L’influence de l’homme sur le
réchauffement climatique
Par
Benjamin LISAN
Le 3/10/05
1 Les changements du climat dans le passé
2 Les facteurs influençant le climat planétaire
1.1 L’influence des éruptions volcaniques sur
l’effet de serre
1.2 L’augmentation de la concentration de CO2
dans l’atmosphère
5 Les preuves de l’influence de l’homme sur le réchauffement du climat
6 La production actuelle de CO2 par l’homme
7 Le cas des Etats-Unis, les plus grands pollueurs du monde et du Canada
8 Ce que prévoient pour l’avenir, les simulations informatiques en France
et à l’étranger
1.4 L’augmentation de la température et du niveau
des océans
1.6 La circulation des courants océaniques
1.7 L’oscillation Nord-Atlantique (ONA)
1.8 L’augmentation du CO2 atmosphérique et la
diminution des puits de carbone.
1.8.1 La contribution de la déforestation de la planète
à l’augmentation du CO2 atmosphérique
1.8.2 La diminution de l’absorption du C02 par les
océans, en raison de leurs réchauffements
9 En conclusion, causes et conséquences possibles de l’effet de serre sur
le climat
19 La prévention du phénomène et les solutions
20 Le coût de la réduction du CO2
21 Conférence de Genève sur le Climat en 1979
22 Le protocole de Montréal de 1987
23 Le Sommet de la Terre à Rio en 1992
24 Le protocole de Kyoto de 1997
25 Sommet Mondial sur le Développement Durable
de Johannesburg en 2002
26 Pacte climatique entre les USA, l’Australie
et 3 pays d’Asie en 2005
27 La position adoptée par les Etats-Unis à
propos de l'accord de Kyoto et ses raisons
1.9 Les raisons de cette position
1.10 Les conséquences de cette position
33 Les glaciations et ères ou périodes glacières
34 La température de surface des planètes
35 Deux projets de stockage du CO2 dans le
sous-sol
1.10.1 Stockage de CO2 dans les sables bitumineux
1.10.2 Stockage de CO2 dans les roches volcaniques
36 Annexe : « GWP » Potentiel
d’effet de serre (horizon 100 ans, source IPCC 1995)
37 Le bilan du carbone anthropique pour la
décennie 1980 – 1989
La Terre a une température a peu près constante depuis
l'apparition de la vie ; il y a eu des périodes plus chaudes et d'autres plus
froides, mais jamais éloignée de plus de quelques degrés par rapport à une
moyenne d'environ 15°C. Cette stabilité est due à la présence d'eau qui
recouvre près des trois quarts de la surface de la planète (qui passe selon la
température planétaire de l'océan à l'air ou aux glaciers) et aux êtres vivants
qui occupent sous diverses formes toute la planète.
La variabilité naturelle du climat planétaire est normale,
et tient aux fluctuations des courants océaniques, aux éruptions volcaniques,
au rayonnement solaire, aux paramètres astronomiques et à d'autres composantes
du système climatique encore partiellement incomprises [32].
Le climat de la terre n’a cessé de passer alternativement,
de périodes chaudes à
des périodes glaciaires. Ce épisodes climatiques ont influé fortement sur le
niveau moyens des océans, ce niveau ayant pu descendre de –300 m à +50 m par
rapport au niveau actuel des mers, provoquant l’avancée (transgression) ou le
recul (régression) de la mer, à l’intérieur des terres émergées [3] [1].
Par exemple
entre 65 millions d’années et maintenant (durant les époques tertiaire et
quaternaire), il y a eu 6 à 7 avancées et reculs significatifs de la mer, dans
le bassin parisien.
De - 49
millions d'années à - 43 millions d'années (Lutétien), il y a 3 cycles (voir
graphique ci-joint) et le niveau de la mer à pu dépasser de 50 mètres le niveau
actuel des mers :
Schéma extrait d’un graphique sur
les l’évolution du niveau des mer à l’époque Lutétienne [17].
De - 43
millions d’années à - 37 millions d’années (Bartonien), il y a 2 cycles de
transgression et régression (une grande suivie d’une petite). De - 37 millions
d’années à - 25 millions d’années (Stampien), il y a une dernière transgression
marine, la plus intense du tertiaire
(c'est
celle qui a déposé les sables de fontainebleau et d'ermenonville).
Durant
l’ère quaternaire (2 millions d’années), durant laquelle l’homme est apparu sur
la terre,
on constate
de longues périodes froides et glacières intenses. Le sol est gelé sur 3 ou 4
mètres de profondeur. Voici 12 000 ans apparaît un dégel général qui modèle des
pentes, des vallées et vallons.
La tectonique des plaques et la
composition chimique de l’atmosphère, en particulier la teneur en dioxyde de
carbone CO2, ont eu un effet majeur sur le
climat [3][4]. La teneur en CO2 étant elle
même dépendante des sources (volcanisme) et des puits de carbone (altération
chimique des silicates, enfouissement de la matière organique dans le sol, la
mer, absorption du CO2 par l’océan et lors de la
formation des roches carbonatées _ calcaires, craies, dolomites …).
Le climat de la terre a pu varier
rapidement, comme l’optimum thermique du Paléocène supérieur ou le
refroidissement de la limite Eocène-Oligocène, représentatif de ces transitions
rapides.
La fin du
Paléocène (de -55.5/-54.8 Ma) a été marquée par un changement soudain mondial
du climat, appelé « le maximum thermique paléocène-éocène » (PETM), marqué par un réchauffement de 4°C à 8°C
et par une forte baisse de la présence du Carbone 13, s’expliquant par
l’introduction en quantité dans l’atmosphère et l’océan, de carbone 12,
renversant la circulation océanique et atmosphérique et ayant mené à
l'extinction de nombreux animaux [1] (voir graphique ci-dessous).
Les
causes de ces évènements soudains sont très variables : a) éruption volcanique,
b) dissociation d’hydrate de gaz, c) chute de corps extraterrestre qui ont pu
provoquer des tsunamis gigantesques et fatals, d) voire des variations passées
de l’obliquité de l’axe de la terre, e) voire la modulation de l’énergie
solaire reçue par notre planète, due aux changements de l’orbite que la Terre
décrit autour du soleil (théorie de Milankovitch), f) voire des variations du
rayonnement énergétique, liées aux variations de l’activité du moteur
thermonucléaire du soleil (on sait que le bilan radiatif du soleil varie en
moyenne actuellement tous les 11 ans) …
La conséquence est toujours la même, pour les 3 premières causes : une modification rapide de la composition chimique de l’atmosphère donc du bilan des échanges d’énergie entre terre et l’espace.
Graphique du
changement du climat de la terre, sur 65 millions d’années [1bis].
Les émissions de
méthane résultant de la dissociation des hydrates de méthane sont suggérées
pour expliquer certaines transitions climatiques relativement brèves tel
que :
a)
l’optimum
climatique de la fin du Paléocène (LPTM),
b) la grande extinction de masse _ avec la disparition de plus de 90 % des espèces vivantes sur terre [2] _ de la limite Permien-Trias (il y a 251 millions d'années, qui dura 80000 ans),
c) de la limite crétacé-tertiaire (il y a 65 millions d'années, voyant la disparition de tous les dinosaures) [5] (voir encadré sur les extinctions de masse plus loin).
On rajoute à cette possible cause du rejet du méthane, dans l’atmosphère, une autre cause qui a pu être un « précurseur », celle des épanchements volcaniques extraordinaires (appelés trapps) en Sibérie [3]. Les scientifiques estiment à 3 millions km3 de lave rejetée lors de cet épisode.
Les extinctions de masse Les scientifiques constatent constate que cinq extinctions
de masse se sont déjà produites dans le passé : 1) provoquant la
disparition de 85 % des espèces il y a 440 millions d'années (Ma), 2) 75 %
des espèces marines il y a 365 Ma, 3) 95 % des espèces marines il y a 245 Ma,
4) 75 % des espèces marines il y a 215 Ma et 5) 75 % des espèces animales il
y a 65 Ma. 1) L'extinction de l'Ordovicien - Silurien, il y a
439 millions d'années, fut causée par la baisse des océans lors de la
formation des glaciers, ensuite par la remontée du niveau des océans lorsque
les glaciers fondèrent. Au total 25% des familles marines disparurent ainsi
que 60% des espèces marines. On trouve une anomalie de carbone dans les
sédiments des récifs coralliens traduisant un effondrement de la biosphère
marine. 2 impacts sur 3 ont lieu en mer. 2) L'extinction du Dévonien, il y a 365 millions
d'années, est peut-être due à la chute de météorite(s) suivi d'un
refroidissement du climat _ On trouve aussi une anomalie de carbone (baisse
de la biomasse, marqueur d'un effondrement général de la productivité des
océans). Des pics d'iridium furent aussi découverts. Elle fit disparaître 22% des familles
marines et 57% des espèces marines. 3) la grande extinction de masse _ avec la disparition de
plus de 90 % des espèces vivantes sur terre (95% de toutes les espèces, 70% des espèces terrestres telles que les
plantes, les insectes et les vertébrés et 57 % de toutes les familles. Parmi
les reptiles, qui venaient d'apparaître, 89 genres sur 90 disparaissent) _ de
la limite Permien-Trias (il y a 251 millions d'années, qui dura 80000
ans), 4) l’extinction de la limite Trias-Jurassique, il y
a 245 millions d'années, avec la disparition de 95 % des espèces marines. Les
principaux groupes touchés sont les Ammonoïdes, Nautiloïdes, Brachiopodes,
Mollusque bivalves (taxodontes), Gastéropodes et Conodontes. Les Amphibiens
et Reptiles sont également décimés. C'est la crise la moins connue. Pour
l'expliquer, les arguments et hypothèses avancés sont surtout un
refroidissement global, un impact, le volcanisme ou un changement de la
salinité (hypersalinité). 5) celle de la limite crétacé-tertiaire (il y a 65 millions d'années, voyant la disparition de tous les dinosaures) [5]. 95% de toutes les espèces, 70% des espèces terrestres telles que les plantes, les insectes et les vertébrés et 57 % de toutes les familles. Parmi les reptiles, qui venaient d'apparaître, 89 genres sur 90 disparaissent. 6) Certains parlent d’une sixième extinction des espèces, à
l’heure actuelle. On la mets d’abord sur le changement rapide climatique
durant l’ère glacière et à la fin de celle-ci, sur l’homme, d’abord par sa
prédation (la chasse) puis par son action sur la disparition des espaces
naturels au profit de zones agricoles et sur le réchauffement climatique
accéléré actuel, qui selon certaines hypothèses pourraient provoquer, à
terme, l’extinction d’un cinquième des espèces d’ici 50 à 100 ans ( ?),
si elle continuait. Ce ne sont bien sûr que des projections [35][37]. (voir aussi sur ce sujet : http://www.geopolis-fr.com/art28-extinction-masse.html ). |
Des périodes de glaciations qui ont une influence sur notre
planète
Une glaciation sévère, Varanger, se produit durant le Cryogénien (850-650
M.a.) : la banquise descend jusqu'à l'équateur produisant un état connu sous le
nom de terre boule de neige (la mer aurait gelé sur une épaisseur
moyenne de 2000 m). Le point de savoir si la banquise est réellement descendu
jusqu'à l'équateur ou si une zone de mer libre y subsiste est quelque peu
contesté [2] [6]. Puis, selon certains, l'impact de la météorite tombée à Acraman (lac d’), au sud
de l'Australie, il y a 580 millions d'années, aurait participé ou contribuée à
l’explosion de la vie au Cambien [6].
On estime, le début de la dernière « ère
glacière », celle dont on parle habituellement , il y a environ 1,5
millions années, et sa fin, lors du retrait des grands glaciers, aux alentours
de 9 600 av. J.-C (à ne pas confondre avec « petite ère glacière »
qui s'abattit sur les Alpes de 1570 à 1650). A la « période
glacière », il y a 800 000 ans, la terre s’est recouverte de glaces. Depuis la fin de la dernière période glacière, il y
a environ 13000 ans, la terre s'est réchauffée de 4°C en moyenne. On parle
aussi de « dernière période glacière », une période allant d’environ
80000 ans -20000 ans à 13000 - 10000 ans (selon la littérature). Selon équipe
internationale de chercheurs, dont les résultats sont publiés dans la revue
Science du 1er juillet 2005, les « coups de chaud » et les « coups de froid »
de la dernière période glacière (entre - 80000 et - 13000), dépasseraient les 5
degrés (source : http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-07-07/2005-07-07-810101
).
L'effet de serre est, à l'origine, un phénomène naturel [4].
