Quand le cerveau déraille

 

Par Benjamin LISAN, le 02/06/2021

 

1         Introduction

 

On aura pu espérer qu’avec la diffusion de la démarche scientifique, dans le monde depuis le 17° siècle, les êtres humains deviendraient plus rationnels, plus « censés », ayant plus de discernement, qu’ils seraient (plus) guidés par la raison et non pas leurs passions (qu’ils n’en seraient plus esclaves, qu’ils en seraient délivrés). Ce qui est loin d’être le cas.

 

On voit toujours des foules haineuses, surexcitées, chauffées à blancs par des prédicateurs, s’enflammer, commettre des actes violents et/ou des meurtres, parce qu’un haineux provocateur de l’autre bord a brûlé un Coran, ou quand des athées critiques ont critiqué ou moqué l’islam, le Coran et/ou Mahomet (par des caricatures …).

Le fanatisme _ avec la haine et les délires, illusions complotistes et paranoïaques, qui lui sont associés _ ont été souvent à l’origine de guerres et de massacres terrifiants, gigantesques, dépassant l’entendement[1].

 

La folie est toujours présente au cœur des hommes, surtout s’ils ont manipulés et excités (qu’on fait appel à leurs passions et instincts « mauvais » _ instincts grégaires, effets de meutes, effets « moutons de Panurge », désir de domination, de vengeance, jalousie etc.).

 

Souvent dans une foule surexcité, l’on pas plus de mal à rester neutre, à garder son esprit critique, à résister à tout emballement de la foule, à ne pas se laisser influencer.

On a du mal aussi a résisté à la propagande (d’une doctrine, d’un état peu démocratique) surtout quand celle-ci est répétée indéfiniment, chaque jour, qu’on ne peut pas y échapper et qu’elle s’enregistre et s’incruste, à la longue, dans votre cerveau, jusqu’à ce qu’elle vous paraisse naturelle et que les « vérités » qu’elles vous instillent vous paraissent « vraies » (cf. biais ou effet de la vérité illusoire [15]).

 

Certains ont pensé que par certaines ascèses (Yogas, bouddhisme, soufisme …), l’être humain pourrait se libérer de ses passions mauvaises, destructrices …

 

Les êtres humains ne sont pas devenus des Messieurs Spock de Star Treck, toujours rationnels, ne commettant jamais d’erreur (même si l’on se doute que ce cette possibilité d’hyper-rationalité, pour les êtres humains, n’est qu’une vue de l’esprit).

 

Certains n’ont pas conscience que leur cerveau (et eux) sont manipulables, qu’ils peuvent faire des erreurs de raisonnement et s’abuser eux-mêmes. Certains n’imaginent pas que même les religions ou les idéologies, auxquelles ils croient, et leurs prophètes peuvent aussi les manipuler, en particulier en leur interdisant tout questionnement et esprit critique sur leur religion et leur prophète. Que l’entretien d’un culte de la personnalité à leur sujet (voulu par le prophète ou gourou) peut aussi contribuer à abolir tout esprit critique, chez les croyants, sur eux.

 

Certains gourous, prophètes, dictateurs, surtout s’ils sont mégalomanes, aiment se diviniser, être divinisés et adulés par leur peuples. Pour cela, ils n’hésitent pas à mentir, à fabuler, à faire croire qu’ils ont reçus des dons extraordinaires, dont celui de recevoir en continu, la parole de Dieu.

Or certains croyants n’imaginent pas que certains textes bibliques ont peut-être servis, à certains « rois-prophètes » (David ? Josué ?), mégalomanes, à faire l’apologie de leur existence et à les diviniser auprès du peuple (un conditionnement du peuple, une façon de l’empêcher de le critiquer et de révolter contre lui).

 

Selon Isabelle, une amie française vivant depuis 20 ans au Maroc, « vu d’un musulman, le prophète est un surhomme, pas vraiment humain ». Le fait qu’on répète, depuis la prime enfance, cette affirmation dans l’esprit des jeunes musulmans renforcent leurs certitudes à ce sujet[2] (les enfants étant très influençables).

 

Le croyant musulman regarde Mahomet avec adoration, amour, admiration, avec les yeux de Chimène (il le voit plus haut que tout être humain, il le divinise, il voit en lui des caractéristiques divines, exceptionnelles). Tout comme le Chrétien qui ressent, lui aussi, ce même type d’adoration pour Jésus.

 

On enferme souvent les adeptes dans une vision miraculeuse, merveilleuse, providentialiste, du monde, de l’islam et de son prophète, ce qui contribue aussi à abolir leur esprit critique.

 

Par exemple, ausssi, au Maroc, un nouveau manuel d’enseignement islamique, paru en 2016, a défini la philosophie comme « une production de la pensée humaine contraire à l’islam » et serait « le summum de la démence et de la dépravation », en citant Ibnou As-Salah Ach Chahrazouri, un salafiste du VIIe siècle (une autre façon, encore, de chercher à abolir l’esprit critique chez les enfants envers leur religion)[3].

 

Du fait du conditionnement dont nous venons de parler plus haut, certains ne font pas la différence entre connaissances, savoirs, faits réels, attestés, incontestables et prouvés, et croyances, mythes, légendes dorées et faits imaginaires. Pour ces derniers, les diables, djinns, anges, houris, fées, lutins, farfadets, trolls, sont aussi réels que le stylo qu’il y a entre votre main, malgré l’absence de preuve absolue de leur existence depuis des siècles ou des millénaires.

 

Certains n’imaginent pas que le voyage nocturne de Mahomet sur le dos du cheval volant Bouraq, vers Jérusalem, puisse être uniquement un récit fictif, mythique ou une légende dorée (et non la réalité ou un fait réel incontestable).

Tout comme certains n’imaginent pas que tous les miracles allégués pour Jésus, les sept dormants d’Ephèse etc. puissent être uniquement des récits mythiques (les faits allégués derrières ces récits n’ayant, en fait, jamais eu lieu).

 

Dans une population majoritairement analphabète, manipulable, chez laquelle l’esprit critique n’était pas nécessairement développé, la croyance « crédule » dans les faits miraculeux, divins, magiques, surnaturels, pouvait être forte (surtout à une époque, l’antiquité, où la méthode scientifique n’existait pas encore).

En plus, dans la concurrence entre religions, certains prédicateurs, particulièrement zélés, auraient pu être tenté d’arranger la vérité, pour la rendre plus belle et merveilleuse, afin d’impressionner les futurs adeptes et ainsi augmenter le taux de conversion (à leur religion).  

Au 21° siècles, les prédicateurs des « miracles scientifiques du Coran » finalement ne procèdent pas autrement, s’arrangeant avec la vérité, bidouillant l’interprétation des versets coraniques, afin qu’ils collent aux résultats de la science moderne (une démarche antiscientifique et malhonnête) [16].

 

En plus, comme ils sont souvent entourés d’un noyau d'adeptes, d’admirateurs, de "followers" (comme pour l’entourage des gourous), certains prédicateurs, particulièrement orgueils, voire vaniteux, peuvent, au cours de leur allégations (quand elles commence à ne pas coller aux faits réel) commencer à mentir de plus en plus, pour ne pas perdre la face ...

Bref, par orgueil, ils peuvent d’enfermer, de plus en plus, dans le mensonge et l'imposture, afin de pouvoir conserver leur contrôle et emprise sur leur adepte (d’où éventuellement un dérive de plus en plus violente, dans leur parcours).

 

Malgré l’extraordinaire stabilité dans le temps et l’espace, des lois physique de l’univers et le fait qu’aucun scientifique n’a observé de suspension (« miraculeuse », « surnaturelle ») du fonctionnement de ce lois, des personnes croient encore et pourtant que « Dieu »  (Yahwé) a arrêté la course du soleil, au-dessus d’un champ de bataille, à la demande du roi biblique Josué, le temps que cette bataille se termine. Et ils croient que aussi la lévitation et la marche (« surnaturelle ») sur l’eau existe (puisque les évangiles affirment que Jésus a marché sur les eaux), bien qu’aucun cas de lévitation ait été observé et prouvé, depuis que la méthode scientifique moderne existe (depuis le 17° siècle).

(Idem pour la parapsychologie, l’astrologie …) [13] [14].

 

Plutôt que d’accepter le verdict de la science moderne, certains, tels des soldats ou des « chiens de garde » de leur religion veulent à tout prix, « sauver » leur religion et ses allégations, envers et contre tous (comme il faut sauver le soldat Ryan).

Et dans leur combat pour refuser le verdict scientifique, ils deviennent agressifs, menaçants, procéduriers, … une démarche qui, en quelque sorte, permet de les rassurer et de fermer leur cerveau à tout esprit critique.

Les croyants n’aiment pas qu’on casse le bel objet de leur passion, leurs beaux rêves, leurs belles illusions.

C’est très désagréable pour eux, à cause de l’énorme malaise que cela créé en eux. La question « me serais-je trompé à ce point » peut être très douloureuse. Le coût d’avoir à accepter la vérité est élevé : perte de sens, dépression, « vertige du vide » soudain dans sa vie …

 

Les effets d’emballement, dans la communauté des croyants, et de pressions mutuelles entre adeptes contribuent à les maintenir dans la chape de plomb religieuse, idéologique … (plus ou moins totalitaire), afin qu’ils n’y échappent pas (qu’ils ne puisse pas en sortir). [Même si cet état de fait peut contribuer à que tous les adeptes se pourrissent la vie, mutuellement, tout en se convainquant, même au prix d’un mensonge personnel, de faire le bien du croyant voisin).

 

On connait tous des expressions comme « s’enliser dans l’erreur », « Errare humanum est, perseverare diabolicum » [« L'erreur est humaine, persévérer [dans son erreur] est diabolique »]. Tels que par exemple, l’enlisement dans l’erreur d’Hitler, qui l’ont conduit, par les erreurs stratégiques qu’il a commises, à accélérer sa défaite.

 

Lors de l'accident de la navette spatiale Challenger, les décideurs de la NASA ont trop minimisé les risques d'accident (pensant qu'une chance d'accident sur 100 était une prise de risque acceptable).

 

Personnellement, je doute que les êtres humains puissent un jour fonctionner uniquement sur la « raison pure ».

Le philosophe Kant, via une démonstration brillante, estime, démontre qu'il y a des limites à la raison [11].

Kant y analyse les différentes facultés de l’esprit, afin d’établir que notre connaissance ne saurait dépasser les limites de l’expérience. (En fait, je simplifie énormément sa pensée qui est fort complexe).

