Comment je suis passé de la croyance religieuse au scepticisme scientifique ?

 

Par Benjamin Lisan, le 19/05/2018 (mis à jour le 30/05/2018).

 

1         Introduction

 

Un ami croyant m’a accusé d’être un « laïcard fanatique », accusation qui m’a fort surpris, liée, probablement, au fait que je critiquais régulièrement les fondements des religions et donc les fondements de ses propres croyances. 

 

Je vais donc fournir, dans ce texte, les raisons de mon évolution philosophique progressive, sur plus de 20 ans, entre 73 et 93, expliquant comment je suis passé de la conviction du croyant fervent au à celle du sceptique scientifique, en particulier concernant les matières religieuses.

 

Dans celle-ci, on peut relever plusieurs facteurs :

 

1)      Mes très longues études scientifiques (BAC+8), en particulier mon début de thèse au CNRS, où j’y ai appris la démarche scientifique.

2)      L’abonnement à la revue scientifique et sceptique « Science et pseudosciences ».

3)      Le fait que je me suis mis à vérifier systématiquement toute information et à douter de tout _ y compris des allégations religieuses, des miracles religieux etc.

 

2         Ma formation

 

Ma formation, durant mon enfance, était chrétienne (catéchisme, première communion et ma communion solennelle, scoutisme), par ma mère, et aussi, dans une moindre mesure, « athée » ou plutôt hypercritique, par mon père[1].

 

3         Les débuts du développement de mon esprit critique

 

Vers l’âge de 13 ans, je me suis alors plongé dans la lecture de livres, allant des Bob Morane aux livres de vulgarisation scientifique, dont les excellents Marabouts université.

 

La lecture de livres de vulgarisation scientifique a contribué à ma grande appétence pour les sciences et ma curiosité intellectuelle insatiable, qui n’a jamais cessé de se développer.

 

Je me suis aussi plongé dans les livres science-fiction. Puis, en partant de la science-fiction, je suis passé aussi à la passion pour le phénomène OVNI. Je m’y suis intéressé durant plus de 10 ans, jusqu’à rédiger une « étude scientifique » sur la question [1].

 

4         L’influence évangélique et charismatique

 

En 1973, j’ai visité la communauté monastique œcuménique de Taizé en Bourgogne. A Taizé, on m’a conseillé de prier. J’y ai prié durant 3 jours. Au bout du 3ème jour de prière, j’avais ressenti une impression de chaleur agréable, bienfaisante, « surnaturelle », qui a persisté en moi, durant 3 jours supplémentaires. Un phénomène qui m’avait fort impressionné, à l’époque.

 

Note : A noter que la religion a été souvent un recours, une bouée de secours, à laquelle je me suis raccroché, dans chacune des situations dures et éprouvantes, vécues dans ma vie.

Je ne pense que la foi est comme une « drogue » (?) ou bien est un mécanisme de survie (?), pour mieux supporter les épreuves de la vie (?).  La prière contribue à nous remplir de certitudes, d’énergie et de confiance en soi (?).

 

Note : A noter, qu’il y aurait un gros travail scientifique à mener pour comprendre les mécanismes psychologiques à l’origine de la ténacité et la persistance forte de la croyance religieuse en nous (et pour expliquer ses causes et raisons).

 

Note : je pense que je me mis à m’enfermer dans un biais de confirmation, dont celle de l’illusion que tout me réussissait, à cause de la foi religieuse.

 

Entre 73 et 78, j’ai suivi des études à l’INSA de Lyon.

 

Vers 1975, j’avais un voisin de chambre évangéliste, Gérard, qui travaillait en rapport avec un organisme missionnaire américain « Campus for Christ ». Il m’a alors invité à des réunions d’évangélisation et puis aussi à un grand show médiatique, une sorte de foire aux miracles spectaculaires _ où l’on voyait des paralysées qui remarchent, des gens parlent des langues inconnus (le « parlé en langues ») … _, suivi par des séances de conversions collectives, organisées par un missionnaire prédicateur, Billy Graham, dans la bourse du travail de Lyon [3].

Parmi les prêcheurs / prédicateurs évangélistes illuminés et exaltés, il y avait aussi un ancien membre noir d’un gang violent, aux traits durs, un « born again », dont j’ai oublié le nom, affirmant, avec force, qu’il avait été sauvé de Satan.

 

Le caractère outrancier de cette séance d’hystérie collective, en particuliers, les prêches excessifs des prédicateurs présents, ne m’avaient pas convaincu.

 

Note : Cette atmosphère de ferveur unanime, entretenue dans le public, abolit, son esprit critique. Ce phénomène est, d’ailleurs, bien décrit dans l’ouvrage « La psychologie des foules », de Gustav Le Bon (1895). C’est pourquoi les totalitarismes, les dictatures aiment et utilisent les rassemblements spectaculaires, avec des foules immenses (nazisme, communisme …) pour abolir l’esprit critique des masses.

 

Mais malgré tout, Gérard et « Campus for Christ », par leurs influences progressives, ont contribué à renforcer mon ancrage dans le christianisme.

D’autant que le Christianisme et l’histoire du Christ constituent une très belle histoire ou conte de fée qui ne peut que susciter l’enthousiasme, pour un esprit simple (au « cœur pur ») voire naïf.

 

Vers 1990, un ami scientifique, rationnel, athée, Michel P., m’a abonné à la revue « Science et pseudosciences ». Sa lecture m’a aidé à planter, en moi, plus tard, les graines du scepticisme scientifique.

