Les menaces contre la liberté d’expression et la démocratie : le « fanatisme doux » – témoignage personnel

 

B. LISAN, le 27/03/2021

 

« Sapere aude - Ose penser par toi-même. » (La devise des Lumières).

 

1         Avertissement

 

Les « musulmans modérés » peuvent être beaucoup plus dangereux pour l’esprit critique, la démocratie et la liberté d’expression que les musulmans extrémistes … du moins quand ils vous imposent toute forme de politiquement correct sur l’islam, au nom du respect de la sensibilité du croyant.

Face à ce danger, il est important d’enseigner toujours et encore l’esprit critique, y compris envers l’islam, y compris au sein (à l’intérieur) des familles musulmanes.

 

2         Introduction

 

Ce nouveau texte succède aux deux, que j’ai rédigés hier, le jeudi 25 mars 2021. Et celui-ci marque une nouvelle étape dans l’évolution de ma pensée concernant la compréhension du phénomène du fanatisme.

 

Le combat contre le fanatisme m’a toujours apparu comme extrêmement dur, douloureux, frustrant, épuisant. C’est comme vouloir secouer le pilier de l’univers, dépenser une énergie considérable pour, le plus souvent, un très faible résultat (gain). Quelques réussites pour beaucoup d’échecs (du moins, selon mon expérience personnelle).

 

Car l’on peut utiliser les arguments rationnels, l’amitié, le fait de montrer à votre interlocuteur (« fanatique »), que vous n’êtes pas mal intentionné à son égard, que vous n’êtes pas, vous-même, fanatique ou sectaire (dans le sens opposé à ses convictions), vous pouvez être une personne d’un « grande droiture morale », d’une grande honnêteté intellectuelle, capable de s’autocritiquer, mais vous vous heurter sans cesse au mur d’airain, sans faille, des certitudes du fanatique.

Albert Einstein disait « qu’il est plus facile de briser un atome que de briser un préjugé ».

Il est très difficile de casser une conviction, surtout religieuse, surtout si elle est fanatique.

 

Car les fanatiques développent, en permanence, une énergie prodigieuse et des stratégies d’évitement « redoutables », afin de ne jamais voir la réalité en face (du moins, ne pas voir celle qui fâche et qui n’est pas à la gloire de leur conviction, de leur idéologie ou religion).

 

Ce combat pour l’esprit critique en tout chose, la vérité, en particulier scientifique, la rationalité, le sens des nuances (en particulier, via le raisonnement dialectique[1]), l’incitation à tenir compte de la complexité, donne l’impression de s’attaquer à une montagne, à une entreprise titanesque voire dantesque. Quand je m’attaque au fanatisme, j’ai l’impression aussi de m’attaquer à une hydre, dont les têtes repousseraient sans cesse, voire à quelque chose de monstrueux et totalement tordu, à cause des raisonnements « tordus » du « fanatique », le plus souvent séduisants, vendeurs et faussement rationnels.

 

Chaque fois que je tente de casser les certitudes fanatiques _ comme actuellement celles d’un ami musulman _, je suis pris, d’ailleurs, de terribles maux de tête. Je suis obligé d’accepter un certain niveau de mal de tête (jusqu’à une certaine limite), pour pouvoir continuer ce combat. On ne part pas toujours gagnant dans ce combat.

Les apparences sont souvent contre vous.

 

Une personne, affirmant avec force, détermination et certitude, même une bêtise, est toujours plus impressionnante, qu’une personne qui doute, présente son point de vue d’une façon nuancée, le disant avec honnêteté.

 

« Celui qui parle sans nuance donne l'impression d'avoir raison. Quelqu'un qui doute, parce que la nuance, ça à voir avec le doute aussi, avec l'incertitude, la prudence, on dit "ce type-là ne sait pas ce qu'il pense". Donc un propos nuancé donne l'impression de se fragiliser par la forme qu'il prend. Et c'est cela qui me semble être une menace, parce que l'on sait très bien que ce ne sont pas dans les positions les plus extrêmes qu'on trouve la vérité, mais c’est dans des imbrications, des superpositions, dans la nuance, précisément, qu'elle se situe », Etienne Klein [7].

 

Les gens sont, en général, plus impressionnés par la très ferme et simple conviction d’un Hitler (même s’il sort des contrevérités énormes, comme la « thèse du racisme scientifique ») que par un exposé complexe d’Einstein, dit d’une voix mal assurée ou chevrotante (alors que toutes les théories d’Einstein se sont pourtant toutes révélées justes).

 

Avec le fanatique, la vérité devient à géométrie variable (elle n’est plus une et indivisible), le bien devient le mal, les bons deviennent les mauvais, la guerre est présentée comme respectable et facteur paix _  du moins, quand le djihad est mené contre des états mécréants, jusqu’à leur disparition (dont celle prioritaire d’Israël …) et donc devient « légitime » _, le mensonge devient vérité, de dangereux gourous deviennent des très respectables prophètes, de dangereux prédicateurs deviennent des guides spirituels et des amis pour les croyants, l'utilisation de mots comme "fascisme", "shoah", est galvaudé, leur sens en est perverti,  …. Pour le « fanatique », le fanatique ou le « méchant », à culpabiliser, c’est toujours l’autre, c’est vous, moi … mais jamais lui.

Le « fanatique » veut toujours vous imposer ses convictions, et donc le plus souvent des rapports de force. Et selon votre niveau de courage, vous les affronterez ou pas. Pas facile d’échanger avec une personne très déterminée, qui ne doute pas.

 

Ils s'arcboutent sur leur convictions, avec rage et véhémence, comme si leur toute leur vie spirituelle en dépendant et qu’en dehors de leur conviction, il n’y avait point de salut ou comme s’ils allaient tout perdre (leur identité, leur avenir, leur honneur etc.).

 

Un des très importants problèmes est que le « fanatique » vous interdit de discuter ou de critiquer ses convictions, au nom du « politiquement correct » ou comme si certains sujets étaient au-delà de toute critique ou sortaient de son champ.

 

Et une façon de disqualifier les propos de votre interlocuteur _ cela évite comme cela toute discussion honnête _ est de leur assigner une désignation stigmatisante. Les communistes vous traiteront de « anticommunistes primaires », les musulmans « d’islamophobe ou d’extrême-droite ». Et bien sûr, persuadé d’être dans le « bon camp », ils ne sentent aucune obligation morale de fournir des arguments rationnels, valables pour justifier leur stigmatisation de l’Autre.

Leur réflexe de rejet et de bannissement de l’Autre leur paraît tout à fait normal.

« Réfléchir c'est difficile, c'est pourquoi la plupart des gens jugent ». Carl G. Jung.

C’est tellement plus facile de juger, de bannir que de réfléchir.

 

Ce qui, en plus, peut être douloureux, c’est quand vous comprenez que chez un ami musulman, que vous avez supposé être modéré, laïque, républicain, pour la coexistence pacifique des religions, vous constatez qu’il est totalement impossible de faire passer le moindre pouce d’esprit critique envers sa propre religion et qu’il préfère détruire une amitié de plusieurs années avec vous, que de remettre en cause ses propres convictions religieuses.

 

Cette réaction disproportionnée, face à toute critique de l’islam, est souvent le signe d’un « fond fanatique et intolérant » caché chez ces personnes, dont elle n’a pas conscience. Ce sont des fanatiques qui s’ignorent, persuadés qu’ils ne sont pas fanatiques. Pour eux, les fanatiques, c’est toujours les autres, par exemple, les islamistes, les frères musulmans, les wahabites etc. Mais pas eux.

 

Or en fait, le fanatique n’est pas nécessairement le jihadiste violent, c’est aussi celui, qui plein de bonne conscience, persuadé d’être irréprochable (certains étant moralisateurs), vous imposant, sans s’en rendre compte, l’intolérance, le politiquement correct, l’interdiction de critiquer l’islam, en enrobant ses arguments de pseudo-arguments moraux trompeurs, dont le recours à celui du « respect de la sensibilité du croyant », qu’il ne faudrait pas blesser.

 

Pour rappel : Un fanatique est une personne persuadée de détenir la vérité absolue, qui est dans le déni par rapport à la propre connaissance de lui-même (c’est souvent une personne ayant des faiblesses cachées, refoulées, qui ne veut pas les reconnaître), dans une sorte de cécité mentale, d’œillères, dont il n’a jamais conscience, toujours dans la bonne conscience. Ceux qui essaye de casser ses certitudes sont toujours, à ses yeux, les méchants (lui étant une victime innocente de l’islamophobie, du racisme, des athées, …). Le fanatique est toujours, à ses propres yeux, immaculé, sans tâche, sans reproche, innocent. Elle est une personne incapable de se remettre en cause, de s’autocritiquer et qui préfère critiquer les autres, et faire des projections, pour se rassurer. Qui ne savent pas ce qu’est le « courage philosophique » (du moins, je le pense).

 

Il y a beaucoup de sortes de fanatismes, ceux plein de violence et de rage, d’autres semblant être des fanatismes doux et modérés.

 

Mais, en fait, tous sont potentiellement dangereux.

 

En effet, le danger vient du fanatisme caché, de la présence de doubles injonctions cachées dans les propos de musulmans dits « modérés », qui s’affirmeront, par exemple, en même temps, partisans de la liberté d’expression, mais sont prêts à imposer un politiquement correct sur l’islam au nom du respect de la sensibilité des croyants.

