Entre folie, fanatisme et le sentiment d’être missionné par Dieu

 

Par Benjamin LISAN, le 14/09/2020

 

1         Résumé de la thèse présentée dans cette publication

 

La partie la plus importante de sa thèse est constituée par ses affirmations sur la psychologie des prophètes, ci-après, qui avancent que :

 

1) Les "prophètes" et gourous ne reçoivent nullement un message ou une voix de Dieu, dans leur cerveau.

2) il y a des "prophètes", qui ont des visions, en fait des hallucinations, tandis que d'autres sont plutôt des mythomanes.

3) il y a certains "prophètes" où coexistent les deux.

4) derrière le sentiment puissant (hallucinatoire) d'être "élu" ou "missionné" par Dieu ou la Providence, il y a des mécanismes psychologiques qui contribuent à créer une nouvelle réalité illusoire, dans l’esprit des "prophètes", associé à un "sentiment sincère de toute puissance", qui les protège d'une réalité insoutenable, qu'ils ont connu par exemple, dans leur enfance (peut-être à cause de carences affectives, d’un isolement _ est-ce le cas de Mahomet, par exemple ? _), mais qui les enferment dans cette réalité illusoire, en particulier dans la conviction sincère d'être exceptionnels (et d'être au-dessus du commun des mortels).

5) le profil des "prophètes" (et gourous) a, le plus souvent, déjà des traits paranoïaques et mégalomanes.

 

Pour l’auteur, tous "prophètes" et gourous souffrent de vraies psychopathologies. Aucun n'est "sain" psychologiquement.

 

Ce ne sont que des hypothèses (non prouvées) sur leur psychogenèse. Mais l’auteur essaye, malgré tout, d'avancer son propre point de vue, aussi rationaliste que possible, sur les éventuelles raisons de l'existence de ces personnes, persuadées, sincèrement, d'être des prophètes de "Dieu".

Et qu'il y a une explication logique à leur existence, qui n'a pas besoin de faire intervenir "Dieu".

 

D’autres idées sont avancées, ici, dans ce texte. Nous pensons, par exemple, que l’éducation ne protège pas nécessairement des pièges du fanatisme et de la pensée complotiste. Seule la méthode scientifique (de vérification rigoureuse des faits) peut nous mettre en garde contre les erreurs de raisonnement et de fonctionnement de notre esprit.

 

2         Introduction

 

J’ai toujours été fasciné par le phénomène du fanatisme.

 

C’est façon d’affirmer, perpétuellement en boucle, tel un mantra obsessionnel, avec une très forte conviction, toujours les mêmes allégations, sans aucune préalable vérification poussée :

 

Le fanatique affirme, le plus souvent, en boucle, à la manière d’un mantra et avec une très forte conviction, toujours les mêmes allégations, sans vérification préalable particulière. Le fanatisme peut concerner les religions, la politique, l’économie (marxisme etc.), la technologie (Apple fan-boys …) etc.

 

Nous nous intéressons déjà, ici, au cas de l’islam, la transposition aux trois autres domaines s’effectuant aisément. Un fanatique musulman affirmera pas exemple, en boucle :

 

1. Le prophète est le meilleur homme du monde,

2. Il ne faut pas insulter Allah et le prophète (si tu insultes le prophète, Allah te punira et tu iras en enfer, et quel désagréable lieu de séjour),

3. le COVID-19 est une punition de Dieu,

4. le porc est mauvais et vous fera aller en enfer,

5. Une femme ayant des menstrues est impure,

6. L’islam gagnera, à la fin, face à tout le reste (mécréants (kouffars), chrétiens, juifs, Occidentaux, Chinois),

7. Paul a falsifié l’enseignement de Jésus,

8. Dieu a raison contre la science (position depuis Algazel)

9. les espèces animales sont issues d’une création voulue par Dieu[1] (et concourent à sa gloire),

10. Ceux qui critiquent l’islam sont islamophobes et détestent les musulmans,

11. Mahomet était illettré et donc il n’aurait pu avoir de telles connaissances[1] etc.

 

Par exemple aussi, Ismaila s’est spécialisé dans la réfutation en boucle du christianisme, et promeut l’islam, seule religion valide à ses yeux. Voici, par exemple, ses dernières publications anti-chrétiennes, entre le 8 et le 11 septembre 2020 :

 

● Qui est Paul ?

● Jésus n’est pas sauveur

● Contradictions entre les disciples, entre Paul et les autres disciples, entre Paul et Jésus, dans les propos de Paul lui-même,

● Où est l’« Évangile de Jésus » (sic)

● La chute d’Adam et Eve était conforme à la Volonté de Dieu[2]

 

Selon Mehdi, « L'Islam c'est un peu comme un chat. Si on lance un chat tête en bas, il tombera sur ses 4 pattes. Si on le lance dos en bas, il tombera également sur ses 4 pattes, ... De même l'attentat du 11 septembre, c'est destiné à démolir l'Islam, Mais le résultat a été tout le contraire : l'accès à l'indépendance des pays musulmans de l'Asie centrale. Et bientôt inchaallah l'indépendance totale de l'Afghanistan, et pourquoi pas celle de la Palestine aussi. Inchaallah »[3].

 

Pendant longtemps, les idéologies qui contribuaient le plus à fanatiser leurs adeptes étaient le communisme et le fascisme (y compris dans sa version nazie). Désormais, au 21° siècle, la religion qui fanatise le plus ses adeptes est l’islam[4].

C’est actuellement la seule religion qui peut inciter à tuer si l’on critique ou l’on se moque de son prophète (hormis peut-être la religion mormone qui a été régulièrement une religion violente à la fin du 19° siècle et certains courants anabaptistes au 16° siècle). Même les Témoins de Jéhovah, les évangélistes, les adventistes du septième jour ne cherchent pas à vous tuer, même si vous vous moquez de Jésus, des prophètes bibliques, de Jéhovah ou de Yahweh (YHWH).

 

Je rajouterais aussi, comme boutade, que ce qui distingue le fanatique de celui qui ne l'est pas, c'est la capacité à avoir ou non de l'humour et de l'autodérision.

 

Or beaucoup de penseurs et intellectuels ne poussent pas très loin l’analyse de ces allégations et s’attachent trop à l’apparence de ces religions ou idéologies et pas assez au fond de celle-ci (certaines pourtant des barbaries au visage faussement humain).

 

Tous les fanatiques veulent imposer leur « morale » et restreindre la liberté d’expression (envers tout ce qui les gêne).

 

On pourrait rajouter, à cela, une intolérance absolue à toute forme de contradiction des convictions du fanatique.

 

3         Le piège mental du fanatisme et de la vision complotiste du monde, une vision paranoïaque du monde

 

Sinon, une nouvelle forme de nationalisme complotiste contribue à ce que leurs adeptes, souvent très intolérants, se prenant très au sérieux, s’obsèdent haineusement sur le « nouvel ordre mondial », sur « l’état profond », le « système » … sur le gouvernement macron, l’Union Européenne, vivant dans un esprit de dévotion, dénuée de tout recul et esprit critique, envers Donald Trump, Vladimir Poutine, Boris Johnson, Victor Orban, Recep Erdogan, Didier Raoult …

 

Pour le eux, le replis nationaliste sur la nation, la destruction de l’UE, résoudront tous les problèmes _ d’immigration, d’islamisation de la société, du grand remplacement des bons français par les barbares musulmans, … _, et « on rasera gratis[5] ». Dans leur esprit, notre nation est encore une grande nation, face aux grandes puissances mondiales Chine, Russie, USA. Ces derniers appellent, avec véhémence, à l’élection de Marine Le Pen, en 2022, perçue comme une personnalité providentielle, clé, la seule qui pourrait arrêter l’islamisation de la France.

Il y a souvent chez eux une pensée magique, la croyance en une solution miraculeuse qui allait résoudre tous les problèmes.

 

Cette forme de nationalisme, anti-islam, et ainsi que l’islam politique se renforcent dans leur détestation mutuelle voire dans leurs extrémismes respectifs.

 

Ces nationalistes se focaliseront, par exemple, sur la déclaration de Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement Macron, « Vous savez quoi ? Moi, je ne sais pas utiliser un masque », sur RMC, le 20 mars 2020, alors que la pandémie faisait des ravages, mais surtout sur le fait qu'elle aurait dit que le port du masque « ne sert à rien » _ ce qu’ils appellent le mensonge du gouvernement sur le masque. Or cette dernière citation, prise au premier degré par de nombreux internautes dans les commentaires, provient d'un compte Twitter parodique[6]. Depuis, ils n’ont cessé de partager cette infox, sans la vérifier.

 

Et on ne peut plus tenter d’inciter à l’esprit critique, à un recul, sur la gestion du gouvernement, sur la gestion des masques, ou encore défendre la politique du gouvernement Macron ou l’utilité de l’UE, sans que ceux qui les défendent subissent un harcèlement agressif, de la diffamation, des insultes, des accusations de traitrise envers la nation, de la part de ces nationalistes, qui se dénomment, eux-mêmes, « patriotes » ou « souverainistes » …

 

A contrario, le fait que le professeur Raoult s’est souvent trompé, en déclarant, par exemple, que le covid-19 est une « grippette », qu’il n’y aurait pas de première vague, puis qu’il n’y aurait pas de seconde vague[7], « qu'il y aura moins de morts du coronavirus que par accidents de trottinette », « On va voir si [le coronavirus] arrive à tuer 10.000 [personnes], mais ça m’étonnerait » (Or il y a eu plus de 10.000 morts en France), qu’elle est une maladie saisonnière[8], que la pandémie sera terminée cet été[9], que le , qu’elle ne touchera pas les pays chauds … ne les poussent pourtant pas à s’interroger sur sa fiabilité de ses déclarations, sur la pertinence de leur propre dévotion et confiance envers ce professeur[10]. Alors que l’efficacité du traitement du Covid-19 par la chloroquine ou l’hydrochloroquine est loin de faire l’unanimité au niveau mondial et, en tout cas, n’est pas le médicament miracle annoncé par Didier Raoult[11].

 

Ces fanatiques sont totalement partisans, quasiment jamais objectifs, …

Même quand on leur apporte les preuves incontestables et rationnelles, allant à l’encontre de leurs convictions, celles-ci restent pourtant inchangées et inoxydables. Rien ne déboulonne leurs convictions.

 

Quand un fanatiques ou un complotistes vous proposent de discuter avec lui, ce n’est pas pour avoir un discussion nuancée, pondérée, cherchant à examiner objectivement tous les points de vue, à charge et à décharge, mais à chercher à vous convaincre à tout prix. Ils restent avant tout et toujours de prosélytes zélés.

 

Quand nous accusons un complotiste de complotisme (ou de conspirationnisme), au lieu de comprendre que cette accusation est incitation à mettre en cause leur approche complotiste du monde, à détecter en eux cette forme de raisonnement erroné, ils y voient, au contraire, un dénigrement et une tentative de les censurer (de les faire taire).

 

En général, chez les fanatiques, complotistes et « missionnés », toutes les informations font sens, dans une interprétation délirantes de leurs possibles amalgames, associations, rapports, entre des faits, dont les relations causales sont improbables et non prouvées scientifiquement …, contiennent des signes et des symboles cachées, qu’il faut décrypter.

 

Le complotisme est toujours accusatoire et désigner toujours des boucs-émissaires, à conspuer, à haïr, à combattre, à détruire (le groupe Bilderberg ou club Bilderberg, « l’état profond » (deep state), « le système », le « Nouvel Ordre Mondial » (NOM), la CIA, Big Pharma, les Médias aux ordres, renommés Merdia, Rothschild, Soros, Bill Gates[12], la NASA, les juifs, la finance, les vaccins[13] …).

 

Ces visions complotistes (délirantes) ne sont pas que folkloriques et inoffensives (comme dans le cas du complotisme des partisans de la Terre plate etc.), elles convainquent leurs adeptes qu’ils sont en états de légitime défense, état qui pour eux leur permet éventuellement de justifier le terrorisme, les massacres, les génocides (comme avec l’islam politique, dont Al-Qaïda, DAESH, les frères musulmans sont les manifestations les plus emblématiques, qui s’en prennent à l’Occident, les juifs, les chrétiens, les combattent sans fin, dans le passé, avec le nazisme, à l’origine du plus grand génocide de tous les temps).

 

Par sa façon de toujours reporter la faute sur les autres (mécanisme de projection), par ses explications simplistes (leur façon de simplifier la réalité), manichéennes, les visions et théories complotistes sont toujours faciles à comprendre. Elles permettent de faires des inférences rapides (souvent imprudentes), d’interpréter des signes, des indices, de leur donner un sens (la vérité scientifique n’est pas ce qui compte à leurs yeux, mais c’est la quête de sens).

Ce qui importe pour eux, concernant les "faits alternatifs", les "fake news", la post-vérité, n'est pas la vérité, mais le fait qu'ils apportent une compréhension neuve des évènements, qu'ils leur apportent un sens, une cohérence.

Dès qu’ils comprennent la « vérité » sur ces faits, qu’elle apparaît enfin cohérente, ils se sentent intelligents (plus que le grand public). Ils ressentent un effet intellectuel jubilatoire.  Un effet « euréka » (j’ai trouvé !), heuristique, avec l’impression de de faire des découvertes », qui vont résoudre des problèmes. Le discours complotiste est faussement émancipateur (alors qu’il enferme). Cet effet jubilatoire est addictif, comme un opium, une drogue euphorisante. Ils deviennent des junkies à la post-vérité.

 

Quand une personne tombe dans la croyance fanatique ou le complotiste, elle s’engage dans un mécanisme d’enfermement intellectuel, dont on peut difficilement l’en sortir ensuite. Le complotisme appelle le complotisme. Une personne croyant à une théorie complotiste sera prédisposée à croire à d’autres théories complotistes.

Elle est perdue pour la pensée rationnelle et critique.

Cette perte d’esprit critique, causée par la pensée complotiste, contribuant à la progression de la crédulité publique généralisée, est un danger pour la démocratie.

La démocratie repose sur le dialogue et le débat contradictoire (respectueux des interlocuteurs). Le fanatisme et le complotisme conduisent à un dialogue de sourds.

 

Les fanatiques musulmans tout comme les « patriotes » divisent, d’une façon manichéenne, le monde entre amis, à soutenir, et ennemis, à combattre, n’hésitant pas à harceler, insulter ceux considérés comme ennemis, à les signaler en masse aux modérateurs des réseaux sociaux, afin d’essayer de les censurer (de leur interdire toute liberté d’expression).

 

La notion de prudence ou de vigilance épistémiques[14], d’analyse pondérée, équilibrée, soupesée, à charge et à décharge, de raisonnement dialectique _ suivant le schéma thèse, antithèse, synthèse _, la rigueur et l’exigence éthique à ne pas affirmer volontairement, ou non, des allégations erronées, leur sont totalement inconnus ou impossibles à comprendre relativement à leur façon de raisonner ou/et d’appréhender le monde.

 

Les fanatiques semblent être comme des robots à un seul degré de liberté _ ayant une pensée n’allant dans une seule direction, sans soucis de prudence, de diversité des opinions ou de nuance dans celles-ci _, comme des perroquets savants répétant, sans fin, avec passion, tout ce qu’on leur a inculqué (par une sorte de lavage de cerveau).

 

Chez eux, malheureusement, les mêmes causes produisent « éternellement », fatalement, les mêmes effets et les mêmes comportements. Comme Charlie Hebdo a republié les caricatures de Mahomet, ils vont chercher, de nouveau, à tuer les collaborateurs de Charlie, et s’ils n’y arrivent pas, ils vont de nouveau organiser des attentats en France. C’est une certitude tirée de leur comportement compulsif, quasi-automatique.