 

En 1980, je me suis rendu en URSS pour aider des dissidents juifs (les refuzniks). Mon intervention, sur place, s’était, bien passée. Ce succès m’a renforcé dans cette idée de bénéficier d’une protection ou faveur divine.

 

5         Monsieur René-Louis Vallée et la « théorie synergétique » (1978-1979)

 

A l’INSA de Lyon, je dirigeais un club de recherches scientifiques, le Club Recherche INSA.

 

Comme je l’ai déjà précisé, je m’intéressais au phénomène OVNI _ que je considérais comme la preuve de visites d’extraterrestres, disposant d’une technologie très supérieure aux nôtres.

 

J’avais donc commencé à concevoir une théorie sur la propulsion des OVNI, faisant intervenir un dispositif astucieux pour faire dépasser la vitesse de la lumière à une onde électrique. J’avais même réalisé la maquette du dispositif électrique. Si j’avais trouvé la source de la propulsion des OVNI, je serais devenu célèbre (du moins, je m’en convainquais).

Mais en fait, ma théorie était juste une théorie pseudoscientifique, non travaillée, dépourvue de toute rigueur scientifique. C’était juste une série d’intuitions.

 

Un ami, Jean-Baptiste M., m’a alors intéressé, en 1978, à la théorie synergétique [5], qui parlait d’une source d’énergie universelle gigantesque dissimulée dans le vide spatial, appelée « l’énergie libre » ou « énergie diffuse ». Il m’a alors fourni des textes de présentation de cette théorie, rédigés par son auteur, M. René-Louis Vallée, ingénieur au CEA.

 

Or pour moi, la théorie synergétique, par son volet « électro-gravitation », était la théorie idéale pour expliquer la propulsion des OVNI (à l’époque, j’avais déjà publié des articles sur la possible propulsion des OVNI, dont l’un sur la propulsion magnétohydrodynamique (MDH) [9] et un autre sur la relativité générale [10], dans la revue ufologique « les extraterrestres »).

En plus, cette théorie synergétique semblait plus élaborée que la mienne. Comme elle utilisait beaucoup d’équations, elle semblait sérieuse (plus sérieuse que la mienne, en tout cas).

 

Comme le livre originel de cette théorie « L'énergie électromagnétique matérielle et gravitationnelle », édité chez Masson [4], était décevant, présentant, comme des vérités ou des certitudes, des équations ne formant pas un tout cohérant, et comme M. René-Louis Vallée avait publié aussi d’autres équations complémentaires, dans les petites publications, du bulletin de son association, la CEPED (Société d’étude et de promotion de l’énergie diffuse), je décidais de réaliser une présentation, aussi cohérente que possible, de cette théorie, dans une monographie unique de 80 pages, édité par mon association [7]. Au départ, surtout pour montrer que cette théorie était sérieuse et pour réfuter les gens qui la critiquaient.

 

Sinon, le magazine « Science et Vie » avait publié quelques articles sur le sujet, puis avait relaté, en 1975, la réussite d’une expérience qui aurait produit plus d'énergie _ appelée "énergie libre" _ que celle qui a été apportée au système [6].

 

Mais entre-temps, M. René-Louis Vallée avait été éreinté (démoli) par la communauté scientifique, en particulier au travers d’un article d’un physicien M. Jean-Marc Lévy-Leblond, dans la revue La Recherche, de juillet-août 1976 [8], montrant que sa théorie était pseudoscientifique et que les résultats de l’expérience censée prouver l’existence de « l’énergie libre » étaient faux. Jean-Marc Lévy-Leblond attaquait même Ad hominem M. Vallée, dans cet article.

Cette attaque en règle contre M. Vallée m’a déstabilisé concernant mes certitudes sur sa véracité. J’ai décidé donc de vérifier toutes les accusations et critiques émises contre cette théorie.

 

En 1978, je rencontre M. Gréa, physicien, à l’Université Claude Bernard à Lyon, qui me confirme qu’il a réalisé, lui-même (ainsi que de M. Kovacs), la même expérience que celle menée par Jean-Marc Lévy-Leblond, en suivant strictement et rigoureusement toutes les indications de M. René-Louis Vallée, et que l’expérience, elle aussi, n’avait donné aucun résultat probant.

 

Je décide de tenir compte de toutes ces critiques, que j’inclue dans ma monographie, que j’envoie à M. René-Louis Vallée.

 

Ce dernier me renvoie mon brouillon qu’il a corrigé, m’expliquant que je n’ai rien compris à sa théorie.

 

Comme M. René-Louis Vallée affirme que « l’énergie libre » a déjà été découverte dans le tore Tokamak TFR à Fontenay-aux-Roses, via le phénomène des « électrons découplés » (lui-même découvert en 73) _ mais que, selon M. Vallée, cette découverte a été cachée par le CEA, pour ne pas faire de concurrence au lobby nucléaire et pétrolier _, je décide de lire la littérature de l’équipe TFR sur le phénomène des « électrons découplés », et de rencontrer les membres de cette équipe. Ces rencontres et lectures me convainquent qu’il n’y a rien de mystérieux dans le phénomène des « électrons découplés » et que leur existence n’est finalement pas la confirmation de celle d’une énergie libre diffuse et inépuisable, dans l’univers. Et j’en déduis que M. Vallée est soit dans le mensonge soit dans un délire paranoïaque, envers l’équipe TFR et le CEA.