 

Le danger vient justement des rangs de ceux dont on ne perçoit pas le danger. Le fanatisme se cache là où l’on ne s’y attend pas, en particulier, du rang de vos propres amis (c'est-à-dire des musulmans dits modérés). Parce que justement, ils n’ont pas conscience d’avoir été conditionné à s’empêcher toute critique de l’islam et à l’empêcher chez les autres, depuis leur plus tendre enfance et du fait, qu’on ne perçoit pas qu’en imposant cette restriction, ils interdisent la liberté d’expression sur l’islam.

 

J’ai parfois découvert, chez des amis musulmans, une passion cachée et un esprit partisan envers l’islam, que je ne leur connaissais pas. Ils voient l’islam, avec des yeux de Chimène, sans aucun esprit critique. Par exemple, ils lisent certains versets du Coran, sans appréhender leur caractère violent et haineux, sans mesurer les conséquences des prescriptions tirées de ces versets. Ils ne voient pas les problèmes posés par ces versets. Ils sont victimes d’une tache aveugle intellectuelle concernant le contenu du Coran. C’est « circuler, il n’y a rien à voir ».

 

Car il suffit d’activer, chez eux et chez le « fanatique doux ou modéré », le bon conditionnement se déclenche alors aussi un comportement tout aussi fou, irrationnel, voire violent, que chez le « fanatique violent ou rageux » …

 

Ces personnes, paraissant, au départ, pourtant raisonnables, tenant des propos modérés, montrent alors soudainement un visage inconnu voire inquiétant d’elles-mêmes (celui de l’intolérance, du rejet de l’Autre, parce que les propos que l’Autre tient sur l’islam ne leur plaisent pas …).

 

Et ce discours contenant des injonctions contradictoires est très déstabilisant et perturbant pour ceux soutenant, comme moi, les « musulmans modérés ». D’autant plus que chez ces amis, chez ces « musulmans modérés », nulle taqiya, nul double langage sciemment utilisé, nul désir de vous enfumer et de vous tromper (comme le feraient les frères musulmans). Ils sont sincères dans leur intolérance « douce », pleine de bonne conscience.

 

Pour rappel, la liberté d’expression est la base de la démocratie. Sans elle, pas de démocratie.

 

Or ces amis, se réclamant pourtant de la liberté d’expression, se révèlent en fait des ennemis de la liberté d’expression, au nom du respect de l’islam, de Mahomet et de la sensibilité du croyant. Involontairement et inconsciemment, ils font passer le respect pour la religion musulmane ou le respect de la croyance du musulman avant la liberté d’expression qu’ils croient soutenir.

 

Et leur « bonne foi » et leur sincérité, l’apparence morale de leur position, sont trompeurs et la cause d’une profonde désorientation concernant la légitimité logique ou morale de leur position. Vous avez l’impression qu’ils ne peuvent pas se tromper.

 

Au point que par « respect » pour des amis musulmans, il y a le risque d’adopter spontanément, sans réfléchir, sous le coup de l’émotion et de l’amitié, des positions contraires aux convictions républicaines, pour leur faire plaisir.

 

Mais dans mon cas, c’était impossible. Je n’ai jamais accepté toute forme de « politiquement correct » et je ne le ferais jamais, même pour faire plaisir à des amis. Les enjeux pour l’avenir de notre société démocratique sont trop graves.

 

J’ai toujours été partisan du courage philosophique. Et je pense qu’il faut défendre ce que je crois être la vérité et l’honnêteté intellectuelle, et donc surtout je ne vais aller à l’encontre de ces dernières valeurs, au nom de l’amitié ou pour faire plaisir à des amis, pour respecter leur sensibilité, ou tout simplement par lâcheté, pour avoir la paix, pour éviter le conflit.

 

Et quand on comprends enfin ce phénomène de « fanatisme doux », donnant l’impression d’être « raisonnable », l’on comprends alors que la frontière entre « islam modéré » et « islam radical » n’est pas si clairement tranchée et incontestable que l’on le pensait. Et je comprends qu’il y ait un danger pour la démocratie, de ne pas en prendre conscience.

 

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, déclarait, le 9 novembre 2017, dans un meeting : « Il n'y a pas d'islam modéré ou immodéré. L'Islam est l'Islam et c'est tout" ». Le danger est bien là.

 

3         Ma position morale par rapport à l’argument du « respect de la sensibilité du croyant »

 

« Si vérité et amitié nous sont également chères, c’est un devoir sacré d’accorder la préférence à la vérité », Aristote, Éthique à Nicomaque, I, 4, 1096 à 13.

 

Cet argument qui vous affirme qu’il est normal et moral de respecter la sensibilité du croyant et de ne pas la blesser, est extrêmement trompeur et piégeux. Au départ, cet argument vous semble naturel, aller de soi. Car pour un « honnête homme », préoccupé par le bien-être de ses alter ego, il lui paraît naturel de respecter ses semblables, y compris ses croyances. Or l’on ne perçoit pas, en fait, que cette injonction « pseudo-morale » va l’encontre du respect de la démocratie, des droits de l’homme, de la liberté d’expression et surtout elle est redoutablement liberticide.

 

Supposez que le nazisme soit une religion et qu’au nom du respect des convictions sincères et intimes du croyant nazi de base, l’on ne doit pas s’opposer à ses convictions, afin de ne pas le blesser, afin de ne pas créer un malaise en lui, afin de ne pas provoquer de douleur morale en lui. Même si l’on veut être gentil avec lui, cette position morale est intenable. Parce que si vous admettez de respecter ses convictions, sans les blesser, vous accepter, par votre inaction, alors que ses convictions contribuent :

 

a) à persécuter ou à tuer tous ceux qui ne sont pas nazis, dont vous,

b) à légitimer toute guerre d’agression nazie, au nom de la race et de son « espace vital ».

 

Si sans le savoir, j’ai des convictions fausses, que je crois à des faits faux, mais si je suis honnête avec moi-même, alors j’aimerais pourtant que mon meilleurs amis n’hésite pas à m’ouvrir les yeux, même s’il va provoquer un choc rude chez moi, qu’il va causer une forte douleur morale, en cassant mes illusions et mes croyances, me servant, sans même que j’en ai conscience, de doudous rassurants (dans ma tête).

 

Or si cet ami est courageux, qu’il cherche vraiment mon bien, il doit être rude, avec moi, parce que peut-être je suis sourd à ses arguments, par aveuglement, car « nul n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre » et « l’amour [y compris pour une croyance] rend aveugle » (la dévotion à une idéologie, à une religion et à prophète ou à maître à penser, souvent devenu une figure paternelle d’autorité incontestée, peut rendre sourd et aveugle intellectuellement).

 

Personnellement, « je préfère une vérité amère à un doux mensonge ». Je préfère le courage au fait de se bercer d’illusions, y compris religieuses, même agréables et rassurantes, vous apportant un faux sentiment de sécurité intellectuelle, semblables à ce que vous procure un doudou rassurant ou une bouée à laquelle on se raccroche, pour ne pas couler et ne pas se retrouver dans la tourmente.

 

Personnellement, si j’ai un cancer en phase terminale, je préfère que mon cancérologue ou oncologue me le dise ouvertement ce qu’il en est sur mon espérance de vie, même si cette vérité est rude à entendre, même s’il est la cause d’un terrible choc en moi. Je préfère que mon médecin soit honnête avec moi, plutôt qu’il me mente et me sédate, sans me le dire.

 

Je ne suis pas certain qu’il soit une bonne chose de bercer un malade d’illusions, sauf s’il est trop fragile pour recevoir la vérité. Or je ne pense pas que tous les musulmans soient des bébés phoques, trop vulnérables pour qu’on ne puisse jamais leur dire la vérité sur leur religion, pour ménager leur susceptibilité (ou tout simplement, parce que l’on préfère ne rien leur dire, par lâcheté, pour ne pas avoir des conflits avec eux).

 

Mais quand on aime vraiment un ami, on a le devoir moral de le mettre en garde contre sa crédulité et ses illusions, y compris religieuses et politiques, ou quand cet ami commet le « mal », croyant faire le « bien », même si cela doit mettre fin à votre amitié. C’est ce que j’appelle « la correction fraternelle ».  L’honnêteté et d’autres valeurs morales doivent vous conduire à être honnête et franc avec votre ami (et à ne pas être hypocrite avec lui).

 

Le courage moral, ce n’est pas cacher les choses désagréables sous le tapis, ni d’être dans le politiquement correct.

 

4         Ce que les Occidentaux ne comprennent pas sur la vraie nature de l’islam et au sujet du niveau d’esprit critique dans les pays musulmans

 

4.1        La vraie nature de l’islam

 

Certains occidentaux sont persuadés qu’il suffirait que la laïcité s’impose dans les pays musulmans pour résoudre tous les problèmes actuels auxquels ils sont confrontés :

 

1) statut rétrograde de la femme,

2) intolérance ou discrimination envers les minorités religieux en leur sein,

3) manque de démocratie,

4) sous-développement intellectuel et économique …

 

Dans ces pays, ils tente de faire une comparaison entre l’état de l’islam et l’état de la religion catholique, en France, avant le vote de la loi de séparation de l’église et de l’état, le 9 décembre 1905.

