Eloge de l’Occident

 

« Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve », Friedrich Hölderlin.

 

« La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve », Djalâl ad-Dîn Rûmi.

 

Par Benjamin LISAN, le 21/05/2022.

 

Texte inachevé.

1         Introduction

 

Précision : Je ne suis pas objectif dans la suite de ce texte. Mais c’est voulu, car je veux défendre l’Occident, face à ses multiples dénigrements (« wokes », islamistes, panafricains, russes, d’extrême-droite, d’extrême-gauche, …).

 

C’est ma déclaration d’amour pour l’Occident. Si j’en avais la possibilité, j’écrirais même le « Dictionnaire amoureux de l’Occident », dans cette collection « Dictionnaire amoureux », chez l’éditeur Plon[1].

 

De mon point de vue, les plus grands apports de l’Occident au monde entier sont :

 

1)      L’état de droit et la liberté de conscience qui l’accompagne,

2)      La pensée scientifique et les inventions technologiques qui ont pu faciliter les existences des hommes.

3)      L’extraordinaire inventivité et imagination de cette civilisation.

4)      Sa capacité de s’améliorer perpétuellement et de se réinventer, sans cesse.

5)      Eventuellement, aussi, certainement les plus belles œuvres d’art au monde.

6)      L’ouverture au monde et aux autres cultures.

7)      Peut-être même la recherche d’une certaine perfection, élévation, transcendance, hauteur morale et spirituelle … (par exemple, via la recherche du bien, du beau et du vrai).

 

2         Les idéaux et la philosophie de l’Occident

 

Les idéaux de l’Occident sont humanistes[2]. La civilisation occidentale place la personne humaine et son épanouissement (son bonheur) au-dessus de toutes les autres valeurs. Elle se préoccupe de la dignité de l'esprit humain et cherche la mettre en valeur.

 

[Dans un monde idéal, ] ils sont basés sur ces valeurs, ci-dessous, qu’on retrouve dans la philosophie des Droits humains[3], élaborée au 18° siècle (voir ci-après) :

 

·         Sur le respect des êtres humains, de leurs droits, de leur différences (de leur altérité), de leur diversité _ quels que soient l'ethnie, la nationalité, la religion (ou l'absence de religion), la couleur de peau, le handicap, l'orientation sexuelle, l'identité de genre, du genre ... (principe de non-discrimination envers toutes et tous).

·         Sur la liberté de conscience et d’expression (dans les limites du respect du droit _ c'est-à-dire en respectant le principe de non-incitation à la violence ou au meurtre contre autrui).

·         Sur l’égalité de tous hommes, au niveau du droit, et maintenant, l’égalité homme et femme (surtout atteinte dans les pays scandinaves : Norvège, Suède, Danemark, Islande).

·         Sur la tolérance et le respect des opinions des autres, à condition que ces autres respectent les opinions des précédents (principe de tolérance et de respect mutuels obligatoires),

·         Sur le soucis de la justice égale pour tous [sur le soucis d’être juste envers autrui, quel qu’il soit _ même si l’on est énervé ou pas d’accord avec lui].

·         Sur la présomption d’innocence[4] (tout personne est considérée, a priori, comme innocente, jusqu’à ce que l’on a démontré (objectivement, honnêtement, si possible d’une façon incontestable) qu’elle est finalement coupable.

·         Sur le fait que l’on ne se fait pas justice soi-même (« nul ne peut se faire justice à soi-même »)[5].

·         Sur l’honnêteté des institutions envers les citoyens, des élections, des informations.

·         Sur la liberté de disposer de son corps (dans les limites du respect du droit : pas d’automutilation pathologiques, liées à des maladies mentales etc. …).

·         Sur le droit de grève (dans les limites du respect du droit _ la grève doit être déclarée à l’avance, doit être justifiée par un problème de justice sociale, doit respecter les hommes et les biens, ne pas paralyser tout le pays …).

·         Sur la liberté d’association et de réunion.

·         Sur l’état de droit _ C'est-à-dire des démocraties libérales où le pouvoir de toute personne est a priori limité par des contre-pouvoirs _ tels que a) les contrepouvoirs constitutionnels _ séparations des pouvoirs exécutifs, législatifs, judiciaires, surtout l’indépendance de la justice par rapport au pouvoir exécutif, garantie par la loi, b) les corps intermédiaires (syndicats indépendants, médias indépendants, journalistes d’investigations indépendants, associations, groupes de pression citoyens _ associations de lutte contre la corruption …) _, afin de lutter contre tout abus de pouvoir. Comme le dit Lord Acton, « le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument ». C’est que justement l’état de droit tente d’éviter.

·         Sur la raison, la rationalité, la science moderne (occidentale).

 

En Occident, il y a le soucis sincère (a priori) de lutter contre l’arbitraire, l’abus de pouvoir, l’injustice, le dictateur et les dictatures.

Comme en tout chose, il y a lieu d’utiliser ces libertés avec discernement, avec un sens de la justice, sans en abuser, au détriment des intérêts légitimes d’autrui.

 

En général, actuellement, les démocraties libérales recherchent plutôt la négociation, le compromis, que la guerre (sauf dans le cas de la pression morale de l’opinion publique _ comme lors de : a) L'opération "Force alliée", l'opération militaire de bombardement par l'OTAN de cibles serbes durant la guerre du Kosovo, du 23/24 mars au 10 juin 1999, à la suite du massacre de Račak[6], b) L'intervention militaire de 2011 en Libye, une opération militaire multinationale sous l'égide de l'Organisation des Nations unies, qui s'est déroulée entre le 19 mars 2011 et le 31 octobre 2011, dont l'objectif est la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée le 17 mars 2011, permettant aux pays qui le souhaitent de participer à une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye pour protéger la population civile, et de « prendre toutes mesures nécessaires, [...] pour protéger les populations et les zones civiles menacées d’attaque [par la] Jamahiriya arabe libyenne »[7] _ ou quand il y a un dirigeant cynique ou paranoïaque à la tête d’une puissance _ Invasion de l'Irak par les États-Unis en 2003, une  opération militaire, nommée "Operation Iraqi Freedom", déclenchée le 20 mars 2003, sur ordre du président américain George W. Bush, dont l'objectif principal officiel était de renverser Saddam Hussein et le Parti Baas du pouvoir, ainsi que d'« instaurer la démocratie en Irak », et aussi au nom de « guerre mondiale contre le terrorisme », l'administration américaine étant persuadée que Saddam Hussein abritait5 puissent obtenir de lui des armes de destruction massive (d'après les services de renseignements américains, l'Irak possédait encore des armes de destruction massive des années après les sanctions des Nations unies et les inspections de désarmement)[8].

 

Un des combats passés a été la lutte contre l’esclavage, aboli en Grande-Bretagne, en 1833 et en France, en 1848 (lors des colonisations des pays musulmans, les colonisateurs français et anglais y ont aboli l’esclavage).

 

Un des combats actuels est encore la lutte contre la peine de mort, justifiée par le fait d’éviter le risque d’une erreur judiciaire, la peine de mort étant irréversible.

 

A l’inverse, les fascismes, les dictatures … :

 

·         Ne respectent pas les êtres humains, leurs concitoyens.

·         Le plus souvent, reposent sur la coercition, la terreur, la manipulation de leurs concitoyens, pour se maintenir au pouvoir.

·         Ne garantissent pas la sécurité des citoyens, à cause de leur fréquentes pratiques des exécutions extra-judiciaires, des arrestations et condamnations arbitraires.

·         Ne garantissent pas la liberté d’association, de réunion, l’indépendance du journalisme et des médias,

·         Reposent sur la propagande, donc sur le mensonge, le « lavage de cerveau », le plus souvent à haute dose. Ils n’ont aucun soucis d’être honnête et droit moralement ou/et d’avoir des élections libres et honnêtes.

·         Ne limitent pas la volonté de pouvoir absolu du dictateur et de ses acolytes, leur actions arbitraires et pouvoir de nuisance envers leurs sujets et leur pays.

·         Sur les passions, les émotions (l’adulation, le culte de la personnalité, la haine, les théories du complot, la recherche des boucs émissaires, la désignation d’ennemis, le maintien d’un climat d’hystérie et de lynchage permanents ou « d’agit-prop », dans la dictature …).

 

En l’absence de tout garde-fou pour limiter le pouvoir du dictateur et de son entourage (oligarques), la corruption y est souvent extraordinairement développée (comme sous l’Allemagne nazi, la Russie de Poutine et ses pays satellites), le plus souvent, son dictateur et son entourage (Hitler, Hermann Göring, Poutine, ses oligarques …).

 

Sans garde-fou, dans les dictatures, les dictateurs ne peuvent être limités dans leurs ambitions, leur désir de pouvoir absolu et totalitaire, dans leurs visées agressives, impérialistes, expansionnistes, dans désirs de lancer des guerres d’annexion (comme l’on l’a vu avec Poutine et Hitler), afin de renforcer leur pouvoir et prestige.

 

3         L’état de droit et la liberté de conscience qui l’accompagne

 

3.1        Le concept et son origine

 

L'État de droit est un concept juridique, philosophique et politique qui suppose la prééminence, dans un État, du droit sur le pouvoir politique, ainsi que le respect de chacun, gouvernants et gouvernés, de la loi. C'est une approche où chacun, l'individu comme la puissance publique, est soumis à un même droit fondé sur le principe du respect de ses normes[9].

 

Cette notion remonte à loin et a une longue histoire. Dans l’antiquité, l'idée d'état de droit avait déjà le sens d'État qui respecte la loi. Pour Aristote dans son ouvrage "la Politique"[10], un État constitutionnel (ou politeia) a pour condition que la loi prime sur la volonté individuelle d'un souverain et que les agents de l'État, ou magistrats, se plient aux lois.

 

Les réformateurs athéniens, Solon et Clisthène, aurait pu être des dictateurs, mais ils ont pris une autre voie, en ouvrant les citoyens athéniens, à la démocratie.

En particulier, Clisthène d'Athènes, un réformateur et un homme politique athénien (vers 565 ou 570 av. J.-C. – probablement entre 508 et 492 av. J.-C.), qui au moyen des réformes clisthéniennes, instaura les fondements de la démocratie athénienne. Il se posa alors en champion de l'isonomie (l'égalité civique ou politique de tous les citoyens) et renversa les aristocrates[11].

 

La condition fondamentale de l'état de droit est donc la reconnaissance de la suprématie de la loi sur la volonté de celui qui détient le pouvoir. Une idée qu'on trouve chez le philosophe John Locke (1632-1704) pour qui dans la « société » (ou État), l'homme ne doit pas être soumis « à la volonté d'aucun maître » mais au « pouvoir législatif établi par le consentement de la communauté »[12]. Des théorisations qui vont servir à la formulation de l'état de droit se trouvent aussi chez le philosophe Montesquieu[13] (1689-1755) ou chez le philosophe Emmanuel Kant (1724-1804)[14], tandis que les déclarations des droits de l'homme au XXVIIIe siècle en sont des étapes majeures[15].

Montesquieu, avec entre autres John Locke, est l'un des penseurs de l'organisation politique et sociale sur lesquels les sociétés modernes et politiquement libérales s'appuient. Ses conceptions — notamment en matière de séparation des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif — ont contribué à définir le principe des démocraties occidentales. Le principe de séparation des pouvoirs, aujourd'hui encore considéré comme un élément essentiel des gouvernements républicains et démocratiques[16] [du type démocraties libérales et pluralistes].

 

3.2        Les raisons de l’état de droit

 

Comme l'avait observé l'historien et homme politique britannique, John Emerich Edward Dalberg-Acton (dit Lord Acton) et bien d'autres penseurs, « le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument »[17].

 

Comme l'avait constaté bien des penseurs et philosophe, dans les dictatures et totalitarismes, la sécurité des citoyens n’y est pas garantie (arrestations arbitraires, assassinats, exécutions extra-judiciaires …). Ces régimes se transforment toujours en kleptocratie des élites dirigeantes (comme dans le cas actuel de la dictature poutinienne).

 

Pour se maintenir au pouvoir, ces régimes recourent :

 

1)      Aux mensonges, à la propagande, à haute dose,

2)      A la terreur,

3)      Aux émotions, à l’appel aux sentiments nationalistes exacerbés, aux sentiments de grandeur, de fierté, de supériorité, de domination et au réflexe du replis et de l’enfermement identitaires (en recourant souvent aux bas instincts du peuple, avec la recherche des boucs émissaires, l’invention de théories du complot), à la sacralisation de personnes, la dévotion (dont la personne du dictateur, via le culte de sa personnalité), d’œuvres (par exemple, les œuvres du dictateur, qu’il est interdit de critiquer),

4)      A l’aventurisme guerrier et expansionniste … (un moyen de détourner l’attention du peuple de ses vrais problèmes _ niveau de vie, pauvreté, peur de l’arbitraire du régime et de la mégalomanie et de l’hubris du dictateur … _ et de le galvaniser et de le réunir autour d’une même « cause »).

5)      A la désignation et à la diffamation de boucs émissaires (un moyen d’augmenter l’unité du peuple autour du dictateur et de son oligarchie) et de tout ce qui pourrait menacer leur pouvoir (tels les démocraties, les mouvements démocratiques, les opposants …), (par cette diffamation, ) en les détournant préventivement le peuple de toute attirance vers la démocratie,

 

En imaginant les bases de la démocratie athénienne, les réformateurs athéniens, Solon et Clisthène, avaient peut-être, à l’esprit, les abus de pouvoir des aristocrates, tyrans et dictateurs et leur corruption, et ainsi visaient-ils le « bien public » du peuple, grâce à cette invention politique.

 

En général, l’état de droit repose sur la raison (la rationalité).

 

Les compromis et la négociation sont nécessaires pour le bon fonctionnement démocratique.

