Le Grand livre des imposteurs

 

Histoire et psychologie des gourous, prophètes, escrocs, mystificateurs, menteurs, imposteurs et mythomanes.

 

Accessoirement une explication rationnelle du prophétisme et gouroutisme.

 

Par Benjamin LISAN. Document créé le 9 décembre 2019, mis à jour le 25 mai 2021. Version V2.

 

« Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible », Hannah Arendt, philosophe, in Les origines du totalitarisme, Tome 3 : Le système totalitaire.

 

1         Introduction

 

Le mensonge est commis par tout être donnant délibérément pour vrai à autrui ce qu’il sait être faux. Le mensonge est une altération volontaire de la vérité. Le mensonge désigne l'acte de donner intentionnellement une fausse information[1].  Dans l’identification du mensonge, l’intention de mentir prévaut, même si l’insincérité d’autrui peut être difficile à identifier.

 

« L’homme ment comme il respire, c’est-à-dire comme il parle. [...] Le mensonge est un exploit cognitif, à l’échelle de l’évolution […] il convient de faire la différence entre mensonge et bobard. »[2].

 

Il semble qu’il n’y aurait pas un seul homme, sur terre, qui ait menti, un jour, ne serait-ce que par omission. Le mensonge semble être le propre de l’homme, mensonges pour des raisons égoïstes, altruistes, mensonges cyniques, « mensonges d’état », pour la raison d’état, pour en tirer un avantage, pour piéger et mettre en difficulté l’ennemi …

 

Les éthologues, tout comme Aristote, ont aussi découvert que les animaux intelligents sont capables aussi de mentir[3].

Des chimpanzés mentent aussi à leurs semblables, des corbeaux dupent des cygnes, des orangs-outans trompent des gardiens de zoo, des babouins des montagnes du Drakensberg (Afrique du Sud) leurrent d'autres babouins ...

 

On pourrait distinguer les « mensonges intelligents », de ceux qui agissent sciemment, pour leurs propres intérêts, des mensonges pathologiques (fabulations, bobards …), pulsionnels, pouvant être contreproductifs pour leurs auteurs.

 

2         Types de mensonges et de menteurs

 

Dans un article pour Cerveau&Psycho[4], le professeur de psychiatrie Bernard Granger explique que l’on pourrait identifier trois formes de mensonges :

 

·         L’officieux, qui serait dit pour ne pas faire de peine, pour protéger, pour ne pas choquer,

·         Le joyeux, qui serait utilisé pour faire rire, pour distraire,

·         Le pernicieux, qui serait proféré pour faire mal, pour tromper, pour escroquer…

 

Selon Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital Bichat à Paris, professeur à l’université Denis Diderot (voir ci-dessous) :

 

« Il y a plusieurs types de mensonges. Le premier est le mensonge cynique : on ment par calcul, avec un but précis, pour obtenir quelque chose de l’autre ou pour se sortir d’une situation délicate, par exemple.

 

Le vrai mensonge, celui où l’on affirme une contre-vérité sciemment, est heureusement assez rare.

 

[… ) on ment pour mentir, mû par une pulsion narratrice. On en tire un plaisir. C’est le mensonge du mythomane ...

 

Et puis, il y a le déni : le mensonge qu’on se fait à soi-même et du même coup à son entourage. C’est une situation assez fréquente, chez les personnes dépendantes de l’alcool, du tabac. Ils se répètent que « ce n’est pas dangereux, la cigarette ». Je rencontre aussi des situations de mensonge parmi les joueurs. Ils se mentent à eux-mêmes et ils mentent à tout le monde.

 

L’un des problème du mensonge est son auto-continuation : la spirale [du mensonge][5]. C’est une défense à laquelle on ne renonce pas facilement. [...] on ne fait plus que mentir, au lieu d’affronter la situation, discuter avec l’autre, etc. »[6].

 

Pour le professeur de psychologie sociale Aldert Vrij, il existerait également plusieurs types de « menteur/teuses »[7] :

 

·         Le manipulateur (celui ou celle qui est à l’aise dans le mensonge et l’utilise pour parvenir à ses fins),

·         L’acteur (qui ment pour jouer un rôle, pour masquer des émotions),

·         Le sociable (qui ment pour attirer l’attention, pour se rendre intéressant),

·         L’adaptateur (qui ment pour s’adapter aux autres, pour lutter contre son anxiété),

·         Le mythomane (qui est atteint d’un trouble pathologique).

 

3         Définitions sur les escrocs

 

Escroquerie : 1) L’escroquerie est le fait, soit par l'usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité, soit par l'abus d'une qualité vraie, soit par l'emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale et de déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d'un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge (source : Wikipedia).

2) « L’escroquerie est l’infraction qui consiste à se faire remettre ou délivrer une chose appartenant à autrui, dans le but de se l’approprier, et ce par des moyens frauduleux » (T. Afschrift et V.-A. de Brauwere, 2001)[8].

3) (Droit) Vol commis par des moyens frauduleux (faux noms, fausses qualités, machinations, mises en scène) (source : Wiktionary / Wiktionnaire).

 

(Synonymes : arnaque, filouterie,  ... Termes en rapport : grivèlerie, tromperie).

Escroquer : 1) Voler quelqu’un par des moyens frauduleux.

2) Tirer quelque chose de quelqu’un par fourberie, par dol et manœuvres frauduleuses.

(Synonymes : baiser, enculer (Vulgaire), entourlouper, entuber (Populaire), pigeonner, tondre, brouter ...).

 

Tromper : 1) (Absolument) Induire en erreur, par artifice.

2) (Génériquement) Abuser de la confiance de quelqu’un.

3) (Société) Trahir, être infidèle à son partenaire.

4) Décevoir l’attente d’un groupe par un comportement contraire.

(Synonymes : berner, leurrer, mystifier, abuser ...).

 

Tromperie : 1) acte de tromper.

2) (Droit) (Commerce) Fraude sur la nature ou la qualité des produits ou des services.

3) (Par extension) Acte qui a pour but un profit malhonnête ou illégal.

 

Fraude : (Droit) Action faite de mauvaise foi au préjudice de quelqu’un.

 

Falsifier : Altérer une substance, un document, etc. dans le but de tromper en le faisant passer comme authentique

Contrefaire : Imiter une personne, une chose.

 

Contrefaçon : Copie, imitation, fabrication d’une chose au préjudice de son auteur, de son inventeur, de celui qui a le droit exclusif de la faire, de la fabriquer, de la vendre.

 

Machiner : Ourdir, tramer en secret.

 

Machination : Intrigue, menée secrète pour faire réussir quelque mauvais dessein, quelque complot, pour nuire à quelqu’un, pour le perdre.

 

4         Distinctions entre mythomanes et escrocs

 

Il y a lieu de distinguer les escrocs et les mythomanes, même si, dans certains cas, la frontière est floue.

Chez l’escroc, le mensonge est construit, calculé, …

Chez le mythomanie, la propension au mensonge (souvent pour se valoriser) est plus pulsionnelle.

Le mythomane finit, plus ou moins, par croire à ses propres mensonges[9].

Les escrocs et les mythomanes ont cela de commun : le fait que leurs mensonges sont souvent très convaincants.

 

« Tout d’abord, il semble que l’escroc soit, majoritairement, supérieurement intelligent, et surtout "honnête". En effet, il croit en ce qu’il dit. Ce qui n’est pas surprenant. Car, on est d’autant plus convaincant que l’on est convaincu… Mais, parler d’honnêteté est peut-être exagéré. Car l’escroc a intérêt à croire ce qu’il croit » [10].

 

5         La psychologie des escrocs

 

Selon M. Dubec (1996), « La part majeure de cette responsabilité [de l'escroc est liée] à l’impatience narcissique, à la volonté de puissance au mépris des règles qui brident les autres, à la pensée orgueilleuse [de l'escroc]. Outre la satisfaction d’acquérir l’argent convoité, le malfaiteur tire une grande jouissance de la duperie qu’il opère et qui lui permet de penser qu’il est plus malin que les autres. » (Page 264)[11].

 

Selon les propres expériences de l’auteur (voir ci-après) :

 

5.1        Ils présentent toujours très bien

 

Les escrocs sont toujours des personnes très avenantes, sinon elles ne pourraient pas escroquer qui que ce soit !

 

Ils présentent bien, leur élocution est correcte. Beaucoup paraissaient honnêtes, discrets et humbles. On leur donnerait le bon Dieu sans confession.

Il est difficile de déceler le faux en eux et personne ne pouvait trouver des preuves contre eux, à moins de vivre avec eux et d’être vigilant.

C'est très difficile pour ceux qui croyaient en eux, de faire face à la réalité (du fait qu’ils ont été abusés par eux).

 

Selon V., sur X. qui l’a escroqué, « [Les proches et les victimes ont] eu l'occasion de le voir apparemment humble, réservé, avec son visage d'agneau, apparemment travailleur, ambitieux ... ».

 

5.2        Un caractère autoritaire et trompeur

 

Souvent, derrière une apparence sympathique, calme et décontractée (« cool »), ils sont directifs, autoritaires, vous interdisant, par exemple, d'appeler ou d'envoyer un mail à telle personne, d’entretenir telle ou telle amitié. Ils contrôlent le moindre aspect de votre vie.

Certains ont aussi un côté paranoïaque et sont donc difficiles à vivre.

 

5.3        Ce sont des mythomanes et des menteurs pathologiques

 

Ils donnent toujours l’impression d’une bonne volonté déconcertante (une fausse bonne volonté en fait).

Ils font beaucoup de promesses qu'ils ne tiennent jamais.

Souvent ils revendiquent des titres (ingénieur, docteur …), compétences et qualifications qu’ils ne possèdent pas :

 

Selon S., « X. t'envoie une invitation suivie d'un message en se présentant en tant qu’ingénieur agronome, docteur en agronomie et directeur d'une école de formation professionnelle ou centre de formation … ».

« Au Mali, au Togo, il se présente comme étant Dr X. Et au Burkina, il se présente ainsi à beaucoup de personnes.

[Il est poursuivi pour usurpation de titre d’ingénieur agronome]. Or même son CEP est remis en cause par les autorités judiciaires.

[Un ingénieur d'un niveau très élevé qu'il a abusé] ne s'est même pas rendu compte que X. n’a même pas le BEPC et le BAC ».

Selon B., « X. s'est toujours présenté, auprès de moi, comme un vrai ingénieur agronome. Or pourtant, je trouvais ses connaissances en agronomie faibles et ses très rares publications vides et peu intéressantes ».

 

5.4        Ce sont des caméléons

 

Le plus souvent, ce sont des caméléons, adaptant leur présentation et discours en fonction de l'interlocuteur.

Si vous avez une sensibilité écologiste, ils seront aussi écologiste. Si vous êtes passionné de permaculture, ils s'intéresseront à la permaculture Si vous êtes passionné de géologie, ils seront passionnés de géologie. Si vous êtes pro Thomas Sankara, il seront pro Thomas Sankara etc.

Ils adoptent souvent un discours mimétique au vôtre (tel Vladimir Poutine avec ses futures victimes _ Présidents de l’Ouest …_), une technique de manipulation qu’on retrouve dans les techniques de la PLN (programmation neurolinguistique).

 

Un escroc avait avoué à sa victime, un jour, qu'il racontait aux femmes ce qu'elles veulent entendre.

 

5.5        Souvent ils étudient d’une façon approfondie leur future victime

 

Certains escrocs étudient, se renseignent sur leur victime (y compris sur Internet, sur Facebook, Twitter, Instagram …) et ensuite adoptent un discours qui plaît à leur victime (voir plus loin dans cet ouvrage le cas de Patricia Dagorn).

 

Selon un victime, V., au sujet de X (connu comme un « escroc sentimental »), l’ayant épousé pour mettre la main sur sa fortune, « J’ai également cherché à savoir s’il me connaissait avant. Et sa réponse fut : « Pas personnellement, mais sur Facebook. Depuis que tu as accepté mon invitation, je parcours ton profil presque chaque jour ». En me référant au témoignage d’une de ses ex-compagnes, qui soutient ceci « En fait, il est connecté en permanence, à la recherche de nouvelles proies… », je peux affirmer sans me tromper que X. a savamment planifié sa stratégie pour m’escroquer et vivre sur mon dos ».

 

Selon S., « Son mode opératoire avec les femmes est le suivant: Il est, en permanence, connecté sur Facebook à la recherche de futures proies car il n'a rien d'autre à faire. Il passe son temps à suivre et à liker les publications de ses futures proies. À travers Facebook, il récolte suffisamment d'info sur la cible. Il t'envoie une invitation suivie d'un message en se présentant en tant qu’ingénieur agronome, docteur en agronomie et directeur d'une école de formation professionnelle ou centre de formation ... Les cibles privilégiées sont celles qu'il appelle les" femmes capables" , celles qui sont financièrement indépendantes. Il ne tarde pas à inventer une histoire à couper le souffle pour soutirer de l'argent à sa nouvelle conquête souvent sans même la voir physiquement ».

 

Certains mentalistes, se produisant dans des spectacles d’illusionnistes, s’arrangent pour se renseigner sur leur future victime, soit en dérobant momentanément leur portefeuille, soit même en leur envoyant des invitations à leur spectacle et en se renseignant sur eux auparavant (sur Internet, auprès de proches, collègues etc.).

 

5.6        Une tendance à cloisonner leurs relations et tout cacher de leur vraie existence

 

Les manipulateurs ont tendance à cloisonner leurs relations. Par exemple, sur un prétexte crédible, ils vous interdiront de fréquenter ou de rencontrer telle ou telle personne, vous disant, par exemple, qu'elles disent du mal de lui, est qu’elle est mauvaise, toxique, perverse (narcissique) etc.

 

« Il a fait en sorte que personne ne peut contacter M. [le responsable d’un grand projet humanitaire] en dehors de lui. […] il me disait toujours que les procédures de la Fondation humanitaire F. sont très lourdes et accablantes, et j'avais les restrictions [interdiction] de rentrer directement en contact avec le représentant de cette Fondation, Monsieur M., sans passer par lui (par X.)  ».

 

« Il faut noter que mon poste à 100km de Waga. Je venais le voir les weekends, pas très souvent, ce qui ne m'a pas permis d'avoir des preuves concrètes. Lorsqu'il s'est rendu compte que je fouillais dans sa vie, il ne laissait rien à ma portée. Tout ce qui était documents, papier, il les gardait secrètement dans une autre chambre (qui constituait son bureau) dont il ne se séparait jamais des clés » (témoignage d’une de ses ex-épouses).

 

5.7        Certains peuvent être capables de tout (leur culot incroyable)

 

Pour escroquer une femme musulmane, certains n’hésiteront pas à faire semblant de se convertir à l’islam, pour pouvoir épouser une femme musulmane et mettre le grappin sur leur fortune. Un témoignage à ce sujet de Komba, malienne, au sujet de l’escroc, André, qui l’avait épousé :

 

« Un jour il m'a dit qu'il voulait m'épouser et je lui ai répondu que mes parents n'accepterai jamais un chrétien. Il m'a donc dit qu'il va se reconvertir, une chose qui m'a un peu étonné, parce que c'était une décision prise immédiatement de sa part. Deux jours après il m'a dit qu'il y a une mosquée pas loin de sa concession, donc il va partir voir l'imam pour connaître les démarches à suivre ... Après il est venu me dire que ce n'est pas compliqué, que l'imam lui a dit qu'il va seulement lire quelque verset, raser sa tête, lui trouver un nom musulman et après faire son baptême. Le lendemain le gars est parti raser sa tête et, moi, j'ai choisi le nom Abdoulaye. Voilà comment le nom Abdoulaye est lui venu ».

 

Pour escroquer un homosexuel, certains n’hésiteront pas à se faire passer pour homosexuel, pour ouvert envers les homosexuel, quitte à avoir une relation avec sa victime.

 

C'est quelqu'un qui, par exemple, pour expliquer à sa compagne pourquoi il lui est infidèle, lui déclarera :

 

« Désormais, je t'annoncerais quand je couche avec une autre, ainsi je serais, cette fois-ci, honnête avec toi ».

 

5.8        Lorsqu’ils risquent d’être démasqués, ils peuvent devenir imprévisibles et destructeurs

 

Dans ce cas, leur apparence sympathique disparaît instantanément. Ils ne sont alors plus amis avec qui que ce soit.

Ils sont alors capables de tout pour sauver leur tête. Ils n’hésiteront pas à faire porter le chapeau même à leurs amis :

 

« Pour demander de l’aide à ses amis européens, afin de se payer l’assistance d’un avocat, X. leur a adressé une lettre manuscrite […] depuis sa cellule [où est incarcéré car « poursuivi pour faux usage de faux, et escroqueries »], dans laquelle il a écrit, entre-autre, ceci : « …En effet, je suis en détention préventive en attente de jugement suite à une dénonciation calomnieuse de mon ex-compagne qui cherche à se venger de notre séparation en essayant de salir ma réputation et saboter mes activités. » ». Dans une version, pour expliquer son emprisonnement, il accuse son comptable de malversations.

 

Bref, il rejette ses propres péchés sur son ex-épouse femme qui l’a pourtant logé, nourri, financé, accepté ses mensonges, ses humiliations et ses infidélités, s’est occupée de son fils, de sa famille, et même porter ses péchés …

 

« X ne va pas hésiter à charger le comptable B., pour minimiser sa responsabilité.

Même si X fait une promesse à ce dernier (B.) lui disant qu'il le protégera [Il lui fait cette promesse afin qu’il ne le dénonce pas], X. ne tiendra pas sa parole.

[Car ] André a [déjà] accusé B. auprès de ses amis de malversation comptable [sans que B. soit au courant].

André a dit à D. qu'il le protégerait pour qu'il ne porte pas plainte.

Il faut aussi reconnaître que X. faisait en sorte que D. doit dans le flou dans la gestion financière. ».

 

Dans certains cas, les victimes n’osent porter plainte, ou témoigner contre lui, à cause de leur situation matrimoniale (en couple ou mariées), de la peur du scandale auprès de leur famille et/ou parce qu’elles sont intimidées par la menace de la révélation de photos intimes :

 

« X. a à son actif plus d’une dizaine de victimes en l’occurrence des femmes sur qui il exerce ses talents d’escroc sentimental. Cependant, aucune parmi elles ne voudrait porter plainte, ou témoigner contre lui, eu égard à leur situation matrimoniale (en couple ou mariées).

Au-delà de cela, X. détient des images (photos et vidéos) compromettantes d’elles et elles ont peur qu’il s’en serve contre elles comme il l’a fait avec une de ses victimes maliennes ».

 

Dans ces cas extrêmes, ils sont capables de faire disparaître toute leur famille, afin qu’elle ne découvre pas qu’ils les a escroqué et ruiné (cas de Jean-Claude Romand[12] et de Xavier Dupont de Ligonnès[13]). Leurs victimes doivent être très prudentes.

 

6         La psychologie des dictateurs

 

Derrière toute dictature, il y a toujours un dictateur, une personne à la personnalité très particulière.

 

On ne devient pas dictateur par hasard Il faut déjà être affecté d’une certaine psychopathologie, voire des éléments de psychopathie, pour vouloir interdire toute critique de sa propre personne et donc tout esprit critique au sein de son peuple, vouloir être adulé sans fin, vouloir l’asservir, le rendre docile, dévoué et obéissant à toutes les injonctions et caprices du dictateur.

 

Ce sont en général, des personnages très narcissiques (souffrant d’une trouble de l’identité narcissique), égoïstes, égocentriques, toujours manipulateurs (ou fort rusés), doués et psychologues dans les rapports de force, souvent charismatiques, combatifs, le plus souvent dénués de valeurs morales profondes et souvent paranoïaques.

 

Leur éthique est toujours tournée vers l’entière satisfaction égoïste de leur intérêt immédiat.

 

Souvent, ils ont eu une enfance dysfonctionnelle.

 

Certains ont été, durant leur enfance, humiliés, ont souffert d’une « blessure narcissique infectée », d’une complexe d’infériorité, qu’ils ont transformé en un « complexe de supériorité », grâce au culte de la personnalité fanatique à leur égard, qu’ils ont contribué à fortement favoriser.

On a des cas de dictateurs ayant été gâté, surprotégé par un parent, voire ont été un enfant-roi avec ce parent, tandis qu’ils ont été maltraités et humiliés avec l’autre parent (cas d’Hitler et de Staline). Il semblerait qu’il y ait chez certains (comme chez beaucoup de gourous) une soif inextinguible de revanche sociale.

 

Sinon, ils sont souvent animés par le ressentiment et un désir de revanche, par exemple, par rapport à un sentiment d’humiliation qu’ils auraient ressenti dans le passé, et pour lequel ils veulent obtenir réparation, même d’une façon disproportionnée.

 

Dans l’enfance du dictateur, une absence d’éducation morale au respect des autres et à l’honnêteté peut favoriser leur absence de scrupule et d’honnêteté.

 

Leur absence de valeur morale profonde font qu’ils veulent s’accaparer tout : le pouvoir absolu, les richesses (ou l’argent) voire le sexe (avoir un harem de femmes soumises voire d’esclaves sexuelles). Et souvent, dans ces domaines, ils sont sans limite ou garde-fou et en veulent toujours plus, dans une sorte de fuite en avant, qui n’a jamais de fin, si l’on ne les arrête pas à temps.

 

Plus un dictateur est adulé, plus sa mégalomanie augmente, plus il se convainc de son propre génie, plus il veut interdire toute critique et renforcer, dans une dérive sans fin, sa dictature pour en faire un totalitarisme absolu.

 

Il semblerait aussi qu’il y a toujours une corrélation entre le niveau de dictature et le niveau de corruption d’un pays donné A l’origine et derrière les systèmes corrompus, il y a toujours des hommes souvent psychopathes, mégalomanes, narcissiques, qui pensent qu’ils peuvent s’arroger tous les droits y compris sur leurs « administrés ».

 

Ils aiment s’enivrer de l’ivresse du pouvoir absolu sur les êtres ou leur fidèles (comme dans le cas des gourous ou des « prophètes »).

 

Les dictateurs ne supportent absolument pas une quelconque frustration _ tout doit leur céder _, une quelconque critique ou une quelconque opposition (qu’ils veulent systématiquement écraser).

Seules n’ont grâce à leurs yeux que leurs propres idées et convictions (c’est l’un des volets de l’hyper-narcissisme de ces individus).

 

Ce des personnes psychologiquement malades, souvent psychopathes, dont la maladie n’est pas en général visible.

 

Si en plus, ils se sentent « missionnés par Dieu » _ en raison d’une pathologie mentale particulière _, ils pensent, qu’en tant que « représentant de Dieu », 1) bénéficier d’un privilège ou d’une grâce divine, dont le commun des mortels ne bénéficient pas, et b) avoir tous les droits_ comme le droit de tuer leurs opposants, d’exterminer ou de « génocider » des peuples entiers etc.

 

Ces dictateurs peuvent arriver au pouvoir, en saisissant leur chance, en profitant de certaines circonstances historiques, en se présentant éventuellement comme le sauveur, l’homme providentiel (l’homme désigné par le « destin ») :

 

·         A la faveur d’une grave crise, d’une révolution, d’une guerre, d’une situation d’insécurité, d’une grande peur, de l’affaiblissement du pouvoir en présence,

·         Par l’ascension des échelons du pouvoir, au sein d’un parti unique (dictatorial), grâce à ses compétences, son intelligence, son sens politique, en créant un clan, autour de soi, et en renversant les rapports de force, en son sein.

 

Le plus souvent, ce ne sont pas des intellectuels. Certains sont profondément incultes, d’autres ont une culture à trou ou de type « pique-assiette » (qui n’approfondie rien), comme celle d’Hitler.

Certains sont dans la pensée obsessionnelle (antijuive, anticommuniste, …).

 

Ce sont souvent de grands menteurs et manipulateurs et leur régime repose souvent sur une propagande omniprésente et mensongère.

 

Les gourous mélangent souvent mensonges et une désarmante sincérité.

Certains dictateurs ont été (ou sont) assoiffés de sang (Staline, Hitler …), n’hésitant pas à sacrifier énormément d’êtres humains, pour leur cause, le plus souvent pour conserver le contrôle et leur pouvoir.

 

6.1        Comment fonctionne les dictatures ?

 

Un régime autoritaire subsiste, le plus souvent, en :

 

·         Espionnant tout le monde (c’est le volet paranoïaque des dictatures).

·         Reposant sur la tromperie. Mentant constamment au peuple ou/et à ses fidèles, par une propagande et une désinformation omniprésentes,

·         En censurant (cachant) la vérité, en mentant constamment sur elle, en faisant taire toute opposition et voix dissidente (par l’emprisonnement ou le meurtre d’opposants, en mentant sur eux), en créant un mouvement sectaire, coupé de toute les sources d’information indépendante ou dissidentes. En maîtrisant totalement l’information (en supprimant toute presse libre et médias indépendants). En muselant l'opposition (en inventant des lois contre elle …). En réécrivant l’histoire, dans le sens voulu par les dictateurs ou les dictatures.

·         En faisant régner la peur ou la terreur (grâce à l’instauration d’une police politique, souvent secrète_ utilisant l’intimidation, l’emprisonnement, la torture, les exécutions extra-judiciaires ou non ou/et les meurtres _, à la mobilisation de militants ou nervis sectaires, de chiens de garde du régime et de l’idéologie, le plus souvent violents, intimidant ou violentant les opposants. En s'assurant du soutien de toutes les forces de répression : l'armée, la police …).

·         Instaurant un culte de la personnalité envers le dictateur (ce culte étant lié à l’énorme narcissisme habitant ces individus). Ce culte va jusqu'à revendiquer un passé glorieux (le plus souvent mythique ou imaginaire) ou en se faisant passer pour un prophète de Dieu ou en faisant en sorte de devenir un dieu vivant.

·         Recourant à la désignation de boucs émissaires, sur lesquels les dictateurs poussent le peuple ou leurs ouailles à projeter leur haine contre eux (un façon de détourner l’attention et les frustrations du peuple des vrais problèmes, causées par le dictateur ou la dictature).  Voire en déclenchant une guerre comme ces « ennemis » inventés et désignés (par exemple, contre le peuple juif, contre l’Occident …).

·         En achetant la paix sociale ou en tenant le peuple par des promesses fallacieuses (comme les supposées « récompenses » dont il serait gratifié au Paradis …).

·         Soignant les apparences. En sachant simuler une démocratie (grâce à la mise en place de fausses élections démocratiques) (c’est l’aspect manipulateur de ces régimes).

·         Entretenant la crédulité, l’ignorance et l’absence d’esprit critique au sein du peuple, déjà par la criminalisation de l’esprit critique, par un système éducatif entretenant cette crédulité _ « dites-moi quel est le type de citoyen que vous voulez avoir, je vous construis une école qui va le fabriquer » _ etc.

 

Pour résumer, les dictatures reposent essentiellement sur la coercition et le mensonge.

 

Le but des dictateurs et des dictatures est de pérenniser leur pouvoir et, si possible, de le rendre absolu.

 

6.2        Culte de personnalité

 

Le culte de la personnalité est l'adulation excessive d'un chef d'État dans un régime. Par extension, elle peut s'appliquer à toute personne en vue bénéficiant d'un fort battage médiatique ; ou pour dénoncer le pouvoir excessif d'un leader1. Le culte de la personnalité est entretenu par divers moyens de propagande, et suppose en particulier un large besoin des médias et des événements, les rassemblements et les manifestations étant spontanés ou non.

 

Utilisée à l'origine pour dénoncer le stalinisme, et la propagande en faveur du « Père des peuples », Joseph Staline, l'expression s'est vite appliquée à toutes les dérives égocentriques dans les régimes totalitaires communistes (comme en Roumanie avec Nicolae Ceaușescu, en Chine avec Mao Zedong) ou anticommunistes avec le nazisme et sa mise en avant constante du Führer, le franquisme espagnol qui promeut le Caudillo « par la grâce de Dieu », le salazarisme portugais ou le fascisme italien avec le culte du Duce.

 

La famille Kim, en Corée du Nord, a instauré un des plus important culte de la personnalité qu’il soit au monde[14].

 

Depuis Joseph Staline, le culte de la personnalité est un aspect important de la vie politique des États communistes.

 

Nicolae Ceaușescu (dictateur de la Roumanie communiste) reprit le qualificatif de « Conducător » (guide) jadis employé par le dictateur fasciste Ion Antonescu, et y ajouta d'autres qualificatifs reprenant la géographie roumaine : « génie des Carpates » (Geniul Carpaților) et « Danube de la pensée » (Dunărea gândirii). Il mit également en scène son action politique dans une perspective historique le positionnant comme l'héritier des luttes nationales des grands princes roumains : Michel le Brave et Étienne le Grand.

L'épouse, Elena, du dictateur Ceaușescu, fut associée à ce culte de la personnalité en étant présentée par la propagande du régime comme « docteur, académicienne et scientifique de renommée internationale », alors même qu'elle était pratiquement illettrée[15]

 

La nouveauté de ces cultes, au 20° siècle, réside également dans la modernité des moyens mis en œuvre : le xxe siècle offre les outils techniques d'une médiatisation sans précédent à l'époque féodale. Via la radio, les journaux ou l'affichage, la personne du chef, qu'il soit Führer, Petit père des peuples, Grand Timonier, Caudillo, Duce, Président de la République ou candidat à cette présidence, pénètre dans l'intimité quotidienne des citoyens endoctrinés. George Orwell fera une satire de ce culte nouveau avec la figure de Big Brother (« Grand Frère ») dans son roman 1984.

 

7         La psychologie des gourous

 

Certains sont des escrocs. Mais leur personnalité surtout caractérisée par une mégalomanie et un narcissisme extrême. Ce sont souvent des personnes dangereuses, du fait de la forte emprise psychologique qu’ils peuvent exercer sur leurs fidèles.

 

Voici les principales caractéristiques que l’auteur a souvent relevé ou détecté en eux (ce n’est qu’un avis personnel) :

 

. Toujours de grands manipulateurs,

. Extrêmement narcissiques, voire mégalomanes, se considèrent au-dessus des autres, du commun des mortels et du lot, qu'ils instrumentalisent, méprisent et régulièrement rabaissent,

. Souvent ne supportent pas la frustration, la critique,

. Souvent un mélange d'extrême sincérité (désarmante) et d'extrême mensonge.

. Souvent sans scrupule et sans pitié, derrière une apparence sympathique.

. Souvent des barbares à visage humain,

. Souvent une dimension paranoïaque, méfiants, avec un besoin pathologique de tout contrôler.

. Souvent des caméléons, capables d'adopter le discours qui va vous plaire et séduire. Si vous avez des opinions écologiques, il fera semblant avoir vos opinions et adoptera un discours mimétique au vôtre.

. Ils savent deviner les attentes des gens et savent leur faire croire qu'il va les satisfaire.

 

Selon l’UNADFI (voir ci-après) :

 

Mélangeant sincérité et mensonges, les « gourous » ont tous une volonté de notoriété, de pouvoir, de puissance financière et affective.

 

Le profil psychologique des gourous, déterminé par les spécialistes, est repérable par sept points :

 

1) Un esprit brillant, une intelligence supérieure à la moyenne,

2) Une imagination sans limite,

3) Un sens aigu de la séduction et de la communication,

4) Une personnalité paranoïaque,

5) Des tendances mégalomanes,

6) Le mythe de persécution,

7) Une agressivité et une combativité omniprésentes[16].

 

Certains imposteurs, escrocs et gourous sont adeptes du double-langage (dans le passé, on pourrait aussi citer Jacques Lacan, un adepte du "langage hexagonal"), d’un langage pseudo-scientifiques, faussement savant, que ceux qui l'écoutent ne comprennent pas ou mal, dont le but, par leur obscurité et complexité (par l'effet creux et effet Barnum), est d'impressionner et d'abuser les gens.

 

8         La psychologie des cibles (des victimes)

 

En général, est plus facile de manipuler les personnes qui :

 

Ø  Réagissent plus fortement émotionnellement, sont plus affectives (par exemple, remplies de sentiments d'amour, de haine, d'enthousiasme, de dépression ...),

Ø  Sont fortement impliqués émotionnellement dans une idéologie, une religion, une cause (palestinienne, Israélienne ...),

Ø  Se mettent facilement en colère, sont soupe-au-lait,

Ø  S’offusquent, se sentent offensées, s'indignent pour tout, sur tout,

Ø  Sont obsessionnelles, polarisées.

Ø  Sont paranoïaques.

Ø  Sont dans des attentes fortes et/ou dans une souffrance psychique (ont besoin de reconnaissance, se sentent complexées, manquent de confiance en elles, se sentent seules, ressentent, en elles, un vide grand affectif, sont la frustration, le ressentiment ...).

Ø  Ont du mal à garder une certaine neutralité et sérénité face aux évènements ou à se contrôler, en toutes circonstance.

 

Un escrocs, un manipulateurs, un démagogue "offrira" alors à sa cible (sa future victime) un discours :

 

a) à connotation conspirationniste, face à des complotistes,

b) à connotation religieuses, face à des personnes religieuses ou dévotes.

c) écologistes, face à des écologistes,

d) abordant, dans son sens, le sujet obsessionnel, qui obsède la personne obsessionnelle (comme, par exemple, l'objet de son amour, de sa haine …) [la personne obsessionnelle pouvant être une personne paranoïaque].

Etc.

Pour rappel :

 

« Il suffit de donner à n'importe quelle idée une apparence religieuse pour convaincre les arabes de te suivre », Mohammed Arkoun, Ecrivain islamologue, 1928-2010.

« Le commerce des religions est un commerce florissant dans les sociétés où règne l'ignorance », Averroès (Ibn Ruch).

« Si tu veux contrôler un peuple, donne-lui un dieu pour l'adorer », Noam Chomsky, linguiste.



9         Les techniques, les plus connus, des escrocs

 

Les escrocs, fin psychologues,  utilisent les « bais cognitifs[17] » de leurs victimes pour les « retourner comme des chaussettes » _ comme avec le fait 1) d’en appeler à l’avis d’une autorité reconnue et/ou prestigieuse[18], 2) de recourir au poids du nombre de ceux qui y croient[19], pour établir, « renforcer » la « crédibilité » d’un fait, 3) de se présenter comme un sauveur miraculeux et providentiel, prêt à solutionner les problèmes d’un groupe de personnes désespérés, 4) de savoir répondre parfaitement aux attentes inconsciences et aux besoins inexprimés de ses victimes, …

 

Il est souvent plus facile de faire accomplir, à des personnes ordinaires des actes opposées à leur morale ou/et pénalement répréhensibles, quand elle a été conditionnée, depuis la prime enfance, à obéir à l’autorité (religieuse, politique, scientifique …)[20].

 

Par certaines techniques de persuasion utilisées par les vendeurs, les politiques, les sectes, les escrocs …, on peut être amené à faire des choses contre son gré, choses qu’on ne ferait pas dans des conditions normales[21], y compris accomplir des actes extrêmes, comme torturer autrui, donner de l’argent, donner de son temps à une cause, acheter des produits non désirés, au risque de s’endetter[22].

 

9.1.1        L’influence sociale ou la pression sociale

 

L’influence sociale ou la pression sociale est l’influence exercée, par un groupe, sur chacun de ses membres aboutissant à lui imposer ses normes dominantes en matière d’attitude et de comportement. On distingue classiquement trois types d’influence sociale : le conformisme (c’est se conformer à l’opinion de la majorité), la soumission à l’autorité, l’innovation (la fascination pour tout ce qui est nouveau).

 

Les sectes utilisent, en général, la pression du groupe pour soumettre le croyant (et adepte).

 

Généralement, les individus craignent la désapprobation sociale. En résumé, le conformisme s’explique par deux types d’influence : une influence informationnelle (le groupe a raison contre l’individu) et une influence normative (il est plus coûteux de subir la désapprobation du groupe que de se conformer).

 

Dans le domaine du conformisme, sont connues les expériences de Solomon Asch[23].

 

L’expérience de Solomon Asch explique comment des personnes, sous l’effet d’un groupe, verront ou témoigneront d’une chose qu’elles n’ont pas objectivement et physiquement vue (comme lors de « miracles religieux »), d’autant qu’en plus, le sens commun véhicule l’idée qu’une minorité d’individus ne peut guère influencer une majorité écrasante[24] (par « l’effet mouton de Panurge[25] » ou l’effet « les loups hurlent avec les loups »). Ce qui est faux.

9.2        « Effet mouton de Panurge », emballement, hystérie collective

 

L'expression « mouton de Panurge » désigne un suiveur : une personne qui imite sans se poser de questions, qui suit instinctivement ce que fait le plus grand nombre et se fond dans un mouvement collectif sans exercer son esprit critique ni seulement faire preuve de l'intelligence qu'on peut espérer d'un être humain.

 

Dans une foule, surtout si elle semble « unanimement » enthousiaste, fanatique, violente, excitée, l’individu a du mal à conserver son esprit critique, son objectivité, son indépendance d’esprit.

 

9.3        Créer une proximité avec celui qu’on veut escroquer

 

« On dit aussi que, dans l’affaire Madoff, la plupart de ses victimes étaient persuadées de faire un coup illégal. Ce qui produit un cercle vertueux : si vous pensez participer à une escroquerie, vous n’allez pas l’ébruiter…

L’escroc tend aussi à escroquer des gens avec qui il a un lien social. Par exemple une des grandes escroqueries du 19ème siècle s’est faite chez les Ecossais. Probablement une question de confiance et, une fois de plus, de discrétion que l’on doit aux "siens" »[26] (voir le cas Léopold, ci-après, dans ce document).

 

9.4        Flatter et jouer sur le narcissisme de la victime

 

« Parmi les failles sociales, il y a l’estime de soi. Par exemple, les élites mondiales sont sensibles aux hommages que l’on fait à leur intellect. C’est ainsi que la frauduleuse société ENRON recrutait ce que les universités américaines faisaient de plus intelligent, et que les mouvements spéculatifs, comme la bulle Internet ou celle des subprimes, les attire comme le miel les mouches : la complexité des technologies mises en œuvre ne demande-t-elle pas un QI exceptionnel ? Les intellectuels sont, aussi, souvent, des "idiots utiles"… »[27].

 

On connait le piège mental, connu sous le nom « d’escalade d’engagement », où une personne par orgueil ou par peur de tomber dans la dépression, si elle découvrait que la vérité merveilleuse et l’espoir, auxquels il croit et qui le font vivre, n’étaient que d’infâmes, sordides et consternantes escroqueries.

On appelle « escalade d’engagement », « cette tendance que manifestent les gens à s’accrocher à une décision initiale, même lorsqu’elle est clairement remise en question par les faits. Tout se passe comme si le sujet préférait s’enfoncer plutôt que de reconnaître une erreur initiale d’analyse, de jugement ou d’appréciation. ».

Et donc, la victime préfère s’aveugler, pendant longtemps, et s’enliser dans l’erreur[28]. Cela peut être un des mécanismes psychologiques poussant un adepte à rester dans une secte (alors qu’elle ne lui est pas bénéfique).

 

9.5        La technique de la cavalerie ou de la pyramide de Ponzi

 

Une cavalerie est une escroquerie basée sur la collecte de nouveaux fonds et pour effectuer les remboursement des anciens fonds visant à donner confiance. Une vitrine fictive sert à expliquer les gains auprès des bailleurs de fonds. Le système s'écroule lorsque l'escroc n'obtient pas le n-ième prêt : il sait alors qu'il ne pourra pas rembourser le ou les prêts précédents qui lui restent et il est temps, pour lui, de clore l'escroquerie et de s’enfuir[29].

 

9.6        La « prisonnière espagnole » ou l'escroquerie à la "nigériane" ou "escroquerie 419"

 

La prisonnière espagnole est un type d'escroquerie qui remonte à l'Espagne du xvie siècle. Un seigneur recevait un message du type « Une princesse espagnole très riche et très belle est détenue par les Turcs, envoyez telle somme d'argent pour la libérer et elle viendra vous épouser ».

Remaniée, la technique est appliquée au xixe siècle sous le nom de lettre de Jérusalem, puis renouvelée au xxie siècle, où elle se retrouve notamment dans les courriels et les SMS (Fraude 4-1-9).

Si les variantes sont très nombreuses, le concept de cette escroquerie est toujours de faire croire à la victime qu'elle recevra une énorme récompense à condition qu'elle accepte d'avancer une certaine somme d'argent. Un élément romantique y est ajouté afin de diminuer la vigilance de la victime.

 

Cette technique est utilisée de façon très habile sur des sites de rencontre gratuits, dans le but de soutirer une somme coquette d'argent en un temps convenable. L'escroc, qui se fait passer pour une jeune et jolie femme envoie un message où il donne une adresse email privée. La victime, un homme lui répond et une correspondance privée s'engage. Au début la femme raconte sa vie, donne des éléments de sa vie, et raconte ses déceptions, et l'envie qu'elle a de rencontrer quelqu'un de bien. Elle envoie également quelques photos. L'homme victime répond et rentre alors dans une correspondance suivie. Il ne se doute de rien, parce que les mails sont très plausibles et l'escroc s'arrange parfois pour y mettre quelques réponses à des questions posées. Progressivement, la femme semble tomber amoureuse, et expose des idées de mariage, disant à l'homme que celui-ci est l'homme de sa vie, elle veut absolument le rencontrer. Elle a l'impression qu'ils sont faits l'un pour l'autre. L'homme y croit, et arrive le moment de la rencontre. Mais au dernier moment, un problème énorme se présente, et la femme demande de l'argent pour résoudre le problème. L'homme célibataire, déjà presque amoureux à distance, et voulant absolument rencontrer la personne, hésite, puis finit par envoyer de l'argent. Une fois l'argent envoyé, plus aucune nouvelle. L'escroc a réussi son coup.

La loi 419 est un article du code pénal du Nigéria qui réprime ce type d’escroquerie, pratiquée par de très nombreux cybercriminels africains, agissant anonymement à partir de cybercafés, au Nigéria, Bénin, Côte d’Ivoire[30] etc.

Il y en a des variantes russes, utilisant les photos de très jolies jeunes femmes ou mannequins[31].

 

9.7        L’arnaque à l’Irlandaise

 

L'arnaque à l'irlandaise3,4 est un type de vol par ruse. Plusieurs individus se présentant comme irlandais, parfois constituant ou semblant constituer une famille, se présentent aux victimes en leur racontant s'être fait voler leurs biens (papiers, argent et cartes) et ayant besoin d'argent pour faire le plein de carburant afin de rentrer en Irlande tout en leur assurant qu'il les rembourseront très rapidement - proposant éventuellement une reconnaissance de dette.

 

9.8        Techniques de ventes frauduleuses

 

·         Vente pyramidale[32].

·         Démarchage ou vente en cycle court (alias « one shot »)[33].

 

9.9        Escroqueries sur Internet

 

Les escroqueries sur internet sont très nombreuses et variées.

 

·         L'hameçonnage (phishing) : certains courriels (spam) sur internet incitant à :

 

o   Collaborer à des transferts d'argent

o   Ou communiquer ses données bancaires sous prétexte de vérification en se faisant passer pour une banque ou une société ayant pignon sur rue (hameçonnage)

o   Ou acheter d'obscurs titres cotés en bourse afin de faire monter leur cours au profit d'un escroc qui pourra les vendre au prix fort (agiotage ou bouilloire).

 

·         Escroquerie par petites annonces et rip deal.

 

o   En demandant l'envoi d'argent par mandat cash urgent, par exemple.

o   Sur les sites de rencontre (arnaque nigériane). Etc.

 

10    Introduction à la connaissance des escrocs, avec le cas de Léopold

 

« Léopold », un africain, essayait de ses procurer les annuaires des anciens élèves des grandes écoles, afin d’y trouver un élève noir, que nous appellerons Léopold, qui lui ressemblait et qui avait quitté l’une de ces écoles, il y a longtemps, dont il pourrait usurper l’identité. Puis, en faisant des recherches sur internet (ou dans les annuaires téléphoniques), il retrouvait tous les anciens camarades, de la même promotion que cet individu, qui étaient susceptibles d’avoir connu cet élève noir. Il étudiait aussi l’école et les études de cet élèves noir, pour rendre son personnage plus crédible.

Puis, un dimanche, un jour férié (ou non), il téléphonait aux anciens camarades de promotions de Léopold, parlant de leur ancienne amitié, d’anecdotes qu’ils auraient vécues ensemble, au sein de l’école … 

 

Son talent et son grand sens de la psychologie, était l’art de faire parler ses cibles, pour obtenir d’elles des informations utiles, afin de leur faire croire qu’il était déjà en possession de ces mêmes informations. De faire croire à leur cibles que c’est elles-mêmes qui parlaient spontanément. Uniquement par la suggestion, à partir des informations récoltées (sans que sa cible s’en rende compte), ils construisait des anecdotes communes, qui avaient toutes les apparences de crédibilité, renforçant l’impression pour la cible qu’il a bien affaire à un ancien ami.

Puis ayant mis sa cible en confiance, il venait au but. Il prétendait qu’il avait perdu tous ses papiers (ou qu’il avait été volé) ou alléguait une quelconque histoire crédible, servant à apitoyer sa victime, qu’il avait besoin d’une avance d’argent, pour pouvoir se rendre en province, pour voir sa famille etc.

 

Il avait ainsi réussi à escroquer une vingtaine d’anciens élèves d’une école d’ingénieurs agronomes, chacun lui donnait en moyenne 50€, pensant que ce don lui permettrait de s’en sortir, voire l’invitaient au restaurant. Au début du processus, il avait même réussi à obtenir de l’un d’eux, l’annuaire des anciens élèves de l’école. A force de discuter avec eux, ils accumulait des anecdotes, rendant son récit encore plus crédible.

 

Il s’était même invité à une réunion des anciens élèves de l’école polytechnique et tous ceux qui avaient discuté avec lui n’ont vu que du feu et étaient vraiment persuadés qu’ils avaient vraiment affaire à un polytechnicien, probablement une preuve indirecte de son QI exceptionnel.

Ce n’est qu’en discutant ensemble et en recoupant leurs informations, que les anciens élèves de cette école d’ingénieurs agronomes se sont enfin rendus compte qu’ils avaient eu affaire à un escroc.

 

Certaines victimes trouvaient son histoire tellement bien construite (telle un petit bijou fourmillant d’imagination), d’autant que le préjudice était, pour eux, faible, qu’ils répugnaient à porter plainte, contre lui, pensant que s’il y avait eu un prix pour récompenser le meilleur fabulateur, il aurait certainement décroché le premier prix.

 

J’ai moi-même rencontrer autre un escroc, faisant du stop, à la sortie Vaucresson de l’autoroute de l’ouest, A13. Comme pour le cas « Léopold », il m’avait relaté un récit tellement poignant, que je n’avais eu d’autre « choix » que lui donner de l’argent, pour l’aider à acheter son billet de train.

Mais alors, qu’elle n’a pas été ma surprise de le trouver, de nouveau, au même endroit, faisant encore du stop, deux semaines après. Je l’ai donc repris dans ma voiture, mais, cette fois-ci, pour lui dire que je n’étais plus dupe.

 

Visiblement, ces deux escrocs ont, eux, utilisé « l’arnaque à l’irlandaise ».

 

11    Odette, la médium

 

Dans le domaine des médiums, on peut rencontrer, aussi bien, des personnes a priori honnêtes, que des personnes pouvant mystifier et mentir.

Entre 1986 et 1988, j’avais réalisé une longue études sur la « médiumnité », pour tenter d’obtenir des preuve de son existence.

En 1979, j’avais été invité, par un ami, fan de parapsychologie, à institut spirite de Paris. Arrivé en retard, en raison d’un accrochage bénin, la médium, touchant mon permis de conduire, m’avait annoncé que je venais d’avoir un accident automobile. Mais ce cas n’était pas nécessairement la preuve de l’existence de la médiumnité, car il est rare qu’étant un conducteur (mon permis prouvait que j’en étais un), l’on n’ait pas connu un jour, un accrochage, surtout à Paris (où je vivais) ou un accident.

 

En 1988, j’avais été invité « officiellement », par l’association PSY 2000 et son dirigeant, Louis, un guérisseur camarguais et ami[34], à un congrès de parapsychologie, à Nîmes, pour y exposer les résultats de mes recherches (qui devaient ensuite paraître dans la revue de cette association).

Avant l’évènement, Louis m’avait fait rencontrer les intervenants, dont les médiums. Concernant la médium Odette, il m’avait mis en garde me disant qu’elle avait tendance à multiplier les relations amoureuses avec les hommes.

Durant cet évènement, quatre médiums, trois femmes et un hommes, intervenaient, montrant leurs talents auprès d’un public, déjà bien prédisposé à leur égard (ce médiums étant connus), venu en nombre, dans ce grand auditorium.

 

Odette, au physique fort et imposant, sortait du lot, par la sorte d’effet d’entraînement contagieux et par l’enthousiasme, qu’elle communiquait au public. Elle semblait très positive, dynamique, sûre d’elle et charismatique.  C’était celle qui m’avait le plus impressionnée, par son talet de médium douée. Odette était connue et elle avait beaucoup de fans. Son public enthousiaste, non neutre, n’avait pas l’objectivité et le recul suffisants, pour analyser froidement, rationnellement ses réussites médiumniques. Cet environnement bien disposé à son égard, avait tendance à m’influence et à me rendre, inconsciemment, à mon tour, bien prédisposé aussi à son égard.

 

Sur le moment, je ne m’en étais pas aperçu, mais Odette suscitait la conviction, voire la ferveur, dans le public : « vous voyez ! ... je vous l’avais bien dit ! ... », lançait-elle, régulièrement, avec une conviction et une assurance contaminantes, vers son public. On n’était pas loin de la manipulation.

Il y avait un dialogue permanent entre elle et ceux qui la sollicitaient (pour telle ou telle aide spirituelle).

Elle arrivait à suggérer (adroitement) ou à faire dire à dire à son interlocuteur, l’information (cachée) qu’elle voulait obtenir de lui (peut-être suggérerait-elle aussi peut-être telle ou telle réponse, dans la bouche de cet interlocuteur (?)).

Odette m’avait repéré et en touchant mon permis de conduire, elle m’avait annoncé qu’elle avait vu un caniche rose, dans ma vie. J’avais immédiatement fait le rapprochement avec le caniche nain, de couleur abricot, de ma mère. Et donc, j’avais été impressionné.

 

Le midi, Louis m’avait avait invité tous les participants intervenants, à un grand repas convivial. Odette s’était assise à côté de moi et est rapidement devenus amis, en à peine une journée. Par la suite, notre relation s’était renforcée.

Elle avait ses amies médium et son fan club, uniquement constitué d’hommes. Elle m’avait invité chez elle, m’avait fait rencontrer sa fille, dans la banlieue nord. Elle avait un petit côté mégalo, affirmant être une très grande médium, affirmant recevoir, chez elle, de grandes personnalités, venues la consulter, dont Jacques Chirac[35]. Petit à petit, elle a réussi à avoir une totale emprise sur moi, au point que j’étais persuadé qu’elle ne se trompait jamais, que ses prédictions étaient toujours justes et son talent exceptionnel … Son assurance d’acier me mettait en confiance. Elle avait aussi un QI élevé. J’avais aussi appris d’elle qu’elle était une enfant de l’assistance (de la DASS).

 

Je l’avais invité chez Marie, ma grand-mère, à la campagne, où nous avions déjeuné ensemble sur la terrasse à l’extérieur de la maison. .Lors de notre retour, le soir, en voiture, vers Paris, Odette m’avait annoncé qu’elle avait reçu une communication lui disant que le prénom du mari décédé de ma grand-mère, était André. Ce qui m’avait encore plus impressionné sur le talent de médium d’Odette.

 

A l’époque, j’avais une relation avec une jeune femme, Anna (timide, sans le charisme d’Odette). Petit à petit, elle a réussi à me convaincre qu’Anna était une personne négative, menteuse, qui avait une mauvaise influence sur moi. Donc, il fallait mieux la quitter. Elle m’avait dit qu’elle me soutiendrait (en restant, à mes côtés, dans mon appartement) lors de la rencontre entre Anna et moi, que j’organisais, chez moi, et où je lui annoncerais ma décision.

Finalement Anna n’est pas venue. Anna m’a téléphoné me disant qu’elle était venue mais qu’elle ne m’avait pas trouvé. Odette me dit « je te l’avais bien dit qu’elle est une menteuse ! ... ». Je dis alors à Anna que je n’avais pas quitté mon appartement, qu’Odette état là pour le témoigner, et que donc elle était menteuse. J’étais persuadé qu’Odette avait deviné juste (en raison de son talent médiumnique). Elle m’avait d’autant plus convaincu qu’elle m’avait rendu amoureux d’elle et me donnait presque l’impression d’être en couple avec elle.

Nous avons eu ensuite une seule relation. Et dès le lendemain, elle me quittait pour un autre homme.

Par la suite, j’ai appris qu’elle était une sorte de Don Juan femelle (aimant collectionner des conquêtes)[36]. Après cette (més)-aventure, n’ai plus jamais été convaincu par son honnêteté.

 

D’autant que lorsque l’on avait déjeuné ensemble, avec ma grand-mère, sur sa terrasse, je m’étais absenté, un moment. Il est dont possible, durant mon absence, Odette a pu faire son « numéro de médium » devant ma grand-mère et obtenir d’elle (lui tirer les vers du nez) le nom de son mari, André.

Comme Odette était intelligente et, comme j’avais été annoncé officiellement, par Louis, comme la « caution scientifique » du congrès, il est très possible alors qu’elle s’était déjà intéressée et renseigné sur moi et ma famille, bien avant le congrès.

 

12    Ossou reçoit, en provenance des anges, la solution au Covid-19

 

J’ai eu un échange surréaliste avec Ossou, qui se disait médium (et que j’ai vu comme un malin), vers juin 2020 :

 

« On ne peut pas se lever un bon matin et imaginer quelques choses que tu ne connais pas. Allah envoi ses anges, sous une forme humaine, à celui qu'il désire qu'il soit un prophète et à qui il donne sa science.

Les djinns sont bel et bien sur terre, même s'il y a une voile entre nous et le diable. Toutes les maladies mortelles des virus peuvent être éliminées, sans problème sur terre.  Ce sont les anges de Allah qui me l'ont montré.

Un être humain, qui n'a pas une bonne vision d'Allah, n'est pas bien guidé sur terre.

Bien sûr que je vois les anges d’Allah. Souvent ils me parlent, quand je dors et j'attends tout ce qu'ils me disent, dans mes oreilles. Les anges m'ont déjà monté la formule des virus du sida et autres.

Cela fait longtemps que j'essaie de voir de comment je vais faire pour mettre [la formule] en pratique. Très simple. Sans les anges, je n'allais rien connaître sur la façon de détruire les virus. Les gens l'utilisent, mais, il faut la formule.

Je suis du Burkina Faso, mais je suis actuellement au Maroc. Mais c'est ici au Maroc qu'ils [les anges] m'ont révélé le secret de la guérison du sida. Ce n'est pas la première fois qu'ils m'ont aidé à soigner des personnes.

Cette fois ci, ils m'ont montré la formule des choses qui peuvent guérir le sida. Ouiiiiiiiiiiiiii, les anges me parle souvent dans mes oreilles. Les anges ont tout. Nous n’avons rien sur terre.

La connaissance, c'est eux qui la donnent à celui qu'ils veulent. Tous ce qu'on fait, ils voient. Rien n’est hasard.

Je ne suis pas dans la domaine de la santé, ni un chercheur. Je suis seul.

J'ai été à l'OMS ici à Rabat et la dame veut que je donne la formule gratuitement. J'ai fait de mon mieux en allant voir la représentante de l'OMS ici au Maroc. Elle m'a donné son numéro de téléphone pour que je lui passe la formule.

Donner [gratuitement] la formule de ma connaissance, qui m'a été montrée par le bienfaits de Allah ?

Je veux une reconnaissance de sa part. Si je la donne, sans une reconnaissance, peut-être que les anges ne vont plus me montrer autre chose. Elle croit que je suis bête, [et que je vais la donner] sans [recevoir une] reconnaissance.

 

13    Comment les astrologues et médium donnent l’impression d’obtenir des prédictions exactes ?

 

Ils arrivent aux médiums et astrologues d’obtenir parfois quelques prédictions exactes. « Il leur suffit d’en faire beaucoup [d’en faire un grand battage médiatique] et de ne médiatiser que celles, qui par hasard, tombent justes »[37] et, en même temps, de cacher le vaste cimetière des prédictions, beaucoup plus nombreuses, qui n’ont pas marché.

Il arrive que nous soyons confrontés, un jour, à des coïncidences exceptionnelles, à des évènements qui semblent improbables, en soi (statistiquement parlant etc.), mais en fait, ces occurrences ont été sélectionnées (« volontairement », intentionnellement) parmi un nombre d’occurrences immense. L’erreur classique de raisonnement, de celui qui s’émerveille devant ces coïncidences improbables, est d’avoir négligé la taille de l’échantillon, de ne pas avoir tenu compte du nombre élevé d’occurrences, dans lequel il a relevé ces coïncidences.

En fait, s’il fait la vérification, il s’apercevra que la probabilité de ces évènements issus d’un échantillon, d’une taille élevé en nombre d’occurrences, ne sort pas du cadre des prévisions classiques obtenues par les lois de la probabilité.

 

14    Le mensonge par politesse

 

Il est déjà arrivé, qu’un très jeune enfant, dans sa candeur et spontanéité, dit, devant une dame, « Oh ! Elle est moche ». En général, ses parents lui apprennent que cela ne se fait pas et ne se dit pas.

Qui n’a pas reçu qui ne correspond pas à ses attentes et qui le déçoit. En général, pour ne pas décevoir la personne qui a cherché à vous faire plaisir, on dira « Merci pour le cadeau » (même s’il ne vous fait pas plaisir).

Assez tôt, les parents souvent apprennent, à leurs enfants, ces petits mensonges facilitant les relations sociales ».

 

15    Les zones du cerveau permettant l’inhibition de nos instincts et pulsions

 

Le cerveau humain et les comportements humains sont très complexes.

Les neurosciences semblent démontrer qu’il existe des mécanismes d’empathie, dans le cerveau humain[38].

« La faculté que nous avons à nous mettre à la place des autres [empathie] dépend majoritairement de notre éducation et de notre expérience. Mais de récentes études montrent que la bienveillance dépend aussi de nos gènes »[39].

 

Selon le psychologue Sigmund Freud, « [...] suivant l’âge de l’enfant, les digues psychiques qui entravent les excès sexuels : pudeur, dégoût et morale, ne sont pas encore établies ou sont seulement en cours d’édification ». Chez le jeune enfant, il y a "une faiblesse de l’organisation du moi", le rendant plus vulnérable à l'influence d'un habile séducteur (sexuel ...), pouvant organiser ses pulsions sexuelles et le pousser à prendre goût à toutes les perversions[40].

 

En général, notre éducation nous aide à contrôler (inhiber) nos instincts (pulsion violente …) et pulsions (sexuelles …).

 

Deux zones du cerveau du cortex préfrontal, décrites ci-dessous, facilitent notre capacité à les contrôler  :

 

1) Le cortex orbitofrontal (aire 12 et 13) impliqué dans les processus affectifs et motivationnels à savoir le contrôle, entre-autre, de nos inhibitions, de notre prise de décisions, de nos actions basées sur la récompense, de notre humeur et de notre comportement social.

2) Le cortex cingulaire antérieur (aire 24, 25, 32), qui entre-autre, contrôle notre recherche d’une récompense, nos intentions, nos inhibitions et le traitement de nos conflits ou de nos erreurs[41].

 

Certaines substances (alcool …) peuvent désinhiber partiellement le contrôle de nos passions et pulsions (pouvant conduire à une altération [partielle] de notre discernement / jugement).

 

Dans certains cas, une lésion _ causée par un accident, provoquant un trauma crânien _ et/ou une dégénérescence[42] du cortex préfrontal peuvent aussi conduire à :

 

a)       Une désinhibition du comportement,

b)      Une perte d’empathie et de sympathie (l’autre n’est plus qu’une chose pour lui).

c)       Des comportements obsessionnels, ritualisés, stéréotypés (tels que les troubles obsessionnels compulsifs …).

 

Des lésions et/ou une dégénérescence du cortex préfrontal pourraient induire une propension au mensonge pathologique, par effet de désinhibition « morale » (voir paragraphe « Le cas de Joël », plus loin dans ce texte).

 

Un cas, devenu un cas d'école en neurologie, est celui du contremaître des chemins de fer, Phineas P. Gage (1823-186), car le traumatisme crânien majeur, causé par la pénétration d’une barre de fer, dans son cerveau, avait provoqué un changement très profond sa personnalité[43].

 

Avant son accident, Phineas Gage était jusque-là considéré comme sérieux, attentionné, sociable, fiable et ayant un bon jugement, mais cette blessure semble avoir eu des effets négatifs sur son comportement émotionnel, social et personnel, le laissant dans un état instable et asocial, constate le Dr Harlow (1819-1907) qui le soigne pendant de longs mois. Son humeur changeante, son tempérament devenu grossier et capricieux lui avaient fait changer, sans cesse, de travail et d'employeur. Il meurt presque douze ans après son accident, le soir du 21 mai 1860, dans une crise d'épilepsie.

 

Mais, malgré tout, j’ai eu l’impression que, 1) lorsqu’il me manipulait, Joël était parfaitement conscient de ce qu’il faisait.

2) Par ce tour d’Europe, qu’elle me payait, Jacky essayait, en fait, de me faire supporter, ce qu’elle ne supportai plus.

 

J’avais regardé un documentaire sur les traumas crâniens. Or j’en avais tiré qu’un trauma grave du lobe frontal pouvait supprimer toute empathie pour les autres et amour pour leur famille et proche. Mais certains traumatisés, conscient de leur problème de manque d’empathie, tentaient de rester humain et moraux auprès de leur famille. Or je n’ai jamais observé une telle volonté chez Joël.

 

16    Les fake news, la « post-vérité » et les mensonges en politique

 

Mon éducation chrétienne m’avait appris que mentir contre son prochain, trahir une personne, être déloyal était mal.

 

Sinon, en droit français, la diffusion de fausse nouvelle[44] est une infraction pénale consistant à publier, diffuser ou reproduire, par n'importe quel moyen, des informations fausses, des pièces fabriquées, falsifiées voire mensongères et basées sur la mauvaise foi, du moment que celles-ci ont été reconnues comme de nature à troubler l'ordre public[45].

 

Mais pourtant, pour un bon nombre de politiciens, agir ainsi et tromper sciemment leurs électeurs ou concitoyens, mentir sciemment contre ses adversaires, dans le but de leur nuire, ne leur posent visiblement pas de problème.

Ce qui compte, ce qui est légitime, à leurs yeux, c’est l’efficacité, c’est d’atteindre le but, le plus rapidement possible, par n’importe quel moyen (hors de toute considération morale). Bref, pour eux, « la fin justifie les moyens ».

Le fait que « les [mauvais] moyens puissent corrompre la fin » ou qu’agir ainsi peut être dangereux pour la démocratie n’est pas une préoccupation, pour eux.

 

Quant à une certaine extrême-droite et les islamistes se considèrent comme en guerre ouverte contre la démocratie parlementaire[46] et l’état de droit (qui n’existe pas à leurs yeux, qui n’est qu’une illusion de droit), tous les moyens sont bons, dont les mensonges, la ruse, les rumeurs malveillantes, utilisés comme une arme de guerre ou arme offensive[47].

Pour certains islamistes, les traités de paix avec les non-musulmans ne peuvent être que des pactes provisoires, tant que l’on est en position de faiblesse, que le musulman doit ensuite dénoncer dès qu’il est en position de force[48].

 

Beaucoup de personnes, en particulier les électeurs, supporters d’un politicien démagogue_ ce dernier utilisant souvent les fausses informations pour réussir _ légitiment ces mensonges « opérationnellement efficaces », sciemment commis, comme une technique ou tactique politiques « normales », pour gagner une élection, se maintenir en place, diviser le camp adverse etc.

 

Certains grands dictateurs ont utilisé les mensonges, à grande échelle _ jusqu’à utiliser des mensonges « énormes »[49] _, aux graves conséquences, d’une façon cynique ou machiavélique _ par exemple, en ne respectant pas d’importants accords et traités internationaux, qu’ils ont pourtant signés, ratifiés :

 

Par exemple Hitler avait signé les accords de Munich[50], en septembre 1938, pour les violer délibérément, en mars 1939, à peine six mois après, en envahissant la Tchécoslovaquie.

Il avait aussi ratifié, en 1939, le Pacte germano-soviétique, officiellement un traité de non-agression entre l'Allemagne et l'Union soviétique[51], pour le violer, le 22 juin 1941, avec l’opération Barbarossa (l’invasion de l’URSS)[52].

Il ne respectera pas, non plus, le Traité naval germano-britannique, signé entre Royaume-Uni et l'Allemagne, le 18 juin 1935.

 

Mussolini signe un accord, à la conférence de Stresa (en Italie), en avril 1935[53], dont l'objectif était de réaffirmer le traité de Locarno (un précédent traité de paix qu’avait déjà signé Mussolini) et d'assurer l'indépendance de l'AutricheFinalement, il se pliera au désir d’Hitler, en acceptant l’invasion de l’Autriche, par ce dernier, et son rattachement au 3° Reich (l’Anschluss)[54]. Il envahira l’Ethiopie (crise d’Abyssinie), ce qui mettra fin à ces accords.

 

En dissimulant la découverte des ossements d’Hitler, par des soldats soviétiques, Staline prétendra, jusqu’à sa mort, qu’Hitler était toujours vivant, ce qui lui permettra d’accuser le camp occidental d’avoir exfiltré et caché Hitler[55].

 

Pour eux, surtout pour Hitler, la loi de la jungle (ou la loi du plus fort) reste la seule règle internationale valable[56].

 

« Il n'a jamais fait de doute pour personne que la vérité et la politique sont en assez mauvais termes[57], et nul, autant que je sache, n'a jamais compté la bonne foi au nombre des vertus politiques. Les mensonges ont toujours été considérés comme des outils nécessaires et légitimes, non seulement du métier de politicien et de démagogue, mais aussi de celui d'homme d'Etat », Hannah Arendt, philosophe.

 

16.1    Fausses nouvelles destinées à manipuler l’opinion au cours de l’histoire

 

Les buts des diffuseurs de fausses nouvelles [fake news ou infox] ou fausses informations sont influencer l'opinion, changer le cours d'une élection ou tout simplement gagner de l'argent.

 

Certains n’hésitent pas aussi à utiliser la calomnie, la diffamation, la diabolisation, comme moyens pour affaiblir un opposant ou pour se débarrasser d’un ennemi gênant et/ou que l’on hait.

 

Les méthodes de diabolisation[58] ou de désinformation, utilisent souvent l’amalgame, la dévalorisation, les généralisations abusives (l’essentialisation), le glissement sémantique (par  connotation …), l’affirmation que « l’ennemi » s’oppose à une loi ou autorité « naturelle » ou prestigieuse, à laquelle il n’y pas lieu de s’opposer…

 

L'écrivain et polémiste italien Pierre l'Arétin  tenta de manipuler l’élection pontificale de 1522, en composant de courts textes diffamant les candidats concurrents du favori des Médicis et en les collant dans un lieu public, afin que le plus grand monde possible puisse en prendre connaissance[59].

 

Une véritable cabale se monta contre Marie-Antoinette d'Autriche, dès son accession au trône, des pamphlets circulent, d'abord de courts textes pornographiques puis des libelles[60] orduriers, décrivant la reinde comme une nymphomane perverse et insatiable, une « prostituée babylonienne », à la « diabolique lubricité ». On l’accuse d’avoir des amants ou même des maîtresses, de dilapider l’argent public en frivolités (avec affaire du collier de la reine etc.)[61], de faire le jeu de l’Autriche[62] etc. Cette mauvaise réputation qu’on lui a faite a certainement « facilité » ultérieurement sa mise en accusation, sa condamnation et son exécution.

 

Au début du XXe siècle, la propagande russe rédigea, puis publia, un faux document dénommé « Les Protocoles des Sages de Sion », afin de "prouver" faussement que les Juifs auraient mis au point un programme pour anéantir la chrétienté et dominer le monde[63]. Ce texte sera ensuite utilisé par les services de propagande du Troisième Reich et par les islamistes, dont les frères musulmans[64]. Il s'agit d'un des premiers cas historiques d'application de la Théorie du complot.

 

« Calomnions, calomnions, il en restera toujours quelque chose ! », affirme la citation, que la tradition attribue au dramaturge Beaumarchais[65] ou au philosophe anglais Francis Bacon[66].

 

Lors de la campagne pour le référendum de 2016 sur le Brexit[67], Boris Johnson et Nigel Farage n'ont pas hésité à mentir aux électeurs, sur le coût de l’adhésion du Royaume-Uni, leur promettant qu’un Brexit permettrait au pays d’économiser des sommes très importantes, en prétendant que le Royaume-Uni versait 350 millions de livres (400 millions d'euros) par semaine à Bruxelles[68] _ argent qui pourrait être reversé à la NHS[69] _, un mensonge diffusé d’une façon industrielle sur les réseaux sociaux (via des messages émotionnels et jouant sur des thématiques sociales, dont la peur d’être dépouillée par l’UE, via des logiciels de micro-ciblage[70] sur Facebook). Ce mensonge a eu des conséquences importantes sur le vote des électeurs, le Brexit obtenant 52% des voix[71].

 

16.2    L’utilisation de fausses nouvelles, vidéos, photos pour défendre une cause

 

Dans le passé, les propagandistes communistes n’ont pas hésiter à mentir sur le vrai état de l’union soviétiques et sur ses ennemies (afin de les diffamer), convaincus que, pour la bonne cause, la fin justifie les moyens, y compris par le mensonge[72].

 

Les islamistes (intégristes, salafistes, frères musulmans, groupes terroristes _ DAESH, Boko Haram, AQMI, Al Qaida …_) n’hésitent pas à faire de même pour la cause palestinienne, celle des Rohingyas, celle des Ouïghours … au risque de discréditer ces causes et leur propre « cause ».

 

Par exemple, la répression des Rohingya a été largement documentée par des photos et vidéos très choquantes, publiées sur les réseaux sociaux par des activistes rohingyas et leurs soutiens. Mais de nombreuses fausses images ont aussi été relayées, notamment sur le Web turc, donnant de l'eau au moulin au gouvernement birman qui a alors beau jeu de crier au complot et à la désinformation[73].

 

Par ailleurs, de nombreuses vidéos censées présenter des cas de tortures, maltraitances et des arrestations de citoyens ouïghours dans la région du Xinjiang, en Chine, ont circulé sur les réseaux sociaux. Mais plusieurs de ces publications sont fausses, ou imprécises. Pour les défenseurs de cette communauté musulmane persécutée en Chine, ces fausses images donnent de l'eau au moulin du gouvernement et des nationalistes chinois qui peuvent alors légitimement crier à la désinformation[74].

 

Quand l’on est animé par la haine et le ressentiment, l’utilisation du mensonge, y compris pour nuire à autrui et à l’ennemi, semble plus légitime pour parvenir à ses fins.

 

16.3    Le cas de Donald Trump

 

Le président US, Donald Trump est connu pour mentir ou de fabuler, continuellement, en inventant par exemple :

 

·         Un acte terroriste, en Suède (qui n’a jamais eu lieu), pour démontrer qu’il est dangereux d’accueillir des réfugiés[75].

·         Un studio CNN imaginaire, lors d'une réunion privée avec des diplomates américains aux Nations Unies [76].

·         Une « Une » du Time qui le représente[77].

·         Un entretien avec un élu républicain (que ce dernier a démenti).

·         Que les USA sont parvenus à l’indépendance énergétique. Annonce faite lors d’une Conférence de presse du 25 septembre après l'Assemblée générale des Nations Unies [durant sa mandature].

·         Que les USA a l’air et l’eau les plus propres [de son histoire, durant sa mandature][78].

·         Que son père, Fred Trump, est né en Allemagne, alors que ce dernier est né américain dans le Queens à New York. Dans son livre « L’art du deal », Trump disait qu’il avait des origines suédoises[79].

·         Que le son des éoliennes cause des cancers[80].

·         Le Mexique dirige, volontairement, ses criminels vers les États-Unis[81].

·         L'Ukraine s'est ingérée dans les élections US de 2016[82].

·         Je Biden, ancien vice-président d'Obama, a exercé son influence au profit de son fils Hunter, pour obtenir un emploi dans le secteur privé, en Ukraine (or rien ne le prouve, selon une enquête du congrès)[83].

·         Dans un tweet, en mars, après la publication du rapport Mueller, Trump s'est dit "totalement exonéré" (ce qui est faux)[84].

·         "Nous irons sur Mars très bientôt", a déclaré Trump, en mai, lors d'une conférence de presse avec le président japonais[85].

·         Dans un tweet, il a affirmé que son administration avait joué un rôle dans la baisse du taux de mortalité par cancer aux États-Unis, atteignant un niveau record en 2017[86].

·         Etc.

 

Donald Trump appelé l’affaire russe _ celle des attaques (ingérences) perpétrées par le gouvernement russe pendant la campagne des élections présidentielles US de 2016 (qui étaient réelles selon la CIA), afin de changer le cours de l'élection _ une intox[87].

 

Trump a déclaré à quatre reprises lors de sa visite aux Nations Unies que les États-Unis étaient le seul pays à fournir une assistance à l'Ukraine. Or les pays européens ont fourni des centaines de millions de dollars d'aide à l'Ukraine depuis l'invasion de la Russie en 2014[88].

 

Pendant la campagne des primaires républicaines, il déclare, au sujet des attentats du 11 septembre 2001 : « J'ai vu, à New Jersey City, des milliers et des milliers de personnes musulmanes acclamer la chute des tours du World Trade Center », mais il n'existe aucune preuve de ces événements, que les autorités du New Jersey ont démentis[89].

 

Même ses conseillers et proches, à la Maison blanche, inventent de fausses informations (voir ci-après) :

 

·         Dans une interview télévisée, Kellyanne Conway, conseillère du nouveau président américain, a assuré que deux réfugiés irakiens avaient commis un "massacre" ... qui n'a jamais eu lieu[90].

·         Le samedi 21 janvier 2017, Sean Spicer, porte-parole de la Maison-Blanche, tient sa première conférence de presse. Accusant l'ensemble des médias d'avoir délibérément sous-estimé l'importance de la foule lors de la cérémonie d'investiture du président Trump, il prétend qu'elle a attiré « la plus grande audience à avoir assisté à une investiture, point final. » Or toutes les données disponibles démontrent que ses affirmations sont fausses[91].

·         En janvier 2017, Kellyanne Conwayconseillère du président Donald Trump lors d'une rencontre avec la presse, répondant au journaliste Chuck Todd (NBC News) lui demandant pourquoi Spicer a recouru à un « mensonge manifeste », lui a déclaré que « notre porte-parole, Sean Spicer, a donné des faits alternatifs »[92].

·         Peter Navarro, conseiller en politique commercial, connu pour son hostilité envers la Chine, a diffusé une note écrite par un certain expert de la Chine, « Ron Vara » [anagramme de son nom]. En octobre dernier, une universitaire australienne dévoilait que Peter Navarro avait cité Ron Vara comme expert plus d’une douzaine de fois dans cinq de ses treize livres, tous très critiques de la Chine [Les journalistes n’ont jamais retrouvé cet expert][93].

 

De très nombreux articles traitent de la propension de Trump aux mensonges[94].

 

« Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n'est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d'agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez », Hannah Arendt, philosophe.

 

Plus une personne est exposée à de fausses informations, moins elle voit le mal à les relayer. A la longue, Trump insensibilise petit à petit les Américains aux mensonges[95] (et donc il menace la démocratie qui repose, entre-autre, sur l’honnêteté de l’information).

 

Trump passe son temps à se faire sans cesse de la publicité et à s’autocongratuler, se dénommant lui-même « A very stable genious » (« un génie très stable »)[96], y compris pour des réussites imaginaires[97].

 

En plus Trump crée des divisions irréconciliables entre Américains, à force de stigmatiser, d’insulter _ y compris par « l’ensauvagement du langage » _, les latinos, les noirs, les musulmans, les transgenres … et d’inventer toutes sortes de nouveaux boucs émissaires[98].

 

Qu’est-ce qui peut bien expliquer, chez Trump, cette propension au mensonge ? Est-elle liée à une grande habileté à ruser astucieusement ou brillamment (ou/et à une certaine forme de machiavélisme, de cynisme, qu’on observe chez certains animaux politiques et dirigeants démagogues et populistes) ? Ou bien est-ce à un « pathologie mythomaniaque » ?

 

Curieusement, il est souvent perçu, par les désespérés et déclassés du modèle américains , comme le messie et un homme simple et sincère, proche du peuple, même s’il parle fort et est grossier. Finalement, surtout à cause de cela (son côté grossier et ses vérités simples, à la portée du peuple, leur donnent alors l’impression qu’il parle vrai).

 

D’un autre côté, il faut admettre, que sous la mandature de Trump, le taux de chômage aux USA est très bas (3,6% en octobre 2019), il a tenu sa promesse de recréer de l’emploi dans le domaine des énergies fossiles (réouverture de mines de charbons, augmentation de la production du gaz de schiste etc. …)[99], 5 à 6 millions d’emplois ont été créés depuis l’élection de Trump, en 2016[100]. Ceci expliquant cela.

« Many people have said I'm the world's greatest writer of 140 character sentences ».

« Beaucoup de gens ont dit que je suis le plus grand écrivain du monde avec des phrases de 140 de caractères ».

 

Il semble que chez Donald Trump, il y ait une énorme propension à s’autocongratuler, à faire sa promotion ou/et à contribuer à sa propre gloire.

 

Ce qui caractérise Trump et le populisme, est que tous les coups sont permis, y compris l’utilisation des pires mensonges et manipulation, à l’exemple de l’allégations et les rumeurs accusant Barack Obama de ne pas être né sur le territoire des États-Unis, et donc de ne pas être éligible à la fonction de président des États-Unis ou d’être musulman, allégations que Trump s’est chargée de diffuser, par de multiples déclaration à ce sujet[101].

 

17    Le populisme

 

On définit comme populiste, tout discours politique s'adressant aux classes populaires, fondé sur la critique du système et de ses représentants[102]. Mais cette définition reste vague.

 

Les dirigeants populistes, qui ont souvent un grand sens politique, se réclament du peuple. Il sait être clientéliste. Il utilise les peurs et frustrations d’une partie du peuple, se sentant déclassé, s’estimant exclu du pouvoir et non écouté par la démocratie représentative (même si elle a été élue démocratiquement), jugée coupée des réalité, pour surfer dessus, afin d’accéder au pouvoir. Dans les fait, il ne se repose que sur une partie du peuple, dont il excite le mécontentement, qu’il incite à la haine et qu’il dresse contre une autre partie du peuple (par exemple, le président Donald Trump, dressera le « vrai peuple », en général blanc et chrétien, contre l’élite politique _du Parti Démocrate … _, puis contre les noirs, les latinos, les étrangers …). Il donne l’impression qu’l a entendu le mécontentement des classes populaires et qu’il y répond.

 

Le populisme, en dressant les gens les uns contre les autres, contribue à creuser dramatiquement les fossés et les haines entre eux. Les dirigeants populistes utilisent toujours l’émotion, la séduction _comme avec la flatterie nationaliste, la peur de l’autres, de étrangers _ pour manipuler et contrôler les masses, afin d’accéder au pouvoir et le conserver.

 

Les dirigeants populistes, prenant soin de créer un culte de la personnalité autour de leur personne _ par exemple, en se présentant comme le « père du peuple » ou « père de la horde » (de leurs électeurs) _, et font naître dans le peuple (ou une partie au moins) la peur d’abord et l’espoir. Ils ont souvent beaucoup de culot, n’hésitent pas à mentir, à manipuler, se permettant, d’une façon totalement décomplexée, des propos très misogynes, homophobes, xénophobes ...(qu’ils s’appellent Trump, Poutine, Bolsonaro, Orban, Erdogan …).

 

Ils avancent toujours des idées ou arguments toujours très simples _ qui nient les complexités, les paradoxes, la dialectique _, facile à comprendre par leur électorat souvent peu formé à l’esprit critique …

 

Pour convaincre son électorat d’adhérer à ses thèses, ils lui suffit de leur faire peur, de lui mentir.

 

Hermann Goering, un des plus importants dirigeants nazi, a expliqué, pendant le procès de Nuremberg, comment manipuler le peuple, afin de lui faire adhérer aux thèses du parti nazi et à celles de son chef (Hitler) :

 

« Bien sûr que les peuples ne souhaitent pas la guerre, ni les russes, ni les anglais ni les américains, ni les allemands, c'est notre sujet ici.

 

On est d'accord. Mais il est toujours possible d'entraîner les gens vers les souhaits de leurs dirigeants. C'est facile. Tout ce que vous avez à faire est de leur dire qu'ils sont attaqués, de dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme et d'exposer le pays au danger.

 

Cela fonctionne de la même manière dans tous les pays ».

 

Pour ce faire, il faut empêcher que le peuple puisse réfléchir, en le soumettant, sans cesse, à la propagande, à « l’agit-prop », à une « hystérisation » de la politique, en l’enfermant dans une folie identitaire ou « identitariste ».

 

Par exemple, durant le référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union Européenne, en 2016, un déferlement de mensonges, d’égoïsme et de xénophobie, a occupé toute la campagne électorale. Il a supplanté et triomphé de l’idéal européen de dialogue entre les cultures. Il a dénigré agressivement l’idéal de communauté de destin, entre tous les citoyens de l’Europe.

 

Cette hystérisation politique délétère a conduit finalement au meurtre de Jo Cox, députée travailliste pro-Union européenne, puis au déchaînement de violence xénophobes, après la victoire du NON à ce référendum.

 

Le Royaume-Uni n’est plus un pays tolérant. L’idéologie de son dirigeant prône un certain égoïsme, repli nationaliste et identitaire, conduisant à se désintéresser du sort du reste du monde (Britain First etc.). Aux USA, ce sera "USA First".

 

Quand un pays tombe sous la coupe du populisme et que le peuple ne peut plus réfléchir et prendre du recul, par rapport à son sort et à la propagande d’état, à la suite à cette « agit-prop » permanente, il lui est difficile de s’en sortir. Il est comme hypnotisé.

 

Il tombe souvent dans une sorte de servitude volontaire, qu’il a pourtant appelé de ses vœux, en faisant reposer son destin entre les mains d’un dirigeant charismatique, supposé providentiel, mais qui se transformera progressivement, insensiblement, subtilement, en tyran, despote ou dictateur.

 

Au départ, ces dirigeants sont les premiers à dénoncer la corruption des élites et de leurs mœurs, puis progressivement, d’une façon dissimulée, eux-mêmes deviennent corrompus et s’entourent d’oligarques eux aussi corrompus, qui ferment les yeux sur les agissements de leurs chefs (car étant, eux-mêmes, gratifiés et récompensés, par ces derniers, pour leur obéissance, loyauté et suivisme, à leur égard).

 

Certains dirigeants populistes peuvent se révéler de véritables apprentis sorciers, sans état d'âme, n'hésitant pas à déclencher une "guerre civile" ou des divisions graves entre ses soutiens et ses opposants, au sein leur propre pays, afin de conserver leur pouvoir.

 

Souvent les gourous se révèlent aussi de redoutables dirigeants populistes, souvent créateurs de religions, elles-mêmes, populistes, car divisant le monde entre les bons (les membres de la secte) et les mauvais (le reste du monde).

 

Note : Nous parlons bien, ici, de Bolsonaro, Trump, Johnson, Orban, Poutine, ... qui se caractérisent, tous, par un emploi du mensonge à haute dose, sans que cela les gêne en aucune manière. Par exemple, Boris Johnson est accusé d'avoir sciemment menti, alors qu'il était maire de Londres, en disant que le Royaume-Uni versait 350 millions de livres (400 millions d'euros) par semaine à Bruxelles[103].

 

18    Mensonges au nom de la raison d’état

 

« Je préférerais mourir plutôt que proférer une inexactitude », George Washington.

 

Richelieu, au nom de la raison d’État, propagea la rumeur de prétendus ensorcellements des sœurs du couvent de Loudun, afin d'éliminer Urbain Grandier, un prêtre libertin trop proche des Protestants.

La raison d'état[104] a été « la pierre angulaire de la politique de Richelieu[105] ».

 

En 1960, en pleine guerre froide, la Central Intelligence Agency (CIA) diffusa auprès de quelques journalistes des « documents confidentiels » démontrant que les Soviétiques étaient en passe de remporter la course aux armements. Une fois élu et le programme voté, Kennedy devait découvrir que la supériorité militaire des Etats-Unis sur l’Union soviétique était écrasante...

 

En 1964, deux destroyers déclarent avoir été attaqués dans le golfe du Tonkin par des torpilles nord-vietnamiennes. Le président Lyndon B. Johnson réclame du Congrès une résolution qui va lui permettre, dans les faits, d’engager l’armée américaine. On apprendra plus tard, de la bouche même des équipages des deux destroyers, que l’attaque dans le golfe du Tonkin était une pure invention...

 

En 1985, le président Ronald Reagan décrète l’« urgence nationale » en raison de la « menace nicaraguayenne » que représenteraient les sandinistes au pouvoir à Managua, pourtant élus démocratiquement en novembre 1984. Ces mensonges vont justifier l’aide massive à la guérilla antisandiniste, la Contra, et déboucheront sur le scandale de l’Irangate [150].

 

Sylvain C. justifie ainsi l’utilisation du mensonge par le président Trump et fustige la vertu de l’honnêteté :

 

« Tu devrais relire lettre à un prince de Machiavel, pour Trump. Tu es trop accroc aux vertus nobles; mais dans le mensonge, il y a le mensonge pieux, il n’y a pas de politique sans mensonge. Lorsque tu joues aux échecs, tu trompes ton adversaire, au poker aussi. Et dans la nature, tous les animaux ont leur mensonge, pour tromper leurs prédateurs. C’est toi qui est obsédé par la morale divine. Etant de gauche tu prétends être son étendard, mais tu n’es l’étendard que du mensonge, masqué sous couvert de fausse spiritualité, par les rois des escrocs de la gauche. La conviction est moins proche de la vérité que le mensonge dira Nietzsche[106] ! Tu te convaincs trop de ta vérité, non ? ».

 

19    L’espionnage

 

Pour les intérêts de son camp (pays, secte …), l’espion surveille discrètement ou « sournoisement », recueille, dans le secret, des informations sensibles, classifiées[107]. Il cherche surprendre les secrets d'une puissance étrangère par une activité d'agent secret … Pour les besoins de son activité clandestine, il s’invente souvent un personnage, ce que l’on appelle sa couverture. Par exemple, il sera un attaché culturel, un directeur de société d’export-import … Ce dernier prend énormément de risque. En temps de guerre, s’il est dénoncé ou pris sur le fait, il risque la peine de mort (qui, par exemple, a été appliqué à Mata Hari).

 

Il lui faut un sang-froid à toute épreuve[108] et avoir une énorme capacité à dissimuler et à mentir, pour ne pas craquer, sous la pression d’interrogatoires musclés ou de la torture. Durant la seconde guerre mondiale (WWII), de grands résistants ont aussi agi comme des espions. Certains étaient doués d’un courage remarquable.  Parmi ceux qui ne sont pas fait prendre, il y a eu :

 

·         Elizabeth Van Lew (1818-1900), agissant à Richmond, pour l’Union, durant la guerre de secession.

·         Dušan Popov dit Duško Popov (1912-1981), agent double serbe, ayant travaillé pour le camp allié (durant la WWII).

·         Marie-Louise Dissard ou « Françoise » (1881-1957), une couturière et résistante toulousaine.

·         Zofia Potocka née Clavone (1760-1822), d'abord courtisane esclave grecque, sous l’empire ottoman (ayant été prostituée par son maître), puis agent russe, plus tard noble polonaise. Etc.

 

Certains peaufinent leur personnage, comme :

 

·         Marie-Louise Dissard, se montant volontiers excentrique, un peu folle _ au point que la Gestapo la classe comme "déséquilibrée mentale" _, dont sa boutique de couture ou de "frivolités", signalée alors par l'étiquette frivole « A la poupée moderne », lui servant de couverture, dans lequel elle vend, entre autres, ses propres créations [109].

·         Elizabeth Van Lew[110] se faisait passer pour une vieille fille excentrique, ayant des tics nerveux, bavarde (apparaissant bête), altruiste, inoffensive …

·         Joséphine Baker, engagée dans les services secrets de la France libre, utilisait, par exemple, ses partitions musicales pour dissimuler des messages, lors de ses tournées en tant que chanteuse.

 

Certaines starts admirées du cinéma, ont été des espions occasionnels, durant la WWII, au service de l’OSS, comme Greta Garbo, Marlène Dietrich, Cary Grant, Hedy Lamarr, [111] … Alors que personne ne se serait douté de leur rôle à contre-emploi.

 

20    Les états totalitaires, des états fabriquant des mensonges à un niveau inégalé

 

Tous les états totalitaires reposent sur le mensonge et la propagande, élaborés d’une façon professionnelle et industrielle. Tous comportent un ministère de l’information et de la propagande et une police (secrète ou non), une police de la pensée ou une police religieuse et/ou des mœurs, un réseau de délateurs (d’indics …) et une justice aux ordres, recourant à un arsenal très complet de lois répressives interdisant totalement toute liberté de la pensée et conscience. Ce genre d’état contrôle la vie de ses citoyens depuis leur naissance à leur mort.

Tous ces états ont l’art consommé de se présenter d’une manière mensongère, à leur avantage, auprès du monde extérieur, y compris envers leurs propres concitoyens. Ce sont, en général, des « barbaries à visage humain »[112], alternant la séduction et la terreur[113].

 

·         « C’est dans le vide de la pensée que s’inscrit le mal », Hannah Arendt, in Les origines du totalitarisme, Ed. Le Seuil, Coll. Points, 1972, https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Origines_du_totalitarisme

·         « L'être humain ne doit jamais cesser de penser. C'est le seul rempart contre la barbarie. Action et parole sont les deux vecteurs de la liberté. S'il cesse de penser, chaque être humain peut agir en barbare », Hannah Arendt.

·         « Ceux qui peuvent vous faire croire à des absurdités peuvent vous faire commettre des atrocités », Voltaire.

 

Pensant que rien de bon ne peut venir d’un état reposant sur le mensonge et le contrôle total, minutieux, des moindres aspects de la vie et gestes de ses concitoyens, certains philosophes _ Annah Arendt[114], Tzvetan Todorov[115], … _ et essayistes, _ George Orwell[116] … _ les ont dénoncés.

 

21    Introduction sur la mythomanie et les mythomanes

 

Le mensonge pathologique [ou mythomanie] a été défini comme :

 

« Une falsification entièrement disproportionnée par rapport à une fin discernable en vue, pouvant être très étendue et très compliquée et se manifester sur une période de plusieurs années ou même toute une vie »[117].

« Tendance pathologique, plus ou moins volontaire et consciente, au mensonge et à la création de fables imaginaires » (Ernest Dupré).

« Tendance pathologique (ou normale, chez l'enfant), à la fabulation et au mensonge » (Larousse 2005).

« Mélange de mensonges, d'idées délirantes et de falsifications de souvenirs » (La "Pseudologia Fantastica", A. Delbruck, 1891).

 

C’est un sujet médical et scientifique assez controversé[118].

 

Pour certains psychiatres, la mythomanie serait une propension au mensonge répétitif, outrepassant et ne se cantonnant plus au domaine du « mensonge ordinaire »[119].

Dans le mensonge pathologique, il y a une habituation au mensonge. Elle devient comme une seconde nature. Certains individus mentent, « naturellement », sans exprimer ou ressentir la moindre crainte ou problème de conscience[120].

Ils ont un niveau élevé d'assurance et de confiance, en eux, qui les aide à mentir avec succès.

 

La mythomanie peut être décelée tôt chez l'enfant, selon l'aliéniste Ernest Dupré[121].

 

Les motivations des menteurs répétitifs sont, la plupart du temps, logiques[122] (du point de vue du menteur) :

 

1.       Escroquer, extorquer, sur le long terme, obtenir des avantages indus (argent, luxe, pouvoir …).

2.       Se mettre en valeur, en racontant des histoires crédibles et en se présentant favorablement, comme le héros, une personne étant incroyablement courageuse ou connaissant ou étant liée à de nombreuses personnes célèbres, ou ayant un grand pouvoir, position ou richesse ou comme ou encore celle victime d'un injustice.

3.       Donner du piment à sa vie, parce qu’ils pensent que leur vie n’est pas assez intéressante.

 

Ernest Dupré décrit en 1905 la mythomanie et ses trois formes[123] :

 

1) vaniteuse (hâblerie fantastique, autoaccusation criminelle, simulation de maladies) ;

2) maligne (mystification, hétéro-accusation calomnieuse) [dans le désir de nuire] ;

3) perverse (escrocs, séducteurs d'habitude, …).

 

21.1    Quelques mythomanes criminels célèbres

 

Certains grands mythomanes ont défrayés les chroniques judiciaires, en particulier la page des faits divers, tel le l’escroc et meurtrier Jean-Claude Romand[124], l’escroc Philippe Berre[125] etc.

 

Nous avons aussi le cas de criminels, ayant donné le change longtemps, après leur crime, avec un aplomb extraordinaire, auprès de la police et de leurs proches, jusqu’à ce que les preuves policières les confondent.

 

21.2    Les mythomanes ou menteurs « bénins » ou « anodins »

 

Et nous avons le cas d’autres mythomanes, semblant eux plus inoffensifs (?), comme Karl May[126], écrivain allemand pour la jeunesse, mythomane, mais aussi, avant d’obtenir la célébrité, voleur, escroc, Karl Friedrich Hieronymus, le baron de Münchhausen[127], les baron des cracs, George Psalmanazar, « l'homme de Formose »[128], Mary Baker née Willcocks, dite « Princesse Caraboo »[129], Sir Edmund Backhouse, dit « L'Ami des plus grands »[130], Joshua Norton, sympathique « empereur autoproclamé des USA et protecteur du Mexique »[131]

 

Il y aussi les sympathiques imposteurs, tels que 1)Lobsang Rampa, un supposé grand maître et lama tibétains, de son vrai nom Cyril Henry Hoskin[132], à l’origine un plombier anglais imaginatif, qui, dans ses ouvrages, en particulier le Troisème œil, nous fit rêver avec ses histoires merveilleuses sur le bouddhisme tibétain, et 2) George Adamski, qui dans son ouvrage et avec ses photos, prétendit avoir voyagé dans la soucoupe volante d’extraterrestres[133].

 

21.3    George Psalmanazar, « l’indigène de Formose »

 

George Psalmanazar (1679 ? – 3 mai 1763) est un imposteur qui a prétendu être le premier Formosan à visiter l'Europe.

D'origine française, il fit carrière à Londres, où il publia en 1704 un ouvrage qui eut grand succès et qui fit autorité durant tout le xviiie siècle : la Description historique et géographique de l'île de Formose. Il y inventait un alphabet, une grammaire, une langue et des coutumes purement imaginaires.

Pendant quelques années il réussit à convaincre nombre de gens en Grande-Bretagne, mais fut forcé par la suite d'avouer qu'il avait menti. Plus tard, il écrivit ses Mémoires, édités à titre posthume par Samuel Johnson, où il avouait et relatait les détails de ses mystifications.

Psalmanazar rencontra le pasteur écossais William Innes vers la fin de 1702. Innes, qui était chapelain du régiment écossais de Sluis, proclama qu'il avait converti le païen au christianisme et l'avait baptisé « George Psalmanazar ».

Il semblerait que William Innes, un pasteur à la moralité douteuse, était le complice de son extraordinaire mystification. Psalmanazar, dans ses Mémoires posthumes, indique qu'Innes l'aida efficacement à jouer son rôle d'« indigène de Formose ».

Quand Psalmanazar arriva à Londres, la nouvelle de cet étranger venu de si loin et aux habitudes si exotiques suscita l’intérêt.

« Sa réputation commença à atteindre des sommets. Il faut dire qu'elle n'était pas due seulement à ses manières et à ses vêtements insolites, ni à l'intérêt grandissant que l'on avait pour les récits de voyage qui décrivaient des endroits lointains : elle jouait aussi sur le sentiment religieux anticatholique et antijésuite qui prévalait en Grande-Bretagne au début du xviiie siècle[134]. Le point central de l'histoire de Psalmanazar était en effet qu'il affirmait avoir été enlevé de Formose par de méchants jésuites qui l'avaient emmené en France où il avait fermement refusé de devenir catholique. Psalmanazar se déclara bientôt un protestant qui pratiquait maintenant l'anglicanisme, et il devint le favori de l'évêque anglican de Londres et d'autres personnalités de la société londonienne. Tout en s'exprimant couramment en latin, notamment dans ses conversations avec l'archevêque Tillotson, mais aussi en anglais, Psalmanazar offrit à l'évêque de Londres, Henry Compton, dont il était son protégé, une traduction « formosane » du catéchisme anglican, que l'ecclésiastique considéra aussitôt comme l'un des manuscrits les plus précieux de sa bibliothèque ».

Profitant de l'intérêt croissant qu'on portait à sa vie, Psalmanazar publia en février 1704 un livre intitulé Description Historique et Géographique de Formose, île vassale de l'Empereur du Japon. L'ouvrage, qui eut un grand retentissement et se vit traduit en plusieurs langues, prétendait donner une description détaillée des us et coutumes de Formose, de sa géographie et de son économie politique, de sa langue et de son alphabet, ou encore de sa religion, mais il s'agissait en réalité d'une invention complète de sa part.

 

À en croire Psalmanazar, Formose était un pays prospère avec une capitale appelée « Xternetsa ». L'île elle-même, en langue « indigène », se nommait Gad Avia, de Gad, "Beau", et de Ivia, "Île", tandis que les Chinois l'appelaient « Pacando ». C'était l'une des plus Plaisantes et Excellentes de toutes les Îles Asiatiques. Les hommes y marchaient nus, mise à part une plaque d'or ou d'argent pour couvrir leur intimité. Leur aliment principal était un serpent qu'ils chassaient avec des branches. Les Formosans étaient polygames et les maris avaient le droit de manger leurs femmes si elles étaient infidèles. Ils exécutaient les meurtriers en les accrochant la tête en bas et en les criblant de flèches. Chaque année, ils pratiquaient les sacrifices humains et sacrifiaient aux dieux les cœurs de 18 000 jeunes garçons et les prêtres mangeaient les corps. Ils utilisaient des chevaux et des chameaux pour les transports importants, ainsi que des éléphants, des hippopotames et des rhinocéros apprivoisés, et habitaient sous terre dans des maisons circulaires.

 

Le livre décrivait aussi la langue et l'alphabet de Formose et, ce qui est important en l'affaire, c'est qu'il s'agit d'un des premiers exemples de langue construite. Ses efforts dans ce domaine se révélèrent si convaincants que les grammairiens allemands incluaient des échantillons de son prétendu « alphabet formosan » dans les livres de langues au xviiie siècle, même longtemps après que son imposture eut été démasquée.

À cette époque, Psalmanazar fut souvent mis en question par les sceptiques mais la plupart du temps, il trouvait le moyen de répondre aux critiques sur ses affirmations essentielles. Il expliquait, par exemple, que la pâleur de sa peau venait du fait qu'à Formose les classes dirigeantes vivaient sous terre. Son principe, ainsi qu'il l'avoua par la suite, était de ne jamais revenir sur ses allégations, même lorsqu'il s'apercevait qu'elles n'étaient pas plausibles6. Quant aux jésuites qui avaient effectivement vécu à Formose comme missionnaires, on refusait de les croire en raison des préjugés antijésuites en Grande-Bretagne.

Psalmanazar défendit son imposture plus mollement puis, à partir de 1706, il l'avoua, d'abord à des amis et ensuite au grand public. Psalmanazar travailla quelque temps comme employé de bureau dans un régiment jusqu'à ce que des hommes d'Église lui donnent de l'argent pour étudier la théologieIl apprit le syriaque et l'hébreu, fut coauteur d'une General History of Printing (Histoire générale de l'imprimerie) publiée en 1732 et contribua à un certain nombre d'articles de la Universal History (Histoire universelle).

Il collabora même au livre Geography of the World et y écrivit sur Formose telle qu'elle était exactement, critiquant sans ménagement le canular dont il avait été responsable. À cette époque, il semble qu'il ait de plus en plus versé dans la piété et qu'il ait désavoué ses impostures de jeunesse. Le point culminant de cette dévotion toute nouvelle fut la publication anonyme d'un recueil d'essais théologiques en 1753.

A la fin de sa vie, il avait été ami de l’écrivain Samuel Johnson. Johnson « voyait en [lui] le meilleur homme qu'il eût jamais rencontré ». Plus tard, il rappela que Psalmanazar était réputé dans son entourage comme un individu un peu excentrique mais un saint hommeIl était si connu et si estimé qu'il était bien rare que quelqu'un, fût-ce un enfant, le vît passer sans montrer pour lui des signes de respect, disait-il.

Durant ses dernières années, Psalmanazar écrivit l'ouvrage sur lequel repose une grande partie de ce que l'on connaît de lui : les Mémoires de ** **, connu communément sous le nom de George Psalmanazar, qui se disait un indigène de Formose. Le livre fut publié après la mort de l'auteur. Ces mémoires omettent son nom réel, qui reste inconnu mais ils contiennent une abondance de détails sur sa jeunesse et sur la façon dont il a mené ses impostures[135].

 

Durant sa carrière d’imposteur, il était un beau parleur, ayant toujours réponse à tout. Il a inventé un monde imaginaire riche, avec beaucoup de talent (talent qu’on retrouve chez Joseph Smith, dans son livre de Mormon).

 

21.4    Mata Hari, piégée mortellement par ses fabulations

 

La « princesse javanaise » Mata Hari, de son vrai nom Margaretha Geertruida Zelle, d’origine hollandaise, est née en 1876, dans une famille riche, où elle est choyée. Mais elle subit un énorme déclassement social, à 13 ans. En 1889, son père fait faillite et est déchu de son autorité parentale. Ses parents se séparent en septembre 1890, et sa mère meurt huit mois plus tard en 1891. Son père doit accepter qu'elle soit placée chez un autre oncle, négociant à La Haye qui la fait entrer dans un pensionnat huppé de la région. C’est à ce moment-là qu’elle commence à s'inventer un passé glorieux.

Lors de ses études à Leiden pour devenir institutrice, elle est renvoyée de l'école à la suite d'un scandale impliquant une liaison avec le directeur, qui perd aussi sa place. À 18 ans, le 11 juillet 1895, à la suite d'une annonce matrimoniale, elle se marie avec un officier de la marine néerlandaise de dix-neuf ans son aîné, Rudolf MacLeod, avec qui elle part vivre aux Indes néerlandaises. Sur place, elle s'habille à la javanaise, parle un peu le javanais, apprend la danse javanaise. Rudolf MacLeod et elle ont deux enfants, Louise-Jeanne et Normand-John.

 

Selon l'un de ses principaux biographes, Fred Kupferman, « le 27 juin 1899, un drame brise définitivement ce couple mal assorti. Les deux enfants ont été empoisonnés. Vengeance de domestique, accident ? On ne saura jamais. ». Seule Louise-Jeanne survit. En 1902, de retour en Europe, elle divorce à La Haye de son mari, qu’elle accuse d’être un homme violent et alcoolique. Elle obtient la garde de sa fille et une pension alimentaire, qui ne lui sera jamais versée. Rudolf MacLeod enlève sa fille, jugeant son ex-femme indigne et dangereuse.

 

Pour survivre, se faisant appeler « Lady MacLeod », étant belle, elle se fait entretenir par les hommes, devenant une cocotte, entre la courtisane et la prostituée, dans le Paris de la Belle Époque. Début 1905, elle se fait embaucher en tant qu'écuyère dans le « Nouveau cirque » d'Ernest Molier, où elle commence à composer son rôle de danseuse orientale. C’est un succès (non parce qu’elle était bonne danseuse, mais pour son côté érotique). Très grande (1,75 m), élancée, avec une peau mate sous une chevelure de jais, elle s’invente un personnage de princesse javanaise et une histoire. Dépensière (flamboyante), elle est déjà endettée vers 1907. Elle est réduite à des rôles peu reluisants dans des spectacles non plus mondains mais populaires, allant jusqu'à se prostituer dans des maisons closes.

En 1915, elle vend son hôtel luxueux de Neuilly et loue une modeste maison à La Haye. Elle y reçoit la visite du consul d'Allemagne Carl H. Cramer qui est intéressé par cette femme polyglotte introduite auprès des milieux du pouvoir et lui propose de rembourser ses dettes en échange de renseignements stratégiques pour l'Allemagne en retournant à Paris. Elle s'éprend vers la fin 1916 à Paris d'un capitaine russe au service de la France dénommé Vadim Maslov, fils d'amiral couvert de dettes. Pour entretenir Maslov et retrouver son train de vie, elle accepte la proposition de Cramer. En mai 1916, en Espagne, elle fréquente dans la capitale de nombreux membres des services secrets et y est courtisée par de nombreux officiers alliés. Mais elle se révèle être un piètre agent secret[136].

Allant visiter son amant, à l'hôpital de campagne près de Vittel, elle rencontre le capitaine Georges Ladoux, chef des services du contre-espionnage français, en septembre 1916. Comme Cramer quelques mois plus tôt, il l'invite à mettre ses relations internationales, son don des langues et ses facultés de déplacement au service de la France. Elle accepte contre rémunération (elle réclame une somme d'un million de francs à Ladoux qui accepte ; mais la somme ne sera jamais versée) d'aller espionner le Haut commandement allemand en Belgique. Uniquement préoccupée par l’argent, elle ne mesure pas les conséquences de ses actes. Finalement, les services allemands décident de la dénoncer (par ruse) aux services secrets français (pour l’éliminer). Découvrant qu’elle est un agent double, elle est arrêtée par Ladoux. Accusée d'espionnage au profit de l'Allemagne [et d’intelligence avec l’ennemi en temps de guerre][137], elle sera fusillée, en octobre 1917[138].

 

21.5    André Malraux, l’écrivain, amoureux de la culture et des arts mais mytho

 

André Malraux, écrivain, aventurier, homme politique et intellectuel français, fut aussi un grand mythomane. Il a ainsi rédigé lui-même son dossier militaire, s'attribuant des blessures fictives. Il a prétendu être entré dans la Résistance dès 1940, ce qui est faux, comme l'ont relevé Olivier Todd[139] et d'autres auteurs avant lui (Guy Penaud[140], René Coustellier[141]). Il pratiqua aussi le faux en bibliophilie[142].

 

Dans le cas de Karl May, du baron de Münchhausen, de George Psalmanazar, … on pourrait plutôt supposer ou soupçonner une tendance à la vantardise pathologique. Ou bien leur stratégie astucieuse avait pour but de leur faire gagner rapidement de l’argent et de la célébrité.

 

21.6    Misha Defonseca, la femme qui affirmait avoir été élevée par des loups

 

Misha Defonseca[143], de son vrai nom Monique De Wael, est une écrivaine belge née de parents catholiques, en 1937.

Elle est connue pour s'être présentée comme la protagoniste de l’« incroyable histoire vraie d’une rescapée de la Shoah », le récit d’une petite fille qui aurait traversé l’Europe à pied et parcouru 3 000 km, à la recherche de ses parents, protégée par des loups. Cette histoire a été retracée dans un livre à succès, Survivre avec les loups[144], écrit en collaboration avec Vera Lee, et un film français du même nom. L’ouvrage est traduit en 18 langues (titre français : Survivre avec les loups). A un moment donné, le livre avait commencé à intéresser les productions Walt Disney. L’écrivain et philosophe Elie Wiesel et la présidente de la Fondation nord-américaine pour les loups ont accepté d’écrire d’élogieuses notes de jaquette pour le livre.

 

Mais ce récit de voyage est en fait une invention de même que la judéité des parents et de l’auteur à l’époque des faits qu’elle relate. Misha Defonseca rentre en conflit financier avec son éditrice Jane Daniel[145].

Elie Wiesel admettra plus tard n'avoir pas lu le livre et regretter de ne pas l'avoir fait. Dès lors, à partir d’août 2007, Jane Daniel publie sur son blog des pièces : certificat de baptême, extrait d’acte de naissance, inscription à l’école, retrouvé par une généalogiste belge, Evelyne Haendel, dévoilant le faux.

 

Après s’être défendue avec véhémence, l’auteure finit le 28 février 2008 par révéler la supercherie. Elle ajoute à la fin de ses « aveux » : « Je demande pardon à tous ceux qui se sentent trahis, mais je les supplie de se mettre à la place d’une petite fille de quatre ans qui a tout perdu, qui doit survivre, qui plonge dans un abîme de solitude et de comprendre que je n’ai jamais rien voulu d’autre que de conjurer ma souffrance. ».

 

Derrière sa mystification, cette femme mythomane devait certainement avoir plusieurs motivations : la célébrité, le désir d’effacer l’humiliation d’avoir été surnommée « fille du traitre[146] » et le désir d’argent (cupidité)[147].

Monique (Misha) Defonseca et son mari, Maurice, vivent maintenant tranquillement dans la maison qu'ils ont achetée à Millis, Massachusetts (USA).

 

Ce n’est pas le premier cas de mystification dans la littérature de la ShoahBinjamin Wilkomirski dans son livre Fragments d’une enfance, 1939-1948 rapporte le traumatisme psychologique connu par un adulte qui a été déporté enfant dans un camp de la mort et recouvre une partie de sa mémoire par bribes. Ce récit était également un faux. Des critiques analogues ont été dirigées contre Martin GraySilvain Reiner et Herman Rosenblat.

 

21.7    Stanley Clifford Weyman (Stephen Jacob Weinberg)

 

Stanley Clifford Weyman (25 novembre 1890 - 27 août 1960), né à Brooklyn, sous le nom de Stephen Jacob Weinberg, était un imposteur américain se faisant passer pour fonctionnaire de haut niveau, pour le secrétaire d'État des États-Unis, pour des officiers militaires.

Ses parents n'avaient pas les moyens de payer les frais de scolarité. Ayant débuté dans des petits emplois, il prétendait devenir quelqu'un de plus haut dans l'échelle sociale.

En 1910, Weyman s'était fait passer pour représentant consulaire des États-Unis au Maroc. Il avait dîné dans les meilleurs restaurants de New York, mais a finalement été arrêté pour fraude.

Ensuite, Weyman a assumé les rôles d'attaché militaire de Serbie et de lieutenant de la marine américaine, chaque identité utilisant l'autre comme référence. Mais il a été arrêté.

Libéré en 1915, il est ensuite devenu le lieutenant-commandant Ethan Allen Weinberg, consul général de Roumanie. Il inspecta l'USS Wyoming et invita tout le monde à dîner à l'hôtel Astor. La publicité préalable a alerté le Bureau of Investigation et des agents fédéraux l'ont arrêté lors de la fête. On l'entendit se plaindre qu'ils auraient dû attendre le dessert. Il a écopé d'un an de prison.

En 1917, il assumait le rôle de Royal St. Cyr, lieutenant dans le British Army Air Corps. Il a été arrêté alors qu'il effectuait une visite d'inspection de l'armurerie de Brooklyn après qu'un tailleur militaire, le suspectant, a alerté la police.

Weyman a été libéré sur parole en 1920. Peu de temps après, il a forgé ses lettres de noblesse pour devenir médecin d'entreprise à Lima, au Pérou. Là, il a organisé des fêtes somptueuses jusqu'à ce que son crédit s'épuise et qu'il soit arrêté.

En 1921, il remarqua la princesse Fatima d'Afghanistan, qui visitait les États-Unis et tentait d'obtenir une reconnaissance officielle. Le département d'État américain l'a principalement ignorée. Weyman lui a rendu visite en tant qu'officier de liaison navale du département d'État, s'est excusé pour l'oubli et a promis d'organiser un rendez-vous avec le président. Il a réussi à convaincre la princesse de lui donner 10 000 dollars pour des "cadeaux" aux fonctionnaires du département d'État. Il a utilisé l'argent pour un wagon privé à destination de Washington, DC , et une somptueuse chambre d'hôtel à l'hôtel Willard pour la princesse et son entourage. Weyman s'est rendu au département d'État, a laissé tomber les noms de sénateurs éminents et réussi à obtenir des rendez-vous pour la princesse, d'abord avec le secrétaire d'État Charles Evans Hughes, et, le 26 juillet 1921, avec le président Warren G. Harding. Les erreurs mineures de protocole de Weyman ont suscité des soupçons, mais après que la presse a publié des photos le montrant aux côtés de dignitaires, il a été inculpé pour s'être fait passer pour un officier de marine et condamné à deux ans de prison.

 

À une autre occasion, l'Evening Graphic a engagé Weyman pour obtenir une interview avec la reine Marie de Roumanie en visite. Il a obtenu une admission en tant que secrétaire d'État et le journal a obtenu son interview.

En 1926, Weyman est apparu aux funérailles de Rudolph Valentino et s'est attaché à l'amant éploré de Valentino, Pola Negri, en tant que médecin personnel. Il a publié des communiqués de presse réguliers sur son état et a installé une « clinique de guérison par la foi » dans la maison de Valentino. Après qu’il a été dénoncé, Pola Negri n’a pas porté plainte contre lui.

 

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Weyman a été condamné à sept ans de prison pour avoir conseillé des insoumis sur la façon de simuler diverses conditions médicales.

 

En 1948, Weyman a fait ses preuves pour devenir journaliste aux Nations Unies à Lake Success, New York. Il a fait la connaissance des délégués Warren Austin et Andrei Gromyko. Son succès est venu lorsque la délégation thaïlandaise l'a invité à devenir son attaché de presse avec une accréditation diplomatique complète. Weyman a contacté le département d'État et a demandé si cela affecterait sa citoyenneté américaine, attirant ainsi l'attention sur lui.

 

En 1954, Weyman a essayé d'obtenir un prêt de rénovation domiciliaire de 5 000 dollars pour une maison qui n'existait pas. Il n'a pas réussi à convaincre le juge qu'il était fou.

 

En août 1960, Weyman a été abattu alors qu'il tentait d'arrêter un vol dans un hôtel de New York où il travaillait comme portier de nuit. Le détective enquêteur a déclaré: « Je connais le passé de l'homme depuis des années. Il a fait beaucoup de choses au cours de sa vie, mais ce qu'il a fait cette fois était courageux »[148].

 

22    Conséquences souvent désastreuses des mensonges abusifs

 

« Avec un mensonge, on va très loin, mais [souvent] sans espoir de revenir en arrière », Proverbe juif.

 

Sauf dans le cas de Joshua Norton, envers lequel aucun habitant de San Francisco n’était dupe, le mensonge pathologique (abusif …) peut avoir des effets néfastes (faux jugements notamment) dans la vie de l'individu et de son entourage[149]. Étant donnée la perte de confiance qu'entraînent les mensonges compulsifs, l'entourage du patient peut se défier de la personne, voire s'en détourner. Si le comportement maladif persiste, les conséquences du mensonge peuvent s'avérer catastrophiques voire criminelles[150] (les incitant à s’enfermer dans un engrenage criminel fatal).

 

23    Meurtriers et/ou criminels menteurs pathologiques (ou non)

 

23.1    Meurtriers affabulateurs et menteurs pathologiques

 

Certains tueurs en série se sont inventés des couvertures parfaites, en se présentant comme des maris parfaits, semblant bien s’occuper et être attentionnés envers leurs enfants, des membres actifs de leur église ou/et d’associations humanitaires. Ils sont connus comme des personnes serviables ou/et au-dessus de tout soupçons, certains étant sauveteurs volontaires, policiers, pompiers … Ils semblent très coopératifs lors des enquêtes policières.

 

Nombreux sont les cas de maris meurtriers, ayant simulé le fait d’être dévasté et inconsolable, après la disparition de leur compagne.

Certains au QI élevé, ont souvent toujours réponse à tout, même quand les preuves les accablent.

Certains meurtriers de leur épouse ou de leur enfant, ont trompé toute leur famille dont leur belle-famille, certains n’hésitant pas à être moteurs dans les recherches de la personne disparue, comme Jonathan Daval[151], Christophe Piédoux[152]Marc Demeulemeester[153], etc.

Certains, bien que toutes les preuves soient contre eux, ne veulent jamais avouer leur crime et/ou indiquer où ils ont caché le corps, même quand ils sont condamnés à la peine maximum, n’hésitant pas alors à faire appel, tels Guilain Fricot[154],  … ou bien à protester avec violence de leur innocence, comme Robert Greiner[155], un pompier, Thierry Beille et Corinne Caspar, meurtrier d'André Le Floch pour lui voler son trimaran, l’Intermezzo[156], etc.

 

23.1.1    Luc Rabain

 

Par exemple, pendant cinq mois, Luc Rabain avait crié son désespoir et son incompréhension à la suite de la disparition de sa compagne, Josiane Desteuque. Quand le corps de celle-ci a été retrouvé, il avait ensuite passé, près de trois ans, à pleurer sa douleur et sa colère contre le meurtrier. Mais les gendarmes ont fini par confondre l’homme qui avait lui-même tué sa concubine et qui s’était débarrassé du corps. Luc Rabain a été reconnu coupable du meurtre de sa compagne commis en 2009 à Calleville, par la cour d’assises de l’Eure.

Quand le téléphone de la femme avait retrouvé dans un chemin proche de la maison, les policiers y avait trouvé de multiples SMS de son compagnons, lui demandant de rentrer et donnant l'impression qu'il était rongé par l’angoisse[157].

 

23.1.2    Des menteurs tueurs en série

 

Le tueur en série, Michel Fourniret, avait juré sur la tête de SA petite fille qu'il n'avait pas tué Céline Saison, en 2000. Depuis, il a reconnu que Céline et Mananya avait bien été ses proies et victimes[158].

Il y a le cas très connu de Pierre Bodein[159], Surnommé « Pierrot le Fou », un tueur en série français qui, depuis 1969, alterne séjours en hôpital psychiatrique et en prison. Il est connu pour avoir feint la folie, avec beaucoup de talent (allant jusqu’à manger ses excréments), lors d’une période d’incarcération. Et puis d’avoir été connu comme un détenu modèle, lors d’une autre période d’incarcération.

 

23.1.3    Roland Bondonny, l'empoisonneur de chien et commanditaire d'un meurtre

 

Il était représentant en vins et un notable qui habitait dans la région d'Égletons et avait un pied-à-terre pendant plus de 30 ans dans un hôtel à Fourmies, dans le Nord.

Bondonny s'était constitué une zone de chasse privée très étendue et était en conflit avec les chasseurs de l'intercommunal.

Le 5 février 2005, à l'ouverture du procès en appel dans l'Affaire des chiens empoisonnés, Bondonny se suicide par pendaison dans sa cellule de prison, clamant son innocence et demandant à son avocat, dans une lettre qu'il lui a adressée, de continuer à défendre son innocence. Jusqu’au bout, il ne reconnaîtra jamais sa culpabilité, malgré les preuves.

 

Entre 1997 et le début de l'année 2000, près de 59 animaux de compagnie (chiens et chats) et animaux sauvages (moutons, renards, furets, hérissons) furent retrouvés morts, empoisonnés avec de la viande, mprégnées d'un produit toxique bleu, le Carbofuran, mis sous forme de boulettes, principalement dans la forêt et les bois d'Égletons. Entre août 1998 et février 2001, ce sont plus de 144 chiens et chats qui sont empoisonnés, dont la moitié a succombé.

Roland Bondonny est perçu par ses pairs et par ses concitoyens comme quelqu'un de respecté et de serviable, qui assiste au conseil municipal et s'implique dans l'équipe de rugby d'Égletons, mais c'est aussi un homme qui inspire la crainte dans la commune. Il apparaît dans l'enquête qu'il y a certaines rivalités au sein des chasseurs de la région ; en effet Roland Bondonny empiéterait sur le terrain d'autres chasseurs, ce qui expliquerait un possible esprit de vengeance de sa part.

Au bout de deux années d'enquête, le procès de Roland Bondonny s'ouvre en juin 2003, mais celui-ci est suspendu car il est victime d'un accident, étant curieusement renversé par une camionnette sur le parking de son hôtel ; l'accusation voit dans cet accident une manœuvre pour échapper au procès.

 

En octobre 2003 s'ouvre de nouveau le procès de Roland Bondonny, qui est cette fois bien présent. Seuls deux témoins osent témoigner devant la Cour, dont un ancien gendarme, Marius Lac, qui ne ressent aucune crainte à l'encontre de Bondonny. Ce dernier a empoisonné tous ses animaux car il voulait récupérer des parcelles de terrain pour sa société de chasse concurrente à celle de Marius Lac. Au bout des deux jours de procès le 21 et 22 octobre, le tribunal correctionnel de Tulle condamne Bondonny à deux années de prison dont un an avec sursis pour cruauté envers les animaux et 111 613  de dommages et intérêts à payer aux 140 parties civiles. Roland Bondonny fait appel de son procès.

Entre-temps, le 25 août 2004, Marius Lac est assassiné, chez lui dans son garage. Lac et Bondonny étant, de longue date, en conflit personnel. Les gendarmes retrouvent le meurtrier, Alain Bodchon, qui explique que Roland Bondonny l'a engagé pour tuer Marius Lac (Bodchon croit néanmoins que Bondonny lui a dit de l'intimider). 

Le procès en appel de Roland Bondonny s'ouvre le 5 février 2005. Peu avant, les gendarmes ont pu faire le lien qui leur manquait entre Bondonny et un vendeur de produits agricoles, qui affirme que Bondonny lui a acheté 10 kg de Carbofuran par an pendant quatre années. Mais ce n’aura pas lieu car Roland Bondonny met fin à ses jours en se pendant dans sa cellule. 

Les héritiers de Roland Bondonny ne seront pas non plus condamnés à verser des dommages et intérêts aux propriétaires des chiens empoisonnés, le tribunal ayant jugé qu'il ne disposait pas de preuves suffisantes pour juger de la culpabilité de Roland Bondonny et donc de contraindre ses héritiers à verser des dommages et intérêts[160]

Roland Bondonny a peut-être préféré se suicidé, afin de ne pas reconnaître sa culpabilité, pour laisser ses victimes dans la douleur, afin de se venger d’elle (pour avoir osé porté plainte contre lui), pour ne pas avoir à perdre la face et garder son image intacte, pour montrer, à ses victimes, qu’il reste le plus fort, parce qu’il savait qu’il serait condamné à une lourde peine, pour entretenir, chez les membres de sa famille, le mythe de son innocent, grâce à la lettre de protestation d’innocence qu’il a laissé derrière lui.

Cette façon de tromper jusqu’au bout sa famille, comme Dupont de Ligonnès, est une façon de préserver son image auprès d’elle.

 

23.1.4    Des cas spéciaux de menteurs pathologiques meurtriers

 

Certains ces meurtriers ont un QI très supérieur à la moyenne, ayant des talents qui forcent l’admiration ou les rendant sympathiques (comme le tueur en série, Melvin Rees, musicien de jazz, le gourou David Koresh, auteur-compositeur-interprète et guitariste, Charles Manson, gourou de la secte « The Family » et chanteur, Johann Jack Unterweger[161], écrivain connu, reporter pour la radio publique autrichienne ORF, et tueur en série autrichien, surnommé l'« l’Étrangleur de Vienne », présenté comme le modèle du détenu réinséré et réhabilité …

 

23.1.4.1     Syndrome de Münchhausen par procuration

 

Nous avons aussi le cas de parents, souffrant d’une maladie rare nommée Syndrome de Münchhausen par procuration[162], bourreaux de leurs enfants, mais se faisant passer pour des parents attentionnés.

 

23.1.4.2     gaslighting

 

Il y a ceux plus cyniques, utilisant une terrible forme de manipulation, nommée le gaslighting[163], consistant à persuader progressivement un(e) proche qu’il/elle sombre dans la folie, en lui/la faisant douter de sa santé mentale, de ses perceptions et de sa mémoire, jusqu’à le/la pousser au suicide. Ces manipulateurs peuvent commettre le crime parfait, surtout s’ils ne laissent aucune trace écrite, mentent comme des arracheurs de dents et ne reconnaissent jamais rien.

 

23.1.5    Xavier Dupont de Ligonnès

 

Selon le psychiatre et expert judiciaire, Daniel Zagury, le meurtrier Xavier Dupont de Ligonnès, qui a tué toute sa famille avant de disparaître et qui a tout faire pour retarder la découverte de son crime, aurait une personnalité sans affect, paranoïaque et cynique[164].

 

Dans son journal, trouvé sur le net, il est déçu de constater, à 45 ans, "je n'étais pas tout pour elle [son épouse][165]". Et de poursuivre en arguant qu'Agnès avait "des envies physiques de plusieurs autres hommes, qu'elle les réalisait plus ou moins concrètement, qu'elle tombait amoureuse d'autres hommes". Une situation qu'il qualifie de "plus grande désillusion personnelle imaginable". Ce qui pourrait ajouter un mobile aux autres éléments à charge contre lui[166].

L’auteur pense, lui, que Xavier Dupont de Ligonnès devait aussi souffrir d’un trouble de la personnalité narcissique (TPN) et devait être un menteur d’un très haut niveau, pour avoir préparé, avec autant de soin, durant des mois, le meurtre de toute sa famille et sa fuite, après avoir réussi à berner toute sa famille. Lui aussi devait s’être enfermé dans l’engrenage du mensonge fatal, concernant surtout ses pertes financières catastrophiques.

 

23.1.6    John Szablewski

 

Au chômage depuis plusieurs mois, John Szablewski mentait à sa compagne, 36 ans, Laurence Maille, effectuant des retraits d’argent, avec sa carte bancaire, à son insu. Un matin de novembre 2007, une dispute éclate, qui aurait dégénéré, "usé" par les reproches, que lui aurait fait Laurence, sur sa situation financière. Bondissant sur elle, il l’aurait étranglée avec son collier, avant de transporter son corps dans la forêt de Vimy.

Le mercredi 28 novembre 2007, à Farbus, dans le Pas-de-Calais, John Szablewski contacte la gendarmerie, l’alertant sur la disparition de sa compagne. Selon John, sortie seule promener le chien, elle n'a pas regagné le domicile conjugal. Il avait d’abord feint la disparition de Laurence. Il avait retracé avec les enquêteurs l’emploi du temps de la disparue, confectionné et distribué des avis de recherche. Devant les caméras, l’homme de 29 ans enchaînait les interviews et retournait sur les lieux de la disparition[167] etc.  

Puis, le 5 décembre, le corps de Laurence Maille est retrouvé. Confondu par des éléments matériels prélevés dans la chambre du couple et dans sa voiture soigneusement nettoyée, l’homme a indiqué aux enquêteurs l’emplacement du corps le 5 décembre 2007. Il affirmait qu’un certain Marcello l’avait contraint à l’enterrer. Le meurtrier présumé n’a eu de cesse de multiplier les versions au cours de l’instruction, évoquant le suicide de sa compagne, incriminant son ex-mari ou relatant son prétendu rapt par des voyous. L’autopsie a révélé de fortes doses de Zolpidem dans le corps de la victime. John Szablewski s’était fait prescrire ce puissant sédatif quelques jours avant le meurtre de sa concubine. Le trou pour y déposer le cadavre aurait été creusé, par John, avant la mort de Laurence. Différents éléments matériels accréditeraient la thèse de la préméditation et non d’un malheureux accident.

John Szablewski est décrit par les experts comme arrogant, manipulateur, affabulateur, cynique, flambeur (vivant au-dessous de ses moyens, possédant une puissante BMW), culturiste préoccupé par son corps, fréquentant une salle de sport. L’accusé a reconnu, lui-même, être un séducteur invétéré, multipliant les aventures[168].

 

23.1.7    Naoufal Labbakh

 

Marocain, Naoufal Labbakh avait rencontré, au Maroc, la fille, Armelle Broult, de la victime d’un meurtre, Monique Broult (la femme du magnétiseur de Saint-Omer, Etienne). Naoufal était avocat stagiaire. De son côté, elle cherchait à faire valider une procédure de divorce. Rapidement engagés dans une liaison, Naoufal et la fille des Broult se marient au bout d’un an et s’installent en France. Le jeune homme cherche à reprendre des études puis à trouver du travail mais laisse finalement tomber.

Sa famille et sa maîtresse marocaines le croient avocat ayant réussi en France. Quant à sa famille française, elle le voit régulièrement partir au Maroc « pour son travail. » Les Broult et leur entourage le croient avocat au Maroc. Naoufal Labbakh n’est jamais devenu avocat titulaire, ni au Maroc ni en France. Il ment à tous. Pendant toutes les années de son mariage, il semble avoir essentiellement vécu de la générosité de ses beaux-parents, qui ont donné de fortes sommes d’argent au couple. Le reste, il le volait au magnétiseur, celui-ci conservant chez lui de fortes sommes en liquide. C’est lors d’un énième vol de cette espèce que Naoufal Labbakh a été surpris par Monique Broult, alors qu’il venait de s’introduire dans la maison de Saint-Omer par une petite fenêtre. Un face-à-face qui a coûté la vie à la femme du magnétiseur, tuée de sept coups de bûche à la tête, par Naoufal (le motif semble le vol comme en témoigne la disparition d’un coffre contenant 20 000 euros en liquide).

Face aux gendarmes, Naoufal apparaît éploré. Après le meurtre de sa belle-mère, Naoufal Labbakh poursuit sa journée comme si de rien n'était : il va chercher les enfants à la sortie de l'école, arbitre un match de football dans la soirée. Il était même parvenu à se ménager un alibi auprès de son épouse Armelle, la rendant complice à son insu de son emploi du temps. Pendant encore quatre mois, Naoufal Labbakh poursuivra aussi sa double vie fictive d'avocat entre le Maroc et la France[169]. « Après la mort de notre grand-mère, il a encore vécu avec nous pendant quatre mois en nous disant qu'il fallait être fort », expliquait, à la barre, l'une des petites-filles de Monique Broult[170].

Mais les gendarmes découvrent alors, sur les factures téléphoniques détaillées de ce dernier, qu’il se trouvait bien sur les lieux du crime le 9 décembre. L’ADN, retrouvé notamment sur l’arme du crime, fera le reste[171].

 

23.1.8    Eric Desnoue

 

Le 28 août 2013, Eric Desnoue avait signalé la disparition de sa femme, Françoise Saffer, à la gendarmerie, jouant les maris éplorés. Un an après sa disparition, les restes de son corps ont été retrouvés dans la forêt d'Urcerey, dans le Territoire de Belfort (« On a retrouvé la victime complètement nue, dans la forêt, avec un vibromasseur dans l’anus ou le vagin », probablement pour faire croire à un crime sexuel). Les enquêteurs après plusieurs mois d'investigations ont pourtant découvert au domicile du couple, grâce au révélateur Bluestar (produit utilisé par la police scientifique), d'importantes traces de sang lavées, appartenant à la victime. Le mari a été suspecté car le chauffeur routier avait utilisé l'argent de son épouse et refait sa vie avec sa maîtresse (avec qui il pratique l’échangisme)[172].

 

23.1.9    Olivier Touche

 

Odile Touche, 36 ans, agent de sécurité dans la région lilloise, une mère de famille, discrète et réputée sans histoire, avait été retrouvée violée et étranglée chez elle, en 2007. Elle vivait seule avec sa fille depuis sa séparation d'avec son compagnon, il y a deux ans. Une amie de la victime, Sabrina relate aux gendarmes avoir été très étonnée de recevoir un sms de l'ex-mari d'Odile. Or Olivier Touche, 36 ans, n'a jamais eu son numéro ! Il l'aurait contactée pour avoir des nouvelles d'Odile, qu'il n'arrivait pas à joindre...  Convoqué, Olivier raconte aux gendarmes : le bonheur sans histoire, entre eux, jusqu'en 2005, quand il découvre des preuves de l'infidélité de sa femme, qu’il présente comme une « couche-toi-là », la séparation.

Mais grâce à la perquisition du domicile d'Odile, les enquêteurs mettent au jour une toute autre histoire. Dans l'ordinateur de la victime, un journal intime révèle une autre version, bien moins idyllique, de la vie du couple. La séparation serait due aux humiliations et violences répétées subies par Odile. Un calvaire confirmé par Florence, la sœur de la victime qui révèle même qu'Olivier, voyeur, espionnait son ex-femme et avait pris des photos d'elle, nue, en cachette, grâce à un dispositif installé au-dessus de sa douche ...

L'enquête prouvera qu'Olivier n'a fait que salir la mémoire de celle qu'il a assassiné et qu'elle ne lui a jamais été infidèle. Après leur séparation, Odile, pleine d'une aveugle compassion, consigne qu'elle continue à aider financièrement son ex-mari aux abois, allant même jusqu'à laver et repasser son linge ...

En juin 2007, l'ex-mari est interpellé. Il finit par avouer l'avoir étranglée "de rage". Parce qu'elle lui aurait signalé qu'elle ne pouvait "plus rien" pour lui. Mais là encore, l'histoire ne tient pas. Il sera bientôt évident qu'il a tout prémédité. Aux assises du Nord, deux ans plus tard,  la cour et le jury le condamneront à 25 ans de réclusion. Il est reconnu coupable d'assassinat (meurtre avec préméditation) et de viol[173].

 

23.1.10                       Daniel Rudenko

 

Le 4 septembre 2014, Laëtitia Delecluse, aide-soignante de 38 ans et mère de deux filles, ne se présente pas à son travail. Ce même jour, à 8h03, Carine, la collègue de Laetitia Delecluse, à la maison de retraite de Saint-Maurice-sur-Moselle, dans les Vosges, reçoit un coup de téléphone de Daniel Rudenko, un artisan, le compagnon de Laëtitia. L’homme fait mine de ne plus trouver sa compagne qui pourtant devait travailler ce jour. Il embraye aussitôt sur une histoire d’empoisonnement médicamenteux de ses filles par Laetitia Delecluse. « Cette histoire d’empoisonnement, c’est impensable ! » affirme sans retenue la collègue aide-soignante avant d’ajouter « il y avait beaucoup d’incohérence dans son appel, c’est ce qui m’a alerté ». L’aide-soignante, inquiètes, et sa compagne se rendent alors à la gendarmerie, ce qui déclenche l’enquête. Elle affirme aussi avoir vu Daniel Rudenko, les bras griffés des coudes aux poignets.

Laetitia Delecluse avait aussi confié, à Carine, vouloir partir du domicile familial avec ses deux filles et s’installer dans un nouvel appartement. La victime assurait aussi ses arrières : « elle voulait que ça se fasse dans les règles » assure sa collègue. La jeune aide-soignante sent aussi la pression exercée sur Laetitia : « Elle m’a dit : il n’est pas comme d’habitude, beaucoup plus calme, je ne sais pas ce qu’il me prépare mais ça va être du lourd ».

Carine, qui gardait les enfants du couple, constatait des manipulations sur les enfants. Devant des remarques déplacées dans leurs bouches, l’aide-soignante les sondait. La réponse des deux filles étaient toujours la même : « c’est papa qui a dit de dire ça ». Selon Carine, Laetitia « se sentait traquée ». Daniel Rudenko avait changé les codes de leur ordinateur afin qu’elle n’y ait plus accès, caché les photos de famille auxquelles la victime était très attachée. Même les jeux des enfants avaient été enfermés sous clé. Malgré tout, la témoin affirme que Laetitia Delecluse cherchait un appartement à Ramonchamp pour préserver le lien entre les enfants et leur père.

 

Fort de ces éléments, les enquêteurs se tournent rapidement vers Daniel Rudenko. Celui-ci affirme qu'elle vient de le quitter avec fracas, disant quitter le domicile, tandis qu’un homme est venu, avec un 4x4, la chercher le soir même. Rudenko rajoute que sa femme a des problèmes d’ordre psychiatrique, l’accusant d’être une mère indigne, maltraitante et exhibitionniste devant ses enfants, affirmant qu’elle tenté d’empoisonner ses enfants, le 2 août 2014, et, qu’à cause de cela, il avait fait un épisode dépressif, de ce fait, il avait été obligé de porter plainte contre elle[174]. Rudenko présente, alors aux gendarmes, des textos, reçus sur son téléphone, semblant être envoyés par Laëtitia reconnaissant ses fautes _ « J’ai menti à tout le monde » etc. _, et semblant montrer une mère en fuite, épouvantée par ses pulsions meurtrières.  Durant l’enquête, Rudenko avait toujours réponse à tout.

 

L’enquête de gendarmerie montrera en fait, que Laetitia était une personne adorable, une femme fidèle, bonne mère et qu’elle n’aurait jamais fait de mal à ses petites filles, que son conjoint était infidèle, avait dépensé 24.000 €, en 10 mois, au Casino[175], avait pris des crédits à la consommation, avait ruiné le couple[176] et, tyrannique, martyrisait Laetitia (depuis des années).

 

Les gendarmes font une perquisition dans le véhicule de Laetitia, resté au domicile, et ils ont la surprise de découvrir son portable et sa carte bancaire. Ils doutent alors que Laetitia soit partie sans son véhicule, sans son portable, sans sa carte bancaire. Une analyse de la téléphonie du portable, ayant envoyé les SMS incriminants, montre que le portable n’a jamais bougé du domicile. Donc, ils en déduisent que c’est Rudenko qui a envoyé les terribles SMS.

Placé en garde-à-vue, il reconnaît, avoir tué Laëtitia d'un coup de couteau, en plein cœur, dans la nuit du 3 au 4 septembre 2014 à Ramonchamp. Il aurait appris que sa compagne, une mère de famille âgée de 38 ans, allait quitter le domicile familial pour vivre, avec ses deux filles âgées de 7 et 9 ans et préparait son divorce. L’homme a avoué en partie les faits devant le juge, en expliquant qu’il ne pouvait pas imaginer être séparé d’elle et des enfants.

Il a ensuite découpé son cadavre, à la scie, et l’a enterré nu dans sa cave.

Rudenko s’est révélé être un grand manipulateur opportuniste, ayant tenté de manipuler tout le monde. Alexis, son neuveux, à qui Rudenko avait présenté Laetitia, comme une mauvaise mère, s’était senti trahi, comme tous les membres de sa famille[177].

 

23.1.11                       Brian Blackwell, un enfant meurtrier surdoué

 

Enfant, Brian Blackwell possédait de grandes et évidentes capacités intellectuelles à tel point qu’elles lui valurent d’être surnommé « Le Cerveau » par ses propres camarades de classe. Il était la fierté de ses parents au point qu'ils étaient persuadés qu’il serait un jour « [...] un médecin, mais un grand chirurgien ou un chercheur respecté qui ferait parler de lui ». Il était d'ailleurs perçu par les habitants de Melling, sa commune, comme l’exemple même du « fils parfait ». Brian était un jeune homme sérieux, poli et particulièrement brillant que ses professeurs eux-mêmes décrivaient comme « l'élève exemplaire du Collège »

Pourtant derrière son côté policé et irréprochable, le jeune Brian Blackwell s'était forgé tout un univers bâti autour de mensonges et de lubies « homériques et grandioses », faisant croire à sa petite amie qu'il était un champion de tennis qui approchait Roger Federer, qu’il possédait un appartement luxueux, une grosse berline et qu'il roulait sur l'or, et cela grâce à un contrat mirifique de sponsoring de plus de 70 000 livres par an que lui avait consenti le célèbre équipementier américain Nike. Pour étayer ses allégations il se servait de plusieurs cartes de crédit dérobées à ses parents. En consultant internet, ses parents se sont aperçus qu'il voulait s'envoler dès le lendemain matin pour New York avec sa petite amie de 18 ans (Amal Saba, étudiante au Liverpool College, fille de médecins jordaniens) qui croyait à tout ce qu'il disait, mais aussi qu'il avait payé les 2 billets, en première classe, en détournant 4885 Livres. Démasqué dans ses mensonges par ses parents, blessé dans son amour propre, il est pris d'une "rage narcissique" et massacre alors ses deux parents à l'aide d'un marteau et d'un long couteau de cuisine. Puis, le lendemain, il s'envole, en compagnie d'Amal, vers les États-Unis, où il y il a mené la grande vie, en y dépensant en tout plus de 30 000 Livres.

De retour en Angleterre le 12 août 2004, il apprend en se rendant au collège de Liverpool qu'il est brillamment reçu au Baccalauréat scientifique avec mention, ce qui lui permettrait d’intégrer l'Université de Médecine de Nottingham dès la rentrée d’octobre, et d’y rejoindre ainsi sa petite amie.

Mais l'absence des parents, leur boîte aux lettre pleine, l'odeur de putréfaction, finissent par alerter un voisin. La police, appelée et arrivée sur les lieux, finit par découvrir le massacre. La révélation par l’enquête de l’évidente – et stupéfiante – mythomanie du fils unique, ainsi que des détournements d'argent dont il s’était rendu coupable afin d’épater sa petite amie, finirent par le désigner aux yeux des policiers comme le principal, sinon l’unique suspect. Les experts médicaux ont diagnostiqué chez Blackwell une pathologie appelée trouble de la personnalité narcissique[178].

 

23.1.12                       Robert Petrick, le tombeur de femmes

 

L'enfance de Robert Petrick a été troublée et chaotique. Né en 1953 dans une banlieue de Chicago, Petrick était encore un nourrisson, lorsque son père a quitté sa famille. Celle-ci a déménagé, presque chaque année. À l'école catholique, Petrick était un enfant de chœur et étiqueté comme un génie. À 16 ans, il a abandonné ses études secondaires et a traversé les USA en autostop. Il s’était marié avec son amie du lycée, April Vandam. Petrick a accumulé des dettes, en utilisant la carte de crédit de son épouse, et l'a poussée à la faillite. Petrick était un "dépensier compulsif", a déclaré Vandam, ce dernier ayant fait des chèques, tout au long de leur mariage de 13 ans, conduisant à la ruine de Vandam. Condamné pour une série d'accusations de fraude et de contrefaçon, Petrick a purgé une peine dans une prison de l'Illinois de 1983 à 1985. Il a aussi purgé six mois dans une maison de transition fédérale après avoir été reconnu coupable d'avoir jeté du courrier dans une benne à ordures alors qu'il était facteur en 1988, selon les dossiers.

En 1992, après la séparation de Vandam et Petrick, il a emménagé avec un couple de l'Illinois, Keith et Phaedra Oorbeck, qui pratiquent une foi rituelle basée sur la nature appelée "néo-paganisme". Ils se décrivent également comme des «sorcières». En septembre 1995, les trois se sont unis lors d'une cérémonie de «mariage» néo-païenne. Keith Oorbeck soutenait financièrement Petrick, jusqu’à ce que Keith et Phaedra divorcent.

Toutes les femmes (Donna Putler, Eleanor Hennessey, Cheri Booth, Ya-Mel Mandeville, Barbara, Allison, …) avec lesquelles il avait vécu, l’on quitté parce qu’elles se sont rendu compte, soit que leur argent avait disparu de leur compte bancaire et les relevés, envoyés par la poste, ne leur parvenaient plus, soit qu’elle se rendaient compte qu’il était déjà marié. Bien qu’il ait été un consultant informatique extrêmement brillant, il n’a jamais vraiment travaillé, durant sa vie (préférant vivre aux crochets des autres[179]).

Petrick a rencontré Janine Sutphen _ une violoncelliste, veuve, enseignante en mathématiques, en sciences et en informatiques, dans des écoles de Charlotte (Caroline du Nord) _, à travers l'église unitarienne, une dénomination chrétienne libérale qui attire des intellectuels et des militants des causes sociales, en 1999.

Petrick avait un talent pour embrasser, partager, en apparence, d’une façon mimétique, les passions et les convictions de ses proies. Il leur donnait toujours l’impression d’être une personne de confiance et une épaule solide, sur laquelle elles pouvaient s’appuyer. Il était toujours, avec elles, calme, rassurant, plein d'esprit et charmant. Aux yeux des proches, Robert et Janine donnaient l’impression d’être, tous les deux, passionnés de musique, d'arts et de cuisine. Ils se sont mariés. Janine a vécu deux années heureuses, jusqu’à ce qu’elle s’aperçoive que tous ses comptes bancaires avaient été vidées et qu’elle était ruinée (allant devoir revendre sa maison).

Pendant cette période, tout en étant marié avec Janine, il s’était fiancé avec Ann Johnston (sa future proie).

Petrick, se rendant compte que Janine avait des soupçons, a fait des recherches sur Internet, sur l’un de ses ordinateurs, sur les façons de la tuer. Après l’avoir tué, après le 5 janvier 2003, il a fait croire à ses enfants qu'elle était trop malade ou qu'elle était endormie ou trop déprimée, pour venir au téléphone. Robert Petrick est alors passé du statut d’escroc, de coureur de jupon, et de coucou vivant en parasite de femmes amoureuses, à meurtrier.

Plus tard, Petrick a signalé à la police que sa femme avait disparu, vers 3 h 13, le 22 janvier 2003.

Mais le cadavre de Janine[180] a été retrouvé dans le lac Falls, où Petrick l’a jeté. Et une enquête policière soignée a réuni suffisamment de preuves[181], pour le mettre en accusation.

Puis Petrick s’est cru plus intelligent que tout le monde, en assurant, lui-même, sa défense (durant son procès). Mal lui en pris, car il a été condamné, à la réclusion à vie, sans possibilité de libération, pour assassinat avec préméditation. Son appel a été aussi rejeté[182].

 

23.1.13                       L’escroc Rick Wayne Valentini, alias Brian Stewart

 

Brian Stewart semblait être un adorable compagnon pour Jamie Laiaddee, jusqu’à ce que cette dernière disparaisse, sans laisser de trace. Mais Laiaddee avait dit à un ami, le 17 mars 2010, le dernier jour où elle avait été vue vivante, qu'elle avait peur de son petit ami [Brian ayant tenté de l’étrangler] et craignait que la police ne puisse pas aider.

 

Le 18 mars 2010, elle a disparu dans le quartier Chandler, une banlieue de Phoenix, en Arizona. Lorsque les détectives ont commencé à rechercher Jamie, la police a découvert que son compagnon portait le nom de Bryan Stewart depuis neuf ans, avait plusieurs alias, trois anciennes épouses, et que son vrai nom était Rick Wayne Valentini.

En le retrouvant, la police l’a alors surpris en en train de conduire la voiture de Jamie Laiaddee. Et elle constatera aussi qu’il utilisait les cartes de crédit de Jamie, y compris pour s’abonner et visiter cinq sites de rencontres. Il avait aussi, avec lui, le permis de conduire de Jamie, découpé en morceau.

 

La police constatera que c’est un escroc inventant, sans cesse, des histoires[183], affirmant, par exemple, qu’il était allé combattre en Irak et en Afghanistan, qu’il était diplômé de l'Université du Michigan etc. (autant de mensonges).

 

Bien que toutes les preuves soient contre lui, lors de son procès, il clamera, d’une « façon jusqu’au-boutiste », être innocent[184]. En 2011, Valentini a été reconnu coupable de fraude et du meurtre de Jamie et condamné à 54 ans de prison. Ultérieurement, il ne voudra jamais avouer le meurtre et révéler où il avait caché le corps de Jamie Laiaddee[185]. Finalement, les restes de Jamie seront retrouvés, en 2018, dans les Sun Lakes (Arizona)[186].

 

23.1.14                       Henri Désiré Landru, escroc et meurtrier, le «Barbe-Bleue de Gambais »

 

23.1.14.1 Enfance

 

La mère de Landru, Flore Henriquel, eut une fille puis eut un enfant qu'elle perdit presque aussitôt.

Elle restera « mentalement malade », pendant les deux années qui suivront la mort de cet enfant.

Si Landru parlait volontiers de sa mère qu'il aimait tant, il parlait peu et avec répugnance de son père, Julien Alexandre Silvain Landru, qu'il qualifiait d' « homme très sévère et très personnel ».

Sa mère meurt en 1910; son père se suicidera, en 1912, dans le bois de Boulogne.

Selon certains, Landru aurait passé l’essentiel de son enfance heureuse, nonobstant la fragilité de ses parents.

 

23.1.14.2 Instabilité professionnelle et début de sa carrière d’escroc

 

Il devient, en 1889, commis d’architecte chez les sieurs Bisson-Alleaume-Lecoeur. En 1889, il ment pour séduire Marie-Catherine Rémy, jeune femme qui habite chez sa mère, en prétendant travailler dans son cabinet d'architecte en tant que technicien (qu'il épouse en 1893).

Entre 1893 et 1900, il pratique une dizaine de métiers (comptable, employé de commerce, cartographe, entrepreneur de travaux tel que couvreur, plombier, etc.) et change quinze fois d'employeur (de place). En même temps, il change huit fois de domicile, entrainant femme, enfants et bagages dans ses pérégrinations. Il va d’échecs en échecs et sa tendance à la mythomanie augmente, avec son déclassement et isolement social.

A partir de 1897, après quatre ans de cette vie instable, n'ayant plus de rapport soutenu avec le monde du travail, Landru établit de faux certificats, centrés sur ses qualités d' « ingénieur » et ses dons pour la technique et la mécanique. Ces fausses attestations constituent le premier passage « à l'envers de la vie ordinaire ». Il passe ensuite aux « escroqueries au cautionnement ».

La naissance des quatre enfants met le couple dans la difficulté financière, aussi cherche-t-il à faire fortune en fondant une prétendue fabrique de bicyclettes à pétrole avec laquelle il commet sa première escroquerie : il organise une campagne de publicité nationale, spécifiant que toute commande doit être accompagnée d'un mandat représentant un tiers du prix. Les commandes affluent alors qu'il n'a pas investi pour les fabriquer, et il disparaît avec l'argent sans jamais livrer les bicyclettes.

 

Allant d'escroquerie en escroquerie, dissimulé sous de faux noms, il collectionne les condamnations à des peines d'amende et de prison (deux ans en 1904, treize mois en 1906), mais, après une tentative de suicide, par pendaison, dans sa geôle, parvient à sortir de détention grâce aux expertises de médecins psychiatres qui le déclarent dans « un état mental maladif qui, sans être de la folie, n'est plus du moins l'état normal ».

En 1909, il est condamné à trois ans de prison ferme pour escroquerie : à la suite d'une annonce matrimoniale, il avait fêté ses fiançailles avec une certaine Jeanne Izoret, puis s'était fait remettre les titres de celle-ci avant de disparaître.

Dès sa sortie de prison, il monte une nouvelle escroquerie, une carambouille : il achète un garage, qu'il revend immédiatement sans avoir payé le précédent propriétaire. La justice l'identifie assez vite comme étant l'auteur de ce délit, et il prend la fuite. En 1914, il est condamné par contumace pour cette affaire à quatre nouvelles années de prison. S'agissant de sa troisième condamnation à une peine de plus de trois mois, il sait qu'il va être déporté à vie au bagne de Guyane. Il est dès lors possible, mais ce n'est là qu'une conjecture, que cette condamnation ait joué un rôle dans sa transformation en assassin : faisant déjà l'objet d'une quinzaine de plaintes, il ne pouvait tout simplement plus se permettre d'être reconnu par l'une de ses victimes.

 

23.1.14.3 Sa carrière d’escroc meurtrier jusqu’à son arrestation

 

En 1914, il commencera sa carrière criminelle. Landru utilise plus de 90 pseudonymes. Il prétend être originaire des régions du Nord occupées par l'Allemagne, ce qui rend impossible la vérification de son identité.

Il se fait passer pour un homme veuf, esseulé et disposant d'une certaine aisance, et entreprend de séduire des femmes seules qui, sans être véritablement riches, possèdent quelques économies et surtout, mènent une vie suffisamment isolée de leur entourage.

Dans ses annonces, il se présente comme ayant « vécu avec une mère au cœur tendre qui a, je le crois, façonné le mien à la sensibilité ».

Ses victimes suivantes sont « recrutées » par des annonces matrimoniales publiées dans des quotidiens. À force d'éloquence, il fait signer à ses victimes des procurations lui permettant ensuite de faire main basse sur leurs comptes bancaires. Il ne lui reste plus qu'à assassiner ces femmes, puis à faire disparaître leur corps.

 

23.1.14.4 Interrogatoires, procès et tentative d’explication de sa mentalité

 

Malgré les éléments accablants contre lui, Landru n'avoue rien pendant ses nombreux interrogatoires, parlant seulement à deux aliénistes pour tenter de les manipuler et se faire passer pour irresponsable.

Duran son procès, Landru nie jusqu'au bout être l'auteur des crimes dont on l'accuse, concédant toutefois avoir volé et escroqué ses supposées victimes. Il fait preuve à diverses reprises d'une éloquence souvent provocante devant la Cour, allant, par exemple, jusqu'à s'exclamer : « Montrez-moi les cadavres ! ».

 À son avocat qui, avant son exécution, lui demandait si, finalement, il avouait avoir assassiné ces femmes, Landru répondit : « Cela, Maître, c'est mon petit bagage [secret] ... ».

 

Selon la psychiatre des hôpitaux Francesca Biagi-Chai qui a repris les expertises judiciaires de l'époque, « puisque les soldats tuent pour une raison, cet homme cultivé, soucieux de subvenir aux besoins de sa famille, mais aussi amoureux d'une chanteuse dont il a été l'amant, trouve, lui aussi, une raison économique de tuer en série des femmes pourtant pas très riches. C'est dans un contexte non sans similarités que la Seconde Guerre mondiale engendrera à son tour un Marcel Petiot.

Landru a une théorie de la mort qui la rendrait égale à n'importe quel autre événement de la vie.

A partir de là, on peut s'expliquer l'aplomb avec lequel il a pu nier tranquillement et indéfiniment avoir commis ces crimes, sans jamais se trahir et sa parfaite assurance devant les conclusions qui l'accusent  »[187].

 

23.1.15                       D’autres cas de menteurs, meurtriers par intérêt. Sont-ils eux aussi des menteurs pathologiques ?

 

Nous avons par exemple, les cas des veuves noires[188], qui veulent mettre la main sur la fortune, de leurs compagnons successifs : Simone Weber, surnommée la « diabolique de Nancy » (qui n’a jamais avoué)[189], Manuella Gonzalez, surnommée la « veuve noire de l’Isère »[190] (qui n’a jamais avoué), Patricia Dagorn, surnommée la « diabolique de la Riviera » ou de la Côte d’Azur (qui n’a jamais avoué)[191], Fatima Anechad[192], …

 

Il y a les meurtriers / meurtrières, tuant leur compagnon ou compagne, pour escroquer les assurances et/ou mettre la main sur leur bien (via l’héritage …), tel Jamel Leulmi, surnommé le  « Le Barbe-Bleue de l’Essonne »[193], le couple Dominique Louis (qui se faisait appeler Maud, ancienne call-girl et prostituée de luxe) et son amant Jean-Claude Vaze (un menteur aimant le luxe)[194], le couple Aurore Martin et son amant Peter Uwe Schmitt[195], surnommés les « amants diaboliques » …

 

Il faut quand même posséder un sacré aplomb, un grande capacité de dissimulation et de cynisme[196], pour pouvoir séduire une personne, tout en sachant qu’on va l’assassiner plus tard. La plupart de ces criminels n’ont pas avoué.

Nous avons aussi le cas de Cécile Bourgeon, ayant menti durant plusieurs mois, cela aussi devant les caméras, pour que son compagnon, Berkane Makhlouf, et elle ne soient pas arrêtés pour le meurtre de leur fille, Fiona[197].

 

23.1.16                       Mary Thompson, la mère au double visage : mère courage et chef de gang impitoyable

 

Lorsque son fils adolescent, Beau, s'était impliqué dans des gangs, Mary Thompson était devenue une militante antigang, gagnant le nom de "Gang Mom" ​​dans le circuit des médias locaux. Charismatique et franche, elle avait une forte emprise sur une troupe de jeunes délinquants - y compris son fils - qui lui obéissaient au doigt et à l'œil.

 

Elle avait commencé à organiser des séminaires antigang dans les écoles secondaires et les centres de jeunes, où elle a parlé avec passion aux adolescents de la belle vie que son fils Beau a abandonnée, de sa douleur à le regarder emprunter la mauvaise voie. Son message était simple: « Si cela pouvait arriver à ma famille, ça pourrait arriver à la vôtre. ».

À mesure que sa notoriété dans la communauté augmentait, son influence augmentait également. Elle a établi une relation étroite avec le service de police. Les forces de l'ordre considéraient Mary comme la seule personne qui pouvait briser le charme que les gangs jetaient sur les jeunes de la ville. Elle a établi une relation de travail étroite avec Ric Raynor, un détective de l'unité antigang. Finalement, le ministère l'a nommée au groupe de travail sur la prévention des gangs nouvellement formé.

 

Mary pourrait fasciner une foule avec l'émotion derrière ses paroles, son engagement à garder la ville d’Eugene (Oregon) sans gang, son zèle à permettre aux enfants de la ville de garder leur enfance vierge. Et Mary a juré publiquement de continuer à poursuivre sa cause, de briser l'emprise des gangs à Eugene, d'empêcher les enfants de se joindre à eux, tant qu'un souffle restait dans son corps.

Secrètement et parallèlement, elle était aussi devenue une « indic » (une informatrice) de la police. Pour "empêcher diverses personnes de s'entre-tuer", disait-elle devant les policiers de l'unité antigang.

Elle a même fait équipe avec un lycéen populaire de 18 ans, Aaron Iturra, pour éduquer d'autres élèves sur la violence des gangs. Mais Aaron Iturra avait récemment vu Beau, son ami, commettre une attaque au couteau contre un autre jeune et prévoyait de témoigner, en 1994. Pour empêcher que Beau soit emprisonné, elle a alors envoyé ses « enfants » _ Joe Brown, James «Jim» Elstead, Lisa Fentress et Angel _ exécuter Aaron Iturra.

Mais quand Aaron a été exécuté à son domicile, la police a commencé à soupçonner que Mary n'était pas celle qu’elle paraissait être. Deux adolescents ont été reconnus coupables de la fusillade, mais des écoutes téléphoniques sur le téléphone de Mary ont révélé un secret surprenant. La militante anti-gang d'Eugene dirigeait en fait un gang de rue. Et comme la police l'avait soupçonné, Mary avait ordonné le meurtre d’Aaron. Elle a été jugée et reconnue coupable de meurtre aggravé et d'entrave à la justice. Mary a été condamnée à la prison à vie, mais en appel cette peine a été réduite à 25 ans[198].

 

 

23.1.17                       Patrick Averty, le guérisseur magnétiseur en proie à ses pulsions sexuelles

 

Patrick Averty, 50 ans, exerçait en tant que thérapeute en médecine douce et magnétiseur, chez lui à Nanteuil (79).

Ce dernier a eu un enfance "chaotique", souffrant de dysorthographie et de dyslexie, un parcours scolaire "plus que médiocre", des activités professionnelles "sans jamais se fixer", successivement agent d’entretien, soudeur, boulanger, pour finalement s’installer, en 2009, comme thérapeute en médecine douce. Sans l’ombre d’un diplôme.

Patrick Averty pour justifier de son activité de guérisseur magnétiseur, se prévalait d'un don. Il disait même guérir les cancers. Il apparaissait "serviable, gentil, travailleur". Et son cabinet situé dans le garage, au sous-sol de son pavillon (qu'il louait) donnait, par son décor, l'impression d'être celui d'un docteur.

 

Le magnétiseur accueillait des femmes de tous âges, s'en remettant à lui en espérant soulager (gérer) leurs douleurs, arrêter de boire, fumer ou perdre du poids. Mais ses « massages énergétiques » s’étaient alors transformés en caresses, en pénétrations digitales puis en rapport sexuel complet, non protégé, contre leur gré (à ces femmes, il prétendait pratiquer des gestes d’acupuncture du bas-ventre, leur insuffler de l'énergie dans leur corps etc.).

 

Il a été accusé de viols par une vingtaine de femmes. Les parties prenantes à ce procès parlent d'un "charlatan aux mains baladeuses". Il a été accusé d’être un « affabulateur qui ment sur tout », un manipulateur, changeant régulièrement de versions, lors de l'instruction. Sa première épouse parle, elle, de quelqu’un de "très porté sur le sexe".

Reconnu coupable de douze viols et neuf agressions sexuelles, Patrick Averty a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle, assortis d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans. Il a été également soumis à une injonction de soins, à l'obligation de réparer tout ou partie des dommages causés aux victimes en fonction de ses moyens financiers, à l'interdiction d'exercer une profession de soins à la personne[199].

 

23.1.18                       Le cas de Patricia Dagorn

 

Patricia Dagorn, surnommée "la veuve noire [ou la diabolique] de la riviera [ou de la Côte d'Azur]", inscrite dans plusieurs agences matrimoniales, choisissait ses victimes parmi des personnes (très) âgées, vulnérables et riches. Son obsession, faire main basse sur la richesse des autres. Selon l'un des fils de Patricia, Guilhem, en mauvais termes avec sa mère, "L'argent, c'est une obsession qu'elle a depuis que je la connais.".

Accusée de deux empoisonnements [avec des benzodiazépines, du Valium ...] et deux meurtres d’hommes âgés rencontrés par petites annonces matrimoniales, elle avait été condamnée en appel à 14 ans de prison pour l'empoisonnement de deux hommes âgés sur la Côte-d'Azur, qui ont survécu, mais la cour d'assises l'a acquittée de l'assassinat de deux autres.

En mai 2012, Patricia, en quête d'un toit, aborde un professeur d'économie à la retraite. Alors âgé de 88 ans et veuf, il accepte de l'accueillir dans son appartement de 80 m² en échange de rapports sexuels. Au bout de trois jours de vie commune, la quinquagénaire tente de lui extorquer 215 000 euros en lui faisant signer des papiers. Affaibli car drogué au valium, l'homme refuse, tombe de son lit et se blesse. Il sera pris en charge par les secours, alertés par sa fille restée 24 heures sans nouvelles.

Au total, Patricia Dagorn aurait approché une vingtaine d'hommes sur la Côte d'Azur de 2011 à 2012, principalement par le biais d'une agence matrimoniale.

Telle une mante religieuse, Patricia Dagorn aurait attiré ses victimes dans son lit pour ensuite les empoisonner avec du Valium.

 

Robert Vaux, 89 ans, empoisonné et considéré comme un survivant, partie civile, avait dépeint celle qui lui avait réclamé à plusieurs reprises de fortes sommes d’argent comme « une manipulatrice ». Au début, cette belle femme de 50 ans sait être jolie, aguichante et attirante, est au petit soin avec ses victimes, n'hésitant pas à leur faire des gâteries sexuelles. Plus, elle commence à monnayer ses faveurs sexuelles. Puis, elle devient de plus en plus exigeante concernant ses besoins d'argent. Si ses victimes refusent de la satisfaire, alors Patricia Dagorn commence à les empoisonner au Valium pour vaincre leur résistance[200]. Et ainsi de suite …

 

23.2    Hitler criminel, assassin, fraudeur du fisc, pilleur, menteur cynique

 

Depuis, la chute du 3° Reich, pour Hitler, les faits de corruption sont avérés, prouvés scientifiquement.

 

Dans le cadre de toute la propagande nazie et de l’image du führer, entretenue par Goebbels, ministre de la ]société, ayant un train de vie plus que modeste, étant entièrement dévoué à la cause du peuple et à l'Allemagne, ayant une vie monastique, vivant sans femme, ne buvant pas, ne fumant pas, étant végétarien, travaillant jour et nuit ...

En fait, Hitler menait une vie confortable, habitait de beaux appartements, possédait une maison à Munich, le Berghof, une résidence secondaire de 30 pièces, d’une dizaine de millions de Reichsmarks, le Kehlsteinhaus, le nid d'aigle, ayant coûté 30 millions de Reichsmarks. Il disposait de plusieurs voitures, dont une Mercedes 10/40 grise, acquise fin 1924, d'une valeur de 18000 marks (80.000 Euros), avec chauffeur, qu’il n’avait jamais déclaré au fisc[201]. Au contraire, il se présentait au fisc, vers 1924, comme un écrivain, sans revenu.

Dans le documentaire "The Hunt For Hitler's Missing Millions", Herman Rothman, un américain qui coopérait avec les services secrets britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale, raconte comment il a découvert le testament secret d'Hitler, preuve de son immense fortune.

 

Le Führer a accumulé une impressionnante somme dans un compte secret en Suisse, sous le sous le nom de Max Amann, dont la somme avoisinerait les 3,6 milliards d'euros. Cette somme provient en grande partie de la vente des exemplaires de Mein Kampf offerts par l'Etat aux couples lors de leur mariage, pour lesquels Hitler recevait des royalties (1,5 millions d'exemplaires avait été vendu au cours de la seule année 1933). Il a touché des royalties, en vendant ses droits d'image, pour son image sur les timbres et pour ses discours, pour lesquels il était payé. Son photographe personne Heinrich Hoffmann a pris des milliers de photos publicitaires de Hitler, qui étaient aussi vendues, sous la forme de cartes postales etc.

 

Hitler devait aussi 1,75 millions de dollars de taxes sur le revenu, au fisc allemand, qu'il n'a jamais voulu payer (il était donc aussi un fraudeur du fisc). Et il était un receleur d’art, par le pillage d’œuvres[202].

En 1934, un certain Vögel, un agent fiscal, retrouve la trace de cette fortune et envoie un avis de redressement. D'après ce document, il n'avait déclaré qu'une fraction de son revenu annuel, qui s'élevait à 1,2 million de reichsmarks au cours de sa 1re année au pouvoir, en 1933, et il devait 405 494 reichsmarks aux impôts [alors qu’il déclarait déclaré publiquement un salaire annuel de 29 200 marks et des dépenses annuelles de 18 000 marks]. Le directeur du centre des impôts de Munich, Ludwig Mirre, a alors ordonné à l'agent fiscal de faire une exception pour Hitler. Pendant son règne, Hitler n’a jamais payé d’impôt[203].

 

Grand manipulateur, il savait deviner et dire, à chacun de ses interlocuteurs, ce qu’ils souhaitaient entendre (souvent aussi pour endormir la méfiance de ses ennemis). Il savait flatter le peuple allemand. Aux journalistes français, il parlait de paix, aux journalistes anglais, son admiration pour la grandeur de l’empire colonial britannique etc.

 

L’incendie du Reichstag, en 1933, aurait été une manipulation et instrumentalisation nazie, organisées par Göring, visant à introduire l’idée d’un « complot communiste » menaçant le pouvoir fraîchement élu, et justifiant une vague de représailles violentes contre les communistes et l'interdiction du parti communiste allemand[204].

Hitler n’hésita pas à faire assassiner, par les SS de Himmler, en 1934, Ernst Röhm[205] _ qui était, dès 1921, son ami et compagnon de route et le fondateur des SA[206] _, parce que dernier lui faisait de l’ombre[207].

 

Hitler et Reinhard Heydrich, SS-Obergruppenführer, auraient aussi organisé, ensemble, une série de terribles manipulations ciblant Staline, destinées à obtenir, de lui, la rupture de la relation de l’URSS avec l'occident, la signature du pacte germano-soviétique[208] et la décapitation de l'état-major de l'armée soviétique[209].

 

Le 1 mai 1933, les nazis défilent avec les syndicalistes. Hitler décrétant le jour du travail jour du travail national.

Le 2 mai 1933,  les locaux du principal syndicat ouvrier ADGB sont occupés, ses biens sont saisis et ses dirigeants arrêtés. Ce jour-là, les sièges des syndicats ont été investis par surprise par la SA, leurs biens furent confisqués et de nombreux syndicalistes furent molestés. A Duisbourg, quatre secrétaires syndicaux furent assassinés[210].

 

Hitler n’a respecté aucun des accords de paix qu’il avait signés (accords de Munich, pacte germano-soviétique …).

 

Dans sa folie raciste et eugéniste, Hitler n’a jamais hésité, avec la complicité des SS et de Himmler, à faire assassiner 6 millions de Juifs, plus de 500.000 roms[211], plus de 70.000 malades mentaux allemands (« euthanasies » commises lors de l’Aktion T4[212]) …

 

Hitler, probablement en raison de sa paranoïa, a fait tuer, voire torturer, un grand nombres d’opposants supposés ou réels : Ernst Röhm[213] (officier, homme politique et chef de groupe paramilitaire allemand nazi, les SA), Kurt von Schleicher[214] (militaire, ancien chancelier et opposant), Xavier de Hauteclocque[215] (journaliste et écrivain français, empoisonné, en 1935, par le régime nazi que ses écrits gênaient), Hans Litten[216] (jeune avocat Juif allemand antinazi, qui s'est opposé à Hitler, mort, en 1938, dans le camp de concentration de Dachau, après avoir subi de nombreuses tortures ...), Karl Mayr[217] (commandant de compagnie dans le 1er régiment d'infanterie bavarois à Munich, chef du service de renseignement, qui avait recruté Adolf Hitler comme l'agent d'infiltration des communistes, en juin 1919, un témoin gênant, devenu opposant à Hitler, assassiné le 9 février 1945, au camp de Buchenwald), même son beau-frère, Hermann Fegelein, en 1945[218] etc.

 

 

23.3    Criminels mythomanes (mais non meurtriers)

 

23.4    Frédéric Bourdin, le caméléon

 

Frédéric Bourdin[219], né en 1974, à Nanterre dans les Hauts-de-Seine en France, surnommé « Le caméléon », était un usurpateur d'identités trilingue. Il excellait à imiter les voix d'adolescents. En quinze ans, il a successivement emprunté les identités de deux enfants disparus texan et grenoblois. De 1990 à 2005, il a aussi utilisé plus de 500 identités fictives dans de nombreux pays du globe, en se faisant passer pour un mineur, comme celle d'un orphelin espagnol, d'un fugueur traumatisé et d'un réfugié bosniaque.

En 1998, Frédéric Bourdin est condamné à six ans de prison aux États-Unis pour l'usurpation de l'identité de Nicholas Barclay, un enfant disparu le 13 juin 1994 de San Antonio (Texas).