 

Dans son ouvrage [12], le neuropsychologue António Damásio soutient que « l'erreur » de René Descartes est sa séparation dualiste de l'esprit et du corps, la rationalité et l'émotion. Il pense que la raison (la rationalité) a besoin d’un un apport émotionnel, pour pouvoir prendre de bonnes décisions. Qu’un être totalement sans émotion ne peut pas prendre de bonnes décisions. Pour lui, nos émotions guideront, plus ou moins, quoiqu'on fasse, nos comportements et notre prise de décision (et que c'est bien ainsi). (En fait, je simplifie, un peu, sa pensée).

 

Par ailleurs, notre discernement (dont notre capacité à ne pas faire d’erreur) dépend bien sûr de notre niveau de connaissance. On peut, par exemple, avoir un accident grave de parapente, à cause, par exemple, de l’ignorance d’une donnée aérologique fondamentale (brise de pente descendante en fin de journée …). Christopher McCandless, dont l’histoire tragique est relatée dans le livre et le film « Into the Wild » ne serait pas mort, s’il avait eu des bonnes connaissances botaniques des plantes de l’Alaska, et qu’il n’avait pas confondu des graines comestibles avec des graines toxiques. Parfois, la vie et la mort d’un individu peut dépendre de sa maîtrise ou de son ignorance d’une seule connaissance (mais importante, clé).

De toute façon, nous ne pourrons posséder et maîtriser toutes les connaissances de l’Univers (notre cerveau, malgré sa « puissance » restant milité et faillible).

 

2         De nombreux facteurs cause de disfonctionnements cognitifs

 

De nombreux facteurs peuvent contribuer à nous faire perdre notre discernement.

 

Bien des raisons existent, pouvant expliquer comment notre cerveau peut raisonner de travers et comment aussi il peut se faire tromper et manipuler. Comme avec, par exemple :

 

·         Les failles (les dysfonctionnement cognitifs) liées au fonctionnement naturel du cerveau humain, appelé « biais cognitifs » [6] [7].

·         La peur (la peur de se faire sanctionner, qui fait qu’on cache une information importante, la peur qui peut nous pousser à fuir ou affronter d’une façon disproportionnée une menace imaginaire etc., le fait que nous n’arrivons pas à résister à la pression de notre hiérarchie).

·         Les phénomènes de soumission et de peur, liées à la pression du groupe ou/et de la foule, d’emballement collectifs, de projections (psychologiques), de recherche de boucs émissaires, de lynchages collectifs …

·         En cas de stress intense,

·         La haine, le désir de vengeance et de revanche (la guerre et la violence subie (ou qu’on peut faire subir) peuvent nous pousser à nous radicaliser _ à devenir intolérant, violent, à éroder nos scrupules …),

·         La frustration, le sentiment de déclassement, le sentiment d’humiliation, le désir de revanche sociale (éventuellement insatiable, inextinguible …) (voir le chapitre « L’adhésion par frustration », [1], page 243).

·         L’ambition (excessive).

·         L’orgueil (excessif) et/ou la mégalomanie (expliquant nous pouvons continuer à nous enliser dans l’erreur, afin de ne pas perdre la face et reconnaître nos erreurs).

·         Le fanatisme (un disfonctionnement cérébral sérieux, une sorte de psychorigidité, nous empêchant d’une façon extrême,  de pouvoir remettre en cause nos propres convictions religieuses, idéologiques, de pouvoir être accessible au doute … Les fanatique sont souvent obsessionnels, par rapport à leurs hantises (sur l’alcool, le sexe, la nudité etc.)).

·         La perte de l’esprit critique lors de guerre.

·         Certains sentiments de toute puissance délirants (liées à une mégalomanie, à une schizophrénie …).

·         La confiance excessive (voire la dévotion, la soumission) dans les figures d’autorité rassurantes, sûres d’elles et avenantes (gourous, dictateurs …) ou dans les apparences. La tendance naturelle pour enfant à avoir confiance en leur parents,

·         La paranoïa (Les paranoïaques peuvent avoir des raisonnements très logiques et séduisants, mais qui partent de prémices faux. Ils sont souvent obsessionnels).

·         La schizophrénie (les schizophrènes peuvent, dans leurs délires, se convaincre d’avoir affaire à une menace, alors que cette dernière est pourtant purement imaginaire).

·         Les épilepsie du lobe temporal (générant des hallucinations visuelles et auditives).

·         La dépression (grave, congénitale …), les troubles bipolaires (pouvant pousser, dans la phase euphorique, à des prises de risque excessifs, à des achats et dépenses excessives et compulsives … et la phase dépressive, à un risque de suicide),

·         Les douleurs extrêmes chroniques (réduisant la concentration, la mémorisation, toute l’attention de l’esprit étant accaparé par la douleur … L’induction d’une dépression permanente).

·         Certains traumatismes crâniens, avec lésion grave du lobe frontal (causant des prises de risques excessifs, une psychopathie …),

·         Certaines dégénérescence cérébrales (Alzheimer, démences séniles précoces, tumeurs cérébrales, maladies dégénératives pouvant toucher le cerveau : lupus, sclérose en plaque, hallucinations et délires parkinsoniens …).

·         La psychopathie,

·         L’ignorance culturelle (inculture), le manque de savoirs, pouvant être lié à un manque de curiosité intellectuelle

·         Etc.

 

3         Les biais cognitifs

 

Un biais cognitif est un schéma de pensée trompeur et faussement logique. Il est un mécanisme de pensée à l’origine d’une altération du jugement. Cette forme de pensée permet à l’individu de porter un jugement, ou de prendre une décision rapidement. Les biais cognitifs influencent nos choix, en particulier lorsqu’il faut gérer une quantité d’informations importantes ou que le temps est limité. Il se produit ainsi une forme de dysfonctionnement dans le raisonnement. À cause des biais cognitifs, la prise de décision de l’individu sera faussée [7].

Il semblerait que ces mécanismes de raisonnement rapide et instinctif, court-circuitant les processus d’analyse logique classique lancés par le cerveau, aient été mis en place par des mécanismes évolutifs, pour permettre traiter plus rapidement les menaces et dangers immédiats.

 

4         Les délires du racisme, de l’antisémitisme dont ceux du « racisme scientifique »

 

Les stéréotypes racistes ont toujours existé. Pour certains racistes, les noirs sont moins intelligents que les blancs, mais ils seraient plus performants dans le sport et les travaux de force, ils auraient le sens du rythme, ils seraient plus délurés sexuellement, ils auraient une forte odeur et parleraient forts. Les hommes noirs auraient de longs pénis et seraient des « bêtes sexuelles ». Les Italiens seraient bavards. Les Allemands auraient le soucis du travail bien fait. Les Français seraient indisciplinés (et aimant faire la révolution). Les juifs seraient très intelligents, mais dominateurs, pervers, perfides et avides d’argent. Les arabes seraient paresseux, faisant mal leur travail, sales, barbares, arriérés …

 

4.1        Le racisme religieux

 

La notion de race préexistait dans la Bible. Les Africains et les Indiens sont présentés depuis le XVIe siècle comme des descendants de Cham, l’un des trois fils de Noé. Ce dernier aurait été maudit, car il s’est moqué de son père dans un moment de faiblesse. Sa descendance (sa « race », comme on disait alors) serait depuis vouée à servir celles de ses frères Sem et de Japhet. Voilà comment les Européens de l’époque justifient l’esclavage ou le servage, se prétendant les descendants de Japhet [19].

 

Dans le Coran, les non-musulmans sont traités d'hypocrites (33 fois), de répugnants et de najassèt (saletés ou impuretés (1 fois)) (9.28), de pervers (55 fois), perdants (41 fois), menteurs (81 fois), criminels (50 fois), injustes (205 fois), réprouvés ou damnés, égarés (46 fois), faibles d’esprit (1 fois. 2.13), bétail (1 fois. 2.171), pires (des) bêtes (2 fois. 8.22, 8.55), bestiaux (22 fois), singes (3 fois), porcs (1 fois), aveugles (34 fois) et sourds (17 fois), encourant la colère de Dieu (1 fois. 1.7) ...

 

4.2        Le racisme pseudo-scientifique

 

4.2.1        Ses débuts

 

En 1852 que Gobineau, diplomate et écrivain de second rang, publia L’essai sur l’inégalité des races humaines. Ce livre eut une certaine influence, suscita des disciples tels Houston Chamberlain (1855-1927) et Vacher de Lapouge (1854-1936), puis, bien sûr, à leur suite, les théoriciens du nazisme et de l’apartheid. Rapidement résumée la thèse de Gobineau repose sur l’existence de races humaines (en principe trois : noire, jaune, blanche) dotés de capacités inégales, et dont le métissage conduit à une inéluctable dégénérescence. On notera quand même, à la décharge de ses défenseurs, que Gobineau n’était pas antisémite et ne prônait pas l’extermination des races inférieures, ni même l’eugénisme ; ce sont ses disciples et continuateurs qui s’en sont chargés [17]. La querelle entre monogénisme (tous les humains ont même origine) et polygénisme (plusieurs origines) était vive au temps de Gobineau. L’auteur avait pris parti avec fougue pour le polygénisme : chaque race a sa propre origine et ne change jamais [17].


 

 

4.2.2        Les arguments pseudoscientifique

 

4.2.2.1         L’angle facial

 

L’angle facial est, en gros, l’angle de la ligne nez-front avec l’horizontale, traduisant l’importance du lobe frontal spécifique de l’espèce humaine. A l'époque de Gobineau, Camper donnait les chiffres suivants (en degrés) : singe 50°, « nègre » 70°, européen 80°. Owen donnait 35 degrés pour le singe, les mesures donnant 50 degrés ayant été biaisées car faites sur des sujets trop jeunes. Dans le premier cas, certains anthropologues étaient tentés de conclure que le « nègre » est intermédiaire entre le singe et l’homme et de considérer l’angle facial comme un moyen de mettre en lumière la prétendue supériorité de la « race » blanche [17].

 

4.2.2.2         La Capacité crânienne

 

La capacité de la boîte crânienne détermine la taille du cerveau (sauf cas rares, hydrocéphalie ...). Les partisans du "racisme scientifique" prétendait que celle-ci était liée à l’intelligence. Gobineau fournit un tableau de chiffres relevés sur des « nègres » et des européens ; tout y est, taille de l’échantillon, moyenne, valeurs maximale et minimale. Mais que valent les données, n’ont-elles pas été biaisées, et surtout le lien avec les capacités intellectuelles reste à prouver ; d’autres études du même type, faites à la même époque (Tiedman), ont d’ailleurs conduit à des conclusions opposées, mais Gobineau veut les ignorer. Les paléoanthropologues ont du reste montré que l’homme de Neandertal, généralement considéré comme inférieur, avait un cerveau plus gros que l’homo sapiens, seule espèce ayant survécu [17].

