Projet de haies pour
préserver des plantations de cocotiers le sud de l’Inde
Par
Paris, le 19 décembre 2010.
_ Pour voir le sommaire,
cliquez sur ce lien
_.
Le
tsunami de décembre
En
particulier, sa vague destructrice a renversé tous les cocotiers des
cocoteraies bordant cette côte, qui faisaient vivre ses habitants.
Les
noix de cocos sont une source de revenue importante pour ses habitants[1].
Actuellement,
des projets humanitaires tentent de replanter ces cocoteraies.
L’association
indienne « Friend-in-need » tente de replanter les cocotiers le long
de la côte, au niveau du village de Kameshwaram dans le district de Nagapattinam
du Tamil Nadu (sud est de l’Inde).
Pour
recréer la cocoteraie, il est nécessaire d’ériger une barrière de protection
dissuasives, autour des plantations afin d’éviter que les pépinières de cocotiers
soient broutées ou piétinés par les animaux domestiques ou même volés par les
habitants. (Voir aussi chapitre annexe : impacts d’une haie).
Sur
la côte de l’océan indien, au niveau du village de Kameshwaram dans le
district de Nagapattinam du Tamil Nadu[2], dans le sud-est de
l’Inde (côte de la baie du Bengale).
Nous avons affaire à une côte
basse et plate, donc il y aurait peu de problème de courbes de niveau à
suivre (à vérifier).
La superficie à clore, par une haie ou plusieurs haies, est
de ???? km2 (donnée à trouver).
La longueur totale de la haie ou des haies sera de ???? km
donnée à
trouver).
|
|
|
Géographie du Tamil Nadu. |
Sols sablonneux, légers, meubles. Sous-sol latéritique (pauvre).
Salinité de la nappe variable en fonction des épisodes de
moussons ou de sècheresses (mais qui reste faible).
Hauteur de la couche d’eau douce variable, en fonction de la
pluviométrie.
A
vérifier et compléter.
Il y a la nécessité de faire des prélèvements des eaux de nappe
phréatique pour mesurer sa salinité. Et connaître sa profondeur.
Une étude sur les épisodes de sècheresse de la région est aussi à
prévoir.
Tamil
Nadu est fortement tributaire des pluies de mousson, et est ainsi sujette à des
sécheresses lorsque la mousson « échoue ». La gamme de climats de l’état
va de subhumide sèche à semi-aride.
L'Etat
a trois périodes distinctes de précipitations:
Les
précipitations annuelles normales de l'Etat est d'environ
Tamil
Nadu est classé en sept zones agro-climatiques: le nord-est, nord-ouest, ouest,
sud, de fortes précipitations, de haute altitude de collines, et Cauvery Delta
(la zone la plus fertile et agricole). Le tableau ci-dessous montre les
températures maximales et minimales que l'Etat d'expériences dans les plaines
et les collines[5].
|
Plaines |
Montagnes |
Max. |
|
32.3 °C
(90.1 °F) |
Min. |
13.1 °C
(55.6 °F) |
3.0 °C
(37.4 °F) |
Moyenne des précipitations dans le Tamil Nadu
|
|
Au niveau du
bord de mer, du village de de Kameshwaram dans le district de Nagapattinam,
la pluviométrie moyenne serait de 1.500 à
A
vérifier et compléter.
Pour
protéger les plantations et pépinières nous avions le choix entre la palissade
en bois, une clôture en fil de fer barbelée, une clôture électrifiée (pour
éloigner les herbivores), une haie grillagée _ toutes ces solutions étant
couteuses et peu écologiques _ et la haie vive à base d’arbustes ou d’arbres
épineux _ solution plus écologique et demandant moins d’entretien sur le long
terme.
Nous
avons choisi une haie vive, pour des raisons écologiques, parce qu’elle peut
introduire de la biodiversité et parce qu’elle peut fournir du bois aux
habitants locaux.
Comme
le « Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF/ICRAF) »,
nous proposons une haie vive améliorée, composée d'arbres à usages multiples,
généralement épineux, qui sont densément plantés sur le pourtour de la parcelle
à protéger. Trois à cinq ans après son installation, la haie vive offre une protection
durable aux cultures, tout en favorisant la conservation de la ressource
arborée (Djimdé 1998). On suppose qu'une meilleure protection des cultures
permet l'obtention de meilleurs rendements et, dès lors, un surplus de
production pouvant être vendu sur le marché (voir chapitre suivant).