 

3.3        Les caractéristiques des dictatures

 

Alors qu’a contrario, les dictateurs repose plutôt sur les émotions (ou la raison biaisée) _ dévotion, haine, rejet ….

 

Depuis des siècles, il a toujours eu une lutte existentielle entre démocraties (pluralistes, libérales) et dictatures (dans certains cas une lutte à mort, d’autant plus que le dictateur et sa dictature sont paranoïaques et imaginent sans cesse des complots des démocraties et des démocrates pour les renverser. Et pour anticiper et contrôler leur angoisse et la survenue d’une telle éventualité, ils n’hésitent pas à réprimer tout éventuelle opposition, même si elle n’existe pas (encore), générant encore plus de terreur, au sein du peuple _ comme dans le cas des Procès de Moscou initiés par Staline[18]).

 

Dans toutes les dictatures, il y a toujours dégradation des valeurs et de la conscience morales du régime (qui se conduit comme un régime mafieux, dont les élites sont caractérisées par leur dépravation et corruption morales) et de ses citoyens.

 

Dans les dictatures, les incitations à la « barbarie », à la dureté morale, à la cruauté, à l’inflexibilité (impitoyable), à la « froideur inflexible » [Goebbels], à l’absence de pitié, sont fréquentes, sous couvert de combat pour des valeurs morales (de solidarité envers le peuple, mais hostilité envers les étrangers, de camaraderie, de courage, de loyauté, envers le dictateur, le parti, avec de purification du peuple de ses mauvais éléments exogènes et/ou « ratés » (i.e. « dégénérés ») …).

 

Herman Göring avait déclaré un jour, à la radio : « mon but n’est pas de rendre la justice, mais d’éradiquer, d’exterminer » [les communistes, les juifs] [10].

 

Elles prônent souvent une philosophie du rapport de force permanent, proche de la loi de la jungle.

Tout compromis et toute négociation sont considérés comme de la faiblesse, de la trahison et comme une perte de temps. Ce qui compte est la mise au pas [die Geschwindigkeit, en allemand] toute personne ou voix dissidente qui ne sont pas d’accord avec les décisions du dictateur ou du parti.

Souvent le peuple est considéré comme idiot et moutonnier, qu’on peut facilement manipuler et violenter (comme « une femme »). Le parti est considéré comme une élite éclairée qui sait mieux que le peuple et qui doit le guider.

 

Certains dictateurs sont tellement enfermés dans une mégalomanie et une hubris extrêmes et un sentiment de toute puissance, voire dans un désir inextinguible de revanche, qu’ils sont « capables de tout » et capables prendre les décisions les plus irrationnelles ou folles et de déclencher des apocalypses (comme dans le cas d’Hitler et de Poutine), étant incapables de supporter toute contrariété ou contradiction.

 

Dans ce combat, c’est la liberté, la vérité, des élections vraiment démocratiques qui sont en jeu, dans le monde.

D’autant que l’on rencontre tellement de faux-semblants, de fausses démocraties … mais de vraies dictatures, qui se travestissent en vraie démocratie (telles les « démocraties populaires » communistes …).

 

Les dictatures violent toujours, cyniquement et sans état d’âme, les droits humains (elles s’en moquent totalement). Par exemple, la Commissaire du Conseil de l'Europe pour les droits de l'Homme, Dunja Mijatovic, a dénoncé les violations "vertigineuses" des droits humains et du droit humanitaire international par l'armée russe en Ukraine, au terme d'une visite de quatre jours à Kiev et sa région. AFP[19].

 

Les dictatures sont rarement loyales et violent régulièrement les traités, surtout ces traités ont été signés par un précédent gouvernement :

 

Dictateur	Traités violés	Entre ces pays
Hitler	Accord germano-soviétique de Rapallo, du 16 avril 1922.	Allemagne et URSS (Union soviétique)
Hitler	Traité naval germano-britannique du 18 juin 1935.	Allemagne et Grande-Bretagne
Hitler	Les accords de Munich, le 30 septembre 1938.	Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie
Hitler	Pacte germano-soviétique (traité de non-agression), le 23 août 1939.	Allemagne et URSS
Hitler Mussolini	Accords de Locarno, le 16 octobre 1925, avec son Pacte rhénan, l'interdiction d’utiliser la guerre pour régler les conflits, l'arbitrage obligatoire, le respect de la zone démilitarisée en Rhénanie etc.	Allemagne, Belgique, France, Grande-Bretagne, Italie, Pologne, Tchécoslovaquie
Mussolini	Traité du Quirinal (en italien : trattato del Quirinale), le 26 novembre 2021.	France et Italie.
Mussolini	Traité italo-éthiopien, le 2 août 1928.	Royaume d'Italie et Empire d'Éthiopie.
Poutine	Mémorandum de Budapest, le 5 décembre 1994.	Biélorussie, Kazakhstan et Ukraine ainsi que USA, Royaume-Uni et Russie
Poutine	Protocole de Minsk (ou Minsk I), le 5 septembre 2014.	Ukraine, Russie, république populaire de Donetsk (DNR), république populaire de Lougansk (LNR), avec OSCE.
Poutine	Accord de Minsk II, du 12 février 2015.	Selon le format Normandie (France, Allemagne, Ukraine, Russie, avec des représentants des républiques séparatistes RPD et LNR).

 

Pour finir, une définition des dictature de mon ami André Tanczak :

 

« Une dictature n'est pas seulement le mensonge ou la propagande. Une dictature refuse que ses sujets parlent de dictature. Elle refuse l'opposition, l'enferme ou la supprime. Elle refuse les médias libres. Tous les membres des médias sont des fonctionnaires à la solde de l'état. Une dictature considère que l'individu n'est rien, seul compte l'état (et ceux qui se considèrent comme l'état). La liberté de parole, de manifester, n'existe pas. Le parlement n'est qu'une chambre d'enregistrement des décrets du dictateur. ».

 

3.4        L’interdiction du doute, du questionnement dans les dictatures

 

« L’essentiel dans la tyrannie, de quelque nature que ce soit, c’est la répression du questionnement » ([2], page 289).

 

Par l’interdiction de mener des réflexions indépendantes et objectives, les régimes autoritaires (tyranniques) tentent de rendre les citoyens stupides, soumis et/ou obéissants.

Leur réflexion se limitera, souvent, à affirmer, le plus sérieusement du monde, « cette histoire est vraiment vraie et de source sûre », alors qu’elle n’est souvent qu’une rumeur impossible à vérifier.

Dans ces régimes, l’on privilégiera les théories du complot _ les informations sélectionnées uniquement en fonction de leurs croyances et convictions _, au détriment des informations scientifiques, fiables, incontestables, minutieusement vérifiées.

 

« La culture ce n’est pas avoir le cerveau farci de dates, de noms ou de chiffres, c’est la qualité du jugement, l’exigence logique, l’appétit de la preuve, la notion de la complexité des choses et de l’arduité des problèmes[20]. C’est l’habitude du doute, le discernement dans la méfiance, la modestie d’opinion, la patience d’ignorer, la certitude qu’on n’a jamais tout le vrai en partage; c’est avoir l’esprit ferme sans l’avoir rigide, c’est être armé contre le flou et aussi contre la fausse précision, c’est refuser tous les fanatismes et jusqu’à ceux qui s’autorisent de la raison ; c’est suspecter les dogmatismes officiels mais sans profit pour les charlatans, c’est révérer le génie mais sans en faire une idole, c’est toujours préférer ce qui est à ce qu’on préférerait qui fût. », Jean Rostand, Pages d'un moraliste.

 

4         L’honnêteté et la rigueur et l’indépendance du journalisme d’investigation

 

Pour vérifier une information, il faut la recouper à plusieurs sources fiables, si possible indépendantes et/ou provenant de médias fiables.

 

Les médias fiables sont ceux qui connaissent la rigueur journalistique et le code de déontologie du journalisme, qui fournissent des informations honnêtes, minutieusement vérifiées, qui font du vrai journalisme d'investigation, qui vont très loin dans leurs enquêtes, au-delà des apparences, qui vérifient et recoupent leurs informations, qui recherchent les témoins directs d'un fait et non les témoignages de seconde main (quelqu'un rapporte que quelqu'un d'autre a dit)...

Ces médias sont prêts à passer du temps pour vérifier une information, même si cela leur coûte de l’argent.

S'ils n'en sont pas sûrs, alors ils n'affirment rien.

Ils ne sont pas dans la course au profit à tout prix.

 

Et s'ils ont été abusés par des affabulateurs, imposteurs, manipulateurs ou escrocs de haut vol, par honnêteté, ils sauront reconnaître leurs torts, ils n'ont pas honte de publier un démenti, dans l'édition suivante, par rapport à leur publication erronée précédente. Ce qui compte, pour eux, est de préserver leur réputation d’honnêteté et de fiabilité.

 

Ils ne diffusent jamais sciemment une information fausse ou biaisée _par exemple, pour des raisons de propagande, comme l'a fait le média russe RT[21] sur la guerre en Ukraine..., ou des raisons vénales ou de vanité, comme l'a fait Boris Johnson, dans sa jeunesse, quand il a été momentanément journaliste _ ce dernier n'ayant alors pas hésité à diffuser des informations « bidonnées »[22].

 

Le vraie journalisme d'investigation se base sur la raison et la science. Normalement, il est le contraire du journalisme de conviction biaisée (celui semblable aux enquêtes des complotistes, qui se base toujours sur des croyances, les leurs, qui sont toujours à charge, dans un sens, et qui se base sur des biais de confirmation, qui ne suit pas un plan dialectique[23], qui n’est pas conduit d’une façon prudente et pondérée) et surtout qui fait appel aux émotions (adulation d’un héros, d’un gourous, d’un dictateur, via son culte de la personnalité, et rejet et haine des boucs émissaires désignés d’office).

 

4.1        Le festival des indignés et des offensés

 

L’état de droit repose sur notre intelligence et notre capacité de réflexion, de doute, de remise en cause etc.

 

Les personnes étroites d’esprits, intolérantes en puissance _ aussi des petits dictateurs en puissance _, incapables de réfléchir, de comprendre les actions des autres (dès qu’elles ne vont pas dans leurs vues) s’insurgent contre les actions spectaculaires et provoquantes des Femens _ des militantes qui manifestent seins nus _, des Pussy Riot, d’Act-Up _ qui ont recouvert l’obélisque de la place de la concorde d’un énorme préservatif_, de Charlie Hebdo …

 

Ce sont en général, les mêmes qui veulent interdire le délit de blasphème, sans aucune réflexion approfondie sur ses conséquences souvent mortelles pour liberté d’expression, la sécurité des personnes.

 

Par exemple, voici les déclarations de personnes étroites d’esprit sur les Pussy Riot :

 

De Samanda :

« Une bande de féministes extrémistes, profanations d'églises, et pire et, au final, décision de Poutine de les libérer.

Et elles n'auraient pas osé dans la plus grande mosquée d'Europe qui se trouve à Moscou, on ne parlerait plus d'elle ... ».

 

De Gabriel :

« Les Pussy Riot sont des dégénérées. Elles mériteraient, depuis 2014, de recevoir la nationalité ukrainienne ».

 

Pour rappel, Pussy Riot est un groupe russe de protestation féministe, qui se battent pour le féminisme, les droits LGBT, contre le président russe Vladimir Poutine et sa politique, son autoritarisme[24], la "politique impériale agressive" de la Russie et contre le soutien des dirigeants de l'Église orthodoxe à Poutine pendant sa campagne électorale et maintenant pour sa guerre en Ukraine (bref contre leur compromission avec le régime de Poutine).

 

Le groupe a organisé une représentation à l'intérieur de la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou, le 21 février 2012, pour protester contre le soutien des dirigeants de l'Église orthodoxe à Poutine pendant sa campagne électorale. Cette représentation a été condamnée comme sacrilèges par le clergé orthodoxe et le groupe a été finalement arrêtée par la sécurité de l'église.

Les membres du groupe ont été arrêtés et accusées d’hooliganisme. Le 17 août 2012, Alyokhina, Samutsevich et Tolokonnikova ont toutes été reconnues coupables de « hooliganisme motivé par la haine religieuse » et chacune condamnée à deux ans d'emprisonnement.

Elle n’ont pas eu le droit à un procès équitable et à délai suffisant pour préparer leur défense. Les Pussy Riot ont déclaré que leur manifestation était une déclaration politique, mais les procureurs ont déclaré que le groupe tentait "d'inciter à la haine religieuse" contre l'Église orthodoxe. Le juge a déclaré qu'ils avaient "grossièrement porté atteinte à l'ordre social" avec leur protestation, montrant un "manque total de respect" pour les croyants.

 

Certains pourront leur reprocher qu’elles n’avaient pas la sympathie et le soutien de l'opinion publique en Russie et que donc leur manifestation était contreproductive. Mais quand tous les moyens de protestation légaux leur sont interdits _ car en Russie, il est interdit de manifester dans la rue _ même en manifestant tout seul, et alors que la liberté des médias indépendants sont de plus en plus limité, quelles solutions leurs restent-elles pour exprimer leur opinion[25] ?

 

 

5         Le problème de la propagande

 

« La première victime de la guerre est la vérité », Philip Snowden[26].

 

La propagande a en général pour but de fédérer (réunir) les citoyens autour de son dirigeant ou de son gouvernement, par la manipulation. C’est un moyen d’obtenir une unanimité, par des moyens peu éthiques.

Victor Klemperer écrivait, après la signature des accords de Munich en 1938, « La politique est devenue plus jamais le jeu secret d’une poignée de gens qui décident du sort de millions d’hommes et de femmes en prétendant incarner le peuple » ([2], page 413).

 

5.1        Pour faire accepter une guerre

 

Quand un dirigeant ou un gouvernement veut faire accepter au peuple une guerre, il diabolise souvent l’ennemi désigné et adopte un discours victimaire (se faisant passer pour la victime ou le camps de la paix, tout en distillant un discours guerrier), en distillant la peur, en hésitant pas à utiliser le mensonge et la manipulation.

