Un déficit d’amour pour l’Europe et le retour des nationalismes et de l’extrême-droite

 

Comment en est-on arrivé là ?

 

Par Benjamin LISAN, le 04/05/2O19

 

1         Les raisons de l’unité européennes

 

Au départ, l’Union européenne était la concrétisation d’une utopie, celle de la réalisation des idéaux de paix, de démocratie et de libre circulation, en Europe, portés avant la seconde guerre mondiale, par Louise Weiss, journaliste, écrivaine, féministe et femme politique française[1], par Jean Monnet, l'un des principaux promoteurs de la Société des Nations, en 1919 (destinée à instaurer la paix dans le monde, selon les vœux du président américain Woodrow Wilson)[2], René Cassin[3],  … Mais beaucoup, auparavant, ont aussi rêvé d’unité européenne, comme Montesquieu, Victor Hugo[4]

 

L’idée au départ de l’UE était, que par cette union, il n’y ait plus jamais de guerre en Europe, en particulier entre la France et l’Allemagne, qui avaient connu trois guerres majeures entre 1870 et 1945, qui étaient devenue exsangues entre 1945. Rappelons que les pertes humaines de la Première Guerre mondiale s'élèvent à environ 18,6 millions de morts et celles de la Seconde Guerre mondiale à 60 millions de morts. Nous Européens nous n’avons pu empêcher ces deux guerres, car nous n’avons pas été unis, chaque pays européen a joué sa partition. C’était le chacun pour soi. Nous avons agi égoïstement. Par exemple, nous avons laissé l’Allemagne nazi dépecer la Tchécoslovaquie, pensant ainsi être tranquille et ne pas avoir de guerre (via les accords de Munich[5]). Nous ne sommes pas insurgés contre l’anschluss et les conditions suspects du déroulement du référendum de rattachement de l’Autriche à l’Allemagne.

A cause des Guerres mondiales, l’influence et le rayonnement de l’Europe ont décliné durablement, face à ceux montant des puissances émergentes des USA et de l’URSS.

Et pourtant chacune ces puissances européennes (Allemagne, France, Grande-Bretagne) étaient suprémacistes, se croyaient le centre du monde, dominant le monde, via leur empire colonial. Chacune étant emplies de fierté nationale sinon nationaliste.

 

Avec l’Union européenne, au sein de son territoire, nous avons eu plus de 60 ans de paix, alors qu’il y avait la guerre à ses marges, à ses portes, dans l’ancienne Yougoslavie, puis actuellement, via des guerres insidieuses, secrètes, au Donbass, à Donetsk et en Crimée en Ukraine, en Abkhazie et Ossétie du Sud-Alanie, en Géorgie, en raison des actions et manœuvres secrètes de la Russie (ces guerres ont été créés artificiellement par elle et Poutine) …

 

L’Europe, c’est la solidarité entre nations, au lieu de la guerre. Les fonds de cohésion du budget européen appliquent cette idée _ une idée d’ailleurs de De Gaulle _, en permettant le rattrapage économique des régions plus pauvres de l'Est[6].

 

L’Europe est l’héritière des idées humanistes du 16° siècle (Erasme …) puis des Droits de l’homme, des Lumières, de la Raison face aux passions, du 18° siècles, qui promeuvent les idées de respect de la dignité humaine, la liberté de conscience et de bonheur humain _ une idée totalement neuve et révolutionnaire, dans le monde, à l’époque.

 

Selon Daniel Cordier, ancien secrétaire de Jean Moulin et résistant « il n’y a pas d’autre solution que l’Union européenne. C’est l’antidote à la guerre. Imaginer que la France quitte l’Europe est bouleversant [...] Marine Le Pen est la négation de tout ce pourquoi nous nous sommes battus »[7].

 

Selon l'académicien Amin Maalouf « La vague identitaire est partout. L’Europe devrait être l’antidote ».

 

C’est peut-être une des régions du monde offrant un des niveaux d’instruction les plus élevés au monde.

Il n’y a jamais eu autant de liberté de pensée et de conscience et d’avancées sociales (pour les femmes …), en Europe, actuellement, … bien plus que dans le reste du monde … non occidental (Chine, URSS, pays musulmans …).

 

Mais, malheureusement, beaucoup d’européens croient que ces avancées (libertés, prospérité, paix …) sont des acquis définitifs, pour lesquels il n’y aura plus à se battre. Dans la période de paix dont les Européens bénéficient actuellement, certains semblent avoir oublié cette citation du philosophe Paul Valérie : "L'Europe deviendra-t-elle ce qu'elle est en réalité, c'est-à-dire : un petit cap du continent asiatique ?"[8]. Ne risquons-nous pas, un jour, de devenir les pays satellites affaiblis d’une puissance tyrannique, la Russie, si nous ne réfléchissons pas plus loin que le bout de notre nez et si nous n’y prenons pas garde ? Et quand nous aurons nos acquis il sera trop tard[9].

 

L’Europe est la seconde puissance économique mondiale (après les USA) … du moins si nous restons unis.

Et comme chacun sait, l’union fait la force, surtout dans le domaine économique.

Elle est aussi un formidable redressement économique, en se relevant de ses cendres, après 1945. Ce redressement a été possible, grâce à 60 ans de paix. Comme chacun sait, que les guerres détruisent et ruinent les nations[10].

 

L’Europe, c’est aussi une certaine façon de résoudre les conflits, par le dialogue, la concertation, la médiation, entre les états, en particuliers entre les états européens. C’est une façon, si possible, pacifique de faire de la diplomatie.

Elle a aidé, par exemple, à résoudre, avec succès, le conflit nord-irlandais[11]. Actuellement, tente de résoudre ceux dans les Balkans, pour éviter les guerre (entre la Serbie et le Kossovo … par exemple). L’Europe est une force de paix dans le monde. En ce sens, elle est une autorité morale (dans la résolution des conflits).

 

L’Europe, c’est aussi une façon de faire se rencontrer des personnes de nations et de cultures différentes, en les faisant dialoguer entre elles, cela pour éviter le développement des préjugés des uns sur les autres, grâce à la facilitation lds voyages au sein de l’Europe, par la suppression des frontières, dans l’Europe, par l’utilisation d’une une monnaie unique. Le but une sorte d’échange, type Erasmus, entre jeunes, mais aussi entre adultes.

Grâce à ces dispositions, j’ai pu travailler durant quatre ans à Bruxelles, entre 88 et 93. Et j’ai adoré cette expérience. Malheureusement, peu d’Européens (souvent casaniers) profitent de ces facilités, pour découvrir et vivre avec leurs voisins.  Or comme chacun sait, les voyages forment la jeunesse (citation attribuée à Montaigne[12]).

 

Mais malheureusement, les partis d’extrême-droites veulent supprimer toutes ces dispositions, afin, peut-être, de pouvoir conserver intacts leur préjugés, leur quant-à-soi et leur « petit » pré carré.

 

J’ai eu la chance de vivre à Madagascar, en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, en Belgique, voire en Norvège. Et je me sent donc plus citoyen du monde, même si j’ai consciences des préjugés des peuples et ethnies, qu’ils ont sur les autres et eux-mêmes. Et je sais que c’est par le dialogue, l’échange (équilibré) des cultures, des idées, qu’on peut réduire, résoudre les « idées reçues », sur les autres et sur soi (au sens du « connais-toi toi-même » de Socrate).

 

2         Le rêve européen désenchanté

 

Il y a un temps, pas si lointain (peut-être jusqu’en 2005), où notre génération était résolument européenne.

 

Maintenant, le projet européen semble dans l’impasse. L’idéal européen semble ne plus mobiliser et ne semble plus être porteur d’idées novatrices. On le voit avec les taux d’abstention élevé croissant à chaque élection européenne.

 

Nous observons partout une montée des partis d’extrême-droites, des discours populistes, flattant la fierté nationaliste des peuples, voire glorifiant un passé mythifié, via un roman national (pas toujours honnête).

 

Ce populisme pousse au replis identitaire (avec l'exacerbation d'identité nationale), au chacun pour soi, à l'égoïsme, à la fierté nationaliste, à la « pureté » identitaire, aux valeurs d'authenticité nationale ...

 

Note : Les nazis aussi se voulaient « purs ». On sait ce qui en a découlé.

 

L’idéal prôné, par ces extrêmes, pousse à un monde dur, sans cadeau (pour les étrangers, pour tous ceux qui ne font pas parti de la communauté nationale), celui du repli égoïste et égocentrique tourné soi, de rapports de force. Un monde à l’antithèse des valeurs humanistes, de respect de l’autre, de l’altérité.

 

Le dirigeant modèle « idéal », dans ce monde, semble être Donald Trump, un président US machiste, jouant des biceps, imposant, sans cesse, des rapports de force au monde entier (Chine, Iran, Europe …), … jusqu’au jour, où, peut-être, il ira trop loin jusqu’à éventuellement à dérive fatale, irréversible (?). Mais aussi comme modèles Poutine en Russie, Erdogan en Turquie[13], Netanyahou en Israël[14], qui peuvent prendre des libertés avec l’état de droit_ Pour Poutine et Erdogan, c’est une un euphémisme …

 

Qui sait ? Visiblement, les leçons du passé _ comme celle de l’histoire de Mussolini … _semblent bien vite oubliées.

 

Poutine [20] [21], Erdogan[15], la famille Netanyahou[16] … tous encouragent les mouvements populistes, « illibéraux » et nationalistes (voire islamistes pour Erdogan), même au prix de l’acceptation d’une dose “admissible” (ou non) d’antisémitisme, de leur part, en contrepartie de leur appui à leur politique hégémonique, amorale, cynique, sans respect pour la dignité d’autrui et en faveur du délitement de l’UE. Poutine ne respecte pas l’Europe et les pays limitrophes, ayant acquis récemment leur indépendance par rapport à la Russie/URSS (Ukraine, Géorgie, Etats baltes …), Erdogan ne respecte pas le peuple kurde et la Syrie,  Netanyahou ne respecte pas les Palestiniens de Cisjordanie.

 

En détruisant l’unité européenne, ils n’auront plus de garde-fou moral pour faire tout ce qu’ils veulent, lancer des guerres … Ce grave enjeu est là. Ne laissons pas faire, ne laissons pas détruire l’Europe, ses valeurs humanistes, son action pour la paix dans le monde.

 

Il y a, actuellement, une « montée de l’irrationnel » (et de la démission de la raison), du complotisme (avec la recherche malfaisante, maligne, de boucs émissaires faciles) et du « relativisme absolu » (de la paresse intellectuelle), où fake news et connaissances scientifiques sont confondus et placés au même niveau, comme si ces informations avaient le même niveau d’exactitude et de véracité.

 

Dans le complotiste, il y a une volonté accusatoire de nuire à autrui _ une mauvaise mentalité _, qui, si vous êtes dans la chute ou le déclassement sociaux ou au fond du trou, et, en même temps, dans l’envie (ou la jalousie), vous donne l’impression, de nouveau, de maîtriser la situation, votre vie et un sentiment de supériorité malsain, contre autrui.

Grâce au complotisme, si vous en êtes-là, ce n’est jamais votre faute, … mais, bien au contraire, celle des autre. Cela évite de faire l’effort douloureux de vous remettre en cause.

 

Et ce complotiste a apporte des réponses très simples, voire simplistes, qui évitent tout questionnement sur soi.

Par exemple, si nous avons l’immigration, qui nous fait tant peur, c’est à cause de la mondialisation, du libéralisme, de la trahison du le peuple et de la Nation par nos élites, en raison leur cynisme, en cheville ou marionnette des oligarques, des banquiers, de la puissance de la finance (mondiale, voire juive), des capitalistes.

