Plan
logistique type « ORSEC » pour la Louisiane et le Mississipi
Toulouse, le 4 septembre 2005
Par B. LISAN
1 Introduction.......................................................................................................................... 1
2 Identifier les besoins.............................................................................................................. 1
3 Identifier des moyens logistiques
d’urgence............................................................................ 2
4 Nourritures........................................................................................................................... 4
4.1 Sources de nourritures...................................................................................................... 4
4.2 Acheminement et conservation de la nourriture.................................................................. 4
4.3 Distribution....................................................................................................................... 4
5 Eau potable.......................................................................................................................... 5
6 Hygiène, propreté, faire ses besoins...................................................................................... 5
6.1 Se laver............................................................................................................................ 5
6.2 Faire ses besoins.............................................................................................................. 5
7 Evacuation et hébergement des sinistrés................................................................................. 7
8 Prévention épidémie (récolter, identifier
et enterrer les cadavres …)....................................... 8
9 Inondations........................................................................................................................... 8
10 Incendies.............................................................................................................................. 8
11 Energies : essence, électricité et gaz....................................................................................... 8
12 Reconstruction réseaux téléphoniques,
routes, ponts, communications,................................... 9
13 Déblayer gravas.................................................................................................................... 9
14 Et reconstruire maisons et buildings....................................................................................... 9
15 Redonner des biens aux sinistrés + divers............................................................................ 10
16 Nourrir ou / et récupérer des animaux
domestiques errants.................................................. 10
17 Le futur.............................................................................................................................. 10
En tout cas, si l’on se base sur les images vues des régions dévastées par le cyclone Katrina, il semblerait, qu’aucun plan type ORSEC _ plan prévoyant tels ou tels secours aux sinistrés, selon tels ou tels types de situations _ n’avait été prévu, pour le secours aux sinistrés et à la reconstruction après ce cyclone en Louisiane et dans le Sud des USA.
Donc ce document propose une suggestion de plan logistique type ORSEC.
Tout d’abord identifier les besoins, selon leurs urgences :
On peut essayer de définir quels moyens logistiques pourraient être réquisitionnés ou requis pour résoudre les problèmes précédents :
44. Sinon, il faut et prévoir beaucoup d’argents (dons de partout y compris du monde entier … Il faudrait solliciter l’aide internationale, des prêts etc. …)
Il faut une centralisation _ un lieu central _ pour récolter tous les dons (trésorerie, compte bancaire ou compte type CCP, comptables, un n° de téléphone vert pour les dons, un autre pour les appels au secours et retrouver les gens disparus. Mettre sur un site web toutes les photos et éléments d’identification ou informations, n° de téléphones, adresses actuelles … des personnes hébergées et / ou recherchées).
Le terrain d’action (où l’action humanitaire aura lieu) doit être quadrillé, comme un maillage militaire. Tous les acteurs locaux _ maires etc. … _ doivent être réquisitionnés.
Il faut une mobilisation nationale (grande cause nationale) qui doit être impulsée par le président lui-même. Tout le monde doit être mis au travail et à contribution.
Il faut que le président dise à tout le monde « de se retrousser les manches et de se mettre immédiatement au travail ». Il faut créer des concours, des prix, une émulation (pour faire que les réparations, la reconstruction aillent le plus vite possible ou aussi vite que possible).
Il faudrait du côté des militaires, un général qui ait des dons en logistique, comme le général Eisenhower.
Faire des émissions de télévision, type Téléthon, pour récolter les dons et bonnes volonté (mise en relation de maires de villes sinistrés, avec leurs besoins, avec chefs d’entreprise pouvant proposer une aide).
Il faut prévoir les plans généraux des secours (plans d’actions), puis des sous-plans d’actions (plus régional, plus localisés), puis des sous-sous-plans d’actions, ainsi de suite …
Elles proviendraient d’abord des dons de la part des supermarchés (grandes chaînes de supermarchés américains _ Wal-Mart … _, banques alimentaires etc. …).
Ou obtenus grâce aux dons en nature ou en argent.
Type de nourritures :
Il faut prévoir des nourritures adaptées aux musulmans, juifs, indiens … et à toutes confessions.
Inventorier tous les type de moyens de transports et d’acheminement, voire les réquisitionner ou / et les louer (requérir) :
Y compris le fret réfrigérés (pour certains médicaments, viandes …).
La conservation des denrées (en particulier périssables) se fera dans de grandes entrepôts gardés (et aussi pour certains entrepôts, réfrigérés) (à cause de la forte chaleur et humidité de la région).
