Les problèmes posés à l’humanité par les gourous et leurs adeptes

 

Par Benjamin LISAN, le 27/06/2019

 

 

De tout temps, l’humanité a été confronté aux gourous. Quand ces derniers réussissent, ils sont appelés alors « prophète de Dieu » et leur secte, « grande religion [révélée] ».

 

1         Comprendre la psychologie des gourous et « prophètes »

 

Beaucoup de gourous ont eu une enfances hors norme, enfance solitaire _ les incitant à la rêverie sur leur « grandeur » supposée ou future _, enfance dysfonctionnelle (faite d’humiliation, les poussant à prendre leur revanche sur la vie, enfance déstructurée …).  Beaucoup vivent au départ, dans un sentiment d’infériorité, d’inadéquation.

Certains se sentent comme des génies perdus, incompris, qui veulent à tout prix se réaliser par n’importe quel moyen.

Ces gourous, comme Hitler et Mahomet, n’étaient rien, étaient des « déclassés ». Ils ont tout fait pour exister, pour prendre leur revanche sur le sort, sur le fait d’avoir été orphelins, abandonnés, rejetés …, et, à force de combats de toutes sortes, ils sont devenus puissants (ou hyper-puissants).

On pourrait être admiratif, pour leur « ascension sociale » (leur prise de pouvoir), sur le fait qu’ils n’étaient rien et qu’ils sont devenus immensément puissants, contrôlant le monde, s’ils n’avaient pas été, en même temps, des criminels et n’avaient pas détruits des millions de vie et de brillantes civilisation (uniquement afin de concourir à leur propre puissance et gloire).

Ils sont en général extrêmement et « maladivement » préoccupés par les égards, les attentions et marques de respects que l’on (leurs adeptes, leurs ennemis) leur témoignent (et qu’à leurs yeux, l’on le leur doit) … Et ils ne supportent pas le moindre irrespect, crime de lèse-majesté à leur égard. Dans le cas contraire, ils peuvent tuer pour se faire respecter (10).

 

Il y parfait quelque chose de défectueux, dans leur fonctionnement cérébral, moral, dans leur incapacité à ressentir de l’empathie pour leur propre famille, pour les êtres qui les entourent : psychopathie, perversion narcissique, troubles de l’identité narcissique, paranoïa, sadisme … Certains ont besoin de dominer, pour exister, d’assujettir les personnes influençables (ou bien masochistes …).

Certains, pour les plus psychopathes et paranoïaques, n’ont aucun respect pour les autres, sont dénués de tout scrupules, n’hésitant pas à être des mystificateurs, des imposteurs, à mentir comme des arracheurs de dent, jusqu’à la folie, au fanatisme et au jusqu’au boutisme (10). Ils n’ont aucun scrupules à tuer enfin que leurs manipulations ne soient jamais révélées ou découvertes. Et à cause de leur escalade dans le mensonge, ils dérivent de plus en plus dans la violence, le mensonge et la coercition, vers le totalitarisme _ jusqu’à instaurer à instaurer un état ou une théocratie totalitaires _ à l’exemple du « prophète » Joseph Smith,  fondateur de la religion mormone, avant qu’il soit assassiné (9) …

Les gourous se croient chez eux, partout (au détriment des autres), n’hésitent pas à persécuter ses « ennemis » imaginaires, à utiliser la tromperie (par exemple, utilisation de la taqiya dans le cas de l’islam).

Leur caractère « gourou » se révèle, se renforce, justement quand ils rencontrent des personnes soumises, sur lesquels ils peuvent instaurer leur emprise, un contrôle étroit, jaloux sur eux _ leurs adeptes n’hésitant souvent pas à faire n’importe quoi, pour leur faire plaisir, par dévotion _ quitte à exécuter un meurtre commandité par le gourou …

Ce sont ces derniers qui, par aveuglement, adulation maladive, n’hésiteront pas à mentir, eux aussi, à être les meilleurs propagandistes, à commettre les pires des choses, à se conduire comme des crapules, pour leur gourou.

Souvent les personnes déstabilisées, fragilisées, en mal d’identité et de repères, s’accrochent à gourous charismatiques, qu’ils voient comme des sauveurs, des bouées de sauvetage « providentielles ». Ils s’attachent souvent à des personnes, qui, en fait, n’en valent pas la peine.

Ce qui renforce encore plus l’engagement de l’adepte pour le gourou, le basculement au-delà du point de non-retour et de sa compromission morale (comme les guerriers de DAESH pour l’islam).

C’est un problème de morale, de conscience morale, ou plutôt d’absence de morale, de morale corrompue, biaisée (où les pires justifications sont légitimées).

Certains résistent à ce basculement, d’autres aux défenses morales moins fortes, basculent.

Du fait de la perversion des valeurs morales de base fondamentale, leur incitation à s’en prendre à des boucs émissaires (juifs …), à leur faire la guerre, leurs idées, idéologie et religions, ces gourous sont un danger pour l’humanité.

