Conserver mon esprit critique, coûte que coûte
Par Benjamin LISAN, le 06/01/2020
Face à tout sujet, surtout s’il est clivant, que cela soit celui de la politique et de la personnalité Trump, du réchauffement climatique, de l’islam et de Mahomet, de Macron, de la réforme des retraite, des gilets jaunes, des juifs en France et dans le monde, des thèses complotistes (contre les juifs, les capitalistes, l’Occident, les USA, la France, le Franc CFA …) etc., je veux conserver mon esprit critique, coûte que coûte.
Je ne veux suivre aucune mode ou être entraîné ou influencé par les emballements et lynchages médiatiques, par les acteurs ou médias d’influences sur Facebook et autres réseaux sociaux.
Sur les réseaux sociaux, il y a énormément de prosélytisme, en particulier dans ces directions ou domaines :
1) Pour Trump (un génie des affaire, le bienfaiteurs des classes laborieuses aux USA …),
2) Pour les thèses climatosceptiques (le GIEC est un organisme corporatiste, dont les membres défendent leur « bout de gras », les écologistes empêchent le pâturage des ovins et l’écobuage dans les forêts _ et donc ils contribuent aux feux de forêts _, les incendies de forêts sont liés au pyromanes, le réchauffement climatique n’est pas du tout essentiellement anthropique, mais uniquement liée à des cycles naturels (au rayonnement solaire, aux rayons cosmiques, aux cycles de Milankovitch [10] _ la preuve le petit âge glaciaire au moyen-âge _, …),
3) Pour l’islam (avec des arguments chocs pour vous faire entendre que l’islam est l’unique voie possible. En prétendant que : a) Paul de Tarse a dénaturé le message de Jésus, b) Jésus est musulman, c) que la Bible annonce la venue de Mahomet _ mais les Juifs et Chrétiens auraient falsifier volontairement la Bible, pour cacher la révélation de la venue de Mahomet, que les Chrétiens auraient falsifié le récit de la passion du Christ _, b) la science confirme les « prédictions scientifiques » de Mahomet etc.).
4) Pour Mahomet (l’on veut me convaincre que : a) il est un beau modèle à imiter, b) qu’il est vertueux, c) qu’il a bien reçu ses révélations directement de Dieu etc.).
Je n’accroche pas concernant tout ce qui religion, envers tout ce qui est dévotion que cela soit envers une religion, une idéologie, un personnage (président, penseur, philosophe, « prophète », gourou …).
Je ne souhaite pas être enfermé dans un état d’enthousiasme, d’adulation, qui me pousse à un aveuglement béat. Je désire, au contraire, garder ma raison, mon sang-froid, du recul, envers tout fait ou envers toute personne (aussi admirable, « extraordinaire », exemplaire, digne d’éloge ou de louange, serait-elle).
Pour moi, il n’y a pas de sujet qui doit être exclus du champ de l’investigation scientifique, il n’y a pas a priori de sujet intouchable, de sujet « sacré », inabordable, pour quelque raison que ce soit (pour « raison religieuse », à cause d’un soi-disant d’un « délit de blasphème » _ car ce délit n’existe que pour ceux qui y croit et rien ne prouve scientifiquement que cela soit une « prescription divine »).
Voici quelques exemples de ma démarche.
1 Concernant le président Donald Trump
Tout d’abord, il faut admettre, que sous la mandature de Trump, le taux de chômage aux USA est très bas (3,6% en octobre 2019). Il a tenu sa promesse de recréer de l’emploi dans le domaine des énergies fossiles (réouverture de mines de charbons, augmentation de la production du gaz de schiste etc. …). 5 à 6 millions d’emplois ont été créés depuis l’élection de Trump, en 2016 . Ces faits expliquant le nombre de fans considérables pour Trump.
Mais il y a quand même quelques petits problèmes, pour moi :
1) Tel un menteur pathologique, il passe son temps à mentir, à broder, à déformer la vérité (il y a des milliers de preuves de ce fait [1]). Ce fait ne gêne nullement les fans de Trump. Il lui pardonne cela, à cause de ses réussites économiques et du fait qu’il paraît un président fort, ferme face aux « états voyous » _ pays musulmans dictatoriaux, Iran, Corée du Nord (contrairement à Obama). Lui ne se fait pas marcher sur les pieds (!).
Au contraire, je suis gêné dès qu’une personne ment d’une façon pathologique, quelles que soit les qualités qu’on lui accorde ou prête. Dès ce moment, j’ai un voyant rouge qui s’allume, tout de suite, dans mon cerveau, qui me dit DANGER (!)[1].
2) Trump passe son temps à se faire sans cesse de la publicité et à s’autocongratuler, y compris pour des réussites imaginaires, voire à mentir sans cesse (sans que cela gêne le fan-club de Trump). Par exemple, Trump annonçait de grandes avancées avec la Corée du Nord, jusqu’à ce que son dirigeant, Kim Jong Un annonce la sortie prochaine d’une nouvelle arme stratégique, faisant ainsi un beau pied-de-nez à Trump. En fait, il n’a rien obtenu de Kim Jong Un, malgré les annonces de Trump parlant d’un succès de son initiative [2][2].
Ce qui compte pour moi, ce n’est pas la propagande pro-Trump (ou pro-qui que ce soit …), ce sont les faits réels concrets, prouvables, qui compte à mes yeux. Mais je reconnais que toute vérification d’un information, demande du temps et des efforts (or Trump nous abreuve dans un flot ininterrompu, qu’on n’a pas le temps de les vérifier).
3) Un problème, pour moi, est ce total aveuglement, ce total manque d'esprit critique envers ce président (qui est, il est vrai, grande gueule, très intelligent très sûr de lui, mais cherchant à instaurer un vrai culte de la personnalité autour de lui), des admirateurs et du fan-club de Trump, complètement hypnotisé par lui _ au risque de choquer, je dirais que j’ai l’impression, parfois, que ses admirateurs sont fascinés, tels la proie face au naja (ou face tout « serpent à sornette », c'est-à-dire face à tout personnage qui fabule, brode, invente, sans cesse, avec d’aplomb extraordinaire).