On
peut créer une haie d'arbustes épineux, de buissons épineux, d’arbres épineux
et d’arbustes fruitiers épineux (ou non) _ citronniers …_, afin de favoriser la
biodiversité _ la haie servant de refuge aux animaux, oiseau, aux arbres
fruitiers etc.
Eglantiers sauvages (cynorhodon)
pouvant servir de haie de protection épineuse. |
Haie sèche ou « henkang » (solution non retenue) |
Barrières de protection épineuses
protégeant certains villages africains.
La
FAO propose les espèces suivantes, pour les haies d’épineux en région tropicale :
Espèces |
Pluviométrie |
Pluviométrie |
Pluviométrie |
Acacia mellifera |
X |
X |
|
Acacia nilotica |
X |
X |
|
Acacia senegal |
X |
X |
|
Agave sisalana |
|
X |
X |
Bauhinia rufescens |
X |
X |
X |
Citrus lemon |
|
X |
X |
Commiphora africana |
X |
X |
|
Dichrostachys cinerea |
|
|
X |
Euphorbia balsamifera |
X |
X |
|
Haematoxylon brasiletto |
|
|
X |
Jatropha curcas |
X |
X |
|
Moringa oleifera |
|
X |
X |
Prosopis juliflora |
X |
X |
|
Ziziphus mauritiana |
X |
X |
X |
Ziziphus mucronata |
|
|
X |
Tableau 1 – Espèces d’arbres recommandées pour les haies vives
dans les aires sèches et semi-arides de
l’Afrique de l’Ouest (de Louppe, 1999).
Source : Live
Tree Fences and Ligneous Windbreaks, FAO, http://www.fao.org/ag/againfo/programmes/en/lead/toolbox/Tech/22Livef.htm
Quant
aux espèces d'arbres proposées par le CIRAF pour confectionner la haie vive, ce
sont le :
Ziziphus
mauritiana (jujubier _ arbres à fruits),
Acacia
nilotica,
Acacia
senegal (ou Acacia senegalis avec lequel on produit la gomme arabique),
Lawsonia
inermis,
Bauhinia
rufescens.
Source : L'adoption des haies vives
d'épineux par les paysans du Mali, Virginie Levasseur 1,
Alain Olivier 1
et Bocary Kaya 2,
http://www.fao.org/DOCREP/ARTICLE/WFC/XII/0018-B5.HTM
Nous privilégierons
ces espèces.
Mais
nous pourrions aussi utiliser différentes espèces d’euphorbiacées[6],
diverses espèces tropicales de berbéris[7] ou de figuiers
de barbarie et de rosiers sauvages (églantiers cynorhodon etc.). Plus de 60 plantes peuvent être utilisées.
Bauhinia rufescens |
Agave Sisalana |
Ziziphus mauritiana |
Lawsonia
inermis |
Figuier de barbarie |
Acacia senegal (avec la
gomme arabique sortant du tronc) |
Euphorbia balsamifera |
Jatropha curcas (produit un biodiesel) |
Moringa oleifera (produit de l’huile comestible) |
Haie de berbéris.
Haies de berbéris (suite).
Image d’un arbuste
épineux très répandu à Madagascar _ aussi bien sur sa côte que sur ses
"hauts plateaux" _ et peut-être en Afrique[8].
Attention !! Certaines plantes _ comme l’Agave sisalana, le
jujubier etc. _ peuvent être très
envahissantes (invasives) et se comporter comme des « pestes végétales ».
Dans
le doute nous choisirons toujours des espèces indigènes (locales), avant d’en
introduire des nouvelles dans la région.
Sur les techniques de création de haies et bocages, voir l’ouvrage
de D. Soltner indiqué ci-dessous :
Exemple de haie à 3 niveaux
(source « Planter des Haies », Dominique Soltner).
Mieux vaut
préférer planter les jeunes plants sur butte de terre de
Il faudra déterminer :
1)
Quelles plantes seront mélangées dans la haie (si elles sont
compatibles entre elles).
2)
Quelle sera leur disposition et tous les combien(s) de mètres.