 

Souvent, la propagande fait croire au peuple qu’il est attaqué pour le convaincre de faire la guerre.

 

Le psychologue américain G.M. Gilbert, ayant recueilli les témoignages de dirigeants nazis en marge du procès, attribue, dans son « Journal de Nuremberg », une déclaration cynique à Hermann Göring, évoquant la guerre, lors d’une discussion avec lui :

 

« Evidemment que le peuple ne veut pas de la guerre, ni en Russie, ni en Angleterre, ni en Amérique, ni d’ailleurs en Allemagne. C’est entendu. Mais après tout, ce sont les dirigeants d’un pays qui déterminent sa politique, et il s’agit simplement d’entraîner le peuple avec soi, que ce soit dans une démocratie, une dictature fasciste, un régime parlementaire, ou une dictature communiste ».

« Oh c’est très bien tout ça, mais qu’il ait une voix ou non, le peuple peut toujours être contraint de suivre la volonté des dirigeants. C’est simple. Tout ce que vous devez faire c’est leur dire qu’ils sont attaqués, et dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme qui expose le pays à un danger. Cela fonctionne dans n’importe quel pays »[27].

 

Aucun peuple n’aime la guerre. En général, cette propagande, pour faire accepter la guerre, commence progressivement et s’accentue progressivement, sur le long terme_ sur plusieurs mois à plusieurs années _, afin que les citoyens s’y habituent progressivement (comme pour la préparation à la guerre du peuple allemand, par Hitler ([2], pages ) et la préparation du peuple russe, par Poutine [3]).

Etant donné la durée souvent très longue de la préparation des peuples, par la propagande, pour leur accepter la guerre, on peut être certain que ces guerres (celles d’Hitler, celles de Poutine) ont été longuement préméditées.

 

5.2        Le cas des dictatures

 

En général, les dictatures recourent tout le temps à la propagande. C’est leur ADN.

 

Une personne ayant du discernement sait très bien que « l’opération spéciale » pour « dénazifier » l’Ukraine est, en fait, une guerre d’annexion (expansionniste) et ayant pour but de renverser un régime démocratiquement élu pour lui substituer un gouvernement fantoche, qui serait entièrement soumis à Moscou. Sinon, pourquoi alors ? :

 

A) Ce complots contre la paix en Géorgie, Ukraine... (Car ces pays ont-ils agressés la Russie ou leur peuple ?).
B) Ces crimes de guerre : à Boutcha (au moins 480 morts), Irpin, Tchernihiv, Soumy, Borodyanka ... Marioupol (le théâtre, au moins 600 victimes), Kramatorsk (la gare, une trentaine de mort), une école dans la région de Lougansk (une soixantaine de morts) ...). Plus de 2500 cas recensés (avec meurtres, viols, tortures ...)[28].
C) Ces vols et pillages de musées ... avec la destruction ou endommagement d’une soixantaine de monuments historiques (source UNESCO)[29] ...".

 

5.3        Le cas des états de droits

 

Les états de droit seraient censés avoir un comportement plus éthique que les dictatures, mais de n’est pas toujours le cas.

 

5.4        L’affaire des couveuses au Koweït

 

L’affaire des couveuses au Koweït désigne le scandale du faux témoignage fait le 14 octobre 1990, lors de l'invasion du Koweït par les forces armées irakiennes de Saddam Hussein, qui alléguait des atrocités commises contre des nouveau-nés koweïtiens. Le témoignage se révéla être mensonger, après avoir servi à favoriser l'entrée en guerre des Occidentaux.

Le 14 octobre 1990, une jeune femme koweïtienne, appelée par les médias « l'infirmière Nayirah », témoigne, les larmes aux yeux, devant une commission du Congrès des États-Unis. Son témoignage poignant, plein d’accents de sincérité, est retransmis rapidement par les télévisions du monde entier.

Le témoignage, avec d'autres comme ceux conçus par l'agence de communication Rendon Group, chargée de superviser la communication de la CIA et du Pentagone, a beaucoup ému l'opinion publique internationale et a contribué à ce qu'elle soutienne l'action des puissances occidentales contre les armées de Saddam Hussein lors de la guerre du Golfe. En fait, ce témoignage était entièrement faux. La jeune fille, coachée selon certaines sources par Michael Deaver ancien conseiller en communication de Ronald Reagan, s'appelait Nayirah al-Ṣabaḥ, et était la fille de l'ambassadeur du Koweït à Washington Saud bin Nasir Al-Sabah. L'association Citizens for a Free Kuwait, organisée par le gouvernement du Koweït exilé avait commandé cette campagne à la compagnie de relations publiques Hill & Knowlton (pour la somme de 10 millions de dollars).

La machination a fonctionné grâce à l'intervention de Lauri Fitz-Pegado, qui a convaincu les députés que l'identité n'était pas révélée pour protéger la famille de la jeune femme. Lauri Fitz-Pegado avait auparavant travaillé pour le gouvernement, dans l'Agence de l'Information. Nayirah al-Ṣabaḥ s’est révélée être une remarquable comédienne.

Par ailleurs, le gouvernement américain aurait payé 14 millions de dollars à cette compagnie pour l'avoir aidé à médiatiser la guerre du Golfe sous un jour favorable à l'intervention occidentale[30].

 

Intoxiquée par cette manipulation, même l’ONG Amnesty International l’avait diffusé, en toute bonne foi.

 

Source : Documentaire Les mensonges de l’histoire. 1991, la 1^ère guerre du golfe, Réalisatrice Bénédicte Delfaut, 2018, https://www.lezappingdupaf.com/2019/11/1991-la-1ere-guerre-du-golfe-dans-les-mensonges-de-l-histoire-ce-soir-sur-rmc-story.html

Synopsis : Le 14 octobre 1990, une commission du Congrès américain auditionne une adolescente koweïtienne de 15 ans : Nayirah al-Sabah livre face aux représentants du peuple américain un témoignage glaçant sur des atrocités commises par des troupes irakiennes dans un hôpital du Koweït. Le 17 janvier 1991, les forces internationales mobilisées par les Etats-Unis déclenchent la première Guerre du Golfe. 88.500 tonnes de bombes sont déversées sur l'Irak. Or, d'après les investigations menées, le témoignage de Nayirah s'avère être faux. Cette guerre a finalement été déclenchée sur un mensonge.

 

George Herbert Walker Bush avait incité le peuple irakien à se révolter contre Saddam Hussein puis a renoncé à le soutenir, ce qui a conduit à l'écrasement de sa révolte dans le sang, par les forces de répression de Saddam Hussein.

George Herbert Walker Bush a tiré un bénéfice politique important de sa guerre.

 

L’Irak (et certaines de ses infrastructures …) ont été détruit par cette guerre et par l’embargo, qui a suivi.

La destruction des usines hydroélectriques et autres installations électriques, qui a permis d'anéantir les capacités de command and control de l'armée irakienne, aurait provoqué l'explosion d'épidémies de gastro-entérites, de choléra et de typhoïde, en empêchant le fonctionnement des centres de traitement d'eau potable et d'eau usagée[31].

 

5.5        Mensonge sur les armes de destruction massive en Irak

 

En raison des attentats du 11 septembre 2001, le gouvernement Buch a besoin de se venger et de trouver d’un bouc émissaire. Il choisira Saddam Hussein.

 

Les États-Unis et le Royaume-Uni soutiennent que l'Irak de Saddam Hussein détenait clandestinement d'importants stocks d'armes de destruction massive en 2003. La résolution 1441 du Conseil de sécurité des Nations unies qui demandait à Saddam Hussein de « coopérer activement, immédiatement et inconditionnellement » avec les inspecteurs de l'ONU et de l'AIEA de novembre 2002 à mars 2003 et portant sur le désarmement de l'Irak s'est vue ignorée selon le gouvernement américain, ce qui deviendra l'un des casus belli (avec les liens supposés entre le régime de Bagdad et Oussama ben Laden) de l'opération liberté irakienne (Iraqi Freedom) en 2003 (concept de « guerre préventive ») menée par l'administration Bush afin de justifier l'invasion.

 

En septembre 2002, le directeur de la CIA George Tenet et le secrétaire d'État Colin Powell affirment devant le Comité des affaires étrangères du Sénat des États-Unis que Saddam Hussein est en train d'essayer d'acheter du yellowcake au Niger. Au même moment, le gouvernement de Tony Blair prétend aussi que le dictateur irakien essaierait d'acheter de l'uranium dans un pays africain. En décembre 2002, le département d'État des États-Unis reprend cette accusation dans un rapport titré Illustrative Examples of Omissions From the Iraqi Declaration to the United Nations Security Council. George W. Bush déclare, dans une allocution radiophonique que « le régime irakien possède des armes biologiques et chimiques, reconstruit des installations pour en fabriquer encore plus et selon le gouvernement britannique pourrait lancer une attaque chimique ou biologique en 45 minutes. Ce régime cherche à avoir la bombe nucléaire et avec des matériaux fissiles pourrait en fabriquer un en un an ».

La CIA, dans son rapport d’octobre 2002 intitulé « Iraq’s Weapons of Mass Destruction Programs » affirme que depuis la fin des inspections de 1998 et en violation des résolutions et des restrictions des Nations unies, l’Irak a maintenu ses projets d’armes chimiques, a poursuivi le développement et la production de missiles et a investi bien plus encore dans les armes biologiques. La plupart des experts estiment que l’Irak a reconstitué son programme d’armes nucléaires et la production d’agents chimiques (gaz VX, sarin, moutarde…).

 

Néanmoins, ce n’est pas l’avis de tout le monde. L'Agence internationale de l'énergie atomique avait jugé les documents comme étant des contrefaçons.

Le général Norman Schwarzkopf émet des doutes sur l'existence de ces prétendues armes de destruction massive qui justifient la guerre ; il s’en prend à Donald Rumsfeld, directeur du Pentagone, lui reprochant dans le Washington Post de se réjouir de la guerre.

 

Cependant, en janvier 2003, pour prouver devant les Nations unies que l’Irak relance son programme nucléaire, George W. Bush fait usage d'un rapport britannique qui stipule que l’Irak tente de se fournir en uranium dans des pays africains.

 

Devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le 5 février 2003, le général Colin Powell fait défiler des dessins de camions présentés comme des prototypes de laboratoire mobile de recherche biologique (en) (sur la base de faux renseignements de « Curveball », ingénieur chimiste irakien à l’origine d’une des plus grandes supercheries de l’histoire du renseignement), fait passer des photos satellites pour des usines d’armes chimiques et des bunkers et présente finalement un flacon de poudre blanche : de l’anthrax.

Cet argument de l'existence d'un arsenal d'arme chimique devient le déclencheur de l'invasion de l'Irak par les États-Unis en 2003.

L'administration de Tony Blair a joué un rôle essentiel dans la préparation du discours de Colin Powell du 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Le dossier cité par Powell avait été fourni par l'administration de Tony Blair, qui reconnaît dès le 7 février 2003 des "gaffes" dans sa rédaction. Dès le 8 février, les journaux anglais identifient les vrais auteurs du rapport comme étant les services de communication de Downing Street et la pauvreté des sources utilisées par ces derniers (plagiat universitaire et sources suspectes...).

Une fois l'invasion réalisée, des inspections de l'ONU sont effectuées sur le terrain sous la direction de Hans Blix, qui indique ne pas avoir trouvé d'armes de destruction massive en Irak, et ne pouvoir confirmer la poursuite effective du programme dans les années 2000.

Entre 2003 et 2011, seulement 5 000 munitions chimiques « périmées » ont été découvertes par les forces d'occupation américaines. En 2013, Hans Blix réaffirme qu'en Irak, « certains pays ont tenté d'éradiquer des armes de destruction massive qui n'existaient pas ». Dans un entretien en 2013, Colin Powell déclare, au sujet des armes de destruction massive en Irak, que « Saddam Hussein (...) n'en possédait pas un gramme ».

 

Jane Harman, élue démocrate de Californie, souligne que la propagande des armes de destruction massive (ADM) irakiens est « la plus grande manœuvre d’intoxication de tous les temps ». Un groupe d’anciens experts de la CIA et du département d’état dénonce que les renseignements avaient « déjà été faussés pour des raisons politiques, mais jamais de façon aussi systématique pour tromper nos représentants élus afin d’autoriser une guerre »[32].

 

Il semble que, dans leur délire, les faucons de la maison blanche _ Paul Wolfowitz, Donald Rumsfeld, Dick Cheney, Condoleezza Rice _ pensaient, par cette guerre, redessiner la géopolitique du Moyen-Orient et transformer ses pays en état de droit et des pays pacifiques comme la Suisse.

Mais au contraire, avec cette guerre, ils ont déstabilisé durablement le monde. Sans cette guerre, il n’y aurait pas eu l’émergement de l’Etat islamique (et l’enfer qu’il a créé en Irak et Syrie) et voire même la guerre actuelle en Ukraine. Georges W. Buch et ces faucons n’ont jamais subi aucune sanction. Cette guerre a même permis à Georges W. Buch de se faire réélire en 2004.

 

Bien que ce chiffre soit difficile à évaluer, il semble que cette guerre aurait causé la mort d’environ 130.000 irakiens.

Pendant l’occupation américaine de l’Irak, environ 4000 soldats américains ont été tués.

 

Source : 1) Documentaire Les mensonges de l'histoire. Saison 2 - Épisode 2: 2003, la guerre en Irak, Réalisation Setti Dali, 2018, https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549258590-les-mensonges-de-lhistoire/13354773-2003-la-guerre-en-irak/

Suite aux attentats du 11 septembre 2001, le président républicain des Etats-Unis, George Bush, avait promis à son peuple de vaincre le terrorisme. Après avoir combattu les talibans en Afghanistan, la Maison-Blanche se tourne vers un nouvel « ennemi » : le chef de l'Etat irakien Saddam Hussein, soupçonné de fabriquer des armes de destruction massive. Mais en 2005, la vérité éclate : l’administration Bush admet que les éléments apportés ont été inventés. Cette enquête repose sur des documents secrets, déclassifiés depuis 2014.