Ce type d’aveuglement dès que s’instaure une atmosphère d’adulation, parfois quasiment religieuse (qui abolit toute possibilité d’analyse, à froid, dépassionnée, avec du recul).
3) Oui ! Il est vrai que Trump a nettement augmenté la production / l'extraction des énergies fossiles (dont le charbon ...), assurant de l'emploi dans ces domaine. Le problème scientifique et environnemental est que sa politique (favorisant l’emploi) est au détriment du respect de l'objectif de limiter le réchauffement climatique global à 2°C. Je reconnais que concilier économie, plein emploi et respect de l’environnement n’est pas simple.
Pour conclure, ce n'est pas parce que Trump a de superbes réussites économiques, qu'il faut abolir son esprit critique à son sujet. Il est à la tête des USA, depuis 4 ans. Voyons ce qu’il en sera à la fin de son second mandat (car il semble être en bonne voie d’être réélu).
Voyons comment il va gérer les dossiers :
1) Du nucléaire militaire iranien (étant donné que le régime des mollah affirme qu’il installe de nouvelles centrifugeuses et reprend l’enrichissement de l’uranium).
2) De la sécurité de circulation des pétroliers, dans le détroit d’Ormuz.
3) De l’expansion de la zone d’influence politique du régime des mollah, au Moyen-Orient.
4) De l’expansion militaire turque en méditerranée et au Moyen-Orient.
5) Du nucléaire militaire nord-coréen. Va-t-il arriver à obtenir, de Kim Jong Un, la fin des développements et essais nucléaires nord-coréens ?
6) Le dossier ukrainien (Donbass, Donetsk, Crimée …). Va-t-il abandonner le président ukrainien, Volodymyr Zelensky ? (S’il n’obtient pas une contrepartie financière, politique (?) …).
Et au risque d’employer un argument choquant, je pense qu’avant 1939, après 6 ans à la tête du Reich, Hitler avait obtenu un vrai succès économique, déjà en ayant fait baisser nettement le chômage. Et s’il ne s’était pas engagé dans un catastrophique aventurisme guerrier, il serait encore considéré comme un bienfaiteur en Allemagne (et le problème de la persécution des juifs aurait été, actuellement, minimisé, voire passé à la trappe).
Je sais 1) que j’ai l’air naïf à me focaliser et à m’inquiéter sur la propension au mensonges du Président Trump et/ou 2) que je donne l’impression d’être de parti pris de gauche contre le président Trump[3].
2 Concernant l’explication des gigantesques incendies en Australie
2.1 Manque d’accès pompier, mauvaise gestion de la biomasse inflammable, rôle des pyromanes
Une certaine Monique me donne sa propre version des leurs causes : « Les feux de brousse ne sont pas dus au réchauffement climatique. Ces incendies c’est aussi de la faute aux zécolos qui ont interdit l'accès aux routes forestières pour "sauvegarder" la biodiversité.... Plus rien n'est entretenu, et les accès des routes sont barrées avec des amoncellements de rochers... pratique pour les pompiers et ces zécolos ne veulent pas que les canadairs prennent de l'eau de mer -ça nuit aux poissons... Les incendies en Australie sont récurrents mais depuis que les zécolos s'en mêlent, c'est la cata.... Retour de boomerang :( ».
Et elle me donne ce contenu pour illustrer son propos :
« Bob Carr, lorsqu'il était ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, avait ratifié les mesures visant à condamner l'entrée des pistes d'accès pompier, en y installant de gros rochers, pour maintenir les 4x4 et les campeurs à l'extérieur. Il n'y a plus d'écobuage, ce qui a favorisé la repousse de plantes inflammables et la forêt de repousse, impénétrable à tout le monde. Pour les pompiers, les pistes d'accès pompier sont des solutions moins coûteuses que des stratégies de bombardement d'eau, aérien, très coûteuses. Les verts préfèrent l'utilisation d'eau douce, que nous n'avons pas, à l'eau salée pour éteindre les feux de brousse. Le Dr Paul Read, codirecteur du Centre national australien de recherche sur les feux de brousse et les incendies criminels, estime que, parmi 62.000 feux de brousses annuels (en augmentation) en Australie, 13% sont lancés délibérément et 37% sont suspects. Les Australiens autochtones savaient comment faire face au feu. Quand il y a trop de carburant sur le sol [trop de litière de feuilles mortes et de broussaille inflammables], il faut déclencher des feux contrôlés, après une période pluvieuse » [50].
Donc selon Monique et cet article, les incendies cataclysmiques récents sont essentiellement dus à la biomasse (litière) inflammable, au pied des arbres, aux manques d’accès pompier, vers les zones sinistrées, à cause de mauvaises décisions d’écologistes, et aux pyromanes.
Cet article met cet augmentation du nombre d’incendies sur le compte des pyromanes.
Voici, ci-dessous, une visualisation 3D des feux en Australie, réalisée par Anthony Hearsey.
Selon son auteur, cette image a été réalisée « à partir des données des FIRMS[4] de la NASA (données satellites concernant les incendies) entre le 05/12/19 et le 05/01/20. Cette image compile toutes les zones qui ont été touchées par les feux de brousse. L'échelle est un peu exagérée en raison de la lueur du rendu, mais généralement fidèle aux informations du site Web de la NASA. Notez également que PAS toutes les zones sont encore en train de brûler [ou en train de brûler en même temps], et ceci est une compilation ».
Sur cette compilation, nous constatons que même les zones les plus inaccessibles, comme le Désert de Gibson, et même les zones de forêts tropicales pluviales des territoires du nord ont été touchées, entre le 05/12/2019 et le 05/01/2020 (voir ci-dessous).