(Informations à
trouver).
Techniques et règles pour la plantation des haies et rôles des haies.
Source de ces schémas : « Planter des Haies » de
Dominique Soltner.
Il vaut
mieux planter à
Il faut ensuite COUVRIR LE SOL.
Un principe agronomique est trop souvent
méconnu : pas d'herbe à moins de
Procédés couverture du sol pour
économiser l'eau du sol : LE PAILLAGE NATUREL.
Le paillage naturel utilise de nombreux
déchets végétaux : paille, foin, tontes de gazon, écorces et branchages broyés.
La plantation des haies sur film plastique à partir de
Il donne des résultats équivalents sinon
supérieurs, aux autres techniques (film plastique ...), à condition d'être très
bien appliqué.
1 - Le paillage naturel AVANT plantation : nouvelle méthode
de "culture des haies"
L'idée nouvelle de cette méthode est de
préparer le sol 6, 8 à 12 mois avant la plantation, non par l'action de
machines, mais par l'ameublissement et l'enrichissement qu'assurent les vers de
terre sous une couche de paille très épaisse.
La condition est que le sol ait été
préalablement débarrassé des mauvaises herbes vivaces (Chiendent, Orties,
Ronces, Chardons ...) que favorise le paillage. Une destruction qui peut se
faire soit par griffages répétés en périodes sèches, soit chimiquement.
2 - Le paillage naturel APRÈS plantation : la double
couverture compost-paille
Après la plantation des arbres et
arbustes sur sol nu, on commence par entourer chaque plant d'une fourchée de
compost ou de fumier décomposé.
Puis on recouvre cette couche
nourricière, d'un épais paillage de paille ou de foin, de 10 à
En cours de saison, on pourra renforcer
ce paillage soit par une nouvelle couche de paille ou de foin, soit par des
tontes de gazon, en couches fines si possibles sèches : évitez les grosses
couches de tontes humides qui donne une pourriture grasse très nuisible.
3 - Paillage sur compost : la "méthode Jean Pain"
Cette couverture du sol par une couche de compost protégé du
soleil par un épais paillage, tel est l'essentiel de
Grâce à ce procédé, des cultures
exubérantes de légumes sans arrosage sont possibles sous climats très chauds et
secs (Voir Les Bases de
Du point de vue biologique du sol, la
méthode "fumier et paillage en surface" est semblable à ce qui se
passe en forêt.
(source photo D. Soltner).
compost : 5 à
1) les vers
de terre, attirés en surface par le compost et la paille, aère le sol par leurs
galeries.
2) les
bactéries décomposent compost et paille dont les éléments descendent aux
racines par les pluies.
3) les vers
de terre incorporent dans tout le sol par leurs déjections l’humus formé dans
leur tube digestif.
L’idéal
serait l’irrigation par la technique du goutte à goutte (mais chère).
Sinon,
il reste l’arrosage manuel avec des arrosoirs.
Par
exemple, mettre à contribution les villageois, les écoliers, les scouts, les
chantiers de jeunesses etc.
La
région est fortement peuplée[9] par des Tamouls,
parlant la langue tamoul.
Le Tamil ou Tamoul
est la langue officielle et la langue principale de l'État. Selon le
recensement de 2001, le tamoul est parlé par 89,43% de la population[10].
Ces
Tamouls sont fortement alphabétisés, à plus de 73.47% en 2001[11]
et un taux de fécondité, un des plus bas de l’Inde, avec 1,7 ou 1,8 ‰[12]
[13]
[14].
Ils
sont de religion hindouiste à plus de 88%.
Dans
le village, nous avons surtout des pêcheurs et des agriculteurs (dont des
propriétaires de cocoteraies).
Pêcheurs du Tamil Nadu.
Les
habitants comme la majorité des indiens sont fascinés par tout ce qu’il vient
de l’Occident. Tous veulent avoir un niveau de vie occidental. Il suffit que
quelque chose vienne de l’Occident, pour qu’ils veulent l’adopter[15].