 

L’idéal européen est confronté aux discours des tribuns, populistes, nationalistes, qui jouent sur les affects et la peur, en particulier la peur de l'immigration, des étrangers du sud, du grand remplacement par des hordes de « barbares islamistes », intolérants, voulant nous imposer leurs mœurs rétrogrades (avec l'infériorisation des femmes ...), leur totalitarisme islamique, l'acculturation et l’abrutissement des enfants ... la prison à ciel ouvert de l’islam.

Et ces discours flattent aussi les instincts grégaires nationalistes (tous unis ensembles, mais dissous individuellement, dans la Nation, nous sommes plus fort collectivement).

 

Cet idéal européen est aussi confronté aux discours, poussant à la confrontation entre le peuple et les "élites", à la recherche de boucs émissaires (i.e. les élites libérales …), à la haine de ces derniers, à la sécession[17] du « peuple » (par exemple, en France, entre Macron, les banquiers, les capitalistes, « l’oligarchie de la mondialisation » et le « peuple », comme si le peuple était une entité uniforme et unie, parlant d’une seule voix).

 

Beaucoup d’habitants de l’Europe veulent la sécurité et l’ordre, même si c’est au détriment de leur liberté individuelle.

Et désormais, ils sont prêts à remettre leur sort entre les mains des partis populistes et d’extrême-droite.

 

Mais ces partis d’extrême-droite sont-ils fiables ? Veulent-ils réellement le Bien du Peuple ?

Or l’on l’a vu, dans les tous les pays, où ils ont accédé au pouvoir, ils ont cherché à museler les journaux (comme Poutine, Erdogan, Orban en Hongrie, Morawiecki et Kaczyński et en Pologne) et la justice (idem + la famille Netanyahou en Israël). Et le corollaire de l’affaiblissement des contre-pouvoirs est, immanquablement, le développement de la corruption sans frein (comme avec Poutine et ses proches, Erdogan et sa famille, Netanyahou et sa famille …).  Ces derniers, fréquemment adroits « joueurs de flûte d'Hamelin », sont souvent plus cyniques, dans la manipulation des opinions, la désinformation, … que ceux qu’ils dénoncent. Et ce sont souvent ceux qui trempent dans des affaires de corruption, tout en la dénonçant (ce n’est pas chez eux que nous trouverons des discours de vérité courageux[18]).

 

En Autriche, la mécanique de prise du pouvoir par l’extrême-droite s’est, pour l’instant, grippée, en raison du scandale de corruption qui touche le Freiheitliche Partei Österreichs (FPÖ). La Pologne de Morawiecki est un modèle de violation de l’Etat de droit, au nez et à la barbe de Bruxelles. Et elle plonge en même temps dans la phobie anti-juive, sur fond de mémoire « revisitée » de la Shoah, et cultive un antisémitisme encore bien au-dessus du niveau “admissible”.

 

3         Exemple de posts Facebook exprimant des inquiétudes et du désenchantement

 

Beaucoup de posts expriment de l’inquiétude face à l’immigration musulmane, massive, et qui voient l’Europe uniquement comme celle de la finance débridées (sans contrôle, sans justice sociale) et des financiers.

 

On lit par exemple, des posts Facebook, critiques de l’Europe, comme ceux-ci :

 

Marguerite : « l'Europe est volontairement gangrenée par les lobbies, qui alimentent les injustices et font monter les extrémistes. A qui profite le crime : les USA, la Russie , les Islamiste, les nationalistes... ».

 

Gérard : « le système marchand qui a pris le pouvoir en Europe est lui aussi la négation de ce pourquoi ces héros [les résistants] se sont battus ».

 

Raphaël : « L'union européenne est elle-même un danger pour nos démocraties. Les nationalismes ont aussi pour vocation le retour au bercail de la souveraineté. On peut s'entendre sur des sujets communs tout en gardant la souveraineté locale. Cette Europe fédérale nous prive d'autonomie et nous impose le règne de la finance, quoi que nous votions. L'Europe des Nations peut être une Europe de paix (défense européenne), et à la fois une Europe régionaliste. La paix n'est pas de son fait, l'UE est la conséquence de la paix.

L'union européenne, telle qu'elle est, ne nous a rien apporté depuis 1992. Vive l'Europe des Nations et des projets […] Il faut de la démocratie tout court, car pour l'instant c'est une commission non élue usurpant la souveraineté des peuples européens, dont il faut bien délimiter les prérogatives. Permettre une union économique et douanière, pourquoi pas, mais il faut harmoniser les fiscalités, les salaires, pour que la concurrence soit équilibrée. Une Europe fédérale, pourquoi pas, si le pouvoir n'était pas confisqué par les lobbys et la finance. Si l'UE refuse la démocratie et la sauvegarde des peuples européens, il faut la quitter ».

 

Y : « L’UE impose un cadre trop contraignant [avec leurs normes européennes] ».

 

Taïpan (complotiste) : « Le prisme déformant des journaux accrédités par l'Etat [les média mainstream] suffit même à donner l'impression que macron fait du bon boulot. 46 années de formatage politique des esprits pour faire croire que l’extrême droite est la digne héritière de du national-socialisme allemand ».

 

Philippe : « Cette Europe qui nous fut imposée malgré notre vote contre n'a rien à voir avec l'Europe qu'envisageait le Grand Charles : une Europe de nations souveraines, coopérant ensembles pour les peuples sans tenter de gommer le sens de Nation ».

 

Z : « l'UE est un cancer à petites cellules très agressif où l'on peut enfermer plus de 300 millions de bien-portants ! ».

 

Lulu : « l’Union Européenne promeut le communautarisme par la constitutionnalité du multiculturalisme qui favorise la culture exogène vis à vis de la culture judéo-chrétienne européenne car elle l’arme de l’immunité antiraciste et criminalise la critique de l’islam.

On ne peut pas se réclamer laïque et refuser de dénoncer le multiculturalisme imposé par l’Union Européenne.

La laïcité n’est possible que dans le cadre d’un peuple uni et indivisible et cela induit une politique d’assimilation qui fit le succès du fameux creuset républicain ».

 « L’Union Européenne pour exister contre les peuples, a mis en place une politique migratoire infernale d’origine extra-européenne afin de diluer les communautés nationales et les partis dits europeistes se sont faits protecteurs des minorités musulmanes et de leurs représentants islamistes afin de contribuer à casser les identités nationales vues comme des empêcheuses de tourner en rond pour ces technocrates soumis aux lobbyistes des multinationales et des pétromonarchies.

D’ailleurs nos patrons du CAC 40 contrôlent nos médias, nos plus grosses entreprises en lien avec l’OCI [l’organisation de la conférence islamique] qui envoient ses surplus de pauvres en Europe Occidentale et nous culpabilisent afin de les prendre en charge.

Donc, je voterai contre l’Union Européenne, pas forcément par adhésion aux anti européistes mais pour en finir avec ces partis politiques qui nous ont trahi et ont pour agenda de détruire notre nation, ce faisant, au vu du niveau d’armement dans les banlieues, c’est un véritable génocide anti blancs qui va se dérouler une fois que nos ennemis se sentiront en confiance et passeront à l’acte.

Et tout cela sera le fait d’une politique funeste mise en place par des apprentis sorciers qui auront couverts tout cela de locutions positives comme « tolérance », « vivre ensemble », « ouverture à l’autre », « antiracisme », « l’islam est une religion de paix », « les musulmans sont les principales victimes ».

L'Europe : Travailleurs détachés, désindustrialisation, délocalisations, chômage de masse, immigration de masse, mises en concurrence de systèmes fiscaux et de protections sociales trop incompatibles, directives européennes dictatoriales, financement du terrorisme palestinien avec nos impôts, collaboration avec les pétromonarchies, racket accepté venant de la Turquie ».

 

Dide : « Combien de nos impôts partent dans l’Union européenne ? Il y a un investissement qui consiste à détruire les nations via une immigration de masse et une destruction des mémoires nationales avec l’instrumentalisation de l’histoire qui devient un catalogue de crimes de l’Occident et une apologie de la civilisation arabo musulmane.».

 

David D. : « « La démographie peut tuer la démocratie. On importe des normes socioculturelles antagonistes aux nôtres. Ces populations avec des normes socioculturelles antagonistes, auront une représentation politique et les structures islamistes présentes en Europe, qui les prennent en charge dans les territoires que nous leur avons laissés. Tout miser sur la question économique et les enjeux sociaux, est une hérésie. Les immigrés ne perdent pas leur identité au-dessus de la Méditerranée ou à la frontière turque. »

 

Dragor : « Qui s'oppose à la montée islamo-nazie est simplement un démocrate et pas nécessairement un type d'extrême-droite ».

 

Ben : « Plus il y aura de l'islamisme, du terrorisme, des "racailles" qui font la loi dans les banlieues et plus il y aura de l'immigration (surtout celle musulmane, qui ne s'intègre pas et qui crache sur les koufars), alors plus les parties populistes progresseront. Il serait donc temps que l'Europe (U.E.) écoute enfin les inquiétudes des européens ».

 

Patrick : « Nous n'investissons absolument pas dans l'Europe... Comment voudrions-nous que ça tourne ? ».

 

Roland : « La politique européenne doit être réformée. Et elle se fera, si les dirigeants continuent à être élus du côté populiste. Ils ne sont pas contre une Europe ouverte à l'intérieur, où il y a la libre circulation des Européens, mais il faudrait pouvoir aussi contrôler les autres individus. C'est un peu ce qu'il se passe à Vintimille, et certaines frontières espagnoles, le gvt les contrôle plus ou moins ! Il faudrait voir aussi qui vient d' Allemagne etc. Cela ne me semble pas très compliqué, il faudrait enlever à l' Europe ses prérogatives sur l' immigration et laisser les pays avoir leur politique, notamment sur l' expulsion des illégaux. Mais les Européens virent à droite, ce n'est donc pas le moment de partir de l'UE. La commission est nommée par les chefs d' Etat, elle va donc sous peu changer ! ».

 

Frédéric pointant le manque d’efficacité de l’UE : « La 4ème République a eu quelques beaux succès technique à son actif, mais a fini par se montrer ingouvernable. Comme l'UE, où aucune décision de l'UE ne se fait sans l'accord de tous les états membres. Pour mémoire, quand a eu lieu la crise de la vache folle en Angleterre, il était interdit de la refuser à nos frontières. En revanche, la commission s'occupait de calibrer le diamètre des poires européennes standards. L'Europe que voulaient les Pères fondateurs de l'Europe, a-t-elle un quelconque rapport avec la prétendue Union Européenne qui n'a pas la moindre politique étrangère commune et semble n'exceller qu'à créer des tracasseries d'une utilité douteuse qui paralysent l'économie des pays ?

Je ne vois pas beaucoup de démocraties se faire la guerre entre elles »[19].

Frédéric : « La bureaucratie bruxelloise, c'est juste de la mauvaise graisse » [des parasites qui nous coûtent].

 

De David : « Si nous commençons à énumérer les problèmes [de l’UE], la liste sera longue. Certaines des meilleures idées, par exemple, l’espace Schengen sont mal mises en œuvre […] Il est impératif de résoudre le problème de la seconde langue. Il devrait y avoir une deuxième langue convenue pour tout l’union, c'est une condition nécessaire. Malheureusement, "l'union" dans l'Union européenne n'est qu'un mot : une véritable union économique n'existe pas. Les quelques vrais succès de coopération tels qu'Airbus existaient avant l'Union européenne. Je ne suis pas contre l'Union européenne : j'essayais de convaincre les Danois de rejoindre l'Union en 68. Je suis contre la manière dont elle est mise en œuvre et contre la façon dont cela fonctionne ou ne fonctionne pas. Je pense qu'il est trop tard pour une amélioration interne, il sera préférable de recommencer à zéro. Basé sur ce que nous avons appris. Le rêve de l’Europe, ce sont des valeurs, les droits humains, la solidarité, … la paix. La réalité de l’Europe d’aujourd’hui est le contraire »[20].