 

C’est la surdité et le refus d’écouter tous les arguments de la partie adverse, dès que cette dernière ne va pas dans le sens de leurs convictions. Selon une amie, Rebecca, « Ces gens sont des monomaniaques, une seule pensée tourne dans leur tête, ils ne voient ni n'entendent rien d'autre ». Tous les arguments contraires à leur conviction, qui leur sont désagréables, coulent sur leur conviction, comme une goutte de mercure sur un ciré breton (sans les atteindre).

 

Ce qui caractérise le fanatique est l’absence et l’abolition de toute doute en lui (toute personne normale doute plus ou moins. La caractéristique de la « pensée extrême » est, à l’inverse, l’absence absolue de tout doute).

C’est aussi l’absence de tout questionnement en eux.

 

Razika Adnani[15], une philosophe, islamologue et conférencière franco-algérienne, « La défaite de la pensée créatrice se manifeste aussi par le sentiment de peur de l’intelligence et la façon de s’interdire de réfléchir et de raisonner chez les musulmans dès lors qu’il s’agit de l’islam. Ils briment leur esprit critique de crainte de remettre en question le savoir des anciens ou même de se sortir de la religion ».

 

« De ce point de vue, la déclaration de Hussein alias François, converti à un islam radical, est intéressante parce qu'elle recouvre tout à la fois le thème d'une pureté retrouvée grâce à une croyance inconditionnelle et celui d'une séparation d'avec le monde de l'impureté caractérisé par le doute : « Quand j'ai lu le Coran, la lumière s'est allumée en moi et ça a été une révélation. Le musulman n'a pas de doute, il est sûr et certain : enfer, mizan, djinn, shaytan : c'est l'ennemi déclaré. L'islam, c'est le yaqin, la certitude absolue. Le musul­man ne peut être touché par le doute. Son doute, s'il est atteint, se dissipe vite[16]. » ([2], Bronner, page 128).

 

La maïeutique est une technique[17] consistant à bien interroger une personne pour lui faire exprimer des connaissances ou encore l'art de conduire l'interlocuteur à découvrir et à formuler les vérités qu'il a en lui. Or les fanatiques sont inaccessibles à la maïeutique[18].

 

On retrouve le même système de croyances obsessionnelles chez les partisans des théories du complot, qui dans leur système de « vérification » de leurs convictions, ne sélectionnent que les faits allant dans le sens de leur conviction.

Les théories du complot sont une fausse forme « d’esprit critique », concernant la réalité, elles ont toutes l’apparence de « l’esprit critique », sans en avoir la rigueur scientifique.

 

La pensée complotiste est une sorte de piège mental, qui fait croire, à ceux qui en sont « atteints », qu’ils sont plus intelligents, qu’ils ont plus d’esprit critique, alors qu’en fait, celle-ci renforce leur crédulité.

 

La méthode scientifique, elle, par son très haut niveau d’exigence (au niveau de la précision, de la méticulosité, des vérification …) est infiniment plus rigoureuse que les « méthodes » de vérification des théories du complot.

Ces dernières théories du complot ne sont pas scientifiques, elles ne sont que des croyances. Elles sont d’autant plus partagées, que les utilisateurs des réseaux sociaux ne prennent pas le temps de vérifier leurs fondements objectifs.

 

L’ennuie avec le bombardement d’informations, provenant de toute part, sur Internet, de leur rapidité virale à se propager, nous ne prenons plus le temps nécessaire minimum pour les vérifier avec soin. Or ce temps est incompressible.

 

Tous, fanatiques et partisans de théories du complot, sont totalement incapables d’appliquer, à eux-mêmes, une sincère, honnête, rigoureuse, minutieuse, remise en cause de (ou application de l’esprit critique à) leurs propres convictions, en les soumettant vraiment au filtre de la méthode scientifique.

Cependant, ils appliqueront leur « esprit critique » systématiquement qu’aux arguments de la partie adverse et appliqueront l’accusation d’être enfermé dans le « biais de confirmation » qu’à la partie adverse, jamais à eux-mêmes.

 

Et ils sont pris d’une telle rage et d’une telle passion, que face à leurs adversaires, ils chercheront à gagner par tous les moyens, même au risque d’utiliser les pires approximations, bidouillages pseudoscientifiques, ou des mensonges manifestes. Et si l’on dénonce leur mensonge, ils seront soit violents, soit rebondiront sur d’autres mensonges.

 

Chez les fanatiques, il y a, avant tout, des puissantes passions les animant :

 

1)      L’adulation pour celui ou ceux, envers lesquels ils pensent qu’ils les ont sauvés et pour lesquels il a une grande reconnaissance (envers ceux qui semblent les avoir sauvés d’une impasse, d’une mauvaise passe, d’une souffrance psychologique profonde, d’un problème d’identité ou de conflit d’identité …).

2)      La haine destructrice, qui donne une force et certitude incroyables, en eux.  Le stade ultime est la perte de la peur de la mort, de son instinct de conservation, qui procure une force et un « courage » incroyables, un sentiment de toute puissance, face à ceux qui ont peur de la mort. Haine pouvant être liée à un sentiment d’injustice[19], d’humiliation[20], de désespoir, à une impression d’impasse totale, à une puissante frustration, à un sentiment de déclassement et de chute sociales, à une jalousie profonde etc.

3)      La peur insurmontable (peur de l’enfer, du péché, du blasphème, de menaces réelles ou imaginaires, conditionnée par la croyance et le lavage de cerveau …).

4)      Le fait d’avoir des certitudes bien carrées, faciles à admettre et comprendre, qui permettent de balayer tout doute, en soi, ce qui nous est beaucoup plus rassurant que d’être, en permanence, en proie du doute.

 

Et de plus, comme l’écrit Gérald Bronner, « l’inquiétude est un excellent produit médiatique [vendeur] » ([1], Bronner, page 150). Les prophètes et gourous utilisent souvent cette ficelle pour manipuler et contrôler leurs ouailles[21].

 

Le sentiment de toute puissance (qui peut être très valorisant) peut être motivation très forte pour le fanatique, qui s’était senti humilié, dévalorisé.

 

Certains pensent que les certitudes absolues et le fanatisme permettent aux esprits faibles de se rassurer. Selon le philosophe Friedrich Nietzsche, « Le fanatisme est la seule forme de volonté qui puisse être insufflée aux faibles et aux timides ». Mais pas que …

 

En effet, le narcissisme extrême, le trouble de la personnalité narcissique, la mégalomanie et la paranoïa peuvent renforcer cette absence de doute en soi et ce sentiment de toute puissance et se sentir au-dessous des autres.

 

Dès qu’on les critique, c’est, à leurs yeux, comme un grave crime de lèse-majesté commis contre eux.

 

Ils peuvent ressentir une haine obsessionnelle pour ceux qui critiquent leurs convictions, dès qu’ils craignent d’être ou se sentent déstabilisés.

L'ennui est que plus leur détracteurs dénoncent leur idéologie ou religion fanatiques, plus certains fanatiques s'enterrent dans les théories du complots, qu’ils projettent sur les adversaires en les diabolisant.

 

Malheureusement, certains sont si fortement enfermés dans leur logique obsessionnelle, qu'ils auront du mal à en revenir, tellement ils sont convaincus d'être les sauveurs de l'humanité. Même si les solutions[22], qu'ils proposent, sont toujours pires que les problèmes (ou faux problèmes) qu’ils dénoncent. Ce qui les conduit à prendre, sans cesse, des décisions absurdes, contre-productives, qui ne résolvent rien (comme si la solution de choisir "encore plus de charia", encore et toujours, quand justement rien ne va dans une société musulmane régie par la charia, allait résoudre ses problèmes).

 

4         L’effet de renforcement de groupe et l’effet de la foule (mouton de Panurge)

 

Dans le passé, l’auteur avait lui-même constaté que certains fanatiques musulmans[23], qu’il avait pourtant réussi à déstabiliser momentanément, revenaient encore plus fort dans leurs certitudes, avec de nouveaux arguments, dès le lendemain. L’auteur a expliqué ce retour, chez les « fanatiques », à ses certitudes de départ au fait qu'ils sont entourés d’autres musulmans, aussi convaincus que lui, qui l’influencent et l’entretiennent dans leurs convictions. Il y a en particulier leur mentor (gourou …), qu'ils ont dû consulter le soir-même, et mentor qui a certainement réussi à les conforter de nouveau dans leurs certitudes.

Continuellement, un musulman s'auto-censure psychiquement, dans le sens qu'il s'interdit de réfléchir, par lui-même. Si une question le gêne, il va ou doit demander ou s'adresser aux sachants (aux mentors), qui sont de véritables endoctrineurs.

 

Car dans une secte, tout le monde se tient les coudes afin de se renforcer mutuellement dans leur croyant en leur doctrine, et pour la défendre.

 

Dans l'oumma, tout le monde remplit, à tour de rôle, le rôle de chien de garde de l'islam.

Ici,  l'effet de groupe joue. On oublie trop souvent le poids de la Oumma, un véritable verrous mental, dans le sens que les musulmans ont peur d'être jugés, dès qu'il rentre dans le moule (c'est-à-dire dans la communauté des croyants, l'Oumma). Cette Oumma a un poids énorme sur la psychologie du croyant (par la pression qu’elle exerce).

Dans des quartiers musulmans, sous le poids de la pression sociale de l’Oumma, certains se convertissent à l'islam, afin de ne pas en être exclu.

 

« Il lui est d'autant plus facile de défendre une position maximaliste qu'il est épaulé par d'autres individus qui partagent les mêmes croyances que lui (on ne trouve que de très rares cas d'extrémistes totalement isolés). Entre eux, il existe souvent une forme de concurrence vers la pureté doctrinaire » ([1], Bronner, page 128).

 

« On observe une fusion de l’individu dans le groupe, dans un esprit et un sentiment collectif (« âme des foules ») qui estompent les différences de personnalité et l’esprit critique quels que soient la classe sociale d’origine, le niveau d’éducation ou de culture. Cette dissolution de la conscience et des caractères individuels au profit d’une pensée commune permet l’« unité mentale » de tous et est le résultat de l’effet de masse, du charisme des meneurs, de la toute-puissance de leurs croyances, de leurs personnalités paranoïaques, mégalomaniaques, manipulatrices et haineuses [Moscovici, 1991].

Pour Freud, la foule permet la régression psychique des individus dans la masse, diminue la répression des tendances inconscientes, fait disparaître les inhibitions morales, l’instinct et l’affectivité s’exprimant alors plus intensément. Les valeurs archaïques et les traditions remplacent la raison pour déterminer la conduite de chacun. Les individus agissent uniformément sans même se concerter, comme des automates dépourvus de volonté propre, régressant de plusieurs degrés dans l’échelle de la civilisation [Freud, 2012] » [11].

 

5         Des pistes pour expliquer le fanatisme et la psyché du terroriste

 

C’est moi qui souligne en gras, ci-dessous, les passages qui me semblent importants dans le document [11].

 

« Concernant les terroristes, "le crime prémédité [avec un acte méticuleusement préparé] n’excluant pas obligatoirement une pathologie psychiatrique sévère chez celui qui l’a commis. Anders Breivik, initialement diagnostiqué comme schizophrène délirant, a commis un acte méticuleusement préparé, planifié et exécuté et pourtant sous-tendu par des croyances pour le moins paranoïdes » [11].

 

« [Pour ] Alonso-Fernández [1997] [...], les principales caractéristiques du combattant intégriste sont les suivantes : absolutisme d’un système d’idées dans les domaines religieux, sociopolitique et/ou nationaliste ; surcharge d’affectivité prenant la forme d’une passion absolue installée au centre de la vie psychique du sujet et qui gouverne sa pensée et ses actes (prosélytisme, bellicisme, criminalité) ; possession de la vérité totale ; refus de toute contradiction ; sentiments négatifs de colère, haine, hostilité, vengeance et autres contre ceux qui s’opposent au développement de ses idées ; comportement extrapunitif flagrant ; absence de culpabilité ou de remords ; distorsion de la réalité ; faiblesse du moi manipulé par le self en complicité avec le surmoi et le ça ; narcissisme idéologique non pathologique soit primaire (enfance avec privation affective ou violence familiale) soit secondaire (cohabitation avec un groupe de fanatiques) » [11].

 

Géré [2003] semble discerner, chez le terroriste, « exaltation et colère contenues » [dissimulés sous un calme de surface], un « processus d’exaltation intellectuelle qui fait changer d’échelle de valeurs » [11].

 

« Se penchant à son tour sur la question, Squverer [2007] étudie en particulier les relations cliniques entre fanatisme et passion amoureuse (exclusivité de l’objet, idéalisation, surestimation, fausseté du jugement, absence de critique et de remords), l’ivresse idéologique et la sensation de triomphe qui en fait « une manie de l’idéal », la jouissance qui le rapproche du pervers, le remodelage « délirant » de la réalité qui peut se socialiser en un « délire de masse » des groupes terroristes, l’importance et l’intensité des liens maternels (fascination par la figure de la mère castrée que le terroriste veut rendre intègre), le défaut de transmission symbolique et la haine du père qui poussent le sujet à la conversion, la perte des limites dans la foule, l’insensibilité du corps qui ne ressent pas la douleur » [11].

 

« Pour Bouzar [2014], les activistes violents utilisent aussi le thème de la persécution et du complot : « [..] c’est le sentiment de persécution qui justifie à leurs yeux leur passage à l’acte, qu’ils ne qualifient jamais d’acte terroriste, mais de “résistance”, “d’opération justice”, de “manœuvre défensive”, de “stratégie rendant nécessaire l’usage de la force”… ils sont dans une lecture paranoïaque de la réalité » » [11].

 

« [...] de nombreux points rapprochent le fanatique du paranoïaque passionnel : fonctionnement en secteur du psychisme ; moment identique de « révélation » et de « vérité » unique et absolue ; orgueil et certitude d’avoir raison ; exaltation idéologique avec idée fixe prépondérante (idéologie radicale) ; sentiment de supériorité ; fausseté du jugement ; psychorigidité ; méfiance ; intransigeance ; fidélité aveugle à la cause et à un chef charismatique ; obstination ; vécu de conspiration de l’entourage social ; intolérance envers l’opinion d’autrui ; quérulence jusqu’au-boutiste ; désignation de boucs émissaires (personnes ou groupes de personnes perçus comme différents, hostiles ou de moindre valeur) ; actes antisociaux ; prosélytisme ; absence d’autocritique et de remords ; résistance au changement » [11].

 

Pour certains psychologues, le comportement extrémiste serait lié à la stigmatisation ou le marquage social, l’étiquetage négatif, de l’individu :

 

« Ce terrain préparatoire, résultat de base du processus d’internalisation et d’identification de la petite enfance, paraît constitué de divers éléments dont les trois principaux sont les suivants : 1) Sentiment oedipien de culpabilité à l’origine de souffrances, de conduites d’échec et de recherche inconsciente de la punition ; 2) Faille narcissique avec insécurité primitive provoquée par une privation affective maternelle de la première enfance (« enfants mal aimés ») et se traduisant par une altération du lien interhumain, de la relation intersubjective ; 3) Carence éducative (« enfants mal éduqués ») associée à la carence affective et aux problèmes culturels et confessionnels chez les immigrés (déracinement, écart et choc culturel) » [problèmes identitaires, avec peut-être l’impression de se sentir inférieur].