Donc une question : est-on sûr que ces pyromanes ont aussi exercé leurs pouvoir de nuisances dans ces zones les plus inaccessibles, dont le Désert de Gibson ? Ou bien ces feux, dans ces zones, auraient-ils une autre cause ? (Orage sec …).
Visualisation des feux en Australie, compilée, par Anthony Hearsey[5], à partir des données satellite FIRMS de la NASA (données satellites concernant les incendies) entre le 05/12/19 et le 05/01/20 (soit durant un mois).
Feux en Australie, les 24 dernières heures, du 07/01/2020. Source : https://firms.modaps.eosdis.nasa.gov/map/#z:4;c:134.0,-28.9;d:2020-01-06..2020-01-07
2.2 Changement climatique, avec augmentation des périodes de sècheresse
Quel est l’avis de Dominique Morvan, professeur à Aix-Marseille Université, spécialiste de la physique des feux :
« Des feux de brousse durent depuis plusieurs mois en Australie.
La plus grande partie du pays est également frappée par l’une des sécheresses les plus extrêmes de l’histoire du continent; les villes manquent d'eau et le gouvernement est en crise.
À cause de la crise climatique, les saisons des feux de brousse commencent plus tôt, durent plus longtemps et sont plus graves et imprévisibles.
Pour le comprendre, il faut remonter à la période de sécheresse qui a précédé les premiers incendies de septembre. Plus que les rafales de vents ou les fortes chaleurs, c’est le premier facteur qui explique la situation dramatique que traverse actuellement l’Australie. Il y a très peu plu l’hiver dernier [soit entre juin et août, ndlr] et la teneur en eau des végétaux enregistrée au sortir de cette saison était très faible. Les spécialistes s’attendaient alors à ce que la saison des feux de brousse démarre précocement et qu’elle soit très intense. Cela n’a pas loupé. D’habitude, en Australie, la saison des incendies commence véritablement en décembre, rarement en septembre comme cette année.
L’environnement [australien] y est propice [aux violents incendies]. Un climat sec et chaud et une biomasse [quantité de végétation] qui peut être importante au sol dans certaines régions.
Or, on sait déjà que la température moyenne de l’atmosphère a augmenté. C’est une certitude et non plus une hypothèse. Les projections varient ensuite d’une région à l’autre, mais ce réchauffement climatique devrait se traduire par des sécheresses plus accrues et plus fréquentes. Par extension, il pourrait exposer à des incendies plus intenses, notamment en Australie.
Le comportement d’un feu de forêt est piloté par trois principaux facteurs. On parle du « triangle du feu ». Le premier côté, ce sont les conditions météorologiques. Températures, vents, dernières pluies.
Le troisième côté, enfin, c’est la biomasse, c’est-à-dire la quantité de végétation, du niveau zéro (le sol) jusqu’à la cime des arbres.
Sur ce volet, des mesures préventives peuvent être prises. En réduisant la biomasse. L’enjeu principal est de réduire la végétation au sol. Les arbustes, les broussailles… Car c’est toujours au sol que démarre un incendie et c’est souvent à ce niveau qu’il se propage, et non de cimes en cimes.
La seule technique, donc, pour maîtriser les incendies est le débroussaillement. A grande échelle, le seul outil à votre disposition est l’incendie préventif. Bien sûr, il se fait selon un protocole strict et uniquement pendant la saison des pluies. Cette solution ne peut aussi être envisagée que dans des régions où les écosystèmes [faune et flore] sont habitués aux incendies. Mais même cette solution a ses limites en Australie. Une des zones qui avait fait l’objet d’un incendie préventif dans la région de Sydney, en 2016, a de nouveau brûlé cette année. Et on le voit actuellement en Nouvelle-Galles du Sud » [40].
Ce que nous explique Dominique Morvan, dans cet article, est qu’il y a eu pourtant des incendies préventifs (feux dirigés et contrôlés ou écobuages), mais cette année, cette mesure préventive n’a pas suffi, à cause de la très forte sécheresse. Et cette augmentation des épisodes de sécheresse en Australie est bien due au réchauffement climatique.
Les scientifiques ont établi un lien entre épisodes d’El Niño et épisodes de sècheresse en Australie. Et aussi que les épisodes d’El Niño s’accroissent avec le réchauffement climatique[6] [80] [81].
« Nous essayons de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 ou 2 °C, et si nous n’y parvenons pas, nous aurons peut-être 3 ou 4 °C. Ces chiffres paraissent tous très petits, mais l’exemple australien montre que cela fait une énorme différence. On voit ce qui arrive avec seulement un degré de réchauffement. », indique Mme Nerilie Abram, professeure à l’Australian National University [81].
Une vingtaine d’anciens responsables de services d’incendies et des mesures d’urgence ont interpellé le premier ministre, Scott Morrison, au printemps dernier. « La politique climatique du gouvernement fédéral a mené à une augmentation de la pollution par les gaz à effet de serre au cours des quatre dernières années, mettant la vie d’Australiens en danger », lit-on dans la déclaration conjointe signée, notamment, par l’ex-patronne des services d’urgence de l’État de Victoria [...] Les spécialistes s’inquiètent également de voir la saison des incendies s’allonger, aussi bien en Australie que dans l’hémisphère Nord. L’augmentation des chevauchements entre les différentes régions de l’Australie, ainsi qu’avec les États-Unis et le Canada, va limiter les possibilités d’entraide et d’échange de ressources vitales comme les bombardiers d’eau, les camions et les pompiers, disent-ils [81].
2.3 Le déni du gouvernement australien face aux causes anthropiques du réchauffement climatique
« Le système politique est corrompu par sa dévotion a deux dieux : l'argent et la paresse. L'argent des miniers qui contrôle les deux partis politiques principaux, les conservateurs et les travaillistes. Et la paresse de changer ce système, qui d'après les médias et les politiques, est envié par le monde entier.
