Souverainisme et haine de l’Europe

 

Par Benjamin LISAN, le 22/09/2020

1         Introduction

 

Ayant 63 ans, j’ai observé une énorme évolution des opinions politiques, en France et en Europe, depuis les années 70.

Dans les années 70, le marxisme était encore la pensée dominante, le PCF était encore puissant, l’extrême-droite (le Front National …) ne recevait que des scores faibles aux élections, moins de 10%. Le discours antieuropéen était très minoritaire.

 

Beaucoup de communistes étaient prosoviétiques. Ils étaient souvent antieuropéens, car selon eux l’UE était trop inféodée aux USA et à l’OTAN, et donc perçue comme antisoviétique.

 

Puis j’ai vu monter progressivement le discours eurosceptique. Ce rejet va de l’euroscepticisme à l’europhobie, de la simple suspicion à l’opposition militante en passant par l’hostilité passive, soulignant que l’euroscepticisme revêt autant de formes qu’il existe de motifs de désapprobation, jusqu’à l’hostilité ouverte et violente (dans les manifestations …).

Les eurosceptiques s'opposent aux pro-européens (partisans du modèle actuel ou d'une construction européenne plus accrue, par exemple, le fédéralisme européen) et aux eurocritiques (partisans d'une construction européenne mais sur un autre modèle, par exempleantilibéral).

Le discours qui s’affirme « souverainiste », « patriote », partisan de « l’Europe des nations » (indépendantes les unes des autres) s’est fortement renforcé.

 

2         Les différentes formes de discours antieuropéens

 

Il n’y a pas un front monolithique derrière ce discours. Les motivations et arguments sont très variés :

 

·         Le rejet des valeurs humanistes, de la démocratie libérale et de la bourgeoisie.

·         La xénophobie, la peur de l’immigration, en particulier musulmane.

·         La peur de la perte de l’identité nationale, des traditions nationales, par dissolution au sein d’une entité plus grande, ici l’Europe. Les eurosceptiques ne sont pas, eux, convaincus par l’argument que l’immigration (la diversité ethnique) extra-européenne apporterait une quelconque richesse culturelle aux Européens. Pour eux, cette immigration contribue à faire venir des peuples barbares ennemis, qui veulent imposer, aux européens, leurs coutumes, mœurs archaïques, rétrogrades et arriérées. Ils prône la fierté nationale, des cultures nationales.

·         La préservation de l’identité et les valeurs chrétiennes de l’Europe.

·         L’impression que les subventions européennes ne profitent pas au pays contributeurs de ces subventions et aux habitants les plus pauvres dans ces pays, mais profitent aux pays européens, nouveaux arrivants dans l’UE et très pauvres (Bulgarie, Roumanie), à l’Afrique (via ses aides aux projets humanitaires), au Kossovo, bref aux « pays les plus pouilleux ». Pour eux, « chacun chez soi et les poules seront bien gardées ». La maîtrise des finances, par leur retour au niveau de la nation, par exemple par le retour aux monnaies nationales, serait la solution.

·         Le versement à perte, à fond perdu, pour leur développement durable, de subventions européennes, à des pays du tiers monde corrompus, où ces sommes disparaissent dans les poches des corrompus.

·         L’EU favorise la mondialisation (via l’OMC, les différents accords mondiaux _ avec MERCOSUR et les pays sudaméricains, l’AECG avec le Canada … _), les intérêts de la Chine au détriment de ceux de l’Europe, et donc la destruction du tissu industriel et les emplois dans les pays européens. La solution serait l’isolationnisme, la priorité de favoriser d’abord sa nation (et non les autres nations).  

·         La Commission européenne n’aurait pas un fonctionnement démocratique. L’issue du Référendum constitutionnel européen, en 2004-2005 _ dont le non a été ignoré par l’UE _, en serait la preuve.

·         L’UE est dominée par l’Allemagne. La France serait le toutou de ’Allemagne.

·         L’UE, par sa politique ultralibérale, est dominée par les forces cachées de l’argent, par les lobbies, qui tirent les ficelles (vision complotiste). A cause de ces forces obscures, l’EU serait une fausse démocratie …

·         L’UE, un géant économique, est faible, au niveau diplomatique et militaire. Elle privilégie toujours la discussion aux rapports de force. Elle ne sait pas se faire respecter (militairement …) face aux états voyous (Iran, Turquie …). En revenant à la nation indépendante, on serait plus fort que l’Europe faible.

·         La plupart des attentats terroristes islamistes, en Europe, ont été commis par des musulmans nés en Europe[1]. Comme selon les souverainistes, ces musulmans ne s’intègrent pas, ne causent que des problèmes « d’ensauvagement » de la France …,  sont à l’origine majoritairement de la délinquance, de la sécession (du séparatisme communautaire) des « territoires perdus de la Républiques », au pire, sont potentiellement dangereux, pouvant être cause d’une future guerre civile, les souverainistes prônent la « remigration » de ces populations vers le pays de leurs ancêtres.

·         Etc.

 

Au cause de la radicalisation des positions, en raison d’une guerre israélo-arabes, qui ne finit jamais, depuis 52 ans, certains juifs pro-israéliens, ayant la double nationalité, soutiennent aussi des positons souverainistes, par rejet des arabes, ayant connu le terrorisme palestinien depuis les années 60 et l’irrédentisme (le jusqu’au-boutisme) arabe anti-israélien, depuis la première guerre israélo-arabe, de 1948, et les autres qui suivront, à l’initiative de la coalition arabe ou des chiites (des six jours, en 1967, de Yom Kipour en 1973, avec le Hezbollah, au Liban en 2006) et deux guerres à l’initiative d’Israël (à Suez, en 1956, au Liban, en 1982).

 

La plupart des souverainistes partagent des thèses complotistes et/ou paranoïaques sur forces cachées nuisibles pour le peuple (tels des réseaux secrets gouvernement ou privé, d’intérêts, les lobbies …).

Ils voient un complot du gouvernement à imposer l’immigration, pour avoir un main d’œuvre pas chère, voire docile ( ?).

Ils voient un complot dans la volonté du gouvernement à imposer le masque, pendant la pandémie du covid-10, selon eux dans le but de restreindre les libertés …

Pour eux, tous les médias (qu’ils renomment « merdias ») et les journalistes sont aux ordres du pouvoir, du gouvernement, des forces occultes, agissant contre le peuple.

 

Note : Je conteste ce point de vue : certains journalistes font du journalisme un métier admirable (en particulier les journalistes d'investigations _ il y a des Denis Robert (cf. son livre "Clearstream, l'enquête")). Tandis que d'autres, enfermés dans la quête frénétique du scoop, qui fait vendre, jetteront au passage toute trace de déontologie et d'honnêteté journalistiques aux ordures.

 

La majorité des souverainistes sont pour le rétablissement de la peine de mort [82].

 

Bien qu’ils s’en défendent, ces patriotes prônent le retour à un égoïsme national, qui leur paraisse plus sain.

L’humanisme n’est pas trop leur truc (il est, pour certains, contraire à une attitude virile).

Certains se disent laïques, mais préconisent surtout une « laïcité de combat anti-islam ».

 

Pour ces souverainistes, tout ce qui ne va pas dans son propre pays _ la pauvreté, le chômage, la fermeture des commerces, les faillites, les délocalisations, la délinquance … _, est dû à l’Europe (ou au gouvernement Macron). L’UE est devenue un bouc émissaire universel.

Mentant sans scrupule, ils n’hésitent pas affirmer que « l’UE écrabouille les plus faibles », qu’elle ne fait que la charité à l’Italie. Pourtant, en Italie, c’est le système italien, sa bureaucratie inefficace qui est la cause de la crise et le fait que 3,7 millions d’italiens souffrent de la faim et touchent des cartons alimentaires. A cause de la mauvaise gestion du covid-19, au départ de cette pandémie, les italiens ont eu le sentiments d’être abandonnées par les autres pays européens (et la Chine et la Russie en ont profité pour enfoncer leur coin métallique dans les fissures ou failles de l’Union européennes).

 

Les populistes jouent habillement sur :

 

·         Le désir d’un homme providentiel, en période de crise, auquel aspire le peuple,

·         Le désespoir des plus pauvres (qui cherche une explication à leur pauvreté),

·         Une trop forte pression migratoire (comme en Italie), avec l’impression d’avoir été abandonné par l’Europe, face à la crise migratoire.

