Ce que je sais de la paranoïa

 

Gourous, prophètes, psychodrames et hystéries collectives …

 

Par Benjamin LISAN, le 05/08/2019

 

1         Introduction

 

Tout le monde rêve d’un monde idéal. Mais tout le monde n’a pas la même vision de ce qu’est pour eux un monde idéal.

Certains penseront que ce monde doit être rempli de gens gentils, bons, bien intentionnées, solidaires, unis.

D’autres que ce monde doit être conforme et se plier à vos idéaux (ou qu’ils doivent le moraliser).

 

On rencontre dans toutes les sociétés _ et aussi sur les réseaux sociaux (sur Facebook …), pouvant concentrer toute la diversité de la société, mais aussi toutes les pathologies humaines _, des personnes authentiquement chaleureuses mais aussi les personnes les plus étranges, difficiles (paranoïaques, narcissiques, mégalomanes …).

 

Entre celles qui professent les plus belles pensées du monde, mais dont la sincérité des convictions ne résistent pas à un examen approfondi _ du genre « écoutez-moi, suivez-moi, admirez-moi, faites ce que je dis … mais surtout, ne faites pas ce que je fais ». Ou encore des personnes qui vous font plus belles promesses, affichant la plus profonde conviction apparente, puis systématiquement vous font toujours faux bond après.

 

Celle qui sont chaleureuses d’une façon vibrante, mais que pour se faire aimer (ou aduler). Celles qui ne se cessent de se plaindre de tout, qui sont, continuellement, dans le discours victimaire ou complotiste, qui crachent leur venin sur la France, le gouvernement, le président, l’Occident[1], les juifs[2], (les illuminatis[3] …) ou qui ont recours systématiquement à la rhétorique de l’inversion de la charge accusatoire[4]

 

Ou encore des personnes, en apparence, cohérentes, mais excessives ou extrêmes dans leurs discours.

Ou encore, par exemple, excessivement ou extrêmement méfiantes.

Concernant ces dernières, l’on ne sait pas toujours si elles sont provocatrices ou sincères. 

 

Enfin, certaines ont autant d’humour qu’une « porte de prison » et peuvent, par leurs raisonnements et accusations spécieuses ou délirantes, vous faire vivre, par les psychodrames qu’elles déclenchent, de véritables cauchemars éveillés.

 

1.1        Leur caractère trompeur,  la difficulté à les détecter

 

Ce qui est très déstabilisant est que ces personnes sont souvent très sincères _ ou quand elles le paraissent _, même quand elles mentent, mystifient. D’autres à cause de certaines pathologies cachées (paranoïa …) se sentent irrésistiblement obligé de mentir (comme si c’était à leur yeux, le seul moyen de se protéger des autres).

 

Il est très difficile de faire la distinction entre grands paranoïaques et psychopathes, car il y a toujours une dimension paranoïaque chez tous les psychopathes.

 

Avec les paranoïaques, l’on est souvent surpris, on les croyait de vrais amis, et peuvent soudainement se révéler de ennemis agressifs et acharné, conséquences de suspicion (de crises paniques soudaine) à votre égard, à cause d’un fait anodin pour vous, mais interprété excessivement et d’une façon délirante.

 

1.2        Le cas des gourous et prophètes

 

On rencontre régulièrement des personnes intelligentes _ certaines fusant en permanence d’idées …_, qui vous attirent ou vous aimantent, suscitent adulation, à leur égard, à leur égard, vous entraînent dans leur sillage, à cause de leur intelligence, de leur génie ou à cause de la pertinence apparence de leurs idées, de leur don apparent de « double vue », leur côté apparemment « visionnaire », à cause de leur capacité apparente à ne jamais se tromper.

 

Des personnes qui semblent souvent très sûres d’elles, donnant l’impression de receler, en elle, une capacité de confiance, inébranlable. Des « gourous ».

Elles attirent d’autant plus les personnes fragiles, manquant de confiance en elles, justement parce que ces « gourous » possèdent, eux, une extraordinaire confiance, en eux, qu’ils insufflent à ces personnes fragiles, qui le suivent.

Certains de ces gourous s’estiment parfaits, sans faille, persuadés de détenir, par leur génie propre, la vérité absolue avec un grand V. Cette apparence de confiance, en elles, est contaminante (et contamine, se transmet à leur adepte).

 

L’apparence de certains d’entre eux peut être très trompeuse, car ils donnent l’impression de la modestie, de l’humilité, voire de la fragilité, alors qu’ils cachent pourtant souvent une mégalomanie, une ambition, un désir de revanche démesurés (cas de Staline, peut-être le cas de Pétain ( ?)).

Ce qui peut être trompeur, dans leur profil psychologique, est la coexistence de sincérité (en apparence profonde) et de duplicité, d’une énorme capacité à mentir, à manipuler (probablement les cas de Staline, Hitler,  Mahomet, Mao, Lénine, et peut-être le cas de Marx …).

 

1.3        Une psychopathologie grave et fréquente

 

Dans les systèmes non démocratiques _ au sein des entreprises _, mais mêmes démocratiques _ les partis politiques, les pouvoir exécutifs, judiciaires, législatifs …_, ils peuvent accéder aux échelons les plus élevés de la hiérarchie du pouvoir. Les paranoïaques sont plus nombreux que l’on pourrait le supposer.

 

Déshabillage du Christ, panneau de la Passion de Karlsruhe, vers 1455-1460, détail.

 

1.4        Comment les repérer ?

 

Quand elles sont sincèrement extrêmes, je les soupçonne alors d’être paranoïaques.

Dans ces cas-là, j’essaye de détecter un trait commun à tous les paranoïaques, la fausseté de leur jugement. 

Malheureusement, il n’est pas toujours facile de discerner chez une personne, quand on ne connaît pas encore, si sa méfiance est justifiée ou bien si elle est délirante.

Souvent, il est très difficile de discerner le vrai du faux dans le discours d’une personne, qu’on ne connaît pas.

 

A contrario, l’on peut découvrir des personnes naïves, candides, telles cette jeune femme, semblant profondément sincère, membre d’une famille royale d’un pays musulman, qui ose décrire ouvertement sur Messenger, ce qu’elle pense de la famille royale, de son cynisme, de son manque de réactivité face à la corruption qui règne au plus haut niveau, dans son pays … On peut même se demander alors si cette jeune femme ne se met-elle pas en danger, par rapport à sa puissante famille, par excès d’honnêteté, mais aussi de naïveté ?

 

Certaines personnes présentent, parfois, une conviction communicante (contaminante), via leur récit (leur narratif), leur système d’explication, justifiant ou expliquer, à ses yeux, ses échecs, ses malheurs, ses réussites et du fait qu’elles paraissent sincères et honnêtes.

Comment alors faire la part des choses, dans son récit ? Comment être sûr que cette personne dise toute la vérité, rien que la vérité ? Qu’elle n’est pas dans le déni, le mensonge, même à son corps défendant, même inconsciemment ?

 

Par exemple, quel crédit apporter au récit d’une femme, vivant dans un pays musulman, qui aurait été entièrement soumise à son mari macho et battue par lui, durant 22 ans ? Et qui finalement subi, en plus, un divorce abusif, qui la jette quasiment à la rue ? Et peut-on la croire entièrement innocente, sans faute, relativement aux maltraitances, violences et nombre considérable de malheurs, qu’elle a subis durant 22 ans ?

 

Dans un tel cas, je me pose quelle est la part de sa responsabilité dans ses malheurs ? Peut-on croire qu’une personne subit une nombre incroyable de malheurs, sans que cela ne soit jamais « de sa faute » ou de sa responsabilité ?

Face à ce genre de récit où la personne se présente constamment comme une victime (qui est dans le discours victimaire), j’ai tendance à être très prudent, voire sceptique, avant d’accepter ou de rejeter son témoignage[5].

 

Sinon il est souvent dur d'accepter le fait que les psychopathes et les paranoïaques existent sur notre planète. Mais je sais que l’on doit faire avec (on n’a pas le choix).

Et donc, mieux vaut chercher à comprendre l’origine du problème que de s’en lamenter.

 

Ce texte cherche aussi à compléter mes études précédentes, concernant la psychopathie et le fanatisme[6].

 

Il a abordera des sujets aussi variés que 1) la fausseté du jugement des paranoïaques, 2) leur fréquente mégalomanie, 3) la fréquente paranoïa des « prophètes de Dieu » …

 

 Le portement de croix. Attribué à un disciple de Jheronimus [Jérôme] Bosch.

2         Mon discernement est-il fiable ?

 

Je pense que pour pouvoir parler, avec discernement, de la paranoïa, il vaut mieux ne pas être paranoïaque soi-même.

 

Serais-je moi-même atteint de cette pathologie ? Mon discernement est-il fiable ?

 

Dans mon enfance, j’ai souffert de cette pathologie (plus exactement une hyper susceptibilité associée à une timidité maladive). Et je le cache, nullement. Mais je peux aussi relater, plus loin dans ce texte, comment je m’en suis sorti (alors que, pourtant, toute la littérature psychiatrique affirme que l’on ne s’en sort jamais).

Et un des avantages de cette expérience, est justement d’avoir une connaissance approfondie, vécue de l’intérieur, de cette pathologie.

 

En général, un paranoïaque est incapable de se remettre en cause, de réaliser une introspection honnête. Il est toujours enfermé dans une posture victimaire où il accuse tout le monde de tout (de tous ses malheurs).

Il est susceptible, il réagi mal à toute critique ou remise en cause.

 

Sinon, mon jugement ne serait-il pas aussi altéré par une quelconque autre psychopathologie (névrose, dépression, blessures morales « infectées », fanatisme …), me poussant à surréagir et où « raisonner de travers » ou/et à tomber dans le piège des biais cognitifs ?  

 

Par exemple, comment vais-je réagir à la réception de tels messages ? :

 

« [X et toi sont] suffisamment matures pour savoir surmonter vos égos et échanger dans un respect mutuel ! Quant à ton insulte de conspirateur à mon égard et le fait que l'on se serait bourré le mou contre toi ! Je trouve cela puéril ! Je te souhaite une bonne soirée et que tu réfléchisses à ce que nous sommes nous les êtres humains devant l'immensité de l'Univers et là tu comprendras que tes attaques sont insignifiantes pour moi ! tu as le droit de penser comme tu veux et ce que tu veux ! ».

 

« Arrête ! ne t'occupe plus de rien, tu es plus dangereux que nos ennemis … je ne veux plus rien avoir avec toi. [...] ne me donne pas de leçons, de quoi que ce soit, tu as foutu la merde. Tu es peut-être ingénieur en je ne sais quoi, en tout, que tu sois fou, bouddhiste ou zobe, ne viens plus me casser les burnes avec des fadaises obsessionnelles de mal-placé, pour donner des leçons. Tu vas où tu veux. Je ne veux plus rien à faire avec toi [dans les groupes Facebook que je gère. Je vais te supprimer de ces groupes].

Retourne dans ton gourbi, va écrire tes thèses et fous-moi la paix c'est ok ? Réfléchis un peu aussi à tes conneries.

Je te préviens que si tu le fais chier à discuter sur des forum ou emmerder des proches ...

Reste dans ton gourbi et occupe-toi de tes thèses.

Putain ! tu ne lâches pas toi. Je te laisse à tes zozoteries. Je te vires aussi de ce contact, tu me gonfle sérieux. Et viens plus te fourrer dans ma vie ».[7]

 

Comment dois-je ou devais-je réagir à ces réactions qui, sur le moment, me semblaient disproportionnées ?

Certains mots _ par exemple, gourbi pour décrire l’état de mon appartement _ y étaient volontairement blessants. Devais-je ne pas répondre et les ignorer ou chercher à comprendre cette réaction ?

 

Quand une personne me rejette ou fait preuve d’une agressivité soudaine, sans que j’en comprenne les raisons immédiates, dois-je alors me soumettre immédiatement à une thérapie cognitivo-comportementale (TCC)[8] ?

Ou bien simplement je dois admettre que certaines personnes peuvent avoir des raisons ou des pathologies cachées, que je dois alors essayer de comprendre ? Il me faut éviter les jugements et interprétations hâtifs.

 

Dans de nombreux domaines, je prends beaucoup d’initiatives, aient beaucoup d’idées, j’ai une activité effrénée de musaraigne, et tout cela peut ne pas plaire.

Il m’arrive que sous des dehors pacifiques, je peux faire preuve de provocations, pour faire bouger les lignes[9].

Et cette attitude peut être mal comprise et interprétée. Les procès d’intention à mon égard sont-ils justifiés, du moins compréhensibles, ou bien le fruit d’un paranoïa, qui pousse systématiquement le malade à « psychodramatiser » tout ?

 

Il m’arrive d’être un peu trop sûr de moi, du moins, concernant mon jugement et mon analyse scientifique des domaines que je considère comme farfelus, pseudoscientifique, puis des religions et des croyances religieuses.

 

Je supporte et tolère assez mal le fanatisme et la paresse intellectuelle. J’ai beau savoir que, dans les pays, où il y a le moins d'instruction (donc moins de savoir et indirectement moins d'intelligence et de QI) que la foi, exempte de doute, et le fanatisme sont les plus forts et inversement. Et que des personnes ne sont pas, en général, responsables de leur fanatisme.

 

Mais quand je n’arrive pas à induire le moindre pousse d’esprit critique, dans un esprit fermé _ à cause d’un QI très faible, d’une inculture abyssale, d’une psychopathologie délirante, dont la paranoïa ... _, je suis frustré. Et je considère même cet échec à convaincre comme un échec personnel[10].

 

Puis, je déteste la malhonnêteté[11], les vérités à géométries variables, ce qui me rend moins souple intellectuelle. Pour moi, la vérité est une et indivisible.

Enfin, je déteste l’injustice, partout, où elle est commise dans le monde (contre les femmes, les peuples opprimés …).

 

3         Des traits psychologiques communs à la paranoïa

 

Je connais très bien cette grave maladie, pour l’avoir aussi vécu de l’intérieur. C’est peut-être la pire de toutes les maladies. Elle est souvent à l’origine des pires monstruosités commises sur terre (génocides, persécutions, meurtres …). Bien des génocides, des chasses aux sorcières ont été motivées par la paranoïa _ et non pas par la soif de vengeance _ : chasses aux sorcières en occident, jusqu’au 17° siècle, grandes purges staliniennes, persécution des juifs (dans l’occident chrétien du 4° au 20° siècle, surtout au Moyen-âge, sous le nazisme, dans les pays musulmans, depuis le 7° siècle jusqu’à maintenant, …), génocide rwandais, génocides des musulmans en Yougoslavie, dans les années 90, meurtres de masse et terrorisme islamistes et suprémacistes blancs …

 

Le problème de la paranoïa est qu’elle est, le plus souvent, une maladie invisible, indétectable. Le paranoïaque paraît raisonner normalement. Leurs raisonnements sont souvent impeccables, séduisants voire très intelligents et brillants, même si leurs prémices sont fausses et délirantes.

 

La plupart des grands paranoïaques, que j’ai connu, ont un QI très supérieurs à la moyenne. Certains sont réellement des génies. Mais il y a toujours un moment où ils déraillent.

 

La plupart du temps, ils savent contrôler leur paranoïa, leur angoisse et apparaître normaux _ même si la paranoïa créé, en eux, un sentiment d’insécurité perpétuelle taraudante, désagréable ou cauchemardesque (pour eux). Leur raisonnement est souvent impeccable.

 

Ils sont souvent tellement sincèrement convaincus par leurs propres raisonnements et « vérité », qu’ils en sont entièrement et/ou extrêmement convaincants.

Ils sont tellement convaincus, que leur conviction devient souvent obsessionnelle (et anormale). C’est seulement par ce constat, qu’on peut avoir le soupçon que la personne, habitée par cette obsession, est bien paranoïaque.

 

Tous les paranoïaques sont :

 

a)       Excessivement, pathologiquement méfiants.

b)      Caractérisés par la fausseté de leur jugement.

c)       Incapables de se remettre en cause (on parle souvent, à leur égard, d’une personnalité psychorigide).