 

Puis, je rencontre M. René-Louis Vallée, à son domicile à Chilly-Mazarin. Il me tient alors un discours, au début normal et cohérent, puis devenant progressivement délirant et paranoïaque. M. Vallée avance alors l’existence d’un complot de tous les scientifiques juifs qui l’ont critiqué, c’est à dire de Jean-Marc Lévy-Leblond, Jules Horowitz du CEA, Albert Messiah du CEA, Pierre Bloch … Pour terminer son discours, il m’accusé de faire partie de ce complot juif (il est persuadé que je suis juif).

 

En 1979, j’ai la chance de faire des études au CEA (à l’INSTN de Saclay). Je décide de continuer à mener ma petite enquête, sur M. Vallée et sa théorie, au CEA. Je rencontre au CEA ses anciens collègues et amis, dont M. Chicheportiche, un ingénieur, qui m’informe que René-Louis Vallée s’est enfermé de plus en plus dans des mensonges, concernant sa théorie.

 

Je publie finalement la version définitive de ma monographie, en étant juste factuel, rigoureux, en étant le moins polémique possible, en retranscrivant, en respectant tous les textes de M. Vallée tels qu’il les a publiés, sans les modifier.

 

Publication critique qui est mal reçu par René-Louis Vallée et qui le convainc que je fais partie du complot juif contre lui.

 

Pour conclure concernant cet épisode scientifique, c’était la première fois que je réalisais un travail d’enquête sérieux, procédant à un travail de vérification approfondie de toutes les affirmations de M. René-Louis Vallée.

En observant les déconvenues scientifiques subies par M. René-Louis Vallée, son histoire m’a convaincu que je ne dois jamais passer pour un scientifique farfelu et pseudoscientifique, auprès de la communauté scientifique (et éviter de faire comme lui) _ cela pour éviter de me faire démolir et discréditer auprès de mes pairs (scientifiques). Je devais, au contraire, être un scientifique rigoureux, qui doit vérifier et prouver toujours rigoureusement tout ce que j’affirme. En particulier, j’ai compris que, dans le domaine de la science moderne, je ne dois jamais inventer des faits, non prouvées, ou faire preuve d’approximations, de flou artistique, dans mes résultats et affirmations (comme l’avait fait M. Vallée).

 

6         Ma période rosicrucienne (1980-1987)

 

En avril 1980, je me rendais en Russie (URSS), sous le couvert d’un voyage organisé, pour rencontrer et aider des dissidents soviétiques. Dans le groupe touristique, je rencontre un Rosicrucien (membre de la Rose-croix). Il réussit à me convaincre d’adhérer à l’ordre Rosicrucien AMORC (peut-être, pour me convaincre, a-t-il abordé les phénomènes mystiques, que j’avais, moi-même, vécues …).

 

Qu’est-ce que Rose-croix ?

La Rose-croix AMORC est un ordre mystique qui croit que tout l’univers est onde, que l’âme humaine sont des ondes et un état vibratoire. Pour elle, plus, la « spiritualité » d’un homme est « élevée », plus sont état vibratoire (sa fréquence est élevée). La Rose-croix croit énormément à la parapsychologie, aux influences occultes à distance, à la loi du Karma, à la vie dans l’au-delà, après la mort physique du corps, aux « miracles religieux », faisant intervenir des phénomènes parapsychologiques et des lois mystiques, dans les « miracles religieux », qu’elle considère comme « scientifiques ».

Pour la Rose-Croix, ces épreuves de la vie sont des tests, qui, si l’on peut les surmonter, nous aident à évoluer spirituellement. Un de ses buts est de pousser ses membres à atteindre des niveaux mystiques élevés, par une ascèse et une conduite morale exemplaire, qui se veulent « élevés » (c’est à dire pour atteindre les niveaux mystiques et vibratoires élevés, à l’exemple des « grands saints »). Le but ultime la R+C étant la « perfection intérieure ».

 

Tous les enseignements reçus quotidiennement, par la poste, sur des dizaines d’années, a renforcé mon conditionnement rosicrucien_ que j’estime maintenant, avec le recul du temps, partiellement sectaire, car, tout comme les religions, l’Ordre Rosicrucien est, persuadé de détenir la vérité avec un V.

 

Dans une de ses monographies, qu’elle m’avait envoyé, la Rose-Croix affirmait que « la science ne fera ultérieurement que de redécouvrir les lois « physiques » de la parapsychologie et des lois mystiques, que ses grands maîtres ont toujours connu, de tout temps » (elle en est persuadée). Cette certitude de la Rose-Croix _ dans son enseignement _ de détenir la vérité absolue, a été le début d’un processus d’esprit critique, que j’ai conduit, envers ses enseignements.

 

Les « vérités » énoncées par la Rose-Croix sont simples, faciles à comprendre. A l’analyse du filtre explicatif rosicrucien, toute mon « évolution intérieure » semblait s’expliquer, tout prenait sens à mes yeux et semblait extraordinaire.

Comme :

 

a) dans mon enfance vers l’âge de 7 ans, j’avais vécu l’expérience, toujours au réveil, durant une semaine, de rêves, toujours les mêmes, en noir et blanc, montrant six moines assis en tailleurs, sur la place en terre battue d’un village de petits ermitages aux toits plats, logés dans une caverne sombre aux proportions gigantesques. Que dans ces rêves, tous ces moines, qui me regardaient avec bienveillance, avaient une tête au crâne rasé, desquels rayonnait une douce lumière blanche,

b) que j’avais obtenu des concentrations violettes (ce qui était rare selon la Rose-croix), durant les expériences de méditations et de concentrations rosicruciennes,

c) que j’avais connu des expériences mystiques (avec visions du Christ …) et des illuminations blanches, à suite aux chocs que j’avais subis durant mon enfance, 

=> Je m’étais alors auto-convaincu que j’étais peut-être, moi-aussi, un cas très doué pour la Rose-Croix.