 

Ce qu’ils ne comprennent pas est que l’islam n’est pas qu’une religion, c’est aussi un système politique.

C’est un système politico-religieux, qui tend à contrôler tous les aspects de la société musulmane et la vie des musulmans.

Selon l’interprétation littérale ou non de certains versets, cette religion peut évoluer ou non vers un système de contrôle totalitaire, comme dans le cas de « l’état islamique ».

 

Dans les pays musulmans, la religion est omniprésente partout.

Aucun politicien ne peut prendre une décision politique, surtout si elle concerne les grandes évolutions de la société _ sur le droit des femmes, des minorités … _, sans en référer à l’islam et surtout aux autorités religieuses.

 

Les autorités religieuses se mêlent continuellement de politique, de la gouvernance du gouvernement, dès qu’elles craignent qu’une mesure adoptée soit contraire à l’islam. Il y a un vrai verrouillage religieux sur la vie politique dans ces pays.

 

Ces mêmes autorités religieuses contrôlent le contenu des enseignements dans les écoles et dans les manuels solaires.

Dans ces pays, il est normal que l’on fasse les prières à l’école, que les livres scolaires, concernant les sciences exactes, contiennent des versets du Coran.

 

C’est comme si, en France, la conférence des évêques, de l’église catholique, décidaient ce que le parlement et les députés avaient le droit ou non d’adopter comme loi, ce que le président a le droit ou non de prendre comme mesure exécutive.

C’est comme si l’église catholique avait un droit de regard et de sanction sur le contenu des enseignements dans les écoles de la république.

 

Donc dans les pays musulmans, aucune séparation de l’église et de l’état. Politique et religion étant étroitement imbriqués.

Au Maroc, le roi consulte régulièrement le Conseil supérieur des Oulémas avant de prendre des décisions.

En Egypte, aucune décision politique ne peut être prise sans l’aval de l’Aréopage des grands oulémas de l’université islamique d'Al-Azhar au Caire.

 

L’emprise de l’islam sur ces société est très forte, beaucoup plus puissante que l’emprise qu’avait l’église catholique sur la société française, avant la loi du 9 décembre 1905.

C’est pourquoi j’ai parlé régulièrement d’une chape de plomb de l’islam qui pèse sur toutes les sociétés musulmane et qui y empêche profondément le développement de la liberté d’expression.

 

Cette chape de plomb permet d’exercer une emprise sur les âmes beaucoup plus fortes que dans n’importe quelle autre société. Ce conditionnement est tellement puissant que, dans ces sociétés, la majorité des musulmans ne remettent jamais en cause l’autorité de l’islam sur les âmes. L’islam y est et reste l’alpha et l’oméga pour tout.

 

Depuis la naissance, dans ces pays, les enfants sont baignés dans l’islam. Pratiquement, tous enfants se rendent à la medersa, l’école coranique, dès l’âge de 5 ans, où tout questionnement critique sur l’islam est interdit (au nom des versets 5.101-102, 2.2, 4.56, 40.70-72, 45.11, 33.57, 33.57 etc.). Et dans certaines medersas « conservatrices », la critique de l’islam (qu’elle soit provocatrice ou non) peut même se terminer par des châtiments corporels.

 

4.2        Les idées reçues et convictions induites par cette éducation musulmane – le refus de l’esprit critique envers l’islam

 

On y apprend que l’islam est la meilleure religion au monde, que les musulmans sont la meilleure communauté, qu'on ait fait surgir pour les hommes (3.110), que le monde est divisé entre les musulmans (les vrais croyants) et les mécréants, souvent considérés comme des ennemis de l’islam. Selon les conceptions traditionnalistes, le monde est soit divisé en deux parties : Dar al-Islam ou « domaine [maison] de la soumission à Dieu » et Dar al-Harb, le « domaine de la guerre » ou bien en trois parties : Dar al-Islam, Dar al-Harb et Dar al-Kufr, « domaine des infidèles [des mécréants] » ou « domaine de l'incroyance ».

 

A l’école, au collège, l’on y apprend l’histoire de l’islam, mais aucunement d’une façon critique. L’on y présentera toujours le « caractère civilisateur » de la conquête islamique, envers les peuples conquis et soumis _ qui étaient dans l’ignorance ou l’obscurité, avant la conquête islamique (la fameuse "ère de l'ignorance [de la barbarie]" ou Jahiliya[2]). Mais l’on n’abordera pas les massacres commis durant cette conquête. Les élèves ne sont que rarement au courant que les musulmans se sont souvent massacrés, entre eux, pour des raisons doctrinales ou de pouvoir (avec déjà l’assassinat de trois premiers califes, parmi les quatre « califes bien guidés », dont dès l’assassinat d’Ali, gendre du prophète, le 24 janvier 661. Ou encore avec les grands massacres mutuels des sunnites et chiites, entre eux[3] [5] [6]. Or cette guerre entre sunnites et chiites continue toujours).

 

L’on apprend même que les peuplades arabes antéislamiques enterraient leurs filles (un légende, servant la cause du prosélytisme musulman, jamais validée par l’archéologie, l’épigraphie, la paléographie, la codicologie scientifiques).

 

L’apprentissage de l’esprit critique, du doute _ en particulier envers l’islam _, n’y est pas favorisé. L’on n’y apprends pas le raisonnement dialectique (par l’exposé thèse/antithèse/synthèse). Au contraire, on apprend le raisonnement « affirmatif », la pétition de principe, du type slogan, apologique, Thèse/thèse/synthèse. 

 

C’est pourquoi les partis politiques islamiques registrent régulièrement des succès dans les pays musulmans : l’AKP en Turquie, le PJD au Maroc, le président islamo-conservateur tunisien, Kaïs Saïed, soutenu par le parti islamiste d'Ennahdha, …

 

Même quand ces partis se présentent comme « modérés », ils restent profondément conservateurs, contribuent à momifier la sociétés et empêchent toute réforme sociétale de fond sur le statut des femmes, des minorités, sur l’homosexualité, sur la laïcité (avec le droit ou la possibilité de changer de religion et ne pas en avoir).

 

Les Oulémas exercent un pouvoir immense sur les sociétés musulmanes et ne sont pas prêts à abandonner leur pouvoir pour l’accorder à d’autres instances.

 

Ces derniers parviennent toujours à imposer constamment leurs préjugés à la société musulmane _ comme 1) l’athéisme est inspiré par le diable, 2) la laïcité est athée, 3) l’homosexualité est un péché, 4) les Juifs et chrétiens sont dans le péché, l’égarement etc. etc.

 

J’y explique, dans ces pays, a) l’absence de mouvements non-violents, à la Gandhi, b) la quasi-absence de mouvements structurés d’émancipation des femmes (sur le modèle des mouvements des suffragettes anglaises ou américaines ou l'association « Les femmes nouvelles » de Louis Weiss), à la persistance de la chape de plomb de l’islam, régnant sur les consciences, depuis de nombreux siècles.

 

Une question : Y a-t-il des programmes et des documents aidant au développement de l’esprit critique, dans les programmes scolaires dans les pays musulmans, semblables, par exemple, aux documents [15] [16] [17] ?

S’ils existent, Je ne suis pas au courant et, dans ce cas, je serais très heureux de les connaître.

 

4.3        La faible pénétration de l’esprit des lumières dans le monde musulman

 

Dans tous les pays musulmans, il existe des associations de défense des droits de l’homme, mais elles y sont peu visibles.

 

J’ai eu l’occasion de discuter avec un certain Michel, libre-penseur, antidogmatique, actuellement professeur de physique et mathématique, dans un lycée privé francophone conventionné du Caire.

 

Pour lui, les peuples arabes (du Moyen-Orient …) sont tous très bigots[4].

 

Au Caire, il existerait petit mouvement pour les Lumières[5], mais qui est caché, très insuffisant et timide (pour pouvoir faire changer la société). Les Lumières n’ont pas eu lieu, ne sont toujours pas arrivées au Moyen-Orient, chez les arabes.

Il y a eu des mouvements réformateurs qui ont essayé de moderniser, par le haut, l’islam.

Mais ils ont voulu moderniser la religion sans réformer la société.

Alors que c’est parce que la société occidentale s’était modernisée progressivement, que l’église catholique a été obligée de suivre et n’avait pas d’autre choix que de mener sa propre réforme (Vatican II).

Selon lui, les partisans arabes des Lumières ont attaqué trop frontalement les religions et donc ils ont été tout de suite accusés d’islamophobie.

Or pour lui, tant qu’il y aura une bigoterie extrême chez ces peuples, il n’y aura pas de réforme possible.

Les autorités religieuses n’allant pas se réformer d’elles-mêmes.

 

5         Mes premières expériences avec le « fanatisme doux »

 

5.1        Avec un communiste sympathique et serviable

 

En 1979 et 1980, je travaillais dans un laboratoire CNRS. J’avais comme collègue, un chercheur grec, Nicolas S., en train de réaliser son doctorat d’état, en apparence très sympathique, très serviable, préoccupé de justice sociale. Tout le monde l’aimait bien dans le service.

Mais dès qu’on critiquais le communisme, il devenait soudainement agressif. C’était curieux de voir cette personne apparemment ouverte et sympathique, se métamorphoser immédiatement en quelqu’un d’intolérant, dès qu’on abordait le sujet du communisme et surtout dès qu’on critiquait le communisme.

