Mes souvenirs sur le fanatisme

 

Mes propres expériences du fanatisme et des convictions excessives.

 

Par Benjamin LISAN, le 29/05/2018

 

« Elle n'avait pas une idée dans la tête qui ne fût un slogan, et il n'y avait aucune imbécilité, absolument aucune, qu'elle ne fût capable d'avaler, si le Parti la lui suggérait », George Orwell, dans son ouvrage « 1984 ».

 

« Le prosélyte est un croyant qui doute de sa foi, et veut se rassurer en convainquant les autres... » (Anonyme).

 

1         Introduction

 

La façon dont le fanatisme se développe, au sein de toute société humaine, a toujours été un sujet de fascination pour moi[1]. Et la façon d’empêcher sa propagation aussi un réel sujet de préoccupation personnel.

 

Par exemple, actuellement, des musulmans veulent, à tout prix et régulièrement, me convertir à l’islam, pour soi-disant « sauver mon âme », sans même se rendre compte que leur insistance devient pénible. Ces « casse-couilles » veulent obsessionnellement que je crois et que je témoigne, à mon tour, que Dieu existe et qu’il est unique[2]. Ils ne veulent jamais lâcher la proie, celle que je suis et qu’ils croient avoir ferrée. Ce sont les hommes d’un seul livre. Pour eux, le « coran répond à toutes vos questions »[3].

 

Il semble que leur adulation excessive pour leur religion restreigne fortement leur curiosité intellectuelle et leur capacité d'ouverture d'esprit. Leur pensée semble désormais suivre des rails intellectuels, desquels ils n'arrivent plus à sortir (ou à dévier). Les chemins de traverse, l’inventivité, l’originalité leur semblent interdits.

 

Ils semblent, en quelque sorte, en « roue libre intellectuelle », ne faisant plus aucun effort pour réfléchir.

 

Le fanatique a souvent des jugements arrêtés, simplistes, manichéens, à l’emporte-pièce, souvent caricaturaux.

Il a des schémas de pensée rigides. En réalité, il ne dispose aucune liberté de pensée.

 

Il semble que l'adulation inconditionnelle pour leur religion et la soumission de leur réflexion à un principe transcendant conduisent, chez eux, au degré zéro de la réflexion.

 

Malheureusement, il semble que ce phénomène d’adhésion inconditionnelle intéresse toutes les croyances, les religions, les sectes.

 

J’ai l’impression que toute foi extrême est incompatible avec l'esprit critique, conduisant à la démission totale de la raison de ceux qui croient excessivement. A la longue, ils ne s’intéressent plus à rien d’autres qu’à leur religion.

 

Concernant les musulmans, nombreux sont ou deviennent profondément incultes ou crédules, dans tous les domaines de la connaissance, en particulier dans le domaine scientifique, à force de ne consacrer leur temps qu’à la religion.

Leur ignorance les pousse à croire naïvement à toutes sortes de « bêtises scientifiques », dont les « fameux » « miracles scientifiques du Coran », qu’ils soutiennent aveuglément et mordicus.

 

Selon un ami, Ismaël « Puisque l’être humain n’a aucune valeur hors du champ religieux, et puisque, même au sein de ce champ, sa valeur n’existe que dans et par la parole de Dieu, il ne dispose d’aucune liberté : la soumission à l’unicité d’Allah équivaut à un abandon total par les individus de leur souveraineté sur leurs propres vies ».

 

Selon une autre amie, Sousou « Selon le dogme islamiste, sans Dieu, l'humain est néant »[4].

Leur Dieu (ou leur croyance en Dieu) est devenu comme une sorte de doudou rassurant, de béquille mentale ou de drogue, dont ils ne peuvent plus se passer.

 

Ce croyants semblent avoir subi un véritable « lavage de cerveau ». On a l’impression que leur cerveau a été « lobotomisé ». Ils sont devenus incapables de réfléchir par eux-mêmes, ayant besoin constamment de « prêt à penser », dont la grille de lecture des versets coraniques, utilisée, à tout bout de champ, pour réfléchir.

 

Il a souvent chez eux un mécanisme de barrière mentale et d’évitement mental qui les empêche d’écouter et de comprendre les arguments de ceux qui ne partagent leurs convictions[5].

 

Les mécanismes psychologiques qui conduisent à cette « démission de la raison » m’impressionnent et m’interrogent.

Et je ne suis pas le seul.

 

Le fanatisme est souvent lié à une conviction ou une croyance « excessive », et aussi au degré d’inculture du fanatique.

L’attitude fanatique vérifie souvent l’adage « nul n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre » est souvent vérifié. Le fanatique souvent entend, sans entendre, voit, sans voir. Il entend ce qui lui plait et n’entend pas ce qui lui déplait.

 

Une question que se pose un ami André Simha « La grande question spinoziste se pose encore : pourquoi les hommes se précipitent-ils vers la servitude comme s’il s’agissait de leur salut ? »[6].

 

Souvent, le fanatique semble très profondément malhonnête intellectuellement. Souvent, les fanatiques ont toujours réponse à tout, pour justifier leur foi. Même quand on croit les avoir déstabilisés dans leur certitudes, ils arrivent toujours à rebondir, sans cesse, grâce à de nouveaux arguments. Même si ces derniers sont spécieux et tordus, ils ne se démontent pas. Cela ne leur pose pas de problème de conscience. Ce qui m’a toujours le plus gêné dans le phénomène du fanatisme.

 

De plus, les « fanatiques » [les convaincus excessivement, plus que de raison] peuvent être une d’une mauvaise foi et d’une malhonnêteté intellectuelle choquantes et/ou confondantes. Certains sont dans ce que j’appelle le mensonge vrai », c'est-à-dire qu’ils finissent à croire sincèrement à leur propre mensonge et à ceux de sa religion ou idéologie.  Cette « malhonnêteté » a toujours été aussi l’objet d’une énorme interrogation en moi.

 

C’est en cela que je considère le fanatisme comme dangereux, car capable de vous faire prendre des vessies pour des lanternes, le faux pour le vrai.

 

J’ai l’impression que ce fanatisme est tantôt lié à la paranoïa, au narcissisme ou/et à la fragilité psychologique du fanatique.

 

Je perçois le fanatisme, tout comme la paranoïa, comme un phénomène psychologique dangereux, voire monstrueux.

 

Ce qui semble frustrant est qu’on n’arrive pas, le plus souvent, à guérir les fanatismes de leur fanatisme, sauf cas exceptionnel, pour une minorité d’entre eux. Ceux qui abandonnent leurs convictions fanatiques sont, en général, les plus intelligents ou ceux ayant subi un choc émotionnel violent, souvent conséquence de leurs erreurs, de leur déni de la réalité, liés à leur attitude fanatique etc.

 

En relatant mes souvenirs sur mon expérience des fanatismes peut-être arriverais-je à mieux les comprendre et à en percer leurs secrets.

 

J’essayerais ensuite de comprendre et d’analyser les facteurs et mécanismes psychopathologiques pouvant contribuer à la fanatisation d’un individu. Et aussi ce [le processus mental] qui peut inciter un individu à devenir un gourou _ à l’exemple de Joseph Smith, Jim Jones, David Koresh, Raël, Mahomet, Adolf Hitler voire Karl Marx …, ces derniers « s’auto-fanatisant », le plus souvent, tout en cherchant, eux-mêmes, à fanatiser leurs adeptes.

 

J’analyserais éventuellement comment la crédulité peut être aussi le terreau favorable à la fanatisation des fidèles. 

 

Au début de ce texte, j’aborderais les dysfonctionnements de ma propre famille pour comprendre leur possibles contributions à des mécanismes de fanatisation et de gouroutisme de certains membres de ma famille (donc à lire avec soin).

 

Ici dans ce texte, nulle intention de faire œuvre scientifique, mais juste de témoigner de ce que j'ai vécu, de mon ressenti sur ce sujet et bref une tentative pour comprendre ce phénomène, si dangereux.

 

Ce texte sera, peut-être, un de mes textes les plus personnels ou le plus intime.

 

2         Définition du fanatisme et du gouroutisme (rappel)

 

Fanatisme : Attitude intolérante et violente de celui qui est persuadé de détenir la vérité, qui exclut le doute (par excès de foi).

 

Je crois que plus la croyance (animée par la foi) augmente, plus, en général, l’esprit critique (animé par le doute) diminue.

 

Gourou : Le créateur et manipulateur d'un groupe religieux, en général sectaire.

Souvent, des personnes qui se sentent supérieures aux autres, persuadés de détenir la vérité avec un grand V et persuadés qu’ils doivent transmettre leur vérité aux autres et les convaincre.

Il a souvent aussi, chez le gourou, un besoin permanent d’être admiré, via le culte de sa personnalité.

 

Gouroutisme : tendance dominatrice d'un individu au sein d'une organisation ou école de pensée, notamment une secte. Cette influence négative se ferait au moyen de techniques de persuasion et éventuellement de coercition s'appuyant sur les faiblesses humaines afin de recruter des adeptes et de s'assurer un pouvoir totalitaire sur eux.

 

3         L’importance de l’honnêteté intellectuelle pour analyser le fanatisme

 

Le fanatisme est un phénomène psychologique, cognitif, difficile à comprendre.

 

Je perçois le fanatisme comme une forme d'aliénation, de rétrécissement du champ de vision intellectuelle, telle une tâche aveugle (une sorte de DLMA mentale).

 

Pour analyser le fanatisme, il faut aussi savoir se remettre en cause, et accepter d’analyser, en soi, avec honnêteté, aussi ses propres possibles aveuglements et fanatismes, passés et présents. Et ne pas penser que cela ne peut arriver qu’aux autres.

 

Ma recherche, dans mes souvenirs, se concentrera donc aussi sur les périodes de ma vie ,où j’aurais pu être réellement aussi fanatique, afin de comprendre comment tout être « ordinaire » peut le devenir.

 

Je reste convaincu que nul n’est à l’abri de tomber, un jour, dans le fanatisme et l’aveuglement durable, en raison de certaines circonstances favorables et selon le milieux dans lequel l’on est plongé et qui vous influence.

 

Comment personnellement, je perçois ce qu’est l’honnêteté intellectuelle ?

 

Pour être honnête avec moi-même, je crois que j’ai besoin de douter de mes propres pensées, de moi-même et de mes propres motivations, dans la vie. Quand je suis excessivement attaché à mon opinion (par exemple, à ma religion …), elle devient un peu identitaire. Si quelqu’un attaque mon opinion, je me sens attaqué personnellement et je me braque. Si, au contraire, je cherche à comprendre pourquoi j’ai une opinion et si je doute, en permanence, de toutes mes opinons, je ne suis pas attaché à mon opinion, mais à mon raisonnement (et à sa validité objective et non à des impressions suggestives). J’ai cette opinion et je sais pourquoi.

 

Quand je vais entendre d’autres raisonnements, j’aurais plus de chance d’avoir de la flexibilité mentale, cette capacité à changer d’avis. Je vais mettre à jour mon opinion, au fur et à mesure des nouvelles informations qui m’arrivent …

Changer d’avis, en me basant sur de nouvelles informations fiables, plutôt que de m’obstiner ou m’enfermer dans des raisonnements biaisés, me paraît plus sain (et juste).

 

Je dois faire preuve d’humilité, avoir conscience que je ne possède pas la vérité infuse, que je me peux me tromper, que je suis faillible.

 

Il est important, pour moi, de savoir me remettre en cause, de faire régulièrement un « examen de conscience », en me posant régulièrement la question de savoir si je suis honnête et juste (si mes actions et paroles étaient pertinentes, si j’ai bien agi, si je ne me suis pas enferré, enlisé dans l’erreur, sans même m’en rendre compte etc. etc. …).

 

Par boutade, il y a longtemps, j’avais dit à un ami que si, jamais, un jour, en raison d’une dérive personnelle, je devenais un dictateur ou un gourou narcissique, persuadé de détenir la vérité (religieuse, idéologique …), avec un grand V, je serais le premier à demander à mes amis de me combattre et de combattre mes idées délirantes, spécieuses, saugrenues. Je leur demanderais de me faire retomber sur terre et de me faire voir tel que je suis réellement et non tel que je m’imagine être. Pour moi, il est important de me connaître moi-même _ avec mes forces et faiblesses _, sans fard.

 

Si un ami tente de vous faire passer un message, lors de ce que j’appelle une « correction fraternelle », c'est-à-dire en vous critiquant mais pour votre bien, et que vous réagissez violemment, au quart de tour, en le mettant, à votre tour, en cause, pour ne pas perdre la face (ou bien par paranoïa, narcissisme ou par mesure de rétorsion), en affirmant par exemple « quelle longue liste de méchancetés gratuites et perverses dans [ce que tu me dis] » [au lieu d’un discuter ou de se défendre objectivement et honnêtement face à ces critiques], alors vous savez que vous n’êtes pas honnête.

 

La démarche ou méthode scientifique est basée sur l’honnêteté. Si vous bidouillez les résultats de vos expériences, de vos calculs ou vos raisonnements, vous êtes un imposteur et non pas un vrai scientifique. La science moderne ne peut fonctionner sans une honnêteté et une rigueur scrupuleuses et exigeantes.

 

Note : La science exige beaucoup de vérifications rigoureuses et prudentes, et donc nécessite beaucoup de patience pour obtenir des résultats robustes et fiables (reproductibles, à l’identique, partout dans le monde, selon des conditions initiales que l’on a préalablement définies). Un scientifique ne publie pas les résultats de ses recherches, dès leur découverte. Au contraire, avant de les publier, il les vérifient avec soin, pour être certain de ne pas s’être trompé et s’assurer que ses découvertes sont solides.

 

4         Premières tentatives d’explications avancés par des amis

 

(A l’occasion d’un dialogue constructif entre nous).

 

Les grands penseurs se sont penchés sur le fanatisme : Voltaire, Diderot, Averroès, Stefan Zweig …. (Voir l’abondante bibliographie et les citations sur le sujet, à la fin de ce document).

 

Tous ont perçu son danger. Le fanatisme _ avec la haine et le délires, illusions, complotistes, paranoïaques, qui lui sont associés _ ont été souvent à l’origine de guerres et de massacres terrifiants, gigantesques, dépassant l’entendement[7].

 

Voici déjà un échange préliminaire, entre plusieurs interlocuteurs, sur le fanatisme, pour tenter de l’expliquer  :

 

Jean Claude Laurent « Pour avoir partagé 7 ans de ma vie avec une musulmane j'ai pu voir de près le rapport bizarre qu'elle entretenait avec la réalité. Qu'on puisse mentir pour se défendre, pour son intérêt, je réprouve mais je peux comprendre. Mais qu'on puisse mentir sur des faits objectifs (couleur d'un objet par exemple) sans qu'on puisse en tirer le moindre bénéfice, ça dépasse mon entendement.

En tant que scientifique, adepte du doute systématique j'essayais de comprendre, de trouver où ma perception pouvait être biaisée, où nos 2 perceptions pouvaient se recouper. Mais à la fin j'ai compris qu'il n'y avait rien à comprendre. Juste un état de choses à accepter ou à fuir... ».

 

Moi « Jean Claude, au contraire, jusqu'à maintenant, j'essaye de comprendre. C'est pourquoi je suis en train de rédiger un texte intitulé "mes souvenirs sur le fanatisme". Certains processus de fanatisation contribuent à augmenter la paranoïa des adeptes. Quand on est paranoïaque,  on peut mentir de façon totalement irrationnelle, avec l'idée fausse, de sauver ainsi sa peau, de s'en tirer, à chaque fois ».

 

Jean Claude Laurent « Benjamin, oui tu as raison, je pense qu'il faut chercher du côté des maladies mentales. Certains comme Charles Rojzman expliquent qu'on peut retrouver au niveau des groupes humains des pathologies mentales similaires à celles que l'on observe sur les individus; d'où la notion de thérapie.

Il est probable que ces maladies mentales du groupe, étant la norme d'une société, se transmettent tout naturellement aux individus ».

 

Moi « Jean Claude , je sais que la paranoïa du gourou et celle collective, au sein de la secte, contamine tous les adeptes, avec comme résultat, par exemple, certains génocides ou meurtres collectifs suscités et organisés par la secte ».

 

Jean Claude Laurent « Peut-on faire de l'incapacité de douter un marqueur de la religion seule ou de tout processus totalitaire ? ».

 

Eddy Parkiet « Jean Claude, le manque d'intelligence, associée à la peur, engendre la croyance aux dogmes en tous genres. Le fanatisme vient de ce cocktail explosif ».

 

Moi « Le fait d'avoir subi, durant toute son enfance, le dénigrement, la dévalorisation, pourrait-il vous conditionner à devenir ultérieurement un fanatique haineux ? ».

 

Moi « le fanatique préfère une réalité magnifiée, merveilleuse, miraculeuse, conforme à ses désir, plutôt que le réel et la vérité scientifique. Comme certains de ses coreligionnaires, il préfère son désir à la réalité. Il préfère être déconnecté de la réalité, que d’avoir à la confronter. Il préfère aussi choisir des boucs émissaires (ici l’éternelle théorie du complot sur les juifs), que d’avoir à se remettre en cause. Car se remettre en cause demande un effort d’honnêteté intellectuelle énorme, opposé à son besoin de confort intellectuel ».

 

Moi « Les croyants fanatiques sont persuadés d'avoir raison et de détenir la vérité "puisque Dieu/ Allah est avec eux", "got mit uns". Certains croyants n'ont aucune curiosité intellectuelle (on parle d'œillères intellectuelles) hors de leur religion et de sa promotion, persuadé qu’en convertissant les non-croyants, ils sauveront leur âme de l’enfer ».

 

Selon André Simha « Il y a quelques années, d’immenses manifestations de foules se produisaient dans le monde entier, à la suite de la parution du livre de Salman Rushdie, et comme je m’effrayais du fait qu’un milliard et demi d’hommes puissent se lever et produire la réaction qu’on connaît dans les rues, avec un nombre incroyable de morts, un universitaire qui rentrait d’un colloque philosophico-théologique en Tunisie me répliqua : « ce n’est pas seulement à un mot ou à une représentation considérée comme blasphématoire qu’ils réagissent, c’est à la mise en question d’eux-mêmes ».

« C’est en effet la question. Lorsque l’identification de soi se confond avec l’appartenance à une communauté de croyance et de civilisation, toute mise en question de celle-ci atteint de plein fouet l’existence même du sujet [du croyant]. Le processus d’individuation diffère en effet d’une culture à l’autre. La notion même de responsabilité personnelle, liée au libre-arbitre du sujet et au devoir envers autrui de dire la vérité, est une acquisition complexe et fragile. Aussi toute faille dans la conscience de cette responsabilité personnelle entraîne-t-elle le brouillage de la perception du réel. Dans un imaginaire conflictuel, défendre ses propres positions d’existence implique la dissimulation, sur fond de négation, du droit d’autrui à la vérité. Et d’autant plus âpre est cette défense, d’autant plus forte est l’inconscience de mentir. On devient dupe de soi-même à mesure qu’on dupe les autres. Bref, si pathologie il y a, c’est dans l’invention de normes particulières, non - universelles, de [pour cette] la parole et du [ce] discours. Particularité qui, partagée par un très grand nombre, détermine une contrainte qui se veut universelle ».

 

 

Selon « Château de Mp » :

« Si c'est utile, je voudrais souligner deux choses particulières qui se manifestent ouvertement dans la majorité des musulmans croyants et observants (seuls ou en groupes), dans un dialogue, un raisonnement ou une confrontation :

1. l'absence de conscience personnelle (elle est inhibée, par défaut, par leur éducation : ils appartiennent à une masse, ils ont une conscience de masse, dans le dialogue / dans n'importe laquelle de leurs propositions quotidiennes et cela les empêche d’avoir un « chemin de conscience » personnel).

2. Ils n'ont aucune capacité de dialoguer directement, en profondeur. Ils impliquent toujours, pour la formation éducative (religieuse), un "tiers".  A la question "A demain", nous répondons par oui ou par non, leur réponse typique est "si Dieu le veut", ce qui présuppose toujours une décharge de responsabilité, pour tout et aussi pour les actes criminels « C'est dieu, pas moi ».

L'Occidental est aussi fracturé dans ses positions individuelles que le Musulman est hyper-compacté dans ses positions. Notre approche ne peut fonctionner qu'avec des personnes qui ont compris l'importance de l'individualité.

Cet aspect est fondamental pour moi, et détermine les relations d'une manière beaucoup plus importante que le contenu du dialogue lui-même (par exemple sur les valeurs occidentales ou moyen-orientales en discussion). Ils ne sont pas irrationnels dans le raisonnement, comme on est amené à le croire à la suite de leur discours, seulement il leur est impossible de se détacher de la pensée commune de manière autonome. L'aspect du "je" presque absent devrait être davantage évalué.

Au contraire, il faut aussi bien évaluer l'avantage qu'elle offre (par exemple à un gouvernement) d'avoir un peuple facilement et totalement manœuvrable[8], avec la diffusion d'une conscience de masse au lieu d'une conscience individuelle […][9] ».

 

Selon Goliresseramon Zamble « Mémoriser et ne rien comprendre au dogme d'une croyance, c'est l'endoctrinement qui conduit irrémédiablement au fondamentalisme, à l'intégrisme et au fanatisme religieux ».

 

Pour moi « L'adulation inconditionnelle pour une religion et la soumission de la réflexion à un principe transcendant conduisent, le plus souvent, au degré zéro de la réflexion. Il semblerait que cette adulation excessive pour une idéologique ou une religion restreigne fortement la curiosité intellectuelle et les capacités d'ouverture d'esprit d'une personne fanatique. Sa pensée suit alors des rails intellectuels, desquels il n'arrive pas à sortir. Elle est en quelque sorte en roue libre intellectuelle (elle ne fait alors plus aucun effort pour réfléchir) ».

 

5         Mes premiers souvenirs

 

Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, j’ai toujours eu de la méfiance ou défiance envers le fanatisme et la conscience du danger qu’il fait courir à tous les hommes, surtout à cause des expériences vécues dans ma famille.  Et il me semble que mon combat contre lui a commencé tôt, dans ma vie, au moins dès l’adolescence.

 

La conscience de l’importance de ce combat est d’ailleurs intimement associée au recul très progressif de ma propre naïveté.

 

Quand on est crédule, on a tendance à faire trop confiance _ dans les affirmations religieuses, dans les gourous, les charlatans, promettant monts et merveilles … _, à ne pas voir le mal[10], choses qui peuvent jouer beaucoup de vilains tours, dans la vie du crédule, voire mettre en danger sa vie[11].

 

Face à la diffusion « d’infaux », de mensonges très élaborés, j’ai toujours du mal à comprendre les motivations _ est-ce lié à leur frustration, haine, jalousie ? _ des personnes « malveillantes », n’hésitant pas à les diffuser (concocter), à créer, à susciter des boucs émissaires, à diffamer, à semer la haine contre des gens, des personnalités[12], le gouvernement, les médias, les journalistes, souvent pour discréditer ou pour semer le chaos et la division dans notre pays, pour l’affaiblir (Ces personnes malhonnêtes, ayant une « mauvaise mentalité », selon mes critères moraux, n’hésite pas à répandre le mensonge autour d’eux, le plus souvent leurs propres mensonges, tout comme ces trolls malveillants, psychopathes, sur Internet).

 

Par exemple, comme dans le cas du mouvement des gilets jaunes en France, durant lequel je n’ai jamais vu autant d’informations anxiogènes et complotistes, circuler sur Internet (en particulier, contre les journalistes et les médias mainstream, destinées à les discréditer, à faire croire qu’ils sont à la solde du capital, des grandes familles juives, dont Rothschild, Soros, Drahi etc.) ...

 

Je me rends compte que le respect d’une honnêteté scrupuleuse n’est malheureusement pas le soucis principal des diffuseurs d’infox, des gens (victimes (?)) qui sont fanatisés par cette propagande fallacieuse, perverses[13]

 

Et je suis consterné par cette facilité, cette complaisance de certains à adopter et à diffuser les informations haineuses ou y contribuant, appelant à la haine, à la violence, à la révolution violente, à l’insurrection, contre le gouvernement, à appeler à la paralysie du pays, sans se préoccuper des dégâts économiques[14] et les chômages provoqués, préjudiciables à certaines familles pauvres, et à la perte de crédibilité pour l’image de notre pays à l’étranger.

 

6         Le fanatisme au sein de ma propre famille

 

Dès la prime enfance, j'ai été aux premières loges face aux convictions excessives et fanatiques.

 

J’ai été confronté très tôt au « fanatisme », au sein de ma famille, au travers d’un phénomène que j’appellerais « l’auto-fanatisation » ou « autoradicalisation » permanente d’un des membres de ma famille, une famille devenue, par son fait, très dysfonctionnelle.

 

Celui, qui nous a élevé, que nommerons T., ne nous a pas élevé dans un esprit démocratique de respect des opinions des autres ou de la liberté de parole.

J’ai été confronté très tôt à sa tyrannie, qui interdisait toute forme de liberté, quelle qu’elle soit[15]. Il avait une totale autorité et emprise, sur nous (ce que j’appellerais un « abus psychique » constant sur nous).

 

Parce que peut-être plus fragile, j’ai été désigné, très tôt, par ce dernier, comme le bouc émissaire de la famille. J’ai été confronté, très tôt, au phénomène d’entraînement voire d’hystérie collectifs contre le bouc émissaire, que j’étais. J’ai perçu, très tôt, la folie ordinaire (« la banalité du mal ») qui régnait dans ma famille[16].

 

Ce qui caractérisait le « fanatisme » de ce dernier, était la nature obsessionnelle de ses pensées, qu’il ne cessait, de nous imposer, de force, comme si elles étaient, à ses yeux, des vérités avec un grand V ou bien des idées géniales, que personne n’a le droit de contester.

 

Ses obsessions se focalisaient, essentiellement, sur :

 

1)      Les homosexuels (considérés, par lui, comme déviants, dégénérés, sodomites …),

2)      Sur la supériorité des blancs sur les noirs, sur les caractéristiques sportives et intellectuelles de ces derniers, considérés comme plus forts sur le plan physique et sportif, mais toujours inférieurs en intelligence … comparativement aux blancs … Pour celui-ci, il est impossible qu’un noir puisse obtenir le prix Nobel de physique, de chimie, de médecine ou une médaille Field etc.

3)      Sur le conflit entre forts et faibles, les forts étant les exemples à suivre, les peuples ou les individus ayant le régime ou le sort qu’ils méritent, du fait de leur « force ou faiblesse morale ». Selon lui, si les peuples sont envahis, conquis ou placés sous dictature, c’est toujours de le leur faute. Si des individus sont SDF, c’est parce qu’ils sont paresseux. Donc, ils n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes etc.[17]

 

Bien qu’il se défends d’avoir des idées proches de l’extrême-droite, celles-ci ne sont pas, du tout, humanistes. Ses valeurs étaient au contraire très égoïstes ou plutôt égocentriques, en tout cas sans pitié[18] (je reviendrais sur cet aspect).

 

J’ai toujours constaté que se manifestent le plus souvent, dans le fanatisme, une pensée obsessionnelle, une fixation excessive sur un objet, voire une phobie. Or c’était aussi le cas chez T.

 

Ses convictions excessives, obsessionnelles et narcissiques semblaient être, pour moi, à la limite de la folie.

 

J'avais énormément de mal à admettre, à supporter ce bourrage de crâne, associée à une pression constante sur nos consciences.

 

Si je me permettais de contester ses idées, je savais que je risquais de recevoir un forte correction. Et j’en prenais le risque.

 

Ses « corrections » ou plus exactement ses maltraitances étaient sérieuses. En effet, j’avais failli être tué à l’âge de 7 ans. Sinon, il frappait frénétiquement jusqu’à ce que sa main deviennent douloureuse et rouge. Quand il était en colère, son visage devenait rouge cramoisi. Durant ces moments, de grande violence, il devenait soudainement comme « possédé ». Dans ce domaine, il n’avait aucun garde-fou (moraux), dans la violence, face à ses enfants.

 

A une période de ma vie, dès qu’il rentrait le soir fatigué de ses tournées en voiture, il nous frappaient pour nous terroriser, pour nous empêcher de nous disputer (lors de disputes de gamins) et pour avoir le calme.

Durant toute ma jeunesse, j’ai vécu dans la terreur (de T.).

 

Un autre membre de ma famille, que nous appellerons S., avait d’ailleurs pris le même chemin, bien que dans son cas il utilise plutôt la séduction ou la culpabilisation et la manipulation, pour imposer ses idées et nous convaincre, sans cesse, par exemple, pour nous convaincre qu’il brillant et plus intelligent que les autres.

 

Par certains aspects, Ils constituaient des sortes de gourous à eux tous seuls, détenant toujours la vérité et ayant réponse à tout (surtout concernant S.), ayant un besoin maladif de convaincre les autres et de séduire pour atteindre leurs buts.

 

Ces deux membres, S. et T., ont tous un important fond paranoïaque, qu’ils s’évertuent à cacher.

 

Un membre de ma famille et moi-même s’étions posés la question de savoir d’où provenait l’extraordinaire et constante violence psychologique qui habitait T. Car nous avions déjà l’impression qu’il vouait une haine universelle compacte envers toute l’humanité, cette dernier n’ayant aucune grâce à ses yeux _ un de ses sports préférés était de critiquer systématiquement tout le monde (tout en étant moralisateur). Seul lui-même avait grâce à ses yeux[19]. En général, tout l’excédait. 

 

Mon enfance a été terrifiante, un enfer monstrueux.

 

Par elle, j’ai compris que, quand un enfant est tout le temps est humilié, rabaissé, dénigré, dévalorisé, culpabilisé, perpétuellement, il peut alors se développer, en lui, un terrible désir de revanche[20].

Ce qui peut pousser certaines victimes fragiles de maltraitances psychologiques à vouloir renverser ce cercle vicieux de l’échec, en recherchant la toute-puissance, en devenant, par exemple, un gourou recherchant la domination et le contrôle absolus sur les autres[21]. Mon expérience personnelle m’a convaincu qu’on ne devient pas un gourou par hasard. Je pense que ces dernières personnes doivent certainement déjà souffrir déjà d’un important problème psychologique préalable, pour prendre le chemin du « gouroutisme »[22].

 

Chez au moins un membre de ma famille, S., ce désir de revanche et de puissance s’est traduit par un désir insatiable d’être de plus en plus riche, en possédant de plus en plus de maisons, d’investissements dans la pierre et les actions, de possessions matérielles, via la création d’entreprises, avec en parallèle une augmentation de son égoïsme et de son ego. Et lui, aussi, était et est toujours préoccupé (excessivement et tyranniquement) par les apparences, qu’il tient de T.

 

Toute ma famille proche a été obsédée par les apparences, le « que-dira-t-on », l’image qu’ils projetaient face à la société. Ils n’étaient jamais chaleureux, affectueux et décontractés. Au contraire, ils vous faisaient vivre, régulièrement, des psychodrames pour des choses, qui, vues de l’extérieur, pouvaient pourtant sembler pourtant anodine ou sans importance. Dans cette famille, tout le monde se prenaient très au sérieux et avaient pu d’humour.

 

7         Les caractéristiques de la paranoïa

 

J’ai constaté que majoritairement, les paranoïaques cachent soigneusement leur maladie mentale et tentent de la contrôler (mais sans jamais y parvenir). Et par ce contrôle, ils paraissent, la plupart du temps, parfaitement normaux.

 

Seule la fausseté systématique de leur jugement, de leurs présupposés, préjugés, idées reçues et de leurs conceptions générales (délirantes, paranoïaques …) sur la vie, sur les autres …, les axiomes faux à partir desquels débutent leurs raisonnements (en apparences impeccables et rigoureux), peuvent nous aider à détecter leur pathologie.

 

La personnalité paranoïaque peut être caractérisée par :

 

a)       La fausseté du jugement : « Le paranoïaque met son amour de la logique au service de ses apriori et de ses convictions : le raisonnement est juste, mais les prémisses sont fausses. Le niveau technique, scientifique, ou juridique de ce raisonnement est parfois tel qu'il ne permet pas à l'interlocuteur d'en apercevoir la faille. Le paranoïaque est donc parfois très convaincant, mais il est lassant : son entêtement à prouver qu'il a raison est sans borne. De la même manière, il poursuivra ses entreprises sans en démordre jusqu'à l'absurde »[23].

b)      L’hypertrophie du moi : « Le paranoïaque n’a jamais tort. Imbu de lui-même, il ne se remet pas en cause. Son sentiment de supériorité le rend imperméable au doute : ses idées, ses projets sont les meilleurs. Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire le sujet : orgueilleux, vaniteux, mégalomane, psychorigide […] »[24].

c)       La méfiance : « Les actes d’autrui, parfois les plus anodins, sont interprétés dans le sens de la malveillance à son égard. Si que le paranoïaque vit dans un climat de soupçon et de persécution larvée. Quelquefois une injustice a effectivement lieu et, en ce sens, le paranoïaque a raison de l’être, mais sa réaction est telle qu’un préjudice minime devient un drame inexpiable » (Manuel alphabétique de psychiatrie, Antoine Porot, page 508).

 

La paranoïa du paranoïaque le conduit souvent à s’enfermer dans une spirale de la peur et des mensonges. Plus ce dernier vit dans la peur des autres et de leur persécutions, plus il pense, que pour sauver sa vie ou ne pas perdre la face, il est obligé de leur mentir. Et cette propension à mentir devient une addiction. Mais plus il ment, plus il a peur que ses mensonges soient découverts, ce qui augmente d’autant sa paranoïa. Celle-ci contribuant d’ailleurs souvent à exacerber son intelligence[25] et sa capacité de survie, qui peuvent devenir redoutables (au point de tuer des personnes, pour s’en sortir).

 

Ce qui m’a souvent déstabilisé, dérouté, frappé est que chez certains paranoïaques, il y a aussi, par moment, un certaine sincérité, conviction sincère, voire candeur, enthousiasme, quand le paranoïaque explique, par exemple, comme il est excellent et utile de massacrer l’adversaire, de tuer …

Le paranoïaque est souvent convaincu d’être « bon », « qu’il fait le bien » ou qu’il sans reproche. Il arrive même à imposer cette image de « bonté », du fait « qu’il fait le bien », en raison de sa sincère conviction. Et curieusement, dans sa bouche, ses affirmations, même si elles sont délirantes, passent « comme une lettre à la poste », sont crédibles.

 

Ce qui est fascinant est qu’ils peuvent vous « faire prendre des vessies pour des lanternes », vous convaincre que le bien est le mal et réciproquement, l’injustice pour la justice et réciproquement, avec une facilité déconcertante, tellement ils sont convaincus et convaincants.

 

Par exemple, aussi, j’ai le souvenir d’un discours radiophonique d’Hitler[26], fait juste après l’attentat du 20 juillet 1944[27], où il expliquait l’absolue nécessité de condamner à mort les conjurés.  Ce qui était très stabilisant est que quand il expliquait tout cela au peuple allemand, il paraissait « bon », « sincère », donnant l’impression qu’il n’a pas d’autre choix que de procéder à leur exécution.

 

Qu’est-ce qui peut expliquer la subjugation, la fascination, le caractère hypnotique de certains paranoïaques et gourous ? Leur intelligence ? Leur côté rusé ? La puissance de leur conviction ou de leur haine ? Leur apparence de sincérité déconcertante ? Leur charisme ?

 

Certains affirment que le gourous et paranoïaques n’arrivent qu’à abuser que les personnes crédules, incultes, peu cultivées, raison pour laquelle des gens incultes, au 7° siècle, ont suivi Mahomet, et continue à le suivre, ou bien qu’Hitler n'aurait jamais obtenu l'adhésion d’Allemands cultivés comme Adenauer. Que les cartésiens ne se laisseraient pas influencer par une mentalité prélogique ou par des discours délirants.

 

Mais pourtant, on a vu des ingénieurs suivre le gourou Gilbert Bourdin et entrer dans le Mandarum, le philosophe Martin Heidegger et le chef d'orchestre Herbert von Karajan (très compromis avec le nazisme) être membres du parti nazi (même si Martin Heidegger l'a quitté après)[28]. Se sont-ils faits abusés et aveuglés, momentanément ? Ou bien ont-ils agi par opportunisme et pour leur carrière ?

 

C’est à cause de cette facette extraordinairement trompeuse, que je considère les paranoïaques et les gourous (qui ont le plus souvent un fond paranoïaque) comme des personnes dangereuses, d’autant que beaucoup paraissent anodines, banales, normales et imposant une sorte de « banalité du mal », par leur conscience morale « désaxée », profondément egocentrique.

 

Ils ne se préoccupe que du mal que l’on le leur fait, se présente toujours éternellement comme des victimes _ et ils le croient sincèrement _ et ne voient jamais le mal qu’ils causent aux autres. Le plus souvent, ils ne se voient jamais comme des bourreaux.

 

8         La piste des traumas crâniens

 

Les scientifiques ont observés, en raison d’un grave traumatisme du lobe frontal, que des personnes peuvent changer radicalement de personnalité, devenir menteurs, instables[29], imprévisibles, fous …

 

Un cas très connu est le cas de Phineas Gage, un contremaître des chemins de fer, qui a subi un traumatisme crânien majeur auquel il a survécu, changeant profondément sa personnalité, faisant un cas d'école en neurologie. Phineas Gage était jusque-là considéré comme sérieux, attentionné, sociable, fiable et ayant un bon jugement, mais cette blessure semble avoir eu des effets négatifs sur son comportement émotionnel, social et personnel, le laissant dans un état instable et asocial, constate le Dr Harlow (1819-1907) qui le soigne pendant de longs mois. Son humeur changeante, son tempérament devenu grossier et capricieux lui font changer souvent de travail.

 

Des chercheurs ont fait le lien entre des lésions cérébrales occasionnées lors de tournois de joute et la modification du caractère du souverain anglais, Henri VIII. Une étude paru dans Journal of Clinical Neuroscience suggère qu'en réalité, jeune, il était d'une nature plutôt gentille. Les descriptions le présentent comme un homme intelligent, d'humeur égale, prenant des décisions politiques et militaires sages. Rien à voir avec les décisions impulsives et les crises de rage que le souverain montre plus tard. Mais son tempérament aurait changé, en raison de trois accidents de joute majeurs. Après ces accidents, Henri VIII a eu des symptômes qui peuvent apparaître après un traumatisme crânien : problèmes de mémoire, amnésie, céphalées, dépression, comportement agressif, anxiété, instabilité émotionnelle[30].

 

J’ai accompagné, durant deux mois et durant son périple à vélo, autour du monde, Jo, victime d’un grave trauma crânien. Ce qui caractérisait Jo est qu’il ne pouvait jamais s’empêcher de mentir, à chaque instant (après son grave accident, il était devenu un menteur pathologique). Et il considéraient tous les êtres humaines comme objets, qu’on peut traiter sans respect.

 

Il était assez mégalomane, aimant constamment être sous la lumière des projecteurs. Ce qui était déstabilisant avec lui, c’est qu’il paraissait sympathique, « bon » … Il alternait gentillesse et crises de colères noire subites. Il était totalement instable.

 

Le fait qu’on ne pouvait s’empêcher de lui donner le bon Dieu sans confession reste, pour moi, un phénomène psychologique très étrange et déstabilisant (On avait l’impression soit qu’il était un remarquable comédien, soit que c’était son trauma qui le rendait réellement fou).

Certains affirment que les graves traumas du lobe frontal peuvent supprimer, chez les traumas crâniens, le centre du sens moral dans leur cerveau, ce qui leur ôte alors toute inhibition et tout surmoi, les transformant en psychopathe[31].

 

Or S., durant sa jeunesse, T. a pratiqué la boxe, a un certain niveau. Est-ce qu’un coup qu’il aurait reçu, lors de matchs de boxe, aurait pu causer chez lui un grave trauma crânien et lui ôter toute conscience morale ?

En particulier, par le fait que sa sœur et lui sont comme le jour et la nuit. Autant sa sœur est chaleureuse et empathique, autant S. est dénuée de toute empathie envers autrui.

C’est une piste.

 

8.1        La piste de la paranoïa familiale

 

Le « membre tyrannique », dont j’ai parlé, faisait régner une terreur paranoïaque, au sein de la famille. Sa paranoïa contaminait toute la famille. L’humour était interdit. Toute erreur ou faute _ tel le plis d’un pantalon non repassé … _, commis par un des membres proches de la famille, faisait l’objet d’une critique sévère, qui prenait, le plus souvent, la forme d’un psychodrame dantesque et effrayant.

 

Il n’hésitait pas à organiser des séances d’aveux de fautes imaginaires. Or pour éviter de nous faire taper dessus, nous devions avouer des fautes imaginaires (mais comme je ne voulais pas avouer, j’étais le plus battu et ostracisé des deux frères). D’autant qu’en avouant des fautes imaginaires, j’avais l’intuition que nous contribuions à entretenir et à renforcer T. dans sa paranoïa, ce qui augmentait encore plus notre calvaire.