 

A l’époque (dans les années 80), j’ai interprété cette expérience onirique (celle que j’avais connue à l’âge de sept ans), comme une communication avec des grands maîtres spirituels, probablement bouddhistes (parce que tous avaient le crâne rasé).

 

Dans mon esprit, ils étaient des « anges gardiens » (comme l’affirmait l’enseignement rosicrucien) censés me protéger.

Ma seule explication à ce rêve était donc que j’avais capté une connaissance extra-cérébrale (située hors de mon cerveau), par des moyens télépathiques.

 

Plus tard, avec le recul scientifique, je pense maintenant que j’ai sous-estimé, à l’époque, la puissance du cerveau et la possibilité de création, par lui, d’images extrêmement élaborées et convaincantes (grâce à ses 120 milliard de neurones, autant d’unités effectuant des milliers de combinaisons associatives par secondes). Et je pense que le cerveau capte énormément d’informations venant du monde extérieur, sans même que l’on s’en rende compte (d’une manière inconsciente ou « subliminale »).

 

De plus, dans mon cas, j’ai souvent eu des rêves très riches, très colorés, donnant l’impression que ces rêves étaient la « réalité vraie ».

Par exemple, dans un de mes rêves, je me souviens avoir été à la surface d’une planète inconnue désertique (type Dune), sur laquelle je contemplais une construction, en forme d’une gigantesque arche, faites de milliards de briques, d’au moins un kilomètre de hauteur et de plusieurs dizaines de km de long, semblant très ancienne ou antique.

Dans un autre rêve du matin, dans mon enfance, je me souviens d’un chalet en bois ancien presque noir, situé en haut d’une montagne du Tibet. Et dans une pièce de ce chalet, illuminée par le soleil, je me souviens avoir réussi à contrôler, par la pensée, les battements du vol d’un joli papillon.

Dans un autre rêve du matin, assez ensoleillé, je pilotais un delta-plane, et j’arrivais à me poser, comme une fleur, avec précision et une jolie finale, sur la bande de sable étroite d’une rivière, comme si j’étais un expert du delta-plane.

 

Si je devais faire une analogie informatique, je pense que les rêves sont ou seraient des sortes de réalités virtuelles élaborées par le cerveau. Et qu’en plus, à partir d’informations, perçues (captées) dans le monde extérieur, notre cerveau est capable de reconstituer certaines informations manquantes.

 

Dans les années 80, avec un ami, je m’étais rendu au « Cercle Spirite Allan Kardec », dans le 19° arrondissement de Paris, et j’avais assisté à, au moins, deux séances gratuites avec des médiums. Celles-ci m’avaient aussi convaincu de la réalité de la médiumnité, c'est-à-dire de la communication avec les défunts.

 

Comme les Rosicruciens, je croyais, dans les années 80, que l’être humain était constitué du corps physique périssable et du corps astral (contenant l’âme), impérissable, survivant dans l’au-delà. Donc, pour moi, cette communication extra-lucide avec ces défunts était possible.


 

 

 

7         L’apprentissage de la démarche scientifique dans ce labo CNRS

 

Entre 80 et 81, le laboratoire CNRS m’a enseigné la rigueur scientifique et l’exigence de vérification toujours tatillonne, détaillée, poussée, de tous les résultats de mes expériences scientifiques.

A plusieurs reprises, son directeur m’avait interdit de publier, tant que je ne remettais pas « 100 fois sur l’ouvrage », c’est à dire tant que je ne procéderais pas à un travail de (re)vérification très poussée de tous mes travaux.

Or je me suis rendu compte, ensuite, qu’il avait raison, car je m’étais trompé dans certains de mes résultats (et que, par exemple, j’avais aussi oublié d’indiquer toutes les conditions initiales de validité de l’expérience).

Cet apprentissage dur et exigent de la démarche scientifique, dans ce labo, a semé des graines qui germeront plus tard, dans mon cerveau.

 

8         Des années décisives pour le développement de mon scepticisme (1986-1993)

 

En 1986 ou 1987, j’ai rencontré cinq guérisseurs magnétiseurs pour soigner mes céphalées, sans aucun résultat.

 

Je rencontrais ensuite le plus connu d’entre tous, Louis Puech[2].

 

Quand j’ai été le voir à Nîmes, son cabinet était plein à craquer de patients. Pendant 4 heures, je n’ai entendu que des éloges dithyrambiques sur lui : telle personne avait un cancer qui n’évoluait pas, grâce à lui, telle autre guérie d’une paralysie (qu’il était généreux, qu’il n’exigeait pas d’argent) etc. … Bref, tout ce l’on y racontait sur lui et ses miracles était extraordinaire. Il avait une atmosphère de ferveur incroyable dans ce cabinet. Donc, après 4 heures d’attentes, tous les éloges sur M. Puech, que j’avais entendus dans la salle d’attente, m’ont rendu plutôt bien disposé à l’égard de ce Médium.

Je le rencontrais enfin dans son cabinet. Il était calme, très rassurant, plutôt empathique, très à l’écoute …

 

Je lui parlais alors de mes maux de tête.  Il commença appliquer ses mains sur sa tête. Puis, à un moment donné, j’ai senti comme un « fluide » invisible qui semblait sortir d’un point précis de son pouce, envahir mon crâne, d’une douce chaleur (comme celle ressentie à Taizé en 73). Et « l’orifice » de sortie du « fluide », semblait localisé tout au bout du pouce et se déplacer avec le déplacement de son pouce (tout comme une décharge électrique continue, mais à la sentation agréable).