 

Par exemple, il était persuadé qu’existait en URSS une société sans classe (où ces classes sociales avaient été abolies). Il n’avait pas du tout conscience que, dans toute les dictatures communistes, dans le monde entier, était apparue la « nomenclatura », une classe privilégiée, nantie, ayant le pouvoir sur le peuple, bénéficiant d’avantages spéciaux, dont ne bénéficiait pas le peuple _ dont, par exemple, en URSS, des magasins réservés, les Beriozka[6].

 

J’avais donc alors voulu lui ouvrir les yeux sur la réalité soviétique, en particulier, sur l’existence de la « nomenclatura ». Pour cela, je lui ai acheté le livre "La nomenklatura : les privilégiés en URSS" de Mikhaïl Voslenski (paru en 1980)[7], en le présentant comme un cadeau. Sur sa couverture, l’on voyait une faucille et un marteau, couverts de diamants. Sur le moment, à cause de la faucille et du marteau, il avait cru que c’était un livre communiste et il m’avait remercié chaleureusement pour ce cadeau.

 

Mais deux heures après, il jetais l’ouvrage, à travers la pièce où l’on travaillait ensemble, en direction de mon visage, me hurlant furieux « qu’est-ce que c’est cette merde anticommuniste ?! ».

 

5.2        La radicalisation d’étudiants musulmans, au sein de mon université, en 1979

 

En 1979, au sein de l’Université d’Orsay et au sein de ma résidence universitaire (Fleming), j’avais été confronté à la radicalisation de jeunes étudiants musulmans, qu’ils soient sunnites ou chiites, impressionnés et enthousiastes pour la révolution islamique, lancée par l’ayatollah Khomeini, en Iran, persuadés que ce dernier allait réaliser une sorte de prophétie, c'est-à-dire le rétablissement du califat et le retour de la gloire musulmane, tant espérés par les musulmans.

 

Certains étaient même persuadés que la veille de l'arrivée de Khomeiny à Téhéran, le visage de Khomeiny était apparu miraculeusement, dans la lune au-dessus de Téhéran, ce qu’attestait une foule immense perchée sur les toits, … preuve, pour eux, d’un signe divin et du fait que Khomeiny était bien l’envoyé de Dieu.

 

Beaucoup de ces étudiants étaient pourtant loin d’être des imbéciles. Il y avait, parmi eux, des docteurs en mathématiques, des ingénieurs etc. Et ce qui est important est que toutes ces personnes m’étaient apparues, auparavant, comme des musulmans censées et modérées.

 

J’étais confronté, avec eux, à la même ferveur irrationnelle, aveuglante, qu’avec l’adulation des communistes pour l’idéologie communisme. C’est comme si la raison (rationnelle) n’avait plus de prise sur leur foi et leur raisonnement.

 

J’avais l’impression qu’ils avaient été déjà « préconditionnés[8] », depuis leur plus lointaine enfance, par leur éducation islamique, dans leur propre pays (Algérie, Iran …), et que certains discours de Khomeini n’avaient fait que réveiller ce conditionnement islamique, enfoui dans leur inconscient, comme si Khomeini avait appuyé sur le bon bouton.

 

Je me souviens, en particulier, d’un voisin de chambre iranien, Ahmed[9], candide, avec qui j’avais discuté durant un an, sans aucun résultat, persuadé de la sainteté et de la pureté de cette révolution et des mollahs, qui la dirigeaient.

 

Les seuls éléments de doute que j’avais pu instiller dans son cerveau provenaient (voir ci-après) :

 

1)      De la lecture, par Ahmet, du livre « Un étudiant africain en Chine[10] », relatant la désillusion, en raison de ce qu’il avait observé en Chine, d’un africain maoïste, maoïste convaincu, avant de venir dans l’empire rouge[11].

2)      De mon argument avançant l’idée que les imams iraniens pourraient devenir corrompus, dès qu’ils auraient goûté au pouvoir[12].

 

Or l’été suivant, il retourne en Iran. Et il constate qu’effectivement, les imams ayant pris la tête des compagnies nationales (dont les compagnies pétrolières) étaient effectivement devenus corrompus.

Sa désillusion était telle, qu’à son retour en France, il était tombé dans une grave dépression, durant plusieurs mois. Ensuite, il était amer et ne croyait plus en Khomeiny et dans sa révolution islamique.

 

6         L’exemple de deux amis musulmans, A. et H.

 

Je vais exposer deux exemples d’intolérances cachées, apparus soudainement dans les propos de deux amis musulmans.

 

Nous démontreront ensuite en quoi leurs arguments sont biaisés.


 

 

6.1        La position de A., d’origine kurde, sur l’islam et sa critique

 

A plusieurs reprises, cet ami kurde m’avait déclaré avoir été victime de discrimination à l’embauche, à cause de son nom kurde et de son visage de kurde (ou moyen-oriental). Personnellement, j’ai toujours trouvé son visage de type méditerranéen (grec, portugais, espagnol, arménien, turc …), sans plus.

 

Je le savais d’extrême-gauche et je le croyais athée. Sinon, il était au courant du fait que j’avais créé une page Web « Etudes sur l’islam et Mahomet » [3], destiné à développer l’esprit critique, sur ces deux sujets, à destination essentielle des musulmans.

 

Dans le passé, il m’avait affirmé qu’il pensait que l’islam peut être laïque, républicain, compatible avec les droits de l’homme (ou en tout cas réformable pour être adaptable, compatible avec la modernité, les avancées sociales modernes, actuelles et le droits humains).

 

Je pensais donc que je pouvais aborder avec lui, sans fard, ni censure, la critique de l’apport de l’islam au monde musulman et au monde entier (tout comme il y a eu une critique de l’apport globalement positif ou non du communisme, dans le monde entier[13]).

 

Donc, quel n’a pas été ma surprise, lorsque dans un café, il y a quelques années, du côté d’Abbesses à Paris, il m’a tenu ces propos :

 

« On ne peut pas raisonner ces jeunes [musulmans des banlieues], qui en ont déjà pris plein dans la gueule et qui se sentent humiliés. […] Et surtout, ils ne veulent pas qu’on les critique.

Ils ne veulent pas t’entendre, car ils sont en mission. […].

 

C’est inutile de leur parler de démocratie, de république, c’est un blasphème contre Dieu (c’est haram pour eux). […]

 

[En critiquant l’islam,  ] tu les stigmatises. Tu es comme ces anti-racistes moraux. Tu es comme Riposte Laïque, des chrétiens au départ, comme Christine Tasin et Pierre Cassen, qui se sont radicalisés et ont de plus en plus stigmatisé les musulmans.

 

Ceux avec qui tu discutes, sur Internet, sont ceux des franges les plus radicales de l'islamisme. Ils te donnent une image fausse de l’islam. La majorité [silencieuse] des musulmans en France est modérée, pacifique et fait des efforts d’intégration.

 

Facebook est un miroir déformant, il ne représente pas [la réalité du] le débat démocratique. Il ne faut pas se baser sur lui pour se faire une image de la population musulmane.

Je considère que l'islam peut, dans son esprit, être laïque.

Il a fallu 5 siècles au Christianisme pour le devenir et encore à la marge.

 

Il n’y a pas que l’islam qui est intolérant et suprémaciste, en son temps, ce fut aussi le cas de l’église catholique : « Hors de l’église, point de salut ».

Relis ton histoire et détaches toi de la haine que te renvoient tes interlocuteurs [que tu choisis apparemment que dans les franges les plus radicales de l'islamisme!].

 

Tu attends d'être confirmée par des radicaux, à qui tu donnes la parole !

Bref, ta lecture sado-maso de l'islam ne fait plaisir qu'à toi, de toute évidence !

 

Cette religion [le vrai islam] depuis mon enfance, c'est la vision [tolérante, laïque] de mon grand-père [imam] qui m'a permis de trouver ma place ici dans le pacte républicain !

 

Ce serai trop long à t'expliquer mais je me dois de reconnaitre qu'en fait ce sont des gens comme toi qui, par ignorance ou effet de zèle, croient connaitre cette religion comme d'autres croient la combattre à Riposte Laïque et ailleurs, alors qu'en fait ils donnent corps à leur haine et à leur peur de disparaitre ! ».

« Il y a des gens qui mettent l’huile sur le feu en stigmatisants les musulmans.

Les étincelles ne sont pas le feu, mais peuvent déclencher le feu.

Je ne veux pas de la stigmatisation des musulmans en France, comme le font Barbara Lefebvre[14], Georges Bensoussan[15], Georges Benayoun[16], avec leurs livres ou leurs films […]

En tant que Kurde, je suis le modèle d’intégration (d’un musulman) en France.

J'aime la France, tout comme Jacques Bainville, au travers son Histoire de France […) ».

 

Je lui ai objecté que l’immigration asiatique nous pose pourtant moins de problème en France. Ce à quoi il m’a répondu que les asiatiques ne sont pas aussi intégré en France, qu’on le croit (sous-entendu, certains jouent double-jeux).

 

6.2        Analyse critique des propos de A.

 

Effectivement, j’ai souvent entendu ce discours : « En critiquant l’islam, tu stigmatises les musulmans. Tu es contreproductif, tu contribues à les radicaliser, à les faire devenir anti-républicains, anti-laïques, à les faire basculer dans le camp adverse des ennemis de la république, de l’islamisme etc. ».