 

Yann : « L'argument de la CEE ou de l'UE, seule garantie contre la paix en Europe, est trop rebattu et brandi comme un grigri pour être sérieux. Cela ne veut pas dire qu'elle apporte la guerre ou qu'elle soit mauvaise, mais dire que sans la CEE ou l'UE la guerre serait revenue mécaniquement ou plus facilement n'est absolument pas vérifié. Ce sont les conditions de paix imposées à l'Allemagne qui ont garanti la paix, pas la CEE ».

 

David C. : « C'est la paix et les "30 glorieuses" qui ont fait l'Europe, non le contraire ».

 

Faouzia « [L'Europe] Une civilisation meurtrie par les accommodements raisonnables et le relativisme culturel ».

 

On voit, dans ces messages, aussi des messages de personnes qui voteront contre l’Europe, via un vote de protestation contre sa politique migratoire, même sans être nécessairement contre l’Europe, comme lors du Brexit[21].

 

Dans cet ensemble de critiques contre l’UE, on trouve aussi quelques voix discordantes comme :

 

Jean-Pierre : « L'Europe n'est pas en contradiction avec la souveraineté nationale. Mais pas la priorité nationale qui veut tout ramener à soi. Dans l'égocentrisme on ne fait rien de bien, en commun ».

 

Note : personnellement, je ne pense pas d’une identité nationale française soit incompatible avec une identité européenne (je me sens Français ET européen).

 

Laure : « On peut cependant protéger les peuples d’Europe sans y perdre son âme. Il est inutile de faire partie de mouvements extrémistes, au contraire, il est indispensable de montrer que ceux que les médias se plaise à appeler « fachosphère » sont des citoyens lambda qui très souvent ne sont pas encartés et n’ont aucune envie de le faire. Par contre, les discours lénifiants et le déni de la réalité font bien le lit de tous les extrémismes. En refusant de regarder la réalité, nos dirigeants font monter tous les extrêmes. Et c’est un très grand danger pour nos démocraties en Europe ».

 

Patrick : « L'intégration trop rapide de 28 (27 bientôt, Brexit) a assurément nuit à la construction de l'Europe...

Aujourd'hui, certains (GB) s'en vont, après avoir largement profité d'exemptions...

D'autres contestent et refusent d'appliquer les règles communes (immigration entre autres)...

D'autres encore, nous imposent leurs diktats... 

Bref, le chacun pour soi, la France n'étant pas exempte de reproches et ayant bien des progrès à faire, mais sans renoncer à ses intérêts et sans céder sur tout, il reste et je le redis qu'on est allé trop vite.

Il y a encore beaucoup de travail, nos énarques et autres hauts fonctionnaires, députés (trop nombreux au Conseil Européen et donc inefficaces) ont à faire ».

 

Robert : « Sur le fond, l'Europe s'est construite sur le modèle hyper-centralisateur parisien, modèle qui ne marche déjà plus pour la France. Parfois il faut sortir de la prison des slogans et regarder les réalités en face. Les peuples sont rarement belliqueux par eux-mêmes, ils aspirent le plus souvent à une vie prévisible et si possible confortable. Les citoyens d'une nation sont la plupart du temps d'abord citoyens d'une région, celle où ils vivent ou une qui leur est particulièrement chère. Le citoyen est privé de tout pouvoir au profit de Paris, à cause de la centralisation républicaine en France. D'autres pays ont choisi le « principe de subsidiarité[22] », comme base de fonctionnement, et parmi eux, la Suisse, pays sans ressources naturelles faut-il le rappeler. L'inflation réglementaire est pratiquée avec constance et application en France (en Europe) » [trop de règlements peut être paralysant].

 

Face aussi au déferlement, que je n’ai pas exposé ici, de discours de haine _ contre l'Europe, la mondialisation, les élites, « l'oligarchie », les médias, considérés comme pourris et vendus à l'oligarchie ... _, sur les réseaux sociaux, dans les rues _ manifestation violentes des gilets jaunes, souvent récupérés par les extrêmes de gauche et de droite et les islamistes _, est-ce que les propres réactions de l'UE n'ont-elles pas été trop timides et polies ?

A-t-elle été, finalement, inconsciente de ses propres aveuglements ?

 

Peut-être parce que l'Europe a été enfermée dans ses idéaux (qui ne pouvaient qu'être bons, à ses yeux) et dans ses certitudes (d'agir pour le bien, par exemple en accueillant tous les migrants ?).

Peut-être n'a-t-elle pas assez écouté les peurs et les souffrances de beaucoup d'européens.

 

L’Europe donne l’impression d’être devenue indifférente aux peuples (!) et ne favoriser que les lobbies, les entreprises et le marché.

Certains, d’ailleurs, ne voient l’Europe comme un marché et voient son unité « par le marché », comme si l’Europe n’était qu’une entité et unité économiques. Alors qu’elle porte aussi de vraies valeurs, dont les droits de l’homme, l’état de droit (contrairement à l’état en Russie, en Turquie, où règne l’arbitraire …), le respect d’autrui, la non-discrimination des minorités, qui semblent avoir été oubliées par certains acteurs politiques, lors de ces nouvelles élection.

 

La justice sociale (et la réduction des inégalités, ce qui est le but le plus dur à atteindre) semble, elle aussi, avoir été oubliée.

 

En tout cas, il y a grave déficit d’explication des mécanismes démocratiques, dans les médias, comme si le fonctionnement de l’UE allaient de soi (dans l’esprit des habitants de l’Europe) et un manque de dialogue avec tous.

 

Il y a souvent un fossé profond entre ceux, pour ceux qui l'idéal européen est une évidence (souvent à l'ouest), et « les laissés-pour-compte de l’Europe », qui ne ressentent pas le sentiment d’appartenance européen (et ceux à l'Est qui ont été déçus dans leurs espoirs de sortir de leur condition, après le rattachement de leur pays à l'Europe).

 

4         Comment nous sommes en arrivés là ? Explications possibles

 

La vérité se révèle peut-être progressivement comme les couches ou pelures d’oignon.

 

4.1        L’inconstance des peuples ? Trop d’attente des européens ?

 

Tout le monde pensais, par un tour de magie ou un coup de baguette, que l’Europe allait résoudre miraculeusement le problème de la pauvreté, du chômage, de l’immigration sauvage, de la non-intégration de certains migrants etc.

 

Jacques Chirac, dira, lui-même, en 1978 : « Ceux qui laissent croire que par une sorte d'abracadabra européen, tous nos problèmes seront résolus se trompent et trompent les Français. »

 

Certains peuples, déçus (ou versatiles ?), veulent déjà brûler les « idoles » (l’idéal européen, en supposant qu’ils l’ont eu (?)), qu’ils ont adulées, la veille.

 

Déçus et intransigeants, ils sont déjà prêts à jeter le bébé avec l’eau du bain, sans autre forme de procès, sans accorder aucune circonstance atténuante à l’Europe. Tout, pour eux, est la faute pleine et entière de l’Europe.

 

Blaise Pascal, dans ses « Pensées » écrivait déjà « Tous se plaignent, princes, sujets, nobles, roturiers, vieux, jeunes, forts, faibles, savants, ignorants, sains, malades, de tous pays, de tous les temps, de tous âges, et de toutes conditions ».

 

Certains peuples (de l’Europe de l’Est, plus pauvres), non prêts ou ne semblant pas être animés par l’idéal européen, ont souhaité rejoindre le plus rapidement possible, espérant surtout bénéficier rapidement de la prospérité (la manne) de l’Ouest (grâce aux subventions européennes ou par ruissellement _ par les créations d’emploi).

Déçu, peut-être par le fait que leur pays ne décollent pas assez vite ou parce qu’ils refusent certaines contreparties (l’ouverture de leur pays aux étrangers), ils veulent alors le beurre et l’argent du beurre, sans avoir à se soumettre à des obligations et contrepartie (en son temps, d’ailleurs, la Grande-Bretagne, avec Margaret Thatcher, a aussi joué à ce jeux).

 

4.2        Les peuples sont-ils manipulables (?)

 

La prédisposition à croire ce que disent nos congénères pourrait être un moteur de sociabilité.

 

Nous sommes une espèce sociale et grégaires. Certaines croyances renforcent la cohésion du groupe. Le philosophe allemand Novalis disait : « Ma conviction gagne infiniment en force dès qu’une seconde personne l’a adoptée ». À la lumière des recherches de la psychologie on peut le dire autrement : notre conviction a tendance à se maintenir ou à se renforcer quand nous la partageons avec un groupe et quand nous parvenons à augmenter le nombre de ceux qui y adhèrent. Nos croyances sont davantage une question d’échanges sociaux que d’observation et de raison.

Le contraire de la démarche scientifique.

 

Les ressorts des manipulations sont la peur, l'espoir, la culpabilisation, le conformisme (le suivisme), orgueil …

L’influence sociale ou la pression sociale est exercée par un groupe sur chacun de ses membres aboutissant à lui imposer ses normes dominantes en matière d’attitude et de comportement[23]. On distingue classiquement trois types d’influence sociale : le conformisme (c’est se conformer à l’opinion de la majorité)[24], la soumission à l’autorité, l’innovation (la fascination, l’attirance, l’attraction, la curiosité pour tout ce qui est nouveau)[25].

 

Tout cet environnement endoctrinant et fervent (religieux …) contribue à abolir ou à affaiblir tout sens critique et discernement. La « consonnance cognitive[26] » se renforce par l'effet d'entraînement mutuel, au sein du groupe. Le conformisme à la croyance collective des croyants se renforce continuellement.

Les effets d’entrainement de groupe peuvent contribuer à renforcer des mécanismes de « fanatisation collective » ou « d’hystérie collective » (voire « d’illusion collective »)[27].

 

Les êtres humains peuvent être lâches et influençables. Ils ont tendance à se conformer à l’opinion de la majorité (tendance au conformisme, pour mieux se faire accepter par le groupe dominant). Certains sont prédisposés, par l’éducation, leur nature, à se soumettre à l’autorité[28]. Très difficile quand une foule vocifère unanimement « Heil Hitler ! » et fait le salut hitlérien, de ne pas le faire. Il faut soit une grande force de caractère, soit être inconscient.

Très difficile, au sein d’une foule fanatisée ou « unanime », de rester non-conformiste, de faire preuve de libre-arbitre, de résister à l’effet de meute (d’entraînement).

 

Ce sont souvent les plus cyniques, les plus manipulateurs (comme Poutine, Erdogan, Netanyahou, Orban …)[29], qui gagnent et non les plus honnêtes.

 

5         L’action délétère de la Russie contre l’UE … et sa « justification »

 

Selon l’historienne Hélène Carrère d’Encausse, l’hostilité de la Russie envers l’UE serait liée à l’humiliation, causée par l’UE, et au manque de reconnaissance dont aurait témoigné l’EU pour les efforts de la Russie (pour sortir du communisme) :

« Il y a eu ensuite la rencontre entre Gorbatchev et Kohl, où ce dernier lui a demandé d’accepter la réunification de l’Allemagne. Gorbatchev a dit oui en échange d’un engagement : que l’Otan n’approche jamais des frontières de l’URSS. Cet engagement est brandi aujourd’hui par la Russie. Mikhaïl Gorbatchev a aussi décidé, sans que personne ne l’y oblige, la dissolution du pacte de Varsovie, l’alliance des pays communistes, en espérant que cela favoriserait un système de sécurité européenne. Mais c’est l’autre alliance, l’Otan, qui subsiste, alors que le système européen [la maison commune proposée par Gorbatchev] espéré a été oublié.

