Lettre ouverte aux musulmans - L’importance de ne pas falsifier l’histoire

 

Par Benjamin LISAN, le 04/04/2021

 

1         Avant-propos

 

Dans mon enfance, j’ai eu l’exemple de personnes, d’une honnêteté scrupuleuse, telles ma mère et mes grands-parents du côté maternel, en qui je pouvais avoir entièrement confiance.

A contrario, j’ai eu aussi l’exemple de proches, n’hésitant pas à mentir ou manipulateur, pour parvenir à leurs fins.

 

J’ai toujours constaté que ceux qui mentent régulièrement ou compulsivement créent énormément de problèmes où ils sévissent (créant la zizanie entre les membres de leur famille, dans les associations, les partis politiques, pouvant contribuer à discréditer ces derniers …).

 

Et de plus, il existe des personnages « jusqu’au-boutistes », fanatiquement acharnés à imposer leurs mensonges aux autres, par tous les moyens possibles, y compris par la force, la menace, la coercition.

 

Il existe beaucoup de type de motivations derrières de genres de comportement : un narcissisme extrême, avec l’impression d’être au-dessus des autres, associée à un total mépris de ces derniers (que le fabulateur trouve légitime d’abreuver de mensonges), un désir d’être toujours le plus fort, que tous les autres, en n’importe quelle circonstance, la haine _ la volonté de détruire « l’autre », par le mensonge … _, la psychopathie, l’addiction au mensonge (avec un besoin maladif de se valoriser excessivement, en permanence).

 

Les grands narcissiques aiment avoir des partisans, à « leur botte », totalement dévoués, soumis, à leur service, qu’ils peuvent totalement contrôler, subjuguer,  manipuler sans fin, voire envoyer à la mort, afin de ressentir, par le pouvoir qu’ils ont sur eux, une jouissance narcissique extrême …

 

Pour obtenir l’adulation inconditionnelle de leurs adeptes, le chef, le gourou ou/et le dictateur se présentent toujours comme des surhommes géniaux, forts, virils. Ils leur font croire qu’ils détiennent des qualités et dons exceptionnels que le peuple ou les adeptes n’ont pas. Le culte[1], qu’ils instaurent sur leur propre personne, permet de faire « avaler » à leurs fidèles, plus facilement, les mensonges le valorisant, en permanence. Et ces chefs finissent à croire à leurs propres mensonges, car flattant en permanence leur ego.

 

Pour ne pas être confronté à la réalité, ils préfèrent imposer leurs mensonges, par la terreur, que d’avoir le courage de les soumettre au débat honnête et contradictoire et à l’analyse impartiale et scientifique (parce qu’ils savent consciemment que leurs mensonges seraient démasqués par le débat contradictoire).

 

Pour assoir un pouvoir absolu sur eux, le chef veut des fidèles obéissants, éventuellement, jusqu’à la mort, infantilisés, ne pensant jamais par eux-mêmes, n’ayant aucun esprit critique.

Dans la plupart des dictatures et totalitarismes règne le mensonge.

 

Le danger est que certains adeptes sont tellement subjugués par leur gourou, qu’ils perdent tout esprit critique, ont une confiance aveugle et absolu, deviennent totalement crédules et fanatiques, envers ce dernier, et sont capables de commettre les actions les plus anormales, déraisonnables, comme aller jusqu’au bout du monde, se mettre en danger, tuer ou se tuer, dès que leur gourou le leur ordonne.

 

Pour éviter cela, il faut au contraire développer l’esprit critique et scientifique, pour faire reculer l’ignorance (des faits, des faits historiques, scientifiques …) et la crédulité envers les désinformations.

Donc, face à toute affirmation, y compris religieuse, y compris celles sur l’islam, il nous semble important de développer l’analyse critique et scientifique. Et contrairement à la pensée religieuse, qui vous incite à croire sur parole, il ne faut rien croire sur parole, y compris par rapport à toutes « vérités islamiques et/ou coraniques ».

 

2         Les besoins de base plus ou moins communs aux êtres humains

 

La plupart des êtres humains recherchent le bonheur _ état de bien-être _ (même si dans certains cas, certains croyants pensent que ce bonheur est inaccessible, ici-bas, et n’est accessible que dans un hypothétique Paradis).

 

On propose de nombreuses voies pour accéder à cet état de bien-être :

 

1)      Le détachement par rapport aux “passions” (aux biens matériels, à l’orgueil ou à la vanité, envers différentes addictions _ sexe, violence, drogues …) … C’est la « voie bouddhiste ».

2)      Pouvoir avoir ses besoins physiologiques de base satisfaits (manger, boire, dormir, vivre à la bonne température, vivre dans un environnement agréable, enrichissant pour l’esprit (sans monotonie excessive) ...).

3)      La liberté de vivre à l'abri du besoin (hors de la pauvreté extrême, qui restreint toutes nos libertés).

4)      La liberté de conscience (de croire, de ne pas croire, de pouvoir changer de croyance, d’évoluer intellectuellement, philosophiquement etc.).

5)      La liberté de vivre dans la sécurité, à l'abri de la peur, de l’arbitraire, de l’injustice …

 

D’autres rajouteront la liberté de religion, celle de la recherche spirituelle, du sacré, du bien, du beau, du vrai.

(Ce qui impliquerait la cherche ou le respect des valeurs morales, comme la compassion, la solidarité, l’honnêteté, voire la droiture morale, l’humilité ...).

 

Or le fait de vivre dans un état de guerre permanent ne permet pas d’obtenir la liberté de vivre dans la sécurité, à l'abri de la peur.

Dans la plupart des dictatures, les points précédents ne peuvent être garantis et encore moins atteints.

Comme dans les dictatures, il n’y a pas de garde-fou ou de contrôle des actions du dictateurs, ces derniers peuvent entraîner plus facilement leurs adeptes ou leur peuple dans des guerres (pour s’enrichir au détriment des autres, pour sa propre gloire …).

 

Agir pour un monde plus juste et honnête ne signifie pas être crédule. L’apprentissage de l’esprit critique et scientifique, face aux gourous, psychopathes, manipulations, désinformations, mensonges, … nous permet d’être moins ignorants face à ces réalités et de faire reculer toute forme de crédulité, en chacun de nous. En étant moins crédule, on va dans le sens du renforcement de notre sécurité (de notre survie, dans un monde rempli de risques et d’apparences).

 

3         Introduction

 

3.1        Le procès intenté contre l’islamologue et chercheur universitaire, Saïd Djabelkhir

 

Actuellement, l’islamologue et chercheur universitaire, Saïd Djabelkhir, est soumis à un procès en Algérie (au tribunal de Sidi-M’hamed à Alger, depuis le 1er avril 2021). La justice algérienne a retenu une plainte contre lui, venant d’un groupe de personnes, s’autoproclamant comme les défenseurs de la morale et de la religion[2].

 

Ses opposants lui reprochent le contenu de certains de ses travaux, des déclarations et des écrits, prétendent-ils, attentatoires à l’islam diffusés sur les réseaux sociaux. Ils l'accusent de blasphème, d’attenter aux préceptes de l’islam, d’être « à la solde de l’étranger », de mener un travail qui « affectera notre société à long terme ».

 

Voici les propos que ces gardiens de la morale islamique reprochent à Saïd Djabelkhir :

 

·         Le fait d’avoir affirmé que « Le sacrifice du mouton existait avant l’avènement de l’islam ».

·         Le fait d’avoir affirmé que « Certaines pratiques durant le pèlerinage à La Mecque relevaient de rituels païens ».

·         Sa critique du « mariage précoce dans certaines sociétés musulmanes », reprochant à l’islamologue de vouloir tourner le Prophète avec dérision.

·         Le fait d’avoir affirmé que « les festivités de Yennayer [le nouvel an berbère] n’étaient pas haram » [pas païennes][3].

·         Le fait d'avoir démenti « l’existence de l’Arche du prophète Noé. »[4].

·         Son rejet du hadith « attribué » au prophète évoquant la consommation de « BOUL AL BAIR » (urine de chameau), présentée comme bénéfique pour la santé, ainsi que d’autres hadith de Boukhari[5].

 

 

3.2        Le danger de la dictature de l’indignation et du procès d’intention

 

On voit que ces gardiens de la morale font beaucoup de procès d’intention à l’islamologue.

Bouidjra accuse Saïd Djabelkhir d’avoir des propos provocateurs (sur l’islam) et, par eux, de vouloir porter atteinte à l’islam et au prophète. Et que ces propos, à leur lecture, lui ont porté préjudice, car il a « ressenti de la terreur et de l’inquiétude ».

 

Donc, si une personne ressent un malaise, un terreur, une inquiétude à la lecture d’un propos, l’ont doit immédiatement censurer ce propos ? Là l’on est dans la dictature de l’affectif, de l’émotion et non dans l’objectivité scientifique.

Or toute personne facilement indigné et offensée est facilement manipulable[6].

 

Les théories du complot reposent justement sur des ressentis et des convictions et non sur des faits scientifiquement vérifiés et revérifiés, rigoureusement et minutieusement.

La démarche scientifique est tout autre. Elle contribue à suspendre son jugement, à ne pas se laisser guider par ses émotions, à analyser d’une façon neutre les faits et les théories (y compris ceux ou ceux qui vous sont désagréables), avec une égale impartialité. Cette démarche nécessite beaucoup d’humilité et d’honnêteté intellectuelle _ elle vous pousse à accepter le fait que vous ne détenez pas nécessairement la vérité (religieuse, idéologique …) et que vous pouvez être faillible.

Comme le disait Louis Pasteur, biologiste, « Quand j'entre dans mon laboratoire, je laisse mes convictions au vestiaire. ».

Or le but de Saïd Djabelkhir, comme tout chercheur universitaire, est de créer un débat contradictoire, cela éventuellement pour lutter contre des charlatans, affirmant détenir la Vérité absolue, en matière de religion.

 

Or , par sa liberté de pensée, il semble que ce chercheur est justement victime d'un procédure idéologique et inquisitoire, n’ayant pas la préoccupation de la recherche impartiale de la vérité scientifique[7].

Parce que certaines vérités scientifiques sont contraires à leur convictions, cause d’une dissonance cognitive à l’origine de leur malaise intérieur, ils préfèrent écraser cette vérité désagréable, pour eux, car risquant de détruire leurs certitudes rassurantes, que de remettre en cause leurs convictions (ce qui leur demanderait beaucoup plus de courage).

 

On constate qu’à chaque fois qu’un habitant d'un pays musulman _ où existe une loi interdisant la critique (i.e. "l'insulte") de l'islam, du Coran et de Mahomet _ émet une opinion sur la religion, il peut être passible d’une décision judiciaire, ce qui va à l’encontre de la recherche impartiale de la vérité scientifique, par exemple, sur les origines et l’histoire de l’islam.

Les intellectuels, ayant l’audace de dénoncer l’imposture des religieux, sont pris en otage par le dogmatisme religieux, que ces plaignants orthodoxes essaient par tous les moyens d’imposer à la société « musulmane », au nom de la religion.

 

Or l'Algérie a pourtant souscrit à l’article 18 de la déclaration universelle des droits de l’homme :

 

« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites ».