Renvoyé en France, quelques mois après, en 2004, il est de nouveau arrêté à Grenoble (à vingt-neuf ans) pour l'usurpation de Léo Balley (qui aurait quatorze ans), un enfant disparu, en 1996, à l'âge de 6 ans, fait pour lequel il condamné, en 2005, à vingt-quatre mois de prison, dont quatre mois ferme à Grenoble.

En 2005, à Pau, Bourdin se fait passer pendant un mois pour Francisco Hernandes-Fernandez un orphelin espagnol élève de 4e. Personne ne se rend compte de son âge réel, avant qu'une surveillante ne le dénonce après l'avoir reconnu dans un reportage télévisé sur son histoire, il est alors condamné à six mois de prison avec sursis.

 

Il semble s’être rangé depuis, est marié et à cinq enfants. Bourdin a toujours voulu justifier ses actes en affirmant rechercher l'amour à travers l'enfance qu'il n'a jamais eue[220]. Les psychologues évaluent son QI à 139.

 

23.5    Les affabulateurs et mythomanes interférant dans les affaires criminelles

 

Certains affabulateurs, par désir de célébrité, par perversité, par désir de mettre en difficulté la police, interfèrent et perturbent gravement certaines affaires criminelles graves de tueurs en série, de disparitions d’enfants …, qu’ils en retardent fortement le dénouement.

 

Il a par exemple, le cas de John Samuel Humble, un mythomane se faisant passer pour Peter Sutcliffe (le "Yorkshire Ripper", « l’éventreur du Yorkshire »), un tueur en série.

Le cas de

Le cas de Myriam Badaoui, une mythomane pédophile, qui, pour tenter de minimiser sa responsabilité, a impliqué gravement de nombreux innocents, dans son affaire de pédophile.

 

23.5.1    John Samuel Humble, un mythomane se faisant passer pour le "Yorkshire Ripper"

 

23.5.1.1     Peter Sutcliffe, le tueur en série

 

William Sutcliffe, né en 1946, dans une famille ouvrière, également connu sous le nom de Peter William Coonan, est un tueur en série anglais, surnommé le « Yorkshire Ripper » [ou « l’éventreur du Yorkshire »] par la presse.

Ses parents lui ont donné une éducation catholique. Apparemment solitaire, il a quitté l'école à l'âge de quinze ans et a eu une série d'emplois subalternes, dont deux expérience de fossoyeur dans les années 1960. Sutcliffe a rencontré Sonia Szurma le 14 février 1967. Ils se sont mariés le 10 août 1974.

 

Au cours de son enfance et de son adolescence, Sutcliffe n'a montré aucun signe d'anomalie. Plus tard, en partie lié à sa profession de fossoyeur, il a développé un sens de l'humour malsain et macabre. À la fin de son adolescence, il a développé une obsession croissante pour le voyeurisme et a passé beaucoup de temps à espionner les prostituées et les hommes à la recherche de leurs services. Sutcliffe a agressé une prostituée qu'il avait rencontrée alors qu'il cherchait une prostituée qui l'aurait escroquée. A partir de 1975, il a commencé à tuer et découper des femmes.

Le 2 janvier 1981, Sutcliffe a été interceptée par la police. Un contrôle de police par l'agent de probation Robert Hydes a révélé que sa voiture avait de fausses plaques d'immatriculation et Sutcliffe a été arrêté. Il a été interrogé au sujet de l'affaire Yorkshire Ripper car il correspondait à de nombreuses caractéristiques physiques connues. Le lendemain, la police est retournée sur les lieux de l'arrestation et a découvert un couteau, un marteau et une corde qu'il avait jetés lorsqu'il s'était brièvement échappé de la police après leur avoir dit qu'il allait faire pipi. Sutcliffe avait aussi caché un deuxième couteau dans le réservoir des toilettes du poste de police quand il a été autorisé à utiliser les toilettes. Après deux jours d'interrogatoire intensif, il a avoué être l'éventreur a décrit ses nombreuses attaques. 

 

Lors de son procès, il a plaidé non coupable à 13 accusations de meurtre, mais coupable d'homicide involontaire coupable pour cause de responsabilité réduite. La base de sa défense était qu'il avait entendu des voix qui lui avaient ordonné de tuer des prostituées tout en travaillant comme fossoyeur. Il a dit que les voix provenaient de la pierre tombale d'un Polonais, Bronisław Zapolski, et que les voix étaient celles de Dieu, d'autant que quatre psychiatres lui ont diagnostiqué une schizophrénie paranoïde. Le 22 mai 1981,

 

Sutcliffe a été reconnu coupable du meurtre de 13 femmes et de la tentative de meurtre de sept autres et condamné à 20 peines d'emprisonnement à perpétuité. Sutcliffe a été transféré de prison à un hôpital psychiatrique de haute sécurité en mars 1984 après avoir reçu un diagnostic de schizophrénie paranoïde. En août 2016, il a été jugé que Sutcliffe était mentalement apte à retourner en prison[221].

 

23.5.1.2     John Samuel Humble, le mythomane

 

Wearside Jack est le surnom donné à John Samuel Humble (1956-2019), un Anglais qui prétendait être le "Yorkshire Ripper" dans un enregistrement audio et plusieurs lettres, durant la période 1978-1979.

Le message, enregistré sur une cassette audio, a éloigné l'enquête de la région du West Yorkshire, la région du vrai tueurPeter Sutcliffe, et a ainsi contribué à prolonger ses attaques contre les femmes et a entravé son arrestation potentielle pour dix-huit mois.

Plus de 25 ans après l'événement, un fragment d’ADN, sur l'une des enveloppes d'Humble, a permis de remonter à lui, grâce à l'analyse ADN. En 2006, Humble a été condamné à huit ans de prison pour détournement du cours de la justice.

 

Humble aurait été motivé, selon le surintendant en chef Chris Gregg, après la condamnation de Humble, par un désir de notoriété, une haine de la police et une fixation sur les meurtres de Jack l'Éventreur, dans le quartier de Whitechapel, à Londres, à la fin du XIXe siècle.

Adolescent, Humbre avait des résultats scolaires "supérieurs à la moyenne", et a acquis quelques qualifications, avant de quitter l'école à 16 ans.

En 1990, Humble a épousé une femme avec deux enfants après une relation de six semaines. Au cours des premières années du mariage, il aurait été un bon beau-père pour ses enfants, mais alcoolique, il a fini par devenir violent envers elle et a finalement été condamné pour voies de fait simples, ayant conduit à la séparation du couple vers 1999[222].

 

23.6    Simon Robbes, le corbeau affabulateur de l’affaire Lucas Tronche

 

23.6.1    L'affaire Lucas Tronche

 

L'affaire Lucas Tronche est une affaire de disparition inquiétante qui a pour point de départ, le 18 mars 2015, la disparition, à Bagnols-sur-Cèze dans le département du Gard, de Lucas Tronche, un adolescent sans histoire âgé de quinze ans.

À ce jour, cette disparition n'a pas été élucidée, l'enquête se poursuit et aucune thèse (fugueaccident, mauvaise rencontre, enlèvementmeurtreassassinat) n'est écartée.

Le mercredi 18 mars 2015, Lucas, âgé de quinze ans, à 17h10, doit se rendre à trottinette à un arrêt de bus pour prendre un car l'amenant à la piscine municipale de Laudun-l'Ardoise pour son entrainement de natation avec son frère aîné Valentin. Le portable de Lucas a été éteint vers 17 h 14, soit quelques minutes après son départ du domicile. Lucas part sans ses affaires de piscine, mais avec un sac à dos ne contenant que très peu de choses. Il a disparu sans laisser de trace, sans aucun témoin. Il n’a jamais été retrouvé[223].

 

23.6.2    Simon Robbes, le corbeau

 

En octobre 2015, sept mois après la disparition, les parents de Lucas commencent à recevoir d'étranges lettres anonymes d'une personne leur donnant des nouvelles de leur fils, affirmant notamment qu'il est en bonne santé et qu'il ne fallait pas s'inquiéter.  Des courriers qui au début se voulaient plutôt bienveillants. Mais, au fil du temps, les lettres avaient changé de ton : elles mettaient en doute la qualité de l'enquête, reprochaient le côté trop spectaculaire des recherches et laissaient même entendre que Lucas refusait de revoir ses parents. En tout, onze lettres sont envoyées à la famille jusqu'au début de l'été 2016.

 

Les enquêteurs parviennent à mettre la main sur l'expéditeur des lettres grâce à une caméra de vidéosurveillance au centre de tri où il était venu poster sa lettre le mardi 12 juillet 2016 mais il s'avère que celui-ci, un homme de 57 ans employé d'un supermarché et habitant Valence dans la Drôme, est un mythomane et qu'il n'a absolument rien à voir avec la disparition de Lucas

Les parents de Lucas ont porté pleine contre Simon Robbes, pour violence [morale], avec préméditation, et choc émotionnel. Lors du procès[224], Robbes a essayé de se justifier, en affirmant vouloir « rendre service ».

Ce dernier est condamné, le 30 octobre 2017, par le tribunal correctionnel de Nîmes à un an de prison ferme plus un an de prison avec sursis. En contribuant à orienter les enquêteurs sur une mauvaise direction, il a fait perdre beaucoup de temps et d’argent à l’enquête. Les parents considèrent que Robbes les a manipulés et torturés.

Outre cette peine de prison, Simon Robbes est condamné à une obligation de soins ainsi qu'à l'euro symbolique de dommages et intérêts pour les parents de Lucas[225].

 

23.7    Le cas de Myriam Badaoui et l’affaire d’Outreau

 

C’est une affaire complexe, ayant débuté sur un des plus grands fiascos judiciaires français.

 

Dès leur enfance, Myriam Badaoui, et son mari, Thierry Delay, auraient subi des violences physiques et sexuelles de la part de leurs pères. À l'âge adulte, ils multiplient les tentatives de suicide.

Selon les psychologues, les carences affectives et éducatives, du couple Delay, ont engendré deux tempéraments "frustes", "immatures", avec une intelligence un peu au-dessous de la normale, sans aucune pathologie mentale.

Le mari Delay a des traits de personnalités propices : égocentrisme, immaturité affective, défaillance du sens moral, aucune remise en cause et une élaboration déficiente du bien avec autrui.

Ce sont des personnes vivant sur les allocations chômages et familiales, dans un milieu plus que limité intellectuellement, dans une sexualité omniprésente ...

Des psychiatres ont expliqué les allers et retours de Myriam Badaoui entre vérités et mensonges par une "organisation fragile de la personnalité" et "des éléments de violence dans lesquels elle a vécu". Née en Algérie, elle a été mariée de force à un cousin, à l’âge de 14 ans. Elle affirme avoir été violée, battue, prostituée, avant de s'enfuir en France, enceinte (son fils Chérif naîtra quelques mois plus tard) et laissant une première fille au pays. A Boulogne-sur-Mer, elle rencontre Thierry Delay, tombe amoureuse et l'épouse.

"Cette femme a un vécu terrifiant. Elle était un objet et elle n'a pas su regarder ses enfants autrement que comme ça", analyse son avocat, Jérôme Crépin.

 

Quand l'affaire éclate, début 2001, Myriam Badaoui est obèse, peu soucieuse de son apparence[226].

A l'époque, le voisinage fuit cette femme un peu trop envahissante et seuls les services sociaux acceptent encore de l'écouter raconter ses malheurs, dans son appartement de la Tour du Renard, à Outreau (Pas-de-Calais).


 

 

23.7.1.1     L’engrenage « infernal » des mensonges de Myriam Badaoui à l’origine l’affaire

 

Le début de l’affaire : Les enfants de Thierry Delay et de son épouse Myriam Badaoui sont placés dans des familles d’accueil à partir du 25 février 2000, à la demande expresse de l'épouse, qui dénonce des violences de son mari. En décembre de la même année, ces enfants disent à leurs assistantes familiales avoir été obligés de regarder des cassettes pornographiques avec leurs parents, puis de choses que leur auraient fait subir certaines personnes, notamment des locataires de la cité HLM de la tour du Renard à Outreau (Pas-de-Calais) où habitent les Delay-Badaoui, ainsi que des personnes extérieures. Les assistantes familiales préviennent alors l'aide sociale à l'enfance.

 

Quand Myriam Badaoui est arrêtée avec son mari Thierry Delay, en février 2001, elle trouve dans le juge d'instruction Fabrice Burgaud une nouvelle oreille attentive (Le jeune magistrat ambitieux et la "pauvre Myriam" en quête de reconnaissance formaient alors "un tandem qui fonctionnait bien").

 

Note : Au procès en appel à Paris, en novembre 2005, elle implique le juge Burgaud : "Il m'est passé une folie dans la tête. Je ne voulais pas traiter les enfants de menteurs. Le juge m'écoutait. C'est la première fois qu'on m'écoutait. Je me suis emballée." [Elle a préféré cautionner les mensonges de ses enfants, mais peut-être, les a-t-elle aussi instrumentalisés, en les faisant mentir aussi, pour cautionner ses propres mensonges ?].

 

Elle reconnaît rapidement les viols sur ses enfants. Mais elle ne s'arrête pas là, relayant avec moult détails sordides les accusations de ses fils, qui désignent d'autres adultes. Un enfant accuse untel ? Oui, il y était, répond Myriam Badaoui sans sourciller. Des scènes de zoophilie ? Des viols dans une ferme en Belgique ? Le meurtre d'une fillette ? Oui, oui, oui, répond toujours Myriam Badaoui.

 

Mme Badaoui, par des accusation d’une précision diabolique, avait relaté (au juge …) une scène orgiaque avec des bergers allemands qui violaient des enfants, puis le meurtre d'une petite fille dans son pyjama rose, qui tenait son lapin en peluche à la main.

Comme l'a reconnu plus tard l'accusée mythomane, elle s'est prise au jeu de l'enquête et des convocations devant le juge [Avec ce juge, elle existait enfin]. "Dès que la procédure mollit, Myriam languissait dans sa cellule. (...) Et si les projecteurs s'éteignaient ? Si elle redevenait la 'pauvre petite Myriam'. Elle veut être convoquée une nouvelle fois", raconte Florence Aubenas dans son livre. Myriam Badaoui donne le la, suivie dans toutes ses déclarations par les deux seuls co-accusés qui reconnaissent alors les faits, Aurélie Grenon et David Delplanque. Elle met en cause voisins, amis, étrangers. Au total, quatorze personnes sont placées en détention provisoire.

 

[Lors du premier procès] la cour est saisie d'effroi lorsqu'elle raconte comment elle a pris du plaisir à violer ses enfants : "Peut-être pas toutes les mamans aiment ça, monsieur le président, mais cela existe de prendre du plaisir à pénétrer des enfants avec un objet.".

 

Au procès, elle était surnommée la "diva", la "reine Myriam", tant ses déclarations avaient pesé sur les deux mois d'audience du procès de Saint-Omer. Elle évoque, avec complaisance, son état de victime et de bourreau.

 

Elle n'a pas de pathologie mentale, donc elle semble crédible, mais "ce qui ne signifie pas qu'elle dit la vérité", selon un expert psychiatre.

 

Puis les avocats de la défense démontrent les accusations et mensonges de Mme Badoui et de ses enfants. Finalement, elle craque et innocente, d’abord, une premier accusé, puis six accusés.

 

Mais après sa célèbre volte-face, le 18 mai 2004, plus personne ne l'écoute. Ce jour-là, Myriam Badaoui innocente 13 des accusés (un 14e est mort en prison). Une scène qui a marqué la mémoire des chroniqueurs judiciaires présents. Cinq jours plus tard, elle se rétracte de nouveau : "Ils y étaient toooouuuus !". Peine perdue, elle n'est plus du tout crédible et le procès bascule.

 

Tentant d'expliquer ses brusques changements d'attitude au procès, le psychologue avance : "D'un passé de soumission, d'humiliation, elle s'est retrouvée en pleine lumière médiatique [elle était le centre de l’attention]. Grisée, elle lâche : vous ne saurez jamais quand le dis la vérité ou quand je mens ! Cette provocation peut être lue comme un appel : laissez-moi dans mon coin, ne m'en demandez pas trop.".

 

Pendant toute l'instruction du juge Burgaud, Myriam Badaoui, mère de quatre garçons violés par elle et son ex-mari Thierry Delay, avait menti avant de se rétracter au procès de Saint-Omer, puis à Paris en appel.

 

Thierry Delay en désignant une nouvelle fois comme coupables des viols son ex-femme, lui et un couple de voisins[227]. "J'ai violé que mes enfants", a-t-il en outre assuré.

Thierry Delay a aussi déclaré que son ex-femme, Myriam Badaoui, était "un petit peu mythomane", une litote rapportée à l'ampleur de ses revirements lors de l'instruction puis des deux premiers procès, en 2004 à Saint-Omer puis en appel à Paris en 2005.

Mme Badaoui avait finalement disculpé 13 des 17 mis en examen, parmi lesquels Daniel Legrand et son père homonyme, décédé depuis.

Comme Thierry Delay, elle avait déclaré qu'eux seuls ainsi qu'un couple de voisins avaient violé leurs enfants.

L’affaire du supposé réseau pédophile international s’est dégonflé[228].

 

23.7.1.2     Les causes du fiasco judiciaire

 

Des adultes (Myriam Badaoui, Thierry Delay ...) en sont arrivés à faire de faux témoignages, mettant en cause (en impliquant) des innocents[229], juste dans l'espoir de diminuer (d’alléger) leur responsabilité, d'une libération, d'un maintien en liberté ou d'un sort plus enviable.

La parole d'enfants (ceux de Myriam) a été sacralisée, par des assistantes maternelles ..., en n'ayant pas conscience que les enfants peuvent affabuler et que la vérité ne sort pas nécessairement de la bouche des enfants.

Des policiers ont recueilli des dépositions en ne se rendant pas compte qu'ils font dire à ceux qu'ils entendent ce qu'ils viennent de leur raconter (Les questions sont à charge, contiennent souvent les réponses que l'on attend). Les enfants ont été interrogés, dans de mauvaises conditions (en leur suggérant les réponses).

Un juge ambitieux, inexpérimenté, Fabrice Burgaud, croyant avoir découvert une énorme affaire de pédophilie internationale, en arrive à construire de façon artificielle un dossier à partir de ragots, en posant des questions qui contiennent les réponses qu'il souhaite entendre. Aveugle, il a été incapable déceler le fait que Myriam Badaoui était une malade et une menteuse pathologique, alors qu’elle accusait pourtant un handicapé, que les écoutes, les tests ADN, l’enquête en Belgique, n’ont apporté aucune preuve de l’existence du réseau pédophile international ou du crime d’une fillette, allégué par Badaoui.

En l’absence pourtant de toute preuve, le juge Burgaud a recouru excessivement à la détention provisoire.

Le contrôle des décisions des juges d'instruction a été souvent purement formel, sans aucun examen au fond sérieux des demandes d'actes ou de mise en liberté, dont le caractère répétitif lasse d'avance ceux qui sont chargés de les examiner.

 

23.7.1.3     Conséquences des mensonges de Myriam Badaoui et de l’aveuglement du juge Burgaud

 

La vie de 14 accusés innocents, accusés, incarcérés, a été brisée. La vie de familles entières a été aussi ruinée, des hommes et des femmes ont été accusés sur la base de rumeurs, de faux témoignages et des on-dit, mis en prison, séparés de leurs enfants placés dans des familles d'accueil. Il a fallu deux procès pour que la vérité éclate enfin.

Durant ses deux ans d’incarcération, entre 2003 et 2004, Alain Marécaux, huissier de justice, a perdu sa mère (tombée malade et morte, sous le choc), son métier d’huissier[230], sa maison, son épouse (elle aussi incarcérée), ses enfants, placés en famille d’accueil, bousillés et devenus délinquants, toxicomanes …

Les quatre enfants du couple Delay-Badaoui, à l’âge adulte, sont tombés dans la drogue, la délinquance, la prison, les tentatives de suicide ou sont devenus SDF.

Un des accusé, innocenté ensuite, François Mourmand, est mort en prison d'une surdose médicamenteuse.

 

Vingt et un livres et une centaine d’articles ont traité de cette affaire hors norme[231].

 

23.7.1.4     Epilogue

 

Après sa libération, en 2011, elle a été régulièrement insultée, dès qu’elle était reconnue. Son nom lui a valu d'être éjectée d'un bus, un jour, à Rennes[232]. Malgré, une formation de cuisinière en restauration collective, obtenue en prison, elle a eu du mal à retrouver du travail. Elle a vécu d’une allocation handicapée adulte.

 

Ensuite, Myriam Badaoui a été condamnée pour des vols aggravés et falsifications de chèques, commis à Rennes en février et mai 2019. Myriam Badaoui avait arraché leurs sacs à main à deux personnes, et encaissé des chèques à son nom, avant d'être retrouvée par la justice. Les victimes étaient "toutes deux porteuses de handicaps visibles", précise Le Parisien, qui ajoute que "la plus âgée se déplaçait même avec un déambulateur"[233].

 

23.7.1.5     Ses possibles motivations

 

Après avoir été maltraitée, il y avait peut-être, dans sa volonté de tromper tout le monde, un désir de revanche sociale, voire de se venger de la société ( ?). Grâce à ses graves mensonges, elle a eu son quart d’heure de gloire, de célébrité, étant continuellement sous le feu médiatique. C’est certainement une personne ayant une faible conscience morale.

 

23.8    Accusation infondée d'abus sexuel sur mineur

 

Une accusation infondée d'abus sexuel sur mineur est un acte consistant à informer les services sociaux, policiers ou judiciaires, par un signalement ou une plainte, du fait d'un soupçon infondé, d'une manipulation ou d'une pure invention, qu'une personne majeure aurait commis l'un des délits ou crimes suivants : agression sexuelle, atteinte sexuelle, viol, viol aggravé, sur un mineur. Cet acte déclenche souvent une procédure judiciaire.

 

Certaines relèvent d'un mensonge conscient et organisé, que l'on nomme aussi « accusations mensongères » (ou bien « allégations mensongères »). En France, sur le plan du droit pénal, elles relèvent du délit de « dénonciation calomnieuse » (article 226-10 du Code pénal).

Leurs causes et leurs entretiens peuvent être  un climat passionnel entretenu par des médias ou des associations de défense des droits de l'enfant, synthétisé dans le concept de panique morale, l'impréparation des acteurs sociaux, l'insuffisance de la dissuasion vis-à-vis de ceux qui profèrent des dénonciations calomnieuses, le fait que les enfants ne disent pas toujours la vérité, le fait qu’ils peuvent être instrumentalisés, par un parent, lors d’une procédure de divorce[234], le désir de vengeance ou d'attirer l'attention chez l'accusateur (mythomane ou non)[235].

D’autres paramètres peuvent encore entrer en jeu[236].

Il est souvent très difficile, dans ce domaine, de prouver que ces accusations sont des dénonciations calomnieuses. Et malheureusement, il restera toujours quelque chose de de la calomnie et du soupçon qu’elle entretien, continuant à salir, pour longtemps, la réputation de la victime (de cette dénonciation abusive).

 

23.8.1    Les causes

 

23.8.1.1     Dans un contexte de divorce

 

Certains parents n'hésitent donc pas à accuser l'autre parent d'avoir abusé de ses propres enfants, afin de pouvoir bénéficier de l’intégralité du droit de garde. Même si cette accusation n'est jamais prouvée, voire n'a pas de suite judiciaire, elle crée une suspicion chez les juges qui, par prudence, décident en général de suspendre les relations du parent accusé avec ses enfants et sont d'autant moins enclins à lui accorder la résidence principale, voire la résidence alternée[237]. Ce processus a été bien décrit par Paul Bensussan, un psychiatre français spécialisé dans les dénonciations calomnieuses, dans son ouvrage Inceste, le piège du soupçon (Éd. Belfond, 1999)[238].

 

23.8.1.2     Le désir de diluer sa responsabilité et de se donner le beau rôle

 

Dans le cas de l'affaire d'Outreau, survenue en 2004, la principale accusée, Myriam Badaoui, ayant reconnu s'être livrée à des actes incestueux sur ses propres enfants, a ensuite accusé de nombreux adultes avant de se rétracter ; selon des observateurs comme la journaliste Florence Aubenas dans son livre La Méprise (éditions du Seuil, 2005), ces accusations avaient sans doute pour but de diluer ses responsabilités, mais surtout de se conforter dans le rôle, flatteur pour elle, d'informatrice essentielle, que lui accordait le juge Burgaud, chargé de l'instruction. Il est cependant à noter que dans cette affaire, douze enfants ont bien été reconnus victimes de viols, d'agressions sexuelles, de corruption de mineurs et de proxénétisme par la justice.

Le désir de se donner le beau rôle est peut-être du même type que celui des personnes souffrant du Syndrome de Münchhausen par procuration[239].

 

23.8.1.3     L'emballement émotionnel

 

L'émergence des affaires d'abus réels, après une longue occultation, a suscité une indignation légitime. Mais elle a aussi créé autour du problème une atmosphère passionnelle, ou, pour reprendre l'expression de l'avocate Florance Rault et du psychiatre Paul Bensussan, une « dictature de l'émotion » entretenue voire exacerbée par les médias, certains politiques, certaines associations de défense des droits de l'enfant[240].

 

23.8.1.4     Le poids de la parole de l'enfant

 

L'enfant ne dit pas toujours la vérité et/ou la réalité[241]. Paul Bensussan estime que, dans le recueil de la parole de l'enfant, la prudence doit s'appliquer autant vis-à-vis des accusations que des rétractations[242].

Il est possible que Myriam Badaoui ait pu instrumentaliser ses enfants. Or le 4 septembre 1996, la future experte de l'affaire d'Outreau, Marie Christine Gryson, affirmait en tant que « psychologue, responsable d'une structure d'accueil aux victimes » à Hazebrouck (Nord) : « nous disposons d'une méthodologie fiable pour déterminer si un enfant dit la vérité »[243].

 

23.8.1.5     L'impréparation des acteurs sociaux

 

En général, la Justice traite ce genre d'affaires en ne s'intéressant, comme dans d'autres types d'affaires, qu'à l'accusateur et au mis en cause. Pour Paul Bensussan, c'est tout le milieu intrafamilial ou extrafamilial qui est concerné et sur qui doit porter le bilan demandé à l'expert[244].

 

23.8.1.6     Les causes psychologiques individuelles : désirs de vengeance, de se mettre en avant

 

Les accusations infondées conscientes satisfont selon les cas, et même si les conséquences en sont disproportionnées, un désir de vengeance, ou un besoin d'attirer l'attention ou la compassion, en tant que victime. Dans les contextes de divorce, la dénonciation calomnieuse portée ou suscitée par un conjoint, peut être motivée par le désir de vengeance contre l'autre conjoint.

 

Dans le cas de l’adolescent accusateur, Gabriel Iacono[245], l'accusation rend compte d'un abus réel, mais attribué à une autre personne que le réel abuseur. L'accusateur, trop lié affectivement à son abuseur, se refuse à l'accuser, mais, comme il veut en même temps dénoncer l'abus, déplace l'accusation sur une autre personne, qui ne représente rien pour lui. Même si ce déplacement est au départ conscient, il peut se transformer ensuite en une véritable conviction. En 2011, Gabriel Iacono est revenu sur l'accusation de viol qu'il avait portée neuf ans auparavant et maintenue lors de deux procès à l'encontre de son grand-père Christian : selon lui, le viol a bien eu lieu, mais il s'est trompé en l'attribuant à son grand-père[246].

 

23.8.2    Le cas de Gabriel Iacono, ex-maire de Vence, accusé de viol par son petit-fils (menteur)

 

Pendant 11 ans, Gabriel Iacono a accusé son grand-père, Christian Iacono, ex-maire de Vence, de l’avoir violé. 11 années durant lesquelles Christian Iacono a subi des procès à répétitions, ainsi qu’une peine de prison de 9 ans pour viol envers un mineur, jusqu’à ce que son petit-fils ne décide de se rétracter. Il y a quelques jours, le grand-père, ancien maire de Vence dans les Alpes-Maritimes a obtenu l’annulation de sa condamnation par la Cour de Révision.

A l’époque où Gabriel prétend que son grand-père est un violeur, il n’a que 9 ans, et souhaite avant tout attirer l’attention de sa famille : « Mes parents se séparaient et mon père était en guerre avec mon grand-père[247] ». Pour lui, ces accusations étaient un moyen de « rapprocher (ses) parents ». Il explique avoir eu l’idée de cette affaire de viol grâce à « des émissions de télévision qui passaient à l’époque ».

 

Comme Christian Iacono était alors maire de la ville de Vence, il pensait qu'il était intouchable et qu'il n'irait pas en prison. Embarqué par son mensonge, le petit garçon explique qu’il avait même fini par se convaincre lui-même qu’il avait réellement été victime de viol, raison pour laquelle il aurait mis 11 ans à se rétracter[248].

En 2016, La cour d'appel d'Aix-en-Provence a alloué plus de 700.000 euros d'indemnités à Christian Iacono, qui avait été condamné à deux reprises pour des viols et agressions sexuelles sur son petit-fils[249].

 

A cause de son mensonge, Christian Iacono a passé près de 10 ans derrière les barreaux alors qu’il était innocent, à cause de ce terrible mensonge[250]. Pour cette même raison, Gabriel Iacono a perdu beaucoup d’amis et sa propre famille ne veut plus lui parler ou lui pardonner[251].

Christian Iacono a affirmé qu’il avait pardonné à son petit fils et qu’il voulait tourner la page. Mais est-ce aussi simple ?

 

23.8.2.1     L'insuffisance de la dissuasion

 

La loi du 9 juillet 2010 modifie la définition du délit de dénonciation calomnieuse et permet désormais une quasi-impunité, par exemple, aux parents qui profèrent des dénonciations calomnieuses contre leurs ex-conjoints[252].

La loi de nombreux pays prévoit un délit de « dénonciation calomnieuse ». En France, le Parquet ne prend pas l'initiative de cette poursuite, et c'est malheureusement aux mis en cause de le faire, alors qu'ils n'en ont plus les ressources morales ni financières. Il est très rare que des plaignants aient obtenu des réparations financières, et seulement par le biais de procédures civiles. Enfin, même si l'issue des procédures leur est favorable, ce sont toujours les mis en cause qui restent salis dans l'opinion, alors que les faux accusateurs sont oubliés.

 

23.9    L’affaire des possédées de Loudun (vers 1630)

 

Le prêtre libertin, proche des Protestants, Urbain Grandier, bel homme intelligent, avait une réputation de séducteur. Ses frasques étaient connues et dénoncées. Deux jeunes filles de Loudun se sont retrouvées enceintes de ses œuvres, et il avait l’une d’elles chez lui. Son évêque l’avait frappé d’une interdiction d’administrer les sacrements[253].

Les Ursulines du Couvent de Loudun n’était pas indifférentes à son charme.

 

A l’époque, était survenu une grande vague de « possessions démoniaques » (telles les possessions d'Aix-en-Provence de 1609 à 1611, les possessions de Louviers de 1642 à 1647 et celles d'Auxonne de 1658 à 1663),  toutes ces affaires concernant des cas de possession urbaine sur des religieuses du même ordre monastiques, les Ursulines. 

Dans la nuit du 21 septembre 1632, dans un couvent d'Ursulines à Loudun, la supérieure mère Jeanne des Anges, la sous-prieure sœur de Colombiers, et la sœur Marthe de Sainte Monique, reconnaissent la voix et aperçoivent l'ombre du prieur Moussaut, leur confesseur mort quelques mois plus tôt.

Le 23 septembre, une boule noire traverse, soudainement, leur réfectoire. À la messe, saisies de convulsions, les trois femmes se mettent à faire d’horribles grimaces, à insulter Dieu, à hurler des blasphèmes et à recracher l’hostie.

La folie gagne, ensuite, les quatorze autres sœurs ursulines. En effet, les nuits suivantes, les autres religieuses du couvent affirment voir le même fantôme. Elles cessent de s’alimenter. Elles se mettent à courir à demi-nues sur les toits du couvent ou à grimper aux branches des arbres, malgré les intempéries. Le 11 octobre, elles affirment reconnaître, dans ce fantôme, le curé de la ville Urbain Grandier qu'elles accusent d'obscénités, d'attitudes lascives, de tentatives d'attouchements sexuels, et de les avoir ensorcelées[254]. La prieure, Jeanne des Anges, qui avait été très affectée par le refus d’Urbain Grandier de devenir le confesseur de la communauté, a révélé des rêves impudiques avec le curé, alors qu’elle ne l’avait pourtant jamais vu. Les autres religieuses seraient tombées amoureuses de lui en humant des roses enchantées.

 

Auparavant, Urbain Grandier avait publié un pamphlet violent contre Richelieu : Lettre de la cordelière de la reine mère à M.de Baradas. En outre, il s'opposait fermement à la destruction des murailles de la ville ordonnée par Louis XIII et son premier ministre, le cardinal Richelieu, car la ville abritait un grand nombre de protestants et Henri IV leur avait permis d'avoir des places fortifiées. Dès lors, Richelieu, au nom de la raison d’État, propagea cette rumeur de prétendus ensorcellements afin d'éliminer le prêtre libertin trop proche des Protestants.

 

Le chanoine Mignon, capucin, directeur spirituel de Jeanne, proche du père Joseph, le principal conseiller occulte du cardinal Richelieu, et neveu du procureur du roi, en plus du conseiller d'État Jean Martin de Laubardemont, lui-même apparenté à une des sœurs hallucinées, Mlle de Dampierre[255], était l’ennemi d’Urbain Grandier.

Le père Mignon, aidé d'un chanoine illuminé de la paroisse de Saint-Jacques de Chinon, le curé Pierre Barré, procédèrent à de nombreux exorcismes sur les sœurs, d'abord discrètement, puis en public, étalant la possession au vu de la population[256] et de spectateurs de plus en plus nombreux. C'est une sœur du couvent, se disant possédée par le démon d'Astaroth, qui lâcha le nom d'Urbain Grandier5[257].

Laubardemont, qui avait déjà eu à se pencher dans le passé sur des cas de sorcellerie en Béarn, constitua un dossier contre ce prêtre qui se dressait contre la volonté du roi, dans une ville, Loudun, gagnée à la Réforme. 

Acquitté une première fois par un tribunal ecclésiastique, Urbain Grandier fut soumis à la question, et condamné au bûcher le 18 août 1634, malgré la rétractation des accusations des sœurs et le fait qu'il jura toujours être innocent. Il fut exécuté après pénitence publique.

 

Les crises de possession dureront jusqu'en 1637, notamment celles de la prieure Jeanne des Anges. Sous l'influence d'un jésuite, Jean Joseph Surin, qui luttait contre ses suggestions perverses, obsessions, impulsions violentes, sentiment de culpabilité et damnation, Jeanne des Anges se transforma progressivement. Elle devint pieuse voire mystique. Elle passa ensuite pour une sainte et fut supposée faire des miracles.

 

Plusieurs explications ont été avancées pour comprendre cette affaire :

 

·         Des thèses de psychologie contemporaine considèrent la sœur Jeanne des Anges, affligée de difformités physiques, la rendant inéligible au mariage, comme atteinte d'hystérie ou dschizophrénie. Peut-être ses délires ont été suscitées par un sentiments paranoïaque et une intense culpabilité d’avoir de puissants désirs sexuels (désirs interdits par le christianisme et son statut de prieure ou supérieure du Couvent).

·         Certaines sœurs accusent le chanoine Mignon de les avoir fortement incitées à accuser le prêtre. Le commissaire royal, envoyé par Richelieu, Jean Martin de Laubardemont, réalise à la suite de cette affaire, la conversion de nombreux huguenots.

 

Certains conflits et mal-être psychiques _ par exemple, ceux liés à des tabous et interdits sexuels, sources d’intenses frustrations, que le malade n’arrive pas à gérer _, peuvent provoquer, chez lui, des symptômes corporels les plus divers, tels une crise émotionnelle, plus ou moins théâtralisées, ou plus durables comme les sensations d’anesthésies corporelles, les paralysie « hystériques », toutes ces manifestations et/ou symptômes, plus ou moins psychosomatiques, étant réunies sous le terme "d'hystérie de conversion".

Le plus souvent, la personnalité « hystérique » dramatise, majore ou ignore le réel. Elle falsifie son existence en investissant des fantasmes et rêveries, plutôt que la réalité[258].

 

Nous avons aussi le cas pathologique de l’érotomanie ou syndrome de Clérambault[259], la conviction délirante d'être aimé. Loin de l'obsession d'un amour non partagé, c'est une forme de psychose paranoïaque de la catégorie des délires passionnels où la haine de l'autre[260] est, par un renversement des positions subjectives, déguisée en « conviction illusoire d'être aimé »[261]. De la même manière que dans le délire de persécution où le patient est persuadé d'être l'objet de malveillances imaginaires, l'érotomane est persuadé d'être l'objet d'une bienveillance amoureuse, tout autant délirante, de la part d'autrui.

 

Habituellement, le patient retourne à son « admirateur » l'affection qu'il lui suppose en lui écrivant, en lui téléphonant et en lui faisant des cadeaux. Même quand ses avances sont rejetées par leur destinataire, l'érotomane ne peut pas comprendre le refus qui lui est opposé. Il imagine ce refus comme un stratagème pour cacher au reste du monde leur « liaison » interdite[262]. De là, le délire peut virer, ce qui n'arrive pas toujours, au harcèlement, puis dégénérer jusqu'à une forme de jalousie revendicatrice voire au crime passionnel[263].

 

Dans un cas, une érotomanie a été rapportée chez un patient, suite à une intervention chirurgicale, qu’il avait subi pour la rupture d'un anévrisme cérébral[264].

 

23.10    L’affaire Luc Tangorre, un violeur et mystificateur

 

« En 1983, Luc Tangorre avait été condamné à quinze ans de réclusion criminelle pour six viols, mais il avait toujours nié les faits et se présentait comme victime d’une erreur judiciaire.

En 1981, dans les quartiers sud de Marseille, un homme sévit, agresse et viole plusieurs femmes. Certains détails sont retenus. L’homme est jeune, brun, moustachu et conduit vraisemblablement une deux chevaux. Luc TANGORRE est arrêté sur un banal contrôle d’identité, un soir, alors que des policiers en patrouille l’aperçoivent et sont intrigués par une attitude bizarre : il semble guetter, roder... Confronté le lendemain matin aux victimes au moyen d’un tapissage avec d’autres policiers bruns et moustachus, Luc TANGORRE est confondu et incarcéré. On retrouve chez lui une parka avec des traces de vaseline, utilisée par le violeur lors des viols, ainsi qu’une fausse arme de poing, comme le violeur en utilise une. Cette arme porte des traces de terre qui, analysées, correspondent avec la terre d’un des lieux d’agression. Luc TANGORRE est cependant soutenu mordicus par la famille et les amis. C’est un étudiant en sport, il a des petites amies et une vie parfaitement normale. Deux ans plus tard, au procès, les témoignages de victimes enfoncent Luc TANGORRE qui est condamné à 15 ans de réclusion criminelle.

Dès le lendemain du verdict, la bataille pour la révision s’enclenche. Journaux, intellectuels tels que Marguerite Duras, François Sagan, Pierre Vidal-Naquet et son frère François, avocat, Gilles Perrault, Claude Mauriac, Jean-Claude Gaudin, Dominique BAUDIS apportent leur soutien. C’est évidemment la personnalité de Pierre VIDAL-NAQUET qui emporte tout, lui l’ancien résistant et historien de renom […].

Maître Pierre Vidal Naquet : « [...] Une jeune femme, chercheuse au CNRS, avait pris la tête du Comité de soutien. L’homme impressionnait. Mon frère alla le voir en prison et me dit : « Ou bien il est innocent, ou bien il faut l’engager tout de suite à la Comédie française. »

 

 

Après une longue bataille médiatique et juridique, Luc TANGORRE bénéficie, en février 1988, d’une grâce présidentielle. Celui-ci, quelques mois après sa libération conditionnelle, est interpellé pour le viol de deux étudiantes américaines. [... Elles] décident un jour de partir en stop vers la Côte d’azur. Au retour de leur voyage, elles sont prises en stop par un homme conduisant une 4L verte, qui les emmène dans une pommeraie près de Nîmes. Il les menace en leur disant qu’il va les violer l’une après l’autre et que si l’une d’elle s’en va, il tuera la deuxième. Après avoir été violées, elles sont déposées sur l’autoroute et préviennent immédiatement la police.

Celles-ci décrivent en détail l’homme qui les a agressées le 23 mai 1990, alors qu’elles faisaient du stop sur l’autoroute A 9. Il roule dans une 4L verte dont la jauge d’essence est en panne et le loquet de portière arrière droite manque ; il porte une chevalière. A bord, elles ont repéré un livre dont le titre commence par le mot « coupable ». Trois mois plus tard, les enquêteurs identifient l’ouvrage, « Coupable à tout prix », écrit par une chercheuse et biologiste du CNRS (Gisèle Tichané, amie de la famille Tangorre), sur la première affaire Tangorre.

 

Mais Luc Tangorre continue de nier les faits. Il crie à la machination policière et féministe. Il est bien évident que le récit des deux jeunes femmes ne peut pas être rigoureusement exact et que des erreurs peuvent être relevées. Luc Tangorre se complaît à relever tous ces petits détails. Mais il est aussi lâché par ses soutiens qui ne croit plus à ces cris d’offrai et au complot qu’il dénonce.

 Luc Tangorre comparaît devant la cour d’assises du Gard le 3 février 1992. Un huis clos partiel a été accordé aux parties civiles. Comme il l’avait fait devant les jurés d’Aix-en-Provence, six ans avant, Luc Tangorre nie, encore et toujours. Fait troublant, l’accusé ne compte pas que sur son éclatante innocence pour le faire acquitter et a mandaté rien moins que six avocats pour le défendre ! ! Dont les ténors Paul LOMBARD et Jean-Louis PELLETIER ... Six avocats contre une seule avocate pour les deux parties civiles. Les charges accablantes ont conduit la cour d’assises de Nîmes à condamner Luc Tangorre, à dix-huit années de réclusion criminelle, grâce aussi à la pugnacité vive et intelligente de l’avocate des deux parties civiles. Pour sa part, Luc Tangorre dira que le Président était contre lui, les jurés aussi... »[265].

Pierre VIDAL-NAQUET impliqué au premier plan, reconnaîtra son erreur.

Beaucoup ont été trompés et ébahis par l'air de sincérité permanente de Luc Tangorre.

 

24    Escrocs mythomanes (non meurtriers) (des exemples de)

 

La majorité des escrocs sont des personnes ayant un QI nettement supérieur à la moyenne.

 

24.1    Philippe Berre

 

Philippe Berre est un escroc français ayant sévi en France dans les années 1980, 1990 et 2000. Il est principalement connu pour s'être fait passer pendant près d'un mois pour un ingénieur [chef de travaux] chargé de coordonner des travaux de l'A28, à Saint-Marceau dans la Sarthe. À la suite de sa sortie de prison, il parcourt la France (29 départements, 2 800 km) durant 7 mois, s'inventant tour à tour des fonctions de garde forestier, de technicien de la DDE ou encore de capitaine de corvette, pour abuser la confiance de restaurateurs, d'hôteliers ou de vendeurs de véhicules. A Charron, en Charente-Maritime, pendant quatre jours, il se fait passer pour un fonctionnaire du ministère de l'agriculture et de la pêche chargé de la coordination des secours relatifs à la tempête Xynthia. À ce titre, il procède par exemple à des réquisitions de carburant.

 

24.2    Fred Brito

 

Aux USA, Fred Brito[266] est un escroc, ayant endossé 18 identités différentes[267] : tour à tour, séminariste, directeur de programme de « A Place Called » Home, un centre de jeunes du centre-sud de la Californie, sous le nom de père Federico Brito Gomez de Esparza, médecin, pasteur, collecteur de fonds à la Croix-Rouge, ami des stars d'Hollywood, Dr. Mark Esparza, psychiatre expert judiciaire, nommé par un tribunal[268], …. Il n'est pas seulement un escroc, mais un grand imitateur, un imposteur de classe mondiale. Il a trompé les sénateurs des États, la Croix-Rouge, les tribunaux, des célébrités, une prestigieuse école de médecine et l'Église catholique.

 

Fred a décroché des emplois prestigieux et, dans certains cas, a été salué pour son excellent travail, le tout sous des noms différents. Puis Marc Esparza responsable des démunis [commissaire de la ville], au sein de la mairie d'une petite ville Lancaster. Mais lors d'une conférence de presse, il se démasqua bêtement, à cause de son attirance pour les projecteurs, en annonçant que le président Reagan l'avait nommé à un poste à la Maison Blanche (ce qui était faux). Puis, à la mairie d'Albuquerque, Mark Gomez a été défenseur des pauvres. En 2002, Fred Brito avait adopté une nouvelle personnalité: son nom, le père Federico B. Gomez de Esparza, un prêtre catholique à la paroisse Immaculate Conception à Yuma (aidé en cela par sa connaissance de l’espagnol). Dans son rôle, il a officié des mariages, des confessions, des baptêmes et la messe du dimanche[269]. Puis il a été Frederiqkoe DiBritto, directeur du développement de la division des maladies digestives à UCLA Croix-Rouge. Il collectait des fonds pour l'une des institutions médicales les plus prestigieuses au monde. Fred a commencé à gagner un salaire à six chiffres.

Il a réussi à faire croire aussi à Discovery Channel qu’il avait dirigé l’orchestre philharmonique d’Evansville[270], en s’entraînant auparavant à la conduite d’orchestre.

Les personnes qui voulaient vérifier ses références appelleraient un numéro qu'il leur avait donné, et ce numéro était celui d'un téléphone portable que Brito possédait.

 

24.3    Thierry Tilly et les « reclus de Monflanquin »

 

Dans les années 2000, onze membres de la famille des Védrines surnommés les « reclus de Monflanquin » sont sous l'emprise du gourou et escroc Thierry Tilly (ancien responsable d'une société de nettoyage industriel devenu leur gestionnaire de patrimoine) et doivent se terrer pendant une dizaine d'années dans ce château puis en Angleterre. Pendant ce temps, Thierry Tilly a détourné 4,5 millions d'euros à la famille et vendu leur château (de Martel). Il est interpellé en octobre 2009 et condamné à dix ans de prison en 2013. La justice ne trouvera pas l’argent qu’il a détourné (en utilisant une série de prête-noms)[271].

 

24.4    Pierre Plantard, mythomane ésotérique

 

Certains ont été à l’origine de théories du complot, comme par exemple celle du Prieuré de Sion[272], relancé par Pierre Plantard (dans les années 60), un escroc et mythomane, dont les affabulations[273] ont malheureusement été réutilisées par l’écrivain anglais Dan Brown, dans son roman « Da Vinci Code », laissant sous-entendre qu’elles sont vraies.


 

 

24.5    Gilbert Chikli, l’escroc de « l’arnaque au faux président »

 

Né à Paris en 1965 dans une famille pauvre d'origine tunisienne du quartier de Belleville, il fréquente le cours Florent1 après avoir été envoyé en pension dans la Drôme et quitte l'école à l'âge de 13 ans, pour faire des séjours en Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise (CJD).

 

Pendant 18 mois, entre 2005 et 2006, il se fait passer pour le PDG de grandes entreprises comme (La Poste, les Galeries LafayetteDisneyland Paris, les Pages jaunes ou encore la Caisse d’épargne) auprès de cadres qui, sur sa demande par téléphone, lui remettent des centaines de milliers d’euros en liquide ou par virement, prétextant pour les convaincre de défendre la guerre contre le financement terroriste et au salarié d'obéir à la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE, services secrets français) et dérobe près de 50 millions d’euros. Après l'enquête de la brigade des fraudes aux moyens de paiement (BFMP), la justice le condamne. En 2009, il s’enfuit en Israël, qui n’extrade pas ses ressortissants, en dépit d’un mandat international, à Ashdod avec son ex-femme et ses deux fils, puis épouse une Israélienne avec qui il aura quatre filles. En 2012, on tire à l'arme automatique sur la façade de sa maison.

 

Cette arnaque a depuis fait des émules, avec des appels de faux PDG prétextant un contrôle fiscal imminent ou une offre publique d'achat (OPA) hostile pour se faire remettre de l'argent.

 

24.5.1    Les mécanismes de l’escroquerie, de « l’arnaque au faux président »

 

Le terreau dans lequel agissent ces escrocs est un contexte de terrorisme et de peur. Quelqu'un [l'escroc] appelle ses victimes, soi-disant, du ministère de la Défense, et leur dit : 'Est ce que vous accepteriez de rendre un service à la France ?'. Les escrocs indiquent qu'il y a des otages à libérer, par des voies confidentielles, sans que cela se sache officiellement. Là, les escrocs demandent à titre confidentiel de transmettre des fonds pour payer la rançon des otages.

L'escroc joue sur la fibre patriotique. Les victimes reçoivent ensuite un appel d'un deuxième collaborateur et un mail avec une adresse d'émetteur crédible, qui ressemble à une adresse officielle. Puis un courrier officiel, avec l'en-tête du ministère de la Défense et un tampon "confidentiel". Et enfin, ils sont contactés par des liaisons Skype, avec une adresse aussi très crédible. Sur ces communications vidéo par Skype, on voit la mise en scène du bureau de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, avec des drapeaux derrière. Le visage du personnage assis derrière ce bureau ressemble plus ou moins à celui de Jean-Yves Le Drian.

Ces escrocs ont utilisé des biais cognitifs : Leur victime s'attendait à voir Jean-Yves Le Drian, et finalement ils le voient. Les collaborateurs qui les appellent ont les noms des vrais collaborateurs du ministre. Donc il y a une apparence de vrai, qui nécessairement, emporte leur adhésion.

 

Il y a eu plus de 150 tentatives, envers tous type de cibles, même Handicap international a été contacté. Seulement quelques entreprises ont transféré des fonds, à hauteur de 80 millions d'euros. L'Aga Khan (le chef spirituel des Ismaéliens) a versé 20 millions d'euros, il a pu arrêter une partie du transfert à temps.

 

24.5.2    Condamnation et arrestation de Gilbert Chikli

 

Le 20 mai 2015, il est condamné par contumace par le tribunal correctionnel de Paris à sept ans de prison et un million d’euros d’amende pour avoir escroqué des entreprises telles qu'AccentureAlstomHSBCla Banque postale, le Crédit lyonnais et Thomson Technicolor parmi 33 banques et sociétés entre 2005 et 2006, pour un préjudice total de 7,9 millions d'euros. Une somme de 52,6 millions ayant été bloquée in extremis. Il trompait les employés des entreprises en se faisant passer pour le président de la société puis pour un agent des services secrets. Il se faisait remettre des sommes importantes en invoquant notamment la lutte contre le blanchiment ou le terrorisme.

 

Fin novembre 2017, il est arrêté dans un restaurant de Kiev et est extradé vers la France et incarcéré à son arrivée[274].

Pour cette escroquerie, il faut beaucoup de culot, bien connaître ses victimes. Chikli est connu pour être mégalomane.

 

24.6    Les avions renifleurs ou le projet Aix

 

Le but de ces avions était de rechercher de nouveaux gisements de pétrole par une émission réception d’ondes hertziennes sur des terrains au sous-sol profond ou sous la mer. L’affaire avait été orchestrée en grande partie par Pierre Guillaumat, président d’ELF AQITAINE, au moment des faits de 1975 à 1979 et sur la pression d’une société italo-belge FISALMA dont le directeur était le Comte de Villégas assisté d’un universitaire italien Aldo Bonnassoli[275]. Valéry Giscard d’Estaing, alors président de la République, se montra très sceptique pour une subvention de l’Etat à ce projet ambitieux.

Le procédé avait pour objet d’étudier l’écho d’ondes hertziennes d’un objet métallique projeté d’un avion sur le sol ou dans la mer et d’observer le signal émis pour déterminer ou pas une présence d’hydrocarbures. Une première expérience eut lieu le 8 mai 1979 à Lacq, en présence d’André Giraud, ministre de l’industrie, et de certains responsables des sociétés d’hydrocarbures.

D’après M. Giraud, les conditions d’expérience étaient fort étonnantes. Selon lui, à vue d’œil, cela « transpirait » la plaisanterie. Une seconde expérience eut lieu avec 5 experts scientifiques le 24 mai 1979. Lors de cette expérience il y avait Aldo Bonnassoli « l’inventeur » et Jules Horowitz du CEA, quatre techniciens d’ELF, et Daniel Boya.

 

Normalement, on place un objet, un dessin, un livre derrière la cloison et on fait apparaître l’image sur l’écran de l’appareil Oméga. Ici, Horowitz emploie une mire de forme complexe qu’il place de l’autre côté du mur. L’appareil ne fait apparaître qu’une ligne droite oblique traversant l’écran. Après un 2e essai infructueux, avec des mires placées dans des enveloppes, cette fois inconnues de Bonnasolli, Monsieur Horowitz proposa de mettre une simple réglette graduée derrière le mur. Ce qu’il fit, mais à l’insu de Bonnassolli, il l’a partiellement rompue et tordue de manière à former un V aux branches de longueurs inégales. L’image d’une règle parfaitement droite parut sur l’écran, ce qui était la preuve de la supercherie.

Ces expériences étaient toutes truquées. En effet, lorsqu’il y a des couches importantes d’eau, aucun rayonnement Radar ne peut traverser plusieurs centaines de mètres d’eau sans être totalement absorbé, sauf pour les neutrinos, mais ceux-ci n’ont pas d’ondes de retour.

L’appareil OMEGA, un générateur susceptible d’enregistrer des images, était truqué. En effet, des images de supposés gisements étaient enregistrées au préalable et sorties à la place d’enregistrements négatifs.

Cette escroquerie de Fisalma a coûté à la société ELF plus de 140 millions de francs en 1979[276].

L’affaire des avions renifleurs fut certes une fraude scientifique, mais surtout une formidable arnaque financière.


 

 

24.7    D’autres escrocs, dans le domaine financier

 

D’autres, ayant le goût de l’argent facile, s’en prennent essentiellement aux gens riches : Victor Lustig[277], Hans Van Meegeren[278] (faussaire), Christophe Rocancourt[279], Frank Abagnale, Jr. (faussaire)[280], Denis Vrain-Lucas (faussaire)[281], Mark Hofmann (faussaire et meurtrier, condamné à la prison à vie)[282], Fernand Legros (célèbre marchand d'art, condamné pour vente de faux tableaux)[283], Bernard Madoff, peut-être l’escroc le plus redoutable d’entre tous, car se présentant comme un expert financier de Wall Street, internationalement reconnu [284], Alexandre Stavisky, un escroc, compromettant des politiques, cause d’un scandale politique, conduisant à  l'émeute antiparlementaire du 6 février 1934, à Paris, au regain de l’antisémitisme, en France, car Stavisky était juif, et enfin à la chute du gouvernement[285], Rainer Von Holst, utilisant le système bien connu pyramide de Ponzi[286], Jacques Crozemarie[287], fondateur et ancien président de l'Association pour la recherche sur le cancer (ARC),  …

 

Le faussaire Konrad Kujau, avait écrit, entre 1978 et 1983, les Carnets d'Adolf Hitler (en allemand : Hitler-Tagebücher), un journal intime prétendument tenu par Adolf Hitler[288].

 

Et il y en a eu encore d’autres : Gregori Otrepiev, George Psalmanazar, Otto Witte, etc.[289]

 

24.8    Psychologie des escrocs (avec un terrain commun avec les tueurs en série)

 

En général, les escrocs ont un énorme aplomb, sont très sûrs d’eux, arrogants, intimidants, bravaches. Le fait qu’ils sont très sûrs d’eux, qu’ils ne se démontent pas, rassure. Souvent, dans leur for intérieurs, ils s’estiment avoir tous les droits (comme les psychopathes,  comme certains gourous, ils n’ont pas de remords, de conscience morale …). Et si cela ne suffit pas, ils peuvent menacer, voire tuer.

 

Tous les tueurs en série sont des menteurs pathologiques. Et ils ont souvent la folie des grandeurs.

 

Les escrocs et les tueurs en série, ont cela de commun qu’ils ressentent souvent une jouissance narcissique à tromper (à abuser de la confiance de) leur victime. Cela leur donne l’impression d’être plus intelligent que tout le monde.

 

Les escrocs maîtrisent parfaitement l’histoire, le récit, qu’ils racontent (afin de la rendre plausible, crédible).

 

« La tromperie n'entre jamais en conflit avec la raison, car les choses auraient pu se passer effectivement de la façon dont le menteur le prétend. Le mensonge est souvent plus plausible, plus tentant pour la raison que la réalité, car le menteur possède le grand avantage de savoir à l'avance ce que le public souhaite entendre ou s'attend à entendre. Sa version a été préparée à l'intention du public, en s'attachant tout particulièrement à la crédibilité, tandis que la réalité a cette habitude déconcertante de nous mettre en présence de l'inattendu, auquel nous n'étions nullement préparés », Hannah Arendt, philosophe, in Du mensonge à la violence : essais de politique contemporaine, Calman-Levy, 1972.

 

25    Gourous, escrocs, mythomanes voire meurtriers

 

Il y a un vrai continuum de gourous, entre plus ou moins rationnels et fous, entre ceux escrocs conscients, mythomanes, mégalomanes, malades mentaux et prédicateurs fous.

Chez les gourous moderne, on trouve souvent une intelligence très supérieure à la moyenne, un mélange de folie, de mégalomanie, de paranoïa, de sincérité et de mensonge, voire une tendance à l’escroquerie ou à la mythomanie, dans lequel il est très difficile de faire la part du vrai du faux. Ce sont même, pour certains, de vrais génies, et c’est pourquoi il est difficile de les arrêter dans leur projet mégalomaniaque voire criminel.

 

On retrouve chez les gourous un « mélange de mensonges, d'idées délirantes et de falsifications de souvenirs » décrit par Delbruck, dans "Pseudologia Fantastica".

 

Certains mythomanes s’auto-proclament rois ou empereurs[290], d’autres vont plus loin, affirmant être des envoyés, intercesseurs ou représentants de Dieu.

 

Souvent, leur secte et eux donnent une apparence trompeuse, d’eux-mêmes, en se présentant comme vertueux et ayant un discours vertueux, dénonçant la sexualité « désordonnée » (voulant son interdiction avant le mariage etc.), la fornication, la corruption des mœurs, l’égoïsme des puissants, l’immoralité de la société ou des athées, incroyants … et ayant mis en place des aides sociales et institutions caritatives, en faveur des déshérités.

Par leurs discours moraux et religieux, ils s’arrangent pour donner constamment une légitimité morale à tous leurs actes. Ils sont d’autant plus convaincants qu’ils croient ou finissent par croire, du moins en partie, à leur propre discours.

 

Mais leurs institutions et aides sociales ne sont pas toujours aussi désintéressées qu’ils le prétendent et sont un moyen pour faire la propagande pour la secte et son gourou et pour convaincre de nouveaux adeptes et les recruter.

Certains de ces gourous s’arrogent des privilèges (droits de cuissage, richesses matérielles …), qu’ils n’accordent pas à leurs fidèles. Ils sont souvent de vrais frénétiques du sexe, allant jusqu’à légitimer leur propre pédophilie, par exemple, en épousant des jeunes filles adolescentes ou prépubères.

 

25.1    David Koresh, gourou de la secte des Davidiens

 

David Koresh, né en 1959, de son vrai nom Vernon Wayne Howell, venait d'un milieu familial dysfonctionnel. Il est né d'une mère célibataire de 14 ans, Bonnie Sue Clark (1944-2009) et d’un père qui l’a abandonné, à la naissance. Koresh n'a jamais rencontré son père biologique et sa mère a commencé à cohabiter avec un alcoolique violent. En 1963, la mère de Koresh est partie avec son petit ami et a confié la garde de son fils de 4 ans, à sa grand-mère maternelle, Earline Clark. Sa mère est revenue le reprendre, alors qu'il avait sept ans, après son mariage avec un charpentier nommé Roy Haldeman, alcoolique, qui le maltraite. Koresh a décrit sa petite enfance comme solitaire. En raison de ses faibles capacités d'étude et de sa dyslexie, élève médiocre, il a été placé dans des classes d'éducation spéciale. Il était moqué et surnommé « Vernie » ou « Mr. Retardo », par ses camarades. Koresh a abandonné ses études dès sa première année, dans le lycée de Garland.

Adolescent mal dans sa peau, il adore le rock et fait hurler dans sa chambre la guitare électrique que sa mère lui a offerte.

Soutenu par une grand-mère très croyante, il se plonge dans la Bible qu’il commence à apprendre par cœur, à 10 ans, en un temps record, malgré sa dyslexie. A 14 ans, il peut réciter l’Ancien Testament. A 18, il maîtrise aussi le Nouveau. Ce qui amènera plus tard nombre de ses disciples à conclure qu’il est doté d’un talent surnaturel.

 

A 18 ans, Vernon tombe amoureux de Linda Campion, 16 ans, fille de pasteur, qui tombe enceinte. Le père met une fin brutale à l’idylle. Vernon ne verra pas grandir sa petite fille Shae[291].

 

À l'âge de 19 ans, il rejoint l'église de sa mère, l'Église Adventiste du Septième Jour, se déclarant « born again » (vivant « nouvelle naissance », une renaissance chrétienne) et se découvrant un destin de messie dans les années 1980.

 

Au départ, jeune paumé, David Koresh, subsiste de petits boulots dans la construction. Et continue à prier. C’est ainsi qu’un soir, au pied de son lit, il s’effondre en larmes. Il a « rencontré Dieu pour la première fois ». La tante chez qui il vit lui conseille de partir pour le campus religieux de Mount Carmel. Le domaine de 30 hectares est situé dans les grandes plaines arides du Texas, à une vingtaine de kilomètres de la tranquille bourgade de Waco, entre Dallas et Austin, au Texas. Depuis 1934, des chrétiens qui attendent la venue de l’Apocalypse et prêchent la rédemption, s’y sont installés. La communauté a été fondée par un Bulgare, Victor Houteff. Mais parce qu’il s’est trompé sur la date de la fin du monde, 1959, il a perdu toute crédibilité. Benjamin Roden l’a remplacé ; c’est lui qui a créé la « branche davidienne », culte fondé sur une réinterprétation des textes de l’Apocalypse et dissidence protestante. A sa mort, en 1978, son épouse, Lois, lui succède.

En 1981, Vernon, 22 ans, arrive à la « communauté des davidiens[292] » et est reçue par Lois Roden, 66 ans.

Au départ, il paraît sympathique, cool, avec son allure de hippie et son sourire modeste. Plutôt grand (1,80 mètre),  pratiquant la musculation, plutôt beau, il plait aux femmes, en particulier à Lois Roden.

Il est très bon chanteur et guitariste. Et par ses chansons et sa musique et son charisme, il arrive à entraîner ses ouailles enthousiastes dans son « délire messianique ».

Il fait des sermons, diffuse ses prêches, enthousiasmantes et qui touchent, sur des cassettes, diffusées dans le monde entier. Il affirme que le monde va mal, que le Christ va revenir, que lui, Koresh, est capable de décrypter la parousie, dans la Bible, qu’il est capable de prévoir la fin du monde, qu’il est le fils autoproclamé de Dieu.

 

En 1983, David Koresh[293] déclare avoir acquis le don de prophétie.

En 1985, Koresh dit avoir la vision qu'il est le Cyrus moderne et que la résidence du Mont Carmel à Waco est le centre du royaume de David. Il change son nom en David Koresh, d’après le nom biblique de Cyrus le Grand, fondateur de l’Empire perse et célébré comme un autre messie pour avoir libéré les Juifs de Babylone.

 

Petit à petit, Koresh fait son nid, et, comme un coucou, prend le pouvoir, en éliminant progressivement le fils de Lois, pressenti comme le successeur de Lois, à la tête des Davidiens. Un jour, Koresh lui fait peur en lui tirant dessus. Finalement, l’héritier légitime s’exile fin 1987.

 

En septembre 1986, Koresh prêche que 140 femmes lui sont destinées, 60 en tant que ses « reines » et 80 en tant que concubines. Il a alors une relation avec Karen Doyle, une jeune fille de 14 ans qu'il nomme sa seconde femme. Selon Jeannine Bunds, ancien membre de la communauté, qui lui a fait sept enfants, Koresh avait « au moins 15 enfants, issus de différentes femmes et jeunes filles de la résidence ».

Koresh explique qu’il doit procréer avec toutes les femmes de la communauté, faisant alors naître des accusations de viols et violences »[294]. Il pousse tous couples mariés à se séparer.

Il convainc les parents, membres de la secte, qu’il est bon qu’il ait de relations sexuelles avec leurs enfants, ce qui alimente son narcissisme et sa conviction qu’il est le messie[295]. Il couchait avec les enfants et même les battait.

 

Entre 1987 et 1989, le journaliste Bob Lott, du Waco Tribune Herald, enquête sur des allégations de relations sexuelles de Koresh avec des mineures[296], et de maltraitances sur mineurs. Les services de protection de l’enfance sont alertés.

Cette enquête très poussée débouchera sur un article très complet, intitulé « Le messie pêcheur » [The Sin Messiah], paru dans le Waco Tribune Herald, le 28 février 2013, article que Koresh lira.

 

Puis Koresh la fait déménager, vers 1988, dans un ranch isolé à Waco, appelé le Mont Carmel ou « nouvel Eden », qu’il a fait construire. Les membres croient au retour prochain de Jésus (parousie) et à la fin du monde.

 

Vers 1988, le discours de Koresh devient de plus en plus sombre, violent, apocalyptique.

Il est capable de prêcher, durant des heures et il tape sur les adeptes qui osent somnoler, durant ses sermons.

En 1989, il affirme avoir un droit sur toutes les femmes de la création.

 

Certains de ses amis observent chez lui, un changement d’attitude : Il veut toujours avoir raison et il ne supporte pas la contradiction. Il devient tyrannique. Il ne cache plus sa polygamie et pédophilie. Il se prend de plus en plus pour Dieu. Il veut convaincre tout le monde de ses supposées grandeur et mission.

 

Koresh se met à contrôler tous les agissements de ses fidèles : permissions accordées aux fidèles pour aller en ville, gardes à l’entrée du centre, surveillance téléphonique, incitations aux adeptes à se surveiller mutuellement (délation).

 

Il annonce aux adeptes qu’ils vont tous mourir dans une bataille apocalyptique, l’Armageddon, et mais que tous accèderont au Paradis, grâce à leur sacrifice. Les membres se voient comme des martyrs. S’ils meurent, c’est la volonté de Dieu.

 

Koresh est pris par une dangereuse obsession pour les armes. Koresh a constitué un arsenal à Mount Carmel. Il organise même un véritable trafic, qui fait entrer un peu d’argent dans les caisses vides.

Il fait acquérir, souvent illégalement, par la secte, plus de 200 armes de guerre, dont des fusils automatiques d’assaut, des explosifs, des grenades … Il est alors en infraction sur la législation US sur les armes et Koresh le sait.

Il fait s’entrainer ses adeptes aux maniements de ces armes, les convaincants que si la secte est attaquée, elle doit se défendre, lors de l’apocalypse prochaine. 

 

« Les autorités soupçonnent les adeptes de stocker un arsenal. Le 28 février 1993, un commando de l’ATF (Bureau fédéral des armes à feu et explosifs) intervient. Des tirs, provenant de la secte, éclatent, tuent plusieurs policiers et le siège commence. Vingt-cinq agents du FBI tentent de négocier puis donnent un assaut final le 19 avril en lançant du gaz lacrymogène. Des feux sont allumés à trois endroits, dans le ranch, et 76 davidiens, dont 34 enfants, meurent calcinés. David Koresh est mort parmi ses adeptes, s’étant tiré une balle dans la tête. La version officielle fait état d’un suicide collectif, plusieurs lieux de départs de feu, ayant été trouvés dans le bâtiment de la secte »[297].

 

Pour le psychiatre légiste, Park Eliott Dietz, Koresh était un psychopathe pervers et manipulateur.

 

Timothy James McVeigh, un terroriste américain, vétéran de l'armée américaine, sympathisant du mouvement des miliciens (d’extrême droite), est l’auteur, le 19 avril 1995, de l'attentat d'Oklahoma City _ faisant exploser à Oklahoma l’immeuble qui hébergeait plusieurs services de l’Etat fédéral -, qui tue 168 personnes et en blesse plus de 680 autres. Il affirmait agit pour se venger du gouvernement fédéral et de sa gestion du siège de Waco qui avait abouti à la mort de 76 personnes, exactement deux ans plus tôt[298].

 

La secte des Davidiens a survécu à ce suicide collectif.

Le dénouement tragique du 19 avril 1993 continue à alimenter les théories du complot, sur les sites d’extrême-droite américains (tel que InfoWars …).

 

25.2    Le pasteur Jim Jones, gourou marxiste du temple du peuple

 

Jim Jones est né en 1931, dans l'Indiana, de James Thurman Jones, un vétéran de la Première Guerre mondiale, et Lynetta Putnam, dans une famille pauvre. Jones a revendiqué, plus tard, avoir une ascendance partielle de Cherokee, par sa mère, mais son cousin au second degré maternel a dit que c'était faux. Jones et un ami d'enfance ont tous deux affirmé que son père était associé au Ku Klux Klan. Jones a raconté comment lui et son père se sont affrontés sur la question de la race, et comment il n'a pas parlé avec son père pendant "de très nombreuses années" après avoir refusé de laisser entrer un des amis noirs, dans la maison. Les parents de Jones se sont séparés et Jones a déménagé avec sa mère à Richmond, dans l'Indiana.

 

Ses connaissances d'enfance l'ont décrit, plus tard, comme "un gamin vraiment bizarre", qui avait du mal à se faire des amis, qui était obsédé par la religion et la mort. Ils ont allégué qu'il organisait fréquemment des funérailles pour de petits animaux sur la propriété de ses parents et qu'il aurait poignardé un chat à mort.

Durant son adolescence, Jones aurait ét un lecteur vorace, ayant étudié Staline, Marx, Mao, Gandhi et Hitler, notant soigneusement les forces et les faiblesses de chacun. Il a également développé un intérêt intense pour la religion. En décembre 1948, il est diplômé de Richmond High School tôt avec les honneurs. Jones a épousé, en 1949, l'infirmière Marceline Baldwin[299].

 

A la fin de son adolescence, Jones était communiste. En 1952, il est devenu pasteur étudiant à l'église méthodiste Sommerset Southside, mais a ensuite affirmé qu'il avait quitté l'église parce que ses dirigeants lui interdisaient d'intégrer des Noirs dans sa congrégation. À cette époque, Jones a été témoin d'un service de guérison par la foi dans une église baptiste du septième jour.  Il a observé que cela attirait des gens et leur argent, et il a conclu qu'il pouvait atteindre ses objectifs sociaux avec les ressources financières de ces services. Jones a organisé une gigantesque convention religieuse qui aura lieu du 11 au 15 juin 1956 au Cadle Tabernacle. Jones a pu lancer sa propre église après la convention, qui avait plusieurs noms jusqu'à ce qu'elle devienne le Plein Évangile de l'Église Chrétienne du Temple du Peuple, étant initialement une mission interraciale, ouverte à tous les groupes ethniques.

 

Jones est un militant des droits civiques, défenseur des minorités, aux USA. Il tient un discours antiraciste, qui touche particulièrement les gens de couleur, et anticapitaliste, de plus en plus marxiste, et qui a beaucoup de succès. Il a contribué à lutter contre la ségrégation raciale, dans le Sud des USA. Jones et sa femme ont adopté plusieurs enfants non blancs, qualifiant leur ménage de "famille arc-en-ciel".

En 1960, le maire d'Indianapolis, Charles Boswell, l’a nommé directeur de la Commission locale des droits de l'homme.

En 1963, sa femme et lui ont travaillé avec les pauvres dans les bidonvilles, à Rio de Janeiro.

Revenu du Brésil en décembre 1963, Jones a affirmé à sa congrégation de l'Indiana que le monde serait englouti par la guerre nucléaire le 15 juillet 1967, conduisant à un nouvel Eden socialiste sur Terre, et que le Temple devait se déplacer vers le nord de la Californie pour plus de sécurité. En conséquence, le Temple a commencé à se déplacer à Redwood Valley, Californie , près de la ville d' Ukiah.

 

Jones a toujours parlé des vertus de l'Évangile social, mais il a choisi de cacher que son Évangile était en fait le communisme jusqu'à la fin des années 1960. A ce moment-là, il a commencé à révéler partiellement les détails de son concept de "Socialisme apostolique" dans les sermons du Temple. Il a également enseigné que "ceux qui sont restés drogués aux opiacés de religion devaient être amenés à l'illumination - le socialisme".

 

En 1965 ou 1970, Jim Jones[300] commence à prêcher qu'il est la réincarnation de Gandhi, du Père Divin, de Jésus, d'Akhénaton, de Bouddha Gautama ou de Lénine. Il disait aussi qu'il était un Dieu et prétendait pouvoir guérir miraculeusement les gens[301] [302]. Toutes les guérisons miraculeuses, qu’il revendiquait, étaient mises en scène.

Tout en décourageant le sexe et les relations amoureuses, Jones, consommateur de drogues, avait, lui, plusieurs relations adultères, dont une avec un administrateur de l'église, Carolyn Layton, avec qui il avait un fils[303].

 

Au début des années 1970, Jones a commencé à tourner en dérision le christianisme comme une "religion qui s'envole", rejetant la Bible comme un outil pour opprimer les femmes et les non-blancs, et dénonçant un "Dieu du ciel" qui n'était pas du tout un Dieu. Il semble qu’il était capable d’avoir un « discours caméléon », l’adaptant, sans cesse, selon le public rencontré[304].

 

Lors de la victoire du maire de San Francisco de George Moscone en 1975, ce dernier nomme Jones président de la Commission de la « San Francisco Housing Authority ». Jones a également forgé des alliances avec des chroniqueurs clés et d'autres personnes du San Francisco Chronicle et d'autres organes de presse. La Première Dame Rosalynn Carter avait également rencontré Jones à plusieurs reprises, avait correspondu avec lui.

 

Au cours de l'été 1977, Jones et plusieurs centaines de membres du Temple ont soudainement décidé de déménager dans l'enceinte du Temple dans l'état du Guyana, après avoir appris le contenu de l'article du journaliste de la Chronique,  Marshall Kilduff, qui contenait des allégations d'anciens membres du Temple selon lesquelles ils étaient physiquement, émotionnellement et sexuellement, abusé. Il est possible que Jones ai été également préoccupé par le fait que David Conn dirigeait une enquête gouvernementale sur les activités de Jones.

Jones nomme sa colonie, en Guyana, Jonestown, un nom formé à partir de son propre nom[305].

« Jim Jones fonde avec l’argent des membres une ville nouvelle agricole au cœur de la forêt vierge du Guyana, en Amérique latine. Hommes et femmes sont corvéables à merci et ne peuvent quitter Jonestown. En 1978, les proches des membres dénoncent les mauvais traitements dans la presse. Leo Ryan, un parlementaire américain, se rend sur place pour enquêter.

En prenant l’avion du retour, le député Ryan est abattu par des adeptes le 18 novembre [probablement à l’instigation de Jones]. Le soir même, Jones réunit les membres de la communauté. Dans un discours enregistré sur K7, il explique que l’armée américaine va débarquer, tuer les enfants et transformer les survivants en « fascistes ». Il fait préparer des bassines de soda au cyanure pour exécuter un grand « suicide révolutionnaire ». 909 personnes (dont 300 enfants) boivent le breuvage. Jones est retrouvé parmi ses victimes, une balle dans la tête »[306].

 

25.3    Jos Di Manbro et Luc Jouret, gourous de l’Ordre du Temple Solaire (OTS)

 

« A la fin des années 1970, Jo di Mambro, un ancien bijoutier s’installe à Genève. Avec ses cours de yoga, il devient la coqueluche du milieu « new âge ». En 1982 il fait la connaissance de Luc Jouret, un jeune ostéopathe belge charismatique. Ce dernier évolue déjà dans les milieux néo-templiers. Les clients les plus réceptifs sont initiés dans une organisation secrète, l’Ordre du temple solaire[307], que Jo Di Mambro a créé, avec le docteur Luc Jouret. Les adeptes, recrutés jusqu’au Canada, sont soumis à un régime hypocalorique, forcés à méditer nuit et jour et assistent à des séances où les gourous font apparaître des épées volantes ou le Saint-Graal »[308].

L’Ordre du Temple Solaire (OTS) utilisaient des trucages du type « théâtre noir » ou lasers, pour faire apparaître « des esprits », provoquer des phosphorescences et projeter des objets aussi magiques qu'une coupe du Saint Graal.

Jo Di Mambro, l'ancien guérisseur d'Annemasse, se prétendait médium et représentant du monde de l'invisible. Sur ordre des « fantomatiques maîtres » [...], il exigeait des dons de plus en plus importants. Jo Di Mambro possédait plusieurs villas, grâce à l’argent donné par les fidèles à la secte. Pour justifier l'acquisition à son profit de magnifiques villas, il avait inventé le concept de « maisons de survie ».

 

« Alors que certains membres quittent l’OTS (ils ont découvert les effets spéciaux électroniques ou le train de vie des chefs), l’idée de « transit » vers Sirius apparaît dans le discours de la secte. En octobre 1994, 58 personnes sont retrouvées mortes à Salvan, en Suisse, et au Canada, certaines brûlées, d’autres tuées par balles… Parmi les corps, à Salvan, ceux de Jouret et di Mambro. Deux autres massacres/suicides collectifs seront orchestrés, après la mort des gourous, dans le Vercors en 1995 (16 morts) et au Canada en 1997 (5 morts) ».

 

25.4    Claude Vorilhon, dit Raël

 

« En décembre 1973, Claude Vorilhon, né en 1946 à Vichy, se promène sur les pentes du Puy de Lassolas, un volcan proche de Clermont-Ferrand. Ce soir-là, l’ancien chanteur et patron du magazine Auto-pop, croise – selon son récit – la route d’un vaisseau spatial. Des extraterrestres – les Elohim – le désignent comme « messager » (« Raël »). Selon la version de Vorilhon, l’avance technologique des créatures leur a permis de créer la vie dans des laboratoires : ce seraient même les Elohim qui auraient engendré l’humanité. Vorilhon/Raël publie son Livre qui dit la vérité et s’entoure d’adeptes, parmi lesquels des « anges », jeunes femmes chargées de son bien-être. Il exige des membres de son mouvement une cotisation pour construire une ambassade pour créatures célestes et se lance dans la recherche génétique afin d’atteindre l’immortalité. Au début des années 2000, l’entreprise Clonaid annonce même avoir cloné un être humain. S’estimant maltraité par les autorités, le mouvement a quitté la France pour le Québec. Raël n’a jamais fait construire l’ambassade dédiée à l’accueil des Elohim, qu'il avait promis de faire construire. Il n'a jamais apporté la preuve que Clonaid ait réellement cloné un être humain » [309].

 

Raël[310] a créé plusieurs organisations (Clitoraid, Clonaid, …), pour récolter des fonds pour construire un hôpital, pour créer des enfants clonés ou une ambassade pour accueillir des extra-terrestres. Or aucun de ces projets n'a jamais vu le jour. Raël s’est entouré d’un harem composé de jeunes et jolies femmes, dévouées sexuellement au gourou, dénommé « l'Ordre des Anges »[311]. Il préconise la « méditation sensuelle », c’est à dire des caresses érotiques, entre membres, y compris entre parents et enfants. Raël touche ses droits d’auteur, vend des "stages" de "méditation sensuelle" à 500 dollars l’unité, perçoit les dons de ses adeptes (3 à 11 % du salaire), destinés soi-disant à la construction d’une ambassade pour recevoir les extraterrestres. Douze millions de dollars américains, déjà, appartiennent au "Mouvement raélien international", que préside bien sûr Raël. Le pactole est dissimulé dans des paradis fiscaux. Grace à l’argent récolté par sa secte, Claude Vorilhon a pu s’adonner à sa passion pour la course automobile[312]. Il a écrit au moins 7 livres et 8 chansons.

 

25.5    Shoko Asahara, le gourou terroriste et l’assassin du métro de Tokyo

 

Né en 1955, dans une famille pauvre, presque aveugle à la naissance, Shoko Asahara, de son vrai nom Matsumoto Chizuo, est élevé dans une école pour enfants non-voyants. Asahara était connu pour être un tyran à l'école, profitant des autres élèves en les battant et en leur extorquant de l'argent.

 

Il en sort en 1977 et tente l'examen d'entrée à l'université de Tokyo auquel il échoue. Il se tourne alors vers des études d'acupuncture et de médecine chinoise. A ce moment, il cherche différents moyens pour subvenir à sa grande famille grandissante[313]. Mais en 1981, Asahara est reconnu coupable d'avoir pratiqué la pharmacie sans licence et d'avoir vendu des médicaments non réglementés, pour lesquels il a été condamné à une amende de 200 000 ¥ (environ 1655 €). L'intérêt d'Asahara pour la religion aurait commencé, à cette époque. Il consacre alors son temps libre à l'étude de divers concepts religieux. Il pratique alors l'astrologie chinoise, le taoïsme, l'ésotérisme occidental, le yoga, la méditationle bouddhisme ésotérique et le christianisme ésotérique.

 

En 1984Shōkō Asahara crée un atelier de yoga, sous le nom de Aum no Kai (Société Aum), qui se structure en secte, qui prend alors le nom de Aum Shinrikyō en 1987. En 1989, elle obtient le statut officiel d’organisme religieux.

 

Shōkō Asahara avait rencontré et obtenu le soutien du 14e dalaï-lama, ce dernier regrettant par la suite d'avoir été dupé.

 

En 1990, le gourou et plusieurs cadres ayant l’ambition de changer la société, fondent le parti de la Vérité Shinri tō 

(真理党) et présentent 25 candidats aux 39e élections sénatoriales ; aucun n’est élu.

 

Les critiques — émanant entre autres de familles d’adeptes — ne manquent pas, mais la secte prospère néanmoins et revendique, avant les attentats de 1995 presque 10 000 membres au Japon et entre 35 000 et 40 000 en Russie. Elle recrute beaucoup parmi les classes éduquées et ses cadres sont presque tous diplômés d’universités considérées comme de bon niveau. On y trouve au moins un médecin, un vétérinaire, un avocat et des scientifiques.

En juin 1994, l’organisation se structure en gouvernement, sur le modèle de celui existant, les cadres se voyant attribuer des « ministères ».

 

Entre 1989 et 1996, des membres auraient commis divers délits et crimes : enlèvements de membres pour forcer des donations, assassinats ou complots contre des membres voulant quitter la secte, des opposants ou des chefs de groupes religieux concurrents (Kōfuku no KagakuSoka Gakkai), attentats et tentatives d’attentats chimiques (saringaz VX) et bactériologiques (botulineanthrax) visant à faire de nombreuses victimes. Après plusieurs essais, la secte réussit à fabriquer ses armes chimiques et se lance, sans succès, dans la fabrication de fusils AK-74. Les crimes de la secte restent indétectés, ou alors la secte n’est pas considérée comme suffisamment suspecte par la police pour que des arrestations aient lieu, jusqu’aux jours suivant l’attentat de 1995 dans le métro de Tokyo[314]

 

« 7h30, un lundi matin de 1995 dans le métro de Tokyo. Une dizaine de membres de la secte Aum Shinrikyo monte dans différentes rames à travers la ville. Ils portent des colis emballés dans des journaux ; à l’intérieur, du liquide sarin (VX), un poison 500 fois plus mortel que le cyanure. Ils jettent les paquets au sol, les percent à l’aide de parapluies puis descendent du métro. Quelques stations plus tard, les passagers sont pris de malaise, perdent la vue, paniquent. L’attaque fait plus de 5000 blessés et provoque la mort de 13 personnes. Les enquêteurs retrouvent le chef de la secte, Shoko Asahara, qui a ordonné l’attentat : l’homme, qui prétend être le Christ, dirige depuis 1984 une secte mélangeant enseignements du Yoga, de Nostradamus ou de la Bible. Son objectif : déstabiliser le gouvernement japonais en vue de la Troisième guerre mondiale, qu’il prévoit pour 1997. Après neuf ans de procès, Shoko Asahara est condamné à la peine capitale, toujours légale au Japon. Il a été exécuté par pendaison le 6 juillet 2018, en compagnie de six autres membres de la secte Aum » [315].

Cet attentat de 1995 aurait été réalisé dans plusieurs buts distincts, le premier étant de tester le poison sur l'homme, le second étant d'éliminer un juge perçu par la secte comme un ennemi (7 morts, 200 blessés). Il est également accusé du meurtre d'un avocat, Tsutsumi Sakamoto, et de sa famille, qui avait dénoncé le caractère dangereux de la secte, ainsi que du lynchage de plusieurs membres de la secte[316].

La secte a survécu à son fondateur et a été renommé Aleph en 1999[317].

En 2007, certains adeptes l’ont quittée pour fonder "Hikari no Wa" (Cercle de lumière).

 

25.6    Le cas de Joseph Smith, un gourou fou, escroc et mythomane (?)

 

Le fondateur des mormons, Joseph Smith, a été un « prophète » polygame, violent et intolérant.

 

25.6.1    Enfance de Joseph Smith

 

« Le 23 décembre 1805 naissait à Sharon, dans le Vermont, Joseph Smith, « Junior ». pour le distinguer de son père, fermier descendant de colons anglais et de très modeste condition. [...] le grand-père maternel Solomon Mack avait eu des visions ; toute la famille croyait aux révélations, aux guérisons par la foi ; Joseph Senior [le père] n'avait pas eu moins de sept visions, lui aussi [...] L'enfant n'eut qu'une éducation très rudimentaire. [...] C'était un [...] garçon [...] mais porté à l'exagération, à l'embellissement de toutes choses. [Vers l'âge de 15 ans, ] il eut sa première vision dans un bois, près de Manchester (New York), où ses parents s'étaient fixés » [318].

 

25.6.2    Premières impostures

 

« Le prophète fondateur Joseph Smith s’est d’abord fait connaître à l’âge de 21 ans en 1826, lorsqu’un tribunal de l’État de New York déclare qu’il est « un homme désordonné et un imposteur », quand il admet avoir arnaqué des crédules qui lui ont confié de l’argent. Il les avait convaincus qu’il a de mystérieux pouvoirs « nécromantiques »n lui permettant de découvrir des filons d’or »[319].

 

25.6.3    Le début de la vocation de prophète de Joseph Smith

 

En 1830, il affirme avoir reçu, la visite de l'ange Moroni qui lui aurait révélé l'endroit où se trouvait cachée la compilation religieuse et historique de Mormon, prophète ancien (qui aurait vécu de 311 à 385 apr. J.-C. sur le continent américain), gravée sur des plaques d'or, retraçant plus de mille ans d'histoire (600 av. J.-C. à 420 apr. J.-C.) d'une civilisation ayant habité l'Amérique ancienne[320], tout ce récit étant consigné dans le « le livre de mormon » (477 pages). A partir de la publication de cet ouvrage canonique _ contenant des livres additionnels à la Bible _, Smith crée sa nouvelle église, « l’église des saints de derniers jours », ayant sa propre théologie[321].

 

« Dans son texte sacré, le Livre de Mormon, Smith révèle que le paradis terrestre se trouvait au Missouri et que c’est là que la nouvelle Jérusalem doit être édifiée. On y apprend aussi que Dieu est une créature de chair et d’os qui mesure environ six pieds (1,82 m). Jésus, selon les mormons, est le fruit d’une relation sexuelle entre Dieu et Marie qui n’est donc pas vierge.

Le livre sacré des mormons justifie l’esclavage et rend les Noirs inéligibles au vote, au mariage avec des Blancs ou à devenir prêtres mormons. Ce n’est qu’en 1978 que cette dernière exclusion est levée »[322].

 

Comme Mahomet, il disait recevoir régulièrement des révélations de Dieu. Par exemple, la révélation 132, l’autorisait à pouvoir prendre plusieurs épouses[323]. « Un historien du mormonisme établit qu’il a épousé au moins 49 femmes. La plus jeune n’avait que 14 ans. Certaines de ses femmes étaient déjà mariées à d’autres hommes »[324].

 

25.6.4    Persécution de l’église mormone et meurtres commandités par Joseph Smith

 

« L’hostilité de l’État de New York pour la nouvelle religion force Smith et ses disciples à immigrer en Ohio, avant d’essaimer en 1835 vers le Missouri, l’emplacement du paradis terrestre

Là aussi, les mormons s’attirent l’inimitié des Missouriens. Des affrontements violents entraînent la mort de trois personnes. Smith avait créé en Ohio une banque mormone qui émettait sa propre monnaie. Elle ferme ses portes en moins d’un mois. Les autorités de l’Ohio lancent un mandat pour fraude bancaire contre Smith qui s’enfuit au Missouri. Là, Smith crée une milice mormone, les Danites qui, en 1836, s’attaquent à la milice d’État du Missouri.  

 

Le gouverneur Lilburn Boggs décide alors l’expulsion de tous les mormons. Le garde du corps de Smith, Orrin Rockwell, blesse le gouverneur du Missouri d’un coup de feu. Smith, qui a offert une récompense à quiconque assassinerait Boggs, est traduit devant un tribunal et condamné. Mais il réussit à fuir en Illinois. 

 

Sur ordre de Smith, des mormons de l’Illinois incendient les locaux d’un journal qui a critiqué la secte. Il est arrêté avec son frère et accusé d’incitation à l’émeute et de trahison. Une foule de 200 personnes en colère prend d’assaut la prison où les frères Smith sont détenus et les tuent à coups de révolver.

Joseph Smith a assuré ses fidèles que Jésus reviendrait sur terre avant qu’il atteigne l’âge de 85 ans, en 1891. Il n’a pas atteint cet âge vénérable et le Christ n’est pas revenu annoncer un ordre mondial mormon à partir de leur paradis terrestre du Missouri.

 

« En fin 1843, Smith fit un dernier geste qui semblait extravagant, mais ne l'est pas plus que celui d'une petite campagnarde [Jeanne d'Arc] qui prétendait rendre la France à son roi, ou celui d'un obscur chef arabe [Mahomet] qui invita, dit-on, l'empereur de Constantinople et le roi de Perse à se convertir à une foi nouvelle. Il émit la prétention de se faire élire Président de l'Union [des USA]. Tout dans son programme n'était pas absurde ; il proposait, par exemple, le rachat des esclaves à un prix équitable, grâce à la vente des terres publiques. Rigdon [un proche de Smith] fut désigné comme candidat à la vice-présidence.

« Ces prétentions, certes absurdes, ne correspondent pas seulement à la folie des grandeurs de Smith, mais constituent encore le couronnement absolument logique de sa carrière : obtenir le pouvoir politique, la domination de l'Amérique, tel avait été, dès l'origine, le but qu'il poursuivit sans relâche » (Meyer) »[325].

 

Il voulait créer une théocratie, où tout aurait tourné autour de lui (comme dans le cas de Mahomet). Mais il est assassiné parce qu’il avait exaspéré les membres de confessions concurrentes, à cause de son intolérance et du suprémacisme de sa religion … mais aussi à cause probablement de l’intolérance des églises concurrentes, mais aussi à cause du sujet très sensible de la polygamie, source de tension et rejeté par les églises concurrentes  et l’Union[326].

Selon lui, les autres églises sont « toutes dans l'erreur et que tous leurs credo [sont] une abomination », sauf la sienne. Il excommuniait ou/et étaient violent envers ceux qui doutent de lui et de sa théologie.

 

Certains psychologues pensent aussi que Joseph Smith souffrait d’épilepsie du lobe temporal (ELT), tout comme Mahomet[327].

 

Actuellement, il y aurait, dans le monde, 14 millions de mormons (adeptes de l’église LDS ou des Saints des Derniers Jours), qui croient à la révélation de Joseph Smith : 6 millions aux USA et 8 millions dans le reste du monde[328].


 

 

25.6.5    Les preuves des fabulations de Joseph Smith

 

Le texte du Livre de Mormon s'étend sur une période allant de 2500 av. J.-C. à 400 apr. J.-C. et contient des anachronismes archéologiques. Ces derniers, énumérés ci-après, concernent des artefacts, des animaux, des plantes, ou des technologies qui, selon les archéologues, n'existaient pas en Amérique, au cours de cette période.

 

25.6.5.1     Animaux

 

Le Livre de Mormon mentionne les animaux suivants en Amérique: serpent, abeille, porc, petit et gros bétail (bovins et ovins), bœuf, vaches, chèvre, chèvre sauvage, mouton, brebis, cheval, âne, éléphant, curelom et cumon. Ces deux derniers animaux ont été inventés par l'auteur du livre des mormons, Joseph Smith car ils n'ont jamais existé.

 

Hormis les serpents et les abeilles, tous les autres animaux furent introduits, en Amérique, durant la colonisation européenne, après 1492 : Les chevaux ont été réintroduits aux Antilles par Christophe Colomb en 1493 et sur le continent américain par Cortés en 1519. Les restes d'éléphants, cités par les mormons, ont été mal datés, mal identifiés ou frauduleux. Il n'existe aucune preuve que les bœufs et les vaches aient peuplé l'Amérique avant l'arrivée des Européens au XVIe siècle de notre ère. Il n'existe actuellement aucune preuve archéologique que le bison américain ait été domestiqué autrefois. Il est généralement admis que le seul grand mammifère à avoir été domestiqué en Amérique fut le lama et qu'aucune espèce de chèvres, cerfs, ou de moutons ont été domestiqués avant l'arrivée des Européens sur le continent américain. Les moutons domestiques ont été introduits en Amérique au cours du deuxième voyage de Christophe Colomb en 1493. Il est généralement reconnu que les chèvres domestiques ont été introduites sur le continent américain par les Européens au XVe siècle, soit mille ans après l'époque couverte par le Livre de Mormon. La chèvre de montagne vit depuis toujours dans les montagnes Rocheuses, mais rien n'indique qu'elle ait été domestiquée. Aucune preuve archéologique ne permet de supposer que les pécaris aient été domestiqués [Car certains apologistes mormons supposent que le mot « porc », dans le livre de Mormon, désigne le pécari]. Dans le Livre de Mormon, la soie est présentée comme l'une des richesses des civilisations néphite (Alma 1:29 et 4:6) et jarédite (Éther 9:17 et 10:24). Or, rien n'indique que la soie fut produite ou utilisée en Amérique précolombienne.).

 

25.6.5.2     Plantes

Le Livre de Mormon affirme qu'en Amérique les Néphites cultivaient le maïs, le blé, l'orge, le néas, le shéum et toutes sortes de fruits (Mosiah 9:9). Mais le blé et l'orge commune n'ont fait leur apparition en Amérique qu'après l'arrivée des Européens. Quant au néas et au shéum, ces plantes n'ont jamais été identifiées.

 

Artéfacts (voir ci-dessous)

 

25.6.5.3     Chars

 

Le Livre de Mormon mentionne plusieurs fois que Lamoni, un roi des Lamanites, utilise des chars et des chevaux pour se déplacer (Alma 18:9-12 et 20:6). Le livre dit aussi que les Néphites prennent des chars et des chevaux lorsqu'ils migrent vers la ville de Zarahemla à l'époque de Jésus-Christ (3 Néphi 3:22). Les archéologues n'ont trouvé aucun indice permettant de croire à l'existence de véhicules [munis de roues] roulant en Amérique précolombienne.

 

25.6.5.4     Métaux

 

Le Livre de Mormon mentionne l'usage, en Amérique, des plusieurs métaux par les Néphites : or, argent, cuivre, fer, airain et acier (Jarom 1:8). Avant la conquête par les Espagnols en 1532, les techniques sont restées limitées à celles de « l'Âge du Bronze ». Même si des peuples andins ont fondu certains métaux, comme le cuivre, ils n'ont jamais fondu le fer comme cela se faisait dans l'Ancien Monde. Or nulle part, l’on a trouvé d'artéfacts ou de traces de la fonte du fer et de l'acier, sauf sur le site de l'Anse aux Meadows (un site Viking au nord de Terre-Neuve).


 

 

25.6.5.5     Épées et cimeterre

 

Le Livre de Mormon mentionne des dizaines de fois l'utilisation d'épées et de cimeterres. Le texte ajoute que les Jarédites fondaient du minerai pour fabriquer des épées en acier (Éther 7:9) et que les Néphites ont trouvé dans le sol « des épées dont la poignée a péri et dont la lame était rongée par la rouille » (Mosiah 8:11).

Aucune lame en métal (couteau, dague, etc.) n'a jamais été retrouvée dans les sites archéologiques précolombiens, les pierres taillées étaient les seuls outils tranchants utilisés. Les Aztèques ont déjà utilisé la macuahuitl qui était une arme tranchante qui ressemble superficiellement à une épée, mais les lames sont en pierres d'obsidiennes et l'arme appartient à la période postclassique, après l'époque du Livre de Mormon.

Comme pour l'épée, aucun sabre ou cimeterre n'a été retrouvé en Amérique précolombienne.

 

25.6.5.6     Monnaie

 

Le chapitre Alma 11 décrit l'utilisation d'un système monétaire par les Néphites.

En Amérique, la seule pièce de monnaie trouvée dans un contexte archéologique précolombien est une pièce d'argent trouvée dans le Maine avec l'effigie du roi Olaf III de Norvège ; cette pièce est associée à la colonisation viking. Les connaissances actuelles indiquent qu'aucun peuple précolombien n'utilisait de pièces de monnaie, et que l'échange de fèves de cacao chez les Mayas était ce qui s'était rapproché le plus d'un système monétaire.

 

Rajoutons que :

 

·         Personne n'a vu les plaques d'or sur lesquelles aurait été écrit le livre de Mormon.

·         Aucune trace archéologique de civilisation juive, aux Amériques, n'a été retrouvée[329].

 

25.6.5.7     Aucune preuve archéologique de l’arrivée de peuples juifs antiques chez les peuples amérindiens

 

Certains mormons tentent de superposer les tribus Jarédites, Néphites et Lamanites, décrites dans le livre de Mormon, avec les cultures contemporaines locales, soit la culture Adena (-1000 à -200) et la culture Hopewell (-200 à +500), selon une modèle nord-américain avancés par des mormons. Toutes deux concentrées surtout en Ohio, elles font partie des Mound Builders de la période sylvicole.

Mais ce modèle nord-américain est critiqué par des chercheurs mormons (si ce n'est pas des non-mormons), comme John L. Sorenson et Hugh Nibley, qui croient que le modèle géographique ne correspond pas aux descriptions du Livre de Mormon et surtout, que les cultures amérindiennes de la période sylvicole sont tout simplement trop archaïques pour correspondre aux civilisations du livre[330].

Depuis 1952, l'Université Brigham Young commandite la New World Archaeological Foundation (NWAF) pour effectuer des fouilles archéologiques en Mésoamérique dans l'espoir de trouver des preuves de l'historicité du Livre de Mormon (ce qu’ils appellent le modèle méso-américain[331]). La NWAF s'intéresse particulièrement à la période préclassique (-2500 à +200), la période concernée par le Livre de Mormon, antérieure aux constructions mayas les plus connus trouvées à PalenqueCopanTikal et Chichen Itza[332].

Aucune preuve du livre n'a été trouvée jusqu'à ce jour, mais la NWAF apporte tout de même une contribution scientifiquement reconnue à l'archéologie mésoaméricaine.

Ce modèle est non seulement rejeté par les archéologues non-mormons, mais quelques mormons le critiquent eux-mêmes.

Enfin, il est important de noter que les Mayas ont laissé de nombreux écrits gravés sur les stèles et les temples. Ces écrits racontent leur histoire : des dates, des listes de rois, des rituels et plusieurs autres événements importants. Les mayanistes peuvent lire ses écrits aujourd'hui et rien ne correspond au Livre de Mormon. Par exemple, on apprend que Teotihuacan avait pris le contrôle du pays maya en 378. Le 14 janvier 378, le roi de Tikal, Chak Tok Ich'aak I, meurt lors d'une invasion venue de Teotihuacan à l'ouest et dirigée par Siyaj K'ahk'. Celui-ci prend le contrôle de Tikal et intronise le 11 septembre 379 le fils de l'empereur de Teotihuacan, Yax Nuun Ayiin I, comme nouveau roi sur les 28 provinces de Tikal (Stèle 31 à Tikal). Il n'est nulle part mention à cette époque de la guerre entre Néphites au nord et Lamanites au sud, de l'armée de deux cent mille soldats dirigée par Mormon ou de la bataille à la colline de Cumorah vers 385, et des épées, etc. Et les textes sont écrits en langue maya classique, qui n'est pas de l'hébreu écrit en égyptien réformé (Mormon 9:32-33).

 

25.6.5.8     Aucune preuve de la présence d’ADN sémitique dans l’ADN des amérindiens

 

Le Livre de Mormon dépeint les Amérindiens comme des Hébreux exilés de la Terre d’Israël vers l’an 600 avant J.-C[333].

Les études génétiques du chromosome Y montrent que les premiers Amérindiens sont venus de Sibérie centrale[334].

 

« L'analyse du squelette Anzick-1, seuls restes découverts jusqu'à présent appartenant à la culture Clovis et de Naia, trouvé au Mexique et daté d'au moins 12 000 ans, a en effet un ADN comparable à celui des populations sibériennes, renforçant la thèse d'une migration vers cette époque par le détroit de Béring, et conduisant à relativiser fortement la portée des prétentions de Douglas C. Wallace. […]

Il existe un accord général sur le fait que les humains anatomiquement modernes sont entrés sur le continent américain depuis la Béringie il y a entre 20 et 15 mille ans. Deux routes possibles, une côtière et une intérieure, ont été postulées. La première route, accessible depuis 20 000 ans, aurait probablement facilité une expansion rapide vers le sud le long des régions côtières du Pacifique du double continent, tandis que la seconde, à travers le couloir dit sans glace entre les calottes glaciaires de la Cordillère et de la Laurentide, aurait pu être accessible de 15 600 à 14 800 ans et, selon certains modèles, aurait contribué uniquement ou principalement au peuplement de l'Amérique du Nord […].

La branche Nord amérindienne est essentiellement représentée dans le Nord-Est de l'Amérique, dont notamment des anciens individus du Sud-Ouest de l'Ontario. Une étude a montré également l'affinité génétique des différents anciens squelettes avec Anzick-1 de la culture Clovis. Tous les anciens individus d'Amérique du Sud et centrale ainsi que les Californiens sont proches de Anzick-1, à l'inverse des anciens Américains du Nord8. Il n'existe pratiquement pas de mélange génétique entre les branches Sud et Nord amérindiennes. Le seul mélange mis en évidence est celui détecté chez les anciens Péruviens plus récent que 4 200 ans, mais il reste inférieur à 2 %. L'étude montre en outre qu'il y a très peu de dérive génétique dans les différents lignages conduisant aux anciens groupes d'Amérique du Sud, ce qui signifie une rapide diffusion de la migration initiale vers les différentes régions d'Amérique du Sud. Les auteurs ont détecté un signal australasien présent dans la population actuelle Suruí (Pará) d'Amazonie. Ce signal n'a été retrouvé chez aucune autre des populations étudiées […]

Les recherches génétiques ont permis de classer l'ADN mitochondrial en quatre haplogroupes principaux présents chez 97 % des populations d'Amérique : A, B, C et D. L'haplogroupe X est présent en Amérique du Nord et en Europe. »[335].

Donc, pas de trace d’ADN ancien, en provenance du Moyen-Orient, dans l’ADN des Amérindiens anciens.

 

25.6.5.9     Conclusion partielle

 

En conclusion partielle, je me suis demandé si Joseph Smith n’aurait pas souffert d’un grave trouble de la personnalité narcissique, inguérissable (comme l’est la psychopathie) en partie d’origine organique (biologique) ? Et si le modèle psychologie de Joseph Smith ne pourrait-il pas servir de modèle explicatif pour établir le profil psychologique de Mahomet ?

 

Distribution de l'Haplogroupe Q (Y-ADN) dans les populations autochtones.

Migrations humaines et ADN mitochondrial (datations en milliers d'années avant le présent) :

·         Asie de l'Est: A, B, C, D, E, F, G, Y, Z

·         Australie : S, P, Q, O

·         Amérique: A, B, C, D, et X.

 

Carte montrant le modèle généralement admis de la propagation humaine dans le monde. Les chiffres indiquent années avant le présent . Les peuples autochtones des Amériques sont tenues par des scientifiques modernes pour descendre des paléo-Indiens , qui ont émigré de l' Asie du Nord à l' Alaska via le Béringie pont terrestre , et non du Moyen - Orient selon le Livre de Mormon[336].

 

25.7    D’autres prophètes mormons fous, escrocs ou/et violents

 

25.7.1    Brigham Young, second prophète des mormons

 

« Après la mort de Smith, c’est Brigham Young qui devient le prophète des mormons. Il est aussi leur Moïse qui conduit ses fidèles en Utah, un territoire pas encore constitué en État, pour y fonder le Royaume des mormons, qu’ils appellent d’abord Deseret et dont il devient le souverain suprême. Dans un moment d’extase, devant une assemblée médusée, Young proclame qu’Adam est Dieu le Père et que Jésus n’a pas été engendré par le Saint-Esprit, mais par Adam, incarnation divine. Ève n’est qu’une de ses femmes. [... Young a été] marié au moins 55 femmes, dont 20 dans la seule année 1846. […].

On attribue à Brigham Young [, le second dirigeant et prophète de l'église des saints des derniers jours (les mormons), après la mort de Joseph Smith,] la responsabilité de l’une des pires tueries de pionniers de l’histoire américaine, le massacre de Mountain Meadows. Le 11 septembre 1857, dans une prairie du sud-ouest de l’Utah, des miliciens mormons attaquent un convoi de chariots transportant des familles vers la Californie. Les agresseurs mormons sont déguisés en guerriers amérindiens, dans le but de leur faire porter la responsabilité du massacre. Ils se sont fait accompagner de quelques autochtones.   

Après un siège de cinq jours, les attaquants persuadent les pionniers de mettre bas les armes en leur promettant qu’ils pourront poursuivre leur chemin. Une fois désarmés, les 140 hommes, femmes et enfants de plus de 8 ans sont froidement assassinés.   

[Young ou les mormons ont organisés ce] massacre [parce qu'ils] refusent que des mécréants traversent leur territoire sacré en route vers la Californie. Ces caravanes comprennent souvent des Missouriens à qui les mormons vouent une haine et une rancune particulières pour avoir été expulsés du Missouri, leur paradis terrestre […]. »[337].

 

25.7.2    Jeffrey Lundgren, prophète mormon autoproclamé et meurtrier de masse

 

Jeffrey Lundgren était prophète mormon autoproclamé et meurtrier de masse. En 1987, Lundgren a été démis de ses fonctions de ministre laïc par l'Église mormone RLDS[338].

Après sa démission, Lundgren a commencé à offrir des services d'étude de la Bible à son domicile. Il intimiderait quiconque n'était pas d'accord avec lui. Il encouragera plus tard d'autres personnes à intimider également ceux qui ne sont pas d'accord. Il a cherché à convaincre sa propre congrégation qu'il était le dernier prophète de Dieu. Il a demandé de l'argent à ses partisans et certains lui ont donné les économies de leur vie, qui étaient souvent estimées à des milliers de dollars. Il cherchait à contrôle l'esprit de ses adeptes. Il interdisait aux membres de la secte de parler entre eux; le faire était un péché, appelé "murmure". Il espionnerait les membres de la secte pour leur faire croire qu'il pouvait lire dans leurs pensées.

Selon Lundgren, Dieu lui a dit que lui et ses partisans assisteraient bientôt à la seconde venue du Christ, s'ils s'installaient à Kirtland. Lundgren a été attiré par Kirtland parce que c'était la maison du temple de Kirtland, construit par Joseph Smith et les disciples de Smith.

Lundgren disait à ses disciples que le 3 mai (le 3 mai était aussi l'anniversaire de Lundgren), cette seconde venue se produirait au temple mormon de Kirtland et que lui et ses disciples devraient saisir le temple de Kirtland par la force et le tenir pour la Deuxième venue. La conspiration impliquait le cambriolage de maisons d'églises adjacentes et le meurtre dans le cadre de la "prise de contrôle du temple de Kirtland".

Lundgren a dirigé un culte basé sur le mouvement des saints des derniers jours à Kirtland où lui et plusieurs de ses partisans ont assassiné la famille Avery, des membres de son culte, qui dirigeaient le temple mormon de Kirtland.

 

25.7.3    Warren Steed Jeffs, prophète Mormon pédophile et violeur

 

Warren Steed Jeffs[339] est le dirigeant, depuis 2002, de l’Église fondamentaliste de Jésus-Christ des saints des derniers jours[340], un mouvement dissident issu du mormonisme. Ses adeptes pratiquent la polygamie mormone.  Il est accusé d'abus sexuels sur mineurs et de complicité de viol. On lui reproche aussi l'arrangement de mariages illégaux — notamment à son profit : il aurait eu 81 épouses[341].

Son père, Rulon Jeffs était devenu président de l'Église fondamentaliste de Jésus-Christ des saints des derniers jours (Église FLDS) en 1986, et à sa mort, ce dernier aurait eu dix-neuf ou vingt femmes et environ 60 enfants. Les anciens membres de l'église prétendent que Warren aurait eu lui-même 87 femmes[342]. Rulon Jeffs avait désigné son fils, Warren Jeffs, auprès des disciples de l’église, comme le nouveau prophète de l’église. Ce dernier bénéficiait d’un régime spécial, contrairement à ses frères : il était adulé, on ne lui refusait jamais rien et il n’était jamais réprimandé.

Rapidement, il a été envahi par un sentiment de toute puissance, se transformant en dictateur de la secte.

 

A 21 ans,  en 1976, il a été désigné comme le directeur de l'Alta Academy, une école privée FLDS dans l'Utah, poste qu'il a occupé pendant plus de vingt ans. Il était connu pour être « un bâton imposant les règles et la discipline [343]».

Avant la mort de son père en 2002, Jeffs occupait le poste de conseiller du chef de l'église. Jeffs est devenu le successeur de Rulon avec son titre officiel dans l'Église FLDS devenant "président et prophète, voyant et révélateur" ainsi que "président de la prêtrise". En une semaine, il avait épousé toutes les femmes de son père sauf deux; l'une a refusé de se marier avec Jeffs et il lui a été par la suite interdit de se marier à nouveau, tandis que l'autre, Rebecca Wall, a fui la secte.  En tant que seule personne dans l'Église FLDS ayant le pouvoir de célébrer des mariages, Jeffs était responsable de l'attribution des épouses aux maris. Il avait également le pouvoir de discipliner les membres masculins de l'église en « réaffectant leurs femmes, leurs enfants et leurs maisons à un autre homme ».

En janvier 2004, Jeffs a expulsé un groupe de vingt hommes de la communauté de Short Creek, dont le maire, et a réaffecté leurs femmes et leurs enfants à d'autres hommes de la communauté. Jeffs a spécifiquement enseigné qu'un membre dévoué de l'église devrait avoir au moins trois femmes pour entrer au paradis, et plus un homme a de femmes, plus il est proche du ciel[344].

 

La communauté FLDS est totalement refermée sur elle-même. Selon un ancien membre de la secte cité par le « Salt Lake Tribune », les journaux et Internet y sont bannis.

 

Jusqu'à ce que les tribunaux de l'Utah interviennent, Jeffs contrôlait la quasi-totalité des terres de Colorado CityArizona et Hildale, Utah, qui faisaient partie d'une fiducie ecclésiastique appelée United Effort Plan (UEP). 

Un mandat d’arrêt a été publié par l’Utah contre Warren Jeffs en avril 2006, poursuivi pour avoir célébré des mariages impliquant des mineurs, mais l’homme avait pris la fuite.

Lors de son arrestation en août 2006, à bord de sa Cadillac Escalade rouge, les policiers trouvent 54 000 dollars en liquide, 15 téléphones portables, quatre ordinateurs portables et trois perruques. Avant qu’un premier procès ne débute en 2007, l’accusé avait tenté de se suicider en prison, ainsi que le rapportait alors CNN.

 

Lors de son 2nd procès en juillet-août 2011, Jeffs, qui avait choisi de se défendre seul, a objecté « Vous touchez maintenant à quelque chose de sacré. Cela doit cesser », a-t-il lancé selon le « Christian Science Monitor », « Si nous ne suivons pas ces lois, nous serons damnés ici et dans l’au-delà. Nous croyons en un système de mariage basé sur l’éternité, le mariage céleste, autorisé par les cieux et qui ne doit pas être perturbé par l’intervention gouvernementale », a justifié Warren Jeffs. « Moi, le seigneur Dieu du ciel, appelle cette cour à cesser ces accusations contre mes pures et saintes voies », a-t-il tonné, avant de promettre aux procureurs la maladie et la mort.

Le 9 août 2011, Jeffs a été reconnu coupable de deux chefs d'agression sexuelle contre un enfant et condamné à la prison à vie, libérable en 2038[345] (avec une peine de sureté de 27 ans).  A un moment donné, en prison, il avait reconnu être un imposteur. Mais par la suite, toujours de sa prison, il a continué à diriger sa secte et y à tirer les ficelles[346].

 

25.7.4    Ervil Morrell LeBaron, prophète mormon meurtrier

 

Ervil Morrell LeBaron était le fondateur et le chef d'un groupe fondamentaliste mormon, polygame, violent, the "Church of the First Born of the Lamb of God" [Eglise des premiers-nés de l'agneau de Dieu] ou "Church of the Lamb of God" [Église de l'Agneau de Dieu], qui avait ordonné le meurtre de plus de 25 de ses opposants, en utilisant la doctrine religieuse de "l'expiation par le sang", pour justifier les meurtres.

Il a eu au moins 13 épouses et plus de 50 enfants, certaines encore mineures et plusieurs d'entre elles ont été impliquées dans les meurtres.

Il est mort en prison. Après sa mort, son groupe a été dirigé par plusieurs de ses fils.

 

Pendant qu'il était en prison, LeBaron a écrit une "Bible" de 400 pages,  connue sous le nom de "The Book of the New Covenants" ["Livre des nouvelles alliances"], qui incluait un commandement de tuer les membres d'église désobéissants qui figuraient dans une liste de 50 cibles écrite par LeBaron. Une vingtaine d'exemplaires ont été imprimés et distribués. Pendant son emprisonnement, Ervil a continué à publier des brochures et des livres insistant sur le fait qu'il était le "Mormon Puissant et Fort" et que, en tant que représentant de Dieu sur terre, il pouvait décider qui devait mourir pour leurs péchés.

En 1972, Ervil avait orchestré le meurtre de son frère, Joel, première victime de la politique de l'"expiation par le sang", l'accusant de crimes contre leur foi.

En Californie, il a écrit et rendu visite à de nombreux dirigeants polygames, menaçant leur vie s'ils ne changeaient pas d'allégeance envers l'Église de l'Agneau de Dieu et exigeant d'eux de payer une dîme à son église. Certains de ces dirigeants (Robert Simons ...) qui résistaient à ses menaces ou qui l'ont dénoncé à la police, l'ont payé de leur vie[347].

 

25.7.5    Ron et Dan Lafferty, prophètes mormons meurtriers

 

Ron et Dan Lafferty sont des prophètes mormons. Dieu parle à travers eux, il leur chuchote ses ordres. Pour eux, l’État n’existe pas, l’école est une machination, la médecine, un charlatanisme. Ron et Dan Lafferty ont quitté le giron des mormons pour embrasser une foi chrétienne radicale, dont l’un des piliers n’est autre que la polygamie. Et Brenda Lafferty, leur sœur, a commis l’erreur d’y être opposée. Le 24 juillet 1984, Brenda et sa petite fille, de 15 mois, sont sauvagement égorgées, chez eux, dans l'Utah, à l’instigation de ses frères.

À la barre des mois plus tard, Ron et Dan Lafferty ne nieront pas les faits. Ces deux mormons dissidents expliqueront leurs actes par un ordre reçu de Dieu. Et ils n’exprimeront le moindre remords[348].


 

 

25.8    Prophètes anabaptistes violents

 

L'anabaptisme est un courant chrétien, lié à la Réforme protestante, qui prône le baptême du croyant, volontaire et conscient, et qui s’oppose au baptême des enfants (comme cela est pratiqué chez les catholiques).

Le terme a aussi pris historiquement un sens politique, car ce mouvement s'opposa au pouvoir politique et religieux en place en Rhénanie (révolte de Münster) et dans le canton de Berne au xvie siècle, où il emprunta une voie violente.

 

25.8.1    Johan Beukelszoo, dit Jean de Leyde, et Jan Matthijs, prédicateurs de l’appocalypse

 

 Né en 1509, en Hollande méridionale,  Johan Beukelszoo, dit Jean de Leyde (ou Jan van Leyden), était le fils illégitime d'un maire hollandais et peut-être d'une apprentie tailleuse. Il a été élevé dans la pauvreté. Au terme de ses études, il se lance dans les affaires. Selon son propre témoignage, il a déménagé à Münster en 1533, car il avait entendu dire qu'il y avait là des prédicateurs inspirés. En 1534, il est envoyé comme apôtre à Münster (Allemagne), par son maître Jan Matthijs[349], et devient le leader d’un groupe anabaptiste. Il abandonne vite le métier rigoureux de marchand drapier, pour devenir un prêcheur habile de l'Apocalypse, au sein du premier mouvement anabaptiste.

 

Il a alors envoyé chercher Jan Matthijs, qui l'avait baptisé, à venir. Après son arrivée, Matthys - reconnu comme prophète - est devenu le principal dirigeant de la ville. Il proclama Münster « Jérusalem céleste ».

Dès son arrivée, il fit détruire toutes les représentations imaginées, dans toutes les églises et monastères afin "d'expurger les traces du passé mensonger". Matthys expulse tous les catholiques de la ville, peu de temps après son arrivée et met en place une structure communautaire basée sur les Évangiles. Il interdit l'argent et interdit de posséder des biens. Le prédicateur annonce alors son « Programme apocalyptique » :

 

1.     Il faut anéantir les incroyants en vue de la parousie [la seconde venue du Christ],

2.     Le Christ instituera une théocratie terrestre,

3.     Les « émissaires apostoliques » sont invincibles et doivent annoncer l'imminence du Royaume.

 

Le 24 février 1534, Matthijs enjoignit aux habitants de Münster de venir se faire baptiser ; celui qui entendait s'y refuser devait quitter la ville avant minuit. On ordonna de brûler tous les livres à l'exception des bibles.

Matthijs déclara la communauté des biens et la polygynie (une forme de polygamie).

 

Mais une armée soutenue par des catholiques, dirigée par Franz von Waldeck, prince-évêque de Münster, Osnabrück et Minden, assiège alors la ville de Münster après la prise de pouvoir anabaptiste.

 

Matthijs prétendait bénéficier d'un commerce direct avec Dieu, par des visions et des apparitions. Matthijs fut un orateur suffisamment charismatique pour imposer ses vues à la population, jouant tantôt de la menace et du pardon. Il oscillait entre l'extase et la mélancolie : le jour de Pâques, le 5 avril 1534, dans un prêche sur la Place du Marché, il se présenta comme le Nouveau Gédéon, faisant écho par allusion à l’Ancien Testament, à une déclaration qu’il avait faite précédemment à Amsterdam : à savoir, qu'il était le nouvel Hénoch, le second témoin de l’Apocalypse. Après une ultime vision du jugement dernier, Matthijs monta à cheval, accompagné de quelques fidèles, et sortit sans armes de la ville, pour réclamer la reddition des assiégeants. Il fut immédiatement jeté à bas et mis en pièce par des lansquenets, le dimanche de Pâques 1534.

 

Après l'exécution de Matthijs aux portes de la ville assiégée (avril 1534), Jean de Leyde s'autoproclame « roi de Sion » et « roi de la Nouvelle Jérusalem », et confirme la communauté universelle des biens et des personnes (la polygynie).

 

Jean de Leyde dirigerait les anabaptistes pendant le siège. Quand il était le chef, il a assumé la position de Matthys en tant que prophète et a finalement établi un ordre royal complet avec une cour royale et un costume royal, qui a été fabriqué à partir de la propriété prise aux citoyens de Münster. Jean de Leyde faisait de nombreuses promesses à ses sujets affamés, au sujet du salut du siège et des récompenses à venir, pour leur fidélité durable.

Grâce à son charisme, il avait réussi à maintenir sa position dans la ville sûre jusqu'à la défaite finale.

Sa devise était: "Gottes macht is myn cracht" (La puissance de Dieu est ma force).

 

Il prétendait que sa mission divine est d'établir le Paradis sur terre, en abolissant la propriété égoïste, l'usage dégradant de l'argent, l'achat et la vente, l'intérêt et l'usure ; en pratique, l'homme accumule les pouvoirs dictatoriaux et impose aux habitants séduits, par son discours, le travail forcé dans l'enthousiasme, la polygamie officielle et le théâtre en plein air, comme délassement. Devant les résistances à son programme qui commence à paraître suspect, le maître politique de la ville réagit en instaurant la terreur, la persécution et le meurtre des récalcitrants. L'institution de la polygamie lui permet d'acquérir ou de faire acquérir à ses dévoués hommes de main ou frères partisans, les biens des trucidés, par le remariage forcé de leurs filles ou veuves héritières, soumises à son autorité.

Finalement, à la chute de sa théocratie à Münster, Jean de Leyde est capturé, torturé et exécuté[350].

 

25.8.2    Thomas Müntzer, le révolutionnaire social

 

Né de parents pauvres (?), en 1489 (ou 1490), en Allemagne, Thomas Müntzer aurait perdu son père, de bonne heure, un pauvre artisan [qui aurait été pendu à la potence, sacrifié à l'arbitraire d'un comte], et sa mère aurait subi des mauvais traitements sous prétexte d'indigence. C'est donc livré à lui-même que grandit le jeune garçon, qui bénéficiera toutefois d'une « bonne éducation », dans une famille plutôt aisée (?). Après avoir étudié consciencieusement la théologie à l'université de Leipzig, il est pourvu d'une charge de prêtre auxiliaire dans la ville de Halle (Saxe-Anhalt).

Il apprend l’hébreu, le grec, la théologie, les philosophes scolastiques et patristiques, ainsi que les textes des mystiques allemands. Luther le nomme pasteur à Zwickau en Saxe en 1520.

Il y fait une rencontre décisive. Tisserand de son métier, Niklas Storch est aussi un théoricien millénariste et populiste, qui proclame que la fin du monde est proche. Les Turcs vont bientôt conquérir la terre. Ils établiront le royaume de l'Antéchrist. Seuls les Élus pourront anéantir les ennemis Dieu. Storch propose donc de former une armée d'Élus prêts à mener la guerre sainte ... Après cette rencontre, il cesse toute lecture et se tourne vers les défavorisés.

 

Pour lui, les Élus ne sont autres que ceux qui ont reçu « le Christ vivant », lequel ne saurait être confondu avec le « Christ historique ». Pour Thomas, une fois que le Christ vivant a pénétré une âme, il y reste à jamais. L'homme favorisé devient un Dieu vivant. Il peut alors exécuter les œuvres du Seigneur. Lui-même se considère alors Christ.

Müntzer est un millénariste qui croit à l'avènement proche de Jésus-Christ, qui reviendra sur Terre pour procéder au jugement dernier. Il s'agit pour lui de préparer ce règne, y compris par la violence. En cela le théologien médiéval Joachim de Flore fut pour lui une source d'inspiration.

 

Une fois installé dans sa charge, Müntzer développe des idées personnelles sur la nécessité d’une révolution sociale et multiplie les prêches apocalyptiques. Il profite de la révolte des Paysans pour répandre ses idées.

Il essaie de soulever les classes laborieuses contre les princes régnants et les ecclésiastiques. Il affirme que la trop forte quantité de travail nuit au salut des paysans car aliénés par l'obligation de cultiver, ils ne peuvent pas se consacrer à la Parole. Il participe à la rédaction des Douze Articles et prêche pour un rétablissement de l'Église apostolique par la violence s'il le faut, pour pouvoir préparer le plus vite possible le règne du Christ.

 

Finalement, après avoir été chassé de Zwickau, en avril 1521, par le magistrat de la ville et le conseil municipal, à cause de ses prêches séditieux, puis de Pragues, puis de Wittemberg, et enfin d’Allstedt où il était arrivé en mars 1523, Thomas Müntzer et son groupe prennent le pouvoir en février 1525 à Mühlhausen en Thuringe, où ils instaurent une sorte de théocratie « radicale et violemment égalitaire » et d’où ils participent, eux aussi, à la guerre des paysans.

 

La guerre lui semble une nécessité absolue : « Un homme sans foi n'a pas le droit de vivre aux dépens de ceux qui ont la foi. Il faut utiliser l'épée pour les exterminer [...] S'ils résistent, qu'ils soient massacrés sans merci [...] Car les méchants n'ont aucun droit à vivre, si ce n'est pour autant que les Élus les y autorisent. ».

 

Le 11 mai 1525, Thomas Müntzer et son armée sont aux portes de Frankenhausen, le 14, ils se mettent en ordre de bataille face aux adversaires et le 15 mai a lieu le choc décisif. Ce jour-là, le soleil est providentiellement entouré d’une couronne inhabituelle. À cheval, Müntzer proclame à plus de 7 000 soldats paysans mal équipés et inexpérimentés que c’est un arc-en-ciel, signe de victoire. En fait, la bataille tourne au massacre : les deux armées princières composées de mercenaires professionnels lourdement armés, disposant de canons, commandées l'une par les ducs de Brunswick et de Saxe, l'autre par Philippe de Hesse, « le Magnanime », perdent six mercenaires pour massacrer environ 5 000 paysans. Müntzer est capturé, torturé et décapité[351].

 

Contrairement à Johan Beukelszoo, dit Jean de Leyde, et Jan Matthijs, Thomas Müntzer semble ne pas avoir voulu s’enrichir et collectionner les épouses, mais il a donné l’impression d’être atteint par une vraie mégalomanie, en se prenant (sincèrement) pour le messie, un Christ intolérant, obsédé par le recours systématique à la violence.

 

25.9    D’autres prophètes. Sont-ils des fous sincères ou des mythomanes ?

 

25.9.1    William Marrion Branham, pasteur-prédicateur chrétien évangélique et voyant

 

William Marrion Branham est un pasteur-prédicateur chrétien évangélique américain, ayant été influent au sein des églises pentecôtistes américaines, quoiqu'il refusât d'appartenir à ces organisations. Il est parfois considéré comme le fondateur du mouvement « La pluie de l’arrière-saison ». Ses partisans voient en lui l'avènement d'un prophète majeur, Élie, annoncé par le prophète Malachie dans l'Ancien Testament (Mal. 4:5).

William Branham affirme avoir reçu plusieurs visions au cours de sa vie et surtout après son ordination. En juin 1933 alors qu'il conduisait un service au Old Masonic Hall on Meggs à Jeffersonville, William Branham affirma que le Seigneur Jésus lui montra sept événements de première importance qui devaient avoir lieu avant son retour[352].

 

25.9.2    Jakob Lorber, prophète théosophe, gnostique et apocalyptique

 

Jakob Lorber (22 juillet 1800 à Kanischa, Styrie - 24 août 1864 à Graz) était un théosophe autrichien qui se qualifiait lui-même de « scribe de Dieu » et que ses adeptes considèrent comme un prophète[353]. Il dit recevoir directement la parole de Dieu. Il se mêle aussi des concepts orientaux avec la possibilité de réincarnation. L'œuvre est entachée de passages antisémites. Jakob Lorber a aussi prédit la fin de la papauté pour l'an 2000. L'ensemble de son œuvre est gnostique. Sa doctrine est millénariste et à tendance apocalyptique, le groupe annonçait en 1914 le retour du Christ pour 1920. Par ailleurs ses descriptions hautement fantaisistes de vies sur la Lune, Saturne et le Soleil sont dignes de Jules Verne et contraires aux connaissances scientifiques. Exemple de message « transmis par » Jakob Lorber :

 

« Quand les hommes reconnaîtront et comprendront librement la lumineuse vérité de Ma doctrine et de Ma très bonne volonté paternelle, ils s'en feront d'eux-mêmes volontairement une loi de nécessité librement consentie à laquelle ils se conformeront, et cela seul pourra contribuer au vrai salut de leur âme, mais jamais, ou très difficilement, une loi imposée, d'abord parce que soumettre le libre arbitre à une loi est contraire à Mon ordonnance et ne fait que rendre l'homme plus ignorant au lieu de l'éclairer, ensuite parce que ceux qui dictent une telle loi usurpent une autorité supérieure qu'ils accaparent, deviennent rapidement fiers, orgueilleux et tyranniques et, en vertu de l'autorité divine qu'ils se sont arrogée et devant laquelle les fidèles doivent trembler plus que devant Dieu même, ajoutent aux règles déclarées purement divines leurs propres mauvais préceptes, qu'ils prétendent être une volonté divine nouvellement révélée et qu'ils font observer bien plus rigoureusement que les commandement purement divins.12. Viennent alors la superstition et l'idolâtrie, la haine et la persécution des dissidents, les meurtres et les guerres dévastatrices. Dans leur ignorance, les hommes justifient cela par toutes sortes d'absurdités, au point qu'ils finissent par croire qu'ils rendent à Dieu un service agréable en commettant les pires iniquités contre ceux qui ne partagent pas leurs croyances. Et la faute en revient uniquement à ceux qui ont dicté ces lois contraignantes ! »[354].

 

25.9.3    Kacou Philippe, africain, voyant, créateur d’une nouvelle religion

 

Kacou Philippe naît en 1972, en Côte d’Ivoire. Sans instruction, il a été essentiellement manœuvre sur des chantiers de construction, de 1992 à 2002. Le 24 avril 1993, il a la vision d’un ange qui lui parle. Il l’expose à un prêtre catholique, puis aux baptistes avec qui il passe trois mois. Puis il rencontre le mouvement de William Branham, cité ci-avant, dans lequel il reste comme simple fidèle, de 1993 jusqu'en 2002. Kacou Philippe débute ses prédications publiques en juillet 2002, après une seconde visitation de l'ange qu'il a en 1993. Il se dit être le prophète-messager du cri de minuit, selon Matthieu 25:6. Pour Kacou Philippe, toutes les églises servent le diable au nom de Jésus-Christ. Il dit avoir vu les dirigeants d'églises sous des formes étranges, dans une de ses visions de 1993 : « Leurs corps étaient des corps d'hommes mais leurs têtes étaient des têtes d'animaux différents ».

 

Kacou Philippe affirme qu’il est le Prophète que notre Seigneur Jésus-Christ a envoyé à toute la terre comme les Prophètes de la Bible selon Matthieu 23:34-35. Ou bien, il se présente aujourd'hui comme le seul vrai prophète de Dieu. « Je suis le chemin qui mène à Dieu. Et sans moi, personne ne verra le Dieu tout-puissant et périra en enfer », raconte-t-il. Selon lui, ses Paroles auraient la même valeur que celles des Prophètes de la Bible. Sur son site, il avait diffusé plusieurs vidéos où des Bibles étaient incendiées.

 

Il aime parler de lui à la troisième personne. Par exemple, dans un article, on y lit :

« Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Kacou Philippe : Pour l’avenir, c’est surtout une biographie sur le prophète Kacou Philippe. Un grand homme a le droit d’avoir une biographie. »[355].

 

Le verdict est tombé le 6 juin 2016, au tribunal d'Abidjan : il a été condamné par le Tribunal de première instance d'Abidjan pour défiance à l'autorité publique, incitation à la haine religieuse et radicalisme religieux. À sa sortie de prison, celui qui se dit homme de Dieu, après avoir eu une « vision », sera interdit d'exercer toute activité religieuse pendant cinq ans. Pour sa défense, le « prophète » se dit victime d'un complot orchestré par ses détracteurs[356].

Pendant ses années de prédication, il a eu le temps de se faire construire une grande maison, entourée d’une très beau jardin.

 

25.9.4    Marshall Herff Applewhite, le prophète assexué de l’Heaven's Gate

 

Marshall Herff Applewhite prétendait avoir vécu une expérience de mort imminente lors d'une crise cardiaque et avait rencontré une infirmière, Bonnie Nettles. Ensemble, ils s’étaient isolés de leurs familles.

Puis, il avaient renoncé à la sexualité et fondé un groupe sectaire ufologique, millénariste et New Age : Heaven's Gate (« la Porte du Paradis »)[357]. Selon leur croyance mélangeant christianisme et science-fiction, les extraterrestres ont créé (sont à l’origine de) la vie sur Terre. L’ascétisme devient la règle : Applewhite et des membres de la communauté se font castrer. Progressivement s’installe, en eux, la certitude que le monde va être « recyclé » : la seule chance de survie consiste à quitter ce monde, au plus vite.

Début 1997, la comète Hale-Bopp illumina le ciel du monde entier ; Applewhite assura qu'un vaisseau se cachait derrière l'astre et qu'il viendrait chercher les membres de la secte. Il arriva à convaincre 38 adeptes de se suicider, avec lui, dans une villa de San Diego, en avalant des barbituriques, afin de pouvoir rejoindre cette comète. Tous portaient une paire de Nike et un sachet sur la tête. Marshall Applewhite s’est suicidé, lors de ce suicide collectif, après avoir tourné une dernière vidéo expliquant ses thèses.

 

Fils d'un ministre presbytérien, Applewhite était enfant très religieux. Il avait enseigné la musique à l' Université de l'Alabama. En 1970, il y avait perdu son poste, après avoir poursuivi une relation sexuelle avec un élève de sexe masculin. En 1971, Déprimé, honteux (à cause de ses désirs homosexuels) et entendant soudainement des voix, Applewhite s'était rendu dans un hôpital psychiatrique l'année suivante et avait demandé à être "guéri" de ses désirs homosexuels[358]. Puis il a dirigé des chœurs et a été président du département de musique de l' Université de St. Thomas à Houston (Texas). Il a quitté l'école en 1970, invoquant des troubles émotionnels. Il avait souffert de plusieurs crises dépressives. En 1975, Applewhite a été arrêté pour non-restitution d'une voiture de location et a été emprisonné pendant 6 mois. À l'époque, il soutenait qu'il avait été "divinement autorisé" à garder la voiture.

Il était persuadé qu'il avait été choisi pour accomplir des prophéties bibliques, et qu'on lui avait donné un esprit d'un plus haut niveau [spirituel] que chez les autres[359]. Applewhite et Bonnie Nettles, la codirigeante de la secte [morte d'un cancer avant le suicide collectif], craignaient d'être assassinés. Applewhite et Nettles exigeaient une stricte obéissance à leurs demandes souvent changeantes. Les deux dirigeants avaient limité les contacts du groupe avec ceux qui ne faisaient pas partie du mouvement[360].

 

25.9.5    Gilbert Bourdin, gourou mégalomane, fondateur de la religion aumiste et du Mandarom

 

Gilbert Bourdin (1923-1998), également connu sous le nom Swami Hamsananda Sarasvati, ou S. Hamsah Manarah, est le fondateur de l'aumisme, présentée comme la « religion universelle de l'Unité des Visages de Dieu », anciennement « Ordre Initiatique des Chevaliers du Lotus d'Or » jusqu'en 1995. Il a commencé sa carrière comme professeur de yoga en Martinique. Il aurait été aussi instituteur. C'est en 1990 qu'il se donne le titre de « Sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah » et se couronne « Messie Cosmo-planétaire » et se présente comme le Christ de retour sur Terre. Il est l’auteur de 22 livres. Les aumistes pratiquent un curieux mélange de christianisme, de bouddhisme et de culte aux divinités indoues dans un monastère, le « Mandarom », à Castellane (Alpes-de-Haute-Provence). En 1990, Bourdin fait bâtir une statue de lui-même, haute de plus de 30 mètres, dans son monastère, le « Mandarom », à Castellane (Alpes-de-Haute-Provence). À partir de 1995, d'anciennes adeptes portent des accusations de viols à l'encontre de Gilbert Bourdin. La collecte et la gestion des fonds, par la secte, soulèvent aussi des questions. Il est décédé, le 19 mars 1998, alors que l'instruction, concernant sa mise en examen pour viol, était toujours en cours[361]. Le mouvement aumiste a survécu à son fondateur.

 

25.9.6    Eddie Lee Sexton, prédicateur meurtrier, violeur et pédophile

 

Eddie Lee Sexton était un américain connu pour avoir orchestré le meurtre de son gendre, Joel, 24 ans, en tenant un pistolet sur la tête de son propre fils, Willie, et en le contraignant à étrangler Joel (cela pour éviter que ce dernier ne le dénonce à la police) et pour avoir commis des abus sexuels contre sa propre famille, qu'il avait dirigée, comme un prédicateur et à la manière d'une secte. Son père propre était un prédicateur baptiste. En 1963, il avait commis un vol à main armée contre une station-service le lendemain de son mariage avec sa petite amie enceinte, alors qu’elle avait 15 ans (sa première épouse a alors demandé le divorce). Ceux qui le connaissaient bien le considéraient comme un escroc en série et un fraudeur (commettant une fraude concernant des prestations d'invalidité de la sécurité sociale en raison de ses blessures prétendument graves au dos, alors qu'il continuait à travailler en tant que peintre, et des fraudes à l'assurance, en mettant le feu à trois de ses maisons ...). Dans les années 1970, il a brièvement travaillé comme prédicateur chrétien indépendant, épousant une doctrine très peu orthodoxe, mélangeant un peu d'occultisme, un peu d'intégrisme, un peu de satanisme, un peu de science-fiction, mettant l'accent sur le sexe et les prédictions apocalyptiques, qu'il utiliserait plus tard pour endoctriner et intimider ses enfants. Il leur faisait croire qu'il avait des pouvoirs surnaturels, tels que la télépathie et la capacité d'invoquer des fantômes ou des esprits.

Tous ses enfants ont été agressés sexuellement par les deux parents [y compris par sa seconde épouse, Estella May, avec qui il aurait eu douze enfants]. Ils étaient régulièrement battus et enfermés dans leur chambre pour des fautes mineures. Eddie avait organisé des cérémonies de mariage simulées, avec plusieurs de ses filles, en prélude à leur viol, et aussi des séances où il forçait ses enfants à écrire et signer des contrats, dans leur propre sang, dans lesquels ils déclaraient qu'ils iraient en enfer, s'ils lui désobéissaient. Quand ils ont été libérés de l’emprise de leur père, les autorités ont constaté que tous ses enfants souffraient de problèmes psychiatriques majeurs (de psychoses, de stress post-traumatiques, des cauchemars réitérés à propos de leur père ...)[362]. Eddie Lee Sexton est mort en prison.

 

25.9.7    Françoise Dercle gourou de "communauté du Parc d’accueil"

 

« Françoise Dercle est née en 1956 à Casablanca. Ses deux parents sont aujourd'hui décédés. Sa mère, dépressive chronique, a fait plusieurs séjours prolongés à l'hôpital Saint-Flore de Paris.

Son père est un haut gradé de l'armée (colonel).

À l'image de toute la famille, il supporte mal les problèmes de santé de son épouse. La sœur aînée de Françoise Dercle s'est suicidée à 25 ans, le jour de Noël. Aujourd'hui, notre gourou a encore quatre frères et sœurs, qu'elle ne fréquente plus. Dans la famille, les liens sont plutôt faibles.

Françoise Dercle a quitté le cocon familial très jeune. Elle se marie avec un Anglais et part s'installer avec lui. Elle y vivra près de 20 ans. Au passage, elle y fait des études d'économie pour travailler dans la finance internationale. Elle met au monde trois enfants. Après un court passage par Chypre, elle retourne avec sa famille en Angleterre. Le couple éprouve alors des difficultés financières, et notre ancien guide commence à s'intéresser à la religion.

Les aspects mystiques prennent une place de plus en plus importante dans sa vie. C'est à ce moment que le couple achète le terrain de Moyaux dans le pays d'Auge. » [363].

« À l'inverse, elle [Françoise Dercle] n'hésite pas à enfoncer ceux qui sont trop pauvres à son goût. Elle en a horreur. Ce dénuement lui rappelle sans doute ses années de jeunesse avec une mère presque folle. Elles habitaient toutes deux dans un deux-pièces en région parisienne.

Françoise Dercle l'a très mal vécu [la pauvreté vécu dans sa jeunesse] et cherche par tous les moyens à effacer cette période de son esprit, quitte à enfoncer les autres. [...]

Sous ses airs de femme désintéressée, notre gourou voue une haine tenace à la misère et ne manque jamais une occasion d'en faire baver les autres… »[364].

 

Mère divorcée, de deux enfants _ ancienne enseignante d’anglais dans un établissement catholique, les « Apprentis d'Auteuil », à Lisieux _, Françoise Dercle,  crée, en 2002, la "communauté du Parc d’accueil", dont le siège est situé à Lisieux.

 

Elle s’y faisait appeler la Reine, disait incarner le Saint-Esprit, être la femme de Dieu. Autoproclamée « déesse de la beauté », sous couvert d’œcuménisme et de recherche spirituelle, elle y a imposé violences physiques et mentales, sujétion psychique, viols en réunion, attouchements sexuels sur personnes vulnérables, humiliation psychologique, violences physiques et spoliations financières, aux adeptes de sa secte.

 

Tous ses adeptes présentaient d’ailleurs un profil similaire, souffrant de maladies, de handicaps, de surpoids et d’une détresse psychologique qui se traduisait souvent par une quête spirituelle inassouvie. Elle avait un don pour repérer les failles chez ses futurs disciples. Dans son « monde totalitaire », elle décidait de tout et se faisait servir, telle une princesse, par ses « esclaves », qui lui reversaient ainsi la quasi-intégralité de leurs revenus. Plus de 400.000 € auraient ainsi transité sur ses comptes. Toutes ses victimes, qui ont parfois mis plusieurs années à se défaire de son emprise, disent aujourd’hui avoir été « brisées » par Françoise Dercle. Certaines sont aujourd’hui sous curatelle. La Reine avait même convaincue une adepte atteinte d’un cancer de ne plus prendre de médicaments [365] [366].

Elle incitait ses adeptes à des partouzes échangistes (nommées « navigations »), qui duraient des heures, dont un des buts (en plus de satisfaire ses fantasmes) était de les épuiser et de les rendre incapables de réfléchir. Durant les « navigations », elles refusaient que ses participants puissent prendre des préservatifs.

 

[Lors de son entretien psychologique, pour son procès], Françoise Dercle a tout de suite essayé de séduire les médecins qui l'ont examiné : « Elle cherche à capter notre attention en nous fixant avec ses yeux très bleus. Elle a une très forte estime d'elle-même et a pris conscience depuis longtemps de son pouvoir potentiel de manipulation », écrivent-ils dans leur rapport. […] ». Les conclusions des médecins sont sans équivoque : « Trouble de personnalité narcissique, éléments pervers de la personnalité, manque d'empathie ... » [367].

Son ex-mari, retourné en Angleterre, a précisé aux enquêteur que tout dans son ex-femme est supercherie. Il ne croit pas qu’elle ait cru un jour en Dieu.

 

Lors de son procès, elle a voulu assurer sa défense seule et se pose en victime, rejetant toutes les fautes sur ses fidèles, tout en cherchant à séduire et à embobiner les magistrats (juge, procureur …). Elle répond à côté à toutes les questions.

Pendant son procès, elle continue à vendre ses livres et à recruter des adeptes, sur Internet.

Elle n’a pas apprécié qu’on la traite de parasite et qu’on la ramène au rang d’une vulgaire détraquée mentale, qui doit se faire soigner.

Finalement, elle est condamnée à 4 ans de prison ferme et une année, avec sursis. Elle doit plus de 300.000 euros au fisc.

Une des victimes explique comment elle s’est faite piégée : manque d’amour durant son enfance, crédulité face aux beaux discours (religieux …), vulnérabilité liée à une période dépressive, charisme de Françoise Dercle.

 

 

25.9.8    Juliano Verbard gourou de l’association Cœur douloureux et immaculé de Marie

 

Le réunionnais Juliano Verbard, dès l’âge de 8 ans, aurait des transes mystiques et affirme entendre la voix d’une femme qui l’exhorte à la vénérer. En 2002, âgé de 20 ans, il arrête ses études d'espagnol et crée l’association Cœur douloureux et immaculé de Marie. Il affirme à ses proches que la Vierge Marie lui apparaît chaque 8e jour du mois vers 22 h dans les feuilles d'un cocotier et qu’elle s’adresse à lui sous le nom de « Petit lys d’amour », surnom que lui donneront ses adeptes. Il faut payer 20 euros pour assister aux prières et aux séances d’apparition, dans la propre maison du gourou. En août 2003, une ancienne adepte de la secte porte plainte pour viol et attouchements sur ses deux fils de 8 et 13 ans. En 2007, Verbard, en cavale, désigne le jeune Alexandre Thélahire, 12 ans, comme son successeur. Le garçon, sans lien apparent avec la secte, est enlevé, par des adeptes, le 9 juillet 2007 à Sainte-Suzanne. Ce garçon est libéré, grâce à une intervention des forces de police. Verbard, ainsi que son amant Fabrice Michel, avec qui il s'est pacsé en prison, sont condamnés à 9 ans de prison (et les participants de l'enlèvement du gamin à des peines plus faibles). En 2009, un commando d'adeptes, ayant pris un pilote d'hélicoptère en otage, libère de prison, Verbard et deux autres dirigeants de la secte. Repris, Verbard est condamné à 13 ans de réclusion criminelle pour « évasion, séquestration, prise d’otages et détournement d’aéronef » puis à 15 ans pour ses agressions sexuelles[368].

 

25.9.9    Charles Manson, le hippie illuminé, criminel et rancunier

 

«Ancien pensionnaire de maisons de redressement en tous genres, Charles Manson (né en 1934), vit d’expédients jusqu’à 1967. En 1939, alors qu’il n’a que cinq ans, sa mère est envoyée en prison pour cinq années pour vol à main armée. L'enfant est alors placé chez son oncle et sa tante qui se révèlent être des tuteurs sadiques. Quand sa mère revient, son alcoolisme lui interdit d'obtenir la garde de son enfant. Charles Manson est placé dans une école spéciale dans l'Indiana. Suivra une alternance de peines d'internement pour vols et agressions sexuelles, notamment homosexuelles, en « maison de redressement » (notamment l’Indiana Boys School où il déclarera avoir subi une agression sexuelle) et de périodes de liberté. Lorsqu'il a 16 ans, des médecins le jugent « agressivement antisocial ». Lorsqu'il a 18 ans, un psychiatre de sa prison diagnostique un traumatisme psychique et « une grande sensibilité blessée par une absence d'amour et d'affection ». Il se marie en 1955 mais sa femme le quitte lors de son incarcération suivante. En 1958, divorcé, il est proxénète d'une jeune femme mineure et est incarcéré pour avoir tenté d'encaisser un chèque volé. Échappant à la prison, il poursuivit ses activités de petit proxénète, et fut finalement incarcéré à nouveau.

 

En prison, il apprend la guitare et le chant au début des années 1960. En prison, il ambitionne une carrière de chanteur. Il conçoit une grande frustration que ceci n'aboutisse pas à sa sortie de prison en 1967, et déclare à cette époque avoir une revanche à prendre sur ceux qui ont refusé de produire son disque, notamment Terry Melcher (qui sera locataire de la maison de 10050 Cielo Drive, avant Roman Polanski et sa femme Sharon Tate). Avant d'être relâché en 1967, il a demandé à rester en prison mais sa demande a été rejetée. Se mêlant aux milieux hippies, il commence par vivre une vie de musicien errant, rapidement suivi par un groupe d'admirateurs et d'admiratrices. En 1967, il rencontre alors une étudiante californienne, s’installe chez elle, puis fait venir d’autres jeunes filles qui deviennent ses esclaves sexuelles. C'est ainsi qu'à la mi-1967, à l'âge de 32 ans il « fonde » une communauté hippie, « la Famille », qui bientôt survit dans le désert, dont il devient le dirigeant charismatique, en se présentant comme une réincarnation du Christ.  « La Famille », sans le sou, y vit de fouilles dans les poubelles, de vols et de trafic de drogue. Les membres du groupe prennent des drogues.

 

Se basant sur une interprétation fantaisiste de la chanson Helter Skelter des Beatles, Manson est persuadé qu’un soulèvement des afro-américains est imminent. Il veut précipiter les troubles en imputant des crimes à cette communauté. Le 9 août, 3 de ses partisans attaquent la maison de l’actrice Sharon Tate, épouse de Roman Polanski : ils tuent la femme enceinte et quatre autres personnes. Le lendemain, d’autres adeptes assassinent un couple de riches commerçants de Los Angeles. Fin 1969, le groupe est retrouvé et Manson condamné à la peine de mort, finalement transformée en prison à vie.

L’homme continue de fasciner : une jeune américaine a déclaré en 2014 qu’elle allait se marier avec le gourou …

La plupart des membres de la « Family » de Charles Manson, comme Bobby Beausoleil ou Susan Atkins, provocateurs et n’exprimant aucun remord, durant leur procès, ont été condamnés à des peines de prison de très longue durée »[369].


 

 

25.9.10                       Dwight Malachi York, le bâtisseur pédophile

 

« Dwight Malachi York (né en 1935), également connu sous le nom de Malachi Z. York, Issa Al Haadi Al Mahdi, le Dr York, se fait connaître à Brooklyn, en tant qu'écrivain[370], musicien, puis en s’autoproclamant immam d’un étrange groupe mélangeant lectures du Coran, production de chansons disco, racket de rue et nationalisme afro-américain.

 

York a commencé son ministère à la fin des années 1960. En 1967, il prêchait l’ Afrocentrisme, le suprémacisme noir, l'« Ansaaru Allah » (à savoir une vision afro-américano centriste), à Brooklyn (New York), pendant la période du mouvement Black PowerIl a fondé de nombreux ordres, sous différents noms, au cours des années 1970 et 1980. Ceux-ci étaient d'abord basées sur des thèmes pseudo-islamiques et sur le judaïsme (Nubian Islamic Hebrews). 

À la fin des années 1980, il a abandonné la théologie musulmane de son mouvement, au profit du kémétisme (néopaganisme égyptien), en la croyance dans la création de la civilisation égyptienne antique par les noirs, et d’une religion des OVNI. Il a développé un thème dérivé de "l'Egypte ancienne", mélangeant des idées tirées du nationalisme noirdes religions cryptozoologiques, des OVNI, et de différentes théories du complot populaires. 

Il a appelé, en finale, son groupe la « Nation nuwaubienne unie des Maures », ou Nuwabians[371].

York avait aussi créé une pseudo-langue égyptienne.

 

Au début des années 1990, il quitte New York et fonde Tama-Re[372], un étrange complexe de 200 hectares situé en Géorgie. Sur place, ses fidèles prennent place parmi les sphinx, colonnades et pyramides, pour appliquer la nouvelle doctrine de York, le nuwaubianisme, mélange d’Egypte antique et de conspiration extraterrestre.

En 2002, York est arrêté : on l’accuse d’agressions sexuelles sur 200 mineurs (les plus jeunes âgés de 4 ans), de racket et de fraude fiscale. Il est condamné et purge aujourd’hui sa peine de prison à Florence, dans le Colorado. Il a été condamné à 135 ans de prison »[373]. En lien avec le verdict, le complexe de Tama-Re a été confisqué par la gouvernement et revendu, après qu’il y a fait démolir toutes les structures nuwaubiennes[374].

 

25.9.11                       En conclusion partielle, sur cette liste de gourous

 

Certains de ces gourous sont ou étaient, d’ailleurs, de vrais désaxés ou obsédés sexuels _ certains ayant besoin de s’entourer d’un harem de femmes _, voire sont ou étaient des pédophiles et des criminels (tels Jim Jones, David Koresh, Raël, Joseph Smith, Warren Jeffs, Eddie Lee Sexton, Mahomet …).

 

Note : Cette liste de gourous reste non exhaustive.

 

26    Le système Jacques Crozemarie

 

26.1    Durée du détournement

 

Date de départ : il crée l'ARC en 1962. Il en devient immédiatement président.

Date de fin :  L'association et son président sont visés dès avril 1988 par un rapport de l'inspection générale des affaires sociales qui dénonce la mainmise du président Jacques Crozemarie sur le pouvoir de décision de l'affectation partiale des dons pour la recherche[2].

L'affaire débute réellement en 1991 par un rapport confidentiel de l'inspection générale des affaires sociales dénonçant les énormes dépenses de l'ARC, qui semblait consacrer 72 % des sommes versées par les 3,5 millions de donateurs à son fonctionnement et sa publicité, et seulement 28 % à la recherche contre le cancer. En 1996, un juge d'instruction est désigné et rapidement, Jacques Crozemarie, qui maintient que 45 % des ressources de l'association ont été affectées à la recherche en 1993, est mis en examen.

Un rapport de la cour des comptes française, publié en 1993, confirme le premier rapport en affirmant que 27 % seulement des sommes collectées sont attribués à la recherche. La cour précise aussi que certains agissements semblent relever de l'abus de biens sociaux, et saisit ainsi les autorités judiciaires. L'affaire prend de l'ampleur quand les médias diffusent les premières informations sur ces dérapages.

Le 18 janvier 1996, l'équipe dirigeante de l'ARC est entièrement renouvelée et Jacques Crozemarie est évincé de l'association.  Au total, les détournements et le système, mis en place par Crozemarie, dureront environ 34 ans (!).

 

26.2    Méthodes

 

Il dirige l'ARC de façon très personnelle dans les décennies, qui suivent sa création.  Le président Jacques Crozemarie avait la mainmise totale sur le pouvoir de décision de l'affectation partiale des dons pour la recherche[2].

Le président de l'ARC, Jacques Crozemarie (J.C.), ne laissait à personne d'autre le soin de signer les chèques.

Il avait approuvé des contrats d'exclusivité le liant à ses fournisseurs, de manière exorbitante.

Il s'entoure d'intermédiaires (complices), grassement servis, dont des dirigeants du groupe International Developpement (ID), principal sous-traitant de l'ARC, chargé de la communication, notamment Michel Simon, pour détourner l'argent des donateurs, grâce à de fausses factures, faux honoraires, fausses prestations, surfacturations sur le papier destiné aux mailings et aux revues etc.

Le groupe International Development, le navire-amiral des prestataires, dirigé jusqu'en 1995 par Michel Simon et Pascal Sarda, facture pour près de 200 millions de francs de prestations par an à l'ARC. Pour les mailings, les campagnes de publicité, la publication et l'envoi de la revue Fondamental, les aménagements dans les laboratoires des chercheurs, le traitement du fichier des donateurs...

La plupart de ces prestations, pour ne pas dire toutes, sont soit surfacturées, soit fictives. Ainsi, la société Publicadvise, quand elle travaille pour l'ARC, réalise des marges cinq fois plus importantes qu'avec ses clients « normaux », comme Dassault ou Aerospatiale. Ainsi, pour La lettre de Fondamental numéro 5, publiée en 1993, International Development multiplie sa marge habituelle par six. Pour le seul routage d'un numéro de la revue Fondamental, en 1991, l'entreprise réalise un bénéfice de 10,5 millions de francs. L'examen de factures prélevées au hasard, dont le montant total s'élève à 78 millions de francs, montre qu'ID réalise 49 millions de marge nette, soit plus de 50 %.

Le duo Simon-Sarda a ainsi inventé des stands fictifs d'information ambulants sur le cancer _ sans que jamais la moindre de ces manifestions n'a eu lieu _, d'équipements hospitaliers fantômes, de prestations fictives.

Elles correspondent en réalité à des travaux effectués dans les appartements parisiens, les maisons de vacances et chasses de Messieurs Crozemarie, Sarda, Simon et associés.

 

26.3    Mensonges et manipulations

 

Il se fait appeler « Docteur » ou « Professeur », bien que n'ayant aucune formation médicale (il était, en fait au départ, Cadre administratif à l'INSERM).

Il apparaît systématiquement dans les campagnes publicitaires de l'ARC, en particulier à la télévision et ainsi il connaît une forte notoriété personnelle.

Pour asseoir la notoriété de l'ARC, il sut s'entourer, au départ, de cancérologues connus du grand public : Lucien Israël, Georges Mathé et Léon Schwartzenberg.

Il était « officier de la Légion d'Honneur », depuis le 4 février 1986.

Il sait tisser son réseau : Jacques Crozemarie était membre de la Grande Loge nationale française.

Via la télévision, il culpabilisait "les égoïstes, les irresponsables, les bien portants qui ne donnaient pas à l'ARC".

Grâce à ses campagnes télévisuelles (car J. C. est charismatique), le chiffre d'affaires de l'ARC ne cessait d'augmenter. Jusqu'à culminer, dans les meilleures années, autour de 600 millions de francs.

Les chercheurs, bien rétribués par l’ARC, étaient contents.

Les chercheurs qu'il finance lui fournissent aussi un très honorable paravent. A la moindre critique de la presse, à la moindre mise en cause publique, il brandit les pétitions. Astucieuse stratégie : sans l'argent de l'ARC - du moins la part qui reste pour la recherche - de nombreux laboratoires devraient réduire considérablement leurs activités et leurs ambitions. Sans avoir la cruauté de reproduire ici les lettres de soutien que lui ont adressées sans discernement, à la première sollicitation, d'éminents scientifiques, notons que beaucoup d'entre eux n'hésitaient pas à qualifier de « scandaleuses », par écrit, les « rumeurs » qui circulaient sur l'ARC et Jacques Crozemarie. Le procédé avait toute l'efficacité de l'argument d'autorité. « Les meilleurs, ceux qui luttent chaque jour contre le cancer, sont à mes côtés contre les aigris, les méchants, les ennemis de la santé publique », pouvait dire l'ancien président de l'ARC.

 

Après les premières enquêtes de la presse sur la galaxie financière qui l'entoure, à la fin de 1994, Jacques Crozemarie réagit. Il envoie à 13 millions d'exemplaires un placard publicitaire indigné, orné de belles signatures de chercheurs. Coût de l'opération, réalisée par l'incontournable International Development : 63 millions de francs.

 

26.4    Etendue des détournements et des avantages obtenus par J. C. et ses complices

 

Avantages :

 

Il dispose de son propre service de secrétariat personnel.

Il a son frigo privé, dans son bureau.

Voiture de fonction avec chauffeur, une belle XM, d’une valeur de 300 000 francs.

Magnifique appartement de fonction, de 95 mètres carrés, qu’il occupe au-dessus de locaux de l’ARC, à Villejuif.

 

Détournements :

 

Achats de propriétés :

 

Acquisition d’un domaine en Provence, à Rians, sobrement baptisé « La Ferme », pour 1,6 million de francs.

Frais pour sa transformation dépasse les 10 millions de francs : construction de salles de bains, piscine et autres commodités, construction d’un corral pour chevaux, plantation de massifs de bégonias et de géraniums etc.

Méthodes : L’ensemble des travaux étaient payés sur de fausses factures émises par les sociétés prestataires de service de l’ARC, et financés par l’argent des donateurs.

 

A cause des rumeurs sur son train de vie, en 1992, Jacques Crozemarie revend « La Ferme » à Jean-Claude Dubost, un des intermédiaires dans le système de fausses factures qui opère depuis les Etats-Unis.

Il prend possession d’une résidence dans la station Balnéaire de Bandol (sur la côte d’Azur).

Il y fait creuser dans la roche pour y aménager un bar et une cave, refaire les salles de bains, revoir toute l’architecture intérieure, construire une piscine plus grande, des terrasses, un jardin...

Méthodes : J. C. ne finance qu’une infime partie de ces aménagements, car la société Gros Pin paysager, basée à Hyères, effectue des prestations de jardinage pour près de 300 000 francs. A qui les facture-t-elle ? Pas au bénéficiaire de ses travaux, mais à la société Sockeel, sise en région parisienne, qui lui a sous-traité le chantier. Sockeel, pour sa part, ne réclame que 50 000 francs à Jacques Crozemarie. Explication : Sockeel est un des fournisseurs de Publicadvise, une des sociétés prestataires de l’ARC. En contrepartie de sa prodigalité à l’égard du président, qui inclut notamment 90 000 francs de travaux d’entretien non facturés, elle bénéficie d’autres marchés donnés par Publicadvise aux frais de l’ARC... et surfacturés, cette fois.

 

Voyages :

 

Deux séjours à l’île Maurice, pour son anniversaire, une partie de pêche au gros au Sénégal reviennent ainsi à 200 000 francs.

Méthodes : Ils sont réglés par International Development (ID), la holding du groupe prestataire de l’ARC, qui maquille évidemment les imputations.

 

 Voyages, toujours, pour se rendre dans ses propriétés : quatre-vingt-deux trajets en avion, vers Marseille ou Toulon. Méthodes : Toujours payés par ID sans que le nom du bénéficiaire véritable apparaisse dans les comptes. Au dernier moment, alors que le billet est déjà acheté au titre d’une mission bidon, il est annulé et mis au nom de son vrai bénéficiaire : Jacques Crozemarie.

 

Divers :

 

L’ARC salarie aussi un temps une ancienne serveuse de restaurant comme « secrétaire-documentaliste », qui passe de longs séjours à Bandol et qui est son amante.

 

Jacques Crozemarie a reçu 2,1 millions d’honoraires de deux sociétés américaines, ZZZ et YYY, présidées par XXX, également mise en examen. En contrepartie, il devait effectuer des « études » et rédiger des « rapports ». Une contrepartie des plus floues, en fait, puisque XXX aurait déclaré aux enquêteurs que les comptes-rendus de Jacques Crozemarie étaient « uniquement verbaux ». Floue, l’origine de l’argent l’est déjà moins, puisque ZZZ a reçu 560 000 francs de Distri-Sarmon, filiale du groupe ID spécialisée dans... le jouet, 1 million de Graphing Belgium, l’imprimeur de Fondamental, la revue de l’ARC, et 1,1 million de DWT (Dubost World Travel), agence de voyages basée à New York qui a facturé près de 7 millions de francs de prestations, en cinq ans, à International Development.

International Development et sa filiale SQ2, chargée de la gestion du fichier des donateurs, passent leur temps à émettre des fausses factures vers l’ARC.  Deux filiales du groupe, Distri-Sarmon et Christel, spécialisées dans la distribution de jouets, émets des fausses facturations à ID et à SQ2, pour une montant de 88 millions de francs. But de cette comptabilité interne fictive : blanchir des fonds détournés de l’ARC, afin qu’ils échappent à l’impôt sur les sociétés et puissent être réaffectés à de tout autres objets que la lutte contre le cancer.

 

Jacques Crozemarie avait l’habitude de régler de nombreuses dépenses en espèces, dont 84 000 francs pour la pension de sa mère dans une maison de retraite de Bandol.

Méthodes : aucun retrait d’espèces d’un montant comparable n’apparaît dans ses comptes bancaires.

Technique du transfert de fonds vers l’étranger : plus de 6,6 millions de francs ont été versés aux sociétés américaines de Jean-Claude Dubost, DSP et DWT, et de XXX, ZZZ et YYY, par International Development. Curieusement, le groupe n’a jamais développé la moindre activité aux Etats-Unis. Plus curieusement encore, 3,84 millions de francs, soit plus de la moitié du montant de ces factures, ont en fait été décaissés en France, en espèces, par ID. Une façon de dégager des liquidités tout en affichant une comptabilité apparemment conforme aux règles de l’art. Et, peut-être, une explication à l’usage abondant d’argent liquide tombé de nulle part par Jacques Crozemarie et ses complices d’ID.

 

Des salaires mirobolants :

 

En cinq ans, Michel Simon a touché 17 millions de salaires d’International Development et de plusieurs de ses filiales, dont des SCI (sociétés civiles immobilières) propriétaires des murs des différentes entreprises. Ses comptes bancaires ont été crédités, entre 1990 et 1995, de quelque 34 millions de francs. Encore n’ont-ils contribué à financer qu’une très modeste part de sa chasse en Sologne, pour laquelle Jean Montaldo évalue les fausses factures supportées par l’ARC à plus de 10 millions.

Outre les 10,5 millions de rémunérations encaissés par Pascal Sarda en moins de cinq ans, International Development lui a offert des vacances aux Seychelles, à Maurice, à Tahiti, à Dakar, pour un total de 1,8 million de francs.  Parallèlement, ID achetait, 1 700 bouteilles de champagne et de vins fins pour un montant de 240 000 francs.

 

26.5    En conclusion 

J. C. et ses amis détournaient des dizaines de millions de francs par an, pour leurs besoins personnels (source : Le Point). Seulement 27% des dons parvenaient aux chercheurs.

 

26.6    Epilogue

En juin 2000, Jacques Crozemarie est reconnu coupable d'abus de confiance et d'abus de biens sociaux. Il est condamné à quatre ans de prison ferme, 2,5 millions de francs d'amende, et 200 millions de francs de dommages et intérêts à verser à l'ARC. Finalement, il effectuera deux années d'emprisonnement à la prison de la Santé (Paris).

Il est libéré et a vécu dans une maison de retraite d'Île-de-France, jusqu'à sa mort des suites d'une longue maladie le 24 décembre 2006. Jacques Crozemarie a été inhumé le 29 décembre 2006 au cimetière de la station balnéaire de Bandol où il possédait une résidence.

La vie hollywoodienne de Pascal Sarda s'achève en 1995. Il meurt, en juillet, d'un accident de voiture en forêt de Fontainebleau. Il a 38 ans. Son décès fera l'objet d'une enquête pour « mort suspecte » jamais aboutie (officiellement, Pascal Sarda est mort au cœur, en juillet 1995).

 

Sources :

 

Comment Jacques Crozemarie a pu se maintenir et tromper aussi longtemps ?

 

Plusieurs hypothèses :

 

1)      Ce serait la mort brutale de sa fiancée atteinte d'un cancer au cerveau, qui a poussé Jacques Crozemarie à créer en 1962 l'ARC. Le fait qu’il a fondé l’ARC, suite au décès de sa fiancée, a sûrement joué en sa faveur.

2)      Grâce à une présence médiatique constante, par le fait qu’il s’y dépense sans compter, Jacques Crozemarie va parvenir à  être indissociablement liée médiatiquement à cette association, dont il a été le créateur. Il se fait appeler « Docteur » ou « Professeur », bien que n'ayant aucune formation médicale. Il apparaît systématiquement dans les campagnes publicitaires de l'ARC [plus d’une dizaine], en particulier à la télévision _ souvent en compagnie de professeurs connus[375]. Il est omniprésent dans « Fondamental », la luxueuse revue trimestrielle de l’ARRC, tirée à plusieurs millions d'exemplaires. Et ainsi, il connaît ainsi une forte notoriété personnelle.

3)      Identifié totalement à son association, il peut tout y superviser. Ne déléguant jamais rien, contrôlant tout, agissant d’une façon dictatoriale [il la dirige de "façon très personnelle"], se fâchant facilement, il a la totale main mise sur les comptes, et ainsi il empêche toute transparence et contrôle extérieur dans leur gestion.

4)      Par les dons, par la mise en place d’un réseau d’influence [le « copinage »] et d’amitiés _ parmi les scientifiques, mais aussi au plus haut niveau politique, y compris chez les Francs-maçons _, il obtient ainsi beaucoup de soutiens et de protections.

5)      Il va jusqu'à s'associer, momentanément, à la « Ligue contre le cancer »[376], aux seules fins de s'emparer du fichier national de ses donateurs.

6)      Toujours impeccablement vêtu, il inaugurait, dans un mélange de solennité et de bouffonnerie, de multiples colloques internationaux, réunissant le gotha médical, où il conviait les journalistes, afin de prévenir toute investigation malveillante.

7)      Procédurier hors pair, il réussit longtemps à étouffer dans l'œuf les initiatives critiquant la gestion de son empire. Quand il commença à être mis sur la sellette, il fit appel au soutien de quelques barons de la recherche scientifique, puis à la justice ou encore à des pétitions de soutiens de personnalités connues[377] (la 1ère en janvier 1995). Et trois mois après que la Cour des Comptes ait rendu ses constatations provisoires, l'alors président de l'ARC a encore pu mettre en place une « campagne S.O.S. » (septembre 1995) avec le slogan « La recherche scientifique en danger », alignant cette fois-ci MILLE SIGNATURES.

8)      S'agissant de l'affaire de l'ARC, le juge Zanoto n'a pas nié aussi la possible existence d'un financement des partis politiques avec les fonds de cette association censés revenir à la recherche sur le cancer.

9)      Soupçonné d'avoir mis en place un système opaque de corruption et d'abus de biens sociaux, au travers une galaxie des sociétés sous- traitantes[378] de l'ARC, il n'eut de cesse de plaider la bonne foi et la confiance trahie.

B.L.

Sources :

La formidable ascension du "professeur" Crozemarie - Le Monde, 28 déc. 2006, http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2006/12/28/la-formidable-ascension-du-professeur-crozemarie_850202_3382.html

Le "docteur" Crozemarie, invité lors du journal télévisé de France 2, se défend des attaques portées contre lui (archive INA), http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=CAB02012865 

Jean-Yves Nau, « La formidable ascension du "professeur" Crozemarie », Le Monde, 26 mai 1999.  http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2006/12/28/la-formidable-ascension-du-professeur-crozemarie_850202_3382.html 

« Mort de Jacques Crozemarie, fondateur et fossoyeur de l'ARC », LeMonde.fr avec AFP, 28 décembre 2006.

Jean-Yves Nau, « Jacques Crozemarie », nécrologie du Monde, 30 décembre 2006.

 

27    Comprendre la psychologie des mythomanes

 

Ce sont toutes des personnes narcissiques et égocentriques ou/et souffrant d’un trouble de la personnalité narcissique. Ce sont aussi, souvent des personnes manipulatrices.

 

Certains mentent, par besoin de reconnaissance, pour être admiré, obtenir de l’affection …

 

Certains mythomanes mentent tellement souvent, qu’à la longue, cela peut devient naturel, en eux, au point qu’ils finissent à croire à leur mensonge, … mais jamais totalement (car ils restent toujours conscients qu’ils mentent).

Plus ces sujets mythomanes mentent, moins ils ont mauvaise conscience. Et ils oublient souvent le mal qu’ils ont commis.