·         Le désir de plus d’honnêteté et de transparence des hommes politiques,

·         La coupure entre les élites (politiques …) et les personnes pauvres.

 

3         Le point de basculement, le Référendum constitutionnel européen, en 2004-2005

 

En 2002, Laurent Fabius, qui voulait être le n° du parti socialiste (face à Lionel Jospin, à Hollande) et avait des ambitions présidentielles, affiche alors une ligne marquée à gauche et par le rejet du libéralisme : il estime que c’est le rejet massif du libéralisme qui explique la défaite socialiste aux élections de 2002.

Au cours de l’année 2004, Laurent Fabius, auparavant pro-européen, ayant été le ministre de l’Économie et des Finances (2000-2002), celui du passage à l'euro, perçu comme le représentant de la « gauche caviar », se fait remarquer en devenant le plus important responsable socialiste à s’opposer à la Constitution européenne. Dès fin 2003, il évoque son hésitation à l’égard du projet qui prend forme, évoluant ensuite d’un « non sauf si », en juin 2004, à un non définitif qu’il défend au sein du parti socialiste. Ce faisant, il déclenche une vive polémique au sein de l’ensemble des partis socialistes européens, dont la plupart sont acquis au « oui » [2]. Ses détracteurs voient dans cette décision une manœuvre opportuniste de positionnement en vue de la présidentielle de 2007.

 

Lors du référendum national du 29 mai 2005, le « non » l’emporte. Le « non » est majoritaire, non seulement dans le pays, mais également au sein de l'électorat de Gauche et en particulier du Parti socialiste.

Parallèlement, le « oui » est ratifié par 16 pays sur 25 (dont 14 par procédure parlementaire sans consultation de la population) et est rejeté par les 2 derniers scrutins directs en France et aux Pays-Bas, les autres scrutins directs prévus (dont celui de la Grande-Bretagne) étant alors annulés [2].

 

Je pense que le positionnement de Laurent Fabius pour le non au « Référendum constitutionnel européen » _ indiquant qu’avec ce « non », les électeurs enverraient un signal fort contre l’orientation néolibérale de l’UE _ a eu une forte influence sur l’électorat, en particulier socialiste.

 

Pourquoi cette haine chez les souverainistes contre l’Europe et Macron ?

 

4         Le rejet de l’islam et l’immigration musulmane, la principale motivation du discours antieuropéen

 

En grattant sous la couche des nombres arguments, plus ou moins complotistes, avancés pour justifier leur haine, je me rends compte, qu’en fait, le « fin fond de l’affaire » est surtout leur détestation de l’islam, en même temps la crainte d’une submersion migratoire islamiste/musulmane de l’Occident (i.e. du « grand remplacement ») :

 

David, commentant cette dernière information « au Nigeria, inculpé pour blasphème, un garçon de 13 ans écope de 10 ans de prison » : « N'oubliez pas de mentionner que la décision était conforme à la loi «charia». Bientôt [la charia] en Europe avec l'aimable aide de l'UE, Merkel, Macron et d'autre cons ».

Samantha, « les filles qui portent une jupe et qui ne baissent pas les yeux en soumission à la racaille de ce bord-là, se font déjà tabasser ».

Chiri, [Macron] « ouvre grands les bras aux plus radicaux des islamistes ».

X, « vous ne citez que ceux qui sont vos ennemis et surtout pas Macron ou les fous furieux de l’Union européenne ».

X, « Respecter le choix du peuple.... Ce que l’UE n’a pas fait en ayant imposé les accords de Maastricht, que nombre de peuples avaient rejeté ! ».

 

Or leur crainte est d’autant plus justifiée que différents sondage montre le rejet de l’intégration d’environ un tier des musulmans, en France, en Europe, leur refus des valeurs démocratiques, de la laïcité en France, de l’humanisme, des coutumes des pays occidentaux où ils vivent (cherchant alors imposer leur vision de l’islam : la non-mixité des hommes et des femmes, le voilement des femmes, la lutte contre la nudité des femmes, les interdits alimentaires, la promotion de la « charia », une culture de « l’enfermement sectaire », avec le rétablissement du « délit de blasphème » (avec l’interdiction de la critique de tout ce qui est « sacré », l’islam, le prophète, le Coran), avec surtout le rejet des mécréants, de leur non croyance _ un péché _, et de leur culture, enfin le rejet de l’athéisme, des apostats …).

Dans leurs arguments, il y a des raisons objectives … mais aussi des peurs phobiques _ pour certains, tous les radicaux sont tous des racailles, des pervers, des adeptes de la taqiya et du mensonge, pour mieux tromper les Occidentaux etc.

 

5         L’intolérance des souverainistes

 

Leur vision du monde est souvent binaire, sans nuance. Il y a pour eux, les bons et les mauvais, les amis et les ennemis, les collaborateurs et les traître à la cause.

 

Ces souverainistes ont le culte des hommes forts, virils, surtout si ceux-ci entretiennent un culte de la personnalité à leur égard.

 

Il adulent les hommes politiques souverainistes, nationalistes, aux discours virils, aux positions politiques favorisant la priorité nationale, qu’ils voient comme des hommes providentiels (voire des envoyés par la providence), intouchables pour eux, qu’il est interdit de critiquer, envers lesquels ils se refusent tout esprit critique et qu’il faut défendre à tout prix : 

 

·         Donald Trump (président des USA),

·         Vladimir Poutine (président de la Russie),

·         Boris Johnson (premier ministre de la Grande-Bretagne).

·         Jair Bolsonaro (président de la République fédérative du Brésil),

·         Viktor Orbán (Premier ministre de Hongrie),

·         Matteo Salvini (Homme politique italien souverainiste. Membre du Sénat de la République italienne).

 

Et ils haïront les hommes politiques qu’il est nécessaire de haïr, parce que pro-européens et/ou pro-immigration, tels que :

 

·         Emmanuel Macron (président de la France),

·         Barak Obama (ancien président de USA),

·         Georges Soros (un financier milliardaire américain d'origine hongroise, surtout juif),

·         Voire Bill Gates (un des hommes les plus riches du monde, avec une fortune estimée à 114,7 milliards USD, en 2020, qui finance et soutient des programmes de vaccination, dans les pays pauvres).

·         Etc.

 

Pour les souverainistes, il y a un devoir « sacré » à les dénigrer, à les diffamer, pour sauver la civilisation occidentale, l’identité nationale, la patrie etc. … (voir pour certains, la « civilisation chrétienne », la « civilisation blanche » …).

 

Tous comme leurs ennemis islamistes, ils sont persuadés de détenir la vérité avec un grand V, ils sont incapables d’esprit critique envers leurs propres discours souverainistes et envers l’objet de leur adulation inconditionnelle _ c’est à dire les présidents ou hommes politiques forts, virils, qui tiennent un discours souverainiste, populiste (pour les islamistes, l’objet de leur vénération inconditionnelle sera Mahomet).

 

Tous comme leurs ennemis islamistes, ils sont souvent très agressifs, parce que persuadés de détenir la vérité, dès qu’on critique leurs positions ou l’homme fort objet de leur adulation.

 

Comme avec les islamistes, le débat d'idée est vite remplacé par des jugements quasi sectaires.

Même s’ils sont persuadés du contraire, le plus souvent, ils ne sont pas animés par une vraie volonté de dialogue. Ils acceptent de nous parler, surtout pour nous « servir » (abreuver de) leur conviction ou propagande ou pour nous utiliser pour cette dernière.

 

Ce qu’ils reprochent aux islamistes, ils le commettent aussi, tels les méthodes de harcèlement, de dénigrement et d’excommunication (voir l’annexe « Les méthodes d’excommunication des islamistes sur les réseaux sociaux »).

 

6         Le caractère contre-productif du discours de haine

 

Du fait qu’ils sont guidés par la passion, les émotions, ils contribuent à « hystériser » le débat, en particulier sur l’immigration, le sujet de la « non-intégration » ou non des musulmans, ce qui empêche la sérénité des débat, l’analyse scientifique dépassionnée des faits et le recul nécessaire par rapport à ces derniers.

Le fait de se focaliser obsessionnellement sur une population donnée va renforcer son sentiment de stigmatisation. Cela peut être très contreproductif (les islamistes vont s’emparer de cette réalité, disant aux jeunes musulmans, « vous n’êtes pas aimés, avec les Français, venez chez nous, là, vous serez aimés ».