Il permet à la température de la basse atmosphère de se maintenir autour de
15ºC en moyenne et conditionne le foisonnement de différentes formes de vie sur
la Terre. Sans lui, la température moyenne de la surface de la Terre
avoisinerait
-18ºC interdisant toute forme de vie [7].
L'azote et l'oxygène sont quasiment transparents au
rayonnement infra-rouge. Ils ne sont pas impliqués dans l'effet de serre. La
vapeur d'eau, le gaz carbonique, le méthane, les chlorofluorocarbures (CFC),
l'ozone, le dioxyde de souffre…, contribuent directement à l'effet de serre.
L'influence de ces gaz est variable selon leur concentration
dans l'atmosphère et leur structure moléculaire.
Les gaz à effet de serre d'origine naturelle sont : la
vapeur d'eau (60 % de la contribution totale), le gaz carbonique (20 %),
l'ozone de la troposphère, le protoxyde d'azote, le méthane et les CFC [5].
Les gaz responsables de l'effet de serre d'origine
anthropique (humaine) sont le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), l'oxyde
nitreux (N2O), l'ozone troposphérique (O3), les CFC et les HCFC, gaz de
synthèse responsables de l'attaque de la couche d'ozone, ainsi que les
substituts des CFC : HFC, PFC et SF6. Les gaz à effet de serre sont
naturellement très peu abondants [6].
Les éruptions volcaniques constituent des
perturbations naturelles du système climatique. Lors d'une éruption, des
millions de tonnes d'aérosols divers (poussière, composés soufrés) sont
propulsés dans l'atmosphère (éruption du volcan Pinatubo, aux Philippines, en
1991, entraînant une baisse moyenne de la température de la planète
entre 0,1 et 1°C).
Ces aérosols constituent un écran au rayonnement solaire à
l'origine d'un refroidissement de la surface du sol. Un tel phénomène va donc
limiter le réchauffement dû aux gaz à effet de serre pendant quelques années.
Toutes les stations météorologiques
du monde constatent depuis le début du siècle une augmentation lente de la
température (+ 0,5º à + 0,7º C depuis 1860).
Evolution
des températures moyennes mondiales de 1861 à 2003 (~140 a). En ordonnée, se
trouvent les écarts de températures en °C par rapport aux normales calculées
pour la période 1961-1990.
L'élévation de température depuis le début des années 1980 est notable tout
comme les records des premières années du XXIème siècle [16] [18].
Un tel réchauffement se traduit, sur la même période, par une élévation de 10 à 20 cm du niveau moyen des océans par dilatation de l'eau et fonte des glaciers et calottes polaires.
Parallèlement, les glaciers pyrénéens, alpins, andins, himalayens … reculent ou disparaissent pour certains. Les calottes glacières reculent aussi [7]. La banquise arctique a reculé de plus de 20 % et a perdu 37000 km2, en 30 ans (à comparer à une banquise estivale moyenne de 7 millions de km2) [14]. Ce qui a provoqué provoquant la diminution de 14 % de la population des ours polaires de l’arctique [7].
Les Territoires du Nord-Ouest du Canada et la Sibérie se sont réchauffés quatre fois plus que le reste de la planète [12]. Le recul de la banquise antarctique s’est nettement accéléré depuis 20 ans [15].
Depuis 2 ans, le réchauffement du Groenland a été spectaculaire : les chasseurs Inuits n’ont pu aller de tout l’hiver sur la banquise, sa glace étant pas assez épaisse pour supporter un traîneau ou un véhicule (mais trop épaisse pour la sortie en bateau), ce qui provoqué une grave crise économique chez les Inuits. De fait, depuis 2 ans, le gouvernement groenlandais a été obligé de subventionner ces chasseurs. Pour la première fois de leur vie, les Inuits de la baie de Disko (côte ouest du Groenland) ont eu de la pluie, fin mars 2005.
Les neiges du Kilimanjaro ont perdu près de 85% de leur surface, passant de 13 km2 en 1910, à 2 km2 en 2005 [45].
Le réchauffement moyen dans le Sud-Ouest de la France,
est de 1,6°C pour les températures du matin et de +1,2°C pour les températures
de l'après midi, selon Météo France [7].
Depuis 1960 la température de l'eau de mer a augmenté de 0.5° C provoquant une chute de la production des oeufs de poissons [45]. On trouve maintenant des diatomées, provenant de mers plus chaudes, depuis 2 à 3 ans, au large des côtes de l’Alaska, ce qui ne s’était jamais vu avant.
La concentration du gaz carbonique est passée de 280 ppmv
(parties par million en volume) au début de l'ère industrielle à 354 ppmv en
1990. Cet accroissement est dû aux activités humaines avec notamment la
combustion de carbone fossile (charbon, gaz naturel, pétrole). Un habitant de pays développé rejette 5
tonnes de CO2 par an. Un habitant de
pays en développement rejette 400 kg de CO2 par an.
L'océan est un régulateur de la concentration en CO2 dans
l'atmosphère grâce à sa grande capacité à le dissoudre. Mais le déséquilibre
observé est dû à la lenteur des processus d'absorption naturels par rapport à
la vitesse d'émission du gaz carbonique par les activités humaines.
La biosphère (biomasse) terrestre échange avec l'atmosphère
une importante quantité de gaz carbonique. Cet échange permet de recycler une
partie du gaz carbonique émis dans l'atmosphère.
La déforestation massive dans certaines parties du globe, et
plus précisément les incendies allumés pour détruire la forêt, contribue à
augmenter l'émission de gaz carbonique et à augmenter les épisodes de
sècheresse locale, en réduisant « l’évapotranspiration » source de
précipitation (voir article « Evapotranspiration » en encadré, à la
fin de cet article).
En résumé, la production de gaz carbonique excède la
capacité d'absorption de la nature (22 milliard de tonnes de C02 produites par
l’industrie, 7 milliard de tonnes de C02 produites par la déforestation excède
les 18 milliards de tonnes absorbés par la végétation et les océans). D'ici
2050, on prévoit un doublement de la concentration du gaz carbonique dans
l'atmosphère par rapport au début de l'ère industrielle.
"El Niño" est un phénomène qui apparaît généralement vers l'époque de Noël le long des côtes sud-américaines du Pacifique. Il se produit avec plus ou moins d'intensité tous les 3 ou 5 ans. Du fait d'un déplacement de l'équateur météorologique, les alizés s'inversent et la température de la mer s'élève de plusieurs degrés. Ce phénomène s'étend en fait à tout le Pacifique tropical et intéresse tant l'océan que l'atmosphère.
Lors d'une
année "El Niño", les zones de formation des cyclones se déplacent,
les cyclones varient en intensité, les centres d'action (anticyclones et
dépressions saisonniers) se décalent. L'ensemble de la planète est concerné
(sécheresse ou inondations). L'équilibre écologique est bouleversé.
Il
semblerait que les épisodes "El Niño" s’accentuent actuellement.
Variation
de la concentration de gaz carbonique dans l'air depuis 1700 [7].
La preuve du réchauffement repose sur deux
éléments-clé :
1- Les bulles d'air qui se sont formées dans les calottes
glaciaires. Tous les secrets du CO2, le principal gaz à effet de serre, y sont
enfouis.
2- Les foraminifères [8].
Grâce à ces petits organismes marins, on peut connaître les climats
d'autrefois, car ils sont d'excellents indicateurs de la température et de la
salinité des océans.
Les carottes prélevées à différentes profondeurs dans les
sédiments marins, pour étudier les
foraminifères, permettent de reconstituer plus de 100 000 ans d'histoire
de la circulation de l'Atlantique-Nord [12].
Le célèbre forage de carotte de glace, à la station de
Vostok en Antarctique a permis de remonter à 420000 ans. Le dernier forage
actuellement réalisé à la station de Dôme C, toujours en Antarctique, d’une
profondeur de 3190 mètres, permettrait de remonter jusqu’à 740000 ans [13].
En 1985, les foreurs
russes parviennent à extraire des carottes de glace jusqu'à un kilomètre de
profondeur. Publiées en 1987, leur analyse réalisée à Grenoble et à Saclay par
les équipes de Dominique RAYNAUD et Jean JOUZEL, démontre que, depuis cent
mille ans, il existe une corrélation étroite entre températures moyennes et
teneurs en gaz à effet de serre. En 1999, la démonstration s'est étendue aux
400 000 dernières années. Sur cette période, jamais la teneur en gaz à effet de
serre n'a atteint les valeurs actuelles, dues à la pollution. Enfin, en 2004
confirmation a été apportée sur une période de 740 000 ans (article du CNRS sur
les études des carottes de glace [13]).
On observe la même tendance pour beaucoup
d'autres gaz à effet de serre. Les niveaux de méthane ont triplé depuis 1750,
l'oxyde d'azote a augmenté de 17 % et l'ozone de l'atmosphère basse (la
troposphère) de plus d'un tiers [21].
Depuis 160000 ans, le CO2 a varié souvent. Mais jamais,
jusqu'à tout récemment, il n'a dépassé une concentration supérieure à 300
parties par millions. A l'arrivée du XXe siècle, le CO2 augmente
progressivement pour atteindre 370 ppm. Quand le CO2 augmente, les températures
font de même.
Les
variations du CO2 depuis 160 000 ans... ...et depuis 1900 [12].
Selon qu'il est produit par la respiration des organismes
vivants (C13) ou par la combustion du pétrole (C12), du charbon (C12), le type
de carbone qui entre dans la composition du CO2 n'est pas le même. On note que
depuis 200 ans, y a une augmentation en carbone 12 dans l'atmosphère et moins
de carbone 13 dans l'atmosphère.
Pour Ian Clark, Professeur d'Hydrogéologie isotopique et de
paléoclimatologie (Département des Sciences de la Terre Université d'Ottawa) « Les
grands scientifiques croient maintenant qu'au moins la moitié du réchauffement
climatique qu'on vit actuellement, qui a été mesuré, est dû à l'augmentation en
CO2 et en méthane » [12].
Jamais, dans l'histoire, l'élevage des ruminants n'a été
aussi important. Et jamais il n'y a eu autant de méthane dans l'air.
L'agriculture moderne utilise des quantités toujours plus grandes d'engrais
azotés, dont la décomposition produit toujours plus de protoxyde d'azote. En
moyenne, les concentrations de C02, méthane et de protoxyde d'azote ont
augmenté, respectivement, de 30 %,150 % et 17 % entre 1750 et 2000 [27].
En '90, l'humanité produisait six milliards de tonnes de CO2, une tonne
par être humain. La moitié de ce gaz, trois milliards de tonnes, est recyclée
dans la biomasse des océans. Celle qui reste dans l'atmosphère doit donc être
éliminée.
Un tiers du CO2 rejeté vient du transport, 1/3 des industries et 1/3 des
élevages.
Vers 1990 les contributions respectives de ces gaz à l'effet
de serre total étaient approximativement :
Gaz carbonique |
48 % |
Méthane |
17 % |
CFC |
18 % |
Protoxyde d'azote |
6 % |
Ozone et autres |
11 % |
L'industrie a créé un certains nombres de gaz à effet de
serre puissants et à durée de vie longue pour des utilisations spécialisées.
Mis au point dans les années 20, les chlorofluorocarbones (CFC) ont été
utilisés comme agents dispersants d'aérosols, la fabrication de mousses
plastiques pour les coussins et autres produits, les circuits de
refroidissement des réfrigérateurs et climatiseurs et en tant qu'agents
d'extinction et que solvants pour nettoyage.
Les Etats-Unis rejettent dans l'atmosphère près d'un quart
du total mondial des émissions de gaz carbonique, alors qu'ils représentent
moins de 5 de la population du globe.
États-Unis
(5 % de la population mondiale, 20 % des émissions) |
20,52
|
Canada
|
14,83
|
Russie
|
12,26
|
Allemagne
|
10,24
|
Royaume-Uni
|
9,29
|
Chine
|
2,68
|
Tonnes de
dioxyde de carbone (CO2) par habitant en 1995 [10].
Aux USA et Canada, les voitures d'aujourd'hui (en 2005) brûlent 13% plus d'essence que celle de 1986, à kilométrage égal [12].
Un Canadien moyen, en 1990, produisait vingt tonnes de CO2. Quatre fois
plus qu'un Européen. Le Canada avions promis de baisser à 18 tonnes et
trois-quarts d'ici 2010 mais jusqu'ici, au contraire, en 2005, ce taux au
Canada a augmenté à 23 tonnes par personne [12].
Selon le scénario qui représente la solution la plus
plausible, la concentration en gaz carbonique doublerait d'ici l'an 2050,
atteignant 690 ppmv (parties par million en volume).
