Présentation de Vladimir Poutine

 

Par Benjamin LISAN. Créé en décembre 2014, mis à jour le 17/09/2020

 

1         Profil psychologique

 

Le nom « Poutine » vient du russe « pout' » (путь), qui signifie le « chemin ».

Sa mère Maria Ivanovna Poutina survécut aux 872 jours du siège de Léningrad durant la guerre, bien qu'un temps laissée pour morte et sauvée par son mari de retour de l'hôpital.

Quelques jours après sa naissance, la mère de Vladimir Poutine demande secrètement que son fils soit baptisé dans la cathédrale de la Transfiguration, alors que le baptême peut être sévèrement puni en Union soviétique, État athéiste.

 

Il est un élève médiocre et bagarreur, ce jusqu'à sa rencontre avec une institutrice qui le guide vers la découverte de la culture et des arts [1]. Il a toujours aimé les sports, en particulier les sports de combats.  Vladimir Poutine pratique dans sa jeunesse la lutte russe, le sambo et le judo dès l'âge de 11 ans (il est plusieurs fois champion de sambo de Leningrad ; en 1973, il s'est vu conférer le titre de maître des sports de sambo, et en 1975 de judo). 

Il a toujours été attiré par le pouvoir absolu, que le KGB pourrait lui apporter. D'après son propre récit, Poutine aurait essayé sans succès de se faire embaucher au KGB à l'âge de 16 ans [1].

Il est un homme charismatique, rigoureux, très structuré.

 

Selon Vladimir Fédorovski, Vladimir Poutine se considère « choisi par la Providence » et, partant de là, conçoit la Russie comme un « monde à part », ni Occident, ni Orient, une quatrième force. [2]. Le fait d'être choisi par la Providence le rapproche de l'Eglise avec laquelle il scelle l'alliance entre l'Eglise orthodoxe et son pouvoir temporel. Il est persuadé que le fait qu’il s’appelle « Le chemin » et le fait qu’il est né d’une mère aimante, qui a été morte puis ressuscitée, lors du siège de Léningrad, sont autant de signe du destin. Il est très nationaliste et son destin, sa mission grandiose, à ses yeux, est de restaurer le prestige et la puissance de la Russie (y compris par l’expansion guerrière).

 

Ce président de la Russie soigne une image de président « modeste », fils d’ouvriers de Saint-Pétersbourg, satisfait aujourd’hui de son salaire de chef d’Etat (12 000 euros par mois), propriétaire d’une Lada et d’un petit appartement.

 

1.1        Nationalisme et vision Grande-Russienne (en association avec Alexandre Douguine)

 

Durant son enfance, il est possible que son père se soit vanté de ses propres faits de guerre et l’ai entretenu dans la dévotion et le mythe de l’histoire russe et surtout de la « grande guerre patriotique », face au nazisme.

 

Quoiqu’il en soit, Poutine est un véritable drogué à l’histoire russe, à celles de ses guerre, en particulier à la « grande guerre patriotique », source de fierté pour tous les Russes, histoires qu’il a tendance à réécrire dans le sens de leur apologie, en n’en conservant que leurs aspects positifs et héroïques, mais en gommant leurs aspects sombres.

 

Selon Christine Ockrent « Poutine se rend compte que quand il se représente pour se faire élire en 2012, il y a des manifestations dans les grandes villes. Car tous ces gens qui vivent mieux veulent maintenant un peu plus de libertés. En parallèle, le coût des matières premières baisse. Donc, il doit inventer autre chose: la grande aventure nationaliste de la fierté slave russe perdue, l’annexion de la Crimée, l’exaltation des valeurs orthodoxes, la dénonciation de la décadence de l’Europe et de l’homosexualité. Par ailleurs, il y a une idéologie russe qui séduit chez nous également, dans les milieux d’extrême droite tels que le FN ou le Vlaams Belang. Ce troisième contrat est donc cette fierté retrouvée, une dimension que nous autres en Europe on a complètement sous-estimée et pas comprise.»[1].

 

Poutine est très proches des idées du brillant philosophe ultra-nationaliste, Alexandre Douguine (+), partisan du bloc eurasien, opposé au bloc occidental, dont la clé de voute sera la Russie. Il est aussi partisan d’une idéologie appelée « national-bolchevisme ». Dans son ouvrage, La quatrième théorie politique, 2012, Douguine critique la rationalité et la prétention à l’universalité du modèle occidental (ou selon lui, de la dictature « totalitaire » du libéralisme « global »). Pour lui, la liberté et la vie humaine ne sont pas des valeurs suprêmes. Il refuse le principe démocratique : « C’est la spiritualité qui fait l’élite ». Pour lui l’occident représente la décadence, la dissolution [des valeurs morales] et le déclin. Il rejette le progrès et justifie un état fort. Il prône le retour aux valeurs traditionnelles (chrétiennes orthodoxes), familiales et patriotiques. Il est pour le paternalisme des autorités, le culte de la personnalité, un grand état social qui protège le peuple. Il prône la priorité des intérêts nationaux [le peuple russe doit être maître chez lui]. Il est pour un monde multipolaire contre l’hégémonie américaine.

Poutine s’est posé aussi, en 2014, en défenseur des valeurs traditionnelles de la famille, des bonnes « mœurs sexuelles » [sous-entendu, il est contre l’homosexualité] et de la morale chrétienne. Autant de positions justement proches des tenants de l’Eurasisme et de Douguine. Peut-être, par ce positionnement, est-il sincère ou bien n’affiche-t-il seulement qu’une « posture morale » populiste ?

Ce n’est donc pas un démocrate (mais un nationaliste, au discours s’affichant plus ou moins « socialiste », comme celui de Douguine).

 

Douguine est décrit comme un patriote russe passionné, un intellectuel et un fidèle de la religion orthodoxe (dans la branche traditionaliste des « vieux croyants ». Il serait versé dans l’ésotérisme et le mysticisme[2]. 

 

Pour l’idéologie de Douguine, la guerre serait un état normal et souhaité entre grandes puissances[3] :

 

« LA VALEUR DE LA GUERRE

[…] Tout autour de nous, vanter la paix et lutter pour cette paix est devenu un lieu commun. Cependant plus on parle de paix, plus le sang coule, plus les innocents souffrent. Le conser­vateur sur ce point ne doit pas mentir, il préfère la guerre à la paix. Nietzsche en son temps n'a pas craint de s'exclamer : « Aimer la guerre plus que la paix et une paix courte plus qu'une paix longue!» (18).

La guerre, polemos selon Héraclite, apparaît comme le père de toute chose. L'homme fait toujours la guerre. Il est un être guerrier. Cela constitue sa racine ontologique. Il fait la guerre pour la vérité philosophique, pour l'amour, pour la simple vérité, pour le bien. Quelquefois, la guerre le conduit trop loin et il baisse les bras. Mais il ne renonce jamais et recommence. Depuis que l'homme vit, il fait la guerre.

Tout au long de notre histoire nous, Russes, avons toujours fait la guerre. Quand nous ne faisions pas la guerre, en règle générale, nous pourrissions (°). Pourquoi, au juste, faudrait-il arrêter de faire la guerre ? Si autour de nous vivent des enne­mis qui portent atteinte à notre espace, à notre peuple, à notre religion ? S'ils ne portaient pas atteinte à tout cela, la situa­tion serait différente, mais dans ce cas ce ne seraient pas des hommes ...

Une lutte incessante contre le péché se déroule dans le cœur de l'homme. Et la pire issue serait ici le pacifisme, un ac­cord entre le bienfaiteur et le péché ; cela ne signifierait pas la fin des hostilités, ni un compromis, mais la victoire du péché.

L'église terrestre dans la tradition orthodoxe est nommée Église guerrière. […]

Mais nous devons nous connaître et nous penser en tant que guerriers, peuple guerrier, pays guerrier, Église guerrière ».

 

Sources :

a) Marlène Laruelle et Alexandre Douguine, Esquisse d’un eurasisme d’extrême-droite en Russie post-soviétique, RECEO 32/3, 2001.

b) Conférence d’Alexandre Douguine, à Paris en mai 2013, http://www.voxnr.com/cc/d_douguine/EuElEAZFVuxCStijZV.shtml

c) http://eurasia.org.ru/  & http://www.eurasianet.org/

d) « La quatrième théorie politique », Alexandre Douguine, éditions Ars Magna, 2012, pages 112 à 113.

 

Alexandre Douguine, le mauvais génie du régime.

 

 

Mouvement national bolchévique de Douguine.

 

1.2        Point de vue de l’auteur

 

On peut supposer que Poutine est possédé par une volonté de toute puissance « absolutiste », de domination absolue, associée à une mégalomanie « dévorante », qui se traduit par un désir d’être impitoyable (sans pitié, qui ne fait jamais de cadeau dans la vie à qui que ce soit). Il a certainement chez Poutine une totale absence d’empathie, de respect pour les autres et un mépris souverain pour son propre peuple. Il peut (lui) mentir, avec totale absence de scrupule, sans état d’âme (et faire avaler tous les mensonges à la communauté internationale et à son peuple). Il passe son temps à dissimuler ses pensées et à manipuler les autres (il n’avouera jamais). La vie humaine n’a aucune importance pour lui (ce n’est qu’un point sur un échiquier géopolitique ou une variable dans une équation). Pour lui, il n’est pas « hors des clous », relativement aux lois de son pays (concernant la corruption généralisée en Russie qu’il couvre et dont il profite _ voir l’inventaire de ses biens dans les pages ci-dessous[4]), il se sent investi d’une haute mission (celle de rétablir la grandeur et la puissance de la Russie, à laquelle il pense que son nom sera associée pour la postérité), dont il est ou serait le « prophète » inspiré (au lieu d’y voir une chance pour l’avenir de la Russie, avec le rétablissement d’une certaine démocratie, selon lui, la chute de l’URSS aurait été une catastrophe). Ses proches doivent être, pour lui, des serviteurs zélés, sans états d’âme, qu’il récompensera de faveurs (privilèges) que tant qu’ils serviront ses propres intérêts (volonté de puissance politique, financière …). Il a été formé par le KGB à être dur, à mentir sans scrupules, à ne jamais avouer, à préparer des « coups fourrés » (plusieurs coups à l’avance). Avec le temps, il y aura une dérive criminelle, mafieuse, mensongère du régime politique qu’il a mis en place, un régime policier à visage « socialiste ». Le mensonge est de faire croire que son régime est socialiste, alors qu’il « fasciste » dans son fonctionnement (par la terreur et les assassinats ou élimination d’opposants, perçus comme de perpétuels ennemis dangereux pour lui).

 

La question qui se pose _ et qui est déterminante pour la Paix en Europe et dans le monde _ est : Est-ce que Poutine est « une personnalité totalitaire » (°) (voire « psychopathe  » à l’exemple d’Hitler, Mao ou Staline) ou « seulement » un dirigeant autoritaire « narcissique » (+) ?

Sur le site de la Biographie officielle de Poutine, ce dernier, né le 7 Octobre 1952 à Leningrad, se présente comme venant d’une « famille ordinaire », pas très riche [vivant en appartement communautaire de Saint-Pétersbourg]. En la « décryptant », on perçoit qu’il avait eu une mère, Maria Shelomova, «  bienveillante, très gentille » [qui aimait lui faire de bons gâteaux], mais un père, garde de sécurité puis contremaître, qui ne l’a pas beaucoup soutenu quand il a entrepris de faire des études. Au cours de ses années scolaires, la première et la huitième année, dans les années 60, Vladimir Poutine a étudié à l'école n ° 193 de Leningrad, où il était un petit dur des rues, un fauteur de trouble (*). Sa professeur, Vera Gourevitch [ou Gurevich], l’a pris sous son affection. «   Elle a rencontré son père pour lui demander d'influencer son fils. Il ne l'a pas beaucoup aidé ». Poutine a toujours aimé le sport et s’y est impliqué à fond, en particulier dans le Judo. Selon Poutine «  Je m’affirmais à travers le sport […] j’ai réalisé que j’avais aussi besoin de bien étudier ». Sous l’influence de sa professeur, il a commencé à obtenir enfin de bonnes notes. Il a été autorisé à rejoindre l’organisation Jeunes Pionniers, et presque immédiatement est devenu le chef d'un pionnier détachement dans sa classe. On sent qu’il a toujours été un patriote convaincu, fier de son pays, avec une admiration et forte attraction pour l’Armée. Il a voulu, tout à la fois, être marin, pilote ou officier du renseignement (travailler dans  l'intelligence) (+). II est allé à un bureau d'accueil du public de la Direction du KGB pour savoir comment devenir un officier du renseignement. Là, il a été dit qu’en premier, il devrait soit servir dans l'armée ou soit dans un collège complète, de préférence avec un diplôme en droit. Et donc, il s’est préparé à entrer dans le département de droit de Université d'Etat de Leningrad.

 

(°) La personnalité totalitaire : elle veut une totale obéissance du peuple, jusqu’au sacrifice, s’il le faut (pour la gloire du dictateur …) et qui sont totalement fanatiques dans leurs opinions.

Le dirigeant autoritaire  :  Il a une personnalité compétitive, il apprécie la ténacité et la force et ils pensent que le pouvoir est la clé pour à peu près tout dans la vie politique.  Il a généralement une politique conservatrice et il a tendance à être un despote envers ses subordonnés.

(+) Les dirigeants narcissiques estiment qu'ils méritent d'être au pouvoir et en charge des affaires politiques de leur pays, plus que ne importe qui d'autre. Ils ont un fort charisme dont ils font usage pour convaincre tout le monde avec tout ce qu'ils veulent qu'ils croient.

(+) C’est curieux ce désir de vouloir travailler dans l’ombre (à l’instant d’Hitler, après 1918, qui a servi dans les services secret de l’armée).

(*) L’école de la rue est l’école de l’opportunisme et l’école à la dure (école de la rue qu’a aussi connu Hitler et Staline. Mais contrairement à deux, il a poussé ses études plus loin, même s’il n’est pas un intellectuel).

 

En 1970, Vladimir Poutine a été admis au département de droit à l'Université d'Etat de Leningrad. «  [Je me suis] principalement axée sur mes études et ai commencé à voir le sport comme secondaire [… même si j’ai continué à] m’entraîner régulièrement et à participer à des compétitions à l'échelle nationale ». Il est à noter que le sport, en particulier le judo, ait toujours eu une grande dimension dans sa vie.