 

7         Les taches aveugles mentales des souverainistes

 

7.1        Cécité mentale par rapport au danger du complotisme

 

Comme je l’expliquais à un souverainiste, « le complotisme c'est cette propension, une pente naturelle de l’esprit humain, à trouver des boucs émissaires, des ennemis réels ou imaginaires (des forces occultes malveillantes, "l’état profond", des prétendus réseaux secrets gouvernementaux ou privés qui tirent les ficelles dans un but d’obtenir le pouvoir, de contrôler l’ensemble de la société...) sur lesquels les « complotistes » rejettent les fautes de ce qu'il ne va pas dans la société ou leur propre vie. C'est souvent un exutoire à leurs frustrations.

Or les théories du complot mondial juif a conduit à la shoah. D'autres ont conduit à d'autres génocides, comme celui arménien, celui du Rwanda. D’autres ont conduit aux attentats terroristes islamistes ... Elles sont souvent dangereuses. Elles ne sont jamais anodines ».

 

Je leur conseille alors de lire la littérature Islamiste, celle du souverainisme d'extrême droite (de Soral ...). Ou la propagande anti-occidentale sur les chaînes d'information publiques en Russie. Pour mieux comprendre le danger, l’incitation à la haine et à la violence, de certains discours complotistes.

 

Selon le physicien et essayiste, Jean Bricmont, « Dites-vous bien que les élites n'existent pas et n'ont aucun pouvoir ».

 

7.2        Le refus de tout esprit critique envers l’objet de leur adulation

 

Souvent les souverainistes privilégient l'émotion (la passion, la haine ...) sur la raison, les pétitions de principe, les jugements à l'emporte-pièce, sans nuance, basés uniquement sur des convictions passionnées et partisanes, manquant de rigueur (scientifique) dans leur analyse. Leurs convictions sont souvent des croyances et non basées sur des faits scientifiques incontestablement prouvées (telles les théories du complot qu’ils défendent).

 

C'est encore l'émotion qui prime, avec la détestation, la désignation de boucs émissaires, et non la réflexion approfondie, celle qui cherche à décrypter toute forme de propagande, de Fake news, de "faits alternatifs", … cet effort de réflexion servant à aller au-delà des apparences [12].

 

Souvent ils se laissent subjuguer par les hommes politiques populistes, parce que ces derniers sont d'excellents communicants (Trump est un génie de la communication) et parce que leur propagande est très bien rodée et efficace (dans le cas de Poutine, ce dernier dispose de puissantes machines de diffusion de la propagande de Moscou et de ses fake news _ les usines à trolls _, les diffusant à l’échelle du monde entier [60] [61]). Mais souvent, ils ne perçoivent pas cette dimension propagande.

 

Ces souverainistes ne perçoivent pas le travail caché, patient d'influence, de sape du fonctionnement démocratique de nos démocraties occidentales, des usines à troll de Poutine, ni le travail d'ingérence de Poutine dans nos élections.

L'estimation des niveaux de menaces et la nature des menaces (pour la France et les autres démocraties) différent clairement entre les souverainistes et les pro-européens.

 

Visiblement les leçons de l'histoire (concernant l'histoire de la propagande Napoléonienne, nazie, communiste, fasciste, Islamiste...) n'ont pas été tirées par ces souverainistes.

 

Par exemple, D., concernant Trump, m'explique : « Premièrement : dans son pays, il a réussi à créer beaucoup d'emplois réduisant la pauvreté. Deuxièmement, sa politique selon laquelle un pays n'est pas un parc et entrer dans un pays devrait être un processus contrôlé est juste et les pays qui ont stupidement laissé des « migrants » entrer de manière incontrôlée en Europe sont la preuve qu'il a raison. Dans le monde : Il n'a déclenché aucune guerre contrairement à ses prédécesseurs et tente de réduire les tensions internationales par la négociation. Il a été critiqué pour avoir quitté le cadre de la COP, mais avec le temps, nous en sommes venus à voir que ce cadre gaspillait de l'argent et des ressources sans aboutir à aucun résultat. Ses actions contre OMS et la Chine sont pleinement justifiées et auraient dû être suivies par l'Europe. Enfin, il est sans cesse critiqué par la presse américaine et européenne en raison de leur parti pris politique et leur connerie et pour aucune autre raison ».

 

7.3        Les conséquences des politiques souverainistes

 

Certains souverainistes pensent que quand ils seront sortis de l’UE et revenus à l’état-nation, tout y ira bien :

 

1)      Il n’y aura plus de délinquance des « racailles », de « caïds » et plus de « territoire perdu de la république ».

2)      Il n’y aura plus le danger du « grand remplacement » et de la menace islamiste, grâce à « remigration » [41].

3)      Les emplois et le tissu industriel seront rapatrié de Chine dans le pays.

4)      Le relèvement des droits de douane protégeront le marché de la concurrence extérieure (Chine …).

5)      Les méchantes forces occultes financières, les lobbies ne pourront plus dicter la politique de la nation, grâce au retour à la monnaie nationale.

6)      La corruption disparaîtra.

7)      Bref, on rasera gratis et les lendemains chanteront.

 

7.4        Un exemple de conséquences d’une politique protectionniste (relèvement des droits de douane)

 

La loi Hawley-Smoot (en anglais Hawley-Smoot Tariff ou Smoot-Hawley Tariff Act), promulguée aux États-Unis le 17 juin 1930, a augmenté les droits de douane à l'importation de plus de 20 000 types de biens. De nombreux pays, par mesure de rétorsion, ont également augmenté leurs taxes à l'importation. La loi a été votée par un Congrès des États-Unis très protectionniste, malgré les avertissements de nombreux économistes américains [6].

 


 

Conséquences :

 

Bien que cette loi ait été votée après le krach boursier de 1929, elle est considérée par de nombreux économistes comme un facteur aggravant de la Grande Dépression. Si la loi Hawley-Smoot n'est pas l'unique cause de la dégradation des indicateurs économiques, elle n'a sûrement rien fait pour l'entraver. Le taux de chômage, de 9 % en 1930, passa à 16 % l'année suivante, et à 25 % en 1932.

Les importations américaines depuis l'Europe déclinèrent de leur maximum de 1929 de 1 334 millions de dollars à seulement 390 millions en 1932 (soit une chute de plus de 70 %), alors que les exportations américaines vers l'Europe tombèrent de 2 341 millions de dollars en 1929 à 784 millions en 1932 (soit une chute de deux tiers). De même, le commerce mondial déclina d'environ 66 % entre 1929 et 1934.

Parce que les autres pays ont répondu à cette loi par des mesures protectionnistes, le commerce international diminua et l'économie au niveau mondial ralentit.

Bien qu'imposer des tarifs douaniers élevés puisse être positif pour un pays si ses partenaires commerciaux ne réagissent pas, le résultat est souvent négatif, les partenaires finissant généralement par réagir et l'augmentation des prix ayant des conséquences sur le marché intérieur. La vision communément admise à présent est celle de David Ricardo, dans laquelle le commerce est un jeu gagnant-gagnant, et où le protectionnisme a un effet négatif à moyen terme sur l'économie (voir protectionnisme).

C'est pour éviter les conséquences négatives de cette politique de non-coopération entre les États que les principaux pays ont mis en place des accords de commerce multilatéraux au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en particulier les accords de Bretton Woods en 1944 et le GATT à partir de 1947 [6].

 

 

7.5        La « remigration » : comment ?

 

Je serais curieux de savoir par quel disposition légal, mesure législative, l’on pourra expulser des gens, présents sur le territoire national, depuis plusieurs génération, dans le « pays de leur ancêtres » (qu’ils ne connaissent pas).

Certains pensent, sans trop réfléchir, qu’il suffirait de supprimer la double nationalité pour qu’ils « rentrent » gentiment dans pays de leur ancêtres (envers lequel leur allégeance est la plus forte). Cela me paraît une vue de l’esprit.

 

S’imaginer qu’on peut s’isoler du monde entier est aussi une vue de l’esprit.

 

Avec le réchauffement climatique, l’augmentation des sècheresses et des famines, la désertification du Sahel (plus de 300 millions de personnes), l’accroissement démographique rapide de beaucoup de pays du Sahel, à cause du terrorisme au Sahel, la tentation de l’émigration clandestine d’Africains en Europe sera toujours là.