La
plupart des habitants à la campagne, en Inde, utilisent le bois coupé, des
environs, pour faire cuire leurs aliments. Ce qui peut contribuer à la
déforestation de ces campagnes. Etant donné l’émondage (la coupe régulière de
ses branches, par les habitants) auxquels les arbres (et haies) sont exposés,
il faut instaurer une discipline stricte au niveau du village, sur les règles
de coupes (façon ou non de « mutiler » les branches) et sur la
quantité de bois prélevée. Par exemple, édicter des règles (selon une charte)
sur :
Il
y a donc une gestion des coupes à prévoir et à mettre en place auprès des
villageois (avec un planning des coupes, selon la « parcelle
forestière » envisagées).
Il
faut aussi couper régulièrement la haie, pour l’entretenir et éviter qu’elle
prolifère ou s’étende trop.
Les
coupeurs de bois pourront être munis d’une échelle _ ou mieux d’un grand
escabeau en aluminium _et d’une paire de gants de jardinier (en peau) afin
d’éviter aux « jardiniers » de la haie de se piquer ou de se blesser
avec les épines des plantes épineuses. Ils disposeraient aussi d’une scie
égoïne et d’un fort sécateur.
Et
d’une charrette à zébus (ou d’une remorque et d’un tracteur) pour récolter le
bois.
(A ajouter au
projet principal de construction de haies d’épineux).
Ce
qui serait mieux pour éviter trop de pression environnementale des êtres
humains sur la ressource bois et donc sur les haies, serait aussi de développer
les cuiseurs solaires pas chers (de type boîte) et le biogaz (à base de baril
de pétrole, de chambre à air de camion, ou sous la forme de cuves maçonnées
voûtées (plus coûteuses)) dans les villages environnants.
Friends-in-need (association Franco-Indienne,
spécialisée dans la promotion des toilettes sèches et écosans, dans l’état du
Tamil Nadu, Inde) : Friend-in-Need ( FIN) Trust, 28, Tennur High Road,
Tennur, Trichy 620 017 T.N. India, www.friend-in-need.org.
Note : Cette association est dirigée
par le Dr.Shyama V. Ramani, UNU-MERIT & Maastricht University, email : ramani@merit.unu.edu
& shyama_ramani@yahoo.com, tel (within France): 06 08 80 33 83,
tel (outside France):00 33 6 08 80 33 83, Site: www.shyama-v-ramani.net
Lors
de notre étude, nous consulterons plusieurs experts des haies vives en région
tropicales.
Note : Le
« Tamil Nadu Agricultural University[16] » (TNAU),
avec ses sept collèges et trente-deux stations de recherche réparties sur tout
l'État, contribue à l'évolution des nouvelles variétés de cultures et de
technologies et à leur diffusion par ses divers organismes de vulgarisation. Le
Tamil Nadu est la maison du Dr MS Swaminathan (1925-), connu comme le «père de
la révolution verte» en Inde[17].
Experts des sols :
Experts
des haies tropicales :
Partie
non encore réalisée (not yet).
Partie
non encore réalisée (not yet).
Partie
non encore réalisée (not yet).
Sur les
haies d’épineux et arbres et arbustes de zones arides et semi-arides
En anglais :
[1] Non-timber
uses of selected arid zone trees and shrubs in Africa, F. E. M.
Booth,G. E. Wickens, FAO Conservation Guide, 1988, Rome.
[2] Live Fences, Cherry, S.D. & Fernandes, E.C.M. 1999. http://ppathw3.cals.cornell.edu/mba_project/livefence.html
(includes good example photos and descriptions as well as additional
references).
[3] Availability and Role of Multipurpose Trees and Shrubs in Sustainable Agriculture
in
[4] The case of live hedges in the Central Plateau
of
[5] Technical
advisory notes on live fencing in semi arid
[6] A socioeconomic
evaluation of live fencing and windbreak agroforestry technologies in
[7] Assessing
autonomy among Sahelian woman: an analitical framework for women's production
work. Simard,
P., 1998. Development in Practice 8 (2): 186-202.
En Français :
[a]
Les haies vives défensives en zones sèches et subhumides d'Afrique de
l'Ouest. Atelier Jachères, Dakar. Louppe,
D., Yossi H. 1999.
[b]
Temps des villes, temps des vivres: l'essor du vivrier marchand en Côte
d'Ivoire. Chaléard, J.-L., 1996. Karthala, Paris. 661 p.