2) Documentaire Guerre, mensonges et vidéo. Bush et la Guerre en Irak, Réalisateur François Bringer, 2013, 0h55 [diffusé sur la chaîne Histoire], https://programmetv.ouest-france.fr/documentaire/histoire/guerre-mensonges-et-video-48944043 & https://www.dailymotion.com/video/x25f1tg

Dix ans après le déclenchement de l'invasion de l'Irak, en 2003, François Bringer, journaliste spécialiste des Etats-Unis, explore la machine de guerre montée par les hauts responsables de l'administration américaine pour légitimer à la fois juridiquement, politiquement et moralement l'intervention en Irak. Ce documentaire retrace le cheminement de la stratégie de l'administration Bush.

3) Irak 2003 : un mensonge pour une guerre. Les infox de l'Histoire, 04/03/2022, https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/les-infox-de-l-histoire/irak-2003-un-mensonge-pour-une-guerre_4990702.html

Aux côtés de Nicole Bacharan, historienne spécialiste des Etats-Unis et co-auteure des “Grands jours qui ont changé l’Amérique” (ed. Perrin), Patrice Gélinet revient sur l’une des plus célèbres manipulations des faits : les supposées armes de destruction massive détenues par Saddam Hussein qui ont déclenché la guerre en Irak.

 

5.6        Affaire des charniers de Timișoara

 

L'affaire des charniers de Timișoara est l'histoire de fausses informations diffusées sur les victimes de la répression du régime communiste de Roumanie dirigé par Nicolae Ceaușescu en décembre 1989, au début de la révolution roumaine de 1989. Une vingtaine de corps de personnes mortes avant le début des événements ont été photographiées et filmées par les médias internationaux, et sur la base de fausses informations propagées notamment par l'agence de presse yougoslave Tanjug, données comme des victimes des forces de sécurité. Une fois la vérité rétablie, cet épisode a déclenché une vive polémique sur l'incapacité de la presse à enquêter de façon professionnelle sur les événements.

 

La révolution roumaine commence à Timișoara _ ville était particulièrement surveillée par la police politique, la Securitate et les garde-frontières, créant une ambiance de terreur et de paranoïa _, le 16 décembre 1989, avant de se propager à Bucarest.

Entre le 17 et le 25 décembre 1989, des combats violents éclatent. À Timișoara, plus de 70 personnes sont tuées et 300 autres blessées, dont 253 par balles. On compte 65 morts et 268 blessés pour la seule journée de manifestation du 17 décembre.

Dans la nuit du 18 au 19 décembre, 43 cadavres sont évacués de l'hôpital départemental de Timișoara et incinérés secrètement dans la banlieue de Bucarest, le pouvoir voulant faire passer les disparus pour des « traîtres à la patrie socialiste » ayant passé la frontière yougoslave. Ces disparitions conduisent les familles et les proches des victimes à rechercher partout dans la ville les corps disparus. C'est cette ambiance désespérée et paranoïaque qui poussa les habitants de Timișoara, dans le chaos des événements et des rumeurs contradictoires, à fouiller les jardins publics, les canaux, les terrains vagues et les principaux cimetières, pour finalement exhumer les corps du charnier de la morgue de la rue de Lipova (strada Lipovei).

 

Les corps déterrés sont présentés aux journalistes occidentaux autorisés à entrer dans le pays comme ceux des victimes de la répression des jours précédents, avec une estimation des victimes à plusieurs milliers. Les rédactions occidentales provoquent une polémique en accolant les photographies des corps exhumés à la morgue de Timișoara à des informations fantaisistes des médias roumains relayées par l'agence de presse yougoslave Tanjug.

 

Les chiffres repris par les médias occidentaux, et en particulier français (TF1, L'Événement du jeudi, Libération, Le Monde, La Cinq ...), sans concertation avec les reporters présents sur place, mélangent les sources de Bucarest et de Timișoara.

 

L'imposture du charnier ne sera établie que fin janvier. Le 27 janvier 1990, Colette Braeckman publie Je n'ai rien vu à Timisoara, dans les colonnes du Soir, où elle remet en question les images montrées sur les télévisions du monde entier. C'est le journal Le Figaro qui, dans son édition du 30 janvier, annonce qu'il s'agissait d'un faux, que les morts montrés à la télévision avaient été déterrés du « cimetière des indigents » de la ville.

 

En 2019, on ne sait pas précisément qui est à l'initiative de la tromperie, les journalistes manipulés accusant « ceux qui voulaient renverser le pouvoir ». En fait, l'exhumation de ce charnier ne serait pas autre chose que le produit du désordre généré par l'insurrection dans la ville.

Depuis, cette affaire est devenue un cas d'école pour la formation des journalistes pour mettre en garde contre la « chasse au scoop » des médias d'information[33].

 

5.7        Les mensonges des lobbies

 

 

 

5.8        Comment ne pas de faire avoir par ces désinformations et intoxications ?

 

Comment développer l’esprit critique de l’opinion publique, afin qu’il reçoivent toujours toute information, surtout si elle est spectaculaire avec prudence et recul ?

 

Si les faits sont extraordinaires ou étonnants, soyez encore plus sceptiques et réclamez alors le maximum de preuves.

 

L’astronome Carl Sagan écrivait, dans son livre « Cosmos » (1980), « Des affirmations extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires ».

 

L’on sait que les emballements médiatiques, la chasse aux scoops, ne font pas bon ménage avec un journalisme d’investigation de qualité.

 

L’on sait aussi que les lobbies et les gouvernements, en poursuivant leurs propres intérêts égoïstes (à cause d’enjeux de pouvoir, de puissance, de gloire, électoraux, financiers …), peuvent mentir.

 

Comment alors faire la part des choses entre faits réels et imaginaires et non prouvées (rumeurs, légendes urbaines, théories du complot) ?

 

5.9        Face à l’intense désinformation durant les guerres, comment avoir des infos fiables ?

 

Par exemple, comment évaluer les dégâts[34] commis par les Russes en Ukraine, actuellement (en 2022) ?

Y a-t-il une liste actualisée ou un site qui les recensent ? Pour l’instant, elle n’existe pas.

 

Certains affirment que ce travail est impossible à conduire[35], étant donné que l'armée ukrainienne a eu l'occasion, à plusieurs reprises, de détruire ses propres ponts.

 

On peut alors leur répondre, en avançant plusieurs arguments :

 

L'armée ukrainienne a plusieurs fois annoncé quand elle dynamitait un pont. Elle ne l'a pas caché.

Dans le doute, l'on peut se baser sur le travail d'investigation de deux collectifs de journalistes indépendants _ Bellingcat et Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ).

 

Quant au fait, qu'un centre commercial ou un centre culturel servirait de cache d'armes, il faut le prouver (il faudrait que la Russie le prouve sérieusement avec des preuves rigoureuses et incontestables, ce qui n’est jamais le cas).

En général, ce sont plutôt des maisons particulières qui ont servi de cache d'armes, dans cette guerre.

Le centre culturel qui a été touché par un missile n'a pas explosé, de la façon dont on aurait pu s'attendre s'il avait contenu des explosifs (ce qui semble contredire la version russe).

Sinon sachant que l'armée russe, dans ses intenses tirs d'artillerie, ne fait aucune distinction entre la plupart des cibles, quel intérêt aurait l'armée ukrainienne de stocker des armes dans des monuments historiques, au risque d'augmenter les destructions de ce monument historique ? (Rappelons que plus de 60 monuments historiques ont été touchés, selon l'UNESCO).

Quand l'on observe la destruction du théâtre de Marioupol (et celui de marionnettes), l'on voit bien qu'ils ne contenaient pas d'explosifs.

 

5.10    Le crash du vol Malaysia Airlines 17, abattu par un missile

 

Le 17 juillet 2014, le Boeing 777-200ER assurant le vol 17 de Malaysia Airlines (code AITA : MH17) reliant Amsterdam à Kuala Lumpur est abattu en vol dans la région de Donetsk, au Donbass dans l'est de l'Ukraine, où un conflit armé entre l'armée ukrainienne et des séparatistes pro-russes est alors en cours, mais sans que le survol soit interdit aux avions civils. L'accident ne laisse aucun survivant parmi les 283 passagers et 15 membres de l'équipage de l'avion.

L'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes, opposés lors de cette guerre du Donbass, s'accusent mutuellement d'avoir abattu l'appareil. La Russie alors développe une intense propagande pour rejeter la responsabilité de ce crash sur l’armée ukrainienne.

En juillet 2015, la Malaisie propose que le Conseil de sécurité des Nations unies établisse un tribunal international pour poursuivre les responsables. La résolution malaisienne rassemble la majorité des votes du Conseil de Sécurité, mais la Russie pose son veto de membre permanent du conseil.

Le 28 septembre 2016, le parquet néerlandais présente les conclusions préliminaires de son enquête, affirmant qu'un missile Buk a été tiré depuis la partie du territoire ukrainien contrôlée par les séparatistes pro-russes et que ce missile, comme la plate-forme de tir, ont été acheminés depuis la Russie. Le 24 mai 2018, les enquêteurs internationaux parviennent à la même conclusion, précisant que le missile Buk ayant abattu le vol MH17 provenait de la 53e brigade anti-aérienne de l'armée russe.

Le 19 juin 2019, la Joint Investigation Team (JIT) et Bellingcat[36], enquêtant sur le crash et les individus incriminés, communique les noms de quatre suspects mis en examen dont trois de nationalité russe, et un commandant ukrainien des forces rebelles séparatistes pro-russes, considérés comme responsables de l’acheminement du missile Buk sur le lieu de tir[37].

 

6         L’importance de l’honnêteté et de la vérité

 

Les mensonges utilisés par les présidents Georges HW Bush et Georges W Bush, pour justifier leurs guerres en Irak (1991 et 2003) ont été finalement été dévoilées et ont contribué à ternir (saper) durablement la réputation des USA dans le monde et la confiance qu’on peut accorder à ce pays.

 

Sans vouloir avancer l’existence d’une supposée « justice divine », en général, les plus graves mensonges de l’histoire finissent par être révélés _ que cela soit a) l’existence des camps de concentration et d’extermination nazis, malgré la Sonderaktion 1005, ou encore Aktion 1005, menée par les SS pour effacer leurs crimes[38], b) le goulag, l’existence de camps de concentration eu URSS[39], c) le massacre de Katyn, à l’instigation de Staline, malgré les mensonges de l’URSS, durant 51 ans, accusant l’Allemagne nazie de l’avoir commis[40] etc.

 

Les démocraties ne peuvent reposer sur le mensonge, les « fake news », la désinformation, les intoxications, sinon elles ne peuvent que péricliter et disparaître au profit de dictatures.

Il est nécessaire aux démocraties de se défendre face aux agissements nuisibles et à la volonté de nuisance, par le mensonge, la désinformation, le dénigrement, la diffamation, des dictatures et des dictateurs, qui _ à cause de leur volonté de puissance impérialiste et cynique (sans pitié, sans scrupule) _ cherchent à affaiblir et détruire pour s’imposer à leur place (Russie, Chine, Turquie, Iran …).

 

Car nous avons le précédent de la république de Weimar, qui, au nom de la liberté d’expression, n’a pas su se défendre du mensonge _ qui n’a pas su interdire la revue antisémite et nazie, Der Stürmer, qui passait son temps à diffuser des mensonges sur les juifs, appelant à la haine contre eux _, et qui a été emportée par les mensonges nazis.

 

Les généraux Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff, constatant qu’ils étaient en train de perdre la guerre face aux alliés, avait demandé secrètement, le 19 septembre 1918, à ces derniers, une armistice, tout en poussant les hommes politiques allemands à négocier, afin que l’armée allemande et eux-mêmes ne perdent pas la face[41] :

« L’offensive franco-britannique débute le 8 août et ne s’arrêtera plus. Dans ses mémoires, Ludendorff qualifie cette date du 8 août de « jour de deuil de l’armée allemande » parce qu’il sait à ce moment que la guerre est définitivement perdue. Confronté à l'armistice de Thessalonique et à la percée réussie des Britanniques sur la ligne Siegfried, Ludendorff suggère au Kaiser le 29 septembre à Spa de demander sans délai l'armistice au Président Wilson et d'engager (mais pour des raisons purement tactiques) une réforme constitutionnelle. Les motifs de ce revirement chez Ludendorff (défaitisme ou calcul machiavélique) restent controversés ; il constituait en tous cas un aveu d'échec militaire et a ouvert la voie à l'instauration du régime républicain. Sans doute s'agissait-il de faire endosser la responsabilité des pourparlers de paix aux civils, et surtout aux députés sociaux-démocrates ; là se trouvent les prémisses de la légende du « coup de poignard dans le dos. » »

« Le 18 novembre 1919, un comité d'enquête de l'Assemblée nationale du Reich se tient au Reichstag à Berlin pour éclaircir la responsabilité des hauts dignitaires allemands dans la défaite. Hindenburg et Ludendorff sont invités à témoigner.

Hindenburg déclare : « L'armée allemande a reçu un coup de poignard dans le dos ». Il reprend la Dolschstoßlegende lancée à la fin de l'année 1918 pour laver l'État-Major allemand de toute responsabilité dans la défaite.

[...] Au cours de l'interrogatoire, Hindenburg lit une déclaration dans laquelle il minimise le poids militaire des Alliés même après l'entrée en guerre des États-Unis, attribuant la cause de la défaite à une « décomposition organisée » de la flotte impériale et de l'armée par des forces révolutionnaires. Cette trahison serait due selon lui aux ouvriers et aux socialistes. Aucun des deux hommes n'évoque qu'eux-mêmes avaient en catastrophe demandé le cessez-le-feu, le 19 septembre 1918 après l'échec de l'offensive d'été. Après les débats, Hindenburg et Ludendorff [qui jouissent d’un grand prestige] sont lavés de tout soupçon et leur action militaire à l'ouest est qualifiée de performance dans l'histoire mondiale »[42].