 

Le terme n'est plus beaucoup utilisé en psychiatrie. La Classification Internationale des Maladies (CIM-10) la classe dans les autres troubles de la personnalité qui sont des caractéristiques propres à chaque individu qu'il garde tout au long de sa vie[379]. Sa définition n'en est pas donnée dans la classification du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV).

Les recherches actuelles sur les syndromes ou troubles de conversion[380] montrent que cette pathologie fonctionnelle cérébrale est différente d'une simple simulation[381].

 

Le mensonge excessif est communément perçu chez les patients atteints de troubles mentaux. Certaines études suggèrent que certains individus auraient une « prédisposition à mentir[382] ». Le mensonge pathologique peut survenir parfois lorsqu'un individu ment sans pour autant tirer profit de ce mensonge[383]. Les individus souffrant de trouble de la personnalité antisociale utilisent le mensonge dans le but de tirer profit de leur entourage. Certains individus souffrant de trouble de la personnalité borderline mentent pour attirer l'attention sur eux, en clamant qu'ils sont délaissés ou maltraités[384].

 

28    Prévalence (épidémiologie)

 

Une étude démontre qu'un délinquant juvénile sur 1 000 serait mythomane. L'âge d'apparition moyen est de 16 ans. Trente pour cent des sujets avaient un environnement familial chaotique (dysfonctionnel), où un parent ou un autre membre de la famille souffrait d’un trouble mental. Ce trouble comportemental serait aussi bien répandu chez les hommes que chez les femmes[385].

40 % des cas rapportés proviendraient d'une anomalie du système nerveux (par exemple une épilepsie, des anomalies de l'EEG, le TDAH, un traumatisme crânien ou une infection du système nerveux central (SNC))[386].

 

Un malade mental « profondément atteint », qui se prend pour un prophète _et encore moins un mystificateur conscient _ ne peut pas guérir, du jour au lendemain. Si tant qu'il puisse guérir, un jour.

Au contraire, les périodes troubles sont du pain béni pour les charlatans, escrocs, imposteurs, illuminés, mythomanes, en tous genres.

 

Ils ne risquent pas de se remettre en cause et/ou de reconnaître qu’ils ont menti, s’ils en tirent des avantages certains _ avantages financiers, gratifications narcissiques … _ de leurs fabulations, mensonges, mystifications, impostures, mythomanies, supercheries, duperies, tromperies, trucages, malhonnêtetés, falsifications, escroqueries …

 

29    Comprendre la psychologie des gourous

 

Comment des gourous parviennent à avoir une emprise sur les autres ?

Auprès de son public, ils se font souvent passer pour des personnes exceptionnelles, extraordinaires, pertinentes, indispensables _ des personnes de confiance _, ayant connu le succès, réalisé des projets extraordinaires, disposant de relations puissantes et prestigieuses, fortes, des héros, voire des demi-dieux, des prophètes, des messies ou des Dieux.

Ou bien ils se font passer pour des victimes innocentes, par leur discours victimaire (auquel ils croient, le plus souvent), donnant toutes les apparences de la sincérité la plus profonde et d’être des personnes courageuses.

Souvent, ils adoptent les deux postures, en se faisant passer pour des personnes extraordinaires et en même temps pour des victimes innocentes. Ainsi, en suscitant l’admiration et la compassion à leur égard, ils renforcent leur emprise sur leurs victimes.

 

Ils mentent toujours avec un aplomb extraordinaire et avec un culot énorme. Ils sont capables de vous faire des promesses extraordinaires, en vous font rêver. Mais en général, à la longue, ils ne tiennent jamais leurs promesses, les plus importantes, sans que jamais cela ne pose le moindre problème de conscience.

En général, leurs principaux buts, dans leur vie, sont le pouvoir, l'emprise, le contrôle sur un groupe de gens (voire l’argent).

 

Leur fuite en avant dans le gouroutisme et la surestimation (surévaluation) d’eux-mêmes est d’une façon de fuir, d’être dans le déni par rapport à leurs failles et blessures intérieures.

 

Nous allons tenter de comprendre pourquoi certains gourous ou « prophètes » peuvent mélanger allègrement réalité, croyances et convictions personnelles (sincères), fictions, affabulations, passant de l’un(e) à l’autre, avec une assurance, une conviction et une facilité déconcertantes et confondantes (et puissantes).

Beaucoup sont motivés par l'argent, le sexe et le pouvoir (cela en relation avec leur narcissisme et mégalomanie).

 

Comment arrivent-ils à obtenir une emprise (contrôle), plus ou moins absolue, sur leurs adeptes, au point de les entraîner dans leur propre folie (paranoïa, délire …), jusqu’à accepter de commettre des actes contraire à leur morale ou instinct (jusqu’à tuer, commettre des actes pédophiles ou à faire le sacrifice ultime de sa vie pour le gourou, y compris via des suicides collectif) ? C’est ce nous allons tenter d’expliquer …

 

En général, ils savent déceler les failles, les fragilités de leurs futures victimes et disciples.

 

29.1    Le cas des prophètes abrahamiques

 

Concernant les prophètes abrahamiques et Paul de Tarse [Saint Paul], les psychiatres américains, Evan D. Murray, M.D., Miles G. Cunningham, MD, Ph.D. et Bruce H. Price, M.D., dans leur article[387], font intervenir des symptômes psychotiques primaires et associés à des troubles de l'humeur, des processus de pensée de type paranoïaque (sous-type PS[388]) [ou pensée de type paranoïde (sous-type PS)], schizophrénie de type paranoïde, des Hallucinations auditives et visuelles de nature grandiose (psychose post-critique (PIP)[389]), Hyper-religiosité, "pensée référentielle"[390], épilepsie du lobe temporal (avec crise ictus, ictal, postictal et interictal), phobies, méfiance, TOC  ... sachant que près de 60% des personnes atteintes de schizophrénie ont des illusions grandioses religieuses consistant à croire qu’elles sont un saint, Dieu, le diable, un prophète, Jésus ou une autre personne importante[391].

 

Selon eux, les causes de la psychose secondaire seraient liées à des affections médicales ou neurologiques : Tumeurs cérébrales, Migraine complexe (avec aura ...), Délire, Maladie démente, Encéphalite (infectieuse, auto-immune ou paranéoplasique), Dysfonctionnement endocrinien, Épilepsie (ictal, postictal et interictal), Imagerie hypnagogique, Infection (telle que la neurosyphilis), Malnutrition / famine, Dérangements métaboliques, Maladies métaboliques de stockage, Parasomnie, Intoxication (dont hypoxie, manque d'oxygénation du cerveau)[392] ...

 

Mais comme les faits relatés sont invérifiables et leurs relations datent d’il y a 2000 ans, ce ne sont que des hypothèses.

 

29.2    Les gourous et prophètes actuels

 

Pour rappel, le profil psychologique des gourous, déterminé par les spécialistes des sectes, est, en général, repérable, grosso modo, par sept points[393] :

 

1) Un esprit brillant, une intelligence supérieure à la moyenne (le génie les caractérise),

2) Une imagination sans limite,

3) Un sens aigu de la séduction et de la communication[394],

4) Une personnalité paranoïaque,

5) Le mythe de persécution,

6) Des tendances mégalomanes,

7) Une agressivité et une combativité omniprésentes.

 

29.2.1    Trouble de la personnalité narcissique

 

Les gourous ont un besoin pathologique d’être constamment admiré, adulé. C’est une des raisons pour lesquelles ils ont tendance à se mettre sur un piédestal, à fabuler sur leurs supposés talents et pouvoirs extraordinaires, sur leur communication directe avec Dieu, accompagnées de révélations divines, à instaurer un culte de la personnalité, autour de leur personne (voir les cas de Patricia et de Daniel, pour loin dans ce document).

 

Pour cela, ils se décrètent « messie », « messie cosmo-planétaire », « Christ réincarné », « Bouddha ressuscité », « Maître de la vérité », « Prophète de Dieu », « Messager de Dieu », « Oint de Dieu », « Dieu », « Déesse », « Roi » ou « Reine » [reine de beauté], « Lys d’amour » … _, une dénomination valorisante ou impressionnante, dans le but d’en tirer un quelconque bénéfice auprès de leur fidèle (mais aussi le reflet du trouble narcissique qui les habitent).

 

Tous ont une très haute opinion d’eux-mêmes, voire s’estiment tout-puissants. Par exemple, Françoise Dercle avait déclaré, un jour : « je suis au-dessus des lois terrestres »[395].

 

Ils veulent avoir toujours raison. Et ils ont réponse à tout (et/ou font tout pour). Ils ne supportent la contradiction, et encore moins la moindre humiliation, qu’ils considèrent comme grave, un crime de lèse-majesté à leur égard, qu’ils dramatisent à l’excès. Pour ce « crime », ils sont capables de se venger voire de tuer.

Il y a, chez eux, une vraie pathologie qui les poussent continuellement à vouloir être admiré, à se placer, sans cesse, sur un piédestal (et il y a, en eux, un surestimation permanente du moi). Cette maladie est inguérissable.

A cause de leur narcissisme extrême, ils peuvent être extrêmement tenace, jusqu’au harcèlement cauchemardesque pour leurs victimes, pour obtenir la reconnaissance et la position dominante, qu’ils estiment être en droit d’obtenir, pour eux _ un droit incontestable, obligatoire, incontournable.

 

Certains s’estiment avoir tous les droits (tels les psychopathes, comme Joseph Smith, David Koresh, Mahomet …).

 

Ils ne voient souvent pas le mal à mentir tout le temps. C’est légitime pour eux. Ils peuvent même se convaincre de la véracité de leurs propres bobards[396]. Ils ont une relation à la vérité très particulière.

 

29.2.2    Une imagination sans limite

 

Les gourous ont tous une imagination débordante, illimitée, parfois délirante.

Mobiliser leur imagination peut être une des façons ou stratégies qu’ils ont pour impressionner leurs adeptes et se mettre en valeur auprès d’eux.

Les mensonges, inventions et fabulations ont aussi ce rôle.

 

Ils endossent puis habitent leur personnage, au point de s’identifier à ce personnage et d’abuser tout le monde. Ils ont l’air normaux, censés, forts, solides, mais ils restent intimement des êtres pathologiques (dissimulant des failles, souvent paranoïaques …) _ tels Hitler, Mahomet, David Koresh, Jim Jones …

 

29.2.3    Un besoin de domination et de contrôle total

 

Dans leur secte, pour dominer, les gourous essayent de tout régimenter et contrôler.  Ils imposent de nombreux interdits, pour cela et pour faire peur.

 

Mahomet impose, tout particulièrement dans l’esprit de ses fidèles, l’image d’un Dieu menaçant, effrayant, totalement arbitraire (Coran 2.15, 2.142, 2.272, 3.26, 3.128-129, 4.88, 6.133, 10.100, 35.8, 48.14, 57.21, 59.6 …).

 

Ou encore celle d’un Dieu omniscient, inquisiteur, qui sait tout, voit tout[397] :

 

2.77. - Ne savent-ils pas qu'en vérité Allah sait ce qu'ils cachent et ce qu'ils divulguent ?

4.58. [...] Allah est, en vérité, Celui qui entend et qui voit tout.

4.134. [...] Et Allah entend et observe tout.

7.200. [...] cherche refuge auprès d'Allah. Car Il entend, et sais tout.

10.65. Que ce qu'ils disent ne t'afflige pas. La puissance toute entière appartient à Allah. C'est Lui qui est l'Audient, l'Omniscient.

58.1. Allah a bien entendu la parole de celle qui discutait avec toi à propos de son époux et se plaignait à Allah. Et Allah entendait votre conversation, car Allah est Audient et Clairvoyant.

 

Et donc il faut avoir un mental extrêmement solide (d’acier) pour résister à la peur induite, dans son esprit, par ces menaces (claires ou voilées) et la description de ces visions effrayantes.

 

La création de sectes, réunissant des fidèles qui leur sont dévoués, leur permettent d’avoir un environnement, sous contrôle, où ils peuvent réaliser tous leurs désirs, sans aucun garde-fou, sans avoir des comptes à rendre à la société, sans être limités par les lois et garde-fous moraux de la société[398].

 

Quand le gourou dit « Dieu a raison ! Il faut toujours faire confiance en Dieu ! Vous devez lui obéir ! Tout ce qui arrive est un jugement de Dieu ! », souvent, en fait, il dissimule, que dans son esprit, « Dieu » c’est lui-même (tel un ventriloque, il fait dire à Dieu ou lui attribue des paroles, qui sont, en fait, ses propres paroles, et qui servent à cautionner, valider « divinement » ses propres commandements et avis. Ainsi, il cherche aussi à se mettre sur un piédestal, en se divinisant lui-même (cas de la plupart des gourous tel Joseph Smith, Mahomet, David Koresh …).

 

Mais quand l’adepte renonce à son libre-arbitre pour un gourou, il contribue à créer un monstre, en la personne du gourou qu’il vénère. Et c’est très dangereux, aussi bien pour l’adepte[399] que pour le gourou.

 

29.2.4    Le charisme de beaucoup de gourous

 

Charisme : a) « Le charisme est la qualité d'une personne qui séduit, influence, voire fascine les autres par ses discours ou même sa seule présence » (Wikipedia).

b) « « Aura », talent que semble posséder quelqu’un, souvent lié à sa prestance, qui est capable de susciter l’adhésion, la fascination d’un grand nombre de personnes » (Wiktionary).

 

« La force du charlatan, c’est son charisme, ce qui le rapproche à la fois du sorcier et du prophète mais il se compare mieux au premier qu’au second ».

 

Charismatique : Qui a une grande autorité paraissant procéder d'un don (quasi) surnaturel, divin.

 

En général, ils fascinent parce qu’ils sont très sûrs d’eux, qu’ils sont très intelligents et imaginatifs, qu’ils sont des beaux parleurs et orateurs et qu’ils sont des fins psychologues et des politiciens doués.

 

En plus, s’ils sont beaux, forts physiquement, qu’ils ont une belle voix qui porte, …. tous ces éléments peuvent aussi jouer, dans l’attraction que le gourou exercice sur ses adeptes.

 

29.2.5    L’emprise psychologique du gourou sur ses adeptes

 

« L’emprise psychologique consiste à utiliser la manipulation mentale[400] pour parvenir à ses fins. Elle n’est pas seulement réservée aux pervers narcissiques, mais peut concerner de nombreuses situations du quotidien, à n’importe quel moment de la vie. Identifier le plus tôt possible le processus d’emprise permet de s’en libérer et d’éviter de graves conséquences psychologiques. »[401].

 

29.2.5.1     Étapes d'une emprise psychologique

 

L’emprise psychologique se caractérise par différentes étapes qui mènent progressivement à la dépendance affective et à la prise de pouvoir du manipulateur sur sa victime :

 

·         La séduction qui se caractérise par la flatterie, la valorisation et la générosité. Le manipulateur fait alors preuve d’empathie, et dit à sa victime ce qu’elle a envie (ou besoin) d’entendre[402].

·         La dépendance affective qui apparaît progressivement. Le manipulateur peut alors exprimer tout et son contraire, reporter ses responsabilités sur sa victime en la faisant culpabiliser. Il s’agit souvent d’une étape d’isolement avec l’entourage qui permet de renforcer le lien d’emprise.

·         La perte de liberté : la victime est complètement dépendante de son bourreau, et se sent incapable de vivre sans lui ou de prendre la moindre décision personnelle.

 

En fonction des motivations du manipulateur, l’emprise psychologique peut mener à une domination, des menaces, une exigence de perfection, un isolement ou un plaisir de voir sa victime sous son emprise.

 

« Il faut comprendre que l’emprise est un conditionnement. C’est le socle des violences psychologiques, dont l’objectif est de soumettre l’autre. C’est toujours une question de pouvoir et de domination », témoigne la psychiatre Marie-France Hirigoyen dans les colonnes du journal Le Monde. L'emprise est la façon de mettre en domination une femme, un homme ou un enfant. « A la manière d'une secte, on rentre dans la tête de quelqu'un (...) on lui donne une façon de voir les choses », illustre Chantal Paoli Texier, fondatrice de l'association AJC, spécialiste de la violence morale et du harcèlement psychologique dans le cadre privé. 

Les victimes d'emprise oublient qui elles sont. « C'est encore plus vrai pour les enfants », souligne Chantal Paoli Texier. L'emprise est une captation totale où l'auteur des violences objective une personne. « On est dépossédé de qui on est, on se perd de vue, on perd son humanité », ajoute Chantal Paoli Texier.

 

Un système de séduction, presque d'hypnose, s'organise. Dépouillée de sa personnalité, la victime entre dans un état de sidération - état encore mal compris par la société. « Elle est comme paralysée. Pour certaines, un détachement émotionnel opère, un déni ou encore un effondrement (avec par exemple un état dépressif) », détaille Chantal Paoli Texier. Ces femmes, hommes et enfants, pris au piège, sont dans l'incapacité de réagir.

 

Le prédateur, lui, est dans le besoin d'exercer son pouvoir, comme l'explique Dr Valérie Le Goff-Cubilier, psychiatre-psychothérapeute dans un document[403] traitant sur la relation d'emprise dans le couple. L'auteur des violences met en place des moyens pour parvenir à dominer l'autre. Tout d'abord avec l'aide de la séduction (charme, phénomène de fascination, isolement et mensonge), de la peur, du dénigrement et des menaces

 

29.2.5.2     Conséquences sur les proches

 

L’emprise psychologique isole la victime de son entourage. Plus ce dernier alerte sur l’emprise et la manipulation du bourreau, et plus la victime se renferme dans le processus de dépendance affective.

 

29.2.5.3     En prendre conscience

 

Pour la fondatrice de l'association AJC, il y a toujours un élément extérieur qui aide à se défaire. Par exemple un livre, une émission, un ami, un psychologue...  "L'intervention d'un tiers est nécessaire pour déclencher une prise de conscience"[404].

 

L'entourage joue également un rôle. Pour aider les victimes à se libérer, les proches peuvent les amener à réfléchir - avec tact et bienveillance - à ce qui est normal ou pas dans la relation entretenue. "Tout en laissant la victime venir à ses propres conclusions, même si cela prend du temps. Il faut attendre après avoir semé une graine", conseille l’experte. Avec les enfants, le phénomène d'emprise et de prise de conscience est encore plus délicat : ils sont dans le besoin de regard, d'amour. 

 

Les séquelles peuvent être une difficulté à retrouver (à récupérer) son autonomie (à ne plus être dépendant affectivement, moralement … d’un directeur de conscience, d’un coach, d’un « maître spirituel » …), à s’adapter au monde (hors de la secte, de la relation d’emprise), une anxiété généralisée, des troubles psychologiques et sexuels, une difficulté à établir une relation de confiance avec les autres (avec ceux qui ne font pas parti de la secte) …

 

29.2.5.4     Comment se reconstruire

 

« Quand on ne peut pas nommer les violences, les conséquences sont immenses », témoigne Chantal Paoli Texier.

 

L'emprise ne s'efface pas dès la première prise de conscience, ni même après s’être séparée de l'auteur des violences. Le déconditionnement s’étale, opère en pointillé. Comme le précise la fondatrice de l'association, notre cerveau nous protège, et met de côté ce qui est le plus problématique à notre survie. Ce qui explique les mémoires trouées, l'état de sidération, le déni...  Sans ces systèmes de protection mis en place inconsciemment, les victimes s'effondreraient. 

 

Afin de l’aider à retrouver sa liberté, l’entourage doit pouvoir l’aider à prendre du plaisir[405] et vivre en dehors de la relation d’emprise. Lui redonner confiance en elle est essentiel pour que la victime puisse se rendre compte de l’emprise du manipulateur, et envisager une vie en toute indépendance affective.

 

Un travail thérapeutique, avec un accompagnement psychologique et une prise en charge du traumatisme, apparaît nécessaire[406].

 

29.2.5.5     En conclusion

 

Difficile de croire pour une victime que la personne (le gourou) qu’elle a adulé, admiré, considéré comme une personne extraordinaire, généreuse, dotée de pouvoirs extraordinaires, à laquelle elle s’est consacrée, avec dévotion, durant des années, l’a volontairement abusée, durant ces mêmes années, avec un aplomb, un culot extraordinaire ?

 

29.2.6    Une très faible résistance à la frustration et une dimension fortement paranoïaque et narcissique

 

Une suggestion et hypothèse est que certains gourous ne disposent que d’une faible résistance à la frustration.

Comme ils sont totalement incapables de se remettre en cause, dès qu’ils subissent une contrariété, perçue comme un crime de lèse-majesté, parce que quelqu’un les ai humilié ou s’être opposé à eux, alors ils cherchent systématiquement, dès qu’ils le peuvent, à se venger, à rabaisser ou à détruire « l’arrogant », le « blasphémateur » et à le prendre comme bouc émissaire perpétuel de tout ce qui ne va pas.

 

Il se peut que le gourou ait eu momentanément de l’amour pour une personne ou une communauté, qu’elle suppose pouvoir soit l’aider, soit reconnaître son génie. Mais si le gourou ne rencontre pas, pas chez elle, l’aide ou la reconnaissance tant espérée, alors, comme dans le cas de déception amoureuse, quand l’égo ou l’orgueil ont été blessés, son amour peut alors se transformer en haine pathologique et obsessionnelle[407].

Cela a peut-être été le cas pour Mahomet et Hitler, qui, à cause des contrariétés, frustrations et critiques subies de leur part, peuvent de potentiels philosémites se transformer en antisémites acharnés et convaincus.

 

Nous savons que les (grands) paranoïaques sont totalement incapables de se remettre en cause et projettent toujours leurs frustration sur un objet obsessionnel de haine, pris pour le bouc émissaire perpétuel.

 

« […] sa rancune [celle de Mahomet] se déchaîna contre deux hommes qui avaient dirigé contre lui des attaques intellectuelles. Ils s’étaient informés à des sources juives et iraniennes, lui avaient posé des questions difficiles. Ils s’étaient moqués de lui et de ses messages divins. Ils n’avaient pas de pardon à attendre. Il ordonna de les exécuter. L’un d’eux lui dit : « Et qui s’occupera de mes garçons, Mohammad ? » Il répondit : « L’Enfer ! » »[408].

 

Sinon comment expliquer que sur leur lit de mort ou à l’article de la mort, ils aient continué à les maudire au lieu de leur pardonner (ou se remettre en cause).

 

29.2.6.1     Selon la tradition, à la veille de sa mort, Mahomet maudit les juifs

 

« Face à la douleur, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) tentait tant bien que mal de se soulager comme il le pouvait. Mais les douleurs étaient tellement intenses qu’il souffrait énormément comme l’a décrit ‘Aisha (qu’Allah l’agrée). D’ailleurs, Az Zuhri rapporte : « ‘UbaydAllah ibn ‘Abdullah (qu’Allah l’agrée) m’a informé que ‘Aisha et Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée) ont dit : « Lors de ses derniers moments, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) se mit à couvrir son visage avec une khamisa lui appartenant. Quand il se sentait étouffé, il découvrait sa figure en s’écriant : « Que la malédiction d’Allah soit sur les juifs et les chrétiens ! Ils ont pris les tombes de leurs prophètes comme lieux de prière ». Le Prophète mettait en garde contre de tels agissements » (Al Boukhari et Muslim) »[409]

 

« Récit d’Aisha et Abdullah ibn Abbas :

“ Quand l’apôtre d’Allah est parvenu au crépuscule de sa vie, il a mis son "Khamisa" sur son visage et quand il a eu chaud et la respiration difficile, il a dit :
- Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens parce qu’ils ont construit des lieux de culte sur les tombes de leurs Prophètes
 » (Bukhari 8.427, 4.56.660, 2.23.414 & 472, 5.59.725 & 727, 7.72.706 et Muslim 4.1079-1082)[410].

 

Hadith Malik 511:1588 « La dernière formulation que Muhammad a fait était : "O Seigneur, périsse les juifs et chrétiens. Ils ont fait les églises des tombes de leurs prophètes. Il n'y aura pas deux religions [croyances] en Arabie ».

Source : http://explore-quran.blogspot.fr/2008/03/hadith.html

 

Note : Pendant les califats des premiers quatre Califes, cet édit a été complètement appliqué et tous les non-croyants ont été expulsés (« enlevés » [exterminés ?]) d'Arabie.

 

29.2.6.2     L’antisémitisme et sa justification de la volonté d’exterminer les juifs dans le testament politique d’Hitler

 

Dans le testament [faux ?] qu'Adolf Hitler a été dicté, à sa secrétaire Traudl Junge, dans son Führerbunker, à Berlin, le 29 avril 1945, la veille de son suicide, il y exprime tout son antisémitisme et y reconnaît sa volonté d’exterminer les juifs (voir ci-après) :

 

« [début de 1941] L’Angleterre traditionnelle eût fait la paix. Mais les Juifs ne l’ont pas toléré. Ses hommes de main, Churchill et Roosevelt, étaient là pour l’empêcher.

Cette paix pourtant eût permis de tenir les Américains à l’écart des affaires de l’Europe. Celle-ci, sous la direction du Reich, se serait rapidement unifiée. Le poison juif éliminé, cela devenait chose facile. [...]

Il va sans dire que les Polonais, s'ils n'avaient été poussés par les bellicistes anglais et français, eux-mêmes excités par les Juifs, ne se seraient pas senti la vocation du suicide [...].

Les Juifs ont toujours suscité l'antisémitisme. Les peuples non juifs, au cours des siècles - et des Egyptiens jusqu'à nous - ont tous réagi de la même manière. Un moment arrive où ils sont las d'être exploités par le Juif abusif. Alors ils s'ébrouent comme l'animal qui secoue sa vermine. [...].

Le Juif est par définition l'étranger inassimilable et qui refuse de s'assimiler. C'est ce qui distingue le Juif des autres étrangers : Il prétend avoir chez vous les droits d'un membre de la communauté tout en demeurant Juif. Il considère comme un dû cette possibilité de jouer simultanément sur deux tableaux, et il est seul dans le monde à revendiquer un aussi exorbitant privilège.  [...]. Le National-Socialisme a posé le problème juif sur le plan des faits : En dénonçant la volonté de domination mondiale des Juifs, en s'attaquant à eux systématiquement, dans tous les domaines, en les éliminant de toutes les positions usurpées par eux, en les traquant partout avec la volonté bien établie de laver le monde allemand du poison juif. Il s'est agi pour nous d'une cure de désintoxication indispensable, entreprise à la dernière limite, sans quoi nous eussions été asphyxiés et submergés. [...]

J'aurai ouvert les yeux du monde sur la réalité du péril juif. [...].

Une des conséquences de notre attitude, c'est que nous avons rendu le Juif agressif. Or il est moins dangereux sous cette forme qu'à l'état sournois. Mieux vaut cent fois le Juif qui avoue sa race que le Juif honteux qui prétend ne différer de vous que par la religion. [...]

Ils continueraient, bien entendu, de miser sur les deux tableaux, de revendiquer dans tous les pays les avantages des nationaux, et sans renoncer à l'orgueil de demeurer de surcroît les membres de la race élue. Ce serait la fin du Juif honteux, remplacé par le Juif glorieux - aussi puant que l'autre, sinon plus. En sorte que l'antisémitisme ne saurait disparaître, les Juifs eux-mêmes l'alimentant et le ranimant sans cesse. Il faudrait que la cause disparût pour que disparût la réaction de défense. L'on peut faire confiance aux Juifs. L'antisémitisme ne disparaîtra qu'avec eux. [...]

Notre racisme n'est agressif qu'à l'égard de la race juive. [...]

Anthropologiquement, les Juifs ne réunissent pas les caractères qui feraient d'eux une race unique. Il est pourtant indubitable que chaque Juif recèle dans ses veines quelques gouttes de sang spécifiquement juif. Il serait impossible autrement d'expliquer la permanence, chez eux, de certains caractères physiques qui leur appartiennent en propre et qu'on retrouve invariablement chez des Juifs aussi différents, par exemple, que le Pollack et le Juif marocain - leur nez indécent, leur narine vicieuse, etc. [...] Le Juif, où qu'il aille, demeure un Juif. C'est un être par nature inassimilable. [...]

Je me suis montré loyal envers les Juifs[411]. Je leur ai donné, à la veille de la guerre, un ultime avertissement. Je les ai prévenus que, s'ils précipitaient à nouveau le monde dans la guerre, ils ne seraient cette fois-ci pas épargnés - que la vermine serait définitivement exterminée en Europe. [...]

L'abcès juif, nous l'avons crevé comme les autres. Le monde futur nous en sera éternellement reconnaissant ».

Adolf HITLER - Testament politique 14 février 1945[412].

 

Note : Mais l’historien militaire suédois, Mikael Nilsson[413], met en cause l’authenticité de ce testament[414].

 

29.2.7    Une totale immodestie

 

La plupart des gourous s’estime au-dessus du commun des mortels (et s’estiment géniaux).

 

29.2.7.1     La totale immodestie de Mahomet

 

Mahomet parle souvent de lui dans le Coran. Plusieurs versets semblent confirmer son immodestie. Il affirme qu’il est un excellent modèle et qu’ils bénéficie de certaines grâces et privilèges d’Allah.

Quelques exemples de versets montrant l’immodestie de Mahomet : 2.186, 3.32, 3.131-132, 5.67, 8.13, 33.21, 33.40, 33.56, 48.1-2, 53.2-4, 46.9 …

 

29.2.7.2     La totale immodestie d’Hitler

 

A la première page du premier chapitre de son ouvrage Mein Kampf [mon combat], Hitler débute par cette phrase :

 

« Une heureuse prédestination m’a fait naître à Braunau-am-Inn, située précisément à la frontière de ces deux états allemands […] ».

 

« J'avais au cœur une volonté inébranlable. Mon père avait réussi, cinquante ans auparavant, à forcer son destin. Je ferais comme lui. Je deviendrais "quelqu'un" - mais pas un fonctionnaire ! [...].

J'avais été de beaucoup le meilleur dessinateur de la Realschule, et depuis lors mes capacités s'étaient extraordinairement développées, en sorte que, passablement satisfait de moi-même, j'avais excellent espoir ».

Mein Kampf (Mon combat), Adolf Hitler, page 12.

 

Dans son discours de Munich du 15 mars 1936, à la veille de son coup de poker sur la Ruhr, Hitler déclarait : « Je suis le chemin que m’indique la providence, avec l’assurance d’un somnambule », et au Reichstag, le 20 février 1938 :

« Par-dessus tout, l’homme qui se sent appelé en un tel moment à prendre sur lui la direction de son peuple, n’est pas responsable devant les lois établies par l’usage parlementaire ni devant quelque conception démocratique, mais uniquement devant la mission dont il est investi. Et quiconque fait obstacle à cette mission est un ennemi du peuple. »[415].

 

Hitler confiait à Strasser qu’une fois sa décision prise, il ne saurait se tromper, car ses paroles et ses actes appartenaient à l’histoire[416].

 

29.2.8    Volonté de limiter la diffusion de l’informations utiles qui pourrait ouvrir les yeux

 

Dans le cadre du contrôle total de leurs ouailles, les gourous essayent de limiter au maximum toutes informations qui aideraient leurs adeptes à ouvrir les yeux, en cloisonnant les adeptes entre eux (par le système de délation) et en les coupant avec le monde extérieur (les adeptes sont coupés de la télévision et des médias extérieurs voire ne peuvent sortir dehors).

 

29.2.9    Dérouter les adeptes

 

Contradictions, injonctions contradictoires, stress, frustrations, séparer les couples, déménagements … sont érigés en mode de gouvernance. Le gourou culpabilise tellement ses adeptes que ces derniers finissent par culpabiliser à la satisfaction du moindre de leur plaisir (comme aller au restaurant, s’amuser …).

 

29.2.10                       Le syndrome de toute-puissance

 

Quand un enfant a été maltraité, moqué, dévalorisé, dénigré, rabaissé, considéré (ou perçu constamment) comme le « looser », le « retardé », le « dégénéré », le « raté », le « paumé », s’il a vécu longtemps dans la précarité, le déclassement social, dans une intense frustration, ou que sa vie a été constamment menacée, durant son enfance, mais que, rapidement ou soudainement, il acquière ensuite _ alors que personne n’aurait parié sur lui ou ne l’aurait prévu _, une position dominante, il alors peut ressentir alors syndrome de toute-puissance et vouloir assouvir enfin un désir, caché, de revanche (voire de vengeance) (sociale(s) …).

On dit souvent que « nul n’est prophète en son pays ».

 

« C’est elle [Lois Roden, la dirigeante de la secte des Davidiens] qui reçoit Vernon [David Koresh] à son arrivée, à bord de sa vieille Buick déglinguée. « Il avait alors l’air paumé, raconte Clive Doyle, qui vit sur le campus depuis 1966. Son allure de hippie en guenilles ne plaisait pas aux “anciens”. Les enfants se moquaient de lui. »[417].

Jeune, David Koresh avait été moqué pour sa dyslexie et son apparent retard mental.

 

Hitler, avant 1914, et son engagement dans l’armée, avait fréquenté les foyers pour pauvres à Vienne (Autriche).

[Vers 1916] Hitler aurait développé « une affection de chien fidèle » à l’égard de Fritz Wiedemann, le premier adjudant du régiment, à qui a succédé Gutmann[418].

A propos de sa première rencontre avec le futur chef du IIIe Reich, en mai 1919, le capitaine Karl Mayr écrira : "On aurait dit un chien perdu fatigué en quête de maître prêt à suivre quiconque lui témoignerait quelque bonté..."[419].

 

Peut-être était-ce aussi le cas pour Mahomet et Moïse, du fait de leur statut (dévalorisant) d’orphelin, au sein de leur famille (source de honte et de discrimination pour ces enfants ?).

Peut-être, enfants, n’étaient pas pris au sérieux (Si Mahomet avait souffert d’épilepsie du lobe frontal, il aurait pu être considéré comme le malade de la tête par sa communauté).

 

De sous-estimés, ils sont devenus surestimés. De persécutés, ils souvent devenu bourreaux, tyrans …

 

29.2.11                       Le problème de l’acquisition d’une conscience morale

 

Les parents transmettent en général à leurs enfants certaines valeurs morales (par l’éducation religieuse, laïque, aux droits humains). L’école peut transmettre d’autres valeurs (formation à la citoyenneté, à la laïcité etc. …).

Les individues peuvent aussi l’acquérir, tout le long de leur vie, par l’expérience, les leçons tirées de l’expérience, par l’acquisition d’une formation philosophique et Ethique (Spinoza, Kant, Camus, Erasme …).

Tout dépend de la culture dans laquelle l’on a été élevée et du degré de réflexion morale atteint (sur les conséquences de ses actes …)[420].

 

Mais en raison de lacunes éducationnelles, le fait d’avoir baignée dans une famille dysfonctionnelle, maltraitance, psychopathique, cette acquisition n’a pas eu lieu. L’enfant a pu être un enfant roi, à qui les parents ne refusaient rien, cédaient à tous ses caprices, n’ont donné aucune limite ou garde-fou. Ils ont pu laisser se développer en lui un sentiment de toute puissance (associée à une incapacité à supporter la frustration et au désir que tout lui cède).

 

Ces parents peuvent être lourdement responsables de la dérive future de leur enfant (vers la criminalité, l’imposture religieuse, le « gouroutisme », la manipulations et l’instrumentalisation des proches, le non-respect d’autrui, vers l’intolérance, la violence …).

 

Enfermé dans un trouble de la personnalité narcissique, ils peuvent alors s’estimer au-dessus des autres, de tout ou/et avoir tous les droits.

S’ils volent, tuent, violent … ils n’ont pas conscience (ou de préoccupation) pour les traumatismes, causés chez leurs victimes, surtout si leurs gourous (et bourreaux) ont une forte emprise sur elles, et que ces dernières ne se révoltent pas.

 

Bien qu’elles aient été maltraitées, trompées, moquées, rabaissées et humiliées[421], durant leur enfance, du fait de leur formation morale et des valeurs qu’elles ont acquises, bien qu’elles soient habitées par une colère latente (en raison des injustices commises dans leur enfance), des anciennes peuvent résister toute leur vie, à toute pulsion violente, au désir de se venger, au désir de passer à l’acte, de se faire justice soi-même, même si ce combat intérieur (contre sa propre violence) est dur à mener.  Voire par leurs « bonnes actions », sublimer le passé et leurs pulsions[422].

 

Une personne, malhonnête intellectuellement, peut s’inventer toute sortes de prétextes pour justifier leurs agissements.  Par exemple, il se dira : « J’ai subi des injustices, des maltraitances, durant mon enfance et puisque je n’ai pas obtenu réparation de l’injustice que j’ai subi, j’ai alors le droit me récompenser ou bien de me faire justice moi-même. ».

Après avoir créé l’association humanitaire l’ARC, le raisonnement de Jacques Crozemarie, était peut-être le suivant : « j’ai le droit de me récompenser moi-même, pour le travail j’ai accompli pour l’ARC, puisqu’il n’a pas été reconnu à sa juste valeur » (?).

Souvent, il ne se voit pas malhonnête et au contraire, il se voit dans son bon droit.

« Je suis plus intelligent que les autres, donc j’ai le droit à plus de privilèges [de considération …] que les autres ».

 

29.2.12                       Le désir de revanche sociale

 

Certains futurs gourous ont eu leur enfance abîmée, ayant été dévalorisées, moqués, maltraités, discriminés, pas pris au sérieux, pris un demeuré, un retardé, un marginal, un objet de pitié … Ils ont pu cacher, entretenir leur ressentiments, leur désir de revanche (ou de vengeance), entretenir en imagination, une vision grandiose d’eux-mêmes (qui compense toutes les avanies subies). Et lorsque l’occasion survient enfin, ils assouvissent enfin de ce désir, parfois d’une manière disproportionnée, voire effroyable. Tel a peut-être été le cas pour Hitler[423], Mahomet, Moïse, Joseph Smith, David Koresh,  Jim Jones, Thomas Müntzer ….

 

Certains fabulent alors, s’inventent une vie extraordinaire, pour effacer l’humiliation d’une enfance pauvre, peu glorieuse, d’une situation de rejeté, d’orphelin, de déclassé, d’individu de seconde catégorie[424] ….

 

Les non-dits familiaux (le fait qu’on a été un enfant non désiré et qu’on vous le cache) peut causer de gros dégâts psychique dans un jeune esprit encore fragile.

 

Et il faut mieux inspirer l’admiration que la pitié. Plutôt que d’inspirer la pitié pour les troubles mentaux dont il est victime (épilepsie du lobe frontal), mieux vaut faire admettre que ses visions et autres troubles dont la manifestation d’une élection divine (peut-être était le cas pour Joseph Smith et Mahomet ?).

 

29.2.13                       Ténacité exceptionnelle et jusqu’au-boutisme

 

Une personne frustrée, dans la haine (pour une raison quelconque, à cause d’une blessure morale non guérie et infectée) peut, à cause de son désir de revanche ou d’une pathologie (mégalomanie, trouble de la personnalité narcissique), être une personne d’une ténacité hors norme, pouvant être jusqu’au-boutiste (dans le désir fanatique d’avoir raison à tout prix et de vouloir toujours gagner quelles que soient les circonstances, même quand l’on est en tort moralement). Ce sont des personnes qui, en général, n’acceptent pas les compromis, sinon ils ont l’impression de perdre la face. On bien il n’accepte qu’un compromis momentanée (une trêve), quitte à rouler son interlocuteur, à le trahir, à dénoncer l’accord, afin de pouvoir gagner définitivement, sans retour arrière possible.

 

Par exemple, on décèle ce dangereux jusqu’au-boutisme, chez Hitler, David Koresh, Jim Jones, Mahomet …

 

« [Avec Hitler] il n’y a pas de compromissions possibles. En 1945, dans son bunker, quand tout est perdu, Hitler signe le Décret de destruction des infrastructures du Reich et ordonne une politique de terre brûlée. Albert Speer, son ministre de l’Armement, lui demande alors ce qu’il adviendra des Allemands. Hitler lui répond : il n’y a pas d’après-guerre, c’est fini. Nous avions promis, prévu et prédit que si nous perdions, ce serait l’apocalypse. La logique de la biologie s’impose, ce sont les plus forts qui l’emportent. Les juifs et les Slaves ont gagné, les Allemands se sont révélés inférieurs et vont tous disparaître. Jusqu’au bout, Hitler est resté fidèle à sa conception de la race et de la civilisation »[425].

 

Afin de « gagner », à tout prix, contre toute logique normale, David Koresh, Jim Jones, Hitler … n’ont pas hésité à entraîner, avec eux, dans la mort, leur peuple, leurs fidèles ou tous ceux qui le suivait, dans un acte de toute puissance ultime.

On peut supposer que si sa conquête guerrière avait été un échec et qu’il ait été contraint de suicider, pour ne pas se rendre, pour ne pas être torturé, humilié, exécuté, qu’il aurait alors pu emmener ses fidèles, avec lui, dans la mort (lui aussi dans un acte de toute puissance ultime. C’est du moins une hypothèse personnelle).

 

Beaucoup de ces gourous, qui se présentent comme des maîtres spirituels, ou directeurs de conscience n’hésitent pas à violer leurs adeptes ou les enfants dont ils ont la charge.

 

29.2.14                       Une frénésie sexuelle, chez certains gourous

 

Beaucoup de gourous sont ou ont été très portés sur le sexes et, on peut même dire, sont ou ont été des obsédés sexuels. Beaucoup inventent des raisons, en particulier divines, grâce en particulier la survenue opportune de « révélations divines », pour justifier leur polygamie, leur pédophilie et/ou les viols qu’ils commentent.

 

Dans cette catégorie de gourous, l’on trouve par exemple : Joseph Smith, Mahomet, David Koresh, Jim Jones, Claude Vorilhon, dit Raël, Brigham Young (mormon), Warren Steed Jeffs (mormon), Ervil Morrell LeBaron (mormon), Jan Matthijs (anabaptiste), Johan Beukelszoo, dit Jean de Leyde (anabaptiste), Gilbert Bourdin, Eddie Lee Sexton, Françoise Dercle, Juliano Verbard, Charles Manson, Dwight Malachi York, etc[426].

 

Qu’est-ce qui explique cette addiction au sexe (cette pathologie) chez beaucoup de gourous ?

 

L'addiction sexuelle, ou dépendance sexuelle, est la perte de contrôle de la sexualité et la poursuite du comportement pathologique lié à l'acte sexuel, malgré la connaissance de ses conséquences négatives[427].

 

Selon le Dictionnaire des addictions de Laurent Karila[428], l'addiction sexuelle est définie comme "une addiction comportementale dont il existe différentes présentations cliniques comme la masturbation compulsive, la drague compulsive, la consultation compulsive de sites internet classés X, de journaux ou de services téléphoniques à caractère pornographique, de sex shops, de peep shows, de bars lap-dance et l'hypersexualité".

 

L'addiction sexuelle est perçue comme étant, quelquefois mais pas toujours, associé au trouble obsessionnel compulsif (TOC), au trouble de la personnalité narcissique[429] et la dépression maniaque[430].

 

La dépendance sexuelle, véritable maladie du système de récompense, peut être soignée à l'aide de la psychothérapie et de groupes de paroles.

 

Certains gourous ont une enfants dysfonctionnelle, malheureuse, solitaire, voire ont subi des abandons affectifs (développant éventuellement, en eux, un syndrome abandonnique), voire des agressions sexuelles … Quand on a une enfance sombre, malheureuse (sans vraiment de reconnaissance par ses parents, de perspectives d’avenir ( ?)), on peut être tenté de compenser son mal-être par la recherche de plaisirs divers et rapides, dont le plaisir sexuel.

 

L’habitude de se masturber [excessivement] (plaisir solitaire) pourrait être souvent la pierre angulaire de futures dépendances sexuelles.

La recherche du sexe sert souvent à combler un vide affectif abyssal, par quelque chose d’extérieur à soi.

Quand la dépendance est acquise difficile de s’en passer. Il est facile de se mentir à soi-même (de ne pas reconnaître sa dépendance, sa maladie), d’être dans le déni, en justifiant son addiction au sexe.

 

Certains gourous, en créant la secte, une structure qu’ils peuvent totalement contrôler (ou presque), cherchent à ne pas avoir de compte à rendre par rapport à leur dérive sexuelle et à la légitimer.

Certains gourous choisissent comme proies sexuelles, des enfants, parce qu’ils savent qu’ils sont plus dociles, plus influençables et manipulables.

 

L’ex-prêtre Bernard Preynat, qui avait reconnu avoir agressé sexuellement jusqu'à 4 ou 5 enfants par semaine, s’est défendu, lors de son procès, en invoquant « de la tendresse » pour les jeunes garçons abusés[431] et le fait qu’il a été lui-même abusé sexuellement durant son enfance.

 

Le cas de l'évêque de Bruges, Roger Joseph Vangheluw, est un cas emblématique. De 1968 à 1984, il a été professeur au grand séminaire de Bruges. Il est titulaire d'une licence en théologie, langues bibliques et d'un diplôme de candidature (deux premières années universitaires en Belgique) en mathématiques à l’université catholique de Louvain (KUL). En 2003, il a soutenu l'idée de l'ordination de femmes au diaconat. Il a également écrit et publié plusieurs livres (en théologie …), comme prêtre puis comme évêque. Il est considéré comme une personnalité brillante.

Proche d'associations catholiques tournées vers le Tiers Monde, il est délégué par le synode des évêques pour les relations avec deux ONG, Broederlijk Delen et Pax Christi. À ce titre, son diocèse a longtemps été considéré comme l'un des plus missionnaires d'Europe.

D'après Mgr Léonard, il est décrit dans son diocèse comme un évêque dynamique et généreux. Il est considéré comme un homme jovial, accessible, chaleureux et proche des préoccupations des fidèles.

 

Le 23 avril 2010, Roger Vangheluwe reconnaît publiquement avoir abusé sexuellement d'un jeune garçon dans les années 198012. Ces abus se seraient produits entre 1980 et 19875, tant avant qu'après sa nomination comme évêque en 1984. La victime faisait partie de l'entourage familial de l'évêque démissionnaire.

 

Le 14 avril 2011, Roger Vangheluwe accorde une interview à la chaîne belge VT4. Il y reconnaît publiquement avoir en réalité abusé de deux garçons de sa famille. Plusieurs personnalités lui reprochent de montrer, dans ses propos et son attitude, peu de compassion pour les victimes et de minimiser la gravité de ses actes[432]. Le Saint-Siège et les évêques de Belgique se disent également choqués par la teneur de cet entretien. Le procureur du roi de Bruges, Jean-Marie Berkvens, confirme par ailleurs que Roger Vangheluwe avait, dès le début de l'enquête, du mal à comprendre véritablement la gravité des faits qu'il avait commis. Mgr André-Joseph Léonard, déclare que Roger Vangheluwe aurait dû, en raison des actes qu'il avait commis, refuser l'ordination épiscopale[433].

 

Le narcissisme de ces ecclésiastiques brillants (manipulateurs ?), ayant du pouvoir et une forte emprise sur leurs fidèles (à cause de leur intelligence, leur capacité de séduction et leur charisme), pourrait leur faire minimiser la gravité de leur actes, même sachant, pertinemment, que ce qu’ils font est mal (et contraire à la morale chrétienne qu’ils professent).

 

29.2.15                       Dimension perverse, la recherche de la réalisation de leurs fantasmes sans frein ou garde-fou

 

Agir d’une façon contradictoire, lancer des injonctions contradictoires, créer du stress et des frustrations, séparer les couples peuvent être, sans cesse, des actions motivées par des raisons perverses ou sadiques.

 

Ils peuvent organiser des séances d’échanges collectifs d’avis et de témoignages les uns sur les autres, entre membres du groupes, qui selon la façon dont ils « modèrent » ou non les échanges entre ces personnes peuvent se transformer ou non en jeu de massacre très destructeur (surtout s’ils choisissent, dans le groupe, un bouc émissaire envers lequel il pousse le groupe à se défouler). Il a une jouissance ultime à pousser les gens à se haïr, à semer la zizanie.

« Diviser pour régner » est aussi un moyen suprême de domination du groupe.

 

29.2.16                       Un habile politique, un fin stratège et psychologue

 

Souvent les gourous essayent de séduire ceux qui pourront les soutenir, leurs faire de la publicité et leur servir de caution (comme Jim Jones avec la femme du président Carter, Sun Myung Moon, gourou et magnat des médias, fondateur et dirigeant de « l’Eglise de l’Unification », encore appelé le "Révérend Moon" ou le "Vrai Parent", près proche du pouvoir politique sud-coréen, nord-coréen, américain[434], etc.). Eventuellement, ils s’entourent d’alliés et de puissants protecteurs (hommes politiques …). Ils n’hésitent pas à arroser financièrement et copieusement les partis politiques des politiciens qu’ils veulent séduire.

 

Certains soignent scrupuleusement leur apparence (en étant élégants, bien habillés, parfumés, en affichant une grande dévotion religieuse et une humilité feinte …).

 

Beaucoup sont de fins politiques, psychologues et stratèges. De plus, ils sont capables de tout oser, au bon moment, et ont le sens de l’opportunité.

Quand cela à a commencé à « sentir le roussi » pour elle et sa secte, la gourou Françoise Dercle a commencé à se mettre en retrait par rapport à sa secte (tout en tentant de faire porter le chapeau aux membres de la secte, concernant les malversations financières qu’elle avait commises).

 

A la période mecquoise, Mahomet s’est arrangé pour être protégé par son oncle.  

Mais « La mort d’Abou Tâlib [l'oncle qui le protégeait] fut un événement grave. [...] Les ennemis de Mohammad purent s’en donner à coeur joie. Les petites vexations se multiplièrent. [...] Mohammad dut penser qu’il était temps de quitter la cité maudite, et cela, que la catastrophe qui l’attendait soit générale ou particulière. [...] Il pensa d’abord à Tâ’if [...] Il y alla et y resta dix jours, faisant le tour des notables de la ville [sans résultat ? ...] Il repartit pour Mekka. [...] Il envoya des messagers à plusieurs Qorayshites pour leur demander, suivant la coutume arabe, d’être ses protecteurs. A la fin, l’un d’eux accepta, Mot‘im ibn ‘Adi. [...] il accompagna l’Annonciateur à son retour dans sa ville natale et annonça hautement qu’il le protégerait.

[Il essayait de s'allier aux ] aux membres influents des tribus bédouines qui venaient à Mekka ou qu’il rencontrait dans les foires du Hedjâz [... Mais Mahomet sentait qu’il n’était pas le bienvenu à Mekka] …]. C’est vers ce moment que Mohammad tourna les yeux vers un autre lieu de refuge et d’action [Yathrib / Médine ...] » (page 178-180).

 

Cette protection [de , Mot‘im ibn ‘Adi] faisait que les Mecquois (les Qorayshites) ne pouvaient s’opposer à l’émigration de Mahomet et de ses fidèles de la Mecque à Médine (Yathrib).

 

[Concernant l’exode, l’hégire, le déménagement de Mahomet et de ses fidèles, de la Mecque à Médine] :

« A l’époque [...], les relations entre les divers groupes médinois s’étaient détériorées. [...] Chacun avait cherché des alliés [...] Un tel état de choses est à la longue insupportable dans une communauté agricole où la prospérité de la production exige une certaine tranquillité. Or, depuis des années et des années, cette petite guerre se poursuivait à Médine avec des péripéties diverses. [...] Cela, un certain nombre d’hommes raisonnables ne le voulaient pas. [...] Pour sauvegarder la paix, il aurait fallu une autorité supérieure qui impose, par la force au besoin, une solution pacifique a tout litige survenu entre les clans. [...] Les rivalités des clans étaient insupportables. [...] Or à Mekka, disait-on, se trouvait un homme de Dieu, un homme qui recevait d’Allah lui-même des révélations, qui avait autorité pour parler au nom de Lui. [...] Mohammad d’ailleurs avait des relations personnelles avec Médine. Son père y était enterré [...] Des Médinois venaient souvent à Mekka [...] Mohammad leur parla comme il parlait à d’autres visiteurs de sa ville natale. Mais cette fois, il se trouva un terrain d’entente. [...] De retour à Médine, ils racontèrent leur entretien. Certains furent séduits. Des négociations commencèrent. Elles durèrent deux ans, semble-t-il. Il y eut des conciliabules secrets. En 621, cinq des premiers adhérents amenèrent sept autres dont trois étaient des Aws. Ils étaient donc douze comme les douze Apôtres de Jésus, détail inquiétant. Ils s’engagèrent solennellement envers Mohammad. Les détails qui nous sont donnés par la tradition sur le contenu de cet hommage sont certainement faux. Mais il dut y avoir réellement des tractations. Les Médinois durent s’engager à reconnaître dans une certaine mesure l’autorité de Mohammad, à observer certaines règles morales et à rompre avec le polythéisme. Mohammad envoya à Médine avec eux Moç‘ab ibn ‘Omayr, un fidèle mekkois très compétent qui devait réciter le Coran aux Médinois et leur enseigner la doctrine. En 622, à la fin de juin, il y eut une réunion, toujours secrète, mais cette fois décisive, à ‘Aqaba tout près de Mekka. Il y avait cette fois 75 Médinois dont 2 femmes. Ils représentaient tous les adhérents de l’oasis. « Nous sommes des tiens et tu es des nôtres, proclamèrent-ils solennellement au nom de leurs mandants. S’il vient chez nous de tes compagnons ou si tu viens chez nous, nous te défendrons contre tout ce dont nous nous défendrions nous-mêmes. » On nomma douze délégués, trois des Aws et neuf des Khazraj, pour veiller à l’exécution du pacte.

Dès lors le havre de refuge des adhérents était constitué.

 

Il restait seulement à s’y regrouper. Les fidèles, par petits groupes, partirent pour Médine. Les Mekkois ne semblent pas y avoir mis d’obstacle. La pire chose qu’on nous raconte c’est qu’ils empêchèrent une femme (avec son enfant) de suivre son mari. Ils ne la laissèrent partir qu’un an après. Les départs s’échelonnèrent sur trois mois à peu près : juillet, août et septembre. A Médine, les émigrés étaient accueillis par les fidèles de l’endroit. Ils étaient, nous dit-on, au nombre d’environ soixante-dix. Quelques individus paraissent avoir été réfractaires au mot d’ordre d’émigration et être restés à Mekka, abandonnant la communauté. Mohammad resta le dernier. Il ne voulait pas être accueilli à Médine comme un fugitif isolé que ses adeptes devaient suivre… peut-être. Car, une fois le Maître loin, qui sait si les liens de chacun avec son milieu mekkois n’eussent pas été les plus forts ? Sur place, il veillait, les persuadait de partir, repoussant les objections et revenant à la charge s’il le fallait. Quand il parut que personne ne partirait plus, l’Annonciateur se décida à prendre le chemin de Médine […]

Quelques mois après l’hégire, Mohammad et Abou Bekr se décidèrent à faire venir leur famille de Mekka. [...]

Tout cela se fit sans aucune opposition de la part des Mekkois »[435].

 

Dans cet épisode, l’on constate que Mahomet est un bon négociateur et organisateur (ayant un grand sens politique), ayant réussi une exfiltration progressive, assez discrète, de sa communauté.

 

« Pour la survivance de la communauté il fallait s’organiser. Il fallait que la position de Mohammad à Médine fût clairement définie. Il fallait que les relations entre les divers groupes qui composaient maintenant la population médinoise fussent explicitées. Un pacte fut conclu [entre les émigrés et Médinois ...] D’après le pacte, qui est appelé dans le texte même la Feuille ou peut-être l’Ecrit (çahîfa), « les Croyants et les Soumis de Qoraysh et de Yathrib et ceux qui les suivent, se joignent à eux et luttent avec eux… forment une communauté (omma) unique, distincte des autres hommes » (§ 1). « Les Juifs, est-il précisé, forment une seule communauté avec les Croyants » (§§ 25 ss). L’omma, la communauté, c’est donc l’ensemble des gens de Médine qui présenteront un front uni vers l’extérieur. « Ceux des Juifs qui nous suivent ont droit à notre aide et à notre appui tant qu’ils n’auront pas agi incorrectement contre nous ou n’auront pas prêté secours (à des ennemis) contre nous » (§ 16) (le texte assez obscur est susceptible d’une autre traduction). « Les Juifs contribueront aux dépenses avec les Croyants tant qu’ils combattront les uns aux côtés des autres » (§§ 24, 38). « Aux Juifs leurs dépenses et aux Soumis leurs dépenses. Il y aura aide entre eux contre quiconque attaquera les gens couverts par ce document. Entre eux, il y aura amitié sincère, échange de bons conseils, conduite juste et non déloyauté » (§ 37).

L’important était de les empêcher [les païens médinois] de faire bloc avec les Mekkois : « Qu’aucun païen ne donne de sauvegarde à quelqu’un de Qoraysh, que ce soit pour ses biens ou pour sa personne, et qu’il n’intervienne pas en sa faveur au détriment du Croyant » (§ 20). Pourtant d’autres articles séparent dans une certaine mesure les Croyants et les « infidèles » (kâfir) parmi lesquels ne peuvent être comptés les Juifs (§§ 14, 15).

[Les Croyants] doivent soulager ceux d’entre eux qui seraient écrasés par des dettes trop lourdes (§ 11). Ils ne doivent pas aider un infidèle au détriment d’un Croyant, ni tuer un Croyant à cause de leurs liens avec un infidèle (§ 14). [... les Croyants] ils se doivent donc mutuelle aide et protection à l’exclusion des autres (§ 15). En cas de conflit, les croyants ne devront pas faire la paix avec l’ennemi individuellement (§ 17). Si l’un d’eux est tué, ils devront faire bloc contre le meurtrier et ses auxiliaires, les combattre ensemble ou accepter ensemble le prix du sang (§§ 19, 21). Ils ne devront porter aide ou donner refuge à aucun individu pervers (mohdith, littéralement « innovateur » ; c’est celui qui sort de la morale commune !) (§ 22). Ils assureront leur propre police interne en punissant eux-mêmes les corrompus parmi eux (§ 13). [...] « Si quelque chose vous divise, quel qu’en soit l’objet, référez-vous à Allah et à Mohammad » (§ 23). « Lorsqu’il surviendra entre les gens de ce document quelque incident ou litige dont on puisse craindre qu’il n’en résulte un dommage pour eux, on se réfèrera à Allah et à Mohammad, car Allah est le plus scrupuleux et le plus loyal (garant du contenu) de ce document » (§ 42). [...] la particularité de capter la voix d’Allah [...] lui assure quelques privilèges. [...] Pour régler les litiges et les querelles [entre émigrés qorayshites et médinois], on le choisira de préférence à un autre arbitre [...] puisqu’on l’a appelé pour exercer ce rôle d’arbitre, pour assurer la paix interne dans l’oasis [...] Les Médinois avaient dans l’ensemble accepté ce rôle d’arbitre de Mohammad […] les paroles d’Allah étaient belles [...] L’homme était intelligent, affable, sympathique. C’était en somme une acquisition de valeur pour la communauté médinoise. » [436].

« [Il y eu, malgré tout, des opposants.] Les plus dangereux étaient ceux qui avaient le don de poésie, surtout une femme ‘Açmâ’ bint Marwân et aussi un vieillard nommé Abou ‘Afak. [...] et nous verrons comment Mohammad les fit assassiner. » [437].

 

Avant les raids qu’ils prévoyait, Mahomet envoyait toujours des espions en reconnaissance des forces en présence[438].

 

« L’armée de Mohammad semble avoir eu [...] une grande supériorité en tactique. Elle était bien ordonnée en lignes et cribla l’ennemi de flèches sans se débander. [...] Ce qui assura surtout l’avantage aux gens de Médine, c’est, semble-t-il, l’unité de direction [sous Mahomet] […] Mohammad et ses conseillers [compagnons] assuraient [...] une unité de commandement rigoureuse. […] » (in Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 212).

 

« Le retour de Badr sonna l’heure du règlement des comptes. Les païens d’abord et, à l’accoutumée, les spécialistes du verbe, les poètes [qui furent tous assassinés …]. Au cours du même mois, Mohammad commença à s’attaquer aux Juifs sérieusement. Il prit pour cible le clan juif des Banou Qaynoqâ‘. C’était sans doute le plus faible des groupes juifs de Médine, moins à cause de sa faiblesse numérique que parce qu’il consistait essentiellement en artisans s’occupant d’orfèvrerie. […] Un incident banal [le fait que des juifs avaient tenté d’ôter le voile et à faire voir l’anatomie inférieure [sous sa jupe] d’une musulmane…] fut le prétexte saisi » (Mahomet, ibid, pages 217-218).

 

« Mais, après [la bataille de] Ohod, le danger était suspendu sur leurs têtes [des Qorayshites / Mecquois][439]. Le nouveau grand homme de Qoraysh, Abou Sofyân, était, on l’a dit, très intelligent. Il avait compris que c’était maintenant qu’il fallait détruire la menace médinoise et musulmane, maintenant ou jamais. Il s’y employa. [...] Des émissaires qorayshites furent envoyés pour sonder les alliés possibles et solliciter leur appui. Mohammad, de son côté, pourvu maintenant d’argent et de nombreux sectateurs dévoués, envoyait aussi des agents chargés de contrebalancer les efforts des Qorayshites » (Mahomet, ibid, 237).

 

Quand il était en position de faiblesse, il savait nouer un pacte avec ses ennemis, quitte à le dénoncer ensuite, quand il était en position de force :

 

« [...] dans l’immédiat, le pacte de non-agression conclu avec Mekka [traité de Hodaybiyya] donnait à Mohammad une opportunité longtemps attendue. L’alliance de fait entre les Juifs de Khaybar, Qoraysh et les tribus bédouines de Ghatafân et de Fazâra se trouvait disloquée. Il fallait en profiter pour empêcher de nuire le centre ennemi de Khaybar. [...] Après être resté à Médine un mois à peine au retour de Hodaybiyya, il partit pour le Nord avec 1 600 hommes [pour attaquer Khaybar]. Les alliés bédouins des Juifs s’abstinrent de leur porter secours. [...] Il est probable que, simplement, Mohammad les avait achetés par des promesses de participation au butin [... Après un siège d'un mois, il a défait Khaybar] [...] Le traité de Hodaybiyya, qu’il avait accepté dans la perspective de ses buts immédiats d’alors, contenait des stipulations à la longue inapplicables. On a vu que [...] le prophète s’engageait, sans réciprocité, à renvoyer à Mekka ceux qui adhéreraient à l’Islam [Plus tard, il trouva un prétexte pour dénoncer le traité de Hodaybiyya, et attaqua Mekka qu'il vaincut] » (Mahomet, ibid, page 310).

 

Nous voyons comment habillement Mahomet a réussi à imposer progressivement son autorité et ses lois aux Médinois, en jouant sans cesse sur les alliances et sur les changements d’alliances, en fonction des circonstances.

 

Souvent les gourous ont eu plusieurs vies, multiplié les expériences, ont pu franchir des épreuves, certaines très dures, qu’ils ont pu surmonter, expériences qui ont pu renforcer leur sens politique, leur confiance en eux, leur résilience et solidité face aux épreuves et leur sentiment d’être exceptionnels ou missionnés (par Dieu).

 

29.2.17                       Une capacité à mentir, dissimuler, à simuler, à sauver constamment les apparences

 

Ils ont une grande capacité à tromper son monde, par leur discours constamment moral. Ils projettent une apparence parfaite et habitent leur personnage, tel un remarquable comédien, au point de se prendre pour ce personnage.

Par cette apparence impeccable, ils abusent les « gogos », les crédules. C’est un art consommé.

 

Quand ils donnent l’impression d’avoir énormément de confiance ou d’assurance en soi, ils sont alors rassurants pour leurs adeptes. Et les troubles de la personnalité narcissique ont tendance à renforcer cette confiance en soi.

« Si vous avez confiance en vous-mêmes[440], vous inspirerez confiance aux-autres » (Johann Wolfgan von Goethe).

 

Même s’ils sont foncièrement égocentriques, ils peuvent, au départ, apparaître comme généreux, bienveillants, à l’écoute, indispensables, polis, corrects, gentlemen.

 

Françoise Dercle faisait croire à ses disciples qu’elle était omnisciente, qu’elle pouvait décrypter la moindre de leur pensée[441].

 

« Il n'y a pas que le sexe dans la vie. Il y a aussi l'argent. Et Françoise Dercle ne l'a jamais oublié. Son emprise vise à atteindre trois objectifs : assouvir ses pulsions sexuelles perverses, dominer les gens, mais aussi amasser un véritable jackpot. [...]

Auprès de nous, Françoise Dercle s'est présentée comme une personne pieuse, mais surtout désintéressée. Une femme modeste, détachée des tracas matériels. En réalité, c'est tout l'inverse »[442].

 

Le gourou peut se donner l’impression d’être en retrait par rapport au groupe [surtout quand cela sent le roussi], tout en continuant à tirer discrètement les ficelles (par exemple, comme dans le cas de Françoise Dercle).

 

29.2.18                       Croyance et/ou promotion de l’irrationnel, du merveilleux et du cauchemar

 

On peut discuter ou contredire un argument rationnel. Mais il est plus difficile de contredire, de démonter un argument religieux. Les gourous utilisent souvent le prétexte religieux, pour légitimer leurs actes, sachant qu’il sera difficile de contredire leurs affirmations religieuses (« c’est de la faute aux démons » …). Ils se placent ainsi au-dessus de la critique (rationnelle, objective).

 

29.2.19                       Qu’est-ce qui expliquent que certains gourous dérivent vers la violence et la tyrannie ?

 

Certains gourous, à priori sympathique et pacifique, au début, se muent progressivement en prophètes de plus en plus tyranniques intolérants et violents, à l’exemple de Mahomet, le moine Jérôme Savonarole, le prédicateur anabaptiste Thomas Müntzer, David Koresh, Jim Jones … Que derrière leur apparence sympathique, se cache souvent une personnalité égocentrique, avide de pouvoir.

 

Alors que d’autres personnes pacifiques qui ont eu une influence notables sur leur société, au point qu’on pourraient les appelés « Maîtres à penser », tels le Bouddha Gautama, le philosophe Jiddu Krishnamurti, Gandhi, le pasteur Martin Luther King, Hildegarde de Bingen, théologienne, Thérèse d’Avila,  théologienne, et plus contemporains, Stephen Gaskin[443], auteur de plus d'une douzaine de livres, militant politique, organisateur philanthropique et icône hippie de la contre - culture américaine [fondateur de la communauté hippie « The Farm » et de l’ONG internationale d’aide aux pays en voie de développement « Plenty International »], l'écrivain et psychologue américain Timothy Leary,  partisan des bienfaits thérapeutiques et spirituels du LSD, voire l'écrivain Jack Kerouac et du poète Allen Ginsberg, ami et autre fondateur de lbeat generation, du mouvement hippie et de la contre-culture américaine, en 1978.

 

La plupart des gourous violent sont nés dans des familles dysfonctionnelles (où ils ont été maltraités et subi des violence) et où l’éducation morale a été défaillante. Etat de fait qui a pu contribuer à développer chez eux un « trouble de la personnalité narcissique » et/ou un structure de personnalité paranoïaque.

 

Ce qui frappent est que les personnes, maître à pensée (spirituels …), que j’ai citées ci-avant, n’avaient pas une soif inextinguible de pouvoir et ont été des personnes sincèrement généreuses.

 

29.2.20                       Souvent une enfance dysfonctionnelle (maltraitances, carences affectives …)

 

Sans aucune exception, tous les gourous et « prophètes » ont connu une enfance dysfonctionnelle. Ils ont connu soit des maltraitances psychiques, soit des épisodes d’abandons affectifs ou ont été orphelins, soit ils ont été des enfants gâtés auxquels les proches ne refusaient jamais rien … mais pour qui le fait d’être un enfant-roi, à qui l’on ne refuse rien, et qui est gâté avec des biens matériels, cadeaux remplaçant l’affection, que tout parent doit à ses enfants.

Ils ont pu ne pas être pris au sérieux, pu être systématiquement dénigrés et dévalorisés, durant leur enfance, avoir connu momentanément le déclassement et la déchéance sociale.

Leur vocation de gourou pourraient être un moyen de prendre leur revanche sociale, sur leur sort qu’ils considèrent comme injuste et d’être en adéquation avec la haute image qu’ils ont d’eux-mêmes.

 

29.3    Le sentiment d’être « missionné »

 

Beaucoup de gourous, « prophètes » … ont le sentiment de se sentir « missionné » par « Dieu », la « providence ».

Il peut y avoir aussi, en eux, une dimension folie, « prophétique », sincère, sur laquelle l’on n’a pas de prise.

C’est le secret qui explique l’impression redoutable de sincérité, donnée par certains gourous, déroutante pour les esprits rationnels et qui peut être dangereuse, pour la société.

 

Un exemple : le cas Hitler

 

Hitler croyait personnellement en un Dieu actif qu'il désignait principalement sous le nom de « Providence ».  Pour lui, le plan de la Providence étaient au-dessus de la moralité conventionnelle.

 

A la première page du premier chapitre de son ouvrage Mein Kampf [mon combat], Hitler débute par cette phrase :

 

« Une heureuse prédestination m’a fait naître à Braunau-am-Inn, située précisément à la frontière de ces deux états allemands […] ».

 

Lors de son dernier discours public, radiodiffusé le 30 janvier 1945, à l’occasion du douzième et dernier anniversaire de la prise de pouvoir de 1933, Hitler déclare :

 

« La providence pouvait me supprimer avec cette bombe qui, le 20 juillet 1944, a explosé à un mètre cinquante de moi ; par ma mort, elle pouvait mettre un terme à l’œuvre de ma vie. Que le Tout-puissant m’ait protégé ce jour-là, je l’interprète comme une confirmation de la mission qui m’a été confiée. »

Hitler poursuit en assurant qu’il continuera à agir, « pénétré par la conviction sacrée que, in fine, le Tout-puissant n’abandonnera pas celui qui, sa vie durant, n’a voulu autre chose que protéger son peuple d’un sort que ni son nombre, ni sa qualité ne commandaient. »

 

En rappelant l’attentat du 20 juillet 1944 et en faisant de sa survie une sorte de miracle voulu par la « providence », Hitler fonde son pouvoir sur une transcendance : s’il a survécu et s’il continue à gouverner, c’est en vertu d’un décret du Très Haut. Les références à la « Providence », à « Dieu » ou au « Tout-puissant » ne sont pas rares dans les propos publics et privés d’Hitler[444].

 

Dans un discours du 8 novembre 1943, prononcé à la Löwenbräukeller de Munich, Hitler confie :

 

« Moi aussi je suis un homme empreint de religiosité, d’une profonde religiosité. Je crois que la Providence évalue les hommes et que celui qui ne passe pas l’examen de la Providence, celui qui s’effondre, celui-là n’est pas désigné pour faire de grandes choses ; je crois que la nature a établi comme loi nécessaire que seuls les plus forts demeurent, après la sélection qu’elle opère »[445].

 

Après ses succès politiques foudroyants (la remilitarisation de la Rhénanie, l’annexion de l’Autriche ou anschluss, l’annexion des Sudètes, la résorption du chômage de masse, en Allemagne …), le faisant apparaître aux yeux du peuple allemand, comme un magicien, le fait qu'il ait échappé à un grand nombre d'attentats[446], puis à cause de ses premiers succès militaires foudroyants (ses victoires rapides contre la Pologne, contre la France …), Hitler « s'est alors abandonné entièrement à la mégalomanie » et à un orgueil démesuré, pensant alors qu’il se considérait comme plus qu’un simple être humain, comme un être exceptionnel.

 

Selon le chancelier autrichien Kurt Schuschnigg, qui l’avait rencontré en 1938, « J’ai l’impression d’avoir rencontré un fou qui se prend pour Dieu ».

 

La maladie bipolaire dans sa forme la plus typique comporte deux phases : la phase maniaque et la phase dépressive.

La phase maniaque peut, par exemple, se caractérisée par une période de forte exaltation, une hyperactivité, une tachycardie, des insomnies carabinées … Le problème serait lié à des déséquilibres « biochimiques », dans le cerveau, et l’on sait qu’on ne guérit pas de sa bipolarité.

Le « sentiment prophétique » correspondrait-il à la phrase maniaque et au sentiment d’exaltation associé ?

 

Selon le philosophe Voltaire, « Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le meurtre est un fanatique », Voltaire, Dictionnaire philosophique portatif (1764).

 

29.4    Les psychoses et hallucinations

 

29.4.1    Définitions de la psychose

 

La psychose est une maladie mentale grave qui provoque des troubles sévères tels que des pertes de contact avec la réalité, des bouffées délirantes (délire soudain) ou des idées irrationnelles (pensées absurdes, déraisonnables). La personne malade ne sait plus, par moments, ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Elle peut souffrir d'hallucinations visuelles ou auditives[447].

Affection psychique grave, dont le malade n'a pas conscience, caractérisée par une désintégration de la personnalité accompagnée de troubles de la perception, du jugement et du raisonnement. Psychose délirante, hallucinatoire, hystérique, obsessionnelle; psychose de l'adulte, de l'enfant; psychose carcérale, puerpérale[448] ...

 

29.4.2    Définition des hallucinations

 

On peut la définir actuellement comme la perception involontaire de quelque chose, faisant l’objet d’une affirmation d’existence [non prouvée scientifiquement], que le malade perçoit comme extérieur à lui-même. Il y a un refus, chez le sujet [délirant, victime d’hallucinations] de reconnaître le caractère illusoire de cette perception[449].

 

 

29.4.3    Ses différents formes ou manifestations

 

Le psychiatre-Psychanalyste, Patrick Juignet, emploie plutôt le terme "psychotique" pour catégoriser une forme d’organisation psychique pathologique (avec bouffée délirante, divers délires, ou des moments de déstructuration ...) donc la principale détermination est (ou serait) relationnelle et il place à part les maladies telles que la schizophrénie et les troubles bipolaires[450] dont la détermination est neurobiologique[451]

 

29.4.4    Des exemples

 

« Face à des stress majeurs, certaines personnes perdent momentanément le contact avec la réalité. Une prise en charge médicale rapide est utile pour éviter la chronicisation des troubles.

 

« Je me mentirais si je ne disais pas que je suis un génie. » « J’ai l’impression d’être trop occupé à écrire l’Histoire pour avoir le temps de la lire .» [Le rappeur] Kanye West est connu pour ses frasques et ses répliques mégalomanes.

Deux jours plus tard, le chanteur a été hospitalisé pour une crise psychotique. Il s’agit d’« un état de rupture dans la manière qu’a l’individu d’interagir et de percevoir la réalité », explique le Dr Logos Curtis, responsable de l’unité de psychiatrie du jeune adulte aux Hôpitaux universitaire de Genève (HUG).

 

Mais aussi des troubles de la perception qui peuvent prendre la forme d’hallucinations auditive, visuelle, olfactive, gustative ou somatique. « Certains patients entendent des voix, se sentent porteurs d’un message ou d’une mission importante. Trahis par une perturbation de leurs sens, ils peuvent avoir l’impression de toucher ou d’être touchés alors qu’il n’y a aucun contact », illustre Philippe Conus.

 

Les idées délirantes peuvent prendre la forme de théories explicatives irrationnelles et illogiques par rapport aux normes auxquelles on s’attend. Elles ont parfois un caractère mystique. « Ces convictions inébranlables induisent des changements importants chez la personne », décrit le Dr Curtis. Excessives, elles peuvent encore s’exprimer par de la mégalomanie (surestimation de ses capacités) ou de la persécution, un sentiment dont semblait d’ailleurs habité le rappeur américain, quand il a évoqué Jay Z : « Je sais que tu connais des tueurs mais ne les envoie pas à mes trousses. Appelle-moi et parle-moi comme un vrai mec », aurait-il déclaré devant son public »[452].

 

29.4.4.1     Les personnalités du pôle psychotique

 

« Une impression de dissonance et de coupure

 

Le contact [avec les autres] est rarement bon. [...] La personne semble un peu coupée, absente, « dans son monde ». La conversation est normale, mais, par instants, prend une tournure inhabituelle. [...] La personne présente une adaptation de surface, mais au fond, elle se sent différente des autres.

 

La loi morale commune n’est pas bien comprise. La loi normative est souvent respectée dans une attitude rigide, mais elle peut être transgressée de manière importante et grave. L’autre n’existe pas en tant que personne autonome. Il est vu au travers de déformations imaginaires majeures et est le plus souvent vécu comme un persécuteur potentiel.  [...]

Le vécu douloureux est souvent intense et déstabilisant, mais il est parfois absent si le sujet a trouvé un mode compensatoire efficace (rigidité caractérielle, fanatisme religieux). [...]

Le rationalisme se traduit par un discours coupé du vécu et manquant de bon sens, parfois nourri de connaissances philosophiques, religieuses ou politiques. Les erreurs de jugement produisent des idées fausses tant sur le monde que sur soi-même. Il s’ensuit des conduites désadaptées et à certains moments contraires aux intérêts du sujet. Degré suivant du rationalisme, le délire en diffère par la conviction qui anime le sujet, sa constance, le fait qu’il soit inébranlable. Variable selon les cas, il se nourrit d’interprétations liées à la persécution, la jalousie ou la grandeur et peut prendre une tournure religieuse. Les illusions et hallucinations apparaissent seulement dans les décompensations graves »[453].

 

29.4.4.2     Les moments de déstructuration

 

« Le sujet a par moments un sentiment d’étrangeté, il se sent à distance, différent des autres, ce qui peut prendre la forme d’une expérience de dépersonnalisation (flou du schéma corporel et de l'identité). Il se replie dans la rêverie, s’isole, se réfugie dans l’inaction et la solitude, par peur du monde et des autres [...] ».

 

29.4.4.3     Les moments d'hallucination

 

« L’hallucination peut être mentale (pensée, écho de la pensée), elle peut être sensorielle (auditive, visuelle, olfactive, sensitive), elle peut être cénesthésique ou motrice. Les différentes choses perçues peuvent être pourvues d’un degré de réalité variable : soit faible, on parle alors d’illusion car le sujet et peu convaincu de la réalité concrète, soit forte, on parle alors d’hallucinations franches car le sujet est convaincu de la réalité du perçu et réagit en conséquence ».

 

29.4.4.4     La bouffée délirante aigue

 

« La survenue et la durée : Le début est généralement soudain et le paraît d'autant plus que le sujet est adapté socialement. La bouffée délirante aiguë se produit à la suite de circonstances déclenchantes gravement anxiogène comme une rupture, un changement de mode de vie, un échec, un accouchement[454], une situation vitale ingérable par le sujet. La bouffée délirante guérit spontanément en quelques semaines. Elle est sans conséquence, mais peut récidiver ultérieurement. Elle survient préférentiellement dans les formes clinques du pôle psychotique que nous avons qualifiée de distanciée et d’histrionique.

 

Forme, mécanismes et thèmes : Le délire a un aspect onirique riche [...] En général on trouve des thèmes de persécution (complot, malveillance, possession) de grandeur (capacités extraordinaires, découverte importante, richesse, puissance) des thèmes mystiques (sauver l'humanité, rencontre avec Dieu). Les mécanismes sont multiples interprétations, intuitions, illusions plus qu'hallucinations. [...] Tantôt le sujet est gai euphorique et excité, tantôt il est triste abattu, et découragé. [...] Par moments le patient est lucide communique bien, est orienté, par moments il se désintéresse du concret [... et des obligations pratiques] ».

 

29.4.4.5     Les délires organisés

 

« Les délires sont moins oniriques plus construits que la bouffée délirante aigue et ils peuvent se chroniciser si bien qu’ils persistent plusieurs années et sont parfois définitifs ».

 

29.4.4.6     Le délire en réseau

 

«  La survenue et la durée : On constate des circonstances pénibles (échec sentimental, conflit, isolement) qui engendrent une tension psychique. Dans ce climat, un événement déclenche le délire (dispute, licenciement). Le délire peut durer quelques mois, quelques années et s’apaiser spontanément. Ils survient chez les sensitifs les distanciés et les histrioniques.

 

La forme du délire : La structure du délire [peut être] dépressive ou sthénique[455] et conflictuelle avec l’entourage [altérant ses relations à autrui].

 

Les thèmes : Ils concernent l’affirmation de soi et les relations aux autres, mais d’une manière moins projective que dans la paranoïa. Les thèmes délirants sont liés à l’évènement déclenchant et sont toujours relationnels. Le délire concerne une personne ou un groupe de personnes ayant joué un rôle dans la vie du sujet. On trouve classiquement les thèmes amoureux, de persécution, hypochondrie, grandeur (filiation aristocratique non reconnue, idée politique géniale négligée), jalousie.

 

Dans le délire de revendication, le sujet pense avoir subi un préjudice qui concerne l’honneur, la probité, etc. Le délirant accumule les faits et les preuves, il rumine sans cesse et nourrit des sentiment de dépit et de rancune ou d’exaltation. Dans le délire de jalousie le sujet est persuadé que son conjoint le trompe. Il en souffre et se désole devant de nouveaux indices. Les thèmes érotiques et érotomaniaques alimentent les délires histrioniques [...] La honte peut constituer un thème : l’entourage voit qu’elle a de mauvaises pensées, on fait des remarques à son sujet (elle a des yeux lubriques, c’est une cochonne), l’entourage la juge mal.

Dans les délires histrioniques, on trouve des thèmes amoureux (il existe une idylle plus ou moins secrète entre le sujet et la personne). La patiente aime telle personne en secret, oscille entre espoir et dépit à partir de certains signes. Elle a la certitude d’être aimée en retour même si rien ne l’indique. Elle croit communiquer en pensée ou par des canaux magiques avec la personne qui l’aime. Ces deux thèmes sont liés à des thèmes érotiques (il se produit des relations sexuelles [imaginaires] entre le sujet et la personne aimée). Ceci peut concerner des personnes de l’entourage mais aussi des personnages connus (homme politique, chanteur, acteur de cinéma). La sexualité est parfois plus subtile et connotée de mysticisme (communion avec Dieu ou le diable, possession mystique ou démoniaque). Il s’agit parfois d’avoir fait l’objet d’avances sexuelles de telle personne importante. On trouve aussi des délires portant sur le viol la séduction le harcèlement, l’inceste.

On trouve dans ces délires qui sont très nombreux des thèmes négatifs (délire de négation) avec un discours et une conduite niant l’évidence (déni de la mort des parents, déni de la maigreur de l’anorexique) ».

 

29.4.4.7     Le délire en secteur

 

«  La survenue et la durée : La croyance en postulat fondamental absolu et inébranlable est la base du délire. Ces délires peuvent durer quelques mois, quelques années ou toute la vie. Ils peuvent s’apaiser et reprendre plus tard. Ils surviennent chez les paranoïaques.

 

Sa forme : Dans tous les cas, le délire est vraisemblable, exprimé de manière sthénique [énergique], convaincante, et parfois avec exaltation.

 

Les thèmes : [... Ils touchent] l’affirmation de soi et les relations aux autres. Quel que soit le thème choisi il y a toujours des ennemis contre lesquels il faut lutter pour se faire reconnaître. On décrit principalement les délires de revendication et les délires passionnels. Tous ces délires peuvent devenir des délires de persécution désignant un ou des persécuteurs qu’il va falloir affronter.

 

Dans le délire de revendication, le sujet pense avoir subi un préjudice. Il s’agit d’un préjudice concret mais surtout moral. Par exemple par rapport à leur droit de propriété, à une limite entre parcelles, à l’usage de telle partie commune de l’immeuble, par rapport à une concurrence jugée déloyale, par rapport à leur honneur, etc. Le délirant accumule les faits et les preuves rumine sans cesse et nourrit des sentiment de haine contre les persécuteurs, échafaudant des plan pour les coincer.

Parfois le sujet est certain d’avoir inventé quelque chose de fondamental que l’on ne veut pas reconnaître[456]. Il craint d’être spolié de son invention et donc gardent le secret de leur découverte. Il peut s’agir de quelque chose de banal comme un appareil ménager ou d’extraordinaire comme un poste de télécommunication interstellaire. Les démarches pour faire reconnaître et valoriser leur invention, tout en la cachant et protégeant, les occupent constamment.

 

Si le paranoïaque est certain de connaître la solution [souvent gandiose] aux problèmes politiques et humains, il développe un délire à thèse idéaliste. Il sait d’où vient le mal et propose des solutions pour y remédier. Cela peut aller du plus banal (réforme économique ou éducative) au plus atroce (extermination des mauvais). Il tente de se rendre à l’Élysée de rencontrer le Premier ministre, de publier des articles dans les journaux.

 

Dans le délire de jalousie, le sujet est persuadé que son conjoint le trompe. Il échafaude des plans, reconstitue des itinéraires, recompose les journées. Il accumule les indices puis trouve parfois l’amant ou la maîtresse. La situation de couple est ainsi transformée en une situation triangulaire, le tiers est un rival sur lequel sont projetés la haine et l’envie. Le jaloux se sent injustement trompé et bafoué.

 

Avec l’érotomanie [...] le sujet a la certitude d’être aimée par une personne prestigieuse à ses yeux. La personne en question se manifeste par des signes qui confirment tous l’amour, même s’il sont paradoxaux (l’indifférence est feinte, le rejet et les rebuffades sont des épreuves, etc.). L’érotomane communique en pensée ou par des canaux magiques avec la personne qui l’aime. Avec le temps et devant le manque de résultat, naissent le dépit et la rancune qui vont la porter à s’acharner contre la personne.

Ce délire comporte généralement trois étapes : une phase d'espoir assez longue puis une phase de dépit suivie d'une phase de rancune au cours de laquelle elle cherche à se venger »[457].

 

 

29.4.5    Les causes des décompensation (installation), des crises psychotiques

 

29.4.5.1     Décompensation psychotique (définition, caractérisation)

 

En psychiatrie, la décompensation psychotique est un épisode au cours de laquelle l'équilibre psychique d'un individu est défaillant, et alors, "le malade sort du réel", selon les mots de l'écrivain André Maurois.

 

Cette décompensation psychotique est caractéristique des psychoses : des maladies mentales affectant le comportement, et dont le malade ne reconnaît pas le caractère morbide - elles sont présentes, essentiellement [et surtout], chez les personnes atteintes de troubles bipolaires et de schizophrénies.

Pour Freud, ces décompensations psychotiques se caractérisaient par "le fait pour un sujet d'échapper à des contraintes contextuelles inacceptables ou impossibles à intégrer, en créant une nouvelle réalité qu'il est le seul à percevoir et qui le protège tout en l'enfermant"[458].

 

29.4.5.2     Le concept de crise [psychotique]

 

« La crise représente un moment où l'individu ou sa famille affronte un problème qu'il ne peut résoudre en appliquant ses mécanismes de défense habituels jusqu'alors efficaces. Elle est un danger, car elle menace de l'envahir, mais aussi une opportunité dans la mesure où il s'agit d'un moment propice aux changements. Le concept de crise et donc l'intervention thérapeutique associée se basent sur un large éventail de théories comportementales, notamment celles de Freud, Lindemann et Caplan.

Quoi qu'il en soit, un nouvel équilibre s'établit, mais au prix de l'apparition d'une « tension interne », c'est-à-dire d'angoisse et de désorganisation du fonctionnement, sur une période plus ou moins longue.

La crise peut alors venir tant du patient lui-même _ aggravation de la maladie, conséquences psychiques de la maladie sous forme de dépression, d'anxiété notamment _ que de l'entourage, qui s'épuise et/ou se trouve dans l'incapacité à maintenir le système familial à l'équilibre »[459].

 

29.4.5.3     Le point de vue de Freud sur les causes

 

« […] selon Freud, le symptôme d'une décompensation psychotique a un sens et une fonction. Et si, par exemple, se cachait derrière tel patiente, affirmant vouloir sauver le monde, un réel enjeu, une réponse inadaptée et dysfonctionnelle à un problème qu'il ressent fortement quand il n'est pas délirant, l'urgence qu'il y a à agir pour sauver la planète ? Le sens du symptôme serait alors de mettre en évidence une crainte d'un dysfonctionnement réel - comme le changement climatique -, et sa fonction serait de laisser s'exprimer cette crainte, qui, une fois le patient revenu à la réalité, pourrait devenir un moteur pour agir. Pour aller plus loin encore, du point de vue du patient, une certaine logique serait à l'œuvre dans la décompensation psychotique, et, alors que le concept de base est faux et délirant, l'ensemble des éléments du délire seraient de fait cohérents , mais reposant sur ce concept initial erroné.

 

A l'image de Freud, certains pensent que "les comportements, même en apparence les plus insensés, ont un sens »"[460] [caché].

 

29.4.5.4     Décompensation en psychanalyse

 

« Lorsqu'un événement déborde les capacités d'élaboration du sujet, on parle d'un événement « traumatique ». Le caractère « traumatique » vient de la nature de cet événement, combinée à l'organisation de la mémoire subjective et à la structure psychique du sujet. Si la combinaison de cet événement et de la structure du sujet entraine un trouble psychique, on parle alors de décompensation.

 

La structure psychique du sujet détermine donc un potentiel de décompensation (vulnérabilité psychologique) »[461].

 

29.4.5.5     Les causes (suite)

 

«  Surcharge et stress majeurs

 

Comment expliquer la survenue d’une telle crise ? Selon le professeur Conus, la psychose peut avoir des causes somatiques qu’il convient d’abord d’exclure: une fièvre élevée, un dysfonctionnement ou le vieillissement du cerveau, des métastases cérébrales, la prise de drogue (le LSD notamment) ou les effets rebonds d’un sevrage.

Si tel n’est pas le cas, la crise psychotique relève alors de la psychiatrie. Les symptômes peuvent être soudains ou apparaître de manière progressive. Généralement, la crise psychotique survient dans un contexte de stress majeur (accumulation de difficultés, rupture, licenciement, décès, consommation de drogue, relations houleuses avec l’entourage, par exemple), « quand le psychisme ne peut plus faire face à toutes les exigences », explique le Dr Curtis.

 

D’après le médecin de la star, Kanye West était dans un état de grande fatigue et s’apprêtait à commémorer l’anniversaire des funérailles de sa mère décédée quelques années plus tôt. « On peut parfois voir la psychose comme un mécanisme de défense face à une réalité que l’individu considère, d’une façon ou d’une autre, comme inacceptable. Il cherche alors, au travers de ses nouvelles convictions, à lui donner un sens qui le soulage et le protège [de cette réalité insoutenable ou/et inacceptable] », poursuit le spécialiste.

 

Des facteurs génétiques et héréditaires, des traumatismes (abus sexuels durant l’enfance par exemple), la consommation de drogue, le fait de grandir dans un environnement urbain ou dans un milieu peu soutenant sont des facteurs de risque.

 

Drogue et santé mentale

 

La consommation de drogue n’est pas sans risque pour la santé mentale si on en croit de nombreuses études. Dans la population générale, le cannabis semble diminuer les fonctions cognitives et la motivation.

 

« La consommation de cannabis avant 14 ans, dans la phase de remaniement architectural du cerveau qui survient à l’adolescence, augmente le risque de développer plus tard une psychose, comme la schizophrénie », prévient le professeur Conus. Les chiffres varient selon les études, mais jusqu’à 70% des patients psychotiques en consommeraient régulièrement. Or, « chez ces patients, la consommation de cannabis aggrave l’évolution et augmente le risque de rechute », déplore le spécialiste »[462].

 

29.4.5.6     Vulnérabilité (facteurs de)

 

La vulnérabilité psychologique est une certaine forme de fragilité, une moindre capacité de résistance à un événement, une plus grande sensibilité à l’adversité. Elle tend à remplacer la notion plus ancienne de « prédisposition » psychique. Elle peut être temporaire ou chronique et varie considérablement d'un sujet à l'autre. La vulnérabilité chez un même sujet varie au cours de sa vie.

 

La vulnérabilité est un ensemble de facteurs endogènes à l’individu2, innés (génétiques) ou acquis par apprentissage (environnementaux). C’est un trait stable. Une prise en charge psychologique agit sur la vulnérabilité, pas sur le risque. Les facteurs de vulnérabilité (en interaction avec d’autres facteurs) prédisposent un individu à développer un certain trouble ; ils sont donc considérés comme jouant un rôle causal.

 

En psychopathologie, la vulnérabilité correspond au potentiel de décompensation du sujet face aux événements rencontrés : elle reflète son histoire traumatique. Plus le sujet a connu de traumatismes antérieurs, plus il est vulnérable et risque de nouveaux traumatismes : c'est la problématique de la répétition (caractère tragique de la pathologie mentale)[463].

 

« Plus l’épisode psychotique est court, moins l’impact sur la vie du patient est grand et meilleur sera son pronostic », affirme le Dr Curtis. Tout dépend bien sûr de l’ampleur de la chute, mais la plupart des patients continueront à mener une vie normale. Un tiers des personnes s’en remettra complètement, un tiers aura besoin d’un soutien épisodique tandis que le restant aura besoin d’un accompagnement plus conséquent et durable[464].

 

29.4.5.7     L’importance de l’environnement psychologique du malade

 

Des soucis, un ton agressif ou trop directif etc. peut fragiliser une personnalité vulnérable.

L'entourage, la famille, jouent [très souvent] un rôle primordial [et majeur] dans le déclenchement et le basculement du malade dans la psychose, mais aussi dans l'accompagnement d'une personne affectée par une décompensation psychotique [pour l’aider à remonter la pente]. L’écoute est importante et peut aider le patient à retrouver son équilibre psychique. Les psychologues peuvent jouer un rôle essentiel, par la parole, l'écoute active du patient[465].

 

29.4.6    Le cas de Hildegarde de Bingen, docteur de l’église, voyante et prophétesse médiévale

 

Hildegarde de Bingen était une abbesse médiévale, effrontée et brillante, écrivaine, herboriste, compositrice, théologienne, prophétesse et visionnaire, qui a régné sur son propre monastère de Rupertsberg, en Allemagne.

Hildegarde a propagé ses enseignements religieux, ses opinions et ses prophéties, au travers le récit de ses  « visions » qu'elle appelait à la fois « illuminations » et « reflets de la lumière vivante ». Elle a été déclarée docteur de l’église.

 

Hildegarde est née vers 1098, dans la région de Rhénanie-Palatinat en Allemagne. Dixième et dernier enfant de parents riches, Hildegarde se sentait différent dès son plus jeune âge. « J'étais seulement dans ma troisième année, quand j'ai vu une lumière céleste, qui faisait trembler mon âme », écrit-elle plus tard . « Mais parce que je n'étais qu'un enfant, je ne pouvais pas parler ».

 

Peut-être en raison de sa « sensibilité » [de son trouble mental] ou dans le cadre de la dîme de sa famille noble à l'église, Hildegarde a été «enfermée», comme une anachorète, avec une adolescente nommée Jutta, dans le monastère bénédictin éloigné de Disibodenberg quand elle était encore enfant.

Les anachorètes [ou anchorites] ont été métaphoriquement « enterrés » dans une petite cellule ou structure attachée, à un monastère ou une église. On leur donnait souvent de la nourriture à travers des grilles et on leur permettait peu ou pas de communication avec le monde extérieur.

 

La charismatique Jutta est rapidement devenue célèbre dans toute l'Allemagne pour sa sainteté, sa sagesse sage, sa peau blanche et son apparence frêle et éthérée. Cette renommée a attiré de riches nonnes à Disibodenberg, et en quelques années, le « sépulcre métaphorique » est devenu une sorte de monastère, avec Jutta comme abbesse officielle. Jutta a pris Hildegarde sous son aile et l'a traitée comme sa fille.

 

En 1136, Jutta meurt et Hildegarde, longtemps dans son ombre, devint l'abbesse officieuse de Disonbodenberg.

Elle continuait d'avoir des visions, qui étaient généralement accompagnées de terribles épisodes de maladie, mais les gardaient secrets de presque tout le monde. Cela a changé en 1141, quand Hildegarde les a décrits dans Scivias[466] [Apprends à connaître] les voies du Seigneur »), son premier livre, où elle écrit :

 

« Et voici, dans la quarante-troisième année, de mon cours de passage [sur terre], alors que j'étais attentive à une vision céleste, avec une grande peur et un effort énorme, j'ai vu une grande splendeur, dans laquelle une voix est venue du ciel me disant : 'O faible mortel, à la fois cendre de cendre et pourriture de pourriture, dites et écrivez ce que vous voyez et entendez" ».

 

Hildegarde, toujours obéissante à la « voix » qu'elle croyait provenir de Dieu, a commencé à écrire ses visions et pensées sur des tablettes de cire. Son amie, le moine et scribe Volmar, traduirait alors ses écrits en latin propre. En 1147, le pape Eugène III, présenté avec les premières parties de Scivias, déclara les écrits prophétiques d'Hildegarde authentiques et importants.

 

Ces 26 visions sont à leur tour belles, brutales, étranges, accompagnées de dessins dont l'exécution a été supervisée par Hildegarde. Leur composition étrange, ainsi que les descriptions de Hildegard des averses de lumière, des lignes ondulées et de la douleur qui ont accompagné ses visions, ont fait croire à des neurologues comme Oliver Sacks qu'elle avait pu souffrir de migraines graves ou d'épilepsie du lobe temporal.

 

La biographe de Hildegard, Barbara Newman, estime que ces visions étaient un moyen astucieux d'avoir une voix [de se faire entendre] dans une société extrêmement patriarcale. Selon Newman, Hildegarde a utilisé « le style visionnaire et l'autorité prophétique comme modes d'autonomisation pour une femme qui, autrement, n'aurait pas le droit de parler - et encore moins d'écrire ou de prêcher - sur les choses de Dieu ».

 

Dans ses écrits, Hildegarde a souvent raillé contre un « temps efféminé » [« womanish time »] (!), dans lequel elle vivait, où une église sans caractère et un État pervers se disputaient le prestige et le pouvoir[467].

Tout comme Thérèse d’Avila[468] _docteur de l’église _, Catherine de Sienne[469] _ docteur de l’église _, Anne Catherine Emmerich[470], lors de ses crises, Hildegarde ressentait aussi, par moment, des impressions de de bonheur, de félicité, de béatitudes, de « ravissements intérieurs », d’extases « surnaturelles ».

 

29.4.7    Le cas de Thérèse d’Avila, docteur de l’église, fondatrice d’un ordre monastique et de monastères

 

Selon le biographe Pierre Boudot[471] : « Elle avait plus de quarante-trois ans quand elle vécut sa première extase. Ses visions se succédèrent sans interruption pendant deux ans et demi (1559-1561). Soit par méfiance, soit pour la mettre à l'épreuve, ses supérieurs lui interdirent de s'abandonner à cet ardent penchant pour les dévotions mystiques, qui étaient pour elle comme une seconde vie, et lui ordonnèrent de résister à ces extases, dans lesquelles se consumait sa santé. Elle obéit, mais en dépit de ses efforts, sa prière était si continue que même le sommeil ne parvenait à en arrêter le cours. Simultanément, embrasée d'un violent désir de voir Dieu, elle se sentait mourir. Cet état singulier déclencha à plusieurs reprises la vision qui serait à l'origine d'une fête particulière dans l'ordre du Carmel ».

Ella a connu aussi fréquemment de terribles migraines.

 

Le neurologue Gilles Huberfeld, spécialiste en épileptologie, est d'avis que les extases de sainte Thérèse d'Avila s'apparentaient à des crises épileptiques impliquant llobe temporal droit[472].

 

29.4.8    Le cas de Catherine de Sienne, docteur de l’église

 

Elle avait souvent des extases, de manière privée ou publique : elle se raidit soudainement, perd connaissance et tous ses membres se contractent. Catherine suscite alors la méfiance à Avignon du fait de son influence croissante auprès du pape, mais aussi par ses extases publiques. Elle est suivie secrètement, à la demande du pape, par des théologiens qui après examen ne lui reprochent rien. A la fin d'un conflit avec Florence, elle se retire et tombe souvent en extase, elle affirme converser avec Dieu. Elle dicte alors les paroles qu'elle reçoit dans ses transes. Ses écrits — et principalement Le Dialogue, son œuvre majeure qui comprend un ensemble de traités qu'elle aurait dictés lors d'extases — marquent la pensée théologique. Elle est l'une des écrivains ayant la plus grande influence dans le catholicisme, au point qu'elle est l'une des quatre seules femmes à être déclarées docteur de l'Église[473].

 

29.4.9    En conclusion partielle, sur ces femmes visionnaires mystiques

 

On peut se demander si la piste de l'épilepsie du lobe temporal, ne serait pas une piste féconde, pour expliquer les visions hallucinatoires ou de voix off de Dieu, des anges, rencontrées chez certains « prophètes » et gourous.

 

A la différences des gourous, ces femmes n’ont pas chercher à mystifier les autres et ont cultivé l’humilité évangélique.

 

29.5    Altération ou abolition du discernement ?

 

29.5.1    Abolition et altération du discernement (au sens de l'article 122-1 du Code Pénal)

 

La qualité du discernement de l'auteur (présumé d'une infraction pénale) ne bénéficie d'aucune définition consensuelle qu'elle soit juridique ou médicale. Il y a une part d’empirisme dans l’établissement du diagnostic[474].

Dans le passé, l'abolition du discernement était associée au diagnostic de trouble psychotique, l'altération aux diagnostics de trouble psychotique, de trouble de personnalité et de retard mental.

Actuellement, les experts (psycho-judiciaires) s’accordent sur l’invocation de l’abolition du discernement lorsque le diagnostic de décompensation psychotique est retenu. C’est dire si le modèle de la schizophrénie (et plus largement des troubles psychotiques) semble correspondre.

 

Certains experts font l’hypothèse que l’abolition du discernement est associée au diagnostic de trouble psychotique chronique décompensé et que l’altération du discernement est plus souvent retenue en cas de trouble psychotique chronique non décompensé (où persistent fréquemment des symptômes résiduels), ou de trouble de personnalité[475] ([…] dont les critères cliniques sont le substrat de fragilité du rapport à la réalité, à l’autre, et de l’image de soi)[476].

Lors de cette évaluation, sont pris en compte les antécédents psychiatriques et psychosociaux[477], la consommation de toxiques[478], la dangerosité psychiatrique, les condamnations antérieures, le type d’infraction[479].

La littérature souligne le caractère précipitant de la consommation de toxiques lors de passages à l’acte de sujets souffrant de troubles de l’humeur (troubles bipolaires, trouble borderline[480] ...)[481].

 

29.5.1.1     Détermination du degré de responsabilité (pénale)

 

N'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes (article 122-1 alinéa 1 du code pénal).

La personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant altéré son discernement ou entravé le contrôle de ses actes demeure punissable ; toutefois, la juridiction tient compte de cette circonstance lorsqu'elle détermine la peine et en fixe le régime (article 122-1 alinéa 2 du code pénal).

N'est pas pénalement responsable la personne qui a agi sous l'empire d'une force ou d'une contrainte à laquelle elle n'a pu résister (Article 122-2).

 

Selon les cas, la prise de drogue, la toxicomanie, peuvent être, une circonstance aggravante ou atténuante (!).

Dans le cas de la prise du volant et la conduite d’un véhicule, c’est une circonstance aggravante.


 

 

29.5.2    Exemples de cas où le diagnostic pourrait être éventuellement sujet à controverse

 

29.5.2.1     Le cas de Jean-Chris

 

Je l’ai connu par l’intermédiaire d’une association de soutien aux personnes souffrant de céphalées de tension chroniques (CTC)[482], dont je m’occupe. Ce dernier m’a avoué souffrir de plusieurs maladies : CTC, schizophrénie[483], kératocône (maladie dégénérative de l’œil). Il m’est apparu très vite comme ayant un QI supérieur à la moyenne et un spécialiste des médicaments psychotropes _ neuroleptiques, antidépresseurs, antiépileptiques, thymorégulateurs … (qu’il a pratiquement tous essayés[484]). Adolescent, il avait pris beaucoup de cannabis.

C’est quelqu’un qui lisait beaucoup, mais qui le plus souvent ne faisait rien de ses journées, restant sans fin dans sa chambre, attitude perçue comme de la paresse par sa mère (ce qui l’exaspérait).

A plus de 33 ans, il vivait encore chez ses parents. Il ne semblait pas assidu, dans les différents emplois qu’l avait occupés. Au téléphone, il ne paraissait pas fou, même s’il avait, de temps en temps, l’impression de percevoir des influences « numérologiques », dans tous les évènement de sa vie (comme si les nombres dictaient sa vie).

Il était assez narcissique et était passionné de culturisme et de sports martiaux (karaté). Comme il était beau garçon, il partait souvent en chasse, avec sa voiture, pour avoir des relations sexuelles (et il les multipliaient. Il était d’ailleurs un vrai obsédé sexuel).Un ami commun qui l’avait reçu chez lui l’avait trouvé assez égocentrique, ne semblant pas s’occuper des autres.

En raison des nombreuses critiques de sa mère (pour sa vie de patachon) _ perçue par Jean-Chris comme autoritaire et psychorigide[485] _, les relations entre elle et Jean-Chris étaient assez tendues (et semblant s’être dégradée après avoir mis le feu à sa chambre. Durant cet incendie, il avait perdu plus la moitié de ses livres).

Au téléphone, constatant que la relation avec sa mère ne cessait de se dégrader, je l’avais incité fortement, voire exhorté, à de nombreuses reprises, à quitter le domicile familial et à louer un petit studio, pas trop cher, dans village de sa région. Mais il n’a jamais tenu compte de mes conseils.

Finalement, j’ai appris qu’il avait tué sa mère, dans la cuisine familiale, de six coups de couteaux[486]. J’étais contrarié, parce que si Jean-Chris n’avait pas été paresseux et avait recherché, avec sérieux, ce studio, tout cela ne serait jamais arrivé. La justice a considéré que son discernement avait été aboli au moment du meurtre et il a été interné dans l'Unité des Malades Difficiles (UMD) d’un hôpital psychiatrique (HP) fermé. Ce diagnostic ne m’a que partiellement convaincu, car je savais que Jean-Chris avait accumulé beaucoup de ressentiment envers sa mère (et que cela allait exploser, qu’il allait péter les plomb). Pour moi, éventuellement altération mais pas abolition du discernement (au moment du crime). 

Il n’avait appelé à deux reprises de son HP. J’ai tenté de le faire réfléchir sur cette question. Et après cela, il ne m’a plus recontacté et n’a pas répondu à mon courrier.

Pour moi, il y a souvent une raison, plus ou moins dissimulée ou claire, derrière les « coups de folie », à décrypter.

 

29.5.2.2     Le cas de Roman Dupuy

 

Je pense qu’il est en est de même pour le meurtre, à coup de sabre, de deux infirmières, à l’hôpital psychiatrique de Pau, commis par Romain Dupuis[487], déjà interné à trois reprises pour schizophrénie[488] à l'hôpital psychiatrique de Pau.

Il quitte son domicile le 17 décembre 2004 après avoir passé des heures à jouer à Predator et fumé une quinzaine de joints. Agressé selon lui trois jours plus tôt dans un quartier de Pau, où il était venu se procurer du cannabis, il a rempli ses poches de vis cruciformes, pensant que des chiens sauvages peuvent l'attaquer en chemin et a pris un couteau de cuisine pour se venger de ses agresseurs. Ne les trouvant pas, il se rend à l'hôpital psychiatrique. Croisant deux infirmières, il poignarde la première et décapite la seconde, déposant sa tête sur un poste de télévision. Le 29 janvier 2005, Romain Dupuy est arrêté pour tentative de meurtre sur des policiers de la Brigade anti-criminalité de Pau lors d'un contrôle de routine.

Romain Dupuy a été déclaré irresponsable pénalement après une bataille d'experts (discernement aboli lors de son acte), et un non-lieu psychiatrique a été prononcé selon l'article 122-1 du code pénal le 28 août 2007. Ce non-lieu fut confirmé en appel au mois de novembre suivant. Il a été hospitalisé à l'Unité des Malades Difficiles (UMD) de Cadillac.

Il avait clairement abolition du discernement. Toutefois, après avoir été libéré de l’hôpital de Pau, Romain Dupuy reprochait à ses médecins de l’avoir laissé seul, livré à lui-même, sans aucun suivi. Et il est possible qu’il ait accumulé du ressentiment à leur égard et envers tout le personnel hospitalier de cet HP, pour cette raison ( ?).

 

Derrière certains crimes effroyables, j’ai tendance à croire qu’il a pu y avoir aussi des haines et des ressentiments accumulés énormes, chez les auteurs de ces crimes, qu’il[489] aurait fallu détecter, déceler … bien avant leur passage à l’acte[490].

 

29.5.2.3     Le cas de Karla Tucker

 

Karla Faye Tucker Brown était une toxicomane et une double meurtrière américaine. Le 13 juin 1983, elle et son ami Danny Garrett, accompagnés d'un ami, James Leibrant, avaient décidé de voler une moto à l'un de leurs voisins, Jerry Dean. Celui-ci reconnut Tucker, qui avait séjourné plusieurs jours chez lui, et Garrett le tua en lui assénant de nombreux coups de marteau. Tucker saisit ensuite une hache qu'elle enfonça quatre ou cinq fois dans le dos de sa victime. Ils aperçurent Deborah Thornton, cachée derrière un mur et qui avait assisté au meurtre. Tucker la tua de sa pioche en l'insultant. Durant son procès, Tucker déclara que sous l'effet de la drogue « avoir eu un orgasme chaque fois que sa hache frappait le dos de Thornton ». Elle est morte exécutée, le 3 février 1998, à la prison de Huntsville (Texas) [491].

Elle était clairement responsable de son double crime. Mais sa forte consommation régulière de drogue, y compris ce jour-là, n’aurait-elle pas altéré son discernement ?

 

« Les monstres sont réels et les fantômes aussi. Ils vivent en nous et parfois ils gagnent », Stephen King, écrivain[492].

 

29.5.2.4     Petite réflexions sur le cas de Kobili Traoré, le meurtrier de Sarah Halimi

 

J'aimerais bien avoir sous la main les rapports d'expertise (des experts psychiatres) de Kobili Traoré.

Il faudrait aussi que les avocats de la famille Halimi puissent l'obtenir et le contre-expertiser.

 

Fumer du cannabis peut altérer le discernement, soit, mais de là à dire qu'il lui a aboli le discernement (et aurait induit, chez lui, une psychose temporaire, i.e. une « bouffée délirante aigüe »), c'est une étape un peu trop vite franchie (à mon avis).

 

Pour moi, le propos[493] et l'action meurtrière, à connotation clairement antisémite, de Traoré n'est pas dû (uniquement) à une crise psychotique subite, mais plus probablement à un substrat éducationnel antisémite ancien (sous-jacent).

 

Déjà, il semblerait que les policiers, arrivés sur place, n'ont pas recherché, dans la chambre de Kobili Traoré et sur son balcon, les mégots des joints de cannabis, pour savoir combien il en avait fumé, le jour du crime.

Et je crois le procès serait nécessaire pour comprendre le contexte culturel dans lequel a été élevé Kobili Traoré, informations qui pourraient être édifiantes et utiles, pour comprendre sa mentalité et établir ou non le caractère antisémite du crime[494].

 

Le fait que Kobili Traoré accusait une juive, Sarah Halimi, de sheitan (de Satan, de diable, de démon …), pendant qu’il la martyrisait et l’exécutait, peut paraître fou pour un esprit rationnel et occidental, mais dans une culture musulmane traditionnelle, cette accusation, portée contre un juif, fait sens (Coran 2.256-257, 37.63-68, etc.).

 

29.6    Les causes du sentiment d’être missionné ou d’être l’instrument de la « providence »

 

(Point de vue personnel de l’auteur).

 

La providence désigne l'action sur le monde d'une volonté extérieure (non humaine, transcendant l'homme, Dieu …) conduisant les événements à des fins. L'idée de providence s'oppose donc diamétralement à celle de hasard[495].

 

D’où provient ce sentiment ou cette conviction ou persuasion fortes, mélange des sentiments forts d’être missionné et protégé par « Dieu » et de faire sa volonté, et, en même temps, de toute puissance, de narcissisme, de mégalomanie etc. ? Au point que cette conviction peut aveugler, jusqu’à faire perdre toute prudence et pousser « le missionné » à se mettre en danger (puisqu’il est persuadé qu’il est protégé par Dieu, quelques soient les circonstances et les dangers encourus).

 

 Nous savons que certaines expériences mystiques ascétiques extrêmes, accompagnées de rétentions extrêmes de la respiration, d’un état de grande fatigue et d’épuisement, liées à des jeûnes répétés et excessifs, ou la prise de drogues hallucinogènes[496] peuvent aussi être à l’origine des sensations de sortir de son corps et/ou des sensations de lévitation … Ces exercices ascétiques peuvent très probablement provoquer l’anoxie cérébrale du sujet et les sensations (de bien-être, de « chaleur surnaturelle », qui semblent envahir le cerveau et le corps _ qu’il vit ou ressent intérieurement _)n être facilement expliquées par cette anoxie.

 

Certains états hypnotiques et de transes, obtenus par des rituels et danses répétitifs, jusqu’à épuisement, aidés par la prises de drogues, l’hypoxie (lié à des excès de prière[497]) peuvent conduire à des états hallucinatoires et à des « visions » et à des formes de psychoses transitoires.

 

Des malades souffrant de psychoses peuvent ressentir les mêmes expériences, ci-après, qu’avec les substances hallucinogènes :

 

1) Soit euphorie, bien-être, ivresse, hallucinations visuelles, avec visions de scènes familières ou étranges (celles de voler dans les airs, de sortir de son corps …), impression d'acuité de tous ses sens soit diminuée, soit décuplée (voire extase « mystiques ») ...

2) Soit forte montée d'angoisse, par des crises de phobie, une paranoïa, une crise de panique ou une psychose (« mauvais délire » ou « bad trip »)[498].

 

Nous savons que certains schizophrènes vivent constamment un le sentiment de toute puissance, persuadés que s’ils désirent voler, ils arriveront réellement à voler (par lévitation, par la pensée magique …).

 

Nous allons avancer un certain nombre d’hypothèses concernant les causes multiples et complexe de ce sentiment ou de cette impression ou certitude forte ou aveuglante d’être élu par Dieu, de bénéficier d’une grâce exceptionnelle « divines » (voir ci-après) :

 

1.       L’importante possible contribution de croyances irrationnelles, illuministes, privilégiant une vision providentielle, surnaturelle, mystique, religieuse, miraculeuse, de la vie (qui dépendent de l’éducation et de l’environnement dans lequel vit ou a vécu l’individu),

2.       Après avoir vécu des moments terribles, durant son enfance ou une période donnée, où sa propre vie était en danger, où l’individu ne vivait pas mais ne survivait, où il était dévalorisé, brisé, fracassé ou fortement déclassé, en état d’impasse, de chute sociale ou de désespoir le plus profond, ensuite rencontrer soudainement une période faste, remplie sans cesse de coups de chances et de succès (surtout s’ils sont exceptionnels, anormaux), lui donnant l’impression alors soit d’une élection divine, soit d’une rédemption, soit d’une résurrection, miraculeuses, ces évènements étant perçus, dans son esprit, non pas reliés par des liens de corrélations (uniquement dus au hasard) mais par des liens causals « surnaturels », « providentiels » (via une sorte de délire d’interprétation ou d’un biais de confirmation lié à ses croyance _ croire à la possibilité que l’histoire de la rédemption du prophète Job puisse aussi lui survenir …).

3.       Le fait d’avoir donné l’apparence d’un enfant timide, effacé, apeuré, faible, qu’on ne prenait pas au sérieux, et le fait devenir ensuite, très sûr, confiant en soit, puissant[499] (en s’étant sorti « miraculeusement » de la peur et du tremblement qui l’avaient taraudé, torturé durant toute son enfance).

4.       Attendre momentanément, à un moment donné, durant l’enfance, suite à des chocs émotionnels répétés (ou suite à ses bouffées d’angoisse paranoïaques), des états psychologiques anormaux et rares (exceptionnels), passant d’états de peurs et cauchemars gigantesques, à soudainement des états de bonheur, de félicité, de béatitude [d’impression  de chaleur « surnaturelle » agréable], de « ravissement intérieur », passer d’états de psychoses « négatives », avec hallucinations visuelles et auditives négatives (harcelantes), à des  états de psychoses « positives », avec hallucinations visuelles et auditives positives, agréables, valorisantes.

5.       Le fait d’avoir des visions (hallucinatoires), à cause d’une psychose ou d’une épilepsie du lobe temporal, que l’individu croient réelles, peut faire croire à l’individu qu’il est exceptionnel.

6.       Le fait, que par leurs croyances irrationnelles, les parents ou la secte formattent l’un de leurs enfants à devenir ou à croire qu’il sera le prochain prophète ou élu de Dieu (et le fait qu’il finit par le croire)[500].

 

Ali Sina, dans son ouvrage[501], pense que, durant toute son enfance et adolescence, à cause de son statut d’orphelin et peut-être à cause de ses crises d’épilepsie, Mahomet n’avait pas été pris au sérieux par ses voisins, sa famille et les habitants de la Mecque (raison pour laquelle personne n’a perçu le danger potentiel qu’il allait constituer ultérieurement pour la communauté mecquoise, ne le percevant que juste fou).

On dit souvent que « nul n’est prophète en son pays ».

 

Hitler, à l’époque où il était hébergé dans un foyer pour homme, vers 1910,  et plus tôt dans un foyer d'accueil pour sans-abris, il était considéré comme un marginal sans importance. A l’époque Hitler, pauvre, gagnait un peu d'argent en déblayant la neige ou en portant les valises des voyageurs encombrés de la gare de l'Ouest (Westbahnhof). Il se nourrissait alors d'une soupe le matin et d'un croûton de pain le soir. Hitler participe aux débats politiques qui éclatent dans le foyer. Et ses diatribes politiques véhémentes contre les juifs, le gouvernement social-démocrate …, dans le foyer ou la rue, ont certainement été considérées comme celles d’un fou halluciné ou d’un esprit dérangé.

A propos de sa première rencontre avec le futur chef du IIIe Reich, en mai 1919, le capitaine Karl Mayr écrira : "On aurait dit un chien perdu fatigué en quête de maître prêt à suivre quiconque lui témoignerait quelque bonté..."[502].

Et pendant longtemps, les intellectuels allemands ne l’ont pas pris au sérieux.

 

En fait, ce peintre raté, sans fortune ni éducation, perçu comme un marginal désaxé, incapable d'entretenir une relation humaine stable, a bénéficié de circonstances historiques exceptionnelles (la crise de 1929 ...) pour prendre le pouvoir dans l'un des Etats les plus avancés du monde. Circonstances historiques exceptionnelles qu’Hitler a pu interpréter comme une élection divine ou de la providence.

 

Voir aussi le chapitre « La famille dysfonctionnelle de Bernardo», à la fin de ce document.

 

29.7    Les causes schizophréniques et autres de certains états hallucinatoires limites

 

Une piste est, par exemple, la schizophrénie ou plutôt des états hallucinatoires limites, avec parfois l’accession du mental à un sentiment de toute-puissance (d’invulnérabilité), de fausse sérénité ou à un « sentiment prophétique » subjuguant,  … comme si le mental, de l’esprit pathologique,  était dopé à la dopamine.

Une autre cause nettement moins fréquente serait, sinon, l’épilepsie du lobe temporal[503], une pathologie qui elle aussi produit des hallucinations visuelles et auditives, voire des visions souvent puissantes et addictives (certains psychiatres soupçonnent Mahomet et Joseph Smith d’en avoir souffert).

 

A moins, que Joseph Smith, connaissant le personnage de Mahomet (et s’étant peut-être renseigné sur lui), s’est inspiré de lui, pour construire son propre personnage ?

 

La schizophrénie serait peut-être liée à des traumatismes de l'enfance, à la prise précoce de cannabis _ à forte dose, le plus souvent _mais aussi à des causes génétiques (congénitales). Elle est liée aux hasards de la génétique, aux aléas de la vie (traumatismes etc.). Il semblerait qu’il existe des structures cérébrales, nerveuses (congénitales (?)) qui favoriseraient la schizophrénie et l’épilepsie (il y a eu des cas d’épilepsie, apparaissant comme des séquelles d’un grave accident physique cérébral et/ou d’un trauma crânien).

 

Des exercices de blocage de la respiration, risquant de provoquer des défauts d’oxygénation (hypoxie), pouvant se produire, suite à des séances de prière et de méditation excessives, peuvent provoquer des « illuminations mystiques », des visions de saints (de Jésus, de la Vierge, du Bouddha etc.), des impressions d’être envahi par une chaleur bienveillante surnaturelle, d’un sentiment de béatitude, d’euphorie, d’extase, d’enivrement, de « subjugation religieuse ». Certains alpinistes ayant souffert du « mal aigüe des montagne », certains plongeurs souffrant de l’ivresse des profondeurs, certaines personnes ayant connu des épisodes de « morts cérébrales » ou de détresses respiratoires ont ressenti cette euphorie « surnaturelle » (c’est peut-être l’explication des expériences intérieures, vécues par Bouddha, Thérèse d’Avila, Mahomet dans sa grotte etc.).

 

L’interaction entre ses croyances et ses expériences psychologiques intérieures et « mystiques » peuvent renforcer la conviction du gourou d’être missionné, de bénéficier d’une grâce « divine » spéciale.

 

On peut se demander si Marshall Applewhite ne souffrait pas aussi de schizophrénie et/ou de paranoïa.

 

29.8    Tous les « voyants » affirmant communiquer directement avec l’au-delà sont-ils mythomanes ou schizophrènes ?

 

La presse à sensation relate régulièrement des cas de communication d’une personne avec un proche récemment décédé.

Un cas très connu dans les milieux parapsychologiques et spirites est celui de Jeanne Morrannier communiquant « télépathiquement » avec son fils Georges, décédé à la suite d’un suicide par arme à feu. Mme Morrannier prétendait avoir reçu, par écriture automatique[504], des « messages » provenant de son fils, messages qui auraient commencé durant l’été 1979 et consignés dans sept livres[505].

Mme Jeanne Morrannier m’avait contacté, vers 1980, pour cautionner sa communication « télépathique » avec son fils décédée. J’avais rencontré cette femme petite et maigre, à plusieurs reprises, chez elle dans le 15° à Paris.

 

Georges avait été docteur en sciences des plasmas[506], chercheur et enseignant à l’Université de Jussieu, à Paris.

 

Au cours de ses nombreuses conversations avec Mme Morrannier, j’avais remarqué que celle-ci était très impliquée dans cette « communication » avec son fils. Elle m’avait d’ailleurs déclaré qu’elle avait senti une terrible et inacceptable injustice (divine), en raison du « mal », qu’elle s’était donnée, durant des années, pour tenter d’extirper son fils de son constant état dépressif.

 

Ce qui a frappé tous ceux qui l’ont rencontré était la forte conviction quasi inébranlable observée chez elle, qu’elle refusait totalement d’accepter la possibilité de la disparition définitive de son fils (une réalité insoutenable pour elle).

Il était impossible de discuter avec elle sur cette possibilité[507]. Il y avait, en elle un côté un peu psychorigide et autoritaire (au point que certains, dont son mari, n’osaient la contredire).

Je l’ai aussi soupçonné d’être intrusive dans la vie des membres de sa famille, y compris dans celle de son fils.

 

Je suppose aussi qu’elle avait investi toutes ses ambitions dans l’études brillantes de son fils Georges (alors que sa sœur avait entrepris des études plus modestes, de laborantine). Du fait qu’elle avait vécu le suicide de son fils comme un terrible échec, j’ai supposé que le fait que son fils apparaisse désormais comme un « ange gardien » ou un « maître spirituel de l’au-delà » permettait d’abolir le sentiment ou l’impression terribles d’échec en elle. De plus, le fils, tels qu’il apparaissait, au travers de ses « communications » de « l’au-delà »,  apparaissait enfin heureux. Ce qui était rassurant.

 

Ce qui caractérise les « révélations » de Georges publiées par Madame Morrannier, était la totale absence d’information scientifique sérieuse dans le domaine de la physique de plasmas et l’au-delà. Les connaissances fournies par « Georges » restaient au même niveau de connaissance très bas, en physique, que celui de Mme Morrannier[508].

Les livres de George traitait de beaucoup de sujets, en particulier d’histoire, la passion de sa mère, mais jamais de physique théorique.

 

Certains membres de la famille, dont son mari[509], ne croyaient pas en la survie « surnaturelle » de Georges (dans « l’au-delà ») et en existence de communications télépathiques entre elle et son fils.

 

Ce que j’ai alors conclut était que rien dans les écrits de Mme Morrannier n’apporte la preuve de l’existence et la survie extra-cérébrale, hors du cerveau de sa mère, de la « conscience » de Georges, après sa mort physique.

 

Ce qui m’a interrogé aussi est que Mme Morrannier (qui fumait[510]) est morte d’un cancer. Or à aucun moment, ce « fils de l’au-delà » ne l’a mis en garde sur sa consommation de tabac et sur le fait qu’elle allait mourir d’un cancer.

 

Selon moi, peut-être alors avait-elle fait revivre « virtuellement » Georges dans son cerveau lors des communications avec son fils.

 

29.8.1    Concernant les rêves, les états proches du sommeil et l’explication de la « voyance »

 

Il m’est souvent arrivé, de survoler en rêve, volant soit comme un oiseau, soit en avion, soit en deltaplane, soit en ULM... au-dessus de paysages marins, de montagne, de rivières, de volcans, de lagons, de toute beauté, d’un réalisme à couper le souffle. Ce monde du rêve semblait plus réel que le monde réel.

 

Dans un de mes rêves, dans une région de très hautes montagne, ressemblant à celle du Tibet, l’auteur se retrouvait dans la pièce principale, d’un vieille maison en bois, surplombant un à pic d’un millier de mètres.

Un papillon jaune est soudainement apparu dans la pièce, éclairée par des colonnes de lumières d’un soleil matinal. Chaque fois que l’auteur essayait d’attraper le papillon, ce dernier déviait de sa trajectoire, comme s’il anticipait son geste. L’insecte ne se laissait jamais attraper. Mais en même temps, l’auteur avait l’impression étonnante, presque la certitude, dans son rêve, que c’était l’action de son mental, qui suscitait les continuels mouvements d’évitement du papillon.

Encore, ce matin, juste avant mon réveil, j’ai eu le rêve d’un chat tigré, apparaissant chez moi, puis un chat très agile et félin, couleur vert bronze, du plus bel effet, enfin trois jeunes chatons entièrement noirs. Ce rêve peut s’expliquer facilement, ayant regardé, hier soir, une émission d’un bêtisier animal, sur la Huit, dont une partie était consacrée aux bêtises des chats[511].

 

Quelqu’un, sans formation scientifique poussée, devant le réalisme époustouflant du paysage et du papillon aurait pensé qu’il a fait un réel voyage astral au Tibet, voire une vraie sortie du corps, lors de ses vols au-dessus de paysages, et que le papillon est bien réel.

 

Mais, le domaine de la réalité virtuelle, développée par des ordinateurs à la mémoire importante, montre qu’on peut aussi créer artificiellement des mondes (ou univers) virtuels (artificiels) d’un réalisme saisissant, si saisissant qu’il devient de plus en plus difficile dans certains films à effets spéciaux de distinguer les scènes réelles des séquences virtuelles.

Selon les études sur la perception, le cerveau est capable de posséder la cartographie précise du monde qui nous entoure, une étonnante mémoire du corps et une formidable capacité de repérage spatial.

Or dans le cerveau, il existe 120 milliard ( !) de neurones, dont la majorité ont des fonctions de mémorisation ou d’association, très complexes.

On ne sait toujours pas comment monde du rêve fonctionne, mais on sait seulement que les souvenirs sont stockés dans des zones discrètes du cerveau nommées « engrammes ». La stimulation électrique d’une de ces zones, chez un homme, peut lui faire revivre, un événement passé, parfois oublié, d’une façon si forte, qu’il peut avoir l’illusion de le revivre[512].

 

29.9    Le « mensonge de défense » du paranoïaque

 

La paranoïa du paranoïaque le conduit souvent à s’enfermer dans une spirale de peurs et mensonges, supposés le protéger. Plus ce dernier vit dans la peur des autres et de leur persécutions, plus il pense, que pour sauver sa vie ou ne pas perdre la face, il est obligé de leur mentir. Et cette propension à mentir devient une addiction. Mais plus il ment, plus il a peur que ses mensonges soient découverts, ce qui augmente d’autant sa paranoïa. Celle-ci contribuant d’ailleurs souvent à exacerber son intelligence[513] et sa capacité de survie, qui peuvent devenir redoutables (au point de tuer des personnes, pour s’en sortir).

 

29.10    Le cas de Monsieur René-Louis Vallée, génie incompris et de ses « mensonges de défense »

 

M. René-Louis Vallée (1926-2007), ingénieur Sup’Elec (électricien et électronicien) et chercheur au CEA, était l’auteur de la théorie synergétique[514], affirmant l’existence d’une source d’énergie universelle gigantesque, dissimulée dans le vide spatial, appelée « l’énergie libre » ou « énergie diffuse ».

 

En 1975 et 1976, le journaliste Renaud de La Taille publie deux articles, dans le magazine « Science et Vie » relatant, la réussite d’une expérience, conduite par un certain Eric d’Hoker, qui aurait restitué le quadruple de l’énergie _ appelée "énergie libre" _ fourni, au départ, au dispositif[515], construit selon les indications de René-Louis Vallée.

Vallée n'a jamais parlé de « captation d'énergie diffuse » avant 1973.

 

Il prend alors ce résultat, associé à un phénomène appelé "électrons découplés", découvert en 73 dans les tores Tokamak au CEA, comme les preuves d'une « captation d'énergie diffuse », à partir de l’espace vide, et donc la vérification et la confirmation de sa théorie. Vallée clame alors qu’avec « l’énergie libre », l’humanité peut désormais se passer d’énergie fossile et d’énergie nucléaire et que désormais elle aidera à propulser les engins spatiaux.

Mais entretemps, Monsieur Lévy-Leblonc, physicien, et Monsieur Gréas, physicien du laboratoire de physique de l’Université Claude Bernard de Lyon, refont l’expérience d’Eric d’Hoker, selon les indications de M. Vallée et n’obtiennent pas les résultats affirmés par Eric d’Hoker. M. Vallée refuse alors le verdict de ces 2 scientifiques et parle de complot du milieu scientifique contre sa théorie.

 

Agacé par l’attitude de R.-L. Vallée, M. Jean-Marc Lévy-Leblond publie un article, dans la revue La Recherche, de juillet-août 1976[516], montrant que sa théorie est pseudoscientifique et que les résultats de l’expérience censée prouver l’existence de « l’énergie libre » sont faux. Mais aussi, dans cet article, il éreinte et attaque Ad hominem M. Vallée, ce qui ne peut que le renforcer dans sa paranoïa.

 

Par la suite, à ses yeux, toute scientifique, émettant un doute contre sa théorie, est alors pris comme faisant partis d'un complot (du CEA, du lobby nucléaire et pétrolier …), contre lui et sa théorie. C’est le début de l'enfermement de R.-L. Vallée dans un processus de falsification, concernant les soi-disant validité et succès de sa théorie.

 

A cause de sa dérive paranoïaque, sa hiérarchie, au CEA, le mute comme professeur d'électricité à l'INSTN de Saclay, une école dépendant du CEA. Là, l'ISNTN et son chef Frodeau lui foutent la paix. Mais il continue à crier au complot (malgré les essais, de la part de ses collègues et amis, de raisonner Vallée),

En 1976, Vallée écrit au chef du CEA M. Giraud pour se plaindre du complot.

Veil, chef de Vallée, consulte de grands scientifiques du CEA, Jules Horowitz, physicien, Albert Messiah, physicien, (et Gilles ou Claude Bloch ?) qui ont, tous, déclaré, ensuite, que le livre de Vallée est « bon à aller à la poubelle ». Comme tous ces physiciens, y compris son chef, Veil, sont juifs et qu’il était, Vallée se convainc alors qu’il est victime d’un complot juif ou sioniste[517] (contre lui et sa théorie).

Finalement, il est licencié du CEA en 1976.

 

Ses fidèles, qui croient au complot et le soutiennent dans son « combat », et lui créent la "Société d'étude et de promotion de l'énergie diffuse" (ou SEPED), qui publie le bulletin « Synergétique », tiré à 200 exemplaires.

Finalement, la SEPED, fonctionnant comme une secte paranoïaque ou complotiste, disparaît probablement avec la mort de René-Louis Vallée, en 2007. Mais quelques fidèles croient encore que Vallée a été victime du lobby nucléaire et pétrolier, afin, pour des raisons d’intérêt immédiat, d’empêcher que cette sources « d’énergie libre » universelle, gratuite et inépuisable, soit diffusée librement et mise à disposition, auprès de tout l’humanité.

 

R.-L. Vallée était si orgueilleux (voire mégalomane) qu’il ne pouvait admettre avoir tort. Il s’est alors enfermé dans un processus délirant, lui permettant de se placer sur un piédestal et de se percevoir comme un grand génie incompris, persécuté par des scientifiques contemporains égoïstes, machiavéliques, jaloux[518] et un lobby, qui par des intérêts financiers égoïstes, tire les ficelles du complot, destiné à le faire taire et à l’empêcher de répandre cette grande « Vérité », dont il était le grand « prêtre ».

 

Selon ses collègues du CEA, il était connu pour avoir un mauvais caractère impulsif, la manie de la persécution, mais était toujours, en permanence, rempli d'idées. Son mauvais caractère (de type « méridional ») et sa manie l'avaient empêché d'avoir de l'avancement et la reconnaissance dont il rêvait, malgré son intelligence, voire sa brillance.

Je l’ai personnellement connu et je reconnais qu’il avait vraiment du génie. Il aurait été plus modeste, plus prudent et aurait présenté ses idées juste comme des hypothèses et non comme la vérité, il n’aurait pas été marginalisé et rejeté par le monde scientifique, comme il l’a été.

 

Durant mes études d’ingénieur, je dirigeais un petit club de recherche scientifique (le CRI). Au départ, en 1978, n’ayant pas la connaissance scientifique suffisante[519], j’ai considéré la « théorie synergétique » comme une théorie scientifique très sérieuse. J’ai donc été surpris par son rejet par la communauté scientifique (celle des physiciens). J’ai essayé de le comprendre et c’est pourquoi j’ai entrepris ma première « démarche scientifique » (en fait un embryon de démarche), en entreprenant de vérifier toutes les affirmations de sa théorie et de R.-L. Vallée. Loin de rencontrer un complot contre M. Vallée, lors de ma longue enquête _ qui m’avait conduit à rencontrer R.-L. Vallée, ses anciens collègues et amis, au CEA (M. Chicheportiche, M. Vergès …), des physiciens _, les scientifiques qui avaient échangé avec lui _ le physicien lyonnais M. Gréas, ceux qui s’occupaient des expériences de fusion nucléaire, réalisées avec le Tokamak de Fontenay aux Roses (TFR)[520], M. Chicheportiche etc. _ m’avaient ouvert leur porte. Ceux qui avaient découvert le phénomène des « électrons découplés », dans le Tokamak TFR, m’avaient fourni une volumineuse documentation (en 3 volumes), pour prouver que ce phénomène était lié uniquement à des instabilité du plasma.

 

Lors de ma rencontre chez R.-L. Vallée, à Chilly-Mazarin, ce dernier avait d’abord présenté un discours tout à fait rationnel et cohérent _ y compris quand il parlait de ses convictions communistes[521] _, qui, ensuite, s’est transformé, soudainement, en discours délirant, dès le moment où il m’a accusé de faire partie du complot contre lui[522].

 

Sur le modèle du collectif de mathématiciens, portant le pseudonyme d’un mathématicien imaginaire « Nicolas Bourbaki[523] », R.-L. Vallée avait inventé un physicien imaginaire « Anatole Zhrine ». Peut-être, après ma visite chez R.-L. Vallée, j’avais reçu, par courrier postal, un carton signé Anatole Zhrine, contenant cette phrase « essayez de vous faire oublier », surmonté du dessin de l’étoile de David[524]. R.-L. Vallée considérait que je faisais partie du « complot sioniste ».

 

 

Carton, que j’ai reçu, signé Anatole Zhrine, contenant cette phrase « essayez de vous faire oublier », surmonté du dessin de l’étoile de David.

Autre carton que j’ai reçu contenant cette phrase « Tant que les sionistes ne comprennent rien à la "SYNERGETIQUE" nous sommes tranquille », suite à l’expédition, par courrier, à R.-L. Vallée, de ma monographie sur la « théorie synergétique », une étude fouillée sur celle-ci.

Du fait de son imagination fertile, si R.-L. Vallée avait créé une « secte » basée sur Dieu et l’au-delà _ des « vérités », elles, improuvables _, sa secte aurait réussi, mais fonder une secte, basée sur une théorie, se voulant scientifique, donc rigoureuse, était très risquée, parce que, justement, une théorie scientifique, elle, peut être vérifiée rigoureusement.

 

Or comme il a été confirmé qu’elle n’était pas, expérimentalement et scientifiquement, prouvée, et que, de plus, sa « théorie » ne formait pas une théorie scientifique cohérente, son entreprise n’avait aucune chance de réussir.

 

J’avais envoyé ce carton à R.-L. Vallée pour avoir une explication. Voici sa réponse : « Je suis d’accord sur le texte de cette carte sauf en ce qui concerne ce signe cabalistique. C’est une provocation de plus, s’ajoutant à celles que vous nous avez adressées dans vos précédentes lettres. J’en connais fort bien les raisons et vous perdez votre temps ».

 

 

Son livre fondateur « L’énergie électromagnétique et gravitationnelle » ne contenait que des embryons de démontrations mathématiques et de fortes convictions (en apparence géniales), mais qu’il fallait encore vérifier.

Après la réfutation de sa théorie, il s’est mis à distribuer d’autres démonstrations mathématiques, aux membres de la SEPED. Mais réunies ensembles, elles ne fournissaient toujours pas une théorie scientifique cohérente.

En conclusion, je pense que si R.-L. Vallée n’était pas un menteur pathologique, il était quand même un menteur[525], du fait probablement de sa personnalité paranoïaque _ ses courriers signés Anatole Zhrine le prouvent _ et immodeste.

L’exemple du cas .-L. Vallée m’a fait comprendre que la composante paranoïaque était souvent présente dans la psychologie des gourous [qui tous veulent révolutionner le monde et sont en général immodestes].

 

30    Comprendre la psychologie des adeptes et les mécanismes de la fanatisation

 

« Le fanatisme est la seule forme de volonté qui puisse être insufflée aux faibles et aux timides », Friedrich Nietzsche.

 

« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes [déterminées] peuvent changer le monde. En fait, c'est toujours ainsi que le monde a changé », citation apocryphe de Margaret Mead[526].

 

« Un mensonge répété dix fois reste un mensonge ; répété dix mille fois il devient une vérité », citation apocryphe attribuée soit à Joseph Goebbels, soit à Hitler.

 

On peut avancer plusieurs explications et mécanismes, pour tenter de comprendre les phénomènes de fanatisation (voir ci-après) :

1)      Les mécanismes sectaires[527], dont celui de l’ancrage[528], qui ont tendance à déstabiliser même les personnes les plus rationnelles[529].

2)      La fragilité psychologique de certains adeptes (qui cherchent amour, protection, force par procuration …).

 

Le fanatisme naît et souvent prospère sur un certain terreau psychologique basé sur l’isolement, « l’illumination », le merveilleux, le miraculeux, et les convictions absolues. Les convictions absolues et l’absence de doute, qu’on leur inculque, contribuent à rassurer les personnes manquant de confiance en elle et voulant s’affirmer. Le fait de vivre continuellement dans une atmosphère privilégiant le merveilleux et le miraculeux peut souvent contribuer à faire tomber les mécanismes de défense, en relation avec ses propres esprit et jugement critiques.

 

Les fragilités psychologiques, en soi, peuvent contribuer à s’attacher et à s’aveugler[530] excessivement, envers une personne, qui vous paraît forte, vous donner l’impression de vous protéger.

 

De plus les gourous sont le plus souvent de bons psychologues et peuvent rapidement repérer les fragilités psychologiques de leurs adeptes et les utiliser à leur profit.

 

Sinon, au sein d’un groupe uni, surtout s’il vous donner l’impression de vous protéger, l’on se sent souvent plus forts (avec le sentiment que l’union fait la force).

 

De plus, certains adeptes peuvent avoir aussi une relation masochiste à leur gourou, capable d’aller jusqu’à leur propre autodestruction, à donner leur vie, pour la gloire et la puissance du gourou.

Sinon, il n’est pas facile de se détacher d’un groupe, qui a semblé vous protéger, auquel vous êtes attaché, quand ce dernier vous incite au suicide, en échange de la promesse d’une récompense dans un hypothétique paradis / au-delà. 

 

A noter que de son incarcération en 1919 jusqu'à son exécution en 1922, le tueur en série, Landru, aurait reçu plus de 4 000 lettres d'admiratrices dont 800 demandes en mariage. Cette fascination érotique porte un nom, l'hybristophilie.

 

31    Prise en charge de la mythomanie

 

La psychothérapie semblerait être la seule méthode efficace pour tenter de remédier au mensonge pathologique.  

Actuellement, il n'existe aucune étude sérieuse concernant un traitement pharmaceutique (médicamenteux ...) efficace contre la mythomanie[531].

 

Mais je crois que plus la gratification narcissique est élevée (célébrité …), plus la position de pouvoir acquise est grande, plus les risques judiciaires sont élevés (avec la peur de subir un sort terrible), plus le risque que la déception des proches, qui l’ont soutenu, soit élevée, plus il sera difficile voire impossible pour le mythomane d’avouer son imposture.

 

Peut-être faut-il ainsi expliquer les raisons[532] conduisant certains criminels, escrocs … à ne jamais avouer et à s’enfermer dans un mensonge, que j’appellerais « jusqu’au-boutiste » _ cas de Pierre Bodein, Rick Valentini, Guilain Fricot, etc.

 

Nous savons que « il est hors de question pour l’escroc de « tout dire » car un magicien ne révèle pas tous ses secrets », mais, dans leur cas, leur propension au mensonge jusqu’au-boutiste ne peut s’expliquer par le besoin ou la nécessité pour l’escroc de conserver ses secrets. Car ce dernier connaît, en général, son intérêt, et sent d’instinct quand mentir d’une façon excessive peut être, pour lui, contreproductif (en général, il préfère paraître sincère, en disant la vérité sur un fait, quitte à en cacher un autre, pour éviter la peine de mort, diminuer sa culpabilité. Or dans les cas de Bodein, Valentini, Fricot … leurs mensonges jusqu’au-boutistes ont été désastreux pour leur image, lors de leur procès et étaient contreproductif pour eux. Cet extrémisme dans le mensonge est peut-être le signe d’une forme de folie narcissique et mégalomaniaque (avec le besoin d’entretenir en soi la fiction qu’on sera toujours plus fort que les autres, et peut-être lié au désir de nuire jusqu’au-bout _ forme de malfaisance pathologique).

 

Et je crois aussi que, même si son procès s’était tenu, en 1844, à Carthage (USA), il y aurait eu peu de chance que le « prophète » Joseph Smith ait reconnu qu’il était un imposteur. Car il avait trop à perdre (pouvoir, célébrité, admiration, argent, nombreuses épouses (sexe), adeptes dévoués …).

Probablement, cela aurait été le cas pour le gourou Jim Jones, …

 

Après avoir été condamné à la prison à vie, dépressif et prêt à se suicider, les premiers temps de son incarcération, le gourou mormon, Warren Jeffs, avait reconnu [momentanément] être un imposteur. Mais par la suite, en se rendant compte qu'il arrivait à continuer à diriger sa secte, depuis la prison, il a "repris du poil de la bête". Et ses aveux momentanés ont été rapidement oubliés. L'addiction au pouvoir était, pour lui, trop forte[533].

 

« Après des déboires au plan professionnel comme chanteur et coureur automobile, Raël s’est mis à chercher une façon rapide de « réussir » financièrement dans la vie ; et, pour ce faire, il a eu l’idée, inspiré profondément par un dîner bien arrosé, avec des amis dans un restaurant de Clermont-Ferrand, d’inventer un contact avec un extraterrestre ».  Le journaliste Jean-Jacques Arène, qui dit avoir été ami de Raël du temps où ce dernier était journaliste et pilote automobile, raconte (voir ci-après) :

 

« Le soir d'un repas bien arrosé, nous avons passé la nuit à délirer sur un canular que nous pourrions lancer. L'idée des extra-terrestres est venue de Franck [le fils de l’herboriste-écrivain Maurice Mességué]. L'endroit tranquille près du puy de Dôme, je l'ai suggéré, entre le puy de la Vache et celui de Lassolas, me souvenant de mes sorties en moto. Qu'est-ce qu'on a pu rigoler. Pour nous, il s'agissait de rire. Pas pour Claude [Vorilhon] […] »[534].

 

« Gagner de l'argent était l’objectif premier de Claude Vorilhon, en se lançant dans « l’industrie extraterrestre »; il avait avoué ce projet à un ami d’enfance[535], Roland Chevaleyre, même avant le début de son action en ce sens, lui disant que qu’il n’a jamais rencontré d’extraterrestre et qu’il avait donc inventé son histoire d’extra-terrestres.

Par la suite, Raël _ niant que Chevaleyre fut un ami _ avait mis tellement la pression sur Chevaleyre, qu'à un moment donné ce dernier s'était rétracté.  Raël avait alors utilisé ladite rétractation pour traîner son auteur devant un Tribunal. Mais le Juge ne lui avait pas donné raison […].

Selon, l’épouse de Claude Vorilhon, Christine, qui a témoigné, lors d'un procès contre son mari, « Au départ, il ne croyait pas à ce qu’il disait. Puis il s’est pris au jeu et c’est aujourd’hui une question de survie mentale » [...] « Mais il s’est pris à son jeu. Et après sa dépression nerveuse, à la fin des années 80, il a choisi d’habiter ce personnage. ».

Lors d’une interview avec une journaliste de la télé française de FR2 en juillet 2008, ancien adjoint de Claude Vorilhon (un "guide de niveau 5"), Jean-Denis Saint-Cyr, avait avoué, en larmes, avoir reçu il y a 18 ans, une confidence de la part de Raël reconnaissant que celui-ci n’a pas rencontré d’extraterrestres »[536].

 

Malgré ces témoignages _ certains accablants (dont celui de son épouse) _, il a peu de chance que Claude Vorilhon, alias Raël, reconnaisse publiquement, un jour, qu’il était un imposteur, au risque alors de décevoir gravement les 60000 membres, revendiqués par sa secte (i.e. le « mouvement raëlien »[537]). Lui aussi aurait trop à perdre.

 

Et on peut penser, qu’à leur époque, Joseph Smith et Mahomet avaient aucun intérêt à avouer leur mystification, ils auraient eu trop à perdre (et je crois que leur mentalité, leur trouble de la personnalité narcissique ne le leur permettait pas).

 

32    Mes propres souvenirs sur quelques cas de mythomanes

 

Dans ma vie, j’ai rencontré très tôt des mythomanes. Mais, pour certains d’entre eux, il m’a fallu beaucoup de temps pour m’en rendre compte.

 

Selon mon expérience, aucun mythomane n’est innocent. En « mentant comme des arracheurs de dents »,  tous ont la volonté conscience de faire avancer leurs intérêts, quitte à nuire à autrui (à leur victime).

Tous ceux que j’ai connus étaient, à mes yeux, dangereux, voire « monstrueux ». Deux ou trois étaient, selon moi, très dangereux et auraient pu tuer. Tous ceux que j’ai décrit, ici, ont provoqué des conséquences graves dans ma vie ou aurait pu avoir des conséquences graves.

 

La « monstruosité morale » de certains, que j’ai côtoyés, n’a souvent malheureusement jamais été perçue par mes proches, encore aujourd’hui.

Tous sont trompeurs, tous paraissent sympathiques.

Un tel possède une voix[538] ou une apparence fragile, alors qu’il cache une personnalité mégalomane.

La beauté apparente de certains[539] peut renforcer leur capacité de séduction.

 

Tous ceux rencontrés mentaient toujours avec un aplomb extraordinaire et avaient toujours réponse à tout.

Beaucoup de ceux, que j’ai connus, possèdent (ou possédaient) une confiance en soi insolente et un total manque de scrupules et de conscience morale. Ils ressentent, le plus souvent, un total mépris pour les autres. Ces derniers (leur victime) ne sont que des objets, à leurs yeux, qu’ils instrumentalisent, sans cesse.

La plupart sont des psychopathes, caractérisés le manque d’empathie (ou de compassion), pour leurs victimes, et par l’absence de remord, de culpabilité et de regret, pour le mal qu’ils ont commis …

Dans deux textes sur la psychopathie[540], j’ai parlé de « mythomane de la bonté », des personnes capables de vous planter un couteau dans le dos, tout en paraissant bon et sympathique jusqu’au bout. Des cas très déroutants et déstabilisants pour l’esprit, en contradiction avec tous les expériences que nous avons de la nature humaine.

 

Tous sont mégalomanes et narcissiques (tous souffrent d’un trouble de la personnalité narcissique).

Dans leur esprit, tous leurs actes sont toujours justifiés et légitimes.

 

Certains même n’hésitent pas à citer des versets religieux pour vous menacer de mort, vous lancer des malédictions ou accomplir leurs méfaits.

 

L’expérience des mythomanes m’a convaincu qu’il n’y a finalement pas de limite dans la folie humaine, dans ses manifestations et dans leur gravité.

 

Nous commencerons par les cas les moins « graves » et nous terminerons par des cas lourds, des mythomanes paranoïaques, issus dans une famille dysfonctionnelle, que nous décrirons en détail.

 

Plus ils souffrent d’un trouble de la personnalité narcissique et plus ils sont paranoïaques, plus ils peuvent mentir « naturellement » (comme ils respirent), toute leur vie, sans que jamais cela leur pose un quelconque problème moral.

 

Tous les mythomanes, psychopathes et pervers narcissiques, que je décris ici, avaient tous un QI assez élevé (sauf peut-être dans le cas de Patricia).

 

32.1    Ont-ils un intérêt profond ou superficiel pour la culture ?

 

Souvent, elles étaient des touche-à-tout de génie, ayant un culture pique-assiette, mais peu approfondie.

Ce que j’appelle « culture pique-assiette », c’est un façon de cultiver, en s’intéressant ou en lisant plein de choses, superficiellement, sans jamais rien approfondir, et en ne lisant et ne sélectionnant que les informations allant dans le sens de ses convictions (surtout si elles sont « complotistes ») ou parce que ces informations sont utiles pour atteindre un but intéressé, utile pour ses propres intérêts.

Il n’a pas, chez eux, le simple et gratuit plaisir d’apprendre, sans la poursuite d’un but utile donné, le gaie savoir.

 

Pour eux, je parle aussi de niveau de culture de l’instituteur, ce qui n’était pas très gentil pour les instituteurs.

Avec leur niveau de culture touche-à-tout, ils peuvent faire illusion (pendant longtemps), comme dans le cas d’Hitler, de Lénine, de Staline … ou comme, dans notre cas, Francky, Daniel …  qui, eux, n’ont pas terminé leur études.

Ce ne sont pas de vrais intellectuels.

 

Concernant leur superficialité culturelle, c’est peut-être le fossé culturel, entre un Orville Schell, qui n’avait pas suffisamment approfondi l’envers du décors, se faisant abuser par la propagande de Mao[541], durant la révolution culturelle (pourtant universitaire), et un vrai universitaire, parlant couramment le chinois, comme, l’historien sinologue belge, Simon Leys _ nom de plume de Pierre Ryckmans _, qui ne s’est jamais fait abuser par les apparences, concernant la réalité de la Chine de Mao[542].

 

Leur prétention à des aspirations spirituelles sont souvent bidon. Et ils aspirent bien plus sûrement au pouvoir, à l’argent et au sexe (ils sont, le plus souvent, vénaux et ils peuvent peut-être très étroits d’esprits, très égoïstes, malgré l’apparente largeur d’esprit, qu’ils cherchent à afficher auprès du public).

 

32.2    Les avatars de l’emprise

 

A plusieurs reprises, j’avais tenté de prévenir les potentielles victimes du vrai visage de certains manipulateurs, de leur entourage, leur apportant des preuves que je croyais suffisamment convaincantes (voir les cas de Guy, de … _ voir plus loin dans ce document). Mais ensuite, j’ai eu la surprise de découvrir que ces potentielles victimes continuaient à fréquenter le manipulateur et à lui faire confiance.

Pire, ces manipulateurs avait réussi à leur faire croire que j’agissais soit par jalousie, soit par vengeance.

 

Ils ont une extraordinaire capacité à rebondir, sans cesse, à ne jamais se laisser prendre en défaut.

Une manipulation ou un mensonge ne marche pas, eh ! bien ! Ce n’est pas grave, les manipulateurs rebondiront toujours sur une nouvelle manipulation ou un nouveau mensonge, cela sans fin.

Ils peuvent d’autant mieux rebondir, qu’ils sont intelligents, très imaginateurs, débrouillards, volontaires, qu’ils ont une culture touche-à-tout, leur permettant de comprendre beaucoup de notions, sans avoir nécessairement à les approfondir.

 

Or une personne normale, honnête, ne peut concevoir qu’un être humain puisse mentir avec un tel aplomb, avec une telle confiance en lui, voire d’une façon jusqu’au-boutiste, sans jamais se démonter ou qu’il puisse exister des personnes n’ayant jamais aucune limite dans leur capacité à mentir. Avec eux, pourtant, tout est possible même le pire.

 

L’emprise consiste le plus souvent, aussi, à imprimer dans l’esprit de ceux sous emprise, une image fausse du manipulateur ou de l’imposteur, qui provoquera leur amour ou admiration inconditionnelle.

 

Ils peuvent parfaitement faire croire qu’ils sont positifs, généreux, courageux … qu’ils ont de multiples qualités exceptionnelles, hors norme. Qu’ils vous aident sincèrement, qu’ils sont bienveillants, qu’ils vous veulent du bien, tel un « ami qui vous veut du bien ».

 

A la différence des personnes sincèrement généreuses, leur générosité est toujours calculée, toujours offerte au moment le plus opportun (destinée à frapper les imaginations). Mais, rien n’est gratuit chez eux, le but de toute « bonne action », de leur part, étant d’obtenir une compensation ou faveur.

 

On peut prendre, comme exemple, certains tueurs en série, souvent de grands manipulateurs tout comme les grands imposteurs, qui savaient souvent donner l’impression d’être des personnes généreuses, toujours serviables, comme Guy Georges[543], Denis Waxin[544], Niels Högel[545] … voire des piliers de leur église ou des pompiers volontaires, comme Richard Angelo[546], Dennis Rader (BTK)[547]

 

Quand ils sont très sûrs d’eux et de leur emprise, ils peuvent parfaitement relâcher (en apparence) le contrôle, qu’ils ont sur ceux qu’ils contrôlent (ou sur lesquels il déploie leur emprise).

Le gourou peut parfaitement vous affirmer, avec aplomb, que cette accusation d’emprise (à son égard) est ridicule, que ses admirateurs, suiveurs et/ou adeptes sont parfaitement libres de le quitter. Et l’adepte de surenchérir « oui, je suis totalement libre et je ne me sens pas sous emprise. Mon choix [d’être avec le gourou] est librement consenti ».

Nous sommes confrontés, avec l’imposteur, à un jeu de dupe (et de duperie) permanent(es). Et duper les autres est effectivement un jeu, souvent addictif, pour lui, dont il tire une grande jouissance narcissique.

 

32.3    Francky, le gourou écolo

 

En 2015, je m’étais rendu à un stage payant d’apprentissage de la permaculture, organisé par Francky, un assez beau jeune homme, grand, séduisant, fort intelligent et très sûr de lui.

Il était accompagné d’une très jolie jeune fille, sincèrement écologiste et amoureuse de Francky, lui étant entièrement dévouée. Par la suite, je me suis aperçu qu’il plaisait beaucoup aux femmes.

Le stage était organisé dans une très belle ferme vendéenne ancienne, entourée de jardins, de bois et d’étangs.

Cet écolieu était ravissant. La propriétaire des lieux, Karine, avait décidé de prêter gracieusement, à Francky, les locaux _ normalement loués par elle, à tous les organisateurs des stages qui s’y déroulaient.

 

Francky semble très franc, affichant une apparente et désarmante franchise ou « transparence », contribuant à donner l’impression qu’il était honnête et qu’on pouvait lui faire confiance.

 

Il nous fournissait des avis, souvent pertinents, sur tout.

 

Très vite, lors du stage, par son discours, il renforçait, auprès de nous, l’impression qu’il connaît tout, qu’il était génial, brillant, d’autant qu’il semblait avoir toujours raison et réponse à tout,  nous insufflant petit à petit ses certitudes.

 

Auprès de nous, il joue plus ou moins au coach spirituel, dispensant ses conseils tantôt à l’un, tantôt à l’autre, jouant plus ou moins le rôle d’un père auprès de certains.

 

Parfois, il était déroutant, quand, par exemple, il nous racontait comment, durant son adolescence, à cause de sa « forte tête », il n’obéissait pas à ses parents et comment il avait tendance à les rendre « chèvre », en se jouant d’eux.

 

Petit à petit, Franck a commencé à avoir une emprise sur le groupe de stagiaires, ces derniers devenant admiratifs, perdant leur esprit critique, par rapport à Francky et à son enseignement.

 

Il nous avait annoncé, au début du stage, vouloir améliorer le monde, contribuer à un monde plus écologique, d’où sa propre contribution à la création de jardins-forêts écologiques (bio) et comestibles, durant plus de 10 ans.

 

Il nous avait présenté les cinq livres qu’il avait publiés, nous incitant à se les procurer, dont celui « coopération dans les rapports humains », nous indiquant que l’on pouvait les diffuser et les partager si l’on voulait.

Il nous donnait aussi l’impression d’être généreux, du moins au départ.

 

En plus du package payant de la formation à la permaculture, il nous parlait sa formation « coopération / coalition dans les rapports humains », et semblait vouloir nous la dispenser discrètement, en parallèle _ en tout cas, ses principes et idées, contenues dans le livre de même nom, dont il était l’auteur.

Durant notre formation, il abordait des sujets comme la Gestion des conflits, la Médiation, la Communication non violente. La Communication transformative, la Prise de décision par consensus et consentement, la Programmation Neuro Linguistique, l’Holacratie, la Sociocratie …

 

Le groupe était un peu dérouté, par la multiplicité des sujets abordés, car nous étions venus uniquement pour ce qui était annoncé, c'est-à-dire un stage de permaculture.

Au milieu ou à la fin du stage, une seule stagiaire lui a rappelé que nous étions venus pour un stage de permaculture et non pour un stage de coatching en rapports humains.

 

Petit à petit, il dérivait de plus en plus, abordant de plus en plus de sujets, sortant du cadre de la permaculture.

Son discours était par moment complotiste, relayant d’ailleurs celui de certains membres du groupe eux aussi complotistes. Je demeurais, semble-t-il, le seul restant sceptique et critique concernant ce discours complotiste (et c’est peut-être une raison pour laquelle j’ai été marginalisé progressivement par rapport au groupe ( ?)).

 

Comme j’avais lu le livre « introduction à la permaculture » De Bill Molison, j’en avais déduit qu’un des principes préconisés, par Molison, pour la permaculture _ « Prendre soin des êtres humains » _, sous-entendait que les adeptes de la permaculture sont tous partisans d’une philosophie favorisant la solidarité et la générosité entre les hommes[548].

 

Normalement, je recherche, autant que possible, à être une force positive de propositions et d’initiatives, dans tous les groupes auxquels j’avais participés, ce qui était le cas dans ce stage.

 

C’est à ce moment, que je commets une boulette. Prenant Francky au mot concernant la libre diffusion de ses ouvrages, je m’arrangeais à les scanner tous et à en faire des versions PDF. Et je proposais à Francky de les mettre à disposition de tous s’un l’un de mes sites, sur Internet.

Francky afficha immédiatement une colère non feinte, me clouant au pilori, me traitant d’irresponsable, devant les stagiaires,  nous faisant comprendre que c’est par la vente de ses livres qu’il gagne réellement sa vie et qu’à cause de moi, il n’a plus qu’à mettre la clé sous la porte.

J’ai compris que j’étais obligé de renoncer à mon initiative et de détruire les PDF.

 

C’est à partir de ce moment, qu’il avait commencé à me critiquer, auprès de certains stagiaires, dont Alain qui avait décidé de me défendre (Francky me reprochait d’accaparer l’attention, par mes proposition et de trop parler).

 

Au milieu du stage, le cadre de sa technique de « coalition dans les rapport humains », il avait décidé d’organiser une « séance d’autocritique », où nous étions tous réunis, assis sur des chaises, en cercle, au cours duquel l’on pourrait, tout se dire, les uns sur les autres, soi-disant pour « détensionner » les conflits, entre nous.

Sans que je comprenne pourquoi, j’ai été immédiatement attaqué, accusé de vouloir accaparer toute l’attention et d’être trop bavard. Alain, qui avait cherché à me défendre, était démoli. La réunion tournait au jeu de massacre.

Alain, un écorché vif, a décidé de quitter le stage, avec perte et fracas, me reprochant, après coup, de ne pas l’avoir défendu, alors qu’il m’avait lui défendu dans cette réunion[549].

J’avais l’impression d’avoir été soudainement projeté dans un monde cauchemardesque à la Jérôme Boch.

 

Le discours de Francky dérivait de plus en plus vers un discours « social-darwiniste », celui de la loi du plus fort, de la loi de la jungle, affirmant que la nature est dure, que nous devons suivre la nature, et faire partis des forts, de moins en moins généreux et solidaires (contrairement, à ses premiers discours, au début du stage).

 

Et en même-temps, il se faisait passer pour la victime d’une maladie incurable, qui le rendait faible physiquement, l’obligeait à suivre un régime alimentaire très strict (à base d’un pain allemand sans gluten etc.).

 

Au cours du stages, nous conçûmes des plans du design du jardin de Karine en permaculture, que nous ne concrétisâmes jamais sur le terrain et dans le jardin. Durant une semaine, nous avons acquis énormément de connaissances théoriques, mais nous ne passâmes jamais à la pratique.

 

Après le stage, Karine m’avoua qu’elle avait invité gratuitement Francky pensant qu’il allait réaliser le design « permacole » et sa réalisation pratique dans son jardin. Elle le considérait comme un charlatan.

 

De retour à Paris, je me renseignais sur l’étrange maladie incurable, dont souffrait Francky, et je m’aperçus que sa maladie était parfaitement traitable et guérissable. Je le lui dis, par mail, lui donnant les adresses des spécialistes qu’il pourraient consulter. Je reçu, en retour cette réponse, cinglante :

 

« Tu aides les autres, tu perds ton temps car ce n'est pas ton rôle, la seul personne que tu puisse aider c'est toi ».

« J'ai remarqué qu'en général les gens qui veulent aider les autres, pédale dans la choucroute toute leur vie, vu qu'ils s'occupe de celle des autres, et en général, sur la base de leur incapacité de gérer leur propre vie, quand ils aides les autres, ils ne font que mettre la zizanie dans la vie des autres, et ceux-là même qui ont été aidés, au lieu d'être reconnaissant, deviennent méprisent et rejetant, ingrat ! Et c'est bien normal ! Ils ont raison d'agir comme cela, c'est qu'ils prennent soin d'eux et mette hors de leur vie les personne qui amène du désordre ».

 

Après ce stage, en 2016, j’avais réalisé un ouvrage « Eléments de permaculture[550] », où j’avais inclus une unique illustration où étaient résumé les sept strates de la permaculture, trouvé sur le site Web de Francky.

 

Plusieurs mois ou un an après, j’avais reçu un mail, intitulé "Relance juridique amiable respect des sources", envoyé par le Responsable pôle juridique de son association, au nom de la savoir l'Art L122-4 du Code de la propriété intellectuelle, m’intimant de retirer cette image de son ouvrage, me promettant des poursuites pénales si je ne le faisais pas. Je retirais donc cette image de mon ouvrage, et je dessinais, moi-même, ce schéma des sept strates, qu’on retrouve partout sur Internet (y compris sur la page Wikipedia consacrée à la permaculture)[551].

 

Je pense que derrière le personnage, en apparence sympathique, de Francky, se cache une personnalité profondément égocentrique, à la limite un peu escroc (mais qui ne se considère pas comme telle), se considérant supérieur à tous les autres et passant son temps à les instrumentaliser.

 

J’ai appris qu’il avait tendance à changer de partenaire féminin, en moyenne, tous les ans, et qu’il avait aussi « largué », au bout d’un an, la très jolie jeune fille, rencontrée lors du stage, celle qui avait les yeux de Chimène pour lui[552].

 

Je pense que sa réactions violente, après que je lui ai suggéré des solutions pour soigner sa maladie, est lié au fait qu’involontairement, j’avais découvert son imposture (victimaire), sa fabulation, concernant sa maladie.

 

32.4    Fabienne, la mythomane

 

Je venais de terminer mes études et, à un moment donné, vers 1982 ou 1983, j’ai vécu chez mes parents, à Paris, pendant leur long séjour à l’étranger.

Mon ami, Michael, avec qui j’avais fait des études dans la même école d’ingénieur, avait hébergé, dans son appartement du 11° (à Paris), Fabienne, une très jolie jeune fille, au sourire édenté, très maigre, SDF, qu’il avait recueilli dans la rue.

 

Avec son physique d’oiseau fragile (de môme piaf) et sa voix douce d’enfant, l’on avait instinctivement envie de la protéger. Tout chez Fabienne donnait l’impression qu’elle était une enfant (alors qu’elle était adulte). Comme Michael vivait avec Latifa et qu’il ne voulait pas qu’il puisse y avoir mésentente ou conflit entre Latifa et Fabienne, il m’avait demandé si je pouvais héberger Fabienne.

 

Puis, ma mère a rencontré Fabienne. Sur le moment, elle lui avait fait bonne impression et elle espérait que je l’épouserait. Avec l’accord de mes parents, je l’avais hébergé. Comme elle était très jolie, j’étais très attiré par elle. A ma demande, un ami, Pierre, lui avait trouvé du travail, dans son entreprise. A cause du passage de ma mère, Fabienne avait été obligée de loger de nouveau chez mon ami Michel. De retour chez moi, Fabienne affirma que Michael avait tenté de coucher avec elle et que son fantasme était de coucher en même temps avec Latifa et elle, ce qui m’avait choqué. Elle paraissait très sincère. Comme j’avais connu Michael tombeur de jeune femme, au sein de l’école d’ingénieur (où nous avions fait nos études), je n’avais pas de raison de douter de la parole de Fabienne. Malgré les dénégations de Michael, j’avais décidé de rompre avec lui, à cause de ce fait que je considérais comme une trahison. Après cet épisode, Fabienne m’avait raconté que Michael, pour se venger d’elle et de sa révélation, avait jeté toutes ses affaires hors de son appartement.

 

Finalement, Pierre m’a annoncé qu’il ne la gardait pas, la considérant comme très paresseuse.

 

Par la suite, j’ai été obligé de constater qu’elle était assez paresseuse et pas très honnête. Elle me donnait l’impression d’avoir de l’affection pour moi, mais en même temps, elle jouait constamment à la « sainte Nitouche » à mo, égard.

 

A l’époque, j’étais membre de l’Ordre Rosicrucien, structure qui, à mes yeux, rendait moral et honnête ceux qui adhéraient. Je lui avais donc donné une certaine somme pour y adhérer, persuadé que l’Ordre, par ses enseignements, la rendait plus honnête. Elle me promis d’y adhérer, mais utilisa cet argent pour autre chose.

 

Ensuite, pendant environ 10 ans, elle me téléphona régulièrement pour me réclamer, à chaque fois, de l’argent, arguant sa situation de SDF.

Ce qui m’avait frappé est que durant ses conversations téléphoniques, elle m’exposait régulièrement, sans aucune honte, des récits terribles, qui ne la montraient pas sous son meilleur jour.

 

Après m’avoir quitté, elle s’était mise en ménage avec un Iranien, avec qui elle avait eu deux enfants. Au total, elle avait eu quatre enfants, tous issus de plusieurs relations. Or elle avait décidé, à chaque fois, de confier chaque nouvel enfant à l’assistance publique (ce qui m’avait choqué).

 

Avec moi, elle avait joué à la « sainte Nitouche », mais avec de nombreux hommes, elle était « marie-couche-toi-là ».

 

Et cela ne semblait n’avoir jamais aucun problème de conscience morale concernant tout ce qu’elle faisait. Tout comme ses parents (ayant, eux aussi, des problèmes psychiatriques), elle touchait aussi un allocation handicapé adulte (pour problèmes mentaux).

 

Elle m’avoué aussi, qu’en raison du refus d’une conseillère ANPE de la recevoir, elle avait jeté, par dépit et colère, un pavé dans la vitre de l’agence ANPE, ce qui lui avait valu 15 jours d’internement psychiatrique.

 

Elle m’est apparu progressivement totalement psychopathe et mythomane, et, avec le temps, de plus en plus vénale.

 

Par la suite, j’ai été, de plus en plus, persuadé qu’elle m’avait menti contre Michael, sachant, que comme ce dernier s’était rendu compte qu’elle était menteuse, il risquerait alors de me prévenir. C’est aussi un moyen d’obtenir un détour d’affection de sa part et ainsi de mieux me manipuler.

 

Finalement, vingt ans après la rupture de mon amitié avec Michael, nous sommes redevenus amis[553].

 

32.5    Virginie

 

Dans le cas des profils psychopathologiques, au printemps 1985, j’ai rencontrée Virginie, via un journal de petites annonces « La voix des femmes », où j’y avais déposé la mienne.

 

J’avais obtenu un bon emploi et mon ambition à l’époque était désormais d’être marié et d’avoir des enfants[554].

Comme je travaillais beaucoup, je n’avais pas le temps de rencontrer des femmes, la solution des petites annonces me paraissait être une bonne solution.

 

Virginie avait répondu à mon annonce et m’a invité à venir la voir, le soir, directement, chez elle, dans le 15°.

