Le Paranormal démystifié par les Sciences
Elie Volf
Benjamin Lisan
Antoine Thivel
Collaboration de
Jocelyn
Bézecourt
Eric
Lowen
Les auteurs
Elie
Volf ; maître de conférence honoraire et Docteur ès Sciences. Il est
membre du conseil d’administration de l’Association Française pour
l’Information Scientifique (AFIS). Il a rédigé pour cette association et sa
revue « Sciences et pseudo-sciences » de nombreux articles et notes
de lectures. Il a publié un article sur l’Affaire Marie Besnard dans le numéro
d’Historia d’Octobre 2006.
Benjamin Lisan : ingénieur
informaticien, diplômé de l’Institut national des sciences appliquées de Lyon
(INSA), et de l’Institut des Techniques Nucléaires de Saclay (INSTN).Par ses nombreux voyages
humanitaires dans l’Himalaya, et en Orient, il a pris connaissance des
philosophies et techniques médicales orientales.
Antoine
Thivel : professeur agrégé et professeur honoraire de
civilisation grecque à la faculté de Nice, Docteur Es lettres (thèse sur
Hippocrate). Il est membre du conseil d’administration, de l’Association
Française pour l’Information Scientifique (AFIS
Eric Lowen :
Docteur en histoire des sciences et directeur du centre Aldéran de Philosophie
de Toulouse.
Jocelyn Bézécourt : Docteur en astrophysique.et
informaticien.
« La grande presse et les périodiques de vulgarisation sont sollicités
par des expériences diverses, nécessité d’insérer une information surabondante
laquelle faute de place est insuffisamment expliquée, quête commerciale de la
sensation ne reculant pas toujours devant la désinformation ou la complaisance
pour l’irrationnel. D’où une certaine déshumanisation des nouvelles
scientifiques ».
Michel Rouzé, Cahiers de
l’agence française d’information scientifique, N°1, Novembre 1968.
« La tolérance à l’incompréhensible est devenue banale et explique notre vulnérabilité aux assauts irrationalistes [ … ] ».
Jean Michel Besnier, L’irrationnel
nous menace t-il ?, p 15.
« Je ne m'estime pas obligé de croire que le même Dieu qui nous a dotés du sens, de la raison et de l'intellect, avait l'intention de nous faire oublier leur utilisation », Galileo Galilei (1564-1642).
« En admettant que les faits suivants soient radicalement faux, la seule idée de leur simple possibilité est tout aussi terrible que le pourrait être leur authenticité démontrée et reconnue ». Auguste Villiers de l'Isle-Adam
Nous
remercions :
Jean Michel Besnier; professeur de philosophie à Paris IV et à Polytechnique pour ses conseils sur l’orientation de l’ouvrage.
Gérald
Bronner, maître de conférence en
sociologie pour sa contribution importante sur les chapitres relatifs à la
sociologie.
Christophe
Cunniet pour son aide pour le
chapitre « Pouvoirs magiques ».
Charles Kappenstein,
professeur de chimie organique à l’université de Poitiers, pour ses
encouragements et conseils.
Ernest Emile Lopez Sanson de Longval. Docteur en archéologie de l’université de Mexico pour ses compléments sur les élucubrations en archéologie sud américaine.
Gérard
Majax pour sa contribution importante
sur le chapitre « Pouvoirs magiques ».
Stephanie Bonnet pour la mise en forme, la lecture et la pré-correction du texte.
Hubert
Espagnac et sa compagne Laurence
pour leur aide à la correction.
SOMMAIRE
CHAPITRE IMéthodologie de vérification et
de réfutation d’une information
Critères de validité d’une
information
Le problème du niveau culturel
et de la formation à l’esprit critique
Erreurs dans les généralisations et le raisonnement
inductif
Raisonnement par syllogismes
abusifs ou biaisés
Croire que deux thèses opposées
peuvent coexister
Le problème des conditions
initiales
La faiblesse d’un
échantillonnage
Regroupements dans la même
statistique de données diverses
Les effets des influences
culturelles, du nombre et de la pression du groupe
Fragilité du témoignage humain
et de la mémoire
La trop grande confiance dans
les experts
L’absence de preuve n’est pas
la preuve de l’absence d’un fait
Raisonnement analogique ou
raisonnement par similitude
L’illusion de détenir la vérité
Glissement de sens ou effet métonymique
Abus de sens ou abus
sémantiques
Effet de paresse intellectuelle
ou d’indifférence
Confusion entre lien de
corrélation et lien de causalité
Inversion de la cause et des
effets
Effet creux et prétentieux d’un
discours
L’effet cumulatif des petits
oublis ou ajouts « anodins »
Conclusion sur les erreurs
logiques de raisonnement
CHAPITRE III : Propagation et déformation
d’une information
Exemple de
« mal-information » : le massacre de Timisoara
Propagation de rumeurs à partir
d’une information mensongère ou tronquée
Propagation de rumeurs dues à
une psychose collective
Les hoax ou canulars
électroniques
Chapitre IV : Manipulations et manipulés
Persuasion et autosubjectivité
Manipulation par une soumission abusive ou effet Milgram
Chapitre V : L’univers de la psychologie et
du psychisme
Influences inconscientes sur
nos mouvements
Faux souvenirs ou fausse
mémoire
Méthodes psychiques subjectives
Méditation et méditation
transcendantale
Méthode Coué dite
auto-subjective
CHAPITRE
VII : Les fraudes
et erreurs en sciences de la vie
Erreurs et fraudes
scientifiques
CHAPITRE VIII : Les
erreurs et fraudes en sciences
physiques
Fraudes et élucubrations en
sciences physiques
Fraudes et élucubrations
archéologiques ou archéomania
CHAPITRE X : L’Ufologie et ses fraudes
La fragilité du témoignage
humain
Conclusion concernant l’absence
de preuve de visites extraterrestres.
CHAPITRE XIMédecines de l’âme et
para-sciences psychiques
Psychothérapies et dérives psychothérapiques
Dérives psychothérapiques
sectaires
La programmation
neurolinguistique ou PNL
Conclusion sur les
psychothérapies
CHAPITRE XII : Doctrines para-philosophiques diverses
L’Ecole de para-psychologie du
colloque de Cordoue à déveloper
CHAPITRE XIII : Pouvoirs Magiques
L’Illusionnisme des physiciens
La magie des gourous et des
sectes
La lévitation et la catalepsie
CHAPITRE XIV : Désordres psychiques,
envoûtement et pouvoir de l’esprit
CHAPITRE XV : Pseudo-réceptivité aux champs
de radiation
Recherche divinatoire par
pendule explorateur
Magnétisme animal ou mesmérisme
CHAPITRE XVI : Perceptions et Para-perceptions
Perception et illusions
visuelles
Les perceptions
subjectives : hallucination, hantise
CHAPITRE XVII : « Communications »
avec l’au-delà et les défunts
Tables frappantes dites
parlantes
Pseudo-communication avec les
défunts
Transcommunication
instrumentale
CHAPITRE XVIII : A l’approche de la mort
Les expériences aux frontières
de la vie (NDE)
CHAPITRE XIX : Conceptions et visions de
l’Au-delà
Mythes religieux sur des
mécanismes post mortem
L’eschatologie, ou
« l’au-delà » de la vie vu par les religions
Eschatologie dans les religions
d’Extrème-Orient
La réincarnation chez les
spirites
CHAPITRE XX : Surnaturel et croyances
religieuses
Sondages sur le christianisme
en France
ùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùùù
CHAPITRE XXI : Mécanismes des croyances au
surnaturel
Les prédictions et prophéties
de Nostradamus
Mécanismes des croyances au
paranormal
CHAPITRE XXI : Les arts divinatoires
Données économiques et
statistiques sur les arts divinatoires
Astrologie sidérale ou
astrologie stellaire
Arts divinatoires de l’extrême
orient
Mancies anciennes peu
pratiquées de nos jours
CHAPITRE XXIII : Ondes et environnement ou
géomancie
CHAPITRE XXIV : Les thérapies alternatives
occidentales
Médecines dites douces ou
alternatives et effet placebo
Médecines alternatives diverses
CHAPITRE XXV : Les médecines traditionnelles
de l’Orient
La médecine traditionnelle
chinoise
Concepts de la médecine Amshi
ou Tibétaine
Médecines alternatives dérivées
de la médecine traditionnelle chinoise
Médecine traditionnelle
indienne Ayurvedique ou ayur védique.
Cet ouvrage a été un travail
d’équipe, réunissant des littéraires, des sociologues, des psychologues et de
nombreuses autres compétences.
Nous avons rédigé cet
ouvrage dans un esprit encyclopédique pour
encourager le maximum de gens à cultiver leur curiosité et leur esprit
critique.
Nous regrettons la
persistance de nombreuses croyances irrationnelles et superstitions, et malgré
les progrès prodigieux des sciences et des techniques.
La popularité de certains
domaines jamais démontrés scientifiquement (fantômes, extraterrestres,
télépathie, etc.) et les approches particulières qui s’y intéressent
(parapsychologie et parasciences) ne se dément toujours pas.
Bien des personnes croient
encore à des domaines pourtant réfutés, depuis le XVII° siècle, comme les
prédictions astrologiques et certaines médecines alternatives. D’autres vont
consulter les médiums et croient à leurs prédictions.
À l’heure actuelle, de
nombreuses personnes croient encore en l’intervention du surnaturel ou du
paranormal pour expliquer nombre de phénomènes observables et étranges. Or ces
phénomènes étranges, en apparence, sont, la plupart du temps, explicables par
les connaissances scientifiques actuelles.
Dans le passé, à la faveur
du déclin des croyances religieuses vers les années 1960, certains auteurs,
comme Louis Pauwels et Jacques Bergier,à travers leur ouvrage Le matin des
magiciens et leur revue Planète [1], ces auteurs ont popularisé le
mystérieux et le fantastique.
Actuellement,
cette persistance de l’irrationnel est surtout due à l’importance médiatique
des arts divinatoires (astrologie stellaire, astrologie chinoise, numérologie…)
et de thérapies alternatives, dérivées de certaines anciennes médecines
orientales.
Nombreuses sont les
personnes ne faisant aucune distinction entre fiction et réalité et prenant
pour vrai le contenu des ouvrages comme l’Alchimiste de Paul Coelho, le Da Vinci Code de Dan Brown[2]
, les livres de Christian Jacques sur la mythologie égyptienne etc. … [3].
Beaucoup de
messages mensongers des médias restent tolérés par le public, du fait de leur
manque de formation scientifique ou critique.
D’autre part, des
associations prônant des thérapies et doctrines douteuses et dangereuses (comme
le végétalisme) ont pignon sur rue et fleurissent dans les salons dits
« bio » (Marjolaine, Vivre Autrement, bio Sésame et Harmonies…). De
même, le rayon sciences occultes a une place toujours importante dans les
librairies.
De plus, certaines croyances
et doctrines irrationnelles dangereuses peuvent détruire la vie de personnes
fragiles. C’est le cas de certaines « doctrines » apocalyptiques prônant la communication avec les
défunts et pouvant convaincre leurs adeptes de se suicider pour rejoindre un
hypothétique au-delà. De même, l ’astrologie poussée à son paroxysme peut
conduire une personne à asservir totalement sa vie et son comportement aux
prédictions astrologiques de voyants, de médiums etc.
Les sectes aux enseignements
douteux ou mystificateurs continuent à prospérer, malgré les dénonciations portées
à leur encontre et les dispositifs en France.comme la commission de la Mission
Interminestrielle de Vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES ).
De nombreux
gourous et sectes induisent la confusion entre croyances et sciences, mysticisme
et rationalité, comme c’est le cas avec Claude Vorilhon
fondateur du mouvement Raël.
D’ailleurs, Raël avait oser nommer Michel Onfray [4]
« prêtre honoraire » du mouvement raëlien, ce qu’a dénoncé ce
dernier [5].
L’opinion
réprobatrice de quelqu’un reste le plus souvent noyée dans le flot moutonnier
de ceux qui ne se posent pas de questions.
Heureusement, quelques
esprits critiques cherchent malgré tout à développer leur doute, et le succès
du livre Devenez sorcier, devenez savant
de Georges Charpak et Henri Broch [6]
est encourageant. Ce bestseller s’est vendu en France, entre 2002 et 2003, à
plus de 380 000 exemplaires.
A l’exemple de ces deux
auteurs, nous avons donc décidé de rédiger cet ouvrage « parce que nous vivons
dans un monde où l’irrationnel est de mode, où les sectes, les intégrismes
religieux et les arts divinatoires ont de plus en plus d’audience et parce que
les médias, devant des doctrines irrationnelles, créent une confusion fréquente
entre critique et censure » [7].
Notre
but a été d’analyser et de démystifier certaines doctrines ou impostures, plus
ou moins répandues dans l’opinion publique.
La parapsychologie[8],
faisant partie du paranormal et étudiant des phénomènes tels que les arts
divinatoires, la voyance, la radiesthésie, la télékinésie, la télépathie…, sera
donc traité par notre livre.
Nous nous intéresserons
aussi aux impostures intellectuelles (scientifiques ou non), ainsi qu’à
certaines erreurs scientifiques.
Dans notre ouvrage, nous
faisons la distinction entre fausses-sciences et sciences marginales[9].
La plupart des groupes sectaires utilisent les méthodes du paranormal en psychologie et en thérapie. Il nous a donc semblé indispensable d’aborder aussi le problème des phénomènes sectaires, comme les mécanismes d’embrigadement et de persuasion, pratiqués dans ces groupes. Ces derniers ayant pour but de faire perdre à leurs victimes tout esprit critique face aux mystifications et manipulations de ces sectes.
Nous avons voulu donner, autant que
possible, à cet ouvrage, un caractère encyclopédique, même si nous n’avons pu
épuiser un domaine aussi vaste et évolutif que le paranomal. Donc de ce fait,
que le lecteur nous excuse par avance
de n’avoir pu traiter tous les sujets en relation avec le paranormal.
Notre ambition, en rédigeant ce livre, a
été de rester aussi objectifs que possible, appuyant nos affirmations sur des
données fiables, se recoupant, provenant de plusieurs sources. Nous avons
abordé, autant que possible, tous les exemples représentatifs du paranormal, en
les soumettant à la démarche scientifique.
Il est possible que nous ayons commis
des erreurs ou omis involontairement des nouvelles informations. Que le lecteur
alors nous en excuse.
Certains pourront nous reprocher le côté fourre-tout
de notre travail. Ceci est voulu car nous avons désiré aborder le plus grand
nombre de cas possibles, apparemment sans rapport entre eux, afin de démontrer
leur caractère frauduleux.
Nous avons voulu montrer que la démarcation entre
Science et fausses sciences ne cesse d’évoluer au cours des siècles et qu’elle
n’est pas toujours claire dans certains domaine. Certains domaines de la
connaisances, considérés sciences, dans le passé, sont devenus de fausses
sciences, comme l’alchimie, à l’heure actuelle …
Nous espérons que cet ouvrage facilitera la compréhension
de certains phénomènes et doctrines auprès du plus grand nombre, en tenant
compte de leur culture d’origine. Selon ses domaines d’intérêt, le lecteur
pourra, selon le cas, approfondir ou
délaisser certaines pages de l’ouvrage.
Nous espérons que le lecteur sera animé,
comme nous, par le doute scientifique,
nous permettant d’être plus vigilant face aux escroqueries.
Dans la suite, notre livre poursuivra quatre buts, liés entre eux :
Benjamin Lisan, Élie Volf
« La fausseté d’une idée ne saurait l’empêcher d’être belle, et
il y a certaines erreurs si ingénieuses qu’on regretterait qu’elles ne
figurassent point aux démarches de l’esprit humain [10]. », Jean Rostand
La science
et la méthodologie scientifique, du fait de sa réussite éclatante et de la
multiplicité de ses retombés pour le genre humain, bénéficie actuellement d’un
grand prestige, dans le monde contemporain.
Pourtant,
bien que tous les gens en parlent et semblent la connaître, bien peu de
personnes, en fait _ à part les scientifiques eux-même _, savant réellement ce
qu’est l’esprit et la méthode scientifique. Ces domaines sont encore entourés
d’un grand mystère dans l’esprit du public. Certains y voient même une sorte de
magie très puissante, infaillible, qui pourrait tout résoudre.
Voyons ce
qu’est, en fait, cette méthode et éventuellement d’où elle est venue.
Certains on tenté de faire remonter la pensée
scientifique à la pensée antique grecque, survenue les 5° et 6° siècles avant
JC. Selon Platon, « il est
impossible qu’un fait, quel qu’il soit, puisse apparaître sans cause »
[11].
En fait, si les grecs ont tenté de trouver des
relations de causes à effets, dans les phénomènes naturels, plutôt que de s’en
remettent à l’intervention des dieux pour les expliquer, leurs explications
restaient toutefois très limitées, sans rechercher à les faire reposer sur des
vérifications rigoureuses et très spéculatives. L’univers intellectuel des
grecs restait rempli de magie et de religion.
Avant
la naissance de l’esprit réellement scientifique, a existé le scepticisme, dont
une de ses variante fut le scepticisme absolu de Pyrrhon (vers 365, vers 275 av.
J-C.) [12] [13] [14]. Pour Pyrrhon, le doute ne peut être surmonté du fait
de l’impuissance de l’esprit à atteindre la certitude [15]. Pyrrhon niait que l’homme
puisse atteindre la vérité. Il pensait que tous les êtres organisés dans la
nature étaient soumis à un renouvellement continuel, et qu’on ne pouvait en
connaître que les apparences. Parmi les hommes, on ne rencontre qu’erreurs et
contradictions de l’esprit, illusion des sens. A chaque proposition, on pouvait
rencontrer son contraire, parfois tout aussi également probable ( !). Il
en résulte que le sage ne doit pas porter de jugement. Il perçoit des apparences,
mais ne peut les proclamer comme vraies. Le pyrrhonisme se caractérise
par le refus de toute affirmation dogmatique.
Pendant
longtemps, les penseurs, avant le 16° siècle, ont raisonné majoritairement par
convictions et certitudes et par des spéculations théoriques, à la façon des
grecs, sans vraiment se préoccuper de savoir si leur conviction pouvait être
réfuté ou vérifié rigoureusement par les faits observés dans la nature. Ce
n’est qu’à partir de Galilée, qu’on a commencé à vérifier par une analyse
rigoureuse des faits expérimentaux, les affirmations philosophiques émises sur
le fonctionnement de la nature.
La méthodologie scientifique a été élaborée
vers les 16°, 17° et 18° siècles, par de grands penseurs philosophes et
scientifiques, dont Galilée et Descartes _ Descartes ayant en grande partie
formalisée cette méthodologie.
La démarche scientifique est une démarche extrêmement rigoureuse et
tatillonne. Elle descend dans le moindre détail, comme dans une enquête réalisée
par la police scientifique. Tout détail même le plus anodin est un indice
intéressant. Durant le processus de vérification et de validation scientifique,
on vérifie, on vérifie de nouveau tout sans cesse, on procède à des
contre-vérifications rigoureuses, tant que subsiste le moindre doute … Durant
celui-ci, on doit procéder à une abondance de vérifications, que le contraire.
Tout scientifique doit nécessairement passer par la « fourches
caudines » obligées de cette démarche … Aucun ne peut s’y soustraire.
Par cette démarche, on ne peut ainsi avancer des affirmations scientifiques à
la légère.
La démarche scientifique procède par le doute raisonnable. Le
doute dit raisonnable doit dépendre
de nombreuses vérifications qui pouvant être remises à chaque instant
par de nouvelles connaissances.
La démarche scientifique part
d’un certain nombre de concepts présupposés issus de l’expérience que nous
allons exposer.
La démarche scientifique repose
sur les présupposés suivants :
a) Toute la
nature est régie par des lois globalement déterministes. Tel phénomène A
provoque tel autre phénomène B, B provoque C, etc. [16].
Bien que la
mécanique quantique ait remis en cause, dans certaines limites précises, cette
vision strictement déterministe, on admet toutefois, que le déterminisme des
lois physiques de l’univers s’applique au niveau macroscopique, même si ce
n’est plus le cas à l’échelle des particules élémentaires.
b) Il n’existe
pas de suspension des lois connues de la nature suite à l’intervention de
phénomènes magiques ou de forces supérieures qui ne procéderaient pas de lois
déterministes déjà pré-existantes dans l’univers qui nous entoure.
c) Les phénomènes observés
scientifiquement doivent être reproductibles :
la science procède, la
plupart du temps, par la remise en question des différentes théories ou
hypothèses qui ont été établies successivement. Toute nouvelle théorie doit
pouvoir être testée par plusieurs personnes, si possible à l’aide de différents
appareillages ou méthodes, et surtout en plusieurs lieux et dans le temps.
C’est possible, car une loi physique est reproductible partout dans l’univers.
d) si l’on part des mêmes conditions initiales, les lois physiques de
l’univers sont structurellement stables dans le temps et l’espace (par exemple,
les lois de Newton ou d’Einstein, ou encore celles décrivant les trajectoires
planétaires, ou encore les lois d’émission des raies spectrales des atomes ou
des molécules sont les mêmes ici dans notre galaxie, dans la Voie Lactée, que
dans la nébuleuse d’Andromède. Elles étaient aussi valables il y a 2 siècles
que maintenant.
e) Le monde est essentiellement cohérent. Aucune loi ne peut contredire
une autre loi. Elle peut juste limiter ou contrecarrer l’action d’une autre
loi. Comme une force magnétique empêche une bille d’acier de tomber, sous
l’effet de la gravitation[17].
f) La science admet l’existence d’une réalité ultime et certaine.
g) La démarche scientifique est aussi fondée sur l’observation que le
monde observé n’est pas essentiellement trompeur, qu’il y a des données
constantes observables dans ce monde, en particulier, qu’il y a des lois
physiques stables dans l’univers, dans le temps et l’espace.
h) Les lois physiques de l’univers suivent des lois mathématiques :
De nombreuses observations
ont apporté la conviction que les lois de l’univers suivent essentiellement des
lois mathématiques. On ne fait qu’observer ce constat.
Toutes les lois de l’univers
peuvent être ramenées à une succession d’un grand nombre de lois
« simples » [18]..
Cette conviction des
scientifiques de pouvoir toujours ramener l’univers à une série limitée de lois
simples a toujours été, jusqu’à présent, vérifiée. Dans la pratique, ramener
toutes les lois de l’univers à une succession de lois simples facilite leurs vérifications.
L’affirmation de l’existence
de lois simples à la base de toutes les autres lois ne veut pas dire que
l’univers, dans sa globalité, ne soit pas extrêmement complexe. La science ne
fournit que des modèles et théories de la réalité. Elle n’a jamais affirmé que
ces modèles sont « la vérité absolue ultime » ou qu’elle détient la
Vérité avec un grand V. La science admet juste que les modèles découverts et
lois simples déduites ne sont que l’approximation d’une réalité encore non
connue (dans sa totalité).
Pour les scientifiques, il n’y a pas de voie
magique ou royale à la connaissance. Cette dernière ne peut être obtenue qu’à
partir de nombreux efforts d’investigation et par de nombreuses
expérimentations.
De nouvelles « certitudes
scientifiques » doivent être justifiées par des investigations. Celles-ci
devant apporter des justificatifs pour valider toute nouvelle théorie
scientifique [19].
La démarche scientifique procède, par étapes, selon le cycle :
- observation de nouveaux
faits,
- élaboration d’une nouvelle
théorie intégrant ces nouveaux faits (s’ils sont réellement nouveaux et
inconnus [20]),
- vérification de cette
nouvelle théorie par de nouvelles observations, si cette théorie prévoit de
nouveaux résultats expérimentaux. Vérification expérimentale que ces résultats
prévus existent bien et qu’ils correspondent exactement aux prédictions etc.
… Toute nouvelle théorie doit être
vérifiée minutieusement, jusque dans ses moindres aspects et détails.
- et ainsi de suite.
Pour valider une information ou une donnée
nouvelle, un phénomène nouveau, inhabituel, il faut éventuellement effectuer un
regroupement logique des informations ainsi que les interprétations de chaque
intervenant (témoins, expérimentateurs, observateurs). Il faut vérifier
qu’aucune information extérieure ou tendancieuse ne vienne perturber leur
jugement.
Dans le doute, et pour éviter toute
désinformation à propos de l’authenticité d’une information, surtout si
celle-ci est extraordinaire.
Il
faut regrouper les informations et les recouper avec différentes sources
ou les soumettre à des
contre-expériences tout particulièrement dans le cas de l’annonce de nouveaux
résultats d’expérience. Cette rigueur peut permettre d’éliminer les
contre-vérités, les erreurs et les impostures.
Un principe clé de la méthodologie
scientifique est que personne ne peut déclarer exacte une allégation, s’il ne
peut la justifier par des preuves expérimentales ou des arguments théoriques.
On n’a pas réponse à tout, et des tests empiriques peuvent éviter bien des
erreurs. Il faut être méfiant envers des informations tronquées, incomplètes,
car elles peuvent nous conduire à des interprétations erronées et à affirmer de
complètes inepties. Toute information incomplète doit être complétée ou
rejetée.
Si l’on a mal appliqué une relation ou
négligé un phénomène, notre propre intuition peut nous persuader, en toute
bonne foi et à tord, de la justesse de notre hypothèse. C’est pourquoi, pour
éviter ce genre d’erreur, il nous est nécessaire de vérifier l’information ou
la donnée incriminée. Nous la vérifierons à partir de plusieurs sources
indépendantes et nous procéderons à des contre-expérimentations. Nous
réaliserons aussi de multiples vérifications répétitives du phénomène ou du
fait, en en modifiant éventuellement les conditions expérimentales. Toutes ces
vérifications et contre-vérifications ont pour but de confirmer, aussi
rigoureusement que possible, nos hypothèses.
Rien ne doit être négligé pour éviter à tout
prix le risque de commettre l’erreur, même la plus minime. Ce type de démarche
doit être aussi appliqué à la vérification d’un fait observé. On ne peut jamais
se contenter de la bonne foi d’une personne aussi respectable soit-elle. Aucun
domaine de la science ne peut se passer ou être exempt de cette démarche très
exigeante ou se croire être « au-dessus » ou hors de
l’expérimentation scientifique.
Dans tous les cas, toute hypothèse nouvelle
devra être confirmée par d’autres personnes. L’intuition conduit généralement
vers la bonne voie, mais le mieux est de la vérifier et de la faire vérifier
par d’autres personnes avant toute conclusion hâtive.
Sinon, en sciences humaines et économiques,
mais aussi en physique relativiste, l’observation peut modifier
l’expérimentation et perturber la mesure. Selon J. S. Bell [21], « le problème de la mesure et de l’observation est de savoir où la
mesure commence et où elle finit, car l’observateur peut modifier l’expérience
ou le comportement de l’expérimenté ». En
physique nucléaire, le principe de Heisenberg stipule qu’on ne peut connaître précisément en même temps la
position et la vitesse d’une particule élémentaire. De même Heisenberg indique
que l’observation ou la mesure perturbe les propriétés (vitesse et position)
d’une particule élémentaire.
Selon
Heisenberg, on n’étudie pas la « nature » intrinsèque des choses,
mais seulement une représentation de celles-ci [22].
Le critère du rasoir
d’Ockham
Un des principes de la démarche scientifique est connu sous le nom de
« rasoir d’Ockham » ou « principe d’économie »
[23]. Il préconise
de ne pas utiliser de nouvelles hypothèses tant que celles déjà énoncées
suffisent.
Guillaume d’Ockham (~ 1280 - ~ 1348), philosophe et théologien, fut
excommunié pour ses doctrines tentant de démontrer que les fondements de la
science devaient être tirés de l’expérience et que l’explication la plus simple
devait toujours être préférée pour expliquer le monde et ses mécanismes.
En fait, le rasoir d’Ockham est un critère de vérité scientifique, une
réfutation du principe épicurien de l’explicitation multiple. Chaque phénomène
ne peut avoir qu’une explication et non plusieurs.
Les explications approximatives doivent être éliminées, l’une après
l’autre, pour n’en garder qu’une seule.
Ce principe ou ce critère est souvent utilisé pour trancher entre
toutes les théories utilisées pour expliquer le monde. Si, après les avoir
toutes épuisées, on ne peut trouver d’explications connues, on part du principe
que tout phénomène nouveau et inconnu peut être ramené à une succession
d’explications simples et nouvelles.
Notre démarche sera de les découvrir.
Selon J. C. Pecker, d’après le principe du rasoir d’Ockham, « il faut éliminer ce qui n’est pas
strictement nécessaire à la compréhension d’un raisonnement. Ce principe donne une vision très simple qui
se justifie dans de nombreux cas. Mais ce principe a l’inconvénient de brider
l’imagination et on ne peut l’appliquer à des systèmes complexes comme celui du
système solaire où beaucoup de paramètres interviennent. C’est un garde-fou
pour éviter toutes les dérives et certains délires ».
Les nouvelles théories doivent être vérifiées de façon rigoureuse. Pour
un scientifique, ce serait une immense erreur de croire que la puissance du
raisonnement peut éviter a priori tout recours à l’expérience. Les
scientifiques préfèrent utiliser la raison pour connaître et comprendre la
réalité plutôt que de faire appel à d’autres démarches, qu’elles soient
mystiques ou métaphysiques. Ils partent du principe que l’univers reste
intelligible par la raison humaine. Ils mettent en avant le
doute cartésien qui est un des fondements de la démarche scientifique. Ce doute
s’est révélé être un puissant moteur de la découverte scientifique.
La science admet que toute vérité doit être vérifiée et peut être
remise en cause chaque fois qu’un nouveau fait est apporté. Elle prône le libre
examen de toute théorie, à condition que ce libre examen ne soit pas gratuit et
puisse apporter de nouveaux éléments.
Dans
le livre "Logik der Forschung" (La logique de la découverte
scientifique), publié en 1934, Karl Popper place le principe de
falsification au cœur de la démarche scientifique : démontrer la fausseté
d’une conclusion entraîne la fausseté de la théorie de laquelle est déduite
cette conclusion en vertu du principe logique qui veut que du faux, on ne peut
conclure le vrai.
Selon Henri Curien [24], « c’est là une
caractéristique majeure de l’activité scientifique, qui la distingue notamment
des fausses sciences dont les “théories” sont en général non testables, fantaisistes
et en tout cas non testées. Aujourd’hui nos concitoyens ont soif
d’émerveillement et cherchent un refuge, des raisons d’espérer dans des
pratiques où l’on peut prendre des désirs pour des réalités ».
Pour
Descartes, au contraire, il faut rejeter tout ce qui ne présente pas la
garantie d’une certitude absolue. Descartes, croyant, ne cherche que le
savoir : il doute et veut se libérer du doute. Il cherche dans la science
une connaissance certaine. Pour cela, il s’appuie sur une méthode déductive
avec pour critère l’évidence.
Pour Descartes, comme pour
les philosophes grecs « chaque effet dépend d’une cause ».
On peut et on doit douter de
tout, mais on doit aussi avoir confiance en soi et savoir justifier sa pensée.
Les célèbres maximes de Descartes, « Je
pense, donc je suis » (« cogito, ergo sum », Discours de la
méthode (1637) [25], et « je pense, je suis » ou « cogito, sum »
(Méditations métaphysiques, 1641) [26] exprimant la « substantifique moelle » (l’essence) de sa
pensée métaphysique sont devenues célèbres.
Elles veulent montrer une opposition ou une complémentarité entre l’idée
« d’esprit » et celle de « matière », vision dualiste,
envers laquelle le philosophe actuel est plus prudent. Dans cette formulation
« Je pense, donc je suis », je déduis mon existence en tant que
chose pensante du fait même que je me saisis en train de penser (« je pense, je suis » ces deux termes s’appelant réciproquement).
Les racines du scepticisme remontent loin
dans la tradition philosophique. Le mot vient du grec skeptikos, qui signifie « qui considère » ou « qui
examine ». Le scepticisme est une variante de la zététique). Selon cette
étymologie, la personne sceptique ne refuse pas a priori de croire l’affirmation qui lui est faite, elle désire au
contraire l’examiner pour identifier ses fondements et sa validité.
En revanche, dans le langage courant, le mot
« sceptique » a été détourné de son sens origine. En effet, lorsque
nous disons « je suis sceptique », nous exprimons souvent notre
réticence à croire l’affirmation qui nous est présentée et notre volonté de
considérer sérieusement les arguments de notre interlocuteur.
Zététique : nom et adjectif, du grec zétein, ce mot signifie
« chercher ». Selon le Littré, c’est « la méthode dont on se sert pour pénétrer la raison des choses ».
Enseignée dans l’Antiquité depuis Pyrrhon et ses disciples, la zététique est
souvent considérée comme synonyme de pyrrhonisme.
« L’analyse zététique » est le nom donné par François
Viete [27] [28] à la « méthode
analytique » [29]. Pour M. Henri Broch, elle
est synonyme de méthodologie scientifique. Ce terme a été popularisé en France
par les ouvrages et l’enseignement de la « zététique » d’Henri Broch,
à l’Université de Nice. Selon le Larousse du xixe
siècle, les définitions de la « zététique » et des
« zététiques » (zététiciens) sont dues à Sextus Empiricus [30] (iie - iiie
siècle. après JC), auteur des Esquisses
pyrrhoniennes. Ces définitions semblent parfois contradictoires pour un
sceptique du xxie siècle.
« La zététique est une variante
assez originale du scepticisme ; c’est un
scepticisme provisoire, c’est presque l’idée de Descartes, considérant
le doute comme un moyen et non comme une fin, comme un procédé préliminaire,
non comme un résultat définitif. » [31].
D’après les renseignements sommaires que
donne Sextus Empiricus, les zététiques, en s’appelant chercheurs, voulaient
dire que l’esprit humain est fait pour chercher toujours et ne trouver jamais.
Pour les zététiques ou chercheurs de vérité dans tous les domaines, il y aurait
suspension du jugement tant que l’on n’aurait pas prouvé ou infirmé un fait.
Ils pensent que la recherche de l’Absolu est impossible ou vaine.
Selon
Henri Broch [32] [33] [34]. « l’outil principal de la zététique
est la relation de cause à effet, à rechercher pour la validation d’une
information ». Une faille
dans la causalité d’un phénomène doit alors nous conduire à être sceptique, à
nous interroger sur sa réalité, à entreprendre une analyse et une investigation
poussées. Au final, elle peut nous amener à trouver le moyen de réfuter tel ou
tel phénomène ou le raisonnement d’une personne affirmant l’existence de tel ou
tel fait.
La justesse, la précision et
la reproductibilité d’une mesure permet de renforcer la rigueur et la validité
d’une observation scientifique.
On sait par expérience que
si l’on ne prend pas suffisamment de précautions dans la qualité et la rigueur
de nos observations, si l’on ne prend pas suffisamment de précaution sur la
justesse, et la reproductivité des mesures, si l’on n’emploie pas d’instruments
suffisamment précis. On peut alors dire n’importe quoi.
Souvent, pour être sûr d’un
résultat, il faut le vérifier à plusieurs reprises, pour être sûr de sa
reproductivité.
Pour vérifier une
information ou une mesure, il faut tenir compte d’un grand nombre de
facteurs qui sont: les conditions initiales et les conditions d’observation, ainsi que de la justesse, précision
et reproductibilité d’une mesure. Celle-ci peut dépendre aussi de la
qualité des appareils de mesures éventuellement employés.
Il faut que l’appareil soit sensible,
juste, fidèle.
La sensibilité correspond
à la plus petite variation observable de la grandeur à mesurer.
La précision correspond à l’adéquation entre les résultats de mesure qu'il
indique et valeur vraie théorique que l'on cherche à mesurer, en dehors des
conditions opératoires [35].
La justesse d’un
appareil de mesure est son aptitude à donner des résultats qui ne sont pas
entachés d'erreur systématique (la valeur mesurée alors tombant
systématiquement à côté de la valeur vraie). La justesse d’une méthode
désigne l’écart entre la valeur mesurée et la valeur réelle. Si un prélèvement
contient 0,1 mg/l d’un médicament déterminé, plus la valeur mesurée par la
méthode considérée sera proche de ce chiffre, plus la méthode sera juste. Si
une balance est juste à 0,01 g, les mesures faites avec cette balance sont
justes à plus ou moins 0,01 g.
La fidélité est son
aptitude à donner des mesures exemptes d'erreurs accidentelles, dispersées ou
aléatoires. La reproductibilité de la mesure est justement liée à cette
fidèlité.
Lorsqu’on effectue des
mesures répétées avec un appareil, on obtient souvent des valeurs un peu
différentes d’une mesure à l’autre. Faut-il alors en rejeter certaines parce
que dispersées (dispersion qu’on mettra alors sur le compte d’une mauvaise
fidélité de l’appareil), au risque de passer à côté d’un phénomène intéressant
voire d’une découverte importante ? Sinon, quelle valeur faut-il prendre
pour conclure au résultat le plus précis. En résumé, si une mesure n’est ni
juste, ni précise, ni reproductible, on ne peut tirer aucune conclusion et
elle n’a aucun intérêt
scientifiquement. Pourtant, c’est souvent de ce type d’informations que les tenants du paranormal tirent des
conclusions.
Dès le VIe siècle avant JC, influencé par les
mythes, rapporté par Hésiode [36], de Prométhée (qui aurait
apporté, à l’homme, le feu, source des techniques) et de l’âge
d’or, au temps des règnes d’Ouranos et de Cronos, certains philosophes
pré-socratiques, pensaient, que l’invention du feu avait bouleversé l’ordre
naturel de l’univers et préconisaient le retour aux temps où le feu n’existait
pas encore. [37]
La science a été aussi la mal aimée pour une partie du public.
Déjà au début du XIXe siècle, l’Académicien Lieutard dans son éloge à Condorcet
écrivait [38] :
« Ces préjugés sont soutenus avec chaleur par des praticiens
ignorants, parce qu’il ne coûte moins
pour décrier une science que pour l’approfondir, ils sont utiles aux charlatans
parce qu’il est plus aisé d’en imposer sur son habileté que sur ses
connaissances ».
De nos
jours, avec la peur
du nucléaire et avec certaines affaires liées à la santé ( vache
folle, sang contaminé, antennes relais, OGM etc. …), il y a une méfiance
allant jusqu’au rejet de la science, par une grande partie de la population. La
science est devenue la source de tous les maux _ de la pollution, de la guerre,
du feu nucléaire etc …
Les
gens sont déconcertés par la complexité des nouvelles théories scientifiques,
et peu de gens regardent les rares émissions télévisées scientifiques. La
plupart des français sont incapables de citer souvent un scientifique de renom
à part Marie Curie, Pasteur et Einstein [39]. Sinon en astronomie, si vous demandez le nom d’un
astronome, le plus souvent on vous citera l’astronome médiatique Hubert Reeves,
mais peu vous parleront des grands astronomes comme Flammarion, Hubble ou Jean-Claude
Pecker.
Beaucoup de personnes
manquent encore de confiance en la science. Sinon, pour celles-ci, il existe
des phénomènes paranormaux que la science ne pourra jamais expliquer.
C’est ce que suggèrent d’ailleurs les sondages établis par J. Sutter [40] (voir ci-après). L’enquête CSA de 1994 [41] a montré que dans tous les
camps (croyants, athées…), une majorité considère « qu’il y a des réalités que la science ne parviendra jamais à
expliquer » (voir tableau 1 ci-après résumant un sondage croisant la croyance
dans les limites explicatives de la science et la croyance en sa contribution
pour les progrès de l’humanité [42]).
|
La science et la technique contribuent au progrès
de l’humanité |
|||||
Tout à fait d’accord |
Plutôt d’accord |
Plutôt pas d’accord |
Pas du tout d’accord |
Sans réponse |
||
Il y a des réalités que la science ne parviendra
jamais à expliquer |
Tout à fait d’accord |
51 |
34 |
6 |
6 |
3 |
Plutôt d’accord |
35 |
52 |
9 |
2 |
3 |
|
Plutôt pas d’accord |
41 |
44 |
13 |
3 |
– |
|
Pas du tout d’accord |
68 |
15 |
5 |
12 |
– |
|
Sans réponse |
46 |
39 |
7 |
5 |
3 |
Ce tableau semble indiquer
que, pour des Français, la foi ou les croyances peuvent toujours combler l’état
actuel des limites explicatives de la science [43].
Cette conviction majoritaire
des Français n’est heureusement pas partagée par les scientifiques.
Ajoutons que certaines idées
scientifiquement fausses peuvent se répandre rapidement dans l’esprit du grand
public _ telles l’homéopathie … _, tandis que les bonnes idées peuvent dormir
longtemps avant de se voir publier. Par exemple les lois de l’hérédité de
Gregor Mendel (1822-1884) sont restées longtemps inconnues. Les travaux de
Mendel demeurèrent en latence jusqu'à ce que ce que au début du XXe siècle,
Hugo de Vries, Carl Correns et Erich von Tschermak les rédouvrent chacun de
leur côté.
Dérives de l’esprit
scientifique
Dans cette partie, nous
allons aborder les égarements de l’esprit scientifique, en particulier, les
doctrines de ce que l’on appelle les para-sciences philosophiques dont le
positivisme et le scientisme apparues au XIX° siècle.
L'idée d'une politique positive, thématisée par Auguste Comte (1798-1857), était déjà
présente chez Saint-Simon (1760-1825).
Dans son livre « le positivisme », publié
en 1817, A. Comte expose sa doctrine, mélangeant Théologie, Métaphysique et Science.
Comme l’a fait
remarquer Angèle Kremer Marietti : « la conception de la science
positive prennait parti en faveur d'un ordre social agencé et dénonçait les
philosophes des Lumières comme des penseurs négatifs » [44] car ces
philosophes introduisaient le doute dans leur pensée. En fait, en définissant
les lois de sa société « positive » Auguste Comte a inventé une
nouvelle religion, la religion de
l’humanité. Sa devise était « Ordre
et progrès ».
Sinon, le positivisme
d’Auguste Comte est basé sur une confiance illimitée dans la science et
l’expérimentation [45].
Avec Allan Kardec le
positivisme s’orienta vers l’irrationnel. De son vivant, Allan Kardec,
illusionniste et médium fut très médiatisé pour ses études sur le spiritisme.
Pour Kardec, l’expérience
doit justifier une théorie (ce qui n’est pas faux), mais dans le cas du
spiritisme, l’expérience était le plus souvent falsifiée par les tours
d’illusionnisme commis par les médiums (voir chapitre « Magie et
illusionnisme »). Des hommes de science comme Camille Flammarion, Crook, …
se sont laissé berner par des médiums doués (comme Douglas Home etc …).
Les concepts du
« scientisme » sont dus au biologiste Félix le Dantec (1869-1917) qui
croyait dans la valeur absolue de la science sans limite et sans réserve.
Le scientisme correspond à
une foi radicale en une science qui se croit ou se veut parfaite et définitive,
vision conduisant à une croyance religieuse dogmatique dans la science.
« Le scientisme désigne le plus souvent la prétention qu’aurait la
science d’être capable de se considérer comme presque achevée, d’être capable
d’expliquer tout ou presque tout et de fournir des explications définitives [ à
tout] ».
Le scientisme est une vision du monde sans aucune référence à Dieu, dont
l’existence se trouve écartée au nom des principes de la science [46].
Le scientisme désigne aussi
le fait de confier aux savants des affaires publiques,en s’imaginant que des
sciences pourraient donner les clés d’une politique. Le scientisme a connu
beaucoup de dérives. Nous pouvons citer le scientisme
politique et nationaliste reposant sur des théories hasardeuses comme
celles de Marcellin Berthelot en France [47] et Trofim D. Lyssenko en
URSS.
Des scientifiques,
comme Olivier Costa de Beauregard, Rémy
Chauvin, Fritjôf Capra … etc., ont cherché, par leurs propos, à cautionner la
parapsychologie dans différents colloques dès 1975.
Tout d’abord eu lieu le
colloque de parapsychologie organisé par l’Université de Reims, en décembre 1975. Lors de ce colloque, dominé par la
présence de Rémy Chauvin et John Barret Hasted, les scientifiques présents
tentèrent de justifier les expériences
en parapsychologie, en particulier, les
pseudo-expériences d’Uri Geller sur la torsion des cuillères [48].
Après le colloque de Reims,
eu lieu le colloque de Cordou, en juillet 1979, dont le thème fut
Science et connaissances. Des personnalités de renom
assistèrent à ce colloque, très médiatisé, dont notamment :
David Bohm et Brian D
Josephson étaient venus pour parler de leurs diverses recherches avec des
« spirituels » comme Jiddu Krishnamurti [49] (philosophe spiritualiste
indien), et Maharishi Mahesh Yogi, le leader de la méditation transcendantale.
Etaient également présents Fritjôf Capra pour son tao de la physique, mais aussi
le théoricien de l’holographie Karl Pribram, et des scientifiques comme Hubert
Reeves.
A l’occasion de ce colloque
fut remise en cause la science, non seulement en mécanique quantique, mais
aussi dans tous les domaines où des mystiques cherchaient à y faire même
entrer des doctrines considérées
comme « impossibles » (voyages dans le temps etc …).Ces physiciens
faisaient des spéculations et extrapolations hasardeuses à partir des
« théories quantiques », comme Olivier Costa de Beauregard, qui affirmait que la matière créée par Dieu
possède une spiritualité.
Avant de conclure cette
partie, nous aborderons deux sujets plus abstraits :
- le théorème de Gödel,
- la notion de chaos.
Le théorème de Gödel
explique pourquoi la science ne peut pas
faire de prédictions sur l’évolution d’un phénomène (tel que la
météorologie), dès que le nombre de
paramètres intervenant dans ce phénomène devient trop élevé.
Les phénomènes semblent purement aléatoires
et chaotiques alors qu’ils restent déterminés. Mais cet aspect chaotique n’est
qu’apparent (voir définitions de « chaos vrai » et de « faux
chaos » ou « chaos déterministe » ci-après). Cette difficulté de
prédiction de la science donne à certains l’impression que la science est
impuissante devant certains phénomènes, qu’eux-mêmes expliquent alors d’une
façon surnaturelle.
Le théorème de Gödel a toujours divisé les
mathématiciens et les philosophes sur la difficulté de prendre en considération
un grand nombre d’axiomes pour justifier des certitudes. C’est-à-dire que, même
avec un grand nombre d’évidences, on n’obtient
jamais une certitude absolue.[50]
J.-P. Changeux et A. Connes [51], à propos du théorème de
Gödel, disent « qu’avec un nombre fini d’axiomes on ne peut avoir une
réponse à tout. Mais si une question n’est pas décidable, à condition de
l’avoir démontrée, on ne peut lui attribuer une réponse et continuer à
raisonner » [52].
Jean Bricmont donne une définition plus
générale dans une réponse à Régis Debray [53]
« Il existe des propositions arithmétiques vraies qui ne
sont pas déductibles, à partir d’un système d’axiomes donné, quel que soit ce
système. Est-ce tellement surprenant ? À première vue peut-être, mais, à
la réflexion, je n’en suis pas si sûr. Après tout, l’arithmétique comprend une
infinité de propositions portant chacune sur une infinité de nombres ;
pourquoi ces infinités devraient-elles se laisser engendrer mécaniquement à
partir d’un nombre infini d’axiomes ? Je ne vois aucune raison de le penser,
a priori, c’est-à-dire même sans connaître le théorème de Gödel ».
la démonstration de Gödel est très
compliquée, son résultat a géné beaucoup beaucoup de mathématiciens et surtout
de philosophes. C’est qu’il existe un grand nombre de propositions,
déductibles des axiomes, mais que l’on n’arrive pas à démontrer parce que leur
démonstration est trop compliquée ».
Il faut distinguer :
Le vrai chaos : se dit d’un ensemble de phénomènes dont il est
impossible de définir la propriété macroscopique ou microscopique. On peut
juste donner une vue d’ensemble de celui-ci. Nous pourrions citer l’exemple
d’une molécule d’eau dans une cascade. On peut définir l’ensemble du mouvement
des molécules d’eau dans la cascade, mais il est impossible de définir le mouvement
d’une molécule individuelle (le mouvement de cette dernière étant géré par les
règles de la mécanique quantique). Le vrai chaos est strictement
indéterministe, aléatoire et ne pourra jamais être prédictible [54].
Dans la réalité, le vrai chaos n’existe pas, à part, semble-t-il, dans
le domaine de la mécanique quantique.
Le faux chaos
ou chaos déterministe :
c’est un chaos apparent mais fondé sur des règles
déterministes.
On ne peut rien prévoir en raison d’un enchaînement
causal ayant un grand nombre de solutions [55]. C’est un phénomène dont la (trop) grande quantité de
variables empêche la « prédictibilité » (voir « Le théorème de
Gödel » ci-dessus). C’est le cas des prévisions météorologiques où
l’imprécision augmente rapidement avec le nombre de jours.
Henri Poincaré (1854 -
1912), le père de la théorie du chaos, expliquait en 1908 que : " II
peut arriver que de petites différences dans les conditions initiales en
engendrent de très grandes dans les phénomènes finaux. Une petite erreur sur
les premières produirait une erreur énorme sur les dernières. La prédiction
devient impossible et nous avons le phénomène fortuit... Une cause très petite,
qui nous échappe, détermine un effet considérable que nous ne pouvons pas ne
pas voir, et alors nous disons que cet effet est dû au hasard [56] ".
Par exemple, si l'état du système solaire est connu à
cet instant, on peut le déterminer à tout instant postérieur. Pour le mouvement
des planètes, les prévisions sont crédibles à long terme pour plusieurs
milliers d'années alors que, pour les prévisions climatiques, il n’en est pas
de même : elles ne sont guère crédibles au-delà de quatre ou cinq jours.
Bien sûr, on peut espérer améliorer les prévisions météorologiques, mais on ne
pourra jamais aller au-delà d'une certaine limite.
Certes, c’est une vision naïve des sciences dites exactes que de croire qu’elles sont capables de tout prévoir. Mais dans beaucoup de cas, l’accord entre les mathématiques et les phénomènes naturels est vérifié à partir d’équations déterministes. En économie et en sociologie, les études de ces vingt dernières années n’avaient pas prévu la chute de l’empire soviétique. De ce fait, les simulations sur ordinateur de ces phénomènes se sont avérées fausses [57], et on a pu constater qu’il était plus aisé de prévoir la circulation des astéroïdes entre Mars et Jupiter, que de prévoir le devenir de l’économie de la Pologne ou de la Russie, sur vingt ans.
A partir d’équations déterministes, le météorologue du
MIT, Edward N. Lorenz, a
découvert en 1963 que l'on peut obtenir un comportement chaotique avec
seulement trois variables et a mis en évidence
un comportement imprévisible qu’ il baptisa « chaos déterministe ».
Cette métaphore,
devenue emblématique du phénomène
de sensibilité aux conditions initiales, est souvent
interprétée, à tort, de façon causale : ce serait le battement d'aile du
papillon qui déclencherait la tempête.
L’origine de cette
métaphore provient d’une conférence que Lorenz fit en 1972 à l'American Association for the Advancement
of Science intitulée [58] : «
Predictability: Does the Flap of a Butterfly's Wings in Brazil Set off a
Tornado in Texas? », qui se traduit en français par : « Prédictibilité : le
battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tempête au
Texas ? ».
. Lorenz écrit en
effet [59] : « Si
un seul battement d'ailes d'un papillon peut avoir pour effet le déclenchement
d'une tornade, alors, il en va ainsi également de tous les battements
précédents et subséquents de ses ailes, comme de ceux de millions d'autres
papillons, pour ne pas mentionner les activités d'innombrables créatures plus
puissantes, en particulier de notre propre espèce.[ … ] Si le battement d'ailes
d'un papillon peut déclencher une tornade, il peut aussi l'empêcher.».
L'imprécision des
mesures rend les prévisions à long terme impossibles. L'atmosphère est un
système qui est très sensible aux conditions initiales. Il est, naturellement,
impossible de connaître tous les facteurs (perturbations non prévues et
précisions des mesures). Ces petites imperfections donnent à l'atmosphère son
caractère chaotique et imprévisible. En fait, la viscosité
de l’air amortit les perturbations.
Un battement
d’aile d’un papillon au Brésil ne peut avoir d’effet au Japon, à cause de
l’effet de cette viscosité.
Donc, cette vision
est partiellement fausse ou simpliste.
L’effet papillon peut même devenir le support de la croyance qu’un simple citoyen, ou même un politicien sans succès, peuvent changer une société très sensible aux conditions initiales, juste par l’action des petites mains (ou « battement d’ailes ») d’anonymes ou de militants, par une pétition, une manifestation, une prise de parole.
Dans le sens de notre propos, l’esprit critique est une application de
la méthodologie scientifique Nous pouvons avoir l’esprit faussé par un savoir
limité, être inconscients de la véracité ou de la fausseté de nos affirmations
sans qu’une seule fois le doute s’insinue dans notre esprit. Dans l’absolu,
pour juger autrui ou véhiculer une information, il faudrait avoir une
connaissance objective et universelle afin de tendre vers la « perfection
du jugement ». Idéal souhaité mais constamment irréalisable dans la pratique.
Pour
comprendre si une information est crédible, il est souvent nécessaire de savoir
douter et de connaître les principes de la démarche scientifique.
Nous naissons avec les préjugés provenant de notre milieu culturel.
De nos jours, nous disposons d’un très grand nombre d’informations
accessibles dans les bibliothèques et par Internet.
La difficulté est de rejeter les données tendancieuses,
fausses ou rédigées par des gens incompétents et qui n’ont pas les
connaissances adéquates.
Les informations sont données généralement par des agences
de presse (Reuter, Havas…) ou par les médias, obnubilés par la primeur du
scoop, ce qui peut engendrer des inexactitudes. Il faut alors se méfier des
informations tronquées ou sorties du contexte car elles conduisent à produire
des informations erronées.
Entre l’origine et la réception
par quelqu’un d’une information, un grand nombre de facteurs peuvent intervenir
pour la déformer ou pour la falsifier.
Dans l’absolu, pour juger autrui
ou véhiculer une information, il faudrait avoir une connaissance objective et
universelle afin de tendre vers la « perfection du jugement ». Idéal
souhaité mais constamment irréalisable dans
la pratique.
De nos jours, nous disposons d’un
très grand nombre d’informations accessibles dans les bibliothèques et par Internet.
La difficulté est de rejeter les
données tendancieuses, fausses ou rédigées par des gens incompétents et qui
n’ont pas les connaissances adéquates.
Les informations sont données généralement par des agences
de presse (Reuter, Havas…) ou par les médias, obnubilés par la primeur du
scoop, ce qui peut engendrer des inexactitudes. Il faut alors se méfier des
informations tronquées ou sorties du contexte car elles conduisent à produire
des informations erronées.
L’information originelle peut-être fausse :
a) soit parce qu’elle a été inventée ou déformée, volontairement (cas
de la manipulation, que nous étudierons au chapitre III « manipulation,
manipulée » …).
b) soit parce qu’elle a été mal récoltée, mal interprétée, mal
décortiquée, mal analysée, et mal perçue, à cause des abus des sens, des illusions, des erreurs de raisonnements
logiques, du récepteur ou observateur, souvent de bonne foi.
L’observateur ou récepteur peut ou non la vérifier. S’il la vérifie, il
le fera en fonction de ses connaissances et de ses critères d’analyse.
L’information reçue peut être
transmise exactement ou déformée (comme dans le cas des rumeurs _ chapitre III
…).
Ces facteurs déformants sont
par exemple :
1)
Les
illusions sensorielles (optiques, sonores,etc..) (voir chapitre
« perception des sens »).
2)
Les
hallucinations collectives (voir chapitre « perception des sens »),
3)
Les
raisonnements erronés, (que nous traiterons ci-après).
Le manque de vérification de l’information est un problème important,
que nous traiterons plus loin.
Nous allons analyser ici
un certain nombre d’erreurs de raisonnement liées à nos connaissances ou à
notre méconnaissance de certaines limites de nos raisonnements, telles que les
limites du raisonnement inductif, etc.
On accorde d’autant plus de confiance à une information qu’elle
provient de plusieurs sources distinctes, et que ces dernières ne s’influencent
pas. Au contraire, on a moins confiance en une information qui ne provient que
d’une même source.
Un journaliste objectif devrait recouper son information auprès de plusieurs sources différentes, au minimum trois (si possible ne se connaissant pas et ne s’influençant pas).
En considérant le schéma ci-dessous, en supposant que la vérité se situe au centre du cercle :
a) dans le cas A, les informations, provenant de sources ne se
connaissant pas et ne s’influençant pas, se recoupent (elles disent la même
choses), alors on a tendance à considérer que l’information obtenue, recoupée,
est « juste » (on lui accorde un taux de confiance élevé).
b) dans le cas B, on a une information provenant d’une seule source et
ou de sources non indépendantes, s’influençant. On a tendance à ne pas accorder
un grand taux de confiance à cette information. Car si l’information originelle
est erronée (mal relatée ….), ceux qui
retransmettent cette information, ou qui transmettent cette information en
étant influencée par la 1ère source, transmettront une information
entâchée de la même erreur « systématique ». Ici la méthode de collecte de l’information
(d’enquête) n’est pas bonne : elle manque de « justesse ».
c) Dans le cas C, les informations provenant de sources différentes ne
se recoupent pas. Elles ne disent pas la même choses. Soit l’information est
fausse, soit elle est imprécise. On a alors tendance à considérer cette
information comme non juste ou imprécise, peu fiable. On lui accorde un faible
taux de confiance.
Cas
A : information recoupée et provenant de sources différentes (sans
relation entre elles), donc qu’on considére comme plutôt « juste ». |
Cas
B : information erronée, recoupée et
provenant d’une même source (ou de sources s’influençant). Elle est
« non juste » surtout parce que la méthode n’est pas
« juste ». |
Cas
C : information provenant de sources différentes (sans relation entre
elles) et ne se recoupant pas, donc « non juste ». |
Dans la réalité d’autres facteurs suggestifs influencent le taux de
confiance que l’on accorde à une information : fiabilité, justesse et
précision de la source, notoriété supposée, le niveau d’esprit critique de la
source, sa formation scientifique, celle-ci ayant déjà fait un travail de
vérification de l’information, son niveau culturel etc …
Une information doit sa force à l’importance et à la confiance toute
contemporaine que chaque individu place dans les médias.
Les gens n’ont pas toujours le temps ou le niveau culturel, pour
vérifier l’information.
A Bandah Aceh sur l’île de Sumatra, lors du tsunami de 2004, les
membres du Parti de la justice et de la
prospérité (parti islamiste) ont expliqué aux victimes, que cette catastrophe
était liée à la colère de Dieu en raison de la dégradation et de la corruption
des mœurs passées des victimes. Ce genre de propos permet à ces organisations
de profiter des catastrophes pour
renforcer leur emprise idéologique sur les populations, en état de détresse et
fragilisées, d’autant plus facilement qu’elles n’ont pas les connaissances
scientifiques pour comprendre les vraies
causes du tsunami (liées à la tectonique des plaques).
Il faut se
méfier aussi du raisonnement par « induction » (c’est-à-dire par
généralisation à partir d’un cas particulier), raisonnement pouvant conduire à
des généralisations outrancières.
Par exemple, « tous
les corbeaux ou corneilles, que nous voyons en Europe sont noirs ». On
pourrait donc déduire que tous les corbeaux ou corneilles du monde entier sont
noirs. Or il existe des corbeaux noirs et blancs en Afrique et noir et gris en
Norvège. Par ailleurs, le pinson est en général gai et chanteur, mais pas
toujours.
Limite d’une généralisation à partir de données gaussiennes
Dans
une population donnée (cela peut être les salariés d’une entreprise, des
haricots dans un sac…), si on classe les individus selon une caractéristique
(leur taille, leur poids, leur QI, leur niveau de compétence…), on s’aperçoit
que, plus on s’approche de la moyenne sur le critère considéré, plus il y a
d’individus. Plus on s’en éloigne, moins il y en a. Aux deux extrémités, il n’y
a presque personne. La représentation graphique de cette réalité s’appelle une
courbe de Gauss et prend la forme d’une cloche. Lorsqu’un phénomène est
représenté par deux « courbes gaussiennes »[60] distinctes, deux analyses statistiques sont alors à distinguer et à réaliser. Une donnée importante est
le degré de dispersion d’un ensemble de données. On le calcule sous la forme de
l’écart au carré moyen de chaque nombre par rapport à la moyenne d’un ensemble
de données. Pour les nombres 1, 2 et 3, par exemple, la moyenne est 2 et la
variance, 0,667. [(1 – 2)2 + (2 – 2)2 + (3 – 2)2]
÷ 3 = 0,667).
Exemples de
courbe gaussienne.
Une analyse globale ou
statistique se veut souvent concluante. Mais il faut toujours accorder toute
son importance à l’exactitude d’un résultat et se montrer prudent dans
son interprétation. Il faut aussi préciser le taux de confiance, plus ou
moins bon, qu’on accorde à cette mesure ou à cette statistique.
On
indique souvent les fourchettes du résultat d’un sondage. Mais on ne précise
pratiquement jamais que celles-ci sont connues avec un taux de confiance
[61] souvent inférieur à un certain taux (par exemple à 68 %) encore appelé écart-type
[62].
Toute
détermination par une méthode statistique portant sur un échantillon n’est
qu’une estimation. Cela sous-entend que le résultat ne peut être donné
qu’avec une « fourchette », un intervalle, et que la valeur cherchée
appartient à cet intervalle avec un certaine probabilité.
n est le nombre de mesures, sigma l’écart type, xi valeur de la fréquence i , et x barré, la
valeur moyenne.
Pour un
écart type, on a une probabilité de 68% et pour deux écarts types de 95%.
Soient les valeurs suivantes 10, 15, 10, 13, 12, la valeur moyenne est 12 et
l’écart type est égal à 1,6. Si on est dans la fourchette 10,4 - 13,6, on a une
probabilité de 68%, et si l’on est dans la fourchette 15,2 - 8,8, on a une probabilité de 95%.En
France, depuis quelques années, en termes de prévisions météorologiques, on
indique une échelle des taux de confiance sur 5. Par exemple, si une prévision est
donnée à 4 sur 5, le taux de confiance est de 80 %.
Cela
signifie tout simplement que tout sondage est réalisé avec plus ou moins
d’erreurs et donc un certain taux de confiance. Si un sondage est réalisé avec
un taux de confiance de 50 à 60%, cela signifie qu’il est de mauvaise qualité
et qu’il est très loin de satisfaire à toutes les conditions d’objectivité
scientifique.
L’évidence
des faits doit être vérifiée par plusieurs expériences répétitives et conformes
entre elles. Les expériences négatives, c’est-à-dire s’écartant de l’ensemble
des autres valeurs, doivent être notées et justifiées. Dans la presse
spécialisée, on ne signale que les expériences scientifiques ou
socio-économiques réussies, mais on devrait aussi signaler les échecs pour
éviter que d’autres personnes fassent
les mêmes erreurs.
Il est à
noter qu’une expérience en apparence négative peut infirmer des hypothèses
hasardeuses mais confirmer d’autres faits ou hypothèses.
Il faut faire
également attention à certains raisonnements par syllogisme (pouvant conduire à
des conclusions abusives), tels « Les ennemis de mes ennemis sont
amis » ou « les amis de mes amis sont mes amis » (ce qui peut
être faux).
Sinon, dans
le domaine scientifique, deux thèses contradictoires ne peuvent jamais
coexister dans la pratique (par exemple le créationnisme, fondé sur la Genèse,
et l’évolutionnisme) et aucune casuistique subtile ou diplomatie adroite et
astucieuse ne peut les faire admettre comme possibles simultanément.
On peut aussi
« déformer », inconsciemment ou non, le déroulement d’une expérience
afin que ses résultats soient plausibles. Cela a été le cas de l’annonce
prématurée de la fusion froide.
Sous la
pression des dangers quotidiens, les personnes simples ont tendance à voir ou
croire ce qu’elles souhaitent ou redoutent, à entendre des voix et à avoir des
visions, justifiant leurs espoirs ou craintes telles les apparitions de la
vierge à Fatima en 1917… [63], l’attente des extraterrestres. Ce type de raisonnement procède des
raisonnements irrationnels.
Un fait peut
être possible dans un contexte donné mais pas dans un autre. Ce contexte peut
être essentiel.
Une
théorie ou un fait peuvent être vrais à un endroit donné et faux à un
autre : par exemple, le sens naturel de l’écoulement tourbillonnaire de
l’eau vers la bonde d’un lavabo est inversé dans l’hémisphère Sud.
Tout dépend aussi des conditions initiales et la science progresse justement en précisant, chaque fois plus, ces conditions.
Il faut vérifier que les origines des sources d’informations sont
différentes et complémentaires et qu’on ne reprend pas toujours les mêmes
données avec des présentations différentes. Il faut une quantité suffisante de
valeurs pour effectuer un calcul statistique. Par exemple, si, dans un groupe,
il y a 10 personnes dont 2 femmes et qu’une femme se marie avec un homme du
groupe, il serait absurde et abusif de conclure que 50 % des femmes se
sont unies avec 10 % des hommes du groupe (voir notion
« d’écart-type » ci-dessus).
Le bon choix de l’échantillonnage des informations et des données
est très important. Il permet d’avoir une bonne synthèse de celles-ci.
De même, si on choisit un pays où 50 % de la population
masculine mesure 1,60 m de hauteur moyenne et l’autre moitié 1,80 m,
il serait abusif de dire que la population masculine mesure en moyenne 1,70 m.
Si l’on ne tient pas compte du fait qu’on a ici deux ethnies différentes, cela
paraît juste en première observation. De plus, la stature des gens dans le
monde, en particulier en France, augmente en permanence. Et cette statistique
n’est donc valable qu’à un instant et en un lieu donné, dans certaines
conditions, à préciser.
Si l’on dit que l’espérance de vie moyenne au Pérou est, en l’an
2000, de 65 ans, il faut alors préciser qu’elle est différente entre les
habitants de la côte pacifique et ceux de l’Altiplano.
En
effet c’est donner la même probabilité à plusieurs phénomènes, ou par exemple
dire que le PNB [64] en Inde est, de 3.666 milliards de $, sans préciser que, suivant les
états de l’Inde, les PNB sont très différents et que, dans un même état, les
revenus sont disparates.
On peut
faire dire ce que l’on veut aux statistiques, selon la façon d’observer une
donnée statistique.
La quantité des informations n’est pas le garant de leurs qualités.
Sinon, le fait qu’un grand nombre de gens croient à une information, n’est pas
la preuve de la validité de celle-ci, comme dans le cas des croyances.
Ce
n’est pas parce qu’un grand nombre de personnes admet une hypothèse ou une croyance
que cette hypothèse ou cette croyance existe et/ou est vraie.
Des millions de
Grecs, d’Égyptiens, de Babyloniens ont cru, il y a 2 500 à 2 000 ans,
à des religions, à des conceptions du monde belles, cohérentes et
« achevées », alors que l’on sait maintenant que ces visions du
cosmos étaient fausses.
Ce n’est pas parce que toute « l’opinion publique »
« hurle avec les loups » que la majorité a raison.
De même, de nos jours, en Inde, plusieurs centaines de millions
d’hindouistes se croient réincarnés, alors que rien ne justifie
scientifiquement l’existence de la métempsycose
Ce n’est pas parce qu’on reçoit un grand nombre de rapports sur un
supposé complot du gouvernement américain sur les OVNI que ce complot est réel.
La
non-affirmation de l’existence [ou de la non existence] d’un phénomène ne
confirme pas nécessairement son existence.
Par
exemple, ce n’est pas parce qu’on manque de preuves pour justifier [ou
infirmer] l’existence d’une vie extraterrestre qu’il faut admettre, comme
certains « ufologues », qu’une vie extraterrestre existe
nécessairement.
L’analogie
n’est pas une preuve. Ce raisonnement intuitif peut être trompeur. Dans une
tribu sud-africaine, à la pleine Lune, on suspendait à un arbre une outre
remplie de lait parce que la tribu avait découvert qu’une vertu de guérison par
le lait semblait liée à l’exposition de ce lait aux rayons de la lune. En fait,
la véritable explication du phénomène tenait dans l’humidification par le lait
de l’enveloppement extérieur de l’outre, ce qui contribuait au développement
d’une certaine moisissure aux vertus bactéricides. Ce n’est donc pas la pleine
lune qui développait les vertus médicinales de la préparation.
Il existe
aussi un autre type d’erreur de raisonnement, semblable à celui-ci, par
analogie, comme dans le cas de l’homéopathie. En effet, dans celle-ci, si un
produit ingéré à haute dose provoque des coliques, on suppose qu’à faible dose,
en raison du postulat d’un hypothétique « principe de similitude »,
ce produit soignera les coliques. Ce raisonnement est proche du raisonnement
magique. C’est en fait un « principe de similitude » non vérifié
scientifiquement. Le principe des semblables règne partout dans les mythologies
et les métaphysiques. On croit en général en la citation « Qui se
ressemble, s’assemble ».
C’est ce type de raisonnement par analogie qui intervient dans la
pensée magique.
Il existe une illusion de l’esprit très puissante
existant chez beaucoup de personnes, c’est celle de croire détenir la vérité
La puissance de cette illusion est telle, surtout lorsqu’elle est
associée à l’idée qu’on est génial, est de se croire persécuté chaque fois que
l’on est critiqué.
Certains
« découvreurs », comme Messieurs Benveniste ou Priore [65], se sont vus comme de nouveaux
Galilée [66], victimes de critiques injustifiées, car tout comme Galilée ils
croyaient avoir fait une grande découverte qu’un pouvoir religieux, politique
ou scientifique ne voulait pas admettre. C’est ce que l’on nomme « le
syndrome de la victime injustement persécutée ». Ces personnes se sentent
d’autant plus persécutées qu’elles étaient persuadées de devenir célèbres et
que, en général, la réfutation de leur doctrine a été brutale. Il est évident que toute nouvelle théorie
doit être validée et que cela n’est possible que si les différentes hypothèses
sont cohérentes et vérifiées. Il ne peut y avoir d’exception ou de passe-droit
à cette règle déontologique et scientifique.
Pour exemple, le panneau sur lequel est écrit
« Essuyez vos pieds » devant un paillasson. Dans ce cas,
« pieds » désigne les semelles des chaussures et non les pieds. La
marche sur le feu : « feu », ici, désigne les braises.
En
1997, un empoisonnement a eu lieu avec du cyanure de potassium (poison violent)
introduit dans de la Josacine (médicament utilisé pour la prévention et le
traitement de germes bactériens). Lors du procès, les médias ont parlé du
« procès de la Josacine » au lieu du procès d’un empoisonnement au
cyanure de potassium [68].
Autre exemple,boire un verre, c’est boire le contenu du verre.
Connotation des mots utilisés, consciemment ou non, pour introduire une
idée quelque peu différente de celle qu’ils prétendent représenter.
Ovni : appellation impropre d’« objet volant non identifié » :
on devrait dire PNI, « phénomène non identifié ». En effet, certaines
observations ne font pas intervenir d’objet, comme le cas des nuages
lenticulaires surplombant les reliefs.
Combustion humaine spontanée : on devrait dire « combustion
lente des tissus adipeux chez l’homme après décès ». Ce phénomène très rare a été observé sur des cadavres lors de
débuts d’incendie dans des appartements. Après asphyxie de la personne
et avec une chaleur localisée, la graisse des tissus se consume lentement [69].
Cet effet, c’est d’accepter ou de
faire accepter une constatation par un raisonnement trop simplifié ou
faussé. Ce raisonnement est souvent du à une méconnaissance d’une donnée ou
d’une information tronquée.
Par exemple lors du deuxième tour de l’élection présidentielle en
France de 2007, des sondages donnaient
Sarkosy 52% Royal 48% , mais sans préciser le nombre d’indécis et de
sans opinion de 30%.
En toute objectivité,il fallait dire ;Sarkosy 37%,Royal 33% ,
indécis 30%
Autre exemple ;croire dans
la vie, que toutes les opinions se valent (par exemple que l’homéopathie marche
aussi que l’allopathie), est le produit de la paresse intellectuelle et du
manque d’effort pour approfondir ses connaissances scientifiques (c’est aussi
le cas pour le créationnisme vis à vis du darwinisme).
La
corrélation est la relation réciproque entre deux relations ou phénomènes,
tandis que la causalité est le rapport de la cause avec l’effet qu’elle
produit.
Voici
un exemple d’un raisonnement erroné confrontant causalité et corrélation.
C’est, par exemple, dire que la diminution du nombre de cigognes en Alsace est
en rapport avec l’augmentation du nombre des Alsaciens. En fait, ce phénomène
est lié à l’assèchement des marais. Pour cet assèchement, il peut y
avoir plusieurs causes et pas nécessairement celle de l’augmentation
démographique de la population alsacienne. Elle peut être liée à la mise en
culture des terres d’anciens marais, par exemple.
C’est
un raisonnement à rebours. Par exemple, quand on affirme que « l’homme,
ce bipède, a été créé pour le pantalon », on inverse le lien de cause
à effet.
Autre
exemple, la densité d’un liquide dépend de sa température. A l’inverse, dire qu’une température dépend de la densité
d’un liquide est par contre illogique. C’est la lecture d’un thermomètre à
mercure dont la densité du mercure donc de son volume occupé qui est fonction
de la température, et permet ainsi de déterminer ainsi une température.
C’est le type de raisonnement où l’on cherche à justifier une
hypothèse, la téléologie est l’exemple même du raisonnement à rebours. La
téléologie est une doctrine philosophique affirmant ou prônant l’idée d’une
finalité dans toute chose (en général dans toute chose naturelle), idée de finalité reprise par Hegel (1770-1831). Dans les exposés
métaphysiques de Hegel, on trouve la citation suivante, « les choses sont déterminées par leur aboutissement et non par
leur origine ». Aristote,
dans l'Éthique à Nicomaque, développe le principe de causalité pour en
faire ressortir une finalité sous-jacente à la nature des choses [70].
Pour certains partisans de cette doctrine,
c’est la fièvre qui provoquerait la présence du virus. Raisonnement illogique
alors que l’on sait que c’est le virus de la grippe qui provoque la fièvre, du
fait d’une réaction de défense de l’organisme.
Ces spéculations sont systématiquement métaphysiques, parce qu’elles
sont étrangères à toute réalité observable et contraires à toute notre
expérience scientifique, qui repose sur le déterminisme [71].
Ce type de raisonnement est souvent utilisé pour des intentions
malhonnêtes.
Dans le cas des douleurs, on confond souvent cause et effet. Des
douleurs chroniques, tenaces, épuisantes peuvent causer à la longue une
dépression chez le patient (du fait que lui ou le corps médical ou aucun autre
traitement n’arrivent pas à les résoudre). Or des médecins peuvent affirmer,
alors que c’est la dépression qui la cause les douleurs et non l’inverse.
La dépression peut effectivement être la cause de douleurs physiques.
Et d’ailleurs on voit souvent, par exemple, les gens déprimés consulter des
praticiens pour des maux de tête et des douleurs abdominales. La paresse
intellectuelle conduirait alors à déduire rapidement que toute douleur
d’origine inconnue, est causée par la dépression du patient.
Ici, on prend la conclusion comme hypothèse pour démonter la conclusion
L’esprit rentre dans un
« cercle vicieux » intellectuel consistant, faute de preuves ou en
utilisant des preuves douteuses, à admettre comme présupposé à notre démonstration ce qu’on entend
justement prouver.
Par exemple, les créationnistes, en admettant
a priori la Genèse, feront alors tout pour prouver que la Genèse est vraie (et
surtout pas la théorie de l’évolution de Darwin, dont on veut prouver à tout
prix la fausseté).
Celui
qui croit aux fantômes dans une demeure va tout faire pour prouver leur
existence à cet endroit.
C’est l’exemple type du raisonnement de toute
personne convaincue ou endoctrinée. Il intervient souvent dans les phénomènes religieux.
C’est la
profondeur artificielle et ambiguë d’un message. Plus un discours est
prétendument profond, plus il est profond dans le sens de la faiblesse de son
contenu. Le plus souvent, il n’est pas exempt de pédantisme, d’obscurité et de
complexité. Cela permet à beaucoup de personnes qui s’écoutent de se
reconnaître et se croire géniales. Cet effet est souvent proche de celui de la
langue de bois et de l’effet Barnum (voir chapitre II. Il y en a de nombreux
exemples et en particulier dans les prédictions astrologiques au discours très
généralisé, flou et vague).
Exemple
1 : Prédictions du 22 septembre 1997 de Femme actuelle pour le
signe astrologique du Poisson : « Travail : impression de ne
plus très bien savoir où vous en êtes et par là même sentiment de frustration.
Surtout ne pas se laisser déborder pour retrouver l’axe central, le travail, et
plus encore sa place dans la société. »
Exemple
2 : Prédictions de l’astrologue Didier Derliche pour 2001 [72]. « Tout
au long de cette année 2001, dont le rythme s’annonce rapide, les Astres vous
poussent vers le changement. Vous analysez en profondeur les données de votre
vie qui ne vous satisfont pas et vous n’attendez pas l’assurance pour passer à
l’action. ».
Certains discours sont à la limite de l’escroquerie intellectuelle et
de la mystification. Citons par exemple Jacques Lacan : « Dans cet
espace de la jouissance, prendre quelque chose de borné, fermé, c’est un lieu,
et en parler c’est une topologie. [...] De ce lieu de l’Autre, d’un sexe comme
Autre, comme Autre absolu, que nous permet d’avancer le plus récent
développement de la topologie ? J’avancerai ici le terme “compacité”. Rien de
plus compact qu’une faille, s’il est bien clair que l’intersection de tout ce
qui s’y ferme étant admise comme existante sur un nombre infini d’ensembles, il
en résulte que l’intersection implique ce nombre infini. C’est la définition
même de la compacité. » (Lacan, 1975) [73].
Entre l’origine et la réception par quelqu’un d’une information, un
grand nombre de facteurs peuvent intervenir pour la déformer ou pour la
falsifier.
L’information originelle peut-être fausse :
a) soit parce qu’elle a été inventée ou déformée, volontairement (cas
de la manipulation, que nous étudierons au chapitre III « manipulation,
manipulée » …).
b) soit parce qu’elle a été mal récoltée, mal interprétée, mal
décortiquée, mal analysée, et mal perçue, à cause des abus des sens, des illusions, des erreurs de raisonnements
logiques, du récepteur ou observateur, souvent de bonne foi.
L’observateur ou récepteur peut ou non la vérifier. S’il la vérifie, il
le fera en fonction de ses connaissances et de ses critères d’analyse.
L’information reçue peut être
transmise exactement ou déformée (comme dans le cas des rumeurs _ chapitre III
…).
Ces facteurs déformants sont
par exemple :
4)
Les
illusions sensorielles (optiques, sonores,etc..) (voir chapitre
« perception des sens »).
5)
Les
hallucinations collectives (voir chapitre « perception des sens »),
6)
Les
raisonnements erronés, (que nous traiterons ci-après).
Le manque de vérification de l’information est un problème important,
que nous traiterons plus loin.
Nous allons analyser ici
un certain nombre d’erreurs de raisonnement liées à nos connaissances ou à
notre méconnaissance de certaines limites de nos raisonnements, telles que les
limites du raisonnement inductif, etc.
Si l’on
dit que l’espérance de vie moyenne au Pérou est, en l’an 2000, de 65 ans, il
faut alors préciser qu’elle est différente entre les habitants de la côte
pacifique et ceux de l’Altiplano.
On peut faire dire ce que l’on veut aux statistiques, selon la façon d’observer une donnée statistique.
La quantité des informations n’est pas le garant de leurs qualités.
Sinon, le fait qu’un grand nombre de gens croient à une information, n’est pas
la preuve de la validité de celle-ci, comme dans le cas des croyances.
Ce
n’est pas parce qu’un grand nombre de personnes admet une hypothèse ou une
croyance que cette hypothèse ou cette croyance existe et/ou est vraie.
Des
millions de Grecs, d’Égyptiens, de Babyloniens ont cru, il y a 2 500 à
2 000 ans, à des religions, à des conceptions du monde belles, cohérentes
et « achevées », alors que l’on sait maintenant que ces visions du
cosmos étaient fausses.
Ce
n’est pas parce que toute « l’opinion publique » « hurle avec
les loups » que la majorité a raison.
De
même, de nos jours, en Inde, plusieurs centaines de millions d’hindouistes se
croient réincarnés, alors que rien ne justifie scientifiquement l’existence de
la métempsycose (voir chapitre XIII).
Ce
n’est pas parce qu’on reçoit un grand nombre de rapports sur un supposé complot
du gouvernement américain sur les OVNI que ce complot est réel.
Un témoin, un
observateur ou un rapporteur peuvent diffuser une information fausse ou déformée,
en toute bonne foi [74].
L’information originelle peut avoir été créée pour des raisons malhonnêtes. La
bonne foi et l’honnêteté d’un informateur ne sont donc pas des arguments
suffisants pour garantir la véracité de telle ou telle donnée.
La compétence
du diffuseur par rapport au domaine
concerné par l’information est, elle, fondamentale.
Beaucoup de
gens, honnêtes mais crédules, acceptent certaines informations scientifiques ou
économiques, en raison de leur faible niveau de connaissances dans ces domaines
[75].
Souvent dans
la relation de faits incroyables, comme ceux concernant les OVNIS, les gens se
reposent sur des faits qu’ils ont vécus et interprétés ou bien sur ceux relatés par des tiers auxquels ils accordent le plus souvent une
totale confiance, estimant qu’il s’agit de personnes réfléchies, honnêtes et
donc, en la circonstance, incapables de se tromper ou de mentir.
On peut être savant, mais crédule. Vers
1860, le mathématicien Michel Floréal Chasles (1793-1880) transmit à l’Académie
des sciences des documents qu’il croyait exceptionnels mais qui se sont avérés
tous des faux. Ils provenaient d’un escroc, Vrain Denis Lucas [76], qui par la confection de ces faux, lui a soutiré 150 000 francs de
l’époque.
Entre
1867 et 1869, Michel Chasles eut en sa
possession une collection de 1745
lettres dont 80 furent lues à l’Académie des sciences [77],dont une
lettre de Pascal prouvant qu’il aurait découvert la loi de la gravitation universelle avant Newton. Ceci valut une
forte réprobation de l’Académie Royale des sciences de l’Angleterre envers
l’Académie des Sciences de France.
De nos jours,
il est difficile de comprendre comment Chasles a pu se faire berner, par
exemple, par des lettres de Galilée
écrites en français, langue que Galilée n’avait jamais pratiquée.
Et pourtant, s’il y a bien une donnée humaine qui peut être fragile et
sujette à caution, c’est le témoignage humain, reposant sur la mémoire. Il sera
d’autant plus sujet à caution, que le souvenir remonte loin dans le temps.
La mémoire n’est pas la simple reproduction fidèle
d’événements passés, elle est sans cesse en reconstruction et en perpétuelle
évolution.
Le témoignage est le plus souvent une observation spontanée, non
contrôlée scientifiquement d’un fait, le plus
souvent non reproductible. Puis il est interprété par le témoin en fonction de
ses croyances et il est donc plus ou moins le reflet des paradigmes de
l’époque. Souvent, même si le témoin
est animé de la meilleure volonté, même s’il a le souci de s’en tenir à la
vérité, il ajoute le chaînon manquant à ce qu’il a observé. Il complète
l’événement de manière à lui donner la signification qu’il pense pouvoir y
lire : « [plusieurs mois
ou plusieurs années après les événements], le témoin oublie […] sa mémoire […]
recréé à mesure ce qu’efface l’oubli, et cette recréation n’est jamais conforme
à la réalité primitive » [elle peut être déformée par l’image
légendaire ou mythique qu’a le fait, par l’émotion suscitée par le fait ou par
des facteurs affectifs] [78]. »
On le
voit encore dans les cas d’erreurs judiciaires connus, comme dans le procès
d’Outreau. L’unique source était une mère, elle-même influençant ses enfants et
ses proches. Lors de l’instruction, le juge ne vérifie pas qu'un adulte
handicapé a pu commettre les crimes dont il est accusé ... Les interrogatoires,
dont ceux des enfants, sont menés sans aucune précaution, sans se préoccuper de
savoir si la source était fiable ou si elle a pu influencer ses enfants etc.
Même envers les déclarations et enseignements d’une sommité
scientifique, nous nous devons conserver notre esprit-critique. Même la
personne la plus compétente peut, un jour, se tromper dans son domaine de
compétence. A fortiori, ce grand personnage aura plus tendance à se tromper
dans les domaines qui ne relèvent pas de sa compétence.
Le traitement médiatique des affaires de pédophilie, et des affaires
judiciaires en cours ont été montré du doigt : ont été dénoncés pêle-mêle
la précipitation des médias, le manque de professionnalisme, une tendance à
croire le pire sans vérification [79], des accusations bafouant la présomption d’innocence[], et surtout
un abandon de la prudence journalistique [80]].
En raison du désir du public d’obtenir rapidement les informations et de la concurrence entre les médias, les informations sont souvent diffusées de plus en plus rapidement (comme avec Internet). Cela nuit à leur qualité. En plus souvent elles comportent des oublis.
L’absence de preuve pour
un fait, à un moment donné, n’est pas la preuve de l’inexistence de cette
preuve. L’impossibilité de démontrer un phénomène n’est pas un argument
d’inexistence car certaines « bizarreries » peuvent être probables
scientifiquement ou/et découvertes et expliquées ultérieurement.
C’est le cas
de la foudre en boule[81],
reproductible en laboratoire, pour laquelle il y a de nombreux témoignages et
dont la stabilité observée durant quelques secondes dans la nature est encore
difficilement explicable par les physiciens.
C’est aussi
le cas de la vie extraterrestre, dont on n’a pu prouver l’existence jusqu’à
maintenant mais que les scientifiques, dans leur grande majorité, estiment
probable en raison du grand nombre d’étoiles semblables au Soleil dans le
cosmos, de l’existence d’exo-planètes et du fait que l’on retrouve partout dans
l’Univers le cycle carbone-azote-hydrogène-oxygène… et la présence d’acides
aminés.
Mais tant qu’un
fait n’a pas été prouvé, il convient de rester prudent.
La
non-affirmation de l’existence [ou de la non existence] d’un phénomène ne
confirme pas nécessairement son existence.
Par exemple,
ce n’est pas parce qu’on manque de preuves pour justifier [ou infirmer]
l’existence d’une vie extraterrestre qu’il faut admettre, comme certains
« ufologues », qu’une vie extraterrestre existe nécessairement.
L’analogie n’est
pas une preuve. Ce raisonnement intuitif peut être trompeur. Dans une tribu
sud-africaine, à la pleine Lune, on suspendait à un arbre une outre remplie de
lait parce que la tribu avait découvert qu’une vertu de guérison par le lait
semblait liée à l’exposition de ce lait aux rayons de la lune. En fait, la
véritable explication du phénomène tenait dans l’humidification par le lait de
l’enveloppement extérieur de l’outre, ce qui contribuait au développement d’une
certaine moisissure aux vertus bactéricides. Ce n’est donc pas la pleine lune
qui développait les vertus médicinales de la préparation.
Il existe
aussi un autre type d’erreur de raisonnement, semblable à celui-ci, par
analogie, comme dans le cas de l’homéopathie. En effet, dans celle-ci, si un produit
ingéré à haute dose provoque des coliques, on suppose qu’à faible dose, en
raison du postulat d’un hypothétique « principe de similitude », ce
produit soignera les coliques. Ce raisonnement est proche du raisonnement
magique. C’est en fait un « principe de similitude » non vérifié
scientifiquement. Le principe des semblables règne partout dans les mythologies
et les métaphysiques. On croit en général en la citation « Qui se
ressemble, s’assemble ».
C’est ce type de raisonnement par analogie qui intervient dans la
pensée magique.
Il existe
une illusion de l’esprit très puissante existant chez beaucoup de personnes,
c’est celle de croire détenir la vérité
La puissance de cette illusion est telle, surtout lorsqu’elle est
associée à l’idée qu’on est génial, est de se croire persécuté chaque fois que
l’on est critiqué.
Certains
« découvreurs », comme Messieurs Benveniste ou Priore [82], se sont vus comme de nouveaux
Galilée [83], victimes de critiques injustifiées, car tout comme Galilée ils
croyaient avoir fait une grande découverte qu’un pouvoir religieux, politique
ou scientifique ne voulait pas admettre. C’est ce que l’on nomme « le
syndrome de la victime injustement persécutée ». Ces personnes se sentent
d’autant plus persécutées qu’elles étaient persuadées de devenir célèbres et
que, en général, la réfutation de leur doctrine a été brutale. Il est évident que toute nouvelle théorie
doit être validée et que cela n’est possible que si les différentes hypothèses
sont cohérentes et vérifiées. Il ne peut y avoir d’exception ou de passe-droit
à cette règle déontologique et scientifique.
Pour exemple, le panneau sur lequel est écrit
« Essuyez vos pieds » devant un paillasson. Dans ce cas,
« pieds » désigne les semelles des chaussures et non les pieds. La
marche sur le feu : « feu », ici, désigne les braises. En 1997, un empoisonnement a eu lieu avec du cyanure de potassium
(poison violent) introduit dans de la Josacine (médicament utilisé pour la
prévention et le traitement de germes bactériens). Lors du procès, les médias
ont parlé du « procès de la Josacine » au lieu du procès d’un
empoisonnement au cyanure de potassium [85]. Boire un verre, c’est boire le contenu du verre.
Connotation des mots utilisés, consciemment ou non, pour introduire une
idée quelque peu différente de celle qu’ils prétendent représenter.
Ovni : appellation impropre d’« objet volant non
identifié » : on devrait dire PNI, « phénomène non
identifié ». En effet, certaines observations ne font pas intervenir
d’objet, comme le cas des nuages lenticulaires surplombant les reliefs.
Combustion humaine spontanée : on devrait dire « combustion
lente des tissus adipeux chez l’homme après décès ». Ce phénomène très rare a été observé sur des cadavres lors de
débuts d’incendie dans des appartements. Après asphyxie de la personne
et avec une chaleur localisée, la graisse des tissus se consume lentement [86].
Déformation
d’un message par transmission de proche en proche, comme avec le jeu du
téléphone. Dans ce jeu, une dizaine de participants sont en file indienne et le
premier de la file énonce une phrase à voix basse à son voisin. Celui-ci la
transmettra avec ses erreurs probables à un autre proche. En fin de file, la
dernière personne de la file dicte la phrase qu’elle a cru comprendre. Dans la
plupart des cas, on s’aperçoit que cette phrase a peu de rapport avec celle
d’origine. Plus l’information est complexe et longue et plus elle se déformera
de proche en proche. Cet effet est très courant dans les médias et dans la
propagation des rumeurs.
C’est à l’aide de petits oublis volontaires ou des généralisations
outrancières que l’on peut élaborer des théories totalement fausses ou
« orientées » (pour les « besoins de la cause »). C’est par
exemple le cas des données dans les pseudo-expériences des dilutions
homéopathiques, où le principe de la conservation de masse de Lavoisier et le
nombre d’Avogadro sont (volontairement ?) oubliés [87]. Souvent l’intervention de ces
oublis cumulatifs ne sont pas anodins mais sont en fait volontaires.
Par exemple, dans les sectes guérisseurs, on avancera de nombreux
exemples où la « thérapie » marche, mais on omettra (volontairement
ou non), les cas où elle ne marche pas (cancers, scléroses en plaque …).
L’entrée dans la croyance sectaire (semblable par son
mécanisme à l’entrée en religion) se fait souvent par un mécanisme
incrémentiel, conduisant insensiblement l’adepte à adopter la croyance
délirante de la secte. « Au début, l’enseignement de la secte commence par des idées simples et
évidentes, que tout le monde peut admettre. Puis, petit à petit, des idées
moins évidentes et plus confuses sont introduites [ … elles sont présentées
sous une autre forme] avec des éléments nouveaux qui passent inaperçus » [88].
Actuellement les mots holistique et gnose sont un fourre-tout pour justifier
l’idée d’une connaissance Universelle,
Le
problème, est qu’en voulant avoir une trop vision globale de tout (vision
holistique) et tout traiter, en voulant mettre « tout dans tout », on aboutit à
un « fourre-tout » dénué de toute rigueur scientifique et de toute précision,
comme dans le cas de la « médecine holistique », a comme intention (certainement
louable), de traiter en même temps,
l’âme et le corps.
Plus
une allégation ou un phénomène sont extraordinaires, plus ils doivent être
validés par un grand nombre d’expériences dont les résultats doivent être
conformes aux taux d’erreurs statistiques habituels. Mais surtout, ces
constatations doivent être concordantes entre elles.
Comme nous
l’avons déjà dit, une hypothèse scientifique, même utopiste, bizarre, suspecte,
peut, bien sûr, être étudiée (le monde scientifique n’est pas obtus) mais, dans
tous les cas, elle doit et se doit
toujours d’être vérifiée par des tests expérimentaux ou par des calculs
rigoureux (conditions incontournables et obligatoires de son
irréfutabilité. Les conditions ou le domaine de validité de la théorie doivent
être précisées,et rajoutons que bien poser un problème permet de mieux le
résoudre.
Nous
distinguerons la désinformation et la « mal-information ». Dans le
cas de la désinformation, l’information est strictment fausse, alors que pour
la « mal-information » l’information est partielle fausse (amplifiée,
diminuée …). Dans tous les cas, il y a une volonté claire de déformer la
vérité.
Nous
aborderons aussi, dans ce chapitre, les méta-récits, c’est-à-dire des fictions,
dont la « réalité » prend corps avec le temps, et les rumeurs.
Étymologiquement, un mythe est d’origine religieuse. Il relate des
faits anciens supposés, le plus souvent relatifs aux croyances d’une population
à propos de ses origines ou de celles de l’ensemble de l’humanité (mythe de
Gilgamesh chez les Sumériens, mythologie grecque antique, la Genèse dans la
Bible, par exemple).
Pour Jacques Lacarrière « un mythe, diront les savants, est un
récit sacré sur l’homme et sur le monde, faisant appel aux dieux ou aux forces
cosmiques. C’est ainsi, en effet, qu’il fut perçu, conçu depuis les temps les
plus anciens. Mais comme ces dieux ou ces forces cosmiques étaient des
inventions humaines, on peut dire que le mythe est un récit entièrement œuvré
pour l’homme sur tout ce qu’il ignore par la force des choses, à savoir ce qui
s’est passé avant lui et ce qui se passera après lui sur la terre et le reste
du monde »
Pour Pierre André
Taguieff ; « un mythe peut être aussi une fausse information qu’un pouvoir religieux ou
politique cherche à véhiculer pour amplifier sa propagande ».
Le cas le plus célèbre est celui de l’ouvrage
« Protocoles des sages de Sion », œuvre antisémite, écrite, en 1906, à Paris, pour le représentant en France de la police politique du tsar, l'Okhrana, par Mathieu Golovinski, que les mouvements d’extrême droite, dont le mouvement
nazi, ont porté au zénith [89] [90].
Ce livre parle d’un soi-disant complot juif contre le monde dit
occidental.
La
désaffection pour les religions classiques, la confiance en la science perçue
par certains comme une croyance, l’arrivée de la science-fiction ont pu
contribuer à créer tel ou tel mythe (comme celui des OVNI et extraterrestres
visitant notre planète …). Comme nous l’avons déjà dit plus haut, le mythe peut
s’autoalimenter et renforcer le mythe.
Désinformation
La
désinformation consiste à faire passer le faux pour le vrai ou le vrai pour le
faux (ici l’information est fausse à 100%),
Selon le Dictionnaire culturel des sciences [91], la désinformation
se définirait comme suit : « Il
s’agit donc d’un jeu sur la vérité des faits, dont l’objectif est de tromper un
auditoire en vue d’obtenir des comportements qui lui sont défavorables, comme
par exemple l’usage de la désinformation lors de conflits armés, où elle est
considérée comme une véritable arme de guerre. Son utilisation s’étend partout
où il y a conflit, même pacifique, notamment dans les situations de guerre
économique et industrielle. Le champ des activités financières et boursières,
très dépendant de l’information, est un lieu privilégié. Que l’entreprise de
désinformation dans ce domaine aboutisse ou qu’elle échoue, les protagonistes
ne lui assurent aucune publicité :
les uns parce qu’ils ont utilisé un moyen que chacun s’accorde à juger
répréhensible, les autres parce qu’ils en sont les victimes peu fières. »
Les nouveaux
moyens de communication, comme Internet, dans la mesure où ils permettent à
l’information de circuler sans contrôle et sans médiation, représentent un
nouveau support idéal de manipulation [92] [93].
Pour
illustrer ce propos, nous présentons l’exemple suivant concernant le cas B de
notre schéma.
Le moteur de
recherche Google présente cinq sites Web consacrés à la relique appelée saint
suaire de Turin. Or ces sites se fournissent tous à la même source, celle de
l’abbé Philippe Dalleur et du professeur Jérôme Lejeune. Dans ces sites, les
travaux sérieux sur les datations au carbone 14 du saint suaire par le savant
américain Mac Grone ne sont jamais cités. On peut alors se demander si cet
oubli est intentionnel ou non. Sur ce même site, les références, considérations
ou remarques sceptiques à partir des travaux d’Henri Broch et de Paul-Éric
Blanrue [94], exposant
l’histoire de l’évolution des positions successives de l’Église catholique sur
la relique, ne sont pas citées (ces deux auteurs reprennent d’ailleurs les
travaux de Mac Grone pour illustrer leur démonstration). Pour avoir les
informations d’Henri Broch sur ledit saint suaire, il faut cliquer sur
« Broch suaire de Turin », ce que peu de gens savent.
Les gens font
tout pour « référencer » leur site sur les moteurs de recherche afin
qu’ils apparaissent en tête des résultats obtenus par le moteur de recherche.
En
conclusion, si l’on veut tirer un enseignement de ce cas non unique, on peut
affirmer que pour éviter toute désinformation, surtout quand on a un doute sur
l’authenticité d’une information, mieux vaut rechercher le maximum de sources
diversifiées et les comparer.
L’objectif
est de tromper un auditoire en vue d’obtenir de lui des comportements et des
agissements qui se révéleront favorables pour lui.
La
désinformation est aujourd’hui un outil de propagande pour légitimer certaines
décisions gouvernementales. Par exemple, en 2003 et 2004, le gouvernement du
président Bush a justifié une intervention armée en Irak par l’élimination de
prétendus stocks d’armes de destruction massive. Mais ces armes n’ont jamais
été trouvées. Plus tard, le gouvernement américain a expliqué cette mauvaise
information en évoquant des erreurs dans les renseignements recueillis par les
agences de renseignement américaines. La désinformation et la mal-information
en politique sont très courantes. Nous citerons les deux principaux cas
suivants de désinformation, pouvant être une fausse information ou une
mal-information, comme l’opération « mincemeat ».
Les média-mensonges font
parti plutôt des désinformations. Ils omettent certaines informations
importantes ou en rajoute d’autres
fausses, en vue d’une manipulation.
Au point de vue politique, les « média-mensonges » sont nombreux
et on peut citer par exemple celui du faux des Protocoles des sages de Sion,
qu’on a déjà abordé précédemment ou encore le média-mensonge de Thierry Meyssan
(voir ci-après). La liste de média-mensonges n’est pas exhaustive …
Cette
opération a été conçue par les Alliés au cours de la Seconde Guerre mondiale
dans le but de faire croire aux
Allemands qu’un débarquement allait avoir lieu en Grèce et en Sardaigne.
L’opération a consisté à envoyer de multiples messages faussement secrets pour
donner le maximum de crédibilité à cette désinformation. Le but de l’opération
était de convaincre les Allemands que le débarquement en Sicile en 1943 était
une diversion pour un vrai débarquement en Sardaigne et dans le Péloponnèse.
Brièvement, l’opération s’est passée comme suit. Le 30 Avril 1943 78,
le sous-marin anglais HMS Seraph jette au large des côtes espagnoles, près de
Gilbratar, le cadavre d’un aviateur doté d’une ceinture contenant des
documents, ceci afin de faire croire qu’il s’agissait de l’accident d’un avion
en route pour Alger. Le 4 Juin 1943, le Times relate discrètement un
accident d’avion où plusieurs aviateurs ont péri. Quelques jours après, le
cadavre de l’aviateur est repéché sur les côtes espagnoles de Huelva. Les
espagnols s’empressent de livrer le cadavre avec les documents, dont certains
avaient les vraies signatures de Lord Louis Mountbatten et du général Sir
Harold Alexander. En Juillet 1943, les services de renseignements allemands
tombent dans le panneau et déplaceront leurs troupes vers la Sardaigne et le
Péloponnèse [95].
Selon le livre [96] du « journaliste » français Thierry Meyssan, deux
avions téléguidés se seraient écrasés sur les tours du World Trade Center et un
missile se serait écrasé sur le Pentagone. Les attentats de New York et de
Washington ne seraient qu'une mise en scène résultant d'un complot ourdi par un
groupe militaro-industriel américain proche du président des Etats-Unis (et de
la CIA). Il tire cette surprenante conclusion du faible nombre de débris
d’avion observé sur les photos de l’impact, prises après le cash du Boeing
757 d'American Airlines (vol 77), sur le bâtiment du Pentagone.
Meyssan n’est ni un scientifique, ni un enquêteur spécialisé dans les
accidents d'avion. Il ne s’est même pas rendu sur place pour enquêter et
rencontrer les enquêteurs et tous les acteurs du drame. Il n’a contacté et
discuté qu’avec la "National Transportation Safety Board" ou
tous autres bureaux d’enquête sur les accidents, aux USA. Il n’a pas pris
en compte et analysé toutes les hypothèses possibles pour expliquer le peu de débris d’avion observé sur les photos du crash. Par exemple, les effets et l'énorme énergie
thermique d'un feu d'aluminium ou de Dural,
se produisant toujours à de très hautes températures. Celles-ci ont dû
atteindre certainement plus de 1000 °C au point d’impact, à cause de la
combustion des 17 tonnes de kérosènes encore présentes dans l’avion du vol 77.
Or un feu d'aluminium est très énergétique, consommant tout l'aluminium présent
[97].
Meyssan et ses adeptes parlent aussi d'un ordinateur, d'un tabouret en
bois, d'un livre ouvert posé dessus qui seraient intacts et qu'on observe sur
les photos du crash. « Preuve » que l’impact au Pentagone serait du à
un missile. Mais que peut-on déduire de ces « dernières preuves » ?
Rien, strictement rien. Car un feu est un phénomène très complexe, infiniment
complexe.
Les effets de cet « ouvrage », traduit dans 28
langues, sont ravageurs. Dans les pays musulmans le livre a été malheureusement
un best seller.
En Europe le livre a été très médiatisé, et
en Allemagne, par exemple, une personne sur cinq croit que le gouvernement
américain lui-même est impliqué dans les attentats.
En Égypte, et dans tous les pays arabes une rumeur se répand comme une
traînée de poudre : le Mossad serait impliqué dans les attentats et les quatre
mille juifs qui travaillaient dans le World Trade Center auraient reçu le
conseil de ne pas s’y rendre le jour des attentats.
Sinon, Montasser Al Zayad, avocat du Djihad et ami de al-Zawahiri,
numéro deux d’Al Qaïda, confirme qu ‘Al Qaïda et non la CIA est bien
l’origine des attentats [98] [99].
Les hypothèses de Thierry
Meyssan procèdent des théories conspirationnistes. Celui-ci fait de "l'infotainment",
à savoir la confusion entre spectacle et information, au détriment de
la Vérité.
Mal-information
Une mal-information est une information
partiellement fausse. Il y a mal-information lorsque les faits relatifs à une
information sont fortement atténués ou amplifiés. Un bon exemple de
mal-information, est la négation de la Shoah et des chambres à gaz par
les négationnistes.
La
« mal-information » de Timisoara [100] est une des
plus connues : elle a consisté à fortement amplifier une information à des
fins politiques.
Timisoara est
une ville multiculturelle de 330 000 habitants située à l’est de la
Roumanie et comportant une forte proportion de protestants allemands et
hongrois.
Sous le
régime communiste de Ceausescu, Timisoara était le plus important fief de
l’opposition en Roumanie. En décembre 1989, la Securitate (police
politique et secrète) enleva et déporta le pasteur méthodiste hongrois Lazlo
Tokes. Cet événement déchaîna la colère des habitants de Timisoara, des
manifestations violentes éclatèrent entre les opposants au régime et l’armée.
Certains militaires tirèrent sur le peuple, d’autres refusèrent. Les rumeurs
parlèrent alors de plusieurs dizaines de milliers de morts découverts dans des
charniers. En réalité, on le saura quelques mois plus tard, le nombre de morts
sera inférieur à vingt, mais cette mal-information de la presse occidentale
permit de donner le coup de grâce au régime de Ceausescu, qui s’effondra à la
fin de décembre 1989.
Un personnage
historique peut servir de trame pour créer un héros plus romanesque que le
personnage réel ne l’était. La difficulté est d’expliquer qu’un roman est une
fiction et qu’il faut le considérer comme tel.
Prenons le
cas de d’Artagnan. On sait peu de choses sur lui mais on peut imaginer, comme
Alexandre Dumas, de nombreuses péripéties pour écrire un bon millier de pages
sur ce personnage. Si la vie de d’Artagnan avait été réellement semblable à
celle contée dans Les Trois Mousquetaires,
il lui aurait fallu plusieurs dizaines de vies.
Dans la littérature,
il existe un très grand nombre d’ouvrages dont l’historicité est très
partielle. Un autre cas mal connu est celui du personnage de Cyrano de Bergerac
décrit par Edmond Rostand. Dans son ouvrage, Cyrano est dépeint avec brio comme
un poète batailleur recherchant l’amour platonique auprès de Roxane. En
réalité, Savignien Cyrano de Bergerac était né à Paris, donc point gascon, et
propriétaire par ses parents d’un domaine à Bergerac, dans la vallée de
Chevreuse. Son nez n’était en rien anormal mais il avait une légère balafre sur
la joue. Savinien Cyrano de Bergerac doit être considéré comme un poète non
négligeable dont les œuvres complètes ont été publiées dans la collection La Pléiade. Utopiste et pamphlétaire,
il a été maudit de son vivant par ses contemporains car il était homosexuel et
athée. La bûche qu’il a reçue sur le crâne était sans doute en relation avec sa
lettre contre les sorciers et l’affaire des possédées de Loudun [101].
Ce qui est
curieux, c’est qu’en 1997, en choisissant le nom de Cyrano de Bergerac pour la
promo 1997 de l’ENA, nos énarques ne connaissaient pas l’écrivain Savinien
Cyrano de Bergerac, mais bien le personnage de Rostand.
Un autre
exemple est celui de Guillaume Tell. Ce héros légendaire suisse du xive siècle est un mythe dont la
légende aurait été transplantée en Suisse par des émigrants islandais au xv e siècle. La légende de la
pomme posée sur la tête du fils de Guillaume Tell a été amplifiée par le drame
de Schiller et l’opéra de Rossini.
Ces exemples
montrent qu’une œuvre littéraire peut être fortement éloignée de l’historicité,
mais que beaucoup de gens la prendront à la longue pour réelle.
D’autre part,
les légendes sont parfois le reflet déformé, il est vrai, d’une vérité
sous-jacente ou d’un fait réel (par exemple l’existence de la ville de Troie
dans L’Iliade, confirmée par
l’archéologie ensuite).
La rumeur est un phénomène de transmission large, par tout moyen de
communication formel ou informel, d'une histoire à prétention de vérité et de
révélation. Le terme recouvre des réalités très diverses :
Une rumeur
est souvent véhiculée à partir d’une information tendancieuse, ambiguë, ou à
partir de données très anciennes (comme des légendes).
On distingue
la « légende vivante », ou rumeur [102], de la
« légende morte », ou conte. Dans les rumeurs, il y a souvent une
croyance liée à une historicité partielle et une interaction permanente entre
le savant (médias et romans) et le populaire[103].
L’origine d’une rumeur est souvent très mal définie, car toute
information répétée sans contrôle est inexorablement destinée à perdre très
vite la richesse de ses détails pour ne plus retenir que quelques motifs. Il y a
une analogie avec les photocopies de photocopie : à chaque nouvelle copie,
il y a une perte de qualité. Une rumeur
d’origine populaire véhiculée par les médias peut être à la source d’un écrit
ou d’un message audiovisuel qui a amplifié et déformé la rumeur originelle.
Cette nouvelle rumeur peut engendrer de nouveaux écrits.
Il est très
difficile de savoir où commence et où s’arrête le phénomène appelé rumeur. La
plupart des rumeurs s’atténuent avec le temps, mais certaines sont tenaces et
ne s’éteignent jamais complètement. Le souvenir d’une rumeur peut créer une
nouvelle rumeur. Certaines peuvent réapparaître avec un événement ou un écrit,
comme par exemple à Loudun, où le souvenir de l’affaire des sœurs dites
possédées de Loudun a certainement contribué à médiatiser l’affaire Marie
Besnard, survenue dans la même ville [104].
En effet,
certains faits étranges peuvent faire ressurgir de vielles légendes qui
donneront naissance à de nouvelles rumeurs.
Selon
Jean-Noël Kapferer [105] « la rumeur est partout, quelles que
soient les sphères de notre vie sociale. Elle est aussi le plus ancien des mass
medias. Avant que n’existe l’écriture, le bouche-à-oreille était le seul canal
de communication dans les sociétés. La rumeur véhiculait les nouvelles, faisait
et défaisait les réputations, précipitait les émeutes ou les guerres.
L’avènement de la presse, puis de la radio, et enfin l’explosion de
l’audiovisuel ne l’ont pourtant pas éteinte. Malgré les médias, le public
continue à tirer une partie de son information du bouche-à-oreille ».
Le on-dit est
un non-dit pour une rumeur, car ce qui caractérise le contenu d’une rumeur,
c’est l’absence de source officielle. Il faut faire la distinction entre rumeur
et fuite d’une information. La rumeur est une œuvre collective. La plupart des
rumeurs annoncent un méfait, une catastrophe, un péril. Lorsqu’il s’agit de
stars [106], on parle
aussi de rumeurs roses. D’une façon générale, les symboles mystérieux, les
situations confuses, les périodes de troubles fournissent un tremplin idéal aux
rumeurs. L’ambiguïté et la bizarrerie d’un phénomène contribuent à nos
questionnements, parfois à nos angoisses.