Après avoir été diplômé de l'Université d'Etat de Leningrad, Poutine a été affecté à travailler dans le les agences de sécurité de l'État. "Ma perception du KGB a été basé sur les histoires idéalistes que j’ai entendu parler de l'intelligence". Il a été nommé premier secrétaire à la Direction de la division du contre-espionnage. C’est alors qu'il a attiré l'attention des agents de renseignement étrangers. Il bénéficie formation spéciale à Moscou, où il y a passé un an. Il a travaillé pendant environ quatre ans et demi dans la Première Direction principale _ le service de renseignement _ à Leningrad et dans des villes de province. Après avoir terminé ses études à l'Institut Drapeau Rouge Andropov, Vladimir Poutine est parti pour l'Allemagne de l’Est en 1985, où il y a travaillé, pour le contre-espionnage, jusqu'en 1990. Il a servi à l'intelligence locale au bureau de Dresde, où a été promu au rang de lieutenant-colonel et au poste de maître assistant à la tête du département. En 1989, il a reçu la médaille de bronze émis de la République démocratique Allemande, pour le service fidèle rendu à l'Armée nationale populaire. Il se marie, en RDA, avec Lyudmila Shkrebneva, une hôtesse de l'air travaillant sur les compagnies aériennes nationales.

Après son retour à Leningrad de l'Allemagne en 1990, Vladimir Poutine est devenu assistant du recteur de l'Université d'Etat de Leningrad en charge des relations internationales. A partir de Juin 1991, Poutine a commencé à travailler en tant que Président du Comité pour les Relations Internationales, à la mairie de Saint-Pétersbourg.

Le KGB est un corps militaire. Son état d’esprit porté sur la théorie du complot sans cesse ourdi par le camp capitaliste, les coups fourrés qui y sont pratiqués (l’absence d’état d’âme), son esprit militaire (son esprit de corps) ont du former son esprit. Il y reçu eu une formation pour le pouvoir. «  un ami d’enfance de Poutine lui avait posé la question sur la raison [du fait qu’il était toujours] silencieux et que celui-ci [lui] avait répondu : « les meilleurs espions sont toujours silencieux » » (°).

C’est un militariste dans l’âme, qui connaît bien l’occident et ses faiblesses (ayant été lieutenant-colonel du KGB et enseignant (maître assistant) (du contre-espionnage ?) en RDA, puis assistant du recteur de l'Université d'Etat de Leningrad en charge des relations internationales).  Dès qu’il est arrivé à la tête du pouvoir russe, il a augmenté considérablement le budget de tous les corps d’armée, celui du FSB (l’ex KGB) et de ses organes de propagande (depuis 2006, 300 millions de $ sont consacré à la chaîne de TV « Russia Today »).

 

Sources :

a) Biographie officielle de Poutine, http://eng.putin.kremlin.ru/bio 

b) Le système Poutine. Film documentaire de Jean-Michel Carré et Jill Emery, http://chroniques-rebelles.info/spip.php?article541

 

Selon, les témoignages de sa professeure d’allemand et de ses copains de l’époque « Poutine s’est senti investi d’une mission [pour la Russie] et a gardé cette idée de son rôle, ce que très peu d’oligarques ont compris ». (°). « Si je peux faire quelque chose pour empêcher la Russie de tomber en morceaux alors ce serait quelque chose dont je serai fiers » déclare-il.

« Il n’est absolument pas un serviteur des oligarques. Dans les entreprises, partout, il y a des gens du KGB/FSB qui dirigent les conseils d’administration » (°). « Gasparov, Kovalev, ancien dissident et député, des opposants, tous nous ont dit : « Aujourd’hui, on vous parle librement, on critique Poutine et on dénonce son système, mais dans un semaine serons-nous encore en vie ? Ça tombe à l’improviste. […] Les gens ont donc peur. [Un ancien Lieutenant-Colonel du KGB,] Lividenko, [a été] empoisonné au polonium 210, qui n’était plus au KGB depuis des années et a soutenu tardivement le peuple tchétchène. Ce qui a été considéré comme une trahison, il le paie de sa vie des années après » (°) (+). Or seul des agent du KGB peuvent détenir du polonium 210. Et ils ne peuvent agir sans l’aval de Poutine.

Opposant à Vladimir Poutine depuis 2000, date à laquelle il accuse publiquement le président russe de négliger la lutte contre la corruption, Lividenko quitte son pays pour s'établir à Londres où il se lie d'amitié avec le représentant des séparatistes tchétchènes Akhmed Zakaïev ainsi qu'avec Boris Berezovsky, un ancien oligarque russe lui aussi lié avec les djihaddistes tchétchènes comme Chamil Bassaïev. Litvinenko publie deux ans plus tard un livre ($) dans lequel il accuse les services secrets russes d'avoir organisé eux-mêmes la vague d'attentats en Russie en 1999 attribuée aux Tchétchènes puis un autre livre (%) dans lequel il il accuse le FSB d'avoir réactivé le laboratoire de toxicologie n°12 du KGB (en) créé par Lénine³.

« [Avec Poutine,] c'est le musellement des militaires, la censure de la presse, la détention ou l’assassinat de journalistes d’opposition et la remise au pas des oligarques (par leur détention ou leur assassinat) » (°). «  C’est le choix d’une fermeté sans état d’âme, le refus de négocier et de prendre en compte la vie des civils.  » (°).

 

Sources :

a) Biographie officielle de Poutine, http://eng.putin.kremlin.ru/bio 

b) Le système Poutine. Film documentaire de Jean-Michel Carré et Jill Emery, http://chroniques-rebelles.info/spip.php?article541

c) Koursk, un sous-marin en eaux troubles. Documentaire Jean-Michel Carré (2004).

d) La veuve d’Alexandre Litvinenko a affirmé dans le Talk-Show de Charlie Rose que son mari n’avait non seulement jamais été un espion russe mais qu’il travaillait en fait pour les services secrets britanniques¹.

e) Blowing Up Russia: The Secret Plot to Bring Back KGB Terror, Alexander Litvinenko, Yuri Felshtinsky. Encounter Books, 2007.

f) LPG : Lubianskaia Prestupnaia Gruppirovka : Ofitser FSB Daet Pokazaniia (« La Bande criminelle de la Loubianka »), Grani, 2002, 255 p.

 

En conclusion, le « caractère missionné » et le militarisme de Vladimir Poutine sont deux signaux inquiétants.

Si les accusations de Lividenko, ancien du KGB qui semble avoir été assassiné par le FSB, est vérifiée (c’est-à-dire le fait que les services secrets russes d'avoir organisé eux-mêmes la vague d'attentats en Russie en 1999 attribuée aux Tchétchènes, afin de favoriser l’élection  de Poutine (¤)), l’accusation serait alors très grave (°). D’ailleurs, la plupart des opposants à la politique de Poutine en Tchétchénie ou des journalistes qui ont été enquêtés en Tchétchénie ont été assassinés. Et il est peu probable que si tous ces assassinats avait été perpétré par le clan du président tchétchène, sur le sol russe, ils n’aient reçu l’aval du Kremlin (^).

L’auteur pense qu’il ne faut surtout jamais faire confiance en la parole de Poutine. Il est nécessaire de sauver les apparences, tout en faisant jouer des muscles (certains dirigeants ne raisonnant que par les rapports de force). Poutine ne renoncera pas de sitôt à l’Ukraine surtout et tant qu’il se sentira en position de force. Donc, il y aura soit attaque soudaine sans prévenir, soit une longue guerre froide (et de nombreux coups fourrés à prévoir et à anticiper). En tant qu’officier des renseignements extérieur, il sait aussi que l’Occident n’a pas envie de se battre (il peut jouer là-dessus). Autre fait pouvant être inquiétant, son absence de considération pour la vie de civils, lors des prises d’otages à Beslan et au théâtre de Moscou.

La condamnation de Sergueï Magnitski _ connu pour son honnêteté et sa foi en l'état de droit _ surtout pour « évasion fiscale à grande échelle en bande organisée », 4 ans après sa mort _ bref un acharnement judiciaire contre un mort (!) _, sont d’autres signaux inquiétants.

 

Sources :

a) Biographie officielle de Poutine, http://eng.putin.kremlin.ru/bio,

b) Koursk, un sous-marin en eaux troubles. Documentaire Jean-Michel Carré (2004). 

(°) c) Le système Poutine. Film documentaire de Jean-Michel Carré et Jill Emery, http://chroniques-rebelles.info/spip.php?article541

(+) La veuve d’Alexandre Litvinenko a affirmé dans le Talk-Show de Charlie Rose que son mari n’avait non seulement jamais été un espion russe mais qu’il travaillait en fait pour les services secrets britanniques¹.

(%) Blowing Up Russia: The Secret Plot to Bring Back KGB Terror, Alexander Litvinenko, Yuri Felshtinsky. Encounter Books, 2007.

($) LPG : Lubianskaia Prestupnaia Gruppirovka : Ofitser FSB Daet Pokazaniia (« La Bande criminelle de la Loubianka »), Grani, 2002, 255 p.

(¤) Et effectivement, cette vague d’attentat a provoqué le retournement de l’opinion russe.

(^ ) Poutine a été formé par le KGB aux coups tordus. Donc, il n’y a aucune raison qu’il ne soit coutumier des coups tordus.

On pourrait croire que des analogies de parcourt et de psychologie entre Hitler et poutine soient incroyables voire impensables (a) tous les deux caïds de rue dans leur adolescence, aimant la bagarre, b) nationalistes chauvins, militaristes, c) convaincus d’être « missionnés » pour un grand destin pour leur pays, tous les deux étant passés par les services, d) aventuristes guerriers _ annexions de l’Autriche, des Sudètes, pour l’un, Annexion par la force de l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, de la Crimée, du Bonbass …, e) les JO … Mais l’histoire peut se répéter.

 

2         Evolutions possibles de la Russie ( ?)

 

Mais selon Igor Yurgens, ancien conseiller du président Poutine, il est nécessaire de moderniser les institutions russes, en les démocratisant [pour éviter la corruption] et de donner plus la parole aux gens [pour éviter leurs frustrations].

 

Julien Vercueil analyse dans Le Monde Diplomatique les racines de la crise ukrainienne en ces termes : « Compte tenu de la contagion que provoque leur diffusion, une pénétration des normes européennes en Ukraine risquerait d’emporter l’ensemble postsoviétique par effet domino. La réaction de la Russie relève donc aussi de la lutte pour la survie d’un système sur lequel son complexe militaro-industriel repose toujours largement⁸⁸" ».

Pour Pascal Boniface, directeur de l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques : « La Russie, dont on oublie trop le type d’humiliation – à la fois sociale, économique et politique – qu’elle a subi dans les années 1990, avec un PNB réduit de moitié, une influence largement diminuée sur le plan international, etc, veut retrouver son influence. […] Il s’agit de faire en sorte que la Russie soit respectée, quitte à ce qu’elle soit crainte et non aimée ».

 

Pour Alexandre Del Valle, professeur en relations internationales à l'université de Metz : « On pourrait aussi s’étonner du fait que les mêmes occidentaux désireux de « sanctionner » Poutine pour la Crimée passent leur temps à absoudre la Turquie qui occupe illégalement depuis 1974 et colonise l’île de Chypre, pourtant membre de l’Union européenne… Mais il est vrai que la Turquie est un membre important de l’OTAN » [bref, la Russie reproche, à ceux qui le prône, le non respect du principe du droit international «d’intangibilité des frontières ⁹⁰ », comme dans le cas de la Serbie, quant l’Europe et les USA ont favorisé et reconnu l’indépendance d’une de ses provinces, le Kosovo].

 

"Négocier avec la Russie, d'accord. Le problème c'est que la Russie ne négocie pas. Apparemment, Vladimir Poutine est entré dans une logique de guerre, de fuite en avant" selon Hélène Blanc, en août 2014, spécialiste du monde russe, directrice de rédaction du livre « Good bye Poutine » (édité par l'Association Magna Europa).

 

« Poutine agit pour garder le pouvoir intérieur. [L’annexion de] la Crimée [va dans ce sens][…] [Poutine se fiche] des sanctions économiques […], car il sait que les Russes ont l'habitude de se serrer la ceinture [… Il y a une volonté] dominatrice de cette puissance en déclin, qui a bien besoin d'une guerre pour se relever » (Un internaute sur le site de http://www.franceinfo.fr/).

 

3         « Soupçons » de corruption (via le « système Poutine »)

 

Le documentaire de Nicolas Tonev « la fortune cachée de Poutine » produit par Capa et diffusée sur Canal+, montre que Poutine a amassé un trésor de guerre que ses adversaires estiment à 40 milliards de dollars (29,42 milliards d’euros). Alors qu'il est un simple conseiller municipal adjoint au maire de Saint-Pétersbourg, il est chargé de mettre fin à une pénurie alimentaire frappant Saint-Pétersbourg, par le biais d’un échange de nourriture contre des matières premières russes, avec d’autres pays. En fait, les matières premières ne seront en réalité pas échangées, mais vendues à des pays étrangers, l’argent allant directement dans la poche de certains élus. Plus de 900 millions de dollars auraient ainsi disparu à l’époque. Le dossier sera classé sans suite. « Mais comment se peut-il qu’avec le modeste salaire de conseiller municipal d’alors, Vladimir Poutine ait pu se payer cette magnifique datcha au bord de l’eau ? », demande un ancien policier qui a enquêté sur le sujet, aujourd’hui démis de ses fonctions.

Sous la direction du président Poutine, « 30 % du budget fédéral est volé », estime le politologue Stanislav Bielkowski. Dans l’affaire de la rénovation du Kremlin, confiée à une société suisse, ce sont ainsi 12 milliards de dollars qui auraient échappé à l’Etat. Les Jeux d’hiver de Sotchi ont coûté près de 40 milliards de dollars (les jeux les plus chers de l'histoire des JO) ([7] à [10]).

 

3.1        Palais et biens utilisés ou possessions de Poutine

 

Poutine utilise, comme si c’était la sienne _ même lors de la présidence de Dmitri Medvedev _, la datcha gouvernementale de Novo-Ogarevo, située à 30 km à l'ouest de Moscou, dans une forêt de pins et de bouleaux. Vladimir ne vit pas dans la jolie maison du XIXe siècle jaune et blanche, réservée aux fonctions officielles, mais dans une grande bâtisse de bois sombre, moderne, située à côté. C'est là, en sous-sol, que se trouve la piscine dans laquelle il nage tous les jours.

 

Il est très difficile de se procurer des photos des propriétés et résidences de Vladimir (au risque d’être emprisonné, empoisonné ou au péril de sa vie, comme dans le cas de Boris Nemtsov).

Poutine a redéveloppé un système identique à celui de la momenklatura [l'élite du parti] avec ses apparatchik [membre de la nomenklatura, cadre supérieur du gouvernement ou du parti], favorisant le retour d’un système de privilèges, dont bénéficient les proches du pouvoir.

 

 

Novo-Ogarevo : La datcha gouvernementale de Novo-Ogarevo.

