Projet de reforestation en Islande

 

Par Benjamin LISAN, le 26/02/2019

1         Le réchauffement climatique

 

Le réchauffement climatique, réchauffement planétaire, réchauffement global ou dérèglement climatique est le phénomène d'augmentation des températures moyennes océaniques et de l'air, induit par la quantité de chaleur piégée à la surface terrestre, mesurée depuis plusieurs décennies, du fait des émissions de gaz à effet de serre (CO2, etc.). Ce terme désigne communément le réchauffement mondial observé depuis le début du xxe siècle. On rencontre fréquemment l'expression « changement climatique » utilisée pour désigner le réchauffement climatique, alors qu'en principe le changement climatique désigne les épisodes de réchauffement ou refroidissement d'origine naturelle qui se sont produits avant l'ère industrielle. En 1988, l'ONU crée le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) pour synthétiser les études scientifiques sur le climat. Dans son quatrième rapport, auquel ont participé plus de 2 500 scientifiques de 130 pays, le GIEC affirme que le réchauffement climatique depuis 1950 est « très probablement »c 1 dû à l'augmentation des gaz à effet de serre liés aux activités humaines (d'origine anthropique).

Les dernières projections du GIEC sont que la température de surface du globe pourrait croître de 1,1 à 6,4 °C supplémentaires au cours du XXe siècle. Les différences entre projections viennent des sensibilités différentes des modèles pour les concentrations de gaz à effet de serre et des différentes estimations pour les émissions futures.

 

Parmi ses causes, il y a les émissions anthropiques de gaz carbonique due à la déforestation tropicale [9] [10].

 

Multiplications des incendies et des sècheresses de grande ampleur, au cours du temps, dont des cas jamais vus :

 

Californie

11/2018

La sécheresse sévit depuis 10 années sur ce grand Etat de l'ouest des Etats-Unis.

Groenland

07/2017

Incendie de toundra. Beaucoup de dégagement de CO2. 15 km2

Alaska

2007

2015

Incendie de toundra, en 2007. Beaucoup de dégagement de CO2.

2 millions d'hectares, début 2015.

Russie

07-08/2010

2018

Incendie de taïga et de tourbière. 800 000 hectares, en 2010, en raison d’une canicule.

150 000 hectares, région de l’Amour, en 2018.

Australie

10-11/2015

 

10/2013

Octobre - novembre 2015 : Feux de broussailles de 2015 à Esperance (Plus de 200 000 ha) :  5 réserves naturelles et une grande partie du parc national de Cap Aride impactées. 17 - 28 octobre 2013 : Feux de brousse de 2013 en Nouvelle-Galles du Sud (plus de 100 000 ha) : au moins 248 édifices détruits etc. etc.

Amazonie

08-09/2016

 

01/1998

12500 incendies, en raison d’une forte sécheresse dans le bassin amazonien en Bolivie, Pérou (10000 ha) et Brésil. Sinon, ces incendies sont souvent volontaires.

600.000 hectares, en janvier 1998, liée à la culture du brûlis et à un phénomène climatique El Niño provoquant une sécheresse inhabituelle

 

2         La déforestation dans le monde

 

2.1        Ampleur de la déforestation dans le monde

 

Quelques chiffres :

 

       Rythme actuel du déboisement : 130 000 km² par an (« net » : 80 000 km²) (Source FAO 2004).

       250 000 hectares de forêts tropicales / semaines (Source FAO et WWF).

       40 pays affichent des reculs supérieurs à 1% l’an (FAO).

       50% du bois coupé est laissé et pourri sur place.

 

Le déboisement concerne aussi des pays au niveau de vie supposé plus élevé, tel que l’Argentine, Australie. En Tasmanie (Australie), on déforeste des forêts primaires au napalm. 

 

 

 

2.2        Conséquences de la déforestation dans le monde

 

       Responsable de 18 à 20% des émissions de gaz à effet de serre, un des facteurs importants du réchauffement climatique (info Greenpeace et WWF).

       Accélération du réchauffement climatique (source : GIEC).

       Augmentation du nombre de paroxysmes de sècheresses sur Terre (°) et d’épisodes climatiques violents ou paroxysmiques (tempêtes, cyclones, désertifications, grandes sècheresses …).

       Risques d’augmentation des famines sur terre, des risques de conflits liés à l’accès aux ressources _ eau, aliment, bonnes terres … _, voire cause de grands flux migratoires (i.e. « réfugiés climatiques »).

          Mise en danger ou disparition de milliers d'espèces végétales et animales.

          Disparition d’espèces vivantes => perte pour la connaissance médicale etc.

          Destruction du cadre de vie de centaines de millions de personnes vivant de la forêt.

          Disparition de la Couverture Végétale.

          Erosion et Ravinement.

          Appauvrissement des terres de culture.

          Dérèglement du Cycle Hydrologique (épisodes sécheresses & inondations en augmentation).