Même si cela coûte de l’argent et qu’une partie de cet argent est perdu, il faut continuer à aider au développement de l’Afrique _ comme ce que fait l’UE actuellement _, pour assécher cette immigration en amont et diminuer les raisons et arguments contribuant au terrorisme en Afrique.

 

Les états nations (ne coordonnant pas leur politiques migratoires) vont-ils faire mieux que Frontex ?

Ya ka fo kon.

 

7.6        Fin de la corruption ?

 

Les souverainistes oublient les scandales de corruption touchant des mairies FN, sensées lutter contre la corruption, à Orange, Nice, Vitrolles …

Le dirigeant d’extrême droite autrichienne, Jörg Haider, ancien gouverneur de Carinthie (sud) qui dénonçait régulièrement la corruption des politiques, aurait placé pas moins de 45 millions d'euros au Liechtenstein, sur des comptes de plusieurs sociétés. Il n'en resterait aujourd'hui que 5 millions [70].

 

On sait que l’extrême-droite autrichienne a touché de l’argent russe (provoquant un scandale et des démissions). Marine Le Pen a touché de l’argent d’une banque russe, qui curieusement a fait faillite après. On sait beaucoup de partis d’extrême-droite européens ont aussi été financés par de l’argent russe.

 

Comment peuvent-ils ensuite garantir leur indépendance nationale par rapport à la Russie et leur objectivité ?

 

A contrario, l’Europe lutte fortement contre la corruption et pour la transparence.

 

7.7          Le retour à la monnaie nationale ? Emettre sa propre monnaie ?

 

Les souverainistes affirment que la nation sera plus forte avec sa propre monnaie.

 

Or la BCE sert de tampon contre les risques de spéculation et d’attaques contre l’Euro.

La mutualisation des monnaies nationales en une monnaie européenne unique permet d’avoir une monnaie plus forte.

 

Les monnaies nationales sont plus vulnérables aux attaques spéculatives.

 

Quand il y a une crise économique intérieure, la tentation nationaliste est de lancer la planche à billet, ce qui accroit, à terme l’inflation, et l’appauvrissement des pauvres (ce qui est arrivé la république de Weimar, qui a été détestée à cause de cela, en particulier) (source : Costantino de Blasi, économiste italien [75] [75bis]).

 

7.8        La paix et la collaboration continueront-ils entre les états nations européens ?

 

Les souverainistes affirment que le fait que l’UE (son unité) a garanti une paix en Europe, durant 60 ans, est un mensonge.

 

Un souverainiste explique « faisons des alliances entre [pays] souverains ».

 

Si les états nations favorisent la priorité nationale, l’égoïsme national, comment voulez-vous qu’ils s’entendent, en cas d’intérêts divergents ? Au contraire, par la solidarité européenne, l’union fait la force.

 

A l’inverse, l’UE repose sur la solidarité européenne.  Sans cette solidarité (unité), c’est la fin de l’UE.

En mars 2020, la Banque centrale européenne (BCE) a lancé un plan d'«urgence» de 750 milliards d'euros. Réalisé d'ici à la fin de l'année, ce plan est destiné à des rachats de dette publique et privée pour tenter de soutenir l'économie face à l'épidémie de Covid-19 [76]. C’est justement pour éviter les fermetures des petits commerces, les licenciement, pour freiner la récession économique, causée par le Covid, qui a touché tous les pays dans le monde, et surtout ceux dont l’économie est fragile (comme l’Italie).

 

En 2005, Poutine avait qualifié le démantèlement de l'URSS en 1991 de "plus grande catastrophe géopolitique" du XXe siècle [77]. Or ce que veut Poutine,

 

ð  En s’ingérant dans les élections européennes (pour le Brexit, le Frexit, l’Italexit …) et US (élection de Trump isolationniste, qui se fout de l’Europe et de l’OTAN),

ð  En finançant les partie d’extrême droite européens, 

ð  En empêchant des anciens pays de l’URSS de rejoindre l’UE (Géorgie, Ukraine …), en les déstabilisant et en créant des guerres à leurs frontières,

ð  En menaçant les pays baltes (car des énorme attaques cybernétiques),

 

ð  C’est la destruction de l’UE, en favorisant le retour aux états nation. Et en reconstituant le glacis d’états satellites de l’URSS, entourant la Russie, pour des motifs de rétablissement de la fierté nationale et de l’hégémonie grand-Russe.

 

Peut-on croire avec tout ce travail de sape accompli, que Poutine laissera ces états nations européens indépendants des appétits hégémoniques russes ?

 

7.9        Le replis sur soi : la crise xénophobe, avec le Brexit

 

Lors de la campagne pour le référendum, qui a débouché sur le Brexit, le discours xénophobe s’est libéré, les agressions racistes ont cru en flèche, jusqu’à son paroxysme, le meurtre par balle, par un activiste pro-Brexit, Jo Cox, députée travailliste pro-Union européenne.

 

Contrairement à ce que croient les souverainistes, le Brexit n’a rien résolu et généré d’autres problèmes et conflits à venir :

 

·         Une plus grande opposition entre Ecossais et Anglais (avec le risque que les Ecossais sorte du Royaume-Uni),

·         Un risque de retour du terrorisme, si la frontière physique est rétablie entre l’Irlande du Nord et du Sud.

 

8         Quelles solutions ?

 

8.1        La difficile formation à l’esprit critique

 

Personnellement, je n’ai pas la solution.

A force de discuter avec des islamistes et des souverainistes, je constate que chacun d’eux sont remplis de préjugés sur les autres, voire peuvent avoir un discours « séparatiste » ou « isolationniste » (du replis identitaire).

Moi-même ne suis-je pas entaché, lesté de préjugés sur eux ?

 

J’ai voulu développer l’esprit critique et scientifique, chez des musulmans habités par la pensée magiques (presqu’imperméables à la pensée scientifique moderne).

Mais la tâche est très difficile chez des personnes qui sont dans une pensée pré-copernicienne (où tous les aspects du monde et de la vie sont religieux). Et ils suffit qu’ils croient que votre critique est islamophobe, et immédiatement votre démonstration tournera court.

 

Si vous venez avec un esprit de donneur de leçon, condescendant, « supérieur », vous ne risquez pas de convaincre des islamistes ou des souverainistes, qui sont convaincus par certaines croyances fortes et puissantes.

Je crois qu’il faut arriver à ce que tout enfant passe obligatoirement, à un moment donné, par l’école laïque et républicaine, afin de lui donner quelques éléments d’esprit critique (via des ateliers scientifiques, par exemple).

 

J’ai essayé de convaincre des islamistes, très convaincus, d’adopter un certain humanisme, compatible avec leur foi.

Mais c’est un échec, le principe transcendant, auquel ils croient d’une façon absolue, est plus importante, à leur yeux, que la vie humaine.

 

Pour moi, c’est un constat d’échec, je n’ai pas de solution.

A part de favoriser les imams libéraux qui arrivent à concilier leur foi, leur vision humaniste, et leur lecture du Coran.

Et d’agir pour que la majorité des musulmans « intégrés » aient voix au chapitre, puisse exprimer plus souvent leur point de vue, publiquement. Et je crois qu’il faudrait plus d’hommes de dialogue, lucides, comme Gilles Kepel.

 

Certains suggéreront le « containement » de musulmans radicaux. Je ne sais pas si c’est la solution.

Il faut tenir. Il ne faut rien admettre qui soit contraire à la loi républicaine, en particulier tout appel à la violence, même légitimé par des versets religieux.

En tout cas, je ne crois pas à la solution de la « remigration » (une solution qui entérine définitivement l’échec du vivre ensemble, alors que Gilles Kepel ne ferme pas la porte) et qui pose de gros problèmes éthiques.