 

 

↑↗ Krasnaïa Poliana : Datcha de Vladimir sur le site de Krasnaïa Poliana, station de ski située à l'extrémité occidentale du Caucase, en Russie, près de la ville de Sotchi et des côtes de la mer Noire. Source : http://ruleaks.net/

 

    

 

Palais Dvoret Gelendzhik : La datcha de Vladimir Poutine sur la mer noire près de la ville de Sotchi.

 

« Quant à mes revenus personnels, je ne suis pas honte devant les citoyens qui ont voté pour moi. Car depuis huit ans, je travaille comme un forçat […] ».Conférence de presse de Poutine, du 14 Février 2008, dans le Kremlin.

« Poutine est attaché, tel un maniaque, au pouvoir, parce qu'il a peur d'être mis en cause, de perdre sa liberté, sa fortune immense (capitaux et biens) », Selon Boris Nemtsov V, opposant à Poutine, assassiné.

Selon ce dernier qui avait enquêté sur sa fortune, Poutine a à sa disposition 20 palais, villas et résidences (9 palais sont apparus pendant sa présidence). Par comparaison, le président des USA jouit de 2 résidences.

 

     

Novo-Ogaryovo : Situé dans les bois sur la route Rublevo-Ouspensky, entouré par un mur de six mètres. Dans cette propriété : serres, volière, piscine, plusieurs bâtiments résidentiels, héliport, écuries.

 

    

Bocharov-Ruchey : Villa d'été du président à Sotchi, un bâtiment de deux étages dans le style du classicisme stalinien. Il y a un héliport, deux piscines (eau douce et salée), une salle de gym. Sur la plage, un quai pour le yacht présidentiel [11].

 

   

Dolgie Borody-Valday (« barbes longues ») : La maison est dans la région de Novgorod sur la presqu'île sur le lac Valdaï. Manor Area - 930 hectares. Sur son terrain : l'église présidentielle, un bassin de baignade, deux restaurants, un cinéma, un bowling, un héliport, un stade (?). Nombre d'employés : plus de 100 personnes.

 

   

Palais de Konstantinovsky : Un monument architectural du XVIII siècle à Strelna, près de Saint-Pétersbourg. En 2003, ce palais été reconstruit pour le 300^e anniversaire de Saint-Pétersbourg et est devenu un complexe d’état appelé « Palais des Congrès ». Le complexe possède plus de 40 bâtiments et 140 hectares de terres.

 

Tantale

Maison de trois étages à 40 km de Saratov. Le bâtiment dispose d'une salle avec cheminée, salle de billard, un jardin d'hiver et une piscine. Intérieur compléter lustres allemands et un mobilier italien. A quelques pas du jardin d'hiver - sauna "style scandinave". Sur le territoire d'un héliport et un pavillon de chasse (pas de photo).

 

      

Volzhsky Utes : La station est dans le village de Volzhsky, région Utes Samara, sur le réservoir (?) Kuibyshev. Entièrement rénové en 2007, lors du sommet "Russie-UE« , à hauteur de 3,8 milliards de roubles. La résidence se compose de 192 chambres d'hôtes, un immense cinéma, de piscines, de spas, de serres, d’écuries, d’une piste d’hélicoptère, d’une station de ski. Nombre d'employés : 3000.

 

 

MalyiIstok (« petite source ») : Manoir du XVIII siècle dans la région boisée pittoresque, près de Iekaterinbourg sur les rives du petit étang Istokskogo.

 

Résidence "Zavidovo" : Résidence sur le territoire de l'économie de chasse "Zavidovo" dans la région de Tver. Sur le territoire : un complexe d'hôtel, installations de chasse, des piscines, des saunas, des quais pour bateaux.

 

          

Maison Dom Sevastyanov : Le palais, construit dans le premier quart du XIXe siècle, sur les rives de l'étang de la ville formé par un barrage sur la rivière Iset. La reconstruction en 2008 a coûté 1,35 milliard de roubles, dont 150 millions sont allés pour acheter des meubles auprès la société « ITC » de Saint-Pétersbourg.

 

Pines : Villas sur la sur les rives pittoresques du fleuve Ienisseï à 30 minutes de Krasnoyarsk. Lors de la reconstruction du bâtiment, il a été recouvert de marbre de Khakassie. Sur un terrain voisin (?), a été construit héliport (pas de photo).

 

   

        

Mayendorf (Barvikha) : Château dans le village de Barvikha, district Odintsovo, région de Moscou, sur la route Podushkinskoe. Dans le passé, ce manoir a appartenu au Baron Meyendorff. Sa restauration a été réalisée en 2003-2004. La reconstruction de la zone du château de 1300 mètres carrés a coûté au moins 100 millions de dollars, soit $ 80,000 par mètre carré. Il appartient à l'Office du Président.

 

Fermes Angara : Résidence du Président de la Russie dans la région d'Irkoutsk, sur les rives de la rivière Angara. Sur son territoire, on trouve un complexe de chalets, des courts de tennis, quai sur la rivière, une piscine, un sauna, une salle de fitness et des salles de massage (pas de photo).

 

 

Résidence d'hôtes d’état (K-4) : Résidence du Président de la Fédération de Russie, à Saint-Pétersbourg, sur l'île de Pierre (?) dans le delta de la Neva. L'installation comprend a) le manoir Meltzer (ruelle des champ, la maison numéro 8, architecte RF. Meltzer 1904, 1906) et quatre bâtiments distincts _ b) la maison Shёne, c) un sauna dans l'aile de service du manoir Melzer et d) l'ancien manoir du banquier Soloveitchik).

 

Yantar (« Ambre ») : Complexe d’état du président, dans la ville Pionnière (?) de la région de Kaliningrad. Le prix de la construction de ces résidences : environ 6 milliards de roubles. Il se compose d'un hôtel cinq étoiles, et d’un bâtiment administratif, deux bâtiments d'une superficie de 5000 m2 (?).

 

Maison des invités d'honneur (France) : Un palais près de Paris. Le bureau de gestion des constructions du président a dépensé 30 millions d'euros. Un Français, qui avait été à l'intérieur de palais, l’appelé le « Palais de Versailles » (pas de photo).

 

ABC (АБЦ) : Maison d'hôtes « verrouillée », dans le sud de Moscou (passage Teplostanskoy, au 1a). Auparavant, maison secrète du FSB (pas de photo).

 

     

Barvikha (sanatorium) : Résidence présidentielle en dehors de Moscou. Superficie du terrain : 86 hectares. En 2011, le mobilier et les réparations ont coûté 162 millions de roubles. Un « spa-salon » comprend une « douche pour des expériences différentes» et un « salon de massage avec des sacs chauds à base de plantes ». Le nouveau mobilier a coûté 30,8 millions de roubles. Nombre de salariés : 337 personnes.

 

   

Milowka : Manoir à ? km de la ville de Ples, sur la rive droite de la Volga. Un monument de l'histoire, de l'architecture, de l'art du paysage de la fin XVIII siècle et du début du XX siècle.

 

           

Palais Dvoret Gelendzhik (Projet du Sud) : À la fin de 2010, l'homme d'affaires Sergei Kolesnikov a quitté le pays. Proche ami (?) de V., il a écrit une lettre ouverte au président Dmitri Medvedev indiquant que sur les rives de la mer Noire, il a construit un palais magnifique pour l'utilisation personnelle Poutine, pour un montant de plus de 30 milliards de roubles (1 milliard de dollars). Dans un village près de Gelendzhik, une ville de luxe, Praskoveevka, a émergé avec a) grand bâtiment principal dans le style italien avec une porte de palais ornée de l'aigle à deux têtes, b) un centre de bien-être, c) d'un héliport pour les trois hélicoptères, d) d’une "maison de thé", e) d’un ascenseur pour accéder à la plage (?) et beaucoup plus. Selon S. Kolesnikova, V.a accordé une attention personnelle à la construction et de l'argent à la disposition d'un vieil ami de V., N. Shamalova, membre de la coopérative « Lac ». Tout cela serait apparu comme le résultat de la « combinaison de sources financières issues de la corruption et du vol ».

       

Lunnaya Plyana (« Moonglade » ou « Clair de Lune ») à Krasnaïa Poliana : Station de ski VIP sur une montagne Fischt dans la République d'Adygea, qui, selon des données officieuses, est une autre "datcha de V." Formellement, l’accès au bâtiment est interdit, ainsi que la zone du patrimoine mondial naturel du « Caucase de l'Ouest ». Résidence de ski, construite sous le couvert du centre scientifique du polygone "biosphère", ce dernier consistant à surveiller la sécurité de la réserve naturelle. Sur le territoire, quatre chalets ont été construits, trois héliports, des antennes de communication, un hangar contenant quatre chenilles pour le nivellement des pistes de ski, une gare pour l’arrivée du téléphérique.

 

Flotte d’avions et d’hélicoptères présidentiels

La flotte de la division des avions spéciaux "Russie", au service du président incluent 43 avions et 15 hélicoptères : a) IL-96-300PU (5 avions : RA-96016, RA-96012 …): 40 millions de dollars[5], b) Airbus ACJ319 RA-73025 - $ 105 000 000, c) Dassault Falcon 7X à 50 millions $ x 2 (RA-09007, RA-09009), d) Tu-214 (3 avions) 25 M $ x 3, e) Tu-214PU (2 avions RA-64517 et RA-64520) à 50 millions $ x 2, f) Tu-214SR 25 M $ x 2 (RA-64515, RA-64516), g) Tu-214SUS: 60 Mio $ x 2 (RA-64522, RA-64524), h) Tu 204-300A $ 62,000,000 x2, i) Tu-154 (Huit avions) ($ 20,000,000), j) IL-62 (Cinq aéronefs), k) Yak-40, l) 2 «vétéran» IL-18, m) 15 Mi-8. Le coût total de la flotte : environ 1 milliard $. Budget annuel : 73000000000 roubles (?).  L’argent alloué [ou logiciel de recherche (?)] aux hauts fonctionnaires a été de 5,83 milliards de roubles (?).

 

Yatch(s) : À la disposition du président, une flotte d’un coût total d'environ 100 millions d'euros (3 milliards de roubles). L’entretien des quatre navires de luxe coûtant chaque année des centaines de millions de roubles.

 

       

Cirius (superyacht): $ 37,000,000

Classe de bateaux exécutifs, achetés par l'administration des biens du Président, au début de 2011. Construit en Turquie, il est conçu pour accueillir 11 invités et 12 membres d'équipage. Longueur  53,7 mètres, il peut atteindre des vitesses de 18 noeuds (33 km/h). La décoration intérieure en teck a été conçue par le célèbre designer Jean Guy Vergès. Le yacht dispose de 6 cabines VIP, une cave à vin, un salon avec vue panoramique sur la mer, un spa-piscine avec cascade. Le montant habituel pour l'entretien de ces yachts - 10% de sa valeur en un an, qui est de 124 millions de roubles (ce qui équivaut à la pension annuelle moyenne en 1200 retraités russes).

 

 

Une montre avec l'image de Poutine et "KGB de l'URSS" lors d'une exposition à Moscou, le 3 novembre 2003 (Maxim Koniayev/AFP/Getty Images). Source : http://www.huffingtonpost.com/2015/05/09/shirtless-putin-history_n_7245870.html

 

  

« Le Russie » (navire)

Pour naviguer sur les rivières et les lacs, acquisition du navire «Russie», par décret présidentiel. En 2005, sa mis à niveau a coûté $ 1,200,000. Le navire satisfait à toutes les exigences d'un navire de croisière moderne : Trois cabines de classe "de luxe", cabines à 2 places avec une salle de bains, cabines à 2 places avec lits superposés, un hall de conférence, un salon de séjour, un restaurant, un café, une terrasse, un sauna.

 

 

Burevestnik (« Petrel ») (yatch VIP)

Yacht à moteur, de classe VIP, de 27,4 m de long, de 6,5 mètres de largeur, un déplacement de 87,80 tonnes. Prévu pour 6 passagers et 30 invités. Ses deux moteurs atteignent des vitesses allant jusqu'à 22 nœuds. L'intérieur est garni en acajou type spécial "acajou du Honduras." Le pont est fini avec du teck. Le bateau a été faite à l'usine de Saint-Pétersbourg "Severnaya Verf". Il a été lancé en 2003.

 

Dans sa dernière déclaration de revenus (2012) Poutine a indiqué possédé les véhicules suivants: GAZ M-21, M-21P GAZ, VAZ « Niva », Caravane "Skif" (héritée de de son père). En fait, il possède une Mercedes-Benz S 600 Guard Pulman, un minibus Mercedes Sprinter, une Mercedes-Benz Gelendwagen à $ 434,000. Certaines voitures du président ont été offertes par "Transport Works "Russie", le Gestionnaire du président. Son parc dispose de 700 véhicules, y compris ceux utilisés par le chef de l'Etat et son entourage. V. possède une collection de montres d'une valeur totale de 22 millions de roubles, soit six fois son salaire annuel.

 

Russie & autres pays, la corruption dans les marchés, 2002-2010 (on y note une nette dégradation). Source : http://www.brookings.edu/blogs/up-front/posts/2012/03/05-putin-kaufmann

 

4         Guerres engagées par Poutine

 

Pays / Régions	Dates	Commentaires
Géorgie / Ossétie du sud, Abkhazie	7 août 2008 – 16 août 2008	[5]
Ukraine Donbass, République populaire de Donetsk	Débutant le 6 avril 2014, toujours en cours.	Boris Nemstov, avant son meurtre, avait pu prouver l’ingérence russe au Donbass [4].
Ukraine Crimée	Du 26 février au 28 mars 2014	La Crimée a été annexée à la Russie, après son invasion par des forces spéciales russes, aux uniformes anonymes (sans insigne) [6].
Biélorussie	Automne 2020	Poutine aurait envoyé des forces spéciales russes, aux uniformes anonymes (sans insigne), en Biélorussie, pour aider à maintenir, au pouvoir, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, et à réprimer l’opposition (information à vérifier).

 

Pour ces interventions à l’étranger, Poutine fait souvent intervenir (voir ci-après) :

 

·         Les Spetsnaz _ de multiples groupes d'intervention spéciaux de la police, des ministères de la Justice et des Affaires intérieures russes, du FSB et du SVR ainsi que de l'armée russe. Spetsnaz est la contraction de Spetsial'noïe Naznatchéniyé[6].

·         Le Groupe Wagner (société), également connu comme PMC Wagner, ChVK Wagner, ou CHVK Vagner, officiellement une société militaire privée russe ayant recours au mercenariat, active notamment lors de la guerre du Donbass et la guerre civile syrienne mais aussi dans d'autres zones de conflits à travers le monde (Lybie …)[7].