 

Ces derniers menacent donc la liberté d’expression et la libre conscience, partout dans les pays musulmans et pas uniquement qu’en Algérie.

 

Derrière ce procès, ce sont ces questions, ci-dessous, qui sont posées :

 

« Qu’elles sont les garanties à donner pour les minorités? Est-ce qu’un citoyen algérien est libre d’être chrétien, athée, bouddhiste ou musulman chiite? Le citoyen algérien doit-on lui garantir la liberté de manger en public pendant le mois de jeûne et ouvrir les cafés et restaurants? Et aussi de prendre sa bière tranquillement dans un endroit sûr afin d’éviter la pollution environnementale? La femme algérienne doit-elle avoir les mêmes droits qu’un homme? Le citoyen algérien a-t-il le droit de réclamer d’interdire les haut-parleurs appelant à la prière? Doit-on séparer la religion de la politique? Peut-on avoir la libre opinion et la libre pensée? Peut-on avoir le droit de poser un postulat? »[8].

 

4         Utiliser le mensonge pour garantir le succès de sa cause

 

Certains croyants prosélytes pensent que pour garantir l’efficacité de leur propagande (religieuse, idéologique …), il ne faut pas hésiter à mentir, à manipuler les autres, pour la « bonne cause » de sa religion ou de son idéologie. Pour eux, « la fin justifie les moyens ».

 

Par exemple, « au début des années 90, le FIS a dupé les Algériens en écrivant le nom d’Allah au ciel avec un laser acheté en Angleterre dans une occasion d’un grand rassemblement des militants et sympathisants islamistes qui s’est tenu au stade du 5 juillet. La supercherie a très bien fonctionné pour créer des scènes d’émotions et d’hérésies, et qui n’ont pas dissuadé ceux qui ont cru à un parti qui est archétype de l’islamisme menaçant, et qui ai soutenu plus tard pour des raisons politiques malgré les appels à la retenue et à la raison »[9].

 

C’est un fait certains musulmans (et pas qu’islamistes) font de la dissimulation (taqiya) concernant tous les faits gênants de l’islam _ concernant l’existence de certains versets, hadiths, d’épisodes de massacres et génocides au nom de l’islam[10], de génocides culturels intégraux, lors de la conquête musulmane du monde entier (du quart des terres émergées).

Ou bien jouent sur certaines ambiguïtés d’interprétation (tawriya).

 

Mais quand une conversion est obtenue par un mensonge _ par exemple, grâce à l’affirmation de l’existence des « miracles scientifiques du Coran » [qui sont, en fait, une imposture scientifique], quelle est alors la valeur morale d’une conversion obtenue par un mensonge ? Ne risque-t-on de discréditer sa religion en la faisant reposer sciemment sur de multiples mensonges ?

 

Or concernant la promotion de l’islam, certains prosélytes n’hésitent pas à recourir à des mensonges, par exemple, sur la nature « non-violente » de l’islam, sur falsification historique sur la naturel réelle et violente de la conquête musulmane du monde.

 

5         Quel genre d'islam est plus proche de celui que pratiquait Mohammed ?

 

Celui des modérés ou des djihadistes et salafistes ?

 

Tout dépend de la période concernée. Si c'est l'islam de la période Mecquoise, où les versets étaient plutôt pacifiques (qui étaient, on peut le dire en passant, des hymnes de la liturgie judéo-chrétienne), alors Mohamed était ce que qu'on appelle aujourd'hui un "modéré".

Si c'est l'islam de la période Médinoise, qui a suivi la première, où les versets sont devenus violents avec des appels au meurtre de mécréants, alors Mohammed était ce qu'on appelle un "Djihadiste".

 

Pendant cette seconde période, Mahomet n’hésita pas à ordonner :

 

a) La commandite de l’assassinat de nombreuses de personnes, car elles le critiquaient[11], les seules personnes graciées étant, en général, celles se convertissant à l’islam :

 

1) 'Asma' bint Marwan (tuée pour s'être opposé à Muhammad par la poésie et pour avoir incité les autres à l'attaquer. Janvier 624),

2) le poète juif, Abu 'Afak (tué pour s'être opposé à Muhammad par la poésie et selon ibn Sa'd, incitant le peuple contre Muhammad, Février 624),

3) Al Nadr ibn al-Harith (tué pour s'être moquer du Coran comme des "contes des anciens", pour avoir écrit des poèmes et des histoires critiquant Muhammad, Après la bataille de Badr, mars 624),

4) Uqba bin Abu Muayt (tué au lieu d'être rançonné, parce qu'il a jeté des entrailles d'animaux morts sur Muhammad et a enroulé son vêtement autour du cou de Muhammad pendant qu'il priait. Après la bataille de Badr, mars 624),

5) Ka'b ibn al-Ashraf (tué parce qu'il avait composé des vers dans lesquels il pleurait les victimes Qurayshites qui avaient été tués à Badr et composé des vers de nature insultante sur les femmes musulmanes. Septembre 624),

6) Abu Rafi 'ibn Abi Al-Huqaiq (tué pour s'être moqué de Muhammad avec sa poésie et pour avoir aidé les troupes des confédérés en leur fournissant de l'argent et des fournitures. Décembre 624),

7) Khalid ibn Sufyan (tué parce qu'il y avait des rapports selon lesquels il envisageait une attaque contre Médine et qu'il incitait les gens de Nakhla ou d'Uranah à combattre les musulmans. 625),

8) Abu 'Azzah' Amr bin 'Abd Allah al-Jumahi (décapité parce qu'il avait été prisonnier de guerre lors de l'invasion de Hamra al-Assad, puis relâché par Muhammad et enfin qu'il avait repris les armes contre lui),

9) Muawiyah bin Al Mugheerah (tué parce qu'il a été accusé par Muhammad d'être un espion, pour être resté trop longtemps à Médine. Mars 625),

10) Abu Sufyan (semble-il parce que polythéiste, tué avec deux autres polythéistes, 627),

11) la Tribu des Banu Qurayza (tous les membres masculins de la tribu, ayant atteint la puberté, ont été décapités (600-900 décapité). Et une femme décapitée. Février-mars 627),

12) Abdullah ibn Ubayy (a failli être tué parce qu'il avait été accusé par Muhammad de calomnier sa famille en répandant de fausses rumeurs sur Aisha (sa femme). Puis Muhammad a annulé l'assassinat. Lors de l'invasion de Banu Mustaliq. Décembre 627).

13) Al-Yusayr ibn Rizam et 30 autres personnes (tués parce que Muhammad a entendu que son groupe se préparait à l'attaquer. Février 628),

14) Huit hommes de 'Ukil (torturés et tués parce qu'ils étaient venus disant se convertir à l'islam, puis avaient apostasiés, puis avaient volé les chameaux de Muhammad et tué un musulman),

15) Rifa'ah bin Qays (décapitée parce que Muhammad a entendu que son groupe se préparait à l'attaquer. Février 628),

16) Abdullah bin Khatal (tué, alors qu'il se cachait sous les rideaux de la Kaaba, pour pour avoir récité des poèmes insultant Muhammad. Pendant / après la conquête de la Mecque. Janvier 630),

17) Fartana (tuée parce qu'elle avait l'habitude de chanter des chansons satiriques sur Muhammad. Pendant / après la conquête de la Mecque. Janvier 630),

18) Quraybah (a failli être tué parce qu'elle avait l'habitude de chanter des chansons satiriques sur Muhammad, mais a été graciée parce qu'elle s'est convertie à l'islam. Pendant / après la conquête de la Mecque. Janvier 630),

19) Huwayrith ibn Nafidh (tué parce qu'il était un poète qui "déshonorait et abusait" de l'Islam et qu'il aurait poignardé les chameaux des filles de Muhammad. Pendant / après la conquête de la Mecque. Janvier 630),

20) Miqyas ibn Subabah (tué parce qu'il a tué un musulman qui avait tué son frère et avait embrassé le polythéisme. Pendant / après la conquête de la Mecque. Janvier 630),

21) Sara (tuée parce que Muhammad a ordonné que Sara soit tuée parce qu'elle "l'avait insulté à La Mecque". Pendant / après la conquête de la Mecque. Janvier 630),

22) al-Aswad al-Ansi (tué parce que, selon Muhammad, il était un "faux prophète", un "menteur" et a refusé l'invitation de Muhammad d'accepter l'islam. Pendant / après la conquête de la Mecque. Janvier 630),

23) Ikrimah ibn Abu Jahl (parce qu'il était hostile à Muhammad comme son père Abu Jahl. Pendant / après la conquête de la Mecque. Janvier 630), Al-Harith bin al-Talatil (tué par Ali, pour s'être moqué de Muhammad par la poésie. Pendant / après la conquête de la Mecque. Janvier 630),

24) Amr ibn Jihash (converti à l'islam, tué parce Muhammad l'a accusé d'avoir tenté de l'assassiner),

25) Umaiya bin Khalaf Abi Safwan (tué par Bilal pour une raison inconnue), 26) La femme / concubine de l'aveugle (tuée par un musulman de sa propre initiative parce que la femme a insulté Muhammad. Quand Muhammad a appris ce qui s'était passé, il a légitimé cet assassinat : "aucune rétorsion n'était due pour son sang"),

27) Ibn Sunayna (tué parce que Muhammad aurait ordonné à ses partisans de "tuer tout Juif qui tombe en votre pouvoir", Muhayissa a entendu cela et est sorti pour tuer Ibn Sunayna (un Juif)),

28) Ibn an-Nawwahah (tué parce qu'il a affirmé que Musaylimah était un prophète),

29) Kinana ibn al-Rabi ibn Abu al-Huqayq (décapitée après avoir été torturée par le feu, pour trouver l'emplacement du trésor prétendument caché des Banu Nadir. Juillet 628),

30) Hommes des Tribus Bahilah et Banu Khath'am (100 hommes de la Bahilah et 200 des banu-Khath'am ont été tués afin de détruire l'idole de la la Ka'aba du Yémen, Dhu-l-Khalasah, qui était le sujet de l'idolâtrie. Jarir rapporte à Muhammad les destructions et les meurtres, que Muhammad approuve. 632)[12].