 

C’est justement le discours que tiennent ceux que l’on nomme les « islamo-gauchistes » (comme Alain Gresh …).

C’est aussi la position de François Héran, professeur au collège de France, affirmant qu’il faut les choses, mais sans blesser les croyants. Ce propos de François Héran, comme celui de A., me paraît hyper-dangereux. Car où place-t-on la barre, la limite entre ce qui va blesser ou non le croyant ? Selon quel critère scientifique, selon quelle unité de mesure intellectuelle, l’on place cette barre ? Si l’on a, en face de soi, des croyants hyper-susceptibles, de mauvaise foi,  qu’est-ce que l’on fait ?

Où place-t-on la barre entre un propos qui serait « injurieux » envers l’islam et un autre qui ne le serait pas ?

Cela sera à la tête du client, qu’il soit juif, chrétien, apostat, athée, musulman ?

Quel conseil des oulémas fera autorité ? Il risque d’y avoir bien des avis concurrents.

Fixer un barre ce qui est « injurieux » ou non, c’est rétablir le délit blasphème, une obsession de l’OCI[17], à l’ONU.

Je vous rappelle que le délit de blasphème a été définitivement supprimé, en France, par la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse. Que le délit de blasphème a été abrogé, le 14 octobre 2017, en Alsace-Lorraine[18].

 

Il existe beaucoup d’arguments « tordus », pour vous faire avaler l’interdiction de critiquer l’islam, et celui disant qu’il faut éviter d’enflammer les musulmans (par des propos « injurieux » envers l’islam) est un de ceux-là.

Cet argument prend en otage la liberté d’expression. Ce n’est pas à des jeunes de banlieue d’imposer leur propre « loi », à la république française. C’est le peuple français qui permet les loi, via leurs députés, qui légifèrent sur celles-ci.

 

Pour moi, les fautifs de cette situation ne sont pas ceux qui critiquent l’islam (critique légitime d’ailleurs) mais ceux qui sont intolérants et barbares, qui veulent imposer de force leur position, par la violence, par l’intimidation, par le refus du débat démocratique et de l’utilisation d’arguments construits et justifiés.

Et d’ailleurs, le seul argument de A., c’est qu’il faut éviter d’exciter (d’enflammer) les jeunes de banlieue, les foules musulmanes dans le monde. L’on a vu, avec le nazisme, où nous a conduit la politique de « l’apaisement », de se coucher devant les fanatiques. Rien de bon. Et face aux barbares et fanatiques, il faut être fort et non faible.

 

Ce sont des mêmes personnes, A., qui mettent toujours, avec un aveuglement consternant, les problèmes de « séparatisme », d’émeutes dans les banlieue, de terrorisme, uniquement sur le compte de problèmes sociaux _ de discrimination, de racisme, de pauvreté, de chômage, des conséquences du traumatisme de la colonisatio, de l’humiliation qu’elle a causée aux peuples colonisée) … _, mais jamais sur des causes internes à l’islam,  jamais sur « l’effet islam », qu’a déjà abordé le sociologue Olivier Galland[19].

 

Il est vrai que, chez les plus radicalisés, les plus convaincus, j’ai déjà aussi entendu ce discours : « [Car] Plus vous [les ennemis de l’islam] critiquez l’islam, plus [au contraire] il se renforce et gagne des adeptes, dans le monde »[20].

 

Donc, faut-il comprendre au travers du discours de cet ami kurde que certains musulmans renferment déjà des graines de radicalisation et qu’il est vain désormais de vouloir les raisonner ? Qu’il faut maintenant désormais toujours les brosser dans le sens du poil ? Jusqu’à les entretenir dans leur convictions victimaires et « ressentimentaires » ?

Cette position de A. me paraît d’une naïveté incroyable.

 

6.3        La position de H., d’origine marocaine, sur l’islam et sa critique

 

Le 26 février, j’avais reçu un message d’un ami musulman, H., révélateur de sa tolérance religieuse et de son accessibilité à l’esprit critique envers sa propre religion.

 

« J'ai donc commencé à parcourir ton texte, et voilà ce sur quoi je tombe notamment :

 

"l’islam n’est pas du tout progressiste (comme le marxisme), il est au contraire, rétrograde et arriéré"

"L’islam est totalement antidémocratique"

"L’esprit critique envers le marxisme (dans les régimes communistes) et l’islam (dans les pays musulmans) est strictement interdit.

 

Dès que vous les critiquez, vous devez vous attendre à être stigmatisé, harcelé, persécuté, voire être tué et traité de :

 

1.                   Anticommuniste (primaire), si vous critiquez le communisme et le marxisme,

2.                   Islamophobe, racisme, d’extrême-droite, si vous critiquez l’islam, Mahomet, l’islamisme.

 

"Le Coran est un vrai bréviaire de la haine anti non-musulmans (juifs, athées, chrétiens …). Et je suis toujours étonné que biens des musulmans, dans leur aveuglement et conditionnement, n’arrive pas à percevoir le caractère haineux du Coran."

 

Le problème que j'ai avec ces extraits, ce n'est pas que tu le penses, mais que de mon point de vue tu tiens un discours différent quand on en discute. Quand on parle, tu fais la différence entre les musulmans, les intégristes et les tenants d'un islam politique. Dans tes textes, tu les mélanges allègrement, en balançant des accusations et en tenant des propos similaires aux personnes de l'extrême droite, à tel point que je me sens également visé par ces accusations qui ciblent sans distinction.

 

C'est précisément pour cela que j'ai pris mes distances ces derniers mois. Non pas que je te fasse la gueule, ce n'est pas le cas parce que quand j'ai un problème je te le dis comme je le fais maintenant, mais je suis fatigué de cet écart entre ce qu'on se dit et ce que tu écris, fatigué que tu m'aies dit plusieurs fois que dans tes textes tu ferais en sorte que la différence soit claire et que ça ne soit pas du tout le cas. J'en viens à penser que dans tes textes tu écris ce que tu penses réellement et qu'avec moi quand on parle tu édulcores ta pensée... C'est dommage ».

 

Puis, au téléphone, il a enchaîné sur un discours victimaire, rempli de colère, au sujet de la stigmatisation, par les laïques (les "laïcistes", les laïcards, selon lui), de Maryam Pougetoux, parce qu'elle porte le voile. Alors que je n’avais pourtant jamais abordé, avec lui, le sujet de Maryam Pougetoux, femme voilée, présidente de l’UNEF à Paris-IV [dont je me fiche d’ailleurs éperdument].

 

6.4        Analyse critique des propos de H.

 

« je me sens également visé par ces accusations [contre qui ou quoi ?] qui ciblent sans distinction [qui ou quoi ?]. ».

 

Cette phrase n’est par terminée et est pleine de sous-entendues. Accusation contre qui ou quoi ? Qui ciblent qui ou quoi ?

 

Or je critique l’islam dans ce texte, que je lui ai envoyé, et non pas les musulmans, pas lui, H.

 

Mais, pourtant, il dit clairement qu’il se sent visé. Comment ? Pourquoi ? Il n’est pas clair. C’est à moi de décrypter ses propos. Donc si j’interprète, entre le lignes, son propos (sous-entendu), selon lui : « toute critique de l’islam serait une critique des musulmans [ou contre les musulmans] ». C’est grave ou délirant, ce genre de propos.

Ou bien qu’est-ce que cela veut dire ? C’est le même argument que celui de A.

 

Or mon texte, sur l’islamo-gauchisme, dans ce mail,  critiquait clairement l’islam _ il est vrai je n’ai pas fait preuve de diplomatie, envers l’islam, dans cet article _, mais mon texte n’a jamais essentialisé la majorité des musulmans. Je sais très bien que la majorité des musulmans français respectent les lois de la république et les autres religions.

 

Qu’il examine tous les textes que je lui ai envoyés. Jamais je n’ai fait de généralisations abusives (et surtout pas malhonnêtes) sur les musulmans.

 

Donc soit son argument est à côté de la plaque ou soit il est particulièrement « tordu ».

 

Ou bien, l’islam serait son identité profonde, son horizon indépassable, l’intégralité sa vie, jusqu’à ses fibres les plus profondes, jusqu’au moindre de ses globules rouges. Soit il serait devenu un adepte totalement aliéné, esclave, soumis à cette religion, cette dernière ayant totalement aboli son esprit critique.

 

Et dans ce cas-là, nous n’aurions plus affaire à un homme raisonnant, capable d’esprit critique, mais à un fanatique. Ou bien, j’aurais affaire à un raisonnement paranoïaque ou à une personne paranoïaque. Ce ne sont que des hypothèses puisque je ne comprends pas cette affirmation « toute critique de l’islam serait une critique des musulmans [ou contre les musulmans] ». On est peut-être alors dans le monde des fous ( ?) ou la conviction du croyant est le croyant lui-même ( ?).

 

En plus, il m’accuse d’hypocrisie, de double langage, alors je ne l’ai jamais pris en traitre, alors que je lui envoyé, par mail et Facebook (et en plus, je l’ai tagué pour certains textes), tous les textes qui exposent clairement ma position sur l’islam.