 

4.2.2.3         La phrénologie

 

Il y a presque deux siècles, la phrénologie cherchait à trouver une association statistique entre la forme de la boîte crânienne (dont les bosses de celle-ci) et les mœurs, en particulier lorsque ces dernières sont douteuses. On pensait que si un personne avait telle ou telle bosse, elle avait alors un don inné pour les mathématiques, la littérature ... Un de ses apôtres, Cesare Lombroso, développa même l'idée du criminel-né, reconnaissable par son crâne. En fait, son succès temporaire fut autrefois lié à son utilisation de la systématique, méthode permettant de dénombrer et surtout de classer les choses et les personnes dans un certain ordre, sur la base de principes logiques. Elle se présente sous des apparences scientifiques, mais qu'elle n'en a ni la démarche, ni la reconnaissance [18].

 

4.2.2.4         Langue et « race »

 

On sait de nos jours qu’il y a un lien entre distance génétique (qui n’a rien à voir, avec la couleur de la peau, mais découle d’une évaluation des différences entre gènes) et distance linguistique (différence entre les langues) des populations : la corrélation entre la proximité des patrimoines génétiques de populations distinctes et la proximité des langues qu’elles utilisent est significative. Certains linguistes pensent même démontrer que l’on trouve trace, dans toutes les langues connues, d’une langue commune primitive. Gobineau, pour conforter sa conviction de la réalité du polygénisme, niait toute parenté entre les grands groupes linguistiques. Au surplus il estimait que la hiérarchie des races se retrouve dans les langues, et selon lui les langues des peuples « inférieurs » seraient inaptes à exprimer des idées complexes. Il utilisait alors par exemple l’idée (fausse) du monosyllabisme du chinois pour faire un lien avec l’inaptitude de la « race jaune » à sortir du domaine étroitement pratique.

On sait par ailleurs comment certains se sont appuyés sur la découverte de la parenté des langues indo-européennes pour créer le mythe de l’« aryen » [17].


 

 

4.2.2.5         La morphopsychologie et la déformation des crâne (une pseudoscience)

 

La morphopsychologie

 

La morphopsychologie est une pseudo-science qui prétend établir des correspondances entre la morphologie des traits du visage et le type physique d'un individu et sa psychologie. Le consensus scientifique la désigne comme une pseudo-science, et les morphopsychologues souvent comme des charlatans.

 

Selon les thèses morphopsychologiques, un extraverti aura un visage plus large que haut de forme ronde ou rectangulaire à angles arrondi. Les zones de son visage, marquées de dilatation, seront de formes rondes, pulpées, bombées et en relief. L’extraverti est censé être caractérisé par sa large ouverture au monde et aux hommes et sa souplesse d’adaptation. A contrario, le visage de l’introverti sera étroit, plus haut que large de la forme d’un rectangle allongé. Les zones de son visage, marquée de rétraction, seront plates, légèrement rentrées dans le masque ou creuses. L’introverti est censé être caractérisé par sa fermeture et son adaptation sélective au monde[4].

 

Selon certains racistes, les juifs auraient un grand nez busqué et de grandes oreilles.

 

La forme des crânes

 

Selon certains racistes, les aryens auraient un front haut d’intellectuel. Les grands fronts seraient l’indicateur de l’intelligence de la personne.  Les personnes peu intelligentes présenterait un front bas et « buté ».

 

La déformation des crânes

 

Or il a existé la déformation volontaire des crânes de nourrissons afin qu’ils entrent dans un cadre ethnique.

 

Elles apparaissent en tout cas comme des survivances de coutumes oubliées, ayant perduré jusqu’au début du XXe siècle. La déformation des crânes, des nez, des seins par les accoucheuses avait pour but d’identifier l’enfant à sa communauté géographique. L’accoucheuse malaxait la tête à pleines mains, puis des bandeaux et bonnets de contention étaient posés, pour que le développement suive la direction voulue.

 

Serre-têtes avec liens et bandelettes, à Toulouse, faisaient grandir le crâne vers l’arrière et lui donnaient une allure en pain de sucre. La tête des gascons était ronde, acquise par technique du couchage : l’enfant, étendu sur le dos, avait la tête immobilisée par des tissus, attachés au bord du berceau et qui lui comprimaient le front. En Normandie, un bandeau de 2 mètres de long aplatissait la partie supérieure du crâne et diminuait le front.

 

Tous ces sévices avaient lieu pendant les premières années de la vie, dès la naissance, et la tête malléable des tout-petits s’y prêtait bien. Cette barbarie native, exercée avec lacets et bandes, se marquaient parfois à vie sur la peau, par des traces d’étranglement. En 1855, un médecin de Castres affirmait que le lieu d’origine des conscrits pouvait être aisément deviné par la seule forme de la tête. Un premier tri social pouvait être facilité...

 

D’autres contraintes coexistaient avec celles exercées sur les crânes : dans les Landes, en 1906, on pratiquait des tiraillements sur les seins des fillettes pour s’assurer qu’elles feraient de futures bonnes nourricières. On tirait aussi sur les nez des bébés afin qu’ils s’affinent, et, dans plusieurs régions de France comme la Haute Bretagne, on coupait le fil de la langue[5].

 

La déformation artificielle du crâne des nouveau-nés est une antique tradition universelle. De l’Europe aux Amériques (au Mexique, Amérique du Sud (chez les cultures andines précolombiennes, chez les Incas ...) en passant par l’Afrique, l’Asie, l’Océanie, aucune région n’échappa au modelage crânien. Cette pratique volontaire ne doit pas être confondue avec la déformation positionnelle qui est, elle, involontaire et peut de ce fait être considérée comme pathologique[6].

 

Ces déformations, liées à des coutumes ethniques, ont pu alimenter des méprises et des mythes racistes.

 

4.2.3        Les justifications racistes de la discrimination raciale

 

« Dans les sociétés où des groupes raciaux spécifiques faisaient l'objet d'une discrimination systématique, on a tenté de justifier ces politiques par des arguments scientifiques.

En gros, trois types de théories scientifiques ont été développés pour justifier la discrimination raciale, chacun ayant une longue histoire. Selon une théorie, le croisement des races présentait des dangers biologiques. […] La première preuve présumée de cette conclusion a été fournie au XIXe siècle, principalement par les médecins. Selon eux, les mulâtres, de par leur sang mêlé, étaient plus enclins aux maladies que leurs parents et vivaient beaucoup moins longtemps. En outre, selon les anthropologues de l'époque, les mariages mixtes entraînaient une baisse de la fécondité et finalement une infécondité totale.

Au début du XXe siècle, peu après que la découverte des travaux de Gregor Mendel par la communauté scientifique eut donné naissance à une nouvelle discipline de la biologie, les généticiens ont mis en garde que le mariage mixte entre des races « très éloignées » pouvait engendrer ce qu'ils ont appelé des « disharmonies » génétiques. Charles Benedict Davenport, un chercheur de renommée mondiale à l'époque, a observé par exemple que si un membre d'une race composée d'individus de grande taille, comme les Écossais, se marient avec un membre d'une race composée d'individus de plus petite taille, comme les Italiens du Sud, leur enfant pouvait hériter des organes internes de son parent de grande taille et de la stature de l'autre parent, et ses organes seraient alors trop développés pour son corps.

Bien sûr cette théorie n'a pas résisté longtemps, mais elle a été vite remplacée par d'autres moins facilement réfutables selon lesquelles les enfants issus de mariages mixtes étaient inférieurs moralement et intellectuellement aux deux parents.

 

Bien que ces théories aient été assez répandues au sein de la communauté scientifiques et utilisées spécifiquement pour rationaliser les politiques d'oppression, cette notion a aujourd'hui beaucoup perdu de sa crédibilité.

Toutefois, même s'il n'existe aucune preuve que les mariages mixtes soient un facteur de disharmonie quelconque, l'idée d'une « dissonance génétique » n'a pas entièrement disparu. Il y a quelques années, Glayde Whitney, un généticien important et ancien président de la Behavior Genetics Association, a déclaré que le mariage entre « races éloignées » pouvait produire un mélange génétique appauvri pour les enfants. Il cite comme exemple les problèmes de santé que connaissent les Noirs-Américains, ainsi que le taux élevé de mortalité infantile, attribuables selon lui à la présence de gènes blancs incompatibles qui n'étaient pas détectés en raison de la règle de « la goutte de sang » qui définit toutes les populations hybrides comme Noirs. Il a régulièrement présenté ses théories devant des groupes néo-nazis et lors d'une allocution faite lors d'une conférence niant l'holocauste, a accusé les juifs de conspirer pour affaiblir la race blanche en persuadant les Blancs d'étendre l'égalité politique aux Noirs.

 

Une autre tendance de la justification scientifique de la discrimination raciale a été de dire que les préjugés raciaux étaient des phénomènes naturels et même essentiels, nécessaires pour assurer un processus d'évolution efficace en assurant la pureté de la race. Selon ce point de vue, l'évolution exerce un effet sélectif non pas sur les individus mais sur les groupes, obligeant les races à ne pas se mélanger avec les autres et à être relativement homogènes pour contribuer au progrès de l'évolution. Un anthropologue qui adhère à cette idée parle de la tendance à « ne pas faire confiance aux membres des autres races et de les tenir à l'écart » comme étant une tendance naturelle et l'un des piliers de base de la civilisation.

 

Enfin, la théorie selon laquelle certains groupes présentent systématiquement des traits cognitifs et comportementaux moins développés que d'autres groupes a été utilisée par la science pour justifier la discrimination raciale […] Durant les 25 premières années du XXe siècle, les résultats des premiers tests d'intelligence ont suscité des inquiétudes, montrant soi-disant que les Européens du Sud et de l'Est possédaient une intelligence inférieure à celle des Européens du Nord, et qu'ils étaient incapables de se gouverner eux-mêmes. Certains scientifiques parmi les plus importants de cette époque expliquaient que les peuples du Nord, caractérisés par une plus grande affirmation de soi et détermination, ainsi que par une intelligence supérieure, étaient destinés de par leur nature génétique à dominer les autres races. […].

Aujourd'hui, le psychologue canadien J. Philippe Rushton s'est vu propulser sous les feux de la rampe avec son ouvrage, Racism, Evolution, and Behavior qui a été distribué de sa propre initiative dans une version abrégée à des dizaines de milliers de scientifiques sociaux afin d'essayer d'influencer ses collègues et l'opinion publique. Dans la préface de cette version, il promet d'expliquer pourquoi les taux de criminalité, les compétences d'apprentissage et la prévalence du sida sont différents selon les races. Il affirme ensuite que le comportement des Noirs, que ce soit en Afrique ou dans la diaspora, reflète ce qu'il appelle une « loi de base de l'évolution », où la stratégie reproductive est liée au développement intellectuel : plus ce dernier est avancé, plus le nombre d'enfants est limité et plus de temps et d'efforts sont consacrés à les élever. Il déclare donc qu'en comparaison des Caucasiens et des Asiatiques, les Noirs tendent à avoir une vie sexuelle plus active et à être plus agressifs, tout en étant moins intelligents, moins capables de se contrôler, de mettre en place une organisation sociale complexe et d'assurer une stabilité familiale.