 

4         Une angoisse permanente (vivre dans l’insécurité psychologique permanente)

 

Le paranoïaque vit dans l’angoisse permanente, « insurmontable », de ne pas être respecté, d’être moqué, d’être persécuté …

Cette angoisse envahit totalement le champs de sa conscience, ne pouvant s’en débarrasser, qu’il vit un véritable enfer mental permanent.

Dans le cas de la paranoïa, l’enfer n’est pas les autres (Sartre), mais en soi.

D’une façon délirante, il perçoit toute opposition, toute critique à l’égard de ses idées, comme des agressions, des attaques personnelles, de la part de personne qu’il voit systématiquement comme des ennemis à combattre (voire jusqu’à l’extermination) ou à dominer et contrôler sans fin.

Cette inquiétude, cette angoisse, cette insécurité psychologique, qu’il ressent en permanence, les poussent à se dépasser en permanence.

 

5         Besoin d’un contrôle permanent des autres

 

D’où la dérive de certains paranoïaques vers le pouvoir dictatorial, le culte de la personnalité, et son besoin pathologique de ces derniers, pour tenter de contrôler, sans fin, les réactions et oppositions des autres, sources d’angoisse et de peur permanentes à leurs égard.

Mais en fait, il s’enferme dans un cercle vicieux et une fuite en avant, sans fin (un piège mental). Parce qu’inconsciemment, il perçoit, par moment, que plus il contrôlera les autres (et attentera à leurs libertés) puis son contrôle suscitera des oppositions, qu’il tentera de contrôler par encore plus de contrôle (dans un cercle vicieux sans fin).

Contrairement à l’image d’hommes forts qu’ils veulent projeter et imposer, les dictateurs souffrent souvent de plusieurs psychopathologie dont un sentiment d’insécurité psychologique permanente.

6         Méfiance pathologique

 

C'est est un trouble mental caractérisé par une méfiance envahissante à long-terme des autres. Ils pensent être menacés et tentent de chercher tout signe de cette menace, dans les paroles et comportements des autres.

 

7         Agressivité récurrente, quérulence[12]

 

Ils peuvent être charmants, séduisants, être parfaitement, en apparence, rationnels, puis soudainement, basculer dans une forme de folie, s’emporter sans raison, en vous faisant alors vivre un psychodrame cauchemardesque (qui en apparence semble justifié, mais qui, avec le recul, semble délirant ou sans queue ni tête, concernant les accusations qu’il porte contre autrui ou vous).

 

Ils peuvent manifester des réactions disproportionnées _ sorte de mécanisme de défense _, pour combattre des menaces, souvent imaginaires, un moyen de lutter contre son angoisse permanente.

Il suscite l’hostilité, par son attitude, sans cesse, suspicieuse et agressive, mais il croit que ce sont les autres qui sont hostiles et agressifs envers lui. Il ne fait jamais le lien entre l’hostilité des autres à son égard et son attitude.

 

Ils passent leur temps à attaquer, sincèrement, persuadés qu’ils sont attaqués et qu’ils sont en « état de légitime défense ». Ils vous font constamment des procès d’intention, qu’on cherche à les dominer, à les coloniser (tenant le même discours anticolonial que les indigénistes et le PIR, le parti des indigènes de la république).

Leur discours, tout comme les discours paranoïaque, est, en même temps, très cohérents et délirants (comme avec la thèse du « complot mondial judéo-maçonnique »), aussi délirant que le discours nazi.

 

8         Victimisation : se voir toujours éternellement comme une victime

 

Même quand il est régulièrement agressif envers les autres, il se perçoit toujours comme une victime, voire comme quelqu’un de normal et même « bon », jamais comme un bourreau.

Pour lui, ce sont toujours les autres qui sont fautifs. Pour se rassurer et se persuader de son innocence, il s’invente régulièrement des boucs émissaires, (le juif …) sur lesquels il peut rejeter la faute, la culpabilité[13].

Ils sont hypersensibles envers leur propre sort, se voient constamment comme des victimes.

 

Ils sont toujours prêts à accuser, à rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. Par leur tendance à accuser, souvent d’une façon délirante, disproportionnée, mal à propos, ils sont capables de faire vivre un vrai psychodrame à leur victime.

 

9         Eventuellement, insensibilité au sort des autres

 

Mais ils sont totalement insensibles au sort des autres.

 

Certains sont terriblement ingrats et dénués de toute reconnaissances. Ils sont égotiques, ne pensant qu’à eux.

 

Boukharine écrivait à Staline : "Koba, à quoi ma mort va-t-elle te servir ?" Kamenev demanda à Staline, qu'il avait sauvé 20 ans plus tôt : "Sais-tu ce qu'est la reconnaissance ?" Staline répond : "Une maladie de chien." Ces condamnés ont été exécutés[14].

 

10    Mégalomanie

 

La mégalomanie[15] est particulièrement fréquente chez le paranoïaque. Il se prend souvent très au sérieux, il se considère comme un être supérieur, aux autres,  et il a un besoin maladif d’être respecté, considéré. Il est susceptible et a souvent aucun humour (il prendra mal toute taquinerie).

 

Mein Kampf commence par la phrase « une heureuse prédestination … ». Quand l’on a déjà, à 35 ans, une telle haute considération de soi, difficile pour son entourage proche de faire entendre raison à Hitler.

 

Le danger pour un dirigeant est de finir par croire à sa propre mythologie[16], ce qui a été le cas d’Hitler (voire de Napoléon).

 

11    Fausseté du jugement

 

Hitler n’en faisait qu’à sa tête. Il manifestait régulièrement une fausseté du jugement, le poussant, dans sa mégalomanie et sa folie, à ordonner à ses armées de se sacrifier pour lui, alors que ce sacrifice n’avait finalement aucun intérêt stratégique.

 

Certaines de ses décisions ont conduit à son échec : a) s’engager dans des guerres sur deux fronts, b) déclarer la guerre aux USA, c) se lancer à la conquête de l’URSS (l’opération Barbarossa), en dispersant ses troupes en Afrique, en refusant l’aide du Japon (un allié de l’axe), en minimisant les problèmes logistiques de ravitaillement, sur un front aussi étendu que le front russe.

 

12    Une pensée obsessionnelle

 

Dans une des annexes de ce document, j’ai parlé de Marcus.  Dans son cas, ses obsessions se focalisent, essentiellement, sur :

 

1)      Les homosexuels (considérés, par lui, comme déviants, dégénérés, sodomites …),

2)      Sur la supériorité des blancs sur les noirs, sur les caractéristiques sportives et intellectuelles de ces derniers, considérés comme plus forts sur le plan physique et sportif, mais toujours inférieurs en intelligence … comparativement aux blancs … Pour celui-ci, il est impossible qu’un noir puisse obtenir le prix Nobel de physique, de chimie, de médecine ou une médaille Field etc.

3)      Sur le conflit entre forts et faibles, les forts étant les exemples à suivre, les peuples ou les individus ayant le régime ou le sort qu’ils méritent, du fait de leur « force ou faiblesse morale ». Selon lui, si les peuples sont envahis, conquis ou placés sous dictature, c’est toujours de le leur faute. Si des individus sont SDF, c’est parce qu’ils sont paresseux. Donc, ils n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes etc.[17]

 

Bien qu’il se défends d’avoir des idées proches de l’extrême-droite, celles-ci ne sont pas, du tout, humanistes. Ses valeurs étaient au contraire très égocentriques, en tout cas sans pitié voire cyniques[18].

 

 

 

Sinon, par exemple, actuellement, des musulmans veulent, à tout prix et régulièrement, me convertir à l’islam, pour soi-disant « sauver mon âme », sans même se rendre compte que leur insistance est souvent très pénible et contre-productive. Ces « casse-couilles » veulent obsessionnellement que je crois et que je témoigne, à mon tour, que Dieu existe et qu’il est unique[19]. Ils ne veulent jamais lâcher la proie, celle que je suis et qu’ils croient avoir ferrée[20]. Ce sont les hommes d’un seul livre, le Coran, qui pense obsessionnellement à ce dernier. Qui en récitent ses versets à toute occasion. De plus, pour eux, le « coran répond à toutes vos questions »[21]. Mais ce caractère obsessionnel (qu’on rencontre dans le fanatisme) sont-ils, pour autant, les signes cliniques d’une paranoïa chez ces individus ?

 

13    Eventuellement, une tendance au mensonge pathologique jusqu’à la mythomanie

 

La paranoïa du paranoïaque le conduit souvent à s’enfermer dans une spirale de la peur et des mensonges. Plus ce dernier vit dans la peur des autres et de leur persécutions, plus il pense, que pour sauver sa vie ou ne pas perdre la face, il est obligé de leur mentir. Et cette propension à mentir devient une addiction. Mais plus il ment, plus il a peur que ses mensonges soient découverts, ce qui augmente d’autant sa paranoïa. Celle-ci contribuant d’ailleurs souvent à exacerber son intelligence[22] et sa capacité de survie, qui peuvent devenir redoutables (au point de tuer des personnes, pour s’en sortir).

 

Ce qui m’a souvent déstabilisé, dérouté, frappé est que chez certains paranoïaques, il y a aussi, par moment, un certaine sincérité, conviction sincère, voire candeur, enthousiasme, quand le paranoïaque explique, par exemple, comme il est excellent et utile de massacrer l’adversaire, de tuer …

Le paranoïaque est souvent convaincu d’être « bon », « qu’il fait le bien » ou qu’il sans reproche. Il arrive même à imposer cette image de « bonté », du fait « qu’il fait le bien », en raison de sa sincère conviction. Et curieusement, dans sa bouche, ses affirmations, même si elles sont délirantes, passent « comme une lettre à la poste », sont crédibles.

 

Ce qui est fascinant est qu’ils peuvent vous « faire prendre des vessies pour des lanternes », vous convaincre que le bien est le mal et réciproquement, l’injustice pour la justice et réciproquement, avec une facilité déconcertante, tellement ils sont convaincus et convaincants.

 

Alors qu’il sait qu’il ment, Hitler, mettant en cause, mensongèrement, la Pologne, dans le déclenchement de la guerre Germano-polonaise, donne l’impression d’être sincère dans son allocution radiodiffusée.

 

Par exemple, aussi, j’ai le souvenir d’un discours radiophonique d’Hitler[23], fait juste après l’attentat du 20 juillet 1944[24], où il expliquait l’absolue nécessité de condamner à mort les conjurés.  Ce qui était très stabilisant est que quand il expliquait tout cela au peuple allemand, il paraissait « bon », « sincère », donnant l’impression qu’il n’a pas d’autre choix que de procéder à leur exécution.

 

Certains pensent sincèrement qu’il faut se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas afin de faire, ainsi, en sorte que leur génie soit mieux reconnu.

Il existe énormément de gourous, sur terre, affirmant être le prophète de Dieu et avoir reçu sa parole.

 

A l’exemple des grands paranoïaques, les gourous sont, en général, constamment dans le déni, dans le « mensonge vrai[25] » _ c'est-à-dire qu’ils finissent à croire sincèrement à leur propre mensonge et à ceux de sa religion ou idéologie   _, à l’exemple des prophètes Mahomet et Joseph Smith. Ils se sentent légitimes dans leur « imposture ».

 

 

Le cas du prophète Joseph Smith …

 

14    Quelques cas de paranoïaques sympathiques

 

 

J’ai connu le cas de Serge C., un informaticien, très susceptible, soupe-au-lait, mais en même temps, très serviable et généreux.  On avait l’impression qu’il était l’objet d’un combat intérieur permanent, en lui.

Après avoir montré une personnalité généreuse, soudainement un une crise de susceptibilité détruisait la bonne image qu’il avait donné (image qu’il devait reconstruire en permanence).

En fait, il ne pouvait donner que toutes ses capacités d’informaticien, se réaliser pleinement, que quand il se trouvait entouré de collègues bienveillants (plongé dans un environnement bienveillant).

 

15    La folie des prophètes (paranoïa …)

 

Les croyants lisent les textes sacrés, comme si leur auteur avaient toute leur raison et/ou qu'ils étaient directement inspirés par dieu. Ils sont souvent en pleine pensée magique (et miraculeuse, voire en pleine crédulité), étant dans l'impensée de l'idée de concevoir que leurs auteurs puissent être réellement fous.

 

Or une des formes de folies la plus courante, derrière la psychologie de la plupart des gourous et prophètes, est la paranoïa, qui pousse souvent à la mégalomanie.

 

C'est souvent une maladie, au premier abord, invisible, le malade qui en souffre est souvent très cohérent, convainquant, "rationnel", souvent d'une intelligence supérieure à la moyenne, même si les prémisses de son raisonnement est faux, voire délirant (par exemple, reposant sur un délire antisémite ...).

 

Cette maladie peut éventuellement les convaincre d'être mythomane, de mentir en permanence, mensonges qu'il utilise comme un bouclier de de protection et comme un moyen de se valoriser en permanence.

 

C'est aussi un moyen de se faire aduler, admirer, en permanence, par ses adeptes, qu'il réussit ainsi placer, de plus en plus, sous sa coupe.

 

Il peut faire feux de tout bois, broder la vérité, en permanence et opportunément, voire réutiliser des mythes anciens (mythe Gilgamesh ...), à son profit et au profil de sa gloire.

 

Et dans ce domaine, c'est fou ce qu'on peut faire tout dire à Dieu, si nécessaire, pour les propres besoins de sa cause.

 

Et dans sa dérive mégalomaniaque et mensongère, ce prophète peut être dangereux :

Car pour éviter d'être remis en cause et afin de perdre son emprise sur ses fidèles, il n'hésitera pas à tuer ceux qui le dénoncent ou le mettent à jour et dévoilent son vrai visage ou démontent ses mensonges et sa mythomanie.

 

Il a une tellement haute opinion de lui-même, que toute critique, qui le ferait chuter dans sa haute considération de lui-même, lui est littéralement insupportable.

 

C'est pourquoi pour renforcer son emprise sur ses fidèles et leur soumission à sa volonté, il transformera, petit à petit, son mouvement, créé, à l'origine, pour sa propre glorification, en secte liberticide, et fera tuer ou persécuter tous ceux qui osent se rebeller contre son autorité, le critiquer et/ou le quitter.

 

Dans l'esprit d'un mégalomane, la critique est perçue comme un crime de lèse-majesté.

 

Dans l'esprit d'un paranoïaque, la critique est perçue comme une attaque "mortelle" contre lui-même, de la part de ceux qu'ils considèrent comme des ennemis (en fait, le plus souvent, dans son esprit, il transforme tous ceux qui le critiquent, même s'ils sont ses vrais amis, en ennemis, le plus souvent imaginaires).

 

Ces grands paranoïaques sont souvent imprévisibles.

 

Mon ami, Philippe, a rajouté cette remarque :

 

Les personnalités paranoïaques sont très souvent masquées initialement et se présentent comme des personnes très organisées. Cela cache leurs troubles qui sont basés sur la peur des autres. Ils compensent par une surestimation de leur moi. Et ils dérivent vers un sentiment de toute puissance ...

 

16    Le cas d’Hitler

 

Durant sa vie et ce jusqu’à sa mort, Hitler a souvent été soupçonné de souffrir de troubles mentaux tels que l'hystérie, la mégalomanie, la schizophrénie paranoïde ou les troubles bipolaires. Les psychiatres et les psychanalystes, qui ont diagnostiqué chez Hitler des troubles mentaux, comprennent des personnalités connues comme Walter C. Langer[26] ou moins connues comme Philip Hyland[27].