 

La légende du coup de poignard dans le dos a eu d’autant plus de succès que l’armée allemande était rentrée en bon ordre en Allemagne, donnant l’impression de ne pas avoir été défaites.

L’officier allemand à la retraite, dans un ouvrage paru en 1922, Berthold Deimling[43], avait imputé la défaite au haut-commandement allemand et à Hindenburg, en particulier. Mais à cause du prestige de ce dernier, ayant joué le rôle d’empereur de substitution durant la première guerre mondiale, Dambling n’avait pas écouté [10].

 

Cette légende [ce mensonge, cette « fake news »] a permi aux nazis d’exciter la haine des Allemands contre la démocratie (synonyme de défaitisme), les socio-démocrates, les communistes et les juifs (assimilés à traitres).

Ce mensonge a gravement fragilisé et puis a finalement eu raison de la République de Weimar.

 

Ces dictateurs sont comme les petits caïds des cours de récréation, « ôte-toi de la que je m'y mette », en vous poussant alors brutalement.  Ou comme dans la fable de la Fontaine, le Loup et l’agneau, qui cherche toujours un prétexte pour vous nuire :

 

[Le loup : ] Tu la troubles [l'eau de la rivière], reprit cette bête cruelle,

Et je sais que de moi tu médis l'an passé.

[L'agneau : ] Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?

Reprit l'Agneau ; je tette encor ma mère

[Le loup : ] Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.

[L'agneau : ] Je n'en ai point.

[Le loup : ] C'est donc quelqu'un des tiens:

Car vous ne m'épargnez guère,

Vous, vos Bergers et vos Chiens.

On me l'a dit : il faut que je me venge."

Là-dessus, au fond des forêts

Le loup l'emporte et puis le mange,

Sans autre forme de procès[44].

 

Toutes les dictatures reposent, elles, la propagande (voir la propagande poutinienne, par exemple lors de la guerre russe en Ukraine, qui tente de faire passer une vraie guerre pour une opération spéciale) et sur le mensonge, à haute dose. Elles sont aussi le plus souvent paranoïaques. Dans celles-ci, vous n’avez pas de médias indépendants (ils sont tous aux ordres du pouvoir).

 

7         L’importance de ne pas falsifier l’histoire

 

« Les peuples et les gouvernements n'ont jamais rien appris de l'histoire », écrivait le philosophe Hegel, un jugement un peu sévère de ce philosophe allemand.

Winston Churchill aurait aussi dit « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre »[45].

 

Nous savons que les leçons du passé peuvent devenir sources d'enseignement pour le temps présent.

 

Nous avons déjà vu que le mensonge (ou légende) du coup de poignard dans le dos a eu des conséquences funestes pour la République de Weimar, puis pour la paix mondiale.

 

Nous savons que Pétain et son régime n’ont pas protégé les Juifs y compris français. La grande rafle du Vel d'Hiv, du 16 juillet 1942, avait été conduite à Paris, en zone occupée, par la police française avec l'accord de Pétain et de Laval[46]. C’est pourquoi est nécessaire de combattre cette désinformation _ Pétain a protégé les juifs _, soutenue par le politologue Eric Zemmour[47].

 

8         Les dérives des valeurs occidentales donc celle des droits humains

 

Pendant longtemps, la philosophie des droits humains _ d’égalité, au regard du droit, de tous les êtres humains _ n’était pas appliquée à tous, à cause de préjugés raciaux (sur les noirs …), sur les femmes …

Les théories racistes (qui était prétendument scientifiques) ont été à l’origine de la persistance de l’esclavage puis de la discrimination raciale aux USA (Jefferson, un des co-auteurs, de la Constitution américaine, proche de la déclaration des droits de l’homme, avait ses esclaves) et du statut de l’indigénat dans les colonies françaises.

Le psychiatre Antoine Porot était le fondateur de l'École psychiatrique d'Alger et de la théorie raciste du primitivisme. Le psychiatre Frantz Fanon, qui a travaillé à l'École psychiatrique d'Alger, se trouve être son principal détracteur.

Ceux qui ne partageaient pas ces théories racistes (Germaine Tillon, Albert Camus) étaient minoritaire en Algérie.

 

9         Critiques de l’Occident objectives et subjectives

 

Les critiques vont des critiques rationnelles aux critiques, animées par les émotions, la haine, le ressentiment, le « lavage de cerveau sectaire », les théories du complot …

 

Certains sont persuadés que les démocraties libérales (« occidentales ») sont manipulées par des puissances financières cachées (en général, les banquiers juifs), ayant pour but de mettre en place un « nouvel ordre mondial », en leur faveur (pour favoriser leur pouvoir), et au détriment du « peuple ».

Que les médias, nommés « merdias », sont contrôlés par ces élites cyniques et vénales (mercantiles).

 

Voici des exemples plutôt subjectives (voir ci-après) :

 

De Akhenaton :

« Quand une démocratie se permet de mentir à son peuple et de se laisser contrôler par des lobby qui ont un intérêt carrément différents de l’électeur, quand une démocratie se permet de se laisser contrôler par les multinationales, par les sociétés d’armes et des banques, ce n’est plus une démocratie, c’est association de malfaiteurs en col blanc. Sur ça, il y a un bon documentaire de Michel Moore[48] ».

 

De Goran :

« C'est toi qui fait de la propagande pour le compte des Etats-Unis. Les états unis ont massacré la population de la terre entière, sans recevoir de sanction de votre part. Vous qui parlez de droit de l'homme. Il n'est pas tard, portez plainte contre Georges Bush, qui a massacré les femmes et enfants irakiens, afghans, Vietnam. Au Yémen, le terrorisme américain et de l'Arabie saoudite continue. Les femmes disparaissent sous les bombes et la famine. La CIA a commandite des coups d'États, à travers le monde. Kadhafi était dans son pays, vous l'avez massacré. Vous distribuer des armes aux terroristes du monde entier. L'OTAN est le bras armé des Etats-Unis, pour se substituer aux Nations unies [ONU]. Condamnez Israël ».

 

De Jean François P. (sur la guerre en Ukraine) :

« J'ai été formé par le géo-politologue Yves Lacoste et franchement les trolls sont dans les deux camps. L'Ukraine soutient le massacre des Arméniens, a armé les azéris, avec des bombes au phosphore, contre les Arméniens. Elle soutient Erdogan, un criminel génocidaire des Yézidis, avec ses chiens courants de Daesh, des kurdes, la déportation des Yézidis. On s'en fout ... Les USA refusent de reconnaître le tribunal de guerre international [il veut dire le tribunal pénal international, la CPI] et pour cause. Ils seraient en tête de liste. Évitons les détails. Après un mensonge éhonté des USA devant l'ONU, la France a refusé de participer au massacre US en Irak, qui a causé des milliers de morts. 2500 morts à Belgrade, en une nuit, sans aucun mandat de l'ONU et avec la fabrication d'un état mafieux, le Kosovo, et sa base US. Ses camps islamistes multi-meurtriers et ses centres de production de prostituées souvent ukrainiennes droguées, violées et torturées. Les USA et la Chine ont gagné cette guerre. Les USA en Europe et pour nous faire acheter armes et gaz [de schiste américain], sans plan Marshall, la Chine à l'international. L'inflation en Europe va être terrible. Poutine est une ordure, mais s'il tombe, vous aurez les rouges bruns staliniens, les plus durs, en Russie, à sa place, et il vendra tout ce qu’il veut à la Chine qui a, elle, conservé toute sa liberté commerciale. À ce sujet, concernant les islamistes, qui nous décapitent, à domicile, leurs financiers sont autant protégés que les gangs des cités. Il vient de nous être prouvé que l'on peut saisir leurs avoirs, tout comme les comptes de russes. Donc nous pouvons faire idem avec le Qatar, les Saoudiens, les frères musulmans et les gangs ...

J'adore et soutien la résistance ukrainienne, le peuple, mais pas son président, un ex-mafieux. J'espère que vous adorerez autant que l'on brandisse le drapeau français, que vous adorez, à juste titre, brandir le drapeau ukrainien, que, comme les Ukrainiens, l'on soit souverainistes, nationalistes, sans nous traiter de fachistes. Mon grand-père a fait la guerre d'Espagne volontairement et la résistance dans une gauche patriotique, le patriotisme n'était pas un gros mot. Merci à l'Ukraine de vous l'avoir rappelé. Le gaz US ou celui des esclavagistes islamistes, qataris, ce n'est pas compatible avec l'indépendance européenne. Ni Poutine, ni l'OTAN, pour une Europe puissante, mais chaque état gardant sa culture et sa souveraineté, une alliance sans tutelle ou c'est stop, il ne faut pas rêver.

Or l'Occident est multiple. Les USA ne sont pas l'Europe. La culture russe appartient à la culture historique de l'Europe. Sa cancélisation est une amputation. Le globish[49] tue ».

 

J’ai souligné en gras dans ces textes, tout ce qui est exagération, théories du complot, ignorance fine de l’histoire, manichéisme (en histoire).

 

A compléter.

10    Exemples de désinformations russes

 

WAGNER. Interrogé par le média Neo, le colonel Pascal Ianni, porte-parole du chef d’État-major français, est revenu sur la mise en échec de la tentative de manipulation du groupe russe Wagner pour incriminer l’armée française de supposées exactions commises au Mali. Une mise au point passionnante sur cette attaque informationnelle qui vise à déstabiliser la France et à intensifier l’influence de la Russie dans la région (source : Neo/Twitter, 16 mai 2022[50]).

 

Sources : a) Tout comprendre - charnier au mali: pourquoi l'armée française accuse les mercenaires de Wagner, Salomé Vincendon avec AFP, 23/04/2022, https://www.bfmtv.com/international/afrique/mali/tout-comprendre-charnier-au-mali-pourquoi-l-armee-francaise-accuse-les-mercenaires-de-wagner_AD-202204230145.html

Des corps recouverts de sable ont été découverts à proximité d'une base militaire au Mali, tout juste quittée par l'armée française. Paris dénonce une manipulation des mercenaires russes du groupe Wagner, avec une vidéo pour appuyer ses dires.

b) Charnier au Mali : une manipulation russe dévoilée par l’armée française, Laurent Larcher, 22/04/2022, https://www.la-croix.com/Monde/Charnier-Mali-manipulation-russe-devoilee-larmee-francaise-2022-04-22-1201211691

Analyse : Un drone français a surpris des soldats russes en train d’enterrer une dizaine de cadavres dans le désert malien. Sur les réseaux sociaux, un faux compte a attribué ces morts à l’armée française. La guerre informelle entre Moscou et Paris est de plus en plus violente en Afrique.

 

LOGIQUES DE DÉSINFORMATION. L’analyse de canaux publics de la messagerie cryptée Telegram a mis en évidence la porosité entre la désinformation liée à la pandémie de Covid-19 et la propagande de guerre pro-russe. Une nouvelle étude s’inscrit dans la continuité de l’analyse d’un phénomène également mis en évidence côté francophone, que ce soit en France ou en Belgique. Cette enquête menée par l’Université publique de Bruxelles et le DisinfoLab met également en lumière la façon dont ce phénomène s’inscrit dans une tendance plus globale de convergence des récits sur ces deux sujets (source : RTBF, 13 mai 2022).

 

Source : Une nouvelle étude met en évidence des convergences entre propagande russe et désinformation autour du coronavirus, Grégoire Ryckmans, 13 mai 2022, https://www.rtbf.be/article/une-nouvelle-etude-met-en-evidence-des-convergences-entre-propagande-russe-et-desinformation-autour-du-coronavirus-10987916

 

11    Les vraies et fausses solutions pour l’Afrique

 

En Afrique, il y a l’entretien, chez les panafricains et les islamistes, d’un profond ressentiment (souvent mêlé de théories du complot sur le franc CFA, la Françafrique …) contre les anciens colonisateurs, accusés d’avoir contribué au sous-développement des pays africains, même après 60 ans après l’indépendance et alors que, sous Macron, la Françafrique n’existe plus et que le franc CFA est géré par la banque centrale européenne.

 

Ce discours victimaire, la recherche perpétuelle de boucs émissaires (comme en Algérie …) contribue à faire en sorte à ces que ces pays et leurs politiciens (par démagogie) ne recherchent à se remettre en cause et à travailler, à faire des efforts, à se retrousser les manches, à lutter contre la corruption et le goût de l’argent facile (acquis malhonnêtement). Tant qu’ils sont enfermés dans cette vision toxique, ces pays auront du mal à décoller.

 

La désinformation russe, à l’aide de la diffusion de théories du complot (contre les USA, l’OTAN, les anciens colonisateurs dont la France), en Afrique, pour susciter la haine des Africains contre l’Occident et la France (pour y éliminer leur présence et la remplacer par celle de la Russie), n’aide pas à résoudre cet état de fait.

 

Sinon côté occidental, l'erreur est de croire que les populations, en Afrique, raisonnent comme les citoyens des démocraties libérales, où la corruption y est limitée (voir le classement des pays dit "occidentaux", sur l'indice de perception de la corruption de l'ONG Transparency International[51]). Et que l’on peut y « imposer » un état de droit.

 

Note : Selon l’auteur, tant que les USA et les Occidentaux soutiendront des gouvernements hyper-corrompus (celui d'Hamid Karzaï etc. en Afghanistan, les différents gouvernements corrompus du Sud-Vietnam, ...), que ces gouvernements et la population ne seront pas convaincu de l'importance de l'état de droit pour le bonheur, la prospérité de leur pays, cela ne marchera jamais.