On distingue
la « légende vivante » ou rumeur [107] de la
« légende morte » ou conte. Dans les rumeurs, on trouve souvent une
croyance liée à une historicité partielle et une interaction permanente entre
le savant et le populaire (médias et romans).
Le schéma de diffusion d’une rumeur se présente souvent
ainsi :
Origine populaire ® média ou romans® rumeurs populaires® médias ou romans.
Cette affaire de psychose collective, engendrée d’une façon
spontanée, remonte aux années 1950, dans la ville de Seattle [108] [109].
Dans l’agglomération de Seattle, les habitants avaient observé des micro fissures sur des
pare-brise d’automobiles. Les gens ont
cru être victimes de divers phénomènes, que certains ont cru même d’origine
surnaturelle. Nous listerons brièvement les principales hypothèses émises par
les habitants de Seattle, à cette époque :
Des enquêteurs gouvernementaux, envoyés à Seattle pendant plusieurs mois, constatèrent que le pourcentage de pare-brise micro fissurés étaient le même que celui des autres villes américaines. Ce phénomène de micro fissures sur les pare-brise, au bout d’un certain temps, était en fait normal. En fait, les habitants de Seattle n’avaient vérifié que leur pare-brise, sans comparer avec ceux des villes voisines. Cette rumeur propagée par le « bouche à l’oreille » avait été très peu médiatisée à l’origine. Et de proches en proches, l’information a été déformée et amplifiée par les médias.
La rumeur est partie du fait qu’au cours d’un essayage une jeune femme,
pour s’approprier le vêtement qu’elle convoitait, a quitté le magasin sans
payer, en laissant dans la cabine son ancien vêtement. De là on a parlé de
disparitions de femmes dans les cabines d’essayages de magasins de vêtements
juifs, alimentant un réseau de traite de blanches. Cette rumeur a été rapportée
par des lycéennes d’Orléans pour discréditer certains commerçants israélites [110]. Ces ragots ont été ensuite véhiculés par la presse à sensation. Dans
cette affaire, il n’y eut aucune plainte officielle de familles (ce fait
pouvant confirmer dans l’esprit de certains la culpabilité des victimes de la
rumeur). Ces faits ont été étudiés par Edgar Morin en 1969.
Beaucoup de rumeurs circulent sous diverses
formes pendant plusieurs années. Quelques
jours avant le 15 décembre 2002 – un dimanche d’ouverture pour la plupart des
magasins et grands magasins en France –, la rumeur suivante a circulé par
Internet, puis par voie orale, à quelques variantes près : « Un homme ayant laissé tomber par mégarde un portefeuille a dit à la
personne le lui ayant ramassé : “Je vous recommande de ne pas sortir de
chez vous le 15 décembre, il y aura des attentats.” ». Et un certain
nombre de personnes ayant reçu cette « information » ne sont pas
sorties le 15 décembre 2002…
Pascal Froissart [111], dans son
livre publié en octobre 2002, soit deux mois avant la rumeur du 15 décembre
2002, relate : « Connaissez-vous
cette histoire selon laquelle, peu après les événements du 11 septembre 2001,
une femme rapporte son portefeuille à un homme qui l’avait perdu et qui, en
guise de remerciement, lui conseille de ne pas prendre le métro le lendemain,
car, prédit-il, il y aurait de nouveaux attentats ? » Il en tire
l’idée qu’« un postillon de salive
ne peut décider de la mutation du virus de la grippe, tandis que n’importe
lequel d’entre nous peut décider de modifier une histoire, voire d’en faire une
parodie ». Cette histoire a circulé par
courrier électronique. Et bientôt, par le même canal, une parodie a fait le
tour de la planète : l’histoire y est racontée de la même manière
qu’auparavant (un sac oublié sur un siège de métro, une bonne âme qui le
rapporte au propriétaire. En guise de remerciement, ce dernier la prévient d’un
danger imminent). Concernant une rumeur sur un attentat accompagnée d’un
conseil incitant à ne pas se trouver le lendemain dans tel restaurant aux
États-Unis, Pascal Froissart rappelle les propos d’une victime d’une telle
rumeur : « J’étais horrifié. “Il va y avoir un
attentat ? murmurai-je. Non, monsieur, répondit-il en chuchotant.. J’y
suis allé hier soir, juste la cuisine qui était horrible, et la carte des
desserts ridicule” ».
Ce sont des rumeurs alarmistes dues à des
mal-informations sur des sujets techniques que la plupart des gens comprennent
mal et qui sont véhiculées par des médias à sensation. Des organismes privés
ont affirmé après la catastrophe de Tchernobyl qu’il y avait une radioactivité
très importante dans le Mercantour. Or d’après les résultats d’expertises, cet
excès de radioactivité était inférieur au taux acceptable. Même si une personne
avait consommé pendant un an des champignons dits radioactifs du Mercantour,
elle serait restée au-dessous des seuils de contamination admissible.
En créant cette technopeur, on a omis de dire, par exemple, que nous
vivons entourés constamment de radioactivité naturelle et humaine (par exemple,
le potassium 40 que contient notre corps, émet une radioactivité proche de
20 000 becquerels) [112]. Les technopeurs
sont souvent dues, comme récemment pour les antennes relais, à une
mal-information venue de mouvements écologistes [113].
La science a été synonyme de progrès pour beaucoup, mais comme dans le
cas de l’arrivée des métiers Jacquard dans le Lyonnais, le progrès
technologique a contrecarré le progrès social, ce qui a justifié la révolte des
canuts et le mouvement Ludd en Angleterre vers 1820 [114].
Les chaînes de lettres de Saint Antoine ou de saint
Augustin, etc., étaient très courantes il y a une quarantaine d’années. Ces
chaînes d’origine douteuse consistaient à envoyer un message en recopiant ou
photocopiant une lettre du type de celle ci-dessous, à recopier sous peine de
sortilège dans le cas contraire. Dans ces lettres, il n’y avait aucune adresse.
À l’origine, une deuxième information devait être transmise au début de la
chaîne avec des coordonnées précises (dans un but d’éventuel embrigadement pour
certaines). Par superstition, ce type de texte peut être encore véhiculé par
certaines personnes vingt ou trente ans après. La plupart du temps, le texte
était mal rédigé, dactylographié et mal photocopié. Certains ont véhiculé ces
lettres par canular, juste pour en voir les retombées. De nos jours les chaînes
de lettres circulent sous forme électronique, sous forme de hoax ou de spams [115] (voir le
paragraphe sur les hoax, plus loin dans cet ouvrage).
Voici, page ci après, une de lettre de chaîne
type : des années 1970 :
AVEC
L’AMOUR TOUT EST POSSIBLE « Cette
lettre a été adressée pour te porter de la chance. L’original se trouve en
Nouvelle-Zélande. Elle a déjà fait le tour du monde neuf fois. Cette fois-ci
elle est venue vers toi. Tu rencontreras la chance au cours des quatre jours
dès réception de cette lettre. Tout ce que tu auras à faire, c’est de la
réexpédier. Ceci n’est pas une farce. Tu auras sûrement toi aussi besoin de
chance. N’envoie pas d’argent, car le destin ne s’achète pas. Ne retiens pas
cette lettre en ta possession, mais réexpédie-la dans les 96 heures suivant
la réception. Fais en 20 copies, envoie-les et attends ce qui se passera
dans les quatre jours. La chaîne a
commencé au Venezuela, et a été rédigée par Saul Anthony de Group, un
missionnaire originaire d’Afrique du Sud. Si cette lettre doit continuer de
faire le tour du monde, tu devras en envoyer 20 copies à des amis et des gens
de ta connaissance. Dans quelques jours, tu verras, tu auras une grande
surprise, même si tu ne peux y croire. » Quelques
autres exemples encore : « Constantine
Diex reçut la lettre en 1953, et quelques jours plus tard, elle gagna à la
loterie. Carlo
Daddit, fonctionnaire, reçut la lettre et oublia de la réexpédier dans les 96
heures. Il perdit son travail. Lorsqu’il retrouva la lettre, il la photocopia
quand même pour l’envoyer. Quelques jours plus tard, il trouvait un meilleur
poste. Un officier
de la Royal Air Force, après avoir reçu la somme 17 millions de livres, la
perdit aussitôt. Il avait interrompu la chaîne. Au cours de
l’année 1987, une jeune Californienne reçut cette lettre. La copie, à force
de circuler, était devenue illisible. La jeune femme avait l’intention de la
réécrire avant de la réexpédier. Elle l’oublia, l’ayant mise de côté. Par la
suite, elle rencontra de multiples problèmes comme, par exemple, des
réparations très onéreuses pour sa voiture. La lettre a été retenue plus de
96 heures en sa possession. Finalement, elle la dactylographia comme prévu…
et gagna dans un concours une nouvelle voiture. N’oublie
pas : n’envoie pas d’argent ! Mais surtout n’ignore pas cette lettre,
car il n’est pas donné à tout le monde de la recevoir. CETTE
LETTRE T’A ETÉ ADRESSEE PAR QUELQU’UN QUI TE SOUHAITE BONHEUR ET CHANCE. Cette
lettre ne fait pas partie d’une chaîne demandant de l’argent. Il ne s’agit
que de continuer la transmission d’énergie positive à laquelle s’attache un
événement de chance. La réunion des forces mentales positives engendre un
effet positif. Quoi qu’il en soit, Meilleurs vœux de chance dans la vie. |
Depuis quelques années, des
informations mystérieuses,
anonymes et absurdes circulent par courrier électronique [116]. Ces chaînes de lettres électroniques sont appelées hoax [117] [118], mot qu’on peut traduire en français par « canular » même si
certains d’entre eux ne sont pas nessairement des canulars mais plutôt des
informations fausses.
Un hoax est
une information fausse, périmée ou invérifiable, propagée spontanément par les
internautes. Ils peuvent concerner tout sujet susceptible de déclencher une
émotion positive ou négative chez l’utilisateur : alerte virus,
disparition d’enfant, promesse de bonheur, pétition, etc. Ils existent avant
tout sous forme électronique et, contrairement aux rumeurs hors ligne, ils
incitent le plus souvent explicitement l’internaute à faire suivre la nouvelle
inconsciemment, d’où une rapide réaction en chaîne.
Contrairement
au canular, qui est une blague, une farce dont la victime elle-même peut rire
ou sourire une fois que la vérité lui est révélée, dans le cas d’un hoax, la
victime n’est jamais informée directement de la supercherie. De plus, certains
types de hoax poussent les internautes à accomplir des actions dangereuses pour
la sécurité de leur ordinateur, ce qui n’a rien d’humoristique.
Le hoax est
différent du spam, qui est un message créé délibérément puis envoyé par un
individu unique à un grand nombre de personnes dans le but de les exposer à son
contenu indésirable, généralement publicitaire ou promotionnel.
Un hoax peut
concerner n’importe quel sujet, et surtout être propagé par les internautes
eux-mêmes, sans intention malveillante, puisqu’eux-mêmes en sont victimes.
Contrairement
à la rumeur, qui est une nouvelle officieuse, vraie ou fausse qui se répand
dans le public, un hoax est toujours une information fausse et invérifiable, et
même dans le cas où elle est intuitivement perçue comme douteuse, excessive ou
erronée.
Comme les
spams, les hoaxes peuvent toucher un grand nombre d’internautes. Ils sont
considérés comme un hybride de canular et de rumeur : du premier, ils
tirent leur faculté à tromper l’internaute en suscitant chez lui une vive
émotion, de la seconde, leur capacité à se propager spontanément au sein des
internautes. C’est pour cela que le hoax est souvent désigné par le terme
« cyber-rumeur ». La plupart des hoaxes sont souvent transmis par une
personne que vous connaissez bien et qui s’est faite elle-même piéger.
Chaque hoax
comporte toujours une mention telle que : « Envoyez la copie de ce
mail à chacun de vos amis et faites-le suivre au plus grand nombre de gens
possible ».
Selon
plusieurs sites Internet de mise en garde, « les hoaxes sont des messages bien
construits, et qui donnent l’apparence d’être bien argumentés, car les hoaxes
mélangent le vrai et le faux ; il faut douter surtout de certaines
informations référencées comme provenant de sources respectables, comme les
agences de presse. La plupart du temps, ces informations sont fausses et ne
proviennent pas d’une agence de presse ».
Certaines
pétitions appellent l’internaute à ajouter à l’envoi de message son nom ou son
adresse électronique, et quelquefois des données personnelles. L’envoi du
message se fait sur une liste de signataires, et avec ce système de pétition
pyramidale, chaque internaute se retrouve comptabilisé autant de fois.
Ce système
présente de sérieux risques pour la vie privée, puisque tous les intermédiaires
et l’auteur d’origine de la pétition sont connus. De ce fait, si vous recevez
une pétition pour dénoncer tel dictateur, il y a de fortes chances que la
pétition ait été conçue par des proches de ce dictateur pour avoir une liste
des personnes qui lui sont hostiles. Il est donc fortement recommandé de ne pas
signer ce genre de pétition électronique, car la plupart du temps vous n’êtes
pas sûr de la bienveillance de l’initiateur de la pétition.
D’autre part,
certaines pétitions ont été détournées de leur but pour constituer un fichier
publicitaire. Cela a été le cas de la fausse pétition pour sauver la forêt
amazonienne (voir ci-dessous). Les conséquences de ces hoaxes sont multiples.
Ils
provoquent malgré tout, à la longue, un effet d’incrédulité, c’est-à-dire qu’à
force de recevoir de telles désinformations, on finit par ne plus croire aux
vraies. Il existe des sites Internet vous permettant de vérifier si une
information vous ayant été transmise est un hoax ou non, consulter des sites de
mise en garde contre les hoax comme : http://www.hoaxkiller.com , http://www.hoaxbuster.com ou http://www.trendmicro.com.
Le Brésil
vote en ce moment un projet qui doit ramener le forêt amazonienne à 50 %
de sa taille. Cela vous prendra une minute de lire ce message mais, si cela
vous tient à cœur, vous pourrez ensuite rajouter vos noms à la liste, puis
copier ce message et le transmettre à vos contacts.
La zone à
déboiser représente quatre fois la surface du Portugal et serait principalement
utilisée pour l’agriculture et le bétail
Tout le bois
doit être vendu aux marchés internationaux sous forme de copeaux, par de
grandes compagnies internationales
La vérité
est que le sol dans la forêt d’Amazonie, sans la forêt elle-même, devient
stérile et inutilisable. Il est d’une qualité très acide et la région est
constamment sujette à des inondations. En ce moment, plus de 160 000
kilomètres carrés déboisés avec le même but sont abandonnés et en cours de
désertification.
Par
ailleurs, le déboisement et le traitement ultérieur des copeaux à cette échelle
libéreront dans l’atmosphère des quantités énormes de carbone (contenu
actuellement dans le bois), augmentant ainsi les changements climatiques. Nous
ne pouvons pas laisser faire sans réagir.
Veuillez
copier le texte dans un « nouveau » courrier, rajouter votre nom
à la liste ci-dessous et envoyer le message à tous vos contacts. (Ne pas
seulement « transmettre » car ceci alourdirait le mail qui finirait
déplacé avec des lignes et des » » ») si vous êtes la 50e
personne à signer. S’il vous plaît, envoyez une copie à F…@Com.FR (le site a été modifié).
« La
manipulation fait miroiter un don illusoire qui lui permet d’exercer son
pouvoir sur le manipulé, tout en repoussant à l’infini le terme de ce don. »
Jean-Marie Abgrall [119].
La
manipulation est une technique sur laquelle se penchent les meilleurs experts
de la communication et du marketing.
Selon
J.-M. Abgrall, « Dans le domaine des sectes, l’existence d’un
conditionnement antérieur est souvent un facteur de glissement de l’adepte
d’une structure vers une autre, d’une secte vers une autre ou d’une conduite
sectaire à une dépendance philosophique, religieuse ou autre. » [120]
En France,
plusieurs commissions parlementaires et missions interministérielles d’étude
sur les sectes ont été créées.
En 1998, ce
fut le Graphes (Groupe de réflexion et d’analyse des phénomènes sectaires), fondé par Michel
Mauroy, remplacé par la Mils (Mission interministérielle de lutte
contre les sectes), elle-même remplacée en 2002 par le Miviludes (Mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires).
L’enlisement dans l’erreur à la base des techniques de manipulation
« Les
techniques de manipulation sont à la base du marketing. Selon Abgrall, le but
des images publicitaires est d’appâter le client potentiel. Il faut que, même
s’il a été berné par un commerçant lors d’un achat inutile ou peu conforme à
ses désirs, le client, par amour propre, explique tout ce qu’il PEUT faire avec
son achat ».
De même, une
personne ayant souscrit à un premier stage dans une secte trouvera souvent un
justificatif à son engagement pour s’inscrire à d’autres.
Beaucoup
d’individus finissent souvent par être intimement persuadés du bien-fondé de
leur nouvelle opinion. On appelle« escalade d’engagement », « cette
tendance que manifestent les gens à s’accrocher à une décision initiale, même
lorsqu’elle est clairement remise en question par les faits. Tout se passe comme
si le sujet préférait s’enfoncer plutôt que de reconnaître une erreur initiale
d’analyse, de jugement ou d’appréciation. » [121] [122].
L'influence sociale ou la pression sociale est l'influence exercée par
un groupe sur chacun de ses membres aboutissant à lui imposer ses normes
dominantes en matière d'attitude et de comportement. On distingue classiquement trois types d'influence sociale : le conformisme (c’est se conformer à l’opinion de la majorité), la soumission à l'autorité, l'innovation (la fascination pour tout ce qui est nouveau).
Dans le domaine du conformisme, sont connues les expériences de Salomon
Asch [123].
L’expérience de Solomon Asch :
Le psychologue américain Solomon E. Asch (1907-1996) a réuni en
laboratoire des groupes de personnes devant théoriquement participer à une
étude traitant de la perception visuelle. Il s'agit de comparer la longueur de
trois lignes, à la longueur d'une ligne étalon. Or, manifestement, l'une des
lignes est rigoureusement de la même longueur que la ligne étalon, alors que
les deux autres sont de longueur différente.
L’expérience met en jeu un
groupe composé de 7 à 9 « compères » (des complices du chercheur, les
« initiés ») et d'un sujet « naïf » (le véritable sujet de
l'expérience). Les initiés doivent donner
des réponses unanimes volontairement erronées dans les 2/3 des cas. Chacun
donne sa réponse en présence de tous les autres. Le sujet non-initié intervient
toujours en avant-dernière position, subissant ainsi la pression des initiés.
La tâche proposée au groupe est la suivante : il va s'agir de
comparer un segment témoin à trois autres, parmi lesquels un seul a la même
longueur que le segment témoin.
Comme on le voit, cette tâche est d'une simplicité enfantine et devrait
se solder par une performance avoisinant les 100% pour tous les sujets. Chacun
d'entre eux répond à tour de rôle et à haute voix, le sujet « naïf »
étant placé en avant-dernière position. On réalise 18 essais ; dans 12 de
ces essais, les « compères » donnent une mauvaise réponse de
manière unanime. Les résultats montrent que dans cette situation, 33% des
sujets « naïfs » donnent une réponse conforme à celle des
« compères » [124].
Comment expliquer le conformisme ? Dans une situation de groupe,
l'unanimité plaide en faveur de l'exactitude de l'opinion exprimée. De plus,
généralement, les individus craignent la désapprobation sociale. En résumé, le
conformisme s'explique par deux types d'influence : une influence informationnelle
(le groupe a raison contre l'individu) et une influence normative (il
est plus coûteux de subir la désapprobation du groupe que de se conformer).
Facteurs influençant le conformisme
Ce sont logiquement tous les facteurs qui vont impliquer l'influence
informationnelle et/ou l'influence normative (par exemple, la taille du groupe,
la difficulté de la tâche, l'attrait du groupe, la confiance en soi du sujet
« naïf », etc.).
L’expérience de Solomon Asch explique comment des personnes, sous
l’effet d’un groupe, verront ou témoigneront d’une chose, qu’elles n’ont pas
objectivement et physiquement vue (comme des « Miracles religieux » …),
d’autant qu’en plus, le sens commun véhicule l'idée qu'une minorité d'individus
ne peut guère influencer une majorité écrasante (effet mouton de Panurge ou
effet « les loups hurlent avec les loups »).
Par certaines techniques de persuasions _ utilisées par les vendeurs,
les politiques, les sectes, les escrocs … _, on peut être amené à faire des
choses contre son gré, choses qu’on ne ferait pas dans des conditions normales [125], y compris accomplir des actes extrêmes, comme torturer autrui, donner
de l'argent, donner de son temps à une cause, acheter des produits non désirés,
au risque de s’endetter [126] [127].
Par exemple, si vous vous promenez en ville en levant la tête en l'air,
il est peu probable que beaucoup de gens fassent de même, par contre
promenez-vous à cinq ou six la tête levée vers le ciel, et ceux qui vous
croiseront auront tendance à faire de même en ayant déduit qu'il doit forcément
s'y passer quelque-chose.
Les faux clients dans un lieu (un bar, un restaurant ou une
discothèque, comme à Pigale) feront croire aux passants que puisqu'il y a du
monde, ce lieu doit être nécessairement intéressant.
Lors de ventes pyramidales [128], de ventes multi-niveaux [129], de HYIP (« High Yield Investment Program » ou « programme
d'investissement à haut rendement »), l’effet et la pression morale d’un groupe
vociférant et unanime rencontré lors d’une réunion de présentation du produit
vous amèneront à verser de l’argent (pour un système suspect), à acheter un
produit (qui vous restera sur les bras ensuite), alors que dans les conditions
normales, vous n’auriez pas agi ainsi.
Bien des gens sont influencés parce qu’ils entendent que tel produit a
déjà été acheté par une nombre impressionnant de clients (souvent qualifiés de
"satisfaits"), qu’il a reçu un flot de compliments et
d'appréciations, que des milliers de gens utilisent l'homéopathie, que
l'acupuncture est pratiquée par des milliers de personnes depuis des milliers
d'années, que de nombreux témoignages viennent corroborer l'efficacité de ce
produit, que "l'avis des consommateurs", d'organismes "spécialisés"
ou d'instituts de sondage est unanime, parce que le produit est "élu
produit de l'année" ou bien "saveur de l'année", parce ce que
« tant de gens ne peuvent tout de même pas se tromper, en même temps ! »
ou « tout de même, si ces gens
répètent la même chose depuis des années avec une telle certitude, c’est qu’il
doit y avoir quelque chose de vrai dans ce qu'ils racontent ».
Le client déçu ne manifeste que rarement sa déception, soit par honte
de s'être fait berner, soit parce que la dépense financière constitue un engagement
qui le pousse à rationaliser son acte.
Festinger [130] a montré que lorsqu'un groupe religieux, une secte, voit ses
prédictions réfutées par la réalité, ses prophéties mises à mal par leur
non-réalisation, le comportement du groupe en question tend vers un
développement de son activité prosélyte de façon à réduire la dissonance
résultante, car en recrutant le plus d'adeptes possible, cela les conforte
davantage dans leurs croyances. L'argument du nombre permet ainsi au groupe de
rationaliser et de pallier à l'échec de la prophétie, d'autant plus chez ceux
pour lesquels l'investissement moral dans le mouvement est important.
Pour réduire notre incertitude intérieure, notre vulnérabilité face à
l'ignorance, pour faire face et contrecarrer une situation confuse ou ambiguë,
nous nous en remettons aux autres (d’autant plus que nous somme fragiles), en
oubliant que ceux sur lesquels nous faisons reposer notre jugement et nos
décisions sont eux aussi à la recherche de preuves sociales, ce qui risque de
nous plonger de nouveau ou/et encore plus dans une ignorance collective
étendue.
Des témoins en nombre, assistant à une agression ou à un début
d'incendie, ne bougeront pas, leur jugement reposant alors sur l'inaction de
leurs congénères (le fameux effet spectateur). Ils chercheront des indications
dans l'attitude de leurs semblables afin de déterminer quelle action ou réponse
ils doivent apporter de leur côté.
Une étude publiée en 2006 [131], a montré aussi que la sélection d'une chanson elle-même, et au-delà
sans doute le succès d'un "tube", peuvent n'être que la conséquence
d’un suivisme social.
Le mot
béhaviorisme vient de l’anglais behavior,
signifiant « comportement » et vient du sociologue américain J.B.
Watson vers 1920.
Ce courant de
la psychologie scientifique appliquée a connu un fort développement jusqu’en
1950 et a pour objet l’étude du comportement, considéré comme unique champ
observable de l’activité psychologique, sans référence à la subjectivité [132].
Le
béhaviorisme est aussi appelé « comportementalisme » ou
« psychologie objective ».
Placé dans un
environnement donné, un sujet va émettre des informations qui agissent sur le
milieu, et si les informations sont en cohérence avec le milieu, celui-ci
donnera des réponses renforçant le comportement initial.
En effet, le comportement humain ou animal est régi par des contingences
dites de renforcement ou d’atténuation.
Le béhaviorisme a fait l’objet de nombreuses critiques et a donné
naissance au cognitivisme avec les doctrines de l’information de Shannon vers
1950.
Certains principes du béhaviorisme ont été appliqués par des
psychothérapeutes en thérapies dites comportementales (voir chapitre XI).
Selon ces psychothérapeutes, les thérapies comportementales travaillent
sur la relation patient-thérapeute et sur une prise de conscience du patient
pour résoudre ses difficultés. On peut
toujours craindre que le patient soit manipulé par le psychothérapeute lors de
cette relation. Ce problème se pose
d’ailleurs aussi en psychanalyse dite comportementale.
Ces
techniques behavioristes peuvent servir à manipuler les gens.
Cet effet tend à généraliser une rhétorique.
Nous rappellerons que la rhétorique est la persuasion par le biais d’expressions éloquentes.
L’expression
« effet barnum » est due au psychologue B. R. Forer en hommage à la
réputation de maître de la manipulation psychologique de P. T. Barnum, homme de
cirque, vers le début du xxe siècle.
Cet effet tend à faire accepter une vague description de personnalité comme
s’appliquant de manière singulière à soi-même, sans se rendre compte que la
même description pourrait s’appliquer à n’importe qui. Prenez par exemple ce
texte de Bertram R. Forer (1914-2000) [133] présentant
une évaluation personnelle de personnalité et diffusez-le à un groupe de
personnes en faisant croire que chacun a un texte différent et personnalisé :
« Vous avez besoin d’être aimé et admiré et pourtant
vous êtes critique avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans
votre personnalité, mais vous savez les compenser. Vous avez un potentiel
considérable qui n’a pas tourné à votre avantage. À l’extérieur, vous êtes
discipliné et vous savez vous contrôler mais à l’intérieur vous tendez à être
préoccupé et pas très sûr de vous-même.
Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez
pris la bonne décision ou fait ce qu’il fallait. Vous préférez une certaine
dose de changement et de variété et devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions
et de limitations. Vous vous flattez d’être un esprit indépendant et vous
n’acceptez l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Mais vous savez qu’il était maladroit de se révéler trop facilement
aux autres. Par moments, vous êtes très extraverti, bavard et sociable tandis
qu’à d’autres vous êtes introverti, circonspect et réservé. Certaines de vos
aspirations tendent à être assez irréalistes. »
Ce texte
établi par B. R. Forer est, comme on peut le voir, très général mais chacun
croit qu’il a été conçu spécialement pour lui. Cela avait été confirmé par B.
R. Forer auprès d’un grand nombre d’étudiants qui s’était approprié ce texte à
85 %.
Les
explications les plus courantes pour expliquer cet effet tournent autour de
l’espoir, de la confusion entre désir et réalité, de la vanité et de la
tendance à vouloir toujours interpréter, alors que l’explication originale de
Forer tournait plutôt autour d’une naïveté inconsciente [134].
Chacun
accepte des affirmations, souvent inconsciemment, surtout si elles sont
flatteuses pour lui ou ont une connotation positive.
Ceci est
corroboré par l’article de David Marks et Richard Kamman [135].
« Une fois qu’une croyance ou une supposition a
été trouvée, et spécialement si elle permet de résoudre une incertitude
inconfortable, elle introduit un biais chez le sujet qui lui fait remarquer
toute information permettant de confirmer la croyance, de sous-évaluer tout
élément opposé. ». Ce
mécanisme renforce l’erreur originale et construit une confiance excessive, au
point que les arguments des opposants sont vus comme une contradiction de la
croyance adoptée.
Les psychologues Dickson et Kelly ont ensuite poursuivi les recherches
sur cet effet, faisant notamment ressortir que l'évaluation de la pertinence
augmentait selon différents facteurs, notamment :
Selon Dickson et Kelly (1985) qui ont étudié la totalité des recherches
dédiées à ce phénomène, ils ont constaté
que nous aimions particulièrement la flatterie et les discours qui nous
valorisent.
D’après les différentes études de
Dickson et Kelly, on comprend que les traits de caractère qui nous avantagent
soient plus facilement acceptés comme une description précise de notre
personnalité plutôt que les traits désavantageux.
Par exemple faites vous-même l'expérience, et dites à quelqu'un : "Je
trouve que tu as un grand sens de la justice, n'est-ce pas ?". Vous
verrez que la réponse sera toujours : "Oui, c'est vrai...".
Dans les recherches sur l'effet Barnum, les analyses de personnalité
donnent aux sujets l'illusion d'un portrait nuancé reposant sur une description
vague de traits et de leur contraire.
L'esprit humain comble alors la description en y projetant ses propres
images et en ne retenant que ce qui l'arrange.
De plus, nous cherchons toujours à obtenir des informations sur soi afin
de nous construire ou de compléter la représentation que nous nous faisons de
nous même, ce qui n'est pas chose facile. Aussi dès que des informations
extérieures nous permettent d'assouvir ce besoin d'information à notre égard,
nous avons tendance à les accepter, surtout si nous croyons aux méthodes qui
les révèlent.
En effet, les expériences rationnelles de certaines pratiques d’arts
divinatoires comme l’astrologie, la numérologie, la graphologie ou la
chiromancie montrent qu'elles ne constituent en rien des outils valides pour
déterminer la personnalité. Pourtant, la plupart de leurs clients sont
satisfaits et convaincus de leur jugement.
La recherche de Dickson et Kelly montre également que l’effet Barnum est
davantage présent chez les personnes qui possèdent un grand besoin
d'approbation ou encore une tendance autoritaire.
Le danger avec l’effet Barnum c’est que nous risquons de trouver
pertinent n’importe quelle méthode d’évaluation de la personnalité, d’accepter
des déclarations hasardeuses voire fausses sur nous-mêmes, si tant est que nous
les considérions suffisamment positives ou flatteuses. Une fausse description
de notre personnalité peut nous paraître précise et spécifique alors qu’elle
est vague et qu’elle peut s’adapter à de nombreuses personnes [136] [137].
La plupart des pseudo-sciences étant véhiculées et
pratiquées par des groupes sectaires, il nous a semblé logique de parler dans
cet ouvrage des mécanismes et embrigadements sectaires [138].
Tout d’abord,
une secte pourrait se définir ainsi : « groupe ou groupuscule
d’individus ayant une même doctrine très dirigiste, d’ordre religieux,
ésotérique, politique ou philosophique ». « Selon le rapport de mars 2005 pour la Miviludes, c’est-à-dire
la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives
sectaires, l’une des définitions possibles pour qualifier un groupe
“d’organisation sectaire”, “quels que soient sa
taille et son objet, tient à la capacité qui est la sienne de modifier la
personnalité de ses adeptes en vue de favoriser l’allégeance inconditionnelle
au clan et à son gourou”. » (Citation extraite du rapport de la
Miviludes).
Dans toute
secte il y a un gourou ou un groupe de gourous qui impose ses doctrines aux
adeptes par un dirigisme absolu [139].
Pour Arnaud
Palisson [140] « la nuance entre Eglise et secte est floue, et
dans le cas de l’Église de la scientologie, le problème du point de vue
juridique n’a pas été résolu malgré plusieurs jugements. En France, l’Église de
la scientologie est répertoriée dans le rapport Vivien comme une secte, mais
d’autres pays comme les Etats-Unis considèrent la Scientologie comme une
Eglise ».
Certains
estiment que le christianisme a été une secte à ses origines. Il faut alors
admettre que le christianisme est une secte qui a bien réussi [141] !
L’origine des
sectes est très ancienne. Certaines doctrines sectaires comme celles
rosicruciennes prétendent remonter au syncrétisme hélléno-pharaonique allié à
un syncrétisme judéo-chrétien vers le iiie siècle
[142]. La Rose-Croix
s’est comportée comme une société secrète dès le xve siècle et on retrouve chez Raymond Lulle,
Marcile Ficin, Giordano Bruno et dans la théosophie de Rudolf Steiner des
symbolismes rosicruciens.
On distingue actuellement
deux mouvements rosicruciens : la Rose-Croix Amorc, plutôt
mercantile, et la Rose-Croix d’Or (Lectorium Rosicrucianum ou
Ecole spirituelle gnostique transfiguristique), créée vers 1924, plus
fortement ésotérique.
Certains
adeptes se sont ensuite orientés vers l’Organisation du Temple Solaire.
L’extension
des groupes sectaires et leur puissance est un phénomène qui s’est amplifié ces
dernières années. Cette propagation s’est souvent faite aux dépens de
mouvements religieux conventionnels. Tous les groupes sectaires véhiculent des
principes paranormaux de philosophie, de thérapie ou d’ésotérisme. Au niveau de
leur philosophie, ces groupes se réfèrent par exemple à des écrits mystiques,
de Pythagore, d’Hermès Trismégiste, datant de plus de deux mille ans, et
d’alchimistes occultistes médiévaux (Paracelse, etc.). Des sectes encore plus
délirantes conditionnent leurs adeptes à recevoir des extraterrestres (les
raëliens). Elles se caractérisent de plus en plus par un anti-intellectualisme
extrême, et dans certains cas elles cherchent de véritables contre-systèmes
intellectuels, et refusent la science.
En général, elles insistent sur l’affectivité, l’expérience intérieure, l’éveil
de la personnalité, la recherche d’énergies positives.
Certaines
nient la théorie de l’évolution en considérant que la vie humaine est apparue
2 870 ans avant notre ère et en appliquant un intégrisme biblique, comme
les Témoins de Jéhovah, les Pentecôtistes, les Antoinistes et les sectes
guérisseuses d’inspiration vaudoue. De même, les juifs kabbalistes et les
intégristes musulmans réfutent les théories darwiniennes.
Il y a trente
ans, les sectes étaient orientées vers le New Age avec l’hindouisme, les
mouvements hippies et le gandhisme. Après 1968, en France, on a assisté à la
création de nombreuses communautés dont certaines ont dérivé vers le gandhisme
avec un très grand apport de méditation transcendantale. Ces groupes voulaient
changer le monde en créant des micro-expériences.
Lanza Del
Vasto [143] fonda
l’Arche, en 1948, une communauté non violente d’inspiration gandhienne [144]. Cette communauté servira de référence, vers les
années 60, à la création d’autres communautés, en particulier, en Ardèche.
Certaines dériveront vers les groupuscules sectaires.
Avec le
rapport Vivien de 1983 et le rapport de la Miviludes
de mars 2005 (tous deux publiés à La Documentation française), plus de 173
sectes sont officiellement répertoriées.
Certaines
sont dangereuses. Elles peuvent amener leurs adeptes au « suicide »
collectif, comme la secte du Temple du Peuple au Guyana en 1978 (faisant
924 victimes), la secte de l’Organisation du Temple Solaire en mars 1997
avec 16 « suicidés » dans le Vercors et déjà, en 1994, 5 morts près
de Montréal (Québec) et 23 cadavres à La Rochette à Cheiry, canton de Fribourg,
et 25 aux Granges-sur-Salvan, dans le Valais (Suisse), soit au total 69 morts
pour cette Organisation [145]. Il y a eu
encore d’autres cas de sectes tueuses, comme la secte californienne de
l’Heaven’s Gate qui a conduit 39 jeunes a se suicider en 1997 à San Diego, etc.
[146].
Le 29 mai
2001, le Parlement a adopté la proposition de loi About-Picard contre les
dérives des sectes et leur prolifération, grâce à l’action de Catherine Picard rapporteuse de cette loi [147]. Cette loi a
été votée, mais en partie vidée de son sens initial, par la suppression du
délit de manipulation mentale, sur
pression de l’Église catholique et de nombreuses sectes.
Stratégies
d’embrigadement des groupes sectaires [148]
Certains
groupes affirment d’emblée leur identité mais d’autres utilisent des masques,
des organisations écrans, pour attirer les clients sans les effrayer. C’est par
exemple le cas de l’Église de la scientologie, utilisant, dans les années 1990,
de nombreux organismes écrans comme « l’école du rythme », « les
centres Narconon » de lutte contre la toxicomanie, des centres de
formation pour cadres, la « Commission des citoyens pour les droits de l'homme » ou « Citizens
commission on human rights (CCHR), « l’Association Ethique et
Liberté », ayant pour but de dénoncer "crimes psychiatriques, abus de
tranquillisants, abus policiers, discrimination, etc." [149] [150].
Toute personne a connu des moments de grande détresse dans sa vie et
c’est souvent dans ces moments que celles-ci sont les plus facilement
manipulables et « embrigadables » par les sectes.
Chez le futur adepte d’une secte on rencontre souvent un
conditionnement préalable facilitant leur basculement dans le fanatisme qu’il
soit religieux, politique, philosophique ou « scientifique ». Par
exemple, presque tous les islamistes, ont « bénéficié » d’une
éducation islamique préalable depuis la plus tendre enfance. Il sont d’ailleurs
majoritairement recrutés dans les milieux musulmans, à quelques rares
exceptions près.
Il y a
souvent dans l'adhésion de l’adepte… une mécanique avançant étapes par
étapes, invisible pour l'observateur, en particulier au sein des
organisations sectaires aux stratégies de propagandes élaborées [151].
Sachant que leur doctrine, si elle était connue dans
son intégralité, crérait le doute chez nombreux adeptes potentiels, beaucoup des groupes sectaire installent très
progressivement, étapes par étapes, les disciples dans leur système de croyances. Ils peuvent même aller jusqu'à cacher (momentanément) la vérité sur cette doctrine.
Le docteur Abgrall décrit la réalité de la stratégie sectaire:
« Le développement au sein
d'une secte coercitive de doctrines aberrantes (par exemple, la prétention du thétan à traverser les murs, un contrat
de travail pour un milliard d'années, la faculté de regarder derrière
soi sans se retourner, la communication avec
les extra-terrestres, le combat contre les lémuriens, etc.), qui suscitent le rire à leur exposé, n'intervient
qu'à un stade plus avancé dons la
démarche " initiatique » [152].
La construction de sa croyance étant lente et progressive, l’adepte n’a
pas toujours conscience de s’engager progressivement sur le chemin d’une
adhésion totale à une doctrine délirante, qui sous un autre éclairage, lui
aurait paru aberrante, cela grâce à l’introduction progressive d’éléments
douteux passant souvent inaperçus [153] [154].
S’y rajoutent des stratégies de séductions et de manipulations
multiples, tel un premier contact amical, humain, aidant à désamorcer toutes
les suspicions trop fortes. Ce qui est important est que le premier contact
soit établi puis que d’autres contacts se répètent ensuite, afin de renforcer
l’emprise du groupe sectaire sur le néophyte [155].
Les méthodes pour appâter sont variées, les principales sont :
a) Conférences :
Sur des
sujets paraphilosophiques ou ethnologiques : les philosophies
hellénistiques, le bouddhisme tibétain, le catharisme, l’ésotérisme, le Graal,
le chamanisme, l’astrologie, le spiritisme ou l’ufologie (Nouvelle Acropole).
b) Salons de
produits naturels : Dans ces
Salons, des sectes comme le Parti de la loi naturelle vendent des produits
biologiques, mais surtout des stages de formation pour mieux vivre.
c)
Tests : Tests pour connaître sa personnalité selon les doctrines de la
dianétique de l’Église de la Scientologie.
d) Écoles de
musique ou d’art : telles les « écoles du rythme ou les « école de l'éveil » des
scientologues.
e) Certains
stages sophrologiques ou de qi qong (comme
avec le Falung Dafa). De nombreuses sectes les proposent.
f) Propagande
pour la réinsertion des drogués : c’est le cas de Patriache et de Narconon
de l’Église de la scientologie.
g) Assemblées
évangéliques avec de fortes manifestations charismatiques et antirationnelles.
Dans certaines assemblées, on peut observer d’impressionnantes guérisons
miraculeuses supposées, certaines obtenues par l’intermédiaire d’artéfacts.
Techniques masquées pour attirer le client sans l’effrayer
« Sont
masqués, au départ, les techniques de mise en dépendance, les finalités de la
formation ainsi que le pouvoir et les profits des dirigeants.
Sont
masquées aussi l’exploitation au profit du groupe ainsi que les contraintes.
Certains groupes montrent d’emblée leur raison sociale, mais d’autres utilisent
des organismes de formation dont les coûts augmentent rapidement pour
l’adhérent ou d’adepte. Cela rend difficile tout départ du groupe, car un
adepte s’étant sacrifié financièrement se dira qu’il n’a pas fait cela pour
rien » [156] [effet de
persévérance pour justifier sa lâcheté ou son aveuglement face à un gourou
ou à la secte]. Normalement, il est
difficile de recruter une personne qui n’a exprimé aucune demande pour modifier
sa personnalité. Pourtant, les sectes cherchent à y parvenir. Le recruteur
proposera tout d’abord au client un cycle court de trois à quatre conférences
gratuitement ou à des tarifs très modiques, les thèmes étant philosophiques ou
plutôt pseudo-philosophiques et le plus souvent ésotériques. Ces conférences se
font généralement dans une atmosphère chaleureuse et anodine. Le but de ces
conférences initiatiques est d’inciter le client à avoir un idéal plus élevé
dans ce monde égoïste et matérialiste.
Leurs
méthodes font de larges emprunts à des techniques, aux finalités détournées, de
psychothérapies alternatives, comme en scientologie.
Selon A.
Fournier et M. Monroy, ces
« psychothérapeutes visent à rendre autonome la personne hors des cadres
thérapeutiques, tandis que les groupes sectaires cherchent au contraire à
maintenir la personne par une thérapie destinée à la garder dans le groupe.
Après cette initiation anodine, on proposera au futur adepte une formation plus
personnalisée mais plus onéreuse avec méditation et relaxation (sophrologie,
yoga, méditation transcendantale) [157].À cela
s’ajoute le plus souvent un travail progressif et répétitif qui fait vaciller
tous les repères antérieurs en les dévalorisant méthodiquement et en les
remplaçant par ceux qu’on trouve dans le groupe. Ce qu’ignore l’adepte, c’est
qu’au terme de cette formation, qui peut durer plusieurs mois, il ne sera plus
en mesure d’exercer son sens critique, car il aura perdu tous ses repères
extérieurs au groupe. « L’emprise
trouve dès lors sa traduction évidente dans les bouleversements notables de sa
personnalité qui s’opèrent sur le plan émotionnel (sentiments exacerbés ou
amnésies à l’égard d’autrui) et comportemental (abandon des anciennes
références morales, passages à l’acte délictuel au nom des intérêts du groupe,
perte du sens critique, adoption de pratiques irrationnelles voire dangereuses
pour soi et autrui). » (Monroy et Fournier).
Certaines
doctrines alimentaires ont conduit des adeptes à des anorexies conduisant à la
mort (ce fut le cas du fils de Roger Ikor, décédé dans une secte). D’autre
part, la secte épuise financièrement l’adepte pour mieux l’avoir sous sa coupe
et, s’il est ruiné, elle le fera travailler bénévolement pour elle. A ce
régime, certains adeptes s’effondrent moralement, ce qui peut les conduire au
suicide.
Dans toutes
les systèmes totalitaires, on cherche à asservir les individus et à obtenir
d’eux une soumission totale à tout ordre impératif et arbitraire.
Stanley
Milgram, psychologue social américain (1933-1984), a réalisée une expérience
célèbre, en 1964, aux Etats-Unis, pour étudier la soumission à l’autorité. Lors
de cette expérience, on tente de pousser des citoyens "ordinaires" à
commettre des actions meurtrières par le seul effet d’un ordre impératif
répétitif, imposé par une personne représentant "l’autorité
supérieure". Sous prétexte d'une expérience visant à étudier les effets de
la punition sur le processus d'apprentissage, l'expérimentateur (le chef) demande
au sujet de prendre le rôle d’un professeur devant punir, par une décharge
électrique, son élève, chaque fois que ce dernier commet une erreur au test.
L'élève est en réalité un acteur simulant la douleur provoquées par les
soit-disant chocs électriques. Lorsque le sujet supporte mal les hurlements de
l’élève et veut arrêter l'expérience, l'expérimentateur lui commande fermement
de continuer et d’augmenter à chaque fois le voltage. L’expérience montre que
65% des volontaires peuvent être amenés, pour une somme dérisoire, à infliger
un choc électrique dangereux, voire mortel, à une personne qu'ils ne
connaissent pas, qui ne leur a rien fait et dont la seule faute est de s'être
trompée dans un test de mémoire. Le cadre sérieux de l'université et
« l'autorité » présumée des organisateurs de l'expérience suffisaient
à légitimer, aux yeux des volontaires, une telle barbarie. Pour rendre compte
de cette soumission, Milgram a fait
l'hypothèse que certaines personnes, placées en position d’exécutants, se
déresponsabilisent totalement face aux exigences de l'autorité [158].
« Notre
esprit scientifique est assez malin pour deviner l’effet que nous appelons, en
latin, effet placebo. Le malade croyait suffisamment au rêve pour être guéri. »
Catherine Clément [159].
Selon
les psychanalystes freudiens, l’inconscient est ce qui échappe à la conscience,
même quand le sujet cherche à le percevoir et à y appliquer son attention.
Pour Freud, la « voie royale » de la découverte de
l’inconscient est le rêve, qui permet de lever le refoulement. Il ajoute
également les actes manqués, les lapsus, les mots d’esprit et, plus
généralement, tous les actes et toutes les paroles à sens multiple.
Pour
les psychanalystes, notre inconscient est comme un réservoir de ressources et
de connaissances. Sa fonction la plus ancienne serait liée à la survie : maintenir le corps en vie. Il gère donc
les phénomènes biologiques, les instincts, et peut naturellement réparer les
petits dysfonctionnements physiques. Il est capable de prendre en charge de
nombreuses tâches simultanément et traite beaucoup plus d’informations que le
conscient. Pour ces adeptes, l’inconscient gère tous les apprentissages que
nous emmagasinons tout au long de notre vie et toutes les expériences semblent
y être stockées.
A
noter que Freud et ses disciples ont raisonné à une époque où les sciences
cognitives étaient inconnues.
Ce sont des
mouvements gérés par notre intuition et des réflexes conditionnés ou innés.
Nous rappellerons les réflexions de Chevreul sur les mouvements
inconscients d’un pendule [de sourcier] : « Voir ce pendule osciller et
que ses oscillations deviennent plus étendues par l’influence de la vue sur
l’organe musculaire et toujours sans qu’on en ait la conscience. » 111.
En effet, des mouvements inconscients sont créés par la vue de certains
phénomènes.
Pour
certains psychiatres, c’est une prémonition liée à l’expérience. Elle est comme
une petite lanterne qui guide votre chemin. Elle correspond à un sentiment
d’évidence s’imposant au sujet pensant, indépendant de toute analyse et de
toute démonstration. « C’est par la
logique qu’on démontre, c’est par l’intuition qu’on invente. » (Poincaré).
En
effet, l’inspiration à laquelle se fient les artistes présente beaucoup de
points communs avec l’intuition des savants.
Spinoza met en exergue le caractère intuitif de notre
connaissance [160] [161].
Pour Bergson [162] « l’intuition, c’est une faculté plus puissante
que l’intelligence qui permettrait seule de comprendre spontanément la nature
des mouvements et celle de la vie, là où la raison analytique ne subit qu’une
succession d’immobilités ».
Selon certains parapsychologues,
l’intuition proviendrait d’une source extracérébrale.
Pourtant, aucune intuition ne provient de connaissance ex nihilo
(« tombée du ciel »). Toutes proviennent de l’association de
connaissances ou d’idées déjà présentes dans la mémoire. L’intuition peut orienter
vers la bonne solution, mais conduire parfois à une source de délires, car elle
n’est pas source de vérité.
Elle est une
perception sans objet extérieur : l’hallucination laisse croire à la
présence d’un objet ou d’un phénomène qui n’existe pas (Dictionnaire rationaliste).
L’hallucination
peut être obtenue artificiellement par des transes sous effet d’hallucinogènes,
mais aussi par des exercices physiques, comme dans le cas des derviches
tourneurs.
L’hallucination
peut être produite par certains corps naturels contenant souvent des alcaloïdes
comme la mandragore, les champignons mexicains hallucinogènes ou des plantes
d’origine africaine. Dans les rites vaudous, des plantes hallucinogènes peuvent
être employées pour obtenir l’état de transe.
Les visions d’un chaman ou d’une personne ayant subi
un grave traumatisme, le mettant dans un état proche de la mort imminente,
seraient, pour certains parapsychologues et occultistes,
les preuves de l’existence d’un autre monde ou au-delà (existant parallèlement
à notre monde physique réel). Pourtant, de nombreuses recherches, dont celles
du professeur Olaf Blanké, montrent que ces images sont générées par le cerveau
et qu’on peut les susciter sur commande en excitant les zones appropriées du
cerveau [163] [164].
C’est
une activité mentale particulière qui se manifeste au cours du sommeil.
Historiquement,
dans la culture hellénique, les rêves et visions rêvées étaient véhiculées dans
la littérature par les muses et les poètes. Depuis des temps lointains, prophètes, devins, astrologues
ont toujours cherché à interpréter les rêves.
Selon
Sigmund Freud [165],
le rêve passe pour être le gardien du sommeil et la réalisation symbolique,
donc déguisée, d’un désir inconsciemment refoulé. Le rêve traduirait un malaise
organique localisé. Pour d’autres, le rêve est en correspondance avec un faux
souvenir ou une information qui nous trouble profondément.
Le
rêve, s’il devient cauchemar, peut être dangereux, par exemple dans une névrose
poussée à son paroxysme ou dans les cas de somanmbulisme, mais, dans tous les
cas, il y a une échappatoire : le réveil.
Le rêve peut
être apparemment prophétique par intuition pour un événement prévisible ou par
un hasard pour un événement ayant de fortes chances de se reproduire. Souvent l’adage
dit que la nuit porte conseil et facilite l’intuition dans les rêves
prémonitoires.
Le chimiste
Kekulé a raconté qu’il aurait trouvé la formule hexagonale du benzène en
pensant dans un rêve à un serpent qui se mordait la queue.
Cette
sensation de déjà-vu est souvent la sensation de celle ou de celui qui croit
avoir déjà vu ou entendu quelque chose. Il ne faut pas confondre cette
sensation avec les faux souvenirs dont l’origine personnelle est réelle,
mais dont la vérité a été modifiée.
« Et on estime que ce phénomène très troublant
– parfois au point qu’il fait douter celui qui l’éprouve de sa santé
mentale – est invoqué par 30 % des individus au moins, surtout entre 15 et
25 ans. Comme si l’adolescence n’était pas suffisamment bizarre comme ça…
Bien que le phénomène de
déjà-vu soit souvent ressenti par des patients atteints de certaines formes
d’épilepsie, il n’est pas en lui-même un symptôme d’épilepsie. Bien que
certains visionnaires y voient les souvenirs d’une vie antérieure et la preuve
de la métempsycose – autrement dit d’une réincarnation –, on peut
sans difficulté écarter cette hypothèse car le déjà-vu peut concerner toutes
sortes d’objets et de situations quotidiennes contemporaines, qui ont tout de
même peu de chance d’avoir eu déjà lieu en Égypte ancienne ou sous Napoléon.
D’autres ont postulé que le déjà-vu était le souvenir de rêves prémonitoires...
Les psychanalystes, qui ont presque toujours une explication pour tout, pensent
que le déjà-vu manifeste le désir de rejeter une expérience passée. Mais, cette
fois-ci, avec une issue positive. Pour les neuropsychologues, l’hypothèse
actuelle qui permettrait d’expliquer la sensation de déjà-vu est la
suivante : le cerveau mémorise les souvenirs de telle manière que chaque détail,
odeur, couleur, son, d’une scène vécue permet d’accéder à tous les autres
détails de la scène, et en particulier aux émotions qui lui sont associées dans
notre souvenir. De sorte que si, dans une expérience nouvelle, le cerveau
identifie un détail associé fortement à une expérience antérieure, il superpose
les sentiments éprouvés au cours de notre première expérience sur celle que
nous venons de vivre… et nous fait croire que nous la vivons pour la seconde
fois. » [166].
Le déjà vécu
n’est pas directement lié à une expérience antérieurement vécue, mais provient
d’un instant fugace qui parvient de façon répétée à la conscience.
Selon Martin
Winckler[167], « la mémoire, dans ce cas, n’est pas
un stock de représentations mais une structure dynamique en constante
réorganisation. De multiples voies parallèles participent à une reconstruction
permanente par intégration de données nouvelles. Pour la sensation du déjà
vécu, l’hypothèse est qu’une même observation globale qui parvient de façon
décalée de quelques millisecondes au système mnésique par deux chemins
différents déclenche l’identification de la répétition comme déjà fait. C’est
un déjà fait qui constitue le déjà vécu ».
Notre mémoire
nous joue parfois des tours, car elle se laisse facilement berner.
Les faux
souvenirs proviennent souvent de rumeurs véhiculées par des rumeurs
médiatiques. En effet, le pouvoir de suggestion des médias peut imprimer de
faux souvenirs dans les mémoires.
Cette
conception de la mémoire est difficile à communiquer et à vulgariser car les
êtres humains sont attachés à leur passé et à leurs souvenirs. Si nous
acceptons l’idée que nos souvenirs sont comme des molécules laiteuses ou
vaporeuses mélangées au rêve et à l’imagination, comment pouvons-nous prétendre
savoir ce qui est réel et ce qui ne l’est pas ?
Pour
Élisabeth Loftus « comment savoir
qui nous sommes ? Qui parmi nous est prêt à admettre que notre emprise sur
la réalité est si faible que la vérité reste toujours quelque chose d’impénétrable,
que nous imaginons toujours en partie ce que nous nous rappelons…. La mémoire
est toujours prête à abandonner un vieux pan usé du passé, en échange d’un
morceau neuf et à son ensemble, donnant une impression d’ordre et de propreté
d’un changement d’avis par interlocuteur. (p 23) » [168].
Dans les récits relatifs à des miracles comme à Lourdes où
à Fatima, on peut penser que de faux souvenirs se sont convertis
en faits « réels » pour des enfants très influençables.
Certaines psychothérapies, censées rechercher des traumatismes
psychiques refoulées, ou encore l’hypnose, comportent un risque réel de
manipulations des individus, dont des risques d’induction de faux-souvenirs chez le patient.
Par exemple, des faux-souvenirs peuvent être suggérés sous hypnose
ericksonienne. Sous hypnose, on peut influencer des personnes afin qu’ils
s’approprient des faux-souvenirs, tels que des faux-souvenirs de supposées
"réincarnations", d'abus sexuels ou d'incestes … On peut les
convaincre que des faits inexistants ont réellement existé. On peut abuser ces
personnes ainsi que leur entourage. Le praticien peut s’abuser lui-même, par sa
pratique fallacieuse.
Aux USA, en raison justement des ces pratiques fallacieuses, a eu lieu
une véritable épidémie de faux-souvenirs, dont ceux d'abus sexuels, conduisant
alors à des procès en justice [169] [170] [171].
Nous devons à
Elizabeth Loftus, expert judiciaire aux États-Unis, par ses nombreux ouvrages
de référence sur les faux souvenirs, une meilleure connaissance de ce
phénomène. Elle y souligne que la mémoire est malléable et que, lors
d’interrogatoires, les policiers ou les magistrats peuvent suggérer des faits
aux témoins ou aux suspects. Elle assure que des sujets vulnérables peuvent
finalement être convaincus d’être les auteurs de faits qu’ils n’ont pas commis,
par le harcèlement de magistrats au cours des interrogatoires.
Les sujets
qui adoptent de faux souvenirs ne sont pas tous naïfs ou influençables. Selon
Elizabeth Loftus, les faux souvenirs peuvent être si précis qu’ils peuvent
comporter des détails cofondants sur les odeurs, les saveurs, le toucher, la
vue, l’ouïe.
Certains
psychothérapeutes essayent de « guérir » cette fausse mémoire par une
« thérapie de mémoire retrouvée » (Recovered Memory Therapy,
RMT).
En réalité, la RMT produit des fantasmes dérangeants qui sont
incorrectement perçus par le patient et incorrectement interprétés par le
thérapeute. Faussement appelés Mémoire Retrouvée (RM) par le thérapeute et le
patient, ce sont en réalité des Fausses Mémoires (FM) [172].
Chacun
d’entre nous a cherché à se réconforter par différentes méthodes
d’autosuggestion comme la méditation, la prière, la méthode Coué, que nous
analyserons ultérieurement.
D’autres
méthodes comme l’hypnose ou la transe permettent d’obtenir un certain
dédoublement de notre personnalité.
La méditation
est une réflexion prolongée, guidée et soutenue par des méthodes ou doctrines.
Celles-ci peuvent être savantes, philosophiques, religieuses, ou profanes.
La méditation
demande un effort psychologique (recueillement) et un effort logique d’analyse,
ce qui la distingue de la rêverie.
Dans
l’histoire de la philosophie, la méditation a suscité des passions avec en
particulier Descartes, Pascal, et Malebranche.
Dans le
domaine religieux, elle s’est axée sur la contemplation, et la plupart des
religions ont encouragé sa pratique.
Certaines
religions, dont le catholicisme, ont même fourni des directives pour
l’obtention d’une bonne méditation. Pour sa part, le catholicisme appelle
oraison une méditation qui fait alterner réflexions et prières.
Pour les
adeptes de la méditation
transcendantale, l’être doit se transcender, c’est-à-dire se surélever par un détachement dans un corps conscient
de ses attaches. L’individu cherche à oublier temporairement sa
personnalité, d’une part, à l’aide de blocages respiratoires inspirés du yoga
et, d’autre part, par une méditation intense.
La méditation
transcendantale est d’influence hindouiste, et dans cette doctrine prédominent un discours intérieur pour un
message naïf de paix universelle[173] et une recherche sur l’optimisation de toutes
ses facultés.
Cet état
psychosomatique proche d’une auto-hypnose peut conduire certains individus à
une extase. En effet, le contrôle du souffle et de la concentration intime
aboutissent au vide mental, aux super-perceptions, et ceci crée un état où le
corps agit en automate, tandis que l’esprit est ailleurs, absorbé et ramassé
sur une idée fixe.
La méditation transcendantale est employée intensément
par de nombreux groupes sectaires, dont la secte hindouiste de Sri Chimoy.
A notre
époque, le stress devient de plus en plus important. Devant l’agitation
ambiante, certains, pour éviter les tranquilisants, utilisent les méthodes de
yoga, de sophrologie où la méditation transcentale est très présente.
Pour ces
adeptes « le voyage offert par la méditation se vit dans une intimité
avec soi même ». Au sens oriental, la méditation est une
invitation à une expérience psychique pour évacuer ses pensées [174]. Aujourd’hui,
d’après une enquète BVA de 1999, un tiers des Français avouent prier ou méditer
régulièrement.
Pour un
croyant, la méditation renforce le sentiment personnel d’une présence divine.
A
l’origine, c’étaient les méditations du Bouddha ou des gourous hindouistes.
Mais en
1968, à leur apogée, les Beatles annoncèrent publiquement qu’ils pratiquaient
la méditation transcendentale avec un gourou indien. Beaucoup de gens furent
sceptiques sur leur expérience. Le voyage offert par la méditation se vit dans
une intimité avec soi-même.
Pour une bonne méditation, selon les adeptes, les
consignes de réussite sont les suivantes :
La méditation
oblige à laisser tomber les
oripeaux du paraître. Chacun y trouve ce en quoi il croit, par exemple :
Pour l’athée, le « rien ».
Pour le bouddhiste, « l’ éveil ou satori ».
Pour le chrétien, « le mystère du christ ».
Hypnose : du grec
« hypnos », sommeil. L’hypnose est considérée comme un sommeil de
courte durée provoqué par des procédés divers que l’on connaît et qui n’ont
rien de supranormal, comme on le croyait jadis [177].
D'après le dictionnaire
"Le Robert" : « l’ Hypnose est l’état voisin du sommeil,
provoqué par des suggestions, des actions physiques ou mécaniques, ou par des
médicaments hypnotiques.
L'état hypnotique peut
apparaître comme un état de conscience modifié temporairement, à la faveur
duquel l'opérateur peut avoir des distorsions au niveau de la volonté, de la
mémoire et des perceptions sensorielles ...
Avec Mesmer, Puiségur, Deleuze, l’hypnose était
couplée avec du magnétisme animal au
XVIIIe siècle, l’effet du magnétisme et de son baquet favorisait l’hypnose du
patient effrayé (voir magnétisme animal) ».
Mais c’est à la fin du XIXe
siècle que de nombreux chercheurs, dont Jean Martin Charcot et Sigmund Freud,
ont étudié l’hypnose et y ont vu un intérêt en thérapie.
Sans entrer dans les
détails, il faut retenir que beaucoup de personnes, avec un peu de pratique,
peuvent être capables d’hypnotiser, alors que personne ne peut être hypnotisé
s’il ne le désire pas.
Hypnotiser l’autre peut aider
à trouver le sommeil plus facilement entre partenaires, mais pour Gérard Majax [178] « Il est facile
d’hypnotiser mais cela demande quand même de l’entraînement. C'est aussi
un état naturel que tout le monde peut expérimenter » car pour
beaucoup de sujets il est souvent difficile de résister à l’hypnose.
1766 : Frantz Anton Mesmer
(1734 – 1815), après ses doctrimes sur le magnétisme animal (voir magnétisme
animal), fit des expérimentations en couplant le magnétisme et l’hypnose.
1784
: Puységur poursuit les recherches sur le magnétisme animal après le départ de
Mesmer en Angleterre en 1784, mais de nos jours sa
doctrine justifiant une transe somnambulique par magnétisme animal fait
sourire.
1864 : le Dr Ambroise A
Liébault (1823-1904), médecin Nancéen, commence à s'intéresser à l'hypnose et à
la suggestion verbale : " La suggestion, dit-il, est la clé de
l'Hypnose".
1878 : Jean-Martin
Charcot (1825-1893) crée l'école de la Salpetrière, qui voit l'hypnose comme un
état pathologique. Aux yeux de toutes les sociétés
savantes, elle sera à l’origine de l’affrontement entre Liébault et l’Ecole de
Nancy, et Charcot et l’Ecole de la Salpetrière [179].
1882 : Hippolyte
Bernheim (1840-1919), (disciple de Liébault) sera impressionné par les résultats
de Liébault et créera l'école de Nancy, qui mettra fin aux théories
fantaisistes du magnétisme animal de Mesmer.
1884 : James Braid s'intéresse au magnétisme
après avoir assisté à une démonstration donnée par un magnétiseur français,
Lafontaine. Il rejette cependant la théorie d'un fluide et pense que la
capacité d'hypnotiseur n'est pas un don mais peut s'apprendre. Pour Braid,
l'Hypnose est un état spécial du système nerveux provoqué par des moyens
artificiels permettant de plonger le patient dans un état de sommeil
artificiel, mais surtout de l'influencer à des fins curatives par la
suggestion. Il introduit les techniques de fixation visuelle, et crée le terme
d'hypnotisme. C'est aussi à cette période
que les premières anesthésies par hypnose sont effectuées. Mais ces pratiques
furent abandonnées quelques années plus tard avec l'apparition du chloroforme.
1885 : Freud étudie
l'hypnose auprès de Bernheim à Nancy, puis à la Salpetrière avec JM Charcot.
Freud utilisa l’hypnose à ses début pour faire revivre certaines scènes à ses
patients, mais il ne maîtrisa jamais vraiment la technique et l’abandonna
rapidement [180].
C'est encore à Nancy au début
du XXe siècle, qu'un simple pharmacien, Emile Coué, après avoir appris
l’hypnose, développe sa célèbre méthode d'autosuggestion (voir méthode Coué, ci-après dans l’ouvrage). Très contesté en France vers les années
1920, il est cependant accueilli triomphalement en Amérique et surtout en URSS,
où sa doctrine renforce celles de Pavlov.
C'est ensuite au tour de
Pierre Janet (1859 - 1947) de poursuivre en France les travaux sur l'hypnose.
Ses théories sur l'inconscient rejoignent celles de Freud qui commencent à se
répandre, mais le discrédit de l'hypnose à cette époque fait rapidement tomber
ses travaux dans l'oubli.
Cependant les idées sur
l’hypnose semblent aujourd'hui toujours d'actualité.
Pavlov fut peu pris au
sérieux en France. Il est cependant accueilli triomphalement en Amérique et en
URSS. A l’époque de Staline, Pavlov fut glorifié pour ses travaux, et à sa
mort, les Soviétiques érigèrent une statue à son effigie à 500 mètres de la
Place Rouge, près du tombeau de Lénine.
L’hypnose éricksonnienne
De nos
jours, beaucoup de sophrologues et psychothérapeutes utilisent l’hypnose éricksonnienne.
Cette méthode est issue des travaux de Milton Hyland Erickson (un des père du
NEW AGE) de l’école de Palo Alto vers 1965. Elle se caractérise entre autres
par l'emploi de suggestions indirectes et non verbales, une grande part de
communication inconsciente …
Par
contre, dans les cas suivants, il est difficile de croire à l’efficacité de
l’hypnose ericksonnienne comme le disent les psychothérapeutes :
Phobies de toutes sortes,
dépression, anxiété, crises de panique, stress, mal-être, migraines, insomnies,
cauchemars. troubles obsessionnels, troubles du comportement, lutte contre la
douleur dans le cas de maladies lourdes (cancers, grands brûlés... et surtout
pour des cas de paralysie, cécité, surdité, aphonie, amnésie, dysphagie, tics
et bégaiements…). L’hypnose ericksonienne est
un amalgame d’hypnose, de méthode d’autopersuasion de Coué, et de PNL. Cette
méthode est pratiquée le plus souvent par des psychothérapeutes avides de gain.
Elle peut être efficace par effet placebo, mais peut être aussi nocive dans
beaucoup de cas. Certains professionnels de la communication, désireux
d'augmenter leurs ressources et poussés par l'envie d’améliorer leur emprise
sur leurs clients et patients, utilisent ces méthodes.
Certains groupes sectaires ont introduit dans ce
néo-hypnotisme des relents d’occultisme avec chamanisme et vaudou. Aux
exercices de relaxation, d’autres groupes ont ajouté des exercices spirituels
et d’autopersuasion.
Selon les méthodes
d’hypose employées, les résultats sont plus ou moins convaincants.
La suggestion est vieille comme le monde. Elle est connue de tous.
Elle est soit inconsciemment, soit
sciemment enveloppée dans des pratiques religieuses, mystiques et de
thaumaturgie, ou même masquée par des procédés divers de thérapeutique.
Emile
Coué (1857-1926) fut d’abord un disciple d’Hippolyte Bernheim (1837-1919) [181] [182]. Il lui doit
en particulier certaines guérisons par effet placebo de la mie de pain.
Pour Pierre Janet (1859-1947) et Jean Martin Charcot (1825-1893),
la suggestion est un phénomène pathologique ne se produisant que dans des états
maladifs, dans l’hystérie en particulier, et est liée à une désagrégation
mentale.
Pour
Liébault et Bernheim, la suggestion est un phénomène normal. C’est « une
idée qui se transforme en acte » [183].
L’autosuggestion,
lorsqu’on l’emploie inconsciemment, est une méthode de choc, et l’efficacité de
l’autosuggestion est proportionnelle à l’élément émotionnel qui y est lié.
Emile Coué rapporte les faits suivants : « en s’approchant d’une
dame à demi paralysée qui se déplaçait avec des béquilles, il enflamme un
journal près de son siège en criant au feu. La dame se leva précipitamment
et s’enfuit en lâchant ses béquilles, et remarcha ensuite normalement »
(p. 13). Ce cas relève d’un miracle, et Emile Coué ne précise pas dans combien
de cas sa méthode a été sans résultat. De même, E. Coué préconise de dire à un
enfant paresseux : « tu n’es pas paresseux, tu n’es plus poltron, tu
deviens travailleur et appliqué » [184].
Pour Coué, il faut bien
peser les choses qui doivent faire l’objet de l’autosuggestion et selon qu’elle
répond oui ou non, se répéter plusieurs fois sans penser à autre chose :
« l’inconscient accepte
cette suggestion s’il l’auto-suggère, ainsi entendue, l’autosuggestion serait
de l’autohypnotisme.
L’inconscient dirige tout
chez nous, le physique et le moral.
C’est lui qui préside au
fonctionnement de tous nos organes et même de la plus petite cellule de notre
individu par l’intermédiaire des nerfs ».
La méthode Coué a surtout
marché pour lui-même car il était fortement convaincu de son efficacité. La
plupart des résultats ont été constatés par des patients et témoins fortement
« hypnotisés » par Emile Coué.
Selon
Pavlov, la pensée est créatrice de réflexes conditionnés et subtils.
Craindre la maladie, c’est la déterminer. Pour E. Coué et Pavlov, l’inconscient correspond à un être intelligent doué d’une mémoire merveilleuse. Il y a une analogie entre somnambulisme et alcoolisme. En effet, il y a un Dieu pour les somnambules et les personnes ivres, car des mouvements inconscients les empêchent de tomber.
La méthode Coué, c’est une forme de prière
laïque. Comme pour la prière religieuse, elle peut vous apaiser si vous répétez
20 fois matin et soir « tous les jours à tout point de vue, je vais de
mieux en mieux ». Mais le plus souvent, l’application de la méthode
Coué ne fait que reculer les problèmes.
La sophrologie est la méthode qui étudie les modifications et les
phénomènes de la conscience humaine obtenus à l’aide de procédés psychologiques
à des fins thérapeutiques. Telle est la définition du néologisme créé par le
médecin colombien Alfredo Caycédo en 1960. Ce terme vient du grec sophron
(sagesse liée à la santé de l’esprit).
La sophrologie se veut une doctrine philosophique alliant les messages
de l’Orient à l’Occident : elle n’intègre pas seulement un néo-hypnotisme
mais aussi le yoga, les états d’extase des formes de relaxation, la
musicothérapie…etc.
La sophrologie est souvent à la croisée des gymnastiques orientales
(yoga Qi Gong et le tai-chi-chuan) et de la relaxation. La sophrologie est
souvent synonyme de « gymnastique holistique » [186].
On
classe les sophrologues dans la catégorie des psychothérapeutes. Certains sont
à l’origine kinésithérapeutes. Mais pour la majorité, ils ont obtenu leur
formation dans des écoles ou des cours privés dispensant des cours de
sophrologie. Quelques-unes sont dirigées par des médecins à la déontologie
sujette à caution. En France, aucune ne délivre un diplôme reconnu par l’ordre
des médecins. Les sophrologues recommandent des séances de thérapie pour les
cas suivants : personnes se plaignant de blocages et de différentes
inhibitions telles la peur, l’angoise, la culpabilité, le sentiment d’infériorité, le
découragement. Dans ces derniers cas, les sophrologues recommandent « du
changement et de la relaxation dynamique » [187].
Selon la sophrologue Sylvie Grégoire :
« Les relaxations dynamiques, par la prise de conscience du schéma
corporel comme réalité vécue, donnent les clefs ouvrant sur un espace ignoré,
un espace intérieur. Le retournement conscient de l’Etre dans cet espace qu’est
la région phronique [188]. L’émergence de cette force vitale profonde est une base et un point
d’appui propre au changement désiré. L’individu conquiert sa propre liberté, la
liberté d’Etre » [189].
Les sophrologues aiment jouer sur les
symboles et les métaphores et se gargariser souvent de mots. Par exemple, toujours d’après Sylvie Grégoire,
« le sophrologue doit savoir saisir le rôle essentiel de la fonction
symbolique qui permet de saisir le langage du corps et d’en décrypter le
message ».
Certes, travailler son corps peut calmer
l’agressivité d’une personne, mais on pourrait
l’exprimer avec des termes moins lacaniens.
Selon le professeur Marvau, la « relaxation
dynamique », axée surtout sur le yoga et sur la méthode Méziere,
consiste à « faire modifier les frontières de l’intellect affectif avec
l’effet instinctivo-moteur » …
c’est-à-dire, en langage « new-age »,c’est du rêve éveillé, mais pour nous c’est mettre l’individu dans un état d’auto-hypnose ou état « hypnagogique ».[190]
Lors du XXIII° congrès de la Société Française de Sophrologie en 2004, un médecin, Philippe
Court-Payen, n’a pas subi la risée de ses collègues lorsqu’il a déclaré « quand
vous tombez sur un tumulus de 40 m de haut construit au néolithique et qui
paraît passionnant à étudier, on fait une coupe pour aller au centre. Et
qu’est-ce qu’on a trouvé parfois ? Un oursin fossile.
Un oursin fossile ? Ils sont allés construire un monument pareil
pour y cacher un oursin fossile ?
L’oursin fossile est une
espèce vivante qui est à la base 5. Et vous trouverez de même à Stonehenge la
position de 5 dolmens qui donne là encore la base 5, et vous tombez
nécessairement dans la logique qui est la base du TAO, la loi des 5
éléments » … CQFD [191].
Ce monsieur oublie qu’on a 5 doigts et que,
comme on peut le voir, la loi du TAO n’a rien à voir dans ces délires. On peut
être médecin et en même temps crédule.
La cosmologie chinoise est fondée sur la
théorie des cinq éléments : la terre, l’eau, l’air, le feu et le bois ou
le métal. Ils correspondent aux quatres points cardinaux et à la Chine,
considérée comme le centre du monde. Cette
conception est basée sur le modèle chinois de la Sapèque, une pièce ronde
percée d'un trou carré.
Si le yoga apporte des bienfaits avérés, par les techniques
respiratoires, postutales et gestuelles, au niveau de la relaxation corporelle
et de la gestion du stress, les prétentions de certaines écoles de yogas à vouloir tout résoudre par le yoga (y
compris les problèmes de santé …), sont loin d’être avérées.
Certaines doctrines
professent des discours fantaisistes, telle le sankalpa, sorte de méthode Coué, basée sur l’anto-persuasion. D’après
le sankalpa, il suffirait d’utiliser la même prière répétitive, exprimant un
souhait donné concernant la résolution complète d’un problème, autant de fois
qu’il le faut, pour obtenir sa solution. Or ce n’est pas parce qu’on récitera
mille fois le sankalpa « je serais riche », qu’on deviendra nécessairement
riche.
Le yoga est souvent associé à la méditation transcendentale, comme dans
l’enseignement de Shri Chimoy[192].
Depuis l’origine des temps,
il y a eu de nombreuses fraudes en sciences et en sociologie au cours des
siècles, mais le phénomène se serait amplifié vers les années 1985, avec
l’arrivée de l’Internet abreuvant les chercheurs de bonnes et fausses
découvertes.
La première imposture connue
est celle de Ptolémée, que l’on a considéré comme le plus grand astronome de
l’antiquité. L’imposture de Ptolémée a consisté à truquer ses données pour
transformer en succès l’échec de sa théorie des épicycles, pourtant contredite
par les expériences. D’autre part. Ptolémée aurait falsifié ou calqué ses
cartes du ciel, sur celles de Hipparque de Rhodes.[193]
C’est surtout dans les
sciences de la vie que l’on rencontre le plus grand nombre de fraudes car les
constatations sont plus longues à vérifier et plus subjectives que dans les
sciences physiques.
Selon Michel de Pracontal,
« presque toutes les impostures procèdent de la rhétorique »
(i.e. d’un discours persuasif)[194].
Et pour Gaston Bachelard « la vérité scientifique est une
prédiction, mieux une prédication » [195].
Il peut y avoir fraude si on
impose une théorie fausse pour justifier une expérience à caractère trop
aléatoire, par exemple pour le cas de la « mémoire de l’eau ».
Les fraudes en sciences de la vie ont été les plus
nombreuses, car contrairement aux sciences physiques, leur démarche est
beaucoup plus empirique et plus difficile à quantifier avec précision.
Un des cas les plus célèbres est celui du biologiste
autrichien Kammerer entre 1922 et 1929. Pour contrer les théories darwiniennes
sur l’évolution des espèces dans le cas des crapauds terrestres et lacustres et
revenir aux théories de Lamarck sur une influence du milieu sur une espèce
animale, un biologiste viennois confectionna des crapauds justifiant ses
hypothèses.
Ces faits ont été relatés avec minutie par
l’écrivain Arthur Koestler dans l’Etreinte
du crapaud [196] :
« Les mâles des crapauds lacustres possèdent contrairement aux
crapauds terrestres sur leurs mains avant-bras des bosses copulatives
noirâtres, ces bosses leur permettent d’avoir des instincts de reproduction
dans l’eau. Kammerer obligea des crapauds mâles à vivre en milieu lacustre,
pour tenter d’acquérir ces bosses copulatives qui devaient se transmettre de
génération en génération. Il s’avéra que Kammerer ou son assistant teintait les
pattes avec de l’encre de chine pour expliquer les évolutions qu’ils
affirmaient avoir constatées ».
La fraude fut découverte
par la communauté scientifique et Kammerer se suicida en 1929.
Le cas de « l’agronome » russe Lyssenko (1898–1966)
Un « biologiste » russe, Lyssenko [197], élabora vers les années 1930 une théorie dite de la
printanisation (jarovisation) dans le but d’augmenter les rendements agricoles.
Cette théorie était plus politique que scientifique et elle eut les faveurs de
Staline. Au nom de ce « pseudo-scientisme », certains scientifiques
hostiles à Lyssenko furent assassinés, comme le généticien Vasilov et ses collaborateurs.
Lyssenko, protégé du
pouvoir, commit des erreurs et des fraudes de grande envergure.
Selon Jacques Monod [198] « qu’un charlatan autodidacte et fanatique ait pu au milieu du 20e
siècle obtenir dans son pays l’appui de tous les pouvoirs, du parti, de
l’état, de la presse, (sans compter les tribunaux et la police) pour imposer
une théorie inepte en agriculture, des pratiques médicales ( ?) parfois
catastrophiques, que cet illuminé soit en outre parvenu à jeter l’interdit
officiel sur l’enseignement comme sur la pratique des disciplines les plus
fondamentale comme la génétique, voilà
qui dépasse l’imagination. » .
Pendant 30 ans (1934–1964),
Lyssenko, avec le soutien du pouvoir stalinien et d’une presse aux ordres qui
acceptait des rapports et statistiques truqués, a justifié sa doctrine de la printanisation
en réfutant la biologie occidentale de Pasteur et les théories sur l’hérédité
de Mendel (1822-1884). Lyssenko a repris la doctrine de la pangénèse suggérée
d’abord par Darwin puis abandonnée par lui-même. Dans cette doctrine chaque
cellule produit un germe capable de reproduire la cellule dont il provient. Le régime opposait alors « la science
prolétarienne » et « la science bourgeoise ».
En effet au
nombre des fraudes et prétendues découvertes du lyssenkisme, il faut ajouter
les délires traitant Pasteur de réactionnaire et d’idéaliste.
C’est surtout pendant la guerre froide, entre 1948 et 1952, que
Lyssenko connut l’apogée de sa gloire en URSS. Un grand nombre de biologistes
occidentaux, dont Jacques Monod, quittèrent le parti communiste après cette
triste mascarade. Il faudra attendre 1965 et l’arrivée de Khrouchtchev au
pouvoir pour révoquer Lyssenko et ses théories. En 1964, l’URSS abandonnera les
délires de Lyssenko dans l’enseignement de la biologie et on assistera à un
retour au mendélisme. A la même époque Il y avait aussi Mitchourine qui
faisait pousser des tomates en Sibérie.
Les doctrines frauduleuses de
l’eugénisme et du racisme ; Les premières doctrines sur le racisme
sont nées en France avec Godibault et Bertillon, puis reprises par A Carrel .
Alexis Carrel (1873-1944)
Alexis Carriel, de son vrai nom Marie Joseph Billiard Carrel naquit à Lyon en 1873, Prix Nobel de médecine 1912 pour ses travaux sur la greffe des tissus, a recommandé, dans son ouvrage L’homme cet inconnu (1935), l’extermination au gaz de certaines catégories de délinquants et de malades mentaux, relayant ainsi les thèses « éliminationnistes » du nazisme [199], [200].En 1935, en collaboration avec Charles Lindbergh [201], il invente une machine respiratoire pour les organes détachés du corps. Il publie le célèbre 'L'Homme, cet inconnu' avec l'aide de Georges Debelly, au sujet des traitements de plaies infectées. Il pratique également plusieurs valvotomies de manière novatrice. Les travaux d'Alexis Carrel ont été salués par de nombreuses universités dans plusieurs pays, tandis que le personnage, dont les convictions sont clairement antidémocratiques, ouvertement 'biocratiques' et engagées dans une convergence manifeste avec le fascisme mussolinien et le nazisme, reste extrêmement controversé. Dans cette optique eugéniste, en 1941, Alexis Carrel prit la tête d’une fondation créée par le gouvernement de Vichy pour l’étude de l’élimination des déviants et des étrangers insociables. Pendant cette période, Carrel adhéra au pari populaire français [202]. Selon Patrick Tort, Alexis Carrel parlait « d’eugénisme positif » [203]dans sa « fondation française pour l’étude des problèmes humains ».
Voici un article des cahiers
de sa fondation :
« Beaucoup
d’immigrants, on le sait, ont été admis en France,les uns sont désirables, les
autres ne le sont pas. La présence de groupes d’étrangers indérisables du point
de vue biologique est un danger certain pour la population française. La
fondation se propose de préciser les modalités d’assimilation des immigrants
afin qu’il devienne possible de les placer dans des conditions appropriées à
leur génie ethnique. Elle procède actuellement au dénombrement et à la
localisation de certaines catégories d’entre eux surtout des Nord- africains,
des arméniens, et des polonais. Elle étudie ,en particulier la population
arménienne d’Issy- les Moulineaux ».
On comprend que la plupart des groupes xénophobes d’extrême droite
revendiquent Alexis Carrel comme leur père spirituel.
Depuis une dizaine d’années, des villes comme Paris, Strasbourg,
Montpellier, etc. … ont débaptisé les
rues « Alexis Carrel », à juste raison.
Le racisme _ théorie
fondé sur l'hypothèse erronée de l’existence des races [204], servant, le plus souvent,
à justifier des préjugés millénaires _
classifiait les êtres humains d'après leurs différences morphologiques,
dont la couleur de la peau, en application d'une méthode apparentée à celle de
la zoologie.
Alphonse Bertillon,
inventeur de l'anthropométrie, étudiait les crânes afin de prouver
l’infériorité intellectuelle des Africains par rapport aux Occidentaux (voir
phrénologie).
Le « darwinisme
social » [205] appellation impropre pour
une théorie considérant légitime que les « races humaines » et les
êtres les plus faibles disparaissent, pour laisser la place aux races et aux
êtres les mieux armés pour survivre _, est une dérive tentant de récupérer
Darwin à des fins racistes et
eugéniques. Elle a été particulièrement utilisée par le nazisme.
Rappelons que ces théories
ont conduit à la Shoah.
Brigitte Boisselier,
conseillère scientifique de la secte des Raëliens, a affirmé le 25 décembre
2003 avoir « fait mettre » au monde, par clonage, une petite fille
nommée Eve. Plus d’un an après, aucune preuve de ce clonage n’a été donnée. La
mère américaine de cette Eve aurait eu 31 ans au moment de la naissance, mais
il est difficile d’en savoir plus car Eve et sa mère n’ont eu droit à aucune
photo et le lieu hypothétique de la naissance n’a jamais été dévoilé.
Il semble que l’affaire de
cette Eve a été une imposture montée par la Société Clonaid, une société
filiale de la secte des Raëliens. En effet, la plupart des
spécialistes du domaine s’accordent sur le fait que le clonage humain n’est pas
pour aujourd’hui, ce-dernier se heurtant à de grandes difficultés techniques
dont la viabilité des clones, viabilité diminuant avec la complexité croissante
de l’ADN liée à l’accroissement de la complexité des mammifères supérieurs
(maximum avec les primates hominidés). Et en général, les clones survivants que
les scientifiques ont déjà obtenus avec certains animaux (brebis, chèvre, chat
…) souffrent le plus souvent d’importants problèmes de santé et d’une espérance
de vie moindre. De plus, il faut savoir que le clonage humain est interdit dans
la plupart des pays (en France, en Europe, aux USA etc. …).
Le professeur Hwang Woo-suk, qu’on surnommait le « Roi
du clonage » affirmait être, pour la première fois au monde,
parvenu à extraire des cellules souches à partir d’un embryon humain cloné. Les
cellules souches sont des cellules pluripotentes, ou « à tout faire », qui, au
premier stade de leur développement, peuvent encore se transformer en n’importe
quel type de cellule (de foie, de rein ou de muscle par exemple). Hwang Woo-suk
récidive en mai 2005 toujours dans la revue Science. Il affirmait avoir
réussi à créer 11 lignées de ces cellules souches « pluripotentes ».
Le comité scientifique mis sur pied pour vérifier la validité de ses
travaux dans son rapport rendu public le mardi 10 janvier 2006 démontre que le
scientifique a délibérément falsifié les résultats de ses travaux _ des
recherches censées ouvrir la porte à des possibilités révolutionnaires de
thérapie génétique cellulaire publiés à deux reprises par la prestigieuse revue
américaine Science.
La parazoologie est l’étude des animaux
mythiques tandis que la crypto-zoologie est l’étude d’animaux rarissimes comme
le calamar géant, le dragon de Komodo etc …
Les exemples de fraudes et canulars sont
nombreux en cryptozoologie. Comme par exemple, celles du monstre du Loch Ness,
du yeti, du big foot, du bœuf mangeur de serpent etc…
En Octobre 1871,
D. Mackenzie observe quelque chose ressemblant à un « bateau retourné »
évoluant d'abord lentement puis partant à grande vitesse sur le Loch Ness, un
lac écossais de 39 km de long, sur 249 mètres de profondeur, relié au nord-est
à la mer par la rivière Ness, longue d’une quinzaine de kilomètres. Ce
« bateau retourné » fut observé encore en 1903 et 1923. Avant 1933,
d’autres observations firent état d’une tête de cheval, d’une grande anguille,
d’une grande salamandre, sillonnant le Loch. La diffusion de ces rumeurs resta
limitée à cette région.
En 1933, lors
d'une tournée en Écosse, Bertram Mills, directeur du cirque du même nom, a fait
baigner ses éléphants dans l'eau des lochs. Les gens d'alors, qui n'avaient
jamais vu un éléphant, étaient particulièrement impressionnés par ces animaux
dont « seuls la trompe, le haut de leur tête et de leur dos étaient visibles
(...) L'impression était alors celle d'un animal avec un long cou et deux
bosses …. ». Amusé par cette méprise, Bertram Mills, offrit jusqu'à 20 000
livres — environ 1 million de livres anglaises d'aujourd'hui — à quiconque
capturerait le monstre pour sa ménagerie [208].
Selon le Dr.
Neil Clark, paléontologue et le conservateur du Musée Hunterian de l'Université
de Glasgow, exposée dans l'Open Geological Society Journal, Bertram Mills
serait l'inventeur de la rumeur médiatique sur le « monstre ».
En 1933 un chirurgien
londonien en vacances, Hugh Gray, prit le premier cliché du
« monstre ». La photo, publiée dans le Daily Mail de Londres, aurait
été prise selon lui à environ 500 ou 800 mètres. Par la suite, il y eut
beaucoup d’autres clichés plus « convainquants les uns les autres »
(17 en 1933, 11 en 1934 …). Le célèbre cliché de 1934, du lieutenant-colonel Robert Kenneth
Wilson, gynécologue londonien, présentant un objet ressemblant à une trompe, se
révèlera être une supercherie, réalisée avec modèle réduit de serpent de mer
fabriqué à partir de pâte de bois attachée à un sous-marin jouet et dévoilée en
1994, par Christian Spurling [209].
Par la suite,
beaucoup d’expéditions ont cherché à prouver l’existence d’un tel monstre. En
1962, des universitaires de Birmingham utilisèrent les premiers sonars. En 1986
et 1987, 5 puis 20 bateaux de l'opération Deepscan, équipés de sonars, ont
sondé 60% de la surface du lac écossais. Son initiateur, le scientifique
américain Alan Shinene, ne ramènera que trois contacts sonores étranges.
Certains de ces chercheurs ayant observé les reptiles marins actuels,
tels que les crocodiles marins, pour tenter de comprendre le comportement d'un
éventuel plésiosaure estiment que
le documentaire BBC diffusé le 27
juillet 2001,avoir démontré l’inexistence
de « Nessie » (surnom donné à l’hypothétique monstre).
Ajoutons,
que certains scientifiques acceptant la
bonne foi de certains témoignages les
mettent alors sur le compte de l’observation d’un vague due au vent, d’une
vague de sillage d’un navire, de marsouins communs, d’une otarie, d’esturgeons
de la Baltique (pouvant atteindre 3,5 m), de silures (pouvant atteindre 2,5 m), d’une loutre, d’un tronc d’arbre, d’une
épave, d’un cétacé inconnu …
L’animal mythique
et anthropomorphe que certains ont cru percevoir dans la chaîne de l’Everest.
Pour les peuples
himalayens, le yéti est une créature simiesque au poil roux ou sombre d’environ
2 m. Ce mythe est répandu dans tout l’himalaya.
Il est appelé
« bar-manu » au Pakistan, « Mingoo » au
Népal, et « yeti » au Tibet.
Le yéti est un
vieux mythe, une légende dorée, liés aux superstitions des peuples himalayens,
la plupart vivant encore dans la pensée magique. Or on sait, comme avec le
phénomène Ovni, que souvent le mythe se renforce de lui-même (« le mythe
renforce le mythe »).
Un grand nombre d’expéditions ont cherché des traces de ce yéti. Lors
de ces expéditions infructueuses, certaines ont découvert des traces de pas
inconnues ou de poils.
Si l’on croit à
ce mythe, on prendra un ours noir de l’Himalaya pour un hominidé, puisque ce
dernier peut se tenir debout comme un homme, surtout si l’on l’observe entre
chien et loup à la nuit tombée et on pourra prendre les traces rectilignes d’un
loup ou d’une meute de loups de l’Himalaya (chaque loup empruntant la trace du
loup précédent dans la neige) dans la neige pour les pas d’un géant ou d’un
grand hominidé.
Autour de ces expéditions, il y a eu de
nombreuses fraudes, mais aucune preuve tangible de l’existence de ce « monstre
».
Les fameux "scalps" de yéti
conservés dans des monastères népalais, comme celui de Pangbotchi, sont en
réalité fabriqués par les sherpas à partir de la peau et des poils du garrot
d'une chèvre sauvage locale, le serow (Capricornis sumatraensis),
ainsi que l'a démontré Bernard Heuvelmans
[210],
en 1961.
Même la main « momifiée »,
conservée dans le temple de Pangbotchi au Népal, n’est pas la preuve de
l’existence d’un homme-singe dans l’Himalaya, puisque aucune étude scientifique
n’en a été faite.
L’album « Tintin au Tibet »
d’Hergé a contribué lui-même à renforcer ce mythe.
Il est à noter que toutes les
mythologies du monde connaissent le thème de l’homme sauvage.
Cette supercherie a été créée
pour faire croire à une présence terrestre d’homme singe. La plus célèbre de
ces tromperies étant celle de l’américain Ray L Wallace en 1958. Peu de temps
avant son décès en novembre 2002, il a révélé qu’il avait réalisé des trucages
photographiques pour faire accréditer la thèse d’un homme singe. Le yeti,
présent dans les légendes tibétaines, a excité l’imagination de nombreux
mystificateurs. Certains se sont déguisés en homme singe et ont fabriqué de
fausses empreintes sur la neige. Comme pour le Big Foot de Ray Wallace,
beaucoup de gens y ont cru. Mais, jusqu’à présent, la preuve scientifique d’un
homme singe comme le yéti n’a jamais été apportée quelles que soient les
recherches entreprises [211]
[212].
Personne ne l'avait jamais vu mais
beaucoup de scientifiques croyaient à l'existence de cet énigmatique bœuf
sauvage aux cornes annelées, censé rôder dans les fins fonds des forêts d'Indochine.
Une équipe de chercheurs français a découvert que le
"dernier grand mammifère retrouvé au XIXe siècle" était en fait un
canular. Cet animal n'est que le
fruit d'une "extraordinaire imposture", conclut le naturaliste
Arnoult Seveau [213]
[214].
Tout semblait
pourtant commencer sous les meilleurs auspices. En 1993, deux chercheurs
allemands examinent des cornes en forme de lyre, récoltées au Vietnam où la
créature est connue comme "Lien Du Ong" (chèvre des montagnes). L'année suivante, ils annoncent
solennellement la "naissance" scientifique d'un nouveau bovidé qu'ils
nomment "Pseudonovibos spiralis".
En 1996,
l'animal est inscrit par l'Union internationale de la conservation de la nature
(UICN) parmi les espèces menacées. Une affiche, publiée par le ministère
cambodgien de l'Environnement aidé par le Fonds mondial pour la nature (WWF),
le fait découvrir, faute de toute photo, sous forme de dessin. En 1999, Arnoult Seveau parcourt les régions les
plus reculées du Cambodge à la recherche de toute trace de
"Pseudonovibos" vivants.et rentre bredouille en France après avoir
parcouru 10.000 kilomètres. "J'ai tout de même ramené de nombreux
témoignages sur ce mystérieux animal, le Khting Vor, qui signifie, en khmer,
bœuf sauvage aux cornes liane, ou Khting Sipuoh, bœuf mangeur de serpents",
raconte-t-il à l'AFP. "En outre, j'ai découvert sur des marchés des
cornes et un trophée sculpté.".
En France, par un grand coup de hasard, Arnoult Seveau tombe sur quatre
trophées rapportés dès 1925 d'Indochine par un colon français. Il apporte alors
son trésor à Herbert Thomas (anthropologue du Collège de France). Des moulages sont effectués pour prouver la
correspondance entre les os frontaux et les étuis cornés. Et là, le merveilleux
conte de fée se gâte brusquement. "Déjà, les anneaux réguliers des
cornes ne peuvent être naturels mais, surtout, le moulage interne fait
ressortir un pincement des cornes, qui a dû être provoqué lorsqu'on les a
tordues, probablement à chaud, pour ramollir la kératine", remarque
Herbert Thomas.
Pour Herbert Thomas, il n’y
a pas d’ambiguïté : « ces
cornes ont été sculptées et sont
totalement factices ». L'examen de l'ADN des os frontaux confirme le
diagnostic : le crâne provient de simples vaches.
"L'explication pourrait résider dans les
croyances khmères qui attribuent à ces cornes des vertus médicinales, en
particulier dans les cas de morsure de serpents venimeux", note Arnoult
Seveau. "Un tel animal quasi mythique devait donner à ces trophées une
grande valeur marchande, d'autant que leur fabrication nécessitait un long travail
afin de leur donner un caractère d'authenticité".
En paléontologie, les fraudes les plus connues sont
les fossiles truqués de Marrakech, l’homme de Piltdown, et ces dernières années
l’Archeoraptor.
Dans
les étals du souk de Marrakech, les touristes découvrent des fossiles de
tailles exceptionnelles (par exemple des trilobites, de l’espèce phacops,
fréquemment de plus de 30 cm de long), des fossiles d’espèces disparues rares,
voire des fossiles extravagants (fossile de lézards avec peau et yeux
fossilisés).
En l’an
2000, Stephen Jay Gould[215], se rendant sur place, a découvert, en grande abondance, dans le Souk,
des nautiloïdes à coque rectiligne,
surtout des crabes, des homards, des scorpions, dans des plaques de calcaire ou
marbre noir. Il y a trouvé aussi des fossiles inconnus, comme une sorte de vers
comportant des cercles sur le dos, des sillons sur les deux flancs, des yeux
sur une bouche céphalique avec une espèce de fourche s’étirant vers l’avant,
telle la langue fourchue d’un serpent. Et même des fossiles
« absurdes », comme des fossiles de lézard, de grenouilles,
comportant leurs yeux et leur corps entier, alors qu’il
est connu des paléontologues que les
tissus mous ne peuvent pas se fossiliser (se minéraliser) et surtout pas les
organes délicats comme les yeux et les doigts. Dans ces « fossiles »,
il discerna des « arrangements » : fossiles de vraies ammonites,
qui ont été « prolongés » par la sculpture de tours de spires.
D’autres « fossiles » ont été récréés par la sculpture sur la face
lisse d’une plaque rocheuse. D’autres ont été moulés dans de l’argile, puis
collés dans un trou préparé dans un bloc de pierre. D’autres encore, moulés
dans du plâtre. Certains sont, comme les vrais fossiles, constitués d’une
partie en relief et de son empreinte en creux, devant s’ajuster théoriquement
(mais dans la pratique, ce n’est pas toujours le cas). Certaines sculptures
remarquables présentent des cercles et sillons négatifs dans l’empreinte
supposée. Malheureusement, la partie en bosse, ne comporte pas toujours sa
correspondance avec ces cercles et sillons. Il a pu découvrir que ces
« fossiles » provenaient d’une carrière, d’un désert rocheux, loin à
l’est de Marrakech, d’où est tiré toute une industrie du faux fossile.
Le mercredi 18 décembre 1912 est rendue publique la découverte de l’Eoanthropus Daussoni ou homme de Piltdown. Pour les paléontologues anglais, l’Angleterre pouvait enfin rivaliser avec les paléontologues français, qui avaient été auréolés par leur découverte du premier l’homme fossile au Cro-Magnon en 1868.
Pendant 46 ans et jusqu’en 1958, on a cru que l’homme de Piltdown était
le maillon manquant entre le singe et l’homme de Cro Magnon.En réalité cet
ancêtre anglais était la réalisation habile de l’association d’un crâne humain
du XIXe siècle avec une mâchoire d’un singe.
Le faux de
Piltdown s’insérait dans le contexte de l’époque, de conflit entre les
évolutionnistes qui recherchaient le chaînon manquant entre les grands singes
et le sapiens (homme de Néenderthal ), non encore découvert à l’époque et
les créationnistes se glosant de l’absence du chaînon manquant.
Il semblerait
qu’un créationniste soit à l’origine de ce faux
pour se moquer de ses collègues évolutionnistes et pour discréditer la théorie
de l’évolution (et de leurs tenants, dont le découvreur de Piltdown, et ceux
qui sont venus l’étudier, comme Pierre Theillard de Chardin). Il semblerait que
le faussaire ait « saupoudré » le site de découverte de Piltdown, de
fausses preuves, de faux fossiles, d’artéfacts provenant d’autres sites.
Selon
plusieurs hypothèses, Theillard de Chardin a été témoin de la découverte, sans
percevoir la supercherie [217].
Le cas du
fossile d’Archéoraptor apporte une démonstration spectaculaire de la
vulnérabilité des paléontologues, fussent-ils les meilleurs experts du monde.
Au printemps 1999, un fossile d’origine chinoise fit son apparition à la foire aux minéraux de Tucson (Arizona). Un spécialiste des dinosaures Stephen Czardas tombe en extase, sous ses yeux un fossile apporte la preuve de la filiation entre les dinosaures et les oiseaux.Baptisé Archéoraptor, il est constitué par le haut du corps d’un oiseau et le bas du corps d’un dinosaure avec une queue caractéristique.
Stephen Czerkas achète ce fossile pour 80000 dollars et publie un article de 10 pages dans la revue National Geographic de novembre 1999, où il accrédite la thèse du chaînon manquant.
Après la publication, le paléontologue Xu Xing (de l’institut de
paléontologie de Pékin) se rend sur les lieux de la découverte de
l’Archéoraptor, dans la région riche en fossiles de la province du Liaoning. Xu
Xing tombe sur un fossile ressemblant à un dinosaure à plume et après de
nouvelles études, il s’est avéré que le fameux chaînon manquant n’était qu’un
assemblage de plusieurs fossiles par un faussaire génial. Ce faussaire a réussi
à tromper les meilleurs paléontologiques du monde, en leur offrant la preuve
qu’ils attendaient.
Théories frauduleuses sur
l’origine des espèces
La vision matérialiste et mécanique darwinienne a jusqu’à maintenant
toujours été vérifiée et elle est dominante en biologie et paléontologie. Mais
il existe encore des finalistes
croyant à un but ultime métaphysique ou/et ontologique de l’évolution et
d’autres cherchant à perfectionner l'idée d'un équivalent mécanique de la
finalité, comme par exemple l'idée que le vivant comporterait une programmation
déterministe. Enfin, il existe encore des vitalistes, adeptes du
« vitalisme », à l’instar de Lamarck estimant que la vie est
irréductible à la matière et qu’il doit y avoir une « force vitale »,
un principe vital totalement différent des autres principes physiques à
l’origine de la vie. C’est cette idée qu’on retrouve dans l’affirmation religieuse que « Dieu a créé la
vie ». Le créationnisme est la croyance que la terre et sa vie ont
été créées, essentiellement sous leurs formes modernes, par une puissance
surnaturelle (Dieu). La plupart des partisans de la théorie du
« créationnisme » nie l'évolution des espèces. Le dernier avatar du
créationnisme était la théorie de « l’Intelligent design ».
La
doctrine du Dessein intelligent, ou Intelligent Design en
anglais, affirme que la vie sur Terre a été créée délibérément par un ou
plusieurs agents intelligents (comme Dieu ou les extraterrestres).
Les
défenseurs de cette doctrine avance qu'il existe des exemples de complexité
(dont l’intelligence humaine) qui ne peuvent être expliqués par la théorie de l'évolution.
Et pour que notre univers existe, il faut, selon eux, qu’il ait eu un créateur,
doué d’intelligence, animé d’un dessein et d’une intention (Dieu …).
En 1981, une loi votée par 69 voix contre 18 par la chambre de l’État
de l’Arkansas, aux USA précise que « à l’intérieur de l’État, les
écoles publiques devront dispenser un enseignement équivalent du créationnisme
et de l’évolutionnisme ».
Selon une enquête publiée par l’Association américaine des professeurs
de sciences (NSTA), 31 % des enseignants « se sentent contraints
d’inclure dans leurs cours des idées liées au créationnisme », la
pression venant des parents ou des élèves.
Depuis le 3 mai 2005, une proposition de loi concernant l’État de New
York cherche également à imposer l’enseignement de « l’Intelligent
Design » (ID).
Les partisans de l’ID évitent soigneusement toute référence qui
pourrait paraître de nature théologique. La démarche ID est clairement
militante, politique, mais aussi de grande ampleur. Ses discours mélangent
exemples pseudo-scientifiques, découvertes bien réelles, discours en faveur de
la liberté d’expression.
Cette croisade a d’autant plus de succès que la majorité des américains
sont ignorants concernant la théorie de l’évolution. De récents sondages
révèlent qu’environ la moitié des Américains croient que les humains ont été
créés dans leur forme actuelle il y a quelque 10.000 ans. Une même proportion
rejette l’idée que les humains se sont développés à partir d’espèces animales
antérieures (National science Board 2000). La plupart des personnes interrogées
par un sondage, en 2000, parrainé par « People for the American Way »
admettent qu'ils ne savent pas vraiment ce qu'est la théorie de l'évolution.
Pour comprendre la fausseté des arguments créationnistes, rappelons ce
qu’est la théorie de l’évolution.
Trois processus indépendants et leur effet cumulatif interviennent dans
le processus de l’évolution des espèces vivantes : la réplication,
la variation, et la sélection. La réplication est pour l’essentiel la
reproduction. La variation est liée aux changements aléatoires, par exemple
les mutations, se produisant dans la descendance, la rendant différente de
leurs parents. La sélection est le processus par lequel des individus mieux
adaptés à leur environnement ont tendance à être les seuls à survivre, et donc
à transmettre leurs gènes. Ces trois processus se produisent continuellement
dans la nature. La « transition » (le « passage ») d’une espèce
à l’autre peut durer quelques millions d’années et la très grande diversité
actuelle des espèces vivantes [219] s’explique par l’immense ancienneté des temps géologiques anciens (les
1ères formes de vie étant apparues, il y a plus de 3 milliards
d’années).
La position de la théorie évolutionniste moderne, ou néodarwinisme [220], est que quelques ancêtres des girafes avaient des cous plus longs suite
à des mutations survenues au hasard. Ces animaux bénéficiaient ainsi de
plus de nourritures, celle-ci étant située en haut des arbres, que leurs
congénères ne pouvaient atteindre, avaient donc de ce fait une meilleure santé,
vivaient plus longtemps et avaient donc plus de possibilités de s’accoupler et
de transmettre à leur descendance des gènes gouvernant un cou plus long. Comme
on a pu le constater, beaucoup de changements marginaux, sur une longue
période, sont nécessaires pour qu’apparaisse une nouvelle espèce, ou du
moins des girafes à long cou.
Elle s’oppose à la théorie évolutionniste de la « transmission
des caractères acquis », ou lamarkisme, du naturaliste français
Jean-Baptiste Lamark (1744-1829), qui l’a imaginé et qui a été soutenue jusque
dans les années 1960 en URSS avec l’ affaire Lyssenko. Selon
Lamarck, les ancêtres de la girafe avaient des cous plus courts et les
étiraient pour atteindre des feuilles placées en hauteur dans les arbres. Leurs
descendants auraient des cous plus longs car les caractéristiques des cous
étirés de leurs parents leur étaient transmises. Lamarck pensait que
l’évolution vers une nouvelle espèce pouvait se faire en peu de générations,
peut-être même en une seule. En fait, les scientifiques on pu constater que les
caractères acquis ne se transmettent pas [221]. Si vous soulevez des poids pour augmenter votre masse musculaire,
vous ne transmettrez pas de plus gros muscles à votre descendance.
La théorie de l’évolution est souvent mal assimilée, à cause d’idées
reçues ou caricaturales, sur elle. En voici quelques- unes.
Les créationnistes se réfèrent
à une certaine idée de la fixité des espèces.
Mais comme, les espèces changent au cours du temps (il n’y a pas de
fixité des espèces), il est délicat de définir où finit une espèce et où
commence une autre. Actuellement les biologistes préfèrent l’image d’un passage
flou et progressif d’une espèce à l’autre.
L’idée d’une chaîne continue (constituée de chaînons) passant du
quadrupède au bipède est fausse, car il y a eu des bipèdes frappés
d’extinctions et des quadrupèdes toujours présents.
L’idée de bon nombre de créationnistes est que Dieu et sa création
forment une hiérarchie ordonnée allant des choses les moins parfaites, situées
en bas de la chaîne, jusqu’aux plus parfaites, partant des roches et minéraux,
en passant par les plantes, les animaux, l’Homme, les Anges, jusqu’à Dieu
Les biologistes ne sont pas d’accord sur le fait qu’il y a une tendance
évolutive vers la complexité, essentiellement parce qu’on ne s’accorde pas pour
savoir comment on définit et mesure la complexité. L'évolution des êtres
vivants ne s'effectue pas toujours du plus simple vers le plus complexe, mais
aussi vers la simplicité, comme l’ont montré des biochimistes montréalais,
grâce aux analyses et la comparaison de l'ADN de 146 gènes communs aux
vertébrés et aux espèces animales voisines
Quand on parle du « plus adapté », les gens
pensent immédiatement à des compétitions entre individus, se battant dans
quelque rings de l’évolution, pour la survie et l’accouplement, … les fort
survivant, transmettant leurs gène, tandis que les perdants, et toute leur
lignée, s’éteignant.
Pour les darwinistes sociaux, le progrès ne
peut résulter que de l’élimination d’imperfections humaines, but atteint,
selon eux, par la compétition (entre individus), résumé par le terme
« survie du plus apte » du philosophe anglais Herbert
Spencer, promoteur de la théorie du Darwinisme social. La vraie force d’une
espèce résulte de son adaptabilité, de sa flexibilité, fruits de variations
génétiques et cognitives.
Anne Dambricourt-Malassé, une chercheuse du CNRS, paléoanthropologue au
département de préhistoire du Muséum national d'histoire naturelle, a publié à
l'Académie des sciences en 1988 et en 2006, une nouvelle théorie sur
l'évolution de l'Homo sapiens, se basant sur l'étude des crânes fossiles de nos
ancêtres ainsi que sur le développement actuel de notre espèce :
« l’Inside Story » (Histoire interne). Une hypothèse présentée sous
forme de 'découverte' ou de nouvelle théorie de l'évolution très controversée
dans le milieu de la paléontologie humaine, voulant remettre en cause la
théorie classique de l'évolution par la voie de la sélection naturelle. Selon
ces auteurs, Anne Dambricourt-Malassé & Marie-Joseph Deshayes, cette thèse
n’aurait aucun lien avec « l'Intelligent Design » (thèse d'une
programmation intelligente) et moins encore avec le créationnisme. Sa thèse
observe le fait que l’évolution d’un os du cerveau, le sphénoïde [222], ne suivrait pas des règles hasardeuses dans son développement au
cours des millions d’années mais une évolution qui irait toujours dans le même
sens. Le sphénoïde, un os situé au centre de la base du crâne, jouerait, selon
eux, un rôle clef dans l'évolution de notre espèce, et particulièrement dans
notre position redressée et la bipédie.Le 28 octobre 2005, la théorie de l'Inside Story a fait l'objet d'un
documentaire sur la chaîne de télévision Arte, intitulé « Homo sapiens,
une nouvelle histoire de l'homme », qui a été fortement critiqué par
deux invités à cette émission, Michel Morange[223] et Pierre -Henri Gouyon[224].
Les critiques de l’Inside design
Depuis 60 millions d’années, le sphénoïde évolue et se
replie progressivement, permettant une base du crâne plus courte, un front plus
haut, un redressement.
Anne Dambricourt se focalise sur cet os, unique objet de
son étude. A aucun moment, elle n’étudie le trou occipital, qui permet
l’insertion de la tête sur la colonne vertébrale, ni réalise l’étude
comparative des bassins, en pression ou en extension, selon la capacité à la
bipédie.