 

« […] trois jeunes universitaires irlandais, reprenant l’ensemble de la littérature sur le sujet, jugent que le diagnostic de schizophrénie paranoïde, décrit par les manuels de psychiatrie, s’applique très bien[28]. La maladie se caractérise notamment par des « idées délirantes de persécution ou mégalomaniaques, ou les deux, qui d’habitude s’organisent autour d’un thème cohérent. Cette pathologie est le plus souvent associée à l’anxiété, la colère, une attitude hautaine et la quérulence [délire de revendication] ». Ces facteurs « prédisposent l’individu à la violence », les idées de persécution pouvant engendrer un « comportement suicidaire ». La personne manifeste souvent un complexe de supériorité dans les relations interpersonnelles. La schizophrénie paranoïde n’implique pas de déficiences cognitives et « n’empêche pas de très bien fonctionner dans la vie quotidienne ». Les auteurs pensent qu’en apprenant la nouvelle de l’armistice à l’hôpital de Pasewalk, Hitler a été victime d’une véritable hallucination, caractéristique de la schizophrénie. »[29].

 

En 1942, psychiatre canadien WHD Vernon soutint dans un essai que Hitler souffrait d'hallucinations, de voix, de paranoïa et de mégalomanie.

 

En 1943,  Henry Murray, un psychologue de l'Université Harvard, en vint à la conclusion qu'Hitler, en dépit de symptômes d’hystérie, présentait tous les signes classiques de schizophrénie, d’hypersensibilité, d’attaques de panique, de jalousie irrationnelle, de paranoïa, de fantasmes omnipotents, d’illusions de grandeur et d’une croyance dans une mission messianique[30]

 

Dans son livre Hitler, Steiner, Schreber, de 1966, le psychiatre Wolfgang Treher trouve que la mégalomanie et la paranoïa d'Hitler sont des symptômes assez frappants[31].

 

En 1992, le psychologue clinicien germano-américain Edleff H. Schwaab publie sa psychobiographie, Hitler's Mind, dans laquelle il affirme que l'imagination de Hitler - en particulier son obsession de la supposée menace représentée par les Juifs - doit être décrite comme résultant d'une paranoïa. Schwaab soupçonne la cause de ce trouble d'être enracinée dans une enfance traumatisante entre une mère dépressive et un père tyrannique.

 

Selon une évaluation psychologique d'Hitler a été entreprise en 2007 par une équipe de recherche de l'Université du Colorado (Frederic Coolidge, Felicia Davis et Daniel Segal), Hitler montra des signes évidents de paranoïa mais aussi de troubles de la personnalité antisociale, sadique et narcissique ainsi que des traits distincts du trouble de stress post - traumatique[32].

 

16.1    Son indifférence envers la vie humaine d’autrui

 

Lors de la "Nuit des Longs Couteaux"[33], entre le vendredi 29 juin et le lundi 2 juillet 1934, prétextant une action pour contrer une tentative de coup d'État de Röhm, Hitler fait assassiner un de ses anciens amis, Ernst Röhm et toute la direction de la SA (ce qui permet de la décapiter), qui auraient pu lui faire de l'ombre (ou contester son pouvoir) et ses opposants politiques, des personnalités juives connues et des témoins gênants (concernant son parcours).

 

Les opposants à Hitler et au nazisme, les plus connus et importants, qu’il aura fait assassiner lors de cette nuit sont :

 

·         Kurt von Schleicher, général d'infanterie, ancien chancelier du Reich (liste officielle).

·         Julius Adler, avocat juif de Würzburg, tué au camp de concentration de Dachau.

·         Fritz Gerlich, résistant catholique (liste officielle).

·         Adam Hereth (de), ancien membre du SPD, prisonnier à Dachau, tué le 1er juillet 1934.

·         Edgar Julius Jung, avocat et écrivain, rédacteur du discours de Marburg (liste officielle)

·         Gustav Ritter von Kahr, ancien ministre-président de Bavière (liste officielle)

·         Kuno Kamphausen, architecte et urbaniste.

·         Wilhelm Eduard Schmid, critique musical.

·         Père Bernhard Stempfle, journaliste, aide à la rédaction de Mein Kampf (liste officielle).

·         Gregor Strasser, ancien dirigeant du NSDAP, ancien député au Reichstag (liste officielle).

·         Ewald Köppel (né le 5 février 1905), communiste, tué le 1er juillet 1934 à la prison de Landeshut (liste officielle, ajout).

·         Etc.

 

Au total, il aura peut-être provoqué l’assassinat de plus de 400 personnes, lors de cette « nuit »[34].

 

On peut supposer qu’il avait chez Hitler une composante sadique,

 

Elimination et/ou torture de témoins gênants et opposants :

 

Il s’est acharné sur l’avocat juif et opposant, Hans Litten, lui réservant les pires tortures à Dachau[35].

 

Il est certainement derrière l’assassinat du journaliste français, Xavier de Hauteclocque. Ce dernier meurt empoisonné, à Paris, en 1935, par le régime nazi que ses écrits gênaient[36].

 

Après la première guerre mondiale, commandant de compagnie dans le 1er régiment d'infanterie bavarois à Munich, chef du service de renseignement, Karl Mayr[37] recrute Adolf Hitler comme l'agent d'infiltration en juin 1919. En 1921 il devient un partisan du parti nazi. En 1925, il rejoint la SPD. En 1930, il quitte le parti nazi et tente de le combattre avec Ernst Röhm. En 1940, après la bataille de France, il est arrêté à Paris par la Gestapo. Hitler, probablement, le fait assassiné le 9 février 1945, au camp de Buchenwald.

 

Il a fait exécuter Hermann Fegelein[38], le mari de la sœur de sa compagne, Eva Braun, parce qu'Hitler avait appris la nouvelle de la trahison de Himmler, chef de la SS, le 27 avril 1945. Or Fegelein, représentant la SS à l'État-Major, était absent. Hitler le fit rechercher pour avoir des explications. Les SS le retrouvèrent ivre dans sa garçonnière avec une maîtresse.

Il est jugé et condamné le soir-même par un tribunal d'exception dirigé par le général SS Wilhelm Mohnke pour désertion et complicité de trahison. Selon certaines versions, la raison aurait été qu’il avait prévu de s'enfuir à l'étranger.

Mais on peut se demander si la vraie raison pour laquelle Hitler s’en est pris à Fegelein, n’est pas liée au fait qu’il ne pouvait s’en prendre à Himmler (qui était loin) et qu’il avait besoin d’un bouc émissaire de remplacement, sur qui décharger sa hargne.

 

Il a souvent inciter la Wehrmacht et la SS à commettre des crimes de guerre et à ne pas respecter la Convention de Genève, du 27 juillet 1929, relative au traitement des prisonniers de guerre (comme lors de la Bataille de Ardennes ou concernant les membres de commandos anglais du SAS, capturés par les nazis).

 

On peut supposer, comme pour Staline, que Hitler était aussi un psychopathe et reste un des plus grands criminels de l’histoire.

 

16.2    Discours et écrits « délirants » reflétant peut-être un délire paranoïaque

 

Discours de Hitler du 30 janvier 1939, à Berlin, devant le Reichstag :

 

« Aujourd'hui, je serai encore un prophète : si la finance juive internationale en Europe et hors d'Europe devait parvenir encore une fois à précipiter les peuples dans une guerre mondiale, alors le résultat ne serait pas la Bolchevisation du monde, donc la victoire de la juiverie, au contraire, ce serait l'anéantissement de la race juive en Europe. »[39].

 

Dans le testament qu'Adolf Hitler aurait été dicté, à sa secrétaire Traudl Junge, dans son Führerbunker, à Berlin, le 29 avril 1945, la veille de son suicide, il y aurait exprimé tout son antisémitisme et y aurait reconnu sa volonté d’exterminer les juifs (voir ci-après) :

 

« [début de 1941] L’Angleterre traditionnelle eût fait la paix. Mais les Juifs ne l’ont pas toléré. Ses hommes de main, Churchill et Roosevelt, étaient là pour l’empêcher.

Cette paix pourtant eût permis de tenir les Américains à l’écart des affaires de l’Europe. Celle-ci, sous la direction du Reich, se serait rapidement unifiée. Le poison juif éliminé, cela devenait chose facile. [...]

Il va sans dire que les Polonais, s'ils n'avaient été poussés par les bellicistes anglais et français, eux-mêmes excités par les Juifs, ne se seraient pas senti la vocation du suicide [...].

Les Juifs ont toujours suscité l'antisémitisme. Les peuples non juifs, au cours des siècles - et des Egyptiens jusqu'à nous - ont tous réagi de la même manière. Un moment arrive où ils sont las d'être exploités par le Juif abusif. Alors ils s'ébrouent comme l'animal qui secoue sa vermine. [...].

Le Juif est par définition l'étranger inassimilable et qui refuse de s'assimiler. C'est ce qui distingue le Juif des autres étrangers : Il prétend avoir chez vous les droits d'un membre de la communauté tout en demeurant Juif. Il considère comme un dû cette possibilité de jouer simultanément sur deux tableaux, et il est seul dans le monde à revendiquer un aussi exorbitant privilège.  [...]. Le National-Socialisme a posé le problème juif sur le plan des faits : En dénonçant la volonté de domination mondiale des Juifs, en s'attaquant à eux systématiquement, dans tous les domaines, en les éliminant de toutes les positions usurpées par eux, en les traquant partout avec la volonté bien établie de laver le monde allemand du poison juif. Il s'est agi pour nous d'une cure de désintoxication indispensable, entreprise à la dernière limite, sans quoi nous eussions été asphyxiés et submergés. [...]

J'aurai ouvert les yeux du monde sur la réalité du péril juif. [...].

Une des conséquences de notre attitude, c'est que nous avons rendu le Juif agressif. Or il est moins dangereux sous cette forme qu'à l'état sournois. Mieux vaut cent fois le Juif qui avoue sa race que le Juif honteux qui prétend ne différer de vous que par la religion. [...]

Ils continueraient, bien entendu, de miser sur les deux tableaux, de revendiquer dans tous les pays les avantages des nationaux, et sans renoncer à l'orgueil de demeurer de surcroît les membres de la race élue. Ce serait la fin du Juif honteux, remplacé par le Juif glorieux - aussi puant que l'autre, sinon plus. En sorte que l'antisémitisme ne saurait disparaître, les Juifs eux-mêmes l'alimentant et le ranimant sans cesse. Il faudrait que la cause disparût pour que disparût la réaction de défense. L'on peut faire confiance aux Juifs. L'antisémitisme ne disparaîtra qu'avec eux. [...]

Notre racisme n'est agressif qu'à l'égard de la race juive. [...]

Anthropologiquement, les Juifs ne réunissent pas les caractères qui feraient d'eux une race unique. Il est pourtant indubitable que chaque Juif recèle dans ses veines quelques gouttes de sang spécifiquement juif. Il serait impossible autrement d'expliquer la permanence, chez eux, de certains caractères physiques qui leur appartiennent en propre et qu'on retrouve invariablement chez des Juifs aussi différents, par exemple, que le Pollack et le Juif marocain - leur nez indécent, leur narine vicieuse, etc. [...] Le Juif, où qu'il aille, demeure un Juif. C'est un être par nature inassimilable. [...]

Je me suis montré loyal envers les Juifs[40]. Je leur ai donné, à la veille de la guerre, un ultime avertissement. Je les ai prévenus que, s'ils précipitaient à nouveau le monde dans la guerre, ils ne seraient cette fois-ci pas épargnés - que la vermine serait définitivement exterminée en Europe. [...]

L'abcès juif, nous l'avons crevé comme les autres. Le monde futur nous en sera éternellement reconnaissant ».

Adolf HITLER - Testament politique 14 février 1945[41].

 

17    Le cas de raisonnements paranoïaques nazis

 

Par exemple, avant 1933, les militants nazis ne cessaient de scander le slogan « Libérez-nous de la tyrannie juive », tout en précipitant l’Allemande vers un tyrannie _ la tyrannie nazie _ bien plus effroyable.

 

Voici un exemple de dialogue entre Otto Ohlendorf[42] et son interrogateur, lors de ses interrogatoires, pour le procès de Nuremberg, expliquant ainsi la logique qui a conduit à l’extermination des juifs (la solution finale) (voir ci-après) :

 

La raison de ce génocide était, selon Otto Ohlendorf, « Par légitime défense ».

Richard Sonnenfeldt : « Légitime défense ? ».

Otto Ohlendorf : « Oui. Nous savions que l’URSS allait attaquer l’Allemagne. Donc on devait attaquer les premiers ».

Richard Sonnenfeldt : « Pourquoi éliminer les juifs ? ».

Otto Ohlendorf : « Tous les juifs étaient tous des bolchéviques ».

Richard Sonnenfeldt : « Pourquoi tuer les enfants juifs ? ».

Otto Ohlendorf : « Quand les enfants apprendraient qu’on a éliminé leur parents, ils seraient nos ennemis. Donc nous devions donc aussi les éliminer »[43].

 

18    Le cas de Staline

 

En général, Staline, ultra-méfiant, se débarrassait de tous ceux 1) dont il doutait de sa loyauté (le maréchal Mikhail Toukhachevsky …), 2) ceux qui risquaient de lui prendre sa place ou qui risquaient de lui faire de l’ombre (Sergueï Kirov …), 3) ceux qui possédaient trop de secrets sur lui ou qui pouvaient lui servir de fusible (Guenrikh Iagoda, Nikolaï Iejov, Andreï Jdanov ?).

 

« Une grande partie de la fixation paranoïaque de Staline sur l'Armée rouge était concentrée sur sa tête, le maréchal Mikhail Toukhachevsky. Aussi brutal que Staline pour réprimer l'opposition, en utilisant du gaz sur les paysans révoltés et en exécutant des marins en quête de réformes, Toukhatchevski était un brillant défenseur de la guerre blindée. Mais c'est son insistance même sur le professionnalisme militaire qui pouvait heurter le principe de la loyauté envers le parti - ce qui signifiait alors, essentiellement, la loyauté envers Staline. Aux problèmes de Toukhatchevski s'ajouta l'animosité personnelle du maréchal Semyon Budenny, contre lui, l'un des plus proches amis militaires de Staline »[44].

 

Mais Paul Fuks, médecin et psychanalyste, pensent que "Staline n'était pas paranoïaque, mais pervers narcissique". Il juge qu'il "n'avait pas l'excuse du délire", car il était bien conscient de ses actes. Et il adorait terroriser les membres du PC d'URSS.

 

L'historien réputé Simon Sebag Montefiore, auteur d'une imposante biographie du cher homme, la relate ainsi : "Lors d'un dîner arrosé, Kamenev demanda à chacun autour de la table de dire quel était son vœux le plus cher dans la vie. Certains dirent les femmes, d'autres répondirent sincèrement que c'était les progrès du matérialisme dialectique vers le paradis prolétarien. Puis vient le tour de Staline: 'Mon plaisir le plus grand est de choisir une victime, de préparer des plans minutieusement, d'assouvir une vengeance implacable et ensuite d'aller me coucher. Il n'est rien de plus doux au monde.'"

 

Selon lui « La paranoïa, enfin, en tant que psychose chronique, n'évolue pas vers la détérioration intellectuelle, ce qui était précisément le cas de notre patient. Quant à la démesure aggravée de son obsession des complots, qualifiée de délirante, elle était l'expression de sa vieille méfiance perverse, exacerbée par la perception angoissée du déficit croissant des fonctions intellectuelles »[45].

 

Voir aussi l’Annexe, « Témoignages sur le système stalinien », situé à la fin de ce document.

 

On peut dire que Staline est avant tout, avec Hitler, un des plus grands criminels de l’histoire, par le nombre d’opposants qu’l fait assassiner, le nombre des victimes des purges stalinienne et des camps du goulag.

 

Son ancien secrétaire, Boris Bajanov, qui a réussi à fuir l’URSS, raconte, dans ses mémoires, que Staline avait fait installer un système d’écoute des conversations des membres du Politburo, que lui seul pouvait utiliser (tout en ayant fait assassiner ceux qui avaient installés ce système, à la demande de Staline), et qu’il se faisait dresser, chaque jour, par Bajanov et d’autres, une liste d’opposants à fusiller, et si le quota de fusillés n’était pas atteint, il émargeait, à la main, dans la marge de la liste, en rajoutant des annotations tels que « il faut y rajouter  x nombre de y [à fusiller] »[46].