 

b) l’attaque ou/et le massacre de tribus ennemis :

 

1) Attaque des Juifs de la tribu des Banu Qaynuqa (nombre victimes de cette vengeance inconnue, des. Février 624),

2) raid sur une caravane Quraysh transportant 50 000 dinars d'or gardés par 40 hommes, et consolider la position politique, économique et militaire musulmane (Bataille de Badr. Non-musulmans : 70 tués, 30-47 capturés. Mars 624),

3) attaque surprise sur la tribu Banu Salim (nombre victimes inconnu. Mai 624),

4) Invasion de Banu Nadir (nombre victimes inconnu. Les Banu Nadir furent attaqués parce que l'ange Gabriel a dit à Mahomet que certains des Banu Nadir voulaient l'assassiner. Août 625),

5) massacre de la tribu juive des Banu Qurayza (600-900 décapités, selon Tabari et Ibn Hisham. Février–mars 627[13]),

6) Attaque des Bani Bakr pour le butin (10 tués. Juin 627),

7) attaque des Banu Mustaliq (Non-Musulmans : 10 tués, 200 familles prises en captivité. Décembre 627),

8) second raid sur les habitants de Wadi al-Qura (30 cavaliers169, et 1 femme tués par des Musulmans. Janvier 628),

9) expédition de Kurz bin Jabir Al-Fihri (huit non-musulmans torturés à mort, pour avoir volé les chameaux de Mahomet. Février 628),

10) Expédition de Abdullah ibn Rawaha (30 tués. Février 628),

11) attaque des Juifs de Khaybar (93 juifs tués. Mai-juin 628),

12) attaque des Juifs de Wadi al Qura pour prendre possession de leur territoire (Troisième expédition contre eux. 11 juifs tués. Mai 628),

13) attaque de la tribu Banu Murrah pour s'emparer du butin (Non-musulmans : un grand nombre de personnes tuées. Décembre 628),

14) attaque Des Banu Murrah en guise de revanche pour la tuerie des Musulmans au cours d'une raid à échec entreprise par des Musulmans (tous ceux qui étaient rentrés en contact avec des Musulmans furent tués. Mai 629),

15) raid sur la tribu Banu al-Mulawwih pour du butin (Un nombre important tués, Mai 629),

16) convier la tribu Banu Jadhimah à l'Islam (toute la tribu faite prisonnière et une partie exécutée. Janvier 630), attaque des gens de Hawazin et Thaqif pour avoir refusé de se livrer à Muhammad et de se soumettre à l'Islam (Non-Musulmans: 70 tués, 6000 femmes et enfants capturés. Janvier 630),

17) attaque de la tribu de Banu Nakhla pour les contraindre à se soumettre (20 tués par des musulmans. Décembre 631),

18) démolition du temple de Dhul Khalasa adorée par les tribus Bajila et Khatham (300 tués par des musulmans. Avril 632),

19) invasion de la Palestine et attaque de Moab et Darum (Population locale « égorgée » par des musulmans, « détruisant, brûlant et faisant autant de captifs qu'ils pouvaient ». Mai 632)[14].

 

Bien sûr tous ces cas seraient à valider en fonction de la véracité scientifique et historique ou non de la Sira et des hadiths.

 

6         Les versets appelant à la stigmatisation des non-musulmans

 

L'islam traite, très souvent dans le Coran, les non-musulmans de répugnants et de najassèt (saletés, impuretés), de pervers, perdants, menteurs, criminels, injustes, réprouvés, égarés, faibles d’esprit, bêtes, bestiaux, singes, porcs, aveugles et sourds ... Par exemple, ces versets accusent les non-musulmans (mécréants) d’être :

 

- des « faibles d’esprit » (2:13),

- du « bétail » (2:171),

- des « pervers » (5:47, 5:59, 5:81, 6:49, 7:102, 9:8, 9:84, 24:55, 59:19…),

- de l' « impureté » (9:28),

- des « injustes » (5 :45, 32 :22, 29:68, 39:32, 6:21, 24:50, 29:49, 2:140…),

- des « menteurs » (6:28, 25:4),

- « les pires bêtes » (8:22, 8:55),

- « les pires de la création » (98:6),

- des « porcs et des singes » (5:60) … etc. etc.

 

Bien des versets appellent à la haine des mécréants _ Coran 8:55, 48:29, 9:30, 8:12, 9:123, 5:33, 95:5-6, 98:6, 2:171, 3:110, 3:10, 58:22, 4:144, 5:51, 4:101, 66:9, 9:73, 8:39, 25:52 (, 2.105) _, à ne pas prendre les mécréants pour amis et alliés et à couper tout lien avec la famille, si elle ne veut pas se convertir à l’islam _ Coran 3.118-120, 5.51, 9.23, 9.113, 11.113, 29.8, 31.15, 58.22, 60.1, 60.13-15.

 

Les versets, ci-après, incitent-ils à l’amour des mécréants ?

 

98.6. Les infidèles parmi les chrétiens et les Juifs qui ont reçu les Écritures [Torah, Psaumes et Évangile], ainsi que ceux qui parmi eux associent à Allah d’autres divinités [comme Jésus, le Fils de Dieu et le Saint Esprit] iront au feu de l’Enfer, pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires des créatures.

 

4.56. Certes, ceux qui ne croient pas à Nos Versets, [le Coran] Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d'autres peaux en échange afin qu'ils goûtent au châtiment. Allah est certes Puissant et Sage !

 

L’islam est la seule religion qui stigmatise les croyants des autres confessions, au travers de centaines de versets.

Pourtant, de nombreux musulmans continuent à présenter l'islam, aux non-musulmans, comme une religion de paix.

 

Il y aurait beaucoup à dire sur l’affirmation que le coran serait dans la droite ligne successorale des évangiles.

 

7         La conquête arabe de l’Afrique du Nord n’a pas été pacifique

 

Au moins cinq révoltes amazighs / berbères ont eu lieu contre les conquérants arabes :

 

696-700 : Résistance de la Kahina dans les Aurès. Campagnes de Hassan Ibn Al Na'man.

739/740 à 743 : Grande révolte berbère[15].

881-888 : Révoltes des tribus amazighes du Zab contre les gouverneurs arabes d'Ifriqya. Début de la décadence de la dynastie Rostémide.

682 : Le conquérant arabe (U'qba/Okba Ibn Nafi') maltraite et humilie Kusayla qui se révolte de nouveau. Ses troupes tuent U'qba à à Téhouda (région de Biskra) (683).

911 : Révoltes amazighs contre les Fatimides.

 

7.1        Listes des personnalités amazighs ayant résistés à l’invasion arabe

 

·         Koceïla, chef de la résistance aux premières expéditions musulmanes.

·         Dihya, surnommé Kahina, figure de la résistance berbère à l'avancée des troupes musulmanes entre 695 à 705.

·         Maysara al-Matghari, chef militaire du viiie siècle, à l'origine de la grande révolte berbère contre le califat omeyyade en 739-743.

·         Abou Qurra, chef militaire, entre 767 à 776, il parvient à conquérir la majorité de l'Ifriqiya aux arabes à la tête d'une armée de plus de 350 000 cavaliers.

·         Abu Yazid, chef de la résistance kharidjite contre les Fatimides. Il faillit vaincre totalement la dynastie.

 

7.2        La réduction en esclavage des Berbères par les conquérants musulmans

 

L’historien Mohammed Talbi dit qu’en moins d’un siècle, de l’avènement de Okqa ibn Nafi al-Fihri à celui de Mussa ibn Nusayr al-Lakhmi, quatre cent quinze mille (415 000) berbères furent réduits en esclavages (ndlr l’esclavage des berbères a continué sous les Abbassides et les Banu Hilal qui ont réduit la moitié des villes de l’ifriqiya en esclavage).

Et d’ajouter : « Le Maghreb semblait être prédestiné à couvrir aussi bien les besoins locaux que ceux de l’Orient en jawari (femmes esclaves) et en main-d’œuvre servile pour l’économie. Ont voulu même le spécialiser d‘une façon permanente et régulière dans ses fournitures. Le Maghreb, parmi toutes les provinces conquises par les Arabes », précise-t-il, « fut la terre d’élite de l’esclavage ».

Mohammed Talbi, L’émirat aghlabide (184/860—296/909). Histoire politique) 1966 p.32

 

Selon le chroniqueur arabe Ibn Abd-al-Hakam , en 721, l’émir Omeyyade de l’Afrique du Nord, Yazid ibn Abi Muslim at-Taqhafi (de la tribu arabe de Taqhif) a décidé d’humilier les hommes de la garde berbère de Kairouan en leurs faisant tatouer les mains – avec - leurs noms personnels sur leur main droite, et l’expression « La Garde de Yazid » sur celle de gauche. Voir Ibn Khallikan, p.200 et Ibn Khaldoun, p.357.

 

7.3        Sources / bibliographie locale à ce chapitre

 

(1) Chronologie de l'histoire amazighe, http://www.wikimazigh.com/wiki/Encyclopedie-Amazighe/Encyclo/ChronologieDeLHistoireAmazigh

(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_r%C3%A9volte_berb%C3%A8re

(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_personnalit%C3%A9s_berb%C3%A8res#R%C3%A9sistants_aux_invasions_vandales,_byzantines_et_musulmanes

 

8         L’histoire de l’islam une longue suite de massacres

 

8.1        Conflits incessants entre chiites et sunnites

 

Ali, cousin et gendre de Mahomet, époux de sa fille Fatima, revendique à la mort du prophète le califat.

Ali ne parvient au pouvoir qu’en 656, soit près d’un quart de siècle après la mort de Mahomet. Mais sa légitimité est aussitôt contestée par le gouverneur de Damas, Muawiya, qui accuse Ali et ses partisans d’avoir fait tuer Othman, le troisième calife.

Au bout de quatre ans de lutte, Muawiya parvient à destituer Ali et il s’autoproclame calife de l’islam, fondateur de la célèbre dynastie des Omeyyades qui siège à Damas. Ali est assassiné d’un coup d’épée empoisonnée.

 

Les deux fils d’Ali, Hassan et Hussein, prennent alors le commandement des «alides» (autre nom pour les chiites) et deviennent, après leur père, «deuxième» et «troisième» imam.

Hassan est, à son tour, assasiné en l’an 680. C’est son frère Hussein qui reprend le flambeau de la guerre contre le clan des Omeyyades, mais lors de la célèbre bataille de Kerbala, le 10 octobre 680, il est tué et son corps atrocement mutilé.

Les partisans d’Ali, Hassan et Hussein sont devenus les chiites.

 

La dynastie des Ommeyades (moitié VIIe-moitié VIIIe siècles), puis par celle des Abbassides (VIIIe-XIIIe siècles) commettent des massacres de masse contre les chiites.

Mais les chiites, à leur tourn, commettent des massacres contre les sunnites, notamment au XVIe siècle sous l’empire safavide de Perse, créé en réaction à l’empire sunnite des Ottomans, successeur du califat abasside.

 

 

Comment les Africains du Nord voient comment les arabes sont venus chez eux.

 

8.2        Invasion musulmane de l’inde

 

La Conquêtes musulmanes des Indes est la première grande invasion iconoclaste connue en Asie du Sud. Les mémoires du voyageur persan Al Biruni suggèrent que le bouddhisme a disparu de Ghazni (Afghanistan) et de la région du Pendjab médiéval au début du xie siècle. À la fin du xiie siècle, le bouddhisme a encore reculé, avec la destruction des monastères et des stupas médiévaux au nord-ouest et à l'ouest des Inde.

Le Chach Nama enregistre beaucoup de cas de transformations de stupas en mosquées, comme à Nerun.