Les Russes, qui ont liquidé dans la paix le communisme, ont cru qu’ils allaient être accueillis et accompagnés par l’Europe dans leur mutation. Or l’Europe est restée indifférente. Elle s’est occupée des pays d’Europe orientale et centrale, mais la Russie est restée à l’écart, et cela a créé un immense sentiment de frustration et d’humiliation ».

 

 

D’un autre côté, cette historienne est, depuis longtemps, fascinée par l’empire russe et sa puissance, et peut-être est-elle un agent d’influence russe, consciemment, sans même s’en rendre compte.

 

Selon l'historienne, Galia Ackerman, spécialiste de l'idéologie de la Russie post-soviétique, Poutine cherche vraiment à briser / détruire l'UE, par tous les moyens, les plus retors (ceux de l’action secrète …) : « La sphère traditionnelle d’influence russe, ce sont les pays de l’Est, les anciens pays du camp socialiste. Ce camp s’est rangé du côté occidental et la plupart font partie de l’Union européenne. Même l’Ukraine a préféré un vecteur occidental. Pour la Russie, c’est une très grande perte. L’UE est plus peuplée que la Russie et a un grand territoire ».

Les dirigeants russes perçoivent l’UE comme une menace pour l’unité de l'empire et la grandeur russes. D'où le recours à une intense propagande, dont "l’objectif est de saper l’Occident de l’intérieur", relayée déjà par les deux médias RT et Sputnik. Et à l'intérieur, le Kremlin diffuse sa nouvelle idéologie militaire, anti-UE et anti-Occident, qui ne cesse de glorifier Staline et la Grande guerre patriotique (1941-1945) _ un recul anti-démocratique important, après l’ère Elstine.

Selon Vladislav Sourkov, un proche du président russe « la Russie s’introduit dans les cerveaux (des pays étrangers) et (ces pays) ne savent que faire de leur propre conscience altérée », sous-entendu le modèle russe va devenir dominant et gagner face à l'UE. Car la Russie organise une vraie guerre de propagande hostile contre l'UE [44] [45][30].

 

Ce genre de dirigeant dictatorial _ cherchant à prendre sa revanche contre l’Occident, à cause de l’éclatement de l’URSS _, est incapable de remettre en cause le modèle nationaliste, autoritaire, expansionniste et impérialiste grand-russien[31] et de comprendre pourquoi le modèle occidental était plus séduisant, aux yeux des habitants des pays de l’Est _ restés sous le joug soviétique durant 44 ans _, que le modèle communiste, sous lequel se dissimulait le vieil impérialisme russe.

Donc, il préfère détruire l’image de l’UE et valoriser celle de la Russie, auprès des européens, plutôt que de remettre en cause, d’un iota, le modèle autoritaire et les visées impérialistes grand-russiens.

 

Quoi qu’il en soit, même si l’Europe ne s’en sent pas responsable, il est clair que Poutine cherche à détruire l’UE, qu’il est son ennemi mortel, via une intense cyberguerre, en particulier par :

 

1)      Par le financement de tous les partis d’extrême-droite européens (RN, FPO, …).

2)      Par un travail souterrain, par, sur les réseaux sociaux, le lancement de millions de fake news, pour faire influencer l’opinion des européens, pour les faire pencher vers les partis populistes, grâce aux trolls et agents d’influence de son fameux centre « Internet Research Agency » de Saint-Pétersbourg et ses hackers, financés ou embauchés par le FSB, pour espionner les partis politiques occidentaux.

3)      Par une intense propagande, sur les médias russes, tous aux ordres de Poutine, pour diaboliser l’UE et l’occident et glorifier la Russie, Poutine et les thèses d’extrême-droite.

 

Cette stratégie de désinformations, à très au niveau, via les publicités ciblées de Facebook, a déjà pu réussir à faire pencher les élections dans le sens voulu par Poutine, en Europe de l’Est, en Hongrie, Pologne, Tchéquie [42], Autriche, Grande-Bretagne (dans le sens du Brexit) [29] [30] et aux USA [24] [25], en 2018.

La Russie a tenté d’influencer les résultats de l’élections présidentielle française, contre Macron, en 2017, en tentant de créer le faux scandale du Macronleak (un gros ensemble de fake news et de piratages de mails de LREM) [26] [27], puis d’amplifier le mouvement des gilets jaunes, toujours contre Macron [43].

 

Cette propagande est tantôt adroite _ par exemple, via des vidéos, très professionnelles, très bien réalisées etc. _, tantôt, grossière, le plus souvent anxiogène, jouant sur les peurs, alimentant la peur de l’islam, de l’immigration, accusant l’UE, de faire le lit de l’islam et de contribuer au « grand remplacement[32] ». Elle cherche à créer une atmosphère de dénigrement systématique et de haine (voire de lynchage), contre tel ou tel candidat, parti politique, tel gouvernement, telle politique, donnant l’impression d’une fausse unanimité de toute l’opinion européenne, nationale, face à eux (en général, tous ceux qui déplaisent à Poutine et qui sont les acteurs pro-européens). Quand cela n’est pas dans des groupes Facebook (groupes gilets jaunes, chrétiens, anti-corruption, anti-européens etc.), ce sont dans des groupes Messenger (groupes gilets jaunes etc.).

Depuis que l’UE existe, je n’ai jamais vu une telle explosion de haine, en particulier contre Emmanuel Macron, haine qui tourne à l’hystérie et au lynchage[33]. Cela peut être, par exemple, des messages « d’amour » comme :

 

« Le 26 mai, surtout ne votez pas pour le dictateur macron ! choisissez en un autre ou abstenez-vous ! ».

« La start-up nation est un Call-Center qui essaie de nous refourguer leur produit pourri dont personne ne veut : LREM. Pitoyable ! ».

« Le gouvernement actuel est la peste ! Ne votez pas pour la putain de majorité[34] ! ».

« Le Macronisme est le triomphe du cynisme, à l'échelle d'un pays ».

« Citoyens, le 26 mai tous aux urnes !! Pour prendre le miel aux abeilles, on les enfume. Macron fait la même chose aux Français !... Lève-toi ! Et va voter le 26 mai « contre la liste LREM-MoDem » pour que Macron le dictateur de pacotille prenne une raclée bien méritée. Ne te laisse pas berner, alors, le 26 mai il ne faut pas lui donner un ‘’blanc-seing’’ à cet arrogant de Macron ».

« La pseudo-réalisation de l’UE, grâce au Plan Marshall s'est faite en retard... d'abord avec des déboires, ensuite avec son échec sur le plan d'abord socio-économique, ensuite politique ... car la vision de l' ALLEMAGNE EST LOIN D'ÊTRE HONNÊTE ». Etc. etc.

 

Parfois, des personnes un peu plus rationnelle (qui résiste à cette atmosphère d’entrainement collectif à la haine), répondent à ces accusations (voir ci-dessous) :

 

Laure : « Je ne crois pas que le Gouvernement actuel soit la peste ! La « putain de majorité » a été élue démocratiquement et a hérité d’un problème énorme. Au cas où vous n’auriez pas de mémoire, c’est sous Giscard qu’ont été signés les accords qui nous handicape aujourd’hui. Et les différents Gouvernements de gauche comme de droite n’ont rien fait pour arranger les choses.  Alors la détestation pour tout ou pour rien, cela va un moment. Être constructif, ce n’est pas rêver, mais démolir en permanence n’aide pas, cela c’est certain ».

 

Moi-même, j’ai apporté ma réponse aux très nombreuses attaques anti-UE (voire anti-Macron) :

 

« Que l'UE soit à réformer, c'est certain : 1) pour un fonctionnement plus démocratique plus proche du peuple,

2) pour moins de lourdeur administrative et moins de privilèges et avantages pour les fonctionnaires européens (en salaires et primes) _, mais qu'on évite de jeter le bébé avec l'eau du bain.

Ce qui me fait mal est que dès qu'il y a un problème européen, tout de suite l'UE sert de bouc-émissaire. On oublie que le fonctionnement de l'UE est démocratique, qu'aucune décision de l'UE ne se fait sans l'accord de tous les états membres (que cela soit sur l'adoption des directives européennes etc. ...) ».

 


 

Certains messages sont plus humanistes :

 

« Les décisions de Macron sont similaires à celles du directeur de Boeing, guidées par les profits et les avantages personnels, sans faire entrer dans la balance la morale, l'éthique, la souffrance humaine ».

 

Selon le sociologue et philosophe Edgar Morin : « L'Europe est sclérosée. L'Europe est trop bureaucratisée. L'Europe est sous l'empire des puissances financières. Elle est soumise à des forces centrifuges, les pays de l'Est regardant ailleurs[35] que ceux de l'Ouest. Elle est menacée par des régimes néo-autoritaires qui se sont déjà installés à ses frontières avec la Turquie et la Russie et à l'intérieur d'elle-même avec la Hongrie. D'autres pays, dont la France, sont sous cette menace. Notre Union européenne subit la pression de forces de dissolution. Bien entendu, il subsiste des structures économiques qui font en sorte que beaucoup de pays dépendant de l'économie européenne ne puissent faire sécession. Mais, de toute façon, l'Europe est en danger, et la plus immédiate des menaces qui pèsent sur elle est que son Parlement se retrouve sous le contrôle d'une majorité anti-européenne » [6].

 

6         Les autres raisons objectives ou subjectives du désamour européen

 

« L'Europe est traversée par des sentiments contraires, entre rejet du projet européen, indifférence, adhésion inquiète et fuite en avant dans un fédéralisme utopique. De tous les sentiments, c’est la peur qui domine, en 2019 » [2].

 

Ce sentiment de désamour est lié à la critique a) soit d’excès d'humanisme naïf, pour les uns [6bis], b) soit du renoncement aux idéaux humanistes européens, pour les autres :

 

1) crise des institutions et de la représentativité, après l’échec du référendum sur le projet de Constitution européenne en 2005.

 

Le fait que certains peuples européens (dont la France et les Pays-Bas) ont rejeté le "Traité établissant une constitution pour l'Europe" (ou Rome II de 2004) _ qui devait remplacer le traité sur l'Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne par un traité unique _, lors des référendums de mai 2005, et que, par la suite, le Traité de Lisbonne[36] ait été ratifié, par voie parlementaire, dans ces deux pays, en février 2008, donne l’impression qu’on a contourner (ou court-circuité) le vote négatif des peuples de ces deux pays, en 2008, ce qui procure l’impression d’un déni de démocratie (commis par l’UE ou les gouvernements français et hollandais).

 

Selon Frédéric, concernant le déficit démocratique de l’UE : « L'UE ne nous permet pas d'élire nos représentants européens. Les Commissaires, qui détiennent l'essentiel du pouvoir, sont nommés par les gouvernements. En France, un député européen représente un peu moins de 100000 habitants. Pour les plus petits pays, qui ont au minimum 6 députés, c'est plutôt 1 pour 10000. 10 voix françaises valent à peu près une voix chypriote. L'UE ne permet pas à la France de défendre pleinement ses intérêts locaux. Elle éloigne des citoyens français le peu de pouvoir qui leur reste. […] Les accords sont à tout moment dénonçables si l'on n'y trouve plus son compte. L’Europe peut devenir une confédération, comme la Suisse, et respecter ses peuples, et revenir à la démocratie. La Suisse ne cherche pas à désintégrer les communautés présentes par une immigration de masse […] Le problème est de munir l'Europe de représentants qui dépendent directement du choix de l'électeur et non de celui des appareils des partis [...] qui confisque le pouvoir du peuple au profit de structures qui ne répondent à personne [ou ne rendent compte à personne ?]. ».

 

2)  crise bancaire devenue crise économique et sociale en 2008, dumping social et fiscal, à l’intérieur de l’UE.

 

Question de certains :

« Est-ce l’Europe, ce continent qui sauve les banques et plonge les peuples [la Grèce] dans la misère ? ».