 

 

 

8.2        Le danger de stigmatiser, désigner une communauté

 

8.2.1        Eviter de stigmatiser les musulmans

 

Ce que disait Gilles KEPEL, « Après le discours du président de la République à Mulhouse, qui usait de ce terme [séparatisme], j’ai eu une interrogation, car il me semblait que, à se focaliser sur un phénomène assez minoritaire, on risquait de faire l’impasse sur un enjeu social qui me paraît plus répandu et préoccupant: la rupture culturelle de type communautaire. Ce dernier phénomène ne recherche pas vraiment une séparation physique, c’est-à-dire l’établissement d’enclaves […]

Je crois que les dynamiques communautaristes, que Bernard Rougier a montrées dans son récent livre Les Territoires conquis de l’islamisme, et dont on a pu vérifier la véracité lors de certaines élections municipales dans les banlieues populaires cette année, posent des problèmes structurels, plus profonds à moyen et long terme. Il ne faudrait donc pas que les politiques publiques soient prises dans une dialectique de l’arbre qui cache la forêt - d’autant que le terme de «séparatisme» est ambigu, polysémique et va rencontrer des difficultés à être compris. Je redoute les malentendus. Puisqu’on s’occupe de défendre la laïcité, je rappelle que la loi de 1905 qui en constitue le socle est nommée la «loi de séparation» (des Églises et de l’État)… [...]

Par définition, la loi a une application universelle… et notamment dans un État laïque. Elle ne peut pas cibler telle ou telle confession, fût-ce même pour en identifier un usage dévoyé. Et l’État, du fait de sa laïcité même, n’a pas vocation à se prononcer sur les doctrines religieuses et l’orthodoxie ou l’hétérodoxie des pratiques. En revanche, la question qui se pose à nous tous comme citoyens français, c’est de savoir si ce qui nous rassemble l’emporte sur ce qui nous divise et si, à cette condition, nous pouvons toujours faire société ou si la balkanisation est inéluctable » [79].

 

Un musulman radical, concernant l’islamologue, Gilles Kepel, m'expliquait : « Il ne se moque jamais de notre prophète. Il critique aussi des musulmans mais sans utiliser des mots qui blessent ».

 

Souvent bien des musulmans, qui ont été peu formé au langage politique démocratique, exprime des revendications, sous avec un langage religieux, le seul qu’ils connaissent.

Il faut faire un effort pour comprendre que certains messages sont mal perçus.

 

Souvent un musulman, qui tend à s’ouvrir, se referme dès qu’il se sent blessé. Donc le dialogue reste délicat.

Certains ne facilitent pas eux-mêmes le dialogue (en étant provocateurs …).

 

8.2.2        Ne pas stigmatiser les souverainistes et les « complotistes »

 

J’ai souvent envie d’accuser les souverainistes de « complotistes », d’être très crédules et irresponsables (à cause de leurs solutions pires que les maux à solutionner). Il faut y résister.

 

Mais comme je l’expliquais, à force de stigmatiser les complotistes, en les accusant de complotisme, on risque d’obtenir l’effet inverse (voir le renforcement de leur discours, par effet boomerang), comme ce qui est exprimé dans ce message de Soraya :

 

« Je commence sérieusement d'en avoir assez de ce mot-valise [complotisme] pour les faibles d'esprit 👿!!!!

Ânoner "complotiiiiisme", "complotiiiiisme" à longueur de discours est d'une nullité à vomir ️.

Vous n'êtes pas bête et probablement plus "lettré" sur ces sujets que moi, alors, c'est VRAIMENT indigne de vous

Je reviendrai dans une discussion, quand celle-là sera débarrassée de ces mots-valises (complotisme, populisme,  ...), et rempli de VRAIS ARGUMENTS VÉRIFIABLES.

Il convient D'ARGUMENTER, point par point ! Sans à priori, sans "coups bas" (oui, oui) que sont ces attaques, ces accusations d'être "complotiste", par exemple.

Je ne perdrai pas mon temps avec des gens qui me balancent un "mais c'est complotiste". Mais je discuterai avec grand plaisir avec ceux qui ont de vrais arguments. ».

 

Et ses critiques sont légitimes.

 

Ils sont souvent très intelligents. Donc, il faut se garder de les prendre pour des « demeurés ».

Leurs inquiétudes réelles ou imaginaires sont souvent énormes. Il faut en tenir compte.

 

9         Conclusion

 

On doit faire avec. Et expliquer patiemment aux souverainistes les avantages de l’UE [78].

Il faut éviter les stigmatisations et favoriser le dialogue, même s’il est difficile [79] [80] [81].

Le monde est très complexe, et j’invite les personnes à se garder de solutions simplistes, semblant alors séduisantes conceptuellement. En général, les solutions hyper-simples et miraculeuses n’existent pas.

 

10    Bibliographie

 

10.1    La montée du discours antieuropéen

 

[1] Euroscepticisme, https://fr.wikipedia.org/wiki/Euroscepticisme

[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Fabius#R%C3%A9f%C3%A9rendum_constitutionnel_europ%C3%A9en

[3] Épisode 3 : Les discours anti-européens, https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/histoire-de-leurope-34-les-discours-anti-europeens

[4] Oui, les Français donnent tort aux discours anti-européens de Marine Le Pen et autres nationaux-populistes. Une étude récente révèle que les Français sont très nettement majoritaires à préférer une Union Européenne "plus puissante" que les Etats-membres. Une petite révolution qui contredit les discours nationalistes, Jean-Philippe Moinet, Président de l’Observatoire des extrémismes, 10/05/2019, https://www.huffingtonpost.fr/entry/oui-les-francais-donnent-tort-aux-discours-anti-europeens-de-marine-le-pen-et-autres-nationaux-populistes_fr_5cd4243de4b09f321bdcbe9c

[5] RN : Lorraine, terre d’élection pour un discours anti-Europe [article réservé aux abonnés], 02 mai 2019, https://www.dna.fr/politique/2019/05/02/rn-lorraine-terre-d-election-pour-un-discours-anti-europe

[6] Loi Hawley-Smoot, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Loi_Hawley-Smoot

 

10.2    Les discours complotistes

 

[6] Enquête complotisme 2019 : le conspirationnisme et l'extrême droite, Valérie Igounet, 20/02/2019, https://jean-jaures.org/nos-productions/enquete-complotisme-2019-le-conspirationnisme-et-l-extreme-droite

[7] Enquête complotisme 2019 : les grands enseignements, Rudy Reichstadt, Président de l'Observatoire du Conspirationnisme, 06/02/2019, https://jean-jaures.org/nos-productions/enquete-complotisme-2019-les-grands-enseignements

[8] Le dossier de Conspiracy Watch sur les anti-masques et anti-vaccins, 17 août 2020, https://infojmoderne.com/2020/08/17/le-dossier-de-conspiracy-watch-sur-les-anti-masques-et-anti-vaccins/

[9] « Hygiene-Demo » : le mouvement anti-confinement allemand mêle néo-fascistes et complotistes, Samuel Petit, 17 mai 2020, https://www.conspiracywatch.info/hygiene-demo-le-mouvement-anti-confinement-allemand-mele-neo-fascistes-et-complotistes.html

[10] Conspiracy Watch de Rudy Reichstadt : les contradictions de l'anti-complotiste professionnel. Conspiracy Watch et son fondateur, Rudy Reichstadt, donnent le “la” dans la nécessaire lutte contre le complotisme. Mais, en dramatisant à l'aune d'un filtre politique militant, cet observatoire pourrait s'avérer contre-productif [article réservé aux abonnés]. Brice Perrier, le 23/11/2019, https://www.marianne.net/societe/conspiracy-watch-de-rudy-reichstadt-les-contradictions-de-l-anti-complotiste-professionnel

[11] Épisode #019: Le conspirationnisme partie 1 (podcast), Stéphane Thériault, 20/09/2020, https://spss.podbean.com/e/episode-019-le-conspirationnisme-partie-1

[12] La désinformation ne touche pas seulement les jeunes et les personnes peu diplômées, 04/08/2020, https://www.lemonde.fr/le-blog-du-decodex/article/2020/08/04/la-desinformation-ne-touche-pas-seulement-les-jeunes-et-les-personnes-peu-diplomees_6048109_5095029.html

[13] ARTE Square Idée. Le complotisme, miroir du siècle ? Emmanuelle Danblon & Rudy Reichstadt,  2020, https://www.arte.tv/fr/videos/093875-009-A/square-idee/

 

10.3    Livres lanceurs d’alerte ou anxiogènes ( ?)

 

[30] La ruée vers l'Europe, La jeune Afrique en route vers le Vieux Continent, Stephen Smith, Grasset, 2018, https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Ru%C3%A9e_vers_l%27Europe

[31] Les racines de la violence. De l'émeute au communautarisme. Lucienne Bui Trong, Éd. Louis Audibert, 2003.

[32] Une révolution sous nos yeux : Comment l’islam va transformer la France et l’Europe, Christopher Caldwell, Michèle Tribalat (Préface), L'artilleur, 2011.