 

L’auteur a vécu ou a voyagé en Afrique (Algérie, Côte d'Ivoire, Madagascar, Bénin ...). Il a constaté que les systèmes politiques y sont largement corrompus, jusqu’à la police et la justice (souvent à 100% comme pour Madagascar).

Y règne souvent une mentalité (de l’argent facile, du « pas vu pas pris ») favorisant la grande corruption et la petite corruption.

Les gouvernements sont populistes, ils ne se préoccupent pas du bien public, mais des intérêts propres des politiciens locaux.

Ces politiciens ne font rien pour développer une éducation de qualité, d'excellence et la formation professionnelle. Au contraire, ils ne veulent pas que le peuple soit éduqué.

 

Si les peuples (i.e. les citoyens) étaient éduqués :

 

1) Ils choisiraient la raison, la science, au lieu de la religion (source d'immobilisme, d'inégalité hommes et femmes, de conceptions rétrogrades sur tout _ sur la contraception ...).

2) Ils choisiraient des techniques agricoles modernes (goutte à goutte, SVC, permaculture, agroécologie, agroforesterie ...).

3) Il faudrait lutter contre la déforestation, qui y atteint des proportions alarmantes et contribue aussi au réchauffement climatique et à la désertification[52].

4) Ils mettraient en place des corps intermédiaires[53] :

- Ils contribueraient à favoriser les médias indépendants du pouvoir et le journalisme d'investigation indépendant.

- Ils mettraient en place des groupes de pression citoyens : syndicats, associations indépendantes, dont celles de lutte contre la corruption, sur le modèle par exemple, des associations ANTICOR, SHERPA ...

5) Ils choisiraient l'état de droit, avec séparation des pouvoirs, en particulier avec l'indépendance du pouvoir judiciaire par rapport au pouvoir exécutif (du gouvernement).

6) Les citoyens ne se ferait pas avoir par les discours populistes, les théories du complot, la propagande des gouvernement (soi-disant en passant, il y a aussi un énorme travail pour lutter contre les théories du complot, en France).

 

Priorité : Lutter contre la corruption, contre le goût de l'argent facile (gangs, mafias, escrocs, brouteurs ...), favoriser l'apprentissage de vraies valeurs morales et l'éducation (tous azimuts) des citoyens. (Note : Pour changer ces mentalités, ce sont des processus très très longs. Les états de droits dans les pays occidentaux ne sont pas arrivés par l'opération du Saint-Esprit, mais suite à une long processus de conscientisation des citoyens (idem pour l'importance de la mise en place de l'Union européenne, pour éviter le retour de réflexes égoïstes nationalistes et le retour des guerres nationalistes, comme celle impérialiste et expansionniste, dans une volonté de pouvoir absolue et de domination de la Russie _ où un nouveau fascisme a émergé _, en Ukraine).

 

Note : Pour comprendre toutes ces raisons, il faut un minimum de réflexion, d'honnêteté intellectuelle, ne pas être animé par les émotions, la haine, le ressentiment, le désir de vengeance et de revanche (comme, par exemple, avec et dans la Russie poutinienne, qui s’est « enfermé » dans le désir de revanche face à l'Occident et l'OTAN).

 

12    L’ouverture au monde et aux autres cultures, le respect des autres et des autres cultures

 

En Occident, au 21° siècle, l’on ne cherche pas à effacer l’identité des autres. La diversité, dans le respect des autres y est préférable et est considérée comme source de richesses humaines, intellectuelles.

 

Dans certaines cultures (islamiques …), on considère que tous ce qui existait avait l’arrivée de cette culture est sans intérêt.

 

Souvent dans les civilisations islamiques, l’on considère que la période de l’histoire avant l’arrivée de l’islam est le « temps de l’ignorance », la jâhilîya[54]. Au nom de cette doctrine, les musulmans se désintéressent des cultures antéislamiques, pire cherchent à les effacer (jusqu’à détruire les œuvres, les bâtiments, les ruines, des autres civilisations, jusqu’à raser les églises, synagogues, temples). C’est ainsi qu’ils ne s’intéressent pas à l’archéologie et aux strates des riches cultures antéislamiques (par exemple, en Afrique du Nord, de la Numidie, de la Phénicie, de Rome, de Byzance …), enfouis irrémédiablement, sous les couches de l’histoire officielle, à cause d’une culture de l’ignorance, de rejet, de l’indifférence et du manque de curiosité pour tout ce qui est altérité, cultures différentes.

Et ils cherchent à effacer l’identité et la culture des autres (zoroastrienne, même chrétiennes et juives …) et à faire qu’il ne reste plus que la culture islamique.

Alors qu’en Occident (dans la culture de la démocratie libérale), la diversité des cultures (dans le respect mutuels des unes et des autres) est perçue comme une richesse humaine et intellectuelle préférable aux « monocultures ».

 

Tandis que l’idéologie d’extrême-droite prône le rejet de la diversité, de l’altérité, la peur des différences, l’enfermement et le replis sur soi nationalistes.

 

Dans la démocratie libérale, on essaye de n’avoir que les lois et les contraintes nécessaires, pour la vie en société (le vivre-ensemble), tout en ayant que le minimum de contraintes, pour garantir le maximum de liberté possible, nécessaire au bonheur individuel. En Occident, la poursuite du bonheur est un but légitime et non pas un péché.

 

13    La pensée scientifique et les inventions technologiques qui ont pu faciliter les existences des hommes.

 

 

14    L’extraordinaire inventivité et imagination de cette civilisation.

 

On y favorise l’intelligence, l’imagination (au pouvoir) et la liberté …

 

15    Sa capacité de s’améliorer perpétuellement et de se réinventer, sans cesse.

 

 

16    La recherche d’une certaine perfection, élévation, transcendance

 

Peut-être même la recherche d’une certaine perfection, élévation, transcendance, hauteur morale et spirituelle … (par exemple, via la recherche du bien, beau et vrai).

 

 

17    Les plus belles œuvres d’art au monde

 

Cette recherche de la perfection ou de l’excellence ou cette inventivité se retrouvent dans les œuvres artistiques produites en Occident (voir ci-dessous).

 

17.1    Les plus belles œuvres musicales

 

Certaines œuvres ont une force spirituelle, élevant notre âme, comme avec ces compositeurs et compositions musicales :

 

Jean-Sébastien Bach :

 

·         La Passion selon Saint-Jean,

·         Ich habe genung (j’en ai bien assez), cantate BWV  82.

·         Air sur la corde de sol [2e mouvement de la suite orchestrale no 3 en ré majeur BWV 1068 (Sarabande en 5 mouvements)[55]].

·         L’Art de la Fugue.

·         Le Magnificat (par exemple version de Philippe Herrweghe, Collegium vocale, La Chapelle royale, Harmonia Mundi).

·         Oratorio de Noël, RIAS-Kammerchor, Académie de musique de Berlin, René Jacobs, Harmonia Mundi.

·         Cantates & Arias, par Dietrich Fishet-Dieskau (un disque russe).

·         Toccata et fugue en ré mineur BWV 565.

·         Etc.

 

Wolfgang Amadeus Mozart :

 

Le Requiem en ré mineur, KV. 626.

Don Giovanni (Don Juan), K. 527.

Così fan tutte (Ainsi font-elles toutes), K. 588.

Die Zauberflöte (La Flûte enchantée), K. 620 (dont l’air de la reine de la nuit).

Sérénade Eine Kleine Nachtmusik (Une petite musique de nuit), K. 525.

Sonate pour piano no 11 en la majeur, K. 331/300i, notamment célèbre pour son troisième mouvement, dit « Alla Turca » ou « Marche turque ».

Tous les symphonies et ses concertos.

 

Antonio Vivaldi :

 

Les quatre saisons.

 

Ludwig van Beethoven

 

La Symphonie nᵒ 5 en ut mineur, op. 67, dite Symphonie du Destin.

La Symphonie nᵒ 6 en fa majeur, opus 68, dite Pastorale.

La Symphonie nᵒ 7 en la majeur, op. 92.

La Symphonie nᵒ 9 en ré mineur, op. 125 (Ode à la joie).

Le Concerto pour violon en ré majeur, op. 61.

Le Concerto pour piano n°5, en mi bémol majeur, opus 73 (connu aussi sous le nom de L'empereur).

 

Piotr Ilitch Tchaïkovski

 

Concerto pour piano no 1, en si bémol mineur, op.23.

Le Concerto pour violon en ré majeur, op. 35.

Le ballet Casse-noisette.

 

Sergueï Sergueïevitch Prokofiev

 

Roméo et Juliette, « Danse des chevaliers » (London Symphony Orchestra, Valery Gergiev).

Concerto pour piano n°3, 2ème mouvement (par exemple, Martha Argerich, London Symphony Orchestra, André Prévin).

Symphonie n°1 « Classique », Final (Wiener Philharmoniker, sous la direction de Valery Gergiev).

Pierre et le loup, la présentation des instruments (Vancouver Symphony Orchestra, Bramwell Tovey).

L’amour des 3 oranges, « Marche » (San Francisco Symphony, Michael Tilson Thomas)

 

Igor Stravinsky

 

Le sacre du printemps.

 

Sergueï Rachmaninov

 

Concertos pour piano no 2 et no 3.

 

Dmitri Chostakovitch

 

Jazz Suite n°2, Valse n°2 (Berliner Philharmoniker dirigés par Riccardo Chailly)

Quatuor à cordes n°8, 3ème mouvement (Quatuor Kronos)

Symphonie n°7 “Leningrad”, 2ème mouvement (Chicago Symphony Orchestra, dirigé par Leonard Bernstein)

 

Léonard Bernstein

 

« West side story », musique du film.

 

Gabriel Fauré

 

Le requiem.

 

Musiques contemporaines minimalistes :

 

Philip Glass : musique du film KUNDUN, musique du film KOYAANISQATSI 1998, l’opéra AKHNATEN.

John Adams :  opera Nixon in China 1987.

Terry Riley : A Rainbow in curved air, Shri Camel, …

Steve Reich : Different Trains (1988).

 

Cf. Passion de la musique. Ma petite discothèque idéale, par Benjamin Lisan, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/musique/PassionMusique.htm

 

Le propre d’un Occident est d’être ouvert, éclectique et de s’intéresser à toutes les musiques du monde.

 

Keith Jarrett :

 

The Köln Concert.

 

Le génie des grandes orgues :

 

Selon l’auteur, il n’y a pas d’instruments plus complexes, extraordinaires et difficiles à jouer (par ses nombreux claviers, jeux, pédaliers …) que les grandes orgues (à comparer à la complexité des gamelan javanais).

 

Grands musiciens et interprètes (décédés ou vivants) :

 

Le baryton Dietrich Fischer-dieskau,

Le claveciniste Christophe Rousset,

La pianiste et claveciniste polonaise Wanda Landowska,

Le violoncelliste russe Mstislav Rostropovitch,

Les guitaristes Segovia (sa femme Ida), Lagoya,

Le pianiste Glenn Gould,

La pianiste Martha Argerich,

L’harmoniciste français Jean-Jacques Milteau,

Le flûtiste Jean-Pierre Rampal,

Le pianiste Sanson François,

Le violoniste Renaud Capuçon,

L’organiste Marie-Claire Alain (lumineuse) …

Certains grands interprètes peuvent se brûler de l’intérieur ou les « doigts » (Keith Jarrett …).

 

Nous pourrions aussi citer toutes les chanteuses, cantatrices _ certaines classées comme divas _ et les chanteurs classiques (d’opéra …) :

 

La Callas (Maria Callas), cantatrice, chanteuse d’opéra grecque,

Montserrat Caballé (María de Montserrat Bibiana Concepción Caballé), une chanteuse d’opéra espagnole,

Nathalie Dessaix, une cantatrice française soprano,

Barbara Hendricks, une cantatrice américaine,

Joan Sutherland, cantatrice australienne,

Renata Tebaldi, chanteuse d'opéra et soprano italienne,

Plácido Domingo, un chanteur d'opéra espagnol,

Luciano Pavarotti, un ténor italien, etc.

 

En fait, cette liste est sans fin.

 

17.2    Les plus belles œuvres picturales

 

Les peintures de Fra Angelico : l'annonciation, La Descente de croix …, https://fr.wikipedia.org/wiki/Fra_Angelico

 

 

L'Agneau mystique (le retable de). Peinture de Hubert van Eyck et Jan van Eyck. https://fr.wikipedia.org/wiki/L'Agneau_mystique

 

Le retable d’Issenheim, de Mathias Grünewald, https://fr.wikipedia.org/wiki/Retable_d'Issenheim

 

 

Jan Van Eyck :

 

La vierge du chancelier Rollin, la Madone du Kanonikus Georg van der Paele, Les époux Arnolfi …

 

 

Sandro Botticelli

 

Vierge à l'Enfant avec deux anges

Pallas et le Centaure.

 

La Naissance de Vénus

 

Le Printemps

 

On peut encore citer :

 

Raphaël, nom francisé de Raffaello Sanzio :

 

Mariage de la Vierge.	Madone au baldaquin.
Madone à la prairie.	Madone de Casa Santi (Madone à l’enfant).

 

Léonard de Vinci :

La Vierge avec l’enfant Jésus et Sainte Anne.

La joconde.

La dame à l’hermine.

 

Michel-Ange

 

Le jugement dernier.	Le Christ et la vierge.
	La piéta.
David.	Moïse.

 

 

 

On pourrait en citer beaucoup d’autres œuvres extraordinaires ayant subjugué le monde entier.

En fait, il y en a des milliards, certaines très connues, d’autres méconnues.