Comme Glayde Whitney, Rushton a souvent participé aux congrès d'organisations défendant les politiques qui prônent la suprématie de la race blanche »[7].

 

Pour les nazis, le mélanges des gènes, entre « races supérieures » (aryens) et « races inférieures » (juifs, noirs …) allait conduire à la « dégénérescence » de la « race supérieure ».

 

4.2.4        La science de « l’intersectionnalité »

 

La "science" de l'« intersectionnalité » tente de classifier, dans des catégories de plus en plus fines, mais se référant à des critères immuables, certains négatifs-nés (Blanc, raciste, masculin, etc.), certains positifs-nés (décolonial, racisé, concerné, etc.). Elle cherche à affirmer un déterminisme moral originel, à les faire entrer des caractéristiques psychologiques et comportementales dans les catégories préfixées. Il ne s'agit plus du criminel-né, mais de l'oppresseur-né.  Selon un groupe féministe, dans Les Inrockuptibles, "La construction de l'hétérosexualité comme mode d'organisation de la vie désirable est infusée par la blanchité.  ». Ces théories flattent des réflexes identitaires. Elles suppose la fin du libre arbitre, les individus étant et restant enfermés (figés) dans des "boîtes" [18].

 

4.2.5        Le caractère subjectif de ces études « scientifiques »

 

Pour Gobineau, la « race », occupant le sommet de l’échelle de l’excellence, est celle du grand dolichocéphale blond du Nord de l’Europe, le fameux « aryen ». Et pourtant, en deux endroits, il trouve que d’autres européens, qui pour lui ne sont que des métis entre aryens et noirs, lui sont « supérieurs ». Les Français seraient supérieurs aux Allemands dans la résistance au froid ! Lors de la retraite de Russie, il y aurait plus de morts de froid dans les troupes allemandes que dans les françaises. Les statistiques qui prouveraient cela sont des plus incertaines, on ne connaît même pas le nombre total de victimes. Et on peut imaginer que les troupes allemandes de cette Grande Armée à commandement français étaient plus mal traitées et ravitaillées.

Gobineau affirme que la beauté des humains est une valeur absolue ; bien entendu la race blanche est pour lui la plus belle. Mais, écrit-il, les Italiens sont plus beaux que les Allemands, qui sont pourtant les plus aryens.

Les découvertes actuelles de la génétique ont définitivement détruit le racisme en tant que science, mais le simple examen avec les armes du bon sens des thèses de Gobineau et celles qui ont suivi suffisait déjà à faire douter de leur valeur scientifique [17].

 

On sait que les stéréotypes racistes peuvent changer les comportements des personnes visées, anxieuses qu'une de leurs actions confirment ces préjugés[8].

On sait que telles catégories de personnes (femmes, noirs …), selon leur culture, peut être conditionnées à intérioriser un sentiment d’infériorité (aliénation).

« Le système d'oppression le plus efficace est celui qui réussit à convaincre l'opprimé du bien-fondé de son oppression [ou de sa discrimination] » (par exemple, en le convainquant sa « lignée génétique » est « inférieure » à celle d’un autre).

« L'esclavage mental est la pire forme d'esclavage. Il vous donne l'illusion de la liberté, vous fait avoir confiance, aimer et défendre votre oppresseur tout en faisant un ennemi de ceux qui tentent de vous libérer et de vous ouvrir les yeux », anonyme.

 

4.2.6        Les caractéristiques « raciales » ne sont pas stables

 

Après 1945, des généticiens pour identifier les "races", ils proposent d’étudier des caractères strictement héréditaires et non adaptatifs, considérés comme stables : les groupes sanguins, les enzymes, puis directement des éléments de l’ADN. Les Amérindiens les plus purs seraient, par exemple, presque intégralement du groupe O.

Mais cette argumentation s’écroule à partir des années 1970.  Les scientifiques vont découvrir que ces caractères ne sont pas stables et qu’ils varient du fait de la pression sélective du milieu ou du hasard. On découvre aussi qu’il existe beaucoup plus de diversités génétiques entre les individus d’une même « race » qu’entre ceux des différentes « races ».

En juin 2000, le généticien Craig Venter, pionnier du séquençage du génome, annonce que « le concept de race n’a aucun fondement génétique ou scientifique ». Il vient de prouver que le génome humain est bien un composite d’individus de plusieurs origines ethniques.

Craig Venter a surtout démontré qu’environ 99,7 % du génome est identique entre les êtres humains. Le 0,3 % restants correspond à une quinzaine de millions de variations, sur plus de 3,3 milliards de paires de bases de notre ADN, ce qui est assez pour que certains insistent sur ces différences [19]. 

 

5         L’irrationnel et l’excitation de la guerre

 

« La tolérance n'a jamais excité de guerre civile : l'intolérance a couvert la terre de carnage ». Voltaire, Traité pour la Tolérance. Chap. IV, 1763.

 

Recourant à la désignation de boucs émissaires, sur lesquels les dictateurs poussent le peuple ou leurs ouailles à projeter leur haine contre eux (un façon de détourner l’attention et les frustrations du peuple des vrais problèmes, causées par le dictateur ou la dictature).  Voire en déclenchant une guerre comme ces « ennemis » inventés et désignés (par exemple, contre le peuple juif, contre l’Occident …).

 

Selon le théoricien militaire prussien, Carl Von Clausewitz[9], qui semble la banaliser, « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens ».

 

« Le psychologue américain, son ouvrage son "Journal de Nuremberg", G.M. Gilbert décrit une discussion qu'il a eu avec Hermann Göring :

 

- Göring : "Evidemment que le peuple ne veut pas de la guerre, ni en Russie, ni en Angleterre, ni en Amérique, ni d'ailleurs en Allemagne. C'est entendu. Mais après tout, ce sont les dirigeants d'un pays qui déterminent sa politique, et il s'agit simplement d'entraîner le peuple avec soi, que ce soit dans une démocratie, une dictature fasciste, un régime parlementaire, ou une dictature communiste".

- Gilbert : "Il y a tout de même une différence. Dans une démocratie le peuple a une voix à travers l'élection de ses représentants. Et aux Etats-Unis, seul le Congrès a le pouvoir de déclarer la guerre".

Göring : "Oh c'est très bien tout ça, mais qu'il ait une voix ou non, le peuple peut toujours être contraint de suivre la volonté des dirigeants. C'est simple. Tout ce que vous devez faire c'est leur dire qu'ils sont attaqués, et dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme qui expose le pays à un danger. Cela fonctionne dans n'importe quel pays". »[10].

 

La sacralisation de la guerre, des valeurs guerrières de courage, de sacrifice de sa vie pour la cause de nation, de la race, de la religion et du prophète, la fanatisation et conditionnement des combattants, jusqu’à l’arme redoutable du martyr kamikaze, terrorisant l’ennemi, a pu faire la différence, au terme de conflits entre les empires, systèmes politiques, pays, idéologies et les religions.

 

Comme disait le philosophe Friedrich Nietzsche « Le fanatisme est la seule forme de volonté qui puisse être insufflée aux faibles et aux timides ». Il galvanise les indécis et tièdes.

 

Pour certains, la guerre est « purificatrice » (des éléments impurs), elle exacerbe le courage individuel, donc souhaitable.

 

Pourtant, du point de vue de l’auteur, la guerre a toujours été la pire solution. Et malheureusement, trop d’humains y ont souvent recours, encore actuellement.

 

Les guerres sont causes de destruction de vies, de douleurs physiques, morales, de troubles de stress post-traumatiques (TSPT), de mutilations, de destructions d’économies (comme après la guerre civile au Liban, comme en Europe, après la première guerre mondiale …), de destructions de chefs d’œuvre, de désirs têtues de de revanches, de vengeances, de spirales, sans fin, de rétorsions et de vendettas… sans être naïf pour autant. En cas d’agression caractérisée, on peut justifier la légitime défense, pour défendre son existence, à condition que la riposte soit proportionnée à l’attaque (et non pas qu’elle soit une action vengeance extrême et disproportionnée).

 

Or souvent, dans les guerres, nous observons une escalades dans la violence, la vengeance, jusqu’au jusqu’au-boutisme. Raison pour laquelle, s’il est possible de déclencher une guerre à date donnée, il très difficile d’arrêter une guerre à une date donnée. 

 

L’écrivain et agent secret britannique, Thomas Edward Lawrence, montre, dans son ouvrage « Les sept piliers de la sagesse » que l’excitation de la guerre et le « goût du sang » peuvent abolir la conscience morale. Peut-être Hitler a-t-il ressentit cela durant la première guerre mondiale ou Staline, lors de ses attaques à main armées (à Bakou …), avant 1914 (?).

 

Lors de grands massacres et génocides, il y a souvent une forte excitations (une pulsion de mort ? une jouissance dans la tuerie, dans le désir de faire le mal ?) chez les génocidaires, les poussant à la violence au meurtre disproportionnés, dans les moyens employés (en anglais, on parle « d’overkill »). Même quand la personne est morte, des témoignages montrent qu’ils peuvent s’acharner sur son cadavre et sa mémoire (ils veulent tuer N fois leur ennemi, l’anéantir définitivement).

 

6         Les graves erreurs et l’enlisement dans l’erreur d’Hitler

 

Hitler s'imaginait un grand stratège, un bon chef de guerre, bien qu'il n'ait jamais étudié dans une école militaire. Pourtant, sur le plan géostratégique global, Hitler a commis de graves erreurs, telles que l'attaque contre l'Union soviétique et la déclaration de guerre aux Etats-Unis. Sur le plan stratégique, la première grande erreur d'Hitler a été d'ordonner à ses troupes de stopper à Dunkerque.

 

« Le Führer, qui n'a jamais fréquenté d'académie militaire, ni même été officier, a laissé passer plusieurs occasions d'anéantir définitivement l'ennemi pendant la Seconde Guerre mondiale, comme pendant la bataille de Dunkerque en 1940 ou l'offensive ratée de Koursk sur le front soviétique, en 1943. Hitler, persuadé de son génie, n'a jamais voulu considérer que ses ratés et ses hésitations stratégiques ont permis aux armées alliées de prendre le dessus sur la Wehrmacht » [21].

 

Hitler était un joueur, persuadé d’être plus intelligent et un « génie des échecs ». Sa mégalomanie lui a fait régulièrement minimiser gravement la puissance industrielle et militaire de ses adversaires (URSS, USA, Grande-Bretagne).