 

Toute cette atmosphère de délation permanente avait induit chez nous, les enfants, une propension à mentir, voire à devenir mythomanes.

 

Pour sauver sa peau, un des enfants, membre de ma famille, S., n’hésitait pas à mentir contre moi. A la longue, ses mensonges devenaient de plus en plus élaborés.

 

La mythomanie, une tendance à mentir de façon pathologique et perverse, contre autrui _ et quand cela l’arrangeait _, s’est progressivement installée chez lui, pour ne plus jamais le quitter. Tout sa vie, il a toujours rejeté la faute sur les autres, en trouvant sans cesse des boucs émissaires pour se justifier. Et sans cesse, il était convaincant (pour nous en convaincre).

 

Progressivement, il a pris plaisir à être « vache » (« salaud », « pervers ») et à mettre les autres en difficulté, quand il en avait l’occasion, mais d’une manière très subtile. Il avait d’autant plus de l’emprise sur vous et on devinait moins son jeux, qu’il se faisait toujours passer pour très proche de vous et pour votre ami[32] et qu’il adoptait souvent un discours mimétique du vôtre, pour mieux vous abuser et abuser de votre confiance _ si vous êtes écologiste, alors il se fera passer pour un écologiste, en adoptant lui aussi un discours écologiste.

De plus, il a toujours cloisonné toutes ses relations, afin qu’aucune d’entre elles puisse se rencontrer et vérifier ses affirmations[33].

 

Donc lutter contre une telle source de désinformation perpétuelle _ pour semer la zizanie, diviser pour régner, entre les membres de la famille, mais aussi entre les collaborateurs des différentes sociétés, qu’il a créé _ est mission impossible. D’autant, qu’une part de ma famille est assez naïve. On pourrait lui appliquer l’adage « nul n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ».

 

L’atmosphère psychologique (je dirais même « psychopathique ») de mensonge, de paranoïa, de folie, et de violence psychique, régnant dans ma famille, était, pour résumer, toxique et dysfonctionnelle. Il était impossible que les enfants, dans cette famille, puissent rester psychologiquement intacts.

 

Or malheureusement, tous les enfants de cette famille sont devenus progressivement paranoïaques, mythomanes, animés, plus ou moins, par l’esprit de revanche (ou bien par une ambition dévorante, à en « avoir les dents à rayer le parquet »).

  

Par ailleurs, même si elle n’était pas exempte de défauts (en particulier, son manque d’affection criant envers ses enfants), E. était la une seule personne (féminine) de ma famille, restant relativement humaine, honnête, pacifique, qui cherchait à être relativement juste.

 

C’était la seule personne qui a empêché, à plusieurs reprises, la personne tyrannique, T., d’aller jusqu’au bout de sa et de sa violence sans garde-fou (qui aurait pu être fatale pour moi). E. était peut-être ma seule « amie », même si cette bouée n’était pas solide, car restant sous emprise de la personne tyrannique, T.

 

Malgré son manque d’affection, j’étais plus proche d’elle que de tous les autres membres de ma famille.

 

Mes grands-parents maternels et cette personnes étaient les seules ayant eu une bonne influence morale sur moi, du fait de leur éducation et morale chrétiennes strictes, qui impulsaient le soucis de l’honnêteté.

Eux seuls contrebalançaient l’atmosphère « monstrueuse », épouvantable _ « psychopathologique » _ de mensonges, de manipulations et d’hypocrisie, qui régnait constamment au sein de ma famille.  

 

Il est très difficile de faire l’analyse psychologique de l’atmosphère familiale et de T. et de S. (et de leur façon dont ils influencent l’ambiance familiale). Est-ce lié à leur psychopathie, leur paranoïa, leur caractère mensonger, plein de duplicité, leur immodestie ?

 

9         La psychopathie ou la perversion narcissique

 

Même si je ne suis pas un spécialiste, malgré tout, ce sont des sujets qui m’ont particulièrement intéressé, pour des raisons aisément compréhensibles[34].

 

En général, les psychopathes sont dénués de toute empathie et de tout remord, insensibles à la souffrance des autres, inaccessibles à la culpabilité. Ils n’ont aucun garde-fou moral. Certains sont sans limite.

Certains peuvent éprouver du plaisir à tuer ou de la jouissance au spectacle de la souffrance d’autrui (perversion)[35].

 

Chez eux, le narcissisme est hypertrophié (en fait, ils s’adorent tellement que, pour eux, les autres sont des quantités négligeables, des pièces rapportées).

 

La psychopathie est une vraie « folie », une maladie mentale grave.

 

Les cas les plus extrêmes de psychopathie se retrouvent chez les tueurs en série, dont l’égoïsme est à la « puissance 1000 », qui s’arrogent tous les droits, étant dans la toute-puissance. Et on retrouve ces traits psychologiques (ou psychopathologiques) chez les plus grands criminels de l’histoire, même s’ils n’ont pas tué directement eux-mêmes (mais ils ont fait tuer), tels Hitler, Mahomet[36], Tamerlan …

 

Certains fanatiques sont arrogants, « immodestes », « enfermés » dans le mépris des « ennemis », rien n’a grâce à leurs yeux, sauf ce qui concerne son camp et ses convictions.

 

Certains psychopathes sont des menteurs pathologiques, des affabulateurs, des mythomanes, souvent des gens dangereux, d’autant plus que leur paranoïa est élevée.

Ils tissent souvent une toiles de mensonges souvent très élaborés, faisant en sorte que leur victimes n’arrivent plus à percevoir la vérité et à distinguer le vrai du faux.

 

Un enfant, sans cesse soumis à de la violence perverse, peut éventuellement soit évoluer vers le sadisme (contenant sa composante perverse), soit vers le masochisme (contenant une autre composante perverse, antithétique de l’autre).

 

10    Le narcissisme extrême

 

Je considère le narcissisme, quand il devient excessif ou extrême, comme une maladie mentale grave.

 

Le narcissisme exacerbé pousse l’individu, qui en est habité, à se mettre toujours en avant, à se croire toujours supérieur aux autres, à dévaloriser systématiquement autrui _ comme s’il n’était que quantité négligeable.

Il y a souvent, chez lui, un besoin maladif à se mettre toujours en avant, au détriment d’autrui. Cette maladie de l’âme pousse, constamment, à se croire plus intelligent, plus fort que les autres, à minimer les dangers que les autres ou une situation sont susceptibles de vous faire courir et à prendre, à vous déconnecter de la réalité, à en faire fi.

Ils sont souvent inaccessibles au sentiment de reconnaissance, car de leur point de vue, tout leur est dû. Ils sont comme des enfants gâtés.

 

L’exemple emblématique est le cas d’Hitler : alors que la situation militaire de l’Allemagne était désespérée, il était persuadé, convaincu, jusqu’au bout _ jusqu’à la folie et le fanatisme _, qu’il arriverait redresser la situation. Il n’a jamais douté de lui-même et de son génie, en particulier militaire, ce qui l’a conduit à prendre des décisions catastrophiques, comme déclarer la guerre aux USA, à l’URSS _ à sous-estimer les problèmes logistiques, quand les voies de ravitaillement deviennent excessivement distendues _, se battre sur deux fronts, à diviser son armée en deux, en URSS, une allant vers les champs pétrolifères de Bakou …

Certains, à cause de leur besoin irrépressible de dominer, de se mettre en avant, n’hésitent à s’en prendre à des personnes ou des communautés, faibles, en les transformant en boucs émissaires faciles, sans trop prendre de risque.

 

J’ai connu deux scientifiques, Elie et Marx, habités par un tel sentiment de supériorité (en raison de leur vive intelligence, dont ils avaient conscience, et de leur ascension professionnelle _ alors que semble-t-il, ils venaient tous les deux de milieux pauvres et qu’ils avaient été ensuite orphelins).

 

Tous les deux, durant l’occupation nazis de la France, ont été cachés par des familles chrétiennes, qui les ont fait passer pour des enfants chrétiens, et qui pour cela leur ont donné une éducation religieuse chrétienne (peut-être bigote).

Et ces familles ont agi, ainsi, au péril de leur vie (sachant qu’ils risqueraient d’être déportés, s’ils étaient pris à cacher des juifs).

 

Peut-être à cause de leur intelligent ou du fait d’avoir bénéficié, dans leur famille, d’un niveau d’éducation supérieur aux personnes qui les hébergeaient, ils n’hésitaient pas à cracher continuellement sur le christianisme (voire sur leur bienfaiteurs). Sans prendre en compte, que c’est à cause de leur éducation chrétienne, que leurs bienfaiteurs chrétiens ont chercher à les sauver des griffes nazis.

Elie ne cessait de critiquer sa sœur qui avaient embrassé la vocation de bonne sœur, lui reprochant d’avoir gâché sa vie (et d’être une idiote).

Le fait d’être très critique envers la morale ou la bigoterie chrétiennes ne les empêchaient pas d’avoir des comportements loin d’être irréprochables moralement, selon moi. Tous les deux très ambitieux, dans leur milieu scientifique respectif, n’avaient pas hésité à marcher sur les pieds de leurs collègues, voire à les éliminer, sans état d’âme, lors de leur ascension professionnelle, et même à voler les travaux scientifiques et écrits des autres, en se les attribuant.

Un directeur de la laboratoire avait favorisé l’ascension professionnelle de Marx, au sein de ce laboratoire. Dès qu’il s’est senti suffisamment fort, Marx n’a pas hésité à éliminer celui qui était son ami et qui l’avait favorisé, pour prendre sa place de directeur à la tête de ce laboratoire (utilisant presque la même tactique d’accession au pouvoir que Nicolae Ceaușescu).

 

Patricia, la « sorcière » :

 

Je me souviens de Patricia Sco … une jeune femme un peu ronde, … amusante et qui, sans aucun diplôme, semblait  très débrouillarde (par exemple, panéliste, elle nous utilisait pour tester les échantillons de produits commerciaux). Elle se prétendait sorcière. Pour accréditer cela, elle m’avait montré de photos d’elles, à moitié nue, accomplissant un rituel mystérieux, sur un tonneau servant d’hôtel. Au début, j’ai cru qu’elle plaisantait. Par la suite, elle s’était fait établir des cartes de visite, au nom de « Rachel de Coulange », précisant son métier de voyante. Comme elle était assez fine psychologue, je pense que ses consultations de voyance auraient pu marcher. Mais je n’étais pas dupe, je savais qu’elle n’avait aucun don de « médiumnité ». Je la savais surtout vénale.

Plus tard, en 1985, elle m’avait annoncé qu’elle avait découvert, en elle, des dons et de « magnétisme » et de guérisseuse par imposition des mains. A ce moment, j’ai trouvé qu’elle « poussait le bouchon » un peu trop loin, n’étant pas plus « magnétiseuse » que moi « papou de Nouvelle Guinée ». La sachant surtout très avide d’argent, je pensais qu’elle pourrait faire des dégâts, chez des patients crédules, surtout ceux souffrant de cancer.  

Amicalement, je lui alors ai dit le fond de ma pensée, lui parlant des risques qu’elle pourraient faire courir à ses patients et du risque ensuite être poursuivie de l’exercice illégal de la médecine, en cas de problème.

Or sa réaction m’a surpris. Elle me cria instantanément « Tu n’es qu’un minable, j’ai toujours su que tu es un minable. Tu n’as jamais été un ami, je ne t’ai utilisé que pour le test des échantillons. Casse-toi immédiatement de chez moi ! », en accompagnant des gestes, ses paroles, en me poussant brutalement hors de chez elle. Surpris, je la repoussais, elle me repousse, à mon tour, alors, je la tape (l’erreur que j’ai commise à ne pas faire).

Elle projette immédiatement le jet de sa bombe lacrymogène, dans mes yeux, et m’annonce qu’elle va porter plainte à la police, pour coup et blessure, et qu’elle va prévenir tous nos amis communs (ce qu’elle a fait d’ailleurs). Le soir, je lui téléphone, la priant de m’excuser pour mon geste. Mais elle déclare qu’elle maintient son intention de déposer plainte et qu’elle va me réclamer des dommages et intérêt. Or à l’époque, je réalisais beaucoup d’œuvre en pastel sec. Je lui envoie donc une lettre d’excuse, accompagné de mon plus beau pastel sec. Elle me le renvoie, déchiré en petit morceau. Sous la pression de mes amis, elle renonce finalement à déposer plainte.

 

Vingt années, plus tard, j’apprendrais qu’elle vit désormais du métier de maîtresse BDSM, occupant un bel appartement à Vincennes, équipé d’un donjon BDSM.

 

Patricia était l’exemple de la personne infiniment narcissique (qui n’aurait pas hésiter à escroquer, par vénalité).

 

11    Conséquences et dégâts dans ma famille

 

Ce qui m’étonnait était de comprendre comme cette personne tyrannique, T., pouvait être si agréable, « normal » en public, ayant un vrai talent pour plaire aux femmes _ en paraissant attentionné, brillant … _, et pourtant, si désagréable et tyrannique en privée.

 

Comment en public, il pouvait paraître modéré, posé, raisonnable, alors qu’en privé, il était extrémiste, déraisonnable ? C’est un mystère que je ne comprendrais pas. Ma seule explication à cet aspect « caméléon » est qu’elle est une personne intelligente, qui sait mentir et s’adapter opportunément aux circonstances.

 

En fait, je ne sais pas. La perversion mentale est souvent un trait que l’individu pervers cache. Et elle est difficile à comprendre et à déceler au départ.  

 

11.1    Réflexions régulières sur l’aveuglement de E. (?), qui avait autorité sur moi

 

Quand j’étais adolescent, E. m’avait déclaré au sujet de T « T. est intelligent, alors pourquoi ne change-t-il jamais ? ». Or E. et moi, pendant toute notre vie, nous avons tenté naïvement de faire changer T., à tenter le rendre plus généreux et humain, … mais sans jamais y arriver.

 

Seulement, à plus de 50 ans, j’ai dû admettre que derrière sa « psychopathie », son « narcissisme extrême » et probablement sa paranoïa, il y avait certainement, aussi chez lui, une dimension perverse. Un ensemble de pathologies vraiment finalement inguérissables.

 

Je me suis demandé comment une seule personne, ayant autorité sur la famille, pouvait, à lui tout seul, autant pourrir la vie de toute une famille et qu’il puisse toujours, éternellement d’en tirer à si bon compte ? Comment se fait-il qu’il n’ait jamais été sanctionné, par la loi, et n’est jamais passé devant un tribunal, pour les maltraitances graves qu’il nous avait fait subir[37] ?

 

Je n’ai surtout jamais compris pourquoi E., la personne la plus humaine de la famille, restait totalement sous l’emprise de T., se soumettait à toutes ses décisions et ne percevait pas que le membre tyrannique était négatif, destructeur, sans pitiés ? Pourquoi ne se révoltait-elle jamais, semblait systématiquement passive, restant son attitude de la recherche de l’apaisement avec lui, même quand T. m’utilisait comme le bouc émissaire, désigné à la vindicte de toute la famille ?

 

Or le pire, pour moi, est que pourtant E., celle que j’aimais et qui essayait ordinairement d’être juste, manquait de courage, se mettait, elle aussi, à « hurler avec les loups », avec les autres membres de ma famille, participant à ma propre persécution, en acceptant toutes les fausses accusations régulièrement portées contre moi. Je n’étais pas un saint, mais il y avait un fossé qui était allègrement franchi, par ma famille, pour me mettre toutes les fautes sur le dos. Or elle se rangeait toujours du côté des accusations injustes décrétées par T. Pourquoi ?

 

Qu’est-ce qui ce qui pouvait la maintenir sous sa coupe ? Est-ce lié à l’attitude équivoque de T., mélangeant séductions, pressions, menaces et/ou violences psychiques ? Ou est-ce, plutôt, lié à l’attitude de E., cherchant sans cesse l’apaisement ou bien à sa naïveté_ incapable de concevoir une telle perversité et absence de scrupule chez son conjoint ?

 

Comment E., une personne normale, en apparence humaine, pouvait « passer du côté obscur de l’humanité » ?

Comment ne voyait-elle pas qu’en restant avec T., en ne divorçant pas, elle ne nous protégeait pas, S. et moi, des dégâts psychologiques que T. induisait irrémédiablement chez nous ? Car si elle s’était séparée de T. et fuit, elle nous aurait sauvé et protégé. Et S. et moi aurait pu mieux s’en sortir psychologiquement. Nous lui aurions été éternellement reconnaissant, je pense.

 

Je reste persuadé que si elle avait divorcé, nous, ses enfants, aurions été bien plus heureux, même si pour cela, n nous avions dû tomber dans la pauvreté.

Et pourtant, elle est restée soumise à T., jusqu’à sa mort, fidèle des fidèles, à ses côtés.

 

J’explique toujours mal son attitude contreproductive, ou sinon, sur le compte d’une grande naïveté ou sur la soumission de la dictature des apparences.

 

Par moment, je suppose que E. ne voyait pas le mal et que, jusqu’à sa mort, elle n’a jamais vu le mal dans T. C’est du moins ce que j’espère[38].

 

Je sais que je lui en ai beaucoup voulu, une partie de ma vie, pour le fait que :

 

1) elle n’ait pas compris ou n’ait pas voulu comprendre ou voir que T. nous détruisait,

2) n’ait pas eu le courage de le quitter[39].

 

Le côté obscur de E. était aussi, malheureusement, sa soumission à la dictature des apparences (en relation avec un fort orgueil familial). Car dans notre famille, il était plus important de ne pas perdre la face, de paraître heureux, de projeter, vers l’extérieur, l’image d’une famille heureuse, plutôt que de rechercher à être réellement et sincèrement heureux. C’est le drame de ma famille (proche).

 

11.2    Des interrogations sur les raisons de l’existence de l’injustice (intrafamiliale)

 

Pourquoi E. ne me protégeait pas, « pas plus que ça » ? Pourquoi ma propre famille élargie (mes oncles et mes tantes) ne voyaient rien et croyait naïvement tous les mensonges débités par ma propre famille proche, qui ne cessait d’affirmer, en ce qui me concerne, « il est très maladroit, heureusement que nous sommes là pour rattraper toutes ses bêtises », tout en se donnant constamment le beau rôle et en se substituant, sans cesse, à ma propre volonté ?

 

Comment se fait-il personne, dans ma famille, n’a perçu un processus pervers familial à mon égard ? Pourquoi tout le monde s’est fait abuser par l’image d’une famille heureuse,  que celle-ci projetait vers l’extérieur ?

 

J’ai compris que parmi mes oncles et tantes, il y en avait des personnes très naïves. Mais malgré tous,  parmi eux, tous n’étaient pas naïfs, alors pourquoi les personnes « non crédules » n’ont rien fait, ne sont-ils pas intervenus ? Pourquoi n’ont-ils rien signalé (aux autorités ou aux autres membres de la famille …)[40] ? Pourquoi[41] ?

 

Il est vrai, que dès l’âge de 11 ans (et après un déménagement vers une banlieue plus chic, reflétant son ascension sociale), T. avait abandonné la violence physique et n’utilisait plus que la maltraitance psychique contre moi. Or cette dernière ne laisse pas de traces apparentes. Elle est invisible, donc redoutable. Difficile de la prouver[42]. Et pourtant, je peux en témoigner, elle cause bien plus de dégât, est bien plus destructrice que la violence physique[43].

 

Pendant longtemps, j’ai conçu beaucoup d’amertume envers ma famille élargie, surtout pour cet absence total de secours de leur part, face à cette destruction psychique, qui se poursuivait sur le très long terme et contre laquelle il était strictement impossible de me défendre[44].

 

Comment un enfant peut dénoncer ses propres parents, surtout quand il vit dans la terreur d’un tyran familial ? C’est presque impossible. Je ne pouvais pas m’en sortir par moi-même. Il m’aurait fallu de l’aide.

(S. s’en sortait mieux, en mentant constamment contre moi, afin de détourner toute violence contre moi).

 

11.3    Un désir éternel de fuir la violence

 

A de nombreuses reprises, durant mon adolescence, j’ai rêvé de fugue, de fuir cette famille violente.

A l’âge de 17 ans, j’ai fui en faisant le tour du sud de la France, à partir de Blois, grâce à ma mobylette.

Le fait que j’ai voyagé dans plus de 20 pays dans le monde, au cours de ma vie, est peut-être encore lié à ce désir de fuir éternellement (pour fuir la violence et une souffrance psychique éternellement cachées et refoulées en moi).

 

11.4    Des maux psychosomatiques (à vie)

 

Durant plus de 30 ans (entre 1981 et 2012), j’ai été confronté à des céphalées de tension chroniques, particulièrement douloureuses, handicapantes (jusqu’à me faire perdre, à plusieurs reprises, mon travail), qui m’ont pourri l’existence et diminué nettement la qualité de ma vie (au point que régulièrement, je désirais mourir, pendant plus de 30 ans). Parfois, ces céphalées étaient accompagnées d’autres maux psychosomatiques, dont des crises d’eczéma et d’urticaire géantes.

 

Au moment où j’écris, j’ai encore ces céphalées de tension chroniques, mais à un niveau nettement moins douloureux qu’avant 2012.

 

11.5    Une enfance paranoïaque, jusqu’à ma conversion au christianisme en 1973

 

Ces deux périodes _ d’abord, des graves maltraitances physiques, jusqu’à l’âge de 11 ans, puis, des maltraitances psychiques[45], après _ m’avaient totalement détruit psychiquement et rendu paranoïaque.

J’ai le souvenir que j’ai commencé à vivre dans une peur permanente et taraudante, dès l’âge de 5 ans (terreur essentiellement causée par T.[46]).

 

Durant toute mon adolescence, j’ai souffert d’une grave paranoïa, qui me faisait voir et redouter, à tout instant, des persécutions, sentiment qui me faisait réagir, tout le temps, d’une façon incontrôlable, d’une façon excessive et disproportionnée (souvent mal à propos) _ comme un animal blessé qui veut mordre tout le monde _, à toute blessure psychique ou sentiment d’humiliation.

 

Note : je souffrais aussi qu’une timidité et manque de confiance maladifs, contribuant à ce qu’il m’était impossible de m’affirmer, sans que je sois envahi, immédiatement, par de terribles crises d’angoisse et de panique extrêmes et insurmontables, qui donnaient l’impression, aux autres, d’être faible et soumis (alors qu’au contraire, je bouillais intérieurement, contre le sort qui faisait que cette peur irrésistible que je ne contrôlais pas, me rendait en apparence soumis).

 

Ce qui est trompeur et terrible était que cette maladie me poussait à être timide, donnant l’impression que j’étais « bon », alors que je ne l’étais pas (et alors que j’étais enfermé dans des rêves mégalomaniaques de destin grandiose).

 

A chaque fois, que je rencontrais une personne autoritaire, ayant des traits de caractères semblables à ceux de T., j’étais pris d’une terreur et d’un tremblement intérieur, insurmontables et envahissants, qui ne cessaient jamais.

 

Contrairement à l’affirmation de Sartre « l’enfer, c’est les autres », en fait, l’enfer était en moi.

 

Note : Je ne souhaite, même à son pire ennemi, de vivre dans la paranoïa, qui est un vrai cauchemar.

 

Je sais, par ma propre expérience, qu’aucun paranoïaque ne peut être heureux[47]. Vivre dans la maladie mentale reste un vrai enfer. C’est une punition à vie[48] !

 

Ma paranoïa était accompagnée de rêve de destin grandiose[49]. Je m’imaginais alors que j’allais devenir un scientifique qui réaliserait une théorie scientifique géniale, jouant un rôle décisif pour l’humanité[50], qui me rendrait admiré et célèbre.

 

Et avant 1973, si je ne trouvais pas cette théorie, j’étais prêt à mentir d’une façon mythomane, pour faire croire que je l’avais trouvé, pour tenter d’obtenir, momentanément, une admiration et une reconnaissance sociale, que je désirais tant. En fait, j’étais totalement à côté de la plaque.

 

Cette maladie me poussait à être sans cesse menteur, jusqu’à la mythomanie, convaincu, en mon for intérieur, que cela me permettrait d’échapper à la persécution de mes bourreaux[51], d’autant que l’un de mes bourreaux, T., tentait régulièrement de me faire avouer, lors de séances « délirantes » d’aveux, des fautes imaginaires que je n’avais pas commises.

Le fait de tenter de me faire avouer ces fautes imaginaires, le fait d’être, sans cesse, considéré comme la faute et la cause de tout, de la honte familiale, d’être, sans fin, accusé de tout _ « tu nous fais honte », « qu’est-ce que l’on a fait au ciel pour avoir un enfant comme toi », « heureusement qu’on est là constamment pour t’empêcher de faire des bêtises », le fait d’être accusé de fautes même devant les invités (ce qui était très humiliant pour moi) … _, tout cela contribuait à me démolir psychologiquement, à me renforcer dans ma paranoïa, à m’enfermer dans ce vrai enfer mental.

 

Cette pathologie est une prison mentale ou un piège mental, qui peuvent vous piéger à vie, sans aucun espoir de guérison. Elle est surtout « une saloperie[52] », une des pires inventions de la nature, à mes yeux.

 

Cette maladie vous pousse à être « méchant », agressif, sans le vouloir, à vous défendre, à surréagir, presque toujours mal à propos, souvent face à des menaces inexistantes, imaginaires et délirantes.

Celle-ci vous pousse à faire votre propre malheur, à vous faire croire, d’une façon délirante, que vous êtes bon, tandis qu’une bonne partie du monde, lui, serait « méchant », plein de malignité, cherchant, sans cesse, vous fait du mal, arbitrairement, « sans raison » (juste pour le plaisir sadique ?).

 

Un des graves aspects de cette psychose est qu’elle vous empêche de vous remettre en cause. Elle vous pousse « instinctivement » à être un bourreau avec les autres [à cause de votre susceptibilité maladive et de votre tendance à surréagir], sans même vous en rendre compte, tout en vous faisant croire que ce sont les autres qui sont vos bourreaux.

Elle vous incite voir le monde, divisé entre les bons et les méchants, d’une façon binaire, manichéenne, simpliste, à vous rendre égoïste, égocentrique, autocentré, à ne penser qu’à vous et à vos propres malheurs.

 

Pendant cette période paranoïaque, j’étais effectivement très égoïste et égocentrique.

Comme j’avais subi de terribles injustices, je considérais que j’avais le droit légitime, de me récompenser moi-même_ si les gens n’étaient pas reconnaissants à mon égard _, de me faire justice moi-même, voire d’avoir tous les droits (j’avais les même raisonnements que ceux que pourraient avoir la plupart des psychopathes). Je pouvais faire du mal, sans jamais en avoir conscience. A contrario, j’étais toujours excessivement hypersensible au mal qu’on me faisait.

 

Le mélange de la timidité maladive et de la paranoïa faisaient que j’avais du mal à avoir des amis et à m’intégrer dans un groupe.

Entre 7 et 10 ans, j’ai le souvenir que j’avais du mal à m’intégrer dans deux bandes rivales, celles de Benchetrit, et celle de Guillaume. Pour s’y intégrer, il fallait que je « hurle avec les loups », il fallait que je persécute, à mon tour, des boucs émissaires, plus faibles que moi, afin de ne pas me faire persécuter.

 

Le caractère inquiétant de l’effet d’entrainement du groupe est qu’il peut nous pousser à commettre des choses plus graves, plus délictueuses, que ce que l’on pourrait commettre individuellement.

 

J’avais été le bouc émissaire persécuté, de ces groupes. Mais, un jour, j’avais été aussi le persécuteur d’un jeune plus faible et fragile que moi (par la suite, j’ai regretté ensuite mon acte et ma lâcheté, commise à l’âge de 7 ans). 

 

Je crois que les effets d’entrainement de groupe peuvent contribuer à renforcer des mécanismes de fanatisation collective, d’abolition du discernement voire de sa propre conscience morale[53] [104].

 

11.6    Ma période paranoïaque aurait-elle pu me conduire au fanatisme et au gouroutisme ?

 

Ce qui m’a toujours frappé chez T. et S. est leur caractère obsessionnel :

 

·         Chez T. l’impression de détenir la vérité avec un grand V,

·         Chez S., une attraction maladive pour l’argent et la richesse (poussant à une radinerie extrême),

·         Chez les deux, a) une égoïsme forcené (mais beaucoup plus dissimulé chez S.), b) leur soumission à la dictature des apparences, c) leur besoin de réussite ou plutôt de revanche sociale, jusqu’à écraser autrui pour réussir, y compris les membres de leur propre famille, si nécessaire, d) un énorme narcissisme _ ils sont intelligents, ils le savent et se considèrent comme bien plus intelligents que le reste du monde (ce qui est en parti vrai) _, e) un besoin maladif de tout dissimuler, cacher (ils n’ont jamais été « franc du collier »). Ils sont extraordinairement hypocrites.

 

Ais-je donc, moi-même, les mêmes traits obsessionnels ?

 

S’il y a eu un caractère obsessionnel, en moi, c’est le besoin de justice, par réparation du mal que T. et S. m’ont fait, quête de justice que j’ai poursuivi une partie de ma vie (beaucoup plus tardivement concernant S., après 55 ans, car je n’ai découvert toutes ses trahisons, jusqu’à partir cet âge), sans jamais y arriver.

 

Tout ma vie a été une lutte, par tous les moyens, contre la « monstruosité » qui m’a été faite durant mon enfance (recherche d’une réparation morale, travail de résilience, réalisation de multiples activités positives …).

 

Jusqu’à ce que je me débarrasse de ma paranoïa, vers 1981, vers 26 ans, j’avais la phobie (une peur maladive) des personnes autoritaires ou/et cassantes, à l’exemple de T.

 

Mais, aussi, jusque vers 1985, j’ai eu des « visions » grandioses, mégalomaniaques, de mon destin, persuadé que je bénéficiais d’une protection spéciale de « Dieu », que j’étais « missionné » par lui, jusqu’à ce que la vie, par ses avatars et impondérables, petit à petit, me ramène à la réalité (douloureuse).

 

Je suppose que ces rêves de « missions ou de destins grandioses », étaient peut-être mécanisme de protection contre le « travail » de destruction psychologique, de dévalorisation systématique mené par T. contre moi. 

 

Mais j’ai été aussi envahi aussi de bouffées d’une terrible haine contre S. _ au point de vouloir régulièrement le torturer   _, quand j’ai enfin compris, à partir 55 ans, que S. m’avait trahi, depuis plus de 20 ans.

Cette haine contre S. arrivaient, en fait, durant les moments où j’allais mal, heureusement pas trop fréquemment.

 

Quand j’ai ces bouffées contre lui, je deviens d’une dureté intérieure incroyable, voire je me sens implacable (et là encore, durant ces crises et désirs de vengeance comme S., il me faut fortement lutter, toujours et encore, contre ces sentiments négatifs).

 

Peut-être, il y avait aussi, en moi, une obsession ou un besoin d’écrire, sans cesse … peut-être certainement un besoin de tout dire, d’exprimer ce que j’ai sur le cœur (voire de m’épancher). L’écriture a toujours eu un effet « catharsistique » (libérateur) sur moi.

 

Le fait que dès l’âge de 11 ans, j’ai beaucoup lu, y compris des livres scientifiques, a peut-être fortement contribué au développement de ma curiosité. C’est peut-être elle qui m’a éloigné de cette façon de raisonner obsessionnelle et phobique du « fanatique » (?). Je ne sais pas.

 

Je crois que le curiosité (intellectuelle …) et son développement contribuent à lutter contre le replis communautaire ou sectaire, le fanatisme et/ou toute pensée obsessionnelle (je crois que dans tout fanatisme existe une forme de pensée obsessionnelle).

 

J’ai toujours eu un besoin insatiable de me cultiver, de m’intéresser à tout, au point que je lis tout le temps _ ayant souvent trois livres en cours de lecture _, y compris dans mes moments de repos, y compris dans les toilettes.

 

Ma curiosité est, sans cesse, gratuite, sans aucun but opérationnel ou intéressé, hormis la recherche d’un « gai savoir ». Me cultiver, lire, apprendre (sans fin, sans limite) ont toujours été sources de plaisir. Je suis comme une éponge à savoir, qui absorbe tout, y compris toutes les connaissances a priori inutiles.

 

Quelqu’un écrivait « Les personnes qui ne veulent pas raisonner sont des fanatiques, celles qui ne peuvent pas raisonner sont sottes, et esclaves sont celles qui n'osent pas ... ».

 

Alors que je suppose que chez Hitler, il n’y a jamais eu le goût de se cultiver, uniquement pour le pur plaisir gratuit de se cultiver et d’apprendre. Déjà, dans son adolescence, il était rempli de certitudes sur lui-même, sur sa « mission », et empli de graves préjugés sur le monde, préjugés raciaux et délirants sur les Juifs, les Slaves …

Je crois qu’il possédait surtout une « culture pique-assiette », ne récoltant sélectivement que les informations qui allaient dans le sens de ses intérêts et de sa « mission » ou confirmant ses certitudes.

Je pense que lui comme Lénine n’ont jamais dépassé le niveau culturel et de connaissance d’un « instituteur » d’école primaire. Eux étaient de vrais obsessionnels.

 

Personnellement, je crois que la lecture et la curiosité intellectuelle ont pu m’aider à ne pas m’embarquer, d’une façon « fanatique », dans les idéologies ou religions, qui, en général, simplifient de façon outrancière notre vision du monde.

 

La lecture m’a permis de m’engager dans des chemins de traverse, de sortir des sentiers battus et des rails mentaux.

 

J’ai commencé à énormément lire, dès l’âge de 13 ans, à commencer par des Bob Morane, un moyen de ne pas sombrer dans la folie (réelle), initiée par cette sorte de « folie » psychodramatique, mais dissimulée, qui régnait dans ma famille. 

 

Le totalitarisme de T. allait si loin qu’il m’interdisait de lire, considérant que la lecture allait accroître ma paresse. Chaque fois qu’il me prenait sur le fait de lire, sur mon lit, il m’envoyait, tout de suite, accomplir une activité liée au ménage (faire son lit, faire la vaisselle …), afin que je ne lise pas. Donc, durant toute mon enfance, j’ai dû lire en cachette, partout où je le pouvais. 

 

C’est peut-être cette curiosité primordiale qui m’a fait sortir ou m’éloigner de tous les mouvements sectaires, que j’ai côtoyés, dans ma vie. Alors que la pensée d’Hitler, de Lénine … a, elle, toujours suivi des rails idéologiques assez rectilignes (ou de ornières mentales).

 

Mais je ne crois pas, malgré tout, que ma curiosité a pu réduire ma crédulité face aux religions, d’autant que j’ai eu une forte formation religieuse durant mon enfance.

 

Durant tout mon adolescence, je me suis aussi plongé dans les livres science-fiction, une autre façon de fuir la réalité insoutenable dans laquelle je vivais.

Puis, en partant de la science-fiction, je suis passé aussi à la passion pour le phénomène OVNI (encore un façon de fuir la réalité). Or je m’y suis intéressé et suis resté crédule sur le phénomène, durant au moins de 10 ans, jusqu’à rédiger une « étude scientifique » sur la question [106].

 

Pendant une partie du moyen-âge, les peuples chrétiens d’Occident se raccrochaient à l’espoir d’un mythique Royaume africain du Roi et Prêtre Jean[54], qui aiderait la chrétienté à la délivrer de la menace mortelle de l’islam et des invasions musulmanes. Or comme pour le Royaume du Prêtre Jean, je croyais que les extraterrestres allaient me sauver du terrible cauchemar (des maltraitances sans fin) dans lequel j’étais plongé (chaque jour, sans fin).

 

Comme ma famille me faisait comprendre qu’elle avait honte de moi, elles m’interdisaient tout _ y compris même de prendre le bus jusqu’à l’âge de 13 ans_ et, finalement, elle m’isolait. Ce qui fait que j’ai eu une enfance extrêmement solitaire, ce qui a contribué à développer une propension au rêve, d’où peut-être une focalisation (excessive) sur le phénomène OVNI et la science-fiction (comme je l’ai dit, une échappatoire à une réalité infernale et insoutenable).

 

Comme ma famille me coupait de toute relation sociale (durant mon adolescence), ne m’apprenait rien de la vie pratique (elle ne m’avait jamais appris, par exemple, à résoudre une quelconque démarche administrative), je suis resté très profondément « naïf » et inadapté au monde, pendant très longtemps (ma famille disait d’ailleurs, de moi, que je n’avais pas les pieds sur terre).

 

Il y avait dans cette « naïveté », cette « candeur » ou cette « innocence », face au monde, ce que j’appelle le syndrome de « Kaspar Hauser[55] ». Car quand l’on est enfermé dans une prison extérieure (celle de la coupure imposée des relations sociales) et intérieure (la paranoïa), la seule échappatoire à ce « vécu insoutenable » semblait alors la fuite dans le rêve, le seul espace de liberté (mentale) qu’il vous reste.

 

Note : Sans en avoir aucune preuve scientifique, je crois que certaines formes de schizophrénies pourraient être en relation avec des dérèglements cérébraux et des fragilités cérébrales, et être causées par des expériences et chocs psychiques extrêmes (maltraitances psychiques, graves abandons affectifs, stress post-traumatiques), que le cerveau n’arrive plus à gérer. Peut-être aussi, des rêves et cauchemars répétés, liés des peurs taraudantes, s’incrustent, s’ancrent dans le cerveau, jusqu’à devenir des hallucinations visuelles et auditives, dont le malade ne peut plus se débarrasser. Ce ne sont que des hypothèses.

 

11.7    Un fort sentiment d’injustice et une haine envers S.

 

Entre 13 et 16 ans, peut-être, j’ai vraiment rêvé de tuer T., ce membre de ma famille qui me maltraitait sans fin.

 

Du fait d’avoir régulièrement subi de T. de graves injustices, dévalorisations et humiliations, durant mon enfance, depuis, dès lors que quelqu’un me dévalorise, dès qu’il me manque fortement de respect ou me fait subir une forte injustice, je sens alors monter, en moi, encore actuellement, une terrible désir de violence et de haine, que j’ai peine à maîtriser (combattre ces sentiments négatifs devient une torture)[56] et surtout un fort désir de rétablissement de justice.

 

Et quand j’ai ces poussées, je déprime et je suis envahi par un terrible désir de mourir. Il y a la persistance, à vie chez moi, d’une hyper-sensibilité catastrophique, face à toute injustice, y compris contre moi (dont je me passerais bien et qui restera dans mon âme ou cœur, peut-être, à vie).

 

Je me débats, sans cesse, pour tenter de réduire, sans fin, cette douloureuse « blessure intérieure » et de résister à la montée insidieuse d’une amertume, qui y est son corollaire et vous corrode moralement de l’intérieur, si je ne lutte pas en permanence contre elle. Et quand ces combats moraux surviennent, ils sont particulièrement épuisants.

 

Vers 2005, j’ai souffert d’une crise de céphalées de tension, « terrifiante », extrêmement douloureuse, qui a duré bien au-delà de 3 mois, durant laquelle je suis resté perpétuellement au lit (sauf pour faire les courses pour m’alimenter), ne voyant plus aucune perspective d’avenir, durant cette très longue période de douleur céphalalgique[57].

 

Pour tenter de la résoudre, j’avais effectué à un long chemin de croix (ou parcourt du combattant) médical, en tapant à toutes les portes médicales, pour tenter de trouver la solution, pendant plus de 10 ans.

 

Par exemple,  vers 2005, à l’hôpital Lariboisière, à Paris, il existait une consultation « urgence céphalées ». Mais comme aucun des traitements que les neurologues ne marchait sur mes céphalées, j’étais devenu, pour eux, le patient dont ils ne voulait plus. Un patient dont ils se renvoyaient mutuellement (de neurologues en neurologues).

 

La goutte d’eau avait été l’épisode où le chef du service, le professeur D. V., avait refusé de me recevoir, durant sa pause de midi à deux heures, alors qu’il avait pourtant laissé sa porte ouverte, devant moi, et que je pouvais constater qu’il ne faisait strictement rien. A partir de ce jour, j’avais été pris d’une terrible haine contre lui, qui a duré presqu’un an. Et résister sans fin à ce désir (de lui faire un mauvais sort) avait été terriblement épuisant.

 

Difficile de pardonner à tous ces médecins qui ne m’ont pas aidé, qui n’ont pas eu un seul mot bienveillant, durant ces 30 ans de céphalées tenaces, alors que les douleurs céphalalgiques étaient insoutenables.

 

La blessure morale aurait pu diminuer, si les personnes causes de cette blessure, T. et S., avaient reconnu le préjudice qu’ils m’avaient fait subir, dans mon enfance, et/ou s’étaient excusés. Or je sais que leur narcissisme les empêche d’envisager cette éventualité, qui n’arrivera jamais, bien au contraire (car toute critique, à leur égard, étant, toujours, perçue, par S. et T., un crime de lèse-majesté).