Les résultats des simulations obtenues à partir des
différents modèles de climat (français _ de Météo France … _ ou étrangers)
montrent une augmentation de la température moyenne à la surface terrestre de
1,5 à 4ºC ainsi que des variations du régime des pluies. Ces valeurs moyennes
cachent des disparités importantes selon les régions.
On assisterait à une élévation sensible du niveau moyen des
océans (+20 à +60 cm en 2050 suivant les simulations). L'enneigement dans les
Alpes et les Pyrénées serait affecté, principalement en moyenne montagne.
On prévoirait une augmentation du nombre et de la force des
épisodes climatiques excessifs ou catastrophiques : cyclones et violentes
tempêtes, pluies torrentielles, inondations, sècheresses … dont une extension de la zone des
moussons et une augmentation de la sécheresse dans les zones subtropicales
sèches.
De nombreux pays en voie de développement (par exemple le Bengladesh) risquent de se trouver dans des situations catastrophiques. Certains pourraient même être rayés de la carte du monde, comme les Maldives. Le réchauffement de l'eau de mer aura aussi un impact certain sur les écosystèmes marins - on craint par exemple dans un avenir proche la disparition presque totale de la Grande Barrière de corail [10] [19].
Tous les résultats des simulations obtenues sur l'évolution
du climat futur sont à mettre au conditionnel. En effet, le rôle des océans et
des nuages demeure mal connu ce qui limite l'interprétation des résultats.
De plus, les divers scénarios d'évolution du taux de rejet
de gaz à effet de serre dans l'atmosphère sont eux-mêmes basés sur une
estimation des futurs besoins en énergie d'une population terrestre en pleine
explosion démographique.
Dans un rapport publié en 1995, le Groupe international
d'étude du changement climatique prévoit une élévation moyenne de la
température comprise entre 1,5 et 3,5° durant les cent prochaines années.
Mais ces prévisions peuvent sembler optimistes, car de
nouvelles estimations prévoient même une augmentation allant de 4 à 8°.
Il s'agit de moyennes, et même de doubles moyennes, car
considérées à la fois sur une année complète, toutes saisons incluses, et sur
l'ensemble de la surface terrestre, d'un pôle à l'autre en passant par les
régions équatoriales. Localement, les différences seraient bien plus accentuées.
Un exemple suffit pour bien faire comprendre l'ampleur du phénomène : lors de la dernière glaciation, dite de Würm, il y a environ 11 000 ans, la plus grande partie de l'Europe était recouverte par les glaces. Les territoires qui allaient devenir la France, la Belgique, la Hollande, ressemblaient à de gigantesques icebergs. Et pourtant, lors de cette période, la température moyenne de l'atmosphère n'était inférieure que de 4 à 5°C à celle que nous connaissons aujourd'hui.
Avec ses étudiants du
département des sciences atmosphériques et océaniques de L'Université McGill,
Charles Lin teste toutes sortes de données avec ses modèles informatiques.
Selon Charles Lin
« Le réchauffement
n'est pas uniforme. Par exemple, les zones polaires se réchauffent beaucoup
plus par rapport au reste de la Planète. » [9]
… « Si on change le moyenne des températures par un tout petit peu, par
exemple 1 degré-1,5 degré peut-être, ça ne semble pas beaucoup. Mais pour les
événements extrêmes, ça peut représenter un changement très, très important. Ça
pourrait doubler la fréquence des événements extrêmes: de une tempête chaque 15
ans, par exemple, à deux tempêtes dans le même laps de temps. L'effet est
magnifié. »
L'ozone est un gaz utile dans la basse stratosphère (vers 20 km
d'altitude) pour filtrer les rayonnements ultraviolets nocifs pour la vie. On
le trouve également dans la basse atmosphère où il représente un danger pour
l'homme. Ce gaz contribue à l'augmentation de l'effet de serre.
Depuis quelques décennies, la mise en évidence d'un "trou
d'ozone" dans la stratosphère, à la verticale des pôles, inquiète les
scientifiques.
L'augmentation de l'effet de serre se traduirait par un refroidissement
de la stratosphère, entraînant :
> d'une part une diminution de la destruction naturelle de l'ozone,
> d'autre part, un surcroît de nuages glacés polaires, qui
contribuent à la destruction de l'ozone [7].
Les océans ont un rôle déterminant sur la stabilité du
climat.
On sait maintenant que l'océan Atlantique a une influence considérable sur le climat de la terre. Beaucoup plus que El Nino.
Car c'est dans l'Atlantique Nord que se produit le plus
grand brassage de courants qui, par la suite, vont distribuer la chaleur
partout autour du globe.
Le point de départ de cette grande boucle océanique se situe
dans l'Atlantique Nord, à proximité du Groenland. A cette latitude, l'eau très
froide et très salée, atteint une telle densité qu'elle se met à plonger
jusqu'à 3,000 mètres de profondeur. Cette plongée, c'est le moteur de la grande
boucle.
La grande boucle océanique [12].
Parvenue au fond de l'océan, cette eau très froide se dirige
vers le sud Atlantique, l'océan Indien et le Pacifique où elles se réchauffent.
Puis, elle remonte vers la surface pour revenir vers l'Atlantique former le
courant chaud du Gulf Stream. Situé à mi-chemin entre le Canada et la France,
ce courant libère dans l'atmosphère une quantité considérable de chaleur. Les
vents glacials venus du Canada et de l'Arctique, s'y réchauffent et vont
augmenter la température de l'Europe occidental d'environ 5 à 10 degrés
Celsius, par rapport aux régions de même latitude, en Amérique.
La grande boucle met 1500 ans à faire le tour du globe.
Ce long circuit possède toutefois un véritable talon
d'Achille: la densité de l'eau. Or, réchauffement signifie fonte des glaces,
apport d'eau douce, diminution de la salinité. Tout ça diminue la densité de
l'eau. Sans sa densité exceptionnelle à proximité du Groenland, l'eau ne peut
plonger vers les profondeurs. Le moteur de la grande boucle risque d'arrêter,
ce qui inquiète les chercheurs.
Le moteur
de cette grande boucle qui réchauffe l'Europe pourrait s'arrêter si la
température se réchauffe [12].
Claude Hillaire-Marcel, océanologue, explique qu'il suffit
d'une très, très faible variation de densité de l'eau, quelques dixièmes pour
mille, pour que soit modifié le mode de circulation de l'océan. « Quelques
degrés peuvent amener de grandes conséquences en terme d'apport d'eau douce à
partir de la fonte des calottes glaciaires, par exemple, ce qui irait modifier
quasi immédiatement la salinité de l'Atlantique Nord. Et si l'on modifie la
salinité dans les eaux de surface de l'Atlantique Nord, on peut affecter de
façon extrêmement brutale l'ensemble de la circulation océanique.
L'ennui, c'est qu'on ne connaît pas tout à fait les
conséquences que pourrait avoir un changement, c'est-à-dire on ne sait pas
exactement pas quoi sera remplacé le mode de circulation actuel et où sera
distribuée la chaleur. ».
Depuis 1993, les chercheurs du groupe “Climat” du Laboratoire des Sciences du Climat et de
l’Environnement (LSCE) ont découverts
des changements climatiques abrupts au cours de la dernière période glaciaire, en particulier dans le secteur Atlantique
nord/Europe, et ont très largement contribué à mettre en évidence ces
variations rapides de la température de l’air en Europe de l’Ouest comme au
Groenland, associées à des changements
de circulation océanique dans l’Atlantique nord
Par l’analyse d’archives océaniques, glaciaires et continentales,
le LSCE a permis de dater ces accidents brutaux, de montrer leur extension
géographique et de montrer qu’ils peuvent se développer en des temps
comparables à ceux d’une vie humaine [10].
Les mécanismes responsables de ces accidents font intervenir la sensibilité de
la circulation océanique dans l’Atlantique nord à un apport accru d’eau douce,
provenant en période glaciaire de la fonte des calottes [30].
Chaque coup de froid brutal au Groenland est associé à une
réorganisation profonde du cycle hydrologique aux moyennes latitudes de tout
l’hémisphère nord, de variations de la couverture végétale sur les continents
et d’un réchauffement en Antarctique et dans l’océan Austral.
Ces échanges océaniques auraient été modifiés, vers 12 500.
Le volume des eaux de l’Atlantique qui pénètrent dans l’océan Arctique a
augmenté ces dernières années, la température des eaux profondes de la mer de
Norvège a augmenté, tandis que certains éléments indiquent une évolution du
débordement à la crête sous-marine Islande–Ecosse, une montagne sous-marine. Le bilan annuel du CIEM
sur l’état du climat des océans signale des températures relativement élevées
dans l’Atlantique nord pendant les années 1990. Dans la plupart des zones, on
constate une tendance au réchauffement, en dépit du fait que la température ait
baissé dans l’Atlantique nord sub-polaire, entre le Groenland et l’Islande
(Read et Gould, 1992) [30].
Parcours de la circulation
thermohaline [11] [31].
L'oscillation nord-atlantique (ou North Atlantic Oscillation
en anglais, d'où le sigle NAO), c'est un phénomène atmosphérique et océanique,
affectant principalement l'Atlantique nord, des côtes américaines à l'Europe.
On parle d'oscillation parce qu'il y a un va-et-vient, dans
la direction nord-sud, d'air au-dessus des régions arctiques et islandaises
vers la ceinture subtropicale près des Açores et de la péninsule ibérique. Ce va-et-vient de masses d’air a des
influences sur le climat (températures, précipitations) tout autour du bassin
atlantique, et tout particulièrement sur l'Europe.
L'oscillation nord-atlantique est une part importante des
études sur le changement du climat. Ces dernières années ont montré une forte
tendance à des phases positives persistantes de la NAO, et nous ne savons
vraiment pas pourquoi. Il se peut que cela soit dû simplement à la variabilité
naturelle du climat, mais aussi que la NAO (et d'autres variations naturelles du climat) soit sensible au
réchauffement global. Nous la citons, juste pour mention.
Les forêts couvrent près de 4 milliards d’hectares soit 30%
de la superficie émergée de la planète, mais les deux tiers des forêts sont concentrées dans
seulement 10 pays: Fédération de Russie (809 millions
d'hectares), Brésil (576), Canada (310), Etats-Unis d'Amérique (303), Chine (197), Australie (164),
République démocratique du Congo (134), Indonésie (88), Pérou (69)
et Inde (68).
Un rapport
publié, en novembre 2005, par la FAO (Organisation des Nations unies pour
l'agriculture et l'alimentation) passe au crible les ressources forestières de
229 pays et territoires de 1990 à 2005. Les forêts s'étendent actuellement sur
près de 4 milliards d'hectares, soit 30% de la superficie émergée de la
planète, ce qui équivaut à une moyenne de 0,64 hectare par habitant.
"La déforestation, essentiellement la
conversion des forêts en terres agricoles, se poursuit à un rythme alarmant et
fait disparaître environ 13 millions d'hectares par an", souligne le
rapport. Mais "en même temps, la plantation des forêts, leur extension
naturelle et la réhabilitation des paysages ont réduit de façon significative
la perte nette de superficie forestière".
Au final, le solde entre les destructions et les reboisements s'est traduit
par une perte "nette" de superficie forestière de 7,3 millions
d'hectares par an durant la période 2000-2005.
L'Amérique du Sud
et l'Afrique ont respectivement perdu 4,3 millions et 4 millions d'hectares de
forêt, chaque année, entre 2000 et 2005. L'Asie est la
seule région à enregistrer un "gain net de forêts" durant cette
période (Source FAO / S&T Presse) [48].
Or les grands forêts
primaires menacées, en particulier tropicales, contribuent l’absorption d’une
partie du CO2 atmosphérique. Une forêt est intéressant puit de carbone pendant
sa croissance. A maturité, le bilan est équilibré, les rejets en CO2 de la décomposition des bois morts sont équivalents
à l'absorption par la photosynthèse. De toute façon tant que la déforestation
est plus importante que la reforestation le bilan est négatif. Or le problème
de la déforestation à grande échelle est planétaire.
En réalité, la couche supérieure du sol représente un gros
stock de carbone. Avec le réchauffement, l'activité de décomposition
bactérienne va augmenter. Or cette activité dégage du méthane et du CO2
qui vont venir alourdir le bilan actuel. Les modèles scientifiques montrent que si le sol se met à
déstocker le carbone, le réchauffement risque de quasi doubler [46][47].