 

A mon arrivée, j’ai eu la surprise de découvrir qu’une table, aux chandelles allumées, avait été joliment dressée. Elle m’annonçait alors qu’elle m’invitait à dîner. Ce qui m’avait touché. De plus, le repas était très bon.

Ce qui m’avait frappé était que, si Virginie avait un joli visage, aux cheveux courts, une jolie voix douce (fragile), son corps était difforme, telle celui d’un Bidendum ou d’un tonneau (tout rond).

Le visage normal n’était ni obèse, ni poupin, mais le corps lui était monstrueusement obèse.

 

Elle était la fille d’une famille très riche, dont le père avait été juge d’instruction, maintenant la retraite (dans sa famille, tout le monde votait Front national). En apparence, une famille très respectable.

Elle était secrétaire à mi-temps à Science-Po (rue Guillaume).

Elle avait un visage poupin d’ange (bien qu’avec un corps fort obèse), une très jolie voix douce, chevrotante, de petite enfant fragile. Elle avait une très belle écriture … Elle était en relation avec des religieuses, dont la mère supérieure Pia, d’un couvent dans les Pyrénées.  Elle était riche, elle possédait un bel appartement, soigné, très bien rangé, sympathique, au style jeune, dans le 15° arrondissement de Paris.

 

Si ces préliminaires s’étaient bien déroulés, Virginie, après le repas, a fait tout déraper.

En s’approchant de moi, elle commença à me caresser, en particulier les cheveux.

Puis soudainement, elle me « roulât une pelle » _ je ne m’y attendais pas _, ce qui m’a rendu immédiatement tétanisé, électrisé. Je n’avais fait l’amour qu’une seule fois de ma vie, en automne 1978. Or depuis j’avais une terrible envie de faire l’amour (mais le travail intensif, durant les études et après, m’avait toujours accaparé).

Je me laissais faire. Elle m’attira jusqu’à son lit.

 

Mais la « nuit d’amour » fut extrêmement décevante. Il n’y avait strictement rien de romantique, dans l’approche sexuelle de Virginie. Elle ne voulait que le sexe pour le sexe, du sexe purement mécanique (voulant être sodomisée etc.), sans aucune tendresse, ni préoccupation pour le plaisir de son partenaire.

Vers minuit, dès qu’elle a obtenu son plaisir, elle alluma une cigarette et me pria fermement de quitter son appartement (la façon dont elle le disait avait quelque chose d’humiliant).

Je n’arrivais pas à comprendre comment une personne qui apparaît, au départ, comme une enfant fragile, douce, pouvait soudainement se muer en une personne « moralement laide », via sa façon de faire l’amour.

 

J’aurais dû évacuer cette mauvaise expérience de mon esprit. Mais par orgueil, je lui téléphonais pour lui dire qu’elle courait un danger (de se faire agresser, de se faire violer …), si elle couchait, à chaque fois, immédiatement avec le premier venu.

 

Mais mon orgueil contribua à ce que le piège se referme sur moi.

 

Elle me répondit immédiatement que j’étais le premier homme qui se préoccupait enfin de son sort, qu’elle avait tout de suite compris que j’étais un homme bien et un vrai ami et qu’elle voulait qu’on devienne de vrais amis, si j’étais d’accord.

 

Mais très vite, elle accaparait, me téléphonant tout le temps, m’invitant souvent. Au départ, elle donnait l’impression de m’aimer, mais c’était trop rapide, ce n’était pas normal (cette rapidité faisait que ne n’arrivais pas à l’aimer et qu’a contrario, j’essayais, inconsciemment et sans cesse, de prendre la distance avec elle ou une distance de sécurité).

 

En début de semaine, elle me faisait des cadeaux de grand prix, semblaient extrêmement généreux, puis soudainement, au cours ou en fin de la semaine, sans aucune raison ou à la moindre contrariété, elle était prise par une crise de larme avec de vraies pleurs et larmes, donnant l’impression d’être une petite enfant (capricieuse), me réclamant soudainement la restitution de tous ses cadeaux.  

 

C’était désagréable et déstabilisant, et cela me poussait à vouloir sans cesse la quitter. J’avais l’impression d’avoir, dans ma vie, un docteur Jekyll et de M. Hyde.

 

A la longue, je me suis rendu compte qu’elle était la plus extraordinaire actrice que je connaisse, capable de vous faire fondre, de vous désarçonner en affichant le sourire lumineux de la plus extrême bonté, sur son visage _ celui de la sainte semblant vivre dans le ravissement intérieur et les béatitudes _, ou bien de pleurer sur commande, avec de vraies larmes, dans les yeux. C’est la première fois que je rencontrais une personne ayant le talent de pleurer sur commande, à volonté[555]  _sans artifice, sans utilisation d’oignons … _ !

 

Rapidement, j’ai découvert qu’elle était « gravement » nymphomane, avec une sexualité laide, mécanique, sans aucun romantisme.  Il y avait quelque chose de profondément déséquilibré, chez elle, en particulier sur le plan sexuel.

 

Le matin, elle travaillait à Science-Po. Mais l’après-midi, elle passait, son temps, sur son lit, à rien faire ou à vouloir faire constamment l’amour (avec moi). C’était tout le te temps. Elle était très paresseuse.

A la longue, je me rendais compte, qu’elle plus de m’accaparer tout le temps, elle était un « boulet », n’apportant rien de positif à un homme, hormis ses nombreux cadeaux (qui en fait étaient financés par sa mère, pour qu’elle arrive à se « caser », à se marier. Elle approchait des 30 ans).

 

A chaque instant, elle faisait toujours en sorte, d’accaparer constamment mon attention, pour que je me consacre sans cesse à elle. Je ne pouvais plus avoir de vie privée, qu’elle ne respectait pas. Elle me téléphonait tout le temps, c’était un vrai harcèlement téléphonique.

En 1985, j’accomplissais un certains nombres d’actions humanitaires. Elle faisait constamment pression sur moi, mais d’une manière dissimulée, pour que je les abandonne. Et bien qu’elle cachât ses sentiments, je m’étais aperçu qu’elle ressentait de la répulsion pour les clochards et SDF.

 

Ce n’est qu’à la longue, qu’j’ai compris qu’elle m’avait mis le « grappin dessus » _ en tant que « bon pigeon » naïf _, uniquement parce qu’elle avait peur d’être enceinte. Avant de mon connaître, elle avait des relations sexuelles régulières, avec un certain Pascal, majordome. Or à cause d’un retard de règle, elle s’est crue enceinte, à cause de cette relation avec Pascal. Or être enceinte, avant le mariage, dans sa famille traditionnaliste, était la honte et était exclus. Dans sa famille, on n’avorte pas, l’on ne divorce pas. Mais épouser Pascal (pauvre) aurait été une mésalliance. Au contrario, ayant des parents appartenant à la moyenne bourgeoise, je constituais un parti plus acceptable (j’étais de la bonne classe, contrairement à Pascal)[556].

 

En fait, elle ne savait pas si elle était enceinte à cause de Pascal ou à cause de ses milliers de relations sexuelles. Un jour, elle m’avait avoué qu’avec le journal de petites annonces, elle avait une aventure sexuelle, au moins un fois par semaine, cela depuis 4 ans (dont au minimum, 52 aventures par an). Elle aimait vivre dangereusement.

 

J’ai découvert ensuite qu’elle pouvait me mentir avec un aplomb incroyable[557], tout en me soutenant du regard, un regard pétillant et malicieux, dans un visage semblant refléter la candeur, la bonne volonté, la bonté la plus absolue (comme si était intérieurement habitée par un état de béatitude compassionnelle, à la limite de l’extase mystique).

 

Mais ce qui contredisait cette apparence de sérénité affichée en elle, était le fait qu’elle prenait au moins 8 psychotropes par jours _ dont un neuroleptique _ (et du lithium[558]). Elle les prenait comme si cela avait été de simples bonbons.

Et j’avais l’impression qu’à force de les prendre depuis des années, elle s’y était accoutumés, et que ces psychotropes, à la longue, n’avaient plus aucun effet sur elle et n’entamait nullement sa très grande vivacité intellectuelle ou son QI très élevé.

 

A chaque instant, elle semblait deviner et anticiper chacune de mes réactions à venir.

 

Plus la relation, avec elle, me pesait _j’avais l’impression d’être une souris pris au piège par un chat, qui jouait au chat et la souris avec moi ou pris dans une toile d’araignée _, plus je cherchais par tous les moyens à m’échapper de son emprise (mais elle était extraordinairement intelligente, d’une intelligence très fine et « machiavélique »).

 

Les relations sexuelles avec Virginie étaient très destructrices, car je ne servais que de « sextoy géant », sans qu’elle m’accordât la moindre attention (tout tournait uniquement autour de son plaisir égoïste).

A moment donné, pour échapper à son emprise, j’ai fait la grève du sexe … 

 

Immédiatement, elle a commencé à agir d’une manière perverse : par exemple, elle me demandait, avec son air de petite enfant innocente, de prier tous les deux à genoux, pour demander à Dieu qu’on n’ait plus de désirs sexuels, ensembles (elle faisait souvent référence à la religion chrétienne).

En fait, c’était une façon de se moquer de moi (de mon désir de chasteté), d’une manière voilée.

 

Un jour, elle insista lourdement (quasiment de force, sous la pression de ses pleurs) pour que je l’emène à l’hôpital, pour y faire des tests de grossesse _ pour sa soi-disant grossesse _ et pour que j’assiste à ses examens, qu’elle n’a pas passés pas, en fait. Elle avait un énorme talent pour me culpabiliser.

 

Ou bien soudainement, elle m’appelait sur mon lieu de travail, alors que je lui avais interdit, me déclarant qu’elle avait des hallucinations d’abeilles, et qu’elle voulait se suicider, en se jetant par la fenêtre de son appartement, situé au 15° étage (!).  Ce qui m’obligeait à accourir chez elle. Elle me perturbait tellement que je n’arrivais plus à travailler, sur mon lieu de travail. Et plus, elle me harcelait plus mes maux de têtes augmentaient au point qu’ils m’handicapaient totalement dans mon activité professionnelle[559].

 

Finalement, elle m’a fait subir un tel harcèlement moral sur mon téléphone professionnel, durant le mois d’août … alors que toutes les personnes qui auraient pu m’aider à me sortir de cette situation sans issue, étaient en vacances et inaccessibles (Or en 1985, je ne connaissais par le fait de pouvoir se mettre sur liste rouge), que j’ai perdu mon emploi.

 

Mais même, après mon licenciement, elle continuait à me harceler, par coup de fil. Elle m’avait même envoyé un télégramme, affirmant qu’elle allait désormais me protéger (ce télégramme a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase).

 

Apprenant mon renvoi de ma société, puis mon long chômage, à cause du harcèlement de Virginie, la Mère supérieure Pia, d’une communauté monastique pyrénéenne _ que Virginie avait sollicité pour me convaincre qu’elle était une bonne chrétienne _, abbesse qui m’avait incité à épouser Virginie, m’a ensuite affirmé que Virginie était déséquilibrée ; mais pas mauvaise (mais j’avais l’impression qu’elle était plus que déséquilibrée, … qu’elle était aussi perverse et totalement amorale. Et cette dimension amorale ne se voyait au début, à cause de son discours chrétien).

 

J’avais aussi découvert, durant cet épisode de ma vie avec elle, qu’elle avait fait mettre un avocat, un de ses amants en prison, après avoir déposé plainte contre lui, en affirmant, auprès de la police qu’il l’avait violé avec un bougie …  

Et comme cet avocat, qu’elle avait fait mettre en prison réclamait, constamment, sa sortie de prison, Virginie s’était mise à fumer cigarettes sur cigarettes (à chaque demande de libération, elle se mettait à fumer), alors qu’elle m’avait affirmé (et promis) qu’elle arrêterait le tabac puis qu’elle avait définitivement arrêté le tabac. Pendant cette période, elle me demandait d’être à ses côtés pour la protéger de la vengeance de cet avocat.

Lors du procès, elle m’avait raconté qu’elle s’était mise à pleurer qu’elle avait jeté un verre d’eau contre l’avocat.

 

Par la suite, ayant réalisé la dimension mythomane de Virginie, j’ai été de moins en moins persuadé que cet avocat l’avait vraiment violé. Je pense qu’elle avait porté plainte contre lui, juste pour obtenir un retour d’affection de sa famille (pour pouvoir, encore une fois, se faire passer pour une victime. Ce qui est assez diabolique).

 

Sinon, un autre jour, Virginie m’avait déclaré « je me suis toujours senti plus forte que Dieu » (phrase significative et révélatrice de sa mégalomanie).

 

Le fait d’avoir découvert une personne aussi perverse comme elle, sur terre, a été très violent pour moi.

 

Certaines personnes ont objecté que Virginie aurait pu être bipolaire. Je leur réponds qu’elle était, au contraire, très bien médicamentée (8 psychotropes, du lithium, qu’elle prenait tous les jours. Je l’ai constaté chaque jour qu’elle prenait bien ses médicaments). Donc, si bipolarité ou pas, celle-ci n’expliquait pas le comportement terriblement manipulateur de Virginie (je repense, par exemple, à son amant emprisonné sur une dénonciation calomnieuse de sa part, ce qui est un acte grave, à l’image des dénonciations calomnieuses de Myriam Badaoui. Elle avait probablement cassé la carrière professionnelle de cet avocat).

 

Mon frère avait réussi à casser l’emprise de Virginie sur moi. Ce dont je lui ai été reconnaissant durant plusieurs dizaines d'années.

 

Le problème de l’emprise est que cette personne avait tellement réussi à imprimer une image positive d’elle-même (de personne généreuse, attentionnée, dévouée …), qu’il m’était très difficile de m’ôter ce conditionnement et de m’ôter cette image faussement positive de Virginie (alors que ma raison m’avait pourtant convaincu qu’elle était une grande manipulatrice[560]).

 

 Réaction d’orgueil ou désir d’être un lanceur d’alerte auprès de sa mère, j’ai rédigé un témoignage de 25 pages, racontant tout ce qu’il s’était passé entre Virginie et moi, que je lui ai envoyé en octobre 2005 (sachant sa mère, qui était totalement sous l’emprise de fille, le prendrait mal et que très sûrement, elle ne me répondrait pas).

Effectivement sa mère ne m’a pas répondu, mais Virginie, qui continuait à me contacter, me téléphona pour me dire que sa mère avait reçu sa lettre et que sa famille lui avait interdit de se rendre à l’enterrement de sa nièce qu’elle me disait aimer énormément (nouvelle manipulation pour me culpabiliser ?).

A l’époque, je ne savais pas qu’il existait le dispositif de la liste rouge téléphonique pour se prémunir du harcèlement téléphonique.

 

32.6    Patricia

 

J’ai connu Patricia, qui se faisait appeler « Rachel de Coulanges ». Au début, c’était une personne qui avait de l’humour, qui était amusante.

Au cours des années, celle-ci s’était de plus en plus « radicalisée » dans sa conviction d’être une grande médium, une « grande sorcière (magicienne) » [dans le sens de maîtriser les forces occultes] et donc d’être une personne extraordinaire.

Elle n’était pas très jolie _ un peu ronde, un nez « à piquer les gaufres » _ mais elle était persuadée d’être très belle (et voulait que ses amis l’admirent).

 

Elle s’imaginait, de plus en plus être douée de dons extraordinaires (dont celui de magnétiseuse / guérisseuse par imposition). Convaincue d’être une magnétiseuse, elle s’était mise à pratiquer « l’imposition des mains », pour guérir les malades. Après l’avoir prévenue qu’elle risquait d’être condamnée pour « exercice illégal de la médecine », elle avait alors brutalement réagi à mes propos, me traitant de « minable » et m’expulsant avec violence de son appartement, en m’aspergeant de gaz incapacitant. Et je l’avais giflé, alors que ce n’était pas mon but.

 

Puis, plus tard, elle avait déchiré, avec encore plus de méchanceté, un pastel sec d’une fleur que je lui avais offert, pour exprimer, d’une façon appuyée, son mépris à mon égard, qu’elle m’avait renvoyé, dans un courrier, où elle m’annonçait qu’elle portait plainte, auprès de la police, pour la gifle.

Heureusement, un ami commun la convainquit de ne rien en faire.

 

Avec le temps, Patricia était apparue de plus en plus vénale.

 

Aux dernières nouvelles, elle serait devenue une maîtresse SM, gagnant bien sa vie, propriétaire d’un bel appartement à Vincennes.

 

Le mystère était de comprendre par quel chemin dans sa vie elle était parvenue à être habitée par un aussi haut niveau de narcissisme, la convainquant fanatiquement et constamment d’être supérieure à toutes les autres, la plus grande, la plus douée (comme dans le cas de Simina, que je présente ci-dessous).

 

32.7    Autres personnalités souffrant d’un trouble de la personnalité narcissique

 

32.7.1    Simina

 

J’avais rencontré Simina, lors de randonnées organisées par Jean. Lors d’une randonnée à Saint-Sulpice de Favières, elle s’était ouverte à moi, faisant preuve soudainement d’une terrible franchise, disant à peu près qu’elle se considérait tellement au-dessus des personnes ou tellement parfaite, qu’elle tombait toujours et chaque fois des nues, quand on la critiquais (que cela lui semblait inconcevable).

Mais elle avait un complexe sur son physique, parce qu’elle ressemblait à la compagne de Popeye, Olive.

 

Ayant eu une courte relation avec elle, j’ai connu ses deux visages, celui public, et celui privé.

Simina organisait régulièrement des repas chez elle, invitant des amis, apparaissant comme une maîtresse de maison accomplie, parfaite, à qui l’on ne peut rien lui reprocher. Le paraître était toujours très important pour elle.

 

Dans le privé, elle apparaissait comme une personne bien plus complexe. Par exemple, je l’avais découvert déprimée, durant plusieurs jours, obsédée par le fait d’avoir pu acheter son appartement au-dessus du prix du marché.

Elle voulait être parfaite en tout et réussir en tout (comme la meilleure ingénieur informaticienne). Et si elle n’y arrivait pas, elle déprimait.

 

Elle m’avait avoué mépriser son père, parce que trop gentil, donc faible pour elle (à la longue, j’avais compris que ce père l’aimait sincèrement et l’avait certainement (trop) gâté, mais cet amour n’était pas réciproque).

 

Un soir, elle m’avait demandé si je pouvais être jaloux. Et j’avais eu la naïveté de répondre « oui ».

Ensuite pendant un mois, elle m’a fait croire qu’un ami commun, Henri, lui faisait une cour assidue, ce que je considérais comme déloyal de la part d’Henri. Après une ferme explication avec Henri, qui tombait des nues, je découvrais que Simina avait tout inventé, juste pour cacher le fait qu’elle sortait déjà avec un autre homme, Jean, et qu’elle cherchait à me pousser à la faute (au clash) avec Henri, afin d’avoir le prétexte pour rompre avec moi.

 

Des personnes qui, comme Simina, se considèrent comme « éternellement » incritiquables ou, comme Virginie, « toujours plus fortes que Dieu », ne sont, quand même pas, des personnes ordinaires.

 

32.7.2    Le narcissisme extrême de l’ancienne mannequin

 

Un jour, pour une raison que j’ai oubliée, j’avais été invité dans un très luxueux appartement du 16° arrondissement de Paris, pour y rencontrer une ancienne mannequin âgée (sur le déclin). J’ai été frappé par le nombre de photo d’elle, sur les murs et meubles, prises à l’époque où elle avait été jeune et belle. Durant notre conversation, elle m’interrogeait sur sa beauté, pour obtenir la confirmation de moi qu’elle était toujours aussi belle.

J’avais compris qu’elle était constamment obsédée par son image et sa beauté.

 

J’étais ressorti de cet appartement, pourtant si beau, si bien placée avec sa très belle vue sur le bois de Boulogne, très triste devant le « naufrage moral » d’une personne très seule dans la vie[561].

 

32.7.3    Dirigeants narcissiques rencontrés dans le monde humanitaire

 

J’ai été frappé par le nombre de personnes extrêmement narcissiques, cherchant à accaparer, par tous les moyens (manipulations …), la direction d’associations humanitaires, pour être admirée, glorifiée, parce que cela fait bien ou parce que c’est « mode » (comme dans le cas de la cause tibétaine). J’ai surtout le souvenir de deux cas emblématiques :

 

Il a le cas de Marceline, présidente d’une plus grande association humanitaire pro-tibétaine, une femme à la carrure de Forts des Halles, très extravertie, sachant extrêmement bien se mettre en valeur, en avant et faire sa publicité, si bien que les membres de son association étaient en admiration béate devant elle. Il n’y avait rien d’extraordinaire qu’elle n’ait déjà accomplie pour la cause du Tibet : a) elle avait initié le tribunal Russell pour la cause, en utilisant le Rapport "La question du Tibet et la primauté du droit", rédigé, en 1959, par la Commission internationale de juristes[562], a) elle avait provoqué la police chinoise, lors de son pèlerinage au Mont Kailash.  Dans tout ce qu’elle racontait, il y avait toujours une part de vrai et une part d’exagération (et de permanente mise en valeur d’elle-même).

En plus, elle savait s’entourer de membres actifs dynamiques et efficaces, ce qui augmentait le rayonnement de son association.

Mais derrière le personnage enjoué, dynamique, positif, amical, il y a avait une part sombre chez elle.

Pendant longtemps, je l’ai considérée comme une vraie ami, qui semblait avec de l’affection, de la considération pour moi, vraiment vouloir me favoriser. Persuadé par tous les bienfaits qu’elle accomplissait, j’essayais de faire tout pour l’aider dans ses œuvres. J’étais un des membres les plus actifs de son association.

Lors d’un congrès international réunissant tous les groupes de soutien à la cause tibétaine, j’avais écouté les conversations de couloir, entre les conférence, et j’avais été surpris d’entendre Paul, le président d’une importante ONG pro-Tibétaine, avec qui j’avais de bonne relation, sévèrement critiquer Marceline (alors que mon esprit, elle était peu critiquable, étant donné tout le bien qu’elle faisait). Choqué, en raison de notre amitié, j’avais relaté à Marceline les propos de Paul. Immédiatement, sans un mot, elle me prend fermement par la main, elle va directement vers Paul et lui demande de venir pour résoudre un problème, puis se plante devant le chef du gouvernement Tibet en exil et elle dit à ce dernier « voyez la fourberie de Paul. Benjamin vient de me relater que Paul a dit du mal sur moi ».

Je me suis senti immédiatement trahi par Marceline, consterné, ne voulant pas confirmer son propos.

Plus tard, Paul m’a pris à part me disant que « désormais, je ne pourrais plus te faire confiance ».

Par la suite, je constatais que dernière l’amitié qu’elle affichait pour chacun des membres de son association, il y avait, de sa part, une forte propension à les instrumentaliser.

En fait, elle était profondément paranoïaque, persuadé que Paul agissait pour le compte des services secrets chinois, pour infiltrer le mouvement pro-tibétains. Pendant plus de 10 ans, elle n’a cessé d’accuser Paul d’être un agent pour le compte des chinois (or après ma propre enquête, je n’ai jamais trouvé une quelconque preuve allant dans ce sens).

A cause de sa haine et sa paranoïa envers Paul et son association, et en raison de son désir acharné à les éliminer du « réseau français pour le Tibet », elle a été à l’origine de l’empêchement, durant 10 ans, de la constitution de ce réseau et de son fonctionnement.

 

Deux membres très actifs de l’association de Marceline, C. et M., m’avait relaté le fait qu’elle confondait l’argent de son association avec son propre argent (que la gestion financière de son association n’était pas transparente). Son association lui payait tout : l’essence et la maintenance de son véhicule (or elle se déplaçait, constamment, dans toute la France, avec son véhicule), ses frais de voyages, y compris le remboursement de ses billets d’avion quand elle se rendait (régulièrement) en Inde ou en Chine, … C. et M. avait tenté d’en discuter avec Marceline, lui demandant plus de transparence dans la gestion du compte bancaire de l’association. Marceline avait nié qu’il y avait un problème[563].

C. et M. avait alors tenté de mettre ce problème sur le tapis, lors de la prochaine AG de l’association. Mais Marceline avait prévu le coup et avait déjà préparé une cabale contre C. et M., avant l’AG. Et donc lors de l’AG, les membres présents (manipulés durant des mois) votèrent facilement l’exclusion de C. et M. de l’association.

M. était le Web master bénévole du site de l’association. Son exclusion n’a pas été un problème, puisque Marceline retrouva rapidement un autre web master, lui rémunéré, pour reprendre la gestion du site.

Marceline avait une très haute opinion d’elle-même et concevait toute critique d’elle-même comme un crime de lèse-majesté et toute personne critique, envers elle, comme un potentiel ennemi.

En fait, elle avait besoin de la cause tibétaine, pour se mettre constamment en avant et, je dirais même, pour exister aux yeux du monde. Souvent agir pour une grande cause, ici la cause Tibétaine, permet à de nombreuses personnes de se donner de l’importance (et cela fait « mode », en plus).

 

J’ai été actif dans l’humanitaire depuis environ 40 ans, depuis 1979. Or j’y ai rencontré un grand nombre de dirigeants très narcissiques, manifestant une ambition « avec des dents longues à rayer le plancher », voulant à tout prix à prendre pouvoir au sein de l’association _ d’abord toujours sympathiques avant la prise de pouvoir, puis, souvent, beaucoup moins après leur prise de pouvoir _, puis accaparant totalement ce pouvoir, ne le déléguant souvent pas, rendant alors la gestion de leur association opaque, et pratiquant le plus souvent l’abus de biens sociaux.

 

Et n’hésitant pas à utiliser tous les moyens, mêmes les plus « immoraux » ou vils, pour parvenir à leurs fins, à éliminer la personne fondatrice de l’association.

 

Combien de fois, dans des associations agissant pourtant pour la même cause et qui donc auraient dû se fédérer, j’ai rencontré des combats de coqs et des conflits d’ego, souvent dommageables pour la cause.

 

J’ai connu aussi le cas de Pierrette, une dirigeante d’une petite association pro-tibétaine, menteuse pathologique, n’hésitant pas à mentir sciemment contre les dirigeants de l’association concurrente (étant alors à la limite de la diffamation), mais affichant, en même temps, une ferveur bouddhiste, à tout crin[564].

 

Après avoir participé à la marche transalpine pour la cause du Tibet, qui a eu lieu en 2000[565], j’avais lancé, durant celle-ci, à cause du slogan de la marche « L’an prochain à Lhassa », l’idée d’organiser le même type de marche dans l’Himalaya, qui serait appelée « la Transhimalayenne pour le Tibet »[566].

 

Ensuite, j’ai mis plus de 2 ans à préparer ce projet, non sans difficulté, en raison :

 

·         De l’hostilité d’un des organisateurs de la marche transalpine envers ce projet de marche transhimalayenne, imposant un vrai blackout sur mon projet au niveau du « réseau français pour le Tibet », qui normalement diffusait toutes les informations concernant le Tibet auprès de toutes les associations françaises (donc personne n’était au courant ou presque).

·         De nombreux Cassandre, prévoyant l’échec de mon projet (plus de 70% des personnes consultées).

·         Des personnes, caractérisées par un grand narcissisme, voulant récupérer le projet, pour leur propre gloire et à leur unique profit.

 

Dans le lot de ces dernières personnes, qui venant sous prétexte de vouloir m’aider et d’aider la cause, ont tous chercher à m’éliminer de la direction du projet. Parmi elle, il y a eu Patrick, Suzon, Sandrine et Pierrette.

Heureusement, j’ai été très bien entouré par un groupe d’amis fidèles, sincères (et honnêtes) qui m’ont bien défendu face à toutes ces « tentatives de coups de d’état » (dont Claire, qui m’a littéralement défendue comme une tigresse).

 

Patrick et Suzon, désignée comme secrétaire de l’association, à qui j’avais confié une partie du projet, tentaient de diriger totalement le projet (en éliminant quasiment les autres participants), surtout d’une façon non transparente.

 

Sandrine, qui était fort jolie, sportive, était la plus douée, reconnue pour ses qualités de professionnalisme. Elle m’avait beaucoup aidé à préparer la marche, côté indien. Mais durant la marche, elle a tenté une sorte putsch, qui n’a pas réussi, pour prendre la direction de la marche. Puis, après la marche, elle a rédigé deux livres sur la marche, où je n’étais pas cité et où elle s’attribuait la paternité de la marche[567]. Et lorsque je l’ai rencontré, après la publication du premier livre, j’ai été confondu par l’attitude de Sandrine, semblant éprouver un grand plaisir à me revoir[568].

 

32.8    Pierrette

 

J’ai connu aussi le cas de Pierrette, une dirigeante d’une petite association pro-tibétaine, en apparence vertueuse et respectable, fille d’un officier de gendarmerie, s’affichant comme une fervente bouddhiste[569] et un fidèle soutien du Dalaï-lama.

 

Contexte de notre rencontre

 

Comme je l’avais déjà relaté, le responsable de la marche transalpine pour la cause du Tibet, en 2000, avait fait en sorte que notre projet de marche transhimalayenne 2002 ne soit pas médiatisé, auprès des associations pro-tibétaines, qui auraient pu soutenir cette marche.

 

Or Pierrette, présidente d’une association pro-tibétaine de Lyon, avait réussi à faire lever le blackout sur cet évènement et marche, dans la région lyonnaise, un mois et demi avant son déroulement. Même si cette aide de Pierrette était arrivée trop tard, je lui avais été reconnaissant, pour cette initiative.

 

Comme elle avait été prévenue trop tard de l’existence de ma marche, elle n’avait pu y participer. Fait qui la rendait assez frustrée. Et donc durant un an, elle m’a fait un vrai forcing, auprès de moi (par la séduction, la manipulation …), pour que je réorganise une seconde marche transhimalayenne, pour la cause du Tibet, en 2003, afin qu’elle puisse enfin y participer, cette fois-ci.

 

Elle m’avait même donné l’impression qu’on était sur le point de se marier (elle m’avait fait rencontrer ses parents, des personnes assez riches, vivant dans un propriété semblable à un petit château, sur une hauteur au-dessus de Lyon, j’avais dormi chez elle dans son immense loft, de plus de 200 m2, située à Oullins (au sud de Lyon), rempli d’antiquités tibétaines et asiatiques …). Or quand on est face à une femme très sûre d’elle, directive et décidée, il arrive que certains hommes se laissent porter et diriger par elle. Et c’est ce qui m’arrivait.

 

Et donc, pour elle (ou par amour pour elle ?) et une vingtaine de personnes (elles aussi frustrées de n’avoir pu participer à la marche transhimalayenne 2002), j’ai organisé une seconde marche transhimalayenne, en 2003, de 3 semaines, un succédané de transhimalayenne 2002, plutôt confidentielle, dans la vallée du Zanskar (au Nord de l’Inde).

 

Alors qu’elle avait paru très gentille à mon égard, durant un an, j’ai eu la surprise de constater, que durant la marche 2003, elle avait totalement changé de visage, ne cessant de me dénigrer, devant les marcheurs, tentant son propre pronunciamiento, pour prendre la direction de la marche.

 

Cette marche ayant été déficitaire financièrement, elle avait alors organisé une fronde, en fin de marche, afin que personne ne fournisse une petite contribution financière supplémentaire (par personne), liée à excédent de bagage _ surtout du matériel servant à la sécurité du groupe _ au retour, se montant finalement à environ 300 €. Donc, à cause de ce manque de solidarité du groupe, j’avais été obligé de supporter seul ce déficit.

 

J’avais mis son mauvais caractère, durant la marche, sur le compte de son épuisement physique, en relation avec la dureté la marche, d’autant qu’après la fin de cet évènement sportif, elle était redevenue, de nouveau, aimable et proche de moi. Mais peut-être aussi parce que j’organisais la tournée européenne du GU CHU SUM, en 2004, et du fait, qu’elle voulait en être aussi.

 

Pour organiser la tournée de conférence des ex-prisonnier politiques tibétains, j’avais fait appel à des associations, participantes à cette tournée, qui hébergeraient ces tibétains et leur organiseraient une conférence, sur place, dans la ville d’accueil, choisie sur le parcourt de la tournée.

 

Mais à Lyon, s’était produit un problème. Noëlle, la dirigeante de l’association pro-tibétaine SCAT, refusait que Pierrette et son association soient associées à l’évènement, sur Lyon. Or Noëlle refusait de me donner une explication.

 

Immédiatement, Pierrette n’avait expliqué que Noëlle était une personne méchante (à son encontre) et fourbe.

Pierrette m’avait expliqué que Noëlle avait proposé une fusion de son association SCAT avec l’association de Pierrette.

Que durant la semaine ayant précédé la fusion, Noëlle aurait annoncé l’existence d'un "petit découvert" financier dans les comptes de SCAT. Que malgré l'engagement formel que ce petit découvert serait couvert dans la semaine même, Pierrette me dit avoir alors douté du caractère positif des comptes de SCAT et donc aurait alors préféré annuler la fusion.

Raison pour lesquelles, depuis, Noëlle poursuivrait Pierrette de sa vindicte ou de son ire.

 

Pierrette m’avait tellement manipulé, que j’avais, de plus en plus, la « haine » contre Noëlle, croyant vraiment la version de Pierrette et dans le fait que Noëlle est vraiment mal intentionnée (le refus de Noël de donner une explication contribuait à renforcer cette mauvaise impression). Et donc, je m’étais énervé contre Noëlle et sa supposée mauvaise volonté.

 

Pierre-Yves, le trésorier de l’association SCAT et photographe professionnel, a alors immédiatement organisé une rencontre, pour me présenter la version de SCAT. Surtout, lors de ce rendez-vous, il m’a présenté les comptes de l’association SCAT, au moment de la fusion. Et je m’était aperçu qu’ils étaient, en fait, largement positifs. Il m’avait expliqué que c’est Pierrette qui avait proposé la fusion, alors qu’elle avait caché que son association avait un grave déficit. Quand le déficit avait été découvert, Noëlle avait annulé la fusion.

 

Par ailleurs, Pierre-Yves ajoutait que Pierrette était connue, dans le monde pro-tibétain, comme une mythomane et une menteuse pathologique, n’hésitant pas à mentir et diffamer sciemment les dirigeants des autres associations pro-tibétaines, à y semer la zizanie, raisons pour lesquelles plus personnes ne voulait travailler avec elle et aussi la raison du refus de SCAT de travailler avec Pierrette, lors l’organisation de la tournée du GU CHU SUM, sur Lyon.

 

Quand j’avais révélé, à Pierrette, les preuves de ses mensonges, présentées par Pierre-Yve, elle ne les avait pas contestés, mais, avec aplomb, m’avait rétorqué que j’étais l’unique responsable du fait de mon énervement contre Noëlle. Bref, elle n’assumait pas du tout le fait qu’elle avait passé son temps à me mentir et à me manipuler, durant des semaines, pour me pousser à détester Noël. J’avais été dégouté devant tant de mauvaise foi.

 

Par la suite, cette réputation de mythomanie et de menteuse professionnelle, qui collait à Pierrette, m’a été confirmé par d’autres associations.

 

32.9    Pascal, le mythomane

 

J’avais connu Pascal, vers 1980, via les randonnées organisée par Jean, un chrétien orthodoxe.

Il était bien bâti, avec un physique agréable. Il était presque le sosie de l’acteur Philippe Léotard. Et cela lui donnait un côté sympathique, avec ses yeux de chien battu.

 

Pascal était totalement mythomane, racontant, à chaque fois que je le rencontrais, avec une grande imagination, des histoires totalement farfelues, d’extraterrestres, de télépathies, de grands secrets.

Malgré sa propension maladive aux mensonges, je le considérais comme inoffensif (car ses mensonges ne trompaient que lui et n’étaient préjudiciables que pour lui. D’autant que par nos relations communes, tout le monde le savait mythomane).

Il m’avait aussi présenté, un jour, toutes ses théories, dans une longue lettre, couverts de fines pattes de mouches illisibles.

Les seules moments, où il paraissait moins sympathique, étaient quand je mettais en doute ses affirmations. Alors il s’énervait et s’acharnait, encore plus, à vouloir me convaincre de la véracité de ses affabulations.

D’habitude, il présentait, de lui-même, un aspect sympathique. Or lors de ces épisodes, il montrait un côté plus orgueilleux. Mais je ne m’était pas inquiété.

 

Un jour, de chez moi, Pascal avait appelé ses parents, qui habitaient du côté de Nice. Et ce qui m’avait frappé était que ses parents semblaient vouloir le maintenir à distance, par rapport à eux et aussi par rapport à propre sa famille.

 

Il m’avait expliqué qu’il était SDF, à la rue, logeant du côté de la gare du Nord, et m’avait demandé de recevoir son courrier administratif (ANPE …), dans ma boîte aux lettres. Et je ne sais pas pourquoi, je lui ai fait confiance _ peut-être à cause de son côté sympathique _, et je lui ai fait un double de la clé de ma boîte aux lettres.

 

Lors de mon différent avec Patricia, il m’a avoué qu’il lisait régulièrement mon courrier et qu’il avait lu son courrier où celle-ci m’annonçait qu’elle allait porter plainte, contre moi[570].

Et désormais, Pascal se proposait de m’aider dans ce conflit.

Lui ayant fait confiance, j’étais très contrarié d’apprendre qu’il lisait mon courrier depuis longtemps et je trouvais sa proposition très inapproprié. Je le pensais plus respectueux par rapport à moi, en raison des nombreux services que je lui avais rendu (du fait que je le pensais SDF).

 

A partir de ce moment et de « l’Affaire Patricia », il est devenu plus envahissant dans ma vie et moins respectueux à mon égard. En plus, j’étais de plus en plus persuadé qu’il était en train de monter une arnaque et qu’il utilisait ma boîte aux lettres afin peut-être qu’on ne puisse pas remonter à lui. Par exemple, il m’avait annoncé qu’il avait créé une association pour un projet de machine à remonter le temps et que ma boîte au lettres lui servait de domiciliation.

 

J’avais du mal à comprendre comment une personne pouvait avoir un tel dédoublement de personnalité : 1) une personnalité très sympathique, presque humble et victime, au point d’embobiner tout le monde, y compris ma concierge, 2) une personnalité mégalomane, dominatrice et sans scrupule (sans respect pour les autres).

 

A cause de ces raisons, j’ai enfin compris qu’il fallait me débarrasser de Pascal, en le sortant définitivement de ma vie.

 

Mais partir de ce moment, Pascal, présentant que je cherchais à l’expulser de ma vie, cherchait à me contrôler et déployait tout un arsenal de manipulations : comme me prendre par les sentiments, avancer, en permanence, sa situation de SDF, me culpabiliser, afin de pouvoir continuer à utiliser ma boîte aux lettre, tout en refusant de me restituer sa clé. Et je sentais que cette boîte au lettres avait une importance cruciale pour lui.

Le problème était qu’à l’époque j’habitais un studio isolé, au fond d’un jardin, et que personne ne pouvait être témoin de nos discussions.

 

Un jour où je lui avais refusé l’accès à chez moi, a moment où je refermais la porte, il a soudainement mis le pied dans ma porte, en me disant qu’il avait quelque chose d’important à me dire. Finalement, il me révéla que la chose importante qu’il avait à me dire était qu’il y avait un énorme « complot mondial juif ». Je savais que c’était une nouvelle provocation à mon égard, car il savait que je luttais contre le racisme l’antisémitisme.

Me retrouvant dans une impasse, sachant que « sans bille », si je portais plainte contre lui, pour harcèlement, il saurait embobiner tout le monde et se faire passer pour la victime de moi-même, je décidais de le frapper.

C’était quelqu’un de costaux, J’ai eu la surprise de découvrir qu’il connait la boxe et de recevoir un dégelée de coups sur le visage et le corps, qui me blessa, cassa mes lunettes, et me mis au sol. Puis me voyant au sol, il continua à me frapper, à coup de pieds répétés, au visage. Le fait qu’il continue à me frapper alors que j’étais au sol m’a fait comprendre qui était. Après avoir cessé de me frapper, il m’a annoncé qu’il allait me dénoncer auprès de tous nos amis commun, pour l’avoir frappé sans raison. Là, j’ai compris que je n’arriverais pas à m’en débarrasser, si je ne portais pas plainte (j’avais les preuves avec les blessures et la paire de lunettes cassées). Je voulais aller jusqu’au procès et seulement durant le procès, lui dire que je n’avais déposer plainte que pour l’empêcher de récidiver et que je retirais ma plainte. Pendant, tout la procédure, il monta ma concierge, certains de mes amis contre moi. Il me mettait une pression très forte, certains de mes amis communs me demandant de retirer ma plainte. Ma concierge s’était mise à prendre parti pour lui (il ne cessait de la voir, durant cette période, et me faisait comprendre qu’il gagnerait).

J’étais tellement perturbé par ce harcèlement, que j’ai eu un accident automobile, à mes torts, blessant une personne, ce qui augmentait ma culpabilité.

Lors du procès, j’ai appris qu’il avait déjà été condamné, pour agression violente, à un an de prison, qu’il n’était pas, du tout, SDF et qu’une femme ne logeait, dans un des ses appartements, depuis des années. Je comprenais aussi qu’il avait déjà trompé tout le monde, à cause de son côté, en apparence, constamment sympathique (et victime).

Je me suis tenu à ce que je m’étais promis, annonçant au juge, que je n’avais déposé plainte que pour lui donner une leçon et l’empêcher de récidiver et que je retirais ma plainte pour cette raison, ce dont le juge me remercia.

Le lendemain, Pascal m’a téléphoné pour m’annoncer qu’il avait gagné [le procès] et alla aussi voir ma concierge pour lui annoncer la même chose (ce qui a mis cette dernière dans un état de grand énervement, car elle-même se sentait déjà confusément harcelée par Pascal, sans aucune raison de sa part. Pascal s’en prenait à elle, juste pour me culpabiliser).

 

J’avais enfin réussi à me débarrasser de Pascal, mais cela m’avait coûté cher, en termes de conservation de mes amis[571]. Et Pascal derrière son aspect constamment sympathique et inoffensif, se révéla bien plus effrayant que ce que j’aurais pu l'imaginer.

 

Presque dix après, je rencontrais Pascal, à la station Duroc, à Paris. Il en profita pour me dire que tout cela n’était que gaminerie et que nous étions des gamins (mais des gamineries conduisant à frapper une personne à terre, me disais-je intérieurement). J’ai préféré le laisser dire et croire ce qu’il veut. Et ne pas relever l’énormité de son affirmation.

 

32.10    Amicale, la « béninoise »

 

J’avais fait l’objet d’escroqueries ou de tentatives d’escroqueries de la part de deux béninois, de Daniel, dont je parlerais plus loin, dans ce document, et d’Amicale, deux personnes d’une intelligence supérieure à la moyenne.

 

Fin 2017, je reçois par Facebook un message d’une Béninoise, Amicale, qui semble avoir beaucoup d’aplomb et qui me déclare être une étudiante de 28-29 ans, en maîtrise de géographie, ayant comme responsable de maîtrise, le professeur de géographie, Monsieur Moussa G., de l’Université d’Abomey-Calavi. Elle me dit travailler sur la condition de la femme en Afrique (un sujet qui m’intéresse). Elle m’envoie son mémoire de maîtrise « effets de la transhumance sur la production agricole dans la commune de Malanville », rédigé en 2017, pour avoir mon avis.

Elle me demande de l’aider à rédiger son travail sur la condition de la femme africaine, ce que je fais bien volontiers.

Petit à petit, elle me relate ses conditions de vie et son environnement familial très difficiles (de mauvaises relations avec sa mère et son frère, le fait qu’ils l’avaient forcé à accepter un mariage arrangé, l’obligeant à fuir le domicile familial, le fait qu’elle a été violée par un camarade … En résumé, une vie de Cosette). Elle me demande une aide financière pour pouvoir terminer sa maîtrise _ pour l’achat d’un kit internet, pour payer des déplacements et des hébergements en province, afin qu’elle puisse faire des enquêtes sur place pour son mémoire. Comme j’ai bien la confirmation de Monsieur Moussa G. qu’il est bien son responsable de maîtrise, je l’aide financièrement.

 

Elle m’avait plus ou moins fait comprendre que ce qui l’avait poussé à être féministe et à vouloir se battre pour l’amélioration des conditions des femmes (voir ci-après) :

 

1)      Son statut inférieur par rapport à celui de ses frères, au sein de sa propre famille, le fait qu’elle aurait été la Cosette (ou la Cendrillon) dans sa famille : « en tant que femme scolarisée et quelque peu émancipée, j’ai souvent été victimes des considérations sexistes et, partant peu considérée même dans ma propre famille ».

2)      Le fait qu’elle aurait été violée, par un proche, quand elle était étudiante et que ce traumatisme aurait été déterminant dans sa psychologie (j’ai cru en sa sincérité).

 

Elle m’affirmait ne pas manger à sa faim : « Je sais que je suis la pauvre fille africaine qui demande de l'aide pour s'en sortir. Mais je le répète, je ne suis pas malhonnête … ».

 

Nous avions commencé à travailler ensemble sur sa « thèse » sur la condition de la femme en Afrique, dès fin janvier 2018. Et j’avais constaté qu’elle avait travaillé dur, en fournissant une première mouture, de son document, comportant 100 pages A4, dès le 16 février 2018. Quand il a été terminé, j’ai eu l’idée de le publier sur la plateforme d’autoédition « Amazon KDP ».

A plusieurs reprises, elle m’avait témoigné de son amitié et du fait qu’elle était honnête : par exemple, en écrivant « Pour ma part je n'ai jusqu'à présent pas été malhonnête et je ne compte pas l'être » …

Je l’avais aidé pour son projet "Maison des femmes" (centre de planning familial,). Et pour qu’il et elle soient connus, je lui avais réalisé une page web « Travaux, publications et présentation de Bérénice Mical Edaye » :

http://www.doc-developpement-durable.org/berenice_edaye/

 

Plus notre relation avançait, plus elle me réclamait de l’argent pour tout :

 

1)      Pour payer une taxe d’importation (droits de douane) pour pouvoir retirer, à son bureau de poste, deux exemplaires de notre livre commun que je lui avais envoyé au Bénin.

2)      Un jour, lui ayant écrit, d’une façon non formelle : « Je n’ai pas eu le temps de faire la promotion du livre en France. S’il y a des royalties, je vous enverrais la moitié des royalties par Western Union ». D epuis, désormais elle me réclamait, tout le temps, les supposées royalties que j’aurais touchées de la vente de ce livre (ce livre ne s’est, en fait, jamais vendu). A la longue son insistance a tourné au harcèlement. Comme le but, dans mon esprit, de cette publication n’était pas de gagner de l’argent mais de la faire connaître, j’ai baissé son prix de vente à son prix coûtant[572], pour qu’elle me puisse plus m’accuser de toucher des royalties, dans son dos.

3)      Puis, elle a demandé, à un de mes amis, Philippe, 500€ pour se rendre à sa convocation de présentation de son master. Elle m’avait alors affirmé que « je n'ai jamais demandé à votre ami de me donner 500€ »[573].

4)      Puis, elle me demande de mettre en place une cagnotte (crowfunding) pour le financement de sa maison des femmes.

5)      Puis, son projet de jardin potager, elle m’avait demandé de lui envoyer des graines (semences) potagères et à mon amis de lui envoyer 500 € pour pouvoir un terrain pour ce jardin : « Je pourrais créer une ferme si j'arrive à avoir des terres. Mais les terres coûtent chères ici. Et louer aussi te créer des ennuis. [...] Je vais lui en parler [à mon ami, Philippe]. Vous me guiderez alors quand je commencerai si vous voulez bien ».

6)      En juillet, elle m’a demandé un ordinateur : le 24: « Mr auriez-vous un vieux ordinateur là à m'envoyer ? ».

7)      En septembre 2019 : « Vous ne voulez pas m'envoyer d'autres choses en plus ? Mr vous m'aviez promis des chocolats et biscuits avant. C'est juste pour cela que je posais la question [...] on discutait et vous m'aviez dit que vous m'avez dit que vous m'enverrez ça ainsi que des pâtes, de confiture, de petites choses que vous aviez là. C'était tout. Après je ne suis plus jamais revenu sur le sujet, car je ne voulais pas vous déranger. ».

 

Elle m’a reproché que dès « qu'il s'agit d'argent, vous devenez parano » ou encore « Quand vous accusez, ce n'est pas vous qui recevez les humiliations. Me contrôler comme une gamine qui vole, cela ne, me plaît pas du tout. Je ne pense toujours pas vous avoir menti jusqu'à ce jour. J'en ai marre que vous me contrôliez toujours. ».

Elle était capable de rédiger des messages extrêmement longs et très culpabilisateurs, où elle adoptait, tout le temps une posture victimaire : « Toute personne serait blessée de voir la façon dont vous me parlez, me traitez. Je cherche à être votre amie, mais vous ne voulez pas, vous avez toujours des idées figées. Si j'ai appris à supporter une chose avec vous, c'est votre facilité à juger, à remettre en question tout ce qu'on [je] vous dit et à [me] traiter comme si je ne voulais que vous spolier. Je me suis endettée pour mener les recherches de terrain afin d'écrire le livre. Je fais l’objet de convocation à la police pour honorer mes dus et je demande toujours un délais supplémentaire pour payer. Vous en ai-je jamais parlé ? Non. Chaque jour, j'espère que la vente du livre donnera et que je pourrai me libérer de mes dettes. J'évite de vous parler de mes problèmes parce que vous avez une certaine facilité à penser que votre argent seul m'intéresse. Ne suis-je donc que voleuse et escroc? Je sais pourquoi je me bats pour le projet. Cela est une pression dure à supporter. Pour information, ma soutenance m'a coûté bien plus que ce que vous avez estimé. Mais je ne vous en veux pas pour avoir fait en sorte que je sois obligée de contracter un nouvel emprunt d'argent. Je n'arrive pas à détecter ce qui peut bien vous faire plaisir. Il faut cette fois-ci que ce soit clair car, je suis vraiment fatiguée de ce qu'il se passe là. Etant donné que nous ferons bientôt trois mois après publication, je prie seulement qu'Amazon envoie un premier compte et que je puisse me libérer de mes dettes contractées pour les travaux de terrain de ce livre. Si seulement vous saviez ce que ça m'a coûté ! Vous pensez peut-être que les Euros valent une fortune ici. Vous avez déjà vu le marché et les coûts de la vie à Cotonou j'espère. Sachez que je ne suis pas experte dans l'art de l'instrumentation des autres. Vous voudriez bien m'informer de l'évolution de la vente svp. Vous voudriez bien me donner les donnée afin que je puisse suivre la vente svp ».

« […] Je suis franche avec vous mais vous avez des préjugés sur moi et ça me blesse. Je m'efforce d'être amie et proche de vous, mais vous pensez des choses bizarres [de moi]. ».

 

A cause de sa relation de sa vie présentée, comme une vie de Cosette, des amis (Philippe, un médecin, André, un agronome burkinabé) avaient tenté de l’aider.

André lui avait proposé de réaliser une étude pour lui, sur les plantes médicinales béninoise (qui serait payée 500.000 F CFA, soit €). André s’autofinance par les formations qu’il donne dans le centre agronomique qu’il a créé au Burkina Fasso. Pour le travail qu’elle a réalisé, André lui avait versé un premier versement de 250.000 F CFA.

Or à cause du terrorisme, dans l’Est et Nord du Burkina Fasso, il a été obligé de fuir son centre et il n’avait pas les ressources, à ce moment-là, pour lui donner la seconde partie du paiement, mais en lui promettant qu’elle lui donnerait dans maximum 6 mois, ce 2nd paiement. Je connais bien André et je sais qu’il est honnête.

Mais Amicale ne lui faisait pas confiance et a commencé à le harceler, comme elle m’avait harcelé pour les royalties du livre.

Elle m’affirmait qu’elle avait embauché deux autres personnes pour ce travail. Elle prétendait :

« « Incapable alors de pouvoir prendre l'argent dont ils [André et son association CARFS] avaient diminué le montant […] les gens qui ont travaillé [avec moi] m'ont harcelé, menacé, convoqué » […] « Bien-sûr après maintes pressions car ici les gens me harcèlent pour leur sous [...] Il a promis le faire depuis mais il ne fait rien et les gens me menacent. Je n'ai fait que constituer une équipe pour lui. J'ai juste porté le contrat, parce qu'il me fait confiance. Et depuis mars au plus tard, il [André] ne paye pas » […] « je suis dans une situation difficile et je n'ai pas d'issue » […] « Je ne voudrais pas vous déranger, en fait, mais je suis dans une situation qui ne me permet pas le repos. Je sais que André se fout de ma situation » […] « vous en pensez quoi ? Demain les gens viendront encore me réclamer leur sous. Il ne vous répondra pas. Il sait bien ce qu'il fait, mais je ne me laisserai pas maltraiter ainsi. Mr. Je n'ai pas peur et n'aurai jamais peur ni de lui ni de son titre de Dr. [...] Je n'ai pas les moyens de payer l'argent des gens » […] : « C'est bien que vous lui fassiez confiance. Ne pas être violente ? J'étais au commissariat un jour parce que convoquée par les gens. Je le lui ai écrit et il ne m'a même pas calculée. Si je vous ai écrit, c'est parce que je qui harcelée et menacée ici. Depuis mars, dernier délai. J'aurais pu moisir en prison moi et ça ne fera rien. S'il a envoyé ça une fois et qu'il faille juste changer d'opérateur, en 10 minutes il aurait pu le faire » […] Il a bien martelé qu'il allait me montrer qui il est et qu'il pouvait ne plus payer et que je pouvais me plaindre chez qui je veux. J'ai les captures d'écran. Ce matin encore, ils sont venus taper chez moi. Ils pensent que j'ai pris leurs sous. Ce qu'il avait envoyé donc, il a repris ça, pour les utiliser encore, alors que moi je risque ma vie depuis tous ces mois ?

Je sais que je suis la pauvre fille africaine qui demande de l'aide pour s'en sortir. Mais je le répète, je ne suis pas malhonnête et tout ce que je demande c'est qu'il me libère de ce calvaire qu'il me fait supporter depuis des mois. Il a ses priorités et moi je peux mourir pour lui, vu que ce n'est pas lui qui est en face des gens. Je pensais bien faire. Navré de vous avoir dérangé avec mes histoires ». […]. « Vous savez ce qui est triste et me fait très mal, c'est que même quand je vous démontre tout clairement [concernant André] vous voyez toujours, en moi, la malhonnête et l'arnaqueuse, vous devez bien me mépriser.

C'est bien Mr votre position est claire pour moi. Ça fait mal de voir que vous défendez votre ami. Je lui ai dit des malédictions ? Vous avez du cœur ? Que je traîne devant la police depuis, pour répondre de l'argent des autres, ne vous émeut pas du tout. Les menaces au je reçois sont du vent pour vous ? C'est terrible. Vous n'avez donc pas remarqué que votre cher ami n'a pas respecté le contrat depuis mars et que ma vie est exposée.

Bien avant l'envoi des sous, je lui ai notifié que Western-Union a bloqué les opérations des nombres de personnes, dont moi aussi » […] ».

 

Elle m’avait affirmé, avec une énorme « force de conviction » :

 

« Déjà vous verrez que je ne lui ai jamais parlé de "vous gardez mon argent" [que vous vole vos royalties].

Je mets au défi votre ami de sortir autres choses que j'ai dites de vous, pour vous calomnier.

Je tiens à montrer que je n'ai rien dit de mauvais sur vous.

André a su exploiter votre haine pour les brouteurs et votre méfiance envers moi pour vous monter contre moi

[Sous-entendu André m’a manipulé contre vous].

Ce n'est point de ma nature [de dire du mal d’autrui] ».

 

Entre-temps, j’ai appris qu’elle avait envoyé à André des malédictions pour lui faire peur :

 

 De Micale [à André] : « Bonjour Mr, J'espère que vous avez passé une nuit paisible. Aujourd'hui encore, j'ai reçu des SMS où ils réclament leur dû. Et j'ai eu envie de vous dire une chose : vous ne me faites pas de don, vous ne me faites pas de l'aumône. C'est juste votre devoir de payer pour un travail que vous avez commandé. Les autres ont laissé leurs familles pour aller en brousse. Et les payer devient aussi difficile pour vous. Vous avez des enfants aussi. C'est la rentrée ici et ils espèrent leurs sous pour palier certains problèmes. Mais ça ne vous dit rien. Vous vous en foutez pas mal. Vous avez du mal à remplir votre obligation. Mais croyez-moi encore, le seigneur vous y aidera. Je suis peut-être naïve en me confiant à Lui, mais j'ai l'assurance qu'il tiendra parole Lui. Aucun égo ne peut tenir devant sa face. Moi je vous aurait demandé de garder ces sous si je n'avais pas engagé des gens. Mais dommage! Je n'ai pas ces sous à payer donc je vais toujours réclamer. Quand vous regarder l'argent que vous devez aux autres comme une perte dans vos finances, c'est que vous pensez uniquement à vous. Vous estimez que je vous mets de pression et vous ne voulez pas payez les gens, pour que ça finisse une bonne fois. Je vous ai tellement respecté mais là je suis très déçue. Faites une analyse de conscience en ce jour. Posez-vous les bonnes questions. Vous ne voulez pas payer les autres ? Dieu vous montrera comment ça marche. Moi je ne vous regarde plus. Je regarde à Dieu. Je vous donne cette parole de l'Évangile : Jésus répondit : Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. J'ai foi en cette parole. Ça ne vous dit rien. Mais sachez juste que quand arrive le moment, on ne supporte plus la colère du Tout puissant. Riez, foutez vous de moi, moquez-vous de la situation et surtout, il faut vous la couler douce avec votre famille au moment où les autres espèrent leur pauvre revenu. Soyez heureux. Mais Dieu fera justice. Et quand j'y pense, je souris. Très bonne journée à vous Mr. Que le Saint Esprit vous éclaire au nom de Jésus-Christ".

 

De Micale à André : « J'avais pensé sur vous changeriez avec le temps. Vous avez repris votre jeu. Je suis peinée de voir que vous avez tellement de mal à payer les sous des gens une fois que vous avez obtenu ce que vous voulez. Vous êtes loin et vous vous en vantez. Mettez-vous à votre aise, mais par Jésus-Christ de Nazareth, vous apprendrez un jour qu'on ne se moque pas de Dieu. Vous le faites prendre des engagements de 500.000. Et là, vous peinez à payer les 250.000 restants, bien au-delà du délai du contrat, me laissant dans les menaces et violences. Si vous avez un peu de cœur, vous ordonnerez l'envoi le plus tôt possible. Le seigneur va se révéler à vous et alors, vous comprendrez qu'aucune forteresse ne lui résiste. Vous laissez quelqu'un qui subis des agressions, par votre faute, dans l'incertitude et vous prétendez qu'elle vous met de pression et qu'ainsi vous ne le paierez pas. Je reviens vers vous avec les mêmes paroles: << l'Éternel est juste et il le fera justice. >> Le mal fait revient toujours à soi. On ne doit pas à la vie. Vous ne me le paierez pas, si ça vous dit, mais Dieu vous le fera payer ailleurs. J'ai pensé que vous aviez un peu de sensibilité. Mais au fond, vous ne pensez qu'à vous. Ce que je vis ici est loin d'être votre problème. J'ai commis la pire erreur de ma vie en ce jour. Je veux remettre les sous des gens. Ça fait plus d'un mois encore que vous avez du mal à honorer vos engagements. ».

 

De Micale à André : « Texte du jour pour vous. Malachie 2: 2-3. Si vous n'écoutez pas, si vous ne prenez pas à cœur de donner gloire à mon nom, dit l'Éternel des Armées, j'enverrai parmi la malédiction, et je maudirai vos bénédictions; oui je les maudirai, parce que vous ne l'avez pas à cœur. Voici, je détruirai vos semences, et je vous jetterai des excréments au visage, les excréments des victimes que vous sacrifiez, et on vous emportera avec eux. Essayez de revisiter votre bible, vu que vous supposez être chrétien. Moi, je sais avec foi que Dieu est toujours à nos côtés et voit tout. J'ai souffert le martyr et vous vous foutez de moi. Mon Dieu vous montrera qui Il est.  Très bonne journée à vous ».

 

André me prévient de la réception de ses missives pleines de malédictions : « Juste pour que tu ais une idée de ce qu'elle m'a fait vivre chaque jour. Ce n'est même pas le dixième de ses missives ».

 

Je l’interroge à leur sujet. Voici sa réponse : « Vous ne croyez pas en Dieu. Ça reste juste bizarre de vous entendre parler de malédiction. Si vous aviez le soins d'écouter avant de juger, vous auriez compris que je l'ai supplié sur tellement de jours afin de ne pas me retrouver dans des cas de violences extrêmes. Vous avez tellement de facilité à accuser. Mais il vous dira que je lui ai dit de le faire, pour sa foi en Dieu. Je lui ai envoyé des versets de la Bible qui lui disent qu'il ne faut pas être injuste avec les possibles sanctions divines. Maudire ! Moi ! Chrétienne de foi. Je vois bien que vous avec choisi de soutenir votre ami. S'il a de problème avec ses fermes, je dois donc payer pour ça, ici. Le drame, il dit chaque fois qu'il fait l'envoi dans la semaine, je rassure les gens et il s'en fout à la fin. 7 mois plus tard, après la fin du contrat, je dois dire quoi aux autres pour qu'ils comprennent ?

Si son cœur lui dicte d'être honnête avec vous, il vous dira les vérités car, je lui ai notifié que nous étions de plusieurs nationalités à être bloqués à un guichet, un jour. Et il a dit vouloir ordonner l'envoi par MoneyGram.

C'est lui qui l'a écrit. Et qui m'a envoyé ça comme preuve. Il avait juste fait exprès de repartir vers Western pour pouvoir retirer ses sous encore. Si vous-même voulez être juste, vous verrez clairement que changer d'opérateur ne prendrait que peu de temps, si on veut vraiment le faire. La correction à western prendra du temps. Je n'ai pas de problème avec la police. Vous pouvez être assuré. Il a su sortir les propos de leur contexte pour vous les servir. Et vu que votre confiance est unilatérale, vous avez pris votre pôle [votre parti].

Savez-vous le nombre de fois qu'il m'a demandé de dire aux gens que l'argent venait ? C'est du jeu ça ? Depuis sept mois ; il me tourne en bourrique et vous trouvez ça normal. J'ai si mal de voir à quel point, vous ne me considérez pas. Toujours vos soupçons sur le vol. Problème avec la police. Moi. Le seul problème que j'ai avec la police est celui dans lequel votre cher André m'a laissé. Ça fait juste mal » […]. « Ce n'ai pas grave qu'il soit remonté contre moi car il ne vit pas ce que je vis et ce n'est pas lui qu'on traine au poste de police comme une vulgaire voleuse. Mr quand on me traite comme une "idiote", je réagis ».

 

Je lui demande des preuves de sa convocation à la police. Sa réponse : « Non Mr. Je ne le ferai pas [de vous fournir des preuves de cette convocation]. Je ne l'ai pas avec moi encore moins des photos. Vous avez vraiment besoin de preuve Mr ? Je ne sais pas ce que vous faites ; mais André a juste à respecter sa parole et je le laisserai en paix. Cet argent est pour un travail, Mr. Je ne le quémande pas. J'attendrai alors votre retour. Mr. Les personnes viennent chez moi dans l'après-midi. » […] J'ai peur et je suis épuisée psychologiquement, physiquement. Je ne sais plus quoi dire de plus pour me défendre. Je ne garde pas les convocations, raison pour laquelle je ne vous ai pas envoyé cela, car seule la date et l'heure sont importantes. Je vous en prie Mr parlez-lui. Je suis menacée. Aidez-moi svp. Je vous remercie » […] [...] Je n'ai jamais mal parlé de quelqu'un [parlé en mal de moi, Benjamin Lisan]. Qu'il [André] en donne les preuves [que j’ai dit du mal sur vous]. J'ai commencé à réclamer les sous six mois après le délai. Il m'a laissé dans le pétrin et vous supposez que je lui ai mis de pression. Pendant ces six mois je me suis tu. Il a fallu la police, pour que je me mette à l'appeler. Quand il a envoyé les 250.000 F CFA, si j'avais été brouteuse, j'aurais fui, mais j'ai rendu le travail proprement » […] Vous n'avez donc pas soupçonné sa mauvaise foi [celle d’André]. Merci pour votre aide. Que Dieu vous bénisse pour votre aide. ».

 

A force de la connaître, je constatais qu’elle était régulièrement dans le discours victimaire ou/et culpabilisateur (à mon égard), comme dans l’échange qui précède, du 16 juin 2018 (voir ci-avant).

Cela fait 2 ans et demi, qu’elle me relatait régulièrement des problèmes de santé et qu’elle m’affirmait régulièrement ne pas manger à sa faim. Par exemple, le le 13/07/2018 : « Bonjour Mr, j'ai besoin de 50€. Je voudrais prendre des médicaments. Pourriez-vous me trouver au moins quelque chose svp? Moi je suis un peu malade mais j'espère que ça passera. Paludisme je suppose. Fièvre, j'ai aussi mal à l'estomac. J'espère que ça passera de lui-même tout juste. Mr en ce moment où je vous parle je n'ai rien à manger donc je ne peux même pas payer le générique. Ne vous en faites pas, ça va aller ».

Le 14/07/2019 : « Je soupçonne la typhoïde et je n'ai toujours pas pu acheter les produits pour la gale ».

Le 11 septembre 2019 : « Vous ne voulez pas m'envoyer d'autres choses en plus ? Mr vous m'aviez promis des chocolats et biscuits avant. C'est juste pour cela que je posais la question [...] on discutait et vous m'aviez dit que vous m'avez dit que vous m'enverrez ça ainsi que des pâtes, de confiture, de petites choses que vous aviez là. C'était tout. Après je ne suis plus jamais revenu sur le sujet, car je ne voulais pas vous déranger. Vous pouvez lire vos messages. Mais ça date d'il y a longtemps ».

Or j’ai une excellent mémoire. Et je savais très bien que je ne lui avais jamais promis de lui envoyer des chocolats et biscuits, pâtes, de confiture, de petites choses … surtout par la poste, en raison des frais de port élevés.

En août 2019, elle écrivait : « Je vous avoue que j'ai longtemps hésité, redoutant un peu votre silence, mais c'est compliqué pour moi. Je ne sais quoi faire. J'ai pensé alors que je pouvais en parler à mon ami (vous). Je dois quitter ma location. J'ai dû des arriérés de loyer et le propriétaire a défalqué de ma caution, qui ne reste plus, donc je dois sortir » ».

 

Or je savais par Philippe qu’il lui versait plus de 70€ / mois pour payer son loyer, depuis plus d’un an[574].  Donc elle n’était pas à la rue. Or malgré ses multiples protestations de bonne foi, elle me mentait sans vergogne.

J’ai enfin compris, à la longue, qu’elle n’avait cessé me de mentir, qu’elle me mentait d’une façon pathologique et qu’elle était une redoutable manipulatrice, extrêmement intelligente.

 

Note : Sinon, en 2 ans et demi, je n’ai jamais pu d’obtenir, d’elle, son adresse personnelle, alors que pourtant Philippe lui payait son loyer, depuis plus d’un an.

 

32.11    Joël

 

Joël a été un des candidats de la marche transhimalayenne, que j’ai organisée en 2002, candidat que j’ai choisi pour ses capacités sportives.

Joël était un homme grand (1m90), assez costaux, ayant la carrure de Fidel Castro (et en ayant l’apparence). Il a participé aux trois WE d’entrainement dans les Alpes et le Juras. Durant tout la marche, qui a duré 2 mois, en Inde du Nord, il a été un compagnon, assez secret, réservé, mais en apparence quelqu’un de plutôt timide, qui ne semblait pas poser problème. En fait, j’ai su plus tard, des années après, qu’il avait emprunté de l’argent à un des marcheurs et qu’il n’avait jamais voulu le lui restituer.

 

Joël et sa femme Jacky me tenaient régulièrement par mail, du projet de Joël de faire le tour d’Europe en vélo, puis de son autre projet de faire le tour du monde en vélo.

Au départ de son tour d’Europe, en 2004, Joël s’était fait renverser, faucher par un chauffard ivre, qui l’avait laissé pour mort. Il était ressorti, de ce grave accident, vivant, mais avec de graves séquelles, dont un grave trauma crânien (au lobe frontal, visible à l’IRM), avec une perte totale et durable du sens de l’équilibre. Désormais, il ne peut plus faire du vélo qu’avec un vélo tricycle, couché, ou marcher en s’aidant d’une canne (ou bien il doit longer les murs et s’y tenir dès qu’il sent une perte d’équilibre).

 

Depuis son trauma crânien, sa femme Jacky me dit que Joël a complètement changé de personnalité, que son humeur est devenue plus instable, acariâtre, qui a souvent des crises de colère ou de caprices. Il me demande de l’aider, en l’aidant à faire le tour d’Europe, en vélo tricycle, et en l’accompagnant.

 

Joël ayant une volonté de fer, à force de rééducation durant 12 mois, avait retrouvé la mobilité de ses jambes. Il s’entraînait de nouveau avec son vélo tricycle, en commençant par le tour d’Auvergne, puis par un tour de France.

Bien que je travaille (et que cela va me poser des problèmes professionnels), Joël et Jacky insistent pour que je l’accompagne durant son tour d’Europe, qui devrait durer 8 mois.

Joël n’arrête pas de se réclamer de mon amitié. Je lui dis que cela ne m’arrange pas parce que je travaille à la SNECMA (et mon contrat s’y termine dans 1 mois). A nom de notre « amitiés », comme il est très riche, il me promet une indemnité, en chèque emploi service de 900 € / mois, durant ces 8 mois (ce qui me décide à accepter).

Jacky, sa femme, me confirme ce salaire, en échange du service de mon accompagnement en vélo.

 

Finalement, j’accepte. Joël m’achète alors un vélo à 1000 €. Puis Joël entame sa traversée de l’Europe.

Avec ce vélo, un mois après (à la fin de ma mission CDD), je dois le rejoindre dans un port du nord du Danemark. Ce que je fais.

Mais dès que je commence à l’accompagner, il commence à me traiter comme si j’étais un serviteur et lui un noble privilégié, ayant un serviteur ou un manant à son service (il n’a plus de respect). Il n’est plus question d’amitié.  Je suis déçu.

 

Durant ce tour, je suis toujours en contact téléphonique avec Jacky. Je lui fais part du problème, elle met ce problème juste sur le compte du trauma crânien de Joël et m’exhorte à continuer pour la sécurité de Joël. Car effectivement, il est dans la toute-puissance et est assez casse-cou (ou trompe la mort). Joël semble se ficher des lois du code de la route, en vigueurs en Norvège, par exemple, n’hésitant pas à emprunter une autoroute très fréquentée.

 

Joël est très inquiétant. Il traite les employés des magasins, où nous nous ravitaillons, comme quantité négligeable (avec un certain mépris, il m’affirme qu’on doit s’adresser à eux, qu’avec trois mots maximum).

Il aime bien disqualifier les gens. J’ai une amie adorable, très correcte. Il me dit « elle est gentille. Dommage qu’elle manque de personnalité », n’ayant pas conscience que cette amie est aussi courageuse.

Il n’arrête pas de me manipuler, de me mentir, de me maintenir sous ma coupe. La vie avec lui n’est pas drôle (il n’a aucun humour …).

Pour échapper de cette atmosphère étouffante, je ne cesse d’avoir des contacts avec les Norvégiens, car je suis plutôt social, j’aime le contact humain (alors que Joël est terriblement misanthrope et ne se lie avec personne, il est excessivement méfiant). Mais à chaque fois que je me fais un nouvel ami, il chercher sans cesse à m’isoler, à me couper de tout contact avec les autres et donc avec ce nouvel ami.

 

Il rentre régulièrement dans de grosses crises de colère, par exemple, pour une somme de deux couronnes norvégiennes et six sous. Joël peut se révéler très avare ou radin (sauf pour les logements coûteux, type bungalow que nous louons régulièrement, parce qu’il fait froid en Norvège). Par exemple, il n’hésite pas à entrer dans des hôtels sur la route, pour en voler les carrés de beurre, les sachets de sucre, les pots de confiture. J’ai honte pour lui, parce que je sais qu’il est riche.

 

Mais pour le grand public, pour les journalistes norvégiens qui suivent notre périple (à cause du handicap de Joël et parce que Joël a dédié se tour à la cause d’Ingrid Betancourt et du bouddhisme), il apparaît toujours comme le bon bougre, sympa, « brave », « innocent », tel qu’il nous était apparu durant la marche transhimalayenne.

 

Joël possède beaucoup de comptes bancaires, dont des comptes cachées (étant excessivement méfiant y compris envers son épouse Jacky). Il a toujours refusé qu’elle puisse s’occuper des comptes de la famille.

Un jour, le banquier de Joël prévient Jacky que 22.000 € a disparu de ses comptes. Joël refuse de dire à Jacky ce qu’il a fait de 22.000 €, qu’il a prélevé sur un de ses comptes (il joue alors la comédie, il donne l’impression qu’il perd la mémoire, alors que je constatais pourtant durant notre voyage en Norvège qu’il est toujours aussi intelligent, brillant, et qu’il a bien toute sa mémoire).

Durant notre voyage, il ne cesse de me répéter qu’il va m’offrir le vélo à 1000 €, si je l’accompagne jusqu’au bout. Mais, à chaque fois, je lui réponds que je suis venu pour l’accompagner, non pour obtenir le vélo (même s’il me plait).

 

Je m’aperçois aussi qu’il passe son temps à me mentir et à mentir à Jacky. Comme je ne supporte pas le mensonge et la manipulation, j’essaye régulièrement de reprendre moralement.

Pire, je me rends compte qu’il manipule Jacky et son fil Christophe, qui sont assez naïfs et ont une grande admiration pour Joël.

Quand j’essaye de reprendre Joël moralement, ce dernier fait alors passer ma volonté de le remettre dans le droit chemin, auprès Jacky et son fil Christophe, pour de la méchanceté de ma part, contre lui. Comme il fait tout pour les monter contre moi (les rendre hostiles à mon égard), ma situation devient de plus en plus insupportable.

 

Arrivé à l’auberge de jeunesse de Tromso, il m’informe qu’il me fait réellement cadeau du vélo (et que là, il faut le croire), en adoptant le visage d’une personne rempli de bonté, un visage doux, rayonnant qui semble refléter la béatitude divine _ son apparence de bonté sans faille a toujours été très déstabilisante, pour moi. Dès qu’il prend son visage d’une infinie bonté, ce visage a toujours le don de me faire fondre et me pousser à lui faire confiance.

Je lui fais répéter sa promesse, j’insiste, et il me la répète deux fois et il me donne l’apparence de la plus extrême sincérité, apparence de sincérité qui est très déstabilisante (car quand il continue à mentir à ce point, avec ce talent, montrant alors un tel air de sincérité sur son visage, cela me met alors mal à l’aise).

 

Or un jour, après, sur la route du Cap Nord, alors que l’on est à 70 km de Tromso, nous nous rendons à l’interview d’un journaliste. Durant cet échange, Joël lui avait parlé Franglais (au point que le journaliste ne comprenait pas du tout les propos de Joël. J’avais été alors obligé de les traduire en Anglais).

 

Or à la sortie de l’interview, Joël a eu une énorme crise de colère, au point que ses cris s’entendent à travers tout le village, me reprochant de vouloir récolter, à sa place, les lauriers de sa gloire, auprès des médias, alors que le héros de cette aventure c’est lui, que c’est lui qui est à l’origine de l’évènement médiatique et qu’à cause de cela, pour me punir, il me reprenait le vélo. Je lui ai dit qu’il me l’a donné et que je lui ai fait répéter deux fois. Donner, c’est donner, reprendre, c’est voler.

C’était la seconde fois qu’il me reprochait de vouloir lui voler la vedette, concernant cet évènement médiatique, dont il était le héros (la première fois, je crois que c’était à Trondheim).

 

Finalement, ayant tellement marre de ce petit jeu sur le cadeau du vélo donné, repris, donné, repris … et ayant aussi découvert qu’il continuait à manipuler sa famille, en se faisant passer pour la victime, face au méchant Benjamin, qui l’accompagnait _ au point que son fils Christophe, qui est totalement sous la coupe de son père, est très en colère contre moi _, je décide de le quitter, cette fois, définitivement, malgré les exhortations de Jacky. Je lui dis que je lui rendrais le vélo à son retour en France.

 

En effet, déjà durant les 2 mois, qu’avait duré la traversée de la Norvège, j’avais plusieurs fois menacé de quitter Joël (et ce beau tour) et à chaque fois, Jacky avait réussi à me convaincre de revenir sur ma décision, au nom du trauma crânien de Joël et de notre amitié.

 

Je pense, après coup, que Jacky était, elle-aussi, totalement manipulée, et sous la coupe de Joël, bien avant le trauma crânien. Par exemple, bien avant cet accident, Joël avait convaincu Jacqky de renoncer à exercer son métier de médecin et de psychothérapeute, alors qu’elle avait pourtant ces deux diplômes, gâchant ainsi, pour toujours, ses compétences.

Il l’avait aussi tellement isolée, que, quand Joël partait en expédition, il lui laissait à peine d’argent pour survivre.

Longtemps, après la marche transhimalayenne, j’avais appris qu’il avait emprunté une certaine somme, à un marcheur, argent qu’il ne lui a jamais restitué (malgré les relances de ce marcheur).

 

Joël étant tellement sûr de lui de continuer de m’avoir sous sa coupe, alors que j’effectuais les 70 km, en vélo, du retour vers Tromso, qu’il continuait à me téléphoner pour savoir si j’allais bien, ne croyant pas que je puisse le quitter définitivement.

 

De Tromso, je rentre en avion sur Paris, avec le vélo dans la soute.

 

A la fin de sa tournée solitaire de l’Europe (qui s’est bien passé), il me réclame le vélo que je lui restitue. Mais au dernier moment, il veut me le vendre 900 €, ce que refuse. Ce qui le met en colère. Il cherche à se venger, en disant du mal de moi. Comme c’est moi qui tenait le blog du voyage, il me demande de le détruire. Ce que je refuse, d’autant que ce blog ne montrait que les bons côtés de Joël et de notre voyage.

 

Jacky, toujours aveugle et amoureuse de son mari, m’avait envoyé un gros dossier photocopié sur les traumas crâniens, pour me convaincre que Joël n’était pas responsable de ses crises de caprice, de sa « méchanceté » et de ses colère ou de sa propension à la manipulation et aux mensonges.

Il est vrai que des lésions et/ou une dégénérescence du cortex préfrontal pourraient induire une propension au mensonge pathologique, par effet de désinhibition « morale » (le trauma de Joël ayant peut-être détruit le centre des inhibitions morales, dans son lobe frontal).

 

Mais, malgré tout, j’ai eu l’impression que, 1) lorsqu’il me manipulait, Joël était parfaitement conscient de ce qu’il faisait.

2) Par ce tour d’Europe, qu’elle me payait, Jacky essayait, en fait, de me faire supporter, ce qu’elle ne supportait plus.

 

J’avais regardé un documentaire sur les traumas crâniens[575]. Or j’en avais tiré qu’un trauma grave du lobe frontal pouvait supprimer toute empathie pour les autres et tout amour pour leur famille et proche. Mais certains traumatisés, conscient de leur problème de manque d’empathie, tentaient de rester humain et moraux auprès de leur famille. Or je n’ai jamais observé une telle volonté chez Joël.

 

32.12    Dany

 

J’ai rencontré Dany, en septembre 2017, lorsque je commençais une formation « d’ouvrier du paysage », à la FRAPA.

J’avais vraiment décidé de réussir cette formation et comme je suis habituellement assez moteur, dans une groupe, je voulais être une force de propositions positives, auprès du groupe et mes camarades. Or certains d’entre eux étaient des personnes à la dérive, que pôle-emploi avaient placé là pour qu’ils retrouvent un emploi.

Parmi eux, il y avait 4 fumeurs réguliers de cannabis, dont Dany, une fille plutôt masculine, qui en était, la plus grande consommatrice parmi eux.

 

Or Dany, en fumant sans se cacher ou presque, risquait une mise à pied d’une semaine (puis l’exclusion), selon le règlement intérieur de la FRAPA. Elle n’hésitait pourtant pas à en faire la promotion, affirmant, auprès de nous, que « c’est cool ». Donc, au départ, je l’ai plutôt perçue comme une personne « cool ».

Sabrina, la recruteuse et l’examinatrice de la FRAPA, qui avaient retenu notre candidature, à Dany et moi-même, pour cette formation, m’avait assuré que nous nous entendrions bien ensemble. Alors qu’on ne se connaissait pas, elle m’avait surprise en m’offrant un cadenas pour mon casier et un mot de baume du tigre, qu’elle aurait préparé elle-même. Elle semblait vouloir être mon amie, en se confiant à moi, en me disant être passionné par la permaculture, en me montrant son CV _ dans lequel je découvrais qu’elle avait passé son temps à changer d’emploi, quasiment tous les six mois, (ce qui démontrait une certaine instabilité professionnelle), et alors qu’elle n’avait que 26 ans (alors qu’elle paraissait plus âgée). Ce que je ne rendais pas compte, c’est qu’en me donnant l’impression de se confier à moi, elle me poussait à me confier à elle. Et donc, je ne lui cachait rien sur ma vie, sur mes motivations (écologistes, …), mes combats (contre les discriminations _ je n’hésitais pas à lui avouer, par exemple, que je soutenais la cause transgenre …), mes passions _ dont la passion de l’écriture, de la nature, des plantes … _ que j’exposais sur ma page Facebook. Elle était d’autant plus au courant, qu’elle m’avait demandé que j’accepte sa demande d’amitié sur Facebook.

 

Mais à la longue, son attitude avait changé. J’avais constaté que ce n’était pas une personne très sentimentale et qu’elle cherchait continuellement à avoir le leadership sur le groupe, qu’il y avait un conflit larvé de leadership entre elle et moi, sans même que je m’en rende compte. Elle s’agaçait de ma force de proposition perpétuelle auprès du groupe. Il y avait une sorte de double personnalité, chez elle, que je n’arrivais pas à cerner (comme une personne qui dissimule une partie de sa vie).

 

J’étais confronté à un autre soucis. Le niveau d’instruction des quinze élèves de cette formation était très bas. Beaucoup étaient des jeunes adultes, depuis longtemps en décrochage scolaire, certains proches de la délinquance, sans diplôme, chômeurs, auxquels Pôle emploi avait voulu leur donner une seconde chance. Mais malgré cette opportunité, beaucoup restaient peu motivés par les cours (comme s’ils se sentaient forcés par Pôle emploi à les suivre). Trois élèves, encore moins motivés, les avaient déjà quitté, en octobre. La majorité n’arrivait pas à suivre les enseignements de botanique. Sur les treize élèves, seuls deux étaient au-dessus de la moyenne, X, fils de pépiniériste, avec 15/20, et moi, avec 18/20 (lors d’un premier examen blanc). A cause de cela et mon attitude positive, nos formateurs _ Jean-Paul, Nicolas et Olivier _, à la FRAPA, m’avaient plutôt à la bonne. En particulier, Jean-Paul avait dit au groupe de me prendre en exemple et que s’ils voulaient remonter leur notes (éliminatoire lors de l’examen final en juin), ils devaient alors se faire aider par moi, le soir et lors de la pause du déjeuner. Ce qui était plutôt gênant pour moi et devait susciter la jalousie de Dany et de certains élèves.

 

Ayant un niveau d’instruction beaucoup plus élevé qu’eux (or de plus, Dany s’était renseigné discrètement sur moi et elle avait découvert que j’étais bardé de diplômes), et donc les élèves et elle ne comprenaient pas que je me retrouve dans une formation d’ouvrier paysagiste, de 9 mois, alors que j’aurais, par exemple, pu faire une formation d’architecte paysagiste de 2 ans (donc d’un niveau plus élevé).  Le fait que j’étais chouchouté par les formateurs pouvaient aussi susciter de la jalousie, chez certains. Ils se méfiaient de moi.

Et j’ai vu le visage de la colère et la jalousie, chez Dany (qui était très narcissique), quand après m’avoir annoncé, juste avant l’examen blanc, avoir bien révisé, être sûre d’obtenir 16/20, elle avait appris du formateur, qu’elle n’avait reçu, finalement, que 8/20, alors que j’avais 16/20. J’avais vu, alors, sur son visage, un immense dépit.

 

Peut-être à cause de ma réussite trop éclatante ou du fait que le chouchoutage était trop voyant, soudainement le groupe se mis à me bannir, sans que je comprenne pourquoi[576].

 

Vers le 20 octobre, j’ai observé Dany prendre à part, successivement, chaque stagiaire de mon groupe. Or dès le lendemain, tous les stagiaires, sans aucune exception, m’évitaient, ne me disaient plus bonjours, me témoignaient du mépris, sans que je comprenne pourquoi. Et j’avais constaté qu’elle avait pris à part tout le monde, sauf moi. C’était très inquiétant. J’avais l’impression de vivre la même situation que le héros du livre « Le Mépris » d’Alberto Moravia.

 

Intuitivement, sans que je sache pourquoi, j’ai senti que Dany était à l’origine du changement d’attitude des stagiaires à mon égard. Et j’essayais de comprendre ce qu’il s’était passé.

 

Le mardi 25 octobre 2016, au soir, juste à la fin des cours, à 16h30, dans l’entrée qui conduit en même temps à la salle de cours et au vestiaire des femmes, j’ai voulu avoir une explication avec elle, afin de comprendre ce qu’il se passait, de comprendre la cause d’un possible conflit, entre elle et moi. Je lui ai que j’étais sûr qu’elle était la cause de l’ostracisme (du rejet) que je subissais de la part de mes camarades et je lui demandais pourquoi ?

Tout s’est passé très vite. Comme elle refusait d’abord de me répondre, j’ai tenu la porte d’entrée des toilettes collective qu’elle était en train de refermer lui disant que je ne partirais pas tant qu’elle ne m’apportera pas une explication. Soudainement, elle me rétorqua et m’accusa, avec un ton méprisant, tout en continuant à chercher à fermer la porte :

 

1)      De lui envoyer des messages Facebook à caractère pornographique … concernant de gens dévoyés, « à la sexualité malsaine de soumis » (dixit ses paroles)[577] (ce que je n’avais jamais fait).

2)      Qu’elle avait enquêté, sur moi, sur Facebook, sur Internet[578], et qu’elle avait découvert que je faisais partie de groupes de soumis où j’y exposais ma sexualité de soumis[579] (que j’étais un débauché, pervers)_ du fait, qu’on était « amis » sur Facebook, elle recevait tous mes messages pour la cause transgenre.

3)      Qu’elle avait déjà prévenu tous les stagiaires de mon groupe de ma sexualité malsaine, afin qu’ils me mettent en quarantaine. « Fait que je devais avoir déjà constaté, depuis plusieurs jours » commentait-elle[580].

4)      Qu’à cause de ma sexualité malsaine, elle m’annonçait qu’elle ferait tout pour me virer du groupe.

5)      Et pour cela, elle m’accuserait sciemment d’avoir sans cesse une attitude d’attouchement sexuel avec elle[581].

6)      Que je m’imposais à elle, que j’étais un poids et une charge pour elle et tout le groupe, que mon attitude de gentillesse tout azimut, envers tout le monde, ne trompait personne et n’avait pour but que de me faire accepter par le groupe[582] (sous-entendu que je ne valais rien).

7)      Que je n’écoutais personne, que je coupais la conversation à tout le monde, que j’imposais mes idées à tout le monde[583].

8)      Que Je faisais trop de publications sur le groupe dans le groupe Facebook « ODP Lardon 2006 »[584], que mes publications étaient déplacées et que donc elle allait me virer, ce soir même, du groupe « ODP Lardon 2006 » (ce qu’elle a fait le soir même en m’excluant du groupe).

 

Je tombais des nues. J’étais confronté à une forme de violence psychique soudaine et brutale (associée à un mensonge, à une mythomanie ou à une manipulation énormes), à laquelle je ne m’attendais pas, du tout, et qui me semblait disproportionnée par rapport à d’éventuelle fautes, que j’aurais commises par rapport au groupe.

Surtout, qu’en deux mois, de relations avec elle, je ne l’avais jamais touché, pas de contact de la peau, de contact corporel _ les seuls interactions, entre nous, étant de se passer une pelle ou d’autres outils de jardinage.

 

J’essayais de comprendre : pourquoi elle n’avait pas eu le courage de discuter avec moi, s’il y avait eu le moindre problème quelconque entre nous, auparavant ? Pourquoi elle ne m’avait pas envoyé de signes avant-coureurs (concernant de possibles reproches à mon égard), les jours précédents ? Pourquoi avait-elle dissimulé en permanence ses reproches ou sa répulsion phobique à mon égard ?

Pourquoi elle m’accusait aussi violemment, alors que je n’avais rien à me reprocher et que je m’étais toujours bien comporté avec elle. J’étais d’une éthique irréprochable avec elle.

C’est la première fois, de ma vie, que j’étais confronté à une situation aussi irrationnelle.

 

Je me demandais si je n’avais pas affaire à une femme homophobe et transphobe virulente, du fait de mes nombreux messages en faveur de ces minorités, sur Facebook (et qui aurait dissimulé son aversion irrationnelle pour moi, sans jamais ne m’en rien montrer). Je me disais juste n’avoir pas de chance d’être tombé sur une homophobe fanatique.

 

Le déroulement de cette succession d’accusations, ; n’avait ni queue, ni tête. Et je n’en comprenais pas la logique. C’est pour cela que j’insistais auprès d’elle pour en savoir plus, pourquoi elle portait, soudainement, contre moi des accusations mensongères (sans raison logique, normale).

 

 J’étais tellement choqué que je lui ai crié qu’en portant de telles accusations graves d’attouchement ou d’agressions sexuelle, elle allait ruiner ma vie, briser ma carrière et me faire exclure définitivement de l’FRAPA.

 

Après lui avoir dit cela, elle me rétorqua qu’elle allait justement m’accuser de viol, en joignant le geste à la parole, en criant alors « Lisan, il veut me violer », tout en me repoussant violemment avec son pied (c’était son acte de mépris ultime à mon égard) et en fermant la porte. Cette scène n’avait pas duré plus d’un minute mais elle était d’une violence morale et d’une méchanceté extrême. J’avais l’impression d’avoir une psychopathe, de la pire espèce, celle capable de faire du gaslighting[585].

 

Comme elle refusait toute discussion, et surtout refusait de me montrer les messages pornographiques incriminés, dont elle m’accusait, j’avais continué à tenir la porte, lui disant que je ne me laisserais pas faire et accusé à tort. Or immédiatement, avant même que je retire ma main de la poignée de porte, elle criait effectivement « LISAN, il veut me violer ! », « LISAN, il veut me violer ! », faisant accourir les stagiaires de mon groupes présents à proximité. Elle me déclara alors qu’elle avait des témoins des faits que j’avais voulu la violer et qu’elle allait porter plainte tout de suite auprès du directeur et qu’elle allait s’y rendre immédiatement.

 

Alors que je la suppliais pourtant de ne pas faire cela, de ne pas porter des fausses accusations d’attouchement, contre moi, car sinon elle briserait ma carrière, elle est partie, immédiatement, avec deux élèves (Stephane et Jérôme, qui étaient ses amis et qui lui allaient servir de témoin), porter plainte contre moi, auprès du directeur de l’AFPA. Elle s’était conduit ce soir-là d’une manière implacable et avait tenu la promesse qu’elle m’avait faite devant la porte des toilettes.

 

Le fait qu’elle m’accuse de viol, j’en étais complètement bouleversé, malade.

 

Or ce soir-là, très inquiet de toutes ses accusations, j’écrivais, très rapidement, dans le groupe Facebook, avant que je sois bloqué un message maladroit indiquant « que si l’on m’avait accusé d’avoir une soi-disant sexualité malsaine auprès de tous les membres du groupe, que cette personne n’avait pas à exposer ma sexualité devant tout le monde, que ma sexualité, quelle qu’elle soit, ne regardait que moi. Et je rajoutais j’ai toujours été le défenseur de nombreuses causes, dont la cause tibétaine, la cause des femmes, la causes des minorités sexuelles (homosexuels, transsexuels), que je n’en avais pas avoir honte et qu’il ne fallait rien de déduire de ma sexualité, à partir des causes que je défends ». Je rajoutais cette phrase « Méfiez-vous des personnes qui font [ou commettent] de puissants mécanismes de projections »[586].

 

Dans mon esprit, je n’avais rien à me reprocher et y compris en ayant envoyé ce message, destiné à faire une mise au point. Et je voulais que ces choses (cette vérité) soient bien précisées dans ce groupe Facebook.

Dès qu’elle a vu mon message Facebook, elle l’a effacé [587], puis elle m’a retiré immédiatement mon accès au groupe Facebook « ODP Lardon 2006 », sans m’en informer. Puis, dans la foulée, ce même soir, elle avait supprimé notre lien d’amitié Facebook[588].

 

Le lendemain, à 9h, j’étais immédiatement convoqué par le directeur du centre FRAPA de Lardon, M. Ballard, secondé par le directeur de la formation, M. Violette. Ils m’ont demandé de m’expliquer, sans m’exposer le pourquoi de l’entretien, me disant juste « vous savez certainement pourquoi je vous ai convoqué, je n’ai pas à vous l’expliquer ». Et je lui avais répondu « je suppose que c’est suite au différent que j’ai eu avec Mlle Dany, hier soir ».

 

Face aux autorités du centre FRAPA (le directeur du centre, M. Ballard et le directeur de la formation, M. Violette), j'avais la confirmation que cette Dany a maintenu ses accusations de harcèlement (sexuel ou moral) de ma part contre elle, auprès des responsables du centre FRAPA de Lardon. J’avais l’impression d’être dans un cauchemar éveillé.

 

A cause de la gravité des accusations portées par Dany, le soir précédent, j’ai essayé de me défendre maladroitement, comme je le pouvais de ses accusations, en décrivant exactement tous les mots, qu’elle avait prononcé et qui avaient été échangés entre nous, hier à 16h30, devant cette porte de ce vestiaire, même si le déroulement des faits, que je relatais semblaient difficiles à croire, et donc qui donnait l’impression que je la chargeais, face à ces deux directeurs.

 

,J’expliquais aux directeurs de l’FRAPA que les accusations de Dany étaient sans queue ni tête et que Dany, ce soir-là, m’avait témoigné une haine et un mépris incroyables, que je ne lui avais jamais vu et que je ne comprenais pas d’où venait sa haine (alors qu’elle avait, auparavant, tout le temps, été gentille ou semblant correcte avec moi et que j’avais été toujours été correct avec elle et qu’il n’y avait rien entre elle et moi, pas même un contact équivoque entre nous durant deux mois).

 

Il est vrai que pendant cet exposé, j’étais, en même temps, très en colère contre Dany, parce qu’elle avait jusqu’au bout, d’une façon implacable, de sa démarche de désinformation et de mensonge, parce qu’au lieu de calmer le jeu, en portant plainte auprès du directeur (en maintenant sa plainte), elle avait tout fait pour envenimer les choses.

 

En plus, je disais j’avais l’impression qu’elle m’avait trahi, porté une terrible coup de poignard dans mon cœur, asséné par surprise, alors que j’avais totalement confiance en elle.

 

Et j’ai montré, durant cet exposé, que j’étais en colère contre elle et ses accusations, que j’étais sur le point d’exploser, de ne pas contrôler mes émotions.

J’étais tellement en colère que j’ai dit, exigé « j’exige une confrontation immédiate avec elle ». Je veux qu’elle répète devant moi tout ce qu’elle vous a dit. Mais ma colère contenue n’a pas impressionné ces deux directeurs.

 

M. Ballard m’a alors accusé violemment d’avoir accaparé toute la conversation, durant ces 10 mn, sans jamais avoir cherché à l’écouter (pourtant c’était eux qui m’avaient pourtant incité, au départ, à parler, alors qu’ils m’écoutaient, sans m’interrompre). Il m’affirmait que je l’avais empêché de s’exprimer, durant les cours, ce qui était faux.

 

Que mon attitude, démontrant une absence d’écoute de ma part, ne faisait que leur confirmer que ce que le groupe (et les témoins) disait sur mon compte, que j’étais une personne qui accapare la conversation, que je n’écoute pas les autres, que je m’imposais aux autres, que j’étais en accusation et que donc je n’avais rien à exiger à du FRAPA. Que d’exiger était la preuve que j’étais dictatorial.  

 

Que mon ton, mes exigences étaient la preuve que j’étais une personne psychorigide, totalement incapable de se remettre en cause[589]. Que je n’avais qu’une seule chose à me faire, ici devant eux et devant la gravité des faits, était de me taire ! Par la suite, il m’a répété plusieurs fois, « taisez-vous ! », d’un ton sec qui n’appelle pas la contestation, chaque fois que j’essayais de protester. Et cela a débouché sur un vrai conflit entre moi et ces deux directeurs. Car je n’acceptais pas son ton cassant à mon égard. Je leur disais que devant la gravité de l’accusation, je n’allais certainement pas me taire.

Je comprenais lors de cette convocation, que ces deux directeurs avaient totalement cru le témoignage de Dany, la présentation des faits, tels que les avaient relatés ses deux témoins, et que tout cet entretien était, dès le départ, systématiquement à charge contre moi.

 

M. Ballard m’a alors informé que jamais Dany, ne m’avait accusé de viol devant lui, que je chargeais inutilement cette dame, qui avait été gentille avec moi, devant lui[590]. Comment porter plainte, provoquant ma convocation immédiate avec deux directeur, et en même temps m’affirmer qu’elle avait été gentille avec moi ?

 

M. Ballard m’a aussi reproché d’avoir envoyé ce message, dont leur a parlé Dany, pour régler mes problèmes personnels, sur groupe Facebook « ODP Lardon 2006 », groupe qui est destiné uniquement à décrire la vie de paysagiste des stagiaires. Et que c’était une faute grave de ma part.

Je lui ai répondu que si l’on me refuse de me révéler ce dont Dany m’accuse, l’on me refuse alors le droit à pouvoir me défendre, ce qui n’est pas normal. Et je leur disais que si l’on accuse de faits aussi graves, il faut alors fournir des faits précis, datées, dans lieu précis, avec une description précise des faitsdemande immédiatement rejetée par M. Ballard et M. Violette. Durant cet entretien, j’ai compris que tout était à charge et que je n’avais pas le droit à une défense.

 

M. Ballard ajoutait que comme je n’avais, à aucun moment, durant l’entretien, manifesté une attitude d’excuse [ou d’humilité] envers Mlle Dany. Donc ils me déclaraient qu’eux les directeurs avaient pris la décision de me mettre à pieds avec interdiction de rester présent sur le site du FRAPA (sous peine d’exclusion définitive), y compris dans ma chambre au FRAPA et que j’avais interdiction d’approcher les stagiaires[591].

 

M. Ballard m’indiquait qu’il y avait deux autres témoins des faits, qui corroboraient les dires de Dany, et donc qu’il croyait plus ces 2 témoins que moi. Il refusait de me dire les noms de ces deux autres accusateurs.

Donc, à la fin de cet entretien, j’ai compris que tout cet entretien était systématiquement à charge contre moi.

Et j’ai compris que jamais, ils n’ont cru que Dany et ses témoins. Ils refusaient de croire qu’ils auraient pu mentir gravement (ou avec désinvolture ou cynisme) contre moi.

 

Puis M. Violette m’a présenté une feuille (un courrier) déjà toute prête, parlant de mon « comportement de harcèlement vis-à-vis d'une stagiaire de votre groupe », indiquant ma mise à pieds, qu’il voulait m’obliger à signer.  Feuille que j’ai refusé de signer.

 

A cet instant, M. Violette et M. Ballard ont commis une faute, en ne m’expliquant pas qu’il existe un recours interne auprès du Siège de l’FRAPA et les règles jeux concernant ce recours.

Or comment faire un recours, si l’on ne m’explicite / précise pas les faits graves et précis dont l’on m’accuse.

Nulle part, ils m’ont indiqué la règle du jeu ayant cours à l’FRAPA, lors de cette procédure disciplinaire, hormis le fait que lors du prochain entretien, je pourrais me faire aider, me faire assister par une personne de mon choix, à condition que celle-ci fasse partie de l'établissement en qualité de stagiaire ou de membre du personnel.

 

Juste après cet entretien, je me suis rappelé la gravité d’accusation de viol porté par Dany, la veuille, et donc j’ai donc tenté de téléphoner à M. Ballard, entre 12h et 12h30, pour lui dire que l’accusation de viol était quand même grave et que c’était la raison de ma colère (car j’avais l’impression de m’être fait piégé, par elle). Je suis tombé sur un homme qui m’a promis de transmettre ce message à M. Ballard. Par la suite, M. Ballard m’a affirmé que personne ne lui avait transmis ce message.

 

Juste après cet entretien, des collègues stagiaires m’ont dit que j’aurais mieux fait de m’excuser auprès Dany, ainsi je n’aurais pas été mis à pied (et ainsi les choses se seraient calmées).

Des collègues m’ont aussi affirmé que la règle du jeu au FRAPA, était que le directeur mettait toujours à pieds, pour faire peur, pour obtenir la soumission du stagiaire, mais après qu’il le réintégrait toujours, afin que le stagiaire comprenne la leçon.

Je leur ai répondu que « je ne vais pas m’excuser d’un fait que je n’ai pas commis ». Cela a toujours été mon principe éthique.

 

Donc, durant 10 jours, j’attendu cette lettre recommandée qui n’arrivait pas.

J’ai enfin reçu cette lettre recommandée, le 2 novembre (alors qu’elle était datée du 26/10), pour une convocation pour le 4 novembre, contenant :

 

« Objet : Convocation à l'entretien préalable

Monsieur,

Je vous invite à vous présenter le 04 novembre 2016 à 11h00 au bureau du Manageur.

Vous serez entendu par Monsieur Thierry VIOLETTE sur les faits qui se sont déroulés le 25/10/2016.

Description des faits :

Harcèlements vis-à-vis d'une stagiaire de votre groupe.

Vous pouvez, si vous le souhaitez, vous faire assister d'une personne de votre choix, à la condition que celle-ci fasse partie de l'établissement en qualité de stagiaire ou de membre du personnel ».

 

Il n’était pas indiqué ce que signifiait « Convocation à l'entretien préalable » dans cette lettre (c’était une appellation vague).

 

J’ai téléphoné M. Violette, la veille de cette convocation, pour savoir si je pouvais rencontrer les stagiaires sur le site du centre (parce que je ne les connais que sur le centre), possibilité qui m’a été refusée.

 

Par la réception tardive de ce courrier (le 2 novembre) _ m’offrant un délais trop court, pour organiser ma défense _ et par ce refus, M. Ballard et M. Violette me refusaient de nouveau le droit à me défendre.

 

Ce qui m’a choqué était que pendant que j’étais mis à pieds, Dany, elle, avait pu venir continuer sa formation et être présente sur le site (ce qui prouvait qu’on la croyait, elle, et pas moi). Elle était la « victime » et j’étais le « méchant ».

 

Or pendant, tout ce temps où je n’avais pas le droit à une défense, elle pouvait continuer à influencer les stagiaires, dans le sens de ses intérêts (ce qui n’est pas normal à mes yeux).  

 

10 mn avant l’entretien, j’ai rencontré M. Jérôme, le délégué de classe (qui avait été, en même, temps mon accusateur), qui m’avait assuré qu’il allait m’aider et que je pouvais me confier à lui en toute confiance, et M.  Daniel, que j’avais aidé et qui me disait être prêt à m’aider.

 

Or durant l’entretien, ces deux personnes m’ont, au contraire, chargé, prétendant que j’étais une personne qui m’imposait toujours aux autres et qui n’écoutait pas les autres, une accusation que pourtant jamais personne n’a porté contre moi, durant toute ma vie et auparavant durant cette formation[592].

 

Durant ou au début de l’entretien, M. Violette m’a annoncé que durant ma mise à pieds, M. Ballard et M. Violette avaient déjà pris la décision de m’exclure définitivement, en me présentant un courrier déjà prêt :

 

« Lettre remise en main propre contre décharge

Objet : Notification de sanction

Monsieur,

Pour faire suite aux faits exposés concernant votre comportement inqualifiable envers la stagiaire de votre groupe, j'ai pris à votre encontre la décision suivante :

[X] Exclusion définitive de votre formation

Cette sanction est effective à compter de la date de réception de la présente lettre.

Vous avez la possibilité d'exercer, dans les plus brefs délais, un recours interne auprès du Siège de l’FRAPA : Département Qualité / Médiation, 13 place du Général de Gaulle 93108 Montreuil-sous-Bois. Ce recours n'a pas d'effet suspensif sur la sanction ».

 

Et que cette décision était irrévocable [que je ne pouvais pas la contester], et que cet entretien n’était pas un entretien de discussion, mais un entretien de notification de mon exclusion définitive de la formation (juste et uniquement une formalité).

Que même si cette décision peut me sembler arbitraire, les décisions des responsables de l’FRAPA sont souveraines, qu’elles ne nécessitent aucune justification auprès du stagiaire sanctionné.

Il expliquait aussi que pour assurer la cohérence du groupe, que c’était la meilleure décision, du point de vue du FRAPA.

Il me précisait que je peux toujours faire un recours auprès du Médiateur de l’FRAPA, mais qu’il y a peu de chance qu’elle aboutisse.

 

Je lui ait alors répété qu’il me refusait de nouveau mon droit à avoir une défense. Je lui dis que quand une personne vous accuse de viol et crie au viol, c’est normal que l’on soit énervé contre cette personne, surtout si l’on est honnête et innocent.

 

Il rajouta alors que les deux autres témoins n’ont pas relaté entendu Dany crier au viol.

Je lui rappelle que juste après notre dernier entretien, j’ai tout de suite appelé le secrétariat du FRAPA, pour relater à M. Ballard, cette accusation de viol proféré par Dany, que je suis tombé sur un homme, entre midi et 12h30, qui m’a dit qu’il allait transmettre le message M. Ballard.

M. Violette m’a alors répondu que cette accusation de viol était effectivement grave, mais que j’avais dû alors en parler au : Département Qualité / Médiation, que j’avais tout le temps pendant ces dix jours (pendant ma mise à pieds).

 

Que de toute façon, aucun homme n’a transmis ce message à M. Ballard. Que de toute façon, il était trop tard et que leur décision était déjà prise, à la date de cet entretien.

 

Je lui ai encore précisé, de nouveau, que (voir ci-dessous :

 

a)       Il me refuse tout droit à la défense, alors que je tiens énorme à cette formation [que je me suis beaucoup impliqué dans celle-ci, qu’elle est très importante pour moi et mon avenir],

b)       L’accusation est pourtant grave et que je veux en savoir plus sur le contenu précis de cette accusation, qu’il a le devoir de vérifier les faits.

 

M. Violette a alors prétendu que Dany est une gentille fille, honnête et qu'il avait plus tendance à la croire [que moi], d'autant, d’après lui, qu'elle a dit des choses sur mon moi, qu'il s'interdit de me révéler et qu'il lui a promis, à sa demande, de ne pas me révéler[593].

 

Que Dany avait juste affirmé, aux responsables du centre, que je la harcelais, que je pénétrais trop dans sa zone d'intimité, que j'avais des gestes équivoques et que donc, à la longue, j'en étais devenu inquiétant[594] (selon M. Violette).  Et que les faits sont corroborés par les deux autres témoins.

 

Je lui ai répondu que si l’on refusait de me révéler ce dont Dany m’accuse (parce que soi-disant il doit respecter sa promesse), alors il me refuse le droit à me défendre, ce qui n’est pas normal.

Il n’a pas voulu continuer la discussion, disant que je peux toujours m’adresser au médiateur de l’FRAPA.

 

Je rajoute aussi lors du 2nd « entretien » avec M. Violette, j’avais aussi apporté, pour ma défense :

 

1)      Un dossier (déjà épais) déjà remplis de 14 témoignages de moralité d’amis et témoignages des aides, que j’avais apportés à des malades, dans le cadre de mon association « Papillons en cage » de soutien aux malades souffrant de céphalées de tension chroniques, et d’Africains que j’avais conseillés (et aidés financièrement), pour leurs projets agricoles (dont une association burkinabé, que je soutiens depuis des années). Cela pour attester de ma moralité.

2)      Mon habilitation confidentiel défense (ou habilitation CD), ci-jointe, celle qui m’a permis de travailler dans une entreprise militaire T…

 

M. Violette a alors refusé de prendre ce dossier, de le lire et l’a repoussé sur son bureau (toujours … indiquant qu’il était trop tard).

J’ai bien insisté, en lui remettant mon habilitation confidentiel défense, que :

 

a) pour obtenir l’habilitation confidentiel défense, une enquête de mœurs est réalisée par l’armée sur vous, que vous ne pouvez pas l’obtenir, si votre casier judiciaire n’est pas vierge.

b) Que c’est un document plus fort qu’un « extrait de casier judiciaire vierge ». Donc, si j’avais eu la moindre histoire de mœurs, je n’aurais pu l’obtenir.

 

Je lui ai laissé l’habilitation confidentiel défense, sur son bureau. Cela l’a un peu déstabilisé (dans ses convictions), mais je ne pense pas qu’il ait mesuré l’importance de ce document et le fait qu’il est dur d’obtenir l’habilitation confidentiel défense. Or malgré de document, il n’a pas voulu recommencer le 2nd entretien, sur de meilleures bases et a maintenu qu’il était trop tard, mais que je pouvais toujours m’adresser au médiateur du FRAPA.

 

Etant donné que (voir ci-après) :

a) le Médiateur du FRAPA a écrit « Il est inutile de me communiquer des attestations d’honorabilité qui ont vocation à être produites devant les juridictions répressives en cas de poursuites pénales », entendant par là qu’il ne prenait pas en compte, dans l’évaluation de ma moralité et honnêteté, les nombreux témoignages de bonne moralité, sur mon compte, qui m’avait été adressés,

b) qu’au bout de 3 semaines d’examen de mon dossier par le médiateur, alors que ce dossier et que j’ai constaté aucune volonté de la part du FRAPA d’enquêter sérieusement auprès de tous les témoins, des élèves (pris séparément), des formateurs, d’avoir la volonté sincère et honnête de rechercher la manifestation de la vérité, quelle qu’elle soit, en allant au-delà des apparences, en sortant de la paresse intellectuelle consistant à s’arrêter aux premières « évidences », en se gardant du danger de « l’enlisement (l’acharnement) dans l’erreur », et de la « théorie de l’engagement » (de la difficulté à revenir en arrière sur sa conviction, quand celle-ci est bien ancrée),  je constatais que je n’étais pas réhabilité et lavé de tout soupçon, donc je n’avais plus d’autre choix que recourir aux services d’un avocat, pour obtenir cette réhabilitation.

 

Si l’FRAPA me réintègre, c’est uniquement parce qu’il y a un vice de procédure, parce qu’ils ne m’ont pas garanti le droit à une défense juste et impartiale, pourtant garantie par le règlement intérieur de l’FRAPA. Non pas parce que l’FRAPA me croit innocent[595].

Le fait, qu’il ne voulait pas chercher à m’aider à rétablir mon honneur, à établir mon innocence m’a rendu, très longtemps, amer.

 

Dans cette affaire, j’ai beaucoup perdu (surtout au niveau psychique et moral[596]) :

 

1)      Cela m’a brisé moralement. Par cette affaire, j’ai compris que, comme dans l’affaire d’Outreau, il suffit d’un faux témoignage d’une mythomane, très intelligente, pour briser moralement une carrière et un homme[597]. Le côté effrayant, cauchemardesque, kafkaïen, monstrueux, de cette histoire, était que j’avais beau me défendre des accusations face à mes anciens camarades, aucun ne voulait me croire et me soutenir. J’étais condamné définitivement, à leurs yeux, même ceux que j’avais soutenus scolairement dans le centre, sans aucun recours, comme dans l’affaire d’Outreau.  J’avais beau crier dans le désert, personne ne m’écoutait.

2)      J’avais consulté une avocate (qui m’avait pris de l’argent) et qui, en 2017, m’avait conseillé, à cause de mon impossibilité de trouver témoins des faits du 25 octobre 2016, d’abandonner mon projet de poursuite de Dany, pour dénonciation calomnieuse.

3)      On affirme qu’il existe des possibilités ou des capacités de résilience en tout homme. Mais pour cette affaire, j’ai eu beau être fort et constructif, je n’ai jamais réussi à trouver ces capacités en moi.

4)      Pour tenter de réaliser ce travail de résilience, j’avais rédigé ce témoignage, que j’avais publié sur mon site web personnel, durant l’hivers 2017, deux à trois mois après les faits (espérant que cette bouteille à la mer ferait qu’une aide du Ciel surviendrait un jour).  Or Dany, semblait toujours continuer à espionner mes publications sur le Web,  finalement a découvert cette publication, elle a immédiatement porté plainte auprès du procureur de la république (pour diffamation), plainte qu’elle a ensuite transmise à M. Ballard, qui lui-même m’a envoyé un courrier en recommandé, menaçant de porter plainte, si je ne retirais pas ma publication qui portait atteinte à l’honneur de l’organisme FRAPA (un recommandé inutile). Encore une fois, M. Ballard ne se préoccupait que de la réputation de son centre, mais pas de se questionner, d’aller au-delà des apparences, de se demander enfin s’il n’avait pas participé, sans s’en rendre compte, à l’odieux mécanisme d’une dénonciation calomnieuse. J’ai été convoqué par un officier OPJ, dans une commissariat, pour que je m’explique sur ma publication. J’en ai expliqué les raisons. Lui a semblé me croire (c’est bien le seul) mais il me conseillait, étant donné mon impossibilité à produire des témoins concernant les faits du 25 octobre 2016, de retirer ma publication. Tout le monde m’a conseillé de le faire. Mais le fait de retirer cette publication donnait l’impression que c’était Dany qui était honnête et moi qui ne l’était pas. Le fait que je n’arrive pas à être blanchi aux yeux de M. Ballard a empêché mon travail de résilience. Je me suis senti sali d’avoir été contraint par M. Ballard à retirer ce texte.

5)      Ma révolte et mon choc psychique étaient tellement immenses, que si je n’avais pas pu réintégrer ma formation au FRAPA, j’aurais été capable de tout pour faire éclater la vérité : J’avais déjà programmé de faire un grève de faim illimité, à côté du centre FRAPA, pour médiatiser l’injustice que j’avais subie. Et si cela n’aurait pas subi, j’envisageais des actes extrêmes[598], comme m’immoler par le feu etc.

6)      Ce combat de plus de 2mois, contre cette dénonciation calomnieuse, m’avait épuisé psychiquement (rendu aussi déprimé, amer). J’ai repris presque à zéro, vers le 19 décembre 2016, le formation « ouvrier du paysage » dans un autre centre FRAPA. Je suis tombé sur des camarades plus sympathiques que ceux de Lardon (aucun délinquants parmi eux), puis sur un voisin de chambre chrétien, très sympa, un type bien et sur une directrice de centre FRAPA, bien plus humaine et compréhensive que celui de Lardon. Mais je n’ai jamais pu y retrouver l’entrain, l’allant, le punch, la niak, le dynamisme, le zèle que j’avais montré au FRAPA de Lardon. J’étais encore déprimé, lorsqu’en me rendant en vélo, au lieu du stage que je devais faire, en avril 2017, chez un pépiniériste et paysagiste, j’ai eu un accident de vélo, qui m’a immobilisé durant un mois. J’ai réussi à obtenir le diplôme, en juin 2017, en m’accrochant et en travaillant dur. Mais je ne l’ai pas décroché avec une note très au-dessus de la moyenne.

7)      La déprime était tellement forte que je n’ai plus eu envie d’entreprendre un job d’ouvrier paysagiste. Je me suis ensuite posé la question de savoir pourquoi j’avais entrepris de telles études, en fait très manuelles (pour un intellectuel). Et j’ai compris que mes raisons étaient, somme toute, faibles : a) ma passion de la botanique, b) le désir d’avoir un emploi, calme, sans stress (même en étant mal payé), après trente ans de stress continuel, dans les sociétés de services informatique. Or je découvrais que, même dans cet emploi, il y avait du stress (surtout au sein des société d’espace vert) et beaucoup de maçonnerie (chose que je n’ai jamais aimée).

8)      En rédigeant ce texte, j’ai tenté de trouver une explication au déroulement des faits (en l’absence d’une possible explication honnête que m’aurait enfin fourni mon accusatrice[599]). Mais je suis toujours dans le doute et je ne suis pas sûr que mon explication soit la bonne (ne pas comprendre les vraies raisons de cet évènement est dur, d’autant que je me connais quand même, un peu, au sens « connais-toi toi-même » de Socrate).

9)      Je refuse toujours le fait que cette Dany puisse s’en tirer à bon compte. Cette sorte d’injustice « divine » m’est insupportable.

 

Même en supposant que j’aurais pu accaparer / monopoliser les discussions dans la salle de classe (où je n’en ai aucun souvenir, malgré tous les efforts pour tenter de me souvenir de tels épisodes), je n’ai jamais vu qu’on ne vire pas un élève d’une formation pour une telle raison, surtout en portant contre lui des accusations calomnieuses graves (disproportionnées avec les faits). Comment M. Ballard a pu se faire abuser à ce point, alors que l’officier OPJ lui m’a cru ?

 

Je n’en ai pas la preuve, mais je pense que j’ai été victime du délire paranoïaque, d’une grande paranoïaque.

On sait que la paranoïa, chez ceux qui en souffrent, contribue à développer leur mégalomanie, leur psychorigidité, le caractère délirant de leurs obsessions sincères, en particulier contre des boucs émissaires, qu’ils s’imaginent et s’inventent, sur lesquels ils projettent toutes leurs hantises et contre lesquels ils s’acharnent (paranoïa qui souvent animent les gourous et prophètes). Ils sont persuadés de détenir la vérité, avec un grand V, et ils sont persuadé, mordicus, de la réalité du complot ou de la nuisance de la personne, contre laquelle ils s’acharnent. Difficile, ensuite, de leur faire abandonner leur conviction délirante. Ce n’est qu’une hypothèse pour expliquer son acharnement fanatique[600].

 

32.13    Pierrette

 

J’ai été un militant pour la cause tibétaine durant 10 ans. Pendant 3 ans, pour cette cause, j’ai préparé la « marche transhimalayenne », qui devait traverser, en juin et juillet 2002, l’Himalaya, du sud vers le nord, pour la cause du Tibet. Or Matthieu, la personne qui avait déjà organisé une marche semblable dans les Alpes, refusait d’en parler et de médiatiser mon projet autour de lui (idem pour d’autres responsables d’associations). J’étais plutôt mécontent de l’attitude de blocage de Matthieu (qui refusait de relayer l’information sur mon projet de marche).

 

Peu de temps avant le départ de notre marche, Pierrette directrice d’une association pro-tibétaine m’a donné l’impression de soutenir totalement mon projet, en organisant une réunion pour mon projet à Lyon. A cause de son initiative, j’ai eu la reconnaissance pour elle et pour son aide, même tardive.

La « marche transhimalayenne » de 2002, se déroula bien, reçue une petite médiatisation, surtout en Inde, ce qui contribua à augmenter indirectement ma confiance en moi.

Par la suite, en me valorisant, Pierrette avait tout fait pour me convaincre, d’organiser une seconde marche transhimalayenne (une sorte de marche de rattrapage), au prétexte que beaucoup de personnes n’avait été suffisamment été prévenues à temps de cet évènement, en 2002, et donc n’avaient pas pu y participer.

Or durant, cette nouvelle marche en 2003, alors qu’elle avait toujours été charmante jusque-là, je constatais qu’elle faisait tout pour prendre ma place à la tête de la marche (« le vizir qui veut être calife à la place du calife », en me critiquant systématiquement devant les autres marcheurs participants, en donnant presque l’impression que c’était elle qui avait organisé la marche _ alors que c’était pourtant moi qui avait tout organisé, pendant plus de 3 ans, de 2000 à 2002, avec l’aide d’une agence de trek tibétaine.

 

Elle donnait l’impression de tout faire pour attirer la médiatisation sur elle, durant cette seconde marche transhimalayenne, en 2003.

 

Après la marche, je lui ai pardonné. Par la suite, on est redevenu amis. Pierrette faisait tout pour me convaincre qu’elle était une vraie croyante bouddhiste. Elle me montrait qu’elle priait souvent (des prières bouddhistes), y compris devant son autel tibétain, qu’elle avait aménagé dans son très beau loft, situé dans le sud de Lyon.

Et je lui ai alors proposer d’organiser, avec une autre association pro-tibétaine lyonnaise, l’étape de Lyon, de la tournée européenne, avec l’association des ex-prisonniers politiques tibétains, le GU CHU SUM, avec 3 ex-prisonniers politiques tibétains _ faisant suite à la marche transhimalayenne _, que j’étais en train d’organiser avec Sandrine, une participante de la marche.

Mais Noëlle, la présidente de l’autre association, refusait toute collaboration avec Pierrette, sans vouloir me donner une quelconque raison.

Pierrette prétendit alors, devant moi, que Noëlle était une personne malhonnête, qu’elle avait cherché à fusionner son association avec la sienne. Et qu’en faisant l’analyse des comptes de l’autre association, elle s’était aperçue que Noëlle avait dissimulé un énorme trou financier (dans ses compte) _ trou qu’elle comptait faire absorber, éponger par l’association de Pierrette _, raison pour laquelle Pierrette avait refusé la fusion. Selon Pierrette, Noëlle se vengerait donc d’elle pour avoir refusé cette fusion et d’éponger les dettes de l’association de Noëlle.

Pierrette semblait tellement sincère, honnête, victime de N., que je l’ai cru et que donc j’ai été rapidement en colère contre l’attitude de blocage de Noëlle.

Finalement, j’ai exprimé ma colère devant Noëlle, en lui reprochant son l’attitude de blocage, en lui révélant tout ce que Pierrette m’avait révélé.

Finalement, le trésorier de l’association de Noëlle me proposa de le rencontrer. Lors de notre rencontre, il avait apporté les cahiers comptables de l’année incriminée par Pierrette.  Le trésorier m’a alors ouvert ses comptes et j’ai pu constater que, pour la période correspondant à la date du projet de fusion, cette association était nettement bénéficiaire.

Par la suite, en plus de l’apprendre par ce trésorier, j’ai appris aussi, après, par d’autres sources, que Pierrette était connue pour être mythomane et très mensongère.

 

En lui indiquant tout ce que ce trésorier j’avais raconté, j’ai reproché à Pierrette qu’elle m’avait menti.

Et sans se démonter, elle m’a répondu avec aplomb, que c’était moi-même qui m’était mis dans la merde, que c’était à moi de m’en prendre. Que je n’aurais pas dû contacter Noëlle (Pierrette ne s’est jamais s’excusée de m’avoir menti). Sa mauvaise foi était impressionnante.

A la longue, mais après, l’on m’a prévenu qu’elle avait un ego surdimensionné, ayant un besoin incessant d’être admirée.

 

32.14    Matoub

 

J’avais rencontré Matoub, un Français d’origine marocaine, sur mon lieu de travail en 95. Il était avenant, sympathique, amusant. A ce qu’il me semblait, on s’était découvert une passion commune pour la randonnée et la nature.

Il me parlait souvent de son fils, Sami, qu’il me disait beaucoup aimer, tandis qu’il me présentait sa précédente épouse française, Geneviève, comme un dragon femelle, dominatrice qui l’avait fait énormément souffert. Il me parlait souvent de sa nouvelle femme marocaine, Samira, dentiste, restée à Casablanca, qu’il disait être très jolie.

On avait souvent randonné ou marché, ensembles, sur les sentiers de la région parisienne. Et on avait gardé de bons souvenirs de ses randonnées. Durant celles-ci, il remettait souvent au premier plan le conflit qu’il avait avec Geneviève, pour la garde de son fils et les souffrances qu’elle lui faisait subir. Il s’insurgeait contre le fait qu’il n’avait pas le droit de garde et qu’il ne pouvait avoir son fils que tous les 15 jours. Pour lui, tout ce qui lui arrivait était de la faute de Geneviève (qui lui avait fait vivre un divorce désagréable). J’avais tendance à compatir aux souffrances de Matoub.

 

Il était scandalisé par le fait que Geneviève refuse que Sami puisse voir ses grands-parents marocains au Maroc, alors que selon lui, il était moderne et qu’il n’enlèverait jamais son fils (selon lui, cette peur ne tenait qu’aux lubies de Geneviève).

 

Il se présentait comme un homme moderne, progressiste, écologiste de gauche, voire athée, voie proche des idées communistes, partisan de l’égalité homme-femme. Il m’indique qu’il a eu la chance d’avoir eu un père instituteur, qui lui a toujours témoigné énormément d’amour et qui l’a toujours protégé. Il me parlait souvent de sa famille amante.

Il m’affirmait qu’il ne voulait pas être riche, qu’il enviait la vie pauvre et simple des pêcheurs du bord de mer, d’Essaouira, au Maroc, qui vivaient juste de leur pêche.

 

Il me parlait aussi régulièrement des exactions commis par les colons français pendant le protectorat français au Maroc, en particulier d’un épisode où des colons auraient tiré gratuitement sur son père alors qu’il était en vélo.

 

Mais, il me révèla, qu’il avait l’habitude d’être infidèle, qu’il couchait avec au moins d’une femme différente, par semaine, en particulier avec une Brésilienne qui est sa partenaire sexuelle principale (et avec qui il ne couchait que pour le sexe).

A la longue, je me rendais compte que Matoub était un obsédé sexuel et se révélait être un grand séducteur avec les femmes, se présentant comme un homme attentionné, doux, sachant leur dire des choses gentilles, bref ce qu’elles voulaient entendre.

Ensuite, il m’avait fait rencontrer Sarah, sa dernière amante, une jolie et jeune étudiante, en informatique, scolarisée dans une école d’ingénieur française. Elle semble très amoureuse de lui et vouloir l’épouser (Matoub ne lui avait jamais révélé qu’il était marié et lui faisait croire qu’ils pourraient se marier. Ce qui n’était pas très sympathique).

Il me présente ses nombreuses aventures, d’une façon si amusante, que sur le moment,  il est impossible de lui en vouloir.

 

Matoub habitait un petit appartement dans un immeuble moderne du quartier de la défense. Il m’avait montré la chambre de Sami, remplie de jouet. Il m’avait fait rencontrer Sami, qu’il couvrait de cadeaux (devant moi).

 

Me parlant souvent de la venue prochaine, en France, Samira, il m’avait demandé de lui prêter, vers 99, un très joli vélo (de luxe) blanc italien, un Di Blasi, afin que Samira et lui puissent faire du vélo en amoureux. Donc, je lui prêtait ce vélo.

 

Puis, après m’avoir dit vouloir rester pauvre, il m’avait annoncé s’être acheté un grand duplex, de 120 m2, à la Défense (soi-disant pour la venue de Samira qui aime le luxe et satisfaire ses goûts de luxe).

 

Au bout de deux ans de relations ensembles, à force de me présenter Geneviève comme un monstre, et de se présenter comme un bon père pour Sami, Matoub avait réussi à me convaincre de faire un témoignage en sa faveur, contre Geneviève, pour le procès en cours, qu’il avait lancé contre Geneviève pour la garde de Sami.

 

Dès que je lui avais remis mon témoignage (papier), Matoub avait totalement changé, du tout au tout, à mon égard. Il devenait moins sympathique.

Au bout de 2 ans de prêt du vélo blanc, je lui demande alors de me le restituer. Mais impossible de me le faire restituer durant 6 mois ou alors il me demande de lui vendre mais à un prix trop bas (ce que je refuse). Je lui indique qu’il est assez riche pour se payer le vélo, au juste prix. Je lui ai proposé le vélo à 350 € (neuf, il coûtait 500€).

 

Puis, je lui envoie alors une lettre recommandée, en 2001, à son ancienne adresse, à la Défense, ne connaissant pas sa nouvelle adresse, lui demandant de me restituer le vélo, lettre qui m’est retournée avec la mention « inconnue à l’adresse indiquée » (alors qu’il venait de déménager récemment).

Je passe le voir à son nouvel appartement. J’y entends du bruit. Je crois que c’est Matoub, qui fait semblant de ne pas être là (afin de pouvoir ne pas restituer le vélo). Je frappe des grands coups dans la porte, lui demandant de me restituer mon vélo. Finalement, Samira me répond, mais refuse m’ouvrir. Je lui explique le problème du vélo.

Le soir même, devant Samira, Matoub me restitue le vélo, m’indiquant, en aparté, que j’ai fait une « grosse connerie[601] ».

 

Déçu, je décide de l’oublier.

Trois ans après, début août 2004, il me recontacte, au téléphone, me parlant de notre amitié passée, d’un quiproquo entre nous en 2001. Il me dit vouloir s’excuser et qu’il veut renouer notre amitié. Je le crois.

 

Il me dit qu’il vient d’acheter la Jeep Grand Cherokee noire, dont il avait toujours rêvé.

 

Il me déclare qu’il veut passer des vacances avec moi au Maroc (en m’emmenant dans sa Jeep), pour renouer notre amitié et qu’il veut gravir le Toubkal, le point culminant du Maroc (4010 m), avec moi (un vieux rêve selon lui. C’ezst effectivement un projet dont nous avions parlé).

Normalement, selon ses dires, nous devons nous retrouver tous les deux seuls au Maroc et faire un certain trajet, passant par Casablanca (où il devait voir Samira et ses deux filles), puis Marrakech, le village d’Imlil (au Toubkal), puis la cité de Mhamid, au milieu du désert et ses dunes. Bref, un très beau programme, selon ses promesses.  Son annonce de son désir de vouloir renouer notre amitié semblait donc plutôt une très bonne nouvelle pour moi. Et j’étais très touché et en même temps surpris par sa proposition.

Etant sans emploi, à ce moment-là, je lui ai alors dit que je n’étais pas riche. Mais il minimise ce soucis, en me répondant qu’il m’avancerait l’argent du voyage et que le lui rembourserais après. D’autant, qu’en septembre, à la rentrée, je devais intégrer un nouvel emploi.

 

Il avait ajouté aussi qu’il allait mal, était épuisé … déprimé. Que ces vacances avec moi lui changeraient l’esprit. 

Il m’annonce vouloir te reposer d’abord, avant de partir. Il me fait attendre plusieurs jours et je me suis demandé pourquoi il me faisait attendre autant de temps (alors qu’au début, l’on devait partir immédiatement).

 

Entretemps, me demande d’acheter une glacière électrique, pour y ranger les boissons durant notre trajet. Enfin, nous partons. Avec sa Jeep, il nous a conduit devant une agence de voyage quartier de l’Opéra. En prétextant qu’il était en double file et qu’il ne pouvait quitter sa voiture, il m’a demandé de payer, à sa place, sa place et le prix du passage de sa jeep, pour le trajet A/R en ferry. Pour me rassurer, il m’a déclaré qu’il tiendrait la comptabilité de nos dépenses respectives (avec moi). Encore, une fois, je lui fais confiance.

 

Le trajet jusqu’au détroit de Gibraltar se passe bien (hormis un accident, un choc, dans un nid de poule, qui a déformé une jante et crevé un pneu, accident qui nous fait perdre une journée).

 

Mais après la traversée en ferry du détroit, Matoub change totalement.

 

Sur l’autoroute qui allait vers Casablanca, dans la nuit, je l’entends alors tenir un discours, que je ne lui avais jamais entendu jusque-là, proche du discours islamique, alors qu’auparavant, il s’était toujours présenté, de gauche, laïque, athée, avec des positions proches du communisme ou du marxisme.

Il me tient une thèse surprenante sur l’infériorité des femmes sur le fait qu’il fallait les « tenir » [ou ne pas leur laisser trop de liberté] … Son discours a été un énorme choc pour moi. Comment pouvait-il tenir un double discours, un en France, et un autre, en totale contradiction avec le premier, au Maroc ?

Je me suis demandé quel degré de duplicité, il pouvait y avoir en lui, pour m’avoir caché ses convictions sur les femmes, durant tant d’années (alors qu’au contraire, il m’avait toujours tenu, auparavant, un discours libéral, égalitaire, sur le femmes).

 

Après un tel discours rétrograde, je pouvais comprendre que Geneviève ne lui fasse plus confiance et tente de restreindre les accès de Sami au Maroc (pour éviter son enlèvement).

Je me suis même demandé dans la voiture, s’il n’était pas un islamiste déguisé (pratiquant le double langage ou taqiya).

 

Et puis les révélations, qu’il m’a faites dans sa voiture, ont été de Charybde en Scylla (« de mal en pis »).

Il m’a alors annoncé qu’il a fait venir, au Maroc, sa maîtresse Sarah et que désormais, il ne pourrait plus s’occuper de moi et que je devrais me débrouiller tout seul pour passer des vacances au Maroc.

Et qu’à cause de l’esclandre que j’avais commis en 2001, Samira ne voulait pas me recevoir.  Et que donc, je devais me trouver un hôtel, devant lequel qu’il y allait y déposer devant mes affaires.

Je comprenais enfin que je m’étais fait (gravement) avoir[602], par ses déclarations de bonnes intentions, qu’il assouvissait enfin sa vengeance contre moi, pour l’avoir humilié, trois ans auparavant, devant Samira. Je savais qu’il n’avait pas l’intention de tenir des belles promesses. Le choc, que j’ai vécu, à cet instant,  a été très fort. Je me retrouvais seul, sans argent[603], au Maroc, me demandant comment j’allais me sortir de cette délicate situation.

 

Maintenant, je comprenais qu’il m’avait fait longuement attendre à Paris, avant notre départ au Maroc, pour tenter de convaincre Sarah de le rejoindre au Maroc (sans que je sois au courant). 

 

Comprenant qu’il n’avait cessé de jouer avec les apparences avec moi, j’ai eu la présence d’esprit de lui réclamer son n° de téléphone de portable, sous le prétexte de préparer l’ascension du Toubkal (n° qu’il m’a semblé alors me donner avec bonne volonté). La possession de ce n° m’a sauvé. Car j’ai pu ainsi « tracer » tous ses déplacements au Maroc pour être sûr qu’il ne remonterait pas en France, sans moi. D’autant, que j’étais dans une situation terrible, au Maroc, avec très peu d’argent, sans billet de retour … En plus, par la suite, j’ai appris que tous les vols retour Royal Air Maroc étaient tous complet pour 2 semaines ou plus.

 

Il m’a donc fallu jouer serrer, avec lui … « finement » (tout en continuant à jouer au naïf avec lui).

 

Heureusement, mon téléphone portable m’a permis d’appeler la France et ma banque m’a accordé une ligne de crédit pour me sortir de cette situation intenable.

 

A force de jouer au naïf, de lui parler du Toubkal, puis la maison d’hôte de mon ami Lahcen, où nous serions bien reçus à Imlil, j’ai loué une voiture (une Panda) à Casablanca et j’ai pu le convaincre de me rejoindre à Marrakech.

 

Je savais que tant qu’il serait avec Sarah, une personne honnête et sympathique, il serait obligé d’être « sympa » avec moi, surtout pour se faire bien voir d’elle. Par la suite, ce sur quoi reposait ma tactique se vérifiait : devant elle, il faisait toujours semblant d’être de bonne volonté avec moi (et donc j’utilisais cette fausse bonne volonté à mon avantage).

 

Durant notre séjour au Toubkal, les apparences semblaient sauves. Sarah n’y voyait que du feu.

Matoub agacé de m’avoir continuellement dans sa voiture, a fait tout pour que je me retrouve de nouveau seul à Casablanca.  D’autant, que comme je n’avais loué la voiture que pour une semaine, j’ai été obligé de la rendre à l’agence de location à Casablanca et donc de retourner dans cette ville. Matoub en avait profité pour m’abandonner de nouveau. Et sans beaucoup d’argent, j’étais obligé de ronger mon frein durant plusieurs jours à l’hôtel à Casablanca. J’avais beau chercher un vol pour la France, … tous les vols restaient complets. Et la date de début dans mon nouvel emploi s’approchait. Ma situation était très angoissante. Donc, je ne cessais de téléphoner régulièrement à Matoub pour tenter de l’empêcher de m’abandonner au Maroc.

Or j’ai alofrs la surprise et l’horreur de constater qu’il était en train de remonter vers le Nord du Maroc, sans me prévenir, sans être passé me prendre à Casablanca (en donnant clairement l’impression, à ce moment-là, qu’il allait vraiment m’abandonner au Maroc).

 

Le second choc, que j’ai reçu, est quand il m’a annoncé, au téléphone, qu’il ne pouvait me prendre, car ayant à ramener, en France, dans sa voiture, Sarah et aussi son frère Tarah. Que donc, il n’avait plus de place pour moi dans sa voiture, à cause de leurs bagages et de leur surcharge (la situation était d’autant plus inquiétante pour moi qu’il m’avait annoncé être déjà arrivé à Martil, dans le Nord, où habite la famille de Sarah, proche de Tanger, où Matoub pourrait reprendre le ferry, sans me prendre.

 

A noter que même en faisant du stop jusqu’à Tanger, je ne suis pas sûr qu’un ferry m’aurait pris. Après soit il y avait plusieurs jours de stop (4 ou 5 jours) pour rejoindre Paris ou soit le train d’Algesiras jusqu’à Paris … (solution coûteuse). Donc, je n’étais pas sorti de l’Auberge. Donc, il fallait à tout prix que je continue à la « jouer fine » avec Matoub … afin qu’en finale, j’arrive à le convaincre de m’embarquer.

 

 C’est pourquoi je lui ai fait une réponse extrêmement « funèbre » (noire), lui faisant comprendre que cette situation était très grave et, qu’à mon retour en France, que je n’en resterais pas là et que cela pouvait très mal se terminer (!), s’il ne venait pas me chercher. Et je pense que ma réponse (et menace) a dû le faire réfléchir.

Finalement, il s’est décidé à revenir, seul, du Nord du Maroc à Casablanca, en faisant 300 km, pour me prendre. Mais il refusait de prendre mes pierres et fossiles, déposés à l’hôtel, puis il les a quand même pris, avec mauvaise volonté, à cause de mon insistance.

Heureusement, Sarah et son frère Tarah étaient des personnes honnêtes et correctes et ils sont intervenus et ont convaincu qu’il pouvait prendre une personne de plus, dans la Jeep[604]. Sarah m’avait « sauvé la vie ».

 

Mais rien n’étais encore gagné, car en remontant vers le Nord, il m’a alors abandonné à Tétouan, où je devais l’attendre, prétextant que les parents de Sarah ne pouvaient me recevoir, supposant surtout que Matoub ne voulait pas que je rencontre les parents de Sarah, par peur d’une gaffe de ma part _ par peur, par exemple, qu’ils apprennent qu’il était marié avec Samira, alors qu’ils ne voyaient comme un futur gendre[605].

Et j’ai « poiroté » une journée, à Tétouan, me demandant s’il allait venir me chercher ou non.  

 

Quand il est finalement revenu avec Tarah et Sarah, à Tétouan, il m’a annoncé qu’il n’y avait pas la place pour mes « cailloux » _ m’affirmant qu’il les avait laissés chez les parents de Sarah et qu’il viendrait les rechercher en hiver ou lors d’un autre voyage au Maroc _, mais je savais pertinemment qu’il ne tiendrait jamais sa promesse (et je n’ai jamais récupérer mes biens, dont un fossile de nautile géant, qui était une pièce exceptionnelle).

 

Le fait qu’il ne ramène pas mes « cailloux » n’était pas grave. Le principal était que j’étais de nouveau dans sa voiture, cette fois-ci en route pour la France. Donc mon angoisse d’être coincé au Maroc était terminée.

Pendant tout le trajet, je savais que je devais faire bonne figure et tenir ma langue face à lui (je le connaissais trop maintenant. Je savais de quoi il était capable maintenant _ du moins, je le croyais. Mais en fait, j’étais loin du compte).

 

Arrivé à Paris, il m’a affirmé qu’il ne pouvait retirer toutes mes affaires de son coffre (celles qui restaient en-dessous des autres) et qu’il me les donnerait ultérieurement, lors d’une autre rencontre (que cela soit la tente, le réchaud … et voire d’autres affaires s’il y en avait, si elles se trouvaient sous les bagages de Sarah et Tarah).

 

Il m’avait affirmé que l’on règlerait la comptabilité de nos dépenses après. Or aucune de ses promesses n’ont été tenues (comme je m’y attendais d’ailleurs). Il ne m’a jamais restitué mes affaires qui étaient dans le coffre de sa jeep ni l’argent qu’il me devait (dans mon souvenir, il m’avait remboursé, au Maroc, juste une partie du billet de son passage en ferry, que je lui avais réglé, mais pas totalement).

 

Quand j’ai compris son énorme capacité de duplicité, j’ai toujours fait ensuite pour retrouver Geneviève, afin d’annuler mon témoignage contre celle, que Matoub avait utilisé, lors d’un jugement pour retrouver la garde de son fils, Sami, sachant maintenant et ayant la certitude qu’il avait totalement menti sur elle.

Et bien que Matoub verrouille toutes ses relations, afin qu’elles ne se rencontre jamais et qu’elles ne puissent pas recouper ses mensonge _ et Matoub avait tout fait pour que je ne retrouve jamais Geneviève _, j’ai finalement réussi à la retrouver.

 

J’ai alors appris d’elle que Matoub était un homme violent, que pour fuir ses menaces de mort, elle avait déménagé successivement à Maintenon (qui avait été le but d’une de nos randonnées, sur la suggestion de Matoub), puis en Normandie. J’ai appris aussi que Matoub faisait, chaque WE, 60 km avec sa Jeep, pour se rendre jusqu’au domicile de Geneviève pour la menacer de mort (heureusement, à chaque fois, Geneviève se refugiaient, avec Sami, dans sa cave, une cave vérouillée, cave à laquelle Matoub ne pouvait pas accéder). Elle avait enregistré toutes ses menaces de mort d’où la condamnation à la prison avec sursis de Matoub, et l’ordonnance (restrictive) d’interdiction d'approcher de son domicile. J’ai appris qu’il n’avait jamais payé, à Geneviève, la pension alimentaire pour Sami.

 

Je lui ai donc rédigé un nouveau témoignage :

1) relatant l’histoire du vélo,

2) l’épisode du voyage au Maroc,

3) indiquant que j’annulais mon témoignage que j’avais rédigé en faveur de Matoub, contre Geneviève (du au fait, je ne la connaissais pas et Matoub m’avait complètement manipulé durant deux ans afin que je la déteste).

 

Ayant pris connaissance de mon témoignage, Matoub m’a téléphoné menaçant et me reprochant de vouloir se venger de moi et de lui porter tort dans la garde de Sami. Je ne cédais pas.

Plus tard, j’ai constaté qu’il a fallu vingt ans pour les relations entre Matoub et Geneviève s’apaisent, cela à l’intiative de Geneviève, et que Sami devienne un jeune homme équilibré, réussissant ses études.

 

Peu de temps après son retour du Maroc, Matoub s’est débarrassé sans ménagement de Sarah, lui révélant qu’il ne l’avait utilisée que pour le sexe et qu’il n’avait jamais eu l’intention de l’épouser.

Sarah a alors fait une grave dépression, a arrêté ses études et est retournée au Maroc.

 

En 2006 ou 2008, Samira, qui avait, à son tour, retrouvé ma trace, m’avait téléphoné du Maroc, pour se plaindre de Matoub, m’informait qu’elle était en procès avec Matoub, à cause du fait qu’il n’avait jamais payé, non plus, la pension alimentaire de ses deux filles (et me demandant de lui envoyer, par mail, mon témoignage sur Matoub, ce que j’ai fait).

 

Matoub était un escroc, tenace (dans son désir de gagner, voire de nuire), un menteur pathologique. Il a réussi à me tromper, sur sa vraie nature, durant deux ans, le temps d’obtenir, de moi, un témoignage à charge contre Geneviève.

Je me suis demandé s’il était un psychopathie ou bien un musulman intégriste, qui présentait une fausse apparence, appliquant, sur moi, la tactique de la tromperie et du mensonge islamique (la taqiya) ?

Comment avait-il réussi à se faire passer, à mes yeux, durant deux ans, comme un écologiste, socialiste, proche des communistes, alors que ses convictions étaient toutes autres ?

 

Je crois que le clé de ses manipulations était qu’il était très doué pour adopter une attitude et des convictions affichées mimétiques (imitant) celles de ses victimes (c’était un comédien très doué), pour mieux les berner et endormir leur méfiance. Bref, si j’étais écologiste et de gauche, alors il était aussi écologiste et de gauche, devant moi, du moins[606].

Sa psychopathie (perverse) ou sa duplicité avaient-elles induite par une éducation où il avait été pourri, gâté, surprotégé, ou bien par une éducation islamiste ? je crois surtout qu’il a été un éternel opportuniste (cynique).

 

32.15    Guy

 

Je n’ai pas été victime de cet escroc, mais j’ai tenté de prévenir ses futures victimes _ des Malgaches de la classe moyenne, en France et à Madagascar _ des arnaques qu’il était en train de monter pour obtenir de l’argent d’eux.

Tous les escrocs, que j’ai rencontrés,  affichent toujours une confiance et une assurance, en eux, exceptionnelles, qui rassurent leur future victime. Même si vous leur révéler leur arnaques, ils ne se démontent jamais et rebondissent, avec un autre mensonge, tout aussi malin. Ce sont des personnes à l’intelligence souvent très supérieure à la moyenne et souvent très imaginatifs. Et souvent très mégalomanes. Aucun mensonge alors, même énorme, ne les arrête[607].

Ils ont souvent un culot ou aplomb exceptionnels. Et ils finissent par croire à leurs mensonges, surtout quand ces derniers les valorisent et leur permettent se faire passer pour un héros.

 

Régulièrement, dans le cadre humanitaire, l’on voit se greffer aux associations, de drôles de loustics, mais surtout de vrais escrocs, voulant profiter de la générosité des bonnes âmes, des donateurs.

 

Guy se présente, lui, comme une sorte d’humanitaire au grand cœur. Mais en fait, il serait un autre « Philippe Berre[608] ».

 

Il s’est présenté, auprès de nous, comme :

 

·         Un homme d’affaire, reconverti à la retraite dans l’humanitaire, ayant fait fructifier, à Madagascar, une entreprise, dont il était le fondateur, durant plus de 10 ans.

·         Le Président de « l'Association pour le développement de la route de la soie », en nous distribuant sa carte de visite de président de cette association, nous expliquant que pour cette association, il se rendait régulièrement en Chine et qu’il était très bien reçu et soutenu par ses alter ego chinois, pour ce projet.

·         Le président de l’Association « Aide Sans Frontière ».

·         Le responsable de « l’Association Internationale des Musiciens de la Rue » (AIMR), partie prenante ans la plupart de ses projets de développement pour Madagascar.

·         Le responsable d’un vaste projet agronomique, « ça pousse dans le désert », dans la région de Oujda, au Maroc, entre 2014-2018 (voir la présentation de ce projet ci-après).

·         Celui qui avait mis au point le cocktail granité alcoolisé Margarita, pour la société « Ribea Group », qu’il nous avait fait goûter (qui était effectivement excellent).

 

Il nous donnait l’impression d’être une sorte de locomotive infatigable, un homme très dynamique et extraordinaire, pour quelqu’un d’âgé (d’environ 70 ans), animant beaucoup de projets d’une grande utilité. Il foisonnait d’idée. Son cerveau ne s’arrêtait jamais.

 

32.15.1                       Projet « Ça pousse dans le désert » de plantation d’amandiers et de puits artésien, au Maroc

 

Il nous affirmait que, « sans rien connaitre », ses amis et lui auraient développé au Maroc, dans la région de Oujda, un programme, qu’ils avait baptisé "ça pousse dans le désert", en :

 

a)       Allant chercher l'eau à 600 m de profondeur, par un puits artésien, creusé dans la roche du bassin artésien,

b)      Plantant, en 2015, 40000 amandiers.

c)       Développant, en 2018, des cultures maraîchères, sous les amandiers, et créé une coopérative SCOOP, vendant ces productions maraîchères, sur le marché de Oujda.

d)      Allant diversifier ces productions, en 2020, avec de la production de rosiers de Damas, pour en extraire des jus et huiles pour les parfums.

 

Toutes ces annonces me paraissaient être trop belles pour être vraies. D’autant que j’ai eu beau chercher un projet, dans la région de Oujda, correspondant ou ressemblant au projet décrit par Guy, je n’ai rien trouvé.

De plus, pour moi, l’on ne peut se lancer dans des projets d’une telle ampleur, « sans rien y connaître ».

 

De plus, faire un forage pour aller chercher l'eau à 600 m de profondeur, coûte cher, entre 60.000 € et 100.000 €. Il faut pouvoir trouver de tels montants, ce qui est loin d’être évident dans le domaine humanitaire [609].

Donc, tout m’a paru suspect dans ses annonces impressionnantes.

 

Voici donc, ci-dessous, la liste de ses projets[610], que j’ai supposés être des arnaques (?), en tout cas, très élaborées, très bien construits et très crédibles, qu’il a tenté de lancer et de vendre à ses cibles, constituées de malgaches enthousiastes :

 

32.15.2                       L’opération « SAUVER LA FORET MALGACHE », en 2020

 

Il nous a informé qu’il collaborait à un énorme projet de reforestation de Madagascar « SAUVER LA FORET MALGACHE », lancé par le président malgache, Andry Rajoelinae, qui devrait démarrer en 2020, en association avec le CIRAD, sous la supervision de Michel Edi, le président du CIRAD, de « Xavier Rousseau », du CIRAD, qui, selon Guy, seraient tous les deux ses amis.

 

Ce projet prévoyait :

 

a)       L’impression de 6 millions de feuilles/planches, au format 21 X 29,7, de 140 gr, en forme de BD, expliquant, en malgache, comment protéger la foret de Madagascar, à distribuer à 6 millions d’écoliers malgaches,

b)      La plantation de 7000 Adansonia (baobab), de 220 000 Dalbergia (bois de rose), de milliers de flamboyants (Delonix régia) [un arbre endémique à Madagascar, menacé de disparition sur l’île], puis de 43 points de cultures d'arbres fruitiers, avec 800 000 arbres fruitiers et 123 espèces endémiques, « qui seront plantés à la rentrée en 2020 ».

 

C’est ce chiffre de de 220 000 Dalbergia [bois de rose] qui m’avait fait douter de ses affirmations[611].

 

Après vérification, j’ai appris qu’Andry Rajoelinae a effectivement lancé un projet de reforestation, nommé « Couvrir Madagascar de forêts »[612], [et non pas nommé « Sauvons la forêt de Madagascar »]. Et de plus que, par contre, le CIRAD n’était pas du tout partie prenante dans ce projet de reforestation lancé par M. Andry Rajoelina. En fait, le CIRAD tentait, fin 2019, de se positionner sur le projet, sans y être[613].

 

32.15.3                       Le projet de réhabilitation du Jardin d’agronomie tropicale de Paris, en 2020-2022

 

Ce 2nd projet, un projet de parc à thème, comprenait l’installation de 33 pavillons de vente de produits africains, chacun présentant un pays africain différent et son artisanat, dans le « Jardin d’agronomie tropicale de Paris[614] » (situé dans le 12° dans le Bois de Vincennes, à côté du siège du CIRAD, un jardin actuellement peu entretenu et plus ou moins à l’abandon).

 

L’idée de Guy s’inspirait de l’exposition coloniale, qui y avaient eu lieu en 1907, pour laquelle y avait été construit un certain nombre de pavillons, dans six sites ont été reconstitués : les villages congolaisindochinoiskanak et malgache, la ferme soudanaise et le campement touareg. Pratiquement tous ces pavillons avaient disparu.

Seul le pavillon d’Indochine puis de Tunisie[615] avaient été réhabilités en 2011 puis 2013.

 

Le projet de réhabilitation du jardin tropical est un vieux projet et serpent de mer, qui a été déjà été étudié par un cabinet d’architecture, l’APUR, dépendant de la Mairie de Paris, en janvier 2013[616].

 

Guy se présentait, alors, comme le coordinateur (directeur) de ce projet de réhabilitation du Jardin d’agronomie tropicale de Paris, prévoyant la construction, sur ce terrain 4,5 h, de 33 pavillons africains, en accord avec Anne Hidalgo, projet qui devrait démarrer en 2020.

 

Il nous avait présenté puis distribué un document du projet du pavillon malgache, de 14 pages, très bien fait, qu’il avait réalisé avec l’aide d’un architecte malgache (ce dernier ayant fait cadeau de ses prestations et des plans qu’il avait dessinés à l’association de Guy).

 

Or je n’avais strictement rien trouvé sur Internet, concernant ce très gros projet pour 2020.

 

Et le fait qu’il aurait fait intervenir Gérard Larcher, président du Sénat, pour ce projet, m’a fait encore plus douter de ses affirmations.

 

Guy nous avait aussi distribué d’autres documents, concernant ses autres projets :

 

A)      Un document de 9 pages, présentant un planning précis d’une liste de projets de développement pour Madagascar[617] _ leur planning indiquait qu’ils devaient être tous lancés en 2020 (!) :

 

1)      Rénovation de l’Ambassade de Madagascar à Paris[618],

2)      Création d’un Fonds Patrimonial (avec le Musée Pavillon de Madagascar - AIMR),

3)      Projet «Croisière des iles » : a) tour de la Grande Île en 6 escales, b) Croisières des plus beaux sites de l'Océan Indien, Madagascar, Mayotte, Les Sechelles, La Réunion, les Comores, Mauritius (avec deux escales à Madagascar Tulear et Nosy Be).

4)      Mise en place d’une liaison aérienne directe Chine - Nosy Be.

5)      Aménagement d’une Marina avec Appartements & Hôtel, à Fort-Dauphin (Madagascar).

6)      Création de Centres de Culture d’orchidées (avec le CIRAD, à Madagascar).

7)      Opération « Sauvons la forêt de Madagascar » (en relation avec toutes les écoles de Madagascar).

8)      Vulgarisation & Formation en Artisanat d’Art - ébénisterie (Madagascar)

9)      Implantation d’élevage de Langoustes en pleine mer, à Fort-Dauphin (avec l'IFREMER, à Madagascar).

10)   Construction d’un port de Pêche + usine de découpage/congélation (à Manakara, à Madagascar).

11)   Mise en place d’une Compagnie de Transport urbain (dans grandes villes,  à Madagascar).

12)   Exposition Madagascar « Premier Pôle attractif de l’Océan Indien », au Pavillon Baltard Nogent-sur-Marne et au Jardin Tropical de Paris.

13)   Expo vente, avec stands plein air, "Madagascar sous toutes ses formes", au Jardin Tropical de Paris.

14)   Festival International des Artisans d’Art, à Fontenay-sous-Bois.

15)   Evènement musical "Les Sardinades Parisiennes", au Pavillon Baltard – Nogent sur Marne,

16)   Marchés de Noël à travers le monde, à Fontenay-sous-Bois (fin 2020).

 

B)      Des photos d’une conserverie de crabe (dont les bâtiments semblaient tout neufs), à Fort-Dauphin, mis en vente, que Guy poussait à racheter (rapidement).

 

Il nous a aussi parlé dans ses mails  :

 

a)       De la sortie prochaine d'un label qualité "SAVEURS DE MADAGASCAR" (type IGP), qu’il cherchait à lancer.

b)      De l’organisation d’un parcours du RAID DES FRERES D'ARMES, avec présentation de la stèle à la mémoire des tirailleurs sénégalais et de la stèle à la mémoire des soldats du Maghreb.

c)       D'une "JOURNEE DU SOUVENIR DES POILUS VENUS D'AILLEURS", sollicitant la participation des associations d'anciens combattants de la diaspora des 33 pays présents dans le projet de réhabilitation du jardin tropical de Paris.

 

Les montants des investissements requis (et réclamés par Guy) pour ces projets étaient énormes (par exemple, 600M€ pour le port de pêche etc.)[619]. L’ampleur des projets de Guy étaient souvent gigantesques pour ne pas dire mégalomanes.

 

Guy nous avait reçu, une fois, chez lui, à Créteil, dans une cité HLM, et j’avais été étonné de découvrir un appartement, sans aucune décoration, donnant l’allure d’un simple bureau, où il ne semblait que camper[620].

 

En conclusion, il était dommage que Guy ait inventé beaucoup de ses histoires, car comme Philippe Berre, il avait souvent des bonnes idées.

 

33    L’empêchement de démêler le vrai du faux

 

Il ne faut pas croire qu’il est facile d’arriver à obtenir la vérité (scientifique …) avec de tes mythomanes et menteurs pathologiques, certains ayant toujours réponse à tout, sachant rebondir, sans fin, avec agilité, d’un mensonge à un nouveau mensonge, continuellement. Cette lutte peut être épuisante et n’est pas sans risque pour sa vie.

 

Les agissement des fidèles de certaines religions et sectes sont semblables aux membres de certains cartels mafieux, n’hésitant pas à intimider, menacer, faire peur, tuer.

Nous avons vu que certains « prophètes » ou gourous (Moïse, Elie, Mahomet, une série de « prophètes » mormons, comme Joseph Smith, Jeffrey Lundgren, Ervil Morrell LeBaron, Ron et Dan Lafferty[621] …) n’hésitaient pas à commanditer ou appeler au meurtres de leurs opposants, de ceux qui le dénonçaient, s’opposaient ou critiquaient leurs allégations ou doctrines.

 

Mais je pense surtout, actuellement, à l’islam, dans ses déclinaisons fondamentalistes, intégristes, islamistes, salafistes, wahhabite, mais pas toujours. Jusqu’à maintenant, la majorité des autorités religieux, dans les pays musulmans, n’ont pas brillé par leur tolérance, envers les autres confessions, la critique de l’islam et de Mahomet, incitant à instaurer des lois punissant très sérieusement le « délit de blasphème », dans leur propre pays. Bon nombre de leurs fatwas et de condamnation de tribunaux, dans leur pays, ont conduit à la peine de mort, à la flagellation de ceux qui critiquent l’islam et Mahomet (et encore maintenant en 1019-2020[622]).

 

Même des pays musulmans, dit ou supposés « modérés » _ tels la Malaisie, l’Indonésie, le Maroc … _, punissent des contrevenants, pour des délits que nous considérerions, en occident, comme inexistants ou peu importants _ comme oublier d’aller la prière le vendredi[623], de jeûner durant la période du Ramadan etc. Même ces pays ne sont pas tolérants, religieusement.

 

Autre exemple encore, le gouverneur de Jakarta (Indonésie), le chrétien Basuki Tjahaja Purnama ou « Ahok », a été condamné le 9 mai 2017, à deux ans de prison, immédiatement exécutoires, pour blasphème contre l’islam[624].

 

La plupart des pays musulmans interdisent aux musulmans de quitter l’islam, interdisent l’apostasie, l’athéisme ou de critiquer l’islam, Mahomet et le Coran. Le Coran interdit de critiquer l’islam, Mahomet et le Coran[625].

 

Pour un scientifique, il est impossible de démêler sereinement le vrai du faux, faire surgir la vérité scientifique, concernant l’islam, son histoire, Mahomet, s’il doit travailler constamment dans une atmosphère de chape de plomb politico-religieuse, de pressions, de menaces, d’intimidations permanentes (c’est pourquoi beaucoup de ces esprits indépendants préfèrent s’exiler en occident).

 

Il est toujours interdit ou risqué de remettre en cause la validité des hadiths de Bukhari, de Muslim …[626].

 

Deux exemples, de cette intolérance :

 

·         Le livre "Sahih Al-Boukhari: Fin d’une Légende", présenté par son auteur, le chercheur marocain Rachid Aylal, a déclenché une émeute à la Foire internationale du livre de Tunis[627] et a été censuré au Maroc[628].  Des penseurs, comme Rachid Aylal[629] et Saïd Djabelkhir[630], qui ont tenté de remettre en cause les hadiths de Boukhari, ont été menacés (de mort).

·         68 % des Marocains sont favorables à des sanctions à l’encontre de ceux qui ne respectent pas le jeûne pendant le Ramadan, selon un sondage du magazine marocain l’Économiste[631].

 

Or cette approche critique est absolument nécessaire et doit être menée (voir un exemple d’un tel travail dans ce chapitre « Annexe : développer son esprit critique face à Mahomet et au Coran »).

 

33.1    Intolérance et sujets inabordables : l’exemple du Maroc

 

« Au Maroc, [...] de très nombreux sujets sont carrément inabordables, comme l’homosexualité par exemple. [...] Et quand on touche à l’islam, les gens se braquent, aucun dialogue n’est possible. Quand on vous demande quelle est votre religion, mieux vaut répondre chrétien si vous êtes athée. [...] Ici il n’est pas question de spiritualité mais de contrôle de l’individu par le clan, du refus de voir émerger la diversité comme si elle était une menace.

[...] Une fois on m’a carrément dit que mon mari devait être un mauvais musulman car il ne m’avait pas incitée à me convertir.

Le prosélytisme [y] est une réalité [...] je ne vous citerai pas les arguments chocs pour vous faire entendre que l’islam est l’unique voie possible [... Vos enfants y ont] l’obligation de porter des noms marocains et musulmans choisis dans une liste de prénoms autorisés. [...] Dans les cas de divorce, [...] en tant que chrétienne vous êtes en danger car vous devez vous engager à élever vos enfants dans l’islam.

[...] Pour s’intégrer à la société marocaine (et afin de demander la nationalité), il faut être musulman. Tant que vous ne l’êtes pas, même si vous avez toujours vécu ici, on ne vous regardera pas comme un égal. Car il y a une hiérarchie, entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas. Et parmi ceux qui croient, entre les musulmans et les autres [...] Les pays musulmans doivent faire leur aggiornamento, intégrer la notion de citoyenneté et décréter que la foi ne s’impose pas »[632].

 

33.2    La pression sociale (la chape de plomb) et l’effet d’entraînement du groupe

 

L’influence sociale ou la pression sociale est l’influence exercée par un groupe sur chacun de ses membres aboutissant à lui imposer ses normes dominantes en matière d’attitude et de comportement. On distingue classiquement trois types d’influence sociale : le conformisme (c’est se conformer à l’opinion de la majorité), la soumission à l’autorité, l’innovation (la fascination pour tout ce qui est nouveau).

Dans le domaine du conformisme, sont connues les expériences de Solomon Asch [633]. Ces dernières ont montré que dans une situation de groupe, l’unanimité plaide en faveur de l’exactitude de l’opinion exprimée.

De plus, généralement, les individus craignent la désapprobation sociale. En résumé, le conformisme s’explique par deux types d’influence : une influence informationnelle (le groupe a raison contre l’individu) et une influence normative (il est plus coûteux de subir la désapprobation du groupe que de s’y conformer).

 

L’expérience de Solomon Asch peut expliquer comment des personnes, sous l’effet d’un groupe, verront ou témoigneront d’une chose qu’elles n’ont pas objectivement et physiquement vue (comme lors de « miracles religieux »), d’autant qu’en plus, le sens commun véhicule l’idée qu’une minorité d’individus ne peut guère influencer une majorité écrasante (« effet mouton de Panurge » ou effet « les loups hurlent avec les loups »).

 

Par certaines techniques de persuasion, utilisées par les vendeurs, les politiques, les sectes, les escrocs …, on peut être amené à faire des choses contre son gré, choses qu’on ne ferait pas dans des conditions normales [634], y compris accomplir des actes extrêmes, comme torturer autrui, donner de l’argent, donner de son temps à une cause, acheter des produits non désirés, au risque de s’endetter [635] [636].


 

 

33.3    L’exemple de l’islam

 

33.3.1    L’apologie permanente de l’islam

 

En particulier sur les réseaux sociaux, vous rencontrez une intense propagande en faveur de l’islam, faite d’apologie de l’islam et du prophète, de prétendus « miracles scientifiques du Coran » _ les découvertes scientifiques actuelles auraient été « prévues » par le Coran, une affirmation fausse qui, si l’on y croit, tend à abolir tout esprit critique.

 

A contrario, certains prosélytes vont jusqu’à vous insulter[637], voire vous menacer[638], si vous ne souscrivez pas à leur vision apologique (acritique) de l’islam.

 

Même des autorités intellectuelles musulmanes, considérées comme tolérantes et censées disposer d’un certain esprit critique envers leur propre religion, peuvent participer ou contribuer à cet environnement apologique.

 

Même le prophète, lui-même, a participé ou contribué à sa propre apologie  (voir, par exemple, les versets 33.21, s 5.67, 33.40, 33.56, 48.1-2).

 

Selon Isabelle, une amie française vivant depuis 20 ans au Maroc, « vu d’un musulman, le prophète est un surhomme, pas vraiment humain ». Le fait qu’on répète, depuis la prime enfance, cette affirmation cette affirmation dans l’esprit des jeunes musulmans renforcent leurs certitudes à ce sujet[639] (les enfants étant très influençables).

 

L’hypothèse d’une origine psychopathologique ou psychiatrique[640] ou/et d’une imposture, pour expliquer cette « communication directe avec Dieu » est souvent considérée comme blasphématoire pour beaucoup de croyants[641]. Et donc le fait d’émettre cette hypothèse peut mettre en danger (y compris en danger de mort) la vie celui qui la postule, surtout s’il est musulman et surtout s’il vit dans un pays où la population est majoritairement musulmane.

 

On enferme souvent les adeptes dans une vision miraculeuse, merveilleuse, providentialiste, du monde, de l’islam et de son prophète, ce qui contribue à abolir leur esprit critique.

 

Exemples de cette apologie (voir ci-après) :

 

Sur le profil tweeter de @AMMinna_, concernant Mahomet : « Le Transcendant, le Très Haut, le Grand, le Sublime.🤲🏽🤾🏽🇲🇱🇲🇦 ».

 

Souvent, des musulmans prétendent « Personne ne peut écrire quelque choses semblable au Coran. Tous ceux qui ont essayé n'ont jamais réussi »[642].

 

Selon Murad « Ce prophète nous a laissé un Coran inimitable, sans pareil, et que personne ne peut forger. Le Saint Noble et Sublime Coran, que les Musulmans du monde entier lisent et récitent, est celui repousse vos calomnies ».

 

33.3.2    La confusion sur le sens des mots (volontaire ou non)

 

Certains musulmans entretiennent sciemment, par l’emploi du mon « islamophobie », la confusion entre :

 

1)      Le « racisme » antimusulman, le rejet, la phobie et la discrimination des musulmans.

2)      La critique de l’islam, du Coran et de Mahomet (islamo-scepticisme).

 

Certains musulmans assimilent la critique de l’islam à « nouvelle forme de discours de haine » [antimusulmans].

 

Selon André Simha, professeur chargé de cours à l'U.E.R. de philosophie d'Aix-en-Provence « pour certains, agissant comme une nouvelle inquisition, le droit de s’affranchir des croyances religieuses est assimilé à une forme de racisme ».

 

33.3.3    Face à cette pression, la difficulté à garder son indépendance d’esprit

 

Cet environnement fait d’apologies, de pressions, de menaces, de confusions sur le sens des mots, ne favorise pas la culture et l’entretien de l’esprit critique.

 

Celui-ci ne peut se développer que si celui qui raisonne peut résister à toute forme d'émotions [religieuse, politique ...], de manipulations, de désinformations, de menaces, de pressions [dissimulées ou non], de dénigrement ou de lynchage des contrevenants ou des bouc émissaires, par le groupe de croyants. S’il peuvent résister aux visions du monde paranoïaques ou complotistes, aux discours qui insufflent la peur ou la haine. Cela peut se réaliser grâce à l'apprentissage de la prudence, voire d'une certaine réserve, en tout cas d'un recul nécessaire, pour éviter de se faire abuser / tromper, relativement à toute nouvelle affirmation ou proposition religieuse ou politique.

 

Il faut avoir un mental et un jugement solide pour arriver à résister à tout ce travail prosélyte intense de séduction et de pression (de prédication ou de dawa), destiné à vous convertir à l’islam.

 

Nous savons que dans un environnement fortement émotionnel, enthousiaste, voire hystérique, fanatique, qui ne doute pas, il a un mécanisme psychologique instinctif d’entraînement, qui nous pousse à nous conformer à l’opinion de la majorité, surtout si elle semble unanime. C’est ce que certains appelle « l’effet mouton de Panurge », un effet de suivisme de la majorité (afin de ne pas avoir d’ennui, en se fondant dans le groupe ou la foule, ce qui renforce, en nous, le sentiment d’appartenance au groupe ou de sécurité et de confort mentaux, en ne s’opposant pas au groupe, surtout s’il est fanatique, menaçant[643].

 

En cas de menace réelle pour sa vie, un autre mécanisme de défense psychologique peut intervenir, « le syndrome de Stockholm », le développement d’une empathie pour son bourreau[644].

 

L’écrivaine Bat Ye’Or décrit, bien dans ses ouvrages, les séquelles de la « dhimmitude », en particulier, l’adoption « instinctive » ou « automatique » d’une attitude de soumission de la part du dhimmi, face à tout musulman. Celui-ci va jusqu’à défendre ses persécuteurs, si ces derniers sont musulmans (syndrome de Stockholm)[645] :

 

« Vulnérabilité et gratitude développent chez le dhimmi le langage de la servilité, de la flatterie et de la reconnaissance, espace de mensonge mythique, le seul où sa parole puisse être acceptée. Relevons ici un fait remarquable : à une époque d'extrême vulnérabilité et de souffrance des Chrétiens, se développa une littérature chrétienne arabe glorifiant l'arabisme, l'islamisme et la coexistence pacifique millénaire islamo-chrétienne. Cette période vit les massacres de Chrétiens en 1843 au Kurdistan, en 1850-60 en Syrie, au Liban, puis les massacres des Arméniens à la fin du XIXe siècle, leur génocide entre 1915 et 1917, les massacres des Jacobites dans les années 1920-1925, et celui des Assyriens en 1933-1938 et leur exode d'Irak »[646].