 

Vers 1985, S. semblait s’être excusé et avoir reconnu enfin qu’il avait régulièrement menti contre moi, durant mon enfance, afin que je me fasse battre (porter le chapeau), à sa place, et afin de détourner, sans cesse, la maltraitance de T. contre moi.

 

A l’époque, il m’avait affirmé et promis, que désormais, il ferait tout pour défendre mes intérêts face à ma famille (pour réparer le mal qu’il m’avait fait). Il avait l’air si sincère que je l’ai cru. Et j’ai donc été bercé par ses promesses durant 20 ans.

Or devant certaines évidences, que je ne pouvais plus contester, ce n’est que vers l’âge de 55 ans (vers 2010), je me suis rendu compte qu’au lieu de défendre mes intérêts, ils mentait, sans cesse, contre moi et me dénigrait systématiquement et subtilement (tout en donnant l’impression de me défendre), et sans que je le saches.

Je ne savais pas, qu’en fait, il divisait, semait la zizanie, pour régner et se mettre en valeur. En fait, il critique tout le monde (je ne suis pas le seul être sa cible).

Rien n’a grâce aux yeux de T. et de S. Ils n’ont que du mépris pour les autres. Ils ne respectent personne. Mais ils peuvent être en même temps infames, dans l’hypocrisie, la sournoiserie, la duplicité, tout en vous présentant une face amicale.

 

En 2010, d’une façon incompréhensible, sans que je trouve une raison logique à son attitude, il a tenté, durant 6 mois, d’induire, en moi, de faux souvenirs[58], tenté de me faire douter de mes souvenirs et de ma santé mentale[59]. Cette action délétère _ que je considère comme monstrueuse _, allant totalement contre mes intérêts [qu’il a affirmé, durant 20 ans, défendre], m’a vraiment profondément écœuré. Depuis, face au constat de tant de perversité et de « sournoiserie » chez lui, je n’ai jamais voulu le revoir.

 

Note : J’imagine que S. doit être vraiment être fou (malade, je ne sais pas, ou avec un vrai désir paranoïaque de me nuire) pour commettre cela, surtout mentir à ce point contre un des membres très proche de sa famille (or il sait que je l’aimais vraiment). Et donc, j’ai décidé de rompre tout contact avec lui, à vie.

En raison de cet épisode en 2010, toutes mes illusions sur lui se sont écroulées, cela été la fin de l’amour très fort que j’avais pour lui.

 

Mais cette rupture fait aussi suite à beaucoup de mensonges, de couleuvres, de trahisons[60], de mensonges qu’il m’avait fait déjà subir dans le passé, que je lui avais, sans cesse, pardonnés (et dont ma famille n’a jamais été au courant[61]).

 

Je lui en veux énormément (c’est une euphémisme), d’autant plus, que, durant 20 ans, je me suis confié à lui, naïvement et en toute confiance, croyant qu’il était mon vrai ami et confident, sans jamais me rendre compte que tout ce que je disais (dans le secret de notre relation), était exposé, par lui, en pleine lumière auprès de ma famille et afin que cela se retourne contre moi.

 

Plus, étant aussi assez fin psychologue, il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Il pouvait être très convaincant pour que je me confie à lui et que je crois à ses diagnostics psychologiques. Par exemple, il m’avait convaincu que je souffrais d’un état « borderline ». Durant des années, il a aussi passé son temps à me convaincre que T. était un « pervers narcissique » et il m’a poussé à le haïr, tandis que j’essayais de les réconcilier.

 

Ce qui m’a toujours paru paradoxal est que, si T. et S. sont incapables de se remettre en cause, ils peuvent être, au contraire, pertinents dans leur analyse sur les autres. Par exemple, parlant de T., S. indiquait que « l’on a l’impression qu’il en veut en permanence au monde entier » (ou bien « on dirait qu’il veut se venger du monde entier »)[62].

 

T., lui-même _ qui avait été, dans sa jeunesse, en contact avec des intellectuels ex-communistes dans sa famille, eux-mêmes plus ou moins parties prenante ou en relation avec l’affaire Viktor Kravtchenko (un transfuge communiste) [102], l’officier de l’armée rouge Piotr Grigorenko [103] et Pierre Daix [104] _, m’a expliqué, avec pertinence, les dangers et les mensonges du communisme.

 

S. me fait penser à Staline _ c’est à dire un homme respecté par tout le monde, bon père de famille, capable de tenir un discours moral, et pourtant d’une sournoiserie mortelle, d’une grande hypocrisie et sans aucune pitié. Son absence de pitié, de compassion[63] a poussé sa première épouse à se suicider, comme celle de Staline a poussé sa première épouse, Nadejda Kroupskaïa, à se suicider aussi.

Et bien sûr, pour S., ce n’est pas « sa faute », car, selon lui, son passage à l’acte est uniquement dû à la schizophrénie de sa première épouse (cela a toujours son explication officielle qu’il a toujours maintenu mordicus).

 

Concernant son suicide, Staline accusait Nadejda l’avoir trahi (lui aussi, comme S., était est incapable de se remettre en cause. Tous les deux sont des menteurs conscients et il est très difficile pour une épouse honnête de support les mensonges permanents de son époux, surtout quand ces mensonges cherchent vraiment à nuire).

 

S. ment (sans cesse), il sait qu’il ment, il sait que je sais qu’il ment[64]. Donc, il a tout fait pour tisser un cordon sanitaire, afin de décrédibiliser ma parole auprès de notre famille.

 

Je sais qu’à cause sa propension aux mensonges, que s’il devenait un homme politique, il serait le pire des populistes. Sachant de quoi il est capable, je serais donc le premier à le combattre, si jamais il se lançait dans la politique.

 

Le sentiment d’injustice est aussi lié au fait, que durant mon enfance, il n’y en a eu que pour S., adulé et admiré pour son intelligence, alors que j’étais, a contrario, le vilain petit canard, porteur de tous les défauts de la terre. Il y avait un terrible aveuglement familial concernant les qualités supposées de S. Il a toujours été le préféré et le chouchou de T. alors que ce dernier m’a témoigné, toute sa/ma vie, un rejet et une hostilité permanents, fort durs à vivre.

 

Cette éducation dysfonctionnelle et déséqulibrée a causé des dégâts dont :

 

1)      Le développement d’un immense narcissisme, un sentiment de toute puissance et d’impunité perpétuelle, chez S. (et c’est toujours le cas).

2)      L’impossibilité pour S. et T. de se « penser », eux-mêmes, bourreaux. Ils ont toujours une justification morale, à avancer, pour justifier leur action ou minimiser la portée de leurs actes. De plus, ils sont très moralisateurs.

3)      Un besoin (pathologique) permanent de tout contrôler[65] _ jusqu’à la façon dont le pli du pantalon d’un ses enfants est repassé. Par exemple, S., qui a dirigé plusieurs entreprises, a toujours été incapable de déléguer. Pour justifier cela, il déclare à qu’il ne faut jamais faire confiance en ses employés et qu’il faut manager par la peur, car sinon ces derniers ont tendance à se relâcher : « Quand le chat n’est pas là, les souris dansent ».

4)      Une tendance potentielle,  chez tous les membres de la famille (sauf E.), à dériver vers le « gouroutisme »[66].

 

Quand je déprime, je me remémore alors, régulièrement, tous ses mensonges et mythomanies, qui m’ont fait tant de tort[67]. Et alors reviennent, en moi, un terrible désir de le tuer ou qu’il lui arrive un mauvais sort[68]. Or lutter contre de tels « méchants désirs », c’est dur. Durant ces périodes dépressives, j’aurais préféré ne jamais avoir existé que de connaître, dans mon existence, des personnes aussi monstrueuses ou perverses[69] que S. et E.

 

J’ai subi un certain nombre d’injustices (peut-être trop). Or quand on rencontre trop de disqualifications, de dévalorisations ou d’injustices, dans la vie, la blessure morale, en soi, alors s’auto-entretient, sans fin. Très difficile, ensuite, de la résoudre, de la refouler, de faire comme si elle n’avait jamais exister ou de l’ignorer (à défaut de pouvoir la solutionner).

 

Et je crois que même une très longue analyse, avec le meilleur psy, ne suffirait pas à aider à tourner la page de certains épisodes traumatisants (surtout et avant tout les épisodes d’accusations sans fondement[70], que j’ai subi toute ma vie, portée par T. et S.).

 

Ma conversion au christianisme, en 1973, et mon passage par l’Ordre Rose-Croix, entre 1980 et 1987, ont contribué à me rendre meilleur (à me pousser à être un peu « plus » bon), mais cela n’a pas été suffisant. Car ce désir obsessionnel que S. et E. ne s’en tirent pas à bon compte et qu’ils soient vraiment punis est toujours présent dans mon âme.

Or je sais que le fait qu’ils demandent pardon n’arrivera jamais.

 

Peut-on pardonner à ceux qui ne reconnaissent jamais leur faute ? Pire qui ont rajouté d’autres fautes graves, à leur « casier » moral, durant toute leur vie, en 2008 et 2010 ?

Je leur pardonnerais plus facilement, si je n’avais pas souffert toute ma vie de céphalées de tension particulièrement tenaces.

Je reviendrais sur cette douloureuse question du pardon, plus loin dans ce document.

 

11.8    La crainte d’être ou de devenir psychopathe comme eux

 

Je sais que les parents psychopathes ont plus de chance de créer des enfants eux-mêmes psychopathes.

 

Quand on vit dans une atmosphère violente et psychopathique, il difficile de ne pas, devenir soi-même, violent et psychopathe. Il a donc le risque d’être « contaminé ».

 

Cela a toujours été ma crainte … celle de ressembler à T., de devenir tyrannique comme, et/ou à S., devenir pervers, manipulateur, retors, comme lui[71], ou avide d’argent. Bref de devenir un monstre.

 

Mais heureusement, je n’ai jamais éprouvé cette avidité pour l’argent et les richesses (qui existe aussi chez T., mais dans une moindre mesure).

 

J’ai aussi peur de devenir, comme eux, un être monstrueux dénué de toute pitié.

Pour le reste, je ne pense pas que je deviendrais, comme eux, sans garde-fou moral, et continuellement calculateur, instrumentalisant et méprisant les autres.

 

Mais la plus grande différence entre eux (T. et S.) et moi, est que _ depuis ma conversion au christianisme _ j’ai toujours essayé de ne jamais mentir ou de manipuler.

 

En 2019, je peux affirmer, avec certitude, qu’il n’existe aucune personne qui puisse témoigner que je sois sciemment malhonnête et que j’ai cherché consciemment nuire à autrui (maladroit peut-être, mais jamais malhonnête).

 

Il y a chez moi un éternel conflit entre de hautes valeurs morales (liée à mon « surmoi[72] »), auxquelles j’aspire et de mauvaises pulsions, que je n’arrive pas à faire disparaître complètement.

 

11.9    Un total refus d’avoir des enfants

 

Par crainte d’une possible psychopathie ou d’un trouble borderline, en moi, j’ai toujours refusé d’avoir des enfants.

 

J’ai déjà conscience que je suis peu sentimental.

Par exemple, pendant 8 ans, j’ai eu un chat et j’avais constaté à quel point il n’était difficile de lui témoigner de l’affection et de savoir bien m’en occuper[73].

 

Or j’ai le souvenir du fait, pour S. et moi, d’avoir été terriblement malheureux, à cause du terrible manque d’affection, de témoignages, à notre égard, de la part de nos parents. Ce terrible manque d’affection, d’amour nous a déstructuré.

 

A cause de mon expérience, je crois que si l’on ne sait pas s’occuper d’un enfant et lui témoigner de l’amour, alors mieux vaut ne pas en avoir.

 

J’avais appris de la même tante, citée plus haut, que E. et T. avaient m’avait conçu hors mariage. Et que ce sont leurs parents qui les ont forcés à s’épouser, pour éviter le scandale. E. était amoureuse de T., l’inverse n’était pas vrai. Pour T., j’étais le cailloux dans le pieds, l’enfant surprise qu’il n’avait jamais désiré, dont il a toujours cherché à se débarrasser, cause, dans son esprit, de son « enchaînement » dans le mariage et de son « malheur ».

 

Dans les années 50, une amie de ma famille, Geneviève, avait reproché à E. et T., de ne pas s’occuper de moi, durant mes premières années, en me laissant toujours seul dans leur appartement, en me confiance à la garde d’une domestique, … au point que je croyais que cette domestique était ma vraie mère. Et quand E. et T. ont laissé cette domestique derrière eux, à Madagascar, la coupure affective que j’ai subie a été importante. Et j’ai été ensuite confié à mes grands-parents, qui ne s’occupait de moi, sans affection, juste comme un animal (peut-être parce que j’ai été « l’enfant de la honte » ( ?)).

 

Personnellement, au regard de mon enfance, j’aurais nettement préféré que mes parents ne me conçoivent pas, ou qu’ils pratiquent un IVG ou bien qu’E. me conçoive (accouche) sous X, afin que je sois adopté par une famille plus aimante.  Si j’avais eu à choisir, j’aurais préféré être élevé par des parents bons, qui ont du cœur, comme tous mes tantes et oncles, certains amis de ma familles (Geneviève et Yves, Françoise et Pierre-Louis …).

 

11.10    Une profonde haine et un profond rejet total de l’injustice

 

Note : Je sais qu’en relatant tous ces fait, l’on pourra me mettre en garde « tout ce que vous direz pourra être et sera utilisé contre vous ». Malgré tout, j'en prends le risque, en exposant tout ce que j’ai exposé ci-avant et ce que je vais exposer, ci-après. Au risque que certains écrits puissent se retourner contre moi, j’ai décidé d’être rigoureusement honnête dans ce document.

 

A cause de toutes les profondes injustices que m’ont fait subir, conjointement, T.  et S., je suis devenu particulièrement hyper-sensible face à toute injustice, quelle qu’elle soit, partout où elle se produit dans le monde.

 

Face à toute injustice, je deviens immédiatement comme une « grenade dégoupillée » (prête à exploser), pris soudainement d’une violence intérieure terrible (contre laquelle je dois résister et ce n’est pas facile)[74]. Et je ne crois pas que je pourrais m’en guérir un jour. Le mal est profond.

 

C’est pourquoi j’ai été, durant toute ma vie, militant de multiples causes, dès que je percevais la moindre injustice, par exemple, pour :

 

a)       L’égalité femmes-hommes et pour le respect des femmes, pour le féminisme universaliste,

b)      La cause tibétaine et kurde, et pour le droit de tous les peuples spoliés _ amérindiens … _ (à conditions, tout de même, qu’ils ne soient pas, à leur tour, des bourreaux, par exemple, via la commission d’actes terroristes aveugles),

c)       La lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

d)      La lutte contre les inégalités sociales, la pauvreté et l’égoïsme,

e)      La lutte contre le fanatisme, les préjugés, les discriminations de toutes les personnes représentant l’altérité,

f)        La cause des LGBT (en particulier pour les transgenres, les plus discriminés parmi les LGBT …). 

g)       Celle des enfants battus, maltraités, surtout ceux victimes de maltraitances psychologiques, qui ne peuvent se défendre[75]

h)      Les malades souffrant de céphalées de tension chroniques, le plus souvent déconsidérés, dévalorisés, disqualifiés par le corps médical et la sécurité sociale.

i)        Les chrétiens persécutés par les musulmans (bien que j’éprouve une certaine défiance envers les religions, surtout envers toute étroitesse d’esprit voire intolérance chrétienne, celle qu’on peut justement retrouver chez des chrétiens moyen-orientaux, les coptes … persécutés).

 

Par exemple, je ne supporte qu’à cause de préjugés religieux, entretenus par l’islam, contre les chrétiens et juifs, ces derniers soient persécutés, dans les pays musulmans. Ou que les juifs soient encore et toujours persécutés en Occident[76].

Bien que je ne sois pas juif, je ne me puis m’empêcher de me mettre à leur place, et donc je trouve cela particulièrement insupportable d’être accusé, sans fin, de fautes que vous n’avez pas commis (ou de servir depuis 2000 ans, de bouc émissaire perpétuel), juste à cause de son généalogie, de votre culture ou de votre religion.

 

Tout comme le racisme antinoirs ou les préjugés contre le femmes, perçues souvent comme des objets sexuels ou des êtres à qui l’on refuse toute pensée autonome, indépendante ou toute émancipation.

 

Quand je me mets intérieurement à leur place, je ne peux pas supporter l’arbitraire et l’injustice portés par de tels préjugés. Ces préjugés, aux conséquences si tragiques au cours de l’histoire, me mettent régulièrement en colère.

 

Je crains que certains phénomènes de fanatisation ou de haine soient induits par des blessures intérieures mal guéries et infectées. C’est toujours ce danger que j’ai craint en moi. Est-ce que le « connais-toi toi-même » socratique permet toujours d’éloigner ce danger ? Or mon rejet total de l’injustice peut s’apparenter à une forme de fanatisme (liée aux blessure subies).

 

11.11    Un côté trompe-la-mort

 

Peut-être parce que j’ai, à plusieurs reprises, frôlé la mort, à cause de T., je me suis souvent mis, par la suite, en danger dans ma vie _ en allant aider des dissidents en URSS, en affrontant les islamistes[77], en voyageant un peu partout dans le monde, en traversant, en solitaire, une péninsule arctique, en pratiquant tous les sports aériens possibles etc.

 

Je me suis demandé si dans ma jeunesse, je n’avais pas une addiction au danger ou plus exactement à la montée d’adrénaline, lorsqu’on se met en danger ou que l’on a une conduite à risque.

(Il est certain que le syndrome mégalomaniaque, consistant à croire à un destin grandiose, pour vous, peut vous mettre en danger, en vous faisant vivre dans l’irréalité et minimiser tous les dangers que vous encourrez).

 

11.12    Un syndrome abandonnique

 

Les enfants qui ont souffert d’abandons affectifs peuvent souffrir de (voir ci-dessous) :

La peur de rester seul et autres terreurs, l’anxiété, des troubles dans le développement du langage, des difficultés à s’intégrer et se faire des amis, un comportement violent, des difficultés pour exprimer ses sentiments, une attitude violente incontrôlable, une forte sensibilité émotionnelle, un manque de confiance envers toutes les personnes qui l’entourent, de la timidité et une faible estime de soi[78].

 

Les parents, qui ont souvent souffert de la même carence affective pendant leur enfance, peuvent avoir des problèmes de comportement ou du mal à gérer les émotions, négliger leurs enfants, ne pas être affectueux, eux-mêmes, et, parfois, leur infliger des mauvais traitements[79].

 

A cause du manque d’affection familial et de plusieurs épisodes d’abandons familiaux (réels), je vis dans une peur de l’abandon. Dès que je connais y a une rupture amoureuse, je vais très mal (je m’en remets difficilement). C’est pourquoi j’évite les relations amoureuses[80] (je préfère être seul).

Quand je connais la rupture d’une amitié, je déprime, je vais mal.

 

Toute ma vie, j’ai régulièrement ressenti un puissant besoin d’être protégé (d’où mon attirance pour les femmes maternelles ou protectrices). J’aurais aimé aussi trouver un milieu calme qui vous (me) protège (un écolieu, un écovillage, un laboratoire de recherche etc. …). Au contraire, ma vie a ressemblé plutôt à celle d’une bouchon de liège sur un océan déchaîné, sans cesse balloté.

 

Note : Peut-être à cause de ces épisodes d’abandon, je suis plutôt un solitaire. Par exemple, je peux facilement occuper un emploi de berger, seul dans la montagne, ou être un aventurier solitaire, style Robinson Crusoé, seul durant 15 jours, dans une forêt primaire tropicale.

 

Une difficile et douloureuse question, une question sur un possible semi-transgendérisme (?) [semi-transsexualité].

 

Quand l’on a subi de graves blessures morales, on peut parfois se focaliser sur ce point douloureux, jusqu’à l’obsession et/ou le délire. Selon moi, le délire est une manifestation cachée de problèmes graves, en soi, non résolus.

Vers l’âge de 6 ans quand j’avais été confié à mes grands-parents, pour un an, et qui ne me témoignait d’aucune affection, j’étais si malheureux que j’enviais et voulais être la petite voisine, qui semblait être si aimée, et qui portait de si jolie robe chaque jour. A l’époque, j’étais persuadé que si j’avais été une petite fille, mes parents ne m’auraient pas rejeté et m’auraient plus aimé (vers l’âge de 4 ans, je rêvais d’être un oiseau et de liberté[81]).

Et cette obsession de vouloir devenir une fille m’a poursuivi durant toute mon adolescence.

Mais en même temps, je savais que si j’assouvissais ce désir, T. me tuerais[82].

 

E. comme T. avait détecté ce fort désir de protection, d’être dans les « jupes de sa mère », ce qui avait renforcé le mépris de T. pour tous les personnes faibles (et peut-être homosexuelles[83]) à mon égard.

Je suppose que ces désirs sont liés à 1) à ce fort besoin de protection, 2) une forte difficulté à m’identifier à T., l’antithèse d’une personne exemplaire et admirable (plutôt un repoussoir)[84]. Il m’était plus facile de m’identifier à E., une personne plus douce et raisonnable, dont j’étais proche.

 

Ce sentiment a toujours été présent en moi, mais toujours d’une façon partielle et jamais claire, tout en conservant mon identité masculine. Cela fait partie des mystères, en moi. Peut-être une raison pour laquelle je me suis toujours battu pour les droits des femmes (si je me mets à leur place, je ne supporte pas ce que l’on leur fait subir, partout dans le monde).

 

Face à ces phénomènes, il est nécessaire de conserver son recul et son doute systématique. Par exemple, parmi les piste ne doit-on pas envisager : a) un blessure narcissique « infectée », 2) une composante masochiste, autodestructrice ? etc.

 

En 1995, à la mort de E., en raison d’un douloureux cancer, T. avait connu une période dépressive. Comme T. était très égoïste et que personne n’avaient envie de l’aider et le soutenir, pour traverser ce moment de deuil difficile, j’avais décidé de le soutenir, quoiqu’il me coûte[85]. Et pour la première fois de ma vie, il semblait se rapprocher de moi (et être même amical). Je voulais profiter de ce moment de vulnérabilité, en lui, pour tenter de le convertir au christianisme. A l’époque, bien que je n’étais plus vraiment chrétien, je pensais, malgré tout, naïvement, que si j’arrivais à l’inciter à se convertir au christianisme, il deviendrait moins égoïste.

Pendant six mois tout semblait bien se passer, il semblait réellement se convertir au christianisme et nous semblions être bons amis. Au bout de six mois, croyant que c’était le bon moment, je lui ai alors avoué que j’étais peut-être transsexuel (ou semi-transsexuel, en tout cas, entre les deux, au niveau identité de genre).

Ce que je ne savais pas, était qu’à l’époque, aussi, il s’était remis en couple, avec une femme dominante (contrairement à E.), aussi égoïste et « mauvaise langue » que lui[86].

 

Et dès cette aveux de ma part, T. m’a alors de nouveau rejeté et a cessé sa démarche de conversion au christianisme[87].  

 

11.13    Le risque réel de clochardisation (et du syndrome de Diogène)

 

Comme mes parents se substituaient continuellement à ma volonté et me refusait toute possibilité d’exercer mon libre arbitre, ils n’ont jamais appris à me débrouiller face aux démarches administratives (auprès des impôts, faire n’importe quelle déclaration, entamer des démarches avec un notaire, un avocat …). C’est comme si, à chaque fois, je m’attaquais une montagne.

 

Durant toute mon enfance, T. décidait, constamment, pour moi (sans me demander mon avis), du choix de mes études, dont celui de l’école d’ingénieur très pratique, l’INSA, qu’il m’obligea à intégrer (alors que je rêvais d’être chercheur en physique). Plus tard, quand j’ai voulu et entreprendre une thèse au CNRS, T. m’a alors coupé les vivres, car de son point de vue, tous les chercheurs, sans exception, sont des paresseux.

 

11.14    Mes doutes sur l’existence de Dieu

 

Si un « Dieu bon et juste », comment a-t-il pu permettre de me faire vivre une enfance si monstrueuse, où j’ai été obligé de vivre continuellement dans la peur ?

 

Car en raison de l’acharnement et l’extrémisme de T., contre moi, j’ai failli basculer dans la folie[88] vers l’âge de 13 ans. Donc comme un « Dieu bon et juste » a-t-il pu permettre ce déchainement de folie contre moi ?

 

Déjà, adolescent, je ne comprenais pas le silence du Ciel / de Dieu, qui ne venait pas à mon / notre secours (à celui de mon frère et de moi). Pourquoi ma propre famille (oncle, tante …) ne sont pas venu à mon aide ?

 

En raison du nombre de galères que j’ai traversées, durant ma vie, et, malgré ma conversion en 1973, je me suis progressivement détourné de la religion _ un processus qui a duré plus de 12 ans[89] _ et je suis devenu progressivement agnostique. Mais pourtant, je ne me suis pas détourné de certains fondements de ma religion, le christianisme, dont l’Amour, le Pardon, la Solidarité. J’évite de jeter le bébé avec l’eau du bain. 

 

Mais pour rester totalement honnête, je laisse une toute petite porte à une possible existence d’un « Dieu », mais je n’y crois pas trop.

 

Pour expliquer la raison d’une enfance saccagée, abîmée, salie …, certains avancent l’idée d’un mauvais karma (elle serait la punition de mauvaises actions commises dans une autre vie). Je n’y crois guère.

A partir de mon adolescence, j’ai toujours été partagé sur la croyance en l’existence de Dieu, inculquée au catéchisme et au scoutisme[90]. Car si Dieu existe, comment a-t-il laissé faire les plus grands génocides (juif (shoah), arménien …), la seconde guerre mondiale[91] … ?

Comment peut-il laisser commettre la maltraitance d’enfants, par leur parents, jusqu’à leur « mise à mort » ?

 

Tout ce que j’ai vécu m’a rendu extrêmement pessimiste sur l’existence. Je crois toujours que le pire est toujours à venir. Si quelque chose de terrible peut survenir, alors cette chose a toutes les chances de survenir (« loi de l’emmerdement maximum » ou loi de Murphy). J’imagine et je crois que notre espèce est capable du pire et peut provoquer une guerre encore plus terrible que la 2ème guerre mondiale[92] ou la shoah (via, par exemple, une guerre entre Chinois et Musulmans, USA et l’Iran …) ou encore via des enchaînements infernaux de conflits, par effets dominos (comme lors de la 1ère guerre mondiale).

 

Quand je vois des fanatiques islamiques, par haine et enthousiasme, s’emballer, se précipiter pour le djihad, pour cette chose pourtant si monstrueuse, quand des fanatiques s’enthousiasment pour l’abolition ou la destruction de leur propre esprit critique et/ou discernement et pour leur propres soumission, servitude, asservissement et aliénation[93], parce que leur religion le leur commande, j’ai de quoi être très inquiet pour l’avenir de l’humanité.

Quand je constate l’aveuglement d’une partie de l’humanité face au réchauffement climatique, causé par les hommes, et devant la disparition de la biodiversité, ou devant l’épidémie de fake news, auxquels beaucoup souscrivent sans discernement (car les confortant dans leur haine et la recherche de boucs émissaires ...), je suis assez pessimiste.

 

Sur notre planète, la vie de tout être vivant me semble tragique, parce que mortelle. Ce qui lui donne sa valeur sont peut-être les souffrances qu’elle a dû endurer et surmonter[94].

 

Mais peut-on arriver à tout surmonter, même l’indicible[95] ?

Jusqu’à quelle limite peut aller notre capacité de résilience ?

L’expérience de l’extrême, vécue dans son âme et sa chair, peut-elle être positivée ?

Vous rend-elle plus fort (plus dur) ou bien vous détruit-elle ? (Comme dans le cas de l’écrivain Primo Levy).

 

12    Premières expériences du fanatisme communiste durant ma jeunesse (1972)

 

Vers l’âge de 16-17 ans, j’ai été confronté à mon premier cas de fanatisation, celle d’un ami Bernard B., qui était rapidement devenu communiste. Presque du jour au lendemain, il m’était devenu difficile de discuter avec lui, normalement, rationnellement, en particulier sur l’URSS, considéré, par lui, comme un héroïque Vatican communiste luttant pour la libération des peuples du monde entier. Sa vision était devenue manichéenne, d’un côté, il y avait les bons prolétaire, de l’autre les méchants capitalistes, les exploiteurs.

 

C’était comme s'il était enfermé dans une sorte de pensée construite sur des schémas de pensée rigides, qui avance comme sur des rails, sans aucun degré de liberté de pensée, utilisant une langue nouvelle reposant des mots nouveaux pour propager ses idées, permettant de simplifier sa compréhension du monde et de la guider dans des rails de compréhension, dont il n'y a plus lieu de s'écarter.

 

Sa conversion au communisme a mis fin à notre amitié.

 

Discuter avec une personne fanatique est toujours épuisant, c’est comme si l’on se heurte à un mur mental. Et c’était le cas avec lui.

 

Le fanatisme comme la paranoïa ont en cela de commun : la fausseté du jugement, les personnes semblent raisonner rationnellement, mais, le plus souvent, ils le font à partir de prémices fausses, voire délirantes, privilégiant souvent une vision manichéenne, simplificatrice, complotiste et paranoïaque du monde, divisant le monde entre les bons et les méchants : les bons prolétaires et les méchants capitalistes, les bons blancs supérieur et les races inférieures dégénérées (les juifs), les bon musulmans et les mauvais koufars (non-musulmans), ceux qui sont avec Dieu et ceux qui sont avec le Diable etc. etc. …

 

13    Fanatisme anti-français et anti-juif en Algérie (1973-1978)

 

Durant mes années 17 à 20 ans, je m’étais rendu 4 fois en Algérie, pour des vacances, d’une durée de 2 mois et demi chacune. Et c’est ce qui m’avait frappé et choqué était que presque beaucoup d’Algériens se focalisaient obsessionnellement sur Israël et les juifs. Je n’ai pas de le souvenir d’avoir rencontré un seul Algérien qui défendait la reconnaissance de l’état d’Israël). Beaucoup voulaient sa disparition, incité en cela par la propagande d’état, à la TV. Toute personnalité ayant exprimé son attachement à Israël est alors interdite d’entrée en Algérie, comme par exemple, le chanteur Enrico Macias (alors qu’Algérie était pourtant son pays d’enfance et qu’il était le descendant d’une famille de Juifs algériens).

 

La propagande de l’état, à la TV, incitaient aussi à développer la haine de la France, des français, à faire croire à des chiffres délirants, comme le fait que les Français, durant la guerre d’Algérie, auraient tué 1,5 à 2 millions d’Algériens. A cause de cette ambiance hostile, à leur égard, les Français vivant en Algérie étaient alors obligés de se faire discrets.

C’est en Algérie que j’ai découvert comment la propagande d’état pouvait contribuer à développer la haine de l’autre.

 

Un ami, qui avait été enseignant et coopérant dans le sud-est de l’Algérie, me relatait à quel point le niveau des élèves et de l’enseignement algérien y était bas et le fait que l’éducation nationale algérienne truquait les résultats du Baccalauréat, afin d’obtenir des taux de réussite comparables à ceux du Baccalauréat en France.

Les enfants algériens étaient en général incultes, déjà conditionnés religieusement, et manipulables.

 

Par moment, j’avais l’impression que l’Algérie était vraiment l’empire du mensonge, du mal, de l’hypocrisie _ hypocrisie sexuelle, hypocrisie concernant la consommation d’alcool (cachée mais réelle) _, de l’affichage d’une dévotion religieuse factice etc. Cette société était malade.

La plupart des cultures et sociétés musulmanes sont malades et fabriquent des gens déséquilibrés[96] (frustrés sexuellement …), qui peuvent facilement basculer dans le fanatisme et la haine.

 

Quand plus tard, une des plus atroces guerres civiles du monde, s’est déclenchée en Algérie, vers 1990 (durant les années de plomb), je n’en ai pas été étonné. 

 

Quand un régime ou un gourou formatent, conditionnent (d’une façon toxique) tout un peuple dans une haine unanime contre un bouc émissaire _ ici les Juifs et les Français _, on peut s’attendre au pire. Même si certains ne sont pas convaincus par cette propagande, ces derniers n’osent pas s’y opposer, par peur, conformisme, lâcheté et par le mécanisme rassurant de hurler avec les loups, de se laisser porter par la foule ou la communauté, sans réfléchir , par l’effet de renforcement communautaire des rangs. Un réflexe de défense de la communauté face à toute tentative d’effraction dans le système de croyance de celle-ci.

 

J’ai compris comment une atmosphère malsaine de mensonges perpétuels et de complotisme, comme dans ce pays, pouvaient être le terreau favorable au développement d’un fanatisme violent, qui s’est exprimé vers 1990.

Et je crains que ces phrases de fanatisme violent et de barbarie resurgissent, de nouveau, en Algérie, vers 2035, quand arriver la fin de la manne hydrocarbure et quand ce pays tombera dans une grave crise économique.

 

14    Ma conversion au christianisme (1973-1992)

 

En 1973, étant de nouveau accusé par mes parents, d’avoir volé financièrement mon frère (ce qui était faux), j’arrive à un tel niveau de désespoir et de malheur, que, pour fuir l’ambiance familiale destructrice, je décide d’entreprendre le tour du sud de la France, avec une mobylette. Durant mon périple, je m’arrête à la communauté monastique œcuménique de Taizé en Bourgogne. J’explique à la personne qui m’accueille tout le poids du malheur qui m’accable. Cette dernière, une infirmière et religieuse, me conseille de prier dans la crypte. J’y prie avec désespoir, durant 3 jours. Au bout du 3ème jour de prière, je ressens une impression de la survenue d’une chaleur agréable, bienfaisante, « surnaturelle » et de bien-être, qui persiste en moi, durant 3 jours supplémentaires. Cet état psychique me donnait l’impression d’être soudainement serein, fort. 

A ce moment, j’ai l’impression d’être « sauvé » par Dieu. En conséquence de ce phénomène « miraculeux », je décide de me convertir au christianisme. Je décide de changer totalement, de m’efforcer désormais d’être rigoureusement honnête et positif.

Pendant longtemps, à cause de ma paranoïa, j’avais la peur pathologique, que si je devenais bon, les personnes, mal intentionnées, me rouleraient, m’abuseraient, chercheraient à profiter de ma bonté (ce qui a été partiellement le cas).

Durant des années, je me suis mis à prier, la prière contribuant à me remplir de certitudes, d’énergie et de confiance en moi. A partir de ce moment, je me suis senti chrétien.

 

Mais en fait, des doutes rationnels ont toujours subsisté, en moi, bien après ma conversion _ comme quelle était vraiment la preuve de l’intervention de Dieu, dans le phénomène « surnaturel » survenu à Taizé ? N’était-ce pas juste un simple phénomène psychique ? _ , ainsi que la peur de devenir faible, par rapport aux « méchants » (i.e. ma famille …), si je devenais strictement honnête et trop « bon » (difficile question métaphysique).

De plus, j’aimais les choses rationnelles (peut-être à cause de mes lectures scientifiques ?), or cette conversion ne me semblait pas très rationnelle, en particulier le fait d’abandonner sa confiance, avoir la foi, à quelque chose d’invisible (durant ma période de « conversion au christianisme », j’ai toujours oscillé entre croyance et doute. Et ma foi n’a jamais été totale et fanatique).

 

Au retour de mon périple, je trouvais un travail de plongeur dans un Novotel. Il se révéla être une des expériences professionnelles les plus terrible _ car étant seul plongeur, pour une salle de 120 couverts, chaque jour, m’obligeant à un travail de Stakhanov épuisant. Au bout du 3ème jour, je décidais de faire preuve de courage, en demandant au directeur, l’amélioration de mes conditions de travail, qu’on soit deux plongeurs, le matin et le soir, mais aussi de celles des autres employés (qui étaient terriblement exploités). Ce responsable me répondit alors ; avec mépris, « ce travail est à prendre ou à laisser ». Déçu par sa réponse et par dignité, je décidais de laisser tomber, mais j’étais très malheureux, car je ne comprenais pas, alors que j’avais pris pourtant de bonnes résolutions dans ma vie, pourquoi « Dieu » m’avait immédiatement soumis à une telle épreuve et m’abandonnait à ce point si critique ?

 

Or un jour après, une sorte de miracle est survenu, l’ANPE me proposant un emploi de pompiste sur l’autoroute (les précédents pompistes ayant été licenciés pour avoir détourné de l’argent). Or cet emploi se révéla être un des emplois les plus agréables, que j’ai eu dans ma vie, d’autant que mon employeur était très humain. Ce « miracle » me donnait l’impression que Dieu m’avait momentanément, mais qu’en finale, il était bien derrière moi et me protégeait. A partir de ce moment, je me mis à m’enfermer dans ce « biais de confirmation », dans cette illusion que Dieu était tout le temps à mes côté, et donc que tout me réussirait, à cause de ma foi religieuse et de ma conversion.

 

La puissance de ce sentiment d’être protégé par « Dieu » a persistée jusqu’en 1985.

Après l’horreur absolue de mon enfance, après connu des expériences extrême, puis après m’être sorti de la paranoïa, vers 1981-1981 _ ce qui me semblait être une victoire extraordinaire _, je m’étais persuadé (d’une façon délirante), que j’étais une personne hors norme, que j’allais bénéficier d’un destin extraordinaire (ayant toujours cette obsession d’une mission grandiose, que j’allais accomplir, mais cette fois-ci, dans le cadre du christianisme ou d’une démarche religieuse et morale. Je dirais que ce sentiment allait même jusqu’au délire, jusqu’à croire que j’étais « l’oint de Dieu » (le favorisé par Dieu). De plus, j’étais vraiment persuadé que j’allais devenir un saint. A l’époque, mon modèle était Sainte Thérèse d’Avila, docteur de l’église, mystique chrétienne à la recherche du plus haut mysticisme, connue par son activité effrénée, durant toute sa vie. La prendre comme modèle, c’était viser haut[97]).

 

Cet enthousiasme pour le christianisme m’a enfermé, momentanément, dans un « doux fanatisme » (j’étais emprisonné dans de douces certitudes rassurantes, que je n’imaginais pas remettre en cause, par la suite).

 

15    Ma 2nd confrontation au fanatisme communiste (à nouveau) (1973-1975)

 

Entre 73 et 78, j’ai suivi des études à l’INSA de Lyon.

Cette école était noyautée, essentiellement, par deux mouvements communistes d’extrême-gauche : LO (trotskiste) et PCR-ML (maoïste et stalinien).

En 1974, en raison de l’absence d’une direction à la tête de l’INSA, durant 6 mois, les militants d’extrême-gauche, en avaient profité pour lancer une véritable grève insurrectionnelle, afin de prendre le contrôle total de l’INSA. Or le directeur intérimaire n’a jamais osé faire intervenir les CRS au sein du campus.

 

Pour cela, ces militants pratiquaient « l’agit-prop », c’est à dire la mobilisation permanente des étudiants, grâce :

 

1) au recouvrement des bâtiments par des centaines affiches rouges ronéotypés ou non,

2) par les convocations, répétées et très fréquentes, des étudiants à des assemblées générales (AG) interminables et épuisantes,

3) par la façon de conduire les étudiants à l’amphithéâtre, comme des bergers conduisant un troupeau de moutons dociles.

 

Dans cette assemblée « révolutionnaire », la parole, à la tribune, était systématiquement accaparée et monopolisée par les orateurs révolutionnaires et les votes à main levée s’y pratiquaient systématiquement.

 

En fait, ces « commissaires politiques » tentaient d’instaurer la « dictature du prolétariat » et les trotskistes d’imposer la « révolution permanente », par le biais de cette agitation soigneusement entretenue, par la propagande et la mobilisations permanentes des élèves, qui les empêchaient de réfléchir, de penser, par eux-mêmes.

 

Quand j’essayais d’intervenir à la tribune, le plus souvent, j’y étais empêché. Ou bien, les rares fois, où j’y accédais, le temps de parole, qui m’était accordé, était alors extrêmement court et l’on me coupait la parole au cours de mon speech. Les orateurs, non communistes, pouvaient subir les critiques et l'hostilité de la foule excitée.

 

Quand l’amphithéâtre était « bourré à bloc », plus de 600 élèves étaient y alors réunis et le décompte des voix à main levé y était alors impossible, d’autant que les mains levées semblent toujours plus nombreuses que celles baissées.

L’estimation de la majorité sortie du vote n’étant évaluée que d’une façon « pifométrique » et instantanée, le résultat obtenu allait, le plus souvent ou plutôt toujours, dans le sens du renforcement du camp révolutionnaire.