 

L’orgueil et la préoccupation de la face chez Hitler étaient gigantesques. Il avait, chez lui, une obstination à ne jamais perdre ses conquêtes. Il préférait que ses troupes soient décimées sur place, que de leur permettre de rompre un encerclement et fuir (pour sauver leur peau, sauver le matériel etc.), parce qu’abandonner une parcelle de territoire conquis aurait été pour lui comme perdre la face. Ce défaut s’est révélé particulièrement dramatique pour la 6ème armée allemande, à la bataille de Stalingrad.

 

Souvent, il n’appréhendait pas que se adversaires pouvaient évoluer, apprendre de leurs propres erreurs et devenir meilleurs, au fil du temps.

 

Par orgueil et mégalomanie, il s’est souvent enlisé dans l’erreur, fonctionnant alors dans l’acharnement obsessionnel.

 

On peut lister, ci-après, les importantes erreurs d’Hitler :

 

1.       Avoir choisi l’Italie et Mussolini, comme alliés militaires, alors que l’Italie est un pays pauvre, avec une armée nettement moins importante que l’armée allemande, ne pouvant soutenir une guerre longue. Mussolini, un allier imprévisible, devenu de plus en plus encombrant pour Hitler (par exemple, lui ayant fait prendre du retard dans la planification de l’Opération Barbarossa, d’invasion de l’URSS, le 22 juin 1941 …, en raison du fait qu’il a dû voler au secours de l’armée italienne en difficulté en Grèce …).

2.       Il avait privilégié la construction de navires gigantesques, très coûteux, comme les cuirassés Bismarck, Tirpitz, …, au détriment des sous-marins plus efficaces, dans la guerre de l’Atlantique, et moins coûteux.

3.       Avoir lancé l’Opération Barbarossa, d’invasion de l’URSS, alors que alors que l'ingénieur Fritz Todt, nommé ministre du Reich pour l'Armement et les Munitions, entre 1904 et 1942, avait annoncé à Hitler que l'Allemagne n'aurait pas les ressources militaires suffisantes pour tenir une guerre longue en URSS.

4.       Hitler a mis et maintenus des anciens pilotes de chasse de la grande guerre (Ernst Udet[11], Hermann Göring ...) à des postes importants de la Luftwaffe, alors qu’ils n’avaient pas la compétence suffisante pour les occuper.

5.       Avoir lancé la guerre contre la Pologne, et donc a déclenché la seconde guerre mondiale, alors que son armée de l’air n’était pas prête. Ernst Udet, ancien pilote de chasse, qui avait été choisi, par Hitler, pour participer à la reconstruction de la Luftwaffe (armée de l’air), avait prévenu Hitler, en 1940, que la Luftwaffe n’était pas prête. Idem pour Herman Göring. La bataille d'Angleterre a été un échec stratégique et tactique pour les forces aériennes allemandes, notamment à cause de bimoteurs trop inférieurs aux chasseurs anglais et à l'absence de bombardiers lourds.

6.       Le 11 décembre 1941, 4 jours après l'attaque de la base navale US de Pearl Harbour, par les Japonais Hitler a déclaré la guerre aux Etats Unis. Il avait ignoré la prodigieuse industrie américaine. Au début de la guerre, les Américains n’ont que 3000 avions (ils ne peuvent même pas en vendre en quantité importante à la France en 40). Mais 1 an après, ils en ont construit 33.000, puis en 44, 88.000, et à la fin de la guerre, 128.000 ! Ils ont construit 25 porte-avions, et plus de 65 porte-avions d’escorte [22].

7.       Hitler n’a pas autorisé au Général Paulus de rompre l’encerclement, mis en place par le général soviétique Joukov, autour de Stalingrad, croyant dans les promesses irréalistes de Göring d’établir un pont aérien de le Luftwaffe, malgré des problèmes logistiques insurmontables (où à cause de l’acharnement d’Hitler à conquérir cette ville emblématique / symbolique, en y jetant toutes les forces armées allemandes présentes en URSS, cette armée s’y est faite piégée).

8.       Il y avait aussi souvent un acharnement dans l’excessive qualité des armes (au détriment de leur rapidité et facilité de fabrication) [31]. Mais curieusement, a contrario, il a baissé les standards de qualité de fabrication des avions[12].

9.       Il a lancé la "bataille des Ardennes", une série d'opérations militaires, s'étant déroulées en Ardenne belge, pendant l'hiver 1944-1945, alors que, pourtant, les alliés maîtrisait le ciel, la Wehrmacht n’avait plus les réserves de pétroles suffisantes. Et alors que le  Generalfeldmarschall von Rundstedt y était opposé : il estimait que l'objectif (atteindre Anvers …) était trop ambitieux[13].

 

Les graves erreurs militaires et géostratégiques commises par Hitler ont entraîné la chute de l'Allemagne nazie [20] [21].

 

Hitler avait une prédilection pour tous les projets et réalisations de prestiges, grandioses, mégalomaniaques.

 

Il s’est acharné obsessionnellement sur des projets grandioses, souvent irréalistes, alors qu’il était déjà en train de perdre la guerre (pour Hitler, c’était « Ya Ka Fo Kon », à la charge des ingénieurs nazis de se débrouiller pour les réaliser (voir ci-après) :

 

·         Le Maus[14], le plus grand char du monde, qui malheureusement, par sa taille, ne passait pas dans les tunnels ferroviaires et dont la consommation en carburant était gigantesque (alors que l’Allemagne nazi subissait déjà une grave pénurie de carburant),

·         La Welthauptstadt GermaniaCapitale mondiale Germania »)[15], en lieu et place de Berlin, le projet hitlérien de construction d'une capitale monumentale pour le Troisième Reich (rasant une partie de Berlin), comportant le Grand dôme ou halle du peuple, culminant à plus de 260 m[16].

·         La Breitspurbahn (« chemin de fer à voie large »), un projet de réseau ferroviaire à écartement de chemin de fer de 3 000 millimètres proposé en 1943 durant le Troisième Reich, devant être mis en œuvre à la fin de la Seconde Guerre mondiale[17]. Ce réseau, présenté en 1943, servi par une infrastructure gigantesque et parcouru par du matériel de taille impressionnante, doit relier toutes les régions du Grand Reich germanique jusqu'à la mer Caspienne pour y convoyer voyageurs et marchandises. Ingénieurs et bureaux d'étude continuent à travailler sur la Breitspurbahn, alors même que la situation politique et militaire du Reich se fragilise et peut faire douter de la réalisation du projet.

 

Il était friand de bombardier en piqué, ayant été impressionné par le Stuka (Junkers Ju 87). Hitler eu alors la lubie de transformer le Heinkel He 177 Greif, un bombardier lourd allemand à long rayon d'action, en bombardier en piqué, ce qui augmentait son poids et ce qui causa d’énormes retards dans son développement[18].

 

Hitler croyait que le V2 (de l'allemand Vergeltungswaffe 2 : « arme de représailles ») ou Aggregat 4 ou A4 est un missile balistique, de 13 tonnes, développé par l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale et lancé à plusieurs milliers d'exemplaires en 1944 et 1945 contre les populations civiles, principalement au Royaume-Uni et en Belgique, dont le développement a coûté une fortune, va changer le cour de la guerre.

 

Hitler était jusqu’au-boutiste :

 

Le 9 mars 1945: Le décret de la terre brûlée ou Ordre Néron[19] : La Deuxième Guerre mondiale en chiffres : 19 mars 1945: Le décret de la terre brûlée. Le 19 mars 1945, Hitler lance un ordre radical : il ordonne la destruction, par ses officiers, de toutes les installations militaires et industrielles potentiellement récupérables par les forces ennemies sur l'ensemble du territoire allemand. Cet ordre condamnerait toute la population allemande à la plus complète détresse. Mais cela fait partie du plan. La veille, le dictateur confia au ministre et architecte du Reich : "Si la guerre doit être perdue, la nation doit l'être également". Hitler s'apprête donc à entraîner tout le peuple allemand dans sa chute. Mais il n'est pas le seul. La responsabilité de sa mise en œuvre fut donnée à Albert Speer, ministre des Armements de la production de guerre. Speer fut consterné par l'ordre. Comme von Choltitz plusieurs mois auparavant, Speer s'abstint délibérément d'appliquer l'ordre. Après l’avoir reçu, il demanda des pouvoirs exclusifs pour le mettre en œuvre, mais à la place il utilisa ses pouvoirs pour convaincre les généraux et les Gauleiters de l'ignorer.

 

Jusqu’au bout, même quand la guerre était perdue, il s’acharnait à faire appliquer son plan d’extermination totale du peuple juif (i.e. « la solution finale »), contribuant à ce que les réquisitions des trains soient faites pour les déportations des juifs, même si c’était au détriment des convois militaires (pour la Wehrmacht …).

 

Dans son esprit dément, pour chaque soldat allemand tué, il fallait qu’un juif paye de sa vie (dans une sorte d’esprit de vengeance).

 

7         Développer son esprit critique face aux dictateurs, gourous, séducteurs et joueurs de flûte d’Hamelin

 

Pourquoi souvent les citoyens se font souvent avoir ? C'est souvent par ignorance, manque d'instruction, en particulier la formation à la réflexion, à la philosophie, à l'esprit critique, à la connaissance des leçons de l'histoire (ceux qui ne connaissent pas certaines erreurs et leçons de l'histoire, souvent répètent ces mêmes erreurs, du fait de l'ignorance de ces erreurs dans la longue histoire de l'humanité).

Souvent les peuples veulent se libérer d'une oppression, mais c'est souvent pour tomber dans une oppression pire.

Le peuple se fait souvent avoir par les séducteurs, les joueurs de flûte d'Hamelin.

 

Relire encore Machiavel :

"Les hommes sont si aveugles, si entraînés par le besoin du moment, qu'un trompeur trouve toujours quelqu'un qui se laisse tromper".

"Le vulgaire est toujours séduit par l'apparence et l'événement : et le vulgaire ne fait-il pas le monde ?".

"Mais la faible prudence humaine se laisse séduire par l’apparente bonté qui, dans bien des choses, couvre le venin qu’elles renferment, et qu’on ne reconnaît que dans la suite ".

""[...] la masse des hommes se repaît de l'ignorance comme de la réalité ; - souvent même l'apparence nous frappe et nous satisfait mieux que la réalité même".

 

Le peuple russe a voulu se libérer de l'oppression tsariste. Il a trouvé son joueur de flûte, Lénine. Et il est tombé dans une oppression bien pire (qui a causé entre 10 et 15 millions de victimes dans les goulags). Si le peuple russe avait choisi Alexandre Kerenski (et la social-démocratie), il n'aurait pas connu autant de malheurs.