Ce « phénomène » mystérieux s’était accompagné de la disparition de mes maux de tête, durant 3 jours (ce qui semblait miraculeux pour moi).

 

Puis, je suis devenu ami avec Louis Puech. Comme il dirigeait l’association PSY à Nîmes et une revue de parapsychologie, nommée PSY 2000, j’ai écrit pour sa revue et à sa demande, un petit article sur le « phénomène » que j’avais constaté.

 

Par la suite, il m’a fait venir, par avion, et invité à participer à un congrès de l’association PSY à Nîmes, qui réunissait des médiums de toute la France, juste pour y relater, de nouveau, devant un vaste auditoire, le « phénomène », que j’avais observé dans sa séance de « magnétisation » de mon crâne (j’étais un peu la caution scientifique de Louis Puech).

 

Au cours du congrès, j’y rencontrais un médium célèbre, Odette P., une femme, pleine d’entrain, à la forte personnalité, très sûre d’elle, plus convaincante que les autres médiums présents, à cause de son assurance.

 

Durant sa prestation, les participant devait lui donner un objet. Quand elle a pris mon objet, elle a déclaré à l’assistance, en impulsant une forte conviction au public, que son possesseur avait un caniche rose. En fait, je n’avais pas de caniche rose, mais mes parents avaient un caniche abricot. Donc, pour moi, la prédiction semblait correspondre. La foule nombreuse applaudissait à chaque réussite des médiums. Or celle qui semblait la plus réussir et la plus douée était Odette.

 

Durant ce WE, Louis Puech invita les médiums et moi, à plusieurs reprises, au restaurant. Je fis alors la connaissance d’Odette, via Louis. Je me suis rendu compte que cette femme était très fine psychologue (Louis Puech disait, lui-même, qu’il y avait une part de psychologie dans son métier).

 

Un jour, je l’emmenais pour un tour touristique de certains châteaux du Val de Loire. Je m’arrêtais longtemps chez ma grand-mère, qui nous invita à déjeuner tous ensemble. Au cours du repas, Odette annonça à ma grand-mère que le nom de son mari défunt était André. Sa prédiction semblait extraordinaire, car le nom de mon grand-père était effectivement bien André.

 

Mais par la suite, je m’étais rendu compte qu’Odette n’était pas toujours honnête. Et comme je lui avais parlé auparavant, de notre visite à ma grand-mère (qui devait nous recevoir), il est possible qu’elle se soit renseignée avant sur ma grand-mère et qu’elle ait alors « aidé la chance ou le sort » [Louis m’avait prévenu qu’elle aidait de temps en temps le sort].

 

Plus tard, lors de son passage à Paris, j’ai rejoint Louis Puech dans un grand hôtel. Il m’a accompli une séance de « magnétisme », sur moi, mais là aucun miracle n’est arrivé (bref, le phénomène qui j’avais observé à Nîmes ne s’est pas reproduit).

 

J’ai commencé à croire que la capacité de création de « réalités virtuelles » de mon cerveau avait alors suscité ce « phénomène de sensation de fluide et de chaleur surnaturelle » _ en fait, une sorte de puissant effet placebo associée à des images d’un état hypnagogiques (par exemple) (?) _, à la faveur de cette atmosphère de ferveur hystériques suscitée pr les patients, qui m’entouraient et qui m’avaient inconsciemment influencé à être bien disposée envers ce médium, avant même notre rencontre, surtout après cette long attente de quatre heures, dans son cabinet.

 

9         Les « communications de l’au-delà » du défunt Georges Morrannier

 

Par la suite, Louis Puech m’a aussi fait connaître Madame Jeanne Morrannier, un cas très connu dans les milieux parapsychologiques et spirites, une femme communiquant « télépathiquement » avec son fils Georges, décédé à la suite d’un suicide. Mme Morrannier prétendait avoir reçu, par écriture automatique, des « messages » provenant de son fils, messages qui auraient commencé durant l’été 1979 et consignés dans 7 livres.

Mme Jeanne Morrannier m’avait contacté, vers 1990 ou 1993, pour étudier (voire cautionner) le cas de son fils.

 

Son fils, Georges, était docteur ès sciences, chercheur et enseignant en physique des plasmas à l’Université de Jussieu, à Paris.

 

Au cours de ses nombreuses conversations avec Mme Morrannier, dans son appartement du 15°, j’avais remarqué que celle-ci était très impliquée dans cette « communication » avec son fils et que sa conviction était inébranlable concernant l’existence de son fils vivant après son décès. Ce qui a frappé tous ceux qui l’ont rencontré était son absente fanatique de doute, semblant l’empêcher totalement d’accepter la réalité insoutenable de la disparition définitive de son fils.

 

Elle m’avait déclaré qu’elle avait senti une injustice terrible, inacceptable, en raison du « mal qu’elle s’est donné » durant des années, pour tenter d’extirper son fils de son constant état dépressif.

 

On peut alors penser que l’échec de voir son fils s’en sortir et d’être enfin heureux, malgré tous les efforts déployés par elle, aurait pu la faire sombrer dans la folie ou une dépression profonde. Or c’est à ce moment-là, qu’est arrivé le « miracle » tant attendu par cette dame.

Peut-être alors, dans un mécanisme de déni, avait-elle fait revivre « virtuellement » Georges dans son cerveau.