 

Beaucoup d’étudiants, intimidée par les autres votants et surtout par cette atmosphère d’intimidation rampante, entretenue par les orateurs révolutionnaires, n’osaient plus exprimer, à voix haute, leur opinion et conviction.

 

De plus, dans le vote à main levé s'ajoute l'effet de masse ou « effet mouton de panurge ». Ce phénomène de suivisme où les loups se mettent à hurler à l’unisson avec les autres loups (effet de meute), même si au départ, ils n’étaient pas d’accord avec l’opinion majoritaire affichée par le groupe, est bien connu. Dans une foule fervente, l’esprit critique est souvent aboli (voir l’ouvrage « Psychologie des Foules » de Gustave Lebon).

Grâce à cette expérience, j’ai compris comment un groupe minoritaire suffisamment déterminé, révolutionnaire et fanatique arrive facilement à manipuler des groupes humains plus importants et peut ainsi y instaurer une dictature[98].

Pour cela, il leur faut créer une agitation et mobilisation permanente, favorable aux émotions mais peu propice au calme, à la réflexion sereine et au recul.

 

A un moment donné, j’ai eu comme voisin de chambre, un certain Batchelli, un militant du PCR-ML, surnommé « Batchéline », à cause de sa moustache taillée comme celle de Staline, et surtout à cause de ses convictions révolutionnaires profondément staliniennes.

Ses camarades et lui agissaient souvent comme des comploteurs. J’étais quantité négligeable pour eux. Un soir, je les surpris dans la chambre discuter d’un projet d’attentat à Lyon (c’était, je crois, l’époque « d’Action directe » et que je crois qu’ils voulait faire pareil). Révolté, je leur témoignais de ma façon de voir. A cet instant, « Bachéline » m’expulsa, immédiatement, manu militari, de notre chambre commune.

 

Note : Ces révolutionnaires ne retiennent, en général, jamais les leçons de l’histoires, dont celles que toutes les révolutions communistes (violentes) ont toujours débouché sur des tyrannies et que ces dernières, tel un ogre sanglant, ont toujours dévoré ceux qui ont lancé ces révolution.

Ces révolutionnaires ont toujours incapables de prendre la juste mesure des conséquences potentielles des actes qu’ils envisagent (c’est ce qui distingue l’immaturité de la maturité de ces militants).

 

Ensuite, j’eu comme voisin de chambre (cothurne), un fils de militaire d’extrême-droite, qui, comme ses amis, considérait que, lors du service militaire, il était normal qu’il y ait 7% de perte parmi les appelés. Tous ses amis et lui, membres du front national, étaient des partisans convaincus de la peine de mort. Là encore, scandalisé, je leur exprimais ma manière de penser. Je dû changer, encore une fois de chambre. C’était vers 1973 ou 1975.

 

Ces derniers étaient tout aussi remplis de certitudes que les communistes révolutionnaires que j’avais côtoyés.

Tous sont des personnes profondément tolérantes, persuadées de détenir la vérité.

 

16    Ma confrontation avec les évangélistes (1974-1978)

 

(Ma vulnérabilité face aux mouvements chrétiens prosélytes).

 

En 1974 ou 1975, mon nouveau voisin de chambre, Gérard, était un chrétien évangéliste, plutôt calme, qui travaillait en rapport avec un organisme missionnaire américain « Campus for Christ ».

Il m’a alors invité à des réunions d’évangélisation et puis aussi à un grand show médiatique, une sorte de foire aux miracles spectaculaires _ où l’on voyait des paralysées remarcher, des gens parlant dans des langues inconnus (le fameux « parlé en langues ») … _, suivi par des séances de conversions collectives, organisées par un missionnaire prédicateur américain, Billy Graham, dans la bourse du travail de Lyon[99] [3].

 

Parmi les prêcheurs / prédicateurs évangélistes illuminés et exaltés, il y avait aussi un ancien membre noir d’un gang violent, aux traits durs, ressemblant à James Brown, un « born again », dont j’ai oublié le nom, affirmant, avec force, qu’il avait été sauvé de Satan, grâce à Jésus. Son côté excessif et exalté ne m’avait pas trop plu.

D’une manière générale, le caractère outrancier de cette séance d’hystérie collective, en particuliers, les prêches excessives des prédicateurs présents, ne m’avaient pas convaincu.

 

Là encore, cette atmosphère de ferveur unanime, entretenue dans le public, par les prédicateurs, contribuait à abolir l’esprit critique du public (phénomène parfaitement décrit dans l’ouvrage « La psychologie des foules », de Gustave Lebon (1895)).

Tout cet environnement agrémenté de chants, de témoignages, tous plus extraordinaires les plus que les autres, sur de supposés miracles, suscitait la ferveur ... Difficile ensuite de rester rationnel et serein dans une telle ambiance de "miracles permanents" à même d'influencer les esprits faibles.

Je crois que les conversions religieuses marchent d'autant mieux que les cibles des sectes sont en état de détresse, de mal-être, qu'elles sont fragiles psychiquement et qu'elles sont en recherche d’amour et ont besoin d'être rassurées et entourées.

 

De mon point de vue, c’est pourquoi les totalitarismes (nazisme, communisme …) et les dictatures adorent organiser des rassemblements spectaculaires, réunissant des foules immenses.

 

Gérard était rempli de certitudes rassérénantes (rassurantes), apportant le réconfort intérieur, sur la vie et la mort, sur tous les aspects de la vie.

Sinon, le fait que j’ai vécu, dans la même chambre, presque 3 ans, avec Gérard, a certainement eu une influence sur mes conceptions chrétiennes. Gérard a certainement contribué à renforcer mon adhésion à ces dernières.

 

J’aimais le Christianisme et l’histoire du Christ, peut-être, parce qu’ils constituent une très belle histoire ou un très beau conte de fée, rempli de merveilleux et de miracles, pouvant susciter l’enthousiasme pour un esprit simple, candide, un « cœur pur » (voire naïf (?)), via un message d’espoir universel pour les plus pauvres et affligés :

« Heureux les pauvres en esprit [les simples d’esprit], car le royaume des cieux est à eux ! Heureux les affligés, car ils seront consolés ! … » (Matthieu 5:3-4)[100].

 

Ma vision du christianisme, à l’époque, était celle d’une religion pacifique, admirable, remplie de l’esprit de gentillesse et de compassion, à l’exemple de l’esprit de Noël.

Je ne voyais aucun mal dans le christianisme et le Christ.

 

Je ne doutais pas, à l’époque, de la réalité des miracles, dans le récit merveilleux des miracles du Christ, qui, dans les évangiles, allaient crescendo jusqu’au miracle ultime, la résurrection de lui-même d’entre les morts.

 

Pendant des années, j’ai toujours uniquement vu dans le christianisme une religion parfaite.

 

Jusqu’à peut-être 1985, je n’étais pas au courant que le catholicisme avait persécuté les juifs, durant des siècles, et détruit les églises chrétiennes dissidentes (cathares, anabaptistes …), avant la survenue de la révolution française. Je ne savais pas, non plus, qu’elle avait converti de force les amérindiens ou les païens (comme l’avait fait, par exemple, Charlemagne).

Je ne savais pas, non plus, qu’une minorité chrétienne d’Alexandrie _ auparavant persécutée par les Romains _, avait massacré, par fanatisme, en 415, la philosophe, astronome et mathématicienne, Hypatia ou Hypatie d'Alexandrie[101], uniquement parce que celle-ci avait mis en cause les fondements du christianisme.

 

17    Une dérive chrétienne fanatique (de mon fait) (en 1980)

 

Mes parents n’étaient pas des intellectuels et possédaient une culture scientifique voisine de zéros. Ils étaient aussi plein de préjugés (sur les noirs, le sexe …).

 

Ma mère, par son éducation chrétienne, était assez sectaire sur le sexe (le sexe est mal à ses yeux). Par exemple, elle était persuadée que la masturbation rendait sourd (elle y croyait réellement) et avait essayé de m’en convaincre.

Mon éducation m’avait fait vivre dans la peur et l’ignorance du sexe (j’étais même persuadé que la relation sexuelle était purement spirituelle et éthérée. Je trouvais très laid qu’une femme puisse masturber un homme, par exemple).

 

En 1980, j’étais tombé subitement terriblement amoureux d’une intellectuelle algérienne, Habiba (plutôt dominante).

Ce qui était terrible pour moi était que cet amour était associé de puissants désirs sexuels que je n’arrivais pas à contrôler (c’était la première fois de ma vie que cela m’arrivait).

A cause de l’éducation étroite d’esprit de ma mère et de l’influence de l’ordre rosicrucien _ qui nous fait croire qu’il existe des influences psychiques cachées à distances _, j’étais persuadé que c’était Habiba qui exerçait une influence sexuelle « diabolique » à distance sur moi (j’étais en fait mécanisme de projection). Et j’ai rompu avec elle, en croyant qu’elle m’avait créé volontairement ce désir en moi, en lui donnant une explication stupide (et surtout de l’accuser d’avoir une mauvaise influence sur moi). Je pense que Habiba a certainement dû être très déçu par moi.

 

A l’époque, à l’image de tous les membres de ma famille, j’étais aussi très moralisateur et pénible (persuadé de détenir la vérité).

 

Quand je repense maintenant à ma stupidité, je m’en veux.

 

18    Nouvelle expérience du fanatisme communiste (1979-1980)

 

En 1979 et 1980, je travaillais dans un laboratoire CNRS. J’avais comme collègue, un chercheur grec, Nicolas Spyrou, en train de réaliser son doctorat (de 3ème cycle ou d’état, je ne m’en souviens plus), en apparence très sympathique, préoccupé de justice sociale. Mais dès qu’on critiquais le communisme, il devenait soudainement agressif. C’était curieux de voir cette personne apparemment ouverte, se métamorphoser dès qu’on abordait le sujet du communisme.

 

Il y avait chez lui un tel aveuglement que je n’avais pas pu m’empêcher de lui acheter le livre "La nomenklatura : les privilégiés en URSS" de Mikhaïl Voslenski (paru en 1980)[102], pour lui ouvrir les yeux. Sur sa couverture, l’on voyait une faucille et un marteau, constitués de diamants. Sur le moment, à cause de la faucille et du marteau, il avait cru que c’était un livre communiste et me remerciait chaleureusement. Mais deux heures après, il jetais l’ouvrage à travers mon bureau, me hurlant furieux « qu’est-ce que c’est cette merde anticommuniste ?! ».

 

19    Ma première confrontation au fanatisme musulman (1979)

 

En 1979, au sein de l’Université d’Orsay et au sein de ma résidence universitaire (Fleming), j’avais été confronté à la radicalisation de jeunes étudiants musulmans, qu’ils soient sunnites ou chiites, impressionnés et enthousiastes pour la révolution islamique, lancée par l’ayatollah Khomeini, en Iran. Je dirais même que cet enthousiasme était délirant.

 

Plus exactement, j'ai vu une épidémie de conversion à l'islam, chez des étudiants venant de pays musulmans (Algérie, Maroc, Iran ...), même chez des étudiants intelligents, auparavant peu religieux. Tous étaient devenus complètement hypnotisés par Khomeiny et fanatisés par son discours.

 

Certains étaient même persuadés qu'il y avait bien miracle, la veille de l'arrivée de Khomeiny à Téhéran, que le visage de Khomeiny était bien apparu dans la lune au-dessus de Téhéran, ce qu’attestait une foule immense perchée sur les toits.

 

Note : C'est ce qu'on appelle un phénomène « d'hystérie ou d’hallucination collective » (tout le monde se renforçant alors mutuellement dans leur conviction délirante). C'est ce même phénomène qui s'est produit à Fatima lorsque la foule a cru voir le soleil bouger et faire des cercles (orbites) dans le ciel. Un peintre rationaliste, présent ce jour-même, n'a vu qu'un soleil régulièrement voilé par un ciel de traîne à la suite d'un orage (avec un défilement rapide des nuages[103]).

 

J’avais l’impression qu’ils avaient été déjà « préconditionnés », depuis leur plus lointaine enfance, par leur éducation islamique, dans leur propre pays (Algérie, Iran …), et que certains discours de Khomeini n’avaient fait que réveiller ce conditionnement islamique, comme si Khomeini avait appuyé sur le bon bouton.

 

Beaucoup de ces étudiants étaient loin d’être des imbéciles. Il y avait, parmi eux, des docteurs en mathématiques, des ingénieurs etc.

 

J’étais confronté, avec eux, à la même ferveur irrationnelle, aveuglante, qu’avec l’adulation des communistes pour l’idéologie communisme. C’est comme si la raison (rationnelle) n’avait plus de prise sur leur foi et leur raisonnement.

 

Je me souviens, en particulier, un voisin de chambre iranien, Ahmed[104], peu cultivé, avec qui j’avais discuté durant un an, sans aucun résultat, persuadé de la sainteté et de la pureté de cette révolution et des mollah qui étaient derrière.

 

Les seuls éléments de doute que j’avais pu instiller dans son cerveau provenaient :

 

1)      De la lecture, par Ahmet, du livre « Un étudiant africain en Chine[105] », relatant la désillusion, suite à ce qu’il avait observé en Chine, d’un africain maoïste, maoïste convaincu, avant de venir dans l’empire rouge[106].

2)      De mon argument avançant l’idée que les imams pourraient devenir corrompus, dès qu’ils auraient goûté au pouvoir[107].

 

Or l’été suivant, il retourne en Iran. Et il constate qu’effectivement, que les imams ayant pris la tête des compagnies nationales (dont les compagnies pétrolières) étaient effectivement devenus corrompus.

 

Sa désillusion était telle, qu’à son retour en France, il était tombé dans une grave dépression, ayant duré plusieurs mois. Il ne croyait plus en Khomeiny et dans sa révolution islamique.

 

Sa dépression m’a alors suggéré l’idée que le fanatisme pouvait finalement être une sorte de maladie mentale ou une sorte d’addiction.

 

La foi fanatique est, peut-être, une pathologie mentale, comme l’est par exemple, la paranoïa, rendant alors le « discernement ou le jugement », de celui qui en est atteint, complètement inaccessible à la raison (i.e. au raisonnement rationnel).

 

Le fanatisme n’est pas une affaire d’intelligence, car beaucoup de ces radicalisés sont intelligents et peuvent avoir un niveau universitaire élevé.

 

20    Mon passage par l’ordre rosicrucien AMORC (1980-1987)

 

Ayant toujours détesté toute forme de tyrannie _ pour de bonnes raisons que le lecteur devinera _, j’avais décidé d’aider des dissidents soviétiques (des refuzniks), en 1980, en URSS[108].

 

Dans l’avion qui m’emmenait en URSS, j’avais discuté avec mon voisin, qui était rosicrucien.

Il m’avait décrit la doctrine de son ordre mystique (un peu secret). A un moment, il m’avait parlé « d’avatars », de personnages exceptionnels, ayant du divin en eux, qui pouvait accomplir des choses grandioses, bénéficiant de dons et de charismes surnaturels. Je ne sais pas pourquoi mais son discours m’avait parlé et j’avais voulu en savoir plus en adhérant à son ordre en 1980. En plus, l’époque, tout semblait me réussir, ce qui me renforçait dans l’illusion que j’étais favorisé ou missionné par le « Ciel ». Il m’avait parlé des visions mystiques des saints, or, durant mon adolescence, j’avais connu de telles visions mystiques, à cause de violents chocs psychiques dus à T.

 

En apparence, l’ordre Rose+Croix AMORC n’est pas une secte[109]. Il apparaît comme un ordre vénérable, enseignant de hautes valeurs morales, qu’on ne peut que louer et qui me pouvaient que me plaire (comme aider autrui, être tout le temps positif, ne jamais dire du mal d’autrui, rechercher la perfection intérieure, en particulier morale etc.).

 

Sa doctrine avait une conception, en apparence, « rationnelle » de la morale expliquée par un niveau de vibration, d’autant plus élevé que l’on est d’un niveau de moralité. Sa conception du monde (complexe) semblait cohérente et presque scientifique[110]. Cet ordre faisait découvrir un certain nombre de secrets (que Newton et le scientifique, philosophe et homme d'État anglais, Francis Bacon, auraient été rosicruciens. Francis Bacon aurait écrit les pièces de théâtre jouées par Shakespeare. Que les secrets initiatiques de la Rose+Croix remonteraient aux écoles secrètes de thérapeutes égyptiens …).

 

J'avais assisté à une sorte de grand convent, à Toulouse, où le discours charismatique du grand légat universel ou Suprême Christian Bernard a suscité le même type de ferveur que la grande assemblée évangéliste à Lyon, dont j’avais parlé plus haut.

 

Je ne pense pas que les valeurs morales de la Rose+Croix soient mauvaises et elles m’avaient apporté du positif, dans les années 80.

 

Rose+Croix conseille de pratiquer son enseignement tout en continuant à pratiquer sa religion. Elle indiduqe que l’on peut quitter,  tout moment, la Rose+Croix, et que la Rose+Croix ne viendra pas vous rechercher. Ce qui est effectivement le cas.

 

La Rose+Croix fait tellement vivre l’adepte dans la croyance dans l’autre monde, que le danger serait qu’il y ait, un jour, un gourou, à sa tête, appelant ses adeptes à « transitionner » vers « l’autre monde »[111] [se suicider].

 

Note : Même à l'AMORC, qui privilégie l'importance de l'autre monde (appelé Sanctum céleste), je ne crois pas, malgré tout, que j'aurais suivi l'AMORC (ou son grand maîtyre) dans le cas où il m’aurait appelé à "transiter" dans l'autre monde (comme dans le cas de ces deux sectes : l’OTS et l’Heaven’s Gate)[112].

 

Les pseudosciences s’opposent à la réalité, en particuliers les réalités scientifiques, qui elles sont prouvées, ce qui n’est pas le cas des allégations rosicruciennes, comme, par exemple : 1) celles sur l’existence de « l’autre-monde » (la Jérusalem céleste ou le « sanctum céleste »), 2) sur l’existence de connaissances scientifiques cachées (en particulier dans les archives ou annales akashiques), 3 sur l’existence « d’états de consciences supérieures » liées à des « niveaux vibratoires élevés », associés à certains charismes et phénomènes surnaturels etc. etc.

 

Toutes les sectes enseignent des pseudosciences, des pseudo-médecines. Et en fait, elles vous déconnectent des vraies réalités scientifiques. Dans les sectes, l’on est plongé dans le désir et non dans la réalité.

 

Au sein l'AMORC, on reçoit, chaque semaine, des petits fascicules et des petites monographies, au langage simple, qu'on doit lire pour accéder aux plus hauts échelons, jusqu'au 13°. Tout cela peut vous couper du monde et créer, en vous, une emprise mentale.

 

Je reconnais que j’ai vraiment adhéré, pendant longtemps, avec enthousiasme, à la doctrine rosicrucienne, au point que j’ai fait des dons financiers énormes à l’Ordre Rose+Croix[113], pensant agir pour le Bien, pensant que l’ordre était « saint[114] » (d’une grande droiture morale).

 

Etant scientifique et démocrate, deux choses m’ont choqué (voir ci-dessous) :

1) la Rose+Croix affirme détenir des vérités universelles (connues de tout temps, par les « grands maîtres »), que la science ne fait que de redécouvrir. Or là, nous tombons dans le domaine des pseudosciences. Et cela ne m’avait pas satisfait[115].

2) L’Ordre Rose+Croix, en France, était dirigé par son grand légat universel, Raymond Bernard. Puis, il a été dirigé par son grand-maître, Christian Bernard, qui est en même temps le fils de Raymond Bernard. Comme si ce passage de relais allait de soi.

 

En 2006, je participais à la construction du grand temple, situé au 199 rue Saint-Martin à Paris. J’en avais profité pour me confier au grand conseiller régional, Jacques P., sur ma souffrance céphalalgique. Comme toute réponse, lors du repas commun, il m’avait servi en dernier en déclarant à toute l’assemblée présente « que ceux qui ont un mauvais karma soient servi en dernier ». J’avais eu la honte de ma vie, j’avais été très déçu par sa réaction. Jacques P. s’est révélé être un exemple d’un possible fanatisme rosicrucien. En Inde, je me suis rendu compte que la doctrine du karma a tendance à figer (scléroser) l’ordre social et à rendre égoïste. Si une personne est dans une mauvaise situation, dans sa vie présente, c’est parce qu’elle a commis une mauvaise action, dans une vie antérieure.

 

Puis ma mère en interceptant et faisant disparaitre ces revues m'a coupé de la source de mon conditionnement.

 

Un ami Frédéric me disait « J'ai deux amis rosicruciens, un couple, homme et femme, qui sont autant l'un que l'autre, sur leur petit nuage d'irréel ».  Je lui a répondu que « Effectivement, [je confirme que] la Rose+Croix a tendance à vous déconnecter de la réalité ». C’est peut-être ce côté « bisounours » qui peut être dangereux dans certains mouvements et sectes.

 

21    Un amour qui rend aveugle (en 1982 ?)

 

Mon ami Michael[116] m’avait fait rencontrer, en 1982 ou 1983, Fabienne, une SDF, très jeune et jolie, hormis deux dents manquantes, comme des touches noires dans son sourire, le corps d’une enfant fragile _ telle une môme piaf, qui n’aurait pas mangé à sa faim _, qu’il cherchait à sortir de la rue.

Je ne sais plus pour quelle raison, mais je vivais momentanément chez mes parents (tandis qu’eux résidait en côte d’Ivoire, si je me souviens bien).

Comme Michael était fiancé et vivait avec L., dans un appartement minuscule, il m’avait demandé de l’héberger, chez moi (c'est-à-dire, en fait, chez mes parents). E. l’avait vu et elle pensait que Fabienne était, peut-être, une personne vraiment à aider. J’avais eu son accord pour l’héberger. Michael et moi avions cherché pour elle du travail, afin qu’elle soit autonome. Fabienne semblait alors me témoigner de l’affection et s’attacher à moi.

Je ne sais pas comment elle avait fait, mais elle m’avait touché (me racontant une enfance malheureuse) puis arrivait à me séduire. Elle faisait en sorte d’être très proche de moi (physiquement) _ pour me pousser à la désirer _, tout en jouant la Sainte Nitouche.

Puis elle me raconta, que quand elle logeait chez Michael, ce dernier avait tenté profiter de la situation pour obtenir une relation sexuelle avec elle, quand L. n’était pas là.

Comme j’avais toujours connu Michael entouré de filles, quand il était étudiant, l’histoire me paraissait crédible et donc j’étais scandalisé d’apprendre, alors qu’il était fiancé à L., qu’il puisse recueillir une SDF dans le but de coucher avec elle. J’étais tellement amoureux de Fabienne[117] et manipulée par elle, que j’explosais de colère devant Michael, lui reprochant sa duplicité, lui annonçant que je renonçait à toute amitié avec lui. Michael avait beau protester de sa bonne foi et du fait qu’il n’avait pas commis l’acte dont Fabienne l’accusait, je ne voulais pas l’entendre.

Par la suite, Fabienne s’était incrusté chez moi, jouant ce jeux ambiguë de me séduire tout en se refusant à moi.

Je lui avait trouvé un emploi mais l’employeur m’avait vite dit qu’elle était assez paresseuse et ne faisait pas l’affaire.

Ensuite, je me suis rendu compte qu’elle était assez paresseuse et un peu mythomane.

Au moment de son départ, je lui avait donné 500 FF (75€), en lui conseillant d’entrer dans la Rose+Croix (ne croyant pas que le christianisme n’arriverait à la changer, je pensais que le côté « rationnel » de ma morale rosicrucienne la pousserait à être plus moral). Par la suite elle me donnait régulièrement des nouvelles d’elle, totalement inconsciente de ce qu’elle me racontait : après son départ, elle avait eu une relation avec un iranien (qui l’a quitté), avec le quelle elle avait eu un enfant, qu’elle avait confié immédiatement à l’assistance publique. Elle avait eu d’autres relations avec des hommes. Au total, elle avait eu trois autres enfants, qu’elle avait tous confié l’assistance publique.

Comme une conseillère pôle emploi avait refusé de la recevoir, elle avait jeter un pavé dans la vitrine du centre pôle emploi et avait été interné dans un hôpital psychiatrique. Sa propre mère, en tutelle, vivait des aides sociales. A chaque fois, qu’elle me contactait, c’était toujours pour me réclamer de l’argent. Elle m’avait déçu, d’autant que tout ce qu’elle me relatait était toujours sordide. J’ai compris qu’elle m’avait menti et que Michael était innocent.

 

Plus de 20 ans après, j’ai renoué avec Michael, mais à cause de cette histoire sordide, quelque chose est cassé entre nous. Cela ne sera plus comme avant.

 

En 1987, j’ai connu un autre type d’amour aveugle. A l’époque, j’étais encore croyant dans la parapsychologie et j’avais été invité à un congrès de parapsychologues (de médiums, guérisseurs …) à Nîmes, pour leur servir de caution scientifique. Au congrès, j’avais rencontré Odette, médium connue, femme à la forte personnalité, qui semblait être une des médiums les plus talentueuses que j’avais rencontrée.

Malgré les mises en garde de Louis, l’organisateur du congrès, un homme assez honnête, me disait qu’Odette avait couché avec beaucoup d’hommes, j’acceptais d’entretenir une relation d’abord amicale avec Odette, à son instigation.

Or à l’époque, je sortais avec Anna, une femme d’origine serbe, très féminine, assez farfelue, qui me touchait, à cause de sa fragilité, mais dont je n’étais pas amoureux (alors qu’Anna semblait amoureuse de moi).  

Très vite, Odette m’a incité à me débarrasser d’Anna, de ma vie, au prétexte que ses visions médiumniques montraient qu’elle était malhonnête. Elle m’a poussé à rompre avec elle au téléphone, en avançant une prétexte fallacieux.

J’avais confiance en Odette, à cause de la forte ascendance qu’elle avait sur moi et parce que j’étais terriblement amoureux elle. Puis, Odette obtient ce qu’elle voulait depuis le départ, mais voyait que je ne la satisfaisait pas, elle s’est débarrassée de moi, dès le lendemain. Cette histoire avait tellement sordide, que je n’ai plus jamais voulu avoir une autre relation amoureuse avec aune femme (et cela fait 32 ans que je n’ai plus aucune relation avec une femme).

 

Plus de 20 ans après, j’ai aussi renoué avec Anna (qui n’était plus aussi jolie et qui avait énormément grossie).

J’ai constaté que Anna était terre-à-terre, préoccupée par l’argent, pas d’une grande profondeur intellectuelle, mais pas méchante, et éloignée de la description qu’Odette avait fait d’elle.

Je m’en suis aussi voulu de m’être fait manipuler par Odette.

 

Je me suis rendu compte, qu’en toute inconscience et aveuglement, on peut causer du tort à autrui, sans même être au courant. Je me suis aussi rendu compte que je me suis régulièrement trompé dans ma vie (causant du tort à autrui et à moi-même). Ce constat est assez douloureux.

 

22    La fréquentation du milieu transgenre (transsexuel) en 1987

 

Comme je l’ai dit plus haut, l’on peut s’engager dans une voie erronée, à cause de blessures morales infectées, non refermée. On peut s’obséder sur une explication (qui semble être la solution alors qu’elle est fausse), pour tenter de résoudre une douleur ou une impasse, au risque de tomber dans une autre impasse _ par exemple, expliquer une impuissance sexuelle, cause de grands nombres échecs amoureux et donc de douleurs et blessures morales insupportables, voire insoutenables, non guéries, par un trangendérisme caché (i.e. transsexualité cachée).

 

Et je me suis demandé si certaines personnes ne se croient pas fanatiquement transsexuelles, s’engageant profondément dans une impasse ou une attitude suicidaire jusqu’au-boutiste, en raison de blessures morales non guéries, alors qu’en fait, elles ne sont pas transsexuelles.

 

Je pense surtout au cas de personnes, que j’ai rencontrées, profondément paranoïaques ou constamment « susceptibles ». Or le rejet et les nombreux préjugés de la société sur les transsexuels ne les aident pas à guérir de leur hyper-susceptibilité maladive (ou agressivité, souvent explosive) et à voir clair en elle.

 

Or quand on souhaite discuter avec certaines de ces personnes mal dans leur peau (en tentant d’aborder avec elle de possibles pistes explicatives derrières leurs convictions), certaines vous oppose une conviction frénétique, fanatique, fermées à toute discussion.

 

Je pense particulièrement, ici, au cas de Pascal B., au physique de rugbyman. Je l’avais connu acharnée, à 22 ou 25 ans, à effectuer sa transition « d’homme vers femme », au plus vite, sans aucune réflexion, questionnement ou recul. Elle était déjà très en colère que l’équipe médiale officielle[118], chargée d’évaluer les transsexuels en France, la fasse patienter durant plus de 2 ans, avant d’autoriser son opération.

 

C’était une personne assez isolée socialement, n’ayant pas quasiment pas d’ami.

 

Ce que j’avais noté dans sa biographie est qu’après avoir aimer porter les robes de sa mère (en cachette), elle s’était lancée, pendant toute son adolescence, à fond dans le rugby, pour tenter de devenir masculine, jusqu’à devenir très bonne en rugby et développer cette carrure de rugbyman (peut compatible avec la silhouette féminine à laquelle elle rêvait).

 

Ce que je ne comprenais pas était pourquoi, si elle se sentait si féminine, elle s’était autant engagée dans le rugby _ un sport, quand même, assez violent _ et surtout si longtemps.

 

Chaque fois, que je l’incitait à la prudence, à bien réfléchir à sa démarche, mon propos l’énervait. Au contraire, elle voulait brûler les étapes. Au lieu de choisir un bon chirurgien spécialiste de vaginoplastie, elle avait choisi un mauvais chirurgien de l’hôpital Tenon. Sa vaginoplastie était si raté (avec seulement 5 cm de profondeur), qu’elle a dû repasser plusieurs fois sur le billard pour rectifier son opération.

Comme personne ne la visitait, juste avant son opération, elle s’était envoyée, à elle-même, à Tenon, une carte postale où était inscrit en gros « C’EST UNE FILLE ! ».

 

Elle avait aussi péché par excès de précipitation pour sa chirurgie de féminisation fasciale. Elle voulait à tout prix, un nez en trompette très féminin, qui n’allait pas du tout avec son visage. Elle ne m’avait pas écouté.

Finalement, le nez excessivement en trompette, qu’elle avait imposée à son chirurgien, ne lui allait pas.

 

Elle n’écoutait personne. Elle était dans une démarche fanatique « obsessionnelle », comme pour faire taire tous ses contempteurs, les personnes sceptiques et toutes les personnes inquiètes devant son « fanatisme ».

 

Cette précipitation, ce manque de réflexion, face à des opérations pourtant lourdes et irréversibles, l’envoi de carte postale, sa détermination fanatique, tout cela avaient suscité, en moi, une certain malaise (surtout pour constater, en finale, des résultats chirurgicaux peu réussies pour elle).

 

23    Le cas du « gourou » René-Louis Vallée, sa théorie de la synergétique et la SEPED (1978-1979)

 

A l’INSA de Lyon, l’école d’ingénieur, où j’effectuais mes études, je dirigeais un club de recherches scientifiques, le Club Recherche INSA.

 

Comme je l’ai déjà précisé, je m’intéressais au phénomène OVNI _ que je considérais comme la preuve de visites d’extraterrestres, disposant d’une technologie très supérieure aux nôtres.

 

J’avais donc commencé à concevoir une théorie sur la propulsion des OVNI, faisant intervenir un dispositif astucieux pour faire dépasser la vitesse de la lumière à une onde électrique. J’avais même réalisé la maquette du dispositif électrique. Si je pensais que si je trouvais la source de la propulsion des OVNI, je deviendrais célèbre (c’est, du moins, la conviction naïve que j’avais à l’époque).

 

Mais en fait, ma théorie était juste une théorie pseudoscientifique, non travaillée, dépourvue de toute rigueur scientifique. Au fait, juste une série d’intuitions.

 

Un ami, Jean-Baptiste M., m’a alors intéressé, en 1978, à la théorie synergétique [107] [108], qui parlait d’une source d’énergie universelle gigantesque dissimulée dans le vide spatial, appelée « l’énergie libre » ou « énergie diffuse ». Il m’a alors fourni des textes de présentation de cette théorie, rédigés par son auteur, M. René-Louis Vallée (1926-2007), ingénieur Sup’Elec (électricien et électronicien) au CEA.

 

Or pour moi, la théorie synergétique, par son volet « électro-gravitation », était la théorie idéale pour expliquer la propulsion des OVNI (à l’époque, j’avais déjà publié des articles sur la possible propulsion des OVNI, dont l’un sur la propulsion magnétohydrodynamique (MDH) [112] et un autre sur la relativité générale [113], dans la revue ufologique « les extraterrestres »).

En plus, cette théorie synergétique semblait plus élaborée que la mienne. Comme elle utilisait beaucoup d’équations, elle semblait sérieuse (plus sérieuse que la mienne, en tout cas).

 

Comme le livre originel de cette théorie « L'énergie électromagnétique matérielle et gravitationnelle », édité chez Masson [4], était décevant, présentant, comme des vérités ou des certitudes, des équations, donnant une impression de sérieux à la théorie, mais ne formant pas un tout cohérant, et comme M. René-Louis Vallée avait publié aussi d’autres équations complémentaires, dans les petites publications, du bulletin de son association, la SEPED (Société d’étude et de promotion de l’énergie diffuse), je décidais de réaliser une présentation, aussi cohérente que possible, de cette théorie, dans une monographie unique de 80 pages, édité par mon association [110]. Au départ, surtout pour montrer que cette théorie était sérieuse et pour réfuter les gens qui la critiquaient.

 

Sinon, le magazine « Science et Vie » avait publié quelques articles sur le sujet, puis avait relaté, en 1975, la réussite d’une expérience qui aurait produit plus d'énergie _ appelée "énergie libre" _ que celle qui a été apportée au système [109].

 

Mais entre-temps, M. René-Louis Vallée avait été éreinté (démoli) par la communauté scientifique, en particulier au travers d’un article d’un physicien M. Jean-Marc Lévy-Leblond, dans la revue La Recherche, de juillet-août 1976 [111], montrant que sa théorie était pseudoscientifique et que les résultats de l’expérience censée prouver l’existence de « l’énergie libre » étaient faux. Jean-Marc Lévy-Leblond attaquait même Ad hominem M. Vallée, dans cet article.

 

Cette attaque en règle contre M. Vallée m’a déstabilisé concernant mes certitudes sur sa véracité. J’ai décidé donc de vérifier minutieusement toutes les accusations et critiques émises contre cette théorie.

C’est la première fois de mon existence que j’entreprenais une démarche de vérification honnête et sérieuse, s’apparentant à la démarche scientifique.

 

Donc, en 1978, je rencontre M. Gréa, physicien, à l’Université Claude Bernard à Lyon, qui me confirme qu’il a réalisé, lui-même (ainsi que de M. Kovacs), la même expérience que celle menée par Jean-Marc Lévy-Leblond, en suivant strictement et rigoureusement toutes les indications de M. René-Louis Vallée, et que l’expérience, elle aussi, n’avait donné aucun résultat probant.

 

Je décide de tenir compte de toutes ces critiques, en les incluant dans ma monographie, … monographie que j’envoie à M. René-Louis Vallée, pour avis et correction.

 

Ce dernier me renvoie mon brouillon qu’il a « corrigé », constellé de rayures rageuses, en rouge,  m’expliquant que je n’ai rien compris à sa théorie.

 

Comme M. René-Louis Vallée affirme que « l’énergie libre » a déjà été découverte dans le tore Tokamak TFR à Fontenay-aux-Roses, via le phénomène des « électrons découplés » (lui-même découvert en 73) _ mais que, selon M. Vallée, cette découverte a été cachée par le CEA, pour ne pas faire de concurrence au lobby nucléaire et pétrolier _, je décide donc de lire la littérature de l’équipe TFR sur ce « mystérieux » phénomène des « électrons découplés », puis de rencontrer les membres de cette équipe.

 

Finalement, ces rencontres et lectures me convainquent qu’il n’y a rien de mystérieux dans le phénomène des « électrons découplés » et que leur existence n’est finalement pas, du tout, la confirmation de celle d’une énergie libre diffuse et inépuisable, dans l’univers. Et j’en déduis que M. Vallée est soit dans le mensonge soit dans un délire paranoïaque, à l’encontre de l’équipe TFR_ qui m’a l’air sérieuse et honnête _ et le CEA.

 

Puis, je rencontre M. René-Louis Vallée, à son domicile à Chilly-Mazarin. Il me tient alors un discours, au début normal et cohérent, puis devenant progressivement délirant et paranoïaque.

M. Vallée avance alors l’existence d’un complot de tous les scientifiques physicien juifs qui l’ont critiqué, c’est à dire de Jean-Marc Lévy-Leblond, Jules Horowitz du CEA, Albert Messiah du CEA, Pierre ? ou Gilles ? Bloch du CEA …

Puis il termine son discours, en m’accusant de faire partie de ce complot juif (il était persuadé que je suis juif).

 

Ensuite, en 1979, j’ai eu la chance de faire des études au CEA (à l’INSTN de Saclay). Je décide donc de continuer d’y mener ma petite enquête au CEA, sur M. Vallée et sa théorie.

En particulier, j’y rencontre ses anciens collègues et amis, dont M. Chicheportiche, un ingénieur, qui m’informe que René-Louis Vallée s’est enfermé de plus en plus dans des mensonges, concernant sa théorie.

 

Je publie finalement la version définitive de ma monographie, en étant juste factuel, rigoureux, en étant le moins polémique possible, en retranscrivant, en respectant tous les textes de M. Vallée tels qu’il les a publiés, sans les modifier.

 

Publication critique qui est très mal reçu par René-Louis Vallée et qui le convainc, encore plus, que je fais partie du complot juif contre lui. J’avais même reçu une lettre anonyme, signée d’un certain Anatole Zhrine, m’incitant à « ne pas me mêler de ce qui ne me regardait pas[119] ».

 

Pour conclure concernant cet épisode scientifique, c’était la première fois que je réalisais un travail d’enquête sérieux, procédant à un travail de vérification approfondie de toutes les affirmations de M. René-Louis Vallée.

 

En observant les déconvenues scientifiques subies par M. René-Louis Vallée, … son histoire, désastreuse, pour lui, tout cela m’avait convaincu que je ne devais jamais passer pour un scientifique farfelu et pseudoscientifique, auprès de la communauté scientifique (il me fallait éviter de faire comme M. Vallée[120]), pour empêcher de me faire démolir et discréditer durablement auprès de mes pairs et des scientifiques.

 

Si je voulais être crédible scientifiquement, je devais, au contraire, être un scientifique rigoureux, devant, sans cesse, vérifier et prouver soigneusement toujours rigoureusement tout ce qu’il (j’) affirme. En particulier, j’ai compris que, dans le domaine de la science moderne, je ne devais jamais inventer des faits, non prouvées, ou faire preuve d’approximations, de flou artistique, dans mes résultats et affirmations (comme l’avait fait M. Vallée).

 

Monsieur Vallée était un homme qui avait un réel génie. Mais il souffrait aussi d’une réelle paranoïa. Mais comme il la dissimulait soigneusement, il avait réussi à être crédible et à entraîner dans son délire (complotiste), certains de ses amis et collègues au CEA (dont M. V., communiste et administrateur de la SEPED, qui lui-même avait converti M. Vallée au communisme), toute sa famille, et des jeunes crédules, dont Jean-Baptiste, au sein de la SEPED, qui avait, elle-même, pris la forme d’une secte.

 

Je peux me permettre maintenant de relater cette histoire, par certains côtés dramatiques, parce que son principal protagoniste est mort depuis longtemps en 2007 (il y a 12 ans).

 

24    La montée du fanatisme islamique, depuis 1979, et surtout depuis 2003

 

Depuis un bon bout de temps (10 ou 20 ans ???), peut-être depuis l’invasion de l’Irak, par les USA, en 2003, je retrouve chez les musulmans, une montée de l'intégrisme, y compris chez mes collègues de bureau ingénieurs informaticiens, souvent intelligents.

Certains pensent, comme Adel G., que l'Umma[121] devra reconquérir l'Espagne (El Andalus), puis la France et bien sûr délivrer Jérusalem de l'occupation juive, à l'image de Saladin, ayant vaincu et expulsé les croisées, à la fin du 12° siècle.

 

Chez SFR à Nanterre, vers 2010, j’avais observé aussi que, dans un service informatique, les employés musulmans, tous barbus, ne se discutaient avec les non-musulmans et ne se regroupaient qu’entre eux.

 

Tous adoptent un discours anti-occidental, anticolonisation, souvent un discours de haine, complotiste, dont j’ai constaté la diffusion propagandiste sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter …).

 

Le retrouve aussi ce discours islamiste chez mon coiffeur et dans un cyber café, du 18°, proche de chez moi.