[33] L'étrange suicide de l'Europe: Immigration, identité, Islam, Douglas Murray, L'artilleur, 2018.

[34] Les territoires conquis de l'islamisme, Bernard Rougier[2], PUF, 2020.

[35] Les territoires perdus de la République, Emmanuel Brenner (Sous la direction de), Georges Bensoussan (Postface), Fayard, 2015.

[36] Une France soumise - Les voix du refus, Georges Bensoussan (sous la direction du), Elisabeth Badinter (préface), Albin Michel, 2017.

[37] La France Orange Mécanique. Enquête majeure sur l’insécurité[3], aux 200 000 lecteurs, Laurent Obertone, Ed. La mécanique générale, 2013, https://fr.wikipedia.org/wiki/La_France_Orange_m%C3%A9canique

[38] Les musulmans ne sont pas des bébés phoques : Pour en finir avec notre déni ! André Versaille, Ed. de L'Aube, 2017.

[39] Un silence religieux. La gauche face au djihadisme, Jean Birnbaum, Seuil, 2016.

[40] Sur les causes de la surreprésentation de la délinquance d'origine maghrébine ou africaine, en France. Une discussion entre un magistrat et l’auteur sur ces causes, Benjamin LISAN et B., 18/08/2020, http://www.doc-developpement-durable.org/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/causes_de_la_surrepresentation_de_la_delinquance_d-origine_maghrebine_ou_africaine_en_france.htm

[41] Grand remplacement, https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_remplacement

 

10.4    Etudes, sondages, enquêtes sur l’islam de France

 

[50] Sondage du JDD sur l'islam en France : l'échec de l'intégration culturelle. FIGAROVOX/TRIBUNE - Le JDD publie une enquête sur le rapport des musulmans à la laïcité et à la République. Pour Frédéric Saint Clair, les chiffres de cette étude révèlent une sociologie inquiétante de l'islam en France. Frédéric Saint Clair. 19 septembre 2016. https://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/09/19/31001-20160919ARTFIG00126-sondage-du-jdd-sur-l-islam-en-france-l-echec-de-l-integration-culturelle.php

[51] 18% des nouveaux nés portent un prénom arabo-musulman: "On a la carte de visite de la France de 2017 à 2019", 01/03/2019, https://rmc.bfmtv.com/emission/18percent-des-nouveaux-nes-portent-un-prenom-arabo-musulman-on-a-la-carte-de-visite-de-la-france-de-2017-a-2019-1642180.html

[52] La religion musulmane fait l'objet d'un profond rejet de la part des Français. 74 % des sondés estiment que l'islam n'est pas compatible avec les valeurs républicaines. Stéphanie Le Bars, Le Monde, 24 janvier 2013, https://www.lemonde.fr/societe/article/2013/01/24/la-religion-musulmane-fait-l-objet-d-un-profond-rejet-de-la-part-des-francais_1821698_3224.html

[53] 74 % des Français jugent l'islam intolérant : "Les musulmans doivent entendre cet avertissement", Stéphanie Le Bars, 24 janvier 2013, https://www.lemonde.fr/religions/article/2013/01/24/74-des-francais-jugent-l-islam-intolerant-les-musulmans-doivent-entendre-cet-avertissement_6002436_1653130.html

[54] L'islam dans les sondages en France, Majid Oukacha, 18/09/2020, https://www.youtube.com/watch?v=SCW982eq0zM

 

10.5    L’ingérence russe dans les élections en Occident

 

[60] Documentation sur Poutine, son système mafieux et l’ingérence russe dans les élections des pays démocratiques, 24/11/2019, 8 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/Documentation-sur-Poutine-et-les-ingerences-russes.htm

[61] Présentation de Vladimir Poutine, Benjamin LISAN, 17/09/2020, 36 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/presentation_de_vladimir_poutine.htm

 

10.6    Divers

 

[70] Le mystère des "millions" de Jörg Haider agite les médias autrichiens, 03/08/2010, https://www.lepoint.fr/monde/le-mystere-des-millions-de-jorg-haider-agite-les-medias-autrichiens-03-08-2010-1221681_24.php

[71] Europe : divorce à l’italienne, ARTE Square Salon, https://www.arte.tv/fr/videos/083147-000-A/square-salon/

[72] Le sentiment anti-européen italien, 12 mai 2014, https://info.arte.tv/fr/le-sentiment-anti-europeen-italien

[73] Épisode 1 : Italie, d’un populisme à l’autre? 09/03/2020, https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/dans-les-laboratoires-politiques-de-leurope-14-italie-dun-populisme-a-lautre

[74] Marc Lazar - Italie : un laboratoire politique ? Les Experts du Dessous des Cartes? 25/03/2020? https://www.arte.tv/fr/videos/094003-017-A/marc-lazar-italie-un-laboratoire-politique/

[75] L'antieuropeismo nell'Italia post-Covid, sguardi sulla società, 17/09/2020, https://www.arte.tv/it/videos/093706-003-A/l-antieuropeismo-nell-italia-post-covid/

[75bis] ARTE Regards - Basta Europa ! Un sentiment de colère gagne l’Italie, 17/09/2020, https://www.arte.tv/fr/videos/093706-003-A/arte-regards-basta-europa/

[76] Crise du Covid : La Banque centrale européenne lance un plan d'«urgence» de 750 milliards d'euros. Réalisé d'ici à la fin de l'année, ce plan est destiné à des rachats de dette publique et privée pour tenter de soutenir l'économie face à l'épidémie de Covid-19. Il est supérieur à celui de la Fed, 19 mars 2020, https://www.letemps.ch/economie/banque-centrale-europeenne-lance-un-plan-durgence-750-milliards-deuros

[77] S'il le pouvait, Poutine empêcherait l'effondrement de l'URSS, Reuters, 02.03.2018, https://www.challenges.fr/monde/s-il-le-pouvait-poutine-empecherait-l-effondrement-de-l-urss_571225

[78] Un déficit d’amour pour l’Europe et le retour des nationalismes et de l’extrême-droite. Comment en est-on arrivé là ? Les raisons de l'UE, Benjamin LISAN, le 04/05/2O19, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/deficit_d-Europe.htm

[79] Gilles Kepel. Séparatisme: «La question qui se pose est de savoir si la balkanisation est inéluctable». ENTRETIEN - Gilles Kepel est politologue, spécialiste de l’islam et du monde arabe [article réservé aux abonnés]. Alexandre Devecchio, 21 septembre 2020, https://www.lefigaro.fr/actualite-france/separatisme-la-question-qui-se-pose-est-de-savoir-si-la-balkanisation-est-ineluctable-20200921

[80] Gilles Kepel - On n'est pas couché 17 décembre 2016 [sur son livre la Fracture], https://www.youtube.com/watch?v=UvEyFEAn-IM

[81] Place aux idées - "France-islam : le grand malentendu ?" - Avec Gilles Kepel, 30 oct. 2014, https://www.youtube.com/watch?v=CDGX4u5N8y8

[82] « […] le sujet reste « très clivant politiquement », selon l'étude, puisque seuls les sympathisants RN (85 %) et LR (71 %, + 23 points) adhèrent majoritairement à cette affirmation, approuvée par une minorité (39 %) dans les autres partis. Le sondage note également une très forte progression (+ 31 points sur un an) des partisans de la peine de mort chez LFI et le PCF. Les ouvriers (68 %), les employés (60 %) et les retraités (55 %) approuvent majoritairement le rétablissement de la peine capitale, contre 41 % des cadres et 40 % des professions intermédiaires.

Environ 82 % des Français estiment par ailleurs, dans cette étude, qu'« on a besoin d'un vrai chef en France pour remettre de l'ordre » dans le pays, soit 3 points de plus que l'an dernier. Les Français étaient toutefois plus nombreux les années précédentes à exprimer ce souhait, à l'exception de 2019 (79 %).

Cette affirmation est plébiscitée par les sympathisants des Républicains et du Rassemblement national (97 % chacun, + 9 points chez LR) mais aussi par ceux de La France Insoumise et du Parti communiste (80 %, + 33 points) ».