Trouver des points « épicentriques » des lieux où il y a le plus grand nombre de sinistrés, pour installer les points de distribution.
Si possible à proximité des habitation, d’hangar ou entrepôts ou entreposer la nourriture et l’eau (ou / et si possible d’un point d’eau encore disponible). Des lieux gardés par militaires et policiers.
Repérer les lieux où l’eau potable est encore distribué et disponible (qu’on signale aux sinistrés). Mettre des bénévoles, en tant que service d’ordre, pour faire attendre les gens et leur faire faire la queue.
Distribuer aux habitants sinistrés, des jerrycans pour l’eau potable ou / et des vaches à eau. Si pas de points d’eaux à proximité, placer de grand « tankers » géants pour stoker et distribuer l’eau potable, « tanker » régulièrement alimentés par des camions citernes d’eau potables.
Sinon, dans certains endroits disposant d’eau non potable, distribuer aux habitants des kits individuels de purification et de filtration de l’eau (ces derniers ressemblent à des pompes).
Ou bien mettre de gros groupes de filtration d’eau (de sanitation de l’eau)
(voir « Business Partners For Development » Groupe « eau et assainissement » www.bpd-waterandsanitation.org ).
Faire intervenir des spécialistes « Techniciens en Eau et Sanitation ».
(Voir aussi les spécialiste de la « Water Supply and Sanitation Technology Platform » de l’Union Européenne).
Diverses solutions et avancement / étapes de la résolution du problème :
a) en premières urgences : douches bricolées provisoires (voir ci-après).
Réservoir, vache à eau, suspendue avec un arbre, avec un toile pour protéger du regard.
(ces douches provisoires ou les vaches à eaux (modèles scouts) se trouve dans n’importe quel magasin de randonnée ou de matériel d’expédition).
b) puis en second ressort / lieu : faire transporter par camions plateaux :
- Modules sanitaires transportables (type Algéco, Jean-Claude Decaux présents aux USA)
- Kits WC transportables (WC chimiques)
(voir sociétés comme CTX Containex : www.containex.com : sanitary cabins, SANITEC : www.sanitec.fr modèle SHELTER).
Apporter / transporter sur place par camions plateaux, modules sanitaires transportable, avec combiné douche + WC, (voir modèle SHELTER de la société SANITEC : www.sanitec.fr … Il doit certainement avoir l’équivalent aux USAs).
Diverses solutions et avancement / étapes de la résolution du problème :
a) en premières urgences : feuillets provisoires (voir ci-après).
Constructions de feuillées provisoires :
(en attendant la
construction de la maison définitive).
En attendant la
reconstruction dans la maison, les habitants seront logés sous des tentes (si
c’est possible), sinon sous des bâches plastiques ou sous du film plastique
pour serre (peu coûteux), soutenu par des mâts en bois, de 2,5 m (au bout
arrondi d’un côté, aiguisé comme un pieux de l’autre). Et on leur construit des
feuillées (WC provisoires).
Les feuillées :
Elles doivent
être a) faciles à désinfecter, b) éclairées la nuit, c) à l'abri des regards,
d) protégées de la pluie.
Ecran (fig.
18).
Un mur de
toile de jute M est tendu sur six bâtons suivant le plan schématique ci-contre.
Un toit T fait d'un carré de toile de tente abrite de la pluie. Une lanterne en
veilleuse y est suspendue du soir au matin.
Un petit abri
A doit contenir, à proximité, les ustensiles et ingrédients de nettoyage et de
désinfection. Il est aussi excellent de prévoir un lavabo à proximité.
Agencements de
la tranchée :
Modèle 1 (fig.
19).
Elle doit être
étroite et profonde (la plus profonde possible). On réduira encore sa largeur
par un système de quatre planches clouées ensemble et tenues
par des
piquets.
Ainsi, les
parois de la tranchée ne s'ébouleront pas ; en outre, le tout pourra être lavé
au savon et brossé chaque jour. On arrose ensuite de crésyl étendu d'eau.
Mettre une
pelle à portée de la main pour jeter un peu de terre dans la tranchée après
usage.
Modèle II
(fig. 20).
1) Fixer un
dossier D à deux solides piquets P enfoncés très profondément et obliquement.
2) Poser sur
deux traverses T un siège S maintenu à la hauteur voulue par deux piquets de
retenue R.