 

18    Les technologies et inventions occidentales[56]

 

Comme celles ci-après :

 

la radio, l'ordinateur, l'ampoule électrique (à incandescence et LED), les câbles sous-marins, les satellites de communication et les sondes spatiales, l'Internet, les transistors, les microprocesseurs, la télévision, les cristaux liquides et les voyants à LED, les alliages à mémoire de forme, les organomagnésiens en chimie, la machine à vapeur et son génial régulateur automatique de vitesse à boules de Watt, l'automobile, le moteur à combustion interne, les avions subsoniques et supersoniques, l'hélicoptère, le béton armé, la dynamo, le moteur électrique (triphasé ...), le GPS, le téléphone, le téléphone GSM (les smartphones …), les chemins de fer, la géométrie analytique, la géométrie projective, les fractales, les critères de stabilité des systèmes (la théorie des systèmes asservis ..), le calcul des équations différentielles par la méthode des éléments finis, le radar, le four à micro-ondes, les mémoires flash (RAM, ROM, SSD ...), la photographie en couleurs, l'holographie, le calcul des variations, la mécanique quantique, les relativités galiléenne, restreinte et générale, la dynamique ou mécanique des fluides, le microscope électronique, les sous-marins et bathyscaphes, les circuits intégrés, les convertisseurs Bessemer et Kaldo, les fours martins, les accélérateurs de particules, la galvanoplastie, le scanner, l'imagerie à résonance magnétique nucléaire (IRM), le laser, les CD et DVD, la turbine à gaz, la radiographie, les barrages hydroélectriques (les turbines Pelton, Franklin), le génie génétique, le magnétophone, le photocopieur, les calculateurs quantiques, la pénicilline, les antibiotiques, le disque microsillon, les greffes d’organes, le piano, les grandes orgues, l'horloge à balancier, la montre à ressort, l'impressionnisme, les édulcorants, les gratte-ciels, les ponts suspendus et haubanés, les éoliennes, hydroliennes, l'imprimerie à caractères mobiles, les imprimantes 3D, la station spatiale internationale (ISS), le microscope à effet tunnel, les aimants néodyme, les supraconducteurs, les électro-aimants, la photographie, Le cinématographe, la caméra etc.

 

Peu de civilisation ont créé autant d’inventions technologiques, en si peu de temps, que la civilisation occidentale.

 

19    Les 17 équations qui ont changé le monde

 

17 équations qui ont changé le monde (titre original : 17 equations that changed the world) est un livre du mathématicien britannique Ian Stewart paru en 2012 et traduit en français en 2014 chez Robert Laffont.

L'auteur présente au début de chaque chapitre une formule mathématique et développe les explications en relation avec l'histoire des sciences qui ont conduit à ces équations2. Les 17 équations considérées dans l'ouvrage, sont :

 

Sujet	Formule	Domaines d'application	Auteur
Théorème de Pythagore	{\displaystyle a^{2}+b^{2}=c^{2}} a2 + b2 = c2	Topographie, navigation, relativité restreinte, relativité générale. Permet le calcul de la longueur d'un côté d'un triangle rectangle lorsqu'on connait la longueur des deux autres. Application très courante en géométrie.	Pythagore (-530).
Somme des logarithmes	{\displaystyle \ln(xy)=\ln(x)+\ln(y).} ln(x.y) = ln(x) + ln(y)	Calcul astronomique, radioactivité, psychophysi-que. Permet le calcul sur des grandeurs de grande amplitude. Passage obligé avant l'avènement des calculateurs.	John Napier (1610).
Dérivée & calcul différentiel	{\displaystyle {\frac {{\mathrm {d} }f}{{\mathrm {d} }x}}=\lim _{h\to 0 \atop h\neq 0}{f(x+h)-f(x) \over h}}	Calcul des volumes de solides, longueur des courbes, lois de Newton, physique mathématique. Permet le calcul de grandeurs (surface, volume, vitesse …) qui ne sont appréhendables que par petits pas.	Newton et Leibniz (vers 1668).
Loi universelle de la gravitation	{\displaystyle {F}_{A/B}=G{\frac {M_{A}M_{B}}{d^{2}}}}	Prédiction des éclipses, satellites artificiels, télescope Hubble, télévision par satellite, GPS. Tous les objets ayant une masse s'attirent mutuellement. C'est le cas de la Terre qui nous maintient à sa surface, même en Australie.	Newton (1687).
Nombre imaginaire	i2 = -1    (eip + 1 = 0).{\displaystyle i^{2}=-1}	Amélioration des tables trigonométriques, mécanique quantique. Ce simple artifice d'écriture (i x i = -1) permet la résolution de quantité de problèmes: équations, électronique …	Euler (1750).
Formule d'Euler sur les polyèdres	{\displaystyle S-A+F=2}S – A + F = 2	Topologie. Elle dit que: pour tous volume la quantité de faces, sommets et arêtes constituent un invariant. Relation à la base de la topologie.	Euler (1751).
Loi normale de Gauss	{\displaystyle f(x)={\tfrac {1}{\sigma {\sqrt {2\pi }}}}\ ;\ ;\mathrm {e} ^{-{\frac {1}{2}}\left({\frac {x-\mu }{\sigma }}\right)^{2}}.}	Statistiques. La probabilité d'avoir une certaine valeur (la taille d'une personne, par exemple) diminue fortement lorsqu'on s'éloigne de la moyenne.	Gauss (1810).
Équation de d'Alembert. L'équation d'onde.	{\displaystyle {\frac {\partial ^{2}\phi }{\partial t^{2}}}={c^{2}}{\frac {\partial ^{2}\phi }{\partial x^{2}}}}	Connaissance des ondes. Elle décrit la propagation d'une onde. Elle dit, par exemple, qu'une corde de guitare plus courte donne un son plus aigu. Elle est utilisée partout où on rencontre des ondes: sismographie, acoustique …	Jean Le Rond d'Alem-bert (1746).
Transformation de Fourier	{\displaystyle {\mathcal {f}}(\omega )=\int _{-\infty }^{+\infty }f(x)\,\mathrm {e} ^{-2\pi {\rm {i}}\omega x}\,\mathrm {d} x}           Série de Fourrier :	Traitement du signal, structure de l'ADN, scanner médical. Elle dit que toute onde peut être décrite par une succession de sinusoïdes de fréquences différentes. Très utile en analyse spectrale, en compression de données …	Fourrier (1822).
Équations de Navier-Stokes	{\displaystyle \rho \left({\frac {\partial \mathbf {v} }{\partial t}}+\mathbf {v} \cdot \nabla \mathbf {v} \right)=-\nabla p+\nabla \cdot \mathbf {T} +\mathbf {f} }	Aérodynamique. Permet les calculs d'aérodynamique ou d'hydrodynamique (bateaux et avions); partout où il y a des fluides en mouvement (sang, par exemple).	Navier et Stokes (1845).
Équations de Maxwell	{\displaystyle \nabla \cdot \mathbf {E} =0,\,\nabla \cdot \mathbf {H} =0,\,\nabla \times \mathbf {E} =-{\frac {1}{c}}{\frac {\partial \mathbf {H} }{\partial t}},\,\nabla \times \mathbf {H} ={\frac {1}{c}}{\frac {\partial \mathbf {E} }{\partial t}}}	Radio, radar, télévision, connexions sans fil. Champ électrique et champ magnétique sont liés. L'un engendre l'autre. Base des communications hertziennes, radio, télévision, radar.	Maxwell (1865).
Seconde loi de la thermodynami-que	dS ≥ 0{\displaystyle \mathrm {d} S\geqslant 0}	Machine à vapeur, énergie renouvelable. Le désordre (entropie) d'un système thermodynamique augmente toujours. Un verre cassé ne se reformera pas spontanément. Permet le calcul des limites des possibilités du travail de la chaleur (moteurs).	Boltz-mann (1874).
E=m.c2. Formule de la relativité	E = m.c2   (forme réduite).{\displaystyle E=mc^{2}}	Armes nucléaires, big Bang, positionnement par satellite. La masse des objets est de l'énergie. Permet de comprendre la quantité d'énergie libérée par la fission des atomes.	Einstein (1905).
Équation de Schrödinger	{\displaystyle i\hbar {\partial \over \partial t}\Psi =H\Psi }	Physique quantique, laser, puces informatiques. En physique quantique, la matière peut se modéliser sous forme d'ondes (et non de particules). Compréhension de l'atome. Application au laser par exemple.	Schrödin-ger (1927).
Théorie de l'information	{\displaystyle H=-\sum _{i}^{n}p_{x}\log _{2}(p_{x})} H est l'entropie de la fonction p(x). Rappel : entropie = désordre.	CD audio, intelligence artificielle, cryptographie. Elle définit la quantité d'information dans un message, en se basant sur les probabilités. Application aux codes de détection d'erreurs, en intelligence artificielle ou encore en cryptographie.	Shannon (1949).
Théorie du chaos (loi logistique).	{\displaystyle x_{t+1}=kx_{t}(1-x_{t})}	Prévisions météo, dynamique des populations, mouvement des planètes. Elle exprime l'évolution des populations sous contrainte de ressources. La théorie du chaos dit qu'une petite sollicitation peut entraîner de grands effets. Application à ma météorologie, aux tremblements de terre …	Robert May  (1975).
Équation de Black-Scholes	{\displaystyle {\frac {1}{2}}\sigma ^{2}S^{2}{\frac {\partial ^{2}V}{\partial S^{2}}}+rS{\frac {\partial V}{\partial S}}+{\frac {\partial V}{\partial t}}-rV=0}	Marchés financiers, bourse. Calcul de l'évolution de produits financiers. Application aux calculs de risques et de gain y compris en prévision à long terme.	Black et Sholes (1990).

 

Sources : a) Les 17 équations qui ont changé le monde, https://fr.wikipedia.org/wiki/17_%C3%A9quations_qui_ont_chang%C3%A9_le_monde

b) Les 17 équations qui ont changé le monde par Ian Stewart (traduction: Anatole Muchnik), http://villemin.gerard.free.fr/Referenc/Recap/Equat17.htm

 

Personnellement, je rajouterais ces équations :

 

Sujet	Formule	Domaines d'application	Auteur
Equations de Boltzmann	(44) [57]   C'est une équation intégro-différentielle de la théorie cinétique qui décrit l'évolution d'un gaz hors d'équilibre[58].   Découverte aux alentours de 1870, elle modélise l'évolution d'un gaz raréfié, fait de milliards de milliards de particules, qui se cognent les unes contre les autres. On représente la distribution statistique des positions et vitesses de ces particules par une fonction f(t, x, v), qui au temps t indique la densité de particules dont la position est (environ) x dont la vitesse est (environ) v. Ludwig Boltzmann découvrit la notion statistique d'entropie, ou désordre, d'un gaz :{\displaystyle a^{2}+b^{2}=c^{2}}   S =	Evolution des gaz.	Boltzmann (1873).
Equations de la relativité générale	Les équations du champ d'Einstein décrivent comment la masse et l'énergie (représentés par le tenseur énergie-impulsion) modifient la géométrie de l'espace-temps. En notation en indice abstrait, ces équations se lisent ainsi : Où est le tenseur d'Einstein, L est la constante cosmologique, c est la vitesse de la lumière dans le vide et G est la constante gravitationnelle, qui provient de la loi universelle de la gravitation.	Astronomie, cosmologie.	Einstein (1915)

 

Notons que toutes ces équations essentielles, ayant changé le monde, ont été élaborées par de savants occidentaux.

 

20    Le top 10 des prix Nobel, par pays, en 2019

 

Classement des états du monde par nombre de prix Nobel en 2018[59].

 

Top 10 des pays avec le plus de prix Nobel en 2019. Cf. https://www.youtube.com/watch?v=6O373QRjjS8

 

21    Le futur de l’Occident

 

L’auteur, dans ce chapitre, ne fait qu’exposer que ses propres convictions.

Le philosophe Paul Valéry écrivait « L'Europe deviendra-t-elle ce qu'elle est en réalité, c'est-à-dire : un petit cap du continent asiatique, ou bien l'Europe restera-t-elle ce qu'elle paraît, c'est-à-dire : la partie précieuse de l'univers terrestre, la perle de la sphère, le cerveau d'un vaste corps ? »[60].

Nous savons que les civilisations sont mortelles, pour différentes raisons _ divisions internes, agressions par des envahisseurs violents et résolus, mollesse du peuple à les défendre (manque de conviction …), crises climatiques.

 

Si l’Occident ne croit pas à ses propres valeurs, ne se bat pas pour elle, avec conviction et résolution, ne les diffusent pas (convaincu qu’elles sont un bien précieux universel dont peut bénéficier toute l’humanité entière), s’il n’a pas de haute valeur morale (d’honnêteté, de solidarité, d’effort, de droiture morale, de recherche du bien, du beau, du vrai, de la perfection ou de l’excellence) alors la civilisation occidentale déclinera, tombera en décadence et disparaîtra (c’est cette fin dont rêve la dictature poutinienne).

 

Pour éviter cela, il faut impulser un « réarmement moral » de l’Occident, avec des valeurs morales très élevées (comme celles indiquées ci-avant).

 

Mais, souvent, au sein de nos propres sociétés occidentales, les questions éthiques ne sont pas simples à résoudre (elles dépendent de notre bonne volonté et bonne foi, de nos préjugés et aveuglements, de nos connaissances …)[61].

 

Par exemple, on veut être solidaire avec les pays en voie de développement (comme avec les aides européennes injectées chaque années dans ces pays) ou / et avec les immigrés, mais l’on ne peut pas être naïfs, en aidant des personnes qui sont dans la haine, le ressentiment et l’hostilité fanatique envers l’Occident (l’UE, la France) et les théories du complot.

En aidant, l’on ne peut être naïf. On ne doit jamais l’être.

 

1         Quelles solutions ?

 

On peut peut-être rappeler quelques valeurs morales aux peuples _ en Occident et aussi à tous les peuples _ (en leur apportant des outils d'autodéfense intellectuelle et de réarmement de l'esprit avec des valeurs morales) et en leur faisant comprendre que l'on ne résout pas leurs problèmes par le terrorisme ou la guerre (qui sont toujours les plus mauvaises solutions). Qu’il y a peut-être des solutions nécessitant peu plus d'intelligence (voir ci-après).