D'après William Johnston, au xiie et xiiie siècles, des centaines de monastères et sanctuaires bouddhistes sont détruits, les textes bouddhistes sont brûlés et les moines et nonnes sont tués par les armées musulmanes dans la région des plaines du Gange3. L’invasion musulmane provoque le pillage des richesses et la destruction des effigies bouddhistes :

 

« A partir de l'an 986, les Turcs musulmans commencent à lancer des raid en Inde du Nord-Ouest depuis l'Afghanistan, pilliant l'Inde occidentale au début du XIe siècle. Des conversions de force à l’Islam ont lieu et les images bouddhistes sont détruites, en raison de l’aversion de l'Islam envers l'idolatrie. En effet en Inde, le terme islamique pour une « idole » est devenu « budd ». »

— Peter Harvey, An Introduction to Buddhism

 

Le nord-ouest du sous-continent indien passe sous le contrôle des musulmans et la confiscation des propriétés foncières des monastères bouddhistes qui s'ensuit supprime une source de revenus nécessaire pour les bouddhistes.

Les forces musulmanes attaquent à plusieurs reprises les régions du Nord-Ouest du sous-continent indien. Beaucoup d’endroits sont détruits et renommé. Par exemple, les monastères de Udantpur sont détruits en 1197 par Muhammad Khilji et la ville est rebaptisée.

L'université de Vikramaśīla est détruite par les forces de Muhammad Khilji vers 1200.

La dynastie Pala, qui est un soutien majeur du bouddhisme, tombe au xiie siècle et les envahisseurs musulmans détruisent monastères et monuments.

De brefs comptes-rendus musulmans et le récit d'un témoin oculaire de Dharmasmavim indiquent que durant la décennie 1230, dans la foulée de la conquête musulmane, des viharas abandonnés sont utilisés comme camps par les Turukkéens. Dans ces textes, la disparition du bouddhisme est liée à la destruction des Viharas [3].

 

En 1398, alors que Tamerlan était âgé de plus de soixante ans, Farishta nous dit qu'« informé des troubles et guerres civiles en Inde », il « commença une expédition dans ce pays » et le 12 septembre 1398, « arriva sur les bords de l'Indus ». Il fait 100 000 prisonniers, aussitôt abattus et ses soldats faisaient des pyramides de têtes ennemies … Son passage du fleuve et sa marche le long de sa rive gauche, les renforts qu'il fournit à son petit-fils Pir Muhammad (qui fut investi à Multan), la prise de villes et villages, probablement accompagnée de la destruction des maisons et du massacre des habitants, la bataille avant Delhi et les victoires, l'entrée triomphale dans la ville «maudite», toutes ces circonstances appartiennent aux annales de l'IndeIl est dit que la dévastation de Delhi ne fut pas dans les intentions de Tamerlan, mais que ses hommes ne pouvaient tout simplement pas être contrôlés après être arrivés aux portes de la ville. Les victimes sont nombreuses et les survivants réduits en esclavage [4].

 

9         Le mythe de la tolérance heureuse dans Al Andalous

 

Al Andalous a alterné des périodes de tolérance et d'intolérance[16].

L'émir omeyyade, Muhammed 1er (823-886), a été plutôt intolérant envers ses sujets chrétiens, dont il ordonnera la destruction de plusieurs églises[17].

Ibn `Âmir Al-Mansûr (~938-1002)[18], dit « le victorieux », chef militaire et homme d’état d’Al Andalous, instaura un régime très strict et intolérant, organisant des répressions contre les chrétiens.

Abd al-Rahman II (822-852) impose l'apostasie des enfants chrétiens nés de couples mixtes. Voir, par exemple, les épisodes des martyrs de Cordoue, décapités entre 850 et 859, pour avoir témoigné leur foi chrétienne, et de Saint Parfait, décapité, en 850, pour avoir critiqué Mahomet[19].

Au XIIe siècle, au moment où les chrétiens furent persécutés par les Almoravides, le métropolitain de Séville Joannès se convertit à l'islam, en avisant son clergé et divers prélats que cette conversion était feinte[20].

 

La nouvelle dynastie berbère, Les Almohades, issu d'un mouvement religieux et politique, fondé au début du XIIe siècle, va s'emparer totalement, du Maghreb et de l'Al-Andalus, à partir de 1172[21]. « Les Almohades vont brutalement changer les conditions de vie des dhimmis juifs et chrétiens[22] », les forçant à se convertir, en infraction, selon Michel Abitbol, avec la tradition musulmane, qui avait jusque-là réservé aux "gens du Livre" un statut particulier25. Des milliers de juifs et de chrétiens se sont convertis malgré eux à l'islam ; des milliers d'autres se sont enfuis ; beaucoup ont été tués, en Afrique du Nord comme en Espagne[23].

 

Selon Adnan Husain, l'avènement du radicalisme austère porté par les Almohades est vécu comme une catastrophe non seulement par les juifs et les chrétiens, mais également, en Espagne, par les musulmans d'Al-Andalus.

 

A partir du 13° siècles, au Maroc, les juifs et chrétiens, tous convertis de force, afin qu’il n’en reste aucun, avaient totalement disparu. Les juifs n'ont été de retour en Afrique du Nord, qu’avec l'expulsion des juifs d'Espagne, en 1492, à la fin du 15° siècle[24].

 

A partir de 1189, Le calife Abu Yusuf Yaqub al-Mansur fait interdire la philosophie, les études et les livres, tout comme il proscrit la vente du vin ainsi que les métiers de chanteur et de musicien. Les universités rejettent les connaissances de la Grèce et la Rome antique ainsi que l'enseignement de philosophes comme Averroès dont les Almohades firent brûler les œuvres en place publique, après avoir interdit la philosophie et le recours à la raison.

Plusieurs grands philosophes de toutes religions furent persécutés sous cette dynastieAverroès, philosophe musulman, et Moïse Maïmonide, philosophe juif, sont les plus connus.

À partir de 1195, Averroès, que le simple fait d'être philosophe rend suspect, est victime d'une campagne de diffamation qui vise à briser son prestige de grand cadi. Averroès fut accusé d'hérésie et exilé pendant un an et demi (avant d'être rappelé au Maroc)[25].

Pour ne pas être contraint d'abjurer sa religion, Maïmonide sera contraint d'émigrer définitivement ; il trouvera refuge en Égypte à la cour des Fatimides puis de Saladin[26].

 

9.1        La persécution des juifs et des chrétiens sous les souverains musulmans d’Al Andalous

 

9.1.1        Abd al-Rahman II, émir omeyyade de Cordoue (822-852)

 

Durant son règne, il impose l'apostasie des enfants chrétiens nés de couples mixtes. Des chrétiens s'ouvrent donc de gré ou de force à la culture musulmane et s'arabisent, au grand dam de la hiérarchie épiscopale et des chrétiens opposants. Les pressions exercées par le pouvoir vont jusqu'à la persécution, ainsi que l'illustre la décapitation des martyres wisigothes Élodie et Nunilone et de l'évêque Euloge de Cordoue. Les chrétiens sont accusés de semer le trouble, de perturber les prières dans les mosquées ou de prendre à partie les religieux islamiques, les frappant et les insultant. Abd el-Rahman puis son fils répriment durement ces troubles[27] (voir martyrs de Cordoue[28]).

 

9.1.2        Muhammad Ier, émir Omeyyade de Cordoue (852-886)

 

Il entreprend de parachever l'entreprise de persécution des chrétiens entreprise par son père : destruction des églises construites après la conquête, renvoi des chrétiens qui servent dans l'administration, décapitation des blasphémateurs qui critiquent l'islam. Il dresse un édit pour exécuter ou réduire en esclavage ceux des chrétiens qui refuseraient la conversion à l'islam ; mais ses conseillers, craignant qu'un dépeuplement n'affaiblisse ses états, parviennent à le convaincre de le révoquer et de réduire la persécution à ceux qui attaqueraient publiquement l'islam.

Exaspérés par les exécutions pour blasphème et par la hausse de la djizîa, les chrétiens de Tolède se révoltent, menés par Ordoño Ier des Asturies. Muhammad les écrase à Guadalacete[29].

 

9.1.3        Abd Allah ben Muhammad, émir de Cordoue (888-912)

 

Il a une réputation de cruauté, car les troubles durant son règne l’obligent à répandre souvent le sang : un de ses fils, soupçonné de trahison, et de nombreux rebelles. En effet, son accession au trône est le signal de plusieurs révoltes en Al-AndalusDe nombreuses révoltes éclatent, à cause de l’antagonisme entre les différentes composantes de la population : Arabes, Berbères, Muladi ou Mozarabes et Chrétiens.

 

9.1.4        Almanzor ou Al-Mansur (976-1002), calife omeyade de Cordoue, le « champion du jihad »

 

L3 juillet 997 une puissante armée musulmane quitte Cordoue pour la 48e expédition d'Almanzor. Le 10 août, les forces musulmanes sont aux portes de Saint-Jacques-de-Compostelle, désertée par ses habitants. Durant une semaine la ville est pillée et finalement incendiée, la basilique rasée mais la tombe de l'apôtre y reposant est conservée de même que la vie du moine chargé de sa conservation est épargnée. Les portes de la cité ainsi que les cloches de l'église sont transportées à Cordoue de même qu'un nombre considérable de prisonniers.

Bien que les campagnes menées par Almanzor aient été désignées par lui-même comme jihâd, que la destruction et le pillage d'églises et de monastères aient été monnaie courante (essentiellement pour les richesses que contenaient ces bâtiments), Almanzor n'était pas un fanatique religieux. Les récits chrétiens, bien qu'ils aient décrit Almanzor comme le fléau des chrétiens et un allié du démon, ne montrent pas pour autant une hausse des persécutions envers les musulmans. Almanzor lui-même a engagé de nombreux mercenaires et guerroyé avec des comtes chrétiens, le but premier de ses campagnes étant non pas une guerre contre la chrétienté mais uniquement l'acquisition de richesses, d'esclaves et l'humiliation des rois chrétiens[30].

 

Beaucoup de non arabes se convertissaient à l'islam, bien que le pouvoir (califat …) ne l'encourageât pas car c'était une perte de recettes fiscales : les musulmans ne payaient pas l'impôt personnel (Jizya) auquel étaient soumis les dhimmis.

 

10    La réalité sur l’engrenage des croisades

 

Les prosélytes réécrivent le plus souvent l’histoire, pour avantager leur cause, surtout s’ils sont les gagnants de celle-ci. On dit souvent alors que l’histoire est réécrite par les vainqueurs. Dans l’exemple, qui suit, voici les épisodes qui sont éventuellement omis, dans leur chronique : a) en rouge, par les musulmans, b) en vert par les chrétiens : 

 

1)      Dès 1004, le calife al-Hakim bi-Amr Allah a décidé de persécuter et d'humilier les chrétiens et les Juifs (port de signes distinctif, interdiction du vin, puis interdiction de la procession des Rameaux à Jérusalem en 1007 …)

2)      En 1008, confiscation des biens (waqf) et destruction des d’églises et de monastères d'Égypte, et surtout destruction de l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, totalement rasée (contenant le tombeau du Christ, un haut lieu de la chrétienté).

3)      En 1077, le chef turkmène Atsiz massacre de 3000 Juifs et Chrétiens, à Jérusalem.

4)      Lors de la prise de Jérusalem en 1078 par les Turcs Seldjoukides, ces derniers décidèrent d'interdire les pèlerinages des chrétiens occidentaux à Jérusalem.