Les effets du réchauffement, ou plus précisément du réchauffement climatique se fait ressentir fortement sur ce continent déjà très sec. Cette année les feux de forêts ont commencé trois à quatre mois plus tôt que d'habitude. Cela avait été prévu par les climatologues et les spécialistes de la sécurité incendie. Certains avaient même demandé un rendez-vous avec le premier ministre six mois avant. Mais parce qu'ils liaient le danger de grands incendies au changement climatique, ils sont devenus persona non grata. Depuis plusieurs années, et cela va en s'accélérant, la sécheresse s'accentue partout. Même dans les endroits auparavant réputés pour leur humidité. Les événements catastrophiques de sécheresse, suivi de très grandes inondations deviennent monnaie courante.
[…]
Il y a eu, très vite [un] démentie [, présenté comme une | en] erreur de communication, avec une interdiction aux fonctionnaires publics de parler de l'effet du changement climatique sur l'intensité et risques croissants des feux a une conférence sur l'adaptation climatique. » [33].
2.4 La privatisation des ressources hydriques et leur mauvaise gestion
« Les vraies causes de cette catastrophe sont multiples. Plus encore que le réchauffement climatique, ce sont l'assèchement de la nappe phréatique et l'eau mise en Bourse. Coca-Cola ou les Chinois qui épuisent les ressources en eau dans tout le pays. Le gaz de schiste et ses 40 000 puits creusés en huit ans (un million de litres d'eau pour chaque puits), qui transforment le sol en passoire. Le Grand Bassin artésien, plus grande nappe phréatique du monde, quatre fois la France, est en train de s'assécher à cause des compagnies minières », Selon Houria Lounes[7].
En Australie, l’eau des ressources phréatiques est vendue au plus offrants _ les agriculteurs les plus riches, qui ne sont pas vertueux dans leur usage de l’eau (technique d’irrigation par aspersion au lieu du goutte à goutte …), ce qui provoque des pénuries d’eaux, des assèchements de rivières (provoquant la disparition des ornithorynques), de baisses de la nappe phréatique. Ces faits sont confirmés dans un documentaire d’ARTE « Main basse sur l’eau » [70].
2.5 Le problème des fakes news diffusées durant ces incendies en Australie
« Sur la base de mon analyse, il semble que les feux de brousse aient catapulté l'Australie dans l'espace mondial de le désinformation, et le hashtag « #ArsonEmergency » en est un excellent exemple actuellement », a déclaré Dr Timothy Graham, de l'Université de technologie du Queensland, à Yahoo News Australia.
Le gros problème de ces fausses informations est qu'elles érodent la confiance globale du public dans les informations diffusées par les médias, sur ces feux et ses causes [100] [101] [102].
3 Les causes du réchauffement climatiques
Ce qui est toujours étonnant est que beaucoup de personnes affirment encore (malgré des centaines de preuves scientifiques) que l’origine anthropique du réchauffement climatique est une « fake news » concoctée par le GIEC. Ces derniers trouvent un nombre in croyable de causes, sauf la contribution humaine, pour contredire les arguments du GIEC :
· Les écologistes empêchent le pâturage des ovins et l’écobuage dans les forêts _ et donc ils contribuent aux feux de forêts _,
· Les incendies de forêts sont liés aux pyromanes,
· Les cycles naturels dont ceux du rayonnement solaire, des rayons cosmiques, de Milankovitch.
Beaucoup de « climatosceptiques », ne croient pas à l'origine majoritairement humaine [anthropique] du réchauffement climatique, depuis les années 50, et le font savoir, sur les réseaux sociaux, cela malgré le consensus scientifique sur cette question (à 97%) [3].
Ceux qui promeuvent le déni cachent souvent leurs motivations politiques et économiques [90] [60] [61] [62].
3.1 Comment s’établit le consensus scientifique sur la preuve d’un fait
« J'ai une idée, ou une étude, je la crois vraie. Avant de la soumettre à une revue scientifique, je vais sans doute aller à une conférence ou à un séminaire et demander aux collègues présents ce qu'ils en pensent. J'arriverai alors à un point où j'aurai suffisamment confiance en mon idée pour la proposer à un journal, qui l'enverra d'abord à des experts anonymes pour qu'ils la relisent. Charge à eux de vérifier que ce que j'avance est valide, autant qu'ils puissent en juger à ce moment-là. Mais ce n'est pas fini : une fois mon idée publiée, d'autres scientifiques vont s'en emparer pour la tester, l'utiliser, essayer de la répliquer...
[On ne souligne pas assez le caractère social de la recherche scientifique] Regardez la principale tactique utilisée par les « marchands de doute » climatosceptiques (lire p. 8 de mon livre) : elle consiste à créer l'illusion d'un débat scientifique en mettant en face de chaque climatologue invité dans les médias une personne affirmant qu'elle ne pense pas que cela soit vrai. Mais la fiabilité des résultats de la climatologie ne tient pas à l'opinion, ni même au travail particulier de tel ou tel climatologue, elle tient au travail collectif de milliers de scientifiques depuis plus de cinquante ans. Nous ne pouvons pas atteindre la vérité absolue, mais le consensus scientifique est le meilleur indicateur de vérité que nous ayons. [...]
Pour bien critiquer une idée, il faut qu'elle soit analysée d'une multitude d'angles différents. Les chances que ce soit le cas sont augmentées quand la communauté scientifique est diverse. [...] La diversité n'est pas seulement une question de justice sociale, elle garantit aussi plus de robustesse à la science.
Qu'est-ce qui provoque la défiance des gens contre certains résultats scientifiques ?
J'écarterai d'abord deux raisons qui sont parfois évoquées. Premièrement, la fraude scientifique (de faux résultats quand même publiés). Bien sûr, la fraude existe, les scientifiques sont des individus qui peuvent être aussi vénaux ou corrompus que d'autres. Mais les études quantitatives sur le sujet montrent qu'elle n'est pas répandue. [...] ce n'est pas parce que les gens sont moins éduqués qu'ils rejettent plus la science. [...] c'est même le contraire pour le changement climatique : les plus éduqués ont davantage tendance à rejeter le consensus scientifique. Le rejet de la science n'est pas corrélé avec le niveau d'éducation, mais avec l'idéologie.