Les océans (en tant que puit de
carbone _ voir l’article encadré « Les puits de carbone » en fin de
ce document)
participent à l’absorption d’une partie du CO2 atmosphérique dans l’océan, par
dilution de celui-ci par l’eau et par la constitution de carbonates et
bicarbonates dissous dans l’eau ou « précipités » (craies, calcaire,
les carbonates étant les constituants majeurs des récifs coralliens …).
La capacité d'absorption de l'océan augmente en fonction de
la teneur en CO2 de l'atmosphère. Mais les changements de
températures risquent de perturber les courants marins voire de
"stratifier" les océans en couches qui ne se mélangent plus. Or
l'essentiel de la capture du CO2 dans l'océan se passe au niveau de l'océan profond (c'est
surtout la décomposition de la biomasse marine). L'océan de surface risque
alors de saturer et le puit "océanique" cesser de fonctionner
[46][47].
Pour beaucoup de scientifiques, variabilité, surprises
climatiques, événements extrêmes seront, sans aucun doute, parmi les
préoccupations majeures au XXle siècle.
Les points suivants semblent assez bien acquis pour le 21° siècle :
10
Réchauffement plus important sur les continents que sur les
océans.
11
Réchauffement maximal aux hautes latitudes.
12
dégel du permafrost (qui a une influence sur le climat),
recul des glaciers et des calottes glacières [12].
13
Les précipitations augmenteront surtout aux latitudes hautes
et moyennes.
14
Augmentation de l'évaporation et de l'humidité au-dessus des
mers tropicales .
15
Extension de la zone des moussons.
16
Les zones subtropicales sèches le deviendraient encore plus.
17
Des zones de cultures, en régions tempérées, deviendront
plus sèches et moins productives.
18
Pays plats noyés par la montée des eaux (Bengladesh,
Maldives …). Les zones côtières basses et les marais seront alors
particulièrement exposés aux inondations.
L'IPCC, un organisme qui regroupe les experts de 116 pays, a
défini le seuil critique de CO2, environ 700 parties par million, où le climat
risque vraiment de basculer. C'est le double de la concentration actuelle 370
ppm. Si on continue de polluer comme on
le fait maintenant, ce seuil serait atteint dans 100 ans. Cette augmentation de CO2 provoquerait un
réchauffement de température de 2 degrés Celsius.
Pour Jean Jouzel, membre du comité de rédaction des rapports
de l'IPCC : « […] Deux degrés, ça serait difficile. Trois degrés et
demi, c'est vraiment quelque chose qui serait une catastrophe au niveau global
».
On peut aussi prévoir la remontée à nos latitudes, des maladies
tropicales (paludisme, Virus du Nil occidental …), de certains insectes du sud
vers le nord et d’insectes africains en France (criquets pèlerins etc. …).
Conséquences
possibles ou prévisibles de l’effet de serre [24].
Les pistes pour réduire les gaz à effet de serre :
1)
fabriquer des voitures beaucoup moins gourmandes, comme les
voitures hybrides (telles la Prius de Toyota), consommant trois fois moins
d'essence qu'une auto ordinaire.
2)
utiliser les essences « vertes » , enrichies avec
de l'éthanol (fabriquées à partir des plantes: betteraves, canne à sucre, du
maïs, du blé ou, mieux, de simples déchets de bois …) ou des huiles végétales
(colza, tournesol …). Or les arbres et
ces plantes, pendant leur croissance, ont pris du CO2 dans l'air. En
brûlant l'éthanol ou d’autres carburants naturels, on ne fait que retourner le
CO2 là où les plantes l'avaient pris. Cela n'augmente ainsi pas
vraiment l'effet de serre.
3)
utiliser les biogaz (produits par les animaux …) comme le méthane. En
effet, le méthane a 21 fois plus d’effet, en potentiel d'effet de serre, que le CO2.
4)
utiliser les énergies renouvelables : l’éolien _ le Danemark
produit déjà à peu près 6% de son énergie l'éolien en 2005 _, le solaire, le
bois …
5)
utiliser l’énergie nucléaire,
6)
Réduire la déforestation [13].
Suite à la prise de conscience concernant les conséquences du
réchauffement global, les pays du globe ont organiser plusieurs colloques et
conférences, à Genève en 1979, à Montréal en 1987, à Rio en 1992, à Kyoto en
1997, à Johannesburg en 2002, pour se pencher sur le problème et le résoudre.
On a cherché à trouver des solutions pour la réduction des gaz à effet
de serre et à estimer le coût, pour l’économie, de cette réduction.
[25]
La
signature de l'activité industrielle d'humanité est tout trop visible dans
notre atmosphère. Dans ce cas, la production NO2 est très évidente sur les
centres industrialisés de la Grande-Bretagne du Sud, la Belgique, l'Allemagne
et l'Italie du Nord (10 décembre 2001. Crédits : IUB/ESA 2001) [22].
D'après un rapport du Groupe intergouvernemental sur
l'évolution du climat (GIEC _ voir plus loin définition du GIEC dans la partie
Bibliographie de ce document), on estimerait possible une limitation de
l'augmentation des rejets de gaz à effet de serre. Une telle action coûterait
de 0,2 à 2 de leur PIB aux pays de l'OCDE. L'économie mondiale sera touchée,
mais l'économie souffrirait plus si rien est fait. Touts les catastrophes
naturelles qui en suivront pourraient provoquer beaucoup de problèmes qui
risquent d'être beaucoup plus graves.
Enfin, de façon globale, d'après le second rapport du GIEC,
le coût des dommages liés à une augmentation de la température de 2,5°C, est
estimé à 1,5 à 2 % du PIB mondial. Ce coût se décline en 1- 1,5 % du PIB pour
les pays développés et il pourrait être très supérieur à 2 % pour les pays en
développement (Source : Mission Interministérielle de l'Effet de serre) [9].
L'équipe de Richard Loulou, de l'université de Montréal, a utilisé la
simulation par ordinateur. Elle a cherché la stratégie la moins coûteuse pour
respecter nos engagements de Kyoto et pour réduire ensuite nos émissions d'un
autre 20% d'ici 40 ans.
Selon Richard Loulou: « Cette somme s'évalue d'après nos modèles, si
tout se passe bien, à environ une centaine de dollars par citoyen
nord-américain, chaque année. Pour une famille de quatre, c'est $400 par an, à
perpétuité. C'est comparable à une assurance de voiture... » … bien qu’il y
aurait des disparités sur ce coût, selon les régions et les sources d’énergies
locales disponibles. Selon certaines régions, ce coût pourrait s’élever à plus
de 400 $ par personnes [12].
La première conférence mondiale sur le climat a été organisée, en 1979, à Genève par l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Dans la foulée, un programme conjoint de recherche sera alors engagé en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et le Conseil des Unions Scientifiques Internationales (ICSU) et coordonné par le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC).
L’ Objectifs du protocole de Montréal est de prescrire des
mesures de précaution pour réglementer équitablement et éventuellement éliminer
toutes les émissions mondiales de substances, appauvrissant la couche d'ozone
(SACO) _ en particulier les CFC _, qui, dans la stratosphère, nous protège des
ultra-violets et des cancers de la peau. Les Parties (pays signataires) se sont
engagées à éliminer graduellement la production et la consommation de SACO
ainsi que réduire et cesser le commerce de ces substances, au cours des prochaines
décennies.
Le Protocole de Montréal de 1987 est en vigueur, au niveau international, depuis le 1er janvier 1989.
Il n’avait pas pour but de réduire l’émission de gaz à effet
de serre, mais on pouvait en attendre des conséquences positives, avec
l’application de ce protocole.
Le Sommet de la Terre, à Rio en 1992, a
marqué la prise de conscience internationale du risque de changement
climatique. Les états les plus riches, pour lesquels une baisse de croissance
semblait plus supportable et qui étaient en outre responsables des émissions
les plus importantes, y avaient pris l'engagement de stabiliser en 2000 leurs
émissions au niveau de 1990.
Le premier rapport du GIEC publié en 1990 a joué un rôle déterminant dans la genèse de la Convention Cadre sur les Changements Climatiques signée à Rio en 1992.
Ratifiée par 188 pays et entrée en vigueur en mars 1994, cette convention cadre reconnaît l'existence du changement climatique d'origine humaine et impose aux pays industrialisés de lutter contre ce phénomène. Elle fixe un objectif ultime : la stabilisation des « concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique ».
En mars 2001, 37 nations se sont réunies à Kyoto pour
entériner les décisions prises lors des conférences antérieures sur le
réchauffement global et la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Le
but de cette réunion était de ratifier une réduction de 8% de six gaz à effet
de serre d'ici 2008-2012. Reprenant les principes énoncés par la Convention de
Rio de 1992, le protocole de Kyoto l'enrichit en y ajoutant des engagements
quantifiés et juridiquement contraignants de réduction ou de limitation des
émissions de gaz à effet de serre. Chaque pays doit atteindre un objectif
national précis.
Objectifs fixés à la conférence de Kyoto de 2001 Réduction (-) ou Augmentation (+) des émissions des gaz à effet de serre [45] |
|
+10% +8% +1% 0% -5% -6% -7% -8% |
Islande Australie Norvège Nouvelle Zélande, Russie, Ukraine Croatie Japon, Canada, Hongrie, Pologne Etats-Unis Europe, Bulgarie, Tchéquie, Estonie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Monaco, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suisse |
Le protocole de Kyoto [26] s'attaque aux émissions des six
principaux gaz à effet de serre :
Pour atteindre ces objectifs, le protocole propose une série de moyens:
Ø renforcer ou mettre en
place des politiques nationales de réduction des émissions (accroissement de
l'efficacité énergétique, promotion de formes d'agriculture durables,
développement de sources d'énergies renouvelables …);
Ø coopérer avec les
autres parties contractantes (échange d'expériences ou d'informations,
coordination des politiques nationales dans un souci d'efficacité à travers des
mécanismes de coopération à savoir permis d'émission, mise en oeuvre conjointe
et mécanisme de développement propre).
Les pays concernés doivent mettre en place un système national d'estimation des émissions anthropiques (émissions humaines) par les sources et de l'absorption par les puits de tous les gaz à effet de serre non réglementés par le protocole de Montréal.
Les pays signataires
dits «de l'annexe» (les pays développés ou en transition vers une économie de
marché comme la Russie) ont accepté globalement de réduire de -5,5% leurs
émissions de gaz à effet de serre sur la période 2008-2012 par rapport au
niveau atteint en 1990.
Parmi ces pays, les États-Unis ont accepté une réduction de 7%, le Japon de 6%
et l'Union européenne de 8%. A la suite de cet engagement, l'Union européenne a
estimé nécessaire de procéder à une répartition de la charge de cet objectif
entre les quinze États membres. A l'horizon 2008-2012, la France devra donc
stabiliser ses émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990.
L'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto intervient dès lors qu'au minimum 55
pays parties prenantes à la Convention sur les changements climatiques
l’auront ratifié. Parmi ces pays, devront figurer des pays développés dont les
émissions de dioxyde de carbone représentaient en 1990 au moins 55% des
émissions totales de ces pays à la même date.
Gerhard Schröder avait parlé, à l’époque,
d’une «obligation morale» pour la protection des générations futures.
Les pays en développement (comme la
Chine, deuxième pollueur du monde après les Etats-Unis, l’Inde …) ont eux
obtenu une exemption.
D'autres hydrocarbures halogénés utilisés pour remplacer les
CFC sans nuire à la couche d'ozone - notamment les hydrofluorocarbones et
hydrocarbures perfluorés - contribuant au réchauffement de la planète,
faisaient aussi l'objet d'une réduction en vertu du Protocole de Kyoto de 1997.
Le protocole visait également l'hexafluorure de soufre (SF6), utilisé comme
isolant électrique, conducteur de chaleur et réfrigérant[23].
Ce protocole, conclu en 1997 par la
communauté internationale sous l'égide de l'ONU, impose à 38 pays développés
une réduction moyenne de 5,2% des émissions de gaz carbonique et autres gaz à
effet de serre en 2010 par rapport à 1990.
Pour
faciliter la réalisation des engagements souscrits, le protocole de Kyoto
prévoit, pour les pays développés, la possibilité de recourir à des mécanismes
dits " de flexibilité " en complément des politiques et mesures
qu'ils devront mettre en œuvre au plan national.
Ces mécanismes sont au nombre de trois :
il ouvre un crédit aux pays signataires (les parties) qui
réduisent les émissions de gaz à effet de serre dans d'autres pays, par trois
mécanismes de flexibilité. Le tout sous la surveillance d'un comité
d'observance.