5)      En 1099, siège et sac de Jérusalem par les croisés, sous la direction de Godefroy de Bouillon et d’autres chevaliers, avec le massacre de 10.000 musulmans et Juifs (chiffres peu fiables).

6)      Les musulmans commettront de futurs massacres plus importants à Édesse (30.000 hab. tués et 10.000 emmenés en esclavage) (1146) et à Acre (1291)[31].

 

11    La véracité historique des faits bibliques et coraniques

 

Le problème de la chronologie biblique était qu'elle soulevait de sérieuses questions [par ses incohérences], dont la moindre n'était pas la fabuleuse longévité d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, de Noé …, qui auraient vécu bien au-delà de cent ans.

 

De nouvelles théories [et données archéologiques] apparurent, qui suggéraient que, contrairement à ce qu'affirme le livre de Josué, la conquête israélite de Canaan ne résultait pas d'une seule campagne militaire, planifiée et systématique.

 

Vers les années 1970, la science finit par changer d'orientation, par remettre en question la relation traditionnelle entre l'objet [archéologique, historique …] découvert et le texte biblique[32].

 

La Bible (la Torah) apparaissait de plus en plus comme servant d’étendard de bataille, pour les Juifs, dans leur marche vers la « Terre promise » et pour légitimer leur entreprise de conquête guerrière de ce territoire (déjà occupé par d’autres peuples. Tout comme actuellement d’ailleurs).

 

Et donc, on pouvait se poser légitimement la question si la Bible (et sa composition) n’aurait pas servi politiquement pour justifier les actions, bonnes ou mauvaises, de certains rois ou dirigeants (mégalomanes ou non), comme David, Josuah (Josué ou Josias), Moïse etc. [justement grâce à l’appel mobilisateur, au peuple, via l’appel au « sacré », à la « cause sacré »]  …

 

L'archéologue Israël Finkelstein montre, dans son ouvrage la "Bible dévoilée"[33], qu'il ne faut pas prendre les faits bibliques à la lettre (ou trop faire confiance dans l'historicité de la Bible).

 

La légitimité des données bibliques, donc toute la légitimité des religions abrahamiques, pourraient être remises en cause.

 

Source :  « La Bible dévoilée »[the Bible unearthed], des archéologues israéliens Israël Finkelstein, Neil Asher Silberman, The Free Press, New-York, USA, 2001. Edition Française, Bayard Editions, 2002, puis Gallimard Folio, page 26.

 

Donc selon la même démarche de vérification scientifique, il serait important aussi de vérifier la véracité des faits coraniques. Et ne pas les prendre pour argent comptant, juste parce que des Oulémas vous ont affirmé que ces textes sont divins, ou dictés par Dieu, et que donc l’on doit leur faire obligatoirement confiance.

On sait déjà que l’enterrement des filles (en Arabie), en période préislamique, n’est qu’un mythe coranique, par exemple.

 

12    Conclusion

 

Sans une honnêteté irréprochable et exigeante, pas de vraie recherche scientifique. Sans celle-ci difficile de trouver des vérités scientifiques et historiques impartiales et incontestable, hors de tout contexte partisan et passionnel.

 

Une vraie recherche scientifique neutre, sans esprit partisan, comme avec l’ouvrage collectif « Le Coran des historiens », montre que beaucoup d’histoires issues de la tradition musulmane sont fausses, tel le mythe de l’enterrement des filles (en Arabie), qui lui aussi est aussi faux. Toutes ces recherches doivent nous inciter à être prudent et critique sur les traditions entourant l’islam (y compris Sira et hadiths).

 

Voulant suivre ou s’inspirer de la démarche de l’exégèse des textes violents de la Bible (Exode, Deutéronome, Nombre, Lévitique, Josué …), certains musulmans libéraux pensent qu’ils existe une exégèse permettant de relativiser / contextualiser les versets coraniques violents, par rapport au contexte de l’époque de la prédication de Mahomet, fournissant une interprétation plus humaniste du Coran. Personnellement, j’attends toujours cette exégèse (tafsir) humaniste du Coran, tout en leur rappelant de ne pas négliger, dans ce tafsir, toutes les réalités exposées, ci-avant, dans ce document.

 

13    Bibliographie

 

13.1    Articles et livres généralistes

 

[1] Entre sunnites et chiites, une guerre fratricide et millénaire, Henri Tincq, 14 avril 2015, http://www.slate.fr/story/100265/sunnites-chiites-guerre-fratricide-millenaire

[2] Goebbels et le grand spectacle de la propagande nazie, Balthazar Gibiat, 16/04/2020, https://www.geo.fr/histoire/goebbels-et-le-grand-spectacle-de-la-propagande-nazie-200479

[3] Déclin du bouddhisme en Inde, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9clin_du_bouddhisme_en_Inde

[4] Tamerlan (Timur), https://fr.wikipedia.org/wiki/Tamerlan

[5] Le Coran des historiens, sous la direction de Mohammed Ali Amir-Moezzi, Guillaume Dye, Ed. du Cerf, 3 Tomes, Nov. 2019, 3408 pages.

[6] a) “Les musulmans face à leur Histoire”: le contexte historique face au fait religieux, Abdou Filali-Ansary, Éditions Le Fennec, 2018, 98DH.

b)  “Les musulmans face à leur Histoire”: le contexte historique face au fait religieux, Abdelmoula Arafa, 18 mars 2021,

https://telquel.ma/2021/03/18/les-musulmans-face-a-leur-histoire-le-contexte-historique-face-au-fait-religieux_1714622

[7] Différents textes sur l’histoire de l’islam : génocides, massacres, pillages, pogroms … Benjamin Lisan, 25/08/2019, 54 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/differents_textes_sur_l-histoire_de_l-islam%20.htm

 

13.2    Développement de son esprit critique concernant le Coran

 

[10] Guillaume DYE : qu'est-ce que le Coran, 10 avr. 2019, https://m.youtube.com/watch?v=u8aIOYq5UwY

1) Qu'est-ce que le Coran ? 1/5 Composition et contenu, https://campuslumieresdislam.fr/fr/blog/lislam-en-debats/comprendre-le-fait-religieux/quest-ce-que-le-coran-15-composition-et-contenu-83

2) Qu’est-ce que le Coran ? 2/5 Etablissement et diffusion, https://campuslumieresdislam.fr/fr/blog/lislam-en-debats/comprendre-le-fait-religieux/quest-ce-que-le-coran-25-etablissement-et-diffusion-99

3) Qu’est-ce que le Coran ? 3/5 Langue et traduction, https://campuslumieresdislam.fr/fr/blog/lislam-en-debats/comprendre-le-fait-religieux/quest-ce-que-le-coran-35-langue-et-traduction-100

4) Qu’est-ce que le Coran ? 4/5 Style, oralité, https://campuslumieresdislam.fr/fr/blog/lislam-en-debats/comprendre-le-fait-religieux/quest-ce-que-le-coran-45-style-oralite-101

5) Qu’est-ce que le Coran ? 5/5 Perspectives pour la recherche scientifique, https://campuslumieresdislam.fr/fr/blog/lislam-en-debats/comprendre-le-fait-religieux/quest-ce-que-le-coran-55-perspectives-pour-la-recherche-scientifique-102

[11] Le Coran entre apocalypse et empire : nouvelles réflexions sur la genèse d'un corpus coranique, 03/12/2019, https://www.youtube.com/watch?v=HMzkT9nSgbc

 

[12] 2021-03-13 : Conférence avec Sami Aldeeb, L'islam est-il compatible avec les sociétés démocratiques? https://www.youtube.com/watch?v=XIjy6NbLuTc

 

[20] Ibn Qutaybah, Interprétation de divers Hadiths, pp. 55-57.

[21] Agents Gold Tashar, Écoles d'interprétation islamique, Beyrouth, Dar Iqra, Edition 05, 1992, pp. 199-200.

 

14       Annexe : L’allégation de musulmans arrivés en Amérique, avant Christophe Colomb

 

Selon le religieux libanais chiite, Abd Al-Karim Fadhlallah, sur Al-Manar-TV (la chaîne TV du Hezbollah), le 20 novembre 2005, « Quand Christophe Colomb est allé en Amérique, la langue arabe était, il y a 200 ans, une langue internationale et la langue commune entre les indiens d'Amérique était l'arabe. Les cultivés parmi les indiens d'Amérique parlaient la langue arabe. Ils ont eu besoin de 2 traducteurs arabes, pour qu'ils soient traducteurs entre les Espagnols et les indiens d'Amérique. Imaginez l'importance historique et culturelle de la langue arabe »[34].

 

En fait, le continent américain abrite plusieurs centaines de langues autochtones, regroupées en grandes familles de langues de tailles très variables : le nahuatl et les langues mayas en Amérique centrale, le quechua, l’aymara, le guarani en Amérique latine et, plus au sud, le mapuche, ainsi que des langues isolées. La classification de Voegelin et Voegelin (1965) _ entre 1) langues eskimo-aléoutes, 2) les langues na-dené, 3) les langues amérindes ... _ est la dernière représentation des relations linguistiques sur le continent américain ayant rencontré l'approbation générale[35].

 

S’il y avait des traces d’occupation musulmane, en Amérique, les archéologues les auraient probablement découverts (à l’exemple, des occupations viking à l'Anse aux Meadows, sur Terre-Neuve).

 

Or il n'y a jamais eu de présence de langue arabe et de musulmans, sur le continent américain, avant l'arrivée de Christophe Colomb.

 

D'où vient cette erreur ?

 

 

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, le 15 novembre 2014, lors d'un sommet des chefs musulmans des pays d'Amérique latine, organisé à Istanbul, était très affirmatif sur une découverte de l'Amérique par les musulmans avant Christophe Colomb.

 

Parce que certains lieux, aux USA, portent des noms arabes (Mecca dans l’indiana, Medina dans l’ohio et le texas ...) et qu’un chef cherokee aurait porté un nom semblable à Ramadhan Ibn Wati[37], que plusieurs pièces de monnaies arabes, datant de 1208H (1793G) et frappées au Yémen, ont été découvertes, enfouies sous le sol, sur la côte est des États-Unis (en fait le butin du célèbre pirate Henry Every, ayant détroussé les croyants à bord d'un navire de pèlerins musulmans appartenant à l'empereur moghol Awrangzīb), certains musulmans sont persuadés que ces faits sont la preuve de la présence de musulmans, en Amérique, avant Christophe Colomb[38].

 

A noter qu’il existe a) de multiple théories de contact précolombiennes islamo-américaines soutenant que les explorateurs musulmans médiévaux, d'Al-Andalus (Ibérie islamique, comprenant le Portugal et l'Espagne), le Maghreb (Afrique du Nord-Ouest), la Chine ou l'Afrique de l'Ouest, ont pu atteindre les Amériques, et peut-être pris contact avec les peuples autochtones des Amériques, à un moment donné avant Christophe Colomb, avant 1492. Les partisans de ces théories citent comme preuves des rapports d'expéditions et de voyages menés par des navigateurs et des aventuriers qui, selon eux, ont atteint les Amériques, quelque temps entre la fin du IXe siècle et le XVe siècle[39].

b) de nombreux auteurs musulmans alléguant l’antériorité musulmane de la découverte de l’Amérique … allégations jamais prouvées scientifiquement[40] :

 

·         Precolombians Muslims in the Americas, Dr Youssef Mroueh[41].