Souvent des peuples voulant se libérer du joug de l'impérialisme, du colonialisme, se faisant séduire par le chant des sirènes communistes (les lendemains qui chantent ...), sont tombés dans une oppression pire que celle qu'ils ont désiré quitter (comme la Chine sous Mao, Mao étant le joueur de flûte ...).

 

Le peuple allemand, voulant sortir du chômage, de la pauvreté et de la crise de 1929, pensant la République de Weimar discréditée (alors que les responsables de la crise était les Américains), se sont laissés séduire par le chant des sirènes (le retour de la fierté nationale, la prospérité ...) du joueur de flûte, Hitler. Et finalement, ils ont connu le pire totalitarisme liberticide, la pire apocalypse et défaite et des millions de morts.

 

En Algérie, le peuple séduit par le chant des sirène du FIS (Abassi Madani et Ali Benhadj) sont tombés dans la pire guerre civile. Idem, avec l'Etat islamique, qui a conduit à la pire oppression et terreur.

 

Et il en sera de même au Sahel. Les islamistes djihadistes veulent faire croire aux habitants locaux qu'ils mènent un guerre de libération contre le colonialisme ("Ce qui se passe en Afrique c'est une guerre anticolonialiste. ") et qu'il feront que les peuples africains retrouvent leur liberté. Alors que les jihadistes veulent instaurer la pire oppression, le pire totalitarisme liberticide et terreur. Et tous les peuples du Sahel y perdront beaucoup (en bien-être, liberté, sécurité ...).

 

Toute époque a connu son joueur de flûte (arrivant à subjuguer, hypnotiser son public).

 

Les dictateurs et les joueurs de flûte sont malins, ils savent se faire aimer du peuple, par 1) le culte de la personnalité, 2) en achetant la paix sociale ou en tenant le peuple par des promesses fallacieuses (comme les supposées « récompenses » dont il serait gratifié au Paradis …). Le plus souvent, il flattent leur ego, leur sentiment de grandeur.

 

Relire Machiavel : "Il faut qu'un Prince se fasse aimer de son peuple, autrement il n'aura point de remède dans l'adversité".

 

8         Esprit critique sur Mahomet et face à son témoignage

 

« Allah a dicté son texte à Mahomet pendant 23 ans.

Mahomet ne sachant ni lire ni écrire s'est contenté de le mémoriser.

Pour le transcrire sur des supports adéquats, peaux de chèvres ou peaux de mouton, il a fallu qu'il le dicte à des scribes.

Mais on a aucune preuve que la mémoire de Mahomet était infaillible.et que ce texte transcrit par des petites mains est rigoureusement fidèle à l'original. 

Qui d'autre en dehors de son présumé auteur Allah pour le confirmer ?

Comment peut-on affirmer ostensiblement que le Coran est la parole d'Allah alors qu'il y a beaucoup de zones d'ombres dans la matérialité de cette parole ?

Aucune relecture par l'intéressé ni par le destinataire », Lotfi.

« Faire croire que le doute n'est pas permis quant à sa nature "divine" est en soi la preuve que tous les doutes sont permis », Lotfi. Et même nécessaires.

 

Les Arabes du 7° siècles, qui avaient peurs d'être conquis par Byzance, par l'Empire perse sassanide, par l'Ethiopie, ont connu leur joueur de flûte, Mahomet.

 

Mahomet a créé le culte de sa personnalité, via son "petit livre rouge", le Coran.

Très intelligent, il a créé une idéologie politique, à sa gloire, qu'il a transformé en religion politique, parce qu'il savait qu'on peut mieux soumettre un peuple grâce à la religion (c'est son génie).

Relire Machiavel : "Aussi tout ce qui tend à favoriser la religion, doit-il être accueilli, quand même on en reconnaîtrait la fausseté ; et on le doit d'autant plus, qu'on a plus de sagesse et de connaissance du cœur humain".

 

Il a toujours su jouer sur les apparences.

Relire Machiavel :

"Gouverner, c'est faire croire".

"13. A un prince il n'est donc pas nécessaire de posséder toutes les qualités susdites, mais il est bien nécessaire de paraître les avoir.".

 

Il a toujours su faire croire, faire qu'il était vertueux alors qu'il ne l'était pas. Il n'était vertueux quand :

 

a) arrivé à l'oasis de Yatrib (Médine), au lieu de s'occuper honnêtement de culture les terres de l'oasis, il a préféré lancer ses adeptes à piller les caravanes qui passaient à proximité.

b) quand il s'attribuait un cinquième du butin des pillages.

c) quand il imposait un racket (un impôt supplémentaire), la jizîa, aux peuples conquis et soumis, en échange de leur "protection" par les armées musulmanes,

d) quand il fait assassiner tous ses opposants et ceux qui le critiquent. Il a fait assassiner et tué tellement de personnes, quand il fait exécuter toute une tribu (en fait, plusieurs : banu qurayza etc. ...). Quand il fait lapider des femmes et participe lui-même aux lapidations. Par exemple, récit d’Imran ibn Husain :

Une femme de Juhaina vint voir le Prophète car elle était devenue enceinte à cause d’un adultère. Elle dit :

- J’ai fait quelque chose qui mérite un châtiment, donc inflige-le-moi.

L’apôtre d’Allah appela son maître et dit :

- Traite-la bien et amène-la-moi quand elle aura accouché.

C’est ce qu’il fit. L’apôtre d’Allah prononça ensuite son jugement, ses vêtements furent attachés autour d’elle et il ordonna qu’elle soit lapidée. Il pria ensuite sur son cadavre. ” (Muslim XVII 4207).

f) quand il a fait ordonner de découper les membres d’un voleur récidiviste jusqu’à ce que ledit voleur soit tué (Sunnan Abu Dawud, Book 39, Hadith n° 4396).

g) quand il a fait couper les mains et pieds de personnes qui avaient volé ses chameaux et marqué leurs yeux avec des pièces de fer chauffées (al-Bukhari, Vol. 7, Book 71, Hadith 590).

h) quand il a coupé lui-même la main d’un homme qui avait volé un bouclier valant trois dirhams (al-Bukhari, Vol. 8, Book 81, Hadith 788).

i) quand il a ordonné de torturer Kinana l'époux de la juive safiya afin de découvrir l’emplacement de son trésor (Sira Ibn Hicham et Bukhari 1. 8. N° 367).

j) quand il a "piqué" la femme, Zaynab bint Jahsh, de son fils adoptif, Zayd ibn Hâritha (parce qu'elle était très belle).

k) quand il a fait un mariage express avec Safiya bint Huyai, captive de guerre, quand il a vu qu'elle était belle (alors qu'auparavant, il l'avait pourtant donné à Dihya b. Khalifa al-Kalb) après avoir condamné à mort son mari, Kinana b. al-Rabl' (Sahih al-Bukhari 371; IBR: Livre 8, Hadith 23; USC: Vol. 1, livre 8, hadith 36.).

l) quand il permet aux musulmans d'avoir quatre épouses mais qu'il s'attribue lui-même 13 épouses ou compagnes.

m) quand il lance plus de 100 expéditions guerrières souvent très meurtrières pour leur victimes, contre quasiment toutes les oasis juives d'Arabie ... En faisant croire, dans certains cas, que c'était une révélation divine (ou vision) qui lui avait révélé qu'une tribu allait les trahir ... un bon prétexte pour pouvoir les attaquer (sans aucune déclaration de guerre préalable).

n) quand il a instauré un terrible régime, alternant promesses (du paradis) et terreur (de l'enfer ...), un des pires totalitarisme liberticide qui soit. On a accusé les Califes bien guidées (avec les guerres du Ridda, de l’apostasie) ou bien les califes abbassides n'avoir mis en place ce totalitarisme, mais c'est bien Mahomet qui a mis en place ce régime.

Souvent, il a fait semblant de se désintéresser de certaines choses, alors qu'en fait, dans son cœur, il les briguaient.

Relire Machiavel à ce sujet :

"Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes".

"C'est ainsi qu'on obtient bien souvent plus vite, à moins de frais et de péril, les choses que l'on désire en paraissant s'en désintéresser qu'en les briguant obstinément par la force".

 

L'islam repose sur énormément de mensonges et de désinformation et surtout par le maintien dans l'ignorance (culturelle, scientifique ...) des musulmans (sur la vraie histoire de l'islam).

 

L’on a souvent observé que ceux qui avait quitté l'islam étaient ceux qui avait fait l'effort :

a) de vaincre leur répulsion à vérifier les assertions de l'islam et l'histoire de l'islam. C'est quand ils découvrent que Mahomet était un meurtrier qui a fait assassiner énormément de gens, qu'ils quittent l'islam.

g) de faire de réelles études scientifiques et d'acquérir un vrai bagage scientifique. C'est quand ils l'ont acquis qu'ils se rendent compte que les "miracles scientifiques du Coran", qui semblaient apporter une légitimité scientifique aux allégations de l'islam, sont en fait une imposture scientifique. Tant qu'ils croyaient aux "miracles scientifiques du Coran", ils étaient musulmans. Dès qu'ils n'y croient plus, il quittent l'islam, parce qu'ils comprennent que l'islam repose sur des mensonges et une énorme et permanente propagande (depuis 14 siècles).

 

9         Pourquoi « Dieu » pour s’adresser ses messages aux hommes doit-il passer par l’intermédiaire de « prophète » ?

 

« Pourquoi dieu, s'il existait vraiment, a-t-il besoin d'intermédiaires pour s'adresser à ses créatures et dans des langues de l'époque ? On le dit omniscient et capable de faire d'une mule un vaisseau spatial, il aurait donc pu créer une langue comprise par toutes ses créatures. Pourquoi son message ne pouvait-il avoir un caractère universaliste, valable pour tous les hommes et non pour tel ou tel peuple (juifs, arabes), comme le prétendent le judaïsme et l'islam », Lotfi.

Pourquoi ce « Dieu » ne pouvait-il pas s’adresser à tous les hommes par « télépathie », dans le cerveau de tous les hommes, où bien avec une voix de Stentor surnaturelle, apparaissant au milieu du ciel, et s’adressant à tous les hommes ?

 

Comment pouvez-vous être certains que ces prophètes n’étaient pas victimes d’hallucinations ou d’une forte propension aux affabulations et à la mythomane (meurtrières ou non) ?

 

L’hypothèse d’une origine psychopathologique ou psychiatrique[20] ou/et d’une imposture, pour expliquer cette « communication directe avec Dieu » est souvent considérée comme blasphématoire pour beaucoup de croyants[21]. Et donc le fait d’émettre cette hypothèse peut mettre en danger (y compris en danger de mort) la vie celui qui la postule, surtout s’il est musulman et surtout s’il vit dans un pays où la population est majoritairement musulmane.