À compter de 2008, l'échange international d'unités de
quantités attribuées d'émissions permettra au pays de l'Annexe 1 qui auront des
difficultés à atteindre leurs « objectifs de Kyoto » d'acquérir des unités de
quantités attribuées auprès d'autres pays de l'Annexe 1.Le cadre de ce futur «
marché » est établi ainsi : les différents types de crédits qui pourront être
échangés sur le même marché seront fongibles, et ce avec une équivalence
parfois différente entre eux . Afin de prévenir les risques de « survente » par
l'une des Parties, un mécanisme de maintien permanent, à un niveau prédéfini,
de la quantité de crédits détenus dans son registre national par une Partie, a
été retenu. La mise en place d'un outil informatique permettra ainsi de «
bloquer » les transactions qui compromettraient le respect de ces ratios.
L’objectif initial de la conférence de Kyoto était la réduction des émissions
de trois milliards de tonnes.
Durant celle-ci, les pays riches ont trouvé, trop ambitieux. Au lieu de
cette réduction, ils ont décidé de commencer par un tiers de milliard et de se
donner dix ans pour y arriver.
À ce jour (en 2005) ce texte a été ratifié par 141 pays et est
entré en vigueur le 16 février 2005.
Si les objectifs du protocole sont clairement fixés, les moyens pour y parvenir le sont moins. Leur définition et mise en oeuvre furent l'objet des conférences de Bonn et de Marrakech, en 2001. Finalement, les accords conclus lors de ces deux sommets ont permis de définir les modalités d'application du Protocole de Kyoto. Depuis, la Conférence des Parties s'est réunie à trois reprises afin de finaliser les dispositifs internationaux de lutte contre le changement climatique.
En novembre
2005, la Russie a ratifié à son tour le Protocole de Kyoto.
Néanmoins les
États-Unis, qui à eux seuls émettent 30 à 35% du total des gaz à effet de serre
d'origine humaine, ont décidé en 2001 de ne pas ratifier le Protocole.
Le Sommet de Johannesburg recommandait une série de mesures pour réduire
la pauvreté et protéger l'environnement. Sa mission était délicate sur un point : parer à une dégradation
persistante de l'environnement que les grandes multinationales, sous couvert
d'impératifs économiques, refusent de prendre en compte.
Il y eu un absent de
marque : le président américain.
Le Canada, qui exporte plus de pétrole vers les Etats-Unis que l'Arabie
saoudite, a soutenu Washington contre les énergies renouvelables. Les
Etats-Unis se sont isolés dans leur refus de l'objectif de réduction de moitié
en 2015 du nombre de personnes ne disposant pas de l'épuration des eaux usées.
Le sommet adopta un objectif sur l’eau potable, en restant, par contre,
évasif sur les énergies alternatives. Sur la biodiversité et les ressources
naturelles, les décisions sont là aussi bien minces, à l'exception de la pêche.
Le Plan d'action adopté au Sommet engageait la communauté internationale
à réduire de moitié,
d'ici à 2015, la proportion d'êtres humains sans eau potable ni
assainissement adéquat.
Il prévoyait également une «augmentation substantielle» des énergies
renouvelables
dans la consommation énergétique mondiale sans fixer de pourcentage ni
d'échéance,
contrairement à ce que souhaitait l'Union européenne.
Le Sommet de
la Terre s'acheva avec des bonnes intentions, mais sans résultats précis (et
sans objectifs chiffrés). Au total, la protection de l'environnement est apparu comme
le parent pauvre d'une discussion essentiellement préoccupée par la dimension
économique du développement [28] [29].
Les Etats-Unis, l’Australie, la Chine, l’Inde
_ les quatre pays les plus gros producteurs mondiaux de charbon _ et
la Corée du sud ont révélé, le 28 juillet 2005, l’existence d’un projet
alternatif au protocole de Kyoto. Cette alliance, baptisée "Asia-Pacific
Partnership for Clean development and Climate" (ou « pacte du
charbon »), a également pour objectif final la diminution des
émissions de gaz à effet de serre (GES) afin d’atténuer le changement
climatique en cours.
Cependant, les moyens qui seront mis en place privilégient
la mise en place de technologies propres et avancées (par exemple, comme
l’enfouissement du CO2 sous terre etc. …), sans contraintes juridiques sur
les réduction des émissions de CO2.
Stratégie que les Etats-Unis perçoivent comme une manière de
respecter l’environnement, sans nuire au développement économique.
Selon l’organisation des Amis de la Terre d’Australie, la nouvelle
entente « ne répond pas au besoin immédiat de réduire d’au moins 60%, la
pollution des gaz à effet de serre, d’ici 2050 » puisqu’elle ne contient
pas d’objectifs chiffrés « seuls
comptent leurs propres intérêts aux dépens du reste du monde ».
Le président des Etats-Unis, George W. Bush, a annoncé, pour
des raisons économiques, qu'il renonçait à réglementer les émissions de dioxyde
de carbone, considérant
désormais comme lettre morte le protocole de Kyoto [14].
1)
Les raisons du refus de la ratification de l'accord formulé
à Kyoto sont justifiés par G. Bush, par le fait qu’il veut éviter des pénuries
d'énergie aux USA.
2)
Il déclare d'autre part a Montréal qu'il ne signerait aucun
accord qui tendrait à réduire l'économie de son pays et augmenterait le nombre
de chômeurs aux USA. Pour les américains au sommet de Johannesburg, en
septembre 2002, "Notre pouvoir d'achat n'est pas négociable.".
C’est un position doctrinale et dogmatique pouvant réduire toute marche de
manœuvre qui permettrait d’anticiper le problème de longue date.
3)
Le protocole de Kyoto comporte pour lui des failles qu'il ne
risquerait pas pour son pays.
4)
Selon lui, il y aurait beaucoup d’avis différents parmi les
scientifiques. Certains scientifiques auraient même un peu changé leur avis sur
les risques du réchauffement global. Il préfère donc attendre pour avoir une
plus grande et pleine compréhension du phénomène.
5)
Dans les années 70, les membres du « Club de
Rome » avait prédit dans les 20 ans, la fin du pétrole, et une catastrophe
économique, 2 prédictions qui ne se sont pas vérifiées (on a trouvé depuis
d’autres nouveaux gisement de pétrole). Le gouvernement US se méfie des
Cassandre écologistes. Il pense qu’ils ont tendance à exagérer.
6)
Sinon suite aux déclarations de certains scientifiques US,
le gouvernement US place beaucoup d’espoir sur de nouvelles techniques et sur
la possibilité presque « illimitée » de stocker le CO2 excédentaire
dans certaines couches géologiques (Voir à ce sujet le chapitre « 35. Deux
projets de stockage du CO2 dans le sous-sol »).
7)
Sinon, les USAs, critique à juste titre, le fait que la
Chine et l’Inde ne sont pas contraint à réduire leurs émissions de gaz à effet
de serre, avec ce protocole, alors que ces 2 pays deviendront par leur
développement économique, les plus grands pollueurs de la planète.
Selon Yannick Jadot, directeur des campagnes à Greenpeace :
« Bush et une partie des sénateurs républicains doivent en grande
partie leur élection au soutien sans faille du lobby pétrolier. En échange, le
président [qui lui même vient du sérail pétrolier] doit défendre leurs intérêts
[...] Exxon Mobil et huit des dix plus grandes multinationales, des entreprises
automobiles ou pétrolières, ne veulent pas entendre parler de réglementations
sur la combustion des énergies fossiles » [28].
Même si l'UE déclare qu'il faut ratifier même sans les
Etats-Unis, la position de M. Bush menace donc l'effort international pour
organiser la prévention du changement climatique.
Plusieurs pays dont le Japon, hésitant maintenant à poursuivre
l'action prévue par le protocole de Kyoto.
Cette décision risque d'avoir de fortes répercussions sur le
plan international, parce qu'elle "donne à tous les autres pays une
licence pour polluer". En effet les pays peuvent facilement refuser pour
des raisons logiques de ratifier le protocole de Kyoto sachant que les
Etats-Unis ne participent pas.
Comment réduire les émanations de gaz si le plus gros
pollueur du monde ne fait pas d'efforts ?
Les Etats ont déclaré qu'ils réfléchissent à des propositions,
pensant de façon optimiste qu’on pourraient toujours trouver plus tard des
solutions ...
La Chine,
deuxième émetteur mondial de gaz carbonique, en 2005, principale cause du
réchauffement climatique, devrait doubler les Etats-Unis (premiers pollueurs du
monde) à l'horizon 2020.
Les experts de l’ONU du GIEC prévoient qu’en deux siècles,
nous aurons épuisé des réserves qui ont mis cinq cent millions d’années à se
constituer, que nous sûrement doublé les concentrations de gaz à effet de serre
dans l’atmosphère, et peut-être augmenté de quatre degrés la température et de
cinquante centimètres le niveau des mers (conclusions que contestent les USA).
Les conséquences écologiques, économiques, sociales et géopolitiques seront alors certainement considérables à long terme.
Et on ne peut écarter les hypothèses à moyen terme :
a) d’une sixième extinction des espèces,
b) de
grandes migrations massives de réfugiés économiques et/ou environnementaux, des
zones tropicales sèches, en cours de désertification, vers le nord (et vers les
pays riches).
Le réchauffement de la planète peut bouleverser les climats
de façon imprévisible. Si la grande boucle de l'Atlantique Nord s'immobilise,
elle peut même causer un refroidissement important en Europe, et par exemple,
aussi la disparitions des morues, d’autres ressources … et l'assèchement des
réservoirs hydroélectriques, au Canada, en l’Europe etc …
Une déstabilisation massive des hydrates de méthane
sous-marin, stables à une température inférieure à 0 °C, causée par exemple par
une augmentation de 1 ou 2°C de la température des océans, ce qui est tout à
fait compatible avec les modèles climatiques actuels, risque de produire une
augmentation catastrophique du taux de méthane, un puissant gaz à effet de
serre, dans l’ atmosphère, et donc de renforcer de façon non prévisible l’effet
de serre lui-même, ce qui semble avoir été le cas lors de la grande extinction
des espèces du Permien.
Or nous savons par les études paléontologiques, que lors
d’une augmentation rapide de la température du climat, les espèces vivantes ne
peuvent s’adapter, provoquant leur extinction massive (on pense que cela
pourrait déjà arriver, à court terme, avec les coraux) (voir encadré plus bas
dans cet article).
Ne pas tenir compte de l’éventualité de menaces est jouer à l’apprenti sorcier ou à la roulette russe.
Dans le doute, il serait pourtant préférable de prendre les devants.
Même en supposant qu’on arrête toute émission de CO2, à la
date d’aujourd’hui, il faudra des années, sinon des siècles, avant que le taux
de CO2 revienne à la normale, à cause de l’inertie et lenteur des phénomènes
climatiques.
Et il est donc important d’agir dès maintenant.
Une question subsidiaire est de comprendre pourquoi des
planètes proches, comme la Terre, Vénus et Mars, ont vécu des destins si
différents : Mars ayant perdu toute son eau et son atmosphère _ sa
température (moyenne de -50°C) et sa pression (6 hPa soit 0,6% de la pression terrestre) ne permettant pas à l'eau
liquide d'exister _, et Vénus, elle, ayant subi un terrible effet de serre à
cause de son atmosphère essentiellement constituée de gaz carbonique, rendant
toute vie impossible, avec une température au sol de 464-470 °C en moyenne et
une pression au sol de 90 fois supérieure à celle qui règne à la surface de la Terre [15]. Alors
que si l’on regarde les chiffres des distances au soleil et de leur masse [16],
Vénus et la Terre auraient pu pourtant avoir un destin semblable. Ces faits
devraient donc nous interroger sur le propre destin de la Terre, notre planète,
et nous faire prendre peut-être conscience que la couche d’atmosphère créée par
la vie et composée d’azote et d’oxygène est peut-être un milieu fragile.
[1] Article de Wikipedia, sur le Paléocène : http://en.wikipedia.org/wiki/Paleocene
[1bis] http://en.wikipedia.org/wiki/Paleocene-Eocene_Thermal_Maximum
[2] Article de Wikipedia, sur le Néoprotérozoïque : http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9oprot%C3%A9rozo%C3%AFque
[3] Histoire des climats de la terre : des causes aux conséquences,
Frédéric Fluteau, Colloque de Paléogéographie, 8 et 9 mars 2004, http://www.academie-sciences.fr/conferences/colloques/pdf/colloque_08_03_04_programme_gb.pdf
[4] L’impact de la tectonique des plaques sur le climat.