 

J’avais déjà observé des aménagements de salles en salles de prière, au sein d’entreprises (TRACTEBEL …), dès 1992.

Bref, je retrouve (je suis confronté) de nouveau la même problématique (qu’en Algérie, Maroc …). Et cette montée islamiste et communautariste (fermée, hostile aux autres), en France (et en Europe) me semble très inquiétante.

 

25    Sur le fanatisme musulman

 

25.1    Quelques réflexions sur ce dernier et la société musulmane

 

Selon Tahar Ben Jelloun, « la société arabo-islamique a toujours privilégié le clan, la tribu, la famille par rapport à l’individu. L’individu, en tant qu’entité autonome, subjective et libre, n’est pas reconnu ».

 

Puisque l’être humain n’a aucune valeur hors du champ religieux, et puisque, même au sein de ce champ, sa valeur n’existe que dans et par la parole de Dieu, il ne dispose d’aucune liberté : la soumission à l’unicité d’Allah équivaut à un abandon total par les individus de leur souveraineté sur leurs propres vies. […]

 

Pour Sousou Chafaa « En conclusion, pour le dogme Islamique, sans dieu, l'humain est néant, rien !!! ».

 

Selon Ferroudja D. « réfléchir c'est être l'ennemi de l'islam ».

 

Selon Amin Massinissa, « L'islamiste ne peut être qu'un vendeur des rêves. Il n'y a que les naïfs qui pensent que cet opportuniste est un sauveur ».

Selon Amin Massinissa « une société ignorante est la terre fertile pour cultiver le fanatisme et l'obscurantisme ».

 

Selon Ousmane, « [le recul scientifique du monde musulman] est dû au fait qu'à un moment, donné les musulmans se sont plus investis dans la religion que dans les choses de la vie d'ici-bas ... ».

 

Selon Goliresseramon Zamble « Les musulmans choisissent eux-mêmes de soutenir une doctrine totalitaire réglementant tous les aspects de la vie, depuis les types de régimes politiques acceptés, l'organisation sociale (communautaire), la loi (exclusivement divine) jusqu'aux rapports entre les hommes et les femmes, la manière d'entrer dans les toilettes et de déféquer, les choses qu'on ne peut pas manger et celles qu'on peut, etc. ».

 

25.2    Quelques exemples de ce fanatisme

 

25.2.1    Le thème récurrent : l’islam va dominer le monde entier, que vous le voulez ou pas 

 

O. comme un bon nombre de ses coreligionnaires croient en la domination future de l’islam sur le monde, sur toute chose et déjà sur les chrétiens : « L'islam va dominer le monde », « L'islam l'emportera toujours sur le christianisme », « A tous les chrétiens, savez-vous aussi, comme moi, que l'islam dirigera, un tant soit peu, le monde ? »

 

De Abdou A. : « Le mieux est de comprendre le phénomène de cette déferlante d'islamisation des chrétiens vers l'islam en terre libre chrétienne et laïque, c'est plus raisonnable ». « Au moins 2 millions de convertis en France et 12 millions dans toute l’Europe» (Résistance républicaine)[122]. Faites de beaux cauchemars ».

 

Selon Noureddine « Yussuf Estes, ancien prédicateur chrétien protestant, se convertit à l'islam avec un prêtre catholique et un ministre ordonné, bâtisseur d'écoles chrétiennes, élevé dans une famille très conservatrice de tradition chrétienne, au Texas. Dans son ouvrage qui parle de sa conversion, il dit que, malgré les désinformations, les mensonges et les insultes proférés à l'égard de l'Islam, de son Prophète Muhammed (saws) et du livre révélé, le Quran, la Foi fait force de raison. Contrairement à ce que l'on annonce et ce que l'on veut nous faire croire, l'Islam se répand beaucoup plus rapidement que ce que l'on nous prétend, en Amérique du Nord [...] L' Islam est la religion qui se répand le plus, surpassant le Christianisme. L'Islam est maintenant la religion la plus pratiquée sur la terre […] »

 

De Marc Audion : « Il y'a plusieurs années, un algérien avait posté, sur l'ancien forum de feu le journal Le Matin, une diatribe contre Saint Augustin, originaire de Taghast (Souk Ahras). Sidéré par les propos de cet intervenant, je lui demande pourquoi tant d'insultes à l'encontre de cet illustre personnage dont nous [Algériens] devrions être fiers ?

Sa réponse était "Pourquoi ne s'est-il pas converti à l'islam ?"

Note : Il parlait de Saint Augustin, décédé le 28 août 430, soit 200 ans avant Mohammed et l'islam ! Il voulait que St Augustin se convertisse à l'islam avant l'islam !

On peut dire ainsi que l’arabisation sape les fondements des civilisations et des cultures et que l’islamisation achève et anéantit. Ibn Khaldoun disait "tout pays conquis par les Arabes est bientôt ruiné". »

 

Selon Ali O. « ce que tu as proféré est un blasphème d'un prophète envoyé de Dieu. Cela peut te conduire à l'enfer éternel. Mohamed sws ne s'appelle pas Mahomet mais Muhammad. Mohamed, Jésus, Moïse, Abraham, Noé et tous les prophètes, avant eux, méritent le respect sans aucune distinction ».

 

Selon O. (Ousmane), « Muhammad est le Plus Puissant des Gourou / des Prophètes. C'est sûr. Je vous Rappelle que la Religion vous promet le Paradis. La science ne promet rien. Moi, j'ai Les Deux Inch’Allah, et vous ? La science seulement ».

 

Selon O., « Pourquoi aurais-je besoin de penser, par moi-même, alors que le Coran a réponse à toutes nos questions ???[123] En plus, le Coran est parfait, contrairement à nous les humains ».

 

Selon O., « [Mahomet] Il Est Tellement Puissant Que Même La Science Ne Peut Le Défier ... Il Dit Que La Mort Est Inéluctable. Il Dit Qu'a une certain profondeur dans la mer, elle devient obscure de sorte qu'on ne peut identifier sa main ... Il dit qu'il arrivera des moment où l'homme tuera sans savoir la cause qui lui a poussé de le faire (chose à laquelle on assiste chaque jour), il dit qu'il viendra un moment où la femme accouchera de son patron (les femmes de ménages qui accouche le fils de leur patron) ... »[124]. « L'islam est la religion la plus rationnelle ».

 

Selon O. « Les juifs sont la cause de tous les maux de la société actuelle ».

 

Selon O. « Le Christianisme est Une Religion Libertine ... D'ailleurs Les Dirigeants Cherchent À Réviser La Bible Pour L'adapter au Libertinage Des Hommes.  [A contrario] L'islam Est Une Religion Que L'homme Ne Peut Changer Car Étant La Parole De Dieu. Par Contre, Le Christianisme S'adapte Aux Passions Des Hommes Raison Pour Laquelle Nous Avons Plusieurs Versions De La Bible. Jésus n'a pas Interdit Ces Choses [le libertinage]... C'est Plutôt Paul Qui Les A Abrogé ». « La Bible est remplie de versets pornographiques ».

 

Selon Mehdi « Dans le christianisme, la mensonge est même recommandée pour la gloire du royaume de Dieu. C'est "Saint" Paul qui dit ça ».

 

Selon une musulmane, dont le pseudo Facebook est « esclave d’Allah » : « Tout se trouve dans le Coran, alors je suis fière d'être soumis à la volonté du tout puissant le créateur de l'univers. [...] je suis fière d'avoir Allah comme Seigneur, Muhammad comme messager et l'islam comme religion ».

 

Selon Saïda, « Il me suffit de lire le Coran pour comprendre qu'il était aussi prophète ! Il a essayé de réunir toutes les religions en une seule ! ».

 

Selon Ismaila : « Tous les prophètes sont envoyés par Dieu avec des signes et des preuves démontrant qu’ils sont réellement des prophètes. […] Aucune personne n’a réussi à produire un seul chapitre comparable à ceux du Coran ».

 

Selon un autre musulman « Sans la Torah et le Coran, nous serions encore dans des grottes »[125].

 

Selon Diakite Ali Mahomed « Aucun chrétien n'est véridique »[126].

 

Mohammed Nadjib Billoben, s’adressant à Thalès, un ex-musulman, "Thalès, lave ta bouche avant de parler mal de l'homme [Mahomet] qui t'a permis de devenir civilisé. Lave ta bouche avec la javel avant de prononcer des maux barbares sur l'homme le plus noble de l'histoire de l'humanité".

 

25.2.2    La supériorité de l’islam sur la science (Dieu a raison contre la science)

 

Ikram « ALLAH n'est pas contre la Science, mais en aucun cas la science ne peut contredire LE CORAN, si elle n'est pas en accord avec lui, elle doit revoir ses résultats. Tout ce qu'ALLAH ORDONNE EST EXCELLENT, n'en déplaise à la science ».

 

25.2.3    "Tolérance" envers les non-jeûneurs durant le Ramadan

 

Contexte : Un non-jeûneur a été violemment agressé par des jeûneurs, en Algérie [et blessé gravement à l’œil][127].

Réaction de Ghilas Aïnouche, dessinateur algérien :

 

« Une totale solidarité avec les victimes de cette agression

>> http://ghilasainouche.com/ ».

 

Réponse de Samir S. :

« Ramadan, petit déjeuner gratuit.

=> Ok je vais aussi briser une croix, en une place publique en Europe, au nom de la liberté,

=> Et tuer une vache en Inde, au nom de la liberté,

Ou est-ce que votre objectif est juste l'Islam ?? »[128].

 

Selon Ghania « Qui a créé DAESH ?? Pour ternir l'islam ? C'est la CIA ... Qui a capturé Ben Laden, puis l'a jeté dans l'océan, juste pour ne pas dénoncer tous les assaillants ? Qui tue au nom de l'islam pour le ternir au monde !? ... les arabes et les juifs bien sûr ... je défends ma religion, car j'ai su que ma religion, on l'a bien salie, par les arabes et les juifs ! Des musulmans sont égorgés, mutilés, puis jeté des balcons, venant de naître ... »[129].

 

25.3    Réflexion sur un exemple de conditionnement islamique

 

Cela fait trois mois que j'essaye de comprendre le fanatisme total d'un certain Ousmane, avec qui je discute sans cesse (dans le but de comprendre les racines de son fanatisme, d’essayer de l’en sortir[130] et, d’une manière plus générale de trouver une parade au fanatisme.

 

Voici, par exemple ce que je lui avais écrit, un jour :

 

« … j'essaye de comprendre comment tu penses (j'essaye de me mettre à ta place ou dans ta tête). Je n'arrivais pas à comprendre comment tu pouvais réciter des versets coraniques, à tout bout de champ[131]. Ce qui est un comportement très étrange, peu courant (ou que j'ai rarement rencontré), déroutant.

Puis, j'ai repensé au fait que ton père te fais subir des corrections douloureuses, depuis ta tendre enfance. Je pense, je crois, que lors des études coraniques dans ton enfance, l'on t'a fait réciter et apprendre, sans fin, tous ces versets, dès l'âge de 5 à 7 ans. Tu les as enregistrés, peut-être, sous l'effet de coups et de leçons très dures de la part de ton imam. Cette éducation t’as marquée au fer rouge. Elle est enregistrée, en toi, définitivement. Elle est devenue comme une seconde nature, une seconde peau. Tu ne peux plus t'en défaire. Tu es devenu totalement conditionné, maintenant (comme un éternelle machine à réciter des versets). On t'a fait subir le moyen le plus efficace de retenir une sourate comme sur la photo ci-dessous !

 

La raison de cette punition, sur cette photo (ci-dessous), n'est peut-être pas la mauvaise récitation d'une sourate. Cet enfant a dû peut-être oublier la "basmala", ou peut-être a-t-il écrit un "Alif" à l'horizontale, comme une quille couchée.

La Falaka[132] fait partie de ces comportements et instruments de torture moyenâgeux. Elle est une des façons de faire rentrer les sourates dans la tête de l'enfant (via une éducation traumatisante).

 

Je me demande si tu ne souffres pas actuellement de maladies psychosomatiques (maux de dos ? etc.) issues d'une éducation traumatisante (?) (Si tu as été souvent battu ? Sur le dos ? ...)[133].

 

Toute cette éducation t'a peut-être poussé à te consacrer uniquement à la religion, la prière, la prédication (dawa), à être méfiant envers la science moderne (occidentale), elle a, peut-être inhibé toute curiosité intellectuelle ou scientifique en toi. Ce qui explique ton manque de curiosité, sauf pour l'Islam.

 

Je crois que tu faisais une psychanalyse (ou psychothérapie analytique), tu te rendrais enfin compte à quel point cette éducation a été traumatisante, douloureuse et à quel point tu en as été malheureux. Et alors tu auras envie de pleurer, en te rendant compte de ton enfance gâchée, abîmée [à cause de son intolérance et cruauté] ».

 

26    Sur l’aveuglement des islamo-gauchistes sur l’islam

 

Selon « Imam-apostat » : 

« Arguments des islamo-gauchos en faveur de l'islam :

- Et les croisades alors ?

- Mais la bible aussi...

- Vous êtes des fachos,

- Mais j'ai un ami musulman qui est gentil,

- Vous confondez islam et extrémisme,

- C'est la faute de la France,

- Le vrai problème, ce sont les cathos ! ».

 

27    Fanatisme juif

 

A la télé israélienne passe régulièrement l'info : "Les hébreux ont été les premiers à avoir l'écriture au proche orient"

 

Un ami juif témoigne : « Quand je donne la date, pour tous les peuples du Proche-Orient, qui l'on eut entre -3000 et -1000 et que les hébreu c'est -800 seulement, je reçois une pluie de "menteur antisémite" ».

 

En vérité, le sumérien semble être la plus ancienne langue écrite connue (IVe et IIIe millénaires av. J.-C.), sous une forme d'écriture appelée le cunéiforme. C'est dans les restes des temples des cités d'Uruk et de Lagash (le Pays de Sumer, l'actuel Irak) qu'on retrouve les premières traces d'écriture. Elles sont datées de 3300 ans avant JC.

En Égypte, l'inscription la plus ancienne est la palette de Narmer, datée de 3200 av. J.-C., rédigée en écriture hiéroglyphique.

 

28    Comprendre le processus de fanatisation

 

Dans ce processus intervient tous les mécanismes de manipulations sectaires connues[134] :

 

1)      L’isolement affectif et intellectuel de l’adepte _ on l’oblige à se séparer de toutes les relations qui ne partagent pas ses opinions, à ne lire que la littérature de la secte, à ne visionner que les vidéos et conférences des prédicateurs de la secte etc.

2)      La répétitivité de l’enseignement jusqu’au bourrage de crâne[135]

3)      La coercition, l’incitation à la peur, à la paranoïa (peur de l’enfer …).

4)      L’invention d’ennemis imaginaire, de boucs émissaires[136]. L’appel constant aux théories du complot.

5)      Le refus de tout questionnement, de tout esprit critique[137],  l’absence de rigueur, de précision dans les affirmations de la secte. Le recours aux généralisations vagues. L’emploi constant de raisonnements biaisés, dont les « biais de confirmation »[138].

6)      La destruction de toutes les valeurs morales classiques (le respect de la parole donnée, la non-trahison des amis …).

 

Dans les sectes, on poussent les enfants à trahir leurs parents, les amis à trahir leurs amis, pour la « bonne » cause de la secte, comme dans le cas du nazisme, du stalinisme, de l’islam[139].

 

Dans l’islam, ce bourrage de crâne commence dès la naissance, dès l’envoie de l’enfant à l’école coranique (médersa), dès l’âge de 5 ans. On y fait appel à des « images diaboliques » de l’enfer, qui terrorisent les enfants.

On va jusqu’à convertir les enfants (des autres religions) à l’islam (sans que leurs parents soient au courant).

 

« Les enfants et les adolescents ont un autre intérêt aux yeux des [sectes). Ils composent une masse manipulable, prompte à s’enflammer pour les idéaux radicaux. Ils sont aussi plus facilement mobilisables que leurs parents pour renverser l’ordre existant »[140].

29    Ma propre évolution depuis 1985

 

Je sais que les fanatiques ne se croient jamais fanatiques.

 

Donc je me suis toujours demandé si je n'avais pas été fanatique, moi-même, car j'ai connu :

 

1) une conversion au christianisme à Taizé (Bourgogne), en 1973, peut-être, en raison de l'atmosphère fervente qui y régnait, avec des milliers de jeunes réunis à Taizé, venant du monde entier et parce que j'étais très vulnérable et en profond mal-être.

2) mon passage par l’Ordre Rose-Croix AMORC.

 

Après ma conversion chrétienne, j'ai eu une période où je passais mon temps à aider les SDF, dans la rue, voire en les invitant chez moi … jusqu'en 1985. Ce qui était excessif (je rappelle que dans les années 80, j’étais obsédé par le fait de devenir un saint, en prenant modèle sur Sainte-Thérèse d’Avila).

 

Mais suite une grave agression, en 1985, je n’ai plus reçu de SDF, chez moi.

Et finalement, je ne me suis pas senti si efficace, par ces aides, auprès des SDF.

 

Puis, j'ai quitté le christianisme très progressivement, peut-être en 12 ans, en raison de mes expériences de la vie et par le constat que, dans la vie concrète, les belles affirmations chrétiens sur 1) la providence, 2) le miracle de job[141], n’étaient pas (jamais) vérifiées [en tout cas, dans ma propre vie].

 

Durant cette période où j'ai été croyant, j'ai fait aussi l'effort, par honnêteté ou curiosité intellectuelles, de voir le film "la dernière tentation du christ[142]". Je savais que je n’aimerais pas et, effectivement, je n'ai pas aimé …

Note : je suppose qu’un fanatique n’aurait pas fait cet effort (?).

 

Qu'est ce qui a fait que je ne suis pas tombé dans le fanatisme, en particulier celui qui peut pousser à tuer ou à se tuer, malgré une enfance « douloureuse » qui n'aidait pas à développer mon esprit critique ?

 

La réponse, je crois, tient peut-être (voir ci-dessous) :

 

a) à ma formation scientifique très poussée (études BAC + 8, plus un passage par le CNRS, qui m'a vraiment formé à la démarche scientifique et critique)

b) puis à l'abonnement à la revue rationaliste "science et pseudosciences", auquel mon ami Michael (dont j’ai parlé, plus haut) m'avait abonné[143] _ inquiet de me voir fréquenter, à l'INSA, les membres du groupe évangélique "Campus pour Christ" puis inquiet par mon adhésion à la Rose+Croix.

 

Depuis, je crois beaucoup à l'apprentissage, de la raison (du rationalisme), de l'esprit critique, de la démarche scientifique pour déradicaliser et déprogrammer, en tout cas, les plus "convaincus", les plus fanatiques.

 

Mais je me mens à moi-même, quand j’affirme tout ce que je viens d’écrire précédemment, car en fait, j’ai fait preuve de fanatisme ou d’auto-fanatisation :

 

1)      Face à l’intellectuelle, Habiba,

2)      Dans ma conviction sincère et aveugle, de bénéficier d’une grâce particulière de Dieu (et d’un destin grandiose).

3)      Face à Fabienne.

 

Mais quand on se « réveille » (du fanatisme), il est souvent dur de reconnaître qu’on a été fanatique, qu’on a été abusé, qu’on s’est abusé, soi-même (qu’on s’est menti, qu’on ait fait preuve d’aveuglement). C’est difficile d’en être fier.

 

Le sujet du fanatisme est un sujet, sans limite.

 

30    Détecter, en soi, ses propres mécanismes de fanatisation

 

Quelques réflexions au regard de ma propre expérience :

 

Quand on est amoureux fou d’une personne, souvent, l’on est aveugle _ on perd tout discernement _ envers l’élue de votre cœur.

Vos proches ont beau vous prévenir que cette personne n’est pas celle que vous croyez (qu’elle est peut-être un escroc, une personne uniquement intéressée par votre argent, ou bien une personne vous manipulant pour assouvir une vengeance), vous ne voulez pas écouter. Vous pensez que vos proches, amis, vous jalousent, sont mal intentionnés.

Vous préférez faire confiance en cette personne, qui semble vous témoigner de la bienveillance ou vous valoriser (ou vous flatter), comme dans le cas de Fabienne citée plus haut.

Vous vous accrochez à votre amour comme à une bouée rassurante.

Si vous manquer de confiance en vous, cet amour vous donne justement confiance en vous, vous valorise, vous rend plus fort (comme dans le cas du sentiment religieux).

Vous ne voulez pas perdre ce beau sentiment, vous préférez une réalité fantasmée, donc vous préférer nier la réalité, plutôt que de tomber de votre petit nuage.

 

 Par votre éducations, vos inhibitions, vous pouvez peut-être être conditionné dans la phobie de quelque chose (par exemple, du sexe).

 

Dès que vous êtes confronté à l’objet de votre peur ou de vos crises de paniques, il est possible … que vous développez des mécanismes d’évitement. Dans ce cas, si vous ressentez une désir sexuel pour l’élu(e) de votre cœur, il est possible que vous fassiez un mécanisme de projection, que vous rejetez la faute, la responsabilité et ce désir sexuel brulant sur l’objet de votre amour _ lui reprochant alors, d’une façon fallacieuse, délirante, de vous avoir aguiché, séduit … _, que vous décidiez vous séparer d’elle, pour de fausses raisons (perdant éventuellement une belle occasion de connaître un très bel amour et de vous taire).

 

Certains lavages de cerveaux et conditionnements religieux, au lieu de vous apporter du bien, peuvent vous gâcher votre vie et vous faire passer à côté de la vraie vie, de la vie réelle.

 

31    Tolérance, science et démocratie

 

Cherchons quels facteurs permettrait de lutter contre le fanatisme et tout mécanisme de fanatisation.

Est-ce que la promotion de la tolérance, de la démocratie, de la démarche scientifique, peuvent-ils y contribuer ?

Ou bien est-ce l’analyse de certaines psychopathologies qui résoudrait le problème du fanatisme ?

Ou bien la lutte contre les discours de mensonge, de manipulation, de haine qui permettrait de le combattre ?

 

Note :  ces concepts de tolérance, de démocratie, de démarche scientifique ne vont pas de soi, pour l’homme.

Déjà la démarche scientifique et les résultats de la science sont contre-intuitifs[144]. Et l’immense majorité des hommes, sur notre planète, ne connait pas la méthode scientifique, qui nécessite des connaissances et une formation.

Cette démarche n’a été découverte qu’en Occident au 17° siècle, même si le scientifique musulman Alhazen [Ibn al-Haytham], mathématicien, philosophe et physicien, d'origine perse (965-1039) aurait pu en avoir l’intuition.

 

Même si dans certaines régions du monde _ Inde[145] … _ ont pu exister certaines formes de tolérance religieuse, l’éveil de la tolérance religieuse n’a été que très tardive en Occident (peut-être avec le concile de Vatican II, en 1962).

 

31.1    L’éveil et l’apport de la tolérance religieuse

 

Quand on parle de tolérance, on pense le plus souvent à la tolérance religieuse. Or elle ne s’est imposée que très très progressivement et tardivement, en Europe, et plutôt vers le 19ème siècle, malgré l’édit de tolérance, dit édit de Nantes (1598) _d’ailleurs continuellement combattu par ses opposants _ et certains écrits humanistes de la renaissance, dont ceux d’Erasme [105]. Mais les édits de tolérances n’était que des dispositions temporaires, auxquels ceux qui étaient en position dominante concédait (d’une façon condescendante) une tolérance envers des groupes religieux minoritaires (leur offrant la liberté d’exercer leur culte, de construire des lieux de prière etc. …)[146].

 

Certains pensent que la protection des minorités religieuses dont juives s’est instaurer avec les idées philosophiques des Lumières et de la révolution française.

 

Mais, la Suisse, du début du XIXe siècle _ marquée par des tensions religieuses et politiques entre les cantons conservateurs catholiques, en opposition avec les « radicaux » _ a encore connu une guerre religieuse, dit guerre du Sonderbund, une guerre civile suisse à caractère sécessionniste, se déroulant du 3 au 29 novembre 1847.

 

En France, la laïcité et la loi de la séparation de l’église et de l’état, en 1905, ne se sont pas imposées dans le calme.

 

Pourtant la laïcité, un « principe de séparation dans l'État de la société civile et de la société religieuse », « d'impartialité ou de neutralité de l'État à l'égard des confessions religieuses », s'opposant à la reconnaissance d'une religion d'État, contribue à la tolérance religieuse, dans les pays où elle s’est imposée, en permettant à tout un chacun de changer de religion, voire de ne pas en avoir, donc de pouvoir devenir athée. Ce principe évite qu’une religion deviennent hégémonique, intolérante, au détriment des autres religions et des athées et prennent le pas sur elles, dans la société. 

Finalement, tous les courants chrétiens majoritaires ne sont devenus tolérants qu’au 20° siècle et surtout à la fin du 20° siècle avec Vatican II, qui a initié un vrai dialogue interreligieux sincère, entre Catholicisme, Protestantisme et Judaïsme.

 

Le bouddhisme et l’hindouisme seraient a priori plutôt tolérants, religieusement parlant _ par exemple, envers les chrétiens, essentiellement installés dans le Kerala, dans le sud-ouest de l’Inde, bien qu’il y ait des attaques de chrétiens, d’églises, de la part de militants l’hindouistes fondamentalistes, proches du BJP, en 2016 _ et, dans une moindre mesure, envers l’islam. Mais des conflits ont régulièrement lieux entre hindouistes et musulmans, en Inde, et entre bouddhistes et musulmans, en Birmanie et Sri Lanka, essentiellement pour des raisons historiques et vieilles haines très anciennes[147]. Donc, dans ces derniers cas, cette tolérance du bouddhisme et l’hindouisme, envers les autres religions, est encore à discuter.

 

A contrario, il est certain, qu’au 21° siècle, dans les sociétés musulmanes, cette tolérance religieuse ou la laïcité n’existent toujours pas (plus exactement, cette tolérance a énormément de mal à s’imposer).

La plupart des pays musulmans interdisent aux musulmans de quitter l’islam, interdisent l’apostasie, l’athéisme ou de critiquer l’islam, Mahomet et le Coran. Le Coran interdit de critiquer l’islam, Mahomet et le Coran[148].

 

Par exemple, le gouverneur de Jakarta (Indonésie), le chrétien Basuki Tjahaja Purnama ou « Ahok », a été condamné le 9 mai 2017, à deux ans de prison, immédiatement exécutoires, pour blasphème contre l’islam[149].

 

La tolérance a toujours contribué au développement des idées, des sciences et des techniques.

Les Pays-Bas tolérants ont accueilli Descartes (auteur du discours de la Méthode), durant 30 ans, Baruch Spinoza (auteur de l’Ethique) … et se sont enrichis intellectuellement, à leur contact.

Tandis que l’Espagne de Philippe II, obnubilé par sa pureté catholique, s’enfonçait dans le fanatisme et la banqueroute[150]. Le problème est que les fanatiques n’apprennent jamais de leur erreur.

 

Et c’est le même problème rencontré par le monde musulman, jusqu’à maintenant : une impossibilité de remettre en cause et de critiquer leur religion et leur prophète, de se remettre en cause. Pour beaucoup de musulmans, c’est toujours la faute des autres, jamais des musulmans ou de l’islam.

 

31.2    La tolérance politique et la démocratie

 

La possibilité d’avoir une opinion ou position politiques différentes que de celles de l’idéologie de l’état ne va pas de soi.

En 2018, si tous les états dits occidentaux sont démocratiques, la majorité des états, sur notre planète, ne le sont pas.

Et l’absence de démocratie a souvent pour corollaire l’intolérance religieuse (comme en Chine ou dans la majorité des 57 pays musulmans …).

 

Semble-t-il, la première et vraie démocratie politique, dans l’histoire, est la démocratie athénienne, mais elle était élitiste[151].

 

« À Athènes, à l'époque classique, soit au Ve siècle avant JC, les citoyens et leurs familles représentent à peine le tiers des 300.000 habitants. Le reste de la population est constitué par les esclaves et les métèques […] Notons que, dans les cités grecques, la démocratie s'est fondée sur l'exclusion : les citoyens athéniens étaient, par-dessus leurs différences sociales, solidaires face aux exclus de la cité : métèques (étrangers libres) et esclaves, sans parler des femmes »[152].

 

Notons que d’autres formes de démocraties ont été créées indépendamment de l’existence et des idées de la démocratie athénienne, comme 1) les républiques de l'Inde ancienne, aux environs du vie siècle av. J.-C. Parmi ces républiques (Mahajanapadas) l'État de Vaishali[153], 2)  « En Afrique, les Ochollos, dans l’actuelle Ethiopie, avaient institué une assemblée délibérative, sans avoir lu Platon »[154]

 

Dans nos démocraties, le vote se fait à bulletins secrets, pour des raisons pratiques, mais aussi pour éviter les pressions de l’état sur les électeurs (nous avons vu que le vote à main levée est souvent sujet à manipulations et pressions).

 

Les résistances à l’instauration de tout démocratie sont soit causée par l’idéologie de l’état (Marxisme en Chine, au Venezuela, nationalisme suprémaciste grand-russien en Russie …), soit par son idéologie politico-religieuse (c’est le cas des pays musulmans … l’islam n’incitant ni à la tolérance politique, ni à la tolérance religieuse _ celle-ci étant limitée à l’état de soumis aux musulmans ou état de dhimmis[155], un régime d’apartheid imposé aux chrétiens et juifs, et aucune tolérance pour les polythéistes, qu’ils soient bouddhistes, hindouistes etc. … _, ni la démocratie).

 

Dans les démocraties, il y a séparation des pouvoirs, entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire (c’est ce que l’on nomme « état de droit[156] »). Dans les dictatures, au contraire, tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un seul homme, le dictateur, ou d’un parti unique, qui est tout puissant.

 

Pour rappel, on parle ici de "dictature", quand on a affaire à "un régime politique qui se caractérise par une forme de pouvoir arbitraire, autoritaire, entièrement soumis à la volonté de celui ou de ceux qui gouvernent. Les tribunaux, le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif sont alors directement liés aux décisions du dictateur. On n'y trouve aucun contrepoids : absence d'une presse libre, absence de partis d'opposition et absence de groupes de pression indépendants dans la société civile.

 

« On n'en est pas arrivé là en France, qui reste une démocratie (même si on peut y reprocher beaucoup de choses, en particulier, au comportement de ses dirigeants), contrairement à beaucoup de pays, véritables dictatures, dont les ressortissants demandent justement l'asile politique chez nous », Selon Colette B.

 

Certains accusent les démocraties en Occident, en France, …, de n’être que des démocraties en apparence, mais qui seraient, de fait, manipulées, ainsi leurs médias, par les lobbies dont ceux prônant la mondialisation, le grand capital, ou « l’oligarchie » financière et politique « mondialiste », qui exerceraient une vraie dictature dissimulée (via une vision complotiste).

Selon Sylvain C. : « Démocratie = Gouvernements lobbyistes, dirigés par les lobbyistes, pour défendre les intérêts des lobbyistes ».

 

Pour le prouver, Sylvain affirme que les médias français BFM TV ou France info seraient aux ordres du gouvernement, du capital etc. Or pourtant un autre média, Mediapart, a révélé l'affaire Benalla. Quant à un autre média, l'Humanité, il alerté du retoquage de la loi sur les semences paysannes, avec l’interdiction de leur vente par le conseil constitutionnel   ...

 

Bien sûr dans toutes démocraties, il y a des lobbies, des groupes de pressions, mais dans les vraies démocraties, il y a toujours des oppositions et des contre-pouvoirs légaux, ce que permet justement la séparation des pouvoirs et la pluralité des partis politiques.

 

Nos communistes révolutionnaires ou les islamistes refusent la démocratie, les uns désirant la dictature du prolétariat, les autres le califat, chacun mu par une théorie du complot, avec la « nécessité d’une dictature », pour les uns pour éviter que le capital fasse une OPA sur la démocratie et les médias, pour les autres pour éviter de prendre exemple sur les mécréants, les impies.

 

Comme le dit Churchill « La démocratie est le pire des régimes - à l'exception de tous les autres déjà essayés dans le passé. ». Si l’on avait trouvé mieux que la démocratie pluraliste, cela se saurait (or les exemples des régimes communistes ou celui du califat de DAESH ont loin d’avoir convaincu le reste de toute l’humanité non musulman ou non communiste des vertus cardinales de ces régimes).

 

Vers l’âge de 12 ans, je rêvais d’un gouvernement de 12 sages supérieurs en intelligence, sagesse, expérience, et connaissances (scientifiques, philosophique …), qui auraient été choisis par la « communauté des hommes » … Mais quelle aurait été cette communauté ? Aurait-elle été une secte ? Je le ne savais pas. De plus qu’est-ce que la sagesse, en fait ? Sur quel critère peut-on distinguer qu’un homme est sage ? Peut-on être vraiment sûr qu’une personne est sage ?

 

Le régime (la secte ?) que j’avais imaginé était élitiste. Il aurait pu ressembler au régime théocratique du Dalaï-lama, au Tibet, ce dernier étant censé posséder toutes les vertus, dont celle d’une grande sagesse (parce qu'il est un grand lama, c'est à dire un maître spirituel et enseignant religieux du bouddhisme, ayant bénéficié de plusieurs ou de longues années d'études dans différentes disciplines de la philosophie et de la méditation bouddhiques).

 

Certains explorateurs _ Alexandra David-Neel (voyage d’une parisienne à Lhassa), Heinrich Harrer (Sept au Tibet) … _ ont propagé l’idée que le régime théocratique tibétain était un gouvernement pacifique, sage, ayant rendu son peuple heureux, ayant aboli la peine de mort, respectant les animaux.

 

Or il reste que les peines, dans le système théocratique tibétain, pouvaient être celles d’un système féodal : exposition au pilori durant quelques jours, flagellation en public, peine d’aveuglement, mains coupées aux bandits de grands chemin, système de la dette héréditaire, contribuant à une forme de servage etc. Dans les faits, la vénalité de la noblesse était aussi courante. Il y eut des rébellions : le monastère de Tengyeling fut démoli et ses moines dispersés en 1914, pour collusion avec les Chinois. En 1947, la révolte du collège monastique Sera che a été réprimé par le gouvernement tibétain. etc. 

Cette théocratie tibétaine s’est progressivement sclérosée et n’a pas résisté à son invasion par la Chine communiste en 1949. L’idée que le théocratie tibétaine était un système idéal est un mythe.

 

L’expérience montre qu’il n’a jamais eu une quelconque système théocratique idéal (qu’il soit bouddhiste, musulman, chrétien, par exemple avec l’expérience de l’état monastique des chevaliers teutoniques en Prusse, qui a conduit à la révolte du peuple administré par ces chevaliers)[157].

 

En général, les dictatures cherchent à obtenir une adulation et adhésion unanimes, pour les idées, l’idéologie du régime, de l’état, ou/et pour celles du dictateur. Cette « unanimité », cette adhésion, contraintes ou librement acceptées, peuvent renforcer les mécanismes de fanatisation de tout un peuple.

 

On y observe souvent aussi un renforcement du nationalisme et une focalisation obsessionnelle sur un bouc émissaire, objet de toutes les haines et servant d’explication aux difficultés rencontrés par ces régimes (que cela soient les juifs pour les nazis, l’Occident et les USA pour la Russie actuelle, l’Occident et la colonisation pour la Chine et pour les pays musulmans).

La propagande nationaliste du régime, peut aussi renforcer la conviction narcissique, chez son peuple, d’être le meilleur, supérieur aux autres (via une vision suprémaciste, belliqueuse et dominatrice) ou le centre de l’univers.

 

Or dans ces dictatures, il n’y a pas de contre-pouvoir qui pourraient induire de l’esprit critique face à cette conviction unanime, voire fanatique.

 

Donc pour favoriser l’esprit critique et réduire les risques de fanatisation, il n’y a pas mieux que la démocratie reposant sur l’état de droit.

 

Et pourtant la démocratie n’est pas une protection absolue contre la dictature, le fanatisme et les mouvements intolérants.

Certains islamistes (frères musulmans, Erdogan …) se servent ou se sont servi de la démocratie et de la laïcité afin de mieux les détruire, comme le firent déjà les bolchéviques en 1917[158], Hitler en 1933, Erdogan en 2007[159].

 

« Avec vos lois démocratiques, nous vous coloniserons. Avec nos lois coraniques, nous vous dominerons », annonçait le Cheikh Youssef al-Qaradâwî[160], théologien, prédicateur et universitaire qatari d'origine égyptienne, membre de la confrérie des Frères musulmans.

 

Doit-on alors faire nôtre la déclaration du révolutionnaire Antoine de Saint-Just (1767-1794) « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » ?

 

Ce sont des questions éthiques pas simple à résoudre.

 

31.3    Démarche scientifique, croyance, ouverture d’esprit et tolérance

 

Il me semble que la foi extrême est incompatible avec l'esprit critique. Et que l’on doit alors mettre ses croyances de côté, quand on est un vrai scientifique (elles ne doivent pas interférer avec la démarche scientifique).

 

Par exemple, Pasteur, qui était croyant, aurait dit que « quand j'entre dans mon laboratoire, je laisse mes croyances au vestiaire ».

 

La démarche et méthode scientifiques est la forme extrême d’esprit critique, celle-ci procédant à la vérification, neutre (sans parti prix), minutieuse, tatillonne de toute affirmation. Pour elle, il n’y aucun domaine tabou qu’elle ne peut étudier. Elle a remis en cause des dogmes religieux (qu’il était interdit de critiquer).

 

La démarche scientifique et critique doit être enseignée dès la maternelle. La culture et la lecture doivent être largement diffusées. Elles sont les meilleurs remparts au fanatisme.

 

31.4    En conclusion partielle

 

J’ai tendance à croire que tant que des régimes sont des dictatures (comme la Russie, la Chine …), où règnent l’arbitraire et la violence politique, ceux-ci favorise, le mensonge (les fake news, les désinformations), la désignation de boucs émissaires (théories du complot) et, par voie de conséquence, un certain fanatisme latent au sein du peuple[161].  Les pays où règnent le mensonge et la coercition sont, en général, une menace durable pour la paix mondiale.

 

Ce qui ne veut pas dire que les USA (en Irak), Israël (au Liban) ou la France (en Lybie), l’Angleterre (en Irak), n’ont pas été à l’origine de guerre récentes, malgré la présence de contre-pouvoir démocratiques, en leur sein.

Une fake news lancée par l’administration Buch (sur l’existence d’un programme nucléaire irakien) a été à l’origine d’un grave dysfonctionnement de la démocratie américaine et a conduit à la catastrophique guerre d’Irak, de 2003.

 

Aucune démocratie ne peut reposer sur le mensonge permanent[162]. Seule une grande liberté de la presse, avec des journaliste et des médias honnêtes, responsables, respectant une grande déontologie journalistique, peut permettre de lutter contre le mensonge.

 

32    Une éducation portée sur l’amour, le pardon et la tolérance ?

 

En abordant, dans ce texte, des sujets personnels et intimes, pour les besoins de la cause et de ma démonstration, au risque de me présenter sous un mauvais jour, j’ai voulu démontrer qu’il peut être très difficile de parvenir à un esprit « d’amour », de pardon[163], en soi, quand l’on a été gravement maltraité, violenté, sa personnalité et son identité profondes étant niées, dénigrées, surtout au cours de sa prime enfance[164].

 

Peut-on surmonter des traumatismes profonds ? Faire ce travail de résilience, dans tous les cas ?

 

Quand, durant son enfance, l’on a manqué cruellement d’amour (et d’affection), peut-on un jour connaître « l’amour intérieur » (« infini » (?) pour autrui et toute la « création » (?)) ou simplement arriver enfin à aimer les autres et ceux qui vous ont fait du tort[165]. Est-ce possible ? Jésus n’était-il pas un peu fou, « délirant » et exalté ? Son enseignement est-il raisonnable, vraiment applicable ? (En tout lieu ? en tout temps ? …).

 

La religion chrétienne et le bouddhisme incitent à l’Amour, la Compassion et au Pardon.

 

Et pourtant, l'empereur indien Ashoka a tenté d'imposer par la force le bouddhisme, pourtant une philosophie tolérante (prônant la compassion) et a exercé un pouvoir absolu[166].

 

Pourtant, très rapidement, le christianisme a évolué vers l’intolérance et le fanatisme (peut-être dès ses débuts). Peut-être à cause du refus (fanatique ?) dès le départ de ses membres (de Saint-Paul ou Saül de Tarse, de Saint Pierre) de rendre un culte à Rome[167] (considéré comme idole) et à toute idole, sauf concernant le culte du Dieu unique.

L’attitude de certains chrétiens, recherchant ou choisissant le martyr, que de rendre le culte à Rome, est clairement fanatique.