Se basant sur les statistiques affirmant que 70 % des
jeunes européens, 80 % des américains, et 95 % des japonais portent des
appareils d’orthodontie, elle en déduit que la progression est spectaculaire
par rapport aux générations précédentes. Mais pour le savoir, il aurait fallu
des statistiques issues de ce passé. Elle n’imagine pas que cette progression
provient d’un meilleur dépistage, en particulier dans les pays riches. Les
pourcentages annoncés ne concernant que les pays économiquement avancés
(l’Afrique, l’Asie, ne sont pas répertoriées), donc aucune déduction
scientifique ne peut en être tirée sur les mécanismes de l’évolution.sans doute
à supprimer
De plus l’évolution depuis des millions d’années du
sphénoïde n’est pas si « linéaire » que cela : il a subi des
mutations brutales au cours de son évolution.Anne Dambricourt minimise
l’influence du milieu (savane ou forêt, crises du climat, modification de la
faune et de la flore …) et avance l’idée d’une programmation dans nos gènes de
notre évolution, vers une destination prévue à l’avance (programmation
génétique déterministe de l’évolution des ancêtres l’homme vers l’homo
sapiens).
Dans cette théorie on accorde un excès de puissance aux
gènes, en particulier aux gènes architectes, qui ont pourtant besoin d’un
milieu favorable pour s’exprimer. [225].
On ne peut mettre sur le même plan les multiples expériences
et observations scientifiques qui confirment l’évolution biologique des
espèces, et des thèses qui ne reposent sur rien d’autre que des convictions
métaphysiques ou religieuses.
Ajoutous que pour bon nombre de
biologistes et paleontologiues comme Stephen Jay Gould ,l’evolution n’a pas de
but ou de fin téléologique[226]
Elle est selon eux erratique ,obeissant à une série de lois contingentes[227] et c’est ce qui choque d’ailleurs les créationistes .
Le modèle scientifique de l’évolution est corroboré par desfaits observables et reproductibles comme le principe des mutations ,de la dérive génétique depuis Darwin ,ce qui n’est pas le cas de l’intelligent designe
Fraudes en sciences humaines
En 1951, Paul
Couderc, astronome de renom publie « L’astrologie », un ouvrage
critique sur le sujet, dans la collection « Que sais-Je ?», des
éditions PUF. Cet ouvrage aura un grand succès mérité et comptera sept éditions
entre 1951 et 1963.
En 1989, Suzel Fuzeau-Braesch, biologiste,
directeur de recherche, publie un nouvel essai sous le même nom
(« L’astrologie »),la meme référence, et dans la même collection.
Or, cet ouvrage
assimile l’astrologie à l’astronomie et pour Fuzeau-Braesch l’astrologie est
une science comme l’astronomie. Cette malhonnêteté et fraude scientifique tent
à donner une caution scientifique à l’astrologie.
Lors de sa soutenance de doctorat en sociologie, le 7 Avril 2001,
à l’université René Descartes (Paris V), dans l’amphithéâtre
« Liard » (le plus prestigieux de la Sorbonne), Elisabeth Teissier a
cherché à faire valider l’astrologie comme une vraie science.
Dans le jury, où
il n’y avait aucun scientifique, uniquement 5 sociologues[229] et une historienne du moyen-âge, cette historienne
Françoise Bonnardel osa déclarer, lors de la soutenance : « vous
donnez dans une annexe de 40 pages des preuves irréfutables en faveur de
l’influence des astres ». Ces propos de ce professeur d’université
seront suivis par « le rationalisme est devenu sectaire en refusant l’expérience ». Ces
types de propos sont justement ceux dont nous parlions plus haut au sujet du
« syndrome du persécuté ». Nous ne reviendrons donc pas sur ces
propos anti-science et anti-démarche scientifique.
D’autre part ,
il est regrettable que les membres du jury n’aient pas réagi lors de la soutenance lorsque, Elisabeth Tessier a
soutenu que « l’astrologie et l’astronomie étaient deux sœurs
siamoises » .
Dans cette « thèse » contrairement aux études d’Edgar Morin, il
n’y a aucune réflexion sociologique sur les croyances dans l’astrologie, mais
un plaidoyer irrationnel en faveur de l’astrologie nullement étayée par de
vraies preuves scientifiques irréfutables.
Remarquons
d’ailleurs que Colbert en 1682 avait fait preuve de bon sens et de scepticisme
en retirant l’astrologie des enseignements de la Sorbonne.
De
nombreuses expériences scientifiques ont conduit à des erreurs d’interprétation
dues à de mauvaises manipulations ou à des artéfacts (i.e des illusions). Nous
citerons les rayons N de Blondot pour l’eau polymérisée de
Deryaguine. Nous renvoyons le lecteur à la page sur la mémoire de l’eau.
Un autre exemple connu est la fausse découverte des
rayons N. En 1903, René Blondlot, un professeur de l’université de Nancy crut
découvrir de nouveaux rayons, qu’il appela rayons N, en hommage à la ville de
Nancy. Ces rayons N provenaient d’un tube à rayons X et selon R Blondot, ils
avaient la propriété d’accroître l’éclat d’une étincelle de faible intensité
entre deux électrodes. Les résultats obtenus par Blondlot étaient conformes aux
idées scientifiques de l’époque et furent admis avec beaucoup d’intérêt par la
communauté scientifique internationale. Mais Robert William Wood, le célèbre
physicien américain, fut sceptique et
publia dans le numéro du 29 septembre 1904 de la prestigieuse revue Nature,
les conclusions d’une visite qu'il rendit au laboratoire nancéen de Blondlot.
Durant cette visite, un protocole très simple fut employé : l'interposition, à
l'insu de Blondlot, d'un objet réputé opaque aux rayons.Pendant cette
expérience Blondlot devait déterminer,
en observant l'étincelle, les périodes durant lesquelles R W Wood avait
interrompu l'émission des rayons par le corps opaque. Cette expérience simple
fut un échec pour Blondot : ni lui, ni ses assistants ne furent capables de
trouver, autrement que par le hasard, les périodes durant lesquelles R W Wood
interceptait le rayonnement....Comme les résultats de Blondot étaient
essentiellement fondés sur l'interprétation de données sensorielles éminemment
subjectives (variation de la brillance d'une étincelle par exemple, dès la
première expérience, RW Wood affirma que même l'argument de soit-disant
objectivité que pouvaient conférer les photographies aux observations de
Blondlot ne tenait pas la route. En effet, le temps d'exposition choisi par les
expérimentateurs influence considérablement la luminosité de l'objet
photographié. Blondlot pouvait choisir au sein des multiples photographies du
même phénomène celles qui allaient le plus dans le sens de ce qu'il voulait
montrer. La bonne foi de Blondot ne fut jamais mise en cause, par RW Wood, ni même
par les nombreux scientifiques.Pour de nombreuses raisons
psychophysiologiques (nécessité de travailler dans la pénombre où
l'accommodation de l'œil humain entraîne des modifications de la brillance des
objets observés, entre autres) René Blondot avait considéré comme un phénomène
nouveau ce qui relevait en fait de nombreux artéfacts.d'observation,
d'illusions sensorielles et surtout d’autosuggestion plus ou moins
inconscientes [230].
Pons et Fleischmann
cherchaient à obtenir la « fusion froide » [231]
par électrolyse de l’eau lourde grâce une cathode de palladium. Ce métal ayant
un taux naturel d’adsorption très élevé en hydrogène et aussi en deutérium
gazeux.
Nous rappellerons que l’eau
lourde est l’oxyde de l’isotope 2 de l’hydrogène (deutérium).
Cette électrolyse s’effectuait en milieu
légèrement acidulé et Pons et Fleischmann espéraient obtenir des concentrations
super-critiques en deutérium gazeux dans le palladium. Il faut savoir le rapport isotopique hydrogène 1 (hydrogène
léger) – hydrogène 2 (deutérium) est voisin de 1600 et que l’adsorption sur le
palladium est plus élevée pour le deutérium que pour l’hydrogène dit léger.
Si le but avait été atteint, le deutérium aurait
donné de l’hydrogène léger et des neutrons. 12 H →
01Neutron + 1 1H + ( W= ∆m . c2 )
Dans le cas de la fusion thermonucléaire , il y a production d’hélium 3 et de neutrons suivant
la réaction ci dessous. Mais pour que la réaction se fasse , il faut soit porter
le deutérium à haute température (comme dans le cas des bombes H) ou avoir des
pressions énormes en deutérium ce qui n’était expérimentalement pas le cas avec
une électrolyse d’eau lourde :
12 H +12 H →
01Neutron + 1 3He + ( W= ∆m . c2 )
La fusion froide n’était
sans doute pas une fraude, mais sûrement
une rêverie de 2 chercheurs basée sur un
principe théorique irréalisable expérimentalement.
La plupart des « fraudes » en sciences
physiques sont plutôt assimilables à des « dérives utopiques » (à des
attentes de résultats mirifiques ou irréalistes, prédits par des théories
proches des élucubrations scientifiques) de certains chercheurs, qui veulent à
tout prix que leur utopie devienne réalité (souvent par espoir de faire la
« découverte du siècle » et de devenir célèbres). Et cela a été le
cas, par exemple, de la fusion froide ou de l’affaire Priore. Dans le cas des
avions renifleurs, l’élucubration s’est transformée à une véritable escroquerie.
L’affaire de
la mémoire de l’eau commence avec
l’article du biologiste français Jacques Benveniste dans la prestigieuse revue Nature
de juin 1988. Cet article fit scandale car Benveniste parlait d’eau ayant
conservée à des dilutions sub-moléculaires
la mémoire de la molécule d’une solution mère de protéines. La présence
de la protéine était mise en évidence par le test de dégranulation. Avec le
test, la revue Nature avait publié dans le même numéro un éditorial
exprimant de fortes réserves quant à la qualité du travail publié. « Elle
prit ensuite un recul plus affirmé pour refuser un nouvel article de Jacques
Benveniste en invoquant l’impossibilité de reproduire les résultats, concernant
la mémoire de la molécule d’une
solution mère de protéines. La présence de la protéine était mise en évidence
par le test de dégranulation des basophiles humains TDBH » [232].
Il est à noter que le test de dégranulation des
protéines n’est pas sélectif et qu’il est très sensible et peut réagir avec
d’autres molécules.
Prenons par exemple la dilution à 10-30
d’un litre d’une solution contenant 10-3 mole d’une substance active
de masse molaire de 10000g.
Dans 1 litre de cette solution, on a un millième de
mole soit 6,02 10+20 molécules
soit 10 grammes.
Cette dilution à 10-30 correspond à une dilution
« hahnemannienne » à 15CH , une unité « hahnemannienne »
correspond à un facteur 100 ([233]).
15 CH correspond à un facteur de dilution de 10 30
(100.15 = 1030).
Le nombre de molécules de la substance après une
dilution de 10 30 serait égal à
6,02 10+20
/ 10 30 = 6
10 - 10 molécules.
Ceci est absurde, car toute personne sensée admet
que la molécule est la plus petite entité d’un corps chimique donné. Si on raisonne en masse, cette
solution mère contenant 10-3 mole par litre, correspond à 10g/L. Si
on effectue des dilutions à 10-30 avec des volumes de 1 litre à la
dernière dilution, il resterait 10-29 g de la substance, soit
beaucoup moins que la masse d’un atome d’hydrogène égale à 1,6 10-24
g.
Benveniste, par plusieurs expériences très
contestées, a voulu montrer que même avec des facteurs de dilutions de 10 50
d’une solution moléculaire, l’eau gardait en mémoire des
molécules. Or ceci est contraire à toutes les lois de physico-chimie car le
nombre de molécules par mole est égale à 6 x 10 23 (nombre
d’Avogadro).
Selon le Monde daté du 23 janvier 1997, dans
une expérience que cite Benveniste, on enregistre à l’aide d’un capteur les
signaux des ondes électromagnétiques d’une solution concentrée d’ovalbumine,
puis on effectue des dilutions avec de l’eau jusqu’à obtenir un rapport de
dilution de 1050. A cette dernière solution, un signal de fréquence
et de puissance non définie est envoyé par câble et Internet. Après 20 minutes,
la solution aurait gardé en mémoire de l’ovalbumine (test de dé-granulation).
Avec ces dilutions d’alchimistes, Benveniste ne tient pas compte du fait que
l’ovalbumine est un corps hydrophobe et donne des couches mono-moléculaires en
surface et sans doute des couches d’adsorption sur les parois.
Quand Benveniste parle d’ondes électromagnétiques,
c’est probablement des signaux électriques compris entre le KHz et le Méga Hz.
Même si ces fréquences correspondent à des relaxations diélectriques de la
macromolécule, l’effet n’est pas visible car les solutions sont trop diluées. A
ces fréquences les pertes d’énergie par conductivité électrique sont plus que
prépondérantes pour ces solutions homéopathiques où les concentrations des ions
de l’eau sont très supérieures à celles des espèces homéopathiques (les
concentrations en ions HO- et H3O+ sont égales
à 10 -7 mole pour de l’eau pure).
Tout chimiste analyste connaît les difficultés pour
obtenir des solutions diluées contenant moins de 10 -7 mole / l,
pour les solutions moléculaires et 10 -10 mole/l, pour les solutions
macromoléculaires. A ces dilutions il faut opérer avec une verrerie en quartz
ultra propre (nettoyage à la vapeur d’eau osmosée), utiliser de l’eau osmosée
pour les préparations des solutions et surtout avoir une minutie hors du
commun. Benveniste parle de 25 dilutions successives à 1 % pour arriver à un
facteur de dilution de 10 50 (codification homéopathique CH 25).
Il faut se rappeler les expériences de Deryaguine
vers les années 1960 avec des capillaires en quartz pour des solutions de
polymères. Deryaguine avait cru comme d’autres chercheurs à l’existence d’un
polymère de l’eau. Deryaguine était de bonne foi. Mais par des analyses en
infrarouge, il s’est avéré que le polymère de l’eau était un complexe de la silice
SiO2, n H2O provenant de la solubilisation très partielle
du verre.
Georges Charpak avait accepté de faire vérifier par
une équipe de l’Ecole Normale Supérieure les expériences de Benveniste. Toutes
ces contre-expériences ont donné des résultats nettement négatifs et il
est regrettable qu’il y ait eu un silence des médias à ce sujet.
Les explications les plus probables au fait
que les expériences de Benveniste marchent parfois sont :
A) Mauvaises préparations de solutions.
B) Absorption de molécules actives
sur les parois, et désorption lors d’une nouvelle dynamisation si le flacon est
réutilisé.
C) Non contrôle de la pureté
de l’eau employée.
D) Formation de couches
mono- moléculaires en surface.
E) Présence du complexe SiO2,
n H2O.
D’autre part, l’excipient
joue peut-être un rôle actif par ses impuretés qui, pour elles, sont
présentes contrairement au produit dilué à CH 12 ou plus. Cette doctrine de la
mémoire de l’eau a été créée, à notre avis, pour valider la doctrine
homéopathique et promouvoir l’homéopathie et les produits homéopathiques.
Antoine Priore naît en 1912
à Trieste, en Italie. À dix-huit ans il est diplômé d'une école d'électricité,
puis il suit des cours à l'École supérieure d'électronique de Bologne. Pendant
la guerre, il est officier radariste dans la marine italienne. En février 1944,
il est employé à Bordeaux à la base sous-marine allemande. Il découvre que des
oranges, oubliées durant des semaines derrière un radar, n'ont pas moisi. Les
ondes électromagnétiques auraient donc, à ses yeux, des « propriétés
antibiotiques », et on pourrait inventer un système de stérilisation des
fruits et légumes par micro-ondes.
A la fin de la guerre, il
s'installe à Bordeaux, où il ouvre un petit atelier de réparation
radio-électrique. Il fabrique son premier appareil, qui émet sur des longueurs
d'ondes courtes et ultra-courtes, de dix centimètres à quatre-vingt mètres,
avec lequel il parviendrait, selon ses dires, à faire pousser des plants de
lentilles, de tulipes ou d'asparagus trois fois plus haut que les plants
témoins. Inversement, certaines longueurs d'ondes stopperaient la croissance et
tuent la plante en deux semaines. Il parviendrait aussi à faire éclore des
œufs, deux jours avant les œufs témoins, à faire grandir plus vite des
poussins, et à faire vieillir du vin.
En 1960, le vice-doyen de la faculté de médecine accepte qu'une
étude en laboratoire soit confiée à deux jeunes chercheurs, Biraben et Delmon,
qui travaillent sur des tumeurs T8 greffées sur des rats, toujours mortelles.
Au laboratoire de la faculté
de médecine de Bordeaux, des expériences sur des rats avaient donné des
résultats positifs sur des sujets auxquels on avait inoculé des tumeurs
cancéreuses T8 de Guérin. Les rats traités à l’appareillage de Priore furent
guéris tandis que les rats non soumis à l’appareillage moururent au bout de
quelques semaines
Le 1er juin 1962,
Priore dépose un brevet pour l’utilisation de sa machine dans le cadre d’un
traitements anti-cancéreux, parlant d’un traitement des cancers par des
supposés ions positifs sans préciser lesquels et transportés par une hyperfréquence porteuse dont la
fréquence n’est pas définie.
Dès le départ Priore entoure
sa machine du plus secret et il travaillera toujours ainsi jusqu’à sa mort.
Dans ses écrits, il ne parle à aucun moment de la fréquence de l’onde [235].
En 1972, le Premier ministre
Chaban-Delmas lui avait permis l’obtention d’une subvention de trois millions
et demi de francs, pour la fabrication d’une machine Priore, de forte puissance
En 1978, Jacques
Chaban-Delmas alors maire de Bordeaux,
autorise Priore à travailler dans les laboratoires de l'abattoir municipal. On lui parle alors des
travaux du biologiste Charles Laville, auteur en 1928 d'un livre intitulé Le
Cancer, dérangement électrique.
D’après le Pr. Lacassagne,
les rats n’étaient pas atteints d’une tumeur naturelle mais artificielle, une
tumeur greffée n’étant pas équivalente à une tumeur naturelle, où l’impact est
plus profond. Or un rayonnement micro-ondes détruit les cellules cancéreuses
superficielles par échauffement. Une lampe infra-rouge ou un générateur à
rayons X aurait certainement donné des résultats
identiques à moindre frais.
Fort
de ses résultat, Priore contacta le monde politique et scientifique. Avec
l’aide de fonds très importants de la Délégation générale à la recherche
scientifique, un appareil fut construit à Bordeaux et les résultats sur l’homme
furent décevants.
Priore avait surestimé ses
compétences mais réussi à convaincre de nombreuses personnes, durant longtemps,
dont Jacques Chaban Delmas alors Premier ministre et Maire de Bordeaux, ainsi
que André Lwoff, prix Nobel de médecine.
Priore est mort oublié en 1983 mais a encore des émules.
Pour mention, il déposa le brevet pour l’utilisation suivante : « en état d’équilibre physico-électrique normal, le noyau cellulaire est en charge positive mais peut devenir à surcharge négative, par suite de phénomènes analogues à cette polarisation…l’invention permet notamment aux organes atteints de leur inversion de leur potentiel électrique, en particulier dans le cas de surcharges négatives des noyaux cancéreux de retrouver leur équilibre initial. Expérimentalement, des ions positifs véhiculés par une onde porteuse en haute fréquence devaient corriger l’excès de charges négatives sur la tumeur cancéreuse ».
Cette description
est du charabia de quelqu’un qui ne connaissait pas la physico- chimie et la
biochimie. Par exemple la notion de « potentiel physico-chimique »
est inconnue des biochimistes et des physico-chimistes, et il y a une confusion
avec la polarisation bipolaire de
certaines bio-molécules.
Le but de ces avions était de rechercher de nouveaux
gisements de pétrole par une émission réception d’ondes hertziennes sur des
terrains au sous-sol profond ou sous la mer. L’affaire avait été orchestrée en
grande partie par Pierre Guillaumat président d’ELF AQITAINE au moment des
faits de 1975 à 1979 et sur la pression d’une société italo-belge FISALMA dont
le directeur était le Comte de Villégas assisté d’un universitaire italien Aldo
Bonnassoli. Valéry Giscard d’Estaing
alors président de la République se montra très sceptique pour une subvention
de l’Etat à ce projet ambitieux. Le
procédé avait pour objet d’étudier
l’écho d’ondes hertziennes d’un objet métallique projeté d’un avion sur le sol
ou dans la mer et d’observer le signal émis pour déterminer ou pas une présence
d’hydrocarbures. Une première expérience eut lieu le 8 mai 1979 à Lacq, en
présence d’André Giraud, ministre de l’industrie et de certains responsables
des sociétés d’hydrocarbures. D’après M. Giraud les conditions d’expérience
étaient fort étonnantes. Selon lui, à vue d’œil, cela « transpirait »
la plaisanterie.
Une seconde expérience eut lieu avec 5 experts
scientifiques le 24 mai 1979. Lors de cette expérience
il y avait Aldo Bonnassoli « l’inventeur » et Jules Horowitz du CEA,
quatre techniciens d’ELF, et Daniel Boya. Normalement, on place un objet, un
dessin, un livre derrière la cloison et on fait apparaître l'image sur l'écran
de l'appareil Oméga. Ici, Horowitz emploie une mire de forme complexe, qu’il
place de l'autre côté du mur. L'appareil ne fait apparaître qu’une ligne droite
oblique traversant l'écran. Après un 2° essai infructueux, avec des mires
placées dans des enveloppes, cette fois inconnues de Bonnasolli, Monsieur
Horowitz proposa de mettre une simple réglette graduée derrière le mur. Ce
qu’il fit, mais à l’insu de Bonnassolli, il l’a partiellement rompue et tordue
de manière à former un V, aux branches de longueurs inégales. L’image d’une
règle parfaitement droite parut sur l'écran, ce qui était la preuve de la
supercherie. «
Ces expériences étaient toutes truquées. En effet,
lorsqu’il y a des couches importantes
d’eau, aucun rayonnement Radar ne peut traverser plusieurs centaines de mètres
d’eau sans être totalement absorbés sauf pour les neutrinos, mais ceux-ci n’ont
pas d’ondes de retour . L’appareil OMEGA, un générateur susceptible d’enregistrer
des images, était truqué. En effet, des images de supposés gisements étaient
enregistrées au préalable et sorti à la place d’enregistrements négatifs.
Cette escroquerie
de Fisalma a coûté à la société ELF plus de 140 millions de francs en 1979 [237].
L’affaire des avions renifleurs fut certes une
fraude scientifique, mais surtout une
formidable arnaque financière.
R. L.
Vallée, ingénieur Sup Elec, édite, en 1970, un livre « L'analyse binaire
» aux éditions Masson, apprécié des spécialistes automaticiens. Puis il écrit,
dans la foulée, son second livre « l'énergie électromagnétique et
gravitationnelle » édité chez Masson, en 1971, base de ce que M. Vallée
appellera plus tard la « Théorie synergétique ». Dans ce
livre, il expose ses considérations sur l’évolution actuelle de la science
physique, en particulier la relativité, la mécanique quantique, qu’il conteste,
et ses propres idées (non relativistes) destinées à remédier à cette évolution.
Dans cet ouvrage, aux idées paraissant originales, sont présentées quelques
« démonstrations mathématiques », mais sans liens entre elles (ce que
l’on pourrait appeler des « îlots mathématiques » isolés). Masson ne
le vérifie pas et l'édite.
En
1973, il affirme qu’un phénomène observé dans les dispositifs de recherche sur
la fusion thermonucléaire [238]
est la confirmation de sa théorie. Cette dernière aurait prévu, selon lui,
l’existence d’une « énergie diffuse », énergie inépuisable,
universelle, cachée dans l’espace. Il affirme alors que, par un dispositif
expérimental simple, on pourrait capter cette énergie et éventuellement se
passer ensuite de toutes nos sources d’énergies actuelles.
Un
jeune belge Eric d’Hoker réalise le dispositif expérimental, et croit vérifier
les affirmations de RL Vallée [239]
[240].
Mais en suivant les indications précises de M. René-Louis Vallée, M. Gréas, chercheur en
physique théorique et directeur de laboratoire à l’Université Claude Bernard de
Lyon, infirme l’expérience du jeune belge. Puis Francis Kovacs, sous la
supervision de Jean-Marc Lévy-Leblond [241],
réalise aussi la même expérience, à l'UER de physique de Paris 7 et arrive aux
mêmes conclusions : aucune preuve du « phénomène de captation
d’énergie diffuse » n’est mise en évidence [242].
Par la
suite, se crée un comité de soutien [243]
autour de M. Vallée, persuadé de l’existence d’un complot du lobby nucléaire et
du CEA, contre sa théorie.
Citons encore quelques conceptions physiques
pseudo-scientifiques extravagantes, plus anciennes, comme la comoslogie
glaciale d’
Hörbiger, les
théories de la Terre creuse et concave.
Hans
Hörbiger (1860-1931), n’ayant pas les moyens de financer ses études
supérieures, a commencé son parcours professionnel en tant que dessinateur
industriel pour finir ingénieur frigoriste. En 1912 avec l'astronome
amateur Philipp Fauth, il publia un une théorie sous le titre «Glazial-Kosmogonie
» ou « lutte séculaire entre le feu et la glace », auquel il a travaillé
depuis 1894 [244]. Selon sa
thèse [245], jamais reconnue par la science, la
plupart des corps de l'univers se composent de glace y compris la Lune. Pour Hörbiger il
existait un cycle historique qui se répétait tous les 700 ans. Quatre
satellites de la Terre se seraient succédé, les trois premiers s'écrasant sur
notre planète à la fin des trois grandes ères géologiques
a) une première
lune à la fin du Primaire, permettant l'apparition des insectes géants et de
végétaux tout aussi démesurés
b) une seconde lune, provoquant la fin du
Secondaire, qui serait liée à l'apparition des premiers hommes.
c) une troisième
lune provoquant l'Apocalypse, la fin de l’Atlantide, à la fin du Tertiaire,
Sa
« théorie ubuesque » le rendait peu crédible aux yeux des
astronomes, mais certains dignitaires nazis (Heinrich, Himmler, Dietrich,
Eckart …) s’y sont intéressés du fait qu’elle accréditait les thèses racistes
du nazisme.
Il y a eu
plusieurs théories de la Terre Creuse, dont celle de l’astronome Edmund Halley
au XVIIa
vérifier siécle . Mais en général,
l’expression « Terre creuse » fait souvent référence à des théories
ésotériques presque toujours associées à l'idée que la Terre possède une
surface interne habitable. Ce ne sont pas des « théories » scientifiques,
pour plusieurs raisons :
1) la Terre
aurait tendance à s’écrouler sur elle-même, sous l’effet des forces de
gravitation très puissantes (liées à sa masse actuelle)..
2) La force
centrifuge due à la rotation de la terre pourrait, en théorie, attirer les
habitants de la Terre creuse, vers l'extérieur
Selon la théorie
mathématique du potentiel gravitationnel d'Isaac Newton, la force
gravitationnelle est nulle à l'intérieur d'une coquille sphérique, Donc, les
êtres qui vivraient à l'intérieur ne subiraient aucune attraction vers
l'extérieur, et ne pourraient donc pas se maintenir sur le sol.
Ces doctrines sont dénouées
de toute vérité scientifique[246] .
Plusieurs
écrivains allemands du XXe siècle, dont Peter Bender, Johannes Lang, Karl
Neupert et Fritz Braun, publièrent des travaux défendant la théorie de la Terre
creuse concave (Hohlweltlehre). Pour cette dernière théorie, nous vivons à
l'intérieur d'un monde creux dans lequel c'est la force centrifuge et non la
gravité qui nous maintient au sol, et l'univers que nous voyons n'est qu'une
illusion qui pourrait être produite par des déviations de la lumière.
Soutenue par des
fonctionnaires de haut rang allemands, le Dr. Heinz Fischeraurait pointé des
téléscopes et détecteurs infrarouges, sur l'île de Rügen en avril 1942, vers le
ciel, afin de tenter d’espionner la flotte britannique stationnée dans la base
de Scapa Flow, en Ecosse.
).
Il faut distinguer les interprétations fantaisistes
sur certains sites archéologiques (Nazca, Ile de Pâques, Tiahuanuco,etc ….) et
de la confection frauduleuse de fausses antiquités comme celles réalisées par
l’israélien Oded Golan et son équipe.
Le mythe des civilisations inconnues ou perdues
(Atlantide, Lémurie-Mu …) est revenu en France vers les années 1960 grâce aux
ouvrages de la collection noire et or « Les énigmes de l'univers »
dirigée par Francis Mazière, chez Robert Laffont et la collection rouge,
« l’Aventure mystérieure » aux éditions « J’ai lu ». En
particulier ; grâce à « Fantastique Ile de Pâques », de Francis
Mazière et « Histoire inconnue des Hommes depuis 100 000 ans » de
Robert Charroux. Ces livres sur Tianhuanaco et l’Ile de Pâques ont eu beaucoup
de succès, mais ont créé un mythe et des histoires fantastiques sur des
sites réels, totalement éloignés de la réalité archéologique de ces sites.
Ces monuments ont été construits avec une métaphysique et une symbolique qui nous
échappe souvent.
« Pour un archéologue, à titre d’exemple, un
morceau de céramique cassé enfoui dans la terre,dont les dessins varient avec
le temps,nous indique comment se sont modifiées les idées sur l’art,parce que
l’art en tant que forme d’expression d’une culture ,révéle les conceptions qu’elle
a du monde
Nous archéologues, nous pensons que l’archéologie en
tant que science sociale ne peut etre opposée à la réalité du présent et que
pendant qu’on recherche des explications sur le parcours historique des hommes,
elle doit se compromettre pour les faire devenir utiles dans la recherche d’un
futur meilleur et faire des propositions.L’archéologie est un instrument du
passé, nous travaillons sur un devenir historique.C’est la dialectique au
service de l’homme.En France la situation est particulièrement grave.
Grâce aux
programmes d’études établis par Gerome Carcopino alors qu’il était secrétaire
d’état à l’éducation nationale sous Pétain,l’archéologie a pris de grandes
distances avec la science et à présent nous parlons du patrimoine de l’archéologie.Le vrai patrimoine d’une
nation est son parcours historique et non les objets qu’ont laissés ses prédécesseurs. Les objets nous servent à nous les
archéologues pour comprendre le mode de production, mais hors de son contexte
cet objet devient nul » [247].
En Europe depuis plusieurs siècles, les légendes
celtes autour de certains sites druidiques restent tenaces. A Carnac, les
dégradations des menhirs enfoncés dans la terre ont été relativement faibles
car pendant longtemps les superstitions ont freiné l’accès au site.
La disposition de ces alignements nous échappe car
nous n’avons ni stèles explicatives, ni inscriptions et hiéroglyphes les
accompagnant. Nous n’avons que peu de connaissances sur les dolmens, sur les
cercles de pierres levées, comme à Stonehenge. Certains tenants de
« l’archéologie mystérieuse » ont même vu dans ces pierres des
météorites ou aréolithes venus de l’espace. Or l’analyse de composition
chimique et géologique de ces pierres prouve qu’elles proviennent des régions
environnant le site archéologique.
Stonehedge
Stonehenge est un monument
megalithique d'âge du bronze situé à environ 13 kilomètres au nord de Salisbury
(sud de l’Angleterre). Il se compose de terrassements entourant une disposition
circulaire de grandes pierres dressées. Il est l'un des emplacements
préhistoriques les plus célèbres dans le monde.
Les archéologues pensent que la majorité des pierres dressées ont
été érigées entre 2500 et 2000 avant JC.
Autrefois Stonehenge était
appeler au moyen age la « danse des géants », à l’époque certain y
voyait un lieu de culte païen et aujourd’hui des groupes de Druides, chamanes,
paganistes le revendiquent. Certains y ont vu, comme pour les menhirs ou le
site de Carnac, en Bretagne, un point de convergence des « champs de force
telluriques ».
Certains ont cru voir un
Ovni au dessus de Stonehenge durant l'été 1976. Un « crop circle » a
été réalisé à 60 km de Stonehedge à la même époque. Immédiatement un
rapprochement a été imaginé entre OVNI et Stonehenge.
Pyramides du plateau de Gizech,
De tous les vestiges
monumentaux que nous ont légués les Égyptiens de l'Antiquité, les pyramides, et
notamment les trois grandes pyramides de Gizeh, sont à la fois les plus impressionnants
et les plus emblématiques de cette civilisation.
Ces trois pyramides sont de
Keops, Kephren et Mikerinos. Celle de Keops la plus grande a été
considérée comme la septième merveille
du monde .
Ces pyramides sont des
tombeaux des rois, des reines et des grands personnages de l'État. A
l’intérieur il y a une ou plusieurs chambres internes reliées par des couloirs.
L'égyptologie est née au XIXe siècle
après que Champollion ait put déchiffrer les hiéroglyphes Tout d’abord certains égyptologues (comme Selim Hassan) ou
archéo-astronomes
(comme Robert Bauval) ont proposé une
théorie selon laquelle il existerait une corrélation entre la position et
l'orientation des pyramides de Gizeh
et la position des étoiles et notamment de la constellation
d'Orion.
L’orientation des pyramides correspondait plutot à une position
par rapport au soleil à une date
commémorative du pharaon ( anniversaire ou début de régne sans doute ).
Vers les années 1920 ,
plusieurs expéditions ont échoué par décés des explorateurs ,et on a parlé
injustement de la malédiction des pharaons .pour justifier leur mort [248]
Depuis les études de Dr
Stenger Philippe,on admet que la maladie des archéologues est due une alvéolite
allergique intrinseque,c’est à dire à un problème imuno allergique du à
l’inhalation de produits d’origine animales ou végétale dotée de propriétés
antigéniques.
C’est au moment de
l’ouverture des sarcophages que les archéologues auraient inhalé ces vapeurs
Ce temple se situe dans le
niveau moyen de la maçonnerie du mur externe de l'acropole
de Baalbek au
Liban, construit à l’époque hellénistique. A cette époque, entre 333 à 64 avant
J.C., il y a trois grandes pierres, de 750 tonnes, chacune, 20 m de long, 4 m
de haut, par 2,2 m de profondeur. Et tout proche du temple, dans la carrière
Cheikh Abdallah, ayant servi à alimenter en bloc, le temple, on retrouve un
autre bloc d’une taille aussi considérable que celle des 3 autres.
Certains ont tenté
d’expliquer le transport de ces trois blocs par la présence d'extraterrestres.
Concernant, les sites d’Amérique du Sud (Nazca,
Tianhuanaco, Chavin, etc…) et ceux de l’Ile de Pâques, il faut avoir beaucoup
d’imagination pour voir une réalisation extraterrestre.
Ce site représente des
dessins géométriques d’animaux (oiseaux ou puma) ou des tracés de formes
géométriques (longues lignes, trapèzes, spirales). Il est situé dans un désert
au Pérou à 300 Km au sud de Lima et une cinquantaine de kilomètres de la cote
et de la chaîne des Andes. L’ensemble de ces formes géométriques, ne peut être
observé que d’avion. Certains dessins mesurent plus de 200 m de long. Ce lieu a
été probablement un centre religieux de la civilisation nazca qui a fleuri entre
–200 JC et 600 JC. Certains y ont vu des pistes pour vaisseaux
extraterrestres et, pour certains dessins, des messages destinés aux pilotes de
vaisseaux interplanétaires.
En fait, ces
tracés correspondaient aux trajets, que
suivaient les prêtres lors des
processions. Chaque trajet suivait les traits de l’animal divinisé selon
les recherches méthodiques de Guisepe Orifici [249].
Découverte, en juillet 1721
par le hollandais Jacob Roggeveen et hispanisée en 1770, elle a une forme
triangulaire de 118 km2 et se trouve à 3700 Km
des côtes chiliennes. Actuellement l’Ile de Pâques, ou Rapa Nui, est
chilienne et elle est peuplée d’environ 1100 pascuans. A l’est de l’île se
trouve l’ancien volcan Rano Raraku, le centre de l’île est jonché de blocs de
lave regroupés en petits murets. On y a recensé environ 300 statues, appelées
Moais,leur taille se situe en général entre 4 et 10 mètres. Ces sculptures,
datées entre 850 ans après J.C. et le 16° siécle, représentent :
- des figures humaines.
- des hommes oiseaux.
- des sculptures
anthropomorphes..
Une étude de Jean Dausset
sur les rhésus sanguins des populations a démontré que ces populations étaient
bien d’origine polynésienne [250].
Actuellement, il n'y a pas
beaucoup d'arbres sur cette île pauvre en végétation. C'est une terre dénudée,
très aride, balayée de façon quasi permanente par des vents très violents,
empêchant l'île de posséder une végétation importante. Mais des études de
pollens enfouies dans la vase du lac de cratère du volcan Rano Kano, ont montré
que de grandes forêts existaient,il y a encore plusieurs siècles. Selon les
hypothèses archéologiques les plus probables, les statues ont été transportées
à l'aide de rondins de bois, du volcan, lieu d’extraction des pierres, à
leur lieu d'érection (cette technique laborieuse, l’une des plus probables,
pourrait expliquer la disparition des forêts qui couvraient l'île avant
l'arrivée des habitants).
Toutes les données
archéologiques [251]
contredisent aujourd’hui les hypothèses délirantes de « l’archéologie
mystérieuse » en particulier, celle du « coup de main des
extraterrestres » pour aider les habitants de l’îlejjj à transporter les Moaïs,
comme l’affirme Robert Charroux [252]
(tandis que Francis Mazière parle de légendes sans les approuver).
Le site bolivien de Tiwanaku proche du
lac Titicaca était un site de prêtrise, que les archéologues situent
actuellement entre 1200 av. J.-C et 1187 de notre ère. Tiwanaku s’est devellopé en cinq étapes jusqu’à son effondrement en
1187.
Sur la porte du soleil on peut admirer un
motif d’un personnage ailé d’un mètre de haut symbolisant l’ancienne divinité
du Puma avec le Soleil.
C’est un transfert symbolique de la deuxième
époque de Tiwanakuà la consolidation
de son état. Dans ce symbolisme,le Soleil represente l’autorité centrale.
Certains ont avancé que le site aurait été
créé par des vikings aidés par des templiers [253].
D’autres tels que Rolf Müller [254]
et Arthur Posnansky [255]
,feront remonter les plus anciennes constructions de la cité, à 15000 ans avant
J.C., certaines constructions apparaissant comme des quais et se trouvant à 18
km du lac de Titicaca, époque où
le lac aurait longé ces constructions. Pour eux, des dessins et gravures
d'animaux sur la Porte du Soleil représenteraient une espèce d’éléphant éteinte
à la fin du pléistocène c'est-à-dire vers 12 000 ans avant JC. Thèse récusée
notamment par le professeur Charles E. Orser, Jr., montrant que les calculs d’
Arthur Posnansky sur l’alignement de Tiwanaku sur le solstice d’été sont faux [256].
Certains y ont vu
l’intervention d’extra-terrestres, ce que réfute Simone Waisbard [257].
Selon elle, ce n’est pas parce que des anges sont représentés dans nos églises,
qu’ils existent. D’ailleurs aucun tenant de « l’archéologie
mystérieuse » n’a affirmé que nos églises proviennent d’une civilisation
galactique ou que ces représentations d’anges sont celles d’extraterrestres.
La
citadelle de Sacsayhuamán (du « faucon satisfait ») fut construite
sur une colline qui domine la ville de Cuzco. Sa construction dura 70 ans et
nécessita le travail de plus de 20.000 hommes pour amener les pierres des
carrières situées à 20 kilomètres de Cuzco, les tailler et les assembler. Ses
murailles externes s'élèvent à plus de 9 mètres et certains de ses blocs pèsent
plus de 350 tonnes.
Les blocs cyclopéens des murs de la citadelle de Cuzco s’agencent au millimètre près. Ce fait a souvent étonné les visiteurs et a été l’origine de nombreuses conjectures plus ou moins farfelues pour tenter d’expliquer comment des blocs aussi lourds ont pu être ajustés ensembles au millimètre près[258].
Nos critiques concernant les thèses fantaisistes et fantastiques archéologiques.
Erich Von Daniken [259]
proclame que les extra-terrestres ont visité la terre dans les anciens temps,
qu'ils sont à l'origine de la civilisation humaine.
Selon Robert Charroux [de
son vrai nom Robert Grugeau], des civilisations identiques ou supérieures (au
niveau technique), à celles d’aujourd’hui, auraient déjà existé. Pour lui,
l’Amérique précolombienne aurait connu une civilisation techniquement très
évoluée, ayant sombrée suite à de grands conflits. Aucune de ces
« affirmations » sont corroborées par les découvertes archéologiques
actuelles.
En fait, l'agencement précis
entre blocs contigus de la citadelle de Cuzco, qui avait excité l’imagination
de Robert Charroux, peut être expliqué par l'utilisation de gabarits encastrables les uns dans les autres, en
même temps que dans les blocs à tailler.
Les exemples de fraude sont
nombreux. Et parmi les faussaires, on
peut considérer Oded Golan, comme le plus grand faussaire des années 1960 à
1990.
Oded
Golan (né en 1951 à Tel Aviv) collectionneur et antiquaire israélien, a abusé de
grands collectionneurs et musées du monde. Oded Golan ancien ingénieur
israélien, passionné d’archéologie, a utilisé ses connaissances d’araméen et
d’ancien hébreu, pour « confectionner » plusieurs fausses « antiquités ». Or de
nombreux musées ont fait appel, en toute confiance, à ce collectionneur
réputé et amateur averti, pour expertiser maints objets et
déjouer les contrefaçons sur le marché noir des pilleurs de tombes.
Leurs découvertes ont suscité de nombreuses controverses.
L’ossuaire de Jacques, frère
de Jésus.
En juillet 2001, un mystérieux détective privé montre
à deux scientifiques israéliens une tablette de calcaire, sur laquelle est
gravée une inscription en hébreu ancien. Cette tablette apporterait enfin la
preuve archéologique de l'existence du temple de Salomon. Après une enquête de 9 mois, menée par un
archéologue israélien de l’IAA (l’Autorité Archéologique Israélienne), la
tablette est finalement retrouvée chez Oded Golan. Elle
constate que si la pierre est bien ancienne et pourrait provenir de la région
de Jérusalem, la patine de sa face arrière, elle, ne correspond pas, par sa composition, à celle de sa face avant.
La plaquette de Joachaz était bien un faux.
L’ossuaire de Jacques, frère de Jésus.
L’autre mystification d’Oded Golan fut celle de l’ossuaire de
Jacques, frère de Jésus, une urne funéraire en calcaire. Sur cet ossuaire dont
Oded Golan se disait le propriétaire, était gravée, en araméen,
l'inscription : « Ya'akov bar Yosef akhui d'Yeshua »,
c'est-à-dire : « Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus ». « L'ossuaire
de Jacques » fut exposé au Musée
Royal de l'Ontario (Canada) du 15 novembre 2002 au 5 janvier 2003, avec
l’accord de l’Autorité des Antiquités israéliennes (IAA) et vu par 100 000 visiteurs. L’origine
douteuse de cet ossuaire a rendu perplexe un grand nombre d’archéologues, et en
juin 2003, un comité d'experts archéologues israéliens constata que l'ossuaire
qui aurait servi à recevoir les os du frère de Jésus était un faux. En effet si l'ossuaire est de
l'époque de Jésus, l'inscription gravée a été ajoutée récemment, avec des
outils modernes et vieillie par l’ajout d'une émulsion de calcaire. Cette
constatation a été approuvée, le 25 juillet 2003, par une commission d'experts[260].
Epilogue de l’affaire des
faux d’Oded Golan
Oden golan a
été arrêté le 24 décembre 2004 en Israel avec Robert Deutsch un expert
épigraphiste, et Shomo Cohen un collecteur pour usage de faux.
En mars 1924 aurait
eu lieu la « découverte », par un instituteur et archéologue amateur,
M. Clément, et par le propriétaire du terrain, Claude Fradin, avec son
petit-fils Emile Fradin, d’une « tombe paléolithique », dans le hameau de
Glozel, situé à une vingtaine de kilomètres de Vichy.
Dans cette « tombe », M.
Clément révéla qu’il aurait prélevé une collection unique d’objets
préhistoriques outils de pierre, galets
gravés, os, et surtout des pots de céramiques de grande taille ainsi que des
tablettes d’argile couvertes de caractères de type phénicien. M. Clément incita
alors un fouilleur amateur local de Vichy, le docteur Morlet, à s’intéresser à
cette découverte. Pour ce dernier, les objets trouvés dataient d’entre 12000 et
15000 ans. Mais devant le grand nombre d’invraisemblances de ses affirmations,
le docteur Morlet ramènera l’âge de cette collection à 8000 ans.
Si les tablettes de Glozel avaient été
authentiques, elles auraient fourni la preuve que l’écriture alphabétique
aurait été inventée en occident, il y a 8000 ans, bien avant l’écriture
phénicienne. L’origine orientale de l’écriture alphabétique était admise en
1920 par la majorité des archéologues.
En février 1928, une expertise judiciaire est menée
sur le site et chez les protagonistes de la « découverte ». Une
perquisition a lieu au domicile d’Emile Fradin, receleur des « objets préhistoriques » et créateur du premier musée de Glozel.
L’expertise faite sur une des tablettes, avec l’aide
du matériel le plus performant de cette époque, a conclu à une fabrication
récente de tous les objets et mobiliers préhistoriques.
L’expert de l’identité judiciaire, M. Bayle, a noté la présence de fibres
d’étoffes teintes et d’un badigeon d’argile, destiné, semble-t-il, à adoucir
les contours des gravures.
En 1974, des datations par
la technique de thermoluminescence (voir encadré ci-après) de quelques
céramiques de Glozel, ont été effectuées, à la demande du physicien danois Vagn
Merjdahl et du britannique Hugh McKerrel, aux laboratoire d’Edimbourg. Puis
elles ont été reprises, aux laboratoires de dosimétrie du CEA de
Fontenay-aux-Roses et de Gif-sur-Yvette, par H. François, G. Portal et G.
Valladas.
Les premières séries de mesures furent peu
concluantes, à cause de l’imprécision des résultats due à la jeunesse de cette
technique appliquée à l’archéologie, aux perturbations multiples affectant le
comptage, à la nature du sol et des eaux souterraines du lieu d’enfouissement,
à l’ancienneté de leur exhumation. Tout cela a incité les physiciens à
reprendre ces expériences en prenant soin de tenir compte des facteurs de
troubles successivement révélés, dont le dernier tient à la nature d’un
dégraissant mêlé à l’argile découvert par les experts. Grâce à ces nouvelles
expertises, une distinction de dates, allant de -350 avant JC jusqu’au XVIIIe°
siècle, s’est faite entre deux familles chronologiques, toutes les deux étant
sans rapport avec la préhistoire ou l’antiquité.
Ces dates étant à mettre en relation avec le four
d’un verrier, retrouvé sur place sur le lieu de fouille [261].
La seule conclusion tirée de ces expériences est que
ces tablettes n’étaient ni préhistorique ni d’époque néolithique. Un certain nombre d’arguments font douter de
l’authenticité de la « découverte » :
a)
l’absence
de couches archéologiques sur le site, malgré l’éventail de dates possibles
pour les objets découverts,
b)
la
fraîcheur et l’état de conservation des découvertes, comme celles des « os
magdaléniens », malgré l’acidité du sol du lieu de fouille, à Glozel,
c)
les
barbes arrondies et irrégulières, presque orthogonales à l’axe, des harpons
exposés au musée de Glozel, qui en font des armes totalement inutilisables…
Mais Robert Charroux [262]
était tout de même parvenu, selon une
certitude inébranlable, à trouver un chaînon entre notre civilisation actuelle
et celle hypothétique de Glozel.
La thermoluminescence (TL) La thermoluminescence est émission
lumineuse de faible intensité, émise par certains matériaux (céramiques …)
lorsqu’ils sont chauffés. Celle-ci s'explique par le fait que des électrons
sont libérés régulièrement sous l’effet de la radioactivité naturelle ou non,
puis piégés par des défauts de la structure cristaline. En augmentant la température du cristal,
les électrons piégés sont alors libérés et ont la possibilité de se
recombiner aux atomes desquels ils avaient été séparés par les impacts
radioactifs. Lors de cette recombinaison, ils perdent de l'énergie qui
apparait sous la la forme d’une
luminescence. Grâce à cette technique
on obtient : . la dose archéologique (ou géologique) :
c’est à dire la quantité d'énergie par unité de masse stockée par le cristal,
depuis sa dernière chauffe. Celle-ci provenant de la désintégration des
éléments radioactifs contenus dans le cristal et dans son
environnement. . la dose annuelle : quantité d'énergie par
unité de masse accumulée en une année par le cristal. . la dose archéologique est déterminée en
comparant la thermoluminescence naturelle des cristaux à celle induite au
laboratoire par une dose connue (grâce à l’emploi d'une source radioactive
calibrée). La dose annuelle est généralement déduite des concentrations en
radioéléments de l'échantillon et du milieu d'enfouissement. Source : La datation par thermoluminescence, Antoine Zink, page 106-109, Pour la science, hors série « Le temps des datations », janvier-mars 2004. |
En français OVNI signifie « objet volant non
identifié » (en anglais UFO
ou « Unidentifield Flying Object »). L’ufologie est un
néologisme désignant l’étude des OVNI
et par extension les croyances dans
l’existence de mondes habités extra-terrestres, dont les habitants viendraient
nous visiter.
Le mot ufologie est
assez trompeur, lorsqu’il paraît ranger
dans la même catégorie les recherches scientifiques sur certains phénomènes
« inexpliqués » et les « recherchistes fantaisistes [263] »
où on trouve des farfelus ou des escrocs travestis en chercheurs. L’ufologie
est souvent un domaine aux frontières floues allant de la science fiction à
l’ésotérisme, où se mêlent souvent candeur et malhonnêteté. « C’est le
secteur du fantastique sollicité où s’opère la mise en scène des frayeurs
plutôt que celle des espoirs (relevant de la catégorie du merveilleux ou de
l’utopie futuriste) » [264].
La conquête de l’espace et
le succès de la science fiction ont favorisé les croyances aux extra
terrestres.
C’est surtout au début de la
guerre froide, vers les années 1947, que s’est répandue la rumeur de soucoupes
volantes qu’auraient réalisées des savants allemands travaillant pour les Soviétiques
d’après des plans nazis dérivés des engins spatiaux post V2 (dont le mystérieux
V7).Cette rumeur a été entretenue jusqu’à l’arrivée des premiers Spoutniks.
« Visions sur les extraterrestres »
Depuis Démocrite (vers -460 à -370 JC) et Epicure
(-341 à -270 JC) plusieurs philosophes ont fait allusion à une vie
extra-terrestre possible. A cette époque, Aristote a contredit ces hypothèses
disant que seule la vie sur Terre serait possible. Le christianisme réfuta avec
Saint Augustin une vie extraterrestre selon les concepts aristotéliciens. Dès
le XVIe siècle apparaissent les premiers écrits utopistes sur des vies humaines
sur d’autres planètes. Il faut citer :
Giordano Bruno (1548-1600), dans le Banquet
des cendres et l’Extirpation de la bête triomphante.
Tommaso Campanella (1568- 1639), La cité du
soleil.
Savinien Cyrano de Bergerac (1619–1656), Etats
comiques de la Lune et du Soleil.
Fontenelle (1657-1757), Entretiens sur la
pluralité des mondes.
Voltaire (1694-1778) qui en 1752, dans Micromémas, situera un personnage venu de Saturne pour explorer la Terre.
En 1898, Herbert Georges Wells, dans sa Guerre des Mondes, imaginera des
monstres extraterrestres en lutte entre eux et contre les terriens. En 1941, Orson Wells lors d’une émission
radiophonique désormais célèbre, du 30 octobre 1938,
inspiré du livre de son homonyme, déclenchera la panique de ses concitoyens. Il
prévenat les auditeurs dès le début de l’émission, mais les nombreux auditeurs
qui prirent l’émission en cours de route prirent pour vrai l’appel pathétique
annonçant l’arrivée massive de martiens à New York. L’émission créa une panique
inimaginable chez beaucoup de personnes
crédules.
Dans son film « ET », Steven Spielberg donnera
à son héros un côté non fantasmagorique à travers une très belle fable.
Il y a eu beaucoup de
récits fantaisistes et de fraudes. Les
plus célèbres sont ceux de Roswell, d’Adamski et de Raël.
A part certains membres de sectes comme les
« raëliens », personne n’a
jamais vu d’extraterrestres.
Raël,
de son vrai nom Claude Vorilhon, prétend avoir vu, lors d’une randonnée, le 13
décembre 1973, au sommet d'un volcan d'Auvergne, « descendre du ciel un
engin, en forme de cloche aplatie, qui ne fait aucun bruit et semble peser
plusieurs tonnes » puis des
extraterrestres sortis de cette cloche, chargés de lui transmettre un message
sur les extraterrestres appelés Elohim, qui auraient créé l’humanité (selon le
site de Raël) [1].
Toujours
selon ce site « La rencontre avec le personnage sorti de cet appareil va
l'amener à parcourir la planète en tous sens afin de faire connaître
l'extraordinaire message des Elohim ».
D’après
le mouvement RAEL, les « Elohim sont des êtres humains venus d’une
autre planète, il y a très longtemps. Ces êtres ont créé toutes les formes de
vie que nous connaissons actuellement sur Terre grâce à leur parfaite maîtrise
de la programmation de l’ADN
Tout ceci fait sourire. Comme d’habitude, on
attend toujours les preuves scientifiques des déclarations de ce gourou, par
exemple les preuves actuelles de vie des Elohims et des preuves sérieuses sur
le clonage humain soi-disant réalisé par la secte [265].
Nous
rappellerons brièvement les faits. En 1947, une équipe américaine
communique qu’elle a découvert à Roswell dans un aéroport civil un mannequin
anthropomorphique extraterrestre carbonisé avec quelques débris d’OVNI.
L’affaire fait le tour du monde et sommeille jusqu’en 1995 avec un téléfilm
truqué qui sera diffusé à grande échelle.
Ce n’est qu’en août 1996 que la
supercherie est dévoilée en France.
Chronologie de l’affaire :
Le 2 juillet 1947, William "Mac" Brazel,
un fermier du Nouveau Mexique, découvre un tas de débris éparpillés sur une
grande zone à côté de la ville de Corona. Celui-ci raconte dans le journal « Roswell
Daily Record » que les débris ressemblaient à du papier aluminium que l'on
pouvait écraser mais qui reprenait toujours leur forme initiale. Selon lui, il
était impossible de découper ce matériau.La plupart des témoins parlent de
débris ressemblant à de l’aluminium ou de l’acier très léger et très solide, de
baguettes en forme de I, de ruban adhésif sur les morceaux ainsi que de signes
ressemblant à des hiéroglyphes.
Le 7 juillet, deux
militaires de « Roswell Army Air Field », la base militaire la plus proche, se
rendent sur les lieux et ramènent quelques échantillons à la base. Le
lendemain, le périmètre est bouclé et les débris emmenés par camion à la base
de Roswell d'où ils seront transférés par avion aux bases militaires de Fort
Worth et de Wright Field. Ce même jour, un deuxième site est découvert où des
témoins auraient observé « l'épave d'un vaisseau avec quatre corps
humanoïdes ». Site aussitôt circonscrit par les forces militaires.
L'armée publie un premier
communiqué officiel du colonel Blanchard annonçant qu'elle serait en possession
de débris d'origine extraterrestre. Quelques heures après, un second communiqué
diffusé par le brigadier-général Roger Ramey annonce que le colonel Blanchard
s'est trompé et qu'après examen des débris, il s'agirait, non pas d'une
soucoupe volante mais des restes d'un ballon météorologique couplé à un
réflecteur radar.
Ce communiqué satisfait la
plupart des journalistes mais pas certains ufologues qui soupçonnent l’armée de
cacher quelque chose d’important. Charles Berlitz et l'ufologue William L.
Moore, aidés du physicien nucléaire Stanton Friedman [266]
ont retrouvé les témoins de l'époque. Ils publient en 1988 leur propre enquête
sur l’affaire. Il ne serait plus question de ballon météo, mais bien de
soucoupes volantes et d'extraterrestres. Ce livre contribue à répandre la
rumeur d’un complot de l'armée américaine cachant « l’existence d’un crash
d’une soucoupe volante et de cadavres d’un ou plusieurs humanoïdes, dans la
région de Roswell en 1947 ». En 1994, une antenne du Congrès américain, le
General Accounting Office (GAO) demande aux militaires une enquête officielle
sur l'affaire Roswell. Le colonel Richard Weaver remet un rapport désignant les
débris comme ceux d'un ballon du projet classé top secret « Mogul » [267].
Ce dernier devait servir au repérage d'une éventuelle activité nucléaire de la
part des militaires soviétiques. Il était constitué de ballons portant des
réflecteurs radars et des détecteurs acoustiques, le tout lancé à très haute
altitude.
Le film ou la seconde affaire de Roswell
En mai 1995, le producteur Ray Santilli affirme
posséder un film de l'autopsie d'un des corps récupérés après le crash. Selon
lui, le vendeur de bobines s'appelait Jack Barnett, ancien cameraman de
l'armée.
Sur ce film flou et de qualité médiocre (de 17
minutes) que diffusera TF1, on voit des docteurs masqués disséquer le cadavre
de ce qui semble être un humanoïde de 1,20 m, à grosse tête, membres grêles et
mains à 6 doigts, au ventre disproportionnés et au sexe indéfini. Les
yeux sombres de ces « extraterrestres » sans iris, semblaient être recouverts
par des grosses lentilles de contact. Une de ses jambes, auxquelles
manquait le pied, semblait déchiquetée.
Jack Barnett, l'homme qui aurait filmé l'autopsie en
1947 et vendu le film en 1992 à Ray Santilli, est mort en 1967, d'où un
important problème de crédibilité.
Personne n'a jamais vu les bobines originales du
film. Le producteur Ray Santilli ne répondit même pas aux demandes réitérées
pour obtenir un échantillon avec une image complète.
D’après un spécialiste des effets spéciaux recruté
par Santilly pour une première tentative de mystification et de réalisation
d’un film moins élaboré, le film qui a alors présenté été faux.
Selon le chirurgien Joseph A. Bauer (Cleveland) qui
a étudié le film et publié un article à son sujet, les ciseaux de chirurgien ne doivent jamais être tenus par le
pouce et l'index comme c'est le cas dans le film. Que lors d'une dissection, on
doit éponger et irriguer les tissus, ce dont il n'est pas question dans la
vidéo [268] [269].
A Roswell il existe aujourd’hui un musée qui donne au visiteur un doute justifié concernant
cette arnaque ou affaire,
Suite à la diffusion de ce film, une partie de
l'opinion publique en est venue à
croire à un complot militaire pour faire taire la vérité.
Un homme d'affaire
américain, Kenneth Arnold, aurait cru voir des OVNI alors qu'il volait à bord
de son avion privé. Il s'agissait selon lui d'objets volants de forme arrondie,
en formation et qui réfléchissaient la lumière du soleil. Après l'enquête, on
découvrit qu'il ne s'agissait que de prototypes américains appelés
« crêpes volantes » [270].
En imaginant que l'un de ces
prototypes se serait écrasé et aurait été découvert par un fermier, on aurait
eu alors de fortes chances d'obtenir le même genre d'histoire que celle de
Roswell.
On sait aujourd'hui qu’un
grand nombre de témoins tiennent leurs informations de seconde main et beaucoup
de témoins actuels parlent au nom des vrais témoins.
Cette affaire a été
imaginée par G Adamski après les premiers épisodes de Roswell.
Magasinier dans une cafétéria du Mont Palomar, un haut-lieu de l'astronomie,
astronome amateur, George Adamski avait écrit, sans succès, plusieurs opuscules
dans les années cinquante, avec l’ambition de propager la philosophie d'un
"ordre royal du Tibet".
Dans son livre paru en 1953 "Flying saucers
have landed", George Adamski affirmait avoir rencontré, le 20 novembre
1952, à Desert Center, Californie, des êtres descendus d'une soucoupe volante
venant de Vénus. Ces « vénussiens » lui avaient affirmé que la Terre était
ceinturée d’un champ magnétique. Il disait avoir vu des "lucioles"
entourant les vaisseaux de l'espace dans lesquels il avait voyagé pour se
rendre sur Vénus. Il déclarait avoir voyagé dans le système solaire, observé
des villes sur la face cachée de la Lune et prétendait que notre satellite
disposait d'une atmosphère tout à fait respirable. Il avait montré des photos
de soucoupes et cigares volants.
Depuis les années 60, nous savons qu'il n'existe
aucune planète "derrière" le Soleil, aucune possibilité de vie sur
Vénus il y règne une température de
485°C, sous une pression de 93 atmosphères _, que la force de gravité énorme
existant à la surface gazeuse de Jupiter ou de Saturne empêche toute forme de
vie et que la Lune est un désert minéral dépourvu d'atmosphère. Donc si
l’extraterrestre d’Adamski existait il n’aurait pas une forme humanoïde.
Adamski a avoué, à la fin de sa vie, qu’il avait
mystifié tout le monde et que ses photos étaient truquées. Les soucoupes
n’étaient que des abat-jours de lampes de poulaillers.
Les O.V.N.I., objets volants non identifiés ?
Nous rappellerons tout d’abord la maxime du Docteur
Robert Rendu [272] :
« Ne
rien nier a priori, ne rien affirmer sans preuve ».
On peut être impressionné par
l’apparente crédibilité de certaines observations et le nombre important de témoignages, en provenance de toutes
les parties du monde
Ces témoignages parlent
d’objets ronds, lenticulaires, en cigare, parallélépipédiques, à l’aspect
brillant, métallique ou non … souvent lumineux, pouvant se déplacer à de très
grandes vitesses, où capables de faire des angles droits à grandes vitesses
Certains témoignages
accréditeraient l’existence d’une technologie en avance sur la nôtre. Certains
parlent même de rencontres avec des créatures non terrestres, voire
d’enlèvement d’êtres humains par ces créatures.
Pourtant, on doit se garder
de toute conclusion hâtive à leur sujet, dans un sens, ou dans un autre. Tout d’abord, il est bon, de
se poser quelques questions dictées par la prudence scientifique face à tout
phénomène en apparence extraordinaire ou merveilleux :
1)
les observations d’OVNI,
provenant pratiquement toute de témoignages humains, sont-elles fiables ?
2)
Ces « objets »
observés sont-ils toujours volants et matériels ?
3)
Sont-ils, dans la
plupart des cas, non identifiés et non identifiables ?
4)
Sont-ils réellement,
comme l’affirment les ufologues, la manifestation de visites et d’une
technologie extraterrestres ?
5)
Quelles sont les doutes
a priori contre l’hypothèse de la visite d’extraterrestres ?
La conquête de l’espace a
favorisé beaucoup de délires ufologiques.
En 1987, le magazine américain Omni a établi, selon un sondage concernant un échantillon de 2000 personnes, que 75% disent avoir vu un ovni durant leur vie et 65% croient que les ovnis sont d’origine extra-terrestre. En fait, il faut se méfier de ce genre de pseudo-sondage, car il provient souvent d’un mauvais panel. Par ailleurs, ces sondages, surtout aux Usa, sont fortement influencés par les médias.
Par exemple : selon un
sondage de l’université d’Ohio de 1995, 50 % des américains croient que les
ovnis sont réels et que le gouvernement fédéral leur cache la vérité. Dans un
reportage de la chaîne de télévision CNN du 15 juin 1997, 80 % des personnes
interrogées pensent que le gouvernement leur cache la vérité sur ce sujet et
que pour 64 % les extra-terrestres ont eu des contacts avec des humains [273].
En fait, nous n’avons
aucune preuve scientifique pour l’hypothèse ufologique (c’est-à-dire celle
affirmant que les O.V.N.I. sont des engins extraterrestres), en l’absence de
tout objet en notre possession, qui serait la preuve d’une technologie non
humaine.
Souvent dans la relation de faits incroyables
concernant les OVNIS, on se repose soit sur des faits que l’on a vécus et
interprétés, soit sur ceux relatés par des tiers auxquels on accorde le plus
souvent une totale confiance
Comme nous l’avons vu au chapitre II, le
témoignage est le plus souvent une observation spontanée du témoin qui est
ensuite interprétée par celui-ci.
L’observation d’un témoin n’a rien à avoir avec une
observation scientifique contrôlée, réalisée le plus souvent avec des
instruments de mesures précis. Souvent, même s’il est animé de la meilleure
volonté et du souci de s’en tenir à la vérité, le témoin ajoute souvent un
« chaînon manquant » à ce qu’il a observé. Il complète l’événement de
manière à lui donner la signification qu’il pense pouvoir y lire [274].
« [Plusieurs mois ou plusieurs années après
les événements, le témoin oublie […] sa mémoire […] recrée à mesure ce
qu’efface l’oubli et cette recréation n’est jamais conforme à la réalité
primitive » [elle peut être déformée par l’image légendaire ou
mythique du fait, par l’émotion qu’il suscite ou par des facteurs affectifs]
[275].
Le témoin peut inconsciemment ou non déformer son
récit pour le rendre plus présentable ou crédible. Il peut voir un lien logique
entre des évènements [lien non fondé], les interpréter et aller jusqu’à en
éliminer les détails incompris. Il peut aussi se mettre à son avantage dans son
récit. Son amour propre peut ensuite l’empêcher d’admettre la fausseté de son
récit ou de son interprétation.
Le fait d’être mis au courant de nouvelles
informations peut influencer considérablement le souvenir que nous avons de
l’évènement. La mémoire oublie, choisit et trahit. Certaines personnes, à force
d’entendre le récit d’un évènement, au sein du cercle familial par exemple,
peuvent arriver à avoir, en mémoire le souvenir visuel de celui-ci, même s’ils
ne l’ont pas vécu [276]
[277].
la
crédulité et le manque de connaissances, peuvent déformer l’objectivité d’une
étude. Il y a aussi une volonté inconsciente de certains ufologues à rester
dans le mystère et à l'entretenir.Il faut se rappeler que par sa vision
binoculaire rapprochée, l’homme a du mal à estimer la taille et la distance
d’un objet lointain. Il peut même confondre plusieurs objets lointains avec un
seul.. Ni la spontanéité du témoignage, ni le nombre
de témoignages, même relativement concordants [même la corrélation et la
cohérence entre les témoignages de témoins ne se connaissant pas], ne
constituent a priori des conditions suffisantes de succès [de validation de la
preuve] [278].
On sait aussi que dans certains cas des personnes
peuvent affabuler par mythomanie, délire ou imagination.
Les personnes peuvent faire des confusions avec des
engins expérimentaux, comme les avions furtifs F117 ou B2, chasseur-bombardier
Harrier à décollage et atterrissage vertical, bombardier Stealth en vol de
nuit, au moment de leur apparition ou encore avec des canulars. On peut très
bien faire voler de nuit, un petit ballon dirigeable type Zeppelin « Zéphy »,
éclairé de l’intérieur, ou un paramoteur silencieux (hexapales) entourés de
lumières.
De plus, toutes les armées du monde ont le goût du
secret et ne révèlent pas leur
nouveauté. Par exemple, l’US Air Force a nié pendant 10 ans existence des
F-117A.Aux USA, la société MOLLER a construit une soucoupe volante
expérimentale, propulsée par 6 hélices carénées, et une voiture volante
prototype avec 4 hélices carénées, qui ont effectivement volé.
Des rentrées de satellites dans l’atmosphère, le
frôlement par une météorite d’une grande taille de la couche atmosphérique, la
planète Vénus ou la planète Mars, voire des nuages lenticulaires, dans
certaines conditions d’observations ont pu être confondus avec des engins volants.
Certains virages à angle droit d'ovnis, considérés
comme impossibles par la physique terrienne et donc comme un argument pour les
ufologues [279], sont
pourtant mathématiquement explicables, lorsque des trajectoires sont vues sous
un certain angle [280].
Toute photo ou tout film peut être parfaitement
truqué. Le GEPAN / SEPRA le reconnaît d’ailleurs. Une photo n’est pas une
preuve, avec des logiciels d’informatique on peut réaliser facilement des
trucages de qualité.
Nous avons déjà parlé des fraudes d’Adamski, celles
découlant de l’affaire Roswell et des affabulations de Raël.
Une bande de joyeux retraités anglais ont été
dessinés, avec de grandes planches fixées à leurs chaussures, de grands cercles
et de très belles figures géométriques plus ou moins complexes (les fameux
« crop circle » ou agroglyphes) dans les champs de blés et
d’orges, l’été, en Cornouaille [281].
Beaucoup de gens y ont vu les signes d’une intelligence extraterrestre. Mel
Gibson en a même tiré le film “Signs”.
Sinon, on sait par expérience que la capacité de
l’être humain à mystifier ses semblables est phénoménale.
Dans le passé, au moment de périodes
troubles, les êtres humains ont eu tendance à s’orienter vers l’au-delà
(miracle de Fatima en 1917 …) ou vers ce qui peut paraître supérieur (les
extraterrestres). Telle est en tout cas la thèse défendue par le psychologue
Karl Gustav Jüng, dans son ouvrage « Un mythe moderne »
(1958). La désaffection pour les religions classiques, la confiance en la
science perçue par certains comme une religion, l’arrivée de la science-fiction
ont pu contribuer à créer le mythe.
Le projet Search
for extraterrestrial intelligence (ou programme SETI, recherche
d'une intelligence extraterrestre) a été créé en 1984,
par des astrophysiciens, dont les plus connus sont Franck Drake et Carl Sagan.
Son but est de détecter les
signaux qu'une intelligence non terrestre pourrait émettre de sa planète
d’origine, volontairement ou non. Pour cela le projet analyse les ondes radio
provenant de l'espace et essaye de détecter les signaux par opposition au bruit
aléatoire. Elle utilise pour cela le plus grand radiotéléscope du monde, celui
d’Arecibo à Porto Rico, et la puissance de calcul, de plusieurs milliers de
PC [282].
Selon
la formule mathématique de Drake et Sagan [283],
il y aurait plus d’un million de civilisations extraterrestres.
Depuis 20 ans, le programme SETI n’a découvert aucune
signaux d’émission radio extraterrestre
(c’est à dire non naturelles, intelligentes et différentes des quasars et
autres radiosources naturelles). Selon Louis d’Handécourt, astrophysicien à
Orsay, les probabilités, pour que soient réunies les conditions favorables à
l’apparition de la vie dans l’univers, seraient peut-être beaucoup plus faibles
que l’on croit [284].
Pour l’instant, les astronomes n’ont pas observé, avec
leur télescope, d’engins inconnus rentrant dans l’atmosphère.
Si quelques astronomes ont vu des ovnis
qu'ils n'ont pu expliquer (Lincoln La Paz en 1947,
Clyde Tombaugh ou Donald Menzel en 1949,
Seymour Hess en 1950) ce ne fut généralement pas
derrière un télescope, mais comme la plupart des autres témoins, à l'œil nu, ou
aux jumelles. D'autre part, la quasi-totalité des astronomes [285],
bien que regardant le ciel fréquemment, déclare n'avoir vu aucun ovni qu'ils
n'aient pu expliquer a posteriori.Inexpliqué
ne veut pas dire sans explication possible. Et bien des explications connues
peuvent justifier ce que l’on voit. En tout cas, pour l’instant, nous n’avons
aucune preuve de « visite extraterrestre ». Et tous les arguments
actuels ne résistent pas à l’examen scientifique poussé.
Le problème est que, dès le départ, on parle « d’objet volant ».
Pourquoi faut-il faire intervenir des extraterrestres, pour expliquer certains
phénomènes étranges (voir chapitre « archéomania ») ?
Si des extraterrestres existent dans l’univers, il
n’est pas certain qu’ils aient une forme humanoïde, et qu’ils pourront visitent
la terre, étant donné les grandes distances entre la terre et les autres
étoiles.
En
rouge à vérifier,
La
psychothérapie [286] est une branche
de la médecine. La psychologie, elle, est plutôt reliée aux sciences humaines.
Selon les pays, le titre de psychothérapeute est ou n'est pas protégé. Si ce
titre n’est pas protégé, quiconque peut se prétendre psychothérapeute.
Cette
dicipline n'a que peu de cadre légal en
France. En effet, l’amendement Accoyer [287],
proposé par le député Bernard Accoyer et voté par le parlement, le 8 octobre
2003, réglementant, en France, la possibilité de pratiquer, sans diplôme, une
psychothérapie, a été finalement rejeté par le Sénat, le 25 janvier 2007.
Il est difficile de savoir parmi les 300
types de psychothérapies recencées de par le monde lesquelles sont vraiment
sérieuses. Plusieurs écoles psychothérapiques ont d’ailleurs été qualifiées de
secte par la Mission interministérielle de lutte contre les sectes.
Lorsque des personnes sont plongées,
depuis plusieurs années, dans une profonde détresse morale ou/et de terribles
situations familiales et professionnelles inextricables, lorsque le corps
médical impuissant fournit le plus souvent une réponse insatisfaisante à ces
types de problème comme dans le cas de
problèmes psychologiques complexes, de traumas psychiques graves, de céphalées
de tension permanentes invalidantes …, lorsque le patient ne bénéficie pas
d’une écoute médicale suffisante face à ses problèmes et n’a comme toute
réponse et écoute que la prescription d’anxiolytiques et d’antidépresseurs, ce
dernier a tendance alors à se tourner vers toutes les solutions « miracles »
promettant monts et merveilles, en particulier les psychothérapies parallèles
non reconnues … Ces dernières attirent
tout particulièrement les personnes fragilisées ou/et déjà sous emprise. Elles
sont, pour certaines personne, un ultime recours.
Selon la psychologue
américaine, Elisabeth Loftus [288],
au moins 20 % des 300 psychothérapies qu’elle a recensées, sont fondées sur des
affirmations douteuses. D’ailleurs, certaines
psychothérapies ont pour but de renforcer l’emprise de certaines sectes sur
leurs adeptes [289].
Sinon, un "double
charabia" régne dans un bon nombre de psychothérapies, l’enseignant de
ces thérapies ne comprenant pas lui-même son propre discours, diffusé auprès
d’un public qui ne le comprend pas non plus.
Ces auteurs ont
souvent la volonté de faire « sciences », de faire croire au public
qu’ils sont plus « calés » qu’ils ne le sont réellement, c’est-à-dire
paraître plus scientifiques qu’ils ne sont, par l’emploi d’un langage
pseudo-scientifique, utilisant des termes scientifiques détournés de leur
signification véritable.
Tous les
enseignants de ces thérapies forment souvent, dans des délais très courts, des
élèves, devenant eux-même de futurs "formateurs" (comme c’est le cas
par exemple avec la PNL...). Ces « formateurs » font miroiter à leurs élèves le fait d'être
formateur eux-même très rapidement ... Les coûts des formations à ces thérapies
fallacieuses sont toujours très élevés.
Les techniques psychothérapiques, dont
les plus connues sont la psychanalyse et les
psychothérapies comportementales, visent à soigner ou aider à résoudre
les problèmes comportementaux et psychologiques rencontrés par
des individus.
Avant de s’engager dans une
psychothérapie, mieux vaut être informé, pour ne pas se faire abuser par les
charlatans ou des praticiens peu scrupuleux.
Au travers de la psychanalyse, Freud a
voulu donner une explication « rationnelle » aux comportements
humains, mais sans tenir compte des mécanismes cérébraux, encore inconnus à son
époque. Pour cela, il élabora une théorie de l’inconscient (et de ses
barrières), des pulsions instinctuelles et sexuelles (à travers le complexe
d’Œdipe en particulier).
Il établit en 1900 sa première théorie
composée de trois systèmes :
a) l'inconscient, duquel émanent les désirs
et fantasmes, b) le conscient qui les analyse en continu, et c) le préconscient
qui les emmagasine et les rétablit dans le conscient. En 1920, il établit une
seconde théorie comprenant trois structures, le « ça », pouvant
s'identifier à l'inconscient, le « moi » dans lequel émergent les
fantasmes s'ils n'ont pas été refoulés dans le ça par le « surmoi ».
C’est à Freud que l’on doit les premières
« cures psychanalytiques » avec son fameux divan. Le divan
caractérise la psychanalyse, où le patient allongé confortablement peut laisser
libre cours à ses associations d’idées, pendant que l’analyste écoute le patient en état de veille et prend des
notes. Lors des séances du Divan, le
patient parle suivant un monologue ininterrompu avec le psychanalyste.
Le patient doit, selon les doctrines [290] :
1)
se
déculpabiliser, et mettre ses idées en actes,
2)
ressentir
qu’il est écouté et compris,
3)
se
revaloriser,
4)
chercher
une explication sur son passé,
5)
donner
un sens à sa vie .
Souvent l’analyste a des difficultés à différencier
le rêve de la réalité.
Mais pour certains sceptiques, la psychanalyse a
plutôt inventé les maladies qu’elle prétendait guérir, telles que les fantasmes
sexuels ou les complexes d’Œdipe chez les enfants. Malgré tout, cet « art
médical » aurait permi de lever de nombreux tabous en sexualité. La
psychanalyse peut donner des résultats moins aléatoires, si elle est pratiquée par des psychiatres ou
neurologues qui, eux, sont de vrais médecins.
Jacques Van Rillaer, professeur à l’Université de
Louvain, ayant pratiqué la psychanalyse pendant une dizaine d’années, a
critiqué la psychanalyse dans
différents ouvrages et articles[291]
[292][293].
Selon lui la psychanalyse ne satisfait pas aux critères de vérification
scientifique. La plupart des concepts présentés par celle-ci ne sont pas
vérifiables et réfutables. Freud utilise des personnages mythologiques pour
recouvrir des données vastes, fluctuantes, et souvent imprécises. Les concepts
revêtent soit un sens étroit, soit large, ce qui rend leur validité
scientifique difficile à vérifier. Ainsi, le complexe d’Œdipe désigne tout à la
fois des désirs considérés comme
incestueux, des envies de meurtre d’un parent supposé rival, mais aussi
une « structure
psychologique :l’inconscient freudien » . La psychanalyse
utilise souvent des mots incompréhensibles des non initiés (Œdipe, projection, transfert, complexe de castration,
refoulement, actes manqués …) ou détournés de leur sens originel, ce qui peut
empêcher vérification des théories psychanalytiques par des personnes
extérieures à ce domaine [294].
Sinon, comme les
pseudo-sciences, la psychanalyse tente de faire passer ses échecs pour autant de preuves de la validité de la
théorie. Si la psychanalyse ne marche pas c’est parce que votre inconscient «
résiste » à l’analyse ou à l’analyste… Il n’y a pas d’autocritique. Pourtant
cette pratique a des faiblesses,et pour bon nombre de patients elle ne débouche
sur aucun résultat. Dans sa pratique la plus orthodoxe, le silence
assourdissant de l’analyste n’apporte souvent aucune réponse aux questions
légitimes du patient.
Freud utilise un certain
nombre de croyances comme hypothèses fondatrices de la Psychanalyse. Il
n’intègre à aucun moment les apports que la psychologie scientifique. Pour
devenir Psychanalyste, il faudra être reconnu par le maître et en passer par
une initiation avec le maître, ce qui enferme le futur psychanalyste dans le
domaine clos de la psychanalyse. Certains vont même remettre en cause les
apports de la science.
En 1977, Lacan écrit : « Aucun
résultat de la science n'est un progrès. Contrairement à ce qu'on imagine, la
science tourne en rond, et nous n'avons pas de raison de penser que les gens du
silex taillé avaient moins de science que nous » [295].
Si le langage a évolué, les
idées et les théories sont sagement demeurées fidèles au maître, et ce, malgré
les découvertes et les progrès de l’exploration et de la compréhension des
réalités psychologiques, biologiques, neurologiques.
Selon Van Rillaer, la
psychanalyse reste une pratique, qui durera ce qu'elle durera. Pour lui [296] [297] « Il reste
que, si Freud a voulu persuader ses contemporains d’accepter la psychanalyse,
c’était pour nulle autre raison que sa foi en elle ».
L’ouvrage "Le livre noir de la psychanalyse", sous
la direction de Catherine Meyer, Ed. Les Arènes, 2005, a dénoncé et contredit
les théories
psychanalytiques, puis a réfuté ce qui est considéré actuellement comme des
succès indéniables de la psychanalyse.
Les historiens, qui ont
participé à la rédaction du dernier ouvrage, y démontrent comment Freud a menti
sur tous ses cas cliniques, sur le matériel clinique, sur ses résultats
thérapeutiques, et aussi sur ses méthodes de travail, et comment, alors, furent
nécessaires l'édification de légendes autour de sa personne, afin de préserver
son image de génie scientifique, et l'aura, usurpée de scientificité et
d'efficacité thérapeutique de la psychanalyse.
La récente
publication des lettres de Freud à Fliess (un disciple de Freud, un médecin
othorinolaryngologue, ayant versé progressivement dans l'ésotérisme), va
également dans le sens du travail de démystification des légendes sur Freud,
entretenus par ses disciples.
La méthode,
l’efficacité de la pratique et la légitimité du praticien sont critiqués dans
ce livre.
Quand certaines
psychanalyses durent plus de 10 ans, on peut légitimement se poser des
questions sur l’efficacité de la thérapie [298].
Jacques
Bénesteau, auteur de "Mensonges freudiens, histoire d'une désinformation
séculaire", démontre que Freud a commis des erreurs lors de
l’analyse d'Emma Eckstein, une patiente célèbre de Sigmund Freud,
devenue psychanalyste, traitée par Fliess avant d’être traité par
Freud [299].
Le livre pointe
du doigt la sclérose des psychanalystes freudiens et lacaniens dont les
pratiques et les théories s'éloigneraient de plus en plus des avancées
actuelles dans le domaine du psychisme et leur agressif refus de toute
confrontation. Selon le livre « …, les freudiens
et les lacaniens sont devenus aujourd'hui des intellectuels sourcilleux et
volontiers agressifs, défendant leur bastion avec dogmatisme. La sclérose de la
réflexion est patente : refus de diffuser les travaux des historiens critiques de Freud, fermeture
aux découvertes scientifiques dérangeantes et censure des travaux qui
évaluent l'efficacité des psychothérapies (peu favorables à la
psychanalyse...) »
Le verrouillage
d'une partie des archives de Freud par ses ayant-droits [300]
et une certaine loi du silence, imposée par les tenants de la psychanalyse
(formant un courant puissant en France), empêchent la critique de la
psychanalyse.
Pour Karl Popper «
l’irréfutabilité de la psychanalyse fait de celle-ci une pseudoscience. Eysenck et Grünbaum
partent de l'idée qu'une série d'énoncés de la théorie freudienne peuvent être
formulés de façon à devenir testables et réfutables. Par exemple,
Freud écrit: « L'infériorité intellectuelle de tant de femmes, qui est une
réalité indiscutable, doit être attribuée à l'inhibition de la pensée,
inhibition requise pour la répression sexuelle. Une implication testable est
que plus les femmes sont sexuellement libérées, plus elles deviennent
intelligentes » [301].
Jadis le névrosé se confiait
au prêtre, et souvent cela marchait.
Maintenant, certains préfèrent se confier à un psychologue, un psychiatre,
comme d’autres, n’osant pas affirmer
leur anxiété, iront voir alors Madame Irma.
On a reproché à S Freud de
faire des analyses sur des cas non généralisés, et faire de la psyschanalyse
sur des évenements dont l’historicité est douteuse, comme son étude de la
névrose sur des possédées en Allemagne au XVII° siecle [302]. De
même le jésuite français Michel de Certeau [303]
et Aldoux Husley [304]
ont cherché à psychanalyser les dites possédées de Loudun au XVII° siècle,
d’après des écrits d’un pretre exorciste, Joseph Surin.
Après la mort de
Freud, en 1939, plusieurs courants psychanalitiques se sont créés, en
particulier avec Gustave Jung (1875-1961) et Jacques Lacan (1901-1981), chacun ayant rajouté
leur touche personnelle à la doctrine freudienne.
Beaucoup de
disciples de Freud on dérivé dans des pratiques et des théories contestables.
Carl Gustav Jung
croyait à la survie de l’âme, à la télépathie (en relation avec son
concept l'inconscient collectif) et à l’existence d’un
symbolisme universel (les archétypes psychologiques), symbolisme semblable à celui de
l’alchimie, perçu par tous les êtres humains.
Vers 1930,
Wilhelm Reich a tenté de concilier les théories freudiennes, la sexologie et le
marxisme.
Pour Reich, les
névroses, psychoses et autres maladies mentales étaient une condition autant
qu’une conséquence des sociétés inégalitaires et oppresives. La « morale
sexuelle » serait aussi un moyen d’oppression de ces sociétés.
Par la suite, il
se lance dans des recherches étranges, se basant sur de théories personnelles
très contestables, sur « l’énergie cosmique vitale » (qui serait
présente dans « l’énergie sexuelle »), qu’il nommera
« l'orgone », à laquelle il consacrera une partie de sa vie, la
végétothérapie, la charge bio-électrique des protozoaires et leur
« pulsation vitale », le cancer qu'il explique successivement par une
insuffisance d'oxygénation des tissus, un blocage émotionnel, une stase
énergétique et une désintégration des cellules, les « bions »,
vésicules « d'énergie vitale », représentant les stades de transition
entre la matière non-vivante et la matière vivante …
Selon certains
psychothérapeutes [305],
qui ont lancé depuis les années 50 le courant antipsychiatrique, la psychiatrie
est une institution non pas médicale, mais plutôt politique et/ou
religieuse médicalisée s'attachant à résoudre non pas les problèmes ou
les maux des patients qu'elle traite, mais bien les problèmes posés à la
collectivité par le comportement de ces mêmes patients, et ce au moyen de procédés
coercitifs (internements, traitements, mensonges) contraires aux principes
de l'État de droit.
Pour eux la
question "du normal et du pathologique"
est relative aux normes sociales, sociétales, morales, philosophiques et/ou
politiques, en cours dans la société. Le fou n’existe pas. Il est une sorte de victime émissaire, dans un système social
donné.
Pour les tenants
de cette doctrine, l'asile
devrait disparaître et les malades retrouver tous leurs droits de citoyens
dans une société qui pourrait les accueillir, prendre en compte leurs potentialités
créatrices.
Si ce courant a
eu le mérite de dénoncer les abus de la psychiatrie, on admet maintenant que
cette approche qui nie la notion de folie (de la classification distinguant ce
qui est pathologique et ce qui ne l’est pas) se heurte à des réalités qu’elle ne peut
nier telles que la dangerosité de certains malades [306],
pour eux-même ou pour les autres, la perte totale de discernement dans
certaines pathologies …
Elles résultent
de l’association des thérapies comportementales et des thérapies cognitives sur
la base des théories de la psychologie dite scientifique. Les thérapies
comportementales ont donc pour socle théorique d’une part les théories du
conditionnement (behaviorisme) et de l’apprentissage social (Albert Bandura), d’autre part
les théories de la cognition (psychologie cognitive). L’objectif est la
guérison symptomatique de la phobie, de l’obsession, de l’addiction, des
délires. Le thérapeute utilise pour ce faire l’immersion durable dans la
situation pathogène, l’aversion, l’inhibition réciproque, le renforcement
positif et négatif.
Le béhaviorisme
ou comportementalisme ou psychologie objective, se focalise sur
le comportement considéré comme unique observable de l’activité psychologique, exempt de toute
subjectivité et du rôle de l'environnement en tant que déterminant de ce
comportement [308] [309]. Il explique l’apprentissage
comme une modification du comportement observable ou non, résultant de la
conséquence d’une réponse à des stimuli extérieurs (environnement externe) ou à
des stimuli intérieurs (environnement interne), sur l'organisme.
Par l’analyse
des relations entre les stimuli et les réponses du sujet, il tente de dégager
les lois, ne dépendant que de facteurs physiques ou chimiques, à la base des
conduites animales et humaines.
Selon le schéma
béhavioriste, placé dans un environnement donné, un sujet va émettre des
informations qui agissent sur le milieu, et si les informations sont en
cohérence avec le milieu, celui-ci donnera des réponses renforçant le
comportement initial,l’objectif étant
la guérison symptomatique de la phobie, de l’obsession, de l’addiction, des
délires, le thérapeute utilise alors l’immersion durable dans la
situation pathogène, les techniques d’aversion, d’inhibition
réciproque, du renforcement positif et négatif.
Pour la théorie
béhavioriste, n'est vrai que ce qui est observable et visible, c’est-à-dire le
symptôme, le reste du cerveau restant à leur yeux une boîte noire. Se voulant
scientifique, les béhavioristes ne s'occupent
pas de structures internes car elles sont
scientifiquement indémontrables à leurs yeux.
Le béhaviorisme
a donné naissance au cognitivisme par le biais de la théorie de l’information
de Shannon vers 1950.
Les thérapies
cognitives et comportementales ne s'intéressent pas à l'histoire du sujet, ni
même à son enfance, elles ne s'intéressent qu’à la partie visible et actuelle
du trouble, celui qui provoque une souffrance. Le traitement consiste à
travailler sur les pensées et les comportements et à remplacer progressivement
les opinions et les croyances négatives ou erronées par l'apprentissage de
nouveaux comportements, après que le patient ait constaté que les anciennes ne
lui donnent pas satisfaction.
Elle demande au
patient une remise en cause de son comportement et de son rapport au monde.
Des objectifs
sont fixés et définis avec le patient. L'objectif principal étant, à travers un
nouvel apprentissage, de remplacer le comportement inadapté par celui que
souhaite le patient.
L'accent est mis
plus sur les causes actuelles du comportement qui pose le problème, plus que
sur les causes inconscientes.
Les thérapies
cognitives et comportementales sont considérées comme évaluables
scientifiquement. La thérapie cognitive de la dépression aurait des résultats
comparables aux effets des antidépresseurs tricycliques. Ces méthodes ont une
action efficace sur l'anorexie, la boulimie, les anxiétés, les dépressions, les
insomnies.
Pourtant, cette
vision purement comportementaliste, de l’homme a
été critiquée.
Jean Piaget a indiqué qu'on
ne pouvait pas résumer l'intelligence à des phénomènes d'apprentissage et
d'imitation sur le modèle de l'éthologie animale sans tenir compte de la
manière dont la connaissance se construit chez tel sujet ou chez tel autre
sujet et dans un groupe.
Les critiques faites aux béhavioristes leur reprochent de
transposer rapidement à l'Homme des expériences faites en laboratoire sur
l'animal. Le béhaviorisme manque selon eux de modèles et de théories, en
privilégiant l'expérimentation.
Madeleine
Grawitz note dans Méthodes des Sciences sociales que "quand elle
est portée à l'extrême, la théorie béhavioriste tend à nier la structure
durable de la personnalité" [310]. Ce qui
persiste, dans cette doctrine, aux yeux de Grawitz, c'est
« l'habitude » qui se crée en réponse à un stimulus de l'environnement.
Selon certains,
le béhaviorisme déresponsabilise l’homme en niant que la conscience est
une facteur important dans les comportements humains.
Pour les
psychanalystes, les comportementalistes ne s'intéressent qu'à la partie émergée
de l'iceberg, évacuant sa partie immergée "l'inconscient". Selon eux,
les béhavioristes ne s'intéressent qu'à l'éradication du symptôme,
"coupant" la parole au sujet qui demande de l'aide au travers de son symptôme (par exemple au travers d’un
mal de tête, d’une angoisse, d’une maladie psychosomatique …).
Les thérapies
comportementalistes travaillent sur la relation patient-thérapeute et sur une
prise de conscience du patient pour résoudre ses difficultés. Dans cette relation étroite voire
directive, où l’esprit critique n’est pas toujours favorisé, on peut toujours craindre que le
patient soit manipulé par le psychothérapeute lors de cette relation. Ce problème se pose d’ailleurs aussi
en psychanalyse dite comportementale.
Eric Berne (1910-1970) psychiatre, promeut une nouvelle
méthode de psychothérapie : l'analyse transactionnelle (AT), qui est
initialement une thérapie de groupe, dont le but est de donner au patient
l'accès à une connaissance psychologique personnelle. Aujourd'hui, l'AT est un
ensemble de théories : personnalité (fonctionnement intra-psychique),
communication (transactions relationnelles), organisation des systèmes
(fonctionnement des groupes et des organisations), supervision (méthodes et
pratiques à l'adresse des psychothérapeutes). Elle tourne autour de l’idée de
« transaction », une représentation des "échanges sociaux" [311]. A compléter.
Il faut d'abord
distinguer deux phénomènes:
A priori, aucune
technique psychologique n'est à rejeter en elle-même. Pour autant, certaines
facilitent l'emprise par l'émotionnel, l'effet de groupe, la sollicitation du
corps ou des sens, un contenu doctrinal religieux ou philosophique qui
favorisent un glissement vers une allégeance durable. En outre, il n'existe pas
d'évidence naturelle en psychothérapie : on est davantage dans le domaine de la
controverse, de la profusion des techniques, l'harmonie spirituelle... Tout
cela favorise une grande confusion, et les gens s'y ruent sans grand contrôle.
Mais, quand la médecine et la psychothérapie sortent de leur rôle de «force
d'appoint» et deviennent substitutives, en couvrant tous les registres du lien
social, le risque est alors grand [312].
Selon Michel
Monroy, psychiatre, « Dans une thérapie sectaire, la finalité n'est pas de
guérir mais de rendre dépendant » […] « certaines [psychothérapies]
facilitent l'emprise : l'émotionnel, l'effet de groupe, la sollicitation du
corps ou des sens, un contenu doctrinal religieux ou philosophique favorisent
un glissement vers une allégeance [sectaire] durable » [ …]» [313].
La P.N.L.
est un ensemble de doctrines et
méthodes fréquemment utilisées dans le domaine des ressources humaines, mais
dont la validité est contestée par un grand nombre de sociologues [314], notamment dans
le cadre de la formation continue et
des psychothérapies. Le rôle de la PNL est "d'observer" des
compétences et se les approprier, les "décoder", les
"expérimenter" pour créer des "Modèles Efficients" ,
c’est-à-dire des modèles de "stratégies d'apprentissage" efficaces
censés faciliter une plus grande connaissance de Soi et permettre un rapide
apprentissage des trucs des « meilleurs » ou des compétiteurs.
Son hypothèse de base est que dans chaque comportement
humain, il y a une structure, que nous pouvons modéliser, apprendre ou changer.
La PNL suppose
que le praticien peut trouver intuitivement la « carte du monde »
du patient, c’est- à- dire la structure de sa pensée.
Elle propose des
techniques, comme :
1) la
synchronisation de ses mouvements et paroles avec ceux d’autrui, le fait de
prendre les mêmes attitudes que votre interlocuteur, afin qu'il ressente une
sympathie et un accord grandissant pour vous, etc. …
2) l’observation
des mouvements oculaires (selon les théories de la PNL, a) relatif à une image, les yeux de votre
interlocuteur, vont en haut, b) relatif à un son, ils vont à l’horizontal et c)
relatif a une émotion ou une sensation corporelle, ils vont vers le bas),
Ainsi, pour les
PNListes, il existerait six mouvements oculaires qui constitueraient une sorte
de grille de lecture, et l'observation des yeux permettrait de préciser si le
sujet dit ou non la vérité. Dans cette
perspective, ils attacheront une grande importance au regard ou, plus
précisément, aux mouvements des yeux.
Comme tous
"les marchands de certitude", les praticiens de la P.N.L.
n'hésiteront pas à interpréter le moindre de nos comportements - de la même
façon que les "gestuologues" - et à leur donner une
signification psychologique, obligatoirement univoque.
L'interprétation
psychologique proposée par la PNL se fonde en grande partie sur l'étude de la
parole et de la gestuelle, chaque mouvement étant relié à une interprétation
univoque, que certains spécialistes considèrent comme abusive et simpliste.
La PNL n’est ni
une programmation, ni une étude neurologique, ni même une recherche
linguistique sérieuse.
Aucune étude de
validation (pourtant facile à réaliser) n'est venue à ce jour étayer ces
déclarations qui, à l'image des praticiens de la PNL, demeurent tout à fait
péremptoires et, faut-il le préciser,
anti-scientifiques.
Actuellement
d’après les connaissances actuelles acquises dans le domaine des neurosciences,
le cerveau ne fonctionne pas comme un ordinateur, donc il n’y a aucune raison
de parler de « programmation » [315].
Concernant les
maladies mentales, les tenants de la PNL font référence à la neurologie, mais
ne s’en servent pas dans leurs applications.
Les praticiens
de la P.N.L. se réfèrent constamment à la théorie linguistique de Noam Chomsky
en oubliant de préciser que les expressions utilisées sont totalement
détournées de leur sens. Ainsi, à titre d'exemple, les maîtres de la P.N.L.
n'hésitent pas à se servir de la "structure de surface" qui
pour eux devrait « aider le sujet à retrouver son expérience
sensorielle initiale et à enrichir son modèle du monde ». Une telle
dérive ne relève pas du simple hasard, car certaines personnes, après avoir
suivi deux ou trois semaines de séminaires en P.N.L. (dans le meilleur des
cas), n'hésiteront pas à se présenter comme des "psychothérapeutes",
faisant croire à leurs patients à travers des titres ronflants ("Maître
praticien en PNL") qu'ils sont de véritables spécialistes du soin.
« Cette
notion de programmation empruntée à l'informatique présuppose donc une vision
extrêmement déterministe et rigide de notre comportement. Une fois programmé,
l'être humain ne pourrait plus, en effet, le changer, car celui-ci serait dicté
par ses programmes. Or, contrairement aux PNListes, personne n'a encore réussi
à identifier quels sont les facteurs qui interviennent dans un comportement [316] ».
Selon Christian
Balicco [317] « [ … ],
c’est abusif que de vouloir interpréter tous les gestes d’un individu pour leur
donner une signification psychologique. Il est incontestable que certains de
nos comportements constituent des automatismes, mais la question qui se pose
est de savoir si l’on peut pour autant les généraliser à l’ensemble de nos
comportements ».
Aucune démarche
scientifique n'est appliquée [318]. Il n'y est
jamais question de recherche, de questionnement, d'évaluation critique. Il n’y
a pas de preuves scientifiques de son efficacité [319]. De même, les
concepts fondateurs invoqués (école de Palo-Alto, travaux de Noam Chomsky …)
seraient dénués de rigueur et souvent abordés de façon très superficielle.
Sans véritable
théorie, la P.N.L est très simple à comprendre et à mettre en œuvre, elle
fascine tous ceux qui sont attirés par une psychologie naïve et superficielle
qui leur explique comment faire sans jamais se préoccuper du
"pourquoi". Elle fascine tous ceux qui pensent qu'il est légitime
d'utiliser une technique sans en connaître les bases théoriques et conceptuelles.
Il est à noter
que des mouvements sectaires comme l’Eglise de la Scientologie ont des centres
de formation proches de la PNL [320]. Le discours de
PNListes ressemble beaucoup à ceux que peuvent délivrer certains adeptes de
sectes. Le problème de la PNL est qu’elle est un fourre-tout, où l’on peut mettre tout et n’importe quoi.
Comme le souligne d'ailleurs Y. Winkin [321], en parlant du
"discours prophétique" de la P.N.L. : "elle relève in fine du
phénomène religieux. Il est normal qu'on la persécute". Y. Winkin,
qualifie encore la PNL de « fraude intellectuelle », d'« exploitation
de la confiance » et de « manipulation des idées et des hommes ».
Gestalt-thérapie
La Gestalt s'intéresse particulièrement au contact et à la
mise en relation à travers les émotions.
La
Gestalt-thérapie se situe dans une optique dynamique. Elle s'intéresse au
«processus», à
l'ajustement permanent entre un individu et son environnement. Cet ajustement
est par définition en perpétuel changement. Le terme Gestalt vient du verbe
allemand gestalten, qui signifie « mettre en forme, donner une structure ». A compléter.
Doctrine due à Lafayette
Ronald Hubbard (1911-1986), auteur américain de nombreux livres de science
fiction. En 1950, Lafayette Ronald Hubbard, dont le pseudonyme est Ron Hubbard,
a édité « Dianetics, la Science moderne de la santé mentale ».
La dianétique est présentée
par Ron Hubbard comme une nouvelle science du mental. Elle présuppose que le
corps physique, a été au préalablement purifié de toutes ses impuretés, puis se
propose de débarrasser l’individu des blocages psychiques qui inhibent ses
capacités mentales. Ces obstacles au développement du mental sont dénommés en
français « engrammes » et en anglais « engrams ». Une fois libéré de ses
engrammes à la suite de stages fort coûteux, l’individu atteint l’état de « clair », ce « clair »
est encouragé à poursuivre son initiation à la dianétique par des stages de
plus en plus coûteux « pour être à l’abri de toute affection de son psychisme Pour RL Hubbard ces engrammes existent parce qu'ils sont
"câblés" dans des cellules pendant des expériences physiques ou avec
émotions douloureuses. R.L. Hubbard n'indique jamais comment il a déduit ses hypothèses
douteuses.
Selon A Palisson [322], la dianétique contient des éléments pro racistes et d’eugénistes …
Les doctrines énoncées dans ce
livre bible [323] des adeptes de l’Eglise de
la Scientologie, ont toutes été réfutées par les scientifiques et psychologues
de renom de tous les pays [324].
Il existe encore
bien d’autres psychothérapies que nous avons abordés brièvement, comme la le Cri primal
etc … par manque de place et parce qu’il en existe des centaines qu’on ne peut
toutes traiter ici.
Peu de psychothérapies
sont vraiment « scientifiques ». Même la psychothérapie béhavioriste
ou comportementaliste, qui se veut scientifique, a été critiquée.
De nos jours on
constate que certaines personnes n'hésitent pas à se transformer après quelques
semaines de formation en "psychothérapeutes" avec, pour la majorité d'entre eux, peu de formation
clinique. Cette façon de procéder est d'autant plus efficace que les sommes
versées (et exigées par les fameux "maîtres praticiens") sont très
élevées. Elles constituent, en effet, un facteur susceptible de légitimer non
seulement le contenu des formations et
l'efficacité de la méthode ("si
c'est cher, c'est donc que c'est sérieux et que ça marche") mais aussi
le statut des "spécialistes" qui délivrent le contenu de leur
pseudo-savoir ("si c'est aussi cher, c'est donc qu'on a à faire à de
véritables spécialistes"). On peut s'interroger non seulement sur la
santé et l'équilibre mental de ces "praticiens" mais aussi sur le
danger qu'ils font courir aux patients qui auront la naïveté d'aller les
consulter (il n'y a qu'à parcourir les pages de l'annuaire téléphonique pour
découvrir un nombre considérable de "psychothérapeutes" de
différentes écoles plus ou moins douteuses, tels que "spécialistes de la
P.N.L." etc …).
On sait que
certaines notions employées par les psychothérapeutes sont floues et n’ont rien
de scientifique. Pourtant l’on sait qu’une psychothérapie analytique et
comportementale bien menée par un praticien sérieux permet d’obtenir des
résultats indéniables chez des patients vivant avec de réelles souffrances
psychiques. Faut-il donc rejeter le bébé avec l’eau du bain ? Nous ne le pensons pas. Simplement, nous
etimons que ces thérapies doivent être
pratiquées par des praticiens formés à des thérapies sérieuses et qu’on doit
les voir comme un art, qui doit être encadré..
C’est l’étude de phénomènes qui dépassent le monde psychique.
Ce mot
fut crée par Charles Richet (1850–1935), prix Nobel de médecine 1913 : la
« métapsychie signifie aussi ceux qui cherchent à faire entrer dans la science l’étude des
phénomènes occultes ».
Selon
Charles Richet, le métapsychisme est relatif à « certains phénomènes
exceptionnels aux quels des lois jusqu’ici connues de la physique et de la
chimie ne s’appliquent plus [325] ». La métapsychie échapperait au déterminisme général : «
ce phénomène semble dû à une intelligence inconnue, et découler,
d’intellectualités, de volontés, d’intuitions ».
Les
métapsychistes inaugurèrent à plus d’un titre la démarche de la parapsychologie
actuelle très en vogue, à l’issue de la guerre de 14-18. La popularité de ces
recherches doit beaucoup au prix Nobel de Charles Richet.
Des
scientifiques, comme Olivier Costa de
Beauregard, Rémy Chauvin, Fritjôf Capra … etc., ont cherché, par leurs propos,
à cautionner la parapsychologie dans différents colloques dès 1975.
Il y a
tout d’abord eu le colloque de parapsychologie organisé par la faculté des
sciences de Reims, en décembre 1975. A ce colloque, dominé par la présence de
Rémy Chauvin et John Barret Hasted, ils justifièrent, en particulier, les
pseudo expériences d’Uri Geller sur la torsion des cuillères [326].
Puis du
1er au 5 mai 1979, sur l’initiative de France Culture [327], eut lieu à Cordoue, le colloque de parapsychologie organisé par des
représentants des grandes traditions religieuses et des scientifiques de
renom.Il y avait notamment David Joseph Bohm (1907-1992), et Costa de
Beauregard, physicien quantique, et aussi Brian D Josephson (physicien, prix
Nobel pour sa découverte de la supraconductivité).David Bohm et Brian D
Josephson étaient venus pour parler de leurs diverses recherches avec des
« spirituels » comme Jiddu Krishnamurti [328] (philosophe spiritualiste indien
voir « théosophie »), et Maharishi Mahesh Yogi, le leader de
la méditation transcendantale.Etaient également présents Fritjôf Capra pour son
tao de la physique, mais aussi le théoricien de l’holographie Karl Pribram, et
des scientifiques comme Hubert Reeves.A l’occasion de ce colloque fut remise en
cause la science, non seulement en mécanique quantique, mais aussi dans tous
les domaines où des mystiques cherchaient à y faire
même entrer des doctrines
considérées comme « impossibles » (voyages dans le temps etc
…).Ces physiciens faisaient des spéculations et extrapolations
hasardeuses à partir des « théories quantiques », comme Olivier Costa
de Beauregard, qui affirmait que la
matière créée par Dieu posséde une spiritualité.
C’est un courant gnostique recherchant
la synthèse dogmatique des diverses religions et des occultismes au service
d’une cause universaliste établie en Inde et aux USA à la fin du XIXe
siècle dans des cercles très restreints. Cette « religion
sagesse » est un syncrétisme entre le mazdéisme, le brahmanisme, le
bouddhisme avec quelques éléments de christianisme. C’est à Helena Petrovna
Blavatsky, en 1875, que l’on doit la propagation de cette doctrine, une
vision qui est une conception naïve et néoplatonicienne du monde. La
théosophie, comme toute religion, cherche une coordination entre science,
religion et philosophie. Cette doctrine admet la métempsycose hindouiste et la
théorie du karma, deux théories non prouvées scientifiquement.
Jiddu Krishnamurti (1896
-1986) né en en Inde en 1895, et fut pris en charge à l'âge de treize ans par
la Société théosophique, qui voyait en lui l'Instructeur du monde" dont
elle avait proclamé la venue, afin qu’il devienne le nouveau « Messie »
du monde. Malheureusement, pour ses mentors, il se libéra de leur carcan et
dissout le mouvement théosophique et prôna au contraire toute sa vie, la
liberté de pensée, l’esprit critique, la recherche et l’éveil de sa propre
intelligence. Ce penseur syncrétiste, à croisée de nombreux courants
philosophiques et religieux, reste inclassable.Tout
le reste de sa vie, Krishnamurti rejeta obstinément le statut de gourou
messianique que certains voulaient lui faire endosser. Il ne cessa d'attirer un
large public dans le monde entier, mais sans revendiquer la moindre autorité ni
accepter aucun disciple, s'adressant toujours à ses auditeurs de personne à
personne. A la base de son enseignement était la conviction que les mutations
fondamentales de la société ne peuvent aboutir qu'au prix d'une transformation
de la conscience individuelle. Krishnamurti poursuivit ses causeries dans le
monde entier jusqu'à sa mort, en 1986, à l'âge de quatre-vingt-dix ans. Ses
entretiens et dialogues, son journal et ses lettres ont été rassemblés en plus
de soixante volumes.
Doctrine due à l’austro-hongrois Rudolf Steiner
(1861- 1925) et très proche de certains concepts de la Rose-Croix [329]. Etymologiquement, du grec anthropos, l’homme, et
sophia, sagesse, l’anthroposophie pourrait être définie comme la sagesse
humaine.
On
peut considérer l’anthroposophie comme une branche de la théosophie, où l’on étudie l’influence des diverses
philosophies spirituelles et occultes sur l’homme.
Dans
cette doctrine, où les intérêts principaux sont mystiques et souvent occultes,
se côtoient le paganisme, la réincarnation, l’hindouisme, la kabbale.
A
la mort de Rudolf Steiner, ses disciples fondèrent en Europe plusieurs écoles,
collèges et lycées privés.
Mouvement de pensée qui recherche
l’ouverture du champ de la connaissance et l’harmonie de l’âme avec le cosmos,
et les méthodes font une large place à l’irrationnel (mystiques orientales,
astrologie, macrobiotique, médecines douces, réincarnation etc.(Dictionnaire
Hachette).
Les premières doctrines du New Age sont apparues dans
les années 1930 dans les ouvrages de la théosophe Alice Bailey. Mais le
mouvement est né aux USA vers les années 1960-1970 sous l’influence de Jung, et
a été développé par Joseph Campbell. Pour Françoise Champion[330]
« le New age se voulait humaniste et universel. Il s’agit d’une quête
universelle de la spiritualité, dans une conscience cosmique. Tout adepte se
cherche et se trouve au sein de cette mystique, cette connaissance de soi qui
permet, disent-ils, d’accéder à la conscience cosmique qui serait d’une essence
supérieure à la connaissance rationnelle de l’univers ».
A une période de contre-culture où surgit une
multiplicité de courants religieux très proches de l’hindouisme, et de
mystiques formant une sub-culture spirituelle, le New age est revenu aux USA et en Europe
vers les années 1960, avec comme détonateur la non-violence des mouvements
hippies.
Selon l’écrivain ésotérique
français Paul Le Cour, précurseur du « New Age », dans son ouvrage L’ère du verseau (1937) [331],
l’humanité serait sur le point de quitter l'ère des Poissons, période à
dominance religieuse et belliqueuse pour entrer dans l'ère du Verseau, qui
sera, selon ses prévisions, une époque d'harmonie retrouvée. Le concept d'ère
du Verseau a ensuite été intégrée aux croyances New Age, notamment dans le
mouvement hippie (ainsi la comédie musicale Hair s'ouvre-t-elle sur un hymne à
la venue de "the age of Aquarius"). De nombreux mouvements
ésotériques et plusieurs sectes prophétisent encore aujourd'hui l'imminence de
cette "période bénie".