 

« Il y a chez certain, un « contentieux » [...] de culpabilité et d’infériorité avec désir de se venger d’autrui [...] L’adolescent ou la personne vulnérable pourra alors s’identifier de façon durable à des modèles antisociaux et s’intégrer dans une idéologie ou une sous-culture criminelle qui le comprendra, l’acceptera sans le rejeter et donnera un but apparent à sa vie ».

 

On oublie trop souvent que les groupes islamistes fournissent, aux personnes perdues, engagées sur le « chemin de la perdition », et en danger, une sorte d’environnement, accueillant, protecteur, et un sens fort à sa vie, que le futur fanatique n’avait pas connu auparavant.

 

6         L’importance des ouvrages du sociologue Gérald Bronner et des sciences cognitive pour comprendre le fanatisme

 

6.1        Les livres de Gérald Bronner

 

Le sociologue Gérald Bronner, spécialiste des croyances, a écrit deux livres très importants, un très gros travail, permettant de comprendre plus finement le fanatisme, la pensée extrême et le complotisme _ dont, personnellement, recommande la lecture :

 

1)      La démocratie des crédules, PUF, 2013, 

2)      La pensée extrême. Comment des hommes ordinaires deviennent des fanatiques, PUF, 2015.

 

Dans le second livre, Gérald Bronner nous fait comprendre, par une analyse aussi rationnelle que possible, que la « pensée » extrême est une adhésion inconditionnelle, absolue, totale, à une idée, un principe, une croyance, une idéologie, un religion, qu’il est, pour le fanatique, interdit de contester ou de discuter avec des arguments rationnels. Mais pas que[24].

 

Le premier livre, lui, analyse, plutôt, tous les facteurs, dont les biais cognitifs etc., contribuant à notre crédulité.

 

Cet ouvrage montre aussi le fait d’être éduqué ne protège pas obligatoirement, nécessairement contre la crédulité, le fanatisme, le complotisme, contre la porosité à celles-ci (contrairement à notre certitude rationaliste classique).

La pensée rationnelle n’est pas exempte d’erreurs (dont celles causées par les biais cognitifs …).

 

Que la pensée scientifique est issue d’une démarche d’essais et d’erreurs :

 

« Ce que paraissent ne pas voir les relativistes, c'est que les méthodes qui prévalent dans la science et qui ont mis des milliers d'années à se formaliser, à la suite de tâtonnements, d'erreurs, de sélection drastique, sont un héritage universel de la pensée humaine […] Ce que l'histoire de la méthode nous a montré, c'est que la pensée scientifique peut être considérée, typiquement, comme un effort pour s'affranchir des limites universelles de la rationalité humaine qui nous empêchent d'être des sujets omniscients et font mécaniquement de nous des sujets croyants.» ([1] Bronner, pages 296-298).

 

La méthode scientifique est la méthode de vérification minutieuse des faits la plus rigoureuse et exigeante, qui ait existé dans le monde et l’histoire :

 

« […] la proposition de ce savant, son protocole expérimental et ses résultats, seront évalués par des individus eux aussi porteurs d'intérêts et de croyances, mais pas nécessairement les mêmes. Le temps fera subir à ces propositions le filtre d'une sélection darwinienne des idées — filtre le plus exigeant qui se soit jamais exercé dans l'histoire de l'humanité » ([1] Bronner, pages 296-298).

 

Pour Gérald Bronner, « Il ne sert à rien de démentir les croyances d'un croyant » [12] (au contraire, il fera tout pour les protéger et vous sera hostile, vous voyant éventuellement comme un ennemi[25]). Tout au plus, vous pouvez instiller de l’esprit critique sur des sujets qui ne touchent pas à sa croyance, mais qui peuvent cultiver à la longue son esprit critique.

 

Les ouvrages de Gérald Bronner, que je recommande, sont très riches, très documentés, rigoureux, ayant nécessité, pour son auteur, un travail important.

 

6.2        Les biais cognitifs

 

Les sciences cognitives ont démontré que le fonctionnement du cerveau humain est très imparfait et est lesté par des erreurs de raisonnement systématiques, dont ceux qu’on appelle « biais cognitifs ». Ces imperfections dans son fonctionnement contribuent à lui faire souvent mal appréhender le monde extérieur et mal évaluer les situations[26].

 

Les erreurs de fonctionnement du cerveau, leur façon de simplifier le traitement et de sélectionner les informations, perçues par nos cinq sens, a pu avoir des avantages évolutifs, pour renforcer notre vigilance face aux dangers, aux époques « préhistoriques », mais maintenant ils sont sources de handicaps cognitifs, comme dans le cas du fanatisme (qui lui repose essentiellement sur le biais de confirmation et d’autres biais cognitifs).

 

Si le « fonctionnement fanatique » de la pensée est renforcée par un certain nombre de biais cognitifs _ a) Biais de confirmation, b) Effet de la vérité illusoire, c) Biais de confirmation d'hypothèse, d) Le biais de croyance, e) Le biais d'ancrage, f) Tache aveugle à l'égard des préjugés, g) Escalade irrationnelle ou escalade d'engagement, voire h) Le biais de conformisme, i) Effet de simple exposition, j) L'effet Barnum[27] ... _, la pensée conspirationniste est, elles renforcée par d'autres biais cognitifs _ a) L'effet Dunning-Kruger, b) Biais égocentrique, c) L'illusion de savoir, d) Biais d'attribution (attribution causale), e) Supériorité illusoire, f) Illusion des séries, g) Effet râteau (exagération de la régularité du hasard), h) Perception sélective, i) Corrélation illusoire, j) Insensibilité à la taille de l'échantillon, h) Effet bizarrerie, i) Biais de proportionnalité[28] ...

 

En raison du fait que son raisonnement est lesté (entaché) de biais cognitifs, le complotiste verra dans des corrélations ou des coïncidences, des liens causaux (de cause à effet) imaginaires, alors qu’ils n’existent pas (hors de leur esprit) ou/et ne sont pas prouvables scientifiquement, dans la réalité.

 

7         Les personnes convaincus fanatiquement d’être missionnés par Dieu

 

Au cours de ma vie, j’ai rencontré plusieurs personnes qui se sentaient intérieurement sincèrement missionnés par Dieu et croyait qu’ils auraient un destin extraordinaire dans leur vie, supérieur à celui des êtres humains ordinaires, dessiné par Dieu ou la Providence, pour eux. Ce phénomène m’a toujours intéressé, voir fasciné.

Et de plus, ils sont beaucoup plus nombreux qu’on le pense.

Comme on le voit par exemple, avec des chefs d'état qui se croient désignés par la main (ou doigt) de Dieu pour restaurer un grand destin, un âge d'or, pour leur pays/peuple, dont ils seraient le « Guide », tels Erdogan, Poutine ...

 

Quels sont les facteurs psychiques conduisant à un tel déraillement de la raison (ou de l’esprit) ?

 

Ce sentiment « aveuglant » (voire mégalomane) de se sentir élu, choisi, missionné, protégé par Dieu, une force supérieure, est-il lié (voir ci-après) :

 

A)      Un mécanisme psychologique interne de protection psychique, à l’exemple de la décompensation psychotique[29].

B)      Une interprétation délirante de corrélations illusoires, survenues dans la vie du « missionné ».

C)      Etc.

 

On sait qu’il existe des mécanismes psychiques, qui, face à une réalité insoutenable/insupportable, contribue à créer une nouvelle réalité illusoire, dans l’esprit d’une personne, qui le protège de la réalité insoutenable, mais qui le coupe du monde réel (et l’enferme dans cette réalité illusoire, hallucinatoire).

 

C’est que je vais tenter d’analyser dans la partie qui suit.

 

7.1        La difficulté de trouver des études sur les personnes habités par le sentiment d’être missionnés par Dieu

 

Je n’ai trouvé que ces études (voir ci-après) :

 

·         « Le rôle des troubles psychotiques dans l'histoire religieuse », de trois psychiatres d’une université du Maryland [10].

·         « L'apport de la psychiatrie et de la psychologie dans la connaissance des phénomènes de radicalisation et de terrorisme », de Michel Bénézech, psychiatre et expert judiciaire, et Nicolas Estano, psychologue clinicien, expert judiciaire [11].

 

Ces trois psychiatres insistent sur le fait que plusieurs études montrent que près de 60% des personnes atteintes de schizophrénie ont des illusions grandioses religieuses consistant à croire qu’elles sont un saint, Dieu, le diable, un prophète, Jésus ou une autre personne importante. Bien des schizophrènes, paranoïaques ou non, et des personnes souffrant de schizophrénie paranoïde (PS) croient avoir été choisi par Dieu pour guider l'humanité. Sinon, des crises d'épilepsie temporale peuvent être aussi associées à des expériences religieuses. Certaines de ces personnes ont eu des expériences et des comportements perceptifs qui se rapprochent le plus aujourd'hui des phénomènes de commandement[30], définis par le DSM-IV-TR, l'hypertension, l'hyper-religiosité, la grandiosité, les délires, la paranoïa, la pensée référentielle[31] et la phobie.

Certains semblent passer par des phases maniaques d’exaltations, et des phases dépressives, comme dans les troubles bipolaires (cas d’Hitler ?).

 

« Sprinzak [2001] insiste sur la mégalomanie de certains dirigeants extrémistes qui veulent changer l’histoire : « megalomaniacal hyper-terrorists » [Kruglansky, Bélanger, Gelfand et al., 2013]. Les profils de personnalité des dictateurs correspondent fréquemment à celui d’une personnalité de fonctionnement paranoïaque et de dimension mégalomaniaque (de Staline à Hitler, aux gourous de groupes sectaires) [...] » [11].

 

Les meneurs des groupes extrémistes sont souvent caractérisés par leur personnalité paranoïaques, mégalomaniaque, manipulatrice, voire haineuse. Et ils sont enfermées dans la toute-puissance de leurs croyances.

 

7.2        Les points communs observés chez ces personnes

 

Je vais parler, ici, de plusieurs cas, rencontrés dans mon existence.

 

Tous ont plus ou moins :

 

·         Un fond paranoïaque, pensant sincèrement être victimes d’ennemis réels ou imaginaires,

·         Un fond mégalomane _ comme chez beaucoup de paranoïaques _, défendant souvent farouchement leur haute idée d’eux-mêmes, prenant comme un crime de lèse-majesté toute critique d’eux-mêmes provenant d’un tier.

·         Voire un trouble de personnalité narcissique (une pathologie psychiatrique, une vraie maladie),

·         Un sentiment de toute puissance, qui peut les conduire à adopter des comportements imprudents, par rapport à leur propre existence, persuadés qu’ils sont intouchables, parce que « protégés par Dieu »[32].

·         Eu une enfance dysfonctionnelle, perturbante, angoissante, durant laquelle ils ont pu souffrir de carences affectives, de dévalorisations, d’instabilité du foyer familial, de la maladie mentale (dépression …) d’un parent, de perte de repères moraux (car ayant été traités comme des enfants-rois, tout-puissants) ...

·         Une propension à donner sens à des coïncidences, les interprétant dans le sens de la confirmation de leur « mission ».

·         Une intelligence supérieure à la moyenne.

 

Souvent, ils paraissent rationnels, tant que leur croyance en leur « mission » n’est pas révélée ou mise en œuvre.

Souvent, avant de passer au stade ou statut de gourou, ils cachent leur conviction en leur mission.

Leur conviction d’être missionné est souvent inébranlable.

Ce sentiment leur fait croire que rien ne pourra leur arriver, comme s’ils étaient invulnérables, ce qui contribue à leur faire prendre des risques et à être imprudent face au danger.

 

Certains se sentent possédés par une « volonté ou force extérieure divines », apparaissant plutôt bienfaisantes (au point d’en être ou de vouloir en être totalement soumise), à l’inverse de la « possession diabolique », en général effrayante, non désirée.

 

Parce qu’ils se sentent missionnés et protégés ou favorisés par la providence[33] ou Dieu, certains se croient autorisés à tout commettre, à tuer, à mentir, à mystifier, puisque c’est pour leur cause de « prophète de Dieu », ou celles de Dieu, qui sont toutes des bonnes causes. Tout doit leur céder sans fin.

 

Certains peuvent être dangereux pour la paix sociale, pour la paix mondiale, pour la liberté d’expression et se transforment alors progressivement en gourou ou/et dictateur intolérant et violent.

Certains, ancien enfants-roi, n’ont jamais acquis une formation ou un bagage philosophiques et éthiques, qui auraient pu leur apporter des barrières ou garde-fous moraux.

 

Beaucoup ont un besoin maladif de pouvoir. Plus ils ont du pouvoir, plus ils veulent accroître, d’une façon illimitée, leur pouvoir et leur contrôle totalitaire sur les hommes (tels Hitler, Staline, Mahomet, Moïse ( ?), Napoléon, Mussolini, Erdogan, Poutine …), dans une forme de fuite sans fin.

 

On sait que certains humains sont habités par le sentiment de toute puissante. Le sentiment d’être missionné est peut-être le cran au-dessous.

 

Il est, en général, impossible de contrôler ou de prévoir le comportement d’une personne persuadée d’être missionnée par Dieu.

 

On retrouve l’enfance dysfonctionnelle (carences affectives, sentiment de ne pas avoir été suffisamment reconnu à l’égal d’autres personnes de son entourage …), chez Moïse (jeune orphelin), Mahomet (orphelin assez tôt).

 

Mahomet avait rejeté ( ?) par sa mère biologique Amina, puis confié à Thueiba, une servante de son oncle Abou Lahab, puis à la nourrice Halima, puis rendu, durant un an, à Amina, puis passant deux ans dans la maison de son grand-père, Abd al-Muttalib, qui, conscient qu'il était orphelin, lui prodigua un amour excessif, puis, à la mort à 82 ans, de ce grand-père, recueilli par son oncle Abou Talib _ bref, il a été confié successivement à cinq personnes). Selon la Sira, Abou Talib s'acquitta fidèlement de cette responsabilité. « Son affection pour l'enfant égalait celle d'Abd al-Muttalib », écrit Muir, « il le faisait dormir dans son lit, manger à ses côtés, et l'emmenait partout où il allait. Et cela continua jusqu'à ce que Mahomet sortit de l'enfance »[34]. Ibn Sa'd se réfère à Waqidi pour affirmer qu'Abou Talib, bien que peu fortuné, prenait soin de Mahomet et l'aimait plus que ses propres enfants. On sait que son enfance a été plutôt solitaire.

 

En dépit de cette grande affection, et alors qu'Abou Talib l'avait défendu tout au long de sa vie, parce que son oncle n’avait pas voulu se convertir à l’islam, Mahomet se sentit tellement rejeté qu'il ne pouvait même pas prononcer une prière pour lui sur son lit de mort (et le voyait en enfer) :

 

Bukhari rapporte : « D'après Abou Sa'id Al-Khudri, quand quelqu'un mentionnait l'oncle du Prophète (Abou Talib), il disait : 'Peut-être que mon intercession l'aidera au jour du Jugement, de sorte qu'il ne subisse qu'un feu modéré atteignant seulement ses chevilles et épargnant sa tête. Son cerveau en sera bouillant »[35].

 

Abû-Lahab et sa femme sont des parents de Muhammad (son oncle et la femme de ce dernier). Non convaincus par sa religion, ils ont refusé de le soutenir, quand il avait besoin de gens puissants pour asseoir sa religion. Alors il les condamnent à l’enfer (exprimant beaucoup de haine. Pourquoi tant de haine à leur égard ?), dans la sourate 111 :

 

Coran 111.1-5

1. Que périssent les deux mains d'Abû-Lahab et que lui-même périsse.

2. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis.

3. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes,

4. de même sa femme, la porteuse de bois,

5. à son cou, une corde de fibres.

 

D’où viennent ces accès de haine chez Mahomet envers certaines personnes, au point de commanditer leur assassinat (le Coran étant aussi justement un bréviaire de la haine antijuive et antichrétienne ?).

 

Chez Hitler et Staline, on retrouve un schéma semblable : une mère surprotectrice (avec laquelle ils ont relation fusionnelle) et un père maltraitant, tyrannique (dévalorisant). Soumis à des injonctions contradictoires, il leur est impossible d’acquérir un système de valeurs morales stables, passant par une phase de délinquance, de Caïda. On retrouve aussi ce schéma, chez Poutine et Erdogan[36]. Tous ont désiré ardemment le pouvoir (voire la « toute-puissance »).

 

Ces personnages (gourous, dictateurs …) ont peut-être connu, durant leur enfance un terrible manque de confiance (qui donnera aux témoins alors l’impression qu’ils sont des personnes anodines, inoffensives, ternes, sans rien d’extraordinaire), puis ont acquis progressivement, par des efforts constants ; une forte confiance eu eux, jusqu’à se sentir tout puissant,  …

 

J’ai analysé les cas qui suivent avec le filtre de mon propre système d’analyse, qui a ses défaut, et qui ne garantie pas une objectivité incontestable. Que le lecteur garde sa propre capacité d’esprit critique et d’analyse par rapport à ces descriptions.

 

Décrivons d’abord quelques cas de narcissismes extrêmes ou/et de trouble de personnalité narcissique.

 

7.3        Patricia S., la médium

 

Il semblerait que Patricia a été élevée comme une enfant-roi.

Ce qui la caractérisait était un narcissisme extrême : elle était aveuglément persuadée d’être très belle, de bénéficier de dons médiumniques et de magnétisme humain exceptionnels. Son pseudo de médium professionnel était « Rachel de Coulange ». Elle avait un côté mythomane, se décernant le titre de « grande sorcière ».  Elle était aussi obsessionnellement vénale et préoccupée par son pouvoir sur les hommes (qu’elle aimait les voir comme des petits chiens, à ses pieds, dans une relation sadomasochiste). Elle avait continuellement et maladivement besoin d’être admirée.

Un jour, elle avait m’informé qu’elle voulait se lancer dans la guérison par imposition des mains.

La sachant vénale, je lui avait répondu qu’elle serait poursuivie pour exercice illégal de la médecine, si elle soignait les cancéreux et leur donnait de faux espoirs. Elle avait réagi avec une extrême violence à ma critique cachée, me traitant de petit minable, devant se casser de son appartement, me repoussant physiquement (ce qui m’avait réagir), puis en m’aspergeant de gaz incapacitant. Ensuite, en contactant tous mes amis communs, leur annonçant qu’elle allait porter plainte parce que je l’avais giflée. Et me renvoyant, par courrier, un pastel, que j’avais réalisé et dont je lui avait fait cadeau, et qu’elle avait déchiré en petits morceau. Ce dernier geste disproportionné avait fini de la discréditer.

Un fait divers démontrant qu’un narcissisme extrême peut inciter à une grande « méchanceté », envers un de des amis, quand celui-ci ose la ramener à une réalité terre-à-terre (voire sordide) qu’elle nie totalement.

 

7.4        La femme mannequin du 16° arrondissement

 

Cette femme de plus de 50 ans, ancienne grande mannequin, vivait dans un appartement immense et luxueux, avenue Georges Mandel (une avenue très côté), dans le 16° arrondissement de Paris. Ce logement avait été visiblement décoré par un grand architecte d’intérieur et était rempli d’or et d’argent (et tout ce qui donnait l’impression de luxe) et de vitrines contenant des objets précieux (une vitrine contenant une collection de mignonnettes non décachetées).

Ce qui me frappa était les milliers de photos d’elle, quand elle était plus jeune et très belle, partout dans son appartement.

Par contre, aucun livre dans son appartement. Malgré certaines rides, elle était encore belle.  

Et elle ne cessait de me répéter « suis-je encore belle ». Sa beauté, qui avait été son capital, restait sa préoccupation obsessionnelle (comme la reine-sorcière dans Blanche-Neige).

 

Ensuite, nous allons aborder des cas plus dangereux.

 

7.5        Virginie

 

Certains enfants sont précocement très intelligents, bien plus que leurs parents.

Virginie a fait vite l’admiration béate de ses parents à cause de son extrême intelligence. Elle a été vite favorisée, devenue une enfant roi, elle en a profité.

J’ai soupçonné la possibilité qu’elle ait connue une cassure affective ou viol, dans son enfance (?).

 

Vers l’âge de 8 ans, elle avait été malade, et s’était aperçue qu’elle suscitait d’attention de toute sa famille.

Et donc, elle avait décidé d’être régulièrement malade pour obtenir régulièrement l’attention et l’affection de ses proches.

Par ses maladies successives, elle contrôlait de plus en plus sa famille, chrétienne conservatrice.

Secrètement, elle multipliait les comportement à risque et les aventures sexuelles, ayant un partenaire sexuel différent chaque semaine (via les journaux de petites annonces). Elle dissimulait sa vie de barreau de chaise, sous l’apparence d’une chrétienne pratiquante, pleine de dévotion (pour Marie, Jésus), s’entourant d’amis religieux connus par correspondante.

Elle avait développé une forte addiction pour le sexe (elle était nymphomane compulsive).

Etant dans le mensonge pathologique, elle avait accusé un de ses partenaires sexuel de viol (son père étant juge), afin d’obtenir le « retour d’affection de sa famille » (elle était quasiment dans le syndrome de Münchhausen).

 

Elle m’avait avoué, un jour où elle avait fait preuve soudainement de plus de sincérité, « qu’elle s’était toujours sentie plus forte que Dieu » (une déclaration démontrant, en elle, une forme de mégalomanie ultime). 

En fait sa mégalomanie était tellement extrême (associée peut-être avec une bipolarité), que son psychiatre l’avait médicamenté avec, pas moins, de 8 médicaments psychotropes et neuroleptiques (qu’elle prenait comme si cela avait été des bonbons).

C’est une personne qui a causé des dégâts dans ma vie, en raison de son cynisme (de manipulations que je ne préfère ne pas exposer) et surtout à cause d’un harcèlement téléphonique, qui avait duré au moins un mois.

 

7.6        Pascal, le mythomane

 

Entre 1982 et 1985, m’occupant de SDF (clochard), j’avais rencontré Pascal, qui se présentait comme un SDF, vivant dans la rue du côté de la gare du Nord (à Paris).

Assez beau garçon, bien fait de sa personne, musclé, il donnait tout à la fois, l’impression d’être un brave type, avec ses yeux de chien battu, presque le sosie de l’acteur Philippe Léotard, et d’un brodeur imaginatif, mythomane, d’histoire rocambolesques et incroyables. Il mentait tellement, que tout le monde le savait mythomane, et ne le prenait pas au sérieux. Tout le monde le percevait comme une personne « à l’ouest », inoffensive et sympathique.

Après lui avoir offert des repas, j’avais accepté de recevoir son courrier dans ma propre boîte aux lettres.

A la longue ses mythomanies devenaient de plus en plus mégalomanes, inquiétantes, affirmant qu’il avait monté une association, dont la boîte postale était ma boîte aux lettres, destinée à promouvoir une mystérieuse machine, qui le rendrait célèbre et riche (j’avais même eu la visite d’un des membres de son association secrète).

Un jour, j’ai eu la désagréable surprise de constater qu’en lisant son propre courrier, il se permettait d’espionner ma propre vie, en lisant en cachette mon propre courrier.

Il devenait de plus en plus envahissant dans ma propre vie. Connaissant la Patricia S., la médium, et d’autres de mes amis, ils cherchaient intervenir auprès d’eux et de moi (comme s’il cherchait à contrôler notre vie).

J’étais de plus en plus persuadé que son projet de mystérieuse machine était une escroquerie montée par lui.

Plus, je cherchais à m’en débarrasser, plus il me faisait le « coup de pieds dans la porte », venant chez moi, au moindre prétexte, le dernier en date, étant pour m’exposer l’existence d’un grave complot mondial juif, dont je devais être prévenu. Il était comme de la glue. Il intervenait aussi auprès me propre concierge.

N’en pouvant plus de ce harcèlement, je l’avais repoussé violement et en retour, je reçu de sa part une dégelée de coups poings, me mettant par terre. A terre, il continuait à me donner un volée de coup de pieds dans le corps. Tout en me déclarant que c’était moi qui l’avait attaqué, qu’il porterait plainte contre moi et qu’il préviendrait tous nos amis communs.

Je n’avais plus d’autres choix de porter plainte contre lui. J’ai alors appris incidemment de la police, qu’il avait déjà été condamné pour violence, à un an de prison avec sursis, pour violence contre un proche. Cette personne qui donnait l’impression d’être un brave type était plus violent qu’il ne le paraissait.

J’ai aussi appris qu’il m’avait menti, qu’il n’était pas SDF et qu’il était hébergé, dans le 15° à Paris (côté station de métro Duroc), depuis des années, chez une dame, qui l’aidait. Et que donc, il n’avait aucune raison de vouloir recevoir son courrier chez moi (une raison de son harcèlement pour m’obliger à continuer à le recevoir chez moi).

Il a m’a alors fait subir un harcèlement, en s’adressant à mes proches et amis et à ma concierge, pour faire pression sur moi, pour que j’abandonne ma plainte.

Lors du procès, j’ai voulu me montrer magnanime, en disant au juge que je retirais ma plainte et que j’ai agi ainsi afin qu’il ne récidive plus. Déclaration que Pascal a mal prise.

Le lendemain, auprès de ma concierge et de mes amis, il se vantait d’avoir gagné le procès.

Jusqu’au bout, j’avais l’impression de vivre un vrai cauchemar avec cet harceleur. Je n’ai pas répondu à cette provocation.

Vingt après, je l’avais rencontré dans le métro. Il m’avait alors déclaré, voulant minimiser son rôle dans son harcèlement, « nous étions que des gamins, ce n’était que des gamineries ». Comme si frapper une personne à terre, à coups de pieds, était juste une gaminerie.

On trouvait chez Pascal (comme Virginie), ce sentiment de toute puissance (et d’impunité), qui leur ôte toute peur et culpabilité, et les autorisent à toutes les provocations (comme dans le cas du président Erdogan, de Hitler …).

C’est une personne qui a causé aussi des dégâts, en s’immisçant dans ma vie et mes relations avec mes proches.

 

On peut se demander si la mégalomanie de Pascal, sa folle assurance, son énorme capacité à manipuler toute le monde et son absence de peur (au point de harceler et de provoquer), ne serait pas lié  à un sentiment et à un conviction, chez lui, d’être élu par la providence.

 

7.7        Hugo

 

Hugo a développé, très tôt, une intelligence supérieure à la moyenne. Il avait un père paranoïaque, maltraitant.

Il a très vite compris que s’il mentait contre son frère (en l’accusant de fautes réelles ou imaginaires), il détournerait la violence familiale, dont celle de son père, contre son frère (qui deviendra le bouc émissaire familial).

Puis il a pris du plaisir à mentir contre autrui, à manipuler, à semer la zizanie entre les personnes de son entourage, pour se présenter ensuite comme le sauveur. Celui qui peut résoudre les différends entre membres de le famille et une façon de prendre l’ascendant sur eux. Par la suite, dans le cas de Jean-Claude Romand[37], il a joué, auprès sa famille et proche, le rôle de conseiller providentiel, rassurant, sage, censé, à qui l’on peut faire confiance et à qui l’ont peu se confier (ce qui est très gratifiant narcissiquement pour lui).

Il a toujours été habité par un besoin obsessionnel de pouvoir et de richesse matérielle, effréné et perpétuel.

Et bien sûr de contrôle permanent de ses proches, en cloisonnant toutes ses relations, en leur interdisant de donner leur mail même à des amis et des membres de sa famille (il enferme ses proches dans une bulle invisible[38]).

Son besoin de mentir prend des formes perverses : 1) semer la zizanie : Se présenter comme un ami de confiance, tout en vous poussant à haïr ou se méfier d’autres personnes (et recommencer le même manège, se faire passer pour un ami, auprès de ces autres personnes et les pousser à haïr ou se méfier de la première personnes. C’est ainsi qu’il cloisonne et contrôle toutes ses relations). 2) faire croire à son frère qu’il agit dans le sens de ses intérêts (comme préserver sa part de l’héritage familial), mais, a contrario, tout en le diffamant ou le dévalorisant dans son dos (et en le dépouillant de son héritage).

Plus les mensonges pervers d’Hugo ont pris un tour encore plus grave, voulant se débarrasser de sa précédente épouse, qui souffrait de bipolarité, il l’a poussé à croire qu’elle était folle, via un type de manipulation mentale appelé Gaslighting (ce qui l’a conduit à des hospitalisations et des tentatives de suicide et à la fin à un suicide définitif).

Puis pouvoir le dévaloriser et le discréditer auprès sa famille (aussi pour mettre la main sur l’héritage) et se venger de lui d’avoir révélé certains fautes graves auprès de sa seconde épouse, il l’a fait passer pour un agresseur sexuel, et pire, il a tenté, de lui faire croire qu’il avait vraiment commis ces agressions (une manipulation consistant à faire douter de sa mémoire et à le faire croire fou). Son frère a enfin compris que son frère était fou, un menteur dangereux.

Mais curieusement,  contrairement aux menteurs pathologiques, qui s’enferment dans une spirale croissante de mensonges, qu’ils n’arrivent plus à contrôler, à la longue, Hugo a toujours su contrôler ses mensonges, en utilisant le moins possible. Tout est calcul, rien n’est gratuit (généreux), chez lui, mais personne ne s’en rend compte.

Bien qu’Hugo est une personne, qui n’hésitera pas à mentir contre autrui _ si cela va dans le sens de ses intérêt, comme pour Pascal le mythomane, il y a, chez lui, une capacité déconcertante, désarmante, à se faire passer, éternellement, pour un brave type sincère. C’est ce que j’ai appelé la « mythomanie de la bonté ».

On retrouvait aussi cette désarmante et dangereuse « mythomanie de la bonté », chez Virginie.

 

En général, les personnes qui sont dans le sentiment de toute puissante et d’impunité révèlent toujours, à la longue, leur vraie visage. Mais par un talent incroyable, Hugo a toujours réussi à ne révéler sa vraie nature égoïste, cynique, méprisante, calculatrice, qu’à ses victimes (a) son frère, b) sa mère, qu’il a trahi et qui est décédée d’un cancer, c) sa première épouse). Il n’a jamais subi aucune sanction « divine » (ou humaine), pour ses nombreux mensonges, pourtant nuisibles (destructeurs).

Par son apparence sympathique, il semble avoir toujours été favorisé par tout le monde et par le sort.

 

7.8        Bernard

 

Bernard est le frère de Hugo. Victime de ses mensonges et accusations, il n’a cessé d’être brimé, dévalorisé, maltraité, par son père, Marcos (et la famille entraîné par Marcos).

A cause des nombreux mensonges de Hugo, Marcos était persuadé qu’il y avait le « mal » dans son fils, Bernard, et donc il cherchait, chaque jour, à lui faire avouer des mensonges, réels ou imaginaires, via des séances de tortures mentales (d’accusation, de culpabilisation …) semblables aux « séance de lutte » de la Révolution culturelle, durant lesquelles les gardes rouges forçaient ceux, qu’ils considéraient comme des ennemis, à avouer leurs « fautes », souvent imaginaires.