          Pollution des Eaux de Rivières (diminution de la faune aquatique).

          Pollution des Eaux du Littoral par les terres érodées.

          Disparition des Espèces Endémiques (faune et flore).

 

(°) en particulier du fait de la diminution ou la disparition du phénomène d’évapotranspiration _ c’est à dire du rejet de vapeur d’eau par les arbres. L’évapotranspiration contribuant à créer un microclimat local favorisant les pluies (ou précipitations) locales.

 

3         Rôle des forêts

 

Le forêts contribuent au cycle de l’eau, à la régulation du climat, à la protection des sols, au stockage de carbone… au maintien et à l’entretien de la biodiversité. Elles offrent de multiples services :

       Les forêts abritent plus de 50 % de la biodiversité terrestre.

       Elles stockent plus de la moitié du carbone accumulé sur les continents.

       Plus de 20% de l’oxygène de l’air serait produit par les forêts tropicales.

       Les forêts fournissent notre oxygène (elle produisent 20% ou plus de notre oxygène).

       Elles stockent le gaz carbonique (elle évitent la montée du niveau des océans).

       Elles luttent contre la désertification et la sècheresse.

       Elles luttent contre la perte des bonnes terres et les inondations.

       Elles hébergent de nombreuses espèces, certaines sources de médicaments[1] etc.

       On les aiment pour des raisons subjectives esthétiques … Elles sont des cathédrales de verdure[2] etc.

 

Sources :

a) La déforestation se poursuit à un rythme alarmant, 14 novembre 2005, Rome, http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2005/1000127/index.html (in Global forest resources assessment, FAO),

b) Le Monde, 28 nov. 2008,

c) Greenpeace, campagne forêt : http://www.greenpeace.org/france/campagnes/forets/problemes

 

CarteDeforestation2006.jpg

 

 

> 0,5% de décroissance par an.

> 0,5% de croissance par an (en augmentation).

Taux de changement en-dessous de 0,5% par an.

 

Déforestation : Changement net de la superficie forestière entre 2000 et 2005. Source: FAO, 2006 (IPCC, 2007).

 

4         Solutions contre la déforestation

 

Une solution est de reboiser les zones déforestées (détruites), grâce à l’implantation de forêts jardinées constituées d’essences (arbres) très diverses, si possible issues du biotope local, en futaie irrégulière, avec l’accent mis sur le rétablissement de la biodiversité dans ces forêts. Puis en faisant la gestion durable et raisonnée[3].

 

L’Islande est modèle de gestion écologique de son environnement et connu comme un pays vertueux.

Nous proposons que l’Islande donne l’exemple au monde entier.

 

5         La fragilité des sols en Islande

 

5.1        Causes de l’infertilité et de la fragilité des sols dans les régions froides

 

Dans des climats très froids (toundras de l’Arctique, Islande …) ou très secs (steppes ou déserts au Sahara, …), les sols sont très lents à se régénérer …

Dans les sols infertiles, le taux de croissance des plantes y sont les plus faibles.

Les traces des pneus d’un véhicules y persister durant des dizaines d’années.

L’humidité permanente des sols, en été, en climat froid, rend les sols acides (tourbeux) et donc peu fertiles.

 

5.2        Causes humaines

 

L’homme a apporté son grain de sel à l’équilibre de la flore : déforestation, surpâturage et importation de nouvelles espèces, avec des conséquences qu’il n’avait souvent pas mesurées.

 

Près de la moitié de l’Islande est un désert aride, où la nature n’offre ni nourriture ni abri aux vents violents de l'Atlantique Nord. Mais nous savons, avec certitude, que cela n'a pas toujours été ainsi. Le livre (saga) des Islandais écrit par l'historien Ari le Savant, au début du XIIe siècle, décrit la terre trouvée par les colons comme étant « couverte de forêts de la montagne à la côte […] il y a des arbres partout. Les gens pouvaient s'y cacher de leurs ennemis pendant des jours, dans tout le pays, certains de ces bois étaient trop denses, pour pouvoir y pénétrer ». 

 

Les vikings et ses habitant ont contribué à déforester l’Islande, durant des siècles, pour le bois de chauffe, à cause de l’élevage des ovins … mettant ses terres fragiles à nue, les rendant vulnérables à l’érosion hydrique et éolienne.

La forêt était abondante au début de la colonisation viking, il y a onze siècles, depuis la base des montagnes jusqu’à la mer. Elle couvrait 30% du territoire islandais. Les seuls arbres ayant survécu à l’ère glaciaire qui s’est achevée il y a cent siècles sont le bouleau pubescent et le bouleau nain [2].