 

Ce qui caractérisait les « révélations » de Georges par Madame Morrannier, c’était malheureusement une totale absence d’information scientifique sérieuse dans le domaine de la physique de plasmas, domaine où Georges était censé exceller. Or dans un de ses livres, intitulé « La physique de l’esprit », Georges esquisse une « théorie de la physique du monde de l’au-delà », inspirée de la physique des plasmas, mais toutes les connaissances fournies par Georges étaient loin d’être les connaissances qu’on attendrait d’un chercheur du niveau 3e cycle universitaire ou doctorat d’état, en physique des plasmas.

 

Mme Morrannier, semblait recevoir des images, par communication médiumnique avec son fils.

Donc, j’avais essayé d’établir un protocole avec elle et « Georges », au cours duquel Mme Morrannier devait demande à son « fils » de lui envoyer mentalement des images connues seulement des physiciens des plasmas ou bien l’envoi d’images montrant des débuts de formules mathématiques (utilisées en physique des plasmas). Or l’expérience ne marcha jamais, malgré la bonne volonté de cette dame âgée.

 

Ce que j’avais alors conclus était que rien dans les écrits de Mme Morrannier n’apporte la preuve de l’existence, et la survie extra-cérébrale, hors du cerveau de sa mère, de la « conscience » de Georges, après sa mort physique.

 

Je pense que, dans son cas, l’extrême complexité des phénomènes cérébraux a contribuer à créer des sortes de « réalités virtuelles » correspondant aux attentes de Madame Morrannier.

 

Son mari, ancien capitaine ou télégraphiste de marine, croyait à ce qu’affirmait sa femme, alors que sa fille infirmière, n’y croyait pas.

 

Le cas de Mme Morrannier est typique de toutes les nombreuses affaires de soi-disant communications avec un défunt, souvent décédé brutalement.

 

Ce cas m’a fait de plus en plus douter de l’existence d’une vie après la vie (comme l’affirmaient les médiums) et du monde de l’au-delà où se retrouveraient toutes les âmes des défunts, après leur décès.

 

J’ai compris que même les expériences de "l'expérience de sortie du corps" (en anglais « Out of Body Expérience » ou OBE), dans les états « limites de la mort » (en anglais « Near death experience » ou NDE), ne sont pas la preuve de l’existence de l’âme ou du corps astral. Car on peut provoquer artificiellement la sensation de sortie du corps par la stimulation magnétique trans-crânien (TMS) et obtenir, par exemple, l'étrange impression d'être couchés à côté de soi-même, voire d'être menacé par ses propres mains. J’ai écrit depuis plusieurs articles sceptiques sur les NDE et OBE [14].

 

A l’époque, j’avais aussi rencontré, M. Yves Lignon, maître de conférences honoraire de mathématiques et fondateur du Laboratoire de Parapsychologie à Toulouse, qui travaillait à donner au paranormal une « explication scientifique ».

Après examens de ses résultats, j’ai été moins convaincu de la validité des résultats de ses expériences, parce qu’il commettait des biais expérimentaux.

 

Ce sont toutes ces investigations poussées en parapsychologie qui m’ont conduit à devenir de plus en plus sceptique face aux manifestations parapsychologiques et religieuses (par exemple, quant à de possibles phénomènes physiques, dits « surnaturels », liés à des états mystiques et à des supposés miracles religieux associés à ces états).

 

Note : Les croyances incitent souvent à propager la bonne parole, pour former un groupe toujours plus gros, afin que personne ne diverge et pour éliminer le doute, dans le groupe des fidèles de la religion ... En effet, souvent, les fidèles préfèrent tous avoir tort à plusieurs, parce que c'est plus rassurant (les effets de groupes peuvent rassurants, en se sentant plus forts ensembles).


 

 

10    En conclusion

 

Je ne crois plus aux miracles religieux. Je rejette maintenant les faits merveilleux et miraculeux allégués par les religions.

Et je rejette surtout tout ce qui, dans les religions, nous pousse à être naïf, à croire, sans esprit critique, …, à être dans la foi (croyance), … foi (souvent béate, aveugle) ou absence d’esprit critique que, le plus souvent, les religions nous enseignent justement.

 

Je précise que je n'ai jamais "accroché" avec l'homéopathie. Je n'y ai pas cru. Je l'ai toujours vu les comprimés homéopathiques, comme des boulettes de sucre servant de placebo. Car avec des dilutions de plusieurs millions de fois, la concentration de la substance active est si faible qu'elle ne peut avoir d'effet. C’est comme diluer une goutte de cyanure dans une piscine (des millions litres d’eau).

 

Ce que j'ai essayé d'expliquer aussi, dans mon texte, c'est qu'il existe des créations (ou illusions) mentales générées par votre cerveau, pouvant vous induire en erreur et vous faire "prendre des vessies pour des lanternes" (comme dans le cas de ce magnétiseur, qui, au demeurant, lui, cherchait vraiment à faire du bien, qui n'était pas vénal et qui était de bonne foi _ contrairement à certains magnétiseurs, que j'avais aussi rencontrés et qui eux étaient vraiment vénaux).

 

Dans ce texte, j'aurais pu aussi parler du cas du phénomène d'illusion collective, comme celui survenu à Fatima, où les croyants présents ont vu (ou cru voir) le soleil tournoyer dans le ciel, alors que pourtant, un artiste peintre espagnol, athée, qui était aussi présent, n'a vu que le passage rapide de nuages, cachant par moment le soleil, dans un ciel de traîne juste après un orage [16].