Aux USA, le mouvement
New-age a été accéléré par la guerre du
Vietnam, et indirectement par la fin de la ségrégation raciale aux USA.
En effet, dans ce contexte, on avait envie de
reconstruire un nouveau monde plus beau et plus juste, en se référant à de
nouvelles doctrines, à la non-violence active, avec les mouvements hippies en
France et en Angleterre
En France, le New Age arriva à la même époque que la
fin de la guerre d’Algérie (19 mars 1962), et que la naissance du « Matin
des magiciens » et de la revue mensuelle « Planète » de
Jacques Bergier et Louis Pauwels [332]. Les écrits de Jacques
Bergier et Louis Powels furent critiqués sévèrement par un grand nombre de gens
dont les rationnalistes [333].
Dans le langage du New Age, on utilise des mots
fétiches comme mutations, métamorphose, renaissance, éveil, ondes, champ
potentiel.
« Si
vous, vous parlez New Age, ne parlez plus d’horoscope mais de thème astral,
plus de gourous, mais de Maître intérieur, plus de religion, mais de
spiritualité, plus de Dieu, mais d’être universel, plus de grande énergie, mais
de conscience cosmique, plus de psychiatre mais de psychothérapeute, plus
d’enfer ni paradis, mais de réincarnation, plus de foi du charbonnier, mais de
visualisation créatrice etc. » [334].
Ces mots n’ont pas de connotation précise, mais
font référence aux traditions de l’ancienne Chine et l’ayurvédisme de l’Inde.
La plupart des sectes se sont accaparé ce charabia, en y ajoutant les adjectifs
ou mots comme énergie positive ou négative, cosmonautique, éveil de la
conscience initiatique, harmonie universelle, mutation vibratoire, etc.
Dans l’étude du psychisme, depuis quelques années,
reviennent deux mots clés « gnose » et « holististique »,
utilisés, à toutes les sauces, par les parapsychologues et les
psychothérapeutes.
« Le
symbolisme est un langage mystérieux et révélateur. Il est la concrétisation
d’une réalité subtile (immatérielle ?). Tout en ouvrant la voie de la
connaissance, le symbole n’explique rien d’une manière formelle. Il transmet,
il évoque, il propose la perception » (Larousse du
XIXe siècle).
Le symbolisme est aussi un terme
pour désigner la capacité d’une image ou d’une réalité à servir de symbole.
Le symbolisme
définit aussi la doctrine d’une école théologique, exégétique, philosophique et
esthétique, d’après laquelle les textes religieux et les œuvres d’art ne sont
que des expressions symboliques et subjectives du sentiment et de la pensée Il
est très proches des courants hermétiques et ésotériques.
Actuellement les
mots holistique [335] et gnose [336] sont un
fourre-tout pour justifier l’idée d’une connaissance Universelle, Le problème,
est qu’en voulant avoir une trop vision globale de tout (vision
holistique) et tout traiter, en voulant mettre « tout dans tout », on aboutit à
un « fourre-tout » dénué de toute rigueur scientifique et de toute précision,
comme dans le cas de la « médecine holistique », a comme intention
(certainement louable), de traiter en
même temps, l’âme et le corps.
Doctrine due à Lafayette Ronald Hubbard (1911-1986),
auteur américain de nombreux livres de science fiction. En 1950, Lafayette
Ronald Hubbard, dont le pseudonyme est Ron Hubbard, a édité « Dianetics, la
Science moderne de la santé mentale ».
Les
doctrines énoncées dans ce livre _ bible [337] des adeptes de l’Eglise de
la Scientologie, ont toutes été réfutées par les scientifiques et psychologues de renom de
tous les pays [338].
L’Eglise de la scientologie prétend que la doctrine de la scientologie est une science et une religion.
RL Hubbard indique au lecteur que le
« dianetics » (en français « dianétique ») « contient
une technique thérapeutique avec laquelle peuvent être traitées toutes les défectuosités
mentales inorganiques, et toutes les défectuosités psychosomatiques organiques,
avec l'assurance du traitement complet » … Il
affirme « avoir découvert la source simple de dérangement mental ».
Selon A Palisson [339] 118, la
dianétique contient des éléments pro racistes et d’eugénistes … La dianétique
est présentée par Ron Hubbard comme une nouvelle science du mental. Elle
présuppose que le corps physique, a été au préalablement purifié de toutes ses
impuretés, puis se propose de débarrasser l’individu des blocages psychiques
qui inhibent ses capacités mentales. Ces obstacles au développement du mental
sont dénommés en français « engrammes » et en anglais « engrams ». Une
fois libéré de ses engrammes à la suite de stages fort coûteux, l’individu atteint
l’état de « clair », ce
« clair » est encouragé à poursuivre son initiation à la dianétique
par des stages de plus en plus coûteux « pour être à l’abri de toute
affection de son psychisme ».
Une
autre évidence montre que la dianetique n'est pas une science. Par exemple, sa
théorie de l’esprit ne correspond pas aux données actuelle de la
neurophysiologie moderne, au sujet du cerveau et de son fonctionnement.
Selon Ron Hubbard, l'esprit est composé de trois
parties.
_ L’esprit analytique qui est cette partie de
l'esprit qui perçoit et maintient des données d'expérience pour composer et
résoudre des problèmes et pour diriger l'organisation le long des quatre
dynamiques. Il pense dans les différences et les similitudes.
_ L'esprit réactif qui est cette partie de l'esprit
qui classe et maintient la douleur physique et l'émotion douloureuse et cherche
à diriger l'organisation sur la seule base de la réponse aux stimuli.
- Il pense seulement dans les identités.
_ L'esprit somatique qui est cet esprit, qui, dirigé
par l'esprit analytique ou réactif, place des solutions dans l'effet au niveau
physique (page 39).
Dans le langage des scientologues, on parle souvent
d’engramme comme ceci « la source simple de la folie et des
défectuosités psychosomatiques est l'engramme » [340]. Cette phrase insipide
relève de « l’effet puits » (voir chapitre II), consistant à utiliser des phrases faussement
profondes en en donner une apparence scientifique ou savante.
Pour RL Hubbard
ces engrammes existent parce qu'ils sont "câblés" dans des
cellules pendant des expériences physiques ou avec émotions douloureuses.
RL Hubbard n'indique jamais comment il a déduit ses
hypothèses douteuses. RL Hubblard a été un auteur de science fiction prolixe,
mais sans connaissance scientifique. On peut supporter que toute sa doctrine
sort de son esprit imaginatif.
En attendant, la dianetique reste une pseudo-science
qui a trompé beaucoup de crédules.
C’est à Gall et à Bertillon,
des neurophysiologiques des XVIII et XIXe siècles, que l’on doit les
principales doctrines phrénologiques [341].
Frantz Gall médecin et
anatomiste (1758-1828) opère une véritable révolution méthodologique sur
l’étude du cerveau.
En 1808, il
publie un Mémoire présenté à l'Institut : ”Anatomie
et physiologie du système nerveux en général et du cerveau en particulier”.
Il y souligne la contituité des voies nerveuses et l'importance du cortex jusqu'ici méconnu. Il
présente sa conception de la dépendance des conduites humaines de territoires
corticaux différenciés et de la possibilité de déterminer le tempérament par
l'examen du crâne.
En 1810, il dresse un
tableau de 27 facultés et dont il dessine le siège sur le crâne. Mais pour F.
Gall, l'âme est un concept métaphysique.
Selon Lelut auteur de l’histoire
de la phrénologie en 1852, F. Gall a commis les erreurs d’interprétations
suivantes :
- d’après l'hypertrophie du
crâne chez les hydrocéphales, il considère injustement que les reliefs du crâne traduiraient les
variations du cerveau sous-jacent.
- il a confondu facultés et
traits de caractères.
Pour Lelut, médecin-chef à la prison de la
Roquette, a fait une recherche
systématique de l'instinct criminel
chez 10 condamnées et ne l’a pas trouvé. Il démontre également, par de
nombreuses mensurations de crânes d'idiots, qu'il n'y a pas de réduction
frontale et que la capacité crânienne ne peut être tenue pour équivalente de la
masse cérébrale.
Bertillon, père de l’identification des
individus par les empreintes digitales, fit de nombreuses expériences pour
justifier un syndrome du criminel, et on lui doit les autopsies crâniennes de dizaines de
guillotinés. Bertillon voulait démontrer que le cerveau et la boîte crânienne
était plus petite pour les défaillants de notre société ainsi que pour les
ethnies non européennes.
Certains pseudo-neurologues ont dérivé dans
l’absurde en justifiant des bosses pour les maths et économistes.
On a parlé de bosse des maths pour les
mathématiciens et d’une bosse des économistes car A Boucicaut avait réellement
une petite bosse au front. Toutes ces bosses étaient circonstancielles et ne
correspondent à aucune justification rationnelle.
La référence au dogme phrénologique apparaît comme
un archaïsme dans les milieux scientifiques, mais les encyclopédies générales
présentent encore Gall avec complaisance à des lecteurs étrangers au monde
médical.
La physiognonomie ou morphopsychologie se définit
comme l’art de juger les hommes par les traits du visage.
Pour Aristote la physiognonomie, c’était le
miroir de l’âme d’un individu, mais Jean Gaspard Lavaler (1741- 1801), un
médecin suisse, explique que « tous les visages d’hommes, toutes les
formes, toutes les créatures ont des catactères propres qui différencient
non seulement les classes, les genres et les espèces mais aussi
l’individualité. La physiognonomie est l’amie de tous les jugements de l’homme,
de tous ses efforts, de toutes ses actions, de ses craintes et de ses
espérances » .
C’est une méthode ancestrale
et subjective pour déterminer la personnalité d’un individu d’après les
critères suivants :
- certains symptômes
fugitifs ou permanents mais visibles d’états pathologiques.
- certains comportements sur
la façon de se vêtir, de s’habiller, de se coiffer…etc.
Jadis la physiognomonie se
proposait de percer certains secrets de l’individu sur ses mœurs et le
caractère d’après un regard et des critères précédents.
La psychiatrie s’est créée à
partir de la physiognomonie, par élimination de la grande subjectivité de
celle-ci et en tenant surtout compte du dialogue observé-observant.
« Hommes aux mille mains, je
vous salue, n’êtes-vous pas représentatifs de ce temps et de cet espace qui se
mélangent pour nous tromper et nous opposent leurs mains montrables, hommes aux
mille mains ce que vous nous faites croire est plus réel que le réel qui est un
rêve. » Eloge de Jean Cocteau pour les prestidigitateurs, reprise par Max Dif [342].
« Tout être humain
porte en lui le goût du merveilleux. AIMER le merveilleux est naturel, mais
CROIRE inconditionnellement en sa réalité constitue une grave déficience de
l'intellect et une capitulation de l'esprit critique ». L'illusionnisme
magie artistique et culturelle, Anonyme, Edition de l'idée libre, Paris,
1977.
A l’origine, la magie était un ensemble
de pratiques et de techniques qui prétendent modifier le cours naturel des
évènements 1 au moyen de
rites et de formules secrètes, dans le but de positiver le destin, influencer à
sa guise le comportement d'autrui ou le cours des événements.
Selon Voltaire, « la magie, c’est l’art de
faire ce que la nature ne peut pas faire ». Il faut distinguer dans
les magies,
A) les pratiques « occultes », telles
que :
- la magie blanche (portant encore le nom de Wicca,
Vieille Religion, voire angéologie magique, invocation des bons esprits,
anciennement nommée Théurgique) qui, selon ses adeptes, est basée sur le bien
et pour but de faire le Bien, a des fins altruistes ou préventives,
- la magie noire (encore nommée invocation des
mauvais esprits, démonologie magique, anciennement nommée Goetique), qui
utilise des « moyens »
démoniaques, maléfiques [343],
ceux de la « sorcellerie », motivée par des fins mauvaises (de
vengeance, de pouvoir …), et visant à l’échec d’une victime (ou d’une
communauté de victimes) dans un domaine particulier de sa (leur) vie..
B) l’illusionnisme ou la prestidigitation, un art de
l’escamotage, destiné à distraire.
Souvent, on utilise le même mot « magie »
pour désigner des pratiques dissemblables, voire opposées : a) les pratiques
occultes de magie blanche ou noire, sous-tendues par des croyances en
l’existence de forces puissantes universelles cachées, et b) l’illusionnisme.
La magie est un art millénaire dont la tradition
remonte à l’Egypte antique. Les prêtres égyptiens connaissaient la science
helléniste et l’illusionnisme, Ils se servaient de trucages astucieux pour
faire croire à leur pouvoir. Héron d’Alexandrie (1er siècle après
JC) confectionna de nombreux automatismes ingénieux, dont celui de l’ouverture
de la porte d’un temple commandée par un montage hydraulique et thermique.
De nos jours, la magie est associée en Afrique aux
marabouts, en Amérique latine, aux chamanistes, bref aux pratiques occultes,
alors que dans le monde occidentalisé, plutôt à l’illusionnisme.
A l’origine, la magie était pour les Romains la
sagesse de l’esprit.
Dans certains rites religieux comme le vaudou ou le
soufisme, il est difficile de distinguer le religieux, de l’occulte.
Lorsque Paracelse rédige ses textes sur la magie
vers 1535-1538, la croyance à la magie est générale, elle fait partie de
l’évidence de l’époque.
Selon Koyré[344] « cela
ne signifie pas, que l’on ait une idée claire sur cette croyance. On a plutôt
affaire à un fond continu concernant des savoirs secrets ou des opérations
occultes présents dans l’imaginaire de tout un chacun; d’autant plus présent
que la pensée officielle n’a aucune prise sur lui ».
Selon Giordano Bruno [345],
au XVIe siècle, on associait le mage, de la manière suivante :
Premièrement :
Dans
la Rome antique aux sages, en Egypte aux trimegistes [346],
en Gaule aux druides, en Inde aux gymnosophistes [347],
dans la Palestine des hébreux aux cabalistes , en Perse mazdéenne aux mages et
en Grèce aux sophistes [348].
Deuxièmement :
Le
terme de mage désigne celui qui accomplit des prodiges par la seule application
de principes actifs et passifs comme on le voit en médecine et en chimie. C’est
ce qu’on appelle la magie naturelle.
Troisièmement :
On
parle de magie quand on entoure les mêmes opérations de certaines circonstances
qui les font apparaître comme les œuvres de la nature ou d’une intelligence
supérieure, et ce, afin d’emporter l’admiration par l’illusion. Cette
magie est appelée magie des prestiges.
Quatrièmement :
On
est dans le cadre de ma magie si l’on recourt à un principe de sympathie et
d’antipathie des choses, comme lorsque des substances se repoussent,
transmutent ou attirent d’autres substances comme l’aimant et autres corps
semblables dont les opérations ne se réduisent pas aux qualités actives et
passives, mais relèvent toutes de l’esprit ou de l’âme des choses.
Cinquièmement :
Si
on ajoute des mots, des formules, des rapports de nombres, des caractères, il
s’agit d’une magie mathématique ou philosophie occulte.
Sixièmement :
Si
on se livre au culte ou à l’invocation d’intelligences et de puissances
extérieures par des prières, des sacrifices, des cérémonies dédiées à des
dieux, des démons ou des héros, alors on a affaire à de la magie.
Septièmement :
Quand
adjurations ou invocations servent d’intercesseurs pour faire surgir les âmes
des défunts sur les cadavres, la magie se nomme la nécromancie.
On
doit à Gabriel Noé (1600-1653), philosophe libertin, une critique des mages
dans la célèbre « apologie pour tous les grands personnages qui ont été
faussement soupçonnés de magie » (1625).Dans cet ouvrage, G Naudé
donne le nom de magie contemplative à l’étude des phénomènes physiques et des
causes secrètes qui les déterminent. Il n’admet aucun miracle, prophétie,
vision, ni révélation et montre ses réserves sur la genèse. Pour lui, le
surnaturel est en dehors des relations universelles.
Dès le début de la
Renaissance, des bateleurs magiciens promènent leur art de ville en ville. L’église les accuse d’écarter les
spectateurs de la foi, mais les tolère, quand ils ont le soutien des notables.
Leur adresse était reconnue mais certains de ces bateleurs, suspectés
d’impiété, ont été condamnés pour hérésie.
Au siècle des Lumières, la
magie devient un art à la mode alliant les nouveaux concepts de la physique et
de la chimie naissante. Déjà à cette
époque, il fallait distinguer la « magie blanche » des artistes
illusionnistes qui considéraient la magie comme un spectacle et la « magie
occulte » exécutée par des charlatans, se disant doués de pouvoirs
surnaturels. A cette magie occulte, il faut associer en particulier certains
expérimentateurs malhonnêtes comme Joseph Balsamo dit comte de Cagliostro où
illusionnisme, spiritisme et alchimie se côtoyaient. Ceci créa une confusion
entre illusionnisme et « magie » destinée à maîtriser des pouvoirs
cachés.
En Europe, il faudra
attendre le siècle des lumières pour que les « magiciens » physiciens
se produisent dans des salles, il faut citer tout d’abord :
. Nicolas-Philippe Ledru
dit Comus (1731-1807), habile physicien et illusionniste, alliait
l’amusement à la science, sous Louis XV, et Louis XVI, et montra, le premier,
avant même Jean-Eugène Robert-Houdin, la « fantasmagorie », par ses expériences
de physique amusantes, que beaucoup ont assimilé à de la « magie ». Il avait un
cabinet, situé boulevard du Temple, à Paris, où il faisait diverses
expériences, devant le public, sur le son, la lumière, l'électricité, le
magnétisme, l'incompressibilité de l'eau etc. Son cabinet présentait aussi des
tours d’illusionnisme, comme la femme automate qui s’habille comme le demande
le public, une cage dans laquelle apparaît l'oiseau que l'on désire, une petite
figure dont les yeux prennent la couleur de la prunelle de celui qui la
regarde, une main artificielle qui écrit les pensées des spectateurs, une «
syrène » qui répond aux questions, etc. Il présenta quelquefois ses tours, à la
cour de Louis XVI, et en juin 1779, il donna une représentation devant
l'empereur Joseph II d'Autriche, voyageant sous le nom de comte de
Falkenstein.
. Le Chevalier Joseph
Pinetti ou Giuseppe Pinetti (1750-1800), né à Orbetello (en Toscane, en Italie)
et mort en Russie, encore appelé le Professeur de Magie Naturelle, est devenu
célèbre par l'utilisation d'appareils compliqués, ses évasions et ses tours de
mentalisme. Ce magicien de la cour de Louis XVI puis, sous le Directoire et le
premier Empire, auteur de l’ouvrage Amusements Physiques [349], contribua à diversifier
les tours de magie, à créer de nouveaux effets. Il sortit la magie de la rue
pour la faire entrer dans les théâtres, en particulier dans son théâtre des
Menus-Plaisirs du Roi, faubourg Poissonnière. Dans son cabinet de curiosités,
il présenta et mélangea expériences scientifiques (telles que faire apparaître
une étincelle électrique entre les bornes d'un excitateur ...) et tours de
magie (faire apparaître une gravure dans un miroir ...). Il présenta ses tours
à différentes cours d'Europe (à Londres, Berlin, Paris ...). Il est souvent
considéré comme le père de la magie moderne et il a inspiré Jean-Eugène
Robert-Houdin.
. Henri Decremps (1746-1826)
est auteur de La Magie Blanche Dévoilée, qui dressa une liste des premières
techniques de tricherie, comme les faux mélanges, les sauts de coupe, la donne
en second … Il était juriste, mathématicien et licencié en Droit. Il fut
attaché à l'Ambassade de France auprès de la Cour d'Angleterre en qualité de
secrétaire interprète. Dans La Magie blanche dévoilée _ ouvrage qui
obtint un très grand succès à l'époque _, il donne l’explication de toutes les
expériences du Chevalier Joseph Pinetti, prétendu physicien mais escamoteur
fort habile. Il y dévoile tous les tours de cartes, de gobelets et de
gibecières etc. ... qui faisaient alors l’amusement des sociétés les plus
distinguées …
Cette physique amusante
allant de progrès en progrès, ses adeptes jugèrent opportun de lui donner un
autre nom. Jules de Rovere proposa en 1815 les mots de prestidigitation
(agilité par les doigts) et prestidigitateur pour l’expérimentateur. Par
la suite, le nom de prestidigitation n’étant pas toujours approprié pour
définir toutes les formes de spectacle d’illusion, les noms d’illusionnisme
et d’illusionniste se répandirent à leur tour [350].
Cette physique amusante
devint alors un divertissement très prisé.
Des artisans mécaniciens, horlogers, opticiens et surtout chimistes
confectionnèrent toutes sortes d’objets de magie. L’illusionnisme scientifique
est passé du spectacle de rue au théâtre. Vers 1850, Paris comptait 5 théâtres
d’illusion, dont le plus célèbre fut celui de Jean-Eugène Robert-Houdin.
Pour renforcer l’impression
d’étrangeté, les magiciens aimaient à enjoliver leur matériel par une
décoration exotique. L’Egypte revenait souvent dans les thèmes choisis par les
artistes friands des mystères, dont ceux entourant les pyramides [351].
Jean-Eugène Robert-Houdin
(1805-1871) [352] fut d’abord petit clerc sur
les insistances de son père horloger qui vivotait de son métier à Blois.
Heureusement, c’est à partir
de 1827 que J.E. Robert-Houdin, après la lecture du livre de prestidigitation
de Panckouke de 1792 [353], et en ayant assimilé tous
les tours, arriva en quelques semaines à se produire en spectacle dans le
blésois, grâce à un saltimbanque nommé Torride, qui fut son initiateur.
En Compagnie de Torride,
Robert-Houdin débuta à Aubusson par les tours du parapluie, des foulards et de
la houlette [354] pour faire apparaître des
fleurs, un oiseau mort et vivant. Après ces spectacles à succès, il abandonnera
définitivement son emploi de petit clerc pour ses spectacles et la confection
d’automates.
Il ouvrit un théâtre de
magie à Paris rue de Valois, au Palais-Royal, où le 3 juillet 1845, a lieu la
première des « Soirées fantastiques de Robert-Houdin »,. Il y présente des
automates magiques comme L'Oranger ou Le Trapéziste, des objets
aux prodigieux trucages et des expériences inédites comme La Bouteille
inépuisable ou La Suspension éthéréenne [355],
avec l'aide de son fils, La femme sciée. Il y perfectionne la transmission
de pensée.
A partir de 1846,
Robert-Houdin eut une renommée européenne, il fit des spectacles devant les
cours de Louis Philippe, de la reine Victoria à Londres et de l’empereur
Guillaume II à Berlin.
J. E. Robert-Houdin s’imposa
comme un « sorcier blanc » pour démystifier les marabouts.
En 1856, après trois refus, J.E.
Robert-Houdin accepta d’être envoyé en Algérie par le gouvernement français
pour lutter contre l’influence des marabouts qui imposaient leur autorité en
accomplissant des « miracles » pour fasciner les populations, ces
« miracles » étant réalisés par d’habiles trucages. JE Robert-Houdin,
« managé » par les militaires français, fit une tournée triomphale
parmi les chefs des marabouts et les chefs de villages qui prêchaient la guerre
sainte contre les Français.
Aux prophètes musulmans
kabyles, il présenta ses numéros avec le plus grand sérieux et démontra par ses
« prodiges » que le dieu du sorcier blanc était supérieur à celui des
marabouts. Le clou de sa tournée fut celui-ci : J.E. Robert-Houdin, pour
montrer son invincibilité, proposa à un marabout de lui tirer dessus avec son
fusil. Robert Houdin eut l’ingéniosité de confectionner une balle en stéarine
et de la substituer à une balle en plomb.
Dans le fusil, Robert-Houdin
tassa la poudre et mit la sphère de stéarine enduite de poudre de plomb. Le
coup partit, la stéarine fondit, et, au même moment, Robert-Houdin plaça dans
sa bouche une vraie balle de plomb ensanglantée. Après cette affaire, les
marabouts et les chefs de tribu furent ridiculisés devant leur population. On
évita ainsi une guerre sainte [356].
Mécanicien de précision pour
la fabrication d’automates, il fit de la magie un art à part entière. Sa
notoriété fut universelle, inventeur de génie et illusionniste jamais égalé. Il
fut nommé le prince des magiciens. Et pour les illusionnistes, il y a un
avant et un après Robert-Houdin. Robert-Houdin perfectionna les meilleures
illusions de son époque et créa un grand nombre de dispositifs mécaniques et
optiques très élaborés. Ces expériences sont décrites avec minutie dans son
livre « la physique amusante » [357]. Robert-Houdin fut, en effet, un découvreur et un savant
méconnu. Il a imaginé le compteur kilométrique pour les
taxis, des automatismes pour ouvrir des portes, des instruments de diagnostique
ophtalmologique, etc. … Et surtout, onze ans avant Edison, il fabriqua les
premières lampes incandescentes à filament de carbone.
Nous conseillons à tous ceux
qui veulent en savoir plus sur ce prince des magiciens, d’aller visiter le
musée Robert-Houdin à Blois et le musée de la curiosité et de la magie à Paris.
J.E. Robert-Houdin eut pour
successeurs le Commandeur Cazeneuve, Buretier de Kota, son
beau-frère Hamilton et Georges Méliès. Georges Méliès fut le
dernier directeur du théâtre Robert-Houdin de 1888 à 1923.
Georges Méliès passa
progressivement des illusions aux trucages cinématographiques. En Angleterre, John
Nevil Maskelyne (1732-1811) poursuivit l’œuvre de Robert-Houdin en créant à
Londres en 1873, à Picadilly circus : l’Egyptian Hall. Un des clous du
spectacle était la « grotte du gnome » : à l’apparition
d’une flamme apportée par le « magicien », les ailes d’une femme à
tête et ailes de papillon s’enflammaient pour ne laisser apparaître ensuite que
la femme (sans costume). En 1914, Maskelyne fonde le « Comité occulte » (Occult
Committee) dont le mandat était d’étudier les personnes revendiquant
des pouvoirs surnaturels et qui exposerait au grand jour, les fraudes.
Aux USA, l’illusionniste Erich Weiss, en hommage à
Robert-Houdin, prit le nom d’Harry Houdini. Du début du XXe siècle jusqu’en
1926, Harry Houdini fut à la tête des affiches européennes et américaines.
Surnommé le roi de l’évasion, il s’évadait quotidiennement de chaînes, de
camisoles de force, jusqu’à des cercueils ou fourgons cellulaires.
En tournée dans le monde,
Houdini lançait souvent des défis aux polices locales. Il se laissait fouiller,
menotter et enfermer dans les meilleures prisons, et s’en évadait toujours en
un temps record, à la surprise des autorités et des journalistes appelés pour
l’occasion. Il lançait également au cours de ses spectacles un défi au public,
se libérant de tout engin, de la simple corde au coffre fort.
Mais c’est aussi par ses
défis à la mort que s’est construite sa légende. Avide de coups médiatiques, il
réalisait régulièrement en public des expériences pittoresques mais
dangereuses. A Brême en 1908, immergé avec une camisole dans un lac gelé, il
réussit à sortir après une minute. D’autres fois, il se laissait enchaîner et
pendre par les pieds au sommet d’un building, ou précipiter dans l’eau enfermé
dans une caisse clouée et cadenassée.
Près d’un siècle plus tard,
le public réserve aujourd’hui un accueil chaleureux à l’illusionniste David
Blaine, qui se fait enfermer pendant plusieurs jours dans une sphère remplie
d’eau, dans un bloc de glace ou se laisse suspendre dans une caisse transparente
pendant des semaines sans manger.
Spiritisme sur scène : Les
frères Davenport
Ira et William Davenport
avaient mis au point une armoire spirite. Ils se faisaient attachés à
l'intérieur de cette armoire et « faisaient appel aux esprits ». Le
public pouvaient alors entendre le son d'instruments de musique sortant de
l'armoire spirite. Doués d'une souplesse stupéfiante et très entraînés, les
deux frères pouvaient très facilement se débarrasser de leurs cordes et
s'engager en un clin d'œil dans des nœuds truqués. Après une première
démonstration, de la farine était placée dans les mains des frères, le cabinet
refermé de nouveau. Les manifestations mystérieuses réapparaissaient.
Soudainement les portes s’ouvraient et les frères ressortaient, libre, la
farine inchangée dans leurs mains.
Un jour, un plaisant leur
mis du tabac à priser dans leurs mains, sans qu’ils s’en aperçurent, et
à la sortie du cabinet spirite, ils avaient de la farine sur les mains au lieu
du tabac à priser attendu. Ils furent ainsi démasqués.
Aux USA, est né dans les années soixante, l’illusionnisme
à grand spectacle avec des apports de music hall. Signalons d’abord Siegfried
et Roy, deux illusionnistes d’origine allemande qui faisaient des
spectacles aidés d’une cinquantaine d’assistants et devant des salles
spécialement conçues, accueillant plusieurs milliers de spectateurs chaque
soir. Ils diversifièrent leur spectacle de magie vers 1990, avec des fauves
dressés. Preuve d’un réel danger, en octobre 2003, au cours d’une
représentation, Roy fut grièvement blessé par un tigre blanc. Il en garde de
graves séquelles et Siegfried et Roy n’ont pas été en mesure de reprendre la
scène à ce jour. De l’avis de nombreux amateurs et professionnels de magie,
leur spectacle fantastique reste sans égal.
Les illusionistes zététiques
L’illusionisme zététique est né avec
Robert-Houdin avec l’expérience que nous avons relaté avec les marabouts
algériens.
Aux USA James Randi et en France ont
éffectué de nombreuses manipulations pour démystifier les gourous de la magie
Gérard Majax
Auteur d’une
trentaine de livres, Gérard Majax a a présenté des émissions de télévision
remportant un important succès : Y’a un truc [358], Passe-Passe,
Abracadabra,
avec pour la première fois au monde des caméras cachées, Magie-Surprise
en caméra cachée, La Caverne d’ Abracadabra, Magie Majax
grandes illusions faisant participer des vedettes du show-biz, Magic Hall,
Magic Club, etc. [359].
Passionné par les illusions d’optique, il créera, en 1999, l’Hallucinoscope,
un système breveté de réalité virtuelle sans électronique, qui donne l’illusion
de traverser la matière ou de marcher en lévitation. Marqué par sa formation
psychopédagogique à l’Institut de Psychologie de la Sorbonne, Gérard Majax mène
un combat constant contre les escrocs de la parapsychologie, comme Uri Geller,
qui prétendait guérir à distance. Cela le mènera à des défis, des ouvrages
spécialisés et une collaboration avec des scientifiques et des journalistes de
renom.
Avec les scientifiques Henri Broch et
Jacques Theodor, il a monté le « défi zététique international », qui a
proposé jusqu’à 200.000 euros de récompense à qui ferait la preuve d’un
phénomène paranormal dans quelque domaine que ce soit. En quinze ans de tests,
qui ont attiré des centaines de voyants, télépathes, guérisseurs et autres
tordeurs de petites cuillères, aucune expérience présentée par de prétendus «
médiums » ou « sujets-psi » n’est restée inexpliquée. Il s’oppose
catégoriquement à la dérive de l’art magique vers les affabulations
inquiétantes de la parapsychologie : d’un côté l’illusionniste
manipulateur et psychologue, de l’autre le charlatan, hypnotiseur, fakir et
autre tordeur d’objets à distance qui, utilisant les mêmes techniques, se
targue de pouvoirs supranormaux et abuse de la crédulité des gens dans une
ambiance pseudo-scientifique, souvent malsaine et parfois très dangereuse quand
il s’agit de donner de faux espoirs de guérison à des malades naïfs. Gérard
MAJAX affronte et confond Uri Geller lors d’une émission de Philippe Bouvard,
puis dans Droit de réponse de Michel Polak et écrit un livre Le Grand Bluff
où il démonte les mécanismes des tricheries de ceux qu’il n’hésite pas à
qualifier d’escrocs. En 1996, il publie Gare aux gourous, révèlant les
trucs des sectes.
James Randi
James Randi, plus connu sous
l'appellation Randi le stupéfiant (The Amazing Randi), est
un illusionniste professionnel. Il est notamment connu comme démystificateur
des pseudo-sciences et autres phénomènes paranormaux. Il est, à travers sa James
Randi Educational Foundation (JREF), une des têtes de file du mouvement
sceptique contemporain.
Il est connu pour son
challenge, le One Million Dollar Challenge, qui via sa fondation,
attribuera un prix d'un million de dollars USD à n'importe quel participant qui
pourra démontrer la réalité d'événements paranormaux
Il est aussi à l'origine du Projet
Alpha, où il infiltra deux jeunes illusionnistes dans un laboratoire de
parapsychologie, afin de démontrer que les protocoles pour détecter les tours de
passe-passe étaient largement insuffisants [360].
Pour cette raison, les associations sceptiques ont un prestidigitateur dans
leur équipe lorsqu'elles testent une personne prétendant avoir des pouvoirs
paranormaux.
James Randi est apparu dans
les émissions télévisées "The Tonight Show" et "Bullshit!",
(deux émissions populaires aux États-Unis), avec les magiciens Penn &
Teller, pour montrer des tours de magie et dénoncer les fraudes utilisant des
tours d’illusionnisme. Il est également connu pour avoir démontré les fraudes
des traitements curatifs frauduleux du révérend Peter Popoff,
évangéliste télévisé, en 1987.
La « grande illusion »
Vers
les années 1990, David Copperfield recréa l’illusionnisme grand spectacle avec
un apport modéré du music hall. Ses numéros sont spectaculaires et d’une grande
ingéniosité. Il a fait disparaître des personnes du public, traversé la Grande
muraille de Chine, fait disparaître la Statue de la Liberté, il a plané au
dessus du Grand Canyon en Arizona, il s'est évadé de la prison d'Alcatraz, il
est sorti indemne des chutes du Niagara, il a fait disparaître
l'Orient-Express, fait réapparaître un bateau dans le Triangle des Bermudes, et
a même volé dans les airs. Il a utilisé des moyens vidéo, de vastes mises en
scène, deux femmes jumelles dans le cas de la téléportation d’une assistante.
Il s’est toujours dit illusionniste et n’a jamais prétendu avoir des pouvoirs
surnaturels.
Dans
le domaine de la « grande illusion » (c’est à dire de l’illusionnisme
à grand spectacle), le français Dani Lary a réalisé des spectacles proches de
ceux de David Copperfield. Il a fait « voler » un piano (cela à
l’aide d’un système élévateur ingénieusement dissimulé), s’est élevé dans les
airs (« lévitation ») avec son assistante, fait de la « téléportation »,
pour réapparaître à l’autre bout d’une salle etc…
Les tours des illusionnistes actuels
Pour Gérard Majax, tout illusionniste a un truc qui
lui a demandé souvent plusieurs mois et même parfois une année entière de mise
au point. On comprend alors que les illusionnistes veillent sur les secrets de
leurs tours, ces derniers étant en même temps leur gagne-pain. La profession
cherche à garder une parfaite déontologie, et critique ceux qui dévoilent les
trucs du métier à des profanes.
Les illusionistes utilisent, le plus souvent, le détournement
d’attention (dans l’espace), consistant à focaliser l’attention du public
sur quelque chose d’extérieur au moment où le magicien utilise son truc et la persistance
rétinienne : l’œil transmet à l’esprit une illusion de continuité dans un
phénomène répétitif (le rythme) alors qu’une coupure essentielle vient
cependant de s’y produire. Ils utilisent bien d’autres
trucs : électronique et ondes électromagnétiques, cuillères et couteaux
truqués en alliages à mémoire de forme [361],
fils en métaux du même type inserrés dans des cartes à jouer (pour les trucs
les plus récents) etc. …
Les escroqueries en illusionnisme
Pour augmenter leur audience médiatique, certains
illusionnistes de talent se sont dit possédés de pouvoirs surnaturels. Beaucoup d’illusionnistes talentueux ont
voulu faire croire à des pouvoirs surnaturels. Début 2004 en France, une
émission présentait le mentaliste Gary Kurtz comme doué de pouvoirs
surnaturels [362] [363],
ce qui provoqua une protestation presque unanime de la part du monde des
illusionnistes.
Uri Geller, le cas le plus médiatique des années 1970-80, fut,
durant les années 70, animateur de télévision israélien. Il prétendait avoir la
faculté de psychokinésie et la faculté occulte de plier les cuillères. En fait,
pour la torsion de cuillères et de tiges, Uri Geller utilisait les trucs
suivants :
1) le détournement de l’attention dans l’espace et
le rythme,
2) selon certains, il utilisait des alliages dont les points de
ramollissement étaient proches de la température ambiante [364]
ou de flexions répétées du métal au préalable pour le « fatiguer ».
3) selon d’autres, il utilisait aussi des objets servant de
« clé » de torsion, pour tordre les cuillères.
Uri Geller aimait à se faire entourer de nombreux enfants
sous prétexte de « catalyser l’énergie », bien pratique pour dissimuler des
manipulations, surtout allié à une bonne connaissance de la mise en scène
télévisuelle.
Jean-Pierre Girard, illusionniste,
parapsychologue, le "Uri Geller français", affirmait avoir des
pouvoirs psy et pouvoir réaliser des exploits extraordinaires tels que la
conduite aveugle sur le périphérique, l’ébullition d’eau à distance, la précognition
des numéros à la roulette, des guérisons miraculeuses. A la télévision, il
tordait un clou contenu dans un tube de verre scellé et faisait mouvoir sans
contact un morceau d'altuglass posé sur une table. Des personnes comme Dr
Philippe Wallon, psychiatre, chargé de recherches à l'INSERM, Docteur
Wolkowski, physicien, Charles Crussard, directeur scientifique de Péchiney
Ugine Kuhlmann, Albert Ducrocq, ont crus en ses pouvoirs paranormaux.
Lors des déformations de
cuillères ou de fourchettes, Jean-Pierre Girard utilisait des ustenciles à
mémoire de forme ou le détournement d’attention
(Ses trucages ont été
démontrées, par Gérard Majax, le 14 mars 1987, lors de l'émission Droit de
réponse animée par Michel Polac, intitulée L'effet Geller).
Pour sa conduite aveugle sur
le périphérique, il semblerait qu’il ait utilisée une cagoule noire, dont un
seul côté était opaque tandis que l’autre était en tissu noir semi-transparent.
Un article de Jean-Pascal Huvé explique les difficultés
qu’il y avait à monter une expérience destinées à vérifier les « pouvoirs
paranormaux » de Girard : « lors des expériences elles-mêmes,
sa susceptibilité dès qu’il s’agissait de proposer un changement de protocole,
ses fréquentes sorties de la pièce ("mon métabolisme s’accèlère je dois
mictionner souvent") ses préventions envers la lumière lors des essais de
télékinésie ("elles peuvent me donner des cécités temporaires") »
[365].
Les gourous de nombreuses sectes utilisent de
nombreux artifices pour tromper leurs membres. Nous citerons plusieurs cas que
Gérard Majax a mis en évidence, comme la torsion de cuillères ou comme le mage
aux mains suintant de l’huile. Dans ce dernier cas, le mage utilisait des
cotons imbibés d’huile dissimulés dans ses manches ou dans divers endroits [366].
Certaines
sectes comme l’Ordre du temple solaire utilisaient des truquages, comme celui
du « théâtre noir » de Robert-Houdin ou des trucages lasers, pour
faire apparaître « des esprits » et abuser les fidèles lors des
cérémonies de l’OTS [367].
Le
théâtre noir consiste à mettre les spectateurs dans le noir total, et à placer
devant eux des tissus opaques. Derrière cet écran, la tête d’un individu est
éclairée par une bougie ou par un ou plusieurs spots de faible intensité.
L’image vue est trouble et son effet est très saisissant. De même on peut
projeter à l’arrière du tissu des vidéos ou des vues laser, donnant à l’adepte
de la secte une impression d’au-delà.
Selon le mentaliste Pascal de Clermont [368],
le mentalisme utilise le potentiel extraordinaire de notre cerveau, tandis que
pour un autre mentaliste, Eric Fearson, il est une plongée unique et fascinante
au cœur de l’esprit humain. Il s’agit en fait d’une branche de l'illusionnisme jouant sur une
présentation théâtrale du Paranormal. Il combine certaines techniques de pointe de la
psychologie et de la communication. Il joue aussi sur l’intuition du
spectateur, mais il demande généralement une très grande concentration et des
capacités de mémorisation de la part du mentaliste. Le mentalisme fait souvent
intervenir des processus de persuasion psychologique comme ceux de l’effet
Barnum, pour influencer le spectateur. Pour réussir, ces illusions doivent être
« communicatives » auprès du public.
Dans les années 60, le couple célèbre de mentalistes
"Mir et Miroska" se déclaraient mentalistes et illusionnistes (et non
médiums...). Miroska, les yeux bandés devait par exemple deviner ce que son
compagnon et complice Mir avait dans sa main, en général un objet prêté par le
public. Pour communiquer entre eux, Mir et Miroska utilisaient un code complexe
dissimulé dans les phrases échangées, utilisant non seulement les mots, mais
aussi les silences. Contrairement à certains mentalistes qui prétendent
sérieusement avoir des pouvoirs paranormaux, Mir terminait leur spectacle par
le célèbre : « S’il n’y a pas de truc, c’est formidable, mais s’il y a un
truc avouez que c’est encore plus formidable ».
La télévision souvent avide d’audience présente
régulièrement des émissions montrant des mentalistes et autres parapsychologues
comme s’il s’agissait de phénomènes réels, au risque de contribuer à semer la confusion
dans l'esprit du public et d’ouvrir une voie royale aux charlatans du
surnaturel.
C’était le cas récemment avec le mentaliste Gary
Kurtz qui a défrayé la chronique en France. En 2004, une émission largement
mise en scène tourne à l’escroquerie lorsque le présentateur annonce avoir «vérifié
qu’il n’y a aucune tricherie» et interviewe des spectateurs ébahis et naïfs
qui pensent avoir affaire à de la «télépathie», sans faire la moindre mise au
point, accréditant le caractère paranormal des effets présentés.
Gary Kurtz est ainsi présenté comme un phénomène de
foire, aux dons et pouvoirs incompréhensibles, et qui «jamais ne fait de
magie». Mais l’artiste, doté d’un véritable talent, reste humble et sympathique
même s’il accepte la mise en scène et le montage frauduleux de l'émission. Le
mentaliste souffre certainement de cette présentation. Présenté depuis comme «illusionniste
mentaliste», il a reconnu ensuite bien volontiers être un «artiste de
spectacle».
Pour ce qui apparaît comme de réelles prouesses
mentales, le mentaliste peut utiliser des matériels truqués, des appareillages
électroniques et des techniques de magiciens plus classiques comme le forçage,
une manipulation qui consiste à faire choisir la carte ou l’objet désiré.
Et l’illusionniste peut aussi glaner des
informations en amont, préparer le terrain, avant la séance, en faisant appel à
la naïveté ou la complicité amusée de certains spectateurs. Pour les numéros où
l’on doit effectuer une prédiction, les informations peuvent purement et
simplement être soutirées par un assistant de la production ou du magicien,
auprès d’une personne choisie quelques minutes avant le spectacle, proche de la
«victime» ou victime elle-même du mentaliste.
Comme en illusionnisme, il faut se méfier des
mentalistes qui prétendent avoir des dons paranormaux.
La télékinésie est le « déplacement »
d’objets par radiesthésie ou les « mouvements surnaturels » que l’on
fait exécuter à des individus par télépathie. Nous préférons utiliser le terme
de télékinésie pour le déplacement d’objet, et réserver celui de psychokinésie
ou psychokinèse pour les « mouvements créés à distance » sur des
individus.
La psychokinèse d’individus a été étudiée dans le
cas des dites possédées de Loudun par Aldous Huxley et Michel de Certeau. Selon
eux, cette psychokinèse était comparable à un envoûtement (voir chapitre IV).
Dans la télékinésie d’objets, les cas observés se
sont avérés être des tricheries imaginées par des illusionnistes de talent.
Pour arriver à leur but, ils opèrent par substitution, illusionnisme ou grâce à
des fils invisibles (voire des fils élastiques invisibles) ou des aimants
cachés sous les vêtements - ou même, de la limaille dissimulée sous les ongles
- pour déplacer des objets ferreux de faible masse.
John Barret
Hasted, l’un
des plus grands physiciens britanniques des années 1970, s’était fait
« piéger » par Uri Geller sur des déplacements d’objets. Nous
citerons des extraits de sa communication au colloque de parapsychologie [369]
devant la science à Reims en 1974 :
« j’ai expérimenté avec le
sujet Uri Geller, je lui ai soumis un compteur Geiger (destiné à mesurer les
radiations nucléaires ), il a provoqué des réactions du compteur en
l’absence de radiations nucléaires, j’ai mesuré en même temps les impulsions
simultanées de champ magnétique qui se produisaient. Cela m’a amené à former
l’hypothèse selon laquelle Uri Geller produirait des courants électriques dans
le blindage du compteur Geiger. Au cours de la troisième série d’expériences avec
Uri Geller nous lui avons soumis une petite capsule dans laquelle se trouvait
un spécimen de carbide de vanadium (le traducteur parle sans doute de
carbure de vanadium). Uri Geller, sans
aucun contact de sa main placée à 20 cm de la capsule, a cassé le spécimen en
deux morceaux dont l’un a disparu sous les yeux des observateurs, de façon
incompréhensible, puisque la capsule était restée hermétiquement close et sans
cassure. C’est le premier des phénomènes de disparition, que j’ai constaté,
c’est d’ailleurs le seul qui n’ait pas été suivi d’une réapparition de l’objet.
Autre exemple au cours d’une visite de Uri Geller chez moi, une statuette a
disparu d’une chambre voisine, et au même instant a réapparu en l’air puis est
tombée à terre ; j’ai assisté à 50 disparitions semblables, la plupart
associées à Uri Geller. Les phénomènes associés sont très variés : il y a
des phénomènes électromagnétiques, des mouvements psycho cinétiques d’objets,
des phénomènes de télépathie, et bien d’autres ».
Ce jour-là, JB Hasted avait été berné par un Uri Geller en pleine forme. Et il est regrettable qu’Hasted ne l’ait jamais reconnu. Elie Volf a bien connu JB Hasted pour ses travaux remarquables sur la spectroscopie hertzienne, et rien ne pouvait soupçonner que ce physicien éminent soit si crédule devant Uri Geller.
Ce dernier avait bien compris qu'il lui fallait piéger non seulement les gens du spectacle mais aussi des sommités scientifiques, afin de bénéficier d'une publicité gratuite dans les médias tout en pouvant se targuer de cautions scientifiques.
Bien entendu, les
illusionnistes sont plus à même de déceler des tours … d’illusionnistes, que
les physiciens, dont ce n'est normalement pas le domaine de compétence, même
s'ils en possèdent d'autres.
Uri Geller a été démasqué lors de différentes émissions télévisées en 1985 par James Randi aux USA et Gérard Majax en France [370].
C’est « l’élévation » d’une personne ou
d’un objet au-dessus du sol sans aucune aide matérielle apparente. En ce
qui concerne la lévitation d’un objet, les parapsychologues utilisent le mot de
télékinésie ou à d’autres moments, de psychokinésie (terminologie qui nous
semble relativement injustifiée pour les raisons exposées ci dessus). Dans ces
dénominations, il faudrait alors parler de « télékinésie
ascensionnelle », pour des objets et de « psychokinèse
ascensionnelle », pour des individus. Pour le docteur Bertrand Auriol,
cette « lévitation » relèverait de la « psychokinèse » [371].
Depuis le mythe d’Icare, les
hommes ont toujours rêvé de s’élever dans les airs par leurs propres moyens. La
lévitation existe dans les mythes des « possédés de Dieu ». On peut
citer le curé d’Ars qui s’élevait au cours de ses prêches ou de Thérèse d’Avila
pendant ses extases, ou encore de Saint Joseph de Cupertino, patron des
aviateurs.
On met maintenant la plupart
des témoignages de lévitations des saints, sur le compte de phénomènes
d’illusion ou d’hallucinations collectives.Dans les sectes, et chez les gourous
indiens, les exercices de « lévitation » ou de « vol
yogique » sont courants. En France le « parti de la loi
naturelle » - une émanation du groupe sectaire « Méditation
transcendantale » du gourou Maharishi Mahesh Yogi - l’utilise pour sa propagande. En fait, les
adeptes de ce « vol yogique » ne réalisent que de pathétiques sauts
de grenouille. Certains « siddhas » arrivent même à des sauts de près
de 10 cm de haut, suite à un entraînement intense et à une concentration
extrême (en particulier en utilisant toutes les ressources de la volonté),
pouvant permettre la libération momentanée de capacités physiques
exceptionnelles.
Selon Gérard Majax [372] : « L’histoire religieuse traditionnelle
fait de la lévitation un prodige divin, ou un artifice démoniaque, mais
elle émet généralement de sages réserves quant à l’origine des lévitations
profanes […] A ma connaissance, aucun gourou contemporain n’a pu léviter, sans
trucage évident pour un spécialiste. Ces trucages sont de deux sortes :
des systèmes simples qui, la plupart du temps, ont été bricolés par un gourou,
mais aussi des appareils très complexes fabriqués spécialement […] De toutes
les lévitations réalisées par des illusionnistes, la plus spectaculaire est
sans nul doute celle de David Copperfield.
Le procédé qu’emploie David Copperfield sur scène
lui permet les mêmes évolutions que celles de Superman au cinéma. Pour ces
spectacles David Copperfield dispose d’une machinerie impressionnante et il n’a
jamais prétendu posséder le moindre pouvoir paranormal.
Il annonce au contraire haut et fort sa
qualité d’illusionniste mais son truc est si parfait que des extraits de ses
shows télévisés sont projetés aux adeptes d’une secte américaine avec un
commentaire « voilà ce que vous pouvez arriver à faire ». Les
malheureux sont si isolés et si conditionnés qu’ils ne savent même pas qu’il
s’agit d’un show d’illusionnisme ».C’est à Robert-Houdin que l’on doit la
plupart des trucages de lévitation (qui font en général intervenir une potence,
cachée par un vêtement).
Pour les objets, comme l’a fait justement
remarquer le Professeur Henri Broch, leur poids revendiqué en lévitation a
fortement diminué depuis des siècles, depuis que certains ont prétendu que les
statues de l’île de Pâques étaient déplacées par lévitation [373]. Au XIXe siècle,
des spirites et médiums soulevait leur guéridon, avec leur genou ou un système
de crochet (voir chapitre « spiritisme »). Aujourd’hui, Uri
Geller ou son émule français Jean-Pierre Girard ne déplacent que de petits
objets sur un coin de table.
La décorporation est un néologisme,
synonyme d’invisibilité apparente [374].
La décorporation est un acte virtuel consistant en la disparition apparente du
corps d’une personne et le remplacement de son être par la projection d’une
image de celui ci.
Les affirmations de l’existence des
décorporations sont courantes dans les sectes prônant la réincarnation ou le
« transfert d’une âme » vers d’autres cieux ou
« l’au-delà » [375].
Dans les religions anciennes comme le
vaudou ou le chamanisme, l’individu cherche à entrer dans un monde virtuel, par
transe ou envoûtement. Dans le catholicisme, la possession et l’envoûtement
sont liés à un ensorcellement démoniaque, le plus souvent diabolique, de
sorciers et de sorcières. Pour un croyant (abbé Michel de Certeau) ou un
mystique (Aldous Huxley), c’est un symptôme psychiatrique, mais qui, dans
certains cas, peut ou pourrait être interprété comme un signe de possession
démoniaque.
Envoûtement
C’est une opération ésotérique dont on a accusé à tort des prétendues
sorcières jusqu’au XVIIIe siècle.
Pour Serge Hutin [376],
l’envoûtement est défini comme «l’ensemble
des procédés magiques qui ont pour but de forcer la volonté d’autrui ». La
recherche d’envoûtement par figurine ou photo est encore pratiquée, même de nos jours dans notre monde
dit civilisé, par des marabouts, des adeptes du vaudou, etc. sur des pauvres
gens crédules.
Ce rite se pratique le plus souvent sur
une photo ou une figurine de cire que l’on pique avec un objet saillant à
l’endroit correspondant à des blessures ou des maux que l’on cherche à infliger
à une personne.
Selon des mystiques, la possession
pourrait s’effectuer par « psychokinèse » [377],
c’est-à-dire par une tierce personne « démoniaque » qui, par une
transmission de pensée, inculquerait des mouvements incontrôlés à une victime.
Ceci n’a jamais été prouvé et la possession d’une personne correspond plutôt à une angoisse poussée à son extrême,
dans le cadre d’un état dépressif, chez une personne très superstitieuse.
Les possédées de Loudun
Le cas le plus connu de
« possession » est celui des
dites possédées ursulines de Loudun (1634), soit disant ensorcelées par l’abbé
Urbain Grandier. Ce-dernier, curé à Loudun, jeune, séduisant, beau parleur et
ami du physicien Gassendi fut accusé de sorcellerie par une religieuse de
grande famille, la sœur Jeanne des Anges. Celle-ci exhibait ses stigmates, se
contorsionnait durant des séances d’exorcisme, où elle avait entraîné d’autres
Ursulines, afin de faire condamner Grandier en l’accusant de les avoir
envoûtées. Dans cette affaire, Urbain Grandier fut accusé injustement, par ces
Ursulines simulatrices, de possession, et fut
condamné au bûcher le 18 août 1634 [378].
Ces pseudo-ensorcellements ont donné
lieu à d’abondants écrits depuis Savignien Cyrano de Bergerac (1619-1656),
jusqu’au livre de Michel de Carmona [379],
en passant par Aldous Huxley [380]
et Michel de Certeau [381].
Pour Aldous Huxley et Michel de Certeau, cette
« psychokinèse » des Ursulines provenait de dons surnaturels et
sataniques qu’aurait eu Grandier envers ces pauvres
« endiablées ». Pour nous et Savignien Cyrano de Bergerac, il
est évident que dans les couvents de femmes, les religieuses sont tourmentées
non par le diable, mais par la solitude et les tourments charnels.
Déjà en 1656, dans sa «Lettre contre les
sorciers » [382]
Savignien Cyrano de Bergerac doutait de l’ensorcellement des Ursulines, et
avait écrit : « c’est pourquoi je me moque de tous les énergumènes
d’aujourd’hui, et m’en moquerai jusqu’à ce que l’Eglise me commande de les
croire, car de m’imaginer que cette religieuse de Loudun et cette fille d’Evreux auraient été endiablées
parce qu’elles font des culbutes, des grimaces et des gambades ».
Comme l’a démontré Michel Carmona, l’affaire des
dites possédées de Loudun a été une machination de Richelieu pour abattre les
fortifications de Loudun devenue alors la première ville protestante de France
après la reddition de la Rochelle en 1628. Dans cette affaire, l’Eglise Romaine
cherchait aussi à éliminer physiquement l’abbé Urbain Grandier, pour ses écrits
contre le célibat des prêtres et son laxisme envers les réformés.
Exorcisme
L’exorcisme
est un rite religieux servant à chasser Satan ou d’autres
« esprits », d’un être humain, d’un lieu ou d’une chose. Le
rituel, pour un « grand exorcisme », est décrit dans un document de
27 pages de l’église catholique, destiné aux prêtres exorciseurs.
Lors d’un exorcisme, on
utilise de l’eau bénite, une croix, une bible. La cérémonie, qui peut durer
plusieurs heures, s’effectue accompagnée d’incantations, de prières et avec la
présence de proches de l’ensorcelé(e).
Dans des temps reculés, on
flagellait l’ensorcelé pour voir s’il était sensible à la douleur, car selon
les croyances de l’époque, un ensorcellement par le diable entraînait une
insensibilité à la douleur. Jusqu’au XVIIIe siècle, si l’exorcisme s’avérait
infructueux, la victime était étouffée et son corps était brûlé.
De nos jours, certains
font appel à des « exorciseurs amateurs », provenant pour la plupart
de sectes « évangéliques ».
La
plupart de nos ensorcelé(e)s sont en fait des malades mentaux, des drogués ou
des alcooliques, et un traitement actuel, plus psychologique ou psychiatrique,
peut les « déposséder ».
L’exorcisme existe aussi chez
les musulmans pour les femmes stériles, où certains imams cherchent à chasser
les djinns du corps de la possédée. Début 2005, une jeune fille marocaine de 19
ans est morte parce qu’un "imam", Abdeslam B., un Marocain de 60 ans,
tentait de chasser les djinns de son corps, à coup de fouet, d’eau absorbé de
force et de « purification », tout en lui maintenant la tête sous
l’eau. Les légistes concluent à un arrêt cardiaque, consécutif à des oedèmes
pulmonaires et cérébraux provoqués par l'absorption de 5 à 6 litres d'eau [383].
Dans le christianisme, la
« dépossession » s’effectue par des prêtres exorciseurs. Au sein de
l’église catholique existent encore quelques prêtres exorcistes. Les
exorcismes, fort rares de nos jours, se font maintenant discrètement.
La capacité de faire appel
à un être surnaturel omniscient et omnipotent pour qu’il vous aide à chasser
les démons d’une personne, d’un lieu ou d’une chose, n’a jamais été prouvée
scientifiquement. Donc, admettre l’existence de démons est considéré maintenant
comme une croyance.
Des exorcismes peuvent
s’avérer positifs car ils auront créé
un choc psychologique violent sur l’ensorcelé(e), ce choc pouvant, par certains
aspects, s’apparenter aux traitements par électrochocs.
L’auto-envoûtement peut
conduire à une transe comme lors de rites chamaniques, ou vaudous ou à l’extase lors de cérémonies religieuses. L’extase
peut être obtenue par des exercices physiques poussés à l’extrême, comme dans
les cas de longues processions ou des danses rituelles.
Par exemple, les derviches tourneurs, pour entrer
dans un état d’extase, dansent au son d’une musique rythmée en tournant sur
eux-même et suivant un cercle. Lors de ces séances, le derviche en transe se
sent immatériel et plus proche de Dieu. Nous rappellerons que l’ordre des
derviches tourneurs a été fondé à Konya (est de la Turquie) au XIIIe siècle par
le poète soufi Djalal-Din Rûmi, Jalal Ud Din Rumi, Djalāl
al-Dīn Rūmī, Djalal ed-Din Rûmi, Djalal-e-Din
Mohammad Molavi Rumi ou Djalaleddine Roumi (1207-1273), qui prendra
le nom de Mevlana Jeladdin Rumi [384].
De même, lors de processions catholiques longues et
harassantes, le dévot peut ressentir un état d’extase, c’est ce que nous avons
observé, nous-même, à Lourdes un soir de 15 août.
La transe qui s’écrit aussi « trance »
vient du vieux français transir signifiant passer, partir. Entrer
en transe, c’est donc partir pour un grand voyage
« psychophysiologique » [385].
Dans une transe, l’individu entre dans un état de conscience entre l'état
d'éveil ou celui du sommeil, durant lequel il se « déconnecte » plus
ou moins, du monde extérieur.
En état de transe, l’imaginaire servirait de vase
d’expansion à « l’instinctivo-moteur » [386].
Il faut distinguer la transe produite
artificiellement de l’hystérie que le Larousse de la médecine définit comme
suit :
« névrose caractérisée par une disposition
particulière à exprimer par des manifestations corporelles des conflits
affectifs inconscients.
On constate que la personne en transe [387]
1) n’est pas dans son état habituel,
2) est en proie à certains troubles
neurophysiologiques,
3) ses facultés physiques sont souvent accrues. »
La mythologie
grecque raconte que la Pythie dans son antre, à Delphes, entrait en transe pour
donner ses oracles [388], en des termes hermétiques,
que les prêtres interprétaient selon leur bon vouloir.
Par contre la transe, que l’on observe chez les
chamanes et les adeptes vaudous est proche d’un phénomène épileptique.
Une musique rythmique peut être la cause du
déclenchement d’une transe, comme on a pu l’observer dans les phénomènes de
transes collectives constatées lors de « rave parties » avec
des participants drogués, sous l’influence d’un rythme techno.
Cette transe peut débuter par des danses rituelles
où l’initié se livre à toute sorte de contorsions, balancements, mouvements
rapides ou rotatifs de la tête ou du cou. Ces exercices sont amplifiés et
accélérés par des absorptions de drogues et d’alcool, comme dans le cas du
chamanisme ou du culte vaudou (voir ci-après).
Depuis une vingtaine d’années a
réssurgi en Afrique équatoriale de l’Ouest surtout au République Démocratique
du Congo (RDC, anciennement Zaïre) des rites sataniques, au nom du Christ par
des « prêtres » d’églises évangéliques.
Au RDC, « l’Eglise du comportement
spirituel » exorcise des enfants en les frappant ou/et en leur
mettant du piment dans les yeux. Au préalable, on fait jeûner pendant plusieurs
jours, ces enfants « exorcisés », ce qui contribuer à les diminuer
physiquement. Ceci pour chasser un hypothétique diable censé
« possédé » ces pauvres enfants.
Ces exorcismes sur des enfants ont
lieu avec l’accord des parents. Souvent aussi ces parents cherchent, par un
exorcisme, à se débarrasser d’un enfant qui ne leur convienne pas, d’un enfant
perturbé, déficient, rêveur, qu’on dit possédés par le diable, ce que les
africains de l’Ouest appellent kinduki. Dans certains cas, certains
parents africains, craignant l’imprégnation de la culture occidentale chez leur
enfant, les font exorciser ou préfère les renvoyer en Afrique (RDC …).
Ces ‘soit-disant prêtres’ sont de
véritables charlatans et escrocs, car ces exorcismes ne sont pas gratuits et
les sommes demandées ne sont souvent pas négligeables.
Rites religieux de transe
La transe chamaniste [389]
Le chamanisme[390]
peut être défini comme une mystique, une magie, une religion au sens large du
terme. Il est répandu depuis des millénaires, selon différentes variantes, de
la Sibérie, en passant par le Tibet, en Amérique centrale dans les communautés
amérindiennes et jusqu’en Amérique du sud (Colombie, Brésil etc. …).
Dans toutes ces communautés chamaniques, il y a un
directeur de pensée, le chamane [391],
qui est à la fois prêtre, magicien, médecin et l’organisateur des cérémonies de
transe.
Certaines
formes de transes chamaniques sont extatiques, mais d’autres, au contraire, se
manifestent avec des agitations et des cris.
Les
déclenchements de la transe sont très variables d’un groupe chamane à un autre.
Pour un chamane Yakoute (de la région orientale, au Nord est de la Sibérie),
lors du « voyage », il regarde tout d’abord fixement le feu d’un
foyer, bâille bruyamment, pousse des hoquets spasmodiques, puis il est secoué
par des tremblements violents, son visage pâlit, puis il se laisse tomber pour
s’endormir [392].
Un
candidat chamane doit avoir une révélation et se sentir appelé par les
« dieux ». Durant ses transes et « voyages », il voit la
nature, les animaux, ses proches, d’une nouvelle manière. Il obtient cet état,
par de nombreuses périodes de jeûne et d’isolement, souvent après l’absorption
de produits hallucinogènes délivrés par ses aînés.
Pendant ce « voyage », où « l’esprit
quitte le corps », le chamane voit (ou dit voir) des paysages irréels, des
démons. Et il affirme avoir des communications avec les défunts.
La transe chamanique ou vaudou, doit être plutôt
considérée comme un processus hypnotique profond plutôt que de l’hypnose. La
transe chamanique aboutit souvent au sommeil. Elle est
« auto-programmée » par soi-même, tandis que l’hypnose est provoquée
par une tierce personne, et elle est de courte durée.
Le vaudou est un culte
animiste originaire de l'ancien royaume du Dahomey (Afrique de l'Ouest). Il est
toujours largement répandu au Bénin et au Togo, comme dans le célébre marché
des féticheurs à Lomé.
A partir du XVIIe siècle,
les esclaves originaires de cette région d'Afrique répandirent le culte vaudou
aux Antilles et en Amérique. On le retrouve donc sous différentes formes à
Cuba, en Haïti, au Brésil ou encore aux États-Unis, en Louisiane surtout. Au
contact du christianisme pratiqué par les colons français, leur religion s’est
en partie christianisée. Mais il lui est resté un fond animiste, et elle a
conservé une pratique de la sorcellerie.
Le vaudou actuel est un syncrétisme entre une magie,
parfois proche de la magie noire, et du christianisme [393].
Le vaudou est toujours une religion très populaire
en Haïti et dans les villes américaines où les Haïtiens ont émigré. En Haïti,
où le vaudou est rentré dans les mœurs des habitants, ces rites sont fréquents
et conduisent parfois à pratiquer certaines formes de violence.
Le Vaudou ou vodou est le culte, mais parfois ce mot est employé
dans l’acception d’une personne pratiquant ce culte.
Un homme possédé et contrôlé
par un « sort », un homme prétendument contrôlé par les
« morts », ou encore un revenant, est appelé « zombi »,
dans le vaudou.
Dans le Larousse du XIXe
siècle, le vaudou est décrit ainsi :
« Culte africain que les nègres ont importé en
Amérique. Dieu qui est l’esprit de ce culte.
Individu qui pratique ce culte.
En Amérique centrale et au Brésil, les initiés vaudous
forment des sociétés secrètes placées sous la vocation d’un être tout puissant
et surnaturel qui gouverne toute chose d’ici bas. ».
Comme nous l’avons vu plus
haut au paragraphe « hallucinations », les adeptes du vaudou sont
soumis au cours de leurs cérémonies à des transes collectives.
Lors de séances vaudous, les participants sont en
transe et il y a des sacrifices d’animaux, généralement des poulets.
La magie des sorciers vaudous utilise de la
« colle de poissons », des hallucinogènes qui peuvent immobiliser une personne plusieurs jours.
Ces produits sont parfois administrés sur le crâne,
à des doses plus faible, et, sous un effet conjugué d’alcool et de drogues, la personne entre alors dans
une transe profonde.
La
sorcellerie a été liée à une possession démoniaque. En effet, jusqu’au
XIXe siècle, les possédées étaient les soi-disant victimes du diable et de ses
complices, sorciers et sorcières.
La sorcellerie a des origines très anciennes et
païennes, on trouve ses origines dans le délire de possession. Pour
quelques maladies, certaines personnes croient le malade habité par un être
surnaturel (tel le diable, le démon etc. ..). La sorcellerie servait aussi à asservir autrui et « commander aux
forces du mal ». Elle utilisait et utilise encore, dans ses réminiscences
actuelles, des formules et gestes incantatoires destinés pour certains à
conjurer un « mauvais sort ».
Une des formes les plus dangereuses de la
sorcellerie est le satanisme ou culte de Satan. Il est toujours
lié à un rejet du christianisme. Les satanistes ont un certain nombre de
symboles comme le pentagramme [394],
inscriptions anti-chrétiennes, croix renversées, chiffres démoniaques etc. ...
Les rituels satanistes, d'une obédience à l'autre varient peu, malgré
les différences doctrinales qui opposent satanistes et lucifériens. Ils sont
ordonnés selon un calendrier inspiré des traditions druidiques. Ils peuvent
aller, jusqu'aux actes criminels (messes noires, profanations de cimetières,
viols, tortures et sacrifices d'animaux, voire d'humains) [395]
[396]
[397]
[398].
Dans sa forme actuelle, le satanisme se mâtine très souvent de références
païennes et nationalistes, aux relents antisémites.
Certains alchimistes, par la fabrication de certains
philtres, ont été accusés de sorcellerie et plusieurs ont terminé sur le
bûcher.
Au XVIIe siècle, la sorcellerie a été marquée par
Catherine Deshayes, épouse Monvoisin et surnommée La Voisin, dans l’affaire des
poisons. La Voisin était aussi une astrologue, une alchimiste, et une affairiste. Elle aurait abusé de la confiance de
louis XIV pour organiser à son insu et secrètement des messes noires avec
l’abbé Guibourg et sans doute des empoisonnements par des philtres. Après un
procès lors duquel 300 personnes furent bannies, elle fut condamnée à être
brûlée vive en 1680 [399].
Les « personnes possédées » étaient
généralement des femmes victimes de machinations de sorcier(es) ou d’hommes
politiques. Pour l’église, tout possédé(e) devait être exorcisé(e) par un
prêtre exorciseur pour enlever les mauvais esprits de son corps. Selon des
sources discrètes, il y aurait auprès de l’Eglise catholique environ 70 prêtres
exorciseurs dont l’âge serait canonique, et dont les exorcismes seraient de
plus en plus rares. A ce jour, l’Eglise ne forme plus de prêtre exorciseur.
En Orient, en Occident et en
Afrique sous la forme du vaudou, la sorcellerie est souvent associée à la
magie, et surtout à la magie noire.
En Occident, la sorcellerie
a été une réaction secrète et mystique contre la religion omniprésente et
puissante qu’était le christianisme [400] [401].
Les bulles pontificales, à l’origine, visaient d’ailleurs, surtout les
supposées sorcières.
Dans
le cas de Jeanne d’Arc, l’accusation de sorcellerie contre elle a été surtout
un prétexte pour l’abattre politiquement et la discréditer.
Les principaux crimes
reprochés aux sorcier(e)s étaient les
suivants :
- Reniement de Dieu (oh non !) ou adeptes d’une
religion contraire à la religion officielle.
Des protestants ont été condamnés pour sorcellerie
lorsque le pouvoir a changé de camp et est passé aux catholiques. Ceci a été le
cas à Bamberg (Allemagne), Bergheim [402]
(Alsace), ainsi que pour de nombreux Juifs. On les accusait alors de :
- Blasphème.
- Pacte avec le diable et vénération de celui-ci, ou
encore de copulation avec ce dernier.
- Inceste.
- Consommation de chair humaine.
- Ensorcellement.
Des filles mères, des femmes
répudiées par leur mari, des femmes peu ou pas dévotes, « émancipées »,
ont été accusées de sorcellerie. Leur sort fut d’être brûlées vives après avoir
été « questionnées » (i.e. torturées). Mais quelque fois, les
victimes avaient la chance d’être étranglées avant l’embrasement du corps.
A part quelques exceptions
de vraies praticiennes de la magie noire qui furent brûlées, le bûcher fut la
fin funeste pour beaucoup d’innocentes, comme à Bergheim (Bas-Rhin) où,
entre1582 et 1683, quarante femmes furent torturées, jugées et brûlées pour
faits de sorcellerie.
Au XVIIe siècle, c’est en
Alsace, en Lorraine et au Bade-Wurtemberg, où les religions catholique et
réformée s’affrontèrent violemment, que l’on trouve des procès en sorcellerie
massifs. A Bamberg, 600 prétendus sorciers et sorcières furent brûlés. A
Würzburg, de 1623 à 1631, le prince évêque Philippe Adolf von Ehrenberg fit
brûler 900 personnes. A Nancy, un juge s’est vanté d’avoir envoyé 800 personnes
au bûcher, en 16 ans [403].
A Toulouse, siège de l’Inquisition, 400 prétendus sorciers sont aussi morts
dans les flammes.
A Paris, c’est sur l’actuelle place Maubert, qu’ont
eu lieu les innombrables bûchers de « sorcières »,
« sorciers » et renégats, durant les XVI° et XVII° siècles. En
Angleterre, à cette même période, contrairement à la France, l’Italie,
l’Espagne et l’Empire germanique, les sorcières n’étaient pas brûlées vives,
mais pendues au préalable.
La radiesthésie, c’est une
réceptivité particulière à des radiations qu’émettraient certains corps. Cette
chose n’a jamais été vérifiée, et encore moins quantifiée par une observation
instrumentale.
On distingue les radiesthésistes à la recherche
d’eau (les sourciers) et ceux qui opèrent sur carte géographique ou photos pour
la recherche d’individus.
Dans l’antiquité la plus reculée, la baguette fut un
signe d’autorité, mais aussi un instrument de divination, c’est pourquoi on
distingue la sourcellerie de la recherche divinatoire.
D’après Michel Eugène Chevreul (1786-1889), selon
une légende, l’utilisation de la baguette en radiesthésie divinatoire viendrait
de Chine. En effet, un bas relief de l’an 147 montre l’empereur Yu, qui régnait
vers 2000 avant JC, tenant à la main une baguette pour détecter des objets
cachés.
La sourcellerie, ou recherche de sources d’eau, est
une branche de la radiesthésie.
Les sourciers opèrent traditionnellement avec une
baguette fourchue, originellement en coudrier. De nos jours, on trouve des
baguettes métalliques ou des pendules.
Les sourciers utilisent habituellement une baguette
fourchue, mais parfois une antenne de Lecher (détecteur d’ondes hertziennes) ou
un pendule.
Dès qu’une source ou une nappe souterraine est
détectée à proximité, le sourcier désigne l'emplacement de l'eau par l'intermédiaire
de sa baguette qui s’agite.
Cette baguette fourchue a les extrémités qui peuvent
d’abaisser ou se lever selon la volonté du manipulateur. Le terme
« baguette » n'est
d’ailleurs pas un mot approprié, puisqu'il s'agit en fait d'une fourche coupée
dans une branchette de noisetier [404],
qui, bien que partant d’une base commune, bifurque aux extrémités tenues en
main.
Le choix du noisetier comme matériau vient de ce que
ce bois est souple et flexible. Ses qualités, purement mécaniques, facilitent
un bon fonctionnement de la
manipulation. Certains sourciers, pour marquer leur personnalité, utilisent
d’autres bois, ou des instruments en acier. Mais dans tous les cas le diamètre,
de la baguette doit rester faible, et
l’ensemble suffisamment souple pour pouvoir se courber sans trop d'efforts.
Lorsque de l’eau est supposée être détectée, la
fourche se courbe, et la baguette en se déplaçant décrit un angle droit en
direction de la région à fouiller, sans mouvement apparent des mains du
manipulateur.
La question venant immédiatement à l’esprit de toute personne sceptique est
« pourquoi les mains ne bougent-elles pas ? » La réponse vient de ce
que la fourche est tout simplement soumise à la flexion que lui impriment les
deux mains.
Le système étant symétrique, l'équilibre dans le
plan qui passe par les deux mains est maintenu. Toutefois lorsque les deux
mains s'alignent, l'équilibre dans le plan vertical de symétrie devient
instable, ainsi les deux mains constituent une charnière dont la moindre
crispation peut déclencher le mouvement vers le haut ou vers le bas de la
baguette. En fait, c'est par le léger déplacement croisé de la base du pouce et
de celle de l'auriculaire que le mouvement est produit.
Comme le mouvement de la baguette est rapide et
important, celui de la main reste imperceptible pour l'œil de l'observateur,
trop concentré sur ce qui bouge réellement et ne tenant pas compte du mouvement
insignifiant à l’autre bout de la baguette. Le spectateur peut même avoir
l'impression que le manipulateur s'oppose au mouvement de la baguette alors que
c'est lui qui le provoque.
L’utilisation du pendule conduit à des remarques
analogues.
Selon H Broch [405] : « A ce jour
aucune expérience scientifique n'a mis en évidence la possibilité de détecter
de l'eau au moyen d'une fourche de bois ».
Toute cette mise en scène n'interdit naturellement
pas à un sourcier, ni d'ailleurs à un géologue, de déceler une quelconque
présence d'eau souterraine grâce à de nombreux indices appartenant au champ de
la connaissance objective... Autrement dit : une connaissance approfondie de la
géologie, de l'hydrologie et de la botanique permettra de trouver plus sûrement
de l'eau qu'une dextérité mise au service d'une pratique magique et non prouvée.
Les expériences, très nombreuses, menées jusqu'à ce jour, ont toutes montré
et confirmé que les pouvoirs revendiqués par les sourciers n'existent pas, et
qu’ils peuvent être considérés, au mieux, comme des hydrogéologues empiriques [406]
...
Dès 1833, Chevreul [407] se montra très sceptique
vis-à-vis des radiesthésistes et des sourciers.
Chevreul soutenait que la pensée pouvait diriger des
mouvements musculaires inconscients, et par conséquent déterminer des
déplacements qu’on s’imagine dépendre d’une force extérieure.
En effet, en aveugle les yeux bandés, les mouvements
inconscients n’ont jamais lieu.
« Deleuze me parla dans mon laboratoire du
pendule de Fortis et d’Amoretti et me suggéra le désir d’essayer à en
reproduire les effets. C’est ce que je fis aussitôt. En communiquant les
résultats de mes essais à Oersted (1777-1851), célèbre savant danois, un des
pères de l’électromagnétisme avec Ampère et Faraday, qui suivait à Paris l’impression de la traduction française de
ses recherches sur l’identité des forces chimiques, et avec lequel j’avais de
fréquents entretiens. Oersted, après avoir eu connaissance de ma lettre à
Ampère (à Copenhague), m’écrivit qu’il partageait complètement ma manière de
voir (pages 152 et 153) ».
Dans son rapport de 1854, Chevreul conclut ainsi sur les baguettes divinatoires et pendules explorateurs :
« Quelle objection peut-on me faire ?
Quelle influence la vue pourrait–elle exercer si le mouvement du pendule était
à la fois par un corps et par un fluide qui serait en nous.Evidemment rien.
Suis-je le seul auquel un bandeau sur les yeux ait enlevé la faculté d’agir sur
le pendule ? Non
Le général Planta, grand partisan du magnétisme, en présence de MM Ampère [408], Ballanche et Dugas-Monthel, le traducteur d’Homère, après nous avoir montré le pendule oscillant de droite à gauche et de gauche à droite, suivant le doigt de la main libre qu’il lui présentait, fut stupéfait lorsqu’il reconnut son impuissance après que ses yeux avaient cessé de voir les oscillations du pendule » (page 191).
« Comment des idées mystérieuses se sont
attachées à la baguette ? Je l’ai dit en montrant que, dans l’antiquité la
plus reculée, elle était signe d’autorité, de puissance, de commandement et
enfin, un instrument de divination. C’est comme tel qu’elle fut employée à
rechercher les métaux vers le XV° siècle, et les eaux souterraines dans le
XVII°. Les explications qu’on a données de son mouvement rentrent dans deux
catégories fort différentes :
La première comprend ce qui rattache ce mouvement au
monde moral, à une cause spirituelle, qui peut être Dieu, les anges, le démon
ou encore l’esprit de l’homme.
La seconde comprend les explications qui se
rattachent au monde physique. ».
En effet d’après des propos de M. Eugène Chevreul,
que Michel Rouzé a approuvés, les déplacements de la baguette ou du pendule ne
font qu’amplifier des mouvements musculaires inconscients, ils visualisent la
réception du visage.
On y croit toujours !
Il est aisé, de nos jours, de recueillir dans les
campagnes de nombreuses anecdotes sur l’efficacité de la sourcellerie. Mais une
collection d’anecdotes n’est pas une preuve.
Les critiques de Chevreul renforcèrent, dans le
public cultivé français, l’idée que les radiesthésistes étaient victimes de
leur propre imagination. Toutefois, certains scientifiques de renom ont cru à
la radiesthésie, citons entre autre Yves Rocard [409] et Edouard Branly [410].
Selon Yves
Rocard [411], la sourcellerie
s’expliquerait par la présence de magnétite dans le cerveau, qui détecterait de
faibles variations du champ magnétique dues à la présence d’eau souterraine. Il
ne prétend pas (c’est difficile à soutenir pour un physicien !) que des
forces occultes agissent directement sur la baguette. Il souscrit donc à la
vision de Chevreul, à savoir que ce sont des petits mouvements des mains qui agissent
sur cette baguette, mais il pense que c’est la détection des variations
magnétiques que le système nerveux du sourcier transmet aux muscles concernés.
Des cristaux de magnétite (Fe3O4) existent en effet
dans le cerveau humain, mais en quantité très faible. Il semble cependant
fortement improbable que cette faible présence de magnétite dans le corps
humain suffise à détecter une infime variation du champ magnétique terrestre.
Ce n’est certes pas impossible, mais une preuve directe convaincante n’a jamais
été apportée, ni par Rocard, ni par personne d’autre.
Enfin, Branly a écrit dans sa préface de l’ouvrage
de l’abbé Mermet : « J’ai parcouru votre travail, je ne puis
formuler aucune critique, vous cherchez la vérité ». L’abbé Mermet [412] était le président de la
société des amis de la radiesthésie, dans les années 1930. Ce livre est encore
une référence pour de nombreux radiesthésistes, et même pour une universitaire,
Anne Nosal Jaeger, qui a soutenu une thèse d’ethnologie [413] en 1998, à la faculté de
Strasbourg, sur les sourciers alsaciens [414].
Dans cette thèse, on ne trouvera aucun essai
d’explication rationnelle mais une désinvolture vis-à-vis du rapport de
Chevreul et une admiration béate devant les « exploits » de certains
sourciers.
Pour les
recherches d’individus sur photos ou cartes, les radiesthésistes opèrent avec
un pendule constitué d’une toupie métallique accrochée à un fil.
Le pendule explorateur est utilisé par
les radiesthésistes dans un but divinatoire pour trouver des indices sur une
personne enlevée ou perdue. Cette recherche se fait d’après des cartes, photos
et vêtements relatifs à la personne disparue.
Encore de nos jours ,de nombreux médiums
se proposent d’apporter leur aide à la police dans la recherche de personnes
disparues.
Dans l’affaire de la petite Marion
disparue en 1997,la police a reçu plus de 4000
offres de recherches mais à ce jour aucune n’a permi de retrouver des
indices sérieux pour retrouver Marion
Le pendule explorateur est accroché à un fil entre
30 et 50 cm selon les pendules. Les formes sont sphériques ou cylindriques à
base semi-conique.
Les pendules sont en bois de buis, différents
métaux, améthyste, hématite etc.
L’usage du pendule explorateur n’est pas moderne,
comme beaucoup de gens le croient, et remonte à plusieurs siècles [415].
Voici comment ils ont procédé : « sur un plateau
étaient gravées les 24 lettres de l’alphabet, séparées par des intervalles
égaux. Debout au-dessus, quelqu’un instruit dans la science des cérémonies religieuses
après s’être concilié par certaines prières la protection du dieu qui inspire
les prophéties, fait balancer un anneau suspendu au dais, lequel anneau est
tressé d’un fil très fin. Cet anneau sautant et tombant dans les intervalles
des lettres selon qu’elles s’arrêtent successivement, compose des vers
héroïques répondant aux questions posées. Nous demandâmes quel serait le
successeur du prince actuellement régnant. L’anneau ayant touché dans des bonds
deux syllabes THEO, quelqu’un de l’assistance s’écria que la destinée désignait
Théodore ».
Cette doctrine des partisans du magnétisme animal et
de la radiesthésie n’est fondée sur aucune vérification
scientifique.
Les signaux
observés sont généralement des signaux parasites de radio-transmission, d’antenne
relais etc., et ceux-ci n’ont rien à voir avec une émission par un individu ou
un objet.
Doctrine due à Franz Anton Mesmer (1734-1815), selon laquelle il
existerait un fluide universel dans les mondes animal, minéral et végétal.
D’après Mesmer, ce fluide universel peut se transmettre d’un sujet à un autre,
ou passer du monde animal au monde minéral et réciproquement [416].
Cette idée de magnétisme est née au XVIIe siècle avec
les expériences d’électrisation statique obtenues en frottant avec des
matériaux comme la peau de chat. En effet, en
ce siècle, il y avait confusion entre électrostatique et
électromagnétisme. Le développement au XVIIIe siècle en Angleterre d'aimants
permanents en « acier-carbone ? », plus puissants que les aimants
naturels renouvela l'intérêt du possible pouvoir de guérison des aimants. Les
débuts de la magnétothérapie sont dus à
Maximilian Hell, professeur d'astronomie à l'Université de Vienne. Hell
revendiquait plusieurs guérisons grâce aux aimants, mais il fut rapidement
éclipsé par un ami qui lui emprunta ses aimants pour traiter une jeune femme
souffrant d'une maladie mentale sérieuse. L'ami en question était Franz Anton
Mesmer. Mesmer, dès 1776, établit sa théorie universelle du "magnétisme animal".
Bien qu'il utilisât, la première fois, de véritables aimants, il
"découvrit" qu'il pouvait tout "magnétiser" (papier, bois,
cuir, eau) tout en produisant le même effet sur les patients. Il en conclut que
le "magnétisme" résidait en fait en lui, les divers matériaux aidant
seulement à drainer le flux de ce "fluide universel" de lui vers ses
patients, passant ainsi de la théorie du "magnétisme minéral" à celle
du « magnétisme animal ». D’après ses premières expériences sur des
animaux, Mesmer prôna sa doctrine pour un fluide universel se transmettant d’un
sujet à un autre. Dans le cas des humains, le patient apeuré par cette
machinerie d’aimants entrait en convulsions, et pour Mesmer cela correspondait
à une distribution harmonieuse du fluide dans le corps.
A Paris, en 1778, Mesmer fit les
expériences suivantes. Il soutenait que les astres produisaient un fluide qui
exerçait une action directe sur les corps animés, et que le même effet pouvait
être rendu par un aimant ou par l’application des mains sur le corps. Il
réunissait des malades autour d’une grande cuvette ou d’un baquet rempli de
bouteilles chargées d’un « magnétisme animal » par le frottement des
mains de l’opérateur. Il mettait les malades en communication avec le baquet au
moyen de tiges de fer et de cordes. Souvent les malades apeurés avaient des
crises de nerfs, et Mesmer considérait ceci comme un effet du fluide
magnétique. Mesmer effectua ces séances à Paris de 1778 à 1783 à l’hôtel Moufle
(16 place Vendôme), qu’il avait loué. Mesmer eut tant d’audience à Paris, qu'en
1784, Louis XVI mit en place une Commission Royale chargée d'évaluer la réalité
du phénomène et des déclarations concernant le fameux « magnétisme
animal» [417] [418].
Cette
commission composée, d'une part, de membres de l'Académie des sciences, et
d'autre part, de membres de la Société Royale de médecine, comprenait, entre
autres, Antoine Lavoisier, Benjamin Franklin, Bailly et le docteur Guillotin.
Ces commissions se livrèrent à une étude très consciencieuse, décrivant une
quantité de phénomènes hypnotiques, et constatèrent même certains éléments
curatifs. Mais le rapport conclut à l'inexistence du "fluide
universel", insista sur le rôle de l'imagination et alla jusqu'à dire :
"L'imagination sans magnétisme produit des convulsions [...]. Le
magnétisme sans l'imagination ne produit rien." Ils conduisirent une
série d'expériences et conclurent que tous les effets observés pouvaient être
attribués au pouvoir de la suggestion, et que "la pratique de la
magnétisation est l'art d'augmenter l'imagination par degrés" [419].
Thomas Jefferson, étant arrivé à Paris peu après que la commission fit son
rapport, nota dans son journal : "Le magnétisme animal est mort,
ridiculisé." Mesmer quitta la France, en 1783, pour l’Angleterre, où
il mourut dans l’indifférence générale, en 1815. Il est à noter, que Jussieu, présent dans cette commission, refusa de
signer ce rapport, et rédigera un autre rapport, favorable aux doctrines de
Mesmer [420]. En 1806,
Deleuze un collaborateur de Jussieu et
de Chevreul , au Muséum National d’histoire naturelle[421]
, publiera une histoire du magnétisme animal, dans l’esprit du rapport de
Jussieu [422].
La pseudo-thérapie magnétique ou
magnéto-thérapie, de nos jours.
Ces doctrines sont dépourvues de tout fondement scientifique et dans la plupart
des salons de médecines alternatives on vante leurs mérites
En magnétothérapie on produit un champ
magnétique par un aimant ou un solénoide alimenté par un courant électrique
alternatif
Les aimants en ferrite ou en terre rare,
contrairement aux matériaux magnétiques tels qu'acier ou alnico, ont une grande
résistance à la démagnétisation, ce qui permet à des disques très fins d'être
magnétisés facilement
Ces aimants recouvert d’une matière
plastique peuvent être appliqués sur le
corps, Certains vendeurs recommandent d'appliquer des patchs
magnétiques directement sur l'endroit douloureux, là où vous
souffrez pour "re-polariser les cellules de votre corps, favoriser une
bonne circulation énergétique et libérer les blocages, source de nombreux maux" , tandis que d'autres recommandent
d'appliquer des patchs sur les points d'acupuncture u
de chakra. On trouve aussi des ceintures magnétiques et des sous vetements , contenant 16 aimants ou plus, et qui
prétendent soulager les douleurs du dos, et
tout le corps, y compris les mains, poignets, coudes, genoux, chevilles
et pieds. Pour les pieds les semelles magnétiques sont particulièrement
populaires et pour les maux de tête, migraines, vous avez le choix entre un
bandeau magnétique, des boucles d'oreilles magnétiques ou des colliers
magnétiques.[424]
Une société, commercialisant des colliers magnétiques,
recommande particulièrement de le mettre dès que le mal de tête survient et de
l'enlever dès qu'il a disparu. Dans ces cas, la solution des maux de tête
s’expliquent par un effet placebo. Ces colliers,
bracelets ou boucles d'oreilles sont faits à base d'alliages riches en cuivre,
argent et en or, et commercialisés sous la double étiquette de bijoux à la mode
et thérapeutiques. Il est à noter que ces
objets forts beaux, comme la bague de Ré, contiennent peu de métaux magnétiques et auraient plutôt des propriétés
électrostatiques.
Dans
un de ces catalogues, on affirme que les boucles d'oreilles
« magnétiques » "stimulent les centres nerveux associés aux
douleurs de la tête et du cou", que les bracelets
« magnétiques » "agissent sur le champ énergétique du corps"
( ?) et "Corrigent les déséquilibres énergétiques apportés par une
contamination électromagnétique ou les modifications atmosphériques."
Ce charabia ferait sourire, si ces objets n’étaient pas vendus fort chers à des
crédules. Il y a d’ailleurs eu plusieurs procès contre ces charlatans, dont le plus célèbre fut
celui de Danielle Gilbert pour la bague
de Ré [425]
[426].
Dans une notice prise au salon
de « Vivre autrement », nous avons relevé les absurdités
suivantes dénouées de vérité scientifique,car aucun scientifique n’oserai dire
que le pôle Nord d’un aimant posséde un potentiel électrique négatif.
En B-A B-A de l’électricité, un
potentiel est toujours défini par rapport à une référence.
" Le pôle Nord possède un potentiel
électrique négatif et le sud un positif. Il a été établi que le devant et le
côté droit du corps humain sont positifs, le dos et le côté gauche sont
négatifs. Qu'il faut donc appliquer les pôles Nord des aimants sur le côté
droit et les pôles sud sur le gauche ".
Cependant, une étude fut réalisée dans les locaux de
4 hôpitaux par le Professeur Marcel-Francis Kahn, rhumatologue, dans le but de
vérifier l'efficacité d'aimants "médicaux" vendus par les
Laboratoires Ponroy, produit connu et vendu par milliers sous le nom "d'aimants
anti-douleurs Eporec". Dans 3 de ces hôpitaux les résultats étaient
concordants : un faux aimant donnait les mêmes résultats qu'un Eporec. Seul
l'hôpital Saint-Jacques, bien connu pour ses militants des médecines douces "qui
ont d'ailleurs transgressé le protocole", selon le Professeur MF Kahn,
a conclu en faveur de la marque. Bref, ce test fut négatif, pour la
magnétothérapie. Une autre étude en double-aveugle fut réalisée, avec des
colliers magnétiques cette fois-ci, qui donna les mêmes résultats sur
l'inutilité des produits pour soulager les douleurs du cou ou de l'épaule (Hong
Kong 1982).
Deux autres études, mieux structurées et faites sur
une plus longue période de temps, se sont elles aussi avérées négatives.
Tout ceci est, bien sûr, des élucubrations sans
justificatifs scientifiques mais dans un but très mercantil . Il est à noter
que pour éviter d'avoir des problèmes
avec les autorités sanitaires ou de la santé, la plupart des fournisseurs ne
font ressortir que le "soulagement" ou le "bien-être" issu
de l'application de ces produits, et parfois même spécifient "qu'ils
n'ont aucune prétention médicale".
La
magnéto-thérapie est aussi employée par certains vétérinaires dans le
traitement des chevaux de race. Un cheval de race blessé représente une perte
potentielle, ce qui pousse les propriétaires à recourir à la "médecine
alternative" pour des traitements vétérinaires, des matelas magnétiques
pour certains problèmes de genou, la couverture magnétique, les couvre-sabots
magnétiques, etc... tout est bon à prendre pour les entraîneurs, ainsi que pour
quelques vétérinaires.
Certaines notices d’aimants parlent que les champs magnétiques attirent le sang, à cause
du fer présent dans l’hémoglobine.
Il faut se rappeler que le fer présent dans
l’hémogloglobine n’a pas de propriétés magnétiques il a été montré que beaucoup
d'organes comme le cerveau contenaient une petite quantité de matériaux
fortement magnétiques, habituellement de la magnétite (Fe3O4).
Les déclarations
les plus folles de la magnéto-thérapie, comme celles concernant les
pseudo-guérisons de cancers uniquement en portant des aimants autour du cou,
sont non seulement un ramassis d'absurdités mais aussi extrêmement dangereuses,
étant donné qu'elles peuvent détourner des patients des traitements de la
médecine scientifique, qui seule fait ses preuves. Les bijoux magnétiques et la
plupart des produits de magnéto- thérapie sont probablement inoffensifs au-delà
de la dépense d'argent qu'ils impliquent (souvent sans rapport avec
l'efficacité réelle de l'objet, ni avec son prix de revient), mais le marché
est énorme et juteux. Il est facile de vérifier l’inéficacité de cette pseudo
médecine, en mettant sur votre corps à l’endroit où vous ressenter des douleurs,
des petits aimants de fermetures de portes ou même des magnets. Vous ferez
ainsi des économies en achetant des
petits aimants, plutôt que des grigris magnétisés.
Certains centres de
médecines alternatives préconisent de soigner certaines maladies comme les
cancers en magnéto thérapie par champs
inductifs produits par des solénoïdes
DOC à mettre enforme
Par
exemple un appareil de magnétothérapie,
simple d’utilisation, qui fonctionne sur la base de l'émission de champs
magnétiques à basse fréquence. Il permet d’effectuer des traitements sur tout
le corps grâce aux solénoïdes fournis. 40 programmes préétablis couvrant les
applications essentielles. Fonctionne sur secteur. Livré avec mallette de
transport pour une utilisation à domicile. Se combine aux modules Physio 2 et
Biosonyc.
Programmes : 1. Fractures - 2. Retard de consolidation - 3. Pseudo-arthrose - 4. ostéoporose - 5. Arthrite - 6.
Periartrite - 7. Arthrose - 8. Distorsions - 9. Luxations - 10. Torticolis -
11. Contusions - 12. Contractures - 13. Etirements / Coups secs - 14. Myosite -
15. Sclérose multiple - 16. Tendinites - 17. Tunnel carpien - 18. Bursite -19.
Epicondylite - 20. Métatarsalgie - 21. Cervicalgie - 22. Lombalgie - 23.
Sciatique - 24. Névralgie de la tête - 25. Névralgie du corps - 26. Parésie -
27. Escarres - 28. Lésions pathologies cutanées - 29. Affections
uro-gynécologiques - 30. Règles douloureuses - 31. Gastrite - 32. Hémorroïdes -
33. Colite ulcéreuse - 34. Néphrite - 35. Pathologies vasculaires - 36.
Migraine - 37. Asthme bronchique - 38
L’eau magnétisée
Dans les salons de médecine alternative, on nous
vante de plus en plus souvent les vertus de l’eau qu’on a magnétisée par des
aimants .Ceci est absurde car si les molécules d’eau possédent un dipole
électrique ,il faut appliquer un champ électromagnétique de grande fréquence
pour obtenir un phénomene de relaxation diélectrique. Cette propriété est
utilisée dans les fours à micro-ondes où l’eau est soumise à des ondes de
fréquence 2,45 gigaHz. A ces fréquences les dipoles d’eau sont en rotation dans
le milieu ce qui provoquent par frottement visqueux dans le milieu un
échauffement.
La vertue des aimants pour magnétisée l’eau est une
escroquerie ,mais par un effet électrostatiques certaines particules présentent
dans l’eau peuvent s’agglomérer et précipiter.
Selon les doctrines
de base de la radionique, un individu, un organisme ou un objet émet ou
absorbe de l’énergie. Cette énergie, reçue ou absorbée, proviendrait d’ondes,
dont les caractéristiques seraient personnelles, et plus évolué est l’individu, plus serait
complexe la forme de l’émission en fréquence et puissance.
Certes, nous recevons différentes ondes, mais sans
personnalisation, de même le rayonnement infra-rouge émis par chaque individu
n’est pas caractéristique de l’individu, mais de sa température.
Cette doctrine des partisans du magnétisme
animal et de la radiesthésie n’est fondée sur aucune vérification scientifique.
Les signaux
observés sont généralement des signaux parasites de radio-transmission,
d’antenne relais etc et ceux-ci n’ont rien à voir avec une émission par un
individu ou un objet.
: Nous
sommes soumis au temps, qui nous emporte. Nous vivons dans le temps, mais nous
cherchons à le mesurer et le référencier avec des calendriers.ce qui explique
notre incapacté à nous en extraire, à
lui échapper. Pour
Platon, « le temps est l’image mobile de l’éternité »,ce
qui signifie que le temps nous est
globalement compté, et que son écoulement n’a pour horizon que la certitude de
la mort.
La perception de la durée ou du temps écoulé, prend
en considération trois niveaux de temps pour l’homme :
1/ le temps psychologique perçu et créé par le
cerveau,
2/ le temps biologique rythmé par des repères naturels
(sommeil, faim etc.),
3/ le temps physique ou objectif, celui
des horloges (celui des scientifiques).
Les anciens ont conçu et perçu, d’abord, le
temps par rapport à la rotation des astres et l’écoulement du sable dans un sablier.
Très tôt, les anciens considéraient le temps sous deux
aspects :
Dans notre appréhension du temps, il y a un aspect
subjectif et un aspect objectif.
Pour Einstein,le temps dépend de l’observateur et de
son lieu
Prigogine
parle d’un temps entropique en tenant compte de l’irréversabilité des
phénomènes,comme celui du « Big Bang » .
Subjectivement, le temps nous paraît
court, lorsque les changements deviennent plus variés ou/et que la tâche nous
paraît intéressante.
.Au contraire,
il paraît long, chaque fois que les circonstances unissent les événements de la
durée, en grandes unités peu nombreuses, que cette unité vienne de la tâche ou de l’intérêt, comme dans
l’attente, l’ennui, les activités dites parcellaires, difficiles à suivre, peu
agréables ou inintéressantes [427].
Si nous avons à vivre ou à
revivre un événement que nous connaissons bien, nous aurons l’impression d’un
temps plus court, par contre lors d’une nouvelle situation et d’un isolement
comme celui de Michel Siffre [428]
en 1962, qui avait résidé seul dans le gouffre Scarasson pendant 77 jours du 17
juillet 1962 au 14 septembre 1962.Ce sera le contraire, le temps lui avait
semblé beaucoup plus long,il croyait à la fin de l’expérience qu’il était le
20aout .
Pour Michel Siffre, « le temps est un produit de la conscience
ou bien une réalité en soi, objective, associée à l’espace ? …..le
nombre d’événements est plutôt ressenti dans l’action ou perçu visuellement,
par le résultat de l’action. ».
Lorsqu’on
est isolé comme dans le cas de Michel
Siffre, l’homme posséde
sa propre horloge biologique qui ne dépend pas de l’horloge solaire.
La
temperture du gouffre étant à 5°C et le taux d’humidité de 98%, Michel Siffre a été en hibernation à
34° C, avec un ralentissement de la mémoire par engourdissement de son esprit.
Après
1962,les expériences hors du temps se sont prolongées pour étudier les
métabolismes des futurs cosmonautes.
Selon le philosophe
Jean-Michel Besnier [429],
on a tendance à croire qu’il y a un temps différent selon le domaine que l’on
aborde_ un temps différent pour les gaz, les galaxies (de l’ordre du million ou
milliard d’années), les neurones (temps cérébral de l’ordre de la ms), au
niveau des atomes et des particules (entre ~ 10−8 s et 10−23
s) etc. …, alors que c’est pourtant toujours le même temps.
Notre conscience de la durée
n’est pas due à l’analyse, par notre cerveau, de simple successions,
ou de la simultanéité d’évènements. Quand on projette un film à une
vitesse plus ou moins grande, l'ordre des événements y est conservé, mais pas
la durée [430].
Notre conscience de la durée d’un évènement est essentiellement liée à
notre mémoire. Cette dernière retient , classe celui-ci et le fait aussi
évoluer[431].
Quand la mèmoire d’un fait
est encore récente, souvent on se souvient encore dans quel ordre les
événements constituant ce fait sont survenus et quelles ont été leurs durées.
Mais plus un souvenir devient ancien, plus ce dernier s’estompe, plus il nous
est difficile de souvenir de l’ordre ou de l’enchaînement précis ou de la durée
des évènements.
Lorsqu’on est âgé ou lors
qu’on souffre de troubles neurologiques, on peut confondre des évènements,
inverser leur successions etc. …
La mémoire rétentionnelle
[432]
(celles des souvenirs) a une grande importance dans notre perception du temps.
S’il y a un problème avec notre mémoire et notre capacité d’anticipation, notre
conscience du temps est alors altérée.
Les fantasmes
conscients (ou inconscients) résulteraient de choses entendues, tandis que les
rêves résulteraient de faits perçus à l’adolescence et enregistrés et
transformé en souvenirs, par notre cerveau.
Le jeune enfant
a des illusions de temps. Il se fie à sa seule réaction première, et croit
difficilement l’adulte qui lui parle de durée et qui lui dit, par exemple, de
passer à autre chose.
C’est la durée (temps objectif) d’un
événement qui est le mieux perçue (temps subjectif), dans nos expériences, et
non la vitesse ou la fréquence.
Dans l’Antiquité, le temps était un perpétuel
recommencement fondé sur les saisons et les travaux des champs [433].
Les calendriers ont toujours eu une origine
religieuse, un de leurs buts étant de concilier hommes et dieux, et les prêtres
servant d’intermédiaires entre les deux. Ils permettaient aussi de fixer les
dates des fêtes religieuses. L’introduction de l’agriculture, il y a quelques
dix-mille ans, et l’arrivée des premiers paganismes nécessitèrent la création de
calendriers. Cela permit de déclencher les travaux agricoles au moment opportun
et d’envisager des stockages suffisants de denrées en attendant la prochaine
récolte. Au commencement, la vie des hommes et des animaux était rythmée par
l’alternance du jour et de la nuit et les saisons. Les hommes ont voulu compter
les jours et mettre le temps en équation. On doit aux Chaldéens (vers 4000
avant Jésus-Christ) la division de la journée en deux fois 12 heures,
l’heure en 60 minutes et la minute en 60 secondes. Il leur fallut trouver un
repère facilement observable par tous, avec un phénomène cyclique précis, d’où
l’utilisation de calendriers lunaires ayant pour référence la lunaison, qui
correspond à l’intervalle entre deux pleines lunes. C’est ce qu’établirent les
Sumériens il y a cinq mille ans, mais aussi les premiers Égyptiens, Chinois,
Indiens et Hébreux. La durée entre deux lunaisons varie entre 29 jours et 6
heures et 29 jours et 20 heures. À Babylone, les astronomes établirent un
calendrier lunaire de 354 ou 355 jours sur douze mois de 29 ou 30 jours avec un
réajustement de 10 ou 11 jours tous les ans, pour être en phase avec le
cycle solaire de 365,25 jours et le rythme des saisons. Ce calendrier était
logique car les cycles lunaires sont d’un repérage plus facile que ceux du
Soleil. L’année tropique représente la révolution de la Terre autour du Soleil
d’un équinoxe de printemps à un autre. Sa durée est de 365 jours, 5 heures, 48
minutes et 45,9 secondes. L’année sidérale correspond au temps à compter à partir
duquel le Soleil revient en face d’une étoile donnée. Sa durée est de 365
jours, 6 heures, 9 minutes et 9,54 secondes.
Il est à noter que le calendrier musulman, qui est
aussi un calendrier lunaire, fonctionne sur des cycles de 33 ans, avec
19 années de 354 jours et 11 années de 355 jours. Le
calendrier musulman prend pour référence et début la date du jour de l’exil du
prophète à Médine, ce que l’on nomme l’Hégire qui débute le 16 juillet 622 du
calendrier grégorien[434].
Il est l’un des rares calendriers fonctionnant sur les cycles lunaires sans
rattrapage avec le calendrier solaire. De ce fait, l’année musulmane ne compte
que 352 ou 353 jours et sur 30 ou 31 ans et il y a donc un an de différence
entre un calendrier lunaire et solaire.
Le calendrier islamique est en décalage perpétuel avec le calendrier grégorien
et les autres calendriers (voir note de bas de page, ci-dessous [435]).
Les calendriers hébraïques, chinois, shintoïste et
hindouiste sont lunaires mais en phase avec les cycles solaires après ajout
d’un mois au bout de certaines périodes. Le calendrier juif comprend 12 mois
lunaires et 1 mois intercalaire ajouté périodiquement. Le calendrier hindouiste
comprend 12 mois de 28 ou 29 jours, soit des années de 354 ou 355 jours et,
tous les 3 ans, un 13e mois de 28 jours est ajouté. Les calendriers
confucianiste et shintoïste sont identiques : ils ont des années de 12 ou
13 mois. La référence pour ces calendriers était la date de couronnement du
nouvel empereur. En Chine la date du
nouvel an, basée précédemment en référence à l’ancien empereur, est
restée avec l’arrivée du communisme sur les références des anciens calendriers. Au Japon, c’en était de même jusqu’à l’intronisation
du nouvel empereur Akihito qui eut lieu
le premier janvier 1989. Depuis
cette date, il y a concordance entre le calendrier japonais et le calendrier
grégorien.
Les premiers décomptes des années, avec une seule
référence, dateraient tout d’abord des Hébreux qui prirent comme origine des
temps une date biblique supposée de la Genèse. Ensuite, les Romains prirent
comme point de départ la fondation de Rome. Les premiers calendriers romains
étaient solaires et en 45 av. J.-C., Jules César imposa le calendrier qui prte
son nom (calendrier julien), selon le
cycle de Méton (année bissextile tous les quatre ans).
La date de naissance supposée du Christ s’imposa
après le Ve siècle comme origine des calendriers occidentaux. Notre calendrier actuel, dit grégorien, fut
adopté en 1582 sous l’autorité du pape Grégoire XII. Dans ce calendrier chrétien,
les noms des mois se rapportent à des dieux ou à des empereurs romains. Par
exemple, le mois de janvier, débutant l’année, célèbre en fait la divinité
romaine Janus aux deux visages, l’un tourné vers le passé, l’autre l’avenir.
Précisons que le 22 septembre 1792 fut créé, sous la
Révolution française, le calendrier républicain avec 12 mois de 30 jours et 5
ou 6 jours ajoutés en fin d’année. Ce calendrier prit fin en 1805.
La
« pseudo-rétrocité » du temps
La rétrocité du temps est la
possibilité (imaginée) d’un voyage dans le temps dans le sens rétrograde
(réversibilité du temps).
Le temps n’est pas
réversible,et il y a irréversibilité des phénoménes n fonction du temps.
Des écrivains de science
fiction au début du vingte siècle ont donné des interprétations fantaisistes
sur la « rétrocité » du temps, d’après une mauvaise interprétation
des lois d’Einstein sur la relativité et du paradoxe de Langevin, où un jumeau, participant à un voyage
spacial, vieillit plus vite que son frère jumeau resté sur terre, thème repris
par le film « la planète des singes » tiré du roman homonyme de Robert
Merle.
La confusion a été encore
plus totale avec l’hypothèse du « mur de lumière » du
physicien Nikola Tesla (1856-1943), dont on manœuvrz les ondes électromagnétiques selon
un certain modèle, permettrait de changer à volonté, l'heure, l'espace, la
pesanteur et la matière, ce qui autoriserait l’anti-gravité, la téléportation,
et le voyage de temps.
On a aussi imaginé une anti-matière et
des particules ayant une masse diminuerant quand leur vitesse augmente [436],
contrairement aux lois classiques de la Relativité.
Note : pour une particule élémentaire, la masse
augmente avec la vitesse selon la relation :
m = mo / ( 1 –
(v2 / c2) )
½ , avec m masse à la vitesse
v , et mo la masse au repos.
Cela a donné naissance à des
délires et à une abondante littérature et filmographie dans le domaine de la
science fiction comme « Le voyageur imprudent », de René
Barjavel (1943), relatant le voyage d’un être humain, retournant dans le passé,
et tuant son grand-père, avant même que ce dernier n'ait d'enfant (paradoxe du
grand-père), la série de trois films « Retour vers le futur »,
de Robert Zemeckis etc. …
Mais le voyage rétrograde
dans le temps semble en fait a priori hautement improbable. Toute théorie qui
permettrait des voyages vers le passé devrait résoudre les questions de
violation de causalité (comme le paradoxe du grand-père) , ce qui n’empêche pas
les publications régulières de nouvelles théories sur le voyage dans le temps.
Stephen Hawking a suggéré
que l’absence de touristes venant du futur constitue un argument solide contre
l’existence du voyage temporel [437].
Malgré toutes ces
objections, des scientifiques ont quand même tenté d’élaborer des théories
permettant la rétrocité :
Des chercheurs ont imaginé
diverses théories, « devant autoriser » la rétrocité du temps,
comme :
1) Gödel avec l’Univers
de Gödel (1949),
2) Frank Tipler,
physicien américain, et son « cylindre de matière, de 100km de long , de 10
et 20 km de diamètre, d’une masse au moins équivalente à celle du soleil, d’une
densité d’une étoile à neutrons, tournant sur lui-même toute les 0,5
milliseconde » [438],
3) John Richard Gott III,
professeur d'astrophysique à Princeton, et ses « cordes cosmiques dont
on déforme leur "tension", pour créer une machine de temps »
[439]
[440].
Depuis une vingtaine
d’années, avec l’arrivée des nouvelles technologies et des effets spéciaux, le
qualificatif de « virtuel » fait l’objet d’un usage tellement immodéré
qu’il semble par moment vidé de son sens.