 

34    La dissonance cognitive, un étrange et déroutant phénomène psychologique

 

34.1    Présentation du phénomène

 

« Le principal fléau de l'humanité n'est pas l'ignorance, mais le refus de savoir » disait Simone de Beauvoir.

« Nul n’est plus sourd que celui qui ne veut entendre »[647].

 

Il existe un mécanisme, appelé « dissonance cognitive », contribuant à une sorte de « tâche aveugle » intellectuelle.

 

Certains croyants voudront bien discuter de faits en relation avec leur religion, mais soit pour les approuver, soit pour les réfuter, mais d’une manière constamment propagandiste ou partisane. Accumulant tous les faits allant dans le sens de leurs convictions, mais rejetant, a priori, tous ceux opposés / en contradiction avec leurs convictions. Ils sont « enfermés » dans le biais de confirmation[648] ou la dissonance cognitive[649].

 

En général, les adeptes fervents (enfermés dans une sorte de subjugation, d’autohypnose), amoureux de leur religions ou de leurs sectes, n’écoutent pas leurs contradicteurs, et n’écoutent que leur conviction, enfermés dans, ce que l’on appelle, un mécanisme de « dissonance cognitive ».

 

Les mécanismes de dissonances cognitives peuvent aussi pousser les groupes sectaires à minimiser le sort de leurs ennemis et toute compassion pour ces derniers, à se recentrer que sur le sort de leur groupe.

 

Selon Jean-Louis « Le désir de cohérence, remettre en cause ce pour quoi l'on vit, peut créer une dissonance insupportable qui vous fait renoncer au renoncement libérateur vis-à-vis de ses croyances ».

 

Selon Djamel « ils ne débattent jamais la question religieuse de peur de découvrir des vérités blessantes qui vont remettre en cause leur croyance. Donc pour éviter tout bouleversement, ils préfèrent s'enfermer dans leur cercle de leurs certitudes, que de sortir pour voir la lumière ».


 

 

1.1          La théorie de la dissonance cognitive

 

En psychologie sociale, la dissonance cognitive est une théorie selon laquelle une personne qui se trouve confrontée simultanément à des informations, opinions, comportements ou croyances, qui la concernent directement et qui sont incompatibles entre elles, ressent alors un état de tension désagréable (Léon Festinger, 1957)[650].

 

Par exemple, croire mordicus à la fin du monde, pour tel jour, et constater que rien ne se passe, ce jour-là, créera en soi un sentiment de désagrément.

 

Cet état (désagréable), dit de "dissonance cognitive", qui se situe au niveau psychique, conduit la personne à développer des stratégies inconscientes, ayant pour but de réduire la dissonance et de se rapprocher de l'état inverse dit de "consonance positive" (un état agréable).

 

Souvent l’adepte, n’arrive pas à entendre la mauvaise nouvelle. En fait, il entend sans l’entendre. Il se met en place, chez lui, une sorte de mécanisme de protection mentale ou de barrage mental, l’empêchant d’écouter la mauvaise nouvelle.

 

Il y a chez lui un mécanisme de sélection des informations, ne conservant que les informations confirmant ses convictions.

 

Cette théorie rejoint la constatation populaire : « Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ».

 

La réduction de la dissonance cognitive consiste, par exemple, en une modification des croyances, des opinions ou des attitudes pour les mettre en phase avec l'information qui était contradictoire (ce que l’on appelle le processus de rationalisation).

 

Dans le domaine de la religion, c'est le cas du concordisme, attitude qui consiste à rapprocher le dogme religieux de la science. A chaque grande découverte scientifique, les concordistes tentent de faire coïncider à tout prix les textes sacrés avec la science. La recherche de cohérence de la religion avec la science s'opère par de nouvelles interprétations des Ecritures, le manque de précision de celles-ci étant attribué à « l'état préscientifique » de ceux qui les ont rédigées.

 

La réduction de la dissonance cognitive peut prendre d'autres formes que la rationalisation :

 

·         Ajouter des éléments consonants permettant de justifier le comportement dissonant.

·         Réinterpréter le réel pour faire en sorte que les croyances restent intactes.

·         Minimiser l'importance des éléments dissonants.

·         Faire comme si l'un des évènements dissonants n'avait pas existé, les oublier.

·         Modifier l'un des éléments dissonants comme par exemple changer de comportement ou d'attitude.

 

Le concept de dissonance cognitive est lié au fait qu'il est plus difficile pour un individu de corriger des idées acquises depuis longtemps que d'apprendre des idées nouvelles pour lesquelles il ne dispose pas encore d'un modèle ou d'un système de représentation.

C'est la raison pour laquelle l'"éducation" (l’endoctrinement) des enfants revêt autant d'importance pour les religions, pour les régimes politiques totalitaires et même pour les grandes marques de produits de consommation.

 

« Plus un apprentissage a été difficile, malaisé, douloureux ou même humiliant, moins l'individu est prêt à remettre en cause la valeur de ce qui lui a été enseigné. Cela signifierait en effet qu'il a investi et souffert pour rien », Gregory Bateson, anthropologue, psychologue, épistémologue américain (1904-1980).

 

Les croyances qui sont partagées par une communauté deviennent des vérités qui ne peuvent être remises en question et ne peuvent donc plus être discutées.

 

Lorsque des faits vont à l'encontre des croyances d’un croyant, il est contreproductif et même parfois risqué de les combattre directement. Il est plus efficace d'engager un dialogue, avec le croyant, permettant, chez lui, un questionnement, puis une prise de conscience, que de provoquer sciemment, chez lui, une dissonance cognitive.

 

34.2    Des exemples de manifestations de ce phénomène

 

34.2.1    Exemple en politique

 

Les partisans d'un homme politique, dont on dénonce des pratiques malhonnêtes, ne les croient pas et remettent en cause la bonne foi et l'honnêteté de ceux qui les révèlent. Ils dénoncent souvent un complot. Parfois, ils se censurent mentalement et font comme si les révélations n'avaient jamais existé. On l’a constaté dans l’affaire Tariq Ramadan.

 

34.2.2    Exemple à l'école

 

Des études sur la notation à l'école ont montré que si l'on annonce aux enseignants que les devoirs qu'ils vont corriger émanent de très bons élèves, ils vont avoir statistiquement tendance à laisser passer certaines erreurs ou approximations. Et inversement, ils se montreront plus sévères et pointilleux, si on leur a dit qu'il s'agissait d'élèves en grandes difficultés.

 

34.2.3    Exemple en médecine

 

L'effet placebo serait une conséquence d'un état de dissonance cognitive dans lequel entrerait un patient qui s'investit dans un traitement coûteux ou douloureux et dont il ne ressent pas d'effet bénéfique. Refusant que son investissement personnel soit totalement inutile, le patient recherchera en lui des signes de l'amélioration de sa santé, afin de réduire la dissonance. Il peut même guérir, s'il y a une composante psychologique importante dans sa maladie[651].

 

« Face au réel, ce qu'on croit savoir clairement offusque ce qu'on devrait savoir. Quand il se présente à la culture scientifique, l'esprit n'est jamais jeune. Il est même très vieux, car il a l'âge de ses préjugés », Gaston Bachelard - 1884-1962 - La Formation de l'esprit scientifique, 1938.

 

34.2.4    Exemples en relations avec la foi musulmane

 

34.2.4.1     L’analyse du mariage de Mahomet (50-53 ans) avec Aïcha (6 ans)

 

Selon Hakim « Je vais te recopier le tweet, parce que tu ne lis pas. Encore une fois, non, le prophète n'est pas pédophile. Il se marie avec Aicha, à ses 6 ans, et consomme le mariage à 9 ans. Est-ce qu'un pédophile attend 3 ans ? ».

 

34.2.4.2     Le cas des « versets douloureux » du Coran

 

Le Coran contient plus de 400 versets, que j’ai nommés « Versets douloureux », incitant à la violence ou l'intolérance contre autrui (Ceux-ci ne concernent pas uniquement ceux de l'épée ou du sabre : 9.5, 9.29-31 ...)[652].

Par exemple, Le verset 7.72 appelle à l'extermination ceux qui doutent :

 

7.72 [...] Nous avons exterminé ceux qui traitaient de mensonges Nos enseignements et qui n’étaient pas croyants.

 

Concernant ce verset, Ismaila apporte alors la réponse suivante :

 

« D'abord je n'ai pas d'analyse propre sur ce verset, car le Coran s'interprète par le Coran et cela [le Coran] a déjà été interprété par le prophète, par ses compagnons et les savants contemporain. Chaque mot a un sens, chaque phrase et chaque sourate même. Si je vais l'expliquer, c'est dire ce qui a été dit, par celui [Mahomet] à qui le Coran a été révélé, car, dès qu'une sourate a été révélée l'ange Djibril, l'explique. Le problème avec vous ce n'est pas le verset, mais le fait que vous vous en fichez de ce que le verset veut dire. L'essentiel est que cela dit et ce que vous cherchez à entendre. C'est Dieu qui guide et les croyants demande à Dieu de les guider[653].

L'islam englobe tous ces religions.

Les verset douloureux du coran ? Personnellement, je n’en vois pas. Je ne suis peut-être pas dans ta position pour les voir. Dans ce monde, y a des injustes. Et ceux qui subissent l'injustice. Il n'ont pas les mêmes yeux pour voir. ».

 

Concernant les guerres menées par Mahomet, décrites dans la Sira [La Biographie de Mahomet], écrite par l’historien Ibn Ishāq (704-768), un musulman m’explique :

 

 « Ibn Ishāq n'était pas musulman pour écrire des prétendues guerres mensongères d'un pseudo Mahomet ».

 

35    L’engagement, un autre phénomène poussant à s’aveugler sur les faits ou croyances

 

En psychologie sociale, l'engagement désigne l'ensemble des conséquences d'un acte sur le comportement et les attitudes. L'engagement peut être considéré comme une forme radicale de  dissonance cognitive.

 

Le processus d'engagement peut se poursuivre dans un engrenage (escalation of commitment, « escalade d'engagement ») souvent mis en évidence dans le cadre des recherches sur la prise de décision dans les organisations [654].

 

On parle aussi de théorie de la rationalisation dans le sens où l’on cherche à rationaliser ses actes pour expliquer ses conduites d’une part, mais surtout pour éviter, ce que les auteurs appellent, l’état de dissonance cognitive.

Kiesler considère l’engagement comme « le lien qui existe entre un individu et ses actes ». On a l'idée que seuls nos actes nous engagent. Mais aussi que l'engagement peut être plus ou moins fort, que l'on peut être engagé à différents degrés[655].

 

Pour « engager » un sujet, il existe différentes techniques :

 

·         Le caractère public ou privé de l’acte (Il est plus engageant de faire quelque chose sous le regard d’autrui que dans l’anonymat).

·         Le fait de répéter un acte est plus engageant pour une personne que de le faire une seule fois.

·         Le caractère irréversible ou réversible de l’acte. Plus la personne perçoit qu’elle ne pourra pas faire marche arrière (sentiment qu’elle ne pourra plus revenir sur le comportement qu’elle est sur le point d’émettre), plus elle est engagée.

·         Le caractère coûteux ou non coûteux de l’acte. Pour avoir toutes les chances d’être accepté, un acte coûteux doit être précédé d’un acte moins coûteux. Aussi, pour faire accepter un acte moins coûteux, il est préférable d’amener préalablement les personnes à refuser un acte très coûteux.

·         Le sentiment de liberté. Plus la personne se voit libre de faire ou de ne pas faire, plus elle fera. La simple évocation de ce sentiment par l’expérimentateur : « vous êtes libre de … » amènent davantage les personnes à accepter l’acte [656].

 

Le psychosociologue américain, Léon Festinger [657] a montré que lorsqu’un groupe religieux, une secte, voit ses prédictions réfutées par la réalité, ses prophéties mises à mal par leur non-réalisation ; le comportement du groupe en question tend vers un développement de son activité prosélyte de façon à réduire la dissonance résultante car, en recrutant le plus d’adeptes possible, cela les conforte davantage dans leurs croyances.

L’argument du nombre permet ainsi au groupe de rationaliser et de pallier l’échec de la prophétie, d’autant plus chez ceux pour lesquels l’investissement moral dans le mouvement est important.

 

L’enlisement dans l’erreur est à la base de la manipulation[658].

 

Une personne ayant souscrit à un premier stage dans une secte trouvera souvent un justificatif à son engagement pour s’inscrire à d’autres. Même s’il a été berné par un commerçant lors d’un achat inutile ou peu conforme à ses désirs ou par cette secte, le client ou l'adepte, par amour propre, expliquera tout ce qu’il peut faire avec son achat et tout le bénéfice imaginaire qu'il pourra en tirer.

 

On appelle « escalade d’engagement », « cette tendance que manifestent les gens à s’accrocher à une décision initiale, même lorsqu’elle est clairement remise en question par les faits. Tout se passe comme si le sujet préférait s’enfoncer dans l’erreur _ par orgueil, par peur de tomber dans la dépression ou la frustration en reconnaissant, avoir fait une grave erreur _ plutôt que de reconnaître une erreur initiale d’analyse, de jugement ou d’appréciation. » [659] [660].

C’est aussi un mécanisme d’aveuglement psychologique.

 

36    Que faire face aux « prophètes » devenant de plus en plus violents ?

 

« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes peuvent changer le monde. En fait, c'est toujours ainsi que le monde a changé », Citation apocryphe (?) de l'anthropologue américaine Margaret Mead.

 

Certains des « prophètes » (antiques, actuels) souffrent de troubles caractériels (troubles de la personnalité narcissique (TPN), délire de persécution, orgueil démesuré, impossibilité de ne pas tout ramener à soi), de méfiance excessive à l’égard de menaces réelles ou imaginaires, pouvant déboucher sur la maladie mentale (psychose paranoïaque …)[661].

Dans leur référentiel psychologique et de valeurs, il faut que tout se plie à leurs désirs, lubies, obsessions, quitte à pourrir la vie de leurs fidèles (mais ça, ils n’en ont cure).

 

En général, les valeurs morales de la société, de leur temps, ne leur plaisent pas, parce qu’elles les empêchent d’accéder à leur désir de toute puissance. Alors ils créent leurs propres valeurs morales, qui leur permettent de réaliser leurs buts, dont celui de ne plus être limité par de quelconque garde-fous (moraux), qu’il impose ensuite à ses adeptes et qu’il fait passer pour les valeurs de Dieu (cela pour mieux leur « faire passer la pilule »).

 

Si les prophètes ne veulent pas être critiqués et ne veulent pas avoir des comptes à rendre auprès de ses fidèles, ils légitiment alors souvent leur idéologie (ou les croyances qu’ils imposent à ses fidèles), en recourant à l’intervention magique de Dieu.  En associant leur idéologie à Dieu, elle devient ainsi une religion. Et comme eux-mêmes sont associés à ce Dieu, ils gagnent le respect d'autrui, en particulier celui des fidèles (qui probablement les diviniseront aussi).

 

Or comme chacun sait, Dieu n’a aucun compte à rendre, à qui que ce soit, pour chacun de ses agissements (puisqu’il est omniscient, omnipotent et qu’il fait ce qu’il veut …). Ils ont donc ainsi créé une idéologie immuable et intouchable.

Les critiques n'auront plus aucun effet sur leur idéologie et eux-mêmes, puisque seul ce dieu aura réponse à tout.

Derrière ce « paravent », ils sont à l’abris de toute critique. Ils sont gagnants sur tous les tableaux.

 

Dieu est souvent l’excuse (alibi) que ces « prophètes » s’octroient pour prendre le pouvoir sur leurs semblables et s’emparer de leurs ressources, si, du moins, ces derniers résistent à leur emprises, à leur toute puissance, à leurs visées hégémoniques, impérialistes et conquérantes.

 

Si chacun de leur agissement est fait au nom de Dieu, alors, au regard des fidèles du prophète (souvent fanatisés), c’est « bien ».

 

Plus les fidèles seront soumis, plus la position de ces prophètes en ressortira, sans cesse, renforcée (raffermie).

Et plus ils pourront tout leur demander (jusqu’à leur demander de donner leur vie pour eux).

 

Ensuite, tout doit leur céder sans fin, et ils sont continuellement et de plus en plus dans la quérulence[662].

Et plus, on leur cède et l’on se soumet à eux, plus leur toute puissance et narcissisme se renforcent, sans fin.

Et souvent plus leur puissance et toute puissance se renforcent, plus ils vont loin dans la transgression des lois implicites ou non de leur époque _ pédophilie, viols, commandite d’assassinats, vols, pillages, tortures[663] etc. …

 

Les fidèles, leur proche, ne sont plus que des jouets, entre leur main, qu’ils peuvent ensuite envoyer à la mort, pour la « cause », pour Dieu, c'est-à-dire eux, selon leur bon vouloir et arbitraire.

 

Quand ces personnes parviennent à un « trouble de la personnalité narcissique » extrême (gravissime), il n’y a plus claire distinction, dans leur esprit, entre Dieu et eux. Ils ont tous les droits, ils sont la Vérité, avec un grand V. Dire la vérité ou mentir, n’a aucune caractère de gravité, à leurs yeux, puisqu’ils sont la Vérité et qu’on ne doit strictement pas douter d’eux.

 

Ils arrivent à obtenir le contrôle de tous les actes, faits et gestes, de leurs fidèles, jusqu'à leur façon d'aller aux toilettes et leur façon de déféquer, sur leur façon de respirer, de penser, auxquels ils imposent le fait qu’ils doivent tous être conformes à une liste infinie de règles, très contraignantes, règles dont le respect scrupuleux occupe, chaque jour, toutes leurs pensées _ une obligation dictatoriale qui peut être très chronophage ou épuisante, sur le long terme, pour l’adepte.

 

Le conditionnement de comportements est obtenu aussi par la terreur permanente de la punition, induite dans leur esprit (même la simple évocation d’une de ces règles ou interdit suffira à créer une angoisse immédiate chez les fidèles).

 

Les fidèles sachant que s’ils ne respectent pas au moins une de ces règles, ils seront punis gravement, condamnés à l’enfer etc. , deviendront encore plus zélées et obéissants dans leur désir de se conformer à ces règles.

 

Le système d'oppression le plus efficace est celui qui réussit à convaincre l'opprimé du bien-fondé de son oppression.

Un moyen efficace, par exemple, est de le faire patienter, de lui faire accepter son sort, en lui donnant l’espoir de la récompense au paradis.

 

Un des mécanismes psychologiques de survie, face à ses oppresseurs, est le « syndrome de Stockholm », qui fait se développer, chez les victimes, une sorte d'empathie, de contagion émotionnelle, pour ses oppresseurs.

 

C’est peut-être ici que survient le stade ultime du totalitarisme sur leurs fidèles auquel ont réussi à parvenir ces prophètes et leurs religions. Le fait que les fidèles ne se rendent même plus compte de leur oppression et soumission et qu’ils les désirent / souhaitent même, avec enthousiasme.

 

Comme cette musulmane, dont le pseudo est « esclave d’Allah », ils sont arrivés à un tel état de servitude, d’aliénation, qu’ils ne s’en rendent même plus compte. Comme le décrivait la Boétie, « [ils sont dans un] si profond oubli de la franchise [de la liberté], qu'il n'est pas possible qu'il se réveille pour la ravoir, servant si franchement et tant volontiers qu'on dirait, à le voir, qu'il a non pas perdu sa liberté, mais gagné sa servitude ».

 

Quand les fidèles sont plongés dans une si profonde aliénation, il leur est extrêmement difficile de s’extraire du puits, de remonter la peine. L’effort est colossal. Beaucoup n’y réussissent pas et retombent dans l’ornière, en se préférant alors s’aveugler sur leur état, en se mentant à eux-mêmes, en affirmant à la cantonade et à eux-mêmes que « tout va bien ! je suis heureux ! ». En fait, ils vivent dans un grand asile de fou, dont le fou en chef est le prophète.

Ils ont perdu le sens de ce qui est vrai et faux, de ce qui est vérité et mensonge.

 

D’autant que la secte utilise une « novlangue » qui perverti le sens des mot et trompe les fidèles. On parlera alors de soumission comme d’une liberté (ou d’un droit de l’homme). On parlera de « droits de l’homme islamiques », desquels sont exclus les non-musulmans (traités en dhimmis, c'est-à-dire en soumis des musulmans). On parlera de la liberté et du droit humain de se voiler. On parlera de « féminisme islamique », qui ne désigne pas le féminisme universel, qui réclame l’égalité stricte et inconditionnelle des hommes et femmes, au niveau du droit, mais au contraire d’une discrimination entre hommes et femmes, utilisant des signes distinctifs, au niveau de leur habillement pour ces dernières, et légitimant l’inégalité, de fait, entre hommes et femmes (au détriment de ces dernières).

 

Dans l’islam, les musulman acceptent leur sort, car toute leur vie repose sur une promesse très hypothétique, celle du paradis à venir[664] (bien qu’il n’ait aucune preuve de son existence) _ ils espèrent juste un échange entre leur vie présente et la seule promesse d’une vie future et heureuse.

 

Les futurs adeptes d’une secte devraient pourtant se méfier du mot « soumission », imposée, par la secte, comme règle à suivre par les disciples. La soumission est toujours dangereuse, car il souvent difficile de revenir en arrière, quand les disciples se soumettent corps et âme, à un pouvoir qui peut être arbitraire, trompeur (la première tromperie de la secte étant par exemple, de vous faire croire qu’on peut ressortir facilement de la secte, ce qui n’est, en général, pas vrai), surtout si les disciples acceptent d’abolir totalement leur esprit critique. En le faisant, en faisant confiance inconditionnellement, ils peuvent être alors le jouet de toutes les manipulations.

 

Le psychologue américain Burrhus Skinner, qui a travaillé longtemps sur le sujet du conditionnement et de son renforcement, disait que si les comportements non sanctionnés (de type impulsif, violent, intimidant, menaçant etc. ...) étaient interprétés par leurs auteurs comme gratifiants, alors ces derniers devaient nécessairement récidiver.

 

Il en est ainsi avec les prétentions des « fanatiques » : la plupart de ceux (famille, proches, fidèles …) qui les subissent finissent par croire qu’il vaut mieux ne pas réagir, “pour ne pas les provoquer“. Alors ils les encouragent involontairement à être encore plus violents[665] (selon l’éclairage d’André Simha, professeur de philosophie, Université d’Aix-en-Provence).

 

Combien de conjoint(e)s ont renoncé de plus en plus à leur affirmation et à l’émancipation d’eux/elles-mêmes, en acceptant de plus en plus tout, venant de leur conjoint, des violences jusqu’aux injonctions les plus absurdes, cela dans l’espoir vain d’apaiser la colère ou le mécontentement de leur conjoint. Et ces personnes, renonçant à tout, d’abord par amour, puis par peur, désir de paix (en fait par lâcheté inconsciente), sont souvent entrées dans des phases dépressives, qui peuvent, dans certains cas, par la multiplications de maladies (psychosomatiques, y compris cancer), ou sous l’effet des actions délétères et réitérées, des injonctions abusives, de leur bourreau tyrannique, déboucher sur la mort psychique ou/et physique de leurs victimes.

 

Ces personnes tyranniques conditionnent leurs victimes à accepter, de plus en plus, leur violence et la violence de leur religion et à trouver cela normal. Le fait de vivre, en permanence, dans le terreur permanente de la punition, si l'on ne respecte pas au moins une de ces règles, sera tellement intégrée dans leur esprit qu’elle leur paraîtra normale.

 

Ce n’est pas parce que ces personnes sont extrêmement tenaces, pugnaces, persévérantes, résilientes (y compris dans le mensonge et la désinformation) ou/et qu’elles disent recevoir la parole (révélation) de Dieu ou leur pouvoir ce Dieu, qu’elles ont nécessairement raison ou qu’elles détiennent la vérité ou qu’elles soient honnêtes.

 

On peut éventuellement distinguer le vrai du faux, chez ces prophètes, par le fait qu’on évalue la qualité d’un arbre à la qualité des fruits qu’il produit. Ces fruits apportent-ils, au-delà des faux-semblants, sur le long terme, liberté (libération), bonheur, ou bien douleurs, contraintes, sans fin ?

 

En plus, quand nous sommes scientifiques, nous savons que le rôle de la science ne consiste pas à multiplier les entités abstraites sans nécessité (comme Dieu, les djinns …), conformément aux critères du rasoir d'Occam.

Avant d’affirmer que Dieu leur parle, préoccupons-nous de vérifier, d’abord, qu’ils ne souffrent pas déjà d’une psychopathologie connue _ telles que 1) trouble grave de la personnalité narcissique (TPN), 2) schizophrénie paranoïdes, 3) paranoïa, 4) états dissociatifs, 5) épilepsie du lobe frontal …

 

Il faut comprendre que le combat contre ces tyrans est (et sera) souvent très dur, mais que nous n'avons pas le choix.

 

Soit nous choisissons l’apaisement (en fait la lâcheté), se faire rassurer faussement et endormir avec de fallacieuses promesses (qui ne seront pas tenues) et nous tomberont alors dans le pire des asservissements et des dictatures.

Car nous savons que toute religion, dictature, tyrannie, totalitarisme, basée sur la violence, reposent toujours sur le mensonge, la propagande et la manipulation[666].

 

Soit nous choisissons « le sang, le labeur, les larmes et la sueur », le courage, le fait d’avoir à risquer sa vie, via un combat très dur, douloureux, déprimant, souvent très long, nécessitant une ténacité et résolution extrêmes, cela pour obtenir en récompense finale, celle de la libération, l’émancipation et le bonheur d’être libre (et non enchaîné).

 

Ce qui fait que certains personnages historiques réussissent à parvenir à leurs fins, c’est, bien sûr, des circonstances historiques favorables (révolutions, affaiblissement d’un empire …), mais aussi surtout, et avant tout, leur détermination, leur résolution et leur ténacité extrêmes, comme dans les cas de Mahomet, Lénine, Hitler, Mao …

Et non pas nécessairement le fait qu’ils détiennent la vérité ou que leur idéologie ou religion soient les plus intelligentes ou cohérentes, comme certains admirateurs pourraient le croire ou s’en convaincre (un peu trop naïvement).

 

Et pour cela, il faut aussi résister à la propagande mensongère du camp adverse, qui tantôt vous endort avec de belles promesse, tantôt vous diffame, dénigre, culpabilise, discrédite (ou tente de le faire).

 

Si Hitler avait été arrêté, avec détermination, dureté et fermeté, dès 1933, en l'empêchant, par exemple, d'occuper la Rhénanie, Hitler aurait causé certainement beaucoup moins de dégâts mondiaux. Et l’on aurait évité le 50 à 60 millions de morts de la seconde guerre mondiale. Si Hitler avait été pris au très sérieux, dès le départ et dès son ascension au pouvoir,  beaucoup de massacres nazis auraient peut-être pu être évitées (?).

 

Si l’armée nationaliste chinoise, au lieu d’être incompétente, irrésolue, avait poursuivi, avec une détermination implacable, sans faille, l’armée des maoïstes et Mao, lors de sa longue retraite et marche _ si elle n’avait pas minimisé sa menace ultérieure _, il est possible que la Chine continentale ne serait pas devenue communiste.

 

Lors de la bataille de `Uhud ou de `Ohod, en 625, Mahomet lui-même avait été blessé, certains l'avaient cru mort.

Mais la tribu adverse des Quraychites ne poussa pas son avantage jusqu'au bout, face aux musulmans yathribins, ne vérifia pas que Mahomet était bien mort et se retira prématurément.

Probablement, ses chefs pensaient que cette leçon suffirait pour convaincre Mahomet de ne plus récidiver.

Ces Chefs quraychites avaient peut-être encore et aussi conservé, de Mahomet, l’image d’un orphelin bizarre, qu’on ne prenait pas au sérieux. En 625, on pouvait encore l’arrêter, les Quraychites ont loupé cette occasion.

 

Damas est la première cité importante de l'Empire byzantin à tomber, en 634, lors de la conquête musulmane de la Syrie, a) suite à la trahison d'un évêque monophysite qui a informé Khalid ibn al-Walid, général en chef musulman, qu'il est possible de percer les murs de la cité en attaquant une position faiblement défendue de nuit et b) suite à la reddition pacifique de Thomas, le chef de la garnison byzantine, à la porte Jabiyah, avec Abu Ubayda ibn al-Djarrah, le second de Khalid. Ils ont capitulé trop vite, probablement parce qu’ils ont eu peur et parce qu’ils ont cru aux promesses des assiégeants, afin parce qu’ils ont pensé que cela serait aussi bien sous l’islam que sous la direction de l’Empereur byzantin (« pourquoi pas », selon la logique du Rhinocéros de Ionesco). En 634, cette conquêtes étaient encore plus difficile à arrêter.

 

Concernant la conquête musulmane de l'Egypte byzantine, les Coptes [...] excédés par la longue occupation byzantine, ont laissé faire les Arabes dans leur entreprise de conquête. Gaston Wiet écrit à ce sujet que les Arabes « profitèrent des tendances séparatistes agressives de la population chrétienne qui ne se trouvait aucun lien de solidarité avec les maîtres byzantins, dont elle ne parlait pas la langue ni ne partageait intégralement les croyances. Les autochtones acceptèrent donc avec indifférence, sinon avec soulagement, les stipulations d’un accord, anodines en apparence, qui ne modifiaient guère leur statut et paraissaient même l’améliorer. »[667].

 

Ces conquêtes musulmanes ont été grandement facilitées par l’effondrement moral et financiers des deux empires, byzantin et perse sassanide, tous les deux devenus exsangues après plus de 20 ans de guerres intenses, entre eux deux, et dont les peuples voulaient désormais la paix. 

 

L’islam est comme un feu de forêt : « Le feu s’éteint la première minute avec un verre d’eau, dans la deuxième avec un seau, dans la troisième minute avec une tonne d’eau, après… on fait ce qu’on peut. ». Au 21° siècle, on continue à faire ce que l’on peut.

 

Face à tous ces fanatiques boutes-feux (Hitler, Lénine …), il aurait fallu les combattre, avec tous les moyens possibles, avec une résolution maximum (extrême), même si ce combat doit durer des années. Face à l’oppression, même parée des plus beaux et séduisants atouts, il ne faut jamais baisser les bras ou faillir. Et ne jamais se laisser abuser.

 

La leçon de tous les vaincus est d’avoir dramatiquement minimisé le danger que représentait leur adversaire.

Malheureusement, l’on ne refait pas l’histoire, on peut juste en tirer des leçons pour l’avenir.

 

Nous classons, parmi les prophètes ou gourous devenant de plus en plus violents (ou dérivant vers la violence) :

Moïse, Elie, Mahomet, Joseph Smith, David Koresh, Jim Jones, Thomas Müntzer …

 

Quelques citations pour faire réfléchir sur ce chapitre :

 

·         « La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance », George Orwell.

·         « Parler de liberté n'a de sens qu'à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre », George Orwell.

·         « Si la liberté d'expression se limite aux idées qui nous conviennent, ce n'est pas la liberté d'expression », Noam Chomsky.

·         « Quand les gens sont intimidés d'avoir leurs propres opinions, l'oppression est à portée de main », Jimmy Carter.

·         « La dictature engendre la peur, tout en développant un comportement servile », Arnaldur Indridason.

·         « Le système d'oppression le plus efficace est celui qui réussit à convaincre l'opprimé du bien-fondé de son oppression », anonyme.

·         « Un oiseau né en cage pense que voler est une maladie », Alejandro Jodorowsky.

·         « L'esclavage mental est la pire forme d'esclavage. Il vous donne l'illusion de la liberté, vous fait avoir confiance, aimer et défendre votre oppresseur tout en faisant un ennemi de ceux qui tentent de vous libérer et de vous ouvrir les yeux », anonyme.

·         « La vue de leur victime gêne les oppresseurs, ils la haïssent en raison du mal qu'ils lui ont fait », Claire-Josèphe Léris, dite Mademoiselle Clairon.

·         « Les dictatures fomentent l'oppression, la servilité et la cruauté ; mais le plus abominable est qu'elles fomentent l'idiotie », Jorge Luis Borges.

·         « L'oppresseur ne se rend pas compte du mal qu'implique l'oppression tant que l'opprimé l'accepte », Henry David Thoreau.

·         « Celui qui veut conserver sa liberté doit protéger même ses ennemis de l'oppression ; car s'il ne s'y astreint pas il créera ainsi un précédent qui l'atteindra un jour », Thomas Paine.

·         « Si vous vous courbez devant l'oppression, ne vous étonnez pas qu'il vous traite de moins que rien », Franck Ntasamara.

·         « Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude », Albert Camus.

·         «Il n'est pas croyable comme le peuple, dès lors qu'il est assujetti, tombe si soudain en un tel et si profond oubli de la franchise [de la liberté], qu'il n'est pas possible qu'il se réveille pour la ravoir, servant si franchement et tant volontiers qu'on dirait, à le voir, qu'il a non pas perdu sa liberté, mais gagné sa servitude », Discours de la servitude volontaire de Étienne de La Boétie.

·         « Le fanatisme est aveugle, il rend sourd et aveugle. Le fanatique ne se pose pas de questions, il ne connaît pas le doute : il sait, il pense qu'il sait », Elie Wiesel.

·         « Le fanatisme appelle persécution tout ce qui contrarie son absolutisme », Octave Pirmez, écrivain et philosophe, in Heures de philosophie.

·         « Tout le monde se trompe, le génie comme le demeuré, et ce n'est pas l'erreur qui est dangereuse, mais le fanatisme de celui qui croit qu'il ne se trompe pas », La Part de l'autre (2001) de Eric-Emmanuel Schmitt.

·         « L'ennemie de la vérité, ce n'est pas le mensonge, ce sont les convictions », Friedrich Nietzsche.

·         « Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou. »,  Friedrich Nietzsche.

 

Citations sur la conscience morale (voir ci-après) :

 

·         « Quand la loi est ainsi faite que, pour les travailleurs, avec leur salaire légal, il est impossible d'avoir un logis pour abriter humainement un foyer, un berceau, ce n'est pas d'entreprendre une construction sans permis, c'est la loi qui est illégale. Ce n'est pas aux hommes de s'écraser devant la loi [quand elle est injuste] », Abbé Pierre.

·         « Il y a une loi avant les lois : pour venir en aide à un humain sans toit, sans pain, privé de soins, il faut braver toutes les lois », L’Abbé Pierre.

·         « Même si vous êtes seul et que personne ne vous suit, défendez toujours ce qui vous paraît juste ». Abbé Pierre.

·         « L'homme ne peut se dire libre si sa liberté s'appuie sur l'oppression d'autrui », Juan Carlos 1er.

·         « Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants ; c'est l'indifférence des bons », Martin Luther King.

·         « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire », Albert Einstein.

·         « Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire », Albert Einstein.

 

Note : J’ai aussi écrit ce dernier chapitre pour répondre indirectement aux affirmations, ci-dessous, d’un musulman :

 

·         « L'islam avancera avec ou sans vous, mais, sans l'islam, vous êtes perdus et vous perdrez ».

·         « Le Coran est valable en tous lieux et en tout temps ».

·         « Il n'y a pas mieux que le prophète ».

·         « Ceux qui disent que le prophète est violent ne savent rien de la religion ».

·         « L'islam est la seule religion que Le Bon Dieu écoute ».

·         « Plus on attaque la/ma Religion, plus ma Foi se renforce ».

 

37    Le cas de Jésus, une personnalité à part et déroutante

 

Jésus est contradictoire manifestant, en même temps, un côté non-violent et un côté intolérant.

 

37.1    Le côté pacifiste de Jésus

 

Certains, comme Henri Tincq, journaliste vaticaniste, doutent du caractère pacifique et non-violent de Jésus[668].

 

Pourtant, le prophète juif, du nom de Jésus, condamne, sans appel, la violence. Il appelle à la miséricorde des siens pour tous les exclus et marginaux de son temps, pour les «simples d’esprit», les lépreux, les collecteurs d’impôts, les étrangers (les fameux Samaritains), les prostituées, la femme adultère, les pécheurs, bref tous ceux que les juifs pieux ne voulaient jamais accueillir à leur table de peur d’être souillés. C’est la principale provocation de son message :

 

Matthieu 9.13. Je suis venu appeler non pas des justes, mais des pécheurs.

 

Luc 5.31-31.

31. Jésus, prenant la parole, leur dit: Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades.

32. Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs.

 

Il va jusqu’à inciter à la transgression des lois juives, pour faire le bien :

 

Matthieu 12.12. Combien un homme ne vaut-il pas plus qu'une brebis ! Il est donc permis de faire du bien les jours de sabbat.

 

Ce qui conduit certains juifs à accuser Jésus d’avoir péché contre la loi juive [ou de l’avoir salie ?], du fait d’avoir guéri le jour du sabbat, si l’on en croit les évangiles.

 

Normalement, la base de l’enseignement de Jésus est l'amour [la compassion] (Marc 12.31, Matthieu 11.28, Jean 13.34-35, Jean 14.27, Jean 15.9-17, Jean 16.33, Jean 17.26, Jean 20.21[669] …).

37.1.1    Le pardon jusqu’au bout

 

Normalement, Jésus s'opposait à la loi du Talion et prônait le pardon (Matthieu 5.39-40, Matthieu 18.21-22, 26.52)[670].

Le pardon donc aussi la possibilité de rédemption sont très importantes dans le christianisme.

 

Matthieu 8.21-22

21. Alors Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »

22. Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois.

 

Matthieu 6.12-15.

 

12. pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.

[...]

14. Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi;

15. mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.

 

37.1.2    Qui vit par l’épée périra par l’épée

 

Matthieu 26.50-53.

50. Jésus lui dit [à Judas qui voulait le livrer aux Romains] : « Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le ! » Alors ils s’approchèrent, mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent.

51. L’un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à son épée, la tira, frappa le serviteur du grand prêtre, et lui trancha l’oreille.

52. Alors Jésus lui dit : « Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée.

53. Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père ? Il mettrait aussitôt à ma disposition plus de douze légions d’anges.

 

Notes : Donc, il semble que Jésus n’a pas voulu que ses disciples le secoure, au moment où il a été arrêté.

Tous les évangiles canoniques semblent relater des faits semblables, concernant cet épisode :

 

Luc 22.49-51.

49. Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : « Seigneur, et si nous frappions avec l’épée ? »

50. L’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille droite.

51. Mais Jésus dit : « Restez-en là ! » Et, touchant l’oreille de l’homme, il le guérit.

 

37.1.3    L’épisode du pardon de la femme adultère

 

Jean 8.3-11 :

3. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu,

4. et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.

5. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »

6. Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.

7. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre.

[...]

10. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? »

11. Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. ».

 

37.1.4    Le sermon sur la montagne 5.1–7.29 (voir ci-dessous)

 

Matthieu 5.1. A la vue de ces foules, Jésus monta sur la montagne. Il s'assit et ses disciples s'approchèrent de lui.

2. Puis il prit la parole pour les enseigner; il dit:

 

3. «Heureux ceux qui reconnaissent leur pauvreté spirituelle, car le royaume des cieux leur appartient !

4. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés!

5. Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre!

6. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés!

7. Heureux ceux qui font preuve de bonté, car on aura de la bonté pour eux!

8. Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu!

9. Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu!

10. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux leur appartient!

11. Heureux serez-vous lorsqu'on vous insultera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi.

12. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande au ciel. En effet, c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

 

«Vous avez entendu qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Et bien moi, je vous dis: Aimez vos ennemis » (évangéliste Matthieu 5, 43-44).

 

Matthieu 5.38-44.

38. Vous avez appris qu'il a été dit: Œil pour œil et dent pour dent.

39. Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre. 40. Si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta chemise, laisse-lui encore ton manteau.

41. Si quelqu'un te force à faire un kilomètre, fais-en deux avec lui.

42. Donne à celui qui t’adresse une demande et ne te détourne pas de celui qui veut te faire un emprunt.

43. Vous avez appris qu'il a été dit: ‘Tu aimeras ton prochain[i] et tu détesteras ton ennemi.’

44. Mais moi je vous dis: Aimez vos ennemis, [bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous détestent] et priez pour ceux [qui vous maltraitent et] qui vous persécutent.

 

37.1.5    Le joug de Jésus serait facile à porter et son fardeau léger

 

Matthieu 11.29-30

29. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.

30. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. ».

 

Pourtant, dans un autre verset, il exige, dans un de ses versets, d’être capables de donner leur vie :

 

Matthieu 16. 25. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera.

 

37.1.6    Le Christianisme a-t-il abandonné ou non la loi du Talion ?

 

Dans le texte « Comparer l'islam et le christianisme », cité ci-avant, il est dit que « Jésus s'opposait à la loi du Talion ». Est-ce exact ?

 

Dans l’évangile selon Matthieu, Jésus déclare :

« Vous avez appris qu’il a été dit : « œil pour œil et dent pour dent ». Et moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Au contraire, si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. À qui veut te mener devant le juge pour prendre ta tunique, laisse aussi ton manteau. Si quelqu’un te force à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos. », Matthieu 5.38-42.

 

Ce verset a suscité deux grandes écoles d'interprétation. La première école est celle des pacifistes radicaux (par exemple, Erasme), qui interprètent la parole de Jésus comme une opposition à la loi du talion. La deuxième école est celle des contextualistes (par exemple saint Augustin[671] et saint Thomas d'Aquin[672]) qui prennent en compte le contexte du discours et affirment que Jésus n'est pas venu abolir la loi de Moïse mais l'accomplir (Matthieu 5.17[673]), et que sa parole n'est pas à comprendre en opposition à la loi du talion, mais en approfondissement par rapport à celle-ci. Selon cette deuxième école, tendre l'autre joue ne signifie pas ne pas réagir, mais se mettre, au moment de réagir, dans une disposition de cœur qui consiste à ne pas agir pour son propre intérêt.

 

Dans ces versets, ci-après, Dieu applique une sorte de loi du Talion à ceux qui ne pardonne pas (versets incitant alors, et malgré tout, à pardonner à son prochain) :

 

Matthieu 5.14-15. « 14. Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; 15. mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses ».

Marc 11.26. « Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses ».

 

Jésus a aussi précisé (concernant la validité de la Loi de Moïse) :

 

« 17. Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi [de Moïse] ou les Prophètes; je ne suis pas venu abolir, mais parfaire.

18. Car, je vous le dis en vérité, jusqu'à ce que passent le ciel et la terre, un seul iota ou un seul trait de la Loi [de Moïse] ne passera pas [il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre], que tout ne soit accompli [que tout se réalise/ jusqu'à ce que tout soit arrivé].

19. Celui donc qui aura violé [supprimera] un de ces moindres [plus petit] commandements, et appris aux hommes à faire de même, sera tenu pour le moindre dans le royaume des cieux; mais celui qui les aura pratiqués et enseignés, sera tenu pour grand dans le royaume des cieux »[674].

 

Ces derniers versets donc sous-entendent qu’en n’abolissant pas la Loi de Moïse et des Prophètes, Jésus n’abolit pas non plus la loi du Talion. Et en même temps, il prône le Pardon. L’ensemble de ces versets donnent l’impression d’une position ambigüe de Jésus sur la loi du Talion[675].

 

37.1.7    Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu

 

Marc 12.13-17.

13. On envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d’Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler,

14. et ceux-ci vinrent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? »

15. Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Faites-moi voir une pièce d’argent. »

16. Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César », répondent-ils.

17. Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet.

 

Notes : Selon certains juifs, la relation du procès de Jésus, dans les évangiles, n’est pas crédible (voir, ci-après, le paragraphe « Historicité et crédibilité du récit évangélique »). Pour eux, le procès (conduit par les Romains) serait surtout lié au fait que Jésus avait cassé ou renversé des affaires dans le Grand Temple de Jérusalem, ce qui le faisait apparaître comme un séditieux, un chef violent (à l'exemple de Shimeone Bar Yochaï (Shimon bar Kokhba)). Pour eux, il était lié aux zélotes, qui étaient assez violents et donc Jésus a été accusé de soulever des mouvements de révolte.

Or cet épisode, relaté dans les évangiles (et aussi dans Matthieu 22.21, Luc 20.25), semble accréditer que Jésus n’était pas un chef politique et insurrectionnel (d’autant qu’il n’a cessé de répéter que son royaume n’est pas de ce monde (Jean 18.36 …))[676].

 

L’épisode de la bienveillance de Jésus envers Zachée, collecteur d’impôts romains, en général mal vu du peuple, semble encore accréditer que Jésus respectait la légalité romaine :

 

Luc 19.2-10.

2. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche.

3. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.

4. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là.

5. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »

6. Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie.

7. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »

8. Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. »

9. Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham.

10. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

 

37.2    Mais il y a un côté intolérant chez Jésus

 

Mais contradictoirement à son côté pacifique, il y a un côté intolérant, exigeant et très intransigeant, en lui :

 

Luc 12.49-53.

49 Je suis venu apporter [jeter le] un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !

50 Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !

51 Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division.

52 Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;

53 ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

 

Matthieu 10.34. Je suis venu non pas pour apporter la paix, mais l’épée.

 

En tout cas, au minimum, il est peu diplomate :

 

a) Jésus traite ses contemporains de « race de vipères »  (Matthieu 12.34), « d’hypocrite » (Luc 12.56) :

 

Matthieu 12.33-35.

33. Ou dites que l'arbre est bon et que son fruit est bon, ou dites que l'arbre est mauvais et que son fruit est mauvais; car on connaît l'arbre par le fruit.

34. Races de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, méchants comme vous l'êtes ? Car c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle.

35. L'homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor, et l'homme méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor.

 

37.2.1    Jésus manie l’imprécation («Malheur à toi…») (voir ci-après)

 

Matthieu 18.3-10 :

3. et dit: Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux.

4. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.

5. Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même.

6. Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer.

7. Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales ; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive !

8. Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d'avoir deux pieds ou deux mains et d'être jeté dans le feu éternel.

9. Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n'ayant qu'un œil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans le feu de la géhenne.

10. Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux.

 

Matthieu 5.21-30.

21. Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d'être puni par les juges. 22. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges; que celui qui dira à son frère : Raca ! mérite d'être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: Insensé ! mérite d'être puni par le feu de la géhenne.

23. Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi,

24. laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. 25. Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu'il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice, et que tu ne sois mis en prison.

26. Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n'aies payé le dernier quadrant.

27. Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras point d'adultère.

28. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur.

29. Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne.

30. Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la géhenne.

 

37.2.2    Il chasse les marchands du temple de Jérusalem et les invective (voir ci-après)

 

Luc 19.45-46

45. Entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait :

46. « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »

 

37.2.3    Le rudoiement de Pierre, l’un de ses disciples

 

Il rudoie, en prononçant le fameux « Vade retro Satanas (Derrière moi, Satan) » (Marc 8,33), son premier disciple, Pierre, qui fait de lui le « Messie » [le Christ] annoncé par les prophètes juifs, mais un Messie « triomphant », et non pas un Messie souffrant :

 

Marc 8.27-33.

27. Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? »

28. Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. »

29. Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. »

30. Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne.

31. Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.

32. Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.

33. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

 

Note : Ce qui ne l’empêchera pas d’affirmer à son disciple Pierre (Simon Pierre), qu’il sera l’un des fondements de son église :

 

Matthieu 16.16-24.

16. Simon Pierre répondit [à Jésus} : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.

17. Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux.

18. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.

19. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.

20. Alors il recommanda aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Christ.

21. Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu'il fallait qu'il allât à Jérusalem, qu'il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu'il fût mis à mort, et qu'il ressuscitât le troisième jour.

22. Pierre, l'ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit : A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t'arrivera pas.

23. Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.

24. Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive.

25. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera.

 

37.2.4    La Parabole des dix vierges, des cinq sages et des cinq folles et la Parabole des talents

 

Matthieu 25.30. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

[…]

Matthieu 25.41. Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.

 

Jean 10.11-26

11 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.

[...]

14 Je connais mes brebis, et elles me connaissent,

15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis.

[...]

26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis.

 

37.2.5    La Parabole des vignerons infidèles

 

Elle incite à porter du fruit c'est-à-dire à être fidèle et obéissant aux commandements christiques. Elle menace du châtiment divin quiconque rejettera Jésus.

 

Luc 20.9-19.

9. Et il se mit à dire au peuple cette parabole : « Un homme planta une vigne, il la donna en fermage à des vignerons et partit pour longtemps.

10. Le moment venu, il envoya un serviteur aux vignerons pour qu’ils lui donnent sa part du fruit de la vigne ; mais les vignerons le renvoyèrent roué de coups et les mains vides.

11. Il recommença en envoyant un autre serviteur ; lui aussi, ils le rouèrent de coups, l’insultèrent et le renvoyèrent les mains vides.

12. Il recommença en envoyant un troisième ; lui aussi, ils le blessèrent et le chassèrent.

13. Le maître de la vigne se dit alors : Que faire ? Je vais envoyer mon fils bien-aimé. Lui, ils vont bien le respecter.

14. Mais, à la vue du fils, les vignerons firent entre eux ce raisonnement : C’est l’héritier. Tuons-le pour que l’héritage soit à nous !

15. Et le jetant hors de la vigne, ils le tuèrent. Que leur fera donc le maître de la vigne ?

16. Il viendra, il fera périr ces vignerons et confiera la vigne à d’autres. » A ces mots, ils dirent : « Non, jamais ! »

17. Mais Jésus, les regardant en face, leur dit : « Que signifie donc ce texte de l’Écriture : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs, c’est elle qui est devenue la pierre angulaire ?

18. Tout homme qui tombe sur cette pierre sera brisé, et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera. »

19. Les scribes et les grands prêtres cherchèrent à mettre la main sur lui à l’instant même, mais ils eurent peur du peuple. Ils avaient bien compris que c’était pour eux qu’il avait dit cette parabole.

 

On retrouve cette parabole dans Matthieu 21:33-46 et Marc 12:1-12.

 

37.2.6    La parabole de la Dette dénommée aussi du Serviteur impitoyable

 

Matthieu 18.23-35.

23. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.

24. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent).

25. Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.

26. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.”

27. Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.

28. Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !”

29. Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.”

30. Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait.

31. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.

32. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié.

33. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?”

34. Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.

35. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

 

37.2.7    La parabole des mines

 

Luc 19.11-27

11.Ils écoutaient ces choses, et Jésus ajouta une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’on croyait qu’à l’instant le royaume de Dieu allait paraître.

12.Il dit donc : Un homme de haute naissance s’en alla dans un pays lointain, pour se faire investir de l’autorité royale, et revenir ensuite.

13.Il appela dix de ses serviteurs, leur donna dix mines, et leur dit : Faites-les valoir jusqu’à ce que je revienne.

14.Mais ses concitoyens le haïssaient, et ils envoyèrent une ambassade après lui, pour dire : Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.

15.Lorsqu’il fut de retour, après avoir été investi de l’autorité royale, il fit appeler auprès de lui les serviteurs auxquels il avait donné l’argent, afin de connaître comment chacun l’avait fait valoir.

16.Le premier vint, et dit : Seigneur, ta mine a rapporté dix mines.

17.Il lui dit : C’est bien, bon serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes.

18.Le second vint, et dit : Seigneur, ta mine a produit cinq mines.

19.Il lui dit : Toi aussi, sois établi sur cinq villes.

20.Un autre vint, et dit : Seigneur, voici ta mine, que j’ai gardée dans un linge ;

21.car j’avais peur de toi, parce que tu es un homme sévère ; tu prends ce que tu n’as pas déposé, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.

22.Il lui dit : Je te juge sur tes paroles, méchant serviteur ; tu savais que je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas déposé, et moissonnant ce que je n’ai pas semé ;

23.pourquoi donc n’as-tu pas mis mon argent dans une banque, afin qu’à mon retour je le retirasse avec un intérêt ?

24.Puis il dit à ceux qui étaient là : Otez-lui la mine, et donnez-la à celui qui a les dix mines.

25.Ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines.

26.Je vous le dis, on donnera à celui qui a, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.

27.Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma présence.

 

Notes : Ce récit est proche de celui de la parabole des talents. La conclusion de la parabole des mines, toutefois, est sensiblement différente : « Quant à mes ennemis, amenez-les ici et égorgez-les en ma présence » (Luc 19.27)[677]. De plus, le maître a un rang royal ; son règne n'est pas sans évoquer le Règne de Dieu.

 

On peut toujours avancer que ces paraboles sont des enseignements imagés, pour faire passer de messages, concernant ce à quoi les disciples peuvent s’attendre, s’ils transgressent certaines règles morales, et non pas des commandements impératifs, de Jésus, les incitant à être durs ou cruels. Et que Jésus n’a jamais lui-même appelé à tuer, à l’exemple de ce maître sévère, dans la parabole des mines (Luc 19.11-27).

 

37.3    Un point de vue rationnel sur Jésus, comprendre sa psychologie

 

Les psychiatres de l'Université du Maryland (USA), Evan D. Murray, Miles G. Cunningham et Bruce H. Price, dans leur article "Le rôle des troubles psychotiques dans l'histoire religieuse"[678], décèlent, chez Jésus, cette possible série de psychopathologies, ci-dessous :

 

·         Contenu de la pensée de type paranoïaque (sous-type PS[679]) : Matthieu 10.34-39, 16.21-23, 24.4-27; Marc 13.5-6; Luc 10.19; Jean 3.18; Jean 14.6-11

·         Hallucinations auditives et visuelles : Matthieu 3.16-17, 4.3-11; Luc 10.18; Jean 6.46, 8.26, 8.38–40, 12.28–29

·         Processus de pensée référentielle[680] : Marc 4.38–40; Luc 18.31.

 

37.3.1    Composantes paranoïaques

 

Voici des versets qui font soupçonner des composantes paranoïaques chez Jésus :

 

Matthieu 10.34-29

34. Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.

35. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :

36. on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.

37. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;

38. celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.

39. Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera.

 

Matthieu 16.21-23

21. À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter.

22. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. »

23. Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. ».

Matthieu 24.4-27

4. Jésus leur répondit : « Prenez garde que personne ne vous égare.

5. Car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi le Christ” ; alors ils égareront bien des gens.

6. Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerre. Faites attention ! ne vous laissez pas effrayer, car il faut que cela arrive, mais ce n’est pas encore la fin.

7. On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume ; il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre.

8. Or tout cela n’est que le commencement des douleurs de l’enfantement.

9. Alors, vous serez livrés à la détresse, on vous tuera, vous serez détestés de toutes les nations à cause de mon nom.

10. Alors ce sera pour beaucoup une occasion de chute ; ils se livreront les uns les autres, se détesteront les uns les autres.

11. Beaucoup de faux prophètes se lèveront, et ils égareront bien des gens.

12. À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira.

13. Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.

14. Et cet Évangile du Royaume sera proclamé dans le monde entier ; il y aura là un témoignage pour toutes les nations. Alors viendra la fin.

15. Lorsque vous verrez l’Abomination de la désolation, installée dans le Lieu saint comme l’a dit le prophète Daniel – que le lecteur comprenne ! –

16. alors, ceux qui seront en Judée, qu’ils s’enfuient dans les montagnes ;

17. celui qui sera sur sa terrasse, qu’il ne descende pas pour emporter ce qu’il y a dans sa maison ;

18. celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière pour emporter son manteau.

19. Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là !

20. Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver ni un jour de sabbat.

21. Alors, en effet, il y aura une grande détresse, telle qu’il n’y en a jamais eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, et telle qu’il n’y en aura jamais plus.

22. Et si le nombre de ces jours-là n’était pas abrégé, personne n’aurait la vie sauve ; mais à cause des élus, ces jours-là seront abrégés.

23. Alors si quelqu’un vous dit : “Voilà le Messie ! Il est là !” ou bien encore : “Il est là !”, n’en croyez rien.

24. Il surgira des faux messies et des faux prophètes, ils produiront des signes grandioses et des prodiges, au point d’égarer, si c’était possible, même les élus.

25. Voilà : je vous l’ai dit à l’avance.

26. Si l’on vous dit : “Le voilà dans le désert”, ne sortez pas. Si l’on vous dit : “Le voilà dans le fond de la maison”, n’en croyez rien.

27. En effet, comme l’éclair part de l’orient et brille jusqu’à l’occident, ainsi sera la venue du Fils de l’homme.

 

Luc 10.19. Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire.

 

Jean 3.18 Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

 

Jean 14.6-11.

6. Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.

7. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. »

8. Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »

9. Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?

10. Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.

11. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.

 

37.3.2    Hallucinations auditives et visuelles ?

 

Matthieu 3.16-17.

16. Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.

17. Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »

 

Matthieu 4.3-11.

3. Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. »

4. Mais Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »

5. Alors le diable l’emmène à la Ville sainte, le place au sommet du Temple

6. et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »

7. Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »

8. Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire.

9. Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. »

10. Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte. »

11. Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.

 

Luc 10.18. Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair.

 

Jean 6.46. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père.

 

Jean 8.26. À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. ».

 

Jean 8.38-40.

38. Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. »

39. Ils lui répliquèrent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham.

40. Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait.

 

Jean 12.28-29.

28. Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. »

29. En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. »

 

37.3.3    Processus de pensées référentielles

 

Marc 4.38-40.

38. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »

39. Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.

40. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »

 

Luc 18.31. Prenant les Douze auprès de lui, il leur dit : « Voici que nous montons à Jérusalem, et que va s’accomplir tout ce qui a été écrit par les prophètes sur le Fils de l’homme.

 

Note : nous savons que l’on peut provoquer des évènements de telles manières qu’ils semblent vérifier ce que l’on a prédit (cas des « prophéties autoréalisatrices[681] »). Il est possible, que Jésus et ses disciples, tous plongés dans la pensée magique,  voient des miracles là où il n’y en a pas (en fait).

 

37.3.4    En conclusion partielle sur les possibles psychopathologies de Jésus

 

On peut supposer que, malgré un fond paranoïaque, Jésus était vraiment sincère, voulait vraiment faire le bien et avait des exigences morales élevés (voire déraisonnables).

Contrairement aux autres « prophètes », cités dans ce texte, il ne semble pas qu’on détecte, chez lui, une mythomanie (une tendance au mensonge pathologique) ou une quelconque volonté de fabuler.

Ma son fond paranoïaque le pousse à l’intolérance et à l’intransigeance (et on ne trouve pas trace, dans les évangiles, qu’il ait fait preuve d’humour, durant sa « mission » ou sacerdoce. Il a semblé toujours extrêmement sérieux et grave).

Les grands paranoïaques sont souvent sincères dans leurs délires. Le problème est que les délires paranoïaques du « gourous » contaminent souvent ses disciples, qui se mettent à les partager (à leur tour). Leurs délires sont souvent grandioses, apocalyptiques et effrayantes. Il est très difficile de garder la tête froide face à ces visions aussi entraînantes.

 

Si sa prédication et ses prophéties apocalyptiques ont si bien marché, on peut supposer que cela est lié au contexte trouble de son temps : une atmosphère insurrectionnelle en Judée, qui a débouché sur deux guerres patriotiques de libération, en 70-71 et 132-135, dont la dernière conduite par Shimon bar Kokhba[682], qui était d'abord désigné « Fils de l'Étoile » et pris pour le Messie, qui ont débouché sur la plus grande catastrophe et humiliation du peuple juif, ayant conduit à sa déportation, à son exil et sa mise en esclavage.

Ces évènements ont semblé vérifier les prophéties de fin du monde de Jésus.

 

Cet analyse « rationaliste » du profil psychologique de Jésus ne fait qu’émettre des hypothèses, étant donné qu’il n’est pas certain que l’historicité des évangiles, relatant des faits s’étant produit, il y a 2000 ans, soit prouvée.

Et il serait dangereux de réduire la personnalité très complexe de Jésus à quelques analyses simples.

 

Personnellement, je ne pense pas que Jésus ait été un imposteur. Il était vraiment sincère et voulait vraiment le bien, mais à sa manière. Quand il pleure sur Lazare, il semble témoigner d’une vraie empathie (ce n’est pas un psychopathe). Toutefois, je pense pourtant qu’il souffrait d’une vrai pathologie psychiatrique, certe difficile à définir.

 

37.3.5    Historicité et crédibilité du récit évangélique 

 

« Le procès de Jésus, qui occupe une place essentielle dans la christologie, pose de multiples questions tant aux exégètes qu'aux historiens.

D'une part, les réponses et l'attitude de Jésus face à Caïphe et aux scribes du Sanhédrin contribuent à le définir en tant que Messie et « Fils de Dieu » selon la théologie chrétienne. D'autre part, cet épisode se trouve, avec ceux de Barabbas et de la malédiction du sang, à la racine de l'accusation de « déicide » portée par les chrétiens contre les juifs au long des siècles et de l'antijudaïsme qui en découle. Or il représente « vraisemblablement une reconstruction chrétienne », selon les termes de Daniel Marguerat[683]. Le « procès juif » relaté par les synoptiques est « sans vraisemblance historique », remarque Simon Légasse[684].

En effet, à l'issue du procès, Jésus se voit condamné à mort pour blasphème, ce qui se heurte à une double impossibilité technique : les synoptiques décrivent le Sanhédrin se réunissant pour une séance de nuit[685], ce qui n'est pas plausible, et, par ailleurs, le Sanhédrin n'avait plus à cette époque le pouvoir de prononcer la peine capitale3Marie-Françoise Baslez note que « le déroulement des faits selon les synoptiques » obligerait à admettre une « exception en matière de crime religieux » qui se révèle « inconcevable », comme le prouve plus tard le débat autour de la lapidation de Jacques le Juste[686]. Et de conclure : « Pilate est donc bien le seul qui avait les pouvoirs de condamner Jésus[687]. »

L’Évangile selon Jean propose une version qui tient compte de cette impossibilité juridique : Jésus est déféré non pas devant le Sanhédrin mais devant le beau-père de Caïphe, Anân, lui-même ancien grand prêtre. À la différence des synoptiques, pour qui « la responsabilité de la mort de Jésus est collective et porte sur le Sanhédrin », le récit johannique incrimine surtout Anân[688].

Le procès de Jésus est relaté en Mc 14, Mt 26-27, Lc 22-23 et Jn 18. Or la narration des synoptiques comporte un doublet : Jésus est convoqué de nuit chez le grand prêtre (Mc 14:64, Mt 26:66, Lc 22:54) puis, le lendemain, le Sanhédrin se réunit à nouveau (Mt 27:1, Lc 22:66 et 23:2) avant que Jésus soit transféré devant Ponce Pilate[689] »[690].

 

Selon mon amie Rebecca, ce qui rendrait encore plus moins crédible ce procès de Jésus est le fait que Jésus aurait eu des soutiens parmi le Sanhédrin :

 

« Nicodème est un des premiers disciples de JésusPharisien et membre du sanhédrin, Nicodème apparaît trois fois dans l’Évangile selon Jean : il va écouter son enseignement (Jn 3. 1-21), il prend sa défense lorsqu’il est malmené par les pharisiens (Jn 7. 45-51), il aide Joseph d’Arimathie lors de la descente de croix et la mise au tombeau (Jn 19. 39-42).

Pour la tradition chrétienne antique, c'est l'un des trois dirigeants pharisiens qui sont secrètement disciples de Jésus avec Gamaliel l'Ancien (Clément, Recognitiones, 1, 65) et Joseph d'Arimathie.

Son nom est formé en grec ancien sur les deux noms de nikê, « victoire » et dêmos, « peuple ». Il vient probablement de la translittération du nom hébreu, Niqdamon[691].

Certains auteurs, dont des historiens spécialistes de la période et de la région, l'identifient avec Nicodème ben Gorion[692]. Le Talmud (Sanhédrin 43a) indique que Jésus avait un disciple nommé Buni, l'autre nom sous lequel Nicodème ben Gorion est connu[693]. Toutefois, cette identification ne fait pas consensus et certains exégètes estiment que le Buni, disciple de Jésus, désigne en fait Jean de Zébédée6. »[694].

 

38    Conclusion

 

L’auteur, par cette très longue énumération de cas bizarres, des folies humaines, a voulu montrer que leurs diversité est sans limite, comme est sans limite la folie humaine, puis nous mettre en garde sur notre naïveté face à des mensonges énormes, y compris chez les « prophètes » religieux, et que parmi ces derniers, se dissimulent peut-être de redoutables imposteurs de génie.

 

Après cette longue étude, l’auteur reste persuadé qu’il n’y a aucune différence de nature entre les gourous et prophètes actuels et les prophètes antiques, et qu’aucun n’a reçu une communication (télépathique …) spéciale et directe avec « Dieu ». Que tous souffrent de divers psychopathies psychiatriques (psychoses, schizophrénie paranoïde, épilepsie du lobe temporal …) ou/et qu’ils sont des affabulateurs mythomanes très douées (souffrant d’un trouble de la personnalité narcissique (TPN)). Qu’ils sont l’expression des zones grises de l’âme humaine et de l’extraordinaire capacité, à l’humanité, à générer des personnalités, bizarres, aux folies très particulières, pouvant être extrêmes.

 

Le conseil que je donnerais au lecteur est de jamais rien admettre pour argent comptant, surtout si l’affirmation est extraordinaire. Au contraire, il faut toujours vérifier toute affirmation, dans le moindre petit détail.

 

Dans son ouvrage "Paranormal", Henri Broch, professeur de biophysique théorique à l'Université de Nice Sophia-Antipolis, insiste au sujet du fait que « une allégation extraordinaire nécessite une preuve plus qu’ordinaire » que « plus les allégations sortent du cadre connu, plus les étais doivent être solides et les vérifications poussées ».

 

Même si le gourou paraît d’une sincère confondante (« qu’on ne peut mettre en doute »)[695], même si son récit semble extrêmement crédible, même s’il produit des témoignages, et même s’il affirme toute chose, avec une très grande confiance en lui, il y a lieu de toujours vérifier minutieusement chacune de ses allégations, quel que soit son prestige, qu’il soit Joseph Smith, Mahomet …[696]. La réalité de l’existante des mythomanes doués, menteurs « jusqu’au-boutistes »[697], doit nous mettre en garde et nous rendre vigilant. Certaines folies mégalomaniaques sont très cachées.

 

Les gourous sont souvent des « affabulateurs de première », extrêmement doués, au QI généralement élevé.

Pour mieux embrouiller leurs victimes, ils utilisent aussi souvent un discours pseudoscientifique (surtout quand ces dernières sont ignorantes concernant la science moderne).

 

Ce long travail semble aller plutôt dans le sens de la réfutation des affirmations religieuses prétendant que des "prophètes" (Mahomet, Moïse, Élie, ...) reçoivent directement, dans leur tête, des « messages de Dieu » (par télépathie etc.). Dans tous les cas, il semble que soit ils souffrent de certains types de psychopathologies (schizophrénie, épilepsie du lobe temporal ...), soit ce sont de dangereux imposteurs mythomanes, à l’ego surdimensionné (en général, aussi des psychopathes).

 

Pour finir et pour déjouer leurs discours pseudoscientifiques[698], y a sept façons d'identifier les pseudosciences :

 

1. L'utilisation d'un charabia pseudoscientifique _ des mots qui sonnent scientifiques et professionnels, mais qui sont utilisés de manière incorrecte ou trompeuse (ou creuse).

2. Une dépendance à tout ce qui anecdotique (présentés comme évident).

3. Des revendications [des prétentions] extraordinaires [qui font rêver], en l'absence de preuve extraordinaire.

4. Des revendications qui ne peuvent être prouvées comme fausses [ou vraies] (irréfutabilité des allégations).

5. Des allégations qui contredisent les faits scientifiques établis.

6. Absence d'examen par les pairs adéquats (par de vrais experts scientifiques).

7. Revendications répétées, malgré leur réfutation (par les vrais scientifiques).

 

L’homme a souvent besoin de se rassurer (face à la mort, à sa disparition inéluctable …) d’avoir des certitude. Il recherche souvent le merveilleux … C’est là, en répondant à ces attentes inconscientes, que le gourou s’engouffre.

Pour éviter que les hommes se fassent abuser par toutes sortes de chants des sirènes et Joueur de flûte de Hamelin, il faut leur apprendre à être moins naïfs, de comprendre de quelles pathologies procèdent le « prophétisme » ou « gouroutisme ». Et le meilleur professeur d’autodéfense intellectuelle contre la naïveté, est l’apprentissage de la méthode scientifique, qui n’est connue d’une façon très approfondie que par 10 à 20 des français. Si elle était enseignée, depuis le plus jeune âge, il n’y aurait pas de complotistes, en France[699].

Quant à ceux qui la connaissent d’une façon approfondie, ils se comptent sur les doigts de la main, dans les pays musulmans. Et beaucoup de scientifiques et chercheurs, issus de ces pays, sont souvent obligés d’émigrer en Occident.

 

Terminons avec une citation de l’astrophysicien, Alain Riazuelo : « c'est là le lot de la science, qui nous révèle que le monde s'avère toujours bien plus complexe que l'image naïve que l'on en a au départ. En invalidant les mythes et légendes de toutes les cultures, la science contribue dans un premier temps à désenchanter le monde. Mais ensuite, l'effet inverse se produit : en apportant ce degré de détails extrême, elle réenchante le monde parce qu'elle nous le révèle encore plus complexe et subtil que nous avions pu l'imaginer »[700].

 

Dans le monde, rares sont ceux qui ont vu clair dans la psychologie de ces personnages charismatiques :

 

·         Mahomet,

·         Joseph Smith,

·         Adolf Hitler,

·         Jim Jones,

·         David Koresh,

·         Ron Hubbard,

·         Shōkō Asahara,

·         Paul Schäfer,

·         Etc.

 

Tous ces gourous ou "prophètes", tous créateurs de sectes, certaines impitoyables et destructrices pour leurs membres, toutes abolissant l'esprit critique de leur fidèles.

Tous ces gourous ont tous été animés d'une soif de pouvoir absolue et ont tous eu un fond paranoïaque. Et ce sont, en même temps, des génies très créatifs.

 

Comme dans l’affaire Luc Tangorre, nombreux croyants mystifiés n’arrivent pas à m’imaginer que certains gourous ou "prophètes" puissent être des mystificateurs, particulièrement doués, ayant un talent de comédien digne de la Comédie française. Les mystifiés ont dû mal garder leur esprit critique, à résister devant l'air de sincérité permanente de ces mystificateurs, capables de mentir, avec une folle assurance et conviction, durant des heures, sans jamais se démonter, se trahir, sourciller ou éprouver la moindre peur ou remord.

 

39    Bibliographie

 

39.1    Mensonges et pathologies psychiatriques

 

[1] Mythomanie, https://fr.wikipedia.org/wiki/Mythomanie

[2] Pathological lying [Mensonge pathologique], https://en.wikipedia.org/wiki/Pathological_lying

[3] Pathologie de l'imagination et de l'émotivité, Ernest Dupré, Payot, Paris, 1925, 503 p. https://archive.org/details/BIUSante_152699

[4] La Mythomanie. Étude psychologique et médico-légale du mensonge et de la fabulation morbides (leçon d'ouverture du cours de psychiatrie médico-légale, 2e année) ; P. Gainche, 1905. 68 p.

[5] Compulsive behavior [comportement compulsif], https://en.wikipedia.org/wiki/Compulsive_behavior

[6] Confabulation, https://en.wikipedia.org/wiki/Confabulation

[7] Child lying [Mensonges des enfants], https://en.wikipedia.org/wiki/Child_lying

[8] Ganser syndrome, https://en.wikipedia.org/wiki/Ganser_syndrome

[9] Munchausen syndrome, https://en.wikipedia.org/wiki/Munchausen_syndrome

[10] Psychological projection [Projection psychologique], https://en.wikipedia.org/wiki/Psychological_projection

[11] La mythomanie, aujourd'hui, Dr. Jean-Eudes Maille, 23/01/2013,  https://media.encephale.com/slides/Encephale2013/40-20130123_1600_Salle241_MAILLE_Jean-Eudes/MAILLE-20130123-1600-Salle241.pdf

[12] De la mythomanie au meurtre: un cas clinique inquiétant, Carol Jonas, Annales médico-psychologiques, Volume 165, n ° 5, pages 365-368 (juin 2007), https://www.em-consulte.com/en/article/64511 (accès réservé aux abonnés).

[13] a) Psychologie du menteur, Claudine Biland, Odile Jacob, 2004.

b) Présentation du livre, Lien social, N° 739, 3 février 2005, https://www.lien-social.com/Psychologie-du-menteur

[14] Mensonges ! Une nouvelle approche psychologique et neuroscientifique, Xavier Seron[701], Odile Jacob, Psychologie, 2019.

[16] Les gens du mensonge, Scott Peck (psychiatre), Ed. J’ai lu, 1963, 1999.

[17] Pistes pour expliquer pourquoi une personne devient un imposteur, un affabulateur ou/et un menteur pathologique, Benjamin LISAN, 12/02/2021, http://www.doc-developpement-durable.org/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/pistes_pour_expliquer_pourquoi_une%20personne_devient_un_imposteur.htm

 

39.2    Sur les criminels (psychopathes, mythomanes …).

 

[20] Evil Lives Here [Le mal vit ici], de la chaîne Discovery Investigation. En France, renommée « Un meurtrier sous mon toit », série TV diffusée sur RMC story, https://en.m.wikipedia.org/wiki/Evil_Lives_Here

[21] Crimes, émission de télévision, http://www.nrj-play.fr/nrj12/crimes & https://fr.wikipedia.org/wiki/Crimes_(%C3%A9mission_de_t%C3%A9l%C3%A9vision)

[22] Les plus grands escrocs de l'Histoire, Pierre Lunel, Ed. First, 317 pages.

[23] L'enfance des criminels, Agnès Grossmann, Points, Collection Points crime, 2012 / 2014, 312 pages.

[24] La Santé psychique de ceux qui ont fait le monde, Patrick Lemoine, Odile Jacob, 2019.

[25] Affaires criminelles sur NT1, puis sur Toute l'Histoire, puis sur Crime District, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaires_criminelles

[26] Chroniques criminelles sur NT1, https://fr.wikipedia.org/wiki/Chroniques_criminelles

[27] Coupable, Non Coupable sur M6, https://fr.wikipedia.org/wiki/Coupable,_Non_Coupable

[28] Crimes et enquêtes sur Planète Justice

[29] Crimes et faits divers, la quotidienne sur NRJ12, https://www.nrj-play.fr/nrj12/crimes-et-faits-divers/videos

[30] Enquêtes criminelles : le magazine des faits divers sur W9, https://fr.wikipedia.org/wiki/Enqu%C3%AAtes_criminelles_:_le_magazine_des_faits_divers

[31] Faites entrer l'accusé sur France 2, https://fr.wikipedia.org/wiki/Faites_entrer_l%27accus%C3%A9

[32] Faits divers, le mag sur France 3, https://fr.wikipedia.org/wiki/Faits_divers,_le_mag

[33] a) Les Enquêtes impossibles, https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Enqu%C3%AAtes_impossibles

b) Forensic Files, https://fr.wikipedia.org/wiki/Forensic_Files

[34] Enquête Criminelle 2019. Les tueurs en séries mineurs ! https://www.youtube.com/watch?v=f2_R1_ChFSo

[35] Snapped, https://en.wikipedia.org/wiki/Snapped

[36] List of Deadly Women episodes, https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Deadly_Women_episodes

 

39.3    Sur les gourous, prophètes, messies …

 

[40] Les faux messies. Histoire d’une attente, Christophe Bourseiller, Fayard, 1993 [Réédition Pocket, 2014].

[41] Le rôle des troubles psychotiques dans l'histoire religieuse, Evan D. Murray, MARYLAND, Miles G. Cunningham, MD, Ph.D.Et Bruce H. Price, MARYLAND, Traduit par Google Translator (à l’aide de Benjamin LISAN). Le 23/01/2019, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/le-role-des-troubles-psychotiques-dans-l-histoire-religieuse.htm

[42] The Role of Psychotic Disorders in Religious History Considered, Evan D. Murray, M.D., Miles G. Cunningham, MD, Ph.D., Bruce H. Price ,M.D., http://neuro.psychiatryonline.org/doi/full/10.1176/appi.neuropsych.11090214

[43] Gourous : un profil psychologique repérable en 7 points, https://www.larbredesrefuges.com/t10289-gourous-un-profil-psychologique-reperable-en-7-points & http://benjamin.lisan.free.fr/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/psychologieDesGourous.htm

[44] Sectes : les 11 gourous les plus inquiétants, 23 Oct 2014, https://www.ccmm.asso.fr/sectes-les-11-gourous-les-plus-inquietants/

 

[45] Ces hommes se prennent pour le Messie, Jonas Bendisken, https://www.nationalgeographic.fr/photographie/ces-hommes-se-prennent-pour-le-messie

[46] Le Messie serait-il de retour ? Au Brésil, en Afrique du Sud et même au Japon, plusieurs personnes affirment être la réincarnation de Jésus-Christ, Jonas Bendisken, 3 novembre 2017, https://www.nationalgeographic.fr/photography/2017/11/le-messie-serait-il-de-retour 

[47] L'ami spirituel, Arnaud Desjardins, éd. de la Table Ronde,1996.

[48] Ron Hubbard, le gourou démasqué, Russel Miller, éd. Plon, 1994.

 

39.4    Sur les mormons

 

[50] Le mormonisme: une religion emblématique des États-Unis, Norman Lester, 13/08/2019, https://www.journaldemontreal.com/2019/08/13/le-mormonisme-une-religion-emblematique-des-etats-unis

[51] Massacre, polygamie et l’origine de l’Utah, Norman Lester, 15/08/2019, https://www.journaldemontreal.com/2019/08/15/massacre-polygamie-et-lorigine-de-lutah

[53] Les Mormons, G.-H. Bousquet, PUF, collection Que sais-je ? 1967.

 

39.5    Développer son esprit critique et scientifique

 

[60] Esprit critique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Esprit_critique

[61] Raisonnement fallacieux, https://fr.wikipedia.org/wiki/Raisonnement_fallacieux

[62] Biais cognitif, https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif

[62a] Biais de confirmation ou Biais de confirmation d'hypothèse, https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_de_confirmation

[62b] Biais d'autorité ou Argument d'autorité, a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Argument_d%27autorit%C3%A9,

b) http://www.toupie.org/Biais/Biais_autorite.htm

[62c] Argumentum ad populum (aussi nommé « raison de la majorité », ou « raison du peuple » ou encore « appel à la majorité »), https://fr.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_populum

[63] Doute, https://fr.wikipedia.org/wiki/Doute

[64] Scepticisme (en philosophie), https://fr.wikipedia.org/wiki/Scepticisme_(philosophie)

[65] Propagande, https://fr.wikipedia.org/wiki/Propagande

[66] Raison, https://fr.wikipedia.org/wiki/Raison

[67] Pseudo-science, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pseudo-science

[68] Scepticisme scientifique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Scepticisme_scientifique

[69] Vérité scientifique, https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9rit%C3%A9_scientifique

[70] Zététique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Z%C3%A9t%C3%A9tique

[71] Enseignements de Zététique (Henri Broch), http://www.unice.fr/zetetique/enseignement.html

[72] Rationalisme, https://fr.wikipedia.org/wiki/Rationalisme

[73] Mouvement sceptique contemporain, https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_sceptique_contemporain

[74] Pensée critique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9e_critique

[75] « L’esprit critique peut s’enseigner et s’apprendre en tant que tel », Gérald Bronner, Le Monde, 11 juin 2019, https://www.lemonde.fr/campus/article/2019/06/11/gerald-bronner-l-esprit-critique-peut-s-enseigner-et-s-apprendre-en-tant-que-tel_5474678_4401467.html

[76] Un outil pédagogique pour l’enseignement de la pensée critique et de l’usage rationnel des documents, Portail du réseau collégial, 22 mai 2013, Corporation « Le réseau collégial », Montréal, Québec, Canada: http://www.lescegeps.com/pedagogie/outils_pedagogiques/un_outil_pedagogique_pour_lenseignement_de_la_pensee_critique_et_de_lusage_rationnel_des_document

[77] Théorie du complot, https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_complot

[78] 8 indices qui montrent que vous êtes (sans doute) face à une théorie du complot, https://www.letudiant.fr/college/4e/8-indices-qui-revelent-que-vous-etes-sans-doute-face-a-une-theorie-du-complot.html

[79] Contre les théories du complot, https://sepia.ac-reims.fr/clg-bazancourt/-spip-/IMG/pdf/outilcontretheorieducomplot.pdf

[80] Rasoir d'Ockham (ou d'Occam), http://fr.wikipedia.org/wiki/Rasoir_d'Ockham

[81] Rasoir d'Hanlon, http://fr.wikipedia.org/wiki/Rasoir_d'Hanlon

[82] Superstition, https://fr.wikipedia.org/wiki/Superstition

[83] Déontologie du journalisme, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9ontologie_du_journalisme

[84] Vérification des faits, https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9rification_des_faits

[85] Biais médiatique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_m%C3%A9diatique

[86] Heuristique de disponibilité, https://fr.wikipedia.org/wiki/Heuristique_de_disponibilit%C3%A9

[87] a) Biais d'intentionnalité, http://www.toupie.org/Biais/Biais_intentionnalite.htm

b) Biais d'intentionnalité [à qui profite le crime], https://e-cours.univ-lr.fr/UNT/complotisme/co/module_Contenu_32.html

[88] a) Essentialisation ou généralisation abusive, https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-de-la-philo/le-journal-de-la-philo-du-mardi-17-septembre-2019

b) Essentialiser, https://fr.wiktionary.org/wiki/essentialiser

c) Généralisation abusive, https://cortecs.org/materiel/la-generalisation-abusive/

d) Généralisation abusive ou généralisation hâtive (sophisme), https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9ralisation_abusive

e) Sophismes - La Généralisation Abusive, https://zeteo.me/blog/sophismes/sophismes-la-generalisation-abusive/

 

Les écrits de l’auteur (B. Lisan) sur l’apprentissage de l’esprit critique et de la démarche scientifique :

 

[90] Faut-il croire à tout ? Elie Volf, Benjamin Lisan, Antoine Thivel, Ed. Edilivre, 2008 (424 pages). a) Version papier, https://www.amazon.fr/Faut-croire-Benjamin-Antoine-Thivel/dp/2812100346, b) version PDF (gratuite) (1,5 Mo), http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/FautIlCroireATout.pdf

[91] La démarche scientifique face à la parapsychologie - Méthode et prudence scientifiques, Benjamin Lisan, Revue "Science & pseudosciences" (SPS), 10 juillet 2004, 20 pages, http://www.pseudo-sciences.org/article.php3?id_article=138

ou http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/DemarcheScientifiqueFaceParapsycho.htm

[92] Petits rappels sur la démarche scientifique (version courte) (version pdf), Benjamin Lisan, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/petits-rappels-sur-la-methode-scientifique.htm

[93] L’apprentissage de l’esprit critique, Benjamin LISAN, le 30/07/2017 (texte inachevé en cours de rédaction), http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/L-apprentissage_de_l-esprit-critique.htm

 

39.5.1    Sites et revues sceptiques

 

[100] Scepticisme et esprit critique, http://www.charlatans.info

[101] CORTECS (Collectif de recherche transdisciplinaire esprit critique & sciences)[702], https://cortecs.org/

[102] Les Sceptiques du Québec, https://www.sceptiques.qc.ca/

[103] The Skeptics Society, http://www.skeptic.com/

[104] The skeptical inquirer (Magazine), https://skepticalinquirer.org/

[105] Science & pseudosciences (revue) et Agence Française de l’Information Scientifique (AFIS), https://www.pseudo-sciences.org/

[106] RationalWiki[703], https://rationalwiki.org/, https://rationalwiki.org/wiki/Main_Page, https://rationalwiki.org/wiki/RationalWiki

 

39.5.2    Sites de vérification de l’information

 

[110] Hoax buster, http://www.hoaxbuster.com/

[111] Décodex (du Monde), dénicher les "fake news", http://www.lemonde.fr/verification/

[113] Conspiracy Watch / Observatoire du conspirationnisme, http://www.conspiracywatch.info/

 

39.6    Fausses informations, désinformations, rumeurs, …

 

[120] Désinformation, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9sinformation

[121] Fake news ou infox, informations fallacieuses ou fausses nouvelles, https://fr.wikipedia.org/wiki/Fake_news

[122] Infox, https://fr.wikipedia.org/wiki/Infox

[123] Canular, https://fr.wikipedia.org/wiki/Canular

[124] Intoxication ou intox, https://fr.wikipedia.org/wiki/Intoxication_(renseignement)

[125] Rumeur, https://fr.wikipedia.org/wiki/Rumeur

[126] Culture de la peur, https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_de_la_peur

[127] Diffusion de fausse nouvelle (délit), https://fr.wikipedia.org/wiki/Diffusion_de_fausse_nouvelle

[128] Ère post-vérité, https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%88re_post-v%C3%A9rit%C3%A9

[129] Faits alternatifs, https://fr.wikipedia.org/wiki/Faits_alternatifs

[129b] Alternative facts, https://en.m.wikipedia.org/wiki/Alternative_facts

[130] Légende urbaine, https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gende_urbaine

[131] Cabale, https://fr.wikipedia.org/wiki/Cabale

[132] Fausse bannière (False flag), https://fr.wikipedia.org/wiki/Fausse_banni%C3%A8re

[133] "Chambre d'écho", https://fr.wikipedia.org/wiki/Chambre_d%27%C3%A9cho_(m%C3%A9dias)

[134] Emballement médiatique ou cirque médiatique, a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Cirque_m%C3%A9diatique,

b) http://www.toupie.org/Dictionnaire/Emballement_mediatique.htm

[135] "Chambre d'écho", https://fr.wikipedia.org/wiki/Chambre_d%27%C3%A9cho_(m%C3%A9dias)

[136] Médiaensonges, a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Collon#M%C3%A9diamensonges,

b) https://fr.wiktionary.org/wiki/m%C3%A9diamensonge

[137] Deepfake ou hypertrucage[704], https://fr.wikipedia.org/wiki/Deepfake

[138] "Bulle de filtres", https://fr.wikipedia.org/wiki/Bulle_de_filtres

[139] "Bullshit" (« boules puantes »), https://fr.wikipedia.org/wiki/Bullshit

[140] Piège à clics ou un attrape-clics, appelé vulgairement pute à clics, ou putaclic, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pi%C3%A8ge_%C3%A0_clics

 

39.7    Mensonges au nom de la raison d’état

 

[150] Armes d’intoxication massive. Mensonges d’Etat, Ignacio Ramonet, Juillet 2003, pages 1 et 7, https://www.monde-diplomatique.fr/2003/07/RAMONET/10193

[151] Mensonges d’État et vérité de la raison d’État, Olivier Chopin, in Mensonges et Vérités (2016), pages 183 à 195 [article payant], https://www.cairn.info/mensonges-et-verites--9782361063740-page-183.htm

 

40    Annexe : Associations pour prévenir de l’influence toxique des sectes et aider leurs victimes

 

Associations et sites Internet

·        UNADFI (Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu), 1 rue du Tarn 78200 BUCHELAY, tél : 01.34.00.14.58 (du lundi après-midi et au vendredi matin, de 9h à 13h et de 14h à 17h) et 06.80.57.26.68 (Mardi, mercredi, jeudi, 9h-13h et 14h-17h). Site: http://www.unadfi.org

·        CCMM (Centre de documentation, d'éducation et d'action contre les manipulations mentales ou Centre Roger Ikor), 3 rue Lespagnol 75020 PARIS, Site: http://www.ccmm.asso.fr

·        Site Internet Prévention des sectes : http://www.prevensectes.com

 

41    Annexe : développer son esprit critique face à Mahomet et au Coran

 

41.1    Allah parle-il à Mahomet ou bien ce denier parle au nom d’Allah ?

 

Toute personne rationnelle doit ou devrait se poser, à un moment ou un autre, des questions y compris celle-ci :

 

« Et si Allah n'était autre que Mahomet ? ».

 

Et si Mahomet faisait parler un Dieu imaginaire (Allah) tel un ventriloque génial ?

 

C’est une question sérieuse, qu’on ne peut pas considérer comme tabou et écarter, avec légèreté et d’un revers de manche.

 

Sinon comment interpréter ces versets et hadiths ou ces relations dans la Sira, ci-dessous ? Sont-ils le reflet de la parole surnaturelle d’Allah ? Ou bien Mahomet s’arrange-t-il avec « Allah », lui faisait dire ce qu’il veut et surtout quand cela va dans le sens de ses intérêts et de sa nouvelle religion ? (voir ci-dessous) :

 

·         Coran 2.106 « Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu'Allah est Omnipotent ? ».

·         Coran 16.101-012 « Quand Nous remplaçons un verset par un autre - et Allah sait mieux ce qu’Il fait descendre - ils disent : « Tu n’es qu’un menteur ». Mais la plupart d’entre eux ne savent pas ».

·         « Tout ce que Muhammad voulait, Allah le voulait pour lui. De la manière dont Muhammad réagissait, Allah réagissait avec lui. Tout ce que Muhammad désirait, Allah le désirait pour lui » (Al-Bukhari, Vol. 7:48).

·         « En révélant les versets qui ordonnaient la lutte, Allah abrogea ceux qui avaient recommandé aux croyants la patience » (Tabari, Histoire des prophètes et des rois, tome III, p. 125).

·         Aicha a rapporté : J’étais jalouse des femmes qui s’offraient au Messager de Dieu et je disais : « comment une femme peut-elle se donner ainsi ? » Puis, Dieu a révélé : « tu fais attendre qui tu veux d’entre elles et tu héberges chez toi qui tu veux. Puis il ne t’est fait aucun grief si tu invites chez toi l’une de celles que tu avais écartées » (33.51). J’ai dit : « il me semble que ton Seigneur se hâte de satisfaire tes désirs » (Sahih Mouslim, n°1464).

 

Je demande donc aux musulmans de se poser honnêtement cette question.

 

Car en science, il n’y a pas de question tabou ! Et je vais donner un autre exemple, ci-après, montrant qu’il est nécessaire de ne jamais imposer de tabous en science :

 

Le savant Giordano Bruno a été brûlé, en place publique, le 17 février 1600, accusé par l’église d’être blasphémateur, parce qu’il avait affirmé la pluralité des mondes, dans l’univers et que la terre n’était au centre de l’Univers _ deux affirmations s’opposant au dogmes de l’église.

 

Or finalement, il a été brûlé pour rien, car c’est lui qui avait raison. Effectivement, la terre n’est pas au centre de l’univers. Et les astronomes ont découvert, depuis, des milliards de galaxies, de systèmes solaires, de soleils et de nombreuses exoplanètes, dans l’univers.

 

Un exemple montrant que le délit de blasphème est, en général, plutôt contreproductif pour l’avancement des sciences. Et il y a une articulation entre démocratie, liberté de conscience et démarche scientifique[705].

 

Ali Sina, dans son livre « psychologie de Mahomet et des musulmans » (Ed. Tatamis, 2015, 490 pages), met Mahomet en perspective, en le comparant _ au niveau de sa psychologie, de son comportement, de son sectarisme ... _ avec d'autres "gourous" (comme Jim Jones, David Koresh ...) et en tentant de démontrer que Mahomet a toute la psychologie et le comportement d'un gourou classique, selon une approche "rationaliste", que je privilégie aussi.

 

Je partage la conviction d’Ali Sina que Mahomet était un gourou génial, remarquablement imaginatif et inventif, ayant un sens de l’opportunisme extraordinaire, jouant remarquablement, sans cesse, sur les apparences (devant ses disciples et le monde extérieur), à l’exemple du Prophète Joseph Smith, qui, lui-aussi, recevait, sans cesse, des « révélations » de « Dieu », toujours opportunes et toujours allant dans le sens de ses intérêts et de sa nouvelle église[706].

 

« Smith mis en œuvre le système de la révélation pour justifier et apaiser ses besoins sexuels, exactement d’ailleurs comme Mahomet, lorsqu’il lui plut d’épouser la femme de son fils adoptif, Zaïd [Zayd] »[707].

 

« […] Lorsque fut révélé le verset coranique permettant à Muhammad de retarder le tour de n'importe laquelle de ses épouses, et lorsque Muhammad déclara qu'Allah lui avait permis de se marier avec la femme de son fils adoptif, Aïcha (l'une de ses épouses) dit: « Ô envoyé d'Allah, je vois que ton Seigneur s'empresse de te plaire.»  (Boukhari, vol. 7:48).

 

41.2    Imagination sans limite, inventions, fabulations et broderies de Mahomet

 

Certains musulmans avancent ces versets pour affirmer que le Coran est incréé [tombé du ciel], révélé par Dieu, et qu’il est sans erreur (voir ci-dessous) :

 

·         « Ne méditeront-ils pas le Coran ? S’il provenait d’un autre que Dieu ils y trouveraient de nombreuses contradictions ». (Coran 4:82)[708].

·         « La Révélation du Livre, nul doute là-dessus, émane du Seigneur de l'univers » (Coran 32:2)[709].

·         « Certes, des messagers avant toi (Muḥammad) ont été traités de menteurs. Ils endurèrent alors avec constance d’être traités de menteurs et d’être persécutés, jusqu’à ce que Notre secours leur vînt. Et nul ne peut changer les paroles d’Allah, et il t’est déjà parvenu une partie de l’histoire des Envoyés » (Coran 6:34)[710].

 

41.3    Une imagination (débordante) sans limite

 

41.3.1    La description de l’enfer

 

Mahomet décrit l’enfer et les châtiments qu’encourent ceux qui ne le suivent pas, d’une manière extrêmement effrayante, sanguinaire, réaliste et cruelle (Coran 8.12, 9.123, 4.56, 22.19-22, 18.29, 37.63-68, 33.61, 33.25-27, 25.52, 47.4, 47.37, Tabarî, Annales I, 1363 ; Ibn Sa’d 2,1,21 ; Ibn Hicham 3,62 ; al- ‘Aînî 6,194, Bukhari, vol. 4, livre 52, n° 220, Bukhari 4.73).

 

Sinon, dans le Coran traduit par Hamidullah, le mot châtiment y était employé 356 fois, le mot feu [comme feu de l’enfer] cité 159 fois, le mot Enfer 98 fois, le mot Diable 90 fois, le mot punition 40 fois[711] … Bref, beaucoup de versets sont violents et intolérants[712].

 

·         « […] Nous les brûlerons bientôt dans le Feu [les mécréants]. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d’autres peaux en échange afin qu’ils goûtent au châtiment […] » (4.56).

·         « 19. [...] A ceux qui ne croient pas, on taillera des vêtements de feu, tandis que sur leurs têtes on versera de l’eau bouillante. 20. qui fera fondre ce qui est dans leurs ventres de même que leurs peaux. 21. Et il y aura pour eux des maillets de fer. 22. Toutes les fois qu’ils voudront en sortir (pour échapper) à la détresse, on les y remettra et (on leur dira) : « Goûtez au châtiment de la Fournaise ». (22.19-22).

·         « [...] Nous avons préparé pour les injustes un Feu dont les flammes les cernent. Et s´ils implorent à boire on les abreuvera d´une eau comme du métal fondu brûlant les visages » (18.29).

·         « Nous l’avons assigné en épreuve aux injustes. C’est un arbre qui sort du fond de la Fournaise. Ses fruits sont comme des têtes de diables. Ils doivent certainement en manger [...] Ensuite ils auront par-dessus une mixture d’eau bouillante. Puis leur retour sera vers la Fournaise » (37.63-68).

·         « L'Enfer demeure aux aguets, refuge pour les transgresseursIls y demeureront pendant des siècles successifs. Ils n'y goûteront ni fraîcheur ni breuvage, hormis une eau bouillante et un pus comme rétribution équitable » (Coran 78.21-26).

 

Source : L'angoisse de l'enfer chez les musulmans, B. LISAN, août 2016, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/l-angoisse-de-l-enfer-chez-les-musulmans.htm

 

41.3.2    La description du paradis

 

Quand on constate les extraordinaires et imaginatives descriptions du Paradis, de Mahomet, on se doute que ce dernier dispose d’une imagination et capacité créative illimitées :

 

« « Mahomet décrit, lors de sa visite aux cieux, l'ange Gabriel comme ayant 600 ailes :

Le premier ciel était d'argent pur et les étoiles suspendues à sa voûte par des chaines d'or :

« Nous avons décoré le ciel le plus proche d'un décor : les étoiles, afin de le protéger contre tout diable rebelle. Ils ne pourront être à l'écoute des dignitaires suprêmes [les Anges] ; car ils seront harcelés de tout côté, et refoulés. Et ils auront un châtiment perpétuel. Sauf celui qui saisit au vol quelque [information] ; il est alors pourchassé par un météore transperçant » (Coran 37.6-10)[713].

« Là, Mahomet salua Adam. Et sur les six autres cieux le Prophète rencontra Noé, Aaron, Moïse, Abraham, David, Salomon, Idris (Enoch), Yahia (Jean le Baptiste) et Jésus. Il vit l'Ange de la Mort, Azraël, si énorme que ses yeux étaient séparés par 70.000 journées de marche[714]. Il commandait 100.000 bataillons et passait son temps à écrire sur un immense livre les noms de ceux qui mouraient et naissaient. Il vit l'Ange des Larmes qui pleurait sur les péchés du monde ; l'Ange de la Vengeance avec un visage d'airain, couvert d'excroissance, qui commande aux éléments de feu et siège sur un trône de flammes ; et un autre ange, fait moitié de neige et moitié de feu, entouré d'un chœur céleste chantant continuellement : « O Dieu, Tu as uni la neige et le feu, uni tous Tes serviteurs dans l'obéissance à Tes Lois ». Dans le septième ciel, où résidaient les âmes des justes, se trouvait un ange plus grand que le monde entier, avec 70.000 têtes ; chacune avait 70.000 bouches, chaque bouche avait 70.000 langues et chaque langue parlait 70.000 idiomes chantant sans fins les louanges du Très Haut »[715].

 

Dans la description, très sensuelle du Paradis, par Mahomet, on y trouve :

 

habits de soie, bijoux, bracelets en or, d'argent et de perle, plateaux en or et argents, lits de repos, lits élevés, lits d'apparat, lits ornés [d´or et de pierreries], trônes, lanternes, lit formé de joyaux et de rubis, jardins où coulent les ruisseaux, fleuves dont l'eau est incorruptible, fleuves de lait au goût inaltérable, fleuves de vin, fleuves de miels, mets délicieux, fleuves bordés d'or, parfums, houris (Beauté céleste du paradis d'Allah) et des épouses à disposition des musulmans pieux, jeunes garçons éternellement jeunes, serviteurs, tentes, tente en forme d'une perle creuse dont la longueur sera de soixante milles (dans le ciel) (et la largeur sera de soixante milles), arbre à l'ombre duquel un cavalier peut marcher pendant cent années sans jamais en sortir, spacieux ombrages, fruits abondants non cueillis à l'avance, ni interdits ...

 

Coran 41.31 « Vous y trouverez ce que vous désirez ; vous obtiendrez ce que vous demanderez ».

 

Le Prophète a dit : « Les esprits des martyrs se trouvent dans les vésicules d'oiseaux verts qui se nourrissent au Paradis et s'abritent dans des lanternes suspendues sous le Trône », Rapporté par Al-Hakem et Muslim.

 

Le Prophète a dit : « Les habitants du Paradis mangent et boivent, ne crachent pas, n’urinent pas et ne vont pas aux latrines. - Que devient la nourriture qu'ils mangent ? demanda-t-on. - Elle devient des rots et de la sueur à l'odeur musquée », Rapporté par Moslim et Al Boukhari.

 

Il dit aussi : « Les habitants du Paradis, les plus inférieurs, auront à leur service dix mille domestiques, chacun de ces domestiques portera deux plateaux : un en or et un autre en argent ; chacun des plateaux contient un mets différent des autres. La première bouchée sera aussi délicieuse que la dernière ensuite la nourriture se dégagera avec une sueur à l'odeur musquée; ils n'urineront pas, n'iront pas aux latrines, ni ne se moucheront », Rapporté par Ibn Abi Dounia Tabarani, et Mounziri.

 

Voir aussi ce document : La description du paradis par Mahomet, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/la-description-du-paradis-par-mahomet.htm

 

Le poète perse, Omar Khayyam (1048-1131) trouvait ces descriptions du Paradis si sensuelles, si « licencieuses » (érotiques), autorisant au Paradis, les plaisirs que l’islam (et Mahomet) interdisaient sur terre (aux croyants), qu’il écrivit :

 

« Vous dites que des rivières de vin coulent au paradis. Le paradis est-il une taverne pour vous ? Vous dites que des vierges y attendent chaque croyant. Le paradis est-il un bordel pour vous ? ».

 

41.4    Les erreurs scientifiques du Coran

 

Le Coran est constellé d’erreurs scientifiques incontestables, qu’il est strictement impossible de corriger ou de masquer[716]. Il y est expliqué, par exemple, que :

 

ð  La terre est plate (71:19, 51:48, 78:6, 15:20, 91:6),

ð  Le soleil va se coucher chaque soir dans une mare de boue (18:86),

ð  Les montagnes sont enfoncées dans le sol comme des piquets pour que la terre ne bouge pas (31:10, 16:15, 78:6-7),

ð  Les os du fœtus sont formés avant d'être revêtus de chair (23:14),

ð  Les animaux vivent tous en communautés (6:38),

ð  Les abeilles se nourrissent de fruits et que le miel sort de leur ventre (16:69),

ð  Les fourmis parlent (27:18),

ð  Le lait serait constitué d'un mélange d'excréments et de sang (16:66),

ð  Le sperme provient d'entre les côtes et les lombes (86.7),

ð  Il existe des mers d'eau salée et d'eau douce, et que, dans leur zone de contact, leurs eaux ne se mélangent pas (25:53), la Terre a été formée avant les étoiles (41:9-12), etc.

 

Certaines de ces assertions avaient déjà été prouvées fausses bien avant l'avènement de l'islam (la sphéricité de la terre, par exemple - et même ses dimensions précises -, avait été démontrée par les Grecs un millénaire avant la naissance de Mahomet ; l'apiculture était pratiquée depuis le néolithique, et les apiculteurs savaient très bien que les abeilles se nourrissaient de nectar). Et la science a démontré par la suite que les autres étaient complètement fausses. Ce n'est donc pas seulement une petite erreur, mais une très grande quantité d'erreurs grossières, dont le Coran est truffé. Il ne peut par conséquent en aucun cas être la parole de Dieu, et donc, tout l'islam, qui repose sur ce dogme, est une imposture, et il faut vraiment être complètement peu cultivé (ignorant scientifiquement) pour croire à ces « sornettes » (à ces affirmations pseudoscientifiques).

 

Par exemple, ce que dit le coran sur la création du monde _ voir ci-dessous _ :

 

Coran 2.29 « C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre. Puis Il s'est établi vers le ciel, et Il en a arrangé sept cieux. Et Il connaît toute chose ».

 

Note : Donc selon le Coran, Allah aurait créé d’abord la Terre puis le ciel et l’espace, les étoiles, etc. (Dans d’autres passages du coran, Allah arrange les 7 cieux en y mettant les étoiles), en contradiction avec les données de la cosmologie moderne (le système solaire est issu d’un nuage cosmique primitif).

 

Pour le coran, la Terre est plate et le soleil de couche dans une source boueuse ou bouillante :

 

Coran 18.86 « Et quand il eut atteint le Couchant, il trouva que le soleil se couchait dans une source boueuse [note infrapaginale : autre interprétation, "une source bouillante"], et, auprès d'elle il trouva une peuplade... ».

Coran 51.48 « Et la terre que Nous avons déployée comme un tapis ! Et de quelle façon habile Nous l’avons déployée ! » [Autre formulation : « Et la terre, Nous l’avons étendue. Et de quelle excellente façon Nous l’avons nivelée ! »].

 

Pour le coran, le Soleil tourne autour de la Terre (voir ci-dessous) :

 

Coran 14.32-34 « 32. Dieu, c'est Lui qui a créé les cieux et la terre et qui, du ciel, a fait descendre l'eau ; grâce à laquelle Il a produit des fruits pour vous nourrir. Il a soumis à votre service les vaisseaux qui, par Son ordre, voguent sur la mer. Et Il a soumis à votre service les rivières. 33. Et pour vous, Il a assujetti le soleil et la lune à une perpétuelle révolution. Et Il vous a assujetti la nuit et le jour. 34. Il vous a accordé de tout ce que vous Lui avez demandé. Et si vous comptiez les bienfaits de Dieu, vous ne sauriez les dénombrer. L'homme est vraiment très injuste, très ingrat ».

 

Pour le coran, tantôt l’homme est créé de sperme, tantôt d’argile ou de terre :

 

De sperme : Coran 36.77-78 « 77. L’homme ne voit-il pas que Nous l’avons créé d’une goutte de sperme ? Et le voilà [devenu] un adversaire déclaré ! 78. Il cite pour Nous un exemple, tandis qu’il oublie sa propre création; il dit: «Qui va redonner la vie à des ossements une fois réduits en poussière ? »

 

De sperme : Coran 16.4. « Il a créé l’homme d’une goutte de sperme ; et voilà que l’homme devient un disputeur déclaré ».

 

De sperme : Coran 75.37-39 37. « N’était-il [l’homme] pas une goutte de sperme éjaculé ?

38. Et ensuite une adhérence Puis [Allah] l’a créée et formée harmonieusement;

39. puis en a fait alors les deux éléments de couple: le mâle et la femelle ? »

 

De terre et de sperme : Coran 22.5. « Ô hommes! Si vous doutez au sujet de la Résurrection, c’est Nous qui vous avons créés de terre, puis d’une goutte de sperme, puis d’une adhérence puis d’un embryon [normalement] formé aussi bien qu’informe pour vous montrer [Notre Omnipotence] et Nous déposerons dans les matrices ce que Nous voulons jusqu’à un terme fixé. Puis Nous vous en sortirons [à l’état] de bébé, pour qu’ensuite vous atteignez votre maturité. Il en est parmi vous qui meurent [jeunes] tandis que d’autres parviennent au plus vil de l’âge si bien qu’ils ne savent plus rien de ce qu’ils connaissaient auparavant. De même tu vois la terre désséchée : dès que Nous y faisons descendre de l’eau elle remue, se gonfle, et fait pousser toutes sortes de splendides couples de végétaux ».

 

De terre et de sperme : Coran 40.67 « C’est Lui qui vous a créés de terre, puis d’une goutte sperme, puis d’une adhérence; puis Il vous fait sortir petit enfant pour qu’ensuite vous atteigniez votre maturité et qu’ensuite vous deveniez vieux, - certains parmi vous meurent plus tôt, - et pour que vous atteigniez un terme fixé, afin que vous raisonniez ».

 

De terre et de sperme : Coran 35.11 11. « Et Allah vous a créés de terre, puis d’une goutte de sperme, Il vous a ensuite établis en couples. Nulle femelle ne porte ni ne met bas sans qu’Il le sache. Et aucune existence n’est prolongée ou abrégée sans que cela soit consigné dans un livre(3). Cela est vraiment facile pour Allah ».

 

D’argile :  Coran 55.14. « Il a créé l’homme d’argile sonnante comme la poterie ; »

 

D’argile : Coran 23.12-14 « 12. Nous avons certes créé l’homme d’un extrait d’argile.

13. puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide.

14. Ensuite, Nous avons fait du sperme une adhérence; et de l’adhérence Nous avons créé un embryon; puis, de cet embryon Nous avons créé des os et Nous avons revêtu les os de chair. Ensuite, Nous l’avons transformé en une tout autre création. Gloire à Allah le Meilleur des créateurs ! ».

 

Note : En fait, les tissus conjonctif et fibreux apparaissent avant les os. Le développement du tissu osseux (ossification) se fait soit directement, au sein d'un tissu fibreux (os de membrane, os dermique), soit au sein d'un cartilage temporaire (os enchondral). Tous les os, sauf ceux de la voûte de la tête et la plupart de ceux de la face, passent par trois états successifs dans le cours de leur évolution : état muqueux, cartilagineux et osseux.

1° Au début, ils ne se sont constitués que par des cellules-mésodermiques qui évoluent en tissu conjonctif. C'est l'état muqueux.

2° Ce tissu conjonctif se transforme peu à peu en cartilage dont la substance interstitielle amorphe est sécrétée par les cellules mêmes de ce tissu conjonctif; le futur os acquiert ainsi une plus grande dureté en même temps qu'il s'achemine vers sa forme générale, mais avec des dimensions beaucoup plus réduites.

3° Enfin, dans la suite, le cartilage se détruit progressivement et est remplacé au fur et à mesure par de la véritable matière osseuse, renfermant de l'osséine et des sels calcaires[717].

 

Les abeilles mangent les fruits (a-t-on affaire à des abeilles ou à des guêpes ?) :

Coran 16.68-69 « 68. [Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles : « Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres, et les treillages que [les hommes] font. 69. Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers de votre Seigneur, rendus faciles pour vous. De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour des gens qui réfléchissent ».

 

Les fourmis parlent :

Coran 27.18 « Quand ils arrivèrent à la Vallée des Fourmis, une fourmi dit : « Ô fourmis, entrez dans vos demeures, [de peur] que Sulayman (Salomon) et ses armées ne vous écrasent [sous leurs pieds] sans s'en rendre compte. » ».

(Les fourmis ne communiquer que par les phéromones, qu’on pourrait assimiler à des odeurs).

 

Sur la suite de ces erreurs scientifiques, consultez mon document (voir ci-après) : 

 

Pseudosciences islamiques, « miracles scientifiques du Coran », terre plate etc. http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/pseudosciences_islamiques.htm

 

Voir aussi les interviews et vidéos de l’astrophysiciens Nidhal Guessoum, sur cette question _ voir ci-dessous _  :

 

a) Islam: Les FAUX miracles du coran par Nidhal Guessoum astrophysicien musulman[718], https://www.youtube.com/watch?v=ideW5jP6dN8

b) Dr. Nidhal Guessoum : Peut-on prouver l'existence de Dieu ? https://www.youtube.com/watch?v=W_AsJnJ5VyQ

c) L’Islam, l’évolution, l’homme et l’univers, Nidhal Guessoum, 21 mai 2010, https://oumma.com/lislam-levolution-lhomme-et-lunivers/

d) Islam et science moderne : les questions qui fâchent, Nidhal Guessoum, 7 mai 2010, https://oumma.com/islam-et-science-moderne-les-questions-qui-fachent/

e) Réconcilier l’Islam et la Science Moderne, Nidhal Guessoum, Presses de la Renaissance, 2009.

 

Selon Dr. Nidhal Guessoum « La théorie de l'i’jaaz ilmy (des "Miracles scientifiques du Coran") affirme que l'on peut trouver de la science dans le Coran alors que ce n'est pas l'objet du Coran. C’est une théorie dangereuse [scientifiquement] ».

 

La présence d'erreurs scientifiques dans le coran est extrêmement dure à expliquer, pour les musulmans (surtout ceux concordistes), si, du moins, l'on part du principe que le Coran a été dicté directement par l'ange Gabriel (et être une copie du Livre Mère) … sauf si l'on admet que le Coran n'a pas été dicté ou descendu du Ciel.

Si l’on admet que « Dieu » ou l'ange Gabriel ne peuvent se tromper, alors Mahomet n’a pu recevoir ces erreurs de Dieu. On peut donc alors supposer que Mahomet a fait preuve d’une imagination ou bien a « brodé » ses réponses, en fonction des « vagues » connaissances « scientifiques » de l’époque, auxquelles il pouvait avoir accès.

 

Bref, il aurait fait preuve d’une imagination débordante[719] sur des questions, pour lesquelles il ne possédait finalement aucune connaissance scientifique (cela peut-être pour impressionner son auditoire, ses fidèles … et surtout pour éviter de se discréditer face à ceux qui le critiquaient). Toutes ces erreurs scientifiques prouvent que le Coran n’est pas descendu du Ciel et qu’il est l’œuvre de l’imagination fertile de Mahomet.

 

41.5    Incohérences sur les noms entre Bible et Coran

 

Le coran dit que le père d'Abraham s'appelle Azar (sourate :verset 6:74), or dans la Torah et la Bible, il s'appelle Terah (Josué 24:2 et Luc 3:34).

 

Le coran dit que les juifs ont dit qu'Uzayr est le fils de Dieu (verset 9:30) (voir ci-après) :

 

« 9.30. Les Juifs disent: « Uzayr est fils d’Allah » et les Chrétiens disent : « Le Christ est fils d’Allah ». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse! Comment s’écartent-ils (de la vérité) ? »[720].

 

Or il n’y a nulle mention d’Uzayr dans la Torah[721]. Certains musulmans affirment que Uzayr se nommerait encore Ezra et donc serait Esdras, le prêtre et scribe juif ayant mené environ 5 000 exilés Judéens de Babylone à Jérusalem en 459 av. J.-C. Or dans la Torah, il n’y a nulle mention ou verset indiquant qu’Esdras serait le « fils de Dieu » (de YHWH ou d’Allah)[722].

 

La prétention coranique selon laquelle les Juifs considèrent Ezra comme le "fils de Dieu" n’est attestée ni par des sources juives ni par d’autres sources extra-coraniques[723] et selon l' Encyclopedia Judaica.

Le verset coranique sur Ezra apparaît dans l'une des discussions de Maïmonide sur la relation entre le judaïsme et l'islam dans laquelle il dit: «… les [musulmans] mentent sur nous [juifs] et nous attribuent faussement la déclaration selon laquelle Dieu a un fils »[724].  

 

Abraham Geiger, fondateur du judaïsme réformé, a fait la remarque suivante à propos de l'affirmation selon laquelle les Juifs croyaient qu'Esdras était le fils de Dieu : « Selon l'affirmation de Mahomet, les Juifs considéraient Esdras comme le Fils de Dieu. Ceci est certainement un simple malentendu qui découle de la grande estime dans laquelle Esdras était sans aucun doute tenu. Cette estime est exprimée dans le passage suivant: "Esdras aurait mérité de faire connaître la loi si Moïse n'était pas venu avant lui." Vraiment, Muhammad cherchait à jeter un soupçon sur la foi des Juifs en l'unité de Dieu et pensait avoir trouvé ici une bonne occasion de le faire. »[725].

 

Ibn Hazm, un érudit musulman andalou, a explicitement accusé Ezra d'être un menteur et un hérétique qui a falsifié et ajouté des interpolations au texte biblique.

 

Autre explication : Le titre de fils de Dieu (serviteur de Dieu) est utilisé par les Juifs pour toute personne pieuse, comme le prouve l'Encyclopedia of Judaism, qui déclare que le titre de fils de Dieu est attribué par les Juifs "à toute personne dont la piété l’a placé dans une relation filiale avec Dieu (voir Sagesse ii. 13, 16, 18; v. 5, où "les fils de Dieu" sont identiques à "les saints"; comp. Ecclus. [Sirach] iv. 10). C’est grâce à de telles relations personnelles que l’individu prend conscience de la paternité de Dieu"[726]. Les Juifs considèrent Esdras parmi les pieux.

 

Note : Est-ce que Mahomet n’aurait pas inventé le nom de « Uzayr », tout comme Joseph Smith a inventé des noms inconnus dans son « livre de Mormon » (voir le chapitre consacré à « Joseph Smith », plus haut dans ce document).

 

41.6    Selon Allah, les chrétiens prennent Marie pour une divinité

 

5.116. (Rappelle-leur) le moment où Allah dira[727] : « Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens [aux chrétiens] : « Prenez-moi [Jésus], ainsi que ma mère [Marie], pour deux divinités en dehors d’Allah ? » Il dira: « Gloire et pureté à Toi ! Il ne m’appartient pas de déclarer ce que je n’ai pas le droit de dire! Si je l’avais dit, Tu l’aurais su, certes. Tu sais ce qu’il y a en moi, et je ne sais pas ce qu’il y a en Toi. Tu es, en vérité, le grand connaisseur de tout ce qui est inconnu.

 

Selon Coran 5.116, des chrétiens (voire la Bible ou les évangiles) affirmeraient que "Marie fait partie de la Trinité" ou que "Marie est une divinité". Pourtant, aucun chrétiens, ni la Bible ou les Evangiles ne l’ont affirmé.

Pour les chrétiens et les évangiles, Marie est seulement la mère de Jésus. C’est tout. Elle n’est pas une divinité.

 

1.1        Des erreurs historiques dans le Coran

 

Dans le verset 5.20, il est indiqué qu’avant Moïse, Allah (Dieu) avaient envoyé des prophètes et donnés des rois, aux Hébreux (juifs). Or avant Moïse, les Hébreux n'ont eu guère ni prophète(s)[728], ni roi(s)[729] (!).

 

Mahomet affirme qu’Allah a donné L’évangile à Jésus (Coran 5.46) :

 

Coran 5.46 « Et Nous avons envoyé après eux Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Thora avant lui. Et Nous lui avons donné l'Evangile, où il y a guide et lumière, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Thora avant lui, et un guide et une exhortation pour les pieux ».

 

Or les évangiles ont été rédigés, après 70 après J.-C., bien après la crucifixion. Il y en a eu d’autres, dits apocryphes[730], et seuls quatre (les évangiles canoniques[731]) ont été retenus par le concile de Laodicée, vers 363[732].

 

41.7    Les traits de caractères et le profil psychologique de Mahomet, prophète, et sa genèse

 

41.7.1    L’environnement culturel de Mahomet

 

«  [Dans cette société, les] clans ou sous-tribus, étaient les cellules de base. [...]

Ces relations [entre clans] pouvaient être pacifiques. Mais, dans l’atroce misère où se débattaient si souvent les groupes arabes, la tentation était grande de s’emparer par la force des richesses (bien relatives le plus souvent) de ceux que le destin avait un peu plus favorisés. On se livrait ainsi à un ghazou, une ghazwa (français razzia) dont les règles étaient codifiées par l’usage. On raflait les biens sans causer de mort d’homme autant qu’il était possible. C’est que l’homicide entraînait des conséquences graves selon la loi non écrite du désert. [...] Sang pour sang, vie pour vie. [...] La vendetta, en arabe tha’r, est un des piliers de la société bédouine. [...] Certains clans se sont enrichis par la razzia, par le commerce, le prélèvement de redevances sur les sédentaires ou même sur d’autres nomades. [...] Il y a donc des riches et des pauvres. Mais il suffit d’une période de sécheresse ou d’une péripétie guerrière pour ramener brutalement l’égalité dans la misère. Avec ces richesses provisoires, certains entretenaient des esclaves : étrangers achetés, captifs pris au cours des razzias, débiteurs insolvables. [...]

Dans cette société brutale et mobile, les arts n’ont guère de place, à une exception près : l’art de la parole. [...] Mais la poésie était encore plus estimée. Le poète est un personnage marquant, redouté, qu’on suppose inspiré par un esprit. [...] Mais le poète est surtout utilisé comme propagandiste ; c’est le journaliste du désert. Des joutes oratoires sont organisées — souvent à l’occasion des grandes foires — où l’on vante sa tribu et où l’on vilipende, on ridiculise la tribu ennemie. [... Les Bédouins] croyaient la terre peuplée d’esprits, les djinns, souvent invisibles, mais se manifestant aussi sous des formes animales. [...] Certains arbres et certaines pierres (particulièrement des météorites et celles dont l’apparence se rapprochait de la forme humaine) étaient le siège d’esprits et de divinités. Des divinités résidaient au ciel et étaient même des astres. [...] La magie était en usage. On craignait le mauvais oeil dont on se protégeait par des amulettes. [...]

L’homme modèle [pour les Bédouins] était doué au plus haut point de la qualité qu’on appelait morouwa, c’est-à-dire étymologiquement « virilité ». Elle comportait le courage, l’endurance, la fidélité à son groupe et à ses obligations sociales, la générosité, l’hospitalité. Le sentiment qui le poussait à se conformer à cet idéal était celui de l’honneur (‘ird). [...] » [733].

« La société arabe avait ses règles morales comme toute société. Le respect de l’hospitalité et de la foi jurée était par exemple pour elle un impératif catégorique qu’on devait observer en toutes circonstances. Mais elle n’avait rien contre la guerre et le meurtre et était très indulgente envers les moyens de la guerre et du meurtre. » [734].

« La guerre privée était une coutume parfaitement admise. Dans cette société qui ignorait la notion d’Etat, tout chef de groupe avait la faculté de lancer ses hommes contre tout objectif qu’il leur désignait. Il avait seulement à en supporter les conséquences qu’il était sage de peser avant l’entreprise. » [735].

 

41.7.2    L’environnement politique de Mahomet

 

« Khosrô [empereur des Perse] envoya contre lui [un cheikh de la tribu arabe des Bakr, qui refusait de se soumettre] une armée importante composée d’auxiliaires arabes et d’un millier de cavaliers persans. La bataille qui se déroula près du puits de Dhou Qâr, non loin de la future Koufa, se termina par une déroute pour les Persans dont les deux généraux furent tués et pour leurs alliés arabes. On racontait que Mohammad apprenant la nouvelle à Mekka avait prononcé ces paroles : « C’est la première fois que les Arabes ont eu leur revanche sur les Persans. » Ce ne serait pas la dernière. [...]

Quand de telles situations apparaissent, il se trouve toujours des hommes pour se lever et pour proclamer la catastrophe proche, pour inciter les pécheurs à se mettre en paix avec la divinité, pour se préparer au grand jour. De tels prophètes ne manquèrent pas en Arabie. On parlait d’un Khâlid ibn Sinân envoyé à la tribu de ‘Abs et d’un Hanzala ibn Safwân. On connaît surtout un certain Maslama de la tribu des Banou Hanîfa dans le Yamâma en plein centre de l’Arabie. [...] Maslama prêchait au nom de Dieu qu’il appelait Rahmân, c’est-à-dire « miséricordieux ». [...] Il semble donc que nous avons là un témoignage sur un prophète qui, lui aussi, prêchait en Arabie à cette époque des idées assez analogues à celles de Mohammad. » [736].

 

« Juifs et chrétiens étaient soutenus par des empires mondiaux, ils étaient encadrés par des organisations puissantes et riches. [...] On a vu quelles raisons de fierté nationale empêchaient beaucoup d’Arabes de se convertir ainsi. [...] ils cherchaient à se rapprocher d’Allah sans se laisser embrigader dans les rangs des religions reconnues. [...] Juifs et chrétiens méprisaient les Arabes. C’étaient pour eux des sortes de sauvages qui n’avaient même pas une Eglise organisée comme les peuples civilisés. [...] Une certaine révolte animait beaucoup d’entre eux à l’égard des prétentions de ces gens qui les humiliaient sur tous les points. [...] » [737].

 

41.7.3    L’environnement religieux de Mahomet

 

« A Mekka, un esprit curieux pouvait aisément trouver des Juifs et des chrétiens qui ne demandaient qu’à exposer les bases de leur foi. Le malheur, quand il s’agissait des chrétiens, c’est qu’ils connaissaient mal leur propre religion. [...] Ils n’avaient pas de communauté organisée, pas de prêtres, pas d’églises. Ils appartenaient à des communautés différentes qui se considéraient les unes les autres comme hérétiques. Ils n’étaient certainement pas très forts en théologie. Leur religion c’était la religion populaire des simples. Ils faisaient sans doute quelques prières et connaissaient certainement, un peu déformées, les belles histoires de l’Ancien et du Nouveau Testament. [...] Les Juifs, au contraire, dont nous avons vu l’activité comme colons agricoles étaient nombreux et bien organisés dans toute l’Arabie. Mais leurs communautés étaient compactes et fermées. [...] Les chrétiens parlaient aussi de Jésus dont ils faisaient le Fils de Dieu et un dieu lui-même avec des considérations compliquées, incompréhensibles à des esprits peu sophistiqués. D’ailleurs, ils se disputaient violemment là-desssus, sur la nature divine et la nature humaine du Messie, allant jusqu’à guerroyer entre eux à ce sujet. [...] Le babylonien Mani (216-277) avait fondé une nouvelle religion qui eut ses jours de gloire et d’expansion, le manichéisme. Il prétendait s’insérer dans une série d’envoyés de Dieu aux divers peuples [Bouddha, Zoroastre, Jésus ...]. Cette conception était héritée chez Mani des idées de diverses sectes chrétiennes dissidentes d’inspiration gnostique[738]. [...] »[739].

 

41.7.4    L’enfance de Mahomet

 

Au-delà des non-dits sur l’enfance de Mahomet, il est très clair que son enfance a été particulièrement dysfonctionnelle.

 

Il a d’abord été rejeté par sa mère biologique Amina.

 

Quelles ont été les raisons de son rejet par Amina : souffrait-elle d'une dépression grave, dépression post-partum, d'une maladie mentale ? _ comme la mère de Jeffrey Dahmer (?). De quelle maladie souffrait-elle ? Aurait-elle été violée ?  Pourquoi, Mahomet, n’a-t-il pas bénéficié d'un statut égalitaire par rapport à ses frères de sang ?

 

Le père de Mahomet, Abdallah, serait mort 6 mois avant sa naissance. En 570 après J.C., à la Mecque (Arabie), sa jeune veuve, Amina, donne naissance à Mahomet (son enfant unique), qu’elle confie à une femme bédouine pour l’élever dans le désert, alors qu’il n’avait que 6 mois.

 

Ali Sina s’interroge et explique, dans son livre « la psychologie de Mahomet et des musulmans », pages 28 à 33 :

 

« Pourquoi Amina a-t-elle donné son unique enfant pour le faire élever par quelqu'un d'autre ? Elle ne l'a pas nourri. Après sa naissance, Mahomet fut donné à Thueiba, une servante de son oncle Abou Lahab (le même oncle que Mahomet allait maudire dans la sourate 111) pour être nourri. Nous ne savons pas pourquoi Amina n'a pas nourri et élevé son enfant. Nous ne pouvons que conjecturer. Etait-elle déprimée ? Jugeait-elle que l'enfant était un obstacle pour un remariage ?

Un deuil dans la famille peut entrainer la dépression. D'autres facteurs susceptibles d'aggraver les risques de dépression sont : la solitude, l'angoisse au sujet du fœtus, des problèmes financiers ou conjugaux, et le jeune âge de la mère[740]. Amina venait de perdre son mari, était seule, pauvre, jeune. Elle était une bonne candidate à la dépression. La dépression peut compromettre la capacité d'une mère à nouer des liens avec son enfant qui grandit.

Certains spécialistes suggèrent que la dépression d'une femme enceinte peut avoir des conséquences directes sur le fœtus. Leurs bébés se montrent souvent irritables et léthargiques. Ces nouveau-nés peuvent devenir des enfants lents à apprendre, peu réactifs émotionnellement, avoir des problèmes de comportement comme de l'agressivité.

 

Mahomet grandit au milieu d'étrangers. Il se rendit peu à peu compte qu'il n'était pas comme eux. Il pouvait voir que les autres enfants avaient des parents. Pourquoi sa mère, qu'il visitait deux fois par an, ne le voulait-elle pas ? Peut-être les autres enfants le dédaignaient-ils parce qu'il était orphelin. Être orphelin est encore stigmatisant de nos jours dans ces régions.

Plusieurs décades après, Halima, la nourrice de Mahomet, raconta qu'elle n'avait d'abord pas voulu prendre un orphelin d'une pauvre veuve. Elle finit par accepter parce qu'elle n'avait pas trouvé d'enfant d'une famille aisée, et elle ne voulait pas revenir sans enfant alors que toutes ses amies en avaient trouvé à prendre en charge. Cela influa-t-il sur la façon dont elle s'en occupa ? Mahomet demeura-t-il sans amour dans sa famille d'accueil pendant les années les plus cruciales, quand le caractère d'une personne se forme ?

Halima rapporta que Mahomet était un enfant solitaire. Il se réfugiait dans un monde imaginaire et conversait avec des amis que personne d'autre ne voyait. N'est-ce pas la réaction prévisible d'un enfant privé d'amour dans le monde réel, qui s'en invente un où il est aimé ?

La santé mentale de Mahomet posa des problèmes à ses parents adoptifs qui, quand il eut cinq ans, voulurent le rendre à Amina. N'ayant pu se remarier, cette dernière était réticente pour reprendre l'enfant, jusqu'à ce que Halima lui parla de son étrange comportement. Ils avaient tenté de lui rendre Mahomet depuis qu'il était sevré à deux ans, mais à chaque fois Amina insistait pour qu'ils le gardent encore. Ibn Ishaq a rapporté les mots d'Halima. « Mon mari me dit : ‘Halima, je crains que ce garçon n'ait été atteint d'un mal grave. Ramenons-le à sa famille avant que le mal ne se manifeste’. Nous le ramenâmes à sa mère qui s'étonna[741] ... -».

 

Il n'est pas anormal pour des enfants d'avoir une imagination débridée. Le cas de Mahomet doit avoir été assez inhabituel pour inquiéter Halima et son mari. Ce dernier dit : « Je crains que ce garçon n'ait été atteint d'un mal grave ».

[...]

Il avait retrouvé sa mère, mais cela ne dura pas. Un an après, Amina , mourut. Mahomet n'a guère parlé d'elle. Quand il prit La Mecque, cinquante-cinq ans après, il visita sa tombe à Abwa, une localité entre La Mecque et Médine, et pleura. Il dit à ses compagnons : « Ceci est la tombe de ma mère. Le Seigneur m'a permis de la visiter. Et je demandai j'appelai ma mère dans mon souvenir, et sa tendre mémoire me domina, et je pleurai »[742].

 

Pourquoi Dieu ne permettrait-il pas à Mahomet de prier pour sa mère ? Qu'avait-elle fait pour ne mériter aucun pardon ? A moins de penser que Dieu est injuste, cela n'a pas de sens. De toute évidence, Dieu n'a rien à y voir. C'était Mahomet qui ne pouvait pas pardonner à sa mère, même plus d'un demi-siècle après sa mort. Se souvenait-il d'elle comme d'une femme froide, sans amour ? Etait-il rempli de ressentiment contre elle, avec des blessures émotionnelles jamais guéries ? […]

 

Après la mort d'Amina, Mahomet passa deux ans dans la maison de son grand-père qui, conscient qu'il était orphelin, lui prodigua un amour excessif. Ibn Sa'd écrit qu'Abd Al-Muttalib accorda à l'enfant plus d'attention qu'il n'en avait eu pour aucun de ses fils[743]. […]

 

Mahomet se souvenait du favoritisme que lui avait témoigné Abd Al-Muttalib. L'enrichissant par son imagination, il affirma plus tard que son grand-père avait coutume de dire : « Laissez-le car il a un grand destin et sera l'héritier d'un royaume », et qu'il aurait dit à la nourrice Baraka : « Veille à ce qu'il ne tombe pas aux mains des juifs et des chrétiens car ils le cherchent et pourraient le maltraiter »[744]. Néanmoins, ses oncles ne se souvenaient pas de telles déclarations et aucun d'entre eux ne se fit musulman, excepté Harriza qui était du même âge. Abbas accepta aussi l'Islam, mais seulement quand l'armée musulmane approcha irrésistiblement de La Mecque.

Le destin ne fut pas clément pour Mahomet. Seulement deux ans après son arrivée chez son grand-père, ce dernier mourut à 82 ans, et il fut recueilli par son oncle Abou Talib.

L'enfant vécut douloureusement la perte de son grand-père. On le vit pleurer en suivant sa dépouille au cimetière ; et des années après il en gardait un souvenir ému. […]

 

Abou Talib s'acquitta fidèlement de cette responsabilité. « Son affection pour l'enfant égalait celle d'Abd al-Muttalib », écrit Muir, « il le faisait dormir dans son lit, manger à ses côtés, et l'emmenait partout où il allait. Et cela continua jusqu'à ce que Mahomet sortit de l'enfance »[745].

 

En dépit de cette grande affection et alors qu’Abou Talib l’avait défendu tout au long de sa vie, l’aimant plus que ses propres fils, Mahomet se révéla un neveu ingrat […].  [Lorsque Abou Talib était mourant, Mahomet lui alors demanda de se convertir à sa religion, l’islam]. Mais le mourant sourit et déclara qu’il préférait mourir dans la foi de ses ancêtres.

Ses espoirs [déçus], Mahomet quitta la pièce en murmurant « Je voulais prier pour lui, mais Allah me l’a interdit »[746].

 

En résumé, Mahomet a été successivement :

 

1) donné à Thueiba, une servante de son oncle Abou Lahab (sa mère biologique, Amina, refusant de s’en occuper),

2) confie à une femme bédouine pour l’élever dans le désert, alors qu’il n’avait que 6 mois.

3) confié à une nourrice, Halima (qui, au départ, n’en voulait pas … puis qui s’est inquiété pour sa santé mentale),

4) Puis de nouveau confié à Amina, durant un an, avant le décès de cette dernière.

5) puis élevé et adulé par son grand-père, Abd Al-Muttalib, qui malheureusement n’a pas vécu longtemps,

6) puis confié à son oncle, Abou Talib, après le décès de Abd Al-Muttalib, (envers lequel Mahomet aurait peut-être témoigné peu d’affection, si l'on en croit le verset 9.113 et le hadith Bukhari 5, 58, 224),

 

Le fait de passer de mains en mains (il a été confié à 6 personnes différentes successivement) et le fait de changer régulièrement de statut peut être déstabilisant pour un enfant. C’est comme si Mahomet était l’enfant dont personne ne veut (du moins au départ).

 

Il est connu pour avoir vécu une enfance solitaire _ un fait rapporté par Halima (Sira, Ibn Ishaq, 160-167, p52) _, durant laquelle il a développé sa recherche du grandiose, et son imagination fertile, pour compenser peut-être son statut ou son sentiment d'infériorité (?).

 

41.7.5    D’où viendrait le goût de Mahomet pour la guerre ? Adolescent, sa participation à la guerre de al-Fijâr

 

Le jeune Mahomet, âgé de 14 ou 15 ans (ou de 20 ans), a participé avec ses oncles aux combats de la guerre de al-Fijâr (signifiant en arabe immoral, sacrilège ou illégal, car ayant éclaté pendant les mois sacrés, Al-Ash-hur Al-Hurum, période interdisant les guerres), conflit opposant les Koraïchites aux bédouins Hawâzin, se terminant par la victoire des premiers[747].

 

Selon le témoignage de Mahomet : « J'avais l'habitude de rendre les flèches (tirées par les ennemis) à mes oncles » (il aurait aussi porté des pierres sur ses épaules pour construire la kaaba)[748].

 

Ces 5 ans (?) de batailles sont peut-être importants dans la formation morale du jeune Mahomet. Ils lui auraient donné le goût de la guerre. Une expérience à peut-être rapprocher avec celle de Hitler "estafette", porteur d'ordres écrits de l'état-major, durant la 1ère guerre mondiale[749], où il a été reconnu pour son courage (Hitler était titulaire de la croix de fer « 1914 » de première classe), comme l’aurait été aussi Mahomet (?).

 

« Les Quraychites, ayant déclaré la guerre (connue sous le nom d'al-Fijâr[750], (l'impie) vers 590) aux Tribus de Kénan (Canaan) et de Hawazan[751], ils marchèrent contre elles commandés par Abu Talib. Mahomet, âgé de vingt ans (ou de quatorze ans[752]) se serait distingué par son intrépidité. Les deux Tribus sont battues et dispersées[753] »[754].

 

41.7.6    Les possibles pathologies de Mahomet décelées par Maxime Rodinson, historien

 

Maxime Rodinson le décrit comme un homme frustré au départ et un éternel insatisfait :

 

« Mohammad donnait en général l’impression d’un homme sage, pondéré, équilibré. [...] C’est un diplomate hors ligne. Il raisonne clairement, logiquement, avec lucidité. Et pourtant, derrière toute cette façade, il y a un tempérament nerveux, passionné, inquiet, fiévreux, plein d’aspirations impatientes et ardentes à l’impossible. Cela allait jusqu’à des crises nerveuses d’une nature tout à fait pathologique.

Mohammad avait, comme on dit, tout ce qu’il fallait pour être heureux, mais il n’était pas heureux. [...] Et une jeunesse pauvre et frustrée d’orphelin, comme celle qu’eut Mohammad, ne pouvait qu’être favorable au développement de cette capacité indéfinie de désirer. Seuls des succès extraordinaires, surhumains pourrait-on dire, devaient la calmer.

Mohammad était certainement insatisfait. Une des choses qui lui étaient le plus sensibles, [...] c’était d’être privé d’héritiers mâles. C’était là une honte chez les Arabes comme chez les Sémites en général, et on désignait les hommes qui en souffraient par le nom d’abtar, ce qui signifie à peu près « mutilé, amputé ». [...] Mohammad était lié à la mère de ses enfants [Khadîja] par des liens bien plus forts que toutes les stipulations écrites. Pourtant, avec le tempérament érotique que nous lui connaissons à un âge plus avancé, il est inconcevable qu’il n’ait pas bien des fois « commis l’adultère dans son cœur », [...] La tentation, il a dû la refouler bien des fois, peut-être avec une apparente facilité. Mais ces triomphes, qu’ils aient paru faciles ou difficiles, nous savons maintenant combien ils peuvent laisser de sentiments de frustration, combien chèrement ils peuvent être payés.

Une autre cause d’insatisfaction encore, et qui a été moins souvent aperçue, c’était l’ambition qui la provoquait, une ambition légitime, due à une très nette conscience de sa valeur. Très tôt, sans doute, Mohammad s’est considéré comme une personnalité exceptionnelle. [...] Les préoccupations de Mohammad à l’époque devaient le faire considérer comme un inoffensif idéaliste, inapte à s’occuper des questions sérieuses. [...]

Malaise d’homme ridiculisé pour sa stérilité en mâles, frustration de l’homme de tempérament érotique que sa propre conscience morale empêche de réaliser ses désirs, colère rentrée de l’homme intimement sûr de lui, méprisé par les réalistes de la politique, tout cela pouvait créer une personnalité avide de revanche sur tous ces points [...]

Ce quelque chose était une certaine constitution pathologique. Peut-être déjà les récits sur les anges qui étaient venus le prendre pour lui ouvrir le cœur, alors qu’il faisait paître le troupeau de la famille de sa nourrice, se sont-ils développés autour de la constatation d’une crise maladive. Halîma l’aurait un jour trouvé bouleversé, debout, le visage défait. Interrogé, il avait raconté l’histoire de deux hommes aux habits blancs, qui étaient venus vers lui, lui avaient fendu la poitrine et y avaient touché « quelque chose, je ne sais quoi ». Le père nourricier inquiet avait dit : « Halîma, j’ai peur que ce garçon n’ait eu une attaque, ramène-le à sa famille avant que cela ne se déclare. » Mohammad n’avait pas, souvenons-nous-en, plus de six ans[755].

Cette histoire a peut-être été inventée de toutes pièces. Peut-être aussi l’enfant Mohammad avait-il eu une expérience mentale qui est familière à beaucoup de chamanes d’Asie centrale et septentrionale et aux sorciers australiens. [...] Il est certain, en tout cas, que des crises tourmentaient le prophète parvenu à son âge mûr. Ses ennemis chrétiens y voyaient de l’épilepsie. [...]

Les poètes arabes étaient censés être inspirés par un esprit. Il y avait surtout les kâhin (au pluriel kohhân ou kahana) ou devins, dont le nom est étymologiquement le même que celui du kôhen ou prêtre chez les Juifs. Les kâhin avaient des visions, mais surtout ils avaient pour compagnons des esprits familiers qu’ils appelaient leur compagnon, leur ami, leur « voyant » et qui parlaient par leur bouche. [...]

Mohammad avait beaucoup de traits communs avec les kâhin [...] Comme eux il était sujet à des crises nerveuses, il était apte à voir, à écouter, à ressentir des choses inaccessibles aux sens des autres êtres humains. Peut-être que son insatisfaction profonde, à la fois cause et conséquence du tempérament qui était le sien vers la quarantaine, contribuait à renforcer ses prédispositions »[756].

 

« [Lors de ses visions [mystiques]...] Le désarroi de Mohammad fut grand. « J’ai songé, disait-il, à me jeter du haut de l’escarpement d’une montagne. […] Et, comme les mois passaient, les révélations se renouvelaient, suscitant maintenant moins de surprise et de terreur. Mais c’était toujours une épreuve douloureuse et pénible. Le visage de Mohammad, nous dit-on, se couvrait de sueur, il était secoué de frissons, il restait une heure inconscient, comme en état d’ivresse. Il n’entendait pas ce qu’on lui disait. Il transpirait abondamment, même par temps froid. Il entendait des bruits bizarres, comme des chaînes ou des cloches ou un bruissement d’ailes. « Pas une fois, disait-il, ne me fut adressée une révélation sans que j’aie cru qu’on m’enlevait l’âme. »[757] [...] Pour les accueillir, il se faisait dès le début couvrir d’un manteau suivant la pratique des kâhin.

[...] Il n’est que de puiser dans les livres de psychologie pour trouver cent cas de personnes de parfaite bonne foi qui voient des spectacles, qui entendent des paroles en état d’hallucination. [...] Il est donc concevable que Mohammad ait vu et entendu des êtres surnaturels que les Juifs et les chrétiens qu’il avait interrogés lui avaient décrits. Il est compréhensible qu’il ait perçu des paroles où les éléments de son expérience réelle, la matière de ses pensées, de ses réflexions, de ses rêves, les souvenirs des conversations qu’il avait entendues réapparaissaient, décomposées et recomposées, transposées, avec une évidence, une sensation de réalité [...] A-t-il cédé à la tentation de donner un coup de pouce à la vérité ? Certaines révélations répondent un peu trop bien à ce que pouvait, très humainement, désirer et calculer le prophète. [...]

S’il était sincère, s’il avait vraiment, disons le mot, des hallucinations visuelles et auditives, était-ce donc un anormal, un malade, un fou ?

[...] Ces hallucinations, ces extases inquiètent aussi les psychiatres croyants d’aujourd’hui car, honnêtement, ils sont forcés de reconnaître que rien ne distingue formellement celles des mystiques de celles des malades » [758].

 

Nous pouvons raisonnablement penser que Mahomet souffrait surtout d’un trouble de la personnalité narcissique, voire peut-être aussi d’une épilepsie du lobe frontal ( ?) _ une hypothèse avancée successivement par Ali Sina dans son ouvrage « La psychologie de Mahomet et des musulmans », par l'historien byzantin Théophane (750-817), par l'écrivain Jean de Mandeville, au xive siècle, par Humphrey Prideaux, orientaliste du XVIIe siècle, par D. S. Margoliouth, orientaliste du XIXe siècle, par Abbas Sadeghian, neuropsychologue, dans son livre Sword & Seizure,  …)[759].

 

Selon Cascabelle, concernant les « révélations » de Mahomet, « je ne pense pas qu'il s'agisse de paroles reçues directement de Dieu, mais des inventions (fabulations), issues de l’imagination d'un esprit étroit, intelligent et ayant un ego surdimensionné ».

 

41.7.7    Un besoin de revanche sociale selon Maxime Rodinson

 

« [Dès le départ de sa prédication] Mohammad, partisan des pauvres et des orphelins dont il avait été, réprimande ainsi les Qorayshites qu’il hait au nom du seul Etre dont la puissance peut leur en imposer, cet Etre et cette puissance que ses réflexions, ses conversations, ses expériences lui ont appris à connaître. Il ne se contente pas de le leur présenter. Il les en menace. » [760].

 

On ne peut pas dire qu’l fut très diplomate. Et il y avait toutes les chances que sa prédication soit rejetée, au début.

Mais il fédérait, autour de lui, les mécontents, ceux en bas de l’échelles sociales, les déclassés, les victimes des inégalités sociales (dans une société inégalitaire, où les juifs, souvent marchants ou propriétaires, étaient en haut de la société et les arabes et bédouin en bas).

 

« Il n’y avait pas, on le voit, dans tout cela [dans sa prédication] d’innovation morale capitale non plus. La couleur nationale arabe sous laquelle étaient présentées les idées judéo-chrétiennes courantes ne pouvait que plaire aux auditeurs de la Prédication […]

les Qorayshites observaient envers le nouveau groupement, qui peu à peu sortait de la clandestinité pour se montrer timidement au grand jour, la même attitude d’indulgence amusée que les Parisiens affichent devant une réunion en pleine rue de l’Armée du Salut. Il s’agissait d’illuminés inoffensifs envers lesquels il était inutile de monter sur ses grands chevaux. Tout au plus marquait-on le mépris qu’inspirait le bas niveau social des sectaires. ».

 

41.7.8    La dérive violente et guerrière de Mahomet / La déception de Mahomet envers les juifs

 

Comme la plupart des gourous, souffrant d’un trouble de la personnalité narcissique, le prophète, à priori sympathique et pacifique, au début, se mua progressivement en prophète de plus en plus intolérant et violent (voir les cas de Thomas Müntzer, David Koresh, Jim Jones …).

 

A cause de sa « mégalomanie », l’ayant convaincu qu’il était un envoyé de Dieu (en raison des visions dont il était l’objet), il était persuadé_ cela était une évidence aveuglante pour lui_ qu’il serait reconnu « naturellement » comme le messie attendu, depuis si longtemps, par les Juifs. C’est pourquoi il envoya beaucoup de signes pour tenter de séduire les Juifs, en adoptant les mêmes rituels, interdits, croyances, que celles de la religion juive, en priant vers Jérusalem … Mais les Juifs constatant la totale méconnaissance de Mahomet pour la théologie juive, ses « inventions » [concernant la religion judaïque], ne le reconnurent pas comme le fameux messie attendu. Ils le virent plutôt comme un imposteur.

 

Ce provoqua chez Mahomet une grande déception, contrariété et frustration, voire du ressentiment envers les juifs, à cause de ce rejet perçu, par lui, comme un affront ou un crime de lèse-majesté [envers son incommensurable grandeur][761].

Les personnes souffrant d’un trouble de la personnalité narcissique ne supportent pas qu’on les contredisent ou s’opposent à eux. Très déçus ou contrariés, ils peuvent même se venger ou tuer ceux qui s’opposent à lui et à ses prétentions (revendications) ou ceux qui, dans son esprit, l’ont humilié et rabaissé.

 

Les études talmudiques ayant débuté probablement vers le 2° siècle après JC, l’on peut supposer que les discussions talmudiques existaient déjà dans les oasis où avait vécu Mahomet. En quelque sorte, les juifs étaient peut-être les « intellectuels » de ces oasis. Ils ont peut-être analysé les assertions ou propositions de Mahomet et ont dû les rejeter car non conforme aux canons et récits du judaïsme. Du moins, on peut le supposer.

 

« Un vieillard parmi les plus importants du clan de ‘Abd Shams, ‘Otba ibn Rabî‘a [...] s’en fut trouver Mohammad assis à l’écart et il lui dit : « Eh ! neveu ! Tu es des nôtres, tu le sais bien, tu es un des bien-nés de ta tribu et ton ascendance est noble. Tu as présenté à ta tribu un problème considérable, tu as divisé leur communauté et tu as ridiculisé leurs songes, tu as dénigré leurs dieux et leur culte. Tu as déclaré infidèles leurs ancêtres défunts. [...]" [A ce moment-là, il y eu la "révélation" de versets donnant l'impression que Mahomet revenait au paganisme [versets qu'il effacera et remplacera par d'autres (Coran, LIII, 19-20) qu'il prétendra ensuite avoir été inspiré par le Diable [Les fameux versets sataniques]].

 

Mais les implications de la concession de Mohammad durent vite lui apparaître. La secte renonçait ainsi à toute originalité. Juifs et chrétiens durent malicieusement faire remarquer que Mohammad revenait ainsi à son paganisme originel. [Finalement, il revient en arrière. Pendant cette période délicate] son oncle Abou Tâlib dont nous avons vu qu’il l’avait élevé et protégé y gardait, malgré le déclin de sa fortune, une influence considérable [et le protégeait].  [...] Au-delà de toute rationalité, il avait le sentiment aigu de la toute-puissance divine [...] On admirait, chez les Arabes, les hommes arrogants et insouciants, n’ayant peur de rien, prêts à sacrifier pour un rien, pour la satisfaction d’un beau geste, leur vie et leurs biens, sans penser aux conséquences. [...]

 

Peut-être eût-il continué une existence paisible et sans grand écho, contribuant à populariser dans le milieu mekkois certaines idées nouvelles, mais, en tant que groupe, se noyant dans la masse, s’effilochant, à la fin disparaissant, comme tant et tant de petites sectes dans l’histoire, si des événements fortuits n’avaient jeté à nouveau Mohammad et son groupe en pleine insécurité. A quelques jours de distance Khadîja et Abou Tâlib moururent. Cela se passait en 619 [...] La mort d’Abou Tâlib fut un événement grave. Il avait refusé jusqu’à son lit de mort de se convertir. A la tête des Banou Hâshim, ce fut son frère Abou Lahab qui lui succéda. Il avait déjà manifesté à son neveu une hostilité que la tradition a sans doute exagérée. [...] Mohammad dut penser qu’il était temps de quitter la cité maudite, et cela, que la catastrophe qui l’attendait soit générale ou particulière. [...] C’est vers ce moment que Mohammad tourna les yeux vers un autre lieu de refuge et d’action. A 350 kilomètres au nord-ouest de Mekka environ, se trouvait la ville de Yathrib [Médine ...]. Mohammad d’ailleurs avait des relations personnelles avec Médine. [...] Les Juifs avaient le dessus sur eux [les arabes] dans leur pays.

 

[Mahomet se présenta aux Juifs médinois comme le messie qu'ils attendait ...] Des négociations commencèrent. Elles durèrent deux ans [...] Les Médinois durent s’engager à reconnaître dans une certaine mesure l’autorité de Mohammad, à observer certaines règles morales et à rompre avec le polythéisme. [...] Les fidèles, par petits groupes, partirent pour Médine [...] Ils étaient, nous dit-on, au nombre d’environ soixante-dix.

[après émigration [hégire] de toute la communauté à Médine] D’après le pacte, [...] « les Croyants et les Soumis de Qoraysh et de Yathrib et ceux qui les suivent, se joignent à eux et luttent avec eux… forment une communauté (omma) unique, distincte des autres hommes » [...] « Les Juifs, est-il précisé, forment une seule communauté avec les Croyants », « Ceux des Juifs qui nous suivent ont droit à notre aide et à notre appui tant qu’ils n’auront pas agi incorrectement contre nous ou n’auront pas prêté secours (à des ennemis) contre nous », Les Juifs contribueront aux dépenses avec les Croyants tant qu’ils combattront les uns aux côtés des autres », Aux Juifs leurs dépenses et aux Soumis leurs dépenses. Il y aura aide entre eux contre quiconque attaquera les gens couverts par ce document. Entre eux, il y aura amitié sincère, échange de bons conseils, conduite juste et non déloyauté », Qu’aucun païen ne donne de sauvegarde à quelqu’un de Qoraysh, que ce soit pour ses biens ou pour sa personne, et qu’il n’intervienne pas en sa faveur au détriment du Croyant" [...] Pourtant d’autres articles séparent dans une certaine mesure les Croyants et les « infidèles » (kâfir) parmi lesquels ne peuvent être comptés les Juifs. [...] Ils ne devront porter aide ou donner refuge à aucun individu pervers (mohdith, littéralement « innovateur » ; c’est celui qui sort de la morale commune !) [...] En outre un article assez obscur semble interdire aux membres de la communauté de partir en expédition militaire sans l’accord de l’Annonciateur [... le fait qu'il a] la particularité de capter la voix d’Allah. Cela lui assure quelques privilèges. [...]

 

Les Médinois avaient dans l’ensemble accepté ce rôle d’arbitre de Mohammad. [...] L’homme était intelligent, affable, sympathique. C’était en somme une acquisition de valeur pour la communauté médinoise. [...] L’opposition fut peu importante. [...] Les plus dangereux étaient ceux qui avaient le don de poésie, surtout une femme ‘Açmâ’ bint Marwân et aussi un vieillard nommé Abou ‘Afak, [...] Mohammad les fit assassiner. [...]

 

Mais il y avait à Médine des opposants potentiels beaucoup plus nombreux et beaucoup plus dangereux. C’étaient les tribus juives dont on a parlé [... Mahomet] pensait que le contenu du message qu’il annonçait était substantiellement identique à celui que les Juifs avaient depuis longtemps reçu sur le Sinaï. [...] Quand il se disposa à partir pour Médine, [...] Il a dû penser que lui et ses fidèles formeraient avec les Juifs un bloc cohérent, un front unique opposé au paganisme qorayshite et arabe en général. [...] Il prescrivit à ses adeptes [...] de se tourner en priant vers Jérusalem. [...]

Les Juifs, dans l’ensemble, ne répondirent pas à ces avances comme Mohammad l’attendait. [...] Mais les tribus juives de Médine n’avaient sans doute pas renoncé à exercer une grosse influence politique sur l’agglomération médinoise. Il leur apparut clairement, assez vite sans doute, que l’attitude de Mohammad et l’importance qu’il prenait étaient de nature à contrarier cet objectif. [...]

Il est certain que les intellectuels juifs ne purent se résoudre à confirmer la validité de la Révélation adressée à Mohammad. [...] Même s’ils avaient eu de la bonne volonté pour le nouveau mouvement, il leur était difficile de consacrer ce qui leur semblait être les élucubrations incohérentes d’un ignorant, il était difficile de ne pas souligner les déformations qu’avaient subies les récits de l’Ancien Testament dans le Coran, les anachronismes et les erreurs dont celui-ci était rempli. Peut-être certains eurent-ils alors conscience que le souci de la vérité ne concordait pas toujours avec une orientation politique opportune. Beaucoup certainement ne virent pas le problème et combattirent du même coup celui qu’ils considéraient à la fois comme un faux prophète et comme un danger politique. [...]

 

[…] l’Annonciateur lui-même ne subsistait (maigrement) que grâce à la charité publique et, ce qui était sans doute encore plus grave, la communauté en tant que telle ne disposait d’aucun fonds. Il fallait remédier à cette situation et le brigandage (il est difficile pour nous d’appeler autrement de tels actes) était le moyen normal, dans la société arabe, de subsister quand on n’en avait pas d’autre. C’est ce que notent unanimement les auteurs étrangers et ce que confirme abondamment la littérature arabe préislamique elle-même. Les victimes toutes désignées des attaques dirigées par Mohammad étaient ses propres contribules qorayshites. [...] Les premières attaques furent sans grande importance ; elles furent en général infructueuses et, à la manière constante des razzias arabes, on évita la bagarre quand on vit que l’attaqué était en nombre et sur ses gardes. [...] En rajab de l’an 2 de l’hégire (janvier 624), quinze mois environ après l’arrivée à Médine, le premier sang fut versé dans des circonstances mémorables. [...] ‘Abdallâh ibn Jahsh et ses hommes réussirent à se saisir de la caravane et de deux (sur quatre) des Mekkois qui la convoyaient. Un autre fut tué et le dernier put se sauver. On ramena triomphalement à Médine le butin et les prisonniers. [...] une grande émotion fut soulevée par le fait que le meurtre avait été commis pendant le mois de rajab, un des mois sacrés pendant lesquels, d’après les règles admises dans le paganisme arabe, il était interdit de verser le sang. [...] Il accepta alors le cinquième du butin (ce devint une règle par la suite), le reste ayant été distribué entre les Compagnons. On relâcha les deux prisonniers moyennant une rançon de 1 600 dirhems par tête que payèrent leurs familles [...]. »[762].

 

41.7.9    En conclusion partielle sur ce profil

 

Qu’est-ce qui fait la distinction entre une personne qui bascule et celle qui ne bascule pas dans la délinquance et la criminalité graves ? Ou encore dans le « gourourisme », l’imposture, la mystification, la falsification ?

 

1)      Des semences d’éducations morales chez certains (absentes chez d’autres) ?

2)      Un psychopathologie congénitale, biologique, génétique chez certaines[763] ? (non guérissable).

 

La seule chose, à laquelle les scientifiques croient, est que les composantes à l’origine de la formation de notre personnalité dépendent :

 

a) de notre génétique (de facteurs innés),

b) de nos apprentissages, de nos connaissances, de notre formation psychologique (morale …).

 

 Ensuite, quelle est la part de notre libre arbitre et de notre intelligence ? c’est la contribution la plus difficile à déterminer dans le choix de nos actes.

 

Concernant Mahomet, ce qui frappe dans sa personnalité, c’est une remarquable absence d’empathie, un besoin gigantesque et insatiable de reconnaissance, de contrôle et de domination sur les autres, en particulier sur ses ouailles, y compris dans une sorte de fuite en avant, sans fin, vers éternellement plus de domination, plus de violence, de guerre, d’atrocités (voir les paragraphes ci-après).

 

41.7.10                       Aspects criminels, violents et impitoyables du prophète Mahomet

 

Selon l’intellectuel français d’origine tunisienne, Abdelwahab Meddeb (m. 2014), « Je le répète encore une fois : le Coran porte dans sa lettre la violence, l’appel à la guerre. La recommandation de tuer les ennemis et les récalcitrants n’est pas une invention malveillante, elle est dans le texte même du Coran » (Face à l’islam, éd. Textuel, 2004, p. 145-146).

 

Le Prophète a été violent, a tué, a appelé à tuer (Coran 7.72, 9.30, 3.141, 63.4[764] …) et a été aussi meurtrier.

 

1.       Il a combattu les juifs et chrétiens (Sourate 9.29).

2.       Il a fait tuer les associateurs, infidèles (Coran 9.5 _ verset de l’épée ou du sabre _, 9.30, 5.33-37 …).

3.       Il a frappé son épouse Aïcha sur la poitrine, ce qui lui fit mal (Muslim, Livre 4, Hadith n° 2127).

4.       Il a fait lapider (à mort) un juif et sa femme (Muslim, Book 17, Hadith n° 4216).

5.       Il a commandité des lapidations (Muslim 17 n° 4191, n° 4196, n° 4207, n° 4211, Dawud 38, n° 4429 et n° 4448, Bukhari 82 n° 803, Bukhari Volume 9, hadith  6876, n° 7879 et n° 6884, Bukhari Volume 3, hadith  2413, Bukhari 58 n° 188)[765].

6.       Il a fait couper la main d’une femme (Bukhari, Vol. 8, Book 81, Hadith 792).

7.       Il a ordonné de couper la main aux voleurs (Coran 5.38).

8.       Il a ordonné de découper les membres d’un voleur récidiviste jusqu’à ce que ledit voleur soit tué (Sunnan Abu Dawud, Book 39, Hadith n° 4396).

9.       Il a fait couper les mains et pieds de personnes qui avaient volé ses chameaux et marqué leurs yeux avec des pièces de fer chauffées (al-Bukhari, Vol. 7, Book 71, Hadith 590).

10.   Il a coupé lui-même la main d’un homme qui avait volé un bouclier valant trois dirhams (al-Bukhari, Vol. 8, Book 81, Hadith 788).

11.   Il a ordonné de torturer Kinana l'époux de la juive safiya afin de découvrir l’emplacement de son trésor (Sira Ibn Hicham).

12.   Il a enseigné que « la récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays » (Coran 5.33).

13.   Il a ordonné de tuer tous les chiens avant de limiter ce massacre aux seuls chiens noirs (Sunnan Abu Dawud 2846, Book 16, Hadith n° 2840, Muslim 24, n° 5248).

14.   Il a fait égorger entre six cents et neuf cents hommes du clan juif des Banû Qurayzha (Sira Ibn Hicham, Sunnan Abu Dawud 14.2665, Coran 33.25-27)[766].

 

41.7.10.1 La torture de Kinana b. al-Rabi pour lui faire avouer où il cachait le trésor de Banu al-Nadir :

 

Kinana b. al-Rabi, qui avait la garde du trésor de Banu al-Nadir, a été amené à l'apôtre qui l'a interrogé. Il a nié savoir où il se trouvait. Un Juif est venu chez l'apôtre et a dit qu'il avait vu Kinana se promener tôt dans une certaine ruine. Quand l'apôtre dit à Kinana : "Savez-vous que si nous trouvons que vous en avez, je vous tuerai?" Il a dit oui. L'apôtre a donné l'ordre de fouiller la ruine et de retrouver une partie du trésor. Quand il l'a interrogé sur le reste, il a refusé de le produire, alors l'apôtre a donné des ordres à al-Zubayr b. al-Awwam, "Torturez-le jusqu'à ce que vous extrayiez ce qu'il a," alors il alluma un feu avec du silex et de l'acier sur sa poitrine jusqu'à ce qu'il soit presque mort. Puis l'apôtre le livra à Muhammad b. Maslama et il se frappa la tête pour se venger de son frère Mahmud". Mohammed ibn Ishaq Sirah Rasul Allah (trad. A.Guillaume, La vie de Mahomet).

 

41.7.10.2 Versets et hadiths « douloureux » incitant à la violence

 

Mahomet a dit :

 

·         « J'ai vaincu [ai été victorieux] par la terreur [par l’effroi] » (Bukhari, vol. 4, livre 52, n° 220).

·         « Sachez que le paradis est sous [à] l’ombre des épées » (Bukhari 4.73).

·         « […] Je vais jeter l'effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts » (8.12).

·         « Vous qui croyez ! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous ; et qu'ils trouvent de la dureté en vous » (9.123).

·         « […] Nous les brûlerons bientôt dans le Feu [les mécréants]. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d’autres peaux en échange afin qu’ils goûtent au châtiment […] » (4.56).

·         « 19. [...] A ceux qui ne croient pas, on taillera des vêtements de feu, tandis que sur leurs têtes on versera de l’eau bouillante. 20. qui fera fondre ce qui est dans leurs ventres de même que leurs peaux. 21. Et il y aura pour eux des maillets de fer. 22. Toutes les fois qu’ils voudront en sortir (pour échapper) à la détresse, on les y remettra et (on leur dira) : « Goûtez au châtiment de la Fournaise ». (22.19-22).

·         « [...] Nous avons préparé pour les injustes un Feu dont les flammes les cernent. Et s´ils implorent à boire on les abreuvera d´une eau comme du métal fondu brûlant les visages » (18.29).

·         . »Nous l’avons assigné en épreuve aux injustes. C’est un arbre qui sort du fond de la Fournaise. Ses fruits sont comme des têtes de diables. Ils doivent certainement en manger [...] Ensuite ils auront par-dessus une mixture d’eau bouillante. Puis leur retour sera vers la Fournaise » (37.63-68).

·         « Ce sont des maudits. Où qu'on les trouve, ils seront pris et tués impitoyablement » (33.61).

·         « La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet[767]. Et ne soyez point pris de pitié [de compassion] pour eux dans l'exécution de la loi d'Allah - si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Et qu'un groupe de croyants assiste à leur punition » (24.2).

·         « N’obéis donc pas aux infidèles; et avec ceci (le Coran), lutte(z) contre eux vigoureusement » [« N’écoute pas les incroyants, combats-les rudement avec ce Coran »] (25.52).

·         « Lorsque vous rencontrez (au combat), ceux qui ont mécru, frappez-en les cous. Puis, quand vous les avez dominés, enchaînez-les solidement [...] » [« Quand vous rencontrez des infidèles, frappez-les à la nuque jusqu’à en faire un grand carnage »] (47.4).

·         « N’appelez point les infidèles à la paix quand vous leur êtes supérieurs [au niveau des forces militaires en présence] […] » (47.37).

·         Mahomet aurait dit : « Tout Juif dont vous serez maître, tuez-le » (Tabarî, Annales I, 1363 ; Ibn Sa’d 2,1,21 ; Ibn Hicham 3,62 ; al- ‘Aînî 6,194).

 

Au regard de ces verset 4.56, 22.19-22, 18.29, 37.63-68, l’on peut se demander s’il n’y a pas aussi (en plus) une composante sadique dans la psychologie de Mahomet, en plus d’une volonté de contrôle de ses fidèles, par la peur.

 

41.7.10.3 Le caractère impitoyable de Mahomet

 

1.       Déclencha une guerre contre la Mecque, alors qu’il pouvait vivre en paix à Médine (Ibn Ishaq 289-321).

2.       A fait assassiner les gens qui critiquaient sa religion (Ibn Ishaq 675-676).

3.       Décapita des centaines de Juifs, qui tentaient de se défendre quand ils réalisèrent qu’il voulait les éliminer (Ibn Ishaq 464, Tabari 8 :27-41).

4.       Ordonna à ses fidèles de tuer tous ceux qui voulaient quitter sa religion (Bukhari 6878-6922).

5.       Ordonna à ses fidèles de soumettre le monde entier par l’épée (Coran 9.29, Muslim 7258).

6.       Demande de couper la main pour n’importe quel délit de vol (Coran 5.38).

7.       Ne connait pas les mots pardon et pitié (Coran 47.35, 9.123, 9.123, Muslim 4191, Bukhari 26).

 

41.7.10.4 Paroles proférées par le prophète juste avant sa mort

 

« Face à la douleur, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) tentait tant bien que mal de se soulager comme il le pouvait. Mais les douleurs étaient tellement intenses qu’il souffrait énormément comme l’a décrit ‘Aisha (qu’Allah l’agrée). D’ailleurs, Az Zuhri rapporte : « ‘UbaydAllah ibn ‘Abdullah (qu’Allah l’agrée) m’a informé que ‘Aisha et Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée) ont dit : « Lors de ses derniers moments, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) se mit à couvrir son visage avec une khamisa lui appartenant. Quand il se sentait étouffé, il découvrait sa figure en s’écriant : « Que la malédiction d’Allah soit sur les juifs et les chrétiens ! Ils ont pris les tombes de leurs prophètes comme lieux de prière ». Le Prophète mettait en garde contre de tels agissements » (Al Boukhari et Muslim) »[768]

 

« Récit d’Aisha et Abdullah ibn Abbas :

“ Quand l’apôtre d’Allah est parvenu au crépuscule de sa vie, il a mis son "Khamisa" sur son visage et quand il a eu chaud et la respiration difficile, il a dit :
- Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens parce qu’ils ont construit des lieux de culte sur les tombes de leurs Prophètes
 » (Bukhari 8.427, 4.56.660, 2.23.414 & 472, 5.59.725 & 727, 7.72.706 et Muslim 4.1079-1082)[769].

 

Hadith Malik 511:1588 « La dernière formulation que Muhammad a fait était: "O Seigneur, périsse les juifs et chrétiens. Ils ont fait les églises des tombes de leurs prophètes. Il n'y aura pas deux religions [croyances] en Arabie »[770].

 

Note : Pendant les califats des premiers quatre Califes cet édit a été complètement appliqué et tous les non-croyants ont été expulsés (« enlevés » [exterminés ?]) d'Arabie.

 

« ‘Oumar bin al-Khattâb رضي الله عنه rapporte que l’Envoyé d’Allah صلَّى الله عليه وسلَّم a dit « Je ferais certes expulser les juifs et les chrétiens de la Péninsule arabique au point de [n’y] laisser que des musulmans » », Muslim 1767[771].

 

« Ce jour-là, il [Mahomet] fit trois recommandations : expulser les chrétiens, les juifs et les polythéistes de la Péninsule Arabique », Le nectar cacheté, page 631[772].

 

41.7.10.5 Un hadith important concernant les juifs et chrétiens

 

« D'après 'Adi Ibn Hatim (qu'Allah l'agrée) : le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Ceux qui ont encouru la colère sont les juifs et les égarés sont les chrétiens ».

(Rapporté par Tirmidhi et authentifié par Ibn Hajar dans Fath Al Bari 8/9 et Cheikh Albani dans Silsila Sahiha n°3263).

Source : http://www.hadithdujour.com/hadiths/hadith-sur-Ceux-qui-ont-encouru-la-colere-et-les-egares_1484.asp

 

41.7.11                       La commandite d’assassinats ou supplices d’opposants, par Mahomet

 

En particulier, Mahomet a soutenu ou commandité l’assassinat d’au moins 42 opposants qui le critiquaient ou critiquaient sa religion[773].

 

Par exemple, Il a fait ordonner l'assassinat d'un poète juif Ka’b ibn al-Achraf qui s’était mis « à exhorter les gens contre Muhammad et à composer des poèmes panégyriques pour se lamenter sur le sort des hommes jetés dans la fosse commune à Badr » (Sira Ibn Hicham[774], Tabari[775], Bukhari 3.45.687, Bukhari n° 3032, Bukhari 52.271).

 

624 : décapitation du poète Kab been Al Ashraf à Médine, opposant à Mahomet.

624 : décapitation de Kab ben Asraf, poète critique

624 : décapitation de deux poètes anonymes après la bataille de Badr.

624 c : décapitation du poète Abu Afak en Arabie pour avoir critiqué l’islam

624 c : exécution d’Asma Bint Marwan femme ayant critiqué Mahomet...

626 c : meurtre du juif Kab chef des Beni nadhir poête satiriste, et de sa femme qui s’était moqué de Mahomet...

626 c : meurtre sur ordre de Mahomet du juif Sallam abou rafi

626 c : tentative de meurtre d’Abou Sofyan ordonné par Mahomet...

630 : décapitation à la Mecque de Abdallah ibn Abou Sahr apostat

630 : décapitation à la Mecque de Abdallah ibn Khatal poête satiriste

630 : décapitation à la Mecque de Howairith ibn Noqaïd

630 : condamnation à mort à la Mecque de Ikrima, en fuite

630 : condamnation à la Mecque de Cafwan ibn Ommayya, en fuite

630 : condamnation à mort la Mecque de Hind femme d’Abou Sofyan, en fuite

630 : exécution à la Mecque de Sara, esclave affranchie

630 : exécution à la Mecque de Qariba, chanteuse

630 : exécution à la Mecque de Fartana, chanteuse qui s’était moquée de Mahomet.

 

Sources : a) List of Killings Ordered or Supported by Muhammad, https://wikiislam.net/wiki/List_of_Killings_Ordered_or_Supported_by_Muhammad

b) Liste des meurtres ordonnés ou soutenus par Muhammad [Mahomet], http://www.doc-developpement-durable.org/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/Liste_des_meurtres_ordonnes_ou_soutenus_par_Muhammad.htm

c) Les commandites, par Mahomet, d’assassinats sont décrites aux pages 218, 240, 245, 248, 259, du livre Mahomet, de Maxime Rodinson, Ed. Le Seuil, 1969.

 

Aux pages 550 et 551 de sa Sîra[776] _ la biographie de Mahomet _, Ibn Ishaq explique que lors de l'invasion de la Mecque, Mahomet ordonna à ses hommes de ne pas tuer les personnes n'opposant pas de résistance... hormis ceux se trouvant sur une « liste de cibles privilégiées ». Ces personnes devaient être pourchassées et tuées. Parmi celles-ci se trouvaient deux chanteuses, Farhana et son amie. Leur crime : avoir chanté des chansons satiriques à propos de Mahomet.