 

 

↗ Pour commémorer l'annexion de la Crimée par la Russie, des pièces de collection en argent, pesant 1 kg, ont été frappées. La face représente le visage du président russe, au dos un Globe. Le contour de la Crimée, avec 28 villes et villages, est placé sur ce Globe. Source : http://newslanc.com/2014/06/30/growing-of-the-putins-personality-cult

 

Patrouille armée russe en uniforme sans insigne, à Simféropol (Crimée, en 2014).

 

5         Situation des droits de l’homme en Russie

 

Alors que l'ONG Human Rights Watch a d'alerté, en 2014, l'opinion sur une situation "très problématique" en matière de droits de l'Homme en Russie (loi anti-propagande homosexuelle, attaques contre les critiques du pouvoir, loi sur les "agents étrangers"… destinés à réduire la liberté de l’opposition et des journalistes). Vladimir Poutine est devenu un danger pour la paix dans le monde, en cherchant à dépecer les nouvelles républiques (celles cherchant à se libérer du joug russe), comme d'abord la Géorgie, puis l'Ukraine. Alexandre Litvinenko, assassiné au polonium 210, à Londres, en 2006, un ancien agent du KGB puis du FSB, a publié un livre, en 2002, dans lequel il accuse les services secrets russes (le FSB sous la responsabilité de Poutine) d'avoir organisé eux-mêmes la vague d'attentats en Russie en 1999, attribuée aux Tchétchènes, ayant fait 300 morts, afin de justifier une nouvelle guerre en Tchétchénie et se présenter comme le chef de guerre idéal. Plus de 20% des Tchétchènes ont été tués, lors de cette guerre, un vrai génocide. Il n’a pas hésité à éliminer successivement tous ses opposants politiques, souvent par le biais de vraies ou fausses accusations de corruption ou par le meurtre (a) Boris Berezovsky, ancien oligarque, accusé d’avoir détourné des fonds, b) Mikhaïl Khodorkovski, ancien oligarque, jugé coupable que de délits financiers (blanchiment, évasion fiscale notamment), c) l'opposant politique et candidat à la mairie de Moscou Alexeï Navalny, reconnu coupable d'avoir organisé un vol, la journaliste Anna Politkovskaïa, assassinée en 2006, d) Aslan Maskhadov, troisième président (indépendantiste) de la république tchétchène, qui a appelé, plusieurs fois Moscou, à l'ouverture de négociations de paix en 2000 (lors de la 2^nde  guerre de Tchétchénie), mort en 2005, lors d'une opération des forces spéciales du FSB etc.). Durant le règne de Poutine, plus de 22 journalistes russes ont été assassinés. Poutine a fortement augmenté le budget de l’armée russe, il a contribué à un nouveau système d’armes balistiques. La Russie possède 8000 têtes nucléaires de plus que les USA. Le FSB a édité une liste de 100 personnes, liées à la campagne présidentielle de 2012, menacées d’assassinats. Chaque année, plus de 8000 "blacks raidings" _ destinés à déposséder les vrais propriétaires légaux de biens financiers (sociétés, appartements, immeubles) _ sont organisés en Russie, avec le regard bienveillant du pouvoir et des oligarques entourant Poutine, avec la complicité avérée de la police, des tribunaux et des décideurs politiques corrompus. Le pouvoir agit comme une mafia (Cf. « Annexe : Les raids des « black raiders » contre les entreprises en Russie », situé à la fin de ce document).

 

Note : Poutine, ancien officier du KGB, est, pour l’auteur, un voleur rusé et masqué, d’autant plus redoutable qu’il agit dans l’ombre. Sa gouvernance repose sur un système mafieux, nationaliste, sur la corruption, les procès truqués et les assassinats.

 

5.1        Tactiques du système Poutine

 

·         Truquer la démocratie, par des élections truquées (par bourrage d’urnes, …), par l’élimination des adversaires (par l’intimidation, par des procès de truqués accusant les adversaires de corruption, de fraudes fiscales, comme dans les procès pour fraudes fiscales lancés contre les opposants de Poutine tels que Alexei Navalny …).

·         Choisir les juges et policiers corrompus, qui protégeront, avaliseront le système de corruption.

·         S’entourer d’une oligarchie, entièrement aux ordres, en échange de récompenses (argent, vie luxueuse …).

 

6         Opposants russes à Poutine, ayant été tués ou ayant subi une tentative de meurtre

 

6.1        Meurtres d’opposants en Russie et en Angleterre

 

Nom de l’opposant	Date du meurtre ou de la tentative	Commentaire / moyen utilisé pour l’assassinat
Alexeï Navalny	20 août 2020	Empoisonnement avec des inhibiteurs de la cholinestérase (substances pouvant faire partie du groupe d'agents neurotoxiques « Novitchok »). Un opposant patriote de longue date à Poutine, dénonçant sans relâche la corruption du système Poutine.
Boris Nemtsov	27 février 2015	Assassiné de 4 balles, face au Kremlin. Il a été ministre de l'Énergie et vice-président du gouvernement chargé de l'Économie sous la présidence de Boris Eltsine, de 1997 à 1998. Élu plusieurs fois au Parlement russe, Boris Nemtsov est également membre du Conseil de sécurité de Russie et de la Douma de 1999 à 2003. Il est par la suite un vif opposant à Vladimir Poutine. Il était en train d’enquêter sur l’ingérence russe en Ukraine et sur les propriétés de Poutine, quand il a été assassiné.
Natalia Estemirova	Juillet 2009	Natalia Estemirova, enlevée à son domicile de Grozny, en Tchétchénie, assassinée criblée de balles. Journaliste et membre de l'ONG Memorial, elle travaillait des cas de violation des droits de l'homme.
Stanislas Markelov	19 janvier 2009	Tué par balles. Avocat, spécialisé dans la défense des victimes d'exactions en Tchétchénie.
Anastasia Babourovan	19 janvier 2009	Tué par balles. Jeune journaliste ukrainienne travaillant pour «Novaïa Gazeta». Elle est la quatrième journaliste de ce titre tuée depuis 2000.
Alexandre Litvinenko	1er novembre 2006	Empoisonné au polonium-210, dans un hôtel à Londres. Ancien agent des services britanniques, cet opposant à Vladimir Poutine était lié à l'oligarque Boris Berezovski. Il avait parlé de la possible homosexualité de Poutine.
Anna Politkovskaïa	7 octobre 2006	(1958-2006) Tuée par balles dans le hall de son immeuble de Moscou, le jour de l'anniversaire de Poutine.
Igor Domnikov		(1958-2000) Journaliste de Novaïa Gazeta.
Iouri Chtchekotchikhine		(1950-2003) Journaliste de Novaïa Gazeta.
Stanislav Markelov		(1974-2009) Journaliste de Novaïa Gazeta.
Anastasia Babourova		(1983-2009) Journaliste de Novaïa Gazeta.
Natalia Estemirova		(1958-2009) Journaliste de Novaïa Gazeta.
Sergueï Iouchenkov	17 avril 2003	Abattu à l'entrée de son immeuble à Moscou. Député et président du parti «Russie libérale», cet ex-allié de l'oligarque Boris Berezovski, il enquêtait sur la prise d'otages au théâtre de Moscou, perpétrée en octobre 2002.
Boris Berezovski (le milliardaire)	23 mars 2013	Mort dans des conditions suspectes, dans sa salle de bains avec un morceau de tissu autour du cou (probablement mort par pendaison). Cet oligarque, réputé maître de l'intrigue, était le contempteur (critique) le plus virulent du président russe, Vladimir Poutine, qu'il avait pourtant contribué à porter au pouvoir. Il avait survécu à plusieurs tentatives d'assassinat [3]. Ancien intime de Boris Eltsine devenu milliardaire, il était en lien avec le crime organisé et les oligarques. Proche de Poutine lors de son arrivée au pouvoir en 2000, il était ensuite tombé en disgrâce et était érigé en symbole des «pilleurs de la Russie» post-soviétique.
Sergueï Magnitski	16 novembre 2009	Avocat fiscaliste ou - plus certainement - comptable russe dont le décès en prison a attiré l'attention des médias internationaux et lancé une enquête sur des accusations d'abus. En 2007, après une perquisition et la saisie de documents de la société (dont Magnitski est l’avocat) ainsi que des filiales appartenant à Hermitage Capital Managment, Bill Browder mobilise Sergueï Magnitski, un des juristes d’Hermitage Capital Management (devenue entretemps une branche de la banque HSBC) afin de comprendre la raison de cette saisie. Sergueï Magnitski découvre et dénonce alors la plus grande fraude fiscale commise en Russie par des fonctionnaires, aussi bien policiers, juges, que fonctionnaires des impôts comme Artem Kuznetsov, Pavel Karpov, Olga Stepanova, Elena Anisimova et Olga Tsareva. Quelque soixante personnes corrompues sont identifiées et connues sous le nom des « Intouchables »2. Grâce aux documents saisis, dont les titres de propriété d’Hermitage Capital Management, toutes les sociétés ont été transférées à Viktor Markelov, un criminel établi au Tatarstan ayant notamment déjà été condamné pour meurtre3. Les nouveaux dirigeants de l'entreprise ont fait en son nom une demande de remboursement au fisc russe et ont obtenu en un délai record une somme de 5,4 milliards de roubles (quelque 135 000 000 euros). Bill Browder et ses associés ont décidé de porter plainte pour récupérer leur société. Cependant, les représentants de la justice ont clairement fait comprendre aux avocats de la société que c'était une mauvaise idée, puisque, comme il s'est avéré par la suite, beaucoup de hauts responsables russes étaient impliqués. Alors que les six autres avocats internationaux travaillant sur cette affaire préfèrent quitter la Russie, Magnitski, lui, porte plainte, mais est arrêté pour fraude fiscale et emprisonné à Boutyrskaïa. Magnitski est mort dans des circonstances non élucidées quelques jours avant la date limite d'un an où il pouvait être détenu sans procès. Au total, Magnitski est resté 358 jours en prison dans des conditions très dures (notamment dans la prison de Boutyrskaïa), privé d'aide médicale malgré sa pancréatite.
Sergei Skripal	4 mars 2018	Réfugié en Angleterre en 2010, où il a été empoisonné, au Novichoc (un «agent innervant»), avec sa fille. Il était un ancien agent double russe, ayant livré des informations aux Britanniques. Lui et sa fille en réchappent.
Alexander Perepilichny	10 novembre 2012	Cet oligarque russe meurt subitement, près à Londres où il est réfugié depuis 2009. L’homme a livré des informations à propos d’un vaste scandale de corruption en Russie. Des traces d’un produit dérivé du gelsémium, une substance rare utilisée par les Chinois et les Russes, ont été trouvées dans l’estomac de la victime.

 

Depuis 2000, six journalistes de Novaïa Gazeta ont été assassinés. Ils dénonçaient, dans leurs articles, la corruption, les atteintes aux droits de l'homme et la guerre en Tchétchénie.

 

 

 

6.2        Meurtres d’opposants en Ukraine (mis sur le compte de la Russie)

 

Nom de l’opposant	Date du meurtre ou de la tentative	Commentaire / moyen utilisé pour l’assassinat
Viktor Iouchtchenko	6 septembre 2004	Il tombe malade, après un dîner avec Gori Tarochenkylo, chef des services secrets ukrainiens. Il a été victime d'une tentative d'empoisonnement à la dioxine "Seveso". Il est homme d'État ukrainien, président d'Ukraine du 23 janvier 2005 au 25 février 2010, ayant vous sortir l'Ukraine de l'orbite de Moscou et la rapprocher de l'UE.
Denis Voronenkov	23 mars 2017	Un ancien député russe réfugié à Kiev, critique du Kremlin, tué par balle dans le centre de la capitale ukrainienne. En l'assassinant, les autorités russes aurait cherché à "éliminer un témoin qui donnait des informations précieuses (…) sur l’implication de la Russie dans (…) des crimes militaires contre l’Ukraine". Plusieurs mois avant sa mort, il était devenu très critique à l’égard du Kremlin, et avait témoigné en Ukraine contre l’ancien président prorusse Viktor Ianoukovitch.
Arkadi Babtchenko	Fin mai 2018	Ce journaliste et écrivain russe aurait l'objet d'un projet de tentative d'assassinat du FSB, déjoué par les services secrets ukrainiens. Il est un critique, de longue date, du régime de Vladimir Poutine. Il a travaillé pour la télévision ATR et a œuvré comme soldat lors des guerres en Tchétchénie. Opposé à l’annexion de la Crimée, en 2014, et à la guerre menée par Moscou dans l’est de l’Ukraine, il s’était mué en critique virulent du régime de Vladimir Poutine. Il avait fui la Russie en février 2017 après avoir reçu des menaces de mort, consécutives à une violente campagne sur Internet et sur les télévisions russes, où il était désigné comme un traître et un fasciste et son visage livré en pâture aux téléspectateurs.
Pavel Cheremet	Juillet 2016	Journaliste biélorusse, il prend la nationalité russe, en 2002, mort dans l’explosion de la voiture qu’il conduisait, en juillet 2016. Il était le directeur exécutif du site Oukraïnska Pravda. En juillet 2014, il démissionna en critiquant publiquement l'annexion de la Crimée par la Russie et l'intervention militaire russe en Ukraine. Il était un ami personnel de l'opposant russe Boris Nemtsov. Puis réfugié en Ukraine, il était aussi un critique acerbe des autorités et du président ukrainien Petro Porochenko. Les Russes mettent cet assassinat sur le compte des Ukrainiens.

 

Note : Dans la liste des assassinats, il y a beaucoup d'opposants politiques à Poutine et beaucoup de journalistes dont ceux du journal d'opposition "Novaïa Gazeta". A l'inverse, aucun soutien « pro-Poutine » a été assassiné.

 

7         Atteintes à la démocratie en Russie

 

Concernant Vladimir P., en Russie, et le régime en Russie, on peut se demander si l’on n’a pas affaire à des mascarades d’élections. En effets, tous les opposants ou oppositions d’importance à Vladimir P. ont été neutralisés (voir ci-après) :

 

1)      3 avril 2001, NTV passe sous le contrôle de proches du Kremlin. La nouvelle direction investit les locaux de la chaîne avec l’aide des troupes d’élite du ministère de l’intérieur [ici en vert toute info sur le contrôle sur les chaînes de télévision russes].

2)      En 2001, suppression de l'émission équivalente des Guignols de l’info russes, qui se moquait de Poutine [Son réalisateur producteur a été mis en jugement, six ans après, pour avoir insulté Poutine].

3)      11 janvier 2002, la chaîne indépendance TV6, propriété de l’oligarque Boris Berezovsky, est mise en liquidation (Après avoir aidé Vladimir Poutine à accéder au pouvoir en 2000, il prend position contre ce dernier dans le conflit qui oppose les tchétchènes et la Russie⁷).