Ce genre de phénomènes collectifs rejoignent certains phénomènes "d'hystéries collectives".

 

Pour l’illustrer, on peut citer le cas très connu que l'épisode de l'apparition du visage de Khomeiny sur la lune à Téhéran, la veille du retour en Iran de l'imam (un fait que m’avait relaté un ami iranien).

Or son comité de soutien en Iran (composé de beaucoup de religieux) lançait beaucoup de « fake news », pour augmenter la célébrité de cet imam, en lui attribuant un côté miraculeux, voire des miracles.

Et donc, il avait aussi lancé cette rumeur du visage de Khomeiny qui allait apparaître sur la lune.

Ensuite, des centaines (ou milliers) d'Iraniens ont cru voir le visage de Khomeiny sur la lune et ont crié au miracle. Alors que pourtant d'autres iraniens, plus sceptiques, n'ont rien vue [17] [18].

Cette désinformation de ses partisans a parfaitement fonctionné. Car à l'arrivée de Khomeiny les foules iraniennes étaient immenses.

L'intense propagande de ses partisans avaient réussi à abolir l'esprit critique de beaucoup d'iraniens croyants, naturellement prédisposés à croire au merveilleux _ comme encore actuellement un bon nom de chrétiens en occident.

 

11    Ce que je crois sur le prophétisme, les miracles religieux et la parapsychologie

 

J’ai compris, au travers de mes expériences, en particulier rosicruciennes, j’ai compris que le « prophétisme », le « gouroutisme » [ou plutôt le « sentiment prophétique », voire de toute puissance, ressenti par les gourous] ne sont que des états psychopathologiques, souvent liés à la paranoïa des gourous et/ou des « prophètes ».

 

Et qu’il n’y a donc, en fait, rien de divin, dans expériences « surnaturelles » ou mystiques que ces derniers vivent.

Je pense qu’ils n’ont reçu aucun charisme et aucun don surnaturels de « Dieu ».

 

Par la suite, par ma formation sceptique et scientifique, j’ai compris que les illuminations blanches, les visions du Christ (dans une « mandorle ») ne sont que des états psychiques anormaux, pathologiques _ souvent liées à des chocs psychiques répétés ou bien suite à des hypoxies cérébrales, liées, elles-mêmes, à des excès dangereux de prières et d’exercices de concentration.

 

Ces « expériences mystiques rosicruciennes » n’ont, pour moi, rien à voir avec une communication avec Dieu, rien à voir avec des preuves de l’existence de Dieu ou de celle du Christ ou de Sainte Marie dans « l’au-delà ».

Ce ne sont que des illusions psychiques.

Ces « états prophétiques » ou ce « sentiment prophétique » sont, pour moi, des puissantes illusions psychiques, proches de la schizophrénie, une zone blanche de la science non encore étudiée par cette dernière.

 

Par exemple, concernant les cas de Mahomet, de Moïse et d’autres gourous :

 

Sinon, des personnages historiques comme Mahomet seraient, pour moi, de grands mythomanes, escrocs, manipulateur et gourous, disposant d’un culot et d’un charisme (ou bagout) extraordinaires.

Loin d’avoir des motivations bienveillantes, qu’on leur prête, pour l’humanité, … des personnages comme Mahomet sont, pour moi, dans la toute-puissance, cherchant à avoir le contrôle total sur ses fidèles (n’hésitant pas à leur demander de se sacrifier pour lui).

Pour moi, il avait de puissantes motivations sordides et/ou intéressés : le pouvoir, la richesse et le sexe. Le sexe en prenant la femme de son fils (adoptif), la pédophilie en épousant une fillette de 6 ans (d’une de ses compagnons de guerre) alors qu’il avait 53-55 ans, alors qu’il avait entre 11 et 18 femmes, dont des esclaves sexuelles, et alors qu’il n’autorisait que quatre femmes à ses fidèles.

 

Pour moi, Mahomet est un manipulateur et un opportuniste, via des versets abrogés et abrogeants, e ne respectant pas les pactes qu’il avait conclus, précédemment avec des tribus juives rivales (tout comme l’avant fait Hitler).

 

Surtout, tout comme le gourou David Koresh, il faisait « descendre » opportunément la « parole de Dieu » … toujours au bon moment, pour justifier et légitimer tous ses actes, même les pires (comme le fait d’épouser la femme de son fils, épouser Aïcha, engager une guerre, trahir un serment ou un accord …).

 

Par ma formation scientifique poussée, je ne crois plus aux miracles rapportés par les Evangiles (comme la marche sur les eaux, la résurrection du Christ ou de Lazare …), que je considère maintenant juste comme de belles légendes dorées, relevant du « merveilleux », d’autant qu’ils violent les lois de la physique et qu’ils sont donc non crédibles scientifiquement.

 

Sinon, depuis 1992, il existe le "Défi zététique international", qui récompense d'un prix de 200.000 € qui prouvera les miracles religieux et les faits parapsychologiques, un prix pour toute « preuve d'un phénomène paranormal, quel qu'il soit, devant Henri Broch, Gérard Majax, Jacques Theodor ».

Il s'agit de la version francophone du One Million Dollar Challenge de James Randi, un magicien américain sceptique.

Or soumis à un protocole et des conditions d’expérimentations scientifiques, aucune personne, jusqu’à maintenant, n’a réussi, dans ces défis, à prouver les miracles religieux et les phénomènes paranormaux.

 

A noter que, depuis la survenue de la pensée scientifique au 17° siècle, plus aucun phénomène de lévitation n’a été validée.