 

Voici les autres personnes, ainsi que leur crime, se trouvant sur la liste :

 

1. Abdullah bin Sa’d : avoir quitté l'Islam.

2. Abdullah bin Khatal : avoir quitté l'Islam et tué un esclave affranchi.

3. Al-Huwayrith bin Nuqaydh bin Wahb bin Abd bin Qusayy : avoir insulté Mahomet

4. Miqyas bin Hubaba : avoir quitté l'Islam et assassiné un musulman de Médine qui avait tué son frère accidentellement.

5. Sara : avoir insulté Mahomet à la Mecque (8 ans auparavant).

 

« La suspension de l'immunité permettait donc au Prophète de faire un beau geste ; elle lui permit aussi de se débarrasser de quelques individus particulièrement haïs : il y eut une liste noire [établie par Mahomet].

Elle contenait le nom de `Abdallâh b. Sa`d b. Abî Sarh, converti, puis apostat ; mais `Othman b. `Affân est son frère de lait ; il l'accompagne chez le Prophètequi renonce à sa vengeance, mais qui aussitôt après reproche aux assistants de ne point l'avoir tué. « Que ne nous as-tu fait un signe ! — Un prophète ne tue point par signe. » Un beau mot, dont Mohammed aurait pu se souvenir en d'autres circonstances de sa vie. Le rescapé occupa d'ailleurs des fonctions d'État sous Omar et sous `Othmân (567).

`Ikrima b Abî Djahl et Çafwân b. Umayya réussissent à fuir et leurs femmes obtiennent ensuite du Prophète leur pardonCelui-ci s'acharne spécialement contre les poètes, contre les auteurs de vers injurieux et redoutables lancés contre lui. Ainsi ‘Abdallâh b. Khatal est accusé d'un meurtre stupide et d'apostasie : ce sont ses vers qui le condamnent : des deux chanteuses qui les récitaient, l'une peut s'enfuir, mais l'autre est assassinée (568). Les poètes `Abdallâh b. az-Zab`arà et Hubaïra b. Abî Wahb échappent par la fuite : la première fureur apaisée, Mohammed accepte la protection qu'Umm Hânî, sœur de `Ali, a accordée aux deux fugitifs Ibn az-Zab`ara, après une retraite à Nedirân, revient et se convertit. Ka`b. Zuhaïr, encouragé par son frère, vient réciter à Mohammed la qaçida qu'il a composée en son honneur, bânat Sii`âd, et se convertit (539) »[777].

 

Coran 7.72 « Or, Nous l'avons sauvé, (lui) et ceux qui étaient avec lui, par miséricorde de Notre part, et Nous avons exterminé ceux qui traitaient de mensonges Nos enseignements et qui n'étaient pas croyants ».

 

41.7.12                       Caution par Mahomet d’un meurtre politique, après son exécution

 

“ Un aveugle avait pour femme une esclave, enceinte, qui insultait et dénigrait le Prophète. Il le lui avait interdit mais elle ne cessait pas. Il la réprimandait mais elle n’abandonnait pas cette habitude. Une nuit, elle commença à calomnier et injurier le Prophète. Alors il prit un poignard, le plaça sur son ventre, appuya et la tua. Un enfant qui sortit d’entre ses jambes fut sali par le sang qui était là.

Quand vint le matin, le Prophète apprit cela. [...] Le Prophète dit :

- Ô sois mon témoin, il n’y aura pas de représailles pour le sang de cette femme. ”

(Récit d’Ibn Abbas, Dawud XXXVIII 4348).

 

41.7.13                       Mahomet a déclenché, au moins une foi, une guerre, sans être en état de légitime défense

 

Voici, par exemple, le cas d’une razzia effectuée, lors des mois sacrés (rajab), et validée par Mahomet :

 

« Comme il fallait aussi assurer la vie matérielle de la communauté, Mahomet n'hésita pas à envoyer quel­ques hommes piller, pendant la trêve sacrée du mois de rajabune caravane venant de Syrie en direction de la Mekke. Mais, lorsqu'ils voulurent recommencer, les Médinois se heurtèrent à une troupe de Mekkois : ce fut la bataille de Badr, en l'an de l'Hégire, où les musulmans mirent en déroute leurs adversaires, qui laissèrent 49 d'entre eux sur le terrain.».

Source : L’islam, Dominique Sourdel, Que Sais-je ? P.U.F., 2004, page 14.

 

« L'EXPEDITION D'ABDALLAH IBN JAHCH (SlRA, I, 601-606)

 

Le Prophète envoya au mois de rajab Abdallah ibn Jahch à la tête de huit Emigres, sans aucun Ançâr. II lui remit une lettre avec ordre de ne l'ouvrir qu'après deux jours de marche. De plus, il devait en exécuter le contenu, sans forcer la main à aucun de ses hommes. Après deux jours de marche, Abdallah ouvrit la lettre. Il y était écrit: « Va jusqu'à Nakhla (entre La Mecque et Tâ’if). Tu y observeras les mouvements des Quraychites et tu recueilleras des renseignements sur eux.» Abdallah dit alors à ses compagnons: « Le Prophète m'ordonne d'aller à Nakhla pour espionner les gens des Quraych et me recommande de ne forcer la main à personne d'entre vous. Celui qui, parmi vous, recherche le martyre pour l’islam, qu'il y aille; celui qui ne veut pas mourir, qu'il rentre à Médine. Quant à moi, je vais exécuter l'ordre de l'Envoyé de Dieu.»

Personne ne recula et ils partirent tous d'un même coeur. Ils prirent la route du Hijaz et descendirent à Nakhla. Une caravane des Quraych chargée de raisins secs, de peaux et d'autres marchandises passa et s'arrêta non loin d'eux, un peu inquiète de voir ces hommes. L'un des compagnons d'Abdallah se rasa la tête ostensiblement. Le voyant se raser la tête, les commerçants quraychites furent rassurés.

«Ce sont des visiteurs du Sanctuaire de La Mecque, se dirent-ils. Nous n'avons rien à craindre de leur part.» Quant aux hommes d'Abdallah, ils se concertèrent au sujet des Quraychites. On était au dernier jour du mois sacre de rajab (où il était interdit de faire la guerre). S'ils les laissaient tranquilles cette nuit-ci, les commerçants entreraient le lendemain dans le territoire sacre de La Mecque et y seraient protégés. S'ils les tuaient ce jour même, ils commettraient un meurtre dans le mois sacre. Ils étaient très perplexes et ne savaient quoi faire. Finalement, soutenus les uns par les autres, ils décidèrent de les tuer et de prendre leurs biens comme butin. Ils réussirent à en tuer un, à en capturer deux et le dernier leur échappa. Abdallah repartit avec les chameaux chargés de marchandises et les deux prisonniers. II pensa réserver le cinquième du butin au Prophète et partager le reste avec ses compagnons.

A leur arrivée à Médine, le Prophète les réprimanda: « je ne vous ai point ordonné de combattre pendant le mois sacré ! » II fit retenir les chameaux et les deux prisonniers et refusa de toucher au butin. Abdallah et ses compagnons se virent perdus. Leurs frères musulmans les condamnèrent sévèrement. Les Quraych reprochèrent à Muhammad d'avoir violé le mois sacré, d'y avoir versé du sang, d'avoir fait des prisonniers et d'avoir pris du butin. Les juifs s'attendaient à quelque chose de terrible pour les musulmans. Dieu révéla alors au Prophète : « La persécution est plus grave que le combat » (Coran, II, 17.)

Après cette révélation, les musulmans furent soulagés. Le Prophète prit les chameaux et les deux prisonniers. Les Quraych, de leur côté, lui envoyèrent une rançon contre les prisonniers ».

 

Source : Tiré de « Abrégé de la Vie du Prophète de Ibn Hicham », condensé par N. W. Attalah, Fayard, 1600 pages.

 

« Mahomet allait finalement passer de la parole aux actes, et devenir violent. En 622, il fuit La Mecque, sa ville natale, pour rejoindre une cité voisine, Médine, où une bande de guerriers tribaux l'accepta comme prophète et lui promit sa loyauté. À Médine, ces nouveaux Musulmans commencèrent alors à attaquer les caravanes des Koreishites – des expéditions dont Mahomet prit lui-même la tête à plusieurs reprises. Ces razzias permirent au mouvement musulman naissant de rester solvable et contribuèrent à forger la théologie islamique – comme lors d'un incident resté fameux au cours duquel une bande de Musulmans attaqua une caravane Koreishite à Nakhla, une colonie non loin de La Mecque, pendant le mois sacré de Rajab, c'est-à-dire pendant une période de trêve. Lorsqu'ils retournèrent au camp musulman chargés d'un riche butin, Mahomet refusa de toucher sa part ou d'avoir quoi que ce soit à faire avec eux, disant simplement: « Je ne vous ai point ordonné de combattre pendant le mois sacré. ».

 

Mais une nouvelle révélation lui vint d'Allah, expliquant que l'opposition des Koreishites contre Mahomet constituait une transgression plus grave que la violation de la trêve du mois sacré. En d'autres termes, la razzia était justifiée. « Ils t'interrogent sur l'acte de guerroyer pendant le mois sacré. – Dis: combattre pendant la trêve est un péché grave, mais il est plus grave encore au regard d'Allah de faire obstacle à la cause d'Allah, d'être impie envers Lui et la Mosquée sacrée, et d'en expulser son peuple. La persécution est plus grave que le meurtre. » (Coran, 2:217). Tous les péchés que les attaquants pouvaient avoir commis à Nakhla n'étaient rien, comparés au rejet de Mahomet par les Koreishites ».

 

Source : a) Chapitre 1 – Mahomet: prophète guerrier, https://www.precaution.ch/gpi/pdf/GPI_Islam_01.pdf

b) Sîra de Ibn Hichâm, traduction Wahib Atalla, Fayard, 2004 (extraits), http://www.doc-developpement-durable.org/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/livres/La_S%c3%aera_vie_de_MAHOMET_chef_de_guerre_12-10-2017.pdf

 

41.7.14                       Mahomet prophète guerrier et génocidaire

 

« Durant ces épisodes la puissance de Mahomet avait grandi lentement. Il en profita pour éliminer peu à peu les tribus juives de Médine qui le gênaient.

Après Badr, les Banou Qaïnoqa`, dépouillés de leurs biens, allèrent s'établir en Syrie ; après Ohod ce fut le tour des Banou Nadir, qui durent se retirer à Khaï bar ; enfin après la guerre du Fossé, les derniers, les Banou Qoraïza [Banu Qurayza], accusés d'avoir manqué de loyalisme, subirent un châtiment exemplaire : hommes passés au fil de l'épée, femmes et enfants vendus comme esclaves. »[778].

 

41.7.15                       Les privilèges accordés à Mahomet (par « Dieu ») et sa vision de lui-même

 

Beaucoup de données, dont des versets coraniques, ne suscite aucun questionnement chez certains musulmans ou bien ces derniers développeront une casuistique particulièrement élaborée, voire des raisonnements spécieux, pour justifier ces faits, comme pour les faits ci-après (voir ci-après) :

 

Mahomet se voit comme :

 

a) un excellent modèle (à suivre) [ou l’exemple à suivre] (Coran 33.21),

b) le dernier des prophètes (ou le sceau de la prophétie) (Coran 33.40),

c) un homme qui a reçu sa « révélation divine » de l'ange Gabriel (Coran 53.2-4),

d) un homme qui n’est pas fou ou possédé (Coran 34.8, 34.46, 81.22, 23.70, 37.36-38 …).

 

Des versets le glorifient et incitaient les fidèles à l’adorer (Coran 48.1-2, 33.56, 33.21 etc. …).

 

Mahomet bénéficie de faveurs ou de privilèges divins exceptionnels, de la part d’Allah, ou, plutôt, il s’accorde des faveurs exceptionnelles, comme celles-ci-après, faveurs qu’il n’accorde pas à ses fidèles :

 

a)       Allah et Ses Anges prient sur lui [bénissent le Prophète] (et non le contraire) (Coran 33.56).

b)      Allah lui accorde une victoire éclatante et lui pardonne ses péchés passés et futurs (Coran 48.1-2).

c)       Il s’accorde autant d’épouses, y compris des esclaves, qu’il le veut, tandis qu’il n’accorde « que » 4 épouses maximum à ses fidèles (Coran 4.3).

d)      Il s’attribue un cinquième du butin issu de ses pillages ou razzias, le butin comprenant toutes ses prises de guerre, y compris des captives et captifs[779] (Coran 8.1, 8.41, 8.69, 59.6-7 …). Et il lui arrive de distribuer une partie de la part de son butin à ses compagnons (Coran 59.7, …).

e)      Bien qu’il ait ordonné de couper la main aux voleurs (Coran 5.38) et qu’il ait organisé et conduit des pillages[780], il s’est exempté de cette punition (ou s’exempte de cette sanction).

f)        Allah a autorisé Mahomet à épouser la femme de son fils adoptif (Zayd) (Coran 33.37-38).

g)       Il a eu des rapports sexuels adultérins avec Myriam (Mâria) la copte (la servante d’Hafsa) dans la propre maison de sa femme Hafsa (Coran 66.1-4 + cf. Tafsir al-Jalalayn).

h)      « Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu'ils n'en ont sur eux-mêmes » (Coran 33.6).

i)        Il s’autorise à modifier les versets ou à remplacer les versets, de la « révélation divine », par d’autres, si nécessaire (Coran 2.106, Coran 16.101-102, Al-Bukhari, Vol. 7 n°48 …)[781].

j)        Dans un certain nombre de versets, il se met au même niveau qu’Allah et exige de ses adeptes une obéissance absolue (Coran 3.32, 3.131-132, 8.13, 8.20, …).

 

41.7.16                       Les versets tombant à pic, opportunément, au bon moment

 

Comme dans le cas du « prophète » Joseph Smith[782], Mahomet s’inventait des révélations, tombant toujours au moment à pic, opportun, cautionnant alors ses désirs.

 

Aïcha, épouse de Mahomet, fine mouche, semble avoir témoigné d’un certain regard critique sur son époux, à un moment donné (était-elle pour autant blasphématrice ?), dans un hadith non apologique, qui a subsisté :

 

Aicha a rapporté : J’étais jalouse des femmes qui s’offraient au Messager de Dieu et je disais : « comment une femme peut-elle se donner ainsi ? » Puis, Dieu a révélé : « tu fais attendre qui tu veux d’entre elles et tu héberges chez toi qui tu veux. Puis il ne t’est fait aucun grief si tu invites chez toi l’une de celles que tu avais écartées » (Coran 33.51). J’ai dit : « il me semble que ton Seigneur se hâte de satisfaire tes désirs » (Sahih Mouslim, n°1464)[783] [autre traduction [ton Seigneur se hâte de] « satisfaire sans retard les passions de son Prophète »] .

 

Comme pour Joseph Smith, « Allah » a toujours inspiré au « prophète » Mahomet des sourates opportunes pour justifier son désir du moment (afin de les faire paraître « moraux », légitimes), comme, par exemple, épouser la femme de son fils adoptif (Coran 33.4).

 

« Mais à Médine, s’est-on dit, comme l’exprime fort bien F. Buhl, « quand nous voyons comment ses révélations ultérieures viennent à la rescousse parfois de ses penchants les moins élevés, quand nous observons comment il devient toujours plus prudent en produisant des révélations à l’appui et comment celles-ci contiennent souvent de façon assez évidente les conclusions auxquelles il est parvenu après des réflexions et des considérations sur les exigences de la situation ou même après des suggestions de son entourage, il nous est très difficile de croire qu’elles sont apparues de la même façon innocente qu’à l’époque antérieure »[784]. L’inspiré se serait-il transformé en imposteur, poussé par la nécessité d’avoir des révélations opportunes au moment voulu et non à un autre, comme les médiums ont eu recours à la supercherie dans des cas analogues ? ‘Aïsha n’avait-elle pas ironisé un jour sur la bonne volonté du Seigneur à répondre à ce que désirait son époux[785] ? »[786].

 

41.7.17                       Un cinquième du butin revient à Mahomet

 

93.8. Ne t'a-t-Il pas trouvé pauvre [miséreux] ? Alors Il [Allah] t' [Mahomet] a enrichi[787].

 

Mahomet aimait la possession de richesses, y compris la possession de femmes / captives.

 

Mahomet s’attribue un cinquième du butin des pillages commis lors de ses expéditions guerrières.

En sachant qu’il est un grand manipulateur, il fait croire que cet argent est en partie pour les orphelins, les pauvres.

Plusieurs versets du Coran incite ses compagnons d’armes et ses fidèles à piller (à faire des rapines).

Ils les dédouanent de tout remord (voir leur accorde l’irresponsabilité morale, selon le verset 8.17).

 

« Et sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Allah, au messager, à ses proches parents, aux orphelins, aux pauvres, et aux voyageurs (en détresse), si vous croyez en Allah et en ce que Nous avons fait descendre sur Notre serviteur, le jour du Discernement : le jour où les deux groupes s'étaient rencontrés, et Allah est Omnipotent ». Coran 8.41 (traduction de Boureima Abdou Daouda).

 

« Sachez que le butin que vous aurez, son cinquième appartient à Dieu et à l’envoyé, aux proches, aux orphelins, aux indigents, et au voyageur. Si vous avez cru en Dieu et en ce que nous avons fait descendre sur notre serviteur, le jour de la délivrance, le jour où les deux rassemblements se sont rencontrés. ~ Dieu est puissant sur toute chose ». Coran 8.41 (traduction de Sami Aldeeb).

 

Ce verset fut révélé à « l’Envoyé d’Allah », durant la bataille de Badr où les Quraychites furent battus et leur caravane capturée par les musulmans. Cette razzia s’était déroulée l’an 2 de l’Hégire au 17ème jour du ramadan (en 624 de l’ère chrétienne). A compter de cette date, le butin de guerre fut le fer de lance de l’islam.

 

Selon Sahih Muslim, Mahomet réunit ses compagnons, après avoir reçu l’information qu’une caravane mecquoise chargée de marchandises qui revenait du Cham (Syrie), et passait non loin de sa base arrière à Médine et leur dit : « Cette caravane est chargée de toutes les richesses de Quraychites (les Mecquois), attaquons-la en espérant que Dieu nous accorde la victoire. »

 

Ces versets dédouanent les musulmans de toute culpabilité, pour les vols qu’ils commettent :

 

« Mangez donc de ce qui vous est déchu en butin, tant qu’il est licite et pur. Et craignez Allah car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. », (Coran 8.69) sourate 8 (le butin) verset 69.

 

« Le butin provenant de leurs biens et qu’Allah a accordé sans combat à son Messager, vous n’y aviez engagé ni chevaux, ni chameaux ; mais Allah donne à Ses messagers la domination sur qui Il veut et Allah est Omnipotent. », (Coran 59.6) sourate 59 (l’exode) verset 6.

 

« Le butin provenant des biens des habitants des cités, qu’Allah a accordé sans combat à son Messager, appartient à Allah, au Messager, aux proches parents, aux orphelins, aux pauvres et au voyageur en détresse, afin que cela ne circule pas parmi les seuls riches d’entre vous. Prenez ce que le Messager vous donne, et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en ; et craignez Allah car Allah est dur en punition. », (Coran 59.7) sourate 59 (l’exode) verset 7.

 

41.7.18                       Le pillage et le racket sont légalisés

 

« Abu Huraira a relaté : "Quand nous étions à la Mosquée, le Prophète sortit et dit "Allons voir les Juifs". Nous sortîmes jusqu'à atteindre Bait-ul-Midras. Il leur dit "Si vous embrassez l'Islam, vous serez en sureté. Vous devriez savoir que la terre appartient à Allah et à son Apôtre, et je veux vous expulser de cette terre. Alors, si quelqu'un parmi vous possède quelque propriété, il lui est permis de la vendre, sinon vous devriez savoir que la Terre appartient à Allah et à son Prophète. », Bukhari 53:392.

« Narré par Abu Huraira : "Pendant que nous étions dans la mosquée, le Prophète est sorti et a dit : "Allons aux Juifs". Nous sommes sortis jusqu'à ce que nous arrivions à Bait-ul-Midras. Il leur a dit : « Si vous embrassez l'islam, vous serez en sécurité. Vous devriez savoir que la terre appartient à Allah et à son apôtre, et je veux vous expulser de cette terre. Donc, si quelqu'un parmi vous possède des biens, il est autorisé à les vendre, sinon vous devriez savoir que la Terre appartient à Allah et à son apôtre"" » [788].

 

« D’emblée, Mahomet avait considéré la razzia comme un carburant extraordinaire pour mobiliser ses disciples, car sans le butin de guerre qui fut légalisé par la parole divine, peu d’entre eux l’auraient suivi dans son aventure prophétique. La razzia était répandue dans la péninsule arabique avant la création de l’islam et Mahomet pour motiver davantage ses troupes l’avait intégrée à sa nouvelle religion mais en la perfectionnant. Il en avait fait un redoutable levier pour que ses ouailles crèvent en martyrs sur le sentier d’Allah, avant de rejoindre le paradis où les attendent les délices bachiques et érotiques »[789].

 

41.7.19                       Les possibles aspects psychopathologiques, superstitieux ou bizarres de Mahomet

 

Le prophète de l’islam est un homme qui (voir ci-après) :

 

1.       Pensait être possédé par un démon (Ibn Ishaq 106).

2.       Tenta à plusieurs reprises de se suicider (Ibn Ishaq 103, Bukhari 6982).

3.       Avouait que ses révélations viennent de Satan (Ibn Ishaq 165, Inb Sa’d 1:236-6).

4.       Se plaignait d’être victime de sorcellerie lui donnant des pensées délirantes et de fausses croyances (Bukhari 3175-5765).

5.       Promut des pratiques païennes et idolâtres telles qu’embrasser la pierre noire, et se prosterner devant la kaaba (Coran 2 :144, Bukhari 1597).

6.       Répéta des histoires inventées et les fit passer pour des révélations (Coran 6.25, 8.31, 16.103)

7.       Décrit Dieu comme trompeur, incapable de protéger sa parole (Torah et Injil) et Jésus comme un échec total (Coran 3.54, 4.157, 7.99, 6.34).

8.       Fait prosterner Dieu et ses anges devant lui (Coran 33.56).

9.       Espère envoyer des démons au paradis en leur prêchant et en les convertissant à sa religion (46.29, 72.1-10)

10.   A couché avec des cadavres (Al-Mou’jam al-Awsat, at-Tabarâni, volume 7, p.472-473, n°6931, Maktabat al-Ma’ârif, 1985).

11.   Affirme que le seul pouvoir de la prière musulmane est de faire péter Satan (Sahih Bukhari n°1231) sans pour autant l’éloigner définitivement (An-Nasa’i n°671).

12.   Se fait tuer par Allah parce qu’il était un faux prophète (Boukhâri 4166 et 2474 ; 69.43-47).

13.   Se fait délivrer des révélations par un ange qui avait peur des chiens (Muslim XXIV 5246,

14.   Bukhari77/83-117).

15.   Affirme que les oreilles et le nez des musulmans sont l’urinoir et le lit de Satan (Bukhari, Livre 19, Hadith 25, Muslim, Livre 2, Hadith 31)[790].

16.   Appelait les Ethiopiens ‘’Tête de raisin’’ et disait que Satan ressemble à un Noir (Bukhari 7142, Ibn Ishaq 243).

 

41.7.20                       Des faits et des versets accréditant le caractère fabulateur et imposteur de Mahomet

 

41.7.20.1 La nature des signes et preuves avancées par Mahomet

 

Le Coran est constellé d’erreurs scientifiques incontestables, qu’il est strictement impossible de corriger ou de masquer[791] [792]. Voir l’annexe « Les erreurs scientifiques du Coran (ou de Mahomet) », située à la fin de ce document.

Pourtant, il les a affirmés, avec beaucoup d’assurance, telles des « vérités divines », incontestables.

 

Ces « vérités » sont reconnues, actuellement, comme fausses scientifiquement, mais elles correspondaient aux « vérités scientifiques » (plus exactement aux convictions préscientifiques) de l’époque. Ce qui prouve que ces « vérités n’étaient pas descendues du ciel (en supposant que « Dieu » ne se trompe jamais et que ses « vérités divines » soient sans erreurs (scientifiques …).

 

Est-ce qu’il existe, par exemple, une preuve scientifique que « les étoiles filantes sont des projectiles pour lapider des diables [djinns / diables rebelles] » (Coran 67.5[793]) ? Mais la science moderne n’a jamais prouver l’existence des djinns.

De plus, les étoiles filantes ne sont pas des luminaires ou lampes (dans le Ciel) [conception qu’on retrouve aussi dans Coran 67.5, 37.6, …] mais des corps célestes, qui se consument lors de leur entrée dans l’atmosphère terrestre[794].

Et il ne fait las la distinction entre étoiles et étoiles filantes, ayant une composition physique totalement différente.

Là encore, Mahomet brode et fait preuve d’une imagination illimitée sinon débordante (comme déjà pour ses descriptions de l’enfer et du paradis[795]). Bref, il nous (ou ses adeptes) fait prendre des vessies pour des lanternes.

 

Mahomet :

 

1.       Oublie des versets du Coran alors que sa révélation affirme sa mémoire infaillible (Bukhari 1177, Coran 87.6).

2.       Affirme ne pas savoir son sort mais prétend être le salut de l’humanité (Coran 46.9, 34.9).

3.       Fait Jurer Dieu par des créatures inférieures à lui (Coran 103.1, 92.1-3).

4.       Prescrit l’urine de chameau et son urine à boire à ses fidèles (Al-Moustadrak ‘ala as-Sahihayn, volume 5, p.85-86; Muslim (arabe uniquement : 3162) (français : 961).

1.       Promet un paradis rempli de vierges et de vin à ses fidèles en échange de la mort des ennemis de sa religion (Coran 78.31-33, 4.95, 9.111).

 

Pour prouver les faits qu’il affirme, ne répète, pas moins de 78 fois, qu’il peut présenter des signes pour les prouver. Mais quand on analyse ces signes, l’on s’aperçoit qu’il n’y a aucun qui constitue une preuve probante (scientifiquement parlant) de ce qu’il affirme, sauf et uniquement pour les adeptes déj) croyants et convaincus (ou les personnes immatures).  D’ailleurs, dans le verset 2.2118, il dit bien que ce sont des « signes pour des gens qui ont la foi ferme ».

 

Les preuves avancées sont pour des personnes d’un niveau ou d’un âge mental d’un enfant de quatre ans et sont, par exemple, de ce style (on peut même se demander s’il prend ses adeptes pour des imbéciles) :

 

2.73. Nous dîmes donc : “Frappez le tué avec une partie de la vache”. - Ainsi Allah ressuscite les morts et vous montre les signes (de Sa puissance) afin que vous raisonniez.

2.99. Et très certainement Nous avons fait descendre vers toi des signes évidents. Et seuls les pervers n'y croient pas. 2.117. Il est le Créateur des cieux et de la terre à partir du néant ! Lorsqu'Il décide une chose, Il dit seulement : “Sois”, et elle est aussitôt. [Si Mahomet / Allah le dit ! Deus ex Machina].

2.118. Et ceux qui ne savent pas on dit : “Pourquoi Allah ne nous parle-t-Il pas [directement][796], ou pourquoi un signe ne nous vient-il pas” ? De même, ceux d'avant eux disaient une parole semblable. Leurs cœurs se ressemblent. Nous avons clairement exposé les signes pour des gens qui ont la foi ferme.

2.164. en tout cela il y a des signes, pour un peuple qui raisonne.

3.190. En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d'intelligence, [Quels sont ces signes, l’on ne sait pas. Les versets suivants ne renseignent en rien sur leur nature].

10.67. C'est Lui qui vous a désigné la nuit pour que vous vous y reposiez, et le jour pour vous permettre de voir. Ce sont en vérité des signes pour les gens qui entendent !

16.65. Allah a fait descendre du ciel une eau avec laquelle Il revivifie la terre après sa mort. Il y a vraiment là une preuve pour des gens qui entendent.

30.20-23. « 20. Parmi Ses signes : Il vous a créés de terre, - puis, vous voilà des hommes qui se dispersent [dans le monde]-.

21. Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent.

22. Et parmi Ses signes la création des cieux et de la terre et la variété de vos idiomes et de vos couleurs. Il y a en cela des preuves pour les savants.

23. Et parmi Ses signes votre sommeil la nuit et le jour, et aussi votre quête de Sa grâce. Il y a en cela des preuves pour des gens qui entendent ».

Etc. etc.

 

Mahomet avancent continuellement des affirmations gratuites et des imprécations, avec une assurance folle.

 

Et quand il constate que ses signes ne convainquent pas certains (parmi les non-croyants), il n’hésite pas à les menacer les sceptiques (attitude menaçante qui n’est pas la meilleure confirmation ou preuve de son honnêteté et humilité) :

 

3.19. Et quiconque ne croit pas aux signes d'Allah... alors Allah est prompt à demander compte !

3.21. Ceux qui ne croient pas aux signes d'Allah [...] annonce-leur un châtiment douloureux.

7.36. Et ceux qui traitent de mensonges Nos signes et s'en écartent avec orgueil, sont les gens du Feu et ils y demeureront éternellement.

7.72 [...] Nous avons exterminé ceux qui traitaient de mensonges Nos enseignements et qui n’étaient pas croyants.

Etc. etc.

(Voir aussi les versets 9.30-31, …).

 

Et si cela ne suffit pas, Mahomet impose, tout particulièrement dans l’esprit de ses fidèles, l’image d’un Dieu menaçant, effrayant, totalement arbitraire (dans les versets du Coran 2.15, 2.142, 2.272, 3.26, 3.128-129, 4.88, 6.133, 10.100, 35.8, 48.14, 57.21, 59.6 …).

Ou encore celle d’un Dieu omniscient, inquisiteur, qui sait tout, voit tout (en résumé, on ne peut rien cacher à Mahomet) (dans les versets du Coran 2.77, 4.58, 4.134, 7.200 ...).

 

Et si cela ne suffit pas encore, Mahomet n’hésite pas à faire assassiner ceux qui le critiquent ou se moquent de lui[797].

 

Par ma propre expériences des gourous, chez lesquels j’avais décelé des impostures, je sais qu’ils peuvent se peuvent se révéler dangereux, menaçant voire chercher à vous tuer, dès que vous dénoncez leur imposture.

 

41.7.20.2 Ce ne sont pas des personnes folles

 

On connaît l’adage « plus le mensonge est gros, plus il y a des gens [naïfs] pour y croire ».

 

Le problème est que des gourous imposteurs géniaux, à l’imagination sans limite, souffrant d’un trouble de la personnalité narcissiques, à l’instar des psychopathes, peuvent parfaitement fabuler, mentir (s’enfermer dans leurs mensonges), tromper, imposer leur imposture, à leur adeptes et contemporains, en affichant une très grande assurance et confiance en soi, une très grande apparence « sincérité », sans qu’ils éprouvent des problèmes de conscience morale, la moindre peur (d’être démasqué. Ils ne tremblent pas, ne suent pas …). Ils sont crédibles.

Pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude de ce genre de personnage, c’est très déstabilisant (et trompeur). La réalité dépasse la fiction.  On se fait souvent abuser par ces personnes brillantes et par leur très grande confiance en elles.

 

On pourrait se dire qu’il faut être fou pour mentir à ce point. En fait, elles y voient leur intérêt.

Comme Mahomet, elles sont aussi des fins politiques, stratèges et manipulateurs, dont le manœuvres politiques (par exemple, par le choix de ses alliances, dans le cas de Mahomet), le plus souvent, réussissent.

 

41.7.20.3 Plagiats de textes du judaïsme

 

Le texte « quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes » contenu dans le verset 5.32 est le plagiat de ce verset du Talmut :

 

« Quiconque sauve la vie d’un homme, sauve un monde entier »

[Talmud babylonien Sanhédrin 37a-38-39, Talmud Mishna Sanhédrin 4 : 3].

 

Ces versets du « Talmud » ont été écrits en l’an 219, par le Rabbin Jehudah HaNaci, qui avait décidé d’éditer ces commentaires des rabbins juifs. Le talmud est bien une œuvre humaine.

Or a contrario, le verset 32 de la sourate 5 commence par le pronom « Nous », ce qui sous-entend Allah. Ce verset veut dire qu’Allah avait prescrit pour les enfants d’Israël, un équivalent de ce verset. Par conséquent, nous sommes bien dans le domaine de la révélation. Or, le livre de prophétie et de révélation, chez les enfants d’Israël et chez les chrétiens, est la «Torah ».

Cependant, il existe un autre livre, chez les enfants d’Israël, qui s’appelle le « Talmud » et ce livre est parfois appelée La « Torah » écrite. Pourquoi, la torah écrite ? En effet, ce livre n’est pas révélé, ni une prophétie, mais un enseignement écrit par des rabbins juifs, pour permettre aux juifs de bien pratiquer le Judaïsme par la « Torah »[798].

Le « Coran » se trompe, car cette expression ne vient pas de Dieu qui l’a prescrite pour les enfants d’Israël. Autrement dit, elle n’est pas une prescription divine, mais une prescription humaine. Si le « Coran » est un livre révélé, comment Dieu aurait-il pu confondre entre la prescription de la « Torah » et la prescription par des « Rabbins juifs[799] » ?

 

41.7.20.4 Des erreurs historiques dans le Coran

 

Dans le verset 5.20, il est indiqué qu’avant Moïse, Allah (Dieu) avaient envoyé des prophètes et donnés des rois, aux Hébreux (juifs). Or avant Moïse, les Hébreux n'ont eu guère ni prophète(s)[800], ni roi(s)[801] (!).

 

Mahomet affirme qu’Allah a donné L’évangile à Jésus (5.46) :

 

Coran 5.46 « Et Nous avons envoyé après eux Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Thora avant lui. Et Nous lui avons donné l'Evangile, où il y a guide et lumière, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Thora avant lui, et un guide et une exhortation pour les pieux ».

 

Or les évangiles ont été rédigés, après 70 après J.-C., bien après la crucifixion. Il y en a eu d’autres, dits apocryphes[802],

 

Ce sont toutes ces preuves de la méconnaissance du judaïsme par Mahomet qui probablement ont fait que les rabbins de Oasis (et tous ceux du judaïsmes) n’ont pas pu reconnaître Mahomet comme le prophète ou Messie du Judaïsme.

 

Dans le chapitre « Les juifs et les chrétiens ont-ils falsifié les textes sacrés contenus dans la Torah et la Bible ? » dans mon document « Doutes face aux assertions religieuses[803] », je démontre que :

 

Les musulmans ne peuvent avancer aucune preuves (archéologiques, historiques, via les textes anciens …) de l’effacement de l’annonce de la venue du prophète Mahomet dans les textes sacrés juifs et chrétiens.

 

Alors ils avancent alors la « preuve » de l’évangile de Barnabé, mais qui se révèle être finalement un faux du 16° siècle ou d’une date située entre le 12° et le 16°, à cause de ses anachronismes[804] et qui semble avoir été rédigé pour accréditer l’idée qu’il y aurait bien un évangile, un texte sacré non-musulman, annonçant de la venue de Mahomet. 

Source : Evangile de Barnabé, https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile_de_Barnab%C3%A9

 

Donc de là, à tirer la conclusion, que Mahomet s’est inventé une généalogie, une mission prophétique, donc qu’il est un imposteur mégalomane _ à la manière de Joseph Smith[805] (fondateur des Mormons) ou d’un Jean de Leyde[806] (fondateur d’un courant anabaptiste) _, il n’y a qu’un pas.

 

41.7.20.5 Comment cette imposture a-t-elle pu se maintenir (perdurer) pendant 14 siècles ?

 

A la façon dont les sectes agissent, l’islam utilise, selon les cas, une intense propagande et un intense prosélytisme, alternant séductions et menaces.

 

En plus l’islam va encore plus loin que toutes les autres sectes, en utilisant le mensonge et manipulation (taqiya) à un très haut niveau, les conquêtes par la guerre sainte (jihad guerrier) et l’assassinat des opposants (en édictant des décrets ou commandements divins permettant de légitimer le meurtre des athées, des apostats et de tous ceux qui critiquent l’islam et Mahomet).

Il a une telle incitation dans le Coran à ne jamais douter, à s’interdire toute interrogation et à croire sans retenue (au contenu du Coran, à Mahomet), que pour l’adepte, il est difficile de résister à une telle pression.

Le désir de conformisme (pour ne pas avoir de problème) le pousse à abolir (annihiler) son discernement.

C’est par la terreur cachée, la chape de plomb, le lavage de cerveau permanent, une emprise mentale et un contrôle totalitaires sur tous les esprits que l’islam arrive à se maintenir et à s’entendre (se propager), depuis 14 siècles.

 

41.7.21                       Mahomet souffrait-il de troubles obsessionnels compulsifs (TOC)

 

Dans un hadith il recommande à ses fidèles : « Préservez vos talons du feu »[807] en les essuyant avec la main mouillée. Bukhari rapporte un hadith dans lequel Mahomet essuie son pied alors qu'il porte des chaussures de cuir. « Al-Mughira bin Shu'ba rapporte : 'J'étais avec l'Apôtre d'Allah pour une des journées... Je versai de l'eau et il accomplit l'ablution ; il se lava le visage, les avant-bras, et il passa sa main mouillée sur sa tête et ses deux khuff (chaussures de cuir)' »[808].

 

Un autre hadith de Bukhari cite Houmran (esclave d'Othman) :

 

[Othman] demanda qu'on lui apporte de l'eau, pour faire ses ablutions. Il les fit de la manière suivante : Il se lava les mains trois fois, se rinça la bouche, aspira de l'eau avec le nez, puis l'expira, se lava le visage trois fois, se lava sa main droite jusqu'au coude trois fois, ainsi que sa main gauche, puis il passa les mains mouillées sur sa tête, enfin se lava le pied droit jusqu'à la cheville, ainsi que son pied gauche, et dit à la fin : « j'ai vu le Prophète (paix sur lui) faire ses ablutions de la même manière que je les ai faites. Ensuite le Prophète a dit : 'Celui qui fait ses ablutions de la même façon que je les ai faites et qu'ensuite il se lève pour accomplir deux rakaas sans penser à autre chose hormis la prière, verra ses péchés effacés' »[809].

Dans un hadith, Mahomet dit : « Quand l'un d'entre vous urine, il doit vider son pénis trois fois ». Les ayatollahs d'Iran en ont conclu que toute urine qui souille le vêtement après que le pénis ait été pressé trois fois est propre et n'annule pas la prière ».

 

Ne pas boire dans des récipients en or ou en argent, conformément au hadith, rapporté par Umm Salama (qu’Allah soit satisfait d’elle) et dans lequel le Prophète () dit : « Celui qui boit dans un vase d’or ou d’argent ne fait qu'introduire dans son ventre un feu de la Géhenne. » (Mouslim).

 

Prononcer le Nom d’Allah (dire "bismillah") au moment de boire et louer Allah à la fin, conformément au hadith, rapporté par Ibn Abbâs, selon lequel, le Messager d’Allah a dit : « Prononcez le nom d’Allah au moment de boire et dites à la fin : "La louange est à Allah". » (Tirmidhî).

 

Se servir de la main droite en buvant, conformément aux nombreux hadiths qui évoquent le mérite de servir de sa droite dans les choses louables : boisson, nourriture, habillement, entrée dans une mosquée, etc. Concernant la nourriture et la boisson un autre hadith authentique indique que le Diable mange et boit en se servant de sa main gauche.

 

6) Boire dans la position assise : Selon Anas ibn Mâlik et Abû Sa'îd al-Khudrî , le Prophète a défendu que l'on boive en étant debout" (Mouslim). Il existe cependant d’autres hadiths où on voit le Prophète boire debout dans certaines occasions : Ibn Abbâs relate que le Prophète but l'eau de Zamzam en se tenant debout près de la Ka'ba (Boukhari et Mouslim) ; un jour, à Kûfa, 'Alî (qu’Allah soit satisfait de lui) fit ses ablutions ; puis, debout, il but ce qui restait d'eau dans le récipient dont il s'était servi et dit : « Des gens n'aiment pas que l'on boive en étant debout ; j'ai pourtant vu le Prophète faire comme je viens de faire. » (Boukhari). Pour réconcilier ces hadiths deux avis sont à retenir : Le premier avis stipule que boire debout est fortement déconseillé, sauf s’il s’agit de l’eau de Zamzam ou de l'eau qui reste dans le récipient après les ablutions. Le second stipule que le Prophète a bu debout pour montrer que cela était autorisé et qu’il ne s’agit pas d’une une stricte interdiction.

 

7) Ne pas boire à même la bouche d'un vase ou d’une outre, conformément aux hadiths authentiques suivants :

Selon Abû Sa'îd al-Khudrî (qu’Allah soit satisfait de lui), le Prophète a dit : «Ne colle pas ta bouche au récipient. » (Tirmidhî).

Selon Abû Hurayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu a interdit de boire à même le goulot du récipient ou de l'outre. (Boukhari et Mouslim).

Selon Abû Sa'îd al-Khudrî, le Messager d’Allah a interdit de retrousser le goulot des outres pour boire en y mettant la bouche. (Boukhari et Mouslim).

 

8) Ne pas souffler dans la boisson, conformément aux hadiths suivants :

Selon Ibn Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui), qui dit que «le Messager d'Allah a interdit de respirer dans le récipient ou de souffler dessus ». (Tirmidhî).

Selon Abû Sa'îd al-Khudrî (qu'Allah soit satisfait de lui),le Prophète a interdit de souffler sur la boisson. Un homme dit : "Je vois pourtant une saleté flotter à sa surface". Et le Prophète de répondre : "Fais-la couler à l'extérieur." (Tirmidhî).

 

9) Ne pas boire d’une seule gorgée, mais plutôt boire en deux ou trois fois, conformément aux hadiths suivants :

 

Selon Ibn 'Abbâs, le Messager d’Allah a dit : « Ne buvez pas d'une seule traite à la manière des chameaux. Mais buvez-en deux ou trois fois ». (Tirmidhî).

 

Selon Abû Sa'îd al-Khudrî, le Prophète a dit : « Je n'étanche jamais ma soif en buvant d'une seule traite. » (Tirmidhî).

Selon Anas, le Messager d’Allah buvait en trois fois et respirait profondément après chacune d'elle en dehors du récipient. (Boukhari et Mouslim).

 

10) Se servir le dernier quand on sert à boire aux autres, conformément, au hadith rapporté par Qatâda et dans lequel le Prophète dit : « Celui qui sert à boire à des gens doit être le dernier (à boire). » (Ibn Mâdjah).

 

11) Servir la boisson aux gens en allant de droite en droite : conformément au hadith dans lequel Anas dit : « On apporta au Messager d'Allah du lait coupé d'eau au moment où il avait à sa droite un bédouin et à sa gauche Abû Bakr. Il but, puis passa le reste au bédouin en disant : « de droite en droite » (Mouslim).

 

12) « Le Prophète a déclaré : « Quand tu mangeras, ne vous essuyez pas les mains avant de l'avoir léché ou de le faire lécher par quelqu'un d'autre » » (Sahih Bukhari vol7 Livre 65 #366).

 

13) Prendre sept dates, à jeûn, protège du poison :

Selon Saud : « L’apôtre d’Allah a dit : « Celui qui prend sept dattes, e type al-'Adjwa, à jeûn, ni poison ni sorcellerie ne pourront lui nuire ce jour-là. » «  (Boukhari [Livre de médecine] 7 :664)[810].

 

Dans le livre 4 [Le livre des ablutions] des hadiths de Boukhari, il a 75 hadiths, édictant des règles concernant les ablutions[811].

Etc.

 

Toutes ces prescriptions ritualisées sont-elles les symptômes d’un TOC ? Ou bien autre hypothèse (?) :

 

Les sectes font tout pour rendre l’adepte totalement disponible pour la secte ou la religion, 24h/24, 7J/7 : Le groupe conditionne l’adepte à être continuellement (ou de plus en plus) disponible pour la secte (ce qui l’empêche aussi de réfléchir). Il l’épuise sous une avalanche continuelle de tâches et de rituels, afin qu’il ne pense pas.

 

Ces centaines de règles et hadiths sur les ablutions, sur la façon de manger, de déféquer … sont-elles/ils l’expression des TOC de Mahomet ou bien un moyen pour épuiser et empêcher ses adeptes de réfléchir _ une façon ainsi de renforcer son emprise sur eux (?).

 

Le problème est qu’il est difficile de vérifier les sources de hadiths, qui ont été collectés au 8°, 9° siècles, par Boukhari, Mouslim etc. (les témoins de faits, concernant Mahomet, étant morts depuis longtemps)[812].

 

Peur obsessionnelle contre les chiens ?

 

Hadiths Al Boukhari Volume 4, livre 54, numéro 539 (voir aussi Muslim, Livre 024, Numéro 5246) :

« Le Prophète a déclaré [dit] : "Les anges n'entrent pas dans une maison où il y a un chien ou une image." ».

 

« Puis le matin même, il commanda le massacre des chiens, jusqu'à ce qu'il annonce que le chien de garde pour les vergers devait être également tué, mais il a épargné le chien destiné à la protection des vastes champs (ou des grands jardins) », Sahih Muslim, Livre 024, Numéro 5248.

 

Hadiths Boukhari Volume 4, livre 54, numéro 540 : « L'apôtre d'Allah a ordonné que les chiens soient tués »[813].

 

« Le messager d’Allah a ordonné de tuer les chiens et il a envoyé des hommes aux quatre coins de Médine pour que les chiens soient tués » (récit d’Ibn Umar, Muslim X 3810).

 

« L'apôtre d'Allah a dit : « Si quelqu'un garde un chien, il perd un Qirat (la récompense) de ses bonnes actions de tous les jours, sauf s'il le garde pour la protection des champs ou des animaux d'élevage », Sahih Bukhari, Volume 4, livre 54, numéro 541.

 

« Rapporté par Abdullah Ibn Mughaffal : « Le Prophète (paix soit sur lui) a dit : Les chiens ne sont pas une espèce de créature que je commande de tuer tous ; mais tuez tous les chiens noirs » », Sunan Abu Dawud: Livre 16, Numéro 2839.

 

« Aicha dit : « Les choses qui annulent les prières me furent mentionnées [ont été mentionnées devant moi]. Ils disent :

- La prière est annulée par les chiens, l’âne et la femme (s’ils passent devant les personnes en prière).

Je dis :

- Vous nous considérez comme des chiens.

J’ai vu le Prophète prier alors que je me trouvais dans mon lit entre lui et la Qibla. Chaque fois que j’avais besoin de quelque chose, je m’esquivais, parce que je ne voulais pas lui faire face » », (récit d’Aicha, Sahih Boukhâri, vol. 1, livre 9, hadith n° 490)[814].

 

Mahomet ne touchait jamais la main d’une femme

 

Le prophète refusait de toucher les mains des femmes, considérées comme impures et tentatrices :

 

. D'après Aqila Bint Oubeid, le Prophète a dit : « Je ne touche pas les mains des femmes » (Rapporté par Tabarani et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami n°7177).

 

. D'après Amima Bint Raqiqa, le Prophète a dit : « Certes je ne serre pas la main aux femmes » (Rapporté par Tirmidhi et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami n°2513).

 

. Aicha a dit : « Non, je jure par Allah, le Prophète n'a jamais touché la main d'une seule femme, elles lui faisaient serment d'allégeance par la parole » (Rapporté par l'imam Boukhari dans son Sahih n°5288).

 

. D'après Abou Houreira, le Prophète a dit : « Il a été écrit à chacun des fils d'Adam sa part de fornication. La fornication des yeux est le regard, la fornication des oreilles est l'écoute, la fornication de la langue est la parole, la fornication de la main est le toucher, la fornication du pied est le pas, le cœur a envie et espère et c'est le sexe qui rend cela véridique ou le dément » (Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2657).

 

. D'après Ma'qal Ibn Yasar, le Prophète a dit : « Que l'on enfonce une pointe en fer dans la tête de l'un d'entre vous est meilleur pour lui que de toucher une femme qui ne lui est pas permise » (Rapporté par Tabarani et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami n°5045).

 

Bibliographie partielle sur les possibles TOC de Mahomet :

 

1.       La psychologie de Mahomet et des musulmans, Ali Sina, Ed. Tatamis, 2014, pages 229 à 226.

2.       Mahomet était-il fou ? Frédéric Joi, Ed. Max Milo, 2012.

3.       Les TOC de Mahomet, B. LISAN, août 2016, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/Les-TOC-de-Mahomet.htm

 

Note : Ali Sina penche pour l’hypothèse des TOC.

 

41.7.22                       Ses conceptions concernant l’appropriation des biens matériels des autres

 

1.       Soutenait sa religion en volant les gens (Ibn Ishaq 281-289).

2.       Tortura les gens pour de l’argent (Ibn Ishaq 515).

3.       Achetait, vendait, possédait et marchandait des esclaves africains (Bukhari 6161-7263).

4.       Dit à ses fidèles qu’ils peuvent battre leur épouse pour les soumettre (Coran 4.34, Ibn Majah 1986).

 

41.7.23                       Misogynie et sexisme de Mahomet

 

Il faut bien sûr replacer ces mœurs et conception de la femme, dans le contexte (mais quand même).

 

1.       Déclara que les femmes sont stupides et que leur témoignage n’est pas fiable (Coran 2.282, Bukhari 2658).

2.       Fait de la femme l’égal des chiens et des ânes (Muslim (4:1039).

 

2.223. Vos épouses sont pour vous un champ de labour; allez à votre champ comme [et quand] vous le voulez et œuvrez pour vous-mêmes à l'avance. Craignez Allah et sachez que vous le rencontrerez. Et fait gracieuse annonces aux croyants !

 

Note : Traduction : Les femmes servent au plaisir sexuel des hommes.

 

4.34. Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand ![815]

 

Note : Selon ce verset, les femmes sont inférieures aux hommes et les hommes ont le droit de les « corriger », si elles leur désobéissent. Voir aussi le verset 2.228[816].

 

A la période médinoise (après l’Hégire, après 622), Mahomet permet que les femmes et les prisonniers soient distribués comme esclaves aux combattants musulmans, et leurs biens soient confisqués[817] (Coran 4.24).

 

"nous voulûmes donc contracter des mariages temporaires contre compensation, tout en pratiquant le coït interrompu. [...] Et lui [Mahomet] de répondre : "Il n'y a aucun mal à ce que vous agissiez ainsi... " (Muslim n° 2599).

 

41.7.24                       Les mœurs et la frénésie sexuelles de Mahomet

 

[Concernant la puissance sexuelle de Mahomet, ] Anas a relaté : « Le prophète faisait la ronde habituelle de toutes ses épouses, au nombre de onze, en une heure le jour et la nuit ». À ce propos, j’ai interrogé Anas : « Le prophète avait-il assez de force pour cela ? ». Anas a répondu: « Nous disions entre nous que le prophète avait reçu la virilité de 30 hommes. » (Boukhari 265).

 

1.       Avait marié une fille de 6 ans, qu’il déflora à 9 ans, alors qu’il avait plus de 50 ans (Bukhari 3895-5133).

2.       A possédé 9 épouses (au total 19 épouses, concubines et esclaves sexuelles). Mais en même temps, bien que sa propre révélation, n’en autorise que quatre (Bukhari 268-5068-5215).

3.       A arraché, à son fils adoptif, Zayd, sa femme (Coran 33v37, Tabari 8:2-3).

4.       Copulait avec ses femmes esclaves (Coran 33 : 50, Nasa’i 3411).

5.       Ne tint pas la promesse qu’il avait faite à ses épouses, de ne plus copuler avec ses filles esclaves, après avoir été surpris avec l’une d’entre-elles dans le lit de sa femme Hafsah (Coran 66.1-2, Nasa’i 3411).

6.       Autorisa ses fidèles à violer leurs captives (Coran 4 :24, Abu Dawud 2155).

7.       Prit et ramena les plus belles captives, dans son harem (Bukhari 4200, Ibn Ishaq 466).

 

Accaparement de la femme des autres (ici de Zeinab, épouse de son fils adoptif, Zaid) :

 

« Quant à la question du mariage de Mahomet avec Zeinab, la femme de son fils adoptif Zaid, il faut souligner que le Prophète a habilement négocié avec son désir. En effet, l'ange Gabriel lui a révélé un verset qui rompt les liens entre le père et le fils adoptif et libère Mahomet de la tentation de l'inceste. Zeinab devient donc l'épouse légitime du Prophète. La législation coranique est ainsi directement déterminée par une pulsion sexuelle : elle légalise le coup de foudre incestueux de Mahomet. Cette négociation permanente entre la volupté et le sacré est fascinante. Elle est absente des autres traditions religieuses. Par exemple, on lit dans l'Ancien Testament que le roi David est saisi d'un désir ardent pour Bethsabée, femme d'Urie. Pour pouvoir la posséder, David envoie Urie se faire tuer sur le champ de bataille, mais après, il regrette son geste et vit dans la culpabilité. Or, le désir n'est pas coupable chez Mahomet »[818].

 

Le mariage express avec Safiya bint Huyai, captive de guerre (acquise d’abord par Dihya) :

 

L’épouse juive du Prophète, Safiyyah Bint Huyayy Ibn Akhtab // "صفية بنت حيي ابن أخطب ", des Juifs de la tribu de Banû An-Nadîr, fut capturée à la bataille de Khaybar, puis le Prophète l’acheta (ou l'échangea selon les versions haditistes) à un compagnon, Dihya, et l’épousa. Ce fut en l’an 7 de l’Hégire (629 ap J. -C).

 

[…] Muhammad décida de s’emparer de ce butin. Il attaqua Khaybar en l’an 7 de l’Hégire, de nuit et tua presque tous les hommes. Il fit des femmes et des enfants des esclaves. Un des compagnons de Muhammad remarqua Safiyya, une jolie jeune juive, et la prit pour lui. Muhammad l’ayant aussi remarqué, lui proposa deux autres femmes en échange de la jolie Safiya (Sahih Boukhâri, vol. 4, livre 52, n°143.). Ce dernier accepta. Muhammad prit alors Safiya comme épouse. Elle ne put refuser [Sahih Boukhâri, vol. 4, livre 52, n°143].

 

Anas dit : Une belle esclave échut à Dihyah. L’apôtre l’acheta contre sept esclaves. Il la confia ensuite à Umm Sulaim pour (qu’elle) la pare et la prépare au mariage. [Sunan Abu Dawud, Book 19, Number 2991].

 

Relaté par ‘Anas bin Malik’ : « Quand Allah lui a permis de conquérir le Fort (de Khaibar), la beauté de Safiya bint Huyai bin Akhtab a été décrit lui. Son mari avait été tué alors qu’elle était mariée. Ainsi l’apôtre d’Allah a choisie pour lui-même et l’a emmenée avec lui, jusqu’à ce que nous arrivâmes à un endroit appelé Sad-AsSahba », où ses règles étaient plus et il la prit pour femme. » [Bukhari Volume 1, Livre 8, numéro 367]

 

Rapporté `` Abdul Aziz : Anas a dit: 'Quand le messager d'Allah a envahi Khaibar, nous avons offert la prière du Fajr là-bas (tôt le matin) alors qu'il faisait encore noir. Le prophète est monté à cheval et Abu Talha à son tour, et je roulais derrière Abu Talha. Le Prophète traversa rapidement la piste de Khaibar et mon genou touchait la cuisse du Prophète. Il a découvert sa cuisse et j'ai vu la blancheur de la cuisse du prophète. Lorsqu'il est entré dans la ville, il a dit: 'Allahu Akbar! Khaibar est en ruine. Chaque fois que nous approchons d'une nation (hostile) (pour combattre), le mal sera le matin de ceux qui ont été avertis. ' Il a répété cela trois fois. Les gens sont venus chercher leur travail et certains d'entre eux ont dit: "Muhammad (est venu)". (Certains de nos compagnons ont ajouté: "Avec son armée.") Nous avons conquis Khaibar, pris les captifs et le butin a été collecté. Dihya est venu et a dit: "O Prophète d'Allah! Donnez-moi une esclave parmi les captifs. Le prophète a dit: 'Va prendre n'importe quelle esclave.' Il a pris Safiya bint Huyai. Un homme est venu voir le Prophète et a dit: 'O messager d'Allah! Tu as donné Safiya bint Huyai à Dihya et elle est la maîtresse en chef des tribus de Quraidha et d'An-Nadir et elle ne convient que pour toi. ' Alors le prophète dit: "Amène-le avec elle." Alors Dihya est venue avec elle et quand le prophète l'a vue, il a dit à Dihya: 'Emmène toutes les esclaves autres que les captives.' Anas a ajouté: Le Prophète l'a ensuite admise et l'a épousée. "Thabit demanda à Anas," O Abu Hamza! Qu'est-ce que le prophète lui a payé (en tant que Mahr)? "Il dit:" Elle-même était son Mahr, car il l'avait manigancée puis épousée. "Anas a ajouté:" Sur le chemin, Um Sulaim l'a habillée pour le mariage (cérémonie) et la nuit, elle l'a envoyée comme épouse au Prophète. Ainsi, le prophète était un époux et il a dit: "Quiconque a quelque chose (de la nourriture) doit l'apporter". Il étendit un drap de cuir (pour la nourriture) et certains apportèrent des dattes et d'autres du beurre à cuire. (Je pense qu'il (Anas) a mentionné As-Sawaq). Alors ils ont préparé un plat de Hais (une sorte de repas). Et c'était Walima (le banquet du mariage) du Messager d'Allah. " - Sahih al-Bukhari 371; IBR: Livre 8, Hadith 23; USC: Vol. 1, livre 8, hadith 36/

 

Voici ce qu’on dit Mona Walter, ex musulmane : « Mahomet a tué le père de Safiya [bint Houyay], il a tué toute sa famille, et il l'a épousée. Les musulmans disent: "Oh, il l'a épousée". Non, il l'a violée. Voilà ce qu'il a fait : c'est un viol. Coucheriez-vous avec un homme qui vient de tuer votre famille et votre mari et tous les membres de votre famille ? Non, jamais. C'est ça, l'islam. »[819].

 

« Une partie très importante des biens juifs fut confisquée. Les hommes et les femmes pris dans les premiers fortins durent rester captifs. Parmi ces dernières il y avait une belle fille de dix-sept ans, Çafiyya, que Mohammad prit pour lui après avoir fait tuer son mari, convaincu d’avoir dissimulé ses biens. Il la persuada d’embrasser l’Islam et, violemment épris, lui fit partager sa couche le soir même. Il violait ainsi ses propres ordres antérieurs suivant lesquels ses partisans devaient attendre la fin de la période menstruelle en cours pour s’unir à leurs captives. Mais elle était si belle ! » (in Mahomet, Maxime Rodinson, ibid. page 311).

 

41.7.24.1 Liste des femmes et concubines de Mahomet

 

Liste des femmes et concubines du prophète

No.

Noms

Statut

Date

1

Khadijah bint Khuwaylid

Mariée

Juillet 595

2

Sawda bint Zam’a

Mariée (droits limités)

Mai 620

3

Aisha bint Abi Bakr

Mariée

Mai 620

4

Hafsa bint Umar 

Mariée

Février 625

5

Zaynab bint Khuzayma

Mariée

Mars 625

6

Hind (Umm Salama) bint Abi Umayya

Mariée

Avril 626

7

Zaynab bint Jahsh

Mariée

Mars 627

8

Rayhana bint Zayd Ibn Amr

Esclave sexuelle

Mai 627

9

Juwayriyah bint APHarith

Mariée

Jan 628

10

Ramlah (UmmHabiba) bint Abi Sufyan

Mariée

Jan 629

11

Safiyah bint Huyayy

Mariée

Juillet 628

12

Maymunah bint AI-Harith

Mariée

Février 629

13

Mariyah bint Shamoon al-Quptiya

Esclave sexuelle

Juin 629

14

Mulayka bint Kaab

Divorcée

Jan 630~

15

Fatima al-Aliya bintabyan al-Dahhak

Divorcée

Mars 630

16

Asma bint AI-Numan

Divorcée

Juillet 630

17

AI-Jariya 

Esclave sexuelle

Année 627

18

Amra bint Yazid

Divorcée

Année 631

19

Tukana al-Quraziya

Esclave sexuelle

Après 631

 

Source : https://wikiislam.net/wiki/List_of_Muhammads_Wives_and_Concubines

 

41.7.25                       L’interdiction de l’exégèse, de discuter du Coran

 

Mahomet semble interdire tout questionnement et critique de sa personne, du Coran et de l’islam 

 

Par exemple, Mahomet laisse entendre que le Coran est parfait (4.82). Il interdit qu’on puisse le modifier et menace ceux qui le critiquent du feu de l’enfer (2.2, 5.101-102, 6.28, 6.115 _ ce verset interdit tout questionnement _, 40.70-72, 4.56, Bukhari Volume 3, Livre 49 Hadith numéro 861, Bukhari Volume 3, Livre 41, Hadith Numéro 591, Bukhari Volume 2, Livre 24, Hadith Numéro 555, Bukhari (7306), et Mouslim (1366), Bukhari 2697 et Mouslim 1718, Mouslim 1718, Abou Dawoud 4067 …). On ne peut douter du Coran (2.2, 40.70-72). Tout est écrit dans le Coran (6.28).

 

7.72. Or, Nous l'avons sauvé, (lui) et ceux qui étaient avec lui, par miséricorde de Notre part, et Nous avons exterminé ceux qui traitaient de mensonges Nos enseignements et qui n'étaient pas croyants.

 

4.56. Certes, ceux qui ne croient pas à Nos Versets (le Coran), Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d'autres peaux en échange afin qu'ils goûtent au châtiment. Allah est certes Puissant et Sage !

 

5.101-102. « 101. Ô les croyants ! Ne posez pas de questions sur des choses qui, si elles vous étaient divulguées, vous mécontenteraient. Et si vous posez des questions à leur sujet, pendant que le Coran est révélé, elles vous seront divulguées. Allah vous a pardonné cela. Et Allah est Pardonneur et Indulgent.

102. Un peuple avant vous avait posé des questions (pareilles) puis, devinrent de leur fait mécréants[820] ».

 

Certains versets incitent à croire sans discussion :

 

4.82. Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S’il provenait d’un autre qu’Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions !

 

2.2. C’est le Livre au sujet duquel il n’y a aucun doute, c’est un guide pour les pieux[821].

 

3.7. C’est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s’y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d’autres versets qui peuvent prêter à d’interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au cœur une inclination vers l’égarement, mettent l’accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n’en connaît l’interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : « Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur! » Mais, seuls les doués d’intelligence s’en rappellent[822].

 

22.54. Et afin que ceux à qui le savoir a été donné sachent que (le Coran) est en effet, la Vérité venant de ton Seigneur, qu' ils y croient alors, et que leurs cœurs s' y soumettent en toute humilité. Allah guide certes vers le droit chemin ceux qui croient. 

 

35.28. Parmi Ses serviteurs, seuls les savants craignent Allah. Allah est, certes, Puissant et Pardonneur.

 

58.11. Allah élèvera en degrés ceux d'entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir. Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.

 

39.9. Dis: "Sont-ils égaux, ceux qui savent [les oulémas] et ceux qui ne savent pas ?" Seuls les doués d' intelligence se rappellent.

 

2.32. - Ils dirent: « Gloire à Toi ! Nous n’avons de savoir que ce que Tu nous a appris. Certes c’est Toi l’Omniscient, le Sage ».

 

A contrario, certains musulmans disent que le Coran incite à se cultiver, à rechercher le savoir et/ou qui enseigne le savoir :

 

20.114. Et dis: "Ô mon Seigneur, accroît mes connaissances !".

 

Corroboré par ces hadiths :

 

Quiconque s’engage dans la voie de la recherche du savoir, Allah l’engage facilement dans la voie du paradis (rapporté par Boukhari, livre du savoir, 10).

Le meilleur d’entre vous est celui qui a appris le Coran et l’enseigne (rapporté dans les deux Sahih, la présente version étant celles de Boukhari, 4639).

Quand l’humain meurt son action est interrompue, exception faite de trois cas : une aumône courante, un savoir utile et un enfant pieux qui prie pour lui  (rapporté par Mouslim, 1631).

 

Le tout de savoir de quel « savoir » ou « connaissance », Mahomet parle ? Personnellement, je pense qu’il parle de la connaissance religieuse. Et de quel « Livre » il parle, quand il parle d’un livre où serait inscrit toutes vos fautes ?

 

41.7.26                       Mahomet interdit au musulman de quitter l’islam

 

L’islam interdit formellement aux musulmans de renoncer à leur religion, sous peine de châtiments divins et de malédictions éternelles, voire la peine de mort (Coran 2.217, 3.85, 3.87, 4.88-89, 4.91, 4.115, 16.106, Bukhari 4.322 …)[823].

Mahomet a ordonné de tuer celui qui quitte l'Islam (4.88, … Bukhari, Vol. 9, Book 84, Hadith 57).

 

41.7.27                       Les paroles (versets) de Mahomet renforcent clairement le caractère totalitaire de l’islam

 

Mahomet :

 

a) laisse entendre que le Coran est parfait (Coran 2.2, 4.82).

b) condamne à l'enfer ceux qui critiquent le Coran (Coran 4.56, 6.25-30, 40.70-72) et il appelle même à les tuer (Coran 7.72).

c) a interdit tout questionnement sur le Coran, l'islam et lui-même (Coran 5.101-102)[824].

d) a interdit la modification du Coran (Coran 6.115).

e) dit que le Coran est complet (Coran 6.38).

f) a interdit tout libre-arbitre par rapport à l'islam et ses prescriptions (Coran 33.36).

g) a interdit la critique du Messager d’Allah, c’est à dire de lui-même (Coran 33.57).

 

Les versets précédents, les interdictions et le contrôle permanent des fidèles, qu'ils imposent, contribuent au renforcement du caractère totalitaire de l'islam, opposé à toute forme d’esprit critique et d’autonomie de la raison, par rapport à l’islam, le Coran et Mahomet[825].

 

41.7.28                       Versets incitant à ses séparer des non-musulmans et à ne pas leur faire confiance

 

Mahomet exige de ses fidèles qu’ils soient prêts à se détacher de tout (parents, enfants, amis, bien matériels …), voire à renier leurs propres parents, enfants et amis, s’ils ne se convertissent pas à l’islam ou, pire, critiquent l’islam et Mahomet (3.118, 5.51, 9.23, 29.8, 31.15, 60.3, 60.13, 64.14-15, …) :

 

3.118. Ô les croyants, ne prenez pas de confidents en dehors de vous-mêmes [en dehors des croyants / des musulmans] : ils ne failliront pas à vous bouleverser. Ils souhaiteraient que vous soyez en difficulté. La haine certes s’est manifestée dans leurs bouches, mais ce que leurs poitrines cachent est encore plus énorme. Voilà que Nous vous exposons les signes. Si vous pouviez raisonner !

 

4.88. Ils souhaitent tant vous voir perdre votre foi comme ils l’ont eux-mêmes perdue pour que vous soyez tous pareils. Ne formez pas de liaisons avec eux, tant qu’ils ne seront pas résolument engagés dans la Voie du Seigneur. Mais s’ils optent carrément pour l’apostasie, saisissez-les et tuez-les tous où que vous les trouviez ! Gardez-vous de prendre parmi eux des amis ou des auxiliaires. »

 

5.51. Ne prenez pas pour amis les juifs et les chrétiens. Ils sont amis entre eux. Celui qui les prend pour amis finit par être des leurs. Dieu ne guide pas le peuple injuste.

 

9.23. Ô vous qui croyez! Ne prenez pas pour alliés, vos pères et vos frères s’ils préfèrent la mécréance à la foi. Et quiconque parmi vous les prend pour alliés... ceux-là sont les injustes.

 [Mahomet]. Vers Moi, ensuite, est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez›.

 

29.8. Nous avons recommandé à l’homme d’être bon envers son père et sa mère ; mais [et] ‘s’ils te contraignent [force] à M’associer, ce dont tu n’as aucune connaissance [aucun savoir], ne leur obéis pas’

 

31.15. Et si tous deux [ton père et ta mère] te forcent à M'associer ce dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable. Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi

60.3. Ni vos proches parents ni vos enfants ne vous seront d'aucune utilité le Jour de la Résurrection, Il [Allah] décidera entre vous, et Allah est Clairvoyant sur ce que vous faites.

 

60.13. Ô vous qui avez cru! Ne prenez pas pour alliés des gens contre lesquels Allah est courroucé [les non-musulmans] et qui désespèrent de l’au-delà, tout comme les mécréants désespèrent des gens des tombeaux.

 

60.14-15. « 14. Ô vous qui avez cru, vous avez de vos épouses et de vos enfants un ennemi [une tentation]. Prenez-y garde donc. Mais si vous [les] excusez passez sur [leurs] fautes et [leur] pardonnez, sachez qu'Allah est Pardonneur, Très Miséricordieux.

15. Vos biens et vos enfants ne sont qu'une tentation, alors qu'auprès d'Allah est une énorme récompense ».

 

Notes : Mahomet incite aussi ses fidèles à casser leurs liens familiaux, en ordonnant de le préférer (et de préférer sa religion), aux propres parents des fidèles, si leurs parents ne veulent pas se convertir à l’islam.

Nous sommes bien ici dans un fonctionnement sectaire où tout est fait pour inciter le fidèle à se couper de toute source d’esprit critique, en l’enfermant dans le cocon étanche de la secte.

 

41.7.29                       Versets légitimant l’arbitraire d’Allah

 

Mahomet a répété, à plusieurs reprises, qu’Allah guide ou égare qui il veut[826] :

 

2.15. C'est Allah qui Se moque d'eux et les endurcira dans leur révolte et prolongera sans fin leur égarement.

 

2.142. Les faibles d'esprit parmi les gens vont dire: ‹Qui les a détournés de la direction (Qibla) vers laquelle ils s'orientaient auparavant?› - Dis: ‹C'est à Allah qu'appartiennent le Levant et le Couchant. Il guide qui Il veut vers un droit chemin›.

 

2.272. Ce n'est pas à toi de les guider (vers la bonne voie), mais c'est Allah qui guide qui Il veut. Et tout ce que vous dépensez de vos biens sera à votre avantage, et vous ne dépensez que pour la recherche de la Face "Wajh" d'Allah. Et tout ce que vous dépensez de vos biens dans les bonnes œuvres vous sera récompensé pleinement. Et vous ne serez pas lésés.

 

3.128-129. « 128. - Tu n’as (Muḥammad) aucune part dans l’ordre (divin) [Tu n'as aucune part dans la décision] - qu’Il (Allah) accepte leur repentir (en embrassant l’Islam) ou qu’Il les châtie, car ils sont bien des injustes [incroyants].

129. A Allah appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Il pardonne à qui Il veut, et Il châtie qui Il veut... Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux ».

 

4.88. Qu'avez-vous à vous diviser en deux factions au sujet des hypocrites ? Alors qu'Allah les a refoulés (dans leur infidélité) pour ce qu'ils ont acquis. Voulez-vous guider ceux qu'Allah égare ? Et quiconque Allah égare, tu ne lui trouveras pas de chemin (pour le ramener).

 

6.133. Ton Seigneur est le Suffisant à Soi-même, le Détenteur de la miséricorde. S'Il voulait, Il vous ferait périr et mettrait à votre place qui Il veut, de même qu’Il vous a créés d’une descendance d’un autre peuple.

 

9.23. Allah a fait descendre le plus beau des récits, un Livre dont [certains versets] se ressemblent et se répètent. Les peaux de ceux qui redoutent leur Seigneur frissonnent (à l'entendre); puis leurs peaux et leurs cœurs s'apaisent au rappel d'Allah. Voilà le [Livre] guide d'Allah par lequel Il guide qui Il veut. Mais quiconque Allah égare n'a point de guide.

 

10.100. Il n'appartient nullement à une âme de croire si ce n'est avec la permission d'Allah. Et Il voue au châtiment ceux qui ne raisonnent pas.

 

35.8. Eh quoi ! Celui à qui on a enjolivé sa mauvaise action au point qu’il la voit belle...? - Mais Allah égare qui Il veut, et guide qui Il veut - Que ton âme ne se répande donc pas en regrets pour eux : Allah est Parfaitement Savant de ce qu’ils fabriquent [manigancent].

 

48.14. A Allah appartient la souveraineté des cieux et de la terre. Il pardonne à qui Il veut et châtie qui Il veut. Allah demeure cependant, Pardonneur et Miséricordieux.

 

57.21. Hâtez-vous vers un pardon de votre Seigneur ainsi qu'un Paradis aussi large que le ciel et la terre, préparé pour ceux qui ont cru en Allah et en Ses Messagers. Telle est la grâce d'Allah qu'Il donne à qui Il veut. Et Allah est le Détenteur de l'énorme grâce.

 

59.6. Le butin provenant de leurs biens et qu’Allah a accordé sans combat à son Messager, vous n’y aviez engagé ni chevaux, ni chameaux ; mais Allah donne à Ses messagers la domination sur qui Il veut et Allah est Omnipotent.

 

Notes : a) Ce verset incite à une pas avoir de pitié pour ceux qui sont « égarés » (le mot égaré » désigne souvent les chrétiens). Il semble aussi dénoter la paranoïa de son auteur (au travers de son procès d’intention).

 

b) Les gourous aiment bien légitimer leur propre arbitraires (prenant l’apparence de celle de Dieu), afin de maintenir leur adepte dans la peur et l’insécurité (ce qui lui permet de renforcer son emprise).

 

41.7.30                       Mahomet exige de ses fidèles une obéissance totale, jusqu’au sacrifice de leur vie, envers lui et les chefs musulmans

 

Il exige des musulmans une obéissance totale, à lui et aux chefs musulmans (Coran 33.36, 59.7, … Bukhari volume 9, livre 89, n°251 …), et leur demande d’être prêts à sacrifier leur vie, pour lui (Coran 8.39, 5.21, 9.111, 4.95, 2.216, 4.97, Muslim n° 4908, Bukhari volume 4, livre 52, numéro 311, Bukhari Volume 4, Livre 53, Numéro 412, Muslim Chapitre 28, livre 20, numéro 4631, …).

 

Il a encouragé, à de nombreuses reprises, de combattre et mourir en martyr pour la cause d’Allah (Bukhari, Vol. 1, Book 2, Hadith 36).

 

Mahomet veut que les musulmans soient obéissants envers tous les chefs musulmans, même s’ils sont tyranniques (Coran 4.59, Muslim n° 1855, Bukhârî n° 6725, n° 7144, Muslim n° 1839, Bukhâry n° 7137, Muslim n° 1935, Bukhâry n° 7142, …).

 

Il exige qu’ils soient prêts à se détacher, voire à renier leurs propres parents, si nécessaire (Coran 64.14-15, Coran 60.3, Coran 31.15 …).

 

Verset prônant l'irresponsabilité « morale »

 

L'islam prône l'irresponsabilité : « Ce n’est pas vous qui les avez tués : mais c’est Allah qui les a tués. Et lorsque tu lançais (une poignée de terre), ce n’est pas toi qui lançais : mais c’ est Allah qui lançait, et ce pour éprouver les croyants d’une belle épreuve de sa part ! Allah est Audient et Omniscient. » (8.17).

 

Note : Pour casser les barrières morales, Mahomet fait comprendre aux combattants de l’islam que leurs tueries n’auront aucune conséquence morale pour eux, s’ils les commettent pour la « cause de l’islam ».

Les gourous cherchent, le plus souvent, à détruire les facteurs d'inhibition morale, voire à compromet l’adepte, en essayant de lui faire perdre ses anciennes valeurs morales (on peut par exemple, le convaincre que c’est « bien » de tuer tel ou tel ennemi, pour la « bonne cause »).

 

41.7.31                       Versets incitant à ne pas prendre pour ami des non-musulmans

 

3.118. Ô les croyants, ne prenez pas de confidents en dehors de vous-mêmes [en dehors des croyants / des musulmans] : ils ne failliront pas à vous bouleverser. Ils souhaiteraient que vous soyez en difficulté. La haine certes s’est manifestée dans leurs bouches, mais ce que leurs poitrines cachent est encore plus énorme. Voilà que Nous vous exposons les signes. Si vous pouviez raisonner !

 

5.51. Ô les croyants! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes.

 

9.23. Ô vous qui croyez! Ne prenez pas pour alliés, vos pères et vos frères s’ils préfèrent la mécréance à la foi. Et quiconque parmi vous les prend pour alliés... ceux-là sont les injustes.

 

60.13. Ô vous qui avez cru! Ne prenez pas pour alliés des gens contre lesquels Allah est courroucé [les non-musulmans] et qui désespèrent de l’au-delà, tout comme les mécréants désespèrent des gens des tombeaux.

 

41.8    Les raisons du succès de Mahomet

 

Quels sont les raisons du succès de Mahomet et de l’Islam :

 

·         Des circonstances historiques exceptionnelles, dont a profité Mahomet, dont le besoin du peuple arabe de s’unir, face aux menaces extérieures byzantines, perses, éthiopienne.

·         Le fait qu’il était un habile et rusé politicien et un grand stratège de guerre,

·         Le fait qu’il était un « prophète », charismatique, très imaginatif, à même de subjuguer ses fidèles.

 

Comment l’historien Maxime Rodinson voit Mahomet : « Mahomet (en arabe Muhammad) est, parmi les fondateurs des grandes religions universalistes, celui que nous connaissons le mieux [...]. Homme génial, issu d'une société en marge des grandes civilisations de l'époque, il sut forger une synthèse idéologique impressionnante, capable de séduire d'abord son pays natal, puis de s'imposer dans une vaste zone du globe. Il sut aussi employer des dons remarquables de chef politique et militaire à acquérir le contrôle de l'Arabie. Mystique (incomplet), profondément religieux, mais non pas pur homme de sainteté comme le Christ et le Bouddha, les faiblesses humaines de cette impressionnante personnalité ne font que rendre sa biographie plus attachante. [...] Si le développement postérieur de l'islam est dû aux circonstances [historiques] (pour ceux qui n'y voient pas la main de Dieu), une part importante de son succès vient néanmoins du génie de Muhammad. On peut le créditer d'une grande intelligence, d'une habileté et d'une ténacité remarquables, d'un sens très fin des hommes et des situations. [...] Il faut tenir compte des mœurs du temps et de son pays pour juger certains de ses actes, atroces ou quelque peu hypocrites [...] »[827]

 

41.8.1    Des facteurs ou circonstances historiques favorables

 

Selon les musulmans, l’islam est la « religion vraie » pour essentiellement deux raisons principales :

 

1)      Mahomet recevait la parole de Dieu, via l’ange Gabriel, 

2)      Le succès de l’islam : cette religion a réussi à s’étendre, rapidement, sur un quart de la surface du globe _ l’islam étant maintenant un des religions les plus importantes du globe (donc un miracle divin pour les musulmans).

 

Selon les propres hypothèses de l’auteur, les prophètes et leur religion sont des gourous dont la secte a réussi, en fonction de certaines circonstances historiques favorables. Pour l’auteur, il n'y a rien de divin, de « surnaturel », aucun plan divin, dans les succès de l’islam. Cette religion a pu se répandre et avoir du succès, surtout parce que :

 

1) L’islam s’est répandu, d'abord, dans un environnement _ la péninsule arabique _, loin de l’influence et de l’orbite des grands empires, une zone où il n'y avait pas d'état unifié fort ou aucun grand royaume unifié (avec un grand nombre d'oasis indépendantes, dirigés par de petits roitelets, des chefs de tribus, de clans, divisés, et donc relativement faibles …). La péninsule arabique semblait désertique et aucun empire, byzantin, perse, n’aurait pu imaginer que la menace serait venue de ce désert.

2) En en face, les empires byzantins (dirigé par l'Empereur Héraclius[828]) et l'empire sassanide perse (dirigé par l'Empereur Chosroès ou Khosro II[829]) étaient exsangues, et totalement affaiblis, après 20 ans de guerres fratricides, entre ces deux grands empires. Les peuples de ces empires étaient épuisés par ces guerres et n'en désiraient plus. C’est pourquoi il n’y eu quasiment pas eu de résistances de leur part à Damas[830] et en Egypte, lors de l’arrivée des conquérants arabes et musulmans.

3) l’utilisation de la taqiya, avec une présentation trompeuse de l’islam _ et les ruses de guerre préconisée par Mahomet _, pour endormir la méfiance, rassurer les populations à conquérir ou conquises (comme, par exemple, affirmer « nulle contrainte en religion » (Coran 2.256, 10.99 …), mais cacher le fait qu’il est interdit de quitter l’islam après la conversion à cette religion (Coran 7.72, …) ou faire croire que l’islam est une religion semblable au christianisme).

4) La peste de Justinien qui a sévi à partir de 541 jusqu'en 767 et qui a affaibli l'empire byzantin. En affaiblissant durablement l'Empire byzantin mais aussi l'Empire sassanide, elle aurait joué un rôle non négligeable dans la rapide expansion de l'islam quelques décennies plus tard, lors des guerres arabo-byzantines et de conquête musulmane de la Perse[831] [cette peste est liée à de mauvaises récoltes, elles-mêmes liées à un refroidissement climatique _ une année glacière _, lié à l’éruption du volcan Ilopango (dans l’actuel Salvador), vers 536 Après JC][832].

 

Ce sont donc des circonstances historiques et géographiques particulières, en plus de la redoutable habileté politique de Mahomet, le caractère séduisant et simplificateur de la doctrine ou de la prédication islamique [car toutes les doctrines des sectes sont séduisantes et simplificatrices] et l’extraordinaire imagination et génie de Mahomet, qui expliqueraient les succès de l'islam.

 

Les circonstances historiques favorables selon l’historien Maxime Rodinson :

 

« Le VIe siècle fut au Moyen-Orient une époque mouvementée. Les deux grands empires byzantin et sassanide luttaient entre eux [...]

Depuis fort longtemps, les tribus faméliques de l’Arabie regardaient avec envie les terres fertiles de Syrie et de Mésopotamie. [...]

Elles s’y infiltraient pacifiquement et se sédentarisaient. Mais si les Etats qui contrôlaient le pays cultivé étaient un tant soit peu affaiblis, elles se montraient plus agressives et allaient jusqu’à s’emparer du pouvoir politique. [...] Depuis peut-être un ou deux siècles déjà, pour des raisons que nous discernons mal, les tribus arabes du désert semblent s’infiltrer de façon de plus en plus massive et cohérente, en groupes organisés, dans les zones cultivées qui bordent leur domaine : Syrie-Palestine et Mésopotamie au nord, Saba et Hadramout au sud. Prenant acte de ce phénomène, voulant le canaliser et l’utiliser, les deux grands empires veulent s’assurer de façon permanente des troupes saracènes [troupes bédouines] auxiliaires. [...] vers 510 [...] En Arabie du Sud, arrive au pouvoir un prince judaïsant, Youssouf Ass’ar (ou Dhou Nowâs) [, dit ] le vengeur. [...] Il s’empressa de persécuter les chrétiens monophysites [...] Vers 512 donc, une expédition d’Axoum, alliée de Byzance traversait la mer Rouge pour secourir les chrétiens. [Mais elle subit des revers ... Dhou Nowâs] aurait fait brûler vifs, sans jugement, 427 ecclésiastiques, moines et religieuses, tuer 4 252 chrétiens et réduire en esclavage 1 297 enfants et jeunes gens de moins de quinze ans. [...] Byzance poussa Axoum à la revanche. [...] Les envahisseurs vainquaient définitivement Dhou Nowâs. [...] Après une période de pillage et de massacre général dont furent victimes les Sudarabiques [...] les Ethiopiens [...] évacuèrent le pays en mettant au pouvoir un indigène, Soumyafa‘ [...] Vers 530, les soldats éthiopiens restés en Arabie, unis peut-être aux classes inférieures de la société sudarabique, se révoltèrent contre Soumyafa‘ et le remplacèrent par Abraha [... qui adopta une attitude neutraliste par rapport à Byzance et l'empire perse, sassanide ...]. Les successeurs d’Abraha suivirent une politique antipersane [...] [Vers 570] L’Empire byzantin qui réagissait si énergiquement encore en Orient subissait de graves défaites en Occident. [...] Toute aux affaires d’Orient, Byzance ne réagissait que par la diplomatie [en Occident]. [...] La lutte des empires qui se reflétait dans la lutte des partis, spécialement visible en Arabie du Sud, ne pouvait manquer d’avoir des répercussions importantes sur le monde des Saracènes nomades. [...] Les Bédouins empruntaient aux riches commerçants des villes, s’endettaient et étaient réduits en esclavage ou au moins à l’état de clients. Un processus de dissolution de la société tribale s’amorçait. [...] On connaissait [...] le judaïsme et le christianisme, sous des formes souvent quelque peu aberrantes. Mais c’étaient des idéologies étrangères liées aux puissances en lutte pour le contrôle de la péninsule arabe. [...] Mais y adhérer impliquait une prise de parti politique et c’était une démarche assez humiliante pour l’orgueil arabe. [...] Les Arabes, comme mercenaires ou auxiliaires, étaient le soutien indispensable des grands empires. [...] Pourquoi n’utiliseraient-ils pas leur valeur à leur propre profit ? Pour cela il faudrait un Etat puissant qui unifierait l’Arabie. [...] Un Etat arabe guidé par une idéologie arabe, adapté aux nouvelles conditions et cependant encore proche du milieu bédouin qu’il devait encadrer, constituant une puissance respectée à égalité avec les grands empires, tel était le grand besoin de l’époque. Les voies étaient ouvertes à l’homme de génie qui saurait mieux qu’un autre y répondre. »[833].

« Abraha vint combattre les Mekkois ; c’était peut-être pour détruire leur puissance commerciale, qui portait préjudice à l’Arabie du Sud. »[834].

 

La circonstance de la conquête du Yémen par les éthiopiens, vers 500 à 600 :

 

Vers 520/523, Dhu Nuwas roi arabe converti au judaïsme est au pouvoir dans le royaume d'Himyar. Il tue les chrétiens de l'oasis de Najran.

 

Pour permettre cette invasion, l'empereur byzantin Justin Ier lui offre soixante navires. Ella Asbeha envoie une armée commandée par Aryat3. Dhu-Nuwas négocie pour éviter l'affrontement avec cette trop forte armée. Il propose de se soumettre. Il attend que les armées éthiopiennes se dispersent pour attaquer et mettre en déroute cette armée divisée. Aryât rentre en Éthiopie pour rendre compte de cet échec. Le négus envoie cette fois une armée sous le commandement d'Abraha4 [835]. Abraha s'empare de Sanâ'a. Il engage le peuple de la ville à abandonner la religion juive et à se convertir, ceux qui refusent ont la tête tranchée. Le négus attend de recevoir une part du butin et demande à Abraha de rentrer en Éthiopie. Abraha refuse prétextant qu'il ne peut quitter son poste au risque de perdre les positions acquises. Le négus envoie un nouveau contingent conduit par Aryât pour reprendre le contrôle des opérations. Tabari raconte que les deux hommes s'affrontèrent en duel. Au cours du combat Aryat blesse Abraha au nez. Abraha devient Abraha al-Achram (Abraha au nez coupé). Un général d'Abraha qui se nommait 'Atwada frappe Aryat d'un coup de lance et le tue5. Les troupes qui l'accompagnaient se dispersent. Abraha s'installe sur le trône6. Ella Asbeha averti de la mort d'Aryat jure de tuer Abraha. Celui-ci sait qu'il risque la mort si le négus vient le combattre car les soldats abyssins refuseront de se battre contre leur roi. Il envoie un messager au négus pour lui présenter une version plus acceptable de la mort d'Aryat. Le négus n'ayant plus réellement les moyens de mobiliser une nouvelle armée se satisfait de cette explication et confirme Abraha dans son poste de roi du Yémen (vers 558).

 

La tradition musulmane attribue à Abraha une attaque de La Mecque.  le nom d'Abraha n'est pas cité dans le Coran, mais aussi bien Tabari dans La Chronique, que la Sira lui attribuent cette attaque. La Mecque est alors défendue par Abd al-Muttalib grand-père de Mohammed. La Mecque est préservée « miraculeusement ». Le Coran rapporte ce récit (Coran 105:1-5).  L'année de cette attaque, appelée « année de l'éléphant », serait celle de la naissance de Mohammed, traditionnellement située en 570 ou 571.

La tradition fixe à cette même année la rupture définitive du barrage de Marib entrainant « la grande inondation », cause de l'émigration de tribus arabes vers le nord de la péninsule.

 

Un de ses fils d’Abraha nommé Axoum (Yaksoum ou Yaksum) lui aurait succédé et aurait régné dix-neuf mois. Son frère Mashrouq (Masruq) le remplace à sa mort17. Leur règne tyrannique provoque la réaction des aristocrates Himyarites. Un prince juif yéméniteSayf Ibn Dhi-Yaz'an, se rend à Constantinople à la cour de Justin II (r. 565-578), à qui il promet le Yémen s'il l'aide à chasser les Éthiopiens. Après l'échec de sa demande, il prend contact avec le prince Lakhmide d'Al-Hira, qui l'introduit à la cour du shah sassanide de Perse. Sayf meurt à la cour de Khosro avant d'avoir eu une réponse. Son fils Ma'di Karib obtient cependant l'envoi d'une expédition de 800 hommes tirés des geôles perses, conduite par Vahriz. Malgré des pertes subies en route, elle parvient à prendre pied au Yémen et à éliminer Masruq (575). Ma'di Karib, devenu tributaire des Perses, règne pendant deux ans avant d'être assassiné par une conspiration orchestrée par les Axoumites. Vahriz est envoyé de nouveau par le roi de Perse, cette fois avec 4 000 hommes, avec l'ordre de massacrer tous les Éthiopiens. Après ce massacre, le Yémen devient une satrapie perse avec Vahriz à sa tête (577)18.

 

Le moment opportun :

 

Mahomet a peut-être joué un rôle opportun dans la création d'une forte identité arabe, face aux menaces qu'ils rencontraient entre les Ethiopiens, qui voulaient les convertir de force, les Byzantins, qui voulaient aussi les convertir de force, les Perses, ...

Au départ, il a joué un rôle politique, de rassembleur, de catalyseur, pour des juifs "dissidents" et arabo-bédouins qui ne voulaient pas être convertis. Dernière Mahomet, il y avait peut-être des enjeux politiques, dans une situation très troublées (dans une péninsule qui déjà avait subi plusieurs guerres successives récentes).

 

Sans la naissance de Mahomet (ou s’il était mort prématurément à cause d’une maladie et d’un meurtre), l’histoire du monde aurait totalement changé. L’arrivée de Mahomet constitue un vrai point de divergence historique.

 

41.8.2    La mécanique huilé de l’islam

 

La mécanique huilé de l’islam sont des mécanismes sectaires très connus.

 

Cette mécanique est faite séduction, discours lénifiants (Taqiya ...), mais aussi d’espionnages, des potentiels ennemis, puis des menaces, voire des assassinats (le plus souvent jamais revendiqués mais créant un climat d’insécurité permanente, de terreur, chez les ennemis), de rackets des populations conquises (jizîa), afin de financer les prochaines guerres.

De plus, il est rare qu’une secte soit guerrière (et militaire). C’est une des principales innovations de Mahomet.

 

Note : Le fait que maintenant au 20 et 21° siècle, « Allah » leur a fait bénéficier de la manne pétrolière, ce qui permet aux pays bénéficiaires du Golfe de financer largement une énorme prédication (dawa) mondiale, dont le financement de la construction de milliers de mosquées autant d’organismes de propagandes islamistes (et de leur relais).

 

Selon une amie Sousou : « Ces individus, formatés par un endoctrinement au berceau, ne peuvent pas avoir un esprit critique, d'ailleurs, la critique et la réflexion sont interdites concernant le coran et la sunna !!! Le raisonnement cartésien mais limité de certains musulmans est ahurissant !!! Dieu a dit, on y croit, ne pas y croire c'est blasphémer contre dieu. Par contre une question me tarabuste toujours autant, comment cette religion prolifère t elle aussi bien !?

Tous ces étrangers qui se convertissent ne vivent pourtant plus au moyen âge ».

 

Ma réponse : « Il y en a qui habite dans les quartiers sensibles et qui sont un peu délinquants, et qui sont influencés par le groupe dans lequel ils vivent (cas de David Vallat). Il y a ceux qui été subjugués par le discours de Tariq Ramadan, de Zakir Naik (ce dernier parle très vite, mais il faut être inculte ou naïf pour se faire avoir par lui), Ahmed Deedat … Quand tu n'as pas de culture générale et critique, tu te fais avoir plus souvent. Je connais une mère, Véronique[836], qui était « à fond » dans le yoga et le développement personnel (n'ayant qu'un petit bagage critique et n’ayant pas formé son fils à l’esprit critique). Elle n'a pas vu venir la conversion de son fils (quelqu'un de fragile).

Les mentors Islamistes savent repérer les failles et fragilités de leurs victimes. Or souvent les adolescents, tous influençables à cette période de leur vie, passent, souvent, par de épisodes de doute, où ils se recherchent.

En résumé, les causes de leur conversion est soit leur fragilité, soit leur manque de formation à l'esprit critique, soit les deux. ».

 

Sousou : « Très juste, ce sont des facteurs favorisants et aggravants. ».

 

41.8.3    Comment malgré l’avalanche de preuves des musulmans peuvent affirmer que l’islam est une religion de paix ?

 

« Devant ces évidences, un certain nombre de musulmans, y compris parmi les plus savants ou parmi ceux qui exercent des responsabilités importantes dans les domaines de la religion ou du droit, nient la légitimité de la violence ou sa conformité avec les textes sacrés dont ils connaissent évidemment le contenu. A chaque excès commis en référence au Coran ou à la Sunna, ils s’empressent de répéter que l’islam est une religion « de paix, de tolérance et d’amour ». Comment comprendre de telles attitudes si opposées à la réalité ? Certains de ces musulmans recourent sans doute à une forme de taqiya (dissimulation), attitude reconnue conforme à la religion, d’autant plus qu’elle a un fondement coranique[837].

 

Dans l’appréhension de ce phénomène, il faut cependant tenir compte de ceux qui, dans l’islam, optent pour une pratique paisible de leur religion. On pense d’abord aux adeptes du soufisme, mouvement marginal et souvent combattu pour s’être éloigné de l’islam orthodoxe. Orientés vers une conception et une pratique mystiques de l’islam, les soufis répugnent en principe à la violence de type djihad belliqueux mais le caractère initiatique ou ésotérique de leurs confréries, où l’exaltation est promue, ne les met pas forcément à l’abri d’un certain fanatisme religieux.

 

Restent enfin les musulmans sincères qui, en conscience, déniant toute légitimité sacrée à la violence, fabriquent « leur » islam sans trop se poser de questions sur leurs Écritures sacrées. Il est difficile de mettre leur bonne foi en doute. Mais force est de constater que leurs bonnes dispositions sont jusqu’à présent demeurées impuissantes à s’imposer à l’Oumma.

 

Hormis quelques épisodes historiques éphémères ou des exemples individuels, rien ne pourra changer dans le rapport du monde musulman avec le reste de l’humanité tant que persisteront les dogmes du Coran incréé et de l’exemplarité de Mahomet, qui empêchent par là même la possibilité d’un magistère humain authentique, fondé sur l’autonomie de la raison et soucieux de libérer les musulmans de leur enfermement. »[838].

 

Rajoutons à ces causes que la majorité des musulmans n’ont pas lu le Coran (ou pas dans son intégralité) et souvent n’en connaissent que la version édulcorée qu’a bien voulu leur présenter leur imam.

 

Il est certain qu'il est très difficile, voire impossible, pour un fidèle, de s'abstraire complètement de l'environnement culturel (de la conception du monde) dans laquelle il a grandi et été éduqué. En prendre conscience demande déjà un véritable effort de réflexion et distanciation (et c'est d'autant moins facile, que cet environnement est intolérant, que la religion a une très forte emprise sur les esprits, et constitue une chape de plomb continuelle sur eux).

Renoncer à ses racines culturelles et à ce qui fait son identité constitue toujours un déchirement.

 

41.8.4    Eléments pour l’établissement du profil psychologique de Mahomet

 

Au regard de la personnalité complexe de Mahomet, ce ne sont que des idées qui peuvent vous paraître simplistes.

 

Concernant l’affirmation que Mahomet souffrait d’un grave « trouble de la personnalité narcissique » (TPN), je me base sur l'étude et livre de Ali Sina, ci-après :

 

La psychologie de Mahomet et des musulmans, Ali Sina, Ed. Tatamis, 2015, 490 pages.

 

Ces personnalités TPN sont, presque toujours des personnes totalement autocentrées, tyranniques, ne souffrant pas la contradiction, qui veulent être le centre du monde et que tous les êtres humains leur soient soumis.

 

Le plus déroutant, chez ces personnes, est que si elles changent de conviction, cette dernière conviction deviendra immédiatement aussi « fanatique » que l’ancienne, mais dans le sens inverse.  Les TPN (ou gourous TPN) ont souvent beaucoup d’aplomb. Et malheureusement, on sait que cet aplomb rend les gens plus crédibles, même si le contenu de leurs affirmations ne l’est pas.

 

Le fait d'affirmer, avec assurance, une conviction, puis quelque temps, après, d'affirmer, avec la même assurance, une conviction totalement contraire, ne les gênent absolument pas.

Par exemple, nous observons ce phénomène dans le cas des versets mecquois, puis des versets médinois qui contredisent et abrogent les versets mecquois précédents.

 

Comme ils sont le centre du monde, ils n'ont pas l'impression de mentir, puisqu'ils sont les seuls à détenir la Vérité avec un grand V (ils sont la vérité, Dieu, Allah, et Allah parle en leur nom).

Chez Mahomet on retrouve souvent la confusion entre Allah et leur propre personne. On ne sait plus distinguer l’un de l’autre, comme dans (voir ci-après) :

 

33.36. Il n'appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu'Allah et Son messager ont décidé d'une chose d'avoir encore le choix dans leur façon d'agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s'est égaré certes, d'un égarement évident.

[Autre traduction (Savary) : « Lorsque Dieu et son ministre ont porté une loi, le fidèle ne doit plus douter. Celui qui est rebelle à Dieu et au prophète, est dans une erreur évidente. »].

 

3.32. Dis : « Obéissez à Allah et au Messager. Et si vous tournez le dos… alors Allah n’aime pas les infidèles !

 

Coran 3.131-132 « 131. Et craignez le Feu préparé pour les mécréants.

132. Et obéissez à Allah et au Messager afin qu'il vous soit fait miséricorde ! ».

 

8.13. Ce, parce qu'ils ont désobéi à Allah et à Son messager.” Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager... Allah est certainement dur en punition !

 

8.20. ô vous qui croyez ! Obéissez à Allah et à Son messager et ne vous détournez pas de lui quand vous l'entendez (parler).

 

8.1. Ils t’interrogent au sujet du butin. Dis: «Le butin est à Allah et à Son messager.» Craignez Allah, maintenez la concorde entre vous et obéissez à Allah et à Son messager, si vous êtes croyants.

 

8.41. Et sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Allah, au messager, à ses proches parents, aux orphelins, aux pauvres, et aux voyageurs (en détresse), si vous croyez en Allah et en ce que Nous avons fait descendre sur Notre serviteur, le jour du Discernement: le jour où les deux groupes s’étaient rencontrés, et Allah est Omnipotent[839].

 

59.6-7. « 6. Le butin provenant de leurs biens et qu’Allah a accordé sans combat à Son Messager, vous n’y aviez engagé ni chevaux, ni chameaux; mais Allah, donne à Ses messagers la domination sur qui Il veut et Allah est Omnipotent.

7. Le butin provenant [des biens] des habitants des cités, qu’Allah a accordé sans combat à Son Messager, appartient à Allah, au Messager, aux proches parents, aux orphelins, aux pauvres et au voyageur en détresse, afin que cela ne circule pas parmi les seuls riches d’entre vous. Prenez ce que le Messager vous donne; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en; et craignez Allah car Allah est dur en punition ».

 

Mahomet s’autocongratule régulièrement. Plusieurs versets semblent confirmer son immodestie, comme par exemple ans :

 

33.21. En effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment.

 

33.40. Muḥammad n’a jamais été le père de l’un de vos hommes[840], mais le messager d’Allah et le dernier des prophètes. Allah est Omniscient[841].

 

33.56. Certes, Allah et Ses Anges prient sur le Prophète; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez [lui] vos salutations[842].

 

Note : Allah a accordé la protection éternelle des anges sur lui. Dieu et ses anges prient constamment pour Mahomet.

 

48.1-2. « 1.En vérité Nous t'avons accordé une victoire éclatante,

2. afin qu'Allah te pardonne tes péchés passés et futurs, qu'Il parachève sur toi Son bienfait et te guide sur une voie droite ».

 

Note : Allah a accordé ou a promis à Mahomet le pardon de tous ses péchés futurs.

Ce verset sous-entend que Mahomet n’est pas exempt de péchés.

 

Grace aux "révélations" adéquates d’Allah, qu'il s'invente continuellement, Mahomet peut (voir ci-après) :

 

·         Soit pour légitimer sa propre part du butin de guerre, issu d’un pillage (razzia) (Coran 8.1, 8.41, 59.6-7.).

·         Soit se justifier moralement, face à leurs adeptes et admirateurs (par exemple, pour épouser, Zaynab bint Jahsh[843], la femme de son fils adoptif, Zayd ibn Harithah[844], ...) (Coran 33.36-38) :

 

33.37-38.  « 37. Quand tu disais à celui qu’Allah avait comblé de bienfait, tout comme toi-même l’avais comblé : « Garde pour toi ton épouse et crains Allah », et tu cachais en ton âme ce qu’Allah allait rendre public. Tu craignais les gens, et c’est Allah qui est plus digne de ta crainte. Puis quand Zayd eut cessé toute relation avec elle, Nous te la fîmes épouser, afin qu’il n’y ait aucun empêchement pour les croyants d’épouser les femmes de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation avec elles. Le commandement d’Allah doit être exécuté[845].

38. Nul grief à faire au Prophète en ce qu’Allah lui a imposé[846], conformément aux lois établies pour ceux qui vécurent antérieurement. Le commandement d’Allah est un décret inéluctable ».

 

·         (Allah a autorisé Mahomet | peut s’autoriser) à épouser la femme de son fils adoptif (Zayd) (33.37-38).

·         (Allah lui a autorisé | peut s’autoriser) à avoir des rapports sexuels adultérins avec Myriam (Mâria) la copte (la servante d’Hafsa), dans la propre maison de sa femme Hafsa (66.1-4).

·         (Allah lui a autorisé | il s’autorise) à modifier les versets ou à remplacer les versets, de la « révélation divine », par d’autres, si nécessaire (2.106, 16.101-102, Al-Bukhari, Vol. 7 n°48 …)[847].

 

Via des « révélations » adéquates, il pouvait alors régler ses compte avec toutes les personnes qui les contredisent ou les critiquent, et qui donc de facto deviennent des ennemis à ses yeux, comme dans mes versets 1-6 de la sourate mecquoise 111 (la n°6 dans l'ordre des révélations, apparue au début de sa révélation[848]), où il règle, ici, ses comptes avec son oncle Abou Talib et son épouse, qui l'avait pourtant élevé correctement, mais sans complaisance :

 

1. Que périssent les deux mains d'Abu-Lahab et que lui-même périsse.

2. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis.

3. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes.

4. de même sa femme, la porteuse de bois,

5. à son cou, une corde de fibres[849].

 

41.9    En conclusion partielle

 

Voici le portrait qu’en dresse l’historien Maxime Rodinson, « Mohammad était un homme complexe, contradictoire. Il aimait le plaisir et se livrait à l’ascèse, il fut souvent compatissant et quelquefois cruel. C’était un Croyant dévoré d’amour et de crainte pour son Dieu et un politique prêt à tous les compromis. [...] Il fut calme et nerveux, courageux et craintif, plein de duplicité et de franchise, oublieux des offenses et atrocement vindicatif, orgueilleux et modeste, chaste et voluptueux, intelligent et, sur certains points, étrangement borné »[850].

 

Au travers de cette longue étude, êtes-vous maintenant convaincu que Mahomet était :

 

1)      Missionné par Dieu et recevait surnaturellement les messages de Dieu ?

2)      Un gourou fabulateur, très imaginatif, inventif, brodant, sans cesse, des « vérités », qui l’arrangent ?

 

C’est à vous de tirer votre propre conclusion sur la vraie nature de Mahomet.  

 

41.10    Bibliographie partielle

 

(1) How and Why Muhammad Made a Difference [Comment et pourquoi Muhammad a fait une différence], Pew Researsh Center, 22 mai 2006, https://www.pewforum.org/2006/05/22/how-and-why-muhammad-made-a-difference/

 

1         Annexe: Comment écrire des textes sacrés (humour)

 

1 - Ecrivez une histoire d'horreur insensée. Ajoutez-y de la magie.

2 - Faites comme si c'était dieu qui l'aurait dictée.

3 - Menacez les gens par la damnation éternelle s’ils ne la croient pas.

4 – (Optionnel) Numérotez vos phrases [versifiez].

 

Un peu d’humour : Gourou homme qui prend en charge notre vie spirituelle … afin d’améliorer sa vie matérielle

En général, les gourous sont addicts au pouvoir, aux richesses et au sexe.

 

42    Annexe : L’imitation des textes sacrés, du discours et du comportement des prophètes

 

42.1    Introduction

 

Il faut que vous mettiez un peu de folie dans vos propos, écrits ou « révélations » et que vous donnez l’impression d’être possédé (par Dieu) et en transe _ par exemple, à la manière d’un Mahomet, d’un Jésus, d’un Hitler, lors de leurs discours ou sermons devant leurs adeptes ou les foules publiques, cela afin de faire de vous un « prophète » convainquant …

 

Pour être plus crédible, par exemple, vous y mettez un soupçon, par exemple, d’Evangiles, de Bhagavad Gita, de visions d’Ézéchiel, du Cantique des Cantiques, des Psaumes de David, du Prophète de Khalil Gibran, du livre des Mormon, de visions de Mahomet, de Visions de Hildegarde de Bingen, de Thérèse d’Avila, de Anna Katharina Emmerick, du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, de science-fiction, d’ufologie (voire de spiritisme, d’occultisme, de parapsychologie, de prospective …), mais aussi de votre propre génie … tout en cultivant éventuellement l’étrangeté et la nouveauté de votre message (son caractère novateur).

 

Suivant, la fertilité de votre imagination (sans limite) et votre bagage culturel, vous pouvez tout mettre, broder et inventer sans fin, dans vos « révélations » et visions.

 

Certains « prophètes », d’ailleurs, ont une culture pique-assiette, touche-à-tout, car ayant multipliés les vies et les expériences (ce qui augmente leur sens psychologique et politique, voire leur possible caractère rusé et machiavélique).

 

Et il peuvent puiser dans leurs expériences _qui est leur meilleur professeur _ la source d’inspiration de leurs leçons morales, de leur créations intellectuelles etc.

 

Il faut que vous fassiez appel au maximum aux émotions _ 1) appel au grandiose, à une mission élevée, aux grands secrets, qui ferons de vos adeptes un « peuple élu », à part, 2) appel à la pureté, 3) appel à la solidarité, à l’instinct grégaire, collectif, l’amour, l’amitié, entre les adeptes, pour resserrer leurs liens, face à un ennemi réel ou imaginaire et fantasmé (voire qu’on aura créé de toute pièce), 4) appel à la force, à la puissance, au pouvoir, 5) l’appel au dépassement de soi, à l’absolu, 6) appel au sacrifice suprême, 7) appel à la culpabilisation  …

 

Vous devez l’impression d’être visionnaire, omniscient, 1) en ayant, par exemple, un réseau d’informateurs à l’écoute de tout le monde, des membres, des « ennemis » de la secte … et en cachant bien sûr cette réalité), 2) en lisant et vous informant beaucoup, 3) en ayant vos conseillers et informateurs, ces derniers collectant les informations importantes pour vous, vos prochains discours, permettant de donner l’impression, à vos adeptes, que vous êtes au courant de tout, que vous savez tout (que vous êtes omniscient, omnipotent).

 

Il faut que vous mettiez, le maximum de vous-même,  de vos émotions _même quand vous simulez _, dans vos propos,  toute votre capacité de colère, de révolte, d’insurrection morale, par exemple, face à l’injustice mondiale, face à celle que subit ou subirait votre communauté …

 

Créer un climat d’hystérie au sein des adeptes lors de réunions publiques, où ils seront chauffés à blancs, cela afin d’abolir totalement leur raison et esprit critique.

Par l’effet de galvanisation de la foule, vous devez créer un sentiment de transport collectif en leur sein.

Ce qui compte ce n’est pas nécessairement être honnête (même si cela peut aider), mais de mettre suffisamment de « sincérité » et de force dans vos propos, pour être convainquant et crédible auprès du public.

 

Le plus gros danger pour un imposteur, qui déjà souffre d’un ego surdimensionné (qui est bouffi d’un puissant orgueil) et qui joue sans cesse au prophète, c’est petit à petit s’identifier totalement au personnage, et devenir vraiment ce personnage, en devenant de plus en plus fou, mégalomane et paranoïaque …

 

Beaucoup d’imposteurs sont des acteurs remarquables. Mais la folie, qui pousse éventuellement au dépasse de vous, et le culot, peuvent augmenter la puissance de votre jeu d’acteur et votre talent …

 

Chez certains acteurs talentueux _ selon leurs failles et déséquilibres, cachés ou non _, le génie peut touche à la folie, et le travail intense, la maîtrise de soi et la raison peuvent côtoyer l’improvisation la plus folle (comme peut-être chez Sacha Pitoëff. Marlon Brando, Elisabeth Taylor, Maria Callas, Laurence Olivier, Heath Ledger, James Dean (, Orson Welles), Edith Piaf, Tatiana Evguenievna Samoïlova …).

 

L’impression d’étrangeté et de décalage, ressentie en vous _ sous l’influence d’un état prépsychotique ou de drogues, avec le LSD, la mescaline, … _, peut aussi renforcer l’aspect poétique, inspiré de votre message.

 

Pour pouvoir résister aux conséquences délétères de votre propre imposture (sur votre psychisme), il vous faudrait être d’un mental d’acier. Ou bien que vous soyez une personnalité psychopathe, jamais touché ou gêné par les conséquences de vos propres actes, quelles qu’elles soient.

 

Lors de chocs psychiques violents ou des émotions plus fortes (amoureuses …), l’on peut par moment atteindre des états anomaux de la conscience, états dissociatifs, « états mystiques », coups ou moment de génie …

 

Parfois, les plus belles œuvres ont été écrites, dans des périodes de chocs, d’intenses stress, émotions fortes (tels le Concerto n° 2 de Rachmaninov, la chanson Hallelujah de Leonard Cohen, les œuvres poétiques de Arthur Rimbaud, Popcorn de Gershon Kingsley, en 1969 …).

 

Ceux qui souffrent de paranoïa, de troubles bipolaires, d’épilepsie du lobe temporal … subissent souvent des chocs psychiques à répétition, qui peuvent aussi susciter, en eux, des coups de génies momentanés.

 

En s’inspirant des conseils d’Alain Persat[851], on pourrait rédiger ceci :

 

« Ecrire un texte sacré est long et fastidieux, l’essentiel étant que la révélation soit assez vague pour être « interprétable ». Eviter des faits, des objets, des dates ou des chiffres. Cela gêne beaucoup l’interprétabilité, parlez de grands sentiments avec des dialogues ou des anecdotes tirées de votre quotidien, cela fait plus vivant plus réaliste. A ceux qui croient en vous, vous devez promettre sagesse, connaissances et savoir [caché, surnaturel, permettant d'acquérir du pouvoir ...], santé, résurrection dans la vie éternelle [après la mort de votre corps physique], éternité, paradis, ... Faites croire à vos adeptes que vous faites vœux de pauvreté. Restez vigilant, voire divisez pour régner, mettez vos disciples en concurrence, espionnez-les, afin d'éviter qu'ils finissent par vous voler votre job un jour ou l’autre ».

 

Ce qui ne veut pas dire, que chez certains prophètes, il n’y a pas une dimension folie, paranoïa, troubles bipolaires ou borderline … La paranoïa et les troubles bipolaires peuvent renforcer les phrases de génies, que connaissent par moment les personnalités singulières.

 

Les textes que je vais donner ne sont que des simulations de propos de prophètes.

Bien sûr, nulle intention pour moi, de jouer ou de m’identifier aux prophètes.

 

Mon but n’est pas d’avoir la prétention de faire aussi bien que les prophètes, dans leurs sermons ou imprécations, mais juste démontrer que l’exercice est possible, qu’il est possible d’écrire des textes, avec un contenu et un style « prophétiques » (du moins, si l’on n’est suffisamment talentueux).

 

Note : Si un jour, je dérivais vers le « gouroutisme », que je devenais vraiment fou, me prenant réellement et sincèrement ( ?) pour un prophète, alors je serais le premier à demander à mes amis de me combattre, avec fermeté (et à mes éventuels adeptes de me destituer et de dissoudre la secte).

 

42.2    Simulation d’un discours prophétique à la façon de Jésus, Mahomet

 

Un exemple de texte de style prophétique :

 

« Pourquoi agissez-vous de la sorte ! Ne voyez-vous la souffrance de toute l’humanité et de la création ?! Etes-vous aveugle ? Le Mal vous a-t-il rendu aveugle et déposé des écailles sur les yeux ? Ne voyez-vous pas l’iniquité qui règne partout, sur la surface du globe et dans votre cœur ?!

 

L’enfant souffre de la faim, la mère n’a plus de lait, les animaux décharnés portent les lacérations du fouet, les sols et les puits sont contaminés, les alouettes du ciel, les grives, les sansonnets restent silencieux, plus de stridulation des grillons et des sauterelles, de bourdonnement des abeilles et des bourdons … La campagne est silencieuse et la nature se meure. Et vous vaquez à vos occupations, indifférent, comme si de rien n’était !

Votre âme est morte, votre cœur est sec !

 

Vous savez mais vous ne voulez pas voir et vous détournez lâchement et honteusement le regard de vos œuvres, tels d’effroyables irresponsables ! Vous vous en lavez les mains ! Vous vous dites, ce n’est pas moi, je ne n’ai rien fait, je suis innocent ! Mais malgré vos dénégations, vous devriez rendre comptes de vos méfaits, auprès du Créateur, de notre Père céleste !

 

Le poids de vos actions, jusqu’au moindre iota, seront pesés sur le fléau de la balance divine !

 

Vous avez des yeux, mais vous ne voyez pas, vous avez des oreilles, mais vous n’entendez pas, vous avez une bouche, mais elle reste désespérément fermée, tout comme votre esprit.

 

Ou bien quand vous ouvrez la bouche, mais vous n’en sortez que des paroles ineptes et sans queue ni tête.

 

Heureux les doux d’esprit, les esprits simples, les cœurs purs et tendres, les bien intentionnés, car le royaume des cieux sera à eux.

 

Malheur aux hypocrites, aux paroles mielleuses. La noirceur et la corruption sont dans leur âme.

Dieu devinera votre esprit de vipère et vos pensées venimeuses. Et vous n’aurez aucun refuge dans le ciel, quand sera venu l’heure du jugement ultime. Réveillez-vous et repentez-vous !!

 

Nous avons créé, pour vous, le plus beau paradis sur terre. Mais il se révéla être le nid d’une descendance de vipères.

 

En vérité, je vous le dis ! tant que l’homme sera un loup pur l’homme, tant qu’il persécutera et tuera son prochain, il y aura dans l’univers, iniquité, guerres, famines, afflictions, douleurs, malheurs, pleurs et grincements de dents !

 

Homme de peu de foi ! Combien de temps encore allez-vous vous endurcir votre cœur !!

Honte à vous ! Racca ! Rabouni ! Source d’amertume !

 

Le Dieu de mon cœur souffre de vous voir vous détourner du droit chemin, du chemin de l’illumination vers Dieu.

Il est comme un volcan endormi, mais le feu couve, tel une lave ardente. Sa colère, telle le feu nucléaire, sera terrible.

 

L’apocalypse est à venir. Viendront le temps des grands bouleversements, des feux gigantesques ravageront les forêts et la planètes, les températures dépasseront des niveaux inégalés. Des cyclones, raz de marée et tempêtes se déchaîneront sur les champs fertiles ! Les gens suffoqueront ou grelotteront. Les animaux, les plantes et la vie sur terre souffriront ou disparaîtront ! Des maladies, pire que le VIH et le Coronavirus réunis, décimeront pour une part l’humanité !

 

Des pays entiers seront sous les eaux, tandis que d’autres souffriront de graves sècheresses.

La famine, la soif et la guerre sera le lot quotidien d’une part du genre humains.

 

Celui voudra sauver sa vie, la perdra. Mais le croyant, l’homme bon et pur, mourra pour ne point mourir. Et il aura la vie éternelle. Son cœur sera, à jamais, incorruptible, pur et immaculé, tel celui d’un petit enfant innocent.

Soyez comme la farine que Dieu pétrit puis dore au four, pour en faire du Bon Pain.

 

Comprendrez-vous enfin que l’argent ne rassasie pas, que l’or ne désaltère pas !

 

Oh ! Mon Dieu repoussez ces visions d’horreur ! Je te supplie, de tout mon cœur, de sauver toute l’humanité ! »

 

Etc. Etc. Je peux continuer ainsi cette « logorrhée verbale » sans fin.

Cet exercice, ci-avant, prouve qu’on peut rédiger un texte, imitant parfaitement un style prophétique.

J’ai réalisé le même type de travail d’imposture que, par exemple, un Joseph Smith (inventeur de la religion mormone).

 

 

42.3    Simulation d’un discours prophétique à la façon d’Ézéchiel, de David, de Raël et de Ron Hubbard

 

Autre exemple de texte de style prophétique :

 

« La trentième année, le premier jour du troisième mois de Nissan, j’allais au désert pour y rencontrer Dieu.

Après, le vingt-cinq jour de ce mois et autant de Jeûne, le Diable me tentât.

Je vis deux immenses murailles d’airain polie, montant dans l’infini du ciel, éblouissantes au soleil, qui semblaient progressivement se rapprocher de moi, semblant vouloir m’écraser, tel un étau implacable.

 

Pris de terreur. J’implorais YHWH de me sauver.

 

Puis soudainement, je vis un immense aigle noir fondre sur tout l’univers, ses ailes démeusurée enveloppant, de son manteau de suie et de fumée, tout l’horizon …

 

Soudainement, tout devient sombre. Et j’étais tel un aveugle.

 

Instantanément, je n’avais plus peur, ni des fantômes, ni des djinns … Dieu me tendit sa main. Je sentis que l’Eternel était mon berger, et qu’aucune souffrance me m’atteindrait.

 

Dieu m’avait rassasié de son Amour et je ne manquais de rien. Je marchais, d'un pas assuré, sans trembler, dans la vallée de la mort, mais je ne craignais aucun malheur, car tu es à mes côté et devant moi, tel un fanal dans la nuit, guidant mon chemin. Tu es mon pasteur et je souffre aucun mal.

 

Soudainement, un bourdonnement douloureux entra dans ma tête, tel un essaim d’abeilles furieuses, puis des cloches célestes se mirent à battre à la volée.

 

Ensuite, dans la nuit d’encre, une mandorle s’ouvrit et s’élargit progressivement, au milieu de laquelle apparaissait le doux visage compatissant de Marie, auréolée d’abord d’une buée lumineuse, puis de fumerolles vaporeuses, blanchâtres.

Après, se substitua comme dans un fondu enchaîné, le visage de Jésus en Gloire.

Puis le paysage de verdure fleuri et étincelant, sous un soleil resplendissant, réapparu. Les murs d’airain avaient disparu.

 

La trentième année, le quatrième mois, le cinq du mois de Uyar, moi, Zarentrash, prophète de Dieu, je vis soudainement un vent de tempête soufflant du Nord, puis un nuage noir arrivant, se transformant un gigantesque tourbillon, constituée de draperies tombant du ciel comme de gigantesques colonnes cylindriques, emboitées et concentriques, issues d’un immense nuage sombre en forme d’une enclume gigantesque.

 

Je devais me tenir de toutes mes forces à un arbre pour éviter de m’envoler.

Puis au milieu de la pluie battante, le soleil apparu dans nuée, s’est mis à tourbillonner suivant la trajectoire d’épicycles sans fin, comme une gigantesque boule de feu aveuglante, transformant les gouttes de pluie en une myriade de diamants de feu. Ce fut le premier miracle de Dieu.

 

Puis autour de la nuée, sur le fond lointain d’un ciel bleu sombre, apparus d’immense tentures de soie or et vert printemps, semblant onduler sans fin, d’un bout à l’autre de l’horizon. 

 

J’entendis la voix de Stentor de Dieu me commandant de lâcher l’arbre !

 

« Fais-moi confiance, disait-elle, car je te rappelle à moi ».

 

Plaçant ma confiance en Dieu, je lâchais ce tronc qui avait été mon salut. Alors, les nuées s’ouvrirent, laissant apparaître un œil gigantesque. Et je vis, au sein de cette immense trouée, le bleu du ciel tout là-haut.

 

Je fus aspiré vers le haut, très rapidement, au milieu d’une volute de poussière aspirée à partir du sol.

 

Puis au milieu de l’œil du cyclone, apparût un discobole gigantesque, fait d’un matériau ressemblant à de l’argent.

 

Sous le disque, il y avait des milliers d’yeux qui tournaient, à toute vitesse, en sens opposés, selon deux cercles, autour de l’axe vertical du disque.

 

Un occulus s’ouvrit dans la partie inférieure du disque et je fus aspiré par cette ouverture.

 

Je me retrouvais à flotter au milieu d’une grande pièce lumineuse, des murs desquelles rayonnaient une lumière diffuse blanche.  Malgré la lumière qui s’en dégageait, les murs restaient froids.

 

J’étais entouré par des êtres lumineux et diaphanes qui me semblaient bienveillants.

 

La voix de Dieu m’annonça alors qu’elle allait me faire venir, dans ce chariot céleste, jusqu’à son palais céleste.

 

De grands écrans, dans la salle, me montraient le paysage qui défilait, à tout vitesse, à l’extérieur.

 

Un être de lumière m’expliqua que l’énergie noire servaient à creuser une dépression gravitationnelle à l’avant de l’engin, et un bourrelet à l’arrière, provoquant sa propulsion.

 

Après, nous survolâmes un planète à la surface unie jaune vert. Il m’expliqua qu’elle était recouverte par un organisme unique intelligent, une sorte de blob, qui avait occupé intégralement tous les océans et recouvert toutes les terres émergées.

 

Puis ce fut le tour d’une autre planète d’être survolée.

L’être de lumière m’expliqua que, sur sa surface, il y avait des sortes de plantes sans fleurs et des êtres vivants à sang froids ressemblant à des dinosaures, certains étant gigantesques.

 

Puis encore un autre, sur laquelle se déroulait un gigantesque guerre, ruinant ses prodigieuses civilisations, conduite avec des engins sauteurs ou volants et des rayons lasers très puissants foudroyant toute vie.

 

Enfin, nous atteignîmes la demeure ultime de Dieu, la planète Sol-Ah-Ris, et nous approchâmes d’un continent nommé Mu, dont la surface ressemblait à celle de la Nouvelle Zélande. Enfin apparu, à l’horizon, le gigantesque palais divin.

 

Ses parois et colonnes étaient faites d’un cristal d’une eau très pure. Ses myriades de flèches semblaient monter à l’infini jusqu’au ciel.

 

Un gigantesque escalier de cristal, montait jusqu’à la salle du trône, semblable à la grande salle d’un ordre monastique chevaleresque et dont la hauteur était si gigantesque que l’on ne voyait pas la voute.

 

Le trône de Dieu était lui-même constitué de fins et élancés cristaux de quartz étincelant, tels des tuyaux d’orgue ou des « Excalibur », brandies vers l’infini.

 

Les sièges des douze archanges entouraient le trône céleste.

 

La musique divine _ semblable à des voix d’anges _ semblait provenir de toute part et de nulle part.  

 

Le murs de la salle du trône était constellés de millions diamants, chacun irradiant une lumière vive, sans cesse changeante, l’ensemble de ces lumières formant sans cesse des figures géométriques et moirures différentes, évoluant en fonction de l’émotion du moment ».

 

42.4    Conclusion sur l’imitation des textes sacrés et des prophètes

 

La « performance » (poétique, littéraire …) d’un prophète peut donc être reproduit, simulée, par un bon écrivain et, en même temps, un poète talentueux et/ou un orateur, doué d’une grande éloquence (tels certains hommes politiques charismatiques ou/et grands écrivains).

 

L’influence d’œuvres qui élèvent l’âme ou suscitent de fortes émotions (comme la Passion selon Saint-Jean de Bach, le Requiem de Mozart, la symphonie n°5 de Beethoven, l’album Deep Purple in Rock, l’album The End des Doors, l'album "Songs of Leonard Cohen", « Songs from a Room » du même auteur, …) peuvent aussi aider à se mettre en condition pour la réalisation d’un tel travail (en nous mettant dans la bonne ambiance émotionnelle).

 

Ce travail (ou simulation), ci-avant, n’est pas spontané, il demande de la réflexion, de la concentration et des efforts.

J’aurais pu faire mieux, mais cela m’aurait demandé plus de temps.

 

Je pense que des auteurs aussi talentueux que Victor Hugo, René Barjavel … seraient capable d’écrire le discours ou le texte sacré de prophète. Il suffit de regarder la beauté et la force des poèmes de la Légende des siècles de Victor Hugo.

Même Friedrich Nietzsche, avec son œuvre « Ainsi parlait Zarathoustra », y a parfaitement réussi.

 

PS1. Le prophétisme et sa dérive peuvent peut-être être la seule échappatoire pour des êtres souffrant de certaines multiples psychopathologies (?). Extérieurement, ils paraissent très fort, alors qu’en fait, intérieurement, ils conservent leurs failles et fragilités psychiques.

 

PS. J’espère qu’un fanatique, fou de Dieu ou un déséquilibré, ne va pas assimiler ce travail à un « blasphème contre Dieu », alors que ce travail n’est juste qu’une simulation, ayant conscience que je ne me suis jamais pris pour un gourou ou un prophète et que je suis et reste avant tout un sceptique rationaliste.

 

43    Annexe : La famille dysfonctionnelle de Bernardo

 

Le témoignage de Bernardo, ci-après, est important, car il montre quels sont les facteurs pouvant contribuer à ce qu’un être humain puisse devenir un gourou ou non.

Et comment sous l’influence d’une mère intègre et d’un père « psychopathe » et/ou paranoïaque, l’un des frères, Federico, a recherché toute sa vie, le pouvoir, l’admiration et l’argent, tout en étant continuellement dans la séduction, le désir de subjuguer ses interlocuteurs, tandis que l’autre, Bernardo, a recherché plutôt la voie, plus modeste, de celle de devenir un homme homme. L’un a failli être un gourou et ne l’a pas été, tandis que l’autre n’était pas un gourou ou un dirigeant politique populiste, juste parce qu’il n’avait pas encore ou qu’il n’a pas eu l’opportunité de l’être.

 

Dans cette famille, nous avons une ligne de démarcation entre membres plutôt honnêtes ou qui le sont devenus, comme Emiliane et Bernardo, et de vrais menteurs pathologiques, comme Marcos et Federico. 

 

Sinon, le cas de Bernardo est le seul, que l’auteur connaisse, d’une personne ayant failli être un gourou, mais ayant choisi de ne pas l’être, ayant guéri progressivement de sa mythomanie. Elle est devenue, ensuite, une personne scrupuleusement honnête. C’est pourquoi nous y consacrerons plus de temps.

 

Avec ce témoignage, la thèse, présentée ici par l’auteur, est que les gourous naissent dans des familles dysfonctionnelles, où règnent la paranoïa, les maltraitance, une certaine perversité, ou qui ont eu une enfance fracassée.

 

43.1    Marcos, père de Bernardo, une autorité hypertrophiée, obsessionnelle et paranoïaque

 

Le père de Bernardo, Marcos, est un personnage égocentrique, autoritaire, tyrannique, caractériel, paranoïaque et régulièrement violent, peu porté sur l’envie de faire le bien. Tout doit tourner sans cesse autour de lui. Il a toujours été enfermée dans une conviction aveuglante de détenir l’unique vérité, qu’il doit imposer aux autres. Il a toujours cherché, tel un propagandiste acharné, à convaincre sa famille et ses proches de la véracité de ses « convictions », qui, dans son cas, tournent à l’obsession _ convictions, assénées telles des vérités d’Evangile, qu’il est interdit de remettre en cause ou de critiquer.

 

Selon lui :

 

·         Le monde est divisé entre les forts (ceux qui réussissent) et les ratés (les loosers) et/ou les dégénérés[852].

·         Les peuples ont les régimes qu’ils méritent. Les individus ont le sort qu’ils méritent. Seuls les plus forts et plus aptes, au travers de la « loi de la jungle » qui régit le monde, survivent et méritent de survivre.

·         Les homosexuels _ les « déviants » ou « sodomites » _ font partis de la tribu des dégénérés (Marcos est homophobe, mais il se défend de l’être).

·         Il y a des races dégénérées ou génétiquement inférieures, dont les noirs font partis (il est raciste, mais se défend de l’être).

 

Auprès de ceux qui le connaissent bien, dans l’intimité, Marcos donne l’impression de « haïr le monde entier ». 

Dans le secret des alcôves, il est toujours assez critique et négatif, envers ceux qui ne partagent ses convictions (en particulier, envers ceux de sa famille qui sont socialistes). Il n’a aucun humour et dramatise tout, jusqu’à la plus infime faute (et il crée régulièrement des psychodrames familiaux effrayants). Ce sont toujours les autres qui commettent des fautes, lui n’en commet jamais.

 

Mais curieusement, auprès du grand public, il apparaît sympathique, plein d’humour, capable d’amuser la galerie.

Affichant un double visage, il est dur voire cruel dans le cercle intime et avenant à l’extérieur.

Il est d’une intelligence supérieure à la moyenne, très suspicieux, très secret (révélant très rarement le fond de sa pensée, très chafouin, peu « franc du collier »). Il a aussi une très haute opinion de lui. Il n’accepte pas la critique et prend toute critique comme des crimes de lèse-majesté. Toute personne qui lui est critique est son ennemi.

C’est aussi très un bon commercial qui a toujours bien su se « vendre » et vendre ses idées.

 

Marcos, né dans les colonies, dans une famille aisée, a connu une enfance dysfonctionnelle : délaissé par sa mère, alcoolique et dépressive, mais, par ailleurs, prince choyé, gâté-pourri, auquel on ne refusait rien, par son beau-père et les domestiques de la grande maisonnée. Avec la distribution de telles cartes dans la vie, son destin aurait dû être celui d’un futur délinquant violent. Amateur de boxe, pour se faire respecter, consommateur occasionnel d’opium, il a délaissé ses études au collège, au profit de l’école buissonnière et des 400 coups, commis avec et par sa bande.

Il était aussi un bel homme et un séducteur patenté.

 

Les seules fois, durant sa vie, où Marcos n’avait pas rejeté Bernardo, ont seulement été liées à des raisons intéressées.

 

En 1995, à la mort de Emiliane, en raison d’un douloureux cancer, Marcos avait connu une période dépressive.

Comme Marcos était connu comme très égoïste, par tout sa famille, personne n’avait eu envie de l’aider et le soutenir, pour traverser ce difficile moment de deuil. Bernardo était le seul qui avait décidé de le soutenir, quoiqu’il lui coûte[853]. Et pour la première fois de ma vie, il semblait que Marcos faisait l’effort de se rapprocher de son fils, Bernardo  et de lui être même amical. Bernardo avait alors voulu profiter de ce moment de vulnérabilité, décelé chez Marcos, pour tenter de le convertir au christianisme. A l’époque, bien que Bernardo ne se sentait plus vraiment chrétien, il pensait, malgré tout, naïvement, que s’il arrivait à l’inciter à se convertir au christianisme, Marcos deviendrait moins égoïste.

 

Pendant six mois, le processus de conversion de Marcos semblait bien se passer, il semblait réellement et sincèrement se convertir au christianisme. Bernardo était même persuadé qu’ils étaient devenus de bons amis. Au bout de six mois, croyant que c’était le bon moment, Bernardo lui avait alors avoué qu’il avait peut-être une susceptibilité transsexuelle ou semi-transsexuelle (en tout cas, quelque chose de pas très clair au niveau de son identité).

Or six mois après le décès de son épouse, il s’est remis en couple, avec la meilleure amie d’Emiliane, et s’est remis à rejeter Bernardo, à la grande déception de ce dernier. Plus tard, Bernardo avait constaté que le processus de conversion avorté de Marcos (au bout de ces six mois) n’avait nullement changé la nature de Marcos : il restait toujours aussi égoïste[854]. Entre sa nouvelle épouse et lui, c’était le concours de celui qui serait la plus « mauvaise langue » des deux.

Et dès cette aveux de la part de Bernardo, Marcos l’avait alors de nouveau rejeté et cessé sa démarche de conversion au christianisme[855]

Marcos avait-il été sincère dans sa démarche ou bien avait-il joué la comédie ? On ne le saura jamais.

 

Quand Bernardo s’est rendu, en 2008, dans l’ancienne colonie de son enfance, pour enquêter discrètement sur l’enfance de Marcos et ainsi mieux le comprendre, Marcos, au courant de ce voyage, en avait profité pour lui demander d’y rencontrer des membres de sa famille lointaine et d’y collecter des informations.

Et pendant cette période, il avait été de nouveau correct, « gentil » même.

Mais au retour de son voyage, après que Bernardo a fourni à Marcos les informations demandées, Marcos a pris prétexte d’une accusation délirante, pour lui annoncer qu’il le rejetait, cette fois, définitivement.

 

43.2    Le rôle d’Emiliane, la mère de Bernardo et de Federico

 

Emiliane est née dans une famille chrétienne pauvre. Ses parents, Maria et André, avaient un grand sens du devoir et étaient honnêtes. Toutefois, Maria désirait l’ascension sociale de ses trois enfants et la réussite de leurs études.

Emiliane avait finalement fait des études de secrétariat, à l’école Pigier, et avait commencé un travail de secrétaire pour une petite revue catholique conservatrice.

 

C’est au début de sa carrière professionnelle qu’elle a rencontré Marcos, son futur mari, dans une salle de bal et piste de danse, où les jeunes de la région venaient danser le samedi soir. Comme nous l’avons dit, Marcos était un très beau garçon, très séducteur, sachant être charmant et gentil, quand il le désirait. Emiliane tomba amoureuse de Marcos. Elle commis alors, avec Marcos, le péché de chair, qu’une jeune fille chrétienne vierge ne doit pas commettre[856]. Ils ont eu un unique acte sexuel ensembles. Et après, Emiliane constatait qu’elle était enceinte, une catastrophe pour elle. Car dans les années 50, le fait qu’une jeune fille soit enceinte puis mère, sans être mariée, constituait un énorme scandale, pour la société, pour sa famille et pour cette jeune fille, souvent mise au ban. L’idée même d’un avortement était aussi inconcevable et un péché, au sein de cette famille chrétienne conservatrice. Finalement, les deux familles firent pression pour que Marcos épouse Emiliane, issue que Marcos accepta ce mariage. Il le fit avec mauvaise volonté, se sentant pris au piège des chaînes du mariage (lui qui voulait encore conquérir bien d’autres femmes).

Le mariage eut lieu aux colonies, sans témoin.

 

Huit mois après, Bernardo naissait. Et pour expliquer ces seulement huit mois de grossesse, il avait été présenté comme un prématuré. Bernardo n’était pas un enfant désiré et très vite il a avait été délaissé et confié aux bons soins d’une domestique, Nen. Marcos avait tenté aussi de s’en débarrasser. Marcos accusant Bernardo d’être le responsable de de ses « chaînes », il avait conçu une haine tenace envers cet enfant.

 

Emiliane se rendit compte que Marcos n’était pas tel qu’il se présentait : il était caractériel, tyrannique et infidèle.

Par ailleurs, la famille bourgeoise de Marcos manifestait une sorte de mépris pour Emiliane avoir fauté et pour le fait qu’elle était issue d’une faible extraction (d’une famille pauvre), avec le soupçon, porté contre elle, qu’Emiliane aurait cherché à être « engrossée » uniquement pour pouvoir épouser Marcos et ainsi s’élever socialement.

Des tensions dans le couple commençaient à poindre. Elle était malheureuse, voulait divorcer et rentrer en France. Mais dans sa famille chrétienne, le divorce était aussi impensable. Sa famille, via son frère, le lui interdit.

Elle se résigna et tenta de civiliser son mari[857].

 

En y mettant tout son dévouement, agissant comme une femme soumise, Emiliane tentait d’apprivoiser Marcos.

A la longue, Marcos appréciera, de plus en plus, la soumission, la loyauté indéfectible et la gentillesse d’Emiliane à son égard.

Après leur retour en France, à l’indépendance de la colonie, Marcos et Emiliane auront un second enfant, Federico, lui désiré et attendu, qui sera nettement plus aimé, choyé et entouré d’attentions, que Bernardo. Federico sera adulé par sa famille, tandis que Bernardo servira, pour sa famille, continuellement d’éternel bouc émissaire.

 

Durant un an (?), après son retour en France, en 61, Marcos avait continué à être infidèle et à délaisser sa famille. Mais Emiliane mettra, un certain temps, patiemment, à obtenir le retour de Marcos, dans sa famille.

Marcos s’était peut-être convaincu qu’Emiliane lui était finalement utile et bénéfique.

 

Grâce à l’influence de sa belle-famille maternelle, aux fortes valeurs chrétiennes (dont celles du devoir …), et en raison du fait que cette dernière était arrivée à lui trouver un emploi, et à celle d’Emiliane, Marcos se détournera de la délinquance.

 

Bien que Marcos et Emiliane se disputaient tous les jours, devant leurs enfants, Emiliane choisissait toujours en finale la démarche de l’apaisement, de se plier à l’autorité de Marcos, acceptant toujours ses décisions (même si c’est au détriment du bonheur de ses enfants et du sein). Elle restera soumise à Marcos, toute sa vie.

Elle ne sera jamais heureuse (et mourra d’un cancer, vers l’âge de 60 ans). 

 

Emiliane souhaitaient que ses enfants soient honnêtes. Mais, en même temps, elle était aussi sous l’emprise de Marcos. Car son éducation l’avait conduit à être aussi soumise à son mari.

Toute sa vie, elle a été confrontée au conflit moral entre ses valeurs chrétiennes, son amour candide et son obéissance naïve pour son mari.

En finale, elle était toujours d’accord avec lui, jusqu’à le soutenir en tout, sans se poser de question (on parlerait d’une attitude de suivisme aveugle envers son mari, jusqu’à « hurler avec les loup » (?), concernant Emiliane), au risque d’être injuste (envers ses enfants …), a contrario de ses valeurs, pour ne pas s’opposer à son mari.

Dès que Marcos déclenchait un psychodrame éprouvant et épouvantable, surtout contre Bernardo, Emiliane choisissait toujours de soutenir son mari, d’autant qu’elle était naïve et croyait toutes les accusations mensongères de Marcos et de son frère, Federico, qui lui-même en rajoutait une couche, contre Bernardo (l’enfant bouc émissaire).

Et elle-même alors dramatisait le psychodrame créé par Marcos, ce dernier atteignant alors un niveau de gravité disproportionné par rapport à la réalité et la gravité des fautes commises (en fait, le plus souvent anodines).

Normalement, les parents sont censés protéger leur enfants. Mais, toute sa vie, Marcos a toujours été hostile et a toujours manifesté une attitude de rejet obstiné et fanatique envers Bernardo. Et, la majorité du temps, Emiliane ne l’a pas protégé, face à la violence et au dénigrement permanent de Marcos et de Federico contre Bernardo.

Ce conflit moral, dans l’esprit d’ Emiliane, entre ses valeurs et son obéissance pour Marcos, au risque de paraître lâche envers lui (ce qu’elle n’était pas[858]), cette contradiction permanente, dans laquelle elle vivait, l’a probablement et progressivement démoli moralement.

A cause de cette ambiance délétère, en permanence psychodramatique, l’atmosphère au sein de cette famille était irrespirable. Bernardo a souvent rêvé de la fuir.

 

Longtemps après, Bernardo a considéré cette attitude d’Emiliane comme une forme de lâcheté, adoptée face à la violence de Marcos. Et à cause de cette lâcheté, il lui en a beaucoup voulu. C’est une des raisons pour laquelle Bernardo a toujours eu autant de mal à se rendre sur sa tombe, même en 2019, alors qu’elle est morte en 1996, il y a déjà 23 ans.

 

Les questions des apparences et du rang social étaient aussi très importantes aux yeux Emiliane et Marcos. Ce non-respect de la règle de cette dictature des apparences, par leurs enfants, déclenchait toujours, à chaque fois, des psychodrames, sans fin, contre eux.

Emiliane et Marcos étaient peu affectueux, envers leurs enfants. Et ces derniers leur ont reproché de privilégier la réussite sociale et l’argent, avant l’affection due à leurs enfants.

 

43.3    Federico, le frère de Bernardo

 

43.3.1    Son enfance

 

Durant leur enfance, il y avait une différence très nette de traitement, de leurs parents, entre Federico et Bernardo, ce dernier ressentant cette nette différence de traitement comme une injustice. Cette dernière a contribué à envenimer les relations, très tôt, entre les deux frères.

 

Or à cause de sa famille dysfonctionnelle, Federico a été tout de suite gâté et favorisé excessivement (au détriment de son frère)[859], d’autant que Marcos divisaient les deux frères, en montant Federico contre Bernardo, et surtout utilisait ce dernier comme bouc émissaire de tout ce qui ne va pas dans ma famille. Dès l’âge de 6 ans, Federico a très vite vu l’avantage de profiter de cette situation. Et donc, derrière le dos de son frère, il l’accusait de fautes imaginaires, afin qu’il soit sans cesse puni et qu’il puisse ainsi se faire passer pour une victime[860].

 

Sa tendance pathologique aux mensonges a commencé à se développer, dès ce moment, donc très tôt dans son enfance (il en tirait déjà du pouvoir et du plaisir), peut-être dès l’âge de sept ans. C’est la raison pour laquelle il est impossible qu’il puisse arrêter de manipuler et de mentir à ses proches (c’est dans son ADN).

 

Puis bien longtemps après, dès qu’il est devenu adulte, Bernardo avait appris, que pendant toute son enfance, son frère n’avait cessé de mentir, contre lui, afin qu’il se fasse régulièrement punir par ses parents[861].

 

Or pendant toute son enfance, Bernardo n’avait jamais eu conscience du rôle délétère de son frère, dans son enfance. Il pensais juste que son père était fou ou que ses parents étaient « fous » _ dans le cas de sa mère, à cause de l’emprise de son père sur elle[862]. La seule chose qu’il constatait, sans le comprendre, est que durant toute son enfance, il se faisait systématiquement punir, même pour des actes que je ne n’avais jamais commis.

 

De plus, ses parents croyaient systématiquement tout ce que son frère, Federico, racontait, même quand il mentait d’une façon jusqu’au-boutiste.

Federico était, de plus, doué d’une intelligence très supérieure à la moyenne : 1) il se rendait sympathique aux yeux de sa famille, 2) celui permettait d’avoir un emprise sur ses parents, 3) cela lui permettait de détourner systématiquement, sur son frère, tout risque de punition.

 

Bernardo n’a jamais compris l’aveuglement de ses parents face à un de leur enfant, Federico, _ en particulier la cécité de sa mère, Emiliane _, qui lui ont accordé aveuglément, sans cesse, toute leur confiance[863].

 

Federico s’est enfermé de plus en plus dans la spirale du mensonge, qui contribuait à le valoriser, éternellement, tout en dévalorisant, sans fin, son frère. D’autant plus que ses parents étaient en totale admiration devant sa très grande intelligence, un fait contribuant à ce qu’ils lui passent toutes ses fautes.

 

43.3.2    Ses caractères obsessionnels

 

Bien qu’il s’en défende avec véhémence, Federico a toujours eu une attirance obsessionnelle pour l’argent, connue, de tout temps, par sa famille. Mais il pourrait être agressif et véhément envers toute personne osant aborder ce sujet.

Tout comme Marcos, il est aussi obsédé par les apparences, y compris pour le pli de la couture pantalon mal repassé[864]. Pour eux, il est bien plus important de paraître que d’être[865].

 

Et progressivement à l’âge adulte, il a reproduit les mêmes schémas comportementaux autoritaires voire dictatoriaux de Marcos _ dont le refus de de toute discussion franche et honnête, en famille, derrière le visage apparent avenant et agréable, qu’il affiche toujours en public[866].

 

Il y a aussi chez lui, une telle obsession à préserver son image, à se présenter comme d’une personne sympathique, à préserver fanatiquement le secret sur ses mensonges, à faire systématiquement barrage contre toute manifestation de la vérité, afin que ses mensonges et sa vraie personnalité ne soit jamais percée à jour, qu’il fera toujours pour détruire la personne qui le critiquera, osera parler (contre lui) ou révéler la vérité (elle est une des personne qui a la plus grande peur de la vérité que Bernardo eu à rencontrer durant sa vie).

Et si nécessaire, Federico n’hésite pas à espionner les autres pour arriver à ses fins, y compris via le hacking.

Il cloisonne systématiquement ses relations : aucun de ses « amis » ne sait avec qui il est en relation. Il y a chez lui, un aspect « poutinien », tel un agent secret, et aussi une très grande paranoïa, une vigilance de tout instant, très soigneusement dissimulée.

 

43.3.3    Un redoutable animal politique

 

Dès qu’il se sent en danger, qu’il risque d’être démasqué, il sait instantanément mettre en place les contre-feux, en isolant la personne qu’il considère dangereuse, en établissant un cordon sanitaire, afin que toute personne curieuse ne cherche pas à recouper ses affirmations. Et pour cela, il a un atout : une très grande facilité pour se faire éternellement passer pour une victime innocente et à paraître, d’une façon déconcertante, très sincère.

Il y a, chez lui, une duplicité innée, calme, naturelle, qui ne se démonte jamais. S’il risque d’être percé à jour concernant un de ses mensonge, il rebondira immédiatement grâce à un nouveau mensonge, qu’il affirmera avec la plus profonde conviction (ayant un sens de l’opportunité et de la survie exceptionnelle). Il a toujours réponse à tout.

 

Son apparence de sincérité permanente est très déconcertante et a abusé beaucoup de personnes (dans son entourage). Car il peut être la personne la plus serviable, la plus sympathique du monde et pourtant, soudainement, il peut aussi trahir ses proches, ses « amis », sans vergogne et devenir le pire des salauds.

Il y a, chez lui, une énorme capacité à inspirer confiance. C’est grâce à ce biais qu’il peut mettre facilement sous emprise ses proches, d’une façon constamment adroite et douce, en général, sans qu’il utilise une contrainte quelconque. Ou bien, il l’obtiendra par une contrainte librement acceptée[867].

 

Il sait exactement avoir le discours, que toute personne attend inconsciemment. Comme Poutine, il y a un aspect caméléon, mimétique, en lui : si vous êtes écologiste, il sera alors écologiste, et adoptera rapidement et apparemment votre point de vue.

Il adore diviser pour régner et diviser les gens (semer la zizanie), d’une façon douce, progressive et adroite, avec l’air de ne pas y toucher. Il y a chez lui, une vraie dimension de gourou séducteur, grâce à son apparence « humaine », « bonne » et sympathique, lui permettant d’abuser et de trahir plus facilement les gens (ce qui est très déstabilisant pour ses victimes _ comment peut-il inspirer confiance et pourtant arriver à vous trahir, en même temps ?).

 

Un de ses forces est de discréditer, de dévaloriser, disqualifier, sans fin, la parole des autres ou bien la personnalité de ses adversaires ou de ceux qui le critiquent, en les faisant passer pour fous, déséquilibrés, borderline, dérangés mentaux, paranoïaques, grâce à d’excellentes connaissances en psychologie, tout en se valorisant, en parallèle.

 

43.3.4    Un festival de manipulations et de mensonges auprès de sa famille

 

Bernardo, durant son enfance, n’avait pas très confiance en Federico, à cause de la forte propension au mensonge de ce dernier.

 

En 1985, après avoir répondu à une petite annonce, Bernardo s’était retrouvé soudainement en graves difficultés avec une jeune fille, manipulatrice et déséquilibrée, dans une relation toxique. Le harcèlement téléphonique de cette personne lui avait fait subir sur son lieu de travail, avait provoqué la perte de l’emploi de Bernardo, en plein mois d’août. Et Bernardo ne savait plus comment faire pour faire cesser le harcèlement. Or tous ceux qui aurait pu le conseiller et l’aider étaient tous en vacances.

En désespoir de cause, par la force des choses, sans enthousiasme, Bernardo avait demandé de l’aide à Federico, pour se sortir de ce harcèlement destructeur. Federico trouva immédiatement la solution. Bernardo s’est alors senti infiniment redevable envers lui[868].

 

C’est à partir de ce moment que Federico a affirmé à Bernardo vouloir s’excuser et réparer le mal qu’il lui avait causé, durant sa jeunesse, à cause de ses mensonges (cruels), portés contre Bernardo, auprès leurs parents, afin qu’il se fasse régulièrement punir. Pour se faire pardonner, Federico affirmait à Bernardo qu’il ferait tout désormais pour le « protéger » du dénigrement familial et pour le « défendre » face aux actions destructrices de Marcos etc.

Il justifiait ses mensonges destructeur contre Bernardo, par le fait qu’il n’avait pas trouvé d’autre moyen, pour se protéger des maltraitances de Marcos, que de détourner ses coups contre Bernardo, en le faisant accuser de tout.

Pour obtenir la compassion de Bernardo et faire qu’il se rapproche de lui, il affirmait désormais qu’il avait été aussi maltraité par Marcos (ce qui était faux _ au contraire, il avait été gâté). Il disait qu’à cause de cette maltraitance, il avait fait 2 ans de psychanalyse et, qu’après ces 2 ans de thérapie, il se considérait désormais comme guéri.

Il prétendait que désormais Bernardo pouvait compter sur lui, qu’il serait tout le temps à ses côtés pour le soutenir.

Et donc, petit à petit, la méfiance de Bernardo à son égard a été anesthésiée par les paroles « fraternelles » et lénifiantes de son frère, sans cesse rassurantes à son égard. Rassuré, il lui faisait de plus en plus confiance. Bernardo ne se rendait pas compte qu’il tombait sous l’emprise de son frère, sans même vraiment s’en rendre compte[869].

 

A la même époque, Federico lui avait fait une promesse surprenante. En effet, il souhaitait une division équitable entre eux, au niveau de leur héritage. Et il voulait faire en sorte que la maison de campagne de leurs parents soit attribuée à Bernardo, tandis que l’appartement parisien (propriété aussi des parents), soit attribué à Federico. Il ajoutait qu’il se battrait pour défendre ses droits face à leur père, Marcos. Ce genre de proposition (qui semblait bien intentionnée) l’avait quand même un peu choqué, parce qu’il faisait des promesses, sans même consulter leurs parents, sur un bien qui leur appartenait (pour lequel ils étaient les seuls à décider dans ce domaine) et qui n’appartenait pas aux enfants.

 

Dans les années 80-90, son frère, Federico, lui avait répété, avec une sincérité déconcertante, qu’il ne souhaitait pas avoir plus de biens immobiliers, que ceux qu’ils possédaient actuellement. Qu’il ne voulait pas une plus grande maison de campagne _ que son propre appartement parisien et sa propre maison de campagne _, prétextant qu’il lui serait difficile de gérer une plus grande maison de campagne[870]. Et que, de plus, « il ne chercherait pas à être plus riche » (« sa richesse actuelle lui suffisait »). Il se présentait en plus comme un écologiste convaincu. Ces déclarations étaient étonnantes, étant donné qu’il était connu, par toute la famille, pour être avide d’argent et de biens matériels.

 

En fait les promesses du frère sur l’héritage familial reposait sur du sable, car le père a vendu ensuite l’appartement parisien,  qu’il possédait, vers l’an 2000.

 

En 2000, l’embauche de Bernardo par son frère dans la société qu’il venait de créer

 

En 1999 puis en 2000, son frère, Federico, lui avait proposé de fonder ensemble une startup informatique. Pour le convaincre de le rejoindre, il lui vantait la côté exaltant de la création d’une entreprise, le fait que cela allait les rapprocher etc. Il lui présentait tout cela sous les meilleurs jours, affirmant que c’était une expérience enrichissante pour lui. Il voulait en plus qu’il soit son directeur informatique, ce qui serait une promotion pour Bernardo.

 

Bernardo lui avait répondu qu’il n’était pas intéressé (en fait, il était méfiant, sachant que son frère était un patron dur). Mais Federico était revenu régulièrement à la charge auprès de Bernardo, toujours plus convaincant. Par exemple, il précisait qu’il voulait lui attribuer un salaire élevé[871], présentait cela comme une faveur uniquement faite à son frère (alors qu’un haut salaire n’était pourtant pas ce qui intéressait Bernardo)[872]

 

Bernardo lui expliqua alors les raisons de son refus :

 

1)      Il était en train de préparer une marche de 2 mois, pour la cause tibétaine à travers l’Himalaya[873] _, qui lui demandait beaucoup de temps de préparation. Il ne fallait pas que le nouveau job empêche sa préparation.

2)      Il devait respecter les trois mois de préavis, après sa démission de son entreprise actuelle.  

3)      Il fallait aussi qu’il forme son remplaçant. Ce qui allait prendre trois mois.

 

Son frère semblait accepter toutes ces raisons mais a rajouté qu’il respecterait le fait qu’il prépare ce projet humanitaire … à condition que cette préparation n’empiète pas trop sur son temps de travail, dans son nouvel emploi.

 

Par la suite, il ne respecta aucun des points qu’il avait pourtant acceptés, imposant sur Bernardo une énorme pression afin qu’il ne respecte pas ses trois mois de préavis. A défaut, il voulait que Bernardo travaille, la journée, chez son employeur actuel, et le soir et la nuit, dans la startup. Au bout de 3 mois de ce régime, Bernardo était épuisé. Mais Federico avait refusé qu’il se repose. Et durant un an,  Federico a mis une pression extraordinaire sur Bernardo pour qu’il travaille jusqu’à l’épuisement, n’hésitant pas à l’humilier (l’engueuler devant tous les collaborateurs), et justifiant ces humiliations, par le fait qu’il devait montrer aux collaborateurs que, même si Bernardo était son frère, il ne voulait pas lui faire de favoritisme, en tout cas devant eux. En fait, ce harcèlement moral avait cassé la dynamique ou enthousiasme de départ de Bernardo et sa confiance en son frère (en particulier, au sujet du respect de sa parole). En plus, Bernardo avait observé des pratiques peu éthiques dans le management de Federico[874], et contrairement, à ce qu’il lui avait affirmé en privé, Federico montrait, dans son comportement journalier, de nouveau une forte avidité pour l’argent et son double visage.

Ensuite, Federico a licencié Bernardo, fin 2000, pour faute grave[875], mais tout en lui donnant une indemnité de départ exceptionnelle (que, malgré tout, Bernardo avait failli refuser, dans un premier temps, par peur que ce cadeau puisse constituer une nouvelle forme de manipulation et un moyen d’obtenir une compensation ultérieure qu’il ne pourrait pas refuser).

 

Deux ans après, Bernardo avait tenté d’aborder, dans le secret des alcôves, avec Federico, le sujet de sa dureté managériale et celle envers la première épouse (pour tenter de lui faire prendre conscience du problème).

Mais Federico lui avait tout de suite reproché son ingratitude envers l’importante indemnité de licenciement qu’il lui a versé.

 

Puis sans son frère Bernardo soit au courant de ses allégations négatives, auprès de sa famille, il prétendait, auprès de celle-ci, que :

 

1)      Il n’avait embauché son frère, Bernardo, que pour l’aider, ce dernier venant de traverser un long chômage (ce qui était déjà un premier et énorme mensonge de sa part),

2)      Il lui avait offert une énorme indemnité, finalement non méritée, puisqu’il n’avait pas atteint ses objectifs,

3)      Son frère Bernardo était un ingrat et, de plus, passait son temps à lui casser du sucre sur son dos.

4)      Son frère, Bernardo, l’avait accusé d’avoir assassiné sa première épouse (il déclarait, à la famille, que « cela ravivait sa douleur ») _ Pour cela, il n’hésitait pas à révéler, auprès de la famille, une partie des échanges secrets, par mail, sur cette question, entre lui et son frère (un second mensonge de sa part).

 

Bernardo, découvrant une telle manipulation et trahison, par rapport à la confidentialité de leur conversation (de leurs échanges par mail), avait été écœuré par la déloyauté et la trahison de son frère.

En fait, Bernardo avait, à plusieurs reprises, tenté d’aborder avec Federico sa dureté managériale, mais Federico était sans cesse dans le déni. Or découragé, u un jour, il s’en était finalement ouvert à sa seconde épouse, croyant qu’elle aurait une oreille attentive et compatissante.

Or il semble qu’est certainement à cause de la révélation du secret de sa dureté managériale, alors qu’il faisait tout pour se présenter comme un patron humain et le fait qu’il perdait la face, qui explique son désir de se venger ainsi.

 

En 2004, Bernardo avait critiqué la non-traçabilité de Wikipédia (sur un forum de Wikipedia), et un de ses administrateur avait mal réagi à mon commentaire, en publiant ce message de réponse et en n’hésitant pas à mentionner le nom complet de Bernardo en clair :

 

Non seulement ce Bernardo L. se croît supérieur au commun des mortels et place ses relations dans un cadre normatif de type parent-enfant ou professeur-élève …

 

Federico, qui est espionne tout ce que Bernardo publie sur le web, était tombé sur ce commentaire.

Or en 2008, alors que Bernardo était en train de se rapprocher de son père, grâce à son voyage aux colonie, Federico a opportunément ressorti ce message auprès de sa famille, pour l’accuser de diffamer son père sur le web _, le message curieusement ayant changé, la mention de Bernardo ayant été remplacée par celle de Marcos :

 

Non seulement ce Marcos L. se croît supérieur au commun des mortels et place ses relations dans un cadre normatif de type parent-enfant ou professeur-élève …

 

Et affirmant, auprès la famille, que mon écrit mettait en cause son père, il avait obtenu que Bernardo soit mis au ban de la famille. S’adressant à Bernardo personnellement, il l’accusait d’avoir fait une grosse connerie.

Cette nouvelle manipulation, de sa part, grimpait d’un cran dans une échelle de gravité (contre laquelle il lui était impossible, pour Bernardo, de se défendre). Plus tard, Federico accusait son frère :

 

1) de jalouser sa fortune[876] (ce qui n’a jamais été le cas),

2) d’être un « Jean Lefebvre pleurnichard » (relativement à ses céphalées invalidantes).

 

Après deux durant lesquelles ils ne s’étaient pas parlé, Federico, avant recontacté Bernardo, en juillet 2010, le félicitant pour la réussite de la marche Transhimalayenne pour le Tibet. Ce qu’il n’avait jamais fait, durant 8 ans.

 

Mais juste après, il rajouta cette information : la vraie raison de son licenciement de la startup, fin 2000, était le fait qu’il avait commis deux agressions sexuelles caractérisées contre deux collaboratrices[877].

Délits que Bernardo était sûr et certain de n’avoir jamais commis[878].

 

Il a d’abord cru que Federico avançait honnêtement ces faits. Et il aurait bien eu des collaboratrices, ayant vraiment porté de telles accusations contre Bernardo, sans qu’il le sache (il savait juste qu’il avait perdu les données du portable d’une collaboratrice, dont il avait tenté de réparer l’ordinateur. Mais était-ce une raison suffisante, pour elle, se venger de ce fait ? Surtout pourquoi ressortir de tels faits qui aurait eu lieu dix ans auparavant ? Bernardo ne comprenait pas pourquoi, il n’avait jamais été au courant, par son frère ou par la chef du personnel de la startup, en 2000, de ces mystérieuses accusations).

Plus Bernardo demandait à son frère des précisions sur le déroulement des faits (à quelle date, quel jour, à quel endroit), plus son frère restait flou, se contentant d’affirmer la réalité des faits.

De plus, comme Federico lui avait affirmé que « ces faits sont avérés et consignés », Bernardo lui avait alors demandé de lui fournir justement les documents qui attestaient de la réalité de ces faits [main courante etc.].

Or pendant 8 mois, Federico a toujours refusé de lui en fournir une copie ou des précisions sur les évènements. A chaque fois, sa position était qu’il devait le croire, sur parole, et qu’il n’y avait rien à discuter.

Federico affirmait cela avait une telle assurance, une telle confiance en lui, qu’Bernardo en était très déstabilisé, au point de se demander s’il ne devenait pas fou, parce qu’il avait beau faire des efforts de mémorisation, il lui était impossible de se rappeler de tels faits, pourtant, graves, qui auraient pourtant dû le marquer (déjà par la honte causée par une telle accusation). Et à la longue, Bernardo trouvait l’insistance de Federico à lui faire douter de ses souvenir et de sa raison, de plus en plus bizarre.

Finalement, devant le flou constamment maintenu, par Federico, durant huit mois, sur les faits, Bernardo a enfin compris que son frère lui avait sciemment menti sur les faits, qu’il cherchait à le faire tourner en bourrique, à lui nuire, à lui faire douter de sa raison et à le rendre fou (via une forme de manipulation appelée gaslighting _ voir ci-dessous).

 

Bernardo savait que son frère était capable de manipulations graves, mais là, il avait l’impressiopn que sa vraie folie et monstruosité se révélaient enfin.

Devant une telle folie aussi extrême, Bernardo a alors décidé de couper définitivement toute relation avec Federico, qu’il considère désormais comme un être dangereux et nuisible.

Bernardo a enfin compris que Federico l’avait manipulé durant 25 ans en affirmant, sans cesse, qu’il le protégerait de sa famille et de Marcos. Au contraire, il avait semé la zizanie au sein de sa famille, pour mieux la contrôler.

En effet, souvent, Bernardo avait observé que Federico le poussait régulièrement à haïr son père, Marcos.

Et désormais, il se demandait si Federico ne poussait pas aussi Marcos à haïr Bernardo, via l’entremise de ses manipulations et mensonges (par exemple, Bernardo a juste su, un jour, que Federico avait déclaré à Marcos que Bernardo le haïssait. Ce qui était faux).

 

Face à cette intention aussi poussée de lui nuire et de le discréditer gravement auprès de sa famille, et au regard de sa réaction disproportionnée (paranoïaque ?), quand Bernardo avait abordé, en 2002, la dureté de Federico avec sa première épouse, désormais Bernardo a commencé à soupçonner, après 2010, Federico d’avoir pratiqué aussi du gaslighting avec d’autres personnes fragiles, y compris envers sa première épouse, qui s’était suicidée et qui, elle, souffrait de troubles bipolaires (mais Bernardo n’a jamais pu en apporter la preuve. Voir le dialogue ci-dessous, sur ses soupçons).

 

43.3.5    Un dialogue pour comprendre des présomptions de possibles manipulations extrêmes commises par Federico

 

Note : Le gaslighting[879] est une forme de manipulation mentale extrême, surtout pratiquée, quand le manipulateur veut mettre la main sur la fortune d'une personne riche mais fragile, en agissant de telle manière que sa victime perde progressivement sa raison ou apparaissent comme folle après de ses proches (dans le but de la discréditer ou de l’interner).

 

Dans ce dialogue entre Bernardo et ses amis, il expose leur ses soupçons concernant le gaslighting, que Federico aurait pu faire subir à sa première épouse (en oubliant jamais, en arrière-plan, que les motivations, dans la vie de Federico ont presque toujours été son avidité pour l’argent et le fait que toutes les épouses, qu’il a choisi, étaient riches) :

 

« Bernardo :

Le gaslighting est une manipulation qui vous pousse à douter de votre santé mentale, qui vous pousse à vous rendre fou et à vous suicider. Elle est terrible, car elle ne laisse aucune trace. Elle permet les crimes parfaits.

 

Vanessa :

La résilience permet de continuer à vivre, mais dépasser le traumatisme est compliqué, surtout quand on n'a pas été reconnu officiellement victime.

 

Bernardo :

Au-delà d'un niveau grave de traumatisme, difficile de remonter la pente, voire impossible. Après si l’on ne remonte pas la pente, c'est l'hôpital psychiatrique.

 

Vanessa :

Je pense qu'on peut remonter la pente si on accepte de se faire aider par une personne compétente.

 

Bernardo :

Mais quel psy va croire que vous et votre belle-sœur ont subi du gaslighting de la part de [Federico] ? (Pour moi, c'était clair que j’ai subi cela, mais je n'ai pas de preuve hormis un mensonge que je peux démonter, grâce au récapitulatif de ma carrière envoyé par ma caisse de retraite [montrant que je n’étais pas au chômage quand Federico m’a embauché dans sa startup]. Comme il m'a fait subir cela, j'ai maintenant l'intuition qu'il a procédé de la même manière avec sa première épouse [qui s’est suicidée], car je souviens d’épisodes, où il était très dur et cruel avec elle et par le fait que quand j'ai voulu aborder, avec lui, sa dureté avec sa première épouse, il a trahi ma confiance, en exposant à toute notre famille, une conversation, qui devait rester confidentielle, entre nous, et a cherché à me dénigrer, à me démolir auprès de ma famille, tout en se faisant passer pour la victime de mes « agissements »).

J’ai des soupçons qu’il avait pu commettre du gaslinghting contre sa première épouse, mais je n’en ai pas la preuve.

Sinon, comment expliquer que mon père[, Marcos, ] m'a rejeté, durant toute sa vie _ il a maintenant 90 ans _, et que quand des membres de ma famille, voulant bien faire, ont tenté d'intercéder pour moi auprès de lui, en particulier sa sœur, il les a mis définitivement au ban [il les a exclus de sa vie] (un fait très dur à vivre pour ma tante qui aimait tant son frère. Je suppose que tout cela est lié aux manœuvres de mon frère [, Federico, ], mais je n'ai pas les preuves ... J'ai été continuellement confronté à des situations très tordues, dans ma propre famille, toujours difficiles à prouver).

 

Claude [qui est psy] :

Un psy s'intéresse à la réalité psychique, ce n'est pas la réalité extérieure qui fonde le vrai travail d'un psy.

 

Bernardo :

Un psy ne s'intéressera pas à ces choses et un policier me dira de laisser tomber, s’il m’est impossible de leur fournir des preuves incontestables du gaslighting (que je soupçonne).

De plus, pour confondre les mensonges de mon frère, j'avais engagé un détective et j’ai dépensé beaucoup d’argent pour rien (la personne qui aurait pu témoigner des mensonges de mon frère ayant refusé de le faire).

Les doutes désagréables sur les circonstances entourant le suicide de ma belle-sœur continue à me miner mais je ne peux rien faire.

Ma mère, Emiliane (une personne trop candide), avait fait promettre à mon frère (son fils, Federico) qu'il ne divorcerait de ma belle-sœur (parce qu'elle savait qu'elle risquait de suicider, parce qu’elle savait qu’elle souffrait de troubles bipolaires). Emiliane a cru à la loyauté de Federico. Mais mon frère n'a pas tenu sa promesse (mon frère et mon père, en général, ne tiennent pas leurs promesses et ne sont pas loyaux). Ma belle-sœur s'est suicidée, un mois après l'annonce du divorce. Ma mère, Emiliane, aimait beaucoup ma belle-sœur. Or son suicide et la « trahison » de son fils l’ont beaucoup choqué et le cancer de cette dernière s'est alors déclenché, justement à ce moment-là.

 

Claude :

Je comprends les tourments que cela a provoqué, bien entendu.

 

Bernardo :

Ma belle-sœur était très secrète. La seule chose qu'elle m'a dit peu de temps avant son suicide est "dommage qu'il n'existe pas d'anges gardiens dans le ciel qui indiquent, aux hommes, ceux (parmi les humains) qui sont bons et ceux qui sont mauvais". C'est tout. Elle était souvent déprimée, mais elle le cachait [probablement par fierté].

Je sais qu'elle a pensé entraîner ses deux enfants (témoignage de l'aîné), dans son suicide [suicide altruiste ? ou par vengeance ?], mais elle abandonné son plan et a préféré qu'ils retournent (en train) auprès de leur père et s'est suicidé juste après.

 

Claude :

Elle devait souffrir de mélancolie sans doute, où, faute de soins, le suicide est fréquent.

 

Bernardo :

En fait, c'est plus compliqué. Elle avait un bon psychiatre et était parfaitement médicamentée, avec des psychotropes et du lithium, pris régulièrement. Mais après l'annonce du divorce, elle a arrêté son traitement et a mis de côté les médicaments psychotropes, durant un mois. Puis quand elle a mis suffisamment de comprimés de côté, elle s'est suicidée avec la prise [d'un seul coup] de tous ces médicaments.

Je pense qu'elle a prémédité et planifié son suicide (elle avait annoncé à mon frère, qu'elle se suiciderait, mais ce dernier m'avait dit que c'était du chantage et que cette fois-ci, il ne céderait plus à ce chantage. Il a cru que c'était, de nouveau, un nième chantage). Elle a gardé ses intentions secrètes.

 

Claude :

Je me demande alors si l'on pouvait faire quoique ce soit, pour elle, si elle était autant déterminée. Il faut malheureusement admettre parfois que l'on est impuissant face à une telle conviction de mettre fin à ses jours.

 


 

Bernardo :

Mon frère est très spécial et cloisonne toutes ses relations. Par exemple, durant, 8 ans, je n'ai jamais pu rencontrer ma belle-sœur, seul à seule, comme s’il ne me faisait jamais confiance. Lors de nos rencontres, il était toujours présent. Donc il était toujours impossible à ma belle-sœur de se confier à moi.