La meilleure chose, pour les chercheurs, consiste à expliquer que le but de l'activité scientifique est d'arriver à une vision la plus objective possible d'une question. C'est pour ça qu'il y a des discussions, le peer review, des réplications, que la communauté doit être diverse ... Mais, en tant qu'individus, les scientifiques sont bien sûr influencés par leurs valeurs. Et, même dans une communauté diverse, un consensus n'en est jamais totalement dépourvu. Si la question arrive sur la table, les chercheurs ne doivent pas avoir honte d'être honnêtes sur ce en quoi ils croient. Même si, en tant que citoyens, nous divergeons sur beaucoup de questions politiques, nos valeurs centrales se recoupent parfois largement. Pour peu que nous soyons clairs sur ce point, nous pourrons vaincre le scepticisme et la défiance qui prévalent souvent, en particulier la défiance enracinée dans ce qui est perçu comme un choc de valeurs. », selon Naomi Oreskes, historienne des sciences américaine à l'université Harvard [90] [91] [92].
Suite confronté à des volontés politiques pouvant provoquer des conséquences économiques énormes, les industriels, qui peuvent perdre beaucoup d’argent, en raison de ces décisions politiques, peuvent faire de la résistance et tenter de détruire cette actions politique. Cela a été le cas avec les lobbying :
1) Du tabac[8],
2) De l’amiante[9],
3) Des CFC (fluorocarbones …)[10],
4) Du plomb tétraéthyle[11],
5) Et maintenant, des énergies fossiles (hydrocarbures, charbon …)[12].
Concernant les énergies fossiles, le problème est beaucoup plus dramatique, parce que toute notre économie et civilisation dépendent étroitement des hydrocarbures (transports terrestres, maritimes, aérien, chauffage domestique et industriel, centrales thermiques, chimie organique, pétrochimie, matériaux, emballages, engrais, pesticides …).
Si l’on veut empêcher :
a) la multiplications d’épisodes climatiques extrêmes, aux coûts énormes en milliards de dollars _ sécheresses extrêmes, en Australie, Sahel, Afrique australe, Chine, provoquant des incendies de forêts catastrophiques (Australie, Amazonie, Indonésie, Russie …), sur des millions de km2, cyclones de niveau 5, inondations,
b) la montée des océans (de 0,5 m à 1 m etc.),
c) l’afflux de réfugiés climatiques (liés à la désertification des terre, à la bombe démographique, à l’appauvrissement des sol, liée à la déforestation, à la montée des océans …).
=> Il faut un changement total du mode de fonctionnement de notre société (en changeant totalement de source d’énergie), changement profond qui aura des conséquences importantes sur :
1) Notre niveau de vie (on sera obligé de réduire notre train de vie, de se serrer la ceinture),
2) L’emploi,
3) L’économie des pays producteurs d’énergie fossile, qui sera impactée.
Ce ne sont pas des décisions facile à prendre. C’est pourquoi certains sont dans le déni, pensant qu’entre-temps, la science et le modèle économique libéral trouveront la solution fournissant le moins d’efforts et ayant moins d’impact sur l’économie et l’emploi (mais c’est « parier sur la comète ». C’est risqué).
Mais d’un autre côté, l’on n’a pas le choix, nous sommes obligés de nous engager dans la transition énergétique, aussi douloureuse soit-elle, car tous les modèles climatiques prévoient une accélération du réchauffement climatique.
Notre responsabilité, concernant notre futur, est déjà engagée.
Un point de vue personnel : Concernant le réchauffement climatique, je crois qu'il faut totalement changer nos habitudes, en étant plus économes, en utilisant plus souvent les transports en commun, en ayant plus le réflexe recyclage. Je pense qu’il est nécessaire de s’engager très progressivement et mondialement dans la transition énergétique, pour que l'économie mondiale ait le temps d’amortir et d’intégrer le choc.
« J'avais l'habitude de penser que les principaux problèmes environnementaux étaient la perte de biodiversité, l'effondrement des écosystèmes et le changement climatique. Je pensais qu'avec 30 ans de bonne science, nous pourrions résoudre ces problèmes, mais je me trompais. Les principaux problèmes environnementaux sont l'égoïsme, la cupidité et l'apathie ... et pour les traiter, nous avons besoin d'une transformation spirituelle et culturelle – et nous, les scientifiques, ne savons pas faire », selon Gus SPETH, un avocat américain spécialiste de l'environnement.
4 Concernant l’islam et les intégristes
Chez les prosélytes musulmans les plus intégristes, la fin justifie les moyens[13]. Puisque la « cause est bonne », la taqiyya ou taqiya[14], le mensonge, la manipulation (du mécréant) … sont moralement autorisés et justifiés, pour eux.
Pour eux, la vérité n’a aucune importance, du moment que l’on fait triompher la cause.
Si la séduction et l’argumentaire ne marchent pas, alors la pression, puis l’intimidation et la menace (voire le meurtre) sont légitimes pour eux (le massacre de Charlie Hebdo et d’autres massacres en sont les conséquences).
Si leur religion est une religion vrai (une religion de vérité), pourquoi n’utilisent-ils pas l’argumentaire pour convaincre, pourquoi se sentent-ils obligé d’utiliser, constamment, les moyens de pressions, les rapports de forces (sociétales …), la manipulation ? Peut-on défendre une cause par le mensonge ? Son emploi est-il légitime pour convaincre et pour, soi-disant, « sauver les âmes » ?
Si ces croyants sont vraiment et sincèrement honnêtes, ils doivent respecte ceux qui n’ont pas les mêmes croyances qu’eux, et ne pas utiliser ce que l’on pourrait considérer comme des « moyens de mafieux » : l’intimidation, les menaces de morts, le mensonge, la manipulation, le mélange de séduction et de menace.