4)      17 avril 2003, le député libéral Seguëi Iouchenko, opposé à la politique du gouvernement en Tchétchénie, est assassiné.

5)      25 octobre 2003, Mikhaïl Khodorkovski, Pdg du groupe pétrolier Ioukos, est arrêté. Il sera condamné, en mars 2005, à 9 ans de prison pour escroquerie et fraude fiscale. Ioukos sera mis en liquidation en août 2006. Le 1 juillet 2004, la justice gèle les comptes bancaires de Ioukos et engage une procédure de saisie des actifs du groupe.

6)      23 décembre 2005, le parlement russe adopte une loi renforçant le contrôle administratif sur les ONG locales et étrangères.

7)      Fin 2005, lancement, par l'agence de presse gouvernementale russe RIA Novosti, de la chaîne anglophone d’information en continue, Russia Today (aux thèses souvent conspirationnistes et se faisant le relais des thèses du gouvernement russe) (site : http://rt.com/).

8)      6 mars 2006, Promulgation d’une loi antiterroriste renforçant le pouvoir de l’armée et des forces de l’ordre.

9)      7 octobre 2006, assassinat à Moscou de la journaliste Anna Politkovskaaïa, de la Novaia Gazeta, journal d’opposition en Russie, opposée à la politique du gouvernement en Tchétchénie.  Ainsi que cinq collègues du même journal.

10)   23 novembre 2006, assassinat, à Londres, par empoisonnement au  polonium, d’Alexandre Litvinenko, ancien agent des services secrets russes, ex-lieutenant-colonel du FSB, opposée à la politique du gouvernement en Tchétchénie.

11)   En 2008,le Moskovsky Korrespondent, ayant prêté à Poutine une aventure avec une gymnaste de renom, est contraint de fermer, le 29 Octobre 2008.

12)   4-24 décembre 2011, la victoire de « Russie Unie (le parti de Vladimir P.) déclenche un mouvement de contestation populaire contre les irrégularités du scrutin. 4-27 janvier 2012, importantes manifestation contre le candidat Poutine.

13)   30 juin 2013, V. P. promulgue 2 lois punissant la « propagande » homosexuelle devant mineur et réprimant les « offenses au sentiments religieux ».

14)   18 juillet 2013, l’opposant Alexeï Navalny, candidat à la mairie de Moscou, est condamné à 5 ans de prison pour détournement de fond (accusation qu’il a contesté). En août, Vladimir Jirinovski, président du Parti libéral-démocrate, a demandé au ministère de l'intérieur l'ouverture d'une enquête sur le financement de la campagne électorale de Navalny. Celui-ci aurait récolté de l'argent de la part de donateurs anonymes étrangers via un système de paiement sur internet, pratique interdite par la loi russe²³. En février 2014, il est placé en résidence surveillée pour une durée de 2 mois par un tribunal de Moscou pour avoir quitté la capitale ce qui est en infraction avec un jugement rendu précédemment²⁷. En avril 2014, il est reconnu coupable de diffamation à l'encontre d'un député qu'il aurait qualifié de toxicomane. Il est condamné à une amende de 300 000 roubles²⁸.

15)   9 décembre 2013, l’agence d’information RIA Novosti et la radio publique Voix de Russie sont remplacés par l’agence internationale « Russie aujourd’hui » (Russia Today ou RT), placée directement sous le contrôle du Kremlin.

16)   24 juillet 2014, le leader du Parti d’extrême gauche « Front de gauche », Sergueï Oudaltsov, a été condamné à 4 ans et demi de camps, pour avoir manifesté sur la place Bolonaïa, le 6 mai 2012, rassemblement qui s’est terminé avec des heurts avec la police. 15 autres manifestants de Bolonaïa ont écopé X de peines fermes[8].

17)   Champion du monde d’échecs de 1985 à 2000, Garry Kasparov[9], violemment opposé au système autoritaire russe, a publié régulièrement des textes contre Vladimir P. Aujourd’hui, il risque cinq ans d’internement en camp pour avoir manifesté et s’être défendu contre le policier qui le menaçait (Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Garry_Kasparov).

 

18)   Fondée dans les dernières années de la perestroïka par d'anciens dissidents, dont Andreï Sakharov, l'ONG russe Mémorial est devenue un monument de la mémoire russe (en particulier de l’histoire des goulags) et se bat inlassablement pour les droits de l'Homme. Ses collaborateurs l'ont parfois payé le prix du sang: en 2009, la journaliste Natalia Estemirova a été assassinée en Tchétchénie. Elle est régulièrement l’objet de menaces de fermetures ou de condamnations pénales :

 

·         Le 15 septembre 2009, Oleg Orlov, président de Memorial, est confronté à R., le président tchèchène, lors du procès tenu à Moscou. Ce dernier réclame en effet 10 millions de roubles (227 000 Euros) à Oleg Orlov, suite à l'affirmation par celui-ci que Kadyrov est « responsable » du meurtre de Natalia Estemirova¹, commis le 15 juillet 2009.

·         Le 6 octobre 2009 le tribunal civil Tverskoï à Moscou a condamnée Oleg Orlov, de l'ONG Memorial, à verser à Kadyrov 20 000 roubles de dommages et intérêts, soit 450 euros, et à publier un démenti sur son site internet. Memorial a de son côté été condamnée à 50 000 roubles (1 140 euros) de dommages et intérêts¹⁸.

·         Le 8 octobre 2009, Memorial, ainsi que le quotidien Novaïa Gazeta sont également assignés devant un tribunal civil, par le petit-fils de Staline, Evgueni Djougachvili, qui veut ainsi défendre l'honneur de son grand-père en réclamant à Memorial 227 000 euros¹.

·         Memorial a été classée comme "agent de l'étranger", en vertu d'une loi de 2012 qui stipule que ces organisations doivent s'enregistrer comme tel si elles reçoivent des fonds de pays étrangers. Depuis l'adoption de la loi en juillet 2012, Memorial n'est pas la seule organisation visée par la justice russe. La très implantée association des mères de soldats de Saint-Pétersbourg a été, elle aussi, classée comme "agent de l'étranger", inspectée et décriée par les médias d'Etat russes. Public Verdict qui lutte contre les violences policières ou Golos, la seule organisation indépendante qui surveille les élections en Russie, sont également menacées. 

·         Au printemps 2013, quelque 9000 documents appartenant à l’ONG, ont été saisis par la police, à Moscou, selon Le Monde.

·         La Cour suprême de Russie devrait examiner, le 17 décembre, la demande de dissolution de Memorial, à la demande du ministère de la Justice (selon Le Monde).

 

Sources :

a) Russie le retour, Manière de voir, Le Monde diplomatique, décembre 2014 – janvier 2015.

b) http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/l-ong-memorial-archives-de-la-russie-sovietique-condamnee-a-se-taire_1619069.html,

c) http://fr.wikipedia.org/wiki/Memorial,

d) http://www.liberation.fr/monde/2012/03/06/le-tsar-systeme-de-vladimir-poutine_800903

e) http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/02/07/russie-la-censure-insaisissable_4362130_3232.html  (Selon le journal Le Monde : la télévision Dojd serait menacée (tvrain.ru) (mais bizarrement son site Web continue …). Le site gazeta.ru aurait eu l’interdiction de publier la carte des infractions électorales (Ce site semblerait toujours exister, mais aucun de ses articles ne dépassent 2012). Le site openspace.ru aurait été fermé (or ce site semble exister, mais ne semble désormais consacré à de l’art (?). A moins que cela soit un autre site). Donc toutes ces infos du journal Le Monde sont à vérifier.

 

19)  Bill Browder¹, un homme d'affaires détenant Hermitage Capital Management (en), le plus grand fonds d’investissement étranger en Russie, après 10 ans de soutien à la  politique de Vladimir Poutine, se serait mis à le dénoncer, et dénoncer les oligarques russes et le système politique de kleptocratie. Le 13 novembre 2005, il est refoulé de la Russie, son visa de séjour est refusé, au motif qu’il il représente une menace pour la sécurité nationale russe. En 2007, après une intrusion et la saisie de documents de la société ainsi que des filiales appartenant à Hermitage Capital Managment, Bill Browder mobilise Sergueï Magnitski, un avocat fiscaliste russe, un des juristes d'Hermitage Capital Management, afin de comprendre la raison de cette saisie. Sergueï Magnitski découvre et dénonce, selon lui, alors la plus grande fraude fiscale commise en Russie par des fonctionnaires, aussi bien policiers, juges, que fonctionnaires des impôts comme Artem K., Pavel K., Olga S., Elena A. et Olga T.. Quelque soixante personnes corrompues sont identifiées et connues sous le nom des "Intouchables"². Grâce aux documents saisis, dont les titres de propriété d'Hermitage Capital Management, on sait que toutes les sociétés ont été transférées à Viktor M., établi au Tatarstan ayant notamment déjà été condamné pour meurtre³. Les nouveaux dirigeants de l'entreprise ont fait en son nom une demande de remboursement au fisc russe et ont obtenu en un délai record une somme de 5,4 milliards de roubles (quelque 135 000 000 euros). Bill Browder et ses associés ont décidé de porter plainte pour récupérer leur société. Cependant, les représentants de la justice ont clairement fait comprendre aux avocats de la société que c'était une mauvaise idée, puisque, comme il s'est avéré par la suite, beaucoup de hauts responsables russes étaient impliqués. Alors que les six autres avocats internationaux travaillant sur cette affaire préfèrent quitter la Russie, Magnitski porte plainte, mais il est arrêté pour fraude fiscale et emprisonné à Boutyrskaïa⁴. Finalement Magnitski est mort en détention, le 16 novembre 2009 (à 37 ans), après être resté 358 jours en prison dans des conditions très dures (notamment dans la prison de Boutyrskaïa), privé d'aide médicale malgré sa pancréatite (selon plusieurs témoignages) (°).  Le 11 juillet 2013, soit près de quatre ans après sa mort (!), Sergueï Magnitski est reconnu coupable d'« évasion fiscale à grande échelle en bande organisée » par un tribunal moscovite⁷.

Sources :

a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Sergue%C3%AF_Magnitski

b) Mikhail Khodorkovski, Natalia Gevorkyan, Dans la maison des morts, prisonnier de Poutine, Denoël, janvier 2012.

c)  Justice for Sergeï¹²,  film documentaire d’investigation néerlandais, Hans Hermans et Martin Maat, 2010.

(°) Le 12 novembre 2010, Magnitski avait reçu pour son intégrité un prix à titre posthume de l'organisation non gouvernementale internationale Transparency International¹¹. Selon le comité, Magnitski croyait en la primauté du droit, ce qui lui a coûté la vie.

 

20) Arrestation et détention par le FSB, depuis 11 mai 2014, du producteur ukrainien de cinéma, Oleg Sentsov, un activiste du mouvement Euromaïdan, sous l'accusation de préparation d'actes terroristes¹.  Durant la crise de Crimée en 2014 il a aidé les militaires ukrainiens assiégés dans leurs bases en leur livrant des provisions¹. Il a alors déclaré qu’il ne reconnaissait pas l’annexion russe de la Crimée⁵.  Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Oleg_Sentsov

 

21) Assassinat de l'opposant politique libéral russe Boris Nemtsov, le 27 février, au pied du Kremlin. Boris Nemtsov avait pris parti dans le conflit de l'Est de l'Ukraine. Organisateur de plusieurs marches pacifiques en soutien à Kiev, il avait récemment réaffirmé sur son compte Facebook, qu'à ses yeux, l'annexion de la Crimée était illégale. Selon Ksenia Sobtchak, autre figure de l'opposition, Boris Nemtsov travaillait à un rapport sur la présence de forces russes en Ukraine, que le Kremlin nie avec acharnement⁹. Le 8 mars 2015, un ancien policier russe d'origine tchétchène, Zaour Dadaïev, arrêté par la police russe, reconnait sa participation au meurtre de l'opposant, avant de se rétracter les jours suivants¹⁶. Quatre autres suspects, dont deux originaires d'Ingouchie, ont été arrêtés¹⁷. Avoir avoir rendu visite à Zaour Dadaïev dans sa cellule de prison, le 11 mars 2015, deux membres du Conseil consultatif pour les droits de l'homme auprès du Kremlin laissent entendre que celui-ci a été torturé par les autorités pour qu'il passe aux aveux¹⁸. De son coté, Alexeï Navalny déclare croire à une implication de Vladimir Poutine dans cet assassinat¹⁹.

 

Sources :

a) http://www.lexpress.fr/actualite/monde/assassinat-de-l-opposant-russe-nemtsov-deux-suspects-arretes_1658884.html ,

b) http://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Nemtsov

 

21) Sur la réécriture totale de la « grande guerre patriotique », voir l’article Comment la Russie de Poutine instrumentalise l’Histoire, Gilles HERTZOG, http://laregledujeu.org/hertzog/2015/04/17/4807/comment-la-russie-de-poutine-instrumentalise-lhistoire/

 

22) Publication du rapport sur la présence de l'armée russe en Ukraine

Le 12 mai 2015, Ilia Iachine a présenté au siège du parti de l'opposition russe un rapport intitulé « Poutine. La guerre ». Ce texte est donné comme la reconstitution du rapport que Nemtsov, au moment de son assassinat, préparait sur la présence de l'armée russe en Ukraine, présence que Vladimir Poutine et le ministère de la Défense nient catégoriquement. Nemtsov n'ayant pas eu le temps d'écrire ce rapport lui-même, on s'est servi de son plan, de notes qu'il avait écrites à l'intention de son assistante et de témoignages anonymes des proches de certains soldats russes morts dans les opérations. Selon ces témoignages anonymes, les soldats russes, avant d'être envoyés dans le Donbass, étaient obligés de démissionner de l'armée.

Le ministère de la Défense aurait promis des indemnités financières, pour les soldats en cas de blessure et pour leurs ayants droit en cas de décès, mais le versement de ces indemnités aurait cessé en septembre 2014.

Sources :

a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Nemtsov,

b) Émilie Blachère, avec Tatiana Robic, « Le rapport sur l'Ukraine qui l'a tué rendu public », Paris Match, 1^er juin 2015, http://www.parismatch.com/Actu/International/Conflit-en-Ukraine-Le-rapport-de-Boris-Nemtsov-denonce-Vladimir-Poutine-773446 (nous pouvons, a priori, conclure que c’est certainement la préparation de ce rapport qui a été à l’origine de l’assassinat de Boris Nemtsov).

 

Quelle interprétation à toutes ces atteintes à la démocratie ? :

 

Selon l’opposant Sergueï Oudaltsov « Par trois fois, on nous a sabré cette initiative [du référendum local], sans même la possibilité de la soumettre au vote de la Douma [le parlement russe. Où dois-je aller ? Il me reste la rue », « [Poutine est » aujourd’hui, un président inamovible »[10]. Or toutes les manifestations de rue des opposants sont systématiquement interdites et violemment réprimées.