De plus, il a toujours tout fait pour qu’il me soit impossible de communiquer avec elle, par email. Mon frère a toujours contrôlé discrètement la vie de ses proches, jusqu’à les espionner.

Ce n'est qu'après son annonce de son divorce, que mon frère m'a conseillé de profiter de son divorce pour épouser ma belle-sœur et qu'il m'y aiderait pour cela (proposition assez « tordues » qui m'avait choqué à l’époque).

Cet épisode montrait que mon frère est très manipulateur et tordu. Et je me demande si toutes manipulations n’ont pas rendu ma belle-soeur cinglée. Car tout est tordu dans cette histoire, concernant ma belle-sœur.

 

Claude :

C'est sûrement un homme d'emprise.

 

Bernardo :

Tel un gourou, il est très fort. Il verrouille, cloisonne et contrôle tout sans cesse.

Je suis fait avoir par lui, durant 25 ans (bien plus encore que la plupart des membres de ma famille. Par moment, j’ai l’impression que mon frère est une sorte de Jean-Claude Roman). Ce n'est qu'après avoir subi, en 2010, durant 6 mois, un gaslighting destructeur, de sa part, que j'ai enfin ouvert les yeux. Je m'en veux énormément d'avoir été aussi naïf durant 25 ans. A cause de cet épisode monstrueux de gaslighting, je ne veux plus jamais le rencontrer (et tant pis pour l'héritage familial, qu'il cherche à accaparer. Car il est aussi extrêmement vénal).

 

Claude :

Tout le monde peut se laisser berner par ce genre d'individu lorsque l'on croise leur route. L'essentiel est d'avoir pu ouvrir les yeux.

 

Bernardo :

J'ai perdu 25 ans de ma vie. Mes céphalées de tension chroniques intenses durant 30 ans, étaient probablement une sorte de signal d'alarme, pour l'alerter du danger de cette emprise destructrice. C'est difficile de s'en remettre.

 

Claude :

Je comprends parfaitement qu'il en soit ainsi, on a du mal à se remettre d'une telle emprise après coup, ce n'est pas évident. Mais tu as su t'en déprendre d'autre n'y arrive jamais.

 

Bernardo :

Je sais, je sais, mais cela ne me console pas vraiment. Le temps perdu ne se rattrape pas, en général.

 

Claude :

Tu devrais si je puis me permettre trouver quelqu'un pour en parler.

 

Bernardo :

Ce qui me gêne surtout est que mon frère a toujours bénéficié d'une (totale) impunité, durant toute sa vie.

Cela me frustre.

 

Claude :

Crois-moi c'est très fréquent j'ai eu affaire à quelqu'un comme ça dans ma vie professionnelle et il est passé à travers les gouttes, ils s'en sortent très souvent. ».

 

43.4    Bernardo

 

Bernardo n’a pas eu d’enfance ou plus exactement, elle s’apparentait plutôt à un cauchemar permanent.

 

Bernardo a le souvenir que, durant toute son enfance et adolescence, il a vécu dans une terreur constante et immense de Marcos, terreur d’enfance, se transformant, à l’adolescence, en une terreur généralisée envers le reste du monde entier. Ou du moins, envers toute personne autoritaire rencontrée durant sa vie, une terreur constante, épouvantable, envahissante, qui lui faisait perdre immédiatement tous ses moyens devant toute personnalité difficile ou qui le paraissait, comme s’il avait  été programmé, selon un réflexe et conditionnement pavloviens, par Marcos, à être lâche, à perdre tous ses moyens, à être immédiatement obéissant, face à toute injonction de son père, Marcos, comme si une force intérieur l’y poussait (même si son être profond luttait de toute cette force et tentait de résister à cette programmation, non désirée, le forçant mentalement à la soumission).

 

Cette terreur permanente a eu des conséquences importantes, dans sa vie, en le rendant perturbé, paranoïaque, l’empêchant d’abord de réfléchir correctement sur lui-même, à se comprendre (tout comme Marcos, il projetait constamment tous ses problèmes sur les autres), l’entretenant dans un état permanent d’instabilité psychique, qui aurait pu le conduire à un internement en hôpital psychiatrique.

 

Même quand plus tard, Bernardo a réussi enfin à surmonter cette terreur taraudante (peut-être vers 1981 et l’âge de 26 ans), il a continué à souffrir beaucoup de maux : manque de confiance maladif, doutes sur lui et en ses capacités à réussir dans la vie. Surtout à cause du fait que Marcos n’avait cessé de lui répéter qu’il était un raté, qu’il serait un raté à vie ou/et qu’il finirait mal dans sa vie. Même si Bernardo voulait faire mentir ces prédictions négatives de Marcos.

 

Bernardo a eu des comportements d’échec, voire des comportement autodestructeurs et à risque, par exemple, dans certains sports, surtout aériens _ associée à une faible appréhension de la mort[880] _, des problèmes relationnels, sexuels (impuissance …), avec des moments de grandes colères, d’agressivité borderline, de révoltes, de violences intérieures, de désir de vengeance et de tuer les deux persécuteurs (Federico et Marcos)[881] ayant pourri son enfance et sa vie. Episodes de colère qu’il devait alors réprimer, régulièrement de toutes ses forces. Bernardo devait aussi se garder de comportements abandonniques envers les femmes, provoquant alors, en lui, des moments de désespoir, de désir de mourir, après chaque échec amoureux, avec une tendance à dramatiser ces épisodes de ruptures amoureuses _ raisons pour lesquelles il a toujours fui les relations amoureuses, pour ne pas risquer de souffrir de nouveau, et est resté éternellement célibataire.

Il n’a jamais aussi voulu d’enfants, afin de ne pas retourner, contre eux, sa violence intérieur, difficile à contrôler, son manque d’empathie et sa dureté intérieures, au risque alors de leur faire revivre ce que il avait justement vécu d’horrible, de dramatique, d’infernal, durant son enfance[882]  …

Bernardo souffrait aussi d’un syndrome de Diogène, se traduisant par une accumulations compulsives de biens, et achats compulsifs, pour compenser un vide affectif.

 

Bernardo a aussi souffert de divers maux psychosomatiques (eczémas, allergies …), dont surtout et essentiellement des céphalées de tension chroniques, tenaces, rebelles à tout traitement (y compris médicamenteux), persistantes durant plus de 30 ans, très handicapantes (surtout professionnellement), accompagnées régulièrement d’un désir de mourir[883], surtout quand la douleur céphalalgique devenait insoutenable (douleurs qui lui ont pourri la vie).

 

Sa lutte intérieure pour réprimer son désir de vengeance contre Federico a été une véritable torture morale.


 

 

43.4.1    Durant son enfance une peur permanente de perdre sa raison

 

43.4.1.1     Rêves étranges et angoisses permanentes dès l’âge de 4 ans

 

Lorsqu’il avait un ans, son père, qui le portait sur ses épaules dans un escalier, l’avait soudainement lâché et sa tête avait alors heurté les marches raides de l’escalier de l’immeuble (mais pourtant il n’eut aucun traumatisme crânien).

Entre sa naissance et cinq ans, il était resté totalement livré lui-même, seul, dans un grand appartement.

Seule une domestique, Nen, s’était prise d’affection pour lui, au point qu’il croyait qu’elle était sa mère.

Dès l’âge de 4-5 ans, une peur taraudante le submergeait, qui le rendait maladivement timide[884].

 

Ensuite, vers l’âge de 5 ans et demi et 6 ans, il avait été confié à ses grands-parents maternels, durant un an et demi, l’élevant comme un animal (uniquement par devoir) et ne lui témoignant, dans son souvenir, d’aucune affection.

Là encore, il a été un enfant solitaire. Ici aussi, il a le souvenir de se sentir aussi rejeté et terriblement malheureux (alors que pourtant ses grands-parents n’étaient pas de mauvaises personnes et ne l’avaient jamais battu).

A côté de la maison de ses grands-parents maternels, vivait une jeune enfant de son âge, qui semblait très heureuse, portant toujours de belles robes et gâtée. Et Bernardo avait soudainement désiré être elle, pensant que s’il avait été cette petite fille, toute sa famille l’aurait protégé, plus témoigné d’affection et plus aimé.

Ce désir de changer de sexe l’avait obsédé durant toute mon enfance.

 

Vers l’âge de 7 ans,  ses parents l’ont récupéré. Son père avait instauré une sorte de régime de terreur : chaque soir, dès qu’il rentrait du travail, il battait préventivement ses enfants, afin d’avoir la paix et qu’ils ne se disputent pas.

Toujours vers l’âge de 7 ans, il a eu le souvenir que, dans la nuit, son père s’était mis soudainement à cogner frénétiquement son crâne contre un radiateur et que sa mère, ouvrant la porte et découvrant le spectacle, s’était mise à hurler ! « Tu vas le tuer ! Tu vas le tuer ! ».

 

Vers l’âge de 7 ans, à une époque, où Bernardo était continuellement battu par son père[885] [et où il était aussi le souffre-douleur de ses camarades d'école à cause de sa timidité maladive], il a alors connu une série de rêves étranges, toujours les mêmes et au réveil, en noir et blanc, survenant pendant 5 à 7 jours, se passant toujours dans une immense grotte aux proportions gigantesques, plongée dans la pénombre, sur place de village, entourées de petites maisonnettes au toit plat, sur laquelle étaient assis, en tailleurs, six hommes, semblables à des moines, aux crânes rasés, des têtes desquels semblaient se dégager une lumière douce, qui semblaient veiller sur lui avec bienveillance.

 

Toujours vers l’âge de 7 ans, ses parents, le trouvant bizarre, avaient emmené Bernardo chez le psychologue. Et son père avait déclaré devant lui, ma mère et Bernardo « qu’est ce qui ne tourne pas rond chez lui ? ».

 

Vers l’âge de 11 ans,  Bernardo avait, de plus en plus, des rêves, hallucinations ou cauchemars éveillés, où il voyait des murs, d’une hauteur infinie, constitués d’acier ou d’argent polis, ne cessant de se refermer, sur lui, comme les murs d’une pièce qui se refermeraient sans cesse sur lui ou comme les mâchoires d’une presse d’une casse automobile.

 

Quand son père se mettait à le punir, ce dernier était pris d’une frénésie, tapant, tapant, sans arriver à s’arrêter.

 

Bernardo a connu une sorte d’oblitération de ses souvenirs, concernant cette période, souvenant juste que les maltraitances, qu’il subissait, étaient plutôt physiques. Mais que dès l’âge de 11 ans, après le déménagement dans un nouvel appartement, dans une nouvelle commune, les maltraitances étaient devenues uniquement et purement psychologiques. Ces dernières étaient parues plus terribles que les maltraitances physiques, car avec maltraitances physiques, on peut parer les coups (se tanner ou s’endurcir mentalement), alors qu’avec les maltraitances psychologiques, on ne peut pas se défendre. Elles sont beaucoup plus destructrices psychiquement.

 

43.4.1.2     Quelques exemples de phrases dévalorisantes proférées contre Bernardo

 

« Tu es un raté et tu seras toujours un raté ». « Tu es une erreur génétique ».

« Tu as les mauvais gènes dégénérés de ton grand-père [ce dernier étant classé parmi les dégénérés] ».

« Par tes gènes, tu es un dégénéré. Et donc, toute ta vie, quoique tu fasses, tu seras toujours raté ».

« Tu ne réussis jamais rien dans la vie ».

« Qu’est-ce qu’on va pouvoir faire de toi [dans la vie] »,

« Qu’est qu’on a fait au ciel pour avoir un enfant (ou un fils) comme toi ».

 « Tu vas nous rendre fou, tu nous fais honte ».

« Qu’est ce qui ne va pas en toi ! »

« Tu es un bon à rien, tu vas mal finir ».

Systématiquement, quand Bernardo était en train lire sur son lit : « tu n’as pas d’autre chose à faire qu’à paresser et/ou à rien foutre, tu ferais mieux de nous aider » [et immédiatement, mes parents lui attribut tâche domestique quelconque].

« Qu’est-ce que tu as encore fait ? » [Phrase dit sur un ton de reproche, avec une voix de « Stentor » destinée à lui faire peur). 

 

A la maison (dans l’appartement), il ne pouvait jamais s’isoler, et il était sans cesse rattrapé par un reproche :

« Heureusement qu’on est toujours là pour rattraper, sans cesse, toutes tes bêtises », phrases que ses parents n’hésitaient pas à répéter devant leurs invités, lors de réceptions à la maison. « Heureusement qu’on est là à rattraper toutes ses bêtises, on est obligé d’être tout le temps derrière lui, sinon, il ferait tout le temps des bêtises. Il est tellement dans la lune, si distrait, si maladroit ». Et aucun invité ne bronchait et avalaient toutes ces allégations. Et les idées reçues sur le compte de Bernardo, diffusée aussi auprès de toute sa famille, avait contribué à lui faire beaucoup de tort et à démolir l’opinion que sa famille avait de lui.

 

43.4.1.3     La peur du sexe

 

La peur du sexe comme cause de faute, de péché, de chute morale et sociale, lui avait été inculqué très tôt et avait été très longtemps prégnantes dans son esprit (une croyance très perturbante, qui peut rendre frustrée et névrosée).

 

43.4.1.4     La pression permanente d’accusations mensongères et de psychodrames pour lui faire avouer la « vérité »

 

Marcos organisait des « séances d’aveux » _ à l’exemple des « séances de lutte », dans la Chine de Mao, qui sont des séances d’aveux publics de fautes souvent imaginaires et d’autocritiques en public[886] _, où Bernardo devait avouer presque journalièrement ses « fautes » et ses « mensonges ».

 

Il lui semble me souvenir que ces obligations d’aveux ont commencé, depuis l’âge de 6 ou 7 ans ?).

 

En raison des mensonges de mon frères _ qui laissaient continuellement entendre que Bernardo était malhonnête _, ses parents le considérait comme l’enfant malhonnête et paresseux[887], de la famille, celui qui finirait mal (ou qui avait le « mal » en lui ou le « raté »).

 

Durant toute son enfance et adolescence, son père donc le soumettait, régulièrement, à des séances, ayant la forme de psychodrames, où il était forcé de « dire la vérité »[888], devant avouer tout ce qu’il faisait dans la journée et surtout devant avouer des fautes qu’il n’avait pas commises, ayant l’interdiction de se rebeller, d’émettre des objections ou des protestions, même face à de fausses accusations. En cas de contestation des accusations, il était alors battu. Durant ces séances dramatiques, Bernardo était accusé d’être un menteur. Ces séances créaient, en lui, des angoisses terribles et le rendait paranoïaque. Et il avait l’impression que ces séances le rendaient fou et contribuaient à le détruire.

 

Or si Bernardo n’avouait pas ses/des « fautes » imaginaires, il était battu. Cela poussaient Federico et Bernardo à devenir progressivement des menteurs compulsifs et pathologiques. Mentir était devenu leur réflexe de survie, face aux maltraitances du père.

 

 

43.4.1.5     La lecture comme moyen de sauvegarde mentale face au risque de tomber dans la folie

 

Tout ce lourd background aurait pu faire de Bernardo un bon candidat à l’hôpital psychiatrique.

Finalement, ce qui l’a sauvé de cette folie familiale collective et l’horreur de la réalité (dans laquelle il était plongée), a été la lecture intensive, qui l’a ouvert au monde de la connaissance, un monde très riche (quasi infini).

 

Vers l’âge de 13 ans, Bernardo s'est alors plongé dans la lecture de livres, allant des Bob Morane[889] aux livres de vulgarisation scientifique, dont les excellents Marabouts université. La lecture de livres de vulgarisation scientifique a contribué à sa grande appétence pour les sciences et sa curiosité intellectuelle insatiable, qui n’a jamais cessé de se développer. Il s'est aussi plongé dans les livres science-fiction, une autre façon de fuir la réalité insoutenable dans laquelle il vivait. Puis, en partant de la science-fiction, il est passé aussi à la passion pour le phénomène OVNI, auquel il s'est intéressé, durant plus de 10 ans. Mais, jusqu'en 1990, il n'avait aucun discernement au niveau scientifique et était très crédule scientifiquement parlant.

 

La tyrannie de Marcos allait si loin qu’il lui interdisait de lire, considérant que la lecture allait accroître sa paresse. Chaque fois qu’il le prenait sur le fait de lire, sur son lit, il l’envoyait, tout de suite, accomplir une activité liée au ménage (faire son lit, faire la vaisselle …), afin qu’il ne lise pas. Donc, durant toute son enfance, il a donc dû lire en cachette, partout où il le pouvait. 

 

43.4.1.6     Une coupure de tout lien sociaux

 

Comme sa famille lui faisait, sans cesse, comprendre qu’elle avait honte de lui, elle lui interdisait tout _ y compris même de prendre le bus jusqu’à l’âge de 13 ans_ et, finalement, elle l’isolait de toute vie sociale.

Ce qui fait qu’il a eu une enfance extrêmement solitaire, ce qui a contribué à développer sa propension au rêve, d’où peut-être une focalisation (excessive) sur le phénomène OVNI et la science-fiction (comme cela a été dit, ils étaient une échappatoire face à une réalité infernale et insoutenable).

 

Comme sa famille le coupait de toute relation sociale (durant toute son adolescence), Bernardo n’apprenait rien de la vie pratique (sa famille ne lui avait jamais appris, par exemple, à résoudre une quelconque démarche administrative[890]). Et ce fait, il était resté très profondément « naïf » et inadapté au monde. Pendant très longtemps sa famille disait d’ailleurs, de lui, qu’il n’avait pas les pieds sur terre.

 

Il y avait dans cette « naïveté », cette « candeur » ou cette « innocence », face au monde, ce que l’on pourrait appeler le syndrome de « Kaspar Hauser[891] ». Car quand l’on est enfermé dans une prison extérieure (celle d’une coupure imposée de toute relation sociale) et intérieure (la paranoïa), la seule échappatoire à ce « vécu insoutenable » semblait alors la fuite dans le rêve, le seul espace de liberté mentale, qu’il lui restait.

 

43.4.1.7     Une période d’instabilité mentale et de mythomanie entre 13 et 18 ans

 

La paranoïa et l’angoisse permanente de la persécution, qui habitait Bernardo, à chaque instant, le poussaient, comme une force démoniaque, à mentir d’une façon pathologique, dans une sorte de spirale mythomane, sans fin. Tendance au mensonge, qui accentuait sa peur que ses mensonges soient percés à jour, ce qui renforçait sa paranoïa, dans un cercle vicieux infernal. La paranoïa a tendance à altérer le discernement, lui faisait croire que le mensonge était sa seule défense face à la persécution (souvent imaginaire dans sa tête), alors que sa tendance au mensonge ne faisait que de l’enfoncer (dans la paranoïa). En fait, toute tendance au mensonge et paranoïa se renforcent mutuellement.

 

Sa grave paranoïa faisait voir et redouter, à tout instant, des persécutions, sentiment qui le faisait réagir, tout le temps, d’une façon incontrôlable, d’une façon excessive et disproportionnée (souvent mal à propos) _ comme un animal blessé qui veut mordre tout le monde _, à toute blessure psychique ou sentiment d’humiliation.

 

La paranoïa le poussait, régulièrement, à plonger dans une forme de mégalomanie, qui l’incitait à s’imaginer ou à rêver d’un destin grandiose (immense), comme le fait de devenir un très grand scientifique, qui révolutionnerait le monde, qui réaliserait une théorie scientifique géniale, jouant un rôle décisif pour l’humanité[892], qui le rendrait admiré et célèbre, se promettant déjà, naïvement, avec une grande conviction, par exemple, qu’il serait « Einstein ou rien ».

Cette vision mégalomane de sa destinée, très valorisante, permettait de compenser son isolement social, la misère morale, affective, intellectuelle de sa vie présente, l’étiquette de « raté », qui lui collait à la peau, dans sa famille, et le dénigrement perpétuel destructeur de sa personne, induit par son père et son frère, auquel il était soumis sans fin[893].

 

Si Bernardo ne trouvait pas cette théorie (de l’électro-gravitation, de l’antigravitation …), il était prêt à mentir d’une façon mythomane, pour faire croire aux autres qu’il l’avait découverte, pour tenter d’obtenir, momentanément, une admiration et une reconnaissance sociale, qu’il désirait tant. Mais en fait, il était totalement à côté de la plaque.

 

Sous l’effets de chocs psychiques violents et répétitifs, liés aux maltraitances familiales, elles bien réelles, Bernardo avait aussi eu des « visions » grandioses, mégalomaniaques, de son destin, surtout après 1973 et sa conversion au christianisme, persuadé qu’il bénéficiait d’une protection spéciale de « Dieu », de la Providence, qu’il était « missionné » par lui. Sa folie sincère et sa conviction sereine dans sa mission divine durera jusqu’en 1985 et l’âge de 30 ans.

 

On peut supposer que ces rêves de « missions ou de destins grandioses », étaient peut-être mécanisme de protection contre le « travail » de destruction psychologique, de dévalorisation systématique menées par Marcos et Federico contre lui. 

 

Bernardo souffrait, en même temps, d’une timidité extrême et d’un manque de confiance maladifs, contribuant à ce qu’il lui était totalement impossible de s’affirmer, sans qu’il soit envahi, immédiatement, par de terribles crises d’angoisse et de panique extrêmes et insurmontables, qui donnaient l’impression, aux autres, d’être faible et soumis (alors qu’au contraire, il bouillait intérieurement, contre le sort qui faisait que cette peur irrésistible ; qu’il ne contrôlait pas, le forçait à être soumis aux autres _ en apparence, du moins).

 

Le caractère trompeur de cette maladie était qu’elle le poussait à être timide, donnant l’impression qu’il était doux, gentil, bon, alors qu’il ne l’était pas (et qu’il était, en fait, enfermé dans des rêves mégalomanes de destin grandiose). Et alors qu’en fait, entre 13 et 16 ans, Bernardo avait rêvé de tuer ou de se venger de Marcos, pour tout le mal qu’il lui faisait.

 

A chaque fois, qu’il rencontrait une personne autoritaire, ayant des traits de caractères semblables à ceux de Marcos, il était pris d’une terreur et d’un tremblement intérieur, insurmontables et envahissants, qui ne cessaient jamais.

 

Sartre affirmait que « L’enfer, c’est les autres ». Mais quand on est enfermé dans la paranoïa, l’enfer est, en réalité, dans sa tête. Il n’y a aucun paranoïaque heureux. Souvent les paranoïaques sèment l’enfer autour d’eux, alors qu’eux-mêmes vivent dans un enfer mental invisible (pour un regard extérieur). Bernardo savait que l’enfer était dans sa tête. Il était extrêmement malheureux de cette situation, du fait de ne pas arriver à s’échapper de cet enfer mental, fait de paranoïa, de mythomanie, de peur du rejet (de toute sa famille) … Il avait vaguement conscience que sa maladie le rendait antipathique (aux yeux de sa famille du moins).

 

Cette pathologie est une prison mentale ou un piège mental, qui peuvent vous piéger à vie, sans aucun espoir de guérison. Elle était surtout « une saloperie[894] », une des pires inventions de la nature, aux yeux de Bernardo.

 

Cette maladie vous pousse à être « méchant », agressif, sans le vouloir, à vous défendre, à surréagir, presque toujours mal à propos, souvent face à des menaces inexistantes, imaginaires et délirantes.

Celle-ci vous pousse à faire votre propre malheur, à vous faire croire, d’une façon délirante, que vous êtes bon, tandis qu’une bonne partie du monde, lui, serait « méchant », plein de malignité, cherchant, sans cesse, vous nuire, arbitrairement, « sans raison » (juste pour le plaisir sadique ?).

 

Un des graves aspects de cette psychose est qu’elle vous empêche de vous remettre en cause. Elle vous pousse « instinctivement » à être un bourreau avec les autres [à cause de votre susceptibilité maladive et de votre tendance à surréagir], sans même vous en rendre compte, tout en vous faisant croire que ce sont les autres qui sont vos bourreaux.

Elle vous incite voir le monde divisé, d’une façon binaire, manichéenne, simpliste, entre les bons et les méchants et à vous rendre égoïste, égocentrique, autocentré, à ne penser qu’à vous et à vos propres malheurs.

 

Pendant cette période paranoïaque, Bernardo était effectivement très égoïste et égocentrique.

Comme il avait subi de terribles injustices, il considérait qu’il avait le droit légitime, de se récompenser lui-même_ si les gens n’étaient pas reconnaissants à son égard[895] _, de se faire justice lui-même, voire d’avoir tous les droits (il avait les même raisonnements que ceux que pourraient avoir la plupart des psychopathes). Il pouvait faire du mal, sans jamais en avoir conscience. A contrario, il était toujours excessivement hypersensible au mal qu’on lui faisait.

 

Le mélange de la timidité maladive et de la paranoïa faisaient qu’il avait du mal à avoir des amis et à s’intégrer dans un groupe, ce qui renforçait sa solitude.

 

43.4.1.8     Le risque de clochardisation (et du syndrome de Diogène)

 

Durant toute son enfance, Marcos décidait, constamment, de tout pour Bernardo. Il n’avait aucun droit au chapitre dans les choix à faire pour son avenir. Dans toutes ses décisions, Marcos ne tenait jamais compte de l’avis des autres.

Bernardo voulait devenir un chercheur dans le domaine de la physique fondamentale. Mais Marcos décida pour lui quelle école d’ingénieur, il devait intégrer. Comme sa famille était à l’aise, Bernardo n’avait pas le droit à une bourse.

Quand Bernardo entrepris, en cachette, contre l’avis de son père, des études de doctorat de 3ème cycle, en physique des plasmas, … dès que son père, Marcos, a été mis au courant de ce changement de cap, il lui coupa les vivres, car selon son point de vue, tous les chercheurs, étaient des paresseux (r il ne voulait pas de paresseux dans la famille).

 

 La céphalée très invalidante, qui l’a accablée durant 30 ans, avait, à plusieurs reprise, failli le pousser à la clochardisation.

La seule personne qui l’a sauvé de cette issue a été sa mère, Emiliane, qui m’a aidé à acheter un appartement, à une période où la situation financière de Bernardo était favorable. Le fait d’être propriétaire l’aidera à ne pas se retrouver à la rue, dans les périodes financièrement moins favorables. Bernado s’est rendu compte, à plusieurs reprises, que Marcos lui n’aurait pas levé le petit doigt pour sauver son fils, contrairement à Emiliane.

Par expérience, il sait qu’il ne pourra jamais compter sur une aide sincère de Marcos, son père.

 

43.4.1.9     Un fond chrétien caché à l’origine d’une conversion au christianisme, en 1973

 

Quelques racines chrétiennes

 

Bernardo a été aussi influencé et conditionné par l’éducation chrétienne que sa mère a voulue lui inculquer, en lui faisant suivre des cours de catéchisme, dès l’âge de 7 ans. Ce christianisme était surtout un christianisme de devoir, exigeant moralement. Dont le devoir d’être strictement honnête et d’aider les autres.

Cette morale stricte était aussi accompagnée d’un fort puritanisme[896], la sexualité étant perçue comme une source de péché, de débauche, cause probable, ultérieure, de chute sociale et morale, voire de finir en « enfer » (il fallait donc résister, en permanence, à ses désirs sexuels et les réprimer[897]).

 

A l’âge de 14 ans, sa mère l’avait fait entrer chez les scouts de France (scout catholique). Et il avait adoré cette expérience du scoutisme, dans la nature,  ayant développé sa sensibilité à la protection de l’environnement. Ce mouvement était ouvert, incitant à être au service des autres. Et Bernardo a conservé ce sens de l’entraide scout.

 

Sa conversion au christianisme, en 1973, a peut-être contribué à le rendre meilleur moralement (à le pousser à être un peu « plus » bon), mais cela n’a pas été suffisant. Car le désir obsessionnel de Bernardo que Federico et Marcos ne s’en tirent pas à bon compte et qu’ils soient vraiment punis a toujours été présent dans l’esprit de Bernardo. 

Mais ce dernier sait, en même temps, que comme avec tout psychopathe, ils ne reconnaîtront jamais leurs torts ou bien les minimiseront, continueront à mentir comme des arracheurs de dents. Et donc, il sait aussi qu’ils ne lui demandent jamais pardon pour leur contribution à son enfance fracassée.

 

Durant son enfance, il y avait chez Bernardo un vrai conflit intérieur, la force de la paranoïa qui le poussait à faire du mal, même quand il ne le voulait pas (comme une force irrésistible), et le désir de faire mentir les avis négatifs sur mon compte, dont les prophéties négatives de Marcos.

 

Une conversion au christianisme en 1973

 

En 1973, étant de nouveau accusé par ses parents, d’avoir volé financièrement son frère (ce qui était faux), Bernardo était arrivé à un tel niveau de désespoir et de sentiment de malheur intérieur perpétuel, que, pour fuir l’ambiance familiale destructrice, il avait décidé d’entreprendre, seul, le tour du sud de la France, avec une mobylette.

Durant son périple, il s’était arrêté à la communauté monastique œcuménique de Taizé en Bourgogne. Il avait expliqué à la personne qui l’avait accueilli tout le poids du malheur permanent qui l’accablait (le rejet familial, le fait d’être accusé en permanence de tout …), bref, exposant tout ce qu’il avait sur le cœur. Cette dernière, une infirmière et religieuse, lui conseillait de prier dans la crypte. Bernardo y pria avec désespoir, durant 3 jours. Au bout du 3ème jour de prière, il avait ressenti comme la survenue d’une chaleur agréable, bienfaisante, « surnaturelle » et de bien-être, qui persista en lui, durant 3 jours supplémentaires. Cet état psychique lui donnait l’impression d’être soudainement serein, fort et d’avoir momentanément aboli l’angoisse permanente liée à la paranoïa. 

A ce moment, Bernardo avait eu l’impression d’être « sauvé » par Dieu[898]. En conséquence de ce phénomène « miraculeux », il avait décidé de se convertir au christianisme et de changer totalement de vie, en s’efforçant désormais d’être rigoureusement honnête et positif.

 

Pendant plusieurs années, la religion a été souvent un recours, une bouée de secours, à laquelle Bernardo s’est raccrochée, dans chacune des situations dures et éprouvantes, vécues dans sa vie.

 

Note : La religion est-elle mécanisme de survie (?), pour mieux supporter les épreuves de la vie ?

 

Pendant longtemps, à cause de sa paranoïa, il avait eu la peur pathologique, que s’il devenait bon, les personnes, mal intentionnées, le rouleraient, abuseraient de lui, chercheraient à profiter de sa nouvelle bonté.

Durant des années, après cette conversion de 1973, il se mit à prier, la prière contribuant à le remplir de certitudes, d’énergie et de confiance en lui. A partir de ce moment, il s’était senti chrétien et aller dans la « bonne voie ».

 

En fait, cette conversion, contrairement à ce croyait Bernardo, n’avait pas du tout résolu beaucoup de problèmes.

Sa mégalomanie était toujours présente, le poussant à chercher désormais quelle était la personne sur terre ayant « la plus haute spiritualité » et le plus haut mysticisme et il en avait déduit que c’était Sainte Thérèse d’Avila. Donc, désormais, il serait « Sainte Thérèse d’Avila ou rien » ou le plus grand des Saints !

 

Note : Un grave défaut dont souffrait toute sa famille, en plus de la mégalomanie de Marcos et Federico, était le sentiment de supériorité par rapport aux autres et la conviction d’être plus intelligent que tout le monde.

Ce qui contribuait à ce que tout le monde soit très moralisateur dans sa famille, ce qui leur donnant de l’importance et renforçait leur sentiment de supériorité (y compris morale) sur les autres.

Et pendant plusieurs années, enfermé dans l’attitude moralisatrice du prédicateur, Bernardo donnait des sermons moralisateurs auprès de ses proches, pensant sincèrement agir pour le bien. Alors qu’en fait, il les agaçait royalement.

 

Il lui a fallu beaucoup d’années, avant qu’il arrive à se connaître intimement, au sens du « connais-toi toi-même » de Socrate. Et qu’il n’ait plus de tendance à se surestimer. 

Il aime la solitude[899] et est farouchement indépendant, très attaché à la liberté et à l’indépendance de pensée, tout en ayant besoin, malgré tout, de la chaleur des relations humaines.

 

43.4.1.10 Une hypersensibilité à l’injustice chez Bernardo, à l’âge adulte

 

Il y a, chez lui, une authentique hypersensibilité à l’injustice, dès qu’il la décèle quelque part, dans le monde. C’est cette conscience de l’injustice partout dans le monde qui l’a poussé à s’impliquer très tôt dans l’humanitaire (via l’aide au développement agronomique de l’Afrique, afin de ralentir l’immigration africaine vers l’Europe[900],via la cause de la démocratie et du Tibet[901], via l’aide aux malades souffrant de céphalées de tension[902], la lutte contre l’islam radical[903], le fanatisme, les gourous et pour le développement de l’esprit critique[904], via l'aide aux victimes de maltraitances extrêmes[905], via son aide en tant que bénévole dans l’association Emmaüs, dans les années 80, via sa lutte pour l’égalité femmes et hommes, via sa lutte contre toutes les discriminations _ contre l’homophobie, la transphobie[906], l’antisémitisme … ).

 

Comme Marcos l’a toujours nié en tant qu’individu ayant un réel intérêt et alors que sa famille l’a toujours nié ou ignoré, en tant que personne ayant potentiellement de la valeur, alors peut-être dans une sorte de réflexe de survie, telle une musaraigne hyperactive, Bernardo a toujours eu une activité trépidante (maladive ?), tout azimut, désordonnées, la poussant à s’occupant de milliers de choses, pour tenter d’exister en tant qu’individu « pensant », vivant, ayant de la valeur, pour refuser d’être catalogué dans une petite boîte, pour faire mentir la prédiction négative de Marcos _ prétendant qu’il serait éternellement un raté, qui finirait mal _, peut-être pour détourner son attention de la douleur céphalalgique lancinante, qui ne l’avait jamais lâché, durant 30 ans, et aussi pour éviter la remontée des idées noires.

 

43.4.1.11 Les comportement à risques

 

En 1980 et 1982, Bernardo s’est jeté, avec beaucoup d’ inconscience et de naïveté, deux fois de suite, dans la gueule du loup, en aidant des dissidents eux URSS. La seconde foi, il a été capturé par le KGB, ayant eu, pour la première fois, la peur de sa vie.

Il a souvent pratiqué des sports aériens (dont le parapente). En 2008, il a eu un accident de parapente qui aurait pu lui être fatal. Lors de l’accident, il était persuadé qu’il allait mourir, mais étrangement il n’avait pas eu peur.

Il y a toujours chez lui, un désir de dépassement de soi, permanent, parfois dangereux (convaincu qu’il ne devait jamais se reposer sur ses lauriers, avec toujours l’idée pessimiste, en arrière-plan, que « le pire est toujours à venir »).

 

Il a aussi lutté contre l’islamisme, envisageant la possibilité d’être tué par les « fous de Dieu ». On le lui a reproché, à cause de cette lutte, d’avoir de dangereuses fréquentations : il a perdu des amitiés, lui reprochant son irresponsabilité et son inconscience. Pour ne pas les mettre en danger, il reste plutôt solitaire dans ce combat.

 

43.4.1.12 Dans les années 80, des facteurs importants le convainquant d’être honnête et rigoureux

 

En 1978, Bernardo a appris que Monsieur René-Louis Vallée, ingénieur au CEA, avait élaboré une théorie en physique, appelée la théorie synergétique, qui alléguait l’existence d’une source d’énergie universelle gigantesque dissimulée dans le vide spatial (le cosmos), appelée « l’énergie libre » ou « énergie diffuse ».

Un des volets de sa théorie concernait « l’électro-gravitation », un moyen supposé d’annuler la gravité, par des champs électromagnétiques, une théorie idéale, pour Bernardo, à l’époque, pour expliquer la propulsion des OVNI[907].

 

Mais Bernardo s’est rapidement aperçu que M. René-Louis Vallée et sa théorie avaient été éreinté et démoli, par la communauté scientifique. Plusieurs raisons à cela : la paranoïa que M. Vallée, qui le poussait à imaginer des complots de toute part contre sa théorie (complot imaginaire du CEA, des physiciens juifs, de la communauté scientifique … contre lui, un nouveau Galilée incompris), sa tendance au mensonge, au bidouillage scientifique et son manque de rigueur scientifique. Le fait qu’il n’accepte pas le verdict de l’expérimentation scientifique, dès que celle-ci réfutait sa théorie.

 

L’exemple de la descente en flamme de M. Vallée et de sa théorie par la communauté scientifique lui a servi de leçon et lui a fait comprendre que dans le domaine scientifique, il était impossible de mentir ou de bidouiller, sans se faire démasquer. Il a compris que la science exige une honnêteté et rigueur intellectuelle sans faille.

 

En plus Bernardo, a effectué 8 ans d’études scientifiques après le baccalauréat, dont un début de thèse au CNRS, qui lui a appris la méthode scientifique et sa rigueur (plus question de mystifier).

En plus, vers 1985-1990, un ami scientifique, rationnel, athée, Michel, l’avait abonné à la revue « Science et pseudosciences ». Sa lecture l’a aidé à planter, en lui, plus tard, les graines du scepticisme scientifique.

Toute cette formation scientifique avancée l’ont poussé à s’éloigner et à se détourner de toute forme de croyance aveugle (de toute fanatisme), de toute pensée religieuse et magique, de tout irrationnel et à privilégier le doute rationnel, le scepticisme et la pensée scientifiques. A ne plus croire à la plupart des croyances auxquelles il croyait durant sa jeunesse[908].

 

43.4.1.13 Doutes progressifs sur ma conversion, envers l’irrationnel et choix de la raison et de la science

 

Même pendant sa période de la « conversion au christianisme », ayant presque duré jusqu’à 1990, Bernardo a toujours gardé un arrière-plan de doute, derrière un désir de croire. Il a toujours oscillé entre croyance et doute. Et sa foi n’a jamais été totale et fanatique.

Car inconsciemment, il aimait, malgré tout, les choses rationnelles, peut-être à cause des lectures scientifiques de sa jeunesse. Or cette conversion religieuse ne lui semblait pas très rationnelle, pas satisfaisant au plan de la logique rationnelle, en particulier en raison du fait d’avoir à s’abandonner (à une puissance supérieure invisible non prouvée), de donner intégralement sa confiance et d’avoir la foi en quelque chose d’invisible.

 

43.5    En conclusion partielle

 

Comme tous les grands paranoïaque, Federico et Marcos pouvaient paraître, pendant un certain temps, très sympathique, puis devenir soudainement les pires des salauds. Ce sont des personnes à qui il est impossible de faire confiance.

 

L’erreur et la naïveté d’Emiliane est de leur avoir fait confiance aveuglément et d’avoir cru en leur loyauté, durant 40 ans. Quand elle a enfin pris conscience, vers l’âge de 60 ans, d’avoir été abusée durant plus de 40 ans, il était trop tard. Son cancer était déjà très avancé.

 

Quand ils savent qu’ils risquent se faire mal voir, pour une déclaration ou un acte intempestifs ou immoraux (qui leur ont échappé, parce que l’on ne peut tout contrôler dans sa vie), ils savent immédiatement rebondir et très vite obtenir rapidement un retour d’affection, en se posant immédiatement en victime et en inventant un bouc émissaire pour cela. La tactique de l’adoption d’une posture victimaire, en trouvant des boucs émissaires pour rejeter sur eux toute faute, leur a toujours réussi. Ils en sont devenus des experts de type de manipulation.

 

Table des matières

1       Introduction. 1

2       Types de mensonges et de menteurs. 1

3       Définitions sur les escrocs. 2

4       Distinctions entre mythomanes et escrocs. 3

5       La psychologie des escrocs. 3

5.1         Ils présentent toujours très bien. 4

5.2         Un caractère autoritaire et trompeur. 4

5.3         Ce sont des mythomanes et des menteurs pathologiques. 4

5.4         Ce sont des caméléons. 4

5.5         Souvent ils étudient d’une façon approfondie leur future victime. 4

5.6         Une tendance à cloisonner leurs relations et tout cacher de leur vraie existence. 5

5.7         Certains peuvent être capables de tout (leur culot incroyable). 5

5.8         Lorsqu’ils risquent d’être démasqués, ils peuvent devenir imprévisibles et destructeurs. 6

6       La psychologie des dictateurs. 6

6.1         Comment fonctionne les dictatures ?. 8

6.2         Culte de personnalité. 8

7       La psychologie des gourous. 9

8       La psychologie des cibles (des victimes). 10

9       Les techniques, les plus connus, des escrocs. 11

9.1.1          L’influence sociale ou la pression sociale. 11

9.2         « Effet mouton de Panurge », emballement, hystérie collective. 12

9.3         Créer une proximité avec celui qu’on veut escroquer. 12

9.4         Flatter et jouer sur le narcissisme de la victime. 12

9.5         La technique de la cavalerie ou de la pyramide de Ponzi 13

9.6         La « prisonnière espagnole » ou l'escroquerie à la "nigériane" ou "escroquerie 419". 13

9.7         L’arnaque à l’Irlandaise. 13

9.8         Techniques de ventes frauduleuses. 14

9.9         Escroqueries sur Internet. 14

10          Introduction à la connaissance des escrocs, avec le cas de Léopold. 14

11          Odette, la médium.. 15

12          Ossou reçoit, en provenance des anges, la solution au Covid-19. 16

13          Comment les astrologues et médium donnent l’impression d’obtenir des prédictions exactes ?. 17

14          Le mensonge par politesse. 17

15          Les zones du cerveau permettant l’inhibition de nos instincts et pulsions. 17

16          Les fake news, la « post-vérité » et les mensonges en politique. 19

16.1      Fausses nouvelles destinées à manipuler l’opinion au cours de l’histoire. 21

16.2      L’utilisation de fausses nouvelles, vidéos, photos pour défendre une cause. 22

16.3      Le cas de Donald Trump. 23

17          Le populisme. 27

18          Mensonges au nom de la raison d’état. 28

19          L’espionnage. 29

20          Les états totalitaires, des états fabriquant des mensonges à un niveau inégalé. 30

21          Introduction sur la mythomanie et les mythomanes. 31

21.1      Quelques mythomanes criminels célèbres. 32

21.2      Les mythomanes ou menteurs « bénins » ou « anodins ». 32

21.3      George Psalmanazar, « l’indigène de Formose ». 33

21.4      Mata Hari, piégée mortellement par ses fabulations. 34

21.5      André Malraux, l’écrivain, amoureux de la culture et des arts mais mytho. 35

21.6      Misha Defonseca, la femme qui affirmait avoir été élevée par des loups. 36

21.7      Stanley Clifford Weyman (Stephen Jacob Weinberg). 37

22          Conséquences souvent désastreuses des mensonges abusifs. 38

23          Meurtriers et/ou criminels menteurs pathologiques (ou non). 38

23.1      Meurtriers affabulateurs et menteurs pathologiques. 38

23.1.1        Luc Rabain. 39

23.1.2        Des menteurs tueurs en série. 39

23.1.3        Roland Bondonny, l'empoisonneur de chien et commanditaire d'un meurtre. 39

23.1.4        Des cas spéciaux de menteurs pathologiques meurtriers. 40

23.1.5        Xavier Dupont de Ligonnès. 40

23.1.6        John Szablewski 41

23.1.7        Naoufal Labbakh. 41

23.1.8        Eric Desnoue. 42

23.1.9        Olivier Touche. 42

23.1.10          Daniel Rudenko. 43

23.1.11          Brian Blackwell, un enfant meurtrier surdoué. 44

23.1.12          Robert Petrick, le tombeur de femmes. 45

23.1.13          L’escroc Rick Wayne Valentini, alias Brian Stewart. 46

23.1.14          Henri Désiré Landru, escroc et meurtrier, le «Barbe-Bleue de Gambais ». 46

23.1.15          D’autres cas de menteurs, meurtriers par intérêt. Sont-ils eux aussi des menteurs pathologiques ?. 48

23.1.16          Mary Thompson, la mère au double visage : mère courage et chef de gang impitoyable. 49

23.1.17          Patrick Averty, le guérisseur magnétiseur en proie à ses pulsions sexuelles. 50

23.1.18          Le cas de Patricia Dagorn. 51

23.2      Hitler criminel, assassin, fraudeur du fisc, pilleur, menteur cynique. 51

23.3      Criminels mythomanes (mais non meurtriers). 53

23.4      Frédéric Bourdin, le caméléon. 53

23.5      Les affabulateurs et mythomanes interférant dans les affaires criminelles. 54

23.5.1        John Samuel Humble, un mythomane se faisant passer pour le "Yorkshire Ripper". 54

23.6      Simon Robbes, le corbeau affabulateur de l’affaire Lucas Tronche. 55

23.6.1        L'affaire Lucas Tronche. 55

23.6.2        Simon Robbes, le corbeau. 55

23.7      Le cas de Myriam Badaoui et l’affaire d’Outreau. 56

23.8      Accusation infondée d'abus sexuel sur mineur. 59

23.8.1        Les causes. 60

23.8.2        Le cas de Gabriel Iacono, ex-maire de Vence, accusé de viol par son petit-fils (menteur). 62

23.9      L’affaire des possédées de Loudun (vers 1630). 63

23.10         L’affaire Luc Tangorre, un violeur et mystificateur. 65

24          Escrocs mythomanes (non meurtriers) (des exemples de). 66

24.1      Philippe Berre. 66

24.2      Fred Brito. 66

24.3      Thierry Tilly et les « reclus de Monflanquin ». 67

24.4      Pierre Plantard, mythomane ésotérique. 67

24.5      Gilbert Chikli, l’escroc de « l’arnaque au faux président ». 68

24.5.1        Les mécanismes de l’escroquerie, de « l’arnaque au faux président ». 68

24.5.2        Condamnation et arrestation de Gilbert Chikli 68

24.6      Les avions renifleurs ou le projet Aix. 69

24.7      D’autres escrocs, dans le domaine financier. 70

24.8      Psychologie des escrocs (avec un terrain commun avec les tueurs en série). 71

25          Gourous, escrocs, mythomanes voire meurtriers. 71

25.1      David Koresh, gourou de la secte des Davidiens. 72

25.2      Le pasteur Jim Jones, gourou marxiste du temple du peuple. 74

25.3      Jos Di Manbro et Luc Jouret, gourous de l’Ordre du Temple Solaire (OTS). 76

25.4      Claude Vorilhon, dit Raël 76

25.5      Shoko Asahara, le gourou terroriste et l’assassin du métro de Tokyo. 77

25.6      Le cas de Joseph Smith, un gourou fou, escroc et mythomane (?). 78

25.6.1        Enfance de Joseph Smith. 78

25.6.2        Premières impostures. 79

25.6.3        Le début de la vocation de prophète de Joseph Smith. 79

25.6.4        Persécution de l’église mormone et meurtres commandités par Joseph Smith. 79

25.6.5        Les preuves des fabulations de Joseph Smith. 81

25.7      D’autres prophètes mormons fous, escrocs ou/et violents. 84

25.7.1        Brigham Young, second prophète des mormons. 84

25.7.2        Jeffrey Lundgren, prophète mormon autoproclamé et meurtrier de masse. 85

25.7.3        Warren Steed Jeffs, prophète Mormon pédophile et violeur. 85

25.7.4        Ervil Morrell LeBaron, prophète mormon meurtrier. 87

25.7.5        Ron et Dan Lafferty, prophètes mormons meurtriers. 87

25.8      Prophètes anabaptistes violents. 88

25.8.1        Johan Beukelszoo, dit Jean de Leyde, et Jan Matthijs, prédicateurs de l’appocalypse. 88

25.8.2        Thomas Müntzer, le révolutionnaire social 89

25.9      D’autres prophètes. Sont-ils des fous sincères ou des mythomanes ?. 90

25.9.1        William Marrion Branham, pasteur-prédicateur chrétien évangélique et voyant. 90

25.9.2        Jakob Lorber, prophète théosophe, gnostique et apocalyptique. 90

25.9.3        Kacou Philippe, africain, voyant, créateur d’une nouvelle religion. 91

25.9.4        Marshall Herff Applewhite, le prophète assexué de l’Heaven's Gate. 91

25.9.5        Gilbert Bourdin, gourou mégalomane, fondateur de la religion aumiste et du Mandarom.. 92

25.9.6        Eddie Lee Sexton, prédicateur meurtrier, violeur et pédophile. 92

25.9.7        Françoise Dercle gourou de "communauté du Parc d’accueil". 93

25.9.8        Juliano Verbard gourou de l’association Cœur douloureux et immaculé de Marie. 94

25.9.9        Charles Manson, le hippie illuminé, criminel et rancunier. 95

25.9.10          Dwight Malachi York, le bâtisseur pédophile. 96

25.9.11          En conclusion partielle, sur cette liste de gourous. 96

26          Le système Jacques Crozemarie. 96

26.1      Durée du détournement. 96

26.2      Méthodes. 97

26.3      Mensonges et manipulations. 97

26.4      Etendue des détournements et des avantages obtenus par J. C. et ses complices. 98

26.5      En conclusion. 99

26.6      Epilogue. 99

27          Comprendre la psychologie des mythomanes. 101

28          Prévalence (épidémiologie) 102

29          Comprendre la psychologie des gourous. 102

29.1      Le cas des prophètes abrahamiques. 103

29.2      Les gourous et prophètes actuels. 104

29.2.1        Trouble de la personnalité narcissique. 104

29.2.2        Une imagination sans limite. 105

29.2.3        Un besoin de domination et de contrôle total 105

29.2.4        Le charisme de beaucoup de gourous. 106

29.2.5        L’emprise psychologique du gourou sur ses adeptes. 106

29.2.6        Une très faible résistance à la frustration et une dimension fortement paranoïaque et narcissique. 108

29.2.7        Une totale immodestie. 110

29.2.8        Volonté de limiter la diffusion de l’informations utiles qui pourrait ouvrir les yeux. 111

29.2.9        Dérouter les adeptes. 111

29.2.10          Le syndrome de toute-puissance. 111

29.2.11          Le problème de l’acquisition d’une conscience morale. 112

29.2.12          Le désir de revanche sociale. 113

29.2.13          Ténacité exceptionnelle et jusqu’au-boutisme. 113

29.2.14          Une frénésie sexuelle, chez certains gourous. 114

29.2.15          Dimension perverse, la recherche de la réalisation de leurs fantasmes sans frein ou garde-fou. 116

29.2.16          Un habile politique, un fin stratège et psychologue. 116

29.2.17          Une capacité à mentir, dissimuler, à simuler, à sauver constamment les apparences. 119

29.2.18          Croyance et/ou promotion de l’irrationnel, du merveilleux et du cauchemar. 120

29.2.19          Qu’est-ce qui expliquent que certains gourous dérivent vers la violence et la tyrannie ?. 120

29.2.20          Souvent une enfance dysfonctionnelle (maltraitances, carences affectives …). 120

29.3      Le sentiment d’être « missionné ». 121

29.4      Les psychoses et hallucinations. 122

29.4.1        Définitions de la psychose. 122

29.4.2        Définition des hallucinations. 122

29.4.3        Ses différents formes ou manifestations. 123

29.4.4        Des exemples. 123

29.4.5        Les causes des décompensation (installation), des crises psychotiques. 126

29.4.6        Le cas de Hildegarde de Bingen, docteur de l’église, voyante et prophétesse médiévale. 128

29.4.7        Le cas de Thérèse d’Avila, docteur de l’église, fondatrice d’un ordre monastique et de monastères. 130

29.4.8        Le cas de Catherine de Sienne, docteur de l’église. 130

29.4.9        En conclusion partielle, sur ces femmes visionnaires mystiques. 130

29.5      Altération ou abolition du discernement ?. 130

29.5.1        Abolition et altération du discernement (au sens de l'article 122-1 du Code Pénal). 130

29.5.2        Exemples de cas où le diagnostic pourrait être éventuellement sujet à controverse. 132

29.6      Les causes du sentiment d’être missionné ou d’être l’instrument de la « providence ». 134

29.7      Les causes schizophréniques et autres de certains états hallucinatoires limites. 136

29.8      Tous les « voyants » affirmant communiquer directement avec l’au-delà sont-ils mythomanes ou schizophrènes ?. 137

29.8.1        Concernant les rêves, les états proches du sommeil et l’explication de la « voyance ». 138

29.9      Le « mensonge de défense » du paranoïaque. 139

29.10         Le cas de Monsieur René-Louis Vallée, génie incompris et de ses « mensonges de défense ». 139

30          Comprendre la psychologie des adeptes et les mécanismes de la fanatisation. 142

31          Prise en charge de la mythomanie. 143

32          Mes propres souvenirs sur quelques cas de mythomanes. 144

32.1      Ont-ils un intérêt profond ou superficiel pour la culture ?. 145

32.2      Les avatars de l’emprise. 146

32.3      Francky, le gourou écolo. 147

32.4      Fabienne, la mythomane. 149

32.5      Virginie. 151

32.6      Patricia. 154

32.7      Autres personnalités souffrant d’un trouble de la personnalité narcissique. 155

32.7.1        Simina. 155

32.7.2        Le narcissisme extrême de l’ancienne mannequin. 155

32.7.3        Dirigeants narcissiques rencontrés dans le monde humanitaire. 156

32.8      Pierrette. 158

32.9      Pascal, le mythomane. 159

32.10         Amicale, la « béninoise ». 161

32.11         Joël 166

32.12         Dany. 169

32.13         Pierrette. 178

32.14         Matoub. 179

32.15         Guy. 184

32.15.1          Projet « Ça pousse dans le désert » de plantation d’amandiers et de puits artésien, au Maroc. 185

32.15.2          L’opération « SAUVER LA FORET MALGACHE », en 2020. 185

32.15.3          Le projet de réhabilitation du Jardin d’agronomie tropicale de Paris, en 2020-2022. 186

33          L’empêchement de démêler le vrai du faux. 188

33.1      Intolérance et sujets inabordables : l’exemple du Maroc. 190

33.2      La pression sociale (la chape de plomb) et l’effet d’entraînement du groupe. 190

33.3      L’exemple de l’islam.. 191

33.3.1        L’apologie permanente de l’islam.. 191

33.3.2        La confusion sur le sens des mots (volontaire ou non). 192

33.3.3        Face à cette pression, la difficulté à garder son indépendance d’esprit. 192

34          La dissonance cognitive, un étrange et déroutant phénomène psychologique. 193

34.1      Présentation du phénomène. 193

1.1         La théorie de la dissonance cognitive. 194

34.2      Des exemples de manifestations de ce phénomène. 195

34.2.1        Exemple en politique. 195

34.2.2        Exemple à l'école. 195

34.2.3        Exemple en médecine. 195

34.2.4        Exemples en relations avec la foi musulmane. 195

35          L’engagement, un autre phénomène poussant à s’aveugler sur les faits ou croyances. 196

36          Que faire face aux « prophètes » devenant de plus en plus violents ?. 197

37          Le cas de Jésus, une personnalité à part et déroutante. 203

37.1      Le côté pacifiste de Jésus. 203

37.1.1        Le pardon jusqu’au bout. 204

37.1.2        Qui vit par l’épée périra par l’épée. 204

37.1.3        L’épisode du pardon de la femme adultère. 204

37.1.4        Le sermon sur la montagne 5.1–7.29 (voir ci-dessous). 205

37.1.5        Le joug de Jésus serait facile à porter et son fardeau léger. 205

37.1.6        Le Christianisme a-t-il abandonné ou non la loi du Talion ?. 205

37.1.7        Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu. 207

37.2      Mais il y a un côté intolérant chez Jésus. 207

37.2.1        Jésus manie l’imprécation («Malheur à toi…») (voir ci-après). 208

37.2.2        Il chasse les marchands du temple de Jérusalem et les invective (voir ci-après). 208

37.2.3        Le rudoiement de Pierre, l’un de ses disciples. 209

37.2.4        La Parabole des dix vierges, des cinq sages et des cinq folles et la Parabole des talents. 209

37.2.5        La Parabole des vignerons infidèles. 210

37.2.6        La parabole de la Dette dénommée aussi du Serviteur impitoyable. 210

37.2.7        La parabole des mines. 211

37.3      Un point de vue rationnel sur Jésus, comprendre sa psychologie. 211

37.3.1        Composantes paranoïaques. 212

37.3.2        Hallucinations auditives et visuelles ?. 213

37.3.3        Processus de pensées référentielles. 214

37.3.4        En conclusion partielle sur les possibles psychopathologies de Jésus. 214

37.3.5        Historicité et crédibilité du récit évangélique. 215

38          Conclusion. 216

39          Bibliographie. 218

39.1      Mensonges et pathologies psychiatriques. 218

39.2      Sur les criminels (psychopathes, mythomanes …). 218

39.3      Sur les gourous, prophètes, messies ….. 219

39.4      Sur les mormons. 219

39.5      Développer son esprit critique et scientifique. 219

39.5.1        Sites et revues sceptiques. 221

39.5.2        Sites de vérification de l’information. 221

39.6      Fausses informations, désinformations, rumeurs, ….. 221

39.7      Mensonges au nom de la raison d’état. 222

40          Annexe : Associations pour prévenir de l’influence toxique des sectes et aider leurs victimes. 222

41          Annexe : développer son esprit critique face à Mahomet et au Coran. 222

41.1      Allah parle-il à Mahomet ou bien ce denier parle au nom d’Allah ?. 222

41.2      Imagination sans limite, inventions, fabulations et broderies de Mahomet. 224

41.3      Une imagination (débordante) sans limite. 224

41.3.1        La description de l’enfer. 224

41.3.2        La description du paradis. 225

41.4      Les erreurs scientifiques du Coran. 226

41.5      Incohérences sur les noms entre Bible et Coran. 229

41.6      Selon Allah, les chrétiens prennent Marie pour une divinité. 230

1.1         Des erreurs historiques dans le Coran. 230

41.7      Les traits de caractères et le profil psychologique de Mahomet, prophète, et sa genèse. 230

41.7.1        L’environnement culturel de Mahomet. 231

41.7.2        L’environnement politique de Mahomet. 231

41.7.3        L’environnement religieux de Mahomet. 232

41.7.4        L’enfance de Mahomet. 232

41.7.5        D’où viendrait le goût de Mahomet pour la guerre ? Adolescent, sa participation à la guerre de al-Fijâr. 234

41.7.6        Les possibles pathologies de Mahomet décelées par Maxime Rodinson, historien. 235

41.7.7        Un besoin de revanche sociale selon Maxime Rodinson. 237

41.7.8        La dérive violente et guerrière de Mahomet / La déception de Mahomet envers les juifs. 237

41.7.9        En conclusion partielle sur ce profil 239

41.7.10          Aspects criminels, violents et impitoyables du prophète Mahomet. 240

41.7.11          La commandite d’assassinats ou supplices d’opposants, par Mahomet. 243

41.7.12          Caution par Mahomet d’un meurtre politique, après son exécution. 244

41.7.13          Mahomet a déclenché, au moins une foi, une guerre, sans être en état de légitime défense. 244

41.7.14          Mahomet prophète guerrier et génocidaire. 246

41.7.15          Les privilèges accordés à Mahomet (par « Dieu ») et sa vision de lui-même. 246

41.7.16          Les versets tombant à pic, opportunément, au bon moment. 247

41.7.17          Un cinquième du butin revient à Mahomet. 247

41.7.18          Le pillage et le racket sont légalisés. 248

41.7.19          Les possibles aspects psychopathologiques, superstitieux ou bizarres de Mahomet. 249

41.7.20          Des faits et des versets accréditant le caractère fabulateur et imposteur de Mahomet. 249

41.7.21          Mahomet souffrait-il de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). 254

41.7.22          Ses conceptions concernant l’appropriation des biens matériels des autres. 257

41.7.23          Misogynie et sexisme de Mahomet. 257

41.7.24          Les mœurs et la frénésie sexuelles de Mahomet. 258

41.7.25          L’interdiction de l’exégèse, de discuter du Coran. 260

41.7.26          Mahomet interdit au musulman de quitter l’islam.. 261

41.7.27          Les paroles (versets) de Mahomet renforcent clairement le caractère totalitaire de l’islam.. 261

41.7.28          Versets incitant à ses séparer des non-musulmans et à ne pas leur faire confiance. 262

41.7.29          Versets légitimant l’arbitraire d’Allah. 263

41.7.30          Mahomet exige de ses fidèles une obéissance totale, jusqu’au sacrifice de leur vie, envers lui et les chefs musulmans. 264

41.7.31          Versets incitant à ne pas prendre pour ami des non-musulmans. 264

41.8      Les raisons du succès de Mahomet. 265

41.8.1        Des facteurs ou circonstances historiques favorables. 265

41.8.2        La mécanique huilé de l’islam.. 268

41.8.3        Comment malgré l’avalanche de preuves des musulmans peuvent affirmer que l’islam est une religion de paix ?  268

41.8.4        Eléments pour l’établissement du profil psychologique de Mahomet. 269

41.9      En conclusion partielle. 271

41.10         Bibliographie partielle. 272

1       Annexe: Comment écrire des textes sacrés (humour). 272

42          Annexe : L’imitation des textes sacrés, du discours et du comportement des prophètes. 273

42.1      Introduction. 273

42.2      Simulation d’un discours prophétique à la façon de Jésus, Mahomet. 275

42.3      Simulation d’un discours prophétique à la façon d’Ézéchiel, de David, de Raël et de Ron Hubbard. 276

42.4      Conclusion sur l’imitation des textes sacrés et des prophètes. 278

43          Annexe : La famille dysfonctionnelle de Bernardo. 278

43.1      Marcos, père de Bernardo, une autorité hypertrophiée, obsessionnelle et paranoïaque. 279

43.2      Le rôle d’Emiliane, la mère de Bernardo et de Federico. 280

43.3      Federico, le frère de Bernardo. 282

43.3.1        Son enfance. 282

43.3.2        Ses caractères obsessionnels. 283

43.3.3        Un redoutable animal politique. 283

43.3.4        Un festival de manipulations et de mensonges auprès de sa famille. 284

43.3.5        Un dialogue pour comprendre des présomptions de possibles manipulations extrêmes commises par Federico   288

43.4      Bernardo. 290

43.4.1        Durant son enfance une peur permanente de perdre sa raison. 292

43.5      En conclusion partielle. 300

 

Photo de couverture : "Professeur Thaddeus Schmidlap" (intréprète historique Ross Nelson), le vendeur résident d'huile de serpent au parc à thème Enchanted Springs Ranch and Old West, lieu d'événements spéciaux et tournage de films et de télévision à Boerne, Texas, au nord-ouest de San Antonio (Photo Librairie du congrès, libre de droit).



[1] Lying. (n.d.). Dictionary.com Unabridged, http://dictionary.reference.com/browse/lying

[2] L’acte de mentir. Remarques sur le mensonge. Gérard Lenclud, Terrain, anthropologie et violence humaine, n° 57, septembre 2011, p. 4-19, https://journals.openedition.org/terrain/14277

[3] Nos amis les bêtes sont aussi capables de mentir. En matière de duperie et de manipulation, l’homme reste le maître. Mais quelques autres animaux sont également experts [article réservé aux abonnés]. Anne Chemin, 10 juillet 2015, https://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/07/23/le-mensonge-chez-nos-amis-les-betes_4695561_1650684.html

[4] Du mensonge « naturel » au « pathologique », Bernard Granger, 03/05/2013, CERVEAU & PSYCHO N° 57 [article réservé aux abonnés], https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie/du-mensonge-naturel-au-nbsppathologiquenbsp-7327.php

[5] Par exemple, le député Jérôme Cahuzac s’est enfermé dans la spirale du mensonge, pour cacher qu’il avait fraudé le fisc, ce qui a eu des conséquences catastrophiques pour sa carrière.

Cf. Jérôme Cahuzac, https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9r%C3%B4me_Cahuzac

[6] a) « Le vrai mensonge, heureusement, est assez rare »,  Pascal Riché, 20 avril 2013, https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20130420.RUE5685/le-vrai-mensonge-heureusement-est-assez-rare.html

b) Changer en mieux ? Michel Lejoyeux, Plon 2011, Livre de poche 2013.

[7] a) Le mensonge, ses différentes formes… et les gens qui mentent, Justine,  8 octobre 2016, https://www.madmoizelle.com/mensonge-psychologie-295436

b) Du mensonge « naturel » au « pathologique », ibid.

c) Tout ce que vous devez savoir pour mieux comprendre vos semblables, Serge Ciccotti, Dunod, 2011.

[8] Article 405 du Code Pénal français, article 148 du Code Pénal suisse et article 496 du Code Pénal belge.

[9] Selon un ami, Frédéric, « Toute personne qui s'habitue à mentir perd tout sens de l'exactitude dans ses raisonnements ».

[10] Petit traité de manipulation : l’escroquerie, Chronique de Christophe Faurie, 10/05/19, https://www.journaldunet.com/management/expert/71064/petit-traite-de-manipulation---l-escroquerie.shtml

[11] a) Les Maîtres trompeurs. Vrais et faux escrocs, Michel Dubec [psychiatre et psychanalyste], Le Seuil, 1996, 288 pages.

b) Un passage à l'acte particulier : l'escroquerie et ses liens avec la séduction narcissique, Benjamin Thiry, in Psychologie clinique et projective 2004/1 (n° 10), pages 187 à 208, https://www.cairn.info/revue-psychologie-clinique-et-projective-2004-1-page-187.htm

[12] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Romand

[13] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Dupont_de_Ligonn%C3%A8s

[14] a) Le culte du Grand Leader in Kim Il-sung, https://fr.wikipedia.org/wiki/Kim_Il-sung#Le_culte_du_Grand_Leader

b) Culte de la personnalité de Kim Il-sung, https://fr.wikipedia.org/wiki/Culte_de_la_personnalit%C3%A9_de_Kim_Il-sung

c) Culte de la personnalité en Corée du Nord, https://fr.wikipedia.org/wiki/Culte_de_la_personnalit%C3%A9_en_Cor%C3%A9e_du_Nord

[15] Culte de la personnalité in Nicolae Ceaușescu, https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolae_Ceau%C8%99escu#Culte_de_la_personnalit%C3%A9

[16] La psychologie des gourous, Benjamin Lisan, 13/09/2017, http://benjamin.lisan.free.fr/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/psychologieDesGourous.htm

[17] Bais cognitifs, https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif

[18] Argument d'autorité, https://fr.wikipedia.org/wiki/Argument_d%27autorit%C3%A9

[19] Argumentum ad populum, , aussi nommé « raison de la majorité », ou « raison du peuple » ou encore « appel à la majorité », https://fr.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_populum

[20] 1) Expérience de Milgram, https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram

2) Eichmann à Jérusalem. Sur la banalité du mal, Hannah Arendt, Gallimard, 1963, https://fr.wikipedia.org/wiki/Eichmann_%C3%A0_J%C3%A9rusalem

3) Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens, Robert-Vincent Joule, Jean-Léon Beauvois, Presses Universitaires Grenoble, 2014, 320 pages.

[21] Robert Cialdini, Marie-Christine Guyon,  Influence et Manipulation : Comprendre et Maîtriser les mécanismes et les techniques de persuasion, et Robert Cialdini, Marie-Christine Guyon, First Editions, 2004.

[22] a) Nicolas Guéguen,  Psychologie  de la manipulation et de la soumission, Dunod, 2004.

b) Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois, La soumission librement consentie : Comment amener les gens à faire librement ce qu’ils doivent faire, Presses Universitaires de France – PUF, 1999.

[23] a) Solomon E. Asch, Social Psychology, Prentice Hall, New York, 1952, & Oxford University Press, New York 1987.

b) Expérience de Asch, https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Asch

[24] Se souvenir de cette citation apocryphe de l’anthropologue Margaret Mead : « Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes [déterminées] peuvent changer le monde. En fait, c'est toujours ainsi que le monde a changé ».

[25] a) « Faire la même chose que les autres, suivre une mode, se conformer à une idée dominante, en éliminant tout sens critique ». Cf. L’effet mouton de Panurge... Stephane Bigeard, 23/02/2017, https://www.point-fort.com/index.php/post/2012/10/04/522-leffet-mouton-de-parnuge

b) « Le principe de la preuve sociale désigne cette tendance à croire que si la plupart des gens croient en quelque chose ou agissent d’une certaine manière, alors mieux vaut se conformer ». Cf. Effet Panurge, argumentum ad populum, ou principe de la preuve sociale, Richard Monvoisin, 06/12/2016, https://cortecs.org/materiel/effet-panurge-argumentum-ad-populum-ou-principe-de-la-preuve-sociale/

c) Argumentum ad populum, aussi nommé « raison de la majorité », ou « raison du peuple », « appel à la majorité » ou « principe de la preuve sociale », https://fr.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_populum

[26] Petit traité de manipulation : l’escroquerie, Chronique de Christophe Faurie, ibid.

[27] a) Petit traité de manipulation : l’escroquerie, Chronique de Christophe Faurie. Ibid.

a) Voir aussi le cas de la société Arthur Andersen. Elle était spécialisée dans l'audit, les services fiscaux et juridiques, la finance d'entreprise et le conseil. Ses consultants touchaient des honoraires plantureux, pour les services d'audit comme hors audit. Le cabinet fermait les yeux sur la « comptabilité créative », les systèmes frauduleux fournis à ses clients. En raison du prestige de l'entreprise, de leur haute opinions d'eux-mêmes (persuadés de faire partis de l'élite), ses consultants, grassement payés, pensait qu'il était légitime, pour eux, de préconiser, à leurs clients, des solutions pénalement condamnables.

Pour avoir détruit des documents compromettants, lors d'une enquête de la SEC (Securities and Exchange Commission), la branche américaine « Arthur Andersen LLP » fut reconnue coupable en juin 2002 et interdite d'exercer le métier d'auditeur. La perte de crédibilité et de réputation dans le monde entier du nom Andersen, pourtant considéré alors comme la référence de la profession, lui seront fatales. Car ces qualités sont indispensables à la sécurité financière, composante première de la signature d'un commissaire aux comptes ou auditeur. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Andersen_(entreprise)

J’ai le souvenir que, dans les années 80, dès que des auditeurs du cabinet Andersen débarquaient dans une entreprise, ils étaient vus comme des « Dieux », et beaucoup de personnes souhaitaient y être embauchés.

[28] Les décisions absurdes. Sociologie des erreurs radicales et persistantes. Comment les éviter, Christian Morel, PUF, 2002, Gallimard-Folio, 2014 (3 tomes).

[29] a) Cavalerie (droit), https://fr.wikipedia.org/wiki/Cavalerie_(droit)

b) Système ou pyramide de Ponzi, https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_Ponzi

[30]a) Les escroqueries à la "nigériane" ou "escroqueries 419". Conseils face aux escroqueries nigérianes, B. LISAN,  http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/EscroqueriesNigerianes.htm

b) Le danger des brouteurs, B. LISAN, le 21/12/2017, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/le-danger-des-brouteurs.htm

[31] Arnaques russes en aux sentiments, B. LISAN, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/arnaques-russes-aux-sentiments.htm

[32] Vente pyramidale, https://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_pyramidale

[33]  Vente en cycle court, https://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_en_cycle_court

[34] Que j’ai toujours considéré comme un ami.

[35] Il avait été affirmé que l’ancien Président, Jacques Chirac, aurait consulté le célèbre voyant tunisien Taleb Ammar alias « le Mage de Tozeur » qui lui aurait prédit une victoire aux élections à 80% (face à François Mitterrand). Mais jamais, il a été dit qu'il avait aussi consulté Odette. Cette information reste improuvable.

Cf. Les hommes politiques et la voyance, https://blog.spiriteo.com/articles/la-politique-et-la-voyance/

[36] J’ai souffert de sa brutalité et du constat amer de m’être fait manipuler par Odette. Par la suite, 10 ou 15 ans après, j’ai réussi à renouer amicalement avec Anna et me faire pardonner par elle. Maintenant, nous sommes désormais amis).

[37] a) La démocratie des crédules, Gérald Bronner, PUF, 2013, pages 105-106.

b) Medium ou charlatan, La Tronche en biais, https://youtu.be/-KTwznOBVL0

[38] a) « [Dans une première définition, ] l'empathie désigne un sentiment de partage et de compréhension affective qui témoigne des mécanismes intersubjectifs propres à l'espèce humaine. Il s'agit certes de notre capacité à se mettre à la place de l'autre pour ressentir son état subjectif. Une deuxième définition désigne l'empathie en tant qu'émotion particulière, ou attitude qui conduit à des comportements prosociaux, altruistes (une définition proche de la sympathie dans son usage en langue anglaise) » (Jean Decety).

b) Neurosciences : Les mécanismes de l'empathie, entretien avec Jean Decety, Directeur de recherche à l'Inserm, du laboratoire Social Cognitive Neuroscience, et professeur à l'université Washington à Seattle, Sciences Humaines N° 150 Juin 2004, http://www.lsv.fr/~finkel/papiers-mescours/EMOTION/decety/Mecanismes-de-Empathie%20Decety.pdf

[39] a) En 2018, l'Institut Pasteur démontre l'origine partiellement génétique de l'empathie.

b) Mais nous ne naissons pas tous avec le même capital d'empathie. Cf. L'empathie, une affaire de biologie, Paul Molga, 28/04/2018, https://www.lesechos.fr/2018/04/lempathie-une-affaire-de-biologie-989605

c) Psychopathes : un chercheur en neurosciences spécialiste de la question [James Fallon] découvre qu'il en est un, 26/11/2013, http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/26/chercheur-neurosciences-psychopathe_n_4342085.html

[40] a) Trois essais sur la théorie sexuelle (1905), Sigmund Freud, Folio-Gallimard 1987, pages 118 et 184.

b) Mais qui a dit que l’enfant est un pervers polymorphe ? Joël Bernat, http://www.dundivanlautre.fr/lexique-freudien/mais-qui-a-dit-que-lenfant-est-un-pervers-polymorphe-polymorph-pervers-joel-bernat/2

[41] a) Claire Landmann, Le cortex préfrontal et la dopamine striatale dans l'apprentissage guidé par la récompense, thèse, Université de Paris 6, Neurosciences cognitives, 2007, 213 p.

b) Bechara, A., Damasio, H. et Damasio, A. R., « Emotion, decision making and the orbitofrontal cortex. », Cereb cortex, vol. 10, no 3,‎ 2000, p. 295-307.

c) Sylvain Pirot, « L'anatomie fonctionnelle du cortex préfrontal : du singe à l'homme », Neuropsychiatrie Tendances et Débats, vol. 20,‎ 2003, p. 27-31.

d) Cortex préfrontal, https://fr.wikipedia.org/wiki/Cortex_pr%C3%A9frontal

[42] Dont la dégénérescence frontotemporale (DFT), une maladie dégénérative caractérisée par l’apparition progressive de troubles du comportement précoces et prédominants [...] Cf. Les troubles du comportement dans la variante frontale de la DFT : comment les explorer ? Claire Boutoleau-Bretonnière, Martine Vercelletto et Catherine Thomas-Antérion, in Revue de neuropsychologie 2013/2 (Volume 5), pages 119 à 128, https://www.cairn.info/revue-de-neuropsychologie-2013-2-page-119.htm

[43] A partir de l'étude du cas Phineas Gage, Antonio R. Damasio, professeur de neuroscience, de psychologie, insiste sur l’importance du rôle des émotions dans le raisonnement et la prise de décision. Cf. Antonio R. DamasioL'Erreur dDescartes : la raison des émotions, Paris, Odile Jacob, 1995, 368 p.,

Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Erreur_de_Descartes_:_la_raison_des_%C3%A9motions

[44] Ou “fake news”

[45] Site légifrance, page sur la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006419726&cidTexte=LEGITEXT000006070722

[46] Parce que dans leur vision complotiste et paranoïaque, cette « démocratie » est manipulée par les juifs, la franc-maçonnerie, les financiers, les pouvoirs occultes (les illuminatis …), qui tirent les ficelles d’un grand complot contre les électeurs etc.

[47] a) Pour les islamistes, au nom du fait que Mahomet a autorisé les musulmans à tromper les non-musulmans (via la taqiya ou l’art de la dissimulation), pour la « bonne cause » de l’islam, pour le protéger, et utiliser la ruse dans la guerre (2.225, 3.28, 9.3, 16.106, 40.28, 66.2, Bukhari vol 4 livre 52 n°269, Bukhari livre 84 n°64, Bukhari livre 52 n°271, Bukhari livre 89 n°260 …)[47].

b) Et au nom de ce hadith particulier « Selon Jabir bin 'Abdullah : Le prophète a déclaré : "La guerre est tromperie" », Bukhari vol 4 livre 52 n°269, Cf. https://muflihun.com/bukhari/52/269

c) L'Art de la guerre du général chinois Sun Tzu (aux alentours du vie siècle av. J.-C), De la guerre, de Carl von Clausewitz (1832), l’historien Marc Bloch, dans un article intitulé « Réflexions d'un historien sur les fausses nouvelles de la guerre », paru dans la Revue de synthèse historique, en 1921, citent la diffusion de fausses nouvelles (pour démoraliser ou désorienter l’adversaire), comme arme de guerre. Cf. "Réflexions d'un historien sur les fausses nouvelles de la guerre", https://www.franceculture.fr/emissions/avoir-raison-avec-marc-bloch/reflexions-dun-historien-sur-les-fausses-nouvelles-de-la

[48] a) La confrérie, enquête sur les frères musulmans, film de Michaël Prazan, France, 80 mn, 2013 (le documentaire entier), https://www.dailymotion.com/video/x5t8i1d 

b) Présentation du documentaire, http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/42754_1

[49] Selon la philosophie de la citation apocryphe de Joseph Goebbels, « Plus le mensonge est gros, mieux il passe ».

[50] Accords de Munich, https://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Munich

[51] Un ensemble d'accords diplomatiques et militaires signés le 23 août 1939 à Moscou, par les ministres des Affaires étrangères allemand, Joachim von Ribbentrop [mandaté par Hitler], et soviétique, Viatcheslav Molotov, en présence de Joseph Staline.

Cf. Pacte germano-soviétique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_germano-sovi%C3%A9tique

[52] Cf. Opération Barbarossa, https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Barbarossa

[53] Unconférence franco-anglo-italienne qui s'est tenue du 11 au 14 avril 1935, à Stresa, au bord du Lac majeur en Italie.

Cf. Conférence de Stresa, https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_de_Stresa

[54] Cf. Anschluss, https://fr.wikipedia.org/wiki/Anschluss

[55] a) Des dents conservées à Moscou sont bien celles d’Adolf Hitler, mort en 1945, Marc Gozlan, 18/05/2018, https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2018/05/18/des-dents-conservees-a-moscou-sont-bien-celles-dadolf-hitler-mort-en-1945/

b) Derniers jours d'Adolf Hitler, https://fr.wikipedia.org/wiki/Derniers_jours_d%27Adolf_Hitler

c) Le corps calciné d'Hitler avait été découvert, début mai 1945, par les soviétiques et identifié avec certitude au terme d’une enquête secrète, dans laquelle deux jeunes femmes, Elena Rjevskaïa, interprète de l’Armée Rouge et Käthe Heusermann, l’assistante du dentiste d’Hitler, jouent un rôle central. Au même moment, Staline déclara publiquement que son armée n’avait pas réussi à retrouver le corps d’Hitler, choisissant de laisser les rumeurs les plus folles se développer et allant même jusqu’à accuser certains de ses Alliés d’avoir favorisé la fuite probable du monstre. Le mensonge de Staline a été le premier pas soviétique vers la Guerre Froide. Cf. Mort de Hitler, histoire d'un secret d'état, Nina Beliaeva, Jean-Pierre Bozon, 2016, 52 min, France, http://www.lussasdoc.org/film-mort_de_hitler_histoire_d_un_secret_d_etat-1,49243.html

[56] Certains, à cause de leur mégalomanie, en raison de leur génie propre, de leur « élection divine », de la « grâce divine », qu’ils pensent bénéficier, de la légitimité de leur cause (qui est bonne à leurs yeux), pensent qu’ils ont tous les droits.

[57] A rapprocher de la citation de Voltaire : « La politique est l'art de mentir à propos ».

[58] Diabolisation, https://fr.wikipedia.org/wiki/Diabolisation

[59] "On retrouve tout au long de l’histoire l’équivalent de l’épidémie actuelle des fake news", Robert Darnton, 20/02/2017, https://www.lemonde.fr/idees/article/2017/02/20/la-longue-histoire-des-fake-news_5082215_3232.html

[60] Un libelle est un petit livre de caractère satirique, insultant ou diffamatoire. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Libelle

[61] Alors que, il est vrai, le peuple mourrait de faim.

[62] a) Colporter la révolution, Bibliothèque Robert Desnos, 1989, p. 24.

b) Marie-Jo Bonnet, Les Relations amoureuses entre les femmes, du XVIe au XXe siècle. Essai historique, Ed. Jacob, 1995, p. 196

c) Sous le règne de Louis XVI et Marie-Antoinette, le peuple manifeste un véritable engouement pour les écrits à connotation pornographiques. Le Roi et la Reine sont malheureusement les cibles visées en priorité par les pamphlétaires de ce genre, qui s’en donnent à cœur joie, allant crescendo dans l’obscénité tout au long du règne. Cf. Marie-Antoinette victime de pamphlets érotico-obscènes, 05/11/2015, http://plume-dhistoire.fr/marie-antoinette-victime-pamphlets-erotico-obscenes/

[63] a) Histoire d'un mythe: la "conspiration" juive et les protocoles des sages de Sion, Norman Cohn, Gallimard, 1967

b) Le complot. L’histoire secrète des protocoles des sages de Sion, scénario et dessin de Will Eisner, Grasset, 2005.

c) Les Protocoles des Sages de Sion, https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Protocoles_des_Sages_de_Sion

[64] La Charte du Hamas fait référence au Protocole des sages de Sion :

Article 32:... «Le plan sioniste n'a pas de limites après la Palestine, les sionistes aspirent à se développer du Nil à l'Euphrate. Quand ils auront digéré la région où ils se trouvent, ils aspireront à une nouvelle expansion, et ainsi de suite. Leur plan est inscrit dans les «Protocoles des Sages de Sion», et leur conduite actuelle est la meilleure preuve de ce que nous disons ». [Page 17].

a) Charte du Hamas, http://www.crif.org/sites/default/fichiers/images/documents/Charte%20du%20Hamas.pdf

b) Charte du Hamas, https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_du_Hamas

[65] Contrairement à ce que beaucoup croient, jamais Beaumarchais n'a fait dire à Basile cette phrase dans le Barbier de Séville. Voir les seuls passages où il est question de la calomnie dans le Barbier de Séville : acte II scène VIII, acte II scène IX, acte III scène II et acte IV scène I.

[66]«  Audaciter calomniare semper aliquid haeret », in De dignitate et augmentis scientiarum [De la dignité et de l'accroissement des savoirs], VIII, 2.

[67] Sur la sortie ou non du Royaume-Uni de l'Union Européenne.

[68] Cette fausse information de 350 millions de £ par semaine a été forgée de toute pièce par Dominic Cummings, un mathématicien, du mouvement Vote Leave (conseiller de Boris Johnson), en se faisant aider par la société canadienne AggregateIQ, pour le microciblage. En fait, la contribution du Royaume-Uni à l’Europe est d’environ 130 millions de £ par semaine. Cf. a) Brexit : référendum, mensonges et réseaux sociaux. Le Brexit ou l'histoire d'une manipulation de l'opinion construite sur une fausse information. In la série documentaire "La Fabrique du mensonge", réalisée par Arnaud Lievin et Elsa Guiol, 01/04/2019, https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/facebook/replay-brexit-referendum-mensonges-et-reseaux-sociaux-regardez-la-fabrique-du-mensonge-la-serie-documentaire-sur-les-fake-news_3252491.html

b) Dominic Cummings, l'étrange gourou du Brexit. Pour Dominic Cummings, conseiller spécial de Boris Johnson, la fin justifie les moyens [pour la sortie coûte que coûte de l'Union]. En 2016, le référendum en faveur du Brexit a valu des fake news et la manipulation des réseaux. [...] Plongée dans la psyché d'un Machiavel moderne, Alexandre Counis, 19/09/2019, https://www.lesechos.fr/monde/europe/dominic-cummings-letrange-gourou-du-brexit-1132793

c) Dominic Cummings, https://fr.wikipedia.org/wiki/Dominic_Cummings

[69] National Health Service, la Sécurité sociale anglaise, que tous les anglais adorent.

[70] a) Pourquoi le micro-ciblage politique pourrait saper la démocratie, Isabel Kusche, Sociologue, 7/05/2019, https://theconversation.com/pourquoi-le-micro-ciblage-politique-pourrait-saper-la-democratie-116319

b) Ciblage des publicités - Facebook, https://www.facebook.com/business/help/717368264947302

c) Au début de la campagne, plus de 95% des tweets consacrés au référendum étaient favorables au Brexit. Et la fin, 75%. Cf. Brexit : référendum, mensonges et réseaux sociaux. Ibid.

[71]a) "Brexit : référendum, mensonges et réseaux sociaux". Ibid.

b) Brexit : Le Royaume-Uni au bord de la crise de nerfs [Menaces de mort et intimidations ...], Marion Roussey, 27 mars 2019, https://www.arte.tv/fr/articles/brexit-le-royaume-uni-au-bord-de-la-crise-de-nerfs

c) Brexit. Boris Johnson convoqué par la justice pour « mensonge » pendant la campagne du référendum, AFP, 29/05/2019, https://www.ouest-france.fr/europe/grande-bretagne/brexit/brexit-boris-johnson-convoque-par-la-justice-pour-mensonge-pendant-la-campagne-du-referendum-6373696

[72] a) Capacité à l’aveuglement, le mensonge et la propagande de certaines élites. 70ème anniversaire du procès Kravchenko, Michel Janva, 24/01/2019, https://www.lesalonbeige.fr/capacite-a-laveuglement-le-mensonge-et-la-propagande-de-certaines-elites-70eme-anniversaire-du-proces-kravchenko/

b) Le procès de Kravchenko : une vérité malvenue ? Aliya Aysina, 20/06/2019, http://www.justice.gouv.fr/histoire-et-patrimoine-10050/proces-historiques-10411/le-proces-de-kravchenko-une-verite-malvenue--32496.html

c) Le « rapport secret » in XXe congrès du Parti communiste de l'Union soviétique (1956), https://fr.wikipedia.org/wiki/XXe_congr%C3%A8s_du_Parti_communiste_de_l%27Union_sovi%C3%A9tique#Le_%C2%AB_rapport_secret_%C2%BB

d) Dix ans au pays du mensonge déconcertant, Ante Ciliga, 1938, Champ Libre, 1977.

[73] a) Fausses images sur les Rohingya : "Cela décrédibilise le travail des ONG", 07/09/2017, https://observers.france24.com/fr/20170907-intox-fausses-images-rohingya-decredibilisent-ong-birmanie-myanmar

b) Crise des Rohingya en Birmanie : de fausses informations à tous les niveaux, Anne-Sophie Faivre Le Cadre, 12/09/2017, https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/09/12/crise-des-rohingya-en-birmanie-fausses-informations-a-tous-les-niveaux_5184585_4355770.html

c) ROHINGYA : GUERRE DE FAUSSES IMAGES (LES DÉCODEURS/LE MONDE), 13/09/2019, https://www.arretsurimages.net/articles/rohingya-guerre-de-fausses-images-les-decodeurs-le-monde

[74] Fausses images sur les Ouïghours : “Ça dessert notre cause”, 30/12/2019, https://observers.france24.com/fr/20191230-fausses-images-ouighours

[75] Donald Trump invente un acte terroriste en Suède, AFP, 9 février 2017, https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/02/19/quand-donald-trump-invente-un-acte-terroriste-en-suede_5082022_3222.html

[76] Fact check: Trump invented imaginary CNN studio, made 58 other false claims last week [Vérification des faits: Trump a inventé un studio CNN imaginaire et a fait 58 autres fausses déclarations la semaine dernière], Daniel Dale and Tara Subramaniam (+ Geneva Sands), 2/10/2019, https://www.cnn.com/2019/10/02/politics/trump-59-false-last-week-september-imaginary-studio/index.html

[77] Fake news: quand Trump invente une Une du Time qui le représente. Le Washington Post révèle que la Une du Time très flatteuse que Donald Trump affiche dans certains de ses clubs de golf est fausse. Céline Penicaud, 28/06/2017, https://www.bfmtv.com/international/fake-news-quand-trump-invente-une-une-du-time-qui-le-represente-1196548.html

[78] "Nous avons l'air le plus propre. Nous avons l'eau la plus propre. Plus propre que jamais auparavant dans notre pays", lors d'un échange avec des journalistes le 23 septembre 2019, lors d'une réunion des Nations Unies avec le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong.

[79] États-Unis : Donald Trump aurait dit 9.451 mensonges depuis son investiture. À l'image de celui sur son père, prétendument né en Allemagne, le président américain dit en moyenne 22 mensonges par jour. Philippe Corbé, 05/04/2019, https://www.rtl.fr/actu/international/etats-unis-donald-trump-aurait-dit-9-451-mensonges-depuis-son-investiture-7797366346

[80] États-Unis : Donald Trump aurait dit 9.451 mensonges depuis son investiture. Ibid.

[81] President Donald Trump's 10 biggest false claims in 2019 — and one that finally became true [Les 10 plus grandes fausses allégations du président Donald Trump en 2019 - et une qui est finalement devenue vraie], Jane C. Timm, 31/12/2019, https://www.nbcnews.com/politics/donald-trump/president-donald-trump-s-10-biggest-false-claims-2019-one-n1101151

[82] President Donald Trump's 10 biggest false claims in 2019 — and one that finally became true, ibid.

[83] President Donald Trump's 10 biggest false claims in 2019 — and one that finally became true, ibid.

[84] President Donald Trump's 10 biggest false claims in 2019 — and one that finally became true, ibid.

[85] President Donald Trump's 10 biggest false claims in 2019 — and one that finally became true, ibid.

[86] L'American Cancer Society déclaré que ce n'est pas vrai. Cf. Trump takes credit for decline in cancer deaths. The American Cancer Society says he's wrong [Trump s'attribue le mérite de la baisse des décès par cancer. L'American Cancer Society dit qu'il a tort], Jacqueline Howard, Daniel Dale, CNN, January 9, 2020,  https://edition.cnn.com/2020/01/09/politics/cancer-deaths-trump-fact-check-bn/index.html

[87] a) "Elles ont constitué une grave menace pour la souveraineté américaine et pour notre sécurité nationale", selon le sénateur républicain, Jeff Flake. Cf. USA: un sénateur républicain accuse Trump de mensonge, 17/01/2018, https://www.youtube.com/watch?v=APnx-QmnrV4&feature=youtu.be

b) Voir ce chapitre "Ingérence russe dans les élections américaines", dans ce document "Documentation sur Poutine, son système mafieux et l’ingérence russe dans les élections des pays démocratiques", B. Lisan, 24/11/2019, 8 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/Documentation-sur-Poutine-et-les-ingerences-russes.pdf

[88] Cf. Fact check: Trump invented imaginary CNN studio, made 58 other false claims last week, ibid.

[89] Sébastian Compagnon, « Donald Trump, le serial menteur », sur Le Parisien, 18/07/2016, http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-americaine/donald-trump-le-serial-menteur-13-07-2016-5964149.php

[90] Une conseillère de Donald Trump invente un attentat pour justifier le décret anti-immigration, 03/02/2017, https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/une-conseillere-de-donald-trump-invente-un-attentat-pour-justifier-le-decret-anti-immigration_2048051.html

[91] a) « White House press secretary attacks media for accurately reporting inauguration crowds », 21 janvier 2017, http://money.cnn.com/2017/01/21/media/sean-spicer-press-secretary-statement/

b) « Trump’s Inauguration vs. Obama’s: Comparing the Crowds », https://www.nytimes.com/interactive/2017/01/20/us/politics/trump-inauguration-crowd.html

c) « President Trump’s Spokesman Just Lied About The Size Of The Inauguration Crowd », 22 janvier 2017, https://www.buzzfeed.com/salvadorhernandez/president-trumps-spokesman-just-lied-about-the-size-of-the-i

[92] Faits alternatifs, https://fr.wikipedia.org/wiki/Faits_alternatifs

[93] a) Etats-Unis : Un conseiller de Trump a inventé un « expert » qu’il cite dans ses livres et dans des notes officielles, 12/12/19, https://www.20minutes.fr/insolite/2673223-20191212-etats-unis-conseiller-trump-invente-expert-cite-livres-notes-officielles

b) Pour info, aux USA, Des responsables politiques ont déjà été licenciés ou poussés à la démission après avoir révélé qu’ils avaient inventé des qualifications.

[94] a) Veracity of statements by Donald Trump, https://en.m.wikipedia.org/wiki/Veracity_of_statements_by_Donald_Trump

b) Trump lies [Article réservé aux abonnés], https://www.nytimes.com/interactive/2017/06/23/opinion/trumps-lies.html

c) Trump has made over 15,000 false or misleading statements since becoming president, report says, https://www.independent.co.uk/news/world/americas/us-politics/trump-lies-fake-news-false-claims-total-impeachment-2020-a9248946.html

d) Opinion: Washington Post’s 10,000 Trump untruths is about 25% fake news, https://www.marketwatch.com/story/washington-posts-10000-trump-untruths-is-about-25-fake-news-2019-04-29

e) Le New York Times recense les mensonges de Trump, Jean-Frédéric Moreau, 28/12/2019, https://www.lesoleil.com/actualite/monde/lenew-york-timesrecense-les-mensonges-de-trump-81c8aceff05ce31c5879b7c145198aae

f) Donald Trump, Contrevérités, https://fr.wikipedia.org/wiki/Donald_Trump#Contrev%C3%A9rit%C3%A9s

g) Donald Trump a dit plus de 10 000 mensonges depuis le début de son mandat, Pauline Thurier, 30/04/19, https://www.lesinrocks.com/2019/04/30/actualite/actualite/donald-trump-a-dit-plus-de-10-000-mensonges-depuis-le-debut-de-son-mandat/  etc. etc.

[95] Les fake news répétées nous font déprécier la vérité [article réservé aux abonnés], Lise Gougis, 25 déc 2019, https://www.science-et-vie.com/science-et-culture/les-fake-news-repetees-nous-font-deprecier-la-verite-53375

[96] On n’est pas très loin de la dénomination de « génie des Carpates », donné à Nicolae Ceaușescu, de « Grand Timonier » donné à Mao, de « Petit Père des Peuples », donné à Staline, « cher dirigeant » donné par la propagande à Kim Jong-il,  de « brillant camarade », donné à Kim Jong-un, …

[97] a) probablement à cause d’une personnalité fortement narcissique.

b) Trump annonçait de grandes avancées avec la Corée du Nord, jusqu’à ce que son dirigeant, Kim Jong Un annonce la sortie prochaine d’une nouvelle arme stratégique, faisant ainsi un beau pied-de-nez à Trump. Cf. "Le monde va découvrir une nouvelle arme stratégique", annonce Kim Jong-un, AFP, 01/01/2020, https://www.lci.fr/international/coree-du-nord-le-monde-va-decouvrir-dans-un-proche-avenir-une-nouvelle-arme-strategique-annonce-kim-jong-un-2141664.html

[98] On peut se demander s’il n’existerait pas un fond paranoïaque, chez Trump, en raison de cette multiplication d’ennemis.

[99] Au prix de la sortie des USA de l'Accord de Paris sur le climat, le 1er juin 2017 (et du non-respect de l'objectif de limiter le réchauffement climatique global à 2°C).

[100] Etats-Unis : 5 millions d’emplois créés depuis l’élection de Donald Trump en 2016, Arnaud Leparmentier, 04/01/2019, https://www.lemonde.fr/international/article/2019/01/04/etats-unis-cinq-millions-d-emplois-crees-depuis-l-election-de-donald-trump-en-2016_5405301_3210.html

[101] Obama est bien né aux USA, à Honolulu, et il est chrétien protestant. Cf. a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Barack_Obama

b) Convictions religieuses in Barack Obama, https://fr.wikipedia.org/wiki/Barack_Obama#Convictions_religieuses

c) Théories sur la citoyenneté de Barack Obama, https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_sur_la_citoyennet%C3%A9_de_Barack_Obama

d) "Trump [...] atteint les 19% de popularité dans les sondages internes du Parti Républicain en se focalisant sur un seul thème de campagne :  la théorie du complot, archi démenties depuis des années, selon laquelle Obama serait né hors du territoire américain, non à Hawaii mais au Kenya. Et serait donc inéligible".

in « Donald Le grand gagnant », New York Coste, Philippe Coste,‎ 13 avril 2011, https://blogs.lexpress.fr/nycoste/2011/04/13/donald-le-grand-gagnant/

[102] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Populisme_(politique)

[103] Ce mensonge a eu d'importantes conséquence sur l'issu du Référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, en 2016 : « Cette affirmation avait notamment circulé dans tout le pays sur un bus rouge barré du slogan: "Nous envoyons 350 millions de livres à l'UE chaque semaine, finançons plutôt notre NHS", le service de santé public. Le charisme et la fougue de Johnson, ainsi que ses slogans simplistes, avaient largement contribué à la victoire du Brexit, voté par 52 % des voix ». Cf. Boris Johnson convoqué par la justice pour "mensonge" pendant la campagne du Brexit, AFP, 29/05/2019, https://www.lepoint.fr/monde/boris-johnson-convoque-par-la-justice-pour-mensonge-pendant-la-campagne-du-brexit-29-05-2019-2315975_24.php

[104] La raison d’État est le principe au nom duquel un État s'autorise à violer le droit au nom d'un critère supérieur (la pérénité, la défense de l'état etc.). Cf. Raison d’État, https://fr.wikipedia.org/wiki/Raison_d%27%C3%89tat

[105] Anne-Laure Angoulvent, Hobbes ou la crise de l'État baroque, Paris, PUF, 1992 (256 pages), page 225.

[106] « Les convictions sont des ennemies de la vérité plus dangereuses que les mensonges », Friedrich Wilhelm Nietzsche.

[107] Espionner : Recueillir clandestinement des renseignements (sur quelque chose ou quelqu'un) au profit d'une puissance étrangère. Cf. https://www.cnrtl.fr/definition/espionner

[108] Que certains escrocs font preuve aussi.

[109] Qui était en fait la boite aux lettres, le centre de transit et le centre de commandement du « Réseau Françoise ».

[110] Elle ne se considérait pas comme une espionne, mais comme une patriote. Cf. Lincoln's spies: Elizabeth Van Lew, southern sexism and the winning of a secret war, David Smith, 17 Aug 2019, https://www.theguardian.com/us-news/2019/aug/17/lincolns-spies-douglas-waller-elizabeth-van-lew-civil-war

[111] a) Les Espions qui venaient d'Hollywood, film de Clara Kuperberg, Julia Kuperberg, Wichita Films, France, 2017, 52 mn.

b) TV - « Les espions qui venaient d’Hollywood », Daniel Psenny, 19/10/2017, https://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2017/10/19/tv-les-espions-qui-venaient-d-hollywood_5203421_1655027.html

[112] La Barbarie à visage humain, Bernard-Henri Lévy, Grasset, 1977, https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Barbarie_%C3%A0_visage_humain

[113] a) Souvent à l’origine de ces états, il y a souvent des dirigeants mégalomanes, psychopathes, paranoïaques, impitoyables …, meurtrier de masse, tels que Lénine, Hitler, Pol Pot, Mao, Khomeiny, Mahomet, la famille Kim … qui ont tous instauré un culte de la personnalité les concernant.

b) L’histoire inhumaine. Massacres et génocides des origines à nos jours, Guy Richard, Armand Colin, 1992.

[114] a) Les origines du totalitarisme, Hannah Arendt, Ed. Le Seuil, Coll. Points, 1972, https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Origines_du_totalitarisme

b) Du mensonge à la violence : essais de politique contemporaine, Hannah Arendt, Calmann-Levy, 1972, http://lirsa.cnam.fr/medias/fichier/arendtdumensongelaviol__1262877259869.pdf

[115] La peur des barbares: au-delà du choc des civilisations, Tzvetan Todorov, Robert Laffont, 2008.

[116] a) 1984 (roman), G. Orwell, 1949, https://fr.wikipedia.org/wiki/1984_(roman)

b) a Ferme des animaux, G. Orwell, 1945, https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Ferme_des_animaux

[117] "Pathological Lying Revisited", Griffith, Ezra E. H.; Baranoski, Madelon; Dike, Charles C., 1 September 2005. Journal of the American Academy of Psychiatry and the Law Online. American Academy of Psychiatry and the Law. 33 (3): 342–349 [vol. 33, no 3,‎ 2005, p. 342–], http://www.jaapl.org/cgi/pmidlookup?view=long&pmid=16186198

[118] a) L'évolution du concept de mythomanie dans l'histoire de la psychiatrie, T. Haustgen, M.-L. Bourgeois, Annales Médico Psychologiques 165 (2007) 334-344, https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0003448707000807

b) Le terme disparaît des classifications à partir du DSM-III (1980), l'entité de Dupré "mythomanie" se trouvant éclatée entre les troubles délirants (à type de grandeur), les troubles factices, les personnalités antisociales, narcissique et borderline. La tendance actuelle est en revanche de différencier le mensonge pathologique des troubles délirants, du syndrome de Ganser et de la confabulation (presbyophrénie ou syndrome de Korsakoff).

[119] a) « Pathological lying revisited », ibid.

b) Les mensonges normaux seraient défensifs et servent à éviter les conséquences de la vérité. Ce sont souvent des mensonges destinés à épargner les sentiments d'autrui, reflétant une attitude prosociale et rendant possible le contact humain civilisé. Cf. "Pseudologia fantastica", King BH, Ford CV, Acta Psychiatrica Scandinavica. 77 (1): 1–6 (janvier 1988).

b) « Pathological Lying: Symptom or Disease? », CC Dike, Psychiatric Times, vol. 25, no 7,‎ 1er juin 2008, http://www.psychiatrictimes.com/display/article/10168/1162950

[120] Why we lie: The Source of Our Disasters, Rowe, D., HarperCollins, New York, 2010.

[121] Pathologie de l'imagination et de l'émotivité, Ernest Dupré, Payot, Paris, 1925, 503 p. https://archive.org/details/BIUSante_152699

[122] Mais pas toujours.

[123] Pathologie de l'imagination et de l'émotivité, ibid.

[124] a) Jean-Claude Romand a menti à ses proches, pendant dix-huit ans sur ses activités, en se prétendant médecin et chercheur à l'OMS à Genève. En 1993, alors qu'il est à court de ressources financières et que son épouse est sur le point de découvrir la vérité, il la tue, ainsi que ses enfants. Cf. Affaire Romand, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Romand

b) Durant son enfance,  il était considéré comme brillant et ses parents plaçaient d’immenses espoirs en lui. Tous ses proches et ses camarades étaient persuadés qu’il deviendrait un grand médecin. Voir aussi le cas Brian Blackwell, plus loin dans ce texte.

c) Plus grands escrocs de l'Histoire : Jean-Claude Romand, meurtrier mythomane, Alexia Gonzalez, https://www.bfmtv.com/societe/iplus-grands-escrocs-de-l-histoirei-jean-claude-romand-meurtrier-mythomane-903032.html

[125] Philippe Berre est principalement connu pour s'être fait passer pendant près d'un mois pour un ingénieur chargé de coordonner des travaux de l'A28, à Saint-Marceau dans la Sarthe.

Cf. Philippe Berre, https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Berre

[126] a) Karl May, https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_May

b) Selon Michel Tournier, dans son livre Les Vertes Lectures (2006), Karl May était « voleur, mythomane et conteur de génie ».

« En 1861, il obtient un diplôme d'enseignant, mais qui lui est retiré car il est reconnu coupable de vol, tendance qui le conduira plusieurs fois en prison. […] Un peu escroc, beaucoup mythomane, Karl May, qui prétend avoir vécu toutes les aventures qu'il raconte, est régulièrement vilipendé par la presse de son époque, ce qui n'empêche pas ses livres d'avoir un succès colossal, en Allemagne et à l'étranger, jusqu'à la fin du XX' siècle ». Cf. Histoire de la littérature allemande pour la jeunesse, Mathilde Lévêque, Ed. Thierry Marchaisse, 2017.

[127] Surnommé le « baron de Crac » (« baron du mensonge », selon l'expression « raconter des craques »), il aurait voyagé sur la Lune sur un boulet de canon et aurait dansé avec Vénus. Il est mort ruiné.

Cf. Baron de Münchhausen, https://fr.wikipedia.org/wiki/Baron_de_M%C3%BCnchhausen

[128] Il publia en 1704 un ouvrage qui eut grand succès et qui fit autorité durant tout le XVIIIe siècle : la Description historique et géographique de l'île de Formose. Il y inventait un alphabet, une grammaire, une langue et des coutumes purement imaginaires. Il réussit à convaincre nombre de gens en Grande-Bretagne, mais fut forcé par la suite d'avouer qu'il avait menti. Il écrivit alors des Mémoires, édités à titre posthume par Samuel Johnson, où il relata les détails de ses mystifications. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Psalmanazar

[129] Se faisant passer pour la princesse fictive Caraboo, Baker prétendait provenir d'un royaume insulaire éloigné. Baker a trompé une ville britannique pendant quelques mois. Cf. Princess Caraboo, https://en.wikipedia.org/wiki/Princess_Caraboo

[130] Sir Edmund Trelawny Backhouse, 2e baronnet, était un universitaire oriental britannique, sinologue et linguiste dont les livres ont exercé une puissante influence sur la vision occidentale des dernières décennies de la dynastie Qing (1644-1912). Depuis sa mort, cependant, il a été établi que la principale source de sa "Chine sous l'impératrice douairière" _ supposé basée sur un journal supposé du haut fonctionnaire Ching-shan ( ), qu'il prétendait avoir trouvé dans la maison de son auteur récemment décédé, après le soulèvement des boxeurs de 1900 _ était une contrefaçon, probablement réalisé par Backhouse lui-même. Il se vantait d'avoir eu des relations avec des personnalités, dont Lord Rosebery, Paul Verlaine, une princesse ottomane, Oscar Wilde, et en particulier l'impératrice douairière Cixi de la Chine. Backhouse avait également affirmé avoir rendu visite à Léon Tolstoï et avoir joué avec Sarah Bernhardt. Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Sir_Edmund_Backhouse,_2nd_Baronet

[131] Tous les jours, à partir du 17 septembre 1859, date de son auto-proclamation, il se promenait dans les rues de San Francisco, habillé en Empereur. Il publia de nombreux décrets et édits sur l’État de l'Union, l'État de Californie et la municipalité de San Francisco. Parmi ses nombreux édits, on trouve des instructions pour la constitution d'une Société des Nations, cinq édits ordonnant la construction d’un pont suspendu reliant Oakland et San Francisco (qui sera construit en 1933), des déclarations humanistes en faveur de l'égalité des noirs et des femmes. Il était devenu la mascotte de la ville et lors de son enterrement en grande pompe, 30.000 personnes y assista. Cf. Joshua Norton (Emperor Norton), https://fr.wikipedia.org/wiki/Joshua_Norton

[132] a) Lobsang Rampa, https://fr.wikipedia.org/wiki/Lobsang_Rampa

b) Lobsang Rampa, https://en.wikipedia.org/wiki/Lobsang_Rampa

[133] George Adamski, https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Adamski

[134] La paranoïa anglicane contre les catholiques faisait que les Anglicans ne croyaient pas les témoignages de missionnaires catholiques revenus de Formose.

[135] George Psalmanazar, https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Psalmanazar

[136] Elle couche avec tous les militaires hauts gradés, qu’ils soient alliés ou ennemis. Elle a un train de vie dispendieux, voyage dans toute l’Europe, alors qu’elle n’en a pas normalement les moyens, en tant que danseuse, ce qui attire l’attention de tous les services secrets sur elle (anglais, français …).

[137]a) Elle est même, lors du procès, abandonnée par son amant Vadim Maslov qui la qualifie tout simplement « d'aventurière ».

b) Certains historien pensent qu’elle était nymphomane, aimait le pouvoir, qu’elle considérait ses amants juste comme des pigeons, sources d’argent et que dans le domaine politique, elle était apolitique (couchant avec tous le monde) et naïve.

[138] Mata Hari, https://fr.wikipedia.org/wiki/Mata_Hari

[139] Olivier Todd, André Malraux, une vie, Éd. Gallimard, 2001, p. 368. Voir aussi « Rencontre avec Olivier Todd, à l'occasion de la parution de André Malraux, une vie », sur le site de Gallimard, 2001, où Olivier Todd dit « Je savais bien que Malraux était un peu mythomane, donc menteur, mais à ce point-là, non !  ».

[140] Guy Penaud, André Malraux et la Résistance, Éd. Pierre Fanlac, 1986.

[141] René Coustellier, Le Groupe Soleil dans la Résistance, Éd. Pierre Fanlac, 1998.

[142] a) Citations de Malraux : « La mystification est éminemment créatrice », « Tout aventurier est né d'un mythomane » (La Voie royale), « Ce n'était ni vrai ni faux, c'était vécu » (La Condition humaine).

b)  Clara Malraux, sa première épouse, prétendait qu’il était en permanence un escroc génial. Paul Nothomb affirmait que Malraux n'était jamais dupe de ses propres fabulations. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Malraux#Mythomanie

c) Malraux il souffrit toute sa vie de la maladie de Gilles de La Tourette (tics).

[143] Misha Defonseca, https://fr.wikipedia.org/wiki/Misha_Defonseca & https://en.wikipedia.org/wiki/Misha_Defonseca

[144] Survivre avec les loups (roman), https://fr.wikipedia.org/wiki/Survivre_avec_les_loups_(roman)

[145] Suite à ce différent, ane Daniel avait ét condamnée à verser une somme de 22 millions de dollars à Misha Defonseca.

Suite, à la révélation de sa mystification, ce jugement a alors été cassé.

[146] Un grave traumas durant son enfance. Elle a quatre ans quand ses parents sont arrêtés par les nazis, le 23 septembre 1941, pour résistance à l’occupant. Selon certaines sources, Robert De Wael, son père, employé communal à Schaerbeek, aurait accepté le marché proposé par les nazis : afin de pouvoir voir sa fille Monique De Wael, il devait livrer les noms des membres de son groupe. Il aurait même participé aux interrogatoires de ses compagnons d’armes et aidé ainsi au démantèlement du « Groupement des Grenadiers », le réseau de résistance qu’il avait lui-même fondé en novembre 1940. À la Libération, le nom de son père a été effacé de la plaque de pierre apposée sur les murs de la maison communale de Schaerbeek en l’honneur des fonctionnaires locaux victimes des nazis. À l’arrestation de ses parents, la petite Monique est recueillie par son grand-père, puis son oncle. On la baptise alors la « fille du traître ».

[147] Documentaire "Misha et les loups", 31/01/2021, durée: 1h30mm, Réalisateur : Sam Hobkinson, https://www.arte.tv/fr/videos/085072-000-A/misha-et-les-loups/

[148] Stanley Clifford Weyman, https://en.wikipedia.org/wiki/Stanley_Clifford_Weyman

[149] « Pathological lying revisited », Dike CC, Baranoski M et Griffith EE, The Journal of the American Academy of Psychiatry and the Law, vol. 33, no 3,‎ 2005, p. 342–9, http://www.jaapl.org/cgi/pmidlookup?view=long&pmid=16186198

[150] a) « Pathological Lying: Symptom or Disease ? », CC Dike, Psychiatric Times, vol. 25, no 7,‎ 1er juin 2008, http://www.psychiatrictimes.com/display/article/10168/1162950

b) Comme dans les cas de Naoufal Labbakh, Jean-Claude Romand, John Szablewski, Brian Blackwell ...

[151] Affaire Daval, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Daval

[152] Au-delà de l'issue tragique, il y a la trahison d'un homme qui a joué la comédie pendant plus d'une semaine, a participé aux recherches avec eux. "Il y a une forme de cynisme qui correspond à une sorte de dédoublement de la personnalité", analyse maître Catherine Glon, l'avocate de Sophie Piédoux. Cf. L'affaire Anne Caudal : les multiples facettes de Christophe Piédoux, 12 novembre 2018, https://www.europe1.fr/societe/laffaire-anne-caudal-les-multiples-facettes-de-christophe-piedoux-3799049

[153] Ce menteur pathologique s’est suicidé juste avant son procès. Durant un an, aux yeux du public, il s’est présenté comme un « beau-père courage ». Il était capable de pleurer avec de vraies larmes. Cf. Gonnehem : le beau-père d'Antoine, qui avait avoué le meurtre, s'est suicidé, 18/08/2016, https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/gonnehem-le-beau-pere-d-antoine-qui-avait-avoue-le-meurtre-s-est-suicide-1067563.html

[154] Meurtre de Lysiane Fraigne : Guilain Fricot fait appel de sa condamnation, 05/11/2018, https://www.sudouest.fr/2018/11/05/meurtre-de-lysiane-fraigne-guilain-fricot-fait-appel-de-sa-condamnation-5539904-4697.php

[155] Affaire Robert Greiner, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Robert_Greiner

[156] On peut supposer que Thierry Beille est le manipulateur et Corinne Caspar était sous son emprise, Cf. Derrière le drame de l'"Intermezzo", Gérard Davet, 19 décembre 2006, https://www.lemonde.fr/europe/article/2006/12/19/derriere-le-drame-de-l-intermezzo_847212_3214.html

[157] La cadavre de Josiane Desteuque avait été retrouvé en forêt de Lyons : 15 ans de prison pour son concubin, 20/10/2015, https://actu.fr/normandie/andelys_27016/la-cadavre-de-josiane-desteuque-avait-ete-retrouve-en-foret-de-lyons-15-ans-de-prison-pour-son-concubin_10999030.html

[158] Un lien entre Michel Fourniret et Estelle ?? SOS Enfants, https://sos-enfants.skyrock.com/1743398576-Un-lien-entre-Michel-Fourniret-et-Estelle.html

[159] En 1976, son état de santé est jugé « incompatible avec la détention ». Un responsable d'un service psychiatrique de l'époque, Michel Patris, déclare à son propos : « il était dans un état végétatif, figé, s'enfermant dans le mutisme ». Pierre Bodein avale ses excréments se déplace alors en fauteuil roulant et obtient de la Cotorep une carte d'invalidité à 80 %. Libéré en 1980, il reprend ses braquages. Il est arrêté en 1989 et se fait à nouveau passer pour fou. Selon le psychiatre Henri Brunner, « à cette date-là, tous les experts psychiatriques semblaient unanimes pour dire que Pierre Bodein était fou, moi y compris. Les événements m'ont donné tort. Le tableau clinique était trop spectaculaire. ». Cf. Pierre Bodein, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Bodein

[160] Affaire Roland Bondonny, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Roland_Bondonny

[161] Jack Unterweger, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jack_Unterweger

[162] Syndrome de Münchhausen par procuration, https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_M%C3%BCnchhausen_par_procuration

[163] Gaslighting, https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaslighting

[164] Un expert dresse le portrait de Xavier de Ligonnès, 6 mai 2011, http://www.leparisien.fr/faits-divers/un-expert-dresse-le-portrait-de-xavier-de-ligonnes-06-05-2011-1437485.php

[165] Une déclaration pouvant refléter la haute opinion qu’il a de lui-même.

[166] a) Xavier Dupont de Ligonnès, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Dupont_de_Ligonn%C3%A8s

b) Ce qu'écrivait Xavier Dupont de Ligonnès dans son journal intime, Lucie Soullier, 16/04/2012, https://www.lexpress.fr/actualite/societe/le-journal-intime-de-xavier-dupont-de-ligonnes_1104828.html

[167] Il avait aussi dénoncé sa belle-mère, qui refusait jusqu’alors de s’exprimer dans les médias.

[168] John Szablewski. Le meurtre aux multiples scénarii, Lucie Dancoing, Paris Match, 07/02/2012, https://www.parismatch.com/Actu/Societe/John-Szablewski-condamne-a-30-ans-de-prison-en-appel-147928

[169] On pourrait faire un parallèle entre l’engrenage du mensonge dans le quel s’est enfermé Jean-Claude Romand, et celui de Naoufal Labbakh, conduisant à un dénouement dramatique et criminel.

[170] 25 ans pour avoir tué la femme du magnétiseur, Pascal Simon, 28/05/2014, https://www.ouest-france.fr/normandie/25-ans-pour-avoir-tue-la-femme-du-magnetiseur-2583521

[171] Naoufal Labbakh condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa belle-mère, 31/05/2014, https://actu.fr/societe/naoufal-labbakh-condamne-a-25-ans-de-reclusion-criminelle-pour-le-meurtre-de-sa-belle-mere_911254.html

[172] Eric Desnoue condamné à 25 ans de réclusion pour le meurtre de sa femme, 27/04/2018, https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/haute-saone/vesoul/vesoul-c-est-meurtre-odieux-ce-ne-peut-etre-que-mari-1466567.html

[173] M6, L'affaire Olivier Touche: un drame conjugal révoltant, Sylvia De Abreu, 24 janvier 2017, https://www.telestar.fr/actu-tv/m6-l-affaire-olivier-touche-un-drame-conjugal-revoltant-262884

[174] Il sera démontré ultérieurement que cet empoisonnement n’a jamais eu lieu. Et que le laboratoire qui avait fait les analyses d’urine des enfants avaient commis une erreur d’analyse, aux conséquences catastrophiques.

[175] Il jouait encore au casino 22 jours après le meurtre.

[176] Laetitia Delecluse avait déposé plainte contre Daniel Rudenko, alors qu’ils vivaient ensemble, pour avoir imité sa signature dans le but d’obtenir des crédits bancaires. L’argent semble tenir une place importante au centre de cette affaire. L’entreprise de Daniel Rudenko était alors au bord de la liquidation judiciaire, tandis que Laetitia Delecluse faisait vivre la famille de son maigre salaire. A l’époque, les dettes s’amoncelaient pour atteindre la somme de 143 000 euros, dont 120 000 euros correspondaient au crédit de la maison conjugale, et environ 23 000 euros à des dettes de jeux ! Cf. Vosges – Criblé de dettes, Daniel Rudenko jouait encore au casino après avoir découpé son épouse ! Ibid.

[177] a) Daniel Rudenko jugé pour avoir poignardé et découpé sa compagne, 19 juin 2017, https://epinalinfos.fr/2017/06/daniel-rudenko-juge-poignarde-decoupe-compagne/

b) Procès Rudenko – La victime « se sentait traquée », 21 juin 2017, https://gerardmerinfo.fr/2017/06/proces-rudenko-victime-se-sentait-traquee/

c) Vosges – Criblé de dettes, Daniel Rudenko jouait encore au casino après avoir découpé son épouse ! 20 juin 2017, https://saintdieinfo.fr/2017/06/vosges-crible-de-dettes-daniel-rudenko-jouait-casino-apres-decoupe-epouse/

d) Chroniques criminelles : L'affaire Laetitia Delecluse, https://www.tf1.fr/tfx/chroniques-criminelles/videos/chroniques-criminelles-affaire-laetitia-delecluse-traquee-jusqua-la-mort-amitie-fatale-01353048.html

[178] a) Brian Blackwell, https://fr.wikipedia.org/wiki/Brian_Blackwell

b) Cette maladie touche 1 % de la population aux États-Unis et en Grande-Bretagne, se caractérisant par un besoin d'être admiré, un état d’esprit qui se complaît dans une vision « grandiose » de lui-même s’accompagnant de sentiments surévalués et confusionnels de sa propre importance mais aussi de sa toute-puissance imaginaire. Le sujet possède également une propension maladive à la manipulation et aux pulsions mythomaniaques. Son besoin d’être admiré est immense. Il se croit infiniment supérieur à ceux qui l'entourent, et reste étranger à tout sentiment d'empathie. Il est généralement hautain et méprisant envers les autres, et conçoit ceux-ci uniquement comme objets destinés à le servir et à atteindre ses desseins extravagants et utopiques. Les psychiatres se déclarent toujours incapables de définir les causes profondes du trouble de la personnalité narcissique, ni même de le guérir définitivement. Ils savent uniquement le diagnostiquer et en évaluer le degré.

 Les narcissiques pensent avoir atteint la perfection. Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Pathological_lying

[179] Tout comme Jean-Claude Romand, Naoufal Labbakh etc.

[180] Sur lequel des traces de strangulation ont été trouvée.

[181] Le disque dur de l'ordinateur de Petrick a montré qu'il avait consulté un document intitulé "22 façons de tuer un homme à mains nues", étudié la décomposition d'un corps et les topographies sous-marines des lacs de la région de Raleigh, dont celle du lac Falls, où le corps de Janine Sutphen a été trouvé.

Margaret Lewis, une amie de Janine, a témoigné que la victime l'avait appelée au travail «pleurant» et «très bouleversée», déclarant que quelque chose de « très alarmant » et « effrayant » venait de « se produire » : l'accusé avait tenté de l'étrangler après qu'elle l'a confronté à l'état catastrophique de leurs finances.

[182] a) STATE of North Carolina v. Robert J. PETRICK [ÉTAT de Caroline du Nord contre Robert J. PETRICK.], Décision: 6 novembre 2007, https://caselaw.findlaw.com/nc-court-of-appeals/1467516.html

b) Ex-Computer Consultant Convicted In 'Google Murder' Trial [Un ancien consultant en informatique reconnu coupable d'un procès pour meurtre sur Google], K. C. Jones, 30/11/2005, https://www.informationweek.com/ex-computer-consultant-convicted-in-google-murder-trial/d/d-id/1038396

c) 'Google Murder' Trial Nearing Conclusion, novembre 2005, https://www.crn.com/news/channel-programs/174402848/google-murder-trial-nearing-conclusion.htm

d) MISSING ADULT: JANINE SUTPHEN [ADULTE MANQUANT: JANINE SUTPHEN], Lucy Reid & Rah Bickley, Feb 12, 2003, https://www.tapatalk.com/groups/missing87975/missing-adult-janine-sutphen-t3502.html

[183] S’est-il inventé une vie fantasmée, plus conforme à la haute opinion qu’il avait de lui-même et/ou pour compenser un sentiment de dévalorisation, parce qu’il avait vécu dans le garage de sa mère, avant qu'elle ne le place en famille d'accueil à 16 ans et parce qu’il n’avait pas eu de père, sa propre mère n'ayant pas pris la peine de dire à son propre père qu’il existait.

[184] Durant le procès, il disait "Jamie Laiaddee est vivante, elle a pris 100.0000 dollars d’argent à son père et elle a quitté l’État de l’Arizona", affirmant qu’elle est peut-être partie à Denver (Colorado) et qu’il l’a aidé à changer son identité (!), pour se libérer de sa famille (de son père). Or depuis sa disparition, il n’y a plus eu aucun mouvement sur son compte bancaire.

[185] a) Bryan Stewart, a.k.a. 'Rick Valentini,' Gets 54 Years in Prison For Presumed Murder of Jamie Laiaddee, James King, December 22, 2011, https://www.phoenixnewtimes.com/news/bryan-stewart-aka-rick-valentini-gets-54-years-in-prison-for-presumed-murder-of-jamie-laiaddee-6640869 , b) voir aussi le cas de Guilain Fricot, plus haut dans ce document.

[186]A) Après la découverte du corps, en 2018, il affirmera encore, dans sa prison, « Tout ce que je peux vous dire, c'est que je n'ai jamais tué personne de ma vie et je le maintiens jusqu'à ce jour ».

b) Analysis of some interviews released by Rick Wayne Valentini aka Bryan Stewart [Analyse de quelques interviews publiées par Rick Wayne Valentini alias Bryan Stewart], Ursula Franco, MD and criminologist, 4 luglio 2018, https://malkecrimenotes.wordpress.com/2018/07/04/analysis-of-some-interviews-released-by-rick-wayne-valentini-aka-bryan-stewart/

c) MCSO: Sun Lakes remains belong to Chandler woman murdered in 2010 [Les reste de Sun Lakes appartiennent à la "femme de Chandler" assassinée en 2010], Angela Forburger, Arizona Republic, 29/06/2018, https://eu.azcentral.com/story/news/local/chandler-breaking/2018/06/29/human-remains-sun-lakes-chandler-identified-jamie-laiaddee-homicide-rick-valentini/746841002/

d) Remains found in Arizona ID'd as long-missing woman Jamie Laiaddee [La dépouille retrouvée en Arizona a été identifié comme celle de Jamie Laiaddee, une femme disparue depuis longtemps], 29/06/2018, https://www.cbsnews.com/news/remains-found-in-arizona-idd-as-long-missing-woman-jamie-laiaddee/

[187] a) Henri Désiré Landru, https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_D%C3%A9sir%C3%A9_Landru#Escroqueries

b) La démonstration par la psychanalyse du délire de Landru, 02/01/2011, https://blogs.mediapart.fr/edition/contes-de-la-folie-ordinaire/article/020111/la-demonstration-par-la-psychanalyse-du-del

[188] a) Les veuves noires, https://www.tueursenserie.org/les-veuves-noires/ 

b) Les femmes tueuses en série, http://www.letribunaldunet.fr/actualites/femmes-tueuses-en-serie.html

[189] a) Simone Weber, https://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_Weber

b) Simone Weber. La diabolique de Nancy, http://grands.criminels.free.fr/simone_weber.html

[190] a) Affaire Manuella Gonzalez, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Manuela_Gonzalez

b) Pour l'avocat général, le mobile du crime était l'argent : L’addiction aux jeux, des problèmes avec l’auto-école, fermée après un trafic de permis : elle contracte alors un emprunt de 165 000 euros, sur le dos de son mari.

c) La « veuve noire » de l’Isère écope de 30 ans de prison, https://www.elle.fr/Societe/News/La-veuve-noire-de-l-Isere-ecope-de-30-ans-de-prison-2699389

[191] a) Nice: La peine de Patricia Dagorn, la «veuve noire de la Côte d'Azur», allégée en appel, F.Bi. avec AFP, 15/01/19, https://www.20minutes.fr/justice/2423839-20190115-nice-peine-patricia-dagorn-veuve-noire-cote-azur-allegee-appel

b) "La diabolique de la riviera" : Patricia Dagorn condamnée en appel, mais acquittée de deux assassinats, AFP, 15/01/2019, https://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/La-diabolique-de-la-riviera-Patricia-Dagorn-condamnee-en-appel-mais-acquittee-de-deux-assassinats-1599628

[192] a) Qui fait disparaître son compagnon, Roger Bendeçon, joaillier, au Maroc.

b) La Veuve noire condamnée en son absence à 20 ans de prison, 9 mai 2016, http://www.leparisien.fr/faits-divers/la-veuve-noire-veut-s-en-remettre-a-la-justice-du-maroc-09-05-2016-5779915.php

c) L’affaire Fatima Anechad, Jacques Pradel, 03/05/2016, https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/l-affaire-fatima-anechad-7783086610

[193] a) Jamel Leulmi : Assurance sur la mort ! Jacques Pradel, 03/09/2018, https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/jamel-leulmi-assurance-sur-la-mort-7794644049

b) Jamel Leulmi fait appel de ses 30 ans de prison, https://www.elle.fr/Societe/News/30-ans-de-prison-pour-Jamel-Leulmi-la-fin-du-cauchemar-pour-Julie-2707847

[194] a) Ayant assassiné Simon Jochimec, un lyonnais, septuagénaire, richissime.

b) "Les amants diaboliques" déclarés "coupables d'assassinat", Richard Schittly, 31/01/2008, https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/01/31/les-amants-diaboliques-declares-coupables-d-assassinat_1005785_3224.html

c) Le fils des « diaboliques » accable ses parents, Catherine Lagrange, 25/01/2008, http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-fils-des-diaboliques-accable-ses-parents-25-01-2008-3296001676.php

d) Nouveau deuil pour la veuve noire [Jean-Claude Vaze s’est suicidé en prison à Lyon], Hanne Isabelle, 5/08/2009, https://www.liberation.fr/societe/2009/08/05/nouveau-deuil-pour-la-veuve-noire_574355

[195] a) Ayant assassiné Marc Von Beers, un homme d'affaires belge.

b) Les beautés du diable. Tout accuse Aurore et Uwe. Le mari jeté d'une falaise corse un soir de mai 1995. La fuite en Floride avec les millions de l'assurance. Des rapports accablants. Une histoire de sang et d'argent, qu'on appela vite celle des «amants diaboliques», David Dufresne, 10/11/1999, https://www.liberation.fr/histoires/1999/11/10/les-beautes-du-diable-tout-accuse-aurore-et-uwe-le-mari-jete-d-une-falaise-corse-un-soir-de-mai-1995_290273

c) Les «amants diaboliques» condamnés à 20 et 15 ans de réclusion, AFP, 26/09/2001, https://www.lalibre.be/belgique/les-amants-diaboliques-condamnes-a-20-et-15-ans-de-reclusion-51b874f1e4b0de6db9a6409a

d) Liège: Aurore Martin (amante diabolique) au coeur d’un conflit de voisinage avec sa sœur, 19/11/2012, https://www.sudinfo.be/art/594882/article/regions/liege/2012-11-19/liege-aurore-martin-amante-diabolique-au-coeur-d%E2%80%99un-conflit-de-voisinage-avec-sa

[196] Ou d’immaturité pathologique ?

[197] Procès Fiona : "Le gros handicap de Cécile Bourgeon, c’est d’avoir menti à la France", 16/10/2017, https://www.nouvelobs.com/justice/20171016.OBS6053/proces-fiona-le-gros-handicap-de-cecile-bourgeon-c-est-d-avoir-menti-a-la-france.html#modal-msg

[198] a) Merciless gang mom: The true story of Mary Thompson [Maman de gang impitoyable: la véritable histoire de Mary Thompson], 27 février 2016, Paola Crespo, https://www.malaymail.com/news/life/2016/02/27/merciless-gang-mom-the-true-story-of-mary-thompson/1068939

b) The True Story of Mary Thompson a.k.a. "Gang Mom". A mother's love becomes the darkest evil. [L'histoire vraie de Mary Thompson alias "Gang Mom". L'amour d'une mère devient le mal le plus sombre], https://the-line-up.com/gang-mom-mary-thompson

c) Snapped (TV Series) : Mary Thompson (2005), https://www.imdb.com/title/tt1254097/plotsummary

d) Gang mom’ hopes for early out. The mother of her 18-year-old victim protests the terms of a new law enacted this year by the Legislature ['Gang maman' espère sortir tôt. La mère de sa victime de 18 ans proteste contre les termes d'une nouvelle loi promulguée cette année par la Législature], Matt Cooper, 30/12/2009, http://special.registerguard.com/csp/cms/sites/web/updates/24303174-55/law-thompson-murder-early-iturra.csp

[199] a) Poitou-Charentes : le "guérisseur" était en proie à des "pulsions sexuelles". A Niort, dans les Deux-Sèvres, le procès d’un homme accusé de viols sur au moins 21 femmes se tient jusqu’à vendredi soir, 19/02/2015, https://www.sudouest.fr/2015/02/19/poitou-charentes-le-guerisseur-etait-en-proie-a-des-pulsions-sexuelles-1834901-4697.php

b) Quinze ans de prison pour le magnétiseur de Nanteuil, 21/02/2015, https://www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/commune/saint-maixent-l-ecole/quinze-ans-de-prison-pour-le-magnetiseur-de-nanteuil

c) Niort : un serial violeur devant les Assises, https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/deux-sevres/niort-un-serial-violeur-devant-les-assises-658539.html

d) Justice. 12 ans de réclusion requis contre le magnétiseur de Nanteuil, 20 février 2015, https://niort.maville.com/actu/actudet_-justice.-12-ans-de-reclusion-requis-contre-le-magnetiseur-de-nanteuil_53158-2720403_actu.Htm

e) Deux-Sèvres: un magnétiseur devant les assises pour agressions sexuelles, https://www.charentelibre.fr/2015/02/19/deux-sevres-un-magnetiseur-et-violeur-en-serie-devant-la-justice,1941204.php

f) Le magnétiseur touche à tout reste en détention, Emmanuel Coupaye, 27 Déc 2013, https://www.ccmm.asso.fr/le-magnetiseur-touche-a-tout-reste-en-detention/

[200] a) Empoisonnements : Patricia Dagorn condamnée à 14 ans de prison, 15/01/2019, https://www.lepoint.fr/justice/empoisonnements-patricia-dagorn-condamnee-a-14-ans-de-prison-15-01-2019-2285900_2386.php

b) Sexe, valium et milliers d'euros : le procès d'une "veuve noire" ? Olivia Cohen, Olivier Bénis, 15 janvier 2018, https://www.franceinter.fr/justice/la-veuve-noire-de-la-cote-d-azur-proces-d-une-serial-empoisonneuse

c) «Veuve noire de la Côte d’Azur»: Jugée en appel, Patricia Dagorn «conteste toujours l'intégralité des faits», Fabien Binacchi, 10/01/19, https://www.20minutes.fr/justice/2412347-20190110-veuve-noire-cote-azur-jugee-appel-patricia-dagorn-conteste-toujours-integralite-faits

d) Affaire Patricia Dagorn : la Veuve noire de la Côte d'Azur ? Épisode de série télévisée Chroniques criminelles, 2018, TFX, https://www.dailymotion.com/video/x7te6g0

[201] Source : http://www.passionmilitaria.com/t39241-les-vehicules-utilises-par-hitler-co

[202] a) http://www.atlantico.fr/pepites/fortune-cachee-hitler-dictateur-nazi-devait-pres-2-millions-dollars-au-fisc-allemand-1631903.html, b) http://www.thirdreichruins.com/berghof.htm, c) Hitler's Berchtesgaden, Geoff Walden, Fonthill Media, 2014.

d) http://www.dailymail.co.uk/news/article-2091261/Inside-Hitlers-private-world-Wartime-pictures-rooms-Fuhrer-spent-quiet-time.html

[203] a) http://telescoop.tv/browse/686126/6/dossiers-secrets-du-troisieme-reich.html,

b) http://www.uncommon-travel-germany.com/berghof.html, c) Hitler's Will, Herman Rothman, The History Press 2009.

d) Hitler, le pouvoir et l'argent : Au cœur du financement du Reich et de la collaboration avec le régime nazi, Gérard Chauvy, Ixelles éditions, 2013. f) Hitler's Fortune, Cris Whetton, Pen and Sword, 2005.

e) http://www.dailymotion.com/video/xx30x2_hitler-et-l-argent_tech

f) http://forum.axishistory.com/viewtopic.php?f=44&t=28208&start=1605

g) Reading Hitler’s Rise Through His Falling Taxes (+), http://smallnotes.library.virginia.edu/page/10/

(+) selon Oron Hale, historien, professeur à l'Université de Virginie, major de l'armée américaine dans la Division du renseignement du ministère de la guerre pendant la Seconde Guerre mondiale.

h) http://smallnotes.library.virginia.edu/2013/04/15/the-taxman/

i) http://www.nytimes.com/2002/08/08/world/hitler-it-seems-loved-money-and-died-rich.html

j) http://www.theguardian.com/world/2004/dec/18/secondworldwar.lukeharding

k) Hitler, It Seems, Loved Money and Died Rich, http://www.nytimes.com/2002/08/08/world/hitler-it-seems-loved-money-and-died-rich.html, m) http://video-documentaire.com/videos/nazis-une-autre-histoire-hitler-et-l-argent-episode-4/ 

l) Der finanzierte Aufstieg des Adolf H., Wolfgang Zdral, Ueberreuter, 2002. http://sauber.50webs.com/kapital/

m) Nazis : une autre histoire : Hitler et l‘argent, épisode 4, National Geographic Channel, 2013.

[204] Voir le chapitre "Une manœuvre des nazis", dans l'article "Incendie du Reichstag" puis la partie "Controverses", https://fr.wikipedia.org/wiki/Incendie_du_Reichstag#Controverses

[205] Ernst Röhm, https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_R%C3%B6hm

[206] Participant, avec Hitler, au putsch de Munich (ou putsch de la brasserie), en novembre 1923.

[207] Cette purge, qui décapite toute la direction de la SA, permet à Hitler de briser définitivement toute velléité d'indépendance de la SA, débarrassant ainsi le mouvement nazi de son aile populiste, qui souhaitait que la révolution politique fût suivie par une révolution sociale. Durant cette purge, qui fera plus de 200 victimes, Hitler en profite pour se débarrasser d'opposants politiques, comme l'ancien chancelier Kurt von Schleicher.

Cf. Nuit des Longs Couteaux, https://fr.wikipedia.org/wiki/Nuit_des_Longs_Couteaux

[208] A mettre fin à l’accord de paix entre l’URSS et l’Angleterre et la France.

[209] a) L'affaire Toukhatchevsky, Victor Alexandrov, Robert Laffont, 1962.

b) Histoire secrète du Pacte Germano-Soviétique, Victor Alexandrov, 1979, Olivier Orban, 1962.

[210] Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund, https://fr.wikipedia.org/wiki/Allgemeiner_Deutscher_Gewerkschaftsbund

[211] Porajmos, https://fr.wikipedia.org/wiki/Porajmos

[212] Aktion T4, https://fr.wikipedia.org/wiki/Aktion_T4

[213] Ernst Röhm, https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_R%C3%B6hm

[214] Kurt von Schleicher, https://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_von_Schleicher

[215] Xavier de Hauteclocque, https://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_de_Hauteclocque

[216] Hans Litten, https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Litten

[217] Karl Mayr, https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Mayr

[218] Ayant épousé Gretl Braun, la sœur d'Eva Braun, Hermann Fegelein est de facto le beau-frère d'Hitler, et son officier de liaison avec le Reichsführer-SS Himmler. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_Fegelein

[219] Frédéric Bourdin, le caméléon, https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bourdin

[220] Concernant son enfance, Frédéric Pierre Bourdin est né à la suite d'une liaison entre sa mère Ghislaine Bourdin et Kaci, un ouvrier immigré algérien. Tombée enceinte à 17 ans, elle déclare avoir découvert lors de sa grossesse que Kaci est déjà marié et père de six enfants en Algérie. Le père de Ghislaine tente, en vain, de convaincre sa fille d'avorter du  raton ». Dès lors, elle décide de ne pas révéler sa grossesse à Kaci et d'élever seule Frédéric qui ne rencontrera jamais son père. Ghislaine s'occupe peu de son enfant. Plus tard, Sa mère admettra qu'elle lui donnait des coups de poing lorsqu'il n'était qu'un enfant. Ses grands-parents alertent les services sociaux et obtiennent la garde de Frédéric qui a alors deux ans et demi. De 6 et 12 ans, il vit avec sa grand-mère à Mouchamps, dans un village de Vendée. À 12 ans, de plus en plus rebelle, il est placé dans un foyer pour mineurs à Basse-Goulaine, près de Nantes. Il y reste jusqu'à ses 16 ans. Frédéric Bourdin raconte qu'il a été abusé, physiquement et mentalement par sa propre famille et sexuellement par un voisin de la famille en Vendée. Frédéric met en cause des oncles et tantes, un voisin et aussi un des foyers où il passa quatre années (de douze à seize ans) sans jamais être écouté : il en gardera une colère continue envers les adultes.

[221] Peter Sutcliffe, https://en.wikipedia.org/wiki/Peter_Sutcliffe

[222] Wearside Jack, https://en.wikipedia.org/wiki/Wearside_Jack

[223] Affaire Lucas Tronche, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Lucas_Tronche

[224] Eric et Nathalie Tronche ont préféré ne pas assister à cette audience, après la souffrance causée par ces différentes lettres.

[225] a) Affaire Lucas Tronche, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Lucas_Tronche

b) François Barrère, « Affaire Lucas Tronche : ses parents témoignent avant le procès du corbeau à Nîmes », 17/10/2017, http://www.midilibre.fr/2017/10/17/affaire-lucas-tronche-le-corbeau-est-juge-ce-mercredi-a-nimes,1576050.php

c) François Barrère, « Disparition de Lucas Tronche : le mystérieux corbeau arrêté », 12/07/2016, http://www.midilibre.fr/2016/07/12/disparition-de-lucas-le-mysterieux-corbeau-arrete,1365326.php

d) Philippe Thomain, « Un an de prison ferme pour le corbeau de l'affaire Lucas Tronche », 30/10/2017, https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/un-de-prison-pour-le-corbeau-dans-l-affaire-lucas-tronche-1509370420

e) Affaire Lucas Tronche : deux ans de prison ferme requis contre le corbeau, 8/10/2017, https://www.midilibre.fr/2017/10/18/affaire-lucas-tronche-deux-ans-de-prison-ferme-requis-contre-le-corbeau,1576521.php

[226] Probablement, elle ne s’aime pas.

[227] Aurélie Grenon et David Delplanque.

[228] Mais des adeptes des théories du complots continuent à prétendre que ce réseau existe bien et que si Mme Badaoui s’est rétractée, c’est parce qu’elle a été menacée par ce réseau, d’autant qu’un des fils soutient qu’il y avait 9 violeurs.

[229] Selon Myriam Badaoui, elle a choisi, parmi les accusé, ce médecin pour se venger. A l’époque, elle avait des dettes. Les noms des deux huissiers qui s’occupaient de son affaire étaient Lambert et Marécaux. Elle a choisi de les accuser. Le Juge Burgaud lui a dit que pour Lambert, ce n’était pas possible. Alors elle a choisi Marécaux.

[230] Qu’il n’a retrouvé qu’en 2007.

[231] a) Myriam Badaoui ou l'engrenage du mensonge, Saint-Omer (Pas-de-Calais), Geoffroy Tomasovitch, 8 juin 2004, http://www.leparisien.fr/faits-divers/myriam-badaoui-ou-l-engrenage-du-mensonge-08-06-2004-2005044312.php

b) "Il n'y a pas de profil type d'abuseur sexuel", Sophie Bouniot, 8 Juin 2004, https://www.humanite.fr/node/306905

c) Outreau : le livre du fils aîné de Myriam Badaoui provoque des remous, 11/05/2011, https://www.ouest-france.fr/europe/france/outreau-le-livre-du-fils-aine-de-myriam-badaoui-provoque-des-remous-381207

d) Je suis debout : L'aîné des enfants d'Outreau sort du silence, Chérif Delay, Co-écrit par le journaliste Serge Garde, Cherche Midi, 2011.

e) Justice : Procès Outreau : Myriam Badaoui auditionnée mercredi à Rennes, AFP, 27/05/2015, https://www.lepoint.fr/justice/proces-outreau-myriam-badaoui-auditionnee-a-rennes-27-05-2015-1931371_2386.php

f) "La Méprise, l'affaire d'Outreau", Florence Aubenas, Ed. du Seuil, 2005.

g) Chronique de mon erreur judiciaire : Victime de l'affaire d'Outreau, Alain Marécaux, Flammarion, 2011.

h) Affaire d'Outreau, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_d%27Outreau

i) Présumé Coupable, film réalisé par Vincent Garenq avec Philippe Torreton, sorti en 2011, raconte le calvaire d'Alain Marécaux, l'huissier de l'affaire d'Outreau, accusé à tort puis acquitté.

j) Faites entrer l'accusé, présenté par Christophe Hondelatte, de Christian Huleu et Youki Vattier, en janvier 2008 et octobre 2009, Outreau, le juge et la menteuse, sur France 2.

k) Moi, Karine innocente et cassée, Karine Duchochois (avec la collaboration de Florence Assouline), éditions Plon, 2004, 161 p.

l) Innocents : le calvaire des accusés d'Outreau, Patrice Trapier et Anne-Laure Barret, éditions Calmann-Lévy, 2005, 543 p.

[232] Myriam Badaoui, des "projecteurs" d'Outreau à l'anonymat en Bretagne, Myriam Badaoui lors du procès en première instance de l'affaire Outreau, à Saint-Omer (Pas-de-Calais), le 22 juin 2004, Catherine Fournier, 27/05/2015, https://www.francetvinfo.fr/societe/justice/affaire-outreau/myriam-badaoui-des-projecteurs-d-outreau-a-l-anonymat-en-bretagne_902385.html

[233]a) Elle a confié "perdre les pédales' depuis un an. « Je ne trouve pas ma place dans le monde extérieur. Mon nom est un obstacle. La prison a été ma maison. J’y ai fait mes premiers pas : des formations, un travail… », a-t-elle dit au tribunal de Rennes. Installée en Bretagne, Myriam Badaoui a indiqué avoir entamé les démarches pour changer de nom. Elle ne voit plus ses enfants et vit de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). "Elle a le sentiment sans arrêt d’être rattrapée par son passé judiciaire très lourd, et d’y être réduite", a également expliqué son avocate. Cf. Myriam Badaoui, mère violeuse et personnage clé de l'affaire Outreau, retourne en prison, 30 août 2019, https://actu.orange.fr/france/myriam-badaoui-mere-violeuse-et-personnage-cle-de-l-affaire-outreau-retourne-en-prison-magic-CNT000001ieajL.html b) Cette récidive peut rappeler la récidive de Patrick Henry, criminel.

[234] L’arme redoutable de l’accusation d’inceste, B. Lisan, octobre 2004, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/ArmeSoupconInceste.htm

[235] Accusation infondée d'abus sexuel sur mineur en France, https://fr.wikipedia.org/wiki/Accusation_infond%C3%A9e_d%27abus_sexuel_sur_mineur_en_France

[236] Des faux souvenirs peuvent être suggérés sous hypnose ericksonienne. Sous hypnose, on peut influencer des personnes afin qu’elles s’approprient des faux souvenirs, tels que des faux souvenirs de supposées « réincarnations », d’abus sexuels ou d’incestes… On peut les convaincre que des faits inexistants ont réellement existé. On peut abuser ces personnes ainsi que leur entourage. Le praticien peut s’abuser lui-même, par sa pratique fallacieuse. Cf. Le syndrome des faux souvenirs et le mythe des souvenirs oubliés, Elisabeth Loftus et Katherine Ketcham, Ed. Exergue, 2001 (1ère édition 1997).  

[237] « Réagir suite à des allégations mensongères: la plainte en dénonciation calomnieuse ou imaginaire (au pénal) ou en dénonciation téméraire (au civil). Effet pervers de la loi du 9 juillet 2010 : l'incitation à la multiplication des fausses accusations », JAFLand : les affaires familiales, 26 mars 2012, http://www.jafland.info/post/2008/07/29/Reagir-suite-a-de-fausses-allegations%3A-la-plainte-en-denonciation-calomnieuse-au-penal-ou-en-denonciaion-temeraire-au-civil

[238] Inceste, le piège du soupçon, Paul Bensussan, Éd. Belfond, 1999, http://www.paulbensussan.fr/index.php/paul-bensussan-ouvrages/inceste-preface-andree-ruffo.html

[239] Syndrome de Münchhausen par procuration, https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_M%C3%BCnchhausen_par_procuration

[240] Serge Loupien, Salut les poteauxLibération en ligne, « Livres », 28 mars 2002 : « Beaucoup plus polémiques, l'avocate Florence Rault et le psychiatre Paul Bensussan publient chez Belfond la Dictature de l'émotion. Leur thèse ? Après la « salutaire révolte » et la « juste colère », on passerait, sous l'influence d'« affaires particulièrement atroces », au stade de la « vindicte aveugle ». Ou comment « l'obsession de la protection », assortie de la « sacralisation de la parole de l'enfant, au sens presque religieux du terme», plongerait notre société, pourtant l'une des mieux armées pour lutter contre les abus sexuels sur mineurs, dans « l'ère du soupçon », des « amalgames », laissant naître « un sentiment généralisé de défiance ». Selon Bensussan et Rault, les « groupes de pression » (certaines associations de protection de l'enfance), les médias (qui « sonnent le tocsin quand ils sont en mal de sensationnel ») et les politiques exploitent volontiers « le thème si populaire de la lutte contre la pédophilie » ».

[241] a) « La parole des enfants est-elle fiable ? », article de Boris Cyrulnik, sur Psychologie.com, juillet 2004, http://www.psychologies.com/Famille/Enfants/Paroles-d-enfants/Articles-et-Dossiers/La-parole-des-enfants-est-elle-fiable

b) « Allégation d'abus sexuel : le poids de la parole de l'enfant », Intervention du docteur Paul Bensussan, psychiatre expert auprès des tribunaux, à l’Assemblée Générale du Collectif JAMAC, le 1er septembre 2001, http://www.acalpa.org/allegation_dabus_sexuel_le_poids_de_la_parole_de_l_enfant.htm  

[242] Viol, quand un enfant accuse et se rétracte: les affaires Sécher, Madeira et Iacono, sur le site 20minutes, 14 janvier 2012, https://www.20minutes.fr/france/859366-20120114-viol-quand-enfant-accuse-retracte-affaires-secher-madeira-iacono

[243] Comment protéger les enfants, Jacqueline Remy, Laurent Chabrun, Sylviane Stein, L'Express, 12 septembre 1996, http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/comment-proteger-les-enfants_493071.html

[244] Paul Bensussan, La dictature de l'émotion, op. cit., p. 63 : « Une chose demeure certaine : que l'abus soupçonné ait réellement eu lieu, qu’il soit fantasmé ou même fabriqué dans les cas de dénonciation calomnieuse, c’est tout un système environnemental qui est malade, et c’est sur lui, dans son intégralité, que doit porter le bilan demandé à l’expert, que l’affaire se situe en milieu intrafamilial ou extrafamilial ».

[245] Christian Iacono obtient l'annulation de sa condamnation pour violLe Figaro en ligne, 18 février 2014, http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/02/18/01016-20140218ARTFIG00193-christian-iacono-obtient-l-annulation-de-sa-condamnation-pour-viol.php

[246] Gabriel Iacono assure maintenant que son grand-père ne l'a pas violéLe Point en ligne, 11 mai 2011 : « Dans ses nouvelles déclarations publiées mercredi, Gabriel Iacono confirme qu'il a été violé, mais dit "ignorer par qui". "Cette scène, je continue à la voir, mais je ne la crois plus possible. J'ai peut-être effectué une transposition, désigné mon grand-père à la place de quelqu'un d'autre", dit-il. "Je ne peux pas vivre tant que mon grand-père n'est pas blanchi", ajoute le jeune homme, qui veut devenir avocat », cf. http://www.lepoint.fr/societe/gabriel-iacono-assure-maintenant-que-son-grand-pere-ne-l-a-pas-viole-11-05-2011-1329219_23.php

[247] Une autre raison possible est que la personnalité du grand-père, Christian, était écrasante, et qu’à cause de cela, son fils, Philippe, avait de la haine envers son père et que Philippe a pu inconsciemment communiquer cette haine à son fils, Gabriel.

[248] Affaire Iacono : Gabriel explique son attitude et présente ses excuses, Laetitia Reboulleau, 2014, https://www.marieclaire.fr/,affaire-iacono-gabriel-explique-son-attitude-et-presente-ses-excuses,711626.asp

[249] L'ex-maire de Vence Christian Iacono, indemnisé, AFP, 10 mai 2016, https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/05/10/97001-20160510FILWWW00177-l-ex-maire-de-vence-christian-iacono-indemnise.php

[250] Après 15 ans de "calvaire", Christian Iacono acquitté en révision pour des viols sur son petit-fils, AFP,  25/03/2015, https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/justice-proces/affaire-iacono-l-ancien-maire-de-vence-acquitte-a-son-proces-en-revision-pour-les-viols-de-son-petit-fils_858779.html

[251] Philippe Iacono : l’impossible pardon, Corinne Audouin, 18 mars 2015, https://www.franceinter.fr/justice/philippe-iacono-l-impossible-pardon

[252] « Réagir suite à de fausses allégations : la plainte en dénonciation calomnieuse au pénal ou en dénonciation téméraire au civil »JAFLand, 7 mai 2011, http://www.jafland.info/post/2008/07/29/Reagir-suite-a-de-fausses-allegations:-la-plainte-en-denonciation-calomnieuse-au-penal-ou-en-denonciaion-temeraire-au-civil

[253] Affaire des démons de Loudun, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_d%C3%A9mons_de_Loudun

[254] Michel CarmonaLes Diables de Loudun. Sorcellerie et politique sous Richelieu, Fayard, 1988p. 51.

[255] Louis XIII, Jean-Christian Petitfils, Les éditions Perrin, 2008.

[256] Précédemment terrorisée par une épidémie de peste, en 1632, qui avait fait 3700 victimes et qui cherchait une explication, voire un bouc émissaire.

[257] Le prêtre voit son nom évoqué par les sœurs du couvent des Ursulines possédées par le démon, pendant leurs crises de délire. Cf. « 2000 ans d'histoire - Les possédés de Loudun », émission de France inter diffusée le 16 juillet 2007, http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/2000ansdhistoire/index.php?id=57340

[258] Voir aussi histrionimie : la personne vit dans ses fantasmes car la réalité ne la satisfait pas. Voir aussi mythomanie. Cf. Cours IFSI - Psychiatrie - L'hystérie [article réservé aux abonnés], 17.04.09, https://www.infirmiers.com/etudiants-en-ifsi/cours/cours-psychiatrie-lhysterie.html

[259] À ne pas confondre avec le syndrome de Kandinsky-Clérambault.

[260] H. Ey, P. Bernard & Ch. Brisset, Manuel de psychiatriep. 512MassonParis, 1978.

[261] G. Gatian de Clérambault, « Érotomanie pure. Érotomanie associée. », Bulletin de la Société clinique de médecine mentale, p. 230Doin, Paris, juillet 1921.

[262] C. A. Anderson, J. Camp & C. M. Filley, « Erotomania after aneurysmal subarachnoid hemorrhage : case report and literature review »Jourbal of Neuropsychiatry and Clinical Neurosciencesvol. 10, no 3,‎ 1998p. 330–7.

[263] a) Érotomanie, https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89rotomanie

b) Erotomania, https://en.wikipedia.org/wiki/Erotomania

c) La tentative d'assassinat sur Ronald Reagan par John Hinckley, Jr. aurait été provoquée par une fixation érotomane sur Jodie Foster, que Hinckley tentait d'impressionner. Cf. John Hinckley Jr., https://en.wikipedia.org/wiki/John_Hinckley_Jr.

d) Malade d'amour : une érotomane condamnée à Dax, Nelly Assénat, 13/10/2015 à 10:51, https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/malade-d-amour-une-erotomane-condamnee-dax-1444726309

e) Mary Jane Fonder, https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Jane_Fonder

f) Love Me Or Else: The True Story of a Devoted Pastor, a Fatal Jealousy, and the Murder that Rocked a Small Town, Lynn, Macmillan, 2012.

g) Personnellement, je n’aime pas le terme de « crime passionnel ». Je préfère « crime d’orgueil ou/et de haine ».

[264] Anderson, CA; Camp, J; Filley, C.M. (1998). "Erotomania after aneurysmal subarachnoid hemorrhage: case report and literature review" [Érotomanie après hémorragie sous-arachnoïdienne anévrismale: rapport de cas et revue de la littérature]. J Neuropsychiatry Clin Neurosci. 10 (3): 330–337.

[265] a) Luc Tangorre, histoire d’un aveuglement collectif, Ikky, 19/05/2009, https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/luc-tangorre-histoire-d-un-56257

b) Affaire Luc Tangorre, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Luc_Tangorre#Incarc%C3%A9ration_et_gr%C3%A2ce_pr%C3%A9sidentielle

[266] a) Priest, doctor, fund-raiser . . . and conman [Prêtre, médecin, collecteur de fonds. . . et escroc], Catherine Elsworth, 25 août 2005, https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/northamerica/usa/1496926/Priest-doctor-fund-raiser-.-.-.-and-conman.html

b) The ultimate con artist [L'escroc ultime], Josh Mankiewicz, Correspondant NBC News, 8/10/2007, http://www.nbcnews.com/id/18300507/ns/dateline_nbc/t/ultimate-con-artist/

[267] G. "Carlo" diMaria, Giancarlo di Maria, Carlo di Maria, Freddrick Esparza, Father B. Gomez de Esparza, Father Federico Brito Gomez de Esparza, Federico Gomez de Maria, Freddrick Mark Brito, Federiqkoe DiBritto III, Father Fred Esparza, Fred Brito Gomez, Gomez de Maria, Freddrick Brito, Luca Gomez De Maria, Gianluca DeMaria-Gomez, Max Gomez, and Fred Gomez.

[268] Brito : « Ayant siégé dans tant de salles d'audience différentes, de procès, lors de ma propre audience préliminaire, j'ai appris à maîtriser le vocabulaire du procureur, de la défense ».

[269] Monseigneur O 'Keefe : « Il avait une grande connaissance du fonctionnement de l'Église, une grande connaissance de l'histoire de l'Église. Il connaissait les Ecritures et il était capable de trouver de très bonnes réponses ». Le père Fred était hautement recommandé, semblait-il. Il était porteur d'une lettre d'introduction d'une petite église du Mexique et des documents appropriés pour l'accompagner. Fred était fier de ces documents parce qu'il les avait tous créés quelques jours plus tôt, sur son ordinateur portable. Tous les CV qu’il avait présentés étaient tous bidons.

[270] Discovery Channel repeats Fred Brito's lies as facts [Discovery Channel répète les mensonges de Fred Brito comme des faits], 7 janvier 2013, http://thatliarfredbrito.blogspot.com/2013/01/

[271] a) Diabolique, Ghislaine de Vedrines, Jean Marchand, Éditions XO Document, 2014, 418 p.

b) « Reclus de Monflanquin : dix ans de prison pour Thierry Tilly », sur Le Parisien, 4 juin 2013, http://www.leparisien.fr/bordeaux-33000/reclus-de-monflanquin-dix-ans-de-prison-pour-thierry-tilly-04-06-2013-2865401.php

[272] Prieuré de Sion, https://fr.wikipedia.org/wiki/Prieur%C3%A9_de_Sion

[273] Affabulations dont le but était de permettre à Plantard de s’enrichir. Dans les années 80, Plantard a reconnu qu’il n’a jamais existé une confrérie, appelée « Prieuré de Sion », destinée à protéger la descendance de Jésus. Cf. Sociétés secrètes. Les masques des comploteurs. Documentaire de 50 mn, réalisé par Kay Siering, Nanje de Jong-Teuscher, 2013.

[274] a) Gilbert Chikli, https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_Chikli

b) Procès de l'arnaque au faux le Drian : Gilbert Chikli assure le show, Valentin Scholz, 4 février 2020, http://www.leparisien.fr/faits-divers/proces-de-l-arnaque-au-faux-le-drian-gilbert-chikli-assure-le-show-04-02-2020-8252781.php

c) "Arnaque au faux Le Drian" : l’avocate du ministre détaille le fonctionnement d'une escroquerie hors pair, Corinne Audouin, 4 février 2020,  https://www.franceinter.fr/arnaque-au-faux-le-drian-l-avocate-du-ministre-detaille-le-fonctionnement-d-une-escroquerie-hors-pair

d) « Arnaque au « faux président » : l'escroc Gilbert Chikli arrêté en Ukraine », 2017-08-19, http://www.leparisien.fr/faits-divers/arnaque-au-faux-president-l-escroc-gilbert-chikli-arrete-en-ukraine-19-08-2017-7201551.php

e) « Gilbert Chikli, l’escroc qui jouait au président », lesechos.fr,‎ 11 décembre 2015, https://www.lesechos.fr/week-end/business-story/enquetes/021547515114-gilbert-chikli-lescroc-qui-jouait-au-president-1183724.php

f) « "Moi, le roi de l’arnaque ? Cette vie-là, ce ne sont que des emmerdes" », 23 mai 2015, http://tempsreel.nouvelobs.com/justice/20150521.OBS9342/moi-le-roi-de-l-arnaque-cette-vie-la-ce-ne-sont-que-des-emmerdes.html

g) « Arnaques "au faux président": recherché, le franco-israélien Gilbert Chikli "veut rentrer" en France », https://www.i24news.tv/fr/actu/international/156556-170928-arnaques-au-faux-president-recherche-le-franco-israelien-gilbert-chikli-veut-rentrer-en-france

h)  The Associated Press, « Israel Targets Eight Suspects for Scamming Millions From Abroad, While Mastermind Stays Free », Haaretz,‎ 9 juin 2016, http://www.haaretz.com/israel-news/1.723698

i) Gilbert Chikli : "J'emmerde la justice française !" 20/09/2017, https://www.lepoint.fr/video/gilbert-chikli-j-emmerde-la-justice-francaise-20-09-2017-2158561_738.php

[275] Pierre Péan, Enquête sur l’affaire des avions renifleurs et ses ramifications proches ou lointaines, (ou « le projet Aix »). Fayard, Paris, 1984.

[276] Pierre Péan, ibid.

[277] Plus grands escrocs de l'Histoire : Victor Lustig, l'homme qui a vendu la Tour Eiffel, Alexia Gonzalez, https://www.bfmtv.com/societe/iplus-grands-escrocs-de-l-histoire-ivictor-lustig-l-homme-qui-a-vendu-la-tour-eiffel-902697.html

[278] Plus grands escrocs de l'Histoire : Hans Van Meegeren, le faussaire aux doigts d'or, Alexia Gonzalez, https://www.bfmtv.com/societe/iplus-grands-escrocs-de-l-histoirei-hans-van-meegeren-le-faussaire-aux-doigts-d-or-902823.html

[279] Christophe Rocancourt, https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Rocancourt

[280] Frank Abagnale, Jr., https://fr.wikipedia.org/wiki/Frank_Abagnale,_Jr.

[281] Denis Vrain-Lucas, https://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Vrain-Lucas

[282] Élevé en Utah dans la foi mormone, il n’hésite pas à s’attaquer, pour sa première grande falsification, à un texte sacré de son Église. Il prétend avoir découvert, dans une Bible du roi Jacques, un document manuscrit rédigé en égyptien réformé, l’écriture dans laquelle est censé être écrit le Livre de Mormon, traduit ensuite par Joseph SMITH, fondateur de l’Église des saints des derniers jours, c’est-à-dire des mormons. [...] Le talent de faussaire d’HOFMANN est tel que la fraude n’est pas détectée par les experts. N’ayant pas été démasqué, il s’attaque à un document fondateur de l’histoire américaine, l’Oath of a Freeman.[...] Alors que l’expertise est en cours, deux colis piégés tuent deux personnes à Salt Lake City, le 15 octobre 1985. Quelques heures plus tard, HOFMANN est blessé par une troisième bombe dans sa voiture, sans doute déclenchée accidentellement. De fait, sévèrement endetté, s’étant engagé à vendre des livres qu’il ne possédait pas, il semble qu’il ait voulu faire diversion tout en éliminant d’anciens clients [suspicieux ?]. La police perquisitionne son domicile et découvre son atelier de fabrication. Ses ingénieuses méthodes de falsification sont ainsi mises au jour. Ayant plaidé coupable, il échappe à la peine de mort mais est condamné à la prison à vie. Cf. a) Mark Hofmann, https://en.wikipedia.org/wiki/Mark_Hofmann

b) Histoires de faussaires (2ème partie) : le cas HOFMANN, 17 février 2018, https://www.dicopathe.com/histoires-de-faussaires/

[283] Fernand Legros, https://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Legros

[284] a) Bernard Madoff est un homme d'affaires américain, président-fondateur d’une des principales sociétés d’investissements de Wall Street : Bernard L. Madoff Investment Securities LLC. Le 12 décembre 2008, Il a été indirectement le créateur puis le patron du Nasdaq à Wall Stress. Il a été arrêté et inculpé par le FBI pour avoir réalisé une escroquerie de type « Ponzi », qui pourrait porter sur 65 milliards de dollars américains. Il a été condamné le 29 juin 2009 à 150 ans de prison, le maximum prévu par la loi. Si les montants en jeu étaient confirmés, ce serait la perte la plus élevée à ce jour causée par l'escroquerie ou l'erreur d’appréciation d’un opérateur de marché, un employé ou un patron d’établissement financier. Des banques connues ont perdu des milliards dans cette escroquerie (Natixis, Royal Bank of Scotland, BNP Paribas, BBVA, HSBC, AXA ...).

Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Madoff

b) Sont nombreux sont les escrocs ayant utilisé le système de Ponzi, un montage financier frauduleux, consistant à rémunérer les investissements des clients, essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants. Si l'escroquerie n'est pas découverte, elle apparaît au grand jour au moment où elle s'écroule, c'est-à-dire quand les sommes procurées par les nouveaux entrants ne suffisent plus à couvrir les rémunérations des clients. Elle tient son nom de Charles Ponzi, devenu célèbre après avoir mis en place une opération fondée sur ce principe à Boston dans les années 1920. Dès qu’un financier vous promets des intérêts à vos investissements supérieurs à 5%, il y a lieu de se méfier de ses promesses.

Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_Ponzi

c) Voir aussi le cas du Billionaire Boys Club (BBC), un club d'investissement, organisé par Joseph Henry Gamsky (connu sous le nom de "Joe Hunt"). Ce club était en réalité une pyramide de Ponzi. Hunt, un escroc, a été le meurtrier de, Ron Levin, car de dernier l’avait escroqué, à son tour. Cf. Billionaire Boys Club (club), https://fr.wikipedia.org/wiki/Billionaire_Boys_Club_(club)

[285] Stavisky a utilisé le classique système de Ponzi. Cf. Affaire Stavisky, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Stavisky

[286] un homme d'affaires allemand, Rainer von Holst, incitait à investir dans des sociétés prétendument sans risque, avec la promesse de rendements très juteux. Cf. ARTE Regards - Le clan des arnaqueurs, https://www.replay.fr/arte-regards-le-clan-des-arnaqueurs-4197707

[287] a) Jacques Crozemarie, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Crozemarie

b) Le système Jacques Crozemarie, https://www.doc-developpement-durable.org/file/SITE_develdurable/Le_systeme_Jacques_Crozemarie.pdf

[288] a) Cf. Carnets d'Adolf Hitler, https://fr.wikipedia.org/wiki/Carnets_d'Adolf_Hitler 

b) Kujau produit essentiellement de faux manuscrits de Hitler, mais il contrefait également des lettres de Göring, Himmler, Bormann, Rudolf Hess et Joseph Goebbels. S'il parvient à imiter assez adroitement l'écriture et la signature de ses modèles, son travail est dans l'ensemble très grossier : il se sert d'articles de papeterie modernes (le papier, l'encre et la colle qu'il emploie n'existaient pas dans les années 1930 et 40) qu'il vieillit en les trempant dans du thé. Encouragé par la facilité avec laquelle il écoule sa marchandise, Kujau passe à la vitesse supérieure : il se lance dans la production de faux tableaux, vendus comme étant de la main de Hitler. Conformément à sa technique maintenant bien éprouvée, Kujau accompagne ces peintures et ces dessins de notes manuscrites censément écrites par Hitler lui-même, ou par Martin Bormann, qui certifient l'authenticité de l'œuvre. Enhardi par son succès, Kujau se lance dans une tâche plus ambitieuse, et entreprend de recopier à la main les deux volumes de Mein Kampf – sans se laisser arrêter par le fait que les originaux avaient été tapés à la machine. Puis il rédige un troisième volume - inédit - de l'ouvrage.

[289] Cf. https://www.linternaute.com/actualite/histoire/1208371-les-11-imposteurs-les-plus-gonfles-de-l-histoire/

[290] Entre mégalomanes, excentriques, aventuriers, gens pas forcément bien intentionnés, escrocs, tels le sanglant Jean-Bedel Bokassa, autoproclamé empereur de Centrafrique, le sanglant et paranoïaque Idi Amin Dada, autoproclamé dernier roi d'Ecosse, Peter Fitzek, autoproclamé "roi d'Allemagne", etc.

[291] a) Selon la version de Koresh, tout en priant pour être guidé, il dit avoir ouvert les yeux et trouvé la Bible ouverte en Ésaïe 34:16[291]. Convaincu que c'était un signe de Dieu, il s'est alors approché du pasteur et lui a dit que Dieu voulait qu'il ait sa fille pour femme. Le pasteur l'a jeté dehors, et quand il a continué à persister dans sa poursuite de la fille, il a été expulsé de la congrégation.

b) Qu’il a dû vivre ou ressentir comme une nouvelle humiliation.

c) David Koresh, https://en.wikipedia.org/wiki/David_Koresh#Early_life

[292] Branch Davidians, https://en.wikipedia.org/wiki/Branch_Davidians

[293] Cf. David Koresh, https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Koresh

[294] Sectes : les 11 gourous les plus inquiétants, ibid.

[295] Koresh aura dix-sept enfants de quatorze « épouses ». L’une des plus jeunes, Kiri Jewell, a 11 ans. Elle lui a été « donnée en offrande » par sa propre mère, Sherri. Au sein de la secte, tous les membres, subjugués, acceptaient cela.

[296] Avec Rachel Jones, 14 ans, qu’il épouse. « Début 1987, il n’en jette pas moins son dévolu sur sa sœur de 12 ans, Michelle qui, deux années plus tard, met au monde une fille, Serenity. Au final, Koresh aura dix-sept enfants de quatorze « épouses ». L’une des plus jeunes, Kiri Jewell, a 11 ans. Elle lui a été « donnée en offrande » par sa propre mère, Sherri ».

Cf. David Koresh, le "prophète" aux 140 femmes, ibid.

[297]a) Sectes : les 11 gourous les plus inquiétants, ibid.

b) David Koresh and his multiple 'wives' of Waco: Part 2, 9:19, https://www.youtube.com/watch?v=AIDBvD3kGKg

c) Who were David Koresh and the Branch Davidians? Part 1, 9:51, https://www.youtube.com/watch?v=4GJhsnxcsrY

d) La tragédie de Waco, 18 mars 2017, 42:35, https://www.youtube.com/watch?v=YbshusFkPFM

e) David Koresh, le "prophète" aux 140 femmes, Olivier O'Mahony, 19/08/2019, https://www.parismatch.com/Actu/International/David-Koresh-le-prophete-aux-140-femmes-1642280

f) David Koresh, https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Koresh

g) Siège de Waco, https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Waco

h) Assaut sur Waco, Documentaire de Chris Boulding, UK, Durée 60 min, 2019.

[298] Timothy McVeigh, https://fr.wikipedia.org/wiki/Timothy_McVeigh

[299] Morte avec lui, en 1979, dans la ville de Jonestown, qu’il avait contribué à créer en Guyana, lors du suicide collectif de la secte.