·         Islam and Muslims in America before Columbus, Salih Yucel[42].

·         Muslims in America - Seven Centuries of History 1312-2000, Amir Nashid Ali Muhammad, Amana Pubns Publisher, 1998.

·         Les Musulmans en Amérique avant Christophe Colomb, Pr M. Hamidullah[43].

·         L'identité arabo-islamique de peuples & tribus indiennes d'Amérique. Rôle des navigateurs africains & arabo-musulmans dans la découverte et le peuplement du continent américain, Samira Benturki Saïdi, Editeur The Fountain Of E-Knowledge & E., 2017.

 

14.1    Réfutation de ces affirmations

 

Le Dr Youcef Mroueh, un auteur musulman, historien des sciences et physicien du contrôle des radiations, a écrit cet article pour commémorer "mille ans de présence musulmane dans les Amériques" en 1996 (3).

Mroueh a cité un archéologue australien, le Dr Barry Fell, un biologiste marin qui a affirmé avoir trouvé de nombreuses preuves archéologiques d'une présence musulmane significative dans le Nouveau Monde dans son livre, Saga America. Fell a établi des parallèles entre les peuples d'Afrique de l'Ouest et les Amérindiens du sud-ouest, y compris des similitudes culturelles et linguistiques, et l'existence de pétroglyphes islamiques dans la région du sud-ouest. En particulier, Fell a mentionné une sculpture qu'il croyait avoir été faite des siècles avant Christophe Colomb et qui déclarerait en arabe : «Yasus bin Maria» (Jésus fils de Marie), une expression couramment trouvée dans le Coran.

 

Les affirmations de Fell ont cependant été réfutées par des archéologues professionnels. Ils étaient furieux face à ses affirmations, se moquant non seulement de ses conclusions, mais de sa présentation inflexible et rigide, sans la prudence habituelle qui caractérise les déclarations universitaires. Les méthodes de Fell ont été remises en question, comme l'ont noté les détracteurs: « Ses revendications de rigueur scientifique pourraient valoir pour la biologie marine, mais en ce qui concerne l'interprétation archéologique, il a ignoré les règles habituelles de la preuve » (Keith Fitzpatrick-Matthews, Cult and Fringe Archeology (2)).

 

D'autres allégations ont été critiquées de la même manière. En 2002, le Middle East Policy Council a publié le Arab World Studies Notebook, un guide destiné aux enseignants pour comprendre et enseigner aux élèves la culture arabe. Le texte affirme que les explorateurs arabes sont venus en Amérique avant Colomb, épousant des Indiens algonquins dont les descendants sont finalement devenus des chefs de tribu avec des noms comme Adbul-Rahim et Abdallah Ibn Malik. Le Cahier (Notebook) et sa rédactrice en chef, Audrey Shabbas, ont été vivement critiqués pour ne pas avoir fourni de preuves corroborantes. Selon le Washington Times, Shabbas et le Conseil ont tardé à répondre aux préoccupations de diverses sources. Peter DiGangi, directeur du Secrétariat de la nation algonquine du Canada, qualifie ses affirmations de « farfelues » et dit que « rien dans l'histoire écrite ou orale de la tribu ne les soutient ».

 

Une autre critique est venue de William Bennetta, rédacteur professionnel et président de la Textbook League. Bennetta a évoqué les « vols de falsification pseudo-historique » du texte. Entre autres questions, il a appelé le Cahier (Notebook) à la tâche pour n'avoir apporté aucun soutien à son affirmation selon laquelle les Amériques étaient apparemment pleines de musulmans et de descendants musulmans lorsque Christophe Colomb est arrivé. Il a noté que le Cahier ne nomme même pas les explorateurs anglais qui auraient trouvé les chefs algonquins. Bennetta a écrit à Shabbas pour s'enquérir de certaines des affirmations non fondées dans le cahier, et bien qu'il ait reçu une réponse, « elle ne m'a envoyé [Bennetta] aucune citation. Elle a fait des déclarations évasives sur certaines « œuvres » publiées. ».

 

Dans un article publié sur le site frontpagemag.com de David Horowitz en 2004, David Yeagley, professeur adjoint à l'Université de l'Oklahoma, a appelé le Notebook « Génocide intellectuel sur les Indiens d'Amérique », notant que les auteurs « ont simplement créé une histoire indienne pour répondre aux objectifs du groupe de défense des droits et l'ont publiée dans un manuel scolaire comme un fait ». Yeagley pensait que Shabbas et les autres auteurs essayaient simplement de faire accepter les Arabes, en les intégrant davantage dans la culture américaine en les rendant « indigènes ». Shabbas a également été critiqué par la fondation conservatrice Thomas B. Fordham, qui a publié un rapport intitulé « Le programme furtif : Manipuler les professeurs d'histoire de l'Amérique ». Le rapport a critiqué de nombreuses sources utilisées par les professeurs d'histoire, notant qu'il n'y a parfois aucun moyen de vérifier l'exactitude des documents fournis aux enseignants. En particulier, le rapport qualifiait le Cahier (Notebook) de « propagande ».

 

Comme résultat final à la critique continue, Shabbas a promis d'accorder « une attention attentive et réfléchie » aux problèmes soulevés par ses détracteurs, après que de nombreux numéros du Cahier (Notebook) aient déjà été envoyés aux enseignants.

 

Sources :

 

(1) Archibald, George. “Textbook on Arabs removes blunder.” ­ The Washington Times. 4 Apr 2004: A2.

Bennetta, William J., “Arab World Studies Notebook lobs Muslim propaganda at teachers.” The Textbook League. (2003): n. pag. Online. Internet. 30 Mar. 2006. Available http://www.textbookleague.org/spwich.htm.

(2) Fitzpatrick-Matthews, Keith. “Barry Fell.” Cult and Fringe Archeology. (2006) n. pag. Online. Internet. 28 Mar 2006. Available http://kjmatthews .

(3) Mroueh, Dr. Youssef. “Muslims in the Americas before Columbus.” As-Sunnah Foundation of America. (1996). n. pag. Online. Internet. 28 March 2006. Available http://www.sunnah.org/history/precolmb.htm.

(4) Yeagley, David A., “So Muslims Came to America Before Columbus?” History News Network (2004): n. pag. Online. Internet. 30 Mar. 2006. Available http://hnn.us/roundup/entries/4899.html.

 

 

14.2    Pourquoi l’existence d’une telle falsification de l’histoire ?

 

Le monde musulman a subi de terribles humiliations face à l’Occident (via la colonisation, la supériorité scientifique occidentale actuelle …). Donc Inventer de telles fabulations historiques seraient un moyen de s’inventer une nouvelle cause ou source de fierté ( ?). Il y aurait aussi la conviction, chez certains musulmans, que comme l’islam est la meilleur religion du monde et que les musulmans sont la meilleure communauté au monde, il est nécessaire de supposer que les explorateurs musulmans ne peuvent qu’être meilleurs que les explorateurs occidentaux. Mais je ne sont que des hypothèses, pour expliquer l’existence de tant d’affabulations pour justifier une supériorité, a priori, du monde musulman sur le monde occidental.

 

15    Annexe : L’importance de l’ouvrage « Le Coran des historien » pour un regard critique sur l’islam et le Coran

 

15.1.1    L’introduction d’un regard critique avec le » Coran des historiens »

 

Le Coran est-il tombé du ciel en une seule nuit (mythe) ?

Ou bien est-il un corpus ? un ensemble de textes, lié au contexte historique :

 

a) de guerre civiles, entre musulmans, durant 3 siècles (avec comme sources ; le Coran, les hadiths _ la tradition prophétique_, la biographie _ la Sira ...).

b) de conquête (perpétuelle), avec la naissance de l’empire arabe,

c) avant l’islam (-70 avant l’Hégire) et après jusqu’à + 70 après l’Hégire.

 

Il semble qu’il y ait eu homogénéisation du corpus, 3 siècle après l’hégire.

Le plus ancien Coran complet (contenant son texte en totalité) date de 3 siècles après l’hégire et diverge peu du Coran actuel.

Par contre, les écrits fragmentaires du Coran, plus anciens, divergent avec le Coran officiel.

 

Il y a eu une centralisation des textes vers 660 et 780.

Au départ, les textes étaient très partiels et allusifs, sans voyelles, ponctuation, exclamation, signe diacritique …

Il y a des désaccords sur les versions canoniques, sur l’emplacement des voyelles, sur les ponctuations,

 

Il y a une influence forte du christianisme et du judaïsme (et aucune précision sur le paganisme au temps de Mahomet).

Toutes les données archéologiques, historiques, épigraphiques indiquent que la péninsule arabique était au carrefour des grands monothéismes (entre l’empire byzantin, l’empire perse, le Yémen juif, le royaume éthiopien chrétien).

 

Est-on vraiment sûr que le prophète a quitté la Mecque à cause du paganisme, qu’il a combattu ?

La Mecque a-t-elle été vraiment païenne ? Non, il n’y a pas de version attestable (attestée), qui aurait été écrite à tort ?

Il y a des éléments épigraphiques (et archéologiques) sur les divinités arabiques.

Or tout ce qui est raconté dans le Coran, à leur sujet, est faux.

Le mythe de l’enterrement des filles (en Arabie) est aussi faux.

Il y a très peu de documents sur la zone de la Mecque, pas de trace archéologique de la Mecque.

Mais il n’y a pas eu de fouille archéologique aussi (les autorités saoudiennes s’y refusant).

En plus (avec la construction de la Mecque pour le pèlerinage), les traces ont été amplement détruites.

La Mecque n’a jamais été mentionné dans des sources antérieures (à l’islam).

 

L’hégire, vers Yatrib (Médine), semble le seul fait historique.

 

Le Coran a été mis sur le contrôle de l’autorité politique.

 

Avant le 3° siècle, il y a naissance de l’orthodoxie islamique. Or il y a des divergences profondes sur la vie du prophète (sur le nombre de ses épouse, sur sa naissance, sur sa mort, sur les causes de sa mort, sur le nombre de ses batailles, sur la personnalité du prophète …).

Qui était le vrai Mahomet ?

1/ un ascète, pauvre, tolérant, tendre, qui s’adonne tout le temps à des exercices spirituels, à de la mortification, à la prière ? Un homme pieux à canoniser.

2/ riche, sexiste, misogyne, intolérant envers les autres religions, tortionnaire, assassin ?

 

Il y a différents représentation de Mahomet, selon le courant.

Malheureusement, le vrai Mahomet, le Mahomet historique est perdu à jamais.

 

Il y a des questions sur les sources du 2° siècles.

L’histoire du début de l’islam dépend du prisme, des lunettes, que l’on adopte.

Les sources sont biaisées, les renseignements exacts sont noyés dans des faux renseignements, des réécritures.

 

Il y a un message apocalyptique dans le Coran, une annonce de la fin des temps (comme tous les messages apocalyptiques dans le monde), qui n’est pas arrivée.