« A-t-on vraiment encore envie de se battre pour cette Union européenne-là, qui entretient la concurrence et le dumping social et fiscal à l’intérieur de ses frontières ? ».

 

3) crise migratoire à partir de 2015, liée à la guerre civile en Syrie (plusieurs millions de personnes en fuite), en Afghanistan ou liée à la pauvreté et au changement climatique en Afrique (au Sahel ...).

 

Cet énorme flot a déstabilisé l’Europe, qui ne l’avait pas anticipé, qui l’a géré d’une façon désorganisée, non coordonnée, style « chacun pour soi », Angela Merkel se rendant seule en Turquie, négocier, avec un chèque de 6 milliard d’Euros, avec Erdogan, menaçant de libérer les réfugiés syriens, vers l’Europe, en l’absence ee contrepartie financière (en fait, un chantage[37]), des ministres italiens de rendant en Lybie pour négocier la rétention / retenue des migrants en Lybie etc. Négociations entamées sans aucune concertation avec l’UE.

 

Un point de vue « humaniste » :

« Cette dernière crise a fortement abîmé l’idéal humaniste européen ». Pour les europhiles, il était impossible « que l’UE ne prête pas secours ni asile à des centaines de migrants africains tentant de traverser la mer Méditerranée au péril de leur vie. Est-ce l'Europe, qu'il voulait et qui s’érige plus que jamais en « Fortress Europe » à l’extérieur, au mépris de la Convention de Genève, du droit d’asile et du devoir d’assistance à personnes en danger ? » [2].

 

Le point de vue d’un « partisan de mesure sécuritaire » :

« L’Europe a été ensanglanté par de terribles attentats terroristes (or les européens veulent la paix et la sécurité). Alors qui dit que, parmi cet énorme afflux de réfugiés venant du Moyen-Orient, ne se cachent pas des terroristes de DAESH, du Front Al-Nosra ? Comment alors s’en protéger ? »[38].

 

4) L’UE est un nain diplomatique et militaire. Nous n’avons pas su résoudre la crise serbe et kosovar et nous avons été obligé de laisser les USA intervenir.

 

En conclusion partielle, concernant l’Europe (voir ci-dessous) :

 

·         Elle semble déconnectée des peuples, éloignée de leurs préoccupations que cela soit a) sur le danger des islamistes[39], leurs non respects et leurs atteintes à la laïcité et aux lois du pays, b) sur l’immigration de masse provenant du Moyen-Orient _ dont on craint la non-intégration qui se surajouteront aux problèmes de non-intégration des habitants des quartiers sensibles (à majorités descendants d’immigrés musulmans).

·         Ses idéaux démocratiques de liberté, de solidarité et surtout de justice sociale semblent s’être perdus dans les méandre de ses lourdeurs administratives et du choix d’une Europe libérale, favorisant le dumping fiscal et la concurrence salariale entre pays (favorisé par la non-harmonisation des législations fiscale et du travail).

·         Elle ne semble plus créer un vrai lien entre les gens, en agissant pour des normes sociales et pour plus de justice sociale.

·         L’adhésion des pays de l’Europe de l’Est a été trop rapide et mal préparée (par exemple, concernant l’harmonisation des législations, fiscales, sociales … pour éviter certaines concurrences déloyales).

·         L’Europe, vue de l’extérieur, semble une vraie « machine à gaz » (très, trop complexe ?).

 

Pour conclure, je reste persuadé qu’il ne faut pas jeter le bébé avec le bain. Et qu’il est préférable de réformer de l’intérieur les institutions européenne, pour (voir ci-après) :

 

1)      Plus de démocratie de fonctionnement, dont une démocratie directe, avec un président de la commission et des commissaires élus directement par le peuple.

2)      Mettre en place des garde-fous au marché (à la conception libérale de l’UE), par une harmonisation des législations fiscale et au niveau du droit du travail, entre tous les états membres, pour plus de justice sociale.

 

7         Les problèmes auxquels nous sommes confrontés en France

 

En France, pour résumer, d’un façon très simpliste, nous sommes confrontés à plusieurs problèmes, en France (selon mon ami Patrick F.) :

 

·         La France est un pays où il y a des inégalités sociales très fortes : inégalités économiques, inégalités des chances face à l’éducation etc.

·         Les grands patrons sont souvent tous puissants, seuls maîtres à bord de leur entreprises, n’ayant aucun compte à rendre envers les salariés (et insuffisamment envers les actionnaires), d’où les dérives d’un Carlos Ghosn, qui n’a été entouré d’aucun garde-fou, d’aucun contrôle, sur la façon dont il gère les finances de Renault et Nissan. Souvent les syndicats sont face au fait accompli, après un rachat, une fermeture, une faillite frauduleuse … Il n’y a pas de contrôle de la comptabilité des entreprises par les syndicats (à condition, bien sûr, que les syndicalistes ne se fassent pas corrompre à leur tour). Le capitalisme y est débridé.

·         Nous avons une classe politique qui semblerait bénéficier d’une certaine impunité (que cela soit les conflits d’intérêt de Rachida Dati [8], Jérôme Cahuzac, qui n’a pas fait de prison ferme …) (à vérifier. Attendons encore le jugement de l’affaire Fillon, François Bayrou …).

 

Concernant notre président Emmanuel Macron (voir ci-dessous) :

 

·         Il a été élu par défaut, pour faire barrage au front national … parce qu’il n’y avait personne d’autre. Car nous savons que partout où arrive l’extrême-droite, les libertés et l’état de droit reculent (les journalistes, les médias TV et les journaux sont menacés et ne sont plus indépendants, la justice n’est plus indépendante … la corruption et le népotisme y augmentent, comme en Hongrie, en Pologne et maintenant en Autriche. De plus, Marine Le Pen n’est pas une personne très intelligente (on l’a vu, par exemple, dans son conflit avec son père).

·         Il paraît jeune, trop jeune, souvent provocateur. Et on a l’impression que le Premier ministre français, Édouard Philippe, vient régulièrement, à son secours, en tant que pompier pour corriger ses erreurs (dont les erreurs de communication du président …).

·         Il semble être coupé de la réalité de la pauvreté en France. Il ne semble pas au fait de tout. Il n’a aucun contact avec le peuple (par exemple, alors que le taux de chômage est élevé, en France (8,8%, févr. 2019), il n’envoie pas de bons signaux, quand a) il fait construire une piscine hors sol d'une valeur de 34.000 euros, au Fort de Brégançon (résidence de vacances des présidents), ou b) quand il commande un service en porcelaine de Sèvres, pour l’Elysée, d’une valeur de 50.000€ [7] …). Ce sont peut-être des bénignes erreurs de communications, mais ces erreurs montrent que le président reste, quand même, coupé des réalités.

·         Tout donne l’impression qu’il est le président des ultra-riches, d’autant qu’il semblerait que sa campagne présidentielle ait été financé par les « ultra-riches » (en tout cas, il a été financé par des gens riches[40]) _ bref, par ceux qui, dans notre inconscient, fraudent fiscalement et/ou font de l’optimisation fiscale.

·         Notre président, comme son premier ministre, et les membres du gouvernement, ne semblent pas avoir conscience du danger islamiste et de la peur des Français à ce sujet (peut-être un manque d’écoute de leurs inquiétudes ?).

 

Peut-être aurait-il mieux valu comme président Édouard Philippe, plus adroit, moins provocateur, pour certains français ?

 

Sinon, malgré ce qu’affirment les gilets jaunes (relativement aux violences policières[41]), nous sommes toujours une démocratie et un état de droit[42], en France, quoiqu’ils disent. Essayez donc d’organisez les mêmes manifestations de gilets jaunes et « black blocs », à Moscou, et vous aurez toutes les chances d’être arrêté, avant d’avoir commencé à manifester[43], et de vous retrouver au goulag, en Sibérie, pour plusieurs années (voir le sort des « Pussy Riot[44] »).

 

8         Quelles pistes pour relancer l’idéal européen et l’union européenne ?

 

Voici quelques pistes :

 

1)      Une démocratie plus directe : élection au suffrage universel de son président et des commissaires, référendums d’initiative citoyenne européenne (pour certaines décisions à appliquer à toute l’UE) ( ?).

2)      Obtenir une harmonisation des législations fiscales et sociales entre pays membres (pour éviter les dumpings et concurrences déloyales, fiscales et sociales, entre pays membres)[45].

3)      Limiter le pouvoir des lobbys. Ne plus leur laisser le libre accès aux locaux la Commission. Il faut éviter les reniements écologiques ou scientifiques, sous l’effets de pressions politiques (cf. l’affaire du glyphosate).

4)      Avoir un seul interlocuteur européen, parlant d’une seule voix, dans les négociations commerciales avec les USA, la Chine, la Russie, l’OMC (l’OCDE), l’OTAN.

5)      Essayer d’obtenir des accords avec les pays d’où proviennent les migrants, en échange d’une aide sérieuse pour leur développement, pour éviter que la pauvreté, qui y règne, pousse ses habitants à les quitter.

6)      Créer une vraie Europe de la défense (volontariste), capable de se projeter partout dans le monde.

7)      Un plan européen, volontariste, pour protéger le climat et la biodiversité (type plan ORSEC ( ?)).

 

Il faut former les enfants au plus tôt à l'esprit critique, à la citoyenneté, à l’esprit et méthode scientifique, à l'histoire scientifique des religions et des idéologies et des mythes religieux et idéologiques ...

Seule une éducation rationnelle, de qualité _ d’un aussi haut niveau intellectuel que possible _ peut nous apprendre à nous mettre en garde et à déjouer les chants des Sirènes et « joueurs de flute d’Hamelin » populistes, d’extrême-droite[46], aux discours reposant sur les émotions, le rejet, la recherche de boucs émissaires et la haine.  

 

Le penseur Protagoras (V siècle av. J.-C.) disait « il faut apprendre à juger, c’est la seule faculté politique pour lutter contre le populisme ». L’éducation apporte cela.

 

Il faut mieux contrôler l'espace médiatique, pour éviter qu’il soit monopolisé par les ennemis de la liberté de conscience et d'expression et de la laïcité (islamiste, extrême-droite, extrême-gauche …)[47].

 

Mais selon Michaël Fœssel : « Je pense que les mesures adoptées depuis une dizaine d'années en France en matière économique comme sur le plan sécuritaire ne constituent pas le meilleur obstacle à la montée des extrémismes nationalistes. Au contraire, elles rendent imaginables leur percée en accoutumant la société à ces solutions autoritaires » [9].

 

Selon Maurizio Bettini, professeur italien de philologie classique et anthropologue, les valeurs d'authenticité et de pureté que nous leur prêtons n'existent pas : « la notion de «racines» [est] une chimère conceptuelle dangereuse qui empêche l’homme de saisir les mouvements du monde et rejette le «barbare» aux frontières ». Le monde évolue, sans cesse. Les cultures et les langues sont changeantes, empruntent, donnent et les traditions se choisissent.

Il vaut mieux retenir « l’idée de la confluence : chaque affluent apporte sa part, exactement comme dans la culture des hommes » [33].

 

Pour moi, ceux qui prônent des régimes autoritaires et la destruction de l’UE, comme Poutine et Erdogan, sont des irresponsables. De tout temps, ces régimes ont été des facteurs de guerre (au Donbass, Crimée …, avec Poutine, Afrin … avec Erdogan).

 

Laissez faire ces dirigeants, laissez s'installer à l'ouest des régimes populistes ou d'extrême-droite, à leur botte, c'est irresponsable et donc criminel. Comme le dit Yuval Noah Harari, maître de ­conférences à l'Université hébraïque de ­Jérusalem « Les pires crimes de l’histoire ont été pour la plupart commis non par haine mais par indifférence. Ils ont été engendrés par des gens qui auraient pu faire quelque chose mais qui n’ont pas même pris la peine de lever le petit doigt. L’indifférence tue. Peut-être que votre indifférence ne vous tuera pas, vous, mais il est probable qu’elle tuera quelqu’un d’autre[48] » [6ter]. A chaque élection européenne, votez pour l’Europe.