Face à ces menaces, ceux qui ne partagent pas les croyances des musulmans doivent être courageux, résister à ces moyens et affirmer qu’il n’y a pas de sujets (y compris religieux) qui ne doit pas faire l’objet d’un examen scientifique, froid et dépassionné. Pour eux et la science, il ne devrait jamais avoir de sujet tabou.
La démarche scientifique est profondément honnête. Le scientifique qui trafiquerait ses résultats et qui serait découvert serait dénoncé et réfuté par ses pairs, voire exclus de leur communauté.
Et si je ne suis pas convaincu que Mahomet ait reçu la parole de Dieu, je dois pouvoir l’exprimer, y compris exposer que cette « parole de Dieu » n’est peut-être que le fruit 1) d’une psychopathologie, 2) de l’imagination, de l’invention ou de la fabulation de son auteur etc.
Car ces hypothèses me paraissent plus rationnelles, plus crédibles scientifiquement que de faire appel à l’hypothèse miraculeuse et surnaturelle. Et elles me semblent aussi respectables que les hypothèses miraculeuses.
L’on doit apprendre à ne pas se faire abuser par le double langage (taqiyya), les sophismes _ dont celui de l’islamophobie[15] _, à être vigilant envers les stratégies d’entrisme (de sous-marins …), des islamistes (dans les partis politiques, dans les grandes associations …), afin de les noyauter et d’y imposer leurs thèses et agendas.
Pour moi, les musulmans devrait bannir tout mensonge qui concerne l’islam et ne devraient, en aucun cas, le cautionner.
5 Conclusion
Pour lutter contre toute forme de désinformation, manipulation, intoxication, fake news …, il faut toujours lutter contre toutes formes de mensonges, quelles que soient les raisons légitimes, « morales », avancées pour les utiliser.
Tous les états totalitaires reposent sur le mensonge et la propagande, élaborés d’une façon professionnelle et industrielle. Et dans une moindre mesure, les dictatures reposent aussi sur le mensonge.
Pensant que rien de bon ne peut venir d’un état reposant sur le mensonge et le contrôle total, minutieux, des moindres aspects de la vie et gestes de ses concitoyens, certains philosophes _ Annah Arendt[16], Tzvetan Todorov[17], … _ et essayistes, _ George Orwell[18] … _ les ont dénoncés.
Pour moi, le modèle de vérité à privilégier est ou devrait être la vérité scientifique, qui, elle, bénéficie de multiples vérifications rigoureuses et minutieuses, par les pairs. Et (pour moi) la liberté de conscience est aussi nécessaire pour que s’épanouisse la connaissance scientifique et la vérité précise sur les faits qu’elle permet d’obtenir.
6 Bibliographie
6.1 Bibliographie sur le président Trump
[1] Voir le chapitre "Le cas de Trump", dans mon document "Quelques petits souvenirs personnels sur les mythomanes, menteurs pathologiques, escrocs, prophètes et gourous", http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/petits_souvenirs_sur_les_mythomanes_et_menteurs_pathologiques.htm
[2] "Le monde va découvrir une nouvelle arme stratégique", annonce Kim Jong-un, AFP, 01/01/2020, https://www.lci.fr/international/coree-du-nord-le-monde-va-decouvrir-dans-un-proche-avenir-une-nouvelle-arme-strategique-annonce-kim-jong-un-2141664.html
[3] Voir le chapitre "Position de la communauté scientifique", dans l'article "Attribution du changement climatique récent", https://fr.wikipedia.org/wiki/Attribution_du_changement_climatique_r%C3%A9cent
6.2 Bibliographie sur le réchauffement climatique
6.2.1 Bibliographie sur l’abandon des objectifs de l’accord de Paris sur le climat
[20] L'ambition annoncée des grands pays producteurs d'énergies fossiles d'accroître leur production confirme qu'ils ne respecteront pas les objectifs fixés par l'accord de Paris sur le climat [les pays producteurs augmentent leur exploitation de 120%], Stephen Leahy, 22/11/2019, https://www.nationalgeographic.fr/environnement/2019/11/energies-fossiles-les-pays-producteurs-augmentent-leur-exploitation-de-120
6.2.2 Bibliographie sur le déni du gouvernement australien envers les causes anthropiques du réchauffement climatique
[30] Australia Braces for More Devastation as Government Denies Climate Crisis [L'Australie se prépare à davantage de ravages alors que le gouvernement nie la crise climatique], Amy Goodman, 3/01/2020, https://truthout.org/video/australia-braces-for-more-devastation-as-government-denies-climate-crisis
[31] Australia’s prime minister pledges to outlaw climate boycotts, arguing they threaten the economy [Le Premier ministre australien s'engage à interdire les boycotts climatiques, arguant qu'ils menacent l'économie], Adams Taylor, 01/11/2019, https://www.washingtonpost.com/world/2019/11/01/australias-prime-minister-pledges-outlaw-climate-boycotts-arguing-they-threaten-economy/
[32] Tony Abbott, former Australian PM, tells Israeli radio the world is 'in the grip of a climate cult' [Tony Abbott, ancien Premier ministre australien, a déclaré à la radio israélienne que le monde était «sous l'emprise d'un culte du climat»], Graham Readfearn, 03/01/2020, https://www.theguardian.com/australia-news/2020/jan/03/tony-abbott-former-australian-pm-tells-israeli-radio-the-world-is-in-the-grip-of-a-climate-cult?CMP=twt_gu&utm_medium=&utm_source=Twitter#Echobox=1578035889
[33] L’Australie brûle : un Breton installé là-bas nous met en garde ! Les Temps sont en train de changer, Patrick REGNAULT, 3 janvier 2020, https://www.nhu.bzh/laustralie-brule-un-breton-installe-la-bas-nous-met-en-garde/
6.2.3 Bibliographie sur les causes anthropiques du réchauffement climatique (et des incendies en Australie)