Mais l’arrivée des hommes a signé la fin de cette forêt abondante. Les gens ont massivement coupé les arbres pour transformer le bois en habitations ou en matière première de chauffage. Pendant ce temps, les ovins et les équidés broutaient l’herbe fine et les jeunes pousses, empêchant le renouvellement de la flore et dégradant gravement l’intensité et la taille de la forêt. Deux cents ans plus tard, l’île avait déjà certains aspects d’aujourd’hui : des territoires désertiques, de vastes étendues herbeuses (toundra et pâturages). Le rude climat et les différentes activités volcaniques ont eu raison de la forêt. Enfin, la forte chute des températures durant le XIVème siècle a encore davantage compliqué la vie et l’implantation de la flore en Islande. Pour ne rien arranger, l’érosion a, quant à elle, été facilitée par l’importante pluviométrie (surtout dans une moitié sud – sud-ouest), le sol composé de roches volcaniques poreuses et les vents violents [2].

 

islande2

IcelandForest

IcelandForest2

islande

 

5.3        Causes liées à la nature volcanique et de la légère du sol

 

Son sol constitué de cendres volcaniques légères. Il est soumis au froid,  aux fortes pluies, aux vents forts.

Donc l’Islande est prédisposée à l’érosion.

En Islande, de fréquentes éruptions volcaniques propulsent dans l’air des nuages de cendres, lesquels contiennent de légères particules que les vents forts propagent sur une grande partie du pays, créant une couche de cendre (le tephra) qui peut être aussi légère que du talc. Sur cette couche fertile de cendres, des végétaux finissent par pousser _ mais très lentement, en raison de la situation septentrionale du pays, de son climat froid et sa courte saison végétative _, couvrant la cendre et la protégeant de l’érosion.  Mais lorsque cette végétation disparaît (broutée par les moutons ou brûlée par les agriculteurs), la cendre est de nouveau exposée, ce qui la rend sensible à l’érosion. Suffisamment légère, la cendre peut être apportée mais aussi emportée loin, par le vent. A cette érosion éolienne, de fortes pluies s’ajoutent : elles emportent également la cendre par ruissellement, en particulier sur les pentes abruptes ([3], page 234). Depuis le début de la colonisation humaine [Viking], la majeure partie des arbres et des végétaux [de l’Islande] initialement présents a été détruite, et environ la moitié des sols des origines ont été érodés par l’océan. Ce qui fait que de vastes zones du pays qui, à l’arrivée des Vikings, étaient verdoyantes sont aujourd’hui transformés en un désert brunâtre sans vie […] ([3] 231).

6         Géologie et pédologie de l’Islande

 

Islande, carte géologique simplifiée, http://svt.ac-dijon.fr/schemassvt/spip.php?article1718

 

Aperçu général de l'érosion des sols en Islande e (La carte est basée sur les résultats d'une enquête nationale sur l'érosion des sols, publiée en 1997 (Arnalds et al. 2001)). https://www.researchgate.net/figure/General-overview-of-soil-erosion-in-Iceland-and-the-geographical-location-of_fig1_259704446 [4]

 

 

7         Climat

 

Située juste en-dessous du cercle polaire, l’Islande présente un climat très rude de part sa géographie spéciale. Les côtes de cette île sont souvent battues par les vents, ainsi que l’intérieur des terres. Le climat est subarctique, voire arctique. La vie, tant animale que végétale, a dû progressivement s’adapter pour s’installer dans un environnement si hostile. Mais il n’y a pas que le vent et les températures – rarement supérieures à 15°C en été – qui compliquent l’existence et le développement de la faune et de la flore. L’activité volcanique soutenue joue aussi un grand rôle : les éruptions, et les déserts de cendres qui en résultent, ne facilitent pas l’implantation des végétaux, qui mettent beaucoup du temps à pousser. La présence de glaciers n’est pas non plus pour arranger tout cela : l’absence de chaleur, l’été, empêche les arbres de pousser et l’altitude entretient le froid rigoureux [2].

 

L'Islande possède un climat océanique tempéré, soumis à l'influence des vents froids polaires. Grâce au Gulf Stream, ses côtes sud et ouest bénéficient d'une température bien plus clémente en hiver que New York. Les températures ne s'éloignent jamais beaucoup de 0 °C (5 °C en moyenne annuelle à Reykjavik, 3,8 °C à Akureyri). Les précipitations varient du nord au sud. Akureyri, au nord, a un total inférieur à 500 mm, alors qu'au sud certaines stations météorologiques atteintes de plein fouet par les tempêtes océaniques ont un total pluviométrique annuel qui peut dépasser 2 000 mm [4].

 

Un proverbe islandais illustrant la variabilité du temps dit : « Si le temps ne te plaît pas, attends juste cinq minutes ».