 

9         Références bibliographiques

 

9.1        Sur l’Europe

 

[1] Strasbourg : aux sources de l’idéal européen, Noémie Rousseau, Photos Pascal Bastien, 20 mai 2019, https://www.liberation.fr/evenements-libe/2019/05/20/strasbourg-aux-sources-de-l-ideal-europeen_1728331

[2] « J’ai mal à l’Europe », un désamour européen générationnel, par Boris Grésillon, professeur de géographie à Aix-Marseille-Université (AMU), spécialiste de l’Allemagne, citoyen européen, 22 mai 2019, https://www.liberation.fr/debats/2019/05/22/j-ai-mal-a-l-europe-un-desamour-europeen-generationnel_1728484

[3] Daniel Cordier, ancien secrétaire de Jean Moulin et résistant : "Marine Le Pen est la négation de tout ce pourquoi nous nous sommes battus", 30 avril 2017, https://www.europe1.fr/politique/daniel-cordier-ancien-secretaire-de-jean-moulin-et-resistant-marine-le-pen-est-la-negation-de-tout-ce-pourquoi-nous-nous-sommes-battus-3315410

[4] Tribune : "L'Europe a délaissé et humilié la Russie", Hélène Carrère d’Encausse, 16.01.2015, https://www.challenges.fr/tribunes/l-europe-a-delaisse-et-humilie-la-russie_93906  

[5] Hélène Carrère d’Encausse : « La Russie est un pont ou une barrière ». L’historienne de la Russie nous explique pourquoi, selon elle, l’Union européenne a raté son rendez-vous avec la grande puissance de l’Est. Propos recueillis par Christophe Ono-Dit-Biot, 22/05/2019 [article payant], https://amp.lepoint.fr/2314290

[6] Edgar Morin : « Il faut sauver notre baraque européenne ! ». ENTRETIEN. À quelques jours du scrutin, le sociologue et ancien résistant appelle à un sursaut face à la montée des anti-européens. Pessimiste, mais combatif. Propos recueillis par Jérôme Cordelier, 22/05/2019, https://www.lepoint.fr/elections-europeennes/edgar-morin-il-faut-sauver-notre-baraque-europeenne-22-05-2019-2314459_2095.php

[6bis] Védrine : « L'Europe s'est construite dans une ambiance un peu bisounours ». ENTRETIEN. Gafa, immigration, guerre commerciale... L'ex-ministre invite les Européens à prendre conscience des menaces qui pèsent sur le continent. Propos recueillis par Florent Barraco, 24/05/2019, https://www.lepoint.fr/elections-europeennes/vedrine-l-europe-s-est-construite-dans-une-ambiance-un-peu-bisounours-24-05-2019-2314907_2095.php

[6ter] Yuval Noah Harari : « Les Européens doivent prendre des décisions cruciales pour l’avenir du continent », https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/23/yuval-noah-harari-les-europeens-doivent-prendre-des-decisions-cruciales-pour-l-avenir-du-continent_5465765_3232.html

 

9.2        Sur les affaires durant la mandature de Macron

 

[7] La Manufacture de Sèvres appartient à l’établissement public “Cité de la céramique Sèvres et Limoges”, qui gère également deux musées nationaux : le musée national de Céramique et le musée national de la porcelaine Adrien-Dubouché. A ce titre, la Cité de la céramique Sèvres et Limoges reçoit une subvention annuelle du Ministère de la culture de 14 millions (14 360 000€ en 2018) pour le fonctionnement et l’investissement de ces trois lieux.. Source : FACT CHECK - L'Elysée a-t-il dépensé 500 000 euros pour un nouveau service d'assiettes ? https://www.lci.fr/societe/l-elysee-a-t-il-depense-500-000-euros-pour-un-nouveau-service-d-assiettes-manufacture-sevres-2090490.html

 

[8] Dans un numéro de Cash Investigation sur les voyages présidentiels, la journaliste Élise Lucet de France 2 s'est interrogée sur les relations entre Rachida Dati et le groupe Engie (ex-groupe GDF Suez) : « Parce qu'en marge de cet extrait, ce qu'il faut savoir c'est qu'elle a fait l'objet d'une enquête au Parlement européen, qu'elle est soupçonnée de corruption parce qu'elle est intervenue, elle a fait voter à plusieurs reprises des amendements qui sont totalement en faveur des industries gazières notamment et que d'autre part on la soupçonne d'être employée par Gaz de France. […] Si c'était le cas, ça serait un cas réel de corruption donc c'est quelque chose de très grave. C'est la raison pour laquelle on va jusqu'à la poursuivre dans les couloirs du Parlement européen ». Cf. « Élise Lucet répond à Rachida Dati : «J'attends des réponses» », sur lefigaro.fr, 7 septembre 2015, http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/polemiques/2015/09/07/28003-20150907ARTFIG00042-elise-lucet-repond-a-rachida-dati-j-attends-des-reponses.php

 

[9] a) Récidive. 1938, Michaël Fœssel, éditions PUF, 2019 [Une comparaison de la situation française en 1938 et actuellement en 2019].

b) Michaël Fœssel : « La France de 1938 était moins une démocratie faible qu'une société faiblement démocratique », lundi 15 avril 2019, https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/entretien-histoire/michaël-fœssel-«-la-france-de-1938-était-moins-une-démocratie-faible-quune

 

9.3        Sur la culture de la peur

 

[10] Le Catastrophisme contemporain: Contre la culture de la peur, Pascal Bruckner et Frémeaux & Associés, Grasset, 2014.

[11] Contre la peur : et cent autres propos, André Comte-Sponville, Albin Michel, 2019.

 

9.4        Sur les agents d’influence et la corruption russes

 

[20] La lutte contre la corruption, les pages 38 à 56 sont consacrées à la corruption de Poutine, http://www.doc-developpement-durable.org/documents-pedagogiques-de-sensibilisation/LutteContreLaCorruption.pptx,

[21] Site de Boris Nemtsov (en russe), plusieurs pages sur la corruption du système Poutine, http://nemtsov.ru/

a) http://nemtsov.ru/category/doklady/, b) http://nemtsov.ru/2012/02/putin-korrupciya-2-2/,

c) http://nemtsov.ru/2011/03/putin-korrupciya-nezavisimyj-ekspertnyj-doklad/ etc.

[22] Internet Research Agency (Saint-Petersburg), https://fr.wikipedia.org/wiki/Internet_Research_Agency,

[23] Le Kremlin invente l'usine à trolls, 16/04/2015, https://www.liberation.fr/planete/2015/04/16/le-kremlin-invente-l-usine-a-trolls_1243810

[24] Ingérence russe dans l’élection américaine : les publicités Facebook décortiquées. D’après les documents remis au Congrès américain, un grand nombre de publicités financées par l’organisme russe IRA visent des communautés spécifiques, Corentin Lamy et Maxime Ferrer, 05 juin 2018, https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/06/05/ingerence-russe-dans-l-election-americaine-les-publicites-facebook-decortiquees_5309838_4408996.html  

[25] Propagande russe pro-Trump : 126 millions d'Américains touchés sur Facebook, Estelle Nguyen, 18/12/2018, https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/propagande-russe-pro-trump-126-millions-d-americains-touches-sur-facebook-801440.html

[26] Qu’y a-t-il dans les « MacronLeaks » ? Quinze gigaoctets de documents piratés d’En marche ! ont été publiés l’avant-veille du second tour de la présidentielle, suscitant plus de questions que de réponses, Damien Leloup et Martin Untersinger, 11 mai 2017, https://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/05/11/qu-y-a-t-il-dans-les-macronleaks_5126397_4408996.html

[27] «MacronLeaks» : tentative de déstabilisation à la dernière minute, Aurélie Delmas, 6 mai 2017, https://www.liberation.fr/politiques/2017/05/06/macronleaks-tentative-de-destabilisation-a-la-derniere-minute_1567718

[29] BREXIT Une commission parlementaire britannique soupçonne la Russie d’avoir influencé la campagne pro-Brexit. Au départ, les députés devaient enquêter sur la prolifération des « fake news » et leur impact sur la démocratie, Philippe Bernard, le 30 juillet 2018, https://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2018/07/30/une-commission-parlementaire-britannique-soupconne-la-russie-d-avoir-influence-la-campagne-pro-brexit_5337447_4872498.html

[30] Brexit : comment 150.000 comptes Twitter basés en Russie ont perturbé le référendum. Ces comptes Twitter ont publié près de 45.000 messages sur le Brexit en 48 heures, "dans une tentative apparemment coordonnée de semer la discorde", le 16 novembre 2017, https://www.nouvelobs.com/monde/20171116.OBS7408/brexit-comment-150-000-comptes-twitter-bases-en-russie-ont-perturbe-le-referendum.html

 

[31] Une militante russe "fait sortir de l'ombre des trolls informatiques" pro-Kremlin, http://fr.euronews.com/2015/08/18/une-militante-russe-fait-sortir-de-l-ombre-des-trolls-informatiques-pro-kremlin

[32] L'usine à trolls du Kremlin condamnée par la justice russe, 19 août 2015, http://geopolis.francetvinfo.fr/lusine-a-trolls-du-kremlin-condamnee-par-la-justice-russe-74897

[33]  « Russie. Une armée de trolls au service de Poutine », Courrier international, 5 juin 2015, http://www.courrierinternational.com/article/russie-une-armee-de-trolls-au-service-de-poutine

[34] « Trolls: Everything you wanted to know », ShareAmerica, 4 novembre 2015, https://share.america.gov/trolls-everything-you-wanted-to-know/

[35] Leo Benedictus, « Invasion of the troll armies: from Russian Trump supporters to Turkish state stooges », The Guardian, 06/11/2016, https://www.theguardian.com/media/2016/nov/06/troll-armies-social-media-trump-russian

[36] Adrian Chen, « The Agency », The New York Times,? 2 juin 2015, https://www.nytimes.com/2015/06/07/magazine/the-agency.html

[37] La ferme à trolls du Kremlin - Comité Représentatif de la Communauté Ukrainienne en France, 30/01/2015? http://crcuf.fr/post/la-ferme-a-trolls-du-kremlin

[38] La fabrique du mensonge, 2 juin 2015, http://ukraine2014.canalblog.com/archives/2015/06/02/32152149.html

[39] “Je veux fermer cette usine de mensonges”. Lyudmila Savchuk, qui a exposé le nid de trolls du Kremlin dans la rue Savushkina, continue la lutte, https://www.novayagazeta.ru/articles/2015/06/01/64343-171-ya-hochu-zakryt-etu-fabriku-lzhi-187 & http://www.novayagazeta.ru/politics/68627.html

[40] POLITIQUE Les représentants des "trolls d'usine" n'ont pas comparu devant le tribunal de Saint-Pétersbourg, 1er juin 2015, Nina Petlyanova, correspondante à Saint-Pétersbourg, https://www.novayagazeta.ru/news/2015/06/01/112636-predstaviteli-171-fabriki-trolley-187-ne-yavilis-na-sud-v-peterburge  & http://www.novayagazeta.ru/news/1694223.html

[41] Ingérences russes: Facebook, les faux comptes russes et l'usine à trolls, 11/09/2017, http://www.rfi.fr/technologies/20170911-russie-etats-unis-facebook-usine-trolls-faux-comptes-russes

[42] Prague face à la propagande de Poutine, Arte TV, 30 oct. 2017, a) https://www.arte.tv/fr/videos/064536-000-A/prague-face-a-la-propagande-de-poutine/ 

b) https://info.arte.tv/fr/film-prague-face-la-propagande-de-poutine  

c) https://www.youtube.com/watch?v=Lh2v1PWWSIY  

d) https://www.replay.fr/prague-face-a-la-propagande-de-poutine-3278187   

[43] «Gilets jaunes»: Les autorités enquêtent sur de faux comptes Internet. RESEAUX SOCIAUX Le quotidien britannique «The Times» assure que des centaines de faux comptes alimentés par la Russie cherchent à amplifier le mouvement… H. B. avec AFP, 09/12/18, https://www.20minutes.fr/high-tech/2391071-20181209-gilets-jaunes-autorites-enquetent-faux-comptes-internet

[44] Propagande russe: «Aujourd'hui, pour le Kremlin, il faut briser l'UE», analyse l'historienne Galia Ackerman. INTERVIEW Spécialiste de l'idéologie de la Russie post-soviétique, Galia Ackerman analyse dans un livre la nouvelle idéologie militaire qui s'installe au Kremlin et ses relais d'influence. Propos recueillis par Mathilde Cousin, 24/05/19, https://www.20minutes.fr/societe/2524751-20190524-propagande-russe-aujourdhui-kremlin-faut-briser-ue-analyse-historienne-galia-ackerman

[45] Le Régiment immortel, Galia Ackerman, Ed. Premier parallèle, 2019, 20 euros.