[40] Incendies : Plus que le vent et la canicule, « l’Australie paie la sécheresse de l'hiver dernier », Propos de Dominique Morvan [spécialiste de la physique des feux] recueillis par Fabrice Pouliquen, 02/01/20, https://www.20minutes.fr/planete/2686075-20200102-incendies-plus-vent-canicule-australie-paie-secheresse-hiver-dernier
[41] Incendies de brousse en Australie: la faute aux changements climatiques, Ariane Krol, 04/01/2020, https://www.lapresse.ca/international/asie-et-oceanie/202001/03/01-5255630-incendies-de-brousse-en-australie-la-faute-aux-changements-climatiques.php
6.2.4 Bibliographie sur les autres causes, non liées au réchauffement climatique, des incendies en Australie
[50] It is high time bureaucrats and politicians stopped blaming climate change for a bushfire crisis that is very much of their own making and is putting lives at risk [Il est grand temps que les bureaucrates et les politiciens cessent de blâmer le changement climatique pour une crise des feux de brousse qui est en grande partie de leur fait et met des vies en danger], Alan Jones, 18/11/2019, https://volunteerfirefighters.org.au/it-is-high-time-bureaucrats-and-politicians-stopped-blaming-climate-change-for-a-bushfire-crisis-that-is-very-much-of-their-own-making-and-is-putting-lives-at-risk
[51] Let's tell the burning truth about bushfires and the ALP-Greens coalition [Disons la vérité brûlante sur les feux de brousse et la coalition ALP-Verts] [Interdiction de nettoyer les sous-bois au nom de l'écologie. Or les aborigènes savaient que l'écobuage était nécessaire], Miranda Devine, 13/01/2013, https://amp.dailytelegraph.com.au/news/opinion/lets-tell-the-burning-truth/news-story/ae30e22c69a0a9a7fe4141bc4e9442a8
[52] Cycle basée sur des modifications périodiques de l'excentricité de l'orbite de la Terre et de l'obliquité de son axe de rotation. Cf. Cycles de Milankovitch, https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/climatologie-cycle-milankovitch-13390/
[52bis] Paramètres de Milanković, https://fr.wikipedia.org/wiki/Param%C3%A8tres_de_Milankovi%C4%87
[52ter] Cycles de Milankovitch et variations climatiques, Cyril Langlois, Benoît Urgelli, 01/10/2004, https://planet-terre.ens-lyon.fr/article/milankovitch.xml
[53] How a Volunteer Firefighter Became a Serial Arsonist [Comment un pompier volontaire est devenu un pyromane en série], Julian Morgans, 9/07/2019, https://www.vice.com/en_us/article/paj9qb/how-a-volunteer-firefighter-became-a-serial-bushfire-arsonist-pyromaniac-interview
[54] Bushfires: Firebugs fuelling crisis as arson arrest toll hits 183 [Incendies de brousse: les pyromanes alimentent la crise, alors que le nombre d'arrestations criminelles atteint 183] [article réservé aux abonnés], David Ross, Imogen Reid, 07/01/2020, https://amp.theaustralian.com.au/nation/bushfires-firebugs-fuelling-crisis-asarson-arresttollhits183/news-story/52536dc9ca9bb87b7c76d36ed1acf53f
Un article climatosceptique largement diffusé, sur les réseaux sociaux, par tous les sites climatosceptiques :
Nearly 200 People Arrested Across Australia For Deliberately Starting Bushfires. Yet media & celebrities continue to blame “climate change.” [Près de 200 personnes arrêtées en Australie pour avoir déclenché délibérément des feux de brousse. Pourtant, les médias et les célébrités continuent de blâmer le «changement climatique»], Paul Joseph Watson, 06/01/2020, https://summit.news/2020/01/06/nearly-200-people-arrested-across-australia-for-deliberately-starting-bushfires/
6.2.5 Bibliographie sur le lobbying climatosceptique des producteurs d’énergies fossiles
[60] Billionaire’s company gave significant donations to the Institute of Public Affairs in 2016 and 2017 [L'entreprise de la milliardaire a fait des dons importants à "l'Institut des affaires publiques" en 2016 et 2017], Graham Readfearn, 20 Jul 2018, https://www.google.com.au/amp/s/amp.theguardian.com/business/2018/jul/21/gina-rinehart-company-revealed-as-45m-donor-to-climate-sceptic-thinktank
[61] Chapitre "Financements du climatoscepticisme" in "Controverses sur le réchauffement climatique", https://fr.wikipedia.org/wiki/Controverses_sur_le_r%C3%A9chauffement_climatique#Financements_du_climatoscepticisme
[62] Déni du réchauffement climatique (Les climatosceptiques), https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9ni_du_r%C3%A9chauffement_climatique
6.2.6 Bibliographie sur les causes du déficit hydrique en Australie
[70] Main basse sur l’eau. Documentaire de Jérôme Fritel. Écrit avec Patrice des Mazery. Coproduction : ARTE France, Magneto Presse (2019 – 1h27), http://servicepresse.arte.tv/main-basse-sur-leau/ & https://www.arte.tv/fr/videos/082810-000-A/main-basse-sur-l-eau/
6.2.7 Bibliographie sur le lien entre épisodes d’El Niño et épisodes de sècheresse en Australie et leur augmentation avec le réchauffement climatique
[80] El Niño, https://fr.wikipedia.org/wiki/El_Ni%C3%B1o
[81] El Niño joue un rôle majeur dans la sécheresse, Denis Sergent, 05/04/2010, https://www.la-croix.com/Ethique/Sciences-Ethique/Sciences/El-Nino-joue-un-role-majeur-dans-la-secheresse-_NG_-2010-04-05-549477
6.3 Bibliographie sur la méthode scientifique
[90] « Le consensus scientifique est le meilleur indicateur de vérité que nous ayons », Propos de Naomi Oreskes [Historienne des sciences américaine à l'université Harvard] recueillis par Sylvain Guilbaud dans mensuel 554, décembre 2019, https://www.larecherche.fr/histoire-des-sciences/%C2%AB-le-consensus-scientifique-est-le-meilleur-indicateur-de-v%C3%A9rit%C3%A9-que-nous
[91] Naomi Oreskes, Why Trust Science ? Princeton University Press, 2019 (en anglais).