Si les situations décrites
par le cinémas sont imaginaires, certaines des interrogations qu’elles
soulèvent sont en effet bien réelles [441].
La perception subliminale (ou subliminaire) est
souvent évoquée lors d’études sur les méthodes du conditionnement humain.
En 1988, lors des élections présidentielles en
France, le problème des images subliminales a défrayé les chroniques à propos
de l’incrustation, dans un générique de France 2, d’une image de François
Mitterrand d’une durée inférieure à 0,5 s.
Selon Abgrall [442] : il existe trois
niveaux de stimulation qui modifient les réactions d’un individu envers un
stimulus; Le stimulus dépend de trois paramètres :
·
Le seuil de perception physiologique,
·
Le seuil de perception consciente,
·
Le seuil absolu de perception consciente
Le seuil de perception physiologique dessine la
limite au-dessous de laquelle le stimulus est trop faible pour être perçu et
entraîner une réponse sensorielle. Cette réponse est indépendante de la prise
de conscience de l’existence du stimulus
Le seuil de perception consciente correspond à un
stimulus suffisant pour entraîner une perception sensorielle et pour permettre
l’analyse consciente de cette perception par le sujet sans effort particulier.
Le seuil absolu de perception consciente correspond
au niveau le plus bas que l’on peut percevoir consciemment.
Une image résiduelle est une image qui persiste sur
votre rétine après que vous avez cessé de regarder un objet Suivant l’âge et l’individu, le temps d’une
image résiduelle est voisin de 20 à 50 millisecondes. Ce temps correspond au
seuil absolu de la perception d’une image subliminale.
Le fond de l’œil est tapissé de cellules sensibles à
la lumière, et certaines de ces cellules appelées cônes ne sont sensibles qu’à
certaines couleurs. Par exemple, si vous avez l’image d’un perroquet rouge à
côté d’un oiseau vert, en regardant fixement le perroquet rouge, les cellules
stimulées au rouge commencent à se fatiguer et perdent leur sensibilité.
On doit à JE Chevreul la théorie du pointillisme [443],
et du cercle chromatique avec Charles Henry.
Une seule et même couleur paraîtra plus claire sur
un fond sombre, plus foncée sur un fond clair. De même, un rouge paraîtra plus
intense sur un fond jaunâtre, plus jaune sur un fond rougeâtre.
Deux couleurs, lorsqu’elles sont contiguës, et d’une
certaine dimension sont perçues modifiées, et cette modification consiste en
ceci que chacune ajoute à l’autre un peu de sa complémentaire. Par exemple, si
l’on juxtapose une tâche de rouge et une tache de bleu, le bleu tend vers le
cyan (bleu vert), puisque s’y ajoute la complementaire du rouge, c’est à dire
du vert.
Inversement, le rouge tend vers l’orangé,
complémentaire du bleu. Ces idées ont fasciné les peintres sur plusieurs
générations, et en particulier Signac, et Seurat qui ont pratiqué avec succès
cette peinture que l’on a appelée le pointillisme à la fin du XIXe siècle [444].
On retrouve
le principe de ce phénomène dans les pixels trichromique de la télévision en
couleur, par exemple un pixel de 0,25 mm doit être vu à deux mètres pour une
synthèse des couleurs primaires, pour une bonne
vision.
La plupart des « illusions d’optiques »
selon Denis Berthier [445],
ce sont des phénomènes parfaitement
naturels, conséquences des mécanismes « de bas niveau » de la vision,
sans intervention d’aucun facteur cognitif.
Cette illusion est due au fait, que certaines images
peuvent avoir plusieurs interprétations pour l’œil et le cerveau.. Dans ce cas,
le cerveau n’arrive pas à choisir la bonne, tandis que l’œil n’en prend en
compte qu’une à la fois.
D’autre part, les lignes et les ombres brouillent
les formes et envoient au cerveau des messages confus..
Parfois, des vides entre des lignes donnent même
l’impression de percevoir des formes
qui n’existent pas
La sensation de relief est due à l’écartement de nos
deux yeux, la photographie ou le cinéma en relief donnent deux images superposées et décalées dont des
lunettes donnent l’impression du relief.
Dans le cas des illusions géométriques, c’est la
rencontre de courbes et de dessins rectilignes qui trompe notre jugement,
d’autant que dans la nature, notre œil ne rencontre jamais ces figures
exceptionnelles et n’a pas les références qui permettraient une interprétation
exacte.
Ainsi dans
l’illusion de Zöllner, si des hachures parsèment des lignes parallèles, alors
ces lignes parallèles semblent diverger [446] :
De même deux
lignes de longueur identique semblent avoir des longueurs différentes, comme
dans le cas des fléches de l’illusion de Müller-Lyer :
Les deux groupes de
flèches sont exactement les mêmes. Le deuxième groupe prouve que les flèches
ont exactement la même longueur.
© Denis Berthier
Dans cette dernière illusion
(figures A et B), on voit un triangle, alors qu’il n’est pas dessiné. On voit
les côtés du triangle. On voit l’intérieur du triangle plus blanc que le reste
de la page. Si on masque chaque pointe du triangle, on ne le voit plus.
Dans le domaine des « illusions optiques »
citons encore :
- l’hologramme, d’abord historiquement, un procédé
de photographie
en relief puis aujourd'hui, une image 3D apparaissant comme "suspendue en
l'air", construite à l'aide d'un laser. On produit un hologramme en
éclairant un objet par une source de lumière cohérente (laser) et en
enregistrant sur une surface sensible (plaque photographique) les franges
d’interférences obtenues en combinant l’onde émise par la source laser (onde de
référence) et l’onde réfléchie par l’objet. Lors de la
« restitution » de l’image holographique, l’hologramme est éclairé
par un laser (voire par une lumière non cohérente) et il agit alors comme un
réseau de diffraction, pour former une image en relief de l’objet initial. Un
avantage de cette technique est que chaque morceau d’hologramme peut restituer
la même image que l’hologramme entier, netteté mise à part, même si l’on a
cassé la plaque. Au lieu d’être produit à partir d’un objet réel, un hologramme
peut être aussi calculé par un ordinateur à partir d’une image de synthèse en
3D.
- l’ hallucinoscope, une visière, inventé par
l’illusionniste Gérard Majax, munie d'un miroir optique, fixé
perpendiculairement au visage, qui donne l'illusion d'avoir devant soi un
décor, installé en réalité, au dessus de sa tête.
- la stéréoscopie, l’ensemble des techniques mises
en œuvre pour reproduire une perception du relief à partir de deux images
planes. Elle se base sur le fait que la perception humaine du relief se forme
dans le cerveau lorsqu'il reconstitue une seule image à partir de la perception
des deux images planes et différentes provenant de chaque œil.
Cette élucubration naïve est due à l’écrivain Jules
Romain (1885- 1972), de vrai nom Louis Farigoule. Dans une
plaquette, en 1920, il présenta l’idée que la peau pouvait permettre une vision
extra-rétinienne, suite à la recontre de Jules Romain avec une personne
prétendant posséder une telle vision. Lors d’une séance de contrôle organisée à la
Sorbonne par le professeur Henri Piéron, d’éminents physiologistes, biologistes
et psychologues, ont pu montrer que le sujet présenté par Jules Romain ne
relevait pas du paranormal.
Le cobaye, les yeux bandés, devait pouvoir lire un
texte, par sa peau. Mais ce dernier glissait son regard sous le bandeau destiné
à l’aveugler. Dès qu’on mettait un carton sous le menton du
« cobaye » (carton destiné à prévenir toute fraude), la vision
paraoptique s’évanouissait alors.
Jules Romain n’accepta jamais le verdict des
experts. Plutôt que de garder un silence décent, il continua jusqu’à sa mort,
en 1972, à prétendre, dans les médias, que la vision paraoptique, qu’il disait
avoir découverte, existait.
Depuis 1920, la vision paraoptique n’a eu la caution
d’aucun scientifique, Elle restera le sujet de la risée générale [447].
L’hallucination laisse croire à la présence d’un
objet en un phénomène qui n’existe pas. C’est la perception sans objet extérieur (Dictionnaire Rationaliste).
L’hallucination peut être obtenue artificiellement
par des transes sous effet d’hallucinogène, mais aussi par des exercices
physiques, comme pour les derviches tourneurs.
L’hallucination peut être produite par certains
corps naturels contenant souvent des alcaloïdes, comme la mandragore, les
champignons mexicains hallucinogènes ou des plantes d’origine africaine.
Dans les rites vaudous, les plantes hallucinogènes
sont employées pour obtenir l’état de transe
Les hallucinations peuvent affecter tous les sens,
mais elles sont surtout visuelles et auditives.
Lors de certains miracles _ Lourdes, Fatima,
Medjugorge etc. _, certains enfants ou adolescents ont vu des madones ou
entendu des voix (tout comme Jeanne d’Arc).
Au cours de crises de folie, de transe,
autoenvoûtement _ cas du vaudou ou du chamanisme _, des hallucinations peuvent
se produire.
Certains sceptiques expliquent l’épisode de la
« rotation du Soleil » de Fatima en 1917, par un phénomène d’hallucination
collective.
C’est l’ensemble de perceptions se
produisant dans un lieu donné, et dont la perception ne s’explique pas au
premier abord.
Les manifestations perçues sont visuelles
(éclairs de lumière), auditives et mécaniques (poltergeist, coups violents,
claquement de portes).
Les phénomènes de « poltergeists » (de
l’allemand poltern : faire du bruit & Geist : esprit) se
retrouvant dans les maisons dites hantées par des « phénomènes
surnaturels ». Les témoins de poltergeists affirment
qu’ils sont accompagnés de bruits divers, de mouvements d'objets (voir de jets
violents d’objets), d'apparitions ou disparitions d'objets, sans qu'on voit une
personne manipuler ces objets ou provoquer ces bruits.
Selon la littérature, le poltergeist
serait intensément vécu psychologiquement, rappelant mes sentiments de hantise,
et se mélangeant avec des croyances folkloriques, des hallucinations, et des
troubles du sommeil. Selon cette littérature, la majorité des cas se passerait
dans les parages d'adolescents émotionnellement déséquilibrés ou fragiles.
Mais il semblerait que dans ce domaine,
il y ait un bon nombre de mystifications, y compris de la part des personnes
présentes dans le lieu du déroulement du poltergeist ou de la part de l’ adolescent
« déséquilibré ».
La perception extra-sensorielle est
définie par les para-psychologues, comme étant la perception et la connaissance
des faits paranormaux, sans avoir recours aux cinq sens, mais en prenant en
considération la télépathie, et surtout la voyance avec un effet flash. Elle
prétend assurer une base psychique aux faits de voyance (double vue), mais
Selon Robert Imbert Nergal [448] [449] « elle est demeurée une expression
vide de substance, purement verbale, faute de confirmations expérimentales. On
peut se demander, du reste, comment il serait possible qu’elle obtienne la
caution de la science, alors qu’elle est reconnue, par les parapsychologues
eux-mêmes, comme inexplicable par les différentes sciences ».
Le mot télépathie
est du à WH Myers, à la fin du XIXe siècle, pour désigner « la
communication des impressions d’un esprit à un autre esprit, en dehors des
voies sensorielles connues ».
L‘expression « transmission
de pensée » est synonyme de télépathie.
La télépathie est la transmissions de
messages entre plusieurs individus sans communication orale ou visuelle.
De toutes les manifestations paranormales,
la télépathie est celle qui suscite le plus d’adhésions, même chez des gens qui
se disent sceptiques.
Pour Daniel Kunth,[450], « la
télépathie est un phénomène par définition ténu, extrêmement difficile à capter
et sans doute non reproductible. Il est probablement lié à l’affect. C’est un
peu comme un objet quantique : pour observer un photon ou un électron, on
est obligé de l’éclairer ? Mais dès lors, il n’est plus dans le même état.
On peut imaginer _ c’est une hypothèse _ qu’en demandant à quelqu’un dans un
lieu donné, à un moment précis d’entrer en télépathie avec une autre personne. Il
ne pourra pas le faire. C’est l’argument qu’avancent les télépathes.
Imaginons que ce phénomène existe une fois sur mille, sur dix mille ou encore
un million, peut être n’arrivera-t-on jamais à trouver un protocole
satisfaisant. En disant cela, je réponds à la question précédente : quel
est l’objet d’étude ? Je ne suis pas convaincu que la science, telle
qu’on la pratique aujourd’hui d’une manière aussi féconde et efficace, soit
capable de saisir certains types de phénomènes et en particulier de ceux-là. On
ne peut pas démontrer qu’il n’y a pas de télépathie. Peut-être certains
phénomènes surviennent-t-ils dans des circonstances
très difficiles à reproduire ? Les personnes qui se livrent à ces
expériences sont peut-être dans des états psychiques particulièrement exceptionnels. ».
« Les phénomènes de transe,
d’hypnose ou de chamanisme ne se rencontrent pas dans la vie courante. Ils
mettent les personnes qui les expérimentent dans des situations difficiles à
décrire et à reproduire. Pourtant, ils réalisent des choses qu’il est
impossible de ne pas voir. »
Ces propos de Daniel Kunth, selon nous,
semblent naïfs, car il ignore les nombreux tests que Henri Broch et son équipe
ont effectués avec des télépathes professionnels sur des expériences de
télépathie. Au cours des défis menés par H Broch, il s’est avéré que tous ces
tests ont été négatifs, si on prenait la précaution d’éviter des complices ou
la présence de micro-récepteur implanté chez le radiesthésiste.
Les cas de simultanéité de pensée peuvent exister pour deux
ou plusieurs personnes concernées par un même événement, ces cas de coïncidence
très rares existent en effet.
Pour un cas de simultanéité d’idées, il y
a des milliers de réflexions intimes qui ne se rejoignent pas. C’est comme pour
les prévisions astrologiques, on ne retient que les prévisions qui marchent.
Dans le cercle des relations familiales
ou amicales, il existe un fond commun d’idées et de sentiments qui favorisent
les coïncidences de pensée. De même, cette « télépathie » dans ces
groupes peut être due à des rêves prémonitoires.
Lorsque la méthode marchait, c’était par
des supercheries très bien réalisées entre un et plusieurs partenaires (voir
« mentalisme »). Actuellement, la télépathie est facile à réaliser
avec des émetteurs récepteurs miniaturisés.
Par contre, on peut souvent pressentir la
présence d’une personne proche, sans la voir, par des phénomènes sonores et par
sa chaleur corporelle.
Nous
expliquerons, plus loin, pourquoi nous employons le terme de
« pseudo-communication » avec les défunts, dans la suite de ce
chapitre.
Dans les « pseudo-communications avec les
défunts », on distingue :
- le spiritisme ou médiumnité, qui se pratique, selon
les doctrines d’un médium, avec des artéfacts : objets comme des tables
tournantes, tables frappantes dites parlantes.
- la pseudo-communication ou télépathie entre une
personne et un de ses proches récemment décédé.
Selon une étude réalisée sur un panel de français par
Jacques Sutter [451],
la communication avec « l’au-delà » et avec les défunts est encore
une superstition et croyance pratiquées par un grand nombre de croyants et de
personnes sans religion affichée.
Sondage sur les opinions sur la croyance en la
« communication avec l’au-delà et avec les morts » [452] :
Assertion |
Ensemble
des pratiquants |
Prati-quants |
Pratiquants
occasion-nels |
Non
pratiquants |
Sans
religion |
On
ne peut pas communiquer |
44 |
25 |
22 |
47 |
64 |
dialogue
possible avec les morts |
6 |
12 |
10 |
9 |
10 |
les
morts ne peuvent pas communiquer avec nous, ils nous voient et nous protégent |
32 |
59 |
57 |
29 |
16 |
Ne
se prononce pas |
14 |
10 |
9 |
14 |
11 |
Les origines du spiritisme
remontent à l’hermétisme gréco-égyptien.
Le spiritisme est une recherche pour communiquer avec des
personnes de l’au de là. Le spiritisme fut pratiqué jusqu’à Cagliostro [453]
dans des cercles restreints et secrets.
En effet, pendant la période
des Lumières, Cagliostro s’infiltrera avec beaucoup de succès à la cour de
Versailles, et il troublera beaucoup de sceptiques par ses séances de
spiritisme en faisant oublier des interdits chrétiens. A ces séances,
participèrent des notables, des scientifiques, et même des religieux comme le
Cardinal de Rohan.
Après Cagliostro, le
spiritisme fut plus discret, il renaîtra aux USA et surtout en France avec
Allan Kardec. Avec ce dernier, le spiritisme a connu son époque de gloire.
Aux USA, le spiritisme
naîtra en 1848 à la suite d’une plaisanterie d’adolescentes très comédiennes, Margaret et Kate Fox, âgées
de 15 et 22 ans.
Lors des séances, des bruits, des craquements, des coups frappés (raps),
et des chutes d’objets étaient provoqués par les deux jeunes filles, à l’insu
de leur entourage. Mais pour les médias, ces phénomènes, durant lesquels
auraient intervenu un esprit appelé « « Pied-Fourchu », furent considérés comme des
manifestations d’esprits de l’au-delà se rappelant aux vivants. Margaret et Cathie Fox sont
rapidement « managées » par une sœur aînée très avisée sur le plan
commercial. Les exhibitions publiques des deux sœurs, « médiums » avec les
esprits, amènent en moins de six ans le nombre des adeptes de la nouvelle
religion, à 3 millions, aux États-Unis (1852) avec 10 000 médiums [454]
et 20 revues spécialisées.
Après avoir fait fureur aux
Etats-Unis, la « médiumnité » déferla rapidement sur l’Europe. C’est
là qu’elle s’enrichira de divers accessoires qui, par une théâtralisation très
étudiée, rajoutent du volume et du sensationnel à la communication avec les
esprits : tables tournantes, frappantes ou sautillantes, écritures
automatiques, voix gutturales venues d’outre-tombe, poltergeists [455],
ectoplasmes [456] ...
Kate fut engagée au service
exclusif d'un riche banquier de New York pour lequel elle matérialisa le «
fantôme » de sa défunte épouse apparaissant à maintes reprises aux côtés du
fantôme de Benjamin Franklin. Kate partit ensuite pour l'Angleterre, où elle
devint le sujet d'étude de Sir William Crookes, le grand physicien britannique
et président de la Society for Psychical Research, l'un des centres de
recherches sur les manifestations paranormales. Les sœurs Fox finirent
misérablement. Kate Fox buvait dès 1867. A New-York, elle fut arrêtée pour
ivrognerie et vagabondage, et on lui retira ses enfants. Quand elles donnèrent,
en 1888, la confession que leur médiumnité était truquée, elles étaient
réduites à un état de clochardisation. Skate mourut dans la rue en 1892, et sa sœur
un an après.
La foi spirite, comme une
nouvelle religion, toucha des personnalités célèbres tels V. Hugo (1802-1885)
ou C. Doyle (1859-1930) et de nombreux savants (William Crookes, Charles Richet …) et intellectuels.
Dès 1850, le spiritisme a
quitté son domaine secret et restreint, grâce au « mage » Allan
Kardec.
Allan
Kardec (1804 –1869)
Allan Kardec est le
pseudonyme de Louis Hippolyte Denizart [457].
En réalité, Allan Kardec, en
choisissant ce pseudonyme breton, fit croire à ses lecteurs qu’il était un
descendant de druide celte de Bretagne, or il était natif de Lyon et non de
Bretagne.
En 1854, A. Kardec, dans son
ouvrage « Le livre des esprits » ,
a donné les principes de la doctrine spirite, doctrine sur la nature des
« êtres incorporels », leurs manifestations et leur rapport
avec les hommes, les lois morales de la vie présente et future.
Pour Allan Kardec, le néant n’existe pas, et pour le spirite une
communication est possible avec un défunt, dont l’âme serait bienveillante. Il
est évident que cette doctrine n’a jamais été vérifiée, et que ces soi-disant
médiums sont des illuminés, des charlatans et surtout des personnes sans
culture et formation scientifique poussées.
Cette néo-religion a connu un succès universel, et
les livres de A. Kardec se sont vendus à plusieurs millions d’exemplaires dans
différents pays.
Prevoir 4à5 lignes sur A Kardec et le positivisme
Allan Kardec est devenu le pape de la « religion
spirite ». Il suffit, pour se rendre
compte de son succès, d’aller au cimetière du Père Lachaise, à Paris, pour
constater que sa tombe est la plus fleurie, d’entre toutes. A. Kardec a encore
beaucoup d’adeptes dans le monde, plus d’un siècle après sa mort.
Allan Kardec organisait des séances d’hypnose ou de
médiumnité devant plusieurs centaines de personnes, et des séances de
spiritisme dans des cercles restreints.
Le spiritisme est souvent associé aux tables
frappantes dites "parlantes" ou aux tables tournantes. L’appel
« télépathique » avec les esprits se faisait avec ou sans balancement
de la table au préalable.
A l’époque de Kardec cet appel s’effectuait en
donnant des coups sur le plateau de la table et un complice, en tapotant sur la
table, pouvait remplacer l’esprit absent. En ce temps, la vogue des tables
tournantes et frappantes, venue d'outre-Atlantique, a gagné toute l'Europe, du
fait de cette vague.
Les médiums utilisaient des tables légères, des
guéridons, souvent à trois pieds, et ils pensaient que la table
tournait ou bougeait grâce à l’intervention d’esprits. Des essais
fructueux s’obtenaient après plusieurs heures fatiguantes dans l’obscurité.
D’autre part, la rotation était facilitée si
plusieurs personnes faisaient des mouvements inconscients, dont les forces
s’additionnaient à un moment précis. La table tournait ou se balançait, lorsque
les efforts des patients étaient conjugués et que le spirite et son assistant
favorisaient la rotation. Le scientifique Chevreul pense que [458] : « Plusieurs
personnes appliquent les mains sur un guéridon ou une table ronde de manière à
établir une chaîne continue parce qu’elles se touchent les doigts ou elles les
appliquent sans se toucher.
Le meuble reste en repos, ou bien il prend un
mouvement de rotation. Témoin de ces faits, plus souvent négatifs que positifs,
je n’ai jamais eu l’occasion, dans le cas de mouvement, d’observer qu’il a été
hors de proportion avec une action que les mains apposées sur la table étaient
susceptibles d’exercer latéralement : je ne parle bien entendu que de ce
que j’ai vu. Le mouvement, en effet, n’aura jamais lieu tant que les mains
presseront la table perpendiculairement, mais à cause de la difficulté de
maintenir cette pression constamment perpendiculaire durant un laps de temps
variant d’un quart d’heure à une heure et plus, il arrive que l’action des
mains donne une action efficace pour le mouvement, et une action latérale de
gauche à droite et droite à gauche. « L’illustre Faraday n’a pas été plus
heureux lorsqu’il s’est agi de rechercher s’il y avait manifestation
d’électricité ou de magnétisme. Il a fait dépendre le mouvement d’une suite
d’impulsions, dans toute la masse de la table, de manière qu’il arrive un
moment où leur somme, en surmontait l’inertie, la mettait en
mouvement. » ».
C’est à Allan Kardec que l’on doit les
pseudo-communications avec des défunts, par table frappante.
La fraude est aisée, car il est facile de dissimuler
un objet métallique ou une petite pierre au niveau du genou, pour frapper la
table.
Chaque lettre était codifiée par un chiffre, le A
par le nombre de coups égal à 1, tandis
que la lettre Z correspondait à 26 coups. Rien de plus simple car des gens
fatigués comptent rarement le nombre de coups.
Pour les professionnels du spiritisme, selon une
brochure du Musée de la curiosité et de la magie [459] :
« il existe toute une gamme d’ardoises truquées, permettant de faire
apparaître des messages de l’au-delà, mais souvent les supercheries spirites
sont de l’ordre du détournement d’attention, et sont difficiles à prévenir si
l‘on n’est pas un spécialiste ».
Victor Hugo, en présence de proches, s’est adonné à
des séances de table frappante (voir texte ci-après sur Victor Hugo et les
tables frappantes).
De nos jours, il y existe encore des médiums
spirites pratiquant le spiritisme par tables frappantes et écriture
automatique. Ceux-ci sont les nouveaux spirites, prétendant correspondre avec
un au-delà.
Selon Sylvie
Jumel [460], « l’écriture
courante, chez les médiums, consiste dans l’acte d’écrire par le
« récepteur », conscient que sa volonté n’entre en rien dans les mots
qui s’alignent sous sa main. Les spécialistes parlent de psychographie ».
L’écriture automatique
pratiquée par ces spécialistes de l’occultisme consiste à se mettre dans un
état second (semi-conscient) et à écrire sur le papier toutes les phrases,
images qui nous viennent à l’esprit.
Certains spirites affirment
utiliser les ondes hertziennes pour communiquer avec l’au-delà. Ces
dernières affirmations ne sont qu’interprétations fantaisistes des phénomènes
psychiques.
Les résultats sont transmis
très rapidement, comme en écriture automatique, où la part intuitive est
importante, mais où la réflexion est absente si bien que la logique et la
réflexion sont absentes.
Les séances par table
vibrante ou tournante sont moins usitées qu’au XIXe siècle.
Certains médiums préfèrent
communiquer par Internet avec les esprits, car
trouvant désormais l’utilisation des tables démodée.
A l’époque où Chevreul
démystifiait le spiritisme, nos deux plus grands auteurs de cette époque,
Victor Hugo, et Alexandre Dumas, s’adonnaient au spiritisme.
Dans deux lettres à la
presse, Alexandre Dumas relate plusieurs séances de spiritisme où il était
présent avec le spirite et voyant Alexis Didier (1826-1866) [461] [462], et Auguste Maquet
(1813-1886), son co-auteur considéré aussi comme son nègre littéraire [463].
Dans ce qui suit, nous rappellerons ci-après les
séances de spiritisme de Victor Hugo.
Les
tables frappantes de Victor Hugo à Jersey [464] [465]
Au mois d'août 1852, Victor Hugo, chassé de France
par le coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, se réfugia d'abord en Belgique,
puis à Jersey, où il loua près de Saint-Hélier, pour y vivre avec ses proches,
une maison isolée surplombant la Manche. Dès 1853, à Jersey, Victor Hugo fut
initié au spiritisme par une spirite et médium, Delphine de Girardin
(1804-1855).. Le poète croyait en effet aux esprits. Tout selon le poête
possédait un esprit, les astres, les rochers, les plantes. Il fut
définitivement convaincu de l'authenticité des manifestations spirites lorsque
l'esprit de sa fille Léopoldine, morte noyée au cours d'une promenade en barque
sur la Seine, dix ans auparavant, lui apparut au cours d'une séance de table
tournante. Les résultats des séances de tables
tournantes furent consignés par Victor Hugo dans des cahiers [466].
Comme le décrit, le docteur Jean de Mutigny, dans son
ouvrage « Victor Hugo et le spiritisme » [467], l’endroit l’île de Jersey
et ses légendes (la Dame blanche, jeune femme infanticide apparaissant de temps
en temps sur les rochers, la Dame noire, ancienne druidesse qui aurait immolé
son père sur un dolmen, la Dame grise, dont on ignore les antécédents …), ses
dolmens, ses rochers, un cimetière voisin … , inspire la crainte et le
fantastique.
La spirite, Delphine de
Girardin, organisa les premières séances de spiritisme..
Au cours d’une séance les participants, d’abord sceptiques, furent bouleversés
par l’ apparition.du spectre de Léopoldine.
Durant deux ans et demi, les séances de spiritisme se poursuivront sous la
direction de Victor Hugo à Jerseyla, et ceci presque chaque jour et souvent
plusieurs fois par jour.
Au cours de ces séances, odes rites se sont formés. Victor Hugo et ses
proches ont dialogué avec Chateaubriand, Dante, Racine, Marat, Charlotte
Corday, Robespierre, Annibal, André Chénier, Mahomet, Jacob, Shakespeare,
Luther, Eschyle, Molière, Aristote, Anacréon, Lord Byron, Walter Scott,
Galilée, Josué, Platon, Isaïe, Louis XVI, Napoléon 1er, Jésus-Christ, sans
compter les fantômes familiers de Marine Terrace, la Dame blanche, la Dame
noire et la Dame grise.
Et tous ces esprits lui
répondirent en français, souvent en vers très hugoliens. Au cours d’une séance,
Shakespeare, s’exprimant en français, a regretté d’avoir écrit en anglais.
Selon le Docteur Jean de Mutigny, on peut penser que les tables ou plutôt les
guéridons, ne sont pas remuées par des esprits, mais par les mouvements,
généralement inconscients, de gens qui croient recevoir des messages de
l'au-delà, et en fait ne les reçoivent que d'eux-mêmes. Seulement voilà :
le plus souvent Hugo n'est pas assis lui-même devant le guéridon. Il laisse le soin d'officier à deux de
ses familiers, parfois à un seul. Les autres sont là en témoins, parfois ils
posent des questions aux esprits. Hugo, tout en posant lui-même la plupart des
questions, assure le secrétariat. Il écrit, il écrit, plus tard il mettra au
net les procès-verbaux qui nous ont été conservés.
D’après les
rapports du docteur Jean de Mutigny, celui ci démontre qu'aucune de ces
explications n'est valable : "Prenons un exemple, la séance du 17
décembre 1854 : les propos de Galilée... La séance a eu lieu entre 21 h 45 et 1
h 20 du matin, soit 215 minutes, presque 13000 secondes. Il existe à peu près 4
000 lettres dans le texte.
En effet si l'on considère
qu'il faut en moyenne dix coups frappés par la table pour définir une lettre
,en considérant que la lettre A correspond à un coup et que la lettre Z
correspond à vingt-six coups.
Dans le cas de la lettre
à Galilée de 4000 lettres et à raison de 10 coups en moyenne par lettre , on en
arrive à trois coups par seconde, sans tenir compte des temps morts entre
chaque lettre .
. Avec la meilleure bonne volonté du monde,
il est totalement impossible, décrypter des messages matin et soir à raison de
trois coups par seconde".
Pendant les séances, sauf cas assez rare de messages
très brefs, les assistants fatigués ne
pouvaient pas suivre et n'y comprenaient rien. Ils voyaient la table bouger,
ils l'entendaient frapper, mais ce n'est que lorsque Victor Hugo avait
transcrit les messages noir sur blanc qu'ils pouvaient en prendre connaissance.
C'est vraisemblablement au cours de ce décryptage,
pense le docteur Jean de Mutigny, « que
Victor Hugo a fraudé sans le savoir, faisant ce qu'on appelle de l'écriture
automatique. Il était parfaitement honnête avec lui-même et avec les
autres, et c'est en toute bonne foi, croyant simplement décoder les messages
spirites, qu'il a rédigé les révélations qui sont sorties de son esprit génial
et non point de la bouche des esprits ».
Il est difficile de comprendre qu’un esprit aussi
brillant que Victor Hugo ait pu arriver à ce véritable dédoublement de la
personnalité. La seule piste à notre disposition est qu’on sait qu’il s’était
mal remis de la mort de sa fille.
Pour le docteur Jean de Mutigny, Victor Hugo était
atteint d'une maladie mentale appelée la paraphrénie fantastique [468] :
« la paraphrénie fantastique débute généralement par une phase
d'inquiétude et d'anxiété... Peu à peu, des idées extravagantes et des
hallucinations se succèdent, qui visent non seulement les relations du sujet
avec son entourage, mais tous les éléments ».
Pour réussir leurs
expériences, les faussaires du spiritisme ont souvent inventé des méthodes
relevant de la prestidigitation.
Sir Daniel Dunglas Home
Un « grand médium » Sir
Daniel Dunglas Home faisait osciller les tables, jouer des instruments
invisibles, tinter des sonnettes astrales. Dans son livre « Lumières et
ombres du spiritisme » , il reconnaîtra qu’il « truquait, quand les
esprits restaient sourds » [469].
Au cours d'une séance spirite
devant l’Impératrice Eugénie, à Biarritz, en 1857, le médium fut démasqué par
un courtisan du nom de Mario. Au moment où l'Impératrice sentit une main
parfumée effleurer son visage, le courtisan alluma la lumière. L'empereur
Napoléon III découvrit alors que l'esprit qui touchait l'Impératrice n'était
autre que…le pied du médium.
Lors de certaines séances,
Daniel Dunglas Home donnait l’impression de léviter dans les airs. Dans la
pénombre, les objets de couleurs claires se distinguent bien, tandis que ceux
sombres disparaissent. Un complice de Home, en costume noir, arrivait dans la
pénombre, sa silhouette se fondant sur la toile sombre tendu derrière la scène.
Il suffisait à Home, de monter sur le complice d’abord alongé, qui se relève
progressivement. Home acrobate parvenant aux épaules du complice, donnait l’impression
qu’il s’élevait dans les airs. Puis, faisant semblant de taper le plafond du
bout de la main, alors qu’il en restait éloigné, il impressionnait alors
l’auditoire [470].a faire
passer en lévitation.
Alexis Didier (1826-1866)
En 1842, Alexis
Didier, à peine âgé de 16 ans, commence à stupéfier ses contemporains, rois et princes
de l’Europe, par ses « dons de clairvoyant magnétique ». Il fait le
succès des salons mondains. On vient de Londres pour consulter le jeune
prodige. Il « concentre » sur sa personne tous les dons que l’on
attribue aux « médiums ou somnambules magnétiques » : diagnostic
médical, perception des pensées d’autrui, vision à distance ou à travers des
corps opaques, lecture dans des livres fermé, lire dans l’esprit de ses consultants,
se porter à distance dans lieu inconnu pour en ramener des informations
vérifiables. Apparaissant endormi, il semblait pouvoir voir à travers un
quadruple bandeau, prédire des évènements futurs, ou encore raconter l’histoire
d’un objet, et des personnes qui l’avaient possédé, ou bien avec lesquelles il
avait été en contact, à partir d’un objet, donner des noms,
des adresse etc.
Pendant quinze ans, il va ainsi régulièrement s’efforcer de faire la preuve de
ses dons présumés, déclenchant polémiques et fascination. Il se croit investi
d’une mission et veut prouver l’immortalité de l’âme.
Alexandre Dumas enthousiaste fut son
soutien inconditionnel [471].
Il a même réussi à abuser Robert Houdin, un rationnaliste. On a jamais réussi à
percer le secret des tours de ce médium.
Eusapia Palladino de Fontenay
(1854-1918) [472]
Cette médium a été la
coqueluche des cours d’Europe et des scientifiques.
Elle utilisait des fils
qu'elle passe sous les guéridons pour les soulever, ou la punaise enfoncée dans
le bois et qu'elle accrochait avec sa bague. Eusapia envoyait son pied,
préalablement déchaussé, en exploration derrière le rideau noir, pendant que
ceux qui la contrôlaient afin qu’elle ne truque pas ses séances, surveillaient
scrupuleusement ses chaussures vides. Eusapia disposait sous ses jupes de
leviers, fausses mains, fausse barbe, mousseline, masques, tringles, mètres
pliants ou « pinces à zigzag » (les lazy-tongs, utilisés par Houdini,
l'accessoire essentiel des médiums, instrument de tous les déplacements et tous
les attouchements spirites). Peut-être aussi marteaux à ressort, masques, drap
de soie noire dissimulant les membres du médium, et grâce à quoi le reste
flotte de manière tout à fait spectrale. Les voix étaient obtenues par
ventriloquie. Lors d’une séance placée sous la supervision du grand astronome
Flammarion, l'éclair du flash et la photo prise révèlent Eusapia Palladino
soulèvant une table du pied. En 1909, en Amérique, Muesterberg démasquera
Eusapia au moment où elle utilise son pied, sorti de sa chaussure, pour pêcher
derrière le rideau du cabinet noir la guitare et les autres objets qu'elle a
l'habitude de trimbaler.
Comme tous les médiums, elle
opposa des objections à toute dispositif scientifique qui permettrait
d’éliminer toute supercherie. Flammarion notait « Lorsque nous proposions
des modifications propres à donner aux expériences le caractère de clarté et
d'évidence qui faisait défaut, le médium déclarait invariablement que la
réussite devenait, par là, impossible. ».
Dématérialisation d’un
liquide
Pour réaliser la
"dématérialisation d'un liquide", le médium donne l'impression de
frapper ses mains l'une contre l'autre. Mais l'obscurité établie, il frappe sa
joue avec sa main gauche, ce qui lui permet d'avoir une main libre, pendant le
contrôle éventuel de surveillants, et aspire le liquide par un chalumeau. La
lumière rétablie, les battements des mains reprennent normalement. Le médium
peut opèrer aussi avec un complice, ce qui permet la mystification des savants
qui concentrent leur attention uniquement sur le médium.
En 1913, le médium Carancini
fut convaincu de supercherie à Paris, dans un hôtel de la rue Pétrarque : il
pratiquait la substitution des mains.
Matérialisation des esprits
L’apparition du fantôme d'un
mort (que le médium fait apparaître),
s'obtient à l'aide d'une étoffe légère, fine comme une toile d'araignée
et d'un masque transparent orné de plumes ou de fleurs.
Dans son cabinet obscur,
l'opérateur s'affuble, puis à l'aide d'une petite lampe à l'huile phosphorée
qui s'allume au contact de l'air, il se rend visible à l'assistance.
Madame Williams se fit
prendre dans un salon parisien. La lumière jaillit trop tôt, on vit alors le
médium en maillot noir, la figure couverte d'une fausse barbe pour personnifier
un médecin. De la main droite, elle tenait un masque auquel pendait un voile
léger afin de simuler l'apparition de sa fille, tandis que de la main gauche,
le médium manœuvrait une lampe phosphorescente. Madame Williams avait gonflé un
mannequin quelle avait placé sur une chaise en le recouvrant de ses vêtements
pour donner l'illusion de sa présence.
Actuellement
Les fabricants d'accessoires
de magie actuel proposent tout ce qu'il faut pour organiser de
« fructueuses » séances de spiritisme. Citons par exemple de
minuscules projecteurs capables de projeter de menaçants fantômes, des
accessoires capables de faire léviter une personne sur une chaise ou encore des
guéridons télécommandés.
Un simple tige de métal (ou
de bois) cachée dans la manche du médium et ensuite placée astucieusement sous
une table permet de faire la faire bouger d'un simple coup de poignet. Les
séances de spiritisme devant se faire dans la plus grande obscurité, la
présence d'un complice entièrement habillé en noir est utile pour provoquer
divers phénomènes. Les vêtements des médiums recèlent souvent divers objets
qu'ils peuvent saisir à n'importe quel moment (clochette,...). Le médium peut utiliser des trucages
compliqués, tels que écrous, chevilles, supposant des complicités. Les lumières
spirites peuvent être produites à l'aide d'une lanterne magique, d'un flacon
d'huile phosphorique, devenant lumineuse à l'air, ou n'importe quel corps
luminescent. On peut aussi de peindre des boules ou des ballons qu'on envoie
balader et qu'on peut même dégonfler après usage.
Beaucoup de participants
s'illusionnent eux-même en poussant inconsciemment sur le verre ou la table.
Il est cependant facile de
démontrer que les esprits ne sont pour rien dans le mouvement de la table. Il
suffit de placer sous les doigts des participants une feuille de papier très
fine. Si les médiums appuient, consciemment ou inconsciemment, sur la table le
feuille se déformera.
Il existe ici également un
moyen de contrôle fort simple pour savoir si quelqu’un pousse volontairement
sur le verre. Il suffit de bander les yeux de participants. Le message des
"esprits" devient alors incompréhensible...
Pour produire les bruits
appropriés, certains médiums se servent de leurs pieds, soit ils font claquer
leur gros orteil contre le second doigt, soit il font craquer leurs
articulations, ou emploient un guéridon truqué.
La presse à sensation relate régulièrement des cas
de communications d’une personne avec un proche récemment décédé.
Un cas très connu dans les milieux parapsychologiques
et spirites [473] est celui
de Jeanne Morrannier communiquant « télépathiquement » avec son fils Georges [474],
décédé suite à un suicide.
Mme Morrannier prétendait avoir reçu, par écriture
automatique [475], des « messages » provenant de son
fils, messages qui aurait débuté durant l’été 1979 et consignés dans 7 livres [476].
George y affirme avoir trouvé, dans « l’au-delà », la
spiritualité, qu’il avait tant cherché sur terre. Selon ses messages « la
mort n’existe pas à l’état définitif, elle existe seulement en tant que passage
infiniment supérieur. Elle est le seuil d’un [ …] monde où handicapés et
malades retrouvent un corps intact, un monde plus juste où l’on oublie ses
tourments et les tourments de la Terre [ …] ».
Mme Jeanne Morrannier avait contacté Benjamin Lisan (l’un des co-auteur de ce livre)
vers 1980, par, pour étudier (voire cautionner) le cas de son fils.
Ce qui avait frappé, l’auteur était que la famille
de Mme Morrannier semblait, en apparence, de formation plutôt scientifique.
D’ailleurs certains membres de la famille ne souscrivent pas aux affirmations
de Mme Morrannier, tel que son mari. Georges était lui-même docteur ès
sciences, chercheur et enseignant en physique des plasmas à l’Université de
Jussieu à Paris.
Au cours de ses nombreuses conversations avec Mme
Morrannier, l’auteur avait remarqué que celle-ci était très impliquée dans
cette « communication » avec son fils. Elle avait d’ailleurs déclaré,
à l’auteur, qu’elle avait senti une injustice terrible, inacceptable, en raison
du « mal qu’elle s’est donné » durant des années, pour tenter
d’extirper son fils de son constant état dépressif.
On peut alors penser que l’échec de voir son fils
s’en sortir et d’être enfin heureux, malgré tous les efforts déployés par elle,
aurait pu la faire sombrer dans la folie ou une dépression profonde. Or c’est à
ce moment là curieusement qu’est arrivé le « miracle » tant attendu
par cette dame. Ce qui a frappé les tous les qui l’ont rencontré la forte
conviction quasi inébralable observée chez elle, semblant l’empêcher totalement
d’accepter la réalité insoutenable de la disparition définitive de son fils.
Peut-être alors avait-elle fait revivre « virtuellement » Georges
dans son cerveau.
Ce qui contactérisent les « révélations »
de Georges publiées par Madame Morrannier, est une totale absence d’information
scienfique sérieuse dans le domaine de la physique de plasmas, domaine où
Georges excellait pourtant [477].
Dans un de ses livres intitulé « la physique de l’esprit »,
« Georges » esquisse une « théorie de la physique du
monde de l’au-delà », inspirée de la physique des plasmas, mais toutes
les connaissances fournies par « Georges » sont loins d’être les
connaissances qu’on attendrait d’un chercheur du niveau 3° cycle universitaire
. Elle fait elles sont au niveau de connaissance de Mme Morrannier.
Ce que l’on pouvait alors conclure était que rien
dans les écrits de Mme Morrannier n’apporte la preuve de l’existence et la
survie extra-cérébrale, hors du cerveau de sa mère, de la
« conscience » de Georges, après sa mort physique.
Pour prouver ce fait, il aurait fallu que Georges,
mort physiquement, puisse fournir des connaissances en physique des plasmas,
acquises de son vivant, que Madame Morrannier, par son faible bagage en
« Physique Théorique », ne pouvait connaître, comprendre ou déduire
de ses souvenirs, comme par exemple, certaines formules mathématiques de
physique des plasmas, telles les équations de Boltzman, les équations
d’onde d’Alfvén etc …
La TransCommunication instrumentale, également connu
sous le nom de TCI, est l’ensemble des moyens employés pour communiquer avec
les morts, utilisant des instruments, magnétiques ou/et électroniques, visant a
capter et enregistrer des messages « paranormaux », supposés être émis par des
disparus. Ces instruments peuvent être un lecteur enregistreur de cassette
audio, un enregistreur vidéo, voire un téléphone, un ordinateur, etc. On essaye
d’enregistrer, dans le « bruit blanc » _ le signal parasite capté en
boucle, sans antenne, par un magnétophe ou un camescope _, une image ou une
voix supposée être celles des morts. La TCI est devenu le nouveau vecteur du
spiritisme actuel.
Un des cas actuels les plus
connus, est celui de Maryvonne et Yvon Dray, cadres français d’Alcatel expatriés
au Mexique, qui ont perdu, en 95, leur fille Karine, 21 ans, dans un
accident automobile au Mexique. Au plus profond de leur affliction, un jour, il
leur semble recevoir des messages, des indices, de l’au-delà venant de Karine. Au début ces « messages » ne sont pas
très nets et difficilement compréhensifs. Ils s'orientent alors vers "l’écriture
automatique". Ils rencontrent ensuite des spécialistes de la TCI,
comme Monique Simonet et Jean Riotte _ ce dernier a publié " Ces voix
venues de l’au-delà " [478]
dont un film à été tiré. Utilisant des
capteurs de son, un dispositif d’enregistrement sur de longues périodes, s’armant d'une patience infinie, ils n’ont
cessé de recommencer, de persiste d’enregistrer ces « voix », tous
les jours, durant des années, les résultats n’étant pas évidents. Depuis, ils ne cessent de se documenter,
ayant lus plus de 300 livres sur le sujet _ comme Les morts nous parlent de l’abbé François Brune [479],
" La mort, dernière étape de la croissance " et " La
mort est un nouveau soleil " d’Elisabeth Kubler-Ross … _, et à
parcourir de nombreux pays. Ils ont publié en 2002, en collaboration avec
l’auteur Didier D. Van Cauwelaert, "Karine après la vie",
paru chez Albin Michel, en 2002 [480].
Les parents ont souvent du
mal à faire le deuil d’un enfant, d’un être cher. Nous avons rencontré la même
problématique avec la mère de Georges Morrannier (voir ce cas plus haut dans ce
chapitre).
L’immortalité
« est une des illusions que l’humanité entretient le plus opiniâtrement
depuis son origine. Elle a pris les formes mystiques les plus diverses,
attestant la lutte désespérée que nous menions, faute de nous résigner à
l’inexorable, et dont semble très hypothétique une survie, une résurrection,
une métempsycose, une immortalité de l’âme, ou un retour éternel. », Ernest Kahane,
Dictionnaire Rationaliste.
« Toute la sagesse et discours du monde
se résoud enfin à ce point de nous apprendre à ne vraincre point à mourir. De
vrai, où la raison se moque ou elle ne doit viser qu’à notre contentement, et
tout son travail tendre en somme à nous faire bien vivre, et à notre
aise » (Michel Eyquem de Montaigne, Essais I :XX).
« La mort fait partie de la vie, mais
elle inspire pour la majorité des gens, peur crainte et soufrance. Expérience
incontournable de la condition humaine, la philosophie s’est occupée dès son
origine de la question de la mort et des moyens d’ y faire face de la manière
la plus intelligente et dans la dignité. Cette partie de la philosophie
s’appelle la thanathosophia, terme construit à partir des mots grecs thanato la
mort et sophia la sagesse » [481]. L’exemple le plus connu
traité par la thanatosophia est l’acceptation de la mort de Socrate.
Actuellement, la thanatologie est l’étude physique de l’approche de la
mort.
L’étude de la thanatologie
date d’une vingtaine d’années, depuis qu’on maintient en vie artificielle un
individu en coma profond pendant des semaines et même des mois.
Dans cet état proche de la
mort, on distingue la mort clinique de la mort cérébrale (voir
ces définitions plus loin).
Actuellement, on considère
qu’il y a mort cérébrale, lorsque le cerveau n’est plus irrigué et que
l’encéphalogramme est plat [482] (voir définition ci-après).
Définitions de la mort [483]
Coma stade 4 ou coma dépassé : la
vie n'est maintenue que par des moyens artificiels. L'électroencéphalogramme
montre un rythme plus ou moins ralenti. Au pire, il est plat. C'est un élément
primordial pour la surveillance d'un coma prolongé.
mort clinique : lorsqu'il n'y a plus
de signe de vie, lorsque les tests cliniques effectués (et répétés plusieurs
fois) pour vérifier la mort d'une personne montrent que, simultanément, le
patient n'a plus d'activité musculaire spontanée, n'a plus de réflexe (pas de
réaction à la douleur par exemple), et ne respire plus. Souvent,
l'électroencéphalogramme est plat, ce qui veut dire que le cerveau ne donne
aucun signe d'activité. Il existe cependant des cas où des patients arrivés à
ce point reviennent soudain à la vie, sans qu'on puisse savoir pourquoi.
mort cérébrale : 1) état de défaillance complète et irréversible du cerveau et
tronc cérébral. En cas de destruction complète du tronc cérébral,
l’électroencéphalogramme révèle un tracé plat et la mesure du débit sanguin
démontre un arrêt circulatoire supra- et infratentoriel, tout comme lors de
lésions hémisphériques.
2) quand un malade est en
stade de coma dépassé et que son cerveau ne fonctionne plus. Comme le cerveau
(le système nerveux) contrôle toutes les fonctions vitales, le patient n’est
alors plus capable de respirer tout seul.
2) Pour constater une mort
cérébrale, il faut une durée d'observation :
a) de 6 heures chez les
adultes et les enfants de plus de 2 ans, [...],
b) de 24 heures chez les
enfants de moins de 2 ans [...],
c) d’au moins 48 heures chez
les adultes et les enfants, lorsque l’origine du coma est inconnue et que les
examens métaboliques ou toxicologiques ne peuvent être effectués, ainsi que
chez tous les patients qui ne peuvent être classés sous a) et b).
Le docteur Raymond Moody [484], auteur du best seller
« La vie après la vie», a très
bien relaté dans son livre les derniers instants avant la mort.
Dans un autre ouvrage, R. Moody et une psychologue
suisse, Elisabeth Kuber- Ross [485], ont tenté de démontrer
l’existence d’une vie après la mort. Pour les adeptes du New Age et des
religions monothéistes, il y aurait une « vie après la mort », ce qui
n’a jamais été prouvé scientifiquement.
Pour le chrétien, «ce n’est pas la mort qui vient
nous chercher, c’est le bon Dieu »,
et selon sainte Thérèse de l’enfant Jésus, « la mort
de tout homme est une rencontre du mourant. le Père envoie son fils à la
rencontre du mourant », ces
propos irrationnels, écrits de main d’homme, sont toujours d’actualité pour les
abbés Paul Préaux .[486]
et Michel Aupetit [487].
En étudiant les témoignages d’accidentés ayant subi
de profonds traumatismes et des comas, on observe qu’ils décrivent tous des
phénomènes troublants de sortie de son corps, de tunnel de lumière que l’on
remonterait vers une sorte « d’au-delà », où l’on rencontrerait, pour
certains, des personnes connues et défuntes. Toutes ces études n’apportent aucune preuve
convaincante de cette existence de vie post mortem.
Victime d'un terrible accident de scooter, en 2001,
le journaliste Dominique Bromberger est resté plus de trois semaines dans le
coma. Il a gardé et écrit le souvenir précis et poétique de rêves et
d'hallucinations qui ont accompagné son comas. Ses proches l’ont assisté durant
son coma et on entendu ses paroles prononcées durant son coma (dont il n’avait
aucun souvenir à son réveil). Avec cette expérience, il a aquis la conviction
que le coma est aucunement une absence de conscience, comme on l’a souvent affirmé
[488].
Un mécanisme peut intervenir dans les derniers
instants du patient, lié à la croyance du patient dans « l’Autre
monde ». Un catholique verra, par exemple, par un mécanisme inconscient,
la Vierge Marie, Jésus ou Saint. Mais il y a peu de chance qu’il voie Shiva ou
Bouddha, s’il n’a pas de connaissance de l’hindouisme ou du bouddhisme. Selon
ses croyances et ses attentes, il imaginera un « Autre monde », un
paradis, où il pourra éventuellement retrouver ses amis et proches disparus [489].
Pour les adeptes du New Age, les expériences après la
mort (ou NDE, abréviation de « near
death experiences ») ne sont pas des expériences vécues après la mort
(un processus irréversible), mais plus exactement des expériences au seuil de
la mort ou d’un coma. Ces témoignages proviennent de personnes tirées d’un état
de mort clinique apparente et qui ont pu être réanimées. Dans leur description, elles croient voir la
scène de leur mort selon leurs croyances, elles se sentent souvent aspirées
dans un tunnel ou un gouffre qui débouche dans un espace lumineux où elles
rencontrent les proches défunts.
La conscience spatiale du moi et celle de notre corps
sont confrontées à des considérations philosophiques importantes, ainsi qu’à
plusieurs phénomènes, dont peut-être le plus connu est "l'expérience de
sortie du corps" (OBE) pendant lequel la perspective visuelle et notre
conscience du moi sont ressenties comme extérieures à l’emplacement où nous
localisons habituellement notre corps.
Ces expériences OBE (de « décorporation »)
ont été ressenties par des personnes, aux frontières de la mort, lorsque leur
cerveau était confronté à un état de détresse vital (manque d’oxygénation,
perturbations métaboliques …).
Lors d’expériences psychiques aux frontières de la
mort (N.D.E.), des personnes ont aussi ressenti l’impression d’être happées dans un tunnel de
lumière, et témoignent parfois avoir rencontré des personnes décédées. En fait,
ces expériences « NDE » sont très diverses.
Pour certains, le "tunnel" débouche sur
une lumière brillante ou aveuglante. D’autres rencontrent des saints, le
Christ, des anges, etc. … Dans certains cas, le témoin décrit la vision du
défilement de sa vie, devant ses yeux. Certains constateraient que cette
expérience est si merveilleuse, si agréable qu’ils ne veulent plus « retourner
dans leur corps ». Cette expérience peut éventuellement changer la conception
et la perception de la mort, et changer la vie de certaines personnes.
Il existe aussi de nombreux rapports, faisant état
de NDE désagréables, impliquant des tortures par des elfes, des géants, des
démons, etc. … [1].
Selon Raymond Moody et Elisabeth Kübler-Ross, ces
NDE surviennent pour environ 30% des personnes ayant « frôlé la mort » et ayant
été en réanimation.
Selon un article sur les NDE paru dans la revue
médicale américaine The Lancet, du 15 décembre 2001 [490],
8 à 12 pour cent de 344 patients réanimés après un arrêt du cœur avaient vécu
des NDE et environ 18 % d’entre eux s'étaient souvenus, en partie, de ce
qui leur était arrivé durant la phase où ils étaient en danger.
Pour Raymond Moody et Elisabeth Kübler-Ross, qui ont
popularisé les NDE auprès du grand public, ces NDE seraient la preuve de la
persistance de la conscience d’une personne, après sa mort clinique.
Le Professeur Olaf Blanke, neurologue du Service de
neurologie de l'Hôpital de Genève, a étudié le gyrus cingulaire qui est une structure du cerveau, nous permettant à
tout moment de savoir où sont nos membres. Selon ce professeur, qui a fait
paraître le résultat de ses études dans la revue Nature [491],
sous l'effet des stimulations électriques, les patients ont eux aussi affirmé
avoir l'étrange impression d'être couchés à côté d'eux-mêmes, voire d'être
menacés par leurs propres mains. [492]
… bref ces derniers relateraient des
expériences proches des NDE.
Les cas où le patient se vit à l’extérieur de son
lit est un phénomène bien connu et répertorié, en particulier dans les crises
épileptiques temporo-insulaires [493].
Selon Susan Blackmore, chercheuse de l'Université de
Bristol, les expériences que Moody décrit comme typiques des NDE, peuvent être
dues aux états cérébraux liés au stress, à sa « détresse », et déclenchés par
l'arrêt du cœur et à l'anesthésie [494]
[495].
S. Blackmore attribue les sentiments de paix extrême
relatés par certains patients, à l’émission d'endorphines en réponse à la
situation de détresse ou de stress extrême du cerveau. Le bourdonnement ou le
son de sonnerie sont attribués, selon elle, à une anoxie cérébrale [496].
Le Docteur Karl Jansen aurait aussi reproduit des
NDE avec de la kétamine, un anesthésique dissociatif à effet rapide et hallucinogène [497].
Durant l'anesthésie par kétamine, une conscience « dissociée » et
« extérieure à son corps » est obtenue, différant totalement de
l’état « d'inconscience » produits par les anesthésiques conventionnels.
Selon le docteur Jansen, la kétamine peut reproduire
toutes les particularités principales de la NDE, incluant le voyage à travers
un tunnel sombre vers la lumière, le sentiment que l'on est mort et qu’on peut
converser intimement avec Dieu, les hallucinations, les expériences de sorties
du corps, la perception de bruits étranges.
Certaines personnes se rappellent avoir vu leur
propre corps entouré de docteurs et d’infirmières, comme si leur point de vue
était situé près du plafond. Ils se rappellent même des conversations tenues
par ces derniers, tandis qu'ils étaient "inconscients". Ils sentaient
comme si leur esprit ou âme avait quitté leur corps et l'observait d'un point
surélevé.
Mais ces dernières « visions » ou souvenirs sont-ils
réels ?
Il est possible qu'une personne perçue comme
inconsciente par l’équipe médicale ou scientifique perçoive et entende malgré
tout ce qui se dit dans la pièce (cf. témoignage de Dominque Bromberger, vu
plus haut).
Il se peut aussi que les souvenirs de l’expérience
soient composés d’un mélange de conversations entendues par le patient après le
réveil, de proches parlant de ce qui était arrivé tandis qu’il frôlait la mort,
et de souvenirs de données inconsciemment entendues et enregistrées tandis
qu’il était inconscient.
« L'ensemble des études qui me sont connues,
et qui tentent d'analyser sur le plan neurobiologique le phénomène NDE,
pointent vers un fonctionnement altéré de l'hippocampe, structure carrefour des
processus de mémorisation et de remémoration. Certains auteurs suggèrent une
forme particulière de récepteur NMDA (probablement en cause dans les
expériences utilisant la kétamine), mais je n'ai trouvé aucune étude sérieuse
permettant d'argumenter cette hypothèse » [498].
Plusieurs auteurs, dont Greyson, ont insisté sur la
personnalité des personnes rapportant des NDE, souvent enclines au mysticisme
voire présentant des états limites de la schizophrénie. En conclusion, dans
l’état actuel de nos connaissances, les NDE semblent explicables dans le cadre d’hypothèses
neurochimiques et neurobiologiques connues. Il n’est donc pas besoin de faire
appel à d’autres hypothèses plus controversées [499].
Les rêves peuvent souvent être le révélateur de
traumatismes, d’angoisses ou même peuvent avoir un rôle compensateur. Il ne
serait pas dénué de tout fondement de supposer la survenue de dérèglements de
l’émission de certaines drogues ou molécules naturelles du cerveau comme les
endomorphines, au sein du cerveau, lorsque celui-ci est mal oxygéné. On sait
qu’une mauvaise oxygénation du cerveau, par exemple liée à de dangereux
exercices psychiques ou spirituels de rétention de la respiration, peuvent
provoquer des états hallucinatoires graves, parfois mortels [500].
Ensuite, un mécanisme peut intervenir, lié à la croyance du patient en un autre
monde. Selon ses croyances, il rêvera d’un autre monde, d’un paradis, d’une
réincarnation où il retrouvera ses proches disparus ou vivants.
C’était la technique de Pythagore pour se réincarner,
c’est celle des chamanes et de nombreux gourous.
Supprimer référece pytagore
Prévoir
introduction
Pendant des siècles, on a cru, bien sûr, à la
résurrection du Christ, et aussi à des épisodes post mortem légendaires, comme celle de Saint Denis.
Le site du martyr ou de la mort du saint, où est
installée aujourd’hui la ville de Saint Denis comprenait, plusieurs temples
romains très importants reliés par la Seine à Lutèce. Selon une légende, au IIIe
siècle un groupe de chrétiens parmi les premiers convertis du Parisis cherche à
convertir les païens de Lutèce. L’un de ces envoyés aurait été l’évêque Denis
de Paris, pressenti par Grégoire de Tours. Cet évêque fut arrêté et décapité,
vers 272, selon les uns, à Montmartre (mons Martyrum) ou sur l'île de la Cité,
selon les autres au lieu où s'élève aujourd'hui la ville de St-Denis. Après sa
mort il aurait transporté sa tête du lieu du supplice au lieu de sa sépulture.
Selon la légende, Denis aurait marché vers le nord pendant six kilomètres, sa
tête sous le bras, traversant Montmartre par le chemin qui sera nommé rue des
Martyrs. À la fin de son trajet, il donna sa tête à une femme pieuse originaire
de la noblesse romaine et nommée Catulla, puis s'écroula [502].
Denis, cet obscur évêque de Paris, devint un apôtre, puis un saint dès le IXe
siècle. Jusqu’à la Révolution, Saint Denis fut le premier lieu de
pèlerinage de France, et la légende du saint dura 1000 ans.
Il est certain qu’après une mort brutale certains
muscles se relâchent. Pour les canards, on a observé qu’après décapitation,
ceux-ci peuvent effectuer plusieurs dizaines de mètres.
Dans le cas de Saint Denis, la légende l’a emporté
sur la réalité, car entre la décapitation de Denis de Paris et sa
sanctification il y a 500 ans. D’autre part, il y a sans doute une confusion
volontaire de l’Eglise Romaine, avec un autre chrétien décapité à Saint Denis,
au IIe siècle.
Un des sentiments les plus douloureusement ressentis
par la majorité des hommes est l’angoisse qu’ils éprouvent en général à l’idée
de la mort : ils se refusent à admettre une fin irréversible. Ceci
explique les différents rites funéraires pour permettre aux défunts d’atteindre
sans encombre l’immortalité, et de n’alors point user de leur force pour nuire
aux vivants qui leur survivent.
D’où
la croyance en une survie hypothétique qui se présente soit comme une
perpétuation de l’âme dans un au-delà qui lui assure une vie spirituelle
éternelle, soit comme une migration de l’âme dans d’autres corps vivants
humains ou animaux.
Au
premier abord, il semblerait que les hommes aient fait preuve de beaucoup
d’imagination, à propos du paradis et de l’enfer. Selon jacques
Lacarrière [503]«
les mythes relatifs à la félicité éternelle et au bonheur des justes dans
l’au-delà paraissent en effet bien fades à côté
de ceux décrivant l’enfer et le visage des démons. La raison en est bien
simple : l’enfer n’est au fond que l’intensification, l’exagération de nos
angoisses et de nos peurs terrestres, et s’appuie sur une expérience vécue
alors que le paradis exprime nos désirs et nos aspirations insatisfaites,
c’est-à-dire un mode d’existence purement hypothétique et jamais expérimenté en
ce monde. C’est pourquoi on rencontre dans les mythes de nombreuses
descriptions vagues du paradis sous des divers Champs Elysées, Iles fortunées,
Maison des chants ».
On
distingue le paradis et l’enfer pour les religions judéo-chrétiennes,
islamiques et bouddhiques, tandis que pour l’hindouisme, c’est de la
réincarnation qu’il s’agit.
Pour
les religions judéo-chrétiennes et l’islam, la réincarnation, ou plutôt la
résurrection, ne se fera qu’au Jugement dernier.
Selon
Ernest Kahane [504],
«la plupart des religions projettent sur les dieux et les autres êtres
surhumains ce pouvoir de survie qui nous échappe ».
Pour
les anciens Grecs, Dieux et immortels sont synonymes….Nous pouvons cependant
constater à quel point tout concept d’immortalité est contradictoire avec
l’idée que nous nous faisons de la vie comme processus irréversible. Une
humanité qui jouirait de cette singularité n’aurait pas grand chose de commun
avec ce que nous sommes et ce à quoi nous aspirons. Il n’y aurait plus de place
pour un renouvellement de l’espèce. Les êtres, après la résurrection seraient à
l’âge adulte et n’auraient pas d’autre espérance que de survivre stérilement,
privés de la joie que nous apporte l’enfance.
Depuis
les néanderthaliens, l’Homme a pris soin de ses morts en vue d’une vie outre
tombe.
Pour
Platon et les chrétiens, l’âme est dissociée du corps, tandis que pour
Aristote, l’âme n’est pas immortelle mais associée au corps.
Pour
un rationaliste, on peut prouver, avec peu de
bagage scientifique, que l’enfer
et le paradis, ainsi que la réincarnation, sont très en-deçà du probable (voir
passages sur les NDE et OBE plus haut).
L’existence
d’un au-delà imaginé par les religions est contraire à l’épicurisme, qui
recherche un bonheur sur Terre, et non une culpabilisation de l’individu.
Le mot « Paradis » vient du perse « paridaèza »
qui signifie jardin. Les Grecs héllenisèrent le terme en paradiesos et
les Hébreux, dans l’ancien testament, l’appellent « Jardin de l’Eden.».
Pour les anciens Grecs, l’enfer est situé dans les
entrailles de la Terre. Cette légende sera reprise dans la mythologie
judéo-chrétienne. Dans
les religions judéo chrétiennes, le paradis, dont le lieu n’est pas défini,
correspond surtout à la fin des soufFrances.
Le paradis est un lieu mythique dont les des
visionnaires ont donné de surprenantes descriptions, et dont les beautés ont inspiré pendant des siècles
enlumineurs, peintres, poètes, écrivains, etc.
Pour les croyants des religions monothéistes,
le paradis est un non-lieu utopique où les hommes seraient près d’un Dieu
d’amour et dans une fraternité universelle [505].
Dans
les récits édéniques, on parle de la perfection, de la plénitude, de la
liberté, de la paix, de la béatitude, et surtout de l’immortalité que
l’imagination collective projette dans les cieux.
Rationnellement
on peut dire que cet état correspond à une situation figée où chaque être
serait dans un milieu aseptisé sans organes digestifs ni organes de
reproduction.
Dans
ce lieu, les désirs culturels, charnels et autres n’existeraient plus. Cette
situation serait « mortelle ». Avec une telle
« nomenclature » divine, où chaque individu serait identique à un
autre, les liens familiaux n’existeraient plus, et l’amitié difficile à
envisager. Le paradis serait proche d’un
état comateux où rien n’évoluerait, et ce « bonheur » serait très
relatif car le vrai bonheur est une
progression vers la réalisation de désirs en commun. Certes, certains ermites
ont vécu dans la béatitude, mais aussi dans la soufFrance.
Selon
Bernheim et Stravides [506],
il y aurait dans ce cas, amplification de quatre dons : l’impassibilité,
la subtilité, l’agilité et la clarté ou la télépathie. Les pouvoirs
psychocinétiques et le
spiritisme seraient monnaie courante au « Paradis ».
Selon un sondage CSA sur les actualités religieuses
d’octobre 1999 [507] :
Assertion |
Jugement dernier |
Résurrection des morts |
Purga-toire |
Enfer |
Une
vie dans l’au- delà |
71 |
70 |
62 |
60 |
Une
réincarnation |
43 |
52 |
40 |
39 |
Il
y a quelque chose, mais je ne sais pas quoi |
33 |
38 |
8 |
41 |
Ne
se prononcent pas |
10 |
10 |
9 |
9 |
D’après ce sondage, il est à remarquer que les gens
croient beaucoup moins en une existence de l’enfer que du paradis, après la
résurrection des corps.
Le
Christianisme [508]
Les exégètes (interprètes des textes sacrés)
rappellent tout d’abord que l’âme n’a pas de corps puisqu’elle est un pur
esprit, totalement immatériel. Il est à noter que dans les représentations
picturales, l’âme élue est en blanc et l’âme réprouvée en noir.
De nos jours, beaucoup de chrétiens pensent que la
doctrine fondamentale du christianisme est une survie de l’âme dans l’au-delà,
afin que chaque défunt puisse atteindre une résurection de la chair à la fin du
Monde.
Avant la résurrection, quelle que soit l’orientation
(paradis, purgatoire ou enfer), le mortel devient une âme séparée qui reprendra
sa forme d’origine s’il est élu.
Purgatoire
et enfer
Pour les non élus, si le nombre de péchés est
jugé trop important, c’est l’enfer à coup sûr, dont le lieu serait dans les
entrailles de la Terre.
Pour les autres résucités, selon le
catholicisme, s’ils ont commis des pêchés, ils
seraient alors transportés au purgatoire pour une durée qui dépendra de
ces péchés.
Le lieu du purgatoire, palier intermédiaire
sur le chemin du paradis, n'apparaît dans les textes liturgiques que vers le
XIIe siècle. Il a peu de bases bibliques (1 Co 3, 11-15 ?).
Le purgatoire est le séjour provisoire
destiné à ceux qui se purifient avant d'accéder au ciel. Il ressemble à l'enfer
parce qu'on y souffre, mais cette soufFrance n'est pas seulement un châtiment :
elle a valeur réparatrice et purificatrice ( « purgatoire » ).
Le temps du purgatoire sera abrégé si vous
avez bénéficié « d’indulgences ». Ces ventes
d'indulgences, destinées à abréger pour certains trépassés la durée du
séjour [509],
provoqueront en 1517 la publication par Luther de ses thèses, point de départ
de la Réforme.
Il dénonce cette pratique pour son aspect
commercial, et parce qu'elle met en cause la gratuité du salut donné par Dieu.
Selon la vision dantesque, le purgatoire serait de la nature innée de l'enfer,
mais le feu y jouerait un rôle plus cathartique qu'expiateur. Les âmes y
séjourneraient dans la privation de Dieu, jusqu'à ce qu'elles aient consommé le
temps de leur peine. Il faut signaler
que dans les couvents et les écoles religieuses ont fait tout le temps prier
les moines et les élèves « pour les âmes du purgatoire ».
A la fin des temps, le purgatoire faute d’élus, sera supprimé et se videra entièrement. En attendant, on peut en aider les habitants. Dans la théologie catholique on parle des « des vivants pour les défunts ».
Le séjour au Paradis
Le lieu pour le Paradis, ou Nouvelle Jérusalem selon l’apocalypse de Saint-Jean serait habillé de marbre, d’argent, d’or, de perles précieuses. Pour Saint-Paul, le Christ descendra du ciel et emmènera vivants et ressuscités dans leur demeure céleste et finale. Pour d’autres théologiens, le séjour des élus pourra être terrestre ou céleste.
Le voyage du défunt se fera en deux étapes. La
première est individuelle et temporaire, elle concerne l’âme des morts jusqu’au
retour du Christ. La
seconde, c’est la résurrection collective et finale. Pour les catholiques, dans
le catéchisme de l’Eglise catholique N°1039 de 2000, il est
écrit que « le Jugement dernier suivra la venue du « Christ en gloire et la résurrection de
tous les morts ». C’est alors que « sera mise à nu la vérité sur la
relation de chaque homme à Dieu. Le Jugement dernier révélera jusque dans ses
ultimes conséquences ce que chacun aura fait de bien ou omis de faire durant sa
vie terrestre . Le Père seul en connaît le jour » .
Pour les protestants Luther et Calvin, c’est un
endroit rempli de fleurs et d’animaux que les ressuscités pourront visiter de
temps en temps. Pour Louis Antoine Caraccioli (1721- 1803), la Terre serait
trop petite pour contenir tous les élus, et rien n’interdit d’élargir les lieux
aux planètes. Ce monde à venir est un univers matériel d’où les corps physiques
sont absents.
Pour les chrétiens, dans ce monde végétatif dépourvu
de corps, il n’y aura ni boisson, ni nourriture, ni rapport sexuel et affectif.
Il est à remarquer que pour les fidèles musulmans ce n’est pas le cas (voir
ci-après). Le bonheur spirituel consistera à être proche de Dieu pour mieux le
comprendre.
Moïse Maimonide (1138-1204) [510]
fut un contemporain du penseur et humaniste musulman Averroès (1126-1198), à
Cordoue.
Moïse Maimonide, dans son traité « Sanhédrin
de la Michra », indique qu’il existe une grande confusion parmi les
juifs en ce qui concerne la récompense promise à ceux qui accomplissent les
commandements de la Thora [511].
Certains croient à une résurrection pendant
l’existence terrestre, mais la plupart croient que la récompense d’une bonne
vie est le jardin d’Eden.
Selon d’autres théologiens, la récompense n’aura
lieu que lors du retour du Messie. Les juifs traditionalistes se réfèrent au
Talmud sur la résurrection des morts pendant les jours du Messie.
D’après eux, les justes ressuscités vivront
éternellement dans une ère messianique. Selon les doctrines rabbiniques, la
durée d’une ère rabbinique varie entre 7000 et 350000 ans et les morts seront
ressuscités avec leurs habits de défunt. Dans le judaïsme primitif, on revêtait
les morts avec les habits les plus luxueux, tandis que pour le juif kabbaliste
par décodage de la Bible, le défunt connaîtra tous les secrets du monde, et
sera contemplatif en étant très près de Dieu. Les autres considèrent un au-delà
fondé sur la Torah, purement spirituel et entièrement consacré à Dieu. Ceux-ci
pensent que la récompense sera le jardin d’Eden, où il y aura nourriture, et
boissons en abondance.
Dans la Torah, il est dit que pour les non élus,
c’est l’annihilation ou la Géhenne qui les attend, car seul le jardin d’Eden
est réservé aux enfants de Dieu.
D’après le Coran [512],
le paradis est le jardin des délices et de l’éternité ; il est situé près
du lotus de la limite et est réservé aux deux sexes. Mais il y aura des
femmes éternellement vierges (des Houris éternellement vierges) dont la présence est mal définie
(sourate LVI, verset 34).
Dès le jugement, Dieu réservera un régime
particulier aux fidèles qui seront proches de lui. Selon le Hadith 2687 [513], chaque fidèle admis au royaume des cieux a
droit à 72 filles vierges éternelles, et ceci pas uniquement pour les martyrs.
Selon les versets 34 et 37 du livre VI, « nous créâmes les vierges du
paradis par une création à part; nous avons conservé leur virginité et elles
seront destinées aux croyants vertueux » [514]. Mais le 19 août 2001, sur la chaîne de
télévision américaine CBS, le leader du Hamas, Mohammed Abou Wardeh a dit
« je lui ai décrit comment Dieu dédommage le martyr qui sacrifie
sa vie sur Terre : si tu deviens martyr, Dieu t’accorde 70 vierges, 70
épouses et le bonheur éternel ». Mais
selon des dirigeants du Muslim Public Affair Council (organisme
américain des mulsumans), ces propos ne sont dans aucun Hadith et encore moins
dans le Coran, ceci est une déformation du texte du Hadith 2687.
Comme on peut le
constater, ces jugements sont dégradants pour la femme, dont le rôle au paradis
serait une soumission à l’homme, comme sur Terre. Les familles pourront être
regroupées, si Dieu les a jugées dignes d’être au Paradis, ceux d’autres
religions et qui ont vénéré Dieu seront au paradis, mais éloignés de Dieu.
Les élus se
partagent trois paradis :
Le premier est un jardin de l’âme réservé aux simples d’esprit et aux non musulmans, au programme de béatitude divine.
Le second, d’un symbolisme plus raffiné, est un jardin plus élégant réservé aux bons musulmans.
Le troisième est celui où les prophètes, les soldats de Dieu, les saints obtiendront le salut éternel.
Selon la sourate XVIII, «ceux qui auront cru et
pratiqué les bonnes œuvres ne seront pas privés de la récompense qui leur est
due pour avoir mieux agi que les autres (verset 29). Sous leur pieds,
couleront des fleuves, ils se pareront de bracelets d’or, se vêtiront de robes
vertes de soie et de satin, et seront accoudés sur des trônes ».
Quelle belle récompense ! Quel admirable
support !
Chaque homme possède un palais à l’intérieur duquel
il y a 70 autres palais dont chacun abrite 70 demeures faites en perles
concaves. On trouvera dans chaque palais clarté éternelle, musc. L’élu sera
doté de 70 costumes qui changeront 70 fois de couleur dans l’heure. Dans
l’islam, le chiffre 70 a souvent un caractère mythique.
Contrairement aux paradis judéo-chrétiens, il n’y a pas d’animaux au
paradis coranique, sauf des oiseaux volants [515].
L’élu sera immortel, la faim sera absente avec deux
repas journaliers, frugaux et carnés avec la chair d’oiseaux raffinés (sourate
LVI, versets 20 et 21). Le miel et le pain seront présents mais, pour les plats
carnés, il n’y a pas de précision sur celui qui prépare les repas. Cependant,
ils seront servis par des enfants à jeunesse éternelle (sourate LVI, verset
17). Dans ce jardin des délices, le vin ne sera pas interdit, car selon la
sourate LVI, verset 34, on présentera à l’élu des gobelets, des aiguières et des
coupes remplis de vin exquis.
Selon le verset
22 de la sourate 56 , il est dit :
« Sous des palmiers et des vignes chargées de raisin, des fidèles
se délectent des jeunes femmes mises à leur disposition. On y joue de la
musique tandis que les femmes
dansent. ».
La philosophie du bouddhisme est due à un prince nommé Siddhārtha
Gautama, dit Shakyamuni (« sage des Śākya ») ou le Bouddha (vers –
624 à –544).
Le bouddhisme comprends des aspects religieux, philosophiques et
éthiques. Il est pratiqué selon des rites et des prières, dans plusieurs pays
d’Asie (Birmanie, Japon, Viet-Nam, Népal …). En Indonésie, il a été supplanté
par l’Islam.
Au Népal et au Tibet, il existe une syncrétisme entre bouddhisme et
hindouisme.
Le bouddhisme et son éthique sont basées sur le fait que les actions du corps, de la parole et de l’esprit ont des conséquences pour nous-mêmes et pour ce qui nous entoure, pour les autres, comme pour notre environnement.
L’éthique bouddhique invite donc à prendre conscience des états
d’esprit dans lesquels nous nous trouvons et à partir desquels nous agissons,
parlons ou pensons et à être responsable tant de ces états d’esprit que des
conséquences de nos actions.
Ces principes sont déclinés dans des préceptes, qui ne sont pas des
règles d'interdits, mais des guides de comportement éthique avec lesquels nous
pouvons progresser.
En développant des émotions positives puissantes (la bienveillance, la
compassion, la joie sympathique, l'équanimité ou tranquillité) par des
pratiques appropriées, le pratiquant boudhiste doit pouvoir atteindre l'état
"d'Eveil", lui permettant d'entrer dans le nirvāna, une forme de
sagesse et paix intérieures, lui permettant d’être détâché de tous les passions
humaines (jalousie, avidité, vengeance …).
Selon Bouddha, tous les hommes peuvent atteindre le Nirvana, dans leur
vie présente, en faisant les exercices spirituels appropriés.
Le karma, la somme des actions qu’on a accomplies, peut améliorer notre
condition future et faciliter notre « éveil ».
Bouddha a voulu supprimer la mythologie de l’Hindouisme, mais il a été
pris par ses disciples pour le sauveur de l’humanité, comme Jésus, et on a
inventé une nouvelle mythologie, les bodhisatvas qui descendent du ciel pour
aider les âmes à parvenir au nirvana (dès cette vie) quand ils comprennent que
tout le malheur de l’homme vient du désir et que pour être heureux, il faut
savoir éteindre en soi le désir.
Selon le bouddhisme originel, l’âme individuelle n’existe pas.
C’est dans un souci de propagande que les boudhistes disent toujours que
leur religion est une philosophie, toutes les religions ayant toujours essayé
de s’appuyer sur des philosophies.
Contrairement aux idées reçues, le bouddhisme est peu pratiqué en Chine
où c’est le confucianisme qui prime dans les traditions. Le boudhisme, expulsé
de l’Inde, s’est réfugié en Chine, au Tibet, et en Asie du sud-est.
Bouddha a voulu supprimer la
mythologie de l’Hindouisme, mais il a été pris par ses disciples pour le
sauveur de l’humanité, comme Jésus, et, par la suite, on a inventé une nouvelle
mythologie, les bodhisatvas qui descendent du ciel pour aider les âmes à
parvenir au nirvana (dès cette vie) quand ils comprennent que tout le malheur
de l’homme vient du désir et que pour être heureux, il faut savoir éteindre en
soi le désir. Les boudhistes disent souvent que leur religion est une
philosophie, mais dans sa forme actuelle, elle a des aspects religieux.
Le cas du confucianisme est intéressant Kong-Fou-Tseuj
ou Confucius était surtout un réformateur politique. Ses trois principes
sont l’homme, l’ordre et la tradition. Sa doctrine est devenue la doctrine
officielle de l’Empire Chinois, et on lui a attribué des cérémonies, des rites,
une cosmologie, et même une théologie.
Le
confucianisme est une religion, une éthique
et une politique,
élaborée en Chine
à partir des enseignements de Confucius (551 av. J-C. - 479 av. J-C.).
Kong-Fou-Tseu
ou Confucius était avant tout un réformateur politique.
Ses trois
principes sont l’homme, l’ordre et la tradition. Il prône le respect de toute
autorité (les anciens, qui a conduit progressivement à un culte des ancètres,
respect des dirigeants dont l’Empereur etc. …)
Sa doctrine
est devenue la doctrine officielle de l’Empire Chinois, jusqu'à la fondation de la République de Chine, en 1911, et on lui a attribué des
cérémonies, des rites, une cosmologie, et même une théologie.
Le
confucianisme s’est diffusé aussi au en Corée,
à Singapour.
« L'au-delà tibétain
est peuplé de nombreux dieux, génies, démons et saints qui entravent ou
facilitent le destin de l'âme ». Celui-ci suit le samsara.
Cycle de renaissances dont
il faut s'échapper pour atteindre le bonheur véritable. Ces renaissances
parsemées des contraintes psychologiques de la vie matérielle.
Cette libération nécessite l'exercice
du Bardo-Thödol (méditation concentrée sur une « conscience de mort ») qui
donne une vision mystique de l'au-delà.
Dans
cette doctrine du paradis bouddhiste, on suppose que la conscience s'échappe
alors du sommet de la tête et se projette dans une lumière éblouissante lors de l’arrivée au paradis.
Ainsi,
grâce à une méditation consciente, on
s’échapperait du monde réel pour obtenir
l’éveil.
Il
est à noter que les mansaras sont des prières dont le texte n’est que de
quelques phrases mais qu’on doit répeter un très grand nombre de fois pour être
en extase, dans un imaginaire de
paradis conforme aux écrits.Comme pour la méthode Coué,
l’autosbjectivité peut aider.
Au Japon l’ancienne religion impériale était le shintoïsme.
De nos jours au Japon, la répartition des religions est la
suivante : 85 – 88 % des japonais
appliquent un syncrétisme shintoïsme-
bouddhisme, et on compte que 12 – 15 %
de japonais sont répartis entre le christianisme, de nombreuses sectes, et l’athéisme.
En effet, seuls quelques % de japonais pratiquent un shintoïsme
pur et peu influencé par le bouddhisme.
De nos jours, la plupart des japonais ne fréquentent pas les
pagodes, mais ont chez eux un autel où Bouddha côtoie certains objets du culte
shintoïsme.
Les origines du shintoïsme sont assez lointaines, mais il ne fut
structuré que vers le VIIE siècle avec
l’apport d’influences chinoises sur une mythologie panthéiste et chamaniste.
Par exemple le soleil est représenté par Amaterasu, et la tempête
par Susanoo, mais il y avait de fortes nuances dans le choix des
divinités, selon les régions en fonction princes vassaux.
Au XIXe siècle, le shintoïsme devient religion d’état sous
l’empereur Meiji (1852-1912 ) [516]
qui créa un Japon unifié et moderne.
Dans le shintoïsme, les adeptes croient en l’existence de principes
vitaux distincts du corps, proche de concepts de l’âme pour les
chrétiens. Lors du passage à la mort, l’âme est censée s’envolée vers un pays
dont les noms sont Yomi, Soko, Tokoyo et beaucoup d’autres proches du domicile
du défunt. [517].
L’abandon des morts dans les montagnes, les cavernes, les forets a
été observé jusqu’à une époque récente dans les îles d’Okinawa.
Dans les régions
perdues du japon jusqu’au XIXe siècle, une coutume voulait que toute personne
ayant atteint la vieillesse aie mourir dans un endroit isolé. Cette coutume fut
relatée par le film « La balade de Narayama »
[518].
Dans l’hindouisme, le sujet monte temporairement au
ciel où il verra des nymphes, des palais… ceci lui donne un avant goût de la
mort et le rend immortel, ce passage au paradis est court pour les non
brahmanes
Il sera jugé
par un moi supérieur (sorte de juge impartial), selon ses bonnes réponses et
son comportement de sa vie terrestre, on le propulse s’il a été brahmane dans
sa vie terrestre vers un paradis avec lacs, arbres fruitiers etc.
L’élu deviendra épicurien ,avec un corps exempt de
toute souillure et d’infirmités.
Dans l’hindouisme les chiffres mythiques sont par
centaines, on parlera par exemple de centaines de lacs, de palais.
Il sera conseillé à l’élu liberé de son karma (ruit
de nos actes), de répéter le mantra (prière) 35 millions de fois pour être
laver de ses petits péchés.
Les non brahmanes, redescendront sur terre réincarné,
selon sa caste d’origine en une caste supérieure ou inférieure.
Dans toutes les religions on parle soit de la
réincarnation des corps soit de la résurrection des corps.
Il faut distinguer la réincarnation de la
métempsycose, la réincarnation correspond à une seule mutation de l’âme tandis
que pour la métempsycose ce sont des réincarnations successives
Pour les religions et courants de pensée orientaux
(hindouisme, bouddhisme), la réincarnation peut être rapide.
Pour l’au-delà les hindouistes préfèrent le terme
renaissance à réincarnation, car à la mort, il y a jugement divin et
renaissance du défunt et selon sa vie terrestre antérieure il y a mutation dans
une caste identique ou différente.
Pour les hindouistes et bouddhistes la métempsycose
est une doctrine philosophique et religieuse, selon cette doctrine l’âme ou les
phénomènes psychologiques qui en tiennent lieu passeraient après la mort dans
un autre corps ou une autre sorte de vie humaine, divine, démoniaque ou animal.
Le mécanisme de la métempsycose a été interprété
dogmatiquement comme causalité en chaque renaissance des actes accomplis dans
les vies antérieures et dont le sujet porte le poids.
La métempsycose s’oppose bien sûre aux données scientifiques
sur l’hérédité et l’évolution des espèces. Elle attribue pour les réincarnés
les comportements et malheurs de l’individu comme une conséquence des pêchés
commis au cours des vies antérieures. Cela sacralise surtout en Inde, les
injustices sociales et privilèges.
La religion hindouiste fait même de l’acceptation de
cet ordre social une condition fondamentale pour une renaissance plus élevée
dans un autre au-delà.
Seule la sagesse et la connaissance permettent
d’atteindre le salut, fin de la transmigration de « l’âme » enfin
éveillée à son individualité, qui n’est autre pour le brahmane l’âme
universelle unitaire
Le » but » de l’hindouisme est la
délivrance, qui nécéssite la bakte (
), les connaissances de l’initiés et l’harmonie. Il faut rappeler que le
sacrifice constitue l’essentiel du culte védique ; le véda étant un
ensemble de textes sacrés remontant à-
JC dans l’hindouisme, - ceci permet à l’ame de l’objet du sacrifice de
voyager et renaitre.
Les spirites citent de nombreux cas indiscutables
de réincarnation, ces récits inventifs et subjectifs correspondent à des
similitudes ou pas entre deux personnages ayant vécu à des périodes
différentes.
Certains se croient réincarnés, car ils ont des
caractères voisins d’un individu qui aurait vécu il y a plusieurs siècles. Ce
n’est pas en ayant peut être absorbé 1 atome provenant des 10 25
molécules de Louis XIV en vous promenant à Versailles que vous êtes le
réincarné de Louis XIV.
Pythagore au cinque siècle se prenait
pour le réincarné du Dieu Thot (Pythagore en grec signifie « celui qui est annoncé par la
Pythie »)
Quant aux
alchimistes comme Nicolas Flamel, ils se croyaient en perpétuelle réincarnation
grâce à la Pierre Philosophale[519] .
Les mythes sur la réincarnation ont surtout tourné
autour du comte de Saint Germain au 18eme siècle8et
récemment avec les divagations de Paco Rabanne .Comme l’a dit JM Abgral lors
d’une émission sur M6(le 30octobre 2001), ce n’est pas parce que plus d’un
milliard d’hindouistes et de bouddhistes croient à la réincarnation, que la
réincarnation existe.
En effet la réincarnation est une croyance, et ne
s’appuie sur aucune preuve vérifiable entre un défunt et un soit disant
réincarné.
C’est un phénomène circonstanciel parmi des milliards
d’êtres humains sur plusieurs siècles , si une personne se retrouve des points
communs avec un défunt..
Dans le catholicisme, le surnaturel est
présent par les miracles, les apparitions mariales, et les reliques de toutes
sortes et les sacrements (eucharistie, confession … etc.).
Le catholicisme s’est surtout construit
autour des saints, or pour être saint il fallait accomplir des miracles ou être
un bon serviteur du christianisme comme Louis IX dit Saint Louis (1214 -1270).
Saint Louis, ce « bon saint », fut ce saint qui extermina les
Albigeois [520], instaura
l’étoile jaune pour les juifs, mais pour l’imagerie d’Epinal on retient Louis
IX comme le bon Roi donnant la justice sous un chêne à Vincennes.
La désaffection vis-à-vis des croyances
chrétiennes s’observe chaque jour un peu plus et un examen des sondages
existants sur l’état des croyances s’imposait pour mieux la quantifier.
Nous assistons
depuis l’entre deux guerres à une progression des arts divinatoires, et à une
diminution lente des croyances religieuses pour l’ensemble de l’Occident. Mais
ce phénomène est inversé dans les anciens pays du bloc communiste depuis 1990.
En dépit d’une baisse de la pratique
religieuse dans de nombreux pays européens, 71% des européens interrogés
croient en Dieu, d’après un sondage de mars 2005 (éditions françaises Reader’s
Digest) :
Pologne 97%, Portugal 90%, Russie 87%, Autriche 84%, Espagne 80%,
Suisse 77%, la Finlande 74%, Hongrie 73%, Allemagne 67%, Angleterre 64%, France 60%, Belgique 58%, Hollande 51% et République tchèque 37%. Par ailleurs, 53% des européens croient à une vie après la mort :
Pologne 81%, Russie 51%, France 43%, République tchèque 36%.
L’étude exhaustive de Guy Michelat, Julien Potel et
Jacques Sutter [522]
prend pour matériau de travail une enquête sur les croyances religieuses
réalisée en 1994 sur un panel de Français, en la complétant avec des sondages
antérieurs.
Il n’est pas uniquement question des faits les plus
surnaturels constitutifs du christianisme, comme les miracles. Les auteurs
prennent en considération tout ce qui fait appel à l’acte de croire chez les
chrétiens : les dits miracles, certes, mais aussi les rituels, les explications
de l’être humain et du monde, ainsi que les normes morales et sociales
justifiées par un contexte surnaturel.
À l’origine du christianisme se trouve la notion de
péché, c’est-à-dire la culpabilisation originelle, mythe destiné à asservir
l’individu. Jacques Sutter observe fort logiquement que c’est parce que le
péché est en déshérence que, d’une part,
la pratique de la confession s’effondre et que, d’autre part, la religion
chrétienne n’est plus la référence obligée en matière de morale. La religion
n’est plus une vertu nécessaire pour bien se comporter. La sexualité, et sa
phobie entretenue par le christianisme, constitue à n’en pas douter une des
raisons principales de la fuite des normes morales de l’Église, la conscience
personnelle a remplacé les bulles papales. Le Mal demeure, mais il s’agit là
d’une culpabilité non religieuse, l’éthique étant devenue autonome par rapport
à la religion.
Dans
le panel des croyances chrétiennes, Guy Michelat constate que l’attitude magico catholique augmente
avec l’âge et diminue avec le niveau d’études, en dehors des catholiques très
fervents pour qui ces éléments ne sont pas déterminants. On entend par
« contenu magique du catholicisme » des éléments comme les miracles,
le recours aux prières, aux objets sacrés, le port d’une médaille, etc. Les
jeunes goûtent peu ces superstitions et optent pour le bricolage de croyances
plus personnelles adaptées à leurs besoins.
Mais l’âge ne régit pas tout, et un paramètre qui
facilite la croyance s’avère être les situations de faiblesse (solitude,
maladie, chômage, anxiété). Plus l’individu est fragile ou traditionnel plus il
croira au paranormal, aussi bien qu’aux mythes religieux. On retrouve là le
terreau classique pour le développement des superstitions. Mais les croyances
sont inégalement réparties, même chez ceux qui se déclarent catholiques.
Ainsi, de nombreuses incohérences apparaissent quand
certains opèrent des sélections dans les croyances chrétiennes : près de
70 % des Français se déclarent catholiques alors qu’ils ne sont que 34 % à
penser que Jésus est le fils de Dieu. En fait, à peine 27 % des Français
seraient de véritables chrétiens « croyants », les autres se
définissant plus par un christianisme sociologique ou familial que par une
adhésion complète aux dogmes surnaturels du christianisme.
Ce
phénomène accompagne l’augmentation de l’incroyance qui a progressé de 1986 à
1994. À cette date, 36 % des 18-24 ans se déclaraient sans religion alors qu’on
ne compte que
14 % de sans religion chez les plus de 65 ans. Les personnes se définissant
comme athées sont moins nombreuses (16 % et 8 % respectivement) comme d’autres
options existent (sceptique, indifférent). Si on considère plus précisément les
croyances en Dieu et en la Vierge Marie, il apparaît tout d’abord que le mot
« dieu » peut recouvrer des significations diverses selon l’analyse
de Julien Potel. Là encore chacun semble construire sa croyance en vertu de ses
besoins et non pas des dogmes officiels.
Quoi qu’il en soit, la croyance en l’existence de
Dieu a diminué fortement de 1971 à 1997, passant de 73 % à 59 %. Le sexe et
l’âge ont leur importance dans l’adhésion à cette idée de dieu : les
femmes croient plus à son existence que les hommes (68 % contre 53 %) et les
18-24 ans se montrent moins convaincus que les plus de 65 ans de sa réalité (54
% contre 70 %). La figure de Marie n’échappe pas à la variété des conceptions
observées pour Dieu, et quelques opinions étonnantes peuvent être
constatées sur son efficacité : certains croyants estiment ainsi que des
requêtes peuvent lui être adressées mais que les miracles ne se réaliseront pas
pour autant. Ce qui illustre bien que l’acte de croire obéisse plus à un besoin
personnel qu’à une réflexion sur le bien fondé de l’objet de la croyance.
Pourtant,
bien que l’attachement au christianisme se distende régulièrement, l’angoisse
devant la mort perdure en prenant de nouvelles formes. La mort demeure un sujet
d’effroi mais le jugement de Dieu n’y a plus l’importance d’autrefois. Dieu n’a
plus le pouvoir de décider de la vie et de la mort de quiconque, il a aussi
perdu son pouvoir d’agir sur les éléments, et perd donc toute responsabilité
dans les catastrophes naturelles, un des rares témoins antiques de sa
puissance. La mort continue pourtant à cristalliser les croyances, et on observe
un glissement vers des thèmes comme la communication avec les morts et l’après
mort qui n’ont que peu de rapport avec le christianisme. De plus en plus de
gens croient en la réincarnation, évidemment à cause de l’influence du
bouddhisme.
Moins
de 40 % des gens croient aux fins dernières présentées par le credo
biblique : la religiosité vécue n’a que peu à voir avec celle imposée par
le canon catholique.
Tableau IV : Sondages sur les Croyances religieuses [523]
Sujet |
Ensemble |
18-24 ans |
||
Année
de l’enquête |
1994 |
2003 |
1994 |
2003 |
Appartenance
religieuse et pratiques |
|
|
|
|
-
Appartenance à une religion |
75 |
73 |
61 |
64 |
-
Appartenance catholique |
67 |
62 |
54 |
40 |
-
Pratique au moins mensuelle (appartenants) |
20 |
19 |
8 |
17 |
-
Prière tous les jours+souvent |
28 |
25 |
13 |
22 |
Foi,
Croyances orthodoxes |
|
|
|
|
-
Foi importante |
42 |
38 |
29 |
36 |
-
Dieu (existence certaine+probable) |
61 |
58 |
54 |
54 |
-
Jésus-Christ Fils de Dieu (tout à fait+un peu) |
56 |
55 |
45 |
50 |
-
Résurrection du Christ (tout à fait+un peu) |
51 |
47 |
41 |
50 |
-
Jugement dernier (tout à fait+un peu) |
39 |
39 |
31 |
44 |
-
Le démon, le diable (tout à fait+un peu) |
34 |
27 |
34 |
40 |
-
L’enfer (tout à fait+un peu) |
33 |
25 |
33 |
42 |
-
Les prières qui sont exaucées (tout à fait+un peu) |
54 |
46 |
48 |
44 |
-
Les miracles (tout à fait+un peu) |
57 |
42 |
54 |
53 |
-
Mahomet est un prophète (tout à fait+un peu) |
|
44 |
|
46 |
Croyances
parallèles (tout à fait+un peu) |
|
|
|
|
-
L’explication des caractères par les signes astrol. |
60 |
37 |
67 |
42 |
-
Les prédictions des voyantes |
46 |
23 |
60 |
25 |
-
Les envoûtements, la sorcellerie |
41 |
21 |
61 |
29 |
- Les esprits des morts peuvent communiquer avec les
vivants |
37 |
22 |
49 |
27 |
L’autodéfinition
(très bien+assez bien) |
|
|
|
|
-
Comme chrétien |
56 |
51 |
42 |
33 |
-
Comme croyant |
56 |
54 |
40 |
48 |
-
Comme athée |
22 |
33 |
29 |
45 |
-
Comme rationaliste |
22 |
52 |
22 |
67 |
Phrases
(tout à fait d’accord+d’accord, sf. péché) |
|
|
|
/ |
«
Maintenant, j’en ai fini avec la foi » |
18 |
34 |
20 |
41 |
«
Maintenant, je recommence à croire » |
13 |
32 |
15 |
35 |
|
|
|
|
|
«
L’idée de péché ne signifie pas grand chose pour moi » (total d’accord/total
pas d’accord) |
57/39 |
41/57 |
61/35 |
33/64 |
«
De nos jours, chacun doit définir lui-même sa religion indépendamment des
Églises » |
71 |
77 |
80 |
82 |
«
Plus les connaissances scientifiques progressent, plus il est difficile de
croire en Dieu » |
49 |
47 |
63 |
49 |
L’intérêt
spirituel pour (beaucoup+un peu)… |
|
|
|
|
-
Le christianisme |
|
55 |
|
49 |
-
L’islam |
|
22 |
|
32 |
-
Le bouddhisme |
|
21 |
|
26 |
-
Le judaïsme |
|
16 |
|
17 |
-
L’hindouisme |
|
16 |
|
16 |
Nous rappellerons que les Reliques sont les
parties du corps d’un saint, d’un personnage, ou un objet, vêtement ayant
appartenu à celui-ci. Elles sont
souvent conservées dans des reliquaires d’où elles sont extraites et
présentées, à des dates régulières, à la vénération des pèlerins lors de
cérémonies grandioses. Certaines de ces reliques sont exposées, à la vénération
des fidèles, dernières des vitres, que des dévots peuvent embrasser.
Généralement, les reliques sont entreposées dans des basiliques ou des lieux de
cultes souvent construites à cet effet et donnant lieu à des pèlerinages ou à
des processions.
Dans l’Islam, le culte des reliques est très répandu,
généralement ce sont des poils de barbe ou des cheveux, c’est-à-dire des
parties « nobles » du corps.
Dans le bouddhisme, les reliques de Bouddha sont
presques inexistantes, hormis la dent supposée de Bouddha du reliquaire de
Kandy au Sri Lanka [524].
Mais il existe bon de nombre de reliques de saints (lamas) bouddhistes.
Les reliques (du latin « restes ») ont
joué de tout temps un rôle important dans la propagation du christianisme. Dès
le cinquième siècle, les reliques font l’objet de dévotions publiques. Ce culte
des reliques ne cesse de grandir jusqu’au moyen-âge. La guerre de 100 ans a
ruiné beaucoup d’églises et de monastères et beaucoup de reliques ont disparu.
Le commerce des reliques était très florissant[525]
et a conduit à de nombreux abus de la part de certains dignitaires de l’église
romaine.
L’église n’accorde pas la même importance aux
reliques. Il y a peu de reliques concernant Jésus Christ. Il y en a énormément
relatifs aux saints.
Les reliques ont été critiquées par l’humaniste
Erasme (1467-1536), puis par les penseurs de la Réforme, Calvin et Luther. Pour
eux l’Eglise en laissant s’établir le culte des reliques avait dégénéré, par
rapport à ses origines. Pour les Réformés la destruction des reliques était un
devoir sacré. Le traité des reliques de Calvin (Genève 1543), en parlant
des morceaux de la Croix , affirmait que « si l’on voulait ramasser
tout ce qui s’en ait trouvé, il y aurait la charge d’un bon gros bateau ».
Pour les catholiques, le culte des reliques continua
à se développer par la Compagnie de Jésus de Saint Ignace de Loyola
(1491-1556). mais il y eu une sélection avec plus de soin et de prudence
des reliques.
Au XVIIIe siècle, l’Assemblée constituante puis
l’Assemblée législative et la Convention interdirent le culte des reliques.
A l’Eglise Saint Antoine à Padoue, sont exposées 4
dents, la langue et le menton du saint. Ces reliques, d’une couleur noirâtre,
sont dans un tel état de décomposition avancées qu’on pourrait se demander s’il
n’est pas, d’une certaine manière, assez affligeant ou regrettable pour ce
« saint homme », de montrer, ses restes dans un tel état.
Sinon, la plus connue des reliques chrétiennes est
celle du « Saint Suaire » de Turin.
Cette icône du XIVe siècle fût
probablement confectionnée par des chamoines de l’ancien chapellerie de Lirey
près de Troyes. Devant le réalisme de cette représentation du linceul, certains
y virent une preuve de l’authenticité de cette image, mais le pape Clément VII
la refusa, et il a meme dit que c’était une fraude et une peinture ( bulle de
janvier 1390).
Cette étoffe iconographique passa des moines de
Lirey à la Maison de Savoie, qui l’entreposa à Chambéry, au XVe siècle.
Au XVIe siècle, la Maison de Savoie transféra cette
icône à Turin.
Ce n’est que vers la fin du XIXe siècle,
au moment de l’indépendance italienne que Victor Emmanuel II et le pape
authentifièrent cette icône comme le suaire du Christ.
Cette « authentification » s’est surtout
faite une fois qu’on a levé le doute sur le faux saint suaire de Cadoin. Cadoin
est une bourgade du Périgord et son « saint suaire » avait été
authentifiée comme véritable, par l’ensemble des évêques de France, au XVIIe
siècle [526].
Le « suaire » de Turin a été exposé six fois au cours
du XXe siècle : en 1931, 1933, 1973, 1978, 1998 et lors du Grand Jubilé de l’an
2000.
Au XIV e siècle, selon Pierre d’Arcy évêque de
Troyes, le suaire de Turin n’est qu’un faux, une peinture réalisée par un
artiste qui l’aurait lui-même avoué, à son prédécesseur Henri de Poitiers aussi
évêque de Troyes.
Des datations au carbone 14, des
microscopies des fibres, des radiographies aux rayons X ont confirmé que
le suaire de Turin daterait de 1350 à
plus ou moins 50 ans.
Mais cette datation a été constestée par
Marion et Lacotte en autres .Marion et Lacotte [527]
dans un ouvrage polémiste disent, « encore aujourd’hui de nombreux
détracteurs du linceul de Turin, rationalistes militants et autres
« zététiques » généreusement relayés par les médias continuent à
s’appuyer sur la prétendue preuve historique de Pierre d’Arcy ».
Mais contrairement à ce que disent
certains détracteurs, la méthode de datation au Carbone 14 est une méthode
sûre. Son principe en est le suivant :
Dans tous les milieux vivants, le carbone existe
sous deux formes l’isotope 12 la plus importante (98,89 %), l’isotope 13 (1,11 %) et l’isotope 14 ( sous la forme de
traces < 0,01 %).
Les isotopes 12 et 13 ne sont pas radioactifs,
tandis que l’isotope 14 est un radio-émetteur, dont la période est de 5730 ans.
La méthode la plus courante
de datation consiste à déterminer la concentration Ct
de radiocarbone (c’est-à-dire le rapport C14/C total) d'un
échantillon à l'instant t de mesure ;
l'âge de l'échantillon est alors donné par
la formule : t – t0 = (1 / l) . ln ( C0 / Ct
)
où C0 (C0
» 10 –12 ) est la concentration du
carbone 14 de l'échantillon à l'instant t0
de la mort de l'organisme d'où provient l'échantillon et « ln »
logarithme népérien, et λ la constante
radioactive du carbone 14 :
l = ln 2 / t1/2 = 1,210.10 -4 ans -1
Le principe de la datation au C14 repose sur le fait
que tout être vivant contient dans ses cellules du carbone 14 radioactif.
L’abondance relative du C14 reste constante, par suite des échanges permanents
entre l’organisme et le milieu extérieur. A la mort les échanges cessent et la
teneur en C14 diminue progressivement et sa quantité décroît de moitié après
une période de 5730 ans [528].
Le 10 octobre 1987, l’archevêque de Turin, agissant
pour le compte du Saint Siège, désigna trois laboratoires, un en Arizona, celui
du chimiste Walter Mac Crone, un à Oxford, et un autre à Zurich, tous utilisant
la méthode S.M.A, spectrométrie de masse avec accélérateur. Le British Museum
fut choisi comme garant de la datation. Les datations au carbone 14 ont été
effectuées par ces trois laboratoires. La concentration trouvée en C14 du lin
donne une date médiéval située entre 1260 et 1390 avec une probabilité de 95%.
Ces chiffres indiquent que l’on affaire à un tissu médiéval et non à un tissu
datant de l’époque du Christ.
Dès 1980, Mac Crone
[529]
a décrit avec précision ses travaux pour la datation, pour écarter toute
contestation au sujet de la rigueur du protocole, de ses contrôles et de ses
mesures. Mac Crone a, en outre trouvé, de la peinture rouge (ocre rouge
vermillon) sur les parties corporelles et sanguinaires de la relique, ce qui
confirme les propos de Clément VII et des évéques de Troyes Pierre d’Arcy et
Henri de Poitiers. Il faut donc être de mauvaise foi pour réfuter les arguments
et expertises de Monsieur Mac Crone.
Certains croyants, pour les réfuter, affirment qu’au
moment de la résurrection, le corps du Christ aurait disparu, en se
dématérialisant. [530].
Avec ce type argument basé sur une hypothèse merveilleuse et
contestable, celle de la résurrection, on peut affirmer alors des récits les
plus fantastiques les uns que les autres sans preuve.
Dans son ouvrage, Monsieur P.E. Blanrue explique
qu’il est très facile de réaliser des saints suaires en moins d’une heure [531],
et nous vous conseillons de vous diriger vers le site de Monsieur P.E. Blanrue [532].
Cependant certaines voix se sont élevées pour mettre en doute la
crédibilité de ce résultat en considérant, soit la procédure de la mesure, soit
certaines particularités du matériel daté. Jacques EVIN, du Centre de Datation
par le Radiocarbone de l’Université de Lyon, qui a effectué une des 3 datations
au C14 du linceul, a donc tenté de montrer comment la plupart des objections
avancées, du moins celles mettant en cause des phénomènes naturels, ne peuvent
faire douter d’un âge d’environ 700 ans pour cette pièce de toile. Il propose
quelques mesures complémentaires susceptibles de lever les dernières
incertitudes, en particulier sur l’élimination totale de toutes pollutions
accidentelles (bactériennes etc. …). Voici ce qu’il écrit [533]
:
« [ … ] Toutefois, en matière de datation, la question de
l’élimination totale des pollutions doit toujours rester ouverte. Il est donc
légitime que, douze ans après la publication du résultat, on continue de
réfléchir sur cette question et de se demander si, après tout, une proportion
importante de carbone, plus récent que carbone originel du Linceul ne serait
pas resté sur le matériel daté malgré les opérations de purification.
[ … ] L’examen de tous les résultats obtenus, ainsi qu’une
réflexion générale sur les possibilités d’utilisation du lin comme matériel de
datation, ne font apparaître aucun doute sur la signification de la teneur
résiduelle en radiocarbone qui a été mesurée.
On sait donc que la méthode de datation par le radiocarbone, dont
on connait par ailleurs la très grande fiabilité, permet de calculer l’âge de
la formation du lin du Linceul de Turin et qu’il ne peut que correspondre à la période
médiévale
(XIIIème ou XIVe siècle).
Toutefois
on peut admettre qu’il peut rester un petit doute sur l’élimination totale des
pollutions, aussi on suggère une procédure supplémentaire d’examen spécialement
orienté vers cette détection de pollution. Si une anomalie dans ce sens pouvait
être détectée, on pourrait alors procéder à la datation de trois nouveaux
échantillons pris sur le Linceul de Turin. ».
Cependant,
compte tenu de ce que l’on connaît sur les moyens de purifications des
échantillons, il est fort probable que de nouvelles mesures donneraient des
résultats assez similaires aux précédents et confirmeraient donc l’âge médiéval
de cette célèbre pièce de tissu.
Argenteuil est une ville sur les bords
de la Seine à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Paris.
La tunique d’Argenteuil est une chemise
de laine de couleur rouge brun que le Christ aurait porté à même la peau
lors de la montée au calvaire. Selon l’évangéliste Saint-Jean, après la
crucifixion du Christ, la tunique s’est retrouvée chez un soldat après un
tirage au sort des soldats.Mais une légende contradictoire dit que Véronique
aurait déposé la tunique en lieu sûr, après l’avoir obtenue de Pilate [535].
Cette version, comme d’autres, fut sans
doute créée pour des motifs de piété religieuse.
Cette tunique, sans couture, aurait été
donnée à Charlemagne par l’impératrice Irène de Byzance (752-803), vers 800
après JC. Ce n’est que vers 1154, que l’on retrouve trace de cette tunique
qui aurait été dissimulée dans les murs de l’église des bénédictins
d’Argenteuil.
La tunique a été vénérée par de
nombreuses processions à partir de François 1er, le premier roi qui
glorifia la tunique. Il autorisa les habitants d’Argenteuil à fortifier leur ville pour éviter que l’on
vole cette tunique.
Le 5 juin 1865, la tunique d’Argenteuil fut reconnue comme authentique par le pape Pie
IX Mais coup de théâtre, le 6 décembre 2004, l'évêque
de Pontoise, Mgr Riocreux, annonce à la presse que la Sainte Tunique est "très
probablement" un faux du VIIIe siècle.
La datation au Carbone 14 a été réalisée par Maurice
Arnold [536] et ses
collaborateurs, au Laboratoire de mesure du carbone 14 (LMC14) du
CEA-Saclay de Gif-sur-Yvette.