 

Source : Peine de mort : une majorité de Français favorable à son rétablissement. Pour 55% des participants à un sondage diligenté par Ipsos pour Le Monde, il «faudrait rétablir la peine de mort en France». Un record pour cette étude réalisée pour la 8e année consécutive. 14 septembre 2020, https://www.leparisien.fr/societe/peine-de-mort-une-majorite-de-francais-favorable-a-son-retablissement-14-09-2020-8384640.php

 

11    Annexe : Exemples discours anti-Macron et antieuropéens

 

Chiri, « Aujourd'hui, en France, je constate que tous les pouvoirs sont dans les mains d'un seul... homme (en fait, un immature qui joue au calife), marionnette de l'UE, qui privilégie les "très riches", qui fait matraquer ceux qui revendiquent une vie moins dure et fait épargner les casseurs violents (Arc de triomphe, hôpital des Enfants malades, hôpital Pitié-Salpétrière, centre commercial Italie 2 ...), qui s'offre un tour de France où les dialogues font place à d'interminables logorrhées qui nous ont coûté un "pognon de dingue", qui ouvre grands les bras aux plus radicaux des islamistes, qui, sous prétexte de pandémie, réduit les libertés (sauf au Puy-du-Fou), qui ne s'entoure que de très médiocres pour mieux briller, qui a bradé un bout du territoire dans le plus grand secret, qui n'est ni laïque, ni démocrate, ni social, qui a manipulé l'opinion pour discréditer le "petit peuple", tour à tour accusé d'être globalement : front national, gauchiste, antisémite, violent, stupide... ».

 

Soraya, « Et NOS médias, influencés par toujours les mêmes, englués dans un "mainstream" d'information où toute déviation de la ligne gouvernementale est décriée en "populisme", "nationalisme", ou "complotisme" ? ».

 

Jean-Sébastien, « Parce que nos médias financés par nos états sont plus indépendants que les autres ? C'est à hurler de rire...ou à pleurer. […] Tout ce qui contredit le discours dominant, même sourcé, documenté, énoncé par des spécialistes est censuré […] ».

 

Mickael, « RT [Russia Today] permet d'échapper à la propagande des médias français ».

 

Joël, « BFMTV, c'est Macron, 20 minutes, c'est Macron, le monde, c'est Macron, France info, c'est Macron, libération, c'est Macron ? Les 2 seuls journaux non subventionnés sont Valeurs Actuelles et Causeur ».

 

David, « C’est un secret de polichinelle et cela fait 30 ans que l’on met un couvercle antiraciste sur le couvercle de la délinquance, parce qu’il ne faut pas faire le jeu du FN/RN, mais là n’est pas le véritable enjeu.

L’objectif est de protéger l’immigration de masse et principalement musulmane, d’ailleurs toute évocation d’expulsion de délinquants binationaux est aussitôt comparée à une rafle d’enfants juifs en 42, le comble de l’indécence qui vise à faire de celui qui veut protéger la société française de ces violences, un nazi par procuration, et celui qui fait cette comparaison à un résistant voire à un Juste parmi les nations.

Là où le serpent progressiste se mord la queue c’est que la majorité des crimes de Français de confession juive, viennent de ceux qu’il a érigé en nouveaux Juifs post moderne ».

 

X, « Bien sur le droit d’ingérence Kroutchérien [de Bernard Kouchner ?] ou BHL, au nom de la religion délirante des droits de l’homme est fini avec Trump. Pourquoi un soldat américain ou français devrait-il mourir pour une idéologie absurde loin de chez lui contre des fous tribaux archaïques et préhistoriques ? Laissons-les dans leur merde, c’est la leur, nous ne sommes pas les mécanos du monde. Au diable cet universalisme, militarisons nos pays comme avant. Donnons du travail, faisons des alliances entre [pays] souverains. Revirilisons l’esprit du soldat occidental, et soyons fort face aux barbares, aux bisounours, aux antiblancs, aux collabos. Si un Trump arrivait en France nos problèmes de racailles mondiale haineuse serait vite réglés ! ».

 

12    Annexe : Mon point de vue concernant les discours de haine

 

Par mon éducation, j’essaye de n’avoir de haine pour personne, quand l’on est trahi, humilié etc., même pour les fanatiques de tout bord.

Or mes amis savent combien je n’aime pas le fanatisme, les certitude absolues, refusant tout doute, même la plus minime, et la dévotion absolue, pour un principe transcendantal et/ou pour un être humain, iconique et divinisé, qu’il est interdit de critiquer.  

 

13    Annexe : Ma définition de l’extrémisme

 

Pour moi, l’extrémisme est caractérisé par :

 

1)      Les certitudes absolues, qu’il est interdit de critiquer, la certitude de détenir la vérité absolue.

2)      La certitude d’agir pour le « bien », habité par le sentiment d’urgence de le faire, en imposant cette vérité, même par la violence.

3)      La recherche d’une simplification extrême de la réalité, par exemple en divisant binairement le monde, entre les bons et les mauvais.

4)      L’antihumanisme, la « fin justifie les moyens » (y compris en tuant les enfants, si nécessaire. Les extrémistes trouvent alors toujours des prétextes ou des « raisons légitimes », religieuses, idéologiques … pour le faire), la rationalité opérationnelle froide (le rejet de tout sentimentalisme, de tout problème de conscience morale …, cela afin d’être plus efficace pour parvenir à la réalisation de la « bonne cause »).

5)      Le refus de tout compromis. Tout doit être ultime, absolu (ce qui peut augmenter en soi, le sentiment de toute puissance).

 

14    Annexe : Ma définition du populisme

 

On définit comme populiste, tout discours politique s'adressant aux classes populaires, fondé sur la critique du système et de ses représentants[4]. Mais cette définition reste vague.

 

Les dirigeants populistes, qui ont souvent un grand sens politique, se réclament du peuple. Il sait être clientéliste. Il utilise les peurs et frustrations d’une partie du peuple, se sentant déclassé, s’estimant exclu du pouvoir et non écouté par la démocratie représentative (même si elle a été élue démocratiquement), jugée coupée des réalité, pour surfer dessus, afin d’accéder au pouvoir. Dans les fait, il ne se repose que sur une partie du peuple, dont il excite le mécontentement, qu’il incite à la haine et qu’il dresse contre une autre partie du peuple (par exemple, le président Donald Trump, dressera le « vrai peuple », en général blanc et chrétien, contre l’élite politique _du Parti Démocrate … _, puis contre les noirs, les latinos, les étrangers …). Il donne l’impression qu’l a entendu le mécontentement des classes populaires et qu’il y répond.

 

Le populisme, en dressant les gens les uns contre les autres, contribue à creuser dramatiquement les fossés et les haines entre eux. Les dirigeants populistes utilisent toujours l’émotion, la séduction _comme avec la flatterie nationaliste, la peur de l’autres, de étrangers _ pour manipuler et contrôler les masses, afin d’accéder au pouvoir et le conserver.

 

Les dirigeants populistes, prenant soin de créer un culte de la personnalité autour de leur personne _ par exemple, en se présentant comme le « père du peuple » ou « père de la horde » (de leurs électeurs) _, et font naître dans le peuple (ou une partie au moins) la peur d’abord et l’espoir. Ils ont souvent beaucoup de culot, n’hésitent pas à mentir, à manipuler, se permettant, d’une façon totalement décomplexée, des propos très misogynes, homophobes, xénophobes ...(qu’ils s’appellent Trump, Poutine, Bolsonaro, Orban, Erdogan …).

 

Ils avancent toujours des idées ou arguments toujours très simples _ qui nient les complexités, les paradoxes, la dialectique _, facile à comprendre par leur électorat souvent peu formé à l’esprit critique …

 

Pour convaincre son électorat d’adhérer à ses thèses, ils lui suffit de leur faire peur, de lui mentir.

 

Hermann Goering, un des plus importants dirigeants nazi, a expliqué, pendant le procès de Nuremberg, comment manipuler le peuple, afin de lui faire adhérer aux thèses du parti nazi et à celles de son chef (Hitler) :

 

« Bien sûr que les peuples ne souhaitent pas la guerre, ni les russes, ni les anglais ni les américains, ni les allemands, c'est notre sujet ici.

 

On est d'accord. Mais il est toujours possible d'entraîner les gens vers les souhaits de leurs dirigeants. C'est facile. Tout ce que vous avez à faire est de leur dire qu'ils sont attaqués, de dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme et d'exposer le pays au danger.

 

Cela fonctionne de la même manière dans tous les pays ».