 

Relevé météorologique de Reykjavik - altitude : 61 m (période 1961-1990)

Mois

jan.

fév.

mars

avril

mai

juin

jui.

août

sep.

oct.

nov.

déc.

année

Température minimale moyenne (°C)

−3

−2,1

−2

0,4

3,6

6,7

8,3

7,9

5

2,2

−1,3

−2,8

1,9

Température moyenne (°C)

−0,5

0,4

0,5

2,9

6,3

9

10,6

10,3

7,4

4,4

1,1

−0,2

4,4

Température maximale moyenne (°C)

1,9

2,8

3,2

5,7

9,4

11,7

13,3

13

10,1

6,8

3,4

2,2

7

Précipitations (mm)

75,6

71,8

81,8

58,3

43,8

50

51,8

61,8

66,5

85,6

72,5

78,7

798,2

Source : Le climat à Reykjavik (en °C et mm, moyennes mensuelles, nbre jours pluie), http://www.climate-charts.com/Locations/i/IL04030.php

 

7.1        Moyennes et maximums climatiques à Reykjavik (Sud-Ouest de l’Islande)

 

Des précipitations importantes sont enregistrées toute l'année à Reykjavik, y compris lors des mois les plus secs. Selon la classification de Köppen-Geiger, le climat est de type Cfb. Sur l'année, la température moyenne à Reykjavik est de 4.7 °C. La moyenne des précipitations annuelles atteints 869 mm.

Pour Reykjavik, les température maximales sont de 25,7°C et d’un minimum de -19,7°C.

 

La différence de précipitations entre le mois le plus sec et le mois le plus humide ets de 46 mm. La température moyenne au court de l'année varie de 11.2 °C.

 

Le mois le plus chaud de l'année est celui de Juillet avec une température moyenne de 11.0 °C. Avec une température moyenne de -0.2 °C, le mois de Janvier est le plus froid de l'année.

 

7.2        Cartes des températures moyennes et maximums en Islande

 

Température moyenne annuelles de l’Islande

 

 

Température moyenne de l’Islande en janvier

 

Température moyenne de l’Islande en Juillet

 

Source : climat de l’Islande, https://www.islande-explora.com/guide/geographie/climat/

 

7.3        Vents et tempêtes

 

Les vents dominants sont des vents d'ouest. Les vents d'est sont très rares. De manière générale, la vitesse des vents a tendance à être supérieure dans les Hautes Terres, mais des caractéristiques topographiques peuvent amplifier les vents et causer de fortes rafales dans les plaines. La vitesse moyenne des vents en tempête est de 18 m/s (64,8 km/h). De puissantes tempêtes de sable peuvent être créées par de forts vents glaciaires. Ces tempêtes sont très fréquentes au début de l'été dans les régions arides au nord du glacier Vatnajökull.

Les orages sont extrêmement rares en Islande, avec moins de cinq par an au sud de l'île. Ils sont plus fréquents en fin d'été. Ils peuvent être causés par des masses d'air chaud venant du continent ou de fortes dépressions du sud-ouest en hiver. La foudre peut généralement être observée en connexion avec les nuages de cendres crachés par les volcans d'Islande [6].


 

 

7.4        Utilisation actuelle des sols

 

 

En vert : Agriculture prédominante (foin, pommes de terre, légumes rustiques) avec certains bovins laitiers et moutons

En rouge : Prédominance de pâturage, avec un peu d'agriculture.

En bleu ciel : Glace et neige permanentes

En jaune : Terre en friche

Source : Carte de l'activité économique et de l'utilisation des sols, en Islande, http://www.cosmovisions.com/Islande-Carte-Economie.htm

 

On constate que la majorité des terres (en jaune), y compris sur la côte sud de l’Islande, ne sont pas utilisées (en général, ce sont des champs de lave ou bien des zones issues de lahars _ inondations catastrophiques liées aux volcans).


 

 

8         Les campagnes de reforestation en Islande

 

De maigres forêts et fruticées de bouleaux pubescents, aujourd'hui quasiment disparues, couvraient le quart de l'Islande avant la colonisation humaine.

Les landes rases riches en éricacées (camarine, callune, myrtille…) constituent le principal type de couverture végétale continue.

Les lupins d’Alaska (Lupinus nootkatensis) ne sont pas des fleurs typiques d'Islande mais ont été introduits (ici à Reyðarfjörður, Est de l’Islande).

 

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_de_l%27Islande

 

Pour empêcher la désertification, l’homme a semé des tonnes de graines de lupins d’Alaska (Lupinus nootkatensis) pour fertiliser les sols. Cette plante ravit les pupilles car elle permet d’obtenir de jolis tapis violets à l’approche de l’été. La plante réussit à bien s’implanter. Elle n'est pas invasive, car elle meurt au bout de 15 à 40 ans [2].

 

Depuis quelques années, l’Islande a cherché à reboiser massivement. Financée par diverses taxes et dotée d’un budget toujours plus élevé, la plantation durable d’arbres est devenue une des priorités du gouvernement. Celui-ci n’a pas négligé le rôle d’apprendre aux jeunes générations l’importance des végétaux, puisque des opérations de semis ont même été organisées dans des écoles.