 

Puis, les chrétiens, dès qu’ils deviennent puissants, persécutent à leur tour les païens, qui, auparavant, les avaient persécutés. Ils tuent (Hypatie d’Alexandrie lynchée, Sopatros d'Apamée, exécuté sur ordre de Constantin) ou persécutent les penseurs néo-platoniciens, obligés de se convertir au christianisme (Jean Philopon …) et détruisent leur écrits.  Puis les chrétiens majoritaires s’en prennent aux chrétiens minoritaires (gnostiques …) et à leurs écrits.

Il y a eu des croisades (des Albigeois …) et des guerres de religion, des conversions de forces (des amérindiens, des Saxons par Charlemagne …) au nom du christianisme.[168]

 

L’éducation à l’amour et à la tolérance suffit-elle ? N’est-elle pas un peu « bisounours » ?

Par exemple, tous les monastères bouddhistes d’Afghanistan ont été balayés, détruits, dès la conquête musulmane de l’Himalaya. Et l’on sait aussi que « l’Amour » et la non-violence n’aurait pas pu marcher face à Hitler[169].

 

Théodore Monod, un scientifique naturaliste biologiste, explorateur, érudit protestant et humaniste français, lui-même reconnaissait, à la lumière de la seconde guerre mondiale, que « Le christianisme n’avait pas encore été essayé », sur terre[170].

 

33    Mes stratégies pour lutter contre le fanatisme musulman

 

Selon un ami, Amin : « Un musulman tolérant est tolérant, par humanisme, et aussi parce qu'il ne lit pas la Sira, il ne connaît pas une grande partie des hadiths, il ne lit pas une grande partie des interprétations des versets coraniques etc. ».

Et donc à cause d’eux et à cause d’une présentation souvent séduisante de l’islam, il paraît, de prime abord, comme tolérant.

 

Bien que des musulmans nous affirment que l’islam est une religion tolérante, pourtant, des versets, comme ceux ci-dessous, contribuent à faire nous douter de cette affirmation :

 

« 7.72 [...] Nous avons exterminé ceux qui traitaient de mensonges Nos enseignements et qui n’étaient pas croyants ».

 

« 3.9. Certes, la religion acceptée d’Allah, c’est l’Islam. Ceux auxquels le Livre a été apporté ne se sont disputés, par agressivité entre eux, qu’après avoir reçu la science [la prophétie de Muḥammad et l’Islam]. Et quiconque ne croit pas aux signes d’Allah... alors Allah est prompt à demander compte ! ».

 

« 3.85. Et quiconque désire une religion autre que l'Islam, ne sera point agrée, et il sera, dans l'au-delà, parmi les perdants ».

 

L’islam est aussi la croyance qui « adhère » (colle) le plus à ses croyants, qui les rend les plus fanatiques, conditionnés, parmi toutes les croyances fanatiques que j’ai côtoyées, au 21° siècle. Cette croyance ayant des côtés paranoïaques, s’inventant régulièrement des ennemis et des boucs émissaires, rend paranoïaques ses adeptes. C’est le même mode de fonctionnement, par la paranoïa qu’il induit chez le fidèle, que le communisme.

 

Quelques-uns de mes arguments, pour contrer la propagande islamiste :

 

33.1    Compagnonnages végétaux ou plantes invasives, en matière de croyances ?

 

Forêt irrégulière (jardinée ou non) ou plantation monospécifique, en matière de croyances ?

 

Entre 2007 et 2015, j’ai travaillé chez SFR. J’y avais rencontré Adel, un ingénieur informatique système (niveau 3), très intelligent, très serviable, plutôt sympathique, tout en étant un musulman très croyant.

 

Un jour, il m’a exposé sa conviction profonde : Pour lui, tous les territoires, qui avaient été musulmans dans le passé, devront, de nouveau, être conquis et convertis à l’islam (quel que soit le moyen employé). Dans son esprit, cette reconquête islamique concernait la France, l’Espagne, l’Italie. Selon lui, à terme, le monde entier deviendrait couleur « vert islam » (dixit).

 

J’avoue que sa profession de foi, sur le moment, m’avait surpris. Car cet Algérien, vivant en France depuis plus de 10 ans, qui semblait pourtant bien intégré, m’avait, finalement, révélé une personnalité et une foi cachées.

 

Voici grosso modo la réponse que je lui avais donné à l’époque :

 

L’islam m’apparaît comme une plante invasive, car ayant de nombreux atouts compétitifs  :

 

·         Très adaptable à tous les environnements,

·         N’ayant que peu de prédateurs, car étant lui-même prédateur et anticipant à l’avance toutes les prédations,

·         Il est attractif, séduisant, par ses mythes, de promesses (répondant à des attentes diversifiés), attirant comme de beaux fruits ou de belles fleurs.

·         N’a souvent pas de concurrent, dans son nouveau milieu (car il est bien accueilli au départ, par ses côtés séduisants),

·         Agressif, toxique par rapports aux espèces (habitants) autochtones. Même arraché, il repousse facilement,

·         Très pionnier et prosélyte,

·         Ses membres se reproduisent rapidement (taux de natalité élevé),

 

Et j’ai rajouté, qu’est-il préférable pour toi et pour tout le monde ?

 

·         Un jardin plein de diversité et de compagnonnages végétaux ou un terrain recouvert d’une unique plante invasive ?

·         Qu’est-ce qui est préférable : un forêt jurassienne pleine de diversité ou une plantation uniforme de sapins Douglas ?

·         Un monde uniformément monochrome, « vert islam », ou bien un monde arc-en-ciel, rempli d’une grande palette de couleurs ?

·         Un monde coloré, varié et libre ou le monde gris, ennuyeux et oppressant, tel celui de 1984 de George Orwell ?

 

La nature est extraordinairement riche en biodiversité. En son sein, coexistent des millions d’espèces vivantes.

Or dès qu’une espèce est invasive, les lois de la sélection naturelle contribue à créer un équilibre naturel entre la plante invasive et les plantes autochtones, ce qui limite l’envahissement de l’espèce invasive. Et donc je pense qu’il sera de même avec l’islam, à terme.

 

33.2    Exemple de discussion avec un musulman (comment je conçois la tolérance)

 

Benjamin

Bonjour, tu agis pour le bien ? J'en doute. Tu agis d'une façon partisane, pas d'une façon honnête. Bonne nuit.

[O. Venait de m'envoyer ce texte, ci-dessous (voir ce texte à la fin de ce paragraphe (°))].

 

O.

Mon vieux ... Pourtant non

Je suis objectif tout le contraire de Benjamin

 

Benjamin

C'est faux. Car à chaque fois que je t'ai soumis un argument ou un texte, tu ne l'as jamais lu ou pris en considération, avec recul, honnêteté, à défaut de témoigner de la bienveillance. Tu ne recherches pas la vérité mais uniquement de faire gagner l'Islam.

 

O.

Je lis certains Textes. Par Contre D'autres Non

Benjamin

Et cela sera encore là même chose avec mon dernier texte de 33 pages : http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/raisons_de_l-avance_de_l-occident.htm

Tentative d’explication du retard scientifique actuel du monde musulman par rapport à l’Occident et les dragons asiatiques

 

O.

Vous Voyez ... Ce Texte. Comment Vais-Je Le Lire Avec La Caricature. C'est choquant

 

Benjamin

Vous avez toujours de bon prétexte, pour justifier une quelconque forme de mauvaise foi, pour paraître de bonne foi.

 

O.

Je l'ai vu sur mon mur il y'a quelques minutes mais c'est désolant ... Vous Jugez Mal L'islam

 

Benjamin

Vous en êtes une des causes avec votre psychorigidité Islamiste. Votre pensée est constamment figée.

 

28 août 1963 : "I have a dream !", le discours de Martin Luther King

Variations autour du discours de Martin Luther King, prononcé le 28 août 1963, devant quelque 250 000 personnes, lors de la « Marche sur Washington pour la liberté et ...

franceculture.fr

 

O.

Si Vous Étiez Un Peu Plus Objectif , Cela Aurait Été Mieux. Mais Par Contre ...

 

Benjamin

Et vous vous êtes objectif ?

 

O.

L'islam Est Une Religion Qui Accepte L'esprit Critique ... Dieu Dit À Chaque Fois Les Verbes, Raisonner, Méditer, Réfléchir

I Try!

 

Benjamin

Sauf que vous ne voulez pas lire mon texte pour le critiquer. Je pense que soit vous êtes paresseux intellectuellement soit vous n'avez pas le courage d'affronter ce qui vous déplairait.

En 1986, j'étais encore très chrétien. Mais j'ai fait l'effort de voir le film de Martin Scorsese "la dernière tentation du Christ". Je savais que je ne l'aimerais pas. Je ne l'ai effectivement pas aimé. Mais j'ai l'effort d'affronter mes a priori sur ce film et sa thèse et de voir ce film par désir d'objectivité et d'honnêteté intellectuelle. C'est ainsi que je m'ouvre aux autres et à leurs arguments et que je les écoute.

 

O.

 

 

Benjamin

Par exemple, tu as posté ce commentaire sous une de mes publications sur le Dieu du philosophe juif Baruk Spinoza, qu'aimait Einstein :

 

" ''Je T'ai Donné Le Libre Arbitre'' ... Et Tu Suis Tes Passions , Elles Sont Devenues Ton dieu ... Alors Quand L'heure Sonnera Et Que L'ange Des Ténèbres Te Surprend Ne Soit Point Surpris , Tu Subiras Les Conséquences De Tes Actes .

Dieu Nous A Tellement Facilité La Vie, Mais Nous Voulons La Compliquer En Se Posant Des Questions Inutiles ".

 

Et je me suis demandé à qui s'adressait cette menace. Car si elle s'adresse à moi. Alors je suis déçu. Cela veut dire que tu as une mauvaise image de moi, même quand je t'avais aidé.

Tu n'écoutes pas les gens, tu n'écoutes que tes propres convictions.

 

O.

J'ai Aidé Beaucoup De Personne. Et Je ne Leur Ai Jamais Dit '' Je T’ai Aidé'' ... Je Ne Suis Jamais Revenu Sur L’aide Que Je Leur Ai Fait ... Car Selon Le Prophète Celui Qui Revient Sur Un Don Est Comme Un Chien Qui Mange Sa Vomissures.

Bref ... J'ai Dit Cela Concernant Le Texte Du Fait Que L'auteur A Fait Mention Du Libre Arbitre (Différence Avec Les Animaux ) ... Et Donc Ce Libre Arbitre Montre Que Lhomme Est Coupable De Ses Actes Et Mérite Punition (Promesse De Dieu Pour Ceux Qui Désobéissent) ...

 

Benjamin

Si je te dis que tu m'as déçu, c'est un euphémisme. C'est extrêmement douloureux pour moi. En 6 mois, je n'ai pas vu un seul iota d'évolution. Au point que je me demande si tu n'es pas un zombie, un monstre, ou psychopathe. Toute personne évolue dans la vie, au contact des autres, sauf toi.

Et pourquoi ils mériteraient obligatoirement punition. Donc selon toi, tout est déterminé à l'avance ? Mais alors quid de la liberté de l'homme ?

 

O.

Je n'ai Pas Évolué ??? Qu'Appelez Vous Évolution ?

 

Benjamin

Je ne sens aucun sentiment humain en toi, de compassion, d'amour. Tout ce que tu souhaites aux gens c'est qu’ils subissent leur punition.

 

O.

Rien N'est Déterminé, C'est Lhomme Qui Est Maître De Son Destin ... Le Libre Arbitre Veut Tout Dire

 

Benjamin

Qui es-tu pour jouer au prophète moralisateur ?

 

O.

L'homme Est Naturellement Méchant Comme Disait Lock !

 

Benjamin

Pour prendre de haut les autres ? Parce que tu te sens plus vertueux que les autres ?

C'est à nous de devenir meilleurs. Comme le conseillait Gandhi

 

O.

Pourtant Non, J'essaye D'être Bien, D'être Utile ... C'est Pour Cela Que Je Prends Mon Temps Avec Vous ... Ce Que Je Ne Fais Pas Pour Les Autres Amis

 

Benjamin

Par moment, je sens en toi une dureté de cœur incroyable en toi.

 

O.

Vous Êtes La Personne Avec Qui J'ai Le Plus Discuté Sur Facebook De Tout Temps 

 

Benjamin

Alors, à ce moment, tu ne juges pas, tu ne condamne pas les gens.

 

O.

Ce N'est Pas Pour Rien. Donc ...  Je Veux Juste Vous Aider, Grâce À Allah, Qui Nous A Mis Sur Notre Chemin (Rencontrer).

 

Benjamin

Tu respectes les choix (moraux, religieux ...) Des gens.

 

O.

Aucunement Je Ne Juge Point !

 

Benjamin

Ce n'est pas en menaçant de l'enfer et de punitions que tu aides les gens ou tes amis.

 

O.

Bien-sûr, Je Respecte Tous ... Je Ne Me Fais Aucun Souci , Un Chrétien Ne Me Dérange Point ... J'en Connais Beaucoup , Qui Sont D'ailleurs Des ''amis''

 

Benjamin

Ne condamne pas et tu ne seras pas condamné

Je l'espère

Donc, arrête ton côté moralisateur, cela te rends moins sympa et plus antipathique.

 

O.

Dieu Dit '' Et Rappelle , Car Le Rappel Profite Aux Croyants'' ... C'est À Dire Ceux Qui Cherchent La Vérité, La Lumière Ont Besoin Des Rappels D'être Guidé

 

Benjamin

En plus, ce monde est infiniment complexe. On ne peut pas tout savoir.

Et je te l'ai dit et je te le rappelle de nouveau, réfléchis par toi-même et non sans cesse, via des versets coraniques. Sinon, je vais croire que tu es complètement esclave ou aliéné au Coran. Que tu as perdu totalement ton libre-arbitre.

 

Benjamin

« Celui qui cherche la vérité n'est pas celui qui étudie les écrits des anciens et qui, suivant sa disposition naturelle, place sa confiance en eux, mais plutôt celui qui doute d'eux et qui conteste ce qu'il reçoit d'eux, celui qui se soumet à la discussion et à la démonstration, et non aux dires d'un être humain dont la nature présente toutes sortes d'imperfections et de carences. », in « Traité d’optique », Alhazen [Ibn al-Haytham], mathématicien, philosophe et physicien, d'origine perse (965-1039)

 

O.

Effectivement Mais On Sait Que Dieu Existe , Satan Pareil ... Il Ne Faut Pas Rester Dans Son Inertie Sinon Notre Existence Sur Terre N'est Que Vain ... Il Faut Chercher Le Pourquoi Nous Sommes Ici. Pourquoi Certains Subissent Du Tort Et Ne Se Voient Pas Rembourser Leur Tort ... Pourquoi Certains Naissent Avec Handicap D'autres Non, Pourquoi Certains Intelligents D'autres Non ... Pourquoi Moi Noir, Toi Blanc , Pourquoi Certains Pauvres D'autres Riches etc.

 

Benjamin

Cesse d'avoir des œillères intellectuelles ;

 

O.

Toutes Ces Questions Ne Trouvent Pas Leur R-ponse Dans Votre Science. Mais Dans L'islam, Ce Qu'il Faut Pour Une Vie Meilleure.

 

Benjamin

Qui vous dit que tous ces réponses sont dans le Coran ou l'Islam ? Ce n'est que votre conviction ou croyance. Pas une certitude universelle.

Pourquoi vous ne m'avez pas convaincu par vos certitudes ? Il faut que vous me l'expliquer.

 

O.

Non Je Peux Vous Donner Les Versets

 

Benjamin

Vous avez un QI d'huîtres ? Vous ne pouvez pas réfléchir par vous-même ? Vous avez une intelligence et vous ne l'utilisez pas.

 

O.

Parce Que Vous Ne Voulez Pas ... Vous êtes Limité Par La Science Des Hommes, Qui Est Pleines D'imperfections ... J'ai Fait De Mon Mieux, Mais Vous Refusez, Malheureusement. Or L'islam Vous Ouvre Grandement Les Portes ... L'islam Promet À Tout Reconvertis, Deux Récompenses (Avantage Sur Celui Qui Est Né Musulman) ... Dieu Est Tellement Content Quand Une Personne Entre Dans L'islam.

 

Benjamin

Au contraire, vous êtes bourré de certitudes, par exemple sur le fait que Satan existe. Bien que si je vous demande de définir précisément Satan, vous aurez du mal à le définir. Et vous aurez, d’ailleurs des milliers de définition de Satan, selon les croyants concernés.

Les promesses de paradis, pour les croyants, [faits par Mahomet] n'engagent que ceux qui y croient.

 

Benjamin

Ce genre de promesses ne coûtait pas cher à Mahomet.

 

O.

MachAllah On Remercie Allah Le Pourvoyeur, Celui Qui Donne À Qui Il Veut

 

Benjamin

Tu me prends pour un naïf [en pensant que je vais croire dans le paradis promis aux musulmans].

 

O.

Je Suis Herbogéniste (Amoureux De La Culture Générale, Joueur De Génie En Herbe )

 

Benjamin

Si vous aimez la culture générale, qui est Priscillien ?

 

O.

Priscillien ? Je Ne Sais Pas 

 

Benjamin

Cherchez sur Internet. C'est un chrétien martyr ou victime du fanatisme d'autres chrétiens ... Tout comme le moine et prêtre Parfait de Cordoue a été martyr et victime du fanatisme musulman

J'essaye de vous faire comprendre que le fanatisme est dangereux

 

O.

Si Vous Êtes Cultivez , Qui Est Jan Koum?

Qui Est Brian Action ?

 

Benjamin

Et que l'on ne sort du fanatisme qu'en réfléchissant par soi-même et non pas via des prêt-à-penser idéologico-religieux, ou des grilles de lecture toute faites.

Jan Koum <=> WhatsApp.

 

O.

Je Ne Suis Pas Ce Que Vous Dites ! C'est D'ailleurs Triste De Lire Cela Chaque Fois.

 

Benjamin

Vous êtes trop religieux, c'est dangereux.

 

O.

Super 

J'ai Une Équipe De GEH Si Vous Êtes Intéressé Je Peux Vous Ajouter?

Pourtant Non, Je Vis Pleinement La Vie, Je M'épanouis Comme Vous, Comme Le Sens Commun, Mais Dans Le Halal.

 

Benjamin

Si vous suivez strictement à la lettre la loi religieuse, même si elle est dure, vous allez faire taire votre cœur. Et alors vous menacerez et condamnez méchamment à l'enfer ceux qui n'obéissent pas à vos commandements et injonctions. Vous vous transformerez petit à petit en dictateur ou un ayatollah [intolérant].

C'est d’ailleurs ce que je vois beaucoup avec les islamistes avec qui je discute

 

O.

 J

Pourrez Vous Essayez Une Semaine L'islam Et Voir Ce Que Vous Allez Ressentir ?

 

Benjamin

Et après, je serais obligé de crier « Allah Akbar » ou Heil Hitler, pour te faire plaisir.

 

O.

Certains L'ont Fait Et Sont Finis Par Se Convertir Tellement C'est Apaisant

 

Benjamin

Il y a plein de gens géniaux qui ont inventé des choses géniales comme l'Islam, ou autre thérapie ou religions. Plein de génies créateurs de sectes aussi géniales, que la secte de l'Islam. Vous devriez par exemple, essayez le bouddhisme, par curiosité et acquis de conscience.

 

O.

Le Bouddhisme Est Une Croyance Fondé Sur Un Statut Fait Des Mains De L'homme... Bouddha Qui D'ailleurs A Annoncé La Venue Du Prophète De L'islam !

L'islam, Religion De La Nature Saine !

 

Benjamin

Les génies, il y en a plein sur terre, il n'y pas que Mahomet. Ou l'Islam. Le danger est de prôner qu'il seul chemin ou une seule voie, et de condamner les autres voies. Alors que je crois qu'il y de multiples voies pour accéder au sommet de la montagne (spirituelle).

 

O.

J'ai sommeil là !

 

Benjamin

Non, bouddha n'a jamais annoncé la venue de Mahomet. Biais de confirmation.

 

O.

La Vérité Ne Peut Avoir Plusieurs Versions !

 

Benjamin

Alors bon Dodo

 

O.

Elle Est Unique, La Vérité !

 

Benjamin

La vérité ultime probablement

 

O.

''Biais De confi...'' Ce Qui Vous Retarde

 

Benjamin

Mais il peut y avoir plusieurs voies pour y arriver judaïsme, christianisme, islam, bouddhisme etc.

 

O.

Et Cette Vérité Ultime Est L'islam

 

Benjamin

Danger des certitudes absolues et aveuglantes.

 

O.

La famille d’Imran ('Āli `Imrān):85 - Et quiconque désire une religion autre que l'Islam, ne sera point agrée, et il sera, dans l'au-delà, parmi les perdants.

 

Benjamin

C'est vous qui le dites mais je n'en sais pas convaincu

Et re et re ! C'est plus fort que vous... Impossible de réfléchir par vous-même.

 

O.

J'ai Réfléchis: La famille d’Imran ('Āli `Imrān):19 - Certes, la religion acceptée d'Allah, c'est l'Islam. Ceux auxquels le Livre a été apporté ne se sont disputés, par agressivité entre eux, qu'après avoir reçu la science . Et quiconque ne croit pas aux signes d'Allah... alors Allah est prompt à demander compte !

L'islam Est Le Plus Beau Cadeau Sur Terre

 

Benjamin

Ou bien le plus grand des fléaux. Il faut dormir.

Vous me donnez justement des arguments comme quoi l'Islam ne tolère pas la concurrence, qu'il est exclusif et intolérant. Je vous ai taquiné. Bonne nuit.

 

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(°) LE ‘’CHRISTIANISME’’ DE SATAN

 

Bienvenue dans le christianisme de… Satan,

 

1- Où on n’a pas peur de se présenter devant Dieu avec les mèches de cadavres, les faux-ongles, faux-cils, faux-sourcils, et le visage bardé de make-up (1Pierre 3v1-6).

2- Où la femme s’habille en homme (Deutéronome 22v5) et les hommes en délinquants pour aller prier.

3- Où les femmes prêchent, même en menstrues, à la sainte chaire, (1 Timothée 2v11-12, 1 Corinthiens 14v33-38).

4- Où on prend plus de plaisir à lire les histoires d’amour qu’à lire la sainte Bible. (Tite 1v16).

5- Où les hommes de Dieu s’envoient eux-mêmes où sur recommandation de leurs pairs (1 Rois 12v32-33, 1 Rois 13v33-34, Ezéchiel 13v6-8, Jérémie 23v32).

6- Où la polygamie est interdite (Exode 20v10) et l’homosexualité permise (Lévitique 18v22, Romains 1v26-27).

7- Où on préfère forniquer avec un petit-ami que d’être doté par un prétendant (Genèse 34v12).

8- Où Dieu est forcé d’accepter que le bâtiment est sa maison, même s’il n’est pas d’accord (Actes 17v24, Esaïe 66v1).

9- Où on préfère aller à l’église au lieu d’être soi-même l’église de Jésus-Christ (1 Timothée 3v15, Hébreux 3v6).

10- Où on accepte tout ce que dit n’importe quel homme de Dieu sans vérifier dans la bible (Actes 17v11, 1 jean 4v1).

11- Où on se fait escroquer avec joie sans prendre la peine de lire Matthieu 10v8.

12- Où les pasteurs acquièrent le pouvoir chez les esprits méchants pour faire des délivrances (Matthieu 24v24, Matthieu 7v15).

13- Où on préfère entendre les choses agréables que la vérité qui blesse (Jean 6v60, Esaïe 30v9-11).

14- Où les pasteurs font leur publicité sur les affiches de croisades (Jean 12v43, Matthieu 23v5-7).

15- Où on rejette la doctrine de Christ pour prendre celle des démons (2 Timothée 4v3-4).

16- Où Satan est vilain et Jésus très beau (Ezéchiel 28v11-15, Esaïe 53v1-7).

17- Où chacun donne le nom qu’il veut à l’église de Jésus-Christ (Matthieu 5v37).

18- Où les hommes de Dieu cherchent leurs intérêts en vendant tout ce qu’ils veulent (Philippiens 2v21, Philippiens 3v18-19).

19- Où on évolue de grade en grade d’onction en onction, comme dans l’armée (Jean 12v43).

20- Où l’alcool est interdit alors que Jésus lui-même en prenait (Matthieu 11v18-19, 26v29).

21- Où on choisit de ne pas manger le porc dans la liste des animaux impurs (Lévitique 11).

22- Où on ne peut adorer Dieu sans s’agenouiller devant des sculptures et des images (Exode 20v4-5).

23- Où on emprunte aux bouddhistes le chapelet pour prier (Matthieu 6v7).

24- Où on allume des bougies devant des sculptures comme si Dieu était dans le noir.

25- Où Dieu a de mère et est forcé de l’écouter (Genèse 3v17).

26- Où les envoyés se donnent les titres qu’ils veulent (Archibishop, Président, superintendant, etc.).

27- Où chaque année on se moque de Jésus-Christ en imitant son chemin de la croix (Galates 6v7).

28- Où Jésus-Christ est séché au soleil et Marie mise à l’abri dans les grottes.

29- Où le clergé refuse de se marier pour commettre l’adultère, la pédophilie et l’homosexualité (1 Timothée 3v1-12, Lévitique 21v1-14, 1 Corinthiens 7v7-9)

30- Où chacun adore Dieu comme il veut en s’écartant de sa voie (Jérémie 7v23-24)

31- Où les sorciers se font passer pour des serviteurs de Dieu repentis pour mieux tuer (2corinthiens 11v13-15)

32- Où on baptise des bébés contre leur gré (Marc 16v15-16, 1Pierre 3v21)

33- Où on refuse de payer la dîme pour affamer le conducteur (Malachie 3v10-12, Hébreux 13v17)

34- Où on rejette la grâce du Christ pour aller au paradis par la loi (Galates 5v4, Galates 2v21).

35- Où les religieuses refusent de se marier pour être les objets sexuels des prêtres (1 Timothée 3v15)

36- Où Dieu est le Père Saint et le pape le Très Saint Père (Jean 17v11, Ephésiens 4v6)

37- Où Jésus-Christ est remplacé sur la terre par un Vicaire (le pape) (Hébreux 7v22-24)

38- Où Dieu s’étudie, se buche et s’enseigne par des hommes (Job 11v7-9, 2 Timothée 4v7)

39- Où on déteste Satan, mais on aime sa mode, ses fêtes, sa musique, ses technologies, bref, son monde et sa gloire. (Jacques 4v4, 1 Jean 2v15).

40- Où Jésus s’appelle Noël et est né en hiver (Luc 2v6-8).

41- Où Satan, un esprit, est attrapé, piétiné et fessé chaque dimanche (Ephésiens 6v12).

42- Où Jésus est handicapé et porté au cou (Jérémie 10v3-10).

43- Où Dieu n’a pas de nom propre (1 Corinthiens 8v5).

44- Où Dieu est trinitaire comme la triade des dieux païens (Esaïe 46v5, 45v6)

45- Où on décrète 40 jours de jeunes pour effacer les péchés chaque année (Esaïe 58).

46- Où les photos des acteurs de cinéma sont prises pour celles de Jésus-Christ

47- Où on a des photos en couleur de Jésus quand il était bébé, enfant, en famille et adulte alors que l’appareil photo a été inventé en 1839.

48- Où on prie les morts comme les féticheurs

49- Où tout le monde parle ensemble en langue comme dans un asile de fou (1 Corinthiens 14v2

50- Où on critique la religion de l’autre tout en restant ensemble dans l’œcuménisme. (Matthieu 12v25)

51- Où on impose à Dieu un envoyé après l’avoir voté (Actes 17v25, Galates 1v1)

 

Le plus incroyable de tout ça, c’est que ces gens s’imaginent que Dieu leur ouvrira les portes du paradis après avoir commis de telles choses. Quelle ironie !

 

Ga 6:7 Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi.

 

MVM, Le Véritable et Authentique Christianisme.

 

34    En conclusion : Quelles solutions face au fanatisme ?

 

Selon le groupe Facebook « Les algériennes » « un vrai mouvement démocratique doit se développer en Algérie, pour lutter pour l'éducation rationnelle et scientifique, la laïcité et la démocratie, contre l'islamisme et l'islamisation de la société ».

 

Ces personnes, comme moi et beaucoup d’autres, sont convaincus que l'éducation rationnelle et scientifique est le meilleur moyen de lutter contre le fanatisme.

 

Avec l’esprit et la démarche scientifiques, l’on peut tout aborder, tout mettre sur le tapis, d’une façon neutre, détachée, dépassionnée.  Alors qu’au contraire, le fanatisme est en relation avec l’exacerbation de ses passions.

 

Par exemple, que les dictateurs ou les prophètes, loin d’être les personnages forts que la propagande ou les religions veulent bien nous présenter, ont connu, au contraire, probablement durant leur enfance des fragilités, des insécurités, des problèmes de reconnaissances (voire des non-dits, sur leur conception etc.), voire une période « humiliante » ( ?) de dévalorisation sociale, qu’ils ont surcompenser ensuite, en en cherchant à devenir éternellement l’homme fort, puissant, voire surhumain, qu’ils ont toujours voulu et rêver d’être (via une quête de reconnaissance sans fin).

 

N'hésitez pas à me contacter, pour me donner votre avis et point de vue sur ce texte, et à discuter avec moi.

Merci par avance pour votre contribution à la critique ou à l’amélioration de ce texte.

 

Mon email : benjamin.lisan @ free.fr ou bien : benjamin.lisan @ gmail.com

 

35    Postface

 

En rédigeant ce texte, j’ai constaté à quel point, j’avais vécu et été influencé, par la pensée magique (et religieuse) (par les croyances aux pouvoirs magiques, aux forces occultes ...) durant mon enfance, jusque dans les alentours de 1988, probablement à cause de E. et T. qui avaient un niveau culturel assez faible, surtout au niveau scientifique (ils lisaient, par exemple, pour E., des romans, et pour T., des livres politiques d'actualité (d’Emmanuel Todd, de Jean-François Revel ...) et surtout à cause de l'éducation chrétienne, inculquée par E.

 

Comme E., je croyais mordicus aux miracles accomplis Jésus : c'est-à-dire que je pensais (sans que le doute puisse m’assaillir) qu’il avait réellement marché sur les flots, qu’il avait réellement changé l’eau en vin, qu’il avait réellement multiplié sur naturellement les poissons et les petits pains, qu’il était réellement ressuscité de la mort (ou des morts), comme son ami Lazare … dans ma jeunesse, j’étais aussi crédule que les musulmans qui croient au voyage nocturne de Mahomet sur le cheval volant Bouraq, de la Mecque à Jérusalem, qui, pour eux, est un fait réel et non un mythe.

 

Les hasards de la vie m’ont incité à acquérir la démarche scientifique, en me la faisant connaître, entre 1981 et 1988.

 

Le rôle de Michael, dans l’évolution de ma pensée vers le scepticisme scientifique, a été important, en partie grâce au fait de m’avoir abonné à la revue Science et Pseudosciences (vers 1982 ?). Car à force de lire les n° de cette revue, sur de nombreuses années[171], j'ai progressivement évolué. Puis grâce à mes propres expériences et vérifications (comme la vérification des réels pouvoir des médiums ...), j'ai finalement abandonné ma croyance dans la parapsychologie et les forces occultes, vers 1988.

 

Par exemple, actuellement, je ne crois plus à une nette séparation entre les "bons" "prophètes" (ceux de la Bible, de l'Antiquité) et les gourous (actuels). Je crois que tous souffrent ou souffraient tous de psychopathologies, à des degrés très variés ou divers (y compris, dans les cas de Moïse, Jésus, Mahomet ...), certains étant plus sincères et honnêtes que d'autres.

 

E. est la seule personne de ma famille proche qui ait grâce à mes yeux.  Bien que le christianisme, de celle-ci, était un « christianisme de devoir », dur, peu aimant, elle n’avait pas un « mauvais fond ».  Tant qu’elle était vivante jusqu’en 1995, elle arrivait à éviter que T. s’engage dans des dérives extrêmes (elle avait une petite influence modératrice sur lui).

 

Surtout, elle m’avait sauvé au moins deux fois :

 

1)      Un fois, lorsque j’avais 7 ans et que T. avait frappé frénétiquement mon crâne contre un radiateur. Elle avait hurlé, en découvrant la scène (qui dans mon souvenir, se passait la nuit) « Tu vas le tuer ! Tu vas le tuer ! ».

2)      Un fois, en 1988, où j’avais trouvé un job à la communauté européenne, à Bruxelles _ et où je travaillais là-bas _, après une longue période de précarité (entre 1985 et 1988) et où je n’avais plus d’appartement, elle avait réussi à trouver, pour mon compte, le petit appartement, que j’occupe toujours et encore, à l’heure actuelle. C’est elle qui avait fait la démarche d’achat auprès du notaire, avec un prêt que j’ai souscrit auprès de ma banque, avec son aide. C’est elle qui avait poussé à la rénovation de sa plomberie et son électricité (pendant une période, où j’étais, en partie absent, à Bruxelles). C’est elle qui avait poussé T. à trouver le plombier et à contrôler son travail. Sans l’achat de cet appartement, j’aurais pu me retrouver à la rue (dans les années 2005). 

 

Ce sont au moins des deux apports positifs et positifs, pour lesquels je suis reconnaissant à son égard.

 

Dès sa mort ou plutôt 6 mois après, T.  est devenu impitoyable avec moi (en fait, cela a été très progressif et insidieux. Il a justifié mon élimination, de sa vie, par une série de prétextes, de plus en plus durs).

 

Depuis, je n’ai plus aucun rapport avec T., depuis 2008, et avec S., depuis 2010, sauf aux enterrements des membres de ma famille.

 

Par ce texte, j'ai essayé de faire comprendre au lecteur, que dans un famille dysfonctionnel, qui induit, chez ses enfants, de la paranoïa et une forme de sentiment délirant de vision « grandiose » de soi-même, liée à la paranoïa (mégalomanie), il peut se créer, de temps en temps, des individus qui dérivent vers le "gouroutisme", à cause de leur énorme besoin de reconnaissance (et aussi à cause de cette forme de mégalomanie, ce sentiment délirant de "grandiose" _ qui est une forme de folie, tout comme le narcissisme excessif est encore une autre forme de pathologie mentale).

 

J'ai essayé de faire comprendre le problème du « gouroutisme » (du « prophétisme ») et de la paranoïa, de l'intérieur.

 

Et donc, au lieu de considérer, comme leurs fidèles, que les prophètes et gourous sont des êtres exceptionnels, touchés par la « grâce divine » (même s'ils peuvent avoir du génie et que leur génie touche au « divin »), il est préférable de les considérer, plutôt, comme des grands malades (certains plus que d’autres). Et je pense sincèrement que Moïse et Mahomet étaient de grands malades.

 

Ce, que je sais, est que les épisodes d'abandons affectifs ne sont jamais bons, pour le développement psychique des enfants. De même que les non-dits familiaux _ par exemple, sur une "naissance honteuse", et donc cachée etc.

 

Moïse a été orphelin, immédiatement à la Naissance. Mahomet a été abandonné par sa mère biologique Amina (il y avait peut-être des choses cachées ou des non-dits sur cette naissance et Amina). Et il a été confié aux familles de deux oncles, successivement, l'un était peu « sympathique », l'autre plutôt protecteur et affectueux, si l'on croit la Sira et les hadiths de Boukhari et Mouslim.

 

Quand je repense à M. René-Louis Vallée, ce qui me frappait est que lors de ses conférences, il avait l'air totalement normal.  Mais quand j’ai pris l’initiative de le rencontrer chez lui, dans son appartement, et qu'après, qu’il m’ai tenu un discours en apparence « normal » _ où il me parlait de son communisme, tout en commentant un buste de Lénine _, j’ai constaté que son discours était devenu soudainement délirant, m'accusant de faire partie du complot des scientifiques juifs contre lui, que j'ai alors compris qu'il était fou (en tout cas, paranoïaque).

 

En société, mon T. est totalement normal, il sait séduire et capable de faire rire les femmes. Ce n'est qu'en privé, au sein de notre famille, que sa "folie" transparaît.

 

Et je suppose qu'il était de même pour Moïse et Mahomet, en apparence "normal" devant leurs fidèles (et leurs soldats de Dieu, dans le cas de Mahomet).

 

Note : je me suis demandé, parmi ses fidèles et "soldats de Dieu", qui ont combattu pour le djijad, combien étaient sincères, combien étaient des personnes déclassées, des parias, certaines issues des bas-fonds de la sociétés ? combien étaient appâtées par le butin et les femmes, saisies comme prises de guerre ?

 

Je pense que c'est dans sa vie intime, privée, que la folie ou la paranoïa du Prophète devait se révéler. Les hadiths montre, d'ailleurs, chez Mahomet énormément de TOC et/ou de comportements obsessionnels[172].

 

Ce qui est terrible est que les fidèles restent très crédules et ne perçoivent pas cette facette cachée du personnage.

Envisager une telle éventualité leur serait totalement impossible[173].

 

Enfin, je me suis demandé d'où provenait ce sentiment délirant de "grandiose" [de se croire sincèrement missionné par Dieu, via une mission grandiose, subjuguante, aveuglante ou hypnotique], qui habite beaucoup (?) ou certains paranoïaques et gourous ? Le cerveau est très complexe. Est-il dû à un mécanisme de protection psychique, destiné à défendre l'individu face à un mécanisme psychique de destruction de son identité (par le parent maltraitant) ?

L’existence de phénomène psychique fait partie des mystères du psychisme humain, non encore résolus.

 

Ce ne sont que des réflexions. Mais je ne suis pas certain d'être dans le vrai.

Car difficile de tirer des généralisations (qui seraient alors abusives), juste à partir de ma seule expérience.

 

Note : comme boutade, je dirais que si l’on arrivait à résoudre le problème de l’existence de la paranoïa, sur terre, et l'on aurait moins de dictateurs et de gourous sur terre, à mon avis.

 

Un ami m’a posté ces commentaires, après la lecture de ce (mon) texte :

 

« Tu as expérimenté à toi seul les principales dérives possibles chez l'être humain (heureusement, sans aller à l'extrême, tu as été ta seule victime) : ton expérience unique te rend crédible auprès des personnes ayant besoin d'aide, lorsque ce n'est pas trop tard pour elles (et même si c'est le cas, sait-on jamais...) ».

« C'est un miracle que, avec tout ce que tas enduré, tu sois resté pacifique, ta seule violence étant retournée contre toi-même (et tu ne le méritais pas) : il t'a fallu un mental hors norme […]. ».

 

Pour terminer une citation de l’astrophysicien, Alain Riazuelo : « c'est là le lot de la science, qui nous révèle que le monde s'avère toujours bien plus complexe que l'image naïve que l'on en a au départ. En invalidant les mythes et légendes de toutes les cultures, la science contribue dans un premier temps à désenchanter le monde. Mais ensuite, l'effet inverse se produit: en apportant ce degré de détails extrême, elle réenchante le monde parce qu'elle nous le révèle encore plus complexe et subtil que nous avions pu l'imaginer »[174].


 

 

36    Bibliographie

 

36.1    Sur le fanatisme en général

 

[1] Le fanatisme, Voltaire, Réed. Kindle, 2011.

[2] Traité sur la Tolérance : A l'occasion de la mort de Jean Calas, 1763de Voltaire et Jacques Van den Heuvel, 2003.

[3] Zaïre, suivi de "Le Fanatisme ou Mahomet le prophète", "Nanine ou l'Homme sans préjugé", "Le café ou l'Ecossaise", Voltaire, Réed. 2004

[4] LES FANATISMES AUJOURD'HUI, HAMON Romuald, TRICHET Yohan. Ed. ERES, 2018.

[5] Le fanatisme de l'Apocalypse : sauver la terre et punir l'homme, Pascal Bruckner, Grasset, 2011.

[6] Érasme : Grandeur et décadence d'une idée, Stéfan Zweig et Alzir Hella, Réed. Poche, 1996.

[7] Conscience contre violence, Stefan Zweig et Alzir Hella, Réed. Poche, 2010.

[8] Les Confessions, Saint Augustin, Réed. 1993.

[9] Le Fanatisme Juif, Hervé Ryssen, 2007.

[10] La pensée extrême. Comment des hommes ordinaires deviennent des fanatiques, Gérald Bronner, 2016.

[11] La longue montée de l'ignorance, Dimitri CASALI, Réed. 2017.

[12] Le petit terroriste, Omar Youssef Souleimane, Réed. 2018.

[13] La radicalisation: ou La résurrection du père par le fanatisme, Julien Maucade, Réed. 2018.

[14] Dans la main droite de Dieu (Nouvelle édition augmentée), Gerard Haddad, 2018.

[15] La Maladie de l'islam, Abdelwahab Meddeb, 2005.

[16] D'un extrême l'autre, Hakan Gunday et Jean Descat.