[c] Propagation
et comportement d'espèces à usages multiples en haies vives pour la zone
sahélo-soudanienne: résultats
préliminaires d'essais menés à Gonse et Dinderesso (Burkina Faso), Depommier, D., 1991,
in: Riedacker, A., E. Dreyer, C. Pafadnam et G. Bory (éd.). Physiologie des arbres et arbustes en zones
semi-arides. 20 mars - 6 avril 1990. Groupe d'Étude de l'Arbre Observatoire
du Sahara et du Sahel, Paris et Nancy, France. pp. 155-165.
[d]
L'expansion des marchés ouest-africains
des produits végétaux frais. Harre, D.M., 1997. Les Cahiers de la
Recherche et du Développement 44: 86-99.
[e]
Rapport annuel d'activités, campagne
agricole 1998/1999. Ministère du Développement Rural et de l'Eau, 1999. Bamako,
Mali. 101 p.
[f]
Campagne africaine en devenir. Arguments, Pélissier, P., 1995. Paris. 318 p.
[g]
La dynamique des systèmes agraires dans le Sud-Ouest Nigérien: le cas des
cultures de contre-saison dans la région du Boboye, Yamba, B., I.M. Bouzou et
B. Amadou, 1997.. In: Pratiques de
gestion de l'environnement dans les pays tropicaux. DYMSET, CRET, Singaravélou
(éd.). Talence. pp. 295-309.
[h] La jachère en Afrique tropicale: rôles,
aménagement, alternatives, Volume 1, Actes du séminaire international, Dakar, 13-16 avril
1999, Christian Floret,Roger Pontanier, John Libbey Eurotext editeur (en
coopération avec l'IRD, le CORAF, la CE), _ sur les techniques de haies
vives, voir page 730.
Sur
la plantation de haies et de bocages :
[j] Planter des haies. Méthodes de création de
haies et bocages,
Dominique Soltner, collection Sciences et Techniques Agricoles, 49130
SAINT-GEMMES-SUR-LOIRE. Prix 22,60 €. On trouve ce livre, à la librairie «
[1] Live Tree Fences and Ligneous
Windbreaks, FAO, http://www.fao.org/ag/againfo/programmes/en/lead/toolbox/Tech/22Livef.htm
[2] Cultivation of jatropha
curcas in
[3] The live database in
Type de cocotier qu’on trouve dans le
Tamil Nadu.
Besoins
en chaleur
Le cocotier
demande une température moyenne de 27° C, aussi constante que possible (minimum
Besoins
en eau
Le cocotier est
très exigeant en eau, aussi bien sur la quantité annuelle que sur la
répartition de cette quantité tout au long de l'année. Il lui faut au minimum
1.500 à
C'est un palmier qui
requiert une hygrométrie forte et régulière (à vérifier).
L'air
doit avoir une humidité composé entre 80 et 90% avec un minima de 60% (à vérifier).
Note : nous avons des
cocotiers, à Ifaty, côte mozambiquienne ouest de Madagascar, alors que cette
région a une saison sèche de presque 6 mois. Donc ici, la nappe phréatique joue
certainement important dans le développement de la cocoteraie d’Ifaty).
L'eau
peut-être légèrement salée (eau saumâtre), le cocotier n'en souffre pas trop.
Besoins
en lumière
Le cocotier
demande une forte insolation : 2.000 heures/an.
Besoins
en altitude
L'altitude
n'intervient sur le cocotier qu'à travers la température et l'hygrométrie.
Besoins
en sols
Le cocotier
demande des sols légers, meubles, profonds, bien aérés, correctement drainés et
à texture grossière.
Le pH du sol peut varier de 4,5 à 8.
Famille :
Palmacées.
. Les
cocotiers allogames : qui sont des grands cocotiers (jusqu’à
. Les cocotiers autogames : qui sont des cocotiers nains (10 à
On peut les
classer en deux groupes :
Choix de semences
On prélèvera les noix
servant de semences sur des arbres qui fournissent régulièrement un grand
nombre de fruits, le plus gros possible avec un coprah abondant et qui sont en
bonne santé.
Avant de mettre ces noix sélectionnées, il est bon de les placer en un lieu à
l'abri du soleil, de la pluie et bien ventilé, pendant 3 semaines à 1 mois,
afin qu'elles parviennent toutes à un bon degré de maturité.