Selon l’opposait Kasparov « Dans la Russie d’aujourd’hui, la justice est entre les mains d’un homme, Vladimir Poutine »[11]. Elle est aux ordres. Il n’y a pas de justice indépendante du pouvoir [de Poutine]. Selon Kasparov « Pour donner l’illusion d’être un gouvernement légitime, le Kremlin autorise les procès en appel ; il est même signataire de la Convention européenne des droits de l’homme. Poutine mise sur le fait que la plupart des Russes n’ont pas les moyens de prendre un avocat et d’assurer leur défense. Les tribunaux, à la solde du Kremlin, maintiennent un semblant de justice pour ne pas s’attirer l’opprobre de la communauté internationale et voir la Russie exclue des traités internationaux. Poutine et ses acolytes risqueraient en effet de passer à côté de contrats juteux ; en d’autres termes, ils seraient frappés là où ça fait mal : leur portefeuille. Les oligarques devront bien finir par comprendre qu’il n’est pas dans leur intérêt de persécuter ceux dont le seul crime est d’avoir voulu s’exprimer »[12].

Les procès anti-corruption concernent toujours les opposants à Poutine et jamais les proches du régime (Oligarques, députés …) pourtant connus pour être corrompus voire même impliqués dans les « black raids » (voir annexe « Les raids des « black raiders » contre les entreprises en Russie »). Il y a 8000 à 12.000 « black raids » , en Russie, chaque année, en toute impunité. Ces vols violents empêche toute protection de la propriété privée. Or le pouvoir ne s’y attaque pas sérieusement, comme il ne s’attaque à la corruption des députés du parti « Russie uni », le parti de Poutine [lui-même accumule des propriétés et palais (datchas de Novo-Ogarevo, de Krasnaïa Poliana …), dont l’origine du financement est reste mystérieux]. Poutine a toujours soutenu des régimes peu démocrates ou/et prorusses, tous corrompus (Viktor Ianoukovytch, Noursoultan Nazarbaïev, Alexandre Loukachenko, Ramzan K… président de la Tchétchénie …).

On peut donc supposer que derrière ces procès, il y aurait beaucoup de cynisme et un moyen, pour Poutine, de sauver la face et son régime.

 

8         La crise en Ukraine en 2014

 

La crise ukrainienne de 2013-2014 a débuté le 21 novembre 2013 à la suite de la décision du gouvernement ukrainien de ne pas signer l'accord d'association avec l'Union européenne². Des manifestations de grande ampleur se déclenchent alors et aboutissent le 22 février 2014 à la fuite puis à la destitution du président Viktor Ianoukovytch, remplacé par Oleksandr Tourtchynov. Un nouveau gouvernement, dirigé par Arseni Iatseniouk, est mis en place. En réaction, la Crimée proclame son indépendance et vote pour son rattachement à la Russie, rattachement reconnu par la Russie, provoquant une crise diplomatique internationale. Plusieurs autres provinces ukrainiennes à forte population russophone, notamment le Donbass, vivent des soulèvements similaires et organisent à leur tour des référendums d'autodétermination afin de se séparer du gouvernement ukrainien en place.

 

1.       Le mouvement Euromaïdan  a abouti à la destitution du gouvernement pro-russe de Viktor Ianoukovytch (qui s’enfuit le 22 février) et l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement pro-occidental intérimaire dirigé par Oleksandr Tourtchynov.

2.       En réaction, des manifestations pro-russes éclatent en février 2014 dans de nombreuses villes de l'Est et du Sud de l'Ukraine.

3.       Le 27 février, la Russie engage des manœuvres militaires²⁷ avec son armée de terre aux zones frontalières avec l'Ukraine, au prétexte de « mettre à l'épreuve sa capacité d'action »²⁸. Ces mouvements de troupe couvrent en fait une mobilisation à l'échelon régional issue de la base russe de Sébastopol en Crimée, comme les événements du week-end qui suit le révèlent. Le 28 février, des hommes en armes dont l'uniforme ne comprend pas de signe permettant leur identification prennent le contrôle de l'aéroport deSimferopol²⁹ ; de plus l'entrée de l'aéroport international de Sébastopol est bloquée par 300 combattants cagoulés^{30[réf. insuffisante]}. Ces deux aéroports desservent la Crimée ; il s'agit d'un pré-positionnement : un communiqué Reuters le lendemain confirme le bouclage des accès aériens sur la péninsule, de district de Kirovskoïe compris³¹.

4.       Le ministre de l'intérieur par intérim, Arsen Avakov, dénonce comme une « invasion » l'occupation de deux aéroports de Crimée par des hommes armés qu'il identifie comme soldats russes, ce que le Kremlin ne précise pas.

5.       À la suite de cet événement, le parlement ukrainien fait voter une résolution appelant la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis à respecter le Mémorandum de Budapest visant à garantir l'indépendance de l'Ukraine en échange de son renoncement aux armes nucléaires³².

6.       L'État russe annonce engager un processus de normalisation, d'abord en Crimée. Plusieurs témoins attestent de la distribution de passeports russes à des habitants d'Ukraine^38,39. La politique de distribution de passeports russes en Crimée rappelle d'ailleurs celle orchestrée en Géorgie, dans les régions d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, peu avant la guerre russo-géorgienne. Le 4 mars, Vladimir Poutine s'exprime dans une conférence de presse⁵⁷ […] accusant les occidentaux et les États-Unis d'avoir« semé le chaos en Ukraine ». Selon lui, l'armée russe n'est pas présente officiellement en Crimée, il ne s'agit que de « milices d'autodéfense ».

7.       Le 25 février, le 1^er ministre ukrainien Arsen Avakov dissout les forces anti-émeutes (Berkout) par décret ministériel⁷².

8.       Le 23 février, en abrogeant la loi sur les langues régionales, le parlement ukrainien (la Rada) retire au russe (comme à plusieurs autres langues régionales, comme le roumain) le statut de langue officielle dans 13 des 27 régions (essentiellement au sud et à l'est du pays)⁷³. Cela implique, non seulement que tous les documents officiels doivent être rédigés uniquement en ukrainien, mais aussi que les cours dans les écoles ne doivent être dispensés qu'en ukrainien, que tous les noms de ville et autres noms propres doivent suivre l'orthographe et la prononciation ukrainienne ce qui serait mal vécu par la population russophone d'Ukraine. L'interdiction de la langue russe dans les 13 régions sur les 27 que compte l'Ukraine met en effet le feu aux poudres, même si le président par intérim explique ensuite qu'il ne fera pas entrer cette mesure en vigueur pour le moment. Dans le sud-est, des brigades d'autodéfense sont créées, notamment à Sébastopol²⁶.

9.       Note : la relégation de la langue russe, pendant quelques jours, a été une erreur monumentale, une décision catastrophique, du gouvernement ukrainien, que les ukrainiens paient au prix fort tous les jours …

10.   Le 1^er mars, des manifestations pro-russes massives ont lieu dans les régions russophones du pays, notamment à Kharkiv, Donetsk ou Odessa⁷⁴.

11.   Début mars 2014, la république autonome de Crimée est de facto détachée de Kiev. 16 mars 2014, à la suite d’un référendum en Crimée (96,7% de « oui », sans présence d’aucun observateurs indépendants (OSCE …)), la péninsule est rattachée à la Russie (les opposants ukrainiens à ce rattachement sont y réprimés).

12.   Le 16 mars, des démonstrations pro-russes ont eu lieu dans les villes industrielles de l'est de l'Ukraine. À Donetsk, des manifestants ont pénétré dans les sièges du parquet et des services spéciaux, à l'issue d'une manifestation de 2 000 personnes en faveur du rattachement à la Russie. À Kharkiv, ce sont 6 000 manifestants qui ont organisé, et ce malgré l'interdiction de la justice, un meeting-référendum pour plus d'autonomie et pour la « souveraineté » de la langue russe. Des milliers d'entre eux ont ensuite marché vers les bureaux d'organisations nationalistes où ils ont brûlé drapeaux, livres et tracts devant l'entrée. Les partisans de Kiev ont de leur côté décidé d'annuler leur manifestation afin d'éviter des provocations après qu'une personne a été poignardée à mort à Donetsk le 13 mars et que deux personnes ont été tuées dans la nuit du 14 au 15 mars à Kharkiv lors d'une fusillade impliquant nationalistes radicaux et militants pro-russes^76,77.

13.   Le 7 avril, à la suite de la saisie du bâtiment gouvernemental de Donetsk par des manifestants pro-russes, la République populaire de Donetsk est proclamée et les séparatistes annoncent la tenue d'un référendum sur le statut de la ville le 11 mai⁷⁸. Le lendemain, la Russie fait savoir que l'utilisation de la force par les autorités ukrainiennes pour réprimer les protestations dans l'est du pays pourrait mener à une guerre civile⁷⁹.

14.   Le 12 avril 2014, soulèvement armé dans l’est de Ukraine : à Sloviansk (nord de l'oblast de Donetsk), des hommes masqués en treillis militaire portant des gilets pare-balles et armés de fusils d'assaut Kalachnikov s'emparent du bâtiment du comité exécutif, de celui du service de police et du siège local du Service de sécurité d'Ukraine³⁰.

15.   Le ministre de l'Intérieur ukrainien Arsen Avakov qualifie ces hommes armés de « terroristes » et promet d'utiliser les forces spéciales ukrainiennes afin de reprendre les bâtiments^26,27. Dans la même journée, un saboteur est arrêté par le Service de sécurité d'Ukraine à Kharkiv. Le 13 avril, un agent russe présumé du GRU est arrêté²⁸.

16.   Le samedi 26 avril 2014, mouvements de troupes russes à la frontière ukrainienne. Les autorités de Kiev ont coupé les vannes du canal Nord-Crimée, qui assure jusqu'à 85% des besoins en eau de la péninsule de Crimée. "Des avions militaires russes ont traversé et violé l'espace aérien ukrainien à sept reprises la nuit dernière", assure le 1er ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, lors d'une conférence de presse à Rome.Le ministère russe de la Défense nie les accusations selon lesquelles des avions russes ont violé l'espace aérien ukrainien, rapporte l'agence officielle Itar-Tass.

17.   Le 28 avril, des hommes armés prennent d'assaut et s'emparent de la mairie et du commissariat de Kostiantynivka selon un mode opératoire similaire à celui qui a abouti à l'occupation des bâtiments de la ville de Sloviansk. Le même jour, le maire de Kharkiv, Guennadi Kernes (en), est grièvement blessé par des tirs d'origine inconnue.

18.   Le 29 avril, à Louhansk, alors que le siège des services de sécurité était déjà occupé, des manifestants pro-russes s'emparent de la préfecture régionale et de l'hôtel de police, les policiers quittant ce dernier désarmés^62,63.

19.   Selon un bilan donné samedi par la police locale, 42 personnes sont mortes, le vendredi 2 mai 2014, à Odessa, parmi lesquelles des dizaines de militants pro-russes qui ont péri dans un incendie criminel. 

20.   Le lundi 5 mai, la diplomatie russe a de son côté publié un "Livre blanc" dans lequel elle dresse la liste des violations "massives" des droits de l'Homme qu'elle impute aux nationalistes ukrainiens.

21.   Le mardi 6 mai, le président de la Douma (chambre basse russe) Sergueï Narychkine a affirmé qu'un "génocide" était en cours en Ukraine.

22.   Plusieurs responsables ukrainiens se sont évertués à réduire les partisans des prorusses à quelques poignées de "drogués" ou d'"alcooliques", relève l'agence Reuters. 

23.   Selon l'Otan, « le nombre de militaires russes à la frontière ukrainienne est passé de 12.000 à la mi-juillet à 20.000 créant ainsi une "situation dangereuse " », ce que Moscou a démenti.

24.   17 juillet 2014, un Boeing de la compagnie Malaysia Airlines assurant la liaison entre Amsterdam et Kuala Lumpur avait été abattu par un missile au-dessus du territoire contrôlé par les séparatistes prorusses. Catastrophe faisant 298 morts[13].

25.   13 août, un deuxième convoi humanitaire russe, de près de 300 camions, a livré près de 2 000 tonnes d'aide aux régions séparatistes du sud-est de l'Ukraine.

26.   16 août 2014, un représentant de la Croix-Rouge a annoncé samedi que Kiev et Moscou étaient tombés d'accord sur les modalités d'inspection des 300 camions, lors du passage du convoi humanitaire russe en Ukraine.

27.   22 août 2014, entre 70 et 130 véhicules d’un convoi humanitaire russe ont passé de force vendredi la frontière pour se diriger vers Lougansk, alors même que leur inspection n'était pas terminé. 5 septembre 2014, accord de fin des combats signé dans ce sens, qui sera violé à peu près quotidiennement sur le terrain.

28.   19 septembre 2014 : Accord sur un mémorandum de paix dans l'est de l'Ukraine, dit accord de Minsk, convenant d'un cessez-le-feu et de la création d'une zone démilitarisée de 30 kilomètres dans l'est du pays. Une des des dispositions prévues par l'accord de Minsk du 5 septembre « le retrait d'Ukraine des groupes armés illégaux, des équipements militaires, combattants et mercenaires, et de la mise en place d'un contrôle viable de la frontière russo-ukrainienne » ne sera pas respectée par la Russie et les séparatistes.

29.   28 Septembre 2014, deuxième bataille de l'aéroport de Donetsk, entre les insurgés séparatistes associés à la République populaire de Donetsk (DPR) et les forces du gouvernement ukrainien. Les insurgés affilié au DPR ont lancé une offensive sur l’aéroport le 29 Septembre, prétextant que que l'armée ukrainienne stationnée à l'aéroport avait bombardé Donetsk (l'aéroport était le dernier espace public dans la ville de Donetsk qui est encore sous contrôle ukrainien).

30.   À la fin Octobre, le premier ministre de la région indépendantiste DPR et signataire du Protocole de Minsk Alexandre Zakhartchenko a déclaré que ses forces reprendre le territoire qu‘il avait perdu aux forces ukrainiennes au cours de l'offensive du Juillet 2014, et que les forces de RMR serait disposé à mener des "batailles lourdes" pour y parvenir ^[4] [11].  Par la suite, Zakharchenko a dit qu'il avait été mal cité, et qu'il avait voulu dire qu’il voulait reconquérir ces zones par le biais "des moyens pacifiques" ^[12].