 

Staline n’hésite pas à faire déporter les amis et proches de sa seconde épouse, Nadejda Allilouïeva-Staline, parce que ces derniers s’étaient plaints, auprès d’elle, de l’arrestation de proches et lui demandaient d’intercéder auprès de son mari, Staline, pour les faire libérer[47].

 

Le cas de l’assassinat de Trotsky et des tentatives d’assassinat de son ancien secrétaire, Boris Bajanov :

 

Trotsky a été contraint à l'exil, par Staline, et a finalement été assassiné en 1940 au Mexique par un agent de Staline.

 

Insatisfait de contribuer au communisme, Bajanov s'enfuit d'Union soviétique en passant par l'Iran le 1er janvier 19286, l'année où Staline fait adopter les premiers plans quinquennaux pour l'économie nationale de l'Union soviétique. Bajanov serait le seul assistant au secrétariat de Staline qui se serait retourné contre le régime soviétique. Bajanov a obtenu l'asile en France pour cette raison.

Par sa défection, Bajanov est devenu un ennemi de Staline. Bajanov a été poursuivi dans une chasse à l'homme dirigée par Georges Agabekov, qui était le chef des espions soviétique au Proche-Orient à cette époque jusqu'à ce que lui-même fasse défection en France en juin 1930. En octobre 1929, Staline ordonna à Iakov Bloumkine d'aller à Istanbul, en Turquie, pour assassiner Léon Trotsky, de passage à Paris, Blumkine devait aussi assassiner Bajanov. Avec l'aide de son cousin, Arkady Maximov, Blumkine a mis en scène un accident de voiture. Cependant, l'accident de voiture n'a pas réussi à tuer Bajanov[48].

 

19    Le cas d’Erdogan

 

« Dans ses discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan explique l’histoire du monde comme l’histoire de la guerre du monde contre la Turquie.

Pour lui, la Première guerre mondiale n’avait pas d’autre objectif que la destruction de l’Empire ottoman. Selon lui, l’Occident poursuit de nos jours la même politique avec les mêmes objectifs. Il estime que la Turquie a une mission historique à accomplir qui consiste à dominer son environnement régional. Et que l’Occident entrave cette mission historique par ses agressions mais aussi par l’intrusion des ennemis de l’intérieur et des acteurs locaux.

De ce point de vue, on a l’impression que le président turc a une vision du monde extrêmement dichotomique qui place l’Occident comme son ennemi. »[49].

 

Dans ce commentaire de Hamit Bozarslan, historien, spécialiste du Moyen-Orient, de la Turquie et de la question kurde, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales de Paris, nous avons exactement la description d’un président paranoïaque.

 

20    Mes propres expériences

 

20.1    Le cas du « gourou » scientifique René-Louis Vallée, sa théorie de la synergétique et la SEPED (1978-1979)

 

A l’INSA de Lyon, l’école d’ingénieur, où j’effectuais mes études, je dirigeais un club de recherches scientifiques, le Club Recherche INSA.

 

Comme je l’ai déjà précisé, je m’intéressais au phénomène OVNI _ que je considérais comme la preuve de visites d’extraterrestres, disposant d’une technologie très supérieure aux nôtres.

 

J’avais donc commencé à concevoir une théorie sur la propulsion des OVNI, faisant intervenir un dispositif astucieux pour faire dépasser la vitesse de la lumière à une onde électrique. J’avais même réalisé la maquette du dispositif électrique. Si je pensais que si je trouvais la source de la propulsion des OVNI, je deviendrais célèbre (c’est, du moins, la conviction naïve que j’avais à l’époque).

 

Mais en fait, ma théorie était juste une théorie pseudoscientifique, non travaillée, dépourvue de toute rigueur scientifique. Au fait, juste une série d’intuitions.

 

Un ami, Jean-Baptiste M., m’a alors intéressé, en 1978, à la théorie synergétique[50], qui parlait d’une source d’énergie universelle gigantesque dissimulée dans le vide spatial, appelée « l’énergie libre » ou « énergie diffuse ». Il m’a alors fourni des textes de présentation de cette théorie, rédigés par son auteur, M. René-Louis Vallée (1926-2007), ingénieur Sup’Elec (électricien et électronicien) au CEA.

 

Or pour moi, la théorie synergétique, par son volet « électro-gravitation », était la théorie idéale pour expliquer la propulsion des OVNI (à l’époque, j’avais déjà publié des articles sur la possible propulsion des OVNI, dont l’un sur la propulsion magnétohydrodynamique (MDH)[51] et un autre sur la relativité générale[52], dans la revue ufologique « les extraterrestres »).

En plus, cette théorie synergétique semblait plus élaborée que la mienne. Comme elle utilisait beaucoup d’équations, elle semblait sérieuse (plus sérieuse que la mienne, en tout cas).

 

Comme le livre originel de cette théorie « L'énergie électromagnétique matérielle et gravitationnelle », édité chez Masson[53], était décevant, présentant, comme des vérités ou des certitudes, des équations, donnant une impression de sérieux à la théorie, mais ne formant pas un tout cohérant, et comme M. René-Louis Vallée avait publié aussi d’autres équations complémentaires, dans les petites publications, du bulletin de son association, la SEPED (Société d’étude et de promotion de l’énergie diffuse), je décidais de réaliser une présentation, aussi cohérente que possible, de cette théorie, dans une monographie unique de 80 pages, édité par mon association[54]. Au départ, surtout pour montrer que cette théorie était sérieuse et pour réfuter les gens qui la critiquaient.

 

En 1975 et 1976, le journaliste Renaud de La Taille publie deux articles, dans le magazine « Science et Vie » relatant, la réussite d’une expérience, conduite par un certain Eric d’Hoker, qui aurait restitué le quadruple de l’énergie _ appelée "énergie libre" _ fourni, au départ, au dispositif[55], construit selon les indications de René-Louis Vallée.

 

Mais entre-temps, M. René-Louis Vallée avait été éreinté (démoli) par la communauté scientifique, en particulier au travers d’un article d’un physicien M. Jean-Marc Lévy-Leblond, dans la revue La Recherche, de juillet-août 1976[56], montrant que sa théorie était pseudoscientifique et que les résultats de l’expérience censée prouver l’existence de « l’énergie libre » étaient faux. Jean-Marc Lévy-Leblond attaquait même Ad hominem M. Vallée, dans cet article.

 

Cette attaque en règle contre M. Vallée m’a déstabilisé concernant mes certitudes sur sa véracité. J’ai décidé donc de vérifier minutieusement toutes les accusations et critiques émises contre cette théorie.

C’est la première fois de mon existence que j’entreprenais une démarche de vérification honnête et sérieuse, s’apparentant à la démarche scientifique.

 

Donc, en 1978, je rencontre M. Gréa, physicien, à l’Université Claude Bernard à Lyon, qui me confirme qu’il a réalisé, lui-même (ainsi que de M. Kovacs), la même expérience que celle menée par Jean-Marc Lévy-Leblond, en suivant strictement et rigoureusement toutes les indications de M. René-Louis Vallée, et que l’expérience, elle aussi, n’avait donné aucun résultat probant.

 

Je décide de tenir compte de toutes ces critiques, en les incluant dans ma monographie, … monographie que j’envoie à M. René-Louis Vallée, pour avis et correction.

 

Ce dernier me renvoie mon brouillon qu’il a « corrigé », constellé de rayures rageuses, en rouge,  m’expliquant que je n’ai rien compris à sa théorie.

 

Comme M. René-Louis Vallée affirme que « l’énergie libre » a déjà été découverte dans le tore Tokamak TFR à Fontenay-aux-Roses, via le phénomène des « électrons découplés » (lui-même découvert en 73) _ mais que, selon M. Vallée, cette découverte a été cachée par le CEA, pour ne pas faire de concurrence au lobby nucléaire et pétrolier _, je décide donc de lire la littérature de l’équipe TFR sur ce « mystérieux » phénomène des « électrons découplés », puis de rencontrer les membres de cette équipe.

 

Finalement, ces rencontres et lectures me convainquent qu’il n’y a rien de mystérieux dans le phénomène des « électrons découplés » et que leur existence n’est finalement pas, du tout, la confirmation de celle d’une énergie libre diffuse et inépuisable, dans l’univers. Et j’en déduis que M. Vallée est soit dans le mensonge soit dans un délire paranoïaque, à l’encontre de l’équipe TFR_ qui m’a l’air sérieuse et honnête _ et le CEA.

Puis, je rencontre M. René-Louis Vallée, à son domicile à Chilly-Mazarin. Il me tient alors un discours, au début normal et cohérent, puis devenant progressivement délirant et paranoïaque.

M. Vallée avance alors l’existence d’un complot de tous les scientifiques physicien juifs qui l’ont critiqué, c’est à dire de Jean-Marc Lévy-Leblond, Jules Horowitz du CEA, Albert Messiah du CEA, Pierre ? ou Gilles ? Bloch du CEA …

Puis il termine son discours, en m’accusant de faire partie de ce complot juif (il était persuadé que je suis juif).

 

Ensuite, en 1979, j’ai eu la chance de faire des études au CEA (à l’INSTN de Saclay). Je décide donc de continuer d’y mener ma petite enquête au CEA, sur M. Vallée et sa théorie.

En particulier, j’y rencontre ses anciens collègues et amis, dont M. Chicheportiche, un ingénieur, qui m’informe que René-Louis Vallée s’est enfermé de plus en plus dans des mensonges, concernant sa théorie.

 

Je publie finalement la version définitive de ma monographie, en étant juste factuel, rigoureux, en étant le moins polémique possible, en retranscrivant, en respectant tous les textes de M. Vallée tels qu’il les a publiés, sans les modifier.

 

Publication critique qui est très mal reçu par René-Louis Vallée et qui le convainc, encore plus, que je fais partie du complot juif contre lui. J’avais même reçu une lettre anonyme, signée d’un certain Anatole Zhrine, m’incitant à « ne pas me mêler de ce qui ne me regardait pas[57] ».

 

Pour conclure concernant cet épisode scientifique, c’était la première fois que je réalisais un travail d’enquête sérieux, procédant à un travail de vérification approfondie de toutes les affirmations de M. René-Louis Vallée.

 

En observant les déconvenues scientifiques subies par M. René-Louis Vallée, … son histoire, désastreuse, pour lui, tout cela m’avait convaincu que je ne devais jamais passer pour un scientifique farfelu et pseudoscientifique, auprès de la communauté scientifique (il me fallait éviter de faire comme M. Vallée[58]), pour empêcher de me faire démolir et discréditer durablement auprès de mes pairs et des scientifiques.

 

Si je voulais être crédible scientifiquement, je devais, au contraire, être un scientifique rigoureux, devant, sans cesse, vérifier et prouver soigneusement toujours rigoureusement tout ce qu’il (j’) affirme. En particulier, j’ai compris que, dans le domaine de la science moderne, je ne devais jamais inventer des faits, non prouvées, ou faire preuve d’approximations, de flou artistique, dans mes résultats et affirmations (comme l’avait fait M. Vallée).

 

Monsieur Vallée était un homme qui avait un réel génie. Mais il souffrait aussi d’une réelle paranoïa. Mais comme il la dissimulait soigneusement, il avait réussi à être crédible et à entraîner dans son délire (complotiste), certains de ses amis et collègues au CEA (dont M. V., communiste et administrateur de la SEPED, qui lui-même avait converti M. Vallée au communisme), toute sa famille, et des jeunes crédules, dont Jean-Baptiste, au sein de la SEPED, qui avait, elle-même, pris la forme d’une secte.

 

Je peux me permettre maintenant de relater cette histoire, en raison de certains côtés dramatiques (surtout pour R.-L. Vallée) et aussi parce que son principal protagoniste est mort, depuis longtemps, en 2007 (il y a 12 ans).

 

 

 

20.2    Le milieu transgenre (transsexuel)

 

A un moment donné, vers 1988, je suis impliqué dans le soutien aux « trans », car je ne voyais en eux que des victimes (et ils le sont toujours majoritairement).

/Mais, je ne sais pas si cela est dû à leurs discriminations ou persécutions, j'ai constaté, malheureusement, qu'ils avaient beaucoup de « trans » paranoïaques, qui se prenaient très au sérieux (trop, excessivement) et qui n'étaient pas drôles du tout.

Finalement, j'ai laissé tomber et j'ai arrêté mon soutien aux trans, car dans certaines associations « trans », dont celle d’un certain Tom, j’y ai découvert une vraie atmosphère « parano », « complotiste », comme dans les groupuscules révolutionnaires communistes. Certains de ses membres s'imaginant être des sortes de conspirateurs utiles.

 

21    Les dérives délirantes des gourous et leurs liens avec la paranoïa de ces derniers

 

Nous savons que certains environnements ou certaines idéologies, le gourous lui-même, peuvent induire de la paranoïa chez leurs adeptes. L’on sait que la paranoïa voire la psychopathie peuvent être induite et contaminante.

Comme l’obsession délirante de la menace juive chez les dirigeants nazis et SS.

Cette atmosphère de suspicion, de secret et de paranoïa peut se retrouver dans les groupes islamistes, qui voient des ennemis partout, dont les Juifs, et qui se croient éternellement espionnés, attaqués par les forces du mal.

 

La paranoïa du paranoïaque (du prophète ou gourou …) contamine, le plus souvent, ses proches (ses adeptes, fidèles …). Ils sont capables d’entraîner dans leur folie, leur délire, beaucoup de gens, une nation entière, le monde entier, qui soient n’ont pas le bagage ou la culture intellectuels suffisants pour discerner ce qui ne va pas (ou ce qui est faux) dans leurs raisonnements ou qui n’ont pas la solidité psychologique suffisante à leur emprise (en particulier la « rage » obsessionnelle du paranoïaque à convaincre de ses « délires » son auditoire). Plus son auditoire souscrit à ses délires, plus il sera sécurisé. A contrario, plus il est entouré de personne qui ne croient pas à ses allégations, plus il verra en eux de potentiels redoutables ennemis, qui lui « veulent du mal », plus il sera en colère, dans la vindicte ou pathologiquement méfiant.

Le plus souvent, pour sa propre sécurité intérieure, il veut et a besoin de faire taire les voix dissidentes.

 

Le paranoïaque est persuadé (le plus souvent d’une façon aveuglante) qu’il possède la vérité avec un grand V. Et plus il est entouré d’adaptes qui croient en lui et en son message, qui ont entièrement confiance en lui, plus cette unanimité autour de lui le renforce dans sa conviction de détenir la vérité ultime _ biais cognitif, erreur de raisonnement, Argumentum ad populum, la « vérité » se renforce par le nombre de ceux qui y croient, un biais que je rencontre très souvent chez les croyants (tels chez certains musulmans …) très convaincus (i.e. fanatiques …).

 

La mégalomanie[59] est particulièrement fréquente chez le paranoïaque. Il se prend souvent très au sérieux et à un besoin maladif d’être respecté, considéré, d’être toujours pris au sérieux et que ses affirmations soient prises, excessivement, au sérieux et bénéficient du plus grand respect et considération. Même s’il peut en donner l’impression, il n’a aucun humour, vit dans la hantise de la moquerie, et peut se révéler très susceptible, manifester un comportement violent dès qu’il croit déceler une critique, une moquerie ou ironie à son égard.

 

Quand un islamiste vous menace de mort, est-il simplement paranoïaque ? Ou bien son attitude est-elle influencée par la paranoïa et la violence intrinsèque son groupe ?


 

 

22    Mon attitude face aux raisonnements susceptibles de contenir des formes de paranoïa

 

Dès qu’un raisonnement me paraît excessif, contenir des affirmations contraires aux connaissances scientifiques et historiques actuelles, dès qu’il procède à des généralisations abusives, simplificatrices (essentialisation), face à toute théorie du complot_ des affirmations sans vraies preuves scientifiques validées _, je suis immédiatement prudent, voire circonspect.

 

J’ai fait mienne cette citation : « des affirmations extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires », du physicien sceptique Henri Broch[60].

 

23    Bibliographie

 

[1] Paranoïa, https://fr.wikipedia.org/wiki/Parano%C3%AFa

[2] Troubles de la personnalité paranoïaque, https://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_de_la_personnalit%C3%A9_parano%C3%AFaque

[3] Manuel alphabétique de psychiatrie, Antoine Porot, PUF, 1952, 2nd éd. 1984.