Mise en germoir
Le
germoir doit être mis en place à proximité d'un point d'eau, sur un sol léger
et perméable. On laboure à 15 -
On place les noix à
Le dessus des noix est recouvert d'un paillis et le germoir est arrosé
copieusement tous les jours, la bourre des noix doit toujours être imbibée
d'eau.
Au bout de quelques semaines (8 à 20) les premières germes apparaissent, on les
repique en pépinière
11 (Schéma d'un germoir)
Transplantation en
pépinière
On
repique seulement 60% des noix germées, les 40% de noix ayant germé en dernier
sont à éliminer. Les premières noix germées donneront les cocotiers donnant le
plus vite. Cette simple sélection sur germoir augmente la production d'un
quart.
On choisit un terrain léger, perméable, homogène, sain et proche de point d'
eau.
On le laboure à 20 -
On repique les noix germées en quinconce espacées de
On arrose une fois tous les 2 jours en saison sèche.
Les jeunes plants demeurent en pépinière jusqu'à ce qu'ils aient 3 à 4 feuilles
développées, ce qui se produit vers 6 à 7 mois après le repiquage, dans des
conditions normales.
12 (Schéma pépinière)
Plantation
Préparation du terrain
Une
fois le terrain choisi, on défriche et débroussaille le sol, et on procède au
nivellement
On fait le piquetage : des allées, des blocs de plantation, des lignes de
plantation et des trous de plantation espacés de 8,5 à
Dans le cas d'un terrain sujet aux excès d'eau, il faut créer un réseau de
drainage.
Trouaison et rebouchage
Un
mois avant la plantation, on procède à la trouaison sur les emplacements
piquetés. Chaque trou aura
Un mois après, on rebouche les trous : on y met :
13 (Schéma jeune plant de cocotier)
Plantation proprement dite
On
choisit dans la pépinière, les plants vigoureux, ayant un collet épais et de
feuillage bien vert.
On plante le cocotier au centre de chaque trou rebouché. En creusant un petit
trou. On recouvre la noix alternante au jeune cocotier de
14 (Schéma mise en place jeune cocotier)
Entretiens
Remplacement
des palmiers manquants.
Sarclages fréquents durant les 5 premières années, 2 fois/an par la suite
Pailler le pied des jeunes cocotiers, après avoir terminé les sarclages.
Enlever les feuilles mortes et les ranger sur es interlignes où elles se
décomposent.
Fertilisation
Fumure
organique :
- Lors de la plantation :
Dans chaque trou :
- Sur la plantation :
Tous les ans : 50 à
Fumure minérale :
Elle varie avec l'âge du cocotier, le climat et la nature du sol
Récolte et rendement
La
date de récolte varie beaucoup avec la destination de la noix :
. Pour la consommation directe (eau et albumen) à l'état frais, on récoltera
entre le 6è et 8è mois.
. Pour le coprah, on récoltera à partir du 11è mois.
. Pour les semences, on récoltera à pleine maturité, c'est-à-dire entre les 12è
et 13è mois.
Il se forme, en moyenne, un régime par mois. Aussi faut-il passer
périodiquement tout au long de l'année pour cueillir les noix mûrs.
Le nombre de noix varie beaucoup avec l'âge des cocotiers :
. 3 à 5 noix/arbre vers 6 à 7 ans
. 15 à 30 noix/arbre vers 10 à 15 ans
. 40 à 70 noix/arbre entre 15 à 40 ans, à partir de 60 ans, la production
diminue. Il faut 3,5 à 10 noix pour obtenir
Les rendements varient de 0,5 à 2 T de coprah/ha/an.
Note : Les cocotiers
nains sont petits, mais très productifs.
Maladies
-
Dépérissement
- Carences
. Manque d'azote : jaunissement plus ou moins prononcé de l'appareil végétatif
. Manque de potasse : jaunissement non uniforme de l'appareil végétatif avec
tâches brunes très nombreuses et irrégulières
Ennemis
.
Oryctes : qui perforent la base du pétiole des feuilles et arrivent parfois à
ronger le bourgeon terminal du cocotier, ce qui entraîne la mort de l'arbre.