31.   Pour le chef séparatiste de Donetsk Alexandre Zakhartchenko, il y a en effet des militaires russes qui combattent en Ukraine, consacrant leur permission à défendre leurs frères slaves »¹⁸¹. Il reconnaît dans un entretien télévisé du jeudi 28 août au matin, que « 3 000 à 4 000 soldats » russes ont servi ou servent dans les rangs des insurgés. « Parmi nous se trouvent des soldats, qui, plutôt que de passer leurs permissions sur les plages, nous ont rejoints, et qui combattent pour la liberté de leurs frères¹⁸² ».

32.   30 octobre 2014, selon un le communiqué de l'OTAN «  […] plus de 23 avions militaires russes se sont approchés des zones aériennes de ses États membres en deux jours, ne se sont pas fait connaître des contrôleurs aériens et n'ont pas communiqué de plan de vol ».

33.   Pendant cette période, selon les médias russes, les USA ne recherchent que son intérêt en Ukraine (d’où son soutien au gouvernement Ukrainien). Kiev est en train de procéder à un nettoyage ethnique en Ukraine. La presse occidentale n'est qu'un organe de propagande de l'Otan. Les médias mainstream (Wikipedia …) sont "inféodés" aux pouvoirs occidentaux. Les seuls journalistes qui se font tuer sont les journalistes russes.

34.   Le 12 décembre, Un neuvième convoi humanitaire de 130 camions russes a passé la frontière russo-ukrainienne. Ce vendredi, 50 sont arrivés à Donetsk et les autres ont rejoint Louhansk. 

35.   Le samedi 13 décembre 2014,  le conflit a fait plus de 4.634 morts, selon l'ONU. Sur le terrain, au cinquième jour de la trêve fragile dans l'Est séparatiste pro-russe, l'armée ukrainienne a fait état de onze attaques rebelles contre ses positions dans l'Est séparatiste prorusse au cours des dernières 24 heures. 

36.   13 décembre 2014, Le Congrès américain a adopté vendredi une loi (texte "Acte de soutien à la liberté de l'Ukraine") autorisant la livraison d'armes y compris létales à l'Ukraine (Jusqu'à présent, le président américain a toujours préféré fournir l'Ukraine en matériel «non létal», comme des radars, des lunettes de vision nocturne ou des gilets pare-balles).  Un drone russe a survolé le port stratégique de Marioupol, la dernière grande ville de l'Est sous contrôle de Kiev. La Russie a menacé de prendre des mesures de rétorsion contre les Etats-Unis, après l'adoption de cette loi.

37.   3 juin 2015  : Kiev a accusé les séparatistes prorusses d'avoir déclenché une offensive majeure avec plus de 10 chars et 1.000 hommes contre leurs positions à Mariinka, à une vingtaine de kilomètres de Donetsk, le mercredi 3 juin 2015, à l'aube.

 

Sources :

1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Donbass, 2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_ukrainienne_de_2013-2014  

(°) 3) Les conflits de territoires et de frontières dans les Etats de l'ex-U.R.S.S., Romain Yakemtchouk, Annuaire français de droit international, 1993, Vol. 39, n°39, pp. 393-434, http://www.persee.fr/articleAsPDF/afdi_0066-3085_1993_num_39_1_3136/article_afdi_0066-3085_1993_num_39_1_3136.pdf

4) La guerre de Crimée n’a pas eu lieu [en 1994], Erlends Calabuig, page 9, Russie, le retour, Manière de voir, Le Monde diplomatique, 138, décembre 2014-Janvier 2015.

(°) 5) Les conflits de territoires et de frontières dans les Etats de l'ex-U.R.S.S., Romain Yakemtchouk, Annuaire français de droit international, 1993, Vol. 39, n°39, pp. 393-434, http://www.persee.fr/articleAsPDF/afdi_0066-3085_1993_num_39_1_3136/article_afdi_0066-3085_1993_num_39_1_3136.pdf

6) La guerre de Crimée n’a pas eu lieu [en 1994], Erlends Calabuig, page 9, Russie, le retour, Manière de voir, Le Monde diplomatique, 138, décembre 2014-Janvier 2015.

7) Gigantesque menace de reprise à grande échelle des attaques des séparatistes en Ukraine, ©AFP / 04 juin 2015 12h20, http://www.romandie.com/news/Gigantesque-menace-de-reprise-a-grande-echelle-des/599665.rom

7) Ukraine, propagande et guerre des mots, Reuters/Vasily Fedosenko, LEXPRESS.fr, 07/05/2014, http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/ukraine-propagande-et-guerre-des-mots_1536357.html

8) http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/09/19/ukraine-les-negociations-de-paix-reprennent-a-minsk_4491114_3214.html

9) http://en.wikipedia.org/wiki/Minsk_Protocol

10) http://tempsreel.nouvelobs.com/ukraine-la-revolte/20140426.OBS5287/ukraine-nouvelles-sanctions-en-preparation-face-a-la-menace-russe.html

11) http://french.ruvr.ru/2014_07_29/Russie-Ukraine-le-projet-Antonov-An-140-au-bord-de-la-fermeture-0168/

12) http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/les-russes-et-les-ukrainiens-forment-un-seul-peuple-declare-vladimir-poutine-558095

13) http://www.lepoint.fr/monde/ukraine-craintes-d-une-intervention-russe-frappe-aerienne-a-donetsk-06-08-2014-1851973_24.php

14) http://www.levif.be/actualite/international/ukraine-il-existe-theoriquement-une-menace-d-intervention-russe/article-normal-18701.html

15) http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2014/12/13/Ukraine-la-Russie-menace-les-Etats-Unis-de-mesures-de-retorsion-2152929

16) http://www.touteleurope.eu/actualite/revue-de-presse-activite-inquietante-de-l-aviation-russe-en-europe-l-otan-en-alerte.html

17) http://fr.euronews.com/2014/12/12/ukraine-nouvelles-victimes-un-convoi-humanitaire-russe-accueilli-a-bras-ouvert-/

18) http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/ukraine-une-partie-du-convoi-humanitaire-retourne-en-russie_1569927.html

19) http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/ukraine-un-deuxieme-convoi-humanitaire-russe-a-livre-de-l-aide_1575605.html

20) http://www.liberation.fr/monde/2014/08/16/accord-entre-moscou-et-kiev-sur-le-passage-du-convoi-humanitaire-russe-en-ukraine-croix-rouge_1081774

 

Selon le discours prorusse, les Européens veulent imposer à l’Ukraine, à la Russie … leur façon de vivre, leur laxisme, incarné par la démocratie libérale (« nous n’aurons plus le droit de donner des fessées aux enfants », « nous devrons accepter la débauche et l’homosexualité » …). Les Européens ne feront rien pour aider les Ukrainiens à développer. Ils ne chercheraient que de nouveaux débouchés pour vendre leurs produits.

Or le Parlement ukrainien, issu des élections du 26 octobre 2014, est, de toute l'histoire ukrainienne, celui qui affiche la plus nette orientation vers les réformes et l'intégration européenne. L’auteur pense, qu’au travers ce signal fort, les Ukrainiens espèrent moins de corruption [qui est à un niveau très élevé en Ukraine et empêche souvent les salaires des fonctionnaires d’être versé, alors que les hommes du pouvoir prorusse ou pro-Poutine s’enrichissaient honteusement].

 

(°) a)  Source : Ukraine : écrasante victoire des pro-occidentaux aux législatives, Le Monde.fr, Benoît Vitkine (envoyé spécial en Ukraine), 26.10.2014, http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/10/26/nette-victoire-des-pro-occidentaux-aux-legislatives-en-ukraine_4512702_3214.html

b) http://europe-liberte-securite-justice.org/2014/11/17/elections-legislatives-en-ukraine-26-octobre-2014-compte-rendu-de-la-reunion-afet-du-parlement-europeen-en-presence-de-tana-zulueta-oscebiddh/

 

Mikhaïl Saakachvili, l’ancien président de la Géorgie, envahie par les russes en 2008, met l’Europe en garde : si elle ne réagit pas, viendra le tour des pays Baltes... et d’autres : « Poutine ne s'arrêtera pas à la Crimée. […] J’aurais deux conseils. Le premier, c’est de demeurer très prudents car les Russes ne vont pas cesser de les provoquer [les Ukrainiens]. On assiste à la réédition du scénario géorgien. Poutine justifie l’invasion de l’Ukraine par la nécessité de protéger les citoyens russes. Comme chez nous en 2008, il a pris soin, au préalable, de distribuer des passeports russes à tous ceux qui en ont fait la demande. Puis viennent les agitateurs, chargés de fomenter les troubles. Et finalement arrivent les soldats de Moscou pour “secourir” ces compatriotes fraîchement intronisés. Ma seconde recommandation aux Ukrainiens, c’est de se préparer au pire. Poutine a un plan concret et le mènera à bien, quel qu’en soit le prix. Lors d’un sommet en 2008, il affirmait déjà que l’Ukraine n’était pas un pays mais un territoire. Ce qui sous-entend qu’on devrait le fractionner. Poutine ne parle jamais pour ne rien dire. Si on ne l’arrête pas, il va continuer. Il veut accéder à la Moldavie [4 millions d’habitants, dont un tiers de russophones] et à la Transnistrie [partie orientale de la Moldavie, à majorité russophone, qui a fait sécession en 1990 et demeure occupée par l’armée russe]. Pour cela il s'emploie à dégager un corridor qui part de l’Abkhazie [amputée par Moscou à la Géorgie en 2008], passe par la Crimée et le littoral sud de l’Ukraine, et finit en Transnistrie. En ce moment même, il envoie des provocateurs dans la région d’Odessa, avec les risques de soulèvement que cela implique. Si Poutine parvient à ses fins, il pourra dire aux Russes : “OK, je n’ai pas récupéré tout l’empire, mais j’ai repris aux Occidentaux tout le sud de la Russie et le littoral de la mer Noire.” Et il s’attaquera ensuite aux pays Baltes. C’est un homme qui s’estime trahi par les Occidentaux lors de la fin de l’URSS. Il veut sa revanche. Ses motivations sont semblables à celles de l’Allemagne d’avant la Seconde Guerre mondiale : il vise à rectifier ce qu’il perçoit comme une injustice doublée d’une humiliation de la part de l’Ouest. Il pense aussi que ses conquêtes territoriales peuvent prolonger son existence politique. Assujettir des territoires l’aide à faire oublier que son pays est aujourd’hui au bord de la récession. […] Il y a un parallèle évident entre ce qui s’est passé dans les Sudètes en 1938 et ce que fait Poutine. Lorsque les nazis ont occupé cette partie de la Tchécoslovaquie, eux aussi prétendaient, comme aujourd’hui les Russes en Crimée, vouloir protéger leur minorité, des Allemands de souche. Et déjà certaines voix s’élevaient pour trouver un compromis avec l’envahisseur. Souvenez-vous du message de Chamberlain aux Britanniques évoquant, à propos de l’annexion de Hitler, “une querelle dans un pays lointain entre des gens dont nous ne savons rien”. […] Si l’Occident accepte ce coup de force, on va droit vers une catastrophe globale, d’une ampleur insoupçonnée.  ».  (Le 14 mars 2014)[14].

 

Des Prorusses à Louhansk, dans l'est de l'Ukraine, le 3 mai. Source : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/ukraine-propagande-et-guerre-des-mots_1536357.html

Convoi russe vers la frontière ukrainienne, fin février 2014, Source image : http://www.newyorker.com/news/news-desk/putin-goes-to-war

 

 

 

 

9         Culte de la personnalité de Poutine

 

 

Peut-on croire qu’un homme puisse pratiquer tous ces sports et ces activités, avoir tous ces talents et qu’il n’y a pas là une mise en scène étudiée, pour le faire croire « surhumain » ?

 

10    Bibliographie

 

[1] Vladimir Poutine, https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Poutine#Enfance_et_adolescence

[2] Vladimir Fédorovski: "Poutine se voit sur la même ligne que les tsars et Staline", Propos recueillis par Christian Makarian, 01/05/2014, https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/vladimir-fedorovski-poutine-se-voit-sur-la-meme-ligne-que-les-tsars-et-staline_1534195.html

[3] L'homme d'affaires russe Boris Berezovsky retrouvé mort, Marie Jégo, 23 mars 2013, https://www.lemonde.fr/europe/article/2013/03/23/boris-berezovsky-retrouve-mort_1853369_3214.html

[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Donbass

[5] https://fr.wikipedia.org/wiki/Deuxi%C3%A8me_guerre_d%27Oss%C3%A9tie_du_Sud

[6] https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_de_Crim%C3%A9e

[7] « La fortune cachée de Poutine », 03/02/2014, http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/02/03/la-fortune-cachee-de-poutine_4357982_3246.html

[8] Le Système Poutine, film documentaire français de Jean-Michel Carré et Jill Emery, Les Films Grain de Sable, 2007 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Syst%C3%A8me_Poutine).

[9] Raids financiers à la Russe, film de Alexander Gentelev, 2012, ARTE, http://teleobs.nouvelobs.com/la-selection-teleobs/20140217.OBS6661/raids-financiers-a-la-russe.html

[10] http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2014/04/24/31002-20140424ARTFIG00368-poutine-est-il-devenu-un-danger-pour-la-paix-dans-le-monde.php?pagination=8.