Cette mesure a été commanditée par la
municipalité d'Argenteuil, la préfecture du Val-d'Oise et le Ministère de la
Culture, avec l'accord de l'évêque.
La thaumaturgie est l’étude des miracles et des
faiseurs de miracles. Les miracles sont, en général, d’origine religieuse. On
trouve des légendes et récits miraculeux, à peu près partout dans le
monde : dans les mythologies chrétiennes, hindouistes, les anciennes
religions amérindiennes …
Dans le judaïsme : Pas de place pour le mot
« miracle ». L’homme étant en quelque sorte associé à Dieu dans la création,
une intervention directe de Dieu, sans l’intermédiaire de l’homme, passerait
outre les règles de la création. Mais toute prière sincère et désintéressée,
dite au nom d’un malade, sera exaucée en priorité. Quelques rabbins réputés
faire des miracles aux États-Unis ou en Israël suscitent plutôt la méfiance.
Dans le bouddhisme : Dans le bouddhisme, la notion de miracle
est difficilement concevable. « La maladie faisant partie de la vie, il est
illusoire de ne pas l’accepter », insiste le spécialiste Denis Gira. Tout est
résultat du travail mental et l’on peut donc envisager de faire cesser la
douleur ou la maladie par contrôle mental. « La véritable guérison est
intérieure, précise Dennis Gira : elle consiste à porter un regard sur le monde
qui corresponde à ce qu’est le monde. »
Dans l’islam : Pour le musulman, Dieu éprouve l’homme par la
maladie et la soufFrance. Il y a un aspect purificateur de la soufFrance, mais
la douleur n’est pas pour autant sanction d’une faute que le croyant aurait
commise : elle lui est prédestinée, et il doit accepter son destin sans
révolte. En cas d’échec de la médecine, le malade remet son sort entre les
mains de Dieu en lui gardant sa confiance – ce qui ne l’empêche pas de supplier
son Seigneur de lui donner la guérison.
On distingue les miracles directs, se produisant et
visibles immédiatement (telle le « soleil tournoyant » de Fatima),
des miracles indirects, annoncés d’abord par des personnes
« recevant » des messages de Dieu ou d’un Saint, qui se produisent
longtemps après (par exemple, l’annonce de la source guérisseuse par Bernadette
Soubirou). Après l’annonce ou la survenue du « miracle », il y a, le
plus souvent, afflux de malheureux, cherchant à être guéri d’un mal, difficile
à soigner. Et dans le nombre important de malades affluants, on trouvera
toujours quelques cas de guérissons entrant dans les cas inexplicables de la
médecine.
Il a des déclinaisons au sujet des miracles selon
les courants chrétiens concernés. Des protestants remettront en cause le dogme
de l’immaculée conception du Christ par Marie, mais certaines églises
protestantes croiront par contre qu’on peut soudainement parler dans une
langue, que l’on n’a jamais apprise (ce qu’ils appellent le « parler en
langues » ou glossolalie).
Saint Denis, où des miracles n’ont eu
lieu qu’aux IXe et Xe siècle, au Nord de Paris, a été
pendant 8 siècles le principal lieu de pèlerinage français, jusqu’à la
Révolution.
Le mode le plus fréquent des manifestations
surnaturelles, c’est l’apparition mariale de la Vierge, et il ne faut pas s’en
étonner. En effet, depuis le concile d’Ephèse (431), l’Eglise romaine a affirmé
une maternité divine de la Vierge Marie. D’après monseigneur Brincard, ancien
évêque du Puy en Velay :
« Marie, envoyée par la trinité divine,
intervient pour rappeler que la relation des hommes à Dieu trouve son
accomplissement dans le Christ, vrai dieu, vrai homme, par la médiation de
l’Eglise. L’apparition mariale est donc un signe qui nous renvoie à la
Révélation définitive du Christ, elle n’améliore, ni ne complète l’Evangile
reçu, mais aide à en vivre plus sereinement à une certaine époque de
l’histoire. Il est donc évident que l’apparition mariale ne relève pas de
l’ordre de la foi, comme ces autres signes bien importants que sont les
sacrements, institués par Jésus Christ lui-même ».
«Ces propos ne disent pas un mot sur une
authenticité des phénomènes dus à des apparitions mariales, et surtout il y a
manque d’honnêteté de l’Eglise d’avoir pris pour argent comptant des propos
d’enfants de 8–10 ans comme à Lourdes, Fatima, et récemment à Medjurgorje
Il est connu que les fantasmes d’enfants à ces âges
sont très fréquents, et en France de nombreuses fausses déclarations d’enfants
ont conduit des innocents en prison.
D’autre part, comme à Fatima avec le « soleil
tournoyant », certaines apparitions mariales étaient subjectives, et
probablement, dues soit à des phénomènes très courts de réverbération optique
soit à des phénomènes d’illsions collectives, soit le deux.
Les cas les plus connus des apparitions mariales en
Europe sont Lourdes, Fatima, Czestochowa et récemment Medjugorge, mais la liste
est très longue. En Amérique latine, les cas sont nombreux, mais les deux plus
célèbres sont ceux de la Guadalupe à Mexico et de Copacabana en Bolivie.
La plupart des pseudo-apparitions mariales se
réclament de la filiation avec Fatima.
D’après
Yves Chiron [537], il y
aurait eu environ 200 apparitions alléguées de 1944 à Bonate jusqu’en 1993 à
Arc Watripont, dont 70 caractérisées par des « prodiges solaires » et
avec une nette augmentation, depuis les apparitions de Medjugorje en 1981.
Le
vrai miracle à Lourdes et Fatima [538],
c’est le boum de l’économie locale depuis ces miracles.
Par
exemple, Fatima, avec ses 7000 habitants, accueille 5 millions de pèlerins et
la même chose pour Lourdes. A Lourdes et Fatima, on trouve les marchants du
temples proposant moultes gadgets provenant de Chine et d’extrême orient
(bouteille en forme de Sainte Vierge …). A Fatima 350 échoppes proposent des vierges
en plastique avec thermomètres ou baromètres.
Lourdes
Si nous prenons le cas de Lourdes, Bernadette Soubirous à 12 ans quand
elle reçoit les premiers messages de la Vierge Marie le 11 février 1858, mais
les premières guérisons n’arriveront qu’en 1862.
Lourdes était au moment des premières apparitions
une bourgade des Pyrénées.
Les premières apparitions se réalisèrent entre le 11
février et le 14 juillet 1858, près d’une source, les premières processions en
1862, suites à des premières guérisons. Construction de la basilique en 1876.
Authentification des premières guérisons en 1883.
Depuis cette date, l’église catholique a authentifié
plusieurs dizaines de guérisons miraculeuses. Mais la médecine découvrent
toujours des guérisons inexpliquées, des cas rares, comme à Lourdes, sans que
le merveilleux ou le miraculeux interviennent dans ces derniers cas. Le nombre
de malades guéris inexplicablement est statistiquement équivalents en
pourcentage donnée, que cela soit pour un échantillon de population donnée à
Lourdes et pour le reste des Français.
Le nombre de miraculés de Lourde authentifiés n’a
cessé de diminuer avec le temps, comme ceux des cas inexpliqués en médecine,
grâce aux importants progrès de la médecine.
Alexis Carrel (Nobel de médecine 1912) a justifié en
1902, la guérison de Marie Bailly comme suit : « les guérisons de
Lourdes sont un fait contre lequel aucune affirmation ne peut tenir. Mais
j’ajoute aussitôt que, de même qu’ il faut des yeux pour voir, il faut aussi
des yeux pour discerner le signe surnaturel qui se cache sous les guérisons
miraculeuses, ce qu’on appelle à juste titre les yeux de la foi ». En effet, il faut avoir la foi.
Les guérisons de Lourdes relèvent, le plus souvent,
du problème de la croyance au surnaturel. 33 cas de guérisons
« miraculeuses » ont été authentifiées, de 1905 à 1913. De 1947 à
1954, sur 28 cas étudiés, 10 authentifiés.De 1954 à 1977 sur 28 cas étudiés,
seulemlent 19 cas ont été authentifiés par le Comité international médical de
Lourdes.
Pour une authentification, le malade doit présenter
un fichier médical, par exemple Francis Pascal atteint d’une cécité partielle
et d’une paralysie des membres inférieurs, né en 1931, passa à Lourdes en 1938,
mais le « miracle de sa guérison » ne fut légalisé qu’en 1946 ([540]
p. 71).
De 1954 à 1977, les miracles correspondaient aux
symptômes suivants :
· une cécité partielle,
· cancer de l’utérus,
·
2 maladies de Pat,
· 4 tuberculoses,
· 2 fistules,
· 3 scléroses en plaques,
· guérisons diverses psychosomatiques, gastro-duodénaux, colites hémorragiques.
D’après le bureau médical de Notre-Dame de Lourdes,
qui a remplacé en 1947, par le bureau des consultations médicales de Lourdes,
le nombre de malades hospitalisés à Lourdes est le suivant :
·
En
1949, 19781 malades
·
en
1959. 36737 malades.
·
En
1969, 48119 malades
·
en
1972, 41 608 malades.
Comme on le voit, ces guérisons n’ont rien de
miraculeux par rapport au nombre de malades.
En 1990, une analyse de l’eau de la grotte a été
effectuée, elle contenait 3,2 mg /l de nitrates, soit une quantité très
supérieure aux normes.
Une première évaluation par le Comité médical
international de Lourdes (CMIL, qui se réunit annuellement) permet de « reconstituer
l’histoire de la maladie, d’aborder la personnalité du patient, de juger si
cette guérison échappe aux prévisions médicales habituelles et de noter les
circonstances de la guérison». Certaines déclarations seront alors classées
«sans suite» ou « en attente » ou alors enregistrées comme « guérisons
inattendues ». Dans ce dernier cas, l’évêque du diocèse où habite la
personne guérie sera averti que cette guérison fait l’objet d’une instruction.
En 2005, une quarantaine de personnes guéries pouvait être enregistrée dans
cette catégorie. Une deuxième étape permettra un complément d’enquête pour les
seules guérisons déclarées « inattendues », avec étude comparative (« auprès du plus grand nombre d’experts et de
spécialistes », souligne le professeur Michel) des documents médicaux, avant et
après la guérison, et avec vérification du caractère « tout à fait inhabituel »
d’une telle guérison. En 2005, cinq dossiers de ce type étaient en cours
d’enquête, dont « une myélopathie post-traumatique, une maladie de Crohn
gravissime, une sclérose en plaques grave, une myopathie et un cancer du rein
», précise le professeur. Enfin, la troisième étape aboutit à l’avis de
reconnaissance du « caractère exceptionnel d’une guérison dans l’état actuel
des connaissances scientifiques ». Le dossier est alors transmis par
l’évêque de Tarbes et Lourdes à son confrère du diocèse concerné. Un seul
dossier de ce type est actuellement en cours d’observation : celui d’une
Française – elle préfère garder l’anonymat – qui, atteinte en 1992 d’un
lymphome malin de la plèvre, compliqué un an plus tard d’une leucémie aiguë, a
guéri depuis quinze ans sans séquelles ni rechute, après une démarche de foi à
Lourdes.
Il est certain que Lourdes a des vertus placebo sur
les patients, et ce qui peut favoriser les « guérisons miraculeuses ». Certaines guérisons
sont certainement facilitées par l’effet de persévérance : C’est connu,
quand le moral est bon, on a moins d’ennuis et la santé s’en porte mieux (le
moral aide à la guérison). Une forte confiance dans la guérison peut aider à
restaurer sa santé. Quand, par contre on déprime, tout semble aller mal, comme
dans un enchaînement infernal, et la santé s’en ressent [541].
La
loi de Murphy est la loi de l’enchaînement des malheurs. Elle porte le nom du Capitaine Edward
Murphy, ingénieur à la base aérienne militaire d’Edwards en 1949 qui,
découvrant qu’un appareillage avait été réglé n’importe comment, maudit le
technicien responsable en déclarant : « S’il y a moyen de faire quelque
chose de travers, il le fera ! » La première loi de Murphy était née.
Aujourd’hui, sans s’appliquer à personne en particulier, elle s’énonce de la
façon suivante : « Tout ce qui est susceptible de mal de se passer, se
passera effectivement mal. ».
Inversement, « tout ce qui est
susceptible de bien se passer, se passera bien ». Pour les guérissons
miraculeuses, on a souvent à faire à la loi inverse de celle de Murphy, du fait
de « l’enchaînement des moments heureux », comme lors des grands
rassemblements de Lourdes.
Lors des pèlerinages à Lourdes le 15 août, il existe
aussi des anti-miracles. En effet, les pèlerins sont dans un état proche de
l’extase et de l’auto-hypnose, après une dizaine d’heures de procession. A la
fin de la procession, certains pèlerins sont dans un tel état de fatalisme,
qu’en prenant leur voiture, ils risquent l’accident. Le retour à la réalité
peut être souvent brutal.
A la fin du XIXe siècle, la monarchie portugaise
était en proie à une agitation d’inspiration républicaine et d’influence
socialiste proudhonienne, visant à sortir le pays de son relatif déclin.
En 1917, les colonies portugaises étant attaquées
par l’Allemagne, le Portugal se range alors aux côtés de l’Angleterre et de la
France. C’est dans un contexte anticlérical et de crise économique, que se
produisirent les « danses du soleil » et autres miracles, à Fatima.
Le 13 mai 1917, le petit berger, François, âgé de 9
ans, et deux bergères, Jacinthe et Lucia [545],
âgées respectivement de 7 et 10 ans lors des premiers faits, affirmèrent avoir
vu apparaître devant eux la Vierge, qui leur auraient communiqué un
« message ». Par la suite, lors d’autres épisodes, ils reçurent
d’autres « messages » de la Vierge.
En 1917 des fidèles, qui priaient avec les petits
bergers, observèrent le « soleil tournant dans le ciel », pendant
quelques secondes. Selon eux, le soleil, au milieu d’une averse, se mit à
tourner très vite, donnant l’impression qu’il descendait en spirale, vers la
Terre.
Le message de Fatima n’est
vraiment connu que depuis les années 40. Dès cette époque, beaucoup en feront
une lecture faussée, par la Seconde guerre mondiale (voir chapitre prophétie).
Czestochowa est une
ville située près de Cracovie, et dont le pèlerinage est dédié à une vierge
noire depuis 1384. Le nombre de miracles a été très limité au cours des
siècles, et le culte de la vierge de Czestochowa a resurgi en 1978 avec le
pontificat de Jean Paul II.
A Medjurgorje, les rumeurs, devancent les
reconnaissances par l’église, comme c’est le cas dans beaucoup de miracles.
Depuis 1981, des centaines de milliers de pèlerins affluent, date à laquelle la
vierge a commencé à apparaître à des adolescents. Pendant la guerre
ethnico-religieuse dans l’ex Yougoslavie, les rassemblements continuèrent.
Depuis la paix, les flots de pélerins ont augmentés, malgré des
divergences entre dignitaires catholiques sur
l’authenticité de ses apparitions.
Depuis la première « apparition mariale »,
débutant sous la forme d’une lumière vive ou d’un feu, le 24 juin
1981, à deux adolescentes, Ivanka Ivankovic (15 ans), et la blonde Mirjana
Dragicevic (16 ans), et continuant durant 5 jours, au pied de la grande Croix
(Kriz) du mont Sipovac, contruite en 1933, cette ville de Bosnie Herzégovine a
été au cœur de beaucoup d’incertitude. Un grand nombre de fidèles catholiques
ont douté de ces miracles, car ceux-ci arrivaient à une période sombre, au
début des conflits dans l’ex-Yougoslavie.
A Medjugorje, en août 1981, au-dessus de la grande
croix, beaucoup de pèlerins ont cru voir, dans le ciel, le mot paix [547].
Ce mot était tellement lumineux qu’il paraissait en feu. Des incendies,
soi-disant sans flamme, se succédèrent, après cet événement. Un autre jour, des
gens crurent voir apparaître dans le ciel, pendant six minutes, un globe
illuminé.
Tout ceci rappelle les
apparitions furtives « du soleil » de Fatima en 1917, avec une foule
apeurée par la guerre. Là aussi, les voyantes reçurent des
« secrets » (en tout 10), de la part de la vierge.
A ce jour, en novembre 2003, l’église propriétaire
des lieux tolère ces pèlerinages, mais n’a pas encore sanctifié ce lieu.
L’église catholique en
Amérique latine a voulu éliminer la mémoire païenne, en implantant des
sanctuaires catholiques sur des lieux sacrés Incas comme à Copacabana, ou
aztèques comme à la Guadalupe.
En effet, beaucoup d’églises, surtout en Amérique
latine, ont été bâties sur d’anciens sites des religions amérindiennes.
En France, on observe aussi que souvent des églises
ou monastères sont sur des emplacements d’anciens sites païens, comme au mont
sainte Odile ou à saint Denis.
Copacabana est
une ville bolivienne située sur les bords du lac
Titicaca, et en face des anciens sites sacrés Incas des îles du Soleil et de la
Lune.
Vers 1550 selon des mythes, des indiens pourchassés
par des soldats espagnols se réfugièrent dans une chapelle de fortune de
Copacabana. Selon ces légendes, la vierge se serait mise à pleurer pour
demander aux soldats qu’on épargne les Indiens.
L’histoire dit que ces indiens se convertirent
ensuite au catholicisme, et qu’il y eut de nombreux miracles en faveur des
Indiens.
De nos jours, la vierge de Copacabana est la
patronne de la Bolivie, et tous les 4 et 5 août ont lieu à Copacabana
des « diabladas » où sont singées par des danses, les
dignitaires catholiques et civils de l’ancien empire espagnol.
Le christianisme, par ce miracle inespéré pour lui,
a cherché à se substituer à la religion Inca.
Située sur la colline
Tepeyac de la ville de Mexico, la basilique de Notre Dame de la Guadalupe est
après le Vatican, le sanctuaire catholique le plus fréquenté de la planète,
recevant chaque année de 10 à 14 millions de visiteurs.
Lors du pèlerinage du 12 décembre, plusieurs
millions de fidèles défilent en ce lieu chaque année
L’origine de ce sanctuaire remonte à 1531, où
l’Indien Juan Diego a vu la Vierge lui apparaître sur la colline de Tepeyac.
Certains historiens, tel Miguel Leon Portilla [548],
réfute la réalité de cette apparition et l’existence même de Juan Diego. Ils
remarquent qu’un temple aztèque s’élevait sur la colline Tepeyac avant
l’arrivée des conquistadors espagnols et que le culte de la vierge de Guadalupe
visait peut-être, après la conquête, à supplanter la déesse Tonantzin, mère de la création chez les
Aztèques.
Les pèlerins de la Guadalupe sollicitent le plus
souvent la guérison de maladies, et l’amélioration de leur situation
économique.
Le cas le plus connu est celui des larmes de la vierge
de Schwandorf.
Voici
les faits d’après Joachim Bouflet [549] :
« Le 7 janvier 1977, Madame X, alors qu’elle rénovait les papiers
peints de sa maison, s’aperçut que l’une de ses images pieuses, une
photographie de la vierge de Fatima encadrée sous verre, présentait des
gouttelettes d’eau près des yeux, entre papier et verre. Impressionnée, elle
alla chercher des voisins pour constater les faits, et c’est ainsi que naquit
la rumeur d’une Madone miraculeuse versant des larmes, et très vite des foules
de dévots affluèrent. Mais le 31 janvier, ces lacrymations s’interrompirent
brusquement, puis le 4 février de nouvelles larme,s et le 28 novembre de la
même année, rien ; Monseigneur Rudolf Graber se montrait favorable à ce
miracle et y voyait un phénomène céleste. ».
La
réalité fut moins mystérieuse. Il fut constaté en hiver 1978 que ces phénomènes
étaient dus à des infiltrations d’eau sur les murs pendant la période
hivernale, et elles disparaissaient progressivement pendant la période estivale.
Dans le monde chrétien et
surtout catholique, il y a un saint protecteur relié à un lieu ou à une église.
Pour chaque maladie, par exemple en Normandie, nous citerons les saints
suivants.
Migraines, maux de téterelle : saint Augustin.
Dentition : Ste Apolline et yeux : St Crone ou Saint Clair.
Maladies neurologiques : St Leu et forts tremblements : St Tribal.
Dépressions : St Claude et psychothérapie : St Nicolas.
Hallucinations : St Mathieu, Peurs : St Gilles, St Loup de Bayeux.
Maladies
digestives : St Maclou, St Malo, St Crespin.
Choirait ou maladie de saint Guy, St Guy.
Ceci est pour les Saints qui guérissent les maux les
plus fréquents,. Par contre pour les épidémies graves _ choléra, peste,
typhoïde, syphilis … _ il n’y a pas de saint protecteur car pour l’Eglise, ce
sont des maladies dites punitives.
L’église catholique ne reconnaît comme miracle
cyclique, que celui du sang de Saint Janvier (San Gennaio).
De son côté, l’Eglise romaine, tout en condamnant la
magie, employa clandestinement des artifices pour produire et continuer à
produire des miracles cycliques comme celui du sang de Saint Janvier, à Naples,
que l’Eglise n’a pas renié à ce jour.
Saint Janvier aurait été décapité à Pozzuoli
(Pouzzoles en français), près de Naples, le 19 septembre de l’an 305, à
l’époque de l’empereur Dioclétien.
A sa mort, une partie de son sang aurait été
recueillie dans une ampoule par des chrétiens des catacombes de Naples. Cette
ampoule a une capacité d’environ 50 cm 3 et est à moitié remplie de liquide, il
y a une deuxième ampoule d’environ 25 cm3 mais qui serait vide. Ce sont deux
ampoules qui auraient abouti au Duomo (cathédrale de Naples) en 1337, mais le
phénomène, la liquéfaction ne fut observée pour la première fois que le 17 août
1389.
Le « miracle » a été progressivement
officialisé au XVIe siècle, pendant la construction de la chapelle de Saint
Janvier (San Gennaio) qui est dans une partie du Duomo. C’est à cette époque
que l’on a entreposé des os provenant des jambes de Saint Janvier.
Tous les premiers dimanches de mai et tous les 19
septembre, l’évêque de Naples sort cette ampoule de la crypte et montre, aux
fidèles de l’église de Saint Janvier, qu’au bout de 10 minutes à plusieurs
heures, il y aura liquéfaction de ce supposé sang sous peine de terribles
calamités pour Naples. Jusqu’à ce jour, le miracle a toujours lieu, car
l’ampoule du soi-disant sang provient d’une crypte où la température est
voisine de quelques degrés au-desssus de zéro, et après réchauffement à la
température de l’église en mai ou septembre (température souvent supérieure à
25 °C) [551], le
« sang » se liquéfie.
Ce produit est sans doute un produit
« thixotrope » [552],
qui par une faible agitation et une augmentation de température, se liquéfie. Dans le Larousse de 1890, on trouve la recette pour
fabriquer un succédané de sang : « on rougit de l’éther sulfurique
avec de l’orcanette (le « valkanatinctoria » des
tinturistes) et l’on sature la teinture avec du blanc de baleine ».
Cette dernière substance reste figée à 10 °C au-dessous de zéro se fond et
bouillonne à 20 °C.
Ceci
rend sceptique sur le contenu de cette ampoule, car il est difficile de croire
que ce sang a un aspect sanguin depuis le quatre siècle. Il est à noter que les
ossements de Saint Janvier, que l’on peut voir dans la cathédrale de Naple, le
sont dans un état de putréfaction normal. Il faut être crédule pour admettre
que ce sang de Saint Janvier n’aurait pas été altéré, par le temps, comme les
os du saint [553].
La fameuse ampoule [554] ne sort de sa crypte secrète que pour les deux jours de procession annuelle. Lors de la procession, l’ampoule est placée au-dessus de l’ostentoire, il faut donc faire confiance à l’évêque de Naples pour justifier que le « sang » s’est bien liquéfié, car si le verre de l’ampoule est bien du quatre siècle, il doit être fortement dépoli, ce qui rend difficile la vision de la liquéfaction.
Dans
le judaïsme, c’est dans la kabbale que l’on trouve des interprétations
irrationnelles, comme le décodage de la Bible basé sur la numérologie hébraïque
ou des légendes fort belles comme celles du Golem.
Le
Golem est une créature mythique qui aurait été façonnée à partir de terre
glaise en 1650, à Prague, par le rabbin Yehoudah Levai (ou Love) plus connu
sous le nom de Maharal.
D’après les nombreuses légendes et rumeurs, cette
créature était muette et appelée par beaucoup Yossel.
Il est à remarquer que les miracles et les faits
surnaturels dans la religion juive sont surtout bibliques, ceux relatifs au
Golem font exception, et ont fasciné de nombreux poètes, romanciers,
théologiens, dont Elie Wiesel [555].
Cette créature a sans doute existé, mais avec une
origine humaine, et non de terre glaise. Les miracles et faits qu’on attribue
au Golem sont légendaires.
Yossel ou Golem a été créé à un temps où les
persécutions contre les juifs à Prague étaient nombreuses.
Selon les légendes en dépit de sa forte corpulence,
le Golem était habillé comme un non juif, et se déplaçait à pas lents en
silence. Le Golem avait pour mission de protéger les enfants de Prague, et
n’obéissait qu’à son maître pour réaliser certains miracles. Le Golem retourna
en poussière en 1660, soit 10 ans après son apparition.
Selon des rumeurs, les miracles furent nombreux, et
les non juifs de Bohème étaient très impressionnés par ce surnaturel, comme le
roi Rodolphe de Bohème.
Maharal
mourut en 1669, et sa tombe dans le cimetière juif de Prague est encore
aujourd’hui un lieu de culte de la kabbale pour certains ésotériques..
En
Inde, il y eut en 1995 le miracle surnommé "les dieux boivent du
lait" :
« Le 21 septembre 1995 eurent lieu en Inde de curieux miracles
orchestrés par un pouvoir politico-religieux qui cherchait à se faire
plébisciter. En effet, ce même jour, il y eut un référendum pour tous les
Indiens sur la question surprenante : « est-il pensable que les dieux
hindous manifestent ouvertement leur présence dans le monde tel que nous le
connaissons aujourd’hui ? ». Suivant les Etats les réponses positives
furent comprises entre 55 et 67 %. Mais le jour du plébiscite eurent lieu des
choses apparemment surprenantes dans les sanctuaires hindous consacrés à
Ganesh, Shiva, Nanti et Parvati. En effet, les images de ces divinités
acceptèrent de boire le lait qui leur était offert en oblation. ».
Denis
Widal explique dans son article p.898 que l’origine de ces miracles serait due
à une conspiration politico-religieuse. D’après cet auteur, de nombreux
commentateurs avaient observé que le lait offert aux divinités était fait avec
une cuillère, dans un pays comme l’Inde où l’usage de la cuillère n’est pas
coutumier.
Les explications scientifiques de ce fait
insistèrent sur les phénomènes de capillarité. En effet, l’image comme un
buvard absorbait par capillarité le lait. En dépit de quelques dévots, ce
raisonnement logique fut l’objet d’un consensus général parmi les rationalistes
indiens.
Ce
qui fait l’originalité de ces
« miracles », c’est qu’ils n’étaient pas isolés, et bien
médiatisés.
Une observations :
« Aujourd’hui, cependant, les miracles ne sont
pas conçus comme des exceptions au cours admis des choses. Ils suscitent
peut-être plus encore l’incrédulité parce qu’ils semblent contredire la plupart
des connaissances admises dans les sciences exactes » [557].
Depuis la naissance des civilisations, l’homme a
toujours été superstitieux. Il est passé du chamanisme à une religion où le
paranormal était aussi présent.
Chez les oracles grecs, comme la Pythie à Delphes, religion et divination se
sont enchevêtrées.
Depuis Colbert en 1682, l’astrologie n’est plus
considérée comme une science. Depuis, le Catholicisme s’est éloigné de
l’astrologie et des arts divinatoire (qu’il admettait auparavant).
Il y a eu un grand nombre de
prophéties, dont beaucoup cherchaient à
être auto réalisantes, ce qui, dans la plupart des cas, ne s’est pas avéré.
Nous parlerons des deux
prophéties les plus célèbres, celle de Malachie et celle de Fatima.
Prophétie de Malachie
Elle a été faussement attribuée à un saint irlandais
Malachie d’Armagh mort en 1148, dont la
prophétie ne fut connue qu’à partir de 1595.
Cette prophétie a prétendu prévoir, à l’aide de
formules latines occultes, tous les papes de 1143 jusqu’à la fin de la papauté. Elle semble avoir été rédigée lors
du conclave de 1590 à effet rétroactif, pour faciliter l’élection du cardinal
Simoncelli qui était d’Orvieto, en désignant par avance l’élu comme devant être
de la vieille ville Orvieto, en latin urbain vertus. Simoncelli ne fut pas élu
pape et l’élu fut le pape Grégoire XIX originaire de Milan. Il y a 111
prophéties depuis Malachie, et après Benoit XVI, il n’y aurait qu’un pape à
prévoir si la prophétie s’avérait exacte [558].
Dans ces prophéties on relève des coïncidences exagérées, par exemple pour Pie
VII, on parle de l’aigle rapace qui
tomba sur le doux. Certains y ont vu l’allusion du concordat entre Napoléon et
Pie VII. Pour l’élection de Jean XIII, la prédiction annonçait un pasteur et
navigateur. Comme Jean XIII n’avait jamais navigué, on expliqua la formule par
les gondoles ; Jean XIII était vénitien.
Pour Paul VI, la prophétie précisait la fleur des
fleurs( flor florum), mais Paul VI n’était pas florentin mais milanais, et
l’allusion aux fleurs, est à chercher dans le blason de ville de Milan où est
représenté un lys rouge. Il est à remarquer que dans la plupart des blasons, il
y a des représentations de fleurs. Pour Jean Paul I (médiate lune, moitié de
lune), on peut y voir une brièveté de règne mais aussi une allusion au croissant fertile.
Pour Jean Paul II (de labore solis, du travail
au soleil), on peut donner à cette phrase plusieurs sens.
Pour l’élection de Benoit XVI, la prophétie de
Malachie parle d’olivier. L’olivier est l’arbre de la paix et symbolise Israël.
Avant l’élection de Benoît XVI, la plupart des prédicateurs prévoyait
l’élection d’un ancien juif et non de celle d’un allemand.
Bref, on voit que les
prophéties de Malachie ont l’interprétation qu’on veut leur donner [559].
Prophéties de Fatima
Comme nous l’avons au
chapitre apparitions mariales, depuis les apparitions de 1917, trois enfants
ont révélé oralement trois secrets aux autorités ecclésiastiques portugaises.
Vers 1926, date correspondant à l’arrivée de Salazar au pouvoir, on a parlé de
ces trois secrets sans en dévoiler le
contenu. En 1941, sous le pontificat de Pie XII, les deux premiers secrets
furent rendus publics. Ils concernent la guerre, les persécutions contre
l’Eglise, et dénoncent l’athéisme et la Russie bolchévique.
Selon la voyante Lucia, le
troisième secret ne pouvait être révélé qu’à partir de 1960, si le pape le
jugeait opportun. Après l’avoir lu, Jean
XXIII a fait écrire sur l’enveloppe : « le pape a vu le
document. Il n’exprime pas de
jugements sur le contenu. ».
Paul VI devait révéler en partie le contenu lors
d’un pèlerinage à Fatima (1967), quand il évoque une menace d’une guerre mondiale sans précédent
Depuis, le Vatican a démenti à plusieurs reprises
que le troisième secret contiendrait des prophéties apocalyptiques. Plusieurs
experts estiment que le « troisième secret » reprend en fait les
éléments des deux premiers messages sur la chute du communisme et une
conversion de la Russie au catholicisme. C’est sur ce dernier point que la
prophétie n’a pas été réalisée, et que ceci justifie un certain silence du
Vatican [560].
Michel de Notre Dame
(1503-1566) dit Nostradamus, s’était rendu célèbre par ses prédictions sous
Henri II et Catherine de Médicis.
Nostradamus était médecin et
astrologue. Il mourut à Salon de Provence en 1566. Sur sa tombe à Salon
de Provence, on note l’épigraphe [561] :
« Ici repose les os du très illustre
Michel de Nostradamus, le seul au jugement de tous les mortels dignes d’écrire
d’une plume presque divine, d’après l’influence des astres, les événements
futurs du monde. Que la postérité ne trouble pas son repos ».
En 1547, il se rendit célèbre en enrayant la peste par
un produit de sa composition, et à partir de cette date, il abandonna la
médecine pour l’astrologie. Dès 1550 il publie ses almanachs et ses
centuries dans un style ésotérique à interprétations multiples.
Roger Prévost [562]
explique que ces écrits rapportent des faits des XVI eme et XVeme
siècle. Certaines interprétations des textes de Nostradamus s’imposent de façon
évidente, pertinente, d’autres en revanche sont si alambiques, qu’aucun être de
raison ne peut les accepter (James Randi). Pour nous, cette écriture est proche
de certains poèmes rosicruciens de Giordano Bruno ( 1548-1600). Il ne faut pas
oublier que ces écrits datent du XVE siècle, où certaines tournures de phrases
courantes à cette époque nous sont aujourd’hui étrangères. Par ce quatrain 35
de la première centurie datant de juillet 1556, certains ont vu des
prémonitions concernant la mort d’Henri II en tournois en 1559 :
« Le lyon jeune, le vieux surmontera
En champ bellique par singulier duelle
Dans cage d’or les yeux lui crèvera
Deux classes une, puis mourir, mort cruelle,
Deux classes
une, puis mourir, mort cruelle. »
Il est à noter qu’en 1559,
Henri II était âgé de 40 ans donc plus près de la vieillesse que de la jeunesse
pour l’époque. Et on peut donner aussi l’interprétation que le vieux Henri II
tuera le jeune lyon au cours d’un duel. Or un duel n’est pas un tournois et au
cours de ce tournoi amical, Henri II n’eut qu’un oeil crevé. La cage d’or ne
peut donc signifier heaume doré car l’or est un métal trop mou pour la
réalisation d’un heaume. Selon Roger Prévost, pour comprendre ce quatrain, il
faut le relier à l’interprétation comme quoi ce quatrain concerne la chute d’un
vieil empereur déchu à Byzance en 1204 par un jeune aristocrate au cours d’une
bataille avec des croisés. Il était coutume
que le vaincu ait les deux yeux crevés avant son jugement dans la tour d’Anemas
près de la Corne d’or. Cette interprétation semble logique si l’on considère le
quatrain 69 de la 8eme centurie où il est fait allusion à l’empereur
de la grande famille de l’aristocratie byzantine des Anges. :
« Après du jeune le
vieil Ange baisser
Et le viendra surmonter à la fin »
Les prédictions de Nostradamus ont sommeillé jusqu’à
la parution d’un roman de Michel Zévaco
sur Nostradamus en 1909, selon cet auteur, il est rapporté ceci « Sire dit
Nostradamus, je vois l’avenir, aussi vrai que la terre tourne autour du soleil,
comment ricana Saint André, c’est la Terre qui tourne autour du soleil
maintenant.voilà du nouveau. Monsieur le Maréchal dit froidement Nostradamus,
si comme moi vous avez lu les six livres de Copernic (de revolutionibus orbium
caelestium) »
[563].
Comme l’avait écrit Jacqueline Marchand, dans le
Dictionnaire rationaliste :
«Le scandale est que les prophéties de Nostradamus
n’ont pas cessé aujourd’hui encore de tromper des naïfs. Comme son style est
fort obscur, on peut lui faire dire tout ce qu’on veut, et il ne manque pas de
charlatans ou d’illuminés pour tirer des centuries des prédictions relatives à
l’époque contemporaine » .
Beaucoup
de gens consultent des astrologues, des médiums, des numérologues, tarologues,
voyants, car ils ont peur des conclusions souvent brutales de certains
psychologues ou psychiatres.
Pour
ces gens qui consultent des voyants avec souvent peu de conviction, le jargon
de l’astrologue, du médium, du tarologue les rassure.
Un
voyant ou médium sérieux est surtout un bon psychologue et les données
astrologiques sont orientées dans ce sens.
Pour
un voyant, « la voyance est une forme de communication entre
deux inconscients. Pour le consultant, c’est un moyen de mieux se connaître et
d’évoluer », a constaté la comédienne et médium Eliane Gauthier.[564]
. Ces propos justifient le caractère inconscient d’une consultation où
l’aléatoire est important.
L’astrologie
est actuellement l’art divinatoire le plus pratiqué par les voyants, médiums. Le
Médium est une personne supposée être en position intermédiaire
entre le monde réel et les mondes des esprits et des forces magiques. On
distingue les spirites qui prétendent correspondre avec les morts, et certains
voyants
La
profession en astrologie est surtout féminine, les hommes utilisent, plutôt le
terme de médium.
En
1994 et encore plus de nos jours, le marché de tous les arts divinatoires
représentent un budget supérieur à celui de la recherche en France, et en 1994
il était évalué à 60 milliards de francs soit 10 milliards d’euros 2004.
Au
cours des dizaines années, plus de 10
millions de français auraient consulté un voyant.
Il
y aurait en France environ 50 000 praticiens d’arts divinatoires dont 10 000
astrologues.
Nous
rappellerons ce qu’écrivait Chevreul dans son rapport à l’Académie des sciences
en 1854 : « les croyances au moyen âge en l’astrologie, en la
magie, aux sorciers ont été évoquées comme l’expression de la vérité pure,
tandis que les vérités acquises depuis Galilée, d’après la méthode a posteriori
sacrifiée aux premières, ont été amoindries quand on ne les a pas contestées
pour réhabiliter d’anciennes croyances aucune des ressources de la dialectique
n’a paru superflu, tous les arguments ont été employés. On a humilié la
philosophie naturelle en la représentant les yeux fermés au merveilleux du
moyen âge, menant les hommes à l’erreur sur les routes qu’elles avaient
ouvertes » (page3).
Les
astrologues en particulier, ont le don de prédire ce qui paraît le plus
prévisible. On peut trouver une analogie entre les pronostics des chroniqueurs
turfistes et les prévisions des astrologues. Pour les
prémonitions d’intérêt général, les astrologues ne prévoient statistiquement
que le plus probable, par exemple aucun astrologue s’est vanté d’avoir prévu
l’ampleur des événements tragiques de septembre 2001. Un grand nombre
d’astrologues avaient prévu des attentats mineurs non localisés.
Les
astrologues, en particulier pour leurs prédictions, ne tiennent compte en
apparence que du lieu, du jour et de
l’heure de naissance (certains astrologues comme Didier Derlich, à 10 minutes
près), mais pas celui de la résidence. Ceci est faux car les prédictions
devraient être localisées dans les saisons et les zones géographiques. En effet
une prédiction d’un journal français du 15 août ne sera pas valable pour un
argentin de la Pampa qui sera en pleine période hivernale.
Les
prévisions astrologiques sont établies sur n’importe quoi, et nous citerons un
extrait du livre de. Gillot Pétré [565] :
« Les charlatans du ciel » donnent une très bonne critique sur
les prévisions astrologiques.
« Prenez n’importe quel livre
d’astrologie, à chaque signe du zodiaque on associe des qualités ou des défauts
au sens propre du terme caractéristique. Lisez - le, ce serait bien le diable
si vous ne vous en attribuez pas un ou deux par signe. Donc le gogo ne peut que
se reconnaître dans n’importe quel signe. Autre exemple si l’on consulte
quotidiennement cette colonne de tromperie qui figure en bonne place de
certains journaux. On constate d’incroyables différences selon les auteurs. En effet
parmi les nombreuses prédictions, il y aura toujours un astrologue qui aura
prédit la bonne prédiction et toutes les autres mauvaises prédiction, beaucoup
plus nombreuses, et à ce moment-là, personne ne se
souviendra plus des lamentables baratins précédents ».
Les prévisions astrologiques et horoscopes font
partie de l’effet Barnum où l’on trouve de tout pour convenir à tous ( voir
effet Barnum, chapitre II). Sur l’ensemble des astrologues, on trouvera
toujours un astrologue qui aura prédit l’imprévisible, car un astrologue est souvent un bon psychologue
qui a étudié toutes les situations prévisibles. Il est évident que si vous
situez votre prédiction dans une période de temps courte, un astrologue parmi
un grand nombre, tombera fatalement sur
la bonne prédiction tôt ou tard.
La
justesse des prévisions astrologiques est de l’ordre des calculs statistiques
et nous citerons une expérience réalisée à la bourse de Londres dans le cadre
d’une semaine scientifique (dépêche AFP du 23 mars 2001 à 15h01 (heure de
Paris). Cette expérience visait à comparer les mérites du hasard et de la
connaissance pour investir en bourse au terme d’une semaine marquée par une
chute vertigineuse du FOOTSIE 100 (l’indice boursier de la place de Londres).
Tia
Laverne ROBERTS, 4 ans, est celle qui a perdu le moins d’argent pour l’achat et
la vente de titres. L’investisseur a fait appel à ses connaissances, l’astrologue s’est appuyé sur le mouvement des
planètes et la fillette a décidé au gré des humeurs parmi les actions des
principaux groupes de la bourse. Les trois participants étaient dotés d’un
capital au départ fictif de 5000 livres (7940 euros). Tia Laverne en a perdu
4,5%, l’expert 7% et l’astrologue 10%. L’astrologue a avoué avoir
été « perturbé »par ce jeu, qui s’est déroulé alors que les marchés
financiers s’écroulaient « et que tant de gens ont perdu de l’argent.
Quant à l’expert financier, il a rappelé qu’il avait prédit dès le début
la victoire de la fillette. L’expérience mise au point par Richard Wiseman,
psychologue à l’université de Hertfordshire (près de Londres) avait été lancée
le15mars 2001 à la maison de courtage Barclay
Stockbrokers. R Wiseman cherchait à savoir si la connaissance permet de
réaliser de meilleures performances sur le marché boursier que le hasard sur
une brève période de temps. Il a qualifié ces résultats d’excitants les experts
financiers soulignaient toutefois que la pertinence d’investissements en
bourse, surtout actuellement ne pouvait se juger que sur un an au moins.
Michel
Gauquelin, statisticien de haut niveau, a consacré de longues décennies à
l’astrologie et cherche à prouver un effet mars. Selon Gauguelin, les chances
de devenir un sportif de haut niveau sont statistiquement accrues de façon
significative lorsque Mars se trouve dans l’un des deux secteurs particuliers
du ciel de naissance de l’individu. Gauguelin a invoqué pour les savants
l’effet Saturne et pour les artistes l’effet Lune.
En
1985, le comité français pour l’étude des phénomènes paranormaux (CFEP), créé
par Alfred Kastler (Prix Nobel de physique 1966), a entrepris une étude sur
l’effet Mars auprès de 1000 sportifs. Cette étude a montré la non influence de
l’effet mars. Il est à noter que les livres de Gauquelin se sont vendus à plus
de 100 000 exemplaires, mais les médias ont très peu parlé des conclusions des
rapports de la CFEP.
A
partir de 1930 se développa progressivement une astrologie populaire en France,
différente de l’ancienne astrologie rurale des almanachs et qui se répandit
rapidement diversement dans la plupart des couches de la société par la presse
quotidienne mais surtout hebdomadaire de cœur. A cette époque, les horoscopes
étaient plutôt des prophéties d’intérêt général individualisé, et ce n’est
qu’avant la deuxième guerre mondiale qu’apparurent les premiers horoscopes
individualisés. Après 1945, les horoscopes individualisés envahiront la grande
presse populaire.
Une
première enquête SOFRES de 1963 montre l’importance du phénomène astrologique
dans la société française. Cette enquête révèle alors que 30 % des personnes
interrogées connaissent leur signe, lisent l’horoscope de temps en temps, et
disent qu’il y a une part de vérité dans les traits de caractère attribués à
leur personne par l’horoscope.
L’envol
de l’astrologie sera dû à l’entrée de l’astrologie et des horoscopes
individualisés dans les radios privées comme RTL et Europe I
En 1960, l’horoscope fait son entrée sur les radio
privées avec Europe numéro 1 et surtout RTL avec Madame Soleil où l’astrologue
répond directement aux auditeurs. Son succès est immédiat car cette Madame
Soleil est une très bonne psychologue américaine, qui rajoute de la poudre
astrologique à toutes ses interventions. Jusqu’en 1970, celle ci répondra
aux auditeurs en leur donnant
des conseils fort judicieux qui se termineront par de la poudre de perlin pin
pin astrologique.
Dans une seconde enquête de 1967, on observe que 68%
des hommes et 85% des femmes connaissent leur signe, tandis que 60% des
français de plus de 18 ans lisent de temps
en temps un horoscope. A cette même période et selon cette enquête, 3 % disent
avoir consulté un astrologue dans leur vie, et 12,5 % une cartomancienne.
Il
est à noter que ces Madame Irma ou autres ont pratiquement disparu des fêtes
foraines et ont été remplacées par des machines à horoscopes.
Véritables
baromètres de la société ou supposés l'être, les sondages examinent
régulièrement l'état de l'opinion. La validité de leur description de la
population dépend de la fiabilité d'outils statistiques appliqués à des échantillons
fréquemment réduits à un millier de personnes. Afin de mieux cerner la
popularité de l'irrationnel et son poids sociologique, un sondage a été réalisé
en mars 2003 par l'Institut CSA pour le
quotidien Le Monde et l'hebdomadaire catholique La Vie, intitulé « Les Français
et leurs croyances ». Il est la continuation d'un travail déjà effectué en 1994
en reprenant les mêmes questions pour une étude comparative de l'évolution des
mentalités.
Alors
qu'il est coutumier de se faire peur en évoquant un retour de l'obscurantisme
et des superstitions, l'enquête apporte un démenti à cette pseudo-invasion des
tenants de l'occulte. Non, les Français ne s'abandonnent pas plus aux diverses
formes d'irrationnel qu'il y a dix ans. Non, ils ne sombrent pas dans une
désillusion qui les pousserait davantage aujourd’hui qu'auparavant dans les
serres des gourous.
Tableau III : Sondages belges :
Domaines |
Belges % |
Franco-phones % |
Prati-quants % |
Non prati-quants % |
Non cro-yants % |
réincarnation |
18 |
23 |
33 |
28 |
12 |
astrologie |
33 |
39 |
30 |
45 |
36 |
télépathie |
30 |
32 |
24 |
38 |
27 |
spiritisme |
20 |
26 |
18 |
28 |
27 |
voyance |
18 |
24 |
17 |
29 |
21 |
cartomancie |
16 |
21 |
12 |
24 |
21 |
Envoutement |
11 |
21 |
14 |
27 |
15 |
Extraterrestres |
11 |
18 |
13 |
18 |
24 |
Possesssion |
10 |
15 |
17 |
18 |
10 |
Fantômes |
6 |
10 |
5 |
12 |
10 |
Delhez et Reszohazy, il était une fois, Namur
fidélité, Bruxelles racines 1996, pages 82 et 85.
Tableau III bis : Sondages français :
Domaines |
1982 |
1993 |
2000 |
magnétisme |
45 |
% |
|
télépathie |
42 |
55 |
|
psycho astrologie |
36 |
46 |
|
rêves prémonitoires |
- |
35 |
|
horoscopes |
23 |
29 |
|
voyance |
- |
24 |
|
chiromancie |
- |
23 |
|
possession |
18 |
19 |
|
tables tournantes |
13 |
16 |
|
fantômes |
5 |
11 |
|
Boy et Michelat, les français et les para sciences
dans l’état de l’opinion Seuil 1994, p 203.
Selon Jocelyn Bézecourt [568] :
« Pour 22 % (29 %) les objets sacrés recèlent un réel pouvoir et 21 %
(41 %) croient à la sorcellerie et aux envoûtements. Si l'irrationnel imprègne
encore une part importante de la population, son rejet a fortement augmenté
depuis 1994, de 15 % en moyenne.
La mort demeure, cependant, un thème sur lequel une majorité des personnes
interrogées conserve une attitude irrationnelle : 59 % rejettent qu'il n'y ait
rien après. Alors que la croyance aux fantômes ou autres apparitions fugaces
n'a que peu d'implications sur la vie des personnes, la question de l'existence
d'un stade post-mortem hante beaucoup plus les particuliers, et l'angoisse ont
toujours été les alliées inséparables de la fascination pour le paranormal. »
Enfin,
il faut analyser avec prudence les descriptions que les personnes questionnées
font d'elles-mêmes. La proportion très élevée de sondés qui se présentent comme
rationalistes, 52 % (22 %), ne s'accorde pas nécessairement avec le rejet des
fausses sciences. Il n'est pas inhabituel de s'affirmer rationaliste tout en
adoptant un comportement contraire. Le terme de « rationalisme », comme celui
de « science », est parfois accaparé pour donner un label de sérieux qu'il
véhicule par ceux-là mêmes qui, dans leurs convictions, ne montrent aucune des
caractéristiques du mot.
L'étude
comparative proposée par CSA n'est pas la seule à la disposition des analystes.
Le sociologue Daniel Boy a examiné cinq sondages réalisés de 1982 à 2002, où
les thèmes abordés avaient trait à onze indicateurs de la croyance au
paranormal (guérison par magnétiseur, transmission de pensée, astrologie,
sorcellerie, voyance, etc.). De façon assez similaire pour toutes ces croyances
particulières, l'auteur ne notait aucune augmentation de l'adhésion à
l'irrationnel dans la population au cours de ces vingt années.
En
conclusion, la peur réfute donc l'affirmation, déjà évoquée, d'un retour de
l'irrationnel dans une époque de haute technologie. Mais, contrairement aux
sondages de l'Institut CSA de 1994 et 2003, aucune diminution n'apparaît dans
l'attrait pour le surnaturel. Là où le sondage CSA 2003 montre une baisse de 10
% à 20 % par rapport à 1994.
Les sondages SOFRES étudiés par Daniel Boy font état
d'un niveau constant dans les croyances.
La différence provient essentiellement du
sondage CSA de 1994 qui conduit à des valeurs beaucoup plus élevées que celles
obtenues par Boy, les données CSA 2003 et SOFRES 2000 étant du même ordre. Quoi
qu'il en soit, les deux études s'accordent pour conclure qu'il n'y a pas,
actuellement, de recrudescence de l'irrationnel. Le retour de l'ésotérisme et
d’autres croyances fantaisistes n'est, précisément, qu'une croyance
supplémentaire sans cesse alimentée par des médias peu soucieux de vérifier
leurs incantations. En vertu de la règle élémentaire disant que l'angoisse et
le sensationnel font plus vendre que le savoir acquis au prix d'un grand effort
de réflexion, les médias agitent l'épouvantail d'un retour de l'irrationnel à
la seule fin de capter l'attention du public.
Le mythe d'une vigueur retrouvée pour le
paranormal est sans aucun fondement et il est aisément détruit par ces analyses
statistiques rigoureuses, les meilleurs outils à la disposition du chercheur.
« Pour les anciens peuples, par contre le ciel est toujours resté,
une réalité accessible à l’homme. Ce qui s’y passe, ce qui s’y créé, ce qui
meut fait partie de l’histoire des dieux et de sa propre histoire. En dépit de
la terreur qui lui inspire par sa vastitude, son éloignement, par des
phénomènes inquiétants dont il est le théâtre. Il demeure un élément familier.
Mieux : cette voûte, à la fois infinie et éternelle, représente justement,
par son immensité et sa pérennité, une force omniprésente, inaltérable sur
laquelle l’homme pourra toujours compter, qui existait avant sa naissance et qui
survivra jusqu’à sa mort » , Jacques Lacarrière [569].
Les arts divinatoires sont un secteur économique
très prospère et rentable, au XXIe siècle. En Mars 2000, le secteur des arts
divinatoires a engendré un chiffre d'affaires estimé à plus de 3,5 milliards
d'euros [570]. Ceci
représente 15 millions de consultations. Le secteur regroupe plus de 100000
professionnels dont 50 % exercent clandestinement, régulièrement ou
épisodiquement. 45 000 professionnels déclarés en 2000 [571].
37 % des français croient tout à fait ou un peu aux
phénomènes paranormaux, contre 61% qui n'y croient pas vraiment ou pas du tout
*. Entre 18 et 24 ans, 54 % des français pensent qu'il existe un sixième sens.
Après 50 ans, il ne sont plus que 25 % à y croire *. Ce sont les catholiques
pratiquants qui croient le moins au paranormal, avec 25 %. Ceux qui ne se
réclament pas du christianisme sont 62% à y croire*. Les femmes (toutes
générations et classes confondues) croient plus à l'existence de phénomènes
parapsychologiques. Elles sont 39 % à y croire talonnées par 35 % d'hommes. 39
% de ceux qui ont fait des études supérieures acceptent l'idée de phénomènes
parapsychologiques, contre seulement 31 % de ceux qui n'ont aucun diplôme *.
* Les chiffres parus dans l'ensemble du
dossier ont été publié par le magazine "Marie-Claire" dans son cahier
spécial (n°624) paru en Août 2004. Le sondage a été réalisé par TNS Sofres les
12 et 13 Mai 2004, auprès d'un échantillon national de 1000 personnes,
représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus.
Notons que les activités de la voyance et des
sciences occultes prévus par le Décret 87-528- du 8 juillet 1987 sont classées
dans la rubrique artisans et commerçants mais ne figurent dans aucun répertoire
des métiers au ministère du travail, de l'artisanat et du commerce. Depuis le
1er mars 1994, l'article R.34.7 qui punissait "ceux qui font métier de
deviner et pronostiquer, ou d'expliquer les songes" a été abrogé. Le
métier n'est pas réglementé. Quiconque peut devenir du jour au lendemain astrologue ou voyant et en tirer des revenus, en faire son
métier. Il n'a pas d'obligation d'autorisation ou d'enregistrement.
Astrologie
Elle est une des plus vieille tradition divinatoire
du monde.
Dans la langue française, « astrologie »
est un nom qui n’a pas de pluriels, ce qui est paradoxal. L’astrologie n’est
pas universelle, et on distingue plusieurs « astrologies », la plus
ancienne et la plus répandue est celle provenant de l’ancienne Grèce dite
astrologie stellaire, en effet il y a
des astrologies chinoises, tibétaines, indiennes etc.…, et toutes ces
astrologies sont souvent contradictoires.
L’astrologie ou plutôt les astrologies n’ont pas
d’universalité,
On distingue en particulier l’astrologie zodiacale dont les prévisions sont
basées sur les heures et jours de naissance sans tenir compte de l’année,
tandis que les astrologies chinoises, tibétaines, vietnamienne ne prennent en
considération que les signes du temps, dans le calendrier religieux.
L’astrologie est un art divinatoire fondé sur la
croyance en une influence des astres sur la vie des individus et le déroulement
des événements. L’astrologie a des origines très lointaines.
Dans toutes les
civilisations anciennes, l’hémérologie ou science des périodes fastes et
néfastes est commune à toutes les civilisations.
Les premières études scientifiques sur le
ciel remontent à Sumer (-4000 à -2000 ans, avant JC). La rotation des étoiles
et leur déplacement nocturne intriguèrent les hommes et très tôt les planètes
furent déifiées et apparurent comme des êtres à part.
Par exemple, la constellation du Taureau protégeait
les Mèdes et les Perses dont elle justifiait la vie molle et raffinée, tandis
que Chypre sous l’influence de la constellation de la Vierge était portée vers
l’art et la parole.
A l’origine en Mésopotamie,
et en Grèce les astrologues étaient aussi des astronomes et des prêtres au
service de l’état.
A partir du IVe siècle avant
notre ère, en Grèce, l’astrologie a quitté son piédestal sacré. Les astrologues
étaient aussi des astronomes au service du « vulgaire », c’est à dire
du peuple affranchi, mais aussi des notables.
La civilisation grecque
avait prôné un certain rationalisme jusqu’à –200 JC. Mais au premier siècle
avant notre ère, après le départ des savants comme Euclide, Archimède et
Erastosthème d’Alexandrie, les cultes orientaux et l’hermétisme se
développèrent avec son prophète plus ou moins mystique, le Dieu Hermès Thot ou
Hermes Trimegiste. Dans la culture
d’Alexandrie, ceci donna naissance aux traditions du ciel, de la Terre et de
l’Homme.
On doit à Claude Ptolémée, l’introduction, dans
l’astrologie, des 4 éléments alchimistes : le feu, la Terre, l’eau et
l’air. Selon le livre de Claude Ptolémée [572]
intitulé « Le livre unique de l’astrologie », l’influence
astrale s’exerce en premier lieu sur l’environnement de l’homme avec son
climat. La division du monde habité est selon les 4 directions cardinales prise
dans la mesure où les 12 signes du zodiaque forment 4 trigones. Claude
Ptolémée assigne à chacun des 4 quadrants du monde habité un trigone, et
divise la terre sous l’influence d’une planète.
Au moyen-âge, l’astrologie
prit une forme canonique, en conformité avec les principes du christianisme et
d’Aristote. Le zodiaque faisait pleinement partie de la conception chrétienne
du monde. On le trouve représenté sur les porches et les piliers des églises.
« Cet art divinatoire était fondé sur les régularités
naturelles du cycle des saisons, la succession des jours et des lunaisons et
était en concordance avec la science calendaire dont elle épousait les modes de
représentation. Au cours du temps l’hémérologie, suivant les règles prescrites
par les civilisations, donnait des pronostics portant sur l’avenir et surtout
pour chaque division du temps puis vinrent à être attribuées des vertus
intrinsèques, positives ou négatives susceptibles d’influer sur les situations
et le destin des hommes » [573].
Nous rappellerons ce qu’écrivait Chevreul dans son
rapport à l’Académie des sciences en 1854 [574] :
«
Les croyances au moyen-âge à l’astrologie, à la magie, aux sorciers ont été
évoquées comme l’expression de la vérité pure, tandis que les vérités acquises depuis Galilée, d’après la
méthode à posteriori sacrifiée aux premières, ont été amoindries quand on ne
les a pas contestées. Pour réhabiliter d’anciennes croyances aucune des
ressources de la dialectique n’a paru superflu tous les arguments ont été
employés. On a humilié la philosophie naturelle en la représentant les yeux
fermés au merveilleux du moyen âge, menant les hommes à l’erreur dans les
routes qu’elles avaient ouvertes ».
Jusqu’au XVIIe siècle, astrologie et alchimie
faisaient bon ménage mais beaucoup de lettrés doutaient de l’astrologie, comme
Bernard de Palissy.
Bernard Palissy [575]
dans ses « discours admirables » critique ainsi ce que les
astrologues de son époque ont affirmé « certains ennemis de la
science se moqueront des astrologues en disant l’échelle par où ils sont montés
au ciel pour connaître l’assiette des astres ? Mais en cet endroit, je
suis exempt de toute moquerie, parce qu’en écrivant mes écrits je contente la
vue, l’ouie et l’attouchement : à raison que les calomniateurs n’auront
point de lieu en mon endroit, comme tu le verras voir en ma petite Académie ».
Si l'astrologie était vraiment une science et que
les horoscopes disaient vrais,faites les tests suivants.
1/ regarder un horoscope de l'année précédente et
noter les prédictions justes, vous serez étonné qu'au beau milieu de
prédictions justes, il y en ait beaucoup plus de fausses.
2/ faites l'horoscope d'une célébrité, et comparer
le avec la réalité.
Ajoutons que le célébre Mathématicien Gerolano
Cardono dit Cardan (1501-1576) avait en 1570 édité l'horoscope de Jésus. Ses
conclusions n'étant pas été appréciées par l'Eglise, il fut emprisonné
plusieurs mois et dut abjurer son horoscope de Jésus.
Les fondements de l’astrologie Gréco-romaine remonte
à plus de 3000 ans, à une époque où on croyait que la Terre était plate et
immobile.
En Grèce, l’astrologie n’aurait vraiment quitté son
domaine restreint que vers environ –300 avant JC, grâce à
l’astronome-astrologue Bérose, venu de Mésopotamie.
Lorsqu’il y a naissance ce jour à cette heure, l’âme
du nouveau venu reçoit par réincarnation une partie de l’âme du défunt. De ce
fait deux individus nés dans le même décan, quelle que soit l’année auraient
une âme identique, et des mêmes prévisions astrologiques, ce qui se révèle
ubuesque. Nous pensons qu’il faut posséder une certaine dose de naïveté pour y
croire.
En une année, le soleil parcourt environ 12 cycles
lunaires pour revenir au même point, d’où l’idée des 12 mois et d’un choix
arbitraire de 12 constellations. De ce fait on retrouve 12 signes, dans la
plupart des astrologies.
L’astrologie
occidentale fait intervenir la notion de zodiaque. Le zodiaque est la bande
virtuelle de la sphère céleste large de 8 degrés et demi de part et d’autre de
l’écliptique, c’est à dire le cercle
que paraissait décrire le soleil au cours des mois pour les anciens.
Les anciens l’ont arbitrairement divisé en 12
constellations coordonnant à des signes et réparties de 30 degrés correspondant
à la position du soleil, pendant les différents mois de l’année. Les Grecs reprenant à leur compte cette
division arbitraire du ciel, l’appelèrent zodiaque [576].
Ces douze signes de constellation, de 30° chacun, servait à l’interprétation
astrologique, attribuée de nos jours, par les occidentaux, aux signes tropiques
basés sur les saisons.
Ce
sont le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Vierge, la
Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau, et les
Poissons. Les étoiles formant une constellation peuvent être très éloignées les
une des autres. Leur rapprochement apparent dans le ciel n’est qu’un effet de
perspective [577].
Les
astrologues de l’antiquité auraient attribué une grande importance aux
constellations zodiacales. Or, à cause d’un phénomène bien connu des astronomes
et qu’ils appellent la précession (c’est à dire l’avance) des
équinoxes, il se trouve que les positions actuelles du soleil, à une
date donnée de l’année, ne correspondent plus aux même constellations qu’à
l’époque d’Aristote. Les astrologues ne tiennent pas compte de ce décalage et
ils attribuent l’influence, non pas aux constellations, mais à ce qu’ils
appellent les « signes » du zodiaque, c’est à dire aux constellations
qui indiquaient la position du soleil, il y a plus de 2000 ans, en astrologie
stellaire.
En
occident en effet les significations attribuées par les anciens astrologues aux
douze « animaux », les images stellaires du zodiaque furent
transférées purement et simplement au zodiaque tropique celui qui est basée sur
les saisons. A l’inverse arrivé à son point le plus bas au solstice d’hiver, il
tourne à nouveau pour remonter d’où le nom de cercles tropiques donnés aux deux
cercles de la sphère céleste à la latitude des points solsticiaux. Ces douze
divisions par rapport à la croix des équinoxes et des solstices n’avaient rien
à voir avec les signes. Elles se nommaient chez les romains « dodécatémories »,
ce qui signifient douzième de cercle.
Ces dodécatémories ne portaient pas les noms
des signes, mais étaient numérotées soit par des chiffres, soit par des signes.
Le mot signe était uniquement attribués aux
signes sidéraux, parce qu’ils représentaient les images du ciel, qui
permettaient de s’y retrouver, parmi les 1022 étoiles répertoriées à cette
époque.
Depuis la naissance de l’astrologie stellaire, il y
a eu glissement des constellations par rapport aux signes du zodiaque. Ainsi,
il y a treize constellations et non douze traversées par le soleil en un an. La
treizième, située entre Scorpion et Sagittaire, est connue sous les nom d’Orphiuchus
ou Serpentaire.
La plupart des astrologues ignorent le glissement
des constellations. Le soleil ne traverse pas les treize constellations avec la
même durée (environ deux mois dans la constellation de la vierge et seulement
10 jours dans celle du scorpion). Ceci rend absurde le classement mensuel des horoscopes.
Selon Gilbert Brunet [578]« On
peut comprendre la croyance des Grecs et des Romains à l’astrologie à ces
époques. En effet, l’astrologie avait une base rationnelle pour beaucoup de
gens car le christianisme imposaient la croyance pythagoricienne en l’immortalité
céleste des âmes. Pour eux, l’âme, qui, était un feu puisqu’elle entretient la
chaleur du corps, était de même nature que le feu des astres, et venait du
monde des astres, lesquels sont vivants, puisqu’ils bougent. Elle s’en
détachait au moment de la naissance de l’enfant, et elle y retournait à sa
mort, pour à y accomplir sa destinée immortelle. Du moment qu’on croyait à
l’âme et à l’origine astrale ou céleste de l’âme, il était logique de penser
que, en observant les astres au jour et à l’heure de la naissance d’un enfant,
on pouvait essayer de savoir d’où venait son âme, et quelle serait sa destinée.
On prévoyait bien la marche la marche du soleil, de la lune et des corps
célestes ! Beaucoup de gens dans l’antiquité et jusqu’au 18eme siècle croyaient
à ces doctrines ».
Pour tous ces gens, l’astrologie avait une base
logique, mais de nos jours, qui croit qu’une âme vient du ciel des
astronomes, à chaque naissance, pour animer le nouveau-né ? Ceux de nous
qui sont les plus convaincus encore à l’existence de l’âme ont renoncé depuis
longtemps à croire qu’elle vient du monde matériel des étoiles? C’est pourquoi,
si on peut comprendre la croyance des Grecs des Romains à l’astrologie, il faut
s’étonner de l’illogisme de ceux qui, sans croire que l’homme sera animé par
une âme venue du monde astral, croient cependant à l'astrologie, qui est fondée
sur cette croyance.
La plupart des astrologues, pour justifier leur
doctrine, disent que de grands esprits ont été des astrologues. C’est exact.
Malheureusement, il faut aussi les resituer dans le contexte des XVI ET XVIIe
siècles, où la croyance en la magie et l’astrologie était universellement
répandue. Parmi ceux-ci, nous citerons Johannes Kepler, Giordano Bruno, Tasso
Campanella.
Ces arguments se retrouvent dans le Que sais-je
ambigu, sur l’astrologie, de la biologiste Suzel Fuzeau-Braesch, devenue adepte
de l’astrologie [579].
Képler dont la mère avait été accusée de
sorcellerie, n’avait pas trouvé de contradiction entre ses travaux sur
l’astronomie et l’astrologie. Pour Kepler, les astres n’étaient qu’un
conditionnement comme beaucoup de choses ayant une influence sur l’homme.
De même Newton pour augmenter ses maigres revenus,
écrivit plusieurs livres d’astrologie.
Campanella l’auteur humaniste et utopiste de la Cité
du soleil fut l’astrologue de Louis XIII.
L’astrologie
jusqu’en1684 fut enseignée à la Sorbonne.
Colbert, après le procès en 1660 de Catherine
Deshayes dite la Voisin, une empoisonneuse mêlée à l'affaire des
poisons, abolit l’enseignement de l’astrologie.
Cette dénomination est récente et reprend les termes
antiques de « tropiques », donnés aux signes sidéraux où se
trouvaient les points solsticiaux. Ce zodiaque est basé sur les saisons et
structuré sur la croix formée par l’axe des
solstices et l’axe des équinoxes. C’est celui qui est popularisé par les
horoscopes [580].
En effet lorsque le soleil
arrive à son point le plus haut ou le plus au Nord au solstice d’été (pour
l’hémisphère Nord), il semble amorcer un tournant (du grec tropikos) vers le
bas pour descendre le long du zodiaque vers son point le plus bas bougent. Elle
s’en détachait au moment de la naissance de l’enfant, et elle y retournait à sa
mort, pour à y accomplir sa destinée immortelle. Du moment qu’on croyait à l’âme
et à l’origine astrale ou céleste de l’âme.
Les zodiaques du tropique et
du sidéral coïncident tous les 25 920 ans. L'astrologie suppose une action des
astres sur les hommes, mais c’est oublier les lois de gravitation (F = g . M .
M / r 2) où la masse d’un
individu est infime par rapport à celle de la Terre.
Par ailleurs, les Chinois et les Indiens donnent
d'autres noms aux constellations [581].
Le destin des Chinois obéirait-il aux astres d'une
façon différente du nôtre ? La physico-chimie des astres est pourtant la
même que celle des êtres vivants, faite d’hydrogène, d’oxygène, de
carbone... tout cela constituant la
matière des étoiles, dont celle du Soleil et des hommes. L'unité de la nature
est profonde, réelle et non fantastique. Il n'y a pas de correspondance ou
d'analogie mystérieuse. Et cela élimine ces analogies sans signification,
sous-jacentes pourtant à toute astrologie.
Dans le tableau ci-dessous, nous donnons pour chacun
des signes, les intervalles de dates que les astrologues considèrent et celles
qui correspondent à notre époque et à celle d’Aristote.
Tableau V : Dates d’entrée du Soleil dans les
constellations :
Constellations |
Astronomes |
Astrologues |
Dates
d’entrées du Soleil dans la constellation |
||
|
2000 [582] |
dates des
astrologues |
Capricorne |
19-01 / 16-02 |
23
décembre / 20 janvier |
Verseau |
16-02 / 11-03 |
21
janvier / 18 février |
Poisson |
11-03 / 18-04 |
19
février / 20 mars |
Bélier |
18-04 / 14-05 |
21mars
/ 20 avril |
Taureau |
14-05 / 21-06 |
20
avril / 22 mai |
Gémeaux |
21-06 / 20-07 |
22
mai / 21juin |
Cancer |
20-07 / 10-08 |
22
juin / 22 juillet |
Lion |
10-08 / 16-09 |
23
juillet / 23 août |
Vierge |
16-09 / 30-10 |
24
aout / 23 septembre |
Balance |
30-10 / 22-11 … |
24
septembre/ 23 octobre |
Scorpion |
22-11 / 29-11 |
24
octobre/ 22 novembre |
OPHICUS
[583] |
29-11 / 18-12 |
N’existe
pas pour les astrologues |
Sagittaire
|
18-12 / 19-01 |
23
novembre / 22 décembre |
Tableau
VI : comparaison entre astrologie occidentale et indienne, des dates
d’entrée
Le tableau ci-dessous compare la date d'entrée du Soleil dans les
signes, suivant qu'on se place dans une astrologie tropicale (dans la tradition
classique de Ptolémée) ou dans une astrologie sidérale (de type indienne),
ainsi que les dates d'entrée du Soleil dans les constellations du même nom, en fonction des
frontières définies par l'union astrologique internationale (IAU) en 1930. Ces dates
peuvent s'écarter d'un jour en plus ou en moins de la date théorique, du fait
du cycle des années bissextiles, et de la précession
du périhélie
de l'orbite terrestre au cours des siècles.
Zodiaque tropical |
Constellations |
Zodiaque indien |
|||
Signe |
Date astrologique |
Elément |
Date astronomique (année 1977) |
Date astrologique |
"signe" [°] |
Feu |
Mesha |
||||
Terre |
Vrishabha |
||||
Air |
Mithuna |
||||
Eau |
Karka |
||||
Feu |
Simha |
||||
Terre |
Kanya |
||||
Air |
Tula |
||||
Eau |
Vrishchika |
||||
|
|
|
|
||
Feu |
Dhanus |
||||
Terre |
Makara |
||||
Air |
Kumbha |
||||
Eau |
Meena |
Les dates astrologiques (fondées sur le zodiaque tropique)
et les symboles sont ceux généralement utilisés en occident. L'utilisation de
dates sidérales pour les signes n'est pratiquée qu'en Inde, et l'astrologie
indienne est fondée sur des signes différents. [°] désignation
en sanskrit. (Source : article « Signe astrologique », Encyclopédie
Internet libre Wikipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Signe_astrologique
).ne pas citer wikipédia
Dans ce tableau ,
supprimer équinoxe de printemps ,d’automne ,soltice d’hiver et d’été pour
gagner 2à 3 cm et mettre le tableau en vertical.
Selon Daniel Gros [584],
pour construire un thème astral, « il s’agit dans un premier temps de
reproduire l’aspect du ciel vu de l’endroit où s’est produit l’évènement. C’est
le plus souvent la naissance de l’individu, mais cela peut être un
anniversaire. Avec la seconde, les astrologues prédisent en n’importent quel
lieu et à n’importe quel moment de l’existence de l’homme ».
Pour certains astrologues, l’ascendant est le signe du
zodiaque qui se lève à l’Est au moment exact de votre naissance [585].
Pour l’astrologue, tous les aléas et toutes les préoccupations sont projetés
dans le ciel.
Cela rejoint l’astrologie de Ptolémée où une
« maison » correspond à 10 planètes astrologiques. Dans cette
doctrine chaque maison reçoit en gérance une période et un lieu de l’homme
défini en fonction des rôles et relations sociales que son age lui assigne.
Dans la doctrine de Ptolémée, à chacun
« maison » correspond un « ascendant », par
exemple :
Les six premères maisons qui
se trouvent sous l'horizon correspondent aux phases de formation
individuelle :
Les six dernières maisons,
situées au - dessus de l'horizon, correspondent à une dépersonnalisation
progressive de l' être, dépersonnalisation qui suit sa mise en contact avec le
monde :
Astrologie conditionaliste
De nouvelles recettes
d’astrologie sont présentées, chaque mois. Parmi ces dernières, nous citerons
l’astrologie conditionaliste. Le maître à penser, de cette astrologie
fut Jean-Pierre Nicola, vers 1960. Cette doctrine hiérarchise les
planètes en dominantes, sous dominantes, et faibles. Cette
« réfutation » de l’astrologie classique fut reprises par Patricia Martin et la chanteuse
française Françoise Hardy. Le site Internet d’astrologie conditionaliste
« astroariana » et le livre de Christine de Saint-Pierre
[586], exposant cette doctrine,
affirment :« l’astrologie conditionaliste s’adresse à des individus adultes, conscients et responsables, dotés d’un bon sens de
l’observation et d’un solide esprit critique, qui n’exclut pas l’intérêt pour
d’authentiques préoccupations spirituelles. Elle s’adresse aussi à
ceux qu’, ayant pratiqué l’astrologie classique, en ont mesuré le fatalisme,
l’irrationalité, le manque de rigueur et de cohérence, et recherchent des méthodes précises et efficaces pour
progresser dans la connaissance et la compréhension des relations entre l’homme
et le macrocosme, et des règles claires pour interpréter un thème. L’astrologie
conditionnaliste peut également satisfaire ceux qui, sceptiques mais ouverts,
critiquent la conception dominante en lui reprochant son symbolisme déconnecté
du réel, ceux qui, refusant l’irrationnel frelaté, restent néanmoins ouverts à
l’inconnu et pensent que l’existence d’un rapport réel entre l’homme et le
système solaire n’est pas absurde ».« L’astrologie conditionaliste
s’adresse enfin à ceux qui désirent prendre
connaissance de leur potentiel d’être et de développement pour mieux
l’utiliser et mieux gérer leur vie et leurs relations humaines, ainsi qu’à ceux
qui par curiosité personnelle ou par intérêt professionnel, ont besoin d’outils
performants et pertinents pour comprendre les arcanes, mystères et complexités
de la psyché humaine. La vision cosmo tellurique de l’homme que leur offre
l’astrologie conditionaliste, dépassant de toutes parts le champ des typologies
psychologiques, est vaste et profonde, et respecte
le libre arbitre et l’intégralité spirituelle de chacun ». Cette astrologie
conditionaliste rappelle l’effet mars [587]
« établi » par Michel Gauquelin [588],
qui, sous couvert d’un certain rationalisme réfutant l’astrologie
classique, cherche à donner une nouvelle caution scientifique à l’astrologie.
Pourquoi il faut réfuter l’astrologie
selon Paul Couderc
Paul Couderc fut un
des plus grands astrophysiciens et astronomes du vingtième siècle. Dans son appel de l’UNESCO datant de 1950,
il avait rappelé « le devoir
des éducateurs » de réfuter l’astrologie. Voici, ci-après, des
extraits de ce texte, toujours d’actualité, [589]
« Une bonne partie de la population, dans les
pays civilisés, croit encore que l'astrologie est une science. Jusqu'à présent,
les savants, qui sont unanimement hostiles à l'astrologie, n'ont élevé que des
protestations isolées et individuelles. L'UNESCO, organisation mondiale pour le
développement de la pensée, de la culture, nous invite officiellement à
entreprendre une action concertée, à entamer la lutte contre cette
superstition. «Celui qui divulgue la science se trouve automatiquement rangé du
coté des ennemis implacables de ces cultes du mysticisme; il doit chercher à
les remplacer chez l'autrui par des modes rationnels de pensée» L'UNESCO
demande aux instituteurs, aux professeurs, aux écrivains scientifiques, aux
savants et particulièrement aux astronomes, que leur fonction engage, de faire
campagne pour éclairer l'opinion.Nous n'avons pas le droit de nous dérober, de
rester passifs ni neutres. Dans une démocratie informer le public sur la nature
et la valeur d'une fausse science si antique et si malfaisante fait partie des
fonctions de tout éducateur et de tout homme de science, si désagréable que
puisse être la corvée.Les instituteurs sont cités en premier lieu, car l'enfant
doit être averti et mis en garde. Dans les écoles du premier degré,
l'avertissement, tombant dans un terrain vierge, peut faire lever des générations allergiques à l'astrologie; qui
résisteraient mieux que la notre au virus de l'art spéculatoire et l'abracadabra de ses formules?
L'éducation nationale, dont l'efficacité est compromise par cette marée du
déraisonnable, devra mettre explicitement au programme des écoles la
dénonciation de l'astrologie et des commerces associés ou concurrents. Les
écoles normales d'instituteurs me semblent les milieux qu'il faut armer pour
cette lutte et éveiller à l'action en première urgence. Lorsque l'adulte
contracté 1 'habitude de s'appuyer sur l'astrologue, de le prendre pour
confident et pour conseiller, le mal est souvent sans remède. Pour ceux qui
veulent croire aux mirages, toute réfutation demeure sans valeur. Et,
d'ailleurs, les articles contre l'astrologie, qui seraient les armes les
meilleures, ne sont lus, en général, que par ceux qui les approuvent; Ils
n'atteignent pas les milliers ou les millions de crédules, car la croyance ne
laisse pas le temps à la raison de prendre contact avec l'argument; l'hostilité
de l'article, dès qu’elle apparaît, en fait abandonner la lecture; la
dupe se rejette sur les innombrables feuilles qui flattent sa marotte et
accroissent sa confusion mentale (avant de l'envoyer à l'officine qui soulagera
son porte-feuille. De même les conférences ne sont pas très efficaces, car
elles sont surtout suivies par ceux qui sont déjà édifiés sur l'astrologie ».
L’astrologie chinoise daterait de 3000 ans, et
contrairement aux astrologies du monde hellénique, elle tient compte de la nature
avec laquelle tout individu est en perpétuelle relation, recevant en
particulier d’elle, l’influence de la Terre et du Ciel [590].
La vie des premières civilisations de la vallée du
fleuve jaune était tributaire des caprices climatiques, telles que inondations,
tempêtes et sécheresses. D’après les astrologues chinois, celles-ci dépendaient
du mouvement des étoiles et des planètes. Certains évènements comme les
inondations étaient mis en corrélation avec les éclipses (et réciproquement).
Dès -1500 JC, les astrologues chinois
occupèrent des fonctions politiques importantes. Par leurs observations des
corps célestes, ils furent des astronomes remarquables.
Selon le taoïsme, la nature humaine est
cyclique comme l’univers et le temps. Et il faut assigner à l’homme une durée
de vie idéale répartie en 5 cycles ou éléments de 12 ans (un cycle zodiacal
chinois).
L’astrologie chinoise tient compte de la
mobilité de la nature. Pour Natacha Raphaël [591],
tout élément de la nature recevrait l’influence de la terre et du ciel et l’on
devrait considérer l’homme en perpétuelle relation avec elle et avec les 5
éléments que sont l’eau, le feu, le bois, la terre, le métal.
La doctrine de l’astrologie chinoise se
trouve essentiellement dans le livre des mutations ou « Yi King ».
Cette astrologie est un art divinatoire basé sur les fiches oraculaires
du Yi King et sur le dualisme entre deux forces opposées,
existant dans la nature, le Yin et le Yang. Dans l’astrologie
chinoise, à chaque signe annuel correspond un élément et un animal.
Pour ce cycle lunaire de 60 ans, on ne
retrouve une année du rat associé à l’élément métal que tous les 60 ans.
Exemple de zodiaque chinois de 1900 à 1905 :
Début |
Fin |
Début |
Fin |
Elément |
Signe |
1900 jan. 31 |
1901 fév. 18 |
1960 jan. 28 |
1961 fév. 14 |
Métal |
rat |
1901 fév. 19 |
1902 fév. 07 |
1961 fév. 15 |
1962 fév. 04 |
Métal |
bœuf |
1902 fév. 08 |
1903 jan. 28 |
1962 fév. 05 |
1963 jan. 24 |
Eau |
tigre |
1903 jan. 29 |
1904 fév. 15 |
1963 jan. 25 |
1964 fév. 12 |
Eau |
lapin |
1904 fév. 16 |
1905 fév. 03 |
1964 fév. 13 |
1965 fév. 01 |
Bois |
dragon |
1905 fév. 04 |
1906 jan. 24 |
1965 fév. 02 |
1966 jan. 20 |
Bois |
Serpent |
… |
|
|
|
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|
A l’origine, l’astrologie chinoise ne concernait que
les affaires proches de l’Etat. Il faut insister sur le fait qu’il ne s’agit pas
à proprement parler de prédire l’avenir, mais, en scrutant les forces qui
dominent le monde, d’apprendre comment se comporter pour être en droit de
s’attendre à un sort favorable. L’interprétation des astres se base sur
plusieurs éléments, sur la clarté, la couleur, la position réciproque des
étoiles.
Le calendrier dans l’ancienne Chine avait une grande
importance pour la vie entière, et était présenté chaque nouvelle année à
l’empereur par des astronomes-astrologues. Après accord de l’empereur, ce calendrier
était transmis à toutes les provinces de l’empire céleste. Dans la Chine
confucéenne, le souverain était le fils du ciel, et tenait son pouvoir du ciel,
selon le sinologue Marcel Granet [592],
l’empereur était l’intermédiaire entre le ciel et les hommes. Toujours selon
Marcel Granet, « le calendrier était et devait rester la loi suprême
valable à la fois pour la société humaine et le monde naturel ». A
l’origine, le calendrier chinois était un instrument de pouvoir de l’empereur.
En effet les dates de début d’année étaient décrétées par l’empereur, ce qui
lui permettait de contrôler la vie sociale des chinois, selon 5 cycles
annuels de 12 ans. Chaque cycle est divisé en 12 ou 13 fractions égales de 30
jours correspondant à un mois lunaire. Les années chinoises sont de 360 ou 390
jours et basées sur des cycles lunaires. De ce fait le nouvel an chinois
peut varier suivant les années entre le 31 janvier et le 5 mars. Le Chinois
trouvait dans ce calendrier tout ce qui était permis et défendu chaque jour.
Actuellement par manque d’empereur céleste, il y a floraison de calendriers de
prédilections.
Tout
d’abord, rappelons ce qu’est le dualisme du Yin et duYang.
C’est le dualisme
de l’ancienne Chine et du taoïsme et le nom donné aux deux catégories, de la
pensée taoïste, dont l’action était concurrente et dualiste. Le Yin et le Yang
sont deux notions abstraites, et qui laissent les rationalistes surtout
occidentaux perplexes. Dans la culture orientale, le Yin et le Yang sont les
fondements de la philosophie, de l’astrologie, et de la médecine traditionnelle
chinoise [593].
Les
premiers écrits qui ce référent au Yin et au Yang remontent à plus de deux
mille ans et les plus connus se trouvent dans le livre des mutations ou Yi
King. Le Yi King explique le dualisme du Yin-Yang comme suit « De
l’Un se forme la Dualité qui donna naissance aux cinq éléments qui engendrèrent
les Dix Mille Etres ».
Il
s’impose comme une classification d’ensemble symbole des oppositions et
communions. Le yin et le yang seraient deux énergies complémentaires,
s’attirant mutuellement. Le yin est attribué à la terre et à la nuit et le yang au ciel et à la
lumière Dans le calendrier chinois, les éléments associés au symbole annuel
d’un animal sont yin ou yang. L’homme est yang et la femme yin.
Le yin et le yang symbolisent les forces vitales attrayantes. Le yin représente
les organes de la partie supérieure du corps. Le yang représente les organes de
la partie inférieure du corps, centrée sur les organes moteurs avec les bras.
Ces notions abstraites et ésotériques, sont
métaphoriques et sont difficiles à assimiler pour un esprit occidental. Selon Chuang Li [594]
« l’astrologie chinoise est la plus ancienne forme connue de prédiction
par les astres, mais il est plus adéquat d’y
voir une manière philosophique ». Les astrologues chinois
s’intéressaient à la personne dans son entier et non aux évènements singuliers
susceptibles ou non de se produire dans l’avenir. Pour mieux l’ajuster au
calendrier solaire, l’empereur était toujours le maître du calendrier, et
l’observation des corps célestes devait faire coïncider l’ordre humain et
corporel. Dans l’ancienne Chine, l’empereur était le fils du ciel et ceci
correspondait à une conception anthropomorphique du ciel (en chinois tian).
L’empereur avait le pouvoir de récompenser et punir toute conduite des hommes,
et le gouvernement impérial considérait toutes les prédictions comme une chasse
gardée. Dans le contexte cosmologique chinois, le ciel est toujours perçu
comme une personne morale et impersonnelle en interaction avec les hommes.
L’astrologie
chinoise ne prend en compte que 5 planètes qu’elle n’utilise pratiquement
jamais. Dans l’ancienne astrologie chinoise, comme celle de l’ancien monde
européen, le destin des individus était négligé à moins qu’il ne soit de haut
rang. Les prédictions concernaient les affaires de l’état, les chances à la
guerre, les perspectives de récoltes etc. Ces prédictions astrologiques
intervenaient pour les jours fastes et néfastes en feng shui, en alchimie
et pour la pseudo-connaissance de l’esprit des démons [595].
Les
anciens chinois observaient les planètes et la lune comme le faisaient les
Mésopotamiens,et prenaient en compte (voir ci-après) :
1/ les constellations autour
du pole Nord, du ciel. Celles-ci ne se couchant ni se levant, car celles-ci se
trouvant toujours au-dessus de l’horizon visible toute la nuit.
2/ les étoiles
circumpolaires.
3/ les étoiles qui suivent
l’équateur. Celles-ci étaient utilisées par les Chinois pour diviser le ciel en
28 « mansions » (sections ou demeures) [596].
L’astrologie
chinoise dépend d’un cycle lunaire de 60 ans qui correspond à 5 périodes de 12
ans, symbolisée par un animal du calendrier lunaire chinois et un des 5
éléments. Par contre l’influence du yin et du yang varie avec l’animal du
zodiaque, mais pour un même animal il ne varie pas avec l’élément. L’année du
rat est yang tandis que l’année du bœuf est yin.
Les
12 signes symbolisés par des animaux sont : le chien, le cochon, le
rat, le bœuf, le tigre, le lièvre, le dragon, le serpent, le cheval, la chèvre,
le singe, le coq. Le chien par exemple, correspond aux années 1922, 1934,
1946, 1958, 1970, 1982, 1994. Tous les 12 ans, notre signe change d’élément.
Par exemple, pour le chien, 1922 : élément eau ; 1934 : élément
bois ; 1946 : élément feu; 1958 : élément terre ; 1970
élément métal ;1982 : élément eau.
En
astrologie chinoise, l’élément a les symbolismes suivants :
Ø Le bois correspond à un
renouveau de l’énergie, donc au printemps et à la générosité.
Ø Le feu correspond à la
chaleur donc à l’été, c’est le dynamisme.
Ø La Terre correspond à la
nature, à la fin de l’été et au début de l’automne, symbolisant un caractère
stable en harmonie avec les autres,
Ø Le métal correspond à
l’automne, et à une volonté puissante mais docile.
Ø L’eau correspond à l’hiver,
et aux personnes créatives et douées d’une grande compréhension, mais
influençable.
Pour
rappel, le Yi king (yi jing en écriture pin yin) est l’art divinatoire de l’ancienne Chine, décrite dans le livre
éponyme, encore appelé « livre des mutations » ou « livre
des transformations ». La version connue de nos jours de ce livre
d’art divinatoire serait attribuée à Wei Boyang, l’alchimiste, et
daterait d’environ140 ans avant notre ère. Les origines du Yi king se perdent,
en fait, dans la nuit des temps. Il traite des règles naturelles président au
changement (le corps du yi king est mince puisque constitué de 64 figures (ou hexagrammes)
faites de longs traits continus
« ---- » (yang)
ou discontinus « - - » (yin) groupés par six. Chacun
de ces hexagrammes est le symbole d’une situation en devenir, et leur
séquence représentant l’évolution d’une situation vers une autre.
Des légendes s’accordent pour faire remonter la
première version au temps de l’Empereur Fo Hi ou FoHi, qui aurait régné vers 3000 avant notre ère
et aurait été le créateur de l’empire Céleste. Il aurait découvert sur la
carapace d’une tortue le dessin de huit trigrammes. Selon d’autres légendes,
à l’Empereur Yu le Grand, vers -2200 avant notre ère ou à Fuxi ou Fu Hsi,
personnage de la mythologie chinoise inventeur de la calligraphie.
« Vers -470 avant JC, Confucius lui
donna une nouvelle forme où la partie métaphysique fut tronquée. Confucius a
fait du peuple chinois un peuple sans métaphysique, mais très
superstitieux ». (Littré). D’après J. Needham,
c’est une erreur d’attribuer des premiers textes du Yi king à
Confucius, par contre de nombreux ajouts ont été effectués par des moines
Confucianistes Han vers le IIe siècle (après JC).
Ce livre est à la base des mancies chinoises.
« Il est
constitué par une série de 64 figures. Dont chacun est consacré à un symbole
extra-ordinaire sorte de hiéroglyphe. Chaque chapitre contient donc l’énoncé et
l’interprétation d’un de ces mystérieux 64 signes. Ces signes, qu’on a nommé
hexagrammes, c’est à dire signes hextuples, se composent chacun de 6 lignes
horizontales parallèles, dont certaines sont interrompues et d’autres pas. Ces
lignes sont interprétées de façon étonnante. Elles deviennent, dans les
explications des prêtres, savants chinois, le schéma de tout ce qui passe dans
le Monde. Des lignes entières et rompues sont données comme les symboles du
yang et yin ».
Tout
ceci est un irréalisme d’un autre temps, et
ne peut que faire sourire. Suivant l’animal, vous serez yang ou
yin. D’après Natacha Raphaël, les animaux à énergie yang sont le chien, le
rat, le tigre, le dragon, le cheval, le singe. Les animaux à énergie yin
sont le cochon, le bœuf, le lièvre, le serpent, la chèvre, le coq. L’astrologie
chinoise est devenue à la mode depuis une vingtaine d’années avec l’arrivée
d’un grand nombre d’immigrés chinois en France. Certains astrologues
occidentaux cherchent une symbiose entre l’astrologie chinoise et celle des 12
signes zodiacaux. Cette conciliation est difficile, car contrairement aux
horoscopes occidentaux, les prédictions sont par année et non par mois.
La
scapulacie sur des écailles du grec scapulae, omoplate est un des plus anciens arts divinatoires.
Elle consiste à porter des tiges au rouge et de les appliquer sur des écailles,
carapaces de tortues, os d’omoplate de boeuf puis à interpreter les craquelures
formées selon le devin. Les craquelures donnaient une réponse souvent ambiguë
mais destinée à réconforter le notable, concernant une décision importante. La
scapulacie était un art divinatoire utilisé pour les affaires importantes dans
l’ancienne Chine et secrètement dans
quelques cercles hermétiques de la Chine actuelle.
Par
contre de nos jours est encore pratiqué par des devins, la divination par
tirages au sort de tiges séchées d’’alchilée (l’alchilée est une fleur séchée
de Sibérie).
L’astrologie indienne [597]
[598]
L’ancienne
astrologie indienne, ou Astrologie Védique (Jyotish), était basée sur une
divination sur le cycle sidéral de la lune et sur le livre Atharvaveda [599]
remontant peut-être à environ 1500 ans avant notre ère.
Cette
astrologie est restée cantonnées aux classes dirigeantes indiennes, jusqu’à
l’arrivée des occidentaux dès le XVe siècle. De nos jours, s’est crée une
astrologie indienne, proche de l’astrologie occidentale. Cette dernière admet
12 constellations réparties uniformément dans le ciel, mais considère deux
nœuds lunaires opposés RAHU et KETU. D’où un zodiaque de 12 signes égaux et
correspondant à des angles de 30 °.
L’ancienne
école des astrologues indiens considérait 9 constellations en ne tenant pas
compte des planètes Uranus, Neptune et Pluton, ce qui correspondait à 9 signes
du zodiaque divisés chacun en trois parties de 13°20’. L’astrologie indienne
dépend plus de la lune, que des autres astres. En Inde, la lune est à la fois le roi du Monde végétal, et le
protecteur de toutes les créations. Le Soleil est considéré comme naturellement
maléfique. Les prédictions dès la naissance auront des conséquences
différentes si la personne est du sexe masculin ou féminin. Pour un astrologue
indien « les transits de conjonction
à la lune produisent des effets marqués sur le
mental, et l’état d’esprit du natif » (Jean Dethier).
Les astrologues indiens disent qu’il s’agit de
découvrir et d’assumer notre dharma « un
sujet fort doit savoir tirer parti des vents favorables, mais s’il est faible,
ignorant, peu expérimenté, il est emporté comme une brindille par un torrent
d’influences heureuses ou négatives, et les évènements surviennent avec une
précision fatidique » (Jean Déthier).
Ces constatations sont justes, mais n’ont rien de
fatidique, et il n’est pas besoin d’être astrologue pour les dire.
Actuellement les astrologues indiens se référent à
l’heure GMT pour leurs prévisions, ce qui corrobore, que la nouvelle astrologie
indienne est une invention d’anglo-indiens, car elle ne prend pas en
considération les castres qui jouent un rôle encore important dans la
civilisation indienne.
C’est
un art divinatoire basé sur un tirage de fiches oraculaires comme en astrologie
chinoise, et le tirage des fiches se fera certains jours dépendant de
l’individu et surtout de l’astrologue. L’art divinatoire tibétain ou MO a des
origines qui remontent comme le YI King à plus de 2500 ans . Le MO est un art
divinatoire mais surtout une méthode auto-subjective basée sur des incantations
répétitives. Le MO est souvent pratiqué par un chef spirituel qui peut être un
bonze.
Un maître du MO avant toute
prédiction doit réciter aussi avec le patient, le mantra (incantation tibétaine
d’onomatopées) suivant :
OM AH RA KA TSA NA DHI
L’onomatopée
OM sert à protéger le voyant, les 6 autres constituent une clé de voûte. Ces
onomatopées n’ont pas de sens réel, mais donne un certain rythme pour faire vibrer
son organisme. Après avoir réciter trois ou sept fois ce mantra, on récite les
tente six syllabes du MO (28 à caractère positif et 8 à caractère négatif).
L’onomatopée OM sert à protéger le voyant, les 6 autres constituent une clé de
voûte; ces onomatopées n’ont pas de sens réel, mais donne un certain rythme
pour faire vibrer son organisme. Après avoir réciter trois ou sept fois ce
mantra, on récite les trente six syllabes du MO ( 28 à caractère positif et 8 à
caractère négatif. On procède au lancement de dés, en deux étapes, le premier
lancement correspond aux dizaines et le second aux unités, par exemple. Premier
lancement chiffre 2 du dès et deuxième lancement chiffre 3, cela donne la
prédiction 23. Il y a trente six prédictions établies dans le MO. Comme pour le
Yi King, les prédictions sont à longue échéance et souvent pour une vie.
C’est
un art divinatoire qui cherche un lien pour relier l’univers par la philosophie
bouddhiste. Pour arriver à cette fin, selon les astrologues birmans il faut
consulter le « Mahabo ». La journée est divisée en huit
tranches égales qui sont sous l’influence chacune d’une planète. L’oracle se
référa à votre thème astral,et cherchera une concordance avec une numérologie
sur votre date de naissance. Votre oracle, s’il est moderne et si vous êtes de
culture occidentale, choisira votre date de naissance dans le calendrier
grégorien, mais il faudra lui faire remarquer que c’est contraire au
bouddhisme.
Il n’y a pas à priori
d’astrologie islamique, mais plusieurs tendances ésotériques dont la principale
est le soufisme. L’islam reconnaît une certaine influence des astres sur les
individus, mais dans l’islam, les horoscopes sont inexistants. Le soufisme
comprend la Haqîqa, et tarîqa. C’est une doctrine mystique, qui s’est
développée au sein de l’islam.
Cette
doctrine est née avec Abu Hamid Muhammad Ghazali, à la fin du XIe siècle, à la
cour de Bagdad. Ibn Arabî (1165, 1240), fondateur du soufisme, accordait une
grande importance à l’astrologie et à la haqiqa.
La
haqiqa, vérité, réalité ou connaissance pure est au cœur de notre nature
théomorphe. Par contre la tariqa littéralement est ce qui fournit à
l’homme l’ensemble des moyens doctrinaux et pratiques lui permettant de retrouver
et d’assimiler les aspects fondamentaux de la vérité. Il y a 4 modes de
connaissance, celle qui relève de l’expérience personnelle, celle qui relève de
l’inspiration, celle qui relève d’une révélation divine, celle qui relève de
l’apport de sages.
Les Horoscopes
arabes, d'origine sumérienne, sont nés au nord de l'Arabie. Il reste peu
d'écrits de ces horoscopes secrets. Occupée par les Arabes jusqu'au XIème
siècle, la Sicile a été la seule à en garder des traces. Dans l'astrologie
arabe, on croit qu'existant deux signes, ou plus exactement deux armes :
L’origine du tarot est antérieure au 15eme
siècle et mystérieuse, un jeu de tarots comporte 78 cartes appelées lames, ses
78 lames se repartissent en 22 arcanes majeurs et 56 arcanes mineures.
Chaque carte représente un symbolisme et
un classement suivant trois paliers :
On ne tire qu’une fois les cartes et
suivant les tarifs de votre tarologue vous aurez droit à un tirage à 3, 5 ou 12
cartes. Suivant la question que vous posez les interprétations peuvent être
plus ou moins ambigus les symboles en taro mancie sont souvent polyvalents
autour d’un thème. Une lame peut avoir plusieurs sens et porte en elle son
contraire, par ex suivant un tarologue réputé « le chariot peut
signifier le mouvement, la rapidité mais aussi le blocage et l’immobilité ».
Il n’y a pas de lames absolument positives ou négatives.
La taro mancie est souvent associée à la numérologie où chaque
lame correspond à un nombre donné. Comme toutes les doctrines à tirage
aléatoire, les interprétations de la taromancie sont à caractère divinatoire.
On ne tire qu’une fois les cartes et suivant les tarifs de votre taro logue
vous aurez droit à un tirage à 3, 5 ou 12 cartes. Suivant la question que vous
posez les interprétations peuvent être plus ou moins ambigus. Les tarifs de
votre taro logue vous aurez droit à un tirage à 3, 5 ou 12 cartes. Suivant la
question, que vous posez les interprétations peuvent être plus ou moins
ambigus.
La numérologie donne à certains chiffres
une valeur bénéfique ou maléfique. Si on additionne des valeurs de n’importe
quoi et que le résultat final donne un nombre à plusieurs chiffres on refait
une addition des chiffres de ce nombre.
Dans les études de numérologie ,le
principe de la méthode est simple, on donne à chaque lettre de l’alphabet un
chiffre de 1 à 9 suivant cette correspondance arbitraire.
A
B C D E F G H I
J
K L M N O P Q R
S T U
V W X Y Z
1 2 3
4 5 6 7 8 9
Pour son “étude” le numérologue,
convertira les lettres de votre nom et du ou de vos prénoms en chiffres. Les
chiffres de ceux-ci sont ajoutés pour en faire un seul. Si le nombre est
supérieur à 9, on ajoute les chiffres du nombre qui doit être inférieur à 9 si
non, et on refait une autre opération.
par exemple si vous vous appelez Marc
Antoine Duval, ceci donne :
Marc =
4+1+9 +3 =14 d’où 1+4 = 5
Antoine =
1+5+2+6+9+5+5 = 33 d’où 3+3 =6
Duval =
4+3+4+1+3 =15 d’où 1+5 =6
Marc Antoine Duval donne donc 5+6+6 = 17
d’où 1+7 = 8
Suivant le numérologue le chiffre 8
correspond à une prospérité ou à de la malchance suivant une interprétation
avec les prénoms.
Une spécialité numérologiquee consiste à
tirer des cartes d’un jeu de tarot et de codifier des chiffres à chaque arcane,
d’additionner les chiffres et d’élucubrer sur les résultats. Par exemple, vous tirez une carte avec un arcane correspondant à
9.
Par exemple, un numérologue dit à une
personne née 1e 26 juillet 1954 que son jour de chance sera le 19 janvier 1998,
car :
2+6 +7
+1+9+5+ 4 +1+9 +1
+1+9+9+8 = 72
7+2 = 9, or comme chacun sait le 9 symbolise la chance pour ce
numérologue
Selon le « Dictionnaire critique
à l’usage des incrédules», d’Albert Memmi [602]
: « la kabbale est à la fois un étourdissant exercice numérique
langagier, un ambitieux roman symbolique, une reconstruction fabuleuse de
l’univers et un arsenal de manipulations magiques ».
En effet, l’origine est dans la
numérotation hébraïque où les 22 lettres de l’alphabet correspondent aux 22
premiers chiffres. Par exemple la première lettre aleph correspond au chiffre
un, la seconde lettre beth au chiffre deux etc. Il était inévitable, trop tentant, de procéder à des équivalences
entre certains chiffres et leur figuration en lettres, et d’y voir pour
certains un sens caché.
Cette tentative systématique de
symboliser numériquement le réel ou ce que l’on tient pour tel, les kabbalistes
juifs sont sur ce point, les héritiers d’une « science » des nombres
qui vient probablement d’Asie par l’intermédiaire de Pythagore. Mais les
kabbalistes ont porté cette entreprise à une complexité inégalée ou folle (voir
chapitre sur les chiffres).
Michael Drosnin, dans deux ouvrages
Kabbalistes [603], a
cherché à décoder la bible (œuvre littéraire et mythique) par application des
principes pythagoriciens de la numérologie.
Les délires de cet auteur l’ont amené à justifier les attentats du
11 septembre, par exemple septembre a 9 lettres donc au chiffre 9, et si on retranche 11 de 9, on obtient 2.
Chacun pensera bien sûr aux deux tours du World center. De plus pour cette
personne, le nombre 11 ferait penser à aussi deux tours.
Sur de même délires, nous pourrions prédire un attentat le 2 août
sur deux tours, car 4-2 = 2, où 4 est le nombre de lettres du mois d’août. Mais
pour une autre langue que le français comme en anglais, avec « August»
(août en anglais) cela ne marche pas.
Bref comme en astrologie, on peut trouver des justifications de
toutes sortes à n’importe quoi.
Les empreintes digitales tout comme les lignes de mains, signes
distinctifs d’un individu, ne sont pas héréditaires et correspondent à une
répartition aléatoire. La chiromancie ou ou mancie des lignes de la main,
prétend lire l’avenir d’une personne dans les lignes de sa main. Il est évident
que l’aspect de la peau d’une main peut donner des indications sur le travail
physique de la personne, mais il est difficile d’en dire plus.
La graphologie est une technique qui prétend, en autres de
déterminer le profil psychologique et les aptitudes professionnelles d’une
personne à partir d’un texte manuscrit. Cette méthode est surtout utilisée en
France.
Avec l’arrivée du courrier électronique dans la plupart des pays,
cette méthode aurait tendance à tomber en désuétude pour les CV et les lettres
de motivation.
Il est certain que dans un texte, a souvent souvent tendance à
attacher plus d’importance au style, et au contexte. Une écriture comme un
habit peut donner des indications sur une personnalité (soin, prétention, etc.…
) mais pas plus. Chacun est à même de reconnaître une écriture d’enfant ou
d’une personne inculte, à la vue de quelques lignes. On peut tricher sur une
écriture et suivant son humeur l’écriture sera différente (cas des médecins).
Depuis l’abandon progressif de la plume métallique avec son
encrier, et du stylo à cartouche pour les stylos à bille ou à feutre, on peut
observer, que les pleins et les déliés ont disparu de l’écriture courante.
D’autre part, beaucoup de personnes utilisant constamment le traitement de
texte informatisé verront leur écriture « s’infantiliser », c’est à
dire devenir moins structurée.
Il ne faut pas confondre comparaison graphologique et étude
graphologique. Dans l’étude graphologique on cherche une explication à la forme
des lettres. Ce qui est la plupart du temps absurde.
Ces études graphologiques sont souvent à caractère divinatoire et
sont utilisées dans des horoscopes individualisés par des astrologues.
« Dédaignée par les recruteurs dans de nombreux pays. Nos grandes
entreprises continuent pourtant à l’utiliser massivement……. Pour les
détracteurs de la graphologie, l’anecdote est pain bénit. Jean Marie Messier,
au début de sa carrière, s’est vu refuser un poste chez Total sur la foi d’une analyse de son
écriture. Le verdict
« pas assez ambitieux » fait sourire, quand on connaît le parcours de
l’ancien PDG de VIVENDI. 55% des recruteurs (cabinets et entreprises) utilisent
la graphologie de façon systématique selon Mari Lou Bruchon-Schweitzer Professeur
à l’université de Bordeaux II » [604].
Aucune étude scientifique n'a montré de
corrélation statistique entre des caractères de l'écriture et des profils
psychologiques. Le sujet continue de faire l'objet d'études, mais aucune
conclusion pratique qui pourrait servir dans le cadre de la graphologie n'est
parue à ce jour. Quant aux ouvrages de graphologie, ils ne s'appuient sur
aucune étude scientifique et préfèrent affirmer que « la graphologie est une
science s'auto-validant. Ce qui signifie que la crédibilité de la méthode peut
être prouvée par la rétroaction que vous avez » [605]
( !). Utilisée comme outil d'aide au recrutement, il s'agit donc d'une
pratique potentiellement illégale car « non pertinente au regard
de la finalité poursuivie » [606].
Au début du XXe
siècle, le psychologue Alfred Binet, inventeur du quotient intellectuel,
directeur du laboratoire de psychologie physiologique de la Sorbonne et
collègue de Ribot, effectue à la Sorbonne des recherches sur la gra-phologie
pendant au moins 15 ans et mena plusieurs expériences d'analyse de l'écriture.
Binet rattache l'écriture au geste, aux mouvements insconscients et à la
personnalité :
« L'étude de
la mimique a pour elle des répondants dont l'autorité ne peut être récusée:
nommons Charles Bell, Gratiolet, Darwin, Mantegazza,... Or la graphologie n'est
qu'une extension de la mimique au geste scriptural » [608].
«La
graphologie, qui cherche dans l'écriture la traduction graphique des mouvements
inconscients par lesquels le scripteur manifeste extérieurement ses états de
conscience, nous paraît [rentrer dans] la physiologie des mouvements»
(Revue philosophique, p. 67).
Selon lui, on
pouvait déternminer le sexe, l'âge, l'intellignece, le caractère d'un individu
par l'analyse graphologique de son écriture.
De nos jours les
thèses d’Alfred Binet en graphologie, grand psychologue, sont considérées
dépassées, les traits de l’écriture étant moins déterministes que l’on le
croyait au début du siècle.
Elles étaient utilisées par quelques
voyants et médiums encore au début du siècle et sont abandonnés depuis, par la
plupart des médiums et voyants.
La boule de cristal ou en verre sert à un
art divinatoire basé sur une interprétation des visions obtenues par les
multiples réflexions de l’observateur (médium ou astrologue) dans la sphère de
cristal.
Les boules de cristal ou de verre ont des
dimensions variant de 10 à 50 cm. De nos jours, la boule de cristal dans les
cabinets de médium ou d’astrologue est utilisé plutôt comme objet décoratif,
que comme instrument d’art divinatoire.
L’origine de l’encromancie remonte sans
doute à des temps lointains en Chine.
L’encromancie est apparue en Europe par jeu dans les cercles dadaïstes des
années 1920, pour montrer la dérision de la divination du marc de café. Les
dadaïstes se sont amusés à créer des œuvres obtenues à partir de taches d’encre.
Par contre certains voyants piqués au
vif,ont cru avoir des dons, pour déchiffrer certaines taches.
Pour faire une bonne encromancie, il
faut employer de l’encre de Chine et du papier à lettre courrant.
En encromancie, généralement, on
introduit une petite cuillérée d’encre de Chine au centre du papier, et
rapidement on plie le papier en 4.
Il faut éviter aussi, de se plier en
quatre devant le résultat, lorsque vous
aurez déplié la feuille, car certains participants dans leurs élucubrations y
verront des effets divinatoires.
L’effet est souvent joli, et on comprend
le coté artistique, qu’ont observé certains peintres d’avant garde en
reproduisant ces taches en grand format.
Trouver une explication sur la forme des
taches, est assez difficile car l’encre de Chine est légèrement thixotrope
[609],
et son étalement dépend beaucoup de la rapidité du manipulateur lors du pliage.
Art divinatoire basé sur une
interprétation aléatoire de la formation de marc de café. Pour les adeptes
on opére comme suit :
- Laisser décantater les
micro-particules de café dans la tasse pendant une bonne dizaine de minutes.
- Enlever une partie du surnageant à la
cuillère, et laisser le centimètre de café restant s’évaporer jusqu’à formation
du dépôt de marc.
Cet art divinatoire est depuis une vingtaine
d’années tombé en désuétude. Il est à noter que le café moulu industriellement
de nos jours est beaucoup plus fin que le café moulu mécaniquement. De ceci, il
en résulte que les particules de café moulu industriellement sont très
uniformes, et très petites, d’où des temps de décantation beaucoup plus longs
et des dépôts quasi uniformes rendant impossible une interprétation
divinatoire. Les irrégularités de dépôt sur les parois interne sont dues à des
traces de détergents, ou à un dépolissage de certains endroits internes de la
tasse.
Il
en résulte que pour faire une « bonne divination » sur un marc de
café, il est indispensable de ressortir le bon vieux moulin à café Peugeot de
nos grands-mères, et surtout d’avoir
des vielles tasses dépolies d’une propreté douteuse.
Cette liste n’est pas
exhaustive :
La géomancie est la doctrine divinatoire fondée sur la
croyance d’effets de pseudo-ondes sur le comportement humain. La géomancie est
pratiquée par des géobiologies qui admettent l’influence de pseudo-ondes
telluriques qui perturbent l’environnement.
