La science face aux religions

 

La démarche scientifique et historique face aux passions religieuses.

Avantages et inconvénients des croyances religieuses.

 

Benjamin LISAN, 20/01/2019

 

Concernant le fait de rallier les croyants convaincus au camp de la science, un ami algérien m’a prévenu « cette mission est de l'ordre des impossibilités. Il doit bien y avoir des gens avant vous qui s'y sont essayés en vain ! Les obstacles se trouvent dans l'essence même du Coran et de la sunna mahométane ! ».

 

Mais je vais quand même tenter le défi, tenter de convaincre un musulman convaincu, d’adopter un point de vue plutôt scientifique et neutre sur sa religion et non plus un point de passionnel (amour et haine).

 

1         Les côtés positifs et négatifs des religions

 

Pour moi, les religions sont un réflexe archaïque, plus ou moins inné.

Contrairement, à la démarche scientifique, elle, qui n’est ni évidente, ni innée et qui demande un long apprentissage.

 

1.1        Côtés positifs

 

Les religions pourraient avoir des avantages, pour les êtres humains, quand elles permettent :

 

a)       Aux individus de résister individuellement aux épreuves (quand on est en camp de concentration …), la croyance en un Dieu bon, qui vous aide, servant alors de béquille mentale, pour tenir face à des conditions effroyables, insoutenables, extrêmes, inhumaines, 

b)      De renforcer la cohésion d’un groupe de dévots, de croyants (religieux, de la nation …).

c)       Rendre plus « civilisés » des individus, au départ, aux « motivations négatives », aux comportements « barbares » …

 

Hypothèse : Constatant que les peuples [les plus « incultes », les moins « éduquées », les moins à même de comprendre les raisons logiques des valeurs morales] pouvaient être conduits, par leurs instincts les plus « négatifs », les plus « vils », par des passions déréglées, s'emportant sans raison et jusqu'à la violence … à commettre des dégâts contre leur propre communauté et ses intérêts, certains prophètes, motivées de bonnes intentions ( ?), ont peut-être imaginé de les retenir de commettre ces actes négatifs (destructions, vol, meurtres …), par la création, dans leur esprit, d’un éventail de craintes de choses, qu'il ne voyait pas [qu’il ne peut réfuter], et par un attirail de fictions effrayantes, telles l’enfer, les punitions divines …

 

Seules ces croyances « archaïques », chez ces peuples, pourraient les aider à mettre un terme à leurs comportements prédateurs, égoïste, violents etc. contre-productifs, pour leur communauté.

Il est possible qu’à cause de leurs propres croyances (de départ, leur superstitions, qui sont souvent le reflets de celles répandues dans la société de leur temps) et de leurs éventuelles psychopathologies, ils croient sincèrement aux affirmations religieuses, qu’ils professent.  Mais ce ne sont que des hypothèses.

 

Peut-être, y-a-t-il en eux, en même temps, des motivations sincères ( ?) et des psychopathologies (voir, à ce sujet, le paragraphe « Les possibles motivations de certains prophètes et les causes à leur état », ci-après).

 

A noter que, d’ailleurs les dirigeants populistes surfent justement sur la religion, pour rassembler, fédérer les croyants, autour de lui, afin de les récupérer, dans le sens de leur propre intérêt, et ainsi garantir, au mieux, leurs succès électoraux.


 

 

1.2        Côtés négatifs

 

Mais elles ont aussi un côté noir, négatif, quand elle contribuent, incitent :

 

·         Au fanatisme, aux passions mauvaises et obsessionnelles, conduisant à l’aveuglement, à la démission de la raison (et à la lâcheté intellectuelle). Elle peuvent vous faire perdre tout bon sens, toute sagesse.

·         Au délires, à la propagande antiscience, anti-raison, aux pseudosciences (telles le concordisme islamique), les fake news complotistes … le refus de la vérité scientifique,

·         A l’intolérance, à la volonté de forcer les autres à adopter votre religion, au non-respect des autres, à l’extrémisme, au jusqu’au-boutisme (°).