 

C’est donc à lui de les lire, s’il est vraiment mon ami. Exemples de textes que je lui ai envoyés :

 

a) La critique de l’islam, au 21° siècle, est-elle légitime ? http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/Interdire_la_critique_de_l-islam_est-ce_une_bonne_chose_ou_bien_est-ce_le_signe_d-une_intolerance_totalitaire.htm#_Toc66448965

b) De quoi les musulmans peuvent-ils être fiers (de leur religion) ? http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/comment_je_vois_l-islam.htm#_Toc48156631

c) Le déni des musulmans libéraux, face à la réalité et aux faits, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/comment_je_vois_l-islam.htm#_Toc48156627

 

Je me demande si, avec A. et H., si je n’ai pas affaire à des personnes qui ne lisent pas, qui sont paresseux intellectuellement, qui n’aiment surtout pas la confrontation de leur idées et convictions avec les idées des autres.

 

De plus, je n’ai changé d’un iota sur l’islam. Tout ce que j’ai écrit sur l’islam est exposé librement sur Internet[21], Facebook, dans la transparence la plus totale. Il m’y a plus honnête que moi sur ce que je pense sur l’islam. Tout est clair dans mes propos.

 

Quel mot devrais-je employé pour caractériser l’islam en tant que religion, à la place des mots « rétrograde et arriérée », que j’ai employés  ? préfère-t-il : « Conservée dans le formol », périmée, immobiliste, fossilisée, sclérosée, obscurantiste, « abolissant totalement l’esprit critique de ses adeptes » …

 

Cela fait parti de mon droit moral inaliénable de le dire et d’avoir le courage et l’honnêteté de le dire, sans fard, pour justement provoquer un choc salutaire chez les musulmans. Face à immobilisme, ce n’est pas avec l’immobilisme, qu’on risque de changer les choses. Et je voulais aussi une réaction salutaire chez H.

 

Depuis les 20 et 21° siècles, avez-vous vu de grands progrès scientifiques, intellectuels, sociétaux, moraux, issus de l’islam ou du monde musulman ? Citez-les moi. Eclairez-moi. Merci.

Qu’est-ce que l’islam apporte de plus positif et constructif concurremment aux pensées issues du monde occidental, au 21° siècle ? Merci de m’apporter une réponse claire, à ce sujet.

 

J’ai toujours critiqué l’islam, au sujet de son intolérance religieuse envers les athées et apostats, dans la plupart des pays musulmans. Cette intolérance religieuse majoritaire, dans les pays musulmans, est un réalité totalement prouvable[22].

Or j’ai toujours dit que quand il y aura une vraie totale tolérance religieuse, dans les pays musulmans, je ne critiquerais plus l’islam.

 

Mais que, à l’inverse, si l’islam incite à l’intolérance religieuse et au fanatisme (à l’abolition de l’esprit critique) ; je critiquerais alors l’islam.

C’est, pour moi, une question de principe du respect des autres. Et ce principe est, chez moi, non négociable.

 

Je ne transigerais pas sur cette question du respect des autres (même si le Coran affirme que les mécréants iront en enfer).

 

Pour moi, la persécution des apostats, des athées, de toute minorité religieuse, sauf si ces derniers contreviennent à la loi et portent atteinte à l’ordre public, est INADMISSIBLE. Est-ce que l’exposé de mes principes moraux est clair dans la tête de A. et H. ?

 

Et j’affirme encore que c’est la chape de plomb de l’islam sur les conscience, qui sclérose les mentalités, qui est la principe cause du retard scientifique, intellectuel, sociétal, de la plupart des pays musulmans et non leur colonisation passée (celle-ci a bon dos, surtout plus de 60 ans après).

 

Par ailleurs, je donne un exemple, le cas de l’Indonésie :

 

Normalement, L’islam n’est pas une religion d’État en Indonésie [2]. Même, début février 2021, L'Indonésie interdit le hidjab obligatoire dans les écoles [3]. Et pourtant, en Indonésie, il y la pression croissante sur les femmes pour porter le voile. Ces pressions s'exercent aussi parfois sur des Indonésiennes chrétiennes ou d'autres religions, et « ont augmenté substantiellement ces dernières années », selon le rapport intitulé « J'avais envie de m'enfuir : les codes vestimentaires abusifs imposés aux femmes et aux filles en Indonésie ». Selon l’ONG Human Rights Watch, cette pression faite sur les femmes est « sans précédent » [2].

 

Sinon, l'ex-gouverneur chrétien de Jakarta, issu de la minorité chinoise, Basuki Tjahaja Purnama, surnommé «Ahok», a passé près de deux ans en prison pour blasphème dans une affaire vue comme emblématique de la montée de l'intolérance religieuse en Indonésie. Il avait été condamné pour blasphème, parce qu'en septembre 2016, il avait déclaré devant un groupe de pêcheurs que l'interprétation par certains oulémas (théologiens musulmans) d'un verset du Coran -selon lequel un musulman ne doit élire qu'un dirigeant musulman- était erronée [8].

 

Ces exemple d’intolérances religieuses sont-elles, d’après vous, de la faute de l’état indonésien ? Ou bien sont-elles liées à des conceptions rétrogrades (prônant l’intolérance), en relation avec (ou issu de) l’islam ?

 

Aurais-je dû faire preuve de plus de diplomatie, dans ce texte (à l’égard de tous les musulmans sincères etc.), pour éviter de blesser ses sentiments religieux profonds ? Ou présenter ces faits, avec courage et honnêteté ?

 

L’accusation inconsciente de mon ami, portée contre moi est, en fait, d’être haineux (voire phobique ?) envers l’islam et non pas d’être animé par l’intention d’être objectif et honnête envers cette religion. Ce genre d’accusation fallacieuse est grave et peut semer la confusion dans l’esprit de certains musulmans sur mes réelles intentions.

 

Et dans mon texte, concernant ceux musulmans que je considérais comme intolérants, j’ai toujours précisé « certains musulmans … »[23].

 

J’avais presque l’impression, au travers de son discours et d’un sous-entendu, qu’il me reprochait d’être un laïcard fanatique (anti-islam ou antireligions ?) et de participer à la stigmatisation de Maryam Pougetoux[24] et à travers elle de toutes les femmes voilées. En plus, à la fin de notre conversation, j’avais même l’impression qu’il me reprochait, en plus, d’être athée.

 

C’est comme si c’était moi, l’intolérant (celui qui ne comprend pas l’islam).

 

En plus concernant le voile, j’ai déjà réitéré ma position sur la question du voile, auprès de H.

 

Donc, au risque de me répéter X fois, auprès de lui :

 

Un voile peut être très beau, comme dans la photo, ci-dessous.

Je n’ai rien contre le port du voile, quand il est le signe intime d’une dévotion ou d’une coquetterie.

 

A contrario, quand il est le porte-étendard de l’islam politique (qui conquérant, intolérant, suprémaciste, hostile à la république à ses valeurs), je n’en veux pas dans l’espace public de l’état français (les administrations, l’éducation nationale …). Je ne veux pas de cette forme de prosélytisme, surtout auprès des enfants à l’école, à un âge où les enfants sont très influençables et n’ont pas encore développé leur esprit critique.

 

Quand on voit augmenter à grande vitesse, le nombre de femmes voilées de noir, dans certains quartier sensibles, ce n’est pas un bon signe. C’est le signe de l’installation dans ce quartier de l’islam politique, d’une contre-société islamique, qui ne veut pas s’intégrer à la république française et qui est hostile à ses valeurs.

 

Concernant des carricatures de Charlie Herbo sur Mme Maryam Pougetoux, elles ne sont jamais gratuites, elles sont porteuses d’un message. Mme Maryam Pougetoux ne porte pas un voile léger, mais régulièrement un voile lourd, plus proche du voile de ceux qui font la promotion de l’islam politique (Charlie Herbo a peut-être des raisons de vouloir être lanceur d’alerte à son sujet). H, le sait pourtant. Est-il incapable de discerner ou décrypter certains signes ?

 

 

 

 

6.5        En conclusion sur A. et H.

 

Ce sont des personnes, n’ayant aucune approche scientifique, aucune volonté d’effort de vérification rigoureuse des faits, qui n’approfondissent pas suffisamment les faits, pour aller au-delà des apparences (la question du voile, abordé par H., est emblématique du manque d’approfondissement, de réflexion de H. sur celle-ci).

J’ai régulièrement envoyé ce lien à H., pour discuter de ces versets, pas d’une façon superficielle, mais d’une façon vraiment approfondie et sérieuse :

 

Les Versets douloureux du Coran. Discussion sur les versets du Coran, violents, discriminants et intolérants ou incitant à donner sa vie, classés thématiquement, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/versets_violents_et_intolerants_du_coran_classes_thematiquement.htm

 

Mais il a botté en touche, en affirmant que ces questions d’interprétation de ces versets ne peuvent être faite que par des Oulémas. Bref, il est incapable de penser par lui-même. On peut alors raisonnablement s’attendre que les Oulémas ne vont pas critiquer ces versets violents et intolérants. Au contraire, ils vont essayer de les légitimer, cela à chaque fois.

Indirectement, H. contribue à entretenir 1) le croyant dans son enfermement et dans ses certitudes et 2) la chape de plomb, que je dénonçais.

 

A plusieurs reprises, je lui ai dit de lire intégralement et d’une façon approfondie le Coran.

 

Par ailleurs, il a suivi des cours sur les religions à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), mais il n’en a acquis la démarche critique.