Cet homme fort a tenté de recréer un passé.

 

Il y a une violence, des éléments de géopolitique, des questions de mentalité intrinsèques à l’islam.

 

Ce regard critique sur l’islam, son histoire, sa contextualisation et sa géographie passe mal dans le monde musulman.

 

Cette introduction d’un regard critique ne peut s’adresser qu’aux musulmans occidentaux, à qui l’on peut apprendre à relativiser, à historiciser, à contextualiser, à éviter un regard absolu.

 

Le Coran des historien pourrait être traduit, en partie en anglais, en arabe, pour ceux qui ont le courage (parce qu’il fait plus de 3400 pages).

Les traducteurs arabes prendront peut-être des risques. Aucun éditeur ayant pignon sur rue prendra ce risque.

Seule des versions PDF (gratuites) pourraient être diffusées, circuler sur Internet.

En Tunisie, il existe un master des religions (et certains de ses étudiant seraient prêts à faire ce travail).

Heureusement, il y a des gens curieux par l’approche historico-critique.

 

15.1.2    Comment expliquer le succès du Coran ?

 

En fait, sa diffusion n’a pas été aussi fulgurante que cela (n’en déplaisent aux apologistes).

Le phénomène a été lent, lié aux conquêtes, à l’islamisation et à l’arabisation (qui a conduit, par exemple, à ce que les Coptes deviennent minoritaires vers le 8° siècle).

Le pouvoir politique a imposé progressivement cette religion (selon les différents grands courants de l’islam).

Il semblerait que les croyants se désignaient au départ comme les « émigrants » (et non les soumis).

 

15.1.3    Quand le monde musulman sera-t-il prêt sur l’interprétation des versets coraniques ?

 

Pour l’instant, sur ce sujet, il n’y a qu’un frémissement.

Il y a un apprentissage par la souffrance, les massacres, les guerres civiles, les déplacements.

 

Beaucoup de musulmans pensent que leurs malheurs viennent de la colonisation, du sionisme.

Alors que le malheur vient aussi de chez nous : le terreau est là : l’absence de regard critique sur soi !

 

Il faudrait remuer la braise, sous la cendre, d’une vision historique, distanciée des choses.

J’ai écrit un livre : Qu’est-ce qu’est le chiisme (en 400 pages).

 

Le sunnisme est l’orthodoxie de l’islam, la religion du livre, de la loi, …

Le chiisme est la religion de l’imam, apocalyptique (de la fin des temps), et de la foi.

 

La réconciliation entre ces deux courants est presque impossible, à cause de leur histoire lourde, marquée par de grands massacres.

 

(Note : Le christianisme est la religion de la parole de Dieu fait homme, la religion de la foi).

 

Source : Guillaume DYE : qu'est-ce que le Coran, 10 avr. 2019, https://m.youtube.com/watch?v=u8aIOYq5UwY

 

16    Annexe : Le mythe de Marie la Copte

 

Le « Bain-Marie » est une expression inventée par les alchimistes musulmans en l’honneur de Maria la Copte : « hammam Mariya ».

Maria fut une épouse attribuée à Muhammad par les savants, mais qui n’a, en réalité, jamais existé.

 

D’après la tradition islamique, en 628, Muhammad invita le « muqawqis », gouverneur d’Alexandrie, à se convertir à l’Islam. Celui-ci refusa, mais offrit en cadeau 2 jeunes Coptes : 

 

·         Maria et sa sœur Shirin, ainsi qu’un eunuque, un âne, une mule et une multitude d’autres présents.

·         Maria était très belle et appréciée de Muhammad, elle lui donna un fils : Ibrahim, qui mourut en bas âge.

 

Après Muhammad, Maria fut très appréciée par Abu Bakr et Omar.

Puis finit par mourir à son tour en 637.

 

L’histoire est rapportée par Ibn Sa’d (m.845) et al Tabari (m.923) https://t.co/jkPxHPrNUf

 

« Mariya la Copte, la belle histoire d'un grand amour de Mohammed Résumons tout d'abord l'histoire de Mariyalu Copte, telle qu'elle nous est rapportée par les principaux plus anciens témoins à l'avoir enregistrée, les historiographes musulmans Ibn Sa'd (784-845) et Tabari (839-923).

En l'an 6 de l'hégire (628 de notre ère), le Prophète envoya une lettre au « Mouqawqis » d'Égypte, le maître d'Alexandrie, l'invitant à embrasser l'islam. Malgré le bon accueil réservé à l'émissaire, le Muqawqis ne se convertit point mais envoya comme présents à Mohammed deux vierges coptes. Mariya (Marie) et sa soeur Sinn filles d'un certain Sham'oun (Siméon), accompagnées d'une multitude d'autres cadeaux somptueux, parmi lesquels l'eunuque Mâbour chargé de veiller sur les deux pucelles'', un âne nommé Ya'four et une mule appelée Douldoul, la première mule au poil blanc à avoir été vue en Arabie. Mariya était née à Hafn, dans le voisinage d'Ansinâ (Antinoé). Le Prophète tomba immédiatement sous le charme de la jeune Égyptienne, dont le teint clair et les cheveux bouclés le mettaient en émoi. Peu de temps après, le Prophète demanda aux deux soeurs d'embrasser l'islam et elles se convertirent. Alors, il prit Mariya comme servante et concubine, tandis qu'il donna sa soeur Sian à son compagnon Hassan ibn al-Thabit, un fameux poète, dont elle enfanta un fils. Mohammed logea Mariya dans une maison à l'extérieur de Médine, loin du logis de ses femmes. En mars 630. Mariya donna à son tour un enfant mâle au Prophète, qui, profondément heureux de cette naissance, appela ce fils Ibrahim, du nom de son ancêtre présumé (Abraham), et affranchit la mère. Les épouses du Prophète, surtout A' isha, conçurent une vive jalousie de cette concubine copte qui avait pu donner un garçon à Mohammed. Malheureusement, en juin 631, cc fils tant aimé mourut à l'âge de 16-18 mois et son décès causa un immense chagrin au Prophète, une douleur extrême dont le côté démonstratif étonna son entourage car l'Envoyé de Dieu avait toujours prescrit d'observer une grande retenue dans l'expression du deuil. On rapporte de Mohammed deux paroles qui sont souvent citées ».

 

Nous savons que toute l’histoire est fausse :

 

1-Il est désormais certain que le « muqawqis » d’Egypte fut le patriarche Melkite, Cyrus d’Alexandrie, placé en 631 par Héraclius à ce poste.

Or, le prophète est censé avoir envoyé sa lettre au muqawqis en 628.

Alors qu’à cette période Alexandrie était aux mains des Perses, 

Et que le fils de Maria est censé mourir à l’âge de 18 mois en 631.

Cette histoire est impossible, l’erreur du rédacteur est due à son ignorance de la date précise de la fin de domination Perse sur l’Egypte.

D’autre part, le « muqawqis » d’Alexandrie était détesté par la population chrétienne locale, nous avons de nombreux rapports critiques à son sujet. 

Il n’est jamais évoqué qu’il aurait livré 2 jeunes filles Coptes.

 

2-Maria n’est pas dans le Coran, et on ne fait pas remonter les récits en dessous du 9eme siècle.

3-L’analyse philologique montre des éléments de types mythiques, relevant du conte populaire (l’âne, la mule, l’eunuque).

4-      Le prénom « shirin » n’est pas Copte, mais Perse … Aucune « Shirin » n’existe dans toute la littérature Copte

Il est impossible qu’une jeune chrétienne ait porté ce prénom en Egypte au 7eme siècle.

5-      Marie la Romaine et Shirin l’Araméenne étaient les prénoms de 2 personnages antérieurs : 

 

2 épouses chrétiennes du roi Khosrow 2 de Perse (628).

Marie était relativement inconnue, une captive byzantine. Mais Shirin donna 2 enfants au roi de Perse, ce qui en fit une reine.

Très tôt après la chute de l’Empire Perse, la légende s’empara du souvenir des femmes chrétiennes de Khosrow 2, et tout un cycle de récits légendaires circulèrent à leur sujet dans la région.

Marie étant toujours accompagnée de Shirin, il est normal qu’on les retrouve ensemble ensuite dans la tradition islamique ... mais dans d’autres fonctions.

 

Il est connu et admis par les chercheurs que cette histoire fut inventée (voir le Coran des Historiens, tome 3, sourate 33).

 

Les raisons de l’invention de cette histoire semblent:

 

- Raconter comment meurt le seul enfant male de Muhammad, pour éviter les polémiques liées à la succession.

- Créer une figure féminine, égyptienne, comme Agar, qui met au monde Ibrahim. La légende rejoint le récit d’Abraham.

 

Maria, fut par la suite, une figure mystérieuse dans l’ésotérisme musulman ... et dans le milieu des alchimistes qui nommèrent le « hammam Mariya », Bain-Marie, en son honneur.

 

Sources : 

Mariya, la concubine copte de Mohammed, réalité ou mythe ? Christian Cannuyer, https://www.academia.edu/42340146/Mariya_la_concubine_copte_de_Mohammed_r%C3%A9alit%C3%A9_ou_mythe_

Illustration : 

Maria. al-Qibtiyya (Maria La Copte), https://gw.geneanet.org/peter781?lang=en&pz=peter&nz=bachelier&ocz=0&p=maria&n=.&oc=1

Autre source : Coran des Historiens, tome 3, sourate 33.

 

Il est impossible de savoir exactement combien d'épouses eut Muhammad.

Et donc il préférable de douter du reste également.

 

Table des matières

1       Avant-propos. 1

2       Les besoins de base plus ou moins communs aux êtres humains. 2

3       Introduction. 2

3.1         Le procès intenté contre l’islamologue et chercheur universitaire, Saïd Djabelkhir. 2

3.2         Le danger de la dictature de l’indignation et du procès d’intention. 4

4       Utiliser le mensonge pour garantir le succès de sa cause. 5

5       Quel genre d'islam est plus proche de celui que pratiquait Mohammed ?. 6

6       Les versets appelant à la stigmatisation des non-musulmans. 8

7       La conquête arabe de l’Afrique du Nord n’a pas été pacifique. 9

7.1         Listes des personnalités amazighs ayant résistés à l’invasion arabe. 9

7.2         La réduction en esclavage des Berbères par les conquérants musulmans. 9

7.3         Sources / bibliographie locale à ce chapitre. 10

8       L’histoire de l’islam une longue suite de massacres. 10

8.1         Conflits incessants entre chiites et sunnites. 10

8.2         Invasion musulmane de l’inde. 11

9       Le mythe de la tolérance heureuse dans Al Andalous. 12

9.1         La persécution des juifs et des chrétiens sous les souverains musulmans d’Al Andalous. 13

9.1.1          Abd al-Rahman II, émir omeyyade de Cordoue (822-852). 13

9.1.2          Muhammad Ier, émir Omeyyade de Cordoue (852-886). 13

9.1.3          Abd Allah ben Muhammad, émir de Cordoue (888-912). 14

9.1.4          Almanzor ou Al-Mansur (976-1002), calife omeyade de Cordoue, le « champion du jihad ». 14

10          La réalité sur l’engrenage des croisades. 14

11          La véracité historique des faits bibliques et coraniques. 15

12          Conclusion. 16

13          Bibliographie. 16

13.1      Articles et livres généralistes. 16

13.2      Développement de son esprit critique concernant le Coran. 16

14          Annexe : L’allégation de musulmans arrivés en Amérique, avant Christophe Colomb. 17

14.1      Réfutation de ces affirmations. 19

14.2      Pourquoi l’existence d’une telle falsification de l’histoire ?. 20

15          Annexe : L’importance de l’ouvrage « Le Coran des historien » pour un regard critique sur l’islam et le Coran. 20

15.1.1        L’introduction d’un regard critique avec le » Coran des historiens ». 20

15.1.2        Comment expliquer le succès du Coran ?. 22

15.1.3        Quand le monde musulman sera-t-il prêt sur l’interprétation des versets coraniques ?. 22

16          Annexe : Le mythe de Marie la Copte. 22

 

 

 

 



[1] Culte de la personnalité, https://fr.wikipedia.org/wiki/Culte_de_la_personnalit%C3%A9

[2] Procès intenté au spécialiste de la jurisprudence de la charia, Saïd Djabelkheir, par un universitaire de Sidi Bel Abbès, spécialisé en sécurité numérique, Abderrazak Bouidjra. Le verdict a été mis en délibéré très tard pour le 22 avril.