L’exemple de la mousson en Asie au cours de la fin du Cénozoïque, Frédéric
Fluteau, http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/rechfran/4theme/paleo/impactectoplaqu.html
[5] Extinctions de masse, J.C. Boulay : http://membres.lycos.fr/jcboulay/astro/sommaire/astronomie/univers/galaxie/etoile/systeme_solaire/terre1/extinction/page_extinction.htm
[6] Histoire de la Terre, Le Précambrien, J.C. Boulay :
http://membres.lycos.fr/jcboulay/astro/sommaire/astronomie/univers/galaxie/etoile/systeme_solaire/terre1/precambrien/page_precambrien.htm#explosion
[7] Réchauffement de la planète ?, http://www.meteo.fr/meteonet/decouvr/dossier/effetser/eff.htm
[8] Chronologie des impacts météoritiques avec la
terre : http://www.er.uqam.ca/nobel/k20322/pchrono.html
[9] Association SAGES Sensibilisation des gaz à effet de
serre : http://sages.free.fr
[10] “Chauffe, W... ,chauffe“,
Alterfocus : http://www.alterfocus.com/Dossiers/Kyoto/
[11] L’extinction du Permien, J.C. Boulay : http://jcboulay.free.fr/astro/sommaire/astronomie/univers/galaxie/etoile/systeme_solaire/terre1/extinction/page_extincperm.htm
[12] Le réchauffement de la planète, http://radio-canada.ca/tv/decouverte/24_rechauf/
[13] http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/motscles/savoirPlus/carotte.html
[14] http://europa.eu.int/comm/research/rtdinfo/special_pol/04/article_2605_fr.html
[15] http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2002/cap2503022.html
[16] http://www.greenfacts.org/climate-change/rechauffement-planete/rechauffement-planete.htm
[17] Le lutétien du Bassin Parisien (2) :
http://www.mnhn.fr/mnhn/geo/collectionlutetien/lutetien3-2.html
[18] Unité de recherche climatique,
University of East Anglia and Hadley Centre, The Met Office, Grande-Bretagne –
2004.
[19] P.C.R.F - Planetary Coral
Reef Foundation : www.pcrf.org
[20] IPCC Intergovernmental Panel on
Climate Change (ou GIEC - Groupe d'Experts Intergouvernnemental sur
l'Evolution du Climat) : http://www.ipcc.ch/
Le
rôle du GIEC/IPCC est "d'évaluer l'information scientifique, technique et
socio-économique qui concerne le risque de changement climatique provoqué par
l'homme" (l’IPCC dépend de l’ONU).
[21]
Notes d'information consacrées au programme Envisat et à ses utilisations
http://www.notre-planete.info/geographie/changement_0.php
[22]
photo ESA 2001 : http://www.esa.int/esaCP/ESAYGOZ84UC_France_1.html#subhead2
[23] Les causes humaines de l'accroissement de l'effet de serre : http://www.rechauffement-climatique.fr.st/
[24} Augmentation de l'effet de serre: les conséquences : http://perso.chello.fr/users/g/glecq/planete/main_energie.htm
[25] La réduction des forêts, http://perso.chello.fr/users/g/glecq/planete/main_deforestation.htm
[26] La mise en œuvre du Protocole de Kyoto DGEMP-DIDEME, juillet 2005 : http://www.industrie.gouv.fr/energie/developp/serre/textes/se_kyoto.htm
[27] Le guide pratique du marché des quotas d'émission de CO2 : http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/guide_quotas_final.pdf
[28] Sommet de Johannesburg : sale temps pour la terre, Digipresse, samedi 24 aout 2002,
http://fr.news.yahoo.com/020823/108/2q3cc.html
[29] Le Sommet de la Terre s'est achevé en demi-teinte, LE MONDE, 04.09.02, http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3220,36-289054,0.html
[30] Travaux sur les accidents climatiques brutaux et
localisés, 16/11/2004, http://www.notre-planete.info/actualites/actu_448.php
[31] Broecker, 1991, In
Climate Change 1995, Impacts, adaptations and migration of climate change :
scientific-technical analyses, contribution of working group 2 to the second
assessment report of the intergovernmental panel on climate change, UNEP and
WMO, Cambridge Press University - 1996.
[32] Les causes des variations climatiques naturelles de la
Terre, http://www.notre-planete.info/geographie/climatpasse_0.php
[33] Déforestation. La dégradation des espaces boisés, René
LE THÉRY, Ingénieur en Chef du Génie Rural des Eaux et des Forêts. Directeur
Technique de l'O.N.F. http://environnement.ecoles.free.fr/deforestation_degradation_bois.htm
[34] Atlas de la
menace climatique, Frédéric Denhez, éd. Autrement, 80 pages, Octobre 2005.
[35] "Introduction au siècle des menaces" (La
sixième extinction de masse), Jacques Blamont, éditions Odile Jacob, 555 pages,
2005.
[36] Les glaces du Groenland et de l’Antarctique
fondent-elles ou s'accumulent-elles ?, Hervé Morin, journal Le Monde, dimanche
23 – lundi 24 octobre 2005.
[37]
Film documentaire « Qui a tué les grands mammifères » ? Réalisateur:
Chris Lent, BBC, 2005.
[38] L’effet de serre, http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_serre
[39] L'Europe veut dévoiler l'atmosphère de Vénus, Julien Bourdet,
Le Figaro du 09 novembre 2005, http://www.lefigaro.fr/sciences/20051109.FIG0105.html
[40] Historique de l’effet de serre, http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosciences/Climats/Rayonnement/Articles/histoireffetdeserre.html
[41] Global Change, The
International Geosphere Biosphere Programme,
http://medias.obs-mip.fr/www/GIP/igbp.en.php
[42] Venus Express : en route pour l'étoile du berger,
10/11/05, http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/question_actu.php?langue=fr&id_article=5063
,
[43] Suess, E., Bohrman, G., Greinert, J. et Lausch, E. Le
méthane dans les océans. Pour la Science, No 264 - octobre 1999.
[44] Les hydrates de méthane: une réserve énergétique
énorme, mais une bombe écologique en puissance, http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/hydrates.methane.htm
[45] La Terre, une planète fragile, Les effets visibles du
réchauffement (IV)
http://www.astrosurf.org/lombry/sysol-terre-ecolo4.htm
[46] les puits de carbone, une porte de sortie ? http://www.climat.be/fr/puits.html
[47] Les puits de carbone ne vont-ils pas absorber le
surplus de CO2 ?, de Jean-Marc Jancovici, http://www.manicore.com/documentation/serre/puits.html
e-mail : jean-marc@manicore.com
[48] Evaluation des ressources forestières mondiales 2005
(FRA 2005), Nov 2005, FAO (Food and Agriculture Organization - Organisation des
Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture).
[49] Température moyenne à la surface de la Terre et effet
de serre, Marie-Antoinette Mélières,
Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (LGGE),
mail : melieres@lgge.obs.ujf-grenoble.fr http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/sysfacte/effetserre/
[50] Température de surface des planètes et effet de serre,
Pierre THOMAS, professeur à l'ENS de Lyon, http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosciences/Climats/Rayonnement/Articles/temperaturesurface.html
30 Les hydrates de Méthanes On appelle hydrates de méthane les composés résultants du
piégeage du méthane (CH4) et d’autres gaz (dioxyde de carbone CO2,
sulfure d'hydrogène H2S …), par la glace, sous des conditions de température
et de pression particulières. Un centimètre cube de glace peut contenir jusqu'à 164
centimètre cubes de méthane. L'hydrate de méthane est stable sous les conditions de température et de pression exprimées par la zone en rouge, et instable sous les conditions de la zone en bleu. Par exemple, un hydrate de méthane qui se trouve dans les sédiments océaniques par 600 mètres de fond à 7°C est stable. Il deviendra instable avec une augmentation de température de moins de 1°C. Devenir instable signifie que la glace fond et libère son gaz [44]. Le long de la seule côte sud-est des USA, une zone de 26 000 kilomètres carrés contient 35 Gt (gigatonnes = milliards de tonnes) de carbone, soit 105 fois la consommation de gaz naturel des USA en 1996 [44]. |
La consommation
mondiale d’énergie : Un appétit insatiable |
|
La consommation énergétique totale du monde en 1998. Avec 7% de la population mondiale, les Etats-Unis consomme 30% de l'énergie, mais les pays en développement réclament aujourd'hui leur part du gâteau. Dessin Lombry. Source: Worldwatch Institute, Review
of world energy. |
31
L’évapotranspiration
C’est le mouvement
de l'eau vers l'atmosphère par l'évaporation du sol et transpiration par les
plantes. Ce sont les milieux marins
et terrestres qui par évaporation et évapotranspiration humidifient les
masses d'air véhiculées par les vents. Par condensation, il y a formation de
nuages et à nouveau précipitations sur les continents et les îles, et bien
évidemment sur les océans eux-mêmes. Quelque 150 000
kilomètres carrés de forêts, soit plus du quart de la surface de la France,
disparaîtraient chaque année dans le monde. Or, les arbres
jouent un rôle important dans les processus de ruissellement, d’infiltration
et d’évapotranspiration et par voie de conséquence dans la pluviosité d’une
région, car leurs racines retiennent l’eau dans les sols, et leurs feuilles
en transpirant produisent et maintiennent une certaine humidité dans l’air.
Ainsi, lorsque trop d’arbres sont abattus, le régime des pluies diminue, le
ruissellement augmente et l'érosion des sols s’accélère, la terre n'étant
plus retenue par les racines. Toute déforestation participe donc localement à
la perturbation du cycle de l’eau, contribuant à la désertification de
certaines régions peu arrosées du globe. En outre, lors de
l’érosion accrue des sols, les fragments arrachés sont entraînés vers les
cours d’eau, dont ils relèvent le fond des lits. La déforestation des
alpages, par exemple, transformés en pâturages aux alentours de l’an mil, a
élevé le niveau du Rhône en amont de Lyon d’environ un à deux mètres. Enfin, la
disparition des forêts alluviales, qui jouent un rôle de filtre entre le
milieu terrestre et les rivières, supprime un moyen naturel d’épuration des
eaux, notamment vis-à-vis des nitrates. Une épaisseur de 30 mètres de forêt
alluviale, par exemple, suffit en effet à empêcher la quasi-totalité des
nitrates d’atteindre les eaux de la rivière. Les arbres jouent un rôle important dans les processus de
ruissellement, d’infiltration et d’évapotranspiration et par voie de
conséquence dans la pluviosité d’une région, car leurs racines retiennent
l’eau dans les sols, et leurs feuilles en transpirant produisent et
maintiennent une certaine humidité dans l’air. Ainsi, lorsque trop d’arbres
sont abattus, le régime des pluies diminue, le ruissellement augmente et
l'érosion des sols s’accélère, la terre n'étant plus retenue par les racines
[33]. |
32
Les « puits de
carbone »
Dans notre environnement, le carbone est présent sous la
forme de gaz carbonique dans l'atmosphère et l'océan, de composant de molécules organiques (plantes, animaux, microbes) vivants ou morts,
de matières solides (calcaire, charbons …). Les quantités des flux annuels de
carbone se chiffrent en gigatonnes (milliards de tonnes). Les
"stocks" de carbone sont l'atmosphère (750Gt), l'océan profond
(36900Gt), les sols (1700Gt) et la végétation (et animaux 610Gt). Le carbone fait l'objet d'échanges
entre l'atmosphère et la
végétation (60Gt), l'océan de surface et l'atmosphère (90Gt), entre
l'océan et la vie marine (40 à 50Gt). L'homme a rajouté 5,5Gt qui viennent de
la combustion des énergies fossiles et de la production du ciment et
1,1Gt due à la déforestation. On appelle " puits de carbone" la
biomasse et l'océan car ce sont eux qui absorbent le carbone dans le cycle.
En l'absence des émissions dues à l'homme, la capacité d'absorption dépasse
les émissions. Mais avec les émissions dues à l’activité humaine, le bilan
des échanges avec l'atmosphère (émissions - absorptions) montre que 3,3 Gt
sont émises sans être recyclées par l'écosystème. Source : http://www.climat.be/fr/puits.html
[46]. Voir aussi le chapitre « 35. Deux projets de stockage
du CO2 dans le sous-sol ». |
33
Les glaciations et ères ou
périodes glacières
La plus ancienne période glacière connue est datée à 2
milliards d'années (au précambrien). Les traces de glaciations de l'époque
ont été trouvées au Canada. Le second âge glacière est daté entre 800 et 600 millions
d'années (+) et fût plus étendu que le premier. La glace s'est dispersée
autour des régions polaires. Les glaciers ont envahi à plusieurs reprises les
continents alors localisés différemment (l'Afrique, l'Amérique du Sud,
l'Australie et l'Antarctique constituaient un large super-continent appelé
Proto-Pangée jusqu'à la fin du Précambrien). Les traces de cette période
glaciaire se trouvent au Groenland, en Scandinavie, en Afrique, en Australie
et en Extrême Orient. Ces périodes de glaciations qui correspondent à la
limite entre Eres Précambrienne et Paléozoïque sont les plus étendues. On
pense même que la grande glaciation précambrienne a recouvert totalement la
terre (c’est la théorie de la « boule de neige »). Les dernières périodes glacières : On sait que l’Europe, entre 1 millions d’années et
maintenant, fut envahie par d'énormes glaciations. Il
y en eu quatre en alternance avec des périodes chaudes. La première, celle de
Günz, se situe de un million d'années à sept cents mille ans avant notre ère.