Le siège sera
un morceau de grume refendue, soigneusement arrondi et bien débarrassé de son
écorce. Il est indispensable que ce siège soit amovible pour être lavé chaque
jour.
b) en second ressort : faire transporter par camions plateaux :
- Modules sanitaires transportables (type Algéco, Jean-Claude Decaux présents aux USA)
- Kits WC transportables (WC chimiques)
(voir sociétés comme CTX Containex : www.containex.com : sanitary cabins, SANITEC : www.sanitec.fr modèle SHELTER).
Les deux sont liés. Il faut déjà avoir recensé et réquisitionné les hébergements avant l’évacuation des sinistrés :
Il faudra demander aussi l’aide de bénévoles, pour héberger chez eux quelques mois, des familles sinistrées.
Puis il faudra réquisitionner bus et car (Greyhound etc …), camions et bus militaires.
Faire un plan précis (et reconnaissance) des trajets.
Il faut une optimisation des trajets des camions et bus, entre les lieux où l’on va chercher les sinistrés et les lieux de dépose (avec des logiciels logistiques type OPTRAK).
Dans les régions inondés, aller chercher les sinistrés en bateaux à fond plat (protection civile et militaire), en véhicules amphibie, voire en hélicoptères. Pour les regrouper aux points de départ des bus (par exemple gares routières de bus, approvisionnées régulièrement en eau, nourriture, café, thé …).
Il faut un PC central, pour tout organiser.
L’évacuation des sinistrés à pour but d’éviter les risques d’épidémies (choléras …).
(voir aussi plus loin, le chapitre « évacuation des animaux »).
Il faut que les membres de la protection civile (spécialisé dans le dégagement des victimes de tremblements de terre) avec leur chien de secours et les policiers, recherchent les cadavres. Dès qu’un cadavre est trouvé, les policiers en font des photos, recherche tous les éléments possibles d’identification (Carte identité, tatouage, dentition etc. …), font un prélèvement ADN, font un géolocalisation GPS de l’emplacement où été trouvé le cadavre.
Le cadavre est d’abord conduit dans des camions réfrigérés puis dans les grandes morgues des hôpitaux déjà ouverts (ou dans les lieux de médecine légale).
Mettre sur un site web toutes les photos et éléments d’identification des personnes décédées.
Dans un 1er temps, colmater avec des solutions provisoires les digues qui ont rompu.
Bâches géantes, pierres, gravas (demander aux Hollandais des solutions).
Puis amener du monde entier, les motopompes les plus puissantes (motopompes d’épuisement), pour assécher les zones inondées.
Puis faire appel aux hollandais pour des solutions définitives (à renforcer par une seconde digue elle en tripode en béton comme ceux installés sur les jetées des ports du monde).
Couper toutes les conduites de gaz, puis éteindre les incendies.
Apporter des camions de pompiers amphibies.
Faire venir en renfort des pompiers de casernes de régions à proximité non touchées.
Note : les pompiers américains savent faire.
1) Au niveau des stations d’essences :
Recenser toutes les stations d’essences qui fonctionnent et celles qui sont en panne, par manque d’électricité etc …
Rétablir l’électricité. Sinon, fournir à la station un groupe électrogène pour faire repartir les pompes à essences.
Faire venir une noria de camions à essences (des groupes pétroliers et de l’armée), pour réapprovisionner des stations.
2) Au niveau des raffineries pétrolières :
Assécher les raffineries qui sont inondées.
Voir construire tout autour, de grandes levées de terre avec des tractopelles, rendues étanches avec de l’argile, des bâches plastiques etc … (et l’eau s’infiltrant est pompée sans cesse).
Réparer les citernes, les pipe-lines le plus vite possible.
Remplir de nouveau les citerne avec l’essence de l’aide internationale (dont Européenne).
2) Au niveau de l’électricité et le gaz :
Là où ce n’est pas inondé, il faut que les équipes et camions des compagnies électriques réparent le plus vite possible (en 3x8).
Pour les conduites de gaz => idem.
Note : les compagnies électriques et de gaz savent faire.
Puis les zones asséchées s’étendent puis les réparations pourront s’étendrent.
Reconstructions des réseaux et lignes de téléphones fixes et GSM :
Là où ce n’est pas inondé, il faut que les équipes et camions des compagnies téléphoniques (Bell …) réparent le plus vite possible, les poteaux, les pylônes, les lignes téléphoniques.
Note : les compagnies téléphoniques savent faire.
Reconstructions des réseaux routiers, ouvrages d’art, grands bâtiments :
Faire de gros emprunts.