 

24    Annexe : Définition de la paranoïa

 

La personnalité paranoïaque peut être caractérisée par :

 

a)       La fausseté du jugement : « Le paranoïaque met son amour de la logique au service de ses apriori et de ses convictions : le raisonnement est juste, mais les prémisses sont fausses. Le niveau technique, scientifique, ou juridique de ce raisonnement est parfois tel qu'il ne permet pas à l'interlocuteur d'en apercevoir la faille. Le paranoïaque est donc parfois très convaincant, mais il est lassant : son entêtement à prouver qu'il a raison est sans borne. De la même manière, il poursuivra ses entreprises sans en démordre jusqu'à l'absurde »[61].

b)      L’hypertrophie du moi : « Le paranoïaque n’a jamais tort. Imbu de lui-même, il ne se remet pas en cause. Son sentiment de supériorité le rend imperméable au doute : ses idées, ses projets sont les meilleurs. Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire le sujet : orgueilleux, vaniteux, mégalomane, psychorigide […] »[62].

c)       La méfiance : « Les actes d’autrui, parfois les plus anodins, sont interprétés dans le sens de la malveillance à son égard. Si que le paranoïaque vit dans un climat de soupçon et de persécution larvée. Quelquefois une injustice a effectivement lieu et, en ce sens, le paranoïaque a raison de l’être, mais sa réaction est telle qu’un préjudice minime devient un drame inexpiable » (Manuel alphabétique de psychiatrie, Antoine Porot, page 508).

 

[41] Manuel alphabétique de psychiatrie, Antoine Porot, PUF, 1952, 2nd éd. 1984, Paranoïa, pages 508-509.


 

 

25    Annexe : Témoignage de Bernard sur Marcus, son père

 

Témoignage de Bernard à Asmaa :

 

« Mon père n'est pas bon. Ma mère, elle, a contrario, était droite moralement. Malheureusement, elle est morte d'un cancer (peut-être à cause du fait d’avoir supporté trop de trahisons de la part des membres de sa famille proche). Ma mère n'aimait pas le mensonge.

Mon frère l’a aussi trahi (par exemple, en ne tenant pas une promesse qu'il lui avait faite, de ne pas divorcer de son épouse, et qui a été la cause du suicide de notre belle-sœur, que ma mère aimait beaucoup).

Le cancer de ma mère s'est déclenché après ce suicide et cette trahison. Mais c'est aussi l'accumulation d'autres choses (peut-être à cause de la perte de confiance en son mari ? ... Je ne sais pas ...).

Je pense que ces faits accumulés, causant trop de chocs émotionnels négatifs, en elle, lui a fait du mal et qu’ils l'ont rongé de l'intérieur.

Ma mère avait du mal à comprendre qu'il y ait des psychopathes sur terre. C'est dur d'accepter ce fait. Et encore plus dur pour elle.

Ma mère comme moi avions espérer trouver une étincelle de bonté (une étincelle d'humanité, de Dieu) en mon père (toute sa vie, ma mère s'est épuisée à tenter de rendre mon père bon, sans aucun résultat).

Ce miracle n'est jamais arrivé. Au contraire, après la mort de ma mère, il n'a plus aucun garde-fou...

Je ne le vois plus depuis 2008.

Je crois qu'il finira méchant (ou dans une démence méchante). Je n'ai plus aucun espoir, car il a déjà 88 ans.

Il est maintenant affaibli concernant sa santé physique,  mais son âme n’a pas changé, malheureusement.

Il y a chez lui un entêtement terrible. Par exemple, il m'a manifesté une hostilité constante et rejeté, toute sa vie (et depuis ma naissance). Tant que ma mère était vivante, elle a tenté d’empêcher que mon père me rejete.

En 2008, sur un prétexte, il m'a annoncé qu'il me rejetais définitivement. Il m’a écrit trois lettres pour bien marquer le coup. Puis, il a ensuite rejeté définitivement tous ceux qui prenaient sa défense : sa sœur, une amie d'enfance de mon père. Ma tante, qui est sa sœur, souffre maintenant face à tant de méchanceté (à son encontre et envers tout le monde).

Je ne crois pas au diable, mais un tel entêtement dans l'inhumanité a quelque chose de "diabolique".

Il y a en lui une sorte une mégalomanie, un orgueil incommensurable en lui.

 

Ma tante pense qu'il avait déjà un problème en lui, durant son enfance. En plus, il était un enfant gâté, auquel on ne refusait rien (mon père m'a d’ailleurs un jour avoué que durant son enfance, il aimait mettre le feu. Donc, il y avait peut-être déjà en lui, un désir de faire du mal (?)).

Asmaa, tu me parles d’un mauvais gène ... C’est possible, car sa mère avait sombré dans l'alcool (?).

Ma mère, ma tante, cette amie d'enfance et moi n'avons jamais découvert son secret [qu’est-ce qui l’avait rendu méchant ?]. Je suis même rendu à [pays africain], en 2008, pour enquêter sur l'enfance de mon père, auprès d'une demi-tante lointaine vivant dans ce pays, pour tenter de comprendre le problème de mon père.

D’autant que ma tante et mon père sont le jour et le nuit. Ma tante est d'une grande apathie et chaleur pour autrui, tout comme cette amie d'enfance. Toutes les deux aimaient tous mon père malgré ses défauts. Elles sont tout le contraire de mon père. Tout cela serait trop long à t'expliquer. Donc, je n'ai virtuellement plus de parent, actuellement.

En même temps, c’est une personne d’une intelligence supérieure à la moyenne.

Un jour, il m’avait déclaré, à brûle-pourpoint « Je sais que tu me hais », alors que je ne le haïssais pas à l’époque.

Un autre jour « tu as attends que je sois un père exemplaire, mais je ne le serais jamais ».

Autant de déclarations, qui ne font que m’envahir de désespoir ».

 

26    Annexe : Témoignage de Selma sur sa "médiumnité"

 

« J'ai bien sûr foi en dieu. Mais ce n'est pas suffisant. Il faut autre chose. Et pour moi, c'est le don [prophétique, mystique. Qu'on retrouve aussi chez certains prophètes]. Et même plus encore. C'est le lègue que j'ai reçu de mon ancêtre. Il faut juste m'en servir à bon escient.

Et ne pas faire du mal aux autres avec. Je guide bcp mes amis. Et je les conseille toujours.

Je leur prédis le bonheur là où ils pourront le trouver.

Mahomet disait : « Positiver votre vie par du bonheur vous le trouverez ».

J'ai un petit nuage blanc sur la tête qui me protège et n'a rien à voir avec moi ».

 

Moi :  « je pourrais mettre ton influence positive sur le compte de ton esprit positif (sur ton effet placebo bénéfique, associé à une intuition et une intelligence du cœur).

Il y a des mystères dans le cerveau qui fait qu'il visualise, sous forme de vision, la solution d'un problème (sorte de médiumnité).

Souvent concernant certains malades, on peut leur conseiller de créer leur propre bonheur, en créer et multipliant les moments de bonheur, avec leurs amis, par une dynamique de succès, de bonheur (à l'inverse du cercle vicieux de l'échec).

Sinon, chez les chrétiens, on parle d'ange gardien, qui "est là pour vous mettre en garde et vous guider, si vous êtes à son écoute" ».

 

Elle : « Chez les musulmans aussi. Mais je préfère dire un nuage blanc.

J'ai des claire audiences aussi ».

 

Moi : « (attention, de pas tomber dans le discours attractif des scientologues qui parlent aussi de claires audiences) ».

 

Elle : « Je ne m'intéresse pas à ça.

 

Par exemple une personne que je ne sens pas, je m'en éloigne.

Si je ne le fais pas, j'ai des conséquences après.

Je ne te dis pas tout. Parce que je ne dois pas le faire. Je te dis que les choses sans conséquences sur le fait de les dire.

Les islamistes, c'est facile à dévoiler. Quand je les vois devant moi, je ressens un esprit maléfique, en eux.

C'est dur de le rester [droite moralement]. Les gens te haïssent. Parce que tu n'es pas comme eux.

C'est tellement plus facile d'être cette personne aimante et juste.

Par exemple, Greta Thunberg est une gamine innocente.

La méchanceté noircit le cœur.

Je suis comme je suis. Je ne suis pas sur cette terre pour plaire à tout le monde ».

 

27    Annexe : Hypothèses sur la possible psychogenèse d’un personnage tel que Mahomet

 

Voici ce que j’ai écrit à un musulman (et ce sont, d'ailleurs, les raisons pour lesquelles, entre autres, les musulmans ne m'ont jamais convaincu sur le caractère divin des "révélations" de Mahomet) :

 

Deux conceptions opposées de la foi / raison et de Mahomet :

 

Nous avons des conceptions intellectuelles totalement différentes. Pour caricaturer, je dirais que vous êtes guidé par votre foi en l'islam, alors que je suis guidé par la raison et la science.

 

Plus une information ou une croyance (même erronée) est répétée, apprise par cœur, réactivée, plus elle s’ancre mentalement. Plus il est difficile de la changer. Une fois que l’on tombe sous le joug d’une information erronée, il est très difficile de s’en libérer. C'est pourquoi vous êtes totalement aliéné à l'islam et que vous ne pouvez pas vous en libérer, comme peut-être 1,8 milliard de musulmans.

 

Pour vous, Mahomet est une sorte de surhomme, Il n'est pas vraiment humain. Ceci dit, il est mort empoisonné (alors qu'il est soi-disant protégé par les anges. C'est une des nombreux contradictions que j'ai relevées dans le Coran).

 

Alors que pour moi, Mahomet, qui, par le fait qu'il était orphelin (rejeté par sa mère biologique Amina), à cause d'un "non-dit" pesant, dans sa famille (sur les raisons de son rejet par Amina : souffrait-elle d'une dépression grave, d'une maladie mentale, était-elle égoïste, peu aimante, a-t-elle été violée ? dépression post-partum ? etc.), il n'a pas bénéficié d'un statut égalitaire par rapport à ses frères de sang.

 

Il a été successivement :

 

1) confié à une nourrice, Halima,

2) adulé par son grand-père, Abd Al-Muttalib,

3) moins aimé par un oncle, Abou Talib, à qui l’on l’a confié après le décès de Abd Al-Muttalib (contre lequel il aurait peut-être conservé une rancune, si l'on en croit 9.113 et Bukhari 5, 58, 224),

 

(Note : Passer de deux statuts ou traitements opposés peut être déstabilisant. Il est certain que Mahomet a eu une enfance dysfonctionnelle).

 

Peut-être qu'il a été persécuté, maltraité par ses camarades (traité de "fils de la domestique", "fils de l'esclave !!", le "Qathem" (l'endommagé), peut-être).

 

Il est connu pour avoir vécu une enfance solitaire (fait rapporté par Halima _ Sira, Ibn Ishaq, 160-167, p52), durant laquelle il a développé sa recherche du grandiose, et son imagination fertile, pour compenser peut-être son statut ou sentiment d'infériorité (?).

 

Si l'on lit le début de Bukhari, on peut penser qu'il souffrait d'épilepsie du lobe temporal (peut-être la raison de son rejet par sa mère ?). Il a été peut-être moqué, pas pris au sérieux (comme Hitler adolescent), à cause de sa maladie qui le faisait prendre en pitié, par certains habitants de la Mecque.

 

Et s'il était persécuté par des gens maltraitants, peut-être était-il devenu un grand paranoïaque. Car beaucoup de ces derniers dérivent vers le gouroutisme (?). Les grands paranoïaques ont souvent un comportement de gourous

 

Peut-être était-il animé et/ou taraudés par un sentiment d’échec, persuadés qu’il était le jouet du sort, qui s’acharne contre lui. Ou qu'il était un déclassé socialement, un "laissé pour compte", un perdant (au regard de sa famille), un frustré, ou bien une personne ayant un énorme besoin de reconnaissance ou de revanche sociale (?).

 

Il n'avait pas d'autre choix que de s'inventer cette biographie divine très valorisante, en relation avec sa maladie (épilepsie ?) ...

 

Le problème des grands paranoïaques est qu'ils souvent en même temps très sincères et en même affabulateurs (persuadés qu'ils n'ont pas d’autre choix que d'inventer sans fin leur biographie etc., pour se défendre face à un "monde méchant").

 

Il a fait alterner mythe et réalité, surtout quand le mythe lui permettait de se valoriser après de ses proches et de ses adeptes. Mais a-t-il vraiment reçu directement la parole divine, la science infuse ? Ses visions étaient-elles liées à son épilepsie ? Ou bien était-il un affabulateur, manipulateur mégalomane ou/et un fou (parano) ? C'est la bonne question.

 

Il y a des versets, qui par une analyse psychologique, pourraient être mis sur le compte d'une pathologie paranoïaque comme :

 

 "5.14. De de ceux qui disent: «Nous sommes chrétiens», Nous avons pris leur engagement. Mais ils ont oublié une partie de ce qui leur a été rappelé. Nous avons donc suscité entre eux l’inimitié et la haine jusqu’au Jour de la Résurrection. Et Allah les informera de ce qu’ils faisaient".

 

Et dans d'autres cas, où semble apparaître l'affabulateur _ voir ci-dessous (°).

 

Or un affabulateur qui risque d'être percé à jour, peut tuer tous ceux qui risquent de le dénoncer. D'où les meurtres, qu'il a commandité des poètes, qui le critiquaient (?)).

 

 (°) Un des épisodes qui pourrait faire soupçonner que Mahomet était un affabulateur :

 

 Selon Allah, les chrétiens prennent Marie pour une divinité :

 

 5.116. (Rappelle-leur) le moment où Allah dira[1]: « Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens [aux chrétiens] : « Prenez-moi [Jésus], ainsi que ma mère [Marie], pour deux divinités en dehors d’Allah ? » Il dira: « Gloire et pureté à Toi ! Il ne m’appartient pas de déclarer ce que je n’ai pas le droit de dire! Si je l’avais dit, Tu l’aurais su, certes. Tu sais ce qu’il y a en moi, et je ne sais pas ce qu’il y a en Toi. Tu es, en vérité, le grand connaisseur de tout ce qui est inconnu.

 

 Donc, selon Coran 5.116, des chrétiens (voire la Bible ou les évangiles) affirmeraient que "Marie fait partie de la Trinité" ou que "Marie est une divinité". Pourtant, aucun chrétiens, ni la Bible ou les Evangiles ne l’ont affirmé.

 

 Pour les chrétiens et les évangiles, Marie est seulement la mère de Jésus. C’est tout. Elle n’est pas une divinité.

 

 [1] Où Allah dira : Au jour du jugement dernier, en présence de ceux qui ont prétendu que Jésus était un dieu ou fils d’Allah.

 

Ou encore quand Mahomet affirme, dans le verset 30 de la sourate 9, que les Juifs disent qu’Uzayr est le fils d’Allah. Ce qui n'a jamais été le cas (Coran 9.30).

 

Autre idée : pour donner l'impression de tout savoir, je pense que, comme Staline, DAESH et certaines sectes _ comme pour la scientologie ... _, Mahomet avait son réseau d'informateurs et d'espions qui lui rapportaient tout, voire aussi exécutaient ses "basses œuvres" etc.

 

Et peut-être que tout simplement, il laissait traîner ses oreilles, aussi, de temps en temps (!).

Voire enfin que ses scribes lui lisaient les livres apportés par les caravanes et les étrangers.

 

Pour conclure, ce ne sont que des hypothèses, se voulant être rationnelles, sur la possible psychogenèse d'un personnage tel que Mahomet.

Merci pour toute réfutation de mes arguments.

 

28    Annexe : Exemple de suggestions de solutions de situations « psychodramatiques »

 

28.1    L’exposé de la problématique (exemples)

 

Mail qu’on a envoyé à l’auteur :

 

« Hier, un ami, venu d'une grande île, a fait une publication très macho, qui m'a choqué. J’ai alors critiqué ironiquement une de ses faiblesses, un point qui fait mal (je sais qu’il est faible face aux femmes. Et cela peut le perdre).