 

Il est comme certaine personnes qui rejettent, a priori, Majid Oukacha (grand critique de l’islam), sans même connaître ses arguments, parce qu’il est considéré comme « islamophobe », par beaucoup de musulmans.

Beaucoup de musulmans se fient à l’opinion majoritaire d’autres musulmans et suivent le « troupeau ».

Ils n’ont pas la démarche scientifique d’étudier d’une façon vraiment approfondie et de comparer toutes les opinions, y compris celles qui vous sont désagréables, pour pouvoir se forger, avec honnêteté, sa propre opinion (en ne préjugeant pas que sa propre conviction de départ est nécessairement la bonne)

 

7         Pourtant les faits sont là conduisant à la nécessité impérative de critiquer l’islam

 

Pour rappel :

 

Dans les pays musulmans, existe :

 

·         Un manque de liberté religieuse, d’expression, de conscience criant (je répéterais ce fait, sans cesse, qui dommageable pour la richesse de la vie intellectuelle, dans le monde musulman).

·         Un niveau d’antisémitisme très élevés, où l’on retrouve tous les poncifs possibles sur les Juifs pervers, avides d’argent et de domination, avec la certitude confiante chez les plus fanatiques, qu’ils arriveront à détruire Israël, considérés, par eux, comme une « pustule cancéreuse », dans la belle « unité » arabe. Et qu’ils ont même des siècles devant eux pour y réussir. Tous étant persuadés que les Israéliens massacrent chaque jour les Palestiniens. Au sujet d’Israël, ils sont dans un monde fantasmé en permanence.

·         Un manque criant de démocratie (même dans des démocraties comme l’Indonésie).

·         Etc.

 

8         Un montée dangereuse du politiquement correct concernant la critique de l’islam

 

Il y a une montée d’un conformisme de pensée envers l’islam, y compris dans le monde universitaire et culturel, qui est inquiétante.

Parce que le professeur Klass Kinzler a contesté la scientificité du terme « islamophobie » et avoir dit préférer le christianisme à l’islam, dans des échanges privés, par mails, avec une de ses collègues (qui au contraire défendait l’emploi de ce terme), il a été lynché et accusé publiquement d’islamophobie, par des affichettes anonymes et par des deux publications publiques sur les réseaux sociaux de deux syndicats étudiants (US et UNEF).

 

A plusieurs reprises, entre 2017 et 2018, des syndicats étudiants avaient réclamé l'interdiction, dans des universités, de la lecture du texte de Charb, « Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes », au prétexte que Charb (tués par les islamistes avec quasiment tous les membres de la direction de Charlie Hebdo) était islamophobe (ce qui n’a jamais été démontré). Degré de profondeur de la réflexion de ces syndicats étudiants voisine de zéro !

 

Enfin, des professeurs n’ont pas hésité à défendre la position du « pas de vague », consistant en fait à se « coucher » devant les menaces islamistes, au prétexte qu’on évitera ainsi l’embrasement des banlieues françaises et celle des foules musulmanes dans le monde. Sans comprendre que derrières des agissements violents de populations de banlieue et de foules musulmanes dans le monde, facilement manipulables et manipulées, il a souvent des prêcheurs et apprentis-sorciers de la haine et de l’islam politique, voulant pousser ces foules à adopter des comportement violents, criminels et intimidants, comme aux temps faste du fascisme et des clans mafieux, cela pour imposer leur diktat.

Or ce n’est pas en faisant preuve de lâcheté face à la barbarie, à l’arbitraire, au mensonge, à la désinformation, à l’injustice, aux menaces et intimidations, servant à imposer un diktat religieux, qu’on défendra nos valeurs, la démocratie et la liberté d’expression. C’est comme si l’on tuait, une nouvelle fois, Samuel Paty, l’équipe de Charlie hebdo et toutes les victimes de la violence et de l’intolérance religieuse.

 

9         Bibliographie

 

9.1        Articles généraux ou vidéos générales

 

[1] IslaNews #2 Nigeria : en prison pour une coiffure "offensant la foi islamique", https://www.youtube.com/watch?v=S4cFHpjdjJI

[2] En Indonésie, la pression croissante sur les femmes pour porter le voile. Selon l’ONG Human Rights Watch, cette pression faite sur les femmes est « sans précédent ». L’islam n’est pas une religion d’État en Indonésie. https://www.lepoint.fr/monde/en-indonesie-la-pression-croissante-sur-les-femmes-pour-porter-le-voile-18-03-2021-2418372_24.php

[3] L'Indonésie interdit le hidjab obligatoire dans les écoles, 3/02/2021, https://www.nouvelobs.com/societe/20210205.AFP5229/l-indonesie-interdit-le-hidjab-obligatoire-dans-les-ecoles.html

[4] Découvrez le classement des meilleurs et des pires pays à l'égard des droits des filles, 11/10/2016, https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/decouvrez-le-classement-des-meilleurs-et-des-pires-pays-a-l-egard-des-droits-des-filles_1867049.html 

A l'occasion de la journée des droits de la fille, une ONG publie un classement des pays sur plusieurs critères : mariage précoce, éducation scolaire, grossesse d’adolescentes, mortalité maternelle et proportion de femmes au Parlement.

[5] Qu’est-ce qui oppose les sunnites et les chiites ? Louis Imbert, 06 janvier 2016, https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/01/08/qu-est-ce-qui-oppose-les-sunnites-et-les-chiites_4844042_3218.html 

La rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran se nourrit des oppositions confessionnelles entre les deux principales familles de l’islam. Mais elle ne saurait s’y résumer.

[6] Entre sunnites et chiites, une guerre fratricide et millénaire, Henri Tincq, 14 avril 2015, http://www.slate.fr/story/100265/sunnites-chiites-guerre-fratricide-millenaire

[7] L'importance de la nuance selon Étienne Klein. Éloge de la nuance. Et pourquoi c’est important, 22/03/2021, https://www.brut.media/fr/news/l-importance-de-la-nuance-selon-etienne-klein-3cdf30c7-3492-4dc6-8445-706fbcbd5aa4

[8] Indonésie: l'ex-gouverneur de Jakarta libéré de prison après une peine pour blasphème, afp, 24/01/2019, https://www.la-croix.com/Monde/Indonesie-gouverneur-Jakarta-libere-prison-peine-blaspheme-2019-01-24-1300997747

 

9.2        L’apprentissage de l’esprit critique / Eduquer à l’esprit critique

 

[10] Barrau, A. (2016). De la vérité dans les sciences (version électronique). Paris : Dunod.

[11] Bronner, G. (2013). La démocratie des crédules. Paris : Les Presses universitaires de France.

[12] Cariou, J.-Y. (2004). La formation de l’esprit scientifique https://www.pseudo-sciences.org/article.php3?id_article=295#nb10

[13] Favre, D. (2016). Éduquer à l’incertitude. Paris : Dunod.

Kerhom, M. (2016). Qu’est-ce que la pensée critique ? définition et critères. Repéré à  http://www.educ-revues.fr/DIOTIME/AffichageDocument.aspx?iddoc=107499

[14] Esprit critique, pensée critique, jugement critique : peut-on démêler tout ça? Marc-André Girard, 15 mai 2019, https://ecolebranchee.com/esprit-pensee-jugement-critique/

Quelle différence entre esprit, pensée et jugement critique ? Quel est le rôle de l'école et que faire de ça en classe ? Voici quelques pistes si cela vous intrigue !

[15] Ministère de l’Éducation du Québec. (2006). Programme de formation de l’École québécoise : enseignement secondaire, premier cycle,

http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/dpse/formation_jeunes/prfrmsec1ercyclev3.pdf

[16] Eduquer l'esprit critique, Gerald Bronner, Eléna Pasquinelli, CSEN, https://www.reseau-canope.fr/fileadmin/user_upload/Projets/conseil_scientifique_education_nationale/Ressources_pedagogiques/VDEF_Eduquer_a_lesprit_critique_CSEN.pdf

[17] Développer la créativité et l’esprit critique des élèves, OCDE [document payant, réservé aux abonnés], https://read.oecd.org/10.1787/8ec65f18-fr?format=pdf

 

10    Annexe : Citations de Voltaire sur le fanatisme

 

Dès qu’on est confronté aux fanatiques, toutes les citations de Voltaire sur le fanatisme semblent toujours être vérifiées :

 

« Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le meurtre est un fanatique ». Voltaire, Dictionnaire philosophique portatif, 1764.

 

« Lorsqu'une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? Ce sont d'ordinaire les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs mains ; ils ressemblent à ce Vieux de la Montagne qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu'ils iraient assassiner tous ceux qu'il leur nommerait ». Voltaire, Dictionnaire philosophique.

 

« La seule arme contre ce monstre qu'est le fanatisme, c'est la raison. La seule manière d'empêcher les hommes d'être absurdes et méchants, c'est de les éclairer. Pour rendre le fanatisme exécrable, il ne faut que le peindre ». Voltaire, Les pensées philosophiques (1862).

 

« On entend aujourd'hui par fanatisme une folie religieuse, sombre et cruelle. C'est une maladie de l'esprit qui se gagne comme la petite vérole. Les livres la communiquent beaucoup moins que les assemblées et les discours ».