 

9.5        Sur la manipulation de l’opinion et des masses

 

[30] Psychologie des foules, Gustave Lebon, 1895 (PUF, 9e édition, 2013).

[31] Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens, essai de psychologie sociale, Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois, Presses universitaires de Grenoble (PUG), 1987 et réédité en 2002 puis en 2014.

[33] "Contre les racines", Maurizio Bettini, Flammarion, coll. Champs, 2017, 176 pages.

 

Table des matières

1       Les raisons de l’unité européennes. 1

2       Le rêve européen désenchanté. 3

3       Exemple de posts Facebook exprimant des inquiétudes et du désenchantement. 5

4       Comment nous sommes en arrivés là ? Explications possibles. 9

4.1         L’inconstance des peuples ? Trop d’attente des européens ?. 9

4.2         Les peuples sont-ils manipulables (?). 9

5       L’action délétère de la Russie contre l’UE … et sa « justification ». 10

6       Les autres raisons objectives ou subjectives du désamour européen. 13

7       Les problèmes auxquels nous sommes confrontés en France. 15

8       Quelles pistes pour relancer l’idéal européen et l’union européenne ?. 16

9       Références bibliographiques. 17

9.1         Sur l’Europe. 17

9.2         Sur les affaires durant la mandature de Macron. 18

9.3         Sur la culture de la peur. 18

9.4         Sur les agents d’influence et la corruption russes. 19

9.5         Sur la manipulation de l’opinion et des masses. 20

 



[1] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_Weiss

[2] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Monnet

[3] En fait, Louise Weiss, Monnet, Schuman, de Alcide de Gasperi, René Cassin, Paul-Henri Spaak.

cf. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8res_de_l%27Europe

[4] a) Victor Hugo a été un des premiers promoteurs de l'idée d'union européennne. Le 21 août 1849, il prononce un discours enflammé lors du congrès de la Paix où il annonce : « Nous aurons ces grands États-Unis d'Europe, qui couronneront le vieux monde comme les États-Unis d'Amérique couronnent le nouveau. Nous aurons l'esprit de conquête transfiguré en esprit de découverte ; nous aurons la généreuse fraternité des nations au lieu de la fraternité féroce des empereurs ; nous aurons la patrie sans la frontière, le budget sans le parasitisme, le commerce sans la douane, la circulation sans la barrière, l'éducation sans l'abrutissement, la jeunesse sans la caserne, le courage sans le combat, la justice sans l'échafaud, la vie sans le meurtre, la forêt sans le tigre, la charrue sans le glaive, la parole sans le bâillon, la conscience sans le joug, la vérité sans le dogme, Dieu sans le prêtre, le ciel sans l'enfer, l'amour sans la haine. »

b) Citons aussi, parmi les précurseurs de l'idée de l'UE, l'Union paneuropéenne internationale (UPI), une association fondée au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1926 à Vienne, par le comte Richard Coudenhove-Kalergi, ayant publié en 1923 son livre-manifeste Paneuropa où il préconise la création d'une union des États européens, union qui lui semble le seul moyen d'éviter que se reproduise la catastrophe de 14-18 : « L'Europe, dans son morcellement politique et économique, peut-elle assurer sa paix et son indépendance face aux puissances mondiales extra-européennes qui sont en pleine croissance ? ».

Cf. a) https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Richard_Coudenhove-Kalergi,

b) https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Union_paneurop%C3%A9enne_internationale,

c) http://www.international-paneuropean-union.eu/

[5] A) « Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous aurez le déshonneur et la guerre » selon un citation attribuée à Churchill. En fait Churchill, avant Munich, avait écrit à Lloyd George « J'ai l'impression que nous allons devoir choisir pendant les prochaines semaines entre la guerre et le déshonneur, et j'ai assez peu de doute sur l'issue de ce choix. »

[6] A) Montesquieu déjà, en 1734, dans Réflexions sur la monarchie universelle en Europe, ébauche cette idée d'un équilibre continental lorsqu'il écrit : « L'Europe n'est plus qu'une nation composée de plusieurs, la France et l'Angleterre ont besoin de l'opulence de la Pologne et de la Moscovie, comme une de leurs provinces a besoin des autres. »

b) Cela ne va pas sans poser de difficultés quand la Pologne et la Hongrie, au lieu d'exprimer leur reconnaissance, refusent, en retour, d'aider l'Italie et la Grèce confrontées à la crise migratoire.

[7] Daniel Cordier, ancien secrétaire de Jean Moulin et résistant : "Marine Le Pen est la négation de tout ce pourquoi nous nous sommes battus", 30 avril 2017, https://www.europe1.fr/politique/daniel-cordier-ancien-secretaire-de-jean-moulin-et-resistant-marine-le-pen-est-la-negation-de-tout-ce-pourquoi-nous-nous-sommes-battus-3315410

b) N’oublions pas que Daniel Cordier était, lui-même, venu de l’extrême-droite royaliste, avant la 2nd guerre mondiale.

[8] La citation exacte est : « L'Europe deviendra-t-elle ce qu'elle est en réalité, c'est-à-dire : un petit cap du continent asiatique ? Ou bien l'Europe restera-t-elle ce qu'elle paraît, c'est-à-dire : la partie précieuse de l'univers terrestre, la perle de la sphère, le cerveau d'un vaste corps ? ».

[9] Se souvenir du sort de la Grèce antique face à l’Empire romain. La division est la pire des choses.

[10] L’idée que les guerres sont rédemptrices moralement est une idée « romantique », irrationnelle, qui n’est pas vérifiée dans les faits. Au contraire, elles contribuent à des douleurs, à de haines, à des désirs de revanches tenaces. Voire à des spirales de guerres incessantes. Nous l’avons vu en Europe, où elle a été une terre de nombreuses guerres, durant des siècles.

[11] Note : si la frontière entre l’Irlande du Nord et celle du Sud, je suis persuadé que le terrorisme de l’IRA renaîtra.

[12] En fait, Montaigne recommande pour les enfants la visite des pays étrangers « pour en rapporter principalement les humeurs de ces nations et leurs façons, et pour frotter et limer nostre cervelle contre celle d’aultrui ».

[13] La chasse aux intellectuels se poursuit en Turquie [article payant], Christophe Lamfalussy, 21 mai 2019, https://www.lalibre.be/actu/international/la-chasse-aux-intellectuels-se-poursuit-en-turquie-5ce2c5869978e26db053cc43

[14] Je soutiens le droit à l'existence d'Israël, mais je ne soutiens pas le mouvement de colonisation progressif de la Judée Samarie (Cisjordanie) (même si c'est pour des raisons de sécurisation de la partie Est d'Israël, en se rapprochant du Jourdain). Or les faits sont têtus concernant les preuves existent que certains terrains ont été acquis, sans l'accord des villageois palestiniens, ceux des villages où se sont installés ces colonies (souvent de juifs très orthodoxes). Ce fait me choque parce qu'Israël est un état de droit (contrairement à ses voisins, la Syrie, l'Irak...). La seule chose que je souhaite est que Israël soit justement exemplaire pour la région et que donc il respecte strictement l'état de droit. Cf. Expropriation de terres palestiniennes : la loi israélienne contestée devant la Cour suprême. Cette nouvelle loi, adoptée lundi, permet à Israël de s’approprier des centaines d’hectares de terres en Cisjordanie occupée. AFP, 08 février 2017, https://www.lemonde.fr/international/article/2017/02/08/expropriation-de-terres-palestiniennes-la-loi-israelienne-contestee-devant-la-cour-supreme_5076645_3210.html

Je défends aussi a) le plan de paix de Charles Rojzman (1) (2) et b) l'idée d'un règlement amiable du conflit israélo-palestinien, avec dédommagement de chaque partie, avec la contrepartie de la reconnaissance de l'état d'Israël. Mais aussi le droit à des réparations territoriales ou financières, pour les Palestiniens et les séfarades spoliés (dont les biens ont été spoliés, dans les pays musulmans, pays où ils ont vécu, durant des siècles, dont ils ont souvent été expulsés), après 1948.

(1) Charles Rojzman le faiseur de paix, Sarah Cattan, 23 juillet 2017, http://www.tribunejuive.info/livres/charles-rojzman-le-faiseur-de-paix-par-sarah-cattan

(2) Vers les guerres civiles, Prévenir la haine, Charles Rojzman, Lemieux éditeur, 2016.

[15] a) Les 26 millions offerts au clan Erdogan. Les documents Malta Files révèlent que la famille du président turc Recep Tayyip Erdogan a reçu 26,5 millions d’euros de deux hommes d'affaires très en cour à Ankara, Mübariz Mansimov et Sitki Ayan. Ils ont offert au clan Erdogan le navire pétrolier Agdash, par le biais d’un montage offshore passant par Malte et l’île de Man. Yan Philippin, Craig Shaw (The Black Sea), 26 mai 2017, https://www.mediapart.fr/journal/international/260517/les-26-millions-offerts-au-clan-erdogan?onglet=full

b) La famille Erdogan cacherait 15 M$ dans l'île de Man (Royaume-Uni), Harut Sassounian, The California Courier, 7 décembre 2017, http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&&id=97739

c) Corruption : les enquêtes impossibles de la Turquie d'Erdoğan? Plusieurs journalistes d’investigation comparaissent cette semaine en Turquie pour leurs révélations sur les “Paradise Papers”. Sur fond de purge massive, une poignée de médias indépendants persistent encore à enquêter sur la corruption. A leurs risques et périls. 17 juillet 2018, https://rsf.org/fr/actualites/corruption-les-enquetes-impossibles-de-la-turquie-derdogan

[16] Cf. Benjamin Netanyahu va être triplement inculpé pour corruption. Le Premier ministre israélien aura la possibilité de se défendre et de contester les charges retenues contre lui lors d’une ultime audition, Reuters, 01 mars 2019, https://www.lopinion.fr/edition/international/benjamin-netanyahu-va-etre-triplement-inculpe-corruption-179475

[17] On voit certains gilets jaunes, noyautés par l’extrême-gauche, l’extrême-droite, les islamistes, rejeter notre république et notre système et ses mécanismes démocratiques et vouloir faire sécession avec la république, pour un modèle de démocratie directe (RIC, avec le référendum d’initiative citoyenne) dont ils ne connaissent pas la nature.

[18] D’autant plus que les discours de vérité, que les peuples ne veulent souvent pas entendre, peuvent briser leur carrière.