Il était prévisible qu’il pourrait le mal prendre. J'ai tout de suite supprimé mes commentaires ironiques. Et nous avons continué notre discussion, en privé, sur Messenger.

 

D'habitude, je suis prudent avant de critiquer ou de moquer de quelqu’un (surtout si c’est une ami, surtout si c’est une personne paranoïaque, soupe-au-lait ou susceptible), même pour son « bien » dans le cadre d'une "correction fraternelle".

 

Il y a eu le cas d’une personne de confession juive et dont le métier est d'amuser le jeune public. Elle est très intelligente mais est d’une susceptibilité paranoïaque assez développée.

Un jour, un ami juif médecin et moi avons ironisé sur sa paranoïa, dans un commentaire (aussi à cause du fait qu'il harcelait une secte puissante, au point qu'il avait été tabassé par la secte, un harcèlement « suicidaire » qui n'est pas recommandé, quand on sait que cette secte peut mal réagir).

 

Mal m'en a pris. L'affaire a tourné au psychodrame (de plus un ami commun est venu le soutenir. En plus il y avait une histoire, un contentieux de chat dont on m'avait confié la garde … que j'avais maltraité et perdu, et qui s'est surajouté au psychodrame de départ. A cause du fait d'avoir voulu plaisanter sur ses travers, j'ai perdu deux amis).

On est loin de l’ambiance du film « Chacun cherche son chat » de Cédric Klapisch.

 

Par ailleurs, connaissant bien le problème du syndrome de Diogène, j'ai souvent tenté d'aider ceux qui souffrent d'accumulation compulsive de biens et du syndrome de Diogène. En général, ceux qui en souffrent en ont honte et il faut donc faire attention à ce que l'on leur dit.

 

Or un jour, j'ai été hébergé par quelqu'un que croyait être un ami. Sa famille et lui venait de déménager dans une maison plus grande. Or ce qui m'a étonné était qu'elle était toujours encombrée (encombrée jusque dans la cave), malgré le déménagement.

 

Cette famille avait deux jeunes enfants, n'ayant pas encore 7 ans. Or, des milliers de jouets, traînaient partout, dans la maison. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi ces enfants aient besoin d'autant de jouets (ou bien pourquoi il y avait autant de jouets dans cette maison).

 

Croyant bien faire, désignant les nombreux jouets sur le sol et partout, j'ai indiqué à mon ami que les magasins Gifi vendait d'énormes boîtes en plastique transparent, à 9€90, pouvant servir de coffre à jouets, où ces jouets pourraient alors être rangés.

 

A partir de ce moment, l'atmosphère s'est refroidie et son épouse m'a battu froid.

 

Une semaine après mon passage, il m'a reproché de parler à tort et à travers, devant son épouse, qui s'était sentie alors attaquée et le ton au téléphone avait tourné au psychodrame. Donc, j'ai préféré ne pas insister face à lui.

 

Donc à cause de ces expériences malheureuses, je préfère ne plus intervenir, même pour aider, sauf pour des cas grave.

 

J’ai appris que même des propos diplomatiques ou une correction morale et fraternelle peuvent être mal pris même par des amis.

 

Le pire est quand tu veux travailler sur l'islam (dans le but de développer l’esprit critique des musulmans convaincus) : même si tu recherches une position rationnelle, modérée, celle du juste milieu, tu pourras être attaqué violemment par chaque camp :

 

a)      Soit par le camps musulmans, t'accusant d'être systématiquement à charge contre l'islam,

b)      Soit par le camps de la droite patriotique, type pro Eric Zémour .... Camp, qui t'accusera de « Bisounoursisme », de naïveté et/ou de favoriser l'immigration musulmane de masse, par une/un coupable complaisance, aveuglement, lâcheté, politiquement correct, en contribuant ainsi au « grand remplacement » (thèse de Renaud Camus).

 

Parfois, lorsqu’on tente d’exposer, à un amis, par un mail comme celui-ci, une souffrance causée par lui (ou qu’on croit être un ami), cet « ami », s’il possède un fond paranoïaque, au lieu de percevoir sa souffrance, se sentira visé et cherchera à vous écraser encore plus (au lieu de chercher à percer l’abcès, de comprendre et de résoudre le conflit ou problème) ».

 

28.2    Essayer de percer un abcès concernant une situation « psychodramatique »

 

Exemple de mail, pour tenter de résoudre le problème :

 

« Bonjour, Tu es une personne intelligente, rationnelle ( ?), ayant entrepris des études rabbiniques longues, certainement pour devenir un homme pieux, sinon juste et bon ( ?).

 

Dans un message XL, il y a un certain temps, tu m’as reproché :

 

·         le bordel ou l’encombrement de mon appartement. Mais pourtant, tu n’as jamais visité (Or tu te basais uniquement sur le témoignage d’Ali, qui est venu ranger mon appartement … afin que son chat, Poire, y bénéficie d’un environnement plus confortable).

·         Ma mauvaise gestion de Poire et le fait que je l’avais maltraité.

 

Sans rien me proposer comme solution, pour solutionner ces deux points.

 

Suis-je fautif et méritais-je ces critiques ?

 

Je sais que je suis pas du tout diplomate et que je n’hésite pas à dire, carrément,  à un personne ses travers. Et si elle est paranoïaque, quand elle l’est réellement, j’ai tendance à le lui faire comprendre.

 

Alors que je sais pourtant qu’il ne faut jamais dire à une personne paranoïaque … qu’elle est paranoïaque …

(Mais quand je ne trouve pas la solution à ce problème _ par exemple, quand une personne se prend pour un agent secret, alors qu’elle ne l’est pas du tout _, j’ai tendance à faire de l’humour sur sa façon se prendre au sérieux à ce sujet, ce que j’ai fait avec un ami, de confession juive, Guy).

 

Je sais que tu l’as mal pris, d’où probablement ta réaction ci-avant.

 

Je crois que je t’ai déjà dit aussi que harceler le siège de la scientologie n’est pas la bonne méthode. Tu pars du principe qu’ils sont tous malhonnêtes et escrocs. Or je suis persuadé que beaucoup de scientologues sont sincères et honnêtes et donc au contraire, ils te voient comme le méchant de l’affaire. Tu risques d’être agressé, ce qui t’es arrivé, d’ailleurs (et donc cela risque de renforcer ta « paranoïa »).

 

Si tu veux dénoncer l’escroquerie ou l’imposture de cette secte, il serait plus judicieux de rédiger un livre qui apporte ton témoignage et ceux d’autres victimes, que tu as recueillis, en te faisant aider éventuellement, à la fin de sa rédaction, par un juriste (et là j’aurais pu t’aider, du moins, pour sa rédaction).   

 

Questions éthiques :

 

Est-ce que de te faire « plaisir », en utilisant ces propos « méchants », t’a apporté quelque chose moralement, psychologiquement, « en terme » de bien être, réalisation de toi ?

 

Selon tes études rabbiniques, en quoi tu as bien agi (pour le bien et la justice) ?

 

J’ai trouvé que ta réflexion sur le bordel de mon appartement très étroit d’esprit, pas digne de toi.

 

On ne juge pas les gens sur la valeur d’une personne sur le rangement de son appartement (voire sur la gestion d’un chat. J’ai merdé, mais j’étais bien intentionné, en acceptant de garder Poire. En plus, tout le monde peut témoigner que je n’ai pas dormi durant 2 jours pour retrouver Poire, et que je n’ai pas pris cela à la légère. Or je me doutais qu’elle était toujours chez moi, puisque j’entendais des bruits la nuit et que sa gamelle diminuait).

 

Je t’avais dit, en réponse WhatsApp, que sais-tu de moi ? Qui te permets de me juger sur question là … surtout encore, si tu m’avais apporté quelque chose de positif, d’utile (!).

En quoi tes deux remarques ont fait avancer la cause du bien ou de la justice ?

 

Quand je t’ai créé une cagnotte (ou tenté de le faire, je ne me souviens plus) pour que tu puisses racheter tes ustensiles de magie, qu’on t’avait volé, je me suis peut-être mal pris, mais j’ai vraiment essayé de faire le bien.

Je ne connais pas ta conception du bien.

 

A quoi ça sert d’avoir toutes les connaissances rabbiniques de tout l’univers, si l’on n’est pas capable d’être humble, de faire le bien, de ne pas être étroits d’esprit et de voir au-delà des apparences.

 

Ce qui m’a choqué,  dans l’attitude de certains, est que je pensais être un ami [pour ces dernières], et finalement, je me rends compte que celles-ci m’ont sous-estimé et ont eu une vision dévalorisante de moi.

Alors que personnellement, je prends toujours les gens au sérieux, je ne les sous-estime ou dévalorise jamais (en en tout cas volontairement, avec malignité).

 

Je ne veux, ni être blâmé excessivement, ni recevoir des éloges flatteurs.

Je veux être considéré à ma juste valeur (ce que vous n’avez pas fait).

 

Concernant Poire :

 

J’ai reconnu, honnêtement, que quand j’ai voulu monter Poire, sur ma mezzanine, elle m’a violemment mordu (jusqu’au sang), et que surpris, je l’ai frappé violemment (surtout pour me faire respecter).

 

Concernant Poire, ne croit pas que je n’y ait pas repensé régulièrement, ensuite. C’est douloureux (car toi, P., A., vous m’avez tout de suite jugé).

Pour tenter de trouver une solution au problème, j’avais acheté trois jouets pour chats et je pensais vous proposer (à A., toi, P., de recommencer un essai, très patient, d’apprivoiser Poire, dans votre appartement, durant plusieurs après-midi entier (après, il y a le confinement).

 

Concernant mon appartement

 

Concernant mon appartement, après le passage d’A., j’ai continué à le ranger.

Et lors de cet échange XL, sans vouloir prendre une posture victimaire, je t’expliquerais comment j’en suis venu là.

 

J’ai vécu, durant plus de 30 ans, avec des céphalées de tension chroniques très handicapantes (même sachant qu’elles étaient psychosomatiques, elles étaient très tenaces, têtues).

Dans mon cas, cela a commencé par un terrible surmenage, en octobre 1981 et ma céphalée handicapante a duré jusqu'à en 2012. Tenir durant 30 ans a été le plus dur. Je crois être seul membre du groupe (de mon association) qui durant 30 ans n'ait pas fait de tentatives de suicides, même si j'ai souvent rêvé de mourir, d'en finir définitivement.

Pour tenir, je gardais l'espoir que je trouverais une solution, me disant que je ne suis pas plus bête qu'un autre ou que si je me suicide je ferais pleurer et décevrais mes proches.

Quand la douleur est tellement intense, il est difficile de penser, de se concentrer de réfléchir, de ne pas déprimer de couler moralement.

Et mes céphalées de tension chroniques sont peut-être liées aux abandons affectifs et maltraitances physiques (être tapé excessivement, y compris ma tête contre un radiateur, me faire tomber, à l’âge de 1 ans et demi, dans un escalier) et psychiques (mon père m’a rejeté toute ma vie, je n’ai pas de relation avec lui depuis très longtemps. Toutes mes tentatives pour renouer avec lui ont été des échecs. Il a fait le vide de tous ceux qui me soutenait, y compris sa sœur (qu’il rejette maintenant et qui ne le mérite pas). Et c’est douloureux (tout est mauvais (toxique) dans ma famille) …

Et quand tu as subi de lourds abandons affectifs, tu peux avoir des tendances inconscientes à vouloir accumuler (compulsivement) des objets, sans fin, pour tenter combler le vide affectif abyssal en soi. C’est mon cas.

On a beau en avoir conscience, le naturel revient au galop. Même je suis persuadé que j’arriverais à m’en sortir. Et déjà, j’essaye d’aider les gens qui en souffre à s’en sortir (+).

 

Vos critiques concernant mes activités relativement à l’islam

 

Comme un certain David D., j’ai constaté que vous me jugez hâtivement (qui tu sais m’as accusé d’islamophobie, d’être systématiquement à charge contre l’islam), sur ce sujet, sans rien savoir de ce que je fais et quels raisons m’y poussent. Et dans ce domaine, les gens sont doué pour le « quand dira t'on ».

Et je ne suis pas d’accord avec A., car le dialogue entre H. et moi est sincère, ce ne sont pas deux monologues ou dialogues de sourds.

 

Entre certains laïques et musulmans comme H., je préfère H., parce qu’il a du cœur. Et que contrairement à ce qu’affirment certains, je ne vois pas de taqiya en lui et je lui conserve donc mon amitié (et lui aussi).  

Mon amitié pour Hassan m’a couté cher. Si j’ai perdu mon amitié avec A., à cause d’H. (ou de mes activités sur l’islam), eh bien ! tant pis !

J’ai vécu en Algérie et Maroc, et je me sens concerné par leurs habitants et leur avenir.

 

Sinon, il est vraiment incroyable de nombres de critiques agressives (à la limite de la diffamation et du dénigrement), que j’ai reçues (ou subies), pour mes activités sur l’islam (alors qu’en fait, je ne suis pas focalisé obsessionnellement sur l’islam et que je m’intéresse à des milliers de choses (°).

Si encore, l’on m’opposait des arguments rationnels, qui tiennent la route (sur le fait que je perds mon temps, sur le fait que je puisse me mettre en danger face aux islamistes _ en me présentant des cas convaincants, précis, qui peuvent me toucher et me convaincre … _, sur le fait que je puisse être manipulé (taqiya) par les islamistes …).

 

Conclusion

 

Si tu avais vraiment cherché à comprendre, au-delà des apparences (tels Manitou l’Hébreux, Eliyahou ben Shlomo Zalman, …), si tu t’étais vraiment renseigné, tu aurais compris tout cela.

Eviter de juger sans savoir, a priori.

Quoique je fasse, je suppose que je dois être perçu comme extra-terrestre, par vous.

 

Bonne méditation sur mes propos et bonne journée. ».

 

29    Annexe : Attitude à avoir face à une personne paranoïaque (suggestions)

 

·         Ne jamais d’énerver.

·         Non-violence active.

·         Ne pas se moquer des paranoïaques.

·         Etre très prudent (choisir ses mots avec soin).

·         Ne pas se confier à tout le monde (qui pourrait rapporter vos propos au paranoïaque).

·         Ne pas faire trop confiance.

·         (Faire passer sa conscience, dans ses propos ?).

 

30    Annexe : Exemples de Grands paranoïaques 

 

·         Edgard Hoover

·         Les « possédés » ou démons de Dostoïevski, les terroristes.

 

Les dictateurs et conquérants :

 

·         Staline,

·         Hitler,

·         Mussolini,

·         Poutine,

·         Alexandre le grand,

·         Napoléon,

 

Certains prophètes et gourous :

 

·         Moïse ( ?).

·         Mahomet ( ?).

·         Jim Jones.

 

31    Annexe : Attitudes des paranoïaques

 

·         Contrôle de tout.

·         Le côté obsessionnel, fréquent.

·         Le côté victime (la constante posture victimaire plus ou moins sincère).

·         Le fait de se prennent très au sérieux. Ils n’ont pas d’humour.

·         Adeptes des théories du complot.

·         Ils se sentent régulièrement très blessés par tout.

 

32    Le danger à éviter face à un personnalité paranoïaques

 

·         On a envie d’aider la personne victime, persécutée, or leur sincérité, dans leur sentiment d’être victime, vous trompera, alors que ces victimes sont aussi bourreau.

·         Ces personnes n’ont souvent aucune reconnaissance pour les aides que vous leur apporter.

·         Elle peuvent commettre des actions génocidaires (overkill[63]), en toute bonne conscience (ou aller jusqu’à la Guerre totale. Il n’y a pas de limite dans leur escalade).

 

33    Annexe : Le contraire des personnes paranoïaques : Des personnes empathiques et sympathiques

 

·         Martin Luther King, « un ami facile à vivre ».

·         Gandhi.

·         Bouddha,

·         Le Dalaï lama.