 

La campagne de reboisement a porté ses fruits. Certaines forêts de conifères culminent aujourd’hui à 20 mètres de haut. Les endroits qui ont été reboisés abritent de nouvelles espèces, de végétaux et d’oiseaux (pinsons des arbres, roitelet huppé, merle noir) surtout, et de champignons. Le principal souci réside dans le fait que nombre de ces nouvelles espèces, parfaites dans d’autres contrées, ne sont pas bien très adaptées au climat et aux vents islandais. Les essences les plus plantées sont le bouleau indigène _ Bouleau nain (Betula nana)  _et le mélèze de Sibérie (Larix sibirica). Parmi les espèces importées, on retrouve plusieurs espèces d’aulnes (blanc (Alnus incana), sineux ( ?) ou à feuilles minces (Alnus incana ssp. tenuifolia)), qui sont positifs contre l’érosion, mais aussi le bouleau blanc (Betula alba (ou Betula papyrifera)) et le tremble (Populus tremula). Parmi les essences qui proviennent d’autres pays, le peuplier baumier d’Occident (Populus balsamifera), originaire de l’Alaska, est le plus souvent planté. En quantités plus modestes, on peut également croiser des conifères provenant d’autres contrées : l’épicéa de Sitka (Picea sitchensis) (courant dans les forêts islandaises), le pin d’Ecosse (décimé par un puceron dans les années 1960) _ Pin sylvestre (Pinus sylvestris) _, le sapin de Norvège _ Épicéa commun (Picea abies ou Picea excelsa) _ (qui n’aime pas le vent) et le pin lodgepole _ Pin tordu (Pinus contorta var latifolia).

 

Dans les zones relativement urbaines, le résultat se fait plus spectaculaire. Les rues de Reykjavik, autrefois vides d’arbres, en sont désormais bordées. Des bâtiments, jadis au cœur d’un lopin dégarni, sont entourés d’arbustes.

Dans le Sud de l’Islande, on voit des grands conifères pousser à côtés des propriétés.

 

Une des plus belles forêts de l’île, située dans l’est de l’Islande, s’appelle la forêt d’Hallormsstadur. Elle possède une superficie de 2300 hectares, et l’on peut s’y promener agréablement à pied ou à cheval.

 

Les véritables forêts recouvrent aujourd’hui moins de 1,5% de l’île, mais les efforts se poursuivent toujours et, en 1995, la coupe rase de forêts naturelles sans autorisation a été proscrite. Le rythme actuel des plantations atteindrait 5 millions d’arbres par année. Dans quarante ans, au moins 5% des basses terres d’Islande devront être reboisées.

 

 

Forêt d’Hallormsstadur (Sud-est de l’Islande).

 

Située dans l’Est à 25km au sud d’Egilsstaðir (localité située sur les rives du Lögurinn dans l’est de l’île) et au bord du lac Logurinn (appelé aussi Lagarfljót), la forêt occupe une surface de plus de 2300 hectares sur près de 18km le long du lac. Source : La forêt d’Hallormsstaður, https://www.voyage-islande.fr/la-foret-d-hallormsstadur-art-145.html

 

9         Le projet

 

Proposer l’installation de zones de reforestation et des pépinières, dans le sud de l’Islande, aux botanistes islandais :

 

1)      Créant des pépinières,

2)      En cultivant et plantant les espèces d’arbres déjà plantées en Islande,

3)      En cultivant et plantant de nouvelles espèces d’arbres, dont des espèces arctiques : bouleaux, aulnes et saules arctiques, Hêtre de Magellan, Hêtre austral (Nothofagus antarctica), et autres Nothofagus , alisier, amélanchiers (d’altitude), pin cembro ou pin des Alpes (Pinus cembra) [un pin d’altitude] …

4)      Créer des cuvettes (dépressions) comme pour la culture de la vigne sur l’île volcanique de Lanzarote.

5)      En créant des bassins de récolte d’eau pluviale (avec des géotextiles), connectés à un système de goutte à goutte vers les arbres (même s’il n’y a jamais eu de sécheresses jusqu’à maintenant en Islande, seulement pour anticiper les effets du réchauffement climatique).

6)      En apportant du terreau (et afin d’éviter d’abîmer le sol qui est très fragile en Islande).

7)      Il faut que les nouvelles forêts soient constituées d’un maximum de biodiversité (en arbres et plantes).

 

10    Liste des espèces proposées

 

Planter les espèces déjà plantées :

 

Nom français / anglais

Nom islandais

Nom botanique / latin

Qualités

Bouleau nain

 

Betula nana

 

Mélèze de Sibérie

 

Larix sibirica

 

Aulne à feuilles minces

 

Alnus incana ssp. tenuifolia

 

Bouleau blanc

 

Betula alba

 Betula papyrifera

 

Peuplier baumier d’Occident

 

Populus balsamifera

 

Epicéa de Sitka

 

Picea sitchensis

Courant dans les forêts islandaises

Pin lodgepole

ou Pin tordu

 

Pinus contorta var. latifolia

 

 

Planter de nouvelles espèces :

 

Nous proposons d’essayer ces espèces, d’abord sur des îles venteuses (Îles Vestmann …).