 

10    Développer son esprit critique face aux mythes et désinformations idéologiques et religieuses

 

Pour lutter contre les désinformations autour des idéologies et religions, il faut apprendre aux hommes :

 

a) à ne plus être infantilisée, soumis à une doctrine, à pris par la main pour penser. Mais au contraire à être adulte, à penser par soi-même, hors de toute grille de pensée idéologico-religieuse contraignante (qui vous dit ce qu'il vous faut penser et ne pas penser, ce qui est licite et illicite), à ne plus suivre aveuglément tout "maître à penser",

b) à réfléchir par soi-même (ose penser par toi-même, ose savoir, "Sapere aude"), à ne rien croire des religions (islam, christianisme ...), à développer son esprit critique, son indépendance et autonomie d'esprit, o apprendre la philosophie (qui est un art de réfléchir par soi-même _ c'est pourquoi, surtout en islam, la philosophie et son enseignement ont été souvent combattus).

c) à développer l'éducation scientifique. Quand on a un bagage scientifique suffisant, on se rend compte rapidement que le créationnisme ne tient pas la route, mais que le Darwinisme est vérifié scientifiquement des centaines de fois. Quand on est ignorant on ne voit pas les incohérences avec les faits scientifiques du créationnisme.

 

Relire Machiavel à ce sujet :

"Ceux qui savent ne sont point obéissants".

 

Il faut faire comprendre les phénomènes d’attente, de subjugation religieuse, d’hystérie collective religieuses (jusqu’à l’hallucination collective _ le miracle de la « danse » du soleil de Fatima, de l’apparition du visage de Khomeiny dans la lune, à Téhéran, la veille de l’arrivée de Khomeiny, en Iran …).

 

Il faudrait étudier les allégations de guérisons miraculeuses, dans le cas de guérisons de cancers, de scléroses en plaque. Voir s’il n’y a pas eu une succession effet nocebo et placebo. Et surtout s’il n’y a pas eu un changement de vie bénéfique dans l’existence du patient.

 

Soulignez le fait qu’il n’y a jamais eu de guérisons miraculeuses de staphylocoque doré et tuberculose résistantes à tous les antibiotiques.

 

11    Le complotisme

 

Le complotisme est une croyance et elle est psychorigide. Elle refuse de se remettre en cause, de se soumettre à la réfutation et la méthode scientifique (elle se passe de preuves certaines et incontestables).

Discuter avec une complotiste, c’est comme discuter avec un fanatique, c’est sans fin.

Si l’on accuse l’allégation de Trump d’une fraude massive (orchestrée par le parti républicain pour lui faire perdre les élection, le complotiste allégera que l’accusation de la Russie d’avoir fait perdre Hilary Clinton est alors complotiste.

 

Certains ne peuvent comprendre que Poutine poursuit une politique orgueilleuse, nationaliste, grand russienne, de revanche face à l’Occident. Or si ces motivations ultranationalistes suprémacismes (cherchant à détruire le camps adverse, l’Occident) semble irrationnel, c’est pourtant un fait.

Comme la politique du rétablissement du califat, d’Erdogan, est un désir de revanche, suite à l’humiliation de la Turquie face aux occidentaux, entre 1918 et 1922.

 

11.1    Exemple de théorie du complot : les 22 présidents africains assassinés par la France

 

On peut reconnaître qu'il y a eu des assassinats politiques en Afrique (Steve Biko, militant anti-apartheid, tué par la police sud-africaine, Patrice Lumumba, militant indépendantiste congolais, assassiné par des séparatistes katangais (donc Moïse Tshombé) et des mercenaires belges, même si cet assassinat a profité à Mobutu, le militant marocain Mehdi Ben Barka assassiné à l'instigation du général marocain Oufkir, Dlimi et « Chtouki » etc.)

 

Et on peut reconnaître qu’il y a eu des assassinats commandités par des puissances colonisatrices. Comme par exemple, Félix Roland Moumié, homme politique camerounais indépendantiste, mort à Genève, le 3 novembre 1960, probablement empoisonné par le SDECE[22], Nicolau dos Reis Lobato, militant indépendantiste timorien, tué, lors d'une embuscade, par les forces spéciales indonésiennes, dirigées par le lieutenant Prabowo Subianto1 (qui deviendra plus tard le gendre du président Suharto)[23] etc.

 

Mais parmi les fake news (désinformations) diffusées par une certaine propagande panafricaine, répétés ad nauseam, il y a l’affirmation que « (21 ou) 22 présidents africains [ont été] assassinés par la France depuis 1963 (ou depuis 50 ans) ». Bien sûr, encore une fois, une affirmatiion sans aucune preuve scientifique. Dans cette liste qu’est-ce qu’on trouve ? Des personnalités hors de la zone d’influence de la France, dont on connait pourtant les commanditaires et exécutants de l’assassinat et dont on sait qu’ils n’ont rien à voir avec la France (1) :

 

– en 1966 : John-Aguiyi Ironsi, président de la Rép. du Nigeria.

– en 1969 : Abdirachid-ali Shermake, président de la Rép. de Somalie.

– en 1972 : Abeid-Amani Karumé, président de la Rép. de Zanzibar.

– en 1977 : Teferi Bante, président de la Rép. d’Ethiopie.

– en 1981 : Anouar El-Sadate, président de la Rép. d’Egypte.

– en 1981 : William-Richard Tolbert, président de la Rép. du Liberia.

– en 1989 : Samuel-Kanyon Doe, président de la Rép. du Liberia.

– en 1992 : Mohammed Boudiaf, président de la Rép. d’Algérie .

 

(1) L'Afrique des 22 présidents assassinés sur commande ! Abdoulaye Mbaye, 11 déc. 2017, https://blogs.mediapart.fr/abdoulayembaye/blog/111217/l-afrique-des-22-presidents-assassines-sur-commande

 

Quand une nouvelle est énorme et qu’elle va susciter une énorme émotion, en particulier haine et révolte, c’est là que notre esprit critique doit être mis en œuvre, qu’on doit se méfier de cette information et qu’on se doit de la vérifier minutieusement et systématiquement.

 

A compléter.

 

12    Bibliographie

 

12.1    Sur les erreurs et les déraillements systématiques du cerveau

 

[1] La pensée extrême, Gérald Bronner, PUF, 2017.

[2] Les Décision absurdes : sociologie des erreurs radicales persistantes, Christian Morel, Gallimard, Bibliothèque des sciences humaines, 2002.

Ce livre a obtenu un prix de l’Académie des Sciences Morales et Politiques et le Grand Prix de Management et de Stratégie de l’Expansion McKinsey.

[3] Les Décisions absurdes II. Comment les éviter, Christian Morel, Gallimard, 2012.

[4] Les décisions absurdes. Volume 3, L'enfer des règles, les pièges relationnels, Christian Morel, Gallimard, 2018.

 

Commentaire : Christian Morel a étudié les décisions absurdes, définies comme des erreurs radicales et persistantes, dont les auteurs agissent avec constance et de façon intensive contre le but qu'ils se sont donnés, et ce dans des domaines très divers : erreurs incompréhensibles de pilotage d'avion ou de bateau, actions managériales totalement contraires à l'objectif visé, décisions de copropriété dénuées de sens… Ces cas sont analysés sous trois angles :

 

=> l'interprétation cognitive qui met en évidence des erreurs élémentaires de raisonnement ;

=> l'explication collective révélant des systèmes d'interactions qui enferment les protagonistes dans une solution absurde ;

=> l'explication téléologique qui montre la perte du sens à différentes étapes de l'action.

 

Le plus étonnant de tout cela, conclut Christian Morel, est la grande tolérance collective qu'on observe vis-à-vis des décisions absurdes !

Source : Les décisions absurdes, les Fiches de lecture de la Chaire D.S.O.,  http://www.cnam.fr/servlet/com.univ.collaboratif.utils.LectureFichiergw?ID_FICHIER=1295877018144

 

[5] Les Stratégies absurdes : Comment faire pire en croyant faire mieux, Maya Bacache-Beauvallet [économiste], Le Seuil, 2009.

Présentation du livre : Un club de football met à l'amende un de ses joueurs au motif qu'il rend trop souvent la balle à l'adversaire. Résultat : il ne la passe plus à personne. Un patron décide d'organiser une compétition permanente entre ses salariés. Résultat : une partie d'entre eux commencent à saboter le travail de leurs collègues. Constatant que certains patients victimes de graves complications cardiaques décèdent régulièrement au bloc opératoire, une clinique fixe un quota maximal de " pertes " à ses chirurgiens. Résultat : lorsqu'ils approchent du chiffre fatidique, les chirurgiens refusent d'opérer. Une école décide de sanctionner financièrement les parents dont les enfants arrivent en retard le matin. Résultat : le nombre des retardataires se multiplie... Le point de départ de ces histoires est presque toujours le même : la nouvelle idéologie managériale et ses méthodes, ses indicateurs de performance, ses dispositifs d'incitation et de sanction.

 

[6] Biais cognitif (Wikipedia), https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif 

[7] Définition biais cognitif, https://www.usabilis.com/definition-biais-cognitifs/ 

[8] La psychologie des foules (essai), Gustave Le Bon, 1895, https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychologie_des_foules_(livre)

[9] Quand le cerveau déraille, Dr Jean-Pierre Willem, Guy Trédaniel, 2016.