[92] Naomi Oreskes et Erik M. Conway, Merchants of Doubt, Bloomsbury Press, 2010 (traduction française, Les Marchands de doute, Le Pommier, 2012).
6.4 Bibliographie sur les fake news diffusées durant les incendies en Australie
[100] The ugly truth about viral image of bushfires from space [La vilaine vérité sur l'image virale des feux de brousse depuis l'espace], Nick Whigham, 07/01/2020, https://au.news.yahoo.com/the-ugly-truth-behind-viral-image-of-australian-bushfires-from-space-054009252.html
[101] Is This a Photo of Australian Fires Taken from the Space Station? Composite images created from multiple data inputs are often mistaken for literal photographs [Est-ce une photo des incendies australiens prise depuis la station spatiale? Les images composites créées à partir de plusieurs entrées de données sont souvent confondues avec des photographies littérales], David Mikkelson, 05/01/2020, https://www.snopes.com/fact-check/australia-fires-iss-image/
[102] Incendies en Australie : ces fausses images qui circulent sur les réseaux sociaux. Alors que les incendies ravagent l’Est de l’Australie, des images antidatées et des photomontages sur le drame pullulent sur les réseaux sociaux, Paméla Rougerie, 06/01/2020, http://www.leparisien.fr/societe/incendies-en-australie-ces-fausses-images-qui-circulent-sur-les-reseaux-sociaux-06-01-2020-8229750.php
7 Annexe : les mensonges, à « haute fréquence », du président Trump
Le président US, Donald Trump, est connu pour mentir ou de fabuler, continuellement, en inventant par exemple :
· Un acte terroriste, en Suède (qui n’a jamais eu lieu), pour démontrer qu’il est dangereux d’accueillir des réfugiés[19].
· Un studio CNN imaginaire, lors d'une réunion privée avec des diplomates américains aux Nations Unies [20].
· Une « Une » du Time qui le représente[21].
· Un entretien avec un élu républicain (que ce dernier a démenti).
· Que les USA sont parvenus à l’indépendance énergétique. Annonce faite lors d’une Conférence de presse du 25 septembre après l'Assemblée générale des Nations Unies [durant sa mandature].
· Que les USA a l’air et l’eau les plus propres [de son histoire, durant sa mandature][22].
· Que son père, Fred Trump, est né en Allemagne, alors que ce dernier est né américain dans le Queens à New York. Dans son livre « L’art du deal », Trump disait qu’il avait des origines suédoises[23].
· Que le son des éoliennes cause des cancers[24].
· Le Mexique dirige, volontairement, ses criminels vers les États-Unis[25].
· L'Ukraine s'est ingérée dans les élections US de 2016[26].
· Je Biden, ancien vice-président d'Obama, a exercé son influence au profit de son fils Hunter, pour obtenir un emploi dans le secteur privé, en Ukraine (or rien ne le prouve, selon une enquête du congrès)[27].
· Dans un tweet, en mars, après la publication du rapport Mueller, Trump s'est dit "totalement exonéré" (ce qui est faux)[28].
· "Nous irons sur Mars très bientôt", a déclaré Trump, en mai, lors d'une conférence de presse avec le président japonais[29].
· Etc.
Donald Trump appelé l’affaire russe _ celle des attaques (ingérences) perpétrées par le gouvernement russe pendant la campagne des élections présidentielles US de 2016 (qui étaient réelles selon la CIA), afin de changer le cours de l'élection _ une intox[30].
Trump a déclaré à quatre reprises lors de sa visite aux Nations Unies que les États-Unis étaient le seul pays à fournir une assistance à l'Ukraine. Or les pays européens ont fourni des centaines de millions de dollars d'aide à l'Ukraine depuis l'invasion de la Russie en 2014[31].
Pendant la campagne des primaires républicaines, il déclare, au sujet des attentats du 11 septembre 2001 : « J'ai vu, à New Jersey City, des milliers et des milliers de personnes musulmanes acclamer la chute des tours du World Trade Center », mais il n'existe aucune preuve de ces événements, que les autorités du New Jersey ont démentis[32].
De très nombreux articles traitent de la propension de Trump aux mensonges[33].
Table des matières
1 Concernant le président Donald Trump
2 Concernant l’explication des gigantesques incendies en Australie
2.1 Manque d’accès pompier, mauvaise gestion de la biomasse inflammable, rôle des pyromanes
2.2 Changement climatique, avec augmentation des périodes de sècheresse
2.3 Le déni du gouvernement australien face aux causes anthropiques du réchauffement climatique
2.4 La privatisation des ressources hydriques et leur mauvaise gestion
2.5 Le problème des fakes news diffusées durant ces incendies en Australie
3 Les causes du réchauffement climatiques
3.1 Comment s’établit le consensus scientifique sur la preuve d’un fait
4 Concernant l’islam et les intégristes
6.1 Bibliographie sur le président Trump
6.2 Bibliographie sur le réchauffement climatique
6.2.1 Bibliographie sur l’abandon des objectifs de l’accord de Paris sur le climat
6.2.5 Bibliographie sur le lobbying climatosceptique des producteurs d’énergies fossiles
6.2.6 Bibliographie sur les causes du déficit hydrique en Australie
6.3 Bibliographie sur la méthode scientifique
6.4 Bibliographie sur les fake news diffusées durant les incendies en Australie
7 Annexe : les mensonges, à « haute fréquence », du président Trump