En lithotérapie, et en radionique,
certains magnétiseurs considèrent que des pierres ou objets émettent des ondes.
La géomancie comprend en particulier le
Feng Shui et la géobiologie.
Le Feng Shui est plutôt une doctrine
concernant l’agencement intérieur de la maison selon des règles taoïstes datant
de près de 2500ans. Le Feng Shui est surtout un art de décoration intérieure.
La géobiologie régente l’architecture et
l’orientation des maisons et immeubles, mais beaucoup de sites commerciaux qui
font la confusion entre Feng Shui et géobiologie. Pour les adeptes de la
géobiologie, il faut éviter une soi-disant influence d’ondes nocives.
Feng Shui vient du chinois feng vent et shui eau. Le Feng Shui est la géobiologie ancestrale de la Chine
impériale.
Le
Feng Shui est à l’environnement ce que l’acupuncture est au bien-être selon le Maître
Nguyen Ngoc-Rao. Le Feng Shui applique ces principes depuis 5000 ans. Selon
lui, il doit y avoir corrélation entre
l’homme et son habitation, et la disposition des meubles dans un appartement
doit se faire de manière à ce que les énergies circulent harmonieusment.
L’origine ésotérique du Feng Shui
remonterait à – 4000 avant JC.
Un empereur aurait vu un cheval avec sur
son poitrail un agencement de points noirs et blancs selon les 4 points
cardinaux. Or le yin représente l’énergie céleste, le jour et est lié à la
couleur blanche, tandis que le yang représente l’énergie terrestre, la nuit et
est lié à la couleur noire.
Vers –2200 JC, un empereur chaman aurait
interprété les craquelures orientées de la carapace d’une tortue comme des
messages célestes.
Il n’y a pas de corps sain sans un lieu sain. Dans l’ancienne
Chine, la majorité des superstitions concernait la maison et selon les anciens
Chinois, toute chose animée ou inerte possède une énergie propre quantifiée par
un nombre de CHI ou QI.
Dès le Veme siècle avant notre ère, les Chinois avaient
observé que des échantillons ferreux (magnétique Fe3O4)
s’orientaient suivant des directions privilégiées c’est à dire correspondant au
champ terrestre.
Pour sélectionner les emplacements et orientations des temples,
des tombes et maisons, les taoïstes ont utilisé ce phénomène pour des processus
de divination, associés au choix de la disposition des terrains dans le Feng
Shui.
Selon les adeptes de cet art millénaire chinois, le Feng Shui est
l’optimisation de l’espace, l’acuponcture de l’habitat.
Par ailleurs, il y a une corrélation
entre espace et temps *.
Concept du yin yang et des 5 éléments
taoïstes et du yi kin (l’astrologie chinoise) :
-Qualité énergétique de l’espace avec des zones
propres aux énergies confictuelles liée avec l’activité ;
-observation de la nature et du paysage
suivant leur qualité énergétique ;
-il doit y avoir une qualité
énergétique du lieu, ex : la tête doit être au Nord même pour
l’hémisphère Sud, à l’ouest un objet en métal représente la vertu ;
-l’eau doit être présente, et un
aquarium avec des poissons rouges à la porte est le nirvana pour être riche
s’il est orienté Sud-Est ;
-une plante verte symbolise l’élément bois ;
-la couleur rouge symbolise l’élément feu ;
-l’agencement des appartements avec les
couleurs appropriées pour chaque lieu.
Le Feng Shui veut dire
littéralement « vent et eau ». Il fait partie d'une philosophie chinoise
antique de la nature. Le Feng Shui est souvent identifié comme une forme de
géomancie, divination par des dispositifs géographiques, mais il s’occupe
principalement de la compréhension des rapports entre la nature et nous-mêmes
de sorte que nous pourrions vivre en harmonie dans notre environnement. Le Feng
shui est lié à la notion très sensible que vivre avec plutôt que contre la
nature profite aux humains et à notre environnement. On le lie aussi à la
notion également sensible que nos vies sont profondément affectées par nos
environnements physiques et émotifs. Si nous nous entourons avec des symboles
de mort, de mépris et d’indifférence envers la vie et la nature, avec le bruit
et les diverses formes de laideurs, nous nous corromprons dans le processus. Si
nous nous entourons avec la beauté, la douceur, la bonté, la sympathie, la
musique et les diverses expressions de la douceur de la vie, nous nous
anoblissons nous-mêmes, aussi bien que notre environnement. A Hong Kong où les
charlatans sont légion, aucun agencement de nouveaux appartements ou
d’immeubles ne se fait sans une application des principes du Feng Shui, par
exemple la tête d’un lit doit être orientée vers le Nord. Dans cette optique la
firme Castorama a eu un site WEB (www.lebonheur.com) pour choisir la bonne
orientation des meubles dans un appartement suivant la doctrine Feng Shui.
Le Feng Shui est officiellement interdit
en Chine depuis 1949, mais depuis quelques années avec l’annexion de Hongkong,
le Feng Shui a repris de l’importance dans l’Asie toute entière, y compris en
Chine. D’ailleurs, la secte millénariste FU LUN Dafa utilise ces doctrines.
Beaucoup de concepts du Feng Shui ont été repris par le New age et par des
sectes écologiques.
Parmi les facteurs environnementaux
susceptibles de nuire à notre santé, il faut citer la qualité du sous-sol
(présence de failles, de courants d’eau, etc.), la forme des bâtiments
(présence des émissions induites par les formes), la nature des matériaux de
construction, des revêtements et isolants, les pollutions électromagnétiques
dues aux installations électriques défectueuses, aux postes de télévision, aux
ordinateurs, aux téléphones portables et leurs stations relais… L’homme passe
ainsi de très nombreuses heures par jour dans un environnement souvent malsain
que ce soit sur le lieu de travail ou chez lui [611]
[612]
mais faire l’amalgame suivant est curieux : le Feng Shui n’est pas une
science mais un art divinatoire.
Pour beaucoup, c’est un mode de vie qui
permet de mieux se sentir dans sa peau, son logement, son lieu de travail.
C’est plus un besoin de se rassurer qu’une croyance quelconque qui pousse ces
personnes à utiliser cette méthode. Nous rajouterons que si le Feng Shui a
certains principes logiques, il a beaucoup de concepts ésotériques liés à des
zones prétendues d’influences d’ondes négatives ou positives. Or, il est
difficile d’admettre ces zones qui, rationnellement, ne peuvent exister.
La boussole géomantique ou topomantique
(LO-PAN) est la référence des instruments pour les adeptes du Feng Shui.
Selon certaines légendes, cette boussole
et le compas ont un symbolisme céleste qui serait attribué à l’empereur Fu Hsi
(497-569), tandis que l’équerre est un symbole terrestre que l’on attribue à
son épouse.
La boussole permet d’appréhender la qualité
cosmographique d’un site.
C’est un triple plateau correspondant aux
influences du ciel, de la terre et du comportement humain (plateau médian).
Au centre sont représentés
la figure circulaire du TAI KI et les trigrammes du PA KUA octogonal, les
hexagrammes du YI KING, les cycles solaires et lunaires etc., les 24 divisions
de l’horizon mises en relation avec les trigammatiques, les 5 principaux
éléments et les 9 nombres de la grille.
Ceci permet de déterminer les points de pénétration et
d’échappement du flux des énergies qui parcourent le site afin d’apporter
toutes les corrections nécessaires pour équilibrer l’ensemble.
Le feng shui énonce que
toute construction mobilise une partie du TChi planétaire des lois
restructurées selon une grille adaptée à la forme et dont l’énergie est dirigée
selon les 5 éléments. La superposition des éléments du LO SHU et des qualités
élémentaires permettent de déceler harmonies et antagonismes.
Actuellement, certains sites commerciaux créent la
confusion entre Feng Shui, géobiologie et certains principes logiques d’
architecture d’intérieure .
La géobiologie est une adaptation occidentalisée du Feng Shui et
date des années 1920.
Les géobiologies admettent qu’un certain nombre de faits
inexpliqués et successifs dépendent du lieu avec ses énergies propres et celles
de ceux qui s’y implantent. Ceci explique que l’historicité d'un lieu soit plus
importante que l’histoire de la personne. Dans cette hypothèse d’inspiration
taoïste, il est considéré que le temps est un phénomène cyclique, c’est à dire
que certains phénomènes peuvent se reproduire cycliquement.
De ceci, les géobiologues admettent plausible une hypothèse
réincarnationiste et non rationnelle.
Plusieurs géobiologies ont
fondé des doctrines sur des réseaux telluriques, nous citerons tout d’ abord en
1920 de Von Pohl.
La géobiologie occidentale
serait née vers 1920 en Bavière avec le baron et médecin Von Pohl. Ce-dernier
détecta des zones géopathogènes où les cancers étaient les plus nombreux. Son
explication était dues à des ondes telluriques plus intenses sur ces sites
géopathogènes. Selon les chercheurs d’eau d'Anne Nosal Jaeger, Von Pohl n’a
tenu compte que de ces ondes hypothétiques et non de l’environnement social.
Les géobiologues considèrent en effet qu’il y a un lien entre la
santé d’un individu et le lieu où il vit.
Le baron Von Pohl voulait montrer la corrélation en plus grande
quantité de cancers dans un quartier de la ville allemande de Vilsbiburg en
Bavière. Il établit une carte des cancers et repéra une zone pour lui
géopathogène. Son explication était la suivante : le cancer est lié à la qualité géologique de
l’homme et surtout pendant son sommeil s’il est sur zone d’influence
tellurique, son corps subit un déséquilibre. Les études de Von Pohl ne furent
jamais prises au sérieux, car il ne tenait pas compte de l’âge des malades, de
leur travail, de leurs conditions de vie et la Bavière est une terre trop
traditionaliste pour prendre au sérieux les élucubrations de certains.
Selon A Jaeger Nozal, cette étude des
relations de santé entre la vie et la Terre a recensé un certain nombre de
phénomènes qu’elle définit comme perturbation. Ces nuisances altèrent la santé
de l‘habitation et la santé des occupants, et peuvent créer un climat pathogène.
Pour les géobiologues, la Chine et l’Inde
ont formulé depuis longtemps le lien entre santé et le lieu où ils vivent. Pour
eux, la santé et la maladie sont des états dépendant de la qualité d’un lieu,
de l’harmonie entre les éléments et la personne.
Schémas des réseaux
Selon Anne Jaeger Nosal[613]*
« Pour les géobiologues et les sourciers, ce qu’on appelle réseau, ce
sont des lignes électromagnétiques circulant sur toute la surface de la terre.
Lorsqu’un sourcier ou un géobiologue se trouve face à l’une
de ces lignes (à condition toutefois qu’il ait entrepris de les chercher), sa
baguette réagit comme s’il était face à un mur ; les géobiologies
décrivent ces lignes comme des murs invisibles. »
Ces doctrines sont fantaisistes car elles n’ont jamais été
observées expérimentalement, et si elles existaient il y aurait de fortes
perturbations dans les réceptions radio et télévision.
Près de ces lignes, ces phénomènes n’ont jamais été ni observés ni
étudiés par les centres de transmission aérienne, car ces dites lignes
électromagnétiques n’existent pas même s’il y a, certes, dans l’atmosphère et
la stratosphère des zones peu localisées de perturbation électromagnétique.
Pour la baguette qui réagirait devant
ces murs hypothétiques nous renvoyons au chapitre baguette divinatoire.
En 1938, le docteur Peyré qui propose un
quadrillage en carrés de 7 à 8 m de côté de rayons telluriques. Dans chaque
carré, il y a un mur suivant ce schéma (voir réseau Peyré) . Or, à la même
époque Lucien Romani préconise des réseaux de 110 à 150cm.
En 1948, le docteur Hartmann propose un
quadrillage en 12 carrés égaux de 250 cm fermés par un mur.
En 1952 un autre médecin allemand,
Curry, reprend la doctrine d’Hartmann avec 12 réseaux secondaires entre 20 et
40 cm de côté, répartis dans un réseau.
Selon les sourciers, les cours d’eau souterrains suivent les diagonales des
réseaux principaux d’Hartmann ou Curry.
Les perturbations d’origine naturelle
sont les failles géologiques, les courants d’eau souterrains, les nappes d’eau
souterraine, la grille Hartmann ou « réseau global », la grille Curry
ou « réseau diagonal » et les cheminées cosmotelluriques. Il est à
noter que seul les géobiologies peuvent détecter ces ondes cosmotelluriques
avec des baguettes de sourcier.
Certains géobiologues considèrent que des
rayonnements et champs magnétiques peuvent modifier notre comportement. Ceci
est vraisemblable dans certains cas, par exemple à proximité de lignes à haute
tension (400 000 V) mais pas dans un appartement avec des lignes à 220 V.
La géobiologie est une pseudo science où les
raisonnements sont qualitatifs et irrationnels .
C’est
une pseudo thérapie sur une influence énergétique que certaines pierres
émettraient pour éradiquer des maladies.
Pour
certains, ces pierres jouent un rôle de talisman pour chasser les mauvais
esprits, mais il faut avoir la foi.
Ceci
relève d’une superstition très ancienne. On dit que le roi Charles le chauve
(823-877) possédait une patène[614]
de 17 cm en serpentine incrustée d’or pour éloigner les maladies.
Dans
le feng Shui, on recommande aussi d’avoir certaines pierres comme le sel gemme.
pour éloigner les énergies dites négatives .
Dans les médecines ayur-védiques, des pierres sont
utilisées pour harmoniser les différents chakras d’un organisme malade. Dans ce
cas, la pierre peut jouer un effet de placebo pour rassurer le patient.
Les adeptes de la chromotérapie, associent la
couleur d’une pierre avec certains syntones d’une maladie, par exemple une
pierre rouge comme le cinabre est employée comme fortifiant.
La plupart des pierres
utilisées n’ont pas de propriétés magnétiques, électrostatiques, et sont
constituées souvent par un monocristal.
Pour
un litho-thérapeute, la litho-thérapie est
une technique jeune, empirique qui se cherche et se perfectionne chaque jour…et
que la médecine officielle met trop souvent, et sans examen à la trappe.
En
effet, rien ne justifie scientifiquement cette doctrine d’alchimiste.
Les
pierres utilisées en lithothérapie sont taillées en monocristaux à 6 ou 8
facettes, cela donne de très belles réflexions optiques .
Ces
cristaux sont très décoratifs, certains sont des œuvres d’art et ils
embelliront votre vitrine, mais ne comptez pas trop sur eux pour chasser vos
maladies ou votre stress.
A fin du XIXe siècle un ingénieur autrichien
Teltscher établisa une doctrine sur les biorythmes, doctrine reprise vers 1920 un médecin berlinois wilhem
Fliness
Selon cette doctrine, l’homme est régit par trois
cycles qui démarre à l’instant de la naissance :
Ces théories ont été prises comme excentriques par la communauté scientifique,
mais sont encore employés par des entreprises américaines et japonaises de
recrutement.
Jean-Bruno Renard a montré qu’aucune étude statistique
ne justifie l’existence des « biorythmes » [615],
et il est difficile de croire que chacun des cycles correspond à un temps exact
de 28 jours à la seconde près pour un cycle émotionnel et qu’il soit identique
pour tous les individus sans tenir compte des sexes et des conditions
climatiques.
Les «
biorythmes », théorie farfelue ne doit pas être confondue avec les « rythmes biologiques
» qui eux ont été observés
expérimentalement [616].
Tout d’abord, rappelons les définitions du placebo
et de l’effet placebo selon Jean Jacques Aulas.
Le Placebo est
une préparation
ayant toutes les apparences d’un traitement ou d’un médicament auquel il manque
la substance active et qui peut créer un effet psychologique sur un patient.
Effet
Placebo ou illusion thérapeutique [617]
[618]
Selon la définition de Pierre Pichot datant de 1961,
« l’effet placebo est, lors de l’administration active, la différence entre
la modification constatée et celle imputable à l’action pharmacologique de la
drogue. ».
Elargie ensuite à toute méthode thérapeutique, elle
peut s’exprimer par cette équation selon Jean Jacques Aulas.
Effet placebo = effet thérapeutique global - effet
spécifique.
-effet placebo, alias effet non spécifique
-effet thérapeutique global, cliniquement mesurable
-effet spécifique,alias pharmacodynamique
selon JJ Aulas, cette équation démontre l’absolu
du pharmacologue clinicien( celui étudie les médicaments chez le malade et chez
un animal), à mesurer dans la plupart des cas, l’effet placebo sans utiliser
l’aune du placebo ,demeure à notre connaissance, universellement vrai.
L’effet placebo peut être obtenu par des produits
placebo ou par des pseudo-thérapies comme le magnétisme animal, le reiki,
l’acupuncture etc.
Déjà en 1834, Armand Trousseau, pour se faire une
idée sur les vertus thérapeutiques de granules homéopathiques, avait prescrit à des patients de son service de
l’Hôtel Dieu (Paris) des pilules d’amidon ou de mie de pain . Il avait alors
constaté une amélioration de l’état de ses patients, ce qui lui fit dire :
« De cette première partie de
nos expériences , il est permis de conclure que les substances les plus
inertes, telle que l’amidon, administrées homéopathiquement, c’est à dire en
agissant sur l’imagination des malades, produisent des effets tout aussi
énergiques que les médicaments homéopathiques les plus puissants »
.
Selon Jean-Jacques Aulas, l’effet placebo est
souvent assimilé une croyance, et une persévérance sur une idée.
L’homéopathie est fondée sur le concept de
Hahnemann : « les semblables
sont traités par les semblables. »[619]
Selon
Peter Fischer, l’homéopathie ne traite pas les maladies, elle traite les malades [620].
En effet, les homéopathes soignent surtout le
malade, et ceci justifie le succès de l’homéopathie car ces homéopathes sont de
très bons généralistes. Ils cherchent à mieux comprendre leurs patients en
ayant des consultations plus longues et légèrement plus onéreuses. L’ordonnance
est d’ordre le plus souvent généraliste avec un ou deux produits homéopathiques
(effet Placebo).
La
doctrine d’homéopathie au vitalisme pur
admet que le corps et le médicament sont doués d’une force dynamique
immatérielle.[621] Ces
concepts datent de Hahnemann (1755-1843), et depuis la naissance de la
microbiologie, ces concepts semblent désuets et absurdes. A l’époque
d’Hahnemann, les rapports de dilution ne dépassaient pas le milliardième. A
savoir que les dilutions s’effectuent dans des rapports de 10 ou 100.
Dans
la codification homéopathique, une dilution dans le rapport de 10 correspond
à une unité DH et dans le rapport de 100 à une unité CH dans les échelles
hahnemanniennes.
Pour
une dilution dans le rapport de 10 6 il faut diluer 3 fois dans le rapport 100 ; soit
par exemple 1 litre d’une solution contenant 10-3 mole d’une
substance active de
masse molaire de 10000g, si on effectue une dilution hadnemannienne à 15CH, le
nombre de molécules de la substance serait égal à 6,02 10+20 /
10 30 = 6,10 - 10 molécules.
Dans les échelles hahnemanniennes, 15CH correspond à
une dilution de 10 30 (10015 = 1030 ).
Dans 1 litre de la solution mère, on a un millième de
mole soit 6,02 10+20 molécules.
6,02 1023 est le nombre de molécules dans
une mole ou molécule gramme
Ceci est
absurde car toute personne sensée admet que la molécule est la plus petite
entité d’un corps.
Si
on raisonne en masse, cette solution mère contenant 10-3 mol par
litre, cela correspond à 10g/L.
Si
on effectue des dilutions à 10-30 avec des volumes de 1 litre à la
dernière dilution, il resterait 10 . 10-30 = 10-29
g de la substance, soit beaucoup moins que la masse d’un atome d’hydrogène
égale à 1,6 10-24 g.
Des
produits homéopathiques à 15CH et jusqu’à 30CH sont courants dans les
pharmacies. Dans ces recettes, c’est l’excipient qui est certainement le plus
actif car il est à teneur de plusieurs dizaines de pourcent, comme pour le
sodium dans l’Homeoptic.
En
France, ils sont considérés comme des médicaments et certains sont remboursés
par la sécurité sociale. En janvier 2004, un décret a limité les remboursements
des produits homéopathiques à un taux de remboursement de 35%.
Selon
Annette Millet (La Recherche, juin 1998), outre les plantes, l’homéopathie fait
appel à environ 1500 substances d’origine minérale (soufre, sel marin…),
végétale ( plantes, fleurs...) ou animale ( insectes, coquillages, venin de
serpents.. ). On confectionne une souche homéopathique à partir de
substances souvent insolubles et qu’on triture au dixième dans une solution
hydro-alcoolique d’un polyoside (sucre ou lactose). A partir de cette souche
mère, on prépare par dilutions successives et agitation énergique les produits
homéopathiques dans un agitateur nommé dynamiseur.
Dans
les laboratoires Boiron, la dynamisation ou succusion s’effectue en secouant
150 fois les flacons pendant des périodes de 7,5 secondes.
La
dynamisation permet de disperser en fines particules les parties insolubles de
la préparation mère. Après les 150 secousses, la solution est reposée, et on
prélève un pour cent du mélange en privilégiant le surnageant. La dynamisation
est souvent une séparation de phase. Prenez par exemple une émulsion eau,
huile, poivre, faites plusieurs dynamisations et à chaque dynamisation laissez
décanter quelques minutes, prélevez un pour cent de la solution dans la partie
supérieure à chaque dynamisation et vous verrez peut-être que même à CH 8 votre
préparation a un goût de poivre et d’huile.
La dynamisation n’est pas une dilution, et les DH, CH ne correspondent à
rien si l’on ne définit pas un certain protocole des prélevements après chaque
opération de dynamisation..
Il est à noter que pour les produits homéopathiques
vétérinaires les laboratoires Boiron vendent des produits à CH 4 et CH 6 !
Au début de l’homéopathie, les produits étaient à CH inférieurs à 6, et nous ne savons pas, vers quelle époque, il y a dérive vers des CH souvent supérieurs à
12.
Critique sur la fiche d’un
produit homéopatique ; l’homéoptic
|
|
COMPOSITION EN
SUBSTANCES ACTIVES Euphrasia officinalis … 3 DH … 1,00% Calendula officinalis … 1 DH … 0,25% Magnesia
carbonica … 5 DH … 0,25% Pour
une dose de 0 ,4 ml. Excipients : Chlorure
de sodium, eau purifiée. INDICATIONS
THĔRAPEUTIQUES Médicament
homéopathique traditionnellement
utilisé chez l’adulte
et l’enfant à partir d’un an, en
cas d’irritation ou de gène oculaire d’origines
diverses (effort visuel soutenu,
bain de mer ou de piscine, fatigue
oculaire, atmosphère enfumée.
…) Collyre
en récipient unidose sans Conservateur. 2
sachets de 5 unidoses. |
MODE
ET VOIE D’ADMINISTRATION 1
à 2 gouttes dans chaque œil, 2 à 6 fois par
jour. Cesser
le traitement dès la disparition Des
symptômes. -
Ouvrir le sachet. -
Détacher un flacon unidose de la barrette.
Fermer soigneusement le sachet
contenant les autres unidoses en
repliant le côté ouvert. -
Ouvrir l’unidose en tournant l’embout. Tirer
la paupière inférieure vers le Bas
tout en regardant vers le haut et déposer
une goutte de collyre entre la
paupière et le globe oculaire (dans
le cul-de-sac conjonctival). Ne
laisser ni à la portée ni à la vue des
enfants. Lire
attentivement la notice avant Utilisation. A
conserver à l’abris de la chaleur. Médicament
autorisé n°358 751-4 |
Commentaires sur l’Homeoptic
Dans la plupart des produits homéopathiques, les
produits actifs ne sont pas ceux qu’on soupçonne, mais comme dans le cas de
l’Homeoptic, c’est l’excipient qui est le principe actif. Dans ce collyre, le
principe actif est du chlorure de sodium, comme dans tout sérum physiologique,
mais ici le pourcentage n’est pas précisé, et certainement proche de 3,5%.
Si nous lisons la notice, nous voyons que les
compositions des composants homéopathiques sont quelque peu fantaisistes.
Euphrasia officianaflis 3DH-1%, ceci correspond à un
produit dilué 1000 fois (1DH, dilution dans le rapport 10), soit un pourcentage
qui ne peut être inférieur ou égal à 0,1%.
Calendrialis Officianaflis 3DH-0,25% idem.
Magnesa Carbonata 5CH-0,25%, c’est un produit
correspondant à une dilution de 10 exposant 10 (1CH correspond à une dilution
dans le rapport 100, donc la concentration serait inférieure à 0,00000001%).
1/Pourquoi donner le nom latin du carbonate de
magnésium ?
2/ Il est aberrant d’ajouter à ce collyre du
carbonate de magnésium à ces teneurs homéopathiques quand on sait que le
chlorure de sodium ajouté en excipient contient plus de 0,01% de carbonate de
magnésium en impureté.
En effet, un chlorure de sodium contient entre 0,01
et 0,001% de carbonate de magnésium. Ceci est aussi ridicule que si dans une
préparation culinaire à 10 grammes de gros sel, vous cherchiez à modifier la saveur en ajoutant un micro-gramme
de sel fin pour préparer un plat.
De plus, Boiron donne cette composition fantaisiste
pour un volume d’ampoule de 0,4ml. On ne comprend pas, car pour les cinq
ampoules, la composition devrait être la même, sauf si on est dans le cas de
dilutions supérieures à 10 exposant 22 où l’on pourrait alors avoir une
molécule égarée dans un flacon, et rien d’observable dans d’autres flacons. Un
pourcentage ne dépend pas du volume du produit, c’est le B à BA que l’on
apprend en primaire.
Ce cas n’est pas unique, la plupart des
compositions des potions homéopathiques ne sont pas explicites ,dans la teneur
des excipients, et encore moins
concernant leurs impuretés.
De même,
pour l’eau purifiée, le terme est impropre car
pour la préparation des collyres, on emploie de l’eau distillée. Le
terme d’eau purifiée appartient au langage alchimique.
Dans le cas de l’HOMEOPATIC, les indications thérapeutiques sont
celles d’un collyre ,et faire croire aux vertues homéopathiques pour ce produit
est mensonger .
.
Il y a abus de confiance,
d’appeler ces produits « médicaments » car ils ne respectent pas les règles des normes de la pharmacopée.
Critiques de l’homéopathie
Comme nous l’avons dit, les produits homéopathiques ne peuvent soigner les malades que par effet
placebo.Selon un sondage IFOP Santé magazine de 2004, 39 % des français
l’utilisent pour se soigner selon la répartition suivante.
Question 1 : vous arrive t-il de prendre des produits homeopathiques ?
Utilisation très fréquente et sans médicament 10%
Utisation de temps en temps 16%
Utilisation rarissisme 13%
Non utilisation 61%
Question 2 : lorsque vous utiliser des produits homéopathiques, c’est sur l’avis de qui ?
Un médecin homéopathe 32%
Un médecin généraliste 20%
Sur votre initiative,sans consultation 15%
Sur le conseil d’amis 19%
Sur le conseil d’un pharmacien 11%
Sans réponse 3%
Question 3 : Selon vous, les produits
homéopathiques sont-ils efficaces ?
Enfants 43%
Personnes agées 15%
Les femmes 14%
Ne se prononcent pas 28%
Question 4 : dans quels cas les produits homéopathiques sont-ils les plus éfficaces ?
Pour les petits maux (rhume , grippe) 35%
En matière de prévention 22%
Problèmes psychologiques 19%
Pour tous les maux 16%
Ne se prononcent pas 8%
Question 5 : concernant son avenir, que pensez vous de l’homéopathie ?
Sera de plus en plus utilisée 75%
Sera de moins en moins utilisée 13%
Ni plus ni moins 6%
Ne se prononcent pas 6%
Comme on le voit dans ces sondages, les gens
utilisent des produits homéopathiques dont
l’effet s’apparente à du placebo, sans savoir à quoi correspond les CH ou DH.
Il est à noter que l’ordre des médecins y est réticent malgré une
reconnaissance officielle en février 1998.(voir communiqué de l’Académie de
Médecine ci après)
En 2002, une équipe de
scientifiques [623],
venant des institutions les plus respectées en Angleterre, sous la direction du
vice-président de la « Royal Society » (Académie des Sciences
anglaise), le professeur John Enderby, s’est constituée pour vérifier, par une
expérience, les allégations de l’homéophatie. John Enderby et James Randi ont
surveillé cette expérience. Aucun des expérimentateurs ne savait s’il utilisait
des solutions homéopathiques ou de l'eau pure. Le test a été fait en diluant de
l'histamine à des concentration très faibles dans de l'eau très pure. Les
taux étaient si faibles, que cela équivalait à verser une goutte de l'histamine
dans l'océan Atlantique [624].
Et en testant de l'eau avec
cette concentration et de l'eau pure, sur des échantillons de sang humains (par
le test du double aveugle), puis en comptant les globules rouges (ou cellules
sanguines) ayant réagis aux deux « préparations », avec l'aide d'un
cytomètre de flux très précis, les résultats obtenus ne s'éloignaient pas de
ceux qui seraient obtenus avec le hasard pur.
Au soulagement magicien du
Jeames Randi qui avait offert un
million de dollars à qui apporterait la preuve scientifique de l'efficacité
de l'homéopathie l'expérience a donc été un échec total.
« [ … ] En ce qui concerne leur nature on
sait qu’elles sont produites par une successions de dilutions allant jusqu’à
l’échelle centésimale : à ce niveau nos moyens d’investigation ne
permettent plus la mise en évidence d’une seule molécule de la substance
originelle.
En dépit de cet obstacle majeur, la plupart des
produits homéopathiques sont présentés abusivement comme efficaces dans des
secteurs variés. Ici il faut souligner qu’ils se placent dans une illégalité
totale. En effet, le Code de la santé spécifie qu’un médicament doit présenter
un « intérêt thérapeutique » ; et la preuve de cet intérêt doit
être fournie par une succession d’essais pharmacologiques et cliniques y
compris des comparaisons en double aveugle.
Or tous les médicaments en vente en France
s’astreignent à observer cette lourde procédure mais seuls les producteurs de
soi-disant médicaments homéopathiques s’en abstiennent résolument. Quelles que
soient les mesures que le Ministère jugera devoir prendre, l’Académie de
médecine estime qu’il faudra exiger la démonstration d’activité de ces produits
comme le font tous les laboratoires diffusant des médicaments en France ;
déjà, dans un rapport qu’elle avait voté à l’unanimité en 1987 l’Académie
soulignait que les produits homéopathiques devraient être soumis au droit
commun qui régit l’industrie pharmaceutique.
En même temps, il est inadmissible de tolérer que
ces produits fassent état d’indications très vagues ou très générales sous la
formule fréquemment employée de « médicament homéopathique
traditionnellement indiqué dans….. » avec des indications du type
« troubles digestifs ».
Dans ces conditions, le remboursement de ces produits par la Sécurité sociale apparaît aberrant à une période où, pour des raisons économiques, on dérembourse de nombreux médicaments classiques pour insuffisance (plus ou moins démontrée) du service médical rendu. [ …]. ».
L’Académie,
saisie dans sa séance du mardi 29 juin 2004, a adopté le texte de ce communiqué
(2 voix contre, quatre abstentions).
L’ostéopathie
n’est pas une science nouvelle, elle fut pratiquée par l’homme depuis la nuit
des temps par des guérisseurs et des rebouteux.
L’ostéopathie
s’appuie sur trois grands principes :
1) L’unité de fonction du corps humain : l’être
humain est un tout et donc toute perturbation se produisant dans une région
déterminée du corps pourra se manifester dans une autre région du corps. De
même, tout accident dans une quelconque région du corps aura une répercussion
dans la totalité du corps, jusque là,
rien à dire.
2) L’auto guérison : le corps possède par lui-même les moyens de surmonter la maladie. Ce principe n’est malheureusement pas toujours vérifié.
3) L’interdépendance structure-fonction et fonction-structure : toute perturbation d’une articulation par exemple se répercutera sur son fonctionnement et toute immobilisation d’une articulation va raidir l’articulation et les tissus péri-articulaires. Ce principe est une lapalissade.
On
utilise les manipulations vertébrales qui doivent être réalisées par un médecin
rhumatologue entraîné et connaissant bien la
pratique de la kinésithérapie.
Certains kinésithérapeutes la pratiquent avec succès, mais il faut se méfier de certains dont les pratiques de
guérisseurs sont parfois dangereuses.
La chiropraxie est basée sur le fait scientifique
suivant : le système
nerveux contrôle le fonctionnement de chaque cellule, tissu, organe et système
de l’organisme. Le système nerveux est composé du cerveau, de la moelle
épinière et de millions de nerfs.
Il ne faut pas confondre chiropractie et ostéopathie.
On considère que les chiropracteurs utilisent des manipulations en force dont
certaines peuvent se révéler dangereuses. La chiropractie est rarement
pratiquée par les médecins.
L’ajustement chiropratique est une correction
articulaire spécifiquement douce et précise qui rétablit l’équilibre nerveux et
le fonctionnement normal des articulations vertébrales, du bassin et des
muscles.
La méthode osthéopathique consiste en des massages ou
des tapotements sur la colonne vertébrale. Comme la chiropractie, mal
pratiquée, elle peut conduire à des accidents.
Le Chiropracteur est le praticien de la
chiropractie.
Une loi française du 4 mars 2002 associe les
chiropracteurs aux ostéopathes.
Les
chiropracteurs sont les héritiers des rebouteux de nos campagnes. Actuellement
les chiropracteurs ont une formation de six ans, et aux USA où ils sont très
nombreux, ils ont le titre de « Doctoral ».
Même
s’ils appartiennent à la même famille que les ostéopathes, les chiropracteurs
s’en défendent sans pour autant les critiquer.
« On
ne fait pas la même chose, et nos études sont plus poussées que les
ostéopathes. »
Aux
U.S.A., pour avoir le droit d’exercer le métier de chiropracteur, il faut avoir
l’équivalent d’un Deug de sciences français suivi d’un tronc commun de deux
année de médecine, puis faire deux années de spécialisation en chiropraxie.
En
France, même si la loi du 4 mars 2002 les reconnaît officiellement, les
chiropracteurs sont classés dans les annuaires téléphoniques sous la rubrique
« soins hors d’un cadre réglementé ».
Selon Françoise Mézières, pour lutter contre une douleur, le corps
doit adopter des postures antalgiques.
En maintenant contracté certains muscles, une fois la douleur initiale
disparue, la contracture musculaire peut persister et devenir néfaste.
C'est sur ce principe que Françoise Mézières a élaboré une technique
d'étirement long et régulier des muscles pour leur faire retrouver leur
longueur initiale.
Ces étirements par traction sont facilités par une respiration profonde,
diaphragmatique. Cette méthode est inspirée du QI Gong et du yoga.
Les Mézièristes sont le plus souvent kinésithérapeutes de formation, mais
c’est aussi le domaine des nouveaux rebouteux .
Cette méthode est souvent préconisée quand on a une fragilité du dos, quand celui-ci soufre à l'occasion de
nombreux actes de la vie quotidienne (lever des charges, marcher, s'asseoir,
dormir, etc. …) ;
Dans ces cas, les « mezièristes » vous programment alors des séances
d'entretien du dos pratiquée matin et soir à l'aide souvent de la table « Sipho
». La table Sipho comporte une tablette munie d’une sellerie placée au sommet
d’un espalier comportant deux repose-pieds réglable en hauteur. A l'aide des
repose-pieds, le patient s'installe à plat-ventre sur la table, les bras
ballants et la tête légèrement fléchie. D’après les patients, on ressent un
relâchement total de la musculature dorsale et une sédation immédiate des
douleurs. Ces exercices sont accompagnés de relaxation et de respiration
abdominale. Les programmes de gymnastique durent généralement 5 à 10 minutes.
Des
mises en garde doivent être émises sur la méthode : en effet, les lombalgiques,
surtout des personnes obèses ou lourdes, cèdent trop souvent suite à une
suspension avec ses bras, à une barre ou un espalier. Cette posture fait basculer
le bassin, ce qui a pour effet d'augmenter la cambrure et donc de déclencher
une douleur entraînant une contracture douloureuse.
Méthode allopathique fondée en 1952 par le
Docteur Michel Pistor, elle utilise les mêmes produits médicamenteux que la
médecine classique mais ceux-ci sont injectés par micro perfusions lentes. Les
doses injectées sont très faibles mais quantifiables, contrairement à
l’homéopathie. La mésothérapie ne tient pas compte des méridiens comme
l’acuponcture.
Selon les
mésothérapeutes, la mésothérapie permet d’avoir des résultats dans le
traitement des allergies, migraines, arthroses..
La mésothérapie
est employée de plus en plus en chirugie esthéthique, mais dans beaucoup de cas
on a observé des effets secondaires sur les parties du corps traité,
heureusement ces effets disparaisent souvent au bout de quelques semaines..
En France, celle-ci fait
maintenant partie de la classification commune des actes médicaux mais elle
n'est pas encore tarifée. Elle est remboursée par la Sécurité Sociale sur la base d'une consultation
dans le domaine de la douleur mais elle n'est pas remboursée dans le domaine de
la chirurgie esthétique.
Cependant de
nombreuses précautions sont prises pour éviter toute infection virale (port de
gants et utilisation de matériel à usage unique stérile).
La méthode est enseignée dans plusieurs CHU, et
comme l’homéopathie n’est pas considérée comme une spécialité officielle pour
un médecin.
Cette
pseudo-thérapie très controversée est remise au goût du jour par certains
partisans des médecines naturelles. La posologie est simple et non
onéreuse : il s’agit de boire un bol de sa propre urine par jour. Les
adeptes de cette pratique affirment que l’urine ne contient pas de bactéries
mais des anticorps dans le cas d’une alimentation saine. Selon ces curistes,
l’urinothérapie permet un pouvoir de guérison et de rajeunissement de
l’organisme.
Lors
d’un séminaire à Shenyang (Nord-Est de la Chine) en 2001, il a été révélé que
près de 3 millions de chinois pratiquaient ces cures.
En
fin février 2005, dans l’Etat Indien de Goa, la conférence organisée par le
chapitre indien de la Water of Life Foundation a rassemblé, pendant trois
jours, les principaux adeptes mondiaux de cette thérapie cinq fois millénaires
mais considérée comme tabou dans la plupart des pays, puisqu’elle implique de
boire sa propre urine. « J’ai longtemps pensé que c’était une pratique étrange
» a déclaré l’ex-amiral L. Ramdas, ancien chef de la marine indienne, « mais
elle me donne, à moi et à mon épouse, une superbe énergie et de l’endurance.
» Les participants ont rendu un hommage à l’ancien premier ministre indien
Morarji Desai qui a étonné le monde quand il a révélé qu’il buvait tous les
jours un verre de sa propre urine. Il est mort, en 2004, à l’âge de 99 ans. Les
médecins qui recommandent l’urinothérapie disent que l’urine contient des
hormones, des enzymes, des vitamines et des minéraux qui peuvent conduire à la
guérison pour de nombreuses maladies, des maladies de cœur et jusqu’au cancer.
D’autres médecins réfutent ces dires.
L’urine-thérapie
a été promue dans des anciens écrits hindous et même par l’Ancien Testament
[Rois II 8.27 / Isaï 36.12]. Le britannique J.W. Amstrong a écrit un livre en
1944 dans lequel il déclare s’être guéri de la tuberculose en six semaines
grâce à l’urine-thérapie. La thérapie implique des règles diététiques et elle
n’est pas indiquée en cas de prise de médicaments. Des médecins ont déclaré que
la thérapie pourrait aider des gens à soulager des symptômes du sida. Mais
selon le docteur Bertrand « si l’absorption de sa propre urine peut
s’avérer exceptionnellement salvatrice lors d’un naufrage ou d’une expédition
malheureuse, elle est davantage le miroir de sa propre santé qu’une médication
bénéfique. On ne s’alimente pas de déchets », Skeptikal dictionary.
La médecine holostique est un fourre-tout de
médecines alternatives. Cette médecine n’a bien sûr aucune validation par les
autorités médicales. Elle souvent prônée par la presse féminine. Cette doctrine
discrédite la médecine officielle en disant aux gens que la médecine officielle
ne guérit pas de telles maladie et qu’il faut donc essayer la médecine
holostique.
Dans cette doctrine, on retrouve en particulier les
principes de la M.T.C. et de la médecine ayuvédique :
« C'est la médecine de l'homme considérée
dans sa globalité. Elle est à l’opposé d’une vision trop mécanique de l'homme qui
réduit celui-ci à un ensemble d'organes juxtaposés tel un véhicule
automobile ».
Dans sa conception holistique de la médecine, la
maladie affecte l'être tout entier et pas uniquement son corps ou une partie de
celui-ci. Elle prend donc en considération cette affectation sur le plan de
l'esprit également. Il est donc difficile d'espérer une guérison définitive si
l'on focalise l'orientation thérapeutique sur un organe tout en ignorant
l'organisme dont il fait partie. La médecine holistique utilise dès lors
différentes techniques non agressives et respectueuses de l'être dans sa
globalité. Elles sont souvent complémentaires
et sont regroupées sous le vocable « Médecines
douces ou naturelles ». Elles comprennent les techniques d'herboristerie,
médecine des plantes ou autrement la phytothérapie, l'aromathérapie ou
l'homéopathie qui, elle a une subdivision, l'organothérapie. Dans le registre des pratiques énergétiques,
citons l'acupuncture, le magnétisme, le reiki, le JIN SHIN JIUTSU, le shiatsu,
la moxibustion, les massages, la bioénergie, et la liste n'est pas exhaustive.
Il y a également l'oligothérapie qui
est très efficace. Pensons aussi à la naturopathie, la naturothérapie, la
diététique, la macrobiotique. La guérison spirituelle prend aussi une grande
place dans cet aspect de la santé, elle est très développée chez nos voisins
Britanniques ainsi qu'aux Etats - Unis. Et enfin n'oublions pas la santé de la
maison, par la géobiologie, son harmonie intérieure et extérieure par le Feng
Shui [627].
L’olfactothérapie ou doctrine thérapeutique par les
odeurs peut s’expliquer dans le cas de certaines inhalations d’odeurs de
plantes ou d’extraits de plantes comme le camphre. L’olfactothérapie a des
propriétés curatives très limitées et souvent le côté enivrant des vapeurs ou
des odeurs joue un rôle de placebo.
Les praticiens de cette pseudo thérapie sont des
poètes ésotériques, l’un d’eux écrit :
« De la nature vibratoire de l’homme, en
passant par celle des odeurs l’homme résonne.
Les odeurs colorent l’énergie de l’air, comme
les couleurs la lumière. Les odeurs de certaines huiles essentielles sont
reliées par leur fréquence particulière
aux plexus majeurs.
Le ressenti olfactif, agréable ou non,
indique si l’odeur et le plexus associé résonnent plus ou moins harmonieusement
(site Sourya).
Ce charabia assimile une fréquence à
chaque odeur, ce qui est irrationnel. Il ne faut pas confondre pour une
fréquence pour une molécule correspondant à un phénomène d’absorption pour une
onde donnée d’une hypothétique fréquence d’émission.
L’iridologie
[628] [629] [630]
Il
s'agit d'une technique uniquement diagnostique ou du moins qui se prétend comme
telle. Elle consiste en la pratique de "l'iridoscopie", ce qui veut
dire en langage profane : examen de la structure et des pigmentations du
segment antérieur de l'oeil, l'iris. s'appuyant sur le père de la médecine,
Hippocrate et son "Tels sont les yeux, tel est le corps", les
physionomistes avaient déjà remarqué que l'oeil variait dans son expression et
sa pupille, et reflétait des signes de troubles. Le père de l'iridologie moderne reste Ignaz
Von Peczely, Hongrois né en 1826 qui, en soignant une chouette victime d'une fracture de patte, remarqua une tache dans l'iris de l'animal et théorisa
sur le rapport de la fracture et de la marque irienne. Les fondements de
l'iridologie étaient posés avec toute la cartographie de l'iris. "Découverte
dans le domaine de la thérapeutique et du naturisme. Introduction à l'étude du
diagnostique par les yeux" fut son premier ouvrage publié en 1880, et
qui lui servit de tremplin pour propager sa doctrine. L’iridologie consiste à
examiner l’iris au moyen d’une lampe à fente comparable à celle qu’utilisent
les ophtalmologistes et à repérer l’emplacement d’une anomalie (tache,
granulation, ombre…) car c’est lui qui indique l’organe atteint .La topographie
adoptée par Peczely et remaniée par ses disciples s’inspire du cadran solaire.
L’iris est représenté virtuellement en 12 secteurs égaux. Selon Peczely, ces
douze zones correspondent en gros à douze parties du corps (ce qui fait un
rapprochement entre les 12 signes zodiacaux et les diverses parties du corps).
Pour les iridologues, il existerait une cartographie irienne où à chaque organe
correspondrait une plage réflexe. Selon les iridologues, l'analyse de l'iris,
en direct ou même par photographie, permet de définir notre constitution et
notre hérédité fondamentale. Ceci est un charlatanisme certain même si
l'iridologie fait reposer son efficacité ou son enseignement sur l'argument
d'autorité que représente souvent sa tradition "multi-millénaire"
dans le domaine des paramédecines. De cette observation, les iridologues ont
cherché une correspondance illusoire entre le corps humain divisé en douze
parties arbitraires et les douze signes de la zone zodiacale.Néanmoins l’observation de
l’iris chez les drogués correspond à une dilatation importante de l’iris. Pour
un ophtalmologiste, le docteur Ponse, « il est vrai que l’état de
nos yeux peut diagnostiquer des maladies, par exemple, un changement de
pigmentation de l’iris peut être causé par un diabète. Comme toute autre partie
du corps humain, l’iris peut être le siège d’une inflammation causée par une
infection générale ou une intoxication. Mais les localisations qui feraient
correspondre telle région de l’iris aux reins, aux vertèbres, aux organes
génitaux, ne correspondent à rien. »
et
de l’Extrême-orient
La médecine traditionnelle chinoise est fortement
imprégnée de la pensée taoïste. Le terme taoïste ne vient pas, comme le
confucianisme, d’un père fondateur mais d’un principe de vie que se fixèrent
ses adeptes pour atteindre le Tao (la voie).
Le taoïsme est un mélange unique de religion et de
philosophie qui intègre en outre des éléments de magie et des pseudo-sciences
basées sur le yin et le yang.
Le taoïsme a deux origines, la première remonte aux
philosophes combattants ( vers – 300JC ), ceux-ci considéraient que la société humaine
ne pouvait être organisée avec réussite qu’avec une connaissance très
approfondie de la vie.
La seconde origine du taoïsme se trouve du côté des
magiciens et des chamans. Le chamanisme était une religion qui vénérait un
ensemble de divinités secondaires (surtout hindouistes). Elle pensait que les
prêtres, grâce à des phénomènes de transe rituelle, d’extase pouvaient
contrôler les esprits et soigner les maladies du corps et de l’esprit.
Dès – 400 avant notre ère, le taoïsme a fait fleurir
en Chine un grand nombre de superstitions basées sur les éléments vitaux (
l’eau, le feu, le bois, le métal, et la Terre ) et les deux forces le yin et le
yang.
Dans ces éléments, le feu représente la chaleur, le
bois les os, et l’eau le sang,
Le yin et le yang symbolisent des forces vitales,
complémentaires et opposées (voir chapitre « Toa Te Quin »).
Le yin représente les organes, i.e la partie
supérieure du corps humain, tandis que le yang représente la partie inférieure
du corps centrée sur les organes moteur avec les bras.
La médecine traditionnelle comme l’alchimie
supposent que le yang, lorsqu’il agit sur le yin, génère la production de plusieurs des cinq éléments.
La M.T.C. s’appuie sur une tradition orale et sur
plusieurs milliers d’ ouvrages chinois dont un grand nombre ont été traduit en
plusieurs langues.
Le QI est le souffle vital qui circulerait en l’être
humain, au travers des 12 méridiens principaux. La maladie résulterait donc
d’un déséquilibre énergétique entre le yin et le yang.
Selon un rapport de mai 2002 de l’OMS, un français
sur deux a eu recours à une thérapie dérivée de M.T.C.. Pour les Belges le rapport est de 40%, pour
les Américains de 42% et enfin pour les Canadiens de 70%.
Pour les sceptiques, il est difficile de comprendre
certains résultats spectaculaires où la pharmacopée occidentale est
impuissante. Dans beaucoup de cas, il y a selon eux un effet subjectif. Par
exemple, pour des migraines.
Et selon le
professeur Gérard Salem, Directeur de la fondation Ling à Lausanne où sont
étudiées les convergences des différentes thérapies comme la M.T.C., leur
comportement est entièrement psychosomatique, leur vision du corps-microcosme,
réseau d’énergie branché sur le macrocosme à travers les méridiens, anticipe
nos plus récentes conceptions écosystémiques de l’organisme. Il y a donc
souvent un effet placebo.
Comme les homéopathes, les thérapeutes de M.D.C.
rassurent leur patient en lui posant beaucoup de questions.
Depuis une vingtaine d’années, la M.T.C. connaît un regain spectaculaire.
En 1929 Tchang Kai Chek avait banni beaucoup de
thérapies ancestrales chinoises, comme l’acupuncture et l’usage de certaines plantes. En
1949, Mao Tse Tong confirme ces bannissements, mais en 1954, après la rupture
avec l’U.R.S.S., la Chine se trouvant en pénurie de médecins, et pour éviter un
désastre de santé publique, le grand timonier indique que la Chine doit compter
sur ses propres forces, et on forme à la hâte des millions de médecins aux
pieds nus qui réhabilitent la M.T.C. qui sommeillait au cœur du peuple.
Lors d’un séjour à Pékin (BEIJING), nous avons
visité le centre officiel de médecine traditionnelle chinoise, dont les
coordonnées sont les suivantes : Anthem Health Care Consultation Centre,
Anshan Li Beijing China. 100029, Tel: 0086- 10-64431919, Fax: 0086-
10-64441599,
Ce centre fait des recherches sur des produits de
phytothérapie. En 2002, chacun de ces produits était vendu 400 yuans soit
environ 60 euros pour une dose mensuelle.
Sur les murs de ce centre sont inscrites des
dizaines de lettres vantant les vertus de ces produits. Les origines de ces
lettres proviennent surtout de cliniques privées américaines et australiennes
mais aussi de groupes douteux adeptes des médecines alternatives. Le lobbying
de ces cliniques et l’influence des médecines alternatives permettent que
l’enseignement de la médecine traditionnelle se poursuive encore aujourd’hui.
Dans les campagnes chinoises, l’équipement sanitaire
est très rudimentaire, et les médecins traditionalistes jouent un rôle placebo.
Néanmoins, lorsque la médecine traditionnelle ne peut jouer son rôle, la
médecine occidentale intervient en envoyant les malades dans des hôpitaux aux
équipements moins sommaires.
En
Chine, les études médicales se font en 6 ans. Les quatre premières années sont
consacrées à la médecine occidentale et arrivés en cinquième et sixième années,
les étudiants ont le choix de se spécialiser en médecine occidentale ou en
médecine traditionnelle. En 2004, 10 à 15 % des étudiants choisissent la
médecine traditionnelle. Ces six ans de scolarité sont entrecoupés de 3 à 4
périodes militaires de plusieurs mois et à la fin de leurs études, ces
étudiants en médecine sont contraints de rester dans l’armée pendant une année
supplémentaire. Ils exercent alors en tant que médecin militaire. Il faut
savoir que la durée du service national est de trois ans pour les garçons et de
deux ans pour les filles [631].
Lors
de notre séjour, nous avons eu droit à une consultation privée dans un
« cabinet » de médecine traditionnelle chinoise. La consultation aura
duré 15 minutes. Le rapport au patient est très pudique : les questions sur votre état de santé sont
celles que vous posent généralement les homéopathes. Le médecin vous
regarde fixement pour vérifier l’irisation de votre pupille, mesure le pouls pour
chaque main et ensuite de manière conjointe.
Ce
médecin nous a expliqué la validité des méridiens, base de l’acupuncture, de la
réflexologie, de l’auricupuncture, et de la digipuncture.
Documentation du centre AN ZHEN de la médecine traditionnelle chinoise
Le
Centre de consultation et de protection de la santé An Zhen à Beijing, relevant
de l'Université de médecine Shou Du (Pekin), a pour but de faire valoir la
médecine traditionnelle chinoise et sa pharmacopée et d'apporter le bonheur à
l'humanité. A cet effet, on y donne des soins médicaux, on fait des exposés sur
cette médecine pour présenter la médecine et la pharmacopée traditionnelles
chinoises à de nombreux visiteurs étrangers et ainsi de les promouvoir dans les
autres pays du monde.Vieilles de 3700 ans, la médecine chinoise et sa
pharmacopée, joyaux de la culture chinoise ancienne, accumulent une expérience
riche dans la lutte contre la nature et apportent ainsi une contribution énorme
au maintien de la santé des Chinois.
Elles
jouissent d'une efficacité remarquable qui suscite de jour en jour un intérêt
mondial. Précisons d'abord qu'elles peuvent augmenter l'immunité et la
résistance de l'organisme contre la maladie, ce qui permet à l'homme d'avoir
une meilleure santé et de lutter contre le vieillissement. C'est d'ailleurs ce
que tout le monde recherche d'autant plus que les conditions de vie se sont
améliorées. En outre, cette médecine est très efficace pour guérir certaines
maladies chroniques ou complexes comme par exemple le rhumatisme, les arthroses,
l'hypertension, le diabète, la cataracte, etc. Cherchant toujours à traiter la
maladie à partir de la cause originelle du mal, il en résulte que l'on réussit
à guérir des patients avec des médicaments chinois alors que les médicaments de
la médecine occidentale s'avéraient inefficaces. Enfin, les substances
médicamenteuses utilisées proviennent de plantes naturelles selon les
prescriptions rédigées par des experts, ainsi elles ne provoquent aucun effet
secondaire.
« En raison des
difficultés pour cueillir les plantes médicinales qui poussent dans la haute
montagne, dans la forêt profonde ou au Tibet, et des technologies
complexes pour les
traiter, les médicaments chinois deviennent précieux et coûteux. Ce sont des
médicaments naturels, sûrs et efficaces, composés uniquement de plantes, en
collaboration avec la pharmacie Tong Ren Tang. Cette dernière jouit d'un renom
à l'intérieur comme à l'extérieur du pays pour ses "prescriptions
originales, excellentes substances utilisées, technologie avancée, et ses
effets remarquables". A l'aide des sciences et technologies modernes, le Centre réalise sans cesse des inventions
tout en liant la théorie avec la pratique et de respecter l'expérience acquise
sans s'enliser dans les ornières de la routine.Le Centre peut offrir à ceux qui
s'intéressent à cette médecine divers services : conférence, diagnostic et
soins médicaux. Pour développer la médecine et la pharmacopée traditionnelles
chinoises, le Centre a exploité une série de pour eur faire découvrir la richesse
de cette médecine et partager avec eux les fruits de nos recherches qui seront
utiles à leur santé. Nous sommes persuadés qu'avec les efforts que nous
déployons dans ce domaine, la
médecine traditionnelle chinoise et sa pharmacopée deviendront le point d'attention du milieu
médical du monde entier. »
Liste des principaux remèdes
Centre de consultation et de protection de la santé An Zhen à Beijing, de
l'Université de médecine Shou Du (Pekin) :
Posologie : 2 fois par
jour, 10 / 15 granules à la fois, avant/après le petit-déjeuner et le dîner[632]
1.Hen Rong Zhuang Yang
Wan : Fonction : fortifier les reins, aider le yang, renforcer l'énergie vitale et la constitution
physique.
-Indications : fatigue,
manque d'énergie, accompagnés de vertige, bourdonnement, sifflement d'oreilles,
surdité, chute de cheveux, douleur lombaire, faiblesse aux genoux, diminution
d'immunité, palpitations, polyurie, troubles de la mémoire, sommeil agité
accompagné de rêves, diminution du désir sexuel, impuissance, éjaculation
prématurée et d'autres symptômes liés à l'activité sexuelle
2. JI Jin Zhuang Gu
Wan : Fonction : activer la circulation du sang et soulager la douleur,
fortifier les reins et renforcer les os.
-Indications : maladies des
vertèbres cervicales, dorsale, lombaire, sciatique, ménisque, fracture,
entorse, blessure des os ou des muscles, douleur articulaire ou musculaire,
nécrose du fémur, ostéoporose et prolifération osseuse comme par exemple
douleur ou engourdissement du cou, du dos, des genoux ou des muscles.
3. Du Yi Gan Wan ;
Fonction : extirper la chaleur interne, désintoxiquer, soulager le foie et
renforcer la rate.
-Indications : soulager le
foie, apaiser la nervosité, désintoxiquer, activer la circulation sanguine et
calmer la douleur. Neutraliser la bouche sèche ou amère, la mauvaise humeur,
l'angoisse; faire disparaître la graisse accumulée au foie à cause du mauvais
métabolisme, faire perdre du poids pour protéger le cœur, neutraliser les
toxines de l'alcool et du tabac, etc….
5. Bi Yan Tong Wan :
Fonction : dissiper la chaleur excessive des poumons, soulager le foie, réduire
l'inflammation et dissiper les allergies.
-Indications : rhinite aiguë
ou chronique, sinusite chronique, accompagnées de maux de tête, obstruction
nasale, morve, éternuement, vertige, migraine, maux de tête et fatigue dus à la
crampe des vaisseaux cérébraux, rhinite allergique au pollen accompagnée de
migraine, asthme allergique.
8. Jiang Ya Xiao Zhi
Wan : Fonction : dissiper la chaleur interne du foie, fortifier le yin et
diminuer le yang.-Indications : fluidifier le sang, faire baisser
l'hypertension, hyperlipémie et le choles accompagnés de vertige, maux de tête,
vue trouble, contrôler l'évolution de l'artériosclérose, la complication de l'hypertension.
9. Qu Shi Juan Bi Wan :
Fonction : déboucher les méridiens, activer la circulation sanguine, calmer la douleur.-Indications : arthroses,
arthrite, polyarthrite, goutte, rhumatisme etc …..
10. Zi Shen Shi Wei
Wan : Fonction : renforcer les reins, fortifier le yin, faire pousser les
cheveux, remédier aux troubles de mémoire.-Indications : courbature dans les
reins et aux genoux, chute de cheveux, bourdonnement ou sifflement d'oreilles,
surdité, amnésie, polyurie, perte séminale, ménorragie etc …….……….
Depuis quelques années, devant les succès médiatiques
apportés par le Dalai Lama, plusieurs « thérapeutes » de groupes plus
ou moins sectaires se sont investis dans l’enseignement et la pratique de la
médecine tibétaine. Procédons à quelque
rappels sur l’art Médical Tibétain.
Il est basé sur le concept bouddhique de l'unicité
holistique corps-parole-esprit, où le malade est considéré dans sa globalité de
corps et de son « âme spirituelle », au sein des influences du
cosmos, et soumis à la loi du karma liant les causes et les effets. Cette
médecine se concentre sur la stabilisation, à la fois de l’esprit divin et du
corps. Dans le bouddhisme, il est dit que la cause première de toutes nos
souffrances provient de l’ignorance qui obscurcit notre la compréhension
de la Loi de Causalité (du karma) et de la réalité des phénomènes (lois de
l’impermance …). L’ignorance serait la cause première d’une perception
erronée et des dysharmonies qui conduiraient aux maladies. Ils y aurait des
maladies provenant de cette ignorance de la « réalité » (de « ce
qui est »), et les maladies karmiques produites par des actions négatives dans les vies
antérieures.
Le malade ne pourrait se
sortir de son état de souffrance et de maladie, que si, avec l'aide éventuelles
des bouddhas (divinités de l’Au-delà), il se transforme en œuvrant pour le bien
des êtres. Par-dessus tout, ce qui est bénéfique au malade, serait le soin
inconditionnel apporté par le thérapeute dans un esprit de compassion et
d'Amour, bien plus que le médicament lui-même. Une personne d’un grand
développement spirituel pourrait
spontanément guérir autrui et de transmettre les enseignements de la
médecine [633].
D’après le centre bouddhiste tibétain français [634],
l’attachement (aux biens matériels etc. …), la haine et l’obscurcissement
(l’ignorance) vont engendrer trois « humeurs », l’énergie du vent (rLung),
l’énergie de la bile (mKhris-pa) et l’énergie de la flegme (Bad-Kan), trois
troubles respectifs de l’homme. Selon cette médecine, le corps est en bonne
santé si ces trois « humeurs », présentes dans chaque être humain et responsables
de toutes les activités fonctionnelles et biologiques du corps, sont en
équilibre. Pour éviter ce déséquilibre, il faut 1) avoir un régime sain, 2) Un comportement (moral) approprié (en évitant
la faim, l’insomnie, l’excès en aliments, dans les activités physiques et
cérébrales …), 3) tenir compte des variation saisonnières (changer de vêtements et d’alimentation selon les saisons
…) et 4) d’autres.
influences nuisibles (telles l’influence d’esprits malveillants
invisibles).
La méthode millénaire des « Docteurs tibétains » est toujours la même : vérification de l’état de la langue et des urines, palpation de ses mains des divers endroits du corps et points vitaux, prise du pouls, large éventail de questions posés aux patients concernant la manifestation des signes et des symptômes. Ils prescrivent ensuite des médicaments, en général à base de plantes ou de minéraux _ sous forme de décoctions, de poudres, puis de pilules, pris par voie orale, toujours graduellement du plus faible au plus fort, en évitant d’accabler le patient de médicaments trop puissants. En conséquence, l’efficacité du traitement n’est pas immédiate. Le traitement comprend les médicaments, un régime, un changement d’attitude et quelques techniques thérapeutiques, voire des rituels spéciaux (puja ou rituel de purification), en cas de détection par le médecins d’esprits malveillants. Les thérapies douces sont : les massages, les applications externes chaudes ou froides, l’hydrothérapie, la vapeur, les bains chauds d’eau de source, etc... Les autres thérapies comme les ventouses faites de cupules en cuivre, l’acupuncture avec des aiguilles d’or, la moxibustion [635] et la saignée.
Cette médecine n’encourage
pas la chirurgie et doit, selon elle, rester une exception.
Cette médecine ancestrale, qui nie tout progrès de la
médecine, ne tient pas compte un grand nombre de principes de la médecine
moderne, dont les connaissances
actuelles en biologie et de biochimie. Elle se base sur la médecine des
humeurs réfutée scientifiquement depuis longtemps en occident.
Nous trouvons étonnant que cette médecine soit
diffusée en France [636],
sans aucune mise en garde. Car toute vraie médecine devrait s’appuyer sur des
principes universels connus, prouvés scientifiquement, qu’aucun médecin Amshi
ou autre ne devrait ignorer. Notons que cette médecine est cautionnée par des
personnalités aussi respectables que Mathieu Ricard, ancien chercheur en
biologie de l’Institut Pasteur et Docteur es sciences.
Même si cette médecine peut ou pourrait soigner
empiriquement certains maux, nous doutons qu’elle puisse soigner, par exemple,
des cancers.
L’acuponcture est une méthode traditionnelle
chinoise datant de plus de 4000ans , elle était tombée dans l’oubli au cours du
20eme siècle. Par anticapitalisme, la révolution chinoise a
réintroduit cette thérapeutique peu coûteuse, et rassurante pour les Chinois.
L’acuponcture est une technique médicale
traditionnelle chinoise permettant de manipuler le chi (ou qi) de façon à
équilibrer les forces opposées du Yin et du Yang. Le chi présente une présumée
« énergie » imprégnant toutes choses, et qui circulerait dans le
corps en suivant 14 tracés principaux appelés méridiens. Quand le Yin et le
Yang sont en harmonie, le chi circule librement et on est en bonne santé.
Les maladies résulteraient d’obstructions du chi le
long de ces méridiens. L’acuponcture se pratique en insérant des aiguilles en
certains points particuliers du corps pour restaurer l’équilibre entre le yin
et le yang. Ces aiguilles sont en métal, de quelques centimètres de longueurs
et ont des pointes effilées de 0,5 à 2 mm. Une fois appliquée sur quelques mm,
les aiguilles sont parfois tournées sur elles-mêmes, chauffées ou en encore
stimulées par un faible courant électrique.
L’acuponcture repose sur le postulat qu’existe sur
tout le corps un réseau de méridiens qui sont des trajets préférentiels des
souffles vitaux d’un individu. Ce réseau assure l’unification de l’ensemble de
l’être humain et permet la régularisation de son fonctionnement [637].
Selon l’acupuncteur et homéopathe Jacques
Boulet [638] :
« ces méridiens comportent des points
vitaux qui favoriseraient la circulation des souffles.En médecine chinoise, le
foie est le général qui régit le corps et le mental de l’individu. La vésicule
biliaire le juge qui tranche les
décisions, le rein l’initiateur du passage à l’acte. Une contrariété peut bloquer
l ’énergie du foie (le Q, est l’énergie qui circule par les méridiens et
irrigue les organes sera affecté). Le travail de l’acuponcteur consiste alors
au moyen d’aiguilles insérées sur la zone douloureuse où à l’extrémité du
méridien concerné à libérer la stagnation de l’énergie et du sang. Il calme
ainsi la douleur tout en s’attaquant à la cause ».
Si en Chine l’acupuncture fut interdite dès 1929, en
France elle connut un début de vogue grâce aux médecins militaires qui la
rapportèrent de l’Indochine, et en 1959 la médecine française la reconnaît et
les consultations sont remboursées en médecine généraliste.
L’acuponcture est enseignée en option en CHU :
800 médecins spécialistes acupuncteurs et 4000 médecins généralistes la
pratiquaient en 2002.
Pour les acuponcteurs, l’action des aiguilles est la
suivante :
1/ elles accélèrent la transmission des signaux électromagnétiques qui commandent la production d’endorphines et activent le système immunitaire.
2/ elles libèrent des opiacées dans le système nerveux.
3/ elles produisent des neurotransmetteurs dans le cerveau.
Selon les traditions, certains points vitaux sont
situés proches de veines ou de nerfs. L’impact sur les points vitaux peut
s’effectuer avec un marteau dont une extrémité est très effilée. Des études ont
été réalisées par scintigraphie pour justifier ces points vitaux et les
résultats n’ont pas été probants.
Depuis quelques années, l’implant d’aiguilles dans
certains points dits vitaux a été remplacé par une forte pression par les
doigts, c’est la digipuncture.
L’auriculothérapie ou acupuncture des oreilles
est une variante de l’acupuncture traditionnelle. Il s’agit d’une méthode de
diagnostic et de traitement basée sur la croyance que l’oreille est la carte
géographique des organes corporels. Un problème relié à un organe tel que le
foie, par exemple se traiterait en insérant une aiguille en un pont précis de
l’oreille censé correspondre à cet organe.
On retrouve en réflexologie des principes analogues
à une carte géographique du corps (voir réflexologie ci-après).
Aucune de ces théories et pratiques n’est supportées
par quelque évidence scientifique. Selon le National Council Against Health
Fraud Inc (NCAHF), organisme américain non lucratif, aucun des 46 journaux et
revues publiées par l’association médicale chinoise n’est consacré à
l’acupuncture
Après avoir réintroduit cette méthode thérapeutique
au moment de la Révolution culturelle, la Chine abandonne progressivement les
pratiques de l’acupuncture et se tourne de plus en plus vers les médecines
scientifiques. Le phénomène est inverse aux USA où l’acupuncture prend de
l’ampleur. D’après le N.C.A.H.F., en 1999, 10 à 15 millions d’américains
dépensaient annuellement près de 500 millions de dollars en séances
d’acupuncture.
Depuis quelques années, on assiste à un recul de
l’acupuncture en Europe, car beaucoup de gens sont devenus méfiants de la
pratique de l’acupuncture à cause des risques de S.I.D.A. par l’utilisation
d’aiguilles.
L’acuponcture comme
l’homéopathie est enseignée en France en faculté de médecine. Ce n’est pas une
spécialité mais une option facultative pour un médecin généraliste.
L’acupuncture a sans doute un effet placebo et l’introduction des aiguilles
intervient sur le stress du patient.
La
réflexologie
La Réflexologie que
pratique les réflexologues de nos jours, est une thérapie basée sur
les méridiens de l’ancienne médecine chinoise.
Les anciens Chinois et les anciens Egyptiens
pratiquaient avant notre ère déjà une réflexologie
mais sans l’appeler de ce nom.
La réflexologie plantaire est une thérapie
manuelle fondée sur l’existence présumée, au niveau des pieds, de zones
réflexes représentant l’ensemble des parties du corps (Petit Larousse
illustré 2004).
La réflexologie plantaire
est la plus pratiquée. Celle-ci, comme les autres réflexologies, est une
« croyance unsubstantielle ».
On y considère que le pied est comme un miroir pour
une partie du corps. Une thérapie basée sur la réflexologie consiste en des
massages de la voûte plantaire, car suivant cette doctrine, le pied, y compris
les orteils, possèderait des zones réflexes en résonance avec des cellules
sensorielles. L’orteil serait un méridien du cerveau et en massant l’orteil on
supprimerait certains troubles psychosomatiques.
Des massages plantaires facilitent la circulation
sanguine au niveau des pieds et créent une sensation de mieux être.
Contrairement à ce que disent les praticiens de la réflexologie, c’est le seul
effet placebo qui permet de constater des effets passagers et positifs. Pour
les réflexologues, la réflexologie permettrait de concilier l’harmonie du corps
avec l’esprit selon
les principes des méridiens de la médecine traditionnelle chinoise. Et de
diagnostiquer et soigner des maladies.
Ces méthodes ont eu beaucoup d’attrait pour certains
kinésithérapeutes amateurs. En effet, l’initiation s’éffectue en une dizaine
d’heures par l’Académie des masseurs praticiens en soins naturels (AIMP). D’après l’A.I.M.P., « à l’exception
toutefois de ceux qui travaillent avec l’énergie, tels les homéopathes et les
acupuncteurs, ils savent bien, eux-même que si elle n’est pas la panacée, la
réflexologie peut aider à retrouver ou à augmenter la vitalité. Rien d’étonnant
à cel, puisque la stimulation réflexe
contribue à la fois à activer la circulation sanguine et le système
lymphatique, à faciliter l’élimination des toxines, à relaxer le système
nerveux et à rééquilibrer les fonctions endocrines. La réflexologie permet de
travailler même sur un organe blessé que l’on ne peut toucher grâce à la zone réflexe…la
réflexologie peut être une solution efficace et durable face à tout un cortège
de maux (douleurs d’estomac…Troubles de la thyroïde).
Pour les praticiens de la réflexologie des mains [639],
« Le massage des mains a un effet relaxant et thérapeutique. Il peut
apporter calme et clarté lorsque l’esprit est agité par des émotions trop
fortes. Les organes correspondant aux zones réflexes sont équilibrées ».
« Le massage s’effectue sur l’envers de la main. Comme pour le pied, il y a
un effet placebo car ces zones réflexes sont virtuelles ».
La digipuncture
La digipuncture est souvent
considérée comme une variante de la réflexologie où les points de pression de
la digipuncture sont considérés comme des centres de réception des flux
d’energie.
Une variante récente de la réflexologie est la
réflexologie de polarité où l’on remplace l’opposition du yin et du yang par
une polarité du corps. Or, cette polarité ne peut exister.
Certes, masser les pieds peut favoriser une détente
et procurer un bien être psychique, mais les réflexologues utilisent des
méthodes qui ne sont pas nouvelles et dont les concepts sont ceux de la
médecine taoïste d’il y a mille ans ou plus. Il faut être réaliste : la
médecine a évolué depuis Confucius et Molière.
Pour les
praticiens de la réflexologie des mains [640],
« Le massage des mains a un effet relaxant et thérapeutique. Il peut
apporter calme et clarté lorsque l’esprit est agité par des émotions trop
fortes. Les organes correspondant aux zones réflexes sont équilibrées ».
« Le massage s’effectue sur l’envers de la main. Comme pour le pied, il y a
un effet placebo car ces zones réflexes sont virtuelles ».
L’ Ayur veda,
du sanskrit ayur,
vie et veda, savoir, science
de la vie est l’une des médecines de l’ancienne Inde. Les premiers écrits de cette
médecine dateraient du VIe siècle. La doctrine générale de la physiologie et la
pathologie enseignées par l’ayur véda ignore l’évolution de la médecine, et
admet dans le corps humain cinq éléments ésotériques de la nature, Terre, eau,
feu, vent, vide :
- la Terre est représentée par les muscles et la chair,
- l’eau par la pituite (glaire et vomissement),
- le vent par le souffle respiratoire,
- le vide par les organes creux (os).
Actuellement comme en Chine dans les milieux ruraux,
les médecines traditionnelles sont encore appliquées pour leur faible coût.Dans
ces milieux, on utilise une phytothérapie ayur-védique pour soigner plutôt des
maladies du foie, du cœur, de l’estomac. Ces remèdes calment souvent le patient
de maux mineurs dans des régions où les conditions d’existence sont très dures
et l’espérance de vie très faible .Cette doctrine est basée sur les chakras.
Chakras : mot sanskrit signifiant roue,
disque.
Dans le yoga, chacun des centres énergétiques
invisibles supposés appartenir à un individu (petit Larousse illustré 2004) .
Selon les praticiens de médecine ayur-védique de
l’ancienne Inde, les principaux chakras, au nombre de 7, sont des points
virtuels situés en grande partie sur la colonne vertébrale. Quand l’organisme
devient malade, c’est qu’il n’arrive plus à capter une soi-disant énergie
universelle. Selon certains praticiens, la possibilité de capter cette énergie
dépendrait directement du degré d’ouverture des chakras. D’après un maître
de cette doctrine qui donne des cours à Paris, lorsque ces roues sont bien
équilibrées, l’être se sent bien en lui-même. Selon son site, le corps
serait doté de sept chakras principaux et de cinq chakras secondaires. C’est
l’Energie Universelle qui est à l’origine de toute vie sur Terre et dans
l’univers. Nous avons tous besoin de cette énergie pour maintenir notre
organisme en vie et en bonne santé : elle stimule toutes nos cellules, et
en particulier celles du système nerveux, elle équilibre la température du
corps. C’est par les chakras, situés en grande partie sur la colonne
vertébrale, que l’organisme devient malade quand il n’arrive plus à capter
l’énergie dont il a besoin pour fonctionner normalement. Pour capter cette
énergie universelle, il faut ouvrir certains chakras. Plus l’ouverture est
grande et plus la possibilité de capter cette Energie Universelle est grande.
Cette doctrine est basée sur des concepts d’un autre temps, non cientifiques,
mais elle permet à des charlatans de dire n’importe quoi, et de gagner des
sommes non négligeables.
Aurathérapie :
L’aurathérapie
est une doctrine ubuesque pour détecter et traiter une maladie en lisant et en
manœuvrant l’aura d’une personne.
Selon les praticiens de l’aurathérapie, l’aura est
un champ d’énergie entourant le corps et montre des signes de la maladie
physique avant que celle-ci ne soit présente dans le corps.
L’existence des auras est virtuelle, et liée à une
présence aussi hypothétique des chakras. L’efficacité de l’aurathérapie ne
pourra donc jamais être prouvée.
En effet dans toutes ces doctrines, il y a relation
entre chakras et auras.
Certains combinent l’aurathérapie avec la
lithothérapie comme Beverli Rhodes et JM Shah. Selon le Skeptical dictionary
voici comment ils procédent
Beverli Rhodes emploie une baguette en cristal
émettrice d’un faisceau laser. D’après ce pseudo thérapeute, l’ effet
cumulé du cristal et du laser permet d’équilibrer notre aura, car il est
évident, d’après B. Rhodes, que la maladie apparaissant d’abord dans votre
aura, il faut agir à la source de la maladie.
DM Shah emploie l’effluviographie de Kirlian[641],
et la lithothérapie avec une pierre en rubis pour traiter la maladie du cœur.
D’après JM. Shah, la prise des photos de Kirlian des doigts du patient permet
de découvrir la maladie cardiaque, mais il ne tient pas compte volontairement
du changement d’humidité et surtout de température après plusieurs photos. Une
fois qu’il a pu divaguer sur une interprétation des photos, le docteur cherche
à augmenter le flux énergétique du cœur avec son rubis. La consultation de ce
docteur américain devait coûtait fort cher, et les travaux de ce médecin n’ont
jamais été publiés dans des revues sérieuses.
De chromos couleur, pseudo-thérapie associée aux
méthodes holistiques.
Gérard Edde, dans son livre « les couleurs par
votre santé », dit qu’« il n’y a pas d’ésotérisme dans la chromo
thérapie, mais des organisations ésotériques l’utilisent pour des guérisons
comme les rosicruciens, les théosophes, les adeptes du vice. »
Ceci est faux, car la chromothérapie repose, suivant
les écoles, sur les principes taoïstes du Feng Shui ou sur la médecine de
l’ancienne Inde avec certes des degrés différents de délire.
Pour un médecin indien, le Dr Babbit, « les
différentes couleurs représentent des énergies transmissibles au niveau du
corps subtil de l’homme (aura) dont le corps peut avoir besoin » [642].
Doctrine proche du magnétisme créée vers 1930 par le
Japonais Dr Mikao Usui.
En japonais, reiki signifie Energie universelle de
vie. Pour les maîtres du reiki, le reiki est une méthode naturelle
d’harmonisation énergétique.
Elle consiste en une imposition sur le corps du
patient pendant 3 minutes environ : 21 zones d’imposition sont
recommandées sur tout le corps afin que l’énergie puisse facilement faire son
travail. Un traitement complet dure environ 1 heure et doit traditionnellement
être renouvelé 4 fois en tous ces points de reiki correspondant aux chakras et
quelques méridiens de la Médecine traditionnelle chinoise.
Pour les maîtres du reiki, le reiki serait un
« accélérateur de karma par son action énergétique », ce qui
n’a jamais été prouvé. Les effets positifs du reiki, comme ceux du magnétisme,
sont auto-subjectifs pour le patient et le praticien.
Nous espérons que cet
ouvrage vous a orienté vers de meilleures connaissances, et vous a donné un
sens plus critique devant ce monde submergé d’informations souvent douteuses.
Comme l’avaient fait auparavant Pierre Bayle[643]
et Bernard Le Bouyer de Fontenelle au siècle des Lumières [644],
nous avons essayé d’apporter des éléments d’une critique rationnelle.
Nous avons cherché à
démontrer que bien des domaines, semblant inconnus et mystérieux, sont la
plupart du temps connus et explicables.
Le but de ce texte, nous l’espérons, a été de vous
apporter un certain esprit critique et de faire en sorte que le doute, sur toute
chose, doit toujours être présent dans votre esprit.
Nous pouvons nous émerveiller devant les beautés et
merveilles de la nature, tout en conservant sa raison et son esprit-critique.
On peut s’extasier sur un coucher de soleil ou la naissance d’un oisillon, et
malgré tout, rester prudent sur ce que l’on n’a pas observé ou pas encore
prouvé. L’esprit
critique ne tue pas nécessairement la poésie de la vie, le rêve, la fiction et
le fantastique.
Pour beaucoup vivre dans une
croyance est souvent plus enthousiasmant que vivre dans la froide rigueur
rationnelle. Mais on sait aussi qu’un
beau rêve qui ne se base pas sur la réalité, peut conduire, comme le rêve
d’Icare, à la chute brutale et douloureuse de ses illusions.
Selon Henri
Broch, « Le droit au rêve a pour pendant le devoir de vigilance » [645] et selon, le Docteur Robert Rendu, « Ne rien nier a priori, ne
rien affirmer sans preuve ».
Il faut rester critique et prudent surtout dans les
domaines relevant du merveilleux et des « miracles » religieux. Si jamais
un phénomène extraordinaire avait été découvert et prouvé, il y aurait
longtemps que « cela se saurait » et même cette information
sensationnelle aurait fait le tour du monde. Le laboratoire de zététique
d’Henri Broch a effectué 260 tests, sur 8 ans, sur les pouvoirs prétendus
parapsychologiques. Et toutes les affirmations de personnes affirmant détenir
des « pouvoirs parapsychologiques » été réfutées par l’équipe du
laboratoire Jacques Theodor [646]. Personne n’a décroché le
prix de 200 000 Euros du Défi Zététique international, lancé en 87, qui
sera attribué à toute personne apportant la preuve de l’existence d’un
phénomène paranormal, en présence de Messieurs Henri Broch, Gérard Maja,
Jacques Theodor [647].
Il y a aussi une erreur de la pensée
consistant à croire à l’infaillibilité de la Science et de la démarche
scientifique. La croyance en la « toute puissance » de la science
semble parfois devenir une nouvelle forme de religion. Cette croyance est fort
répandue actuellement dans notre société.
Un exemple est le recourt de
plus en plus fréquents aux experts (ou aux personnes plus ou moins cautionnés
du sceau « d’experts ») dans les procès. Le juré ou le magistrat n’ayant
pas la compétence et dépassé par des discussions ou des expertises ardues, auxquelles
il ne comprend un traite mot, se laisseront alors influencés ou même manipulés
par ces experts ou ces expertises. Cela a été particulièrement le cas dans
l’affaire d’Outreau [648],
avec les experts psychologues et, il y a 50 ans, avec l’Affaire Marie Besnard et
des experts toxicologues [649].
Or ces experts ont commis des erreurs du fait d’un manque de qualification,
d’expérience et de temps.
Nous ne devons pas nous
laisser pas séduire par le chant des sirènes de la thèse de l’équivalence des
opinions, celle-ci affirmant que toutes les points de vue se valent tous, comme
si les pseudo-sciences équivalaient aux sciences. On retrouve ce raisonnement
dans l’affirmation que les médecines alternatives marchent aussi bien que la
médecine classique. Or nombre de
médecines alternatives sont loin d’être efficaces dans beaucoup de cas.
Il n’est pas facile de
trouver un « juste milieu » entre trop de scepticisme, en risquant de
passer à côté de quelque chose d’intéressant, et l’absence de scepticisme, avec
le risque de se faire abuser.
Notre ouvrage montre
accessoirement que la connaissance scientifique ne vient d’une vérité infuse
tombée miraculeusement du ciel. Au contraire, elle ne peut être acquise que par
des études, souvent longues et poussées, puis par ses propres efforts et par l’expérience.
De nos jours nous remarquons
que la science s’immisce dans tous les domaines de la société. Les sciences,
les techniques, les mécanismes décrits par les domaines scientifiques, comme
les sciences économiques et sociales, deviennent de plus en plus complexes et
de moins en moins compréhensibles pour les « citoyens lambda ». Ces
derniers sont souvent dépassées, s’ils n’ont pas acquis le niveau de
connaissances requis. Que peuvent-ils faire alors ? Nous pensons, quand
une personne n’a pas la compétence ou le niveau d’expertise, mieux vaut que
celle-ci fasse confiance aux spécialistes qualifiées (par exemples, aux
physiciens pour la théorie de la relativité, aux biologistes pour la bioéthique
etc …). La difficulté restant de
trouver le spécialiste compétent et honnête.
Il est difficile de changer les préjugés. Einstein constatait au XX° siècle « qu’il est plus difficile de changer les mentalités que de casser un atome ».
Devant la prolifération fantastique de
l’irrationnel, des philosophies irrationnelles et délirantes et des
comportements irrationnels ou devant la faible pénétration de la pensée
scientifique, dans toutes les sociétés du monde, y compris celles supposées
avoir le niveau d’études et d’éducation les plus élevés (comme des pays
occidentaux …), et aussi dans toutes les couches sociales de ces sociétés, on
pourrait se sentir découragé.
Mais justement, ce constat doit nous inciter à
diffuser encore plus la pensée scientifique et critique au sein de la société,
en particulier chez les jeunes.
En France, les expériences
de la « Main à la pâte » [650]
et des « Petits débrouillards » [651]
développées dans les écoles primaires sont encourageantes. Il reste qu’elles
devraient être encore plus développées, sur toute la France. Sinon, en France
il existe d’excellents documentaires pédagogiques, même s’ils ne sont vus le
plus souvent encore que par un public restreint.Dans le cadre universitaire,
nous rappellerons l’enseignement, depuis 1999, de la zététique à l’université
de Nice Valrose.
Pour conclure, que le
lecteur nous excuse, par avance, si nous avons perturbé ses opinions, croyances
et conceptions.
Lexique
des termes employés dans ce livre, pour la parapsychologie et les
para-sciences :
Avatar : (ou
« grand intié ») Dans la religion hindouiste, un avatar est l'incarnation d'un dieu sur
Terre. Par
extension, selon les doctrines réincarnationnistes, âme d’une
« spiritualité supérieure à la moyenne », qui en se réincarnant,
aurait pour mission d’enseigner certaines doctrines religieuses ou
spiritualité, aux hommes. Jésus, Bouddha, Moïse, les prophètes de l’ancien
testaments, selon ces doctrines, seraient des avatars.
Abracadabra : formule magique provenant du persan abraxas, qui signifie divin. Voir
chapitre sorcellerie.
Adéquation : rapport
de parfaite équivalence d’adaptation et de totale correspondance. Elle est
attestée par l’accord entre la théorie et l’expérimentation. Pour les
scolastiques, la vérité est l’adéquation de l’esprit et de la chose.
Agnosticisme : doctrine d’après laquelle tout ce qui est au-delà du
donné expérimental est inconnaissable.
Agnostique : adepte de l’agnosticisme, du grec
« agnostos » inconnu ou qui ne connaît pas, désigne en langage
courant celui qui considère ne pas savoir si Dieu existe ou non et souhaite
s’en tenir là.
Alchimie :
voir chapitre « Alchimie ».
Allopathie : Méthode de soins employant
des médicaments suscitant des effets opposés à ceux de la maladie à traiter.
Agharta (Agarttha, Agarthi, ou
Asgharta) : selon certaines croyances bouddhistes et ésotériques, royaume
souterrain légendaire, éventuellement relié à tous les continents de la Terre par l'intermédiaire
d'un vaste réseau de galeries et de tunnels. Il se situerait
selon certains sous l'Himalaya,
entre le Tibet, la Chine et la Mongolie, et selon d'autres en Amérique du Sud. Il conserverait en son sein des bibliothèques des archives des
Savoirs Perdus des « grands initiés », des légendaires
continents engloutis de l'Atlantide
et de la Lémurie, mais aussi
des civilisations disparues des Mayas et des Aztèques, ainsi que
leur trésors cachés avant l'arrivée des Conquistadores.
L’occultiste Joseph Alexandre Saint-Yves d'Alveydre, dans son livre « La mission
de l’Inde » (1886), puis Ferdynand Ossendowski, par son livre « Bêtes, hommes et
dieux » (1924), ont contribué à populariser cette légende. Son roi, le Roi
du Monde, ou Markandé, détiendrait toutes les connaissances
ésotériques du monde. La capitale de ce Royaume serait Shambhala (ou
Shambhalla).Voir aussi Shangri-la.
Amulette : objet dont le rôle serait d’écarter les influences malfaisantes.
Animisme : croyance primitive selon
laquelle toute chose possède un certain pouvoir : si vous recevez une
branche sur la tête c’est que la branche en a décidé ainsi.
Anthropomorphisme :
action
d’attribuer à un animal ,une chose une forme caractéristiques de l’homme ,par
ex les statues de l’Ile de Pâques ont une représentation d’anthropomorphisme.
Ou imaginer des dieux semblables aux hommes.
Antropomorphiste : adjectif relatif à l’
anthropomorphisme.
Archives Akashiques : selon les doctrines spirites et ésotériques,
endroit dans « l'éther » (l’Au-delà), lumineux et paisible et dans
lequel règnerait un indicible bien-être. C'est là que seraient conservées la mémoire de toutes les vies
passées sur terre, de toutes
les êtres vivants. Des « médiums », comme Edgar Cayce et Aron
Abrahamsen, auraient été capable, par leur « lecture », de deviner le
passé et les vies passées d’un personne.
Astrologie : art
divinatoire fondé sur la croyance en une influence des astres sur la vie des
individus et le déroulement des évènements. Ensemble des systèmes de croyances
organisés en vue d'obtenir des renseignements sur les phénomènes terrestres, à
partir de l'observation des phénomènes célestes. Voir chapitre « Atrologie ».
Artéfact : Un artefact ou
artéfact est un effet (fact) artificiel (arte). Le terme artefact
désigne un effet indésirable, un parasite :
·
Phénomène
ou signal artificiel dont l’apparition est liée à la méthode utilisée lors
d’une expérience, provoquant une erreur d'analyse.
·
Psychol.
Fait psychique artificiel, produit par les techniques employées dans
l’exploration de la conscience (d’après Foulp.-St.-Jean).
·
En
métrologie et en météorologie radar, un artéfact est un signal aberrant lié aux
conditions de la mesure.
·
Dans
une image vidéo, un artefact est un élément indésirable et/ou défectueux
(effets de blocs, bruits vidéo, etc.) et indépendant des réglages (tout pixel
dont la couleur est générée de manière aléatoire …).
Le terme d'artefact, utilisé
en anthropologie, désigne de manière générale un objet fait de la main de
l'homme (objet artificiel pouvant être porteur de sens). Le mot peut être
aussi utilisé pour désigner une relique, un objet magique, chargé de sens ou d’un pouvoir
supposé.
Au-delà : (ou « éther
céleste ») selon les religions et doctrines ésotériques, lieu où se
refugirait la conscience des personnes, après la mort de leur corps physique.
L’existence de l’au-delà et la survivance de la conscience d’une personne après
sa mort n’ont jamais été prouvé scientifiquement.
Axiome : proposition évidente admise sans démonstration.
Béhaviorisme : terme provenant de l’anglais de « behaviour »,
comportement.
Cartésien : comme adjectif, synonyme de méthodique et rationnel. Sens
restreint : conforme à la philosophie de Descartes.
Causalité : rapport entre la
cause et l’effet qu’elle produit.
Chakra : de roue, disque en sanskrit, « roues d'énergie » ou « centre énergétiques » qui seraient localisées et correspondraient aux
principaux plexus nerveux du corps. Il
y aurait sept chakras principaux décrits comme formant une colonne lumineuse
(colonne d'argent) partant de la base de la colonne vertébrale jusqu'à la base
la tête. A chaque chakra serait associé à une certaine « énergie »,
d’une certaine « fréquence », à de multiples fonctions spécifiques, à
un aspect de la conscience, et encore à d'autres choses. Voir chapitre
« médecines indiennes » (ayurvédiques).
Chakrologie : étude des
chakra. Il y a de nombreuses et différentes écoles de chakrologie, basées sur
les traditions ésotériques tantriques indiennes, des interprétations New Age,
des analyses occultes occidentales, etc.
Chaman ou chamane : à l’origine nom donné aux sorciers de l’Asie septentrionale et de
l’Amérique du Sud (Colombie, Brésil principalement) ,par extension aux sorciers
de toutes les sociétés primitives. Le chamane a le don d’ubiquité.
Chamanisme : système de croyances et
de pratiques magico-religieuses répandues en Asie centrale, Asie extrême
orientale et Amérique latine. Religion primitive des chasseurs-cueilleurs.
Chance : hasard favorable ou avantage aléatoire.
Chimère : du grec « khimaira » chèvre, fantasme ou
vaine imagination. Dans la mythologie grécque ,la chimère était un monstre à
corps de chèvre, à poitrail de lion, à queue de dragon terminée par un serpent,
et crachant du feu.
Chiromancie : méthode divinatoire par
observation des mains et surtout des lignes de la main.
Cléromancie :
art divinatoire par tirage au sort.
Cognitif : en rapport avec le champ de
connaissances ou la cognition.
Contingence : effet qui peut se produire ou
pas, et qui est du souvent au hasard.
Créationnisme : croyance selon
laquelle la Terre, et par extension l'Univers, a été créée par un être suprême,
c'est-à-dire un dieu. Il y a eu un retour en force,, des théories créationistes en 1980 aux
USA, avec plusieurs procès et avec le « créationnisme doux » (soft creationism)
ou dessein intelligent (intelligent design), l’évolution des espèces, pour
cette doctrine, étant le produit d'une « évolution dirigée », comme
planifiée, par une « intelligence » supérieure.
Crédulité : dans son sens général, la crédulité est la tendance à
croire sans réflexion, ni critique.
Cryptomnésie : retour
à la conscience d’un phénomène mémorisé inconsciemment.
Croyance : Kant la définit comme
un assentiment total excluant le doute, mais de caractère subjectif, ne
reposant pas sur des caractères objectifs rationnellement communicables.
crypto-zoologie : étude d'animaux rarissimes comme le calamar
géant, le dragon de Komodo etc .
Démons : esprits méchants dans les mythologies judéo-chrétiennes et dans
les religions hindouistes et bouddhistes. Mais le démon de Socrate était un
génie bienfaisant.
Démonstration : raisonnement par lequel on établit qu’une
proposition est nécessairement vraie.
Déterminisme : notion
philosophique selon laquelle chaque évènement est déterminé par un principe de
causalité scientifique. Voir chapitre I.
Dictamen : ce qui est dicté par la raison ou la conscience « Dans
toutes les questions difficiles de morale, je me suis toujours bien trouvé de
les résoudre par le dictamen de ma conscience plutôt que par les lumières de la
raison » J.J.
Rousseau.
Dogmatisme : caractère
des croyances religieuses ou de certains mouvements sectaires. Certitude de
détenir la vérité.
Dogme :
point de doctrine établie ou regardée comme vérité fondamentale.
Double
charabia :
discours durant lequel le conférencier ne comprends pas ce qu'il raconte et …
la public non plus (voir hexagonal).
Doute :
(rationel, rationalisme), voir chapitre II.
Druidisme : ancienne religion des celtes pratiquée par des druides.
Empirisme logique : justification par de nombreuses expériences
d’un phénomène que l’on n’arrive pas à valider logiquement.
Energie : a) Dans le sens
commun, l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, fabriquer
de la chaleur, de la lumière, de produire un mouvement. (exprimée en Joules).
En physique, quantité globalement conservée au cours des interactions entre
particules.
b) En occultisme et ésotérisme, fluide immatériel et
caché (réminiscence du concept de phlogistique, un « fluide » censé
véhiculer la chaleur), qui passerait d'un objet à l'autre. On parle
d'énergie tellurique, radionique etc. et dans les gymnastiques chinoises
de Qi ou énergie vitale _
etc. ....
Epistémologie : étude critique de l’histoire des
sciences.
Eschatologie : du grec
« eschatos » dernier, c’est l’étude qui traite de la fin du monde, du
jugement dernier, et de la résurrection. Voir chapitre
Exobiologie : étude de la probabilité d’une vie sur les autres
planètes
Esotérisme : doctrine secrète
suivant laquelle des connaissances ne peuvent ou ne doivent être vulgarisées,
mais communiquées seulement à un certain nombre d’initiés.
Exotérique : adjectif relatif à des doctrines enseignées en
public, ne pas confondre avec le terme opposé ésotérique.
Esprit
: mot à plusieurs sens :
être incorporel, ou fond de sentiments, d’idées qui caractérisent une personne
ou un groupe.
Extase : sentiment de félicité qui s’empare de certains
sujets au cours de crises à tonalité hystérique ou mystique.
Exorcisme : pratique
religieuse pour enlever l’esprit d’un soit disant démon d’un individu.
Ethologie : étude scientifique et objective du
comportement animal. Explication des êtres vivants par leur comportement et
leur environnement.
Expérience en aveugle et double aveugle : termes utilisés
essentiellement dans les protocoles d’expérimentation médicale, en aveugle
l’expérimentateur connaît la nature du produit mais pas l’expérimenté, en
double aveugle ni l’expérimentateur ni le sujet ne connaissent la nature du
produit administré (médicament ou placebo ), seul le fournisseur peut l’identifier,
ceci permet d’éliminer tout effet de subjectivité des expérimentateurs.
Fakir : au sens étymologique
mendiant religieux dans l’islam. Par extension abusive, le terme a été appliqué
à toute espèce de personnages de l’Inde considérés comme capables d’accomplir
des prodiges. Les fakirs indiens par la maîtrise acquise sur un prétendu
domaine surnaturel ont pu passer pour avoir des dons magiques auprès de gens
crédules.
Fatal : Marqué par le destin.
Fatalité : puissance extérieure à
nous-même qui fait que certains évènements la plupart néfastes , se produisent
en nous laissant passifs.
Fatalisme :
attitude de
celui qui s’incline devant la fatalité.
Fétiche : Nom,
d’origine portugaise, donné aux objets sacrés, faisant l’objet d’un culte, dans
les religions animistes. Un bois sacré, un masque, une statue, une case, la
moindre chose insolite … sont fétiches. Synonyme de talisman, porte-bonheur.
Finalisme : Le finalisme est une
option théorique qui affirme l'existence d'une cause finale de l'univers, de la
nature ou de l'humanité. Elle présuppose un dessein, un but ultime, une
signification, immanents ou transcendants, présents dès leur origine. Cette
perspective est aussi dite téléologique. Le finalisme s'oppose au mécanisme.
Finalité :
Fixisme : Théorie de la fixité des espèces,
selon laquelle il n'y a ni transformation ni dérive des espèces. Chaque espèce
serait apparue telle quelle au cours des temps géologiques. C'est donc une
théorie qui renie la spéciation et qui s'oppose aux théories de l'évolution. De
nos jours, aucun biologiste n'accepte plus cette théorie. Souvent confondu avec
le créationnisme, alors qu'il existe des créationnismes évolutionnistes.
Foi : adhésion à une croyance, dont on admet la
vérité sans démonstration par conviction intime. La foi est souvent une
croyance définitive.
Fondamentalisme : lecture et application à la lettre des textes sacrés.
Géobiologie : voir p .
Géomancie : doctrine
divinatoire
fondée sur la croyance en l’existence d’ondes telluriques influençant le
comportement humain et sa santé. Voir chapitre .
Glossolalie : voir
« xénoglossie ».
Glyphomancie :
mancie à partir des idéogrammes chinois de noms de
personnes.
Gnosticisme : voie de connaissances et d’expériences mystiques permettant
d’accéder par initiation à la réalité ultime.
Gourou : A l’origine sage, guide
spirituel, dans la religion hindouiste. Actuellement, ce terme désigne souvent
le chef d’une secte.
Graal ou Saint Graal : légende se rapportant à un vase qui aurait contenu le sang du Christ.
Grands initiés : voir Avatars.
Hémérologie :
art divinatoire portant sur des divisions du temps.
Hermétisme : Hermétisme est
souvent synonyme d'alchimie, mais en réalité l'alchimie est seulement l'une des
disciplines de la science hermétique. Elle est aussi une science occulte fondée
sur la recherche intérieure, utilisant le plus souvent un langage symbolique
codé.
Hexagonal : langage policé,
langue de bois, langue "politiquement correcte". Langage creux
volontairement obscur, grâce à l'emploi de mots savants, pédant, pompeux, obscurs,
donnant à l’entourage, l'impression que celui qui l’emploie est réellement
savant et intelligent (souvent employé en psychologie, voir Jacques Lacan).
Hiérophanie : terme utilisé
dans l’histoire des religions pour désigner les formes et symboles (objets,
rites…), sous lesquelles se manifeste le sacré dans les différentes religions.
Hoax
: canular
d’origine électronique. Voir chapitre « Hoax ».
Holisme :
L’holisme
consiste en une approche globale d’un problème. Le principe du holisme, du grec
holos : entier ou le tout, dit qu'on connaît un être, quand on connaît
l'ensemble, la totalité, du système dont il est une partie.
Homéopathie : méthode thérapeutique basée sur le soin par les semblables, c’est à dire par une substance, administrée à faible dose, qui à forte
dose, peut être toxique et provoque, les mêmes symptomes apparents que ceux de
la maladie à soigner. Voir chapitre « homéopathie ».
Hylozoïsme : doctrine due à Ralph
Cudworth, théologien anglais du XVIIe siècle, selon laquelle toute matière
serait douée de vie spirituelle.
Hypnose : du grec hypnos sommeil,
état modifié de conscience, différent de l'état d'éveil ou du sommeil, pouvant
être provoqué volontairement par différentes techniques, dont les suggestions.
Hypnotisme : selon le Littré, ensemble des procédés
physiques ou psychiques mis en œuvre pour déclencher les phénomènes d’hypnose.
Hystérie :
Les symptômes de l'hystérie simulent une pathologie organique (paralysies,
troubles de la parole ou de la sensibilité ...) pour laquelle aucune anomalie
physique (en particulier neurologique) n'existe.
Illusionnisme : voir chapitre
Illusionniste : voir chapitre
Incarnation : acte par lequel un être
surnaturel prend la forme d’un homme ou d’un animal et continue sous cette
forme à vivre sur terre.
Inédie : à l'instar
du miracle, se caractérise par l'impossibilité théorique et scientifique d’un
fait, comme par exemple : vivre plus de huit jours sans boire ou plus de deux
mois sans s'alimenter. S'emploie
à propos d'une personne qui ne se nourrit pas, sans contrainte, sans raison
physiologique particulière, ni médicalement expliquée et qui de plus n’est pas affamée (ce qui a été
prétendu pour Marthe Robin, Thérèse Neumann
…).
Inférence : opération intellectuelle par laquelle on passe d’une
vérité, déjà établie, à une autre, la déduction est une inférence.
Iridologie : doctrine basée sur l’idée,
que le fonctionnement de tous les organes du corps se traduit par des
modifications au niveau de l’iris des yeux.voir chapitre
Karma :
de la racine sanskrit, kri, signifiant acte, action, désigne le cycle des
causes et des conséquences lié à l'existence des êtres sensibles. Le karma est
la somme de ce qu'un individu a fait, est en train de faire ou fera.
Léthargie : terme manquant de
précision scientifique, désignant tantôt des états mal définis par un manque
apparent de vie tantôt par certaines formes de sommeil.
Lévitation : élévation d’une personne ou
d’un objet au-dessus du sol sans l’apparence d’une aide matérielle.
Macrocosme : ensemble des astres et de leurs
propriétés.
Mage : celui
qui pratique les sciences occultes et la magie.
magie : Au sens premier, une
pratique occulte destinée à influencer le cours des événements ou le
comportement d'autrui. Par extension, utilisé pour désigner la prestidigitation,
un ensemble de manipulations visant à donner l'illusion que des phénomènes
insolites se produisent.
Magnétisme ou mesmérisme : doctrine, due à Anton Mesmer, d’une
supposée réceptivité d’ondes, ou de radiations émises par un être animé.
Maléfice : opération magique à
distance censée pouvoir nuire.
Mancie : (ou Mantique), du
grec mantéila divination, ensemble des arts divinatoires.
Manichéisme :
religion syncrétique établie en Perse au IIIe siècle de notre ère et qui allie
certains principes du christianisme, et du mazdéisme. Dans cette doctrine, il y
a dualisme entre le bien et le mal.
Marabout : homme pieux et sage dans l’ancien
Islam. Actuellement désigne plutôt en Afrique Noire un médium pratiquant
souvent le vaudou.
Médium : personne supposée
être en position intermédiaire entre le monde réel et les mondes des esprits et
des forces magiques,
Méditation transcendantale :
méthode de réflexion et de relaxation pour élever son esprit et son
subconscient selon des concepts d’inspiration hindo-bouddhiste. Doctrine du
mage Maharishi Mahesh Yogi.
Mentalisme : théorie selon laquelle certains phénomènes mentaux
n’auraient pas de substrat physiologique.
Mentaliste : illusionniste créant des artéfacts par des
phénomènes psychologiques et autosuggestifs.
Mésothérapie : traitement
par micro-injections sous-cutanées de produits actifs.
Méta : préfixe du grec « meta » succession changement. Méta +
accusatif : après, Méta + génitif : avec.
Méta-analyse : méthode statistique
consistant à regrouper et à analyser conjointement les résultats de plusieurs
expériences ayant des objectifs communs.
Metagnomie : synonyme savant d’art
divinatoire, de « méta » au-delà et de « gnomê »
connaissance. Ce mot désigne la connaissance d’objets ou de pensées par des
moyens échappant aux lois scientifiques.
Metaphysique : recherche rationnelle ayant
pour objet la connaissance de l’être absolu, des causes de l’univers et des
principes premiers de la connaissance.
Metapsychisme : étude de phénomènes qui dépassent le
monde psychique. Ce mot fut créé par Charles Richet (prix Nobel 1912 de
médecine), signifie ce qui cherche à faire entrer dans la science l’étude des
phénomènes occultes.
Métonymie : procédé de langage par lequel on
exprime un concept au moyen d’un terme désignant un autre concept qui lui est
uni par une relation nécessaire ou approximative. Par exemple, Rome pour
l’Italie.
Microcosme : ensemble des organes et des
fonctions des êtres animés.
Miracle : fait extraordinaire où l’on croit
reconnaître une intervention divine.
Mirage : apparence
chimérique dans le sens général, ou image virtuelle.
Morphopsychologie : comparaison entre la forme du
crâne et les facultés mentales.
Mysticisme : Le terme de mystique
vient du verbe grec μυάω muaô qui signifie « se taire », «
être silencieux » (de là dérive l'adjectif
μυστικός mystikos qui désigne les «
Mystères » de l'Antiquité grecque tels que ceux pratiqués à Éleusis) et désigne
très ordinairement « une approche expérimentale du divin » qui serait par
nature incommunicable.
Mythe : récit fabuleux sur des
personnages à l’origine sacrés. Par extension, légende.
Naturalisme : doctrine élaborée par
Emile Zola. Selon cette théorie, l’homme moderne est soumis à un double
déterminisme biologique et social qui anéantit la part de liberté, et fonde à
la fois les traits héréditaires de son caractère et son inéluctable destin.
Nirvana : dans les religions orientales (bouddhisme, hindouisme),
Nirvāna (du sanskrit nirvāna, en pāli nibbāna, en chinois
nièpán, japonais nehan, en tibétain myang-das ou myan-ngan das-pa), signifie
littéralement « extinction », « libération » et, par extension « état de
félicité, état de paix », l’Absolu. Dans son acception bouddhique, désigne le «
but » de la pratique bouddhique, l'Éveil (buddhi), finalité de nos vies
successives.
Nocebo : placebo donnant des
résultats négatifs.
Numérologie : méthode divinatoire
par les nombres.
Occultisme : du latin occultus « caché », croyance à l’existence de manifestations paranormales qui ne seraient
perceptibles que par des méthodes divinatoires.
Oniromancie : ou onéiromancie,
mancie (art divinatoire) utilisant les rêves.
Panthéisme : doctrine métaphysique
selon laquelle Dieu immanent est l’unité du monde et que tout est en Dieu.
Para : préfixe provenant du grec para « à côté de ».
Paradigme : représentation du monde, une manière de voir les choses, un
modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (Matrice
disciplinaire). Idée centrale d’une vision scientifique sur telle ou telle
question essentielle. Par exemplen, le paradigme héliocentrique « la
terre tourne autour du soleil » a remplacé le paradigme pré-copernicien
géocentrique « le soleil tourne autour de la terre ».
Paranormal : domaine des
phénomènes mystérieux inexpliqués, situé hors du domaine scientifique normal,
supposé échapper le plus souvent à la recherche scientifique et à
l’expérimentation, selon la thèse des occultistes et parapyschologues. Ces
derniers classent dans le domaine du paranormal : rêves prémonitoires,
guérisons inexpliquées, visions, apparitions, clairvoyances, télépathie,
perceptions extra-sensorielles et psychokinèse etc. ... Pour les cartésiens le
paranormal n’existe pas.
Domaine de la connaissance
s'intéressant aux phénomènes paranormaux.
Phénomènes paranormaux : phénomènes dont les
mécanismes et les causes, inexplicables dans l'état actuel des connaissances,
seraient imputables à des forces ou des propriétés de nature inconnue (mais
étudiables scientifiquement. Simplement, leur caractère anormal, hors norme,
rendrait cette étude scientifique difficile).
Parasciences :
« sciences » étudiant les processus prétendus extraordinaires ou
inexpliqués (transmission de pensée, commandement aux objets inanimés, ESP,
etc.) (synomyme de pseudo-sicences).
Parapsychologue : tenant de la thèse du
paranormal, chercheur dans le domaine de la parapsychologie.
Parapsychologie : étude
de supposées forces cachées et des phénomènes, considérés comme inexpliqués par
les parapsychologues, et qui mettraient en jeu le psychisme ou seraient mis en
jeux par ce dernier.
Parazoologie : étude des animaux mythiques ou très sujet à caution (monstre du Loch Ness, licorne, yéti, serpent de mer géant ...).
crypto-zoologie : étude d'animaux
rarissimes comme le calamar géant, le dragon de Komodo etc .
Perception extra-sensorielle : perception subjective de phénomènes paranormaux, sans
le recours aux cinq sens.
Phytothérapie : méthode de traitement des maladies, par
l’utilisation des plantes fraîches ou desséchées.
Phrénologie : du grec « diaphragme,
intelligence ». Cette doctrine se proposait à l’origine, d’étudier les
facultés psychiques d’après la conformation extérieure du crâne.
Physiognomonie : méthode ancestrale
et subjective pour la détermination d’une personnalité d’après son aspect
physique (surtout son visage) et ses comportements.
Placebo : préparation ayant toutes les apparences d’un traitement ou d’un
médicament, à laquelle il manque la substance active et qui peut créer un effet
psychologique sur un patient. Voir paragraphe « placebo ».
Positivisme : doctrine philosophique, due à Auguste
Comte, affirmant que l'esprit scientifique va, par une loi inexorable du
progrès de l'esprit humain, remplacer les croyances théologiques ou les
explications métaphysiques, affirmant établir les relations en société sur la
base de lois scientifiques et techniques, supposées apporter l'ordre, le
progrès, l'altruisme. Elle a dérivé vers une pseudo-religion de la science,
supposée pouvoir tout. Voir scientisme.
Pragmatisme : doctrine, selon laquelle il n’existe
pas de vérité absolue, mais seulement des recettes vérifiables.
Prédiction : annonce d’un évènement comme devant
se produire.
Prestidigitateur : artiste
qui par l’adresse de ses mains produit des effets inattendus (télékinèse …),
déroutant le spectateur. On l’appelle souvent le « magicien » bien que son art n’ait rien que de très
naturel. Précisions :
- le prestidigitateur use de
techniques essentiellement manuelles : manipulations de cartes, de pièces,
d'objets en tout genre,
- l'illusionniste use de
techniques plus mécaniques ou théâtrales (éclairages etc...)