[17] Le Catastrophisme contemporain: Contre la culture de la peur, Pascal Bruckner et Frémeaux & Associés, Grasset, 2014.

[18] J'étais un kamikaze : Les chevaliers du vent divin, Ryuji Nagatsuka, Maurice Toesca, et al., J'ai lu.

[19] Comment guérir un fanatique, Amos Oz et Sylvie Cohen, 2006.

[20] Paroles armées : Comprendre et combattre la propagande terroriste, Philippe-Joseph Salazar, 2015.

[21] Les enragés de Dieu. Catholiques et Protestants : quatre siècles de fanatisme, BLOND Georges.

[22] Incroyables Croyances ! Enquête sur les religions, leurs causes, leurs utilités, leurs nuisances, Jean-Moïse Braitberg, 2018.

[23] Le jihadisme, David Benichou, Farhad Khasrokhavar, et al., 2015.

[24] Les Religions de la politique. Entre démocraties et totalitarismes, Emilio Gentile, 2005.

[25] Le Vieux de la montagne, Freidoune Sahebjam, 1995.

[26] Les Convulsionnaires de Saint-Médard: Miracles, convulsions et prophéties à Paris au XVIIIe siècle, Catherine Maire, 1985.

[27] Les Fanatiques, la folie de croire, Bernard Chouvier, Odile Jacob (nouvelle éd.), 2016.

[28] Qui est sage ? : 115 contes de sagesse en antidote au fanatisme, Patrick Levy, 2016.

[29] Le fanatisme religieux du XVIe siècle à nos jours : Etudier, comprendre, prévenir, Collectif, Charles Coutel, et al., 2017.

[30] Le Glaive et le fléau : Généalogie de la société civile et du fanatisme, Dominique Colas, 1992.

[31] Le fanatisme, maladie incurable des religions, Justhom, 2018.

[32] Khadija - Le journal d'une kamikaze, Marina Akhmedova, Yasmina Khadra, et al., 2016.

[33] Les Fanatiques, Max Gallo, 2006.

[34] Lumière des martyrs : Essai sur le martyre au siècle des Réformes, Frank Lestringant, 2015.

[35] La guerre du doute et de la certitude: La démocratie face aux fanatismes, André Grjebine.

[36] Histoire du fanatisme renouvelé, Jean-Baptiste L'Ouvreleul, 2001.

[37] Terrorisme, Fanatisme et Psychiatrie, Association des auditeurs de l'IHEDN, 2017.

[38] Le Fanatisme, Alberto Toscano, 2011.

[39] Le fanatisme : ses racines : un essai historique et psychanalytique, André, MOLNAR, Miklos, PUYMEGE, HAYNAL.

[40] Face aux sectes : Politique, Justice, État, Georges Fenech.

[41] Du Fanatisme dans la langue révolutionnaire ou de la persécution suscitée par les barbares du dix-huitième siècle, contre la religion chrétienne et ses ministres, LA HARPE (J. - F. de).

[42] Sous le joug de l'islam, absurdité, fanatisme et malfaisance de la religion musulmane, Weinmann Léon.

[43] LES DOSSIERS LA MARCHE DE L'HISTOIRE N°2 LE FANATISME DE L’ANTIQUITÉ A NOS JOURS.

[44] Historama, hors série N°6: trésors archéologiques en France -Le fanatisme des SS deuxième partie.

[45] Le fanatisme, Grégoire Oikonomakos (Iconomacos).

[46] Le fanatisme : Terreur politique et violence psychologique, Michèle Ansart-Dourlen, 2008.

[47] Dictionnaire de psychologie et de psychopathologie des religions de Stéphane Gumpper, Stéphane Gumpper et [48] Franklin Rausky, 2003.

[49] Philosophie Magazine N 87 Guide d'Auto Defense Contre le Fanatisme, 2015.

[50] Le monde des religions; les fous de dieu, l'histoire du fanatisme.

[51] Le fanatisme des philosophes, S. N. H. Linguet, Edition de 1764.

[52] Inquisition et intégrisme/ le temps du fanatisme/ Historia spécial n° 47.

[53] Talisma Nasreen/ Une femme contre les fanatismes/ BT n°282/ 1995.

[54] Histoire des Anabaptistes ou Histoire du Fanatisme dans la Religion Protestante depuis son origine, la Compagnie de Jésus, le P. François CATROU.

[55] Préservatif Contre Le Fanatisme Ou Réfutation Des Prétendus Inspirez Des Derniers Siècles, Samuel Turretini.

[56] Histoire Du Fanatisme De Nostre Temps [Vol. 2-4 Entitled Suite De L'histoire [&c.] ], David Augustin De Brueys.

Lumière et vie n° 230 - Le rire : thérapie du fanatisme.

[57] Foi ou fanatisme? par m. GIULIANI. Le monde moderne et le sacré par J. ONIMUS. Le Cardonnel et Huysmans à Ligugé par J. DAOUST. Peine capitale, peine perdue par J. VERNET. Comme à travers le feu par A. BLANCHET. ...

[58] Les possédés [Les démons], Fiedor Dostoievski, 1872.

[59] Tirs croisés. La laïcité à l'épreuve des intégrismes juif, chrétien et musulman, Caroline Fourest, Fiammetta Venner, Livre de Poche, 2003.

[60] La Loi du sang, penser et agir en nazi, Johann Chapoutot, Gallimard, 2018, 570 p.

[61] Croire et détruire. Les intellectuels dans la machine de guerre SS, Christian Ingrao, Fayard, 2010.

[63] "A la fin, c’est la minorité intolérante qui gagne toujours !", Propos de Nassim Nicholas Taleb recueillis par Emmanuel Lévy, 10/10/2016, https://www.marianne.net/societe/la-fin-c-est-la-minorite-intolerante-qui-gagne-toujours

[64] Contre la peur : et cent autres propos, André Comte-Sponville, Albin Michel, 2019.

 

36.2    Sur le fanatisme communiste

 

[101] Psychologie des foules, Gustave Lebon.

[102] Viktor Kravtchenko, https://fr.wikipedia.org/wiki/Viktor_Kravtchenko_(transfuge)  

[103] Piotr Grigorenko, https://fr.wikipedia.org/wiki/Piotr_Grigorenk o

[104] Pierre Daix, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Daix  

 

36.3    Sur le fanatisme chrétien et l’éveil de la tolérance

 

[105] L'éveil de la tolérance, Henry Kamen, Hachette, 1967.

 

36.4    Sectes, idées saugrenues, pseudosciences

 

[106] "L'étude scientifique" des OVNIs, mai 2007, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/rechSciOvni.htm

[107] L'énergie électromagnétique matérielle et gravitationnelle : Hypothèse d'existence des milieux énergétiques et d'une valeur limite supérieure du champ électrique, René-Louis Vallée, Masson et Cie, Paris, 1971, 138 p.

[108] Théorie synergétique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_synerg%C3%A9tique

[109] Qui osera réfuter la synergétique ? Renaud de la Taille, Revue Science et Vie, Novembre 1975, http://jardin.secret.pagesperso-orange.fr/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/SynergeticArticleScienceEtVie1.htm

[110] a) La théorie "Synergétique", une analyse critique, Benjamin Lisan, 1ère édition en 1978, 3ème version de 2014, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/TheorieSynergetique.htm

b) La théorie synergétique, études scientifique, (Brochée), 72 pages, 13,97€, https://www.amazon.fr/dp/1790465958

[111] La « théorie Synergétique », Jean-Marc Lévy-Leblond, La Recherche, N° 69, juillet-août 1976, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/ArticleLaRecherche.htm

[112] Hypothèses sur la propulsion future des engins spatiaux : la magnétohydrodynamique, Benjamin Lisan, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/Inventions/HypothesesSurLaPropulsionFutureDesEnginsSpaciaux.htm

[113] Relativité générale et Voyages interstellaires : Hypothèses concernant les voyages spatiaux en rapport avec la géométrisation de l’univers, Benjamin Lisan, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/indexEcritsScientifiques.htm

[114] Elie Wiesel et le silence de Dieu, Guitta PESSIS-PASTERNAK, 16.11.1981,

http://www.lemonde.fr/archives/article/1981/11/16/elie-wiesel-et-le-silence-de-dieu_2727787_1819218.html

 

36.5    Mes propres articles et livres sur le fanatisme

 

[120] Les racines du fanatisme, en particulier du fanatisme islamique, septembre 2016, 45 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/les-racines-du-fanatisme.htm

[121] Le caractère fascinant du fanatisme, le 26/11/2018, 18 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/Le-caractere-fascinant-du-fanatisme.htm

[122] Le caractère fascinant du fanatisme : Analyse du discours islamiste (Brochée), 81 pages) (essai), 9,32€, https://www.amazon.fr/dp/1790459648

[123] Les mécanismes de défense psychologiques qui seraient à l'œuvre dans « l’enfermement convictionnel » , le 21/04/2018, 29 pages,  http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/Les_mecanismes_de_defense_psychologiques_qui_seraient_a_l-oeuvre_dans_le_fanatisme.htm

[124] Dieu a raison contre la science. Ou le refus fanatique de l’esprit critique et de la culture, en particulier scientifique, chez certains musulmans, 6/1/2019, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/dieu_a_raison_contre_la_science.htm

[125] Comprendre les racines et mécanismes psychologiques du fanatisme, 29/03/2018, 33 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/comprendre_les_racines_et_mecanismes_psychologiques_du_fanatisme.htm

 

1         Annexe : Citations sur le fanatisme et l’éducation

 

36.6    Citations sur les caractérisations du fanatisme et de l’ignorance

 

·         Le fanatisme naît là où un génie s’entoure de beaucoup d’idiots”, Voltaire (ou Mots de tête de Paul Carvel).

·         "Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la religion", Voltaire.

·         « Ceux qui peuvent vous faire croire à des absurdités peuvent vous faire commettre des atrocités », Voltaire.

·         Le fanatisme est un monstre mille fois plus dangereux que l'athéisme philosophique. Spinoza n'a pas commis une seule mauvaise action : Chastel et Ravaillac, tous deux dévots, assassinèrent Henri IV.”, Voltaire.

·         "On entend aujourd'hui par fanatisme une folie religieuse, sombre et cruelle. C'est une maladie de l'esprit qui se gagne comme la petite vérole. Les livres la communiquent beaucoup moins que les assemblées et les discours", Voltaire.

·         "Si notre sainte religion a été si souvent corrompue par cette fureur infernale, c'est à la folie des hommes qu'il faut s'en prendre. Car l’effet de la philosophie est de rendre l’âme tranquille, et le fanatisme est incompatible avec la tranquillité", Voltaire, Dictionnaire philosophique portatif (1764).

·         "Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le meurtre est un fanatique", Voltaire, Dictionnaire philosophique portatif (1764).

·         "Quand la nature fait entendre d'un côté sa voix douce et bienfaisante, le fanatisme, cet ennemi de la nature, pousse des hurlements ; et lorsque la paix se présente aux hommes, l'intolérance forge ses armes", Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas (1763), XXIV de Voltaire.

·         "Quel est le persécuteur? c'est celui dont l'orgueil blessé et le fanatisme en fureur irritent le prince ou les magistrats contre les hommes innocents, qui n'ont d'autre crime que de n'être pas de son avis", Dictionnaire philosophique portatif (1764), Persécution de Voltaire.

·         "Le plus grand exemple de fanatisme est celui des bourgeois de Paris qui coururent assassiner, égorger, jeter par les fenêtres, mettre en pièces, la nuit de la Saint-Barthélémy, leurs concitoyens qui n'allaient point à la messe", Dictionnaire philosophique portatif (1764), Fanatisme de Voltaire.

·         "Le fanatisme n'est pas une erreur, mais une fureur aveugle et stupide que la raison ne retient jamais", Lettre à d'Alembert de Jean-Jacques Rousseau.

·         "Le fanatisme (religieux) est, pour ainsi dire, une témérité de la piété", Essai sur les maladies de la tête de Emmanuel Kant.

·         Du fanatisme à la barbarie, il n'y a qu'un pas.”, Denis Diderot, philosophe, un Essai sur le mérite de la vertu.

·         "Le fanatisme est une peste qui reproduit de temps en temps des germes capables d'infester la terre", L'Encyclopédie de Denis Diderot.

·          « L'intolérance est une maladie contagieuse car elle contamine souvent ceux qui la combattent », Anonyme.

·         "L'ignorance s'accompagne de «fanatisme» ou plutôt, elle suscite le fanatisme, c'est-à-dire ce qui nous rattache à une catégorie particulière ou à une communauté déterminée et qui nous sépare d'autres collectivités par des barrières", Anthologie de la littérature arabe contemporaine (1965) de Anouar Abdel-Malek.

·         "Le fanatisme est aveugle, il rend sourd et aveugle. Le fanatique ne se pose pas de questions, il ne connaît pas le doute : il sait, il pense qu'il sait", Elie Wiesel.

·         "Mourir pour une religion ne prouve pas qu'une religion soit véritable ou divine; cela prouve tout au plus qu'on la suppose telle. Un enthousiaste, en mourant, ne prouve rien sinon que le fanatisme religieux est souvent plus fort que l'amour pour la vie", Le bon sens de Jean Meslier.

·         "Le fanatisme est la mort de la conversation. On ne bavarde pas avec un candidat au martyre. Que dire à quelqu'un qui refuse de pénétrer vos raisons et qui, du moment que l'on ne s'incline pas devant les siennes, aimerait mieux périr que céder", De l'inconvénient d'être né (1973) de Emil Michel Cioran.

·         "Ne vouloir faire société qu'avec ceux qu'on approuve en tout, c'est chimérique, et c'est le fanatisme même", Propos de Emile-Auguste Chartier, dit Alain.

·         "Pour faire illusion aux autres, il faut être capable de se faire illusion à soi-même, et c'est un privilège qui n'est donné qu'au fanatisme et au génie, aux fous et aux poètes" de Charles Nodier.

·         "La misère peut soutenir le fanatisme : quand il n'y a plus aucune ressource, on se tourne vers Dieu", La traversée du mal (2004) de Germaine Tillion.

·         "L'étroitesse d'esprit ressemble trop au fanatisme pour n'être point sa sœur", Feuilles Volantes (1949) de Louis-Philippe Robidoux.

·         Le fanatisme appelle persécution tout ce qui contrarie son absolutisme.”, Octave Pirmez, écrivain et philosophe, in Heures de philosophie.

·         On parle toujours de "fanatisme aveugle", comme s'il y avait de fanatismes clairvoyants.”, André Frossard, écrivant et essayiste, in Les Pensées.

·         "Le seul barrage au fanatisme meurtrier est de vivre dans une société pluraliste où le contrepoids institutionnel d'autres doctrines et d'autres pouvoirs nous empêche toujours d'aller jusqu'au bout des nôtres", Mémoires de Jean-François Ricard, dit Jean-François Revel.

·         "... dans tout combat entre le fanatisme et le sens commun, ce dernier a rarement le dessus", Mémoires d'Hadrien (1951) de Marguerite Yourcenar.

·         "Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes [déterminées] peuvent changer le monde. En fait, c'est toujours ainsi que le monde a changé", Margaret Mead.

·         "Le fanatisme, c'est une surcompensation du doute. Et le fanatique, c'est celui qui refuse de douter", Contact, l'encyclopédie de la création (Emission de TV canadienne), septembre 2005, de Eric-Emmanuel Schmitt.

·         "Tout le monde se trompe, le génie comme le demeuré, et ce n'est pas l'erreur qui est dangereuse, mais le fanatisme de celui qui croit qu'il ne se trompe pas", La Part de l'autre (2001) de Eric-Emmanuel Schmitt.

·         “Le fanatisme n’est-ce pas cela ? La haine justifiée par l’amour.”, Michel Verret, philosophe et sociologue français, in Les Marxistes et la religion.

·         Le fanatisme est la seule forme de volonté qui puisse être insufflée aux faibles et aux timides.”, Friedrich Nietzsche, philosophe.

·         « L'ennemie de la vérité, ce n'est pas le mensonge, ce sont les convictions », Friedrich Nietzsche.

·         Le fanatisme est l’apanage des ignorants.”, Jean Barbeau, dramaturge et scénariste québécois.

·         « La religion est comparable à une école maternelle où l'on apprend aux adeptes à faire de la récitation et non à penser », Anonyme.

·         « Il n’y a pas de savoir nocif, ni ignorance utile. [...] la connaissance est l’origine du bien et le mal vient de l’ignorance. », Abdullah Al-Qasimi, écrivain et intellectuel saoudien (athée).

·         « C'est dans le vide de la pensée que s'inscrit le mal », Hannah Arendt, philosophe.

·         « Le but de l’éducation totalitaire n’a jamais été d’inculquer des convictions, mais de détruire la faculté d’en former aucune », Hannah Arendt.

·          « Vous pensez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance. Trop stupide pour comprendre la science ? Essayez la religion ! ».

·         « L'homme d'un seul livre, est un ignorant qui se croit savant. L'homme de plusieurs livres, est un ignorant qui le sait », David Vallat.

·         « La curiosité mène à la connaissance. La croyance mène à l'ignorance » (Anonyme).

·         « La curiosité rationnelle mène à la connaissance, au savoir. Alors que l'ignorance et la croyance aveugle mène à l'imbécillisation ». Doumbia Ramessou.

·         L'ignorance s'accompagne de fanatisme et suscite le fanatisme.”, Constantin Zuraïo, écrivain, in Abdel-Malek.

·          « Le succès de la religion est directement lié au manque d'éducation ».

·          « Plus notre cerveau est submergé par les tabous, les mystères, les mythes, plus on est vulnérable à toutes les manipulations et aux manipulateurs ! », De Azedine Arhab.

·         « J'ai remarqué que les gens qui prétendent que tout est prédestiné dans la vie, et qu'on ne peut rien y changer, regardent quand même avant de traverser la route... », Stephen Hawking, astrophysicien américain.

·         « L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l'équation », Averroès.

·         « Le commerce des religions est un commerce florissant dans les sociétés où règne l'ignorance », Averroès (Ibn Ruch)

·         "L’ignorance a toujours peur du changement", Jawaharlal Nehru, homme d’état indien.

·         « La phrase la plus dangereuse au monde : "On a toujours fait comme ça" » (anonyme).

·         « Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude », Albert Camus.

·         «Il n'est pas croyable comme le peuple, dès lors qu'il est assujetti, tombe si soudain en un tel et si profond oubli de la franchise [de la liberté, qu'il n'est pas possible qu'il se réveille pour la ravoir, servant si franchement et tant volontiers qu'on dirait, à le voir, qu'il a non pas perdu sa liberté, mais gagné sa servitude », Discours de la servitude volontaire de Étienne de La Boétie.

 

Source : https://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=fanatisme

 

36.7    Citations sur l’apprentissage de l’esprit critique

 

·         « Celui qui cherche la vérité n'est pas celui qui étudie les écrits des anciens et qui, suivant sa disposition naturelle, place sa confiance en eux, mais plutôt celui qui doute d'eux et qui conteste ce qu'il reçoit d'eux, celui qui se soumet à la discussion et à la démonstration, et non aux dires d'un être humain dont la nature présente toutes sortes d'imperfections et de carences. », Alhazen [Ibn al-Haytham], mathématicien, philosophe et physicien, d'origine perse (965-1039).

·         « A chaque enseignement donné, enseigne à douter de tous tes enseignements », José Ortega y Gasset, philosophe, sociologue, essayiste espagnol.

·         « N'endoctrinez pas vos enfants. Apprenez-leur à penser par eux-mêmes, comment évaluer les preuves, et comment ne pas être d'accord avec vous », Richard Dawkins, biologiste (athée).

·         Rappelons l'honnête aveu de Louis Pasteur, catholique pratiquant : « Lorsque je rentre dans mon laboratoire, je laisse ma foi [mes convictions] au vestiaire ». Il a aussi dit : « Ayez le culte de l'esprit critique ».

·         « Si la tolérance naît du doute, qu'on enseigne à douter des modèles et des utopies, à récuser les prophètes de salut, les annonciateurs de catastrophes. Appelons de nos vœux la venue des sceptiques s'ils doivent éteindre le fanatisme », Raymond Aron, in L'opium des intellectuels.

·          «La culture d’un esprit est, à plus d’un égard, semblable à celle de la terre, et la lecture, comme les semences, demande un bon terroir, sans quoi, point d’espérance de récolte.» Axel Oxenstiern, Grand chancelier de Suède.

·         « Assurons-nous bien du fait, avant que de nous inquiéter de la cause. Il est vrai que cette méthode est bien lente pour la plupart des gens, qui courent naturellement à la cause, et passent par-dessus la vérité du fait, mais enfin nous éviterons le ridicule d’avoir trouvé la cause de ce qui n’est point. », Fontenelle, Histoire des oracles, 1687.

·         « La Physique ne croit pas. Elle a besoin d'une expérience pour comprendre. La Religion demande de croire ce qu'elle ne s'explique pas ».

·         « Le doute est le père de l'invention », Ambrose Bierce, écrivain américain.

·         « A une époque [En ces temps] de supercherie [d'imposture] universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire », George Orwell.

·         « Toutes les grandes vérités commencent par être des blasphèmes », George Bernard Shaw, écrivain anglais.

·         « La science s'auto-examine et s'auto-corrige. Elle se confronte sans cesse aux réalités extérieures. Elle étudie ses échecs et reformule ses hypothèses. La science est une machine à apprendre. Dès lors, la science est moins « mal barrée » que n'importe quelle autre institution. Et c'est exemplaire. Si la religion et la politique ressemblaient davantage à la science, le monde serait dans un bien meilleur état », Source : http://www.slate.fr/story/164681/ce-que-politique-religion-peuvent-apprendre-science-methodes-principes-scientifiques-apprentissage

·         « Quand une affirmation est répétée des millions de fois, elle est vérité pour le croyants, mais pas pour les scientifiques. Pour le croyant, plus sa croyance est partagée, alors plus elle est vraie. Or ce n’est pas parce qu’une croyance est partagée par des milliards de croyants, qu’elle est nécessairement vraie. Argumentum ad populum » (selon l’auteur).

·         Une discussion est impossible avec quelqu'un qui prétend ne pas chercher la vérité, mais déjà la posséder”, Romain Rolland (1866 - 1944).

·         "Le but de l'argumentation ou de la discussion, ne devrait pas être la victoire, mais le progrès", Joseph Joubert.

 

36.8    Citations sur l’apprentissage de l’esprit critique concernant les religions

 

Pour inciter les croyants à l’esprit critique envers les religions, voici quelques citations incitant à réfléchir :

 

·         « Les fables doivent être enseignées comme des fables, les mythes comme des mythes et les miracles comme des fantasmes/ fantaisies poétiques. Enseigner les superstitions en tant que vérités est une chose extrêmement terrible. L'esprit de l'enfant les accepte et les croit, et ce n'est qu'après une grande douleur et peut-être une tragédie qu'il pourra être soulagé après des années ». Hypatie d'Alexandrie, mathématicienne (environ 335 – 405).

·         « La religion est considérée par les gens ordinaires comme vraie, par le sage comme fausse et par les dirigeants comme utile », Lucius Annaeus Seneca, Sénèque, philosophe, précepteur de Néron.

·         « Pour moi, je ne doute pas que les premiers qui l'ont introduite [la religion] n'aient eu en vue la multitude ; car, s'il était possible qu'un état ne fut composé que de gens sages, peut-être cette institution [la religion] n'eût-elle pas été nécessaire ; mais, comme le peuple n'a nulle constance, qu'il est plein de passions déréglées, qu'il s'emporte sans raisons et jusqu'à la violence, il a fallu le retenir par la crainte de choses qu'il ne voyait pas et par tout cet attirail de fictions effrayantes [l’enfer, la punition de Dieu]. C'est dont avec grande raison que les anciens ont répandu parmi le peuple qu'il y avait des dieux, qu'il y avait des supplices à craindre dans les enfers, l'on a grand tort dans notre siècle de rejeter ces sentiments [...] ». Source : Histoire générale (IIe siècle av. J.-C.), Polybe (trad. Dom Thuillier), éd. Bibliothèque Historique et Militaire, 1856, vol. II, chap. VI, p. 634.

·         « Tu pourras facilement créer une religion ou une doctrine si tu es une personne intelligente qui vit dans une société ignorante et naïve », selon Amine Massinissa.

 

Table des matières

1       Introduction. 1

2       Définition du fanatisme et du gouroutisme (rappel). 3

3       L’importance de l’honnêteté intellectuelle pour analyser le fanatisme. 3

4       Premières tentatives d’explications avancés par des amis. 4

5       Mes premiers souvenirs. 6

6       Le fanatisme au sein de ma propre famille. 7

7       Les caractéristiques de la paranoïa. 9

8       La piste des traumas crâniens. 11

8.1         La piste de la paranoïa familiale. 12

9       La psychopathie ou la perversion narcissique. 13

10          Le narcissisme extrême. 14

11          Conséquences et dégâts dans ma famille. 15

11.1      Réflexions régulières sur l’aveuglement de E. (?), qui avait autorité sur moi 15

11.2      Des interrogations sur les raisons de l’existence de l’injustice (intrafamiliale). 17

11.3      Un désir éternel de fuir la violence. 17

11.4      Des maux psychosomatiques (à vie). 18

11.5      Une enfance paranoïaque, jusqu’à ma conversion au christianisme en 1973. 18

11.6      Ma période paranoïaque aurait-elle pu me conduire au fanatisme et au gouroutisme ?. 20

11.7      Un fort sentiment d’injustice et une haine envers S. 22

11.8      La crainte d’être ou de devenir psychopathe comme eux. 26

11.9      Un total refus d’avoir des enfants. 26

11.10         Une profonde haine et un profond rejet total de l’injustice. 27

11.11         Un côté trompe-la-mort. 28

11.12         Un syndrome abandonnique. 28

11.13         Le risque réel de clochardisation (et du syndrome de Diogène). 30

11.14         Mes doutes sur l’existence de Dieu. 30

12          Premières expériences du fanatisme communiste durant ma jeunesse (1972). 32

13          Fanatisme anti-français et anti-juif en Algérie (1973-1978). 32

14          Ma conversion au christianisme (1973-1992). 33

15          Ma 2nd confrontation au fanatisme communiste (à nouveau) (1973-1975). 34

16          Ma confrontation avec les évangélistes (1974-1978). 35

17          Une dérive chrétienne fanatique (de mon fait) (en 1980). 36

18          Nouvelle expérience du fanatisme communiste (1979-1980). 37

19          Ma première confrontation au fanatisme musulman (1979). 37

20          Mon passage par l’ordre rosicrucien AMORC (1980-1987). 38

21          Un amour qui rend aveugle (en 1982 ?). 40

22          La fréquentation du milieu transgenre (transsexuel) en 1987. 41

23          Le cas du « gourou » René-Louis Vallée, sa théorie de la synergétique et la SEPED (1978-1979). 42

24          La montée du fanatisme islamique, depuis 1979, et surtout depuis 2003. 44

25          Sur le fanatisme musulman. 45

25.1      Quelques réflexions sur ce dernier et la société musulmane. 45

25.2      Quelques exemples de ce fanatisme. 45

25.2.1        Le thème récurrent : l’islam va dominer le monde entier, que vous le voulez ou pas. 45

25.2.2        La supériorité de l’islam sur la science (Dieu a raison contre la science). 47

25.2.3        "Tolérance" envers les non-jeûneurs durant le Ramadan. 47

25.3      Réflexion sur un exemple de conditionnement islamique. 47

26          Sur l’aveuglement des islamo-gauchistes sur l’islam.. 49

27          Fanatisme juif. 49

28          Comprendre le processus de fanatisation. 49

29          Ma propre évolution depuis 1985. 50

30          Détecter, en soi, ses propres mécanismes de fanatisation. 51

31          Tolérance, science et démocratie. 52

31.1      L’éveil et l’apport de la tolérance religieuse. 52

31.2      La tolérance politique et la démocratie. 53

31.3      Démarche scientifique, croyance, ouverture d’esprit et tolérance. 56

31.4      En conclusion partielle. 57

32          Une éducation portée sur l’amour, le pardon et la tolérance ?. 57

33          Mes stratégies pour lutter contre le fanatisme musulman. 58

33.1      Compagnonnages végétaux ou plantes invasives, en matière de croyances ?. 59

33.2      Exemple de discussion avec un musulman (comment je conçois la tolérance). 60

34          En conclusion : Quelles solutions face au fanatisme ?. 67

35          Postface. 67

36          Bibliographie. 70

36.1      Sur le fanatisme en général 70

36.2      Sur le fanatisme communiste. 71

36.3      Sur le fanatisme chrétien et l’éveil de la tolérance. 71

36.4      Sectes, idées saugrenues, pseudosciences. 71

36.5      Mes propres articles et livres sur le fanatisme. 72

1       Annexe : Citations sur le fanatisme et l’éducation. 72

36.6      Citations sur les caractérisations du fanatisme et de l’ignorance. 72

36.7      Citations sur l’apprentissage de l’esprit critique. 74

36.8      Citations sur l’apprentissage de l’esprit critique concernant les religions. 75

 

 



[1] Voir la liste des mes propres articles et livres sur le fanatisme, dans le chapitre « Bibliographie », de ce document.

[2] Croyance en l’unicité de Dieu.

[3] Pour Ousmane « Le Coran a déjà répondu à toutes tes questions. C'est sûr ». J’ai beau lui dire que « La science répond mieux à toutes nos questions et interrogations, sur la vie, que le Coran », cela ne sert à rien. Je sais, par expérience, que je n’arriverais pas à le convaincre que le Coran n’a pas les réponses à tout, loin de là.

[4] Selon l’écrivain marocain, Tahar Ben Jelloun « L’individu, en tant qu’entité autonome, subjective et libre, n’est pas reconnu [, au sein de la société arabo-islamique] ».

[5] Mécanisme psychiques que les psychologues appellent « dissonance cognitive ».

[6] On dirait que le fanatique est content d’avoir « gagné » sa servitude, sa perte de liberté intellectuelle.

[7] On ne constate avec les fanatismes nazis, communistes et islamiques, les plus grands du 20 et 21° siècles.

[8] Manipulable.

[9] Et il conclut « D'autant plus, dans un avenir proche, où l'excellence intellectuelle sera artificielle et ne sera plus seulement nécessairement humaine (et donc "cultivée", éducation, science, individualité, excellence, spécialisation) ».

[10] Par exemple, j'oublie, encore, qu'il y a sur les réseaux sociaux des gens convaincus de détenir l'unique vérité et contre la liberté d'expression.

[11] Même à l’heure actuelle, je suis encore un peu « trop bon public » :  je tombe encore et toujours des nues et suis toujours consterné, lorsque je me rends compte que je me suis fait abuser par des « infaux » (de fake news), certaines particulièrement perverses … comme, par exemple, cette fausse information récente, via un tweet, n’hésitant pas à utiliser frauduleusement le logo d’Europe1, pour incriminer les étrangers, au travers d’une supposée très importante fraude à la sécurité sociale, de plusieurs milliard d’Euros, via de fausses cartes vitales.

[12] Dont actuellement le président de la république française, Emmanuel Macron.

[13] Alors que l’honnêteté de l’information est si importante à mes yeux.

[14] Plus d’un milliards d’Euros de dégâts (?), avec le mouvement des gilets jaunes. Cf. Gilets jaunes : déjà 200 millions d'euros de dégâts ! [selon Bruno Lemaire], 21/03/2019, https://www.lepoint.fr/politique/comment-les-gilets-jaunes-secouent-l-economie-20-03-2019-2302831_20.php

a) “Gilets jaunes”. Un réseau russe pour encourager le chaos ? Ryan Fox, 9/12/2018 [article payant], https://www.courrierinternational.com/article/gilets-jaunes-un-reseau-russe-pour-encourager-le-chaos

b) Derrière la percée des « gilets jaunes », des réseaux pas si « spontanés » et « apolitiques », Adrien Sénécat, 17 avril 2019, https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/04/17/derriere-la-percee-des-gilets-jaunes-des-reseaux-pas-si-spontanes-et-apolitiques_5451242_4355770.html

[15] Par exemple, j’avais conservé le courrier échangé, lors d’une relations amoureuse, terminée en échec. Il l’avait jeté au prétexte que ce n’était pas bon pour mon moral (et que j’accumulais). J’avais rangé dans une cave, à la campagne, des minéraux d’uranium. Il l’avait déjà, au prétexte que c’était radioactif. A chaque fois, sans me demander mon avis. Lors du mariage d’une cousine, il avait protesté, devant les parents de la mariée, du fait que durant la cérémonie religieuse à l’église, les mariés avaient passé les « cœurs de l’armée rouge », en accompagnement musical. La raison avancée à cette critique ?  Les « cœurs de l’armée rouge » sont communistes et sont incompatibles avec une cérémonie religieuse chrétienne. Précisons qu’il n’est pas chrétien, lui-même.

[16] Que la philosophe Hannah Arendt aurait pu désigner sous le terme de la « banalité du mal ».

[17] Autre variante :

1) les peuples ont le régime qu'ils méritent (y compris les Tchèques, les Polonais, les Tibétains ...) _ sous-entendu, c'était toujours de leur faute, ils n'avaient qu'à être plus prévoyants (ils n’avaient qu’à ne pas vivre dans le monde des bisounours).

2) les SDF ont le sort qu'ils méritent, parce qu'ils le veulent bien, parce qu’ils sont paresseux et ne travaillent pas.

3) les homosexuels sont des dégénérés génétiques, des déviants sodomites.

[18] Il existe de nombreux exemples de son manque de compassion ou de pitié. Par exemple, lors d’un repas familial, il avait, très sérieusement, fait l’éloge de la peine de mort infligée aux voleurs de zébus, par l’administration coloniale à Madagascar …

[19] Les seules explications que nous avions trouvées étaient :

1) L’impression que son demi-frère cadet, mort prématurément (issu d’un vrai mariage d’amour, amour qui au contraire s’était éteint lors du première mariage, dont il était issu), avait été préféré à lui (ce qui aurait pu susciter de la jalousie et du ressentiment chez lui envers son frère disparu, pleuré en permanence par sa mère),

2) Le fait qu’il a été outrageusement gâté, durant son enfance, tel un enfant-roi, déjà parce que les domestiques de sa famille et sa propre famille ne lui refusaient jamais rien.

[20] Voire de vengeance.

[21] Quand je parle de gourou, je parle de personnes qui se sentent (maladivement) supérieures aux autres (voire mégalomanes), persuadés de détenir la vérité avec un grand V (c'est, d'ailleurs, une maladie très répandue, beaucoup plus que l’on le croit) et persuadés qu’ils doivent transmettre leur vérité aux autres et les convaincre.

[22] Lié à une faille ou une blessure narcissiques importantes.

[23] Antoine Porot, ibid, pages 508-509.

[24] Cf. Manuel alphabétique de psychiatrie, Antoine Porot, PUF, 2ème édition 1984, page 508.

[25] Qui devient presque « diabolique », dans ses agissements et manifestations.

[26] Diffusé lors de l’émission télévisuelle de Marc Ferro, « Histoires parallèles », diffusée sur France5.

[27] Planifié par Claus von Stauffenberg, https://fr.wikipedia.org/wiki/Complot_du_20_juillet_1944

[28] A) Le juriste et philosophe Carl Schmitt, l'écrivain Ernst Jünger ...les Physiciens Philipp Lenard, prix Nobel en 1905, Johannes Stark, prix Nobel en 1919 …

b) Comment le nazisme a-t-il pu convaincre autant de gens? Johann Chapoutot, historien français, 25-03-18, https://www.7sur7.be/show/comment-le-nazisme-a-t-il-pu-convaincre-autant-de-gens~a7f1296d/

«Les nazis étaient souvent lettrés et savants», Johann Chapoutot et Alexandre Demidoff, 21 mars 2018, https://www.letemps.ch/culture/nazis-souvent-lettres-savants

Des intellectuels dans la machine de guerre SS, Philippe Petit, 24/09/2010, [article payant], https://www.marianne.net/debattons/billets/des-intellectuels-dans-la-machine-de-guerre-ss

[29] Comme dans le cas de l'aviateur, constructeur aéronautique, homme d'affaires, Howard Robard Hughes, suite à plusieurs accidents d'aviation, dont celui du 7 juillet 1946, traumatisant gravement son système nerveux, dont il a été victime, parce qu'il testait lui-même les prototypes de la Hughes Aircraft Company. A la fin de sa vie, il souffrait du syndrome de Diogène.

[30] a) Science décalée : la tyrannie d’Henri VIII expliquée par la biologie, Marie-Céline Ray, 20/05/2017, https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-science-decalee-tyrannie-henri-viii-expliquee-biologie-61530/

b) The head that wears the crown: Henry VIII and traumatic brain injury, Muhammad Qaiser Ikram, Fazle Hakim Sajjad, Arash Salardin, Journal of Clinical Neuroscience, June 2016, Volume 28, Pages 16–19, https://www.jocn-journal.com/article/S0967-5868%2815%2900680-3/abstract

[31] L'erreur de Descartes : La raison des émotions, Antonio Damasio (neurologue), Odile Jacob, 2010.

[32] Et il s’en prenait surtout aux personnes fragiles ou faibles.

[33] 1) J’ai le souvenir que, durant une période de plus de 10 ans où il y avait de mauvaises relations entre S. et T., S. avait demandé à ses deux enfants de ne pas contacter T. et de ne pas répondre ou remercier T. pour ses envoies de cadeaux. Et les deux enfants s’exécutaient, obéissait à S., sans poser de questions.

2) Que cela soit avec ses deux enfants ou ses deux épouses successives, il m’a toujours été impossible d’obtenir leur adresse email ou l’adresse du domicile de ses deux enfants, quand ils ont été majeurs et « indépendants ». La paranoïa familiale a toujours joué à fond à mon égard.

[34] Par exemple, j’ai écrit ces deux textes :

a) Sur les psychopathes, 40 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/sur-les-psychopathes.htm

b) Des exemples pour « comprendre » et détecter les psychopathes, 60 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/Des-exemples-pour-detecter-les-psychopathes.htm

[35] En psychanalyse, la perversion narcissique constitue à la fois une pathologie relationnelle et un mécanisme de défense qui consiste en une survalorisation de soi-même aux dépens d'autrui qui a été théorisé par Paul-Claude Racamier.

[36] Je n’arrive pas à comprendre comment ses adeptes peuvent aduler un tel personnage historique, juste à cause de ses paroles, en faisant l’impasse sur le fait qu’il a fait tuer tellement de gens, y compris des personnes respectables (dont le poète juif Ka'b bin Ashraf (biographie de Muhammad, Ibn Ishaq).).  

[37] J’ai 63 ans et je sais qu’il y a prescription pour les faits commis. Et même s’ils n’étaient pas prescrits, je sais qu’il sera impossible de les prouver, face au mensonge généralisé régnant dans ma famille et au fait que l’auteur mentirait comme un arracheur de dent ou minimiserait ou pire justifierait systématiquement ses actes. Note : Un rappel sur le délais de prescription des infractions de maltraitance psychologique sur enfant : La prescription est le délai pendant lequel l'auteur d'une infraction peut être poursuivi. Pour les cas de maltraitance sur enfant, ce délai est allongé. La victime de telles infractions peut porter plainte jusqu'à ses 48 ans dans les cas les plus graves. Source : https://justice.ooreka.fr/astuce/voir/746461/violence-psychologique-sur-un-enfant

[38] Une de mes tantes m’a expliqué que E. avait voulu divorcer, au début de son mariage, mais que son frère, dont elle était la proche, lui avait interdit de divorcer, parce que « dans sa famille, cela ne se fait pas » ! Donc, elle aurait obéi au commandement son frère, toute sa vie.

[39] J’ai encore du mal à aller prier sur sa tombe, à cause du fait qu’elle a préféré se préoccuper des apparences, face à la famille élargie, aux voisins, aux amis, à la société, que du vrai bonheur de ses enfants (et peut-être à cause de son manque de courage).

[40] En raison du fait que j’avais encore subi une nouvelle injustice de la part de T. (le membre tyrannique de ma famille) _ en m’annonçant, cette fois-ci _ qu’il me reniait définitivement _, en 2008, sa demi-sœur (qu’il semblait aimer) et une de ses plusieurs amies (qu’il connaissait depuis les années 50 et qu’il semblait aussi aimer) étaient alors intervenues, en ma faveur. T. a alors décidé de les rejeter et de ne pas plus jamais avoir de contacts avec ceux. Depuis 2008, cette amie et sa demi-sœur n’ont plus de contact avec lui (il ne réponds jamais aux courriers envoyés par sa demi-sœur et moi à Noël). Ce qui fait énormément souffrir sa sœur. T. peut être implacable dans ses décisions. Et quand il les prend, elles sont irrémédiables.