[11] La vie d'un esclave aux galères (palais, yachts, voitures, avions et autres accessoires), Inventaire des biens de Poutine (en russe),  par Boris Nemtsov, http://nemtsov.ru/2012/08/zhizn-raba-na-galerax-dvorcy-yaxty-avtomobili-samolety-i-drugie-aksessuary/

[12] Raiders of the Russian billions, http://www.theguardian.com/world/2008/jun/24/russia.internationalcrime

[12] Biographie officielle de Poutine, http://eng.putin.kremlin.ru/bio 

[12] Le système Poutine. Film documentaire de Jean-Michel Carré et Jill Emery, http://chroniques-rebelles.info/spip.php?article541

 

10.1    Points de vue neutres

 

1. Russie, le retour, « Manière de voir » n° 138, Décembre 2014 - janvier 2015?? 8,5 €, http://www.monde-diplomatique.fr/mav/138/
2. Ukraine, Terreur et manipulation des esprits, Amnesty International Suisse, Mai 2014, http://www.amnesty.ch/fr/actuel/magazine/ndeg-77-juin-2014-quel-avenir-la-suisse-et-la-convention-europeenne-des-droits-de-lhomme/ukraine-terreur-et-manipulation-des-esprits 
3. Ukraine : désinformation autour des exécutions sommaires, Amnesty International France, 20/10/2014, http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Crises-et-conflits-armes/Actualites/Ukraine-desinformation-autour-des-executions-sommaires-12921?prehome=0
4. AFP | ImfDiffusion – NEWS, http://www.imageforum-diffusion.afp.com/ImfDiffusion/themes/ShowTheme.aspx?ThemeID=3188026&chgCtx=1&mui=1
5. Les enfants au cœur de la manipulation des images en Ukraine | Les Observateurs de FRANCE 24, http://observers.france24.com/fr/content/20140709-enfants-coeur-manipulation-images-ukraine-donbass-syrie
6. Ukraine : Moscou accuse l’OSCE de partialité | euronews, monde, http://fr.euronews.com/2014/11/14/ukraine-moscou-accuse-l-osce-de-partialite/ 
7. Le non écossais chagrine les séparatistes prorusses ukrainiens – Le Figaro, http://www.lefigaro.fr/international/2014/09/19/01003-20140919ARTFIG00220-le-non-ecossais-chagrine-les-separatistes-prorusses-ukrainiens.php
8. À Donetsk, les séparatistes dorlotent les médias russes - L'Express, http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/a-donetsk-les-separatistes-dorlotent-les-medias-russes_1610859.html
9. Vladimir Poutine avance ses pions en Ukraine | La-Croix.com, http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Vladimir-Poutine-avance-ses-pions-en-Ukraine-2014-09-01-1199727
10. AK47, cagoules et propagande : à Donetsk, au coeur de la forteresse des pro-russes - 6 mai 2014 - L'Obs, http://tempsreel.nouvelobs.com/ukraine-la-revolte/20140506.OBS6208/ak47-cagoules-et-propagande-a-donetsk-au-coeur-de-la-forteresse-des-pro-russes.html
11. Ukraine: propagande à la soviétique sur la télé publique russe - LExpress.fr, http://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/ukraine-propagande-a-la-sovietique-sur-la-tele-publique-russe_1498087.html
12. Christine Ockrent évoque le système Poutine et la crise ukrainienne | Metro, http://fr.metrotime.be/2014/11/05/interview/christine-ockrent-evoque-le-systeme-poutine-et-la-crise-ukrainienne/
13. L'Ukraine vue de Russie: "Propagande et théorie du complot" - L'Express, http://www.lexpress.fr/actualite/la-propagande-russe_1495474.html
14. Russia Today, la chaîne conspirationniste du Kremlin, http://www.conspiracywatch.info/Russia-Today-la-chaine-conspirationniste-du-Kremlin_a778.html 
15. Caroline Fourest sur les réseaux français de Vladimir Poutine (France Culture), http://www.conspiracywatch.info/Caroline-Fourest-sur-les-reseaux-francais-de-Vladimir-Poutine-France-Culture_a1309.html
16. Russie, la nostalgie de l'empire, documentaire de France télévision / Illégitime défense, Barbara Necek (Réalisateur), Antoine Vitkine & Barbara Necek (Auteurs), 2012, http://www.france5.fr/et-vous/France-5-et-vous/Les-programmes/LE-MAG-N-9-2012/articles/Programmation-speciale-Russie/p-15292-Russie-la-nostalgie-de-l-empire.htm

 

10.2    Points de vue de l’ONU

 

1. Ukraine: bureau des droits de l'ONU exhorte à l’arrêt de la propagande et de l'incitation à la haine, http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http://www.un.org/apps/news/story.asp%3FNewsID%3D47584&prev=search
2. Ukraine : Nation Unis Droits Hommes Ukraine, http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=14606&LangID=F
3. Centre d'actualités de l'ONU - Ukraine : détérioration alarmante de la situation des droits de l'homme dans l'est, selon l'ONU, http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=32594#.VIKqOTGG8kM
4. racisme, à la discrimination raciale, à la xénophobie et à l'intolérance Ukraine, http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=15091&LangID=F
5. La Troisième Commission recommande le renvoi de la situation des droits de l’homme en RPDC à la Cour pénale internationale, http://www.un.org/press/fr/2014/agshc4122.doc.htm
6. Le Sous-Secrétaire général aux droits de l’homme appelle toutes les parties en Ukraine à un « dialogue national, inclusif et durable », http://www.un.org/press/fr/2014/CS11358.doc.htm
7. Le Conseil de sécurité examine la situation en « République autonome de Crimée », http://www.un.org/press/fr/2014/CS11448.doc.htm
8. Centre d'actualités de l'ONU - Ukraine : l'ONU appelle à lutter contre l'incitation à la haine, Ban parle avec le Président russe, http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=32398#.VIKsPjGG8kM

 

10.3    Sites ou pages pro-russes, sites pour le rattachement du Donbass et de la Crimée à la Russie ou leurs relais

 

1. La lutte contre le fascisme Maydan lutte en Ukraine, http://anti-maydan.tumblr.com/
2. France2 découvre la sale guerre de la junte de Kiev au Donbass, http://www.palestine-solidarite.org/actualite.pcn-tv.240814.htm
3. Les Etats-Unis alimentent la guerre civile en Ukraine avec la désinformation | Réseau International, http://reseauinternational.net/les-etats-unis-alimentent-guerre-civile-en-ukraine-desinformation/
4. La propagande anti-russe et la fabrication d’un nouveau consensus pro-guerre | Réseau International, http://reseauinternational.net/propagande-anti-russe-fabrication-dun-nouveau-consensus-pro-guerre/
5. Que cache la désinformation des grands médias sur la crise ukrainienne ? | Mondialisation, http://www.mondialisation.ca/que-cache-la-desinformation-des-grands-medias-sur-la-crise-ukrainienne/5383645
6. L’Occident sur l’Ukraine : après le mensonge, la gueule de bois - Dernières infos - Politique - La Voix de la Russie, http://french.ruvr.ru/2014_08_14/Ukraine-Occident-une-longue-gueule-de-bois-apres-le-mensonge-8800/
7. Karlovka. Donbass Battalion Attacks Block-Post. 23.05.2014 (Donetsk oblast) – YouTube, https://www.youtube.com/watch?v=MS9x1UJQ_eA
8. 28 mai 2014. # SaveDonbassPeople ... un hashtag Viral | Voix de la Russie, http://02varvara.wordpress.com/2014/05/28/28-may-2014-savedonbasspeople-a-viral-hashtag/
9. Russian TV Airs Old Footage In Fresh Ukraine Atrocity Claim, http://www.rferl.org/content/ukraine-unspun-russian-tv-airs-old-footage/25390153.html
10. Désinformation - Ukraine: Porochenko promet la terreur à l’Ukraine de l’Est etc., http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/categorie-10463925.html
11. DESINFORMATION par "Le Monde" - Le Monde a filmé la marche pour le Donbass pour illustrer la Marche pour la paix. - CAP 2012... et après?, http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2014/09/30/30682640.html
12. Russie/Ukraine : de la désinformation aux sanctions, les 7 péchés capitaux de l'Occident - le Plus, http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1236882-russie-ukraine-de-la-desinformation-aux-sanctions-les-7-peches-capitaux-de-l-occident.html
13. #ukraine : Les crimes fascistes de Kiev commencent à être découverts dans le Donbass - AgoraVox le média citoyen, http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/ukraine-les-crimes-fascistes-de-157404 http://fr.ria.ru/world/20141001/202573622.html
14. Ukraine: une tombe collective de civils découverte près de Donetsk | Diaporamas | RIA Novosti, http://fr.ria.ru/photolents/20140924/202516201_5.html
15. Ukraine: 400 corps découverts dans des charniers près de Donetsk | International | RIA Novosti, Russie politics: Les charniers de Donetsk seront-ils reconnus comme des crimes de guerre?, http://russiepolitics.blogspot.fr/2014/09/les-charniers-de-donetsk-seront-ils.html
16. [ Ukraine: Odessa demande, à son tour, son autonomie, tandis que des charniers sont mis à jour dans l’Est, LE 28 SEPTEMBRE 2014, http://www.medias-presse.info/ukraine-odessa-demande-a-son-tour-son-autonomie-tandis-des-charniers-sont-mis-a-jour-dans-lest/15711 ]
17. [Propagande] L’Ukraine et l’OTAN refont encore le coup de l’invasion russe dans le Donbass. Le rôle nauséabond de la presse française | Les moutons enragés, http://lesmoutonsenrages.fr/2014/11/13/propagande-lukraine-et-lotan-refont-encore-le-coup-de-linvasion-russe-dans-le-donbass-le-role-nauseabond-de-la-presse-francaise/
18. Petit florilège de contre-vérités anti-russe, où un exemple de propagande à la française | Les moutons enragés, http://lesmoutonsenrages.fr/2014/08/16/petit-florilege-de-contre-verites-anti-russe-ou-un-exemple-de-propagande-a-la-francaise/
19. UKRAINE. Donbass: « Les insurgés blessés du Donbass ne reçoivent guère d’aide médicale… | Allain Jules, http://allainjules.com/2014/08/22/ukraine-donbass-les-insurges-blesses-du-donbass-ne-recoivent-guere-laide-medicale/
20. PRINTEMPS RUSSE. Ukraine (vidéo): la propagande de guerre bat son plein en Russie | Allain Jules, http://allainjules.com/2014/05/16/printemps-russe-ukraine-video-la-propagande-de-guerre-bat-son-plein-en-russie/
21. » [Reprise] Le conflit ukrainien – propagande et réalité, par Klaus Hornung, http://www.les-crises.fr/reprise-le-conflit-ukrainien-propagande-et-realite/
22. » [Contre-propagande] En Ukraine, Vladimir Poutine joue la carte du chaos {Le Monde}, http://www.les-crises.fr/poutine-chaos-le-mond/
23. La propagande anti-ukrainienne et les mystérieux snipers, http://www.voltairenet.org/article182514.html
24. Guerre en Ukraine appel aux Européens - Aout 2014, http://www.dailymotion.com/video/x25dn25_guerre-en-ukraine-appel-aux-europeens-aout-2014_news
25. Washington utilise la chute de l’avion de Malaysian Airlines en Ukraine pour menacer la Russie, Alex Lantier du Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI), 19 juillet 2014, https://www.wsws.org/fr/articles/2014/jul2014/mala-j19.shtml
26. « Nous avons une occasion historique de construire un état socialiste en Europe », par le PCF, Samedi 6 décembre 2014, http://lepcf.fr/spip.php?page=article&id_article=2627
27. http://slavyangrad.es

28.   Documentaire Complet massacre d'Odessa du 02/05/14 VOSTFR. Reportage complet sur la tuerie d'odessa, le 02/05/14. Traduction ACAP. https://www.facebook.fr/ActionCitoyenne  Antipropagande. https://www.youtube.com/watch?v=HOndq1oWjM4#t=42

29.   UKRAINE : Atrocités commises par la Garde nationale ukrainienne VOSTFR, Sator Rotas[15], https://www.youtube.com/watch?v=3xcgyXjUoXY

 

On constate que les soutiens à la politique de Poutine sont, en général, les « antiaméricanistes » et ceux qui ont une fascination pour l’autoritarisme de Poutine (personnalités d’extrême-droite …).

Le journaliste, Anthony Bellanger, a raconté comme il avait été approché, pour être enrôlé, moyennant finance, pour défendre la ligne du Kremlin[16].

 

11    Annexe : Les raids des « black raiders » contre les entreprises en Russie

 

Ces raids, des attaques financières menées par des gangs, semblant au-dessus des lois, mettent les entreprises qui réussissent en faillite, les vendent, en licenciant leur personnel.

En 2008, à Moscou, des Raiders, avec la complicité de responsables locaux, ont récemment mis en faillite le planétarium de Moscou et avaient menacé deux maisons historiques appartenant à des artistes et sculpteurs. A Kazan, ces voleurs ont attaqué une entreprise fabriquant des jambes orthopédiques. Et dans la ville sibérienne d'Omsk, un gang criminel a tenté de reprendre une fabrique de réservoir. Arbat Prestige, la plus grande chaîne de cosmétiques de la Russie, une usine d'ammoniac et l'aéroport Domodedovo de Moscou, des ports fluviaux et des instituts de sciences nucléaires sont parmi les victimes.

L'objectif principal des Raiders est de saisir les biens, car la location d'espaces de bureaux dans le centre de Moscou rapporte 2000 $ le mètre carré par an.

Les experts estiment qu'il ya 70 000 cas de raids en Russie, chaque année, la plupart d'entre eux à l'instigation de hauts fonctionnaires corrompus. La méthode standard consiste à frapper avec une grosse facture du fisc inventée l’entreprise visée. Le propriétaire est alors arrêté. Alors que le propriétaire est en prison, des voleurs à l'aide de faux documents et des protocoles d'actionnaires vendent l'entreprise en faillite à une autre entreprise. Au moment où le propriétaire a été libérée, l'entreprise a déjà été revendue à plusieurs reprises. Dans les cas extrêmes, la police a été appelée pour arrêter les propriétaires et les libérer seulement après qu'ils ont signé la vente de leur propriété aux pillards.

Selon les chercheurs, seulement une poignée de plaignant osent se rendre au tribunal _ un fait suggérant la complicité généralisée des services de police et du FSB _ une agence censée lutter contre la criminalité économique.

Dans l'ère Poutine, le Kremlin utilise à merveille les tribunaux pour punir ses ennemis politiques. Les juges prononcent toujours les verdicts voulus par l’état. Il n’y a pas d’indépendance de la justice relativement au pouvoir. Grâce à des accusations fallacieuses, a loi est appliquée avec la plus extrême vigueur contre les personnes (opposants ...) qui ont déplu au Kremlin.

Or certains africains, qui se plaigne de la corruption, sont pourtant des admirateurs de Poutine, car selon eux, il serait le modèle de l’homme fort [celui qui supprime les palabres politiques] [12].

 

 

La justice est extrêmement corrompue en Russe.

 

Table des matières

1       Profil psychologique. 1

1.1         Nationalisme et vision Grande-Russienne (en association avec Alexandre Douguine). 1

1.2         Point de vue de l’auteur. 3

2       Evolutions possibles de la Russie ( ?). 6

3       « Soupçons » de corruption (via le « système Poutine »). 6

3.1         Palais et biens utilisés ou possessions de Poutine. 7

4       Guerres engagées par Poutine. 17

5       Situation des droits de l’homme en Russie. 19

5.1         Tactiques du système Poutine. 19

6       Opposants russes à Poutine, ayant été tués ou ayant subi une tentative de meurtre. 19

6.1         Meurtres d’opposants en Russie et en Angleterre. 19

6.2         Meurtres d’opposants en Ukraine (mis sur le compte de la Russie). 22

7       Atteintes à la démocratie en Russie. 22

8       La crise en Ukraine en 2014. 27

9       Culte de la personnalité de Poutine. 32

10          Bibliographie. 37

10.1      Points de vue neutres. 37

10.2      Points de vue de l’ONU.. 38

10.3      Sites ou pages pro-russes, sites pour le rattachement du Donbass et de la Crimée à la Russie ou leurs relais. 39

11          Annexe : Les raids des « black raiders » contre les entreprises en Russie. 41