 

Note : verra-t-on, un jour, un Gandhi ou un Martin Luther King, des adeptes de la non-violence absolue, dans le monde musulman ? Oui, il existe l’imam chiite australien, Mohammad Tawihidi, surnommé l’imam de la paix.

 

34    Gens bizarres, difficiles (souffrant de narcissiques pathologiques …)

 

·         Trump, roi des bobards

·         Un moine hôtelier, soupe au lait, à l’abbaye Notre Dame des Dombes.

 

William Somerset Maugham, dans son livre « la condition humain e » décrit certaines tendances bizarres.

 

Le film le Faussaire de Volker Schlöndorff montre qu’une personne, en apparence bien intentionnée, peut basculer vers son côté obscur, en temp de guerre.

 

35    Annexe : Analyse, profilage du paranoïaque

 

·         Tout le monde est plus ou moins passé par une phase paranoïaque ( ?). Cela dépend des circonstance. On s’en sort ou pas.

·         Comment devient-on paranoïaque : Maltraitance …

·         Conditionnement : communisme, nazisme, islamisme, vous conditionnant à une méfiance pathologique, vous rendent, à votre tour, paranoïaque.

·         Raisonnement paranoïaque : Explication des 90.000 juifs tués. Légitime défense. On se doutait que l’URSS allait attaquer. Il fallait attaquer en premier. Bolchévisme = juifs => donc ennemis. Il fallait aussi tuer les enfants, car adultes, ils seraient devenus ennemis de l’Allemagne (Cas de Ohlendorf, Dieter Wislicensy (qui ont dirigé le génocide des juifs hongrois)).

·         Fous avec de folles croyances. Un raisonnement rationnel, avec des prémices fausses ou/et délirantes.

·         Fausseté systématique du jugement.

·         Manque de cœur,

·         Psychorigidité (dénigrement des arguments adverses, traités de « bullshit »).

·         Mégalomanie (sentiment d’être missionné par Dieu).

 

36    Annexe : humilité vs paranoïa : le témoignage de Jeanne et autre

 

Une certaine Johanne m’avait écrit cela :

 

« Un jour, j'ai été voir un psychiatre à l’hôpital en urgence, car je me croyais parano avec tous ses questionnements sans fin dans ma tête. Je suis informaticienne de profession et il m'a expliqué que c'est mathématique, un parano ne se demande pas s'il est parano aussi simple que cela. J'ai essayé d'argumenter, mais rien à faire, il me répétait sans cesse non un parano ne doute jamais. Jamais un parano va se demander s'il est tombé dans le piège d'un biais cognitif ou autre de ce genre. Par la suite, j'ai compris que mon cerveau était dans une sorte de boucle sans fin (comme en programmation) il cherchait la réponse à une question qui me faisait très très mal, donc inconsciemment mon cerveau se lance dans l'analyse complète pour pouvoir sortir de cette boucle .Mais vous savez surement déjà que c'est mathématique. Bon courage à vous ».

 

Effectivement, un paranoïaque est incapable de se remettre en cause (ce sont toujours les autres qui sont fautifs).

 

Je lui ai répondu ainsi :

 

« Un vrai paranoïaque est effectivement incapable de se critiquer, s'évaluer, au sens du « connais-toi toi-même » de Socrate, de se remettre en cause. Beaucoup d'expériences n’ont conduit à penser cela ».

 

Une autre relation m'a écrit cela (voir ci-après) :

 

« Bonjour, merci pour votre message sur le groupe. Je n'ai pas donné de nouvelles ces derniers jours car j'ai douté de mon projet. Je vais quand même persévérer et travailler dessus encore 1 mois environ. S'il n'y a vraiment aucun signe positif, j'arrêterai ma démarche. ».

 

Son message est, pour moi (du moins), la preuve qu'il n'est pas paranoïaque.

 

Je lui ai apporté cette réponse :

 

« Excellent réflexe.

Il est toujours important de vérifier sa propre démarche ou ses propres convictions.

 

C'est le début de la sagesse et de l'humilité ».

 

J’écrivais aussi à une amie :

 

« On peut faire le choix ( ?) d’être un moralisateur, une coupeur de tête, un guillotineur, un ayatollah [intolérant et fanatique], ... Ou bien de faire plutôt le choix de se remettre en cause, en permanence ou régulièrement.

 

Merci donc de m’inciter à remettre en cause ...

 

Si vous me voyez comme un ayatollah, un Fouquier-Tinville, c'est que j'ai loupé ma communication ou que j'ai de grave tendance dictatoriales, psychopathiques, intolérantes, mégalo, que vous demande alors de combattre.

Si je deviens un gourou, je serais le premier à vous demander de me combattre ».

 

Une citation intéressante (°), allant dans le sens de mes propos :

 

« Si tu veux changer le monde, commence par changer ce qui se passe dans ton pays. Et si tu veux changer ce qui se passe dans ton pays, commence donc par changer ce qui se passe dans ta ville. Si tu veux changer ta ville, change d'abord ce qui se passe dans ta rue. Et si tu veux changer ta rue, change d'abord ce qui se passe dans ta maison et, finalement, si tu veux vraiment changer ce qui se passe dans ta maison, commence par te changer toi-même ».

 

(°) Basé sur l’enseignement du rabbin Israël Salanter (1810-1883), fondateur du mouvement Musar en Lituanie.

 

37    Annexe : Témoignages sur le système stalinien

 

Le traitement et le lynchage public de Trotski, Zinoviev, Ioffé … :

 

« expulsé, en même temps que quelques membres de l'opposition dont on ne s'était pas encore débarrassé. Ils trouvèrent le moyen de revenir à la charge, avouant leurs « opinions non léninistes » et suppliant qu'on les réadmît; on leur répondit avec mépris d'attendre, leurs cas seraient examinés individuellement. Trotski et plusieurs de se refusèrent de se soumettre à ce dernier acte de déchéance. La Guépéou allait s'occuper d'eux.

« Seule la tombe redresse le bossu », avait dit Zinoviev au temps où il se livrait avec entrain aux joies de la répression. A présent, la tombe elle-même était incapable d'effacer les fautes d'un individu, de le protéger des critiques féroces et de la diffamation. Peu de temps avant le Congrès, Adolf Ioffé se suicida. Le célèbre diplomate soviétique laissait une lettre, adressée à son ami Trotski et dans Ia quelle il expliquait son geste désespéré. Il souffrait de crises nerveuses intermittentes et avait également les poumons atteints. Le comité médical du Comité central ne l'autorisait pas à aller faire une cure à l'étranger. Le prétexte allégué était d'ordre financier, mais un éditeur étranger avait offert vingt mille dollars à Ioffé pour ses mémoires dont le Comité central refusait la publication. Maintenant, on lui refusait également les médicaments distribués gratuitement par la pharmacie du Kremlin. Il suppliait Trotski de continuer la lutte en lui rappelant dans quelle estime Lénine le tenait. Un jour, s'il persévérait Trotski occuperait la position qu'il méritait. Ioffé lui demanda bien vouloir veiller sur sa famille. Il laissait derrière lui une femme, un petit garçon et une fille incurable.

 

L'opposition fit circuler pour les besoins de sa propagande document bouleversant. Aussi répréhensible que fût cette exploit ce n'était rien comparé à l'attitude outrageante des acolytes de Staline. Sous les applaudissements du Congrès, l'inqualifiable Iaroslavsky traita ce cri de désespoir de « témoignage de la pire décadence et pourriture morale... une déchéance à la Karamazov ». C'était le fait d’un toxicomane et son exploitation par l'opposition montrait les abîmes de la déchéance morale de ses membres, voisine de celle que l'on trouvait chez les personnages les plus décadents de Dostoïevski. Une âme vertueuse du parterre s'écria : « Même une fois morts, ils continuent leurs activités de faction 63. » En fait, Iaroslavski et l'assistance rappelaient, eux, les scènes sinistres des Possédés.

 

On aurait pu croire qu'il y avait des siècles, et non deux ans à peine seulement, que Staline affirmait que le Parti ne pouvait se mettre de « couper les têtes » des leaders dissidents. Son ton s'apparentait maintenant davantage à celui d’Ivan le Terrible exhalant sa colère à l’égard des nobles perfides qui avaient trahi sa confiance et qui étaient passé à l’ennemi, qu’à celui d’un politicien du XX° siècle célébrant sa victoire ».

 

Source : Staline, l’homme et son temps. La montée. Adam B. Ulam, Calmann-Levy / Gallimard, 1977, page 334.

 

"Le déshabillage du Christ" / « Le partage de la tunique du Christ » de El Greco.

 

Table des matières

1       Introduction. 1

1.1         Leur caractère trompeur,  la difficulté à les détecter. 1

1.2         Le cas des gourous et prophètes. 2

1.3         Une psychopathologie grave et fréquente. 2

1.4         Comment les repérer ?. 3

2       Mon discernement est-il fiable ?. 4

3       Des traits psychologiques communs à la paranoïa. 6

4       Une angoisse permanente (vivre dans l’insécurité psychologique permanente). 6

5       Besoin d’un contrôle permanent des autres. 7

6       Méfiance pathologique. 7

7       Agressivité récurrente, quérulence. 7

8       Victimisation : se voir toujours éternellement comme une victime. 7

9       Eventuellement, insensibilité au sort des autres. 8

10          Mégalomanie. 8

11          Fausseté du jugement. 8

12          Une pensée obsessionnelle. 8

13          Eventuellement, une tendance au mensonge pathologique jusqu’à la mythomanie. 9

14          Quelques cas de paranoïaques sympathiques. 10

15          La folie des prophètes (paranoïa …). 10

16          Le cas d’Hitler. 11

16.1      Son indifférence envers la vie humaine d’autrui 12

16.2      Discours et écrits « délirants » reflétant peut-être un délire paranoïaque. 13

17          Le cas de raisonnements paranoïaques nazis. 15

18          Le cas de Staline. 15

19          Le cas d’Erdogan. 17

20          Mes propres expériences. 17

20.1      Le cas du « gourou » scientifique René-Louis Vallée, sa théorie de la synergétique et la SEPED (1978-1979). 17

20.2      Le milieu transgenre (transsexuel). 20

21          Les dérives délirantes des gourous et leurs liens avec la paranoïa de ces derniers. 20

22          Mon attitude face aux raisonnements susceptibles de contenir des formes de paranoïa. 21

23          Bibliographie. 21

24          Annexe : Définition de la paranoïa. 21

25          Annexe : Témoignage de Bernard sur Marcus, son père. 22

26          Annexe : Témoignage de Selma sur sa "médiumnité". 22

27          Annexe : Hypothèses sur la possible psychogenèse d’un personnage tel que Mahomet. 23

28          Annexe : Exemple de suggestions de solutions de situations « psychodramatiques ». 25

28.1      L’exposé de la problématique (exemples). 25

28.2      Essayer de percer un abcès concernant une situation « psychodramatique ». 26

29          Annexe : Attitude à avoir face à une personne paranoïaque (suggestions) 29

30          Annexe : Exemples de Grands paranoïaques. 29

31          Annexe : Attitudes des paranoïaques. 29

32          Le danger à éviter face à un personnalité paranoïaques. 30

33          Annexe : Le contraire des personnes paranoïaques : Des personnes empathiques et sympathiques. 30

34          Gens bizarres, difficiles (souffrant de narcissiques pathologiques …). 31

35          Annexe : Analyse, profilage du paranoïaque. 31

36          Annexe : humilité vs paranoïa : le témoignage de Jeanne et autre. 31

37          Annexe : Témoignages sur le système stalinien. 32

 

 

 

 



[1] « Vous trouverez difficilement sur cette planète des gens plus critiques, plus insultants, plus méprisants, plus violents envers leur propre pays que les Français… ». Paul Sente. Cf. https://fr.quora.com/Quel-est-le-pays-que-la-France-d%C3%A9teste-le-plus

[2] a) Théorie du complot juif, https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_complot_juif

b) Théorie du complot sioniste, https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_complot_sioniste

c) complot juif, https://www.conspiracywatch.info/tag/complot-juif

[3] Théories du complot Illuminati, https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_du_complot_Illuminati

[4] ENTRE VICTIMISATION ET CULPABILISATION. La rhétorique d’inversion, cette arme redoutable des islamistes, Naëm Bestandji, 27 mars 2018, https://www.atlantico.fr/decryptage/3344107/la-rhetorique-d-inversion-cette-arme-redoutable-des-islamistes-

[5] C’est alors « plus fort que moi ».

[6] a) Sur les psychopathes, Benjamin Lisan, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/sur-les-psychopathes.htm

b) Des exemples pour « comprendre » et détecter les psychopathes, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/Des-exemples-pour-detecter-les-psychopathes.htm

c) Mes souvenirs sur le fanatisme, 08/04/2018, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/mes_souvenirs_sur_le_fanatisme.htm

[ d) Les racines du fanatisme, septembre 2016, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/les-racines-du-fanatisme.htm  ]

[7] D’où provient l’ire, la colère de cette personne ? Il résulte du fait que j’ai transmis en clair, sur Facebook un message, annonçant son blocage sur Facebook, qu’il m’a demandé de transmettre à nos amis communs. (Or dans son esprit, « transmettre à nos amis communs » sous-entendait de le transmettre sous Messenger. Il me donc reproche d’avoir exposé un secret personnel, n’intéressant que ses amis, en clair sur Facebook, en l’exposant à ses ennemis (sectes …), qui espionneraient tout ce qui le concerne (ses publications etc.).

[8] Boutade.

[9] Par exemple, j'écris à un musulman fanatique : « Tant qu'il y aura chez vous cette rage agressive de détruire le christianisme, je vous considérais comme un fanatique (tant que l'esprit de la tolérance et de la douceur de l'amour entre les hommes ne sera pas tombé dans ton âme). Bonne journée ».

Et à un autre : « "Quiconque prétend s'ériger en juge de la vérité et du savoir s'expose à périr sous les éclats de rire des dieux puisque nous ignorons comment sont réellement les choses et que nous n'en connaissons que la représentation que nous en faisons", ... la sagesse d'Einstein. La vraie honnêteté du scientifique est l'humilité. Certains "prophètes", dans leur immense mégalomanie, pensent dire la "Vérité" , qu'ils imposent aux autres et ils croient détenir la vérité absolue. Il est exact que parmi les paranoïaques, la proportion des mégalomanes y est plus élevée ».

[10] Je suis aussi, sans cesse partagé entre mon éducation chrétienne, qui me pousse au pardon, à la patience, à la compréhension, et une tendance forte à ne pas être patient et à ne pas être compréhensif.

Peut-être à cause de mon besoin de vouloir toujours aller vite et d’être efficace.

[11] Que j’ai exprimé dans cet échange, ci-après :

« Une réflexion commune entre une personne de culture musulmane et moi, sur l'honnêteté et la vérité :

De Ikram : « Je pars du même principe. Pas de mensonge, dans ma vie, car je le trouve écœurant. Plus écœurant, encore, quand il est GRATUIT ».

De Moi : « Je déteste le mensonge (et je crois que je tiens cela de ma mère qui détestait le mensonge ...).

Le mensonge est toujours contre-productif à terme. Toutes les dictatures et les totalitarismes reposent sur le mensonge.

L'exigence d'honnêteté et de vérité est universelle et dépasse tous les clivages politiques, religieux etc.

Pour combattre les extrémismes, les dictatures, les totalitarismes, il faut se battre pour ces valeurs (l'honnêteté et la vérité) ».

[12] Quérulence : Tendance pathologique à rechercher les querelles, à revendiquer la réparation d'un préjudice subi, réel ou imaginaire. Tendance à rechercher la chicane.

[13] Souvent une personne faible, qui ne peut se défendre.

[14] Cf. Apocalypse Staline, série documentaire réalisée par Isabelle Clarke et Daniel Costelle, 2015.

Et Les génocides de Staline, Norman M. Naimark, L’Arche Éditeur, 2012, 144 pages.

[15] Perception démesurée de ses propres attributs et qualités, ainsi que son importance dans le monde environnant. Elle peut entraîner des idées de grandeur et de toute puissance.