 

12    Bibliographie

 

[1] "L'étude scientifique" des OVNIs, mai 2007, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/rechSciOvni.htm

[2] Séances de lutte, https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9ance_de_lutte

[3] La foire aux miracles des télévangélistes américains, Le monde diplomatique, Ingrid Carlander, juin 1988, pages 12 et 13, https://www.monde-diplomatique.fr/1988/06/CARLANDER/9426

[4] L'énergie électromagnétique matérielle et gravitationnelle : Hypothèse d'existence des milieux énergétiques et d'une valeur limite supérieure du champ électrique, René-Louis Vallée, Masson et Cie, Paris, 1971, 138 p.

[5] Théorie synergétique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_synerg%C3%A9tique

[6] Qui osera réfuter la synergétique ? Renaud de la Taille, Revue Science et Vie, Novembre 1975, http://jardin.secret.pagesperso-orange.fr/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/SynergeticArticleScienceEtVie1.htm

[7] La théorie "Synergétique", une analyse critique, Benjamin Lisan, 1ère édition en 1978, 3ème version de 2014, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/TheorieSynergetique.htm

[8] La « théorie Synergétique », Jean-Marc Lévy-Leblond, La Recherche, N° 69, juillet-août 1976, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/ArticleLaRecherche.htm

[9] Hypothèses sur la propulsion future des engins spatiaux : la magnétohydrodynamique, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/Inventions/HypothesesSurLaPropulsionFutureDesEnginsSpaciaux.htm

[10] Relativité générale et Voyages interstellaires : Hypothèses concernant les voyages spatiaux en rapport avec la géométrisation de l’univers, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/indexEcritsScientifiques.htm

[11] Elie Wiesel et le silence de Dieu, Guitta PESSIS-PASTERNAK, 16.11.1981,

http://www.lemonde.fr/archives/article/1981/11/16/elie-wiesel-et-le-silence-de-dieu_2727787_1819218.html

[12] Des exemples pour « comprendre » et détecter les psychopathes, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/Des-exemples-pour-detecter-les-psychopathes.htm

[13] Meurtre d'une octogénaire : le crime du gendarme était presque parfait, Nicolas Cadart, 15 mai 2017, http://www.leparisien.fr/faits-divers/meurtre-d-une-octogenaire-le-crime-du-gendarme-etait-presque-parfait-15-05-2017-6949302.php

[14] « NDE et OBE », Les expériences « de sortie hors de son propre corps » au regard des expériences du Pr Olaf Blanké et d’autres expériences scientifiques, Benjamin LISAN, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/NDE_OBE.htm

[15] Défi zététique international, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9fi_z%C3%A9t%C3%A9tique_international

[16]. Fatima. Enquête sur une imposture, Gérard de Sède, Ed., Alain Moreau, 1978, https://www.persee.fr/doc/assr_0335-5985_1978_num_45_2_2153_t1_0300_0000_2  ou www.bibleetnombres.online.fr/Fatimaimposture.pdf 

[17] "il y 33 ans, des gens avaient déjà cru que le visage de l’Ayatollah Khomeini allait apparaître sur la Lune [une rumeur qui avait circulé lors de la révolution iranienne en 1979, juste avant le retour d’exil de Khomeini]. À l’époque, beaucoup de gens avaient assuré avoir vu son visage, alors qu’aujourd’hui, tout le monde se dit qu’on a vraiment été idiots de croire à un tel canular !". Source : La Lune aux couleurs de Pepsi... un canular qui a piégé des milliers d’Iraniens, 07/06/2012, http://observers.france24.com/fr/20120607-iran-lune-teheran-canular-pepsi-cola-projection-rayon-rumeur-internet

[18] "Le ler décembre, alors que les grévistes de l'électricité plongent Téhéran dans l'obscurité, des millions de gens montent sur les toits des maisons malgré le couvre-feu, et pendant des heures scandent « Allah est le plus grand ». Certains même, hallucinés, affirment avoir vu le visage de Khomeiny se dessiner dans la lune, et le Toudeh n'a pas peur d'écrire dans son journal : « Nos masses laborieuses, en lutte contre l'impérialisme dévorant conduit par les États-Unis assoiffés de sang, ont vu le visage de leur bien aimé imam et guide, Khomeiny, le briseur d'idoles, apparaître dans la lune. Ce ne sont pas quelques grincheux qui pourront nier ce que toute une nation a vu de ses propres yeux »". Source : Iran : de la dictature du Chah à celle de Khomeiny, la révolution escamotée, 30/04/1987, https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/iran-de-la-dictature-du-chah-a

 

Table des matières

1       Introduction. 1

2       Ma formation. 1

3       Les débuts du développement de mon esprit critique. 1

4       L’influence évangélique et charismatique. 1

5       Monsieur René-Louis Vallée et la « théorie synergétique » (1978-1979). 2

6       Ma période rosicrucienne (1980-1987). 4

7       L’apprentissage de la démarche scientifique dans ce labo CNRS. 7

8       Des années décisives pour le développement de mon scepticisme (1986-1993). 7

9       Les « communications de l’au-delà » du défunt Georges Morrannier. 8

10          En conclusion. 10

11          Ce que je crois sur le prophétisme, les miracles religieux et la parapsychologie. 10

12          Bibliographie. 11

 

 



[1] Avec qui j’étais en opposition, à cause de son désir constant d’imposer ses convictions obsessionnelles, par la coercition.

[2] Le guérisseur Louis Puech - Les Clés du Mystère, https://www.youtube.com/watch?v=uVftz6Q9S6Q