[10] Submergé par le stress, le cerveau peut dérailler, Anne-Laure Lebrun, 22/05/2018, https://sante.lefigaro.fr/article/submerge-par-le-stress-le-cerveau-peut-derailler/

[11] Critique de la raison pure, Emmanuel Kant, 1781, https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure

[12] L'Erreur de Descartes : la raison des émotions, António Damásio (neuropsychologue), 1994, https://fr.wikipedia.org/wiki/L'Erreur_de_Descartes_:_la_raison_des_%C3%A9motions

[13] Le défi zététique international, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9fi_z%C3%A9t%C3%A9tique_international

[14] One Million Dollar Paranormal Challenge, https://fr.wikipedia.org/wiki/One_Million_Dollar_Paranormal_Challenge

[15] Effet de la vérité illusoire, https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_v%C3%A9rit%C3%A9_illusoire

[16] La contribution de scientifiques occidentaux aux « miracles scientifiques du Coran » se dégonfle (version longue), B. LISAN, 13/06/2020, 14 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/la_contribution_de_scientifiques_occidentaux_aux_miracles_scientifiques_du_coran_se_degonfle.htm

[17] Les débuts du racisme pseudo-scientifique, Jean Gunther - SPS n° 265 décembre 2004, https://www.afis.org/Les-debuts-du-racisme-pseudo-scientifique

[18] Intersectionnalité, la nouvelle pseudoscience, André Bellon, 27/02/2020, https://www.lepoint.fr/societe/intersectionnalite-la-nouvelle-pseudoscience-27-02-2020-2364848_23.php

[19] Le racisme scientifique, histoire d’un contresens, Julie Lacaze, https://www.nationalgeographic.fr/sciences/le-racisme-scientifique-histoire-dun-contresens

 

12.2    Les erreurs stratégiques d’Hitler

 

[20] Les coulisses de l'Histoire : Hitler, l'art de la défaite, 29 janvier 2019, https://www.franceculture.fr/emissions/superfail/hitler-un-maitre-de-la-defaite

[21] Épisode 1: Hitler, l'art de la défaite, 52min, Réalisé par Christiane Ratiney, Chaîne Histoire (2018 - France), https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549448417-les-coulisses-de-lhistoire/14401452-hitler-lart-de-la-defaite/

[22] 11 décembre 41 : l’un des trois jours où Hitler a perdu la guerre (jour 3), Henri Amouroux et Hélène Renard, 16 février 2007, https://www.canalacademies.com/emissions/un-jour-dans-lhistoire/11-decembre-41-lun-des-trois-jours-ou-hitler-a-perdu-la-guerre-jour-3

 

[30] La Deuxième Guerre mondiale en chiffres, Réalisateur Mike Ibeji, Doc. Histoire, Royaume-Uni, 50 mn chaque épisode, https://www.canalplus.com/decouverte/la-deuxieme-guerre-mondiale-en-chiffres/h/12233196_50032

 

Les épisodes de La Deuxième Guerre mondiale en chiffres :

Épisode 1 : La guerre des mondes

Épisode 2 : La guerre éclair

Épisode 3 : La bataille d'Angleterre

Épisode 4 : Vers une guerre totale

Épisode 5 : La guerre du pétrole

Épisode 6 : Pearl Harbor : l'Amérique en guerre

Épisode 7 : Juin 44: le Débarquement de la dernière chance

Épisode 8 : 19 mars 1945: Le décret de la terre brûlée

 

[31] War Factories : fabriquer la guerre, 2019, https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/programme/war-factories-fabriquer-la-guerre-f156540212

 

S01E08 Les usines russes

S01E06 Les usines occupées

S01E05 La flotte américaine

S01E04 General motors

S01E04 L'aviation américaine

S01E03 Vickers

S01E02 Krupp

S01E01 L'aviation allemande

 

 

13    Annexe : Le principe d’économie ou critère du rasoir d'Ockham

 

C’est un principe essentiel dans la démarche scientifique. Pour faire simple, dans le domaine des sciences, « inutile de chercher midi à quatorze heure ». Bref, au lieu d’inventer une nouvelle théorie ou supposition, surtout si elle est abracadabrante, pour expliquer un phénomène mystérieux, qui semble nouveau, mieux vaut recourir à des explications et des phénomènes déjà bien connus, prouvés, si possibles simples, et une théorie, déjà validée scientifiquement, si elle explique parfaitement le phénomène observé.

Si un phénomène aérien peut vous sembler mystérieux (OVNI), mais s’il peut être parfaitement expliqué par le vol nocturne et lumineux d’un drone etc. inutile alors de faire appel à l’hypothèse d’une technologie extraterrestre inconnue.

 

La science semble régulièrement casser les rêves, croyances et belles légendes dorées crus par les croyants et les aspects merveilleux, miraculeux des récits religieux. Par certains côtés, la science désenchante le monde. Ce qui peut être désagréable pour les croyants.

 

Mais a contrario, elle fournit un pouvoir sur le monde, qu’aucune « magie », « force spirituelle » ou « pouvoir occulte » n’ont jamais obtenu, jusqu’à maintenant.

 

Certains acceptent la sanction de la science. D’autres cherchent à émettre des hypothèses en contradiction avec les critère du rasoir d'Ockham, afin de pouvoir continuer à préserver leurs croyances.

 

C’est ce que l’on appelle les mécanismes de « résolution de la dissonance cognitive », pour tenter de résoudre la contradiction entre les faits et leur croyance, à l’avantage de l’entretien, dans leur esprit, de leur croyance[24].

 

Par exemple, au lieu d’accepter la conclusion que le Suaire de Turin est un faux du 14° siècle, suite à l’analyse au carbone 14 de son tissu par trois laboratoires scientifiques indépendants, certains croyants émettront l’hypothèse que ces laboratoires se sont trompés, qu’ils ont choisi le mauvais morceau de tissu etc.

 

Ce mécanisme est souvent à l’œuvre chez les islamiste, d’où l’élaboration de la théorie concordistes des « miracles scientifiques du Coran », afin de réduire les contradiction entre les affirmations coraniques (en particulier cosmologiques) et les données scientifiques modernes, qui les contredisent.

 

Les hypothèses non scientifiques ne sont pas vérifiables, ne sont pas réfutables (« falsifiables » selon les critères de Karl Popper), ne sont pas démontrables (comme le caractère divin de la « mission » de Jésus, de Mahomet ou comme l’existence de Dieu).

Elles ne font donc pas partie des hypothèses acceptables/admissibles selon le critère du rasoir d'Ockham.

 

Table des matières

1       Introduction. 1

2       De nombreux facteurs cause de disfonctionnements cognitifs. 3

3       Les biais cognitifs. 4

4       Les délires du racisme, de l’antisémitisme dont ceux du « racisme scientifique ». 5

4.1         Le racisme religieux. 5

4.2         Le racisme pseudo-scientifique. 5

4.2.1          Ses débuts. 5

4.2.2          Les arguments pseudoscientifique. 6

4.2.3          Les justifications racistes de la discrimination raciale. 8

4.2.4          La science de « l’intersectionnalité ». 9

4.2.5          Le caractère subjectif de ces études « scientifiques ». 9

4.2.6          Les caractéristiques « raciales » ne sont pas stables. 10

5       L’irrationnel et l’excitation de la guerre. 10

6       Les graves erreurs et l’enlisement dans l’erreur d’Hitler. 11

7       Développer son esprit critique face aux dictateurs, gourous, séducteurs et joueurs de flûte d’Hamelin. 14

8       Esprit critique sur Mahomet et face à son témoignage. 15

9       Pourquoi « Dieu » pour s’adresser ses messages aux hommes doit-il passer par l’intermédiaire de « prophète » ?. 17

10          Développer son esprit critique face aux mythes et désinformations idéologiques et religieuses. 17

11          Le complotisme. 18

11.1      Exemple de théorie du complot : les 22 présidents africains assassinés par la France. 18

12          Bibliographie. 19

12.1      Sur les erreurs et les déraillements systématiques du cerveau. 19

12.2      Les erreurs stratégiques d’Hitler. 20

13          Annexe : Le principe d’économie ou critère du rasoir d'Ockham.. 21

 

 



[1] On ne constate avec les fanatismes nazis, communistes et islamiques, les plus grands du 20 et 21° siècles.

[2] Idem chez les chrétiens, qui voient aussi Jésus comme un être divin, surhumain, surnaturel, doté de pouvoirs extraordinaires, qui peut marcher sur les eaux, ressusciter les morts, ressusciter d’entre les morts, redonner la vue aux aveugles, refaire marcher les paralytiques …

[3] Source : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/12/27/au-maroc-un-manuel-scolaire-affirme-que-la-philosophie-est-contraire-a-l-islam_5054493_3212.html

[4] La morphopsychologie est fondée sur une loi biologique, Isabelle Yvelin, 20 Janvier 2020, https://optimiser-sa-vie.com/morphopsychologie-et-loi-biologique-deux-forces-vitales-opposees-dilatation-retraction/

[5] Revue Historia n° 636, décembre 1999.

[6] a) Déformation crânienne : pratiquée par les Incas, elle est aussi coutume universelle, 20 mars 2017, https://theconversation.com/deformation-cranienne-pratiquee-par-les-incas-elle-est-aussi-coutume-universelle-73011

b) Déformation volontaire du crâne, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9formation_volontaire_du_cr%C3%A2ne

[7] L’idéologie du racisme : Un mauvais usage de la science pour justifier la discrimination raciale, William H. Tucker, https://www.un.org/fr/chronicle/article/lideologie-du-racisme-un-mauvais-usage-de-la-science-pour-justifier-la-discrimination-raciale

[8] Racisme systémique : le poids des stéréotypes, Manon Meyer-Hilfiger, 20 janv. 2021, https://www.nationalgeographic.fr/histoire/societe/racisme-systemique-le-poids-des-stereotypes

[9] https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_von_Clausewitz

[10] Non, cette phrase n'a pas été prononcée par Hermann Göring, Natalia Sawka, 7 octobre 2020, https://factuel.afp.com/non-cette-phrase-na-pas-ete-prononcee-par-hermann-goring

[11] Ce dernier s'est suicidé, après que le maréchal Erhard Milch ait fait la lumière sur les errements de la direction Udet et le ménage au sein des collaborateurs parasites, entourant Udet. Cf. Ernst Udet, https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Udet

[12] Des attentes irréalistes : la mission vouée à l’échec de la Luftwaffe durant la bataille d’Angleterre - Partie III, Major James Pinhorn, 15 septembre 2020, https://www.canada.ca/fr/ministere-defense-nationale/feuille-derable/defense/2020/09/attentes-irrealistes-mission-vouee-echec-luftwaffe-partie-3.html

[13] https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_des_Ardennes

[14] https://fr.wikipedia.org/wiki/Panzerkampfwagen_VIII_Mau

[15] https://fr.wikipedia.org/wiki/Welthauptstadt_Germania

[16] https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_D%C3%B4me_(Germania)

[17] https://fr.wikipedia.org/wiki/Breitspurbahn

[18] https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinkel_He_177

[19] https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_N%C3%A9ron

[20] a) « Si quelqu'un parle à Dieu, il prie ; si Dieu parle à quelqu'un, c'est un schizophrène » […] « Je pense que nous découvrirons les causes chimiques de la schizophrénie que lorsque nous découvrirons les causes chimiques du judaïsme, du christianisme et du communisme », in Fabriquer la folie (1976) de Thomas Szasz, psychiatre américain d’origine hongroise.

b) La Santé psychique de ceux qui ont fait le monde, Patrick Lemoine (psychiatre et docteur en neurosciences], Odile Jacob, 2019.

c) Histoire de la folie avant la psychiatrie, Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, Dr Patrick Lemoine, psychiatre, Odile Jacob, 2018.

[21] Beaucoup de musulmans n’acceptent pas la critique de l’islam et de Mahomet, surtout si elle vient des kouffars (mécréants).  

[22] https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9lix-Roland_Moumi%C3%A9

[23] https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolau_dos_Reis_Lobato

[24] Dissonance cognitive, https://fr.wikipedia.org/wiki/Dissonance_cognitive