La seconde, celle de Mindel, se situe de six cents mille ans à trois cents
mille ans avant notre ère. La troisième, celle de Riss, se situe de deux
cents mille ans à cent vingt mille ans avant notre ère. Enfin la quatrième,
celle de Würm, se situe de quatre-vingt mille ans à dix mille ans avant notre
ère. Les périodes glacières en Europe correspondent à des périodes humides en
Afrique, et les périodes chaudes en Europe correspondent à des périodes
sèches en Afrique, avec régression des forêts et progression de la savane. L’explication de ces périodes glacières : La course
de la terre (sa révolution) autour du soleil est elliptique, et son centre
(son foyer) n'est pas le soleil. En fait, cette révolution elliptique se
« promène » entre deux positions extrêmes. L'axe de la terre, quand
à lui, n'est pas vertical et son inclinaison varie aussi. Lorsque
ces deux phénomènes se conjuguent, on peut se retrouver en été avec un soleil
très éloigné de la terre, et assez bas sur l'horizon, diminuant d’autant sa
puissance calorique. Le rôle des variations de températures récentes : De l’évaporation des mers à la formation de
neige au Groenland, les changements climatiques abrupts durant les périodes
glacières récentes ont influé et influent encore sur le cycle global de l’eau
de l’hémisphère Nord, et pas uniquement sur la circulation des courants
océaniques. Ces variations rapides de températures – pouvant atteindre
localement 16°C – modifient la trajectoire des dépressions atmosphériques
ainsi que le volume des banquises du Grand Nord. |
34
La température de surface
des planètes
La valeur mesurée de la température moyenne à la surface
de la Terre _ obtenue en faisant la moyenne de la température sur toute la
surface de la Terre (océans et continents, la surface de ces derniers étant ramenée au niveau de la mer), et sur toute
l’année _ est actuellement de 15 °C +/ 0,1 °C [49] (288°K). Chaque mètre carré de la surface de la Terre “rayonne” (
c’est-à-dire “émet un rayonnement infrarouge d’une énergie de”) 390 watts (ou
J/s). Moyennée sur l’année et sur l’ensemble de la Terre, l’énergie solaire
qui arrive est de 342 watts par m2. Toute cette énergie ne “chauffe” pas la
Terre, c’est-à-dire n’est pas absorbée par la Terre (atmosphère, océans, continents) . Environ 30% (c’est-à-dire
107 watts par m2, terme B) est
renvoyé (ou réfléchi) dans l’espace par l’atmosphère, les océans et
les continents. Il en reste donc 235
watts par m2 (terme C) qui vont “chauffer” la Terre [49]. Les facteurs influençant la température d'équilibre d'une
planète : 1) La distance au Soleil (D) : La température de surface d'une planète varie en fonction
de l'inverse de la racine carré de la distance au Soleil (D). 2) L'albédo de la planète (A) : planète réfléchit directement vers l'espace une fraction
de l'énergie solaire incidente. Pour la Terre, 35% de l'énergie solaire
incidente est réfléchie directement vers l'espace. Le facteur qui mesure cet
effet de réflexion est l'albédo (A). Pour la Terre, A = 0,35. Une fois l'albédo prise en compte, on peut supposer que la
planète, située à la distance D (en U.A.) du Soleil, émet de la lumière comme
le ferait un corps noir. On peut alors calculer sa température d'équilibre
théorique Te : Te = 280 x ( 1- A / D2 ) 1/4 . Cette température d'équilibre dépend donc de l'albédo de
la planète (A) et de la distance qui la sépare au Soleil (D). Température d'équilibre à la surface d'une
planète et effet de serre
[50]. Petite précision : Selon
l’auteur, si Vénus avait la même atmosphère (même composition
atmosphérique : 78% N2, 21% O2) et même pression atmosphérique, même
albédo, même coefficient d’absorption, alors, en se basant sur la loi de la
distance au carré du rayonnement (+), la température moyenne de surface de
Vénus serait malgré très élevée, située entre 200 et 300 °C, soit une
température restant invivable pour la vie organique et pour l’homme (sous
réserve que ses calculs soient exacts, calculs tenant compte en particulier
de la loi de Stéfan sur la quantité d'énergie émise (Ee) par
chaque mètre carré de surface du
corps noir ). B.L. |
35
Deux projets de stockage du
CO2 dans le sous-sol
Ce type de projet a le vent en poupe dans les milieux libéraux et des affaires US et auprès du gouvernement G.W. Bush. Ils espèrent que, par ces projets, l’on pourra éviter une réduction drastique de la consommation d’énergie fossile, aux conséquences économiques importantes. 1.10.1 Stockage de CO2 dans les sables bitumineux L’Alberta élabore un projet, de 1,5 milliard $ Can, de récupération de CO2 (provenant d'une source fixe comme les raffineries de pétrole) pour l’injecter dans les réservoirs de sables bitumineux _ dont la période de production primaire s'achève _ cela pour en augmenter la pression et permettre l'extraction d'hydrocarbures supplémentaires. Ce procédé appelé « récupération améliorée des hydrocarbures (enhanced oil recovery - EOR) » utilise habituellement de l’eau. Ce nouveau procédé permettrait de réduire les émissions de CO2 et de prolonger la vie de ces gisements. En Alberta, actuellement 4 projets pilotes d'EOR utilisant le dioxyde de carbone sont à l'étude ainsi que la mise en place d'un réseau concernant le captage et le stockage du CO2. Sources : a) « L'Alberta prépare un
projet de captage de CO2 de 1.5 milliards CAD ». The Calgary
Herald, 02/11/2005. b) Alberta Energy : http://www.energy.gov.ab.ca c) Capture et stockage du CO2,
Environnement Canada : http://www.ec.gc.ca/energ/oilgas/co2/co2_general2_f.htm et d) http://www.canada.com/calgary/calgaryherald/index.html 1.10.2 Stockage de CO2 dans les roches volcaniques Des chercheurs de 5 institutions dont « l'Idaho National Laboratory » se lanceront, dès 2007, dans l'évaluation des propriétés de séquestration de CO2 de certaines roches volcaniques. Ce projet de 17,9 millions de dollars aura pour but d'injecter sous pression du dioxyde de carbone liquide dans une couche de basalte très développée (environ 220.150 km2) dans le sous-sol de l'Idaho, du Montana, de l'Etat de Washington, et de l'Oregon. Ces roches sont supposées pouvoir absorber chimiquement de grandes quantités de dioxyde de carbone avec la roche. L'utilisation de cette technique impliquera qu'on puisse séparer le dioxyde de carbone des sources d'émissions. Sources : a) http://newsdesk.inl.gov/index.cfm?file=20051104 b) « L'injection de CO2 dans les roches volcaniques au
secours du rechauffement climatique », The Register-Guard, 13/11/05.
c) http://www.registerguard.com/news/2005/11/13/c2.or.greenhousegas.1113.p1.php?section=nation_world Actuellement, pour le stockage
du CO2, trois types de réservoirs géologiques sont envisagés. Les aquifères
profonds (au-delà de 800 mètres), qui contiennent de l'eau salée, offrent les
plus grandes capacités de stockage, évaluées a 10 000 milliards de tonnes de
CO2. Viennent ensuite les réservoirs pétroliers et gaziers (1 000 milliards
de tonnes environ), dont certains bénéficient de l'injection de CO2, qui
favorise la récupération du pétrole résiduel (et aussi dans les anciens sites
de forage petrolier). Troisième forme de réservoir possible, les couches de
charbon profond ne représentent que 2 % de la production de CO2 d'ici a 2050.
Mais, la encore, le gaz carbonique injecte peut présenter un intérêt
économique, en permettant la récupération de méthane. Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-689371,0.html
Le point de vue du spécialiste :
que faut-il en penser ? A compléter. Le point de vue
de l’auteur : Pour le projet
de l’Idaho, si l’on compte $500 Us pour l’achat et l’entretien d’un arbre,
$17 900 000 cela ferait 35800 arbres plantés, donc un très belle forêt, c’est
à dire aussi un beau « puit de carbone ». Plus sérieusement,
n’est-on pas sûr que sous l’effet de la poussée de plaques tectoniques, ces
couches épaisses de basaltes ne se fractureront pas un jour ? … Mais
l’auteur reconnaît, en effet, qu’il n’est pas spécialiste de ces
questions. |
GWP : « Global Warming
Potential » ou “Potentiel d’effet de serre” ou
« équivalent CO2 », à l’horizon 100 ans.
1) Gaz à effet de serre :
Gaz à effet de serre |
Potentiel de Réchauffement Global (GRP) |
||
Espace de Temps |
|||
20 ans |
100 ans |
500 ans |
|
Dioxyde de carbone |
1 |
1 |
1 |
Méthane |
62 |
24 |
8 |
Oxyde nitreux |
290 |
320 |
180 |
CFC-12 |
7900 |
8500 |
4200 |
HCFC-22 |
4300 |
1700 |
520 |
Ozone (gaz instable) |
Difficile à déterminer |
|
|
2) Gaz synthétiques :
Nom du
Produits |
«GWP» [équ. CO2] |
Fluorkohlenwasserstoffe (HFKW) / Hydrofluorocarbures
(HFC) |
|
HFC-23 trifluoromethane CHF3 |
11700 |
HFC-32 difluoromethane CH2F2 |
650 |
HFC-41 fluoromethane CH3F |
150 |
HFC-125 pentafluoroethane C2HF5 |
2800 |
HFC-134a 1,1,1,2-tetrafluoroethane C2H2F4 |
1300 |
HFC-143 1,1,2-trifluoroethane C2H3F3 |
300 |
HFC-143a 1,1,1-trifluoroethane C2H3F3 |
3800 |
HFC-227ea 1,1,1,2,3,3,3-heptafluoropropane C3HF7 |
2900 |
HFC-236fa 1,1,1,3,3,3-hexafluoropropane C3H2F6 |
6300 |
HFC-245fa 1,1,1,3,3-pentafluoropropane C3H3F5 |
560 |
HFC-365 mfc 1,1,1,3,3-pentafluorobutane C4H5F5 |
910 |
HFC-43-10 1,1,1,2,3,4,4,5,5,5-decafluoropentane C5H2F10 |
1300 |
Hydrofluoroether (HFE) |
|
HFE-7100 methoxy-nonafluoro-n-butane
methoxy-nonafluoroisobutane C4F9OCH3 |
390 |
Perfluorkohlenwasserstoffe (PFKW) / perfluorocarbures
(PFC) |
|
PFC-14 tetrafluoromethane CF4 |
6500 |
PFC-116 hexafluoroethane C2F6 |
9200 |
PFC-218
octafluoropropane C3F8 |
7000 |
PFC-31-10
decafluorobutane C4F10 |
7000 |
PFC-C-318
octafluorocyclobutane c-C4F8 |
8700 |
PFC-41-12
dodecafluoropentane C5F12 |
7500 |
PFC-51-14
tetradecafluorohexane C6F14 |
7400 |
R-7146
Sulfur Hexafluoride SF6 |
23900 (+) |
(+) à molécules égales, le « potentiel de
réchauffement » global de l’hexafluorure de soufre (SF6) est
considéré comme étant 23 900 fois plus élevé que celui du dioxyde de carbone
(CO2).
La plupart de ces gaz ont cependant un fort potentiel
d'effet de serre - 1 000 à 24 000 fois supérieur à celui du CO2 - et
persistent dans l'atmosphère durant des siècles ou des millénaires.