 

Pour ce faire, il faut empêcher que le peuple puisse réfléchir, en le soumettant, sans cesse, à la propagande, à « l’agit-prop », à une « hystérisation » de la politique, en l’enfermant dans une folie identitaire ou « identitariste ».

 

Par exemple, durant le référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union Européenne, en 2016, un déferlement de mensonges, d’égoïsme et de xénophobie, a occupé toute la campagne électorale. Il a supplanté et triomphé de l’idéal européen de dialogue entre les cultures. Il a dénigré agressivement l’idéal de communauté de destin, entre tous les citoyens de l’Europe.

 

Cette hystérisation politique délétère a conduit finalement au meurtre de Jo Cox, députée travailliste pro-Union européenne, puis au déchaînement de violence xénophobes, après la victoire du NON à ce référendum.

 

Le Royaume-Uni n’est plus un pays tolérant. L’idéologie de son dirigeant prône un certain égoïsme, repli nationaliste et identitaire, conduisant à se désintéresser du sort du reste du monde (Britain First etc.). Aux USA, ce sera "USA First".

 

Quand un pays tombe sous la coupe du populisme et que le peuple ne peut plus réfléchir et prendre du recul, par rapport à son sort et à la propagande d’état, à la suite à cette « agit-prop » permanente, il lui est difficile de s’en sortir. Il est comme hypnotisé.

 

Il tombe souvent dans une sorte de servitude volontaire, qu’il a pourtant appelé de ses vœux, en faisant reposer son destin entre les mains d’un dirigeant charismatique, supposé providentiel, mais qui se transformera progressivement, insensiblement, subtilement, en tyran, despote ou dictateur.

 

Au départ, ces dirigeants sont les premiers à dénoncer la corruption des élites et de leurs mœurs, puis progressivement, d’une façon dissimulée, eux-mêmes deviennent corrompus et s’entourent d’oligarques eux aussi corrompus, qui ferment les yeux sur les agissements de leurs chefs (car étant, eux-mêmes, gratifiés et récompensés, par ces derniers, pour leur obéissance, loyauté et suivisme, à leur égard).

 

Certains dirigeants populistes peuvent se révéler de véritables apprentis sorciers, sans état d'âme, n'hésitant pas à déclencher une "guerre civile" ou des divisions graves entre ses soutiens et ses opposants, au sein leur propre pays, afin de conserver leur pouvoir.

 

Souvent les gourous se révèlent aussi de redoutables dirigeants populistes, souvent créateurs de religions, elles-mêmes, populistes, car divisant le monde entre les bons (les membres de la secte) et les mauvais (le reste du monde).

 

Note : Nous parlons bien, ici, de Bolsonaro, Trump, Johnson, Orban, Poutine, ... qui se caractérisent, tous, par un emploi du mensonge à haute dose, sans que cela les gêne en aucune manière. Par exemple, Boris Johnson est accusé d'avoir sciemment menti, alors qu'il était maire de Londres, en disant que le Royaume-Uni versait 350 millions de livres (400 millions d'euros) par semaine à Bruxelles[5].

 

15    Annexe : Les méthodes de double langage et d’excommunication des islamistes sur les réseaux sociaux

 

Par exemple, concernant le voile, les musulmans radicaux diront d’abord qu’il est justifié pour des questions de pudeur, et de dévotion envers Dieu. Mais selon Georges A., « Le voile est devenu l'étendard de conquête sociétale pour mesurer la visibilité de leurs troupes militantes. Le voile, préconisé pour se cacher, est devenu la pointe la plus ostentatoire de la présence de l’islam politique, militant, intolérant, dans TOUS les milieux.

Avant, le voile signifiait "je me cache par pudeur" ... Maintenant, c'est "VOUS AVEZ BIEN VU COMME JE SUIS MUSULMANE !!!" [Comme je suis fière d’être musulmane] ».

 

Ils n’hésitent aussi pas à provoquer, à se montrer arrogant, à afficher sereinement leur suprémacisme, à insulter, à harceler, pour pousser leur contradicteur à s’énerver, à péter les plombs et à la faute (dans ce cas, il feront une copie d’écran aux modérateurs du réseau social, pour tenter de le faire interdire sur le réseau social).

Quand ils sont troublés, déstabilisés, par un contradicteurs, ils vont chercher à se débarrasser de lui, par tous les moyens ...

 

Si au contraire, il laisse un commentaire, pouvant être compromettant ou pouvant tomber sous le coup de la loi_ pour incitation au meurtre ou à la violence _, alors ils supprimeront ce commentaire, ce qui aura pour effet de supprimer toute la grappe de commentaires, qui lui avaient été envoyés par ses adversaires, en réponse à son commentaire initial.

 

Conseil : Quand les échanges écrits sont houleux ou très révélateurs, il faut prendre l'habitude de prendre des copies d'écrans de ces conversations. Ainsi il est possible d’être toujours en mesure de prouver ce qui a été réellement exprimé, afin de pouvoir s’assurer de la réalité et de l'intégralité de tous les propos et aussi de les assumer (Source : Georges A.).

 

Table des matières

1       Introduction. 1

2       Les différentes formes de discours antieuropéens. 1

3       Le point de basculement, le Référendum constitutionnel européen, en 2004-2005. 3

4       Le rejet de l’islam et l’immigration musulmane, la principale motivation du discours antieuropéen. 3

5       L’intolérance des souverainistes. 4

6       Le caractère contre-productif du discours de haine. 5

7       Les taches aveugles mentales des souverainistes. 5

7.1         Cécité mentale par rapport au danger du complotisme. 5

7.2         Le refus de tout esprit critique envers l’objet de leur adulation. 5

7.3         Les conséquences des politiques souverainistes. 6

7.4         Un exemple de conséquences d’une politique protectionniste (relèvement des droits de douane). 6

7.5         La « remigration » : comment ?. 7

7.6         Fin de la corruption ?. 7

7.7         Le retour à la monnaie nationale ? Emettre sa propre monnaie ?. 8

7.8         La paix et la collaboration continueront-ils entre les états nations européens ?. 8

7.9         Le replis sur soi : la crise xénophobe, avec le Brexit. 9

8       Quelles solutions ?. 9

8.1         La difficile formation à l’esprit critique. 9

8.2         Le danger de stigmatiser, désigner une communauté. 10

8.2.1          Eviter de stigmatiser les musulmans. 10

8.2.2          Ne pas stigmatiser les souverainistes et les « complotistes ». 10

9       Conclusion. 11

10          Bibliographie. 11

10.1      La montée du discours antieuropéen. 11

10.2      Les discours complotistes. 11

10.3      Livres lanceurs d’alerte ou anxiogènes ( ?). 12

10.4      Etudes, sondages, enquêtes sur l’islam de France. 12

10.5      L’ingérence russe dans les élections en Occident. 13

10.6      Divers. 13

11          Annexe : Exemples discours anti-Macron et antieuropéens. 14

12          Annexe : Mon point de vue concernant les discours de haine. 15

13          Annexe : Ma définition de l’extrémisme. 15

14          Annexe : Ma définition du populisme. 15

15          Annexe : Les méthodes de double langage et d’excommunication des islamistes sur les réseaux sociaux. 17

 

 



[1] Par exemple, Chérif et Saïd Kouachi sont tous les deux nés à Paris.

[2] Bernard Rougier est professeur des universités à Paris 3/Sorbonne-Nouvelle, membre senior de l'Institut Universitaire de France et directeur du Centre des études arabes et orientale.

[3] Cet essai cherche à montrer que la société française évolue vers un climat de violence accrue. Parmi les raisons invoquées sont exposés le « laxisme judiciaire et l’immigration massive ».

[4] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Populisme_(politique)

[5] Ce mensonge a eu d'importantes conséquence sur l'issu du Référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, en 2016 : « Cette affirmation avait notamment circulé dans tout le pays sur un bus rouge barré du slogan: "Nous envoyons 350 millions de livres à l'UE chaque semaine, finançons plutôt notre NHS", le service de santé public. Le charisme et la fougue de Johnson, ainsi que ses slogans simplistes, avaient largement contribué à la victoire du Brexit, voté par 52 % des voix ». Cf. Boris Johnson convoqué par la justice pour "mensonge" pendant la campagne du Brexit, AFP, 29/05/2019, https://www.lepoint.fr/monde/boris-johnson-convoque-par-la-justice-pour-mensonge-pendant-la-campagne-du-brexit-29-05-2019-2315975_24.php