 

Nom français / anglais

Nom islandais

Nom botanique / latin

Qualités

Aulne vert

 

Alnus viridis

Zones froides de l'hémisphère nord. Hauteur < 12 m. Arbre souple. Son système racinaire protège les sols de l'érosion et fixe dans le sol l'azote. Tous sols.

Aulne glutineux

 

Alnus glutinosa

Espèce d'aulne supportant le mieux l'eau stagnante et les sols lourds. Sensibles aux maladies fongiques du type Phytophthora. Jusqu’à 1200 m.

Divers aulnes

 

Alnus sp.

 

Saule arctique

 

Salix arctica

Minuscule arbuste pouvant vivre dans des environnements arctiques ou subarctiques. Principalement autour de l'océan Arctique dans des zones rocheuses et des toundras et les zones montagneuses. Pour les climats les plus extrêmes (au-delà du cercle polaire arctique). Inférieur à 25 cm[4].

Hêtre de Magellan, Hêtre austral, ñire

 

Nothofagus antarctica

Principalement dans les Andes et dans l'île de Terre de Feu (jusqu’au Cap Horn) sous des températures basses toute l'année. Il supporte de grands vent. Ces arbres atteignent une hauteur de 10 à 25 m et ont une croissance rapide[5].

Hêtre de Magellan, guindo (coigüe ou coihue au Chili)

 

Nothofagus betuloides

C'est un arbre à feuilles persistantes atteignant jusqu'à 25 mètres dans son environnement naturel où il tolère des hivers froids et l'absence de chaleur en été. Pousse du niveau de la mer jusqu'à 500 mètres d'altitude. Les spécimens plantés dans les Îles Féroé, qui ont été importés directement depuis la Terre de Feu, se sont révélés être très résistant au froid. Le bois est rosâtre, dur, semi-lourd et est utilisé dans les meubles et le bâtiment[6].

Coigüe, coihue ou roble

 

Nothofagus dombeyi

Espèce à feuilles pérennes, à croissance rapide et bien distribuée qui vit dans diverses conditions climatiques. Depuis le niveau de la mer jusqu'aux Andes, et au sud-ouest de l'Argentine, aux environs de la cordillère des Andes, au sud du parallèle 38º S, entre 700 et 1.200 m d'altitude[7].

Lenga ou hêtre de la Terre de Feu

 

Nothofagus pumilio

Au sud de la cordillère des Andes, et peuple les forêts andines australes, chiliennes et argentines jusqu'en Terre de Feu et à l'île Navarino, de 35° à 56° de latitude sud. En Patagonie australe, il peut mesurer jusqu'à trente mètres pour un tronc de 1,5 m de diamètre. Vers le nord, il peut pousser jusqu'à mille mètres d'altitude mais sous forme arbustive. Il tolère des températures basses et froides toutes les saisons de l'année et jusqu'à −30 °C. Il se régénère facilement après un incendie. Le bois est de bonne qualité, facile à travailler[8].

Hualo

 

Nothofagus glauca

ou

Lophozonia glauca

30 m de haut. 34 ° à 37 ° de latitude sud. Résiste à la sécheresse (forêt sclérophylle). Endémique du Chili. Hivers pluvieux et des étés secs.  Plus de 1000 m d’altitude[9].  Pour reboisement pentes et construction.

Alisier blanc

 

Sorbus aria

Arbre fruitier. De 0 à 1700 m dans les Alpes

Sorbier petit néflier ou sorbier nain

 

Sorbus chamaemespilus

De 1200 à 2300 mètres (Alpes)

Sorbier de Mougeot

 

Sorbus mougeotii

De 400 à 1900 mètres (Alpes)

Amélanchier commun, ou à feuilles ovales (°)

 

Amelanchier ovalis

Arbre fruitier. Hauteur inférieure à 3 m. De 0 à 1800 mètres. Accepte sol pauvre. Préfère soleil.

Amélanchier du Canada (°)

 

Amelanchier canadensis

Arbre fruitier. Hauteur inférieure à 5-8 m. Il est rustique et peu exigeant sur la nature des sols et l'exposition. Il est en grande partie limitée aux sites humides, en particulier sur la plaine côtière de l'Atlantique, à une altitude de plus en plus du niveau de la mer jusqu'à 200 m.

Pin cembro ou Pin arolle (°).

 

Pinus cembra

Il se développe entre 1 700 et 2 400 m d'altitude dans les Alpes, là où les hivers sont très longs et les températures rigoureuses. Plante de plein soleil. Sol au pH acide ou neutre.