[41] Cf. la citation d'Albert Einstein « Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ».

[42] Je me suis penché sur les textes de loi et les dispositifs de protection. Autant, il existe ce qu’il faut contre les maltraitance physique et les abus sexuels, autant il existe un vide total, surtout concernant les dispositifs de lutte, face à la maltraitance psychique _ pas de psychologues de la gendarmerie, qui arriverait à faire parler les enfants, qui le plus souvent n’osent pas parler, par peur ou, parfois aussi, d’une façon déroutante, par amour de leur parents (bien que maltraitants). Même sur les sites web des associations de protection de l’enfance (L’enfant bleu …), il n’y a pratiquement rien sur les maltraitances psychiques.

[43] Même jeune, on peut résister à la violence physique, en s’endurcissant, mais pas à la violence psychique, contre lesquels il n’existe aucun mécanisme de protection mentale, hormis le mécanisme de dissociation psychique et la schizophrénie (menace à laquelle j’avais été confrontée vers l’âge de 13 ans).

[44] On peut se défendre face à une maltraitance physique, en s’endurcissant physiquement, mais l’on reste totalement vulnérable, face à une maltraitance psychique. Un enfant ne dispose pas de défenses intellectuelles et psychiques suffisantes face à elle.

[45] Vasées sur une série de reproches et d’accusations infondées et répétées, de dévalorisations et culpabilisations systématiques, dont j’avais été l’objet, très tôt dans mon enfance _ tel le fait qu’on m’accusait d’être malhonnête, mauvais, « dégénéré », condamné à rester un raté à perpétuité, qui finirait mal, dans la vie …

[46] T. n’hésitait pas, arbitrairement, à appliquer, sur S. et moi, des frappes préventives, afin que nous évitions de nous disputer et, ainsi, avoir la paix.

[47] Aucune personne vivant dans la paranoïa ou vivant dans toute forme de psychose ne peut être heureux, surtout s’il en est conscient (!).

[48] Lorsque je me remémore cette période paranoïaque de mon adolescence, je vois celle-ci comme une sorte de « possession », un enfer mental horrible, dont j’avais pourtant conscience, et dont je n’arrivais jamais à guérir et qui me rendait infiniment malheureux. Je voyais le mal et des persécutions partout, tandis que je me croyais bon (un trait qu’on rencontre souvent chez les paranoïaques).

[49] Les paranoïaques ont souvent une vision grandiose d’eux-mêmes. Ce rêve de destin grandiose était peut-être une façon de lutter et de résister contre l’entreprise de dévalorisation et de destruction psychique « insidieuses », dont je faisais l’objet.

[50] Par exemple, j’imaginais que j’inventerais la théorie de l’électro-gravitation, et qu’avec des champs électromagnétiques, j’obtiendrais une accélération des masses pesantes dans l’espace et donc que j’éluciderais le mystère de la propulsion des OVNI.

[51] Cette paranoïa mégalomaniaque et cette fragilité mentale, associées aux maltraitances psychiques perpétuelles, auraient dus me pousser vers la fanatisation dans mes propres convictions, à l’exemple de celle qui habitait l’un de mes bourreaux (T.) ou peut-être les deux (T. et S.), puis vers l’accroissement de ma propre mythomanie (à l’exemple surtout de celle du second bourreau, S.) et/ou vers une psychopathie grave (c'est-à-dire une monstrueuse et totale absence d’empathie et compassion pour autrui).

Par désir de revanche face au sort subi, elle aurait pu me pousser aussi à devenir un gourou, très imaginatif et mythomane. Et avec le recul du temps, j’ai parfois l’impression que j’aurais pu réellement le devenir (en tout cas, j’étais parti pour).

[52] S’il existe un « Dieu juste et bon », alors c’est la pire saloperie qu’il ait inventée.

[53] L’écrivain et agent secret britannique, Thomas Edward Lawrence, montre, dans son ouvrage « Les sept piliers de la sagesse » que l’excitation de la guerre et le « goût du sang » peuvent abolir la conscience morale. Peut-être Hitler a-t-il ressentit cela durant la première guerre mondiale ou Staline, lors de ses attaques à main armées (à Bakou …), avant 1914. 

[54] À l'époque des croisades, le mythe du prêtre Jean prend de l'ampleur. Il pourrait devenir un soutien potentiel de l'Europe contre les musulmans. Au cours des dernières croisades, des écrivains considèrent son existence comme certaine. Cf. Royaume du prêtre Jean, https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_du_pr%C3%AAtre_Jean

[55] Le cas d’isolement social de Kaspar Hauser est un cas extrême. Mais un fait est que Kaspar Hauser était très démuni face à la complexité de la société et qu’il était incapable de voir le mal (il était peut-être trop naïf et c’est peut-être cela qui conduira à son assassinat (?)). Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kaspar_Hauser 

[56] Je me sens comme une grenade dégoupillée ou un volcan en sommeil prêt à entrer en éruption.

J’ai régulièrement entrepris des analyses. Mais beaucoup de « psy » ont du mal à croire que j’ai pu subir des maltraitances aussi graves. C’est une des raisons pour lesquelles je me tais et ne les expose jamais. Quand certaines personnes que vous exagérez un peu, pour vous faire plaindre, difficile de résister à l’amertume.

[57] Durant, cette très longue crise, qui a duré jusqu’en 2008, je n’avais même plus le courage de m’occuper de mon appartement, y laissant, laissant progressivement tout se dégrader (d’autant que personne de ma famille n’était au courant). Cf. photos de cet appartement : http://benjamin.lisan.free.fr/AssoLutteContreCephalee/photos.htm 

[58] Il m’a fait croire ou tenter de me faire croire _ alors que je sais que j’en suis totalement incapable _ que j’avais agressé deux collaboratrice de sa société, 10 ans auparavant.

[59] C’est ce que l’on appelle du gaslighting. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaslighting

[60] Il n’a pas que fait de me trahir à plusieurs reprises. Il a aussi trahi sa précédente épouse, qui l’aimait aussi énormément. Il a aussi trahi, E., sa propre mère, lui promettant qu’il ne divorcerait pas de sa première épouse et le faisant quand même.

[61] Ou bien quand elle a été au courant, elle n'a pas voulu y croire.

[62] Ce qui est frappant est que S. reproche à T. d’être très égoïste, alors que lui-même est monstrueusement égoïste (il n’aurait pas été si riche, si rapidement, s’il avait été généreux). Par expérience, je sais que quand S. vous fait un cadeau, son don n’est jamais désintéressé. Il est toujours calculé. Il exige toujours une contrepartie _ tel un service … _, à terme, pour ce présent. Ou bien le but, c’est de se faire bien voir, de se faire passer pour quelqu’un de généreux. Il ne sait pas ce qu’est le vrai don. Dans les faits, à chaque fois où j’ai été très mal ou bien quand j’étais dans une situation difficile et où il aurait pu m’aider, il ne m’a jamais tendu une main secourable. Idem pour T.

[63] Boukharine écrit à Staline : "Koba, à quoi ma mort va-t-elle te servir ?" Kamenev demande à Staline, qu'il avait sauvé 20 ans plus tôt : "Sais-tu ce qu'est la reconnaissance ?" Staline répond : "Une maladie de chien." Les condamnés sont tués.

Cf. Apocalypse Staline, série documentaire réalisée par Isabelle Clarke et Daniel Costelle, 2015.

Et Les génocides de Staline, Norman M. Naimark, L’Arche Éditeur, 2012, 144 pages.

[64] La Moscovite Nina Poglazova dit : "On vit dans un monde soviétique où il n'y a qu'une seule règle du jeu, "et tout le monde joue selon cette règle. "on est debout sur la tribune, il ment. "Tout le monde applaudit, mais tout le monde sait qu'il ment. Et lui, "il sait qu'on le sait, mais il débite ses mensonges "et il est tout content qu'on l'applaudisse. Cf. Apocalypse Staline, série documentaire réalisée par Isabelle Clarke et Daniel Costelle, 2015, http://telescoop.tv/browse/1219000/10/apocalypse-staline.html

[65] Ce besoin de contrôle permanent de tout et des autres, loin d’être le signe d’une forte confiance en soi, est au contraire la manifestation d’un profond sentiment d’insécurité en soi.

[66] Ce fond paranoïaque et cette méfiance pathologique ont favorisé aussi, chez eux, une capacité de survie et de rebond extraordinaires : ils se méfient en permanence de tout, ils voient le mal partout. Ils vivent, sans cesse, dans la peur d’être critiqués. Ils sont si méfiants, surtout S., qu’ils cloisonnent et compartimentent, sans fin, leurs relations sociales. En fait, ils n’ont pas de vrais amis, juste des relations sociales.

[67] Un grand mythomane (ou menteur pathologique) est le criminel Jean-Claude Romand. Mais la différence entre ce dernier et S. est que S. ne s’est jamais fait prendre. S. est bien plus intelligent que Jean-Claude Romand. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Romand

[68] D’autant, que je reste persuadé qu’il a commis, sur sa précédente épouse, le même travail de sape, de dévalorisation, de déstabilisation, jusqu’à lui faire douter aussi de sa santé mentale, jusqu’à causer sa grave dépression et son suicide.

[69] Monstrueuses moralement. Dans ma vie, j’ai rarement rencontré des personnes aussi injustes qu’eux.

[70] Semblables aux « séances de lutte » survenus durant la révolution culturelle en Chine. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9ance_de_lutte

[71] Ce qui est terrible avec S. est que, tout étant lui-même un vrai « pervers », il est pourtant le premier à pointer du doigt la perversité des autres.

[72] « D’un autre côté, il y avait un « surmoi » (une conscience morale), acquis par le catéchisme, le scoutisme …  De l’autre, il y avait cette maladie mentale, dont je n’arrivais pas à me débarrasser, qui me poussait à être méchant, à surréagir, … (durant mon adolescence, j’ai rêvé d’empoisonner mon bourreau principal). Et de l’autre, il y avait ce désir d’être bon, de ne pas être celui que mes bourreaux voulaient que je sois (c'est-à-dire, à leurs yeux, un maladroit perpétuel, un menteur, un rêveur …). Je voulais échapper au rôle, le plus souvent, de bouc émissaire perpétuel, qu’ils (T. et S.) voulaient m’assigner ou dans lequel ils voulaient me cantonner. Je voulais faire mentir leurs prédictions négatives de T. contre moi (dont celles affirmant que je serais éternellement un raté, …).  Le fait de vouloir être bon et de faire mentir leurs prédictions négatives, associée à une maladie mentale qui me poussait à mal faire, étaient causes d’une torture morale perpétuelle. Je passais mon temps à être « bon » et « mauvais » successivement. Je voulais être bon, mais, en même temps, une « force mauvaise » me poussait à vouloir me « récompenser », à vouloir obtenir une compensation pour toute « l’injustice » que je subissais, même si je devais être à mon tour, injuste et menteur (un des plus importants sentiments d’injustice vécu était le fait « qu’il y en avait toujours que pour mon second bourreau » (S.), qui était vraiment l’objet de toutes les attentions et d’une véritable adulation, même quand ce dernier mentait. Ceux, qui étaient censés s’occuper de moi, ne semblaient jamais s’en rendre compte : il y avait chez eux un aveuglement terrible. Il est vrai que mon second bourreau mentait toujours avec adresse et subtilité, afin de ne jamais se faire prendre. Même un des membres de ma famille, qui normalement était relativement juste, prenait sans cesse partie pour lui.  Mes croyances conditionnaient mes valeurs morales et mon comportement. Or à cause des maltraitances dont je faisais l’objet et à cause de l’absence totale d’amour, voire de l’hostilité que mes parents me témoignaient, je croyais alors plutôt en un Dieu dur, cruel, sans pitié, injuste, un « papa fouettard » méchant, hostile, sans amour, à l’image de celui qui avaient une autorité abusive sur moi (T.) (et non pas un Dieu d’amour, juste et bon) ».

Or on retrouve justement chez les gourous ces successions de phases de « bonnes et mauvaises actions », qui rendent leur comportements si inintelligibles et difficiles à décrypter, et qui vous les rendent, par moment, très sympathiques.

[73] Lors des 15 premiers jours de l’adoption de mon chat, suite de nombreuses crottes laissée par mon chat, dans l’appartement, j’avais soudainement pété les plomb, en commençant à le fouetter avec un cordon électrique, alors qu’il n’était qu’au chaton de 15 jours. Je me suis immédiatement rendu compte tout de suite que ce que je faisais était anormal et j’étais en train de reproduire, sur lui, les mêmes maltraitances que T. m’avait fait subir durant mon enfance. A cause de moi, mon chat était devenu craintif. Puis, comme je ne savais pas lui témoigner de l’affection, j’avais plutôt tendance à le gâter après. Ce qui n’est pas, non plus, l’idéal.

[74] A) Un peu comme l’écrivain américain nloir W. E. B. Du Bois, qui face à l’injustice qu’on faisait subir aux noirs, avait envie de secouer, d’étreindre le « pilier de l’univers ».

b) même si je ne cautionne pas, je peux comprendre la réaction d’un Moïse tuant un garde égyptien en le voyant persécuter ou maltraiter des esclaves juifs.

[75] J’ai écrit plusieurs textes sur les maltraitances faites aux enfants :

a)       Maltraitances psychologiques faites aux enfants et adultes, Benjamin LISAN, 15/07/2013, http://benjamin.lisan.free.fr/AssoLutteContreCephalee/maltraitances_psychiques.htm

b)       Les maltraitances psychologiques faites aux enfants, 30 mars 2012, http://benjamin.lisan.free.fr/AssoLutteContreCephalee/La_maltraitance_psychologique_faite_aux_enfants.htm

[76] A proportion égale, les Juifs sont nettement plus victimes d’antisémitisme, que les Musulmans de « musulmanophobie ».

Le dernier pogrom, à ma connaissance, en Europe est le pogrom de Kielce du 4 juillet 1946, une flambée de violence contre des résidents juifs de cette ville polonaise, principalement des Juifs revenus d'URSS et apparemment en transit, après la Seconde guerre mondiale et la Shoah, et ayant fait 42 victimes et 80 blessés. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pogrom_de_Kielce

[77] Cf. Page d'études sur l'Islam et Mahomet, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/indexIslam.html

[78] Les symptômes du manque affectif qui doivent vous alerter,  3 janvier 2018, https://etreparents.com/symptomes-manque-affectif-doivent-alerter/

[79] a) Mères absentes : les conséquences d'une carence affective sur l'adulte qui en a souffert, Jasmin Lee Cori, https://www.atlantico.fr/decryptage/1614348/meres-absentes-les-consequences-d-une-carence-affective-sur-l-adulte-qui-en-a-souffert-les-meres-absentes-jasmine-lee-cori-ixelles

b) "Les Mères absentes", Jasmine Lee Cori, Ed. Ixelles.

c) Avoir des parents affectueux est primordial pour être un enfant heureux, 22 septembre 2014, https://nous-les-femmes.org/2014/09/22/avoir-des-parents-affectueux-est-primordial-pour-etre-un-enfant-heureux/

d) Dans un documentaire animalier (dont j’ai oublié les références), l’on constatait qu’une femelle chimpanzé, ayant été élevée par une mère peut affectueuse et négligente, devenait, elle-même, peu affectueuse et négligente avec son enfant.

[80] Une rupture amoureuse est assez destructrice pour moi.

[81] Toute ma vie, j’ai aspiré à la liberté, peut-être à cause de l’éducation tyrannique que j’ai reçue.

[82] Donc dans mon esprit, j’aurais un corps de fille, mais je porterais, en permanence, de vêtement de garçon, pour que cela ne voit pas. Et je rêvais d’extraterrestres bienveillants qui transformerait mon corps de garçon en corps de fille.

[83] T. est puissamment homophobe.

[84] Lui-même m’a fait comprendre qu’il ne serait jamais un saint. Un jour, il m’avait dit « tu cherches un père exemplaire. Je ne serais jamais ce père ».

[85] En raison probablement de mon « fond chrétien ».

[86] Un de leur sport favori est de passer leur temps à critiquer les autres.

[87] Je me suis toujours demandé comment il avait pu changer aussi radicalement, du jour au lendemain. Et le sachant hypocrite, je me suis demandé si sa phrase de conversion n’avait pas été qu’une « méchante » comédie destinée à tous nous tromper. Et je me suis demandé aussi si son « amitié » à mon égard, durant 6 mois, n’avait pas été feinte, dans le but de ne pas être seul, tant qu’il était seul, isolé, dans sa vie. « Faute de grives on mange des merles ».

[88] Le danger était réel. Ce n’est pas qu’une figure de style. J’ai le souvenir que vers l’âge de 13 ans, j’avais, dans la journée alors que j’étais éveillé, des visions de murs métalliques, qui comme des gigantesques mâchoires d’une presse d’une casse auto, semblaient se refermer sur moi et vouloir m’écraser éternellement.

[89] Cf. Comment je suis passé de la croyance religieuse au scepticisme scientifique ? Lettre ouverte à mes amis croyants (chrétiens, musulmans …) (testament spirituel), 19/05/2018, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/comment_je_suis_passe_de_la_croyance_religieuse_au_scepticisme_scientifique.htm

[90] a) D’autant, tout au cours de la ma vie, j’ai vu trop de psychopathes s’en tirer éternellement, sans jamais être inquiétés, juste parce qu’ils sont doués pour savoir jouer en permanence sur les apparences, une des bases des techniques de manipulations.

b) Actuellement, je suis agnostique, par honnêteté intellectuelle. Car je crois que le « Dieu des religions du livre » me paraît trop anthropomorphique, avec des traits trop humains, tantôt coléreux, jaloux, impitoyable, s'immisçant, à tout bout de champ, dans la vie des hommes. Ce Dieu, décrit par les prophètes, et par Mahomet, me paraît peu crédible (même pour un non scientifique, en tout cas pour une personne qui tente de faire marcher ses petites cellules grises, à l’exemple de Hercule Poirot).

[91] Comment sommes-nous arrivés à de tels évènements aussi catastrophiques ? Or j’ai toujours l’impression que l’humanité est toujours incapable de tirer la moindre leçon de l’histoire, puisque Trump et Poutine ont repris la course aux armements.

[92] Pertes humaines pendant la Seconde Guerre mondiale, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pertes_humaines_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale

[93] « Il est incroyable de voir comme le peuple, dès qu'il est assujetti, tombe soudain dans un si profond oubli de sa liberté qu'il lui est impossible de se réveiller pour la reconquérir : il sert si bien, et si volontiers, qu'on dirait à le voir qu'il n'a pas seulement perdu sa liberté mais bien gagné sa servitude », Cf. Discours de la servitude volontaire, La Boétie, https://libertaire.pagesperso-orange.fr/portraits/boetie.html

[94] A) Librement inspiré de Boris Pasternak.

b) D’autant, qu’il n’y a aucune preuve de la survie d’une âme, après la mort physique du corps.

[95] Face à l’extrême, Tzvetan Todorov, Le Point, Seuil, 1991.

[96] L'Islam : Fabrique de déséquilibrés ? Wafa Sultan, psychiatre américaine d'origine syrienne, Ed. Riposte laïque, 2016.

[97] Dès quatorze ans, Victor Hugo n'avait pas eu peur d'écrire dans son cahier d'écolier : "je veux être Chateaubriand ou rien". Dans mon délire mégalomane, je n'aurais pas hésité, non plus, à écrire "je serais Jésus ou rien". A un moment donné, de ma vie, j'étais persuadé que je finirais martyr, pour une bonne cause (étant donné tout ce que j'avais vécu). J’ai toujours eu une imagination débridée.

[98] « Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes [déterminé] peuvent changer le monde. En fait, c'est toujours ainsi que le monde a changé », Margaret Mead, anthropologue. On a observé ce phénomène avec le communisme, le nazisme et l’islam.

[99] La foire aux miracles des télévangélistes américains, Le monde diplomatique, Ingrid Carlander, juin 1988, pages 12 et 13, https://www.monde-diplomatique.fr/1988/06/CARLANDER/9426

[100] Cf. « les Béatitudes », nom donné à une partie du Sermon sur la montagne, rapporté dans l'Évangile selon Matthieu (5, 3-12) et aussi à une partie du Sermon dans la plaine de l'Évangile selon Luc (6, 20-23).

[101] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypatie

[102] Un livre montrant la vie de la classe privilégiée en URSS et démontrant que l’URSS était loin d’être une société égalitaire.

[103] Cf. Enquête sur une imposture, Gérard de Sède, Ed. MOREAU Alain, 1977.

[104] Dans ma résidence universitaire, Fleming, à Orsay.

[105] Un étudiant africain en Chine, John Hevi Emmanuel, Ed. La Table Ronde, 1965.

La vie des étudiants africains en Chine, Samuel Okouma Mountou, Editions La Bruyère, juillet 2008.

[106] J’ai aussi souvent étonné de constater que des Africains pensent que la relation Chine-Afrique seraient mieux (moins corruptrice) que la relation France-Afrique. Voir le livre : Chine/Afrique : Le grand pillage. Rêve chinois, cauchemar africain ? Julien Wagner et Pascal Boniface, Ed. Eyrolles, novembre 2014.

[107] "Le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument", John Emerich Edward Dalberg-Acton.

[108] A une époque, en 1980, où j’étais encore étudiant et où j’effectuais un début de thèse de 3ème cycle en physique des plasmas, dans un laboratoire CNRS à Orsay – Gif sur Yvette.

[109] Cet ordre n'est pas répertorié par la MILIVUDE comme sectes dangereuse.

[110] En fait, elle ne l’est pas et reste pseudoscientifique. Mais en 1980, je n’avais pas encore le niveau scientifique suffisant pour m’en rendre compte.

[111] Même si cela selon les conceptions morales rosicruciennes, le suicide est un péché, une faute morale grave, vous obligeant à multiplier les cycles de réincarnations (qui sont connus, par le rosicrucien, pour être désagréables).

[112] a) ‘I survived a suicide cult’: Heaven’s Gate survivors break their silence [«J'ai survécu à un culte suicide»: les survivants de Heaven's Gate rompent leur silence]. En 1997, 39 membres du culte Heaven's Gate se sont suicidés, ne laissant que deux survivants qui continuent à travailler pour le culte à ce jour. Nathan Jolly. 26 mai 2019, https://www.news.com.au/lifestyle/real-life/true-stories/i-survived-a-suicide-cult-heavens-gate-survivors-break-their-silence/news-story/5da1aea20006bc9916eee738bd788125

b) http://heavensgate.com/

[113] Au point, qu’étudiant, j’avais donnée 3000 FF (~450 €), d’un seul coup, à la Rose+Croix.

[114] Peut-être aussi, parce que en faisant du Bien, j’allais améliorer mon karma.

[115] J'ai commencé à douter du sérieux des connaissances alléguées par l'AMORC, quand une monographie a affirmé que les scientifiques ne faisaient que de redécouvrir les connaissances ("scientifiques" ?) possédées, depuis 2000 ans, par les sociétés initiatiques (antiques). Or c'est ma formation scientifique, déjà poussée, qui m'a fait douter de cette allégation de l'AMORC.

[116] Devenu, plus tard, chercheur au CNRS.

[117] C’est d’autant plus facile, qu’il suffit de me témoigner de l’affection pu de l’attention pour que je tombe immédiatement amoureux (conséquence du syndrome abandonnique).

[118] Membres de la Société française d'études et de prise en charge de la transidentité ou SoFECT.

[119] M. Chicheportiche m’avait expliqué que Anatole Zhrine était simplement Monsieur René-Louis Vallée.

[120] En particulier, d’accuser, sans fondement et surtout d’une façon délirante.

[121] La communauté musulmane mondiale.

[122] Au moins 2 millions de convertis en France et 12 millions dans toute l’Europe, http://resistancerepublicaine.eu/2018/10/31/au-moins-2-millions-de-convertis-en-france-et-12-millions-dans-toute-leurope/

[123] Je lui ai répondu que "La science est plus honnête. Je ne cherche pas ce qui me plaît où me rassure, mais la vérité. Par exemple, si j'ai un cancer, je ne veux pas que mes proches me mentent pour que je ne sois pas malheureux, mais je veux juste la vérité quelle qu'elle soit, que je dois affronter avec le même courage".

[124] Note : O. m'avait encore confirmé, une seconde fois, que « la science ne peut pas défier Mahomet » et « qu'il est plus fort que tout » (!). Là, on est à la limite du délire ou de la folie.

[125] Donc pour ce musulman, les civilisations antiques grecque, égyptienne, perse, celle de l'Indus,  ... ne compteraient que « pour du beurre » (!).

[126] Réponse de Blandine Simon : "Pourquoi les musulmans n'aiment pas les chrétiens ?".

[127] Ramadan en Algérie : un non-jeûneur lynché à l'Université d'Alger, https://www.observalgerie.com/politique/ramadan-algerie-etudiantes-lynchees-mange-universite-alger-bouzareah/

Ramadan en Algérie : un étudiant diabétique sauvagement agressé pour avoir mangé, Pica Ouazi, 12 mai 2019, https://www.observalgerie.com/actualite-algerie/alger-etudiant-diabetique-sauvagement-agresse-manger-ramadan/

[128] Ma propre réponse à Samir : « Si quelqu'un jeûne devant vous, demandez-lui gentiment d'aller jeûner ailleurs et de respecter votre non-jeûne ». « De Jean Bricmont : "Si on accepte un "droit de ne pas être offensé" la liberté d'expression n'existe plus.

Moi je suis offensé par la bigoterie et mon droit de ne pas être offensé est violé sans arrêt" ».

[129] Toujours cet éternel déni sur la responsabilité de l’islam, dans beaucoup de massacres, au cours de ses 14 siècles d’existence.

[130] Mais la grande faiblesse de ma démarche est qu’il n’est pas demandeur.

[131] Il répond, sans cesse, à tous mes arguments ou à toutes mes questions, par des versets coraniques.

[132] Falaka : Pièce de bois permettant de serrer les jambes d'un condamné (en Turquie ...) pour lui bastonner les pieds.

[133] Il souffre depuis 4 ans de maux de dos, alors qu’il a 23 ans (et qu’il est sportif). On a aussi détecté chez lui une maladie bactérienne nosocomiale.

[134] Cf. La manipulation mentale sectaire, Benjamin Lisan, http://benjamin.lisan.free.fr/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/ManipulationMentaleSectaire.ht

[135] Selon le principe décrit par Joseph Goebbels : "Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit ..."

[136] Cf. La Fabrication de l'ennemi : ou Comment tuer avec sa conscience pour soi, Pierre Conesa, Fayar, 2011.

[137] Coran 5.101 « Ô les croyants! Ne posez pas de questions sur des choses qui, si elles vous étaient divulguées, vous mécontenteraient. Et si vous posez des questions à leur sujet, pendant que le Coran est révélé, elles vous seront divulguées. Allah vous a pardonné cela. Et Allah est Pardonneur et Indulgent ».

[138] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_de_confirmation

[139] 1) Pavel Trofimovitch Morozov dit Pavlik Morozov, est un jeune paysan de l'Union soviétique érigé en icône du communisme, parce qu'il n'aurait pas hésité – selon le mythe – à dénoncer son père qui était un opposant à la collectivisation. Son titre officiel était celui de « pionnier-héros numéro 001 de l’Union soviétique ». Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pavel_Morozov

2)

3) Délation, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9lation

[140] Cf. Nazisme : comment ils ont formaté la jeunesse, Léo Pajon,  13/06/2016, https://www.geo.fr/voyage/nazisme-comment-ils-ont-formate-la-jeunesse-161362

[141] L'affirmation religieuse qu'on obtiendrait toujours, un jour, la réparation du mal que l'on vous a fait. Dans mon cas, j'ai attendu la réparation de faits particulièrement graves, pendant plus de 20. Maintenant, je n'attends plus. Le personnage biblique Job lui avait attendu 7 ans, avant qu’il obtienne réparation ou réhabilitation. Mais c'est un récit mythique.

[142] Un film faisant descendre de son piédestal Jésus, le montrant faible, déséquilibré, en contradiction avec mes croyances, de l'époque, concernant sa divinité et ses grands pouvoirs supposés.

[143] Que Michael soit remercié ici.

[144] La terre est-elle ronde ? La science à l'ère des fake news, Conférence avec Etienne Klein (physicien), Alain Riazuelo (astrophysicien) et Sylvestre Huet (journaliste), 09/05/2019, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/pourquoi_la_terre_est_ronde.htm

[145] Comme la tolérance existant entre Mahâvîra (VIe siècle av. J.-C.), fondateur du jaïnisme, un courant non-violent, et Siddhartha Gautama, dit Shakyamuni ou Bouddha (« l’Éveillé ») Gautama (VIe siècle av. J.-C. ou au Ve siècle av. J.-C.), fondateur du bouddhisme, un autre courant non-violent.

Cf. a) Mahāvīra, https://fr.wikipedia.org/wiki/Mah%C4%81v%C4%ABra

b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ja%C3%AFnisme & https://fr.wikipedia.org/wiki/Ja%C3%AFnisme#Histoire

c) https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouddhisme

d) https://fr.wikipedia.org/wiki/Siddhartha_Gautama

[146] Un édit de tolérance est une déclaration faite par un gouvernement ou un chef d'État selon laquelle les membres d'une religion donnée ne seront pas persécutés pour leur engagement dans la pratique et les traditions rattachés à cette religion. L'édit officialise l'acceptation d'une religion par l'État mais non l'adhésion à celle-ci du pouvoir politique en place. Il y en a eu beaucoup dans l'histoire, presque toujours rompus. Cf. Édit de tolérance, https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89dit_de_tol%C3%A9rance

[147] Liés aux massacres de bouddhistes et hindouistes, perpétrés par les musulmans, lors de la conquête musulmane de l’Inde et d’une partie de l’Asie. Cf. Déclin du bouddhisme en Inde, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9clin_du_bouddhisme_en_Inde#Invasions_musulmanes_et_royaumes_musulmans

[148] Mahomet laisse entendre que le Coran est parfait (4.82), interdit qu’on puisse le modifier et menace ceux qui le critiquent du feu de l’enfer (Coran 6.115, 2.2, 6.28, 5.101-102 _ ce verset interdit tout questionnement _, 40.70-72, 4.56, Bukhari Volume 3, Livre 49 Hadith numéro 861, Bukhari Volume 3, Livre 41, Hadith Numéro 591, Bukhari Volume 2, Livre 24, Hadith Numéro 555, Bukhari (7306), et Mouslim (1366), Bukhari 2697 et Mouslim 1718, Mouslim 1718, Abou Dawoud 4067 …). On ne peut en douter (2.2, 40.70-72). Tout est écrit dans le Coran (6.28). Il a interdit la critique du Coran, sous peine de mort (Coran 7.72 …). On ne peut modifier les paroles d’Allah (ou le Coran) (Coran 6.115). On ne peut innover en religion (Bukhari Volume 3, Livre 49 Hadith numéro 861, Boukhârî 7306, et Mouslim 1366, Boukhari 2697 et Mouslim 1718, Abou Dawoud 4067).

[149] Accusé de blasphème contre l'islam pour avoir déclaré en septembre 2016 « que l’interprétation, par certains théologiens, d’un verset du Coran selon lequel un musulman ne doit élire qu’un dirigeant musulman, était erronée », il est condamné le 9 mai 2017 par un tribunal de Jakarta à deux ans de prison ferme assortis d'une arrestation immédiate. Cette condamnation résulterait plutôt d'une manœuvre orchestrée par ses adversaires politiques. Cf. a) Marie Beyer, Martine Bulard, « Menaces sur l’islam à l’indonésienne », Le Monde diplomatique,‎ 1er août 2017, https://www.monde-diplomatique.fr/2017/08/BEYER/57781, b) Basuki Tjahaja Purnama, https://fr.wikipedia.org/wiki/Basuki_Tjahaja_Purnama#Carri%C3%A8re_politique

[150] Pourtant, dans le passé, l’Espagne avait une des rois tolérants, comme Alphonse X de Tolède.

[151] Cf. a) Démocratie : chronologie historique, Olivier Pironet, https://www.monde-diplomatique.fr/mav/92/PIRONET/14871

b) Démocratie, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mocratie#Les_origines

c) Histoire de la démocratie, https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_d%C3%A9mocratie

d) Origines de la démocratie: d’Athènes à aujourd'hui, http://www.paricilademocratie.com/approfondir/pouvoirs-et-democratie/1434-origines-de-la-democratie-d-athenes-a-aujourd-hui

[152] 1) Ve siècle avant JC. La démocratie athénienne, Jean-François Zilbermann, https://www.herodote.net/Ve_si_cle_avant_JC-synthese-524.php

2) « La même exclusion s'est retrouvée aux États-Unis jusqu'au milieu du XXe siècle à l'égard des descendants d'esclaves africains ». Cf. Ve siècle avant JC. La démocratie athénienne, Jean-François Zilbermann, ibid.

[153] Sous Alexandre le Grand (ive siècle av. J.-C.) les Grecs ont écrit que les États de Sabarcae et Sambasrai (actuellement Pakistan et Afghanistan) avaient « une forme de gouvernement démocratique ».

L'arrivée au pouvoir de Gopala I par une élection démocratique a été rapportée par l'historien tibétain Taranatha.

[154] 1) Maurizio Bettini : «La pureté supposée d’une culture n’existe pas, n’a jamais existé et n’existera jamais», Interview par Philippe Douroux, 22 septembre 2017 [article payant], https://www.liberation.fr/debats/2017/09/22/maurizio-bettini-la-purete-supposee-d-une-culture-n-existe-pas-n-a-jamais-existe-et-n-existera-jamai_1598266

2) « Plutarque raconte qu’au moment de sa fondation [de la Rome antique], on a creusé un trou dans lequel chacun a mis un peu de la terre d’où il venait. Les hommes ont créé la terre sur laquelle sera bâtie la ville à partir d’un mélange [C’est l’asylum]. A Athènes, c’est le règne de l’autochtonie : l’important, c’est d’être né là, la terre crée les Athéniens. A Rome, ce sont les hommes qui créent la terre, c’est la définition d’une ville ouverte, en train de se faire », Maurizio Bettini, ibid.

3) Dans le site sacré de Þingvellir, en Islande, « les premiers Islandais y établirent, en 930, de notre ère leur parlement, l’Alþing (Althing), qui serait le plus ancien parlement démocratique d’Europe (les tenants de cette théorie partent du principe que la démocratie grecque réservée aux seuls citoyens n’était pas une authentique démocratie comme la civilisation islandaise des hommes libres). C’est en ce lieu unique qu’étaient débattues les questions importantes telle l'adoption du Christianisme comme religion officielle et qu’étaient tranchés les différents ». Cf. Thingvellir: entre histoire et géographie, https://www.voyageum.com/islande/thingvellir.html

[155] La dhimma : le statut particulier des peuples non musulmans soumis à l’islam, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/la-dhimma.htm

[156] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat_de_droit

[157] Cf. État monastique des chevaliers teutoniques, https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat_monastique_des_chevaliers_teutoniques

[158] « Les capitalistes nous vendront eux- mêmes la corde avec laquelle nous les pendrons » avait écrit Lénine.

[159] A) Lors d'un coup d'état dissimulé, 300 personnes ayant été arrêtées de juin 2007 à novembre 20091, et 194 inculpées dans le procès controversé Ergenekon, à des titres divers ... afin d'éliminer toute contre-pouvoir des militaires kémalistes, qui défendait la laïcité turcque. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ergenekon

b) Citation d’Erdogan : « La démocratie c'est comme un tramway, une fois arrivé au terminus on en descend ».

[160] En 2002. Cf. «Les droits de l'homme érigés en religion détruisent les nations», Alexandre Devecchio, 20/06/2016, http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/06/17/31003-20160617ARTFIG00364-les-droits-de-l-homme-eriges-en-religion-detruisent-les-nations.php

[161] Depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, les fake news et les pseudosciences prospèrent (déferlent) en Russie. Cf. Le déchaînement des pseudo-sciences ramène la Russie au Moyen-Âge, Evgeny Alexandrov, SPS n°320, avril 2017, https://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2835

[162] Le mensonge favorise a) la corruption, b) la manipulation des votes …

[163] De béatitude ? de sérénité, de « ravissement » et d’extase intérieurs ?) A l’exemple peut-être d’une Thérèse d’Avila, d’un François d’Assise, d’une sœur Emmanuelle, d’un Abbé Pierre, d’un Albert Schweitzer, d’un Bouddha, d’un Djalâl ad-Dîn Rûmî ( ?), d’un Gandhi, d’un Hazrat Inayat Khan …

[164] L’on sait que Hitler et Staline ont été tous les deux violentés par leur père (alcoolique).

[165] « Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi », Mathieu 5:11.

« Vous avez entendu qu’il a été dit ‹œil pour œil et dent pour dent›, mais moi je vous dis de ne pas résister aux méchants, si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre! », Matthieu 5:38.

[166] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ashoka

[167] Sur un plan théologique, le polythéisme des Romains est relativement tolérant, même si l'autorité romaine importe ses dieux dans les pays conquis et se méfie des cultes orientaux à mystères importés à Rome par les soldats. Certains cultes avaient été interdits, suite à des scandales, pour être rétablis ensuite. La lettre de Pline le Jeune, de 112, au sujet des chrétiens, parle de « superstition déraisonnable et sans mesure » et montre le mécanisme concret de condamnation pour le motif d’obstinatio, l’entêtement dans le refus d'obtempérer à l'ordre de sacrifier (au culte de Rome).

Cf. Correspondance de Pline le Jeune et de Trajan sur les chrétiens de Bithynie - Cité dans L'Empire romain et le christianisme, Claude Lepelley, Questions d'histoire / Flammarion page 29 et 90 Pline le Jeune, Lettres, tome X, 97-98, http://www.mediterranees.net/histoire_romaine/empereurs_2siecle/Pline/Lettres/Lettre97.html

[168] Le problème est-il lié à de mauvaises interprétations de paroles curieuses de Jésus, comme « 34. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. 35. Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère … », Matthieu 10:34-35 ? A la coexistence de l’Ancien testament (la Torah) _ où existent des commandements religieux incitant au meurtre _ et des évangiles (plus pacifiques) ? …

[169] Gandhi a tenté de convaincre Hitler d’adopter la non-violence, sans aucun résultat. Cf. Les lettres secrètes de Gandhi à Hitler, https://www.lexpress.fr/culture/livre/les-lettres-secretes-de-gandhi-a-hitler_1976959.html 

[170] A) « […] imaginez que le Sermon sur la Montagne devienne la règle de vie de tous les humains, à commencer par les chrétiens : le lendemain, il n'y aurait plus ni guerre, ni esclavage, ni torture, ni cruauté. C'est là l'évidence. Mais bien des choses en nous nous empêchent d'appliquer à la lettre le Sermon sur la Montagne. Voilà pourquoi je n'ai jamais dit que le christianisme avait échoué ; j'ai toujours dit qu'il n'avait pas encore été essayé. Le jour où nous essaierons le christianisme, ce jour-là quelque chose se produira ; le monde changera. Pour l'instant, ce n'est pas le cas »,

Une foi à repenser, Théodore Monod, http://www.theolib.com/articles/monod.html

b) Et si l'aventure humaine devait échouer, Théodore Monod, Livre de Poche, 2000, 2002.

[171] Je suis abonné, d'une façon continue, à SPS (Science et pseudosciences), depuis 1982 jusqu'à maintenant.

[172] Voir à ce sujet, mon article : Les TOC de Mahomet, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/Les-TOC-de-Mahomet.htm   

[173] A) Comment croire un Dieu tout puissant, créateur des cieux et de l’univers et qui veut aussi la mort des homosexuels ?

b) Comment peut-on croire que le Coran a été dicté par Dieu, alors qu'il est rempli d’erreurs scientifiques. Par exemple, il y est expliqué que (voir page suivante ou ci-dessous) :

·         La terre est plate (71.19, 51.48, 78.6, 15.20, 91.6),

·         Le soleil va se coucher chaque soir dans une mare de boue (18.86),

·         Les montagnes sont enfoncées dans le sol comme des piquets pour que la terre ne bouge pas (31.10, 16.15, 78.6-7),

·         Les os du fœtus sont formés avant d'être revêtus de chair (23.14),

·         Les animaux vivent tous en communautés (6.38),

·         Les abeilles se nourrissent de fruits et que le miel sort de leur ventre (16.69),

·         Les fourmis parlent (27.18),

·         Le lait serait constitué d'un mélange d'excréments et de sang (16.66),

·         Le sperme provient d'entre les côtes et les lombes (86.7),

·         Il existe des mers d'eau salée et d'eau douce, et que, dans leur zone de contact, leurs eaux ne se mélangent pas (25.53), la Terre a été formée avant les étoiles (41.9-12), etc.

[174] Pourquoi la terre est ronde ? Alain Riazuelo, Editions HumenSciences, 2019, pages 162 et 163.