. Cochenilles : qui piquent les folioles pour sucer la sève. Les feuilles
jaunissent et il peut y avoir chute précoce des fruits.
. Chenilles : qui rongent les folioles et les inflorescences
. Termites : qui attaquent les noix en cours de germination
. Mélitommas : dont les larves creusent des galeries à la base du tronc et dans
les racines
. Rats : qui s'attaquent également aux noix en cours de germination, rongent
les jeunes cocotiers au niveau du collet et se nourrissent des noix à tous les
stades de maturation.
. Chauve-souris : qui percent les noix pour consommer l'eau et l'albumen.
.
Crabes de cocotier (Birgus
latro) : il
est connu pour sa capacité à casser des noix de coco grâce à ses fortes pinces
et pour en manger le contenu.
. Enveloppe : qui contient
des fibres (coïr) de diverses longueurs. On en fait des cordages, des brosses,
des nattes, des tapis, des sacs, des rembourrages,...
. Amande : qui peut se consommer à l'état frais ou que l'on fait sécher
(coprah) pour extraire de l'huile. Celle-ci sert à la fabrication de graines
végétales et margarines, savon, alcool gras, plastifiants... Le tourteau sert
pour l'alimentation de bétail et volailles. On peut hacher l'amande fraîche et
faire sécher ce coco râpé que l'on utilise en pâtisserie et biscuiterie.
. Eau de coco : breuvage rafraîchissants
. Coque : finement broyée après séchages, sert comme poudre à mouler dans
l'industrie ou pour la fabrication de revêtements des sols (linoléum). On peut
également la carboniser pour obtenir un charbon qui absorbe les gaz et les
vapeurs.
. Inflorescences : on obtient une sève qui sert à la fabrication de boissons
alcoolisées, d'alcool, de vinaigre ou pour l'extraction de sucres utilisées en
pharmacie.
. Racines : utilisées en pharmacie
. Tronc : sert en ébénisterie
. Feuilles : pour la confection des nattes, des chapeaux...
. Bourgeon terminal : se consomme à l'état frais ou cuit (chou coco).
La longévité de la plante dépasse un
siècle. Sa durée de vie
économique est estimée à cinquante ans, mais certains cocotiers bien plus âgés
sont encore couverts de fruits.
. Recueil des fiches
techniques d'agriculture spéciale par Mr. Paul HUBERT - Ingénieur d'Agronomie.
. Mémento de l'agronome, 1984.
Sources :
Cocoteraie.
Une plantation (nurserie) de cocotier dans le Tamil
Nadu (Inde). Source : http://sites.tnau.ac.in/ trri/ars-pkt
Production et rendement du COPRAH pour toute l'Inde |
|||
YEAR |
YIELD OF COCONUT |
PRODUCTION |
YIELD/HECTARE |
1997-98 |
1.9 |
130.88 |
6898 |
état |
AREA |
% OF TOTAL |
PRODUCTION |
% OF TOTAL |
Rendement |
TAMIL NADU |
0.32 |
16.8 |
37.16 |
28.4 |
11621 |
La production
du Tamil Nadu atteint presque 30% de la production de coprah (noix de coco) de
toute l’Inde.
Source : Coconut statistical info in
On
pourrait se procurer les jeunes pousses ou les graines :
(En
(Pour
mention).
On
sait que la présence d’une végétation luxuriante (type forêt vierge) ou d’une
mangrove en bord de côte peut atténuer les effets destructeurs de la vague du
tsunami en la « morcelant » (en la « cassant ») et/ou en la
ralentissant.
Pour
ce que la barrière que constitue la haie puisse avoir un effet atténuateur sur
la vague, il faudrait que la haie soit d’une dimension importante et soit
solide _ c’est à dire constituées d’arbustes solides, bien enracinée dans la terre,
via des racines puissantes.
Une
barrière de mangroves du côté du littoral océanique pour le protéger ?
Une
mangrove est la meilleure protection des côtes, face à un tsunami. Encore
faut-il qu’elle existe ou que pour la créer, il faut une baie aux eaux calmes,
peu agitées (par exemple, située derrière une barrière de corail qui la protège
des tempêtes et de la houle du large). Sinon, une mangrove est facile à
planter, grâce à la plantation de graines de palétuviers[18] [19] (qu’on plante tels des sabres dans la
vase du littoral).