 

Note : Les arbres du genre Nothofagus sont les arbres constituant les forêts fuegiennes de Patagonie.

(°) Pour les espèces préférant une exposition ensoleillée, chercher plutôt des régions à effet de foehn.

 

11    Creusement de cuvettes et construction de murs de protection

 

Sur l’île volcanique de Pico (Açores), les vignobles sont protégés par un réseau de longs murs, en pierres, espacés et construits parallèlement à la côte et remontant vers le centre de l'île. Ces murs protègent du vent et de l'eau de mer des milliers de petits enclos (currais) rectangulaires où sont planté des vignes. Sur l’île de Lanzarote, à côté (toujours auxAçores), les vignobles sont installés dans des dépressions, entourées de murs de pierres levées en demi-lune, en blocs de basalte non maçonnés. Ces cuvettes et/ou ces murs, en demi-lune ou non, ont pour but :

 

1)      De protéger les plantations du vent,

2)      De les protéger des ovins,

3)      De concentrer la chaleur.

 

Nous proposons donc d’installer ces « currais » ou ces murs en demi-lune, sur les champs de lave, dans des zones éloignées des volcans actifs et des zones à lahars[10].

 

« Currais », murs de pierres parallèles (Açores)

12    Bassin de rétention, avec fond en géotextile

Facultatif.  Si le réchauffement d’accélérait, on pourrait prévoir des bassins de rétention et impluvium (en amont), avec fond en géotextile étanche, pour stocker l’eau de rivières et de pluies, qui seraient reliées aux plantations par un système de goutte à goutte ( ?).

 

13    Apport en terreau

 

Facultatif : Apporter du terreau (et afin d’éviter d’abîmer le sol qui est très fragile en Islande), soit en l'important d'Europe, par cargo, soit en le fabriquant sur place, dans les serres de plantations (en intérieur chauffé[11]), en récoltant les déchets végétaux et le marc de café (donné bénévolement) ... Terreau pour remplir le fond des cuvettes.

Comme le terreau est rare, il faudra l’utiliser avec parcimonie, en fond de cuvette.

14    Systèmes d’irrigation

14.1    Le cocoon "Groasis Waterboxx Plant"

 

 

 

↖ Le cocoon "Groasis Waterboxx Plant" un moyen de planter, en étant économe en eau. Source : https://www.groasis.com

 


 

 

14.2    Le système Cocoon (Land Life company)

 

Au Nord de la Chine

Au Pérou

 

Le système Cocoon est conçu pour fournir de l'eau et un abri à la plantule (avec un taux de survie élevé), tout le long de sa première année. Il nécessite seulement 25 litres à la plantation. Il est 100% biodégradable. Source : https://www.landlifecompany.com/technology/

 

 

14.3    Système de goutte à goutte

 

Les techniques israéliennes d'irrigation au goutte-à-goutte sont constamment partagées avec d'autres pays par le biais du Centre de coopération internationale MASHAV du ministère des Affaires étrangères (Sociétés israéliennes spécialisées dans l'irrigation : Plastro, Netafim et NaanDan Jain).

 

Source : 10 top ways Israel fights desertification [10 moyens par lesquels Israël lutte contre la désertification], Karin Kloosterman, 15 Juillet 2012, https://www.israel21c.org/top-10-ways-israel-fights-desertification/

 

Système de goutte à goutte israélien.

Goutte à goutte en Inde.

 


 

 

15    Le matériel

 

Engins de chantier :

 

Image de l’outil

Nom

Rôle / Usage

Observations / Commentaires

Marque / Référence

Coût (€)

Nb

4x4 à plateau arrière

 

 

A trouver d’occasion

150000

?

 

 

Micro-pelle Inférieure à 6T

Pour les chantiers de taille réduite (ex de 680 à 840 mm de large). Pour creuser les tranchées du système d’irrigation.

A la fois des machines à déport réduit « SV » et des machines à déport arrière nul « ViO » (la partie supérieure reste totalement dans la largeur des chenilles). Elles ont besoin d’une maintenance soignée.

(CASES conduite catégorie 1).

ProtoMicroTP

Mygale 500 ST 500kg

 

Yanmar SV08-1AS

 

 

Mini neuf

8000 ttc

1

Chenille Caoutchouc pour Micro-pelle

 

 

Chenille Caoutchouc De Mini-pelle Yanmar Sv08 1a - Chenille Yanmar

143,94

2

 

Mini Chargeur/se 4 roues directrices type « bobcat »

Inférieure à 4,5T

https: // www.machineryzone.fr / occasion /mini-chargeuse /1/ 3360/ bobcat.html

Ces machines sont souvent maltraitées alors qu’elles ont besoin d’une maintenance soignée.

Compacte. (A essayé).