[3]a) Yennayer (Yennar dans certaines régions) est le premier jour de l'an du calendrier agraire utilisé depuis l'Antiquité par les Berbères à travers l'Afrique du Nord. Fêté selon les régions du 12 au 14 janvier de chaque année, il correspond au premier jour de janvier du calendrier julien, qui est décalé de 13 jours par rapport au calendrier grégorien, et débute le 14 de chaque année. Suite probablement à une erreur des premières associations culturelles qui ont prôné le retour à cette fête traditionnelle menacée de disparition, l'opinion que la date traditionnelle est le 12 janvier est très répandue, surtout en Algérie, bien que les spécialistes indiquent que la date exacte est le 14 janvier. En Algérie, une décision présidentielle annoncée le 27 écembre 2017 fait de Yennayer un jour chômé et payé, fêté pour la première fois officiellement le 12 janvier 2018. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Yennayer

b) Un islamiste, sur Facebook, a qualifié d'haram (illicite) les festivités de Yennayer [le nouvel an berbère]. Saïd Djabelkhir, lui a répondu, en tant que spécialiste, via le même média, que ce n’était pas le cas. Les islamistes voudraient les faire interdire.

[4] Le prévenu : « J’ai dit qu’il n’y a rien dans Le Coran qui prouve qu’elle a existé. Il y a beaucoup d’histoires dans Le Coran, citées, non pas parce qu’elles sont réelles, mais juste pour la symbolique. De nombreux spécialistes l’affirment. ».

[5] a) Le prévenu : « J’ai refusé de croire à la véracité du hadith du Prophète cité par Ibn Annas, et qui présente l’urine de chameau comme bénéfique pour la santé. Pour moi, cela ne peut pas venir du Prophète. Tout peut être discuté. Le Prophète a dit lisez, sevrez-vous des connaissances. Par exemple, les musulmans s’accordent à dire que les non-musulmans finiront en enfer. L’Emir Abdelkader les contredit. Parce qu’il a beaucoup lu et étudié Le Coran

b) “Boire l’urine de chameau” : Le hadith objet de la plainte contre Djabelkhir ! L’islamologue explique… (Vidéo), https://marevuedepressedz.com/2021/02/19/boire-lurine-de-chameau-le-hadith-objet-de-la-plainte-contre-djabelkhir-lislamologue-explique-video/

[6] « Nous ne cherchons pas la vérité mais l'effet produit », résume Goebbels, qui édite pour ses troupes des manuels compilant ses recettes. « Les grandes masses sont aveugles et stupides […]. La seule chose qui soit stable, c’est l’émotion et la haine », a décrété Hitler.  « Le moteur d’un mouvement idéologique n’est pas une question de compréhension mais de foi », souligne Goebbels [2].

[7] Les avocats de Saïd Djabelkhir dénoncent : «Un procès idéologique, inquisitoire», Abla Chérif, 03.04.2021, https://www.lesoirdalgerie.com/actualites/un-proces-ideologique-inquisitoire-58975

[8] Je suis Said Djabelkhir, Mahfoudh Messaoudene, 2 avril 2021, https://www.lematindalgerie.com/je-suis-said-djabelkhir

[9] Je suis Said Djabelkhir, Mahfoudh Messaoudene, 2 avril 2021, https://www.lematindalgerie.com/je-suis-said-djabelkhir

[10] Différents textes sur l’histoire de l’islam : génocides, massacres, pillages, pogroms … 25/08/2019, 77 pages, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/differents_textes_sur_l-histoire_de_l-islam%20.htm

[11] List of Killings Ordered or Supported by Muhammad, https://wikiislam.net/wiki/List_of_Killings_Ordered_or_Supported_by_Muhammad

[12] List of Killings Ordered or Supported by Muhammad, https://wikiislam.net/wiki/List_of_Killings_Ordered_or_Supported_by_Muhammad

[13] - 627: extermination par l'armée de Muhammad de la tribu juive des Banu Qurayza (600 à 900 personnes). Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Banu_Qurayza

[14] Liste des expéditions de Mahomet, https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_exp%C3%A9ditions_de_Mahomet

[15] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_r%C3%A9volte_berb%C3%A8re

[16] a) Histoire d'al-Andalus, https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_d%27al-Andalus

b) Al Andalus, idéal de tolérance ou rêve de conquête guerrière, 29/08/2017, https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/la-revanche-des-vieux-conflits-24-al-andalus-ideal-de-tolerance-ou-reve-de

c) Al Andalus, l'invention d'un mythe : historique de l'Espagne des trois cultures, Serafin Fanjul, L'Artilleur, 2017, 732 pages.

[17] Muhammad Ier (Omeyyade), https://fr.wikipedia.org/wiki/Muhammad_Ier_(Omeyyade)

[18] Muhammad ibn Abi Amir ou Almanzor (937/938-1002), https://fr.wikipedia.org/wiki/Almanzor

[19] a) Martyrs de Cordoue, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Martyrs_de_Cordoue

b) Parfait de Cordoue, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Parfait_de_Cordoue

[20] SIMONET, Los Mozarabes, Madrid, 1897.1903 ; réimpr. Amsterdam, 1967 (supra n. 42) p. 756.

[21] Almohades, https://fr.wikipedia.org/wiki/Almohades

[22] Juifs et musulmans (DVD), K. Miské, E. Blanchard, édition Collector, 2013, 2e épisode (dans le DVD1).

[23] Mark R. Cohen dans Juifs et musulmans (DVD), K. Miské, E. Blanchard, édition Collector, 2013, 2eépisode (dans le DVD1).

[24] Expulsion des Juifs d'Espagne, https://fr.wikipedia.org/wiki/Expulsion_des_Juifs_d'Espagne

[25] Une fin de vie difficile in Averroès, https://fr.wikipedia.org/wiki/Averro%C3%A8s#Une_fin_de_vie_difficile

[26] Persécutions religieuses, in Almohades, https://fr.wikipedia.org/wiki/Almohades#Pers%C3%A9cutions_religieuses

[27] Abd al-Rahman II, https://fr.wikipedia.org/wiki/Abd_al-Rahman_II

[28] Martyrs de Cordoue (850-859), https://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_de_Cordoue

[29] Muhammad Ier (Omeyyade), https://fr.wikipedia.org/wiki/Muhammad_Ier_(Omeyyade)

[30] Almanzor, https://fr.wikipedia.org/wiki/Almanzor

[31] a) Croisade, https://fr.wikipedia.org/wiki/Croisade

b) "L'édicule : de l'église constantinienne à aujourd'hui" in "Histoire du Saint-Sépulcre" in "Saint-Sépulcre", https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-S%C3%A9pulcre#L'%C3%A9dicule_:_de_l'%C3%A9glise_constantinienne_%C3%A0_aujourd'hui

c) "1008-1014 : le zèle religieux" in "Al-Hakim bi-Amr Allah", https://fr.wikipedia.org/wiki/Al-Hakim_bi-Amr_Allah#1008-1014_:_le_z%C3%A8le_religieux

[32] Alors qu’au 19° et au début du 20° siècle, les archéologues prenaient trop souvent les récits historiques de la Bible au pied de la lettre.

[33] The Bible Unearthed: Archaeology's New Vision of Ancient Israel and the Origin of Its Sacred Texts, Israël Finkelstein, Neil Asher Silberman, The Free Press, New York City, 2001. Traduction française : La Bible dévoilée, Les nouvelles révélations de l'archéologie, Bayard, 2002.

[34] Source : MEMRI TV Project,

https://drive.google.com/file/d/18gmmS4uFDT15apGyPss02v1I_rnN-2JQ/view

[35] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_am%C3%A9rindiennes#Familles_de_langues_et_isolats_par_r%C3%A9gion

[36] Cf. Checknews. Les musulmans ont-ils découvert l'Amérique avant Christophe Colomb, comme l'avait dit Erdogan en 2014 ? Jacques Pezet, 1er mai 2019, https://www.liberation.fr/checknews/2019/05/01/les-musulmans-ont-ils-decouvert-l-amerique-avant-christophe-colomb-comme-l-avait-dit-erdogan-en-2014_1720247/

[37] Les Cherokee parlent une langue iroquoienne polysynthétique.

[38]a) Histoire secrète : les amerindiens musulmans avant christophe colomb, Lemia Mia, 30/08/2016, https://www.algerie360.com/histoire-secrete-les-amerindiens-musulmans-avant-christophe-colomb/

b) Les Musulmans ont découvert l’Amérique bien avant Christophe Colomb, 19/03/2013, https://albidar.com/2013/03/19/les-musulmans-ont-decouvert-lamerique-bien-avant-christophe-colomb/

c) Ou que, sur la carte de 1513 du navigateur et cartographe ottoman Piri, sont esquissés les bords du Brésil. Or ces indications étaient déjà sur les cartes portugaises de cette époque.

[39] Pre-Columbian Islamic-Americas contact theories, https://islam.wikia.org/wiki/Pre-Columbian_Islamic-Americas_contact_theories

[40] Did Muslims Visit America Before Columbus? Rebecca Fachner, https://historynewsnetwork.org/article/23662

[41] Dr. Youssef Mroueh, “Muslims in the Americas before Columbus.” As-Sunnah Foundation of America. (1996). 28 March 2006, http://www.sunnah.org/history/precolmb.htm

[42] Cf. https://fountainmagazine.com/2007/issue-58-april-june-2007/islam-and-muslims-in-america-before-columbus

[43] Les Musulmans en Amérique avant Christophe Colomb, Pr M. Hamidullah, Journal de l'Association des étudiants musulmans des États-Unis et du Canada 4 (2): 7-9, hiver 1968, https://www.fichier-pdf.fr/2013/03/19/musulmans-en-amerique-hamidulllah/musulmans-en-amerique-hamidulllah.pdf