 

Table des matières

1       Avertissement. 1

2       Introduction. 1

3       Ma position morale par rapport à l’argument du « respect de la sensibilité du croyant ». 4

4       Ce que les Occidentaux ne comprennent pas sur la vraie nature de l’islam et au sujet du niveau d’esprit critique dans les pays musulmans. 5

4.1         La vraie nature de l’islam.. 5

4.2         Les idées reçues et convictions induites par cette éducation musulmane – le refus de l’esprit critique envers l’islam    6

4.3         La faible pénétration de l’esprit des lumières dans le monde musulman. 7

5       Mes premières expériences avec le « fanatisme doux ». 8

5.1         Avec un communiste sympathique et serviable. 8

5.2         La radicalisation d’étudiants musulmans, au sein de mon université, en 1979. 8

6       L’exemple de deux amis musulmans, A. et H. 9

6.1         La position de A., d’origine kurde, sur l’islam et sa critique. 10

6.2         Analyse critique des propos de A. 11

6.3         La position de H., d’origine marocaine, sur l’islam et sa critique. 12

6.4         Analyse critique des propos de H. 13

6.5         En conclusion sur A. et H. 17

7       Pourtant les faits sont là conduisant à la nécessité impérative de critiquer l’islam.. 18

8       Un montée dangereuse du politiquement correct concernant la critique de l’islam.. 18

9       Bibliographie. 19

9.1         Articles généraux ou vidéos générales. 19

9.2         L’apprentissage de l’esprit critique / Eduquer à l’esprit critique. 20

10          Annexe : Citations de Voltaire sur le fanatisme. 20

 

 

 



[1] Présentant, en général, deux propositions contraires/opposées, voire contradictoires (Thèse / Antithèse).

[2] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A2hil%C3%AEya

[3] Les chiites ont en mémoire les massacres de masse commis par la dynastie des Ommeyades (moitié VIIe-moitié VIIIe siècles), puis par celle des Abbassides (VIIIe-XIIIe siècles). Mais ils ont aussi commis des massacres, notamment au XVIe siècle sous l’empire safavide de Perse, créé en réaction à l’empire sunnite des Ottomans, successeur du califat abasside [6].

[4] Bigot : Qui manifeste une dévotion outrée et étroite d’esprit.

[5]I.e. la Philosophie des Lumières.

[6] Beriozka, ou Beryezka (Russe: Берёзка, littéralement petit bouleau) était une chaîne de magasins de la Russie soviétique, destinée aux hauts fonctionnaires, aux touristes étrangers, et ultérieurement à tout citoyen soviétique ayant les moyens, qui vendait des biens généralement indisponibles contre des devises forte. Cf.  https://fr.wikipedia.org/wiki/Beriozka

[7] Un livre montrant la vie de la classe privilégiée en URSS et démontrant que l’URSS était loin d’être une société égalitaire.

[8] Comme lors des pré-conditionnements hypnotiques.

[9] Dans ma résidence universitaire, Fleming, à Orsay.

[10] Un étudiant africain en Chine, John Hevi Emmanuel, Ed. La Table Ronde, 1965.

La vie des étudiants africains en Chine, Samuel Okouma Mountou, Editions La Bruyère, juillet 2008.

[11] J’ai aussi souvent étonné de constater que des Africains pensent que la relation Chine-Afrique seraient mieux (moins corruptrice) que la relation France-Afrique. Voir le livre : Chine/Afrique : Le grand pillage. Rêve chinois, cauchemar africain ? Julien Wagner et Pascal Boniface, Ed. Eyrolles, novembre 2014.

[12] "Le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument", John Emerich Edward Dalberg-Acton.

[13] Voir « Le livre noir du communisme », collectif.

[14] Enseignante française, de confession juive, considérée comme proche de la droite conservatrice. Contributrice :

a) à l'ouvrage collectif « Les territoires perdus de la République » sous la direction d’Emmanuel Brenner (pseudonyme de Georges Bensoussan) [où elle y livre un témoignage personnel sur la montée de l'antisémitisme et du sexisme dans les établissements scolaires des zones urbaines sensibles. Elle dénonce avec ses coauteurs l'inertie des autorités devant la montée de la haine anti-juive et anti-occidentale provenant de jeunes se réclamant de leur identité musulmane], en 2002,

b) au livre "Autopsie d'un déni d'antisémitisme. Autour du procès fait à Georges Bensoussan", en 2017.

b) au livre « Une France soumise. Les voix du refus », sous la direction de Georges Bensoussan, en 2017,

c) auteur du livre « Élèves sous influence », en 2005.

d) auteur du livre « Génération "J'ai le droit" : La faillite de notre éducation », en 2018.

e) https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbara_Lefebvre

[15] Historien juif, spécialiste de la shoah, auteur du livre Juifs en pays arabes : le grand déracinement 1850-1975, Paris, 2012.

b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Bensoussan_(historien)

[16] Producteur français de cinéma juif. Réalisateur du documentaire "France, terre d'accueil : Profs en territoires perdus de la République ?" (2015).

[17] Organisation de la Conférence Islamique.

[18] Abrogation du délit de blasphème, 14/10/2017, https://www.lextenso-etudiant.fr/actus-juridiques-p%C3%A9nal-culture-juridique/abrogation-du-d%C3%A9lit-de-blasph%C3%A8m

[19] Interview. Olivier Galland : «L’"effet islam" explique mieux la radicalité que des facteurs sociaux», Sonya Faure et Thibaut Sardier, 4 avril 2018, https://www.liberation.fr/debats/2018/04/04/olivier-galland-l-effet-islam-explique-mieux-la-radicalite-que-des-facteurs-sociaux_1641050/

La perméabilité des jeunes musulmans aux idées radicales se constate scientifiquement, estime le sociologue Olivier Galland, coauteur de «la Tentation radicale». Il dénonce l’aveuglement de certains de ses collègues.

[20] Parfois accompagné de ce discours : « vous ne pourrez pas vous opposer à la victoire inéluctable de l’islam, quoique vous fassiez ».

[21] Page d’étude sur l’islam et Mahomet, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/indexIslam.html

[22] a) Comprendre l’islam ou plutôt : pourquoi on n’y comprend rien. Adrien Candiard, Flammarion, 2016, pages 73-75 :

« Les institutions héritières de l'islam classique semblent tétanisées, incapables de sortir des réponses élaborées il y a des siècles pour des questions qui ne se posent plus, comme si prendre le risque d'innover était s'exposer précisément au sarcasme des salafistes […] Il l'a déjà fait, et cet aggiornamento, c'est le salafisme. L'urgence n'est pas, pour l'islam, de rompre avec sa tradition, mais au contraire de retrouver un rapport apaisé, constructif, avec sa tradition. […] L'islam républicain, moderne, enthousiaste de la laïcité, respectueux de la liberté religieuse, féministe, démocrate, en un mot l'islam des Lumières, existe sans doute dans la conscience de certains croyants, en particulier en Europe. Mais force est d'admettre qu'il ne pèse encore guère dans les débats internes de l'islam contemporain, et que les convulsions violentes d'aujourd'hui ne sont pas le syndrome d'une résistance désespérée à son triomphe imminent […] il faut faire cet effort contre la tendance à croire que l'histoire intellectuelle de l'islam est une lutte entre un courant rationaliste ouvert, progressiste et tolérant, et un courant rétrograde et violent […] ».

b) 68 % des Marocains sont favorables à des sanctions à l’encontre de ceux qui ne respectent pas le jeûne pendant le Ramadan, selon un sondage du magazine marocain l’Économiste, en juin 2018. Cf. Les Marocains tiennent au respect du jeûne du Ramadan par tous les musulmans, Marie Verdier, 07/06/2018, https://www.la-croix.com/Religion/Islam/Marocains-tiennent-respect-jeune-Ramadan-tous-musulmans-2018-06-07-1200945251 

c) Au Maroc, «l’atmosphère est particulièrement hostile à ceux qui ne veulent pas jeûner», Safwene Grira, 24.05.2019, https://fr.sputniknews.com/afrique/201905241041226432-au-maroc-latmosphere-est-particulierement-hostile-a-ceux-qui-ne-veulent-pas-jeuner/

d) Il n’y a aucune raison qu’il y ait, dans les pays musulmans, une évolution irréversible vers les valeurs dits « universalistes » _ vers les droits de l’homme, vers l’égalité entre tous les croyants de toutes les religions (égalité qui n’existe dans aucun pays musulmans), et l’égalité hommes et femmes. Par exemple, les dirigeants Atatürk et Bourguiba, convaincues que l’islam bloquait le développement des peuples turcs et tunisiens, ont tenté des réformes inédites, inspiré par les idées françaises. Or cet héritage (laïque) est maintenant remis en cause aujourd’hui à Ankara et Tunis. Cf. Laïcité : quand Atatürk et Bourguiba prenaient d'assaut la forteresse coranique, Martine Gozlan, 04/03/2021, https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/laicite-quand-ataturk-et-bourguiba-prenaient-dassaut-la-forteresse-coranique

[23] D’ailleurs, je peux fournir ce mail et ce texte, éventuellement sous le contrôle de cet ami musulman, s’il le désire, à toute personne qui me les demanderait afin qu’il puisse vérifier mon affirmation.

[24] Je ne m’intéresse pas à cette dame, d’autant que je n’ai jamais observé, dans ses discours, un discours anti-républicain.