·         Aux guerres de religions, présentées, aux dévots, comme belles, salutaires et en les incitant à s’aveugler sur les conséquences de ces guerres (à ne pas les voir), comme les douleurs, pleurs, destructions, morts, ressentiments, haines, cercle vicieux ou cycle infernal, sans fin, de vengeances et de rétorsions, que les guerres provoquent en finale.

·         Aux mensonges et à la mauvaise foi. Tous les croyants se bourrent le mou mutuellement et « hurlent avec les loups ». Il y a même des religions qui poussent le croyant à mentir pour tromper ceux qui n’appartiennent pas à ces religions. Ce qui compte, c’est la religion, la « vérité religieuse », le fait de la faire gagner à tout prix, y compris par le mensonge, le reste, la vérité scientifique, n’ayant pas d’importance.

·         A la recherches de boucs émissaires (au rejet de toute accusation sur l'autre, en oubliant d'être lucide).

·         Aux attitudes suprémacistes, provoquant des injustices contre les populations conquises et soumises (comme dans le cas du statut de dhimmi, un statut inégalitaire de soumission, à l’exemple de l’apartheid [3] [4]).

·         A l’imposition d’une statut inégalitaire (et injuste) et d’infériorité, de mineure à vie, pour les femmes, surtout au 21° siècle _ ces dernières représentant, quand même, la moitié de l’humanité.

·         Au cercle vicieux du mal-être, de la frustration (sexuelle …) des croyants, à cause de la censure de toutes leurs libertés et au poids pesant des interdits sexuels etc.

·         A la crédulité, en les empêchant de réfléchir, d’avoir de l’esprit critique, tout cela … au détriment du doute et de l’esprit critique, au risque de transformer les peuples, en masses naïves, manipulables, ne se posant jamais de question (et pire croyant aux pires stupidités et délires).

·         Aux visions du monde, simplistes, binaires, manichéennes, voire paranoïaques et complotistes.

 

En plus, les religions exacerbent souvent tous ces mauvais côtés.

 

On trouve dans les « textes sacrés », des contenus profondément intolérants et appelant, incitant au meurtre ou donnant des exemples d’appels au meurtre, dans la Bible [9], dans le Coran [10] etc.

 

1.3        Les possibles motivations de certains prophètes et les causes à leur état

 

En plus, on peut supposer que certains « prophètes » ont créé leur propres religions ou sectes, pour leur propre gloire, narcissisme, mégalomanie ou pour se mettre en avant socialement (d’une façon plus qu’extraordinaire, voire jusqu’au-boutiste), pour assouvir leur passion du pouvoir, des biens matériels, du sexe, de leur pouvoir sur les femmes …, par un puissant désir de revanche sociale, de revalorisation ou de réparation, une puissante soif de reconnaissance (peut-être suite à leur propre dévalorisation, humiliation[1], durant leur enfance, ou suite à un déclassement social, perçu comme une humiliation et/ou douloureusement ressenti).

 

Il y a peut-être d’autres causes psychopathologiques, derrière leurs motivations et leur sentiment d’être « missionné par Dieu ou la Providence ». Peut-être sont-ils aussi atteints d’une psychose (schizophrénie), de schizophrénie paranoïaque, de schizophrénie paranoïde, de trouble bipolaire, de trouble schizo-affectif, d’un symptôme pseudo-schizophrénique ictal, d’une épilepsie du lobe temporal (épilepsie de Dostoïevski ...) chez des personnes atteintes d'épilepsie, etc. ... [8].

 

« Près de 60% des personnes atteintes de schizophrénie ont des illusions grandioses religieuses consistant à croire qu’elles sont un saint, Dieu, le diable, un prophète, Jésus ou une autre personne importante […] » [2].

 

Ou bien, certains d’entre eux, sont-ils aussi des escrocs, des imposteurs, des manipulateurs de très haut niveau, des politiciens et des tacticiens talentueux, des génies très imaginatifs et des opportunistes géniaux, sachant toujours retomber sur leur jambes et ayant une capacité de survie extraordinaire et inégalée ?

 

Hitler _ lui qui avait imaginé une prophétie pangermaniste grandiose et délirante, promettant au peuple allemand de dominer le monde, tout en imaginant une ennemi fantasmé, le Juif _, était à classer parmi ceux-ci.

 

1.4        Suprémacisme

 

Certains versets religieux ou une certaine lecture de certains versets peuvent faire croire aux croyants que leur religion est la meilleure du monde et qu’elle doit dominer les autres religions. Elle incitent à une vision suprémaciste, respectivement à leur propre religion :

 

·         Judaïsme : Exode 19.5. « Et maintenant, si vous écoutez mes paroles et si vous respectez mon alliance avec vous, vous serez pour moi comme un trésor parmi tous les peuples ».

·         Christianisme : Matthieu 5.13. « Vous êtes le sel de la terre ».

·         Islam : Coran 3.110. « Vous êtes la meilleure communauté, qu'on ait fait surgir pour les hommes ».

 

Les religions abrahamiques ont aussi une vision suprémaciste de l’homme sur la nature :

 

Genèse 1.28. « Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre ».

 

Note : On pourrait aussi faire l’exercice de rapprocher les versets précédents de ce texte d’Hitler, ci-dessous, extrait de son livre Mein Kampf, exposant sa vision suprémaciste (si l’on considère le nazisme comme une religion) :

 

« La race aryenne nordique est la détentrice de toute culture, la vraie représentante de toute l'humanité, et c'est par application divine que le peuple allemand doit maintenir sa pureté raciale. La race germanique est supérieure à toutes les autres et la lutte contre l'étranger, contre le Juif, contre le Slave, contre les races inférieures est sainte. ».

 

Or se croire supérieur aux autres est dangereux (on l’a vu avec le nazisme) et conduit le plus souvent aux guerres et à la recherche mystique de la guerre (comme si, en finale, les guerres étaient vraiment libératrices, salvatrices et « purificatrices »).

 

Actuellement, on voit poindre un suprémacisme musulman (islamiste), russe, chinois, turque, iranien _ qui tous reposent sur un sentiment (souvent délirant) d’humiliation et un désir de revanche guerrier, suite à une défaite (comme le démembrement de l’empire ottoman, pour les Turcs, le départ des pays inféodés, à la fin de l’URSS, pour les Russes, à la colonisation occidentale pour les musulmans, l’Iran et la Chine …). Retour du nationalisme suprémaciste semblant annoncer, peut-être, un avenir sombre pour l’humanité et la survenue d’un cortège de nouvelles guerres atroces à venir.

 

Le suprémacisme valide la loi de la jungle, du plus fort, c'est-à-dire, si tu es faible, je t’attaque, si tu es fort, je te respecte, comme dans la citation, entendue en Algérie « si je suis loup, tu seras mouton, si je mouton, tu seras loup ».

 

1.5        Croyances en des connaissances obsolètes, dépassées

 

Les religions incitent à croire à des connaissances obsolètes.

 

Les religions reflètent les connaissances de l’antiquités, qui était basée sur le merveilleux, le magique, à l’une époque où la démarche scientifique n’existait pas encore.

 

Mais grâce à la démarche scientifique moderne, nos connaissances, sur le monde, ont évolué.

 

Or beaucoup de ces connaissances antiques, véhiculées par les textes dits « sacrés » sont désormais obsolètes (comme, par exemple la théories des sept cieux et des orbes célestes, les étoiles vues comme des lampes ou luminaires … , la marche de Jésus sur les eaux, le voyage nocturne de Mahomet sur le cheval volant, Bouraq, l'ouverture miraculeuse de la mer rouge, après que Moïse ai tendu sa main sur la mer, à la demande de l'Eternel (Exode 14.15-31), l’arrêt de la course du soleil à la demande du roi Josué[3] (Josué 10.12-14) …).

 

Il y a un certain nombre d’affirmations dans les versets de la Bible et du Coran qui sont invalidées par la science, pourtant les croyants continuent à les citer comme s’ils étaient « paroles d’évangile ».

 

Par exemple, dans le document « Bêtisier islamique », au chapitre « Versets coraniques et hadiths contredisant les données scientifiques actuelles ou superstitieux », je relève les versets hadiths, invalidées par la sciences ou qui ne relèvent que de simples superstitions (donc non prouvées).

 

Pour se maintenir et maintenir leurs croyances, alors les religions multiplient les revendications de miracles _ par exemple, chez les musulmans se seront les « miracles scientifiques du Coran », chez les chrétiens, les miracles des saints, les « phénomènes physiques du mysticismes ».

Dans mon document « Peut-on croire aux miracles ?[4] » [6], j’ai donné l’explication scientifique de tous ces phénomènes, en les démystifiants et en montrant qu’il n’y a rien de miraculeux.

 

Alors qu’il y a de nouvelles connaissances scientifiques fiables, comment expliquer la persistance dans la croyance dans ces fables par plusieurs milliard de personnes sur la terre ? Alors qu’elles devraient être reléguées au rayon de mythes sur le modèle des mythes antiques.

 

Note : Même si je ne crois pas à leurs croyances, je respecte les croyants qui croient à Allah, à Satan, au Père Noël, aux petits hommes verts, aux extraterrestres, aux Elohims, aux djinns, aux chevaux volants, aux licornes à l’astrologie, à la lévitation, … mais tant que leur croyance restent de l’ordre de l’intime et du privé, et qu’ils ne cherchent pas à nous les imposer.

 

1.6        Le refus la science, de l’esprit critique et la démarche scientifique

 

La science est par sa démarche intrinsèque matérialiste. Elle ne fait pas intervenir Dieu ou les miracles, et elle ne doit surtout pas faire intervenir Dieu dans ses explications, sinon c’est de la pseudoscience, qui ne respecte pas les critères de scientificité, c'est-à-dire que le fait est vérifiable, qu’il eut être confirmé ou réfuté rigoureusement.

La science n’a pas à se soumettre à Dieu ou à une certaine conception de Dieu. Elle est totalement indépendante de « Dieu ».  Non, « Dieu » n’a pas raison contre les sciences.

 

Voici, par exemple, deux déclarations d’un musulman :

 

« On ne t'accuse pas d'être mécréant, mais on appelle tous les ennemis de l'Islam des mécréants. C'est tout. Si tu n'insulte pas notre prophète et notre Dieu, tu n'es pas mécréant ».

 

Se soumettre à ce dictat, c’est alors accepter la démission de la raison et de la science. Pourquoi je ne peux pas accepter ce dictat ?

Si par exemple, affirmer que « Mahomet est peut-être un gourou paranoïaque » est un blasphème, il est alors inacceptable. Je vais donner deux exemples montrant que ce dictat est inacceptable, du point de vue scientifique.

 

1.7        L’exemple du livre d’Ali Sina, psychologie de Mahomet et des musulmans

 

Par exemple, j'ai lu ce livre d'Ali Sina, « psychologie de Mahomet et des musulmans », de 490 pages, chez Tatamis, 2015. Il est intéressant pour moi, car il met Mahomet en perspective en le comparant _ au niveau de sa psychologie, de son comportement, de son sectarisme ... _ avec d'autres "gourous" (comme Jim Jones, David Koresh ...) et en tentant de démontrer que Mahomet a toute la psychologie et le comportement d'un gourou classique, un point de vue et approche "rationalistes", que je privilégie justement.

Les seules choses que je peux reprocher à cet auteur, ne sont pas ce que les musulmans convaincus peuvent lui reprocher, c'est plutôt un manque de rigueur scientifique, par le fait que pour certaines affirmations sur Mahomet (comme le fait que Mahomet ait voulu se suicider, d'une hauteur, juste avant sa prédication ...), il ne cite pas ses sources exactes (si c’est dans la Sira, dans Tabari, les hadiths (?) ...), idem concernant ses affirmations sur certains gourous (sur Jones, Koresh ... dans quel livre, article ...), alors que d'un autre côté, pour d'autres affirmations, il cite bien toutes les références nécessaires (que cela soit dans les hadiths de Boukhari, Mouslim ..., en les référençant bien par leurs n° etc. ...).

Je respecte son travail important, mais, qui du point de vue scientifique, reste un travail inachevé, et incomplet. En plus, ce livre n'est pas neutre, car entaché de jugements de valeurs sur Mahomet et les musulmans (lui-même de culture musulmane et ex-musulmans). Au demeurant, cette tentative de rationaliser Mahomet ne paraît excellente et me paraît la bonne démarche scientifique (qui se passe de tout merveilleux et miraculeux et respecte le principe du rasoir d’Occam [7]).

 

Note : Comme, dans ce livre, Ali Sina est très critique sur Mahomet et il a aussi dit qu’il avait quitté l’islam, certains musulmans l'accuse d'être haineux, islamophobe contre Mahomet (certains ont aussi menacé sa vie), d’autant plus qu’il a écrit cela sur son site : « http://www.faithfreedom.org/ » :

 

« J’ai reçu d’innombrables emails de gens qui me disaient qu’après avoir quitté l’Islam, pour la première fois, ils voyaient l’humanité comme une famille. La méfiance et la haine s’étaient évanouies. Maintenant ils peuvent aimer n’importe qui sans culpabilité. ».

 

Or je souhaite la même chose aux musulmans, c’est à dire « qu’ils puissent aimer n’importe qui sans culpabilité, y compris les juifs ».

 

Pour moi, à la suite d’Ali Sina, ma conviction est aussi que Mahomet était un gourou génial, remarquablement imaginatif et inventif, ayant un sens de l’opportunisme extraordinaire, à l’exemple du Prophète Joseph Smith, qui recevait, sans cesse, lui-aussi, des « révélations » de « Dieu », toujours opportunes et allant toujours dans le sens de ses intérêts et de sa nouvelle église.

 

1.8        Allah parle-il à Mahomet ou bien ce denier parle au nom d’Allah ?

 

Toute personne rationnelle doit ou devrait se poser, à un moment ou un autre, des questions y compris celle-ci :

 

« Et si Allah n'était autre que Mahomet ? ».

 

C’est une question sérieuse, qu’on ne peut pas considérer comme tabou et écarter, avec légèreté et d’un revers de manche.

 

Car comment interprétez-vous ces versets et hadiths ou ces relations dans la Sira, ci-dessous ? Sont-ils le reflet de la parole surnaturelle d’Allah ? Ou bien Mahomet s’arrange-t-il avec « Allah », lui faisait dire ce qu’il veut et surtout quand cela va dans le sens de ses intérêts et de sa nouvelle religion ?

 

·         Coran 2.106 « Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu'Allah est Omnipotent ? ».

·         Coran 16.101-012 « Quand Nous remplaçons un verset par un autre - et Allah sait mieux ce qu’Il fait descendre - ils disent : « Tu n’es qu’un menteur ». Mais la plupart d’entre eux ne savent pas ».

·         « Tout ce que Muhammad voulait, Allah le voulait pour lui. De la manière dont Muhammad réagissait, Allah réagissait avec lui. Tout ce que Muhammad désirait, Allah le désirait pour lui » (Al-Bukhari, Vol. 7:48).

·         « En révélant les versets qui ordonnaient la lutte, Allah abrogea ceux qui avaient recommandé aux croyants la patience » (Tabari, Histoire des prophètes et des rois, tome III, p. 125).

·         Aicha a rapporté : J’étais jalouse des femmes qui s’offraient au Messager de Dieu et je disais : « comment une femme peut-elle se donner ainsi ? » Puis, Dieu a révélé : « tu fais attendre qui tu veux d’entre elles et tu héberges chez toi qui tu veux. Puis il ne t’est fait aucun grief si tu invites chez toi l’une de celles que tu avais écartées » (33.51). J’ai dit : « il me semble que ton Seigneur se hâte de satisfaire tes désirs » (Sahih Mouslim, n°1464).

 

Je demande donc aux musulmans de se poser honnêtement cette question.

 

Car en science, il n’y a pas de question tabou ! Et je vais donner un autre exemple, ci-après, montrant qu’il est nécessaire de ne jamais imposer de tabous en science :

 

Le savant Giordano Bruno a été brûlé, en place publique, le 17 février 1600, accusé par l’église d’être blasphémateur, parce qu’il avait affirmé la pluralité des mondes, dans l’univers et que la terre n’était au centre de l’Univers _ deux affirmations s’opposant au dogmes de l’église.

 

Or finalement, il a été brûlé pour rien, car c’est lui qui avait raison. Effectivement, la terre n’est pas au centre de l’univers. Et les astronomes ont découvert, depuis, des milliards de galaxies, de systèmes solaires, de soleils et de nombreuses exoplanètes, dans l’univers.

 

Un exemple montrant que le délit de blasphème est, en général, plutôt contreproductif pour l’avancement des sciences.

 

2         Citations

 

. « Les fables doivent être enseignées comme des fables, les mythes comme des mythes et les miracles comme des fantasmes/ fantaisies poétiques. Enseigner les superstitions en tant que vérités est une chose extrêmement terrible. L'esprit de l'enfant les accepte et les croit, et ce n'est qu'après une grande douleur et peut-être une tragédie qu'il pourra être soulagé après des années ». Hypatie d'Alexandrie, mathématicienne (environ 335 – 405).

 

. « La religion est considérée par les gens ordinaires comme vraie, par le sage comme fausse et par les dirigeants comme utile », Lucius Annaeus Seneca, Sénèque, philosophe, précepteur de Néron.

 

. « Pour moi, je ne doute pas que les premiers qui l'ont introduite [la religion] n'aient eu en vue la multitude ; car, s'il était possible qu'un état ne fut composé que de gens sages, peut-être cette institution [la religion] n'eût-elle pas été nécessaire ; mais, comme le peuple n'a nulle constance, qu'il est plein de passions déréglées, qu'il s'emporte sans raisons et jusqu'à la violence, il a fallu le retenir par la crainte de choses qu'il ne voyait pas et par tout cet attirail de fictions effrayantes [l’enfer, la punition de Dieu]. C'est dont avec grande raison que les anciens ont répandu parmi le peuple qu'il y avait des dieux, qu'il y avait des supplices à craindre dans les enfers, l'on a grand tort dans notre siècle de rejeter ces sentiments [...] ». Source : Histoire générale (IIe siècle av. J.-C.), Polybe (trad. Dom Thuillier), éd. Bibliothèque Historique et Militaire, 1856, vol. II, chap. VI, p. 634.

 

3         Conclusion

 

3.1        Les raisons originelles, au départ, face aux connaissances et valeurs actuelles

 

Il est possible que les motivations, qui présidaient à l’instauration des religions, des interdits et des tabous, y compris ceux du 1) porc, 2) de l’inceste, 3) de l’alcool etc., étaient plus ou moins rationnelles _ à cause du risque 1) d’attraper des parasites, en mangeant de la viande de porc mal cuite, 2) de la consanguinité, des traumatismes psychiques, 3) des maladies (cirrhose, cancer, maladies cardiovasculaires), des désinhibitions et accès de violence, de la perte de l’efficacité guerrière du soldat, à la guerre … _, mais que ces raisons « rationnelles » ont été perdues des mémoires, et qu’elles ont été remplacées par des croyances irrationnelles, fanatiques _ gravées dans le marbre, qu’on ne peut plus remettre en cause, même si les connaissances, en particuliers scientifiques, ont évoluées depuis l’antiquité …

 

Il est possible que certains fanatismes aient été impulsées, chez le croyants, en raison des psychopathologies propres au « prophète » _ paranoïa, psychoses … _, induisant alors chez ce dernier des convictions délirantes, absolues et fanatiques (aveuglantes).

Ce ne sont que des hypothèses.

 

3.2        Ce que l’on peut en conserver

 

Au regard des inconvénients nombreux _ risque de fanatisme et de guerres de religions, résistance à l’esprit critique .,, aux sciences et à la démarche scientifique moderne … _ et face à l’évolution scientifique et morale des nos sociétés au 21° siècles, faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ? (et « jeter les religions aux poubelles de l’histoire », comme l’aurait voulu le communisme ?).

 

Mon point de vue _ mais il n’est qu’un humble point de vue, très personnel _ est que tant que les religions contribuent au succès et aux intérêts de la société, mais aussi de chaque individu et à son bonheur (à son bien-être matériel, spirituel, à sa santé, à la fraternité entre individus et citoyens, tout en préservant son environnement, la nature), tout en garantissant sa survie maximum, alors il n’y a pas de raison de les dénoncer et surtout de les combattre.

En revanche, si elles sont destructrices voire autodestructrices (comme l’a été par exemple, le nazisme, voire une forme de djihadisme), pour chacun de ses fidèles, alors il n’y a pas lieu de les favoriser (ne serait que pour une condition de survie et de préservation de toute l’humanité ou de la communauté, sur le long terme).

 

Plutôt que fixer définitivement dans le marbre du sacré, les valeurs morales du moment des sociétés humaines, mieux vaut les discuter régulièrement,  par un comité de sages spécialistes, au sein de comités d’éthiques, en fonction des valeurs morales, du moment, de la société et de ses progrès sociaux et moraux.

Et je pense qu’il vaut mieux inciter les êtres humains à adopter ces valeurs, par l’éducation, par la raison, par l’intelligence, par l’exemple, que par la contrainte, la terreur, le conditionnement et la coercition.

 

4         Bibliographie

 

[1] Procès de Marie-Antoinette,  https://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_de_Marie-Antoinette#Le_proc%C3%A8s

[2] Andreï Vychinski, https://fr.wikipedia.org/wiki/Andre%C3%AF_Vychinski

[3] Dhimmi, https://fr.wikipedia.org/wiki/Dhimmi

[4] La dhimma, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/la-dhimma.htm

[5] Le bêtisier islamique, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/le-betisier-islamiste.htm

[6] Peut-on croire aux miracles ? http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/est_ce_que_je_crois_aux_miracles.htm

[7] Rasoir d’Occam, http://atheisme.free.fr/Religion/Rasoir_occam.htm

[8] a) The Role of Psychotic Disorders in Religious History Considered, Evan D. Murray, M.D., Miles G. Cunningham, MD, Ph.D., Bruce H. Price ,M.D., http://neuro.psychiatryonline.org/doi/full/10.1176/appi.neuropsych.11090214  

Traduction française de cet article :

b) Le rôle des troubles psychotiques dans l'histoire religieuse, Evan D. Murray, MARYLAND, Miles G. Cunningham, MD, Ph.D.Et Bruce H. Price, MARYLAND, Traduit par Google Translator (à l’aide de Benjamin LISAN), http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/le-role-des-troubles-psychotiques-dans-l-histoire-religieuse.htm

[9] Versets violents et intolérants du Coran, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/VersetsViolentsDuCoran.htm

[10] Versets violents de la Bible, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/Bible/VersetsViolentsDeLaBible.htm

 

Table des matières

1       Les côtés positifs et négatifs des religions. 1

1.1         Côtés positifs. 1

1.2         Côtés négatifs. 2

1.3         Les possibles motivations de certains prophètes et les causes à leur état. 2

1.4         Suprémacisme. 3

1.5         Croyances en des connaissances obsolètes, dépassées. 3

1.6         Le refus la science, de l’esprit critique et la démarche scientifique. 4

1.7         L’exemple du livre d’Ali Sina, psychologie de Mahomet et des musulmans. 5

1.8         Allah parle-il à Mahomet ou bien ce denier parle au nom d’Allah ?. 5

2       Citations. 6

3       Conclusion. 6

3.1         Les raisons originelles, au départ, face aux connaissances et valeurs actuelles. 6

3.2         Ce que l’on peut en conserver. 7

4       Bibliographie. 7

 

 



[1] « On l’avait maltraité, mais il avait eu sa revanche […] ». Source : http://www.la-definition.fr/definition/revanche

[2] Rudaleviciene P, Stompe T, Narbekovas A, et al. : Are religious delusions related to religiosity in schizophrenia? [Les délires religieux sont-ils liés à la religiosité dans la schizophrénie?] Medicina (Kaunas) 2008 ; 44: 529-535 Crossref , Medline ,  Google Scholar.

[3] Après avoir dit en présence d'Israël: Soleil, arrête-toi sur Gabaon, Et toi, lune, sur la vallée d'Ajalon !

[4] Peut-on croire aux miracles ? http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/est_ce_que_je_crois_aux_miracles.htm