[300] Cf. Jim Jones (pasteur), https://fr.wikipedia.org/wiki/Jim_Jones_(pasteur)

[301] a) Faire semblant d'extraire des tumeurs cancéreuses de la gorge ou de l'abdomen de compères, en manipulant adroitement des entrailles de poulet, faire marcher une fausse paralytique amenée en fauteuil roulant.

b) Selon un des fils survivant de Jim Jones, ce dernier s’était tellement enfermé dans la spirale du mensonge, qu’il a préféré provoquer ce massacre que de reconnaître ses mensonges.

Cf. Jonestown: The Life and Death of Peoples Temple, Documentaire historique de Stanley Nelson Jr., 1h 26m (86 mn), 2006, https://en.wikipedia.org/wiki/Jonestown:_The_Life_and_Death_of_Peoples_Temple

[302] Jim Jones disait que les miracles permettaient d'attirer les gens simples à son église, qui a rassemblé, dit-on, jusqu'à 20.000 fidèles.

[303] Jones, https://www.biography.com/people/jim-jones-10367607

[304] L'ancien membre du "Temple du Peuple, Hue Fortson Jr., affirme que Jones lui aurait dit : « Ce à quoi vous devez croire, c'est ce que vous pouvez voir ... Si vous me voyez comme votre ami, je serai votre ami. Si vous me voyez comme votre père, je serai votre père, pour ceux d'entre vous qui n'ont pas de père ... Si vous me voyez comme votre sauveur, je serai votre sauveur. Si vous me voyez comme votre Dieu, je serai votre Dieu ». Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Jim_Jones

[305] Jim Jones, https://en.wikipedia.org/wiki/Jim_Jones

[306] Sectes : les 11 gourous les plus inquiétants, ibid.

[307] Cf. Ordre du Temple Solaire, https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_du_Temple_solaire

[308] Sectes : les 11 gourous les plus inquiétants, ibid.

[309] Sectes : les 11 gourous les plus inquiétants, ibid.

[310] a) Claude Vorilhon, dit Raël, https://fr.wikipedia.org/wiki/Ra%C3%ABl

b) Mouvement raëlien, https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_ra%C3%ABlien

c) Il a été élevé uniquement par des femmes, sa mère et sa tante, qui adulaient cet enfant très intelligent.

[311] Raël : "Sexe, arnaque et soucoupes...", Roland Planchar, 15 mai 2009, http://www.lalibre.be/culture/medias-tele/rael-sexe-arnaque-et-soucoupes-51b8aaefe4b0de6db9b6c58a

[312] Ce qui a frappé l’auteur est que Raël est capable d’analyser la situation politique mondiale avec beaucoup de finesse, voire de clairvoyance. Il est loin de paraître fou.

[313] Dans sa vie, il aura eu 12 enfants.

[314] Cf. "Aum Shinrikyō ou Vérité suprême d'Aum", https://fr.wikipedia.org/wiki/Aum_Shinriky%C5%8D#Historique

[315] Tout au long de son procès, Shoko Asahara reste muet. Il ne répond à aucune des questions qui lui sont posées durant ses interrogatoires et ne communique pas plus avec ses douze avocats. La Cour suprême japonaise avait rejeté l'examen de son ultime appel alors que ses défenseurs plaident le déséquilibre mental, un psychiatre ayant conclu que la folie de Shōkō Asahara est feinte.

[316] a) Shoko Asahara, https://fr.wikipedia.org/wiki/Sh%C5%8Dk%C5%8D_Asahara

b) Shoko Asahara, https://en.wikipedia.org/wiki/Shoko_Asahara

[317] En 2000, sous l’influence de Fumihiro Joyu, ancien cadre resté à l’écart des assassinats et attentats (mais condamné en 1995, pour faux témoignage), la secte manifeste l’intention de rompre avec son passé. Le nouveau nom Aleph est adopté en 1999. Les doctrines dangereuses comme le poa sont abandonnées et les membres doivent s’engager par écrit à respecter la loi. Ses responsables présentent leurs excuses et établissent un fonds destiné à offrir une certaine compensation financière aux victimes, mais Aleph n'a pas été en mesure de payer l’intégralité des sommes promises.

Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Aum_Shinriky%C5%8D#Historique

[318] a) Cf. Les Mormons, G.-H. Bousquet, PUF, 1967, page 8.

b) On peut se demander si, dès l’adolescence, il n’avait pas déjà développé, en lui, une extraordinaire imagination, associé à un extraordinaire talent pour l’affabulation.

[319] a) Le mormonisme: une religion emblématique des États-Unis, Norman Lester, 13/08/2019, https://www.journaldemontreal.com/2019/08/13/le-mormonisme-une-religion-emblematique-des-etats-unis

b) Avant sa vocation de prophète et la parution du Livre de Mormon, livre sacré de son église, Joseph Smith, pratiquait, contre rémunération, le « glass-looking », une pratique de voyance, consistant à chercher des trésors enfouis, et le « money-digging » (« chercheur d'argent »). En 1826, il avait comparu devant la Cour de Bainbridge, sous les accusations d'« agitateur » (« disorderly person ») et de « charlatan » (« impostor »). 

[320] Selon, Jerald Dee Tanner et son épouse Sandra McGee Tanner (arrière-arrière-petite-fille de Brigham Young, le deuxième président et prophète de l'église), certains documents de l'église mormone étaient des faux, le Livre d'Abraham est une œuvre du XIXe siècle, écrite uniquement par Joseph Smith (n'ayant rien à avoir avec le contenu des papyrus que Joseph Smith avaient produit pour prouver l'ancienneté de ce livre). Source : Mormonism: Shadow or Reality? Utah Lighthouse Ministr. 1992 [1964],

https://www.amazon.com/Mormonism-Reality-Jerald-Sandra-Tanner/dp/9993074438

[321] Les Mormons, G.-H. Bousquet, PUF, collection Que sais-je ? 1967.

[322] Le mormonisme: une religion emblématique des États-Unis, ibid.

[323] a) Les Mormons, ibid, pages 80-81.

b) Joseph Smith aurait eu jusqu’à 48 épouses. En 1890, l’église mormone a aboli la polygamie, en son sein.

[324] Le mormonisme: une religion emblématique des États-Unis, ibid.

[325] Les Mormons, G.-H. Bousquet, PUF, 1967, page 56.

[326] Le mormonisme: une religion emblématique des États-Unis, Norman Lester, 13/08/2019, https://www.journaldemontreal.com/2019/08/13/le-mormonisme-une-religion-emblematique-des-etats-unis

[327] a) Did Joseph Smith Suffer From Temporal Lobe Epilepsy? [Joseph Smith a-t-il souffert de l'épilepsie du lobe temporal?] W. John Walsh, Monica Williams-Murphy, http://www.lightplanet.com/mormons/response/qa/epilepsy.htm

b) "Saisi d'un étrange pouvoir, [qui] le rendit muet et [le fit] tomber sur le dos. Visions de ténèbres et de lumière",

Cf. Dewhurst K, Beard A (2003). "Sudden religious conversions in temporal lobe epilepsy [Conversions religieuses soudaines dans l'épilepsie du lobe temporal]. 1970". Epilepsy & Behavior [Épilepsie et comportement]. 4 (1): 78–87. doi:10.1016/S1525-5050(02)00688-1. PMID 12609232. 30 September 2007. https://web.archive.org/web/20070930061342/http://www.uni-graz.at/~schulter/se04_religiosity.pdf 

c) List of people with epilepsy [Liste des personnes atteintes d'épilepsie], https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_people_with_epilepsy

d) G.-H. Bousquet [l'auteur du livre "Les Mormons", PUF, page 57] pense que Smith devait être sujet à ce que les psychiatres nomment la cyclothymie. Mais peut-être souffrait-il, en fait, de troubles bipolaires (?).

[328] Le fondateur de l'Eglise mormone a eu entre 30 et 40 femmes, AFP,  11 novembre 2014, https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/11/11/le-fondateur-de-l-eglise-mormone-a-eu-entre-30-et-40-femmes_4522071_3222.html

[329] Les anachronismes du livre des Mormons, http://livre-mormon-contredit-bible.blogspot.com/

[330] a) Archéologie du Livre de Mormon, https://fr.wikipedia.org/wiki/Arch%C3%A9ologie_du_Livre_de_Mormon

b) A Whole Bunch of Reasons Why Book of Mormon Geography Could Not Have Included North America, John L. Sorenson, http://www.bmaf.org/node/243

[331] Sorenson, John L (1985), An Ancient American Setting for the Book of Mormon, Salt Lake City, Utah: Deseret Book and The Foundation for Ancient Research and Mormon Studies.

[332] Les grandes cités du préclassique sont plutôt TeotihuacanChiapa de Corzo (en)El Mirador, etc.

[333] Juifs et mormons: pourquoi ils s'aiment, Foreign Policy, Oren Kessler, Traduit par Micha Cziffra, 5 août 2012,  http://www.slate.fr/story/60195/juifs-mormons

[334] a) L'origine des Amérindiens, Sergio PENA, Fabricio SANTOS, POUR LA SCIENCE N° 277, 01/11/2000, https://www.pourlascience.fr/sd/histoire-sciences/lorigine-des-amerindiens-4168.php

b) « Lamanite Genesis, Genealogy, and Genetics », Thomas W. Murphy, in American Apocrypha, 2002, Signature Books (une maison d’édition, dirigée par Brent Metcalfe et Dan Vogel, publiant les écrits d’intellectuels ex-mormons, dirigé par Brent Metcalfe et Dan Vogel).

[335] Premier peuplement de l'Amérique, http://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_peuplement_de_l'Am%C3%A9rique

[336] Bien sûr des Mormons tentent de faire correspondre l’ADN d’anciens amérindiens avec l’ADN des juifs de l’antiquité :

a) Génétique et le Livre de Mormon - Genetics and the Book of Mormon, https://fr.qwe.wiki/wiki/Genetics_and_the_Book_of_Mormon

b) Une tempête dans un verre d'eau : Les études sur l'ADN et le livre de Mormon, Brant Gardner, http://www.idumea.org/Etudes/Critiques/ADN.htm

c) Le Livre de Mormon et l’étude de l’ADN, https://www.churchofjesuschrist.org/study/manual/gospel-topics-essays/book-of-mormon-and-dna-studies?lang=fra

[337] « Un seul des responsables du massacre, John D. Lee, sera condamné à mort et exécuté après des procédures judiciaires qui s’éterniseront pendant 20 ans. C’est que Lee est le fils adoptif du prophète Brigham Young. Dans ses mémoires, publiées après sa mort, Lee affirmera que le massacre a eu lieu « sous le commandement direct de Brigham Young » ». Cf. Massacre, polygamie et l’origine de l’Utah, Norman Lester, 15/08/2019, https://www.journaldemontreal.com/2019/08/15/massacre-polygamie-et-lorigine-de-lutah

[338] Ou Communauté du Christ, anciennement appelée Église réorganisée de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Branche dissidente de l'église mormone, elle rassemble 250 000 membres dans 60 pays. Son siège est situé à Independence dans le Missouri. Jusqu'en 1890, la polygamie y était pratiquée. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9_du_Christ

[339] Warren Steed Jeffs, https://en.wikipedia.org/wiki/Warren_Jeffs & https://fr.wikipedia.org/wiki/Warren_Jeffs

[340] FLDS (l’Église Fondamentaliste des Saints des derniers Jours). Bien que son mouvement soit généralement désigné comme « mormon fondamentaliste », il n'est pas affilié à l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours qui ne le reconnaît pas comme « mormon ».

[341] L’une des 81 femmes de Warren Jeff [Brielle Decker] témoigne, 13 mars 2017, https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/l-une-des-81-femmes-de-warren-jeff-temoigne/

[342] "Polygamous Community Defies State Crackdown", Timothy Egan, 25 October 2005, The New York Times, https://www.nytimes.com/2005/10/25/us/polygamous-community-defies-state-crackdown.html

[343] a) "Demolition starts on old FLDS polygamous school", Nate Carlisle, 4 September 2014, The Salt Lake Tribune, https://archive.sltrib.com/article.php?id=58340109&itype=cmsid

b) "Warren Jeffs", The Biography Channel, 2 April 2014, https://www.biography.com/crime-figure/warren-jeffs

[344] a) "Warren Jeffs and the FLDS", Wade Goodwyn, Howard Berkes, Amy Walters, 3 May 2005, https://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=4629320

b) "Anderson Cooper Blog 360°", Anderson Cooper, ed., May 2006, CNN, http://www.cnn.com/CNN/Programs/anderson.cooper.360/blog/archives/2006_05_07_ac360_archive.html

[345] En mai et juillet 2007, Jeffs avait été inculpé en Arizona pour huit chefs d'accusation, y compris une agression sexuelle sur une mineure et un inceste. Cf. "Sect leader indicted on sexual conduct with minor, incest charges", CNN, 12 July 2007, http://www.cnn.com/2007/US/07/12/polygamy.charges/index.html

b) Le tout-puissant gourou polygame et pédophile, Adrien Gaboulaud, 05/08/2011, https://www.parismatch.com/Actu/International/Warren-Jeffs-le-tout-puissant-gourou-Fondamentaliste-polygame-et-pedophile-150401

[346] a) Un meurtrier sous mon toit - Un monstre dans ma famille (Warren Jeffs raconté par son frère Wallace Jeff), https://www.replay.fr/un-meurtrier-sous-mon-toit-un-monstre-dans-ma-famille-4144008

b) Selon l’antenne texane de Fox, Jeffs continue même à délivrer des sermons depuis sa cellule, par téléphone. Pour Isaac Wyler, un ancien de l’Eglise fondamentaliste cité par le « Salt Lake Tribune », les membres de la communauté n’auront droit qu’à une version «édulcorée du verdict», qui présentera sans doute Warren Jeffs comme la victime de persécutions religieuses. Cf. Le tout-puissant gourou polygame et pédophile, ibid.

[347] a) Ervil LeBaron, https://en.wikipedia.org/wiki/Ervil_LeBaron

b) Church of the First Born of the Lamb of God, https://en.wikipedia.org/wiki/Church_of_the_First_Born_of_the_Lamb_of_God

[348] Sur ordre de dieu : Double meurtre au pays des mormons, Jon Krakauer, Presses de la Cité, 2018.

[349] Jan Matthijs était un boulanger et prédicateur évangélique néerlandais, converti à anabaptiste et se distinguant par son extrémisme. Son charisme aussi bien que ses visions sur l'imminence de la parousie lui permirent d’entraîner à sa suite la population de Münster. Mais les troubles qu'il avait soulevés firent bientôt de lui la cible des princes-archevêques rhénans : convaincu de son invincibilité, il marcha au-devant des forces ennemies et fut mis en pièces. Son ministère fut aussitôt repris par l'un des prêcheurs, qu’il avait formé (prêcheurs qu’il appelait ses « apôtres »), Jean de Leyde. Il n'eut de cesse que d'appeler à la fondation d'une théocratie à Rotterdam. Il répudia sa femme, et se mit en ménage avec une jeune fille qu'il déroba à ses parents, et qu'il présenta comme sa « sœur spirituelle » : c'est l'amorce de la polygynie (sorte de polygamie) que Matthijs devait par la suite instituer en loi à Münster. Cf. Jan Matthijs, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jan_Matthijs

[350] a) Jean de Leyde, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Leyde

b) John of Leiden, https://en.wikipedia.org/wiki/John_of_Leiden

[351] a) Thomas Müntzer, https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_M%C3%BCntzer

b) Les faux messies. Histoire d’une attente, Christophe Bourseiller, Fayard, 1993, pages 103 à 107.

[352] A) William Marrion Branham, https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Marrion_Branham  

b) William marrion Brahnam, le typique faux prophète des temps modernes, https://sites.google.com/site/apecivida/Home/faux-prophetes/william-marrion-brahnam--le-typique-faux-prophetes-des-temps-modernes

[353] a) Jacok Lorber,  https://fr.wikipedia.org/wiki/Jakob_Lorber

b) http://boowiki.info/art/slovene-mystiques/jakob-lorber.html

[354] In « Jacob Lorber, le scribe du Seigneur, la dictée de la voix intérieur », Patrick Estaran. https://www.facebook.com/jakob.lerber

[355] a) "Le Livre du Prophète Kacou Philippe", éditions Édilivre, 2014, France, https://www.edilivre.com/tag/le-livre-du-prophete-kacou-philippe/

b) Kacou Philippe, http://plus.wikimonde.com/wiki/Kacou_Philippe 

c) Vidéo Qui est réellement Kacou Philippe ? https://www.youtube.com/watch?v=llRCb2FljJk 

d) Site web du prophète : www.philippekacou.org 

e) Page Facebook : https://www.facebook.com/prophete.kacou 

f) Yenon R. Assi, Religion/Deux prophètes se confrontent : Kacou Philippe confond Zakpa Dadié, 27 juin 2008, http://lenouveaunavire.com/actualites/article.php?id_news=65&id_cat=3

[356] Un « prophète » condamné pour incitation à la haine religieuse par la justice ivoirienne, Isidore Kouadio (à Abidjan), 17/06/2016, https://africa.la-croix.com/prophete-condamne-incitation-haine-religieuse-justice-ivoirienne/

[357] a) Heaven's Gate (religious group), https://en.wikipedia.org/wiki/Heaven%27s_Gate_(religious_group)

b) Le groupe Heaven’s Gate était étroitement soudée et tout était communautairement partagé. Ses membres vivaient une vie hautement ascétique. Huit des membres masculins du groupe, y compris Applewhite, avaient subi volontairement la castration au Mexique comme moyen extrême de maintenir leur mode de vie ascétique.

[358] Crisis of sexuality launched strange journey [Une crise sexuelle à l'origine d'un étrange voyage], Marc Fisher, Sue Ann Pressley, March 29, 1997, https://www.washingtonpost.com/archive/politics/1997/03/29/crisis-of-sexuality-launched-strange-journey/3709d9ff-51ee-4f50-a9cd-a45525d7ad8f/

[359] Chez lui, on trouve des composantes paranoïaques et mégalomanes.

[360] Marshall Applewhite, https://en.wikipedia.org/wiki/Marshall_Applewhite

[361] a) Gilbert Bourdin, https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_Bourdin_(aumisme)

b) Aumisme, https://fr.wikipedia.org/wiki/Aumisme

c) Les gourous les plus inquiétants de l’histoire des sectes, Adéola Desnoyers de Marbaix-Bordé, 25/01/2017, https://www.vanityfair.fr/actualites/diaporama/les-gourous-les-plus-inquietants-de-lhistoire-des-sectes/40273

[362] Eddie Lee Sexton, https://en.wikipedia.org/wiki/Eddie_Lee_Sexton

[363] Cinq ans de cauchemar, ibid, pages 138-139.

[364] Cinq ans de cauchemar, ibid, pages 207-208.

[365] a) « Toute-puissante, Françoise Dercle incitait à la délation, qui donnait matière à des séances d’humiliation publiques appelées « cœur à cœur », suivies de réels corps à corps. Ils démarraient par des « mêlées célestes », où tous les participants se pressaient pour être embrassés par leur « déesse ». Elle dirigeait ensuite des ébats sexuels, des « navigations » censées chasser le démon qui sommeillait en eux. En maîtresse de cérémonie, elle composait les couples, forçant des femmes à coucher entre elles, des fils avec leur mère sur fond d’incantations et d’exorcisme. En cas de refus, les coups pleuvaient » […] « Au cours de l’enquête, l’un des membres de la communauté a avoué que l’expérience aurait pu s’achever par un suicide collectif. Un autre, reconnaissant, a confié qu’il était sur le point de devenir fou et qu’en intervenant, les policiers avaient « ouvert sa tombe ». ». Cf. Lisieux : la déesse des « mêlées célestes » abusait de ses adeptes, 26 novembre 2012, https://www.lenversdudecor.org/Lisieux-la-deesse-des-melees-celestes-abusait-de-ses.html

b) Cinq ans de cauchemar, Eric et Julie Martin (+ Manuel Sanson, journaliste), Ed. City, 2013.

[366] A rapprocher de cet autre gourou : Hervé Granier s'était fait passer au cours des années 2000 pour le messie auprès d'une dizaine de personnes, à qui il réclamait chaque mois plusieurs centaines d'euros, au sein d'un mouvement sectaire qu'il avait créé à La Bresse (Vosges). En 2004, il avait expliqué à l'une de ses adhérentes qu'il souhaitait prendre sa fille, alors âgée de 14 ans, pour "femme divine". Lors des débats, durant son procès, Qualifié de "potentat tyrannique" par l'avocat général, il avait reconnu pour la première fois les viols et "demandé pardon pour le mal" qu'il avait fait à la victime.

Cf. Viol d'une mineure: 18 ans requis contre le gourou d'une secte, 17/11/2014, https://www.lepoint.fr/societe/viol-d-une-mineure-18-ans-requis-contre-le-gourou-d-une-secte-17-11-2014-1881918_23.php

[367] Cinq ans de cauchemar, ibid, pages 208-209.

[368] Juliano Verbard, https://fr.wikipedia.org/wiki/Juliano_Verbard

[369] a) Sectes : les 11 gourous les plus inquiétants, 23/10/2014, https://www.ccmm.asso.fr/sectes-les-11-gourous-les-plus-inquietants/, b) Charles Manson, https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Manson

[370] Cf. http://malachiyorkbooks.com/

[371] Dwight Malachi York, https://en.wikipedia.org/wiki/Dwight_York

[372] Tama-Re, https://en.wikipedia.org/wiki/Tama-Re

[373] a) Sectes : les 11 gourous les plus inquiétants, ibid.

b) Dwight Malachi York, https://en.wikipedia.org/wiki/Dwight_York

[374] a) Nuwaubian Nation, https://en.wikipedia.org/wiki/Nuwaubian_Nation

b) Site web : https://www.nuwaubianfacts.com/

c) Page Facebook U.N.N.M. "United Nuwaubian Nation Of Moors" (dernier message 28 août 2016), https://www.facebook.com/UNNM-United-Nuwaubian-Nation-Of-Moors-156684751053000/

[375] Lucien Israël, Georges Mathé ou Léon Schwarzenberg. Ce qui lui permet de bénéficier de leur notoriété.

[376] L’association de lutte contre le cancer, concurrente de l’ARC.

[377] Une année avant que l'affaire de l'ARC n'éclate au grand jour, dans toute sa gravité, on a vu des centaines (777 ou plus) de scientifiques influents du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), de l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), et d'autres établissements français (Université) soutenir publiquement  le président de l'ARC, Jacques Crozemarie. Appel diffusé à 18 millions de Français (!). On peut se poser légitiment des questions sur l'absence de réaction critique et cet acquiescement suiviste [ou ce réflexe corporatiste ( ?)] de la part du monde scientifique à l'égard de la présidence de l'ARC pendant une longue période. Pourtant, les représentants des scientifiques et de leurs institutions ne manquaient pas au sein du Conseil d'administration de l'ARC. Cf. article « Affaire de l'ARC - L'appel des 777 scientifiques », http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2012/08/19/affaire-de-l-arc-i-l-appel-des-777.html

[378] Dont le groupe International Developpement (ID), principal sous-traitant de l'ARC, chargé de sa communication ...

[379] « F60.8 Autres troubles spécifiques de la personnalité », http://taurus.unine.ch/icd10?term=&select=2599

[380] Un trouble de conversion (ou trouble dissociatif de conversion), anciennement connu sous le terme de « hystérie», est une condition durant laquelle un patient présente des symptômes neurologiques tels qu'une paresthésie, une cécité, une paralysie ou autres déficits similaires sans que le système nerveux central ou périphérique n'ait subi de dommages organiques. Il est supposé que ces symptômes surviennent en tant que réponse dans la vie du patient, et la conversion est considérée comme trouble psychiatrique dans la Classification Internationale des Maladies (CIM-10) et dans la quatrième édition révisée du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR). Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_de_conversion

[381]« Mécanismes cérébraux des troubles moteurs psychogènes : hystérie et hypnose », Patrik Vuilleumier, Genève, Congrès français de psychiatrie, novembre 2012.

[382] « Localisation of increased prefrontal white matter in pathological liars » [Localisation d'une augmentation de la substance blanche préfrontale chez les menteurs pathologiques], Yang Y, Raine A, Narr K, Lencz T, LaCasse L, Colleti P. et Toga A., British Journal of Psychiatry, no 190,‎ février 2007, p. 174–175, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2376803/pdf/nihms46904.pdf

[383] Pathological lying, Accusation And Swindling, Healy, M., & Healy, W. Winnetka, Illinois : Kessinger Publishing, 2004.

[384] « A review and case report of pseudologia fantastica », Birch S, Kelln B. & Aquino E., The Journal of Forensic Psychiatry & Psychology, vol. 17, no 2,‎ 2006, p. 299–320, http://psicodiagnosticoudla.files.wordpress.com/2008/11/21007521_pseudology.pdf

[385] a) Pathological lying, accusation and swindling: a study in forensic psychology [Mensonge pathologique, accusation et escroquerie: une étude en psychologie légale]. Healy, Mary Tenney; Healy, William. Whitefish, MT: Kessinger (2004) [1915].

b) “Pseudologia fantastica", King BH, Ford CV, Acta Psychiatrica Scandinavica, vol. 77, no 1,‎ janvier 1988, p. 1–6, https://dx.doi.org/10.1111%2Fj.1600-0447.1988.tb05068.x

[386]Pseudologia fantastica”, ibid.

[387] Le rôle des troubles psychotiques dans l'histoire religieuse, Evan D. Murray, MARYLAND, Miles G. Cunningham, MD, Ph.D.Et Bruce H. Price, MARYLAND, Traduit par Google Translator (à l’aide de Benjamin LISAN). Le 23/01/2019, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/le-role-des-troubles-psychotiques-dans-l-histoire-religieuse.htm

[388] PS : psychotiques.

[389] Post-critique ou postcritique : en médecine, succédant à une crise.

[390] Pensée référentielle : pensée donnant une signification personnelle aux évènements aléatoires.

[391] a) Le rôle des troubles psychotiques dans l'histoire religieuse, ibid.

b) The Role of Psychotic Disorders in Religious History Considered, Evan D. Murray, M.D., Miles G. Cunningham, MD, Ph.D., Bruce H. Price ,M.D., http://neuro.psychiatryonline.org/doi/full/10.1176/appi.neuropsych.11090214

[392][392] ) Le rôle des troubles psychotiques dans l'histoire religieuse, ibid.

b) The Role of Psychotic Disorders in Religious History Considered, ibid.

c) Hypoxie pouvant survenir, par exemple, suite à des prières excessives, avec rétention de sa respiration ou de son souffle …

[393] a) Gourous un profil psychologique repérable en 7 points, UNADFI, https://www.larbredesrefuges.com/t10289-gourous-un-profil-psychologique-reperable-en-7-points

b) La manipulation mentale sectaire, Benjamin Lisan, http://benjamin.lisan.free.fr/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/ManipulationMentaleSectaire.htm 

c) Voir aussi le chapitre "Le génie propre des créateurs de sectes", dans le document "Les religions ont-elles eu une contribution globalement positive ou négative pour l’humanité ?", B. LISAN, 21/10/2019, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/contribution_et_danger_des_religions.htm

[394] Ils savent faire rêver, par des promesses, qui ne leur coûte rien, mais qui peuvent coûter cher à leurs adeptes.

[395] Cinq ans de cauchemar, ibid, page 147.

[396] Discours sur l'état de l'Union: les vantardises de Trump toujours plus populiste, 5 février 2020, http://www.slate.fr/podcast/187146/discours-etat-union-vantardises-trump-toujours-plus-populiste-trump-2020-26

[397] En résumé, l’on ne peut rien cacher à Mahomet.

[398] Voir le chapitre "Les facteurs intrinsèques favorisant de l’efficience de certaines religions", dans le document "Les religions ont-elles eu une contribution globalement positive ou négative pour l’humanité ?", B. LISAN, 21/10/2019, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/contribution_et_danger_des_religions.htm

[399] Qui va être encore plus manipulé et instrumentalisé.

[400] a) Manipulation mentale, https://psychotherapie.ooreka.fr/astuce/voir/545143/manipulation-mentale

b) La manipulation mentale sectaire, Benjamin Lisan, http://benjamin.lisan.free.fr/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/ManipulationMentaleSectaire.htm

[401] Emprise psychologique, https://psychotherapie.ooreka.fr/astuce/voir/724423/emprise-psychologique

[402] Abus de faiblesse, https://justice.ooreka.fr/astuce/voir/746463/abus-de-faiblesse

[403] « Clinique de la relation d'emprise dans le couple et principes de traitement », par le Dr Valérie Le Goff-Cubilier, psychiatre-psychothérapeute.

[404] Déjouer la manipulation, https://bien-etre.ooreka.fr/astuce/voir/753171/dejouer-la-manipulation

[405] « C'est un fait : mon ex-idole [Françoise Dercle] m'obsède toujours. Dans ces premiers mois, il faut se désintoxiquer de nos anciennes attitudes sectaires. Penser par nous-mêmes, prendre des décisions personnelles ..., c'est très dur.

Nous avons beaucoup de mal à recouvrer notre libre arbitre. Impossible, par exemple, de s'accorder un quelconque plaisir. Lorsque nous faisons nos courses, nous n'arrivons même pas à poser un pack de yaourt au chocolat au fond du caddie. Il nous faut plusieurs semaines pour y parvenir. En réalité, chose incroyable, nous culpabilisons de satisfaire nos envies. Difficile à entendre, mais c'est ainsi. C'est plus fort que nous.

[Notre psychologue] nous aide à reprendre goût aux choses simples de la vie, comme aller au cinéma, au restaurant... Autant d'activités classiques pour un couple qui, jusque-là, nous semblaient interdites », Cf. Cinq ans de cauchemar, ibid, page 186.

[406]a) Comment reconnaître et déconstruire l’emprise psychologique ? Julia Kadri, 13/01/2020, https://www.marieclaire.fr/,comment-reconnaitre-un-manipulateur-et-se-liberer-de-son-emprise,795863.asp

b) Emprise psychologique, https://psychotherapie.ooreka.fr/astuce/voir/724423/emprise-psychologique

[407] Dans le cadre du rejet de l’être précédemment aimé, le déçu peut alors dénigrer et critiquer excessivement et systématiquement, la personne qu’il avait auparavant adulée. Elle manque alors totalement d’objectivité et d’honnêteté.

[408] a) Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 214.

b) Ibn Hishâm, Sîra, Das Leben Muhammeds, éd. F. Wüstenfeld, Göttingen, 1859-1860 (réimp. Frankfurt am Main, Minerva, 1961), page 458.

[409] La mort du Prophète (‘alayhi salat wa salam) : de sa douleur à ses derniers propos, 17 mars 2016, https://www.ajib.fr/mort-prophete-alayhi-salat-wa-salam-de-douleur-a-derniers-propos/

[410] Le vrai Mahomet dans les hadiths (meurtres et tortures), 22 Septembre 2012, http://www.troisiemeguerremondiale.net/article-la-verite-sur-mahomet-rapporte-dans-les-hadiths-1-3-118548404.html

[411] Hitler n’est plus à un mensonge près. Car : 1) « il existe dès les années 1930 des plans d’aménagement du territoire et de colonisation pour l’est de l’Europe, de la Pologne jusqu’à l’Oural, et de la Baltique jusqu’à la Crimée. On prévoit que les territoires seront colonisés par des paysans germaniques, avec des Slaves réduits en esclavage et des juifs totalement anéantis. Tout est planifié par des institutions de la SS comme l’Office central de la race et de la colonisation ou, plus tard, le Commissariat du Reich pour le renforcement de la race germanique, le RKF ». Cf. a) "On a longtemps cru que les nazis ne réfléchissaient pas", Frédéric Granier, 28/06/2016, https://www.geo.fr/histoire/on-a-longtemps-cru-que-les-nazis-ne-reflechissaient-pas-entretien-de-geo-histoire-avec-johann-chapoutot-161388 , 2) Ce ne sont pas les juifs qui ont attaqué l'Allemagne, en 1939, mais bien Hitler qui a attaqué la Pologne, sous prétexte de récupérer le couloir de Dantzig. Or quel pays ou peuple aimeraient se faire amputer une partie de son territoire, surtout celle-ci est stratégique (ici l'accès à la mer baltique) ? 3) « Le projet d'Hitler était de faire, à nouveau, disparaître toute la Pologne. L'accord entre l'Allemagne et Staline prévoyait le partage entre eux de la Pologne, ce qui sera effectivement réalisé, en novembre 1939, après l'invasion soviétique de l'est du pays, en octobre. Et en fin d'année 1939 commencèrent, des 2 côtés, les exécutions massives et les déportations de populations » (Bruno B.). Cf. "Les protocoles secrets" in Pacte germano-soviétique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_germano-sovi%C3%A9tique#Les_protocoles_secrets

b) La Loi du sang. Penser et agir en nazi, Johann Chapoutot [historien, Professeur à la Sorbonne], Gallimard, 2014.

[412] "Le Testament Politique de Hitler", https://archive.org/stream/LeTestamentPolitiqueDeHitlerFR42P./Le%20Testament%20Politique%20de%20Hitler%20(FR,%2042%20p.)_djvu.txt

[413] Voici comment cet historien se présente et présente ses études sur sa page "inkedin" :

Depuis que j'ai reçu mon doctorat, au début de 2008, j'ai fait des recherches sur les relations entre la Suède et la guerre froide américaine et j'ai enseigné l'histoire militaire au National Swedish Defence College de Stockholm, en Suède. J'y ai été rédacteur en chef du Journal of Military History (Militärhistorisk tidskrift). Je mène actuellement des recherches sur l'histoire du soi-disant Table Talk [discussion au coin de la table] d'Hitler. Le projet étudie sa création, son histoire de publication et analyse les différentes versions en allemand, anglais et français.

Source : https://www.linkedin.com/in/mikael-nilsson-2bb0b241/

[414] « En novembre 2018, Mikael Nilsson, doctorant en Histoire suédois a effectué la première analyse scientifique approfondie des testaments politiques d'Hitler (ceux rapportés par Bormann et non ceux dictés à sa secrétaire). Selon Nilsson, l'histoire des documents utilisés n'est pas fiable, la datation de plusieurs des notes a été clairement manipulée, et le texte publié contient des déclarations ne pouvant être authentiques. Les notes originales auraient été détruites, ce qui signifie que l'exactitude des versions publiées ne peut être vérifiée. Il conclut en expliquant que les historiens devraient s'abstenir d'utiliser cette source et la traiter comme s'il s'agissait d'une contrefaçon ». Cf. a) "Construction d'un pseudo-Hitler ?" in "Testament d'Adolf Hitler", https://fr.wikipedia.org/wiki/Testament_d%27Adolf_Hitler#Construction_d'un_pseudo-Hitler_?

b) Mikael Nilsson, « Constructing a Pseudo-Hitler? The question of the authenticity of Hitlers politisches Testament », 15/11/2018, https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13507486.2018.1532983?scroll=top&needAccess=true

[415] La voix : son Maître, Michel Grangeon, in Essaim 2007/2 (n° 19), pages 183 à 210, https://www.cairn.info/revue-essaim-2007-2-page-183.htm

[416] Otto Strasser, Hitler and I, Boston, Houghton, 1940, p. 67.

[417] David Koresh, le "prophète" aux 140 femmes, ibid.

[418] Hitler, philosémite déçu ? Paul Wiener, http://lodel.irevues.inist.fr/cahierspsychologiepolitique/index.php

[419] a) "Hitler n'aurait pu prendre le pouvoir sans la complicité d'élites bourgeoises", Interview de l'historien britannique Ian Kershaw par Vincent Jauvert, 28 juillet 2013, https://www.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20130726.OBS1194/hitler-n-aurait-pu-prendre-le-pouvoir-sans-la-complicite-d-elites-bourgeoises.html

b) Hitler, Ian Kershaw, Flammarion (3 tomes), 1999 etc., c) La Fin, Ian Kershaw, Le Seuil, 2012.

[420] Réflexions d'amis : 1) « certains hommes sont capables du pire au nom de leurs dieux », 2) « Toute religion, à un moment ou à un autre de son histoire, s’est posée la question de la légitimité par rapport à elle-même de celles qui l’ont précédée, ainsi que de celles qui apparaissent après elle. Les reconnaît-elle, les accepte-t-elle, les renie-t-elle, les supplante-telle, les détruit-elle ? Coexistera-t-elle avec elles de manière parallèle, en les englobant dans ses propres concepts ? Comme ce fut le cas, par exemple, de la religion romaine vis-à-vis des autres cultes méditerranéens (grecs, sémites, égyptiens). Ou refusera-t-elle la légitimité des autres confessions ... ».

[421] Traités de ratés, de dégénérés, de loosers, d’étrons, de merdes, de nullité, de minables …

[422] Certains affirment que le Vénérable orthodoxe Iov (Zhelezo), l'abbé de Pochaev Lavra, aurait quitté tôt ses parents, parce qu'il aurait été maltraité. Cf. The ascetic life in Galicia of Venerable Iov (Zhelezo), the Abbot of Pochaev Lavra, http://www.orthodox-canada.com/the-ascetic-life-in-galicia-of-venerable-iov-zhelezo-the-abbot-of-pochaev-lavra/

[423] [Hitler] "C’est un petit caporal frustré, qui a trouvé dans cette vision raciste du monde l’explication de son malheur personnel et de celui de l’Allemagne". Cf. "On a longtemps cru que les nazis ne réfléchissaient pas", Frédéric Granier, 28/06/2016, https://www.geo.fr/histoire/on-a-longtemps-cru-que-les-nazis-ne-reflechissaient-pas-entretien-de-geo-histoire-avec-johann-chapoutot-161388

[424] Le fait d’être né dans une famille riche, puis après la mort de son père, d’avoir été rejeté par sa mère biologie Amina, d’avoir été adopté, en tant qu’orphelin, d’avoir été traité comme individu de seconde catégorie, dans sa famille, par rapport à ses frères et sœur d’adoption, a pu être un important traumatisme, dans l’esprit de Mahomet, réclamant une revanche ou vengeance sociale, y compris face aux Qoraichites (Quraych), la tribu dont il faisait partie, dont les membres l’ont peut-être traité avec pitié ou commisération, du fait de ses troubles mentaux.

[425] "On a longtemps cru que les nazis ne réfléchissaient pas", Frédéric Granier, 28/06/2016, https://www.geo.fr/histoire/on-a-longtemps-cru-que-les-nazis-ne-reflechissaient-pas-entretien-de-geo-histoire-avec-johann-chapoutot-161388

[426] a) Curieusement, Moché (Moïse), conformément à ce que rapporte La Torah, eut seulement deux femmes, Séphora (Exode 2.21-22, 4.18-20), et une femme noire, koushite [du Soudan], Ketura [Tsippora ?] (Genèse 25.1-2, voire Nombres 12.1 et 12.35).

b) Il est dit dans « Exode 32.20 Il se saisit du veau qu’ils avaient fait, le brûla, le réduisit en poussière, qu’il répandit à la surface de l’eau. Et cette eau, il la fit boire aux fils d’Israël ». Or ce cas de figure n'est pas possible, car l'or est très lourd, n'est pas soluble et l’or en fusion se solidifie en petites billes, dans l'eau. Donc Moïse fit boire plutôt une eau brûlante aux fils d’Israël. Donc qui, en finale, a récupéré les petites billes d'or, qui s’était déposée au fond de l'eau ? Moïse ? (C’est un des exemples d’une incompatibilité du récit biblique avec les données scientifiques actuelles).

b) Bien qu’il ait séduit beaucoup de femmes, Hitler est resté fidèle à sa seconde compagne, Eva Braun.

1) Hitler et les femmes, François Delpla, Nouveau Monde Editions, 2016.

2) Hitler et les femmes. Leur rôle dans l'ascension du führer, Erich Shaake, Ed. Michel Lafon, 2012.

[427] Addiction sexuelle ou dépendance sexuelle, https://fr.wikipedia.org/wiki/Addiction_sexuelle

[428] Laurent Karila, Dictionnaire des addictions, éd. Phase 5, 2007.

[429] a) Ulman Richard B. et Harry Paul, The Self Psychology of Addiction and Its Treatment, Psychology Press, 2006.

b) Ralph Earle, Gregory M. Crow et Kevin Osborn, Lonely All the Time: Recognizing, Understanding, and Overcoming Sex Addiction, for Addicts and Co-dependents, 1989, p. 57.

[430] « [...] diagnostiqué comme bipolaire ou maniaco-dépressif, mais sa dépression a commencé à se manifester comme une dépendance sexuelle ». Cf. Williams Terrie M., Black Pain: It Just Looks Like We're Not Hurting, Simon & Schuster, 2008.

[431] Les aveux de l’ex-prêtre Bernard Preynat : «Ça pouvait être 4 ou 5 enfants en une semaine…», 14/01/2020, http://www.leparisien.fr/societe/les-aveux-de-l-ex-pretre-bernard-preynat-ca-pouvait-etre-4-ou-5-enfants-en-une-semaine-14-01-2020-8236104.php

[432] « Il y parle aussi très ouvertement des abus sur son neveu qui auraient commencé dans la chambre qu'il partageait avec lui et d'autres neveux "comme un jeu mais qui ne serait pas allé plus loin. Il ne s'agit pas de viol et il n'y avait certainement aucune violence", dit-il. Il affirme n'avoir "pas du tout l'impression d'être un pédophile". "Je savais que ce n'était pas bien et je me confessais régulièrement. Selon moi, cela n'avait rien de sexuel" ». Cf. Roger Vangheluwe confesse en direct ses abus sexuels, 14 avril 2011, JFH avec Belga, deredactie.be et De Standaard, https://www.rtbf.be/info/societe/detail_roger-vangheluwe-confesse-en-direct-ses-abus-sexuels

[433] Roger Vangheluwe, https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Vangheluwe

[434] a) Quatre choses à savoir sur Moon et sa secte, l’Eglise de l’Unification, Martin Untersinger, 17/11/2016, https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-monde/20120903.RUE2203/quatre-choses-a-savoir-sur-moon-et-sa-secte-l-eglise-de-l-unification.html

b) Sun Myung Moon, https://en.wikipedia.org/wiki/Sun_Myung_Moon

c) Qui était Sun Myung Moon, fondateur de la secte Moon? [diaporama] 03/09/2012, https://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/actualite/monde/qui-etait-sun-myung-moon-fondateur-de-la-secte-moon_1155923.html

[435] Mahomet, Maxime Rodinson, Ibid, pages 186-187.

[436] Mahomet, Maxime Rodinson, Ibid, pages 197-200.

[437] Mahomet, Maxime Rodinson, Ibid, page 202.

[438] Mahomet, Maxime Rodinson, Ibid, page 211.

[439] « Sur Mohammad surtout l’effet de la victoire [Badr sur les Mecquois] fut considérable. Il avait souffert et lutté, en butte aux risées, aux moqueries, à l’incrédulité. Sans doute avait-il douté lui-même. Et voilà qu’Allah lui donnait un signe évident de son appui. Une armée plus nombreuse que la sienne avait été vaincue. [...] Preuve décisive aussi que les opposants médinois de Mohamad, Juifs, christianisants ou païens, avaient tort. Allah désavouait les Juifs malgré leurs mérites passés et leur science des Ecritures. [...] Il était maintenant riche et puissant » (in Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 215).

[440] Surtout quand vous affirmez une chose, avec assurance et certitude.

[441] Cinq ans de cauchemar, témoignage, Eric et Julie Martin, avec Manuel Sanson, Ed. City, 2013, page

[442] Cinq ans de cauchemar, témoignage, ibid, page 127.

[443]a) Stephen Gaskin, https://en.wikipedia.org/wiki/Stephen_Gaskin

b) The Farm (Tennessee), https://en.wikipedia.org/wiki/The_Farm_(Tennessee) & https://thefarmcommunity.com/

[444] a) Vues religieuses d'Adolf Hitler, https://fr.wikipedia.org/wiki/Vues_religieuses_d%27Adolf_Hitler

b) Hitler : l'homme providentiel qui ne croyait pas à la Providence, Johann Chapoutot, Dans Parlement[s], Revue d'histoire politique 2010/1 (n° 13), pages 63 à 71, https://www.cairn.info/revue-parlements1-2010-1-page-63.htm

c) Rainer Bucher, Hitlers Theologie, Würzburg, Echter Verlag, 2009, 228 p.

d) La conception personnelle qu’avait Hitler de Dieu équivalait à celle de «Providence» ou de «pouvoir créateur». Par exemple, lorsqu’il survécut à la tentative d’assassinat du 20 juillet 1944, il l'attribua à la Providence et lui demanda de le préserver afin qu’il puisse poursuivre sa tâche. À mesure que le temps passait, la conception de la providence de Hitler devenait de plus en plus étroitement liée à sa croyance en sa propre incapacité à faire une erreur de jugement. Alfred Jodl a rapporté que Hitler avait "une conviction presque mystique de son infaillibilité en tant que chef de la nation et de la guerre". Un autre de ses médecins, le Dr Karl Brandt, a déclaré qu'Hitler se considérait comme un «outil de la Providence», dévoré par le désir de tout donner au peuple allemand et de l'aider à sortir de sa détresse, la pensée que c'était sa tâche et que lui seul pouvait l'accomplir. ".

Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Vues_religieuses_d%27Adolf_Hitler

[445] Rainer Bucher, Hitlers Theologie, ibid.

[446] a) Au cours de ces douze années, Adolf Hitler a bénéficié d'une chance assez extraordinaire, soit en annulant la manifestation au cours de laquelle l'attentat était prévu, soit en quittant les lieux de l'attentat avant l'explosion (pour des raisons climatiques et d'horaires de train le 8 novembre 1939), soit encore en n'étant que légèrement blessé alors que d'autres personnes à ses côtés étaient tuées. Cf. Attentats contre Adolf Hitler, https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_contre_Adolf_Hitler

b) Le dimanche suivant l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler, de nombreux prêtres et pasteurs assimilaient, dans leurs prêches, Hitler à l'envoyé de la Providence. Cf. Jean Lopez, Opération Bagration : La revanche de Staline (1944), Paris, Economica, 2014, p. 378.

c) Complot du 20 juillet 1944, https://fr.wikipedia.org/wiki/Complot_du_20_juillet_1944

[447] Qu’est-ce que la psychose ? https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=psychose

[448] a) Psychose, https://www.cnrtl.fr/definition/psychose

b) Les principales psychoses sont la schizophrénie, les délires chroniques (...), les démences, les bouffées délirantes et la confusion. Cf. (Thinès-Lemp.1975).V. anormal ex. 6, névrose B rem. ex. de Lapl.-Pont. 1967, psychogénèse B 1 ex. de Porot 1975, psychonévrotique dér. s.v. psychonévrose, ex. de Lapl.-Pont. 1967, psychothérapie ex. de Sill. 1965.

[449] Les décompensations des personnalités psychotiques, Patrick Juignet, Psychisme, 2011, https://psychisme.org/Clinique/Decompsychotique.html

[450] Dans ce document « Les religions ont-elles eu une contribution globalement positive ou négative pour l’humanité ? Pour ou contre les religions. Un point de vue rationnel et scientifique sur les religions, B. LISAN, 02/11/2019, 81 pages » (°), nous avons abordé la possibilité de l’existence d’un trouble bipolaire chez Hitler.

(°) http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/contribution_et_danger_des_religions.htm

[451]1) Les décompensations des personnalités psychotiques, ibid.

b) L'excès de dopamine serait en cause dans l'épisode délirant (par exemple, dans la phrase maniaque du bipolaire). Alors un traitement médicamenteux, souvent à base d'antipsychotiques (ou neuroleptiques), qui, en diminuant par exemple l'excès de dopamine en cause dans l'épisode délirant, permettra(aiit) à la personne de revenir progressivement la réalité.

[452] La crise psychotique, un épisode dont on peut se relever, 16/01/17, https://www.planetesante.ch/Magazine/Psycho-et-cerveau/Anxiete-et-crise-psychique/La-crise-psychotique-un-episode-dont-on-peut-se-relever

[453] a) Les décompensations des personnalités psychotiques, ibid.

b) Les formes de la personnalité en psychopathologie, Juignet Patrick, 6 juin 2019, https://philosciences.com/philosophie-et-psychopathologie/psychopathologie-clinique/349-personnalite-psychopathologie

[454] Voir aussi Dépression périnatale : Ensemble de troubles de l'humeur survenant durant la grossesse (dépressions prénatales) ou après l'accouchement (dépressions post-partum ou postnatales). Ces troubles peuvent affecter la mère ainsi que son enfant dans un spectre et une intensité variable suivant la durée et la gravité des symptômes. Dans certains cas, elle peut conduire au suicide. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9pression_p%C3%A9rinatale

[455] Sthénique : Se dit d’une personne en pleine activité, pleine d’énergie.

[456] Voir Syndrome de Galilée (plus loin. Voir Paragraphe traitant du cas de M. René-Louis Vallée, plus loin dans ce document). On y retrouve le thème de grandeur.

[457] Les décompensations des personnalités psychotiques, ibid.

[458] La décompensation psychotique : rupture de l'équilibre psychique, https://www.passeportsante.net/fr/psychologie/Fiche.aspx?doc=decompensation

[459] La décompensation psychique du sujet dément : crise individuelle ou familiale ? V. Rudhard-Thomazic, A. Michon, Rev Med Suisse 2004; volume 0. 24020, https://www.revmed.ch/RMS/2004/RMS-2496/24020

[460] La décompensation psychotique, https://www.doctissimo.fr/sante/dictionnaire-medical/decompensation-psychotique

[461] Décompensation - Décompensation en psychanalyse, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9compensation

[462] Décompensation : La crise psychotique, un épisode dont on peut se relever, Elodie Lavigne, 18/12/2016, https://www.planetesante.ch/Magazine/Psycho-et-cerveau/Anxiete-et-crise-psychique/La-crise-psychotique-un-episode-dont-on-peut-se-relever  

& https://www.lematin.ch/sante-environnement/sante/crise-psychotique-episode-peut-relever/story/28819740

[463] a) Vulnérabilité psychologique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Vuln%C3%A9rabilit%C3%A9_psychologique

b) J. E. Ingram et J. M. Price, Vulnerability to psychopathology. Risk across the lifespan, New-York, Guilford, 2001

c) M. Price et J. Lento, The nature of child and adolescent vulnerability: History and definitions, New-York, Guilford Press, 2001.

[464] LA CRISE PSYCHOTIQUE, UN ÉPISODE DONT ON PEUT SE RELEVER, ibid.

[465] Troubles psychotiques, https://www.doctissimo.fr/sante/dictionnaire-medical/decompensation-psychotique

[466] Scivias, https://fr.wikipedia.org/wiki/Scivias

[467] The Medieval Prophetess Who Used Her Visions to Criticize the Church. Hildegard of Bingen fought the patriarchy from her cloister [La prophétesse médiévale qui a utilisé ses visions pour critiquer l'Église. Hildegarde de Bingen a combattu le patriarcat depuis son cloître], Hadley Meares, 13 juillet 2016, https://www.atlasobscura.com/articles/the-medieval-prophetess-who-used-her-visions-to-criticize-the-church

[468] Thérèse d'Avila, https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9r%C3%A8se_d%27Avila

[469] Catherine de Sienne, https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_de_Sienne

[470] Celle-ci a écrit plusieurs livres sur ses visions mystiques. Voir "Les visions d'Anne-Catherine Emmerich" in "Anna Katharina Emmerick", https://fr.wikipedia.org/wiki/Anna_Katharina_Emmerick#Les_visions_d'Anne-Catherine_Emmerich

[471] ll est l'auteur de deux ouvrages : a) Pierre BoudotLa jouissance de Dieu ou le roman courtois de Thérèse d'Avila, Editions Libres / Hallier, 1979, 210 p et b) Pierre BoudotLa Transverbération de Thérèse d'Avila : Oratorio, Oswald, 1979, 96 p.

[472] a) Sandrine Cabut, « Une recette qui vient de très loin », Le Monde, 31 juillet 2013, https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/07/31/une-recette-qui-vient-de-tres-loin_3455828_3208.html

b) Sandrine Cabut, « St Theresa's dart and a case of religious ecstatic epilepsy », University of Miami, FL, USA, septembre 2011, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21945987

[473] Catherine de Sienne, https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_de_Sienne

[474] "III - PARTIE EMPIRIQUE DIAGNOSTICS PSYCHIATRIQUES ASSOCIES A L’ABOLITION ET A L’ALTERATION DU DISCERNEMENT", in "Abolition et altération du discernement (au sens de l'article 122-1 du Code Pénal)", thèse de psychiatrie de Christophe PERRAULT, 25 octobre 2013, http://thesesante.ups-tlse.fr/280/1/2013TOU31585.pdf

[475] Troubles borderline …

[476] "Abolition et altération du discernement (au sens de l'article 122-1 du Code Pénal)", ibid. page 68.

[477] Diagnostic psychiatrique expertal établi conformément aux classifications internationales (CIM 10 et DSM 4).

[478] Abus de tabac, cannabis, alcool, héroïne, cocaïne, lsd, médicaments, autres …

[479] Atteintes à l’intégrité des personnes, atteintes à la vie, infractions sexuelles, atteintes aux biens, autres (infraction à la législation des stupéfiants, résidence illégale sur le territoire national…).

[480] a) Le trouble de la personnalité borderline (TPB), ou trouble de la personnalité limite (TPL), est un trouble de la personnalité caractérisé par une impulsivité majeure et une instabilité marquée des émotions, des relations interpersonnelles et de l'image de soi. Cf. Trouble de la personnalité borderline, https://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_de_la_personnalit%C3%A9_borderline

b) Cet "état limite" se traduit par des difficultés à gérer ses émotions. Certains symptômes sont visibles, en particulier les problèmes émotionnels : irritabilité, anxiété, changements d'humeur et même dépression, sans compter le manque de confiance en soi et de véritables difficultés dans les relations avec les autres. Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux américain (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ou DSM-IV), la personnalité borderline se définit par au moins cinq des critères suivants :

·           Instabilité et nombreux excès ;

·           Forte impulsivité et prise de risque dans au moins deux domaines (sexualité, toxicomanie, conduite automobile.) ;

·           Instabilité affective ;

·           Fortes colères souvent sans raison réelle ;

·           Menaces suicidaires et/ou automutilations ;

·           Troubles de l'identité ;

·           Sentiment d'ennui, de vide ;

·           Peur d'être abandonné ;

·           Réactions disproportionnées au stress.

Cf. Le trouble de la personnalité borderline, https://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2003/mag0912/ps_6982_personnalites_borderline.htm

[481] Dubreucq, J.L., C. Joyal, and F. Millaud. Risque de violence et troubles mentaux graves. in Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique. 2005: Elsevier, https://laurent-mucchielli.org/public/Rrisque_de_violence_et_troubles_graves.pdf

[482] Association Papillons en cage, http://benjamin.lisan.free.fr/AssoLutteContreCephalee/AssoLutteCephaleeTension.htm

[483] Reconnu par la MDPH, maladie pour laquelle il touche l’allocation handicapé adulte.

[484] En général, d’après ce que je sais, il semblait bien prendre régulièrement ses neuroleptiques.

[485] Fait confirmé par son mari, que j’avais eu au téléphone (après la disparition de son épouse).

[486] Meurtre que son frère ne lui a jamais pardonné.

[487] Affaire Romain Dupuy, https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Romain_Dupuy

[488] Dans son cas, diagnostic de schizophrénie paranoïde dite héboïdophrénie. Note : Cette pathologie est une forme de schizophrénie faisant partie des psychoses à expression psychopathique. Socialement parlant, elle est dommageable pour la société puisqu'elle est une psychopathologie criminogène, le passage à l'acte étant fréquent.

Cf. Héboïdophrénie, https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9bo%C3%AFdophr%C3%A9nie

[489] Le psy scolaire ?

[490] a) c’est pourquoi je crois beaucoup aux consultations anonymes offertes aux élèves, en mal-être, par des psychologues scolaires (à qui les enseignants peuvent signaler des cas difficiles, inquiétants …). Mais souvent ces derniers sont trop peu nombreux.

b) je pense, en particulier, au cas Kim De Gelder, grimé comme le Joker des films Batman, venu tuer des nourrissons et ayant tué deux nourrissons et d'un puéricultrice dans la crèche de Termonde (Belgique). Certains des enfants survivants ont dû subir une chirurgie plastique en raison de mutilations graves. Au-delà du diagnostic d’irresponsabilité, n’y avait-il pas, en lui, une accumulation d’une frustration et haine énorme depuis des années ?

[491] a) Karla Faye Tucker, https://fr.wikipedia.org/wiki/Karla_Faye_Tucker

b) En prison, Tucker était devenue une chrétienne Born again, déclarant avoir vécu une « renaissance » aux côtés de Jésus et avoir compris la Bible. Elle s'excusa de ses crimes. Sa conversion était-elle sincère ou était-elle une simulatrice ?

c) Or nous avons le cas de personnes qui, en prison, semblent se réhabiliter, mais qui, sortis de prison, retombent dans leurs travers. Par exemple, en janvier 1976, Patrick Henry enlève et tue Philippe Bertrand, alors âgé de sept ans. Il échappe à la peine de mort (en étant condamné à la perpétuité) et dit, à la fin du procès, pour remercier les jurés, « vous n’aurez pas le regretter ». Durant sa longue détention, qui aura duré 25 ans, il effectue de longue études. A sa sortie de prison, il veut publier un livre intitulé « vous n’aurez pas le regretter » (livre paru sous le titre : Patrick Henry, Avez-vous à le regretter ? Calmann-Lévy, 2002). Or en juin 2002, il est arrêté pour un vol à l'étalage dans une grande surface de bricolage à Mondeville et est condamné à une amende de 2 000 euros. Et dans la nuit du 5 au 6 octobre 2002, il est arrêté en Espagne avec une cargaison de près de 10 kilogrammes de cannabis qu'il tentait de faire passer du Maroc en France, ce qui entraîne son retour en prison.

Cf. Patrick Henry (criminel), https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Henry_(criminel)

b) Personnellement, j’ai cru à la sincérité de sa conversion.

[492] Concernant les personnalités de type « Docteur Jekyll et M. Hyde », lire « Le Choix de Sophie » (Sophie's Choice), un roman de William Styron, publié en 1979, ayant pour héros un jeune Américain, Stingo, écrivain débutant, venant du Sud, qui se lie d'amitié avec Nathan Landau et sa magnifique petite amie Sophie Zawistowska, survivante d'un camp de concentration nazi. Bien que Nathan affirme être diplômé d'Harvard et biologiste cellulaire, semble être un génie, il apparaîtra plus tard que tout cela est invention. Il est en réalité schizophrène paranoïde, même si personne n'en a conscience, y compris Sophie et Stingo. Cela implique que, s'il est la plupart du temps subtil et charmeur, il lui arrive parfois d'être jaloux, violent et désespéré. A la fin du roman, Stingo découvre que Sophie et Nathan se sont suicidés, ensemble, dans leur chambre en avalant du cyanure de sodium. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Choix_de_Sophie Un film a été tiré de ce roman.

[493] La victime recevant les coups de son tortionnaire aux cris de « Allahou akbar ».

[494]a) Pourvoi en cassation : « Qu’il lui soit rendu justice à elle, Sarah Halimi ». Le meurtrier présumé de la retraitée tuée en 2017 ne sera pas jugé. Dans une tribune au Parisien-Aujourd’hui en France, les avocats du frère et de la belle-sœur de la victime en appellent notamment à la ministre de la Justice Nicole Belloubet, 29 décembre 2019, http://www.leparisien.fr/faits-divers/pourvoi-en-cassation-qu-il-lui-soit-rendu-justice-a-elle-sarah-halimi-29-12-2019-8225616.php

b) Pourquoi madame la juge d'instruction n'a pas souhaité investiguer sur la mosquée Omar, rue Jean-Pierre-Timbaud, connue pour ses prêches salafistes, et que fréquentait tous les jours pour faire ses cinq prières quotidiennes Kobili Traore ? Alors qu'on aurait peut-être pu établir l'influence de cette mosquée sur l'entretien de l'antisémitisme du meurtrier.

[495] Cf. Providence (religion), https://fr.wikipedia.org/wiki/Providence_(religion)

[496] Certaines substances hallucinogènes, comme la mescaline, la psilocybine, contenues dans certains champignons _ tels quel les psilocybes (Psilocybe mexicana ...), l'amanite tue-mouche (Amanita muscaria) et le Claviceps purpurea, … _, le cactus peyotl (Lophophora williamsii), celles de la liane amazonienne Banisteriopsis caapi, pour préparer la boisson amérindienne, l’ayahuasca.

[497] Des retraites spirituelles poussées à leur limite pourraient avoir de graves conséquences pour la santé. Des jeûnes excessifs peuvent provoquer famine, déshydratation, causes d’hallucinations. Idem pour les privations sensorielle (dans les grottes …).  Vivant en ermite, dans le désert égyptien, le moine Antoine, à la manière du Christ, subit les « tentations du Diable » qui durèrent plus longtemps et au cours desquelles divers démons essayèrent de s'attaquer à sa vie. Antoine résista à tout, ne se laissant pas détourner par les visions fantasmatiques qui s'étaient multipliées. On peut alors se demander si Antoine, comme le Christ, n’auraient pas été sujet à des hallucinations, soit liée à des privations excessives, soit à cause d’une psychopathologie (?). Mais comme ces faits relatés sont invérifiables et leur relation date du 4° siècle, ce ne sont que des hypothèses.

Cf. a) Tentation de Jésus-Christ (Matthieu 4.1-11), https://fr.wikipedia.org/wiki/Tentation_du_Christ

b) Antoine le grand, https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_le_Grand,

c) Clavis Patrum Græcorum (CPG), https://fr.wikipedia.org/wiki/Clavis_Patrum_Gr%C3%A6corum

[498] Dans le cas d'une intoxication alcoolique grave, le patient peut souffrir de delirium tremens (sorte de bad trip).

[499] Et selon les valeurs morales inculquées durant son enfance, la puissance peut monter ou non à la tête de l’individu.

[500] Mais nous avons un contre-exemple, avec le philosophe Jiddu Krishnamurti, qui a rejeté son éducation et conditionnement, par les théosophes, le formattant à devenir le futur messie. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jiddu_Krishnamurti

[501] Psychologie de Mahomet et des musulmans, Ali Sina, Ed. Tatamis, 2015.

[502] a) "Hitler n'aurait pu prendre le pouvoir sans la complicité d'élites bourgeoises", Interview de l'historien britannique Ian Kershaw par Vincent Jauvert, 28 juillet 2013, https://www.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20130726.OBS1194/hitler-n-aurait-pu-prendre-le-pouvoir-sans-la-complicite-d-elites-bourgeoises.html

b) Hitler, Ian Kershaw, Flammarion (3 tomes), 1999 etc., c) La Fin, Ian Kershaw, Le Seuil, 2012.

[503] Épilepsie temporale, https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pilepsie_temporale

[504] Voir passage sur « l’écriture automatique » dans le paragraphe « Le spiritisme dans la société » inclus dans cet ouvrage.

[505] Jeannne Morannier, 1) Après cette vie, 2) La mort est un réveil, 1988, 3) La science et l’esprit (1980), 4) La totalité du réel, 5) L’univers spirituel, 6) Vers l’unité (1990), 7) Au seuil de la vérité (1990), tous édités aux Ed Fernand Lahore / Sorlot.

[506] Science théorique, ayant été aussi ma spécialité, étant titulaire d’un DEA en physique des plasmas, comme Georges Morrannier.

[507] La chambre de son fils était restée en l’état inchangée, après sa mort.

[508] En particulier, j’avais demandé à Mme Morrannier de demander à son fils de visualiser une partie de l’équation de Boltzmann, une équation de base, très importante en physique des plasmas. Or elle a totalement échouée à dans sa tentative de dessiner une partie de cette équation.

[509] Son mari, qui avait été opérateur radio dans la marine, lui, imaginait que sa femme captait « télépathiquement » des « ondes télépathiques », comme un télévision capte les ondes hertziennes d’une émission TV. Juste des ondes résiduelles et non une vie.

[510] Tout le monde fumait dans sa famille.

[511] Pour moi, aucun rêve n’est prémonitoire (au sens « surnaturel » du terme). Je crois que les rêves sont les conséquences de l’activité de réorganisation, durant le sommeil, des informations reçues par le cerveau, à l’état de veille, et par la génération de nouvelles informations et idées, par associations et combinaisons complexes des informations précédentes,

[512] Stimuler les neurones du cerveau peut-il améliorer ses performances ? Catherine Belzung, Professeur et chercheuse dans le domaine de la Neurobiologie des émotions, Université de Tours, 7 octobre 2019, http://theconversation.com/stimuler-les-neurones-du-cerveau-peut-il-ameliorer-ses-performances-124140

[513] Qui devient presque « diabolique », dans ses agissements et manifestations.

[514] a) L'énergie électromagnétique matérielle et gravitationnelle : Hypothèse d'existence des milieux énergétiques et d'une valeur limite supérieure du champ électrique, René-Louis Vallée, Masson et Cie, Paris, 1971, 138 p.

b) Théorie synergétique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_synerg%C3%A9tique

b) La théorie synergétique, présentée par Benjamin LISAN, 79 pages, http://www.doc-developpement-durable.org/livres/TheorieSynergetique2.pdf

[515] a) Renaud de La Taille, Qui osera réfuter la synergétique ?  Science et Vie, no 698,‎ novembre 1975, http://omael.com/!_HydroPlasmol_Telechargements/Nu%20698%20Science%20et%20Vie%20Novembre%201975.pdf ou http://jardin.secret.pagesperso-orange.fr/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/SynergeticArticleScienceEtVie1.htm

b) Renaud de La Taille, Un jeune français construit une pile inépuisable, Science et Vie, no 700,‎ janvier 1976.

[516] La « théorie Synergétique », Jean-Marc Lévy-Leblond, La Recherche, N° 69, juillet-août 1976, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/ArticleLaRecherche.htm

[517] Convictions liées ou à ses convictions communistes.

[518] Ce que l’on appelle le syndrome de Galiléen une tendance à la victimisation. Ce syndrome concerne toute personne qui adhère à une pseudo-théorie, la considère presque toujours comme révolutionnaire ou géniale, et en outre s'estime persécutée.

Cf. Syndrome de Galilée, https://www.sceptiques.qc.ca/assets/docs/Qs95p8.pdf

[519] A l’époque, j’étais persuadé que les OVNI étaient la preuve de l’existence d’une technologie extraterrestre (ufologie).

[520] Mis en service par le CEA en 1973.

Cf. Tokamak de Fontenay-aux-Roses, https://fr.wikipedia.org/wiki/Tokamak_de_Fontenay-aux-Roses

[521] En présentant un buste de Lénine, qui trônait dans l’entrée de son appartement.

[522] Je lui avais envoyé, précédemment, une monographie de 75 pages sur la « théorie synergétique », exposant un point de vue critique sur sa théorie.

[523] Nicolas Bourbaki est un mathématicien imaginaire, pseudonyme d’un collectif de mathématiciens (principalement français. Cf. Nicolas Bourbaki, https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Bourbaki, https://en.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Bourbaki

[524] M. Chicheportiche m’avait affirmé que c’était bien R.-L. Vallée, lui-même, qui envoyait ces courriers signés Anatole Zhrine.

[525] J’entends sciemment et consciemment de mauvaise foi.

[526] Cas de Mahomet, Lénine, Napoléon, Gengis Khan, Guillaume le conquérant, Khomeiny … bénéficiant souvent de circonstances particulières, qu’ils utilisent opportunément à leur profit.

[527] Voir le paragraphe "Les facteurs intrinsèques favorisant de l’efficience de certaines religions", in "Les religions ont-elles eu une contribution globalement positive ou négative pour l’humanité ? Pour ou contre les religions. Un point de vue rationnel et scientifique sur les religions", B. LISAN, 02/11/2019, 81 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/contribution_et_danger_des_religions.htm

[528] En psychologie, l’ancrage désigne la difficulté à se départir d'une première impression.

[529] On a vu des personnes cultivées, éduquées _ ayant des formations d’ingénieur … _, dans les sectes (comme au Mandarom …).

[530] Comme dans le cas de l’aveuglement amoureux. Dans le cadre de ce dernier, l’on attribue souvent des qualités imaginaires, à l’être aimé. Voir par exemple, la description de l’aveuglement de l’auteur, dans le Roman « La condition humaine », de William Somerset Maugham.

[531] « Pathological Lying: Symptom or Disease ? », ibid.

[532] Une autre raison pourrait être aussi la paranoïa.

[533] Albert Speer, architecte d’Hitler et ministre de l’industrie et de l’armement, sous le 3° Reich, avait avoué lors d’une interview (et peut-être dans son livre « Au cœur du Troisième Reich ») que le pouvoir lui procurait un plaisir énorme (comme une drogue).

Selon une citation de John Emerich Edward Dalberg-Acton « Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument »

[534] Un canular pour tous, mais pas pour Claude Vorilhon, Jean-Jacques Arène, Le Progrès, Lyon, 16/01/2003, https://fr.scribd.com/document/27380759/Secte-Rael-Un-Canular-Pour-Tous-Mais-Pas-Pour-Claude-Vorilhon

[535] Qui a connu les débuts de Raël dans la chanson.

[536] a) LES CINQ POINTS SUR CLAUDE VORILHON alias « RAËL », juillet 2013, Roland Dussault [associé à Raël durant 19 ans], http://laise.org//?page_id=60

b) Video : Témoignage d'un ancien ami de Raël : il n'a jamais vu d'ET..., Adriana EVANGELIZT, 12/04/2010, http://nom666.over-blog.com/article-video-temoignage-d-un-ancien-ami-de-rael-il-n-a-jamais-vu-d-et-48474902.html

c) Mouvements sectaires : ces gourous qui nous manipulent, série « Les Infiltrés », diffusée sur France 2.

d) Soirée spéciale sectes, diffusé sur M6, 10 avril 2000.

[537] Mouvement raëlien, https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_ra%C3%ABlien

[538] Par exemple, la voix de Mao, fluette, ou celle, douce, de Staline ne correspondent as à leur personnalité.

[539] Joseph Smith, David Koresh, … étaient bien fait de leur personne. Daniel dont je parle, avait le physique de Malcom X, en musclé. Les textes présentent Mahomet comme beau et séduisant.

[540] a) Sur les psychopathes, Benjamin Lisan, 22/01/2017, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/sur-les-psychopathes.htm

b) Des exemples pour « comprendre » et détecter les psychopathes, Benjamin Lisan, 19/04/2017, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/Des-exemples-pour-detecter-les-psychopathes.htm

[541] a) "Les Chinois: la vie de tous les jours en République populaire de Chine", Orwille Shell, Poche, 1978, livre à la gloire de Mao.

[542]a) Les Habits neufs du président Mao : chronique de la « Révolution culturelle », Simon Leys, Champ libre, 1971, 314 p.

b) Ombres chinoises, Simon Leys, 10/181974, 312 p.

c) Simon Leys, https://fr.wikipedia.org/wiki/Simon_Leys

[543] « Pour tous, il était "Joe", joyeux buveur, d'humeur égale, serviable, souriant ».

Cf. Guy Georges, http://grands.criminels.free.fr/guygeorges.html

[544] Ce tueur en série était décrit comme un bon mari, serviable et charmant.

Cf. Denis Waxin, https://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Waxin

[545] L'infirmier et tueur en série était décrit, par ses proches, comme « Sympathique, serviable, amusant ». Cf. Allemagne : «Serviable, drôle» et tueur en série impitoyable, 04/06/2019, http://www.lessentiel.lu/fr/news/europe/story/serviable-drole-et-tueur-en-serie-impitoyable-21152381

[546]«  Ses (rares) amis et ses voisins le considéraient comme quelqu'un de doux, de calme et de gentil ». Cf. Richard Angelo, "The Angel of the Death" (l'ange de la mort), https://www.tueursenserie.org/richard-angelo/

[547] "Dennis Rader entretient, dès ses premiers crimes, des relations épistolaires avec la police et la presse, démontrant chez lui un trouble de la personnalité narcissique et un besoin manifeste de célébrité" (étant d’ailleurs très agacé quand un usurpateur, se faisant passer pour lui, a détourné, momentanément, sa notoriété au profit de ce dernier). "Père de famille ordinaire et citoyen intégré à sa communauté", Rader était un membre influent de son église. "Il échappe à toute suspicion pendant plus de trente ans". Cf. Dennis Rader, https://fr.wikipedia.org/wiki/Dennis_Rader

[548] Et voici ce que j’avais écrit dans mon propre traité de permaculture : « Et dans la permaculture […], il est prôné la solidarité entre les humains et entre le humains et la nature (elle ne prône donc pas des rapports type lois de la jungle ou le chacun pour soi, entre humains). Donc, normalement, un permaculteur serait plutôt dans l’esprit de partage, de partage de ses informations (et non de leur rétention), dans l’esprit « open source » (wikipedia, Pixabay …), logiciels libres … ».

Cf. Eléments de permaculture, http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/elements-de-permaculture.pdf

 

[549] J’essayais de le convaincre de rester dans le stage sans trop de résultat.

Par la suite, pas trop rancunier, Alain m’invitera dans sa très jolie maison, en Touraine.

[550] Eléments de permaculture, B. LISAN, 2016, 107 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/elements-de-permaculture.pdf

[551] Permaculture, https://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture

[552] Le réveil, pour elle, a peut-être, été dur.

[553] Il vit toujours avec Latéfa.

[554] Avoir un bon job, un bon statut social, être marié et avoir des enfants était le symbole de la réussite sociale pour ma famille.

[555] Seules de très grandes actrices, telle Tatiana Samoïlova ..., sont capables d'y parvenir.

[556] Mais je pense que ce n’est pas l’unique raison pour laquelle elle m’avait le grappin dessus. Je pense qu'elle me trouvait plus honnête que ses nombreux autres partenaires sexuels et probablement plus facilement manipulable.

[557] Elle mentait comme elle respirait. C’était comme un jeu permanent. Plus, elle arrivait à me tromper, plus elle gagnait.

[558] Je pense que c’est la prise de lithium et de psychotropes qui avaient contribué à son obésité.

[559] Ce sont tous les soucis, qu’elle m’avait causés, qui ont été à l’origine de la terrible crise de céphalées chronique, très invalidante, qui a duré plus d’un mois, qui m’a empêché de travailler, malgré des efforts surhumains pour tenter de continuer à travailler.

[560] Une technique de manipulation est l’adoption mimétique apparente des opinions de son adversaire, pour mieux l’abuser et l’amadouer. Comme à l’époque, j’étais très chrétien, peut-être a-t-elle affiché des convictions chrétiennes (d’une façon que je trouvais d’ailleurs excessive) pour m’amadouer ?

[561] La citation « La vieillesse est un naufrage », de Chateaubriand, semblait se vérifier dans son cas.

Phrase que De Gaulle a repris pour décrire Pétain.

[562] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_internationale_de_juristes#Rapports_sur_le_Tibet

[563] Je suis persuadé que dans son esprit, elle n’a commis aucune faute ou bien, pour elle, c’est une juste récompense pour toute l’énergie et les bonnes actions qu’elle fournit pour la cause tibétaine.

[564] a) Voir le chapitre "Pierrette", in "Des exemples pour « comprendre » et détecter les psychopathes", B. LISAN, 19/04/2017, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/Des-exemples-pour-detecter-les-psychopathes.htm

b) Affichant, par moment, une ferveur trop excessive, pour être totalement honnête.

[565] Marche transalpine tibétaine, 10 août 2000, https://www.nouvelobs.com/societe/20000810.OBS6577/marche-transalpine-tibetaine.html

[566] Cf. La Transhimalayenne pour le Tibet : http://transhimalayenne.free.fr/ et http://transhimalayenne.chez-alice.fr/TRANS_2003.htm

[567] Dans un des deux livres, elle m’a permis quand même d’écrire sa préface.

[568] Ce trek, dans l’Himalaya indien, qui a duré 2 mois, était très éprouvant physiquement. Il est connu que durant une expédition très dures, quand ses participants sont épuisés physiquement, qu’ils se disputent, fassent des crises de colère, d’hystérie, pour des motifs futiles, prennent des mauvaises décisions (sous l’effet de l’épuisement). Ces conflits disparaissent quand les personnes récupèrent de leur fatigue. Dans le cas de Sandrine, comment pouvait-elle afficher son amitié à mon égard, tout en éliminant ma contribution à cette marche, dans ces livres ? Alors que j’avais été l’initiateur et le moteur essentiel à plus de 70% de ce projet ?

[569] a) Voir le chapitre "Pierrette", in "Des exemples pour « comprendre » et détecter les psychopathes", B. LISAN, 19/04/2017, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/Des-exemples-pour-detecter-les-psychopathes.htm

b) Affichant, par moment, une ferveur trop excessive, pour être totalement honnête.

[570] Pour la gifle que je lui avais portée, enveloppe dans lequel elle avait déposé les morceaux du pastel de fleur, que je lui avais offert et qu’elle avait déchiré (en petits morceaux)

[571] Diffamer, diffamer, il en restera toujours quelque chose.

[572] Réalités quotidiennes des femmes et filles d'Afrique : La condition de la femme africaine (Broché), Bérénice Micale Edaye et Benjamin Lisan, ~ 9,45 €, https://www.amazon.fr/dp/1986557456

[573] Ces 500€ étaient censés payer : 1) Document administratif à remplir, 2) cartes à insérer dans son document, 3) projecteur à louer, 4) salle à louer (aucune salle ne se loue à l'UAC pour soutenance), 5) 3 bouteilles de vins et amuse-gueule plus des canettes aux membres du jury (pas obligatoire avec un sandwich plus deux cannettes de sucrerie, soit 1000 fr CfA, le compte est bon), aux assistants qui l'ont aidé (pas nécessaire), 6) une enveloppe de 25000 F CFA au jury (interdits), 7) un costume (aucune tenue n'est exigée pourvue qu’elle soit propre), 9) 4 exemplaires du documents, 10) des paquets à offrir aux étudiants qui seront dans la salle (non nécessaires).

[574] Philippe m'avait écrit: « J'ai aidé Micale début octobre. Je lui envoie 2 mois de loyer, tous les deux mois ».

[575] Traumatisme invisible, 52 min, 2016, réalisé par Olivier Pinte, France5, https://www.france.tv/documentaires/science-sante/999259-traumatisme-invisible.html

[576] Au début de la formation, quelques stagiaires m’avaient témoigné avoir été impressionnés par ma capacité de travail, alors que j’avais pourtant 60 ans, et réclamaient mon aide. Mais désormais ce n’était plus le cas.

[577] Alors que c’était elle-même qui m’avait demandé d’être mon ami Facebook. Tout cela était à son initiative.

[578] Ce qui m’avait choqué est qu’elle m’avait avoué avoir exploré, avec l’aide de certains élèves et amis, toutes mes publications dans mes groupes Facebook et sur le web, pour en savoir plus sur moi.

[579] Note : Je ne souviens plus des termes exacts de ses accusations sur ma sexualité, mais ses accusations étaient graves.

[580] Cela faisait en fait, une semaine que j’étais banni et ostracisé du groupe de mes camarades.

[581] ce qui n’avait jamais été le cas, en deux mois de cohabitation, dans la formation, au centre FRAPA, où de toute façon tous les stagiaires étaient toujours et travaillaient toujours ensembles.

[582] Je ne sais plus les phrases exactes qu’elle a prononcées à cet instant.

[583] Note : c’était la première fois qu’on me portait une telle accusation, au cours de ma vie.

[584] Dany avait créé un groupe Facebook « ODP Lardon 2016 », pour y relater la vie du groupe « ouvrier du paysage, au jour le jour.

[585] Une forme de manipulation extrême.

[586] J’avais écrit cela, bien que je n’étais pas du tout certain que les stagiaires, de mon groupe, étant donné leur niveau d’instruction, comprendraient le message et savent ce qu’est un « mécanisme de projection » en psychologie. A l’époque, j’étais absolument persuadé qu’elle avait commis un terrible mécanisme de projection psychologique contre moi, me prenant pour le bouc émissaire (idéal ?), vers qui projeter ses haines dissimulées, de ses phobies psychopathologiques, contre les homos, les transsexuels …

[587] Donc, je ne peux plus le reconstituer que de mémoire. Je crois me souvenir aussi qu’il était plus long, et que j’y donnais les preuves de ma bonne moralité, dont la liste de mes toutes mes aides dans le monde.

[588] Tout cela a été très rapide et brutal.

[589] Je ne me souviens plus des propos de M. Ballard, mais en substance, l’esprit de ses propos correspond bien à ce que je viens de décrire ici.

[590] Et là encore, je ne comprenais plus. « Qu’est-ce que c’est cette nouvelle surprise » me suis-je dit.

[591] Je n’avais pas à m’excuser puisque je n’avais commis aucune faute à son égard, en particulier aucun geste déplacé ou équivoque de part à son égard, en 2 mois de cohabitation durant nos deux mois de cours.

[592] Au contraire, par le fait que je tiens la hotline téléphonique de l’association « Papillons en cage » depuis 10 ans, je suis obligé, au contraire, d’être à l’écoute, sans cesse, des malades.

[593] C’était vraiment du n’importe quoi.

[594] Ou que j’étais un homme inquiétant.

[595] Il leur faudra beaucoup de temps, avant de reconnaître leur erreur et leur culpabilité (j’ai senti M. Ballard très fier …. Il n’était pas le genre de personne à reconnaître sa grave erreur).

[596] J’ai perdu deux occasions de stages exceptionnels (que j’avais décroché), l’un au jardin des serres d’Auteuil, dans le service des jardins de la Mairie de Paris, l’autre au Conservatoire botanique de Cornouaille, occasion que je n’ai jamais retrouvée.

[597] L’affaire d’Outreau a provoqué le suicide d’une des personnes accusées à tort.

[598] Agir comme Roland Agret ? Cf. Roland Agret, https://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_Agret

[599] Je ne crois pas qu’il n’y ait lieu de trouver une explication logique à l’attitude de Dany. C’est comme trouver une explication logique chez certains narcissiques ou paranoïaques.

[600] J’avais envisagé une autre explication. La détention et la consommation de drogue (y compris de cannabis), étant interdite au sein du FRAPA et un motif d’exclusion, alors que Dany, Stéphane, Jérôme fumaient régulièrement leurs joints, au fond du parc ou dans la chambre de Stéphane, où ce dernier cachait ses barrettes de shit, au fond de pots de fleurs, un jour, je leur avais dit qu’ils courraient des risques par rapport au règlement de l’école (d’autant que Stéphane détenait aussi des armes dans sa chambre). Ont-ils cru,  alors, que j’allais les dénoncer ?

[601] Cette déclaration pouvait être une menace voilée, annonçant sa vengeance. Mais je n’en avais pas tenu compte.

[602] J’avais d’autant plus l’impression de m’être fait avoir que je lui avais avancé l’argent du passage en Ferry A/R pour lui et sa voiture.

[603] Le peu d’argent que je détenais ayant servi à payer la traversée, en ferry, pour deux personnes et un véhicule, une gros montant.

[604] Le fait que Matoub ne me ramène pas dans sa voiture alors que nous avions passé des vacances et effectué un trek ensembles au Toubkal avait peut-être aussi étonné Sarah et Tarah.

[605] J’avais constaté que Sarah parlait de mariage avec lui et qu’elle ne se conduisait pas comme une amante ou « maîtresse » mais bien comme une jeune fille amoureuse, sincère. Donc, j’étais certain qu’il ne lui rien dit sur ton statut d’homme marié.

[606] Cette technique de manipulation, en adoptant un comportement mimétique de celui de leur victime, est employée en PNL et a été souvent employé par Poutine, pour abuser les chefs d’état étranger, selon certains témoignages.

[607] Selon cette citation apocryphe de Joseph Goebbels, « Plus le mensonge est gros, mieux il passe ».

[608] Philippe Berre, https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Berre

[609] En termes de prix de forage pour un puits artésien, tout dépend de la nature de votre terrain et la profondeur du puits. En règle générale, on estime le prix d’un forage pour puits artésien entre 50€ et 100€/m linéaire, ce qui reste moins cher qu’un puits traditionnel. En gros, pour 600 m, minimum : 60.000 € (sans compter les infrastructures : les canalisations d’amenées de l’eau, un bassin pour le refroidissement de l’eau, parce qu’elle peut sortir assez chaude (30 à 40°C) …). Selon la dureté de la roche, le total peut se monter à 100.000 €.

[610] Cf. http://www.doc-developpement-durable.org/projets_de_guy_s/

[611] Il n’existe quasiment aucune pépinière de Dalbergia à Madagascar et sa culture est difficile.

[612] A Madagascar, 60 millions d’arbres pour reboiser la Grande Ile et quelques questions. Le président Andry Rajoelina a donné le coup d’envoi d’une colossale campagne de reforestation en mettant en terre plus d’un million de jeunes plants en une journée. Laure Verneau, 21 janvier 2020, https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/01/21/a-madagascar-60-millions-d-arbres-pour-reboiser-la-grande-ile-et-quelques-questions_6026744_3212.html

[613] En plus, Andry Rajoelinae privilégie des plantations monospécifiques, pauvres en biodiversité, alors que le CIRAD préfère des plantations riches en biodiversité.

[614] Jardin d'agronomie tropicale de Paris, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jardin_d%27agronomie_tropicale_de_Paris

[615] Cf. http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-un-pavillon-colonial-restaure-au-jardin-tropical-du-bois-de-vincennes-16-08-2019-8134371.php

[616] Le Jardin d'Agronomie Tropicale - Bois de Vincennes - Perspectives d'évolution du site, APUR, janvier 2013, https://www.apur.org/fr/nos-travaux/jardin-agronomie-tropicale-bois-vincennes-perspectives-evolution-site

[617] Listes des partenaires indiqués pour ces projets :

1.       Rénovation de l’Ambassade de Madagascar à Paris, Création d’un Fonds Patrimonial (partenaires AIMR - Musée Pavillon de Madagascar - UNESCO – Min Culture), 

2.       Recherche de Partenaire pour Projet « Croisière des iles », en Chine (partenaires AIMR – ADNRS (Association pour le Développement de la Nouvelle Route de la Soie) Min Tourisme – Gouvernorat),

3.       Mise en place d’une liaison aérienne directe Chine - Nosy Be (partenaires AIMR – ADNRS - Min Tourisme & Transport – Gouvernorat –Mairie Nosy Be),

4.       Aménagement d’une Marina avec Appartements & Hôtel à Fort Dauphine (partenaires AIMR – ADNRS - Min Tourisme & Transport – Gouvernorat –Mairie FTU (Fort Dauphine),

5.       Création de Centres de Culture d’orchidées (partenaires AIMR - Min Environnement – CIRAD),

6.       Opération « Sauvons la forêt de Madagascar » (partenaires AIMR, UNESCO – FRANCOPHONIE – CIRAD, Lieu : Tout Madagascar),

7.       Vulgarisation & Formation en Artisanat d’Art - ébénisterie (partenaires AIMR - Min Education - Min Environnement – Régions, Lieu : Tout Madagascar),

8.       Implantation d’élevage de Langoustes en pleine mer (partenaires AIMR – IFREMER - Min Pêche – Gouvernorat Régions, Lieu : Fort Dauphin),

9.       Construction d’un port de Pêche + usine de découpage/congélation (partenaires AIMR - Partenaire identifié - Min Pêche – MICA – Gouvernorat Régions, Lieu : à déterminer (Manakara ?)),

10.   Mise en place d’une Compagnie de Transport urbain (partenaires AIMR - Fondation Parisienne - Min Transport – Min des Finances - Mairie – Gouvernorat Région - Présidence, Lieu : Grandes villes).

[618] Comment une association pouvait s’occuper de la Rénovation de l’Ambassade de Madagascar ?

[619] Il nous avait annoncé en mars 2020 : "Depuis la soirée du 31 janvier et surtout la création de l'AIMR MADAGASCAR de nombreux projets de développement sont occupés de se mettre en place, dans un peu plus de deux mois l'ouverture de la conserverie de crabe (création de 120 emplois) et avant septembre ouverture du centre IN VITRO d'orchidées et de ses fermes de production qui pour la première année produira 1 800 000 plants dont 10 % seront implanter dans des zones où elles ont disparu. La culture d'orchidées sera créatrice de plus de 400 emplois avec des conditions de salaire imposées à nos partenaires suivant les accords de notre charte salariale (300 € brut par mois). Nous avons besoin d'aides et de soutiens à nos projets, il est possible pour vous de devenir un partenaire financier du développement et de vous engager dans l'un de nos projets".

[620] Probablement, il ne devait pas recevoir beaucoup dans cet appartement.

[621] La liste est extrêmement longue : Jim Jones, gourou du temple du peuple, Charles Manson, Chizuo Matsumoto (alias Shōkō Asahara), gourou de la secte japonaise Aum Shinrikyō, Lafayette Ron Hubbard, gourou de la Scientologie (accusée de campagnes d’intimidation et de harcèlement envers ses détracteurs, de disparitions inquiétantes ...), Bhagwan Shree Rajneesh, gourou de la secte Osho (accusé d'avoir tenté d’empoisonner, à la salmonelle, les habitants de la ville de Wasco (USA)), Vernon Howell (alias David Koresh), chef de la secte des Davidiens etc. ...

Cf. a) Les gourous les plus inquiétants de l’histoire des sectes, ibid. b) Les faux messies, Christophe Bourseiller, Fayard, 1993.

[622] Junaid Hafeez, maître de conférence, à l'université Bahauddin Zakariya de Multan (centre), est accusé d'avoir dénigré le prophète Mahomet, en mars 2013, sur les réseaux sociaux. Cf. Pakistan: peine de mort pour un professeur d'université accusé de blasphème, AFP, 21/12/2019, https://www.nouvelobs.com/societe/20191221.AFP1021/pakistan-peine-de-mort-pour-un-professeur-d-universite-accuse-de-blaspheme.html

[623] Malaisie: peines de prison pour avoir manqué la prière du vendredi, AFP, 4/12/2019, https://www.nouvelobs.com/societe/20191204.AFP9897/malaisie-peines-de-prison-pour-avoir-manque-la-priere-du-vendredi.html

[624] Accusé de blasphème contre l'islam pour avoir déclaré en septembre 2016 « que l’interprétation, par certains théologiens, d’un verset du Coran selon lequel un musulman ne doit élire qu’un dirigeant musulman, était erronée », il est condamné le 9 mai 2017 par un tribunal de Jakarta à deux ans de prison ferme assortis d'une arrestation immédiate. Cette condamnation résulterait plutôt d'une manœuvre orchestrée par ses adversaires politiques. Cf. a) Marie Beyer, Martine Bulard, « Menaces sur l’islam à l’indonésienne », Le Monde diplomatique,‎ 1er août 2017, https://www.monde-diplomatique.fr/2017/08/BEYER/57781, b) Basuki Tjahaja Purnama, https://fr.wikipedia.org/wiki/Basuki_Tjahaja_Purnama#Carri%C3%A8re_politique

[625] Mahomet laisse entendre que le Coran est parfait (4.82), interdit qu’on puisse le modifier et menace ceux qui le critiquent du feu de l’enfer (Coran 6.115, 2.2, 6.28, 5.101-102 _ ce verset interdit tout questionnement _, 40.70-72, 4.56, Bukhari Volume 3, Livre 49 Hadith numéro 861, Bukhari Volume 3, Livre 41, Hadith Numéro 591, Bukhari Volume 2, Livre 24, Hadith Numéro 555, Bukhari (7306), et Mouslim (1366), Bukhari 2697 et Mouslim 1718, Mouslim 1718, Abou Dawoud 4067 …). On ne peut en douter (2.2, 40.70-72). Tout est écrit dans le Coran (6.28). Il a interdit la critique du Coran, sous peine de mort (Coran 7.72 …). On ne peut modifier les paroles d’Allah (ou le Coran) (Coran 6.115). On ne peut innover en religion (Bukhari Volume 3, Livre 49 Hadith numéro 861, Boukhârî 7306, et Mouslim 1366, Boukhari 2697 et Mouslim 1718, Abou Dawoud 4067).

[626] Selon un ami : « Les hadiths ont été compilés plus de 180 ans après la mort du prophète.  Bukhari a collecté plus de 100 000 hadiths mais n'a pu en vérifier qu'environ 5 000 d'entre eux.  Il s'avère que les gens inventaient des hadiths pour répondre à leurs besoins ».

[627] Quand le livre "Sahih Al-Boukhari: Fin d’une Légende" déclenche une pagaille à la Foire du livre de Tunis, Rihab Boukhayatia, 12/04/2018, https://www.huffpostmaghreb.com/entry/quand-le-livre-sahih-al-boukhari-fin-dune-legendedeclenche-une-pagaille-a-la-foire-du-livre-de-tunis_mg_5acf8721e4b077c89ce64014

[628] a) Attention, on ne touche pas au Sahih Al Boukhari ! La Dépêche du Maroc, 20 octobre 2017, Propos recueillis par Chaimae Oulhaj, https://ladepeche.ma/attention-on-ne-touche-pas-au-sahih-al-boukhari/

b) Les autorités marocaines sont intervenues pour censurer la médiatisation du livre en interdisant une séance de signature et une interview avec son auteur.

[629] L’auteur marocain Rachid Aylal : Les scientifiques sont les nouveaux prophètes, 26 Septembre 2018, http://memri.fr/2018/09/26/lauteur-marocain-rachid-aylal-les-scientifiques-sont-les-nouveaux-prophetes-qui-decouvrent-la-revelation-de-dieu-dans-lunivers/

[630] a) Un chercheur critique sévèrement les hadiths du prophète sur Beur Tv (Vidéos), 25 décembre 2017, http://dia-algerie.com/chercheur-critique-severement-hadiths-prophete-beur-tv-videos/ 

b) Polémique/Des intellectuels soutiennent l’islamologue Said Djabelkhir, 26 décembre 2017, https://www.algerie-focus.com/2017/12/polemique-intellectuels-soutiennent-lislamologue-said-djabelkhir/

c) Débat autour de l’interprétation de la religion en Algérie : des algériens expriment leur soutien à un intellectuel progressiste, La Rédaction, 25/12/2017, https://algeriepart.com/2017/12/25/debat-autour-de-linterpretation-de-religion-algerie-algeriens-expriment-soutien-a-intellectuel-progressite/

[631] Les Marocains tiennent au respect du jeûne du Ramadan par tous les musulmans, Marie Verdier, 07/06/2018, https://www.la-croix.com/Religion/Islam/Marocains-tiennent-respect-jeune-Ramadan-tous-musulmans-2018-06-07-1200945251

[632] Moi, Française vivant dans un pays musulman, 22/09/2012, https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20120922.RUE2626/moi-francaise-vivant-dans-un-pays-musulman.html

[633]Solomon E. Asch, Social Psychology, Prentice Hall, New York, 1952, & Oxford University Press, New York 1987.

[634]Robert Cialdini, Marie-Christine Guyon,  Influence et Manipulation : Comprendre et Maîtriser les mécanismes et les techniques de persuasion, et Robert Cialdini, Marie-Christine Guyon, First Editions, 2004.

[635] Nicolas Guéguen,  Psychologie  de la manipulation et de la soumission Dunod 2004.

[636] Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois, La soumission librement consentie : Comment amener les gens à faire librement ce qu’ils doivent faire, Presses Universitaires de France – PUF, 1999.

[637] a) L'insulte est souvent l'argument finale de celui qui n'a pas d'argument ou qui ne trouve plus rien à dire.

b) Exemple d'insulte "tu es juste une petite pute et une grande gueule TU AS JUSTE PEUR DE TOI MEME SALOPE".

[638] Exemple : « Tu es un islamophobe de luxe. Tu passes ton temps à mentir et servir Satan. Tu es un Kafir. Que Dieu te guide ou te brise le dos », « Roh nayek race de vipère ». « Tu es Satan en personne » etc.

b) Le Coran est, lui-même, rempli de menaces contre les infidèles, les incroyants [en la parole d’Allah …]. Par exemple :

2. 104. Un châtiment douloureux sera pour les infidèles.

7.72 [...] Nous avons exterminé ceux qui traitaient de mensonges Nos enseignements et qui n’étaient pas croyants.

[639] Idem chez les chrétiens, qui voient aussi Jésus comme un être divin, surhumain, surnaturel, doté de pouvoirs extraordinaires, qui peut marcher sur les eaux, ressusciter les morts, ressusciter d’entre les morts, redonner la vue aux aveugles, refaire marcher les paralytiques …

[640] a) « Si quelqu'un parle à Dieu, il prie ; si Dieu parle à quelqu'un, c'est un schizophrène » […] « Je pense que nous découvrirons les causes chimiques de la schizophrénie que lorsque nous découvrirons les causes chimiques du judaïsme, du christianisme et du communisme », in Fabriquer la folie (1976) de Thomas Szasz, psychiatre américain d’origine hongroise.

b) La Santé psychique de ceux qui ont fait le monde, Patrick Lemoine (psychiatre et docteur en neurosciences], Odile Jacob, 2019.

c) Histoire de la folie avant la psychiatrie, Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, Dr Patrick Lemoine, psychiatre, Odile Jacob, 2018.

[641] Beaucoup de musulmans n’acceptent pas la critique de l’islam et de Mahomet, surtout si elle vient des kouffars (mécréants).  

[642] a) La beauté et l’éloquence du Coran, https://www.islamreligion.com/fr/articles/3923/la-beaute-et-l-eloquence-du-coran-partie-1-de-2/

b) Le style du Coran est lourd. Selon l'auteur, cet ouvrage est souvent mal écrit et n'a pas d’organisation interne. Les textes du cantique des cantiques, de certains psaumes de David (tel le Psaume 23. "dans la vallée de la mort"), le texte du sermon sur la montagne (De Mt 5. 1 à Mt 7. 28), le début de la Bhagavad Gita (présentant les doutes du "prince Arjuna", un texte sacré de l'hindouisme), "le prophète" de Khalil Gibran (une œuvre poétique, écrite en 1923) sont nettement plus beaux ... Selon Sami Aldeeb, arabophone, spécialiste du droit islamique, le livre saint des musulmans comprend quelque 2500 erreurs linguistiques qu'il relève dans son édition arabe du Coran et dans un ouvrage consacré uniquement à ces erreurs. Cf. "Le Coran est empli d’erreurs grammaticales et stylistiques", Sami Aldeeb, http://boulevarddelislamisme.blog.tdg.ch/archive/2017/07/31/le-coran-est-empli-d-erreurs-grammaticales-et-stylistiques-285358.html (On ne voit pas tout cela, avec les yeux de Chimène=/

[643] Psychologie des foules, Gustave Le Bon, 1895 et 1905, a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychologie_des_foules_(livre),

b) https://www.infoamerica.org/documentos_pdf/lebon2.pdf

[644] Syndrome de Stockholm, https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Stockholm

[645] Phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte d’empathie, voire une sorte de sympathie ou de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci, selon des mécanismes complexes d’identification et de survie.

[646] Bat Ye'or, Juifs et chrétiens sous l'islam. Face au danger intégriste, Berg International, 10 janvier 2005, page 109.

[647] Autre formulation « Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ».

[648] Biais de confirmation, https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais–de–confirmation

[649]a) Dissonance cognitive, https://fr.wikipedia.org/wiki/Dissonance–cognitive

b) La théorie de la dissonance cognitive, https://www.psychologie-sociale.com/index.php/fr/theories/influence/6-la-theorie-de-la-dissonance-cognitive

[650] La théorie de la dissonance cognitive, https://www.psychologie-sociale.com/index.php/fr/theories/influence/6-la-theorie-de-la-dissonance-cognitive

[651] Eviter les pièges de la pensée : Les biais cognitifs : Dissonance cognitive, http://www.toupie.org/Biais/Dissonance_cognitive.htm

[652] a) Les Versets douloureux du Coran. Discussion sur les versets du Coran, violents, discriminants et intolérants ou incitant à donner sa vie, classés thématiquement (En annexe, les hadiths en relations avec ces versets), maj le 28/01/2020, 101 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/versets_violents_et_intolerants_du_coran_classes_thematiquement.pdf

b) Il existe, au minimum, 49 versets et 19 hadiths antijuifs et antichrétiens, qui stigmatisent ou appellent à la haine contre les Juifs, les chrétiens et polythéistes (2.73-79, 2.79-85, 2.89-95, 2.96, 3.78, 3.112, 4.51, 4.155-158, 5.13, 5.15, 5.41, 5.51, 5.60-64, 5.81, 5.82, 6.91, 7.166, 7.167, 9.5, 9.14, 9.28, 9.29, 9.30, 9.34, 9.123, 48.29, 62.5, 62.6-8, 63.4, 98.6, Muslim Livre 41 n° 6985, Muslim 17.4216, Muslim, Livre 37, n° 6666 et n° 6668, Bukhari 53.392, Bukhari, Hadith n° 3060, Bukhari 4.52.297, Bukhari 5.59.362, Bukhari 5.59.365 [en rapport avec Coran 59.5], Bukhari 5.59.447 [sur le massacre des Bani Quraiza], Mouslim n° 2767, Abu Dawud Livre 33, n°4390, Boukhari, n° 3593, Muslim livre 26 n°5389 …

Il y a de nombreux versets incitant l’intolérance religieuse ou/et contre les non-musulmans : 2.221, 2.193, 2.256-257, 3.4, 3.10-12, 3.19, 3.56, 3.61, 3.85, 3.131, 7.72, 8.39-40, 60.4, 66.9, 74. 7-10 ... 

[653] Selon Gwen, cette réponse est le reflet d’une « lâcheté intellectuelle ».

Alors que pour moi, elle est liée à une dissonance cognitive.

[654]a) Engagement (psychologie sociale), https://fr.wikipedia.org/wiki/Engagement_(psychologie_sociale)

b) C’est un phénomène étroitement lié à celui de la « dissonance cognitive ».

[655] Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois (1987) ont créé le concept de soumission librement consentie, aussi appelé soumission sans pression en 1966 par Freedman et Fraser, pour décrire la conséquence d'un procédé de persuasion qui conduit à donner l'impression aux individus concernés qu'ils sont les auteurs de leurs décisions.

[656] Théorie de l'engagement et de la dissonance, https://www.psychologie-sociale.com/index.php/fr/theories/influence/10-theorie-de-l-engagement-et-de-la-dissonance

[657]Léon Festinger, Hank Riecken, Stanley Schachter, L’échec d’une prophétie, 1956, réédition Presses Universitaires de France - PUF (1993).

[658]a) “Une erreur ne devient une faute que si l'on refuse de la corriger”, citation apocryphe de John F. Kennedy, qui cita cette phrase de O.A. Battista, dans son discours sur le rôle de la presse dans une société libre prononcé à l'American Newspaper Publishers Association à New York le 27 avril 1961.

[659] Robert Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois, Petit Traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, Presses universitaires de Grenoble (PUG), 2002.

[660] Christian Morel, Les Décisions absurdes, Gallimard, 2002, Collection « Bibliothèque des sciences humaines » : Les Décisions absurdes I : Sociologie des erreurs radicales et persistantes. Les décisions absurdes II: Comment les éviter etc.

[661] Selon le psychologue Frédéric Joi, Mahomet aurait été affligé d’une « Paranoïa quérulente, dissociative. ».

Etat de dissociation : Les troubles dissociatifs sont caractérisés, selon le DSM-IV, par la survenue d’une perturbation touchant des fonctions normalement intégrées, comme la conscience, la mémoire, l’identité ou la perception de l’environnement. Ils sont donc dus à des traumatismes. Cf. Mahomet était-il fou ? Frédéric Joi, Max Milo Éditions, 2012.

[662] Quérulence : Tendance pathologique à rechercher les querelles, à revendiquer la réparation d'un préjudice subi, réel ou imaginaire. Se plaindre d'une manière gémissante.

[663] Bien sûr, on ne juge pas les mœurs de l’époque à l’aulne de nos valeurs actuelles.

[664] « Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d'Allah : ils tuent, et ils se font tuer. » (Coran 9.111).

b) A opposer à cette citation « Vous dites que des rivières de vin coulent au paradis. Le paradis est-il une taverne pour vous ? Vous dites que des vierges y attendent chaque croyant. Le paradis est-il un bordel pour vous ? », de Omar Khayyam (1048-1131).

c) « Opter pour une religion est de l'ordre du pari, pas de la connaissance et encore moins de la logique. C'est opter pour une béquille qui vous aidera à marcher, l'âme bardée d'illusions qui vous feront affronter l'atroce peur de la finitude humaine et du grand saut dans un néant que la plupart des humains n'ont pas le courage de supporter. J'ai une indulgence infinie pour les croyants tant qu'ils n'emmerdent pas leurs semblables et se contentent de soulager leurs angoisses en croyant à un conte de fée, à un barbu compatissant et de petits angelots jouant de la harpe. Ou au Paradis d'Allah, au choix ». Malika Filali.

d) Selon Ismaila « Le prix Nobel nous importe peu, nous on vit pour le prix meilleur que ça (le paradis d'Allah) ».

[665] a) Verbal behavior, Frederic Bhurrus Skinner, Copley Publishing Group, 1957.

b) Science et comportement humain, B.F. Skinner, éditeur IN PRESS, 2011.

c) Burrhus Frederic Skinner, https://fr.wikipedia.org/wiki/Burrhus_Frederic_Skinner

[666] L’histoire humaine est remplie de tyrannies monstrueuses, ayant surpassé en atrocité, le sombre et lamentable catalogue (ou litanie) « ordinaire » des crimes de l'humanité. Cf. L’histoire inhumaine. Massacres et génocides des origines à nos jours, Guy Richard, Armand Colin, 1992.

[667] La conquête arabe de l'Egypte, Emilie Polak, 03/03/2014, https://www.lesclesdumoyenorient.com/La-conquete-arabe-de-l-Egypte.html

[668] Christianisme: Jésus n'est pas le pacifiste que vous croyez et sa religion est persécutrice, Henri Tincq, 9 septembre 2015, http://www.slate.fr/story/106313/christianisme-jesus-pacifiste-et-religion-persecutrice

[669] Paul (Saül) est lui-même dans cette voie de la non-violence : Romains 13.8-9, Corinthiens 16.14 …

[670] A) Comparer l'islam et le christianisme, 07 juin 2013, http://brisonslemythe.canalblog.com/archives/2013/06/07/26181598.html

B) COMPARAISONS ENTRE L’ISLAM ET LE CHRISTIANISME, Publié par Delphine Bouchet, « Ça se dispute », 31 janvier 2014, https://slideplayer.fr/slide/3142457/

[671] Saint Augustin, Commentaire du sermon sur la Montagne, chap XX.

[672] Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique, IIa IIae, q. 108, art. 3

[673] Matthieu 5.17 « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.

[674] Bible catholique, https://bible.catholique.org/evangile-selon-saint-matthieu/3185-chapitre-5

Bible Louis Segond, https://saintebible.com/lsg/matthew/5.htm

[675] Est-ce que Paul a-t-il fait ou non pencher la balance vers le pardon et la fin de la loi du Talion ? Comment interpréter ces versets : 1) Éphésiens 2:15 (14-16) : 14 Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation, l'inimitié,

15 ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix,

16 et de les réconcilier, l'un et l'autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l'inimitié.

Hébreux 7:18-19. 18 Il y a ainsi abolition d'une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité,

19 -car la loi n'a rien amené à la perfection, -et introduction d'une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu.

Galates 3:21-24. : 21 La Loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Absolument pas. S’il nous avait été donné une loi capable de nous faire vivre, alors vraiment la Loi rendrait juste.

22 Mais l’Écriture a tout enfermé sous la domination du péché, afin que ce soit par la foi en Jésus Christ que la promesse s’accomplisse pour les croyants.

23 Avant que vienne la foi en Jésus Christ, nous étions des prisonniers, enfermés sous la domination de la Loi, jusqu’au temps où cette foi devait être révélée.

24 Ainsi, la Loi, comme un guide, nous a menés jusqu’au Christ pour que nous obtenions de la foi la justification.

25 Et maintenant que la foi est venue, nous ne sommes plus soumis à ce guide.

[676] a) Mais pour ceux qui voit Jésus comme un chef politique, poussant à la révolte du peuple juif, la phrase « Rendez à César » serait une message voilé signifiant « Rendez-lui la monnaie de sa pièce. Il nous contrôle et bien on va se battre ».

b) Selon eux, le fait que Jésus soit mort jeune (vers 30-33 ans) l’aurait empêcher de dériver progressivement vers l’intolérance et la violence, comme l’a fait ultérieurement Mahomet.

[677] a) Autre traduction « Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma présence ».

b) Parabole des talents, https://fr.wikipedia.org/wiki/Parabole_des_talents

[678] a) The Role of Psychotic Disorders in Religious History Considered, Evan D. Murray, M.D., Miles G. Cunningham, MD, Ph.D., Bruce H. Price ,M.D., http://neuro.psychiatryonline.org/doi/full/10.1176/appi.neuropsych.11090214 et http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/The-Role-of-Psychotic-Disorders-in-Religious-History-Considered_appi.neuropsych.pdf

b) Le rôle des troubles psychotiques dans l'histoire religieuse, Evan D. Murray, MARYLAND, Miles G. Cunningham, MD, Ph.D.Et Bruce H. Price, MARYLAND, Traduit par Google Translator (à l’aide de Benjamin LISAN). Le 23/01/2019, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/le-role-des-troubles-psychotiques-dans-l-histoire-religieuse.htm et http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/le-role-des-troubles-psychotiques-dans-l-histoire-religieuse.pdf

[679] Contenu de la pensée de type paranoïaque (sous-type PS) : Les illusions sont généralement persécutives ou grandioses, voire les deux. Des délires avec d'autres thèmes, tels que la jalousie, la religiosité ou la somatisation peuvent également se produire. Ils sont généralement organisés autour d'un thème.

[680] Pensée référentielle : pensée donnant une signification personnelle aux évènements aléatoires.

[681] Une situation dans laquelle quelqu'un qui prédit ou s'attend à un événement, souvent négatif, modifie ses comportements en fonction de ces croyances, ce qui a pour conséquence de faire la prophétie se réaliser.

Cf. Prophétie autoréalisatrice, https://fr.wikipedia.org/wiki/Proph%C3%A9tie_autor%C3%A9alisatrice

[682] Shimon bar Kokhba, https://fr.wikipedia.org/wiki/Shimon_bar_Kokhba

[683] Daniel Marguerat« Introduction. Jésus de Nazareth », dans Jean-Marie Mayeur, Luce Pietri, André VauchezMarc VenardHistoire du christianisme. Le nouveau peuple (des origines à 250), Desclée, 2000, p. 46.

[684] « Le procès de Jésus et l'antijudaïsme chrétien » par Simon Légasseofm cap, sur le site Port Saint-Nicolas, http://www.portstnicolas.org/spip.php?article1025

[685] Selon une amie, Rebecca, « Le procès de Jésus est la plus grosse invention de l’histoire. Car pour un jugement, il faut 72 rabbins, 4 témoins, un juge et un jury.  Et il a x jours pour venir au sanhédrin. Il y eu selon le Talmud une annonce de procès, mais s’il y  avait des témoins qui affirmaient son innocence, ils n’auraient jamais fait ce procès de peur d’une rébellion du groupe des nazaréens ».

[686] Marie-Françoise BaslezBible et Histoire : Judaïsme, hellénisme, christianisme, Folio/Histoire, 1998, p. 211-213.

[687] Marie-Françoise Baslez, ibid.

[688] Marie-Françoise Baslez, ibid.

[689] Marie-Françoise Baslez, ibid.

[690] A) Procès de Jésus, https://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_de_J%C3%A9sus

b) Il est curieux que les évangiles veulent faire retomber la faute du procès de Jésus sur les Juifs et non sur les Romains.

[691] Raymond Edward BrownThe Gospel According to John, Anchor Bible, 1970, chapitre 3.

[692] a) Siehe Strack und Billerbeck, Kommentar zum Neuen Testament aus Talmud und Midrasch, Munich, 1924, Band 2, p. 413-418.

b) Robert Eisenman, James The Brother of Jesus, éd. Penguin books, 1998, https://books.google.fr/books?id=l-I0IhHG9nUC&lpg=PA10&dq=James%20Jesus%20Eisenman&hl=fr&pg=PT620#v=onepage&q&f=false

[693] Simon Claude Mimouni« La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem », dans Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 460, https://books.google.fr/books?id=AgQgQD7UyUcC&lpg=PA460&dq=Nicod%C3%A8me%20(Buni%20OR%20Boni%20OR%20Bouni)&hl=fr&pg=PA460#v=onepage&q&f=false

[694] a) Nicodème, https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicod%C3%A8me

b) Il existe un Évangile de Nicodème (aussi appelé Actes de Pilate), un évangile apocryphe, racontant de façon très détaillée le procès de Jésus, conforme au récit de ce procès dans les évangiles canoniques, et faisant aussi retomber la faute sur les Juifs.

[695] Les paranoïaques apparaissent presque toujours sincères quand ils se présentent comme des victimes.

[696] « Celui qui cherche la vérité n'est pas celui qui étudie les écrits des anciens et qui, suivant sa disposition naturelle, place sa confiance en eux, mais plutôt celui qui doute d'eux et qui conteste ce qu'il reçoit d'eux, celui qui se soumet à la discussion et à la démonstration, et non aux dires d'un être humain dont la nature présente toutes sortes d'imperfections et de carences. », in « Traité d’optique », Alhazen [Ibn al-Haytham], mathématicien, philosophe et physicien, d'origine perse (965-1039).

[697] Qui ne reconnaîtrons jamais rien et qui chercheront à vous abuser d’une façon fanatique et/ou d’une façon extrême.

[698] Car souvent, à l’heure actuelle, ils ont recours à un discours pseudoscientifique, afin de rendre crédibles leurs allégations.

[699] a) 79% des Français croient au moins à une "théorie du complot", AFP, 07/01/2018, https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/01/07/97001-20180107FILWWW00120-79-des-francais-croient-au-moins-a-une-theorie-du-complot.php

b) Sondage : 21% des Français adhèrent à au moins cinq théories du complot, Yann Quercia, 06/02/2019, https://www.publicsenat.fr/article/societe/sondage-21-des-francais-adherent-a-au-moins-cinq-theories-du-complot-137727

[700] Pourquoi la terre est ronde ? Alain Riazuelo, Editions HumenSciences, 2019, pages 162 et 163.

[701] Xavier Seron est docteur en neuropsychologie, ancien président de la Société de neuropsychologie de langue française, membre de l’Académie royale de Belgique,

[702] Il a pour objectif central la transmission des divers aspects de l’esprit critique, la pensée critique ou sceptique (critical or skeptical thinking chez les anglophones), qu’on la nomme zététique, à la suite d’Henri Broch, hygiène préventive du jugement comme Jean Rostand, ou autodéfense intellectuelle à l’instar de Noam Chomsky.

[703] RationalWiki : un wiki dont les objectifs déclarés sont de critiquer et de contester la la pseudoscience, les théories du complot et le mouvement anti-scientifique.

[704] Cette technique peut être utilisée pour créer des infox et des canulars malveillants.

[705] Science et démocratie : une articulation difficile mais nécessaire, Annick Jacq et Janine Guespin-Michel, in Écologie & politique 2015/2 (N° 51), pages 107 à 120, https://www.cairn.info/revue-ecologie-et-politique1-2015-2-page-107.htm

b) Science et démocratie, http://www.union-rationaliste.org/index.php/rationalisme-scientifique/publications/articles-des-cahiers-rationalistes/81-science-et-democratie

c) Science et démocratie (Colloque), Pierre Rosanvallon (sous la direction), Serge Haroche (introduction), Odile Jacob, 2013

[706] Par exemple, la révélation 132 (reçue de « Dieu », selon Smith), l’autorisait à pouvoir prendre plusieurs épouses.

Cf. Les Mormons, G.-H. Bourquet, PUF, 1967, pages 80-81.

[707] A) Cf. Les Mormons, G.-H. Bourquet, ibid, page 79.

b) Et qu’il a alors eu la révélation adéquate, ci-après, lui permettant de légitimer ce mariage, mal vu par ses compagnons d’arme :

Coran 33.4. Allah n'a pas assigné deux cœurs à l'un d'entre vous, et ne vous a pas assigné pour mères les épouses que vous comparez au dos de vos mères, et ne vous a pas assigné comme fils ceux que vous prétendez être vos fils alors qu'ils sont adoptés. C'est là votre parole qui sort de votre bouche, au contraire c'est Allah qui annonce la vérité, et qui guide dans un chemin droit.

c) Le fait que Mahomet a épousé l’épouse de son fils adoptif (Zayd ou Zaïd) a eu pour conséquence, qu’il est interdit, en islam, d’adopter (!). Voir « Préoccupations avec l'Islam au sujet de l’Adoption » : Concerns with Islam: Adoption,, https://wikiislam.net/wiki/Concerns_with_Islam:_Adoption

[708] Autre version : 4.82. « Ne méditent-ils donc pas sur le Coran ? S'il provenait d'un autre qu'Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions ! ». Source : http://www.fleurislam.net/media/doc/coran/sourate_004.html 

[709] Source : https://coran.oumma.com/sourate/32

[710] Ce verset voudrait dire que même Mahomet n’a pas le droit de changer les paroles d’Allah.

[711] Bien sûr, ce ne sont pas des indicateurs scientifiques, mais ils donnent juste une première idée du contenu du Coran …

[712] Versets violents et intolérants du Coran, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/VersetsViolentsDuCoran.htm

[713] Cette contre-vérité scientifique est dans le Coran, où il est dit que les djinns avaient pour habitude de monter sur les épaules les uns des autres pour écouter les conversations de « l'Assemblée exaltée », jusqu'à ce qu'ils fussent abattus par des étoiles tirées sur eux comme des missiles. On voyait autrefois les météorites comme des étoiles projetées.

[714] C'est en gros dix fois la distance terre-lune (!).

[715] Source : La psychologie de Mahomet et des musulmans, Ali Sina, Ed. Tatamis, 2015, pages 188-189.

[716] a) Pseudosciences islamiques, « miracles scientifiques du Coran », terre plate etc., http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/pseudosciences_islamiques.htm

b) Voir l’annexe Versets contenant des erreurs scientifiques, située à la fin de ce document « Les versets douloureux du Coran », http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/versets_violents_et_intolerants_du_coran_classes_thematiquement.htm

c) Certains musulmans, pour sauver l’hypothèse de la validité divine du Coran, n’hésite pas à inventer les « miracles scientifiques du coran », le « concordisme islamique », qui est une autre forme d’imposture scientifique.

[717] Cf. L’ossification, http://www.cosmovisions.com/ossification.htm

[718] On trouve aussi cette vidéo à cette adresse : Peut-on parler de miracles scientifiques du Coran? https://www.youtube.com/watch?v=CS13yF4lfE8

[719] Par exemple : Coran 18.86 « Et quand il eut atteint le Couchant, il trouva que le soleil se couchait dans une source boueuse, et, auprès d’elle il trouva une peuplade [impie]. [...] ». Note : autre interprétation pour une "Une source boueuse" : "une source bouillante". Etant donnée la température du soleil, difficile de trouver à proximité du soleil une quelconque peuplade impie.

[720] Cf. http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus%3Atext%3A2002.02.0006%3Asura%3D9%3Averse%3D30

[721] Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Uzair#Alleged_falsification_of_scripture

[722] Esdras, https://fr.wikipedia.org/wiki/Esdras

[723] a) "Ezra". Encyclopédie Judaica . 6 . pp. 1106-1107. Mahomet affirme (sourate 9:30) que, selon l'opinion des Juifs, «Uzair est le fils de Dieu ». Ces mots sont une énigme parce qu’aucune opinion de ce genre n’a été trouvée par les Juifs, même si Uzair a été choisi pour une appréciation particulière [au sens « valorisation », le mot Uzair a été choisi parce qu’apprécié].

b) Kate Zebiri, Encyclopedia of the Qur'anThe Qur'an and Polemics.

[724] Shapiro, Marc B. (été 1993). "L'islam et la halakhah" . Judaïsme: revue trimestrielle de la vie et de la pensée juives . New York : Congrès juif américain . 42 (167) Les Ismaélites ne sont pas du tout des idolâtres; [idolâtrie] a longtemps été séparée de leur bouche et de leur cœur; et ils attribuent à Dieu une unité propre, une unité à propos de laquelle il n'y a aucun doute. Et parce qu'ils mentent sur nous et nous attribuent faussement l'affirmation que Dieu a un fils …

[725] Abraham Geiger's Book Judaism and Islam, chapter 2 part 4.

[726] Cf. http://jewishencyclopedia.com/articles/13912-son-de-god

[727] Où Allah dira : Au jour du jugement dernier, en présence de ceux qui ont prétendu que Jésus était un dieu ou fils d’Allah.

[728] Hormis Abraham.

[729] Aucune confirmation dans la Bible, aucune confirmation archéologique.

[730] Evangiles apocryphes : Évangile de Thomas, Évangile de Pierre, Évangile du Pseudo-Matthieu, Protévangile de Jacques, Évangile selon Philippe, Évangile de Marie, Évangile de Judas, Histoire de l'enfance de Jésus ou Évangile du pseudo-Thomas, etc.

[731] Quatre sont reconnus comme canoniques par les Églises chrétiennes : les évangiles dits selon MatthieuMarcLuc et Jean. Ils forment la partie la plus longue du Nouveau Testament.

[732] Le concile de Laodicée, vers 363, est un des premiers conciles qui confirment la limitation du nombre des Évangiles canoniques à quatre. Enfin en 495, le Décret de Gélase fixe le contenu des Évangiles du Nouveau Testament et liste les évangiles apocryphes qui sont interdits à la lecture. Cf. Carl R. Holladay, A Critical Introduction to the New Testament: Interpreting the Message and Meaning of Jesus Christ, Abingdon Press, 2005, p. 28.

[733] Mahomet, Maxime Rodinson,  Coll. Le Point, Ed. du Seuil, 1968, 1994, pages 35-63.

[734] Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 269.

[735] Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 269.

[736] Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 98.

[737] Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 95.

[738] Religion manichéenne, que probablement Mahomet n’a pas connu.

[739] Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page ….

[740] Dépression pendant et après la grossesse,

https://www.healthychildren.org/English/ages-stages/prenatal/delivery-beyond/Pages/Understanding-Motherhood-and-Mood-Baby-Blues-and-Beyond.aspx

https://www.nytimes.com/2019/02/12/health/perinatal-depression-maternal-counseling.html

https://www.cdc.gov/reproductivehealth/features/maternal-depression/index.html

http://hecapedia.org/health-center/pregnancy-parenting/pregnancy-stages/depression-during-after-pregnancy.htm

[741] Sira, 1, 160-167, p52. Ibn Ishaq (prononcer Is-haq, forme arabe d'Isaak) était un historien musulman, né à Médine environ 85 ans après l'Hégire (-704-785). L'Hégire est l'immigration de Mahomet à Médine et le commencement du calendrier islamique. Il fut le premier biographe de Mahomet et de ses expéditions guerrières. Sa compilation d'histoires sur Mahomet s'appelait « Sirat al-Nabi » (« Vie du Prophète »). Ce livre est perdu. Néanmoins, une présentation systématique des matériaux d'Ibn Ishaq avec un commentaire par Ibn Hisham (mort en 834) sous la forme d'une recension disponible en anglais [ici, sauf exceptions, d'après la traduction française de Wahib Atallah, Fayard, 2004 — NdT]. Ibn Hisham reconnaît avoir délibérément omis certaines histoires embarrassantes pour les musulmans. Une partie de ces histoires embarrassantes a été sauvegardée par Tabari (838-923), un des plus éminents historiens perses et un commentateur du Coran.

[742] Tabaqat Ibn Sa'd, 1 p106. Ibn Sa'd (784-845) était un historien, disciple d'Al Waqidi. Il classa son histoire en huit catégories, d'où le nom Tabaqat (catégorie). La première raconte la vie de Mahomet (volume 1), la deuxième ses guerres (volume 2), ses compagnons de La Mecque (volume 3), ses compagnons de Médine (volume 4), ses petits-fils Hassan et Hussein et d'autres éminents musulmans (volume 5), les fidèles et les compagnons de Mahomet (volume 6), ses plus importants fidèles (volume 7), et quelques femmes du début de l'Islam (volume 8). Les citations du Tabaqat utilisées dans ce livre viennent de la traduction en farsi par le Dr Mahmoud Mahdavi Damghani. Edité par Enetsharat-e Farhang va Andisheh, Téhéran, 1382 après l'hégire (2003 AD).

[743] Tabaqat 1 p107.

[744] Tabaqat 1 p108.

[745] Tabaqat 1 p108.

[746] a) Muir, Life of Mahomet, Smith Elder & Co, Londres 1861, V2 page 195.

b) Coran 9.113. Il n’appartient pas au Prophète et aux croyants d’implorer le pardon en faveur des associateurs, fussent-ils des parents alors qu’il leur est apparu clairement que ce sont les gens de l’Enfer.

[747] The prophetic biography (Sirah of Ibnu Hisham): Abd al Malik Ibn Hisham, Chap. al-fijâr war, page 92-93.

[748] a) Voir Sahîh AI-Bukhari, no. 374; Sahîh Muslim, non. 268.

b) Al-Bidâyah, 2: 292; At-Tabaqat, 1: 126-128; Gharib Al-Hadith, Ibn Al-Athir, 5h10.

[749] Certains historiens prétendent que le travail d’estafette était un job de « planqué », car n’étant pas en première ligne.

[750] Al-Fijar en arabe : ḥarb al-fijār, حرب الفجار, la guerre impie, ce nom viendrait du fait que les combats se sont déroulés pendant les mois sacrés. Voir Traduction d’Albin de Kazimirski Biberstein, Le Koran, Paris, Librairie Charpentier, 1869, https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Le_Koran_(traduction_de_Kazimirski).djvu/546

[751] Abū al-Fidāʼ Ismāʻīl ibn ʻAlī, Noël Desvergers, Vie de Mohammed, Impr. royale, 1837, 280 p., page 10, https://books.google.fr/books?id=1n8pAAAAYAAJ&pg=PA10#v=onepage&q&f=false

[752] Mahdi Rizqullah Ahmad, Mahdī Rizq Allāh Aḥmad, Syed Iqbal Zaheer, A Biography of the Prophet of Islam: In the Light of the Original Sources, an Analytical Study, Riyad, Darussalam, 2005, 1re éd., https://books.google.fr/books?id=G7YA55Ih59oC&pg=PA124

[753] al-Sira, Ibn Ishaq.

[754] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Enfance_de_Mahomet#Jeunesse

[755] Ibn Hishâm, Sîra, Das Leben Muhammeds, éd. F. Wüstenfeld, Göttingen, 1859-1860 (réimp. Frankfurt am Main, Minerva, 1961), p. 105.

[756] Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 87.

[757] a) Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 106.

b) Jalâl ad-dîn Soyûti, K. al-itqân fi‘ulûm al-qur’ân, Le Caire, 1318 H, vol. I, p. 46 haut.

[758] Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 114.

[759] a) "Évocation de l'épilepsie" in "Aspects de la psychologie de Mahomet", https://fr.wikipedia.org/wiki/Aspects_de_la_psychologie_de_Mahomet#%C3%89vocation_de_l'%C3%A9pilepsie

b) Mahomet était-il un gourou ? B. LISAN, 27/06/2017, 50 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/indexIslam.html

[760] Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 120.

[761] a) Dans le même ordre d’idée, Paul Wiener propose l’hypothèse que Hitler aurait été aussi un philosémite déçu.  Cf. Hitler, philosémite déçu ? Paul Wiener, http://lodel.irevues.inist.fr/cahierspsychologiepolitique/index.php

b) « [...] face aux refus de ralliement des juifs et des chrétiens, Mohamed opta définitivement pour une religion à part. S'instaura alors une extrême méfiance à l'égard des tribus non musulmanes, notamment juives », Les versets douloureux, ibid, page 197.

[762] Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, 207-209,

[763] Bien que la thèse des tueurs et criminels nés est nettement contestée.

[764] « Nous avons exterminé ceux qui traitaient de mensonges » (Coran 7.72).

« Qu’Allah les anéantisse » [concernant les juifs et les chrétiens] (Coran 9.30).

« Qu’Allah [...] détruise (ou fasse disparaître) les incroyants » (Coran 3.141).

« Ce sont ceux-là les pires ennemis. Méfie-toi d’eux ! Qu’Allah anéantisse ces hypocrites… » (63.4).

[765] La Femme lapidée, Freidoune Sahebjam, Grasset, Paris, 1990.

[766] 1) Coran 33.26-27 « 26. Et Il a fait descendre de leurs forteresses ceux des gens de l'Écriture qui avaient prêté assistance aux coalisés, et a jeté l'effroi dans leurs cœurs. Vous en avez tué une partie et vous en avez capturé une autre. 27. Dieu vous a fait ainsi hériter de leur pays, de leurs demeures, de leurs richesses et d'une terre que vos pieds n'avaient jamais foulée. La puissance de Dieu n'a point de limite ».

2) Sira de référence en arabe p. 684 (texte de Ibn Ishaq cité par Ibn Hicham), édition critique par Ferdinand Wüstenfeld, parue en 1858-1859 (tome 1 contenant le texte arabe) et 1860 (tome 2 contenant une introduction, des notes critiques et des indices). Ibn Ishaq, Muhammad, p. 185, traduction française de la Sira de référence par Abdurrahmân Badawî, introduction et notes par Abdurrahmân Badawî, éditions Al Bouraq (28 septembre 2001) : tome 1, 654 pages ; tome 2, 608 pages ; Sira édition de référence en arabe p. 492, traduction française t.1 p. 586 ; Sira édition de référence en arabe p. 485-506, traduction française t.1 p. 578-603 ; Sira édition de référence en arabe p. 689, traduction française t.2 p. 191 ; Sira édition de référence en arabe p. 681-689, traduction française t.2 p. 181-192 ; Sira édition de référence en arabe p. 689-690, traduction française t.2 p. 192 ; Sira édition de référence en arabe p. 692-693, traduction française t.2 p. 196.

3) a) Tabarî, La Chronique t.2, traduit du persan par Hermann Zotenberg, 1260 pages, éditions Actes Sud, collection Thesaurus (24 mai 2001), p. 148. Bb Autre édition : Histoire des Envoyés de Dieu et des rois (en un seul volume), 1186 pages, éditions Al-Bustane (1er septembre 2002), p. 534.

[767] On peut tuer une personne, avec 100 coups de fouet.

[768] La mort du Prophète (‘alayhi salat wa salam) : de sa douleur à ses derniers propos, 17 mars 2016, https://www.ajib.fr/mort-prophete-alayhi-salat-wa-salam-de-douleur-a-derniers-propos/

[769] Le vrai Mahomet dans les hadiths (meurtres et tortures), 22 Septembre 2012, http://www.troisiemeguerremondiale.net/article-la-verite-sur-mahomet-rapporte-dans-les-hadiths-1-3-118548404.html

[770] Source : http://explore-quran.blogspot.fr/2008/03/hadith.html

[771] Cf. https://islamenforce.wordpress.com/2014/06/14/arabie-saoudite-expulser-juifs-chretiens-peninsule-hadith-prophete-armee-etats-unis/

[772] Le Nectar Cachete Ar-raheeq al-makhtoum - The Islamic Bulletin, http://www.islamicbulletin.org/french/ebooks/raheq_french.pdf

[773] Sources : a) List of Killings Ordered or Supported by Muhammad, https://wikiislam.net/wiki/List_of_Killings_Ordered_or_Supported_by_Muhammad  

b) Liste des meurtres ordonnés ou soutenus par Muhammad [Mahomet], http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/Liste_des_meurtres_ordonnes_ou_soutenus_par_Muhammad.htm 

[774] a) Ka'b ibn al-Ashraf, https://fr.wikipedia.org/wiki/Ka%27b_ibn_al-Ashraf ,

b) https://en.wikipedia.org/wiki/Ka%27b_ibn_al-Ashraf

[775] Tabari (trad. du persan par Hermann Zotenberg), La Chronique. Histoire des prophètes et des rois, Actes Sud / Sindbad, coll. « Thésaurus », 2001, t.2, 181-185.

[776] Sîra, https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%AEra

b) As-Sîra, la biographie du prophète Mohammed : Les débuts de l'islam (Français), Ismaïl ibn Kathîr, Ed. Universel, 2012.

[777] a) Mahomet, Maurice Gaudefroy-Demombynes, Collection l’évolution de l’humanité, Albin Michel, (1957) Réed. 1969, pages 174 et 175 sur la liste noire des opposants que Mahomet voulait faire assassiner. b) Ce livre existe en version pdf gratuite : http://classiques.uqac.ca/classiques/gaudefroy_demombynes_maurice/mahomet/gaudefroy_demombynes_mahomet.pdf

[778] a) L’islam, Dominique Sourdel, Coll. Que Sais-je ? P.U.F., 2004, page 14.

b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Banu_Qurayza

c) Mahomet et le massacre des juifs de Banû Qurayzahttps://www.youtube.com/watch?v=oysb3vr_8k8

d) Mahomet ordonne de tuer juive Banu Qurayzahttps://www.youtube.com/watch?v=UorE3mBCTV8

e) Muhammad (saws) ordonne de tuer les Banu Qurayza ? Etude historique critique (partie I), http://blog.decouvrirlislam.net/Home/islam/Le-prophte-Muhammad/desinformations-sur-le-prophete-saws/muhammad-saws-ordonne-de-tuer-les-banu-qurayza-etude-historique-critique-partie-i-

[779] La Sirat Rasulallah de Ibn Ishaq 'première biographie de Mahomet), page 466 [Peu de temps après massacre des mâles juifs de la tribu des Banu Quraiza].

[780] « Comme il fallait aussi assurer la vie matérielle de la communauté, Mahomet n'hésita pas à envoyer quel­ques hommes piller, pendant la trêve sacrée du mois de rajabune caravane venant de Syrie en direction de la Mekke. Mais, lorsqu'ils voulurent recommencer, les Médinois se heurtèrent à une troupe de Mekkois : ce fut la bataille de Badr, en l'an de l'Hégire, où les musulmans mirent en déroute leurs adversaires, qui laissèrent 49 d'entre eux sur le terrain.». Source : L’islam, Dominique Sourdel, Que Sais-je ? P.U.F., 2004, page 14.

[781] Voir aussi : Tabari, Histoire des prophètes et des rois, tome III, p. 125.

[782] Comme avec, par exemple, la révélation (divine) 132, qui autorisait Joseph Smith à pouvoir prendre plusieurs épouses – une façon de légitimer religieusement la polygamie et, très probablement, sa « frénésie sexuelle ». Source : Les mormons, G.-H. Bousquet, Collection Que sais-je ? PUF, 1967, pages 80-81.

[783] Le verset Coran 33.51 légitime le fait de recevoir des femmes qui s’offrent à lui.

[784] F. Buhl, Das Leben Muhammeds, trad. all. H. H. Schaeder, Leipzig, Quelle und Meyer, 1930 (réimpr. Heidelberg, même éd., 1961), p. 141 s.

[785] Cf. F. Buhl, art. « Muhammad » in Encyclopédie de l’Islam, éd. fr., t III, Leiden, Brill et Paris, Klincksieck, 1936, p. 689 a.

[786] Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 271.

[787] « Le mariage avec Khadîja [une riche veuve] sauvait Mohammad, lui ouvrait toutes grandes les portes d’un avenir brillant. Plus de soucis matériels. De parent pauvre d’une grande famille, gagnant sa subsistance au service des autres, il devenait un personnage considéré », in Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 78.

[788] Narrated Abu Huraira: "While we were in the Mosque, the Prophet came out and said, "Let us go to the Jews". We went out till we reached Bait-ul-Midras. He said to them, "If you embrace Islam, you will be safe. You should know that the earth belongs to Allah and His Apostle, and I want to expel you from this land. So, if anyone amongst you owns some property, he is permitted to sell it, otherwise you should know that the Earth belongs to Allah and His Apostle""”.

Source : https://muflihun.com/bukhari/53/392

[789] Les textes sacrés de l’islam qui justifient le butin… et donc Brétigny, Hamdane Ammar, 17 juillet 2013, https://ripostelaique.com/les-textes-sacres-de-lislam-qui-justifient-le-butin-et-donc-bretigny.html

[790] Connaissez-vous Mahomet ? Le blog de Mahomet, http://mahomet.over-blog.com/2019/05/connaissez-vous-mahomet.html

[791] Pseudosciences islamiques, « miracles scientifiques du Coran », terre plate etc., http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/pseudosciences_islamiques.htm

[792] Certains musulmans, pour sauver l’hypothèse de la validité divine du Coran, n’hésite pas à inventer les « miracles scientifiques du coran », le « concordisme islamique », qui est une autre forme d’imposture scientifique.

[793] a) 67.5. Nous avons effectivement embelli le ciel le plus proche avec des lampes [des étoiles] dont Nous avons fait des projectiles pour lapider des diables et Nous leur avons préparé le châtiment de la Fournaise.

b) Bien sût les concordistes tentent à tout prix de faire coïncider les résultats de la science avec ce verset (sans y réussir).

Cf. Ce que le Coran dit des étoiles filantes est-il contraire à la science ? Anas, septembre 2008, https://www.maison-islam.com/articles/?p=364

[794] Plus exactement, une étoile filante est le phénomène lumineux qui accompagne l'entrée dans l'atmosphère d'un corps appelé météoroïde. Il s'agit d'un petit corps circulant dans l'espace à une vitesse pouvant atteindre 42 km/s.

Cf. Étoile filante, https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89toile_filante

[795] a) La description du paradis par Mahomet, B. LISAN, 17/01/2019, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/la-description-du-paradis-par-mahomet.htm

b) L'angoisse de l'enfer chez les musulmans, B. LISAN, août 2016, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/l-angoisse-de-l-enfer-chez-les-musulmans.htm

[796] C’est pourtant une question pertinente et légitime que toute personne sensée doit se poser.

[797] a) List of Killings Ordered or Supported by Muhammad [Liste des assassinats commandés ou appuyés par Mahomet], https://wikiislam.net/wiki/List_of_Killings_Ordered_or_Supported_by_Muhammad

b) Voilà la liste des meurtres ordonnés ou soutenus par le prophète de l'islam ! https://tellmemoretv.com/voila-la-liste-des-meurtres-ordonnes-ou-soutenus-par-le-prophete-de-lislam/6691

[798] En résumé, Le « Talmud » est la parole des hommes. La « Torah » est la « parole de Dieu ».

[799] [Coran 5:32] : Plagiat et confusion entre Torah et Talmud, 30/03/2016, https://haussmannparis.wordpress.com/2016/03/30/coran-5-32-33-plagiat-et-confusion-entre-torah-et-talmud/

[800] Hormis Abraham.

[801] Aucune confirmation dans la Bible, aucune confirmation archéologique.

[802] Evangiles apocryphes : Évangile de Thomas, Évangile de Pierre, Évangile du Pseudo-Matthieu, Protévangile de Jacques, Évangile selon Philippe, Évangile de Marie, Évangile de Judas, Histoire de l'enfance de Jésus ou Évangile du pseudo-Thomas, etc.

[803] a) « Les juifs et les chrétiens ont-ils falsifié les textes sacrés contenus dans la Torah et la Bible ? » in « Doutes face aux assertions religieuses », B. LISAN, 31 pages, 21/05/2019, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/doutes_face_aux_assertions_religieuses.htm

b) La bible a-t-elle été modifiée ? https://www.jw.org/fr/la-bible-et-vous/questions-bibliques/la-bible-a-t-elle-ete-modifiee/

[804] Anachronismes fatals pour sa crédibilité :

1) L'Évangile de Barnabé narre comment « les soldats furent poussés hors du temple comme on pousse les tonneaux quand on les lave pour y mettre du vin ». Or, les tonneaux sont, à l'époque prétendue de sa rédaction, caractéristiques des populations gauloises, la Palestine à cette époque conservant le vin dans des amphores.

2) Il est dit que Jésus monta sur une barque et navigua sur la mer de Galilée jusqu'à Nazareth — qui se trouve enclavé au milieu des terres — et « monta » à Capharnaüm, qui se trouve sur les rivages du lac (chap 20-21). Certains défendent la véracité de ces indications en mettant en avant la non-localisation de la ville historique de Nazareth.

3) Il apparait une référence au jubilé qui est censé se dérouler tous les 100 ans (ch. 82), plutôt que tous les 50 ans comme décrit par le Lévitique. Note : un jubilé de 100 ans avait été décrété par le pape Boniface VIII, décision sur laquelle revient dès 1343 le pape Clément VI qui décréta un retour aux 50 ans traditionnels.

4) Barnabé emploie distinctement les termes de « Christ » et « Messie » comme s'ils avaient des sens différents alors qu'il ne s'agit que de la traduction du même mot (christos). Ainsi, il appelle Jésus « Jésus Christ » mais affirme que « Jésus confessa et dit la vérité : “Je ne suis pas le Messie” » (ch. 42).

5) Jésus serait né sous le « règne » de Ponce Pilate qui n'était pas roi mais fonctionnaire de l'Empire romain, « règne » qui commence en fait en 26 (après JC). Note : La majorité des historiens retiennent comme la plus vraisemblable la naissance à la fin du règne d'Hérode Ier le Grand (avant 4 av. J.-C.), tradition présente dans les deux évangiles de l'enfance considérés comme littérairement indépendants. Cf. Date de naissance de Jésus. Position majoritaire des historiens, https://fr.wikipedia.org/wiki/Date_de_naissance_de_J%C3%A9sus#Position_majoritaire_des_historiens

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile_de_Barnab%C3%A9#Anachronismes_et_erreurs

[805] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Smith

[806] Cf. a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Leyde, b) https://en.wikipedia.org/wiki/John_of_Leiden

c) Le Prophète (1849). Opéra de Giacomo Meyerbeer. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Proph%C3%A8te_(op%C3%A9ra)

[807] Buhari 1, 3, 57.

[808] Bukhari 1, 4, 182.

[809] Bukhari 1, 4, 161.

[810] a) Bukhari 71 664, https://muflihun.com/bukhari/71/664

b) https://www.islamweb.net/fr/fatwa/243097/Manger-les-dattes-en-nombre-impair

[811] Le livre des ablutions, livre 4, hadiths de Boukhari, https://sunnah.com/bukhari/4

[812] Selon un ami, concernant la validité des hadiths : « Les hadiths ont été compilés plus de 180 ans après la mort du prophète.  Bukhari a collecté plus de 100 000 hadiths, mais n'a pu en vérifier qu'environ 5 000 d'entre eux.  Il s'avère que les gens inventaient des hadiths pour répondre à leurs besoins.  Il me semble qu'il y a de bonnes chances que même les 5000 ne soient pas totalement fiables ».

[813] Cf. https://algeriepart.com/2017/07/10/enquete-78-etudiants-algeriens-faveur-de-lois-inspires-de-charia/

[814] Sources : a) http://mahomet.centerblog.net/1968318-Hadiths

b) https://aslamtaslam.wordpress.com/2015/04/17/quand-aicha-discredite-lislam-et-le-coran/

[815] Ce qui doit être protégé : l’honneur de l’épouse et les biens de l’époux.

Frappez-les : pas violemment, mais simplement pour les faire obéir.

[816] « En écrivant L'islamisme et les Femmes, j'ai eu beaucoup de mal à prouver que le mot "daraba" dans le Coran, signifiait bien un ordre d'Allah à battre la femme si l'homme "craint" qu'elle ne le "prenne de haut". Puis à cesser de le faire si elle devient douce. Car a question n'est pas de le prouver à un arabophone: tous le savent. Mais de le prouver à quelqu'un qui ignore l'arabe, et ne veut pas être convaincu en écoutant les arabophones », Lina Murr Nehmé, historienne franco-libanaise, arabophone.

Des traducteurs arrivent à traduire, dans le verset 4.34, le mot « battre » par le monde « corriger ». Or, en arabe, c’est le mot « battre », "daraba", qu’il faut lire. Les Coran en français sont souvent une version light du Coran originel.

[817] Cf. http://islamisation.fr/2016/11/29/la-chronologie-du-coran-les-versets-de-lepee-medinois-et-les-abroges-de-lepoque-mecquoise-professeur-sami-aldeeb/

[818] Cf. a) Martine Gozlan, Le sexe d'Allah, Grasset, 192 p., b) Quand Allah aimait le sexe et les femmes, Martine Gozlan, 7 janvier 2016, https://www.letemps.ch/societe/allah-aimait-sexe-femmes

c) Mahomet et les femmes, Anne-Marie Delcambre, https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/mahomet_et_les_femmes.asp

[819] Source: https://www.youtube.com/watch?v=NnRFCcjglFw

[820] Il est interdit se douter ou de se poser de questions sur la légitimité de Mahomet et de ses actions, en Islam.

[821] Pieux : le mot « Muttaqi » en arabe vient du mot « taqwa » qui signifie piété, c’est-à-dire la crainte de la punition d’Allah si on s’écarte de Ses injonctions et l’espoir en Sa Miséricorde quand on s’y conforme.

Guide (Hudan) : ce mot qui reviendra souvent, n’a pas d’équivalent en français. Il désigne l’action de guider, le fait d’être guidé ou le guide.

[822] Autre version : « C’est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s’y trouve des versets sans équivoque [litt. « des versets fermes », muḥkamāt], qui sont la Mère du Livre, et d’autres versets qui peuvent prêter à des interprétations diverses [litt. « ambigus, au sens changeant » (mutashābihāt)]. Les gens, donc, qui ont au cœur une inclination vers l’égarement, mettent l’accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n’en connaît l’interprétation à part Dieu. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : « Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur ! » […] ».

[823] Cf. La taqiya ou le concept coranique qui permet aux musulmans radicaux de dissimuler leurs véritables croyances, Annie Laurent, 19 Novembre 2015, http://www.atlantico.fr/decryptage/taqiya-ou-concept-coranique-qui-permet-aux-musulmans-radicaux-dissimuler-veritables-croyances-annie-laurent-2445946.html

[824] Des hadiths confirment aussi cette interdiction de tout questionnement : Bukhari Volume 3, Livre 49 Hadith numéro 861, Bukhari Volume 3, Livre 41, Hadith Numéro 591, Bukhari Volume 2, Livre 24, Hadith Numéro 555, Bukhari (7306), et Mouslim (1366), Bukhari 2697 et Mouslim 1718, Mouslim 1718, Abou Dawoud 4067 …).

[825] Au risque de choquer beaucoup, je crois qu'il serait préférable d'abandonner l'islam, et de choisir une philosophie morale, basée sur la Science moderne [la démarche scientifique], la raison, l'humanisme, dont celui des "Droits humains". Certains affirment que l'être humain ne peut se passer de religion. Je ne suis pas convaincu par cet argument. Je crois qu'on peut avoir une spiritualité personnelle, qu'on peut se forger soi-même, voire construite sur un syncrétisme de valeurs morales dites "universelles" (tu ne tueras point, tu le voleras point, tu respecteras et aimeras ton prochain, tu ne mentiras pas ...).

Je fais mienne la citation d'un certain Louis : « Dieu ou Allah, quel que soit le nom qu’on lui donne, a été créé par les hommes. Hélas ils l’ont créé à leur image ».

[826] On peut se demander si Mahomet n’utilise pas ces versets pour légitimer son propre arbitraire (?).

[827] Maxime Rodinson, 1961, dans Article Mahomet, paru l'Encyclopédia Universalis V10, 2004.

[828] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9raclius

[829] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Khosro_II

[830] Damas a capitulé sans combattre.

[831] La peste de Justinien, https://fr.wikipedia.org/wiki/Peste_de_Justinien

[832] Ilopango et Tambora : quand les volcans suivent le calendrier prophétique, 25 Mars 2016, http://daniel-lumiere-a-babylone.over-blog.com/2016/03/ilopango-et-tambora-quand-les-volcans-suivent-le-calendrier-prophetique.html

[833] Mahomet, Maxime Rodinson,  Coll. Le Point, Ed. du Seuil, 1968, 1994, pages 35-63.

[834] Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 67.

[835] Cf. Abraha, https://fr.wikipedia.org/wiki/Abraha

[836] Son fils Quentin est mort pour le djihad, en Syrie, en janvier 2016.

Cf. Quentin, qu'ont-ils fait de toi ? Véronique Roy, Robert Laffont, 2017.

[837]La taqiya ou dissimulation, Clarifier, Petite Feuille Verte (PFV) n°33, 6 novembre 2015, http://associationclarifier.fr/la-taqiya-ou-dissimulation/

[838] a) Statut du Coran et Mahomet le "Beau Modèle", 05 mars 2016, https://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/03/statut-du-coran-et-mahomet-le-beau-mod%C3%A8le.html (j’ai mis intentionnellement en gras ce dernier passage pour le souligner).

b) L’Islam pour tous ceux qui veulent en parler (mais ne le connaissent pas encore), Annie Laurent, éditions Artège, 2017.

[839] En ce que Nous avons fait descendre (de secours) sur notre serviteur (Muḥammad) (صلى الله عليه وسلم).

Le jour du Discernement : le jour de Badr où l’on discerna le croyant du mécréant et le bien du mal.

[840] Père de l’un de vos hommes : les fils de Muḥammad (صلى الله عليه وسلم) étaient tous morts en bas âge, il n’avait que des filles et il avait adopté Zayd comme fils.

[841] A rapprocher de Coran 5.3 « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion [l’Islam] »

[842] Prient sur lui : la prière émanant d’Allah est miséricorde, celle des anges et des hommes est invocation des bénédictions d’Allah par la formule: «Allahoumma salli…».

[843] Zaynab bint Jahsh, https://fr.wikipedia.org/wiki/Zaynab_bint_Jahsh

[844] Zayd ibn Harithah, https://fr.wikipedia.org/wiki/Zayd_ibn_Harithah

[845] Ce verset fait allusion à cet incident : Zayd Ibn Hariṯa était un esclave de Muḥammad avant l’Islam. Ensuite le Prophète l’affranchit et l’adopta comme fils. Dans le dessein de l’anoblir, il décida de lui donner en mariage sa propre cousine, Zaynab bint Jaḥš. Très fière de sa naissance, celle-ci s’opposa d’abord au projet puis obtempéra à l’ordre du Prophète. Le mariage fut néanmoins difficile, et Zayd finit par divorcer malgré les conseils du Prophète. Par la suite Muḥammad épousa Zaynab sur l’ordre d’Allah pour démontrer pratiquement qu’il n’était pas retenu par les liens de l’adoption, celle-ci ayant déjà été déclarée interdite par les versets 4 et 5 de cette même sourate 33.

[846] Ce qu’Allah lui a imposé : ce qu’Allah a imposé en sa faveur.

[847] Voir aussi : Tabari, Histoire des prophètes et des rois, tome III, p. 125.

[848] Le Coran par ordre chronologique arabe-français, Traducteur Sami A. Aldeeb Abu-Sahlieh, Ed. Centre de Droit arabe et musulman et Amazon KDP, page 9.

[849] C’est moi-même qui souligne en gras les versets haineux contre son oncle et son épouse.

[850] Mahomet, Maxime Rodinson, ibid, page 379.

[851] Inventons une religion ! Alain Persat, http://www.alainpersat.fr/invention.php

[852] Dont Bernardo faisait partie. Un jour, il lui avait déclaré « tu es un raté et, toute ta vie, tu seras un éternellement raté ». Il en avait tellement convaincu toute ma famille proche (concernant le fait qu’il était incapable de me débrouiller dans la vie, le bon à rien, l’empoté), qu’un jour, alors que Bernardo avait environ 14 ans, ma mère lui avait déclaré « tu es le petit raté de la famille, mais je t’aime quand même ».

[853] En raison probablement de mon « fond chrétien ».

[854] Un de leur sport favori est de passer leur temps à critiquer les autres.

[855] Bernardo s’est toujours demandé comment il avait pu changer aussi radicalement, du jour au lendemain. Et le sachant hypocrite, il s’est demandé si la phrase de conversion n’avait pas été qu’une « méchante » comédie destinée à tromper toute la famille et Bernardo. Et il s’est demandé aussi si « l’amitié » de son père, à son égard, durant 6 mois, n’avait pas été feinte, dans le but de ne pas être seul et isolé, dans sa vie. « Faute de grives on mange des merles ».

[856] « Placé dans un collège privé réputé, en France, pour l’éloigner de ses mauvaises fréquentations, Marcos avait raté son baccalauréat. Vers 1954, lors d’une virée en province, avec des amis, il a séduit une provinciale, Emiliane, avec qui il avait fait l’amour. Quelques mois après, cette dernière lui a annoncé qu’elle attendait un enfant de lui. Ce fait constituait un scandale, dans les années 50, pour une jeune fille non encore mariée. Marcos, qui avait toujours séduit des femmes, n’avait aucun désir d’épouser Emiliane et de reconnaître le futur enfant. Finalement, ce sont les deux familles qui ont forcé Marcos à épouser Emiliane. Ils se sont mariés, en toute discrétion, dans les colonies, là où Marcos était retourné après l’échec de ses études ».

[857] a) « Constatant l’égoïsme et l’infidélité de son mari, après la naissance de son premier fils (dont nous reparlerons plus loin), Emiliane veut divorcer et rentrer en France. Mais sa propre famille le lui interdit (car lui rétorque-t-on  « Dans la famille, on ne divorce pas »). Et Emiliane accepte et se soumet à cette décision familiale, lourde de conséquences, pour l’avenir de ses deux enfants, Federico et Bernardo ».

b) Toute sa vie, elle, qui se voulait féministe, a passé son temps à se soumettre à l’autorité familiale, patriarcale etc.

[858] Les seules fautes d’Emiliane : sa naïveté, son incapacité, à cause de son éducation chrétienne, de concevoir qu’il puisse exister des personnes psychopathes, dénuée de toute conscience morale, incapables de remords.

[859] Il était considéré comme l’enfant « réussi » de la famille.

[860] D’où ce rituel, ces séances d’aveux (de fautes imaginaires) auxquels Bernardo devait, sans cesse, se plier.

[861] a) Durant toute son enfance, Bernardo n’avait jamais soupçonné que son frère mentait régulièrement contre lui.

b) Bernardo tient cette information de la propre bouche de son frère qui le lui avait avoué, en 1985.

c) C’est, par exemple, être d’accord avec son frère pour procéder à un échange locale entre un livre d’art et des locomotives électriques pour réseau ferré miniature, puis ensuite se plaindre auprès de ses parents que son frère l’avait roulé financièrement, durant cette transaction.

[862] Bernardo pense que sa mère a été toute sa vie d’épouse sous influence forte de son père et qu’elle ne se serait jamais conduite comme elle s’est conduite avec lui, sans la présence, l’emprise et l’existence de son mari, à ses côtés.

[863] Mais Bernardo été aussi aveugle durant 25 ans, tout comme ma famille, car Federico a tellement de charme.

[864] Bernardo l’a aussi vu sermonner vertement ses fils pour ce pli ou parce qu’il les considérait comme mal habillés.

[865] Toute sa famille proche a été obsédée par les apparences, le « que-dira-t-on », l’image qu’ils projetaient face à la société. Ils n’étaient jamais chaleureux, affectueux et décontractés. Au contraire, ils faisaient vivre, régulièrement, à leurs proches, des psychodrames pour des choses, qui, vues de l’extérieur, pouvaient pourtant sembler pourtant anodines ou sans importance. Dans cette famille, tout le monde se prenaient très au sérieux et n’avaient aucun sens de l’humour.

[866] Mais chez Federico, ce trait pathologique est beaucoup plus dissimulé que chez Marcos. Même si, à quelques rares moments, Federico donne, par moment, l’impression de dissimuler une double personnalité.

[867] Je l’ai été entre 1985 et 2010, soit durant plus de 25 ans (!).

[868] A l’époque, Bernardo réalisait beaucoup d’actions humanitaires, s’occupant, en particulier, de personnes paumées, SDF etc., qu’il hébergeait même chez lui. Il n’avait pas conscience que certaines personnes « paumées » pouvait être dangereuses. Et en même temps qu’il subissait le harcèlement de cette jeune femme, il avait aussi subi le harcèlement d’un mythomane.

[869] Le danger était qu’il avait montré sa faiblesse face à son frère et qu’il lui était désormais redevable.

[870] Mon frère a gardé cette agréable maison de campagne, jusque dans les années 2008, avant d’en acheter un plus grande.

[871] Alors que Bernardo ne lui avait rien demandé. Sa priorité n’était pas le salaire, mais le fait de pouvoir bénéficier d’une bonne ambiance de travail, avec ses collègues et son chef.

[872] Bernard vraiment cru naïvement qu’il lui attribuait ce salaire élevé, uniquement par générosité et par fraternité pour lui _ toujours dans le cadre de la réparations des dégâts qu’il avait causés dans son enfance (et pour le favoriser professionnellement). Et donc il avait quitté son précédent employeur, en toute confiance, persuadé de vivre une belle expérience, au cours de laquelle il allait vraiment aider son frère.

[873] http://transhimalayenne.free.fr

[874] 1) Il manageait par la peur. Il s’en était même vanté, affirmant qu’il ne faisait jamais confiance à ses employés et qu’il ne fallait surtout pas leur faire confiance. Sous-entendu, si l’on ne mettait pas la pression en permanence sur eux, ils auraient tendance naturellement à se reposer et à être paresseux (quand le chat n’est pas là, les souris dansent, disait-il).

2) Il espionnait la boîte mail des collaborateurs et demandait à son frère de collaborer à cet espionnage. Etc.

[875] Il semblait que c’était pour insuffisance de résultat et manque d’efficacité.

[876] La richesse matériel et financière n’est pas la préoccupation principale de Bernardo. Par contre, Bernardo n’a jamais aimé que son frère soit injuste ou menteur, comme il l’a été souvent, dans sa vie, avec lui et avec ses employés.

Il lui avait aussi déjà demandé de tenir sa promesse, faite en 1985, celle de réparer les injustices commises contre moi, durant l’enfance Bernardo (réparation qui n’a jamais vraiment été réalisée). Et c’est pourquoi Bernardo lui déclaré un jour que « le déficit ce qu’il lui doit [moralement, par tout ce qu’il a commis contre lui] est désormais énorme ».

[877] « Il affirmait à Bernardo, qu’il avait pris par la taille D. et a embrassé dans le cou P., ce qui avait valu à Federico des menaces de plaintes au pénal pour harcèlement sexuel de la part de Bernardo » [délits commis 10 ans auparavant, en 2000].

[878] a) d’autant que Bernardo avait le souvenir que Federico avait soumis son frère à une telle pression professionnelle et l’avait tellement épuisé qu’il n’aurait jamais eu l’idée ou d’être en capacité de commettre un tel acte.

b) Par ailleurs, Bernardo, pour éviter la répétition d’échecs amoureux douloureux, s’était toujours gardé d’avoir des relations amoureuses avec des femmes.

[879] C’est une forme de manipulation psychologique dans laquelle une personne ou un groupe sème secrètement des graines de doute chez une personne ciblée, les obligeant à remettre en question leur propre mémoire, perception ou jugement, évoquant souvent en eux la dissonance cognitive et d'autres changements, y compris une faible estime de soi. En utilisant le déni, la désorientation, la contradiction et la désinformation, le gaslighting implique des tentatives de déstabiliser la victime et de délégitimer ses croyances. Les exemples peuvent aller du déni par un agresseur du fait que des incidents de violence antérieurs se sont produits, à la mise en scène d'événements bizarres, par l'agresseur, dans l'intention de désorienter la victime, voire de lui faire douter de sa raison.

Cf. Gaslighting, a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaslighting, b) https://en.wikipedia.org/wiki/Gaslighting

[880] Sa faible peur de la mort est certainement liée à son « enfance fracassée », où il a, à plusieurs reprises, durant son enfance, frôlé la mort (à cause des maltraitances infligées par Marcos), convaincu ensuite qu’il mourait prématurément et violemment.

[881] Surtout en raison de l’impunité dont Marcos et Federico ont perpétuellement bénéficié.

[882] Une difficulté à avoir de l’empathie et à aimer les enfants _ toujours la raison essentielle pour laquelle il n’a jamais voulu avoir des enfants _ car il s’estime bien incapable de les aimer …

[883] Mais par le fait du hasard et à cause d’un fond chrétien, en lui, qui lui disait que se suicider est mal et lâche, il a toujours résisté au désir d’attenter à ses jours (même sous sa forme « mineure », celle d’une tentative pour appeler au secours). Et donc il se retrouve à être encore vivant à 63 ans, sans qu’il comprenne pourquoi, tel un survivant, ayant traversé un monde très dangereux, ayant passé entre les gouttes, ayant cheminé, toute sa vie, sur une sentier, très étroit, bordé, sans fin, de précipices fatals. Bernardo s’est toujours considéré, non pas un vivant, mais seulement comme un survivant.

[884] « Leur fils, Bernardo, était né en 1955, 7-8 mois après leur mariage. Dès cet instant, Marcos a toujours manifesté de la haine pour Bernardo, lui reprochant peut-être intérieurement d’être la cause du boulet à la patte, que son constituait son mariage, qu’on lui avait imposé et qu’il vivait mal. Durant cinq ans, l’enfant est délaissé et laissé seul, durant la journée, dans un grand appartement familial. Une seule domestique africaine, Nenne, s’en occupe, ayant pitié du sort et de l’isolement de Bernardo. Bernardo commence à avoir des retards de langage (il ne parlera qu’à 5 ans) et devient anxieux (il vit dans la peur envahissante de son père, dès l’âge de 4 ans). Ni Emiliane, ni Marcos ne lui témoignent de l’affection et s’en occupent. A l’âge de 5 et demi, en 1961-1962, Bernardo vit une grande déchirure. Ses parents retourne en France et ne peuvent emmener avec eux, Nenne, la fidèle servante, que Bernardo avait pris pour sa propre mère (ensuite, il ne l’a jamais revu). En France, il est confié, durant un an, à ses grands-parents maternel, qui l’élèvent comme un animal, par devoir, obligation, mais sans aucune affection. Bernardo se sent de plus en plus délaissé, isolé, abandonné et malheureux ».

[885] Son père le battait préventivement, dès qu’il rentrait le soir du travail, afin d’avoir la paix.

[886] Séance de lutte, https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9ance_de_lutte

[887] Chaque fois que mon père me voyait lire sur mon lit (car j’étais un dévoreur de livre), mon père immédiatement me mettait à l’ouvrage pour une tache domestique quelconque (considérant que j’étais un paresseux).

[888] Un peu semblable aux séances de culpabilisation (publiques) appelées « séances de lutte » que faisait subir les gardes rouges aux « ennemis du peuples », pendant la révolution culturelle en Chine, en 1967.

[889] Vers l’âge de 10 et 11 ans, sa mère lui avait fait lire des livres d’un niveau trop élevé, trop complexes et incompréhensibles, pour lui, dont Le Rouge et le Noir, la Chartreuse de Parme … Heureusement juste après, il est tombé sur les livres d’aventure pour jeunes, dont les Bob Morane (il y a plus d’une centaine), qu'il a tous lu avec avidité, et qui lui faisait découvrir des voyages dans des pays lointains et acquérir quelques connaissances scientifiques.

[890] « Comme ses parents se substituaient continuellement à sa volonté, lui refusant toute possibilité d’exercer son libre arbitre, l’isolait de toute relation sociale (pour éviter qu’il fasse honte à la famille), Bernardo n’avait jamais appris à se débrouiller face aux démarches administratives (auprès des impôts, comment faire n’importe quelle déclaration, entamer des démarches auprès d’un notaire, un avocat …). Et donc, à chaque fois, que Bernardo essayait de prendre une initiative ou entreprenait une démarche administrative, il était pris par d’énormes angoisses, dès qu’il tentait de se passer de l’aval de Marcos et Emiliane, et voulait faire preuve d’initiatives ».

C’est comme si, à chaque fois, il s’attaquait une montagne immense trop élevée. Tout lui semblait dur, insurmontable.

[891] Le cas d’isolement social de Kaspar Hauser est un cas extrême. Mais un fait est que Kaspar Hauser était très démuni face à la complexité de la société et qu’il était incapable de voir le mal (il était peut-être trop naïf et c’est peut-être cela qui conduira à son assassinat (?)). Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kaspar_Hauser 

[892] Par exemple, il imaginait qu’il inventerait la théorie de l’électro-gravitation, et qu’avec des champs électromagnétiques, il obtiendrait une accélération des masses pesantes dans l’espace et donc qu’il éluciderait le mystère de la propulsion des OVNI !

[893] Vers l’âge de 14 ans, sa propre mère lui avait déclaré « tu es le petit raté de la famille, mais je t’aime quand même ».

b) Le fait de tenter de lui faire avouer des fautes imaginaires, le fait d’être, sans cesse, considéré comme la faute et la cause de tout, de la honte familiale, d’être, sans fin, accusé de tout _ « tu nous fais honte », « qu’est-ce que l’on a fait au ciel pour avoir un enfant comme toi », « heureusement qu’on est là constamment pour t’empêcher de faire des bêtises », le fait d’être accusé de fautes même devant les invités (ce qui était très humiliant pour lui) … _, tout cela contribuait à le démolir psychologiquement, à le renforcer dans sa paranoïa, à s’enfermer dans cet authentique enfer mental.

[894] Pour Bernardo, s’il existe un « Dieu juste et bon », alors c’est la pire saloperie qu’il ait inventée pour torturer les hommes.

[895] Si pour le travail qu’il accomplissait dans une association, il sentait qu’il n’en aurait pas récompensé, alors il aurait été prêt à commettre, avec le plus parfaite bonne conscience morale, des abus de biens sociaux.

[896] Par exemple, sa mère était persuadée que « la masturbation rendait sourd ». Elle y croyait réellement et avait essayé de l’en convaincre. Son éducation lui avait fait vivre dans la peur et l’ignorance du sexe (il était même persuadé que la relation sexuelle était quelque chose de purement spirituel et éthéré).

[897] Ne pas oublier que la pilule contraceptive n’a été mise au point que vers 1956. Ne pas oublier que la loi Neuwirth, autorisant l’usage des contraceptifs, et notamment la contraception orale, n'a été adoptée par l'Assemblée nationale et le Sénat le 19 décembre 1967. Et donc, les relations sexuelles n’étaient pas dénuées de risque de grossesse non désirée (dans les années 50-60).

Donc auparavant, lors d’une relation sexuelle non protégée, un femme courrait le risque de tomber enceinte, sans le désirer.

[898] Et sauvé des prédictions négatives de son père, Marcos.

[899] Il croit que, s’il disposait d’animaux domestiques, d’une radio réceptrice universelle, et d’une réserve de nourriture suffisante, il pourrait vivre (survivre) sur une île déserté, durant plusieurs mois. La seule chose qui lui serait dur et dont il a énormément du mal à m’en passer, comme dans certains coins perdus (dans la brousse), en Afrique, c’est l’Internet.

[900] Site d’aide aux projets de reforestation : http://benjamin.lisan.free.fr/projetsreforestation/menuReforestation.htm  

Site d’aide aux projets de développement durable : http://benjamin.lisan.free.fr/developpementdurable/menuDevDurable.htm  

Base de données documentaire (de téléchargement) de documents agroécologiques et de sensibilisation environnementale : http://doc-developpement-durable.org/

Base de données documentaire (de téléchargement) de plus de 40000 documents agroécologiques et de sensibilisation environnementale, déclinés selon 1600 thèmes différents (73 Go)) :  http://doc-developpement-durable.org/file/ 

Base de donnée documentaire partagée via Google drive (73 Go) : https://drive.google.com/drive/folders/1N_RzNZoimczmtW_xUBv_NXp32tYpSrja

Page Facebook Permaculture agriculture jardinage élevage bio écovillage écologie : https://www.facebook.com/groups/permaculture.agriculture.jardinage.bio.ecologie/  

Page Facebook amoureux des jardins et du paysagisme : https://www.facebook.com/groups/amoureux.des.beaux.jardins.et.du.paysagisme/

[901] La Transhimalayenne pour le Tibet : http://transhimalayenne.free.fr/

[902] Association Papillons en cage (Association Française de Soutien aux Personnes Souffrant de Céphalées de Tension Chroniques) : http://benjamin.lisan.free.fr/AssoLutteContreCephalee/AssoLutteCephaleeTension.htm

Page Facebook Association Des Personnes Souffrant de Céphalées de tension Chroniques :  https://www.facebook.com/groups/asso.cephalees.de.tension/

[903] Site d’études sur l’Islam et Mahomet : http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/indexIslam.html 

Page Facebook Réflexions sur la radicalisation et la déradicalisation : https://www.facebook.com/groups/deradicalisation/  

Page Facebook Pseudosciences islamiques, miracles scientifiques du Coran, terre plate ... : https://www.facebook.com/groups/pseudosciences.islamiques/

[904] Développer son esprit critique : http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/esprit-critique/menu-developper-son-esprit-critique.html

Page sur les pseudo-sciences & les gourous : http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/menuEcritsSurPseudoSciences.htm    

[905] Groupe Facebook « Union des victimes de maltraitances extrêmes » : https://www.facebook.com/groups/union.victimes.maltraitances.extremes

[906] Traité sur les transidentités : http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/GuideTranssexuel/indexTranssex.htm

[907] Cette théorie synergétique semblait plus élaborée que celle de Bernardo. De plus, comme elle utilisait beaucoup d’équations, elle semblait sérieuse (plus sérieuse que la sienne, en tout cas). Mais finalement, elle ne résistait pas à un examen poussé : Elle était surtout constituée des vérités ou des certitudes, d'une série d'équations ne formant pas un tout cohérant. Quand ses résultats ne tombaient pas juste, il n'hésitait pas à les bidouiller.

[908] L'auteur a eu une évolution vers le scepticisme scientifique, semblable à celui de Bernardo :

Comment je suis passé de la croyance religieuse au scepticisme scientifique ? Benjamin Lisan, 30/05/2018, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/comment_je_suis_passe_de_la_croyance_religieuse_au_scepticisme_scientifique.htm