Source : http://www.umwelt-schweiz.ch/imperia/md/content/stobobio/produkte/atmosphre/24.pdf
HFCs
and PFCs
Chemical |
Atmospheric |
GWP |
Use |
HFC-23 |
270 |
12240 |
Byproduct of HCFC-22 used in very-low temperature
refrigeration blend and component in fire suppression. Also used for plasma
etching and cleaning in semiconductor production. |
HFC-32 |
4.9 |
543 |
Blend component of numerous refrigerants. |
HFC-41 |
2.4 |
90 |
Not in use today. |
HFC-43-10mee |
15.9 |
1610 |
Cleaning solvent |
HFC-125 |
29 |
3450 |
Blend component of numerous refrigerants and a fire
suppressant. |
HFC-134 |
9.6 |
1090 |
Not in use today. |
HFC-134a |
14 |
1320 |
One of the most widely used refrigerant blends,
component of other refrigerants, foam blowing agent, fire suppressant and
propellant in metered-dose inhalers and aerosols. |
HFC-143 |
3.5 |
347 |
Not in use today. |
HFC-143a |
52 |
4400 |
Blend component of several |
HFC-152a |
1.4 |
122 |
Blend component of several refrigerant blends and
foam blowing agent. Also used as an aerosol propellant. |
HFC-227ea |
34.2 |
3660 |
Fire suppressant and propellant for metered-dose
inhalers, and refrigerant. |
HFC-236fa |
240 |
9650 |
Refrigerant and fire suppressant. |
HFC-236ea |
10.7 |
1350 |
Not in use today. |
HFC-245ca |
6.2 |
682 |
Not in use today; possible refrigerant in the
future. |
HFC-245fa |
7.6 |
1020 |
Foam blowing agent and |
HFC-365mfc |
8.6 |
782 |
Some use as a foam blowing |
Perfluoromethane |
50000 |
5820 |
Plasma etching and cleaning in semiconductor
production and low temperature refrigerant. |
Perfluoroethane |
10000 |
12010 |
Plasma etching and cleaning in semiconductor
production. |
Perfluoropropane |
2600 |
8690 |
Plasma etching and cleaning in semiconductor
production, low temperature refrigerant and fire suppressant. |
Perfluorobutane |
2600 |
8710 |
Fire suppressant and refrigerant where no other
alternatives are technically feasible. |
Perfluorocyclobutane |
3200 |
10090 |
Not used much if any. Refrigerant where no other
alternatives are technically feasible. |
Perfluoropentane |
4100 |
9010 |
Not used much if any. Precision cleaning solvent-low
use refrigerant where no other alternatives are technially feasible. |
Perfluorohexane |
3200 |
9140 |
Precision cleaning solvent-low use, refrigerant and
fire suppressant where no other alternatives are technially feasible. |
NF3
Chemical |
Atmospheric Lifetime |
GWP |
Use |
NF3 |
740 |
10970 |
Plasma etching and cleaning
in semiconductor production. |
SF6
Chemical |
Atmospheric Lifetime |
GWP |
Use |
Sulfur hexafluoride |
3200 |
22450 |
Cover gas in magnesium production, casting
dielectric gas and insulator in electric power equipment fire suppression.
Also used as a discharge agent in military systems and formerly an aerosol
propellant. |
HFEs
Chemical |
Life-time |
GWP |
Use |
HFE-7100 |
5.0 |
397 |
Cleaning solvent and heat transfer fluid. |
HFE-7200 |
0.77 |
56 |
Cleaning solvent and heat transfer fluid. |
Source : http://www.epa.gov/ozone/geninfo/gwps.html
Critère |
Quantité (tonne de carbone) |
Marge (tonne de carbone) |
Emissions dues aux combustibles fossiles et à la production de ciment |
22,0.109 |
± 0,5.109 |
Emissions dues à la déforestation |
7,0.109 |
± 109 |
Total des émissions |
29,0.109 |
± 1,5.109 |
Stockage dans l'atmosphère |
4,3.109 |
± 0,2.109 |
Absorption par l'océan |
3,0.109 |
± 0,8.109 |
Absorption par reforestation de l'hémisphère nord |
1,5.109 |
± 0,5.109 |
Autres (ex: expansion naturelle des forêts) |
9,2.109 |
± 1,5.109 |
Total de la consommation |
18,0.109 |
|
Source : http://membres.lycos.fr/tpeeffetserre/Complet/2B2.htm
© Journal Métro France.
Une étude récente des glaces
antarctiques en 2005 Une étude publiée dans le magazine scientifique américain Science, d’un groupe de scientifiques européens des membres du CEA, reposant sur l'analyse de carottes de glace extraites des zones de l'Antarctique, semble démontrer le rôle majeur de l'homme dans les récentes modifications du climat de la planète et ont montré que les niveaux de gaz carbonique, sont actuellement 27% plus élevés qu'a n'importe quel moment au cours des 650.000 dernières années. L'analyse du gaz carbonique piégé dans ces carottes n'a pas permis de retrouver des concentrations de C02 dans l'atmosphère comparables a celles d'aujourd'hui (380 ppm). Ceux-ci ont commence a s'accroître avec la révolution industrielle et l'utilisation à grande échelle du charbon comme source d'énergie. Au cours des dernières décennies, le rythme s'est accéléré avec l'industrialisation de nombreux pays et la multiplication des automobiles. Avant les débuts de l'industrie, la concentration de CO2 ne dépassait pas 278 ppm. Les périodes pendant lesquelles les hommes ont change la composition de l'atmosphère sont extrêmement courtes au regard des cycles naturels du système climatique", selon l'auteur principal de l'etude, Thomas Stocker, de l'Institut de Physique de l'Universite de Berne. Les adversaires de la théorie du réchauffement soulignent
qu'au cours de son histoire, la Terre a connu une alternance de phases
chaudes et froides, avec notamment plusieurs ages glaciaires dont le dernier
s'est termine il y a quelque 11.000 ans. Mais ces dernières années, les
scientifiques ont accumule une série d'indices attestant de la réalité du
phénomène et 2005 semble parti pour devenir l'année la plus chaude de
l'histoire. Cette étude conforte l’idée d’une étroite relation entre
le climat et les cycles de méthane et de dioxyde de carbone. Elles montrent
aussi que les irrégularités naturelles sont fortes et que les périodes
climatiques peuvent durer 20.000 a 30.000 ans. Nous sommes actuellement dans
une période chaude depuis 10.000 ans, ce qui pouvait paraître anormal. Avant 400 000 ans, les périodes chaudes l'étaient un peu moins qu'aujourd'hui, avec un taux de CO2 compris entre 240 et 260 ppmv. Néanmoins, la Terre a connu un pic de chaleur autour de — 410 000 ans, avec une température plus élevée qu'aujourd'hui de 3° C. Autour de ce pic, les chercheurs ont identifie une période climatique "sœur" de la notre, située entre — 420 000 et — 400 000 ans. Cette dernière, appelée Marine Isotope Stage 11, a été marquée par des températures assez semblables à la période que l'on connaît actuellement, et qui a commence il y a dix mille ans. La ressemblance entre cette période ancienne et la notre est due avant tout a la configuration similaire des orbites de la Terre et du Soleil, dont les positions relatives seraient la cause première des cycles glaciaires. Sources : http://aolinfo.aol.fr/article.jsp?id=13086069 L’histoire du climat prend un
coup de vieux, Le Nouvel Observateur, 25/11/05, Cecile Dumas http://sciences.nouvelobs.com/sci_20051124.OBS6478.html Plongee dans les archives du
climat terrestre, Le Monde, 25/11/05, Christiane Galus http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-714209,0.html Réchauffement : les niveaux de CO2 n'ont jamais été
aussi haut en 650.000 ans, AFP, 24/11/05 |
[1] Si les glaces du Groenland venaient à fondre, le niveau des mers s'élèverait de 7 mètres. Si l'on y ajoutait la calotte antarctique, il monterait de 70 mètres [36].
[2] 95% de toutes les espèces, 70% des espèces terrestres telles que les plantes, les insectes et les vertébrés et 57 % de toutes les familles. Parmi les reptiles, qui venaient d'apparaître, 89 genres sur 90 disparaissent
[3] Les « trapps » sont les plus grands phénomènes effusifs qui ont lieu à la surface de la Terre, de plusieurs milliers de km2, comparables par leurs dimensions aux mers basaltiques lunaires et aux vastes plaines volcaniques de Mars et de Vénus. On n’en recense qu'une dizaine de cas, sur la Terre, au cours des 300 derniers millions d'années (trapps de Sibérie, du Décan en Inde etc. …) [11].
[4] Le phénomène d'effet de
serre est lié à la présence dans l'atmosphère de certains gaz qui piègent le
rayonnement émis par la Terre (infrarouge). Une partie de ce rayonnement est réémise
en direction du sol, contribuant ainsi au réchauffement des basses couches de
l'atmosphère.
[5] Selon l’encyclopiédie
Wikipédia, Les contributions approximatives, sur Terre, à l'effet de serre, des
principaux gaz à effet de serre seraient, pour la vapeur d'eau de 55%,
pour le dioxyde de carbone de 39%, pour l’ozone de 2%,
pour le méthane de
2%, pour oxyde nitreux de 2% [38] (voir l’article
détaillé : gaz à effet de serre sur le même site de
l’encyclopédie Wikipédia).
[6] Composition de l'air sec : Azote (N2) 78,09 %, Oxygène (O2) 20,95 %, Dioxyde de carbone (CO2) 0,035 %, etc. ... A l'état gazeux, la vapeur d'eau intervient dans des proportions pouvant atteindre 0,1% en Sibérie, à 5% dans les régions maritimes équatoriales.
[7] Selon, Kert Avis, responsable communication de
Greenpeace.
[8] La composition du squelette
des foraminifères est directement fonction de la température et de la salinité
des eaux dans lesquelles ces organismes, ces êtres vivants ont vécu.
[9] Ce que corroborent d’ailleurs les observations actuelles (voir plus haut).
[10] Une succession de réchauffements brutaux (se développant en environ soixante-dix ans) et persistant pendant quelques siècles, suivis d’une phase de refroidissement progressif s’étalant sur plusieurs millénaires et culminant par un coup de froid brutal [30].
[11] En profondeur, les masses d'eau se déplacent sous l'effet de variations de densité dues aux modifications de la température et de la salinité en surface. Cette circulation des courants profonds est appelée circulation thermohaline.
[12] le recul des glaciers tropicaux ou équatoriaux (Andes, Afrique de l’Est, Himalaya, Pamir …) _ glaciers qui eux-même influent sur le climat local _ entraîneront plus de sècheresses dans ces régions tropicales ou équatoriales.
[13] Selon Yannick Jadot, directeur des campagnes à Greenpeace : « Les forêts primaires représentent 80 % de la biodiversité des terres émergées. Or, à ce rythme, elles auront disparu en Afrique dans 10 ans, en Asie du Sud-Est dans 15 ans et en Amazonie dans 40 ans maximum » [28].
[14] Il a préféré que les USA se retire de plusieurs traités internationaux, comme le traité ABM (anti balistic missile) conclu en 1972 entre l’URSS et les États-Unis, _ accords sur le désarmement et la limitation des armements _ et a refusé de ratifier le statut de la Cour pénale internationale.
[15] Selon Jean-Loup Bertaux, du
CNRS « Sans effet de serre, la température vénusienne serait de 300 °C
inférieure.» [c’est à dire Vénus aurait une température de 170 °C, toujours
non favorable à la vie. Selon une autre source, sans
effet de serre, la température de Vénus n'excèderait d'ailleurs pas les 25°C [41]
(voir à ce sujet l’encadré « La température de surface des planètes »
à la fin de ce document). Pour expliquer cet effet de serre extrême, les
scientifiques mettent en avant la proximité de Vénus, qui est à 108 millions de
kilomètres du Soleil, contre 150 pour la Terre. Mais cela ne suffit pas. Ils
pensent aussi qu'au tout début de son histoire la planète devait posséder un
océan. L'effet de serre a alors pu s'emballer et faire s'évaporer toute l'eau
des océans. Ce qui a accéléré encore l'effet de serre [39].
[16] Le tableau suivant fait la
comparaison statistique de ces 3 planètes :
|
Distance |
Rayon |
Masse |
Rotation |
#
Lunes |
Inclinaison |
Excentricité |
Densité |
0,72
|
0,95
|
0,89
|
244
|
0
|
3,394
|
0,0068
|
5,25
|
|
1,0
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
1
|
0,000
|
0,0167
|
5,52
|
|
1,5
|
0,53
|
0,11
|
1,029
|
2
|
1,850
|
0,0934
|
3,95 |
Et
nous constatons que les masses de Vénus et de la terre sont assez semblables et
que les distances au soleil ne sont pas si différentes.
(*)
ua, unité astronomique : mesure de distance égale à la distance moyenne entre
le Soleil et la Terre (149 597 870 km).
(°)
vitesse de rotation de l’atmosphère.