Bien
gérées durablement, les mangroves peuvent fournir du bois de feu, de
construction, des poissons, des crustacés, des coquillages et une fonction de
puits de carbone.
A Gauche graine de
palétuvier, à droite ses racines aériennes dans la vase littorale.
Source : Mise en
culture de graines de palétuviers, http://jmsnat.free.fr/site/culturepaletuvier.html
ð
Partie à développer, corriger ou à supprimer.
Impacts
environnementaux positifs
Les
impacts environnementaux négatifs
Impacts
sur la productivité du bétail
Source :
http://www.fao.org/ag/againfo/programmes/en/lead/toolbox/Tech/22Livef.htm
Sommaire
4 Type de sol, salinité et nappe
phréatique
Moyenne
des précipitations dans le Tamil Nadu.
6 Type de barrière de protection
retenue
8 Le problème des plantes
envahissantes
9 Techniques de plantation de haies
11 Acteur locaux et déterminants
socioculturels
13 Développement de projets annexes
15 Experts consultés ou à consulter
20 Annexe : culture des cocotiers
20.5 Utilisation
des produits et sous-produits
21 Annexe : Production et
rendement du coprah dans toute l’Inde et dans le Tamil Nadu
22 Annexe : Où se procurer les
plantes ?
23 Annexe: une possible barrière
face à un tsunami ?
24 Annexe : impacts d’une haie
[1] Coconut
statistical info from IndiaCommodity.com : http://www.indiancommodity.com/statistic/coconut.htm
[3] Assessment Report from
the National Drought Mitigation Center, Univ. of Nebraska-Lincoln : Assessment
of Recent Droughts in Tamil Nadu, K. K. Nathan, Water Technology Centre, Indian
Agril. Research Inst.,
[4] United
Nations, System of Organizations : Andhra Pradesh and Tamil Nadu, http://www.unsystem.org/SCN/archives/india/ch16.htm
[6] L’inconvénient des euphorbiacées étant qu’elles sont toutes plus ou moins toxiques du fait de leur sève toxique (à quelques exceptions près).
[7] Le genre Berbéris
regroupe environ 450 à 500 espèces d'arbustes épineux à feuilles caduques et à
feuilles persistantes de 1 à
[8]
Mais je ne connais pas son nom. Cette plante est plutôt dissuasive pour tout
homme voulant traverser une haie faite avec cette plante, en dépit du fait que
cette plante n'atteint jamais plus de
[9] Avec une densité de
population de plus de 511 personnes par
kilomètres carrés en 2008. Updated population estimates for
Tamil Nadu as of 01/07/2008. http://geohive.com/cntry/india.aspx
[10] "Census
of India – DISTRIBUTION OF 10,000 PERSONS BY LANGUAGE". Government of
[11] The Tamil Nadu picture on Frontline Magazine, http://www.frontlineonnet.com/fl1809/18090930.htm
[12] Indian states ranking by fertility rate, http://en.wikipedia.org/wiki/Indian_states_ranking_by_fertility_rate
[14] Fertility
Rate Decline in Tamil Nadu:
Some Issues , de R Savitri, Economical and Political Weekly, 1994, http://www.jstor.org/pss/4401485
[15] Source : Shyama R. Ramani, directrice de l’association « Friend-in-need » (ou Un-Ami, en Français) _ voir plus loin.
[18] Ils se reproduisent en formant des graines en forme de fléchettes qui se plantent dans le sol vaseux pour faire de nouvelles pousses, Source : Mise en culture de graines de palétuviers, Jean-Marc Schaeffer, http://jmsnat.free.fr/site/culturepaletuvier.html
[19] Sur les palétuviers, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Pal%C3%A9tuvier . Dans cet article, il y est indiqué que « les palétuviers occupent l'écotone [territoire marquant la frontière entre deux écosystèmes] terre-eau-air et les mangroves y sont l'un des écosystèmes les plus bioproductifs du monde. Ce sont les seules grandes espèces à survivre sur des vases anoxiques. Ils y constituent un véritable récif de bois qui devient le support et l'abri d'une faune importante, et qui protège les littoraux instables des assauts de la mer et des tempêtes ».