Ce genre de séance était très destructeurs psychologiquement, ayant induit une grave paranoïa chez Bernard. Ce dernier était devenu persuadé, d’une façon délirante, que le monde entier le persécutait et surtout il vivait dans une peur gigantesque (incommensurable) de toutes les personnes autoritaires, ressemblant psychologiquement à Marcos.

La peur, l’angoisse, le manque de confiance, dominaient toute sa vie psychique. L’enfer était dans sa tête.

Vers l’âge de 12 ans, Bernard avait de plus en plus peur de perdre sa raison, à cause de ces séances d’aveux forcés.

Puis il a commencé à voir, durant la journée, des visions cauchemardesques, se manifestant sur la forme de la vision de deux murs, faits d’un acier poli, d’une hauteur infinie, montant jusqu’au ciel, qui semblaient se refermer sur le lui et vouloir l’écraser, sans fin. C’était un cauchemar, une hallucination, revenant obsessionnellement, en boucle. Probablement un début de psychose ( ?). Et pour ne pas perdre sa raison, Bernard s’était mis à lire frénétiquement des livres scientifiques.

Plus Marcos, tel un imprécateur, lui répétait qu’il était « mauvais », plus il le détruisait et détruisait toute trace de confiance en lui. Mais Bernard, pour résister à l’entreprise destructrice de Marcos, se répétait alors en boucle, avec désespoir, rage et orgueil (méchant ?), « tu es le meilleur ».

A cette époque, à cause de son manque d’assurance maladif, son angoisse insurmontable, sa paranoïa, Bernard était bon pour l’asile.

Comme Bernard était isolé socialement (il était isolé de la société, par ses parents, parce que selon eux, il était une « honte », pour sa famille), ils s’était mis à sombrer de plus en plus dans une forme de rêverie permanente, solitaire, secrète, mégalomaniaque, s’imaginant alors un destin grandiose, le fait qu’il apporterait quelque chose d’immense à l’humanité (peut-être une théorie scientifique, qui révolutionnerait la connaissance scientifique, à l’exemple de la théorie de la relativité, et qui le rendrait célèbre. Il ne savait pas). Il se répétait, par exemple, « je serais Einstein ou rien ».

Un destin grandiose qui constituerait une revanche éclatante, sur l’entreprise de dévalorisation et de destruction mentale qu’il avait subie, de la part de Marcos, durant toute son enfance et son adolescence.

Bernard dérivait de plus en plus, devenait mythomane, pour promouvoir sa théorie scientifique (faisant croire qu’elle était achevée alors qu’elle ne l’était pas), uniquement pour tenter d’acquérir bientôt et rapidement la célébrité.

Au départ, Bernard et Hugo avaient continuellement menti pour tenter de détourner les coups de leur père. Après sous l’influence de leur paranoïa, ils étaient persuadés qu’ils n’avaient pas d’autres choix, que de mentir sans fin, pour se défendre face à un monde extérieur menaçant (sans comprendre que la spirale du mensonge pousse toujours vers une escalade de mensonges, en créant un nouveau mensonge, pour tenter de cacher le mensonge précédent. Et que cette pathologie avait tendance à vous rendre moins crédible, et à faire que vous inspirez moins confiance. Et que cette tendance à mentir ne fait que vous rendre encore plus paranoïaque à cause de l’angoisse permanente que le mensonge soit percé). Bernard sentait que sa tendance à mentir était pathologique, lui apportait des ennuis, mais il n’arrivait pas à s’en empêcher.

Toujours persuadé qu’il était persécuté (et très mal aimé par sa famille _ ce qui était vrai pour son père), Bernard était « malheureux comme la pierre ». Tellement malheureux, qu’étant arrivé à la communauté chrétienne œcuménique de Taizé, durant l’été 1973, il avait accepté l’idée de prier pour tenter d’obtenir une aide divine, providentielle, surnaturelle de Dieu. Au bout de trois jours de prière, après avoir promis à Dieu de ne plus mentir, il avait senti soudainement une chaleur surnaturelle très agréable qui avait envahi tout son corps et son esprit et lui donnait l’impression d’être protégé par Dieu (ou de recevoir l’amour de Dieu). Après cette épisode, son « taux de mensonge » ne cessa de diminuer. Pendant longtemps, il était persuadé qu’il était protégé par Dieu ou la Providence (il lui semblait, de plus, voir régulièrement les signes de la providence. Les évènements survenus dans sa vie faisaient signes et sens : un orage violent était le signe de Dieu, la répétition du chiffre trois, à un moment donné de sa vie, était un autre signe de Dieu etc.).

Il avait connu des épreuves énormes suivis de coups de chances extraordinaires, ce qui, dans son système d’interprétation des évènements, étaient d’autant de signes [de la puissance] de Dieu ou de la Providence. Cette vision du monde lui semblait alors la vérité.

Puis sous l’influence de l’enseignement de l’Ordre Rosicrucien, sa tendance à percevoir des signes partout (selon, par exemple, une interprétation numérologique) s’était aggravée. En plus, il s’exerçait aux exercices de méditations spirituelles, préconisées par l’Ordre. Or il obtenait régulièrement des « concentrations violettes ». Or selon les enseignements rosicruciens, les « concentrations violettes » n’étaient réservés qu’aux Avatars, aux futurs prophètes, ce qui le confortait dans son idée, qu’il était un prophète en devenir. En plus, lors d’une concentration, il avait vu le visage de Jésus apparaître dans une sorte d’ovale.

A un moment donné, après une épreuve énorme qui l’avait fait retomber dans son angoisse existentielle, alors qu’il était pourtant sur le point d’arriver à enfin de se débarrasser de cette angoisse, il avait reçu la proposition d’être pion (surveillant) dans un collège privé, une proposition qui a changé sa vie.

A force de s’entraîner, comme un acteur de théâtre, à donner l’impression d’être sûr de soi, devant d’abord des 6°, puis des 5°, des 4°, des 3°, des secondes, des terminales, durant 6 mois, il avait enfin réussi à se débarrasser définitivement de cette terrible angoisse existentielle (paranoïaque), qui l’avait habité durant sa jeunesse et le début de l’âge adulte.

Il avait perçu la délivrance de cet enfer mental, comme un énorme miracle de Dieu.

Il lui semblait que rares sont les personnes s’étant sortie d’un enfer mental aussi grave et qu’elle ne pouvait qu’être un être favorisée par Dieu ou exceptionnel. Il se disait qu’il serait le plus grand Saint ou mystique : « je serais Sainte Thérèse d’Avila[39] ou rien », ou pire « je serais Jésus ou rien ».

Son plaisir aurait été total, s’il n’avait pas encore une voix off hantant sa tête qui n’arrêtait pas de lui dire « Tu es le meilleur, tu es e meilleur … », sans fin, qui ne semblait ni une voix malveillante ou bienveillante, mais juste agaçante.

Pour s’en débarrasser et griller les étapes pour arriver à la sainteté très rapidement, il voulu prendre exemple sur Sainte Thérèse d’Avila, qui avait commis un surmenage grave pour atteindre les états de béatitudes mystiques, qu’elle rêvait d’atteindre (elle les a atteints mais a vécu ensuite, toute sa vie, avec de terribles maux de tête).

Le même surmenage, que Bernard atteignit, ne provoqua aucun état de béatitude mais l’apparition de céphalées de tension chroniques (pénibles) qui ne l’ont plus jamais quittées. Par contre, le seul résultat positif du surmenage, la disparition définitive de la voix off agaçante.

 

Il avait encore plus l’impression (délirante ?) d’être protégée par Dieu et, pire, d’être missionné par Dieu pour apporter quelque chose d’important à l’humanité. Mais il ne savait pas quoi !

Ce sentiment d’être missionné par Dieu était comme une certitude (ou mégalomanie) calmes, renforçant sa confiance en lui. Croyant être protégé par Dieu, il se sentait invulnérable et multipliait les comportement à risque (par exemple, se jeter dans la gueule du loup, en URSS, pour y aider de dissidents, faire des sports aériens, …).

Ce sentiment d’être missionné l’incitait à avoir un comportement missionnaire, moralisateur, donnant des conseils moraux sur tout, persuadés que par ses consignes, prescriptions morales, il faisait du bien autour de lui.

 

Pourtant, il était partagé dans un dilemme entre sa conviction naïve d’être missionnée et sa formation scientifique poussée qui le poussait au doute. Avec ces formations et l’observation du mauvais sort survenu à M. René-Louis Vallée et sa théorie synergétique (semblant plus avancée et élaborée que celle de Bernard), en raison du fait que M. Vallée avait menti sur sa théorie (qui, en fait, n’était pas achevée et cohérente), il avait compris qu’une théorie promue par des mensonges et des mythomanies (pour faire croire qu’elle était plus extraordinaire qu’elle ne l’est) n’aurait pas fait long feu face à sa vérification minutieuse par les scientifiques. Une autre raison de ne jamais mentir, dans le domaine scientifique. Par ailleurs, les faits survenues, plus tard, à Bernard, semblaient, de moins en moins, vérifier l’idée de l’intervention continuelle de la providence (dans sa vie) et ou de la récompense finale de la Providence _ comme dans l’histoire biblique de Job _, s’il conservait totale sa confiance en Dieu, malgré un myriade d’épreuves qu’il a subies.

L’apprentissage de la méthode scientifique au CNRS, la lecture de la revue sceptique « sciences et pseudosciences », à laquelle il était abonné, avait fini par instiller le doute par rapport à ses convictions religieuses (il a finalement abandonné ses convictions religieuses, vers 1990, après avoir procédé à une longue vérification des allégations des médiums, sans jamais arriver à établir une certitude scientifique incontestable de l’existence de la médiumnité).

 

Par sa son approche de plus en plus scientifique, Bernard a été de plus en plus convaincu que :

a) le « miracle » de la chaleur agréable bienfaisante, qui coulait dans son corps, qu’il avait ressentie à Taizé, en 1973,

b) les phénomes mystiques perçues lors de ses exercices de méditations rosicruciennes (apparition, en vision, du visage de Jésus, illuminations mystiques blanchâtres ou violettes …)

=> n’était que des phénomènes psychiques (créés par le cerveau, à cause de chocs psychiques, voir à cause d’une fragilité psychologique) et non pas des phénomènes religieux miraculeux et surnaturels[40].

 

Que le sentiment sincère d’être missionné par Dieu n’était qu’un mécanisme de protection, créé par cerveau, pour protéger le psychisme face à une réalité insoutenable ou déstructurante, comme dans le cas des phénomènes de décompensation psychotique. Un type de phénomène psychique rare qui a certainement habité les « gourous » et prophètes. On sait aussi souvent que, chez les gourous, coexistent souvent profonde sincérité (trompeuse, déconcertante, déstabilisante pour les autres) et mythomanie (comme dans le cas de « Pascal, le mythomane »,  voir ci-avant).

 

Dans les années 70, la vérité était ses certitudes chrétiennes, dans les années 80, la vérité était ses certitudes rosicruciennes. Finalement, après les années 90, ses certitudes reposent plutôt sur les données scientifiques. Ce qui prouve que tout le monde peut évoluer.  (Les doutes réguliers sur ces certitudes, religieuses …, l’ont peut-être empêché de tomber dans le fanatisme ( ?)).

 

7.9        Françoise

 

Françoise avait le visage sympathique et la chevelure, bouclée comme celle d’un mouton, de l’actrice américaine, Meg Ryan. Bernard l’avait rencontré lors d’un voyage. Durant ce dernier, elle donnait l’impression d’être amusante.

Elle nous avait plus ou moins fait comprendre qu’elle était une sorte de globe-trotteuse, ayant voyagée dans de nombreux pays (le nombre de souvenirs du monde entier, dans son appartement, semblait l’attester).

Elle avait pris l’initiative d’avoir une amitié avec Bernard. 

Puis, un jour, elle lui a avoué qu’elle avait depuis l’âge de sept _ depuis le jour où un oncle avait ouvert une boîte à camembert remplie de vers de farine, pour son usage de pêcheur _ et jusqu’à maintenant (elle avait maintenant environ 40 ans), de terribles et permanents cauchemars ou hallucinations de vers de farine, grouillants constamment devant ses yeux.

Secrétaire, elle cachait soigneusement ce problème à ses collègues.

Ces hallucinations effrayantes lui causaient des insomnies plus ou moins totales.

Bernard comprenait désormais pourquoi elle passait son temps à cligner des yeux[41] et tentait régulièrement d’attraper quelque chose invisible devant ses yeux. Puis elle lui avait donné la mission de résoudre son problème.

En cherchait les causes, dans un livre de psychiatrie, il n’avait trouvé que le cas des « zoopsies » (des visions d’animaux cauchemardesques), causées par le délirium tremens, liée une consommation excessive d’alcool.

 

Elle s’était toujours faite passer comme la victime d’une douzaine d’hommes violents. Elle paraissait toujours sincèrement victime. Qu’elle n’ait que des manques de chances, avec 12 homme, lui paraissait bizarre.

 

Or un jour, Bernard avait surpris Françoise à boire deux litres de Côte du Rhône et il le lui avait signalé, lui demandant si ces « zoopsies » n’avaient pas une origine dans une consommation excessive d’alcool.

Françoise a violemment réagi à cette dernière suggestion, en lui restituant tous ses cadeaux (par une amie commune) et l’accusant devant tous nos amis commun, de l’avoir accusée d’être alcoolique.

 

Bernard avait rencontré la mère de Françoise, dans sa maison, et s’était rendu compte l’intérieur de celle-ci était sinistre.

Tout, dans cette famille, semblait sinistre (et sans humour). Les deux affirmait que le père et mari, décédé, avait un homme maltraitant et avaient battu la mère de Françoise. Il était clair qu’il y avait une relation fusionnelle entre la mère et la fille. Et Bernard s’est demandé si cette mère n’avait pas inculqué, depuis, son enfance la haine des hommes.

 

7.10    Daniel, le gourou agronome

 

Depuis un voyage à Madagascar, où il a rencontré une extrême pauvreté, Bernard a décidé de se lancer dans des projets humanitaires pour aider au développement durable de l’Afrique. Et pour cela, il avait réalisé une base de données documentaire (de téléchargement) de 250 documents agroécologiques et de sensibilisation environnementale, dont il est l’auteur[42], ainsi qu’une autre base de données documentaire (de téléchargement) de plus de 40000 documents agroécologiques et de sensibilisation environnementale (dont il n’est pas l’auteur), déclinés selon 1600 thèmes différents (73 Go))[43]

Daniel, se présentant comme le directeur de l’association béninoise humanitaire « opération Benediction », avait contacté Bernard, en 2011, pour lui demander de l’aide.

Très vite, il est apparu que Daniel avait beaucoup de bagout et d’assurance. C’était quelqu’un de très culot(capable de se relancer tout seul, usage de la tactique du « coup de pieds dans la porte[44] »). Une personne bien faite de sa personne, rusée, avec de l’humour, un certain charisme, ayant de très impressionnantes connaissances en agronomie tropicale.

 

Pendant 3 ans, Daniel a envoyé, à Bernard, par Internet, des photos des jardins solaires qu’il avait mis en place, photos sur lesquelles l’on voyait des jeunes au travail dans ce jardins. Pour obtenir l’aide financière de Bernard, il lui envoyait aussi des dossiers, très complet et très bien, fait sur ses futurs projets ou ceux de son association, dont un projet de ferme-école et un autre de salle informatique (or il n’y avait aucune raison que Bernard doute de la réalité des scènes photographies sur ces photos). En trois ans, Daniel a réussi à obtenir de Bernard presque 4000€.