 

Apporter ou restaurer des valeurs morales, c'est, par exemple :

 

1)      Empêcher toute intervention guerrière si elle n'a pas reçu l'aval de l'ONU (Empêcher l'intervention en Irak en 2003, celle de Poutine, en 2022),

2)      Analyser et remettre à plat toutes les interventions guerrières et leurs conséquences (avantages ? ou dégâts ?) _ voir l’annexe « Une petite analyse des interventions militaires avec l'accord de l'ONU ou non et leurs conséquences », à la fin de ce document.

3)      Mettre en place, dans l'ONU, une procédure a) de prévention _ résoudre les problèmes e discriminations, injustices, les questions de pauvreté, de santé, de changement climatique … _, b) de vérification pour faire la distinction entre vrais génocides _ au Rwanda … _, et faux génocides allégués _ comme en Ossétie, Abkhazie, Donbass … _, c) puis de résolution des génocides _ Rwanda... _ et de massacres _ Srebrenica, Kosovo ... _, avec mise en place de tribunaux internationaux (et si ce n’est pas possible, mise en place d’un tribunal Russel …), avec escalade de la sanction ou de la réponse.

1.       Réfléchir à des mécanismes pour prévenir les guerres : lutter contre les théories du complot, aider au développement de l'esprit critique, résoudre les problèmes de discriminations, d’injustices, de questions de pauvreté, de santé, de changement climatique, impulser des valeurs éthiques (si possibles basées sur la raison) …

4)      Empêcher, à l’ONU, que les états ayant un droit de blocus, font du blocage systématique au Conseil de sécurité des Nations unies[62] _ nous parlons, ici, de la Russie pour les massacres commis en Syrie, par le régime de Bachar Al-Hassad ou par l’armée russe etc.

5)      Mettre en place des commissions pour établir la vérité, la justice, des réparations et aboutir sur une réconciliation, comme dans le cas du conflit entre Palestiniens et juifs (entre juifs séfarades et arabes) .... Entre Turcs et Arméniens etc., par exemple, sur le modèle de la « Commission de la vérité et de la réconciliation en Afrique du Sud ». Et établir des traités ou accords de paix, par exemple, sur le modèle de l’Accord du Vendredi saint (en Irlande)[63]. Avec des organismes de contrôle d’application de ces traités et accords. La mise en place de Cellules d'aide psychologique, au sein des populations traumatisées dans le monde (pour résoudre les syndromes de stress post-traumatiques …).

6)      Mettre en place des commissions d'historiens pour faire la vérité sur certains faits historiques polémiques et pour empêcher la falsification et la réécriture malhonnête de l'histoire. Car chacun sait que « La première victime de la guerre, c'est la vérité »[64] ou encore que « Ceux qui ne peuvent se souvenir du passé sont condamnés à le répéter »[65].

7)      Eventuellement mettre en place des procès sous l’égide du TPI (du tribunal pénal international) (ou à défaut un tribunal Russel), pour des personnalités qui ont déclenché une guerre, non autorisée par l’ONU, et qui a eu des conséquences dramatiques (très négatives). Par exemple, cas de George Bush, pour la guerre qu’il a déclenchée en Irak, cas de Poutine, pour la guerre en Ukraine, sans aucun mandat de l’ONU etc.

8)      Résoudre le problème de pauvreté et de sous-développement au Sud, par une aide substantielle du Nord au Sud, par la mise en place de formation professionnelles, à la création d’une vraie société civile (avec aide à la création de corps intermédiaires : syndicats, ligues de consommateurs, ONG, groupes de pression …), l’installation d’entreprise, par le transfert de savoir-faire technologiques, agricoles,

9)      Résoudre le problème majeure du changement climatique.

10)   Résoudre le problème de l’égal accès à la santé (Nord-Sud) : vaccins, médicaments, prévention, prophylaxie …

11)   Essayer de détecter au niveau de l’éducation nationale (et de la psychologue scolaire) de tous les états, les enfants ayant une famille dysfonctionnelle, susceptibles d’évoluer en psychopathes, gourous et dictateurs, pour éviter qu’on ait de nouveau des personnes capables de menacer la sécurité et la paix dans le monde (tels que des personnages comme Hitler, Poutine, Staline etc. …). etc. etc.

 

Ce sont d’ailleurs toutes les missions actuelles de l’ONU, sauf pour le dernier point, ci-avant.

 

22    Conclusion

 

Les leçons de l’histoire nous ont appris que, a) la paix, b) la liberté et la démocratie, c) l’abondance et la sécurité alimentaires, ne sont jamais gagnés et qu’il faut toujours se battre, sans fin, pour les préserver.

Qu’il faut se méfier des chants des sirènes populistes et des incitations aux replis identitaires, faisant appels aux bas instincts humains (repli égoïste sur soi, désirs de pouvoir et de domination, sur les autres, fierté mal placée _ pour ce que l’on est et non pour ce que l’on fait _, haine, peur ou rejet de l’altérité …).

 

Si nous oublions les idéaux moralement élevés de l’Occident, qui ont été sa boussole morale, l’Occident déclinera et disparaîtra, remplacé par une nouvelle ère de ténèbres et d’obscurantisme, basée sur les dictatures et les mensonges. Ces idéaux doivent être sans cesse rappelés, rendu vivants et diffusés.

 

23    Bibliographie

 

[1] Génération offensée : De la police de la culture à la police de la pensée, Caroline Fourest, Grasset, 2020.

[2] Mes soldats de papier, journal 1933-1941, Victor Klemperer, Seuil, 2000.

[3] Le régiment immortel. La guerre sacrée de Poutine, Galia Ackerman, Premier parallèle, 2019.

[4] a) Approche éthique des conflits et de leur résolution – le cas du conflit en Ukraine, Benjamin LISAN, 26/02/2022, 14 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/ma_propre_comprehension_de_la_mentalite_complotiste.htm

b) version pdf : http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/ma_propre_comprehension_de_la_mentalite_complotiste.pdf

[4] L’Afrique : Vérités et mensonges, Benjamin LISAN, 13/10/2019, 17 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/afrique%20_verites_et_mensonges.htm

Version PDF : http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/politiques/afrique%20_verites_et_mensonges.pdf

 

Documentaire :

 

[10] Ascension et déclin du nazisme, Réalisateurs: Dominic Egizzi, Martin Davidson, Gabriele Rose, Egmont R. Koch, Egmont Koch, Auteurs: Martin Davidson, Gabriele Rose, Dominic Egizzi, Allemagne, 2019, en 19 épisodes, https://www.programme.tv/programme/c1549820027-ascension-et-declin-du-nazisme/

 

24    Postface

 

Par ce texte, j’ai eu la volonté, d’être un peu provocateur.

 

J’ai écrit ce texte, en réponse à ce tweet de Taha Bouhafs, du 23/09/2020, :

 

"Le problème, c'est le regard des hommes (blancs) ... pas le voile des filles",

 

Je lui avait alors répondu virtuellement :

 

« Le problème, c'est le regard des hommes (°) porté sur les femmes (et leur concupiscence envers les femmes) et non la tenue des femmes (jupes courtes, minijupes ...) ».

 

(°) noirs, blancs, "rouges", "verts" ..."

 

Ce à quoi Alain m'avait écrit ce commentaire :

 

"Attention Benjamin a votre dérive vers l'extrême droite 😉 !".

 

Puis Didier avait alors reproché à Alain de ne pas être capable de lire le racisme dans le tweet de Taha Bouhafs (en fait du second degré d'Alain).

 

C’est suite à cet échange, face à l’idéologie woke et à cette génération qui s’offense pour un oui et pour un rien [1], que j’ai décidé de rédiger cette déclaration d’amour pour la civilisation occidentale.

 

25    Annexe : Le top 10 des sites conspirationnistes les plus visités en 2021

 

 

 

 

En partenariat avec SimilarWeb, Conspiracy Watch a établi un classement des dix sites conspirationnistes francophones les plus consultés au cours de l’année 2021.

 

FranceSoir a pris la tête du classement avec une moyenne mensuelle dépassant les 5,17 millions de visites par mois, Une augmentation de 63% par rapport à l’année précédente.

Égalité & Réconciliation, le site de l’association dirigée par Alain Soral, continue d’afficher des scores de fréquentation très élevés, avec plus de 4,16 millions de visites mensuelles en moyenne, en hausse de 12% par rapport à 2020.

huit sites les suivent dans le classement, à savoir, par ordre décroissant de fréquentation : Qactus, Boulevard Voltaire, Planètes360, Réseau international, INFO VF, Le Salon Beige, Wikistrike et Algérie patriotique.

 

Nous en avons exclu les médias qui, bien qu’ayant pu relayer par le passé ou au cours de l’année écoulée des contenus à caractère conspirationniste, sont contrôlés et financés par des États tels que les sites russes Sputnik France (12,7 M de visites mensuelles) et RT France (3,5 M).

 

Source : https://www.conspiracywatch.info/le-top-10-des-sites-conspirationnistes-les-plus-visites-en-2021.html

 

26    Annexe : Définitions de corps intermédiaires

 

En politique, on appelle corps intermédiaires les groupes sociaux indépendants et organisés qui créent une médiation entre l'Etat et les individus dont ils représentent les intérêts. Indépendants du pouvoir exécutif, ils constituent un contre-pouvoir dont le but est d'atteindre les objectifs communs aux individus qui les composent.

 

Exemples de groupes sociaux pouvant être qualifiés de corps intermédiaires en fonction de la définition plus ou moins large qui peut en être donnée :

 

·         Collectivités territoriales,

·         Syndicats étudiants ou professionnels,

·         Organisations patronales,

·         Partis politiques,

·         Organisations professionnelles sectorielles :

·         Chambres de commerce et d'industrie,

·         Chambres d'agriculture,

·         Ordre des avocats,

·         Ordre des médecins,

·         etc.

·         Associations,

·         Groupes de pression, lobbies,

·         Médias.

 

Source : Corps intermédiaire, https://www.toupie.org/Dictionnaire/Corps_intermediaire.htm

 

Les corps intermédiaires, héritiers des corps de l'Ancien Régime1, sont des groupes sociaux, situés à un niveau intermédiaire entre l’individu et l’État, indépendants et autonomes, constitués naturellement ou par accord délibéré en vue d’atteindre un objectif collectif (ex. : partis politiques, entreprises et syndicats, divisions administratives du territoire, chambres de commerce et d'industrie, associations, voire groupes de pression etc.). Pour qualifier les corps intermédiaires, on peut reprendre une formule de Pierre Rosanvallon et parler d'« institutions de l'interaction » 2.

 

Le professeur de science politique Yves Mény regroupe les corps intermédiaires en trois catégories :

 

·         Les organisations politico-sociales : partis politiques, syndicats, patronat, etc.

·         Les organisations professionnelles sectorielles : chambres de commerce, chambres d'agriculture, ordre des avocats, Conseil supérieur du notariat, etc.

·         Les associations,

·         Les journalistes, qui servent d'intermédiaire entre la société civile et le pouvoir politique, peuvent également être considérés comme un groupe intermédiaire.

 

Source : Corps intermédiaires, https://fr.wikipedia.org/wiki/Corps_interm%C3%A9diaires

 

Table des matières

1       Introduction. 1

2       Les idéaux et la philosophie de l’Occident. 1

3       L’état de droit et la liberté de conscience qui l’accompagne. 4

3.1         Le concept et son origine. 4

3.2         Les raisons de l’état de droit. 5

3.3         Les caractéristiques des dictatures. 6

3.4         L’interdiction du doute, du questionnement dans les dictatures. 8

4       L’honnêteté et la rigueur et l’indépendance du journalisme d’investigation. 8

4.1         Le festival des indignés et des offensés. 9

5       Le problème de la propagande. 11

5.1         Pour faire accepter une guerre. 11

5.2         Le cas des dictatures. 11

5.3         Le cas des états de droits. 12

5.4         L’affaire des couveuses au Koweït. 12

5.5         Mensonge sur les armes de destruction massive en Irak. 13

5.6         Affaire des charniers de Timișoara. 15

5.7         Les mensonges des lobbies. 16

5.8         Comment ne pas de faire avoir par ces désinformations et intoxications ?. 16

5.9         Face à l’intense désinformation durant les guerres, comment avoir des infos fiables ?. 17

5.10      Le crash du vol Malaysia Airlines 17, abattu par un missile. 17

6       L’importance de l’honnêteté et de la vérité. 18

7       L’importance de ne pas falsifier l’histoire. 20

8       Les dérives des valeurs occidentales donc celle des droits humains. 20

9       Critiques de l’Occident objectives et subjectives. 21

10          Exemples de désinformations russes. 22

11          Les vraies et fausses solutions pour l’Afrique. 23

12          L’ouverture au monde et aux autres cultures, le respect des autres et des autres cultures. 24

13          La pensée scientifique et les inventions technologiques qui ont pu faciliter les existences des hommes. 25

14          L’extraordinaire inventivité et imagination de cette civilisation. 25

15          Sa capacité de s’améliorer perpétuellement et de se réinventer, sans cesse. 25

16          La recherche d’une certaine perfection, élévation, transcendance. 25

17          Les plus belles œuvres d’art au monde. 25

17.1      Les plus belles œuvres musicales. 26

17.2      Les plus belles œuvres picturales. 28

18          Les technologies et inventions occidentales. 38

19          Les 17 équations qui ont changé le monde. 38

20          Le top 10 des prix Nobel, par pays, en 2019. 42

21          Le futur de l’Occident. 43

1       Quelles solutions ?. 44

22          Conclusion. 45

23          Bibliographie. 45

24          Postface. 46

25          Annexe : Le top 10 des sites conspirationnistes les plus visités en 2021. 47

26          Annexe : Définitions de corps intermédiaires. 47