Bobcat T190 d’occasion (1313h, 2012) :

23 000 € HT

Bobcat 463 d’occasion (2017h, 2007) : 7500 € HT

(CASES conduite catégorie 1).

Caterpillar

Komastu

Bobcat

New Holland

Volvo

Mini neuf 15000

 

 


 

Pour la plantation des arbres (tuteurage, arboriculture, pépinières) :

 

Image de l’outil

Nom

Rôle / Usage

Observations / Commentaires

Marque / Référence

Coût (€)

Nb

Tuteurs en bois

 

En bois traité.

Différentes tailles

 

2

10

50

Colliers plastique pour tuteurage

 

A retirer au bout de 2 à 3 ans, selon la vigueur de l’arbre.

9

A

10

50

 

16    Bibliographie

 

[1] Guide Delachaux des arbres d’Europe, Owen Johnson, David More, Delachaux & Niestlé, 2005.

[2] La flore islandaise, https://www.islande-explora.com/guide/geographie/flore/

[3] Effondrement, Jared Diamond, Folio, 2005-2009.

[4] Ecological Restoration in Northern Regions : A Social–Ecological System Approach to Analyze Stakeholders’Interactions within a Large-Scale Rangeland Restoration Program [Restauration écologique dans les régions du nord: approche du système social et écologique pour analyser les interactions des parties prenantes dans le cadre d’un programme de restauration à grande échelle de pâturages], Thorunn Petursdottir, Olafur Arnalds, Susan Baker, Luca Montanarella and Ása L. Aradóttir,

file:///C:/Users/LISAN/Documents/Agriculture-bio/projet-reforestation-islande/erosion%20soil%20ES-2012-5399.pdf

[5] Géographie de l’Islande, https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_de_l%27Islande

[6] https://fr.wikipedia.org/wiki/Climat_en_Islande#Vent_et_temp%C3%AAtes

[7] Santiago G. de la Vega, Patagonia, The Laws of the Forest, Contacto Silvestre Ediciones, Buenos Aires, 2003.

[8] Nothofagus, https://fr.wikipedia.org/wiki/Nothofagus

[9] Importance des arbres et des forêts, Benjamin LISAN, http://www.doc-developpement-durable.org/documents-pedagogiques-de-sensibilisation/Importance-des-arbres-et-des-forets.pptx

[10] Influence de l'homme sur le climat, Benjamin LISAN, 3/10/05, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsScientifiques/climat/InfluenceHommeSurClimat.htm

 

Table des matières

1       Le réchauffement climatique. 1

2       La déforestation dans le monde. 1

2.1         Ampleur de la déforestation dans le monde. 1

2.2         Conséquences de la déforestation dans le monde. 2

3       Rôle des forêts. 2

4       Solutions contre la déforestation. 3

5       La fragilité des sols en Islande. 3

5.1         Causes de l’infertilité et de la fragilité des sols dans les régions froides. 3

5.2         Causes humaines. 4

5.3         Causes liées à la nature volcanique et de la légère du sol 4

6       Géologie et pédologie de l’Islande. 5

7       Climat. 6

7.1         Moyennes et maximums climatiques à Reykjavik (Sud-Ouest de l’Islande) 6

7.2         Cartes des températures moyennes et maximums en Islande. 8

7.3         Vents et tempêtes. 9

7.4         Utilisation actuelle des sols. 10

8       Les campagnes de reforestation en Islande. 11

9       Le projet. 12

10          Liste des espèces proposées. 12

11          Creusement de cuvettes et construction de murs de protection. 15

12          Bassin de rétention, avec fond en géotextile. 16

13          Apport en terreau. 16

14          Systèmes d’irrigation. 16

14.1      Le cocoon "Groasis Waterboxx Plant". 16

14.2      Le système Cocoon (Land Life company). 17

14.3      Système de goutte à goutte. 17

15          Le matériel 18

16          Bibliographie. 19

 



[1] 50% des médicaments anticancéreux proviennent de la forêt.

[2] Elles apportent des services socioculturels, renvoyant aux aspects esthétiques, spirituels, récréatifs, éducatifs qu'apporte la nature ou encore la source d'inspiration qu'elle représente pour les sociétés humaines

[3] En faisant participer les habitants locaux à la gestion & à l’exploitation durable des forêts.

[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Saule_arctique

[5] https://fr.wikipedia.org/wiki/Nothofagus_antarctica

[6] https://fr.wikipedia.org/wiki/Nothofagus_betuloides

[7] https://fr.wikipedia.org/wiki/Nothofagus_dombeyi

[8] https://fr.wikipedia.org/wiki/Nothofagus_pumilio

[9] a) https://es.wikipedia.org/wiki/Nothofagus_glauca, b) https://en.wikipedia.org/wiki/Nothofagus_glauca

[10] Coulées de boues, causant des inondations catastrophiques.

[11] A l’extérieur, le processus de compostage en région froide ne fonctionne pas ou faiblement.