Bernard à aidé Daniel à changer le nom de son association pour un nom plus crédible, à l’enregistrer en préfecture, à lui procurer un téléphone, une connexion internet, un ordinateur portable etc.

 

En mars 2014, il avait été convenu, entre Bernard et Daniel, que Bernard vienne de France jusqu’au Bénin, avec des ordinateurs et une sorte de salles informatiques constituées de tablettes tactiles et d’autres accessoires.

 

Arrivé sur place au Bénin, avec tous les ordinateurs, que Daniel m’avait commandé pour la future salle informatique de son association, il réclame à Bernard l’achat d’autres ordinateurs sur place.

Bernard se rend alors compte que Daniel est incapable de lui présenter les jardins scolaires des photos. Tout juste, lui présente-t-il un minuscule terrain retourné rempli de déchets.

 

Sur place, Bernard se rend compte que Daniel est aussi un vrai « gourou », un prédicateur charismatique, brillant, capable de tenir des sermons chrétiens (ou marxistes et chrétiens[45]), par exemple durant toute une nuit.

Il se rend aussi compte que Bernard est extrêmement narcissique, souhaitant être louangé, constamment. Et il lui demande de le prendre en photo, prenant des poses étudiées, constamment, partout où il se trouve.

A la longue, Bernard comprends que Daniel est un « brouteur internet »[46], un escroc qui passe son temps devant un ordinateur, jour et nuit, pour escroquer les « pigeons », c'est-à-dire les blancs de pays riches, en faisant appel à leurs bons sentiments et compassion.

De plus, Bernard se rend compte qu’il est comme un gourou (au discours mélangeant christianisme et marxisme politique[47]) dirigeant une trentaine de jeunes béninois, qui le suivent aveuglément, et qui l’aident dans ses mises en scènes photographiques destinées à escroquer les gogos, les naïfs occidentaux (dont Bernard faisait partie), pour leur soutirer de l’argent pour des pseudo-projets humanitaires imaginaires.

Auprès de Bernard, Daniel joue au psychologue, celui qui désire sincèrement l’aider[48].

Etant installé, dans un quartier périphérique d’Abomey-Calavi, loin de tout, Bernard se rend compte que Daniel fait tout pour l’isoler de tout béninois, qui pourraient lui apporter un point de vue critique, sur lui et son association, et surtout des autres ONG béninoises (Songhaï, CREDI ONG) _ qu’il devait visiter _, et qu’il est en danger (de mort). Il décide donc de jouer au « con naïf ».

 

Rentré en France, Bernard prévient agronomes de l’école agronomique de Gembloux, une de ses victimes, que c’est un escroc. A cause de toutes ses menaces de morts, Bernard incite aussi des étudiants de cette université à ne pas venir le rencontrer au Bénin, ce qui a rendu Daniel encore plus fou, menaçant et harceleur.

 

Daniel s’est alors mis à le menacer, puis à inclure des menaces de mort, à l’intérieur de très longs mails. Il le harcèle aussi par téléphone [49] [50] :

 

« Fais attention pour ne pas perdre mon amitié, car tu vas regretter à jamais. De plus tu dois comprendre que je ne suis pas dépendant de la France ou de vos aides. [...] je ne te laisserai aucune grâce [...] Fais attention. Prends pause et reviens à zéro dans ta psychologique. Oublies tout tes projets et penses à ta stabilité. Recherches cette paix du cœur, que tu as perdu depuis un bon moment et si tu peux aussi faire cette prière (Dieu, père mon créateur : je viens vers toi, ôte de ma vie l'amertume et communiques-moi la joie. Transforme ma vie et je serai libre. Amen). Dieu brises en moi tout ce qui m'amène à perdre vite les relations avec tout le monde. Amen. Viens mon dieu et prend possession de ma vie entière ».

 

« Ne pense pas que tu vas couler mon association. Tu viens de te plonger totalement, car mon Dieu que j'adore du fond de mon cœur te prendra en charge. Je vais répondre, à tous en copie. Si tu ne rebrousses pas chemin Ben, tu vas le regretter a jamais. Je te le jure car j'ai un Dieu qui prend ma défense ».

 

« Je n'ai peur de rien, mais j'ai un Dieu qui combattra pour moi. Ce n'est moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi. Beaucoup se lèveront contre moi, mais au nom du Christ, je les taillerai en pièce. Je te le jure. Continue. Si mon Dieu que j'adore veut agir, c'est comme cela qu'il endurcie le cœur de mes ennemis. Je suis mille fois content. Si je ne prends pas le déçu, je vais cesser d'adorer mon Jésus ressuscité. C'est de ta chute. Tu veux maintenant payer tout ce que tu as fait pour les autres. Oui c'est l'heure, je vais te réduire à zéro. Tu peux signer tous les contrats diabolique de ce monde, je vais prendre le déçu. Je te le jure ».

 

« Je viens pour toi, tout doucement. Tu es très loin de ce que tu penses dans ta tête. Attends, je viens pour toi. Cette bataille d'intoxication que tu viens d'entamer ne te conduira pas loin. Je te le jure. Je le dis avec certitude. Je jure, que tu ne peux pas ».

« Tu n'auras pas gain de cause. Je te vois actuellement sur une grande pente. Tu vas totalement chuter.  Naturellement, tu vas chuter devant tout le monde. Je te le jure ».

 

Ces mails, au contenu mystique délirant et menaçant, ont commencé en avril 2014 et ont duré plus de 6 mois (Daniel se relançant tout seul, alors que Bernard se gardait bien de lui répondre).

 

En novembre 2016, soit 2 ans et demi après, Daniel se relance encore auprès de Bernard, le menaçant désormais de porter plainte contre lui :

 

« Je t'ai respecté mais tant que tu ne romps pas totalement avec mon Association, que j'ai fondé avec difficultés, je continuerai à t'écrire et cette fois-ci, j'irai jusqu'au bout. Je demande pur et simplement le retrait de tous les documents de A… de l'internet.  Si tu ne le fais pas, j'irai déposer plainte à l'ambassade de la France de mon pays. Cette fois-ci tu peux prendre ton avocat et je prendrai aussi. » 

 

Or Bernard qui avait créé le site web de l’association de Daniel, n’y avait laissé que des documents élogieux sur Internet sur Daniel et son association. Donc Bernard a retiré, sans faire de difficulté, tous les documents faisant l’apologie de son association (même s’il se tire une balle dans le pied). Puis, il a compris que Daniel, sans aucun scrupule, cherchait encore à me « brouter ». Il a mis les échanges entre lui et Daniel, en copie d’un de ses amis, connu pour sa droiture morale, et il a alors arrêté de m’écrire.

 

Daniel est l’exemple de l’authentique gourou, qui lui est vraiment et sincèrement habité par le sentiment d’être élu de Dieu, ce qui le convainc qu’il a tous les droits sur les autres et l’exempte de toute peur par rapport à ses actions bonnes ou mauvaises (délictuelles ou non). Ce sentiment, en lui, d’être un prophète de Dieu lui donne une force incroyable, y compris par rapport aux convictions qu’il inculque à ses adeptes.

On dirait même qu’il y a chez lui une vraie psychopathie, une abolition de conscience morale, même s’il affiche constamment une posture morale.

 

7.11    Joël

 

Joël était un sportif de haut niveau, surtout un grand cycliste. Il avait participé à la marche transhimalayenne pour le Tibet, un trek ayant traversé le Nord de l’Inde (de Darhamsala à Leh), durant 45 jours, avec 700 km, 30.000 mètres de dénivelés accumulés en positifs, avec le franchissement de cinq cols à plus 5000 m, en restant en bonne forme.

En 2003, il a été fauché en plein entraînement, alors qu'il préparait un tour du monde à vélo, par un chauffard ivre, qui avait pris la fuite, et a été laissé pour mort sur le bord de la toute, brisé par de multiples fractures, dont plusieurs au crâne. Il a été sauvé par un automobiliste qui l'avait découvert gisant dans le fossé d'un route.  

Devenu handicapé et reconnu comme tel, il avait entrepris une rééducation de plus d’un an, pour retrouver l'usage de ses jambes.

Ayant perdu à tout jamais le sens de l'équilibre et ne pouvant plus tenir sur une bicyclette normale, après l'année de rééducation, il avait acheté un vélo spécial tricycle, couché et s'était entraîné durement avec cet engin.

Le plus grave était que son lobe frontal avait été atteint et son comportement était devenu erratique et son caractère difficile. Malgré tout, Joël était resté une personne très volontaire (obstiné) et ses efforts, avec ce vélo, avaient réussi : il avait traversé, l'Auvergne, puis toutes les Pyrénées de Narbonne à Hendaye, aller et retour, d'abord par le versant français puis par le versant espagnol pour le retour.

 

Joël et son épouse, Jacky, avaient proposé à Bernard de l’accompagner à vélo, pour assurer sa sécurité, durant un long périple de 8 mois, un tour d’Europe, commençant début mars ou avril 2006, partant de Narbonne pour atteindre le Cap Nord à la limite du cercle polaire arctique en Norvège. Jacky avait prévenu Daniel du changement de caractère de Joël, à cause de son trauma crânien. Joël lui proposait de le payer 900 € par mois, pour sa participation et son accompagnement à vélo, et de lui acheter un vélo très solide, adapté aux tous du monde. Comme Joël avait été un ami, Daniel ne pouvait qu’accepter cette proposition. Le vrai périple, à vélo, à deux, avait commencé à la pointe sud de Norvège, à Kristiansand.

 

Durant, ce voyage cycliste, Bernard s’est vite aperçu que Joël se comportait comme un menteur pathologique, trouvant une énorme jouissance à mentir sans cesse. Bernard avait beau essayer d’empêcher Joël de mentir, ce dernier mentait et trompait Bernard, encore plus, en lui plus faisant des promesses qu’ils ne tenait jamais. A ses yeux, tous les êtres humains étaient des insectes, sans intérêt, à n’utiliser et n’instrumentaliser, à qui il ne faut surtout pas accorder une quelconque affection et attention. Joël ne ressentait plus aucune amitié pour Bernard. Il ne le voyait plus que comme un serviteur et valet, éternellement à son service. Durant le voyage, Joël fuyait toute les relations humaines et refusait de lier une quelconque amitié avec des cyclistes, faisant le même périple. Au contraire, il accélérait pour les fuir.

Il ne ressentait plus aucun amour pour son épouse.

Ses seuls sujets d’intérêt restaient sa passion pour le vélo et une forte avidité pour l’argent, tournant souvent à une forme de pingrerie à la « Harpagon ».

 

Dès qu’il était contrarié et/ou qu’il avait l’impression de ne pas être respecté, Joël rentrait alors dans un grande colère, à l’image d’un enfant gâté, capricieux.

Joël était devenu totalement mégalomane et une sorte de monstre froid, sans affect. Il avait chez lui une totale abolition de conscience morale.

Et pourtant le trauma crânien n’avait pas affecté son intelligence. Il était toujours aussi intelligent.

 

Sa mégalomanie lui donnait un sentiment de toute-puissance permanent, contribuant à lui faire perdre toute prudence sur la route. Par exemple, en doublant Bernard qui veillait sur sa sécurité, il n’avait pas hésité à s’engager sur une autoroute, soi-disant pour gagner du temps. Cette absence de prudence inquiétait Jacky et moi.

 

A la longue, le fait que Joël avait régulièrement des crises de caprice et de colère devenait insupportable pour Bernard. Ce dernier ne souhait qu’une chose : fuir Joël (qui cherchait, d’ailleurs, à contrôler en permanence Bernard).

 

Malgré la déception que Bernard alllait causer à Jacky, Bernard a décidé de quitter Joël au Cap Nord et de rentrer en France, après un mensonge (une nouvelle promesse non tenue) et une crise de colère, de trop. Malgré sa tendance à l’imprudence, Joël a finalement achevé son tour d’Europe, sans accident.

 

On peut se demander, en analysant le cas de ce trauma crânien, qui avait détruit le centre des émotions et des valeurs morales du lobe frontal de Joël, si certaines mégalomanies ne seraient pas liées à certains développements anormaux et à des lésions du cerveau[51] (existerait-il des « psychopathes nés » voire des « tueurs nés » ?).

 

Comme dans le cas du roi d’Angleterre, Henry VIII, devenu psychopathe, après plusieurs accidents de tournois, qui semblent avoir touché son cerveau (avant ces accidents, il était connu comme un roi agréable aimant. Après, tout son entourage devait se plier éternellement à tous ses caprices, pour ne pas perdre la vie).

Et on a observé le même problème chez Howard Hughes, un aviateur, pilote d'essai, constructeur aéronautique, homme d'affaires, producteur et réalisateur cinématographique américain, qui, après plusieurs accidents d'aviation grave (lorsqu'il remplissait le rôle de pilote d'essai avec ses propres avions prototypes), a eu son comportement totalement transformé, devenu excentrique, Howard Hughes ayant alors vécu reclus les dernières années de sa vie, principalement à cause de troubles mentaux. 

 

7.12    L’enfance de certains dictateurs

 

7.12.1    Le cas de Poutine

 

Le nom « Poutine » vient du russe « pout' » (путь), qui signifie le « chemin ».

Sa mère Maria Ivanovna Poutina survécut aux 872 jours du siège de Léningrad durant la guerre, bien qu'un temps laissée pour morte et sauvée par son mari de retour de l'hôpital.

Quelques jours après sa naissance, la mère de Vladimir Poutine demande secrètement que son fils soit baptisé dans la cathédrale de la Transfiguration, alors que le baptême peut être sévèrement puni en Union soviétique, État athéiste.

Il est un élève médiocre et bagarreur, ce jusqu'à sa rencontre avec une institutrice qui le guide vers la découverte de la culture et des arts [30]. Il a toujours aimé les sports, en particulier les sports de combats.  Vladimir Poutine pratique dans sa jeunesse la lutte russe, le sambo et le judo dès l'âge de 11 ans (il est plusieurs fois champion de sambo de Leningrad ; en 1973, il s'est vu conférer le titre de maître des sports de sambo, et en 1975 de judo). 

Il a toujours été attiré par le pouvoir absolu, que le KGB pourrait lui apporter. D'après son propre récit, Poutine aurait essayé sans succès de se faire embaucher au KGB à l'âge de 16 ans [30].

Il est un homme charismatique, rigoureux, très structuré.

 

Selon Vladimir Fédorovski, Vladimir Poutine se considère « choisi par la Providence » et, partant de là, conçoit la Russie comme un « monde à part », ni Occident, ni Orient, une quatrième force. [31]. Le fait d'être choisi par la Providence le rapproche de l'Eglise avec laquelle il scelle l'alliance entre l'Eglise orthodoxe et son pouvoir temporel. Il est persuadé que le fait qu’il s’appelle « Le chemin » et le fait qu’il est né d’une mère aimante, qui a été morte puis ressuscitée, lors du siège de Léningrad, sont autant de signe du destin. Il est très nationaliste et son destin, sa mission grandiose, à ses yeux, est de restaurer le prestige et la puissance de la Russie (y compris par l’expansion guerrière).

 

8         Conclusion

 

Partie inachevée.

 

Heureusement, il n’y a pas des fanatiques partout, même si leur dangerosité est certaine, pour la liberté d’expression _ terreau nécessaire pour l’éclosion de la pensée et la démarche scientifiques _, et la sécurité chaque individu dans la société.

 

Heureusement, tous les musulmans ne sont pas des fanatiques, contaminé par le radicalisme salafiste, de l’islam politique. Certains défendent la liberté d’expression comme Hassan et qui rit à ce dessin du dessinateur belge Philippe Geluck, ci-dessous :

 

« Je suis croyant et ça ne m'a pas empêché de rire à la lecture de ce texte. Je pense que derrière la question de l'humour et de la religion il y a la capacité ou non à prendre de la distance par rapport à ses convictions et à sa foi, et d'accepter que d'autres puissent ne pas la partager et s'en moquer ou la critiquer. La ligne rouge étant selon moi de ne s'en prendre qu'aux idées ou aux dogmes et non aux personnes ...

Après sur le fond du texte, si je le reprends sérieusement, j'aurais dit la chose suivante : "Ce que ne comprennent pas ces imbéciles qui veulent imposer leur religion par la force, c'est qu'il ne peut y avoir de foi véritable sans liberté de conscience car la foi suppose d'adhérer de son plein gré à une religion ou à une spiritualité" ».

 

 

Plus nous serons entourées d’informations non vérifiées, que nous ne prendrons pas le temps de vérifier, plus notre crédulité augmentera.

Il est important d’avoir toujours la prudence de vérifier sérieusement les informations que nous recevons _ surtout si elles sont incroyables, spectaculaires, extraordinaires … _, et, encore plus, de garder ses distance envers les hypothèses et accusations conspirationnistes.

Et de ne pas diminuer le temps imparti à la vérification des informations (qui est incompressible), malgré l’excès d’informations reçues que nous ne pouvons pas toutes traiter.

 

Je crois que pour lutter contre le fanatisme et le complotisme, il faut enseigner (au niveau de l’éducation nationale, d’associations _ la main à la pâte, planète science, via d’ateliers scientifiques, qui apprennent aux enfants à observer), aux enfants, très tôt, l’esprit critique et scientifique. Par exemple, sur des sujets qui ne sont pas en rapport direct avec leurs croyances (sur ce point-là je suis d’accord avec Gérald Bronner).

 

Et il important de créer des groupes Facebook, aidant à développer l’esprit critique, chez les croyants et complotistes, tels que, par exemple :

 

·         Pseudosciences islamiques, miracles scientifiques du Coran, terre plate ..., https://www.facebook.com/groups/pseudosciences.islamiques

·         Développer sa pensée critique, https://www.facebook.com/groups/1541248779510630

 

Nous espérons une discution objective avec nos lecteurs sur les thèses avancées dans ce document.

 

9         Bibliographie

 

9.1        Sur les biais cognitifs et facteurs renforçant la crédulité du grand public

 

[1] La démocratie des crédule, Gérald Bronner, PUF, 2013.

[2] La pensée extrême, Gérald Bronner, PUF, 2016.

[3] Petit guide exhaustif des biais cognitifs, Associations libres, https://associationslibres.wordpress.com/2016/10/14/petit-guide-exhaustif-des-biais-cognitifs/

[4] Biais cognitifs : la liste complète - A man in the arena, http://amaninthearena.com/biais-cognitifs

[5] Daniel Kahneman (trad. de l'anglais), Système1 / Système2 : Les deux vitesses de la pensée, Paris, Flammarion, coll. « Essais », 2012.

[6] 25 biais cognitifs qui nuisent à la pensée rationnelle, Psychomédia, 22 février 2015, http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/biais-cognitifs

[7] Biais cognitif, https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif

[8] List of cognitive biases [Liste extensive de biais cognitifs], https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_cognitive_biases

[9] List of memory biases, https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_memory_biases

 

9.2        Sur les facteurs psychiques à l’œuvre dans le fanatisme et le sentiment de se croire missionné par Dieu

 

[10] Le rôle des troubles psychotiques dans l'histoire religieuse, Evan D. Murray, MARYLAND, Miles G. Cunningham, MD, Ph.D. et Bruce H. Price, MARYLAND, Traduit par Google Translator (à l’aide de Benjamin LISAN). Le 23/01/2019, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/le-role-des-troubles-psychotiques-dans-l-histoire-religieuse.htm

[11] "L'apport de la psychiatrie et de la psychologie dans la connaissance des phénomènes de radicalisation et de terrorisme", Michel Bénézech, Nicolas Estano, Cahiers de la sécurité et de la justice, Numéro no 34, décembre 2015, https://www.researchgate.net/publication/303298689_L'apport_de_la_psychiatrie_et_de_la_psychologie_dans_la_connaissance_des_phenomenes_de_radicalisation_et_de_terrorisme

[12] Gérald Bronner : « Il ne sert à rien de démentir les croyances d'un croyant », https://www.youtube.com/watch?v=kYOgGXomVdc

 

9.3        Bibliographie sur le complotisme

 

[20] C'est un complot ! Christophe Bourseiller, JC Lattès, 2016, 304 pages.

[21] Pensée conspirationniste et « théories du complot », Pierre-André Taguieff, Ed. Uppr, 2016, 177 pages.

[22] Au cœur des théories du complot, Christian Doumergue, Ed. Opportun, 2017, 440 pages.

[23] Et si c'était la vérité ? : Enquête sur les délires de l'Histoire, Christophe Bourseiller, Ed. Vuibert, 2015.

[24] La Rhétoriques de la conspiration, Loïc Nicolas, Emmanuelle Danblon, Ed. CNRS, 2010, 49 pages.

[25] L'opium des imbéciles: Essai sur la question complotiste, Rudy Reichstadt, Grasset, 2019.

[26] Square Idée : Le complotisme, miroir du siècle ? avec Rudy Reichstadt et Emmanuelle Danblon, ARTE, 27 mn, Disponible du 05/09/2020 au 10/11/2020, https://www.arte.tv/fr/videos/093875-009-A/square-idee/

 

 

9.4        Sur l’enfance de certains dictateurs et gourous

 

[30] Vladimir Poutine, https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Poutine#Enfance_et_adolescence

[31] Vladimir Fédorovski: "Poutine se voit sur la même ligne que les tsars et Staline", Propos recueillis par Christian Makarian, 01/05/2014, https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/vladimir-fedorovski-poutine-se-voit-sur-la-meme-ligne-que-les-tsars-et-staline_1534195.html

 

10    Annexe : Exemples de discours antiscientifiques

 

Ossou (un marocain) :

 

« Il y deux sciences, l'une est fausse et l'autre est la vraie science pour l'humanité, le Coran. Tout est dit dans le Coran. La science des mécréants n'est que des pensées de l'homme, tandis pour Allah, qui n'a pas de limite, ni fin. Les mécréants n'arrivent même pas à créer un vaccin, alors qu'ils veulent avoir une science pour le monde. Ça me fait rire, ces mécréants toujours dans l'ignorance ».

 

« Ils [les mécréants] n'ont jamais mis le pied sur la lune et le soleil, c'est les étoiles qu'ils veulent connaître sa dimension. Le soleil est seul qui éclaire le monde entier. Les étoiles, avec leur nombres, ne peuvent pas donner assez de lumière dans la nuit. Les étoiles sont presque à la porte d'entrée du monde d’Allah qu'ils sont les gardiens de cette porte pour repousser les diables et djinns sur terre. La science d’Allah est plus forte que le monde ».

 

« Bien sûr que la terre est plate, ainsi les cieux sont exposés aux cieux ».

 

On constate, dans ces déclarations, le refus des arguments rationnels.

 

11    Annexe : Exemple de cécité mentale du fanatique

 

Exemple de discussion que j'ai eu récemment avec un certain David David :

 

Moi :

« Bonjour, Si c'est le hasard. C'est l'erreur de raisonnement, le fait d'oublier de tenir compte de la taille de l'échantillon sélectionné. Ces recherches numériques cherchent à ne sélectionner que les corrélations qui marchent (réussissent), en rejetant, en mettant à la trappe toutes les corrélations qui ne réussissent pas. Or la proportion de déchets (ce qui ne réussit pas) est beaucoup plus importante que ce qui réussit. Et ANISDALGER se garde bien de le dire. Si l'on tient compte des déchets, l'on revient alors strictement aux prévisions des lois de la probabilité classique et alors on ne voit plus apparaître aucun miracle ».

 

Réponse de David David :

« Désolé, en ce moment je n'ai plus beaucoup de temps pour te répondre.

Effectivement il doit y avoir des erreurs parmi les recherches, bien que ces erreurs ne doivent en aucun cas décrédibiliser le reste. C'est comme si je te disais : Imagine un auteur voulant placer des miracles mathématiques, et qu'en publiant son livre, Il demande aux lecteurs de les trouver....

Eh bien ! figure-toi que les lecteur peuvent trouver à la fois les miracles intentionnelles de l'auteur ainsi que des choses impensés de celui-ci qui sont pour le coup des erreurs.

Eh bien ! cher benjamin,  Je pense sincèrement que cela est applicable au Coran.

Les choses vraies, les vrai miracles qui sont pour le coup remarquables et qui dépasse des capacités humaines sont authentiques dans ce livre donne par Dieu pour l'humanité au 7ème siècle.

En cherchant les miracles de livre il est normal, être humain que nous sommes, trouver parfois la voie de l'erreur mais dans la plupart du temps et cela depuis l'invention de l'ordinateur, le Coran est doté d'un nombre incroyable de miracles mathématiques indéniables.

Après cela est du domaine de la foi ».

 

Analysant sa réponse, nous retiendront cette phrase de lui :

 

« Le Coran est doté d'un nombre incroyable de miracle mathématiques indéniable ».

 

Ce qui prouve qu'il n'a pas reçu les arguments, ci-avant, de l’auteur (de moi). C'est comme il existait en lui une tâche aveugle mentale concernant certains arguments déplaisants par rapport à sa foi _ sa foi le transportant de passion religieuse pour l’islam. Si David David n'avait pas été inculte, scientifiquement parlant, Je crois que la discussion avec lui en aurait été nettement facilité. Sans un bagage scientifique suffisant, je crains qu’il reste enfermé, à vie, dans cette forme de crédulité religieuse qui l’anime et le fait vivre.

 

12    Annexe : Le refus d’accepter que le Coran soit circonstanciel

 

Selon Joël L. :

« J'ai parcouru la page de Jacqueline Chabbi, historienne du monde musulman médiéval[52], et son travail est digne d'intérêt. Il y a un mais, un énorme MAIS. Au sujet du vin, qui était autorisé, mais qui a été interdit, suite à la venue de jeunes qui se sont soulés et se seraient battus, alors que politiquement, une alliance fragile aura pu être détruite. En creux, elle reconnait donc que certains préceptes du Coran sont justes des positions de circonstances. On est très loin, de préceptes d'un dieu qui sont valables en toutes circonstances. C'est comme si on transformait le journal des décisions municipales en une religion valable en tout lieu et en tout temps. En continuant plus loin, le Coran est donc l'histoire d'une tribu il y a 1400 ans. Il va falloir changer le titre, pour " la Gazette de Médine" ».

 

13    Annexe : Exemple de raisonnement conspirationniste d’un « patriote »

 

« Le monde s'écroule et tu es toujours focalisé sur les musulmans. Je rejette moi aussi l'islam mais on vit actuellement une urgence absolue qui passe bien avant la lutte contre l'islam. La manipulation grossière des médias avec l'affaire Obono (la défense acharnée et inconditionnelle des noirs) suivie comme par hasard de la re-publication des caricatures de Mahomet (on titille les musulmans de façon totalement gratuite mais pas innocente) sont des éléments constitutifs du chaos voulu par opposition des communautés noire, musulmane et blanche.

Tout ça parce que l'arnaque du covid-19 ne prend plus et que la grogne monte.

Il faut détruire la France et la société occidentale de toutes les façons possibles ».

 

Il y a des milliers de preuves incontestables, scientifiques, que l’épidémie mondiale du covid-19 est un évènement grave[53]. Mais pour ce complotiste, cette pandémie ne serait qu’une arnaque du gouvernement Macron pour détourner les Français des vrais menaces (sous entendue, en plus de la menace islamiste, celle du grand complot des puissances de la finance, de « l’état profond », contre les « patriotes », en cherchant à les remplacer par les immigrés.

Un raisonnement délirant, mais qui convainc pourtant beaucoup de personnes suspicieuses, prédisposés à une certaine paranoïa.

Tout, pour lui, fait sens, est intentionnel.

 

14    Annexe : Exemple de raisonnement conspirationniste d’un islamiste

 

Mehdi :

« Qui sont les tueurs ?

Qui a organisé l'attentat du 11 septembre 2001 ?

En tout cas ce n'étaient pas des musulmans.

Le but était de donner une raison d'envahir l'Afghanistan et de démonter l'URSS. C'est "grâce" à cet attentat que quelques colonies musulmanes de l'URSS ont accédé à l'indépendance. Regarde cette vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=C0WhshpWwXM

Dollar subliminal : Attentats du 11 Septembre, tout était prévu

YOUTUBE.COM

Les organisateurs du 11 septembre se sentaient tellement puissants qu'ils osaient annoncer quelques années à l'avance ».

 

Moi (Benjamin) :

« Mehdi, désolé de te faire redescendre de ton petit nuage de la théorie du complot du 11 septembre 2001 (CIA, Mossad etc.). Cf. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_du_complot_%C3%A0_propos_des_attentats_du_11_septembre_2001

Théories du complot à propos des attentats du 11 septembre 2001 — Wikipédia

FR.M.WIKIPEDIA.ORG »

 

Mehdi :

« Je connais les lois de la physique. Le feu se propage vers le haut et non vers le bas.

Puis l'effondrement des bâtiments ressemblait à une chute libre. Ce n'est pas possible que ce soit causé par la chaleur. Ça a dû être causé par des explosions simultanées ou presque.

Les bâtiments, même si de l'extérieur ressemblent à du verre, en fait derrière les vitres il y avait des colonnes en béton armés. Et l'avion n'aurait pas pu entrer dans la tour sans se casser en plusieurs morceaux.

Benjamin, On dirait que tu crois à la magie. Lol.

Benjamin, Où est ton esprit critique et scientifique ???

L'Islam c'est un peu comme un chat. Si on lance un chat tête en bas, il tombera sur ses 4 pattes. Si on le lance dos en bas, il tombera également sur ses 4 pattes, ... De même l'attentat du 11 septembre c'est destiné à démolir l'Islam, Mais le résultat a été tout le contraire : l'accès à l'indépendance des pays musulmans de l'Asie centrale. Et bientôt inchaallah l'indépendance totale de l'Afghanistan, et pourquoi pas celle de la Palestine aussi. Inchaallah.

Tu comprends, Benjamin ? ».

 

Cette conviction complotiste est si fanatique et délirante que même si l’on lui apporte toutes les preuves scientifique :

 

a)       La science des matériaux qu’il n’y a pas eu un effondrement par une série d’explosions simultanées programmée.

b)      Que le National geographic a réalisé une série documentaire, d’une grande qualité scientifique, démontant toutes les théorie du complot autour des attentats du 11 septembre 2001[54],

 

Mehdi arrivera toujours à trouver un pseudoscientifique complotiste, qui tordra, bidouillera les faits scientifiques, en particulier dans le domaine de la science des matériaux, pour prouver la thèse complotiste.

Avec ce genre de thèse, nous sommes dans la croyance, pas la science (la démarche / la méthode scientifiques modernes).

 

Chez Mehdi il a une volonté acharnée à dédouaner, sans fin, l’islam, à mettre tous les attentats terroristes islamiques et tout ce qui ne va pas dans le monde musulman, systématiquement, sur le compte de l’Occident, dans une interprétation totalement complotiste du monde.

 

Table des matières

1       Résumé de la thèse présentée dans cette publication. 1

2       Introduction. 1

3       Le piège mental du fanatisme et de la vision complotiste du monde, une vision paranoïaque du monde. 3

4       L’effet de renforcement de groupe et l’effet de la foule (mouton de Panurge). 7

5       Des pistes pour expliquer le fanatisme et la psyché du terroriste. 8

6       L’importance des ouvrages du sociologue Gérald Bronner et des sciences cognitive pour comprendre le fanatisme. 10

6.1         Les livres de Gérald Bronner. 10

6.2         Les biais cognitifs. 11

7       Les personnes convaincus fanatiquement d’être missionnés par Dieu. 12

7.1         La difficulté de trouver des études sur les personnes habités par le sentiment d’être missionnés par Dieu. 12

7.2         Les points communs observés chez ces personnes. 13

7.3         Patricia S., la médium.. 15

7.4         La femme mannequin du 16° arrondissement. 15

7.5         Virginie. 16

7.6         Pascal, le mythomane. 16

7.7         Hugo. 17

7.8         Bernard. 18

7.9         Françoise. 20

7.10      Daniel, le gourou agronome. 21

7.11      Joël 23

7.12      L’enfance de certains dictateurs. 25

7.12.1        Le cas de Poutine. 25

8       Conclusion. 25

9       Bibliographie. 26

9.1         Sur les biais cognitifs et facteurs renforçant la crédulité du grand public. 26

9.2         Sur les facteurs psychiques à l’œuvre dans le fanatisme et le sentiment de se croire missionné par Dieu. 27

9.3         Bibliographie sur le complotisme. 27

9.4         Sur l’enfance de certains dictateurs et gourous. 27

10          Annexe : Exemples de discours antiscientifiques. 27

11          Annexe : Exemple de cécité mentale du fanatique. 28

12          Annexe : Le refus d’accepter que le Coran soit circonstanciel 29

13          Annexe : Exemple de raisonnement conspirationniste d’un « patriote ». 29

14          Annexe : Exemple de raisonnement conspirationniste d’un islamiste. 29

 

 



[1]Vien que nous pouvons prouver que le fondateur de la religion mormone, Joseph Smith, était certainement un escroc (°), les mormons vont tenter, d'une façon similaire, de faire croire qu'un tel individu, avec un niveau d'étude si faible, n'aurait pas pu écrire les livres des Mormons.

(°) Le cas de Joseph Smith, un gourou fou, escroc et mythomane (?), http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/petits_souvenirs_sur_les_mythomanes_et_menteurs_pathologiques.htm#_Toc48640084

[2] Je me demande moi-même si je ne suis pas un « monomaniaque » de l’étude du fanatisme, ayant déjà publié huit articles sur ce sujet, m’y intéressant depuis l’adolescence à cause d’un père rigide dans ses convictions, et suite à la tentative de la prise de contrôle d’une école d’ingénieur, durant 6 mois, par l’extrême-gauche (PCR-ML, LO), pour y instaurer la dictature du prolétariat, ressemblant à « l’Expérience de la Troisième Vague ». Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_la_Troisi%C3%A8me_Vague  

[3] Dans l’esprit de Mehdi, le régime des Talibans, avec la charia, et l’expulsion des israéliens de Palestine sont souhaitables.

[4] Je suis désolé envers mes amis musulmans, Hassan, Hocine …, de l’affirmer, même si je sais que, probablement ; cette affirmation ne leur fait pas plaisir.

[5] Oubliant les scandales de corruption touchant des mairies FN, sensées lutter contre la corruption, à Orange, Nice, Vitrolles …

[6] Covid-19 : non, Sibeth Ndiaye n'a pas dit que le port du masque "ne sert à rien" mais qu'il deviendra "obligatoire" une fois les stocks reconstitués, AFP France, 31 mars 2020, https://factuel.afp.com/covid-19-non-sibeth-ndiaye-na-pas-dit-que-le-port-du-masque-ne-sert-rien-mais-quil-deviendra

[7] Lors d’un entretien sur BFMTV réalisé à la même période (à partir de 39’41 ci-dessous) Didier Raoult se montrait plus que sceptique sur la possibilité d’une seconde vague de l’épidémie : « Je ne sais pas d’où c’est sorti ça encore, c’est une fantaisie… On peut tout imaginer, on peut avoir de l’imagination sur tout, mais c’est de la science-fiction. […] Des infections respiratoires dans lesquelles il y a des secondes vagues, il n’y en a pas, donc je ne vois pas pourquoi il y en aurait pour celle-là. » Tout en reconnaissant, au cours du même entretien (à 20’25) avoir parfois « analysé les choses trop rapidement, comme tout le monde » au cours de l’épidémie.

En juin, dans une vidéo intitulée « Risque-t-on vraiment une deuxième vague ? », il ajoutait : « [La courbe du Covid-19] est une courbe en cloche, la courbe typique des épidémies. L’histoire de rebond, c’est une fantaisie qui a été inventée à partir de la grippe espagnole. […] Les épidémies ont disparu dans le temps bien avant qu’on ait les moyens de les contenir. Elles commencent, s’accélèrent, culminent, […] et elles diminuent et elles disparaissent, on ne sait pas pourquoi. »

[8] Fin avril, dans son point hebdomadaire sur YouTube, Didier Raoult affirmait : « Je ne prédis pas l’avenir, mais si les choses continuent comme ça, on a bien l’impression que ce qui était l’une des possibilités de cette maladie, c’est-à-dire une maladie saisonnière, est en train de se réaliser. Il est possible que d’ici un mois, il n’y ait plus de cas du tout dans la plupart des pays tempérés. »

[9] « Il est possible que d’ici un mois il n’y ait plus de cas du tout dans la plupart des pays tempérés ».

[10] a) Auditionné au sénat, Didier Raoult assure n'avoir "jamais fraudé de sa vie", Ambre Lepoivre, 15/09/2020, https://www.bfmtv.com/sante/auditionne-au-senat-didier-raoult-assure-n-avoir-jamais-fraude-de-sa-vie_AV-202009150235.html

b) Mortalité, deuxième vague… Didier Raoult avait-il vu juste dans ses estimations sur l’épidémie de Covid-19 ? FAKE OFF « 20 Minutes » revient sur plusieurs analyses formulées par Didier Raoult sur la possible évolution de l’épidémie de coronavirus, pour voir si les faits lui ont donné raison, Alexis Orsini, 24/06/20, https://www.20minutes.fr/societe/2806111-20200624-mortalite-deuxieme-vague-didier-raoult-vu-juste-estimations-epidemie-covid-19

c) Chloroquine : les graves erreurs scientifiques de la méthode Raoult, Marcus Dupont-Besnard, 31 mars 2020, https://www.numerama.com/sciences/614708-chloroquine-les-graves-erreurs-scientifiques-de-la-methode-raoult.html

[11] La polémique autour de la chloroquine a dynamité les certitudes de la médecine, Jean-Yves Nau, 17 juillet 2020, http://www.slate.fr/story/192792/covid-19-chloroquine-didier-raoult-polemique-comment-garder-raison-periode-epidemique

[12] Un cinquième des jeunes de 18 à 30 ans sont persuadé que Bill Gates serait à l’origine de la pandémie de Covid-19.

B) Une théorie du complot accuse Bill Gates de vouloir, par ses campagnes de vaccinations, éliminer 15% des Africains.

[13] 26% des Français refuseraient de se faire vacciner, en cas de la survenue d’un vaccin contre le Covid-19.

[14] Relatif à la connaissance.

[15] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Razika_Adnani

[16] Je souligne en gras, dans cette citation, les passages significatifs.

[17] Qui aurait été inventée par le philosophe grec Socrate.

[18] Comme ils sont inaccessibles à toute auto-critique et examen de conscience.

[19] « Tant que la pauvreté, l'injustice et les inégalités flagrantes persistent dans notre monde, nul ne pourra prendre de repos », Nelson Mandela.

[20] « Vous ne devez pas compromettre vos principes, maus vous ne devez pas humilier l'opposition. Personne n'est plus dangereuse que celui qui est humilié », Nelson Mandela.

[21] Mieux encore que le « management par la peur ».

[22] Si seulement, ces fanatiques étaient aussi imaginatifs pour trouver des solutions contre la faim, la guerre etc. Alors ils contribueraient alors peut-être à un monde presque parfait. Alors que pour eux et leur "Allah", la guerre est un bienfait, en faisant l'impasse mentale sur les vrais résultats désastreux des guerres (traumatismes de guerres, troubles psychiques, troubles de stress post-traumatique (TSPT), désirs de vengeance et de revanches sans fin, entre ennemis ...).

[23] Ousmane, Ismaila, Mehdi, David …

[24] Mais Gérald Bronner rajoute aussi : « Ce genre de déclaration est très caractéristique de la pensée extrême et l'on pourrait sans peine en multiplier les occurrences. Dans ces conditions, ne pourrait-on faire du rapport inconditionnel à une croyance, LA caractéristique mentale de l'extrémiste et le socle d'une définition qui permettrait d'englober le phénomène ? Ce n'est pas si simple. Même si ce genre de déclaration lui est très utile pour puiser les forces qui lui seront nécessaires pour se tenir sur un chemin qui réclamera de lui beaucoup de sacrifices, l'extrémiste se trompe lorsqu'il croit pouvoir revendiquer, contre l'homme ordinaire, le monopole de la certitude.

En effet, il est possible d'identifier statistiquement une tendance à ce type d'adhésion (inconditionnelle) chez la plupart d'entre nous » ([2], Bronner, page 128).

[25] On peut confirmer cela, car souvent certains musulmans vous traiteront d’islamophobe, deviendront agressifs, vous haïront dès que vous critiquez leur religion et leur prophète, même d’une façon rationnelle et pondérée.

Par exemple, Younouss déclarait, sur Facebook, il y a deux heures, « Je ne pardonnerais jamais à toute personne qui dénigre ma religion et mon prophète, soyez certains !!! ». Aujourd’hui, Hussein S. écrit : « Les Islamophobes s'imagine bêtement qu'ils peuvent détruire l'islam. Quand il voient qu'ils échouent à chaque fois, qu'ils essayent quelques chose, ils fuient comme une hyène misérable et affamée. Comme les Islamophobes sont humiliés et ostracisés de la sociétés, ils essaient de cacher leurs frustration et leur échec. Ils agissent comme si de rien n'était. En fait Allah les a tourmentés et cela est visible » etc. etc.

[26] Un biais cognitif est une distorsion dans le traitement cognitif ou le traitement par le cerveau d'une information. Le terme biais fait référence à une déviation systématique de la pensée logique et rationnelle par rapport à la réalité. Les biais cognitifs conduisent le sujet à accorder des importances différentes à des faits de même nature et peuvent être repérés lorsque des paradoxes ou des erreurs apparaissent dans un raisonnement ou un jugement. Ils conduisent à des erreurs de jugements. Cf. Biais cognitif, https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif

[27] Ou « effet Forer », « effet de validation subjective » ou « effet de validation personnelle », ou encore « effet puits ».

[28] b) L’existence de plus de 180 biais cognitifs prouve l’extraordinaire complexité du traitement des informations et des stimuli par le cerveau humain.

b) Les erreurs de fonctionnement du cerveau humains et leurs conséquences (fanatisme …). De l’importance de l’esprit critique et scientifique, Benjamin LISAN, 02/09/2020, 70 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/esprit-critique/les_erreurs_de_fonctionnement_du_cerveau_humains_et_leurs_consequences.htm

[29] En psychiatrie, la décompensation psychotique est un épisode au cours de laquelle l'équilibre psychique d'un individu est défaillant, et alors, "le malade sort du réel", selon les mots de l'écrivain André Maurois. Cette décompensation psychotique est caractéristique des psychoses : des maladies mentales affectant le comportement, et dont le malade ne reconnaît pas le caractère morbide - elles sont présentes, essentiellement, chez les personnes atteintes de troubles bipolaires et de schizophrénies. Pour Freud, ces décompensations psychotiques se caractérisaient par "le fait pour un sujet d'échapper à des contraintes contextuelles inacceptables ou impossibles à intégrer, en créant une nouvelle réalité qu'il est le seul à percevoir et qui le protège tout en l'enfermant".

Cf. La décompensation psychotique : rupture de l'équilibre psychique, https://www.passeportsante.net/fr/psychologie/Fiche.aspx?doc=decompensation#qu-est-ce-qu-une-decompensation-psychotique-

[30] En psychiatrie : commandements hallucinatoires. L’individu croit qu’il reçoit un commandement « divin » (ou d’un esprit …), qui l’incite à commettre ou à accomplir tel ou tel acte.

[31] Pensée référentielle : pensée donnant une signification personnelle aux évènements aléatoires.

[32] On retrouve cette imprudence et ce sentiment de toute-puissance chez des schizophrènes.

[33] La providence désigne l'action sur le monde d'une volonté extérieure conduisant les événements à des fins. L'idée s'oppose donc diamétralement à celle de hasard et dans un certain sens à celle de fatalité. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Providence_(religion)

[34] Id p108

[35] Bukhari 5, 58, 224.

[36] Son père maltraitant n’hésitait pas à le suspendre par les pieds pour le punir.

[37] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Romand

[38] Une dans une prison mentale (de défiance envers certaines personnes qui pourraient leur apporter la vérité), sans barreau.

[39] Une des plus grandes mystiques et docteur de l’église catholique, fondatrice de l’ordre des carmélites déchaussées.

[40] Sans un bagage scientifique important, il n’aurait pu arriver à cette conclusion.

[41] Le tueur en série, Emile Louis, passait, sans cesse, lui-aussi, à cliquer des yeux.

[42] Cf. http://doc-developpement-durable.org/

[43] Cf. :  http://doc-developpement-durable.org/file/

[44] Ou plus exactement du « coup de pieds dans l'entrebâillement de la porte »

[45] A l’exemple du gourou « Jim Jones ».

[46] Désormais, je l’ai vu juste comme un brouteur, qui passe son temps, jour et nuit, sur Internet.

[47] A l’exemple, du gourou Jim Jones.

[48] Par exemple, « J'ai beaucoup de leçon à te donner [...] Oui, je suis la seule qui peut le faire actuellement, car je comprends mieux tes visions que toi même », lui déclare-t-il, par exemple.

[49] Bien que je lui avais laissé pour plus de 3000 € de matériel informatique et de matériel divers, que j’avais payé de ma poche.

[50] Je raconte cette histoire _ le récit de mon voyage au Bénin et de cette escroquerie _ dans deux documents Word qu’on peut télécharger en cliquant sur ces deux liens : a) http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/CompteRendusVoyages/AutresVoyages/Voyage-au-Benin-mars-2014.doc, b) http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/CompteRendusVoyages/AutresVoyages/CommentDeuxHumanitairesOntReussiAMeTromper.zip

[51] Cf. L'Erreur de Descartes : la raison des émotions, Pr. António Damási, Odile Jacob, 1994, 312 pages, https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Erreur_de_Descartes_:_la_raison_des_%C3%A9motions

[52] Elle prône une lecture anthropologique et historique du Coran.

[53] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pand%C3%A9mie_de_Covid-19

[54] a) Autopsie des attentats du 11 septembre 2001. Sur National Geographic, une série documentaire américaine inédite en France, Hélène Delye, 14 mars 2006, https://www.lemonde.fr/import/article/2006/03/14/autopsie-des-attentats-du-11-septembre-2001_704216_3544.html

b) My 9/11, https://www.nationalgeographic.fr/video/tv/my-911