Note : il y a des exceptions à ce tableau noir descriptif des gourous, comme le cas de guides spirituels plus pacifiques, que d’autres (même si l’on peut soupçonner pour certains, des problèmes psychopathologiques ou une altération partielle du discernement _ dont le sentiment de tout puissance, qui leur fait prendre des risques inconsidérés) : cas de Zoroastre, Zarathushtra ou Zarathoustra (fondateur du zoroastrisme), de Jésus (fondateur du christianisme), de Manès (fondateur de la religion manichéenne), Bahāʾ-Allāh (fondateur de la religion baha'ie)[1]

 

2         Comprendre le processus de fanatisation

 

Dans ce processus intervient tous les mécanismes de manipulations sectaires connues (1) :

1)      L’isolement affectif et intellectuel de l’adepte _ on l’oblige à se séparer de toutes les relations qui ne partagent pas ses opinions, à ne lire que la littérature de la secte, à ne visionner que les vidéos et conférences des prédicateurs de la secte etc.

2)      La répétitivité de l’enseignement jusqu’au bourrage de crâne (2). 

3)      La coercition, l’incitation à la peur, à la paranoïa (dont la peur de l’enfer …).

4)      L’invention d’ennemis imaginaire, de boucs émissaires (3). L’appel constant aux théories du complot.

5)      Le refus de tout questionnement, de tout esprit critique (4),  l’absence de rigueur, de précision dans les affirmations de la secte. Le recours aux généralisations vagues. L’emploi constant de raisonnements biaisés, dont les « biais de confirmation » (5).

6)      La destruction de toutes les valeurs morales classiques (dont le respect de la parole donnée, la non-trahison des amis …).

 

Dans les sectes, on poussent, au contraire, les enfants à trahir leurs parents, les amis à trahir leurs amis, pour la « bonne » cause de la secte, comme dans le cas du nazisme, du stalinisme, de l’islam … (6).

Dans l’islam, ce bourrage de crâne commence dès la naissance, dès l’envoie de l’enfant à l’école coranique (médersa), dès l’âge de 5 ans. On y fait appel à des « images diaboliques » de l’enfer, qui terrorisent les enfants.

On va jusqu’à convertir les enfants (des autres religions) à l’islam (sans que leurs parents soient au courant).

 

« Les enfants et les adolescents ont un autre intérêt aux yeux des [sectes). Ils composent une masse manipulable, prompte à s’enflammer pour les idéaux radicaux. Ils sont aussi plus facilement mobilisables que leurs parents pour renverser l’ordre existant » (7).

 

Je ne prétends pas faire œuvre scientifique, en écrivant ce texte. Je ne fais qu’exposer mes propres intuitions sur ce vaste sujet.

 

3         Bibliographie

 

(1)    Cf. La manipulation mentale sectaire, Benjamin Lisan, http://benjamin.lisan.free.fr/EcritsScientifiques/pseudo-sciences/ManipulationMentaleSectaire.htm

(2)    Selon le principe décrit par Joseph Goebbels : "Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit ..."

(3)    Cf. La Fabrication de l'ennemi : ou Comment tuer avec sa conscience pour soi, Pierre Conesa, Fayar, 2011.

(4)    Coran 5.101 « Ô les croyants! Ne posez pas de questions sur des choses qui, si elles vous étaient divulguées, vous mécontenteraient. Et si vous posez des questions à leur sujet, pendant que le Coran est révélé, elles vous seront divulguées. Allah vous a pardonné cela. Et Allah est Pardonneur et Indulgent ».

(5)    Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_de_confirmation

(6)    a) Pavel Trofimovitch Morozov dit Pavlik Morozov, est un jeune paysan de l'Union soviétique érigé en icône du communisme, parce qu'il n'aurait pas hésité – selon le mythe – à dénoncer son père qui était un opposant à la collectivisation. Son titre officiel était celui de « pionnier-héros numéro 001 de l’Union soviétique ». Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pavel_Morozov, b) Délation, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9lation

(7)    Cf. Nazisme : comment ils ont formaté la jeunesse, Léo Pajon,  13/06/2016, https://www.geo.fr/voyage/nazisme-comment-ils-ont-formate-la-jeunesse-161362

(8)    La psychologie de Mahomet et des musulmans, Ali Sina, Ed Tatamis, 2014.

(9)    Les mormons, G.-H. Bousquet, Coll. Que sais-je ? PUF, 1967.

(10)Liste des meurtres ordonnés ou soutenus par Muhammad [Mahomet], http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/Liste_des_meurtres_ordonnes_ou_soutenus_par_Muhammad.htm

(11)Les faux messies : Histoire d'une attente, Christophe Bourseiller, Fayard, 1994.

(12)Chapitre "Mahomet est-il le prophète de Dieu et le dernier des prophètes ?" in "Doutes face aux assertions religieuses", Benjamin LISAN, 21/05/2019, 27 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/doutes_face_aux_assertions_religieuses.htm

 

 

 

 



[1] J'ai volontairement oublié Bouddha, dans ma liste, car je n'ai trouvé, chez lui, que très peu d'irrationnalité. Il est certain que je fais preuve, ici, de parti pris. Au-delà des légendes sur son enfance, a-t-il eu une enfance dysfonctionnelle (abandon affectif, rejets ?). Un enfant hypersensible peut-être. Trop hypersensible ? c'est justement, parce qu'il a bénéficié d'une enfance (hyper-)protégée, sans traumatisme, que je l'ai éliminé de ma liste.