Mettre à contribution les grandes sociétés de BTP américaines et du monde (appel d’offre à prévoir), pour reconstruire le plus vite, les réseaux routiers, les ouvrages d’art et les grands bâtiments publics (par exemple, le toit du Super-dome de la Nouvelle Orléans etc. …).
Pour les bâtiments publics, c’est surtout des toits arrachés (il faut des couvreurs etc …).
Pour les routes, certaines ont été emportées par les crues des rivières.
Dans tous les cas, il faut reconstruire les constructions plus solides que précédemment.
a) il faut repérer et définir des zones de stockage des gravas :
Définir des décharges où stoker les gravas, déchets et remblais.
b) Des équipes de bénévoles (scouts) doivent récupérer, à la main, tout ce qui peut être récupérable et mettre le reste dans de grosses bennes (bennes pour les encombrants).
c) Pour les gros gravas et gros morceaux, faire intervenir les pelles (pelleteuses), bulldozers, tractopelles.
L’armée peut avoir un rôle à jouer, en venant avec leurs tractopelles.
Sinon, faire venir des sociétés spécialisées (moyennant rémunération).
Reconstruire ou apporter des maisons d’urgence : bungalows, caravanes, maisons type « Algéco », houseboats en prêts (prêt provisoire, jusqu’à la reconstruction de la vraie maison).
Il faut éviter que les nouvelles maisons soient fragiles et ne soient pas aux normes anti-cycloniques.
Si elles sont préfabriquées, elles doivent être très solides (résister à des vents de plus de 250 km / h. Elles comporteraient des volets blindés, métalliques, un toit jointif avec les murs, un système de câbles dans les murs, le sol et le toit, qui l’entoure et l’empaquette, pour la rendre plus résistance (et solidaire d’un seul bloc) etc …).
a) Redonner biens aux sinistrés (meubles, vêtements)
(par des aides style Emmaüs, Croix-Rouge etc … bourses de dons …).
b) faire que les assurances (et dons) donnent le plus vite possible un pécule, une somme suffisante pour reconstruire leur maison (et tout ce que les familles ont perdu).
Importance : de
ne pas perdre de temps, dans ces domaines !!!
c) On pourra prévoir aussi des équipes de soutiens psychologiques pour ceux qui ont perdu des proches (ou tout perdu).
(Soutien des églises, communautés religieuses dont font déjà parti les sinistrés _ pour ceux qui sont religieux).
Il faudrait recenser les chenils ayant des places dans la région, bénévoles voulant recueillir les animaux et camions de fourrière.
Faire récupérer les animaux (chiens, chats, oiseaux, NACs, …), par spécialistes et bénévoles (de la SPA etc …).
Récupérer les animaux pour éviter les épidémies.
Sinon, on peut (ou ne peut pas) les récupérer, les prendre en photos, faire leur localisation GPS. Mettre sur un site web toutes les photos et éléments d’identification des animaux.
Donner de la nourriture ou de l’eau, aux animaux qu’on ne peut pas récupérer.
Ce qui faudra prévoir dans le futur :
1) Eviter les constructions en kit (en bois …) dans les régions à risques cycloniques.
2) Prôner ou imposer les constructions résistances aux cyclones et raz-de-marée (selon un cahier des charges précis de ce type de maisons, cahier élaboré avec des spécialistes : architectes, membres des pompiers et de la protection civile, météorologues …). Dans tous les cas, il faut reconstruire en construction plus solides que précédemment.
3) Prévoir un plan ORSEC pour toute région future de vaste étendue qui pourrait être touchée par de futurs cyclones de type 5 (plan élaboré avec des spécialistes … Eviter par exemple aussi le « sur-accident » en cas de doubles cyclones).
4) Avoir des stocks de vivres, et des plans de réquisition, d’évacuation … déjà prêts pour prévoir les catastrophes futures.
5) Reconstruire avec une ampleur formidable, les digues de la Nouvel Orléans (digues d’au moins 9 mètre de haut, cela avec l’aide des Hollandais).
Il faut que ce genre de catastrophe ne se reproduise plus à l’avenir
Vœux pieux :
Il faudrait aussi, que les USA, ratifient le protocole de Kyoto _ selon l’application du principe de précaution … car même sans assurance scientifique sur les effets de la réduction des gaz à effet de serre et sur l’accélération du réchauffement naturel du climat, du aux gaz à effet de serre, on sait que le réchauffement du climat peut s’accélérer avec l’augmentation des gaz à effets de serre.