[19] Concernant ce dernier argument, je suis pas du tout d’accord. Les directives européennes, dont j’ai observé l’élaboration à la CCE (entre 88 et 92), et les traités ont fluidifié les échanges économiques entre états membres (et ont supprimé les barrières protectionnistes entre eux, freins au développement économique global de l’UE).

[20] En fait, il y a deux langues officielles, à Bruxelles, l’Anglais et le Français.

[21] Un des déclencheurs de ces protestations et de la montée du parti allemand d’extrême-droite, l’AFD « Alternative pour l'Allemagne », fait suite à l’accueil d’un millions de réfugiés, par Angela Merkel.

[22] A) Le principe de subsidiarité est une maxime politique et sociale selon laquelle la responsabilité d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, revient à l'entité compétente la plus prochen de ceux qui sont directement concernés par cette action. B)  Principe selon lequel une autorité centrale ne peut effectuer que les tâches qui ne peuvent pas être réalisées à l'échelon inférieur.

Principe de subsidiarité en droit de l'Union européenne : Le principe de subsidiarité vise à privilégier le niveau inférieur d'un pouvoir de décision aussi longtemps que le niveau supérieur ne peut pas agir de manière plus efficace.

Sous-entendu, il vaut mieux des pouvoirs à l’échelon local, décentralisé, (ou fédéral), qu’un pouvoir centralisateur.

Cf. a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_subsidiarit%C3%A9_en_droit_de_l'Union_europ%C3%A9enne

b) http://www.europarl.europa.eu/factsheets/fr/sheet/7/le-principe-de-subsidiarite

[23] Dans les phénomènes collectifs au sein des foules, quand tout le monde subit sa pression et s'influence et "hurle avec les loups".

[24] Solomon E. Asch, Social Psychology, Prentice Hall, New York, 1952, & Oxford University Press, New York 1987.

[25] a) Robert Cialdini, Marie-Christine Guyon, Influence et Manipulation : Comprendre et Maîtriser les mécanismes et les techniques de persuasion, et Robert Cialdini, Marie-Christine Guyon, First Editions, 2004.

b) Nicolas Guéguen,  Psychologie  de la manipulation et de la soumission, Dunod, 2004.

Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois, La soumission librement consentie : Comment amener les gens à faire librement ce qu’ils doivent faire, Presses c) Universitaires de France – PUF, 1999.

[26] Le contraire de la dissonance cognitive. La dissonance cognitive est un concept de psychologie sociale basé sur la théorie selon laquelle l'individu en présence de cognitions (connaissances, opinions ou croyances) incompatibles entre elles, éprouve un état de tension désagréable. Cf. http://lapensinemutine.eklablog.com/consonance-cognitive-c26905812

[27] Psychologie des foules, Gustave Lebon, 1895, https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychologie_des_foules_(livre) Selon lui, les foules sont peu aptes au raisonnement (à avoir du recul, au sein d’une foule). Les individus dans une foule, a tendance à « hurler avec les loups / la meute ». C’est pourquoi les nazis organisaient autant de fêtes avec rassemblements.

[28] a) Expérience de Milgram, https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram

b) La soumission à l'autorité, https://www.psychologie-sociale.com/index.php/fr/experiences/influence-engagement-et-dissonance/204-la-soumission-a-l-autorite

[29] Ce sont ceux qui sont le plus dans la posture de dénoncer la corruption.

[30] La dialectique poutinienne _ concernant la « protection » des peuples russes de l'Est de l'Ukraine et de la Crimée _ n’est pas sans rappeler celle de l’Allemagne hitlérienne, par exemple au moment de l’annexion de la Tchécoslovaquie, en 1938, prétextée par la crise des Sudètes. Déjà, Poutine finance largement les partis d'extrême-droite européens, et leur apporte un large appui, au niveau propagande, via les trolls du Kremlin sur Internet, tout comme l'avaient déjà fait, en leur temps, Hitler et Mussolini, qui, eux aussi, voulaient détruire les démocraties européennes.

Cf. a) Offensive allemande en Europe (7 mars 1936 - 7 mars 1939), Gabriel Louis-Jaray, Fernand Sorlot Ed., 1939,  b) Comment fut conduite la propagande allemande pour l'annexion des Sudètes, Gabriel Louis-Jaray, Politique étrangère, 1938, Volume 3, Numéro 6, pp. 565-580, http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1938_num_3_6_5691    

[31] Et une impossibilité de se remettre en cause, lui-même. Ce n’est pas le genre de dirigeant qui irait faire une analyse, qui serait perçue, par lui, comme une preuve de faiblesse et de perte de face. Peut-être ayant été enfant battu, il a probablement développé, en retour, une volonté de puissance (sournoise, à l’image de celle de Staline) et de revanche, très tôt dans son enfance, d’où sa volonté d’entrer au KGB, vers, semble-t-il, l’âge de 16 ans. Il y a certainement un besoin insatiable de puissance, en lui, qui s’exprime dans sa propagande et son culte de la personnalité, … le besoin de montrer l’image d’un dirigeant hyper-viril, toujours fort, jouant, sans cesse des biceps. Nous observons le retour d’un vrai fascisme de droite en Russie, duquel n’y a rien à attendre de bon, sinon un danger mortel pour l’UE. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Poutine#Carri%C3%A8re_d'officier_du_KGB

[32] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_remplacement

[33] Ceux qui vivent au salaire minimum, en Europe de l’Ouest, qui se plaignent, ne savent pas que ce qu’être vraiment pauvre, dans beaucoup de pays du monde (y compris en Europe de l’Est, Ukraine, Biélorussie, Russie …). Pour avoir beaucoup voyagé et vécu en Algérie, Maroc, Côte d’Ivoire, je sais que l’on n’est pas si mal que cela en France et Europe de l’Ouest (au niveau des droits sociaux, des protections sociales _ qui coûtent chers au budget de nos états …).

[34] Sous-entendue, Nathalie Loiseau, directrice de la campagne de LREM aux élections européennes.

[35] Vers les USA (via l’OTAN) ...

[36] Le traité de Lisbonne a apporté des modifications à la fois au Traité sur l'Union européenne (Traité de Maastricht) et au traité instituant la Communauté européenne (Traité de Rome). À la différence du traité constitutionnel de 2004, remplaçant les deux grands traités par un texte nouveau, le traité de Lisbonne conserve les traités existants tout en les modifiant en profondeur :

·         Le traité instituant la Communauté européenne (Rome, 1957) qui est rebaptisé « traité sur le fonctionnement de l'Union européenne » ;

·         Le traité sur l'Union européenne (Maastricht, 1992).

Sources : a) https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f%C3%A9rendum_fran%C3%A7ais_sur_le_trait%C3%A9_%C3%A9tablissant_une_constitution_pour_l%27Europe, b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Lisbonne#France_et_Pays-Bas 

[37] Angela Merkel se défend de céder au chantage de la Turquie sur les migrants, Euronews, 16/03/2016, https://fr.euronews.com/2016/03/16/angela-merkel-se-defend-de-ceder-au-chantage-de-la-turquie-sur-les-migrants

[38] Ce problème est réel. Exemple :

Cf. TERRORISME : UNE «REVENANTE» DE SYRIE PRÊTE À COMMETTRE UN ATTENTAT ARRÊTÉE EN FRANCE, AFP, 13/05/2019, https://www.cnews.fr/france/2019-05-13/terrorisme-une-revenante-de-syrie-prete-commettre-un-attentat-arretee-en-france

[39] Le trait génialement diabolique des islamistes est de faire de l’intolérance une vertu.

[40] Note : le Royaume-Uni arrive en tête des pays donateurs, après la France. Les gros donateurs ont été des banquiers d'affaires, gestionnaires de fonds, avocats, entrepreneurs du web. Cf. La moitié de la campagne d'Emmanuel Macron financée par des grands donateurs, Sylvain Tronchet, Julie Guesdon et Cellule investigation de Radio France, 03/05/2019, https://www.franceculture.fr/politique/comment-800-grands-donateurs-ont-finance-la-moitie-de-la-campagne-demmanuel-macron

[41] Face à des violences répétées, les policiers peuvent péter un plomb et déraper. Cela ne veut pas dire que vous comme dans une dictature à la Venezuela, où l’on tire sur les manifestants à balles réelles et où on les tue.

[42] Le poids des mots: "Mettre ¬Emmanuel Macron et Assad dans le même sac est un déni du réel",

https://www.lejdd.fr/Politique/un-refugie-syrien-a-des-gilets-jaunes-dire-que-la-france-est-une-dictature-innocente-bachar-el-assad-3895406

[43] Jean Quatremer, journaliste français spécialisé dans les questions européennes, répondait à un twitt d'Antoine Albertini, journaliste et auteur français vivant en Corse, rédacteur à la rédaction de France 3 Corse, correspondant du quotidien Le Monde en Corse depuis 2004 : « Ce journaliste du @lemondefr qui met Macron au même niveau que Le Pen en dit long sur l’effondrement intellectuel français. Que cette gauche radicale teste donc le fascisme, on verra alors s’il peut tweeter de telles conneries. Ou même travailler #àlaide », en réponse au twitt, ci-dessous, d'Antoine Albertini :

« * migrants refoulés,

* dizaines de manifestants handicapés à vie,

* lois anti-liberté de la presse,

* barbouzes élyséennes,

* étudiant lynché sans raison,

* journalistes convoqués par la police, placés en GAV,

Et dimanche, on nous refait le coup du "barrage au fascisme" ? ».

[44] a) Les Pussy Riot condamnées à deux ans de camp pour "vandalisme". Les trois jeunes femmes ont été reconnues coupables de "vandalisme" et d'"incitation à la haine religieuse", à l'issue d'un procès qui a acquis une résonance internationale. AFP et Reuters, 17 août 2012, https://www.lemonde.fr/europe/article/2012/08/17/jugement-attendu-dans-l-affaire-des-pussy-riot_1746982_3214.html

b) Meurtre d'Anna Politkovskaïa, condamnation des Pussy Riot: la CEDH épingle Moscou, AFP, le 17/07/2018, https://www.la-croix.com/Monde/Meurtre-Anna-Politkovskaia-condamnation-Pussy-Riot-CEDH-epingle-Moscou-2018-07-17-1300955677

[45] Tenter de faire admettre l'idée de la levée d’impôts européens progressifs pour instaurer une plus grande justice fiscale. Cf. INTERVIEW Thomas Piketty : «L’Europe peut être synonyme de justice sociale», Christian Losson , Cécile Daumas et Vittorio De Filippis 5 mai 2019, https://www.liberation.fr/planete/2019/05/05/thomas-piketty-l-europe-peut-etre-synonyme-de-justice-sociale_1725166

[46] Or Marine Le Pen et l’extrême-droite veulent supprimer ARTE, la chaîne de télévision franco-allemande, la seule chaîne de télévision intellectuelle de qualité, qui nous apprend l’esprit critique (à ne pas être crédule). Une raison de plus de défendre l’UE.

[47] A) « La tolérance illimitée, écrit-il, doit mener à la disparition de la tolérance. Si nous étendons la tolérance illimitée même à ceux qui sont intolérants, si nous ne sommes pas disposés à défendre une société tolérante contre l'impact de l'intolérant, alors le tolérant sera détruit, et la tolérance avec lui. », Karl Popper.

b) "A la fin, c’est la minorité intolérante qui gagne toujours !" Propos de Nassim Nicholas Taleb, professeur de l'ingénierie du risque à l'Institut Polytechnique de New-York University, recueillis par Emmanuel Lévy, 10/10/2016, https://www.marianne.net/societe/la-fin-c-est-la-minorite-intolerante-qui-gagne-toujours

[48] Mise en garde à relier avec cette citation d'Albert Einstein « Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ».