Mon pessimisme concernant la possibilité de résoudre le problème du fanatisme

 

Par Benjamin LISAN, le 24/11/2020

 

« On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter », Emmanuel Kant.

« Le mélange de vrai et de faux est énormément plus toxique que le faux pur », Paul Valéry.

 

1         Introduction

 

Le fanatisme reste toujours très répandu et un fléau dans le monde, au 21° siècle.

Ces puissantes convictions, dénuées de tout doute, allant jusqu’aux croyances les plus délirantes, sont toujours extrêmement vivantes, que cela soit pour le fanatisme musulman (cause de centaine de millier de victimes), le fanatisme d’extrême-droite (qui succède au fanatisme fasciste du 20° siècle), le fanatisme d’extrême-gauche (communiste), le fanatisme chrétien, en général lié à l’extrême-droite, le fanatisme juif, le fanatisme hindouiste (souvent lié au BJP …) le fanatisme créationniste (chrétien, musulman, juif, hindouiste …), les fanatismes complotistes de toutes sortes (Qanon …) …

 

2         Caractéristiques des croyances fanatiques

 

Leurs convictions absolues, qui ne relèvent plus du domaine de la raison, animent et galvanisent les fanatiques.

Ces convictions soulèvent / exacerbent, à un niveau souvent extrême, leurs émotions et les empêchent de douter.

 

Ces convictions extrêmes (cette foi absolue) peuvent pousser des fanatiques à donner (sacrifier) leur vie ou à tuer (sans état d’âme), pour leur cause, religion, idéologie ... tous persuadés d’agir pour le « bien » et la « bonne cause ».

 

Ces croyances, convictions sont induites, inculquées d’une façon répétitive, dans le cerveau, du fanatique, jusqu’à ce qu’elles y soient enregistrées de façon durable. C’est ce que l’on appelle le « bourrage de crâne ».

 

2.1        L’aspect passionnel (voire enthousiasmant)

 

On leur met, dans leur tête, en même temps, des promesses et de beaux rêves enthousiasmants, faisant oublier un quotidien déprimant, une absence de perspective, dans la vie passée de l’adepte, et en même temps des peurs (de punitions) terrifiantes (en général, s’il ose abandonner sa croyance). On lui fera croire, par exemple, que :

 

1) il fait partie du peuple élu, supérieur, destiné à dominer tous les autres.

2) il va recevoir une énorme récompense au paradis _ par exemple, dans le paradis musulman, on lui promet qu’il aura, à sa disposition, , en abondance, des femmes (des houris), du vin, du lait et du miel, des fruits, des objets de luxe etc.

3) il agit pour la bonne cause, pour le bien de l’humanité, de ses coreligionnaires, de sa communauté _ chez les nazis, c’est pour le peuple aryen ou allemand (Volk), chez les musulmans, c’est pour l'oumma, chez les communistes, c’est le prolétariat … _, qu’il se doit de défendre à tout prix, envers laquelle il a un devoir de solidarité (cela renforce les liens grégaires et de solidarité, au sein de la communauté).

4) il existe une promesse prophétique d'une victoire finale, pour son idéologie ou religion, qui est sûre et certaine, pour laquelle nul croyant ne peut avoir de doute (le doute est interdit). Un jour, le monde entier sera entièrement converti à la religion ou à l’idéologie. Pour eux, leur religion ou idéologie ne peut pas perdre, et elle gagnera toujours quoiqu'en pensent les mécréants (les non-croyants). C'est l'espoir inébranlable de la victoire finale, qui anime leur cœur ou foi.

Eventuellement, on exacerbe chez le croyant le sentiment de grandiose, d’agir pour une cause immense qui le dépasse.

 

 

Le pasteur Saïd Oujibou, d'origine marocaine, converti au christianisme, Fondateur d'une Union des Nord-Africains chrétiens de France, ancien islamiste, qui rêvait à dix-huit ans de partir se battre en Afghanistan, constate le prosélytisme des islamistes et s'inquiète d'une absence de solidarité [entre chrétiens].  « Depuis 2015, de nombreux jeunes dans les églises évangéliques sont attirés par l'islam radical. [...] Les premières [conversions à l'islam] remontent à 2001, mais le phénomène s'est considérablement accéléré à partir de 2015. Cela peut profondément surprendre, mais les attentats meurtriers attirent, séduisent des jeunes en quête d'idéal. [...] quand un chrétien embrasse la religion musulmane, c'est la fête dans sa nouvelle famille. Il y a des manifestations de joie, des applaudissements. C'est présenté comme une victoire pour les musulmans. Quand il y a un décès [...] Chez les musulmans, en revanche, toute la communauté vient soutenir la famille. [...] Chez les musulmans, c'est toute sa vie que l'on vous soutient, du lever au coucher du soleil, de la naissance à la mort. L'oumma, la communauté musulmane, est beaucoup plus forte que la République[...] Il existe des conversions de proximité, je dirais même de confort, car les évangéliques vivent souvent à côté de familles musulmanes. Ils trouvent chez leurs voisins plus de solidarité, de fraternité, de chaleur. Contrairement aux apparences, les évangéliques ne se retrouvent guère entre eux en dehors des offices religieux. Toutefois, il ne faut pas être naïf, les islamistes font beaucoup de prosélytisme. Ils savent comment « harponner » les jeunes filles des églises évangéliques. Les « rabatteurs » les repèrent, car elles sont bien élevées, correctement habillées, elles ne disent pas de grossièretés, et surtout elles sont réputées vierges. [...] certaines de ces jeunes femmes sont aussi attirées par la force, la puissance, et même la virilité qu'elles croient trouver chez les islamistes ? Les Frères musulmans savent prendre soin des nouveaux convertis. Quand ceux-ci viennent de familles éclatées, monoparentales, ils se substituent aux pères. [A contrario, les musulmans qui continuent à se convertir au christianisme] sont la plupart du temps rejetés par leurs familles, et se retrouvent seuls » [14]. C'est ce que l'on appelle le "bombardement d’affection". L’adepte est éventuellement constamment soumis à un bombardement « d’amour » et de « bienveillance », constants et rassurants [6].

 

Ils sont alors pris d’une passion irraisonnée, dévorante, pour tout ce qui est (voir ci-après) :

 

1)      Musulman, s’ils sont musulmans,

2)      « völkisch », s'ils sont nazis. Ils deviennent alors totalement "teutomanes" (ou « teutomaniaques »).

 

En général, a cette conviction, délirante ou non, est souvent associée une vision complotiste, paranoïaque du monde (i.e. une croyance à des théories du complot). Ces dernières renforcent encore le fanatisme de ceux qui y croient.

 

En même temps, la plupart du temps, on induit aussi chez eux, un terrible (voire paralysante) peur :

 

1)      De l’enfer, de la perdition morale, s’ils doutent dans leur croyance,

2)      D’ennemis, plus ou moins fantasmés et essentialisés, supposés animés en permanence de mauvaises intention et vouloir détruire la communauté des croyants (ces ennemis fantasmés pourront être les juifs, le pouvoir de l’argent et les banquiers, l’élite de l’état profond, les sociétés secrètes _ les francs-maçons, les illuminati …

 

2.2        La restriction ou l’abolition de l’esprit critique (l’enfermement sectaire)

 

Le fanatisme est un vrai enfermement mental (de type sectaire), qui restreint dramatiquement les capacités d’analyse, d’ouverture d’esprit. Plus rien ne compte à leurs yeux, que ce qui est en rapport à leurs croyances (souvent, tout le reste _ la connaissance objective, exacte …_ ne les intéresse plus, si elle ne confirme pas leur croyance) [6].

Ils s’enferment dans la pensée obsessionnelle (qui s’aide pour cela des mécanismes de biais de confirmation[1]) [6].

 

Ce conditionnement, chez les croyants, empêche toute émergence d’un esprit d'honnêteté, de désir d'examen neutre, détaché, avec du recul, de leurs croyances, d’un vrai esprit critique et scientifique, en faisant l'effort d'honnêteté de remise en cause de leurs certitudes idéologico-religieuses. Chez eux, il y a plutôt un esprit de missionnaire, de propagandiste, de prédicateur, avec le puissant désir de convertir les autres à leurs croyances _ persuadés, en agissant ainsi qu’ils leur font du bien, les sauves de l’enfer etc.

 

Le croyant est tellement passionné ou enthousiasmé, qu’il est incapable de prendre du recul, de critiquer sa propre croyance. Il est incapable de comprendre le concept de « biais de confirmation » et du fait qu’il doit s’appliquer à lui-même.

 

2.3        La pensée obsessionnelle

 

Certains musulmans se focalisent obsessionnellement sur certains sujets _ le porc et l’alcool, les « miracles scientifiques du Coran », la persécution des frères musulmans dans le monde (les frères Rohingyas par les birmans bouddhistes, les frères Palestiniens par les Israéliens ou les sionistes, les frères Ouïghours par les athées chinois …), la discrimination, le racisme et l’islamophobie des Occidentaux, les violences policières … envers les frères musulmans (dans les banlieues) en Occident, la méchanceté et l’hypocrisie de l’Occident (avec les caricatures de Mahomet, la critique de l’islam et de Mahomet, le non-respect de la sensibilité religieuse des musulmans …), le complot des sionistes (ou des « judéo-croisés ») contre l’islam (en attaquant les frères arabes, africains, en Syrie, au Sahel, pour faire main basse sur les richesses des Africains [or au Mali, uranium au Niger …] …) … Et ces sujets deviennent les principaux ressorts de l’intense prosélytisme musulmans. Et avec ces sujets et d’autres, les prosélytes font constamment feu de tout bois. Il y a un tel niveau désinformation concernant ces sujets, que le musulman de base ne peut imager qu’il puisse subi une désinformation de si haut niveau.

 

Par exemple, Mehdi s’est totalement focalisé sur « l’impureté » provoqué par le contact avec le porc, sa consommation ou sur les millions de morts causés par l’alcool et il répète ces arguments, en permanence, en boucle. Par exemple :

« Si un chat consomme du porc, alors s'il se lèche les poils, il devient impur. Tu vois le problème ? Et si le porc est contaminé par le coronavirus, ce serait pire encore ».

« Nous on adore caresser nos chats. Si le chat mange du porc, quand il se lèche, il vas contaminer sa peau, et ça devient dégoutant de le caresser. Tu comprends ? Tu n'as pas poussé assez loin ta logique scientifique ».

« De même, si on épouse une femme qui consomme du porc, alors ce serait aussi dégoutant de la toucher ».

« Je ne sais pas si tu as remarqué. Les pays qui sont ravagés par le coronavirus sont des pays des consommateurs de porc. Continue à manger du porc si tu veux attraper le covid-19 ».

 

L’autosuggestion sur l’impureté des porcs est tellement puissante dans l’esprit de certains musulmans, que j’ai moi-même observé au moins un musulman pris d’une terrible crise d’angoisse, voire tomber psychologiquement malade, après avoir appris qu’il avait consommé de la viande de porc, sans le savoir (par exemple, quand il avait mangé un ourson gélifié, contenant de la gélatine de porc). D’où les sites web musulmans qui font la chasse à tous aliments qui contiendrait de la gélatine de porc[2]. D’où des fake news hostiles qui avaient été diffusées en Egypte, dans les années 50, pour faire croire que le Coca Cola contenait du porc[3], ou d’autres, plus récentes, qui visaient les produits hallal de la marque Isla Délice[4].

 

Et ils sont incapables de définir ce qu’est « l'impureté des porcs », hormis le fait d’avancer l’argument qu’ils sont sales ou l’argument que génétiquement, les porcs sont proches des hommes et que donc ils pourraient transmettre plus de maladies, que tout autres animaux.

 

Et ils sont insensibles à ce genre d’humour :

« Etant donné le lisier de porc disséminé dans la nature, l'eau, l'air, les sols, les champs, vu la consommation et la manipulation de viande de porc partout en France, ça fait bien longtemps que tous les musulmans sont contaminés et n'ont plus accès au paradis hallal ».

« Assurer le salut du chat ici-bas et dans l'au-delà: lui éviter l’alcool et le porc » (concernant la pâté pour chat hallal).

 

En général, ils ne sont pas réceptifs de ce genre d’argument :

« Des zoonoses, il y en a eu et il y en aura encore. Le tout est de les maîtriser, ce que n'ont pas fait, cette fois-ci, les autorités chinoises, à Wuhan, durant l'automne 2019 (elles ont failli. Pire, elles ont caché le problème). Tu n'es pas virologue spécialiste des zoonoses. Il n'y a pas que le cochon qui puisse être un réservoir à virus (type coronavirus ...). Il y a d'autres animaux, tels par exemple, les chauves-souris, les mustélidés (civette, visons ...), les singes ...

Pourquoi on devrait interdire la viande de porc et non la viande de mouton, alors que s'il n'y avait pas de règles sanitaires (pour cette viande ovine), tu pourrais attraper la douve du foi (une parasitose grave).

Les problèmes sanitaires qui existaient à l'époque du prophète (trichinose, ascaris, ténias du porc ...), n'existent pas si l'on respecte les conditions sanitaires et qu'il n'y a traçabilité de sa production (au 21° siècle).

Sinon, explique-moi pourquoi la viande de porc est la viande la plus consommée au monde ? Il doit bien une raison à cet état de fait.

Des choses qui se passent au 7° siècle ne sont pas nécessairement valables (vraies) au 21° siècle.

Tu sais qu'il existe des grippes aviaires (H1Nx, H2Nx ou H3Nx, ou HxN1 ou HxN2 …) transmissibles à l'homme. Alors à cause de ce risque, dois-tu t'interdire de consommer des escalopes de poulet halal ? Bien sûr que non, parce qu'il a des conditions sanitaires maitrisées pour leur élevage et transport et conservation (parce qu'aussi l'on abat tous les animaux des élevages contaminés. Même si ce fait est d'ailleurs vrai, dur, cruel moralement). C'est pareil pour le porc. En plus toi et moi, nous ne sommes pas généticiens. Mieux vaut alors se fier à l'avis de vrais experts. Tu connais le mot "ultracrepidarianisme[5]" ? (Et comme je te l'ai déjà dit, tu es à fond dans le biais de confirmations, pour tenter justement de valider (éternellement) scientifiquement les préceptes de ta religion). ».

 

Vous pourrez leurs fournir tous les arguments rationnels, pour tenter de casser leur obsession sur le porc et montrer que la consommation actuelle de la viande de porc, dans les pays développés, n’est pas plus dangereuse que celle de la viande bovine ou ovine, ils continueront, pourtant, sans fin, toujours à s’obséder sur la viande de porc. Ils sont dans la dissonance cognitive concernant tous vos arguments, tant qu’ils ne vont pas dans le sens de leurs convictions. L’adage dit « Nul n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ». Et celui-ci s’applique bien à eux.

 

Beaucoup de musulmans, imperméables à tout humour, prenant mal toute critique, sont préoccupés obsessionnellement par les moqueries, l’islamophobie, qu’ils subiraient de la part des non-musulmans ou/et des occidentaux :

« Tu te moques de l'Islam et des musulmans, mais tu ne te moques jamais des autres qui croient au Père Noël ». 

 

Certains sont aussi obsédés par l’hypocrisie, la duplicité, la méchanceté des Occidentaux (Voir l’annexe : Obsession sur l’hypocrisie supposée des Occidentaux).

 

2.4        La multiplication des conversions des chrétiens à l’islam

 

Un bon nombre de musulmans voient l’Occident, les chrétiens, les juifs, les athées comme des ennemis de l’islam. A chaque fois, qu’ils arrivent à convertir un chrétien, un juif, … c’est comme s’ils avaient obtenu une victoire sur leur ennemis. De plus, ils sont convaincus que s’ils arrivent à convertir le maximum de personnes à l’islam, il gagneront des « bons points » (les hassanates) leur permettant d’accéder plus facilement au paradis.

 

J’ai moi-même subi des intenses assauts prosélytes pour tenter de me convertir à l’islam (dont ceux d’Ousmane, un sénégalais salafiste, qui s’est acharné sur moi, avec une constance impressionnante, durant deux ans).

Quand ils ont expérimenté des tactiques prosélytes qui marchent _ a) l’accusation de la corruption morale de l’Occident (sexualité [hors mariage] et homosexualité libres, mixité homme et femme, prostitution, pornographie, consommation de porc et d’alcool, impiété, athéisme …), b) le discours victimaire concernant la persécution des musulmans dans le monde, l’appel au sens de la justice, c) l’affirmation de la véracité scientifique du Coran (les « miracles scientifiques du Coran »), prouvant le caractère miraculeux et divin du Coran, la véracité scientifique de l’impureté et de la saleté du porc [même si ces arguments sont faux], de la toxicité et la mortalité due à l’alcool, d) le harcèlement des personnes à convertir, jusqu’à les épuiser … _, ils les utilisent jusqu’à l’épuisement.

 

Comme l’argument [fallacieux] des « miracles scientifiques du Coran[6] » marche à fond _ car elle est une extraordinaire machine à convertir les non-musulmans _,  la Commission sur les signes scientifiques dans le Coran et la Sunna[7], créée par l'Arabie Saoudite, qui affirme recenser de nombreux miracles scientifiques dans les textes sacrés musulmans, a alors investi des millions de dollars, dans la promotion, la propagande et la diffusion mondiale de la pseudoscience des "miracles scientifiques du Coran[8]". On trouve beaucoup de vidéos, sur le web, dans toutes les langues, en général, bien faites, esthétiques, agréables à regarder, qui en font la promotion.

Il existe très peu de convertis, ayant acquis (ultérieurement) bagage scientifique suffisant, se rendant compte après coup, que la « science » des « miracles scientifiques du Coran » est, en fait, une imposture scientifique [50].

 

Une des tactiques (demandée au futur adepte par son mentor ou guide spirituel musulman) est de dissimuler (taqiya), à sa famille et à ses proches, processus de conversion, afin plus tard de les mettre devant le fait accompli[9].

 

A force de sensibiliser les nouveaux convertis à la haine de l’injustice, en particulier concernant celles subies par leur frères musulmans dans le monde, certains n’hésiteront pas à prendre les armes, à devenir djihadistes, pour la « bonne cause », pour aller défendre leurs frères musulmans persécutés dans le monde (en Syrie, Birmanie …).

 

Comme le Coran traite les différentes catégories de non-musulmans de pervers, hypocrites, perdants, menteurs, criminels, injustes, réprouvés, égarés, faibles d’esprit, bêtes, singes, porcs, aveugles et sourds[10], ces nouveaux convertis sont alors persuadés que les non-musulmans sont bien tels que décrits par le Coran.

 

En général, quand le converti part faire son djihad, il a comme consigne (devant appliquer la règle de la taqiya) de ne pas en informer sa famille. Encore une fois, elle est mise devant le fait accompli. Ce qui provoque, à chaque fois, un choc extrême dans sa propre famille[11].

 

Les islamistes, ayant réussi à faire d’un chrétien et ou d’un juif un djihadiste, ressentent alors une très grande jouissance (d’avoir « niqué » les Occidentaux).

 

Souvent l’adepte, anciennement chrétien et pacifique, ayant subi un long lavage de cerveau, a le « cerveau retourné ». Il adopte désormais un discours haineux envers l'Occident (auquel il reproche son hypocrisie, sa corruption des mœurs  etc.), les chrétiens, les juifs. Il adopte aussi un discours complotiste (anti colonial, anti-France), antisémite (accusant, par exemple, les juifs de comploter contre l’islam etc.), un discours victimaire concernant ses frères musulmans « persécutés » dans le monde (la faute étant toujours des autres, jamais des musulmans).

Ces anciens chrétiens deviennent eux-mêmes de redoutables propagandistes de la cause islamique, contre le christianisme, par exemple.

 

Si, à l’inverse, par la suite, ils apostasient de l’islam, certains reviendront sur/de leur convictions antisémites, d’autres les conserveront. Par ailleurs, ils évolueront et ne seront plus si vraiment convaincus que les musulmans soient (universellement) persécutés.

 

2.5        Les mécanismes psychologiques à l’œuvre derrière les croyances

 

2.5.1        Une façon de se rassurer et de gagner confiance en soi

 

Croire diminue le degré d'incertitude insupportable pour les angoissés. C'est, pour eux, une drogue apaisante ou une béquille mentale.

La croyance peut apporter un réconfort psychologique, permettant de mieux résister aux épreuves, à la dépression, grâce à l’entretien d’espoirs (d’être sauvé, d’être protégé par Dieu _ par une force transcendantale, surpuissante, qui rassure _, de survivre, après la mort, dans « l’au-delà » …). Elle peut contribuer au resserrement des liens, de la solidarité et de la cohésion sociale entre fidèles du groupe religieux (à plusieurs unis, les croyants se sentent plus forts).

 

2.5.2        Un mécanisme archaïque, issu de l’évolution d’évolution du cerveau

 

Selon le biologiste Richard Dawking, « La sélection naturelle construit le cerveau de l'enfant en lui donnant une tendance à croire tout ce que lui disent ses parents et les anciens de la tribu. Cette obéissance en toute confiance est précieuse pour la survie, au même titre que le guidage sur la lune pour le papillon de nuit. Mais le revers de l'obéissance en toute confiance est la crédulité aveugle ».

 

En un mot, l’Homo sapiens serait prédisposé à croire ses congénères proches, voire ceux qui lui semblent bienveillants.

 

Spontanément, les jeunes enfants ont tendance à faire confiance dans leurs parents. C’est pourquoi les enfants auront aussi tendance à croire, immédiatement, au Père Noël (et aux anges …). Ils auront du mal à imaginer que leurs parents puissent chercher à leur faire du mal ou à leur nuire (pourtant, de tels parents, pervers ou psychopathes, existent aussi). Cette confiance, liée à l’attachement des enfants pour leurs parents, faciliterait les mécanismes d’apprentissage et de transmission des connaissances, des parents vers l’enfants.

 

Les croyances pourraient aussi avoir un rôle structurant face à nos angoisses existentielles et un monde menaçant.

 

On sait aussi que croire en sa guérison _ qui mobilise alors l’effet placebo _ peut contribuer à améliorer sa santé.

 

Dans une situation douloureuse, pénible, accablante, effrayante _ quand la réalité est insoutenable _, les croyances, surtout si elles apportent du merveilleux, nous permettaient d’échapper au réel, particulièrement quand ce dernier nous apparaît trop dur et insoutenable. Elles contribueraient alors à enchanter le monde, à le rendre plus poétique et/ou acceptable. Elles pourraient être un mécanisme de défense face au risque de dépression, la perte de tout espoir, de suicide … quand la réalité devient insoutenable.

 

Sinon, la croyance de la « vie après la vie » (ou dans « l’au-delà ») peut ou pourrait nous permettre de mieux accepter la mort de proches ou notre propre mort, … alors que pourtant nous n’avons jamais eu aucune confirmation certaine de cette existence.

 

2.6        Ce qui peut expliquer une conversion à l’islam

 

Il y a souvent des personnes issues de familles chrétiennes, mais n’ayant que peu de foi chrétienne (ou ayant reçu une éducation chrétienne superficielle), puis étant passé par une période d’épreuves, de doutes, de perte de repères, de manque de confiance en eux,  se convertissent à l’islam, suite à une rencontre avec un prosélyte ou un mentor, rencontrés sur la toile ou dans une communauté musulmane, où elles trouvent chaleurs, soutien et fortes certitudes (au départ rassurante).

Ce genre de conversion réussit d’autant mieux que la cible à convertir est une personne, qui n’a jamais été formé à l’esprit critique face aux allégations religieuses ou sectaire, qu’il ne lit pas, qu’il a un bagage culturel faible (voire qu’il est totalement inculte) _ ce qui renforce sa crédulité _, ou/et qu’il n’a jamais été formé à la méthode scientifique (qui est par essence sceptique).

 

Il y aussi le cas de ceux qui ont trouvé des contradictions dans la Bible vont se tourner vers d’autres religions et peuvent tomber sur un mentor séduisant, manipulateur, pratiquant la taqiya, qui leur cacheront les contradictions du Coran et les zones d’ombres de l’islam. Et leur feront croire que le Coran contient des secrets scientifiques, ce qui ne serait pas le cas s’il n’était pas un livre miraculeux, tombé du ciel. 

 

Ceux qui n’ont jamais de curiosité et ne lisent jamais, croient tout ce que la religion leur dit. Ce sont les plus crédules.

Et plus leur pratique religieuse est obsessionnelle et chronophage (en s’y consacrant tout son temps), moins ils auront l’occasion de se questionner sur leur religion. Pour les maintenir dans la religion, il est important qu’ils soient tout le temps occupé par la religion et elle doit lui apporter de réponses sur tout (d’où le système des fatwas, de l’hallal et du haram).

A la longue, la religion envahit tout le champ de leur conscience et contribue à leur enfermement mental.

 

2.7        Les mécanismes d’enfermement mental chez les musulmans très convaincus

 

Selon Youssouf, « Devant la vérité, ils deviennent sourds et muets. Le musulman risque d'aller en enfer s’il se pose des questions sur Allah et Mohamed. Le dogme de la foi obligatoire est l'ennemi de l'honnêteté intellectuelle.

Le musulman est sur ses gardes contre tout ce qui pourrait mettre en danger sa foi. On lui a d'ailleurs enseigné que le diable est très rusé, et qu'il utilisera même des amis, des membres de la famille, voire la raison du croyant lui-même pour tenter de le faire chuter. Ainsi, si le croyant, au cours d'un débat avec un incroyant, ou de recherches personnelles par exemple, commence à douter, et a l'impression de voir des erreurs dans Le coran, ou des contenus imparfaits, voire inacceptables, il se dira que c'est Satan qui lui insuffle ces pensées, et qu'il doit à tout prix leur résister.

[Cette peur] rend toute réflexion objective sur le sujet, toute recherche de la vérité impossible. Je pense d'ailleurs que les premiers érudits musulmans l'ont élaboré dans le but d'empêcher que leurs coreligionnaires perdent la foi, ou en tout cas de rendre ce processus presque impossible. Le croyant pris à ce piège ne peut pas s'imaginer changer un d'opinion, ou émettre l'opinion qu'il se soit trompé. A l'idée de perdre sa foi, il a des sueurs froides, non, c'est cela qu'il faut éviter à tout prix, cela l'impensable. Quelques soient les faits en faveur ou en défaveur de sa religion, le croyant va tout faire pour garder une foi inébranlable, ou dans le pire des cas croire à nouveau, être de nouveau convaincu que sa religion est la vérité. Car l'incroyance est punie du pire châtiment possible qui dépasse même l'imagination.

Non seulement le croyant victime de ce dogme se retrouve prisonnier et a très peu de chances d'en sortir un jour, mais pour la minorité qui parviendra à s'échapper, le processus de dé-conversion est long et difficile. Je parle ici en connaissance de cause, en fonction de ma propre expérience et de celle d'autres ».

 

2.8        La propre expérience de l’auteur

 

Dans ma jeunesse, j’avais reçu une éducation chrétienne conservatrice, culpabilisatrice, en particulier sur le plan sexuel.

J’étais persuadé que si je m’adonnais au sexe, je connaîtrais la déchéance morale, que je finirais mal.

Je croyais aussi à la parapsychologie et à l’existence de forces occultes fastes ou néfastes.

En 1979, à l’université, j’étais tombé terriblement amoureux d’Habiba, une doctorante. Mais tout cela avait éveillé de terrible désirs physiques pour elle (fait qui n’était jamais arrivé dans ma vie, dans le passé). Je me suis persuadé que Habiba avait une mauvaise influence occulte sur moi et que c’était elle-même qui avait induit des désirs sexuels en moi (en fait, j’étais victime d’un mécanisme de projection). J’avais donc décidé de couper brutalement toute relation d’amitié avec elle (en le lui faisant le reproche de me créer des désirs sexuels), persuadé qu’ainsi je sauvais mon âme.

En 1985, je rencontrais une femme par le biais de petite annonce. Par la suite, j’avais eu des relations sexuelles avec elle. Comme cette relation avait été très destructrice pour moi, j’étais persuadé que c’était lié à une punition divine pour avoir eu des relations sexuelles avec elle. En fait, longtemps après, en analysant cet épisode, j’ai compris que j’avais été victime d’une femme perverse narcissique (et que cela n’avait rien à voir avec la chute morale et la punition divine qui s’en suivrait pour avoir commis le péché de chair).

Être enfermé dans une croyance forte était proportionné à mon manque de confiance en moi. Elle me servait de béquille mentale.

Je suis sorti progressivement de mes fortes croyances crédules (en plus de 10 ans), par mes expériences de la vie, par ma formation à la méthode scientifique, durant ma thèse en CNRS en 1979, que j’ai appliquée, lors de longues enquêtes, que j’ai menées, pour vérifier mes croyances parapsychologiques (dont ma croyance en la « médiumité », en la « guérison par imposition des mains » …) et par ma lecture régulière de la revue sceptique « Science et pseudosciences », à laquelle un ami chercheur au CNRS m’avait abonné [60] [61].

 

3         Les théories du complot

 

Les théories complotistes se répandent dans les pays occidentaux, plongeant dans le désarroi leurs esprits rationnels et les redresseurs de vérité [1].

 

« Comment ne pas citer les célèbres «comme c’est bizarre !» ou «comme par hasard !» que l’on entend si souvent dans la bouche des [complotistes] comme points de départ de nombreux raisonnements complotistes. Quand vous croyez pointer des évidences factuelles pour démentir lesdits «hasards», on vous traite évidemment de «pauvre naïf» quand ce n’est pas de victime d’un «lavage de cerveau» » [1].

 

« Les intellectuels et universitaires arabes qui ont tenté d’analyser le phénomène de ces théories du complot [dans le monde arabo-musulman], l’attribuent souvent à l’ignorance répandue parmi les populations. Mais aussi au sentiment d’impuissance, né des défaites accumulées à travers l’histoire récente, face aux pouvoirs tyranniques qui les gouvernent et aux forces extérieures qui les soutiennent. Ignorance et impuissance qui nourrissent pareillement aujourd’hui nos amis complotistes en France, aux Etats-Unis ou dans d’autres pays riches où l’on découvre leur nouvelle puissance » [1].


 

 

3.1        L’aspect paranoïaque et ressentimentaire du complotisme

 

Selon la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, "Le complotisme est le récit parfait pour ce grand temps d’incertitude et d’incertitude au risque, cela vient sécuriser par le pire. Ce qui est particulier, car on a une explication mais elle est absolument terrible." [4].

Elle souligne la difficulté de "contre-argumenter". "[...] le complotisme est un délire paranoïaque et tout signe va venir renforcer la thèse émise, il permet de donner aux biais de confirmation un terrain absolu. Tout ce qui va être dit, vu, va être interprété pour confirmer la thèse." [4].

 

Pour le conspirationniste, toute tentative de réfutation de sa thèse complotiste, fait, elle-même, partie du "complot" (ou/et est une action ou agissement de ceux qui font partie du « complot » pour le décrédibiliser).

 

3.2        Tenter d’expliquer et de retrouver le contrôle, face à un monde qu’on ne maîtrise pas

 

Pour Cynthia Fleury, le complotisme "est une manière de valider qu’on a une forme de maîtrise [du monde environnant], que l’on n’est pas dupe, de valider son intelligence par la bêtise". [4].

 

3.2.1        Le lien entre peur et augmentation des théories du complot

 

Les croyances aux théories du complot proliféreront considérablement suite à des événements sociétaux angoissants amenant des sentiments de peur et d'incertitude chez les individus. La plupart des études menées à ce sujet ont tendance à mettre en évidence des relations entre les théories du complot et les émotions négatives telles que l'anxiété, le manque de contrôle et l'incertitude. Les études de Whitson, Galinsky et Kay révèlent que l'incertitude émotionnelle augmente les croyances aux théories du complot [2].

 

La professeur Karen Douglas n’est pas étonnée de voir ces théories gagner en popularité avec la crise de la COVID-19. « Les gens sont très inquiets, leurs vies sont bouleversées, et ils sentent qu’ils ont perdu le contrôle. Ils se tournent vers les théories du complot pour les aider à gérer ces sentiments », explique-t-elle [6].

Selon Karen Douglas, « La recherche en psychologie suggère que les gens se tournent vers les théories du complot pour satisfaire des besoins psychologiques inassouvis, comme le besoin de connaissances, de certitude, de contrôle, d’autonomie et d’estime de soi » [6].

 

3.2.2        Le lien entre ressentiment et croyances complotistes

 

Selon Cynthia Fleury, le complotiste est souvent dans le ressentiment.

Certains ne pouvant « plus se nourrir de la beauté du monde, de la valeur des autres, ne construiront leur bien-être que par dénigrement d’autrui », en s’inventant des boucs émissaires, à haïr, sur laquelle ils reportent la faute de leur propre situation, de leurs ressentis négatifs (de déclassement social, d’échec, d’impuissance …).

Selon elle, "Plus le ressentiment s’affirme, s’approfondit, moins le sujet n’en a conscience, plus il s’auto légitime, plus il considère être victime d’une injustice.".

 

Selon elle, « Le mal ressentimiste [ou ressentimentaire] peut mettre la démocratie à genoux » […] « Le ressentiment c’est ce moment précis où tout d’un coup vous n’avez plus confiance dans la démocratie pour être un vecteur de progrès historique. La réponse freudienne est de dire qu’il faut activer les forces de sublimation des pulsions ressentimistes (culture, éducation, soin). Or nous voyons que nous allons plutôt vers des renforcements autoritaires, régaliens » [4].

 

Le ressentiment est "une maladie archaïque", rappelle Cynthia Fleury. Mais aussi très actuelle. "Vous avez des conditions objectives qui peuvent renforcer le ressentiment dans la mesure où nous sommes dans un monde d’insécurisation [...]" [4].

 

« Notre monde, enfin, souffre d’une “désubstantialisation du langage”, regrette enfin la philosophe. “Les uns et les autres utilisent la novlangue, la langue de bois, le double langage. Font perdre le sentiment de confiance en ce qui est dit et c’est très problématique dans l’univers démocratique puisque c’est notre seul vrai outil de régulation.” » [Etat de fait pouvant renforcer la méfiance des citoyens envers les politiques et la démocratie …].

 

C’est pourquoi des personnes, tel David, pourront alors écrire ce propos, pour exprimer, ci-après, à sa manière, son sentiment envers la coupure de certaines de nos élites (politiques, économiques) envers certaines réalités, et difficultés v vécues par une partie de nos concitoyens ;  « L'État profond est simplement composé de hauts fonctionnaires, de dirigeants de grandes entreprises, etc. qui viennent souvent des mêmes groupes sociaux, se fréquentent, ont fini les mêmes écoles, pensent de la même manière et ont les mêmes intérêts. Ils ne sont pas organisés et n'ont pas d’agenda mais peuvent avoir une influence très réelle. Il existe à cause de la nature humaine ».

 

En fait, il y a bien sûr des gens puissants, mais qui ont des liens normaux entre eux _ qui veulent des lois à leur profit, qui mettent en avant leurs intérêts, … _, mais sans qu’il y ait nécessairement des géants qui voudraient décimer la population mondiale (avec un vaccin etc.). Et les démarches de lobbyings n’ont tien à voir avec des conspirations (souvent elles ne sont pas cachées).

 

3.3        La recherche d’explications simples voire simplistes

 

Les complotistes actuels font, en général, preuves de "paresse intellectuelle", ils ont besoin [et se contentent] de réponses simples, alors que le monde est pourtant très complexe. Il y a, chez eux, un manque de réflexion approfondie, poussée.

 

Leur démarche est souvent de l’ordre de la croyance, du dogme religieux, du mysticisme, sans pouvoir apporter de preuve réelles vérifiables. Leurs affirmations sont des pétitions de principes. Ces théories tentent de rationaliser leur peur, celle de faits qu’ils ne comprennent pas.

 

Mike Kropveld d’Info-Secte abonde dans le même sens [que Karen Douglas, « Ces croyances, comme les croyances religieuses, donnent un certain confort, elles donnent une sécurité, dit-il. Il ajoute que les adeptes des théories du complot peuvent se sentir rassurés en ayant l’impression de comprendre les véritables causes de la crise » [5].

 

Sylvie constate ce phénomène avec Johanne, « Au départ, je crois que d'adhérer à toutes ces théories du complot lui a donné l'impression d’appartenir à une élite. Une élite à part qui, elle, connaît la vérité, analyse Sylvie. Par la suite, plus elle fait des recherches sur les réseaux sociaux, plus l'algorithme lui envoie des articles connexes et plus elle se met à croire que, finalement, c’est la majorité des gens qui croient à ces théories » [5].

 

Les partisans des théories du complot, comme les croyants, détestent vivre dans l'incertitude et veulent des certitudes rassurantes ou qui les valorisent. Souvent, les religions et les théories du complot leur permettent de ne pas se poser les bonnes questions ... et de ne pas se remettre en cause. De ne pas aller très loin dans leur démarche de compréhension du monde. C’est cette limitation à la réflexion qu’exprime cette citation du biologiste, Richard Dawkins, « Je suis contre la religion, parce qu'elle nous enseigne à être satisfait de ne pas comprendre le monde »,

 

3.4        Manque de rigueur scientifique, défaut de réfutabilité des thèses complotistes

 

En général, les partisans de ces thèses, n’ont, en général, pas d’arguments rigoureux, de preuves incontestables, scientifiques. Ils ne fournissent jamais leurs sources (du moins, des sources vérifiables).

Ils sont le plus souvent dans l’émotionnel.

 

Souvent, ces partisans de ces thèses citent souvent des citations, qui en général font consensus, de Hugo, d’Orwell _ ou son ouvrage 1984, alors qu’ils ne l’ont pas lu _, mais hors contexte, par exemple, dès qu’il y a une suppression temporaire de liberté (comme le confinement imposé par la covid-19 ).

 

Selon Pierre-André Taguieff, le raisonnement conspirationniste donne lieu à un débat inutile car la théorie du complot ne se prête pas à la réfutation : « l'imaginaire du complot est insatiable, et la thèse du complot, irréfutable : les preuves naïvement avancées qu'un complot n'existe pas se transforment en autant de preuves qu'il existe ». Pour Gérald Bronner, les conspirationnistes « singent la pensée méthodique, mais sont imperméables à la contradiction ».

Celui qui pratique la théorie du complot se fondera sur les points qui apparaissent valider sa théorie ou contredire l'explication adverse pour écarter toute contre-argumentation. On peut aussi assister à un renversement de la charge de la preuve : c'est au tenant de l'explication admise de montrer qu'il n'y a pas eu complot, et les arguments qu'il profère peuvent passer pour des manipulations supplémentaires. La certitude préalable de l'existence d'un complot implique l'analyse de toute information et de tout fait au travers du prisme de cette théorie du complot. Ce biais cognitif est nommé biais de confirmation d'hypothèse [2]

Gérald Bronner considère que les tenants de la théorie du complot sont généralement plus motivés que les « non-croyants » pour défendre leur point de vue et lui consacrer temps et énergie ([2], [20] p. 76-78).

 

3.5        L’enfermement sectaire

 

Les gens dont la vie tourne autour des théories conspirationnistes ne sont pas membres d’une secte, mais il y a des ressemblances entre les deux phénomènes.

Selon la chercheuse en psychologie sociale Karen Douglas, de l’Université du Kent au Royaume-Uni, qui se spécialise dans l’étude des théories du complot, « La croyance dans les théories du complot peut parfois devenir si forte que les gens s’isolent des médias grand public et forment plutôt des communautés fermées et homogènes d’adeptes de la conspiration qui communiquent entre eux et qui renforcent entre eux leur vision du monde » [5].

Selon Mike Kropveld, [...] « Pour certains [complotistes], ça devient une mission d’essayer de “sauver les autres”, de révéler à leurs proches leur vérité, ou selon eux, la vérité » [5].

Selon Sylvie, concernant Johanne, un membre de sa famille, « [...] Son obsession de toujours vouloir m’en parler et me convaincre m’étouffe carrément. Je commence à être épuisée émotionnellement [...] » [5].

« Les sujets sont très limités, parce que tôt ou tard, ça vient à la conspiration. Donc, il n’y pas beaucoup de sujets dont on peut parler avec lui », se désole Paul [5].

Mike Kropveld compare cet attachement à celui d’une relation amoureuse. « Si vous essayez de convaincre quelqu’un qu’il est tombé en amour avec une personne qui n’est pas bonne pour lui, [...] il va défendre sa décision et vous voir comme quelqu’un qui est contre lui », illustre-t-il.

Selon Mike Kropveld, « C’est au niveau émotionnel que ça arrive, ce n’est pas au niveau logique. [...] C’est deux niveaux complètement différents ». « Entrer dans un débat, presque 100 % du temps, ça ne marche pas, dit-il. On va vous voir comme quelqu’un qui est contre, qui ne comprend pas et ça va amener une coupure » [5].

 

3.6        Les mécanismes psychologiques dans les croyances complotistes

 

3.6.1        Les mécanismes archaïques, mis en place par l’évolution

 

A l’époque des chasseurs-cueilleurs, certains tabous, croyances et peurs dans des esprits et forces cachées maléfiques et imaginaires[12], auraient pu aider à exacerber la vigilance du chasseur, face à des dangers, eux bien réels, comme une possible rencontre avec un serpent ou prédateur cachés dans l’herbe ou en embuscade.

 

Notre raisonnement est par nature truffé de biais cognitif. Il s'agit tout simplement d'un processus adaptatif, c'est-à-dire utile au regard de la sélection naturelle, qui n'est ni dysfonctionnel ni fou ! Ainsi, notre cerveau complote en permanence, au travers de biais cognitifs tels que celui de proportion (nous associons de grandes causes aux grands chocs), de détection (le cerveau accorde du sens aux moindres détails), d'anxiété ou de conjonction, qui nous pousse à donner un sens aux coïncidences. Autant de biais qui nous incitent à imaginer que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être [10].

 

Ils font des rapprochements improbables, entre faits, qui n’ont le plus souvent aucun rapport. Ils confondent, très souvent coïncidences et liens causals (liens de causes à effets). Ils s’efforcent à trouver du sens (une signification cachée) à des coïncidences fortuites.

 

Ce sont des gens qui interprètent certains signes sans preuve, comme issus d’une conspiration d’individus puissants ou dangereux, qui font des liens avec des choses qui n’ont aucun rapport (par exemple, Bill Gates, _, George Soros, la trilatérale, les francs-maçons, les Illuminati, les sionistes, le groupe Bilderberg _ l’élite du pouvoir mondial _, l’état profond, le nouvel ordre mondial …).

 

3.7        L’exemple du mouvement Qanon

 

QAnon est désormais un mouvement international qui a évolué bien au-delà de Donald Trump et des écrits du fameux Q. Des centaines de milliers de gens se sentent interpellés par ce système de croyances qui, outre les histoires de célébrités cannibales et de politiciens satanistes, parle de redonner le pouvoir au peuple [20].

La défaite de Trump n’aura pas sonné le glas de ce mouvement conspirationniste. De nombreux adeptes restent convaincus que l’élection leur aurait été volée.

Aux États-Unis, près d’une dizaine d’événements violents, dont deux meurtres, seraient liés au mouvement. À Philadelphie après les élections, deux hommes armés arrêtés pour avoir prétendument voulu s’attaquer à un bureau de comptage de vote étaient au volant d’un camion orné de autocollants QAnon.

David Morin, cotitulaire de la chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent [...] craint que certains éléments plus radicaux se sentent poussés à commettre des actes dangereux : « [...] on pourrait aussi assister à la radicalisation d’une minorité de gens au sein du mouvement qui va considérer qu’ils entrent en résistance contre l’État profond » [20].

 

Jitarth Jadeja, un Australien de 32 ans, pendant deux ans, a été complètement obnubilé par QAnon : « Je me levais le matin, je vérifiais si Q avait publié de nouveaux messages. Après, j’allais sur n’importe quel forum, Reddit ou 8chan, pour parler des derniers Q-drops » [20].

Au zénith de son obsession, Jitarth Jadeja estime qu’il consacrait 80 % de ses heures d’éveil à QAnon. « Tu es devant ton ordi toute la journée, tu dors mal, tu ne quittes jamais la maison, tu manges mal », énumère-t-il. La défaite du candidat gauchiste, Bernie Sanders, qu'il soutenait, lors des primaires démocrates américaines de 2016 l’a amené à soupçonner que les politiques américaines – et les médias de masse – étaient contrôlées par des forces obscures [20].

 

« Une fois que ces gens ont coupé tous liens et dialogue social et qu’ils se retrouvent dans une bulle, on continue de les alimenter, et là, dans un contexte où on a de l’anxiété généralisée et du stress chronique à cause de la COVID, ce genre de discours agit comme carburant pour des passages à l’acte », explique David Morin.

 

La déprogrammation (la sortie du mouvement sectaire)

 

Mais QAnon a multiplié les fausses promesses depuis plus de trois ans.

C’est un podcast humoristique nommé Le Crachoir, qui se moque des conspirationnistes, qui a amené Antoine à décrocher de QAnon d’un coup sec. « Ils ont exposé les manigances de façon honnête et directe, explique-t-il. J’ai réalisé que beaucoup des gens qui je pensais avaient une vérité, étaient en fait des gens qui se contredisaient, qui récoltaient beaucoup d’argent » [20]. Il a commencé à noter les incohérences et les faussetés qu’il avait commencé à déceler dans les propos de QAnon.

« Les adeptes de QAnon croient participer à la bataille du bien contre le mal, explique-t-il. Ils pensent affronter des méchants qui boivent le sang des enfants, qui veulent tuer leurs familles. Quand tu crois à des choses pareilles, tu veux que tes ennemis brûlent. […] Je ne savais pas que j’étais capable de pensées aussi noires ».

 

Jitarth Jadeja raconte que le choc causé par sa propre déradicalisation était tel que, sans l’appui de sa famille, il se serait sûrement suicidé. « Imagine, tu passes des années à promouvoir ces idées, dit-il. Mon monde s’est écroulé quand j’ai réalisé que j’avais été manipulé ».

Selon Antoine Fortin, une victime de Qanon, « N'importe qui peut se faire entourlouper. ». Il souligne l’importance de l’éducation. « On sous-estime notre pouvoir à utiliser Internet, dit-il. Je n’ai pas l’impression qu’on est vraiment en mesure en tant que société de comprendre l’impact que le web, les applications, l’interconnectivité peuvent amener comme répercussion » [20].

 

3.8        Le cas de Donald Trump et de ses thuriféraires[13]

 

« [...] d’un point de vue de santé publique, Trump a montré des signes de dangerosité psychologique depuis le début de sa présidence, et d’incapacité mentale depuis avril 2019, quand moi et 36 autres psychiatres et experts en santé mentale avons attiré l’attention sur cette question.

Trump répand cette dangerosité psychologique chez ses partisans. Vous pouvez voir qu’ils ne sont pas rationnels parce qu’ils sont incapables d’absorber des faits et des preuves. Toute information qui ne confirme pas leurs croyances est rejetée. Ils sont aussi susceptibles d’avoir recours à la violence lorsqu’on les confronte : leur réponse naturelle est de se mettre en colère et d’attaquer plutôt que de changer leurs croyances pour qu’elles reflètent la réalité.

En psychologie, nous avons un phénomène appelé « folie à millions », connu et documenté depuis 150 ans, qui résulte de l’adoption massive des théories d’un individu qui a perdu contact avec la réalité. La force émotive derrière les symptômes les fait se répandre plus rapidement et facilement que des mensonges ou de la désinformation se répandraient habituellement. Cela se produit actuellement aux États-Unis.

[...] L’un des indicateurs de la gravité des symptômes d’un trouble mental est de nier le problème. Une personne en santé sera toujours capable d’avoir un doute et d’être ouverte à la possibilité qu’elle a un problème. Mais lorsque vous refusez d’entendre quoi que ce soit, que vous dites, comme Trump, que vous êtes un « génie très stable », que vous ne faites jamais d’erreur, que vous avez toujours raison, c’est là que c’est inquiétant. [...]

Le problème n’est pas tant de perdre la fonction de la présidence — Trump se fout bien de la fonction de la présidence —, mais de perdre l’adulation, l’approbation, le pouvoir que la présidence lui apportait. C’est ce qui l’a poussé à devenir président en premier lieu.

En plus des risques de poursuites judiciaires et des risques de ne plus avoir un sou, Donald Trump va aussi perdre les foules qui s’étaient réunies autour de lui et qu’il pouvait facilement manipuler et séduire.

Il est dans le combat de sa vie. C’est une question de survie psychique, et quand un esprit troublé en arrive là, il est susceptible de répondre avec de la rage, de la vengeance. La sécurité des États-Unis, voire du monde, peut être mise en péril. Donald Trump est maintenant plus dangereux que jamais. De toute la présidence de Trump, les trois prochains mois sont ceux qui m’inquiètent le plus. [...]

Toutefois, s’il devait s’en aller, il y aurait un certain retour à la normale, mais je crois que la population continuera à être vulnérable pendant un certain temps. Ses partisans vont rechercher un autre surhomme, une autre idole.

Sans Trump, la partie émotive du problème sera résolue. Mais la partie cognitive va continuer. Nous avons aux États-Unis des chaînes de divertissement à la télé et sur le Net qui disent qu’elles font des « nouvelles », et qui continueront de diffuser des fausses informations et de dire aux gens comment penser. Cela doit cesser.

Il est aussi important que les conditions socioéconomiques qui ont permis la montée en puissance de la vulnérabilité à quelqu’un comme Donald Trump soient réglées. Je pense surtout à la montée des inégalités, car c’est la pauvreté relative qui est plus blessante psychologiquement que la pauvreté absolue. C’est pourquoi un large segment de la population est devenu vulnérable psychologiquement face à un prédateur qui était prêt à l’exploiter et à le manipuler. ».

 

3.9        Le complotisme et paranoïa de certains musulmans

 

Certains musulmans _ ils sont nombreux _, se disent ou se convainquent intérieurement que :

 

« Nous sommes visés, il existe un complot contre l'islam et les musulmans, à l'instigation des juifs et occidentaux ».

« Nous sommes visés », « le monde occidental veut le mal pour nous », « l'islam se bat contre les forces de l'Occident ».

 

« Déceler une «conspiration internationale» derrière petits ou grands problèmes de la société ou deviner un «plan dessiné» par «des mains invisibles», selon les expressions familières, est une vieille obsession panarabe. Mais elle s’adapte localement, selon les circonstances. L’objectif communément admis étant de nuire à la nation et de contrecarrer ses ambitions. Les coupables, désignés ou sous-entendus, sont généralement israéliens, américains ou plus globalement occidentaux » [1].

« En Irak, dans les années 1990, ou en Syrie, pendant le conflit qui dure encore, il était alors complètement vain de faire entendre que cela ne devait pas être possible à des gens convaincus que la super-technologie de l’armée et des services américains pouvaient «voir même la marque du caleçon du dictateur dans son lit».

Ce genre d’argument [complotiste] est réapparu encore plus fortement quand l’Etat islamique s’est imposé sur de vastes portions de l’Irak et de la Syrie. «Daech est une invention de la CIA», vous affirmait-on en «toute logique» pour justifier l’intervention armée de la coalition » [1].

 

Or si nous énumérons les points chauds dans lesquels les musulmans paient le prix élevé de leur vie et de leur sang, nous constatons que les musulmans en Syrie, par exemple, sont ceux qui se battent entre eux, au Yémen le musulman combat son frère musulman, en Irak, celui qui fait exploser le musulman est son frère musulman, en Afghanistan, au Pakistan et en Inde la même chose, au Nigéria, en Somalie et au Soudan aussi, on trouve un musulman monothéiste qui prend la vie de son frère, etc.

 

3.10    La propre expérience de l’auteur

 

En 1980, je suis entré dans l’ordre initiatique (secret), l’Ordre Rosicrucien AMORC. Selon son enseignement, il existe une symbolique pour chaque nombre, et il existe des signes, dans le monde qui nous entoure et qu’il faut décrypter.

Progressivement, à chaque fois, que je croyais décrypter une coïncidence, une occurrence, une répétition ou un évènement, où apparaissait un certain nombre (ou duquel je pouvais déduire un nombre), je croyais y voir un présage ou un signe. Comme j’étais enfermé dans un « biais de confirmation » permanent, je pensais que cela marchait.

Ce genre d’interprétation systématique des coïncidences avait tendance à me rassurer.

C’était une sorte de délire numérologique, dont je suis sorti après être resté 7 ans dans l’Ordre Rosicrucien [60] [61].

 

J’ai aussi connu Jean-Christophe, schizophrène, qui était enfermé dans un délire numérologique encore plus poussé.

J’ai aussi connu Jean-Charles, une personne au caractère très anxieux et paranoïaque, qui avait placé toute sa vie sous la direction des signes astrologiques. Toutes les prédictions astrologiques guidaient sa vie, jusqu’au délire. Lors des jours qu’il considérait comme néfastes, il préférait ne pas sortir. Cette obsession astrologique avait ruiné sa vie et avait contribué à lui faire perdre son épouse.

 

4         Le problème de l’ignorance et du manque de culture scientifique et de culture générale

 

« Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l'ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté si elle n'est pas éclairée », in La Peste de Albert Camus.

 

4.1        L’effet Dunning-Kruger

 

Aussi appelé effet de surconfiance, il est un biais cognitif selon lequel les moins qualifiés dans un domaine surestiment leur compétence. C’est une difficulté cognitive des personnes non qualifiées qui les empêche de reconnaître exactement leur incompétence et d’évaluer leurs réelles capacités.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Dunning-Kruger

 

4.2        La "loi de Brandolini"

 

« La "loi de Brandolini" (du nom d'un mathématicien) peut s'exprimer de la façon suivante : la quantité d’énergie, de temps et de connaissance nécessaire pour réfuter du bullshit (des idioties) est beaucoup plus importante que celle qui a permis de le créer.

Autrement dit : il suffit de 2 minutes pour dire une ânerie, mais il faut parfois des heures pour expliquer en quoi c'est une ânerie.

 

C'est très facile de dire n'importe quelle énormité ou n'importe quel mensonge, et de le diffuser sur Internet.

 

- Si c'est dit de façon séduisante, avec de l'aplomb, du charisme, des formules un peu mystérieuses, et une bonne flopée de sous-entendus;

- Si cela flatte une tendance à se méfier instinctivement et systématiquement de toute autorité et de toute institution quelle qu'elle soit (le complotiste se reconnaît à ceci qu'il doute de tout, absolument de tout, SAUF de lui-même et de ce à quoi il croit);

- Si on cite à tour de bras des penseurs comme Orwell, qui ont à juste titre une réputation de rebelles (mais qui doivent se retourner dans leur tomber, les pauvres…);

- Si on met en avant des informateurs que chacun a tendance à juger crédibles, en dépit du fait que leur point de vue n'a strictement aucune valeur statistique ("ma sœur soignante / mon cousin policier… m'a raconté que…") – quand il ne s'agit pas tout simplement de témoignages inventés.

- Si on donne la parole à des scientifiques qui sont totalement déconsidérés par leurs pairs et qui s'expriment en dehors de leur champ de compétence (pour le climat c'était Allègre, à l'heure actuelle on a l'embarras du choix);

- Si on mélange des informations tout à fait banales et justes avec des mensonges ou des erreurs, ce qui permet de donner faussement une impression de fiabilité à l'ensemble du discours, même à ce qui est le plus foireux;

 

=>> Alors, avec un peu d'habileté, il y a une chance que le n'importe quoi devienne viral et qu'il vaille à son auteur une réputation flatteuse ("Bravo! En voilà un à qui on ne la fait pas, qui refuse de baisser la tête comme un mouton, qui a le courage de penser par lui-même!").

Comme s'il suffisait de prétendre l'inverse de "la version officielle" pour être ipso facto le Galilée des temps modernes.

 

Et au final, on se retrouve avec des bataillons de gens qui partagent des croyances au mieux farfelues, au pire détestables et dangereuses.

 

Il n'empêche, quand on profère une approximation, une contrevérité ou un mensonge, quand bien même c'est partagé par des centaines de milliers d'internautes, ça reste une approximation, une contrevérité ou un mensonge.

 

Ce que dit aussi la loi de Brandolini, c'est que si une fake news est facile à créer et à répandre, en revanche cela prend énormément de temps et d'énergie de la debunker, de la critiquer, de la déconstruire, de montrer qu'elle s'appuie sur des chiffres complètement sortis de leur contexte, sur des constats sans la moindre signification, ou pire encore (ce qui est très souvent le cas ces temps-ci) sur des documents falsifiés. Merci infiniment à celles et ceux qui se démènent pour faire ce travail salutaire (hier, Loïc Steffan et The Dendrobate Doctor s'y sont collés).

 

Et qui plus est, celui ou celle qui prend sur son temps pour démentir une fake news se fait pourrir, se voit traité de mouton, de "sale macroniste" [ce qui soit dit en passant, et ceux qui me connaissent dans la vraie vie peuvent le confirmer, est une accusation hautement comique 😁], de "covidiot", de "débile profond", de "vendu", de "corrompu", de "salopard", de "sacré dégueulasse", de "connard", etc. [c'est du vécu][14] », Grégory Derville[15] [6] [7].

 

Souvent les prosélytes vous noient sur une montagne d’arguments _ un véritable mille-feuille argumentatif _ faux, faibles, des fake news, des stupidités (scientifiques, logiques …). Le problème est que réfuter ces bêtises prend un temps fou et qu’on a tendance à se décourager à la longue.

 

Souvent, les vidéos des islamistes, en général bien faites, vous bombardent d’informations pour que vous soyez sidéré, impressionné et que vous n’ayez pas le temps de réfléchir (c’est la technique du bombardement d’informations).

 

L'argumentation, de certains prosélytes, repose sur l'accumulation des "preuves" (jusqu’à 1500 « miracles »), afin de d'emporter l'adhésion malgré les remises en doute de celles-ci, grâce à un procédé de harcèlement mental et d'accumulation pour "sidérer", littéralement, l'interlocuteur, comme dans le cas des « miracles scientifiques du Coran »"[16].

 

4.3        Ma propre expérience des fanatiques incultes

 

J’avais rencontré Ousmane, Sénégal, né dans une famille de musulmans conservateurs (fanatiques), maltraitants.

Sa vie était sans perspective, terne, monotone, jusqu’à ce qu’il rencontre sur Internet les prédicateurs salafistes, Ahmed Deedat, Zakir Naik, Rachid Eljay. Tous l’ont fait basculer dans la théorie du complot et la haine de l’Occident (et des autres religions du livre), qui est devenue chez lui obsessionnelle. Il ne la cache pas.

Il souffre d’un staphylocoque doré, mais il ne se soigne pas, il croit que la prière et la médecine prophétique vont le guérir.

Il ne lit jamais (et très paresseux intellectuellement), tout tourne dans sa vie et sa tête, autour de l’islam.

En discutant avec lui durant deux ans, je n’ai jamais réussi à faire bouger d’un iota ses convictions (y compris sa haine).

 

Idem pour un musulman, d’origine indonésienne, Mehdi, vivant en France depuis des dizaines d’années en France, adepte fanatique des théories du complot et de la haine de l’Occident et de la France (alors que pourtant, il est bien traité en France, qu’il a pu construire, sans problème sa mosquée, dans sa commune _ où il y en a déjà plusieurs).

Ayant un diplôme de technicien, il est persuadé d’avoir des connaissances scientifiques, alors qu’il est victime de l’effet Dunning-Kruger et alors qu’il croient, à fond, à un grand nombre de pseudosciences, à la magie, aux soi-disant « miracles scientifiques du Coran » etc. En fait, il a du mal à lire d’une façon soutenue.

Il est inaccessible à la démarche scientifique et sceptique, parce qu’il la considère comme satanique.

En discutant avec lui durant deux ans, je n’ai jamais réussi à faire bouger d’un iota ses convictions (y compris sa haine, qu’il dissimule).

 

David, très inculte, né dans une famille chrétienne, non pratiquante (peu croyante), a un fond paranoïaque, extrémiste, exalté, mystique. Cherchant des réponses mystiques auprès d’un prêtre, il a été déçu par ce prêtre, quand ce dernier a été inquiet par sa dérive mystique (qu’il ne cautionnait pas). Au contraire, un mentor trouvé sur internet l’a poussé à font dans sa dérive mystique, vers une forme de fanatisme.

Il a arrêté très tôt ses études à l’adolescence, étant en décrochage scolaire (ce n’est que vers l’âge de 25 ans, qu’il a repris des études, en alternance, de technicien en optique).

 

Il est devenu fanatique, obsessionnel pour un pseudoscience, une gématrie, « les miracles numériques du Coran », qui voient des signes et surtout des connaissances scientifiques exactes cachées, dans le Coran, qu’on pourrait retrouver avec l’aide de calculs informatiques.

Des contributeurs, Miloud, Walid (ayant une formation scientifique) et moi avons eu beau lui fournir des arguments imparables réfutant totalement les revendications de cette pseudo-science, en particulier, j’ai avais écrit et/ou publié ces deux écrits, pour lui et pour le convaincre de la fausseté des allégations de cette pseudoscience, qui fait l’erreur, comme toutes les gématries, de négliger la taille de l’échantillon statistique choisi (pour les calculs informatiques) :

 

a)       Réfutation de la gématrie et des « miracles numériques du Coran » (d'après un texte de Gérald Bronner), 5 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/refutation_de_la_gematrie_et_des_miracles_numeriques_du_coran.htm

b)      Paragraphe « La négligence de la taille de l’échantillon statistique » dans le chapitre « Les corrélations illusoires et le hasard, la négligence de la taille de l’échantillon », dans le document « Les mécanismes d’enfermement sectaire », Benjamin LISAN, 28/05/2020, 47 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/les_mecanismes_d-enfermement_sectaire.htm#_Toc48033305

 

Je me suis vite rendu compte qu’il est incapable de recevoir ou d’intégrer nos argument et de lire un texte aussi long que le texte de 5 pages, que j’avais rédigé pour lui, et même le texte de Miloud qui faisait qu’une page.

 

Fort de sa certitude d’avoir des « connaissances scientifiques », il a balayé tous nos arguments, sans en tenir compte, préférant s’en tenir obstinément à son biais de confirmation. Il était un peu comme le pigeon, qui jouant aux échecs, renverse tous les pions sur l’échiquier et prétend qu’il a gagné (comme dans le dessin ci-dessous) :

 

 

Hussein, un musulman convaincu, diffuse constamment des messages, sur Facebook, dénigrant systématiquement la théorie de l’évolution (satanique et impie selon lui, comme le sont aussi les athées d’après lui), à l’aide d’arguments totalement indigents et faux (il n’hésite pas, pour cela, à diffuser des fake news à leur sujet, telles de fausses citations du biologiste athée, Richard Dawkins, pour pouvoir le dénigrer). 

 

Je lui ai proposé de discuter avec lui, en particulier de ce texte que j’avais rédigé pour réfuter la thèse créationniste :

 

Preuves de la théorie de l’évolution et réponse aux arguments créationnistes, Par Benjamin LISAN, le 12/08/2019, 24 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/preuves_de_la_theorie_de_l-evolution_et_refutation_du_creationnisme.htm

 

Mais quand il a constaté la longue de mon texte, il a renoncé à le lire et n’a pas voulu discuter avec moi.

Il est très difficile de faire comprendre à ce genre de personne, totalement inculte scientifiquement, que la théorie de l’évolution est contre-intuitive (alors que la thèse finaliste est, à contrario, plutôt intuitive) et souvent complexe, dans ses manifestations. Et pourtant, même non intuitive, elle est prouvée par plus d’une centaine de preuves, ce qui n’est pas le cas de la thèse créationniste.

 

Tant que ce type de croyants croient au djinns, à Satan, à la magie, aux miracles divins, il est très difficile de leur faire admettre la méthode scientifique, qui est « matérialiste » dans sa démarche et essence, qui exclut toute intervention divine dans ses systèmes d’explication du monde (donc source de méfiance chez eux).

 

La plupart des personnes, sauf Mehdi, ont été en décrochage scolaire et/ou n’ont pas terminé leurs études.

Tous ne lisent pas et ont un mal fou à lire un texte, même d’une demi-page à une page A4.

Un d’eux m’a dit qu’au-delà de 12 lignes, il ne lit plus.

 

Tous sont, en général, plutôt persuadés que les études religieuses sont plus importantes que les études scientifiques et que « Dieu a raison contre la science » (Dieu sera toujours le plus fort).

 

Attention, inculte ne veut pas dire dénué d’intelligence.

 

5         Y a-t-il une solution ?

 

La chercheuse en psychologie Karen Douglas explique qu’il est important de ne pas ridiculiser les croyances de l’autre personne. « Leurs croyances sont importantes pour eux et ils ne veulent pas qu’une personne à qui ils tiennent se moque d’eux », dit-elle.

 

Mike Kropveld constate que les adeptes de théories du complot finissent parfois par se rendre compte d’eux-mêmes que leurs croyances ne sont pas fondées. « Souvent, c’est un changement au niveau émotionnel, dit-il. Il y a trop de contradictions qu’on essaie de mettre derrière nous, et à un moment, ça devient trop lourd. Il y a un point où ça “snap”. Les gens se disent “ça n’a plus de sens, je ne peux plus continuer" ».

 

M. Kropveld recommande aux gens dans la situation de Paul et Sylvie de garder espoir, même, si, concède-t-il, il n’y a pas de solution infaillible. « Je pense qu’il y a toujours espoir, mais c’est toujours possible qu’une personne reste [dans cette situation]. À ce moment-là, c’est de se demander quel genre de relation on est prêt à garder avec cette personne ».

 

Selon Mike Kropveld, « Il n’y a pas de recette simple ou magique. Les êtres humains sont complexes et les situations dans lesquelles ils embarquent sont aussi complexes qu’eux ».

 

En maintenant des liens solides, M. Kropveld croit toutefois que l’on met toutes les chances de son côté.

 

Comme une partie de la conviction se passe au niveau émotionnel, certains pensent qu’entretenir une relation chaleureuse, empathique, sur le long terme, avec le croyant convaincu, peut l’aider, à la longue, à moins se méfier de vous et donc ensuite à mieux recevoir, à la longue, vos arguments. Tout cela est sur du long terme. Il faut le plus souvent beaucoup de patience.

 

5.1        Ma propre enquête sur les apostats de l’islam ou la sortie d’un certain fanatisme

 

En général, les convertis à l’islam sont, au départ, les plus enthousiastes et les plus fanatiques.

Au début, tout est beau (dans leur croyance), et ils croient à tout ce que leur « guide », conseiller spirituel ou mentor leur a révélé sur l’islam. Pour ces convertis, le prophète est un très beau modèle à imiter, un homme parfait, sans tâche. Le Coran est pour eux le plus beau livre et le plus poétique du monde.

Puis souvent, en voulant défendre l’islam, face à ses contradicteurs, en particulier face aux ex-musulmans, s’ils sont honnêtes, curieux et intelligents, ils vont tenter d’approfondir leur lecture du Coran, des hadiths, des la Sira, les tafsirs …

Ce qui leur demande pas mal d’effort.

 

Et ils vont progressivement se rendre compte que le prophète, qu’ils adulent, n’est pas si parfait, qu’il était capable de terribles cruautés. Par ailleurs, en relisant certains versets, ils se rendent compte que certains sont très injustes et donnant une image d’un Dieu bien arbitraire et cruel. Et ils sont déçu et c’est à ce moment que ce met en place, dans leur esprit, des éléments de doutes par rapport à leur foi, qui vont conduire à la sortie de leur foi (voir les témoignages de [42] à [54]).

 

En 1979, j’ai connu le cas d’Ahmed, un étudiant iranien, qui avait une dévotion absolue pour l’imam Khomeiny.

Mais en 1980, il est retourné en vacances en Iran. Il a constaté que :

 

a)       Le régime des Mollah était totalement corrompu et que les mollah (qui avaient pris la tête des grandes entreprises nationalisés) étaient eux-mêmes corrompu.

b)      L’imam Khomeiny avait trompé et trahi ses promesses et tous ses alliés politiques (dont la gauche et le Toudeh, le parti communiste), qu’il avait fait exterminer, en installant une dictature sanglante.

 

A son retour en France, il avait fait une dépression qui avait duré deux mois et durant laquelle j’ai cru qu’il allait peut-être se suicider.

 

5.2        Mes bémols concernant l’espoir de sortir quelqu’un d’une croyance fanatique

 

Quand l’ai lu les livres du sociologues Gérald Bronner (la démocratie des crédules [20], La pensée extrême [21]), qui tentent de décrypter la pensée extrême, de comprendre les mécanisme du fanatisme et du complotisme, j’ai pensée qu’on était sur la bonne voie, celle de résoudre le problème du fanatisme et du complotisme.

 

Ces livres, du fait de leur recours à un langage savant, s’adressent plutôt à un public intellectuel.

Mais j’ai pensé qu’en étant rédigé dans un langue plus simple, abordable, ils pourraient convaincre certains croyants.

 

Mais je me suis aperçu que même en étant très patient et empathique, il très difficile de faire changer les convictions d’une personne paresseuse intellectuellement (qui se contente de sa foi du charbonnier), qui n’est pas curieuse, qui ne lit pas (ou qui pire refuse de lire), voire pire qui est paranoïaque (et/ou menteuse, dans la duplicité (la taqiya …)), surtout si l’on cherche à le convaincre de la véracité de domaines scientifiques complexes et contre-intuitifs, comme la théorie de l’évolution, de la théorie de la relativité … même en ayant recours à la vulgarisation scientifique la plus basique.

En général, ce genre de personnes préfèrent les théories simplistes, qui ne donnent pas de maux de tête pour les comprendre.

 

Le pire est quand un croyant convaincu (proche de l’analphabétisme) ne peut pas lire plus de 12 lignes et ne peut être convaincu que par des vidéos à visionner. De plus certaines croyances ne poussent pas à se cultiver ou/et être curieux.

 

Par exemple, comment faire lire la revue « Science et pseudosciences » à des croyants qui ne lisent jamais ou qui n’ont pas le minimum syndical au niveau scientifique ?

 

Or je peux témoigner qu’avec ce genre de profils (malheureusement très / trop nombreux, dans le monde), je n’ai eu, pour l’instant, que des échecs.

 

6          Bibliographie

 

[1] Les théories complotistes, vieilles connaissances du monde arabe, Hala Kodmani, 21 novembre 2020, https://www.liberation.fr/planete/2020/11/21/les-theories-complotistes-vieilles-connaissances-du-monde-arabe_1806205

[2] Théorie du complot, https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_complot

[3] HOLD-UP: RÉPONSE AUX COMMENTAIRES NÉGATIFS ! Regelegorila, 16/11/2020, https://www.youtube.com/watch?v=FBuXbXQLiVQ

[4] Cynthia Fleury : le complotisme "vient nous sécuriser par le pire", analyse la philosophe, 20 novembre 2020, Nicolas Demorand , Léa Salamé, https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-20-novembre-2020

[5] Quand un proche est happé par les théories du complot, https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1697190/theories-complot-conspirationniste-psychologie-secte-proches-famille

[6] Les mécanismes d’enfermement sectaire, Benjamin LISAN, 28/05/2020, 47 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/les_mecanismes_d-enfermement_sectaire.htm

[7] La loi de Brandolini ou le principe d'asymétrie du baratin : un défi pour les scientifiques, Laurent Vercueil, 9 décembre 2016, https://www.echosciences-grenoble.fr/communautes/atout-cerveau/articles/la-loi-de-brandolini-ou-le-principe-d-asymetrie-du-baratin-un-defi-pour-les-scientifiques

[8] Source : "Loi de Brandolini", ou principe d'asymétrie des idioties (en anglais, bullshit asymmetry principle) (aphorisme), https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Brandolini

[9] Décodex : comment reconnaître une théorie complotiste ? Voici nos conseils pour faire la distinction entre le doute légitime et le conspirationnisme, Les Décodeurs, 23 janvier 2017, https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/01/23/decodex-comment-reconnaitre-une-theorie-complotiste_5067727_4355770.html

[10] Voir des complots partout, est-ce si délirant ? Vincent Nourygat, 18 Fév. 2018, https://www.science-et-vie.com/questions-reponses/voir-des-complots-partout-est-ce-si-delirant-10491

[11] Enquête sur le miracle coranique, Dominique Urvoy et Marie-Thérèse Urvoy, Ed. du Cerf, 2018.

[12] L'effet de vérité illusoire, https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_v%C3%A9rit%C3%A9_illusoire

[13] Biais rétrospectif, https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_r%C3%A9trospectif

[14] Saïd Oujibou, pasteur évangélique : « Beaucoup de nos jeunes se convertissent à l'islam », propos recueillis par Ian Hamel, 26/11/2020, https://www.lepoint.fr/societe/said-oujibou-pasteur-evangeliste-beaucoup-de-nos-jeunes-se-convertissent-a-l-islam-26-11-2020-2402857_23.php

INTERVIEW. Ce pasteur d'origine marocaine, converti au christianisme, constate le prosélytisme des islamistes et s'inquiète d'une absence de solidarité.

 

[15] « Trump plus dangereux que jamais », Nicolas Bérubé, 10 novembre 2020, https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-11-10/trump-plus-dangereux-que-jamais.php

[16] The Dangerous Case of Donald Trump, Dr Bandy X. Lee[17], Thomas Dunne Books, 2017.

[17] Profile of a Nation : Trump’s Mind, America’s Soul, Dr Bandy X. Lee, World Mental Health Coalition, Inc., 2020.

[18] Trop et jamais assez: Comment ma famille a fabriqué l'homme le plus dangereux du monde, Mary Trump[18], Albin Michel, 2020.

 

6.1        Décryptages de la pensée extrême, du fanatisme et du complotisme

 

[20] La démocratie des crédules, Gérald Bronner, PUF, 2013.

[21] La pensée extrême, Gérald Bronner, PUF, 2016.

 

6.2        Témoignage sur la sortie de la pensée complotiste

 

[30] Comment d’anciens complotistes se sont libérés de QAnon, Brigitte Noël, 19 novembre 2020, https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1750385/qanon-complotiste-liberation

La défaite de Trump n’aura pas sonné le glas de ce mouvement conspirationniste. De nombreux adeptes restent convaincus que l’élection leur aurait été volée. Mais pour d’autres, l’emprise s’est relâchée : Enquête a recueilli leur témoignage.

 

6.3        Témoignage sur la sortie de l’islamisme et de l’islam

 

6.3.1        Ceux qui ont quitté l’islam politique, salafiste, violent, … mais n’ont pas quitté l’islam

 

[40] Terreur de jeunesse, David Vallat, Calmann-Levy. 2016.

David Vallat a quitté le salafisme violent, mais n’a pas quitté l’islam.

[41] Pourquoi j'ai quitté les Frères musulmans: Retour éclairé vers l'islam apolitique, Mohamed Louizi, Michalon Editeur, 2016.

Mohamed Louizi a quitté les Frères musulmans, mais n’a pas quitté l’islam.

 

6.3.2        Ceux qui ont quitté définitivement l’islam

 

[42] Frère Ismaël - Pourquoi j'ai quitté l'islam, https://www.youtube.com/watch?v=eHY_7cB4f9Q&t=8s

[43] J'ai interviewé une ex-CONVERTIE à l'islam, M. Oukacha, https://www.youtube.com/watch?v=aGVGDSXOWE0

[44] J’ai quitté l’islam (pour une bonne raison), Majid Oukacha, https://www.youtube.com/watch?v=NIl5wTcrPdk&t=11s

[45] Pourquoi J’ai Quitte L’islam, Ali Sina, 23 février 2011, http://islamvouscache.unblog.fr/2011/02/23/pourquoi-jai-quitte-lislam/

[46] [Témoignage] Pourquoi j’ai quitté l’islam ? Margaux Schild, 19 avril 2017, https://parismatch.be/actualites/societe/33426/apostasie-islam-religion

[47] Pourquoi j'ai renié l'Islam, Waleed Al-Husseini, https://la-voie-de-la-raison.blogspot.com/2010/08/pourquoi-jai-renie-lislam.html

[48] Pourquoi je suis devenu musulman ? Et pourquoi j'ai quitté quelques années plus tard l'Islam ? Cyril Chevrot, 3 févr. 2018, https://www.youtube.com/watch?v=py-SYqb0sO0

[49] Pourquoi je suis devenu musulman à l’adolescence avant de sortir de l’islam sans amertume, regret ou violence. Par Cyril Chevrot, https://cyrilc42blog.wordpress.com/2018/02/01/pourquoi-je-suis-devenu-un-musulman-a-ladolescence-avant-de-sortir-de-lislam-sans-amertume-ni-violence-par-cyril-chevrot/

[50] [Comment j'ai quitté ma religion] VII - Maël, 26/01/2020, https://www.incroyant.fr/index.php?page=articles.show&id=116

[51] Ghada – Pourquoi j’ai quitté l’Islam ? (vidéo), https://connaitre-islam.com/ghada-pourquoi-jai-quitte-lislam/

[52] Pourquoi j’ai quitté ‘Islam’ et n’y reviendrai pas, Soran Tarkhani, 16/12/2019, https://iqri.org/pourquoi-jai-quitte-islam-et-ny-reviendrai-pas/

[53] Pourquoi j'ai quitté l'islam, MomoKatif, 25 avril 2015, https://www.yabiladi.com/forum/pourquoi-j-ai-quitte-l-islam-80-6884540.html

[54] Houssame Bentabet : « De plus en plus de musulmans pourraient quitter l’islam », Hassina Mechaï, 18 septembre 2020, https://www.middleeasteye.net/fr/entretiens/islam-musulmans-abandon-religion-apostasie-france-bentabet

Ils sont, a minima, 15 % en France. Mais ce chiffre est sous-évalué. Ils sont les ex-musulmans : ceux qui, ayant des parents musulmans, ne se réclament plus d’aucune appartenance confessionnelle. Un phénomène méconnu qui a été l’objet d’une étude universitaire approfondie.

[55] Abandon de l’islam, de l’irréligiosité au reniement de la foi chez les musulmans de France, Houssame Bentabe (sociologue et islamologue), L’Harmattan, Fév. 2020.

 

Cette liste n’est pas exhaustive.

 

6.4        Ma propre sortie des croyances crédules (chrétiennes, rosicruciennes)

 

[60] Comment je suis passé de la croyance religieuse au scepticisme scientifique ? Benjamin LISAN, le 26/05/2018, 13 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/comment_je_suis_passe_de_la_croyance_religieuse_au_scepticisme_scientifique.htm

[61] Horreurs d’enfance et développement de mon esprit critique (témoignage personnel), Benjamin LISAN, 02/05/2020, 18 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/Comment_j-ai_developpe_tres_progressivement_mon_esprit_critique.htm

 

7         Annexe : Croire tout savoir sur le changement climatique

 

« [Climat, égo et le JAITOUTCOMPRISME]

 

De plus en plus de personnes se documentent sur le changement climatique : c'est une super nouvelle !

 

Cependant, le niveau de connaissances ressenti est parfois très loin du niveau réel ...

 

Pour illustrer ce sentiment, prenons l'effet cours des mines de Jean-Marc Jancovici :

20h de cours, on prend une énorme claque et pense avoir tout compris sur le climat...

Et bien non 😊 Ce n'est que le début d'un long processus !

 

Certains vont comparer cela à l'effet Dunning-Kruger. C'est un peu plus compliqué que cela (comme toujours ! https://twitter.com/Bunker_D_/status/1191760662667702272 (°) ).

 

S’intéresser à l’environnement et au climat, c’est s’intéresser à absolument tous les sujets : les sciences naturelles, l’énergie, la politique, la philosophie, la psychologie, la sociologie, l’économie, la justice climatique, l’histoire des techniques…

 

Il est donc IMPOSSIBLE de maîtriser tous les domaines. Faites votre deuil ... Et surtout, n'ayez jamais l'arrogance de penser que c'est possible. Ne soyez pas comme certain.es éditorialistes qui sont experts sur tout (surtout de RIEN...)

 

De plus, certains domaines demandent une veille continue : sans mise à jour, un expert en économie il y a 10 ans serait passé à côté d’une bonne partie des travaux sur les communs, de l'âge d'or de la décroissance... et raté le comique Nordhaus avoir son ‘prix Nobel’ 😊.

 

Pour ma petite expérience, les lectures sur le climat et l'environnement rythment mes journées et nuits depuis 2 ans. Plus je lis, plus je me rends compte de l'immensité des sujets et de leur complexité. Tout cela pour vous dire que...

 

C'est quand même une bonne nouvelle ! L’idée que ça ne finisse jamais devrait être 'positive', comme une bibliothèque avec des livres en attente. Nous allons avoir une société en pleine ébullition pour les 30 prochaines années et nous n'aurons pas le temps de nous ennuyer 😊).

 

Si vous souhaitez comprendre mon propos, le meilleur sujet pour l'illustrer est l'agriculture : j'ai beau y passer des heures, je n'ai toujours pas l'assurance pour écrire un article dessus. Vous comprendrez pourquoi. https://bonpote.com/mea-culpa-ecologique-dun-branlur-parisien/

 

Enfin, pour celles et ceux qui voudraient s'intéresser aux questions climatiques, vous trouverez de quoi alimenter vos soirées dans l'article épinglé sur cette page », Bon Pote[19].

 


 

 

(°)

Bunker D @Bunker_D_ 5 nov. 2019

[Dunning-Kruger] On peut arrêter de partager une représentation totalement caricaturale de l'effet Dunning-Kruger ? Je sais pas d'où sort la courbe connaissance-confiance en U que tant partagée, mais les courbes de l'étude initiale ressemblent à ça.[20] https://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/summary?doi=10.1.1.64.2655

 

 

8         Annexe : Biais cognitifs et autres mécanismes intervenant dans le complotiste et le fanatisme

 

8.1        Le biais de croyance

 

Le biais de croyance se produit quand notre jugement sur la logique (la vraisemblance) d'un argument est biaisé (faussée) par notre croyance en la vérité ou la fausseté de la conclusion. Ainsi, nous allons ignorer des erreurs de logique, si la conclusion correspond à nos croyances.

 

8.2        Le biais de confirmation (ou biais de confirmation d’hypothèse)

 

Le biais de confirmation est la tendance, très commune, à valider (à nous conforter dans) nos opinions, auprès des sources d'informations, qui les confirment, mais à rejeter, d'emblée (avec un certain a priori), celles qui les réfutent.

A ne rechercher et ne prendre en considération que les informations qui confirment nos croyances et à ignorer ou discréditer celles qui les contredisent.

 

On rencontre ce mécanisme mental de sélection biaisée (faussée) des informations, qui vont uniquement dans le sens de nos convictions, surtout quand nous sommes des croyants très convaincus, voire fanatiques …

 

8.3        L’effet pygmalion ou la prophétie autoréalisatrice

 

Effet Pygmalion ou Prophétie autoréalisatrice (effet Rosenthal et Jacobson) : une prophétie provoque une amélioration des performances d'un sujet, en fonction du degré de croyances en sa réussite, venant d'une autorité ou son environnement. Le simple fait de croire en la réussite de quelqu'un améliore ainsi ses probabilités de succès (Wikipedia).

 

8.4        Le "Cherry picking" ou "picorage"

 

Le "Cherry picking" (ou "picorage") est, lui, une forme d'argumentation [liée au biais de confirmation], consistant à mettre en avant des faits ou données qui donnent du crédit à votre opinion, tout en passant sous silence tous les cas qui la contredisent.

 

8.5        Biais d'intentionnalité

 

Le biais d'intentionnalité, parfois appelé biais ou illusion d'agentivité, est la tendance à surestimer le rôle des causes intentionnelles - c'est-à-dire voulues, délibérées, faites exprès, de la part de quelqu'un ou d'une entité quelconque -, lors de la survenue d'un évènement ou face à un comportement humain. Cette tendance à donner des explications basées sur des causes intentionnelles non justifiées, est d'autant plus fréquente que l'évènement ou le comportement a des conséquences négatives.


Exemple : Tous les feux tricolores pour se rendre sur son lieu de travail sont au rouge et en déduire : "Il y a quelqu'un qui m'en veut ce matin" [3].

 

C’est souvent le raisonnement typique des personnes complotistes ou paranoïaques.


 

 

8.6        Effet de la vérité illusoire

 

Conviction qu'une chose est "vraie", parce qu'elle vous est martelée, constamment par bourrage de crâne, par habituation progressive à cette "vérité", à force d'être répétée et enregistrée dans votre cerveau ... selon cette citation apocryphe attribuée soit à Joseph Goebbels, soit à Hitler « Un mensonge répété dix fois reste un mensonge ; répété dix mille fois il devient une vérité » [13].

 

Lorsque la vérité est évaluée, les gens cherchent à savoir si l'information est en accord avec leur compréhension ou si elle leur est familière. La première condition est logique car les gens comparent les nouvelles informations avec ce qu'ils savent déjà être vrai. La répétition rend les déclarations plus faciles à traiter par rapport à de nouvelles déclarations non répétées, ce qui conduit les gens à croire que la conclusion répétée est plus véridique.

 

L'effet de vérité illusoire a également été lié au « biais rétrospectif », la tendance qu'ont les personnes à surestimer rétrospectivement le fait que les événements auraient pu être anticipés moyennant davantage de prévoyance ou de clairvoyance.

 

Dans une étude de 2015, les chercheurs ont découvert que la familiarité peut dominer la rationalité et qu'entendre de façon répétée qu'un certain fait est faux peut affecter les croyances de l'auditeur. Les chercheurs ont attribué l'impact de l'effet de vérité illusoire aux participants qui connaissaient la bonne réponse au départ, mais qui étaient persuadés de croire le contraire suite à la répétition d'un mensonge.

 

L'effet de vérité illusoire joue un rôle important dans des domaines tels que les campagnes électorales, la publicité, les médias d'information et la propagande politique. Toute propagande utilise ce mécanisme psychologique [12].

 

Rajoutons que le cerveau est doué de plasticité neuronale  (il est malléable). La répétition [de la réception d'une information ou d’un comportement] modifie les connexions neuronales dans notre cerveau. Ce mécanisme permet que cette information ou ce comportement s'enregistre plus durablement dans le cerveau. Cette répétition modifie peu à peu les pensées et les comportements que nous répétons jour après jour, en faisant évoluer notre état d'esprit, par petits pas.

 

8.7        Argument d'autorité

 

L’argument d'autorité consiste à invoquer une autorité (morale, religieuse, scientifique …), lors d'une argumentation, en accordant de la valeur à un propos en fonction de son origine plutôt que de son contenu. Ce moyen rhétorique diffère de l'emploi de la raison ou de la violence.

 

L'argument d'autorité est parfois également désigné par trois formules latines :

 

·         argumentum ad verecundiam : « argument de respect » ;

·         argumentum ad potentiam : « argument de pouvoir » ;

·         Ipse dixit : « Lui-même l'a dit », « lui » désignant l'autorité citée [5].

 

C'est pourquoi, pour lutter contre cet argument, Alhazen [Ibn al-Haytham], mathématicien, philosophe et physicien, d'origine perse (965-1039), a écrit cela :

 

« Celui qui cherche la vérité n'est pas celui qui étudie les écrits des anciens et qui, suivant sa disposition naturelle, place sa confiance en eux, mais plutôt celui qui doute d'eux et qui conteste ce qu'il reçoit d'eux, celui qui se soumet à la discussion et à la démonstration, et non aux dires d'un être humain dont la nature présente toutes sortes d'imperfections et de carences. », in « Traité d’optique ».

 

8.8        Sophisme Argumentum ad populum

 

L'argumentum ad populum (aussi nommé « raison de la majorité », ou « raison du peuple » ou encore « appel à la majorité ») est un sophisme et une figure de rhétorique qui s'appuie sur le fait qu'une opinion est largement répandue pour la justifier [4].

 

"Vérité" validée par la majorité, la vox populi. C'est "vrai" puisque tout le monde y croit.

Ce n’est pas parce que des milliards de personnes croient à une chose qu’elle est nécessairement vraie.

Ce n'est pas, non plus, parce qu'une chose semble évidente, « incontestable », qu'elle est nécessairement vraie.

 

8.9        Biais rétrospectif 

 

Le biais rétrospectif consiste en une erreur de jugement cognitif désignant la tendance qu'ont les personnes à surestimer rétrospectivement le fait que les événements auraient pu être anticipés moyennant davantage de prévoyance ou de clairvoyance.

Selon Nassim Nicholas Taleb, le biais rétrospectif est un mécanisme de déni du hasard dans lequel tout événement doit pouvoir se justifier afin d’être le plus prévisible possible, sa fonction étant dès lors de conforter les individus dans leur sentiment de contrôler l'incertitude.

Le biais rétrospectif engendre un coût social et économique qui peut être à l’origine de nombreuses erreurs de jugement dans des domaines aussi divers que le comportement individuel, le diagnostic médical, la spéculation boursière, les agressions sexuelles et les erreurs judiciaires par exemple. Ce biais est aujourd'hui intégré dans des cursus ou des pratiques de consultance ou d'audit portant sur l'aide à la décision ou la gestion des risques dans des secteurs tels que l'économie, la politique, la finance ou la santé [13].

 

9         Annexe : Obsession sur l’hypocrisie supposée des Occidentaux

 

Un Burkinabé, Ismaila, chrétien converti à l’islam, emploie souvent le mot "hypocrite", pour caractériser la France, les français, le gouvernement français, en n'hésitant pas à partager les publications des pires islamistes haineux :

 

7 décembre 2018 : Je ne vois pas en quoi la polygamie légale des Orientaux est inférieure à la polygamie hypocrite des Européens, alors que je vois très bien, au contraire, en quoi elle lui est supérieure (Au sujet d'une citation de Gustave Lebon).

 

26 octobre 2019 : c’est là qu'on voit que le cas de la France qui n'a pas d'autre chat a fouetter que d'enseigner la haine politique du musulman à sa population ...

Heureusement que tous les états ne sont pas hypocrites comme ce dernier [la France]...

(Au sujet d'une publication de "Planète des Vertueuses", du 26 oct 2019 : UNE LEÇONS RUSSE A LA FRANCE. L’équipe féminine russe de futsal adopte le hijab pour un match amical en Iran).

 

28 novembre 2020 : Le degré de l’hypocrisie [des Français] est vraiment impressionnant

(Au sujet d'un article de Décolonial News du 17 nov 2020 : #Cholet : qu'est-ce qui distingue cet homme de l'assassin de #Samuel #Paty . Cet article laisse entendre que quand il a un terroriste chrétien, les médias français cachent l’informations alors qu’ils font tout un plat quand il y a un des actes de terroristes musulmans).

 

22 novembre 2020 : Tout un gouvernement [français] hypocrisie, haineux et islamophobe, quel honte ☹☹

(En repostant la publication de Lakhdar Bahlouli, du 22 novembre 2020 :

L'entreprise du CAC 40 des hypermarchés Carrefour cède au tyrannique islamophobe Darmanin en remplaçant l'affiche [l’indication] « Halal » par « Maghreb » [sur un rayon de produits frais hallal]. En revanche l'affiche [l’indication] « Casher » est conservée. La Preuve par l' image...et bien .,. Je n’achète pas en tant que musulman, c'est tout simple .... Le « Maghreb » n'est pas ma religion).

 

Etc.

 

Ismaila, comme beaucoup de ses coreligionnaires, passent leur temps à faire des interprétations complotistes de coïncidences qui, pour lui, sont significatives, alors qu'en réalité, ces coïncidences sont purement fortuites.

 

Table des matières

1       Introduction. 1

2       Caractéristiques des croyances fanatiques. 1

2.1         L’aspect passionnel (voire enthousiasmant). 1

2.2         La restriction ou l’abolition de l’esprit critique (l’enfermement sectaire). 2

2.3         La pensée obsessionnelle. 3

2.4         La multiplication des conversions des chrétiens à l’islam.. 4

2.5         Les mécanismes psychologiques à l’œuvre derrière les croyances. 6

2.5.1          Une façon de se rassurer et de gagner confiance en soi 6

2.5.2          Un mécanisme archaïque, issu de l’évolution d’évolution du cerveau. 6

2.6         Ce qui peut expliquer une conversion à l’islam.. 7

2.7         Les mécanismes d’enfermement mental chez les musulmans très convaincus. 7

2.8         La propre expérience de l’auteur. 8

3       Les théories du complot. 8

3.1         L’aspect paranoïaque et ressentimentaire du complotisme. 9

3.2         Tenter d’expliquer et de retrouver le contrôle, face à un monde qu’on ne maîtrise pas. 9

3.2.1          Le lien entre peur et augmentation des théories du complot. 9

3.2.2          Le lien entre ressentiment et croyances complotistes. 9

3.3         La recherche d’explications simples voire simplistes. 10

3.4         Manque de rigueur scientifique, défaut de réfutabilité des thèses complotistes. 10

3.5         L’enfermement sectaire. 11

3.6         Les mécanismes psychologiques dans les croyances complotistes. 11

3.6.1          Les mécanismes archaïques, mis en place par l’évolution. 11

3.7         L’exemple du mouvement Qanon. 12

3.8         Le cas de Donald Trump et de ses thuriféraires. 13

3.9         Le complotisme et paranoïa de certains musulmans. 14

3.10      La propre expérience de l’auteur. 14

4       Le problème de l’ignorance et du manque de culture scientifique et de culture générale. 14

4.1         L’effet Dunning-Kruger. 15

4.2         La "loi de Brandolini". 15

4.3         Ma propre expérience des fanatiques incultes. 16

5       Y a-t-il une solution ?. 18

5.1         Ma propre enquête sur les apostats de l’islam ou la sortie d’un certain fanatisme. 19

5.2         Mes bémols concernant l’espoir de sortir quelqu’un d’une croyance fanatique. 19

6       Bibliographie. 20

6.1         Décryptages de la pensée extrême, du fanatisme et du complotisme. 21

6.2         Témoignage sur la sortie de la pensée complotiste. 21

6.3         Témoignage sur la sortie de l’islamisme et de l’islam.. 21

6.3.1          Ceux qui ont quitté l’islam politique, salafiste, violent, … mais n’ont pas quitté l’islam.. 21

6.3.2          Ceux qui ont quitté définitivement l’islam.. 21

6.4         Ma propre sortie des croyances crédules (chrétiennes, rosicruciennes). 22

7       Annexe : Croire tout savoir sur le changement climatique. 22

8       Annexe : Biais cognitifs et autres mécanismes intervenant dans le complotiste et le fanatisme. 25

8.1         Le biais de croyance. 25

8.2         Le biais de confirmation (ou biais de confirmation d’hypothèse) 25

8.3         L’effet pygmalion ou la prophétie autoréalisatrice. 25

8.4         Le "Cherry picking" ou "picorage". 25

8.5         Biais d'intentionnalité. 25

8.6         Effet de la vérité illusoire. 26

8.7         Argument d'autorité. 26

8.8         Sophisme Argumentum ad populum.. 27

8.9         Biais rétrospectif. 27

9       Annexe : Obsession sur l’hypocrisie supposée des Occidentaux. 27

 

 



[1] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_de_confirmation

[2] Exemple : https://www.alnas.fr/actualite/sante/video-7-produits-qui-contiennent-de-la-gelatine/

[3] « Le Coca-Cola et le Pepsi-Cola ont beaucoup souffert en Égypte il y a sept ans, lorsqu'il a été allégué qu'un ingrédient principal de toutes les boissons au cola était une distillation des intestins de porcs - des animaux qui sont anathèmes pour les musulmans. Avant que la rumeur ne puisse être réfutée, les ventes de Coca et de Pepsi ont chuté de manière drastique, et lorsque l'histoire a été transmise au Maroc, la réaction a été identique. Là, pour une raison quelconque, la diffamation était principalement dirigée contre Coca-Cola, et un embouteilleur de Pepsi en a profité joyeusement en observant dans les publicités qu'il n'y avait pas de sang de porc dans sa boisson. Coca-Cola a riposté en publiant un témoignage d'un pèlerin juste de retour de La Mecque, qui a déclaré que Coca était hautement considéré là-bas et qu'il pouvait donc difficilement être souillé. Aussi, un fils du sultan d'alors - maintenant roi - du Maroc a tenu à hisser une bouteille de Coca à ses lèvres vénérées sur une piste de course. Cette manifestation de confiance n'a pas été difficile à organiser, dans la mesure où le frère du sultan était le principal actionnaire d'une société marocaine qui embouteille du Coca, la Compagnie des Boissons Hygiéniques ». Cf. The Universal Drink. The making—and selling—of Coca-Cola. By E. J. Kahn, Jr. February 7, 1959, https://www.newyorker.com/magazine/1959/02/14/the-universal-drink

[4] Cf. https://www.al-kanz.org/2010/08/30/isla-delice-avs-rumeur/ 

[5] L'ultracrépidarianisme (parfois écrit à tort ultracrepidarianisme, avec un "e" ) est le comportement qui consiste à donner son avis sur des sujets à propos desquels on n'a pas de compétence crédible ou démontrée.

[6] Qui est en fait une imposture scientifique, une pseudoscience.

[7] Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Commission_on_Scientific_Signs_in_the_Quran_and_Sunnah

[8] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Miracles_scientifiques_du_Coran

[9] Je ne sais pas si cette observation personnelle est significative : J’ai discuté longtemps, souvent tard le soir, sur Messenger, avec un certain David, ancien chrétien converti à un islam radical prosélyte, très secret. Il était particulièrement secret sur le long processus qui l’avait conduit à sa conversion à l’islam. Je n’avais pas réussi à savoir où il habitait, où il allait prier, dans quelle mosquée, qui étaient son mentor et ses maîtres spirituels. Il avait juste admis habiter du côté de Saint-Quentin en Yvelines et s’être converti sur Internet. J’avais l’impression qu’avant sa conversion à l’islam, il avait été un chrétien intégriste (d’extrême-droite, très porté sur les « bondieuseries »). Par mes discussions sur Internet (Facebook …), j’avais déjà décelé un important foyer de conversions islamiques entre Saint-Quentin en Yvelines et Trappes. Ce fait étant confirmé par un professeur de français, Yann, enseignant dans un collège de Saint-Quentin en Yvelines. Il semblerait que dans ces communes, il y ait beaucoup de musulmans qui n’ont pas du tout envie de s’intégrer à la république française, mais qu’au contraire, ils cherchent à étendre l’islam au détriment de la république (?). Je ne peux pas affirmer cela, comme une certitude scientifique. Ce n’est malheureusement qu’une impression ou un ressenti personnel.

Il utilisait l’argument des « miracles numériques du Coran » (une imposture scientifique à la quelle, en raison de sa profonde inculture scientifique, il croyait mordicus) pour impressionner et accréditer la thèse du caractère miraculeux du Coran.

[10] 8:55, 48:29, 9:30, 8:12, 9:123, 5:33, 95:5-6, 98:6, 2:171, 3:110, 3:10, 58:22, 4:144, 5:51, 4:101, 66:9, 9:73, 8:39, 25:52 ... Les non-musulmans sont des « faibles d’esprit » (2:13), du « bétail » (2:171), des « pervers » (5:47, 5:59, 5:81, 6:49, 7:102, 9:8, 9:84, 24:55, 59:19…), de « l’impureté » (9:28), des « injustes » (5 :45, 32 :22, 29:68, 39:32, 6:21, 24:50, 29:49, 2:140…), des « menteurs » (6:28, 25:4), les  «pires bêtes » (8:22, 8:55), les «pires de la création » (98:6) ...

[11] Véronique Roy, une femme pacifique, adepte du développement personnel, qui avait épousé par amour un homme noir (très cultivé), a connu le drame de sa vie, quand elle a appris que son fils, Quentin, à l’origine de culture chrétienne, sensible l’injustice, s’était converti à l’islam radical, était parti faire le djihad en Syrie et y était mort.  Cf. Quentin, qu'ont-ils fait de toi ? Timothée BOUTRY et Véronique Roy, Robert Laffont, 2017.

[12] Djinns, korrigans, elfes, trolls, sorcières, fées … capables de mauvais tours. Par exemple, « Le Changeling est dans les légendes irlandaises, un leurre mit en place par des fées pour remplacer un nouveau-né qu'elles viennent d'enlever par malice. Plus spécifiquement, il s'agit d'une tromperie, permettant de ne pas éveiller l'inquiétude des parents, alors persuadés d'avoir auprès d'eux leur enfant ».

[13]Thuriféraire : Personne sans mesure dans la louange de quelqu'un ou de quelque chose.

[14] Suite : « Je vous l'avoue, tout cela m'effraie et me rend très triste, avec un sentiment de découragement, d'accablement.

En illustration de ce post, "La Nef des fous", de Hyéronimus Bosch.

Nous y sommes.

[Précision : si ce que je dis vous hérisse au point d'avoir envie de poster un commentaire haineux ou offensant, merci de vous en abstenir, ça m'évitera de les retirer. Vous avez aussi la possibilité de me retirer de la liste de vos amis FB, ne vous en privez surtout pas si ça vous démange] ».

[15] Cf. https://www.facebook.com/gregory.derville.1/posts/3711241575565798

[16] Dominique Urvoy et Marie-Thérèse Urvoy, Enquête sur le miracle coranique, Ed. du Cerf, 2018, section "les cadres mentaux de l'igaz scientifique", p. 145 et suiv.

[17] Elle est psychiatre légiste à l’Université Yale.

[18] Mary Lea Trump est une psychologue clinicienne américaine, une femme d'affaires ainsi qu'une auteure (et elle est la nièce de Donald Trump).

[19] Cf. https://www.facebook.com/bonpoteofficiel/posts/846455525896147

[20] Unskilled and Unaware of It: How Difficulties in Recognizing One’s Own Incompetence Lead to Inflated Self-Assessments (1999) [Non qualifié et n'en est pas conscient: comment les difficultés à reconnaître sa propre incompétence mènent à des auto-évaluations gonflées (1999)], Justin Kruger, David Dunning, https://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/summary?doi=10.1.1.64.2655