[16] Politics and Propaganda: Weapons of Mass Seduction [politique et propagande : Armes de séduction massive], Nicholas O'Shaughnessy,  University of Michigan Press, 1st edition 2005.

[17] Autre variante :

1) les peuples ont le régime qu'ils méritent (y compris les Tchèques, les Polonais, les Tibétains ...) _ sous-entendu, c'était toujours de leur faute, ils n'avaient qu'à être plus prévoyants (ils n’avaient qu’à ne pas vivre dans le monde des bisounours).

2) les SDF ont le sort qu'ils méritent, parce qu'ils le veulent bien, parce qu’ils sont paresseux et ne travaillent pas.

3) les homosexuels sont des dégénérés génétiques, des déviants sodomites.

[18] Il existe de nombreux exemples de son manque de compassion ou de pitié. Par exemple, lors d’un repas familial, il avait, très sérieusement, fait l’éloge de la peine de mort infligée aux voleurs de zébus, par l’administration coloniale à Madagascar …

[19] Croyance en l’unicité de Dieu.

[20] Ils pensent peut-être que je capitulerais par épuisement moral, en m’ayant à l’usure (?).

[21] Pour Ousmane « Le Coran a déjà répondu à toutes tes questions. C'est sûr ». J’ai beau lui dire que « La science répond mieux à toutes nos questions et interrogations, sur la vie, que le Coran », cela ne sert à rien. Je sais, par expérience, que je n’arriverais pas à le convaincre que le Coran n’a pas les réponses à tout, loin de là.

[22] Qui devient presque « diabolique », dans ses agissements et manifestations.

[23] Diffusé lors de l’émission télévisuelle de Marc Ferro, « Histoires parallèles », diffusée sur France5.

[24] Planifié par Claus von Stauffenberg, https://fr.wikipedia.org/wiki/Complot_du_20_juillet_1944

[25] A) Vivre sans drogues, Frédérique de Gravelaine, Pascale Senk, Robert Laffont, 1995.

b) Comment gérer les personnalités difficiles, François Lelord, Christophe André, Odile Jacob, 1996.

[26] Langer Walter C. : Psychanalyse de Adolf Hitler, éd. : Denoël, 1973.

[27] a) Philip Hyland et al., Psychology & Society, 2011, vol. 4 (2).

b) A Psycho-Historical Analysis of Adolf Hitler: The Role of Personality, Psychopathology, and Development, PHILIP HYLAND University Of Ulster, DANIEL BODUSZEK University Of Ulster, KRZYSZTOF KIELKIEWICZ All Hallows College, http://eprints.hud.ac.uk/id/eprint/15881/1/Psycho-Historical_Analysis_of_Adolf_Hitler.pdf

[28] Philip Hyland et al., Psychology & Society, 2011, vol. 4 (2).

[29] Sur la pathologie d’Hitler, Olivier Postel-Vinay, Dans Books 2014/2 (N° 51), pages 5 à 9, https://www.cairn.info/magazine-books-2014-2-page-5.html

[30] « Full text of "Murray, Henry - Analysis of the Personality of Adolph Hitler (1943)" », https://archive.org/stream/MurrayHenryAnalysisOfThePersonalityOfAdolphHitlerEN1943240p.Scan/Murray,%20Henry%20-%20Analysis%20of%20the%20Personality%20of%20Adolph%20Hitler%20(EN,%201943,%20240p.,%20Scan)_djvu.txt

[31] Wolfgang Treher, Hitler, Steiner, Schreber, Selbstverlag, 1966, https://books.google.fr/books/about/Hitler_Steiner_Schreber.html

[32] a) Understanding madmen: A DSM-IV assessment of Adolf Hitler, Frederick L Coolidge & Daniel L Segal University of Colorado Colorado Springs, Felicia L. Davis,  January 2007, https://www.researchgate.net/publication/241416183_Understanding_madmen_A_DSM-IV_assessment_of_Adolf_Hitler

https://www.researchgate.net/profile/Frederick_Coolidge/publication/241416183_Understanding_madmen_A_DSM-IV_assessment_of_Adolf_Hitler/links/0deec53aae8094725b000000/Understanding-madmen-A-DSM-IV-assessment-of-Adolf-Hitler.pdf

b) Psychologie d'Adolf Hitler, https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychologie_d%27Adolf_Hitler

[33] Nuit des Longs Couteaux, https://fr.wikipedia.org/wiki/Nuit_des_Longs_Couteaux

[34] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_victimes_de_la_nuit_des_Longs_Couteaux

[35] Hans Litten, https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Litten

[36] Xavier de Hauteclocque, https://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_de_Hauteclocque#:~:text=Xavier%20(Marie%2C%20Alphonse)

[37] Karl Mayr, https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Mayr

[38] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_Fegelein#Arrestation_et_ex%C3%A9cution

[39] a) Déclarations de Hitler, http://projetaladin.org/holocaust/fr/lhistoire-en-documents/declarations-de-hitler.html

b) http://www.phdn.org/negation/documents/volonte.html#hitler

[40] Si ce testament est authentique, alors Hitler aurait mentir sur ce point précis, car :

1) « il existe dès les années 1930 des plans d’aménagement du territoire et de colonisation pour l’est de l’Europe, de la Pologne jusqu’à l’Oural, et de la Baltique jusqu’à la Crimée. On prévoit que les territoires seront colonisés par des paysans germaniques, avec des Slaves réduits en esclavage et des juifs totalement anéantis. Tout est planifié par des institutions de la SS comme l’Office central de la race et de la colonisation ou, plus tard, le Commissariat du Reich pour le renforcement de la race germanique, le RKF ». Cf. a) "On a longtemps cru que les nazis ne réfléchissaient pas", Frédéric Granier, 28/06/2016, https://www.geo.fr/histoire/on-a-longtemps-cru-que-les-nazis-ne-reflechissaient-pas-entretien-de-geo-histoire-avec-johann-chapoutot-161388 ,

2) Ce ne sont pas les juifs qui ont attaqué l'Allemagne, en 1939, mais bien Hitler qui a attaqué la Pologne, sous prétexte de récupérer le couloir de Dantzig. Or quel pays ou peuple aimeraient se faire amputer une partie de son territoire, surtout s'elle est stratégique (ici l'accès à la mer baltique) ?

3) « Le projet d'Hitler était de faire, à nouveau, disparaître toute la Pologne. L'accord entre l'Allemagne et Staline prévoyait le partage entre eux de la Pologne, ce qui sera effectivement réalisé, en novembre 1939, après l'invasion soviétique de l'est du pays, en octobre. Et en fin d'année 1939 commencèrent, des 2 côtés, les exécutions massives et les déportations de populations » (Bruno B.). Cf. "Les protocoles secrets" in Pacte germano-soviétique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_germano-sovi%C3%A9tique#Les_protocoles_secrets

b) La Loi du sang. Penser et agir en nazi, Johann Chapoutot [historien, Professeur à la Sorbonne], Gallimard, 2014.

[41]1) "Le Testament Politique de Hitler", https://archive.org/stream/LeTestamentPolitiqueDeHitlerFR42P./Le%20Testament%20Politique%20de%20Hitler%20(FR,%2042%20p.)_djvu.txt

b) Testament d'Adolf Hitler, https://fr.wikipedia.org/wiki/Testament_d%27Adolf_Hitler 

c) Last will and testament of Adolf Hitler [Dernières volontés et testament d'Adolf Hitler], https://en.wikipedia.org/wiki/Last_will_and_testament_of_Adolf_Hitler 

d) Traudl Junge et Melissa Müller (avec la collab. de) (trad. Janine Bourlois), Dans la tanière du loup : les confessions de la secrétaire de Hitler [« Bis zur letzten Stunde: Hitlers Sekretärin erzählt ihr Leben »], Paris, JC Lattès, 2005, 307 p.

e) The Bunker (allemand : Die Katakombe), également publié sous le titre The Berlin Bunker, James P. O'Donnell, Uwe Bahnsen, Ed. Deutsche Verlagsanstalt (DVA), 1975, Ed. Houghton Mifflin, 1978, Les Hommes du Bunker, éditions Robert Laffont, 1976,

1) https://en.wikipedia.org/wiki/The_Bunker_(book) 

2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Hommes_du_bunker

[42] Commandant d'un Einsatzgruppe, Ohlendorf a été responsable eUkraine de l'assassinat de dizaines de milliers de Juifs dans le cadre de la Shoah, https://fr.wikipedia.org/wiki/Otto_Ohlendorf

[43]In Nuremberg, les nazis face à leurs crimes, réalisé par l'historien et réalisateur français Christian Delage et coproduit par La Compagnie des Phares et Balises et ARTE France 2006, 1h 30m, https://en.wikipedia.org/wiki/Nuremberg:_The_Nazis_Facing_their_Crimes

[44] Joseph Stalin’s Paranoid Purge, By John W. Osborn Jr., 15/06/2016, https://warfarehistorynetwork.com/2016/06/15/joseph-stalins-paranoid-purge/

[45] a) "Staline n'était pas paranoïaque, mais pervers narcissique", 05/03/2013, https://www.lexpress.fr/actualite/monde/joseph-staline-n-etait-pas-paranoiaque-mais-pervers-narcissique_1226743.html

b) Paul Fuks,médecin et psychanalyste - http://www.paulfuks.info/

[46] a) Avec Staline dans le Kremlin, Boris Bajanov, Paris, Les Éditions de France, 1930.

b) J'étais Le Secretaire De Staline, Boris Bajanov, De Cremille, 1977.

c) Boris Bazhanov, Bajanov révèle Staline. Souvenirs d'un ancien secrétaire de Staline, Paris, Gallimard, 1979, 300 p.

[47] Certains mettent son suicide sur le compte de cette trahison de Staline.

Cf. Nadejda Allilouïeva-Staline, https://fr.wikipedia.org/wiki/Nadejda_Allilou%C3%AFeva-Staline

[48] a) Boris Bajanov, https://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Bajanov

b) Roman Brackman, The secret file of Joseph Stalin : a hidden life, London Portland, OR, Frank Cass, 2001, 466 p., https://books.google.com/books?id=zQL8POkFGIQC&printsec=frontcover

[49] Hamit Bozarslan: "La Turquie pourrait changer d'alliance pour se rallier à la Russie contre l'Occident", Stéphanie Fontenoy, 22/12/2019, https://www.lecho.be/opinions/carte-blanche/la-turquie-pourrait-changer-d-alliance-pour-se-rallier-a-la-russie-contre-l-occident-hamit-bozarslan/10193201.html

[50] a) L'énergie électromagnétique matérielle et gravitationnelle : Hypothèse d'existence des milieux énergétiques et d'une valeur limite supérieure du champ électrique, René-Louis Vallée, Masson et Cie, Paris, 1971, 138 p.

b) Théorie synergétique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_synerg%C3%A9tique

[51] Hypothèses sur la propulsion future des engins spatiaux : la magnétohydrodynamique, Benjamin Lisan, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/Inventions/HypothesesSurLaPropulsionFutureDesEnginsSpaciaux.htm

[52] Relativité générale et Voyages interstellaires : Hypothèses concernant les voyages spatiaux en rapport avec la géométrisation de l’univers, Benjamin Lisan, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/indexEcritsScientifiques.htm

[53] « L'énergie électromagnétique matérielle et gravitationnelle », René-Louis Vallée, Masson, 1975.

[54] a) La théorie "Synergétique", une analyse critique, Benjamin Lisan, 1ère édition en 1978, 3ème version de 2014, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/TheorieSynergetique.htm

b) La théorie synergétique, études scientifique, (Brochée), 72 pages, 13,97€, https://www.amazon.fr/dp/1790465958

[55] a) Renaud de La Taille, Qui osera réfuter la synergétique ?  Science et Vie, no 698,‎ novembre 1975, http://omael.com/!_HydroPlasmol_Telechargements/Nu%20698%20Science%20et%20Vie%20Novembre%201975.pdf ou http://jardin.secret.pagesperso-orange.fr/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/SynergeticArticleScienceEtVie1.htm

b) Renaud de La Taille, Un jeune français construit une pile inépuisable, Science et Vie, no 700,‎ janvier 1976.

[56] La « théorie Synergétique », Jean-Marc Lévy-Leblond, La Recherche, N° 69, juillet-août 1976, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/ArticleLaRecherche.htm

[57] M. Chicheportiche m’avait expliqué que Anatole Zhrine était simplement Monsieur René-Louis Vallée.

[58] En particulier, d’accuser, sans fondement et surtout d’une façon délirante.

[59] Perception démesurée de ses propres attributs et qualités, ainsi que son importance dans le monde environnant. Elle peut entraîner des idées de grandeur et de toute puissance.

[60] Qui s'est lui-même inspiré de cette citation de Marcello Truzzi, professeur de sociologie, in "The Zetetic", « Et lorsque de telles affirmations sont extraordinaires, c'est-à-dire lorsqu'elles impliquent une révolution des théories scientifiques déjà établies et vérifiées, nous devons demander des preuves extraordinaires. ». Ce dernier est l'un des cofondateurs du Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal (CSICOP), un organisme sceptique, qui analyse le bien-fondé des affirmations de la parapsychologie.

[61] Antoine Porot, ibid, pages 508-509.

[62] Cf. Manuel alphabétique de psychiatrie, Antoine Porot, PUF, 2ème édition 1984, page 508.

[63] a) Overkill : capacité de sur-extermination. Capacité de sur-destruction. Dans le cadre du profilage criminel, le terme overkill réfère aux blessures ou aux mutilations infligées par l'agresseur (spécialement les tueurs en série) qui dépassent ce qui est nécessaire pour tuer la victime. De telles blessures sont souvent infligées post mortem. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Overkill

Utilisation, traitement ou action excessive.

La quantité par lequel la destruction ou la capacité de destruction dépasse ce qui est nécessaire.

b) Dans les massacres, génocides et « purifications ethniques » ou avec certains tueurs en série, on observe souvent des cas « de violence ou de cruauté extrême ou excessives » (en anglais, on parle aussi « d’overkill », de capacité de « sur-extermination » …), qui n’ont pas aucune motivation rationnelle. Les bourreaux s’acharnent sur leur victimes, en continuant à les mutiler, même après leur mort, à humilier, « salir » symboliquement les cadavres. Le but « terroriste » est, en général, de terroriser les ennemis. Mais certaines bourreaux prennent progressivement « goût au sang » et se déchaînent dans la surenchère de l’horreur[1]. Laurence d’Arabie décrit ce processus, lié au désir de vengeance, dans les guerres, conduisant au « pas de quartier ! pas de prisonnier ! » [2].

Sources : [1] Les sept piliers de la sagesse, Thomas Edward Lawrence, 1922.

[2] « Une nuit, nous avons été réveillées par des cris effroyables. Nous avons appris le lendemain matin par les hommes qui travaillaient au Sonderkommando, le commando des gaz, que la veille, n’ayant pas assez de gaz, ils avaient jeté les enfants vivants dans les fournaises », Cf. La déposition de Marie-Claude Vaillant-Couturier au procès de Nuremberg, 15 février 1946, https://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu07034/la-deposition-de-marie-claude-vaillant-couturier-au-proces-denuremberg.html

[3] L’exemple des massacres d'août 1955 dans le Constantinois, dits également massacres de Philippeville (Algérie) :

Ces massacres étaient perpétrés d'un côté contre les populations civiles d'origine européenne, et musulmanes loyalistes, ainsi que contre des notables musulmans modérés signataires d'un appel condamnant « toute violence d’où qu’elle vienne ». De l'autre côté, les tueries commises contre la population musulmane étaient aveugles et ne faisaient aucune distinction : des modérés furent ainsi victimes de la répression. L'indignation suscitée par ces massacres de civils a attiré l'attention de l'opinion internationale sur le combat algérien pour l'indépendance ; c'était justement l'un des buts poursuivis par le FLN, qui voulait par ailleurs semer la peur dans les rangs de l'ennemi, des colons et de leurs auxiliaires musulmans. Même les enfants étaient tués, mutilés. Les attaquant du FLN éventraient, coupaient les pénis et les mettaient dans les bouches de leurs victimes.