- le magicien est le
personnage joué par le prestidigitateur ou illusionniste et utilise des
techniques psychologiques (maîtrise et détournement d'attention).
Prestidigitation : de preste et du
latin digitus qui signifie doigt, signifiant littéralement la rapidité des
doigts, est un art du spectacle réalisant des illusions pour divertir et
destiné à « enchanter » les spectateurs.
Principe de similitude :
selon ce principe, non
prouvée scientifiquement, la cure d'un
ensemble de symptômes serait apportée par une substance provoquant des signes
semblables, chez un sujet sain. Voir homéopathie.
Prophétie : annonce divinatoire, souvent d’inspiration
religieuse ou politique, et prononcée par un prophète ou une personne inspirée.
Prémonition : avertissement
apparemment non explicable, qui s’impose à la conscience et donne l’impression
de faire connaître un évènement à l’avance ou à distance.
Prévision : deux sens : Prévision, anticipation sur
l’avenir par les arts divinatoires. Prévision scientifique, basée sur des
probabilités scientifiques.
Probabilisme : selon Lalande,
doctrine selon laquelle il n’est pas possible de connaître la vérité absolue
(du moins dans l’ordre des connaissances qui ont un contenu réel et concret)
mais seulement de distinguer des propositions plus ou moins probables).
Doctrine des néo-platoniciens Arcésilas, Carnéade et Philon.
Programmation neurolinguistique (PNL) : voir paragraphe « PNL ».
Profane : terme qui s’oppose à ce qui est
sacré.
Providence divine : terminologie employée par les chrétiens et certains
philosophes, comme les stoïciens, pour
une action supposée divine par
laquelle Dieu continue de veiller sur ses créatures et organise tous les
éléments du monde, afin de l’amener à l’harmonie finale.
Pseudo-sciences : discours imitant le
discours scientifique sans en respecter ni la rigueur, ni la méthode, ni la
technique, ni le corpus des connaissances scientifiques. Démarche prétendument
scientifique qui n'en respecte pas la méthode (synonyme de fausse science ou
parasicience).
Psychanalyse : voir paragraphe « Psychanalyse ».
Psycho : préfixe du grec psukhê « âme sensitive », relatif à
la psychologie.
Psychokinèse, psychonésie ou psychocinèse : de psycho et kinèse mouvement,
c’est l’action directe de la pensée pour agiter ou mouvoir un objet ou un
individu,
Psychisme : ensemble des caractéristiques psychiques d’un individu.
Psychique : qui a rapport à l’esprit et à la conscience
Psychologie : science des faits psychiques.
Radiesthésie : concept de
réceptivité particulière à des radiations émises par des objets. Voir
paragraphe « radiesthésie ».
Raison : la faculté pensante
et son fonctionnement chez l’homme.
Randomisation : terme provenant de
l’anglais random « hasard », désignant un traitement en
aveugle par tirage aléatoire de certains paramètres, condition nécessaire pour
l’utilisation de tests statistiques.
Rationalisme : doctrine selon
laquelle tout ce qui existe à sa raison d’être et peut être considéré comme
intelligible.
Réfutabilité : en anglais falsify.
La réfutabilité d’une théorie est une caractéristique essentielle et nécessaire
pour lui attribuer une crédibilité scientifique. C’est le caractère d’une
doctrine ou d’un argument tel qu’on puisse imaginer une expérience pouvant le
mettre en défaut. Doctrine du philosophe autrichien Karl Popper (1902-1994).
Reflexologie : thérapie de l’ancienne
médecine chinoise basée sur les méridiens du pied.
Reiki : doctrine proche du
magnétisme créée, vers 1930, par le Japonais Dr Mikao Usui.
Réincarnation ou
métempsycose : doctrine religieuse, connue des pythagoriciens, et
d’inspiration hindo-bouddhiste, sur l’incarnation dans un nouveau corps, d’une
âme qui était précédemment unie à un autre corps.
Religion : a) ensemble des familles de croyances et de
dogmes définissant le rapport de l'humain avec le sacré. b) ensemble des
pratiques et de rites propres à chacune de ces familles de croyances. La
religion suppose un groupe. Toutes les religions ont essayé de s’appuyer sur des philosophies.
Certaines poussent à l’acceptation fataliste de son sort.
Relaxation : méthodes de
relaxation. Ce sont des méthodes thérapeutiques axées sur des mouvements
respiratoires et de concentration. Elles dérivent du yoga le plus souvent.
Révélation : découverte de ce qui
était secret ou inconnu.
Sabbat : deux sens : a)
jour de repos pour les juifs et b) danse du diable.
Sanctum céleste : "cathédrale de
l’âme", où se réuniraient tous les êtres de "hautes
spiritualité", après leur mort (voir « au-delà »).
Scientisme : Le scientisme est une idéologie apparue au XIXe
siècle selon laquelle la connaissance scientifique doit permettre d'échapper à
l'ignorance dans tous les domaines et donc, selon la formule d'Ernest Renan
(1823-1892) d'organiser scientifiquement l'humanité. Il s'agit d'une foi
absolue dans les principes de la science. Dans cette perspective, le politique
s'efface devant la gestion « scientifique » des problèmes sociaux.
Scolastique : provient du français du 18eme siècle
« scolastat, couvent ». La scolastique était l’enseignement platonicien ou
aristotélicien qui était enseigné dans les universités du Moyen-âge.
Scepticisme : les racines du
scepticisme remontent loin dans la tradition philosophique. Le mot vient du
grec « skepticos » qui considère ou qui examine. Les sceptiques
croient que la vérité est inconnaissable, ils suspendent leur jugement
(épokhê).
Shangri-la : lieu fermée ou vallée
imaginaire aux merveilleux paysages, où règnerait une atmosphère intemporelle
de paix et tranquillité, lieu d’une communauté idéale, aux extrémités
occidentales de l'Himalaya, et décrit dans le roman Horizons perdus de James Hilton
(1933).
Simonie :
volonté réfléchie d’acheter ou de vendre à prix temporel, un bien spirituel,
tout particulièrement d’une charge ecclésiastique.
Sorcier : du latin sortiarsus,
« diseur de sort », personne qui pratique une magie de caractère
primitif et secret.
Soufisme : doctrine mystique
qui s’est développée au sein de l’islam.
Sourcellerie :
méthode d’observation à caractère divinatoire pour la recherche de nappes
souterraines.
Sourcier :
adepte de la sourcellerie.
Solipsisme : désigne,
d'une part, l'attitude du sujet pensant pour qui sa conscience propre est
l'unique réalité, les autres consciences, le monde extérieur n'étant que des
représentations et, d'autre part, une théorie philosophique qui par
l'abstraction du monde externe ou des perceptions qui en proviennent, place
l'individu seul devant la seule connaissance de sa propre existence.
Sophrologie : du grec sôphrôn,
"sagesse liée à la santé de l’esprit", et de logos
"étude" (en grec, "étude de la conscience en harmonie"),
méthode, utilisant la « conscience de soi », destinée à maîtriser ses
émotions. Par sa pratique, elle est
souvent proche de l’hypnose.
Spiritisme :
pseudo communication avec les défunts, en général par les
tables tournantes.
Spiritiste : celui qui pratique le spiritisme, ou
comme adjectif, relatif au spiritisme.
Spirite : médium qui cherche à
communiquer avec les défunts.
Stigmates : Ce mot désigne
les blessures apparues spontanément sur le corps d'une personne et semblables à
celles des cinq plaies de Jésus crucifié. Les « stigmatisés »
les plus connus sont Saint-François d’Assise, Catherine de Sienne, Anna
Katharina Emmerick, célèbre par ses vision, Thérèse Neumann, Padre Pio, Marte
Robin.
Subconscient : processus mentaux
inconscients intervenant au niveau de la conscience.
Superstition : à l’origine, culte
des faux dieux. Attitude irrationnelle, généralement formaliste et
conventionnelle.
Surnaturel : ensemble des phénomènes dérogeant aux
Lois de la Nature et supposés résulter d'une intervention divine (ex: les
miracles) ou démoniaque, d'esprits (fantômes, possession, prémonition), ou de
pratiques magiques. Il se distingue du paranormal, qui concerne des phénomènes
à côté de la norme (à cause de leur rareté, ou en tant qu'anomalie) mais qui ne
sont pas transcendants à la Nature. La notion de surnaturel varie d’un individu à l’autre. Pour un scientifique
tout phénomène dit « surnaturel » est en fait compréhensible et
explicable.
Syncrétisme : conciliation et
amalgame de croyances, pensées, doctrines en un seul ensemble.
Syndrome : groupe ou une
constellation de symptômes et de signes associés à tout processus morbide et
constituant ensemble le tableau clinique d'une maladie. Toute sorte de
littérature fait une utilisation
abusive du mot "syndrome". Tout événement ou comportement spécifique
peut devenir l'objet d'un "syndrome" : syndrome Post Noël, CNN,
de G. W. Bush, de Dumbo ou syndrome des oreilles décollées ... Les mots Syndrome
et Paradigme sont devenus une tarte à la crème, utilisée à toutes les
sauces.
Tachyon : particule
hypothétique dont la vitesse serait supérieure à celle de la lumière. Cette
hypothèse se retrouve dans les ouvrages de science-fiction, où le temps peut
être « rétrocédé » (rétrograde).
Tardyon ou tardon : nom générique. Par
opposition aux hypothétiques tachyons, les tardyons ont des vitesses égales ou
inférieure à celle de la lumière. Ces sont nos particules élémentaires
habituelles.
Tautologie : enchaînement de
propositions au terme desquels une idée est présentée comme nouvelle alors
quelle était apparente à l’origine. Dire deux fois, la même chose, mais sous
des formes différentes.
Talisman : objet dont le rôle
est de conférer des pouvoirs magiques, de porter bonheur ou de protéger(parfois
synonyme de grigri ou d’amulette).
Téléologie : du grec télos, fin, but, et logos,
discours, étude des causes finales, du finalisme.
Doctrine métaphysique due à Hegel selon laquelle les choses sont déterminées
par leur aboutissement autant que par leur origine.
Télékinésie, télekinèse ou psychokinèse : déplacement d’objets sans contact apparent.
Télépathie :
pseudo-communication, à distance, par la pensée, avec des individus.
Thanalogie : étude des signes,
des conditions, des causes et de la nature de la mort.
Théosophie :
du grec theos, divin et sophia, sagesse, doctrine soutenant que toutes les
religions sont des projections et tentatives de l'Homme de connaître « le Divin
», et que, par voie de conséquence, chaque religion possède une partie de la
Vérité.
Thaumaturgie : étude des témoins et
des faiseurs de miracles.
Thaumaturge : Personne qui
accomplit des miracles, par exemple, en prédisant des événements futurs ou en
guérissant les malades (par imposition des mains), passant pour posséder des
"pouvoirs" magiques ou divins. On parle encore de reliques
thaumaturges, d’objets miraculeux sensés, le plus souvent, guérir.
Transe :
Ce verbe, au Moyen Âge signifie "partir, passer, s'écouler". Il
vient du latin "transire", ayant la même signification. A partir du
V° siècle, il prend souvent le sens de "passer de vie à trépas". Dans une transe, l’individu
entre dans un état de conscience entre l'état d'éveil ou celui du sommeil,
durant lequel il se « déconnecte » plus ou moins, du monde extérieur.
Voir paragraphe « transe ».
Transformisme :
doctrine suivant la quelle les formes animales dérivent les unes des autres par
voie de filiation.
Transmission de pensée :
synonyme de télépathie.
Ufologie : néologisme provenant
des abréviations anglaises UFO (Unidentifield Flying Object), en
français OVNI, objet volant non identifié.
Elle a pour objet l'étude
des observations d'ovnis et de phénomènes connexes. Elle repose sur la croyance
dans l’existence de civilisations avancées extra-terrestres et la visite de
notre planète, par ces civilisations.
Variable aléatoire :
c’eest une variable qui dépend du hasard selon les calculs de probabilité.
Vaudou ou vodou : culte
animiste d’origine africaine, encore pratiqué en Afrique en Haïti, mélange de
pratiques magiques, de sorcellerie et d’éléments pris au christianisme.
Veda :
savoir, résultant d'une écoute attentive, dans la philosophie
hindouiste. Hymnes religieux de l’Inde ancienne écrits en sanskrit. Veda veut
aussi dire « je sais ». Les Vedas
sont un ensemble de textes de la religion indo-aryenne, à l'origine du védisme, religion mère de l'hindouisme. Les hindous
pensent que les Vedas existent depuis la création du monde et les considèrent
comme la "connaissance révélée".
Vedanta : branche philosophique de
l'hindouisme se consacrant à la lecture et à l'interprétation des écrits
védiques anciens, plus particulièrement les Aranyakas
et les Upanishads. Sa branche
principale est l'Advaita vedanta
(Vedanta non dualiste),
popularisée par le philosophe Shankara
(800 av. J.-C.). Il a influencé beaucoup de penseurs indiens comme Sri
Aurobindo, Tagore, etc. …
Vision paraoptique :
vision télépathique par
la peau.
Voyance : don supposé de
double vue que certains individus posséderaient ou se donnent pour prédire
l’avenir et lire le passé.
Wicca : La Wicca est
parfois considérée comme une religion, parfois davantage comme une philosophie.
Elle inclut des éléments que l'on peut trouver dans nombre de croyances
anciennes telles que le chamanisme, le druidisme, et les mythologies grecque,
slave, latine et nordique. Ses adeptes, les wiccans, prônent un retour
au culte de la Nature, ce qu'ils dénomment l'« Ancienne Religion ». Ils
prétendent que la Wicca remonte à l’ancienne religion des celtes. La Wicca s'inscrit dans la
mouvance européenne du néo-paganisme.
Xénoglossie : Ecriture, lecture, ou
usage d’une langue étrangère par un sujet qui ignorait cette langue. Ce fait
« paranormal », obtenu par hypnose, transe ou par la prière, est du à
des artéfacts.
Zététicien : néologisme, synonyme
de zététique, comme adepte et praticien des méthodes zététiques.
Zététique : (nom et adjectif) nom correspondant à la méthode et au praticien(ne) de la méthode zététique, en
fait, dans son acceptation actuelle, la méthode scientifique et critique. Selon
le Littré « c’est la méthode dont on se sert pour pénétrer la raison
des choses ».
Zodiaque : bande virtuelle de
la sphère céleste large de 8 degrés et demi de part et d’autre de l’écliptique.
Le zodiaque (ou ceinture) est divisé en douze cases distinctes.
Il date de l’époque de l’astronomie babylonienne (dès le IIe millénaire av.
J.-C.).
Liste des ouvrages consultés pour ce livre :
Alcock James E , Parapsychology,
science or magic, Pergamon Press1981, traduction française Parapsychologie,
science ou magie, Flammarion, 1989.
BESNIER Jean-Michel, l'irrationnel nous menace
t-il ?, Ed plein feu EDS, 2006.
BESNIER Jean-Michel, La croisée des sciences,
questions d'un philosophe, Seuil, 2006.
BESNIER Jean-Michel, La traversée des sciences, Seuil
2006.
Bricmont Jean, Sokal Alan, Les impostures
intellectuelles, éditions Odile Jacob, 1997.
Broch
Henri, Au cœur de l’extraordinaire, Editions l’Horizon chimérique 1994,
réédition book e book 2003.
Broch Henri, Le
paranormal, Ed. Seuil, 1988.
Charpak Georges et BROCH Henri, Devenez
sorciers, devenez savants, Ed. Odile Jacob, Avril 2002.
Cuniot Alain, Incroyable mais
Faux, Editions l’Horizon chimérique, 1989.
Imbert-nergal Robert, Les sciences
occultes ne sont pas des sciences, 1959, Nouvelles éditions rationalistes,
préface de Jean Rostand.
KUTZ
Paul, The transcendental temptation a critique of religion and paranormal
, Buffalo-NY, Promethus Boock, 1986.
Lacotte Daniel, Le pourquoi du
comment, Ed Albin Michel, 2004.
LEGROS Patrick, Esprit es-tu las, L'irrationel un
besoin social paradoxal, l'Harmattan, 1992.
Marhic Renaud, Critique de
l’extraordinaire : astrologie, parapsychologie, sectes, ovnis, divination,
Edition Les arts libéraux, préface d’Henri Broch, Bordeaux, 2002.
Memmi Albert, Dictionnaire
critique à l’usage des incrédules, Editions du Felin, 2000.
Pecker JC, Krivine JP, Thomas JP,
Débats sur le paranormal, Documentation française n° 790 791, 1997.
de Pracontal Michel, L’imposture
scientifique en 10 leçons, plusieurs éditions, la plus récente étant celle
du troisième millénaire, Ed. de la Découverte et Syros, 2001.
Popper Karl R, La logique
de la découverte scientifique, édition française, Payot, 1959.
POPPER Karl R, Des sources de la connaissance et
de l’ignorance, édition française, Rivages poche, Payot, 1998.
Rostand Jean, Science fausse et
fausses sciences, Gallimard, 1958.
Rouzé Michel, La
parapsychologie en question, Ed. Hachette, 1973.
Schrödinger Erwin, Ma conception du
monde, le Veda d’un physicien, Ed. Mercure de France, 1982.
Le crépuscule des magiciens, ouvrage collectif sous la
direction d’Yves Galiffret, Editions Rationalistes, Paris, 1965.
La croyance astrologique moderne, diagnostic
sociologique,
rédigé par Edgar Morin, Claude Fischer, Philippe DeFrance, Lena Petrossian sous
la direction d’Edgar Morin, Nouvelles éditions de Lausanne et Centre de
diffusion de l’édition (Paris),1982.
DICTIONNAIRE DES SCIENCES ET DE LA PHILOSOPHIE, Sous la direction de
Dominique Lecourt, Ed. PUF, mai 2000, 2eme édition.
Dictionnaire culturel des
sciences,
sous la direction de Nicolas Witowski, Ed. Seuil, Collection Regard, 2001.
DICTIONNAIRE RATIONALISTE, Nouvelles Editions
Rationalistes, 1978.
Histoire et philosophie des Sciences, Sciences humaines, N°31,
janvier-fevrier 2001, Editions du CNRS.
Encyclopédie des sciences, sous la direction de
Dominique Lecourt, pochothèque, 1998.
La pensée
scientifique et les parasciences, colloque de la Villette, 24et 25 février 1993,
Albin Michel, 1993.
Dictionnaire
des symboles (mythes, rêves ,coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombre), sous la direction de Jean
Chevalier avec collaboration d’Alain Gheerbrant, Robert Laffont 1969, réédition
2002 Robert Laffont.
.
La science face au face du défi du paranormal, sous la direction du Comité
belge d’investitude des phénomènes prétendus paranormaux, Bruxelles 2005.
Le voyage interdit, vivre
son expérience de mort imminente (NDE), avec le fonds de témoignages de
l'asssociation (ANDS Belgique, France, Québec), sous la direction de ANDS
France, Evelyne-Sarah Mercier et Muguette.
Quelques ouvrages antisceptiques
Le matin des magiciens,J Berger et louis Pawlers
La
parapsychologie devant la science, colloque de Reims des 16 et 17 décembre 1975,
Editons Berg- Bellibaste 1976, ouvrage anti-sceptique.
Science et
conscience, les deux lectures de l’univers, 4eme trimestre de France culture, colloque
de Cordoue de mai 1979, Ed. Stock,
1980Paranormal
entre mythes et réalités, conférences et débats du colloque « mythes
et paranormal », du 18 novembre 2000, sous la présidence de Rémy
Chauvin, Ed. Dervy, 2001.
[1] Jacques Berger et Louis Pauwels, Le Matin des magiciens, Gallimard, 1960 (paru en Livre de Poche).
[2] vendu à plus d’un million et demi d’exemplaires en 2005 en France _
[3] Véronique Campion-Vincent, La
société parano, Payot, 2005.
[4] Philosophe français, auteur, parmi d’autres ouvrages, du « Traité d’athéologie », Ed. Grasset, 2005, vendu à plus de 300 000 exemplaires.
[5] Michel Onfray, totalement opposé à tout gourou, n’ayant pas accepté cette opération de récupération, a porté plainte contre Raël.
[6] Georges Charpak et Henri Broch, Devenez sorcier, devenez savant, Éd. Odile Jacob, 2002, réédition
France Loisirs, 2003.
[7] Jean Bricmont, Science
et pseudo-sciences, n° 250, 2001.
[8] Henri Broch, Au cœur de l’extraordinaire, Éd.
L’Horizon chimérique, 1994, Réédition book-e-book 2002.
[9] Nous faisons, par exemple, la distinstion, entre para-zoologie et crypto-zoologie. La para-zoologie est une fausse science ou pseudo-science, cherchant à démontrer l’existence d’animaux fabuleux ou mythiques tels que le yeti, la licorne, le serpent de mer, le Léviathan, le monstre du Loch Ness, [9] etc . Tandis que la crypto-zoologie est la science s’occupant des animaux rares comme les calamars géants, les dragons de Komodo …
[10]
Jean Rostand, Pensées d’un
biologiste, 1939 réédition Stock,
1991, p 144.
[11] Platon, La
République, livre 2, œuvres
complètes, avec commentaires de Léon Robin, la Pléiade, 1950.
[12] Vauzelard, les cinq livres des zététiques1630
, traduction de François
Viete (Larousse du xixe siècle). ..
[13] Marcel Conche, Pyrrhon ou l’apparence, seconde édition, PUF, 1994.
[14] Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes, texte traduit et commenté par Pierre
Pellegrin, Emmanuel Naha, magazine littéraire, janvier 2001, thèse Paris-XII,
1998. Voir aussi : Esquisses pyrrhoniennes de Sextus
Empiricus, Pierre Pellegrin (Traduction), Seuil, 1997, Collection Points Essais.
[15] Marcel Conche, ibid.
[16] Du moins pour les phénomènes macroscopiques. A l’échelle des particules physiques élémentaire, ils sont alors statistiquement déterministes.
[17] Pour la
science, l’arrêt, relaté par la Bible (Josué 10,13), pendant un jour entier ,
de la course du soleil vers le couchant et de la lune, sur une simple injonction
du chef du peuple d’Israël, Josué est impossible. De même Achille,dans
l’Iliade,demande au soleil de se coucher moins vite pour avoir le temps de tuer
tous les Troyens.
[18] Ce qui ne veut pas dire les lois d’Einstein
soient simples.
[19] D’une manière générale, la majorité des
scientifiques ne croit pas à une vérité infuse, tombée du ciel.
[20] C’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas être ramenés strictement à des explications connues.
[21] Speakable and Unspeakable in Quantum Mecanics, John Stewart Bell, Cambridge University Press, 1989.
[22] Les valeurs des positions et
des durées, mesurées, pour les particules élémentaires vont et viennent entre
toutes les valeurs possibles d’une certaine fourchette de valeurs.
[23]
« Rasoir d’Ockham » ou « Principe d’économie », J. C
Pecker, Les Cahiers rationalistes,
septembre-octobre 2004.
[24] Colloque de la Villette « Sciences et parasciences », introduction d’Henri Curien, Paris, 1989.
[25] Discours de la méthode, René Descartes, Commentaires de Denis Huisman, Préface de Geneviève Rodis-Lewis, Ed. Fernand Nathan, 2005. (chez aussi Ed. Garnier 1960, commentaires de Louis Liard).
[26] Méditations métaphysiques (Méditations sur la philosophie première, dans lesquelles sont démontrées l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme), commentaires de André Vergez, Christine Thubert-Courme, Ed. Fernand Nathan, 2004.
[27] « Zététicien » est un néologisme
couramment employé pour désigner celui qui pratique la zététique, mais, à ce
jour, ce néologisme n’est pas entré dans la langue française.
[28] François Viète,
[29] Selon le dictionnaire le
« Robert ».
[30]Sextus Empiricus, ibid.
[31]Victor Brochard Les sceptiques grecs, Paris, 1887, Vrin, Paris, 1959, rééd 1969.
[32] , Henri Broch Au cœur de l’extraordinaire, Ed. Book-e-book, Réédition
2003..
[33] Henri Broch, Le Paranormal, le Seuil, 1988, op.
cit.
[34] Henri Broch, idem & autres ouvrages de cet auteurs, cités dans ce livre.
[35] La précision d'appareil de mesure peut également être entachée par des causes extérieures : erreur opératoire, erreur provoquée par les grandeurs d'influences (température, pression etc), erreur de référence ou d'étalonnage, erreur d'hystérésis, erreur de finesse etc.
[36] Les travaux et les jours, Hésiode, Ed. Mille et une nuits (Fayard), 2006, page 90-105.
[37] Les débuts de la science grecque, de Thalès à Aristote, Geoffrey E.R. Lloyd, Ed. La découverte, 1990.
[38] L’éloge de
Liautard à Condorcet se trouve dans le Rapport à l’Académie des sciences de
Chevreul. De 1854
[39] Arkan Simaan, ibid.
[40] L’Héritage chrétien en disgrâce, Guy Michelat, Julien Pottel, Jacques Sutter, L’Harmattan, 2003, p. 200.
[41] Sondage CSA Le Monde-La Vie de 1994.
[42] Yves Lambert, Histoires d'héritages ..., Arch. de Sc. soc. des Rel., 2003, 124, (octobre-décembre 2003), p. 39-40.
[43] Jacques Sutter, Guy Michelat, Julien Potel, L’héritage chrétien en disgrace, Chapitre « Les ambitions de la science et de la foi » de Jacques Sutter, Ed. L’Harmattan, 2003, pages 201 à 203.
[44] Angèle Kremer-Marietti ; Auguste Comte et la théorie sociale du positivisme, Paris, Seghers, 1970.
[45] L’ordre et les jeux. le positivisme logique en question, Dominique Lecourt, Grasset, Paris, 1980.
[46]
Article de Staune, Le Monde du 23 février 2006 Titre de
l’article !!!!!!!
[47] Par nationalisme anti allemand , M Berthelot fit réfuter les théories atomistes des chimistes allemands.
[48] Colloque de parapsychologie de Reims, Editions Bélibaste, 1976.
[49] Krishnamurti, sa vie - son œuvre, Pupul Jayakar, Traduction Anne-Cécile Padoux, L'Age du Verseau, Paris, 1989.
[50] Histoire
des grandes philosophies, sous la dir. de Lucien Jerphagnon, Editions
Privat, 1980.
[51] Matière
à penser, Jean-Pierre Changeux et A. Connes, Editions Odile Jacob, 1989.
[52] Numéro spécial de Pour la science sur Gödel, août novembre 2004. Et aussi Pour la science sur Gödel, « Les
chemins de la logique » , octobre 2005.
[53], Jean Bricmont, Régis Debray , A l’ombre des lumières, éditions Odile Jacob, 2004.
[54] Définition du chaos : 1) du grec Khaos, confusion générale des éléments, de la matière, avant la création du monde. Au sens figuré, désordre (Définition du Larousse ). 2) Un système agité par des forces où seules existent trois fréquences indépendantes, peut se déstabiliser, ses mouvements devenant alors totalement irréguliers et erratiques (Définition du météorologue E. Lorenz).
[55] Dictionnaire culturel des sciences, ouvrage collectif, sous la dir. De Nicolas Witkowski, Editions du Regard, réed. 2003.
[56] "Maths Physique Express", édité pour l'Année internationale de la Physique, en 2005, par le CEA et le CNRS.
[57] Le chaos, David Ruelle, Ed. Odile Jacob, 1991.
[58] Le titre n'est en fait pas de Lorenz, mais d'un autre météorologue, Philip Merilees, organisateur de la conférence. Lorenz l'a découvert trop tard pour pouvoir en changer. Cf. Nicolas Witkowski : La chasse à l'effet papillon, Alliage 22 (1995), 46-53.
[59] Edward N. Lorenz ; Un battement d'aile de papillon au Brésil peut-il déclencher une tornade au Texas ?, Alliage 22 (1993), 42-45. Traduction française du texte de la conférence de 1972, publié (en anglais) dans : The essence of chaos, The Jessie and John Danz Lecture Series, University of Washington Press (1993).
[60]
Gaussiennes, distributions gaussiennes, loi de Gauss, dite aussi loi de
Laplace-Gauss ou loi Normale, est une loi de distribution (ou loi de densité de
probabilité) utilisée dans de très nombreux contextes. La courbe obtenue par
celle-ci a une forme de cloche
caractéristique. Celle-ci est caractérisée par sa valeur centrale qui est la moyenne m et son étalement quantifié
par une grandeur sigma nommée écart-type.
[61] Le résultat
d’une mesure statistique sur une population (ou échantillon) précise, ne peut
être donné qu'avec une "fourchette", un intervalle, appelée
intervalle de confiance. La valeur cherchée se trouve probablement (avec
une certaine probabilité), dans cet intervalle autour de la valeur
trouvée.
[62] L’Écart-type (S) est égal à la Racine carrée de la variance, et la Variance (S2) est égale à l’écart au carré moyen de valeurs par rapport à la valeur moyenne.
[63] Proper Alfaric, Jésus a-t-il existé ?, Ed. Coda (PUF), 2005, page 256, réédition préfacée par Michel Onfray.
[64] PNB ,produit national brut
[65] Laurent Puech, dans la revue Science et pseudo-sciences, nos de mai 2003 et de mars 2004. et pseudo-sciences, déc. 1999, p11-14.
[66] Le 22 juin 1633, le scientifique et astronome italien Galilée était condamné à la prison à vie (peine commuée en résidence à vie par le pape Urbain VIII), pour avoir soutenu la thèse héliocentrique de Copernic, pourtant vraie, comme on le constatera plus tard.
[67] c’est comme la phrase bien connue de Platon : « le temps est une image mobile de l’éternité ».On peut admettre qu’un temps immobile ,appelé »éternité »,existe ,mais en quoi le temps qui passe peut -il en etre une image ?.Un temps qui ne passe pas,ce n’est pas du temps .Cette affgirmation de Platon consiste à jouer sur les concepts.
[68] En
fait, pour être encore plus rigoureux, on devrait plutôt parler du « procès
du beau-père de la fillette ».
[69] Les combustions
humaines , Antoine Bagady, Sciences
et pseudo-sciences n° 253, Juillet 2002.
[70] La cause finale est une une des quatres causes principales, selon Aristote. En Science ,la seule explication valable se fait par la causalité.La finalité consiste à preter aux objets les memes désirs qu’à l’homme ,c’est ce qu’on appelle une explication anthropomorphique.
[71] Ernest Kahane, Dictionnaire rationaliste, Éditions de l’Union rationaliste. 1973
[72] Didier Derliche : a) Gémeaux 1998, Editions 1, 15/09/1997. b) Horoscope 1999 : Gémeaux, Editions 1, 02/09/1998
[73]Lire a ce sujet : L'Hexagonal, tel qu'on le parle, de Robert Beauvais, aux éditions Hachette, 1970.
[74] Henri
Broch, Le Paranormal, Seuil, 1988.
Colloque de la Villette, compte rendu, p125 à 133.
[75]La science face au défi du paranormal, ouvrage collectif du comité belge pour l’nvestigation scientifique des phénomènes réputés paranormaux, édition Relie-Art, Bruxelles, Août 2005.
[76] Vrain-Lucas, l'intrépide, Michel Braudeau, Le Monde du 12 juillet 2005 & Le parfait secrétaire des grands hommes ou Les lettres de Sapho, Platon, Vercingétorix, Cléopâtre, Marie-Madeleine, Charlemagne, Jeanne d'Arc et autres personnages illustres, mises au jour par Vrain Luca, [éd. par] Georges Girard, Éd. Allia, Paris 2002.
[77] D’après a) note de Marie Laure Prévost, conservateur au département des manuscrits de la BNF, Bibliothèque Nationale de France, où sont déposées les 80 fausses lettres de l’Académie des Sciences b) site Internet Bnf "l’affaire Vrain Lucas, le «Balzac du faux» ", c) dossier Vrain Lucas, Archive BNF.
[78] Du témoignage, Jean Norton Cru, Ed. Allia, 1998, & Ed. Etincelles, 1929 & J.J. Pauvert, 1960.
[79] voir notamment Antoine Perraud. La Barbarie journalistique, Flammarion, 2007.
[80] Philippe Cohen. Le livre dont les médias ne parleront pas. Marianne n° 511, semaine du 3 au 9 février 2007. p 43
[81] La foudre
en boule serait, selon les physiciens des plasmas, un plasma, c’est-à-dire un
gaz ionisé « froid ».
[82] Laurent Puech, dans la revue Science et pseudo-sciences, nos de mai 2003 et de mars 2004. et pseudo-sciences, déc. 1999, p11-14.
[83] Le 22 juin 1633, le scientifique et astronome italien Galilée était condamné à la prison à vie (peine commuée en résidence à vie par le pape Urbain VIII), pour avoir soutenu la thèse héliocentrique de Copernic, pourtant vraie, comme on le constatera plus tard.
[84] c’est comme la phrase bien connue de Platon : « le temps est une image mobile de l’éternité ».On peut admettre qu’un temps immobile ,appelé »éternité »,existe ,mais en quoi le temps qui passe peut -il en etre une image ?.Un temps qui ne passe pas,ce n’est pas du temps .Cette affgirmation de Platon consiste à jouer sur les concepts.
[85] En
fait, pour être encore plus rigoureux, on devrait plutôt parler du « procès
du beau-père de la fillette ».
[86] Les combustions
humaines , Antoine Bagady, Sciences
et pseudo-sciences n° 253, Juillet 2002.
[87] Sur ce même « principe de l’omission », voir ci-après le chapitre sur l’homéopathie.
[88] Gérard Bronner, Vie et mort des croyances collectives, Ed. Hermann, 2006, page 40.
[89] La foire des illuminés, Pierre-André Taguieff, Ed. Mille et une nuits, 2006.
[90] Histoire d’un mythe, la conspiration juive
et les protocoles des sages de Sion, Norman Cohn, Gallimard, Paris & « Folio Histoire », 1992 (1re
édition : 1967).
[91] Dictionnaire culturel des sciences, sous la direction de Nicolas Witkowski, Seuil, Regard, 2001.
[92] P. Watzlawick, La Réalité de la réalité. Confusion, désinformation, communication, Paris, Seuil, 1976.
[93] Philippe Breton, La
Parole manipulée, La Découverte,
Essais, 1997.
[94]
Paul-Éric Blanrue, Histoire interdite du
suaire de Turin, Éd. Golias :
[95] Il existe d’autres célèbres désinformations de ce type, comme l’affaire des rouleaux de cire d’Hitler ayant conduit, en 1938, au pacte germano-soviétique, à l’affaire Toukhatchevsky et à la décapitation de tout l’état-major soviétique. Cf. L'affaire Toukhatchevsky, Victor Alexandrov, Robert Laffont, 1962.
[96] Thierry Meyssan , 11 septembre 2001, l’effroyable imposture, aucun avion ne s’est écrasé sur le pentagone, Ed. Carnot, 2002.
[97] Combustion produisant de la poudre d’alumine.
[98] La société parano : Théories du complot, menaces et incertitudes, Véronique Campion-Vincent, Payot, 2005.
[99] Vie et mort des croyances collectives, Gérald Bronner, Paris, Hermann, 2006.
[100] Mirel
Bran, Le Monde daté du 6 janvier
2000.
[101] Savinien Cyrano de Bergerac, Lettre « Contre les sorciers ». Textes choisis de Cyrano de Bergerac et présentés par Suzanne Rossat-Mignod, Editions rationalistes, 1972.
[102] Légendes urbaines : rumeurs d’aujourd’hui, de Véronique Campion-Vincent, Jean-Bruno Renard, Payot, 2002.
[103] Le schéma de diffusion d’une
rumeur se présente souvent ainsi : Origine populaire – média ou romans –
rumeurs populaires – médias ou romans.
[104] Élie Volf : « L’arsenic, un poison
idéal » : l’affaire Marie Besnard, Science et pseudo-sciences n° 245, décembre 2000. Comme il est
dit dans cet article, il n’y aurait jamais eu d’affaire Marie Besnard si
celle-ci n’avait pas eu lieu à Loudun, « la ville des dites
possédées ».
[105] Rumeurs, le plus vieux média du monde, Jean Noël Kapferer, Éd. France Loisirs 1987, page 10.
[106] Jean-Noël Kapferer, Les Chemins de la persuasion, Dunod
Entreprise, 2e édition, 1984, p. 22.
[107]
Véronique Campion-Vincent, Jean-Bruno Renard
Légendes urbaines : rumeurs d’aujourd’hui, Payot, 2002.
[108] Gérald Bronner, vie et mort des croyances collectives,
Hermann 20005
[109] Seatlle est la plus grande
ville de l’état de Washington situé au nord ouest des USA ,l’aglomération
intra muraux et extra muraux comptait
près de 3,6 millions d’habitants
en 1950.
[110] Edgar Morin, Bernard Paillard et Claude Fischler, La Rumeur d’Orléans, première édition, Seuil, 1969, réédition avec la rumeur d’Amiens, Seuil, 1982.
[111] Pascal Froissart, La Rumeur, histoire et fantasmes, Belin,
collection « Débats », 2002, pp. 207 et 208.
[112] Jean Brissonnet, « Radiophobie, fantasmes et
réalités », Science et
pseudo-sciences n° 244, 2000.
[113] Élie Volf : Psychose des antennes relais, Science et pseudo- sciences, n°256, mars
2003.
[114] Les briseurs de machines de Ned Ludd à José Bové, Nicolas Chevassus–au–Louis, Seuil, 2006.
[115] Le spam est un message à but commercial envoyé par courrier électronique.
[116] Les hoaxes contribuent à engorger inutilement les réseaux en provoquant une masse de données superflues.
[117] Ils tendent à provoquer de
la désinformation et à véhiculer souvent de fausses légendes urbaines, comme
celle du 15 décembre 2002 (voir plus haut le paragraphe sur la rumeur du
15 décembre 2002).
[118]
Véronique Campion-Vincent, Jean-Bruno Renard ; De
source sûre, Éd. Payot, 2002
[119] Jean-Marie Abgrall, Tous manipulés, tous manipulateurs,
Editions First, 2003, p. 7.
[120] Jean-Marie Abgrall, idem, p. 29.
[121] Robert Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois, Petit Traité de manipulation à l’usage des
honnêtes gens, Presses universitaires Grenoble (PUG), 2002.
[122] Voir aussi, sur le même thème, Les Décisions absurdes, Christian Morel, Gallimard, 2002, Collection « Bibliothèque des sciences humaines ».
[123] Social Psychology, Solomon E. Asch, Prentice Hall, New York, 1952, & Oxford
University Press, New York 1987.
[124] Une expérience de contrôle, effectuée en laboratoire mais en dehors du groupe, permet au sujet non-initié de donner ses réponses sans subir l'influence sociale des compères du psychologue, des initiés, et permet au psychologue de faire des comparaisons.
[125]
Influence et Manipulation : Comprendre et Maîtriser les mécanismes et les
techniques de persuasion, Robert Cialdini, Marie-Christine Guyon, First
Editions, 2004.
[126]
Nicolas Guéguen, Psychologie de la manipulation et de la soumission
Dunod 2004.
[127] Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois, La soumission librement consentie : Comment amener les gens à faire librement ce qu'ils doivent faire Presses Universitaires de France – PUF, 1999.
[128] La vente pyramidale est une forme d'escroquerie dans laquelle le profit ne provient pas vraiment d'une activité de vente comme annoncé, mais surtout du recrutement de nouveaux membres. Seuls les initiateurs du système (au sommet de la pyramide) profitent en spoliant les membres de base.
[129]
La commercialisation par paliers multiples ou vente en réseau par cooptation
(en anglais « Multi Level Marketing ») désigne une structure du
réseau de vente, similaire à la vente pyramidale. Les revendeurs recrutent de
nouveaux vendeurs, et peuvent être alors en partie rémunérés par une commission
sur les ventes des recrues.
[130] L'échec d'une prophétie, Léon Festinger, Hank Riecken, Stanley Schachter, 1956, réédition Presses Universitaires de France - PUF (1993).
[131] Experimental Study of Inequality and Unpredictability in an Artificial Cultural Market, M. Salganik, P. Sheridan Dodds, D. Watts, Science, 10 February 2006: Vol. 311. no. 5762, pp. 854 - 856, DOI: 10.1126/science.1121066 & Article “La preuve sociale, Comment mieux vous manipuler par le nombre ” Note personnelle de F. Grandemange.
[132] Introduction au behaviorisme, François Berthiaume, Gaetan Morin Editeur Ltee, 1986.
[133] The fallacy of personal validation: A classroom demonstration of gullibility, B. R. Forer, Journal of Abnormal and Social Psychology, 44, 118–123 (1949) & L’effet Barnum : l’illusion du soi, François Filiatrault, revue Cerveau & Psycho, n°4, dec.03-Fév.04.
[134] Forer B. R., idem.
[135]
The Psychology of the Psychic, David Marks et Richard Kamman,
Amehert (New-York), Prometheus books, 1979.
[136] Ulrich, R.E., Stachnik, T.J., &
Stainton, S.R., Student acceptance of generalized personality
interpretations. Psychological Reports, 13, 831-834. (1963).
[137] Dickson, D. H. and Kelly, I. W., The 'Barnum Effect' in Personality Assessment: A Review of the Literature. Psychological Reports, 57, 367-382. (1985).
[138] Françoise Champion et Martine Cohen, Sectes et Démocratie Paris, Seuil, 1999.
[139] Le terme gourou est pris ici dans le sens de chef autoritaire, souvent sectaire et guide spirituel. En sanskrit le terme gurû signifie « lourd,important,chef », « éveilleur », « celui qui dissipe les ténèbres ».
[140].Arnaud Palisson Grande Enquête sur la scientologie, une
secte hors la loi, Éditions Favre SA, Lausanne, 2003, thèse de droit pénal
présentée le 1er février 2001, à la faculté de droit de
Cergy-Pontoise
[141] Parole de Renan : « Une religion est une secte qui a réussi. »
[142] Certains groupes maçoniques prétendent que les dotrines maçonniques remontent à Isis et Osiris. D’autres à la construction du grand temple d’Israël à l’époque du roi Salomon.
[143] Lanza Del Vasto fut l’apôtre du combat non violent pendant la guerre d’Algérie, grâce à l’Action civique non violente.
[144] Lanza Del Vasto, Le Pèlerinage aux sources, édition du Livre de Poche en 1964.
[145] Renaud Marhic, L’Organisation du temple solaire, book-e-book, 2003.
[146] Raison présente, numéro sur les sectes, 2003.
[147] Rapport Vivien sur les sectes,
La Documentation française, 1985, « Les sectes en France, expressions
de la liberté morale ou facteurs de manipulation ? ».
[148] Rapport du Graphes, Groupe de réflexion sur les phénomènes sectaires, Michel Monroy, 1997.
[149] Voir Thèse de Droit pénal portant sur la Scientologie France, Arnaud Palisson, Cergy-Pontoise, 2002,
[150]
Grande enquête sur la scientologie, une secte hors la loi, Arnaud Palisson,
Favre,2003.
[151] Vie et Mort des Croyances Collectives, Gérald Bronner, Hermann, 2006. Chapitre II, page 36.
[152] J. M. Abgrall, ibid, p. 165.
[153] Cf. L. Schlesser-Gamelin, Le Langage des sectes, Paris, Salvatore, 1999, p. 127.
[154] Gérald Bronner, ibid, page 40.
[155] Cf. M.B. Harris, « The effects of performing one altruistic act on
the likehood of performing another », in journal
of Social Psychology, 88, 1972.
[156] Selon rapport du Graphes de 1997.
[157] Anne Fournier, Michel Monroy, La Dérive sectaire PUF, 1999.
[158] Stanley Milgram Soumission à l'autorité, traduction française Calmann-Levy, 1974. Le film « I comme Icare » d’Henri Verneuil paru en 1979 relate l’expérience de S. Milgram où ce dernier joue son propre rôle.
[159] Les Révolutions de l’inconscient, Catherine Clément, Éditions de la Martinière, 2000, p 40.
111 Lettre de Chevreul à Ampère,
M.E. Chevreul, Rapport à l’Académie des Sciences, Paris, 1854.
[160] Spinoza avait raison, Antonio R. Damasio, Odile Jacob, 2004.
[161]
Traité de la Réforme de l'entendement et de la meilleure voie à suivre pour
parvenir à la vraie connaissance des choses (Texte latin, traduction et
notes par Alexandre Koyré), J. Vrin, 1974, réimpression 1990.
[162] Dictionnaire rationaliste, ibid.
[163] Linking out-of-body
experience and self processing to mental own-body imagery at the
temporoparietal junction. Blanke O, Mohr C, Michel
CM, Pascual-Leone A, Brugger P, Seeck M, Landis T, Thut G., J Neurosci. 2005
Jan 19;25(3):550-7.
[164] Stimulating illusory own-body perceptions. Blanke O, Ortigue S, Landis T, Seeck M. (2002), Nature 419: 269-270.
[165] Ibid, note sur Spinoza.
[166] Martin Winckler, chronique du
19 juin 2003 sur France Inter, publiée dans Science
et Pseudo-sciences, 2003.
[167] Martin Winckler, ibid.
[168] Le syndrome des faux souvenirs et le mythe des souvenirs oubliés, Elisabeth Loftus et Katherine Ketcham, traduction française de l’Américain, Ed. Exergue, 2001.
[169] Le syndrome des faux souvenirs et le mythe des souvenirs oubliés, Elisabeth Loftus et Katherine Ketcham, traduction française de l’Américain, Ed. Exergue, 2001 (1ière édition 1997).
[170] Loftus, Elizabeth. The Myth of Repressed Memory: False Memories and Allegations of Sexual Abuse, St. Martin's Press, New York, 1994. Elisabeth F. Loftus est professeur de psychologie à l’Université de Washington et experte judiciaire auprès des tribunaux.
[171] Elisabeth Loftus, Les Faux Souvenirs. Pour la Science, N° 242 Déc. 1997.
[172] TENDANCES JUDICIAIRES RÉCENTES, John Hochman, M.D.
72764, 2647.
[173] Il ne faut pas oublier que dans la religion hindouiste, avec le système des castes en Inde, chaque Hindouiste recherche surtout une paix universelle, pour les membres de sa caste. Ceci explique que les 200 milions d’intouchables de l’Inde sont encore des « esclaves ».
[174] 101 expériences de philosophie quotidienne, Roger Pol Droit, Odile Jacob, 2003.
[175] La méditation pour tous, Jacques Choque, Grangier, 2003.
[176] Note personnelle du docteur Bernard Auriol, .
[177] Hypnotisme, sugestion, psychothérapie, Hyppolite Berheim , Fayard, Réédition 1995.
[178] La magie du sommeil, Gérard Majax, Michel Lafon, 1994.
[179] Charcot face à l’école de Nancy, Textes réunis sous la direction de Serge Nicolas, Editions Harmattan, 2004.
[180] Serge Nicolas, ibid.
[181] De la suggestion dans
l’état hypnotétique, Hyppolite Bernheim , réédition Hamarttan, 2003.
[182] Emile Coué, « ce n’est pas la volonté qui est la première faculté de l’homme mais l’imagination », in E. Coué, Œuvres complètes, Editions Astra, 1976 , Réédition Marabout, 1999.
[183] Hypnotisme, suggestion, psychothérapie,
Hyppolite Berheim, Fayard, Réédition de 1995.
[184] E. Coué, p 166, Conférences d’Emile Coué de 1926,
édité par l’auteur (Première édition).
[185] Actes du colloque de la Société Française de Sophrologie, 1995, Les éditions Du Prieuré, 1995.
[186] Holistique : définition de ce mot au paragraphe « Méthodes holistiques de relaxation corporelles » plus haut dans cet ouvrage.
[187] La sophrologie face au changement, XXXVIIIe congrès de la Société de sophrologie, édité sous la direction de Claudie Terk-Chalouset et Alain Donnars, édition Harmattan, 2005.
[188] En sophrologie, le mot « phronique » signifie « profond, interne, intégré à la fois sur le plan psychique et corporel ». C.f. L'aventure de la sophrologie , de Alfonso Cayacedo, Editions Retz, France, 1979. ». le grec « sophron » se traduit par « esprit sain »,mais à l’origine et chez les Pythagoriciens phre-n designe le diaphrame.Comme Pythagoreexerçait ses disciples à retenir leur respiration pour se mettre dans un état d’extase(cf le yoga),le mot phre-n a fini par désigné l’esprit .
[189] Ibid, p 8.
[190] Cet état peut amener progressivement le patient à une
schizophrénie
[191] Ibid, p 119.
[192]Le mouvement Shri
moi est une ONG pour l’UNESCO ,mais pour le MIVILUDES comme secte à vérifier
[194] Michel de Pracontal,l’imposture scientifique en 10leçons
[195] Le nouvel esprit scientifique, Gaston Bachelard, Presses Universitaires de France - PUF, Réed. 2003.
[196] Arthur Koestler, L’étreinte du crapaud, Traduction française par Georges Fradier, Calman-Levy, Réédition 1972.
[197] Dominique Lecourt, l’ordre et les jeux, le positivisme logique en question, Grasset, Paris.
[198] Jaurès Medvedev, Grandeur et chute de Lyssenko, Gallimard, Collection Témoins, 1971, Préface de Jacques Monod.
[199] Alain Droard, Alexis Carrel, de la mémoire à l’histoire, Ed. Harmattan, novembre 1995.
[200] Yves Christen, « Alexis Carrel », Editions du Félin, 1986.
[201] Charles Lindberg fut célébre pour avoir réalisé la 1ière traversée de l’Atlantique, en avion, du 20 au 21 mai 1927.
[202] Patrick Tort, « Sur la question de l’eugénisme », le Monde diplomatique, juin 1998.
[203] l’eugénisme positif est une recette pour classer et favoriser des êtres supérieurs, tandis que l’eugénisme négatif consiste en disqualification autoritaire quand à la procréation, procédant à des mutilations physiques, ceci afin d’augmenter la qualité biologique de la population majoritaire.
[204] La génétique a clairement montré que les différences entre individus considérés comme faisant partie d'une même ethnie peuvent être supérieures à celles entre individus appartenant à des ethnies différentes ayant une couleur de peau différente (se référer à l’article : SLC24A5, a Putative Cation Exchanger, Affects Pigmentation in Zebrafish and Humans, Rebecca L. Lamason et Keith Cheng & al., Science 16 December 2005, Vol. 310).
[205] Inspiré du « Darwinisme social » du Philosophe anglais Herbert Spencer (1820-1903).
[206] Raël et le clonage humain, Bertrand Jordan, SPS n° 249, novembre 2001. & Raël se lance dans le clonage humain, Revue La Tribune (Québec), par Michel Morin. 12 mars 1997.
[207] L'affaire Hwang : plus dure sera la chute..., Bertrand Jordan, Science et pseudo-sciences, n°271, mars 2006.
[208] “Elephantine Theory Stirs
Misty Waters of Loch Ness”, By Mary Jordan,
Washington Post Foreign Service, Wednesday, March 8, 2006, Page A14.
[209] The Loch Ness picture hoax
Monster was a toy submarine, James Langton, Sunday
Telegraph, March 13, 1994.
[210] L'Homme de Néanderthal est toujours
vivant, Bernard HEUVELMANS et Boris PORCHNEV, Plon, 1974.
[211] L'homme aux semelles de Bigfoot, Igor Ziegler, Science et pseudo-sciences (n° 258, juillet-août 2003).
[212] Les recherches de
l’ethnologue du CNRS, Jordi Magraner, assassiné par les Islamistes à Chitral au
Pakistan, sur le « Barmanou », nom pakistanais du Yéti, n’ont pas
convaincu ses collègues. Il existe encore beaucoup d’autres légendes d’hommes singes de par le
monde, par exemple celle de l’homme singe du Vietnam qui ne connaîtrait ni le feu, ni la parole, etc. …
[213]Arnoult SEVEAU, Sur la piste de la vache fausse, 2001, Sciences et Avenir, n° 647 : 80-84 (janvier). & Herbert THOMAS, Le bœuf à la mode asiatique, 2001, Pour la Science, n° 283 : 14 (mai).
[214] Par contre l’Antilope
Saloa (Pseudoryx Nghetinhensis) «
découverte » par les scientifiques, en 1992, suite à l’examen de trois paires
de cornes collectées dans les villages montagnards, puis réellement trouvée et capturée dans la réserve de la forêt
de Vu Quang, dans la province d'Ha Tinh du Vietnam central du nord, n’est
pas un canular.
[215] Stephen Jay Gould, les pierres truquées de Marrakech
[216] Le mystère de l'homme de Piltdown : Une extraordinaire imposture scientifique, Herbert Thomas et Yves Coppens, Belin, collection Pour la Science, 2002.
[217] Les Gangsters de la science (documentaire), Jacques Mitsch, Antonio Fischetti et Benoît Grison, 2005, 52 mn (ce documtaire traite de l’affaire Piltdown, les affaires Burt, du nom du fondateur de la psychopédagogie en Grande-Bretagne et de l’affaire Lyssenko).
[218] Darwin : ce n’est pas une histoire de singe, Charles Sullivan et Cameron Mcpherson Smith, Traduction : Jean Günther, SPS n° 270, décembre 2005 (l’article est paru dans le Skeptical Inquirer [1], vol 29 N° 3 de mai-juin 2005).
[219] Jusqu'à ce jour, seules 1,75 millions d'espèces vivantes animales et végétales ont été identifiées, par les scientifiques (largement représentées par les insectes). Source : Convention sur la diversité biologique (CDB).
[220] Développée dans les années 1930, le néodarwinisme, appelé aussi la synthèse moderne, réunit la théorie de la sélection naturelle de Darwin et la théorie de l’héritabilité génétique proposée initialement par Gregor Mendel et améliorée ensuite.
[221] Toutefois une récente étude
sur des mouches de fruit suggère que certaines instructions génétiques non
encodées dans l’ADN peuvent être transmises à la descendance par du matériel
contenant l’ADN (Lin et al 2004).
[222] L’os sphénoïde, un petit os constituant la partie moyenne de la base du crâne, est une articulation entre les os du crâne et ceux de la face.
[223], biologiste moléculaire, professeur à l’Université Paris VI et à l’ENS (laboratoire de génétique moléculaire)
[224]
directeur du
laboratoire UPS-CNRS d’Ecologie, Systématique et l’Université Paris-Sud, à l’Agro et à l’Ecole
Polytechnique.
[225] L’« aventure humaine » est-elle programmée ?, Agnès Lenoire, SPS n° 270, décembre 2005.
[227] Lois évolutives qui existent ,dont on ne connaît pas les raisons de leurs existence et qui auraient pu ne pas être
[228] « Des astres à la Sorbonne », Science et pseudo sciences, numéro 246, avril 2001.
[229] d’après Elie Volf, co-auteur et présent à la soutenance. Les sociologues présents étaient Michel Maffesoli , Patrick Taccusel , Serge Moscovici. Deux autres sociologues se sont excusés.
[230] Jean-Jacques Aulas, Note personnelle de sa conférence à l’AG de l’AFIS, 2001.
[231] Pracontal, ibid.
[232] D’après l’ouvrage déjà cité de Michel de Pracontal.
[233] du nom du créateur de l'homéopathie le Docteur Christian Friedrich Samuel Hahnemann, né à Meissen en 1755, et qui publia, en Allemagne son livre fondamental Organon der Heilkunst (1810), traduit en francçais en 1845, sous le titre "Organon de l'art de guerir".
[234] Dossier Priore : une nouvelle affaire Pasteur ?, Jean-Michel Graille, Denoël, 1984.
[235] Le maximum d’énergie de l’onde absorbée par un milieu biologique aqueux à 37 °C correspondrait à une fréquence de 22 GHz selon l’Etude des interactions de l’eau avec certaines molécules d’intérêt biologique (thèse de docteur es science), Elie Volf, Paris XI, 1981. Mais d’un autre côté les fréquences supérieures à 2,5 GHz sont réservées aux militaires. La fréquence des ondes émises par magnétrons des fours micro-ondes actuels étant de 2,45 GHz, peut-être utilisait-il alors cette dernière valeur pour la fréquence de l’onde employée par son appareil ?
[236] Pierre Péan, Enquête sur l’affaire des avions renifleurs et ses ramifications proches ou lointaines, Fayard, Paris, 1984 (ou « le projet Aix »).
[237] Pierre Péan, ibid.
[238] percement des parois tores Tokamak par un faisceau d’électron .
[239] Un mur de silence autour de la théorie synergétique du Pr. Vallée, Renaud de la Taille, Science et Vie n°698, novembre 1975.
[240] Un jeune français construit une pile inépuisable, Renaud de la Taille, Science et Vie n°700, janvier 1976.
[241] Docteur d’État ès sciences physiques en physique théorique. Actuellement professeur de physique théorique à l’université de Nice.
[242] La "théorie synergétique" de M. Vallée : une expérience à l'UER de physique de Paris 7, Jean-Marc Lévy-Leblond et Francis Kovacs, La Recherche, N° 69 Juillet-Août 1976, volume 7, pages 661 & 662.
[243] SEPED, Société de promotion
de l’énergie diffuse.
[244] Glazial-Kosmogonie, Hanns Hörbiger,
Leipzig, 1925.
[245] Thèse évoquée, sans esprit critique, dans « Le Matin des Magiciens » de Bergier et Pauwels.
[246]
les recherches
géophysiques ont montré que la Terre
était pleine, avec probablement un noyaux de fer et nickel au centre de la
Terre
[247] D’après une note personnelle d’ Ernerst –Emile Lopez Sanson de longval , directeur du centre de recherche et diffusion archéologique,membre de la société des americandistes au musée de l’homme de Paris , member of the society for American Archeology
[248] note du Dr lucien Giacomoni ,bulletin de l’association entrevalaise de mycologie et de botanique appliquée
[249] Guisepe Orifici Directeur du Centro Italiano di Studi e Ricerca in Archeologia Precolombania.
[250] Jean Dausset, Jean Bernard, La mosaique
humaine Calmann-Lévy (2000).
[251] A l'intérieur du cratère du
Rano Raraku on a trouvé, en fouillant, un système primitif de poulies qui a pu
permettre de lever les statues.
[252] Robert Charroux, « Histoire inconnue des hommes depuis 10000 ans », page 50, Robert Laffon, 1963.
[253] Les Templiers en Amérique, Jacques de Maheu, Les énigmes de l'univers, Robert Laffont, 1981.
[254] Rolf Müller, El Concepto Astronomico del Gran Observatorio solar Kalasasaya de Tihuanacu, Anales de la Sociedad Cientifica de Bolivia, Tomo I, Ano I, La Paz ,1930
[255] Tihuanacu, the Cradle of
American Man (Volume II), Arthur Posnansky, J. J.
Augustin Publisher, New York, 1945.
[256] Professeur d'Anthropologie à l'Université d'État de l'Illinois et Professeur d'Archéologie à l'Université Nationale d'Irlande à Galway.
[257] Tianhuanaco, 10 000 ans
d’énigmes incas, Simone Waisbard, Robert Laffont, les énigmes de l'univers
(1971).
[258] L’Amerique précolombienne a vécu des civilisations techniquement évoluées ,les Mayas ont découvert le logaritmique népérien 300 ans avant Nepper en Europe.
[259] Erich Von Daniken
[260] La police a alors perquisitionné son domicile, puis dans un entrepôt que Golan avait loué à Tel-Aviv. Ils y ont trouvé le grand nombre d'artefacts contrefaits, des cachets antiques et d'autres tablettes et inscription, à diverses étapes de finition et des outils, pouvant servir à réaliser des faux.
[261] En 1983 et 1984 eut lieu une campagne de fouille à l'initiative de Jack LANG. Le rapport archéologique rendu en 1995 ne laissa plus place à la discussion, les seuls vestiges archéologiques du site sont les restants d'un artisanat de verrerie qui date du Moyen Âge. Aucun objet de type glozélien n'y a été découvert lors de ces fouilles.
[262] Robert Charroux, ibid.
[263] Néologisme du à Pierre André Taguieff.
[264] Pierre André Taguieff, La foire aux illuminés, Editions « Mille et une nuit », 2006.
[265] Une secte annonce la naissance du premier clone humain, LE MONDE , 27.12.02.
[266] The Roswell Incident, Charles Berlitz and William L. Moore, Berkeley Books, New York,
1988.
[267] "The Roswell Report: Case Closed", rapport McAndrew de l'USAF, publié par les Quartiers Généraux de l'US Air Force par l'entremise du Printing Office, Washington D.C., page 231, 1997.
[268]
« autopsie de l’OVNI de Roswell », film diffusé sur TF1, le 21 juin
1995, dans une émission présentée par Jacques Pradel (l'Odyssée de l'étrange).
Film vendu en cassette vidéo par TF1.
[269] Joseph A. Bauer, A Surgeon's
View: Alien Autopsy's Overwhelming Lack of Credibility, Skeptical Inquirer,
vol 20, #1, Jan. 1996, 23-24.
[270] TOUTE L'AMERIQUE A LE NEZ EN L'AIR, LES AVIONS A REACTION pourchassent les "crêpes volantes" , L'Aurore, 8 juillet 1947.
[271] Flying saucers have landed, George Adamski, co-écrit avec Desmond Leslie, 1953, traduit en Les soucoupes volantes ont atterri, Paris, La Colombe, 1954, puis Réed.Ed. J'ai lu, coll. L'Aventure Mystérieuse.
[272] Une expérience suggestive de Radiesthésie, Dr. Robert Rendu, Ed. Camus, Lyon, 1936, page 5.
[273] Taguieff, La foire aux
illuminés, 2005, p 31.
[274] R. Bourdon, L’art de se persuader des idées douteuses, fragiles ou fausses, Ed. Fayard, Paris, 1990, citant, page 66, le sociologue G. Simmel, en 1923 (Simmel G., Les problèmes de philosophie de l'histoire, 1923, trad. Paris, PUF, 1984).
[275]
Norton Cru, Témoins, Ed. Etincelles, 1929 et Du
Témoignage, 1930, réédité chez J.J. Pauvert, 1960.
[276] Elisabeth Loftus, Eyewitness
testimony, Ed. Cambridge-Harvard University Press, pages 50-60, 1979.
[277] Loftus E & K. Ketcham, Le syndrom des faux souvenirs, Ed. Exergue, Collection Regard Critique, Chapitre 7.
[278] « La science face au défit du paranormal », Comité belge pour l’investigation scientifique des phénomènes réputés paranormaux, Ed. Relie-Art Scrl, Rue Stephenson 108, 1000 Bruxelles, Belgique, Seconde édition, 2005, Pages 193-200, .
[279] ceux qui étudient les ovnis.
[280] in Ovni : la retraite à cinquante ans, Article de Jean-Marc Veszely paru dans Le Soir Illustré de Belgique.
[281] J. Nickell, « Circular Reasoning: The 'Mystery' of Crop Circles and Their 'Orbs' of Light. » Skepticl Inquirer, 2002.
[282] grâce à son projet SETI@home, le premier projet de calcul réparti grand public.
[283] Carl Sagan et Franck Drake ont
tenté d’estimé le nombre de civilisation par galaxie, avec l’équation suivante : Nc = N*
. fp . nlz . fl . fi . fs où
Nc est le nombre de civilisations communicatives par galaxie,
N* est le nombre d’étoiles par galaxie, fp
est la fraction d’étoiles avec des planètes, nlz dans les
planètes par étoile, celles dans le zone de vie pendant 4 milliards d'années, fl
est la fraction de planètes appropriées sur lesquelles la vie commence, fi
est la fraction de planètes sur lesquelles les formes de vie se développent
jusqu’à l'intelligence, et fs est la fraction de la durée de
vie de fonctionnement d'une étoile pour laquelle une civilisation technologique
survit.
[284] IL serait déjà important de savoir pourquoi deux planètes, Mars et Vénus, qui auraient eu des conditions de départ semblable, aient évolué, de façon si catastrophique au niveau climatique, l’une évoluant vers un effet de serre terrible, l’autre aillant perdu presque toute son eau et son atmosphère, contrairement à la terre. La terre n’est-elle pas un cas rare ou presqu’unique dans la Voie Lactée ?
[285] Mais ils ne sont pas les
témoins les plus propices à de telles observations, leurs observations ne
représentant qu'environ 1,5 % de la couverture du ciel (en considérant un cône
de 30° centré sur le zénith. Voir l'étude de Thornton
Page, Photographic sky coverage for the detection of UFOs, publiée
dans Science 160 (1968): 1258, AAAS.
[286] Marie Rose Moro, Christian Lachal, Les psychothérapies : Modèles, méthodes, et indications. Armand Colin, Coll. Cursus, 2006.
[287] amendement voté par
l'Assemblée nationale française, en première lecture, le 14 octobre 2003.
[288] Elisabeth Loftus ,
Skeptical Inquirer / March 1995 ?
[289] Des associations comme "psychothérapie-vigilance" (www.psyvig.com) ont été créé pour dénoncer ces pratiques.
[290] Jacques Van Rillaer, Les bénéfices de la psychanalyse, in Le livre noir de la psychanalyse, ibid.
[291] Jaques Van Rillaer, Les illusions de la psychanalyse, Bruxelles, 1980.
[292] Jacques, Van Rillaer, Grandeur et misère de la psychanalyse, Raison Présente, 76: 99-113, 1985.
[293] Livre noir de la psychanalyse ouvrage collectif sous la direction de XXXX, édition les Arènes 2005
[294] Vocabulaire de la psychanalyse, Jean-Bertrand Pontalis, Jean Laplanche, et Daniel Lagache, PUF, 2004.
[295] Jacques Lacan, Ouverture de la section clinique, Ornicar ?, Paris, 9: 7-14, 1977.
[296] Jacques Van Riellert, Psychologie
de la vie quotidienne, Odile Jacob, 2003.
[297] Réflexions sur la psychanalyse, Monique Bertaud, SPS n° 261, mars 2004
& Est-il impossible d’évaluer la psychanalyse ?, Jean-Paul Krivine, Sciences et pseudo-sciences, n° 267, mai 2005
[298] Mais selon une étude, en 2005, de la Health Technology Assessment l'avantage des thérapies cognitivo-comportementales ne se maintiendrait pas dans le temps : avec 2 à 5 ans de recul elles apparaîtraient même d'efficacité moindre que les approches psycho-dynamiques issues de la psychanalyse. La polémique demeure.
[299] Elle avait subi des abus de son père, mais, pour expliquer ses troubles, Freud a préféré avancer sa théorie du fantasme oedipien, considéré par lui comme générateur d’un traumatisme psychique.
[300] beaucoup d'archives entreposées à la bibliothèque du Congrès de Washington sont encore sous clé et interdites pour longtemps encore (vers 2052) aux regards des historiens indépendants.
[301] 110 Sigmund Freud, La technique
psychanalytique, P.U.F., 1953, p 140 / 141.
[302] Sigmud Freud ;
[303] michel de Certeau,joseph Surin
[304] Aldoux Huxley,les diables de Loudun
[305] Ronald Laing, David Cooper et Aaron Eterson en Angleterre, Franco Basaglia, Giovanni Jervis et Gian Franco Minguzzi en Italie, Louis Le Guillant, Lucien Bonnafé, François Tosquelle... en France ...
[306] Voir le cas de Romain Dupuy, obsédé par les décapitations et libéré de l’hôpital psychiatrique de Pau, où il avait été auparavant suivi pour schizophrénie, qui a ensuite décapité deux infirmières de ce même hôpital, en décembre 2004.
[307] D’après une note personnelle d’Alain Pintureau, psychologue.
[308] Carol TAVRIS, Carole WADE, A. GAGNON, C. GOULET et P. WIEDMANN, Introduction à la psychologie : Les grandes perspectives, St-Laurent, ERPI, 1999, p.182.
[309] B.F Skinner, L'analyse expérimentale du comportement : un essai théorique, traduit par A.M.Richelle, Ed. Dessart, Bruxelles, 1971.
[310] Madeleine Grawitz, Méthodes des Sciences sociales, Ed. Dalloz, 2000 (11° édition).
[311] Eric Berne, Que dites vous
après avoir dit bonjour ?, Ed. Sand & Tchou, 1999.
[312] Michel Monroy, De la psychothérapie à l'allégeance sectaire, Libération, 8 février 2003.
[313] La dérive sectaire, Michel Monroy & Anne Fournier, PUF, 1999.
[314] Ibid Christian Ballico.
[315] L'adaptabilité humaine aux
circonstances, une notion bien étayée de la psychologie, semble aller à
contre-sens de la vision purement cybernétique du cerveau humain qu’à la PNL.
[316] Christian Balicco, ibid.
[317] Christian Balicco,
ibid SPS.
[318] Les méthodes d’évaluation
en ressources humaines : la fin des marchands de certitude, Christian
Balicco, Editions d’Organisation, 1997. & La programmation
neuro-linguistique, ou l'art de manipuler ses semblables, Christian
Balicco, Sciences et pseudo-sciences, n°243 10-18.
[319] Les PNListes eux-même
admettent la faiblesse des bases théoriques de la PNL mais pas les observations
constatées par eux.
[320] le réseau Narconon,
comportant 143 centres et programmes d'éducation sur le danger des drogues dans
37 pays, l’école du rythme …
[321] professeur d'anthropologie de
la communication, qui a travaillé avec certains acteurs de l'École de Palo Alto
(pourtant citée comme référence par des théoriciens de la PNL),
[322]
Arnaud Palisson, Une grande enquête sur l’Eglise de la Scientologie, une
secte hors la loi, Ed. Fabre, juin 2003.
Scientologie, laboratoire du Futur ?, Paul Aries, Ed. Golias, nov
98.
Scientologie, Vol au dessus d'un nid de gourous, José Lenzini, Ed. Plein Sud, puis Ed. Soleil
Productions, 1998.
Une Secte au Coeur de la République, Serge Faubert, Calmann Lévy, 1993.
[323] Ron Hubbard, La dianétique, traduction française, Edition anglaise éditée par « l'organisation américaine de la colline de Saint », Los Angeles.
[324] Michael Russel, Ron hubbard : le gourou demasque, Edition Plon puis Ed. Omnibus, 2006 (en anglais "The Bare-Faced Messiah : L. Ron Hubbard ").
[325] Dictionnaire Rationaliste, Editions de l'Union Rationaliste, 1964.
[326] Colloque de parapsychologie de Reims, Editions Bélibaste, 1976.
[327] Les conférences et débats de colloque ont été enregistrés par France Culture et diffusés sous le titre « Science et consciences », aux Editions Stock, en juillet 1980.
[328] Krishnamurti, sa vie - son œuvre, Pupul Jayakar, Traduction Anne-Cécile Padoux, L'Age du Verseau, Paris, 1989.
[329] Selon certains
mythes, la Rose-Croix aurait été créée par J Andrae en 1634 en Allemagne. Elle
serait une dérive ésotérique du luthérisme. Les doctrines de la Rose-Croix ont
été reprises par des loges maçonniques et par Christian Rosenkreutz au
XVIIIième siécle.
[330] Françoise Champion, Sciences humaines, Hors série n° 21, juin-juillet 1998, pages 58 à 62.
[331] Paul Le Cour, L’Ere du Verseau ; le secret du zodiaque et le proche avenir de l’humanité, Dervy-Livres, 5ème éd., 1986. Selon les calculs "astronomiques" de Le Cour, les grandes périodes de notre histoire seraient déterminées par l'alignement du Soleil avec une des constellations du zodiaque. Pour Rudolf Steiner, l'humanité entrera dans l'Ère du Verseau en 3573. Pour d’autres, selon d’autres calculs, elle commence vers l'an 2200.
[332] Jacques Bergier et Louis Pauwels, Le matin des magiciens, Gallimard, 1960.
[333]
Le crépuscule des magiciens, Le réalisme fantastique contre la culture, Yves
Gallifet et coll. (J.Cl. Pecker, E.
Schatzmann...), Editions rationalistes, 1965.
[334] Dossier du Canard Enchainé sur les sectes de 1985.
[335] Le mot Holistique vient d'un mot grec, holè, qui signifie totalité. L'approche holistique consiste à traiter une personne dans sa totalité, plutôt qu'un organe ou une maladie. Ce mot est utilisé normalement dans le domaine médical (médecine holistique …).
[336] Gnose signifie « connaissance parfaite », de la nature de l’esprit, des structures de l’univers, par laquelle il serait possible de tout connaître et de tout prévoir. La gnose est une connaissance intérieure issue de l'intuition. C’est la révélation d’une « histoire secrète », reposant sur un mythe total : l’origine et la création du Monde, l’origine du Mal, le drame du Rédempteur divin descendu sur Terre afin de sauver les hommes.
[337] Ron Hubbard, La dianétique, traduction française, Edition anglaise éditée par « l'organisation américaine de la colline de Saint », Los Angeles.
[338] Michael Russel, Ron hubbard : le gourou demasque, Edition Plon puis Ed. Omnibus, 2006 (en anglais "The Bare-Faced Messiah : L. Ron Hubbard ").
[339]
Arnaud Palisson, Une grande enquête sur l’Eglise de la Scientologie, une
secte hors la loi, Ed. Fabre, juin 2003.
Scientologie, laboratoire du Futur ?, Paul Aries, Ed. Golias, nov
98.
Scientologie, Vol au dessus d'un nid de gourous, José Lenzini, Ed. Plein Sud, puis Ed. Soleil
Productions, 1998.
Une Secte au Coeur de la République, Serge Faubert, Calmann Lévy, 1993.
[340] Engramme, d’après le
dictionnaire Larousse, est la modification fonctionnelle du système nerveux,
dont la trace sous-tendrait la fixation du souvenir (en anglais engram).
[341] Louis Francisque Lelut, la phrénologie son histoire ses systèmes et sa condamnation éditions Delahayes Paris 1852, réédition sous la direction de Serge Nicolas aux éditions Harmattan 2004.
[342] Max Dif, Histoire de la prestidigitation, 2
volumes Ed. Maloine 1986, et Max Dif, Mythologie du merveilleux, Edition
Garry, 1983.
[343] JM Cucarello, Ré-irruption de l’irrationnel,
Edition Bibliothèque départementale de Prêt du Haut Rhin, 1976, conclusion de
Jean Pierre Adam.
[344] Alexandre Koyré, Mystiques, spirituels, alchimistes
du XVIe siècle allemand, Gallimard, 1970, réédition Alia.
[345] Giordano Bruno, De la Magie, traduction du
latin par Danielle Sonnier et Boris Donné, éditions Allia, avril 2000.
[346] Trimegiste : adepte d’Hermès
Trimegiste.
[347] Gymnosophysophiste : nom donné aux ascètes
indiens par les Grecs Anciens.
[348] Sophiste : qui fait de faux raisonnements
pour induire en erreur.
[349] Magie blanche et amusements physiques, Joseph
Pinetti et Henri Descremps, réédition intégrale de trois livres (La
Magie Blanche Dévoilée (1784) d'Henri Decremps, Amusements Physiques
(1784) de Joseph Pinetti, Supplément à la Magie Blanche Dévoilée (1785)
d'Henri Decremps), annotée par Philippe Saint-Laurent, Editions Joker Deluxe, 1998.
[350] Charles Armand Klein, Robert-Houdin, prestigieux magicien de Blois, édition CLD, 1988
[351] Notice du musée de la magie et de la curiosité de
Paris, dont le directeur, Georges Proust, est l’auteur de Techniques de base
de la prestidigitation (édité au Musée).
[352] Charles Armand Klein, ibid.
[353] Charles-Joseph Panckouke (1736-1798),
Livre de prestidigitation extrait de l’Encyclopédie
méthodique (166 volumes,
édité de 1771 à 1832).
[354] Bâton de berger se terminant par un crochet pour
attraper les animaux par leur collier.
[355] Son fils de six ans montait sur un tabouret, des perches étaient placées sous ses bras, puis Robert Houdin lui faisait respirer des effluves d'éther pour l'endormir. Ensuite, il enlevait le tabouret et l'enfant restait suspendu entre les perches. Il retirait une perche tandis que le garçon continuait à dormir. Finalement, Robert Houdin soulevait doucement le corps de son fils, de manière à l’amener dans une position horizontale, comme suspendu dans l’air. Il semblerait que la "Suspension éthéréenne", une innovation en occident, ait été créée en Inde vers 1820 et repris par pseudo-magicien oriental en 1842.
[356] Décrit dans le chapitre XXI du livre Confidences d’un prestidigitateur, une vie d'artiste, 2 T., Jean-Eugène Robert-Houdin, 1858, Rééd. Librairie Nouvelle Bourdilliat et Cie, Paris, 1861.
[357] JE Robert-Houdin , La magie et la physique
amusante, 1877, présentation d’Henri Broch, réédition Book e book, 2002.
[358] « Y a un truc » a bercé la jeunesse de beaucoup d’entre nous. Le principe était d'essayer de résoudre une énigme : « Comment fais-je pour... (faire passer dix fils dans le chas d’une aiguille, former un carré avec trois allumettes... etc.) ». Les téléspectateurs se relayaient au téléphone pour soumettre leur solution. Cela pouvait prendre des jours, voire des semaines avant que le mystère soit élucidé.
[359] Il a créé et/ou participé une dizaine de grand spectacles théâtraux : Carré Magique, Abracadabra, A la poursuite de la sorcière bleue (comédie musicale magique), Félicité (pièce anti-raciste), The great Zoltan, histoire d’un illusionniste qui tourne mal et devient sorcier puis gourou d’une secte …
[360] Il été choisi comme cobayes au McDonnell Laboratory for Psychical Research. Pendant quelques années, ils ont manifestés des "dons variés" et produit des "phénomènes" impressionnants, devant de nombreux chercheurs. Ils avaient l'ordre de ne pas taire qu'ils trichaient, mais personne ne leur a demandé. Cette expérience montre que la variété des phénomènes n'est certainement pas un critère de sérieux des expériences.
[361] les alliages ou métaux à
mémoire de forme, qu’on aura préalablement tordu, reprenent leur forme
initiale après être chauffés.
[362] France Soir, daté du 8 janvier 2004, article de Fabrice Delauré.
[363]
« Science extrême », numéro 2, novembre 2004.
[364] La plupart de ces alliages miraculeux contiennent du gallium, un métal blanc, dont le point de fusion est de 29 °C. Un alliage de bismuth et d'étain (40 % / 60 %) a un point de fusion très bas.
[365] Jean-Pascal Huvé, « Psi, escroquerie ou à peu près scientifique ? ». G.A.M n° 35 mars 1978.
[366] "Majax a tari la source de... l'huile miraculeuse", France-soir, 13 septembre 1988.
[367] Gerard Majax, Gare aux
gourous, Ed. Arléa, 1996.
[368] Clermont de Pascal,
Colombani Pascal : Le mentalisme - ces pouvoirs que nous avons tous,
Ed Carnot 2003.
[369] Comptes rendus du Colloque de
parapsychologie de Reims 1974,
Editions Belibaste, 1976.
[370] Gérard Majax, Gare aux gourous, Ed.
Arléa, 1996.
[372] Gérard Majax, Gare aux
gourous,
Opus cité.
[373] Henri Broch, Au Coeur de
l'Extra-Ordinaire, Editions Book-e-book.com, 2002.
[374] Gérard Majax, Gare aux gourous. Opus cité.
[375] Comme la Rose-Croix AMORC, la Fraternité Blanche Universelle, les théosophes, l’OTS (Ordre du Temple Solaire), l’Heaven ‘s Gate …
[376] Serge Hutin , Techniques de l’envoûtement,
Editions Belfond, 1973.
[377] néologisme du à Aldous Huxley, dans les « Diables
de Loudun », Ed. Plon, 1953.
[378] L’original du jugement de mort contre Urbain Grandier
est déposé aux Archives Nationales de France.
[379] Michel Carmona, Urbain Grandier, une affaire
politique sous Richelieu, éditions Fayard 1988.
[380] Aldous Huxley, Les diables de Loudun, édition
française, Plon, 1953.
[381] Michel de de
Certeau, la possession de Loudun, Julliard, 1970, réédition Gallimard
1980.
[382] Extrait de la Lettre contre les sorciers, 1656,
dans l’ouvrage de Suzanne Rosat-Mignot, Cyrano de Bergerac, éditions
Rationalistes 1972.
[383] Trois ans pour un exorcisme mortel, La Libre Belgique, 11/01/2006 (source : Agence Belga).
[384] Mevlana : « notre maître » en arabo-turc.
[385] Site Internet du docteur Bertrand Auriol,
« physiologie de la transe », ibid.
[386]Dr. Marvaud, La sophrologie face au changement, XXXVIIIe congrès de la Société de sophrologie, L’Harmattan, 2005.
[387] Luc de Heush, Pouquoi l'épouser ? et
autres essais, Bibl. des sciences humaines, Gallimard, Paris, 1971, p.
226-244, chapitre "Possession et chamanisme".
[388] Oracle : ce mot est ici pris dans le sens de
« prédiction divine ».
[389] Mircan Eliade, Le chamanisme et les
techniques archaïques de l’extase, Payot, 1992.
[390]
Selon la définition de la new british encyclopedy le chaman est une persionne disposant de pouvoir en vue de guerir les
malades et de communiquer avec l’au-delà ;son action porte sur
l’assainessement ,agissant sur la réalité et qui bien souvent complete l’avis
médical ou mystique
[391] Le mot « chamane » peut aussi
s’écrire « chaman »
[392] Le chamanisme est une
religion animiste attribuant une âme aux animaux, aux plantes, aux minéraux et
aux phénomènes naturels. Le rôle du chaman était d'aider son peuple en
communiquant avec les plans de l'au-delà, c'est-à-dire avec les entités
spirituelles. Il est en même temps le guérisseur et le guide spirituel du clan.
Il a un devoir et un pouvoir sur l'âme de son peuple. Le chamane, connaît la volonté des dieux et les moyens de les apaiser
contre les hommes. Le chamanisme est en général la religion des chasseurs-cueilleurs.
[393] Encyclopédie des religions, sous la direction de Georges Baladier et de Jean Pierre Lapierre, Ed. Regard 2000.
[394] Pentagramme : figure à cinq branches,
représentée souvent avec une pointe orientée vers le bas, parfois associée à un
dieu cornu en forme de chèvre.
[395] Rapport de la Mission Interninistérielle de
Vigilance et de lutte contre les dérives sectaire, 8/9/04, http://www.prevensectes.com/satanisme.pdf
[396] Rapport MIVILUDES, 2005. www.miviludes.gouv.fr
[397] L'histoire du Diable (XIlè e / XXé e siècle), Robert Muchembled, Editions du Seuil, 2000.
[398] Meurtre d’un prêtre, le père Jean Ulh, par un sataniste, La Voix du Nord, 07.04.2001.
[399] Arlette Lebigre,
L’Affaire des
poisons: 1679-1682, Complexe, 2001.
[400] Le livre des superstitions, Eloïse Mozzani,
Robert Laffont, 1999.
[401] Documentation du musée de la sorcellerie, en Berry, à
Blancafort (Cher).
[402] Documentation du musée des sorcières de Bergheim
(Haut-Rhin), datant de l’année 2000. Actuellement ce musée est fermé
depuis 2003.
[403] BOHR C. L'inquisition en Lorraine, Metz, C. Bohr, 1973
[404] De ce fait, il est plus
correct de parler de baguette fourchue,
ou baguette de coudrier _ coudrier étant le mot utilisé couramment par les
sourciers pour désigner le bois du noisetier.
[405] Site internet du laboratoire de zététique, ibid.
[406] Michel Rouzé, La radiesthésie, Hachette, 1978.
[407] Lettre de ME Chevreul à AM Ampère sur les baguettes fourchues et pendules exploratoires de 1833. Cette lettre a été republiée dans le rapport à l’académie des sciences de 1854
[408] Ampère (1775-1836) : savant français auquel on doit la découverte de l’électromagnétisme et de l’induction.
[409] Yves Rocard (1903-1992), éminent physicien, réputé être un des créateurs de la bombe atomique française, et père de l’ancien premier ministre Michel Rocard. Voir l’article « sornettes », dans la revue « Sciences et pseudo-sciences », n° 260.
[410] Édouard Branly (1844-1940) médecin, physicien. Sa contribution, par l’invention du « cohéreur » aux débuts de la TSF est son apport le plus connu. On sait qu’une cabale politico-religieuse (il enseignait à l’Institut catholique) le fit élire à l’Académie des Sciences contre Marie Curie.
[411] Yves Rocard, La science et les sourciers, Dunod, 1989.
[412] Abbé Mermet : « Comment j’opère pour découvrir sources, métaux, corps cachés et maladies de près ou distancés » , chez l’auteur, Saint-Prex, Suisse, 1935, préface d’Edouard Branly.
[413] Anne Jaeger Nozal, Les chercheurs d’eau, Editeur George, Genève, 2000.
[414]
La thèse d’ethnologie d’Anne Jaeger Nozal sur les sourciers à été soutenue
en février 1999. Cette thèse a été dirigée par Pierre Erny, professeur
d’ethnologie à la faculté de Strasbourg et Père Blanc.
[415]
Selon Rapport à l’Académie des sciences de Cheveul,
p132, sous l’empereur d’Orient, Valens Flavius, qui régna de 304 à 379, des
conjurés se sont livrés à des opérations magiques avec des pendules
explorateurs, pour connaître le nom du successeur de Valens Flavius.
[416] Site Internet « charlatans » : http://charlatans.info (note de François Grandemange).
[417]
Frantz Mesmer ; précis
historique des faits relatifs au magnétisme animal
[418] Défense du Magnétisme
Animal, Joseph-Philippe-François Deleuze, Rééditon L'Harmattan, 2006 (Préface de Serge Nicolas. 1ère
édition Paris, Belin-Leprieur, 1819).
[419] Antoine Lavoisier et Benjamin
Franklin, Rapport des commissaires chargés par le roi de l'examen du
magnétisme animal, Paris, Imprimerie royale, 1784.
[420] Antoine-Laurent de Jussieu, Rapport
de l'un des Commissaires chargés par le Roi de l'examen du Magnétisme Animal.
Paris Herissant, Barrois 1784.
[421] Appelé Muséum Royal d’histoire naturelle de 1815 à 1848.
[422] Histoire critique du
magnétisme animal, deux tomes, Joseph-Philippe-François Deleuze. 1ère
édition par Ed. Mame, Paris, en 1813. Réédition sous la direction et annotation
de Serge Nicolas, L’Harmattan 2004. Note de lecture, E. Volf et J. Günther,
Sciences et pseudo-sciences, SPS, n° 266, mars 2005.
[423] D’après note personnelle de François Grandemange (site Internet « Charlatans.info »).
[424] D’après des notices publicitaires relevées dans des salons parapsy comme vivre autrement ou Marjelaine.
[425] voir article de M
Rouzé dans SPS XXX référence en cours de recherche.
[426] Danièle Gilbert, présentatrice de télévision, prêtait son image pour vanter les mérites de la bague de Ré, censé procurer chance et bonheur à ceux qui la portaient, « reproduction exacte de la bague portée par les pharaons et les reines ». Elle a été condamnée, en février 91, par le parquet de Grasse, à six mois de prison avec sursis et 200.000 francs d’amende pour avoir vanté les mérites de cette bague.
[427] Nadine Zuili, Promenades autour de la temporalité, L’ Harmattan 2003, p16.
[428] Michel Siffre, Expériences hors du temps, l'aventure des speleonautes, Fayard, 1972.
[429] Jean-Michel Besnier, La traversée des sciences, Seuil, Coll. essai, 2006.
[430] Remarquons aussi que la projection à l'envers ne correspond à rien dans l'expérience du temps, qui est, lui, irréversible.
[431] Etienne Klein ,les tactiques de Chronos
[432] Cette mémoire est constamment active dans la vie quotidienne, enregistrant sans cesse des souvenirs, en leur associant des durées, des perceptions des sens, tels que couleurs, sons, odeurs …(voir à ce sujet, Herman Parret, Trois leçons sur la mémoire, Siena, Scuola Superiore di Studi Umanistice, Première leçon, Mnemosynè ou l’art de la mémoire).
[433] Jacqueline de Bourgoing, Le Calendrier maître du temps , Gallimard, 2000.
[434] Le calendrier grégorien étant celui que nous utilisons actuellement en Occident (et sur une grande partie de notre planète).
[435] Contrairement aux autres calendriers, il est sans rattrapage sur certaines années. Au bout de 33 ans dans le calendrier musulman, il y a un décalage d’un an par rapport aux autres calendriers. Par exemple, si un musulman est âgé de 66 ans dans la calendrier musulman, il aura 64 ans dans le calendrier grégorien.
[436] L'Antimatière : La matière qui remonte le temps, Gabriel Chardin, Editions le Pommier.
[437] les équations physiques sont réversibles par rapport au temps, mais cela ne veut pas dire que le temps [i.e. « l’écoulement du temps »] lui est réversible.
[438] Tipler FJ, « Rotating cylinders
and the possibility of global causality violation », Physical Review D,
Vol. 9, pp. 2203--2206, 1974.
[439] J Richard Gott, Time Travel in
Einstein's Universe: The Physical Possibilities of Travel Through Time,
2002, Houghton Mifflin Books
[440] Richard Gott a même imaginé que notre univers serait une réalité virtuelle à la manière des jeux vidéo dans un ordinateur et ce autoriserait alors le voyage dans le temps.
[441] Denis Berthier, Méditations sur le réel et le virtuel, L’Harmattan, 2004.
[442] Tous manipulés, tous manipulateurs, Jean-Marie Abgrall, First Editions, 2003.
[443] Michel Eugène Chevreul, De la loi du contraste simultané des couleurs et des objets, Paris 1839.
[444] Il faut se rappeler que
Michel Eugène Chevreul était, de 1813
à 1889, directeur de l’atelier
ees teintures de la manufacture des Gobelins, en plus de ses charges de
directeur du muséum d’histoire naturelle et de professeur de chimie organique.
On trouvera toutes les informations sur Chevreul dans l’ouvrage commératif
édité par le CNRS pour le centième anniversaire de sa mort : Actes de
la Journée Chevreul du 20 novembre 1990 au Muséum National d'Histoire Naturelle,
co-édition M.N.H.N.-E.R.E.C., Paris (1997).
[445] Denis Berthier, Méditations sur le réel et le virtuel, Editions L’Harmattan, 2004.
[446] Brochure du « musée de la curiosité et de la magie » de Paris.
[447] Dictionnaire Rationaliste, Yves Galiffret, ibid.
[448] Les sciences occultes ne
sont pas des sciences. Robert Imbert-Nergal Editions Rationalistes (1959).
[449] Dictionnaire rationaliste, ibid.
[450]
Daniel Kunth, lettre d’AXIALES sur une conférence du 9 mai 2001 au
centre de l’ASTS. Daniel Kunth est directeur de recherches au CNRS et
astrophysicien à l'Institut d'astrophysique de Paris.
[451] Guy Michelat, Julien Potel,
et Jacques Sutter, L’héritage chrétien en disgrâce, Editions L’Harmattan
2003, page 181.
[452] Guy Michelat, Julien Potel, et Jacques Sutter, ibid.
[453]
Alessandro Cagliostro
(1743 à Palerme – 1795 à la prison du château San Angelo à Rome) alchimiste et
affairiste impliqué dans l’affaire du collier de la Reine.
[454] Dans toute l’Amérique, des milliers de nouveaux « médiums », se découvrent soudainement la faculté de converser avec les esprits.
[455] poltergeists : Fantômes frappeurs
[456] ectoplasme : corps ou partie d’un esprit, matérialisés sous une apparence plus ou moins gélatineuse ou éthérée.
[457] Jacques Poustis, Allan Kardec, Sciences & pseudo-sciences, n° 256, mars 2003, page 27 à 36.
[458] ME Chevreul, Rapport à l’académie des sciences, 1854, pages 170 et page 172.
[459] « Musée de la curiosité et de la magie », 11 rue Saint Paul, 75004 Paris.
[460] Sylvie Jumel, La sorcellerie au coeur de la République, Editions Carnot 2002
[461] Bertrand Meheust, Un voyant prodigieux : Alexis Didier (1826-1866), Ed. Les Empêcheurs de penser en rond, 2003.
[462] Alexandre Dumas père, Une séance de magnétisme chez A. Dumas père, Bric à Bric (Michel Levy), 1861, Vol II, et Art de la cuisine, Calman Levy, 1877.
[463] Alexandre Dumas, Joseph Balsamo ,réédition aux éditions Taillandier avec préface de Jean Tulard (les deux lettres à la presse de 1847 sur des séances de magnetisme sont dans la partie annexe).
[464] Procès verbaux des séances de spiritisme à Jersey, du 1er février au 30 mai 1854. Les 1er extraits de ces procès ont été publié dans le livre : Chez Victor Hugo. Les Tables tournantes de Jersey. Procès-verbaux des séances, Gustave Simon, Ed. Louis Conard, Paris, 1923.
[465]
Michel Rouzé, Sciences et pseudo-sciences, avril 1981,
Réédition mars 2003, page 36.
[466] Procès verbaux des
séances des tables parlantes à Jersey. Texte établi par Jean et Sheila
Gaudon. Présentation de Jean Gaudon in : [Présentation : pp. 1167-1184. Procès
verbaux : pp. 1185-1490], Hugo (Victor) : Œuvres complètes ; édition
chronologique publiée sous la direction de Jean Massin – Paris : Club français
du livre : t. IX (1853-1855), 1968.
[467] Docteur Jean de Mutigny, Victor Hugo et le spiritisme, Editions Fernand Nathan, 1981.
[468] La paraphrénie entité clinique discutée est une psychose chronique non dissociative responsable d'un état délirant chronique qui se différencie des autres psychoses chroniques (schizophrénie, psychose hallucinatoire chronique, psychose paranoïaque) par la coexistence d'une intense activité délirante limitée à certains domaines de la vie intellectuelle, et une vie par ailleurs normale dans d'autres domaines. La paraphrénie fantastique se démarque par l'intense activité hallucinatoire qui lui est associée : hallucinations riches, complexes, auditives, avec parfois automatisme mental (sentiment que la pensée est devinée, anticipée, contrôlée, échappée de sa propre volonté, qu'elle agit par elle même). La thématique est particulièrement floride, riche en idées démesurées de grandeurs, de mondes merveilleux …
[469] Lights and Shadows of Spiritualism, Daniel Dunglas Home, G.W. Carleton, 1877. Les chapitres 8 et 9 de ce livre sont d’ailleurs consacrés aux fraudes des médiums
[470] Gérard, Majax, Les faiseurs de miracles, Michel Lafon, 1992, page .153
[471] Joseph Balsamo, pièces annexes, Alexandre Dumas,Ed. Tallandier, 1989, préface de J. Tulard.
[472] En 1910, la revue Science fait paraître le témoignage de l’illusionniste Joseph Rinn, compagnon de route du célèbre Houdini. Rinn raconte avoir découvert les fraudes de la médium lors d’une séance à laquelle il assistait incognito. Tous les trucs, décrits ici, y sont consignés.
[473] cas qui été étudié par
Benjamin Lisan. Benjamin Lisan, l’un des 2 auteurs de ce live, est titulaire
d’un DEA en physique des plasmas, comme Georges Morrannier.
[474] Lui-même détenteur d’un DEA en physique des plasmas, comme Benjamin LISAN.
[475] Voir passage sur
« l’écriture automatique » dans le paragraphe « Le spiritisme
dans la société » inclus dans cet ouvrage.
[476] Jeannne Morannier, 1) Après
cette vie, 2) La mort est un réveil, 1988, 3) La science et
l'esprit (1980), 4) La totalité
du réel, 5) L'univers spirituel, 6) Vers l'unité (1990), 7) Au
seuil de la vérité (1990), tous édités aux Ed Fernand Lahore / Sorlot.
[477] Benjamin Lisan, co-auteur, possède un DEA de physique des plasma acquis à l’Université d’Orsay Paris XI, en 1979 (DEA physique des plasma, que possédait aussi Georges Morrannier).
[478] Ces voix venues de l'au-delà, Jean Riotte, François Brune, Ed. Albin Michel, 2001.
[479] Les morts nous parlent, François Brune, Ed. Livre de Poche, 1989.
[480] Les Dray ont créé un site Internet sur leur fille Karine : http://www.karine-tci.com/
[481] Note de conférence, d’Eric Lowen, sur l’approche philosophique de la mort, au centre Aldérant de Toulouse.
[482] [1] Article “NDE”, sur le site « Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal » éditeur de la revue « Skeptical Inquirer » http://www.csicop.org
[483] Source : a) Swisstransplant : Organisme de coordination des dons et des transplantations d'organe, en Suisse, b) Centre de Vulgarisation de la Connaissance, Cité des sciences, 2002.
[484] Raymond Moody, Lumières nouvelles sur la vie après la vie, Robert Laffont, 1977.
Raymond A. Moody, Ph.D, M.D., Life after
loss. Version française : la vie après la vie, Ed. J’ai lu, 1980.
[485] Elysabeth Kubert-Ross, On Death and Dying, Scribner Book Company, 1969 , réédité en juin 1997. Version française Vivre avec la mort et les mourants, Rocher, Paris et Tricorne, Genève.
[486] Paul Préaux, Famille Chrétienne, janvier 2004.
[487] Michel Aupetit, La mort et après, Editions Salvator, 2003.
[488] Domique Bromberger, Un aller-retour, Robert Laffont, 2004.
[489] Jean Haechler, Naître,
vivre et passer, la mort démythifiée, Editions L’Harmattan, 2004.
[490] Lancet, 15 décembre 2001,
Volume 357, Number 9294.
[491] Blanke O, Ortigue S, Landis T, Seeck M. (2002) Stimulating illusory
own-body perceptions. Nature 419: 269-270.
[492] Le professeur Olaf Blanké a démontré l'activation sélective de la jonction temporo-parietale (TPJ), 330-400 ms, après le début de stimulus, par la stimulation magnétique trans-crânien (TMS), de volontaires en bonne santé qui généralement ont rapportés [éprouvées] des OBEs spontanés.
[493] Blackmore, Susan J., Dying to Live: Near-death Experiences,
(Buffalo, N.Y. : Prometheus Books, 1993).
[494] Near-Death Experiences: In or out of the body? by Susan Blackmore,
Skeptical Inquirer 1991, 16, 34-45.
[495] Blackmore, Susan J., Dying to Live: Near-death Experiences, Prometheus
Books, Buffalo, N.Y., 1993.
[496] Near-Death Experiences: In or out of the body? by Susan Blackmore,
ibid.
[497] Jansen, Karl. Ketamine: Dreams and Realities, The Multidisciplinary
Association for Psychedelic Studies, 2001.
[498] Courrier de Hervé Chneiweiss, Responsable de l'équipe de Neuro-Oncologie Moléculaire et Cellulaire Inserm U114, Collège de France, PARIS, e-mail : herve.chneiweiss@college-de-France.fr , à l’auteur Benjamin Lisan.
[499] Blanke O, Ortigue S,
Landis T, Seeck M. (2002) Stimulating
illusory own-body perceptions. Nature 419: 269-270. Voir aussi Commentaires / Éditorial : Lancet
Neurology 2002, 1; 400.; Trends in Cognitive Neuroscience 2003, 5;
104-106.[5] Near-Death Experiences: In or out of the body? by
Susan Blackmore, Skeptical Inquirer 1991, 16, 34-45.
[500] C’était la technique de Pythagore, pour se réincarner. C’est celle des chamane, de moines bouddhiste ou d’ascètes indiens ou de gourous.
[501] Légende de saint Denis, d’après « Histoire de Saint Denis », Privas, 1988.
[502] D'après les Vies de saint Denis, écrites à l'époque carolingienne.
[503] Jacques Lacarrière, En suivant les dieux, Philippe Lebeau, p314.
[504] Ernerst Kahane, Dictionnaire Rationaliste, ibid.
[505] Jean Delumeau, Une histoire du paradis, 3 volumes, Editions Arthéme Fayard, 2000 : vol. 1 Le jardin des délices, vol. 2 Mille ans de bonheur, vol. 3 Que reste-t-il du paradis ?
[506] Pierre Antoine Bernheim et Guy Stravrides Paradis, Paradis, Editions NOESIS, Reéd. 2000.
[507] Guy Michelat, Jacques Sutter,
Julien Pottel, L’héritage chrétien en disgrace, Ed. L’Harmattan, 2003, p. 178.
[508] Jean Delumeau, Une
histoire du paradis, 3 volumes, Fayard, 2000.
[509] Benoît XVI renouera avec
cette tradition désuète, en accordant
des "indulgences spéciales" (indulgences plénières) aux participants
des JMJ de Cologne _ journées mondiales de la jeunesse _ , en août 2005, à
Cologne (Pluie d' "indulgences" papales sur les JMJ de Cologne,
Le Monde 09.08.05).
[510] Jacques Attali, La
Confrérie des Eveillés, Fayard , 2004.
[511] A) Moïse Mamonide, Le
Livre de la connaissance. Traduit et annoté par Valentin Nikiprowetzky et
André Zaoui. Étude préliminaire de Salomon Pinès, Presses universitaires
de France, 1961. B) Moïse Mamonide, Le guide des égarés, Verdier, 1983.
[512] Albin de Biberstein
Kazimirski, réédition de 1961, avec commentaires de Maxime Rodinson, Le
Coran classique, Editions Garnier.
[513] Les hadiths (de l’arabe hadith : tradition du prophète) sont des textes qui ont été transcrits par des proches du Prophète, mais qui ne sont pas dans le Coran. Ils désigne des paroles ou actes de Mahomet considérés comme des exemples à suivre par les musulmans. Il y a six principaux recueils de hadiths chez les sunnites, deux d'entre eux sont considérés comme excellents, on les appelle eux même sahîh. Puis on trouve d'autres recueils, plus ou moins fiables.
[514] Kasimirski, Le Coran,
Flammarion.
[515] Selon le recueil d'Al-Tirmidhi (824-893) Sunan At-Tirmidhi, volume 4, chapitre sur les caracteristiques du royaume des cieux telles qu’elles sont décrites par le Messager d’Allah.
[516] L’empereur Meiji Tennô
Mutsu-Hito régna de 1852 à 1912. Le Meiji est l’ère du renouveau.
[517] François Macé, La mort et
les funérailles dans le japon ancien, Publications orientalistes de France,
1986.
[518] Film japonais de Shohei
Imamura de 1983, palme d’or au festival de Cannes, 1983.
[519]
Elie Volf , Alchimie, Sciences et pseudo-sciences,
n° 265, décembre 2004.
[520] Buchers de 235 Cathares à Montségur, le 12 mars 12 44
[521] Note personnelle de Jocelyn Bézécourt.
[522]
Guy Michelat, Julien Potel, Jacques Sutter, L’Harmattan 2003, L’héritage
chrétien en disgrâce.
[523] Guy Michelat, Jacques Sutter, Julien Pottel, L’héritage chrétien en disgrace, Ed. L’Harmattan, 2003.
[524] Au cours de l’incinération de
Bouddha, la dent aurait été prélévée des cendres. Cette dent est vénérée avec
faste au Sri Lanka. Tous les ans, la dernière semaine de juillet, au cours
de processions somptueuses appelées
Perahera, le reliquaire contenant la dent de Bouddha est transporté par un
éléphant richement décoré.
[525] Il y avait surtout un centre international de fausses reliques, à Constantinople, qui après le sac de la ville en 1204 par les croisés se sont retrouvés en Europe.
[526] En effet, il s’est avéré que le « Saint suaire de
Cadouin » était une étoffe perse à la gloire d’Allah.
[527] A. Marion, G. Lacotte, Le linceul de Turin et de la tunique d’Argenteuil, Presses de la Renaissance, 2006, p. 57.
[528] La datation par le carbone 14, Carlo Laj, Alain Mazaud, Jean-Claude Duplessy, Pour la Science, Dossier hors-série janvier-mars 2004.
[529] Saint suaire : la science aveuglée par la passion, Isabelle Bourdial, Science & Vie, juillet 2005, n°1054.
[530] André Marion , Gérard Lacotte, ibid.
[531] Blanrue Paul Eric, Miracle ou imposture ? l’histoire interdite du « suaire » de Turin, Editions Golias, 1999, Villeurbanne & Le secret du suaire, l’autopsie d’une escroquerie, Pygmalion 2006
[533] Source du texte : « La datation du linceul de Turin : Le point de vue d'un spécialiste du Rado-carbone », Jacques EVIN, Centre de Datation par le Radiocarbone de l’Université de Lyon : http://carbon14.univ-lyon1.fr/linceul.htm
[534] André Marion, Gérard Lacotte, ibid.
[535] Récit rapporté par Mathieu de Wesminster, en 1377, dans son ouvrage « flores historiarum » (Fleurs d’histoire).
[536] Cet ingénieur du CEA a aussi
réalisé les datations au carbone 14 de
la grotte Chauvet.
[537] Yves Chiron, Enquête sur les Miracles de Lourdes, Perrin, 2000.
[538] Prosper Alfaric, Jésus a-t-il existé ?, Editions Coda, 2005 (textes des cahiers rationalistes, préfacé par Michel Onfray).
[539] Docteur Alphonse Olivier, Dom Bernard Billet, Y a t-il encore des miracles à Lourdes ? , 22 cas de guérisons de 1935 à 1990, Edions P. Lentilleux, œuvres de la grotte de Lourdes, 1990.
[540] Docteur Alphonse Olivier, Dom Bernard Billet, ibid.
[541] Souvent quand l’un des conjoints d’un couple très uni depuis longtemps, décède, souvent l’autre conjoint décède dans les 6 mois qui suivent. Souvent le moment du déclenchement ou de l’accélération d’un cancer, est souvent lié à la survenue dans la vie du malade, d’un épisode stressant, d’une mauvaise passe professsionnelle ou familiale, associée à une forte dépression ou / et à de fortes angoisses etc …
[542] Prosper Alfaric, Les Cahiers Rationalistes, janvier 1952.
[543] Joaquim Bouflet, Les faussaires de dieu, Presses de la Renaissance, 1998, réédition 2000.
[544] Gilles Pinon, Fatima, un OVNI pas comme les autres, Editions Osmondes, 2003.
[545] Sœur Lucia est décédée en février 2005.
[546] Joachim Bouflet, Encyclopédie
des phénomènes extraordinaires dans la vie mystique, Editeur et Medjurgorjeou
la fabrication du surnaturel.
[547] Joaquim Bouflet, dans « les faussaires de Dieu », Presses de la Renaissance, 2002. C’est le mot « Mir » (Paix), qui serait apparu dans le ciel.
[548] Miguel Léon-Portilla, La pensée aztèque, Seuil, 1985.
[549] Encyclopédie des phénomènes extraordinaires dans la vie mystique, Joachim Bouflet, Ed. Jardin des livres, 2001.
[550] Hyppolite Gaur, Les saints qui guérissent en Normandie, Ed. Ouest France, 1998.
[551] Note d’Henri Broch.
[552] Le phénomène de thixotropie
est la diminution de la viscosité sous influence d’une agitation (cas des
peintures acryliques à l’eau).
[553] Visite de l’auteur Elie Volf, à la chapelle San Gennaio, en février 2005.
[554] Il est possible que cette ampoule soit une balsamaire (petit récipient servant à entreposer des baumes et parfums). L’ampoule est fermée, sans doute, par une cire, car à cette époque, on ne savait pas sceller du verre.
[555] Wiesel Elie, Le golem, Pocket, Editions du Rocher, 1983.
[556] Denis Vidal, Annales HSS, juillet août 1997, n°4 page 881 à 895.
[557] Denis Vidal, ibid.
[558] La prophétie des papes, Jean-Charles de Fontbrune, Ed. du Sancey, 1978 (Réed. Ed. du Rocher, 1984).
[559] Le
dernier pape par les prophéties de St Malachie, Haziel, Éditeur : Bussière,
1996. Certains attendent le dernier des papes, comme les Chiites attendent le
dernier Imam ou « Imam caché ».
[560] Marie Claude Decamps, le Monde du 13 mai 2000.
[561] James Randi, Le vrai visage de Nostradamus, les phrophéties du mage le plus célébre du monde, Flim-flam, Buffalo-NY, Promethus Boock 1982. Traduction française de Sylvette Gleize, Ed du Griot, 1993.
[562] Roger Prevost, Nostradamus : le mythe et la réalité, Robert Laffont, 1999.
[563] Michel Zevaco, Nostradamus, 1909. Puis Editions Fayard, réed. 1952, p 122.
[564] Eliane Gauthier, Voyance, de la dépendance à la liberté, Ed. Albin Michel, 1997.
[565] Alain Gillot-Pétré, Les charlatans du ciel, Ed. Michel Lafon, 1994.
[566] jc Pecker , jp Krivine, jp Thomas, Débats sur le paranormal, Documentation Française, N° 790-791, 1997.
[567] Claudie Fisher, Philippe DeFrance, Lena Petrossian, sous la direction d’Edgar Morin, La croyance astrologique moderne, Centre de diffusion de l’édition, Lausanne, 1982.
[568] Jocelyn Bézecourt, SPS, mai
2005.
[569] Jacques Lacarrière, En suivant les dieux, Philippe Lebaud, 1984, p 59.
[570] Source du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, 2000.
[571] Source INAD : Institut National des Arts Divinatoires, 2000.
[572] Claude Ptolémée, Le livre unique de l’astrologie (astrologie mondiale et thèmes de naissance), traduction et commentaires par Pascal Charvet, Ed. Nil, 2000.
[573] Jacques Lacarrière, ibid.
[574] Michel-Eugène Chevreul, Rapport à l’Académie des sciences, 1854, page 3.
[575]
Bernard.Pallissy, Discours admirable de la nature des eaux et fontaines tant
naturelles qu'artificielles, 1580, Paris, Réedition Paléo, 2000.
[576] En grec « zodion » signifie « figure d’animal ».
[577] Jean Claude Pecker, Le Ciel, Ed. Delpire et Hennann (1959, 1972) & Jean Claude Pecker, Clés pour l'Astronomie, Ed. Seghers (1981).
[578] D’après une note personnelle de Gilbert Brunet.
[579] L'Astrologie, Suzel Fuzeau-Braesch, Collection Que sais-je?, Ed. Presses Universitaires de France, 1995. Elle a aussi écrit, dans le même sens : Pour L'Astrologie, Réflexion d'une scientifique, Suzel Fuzeau-Braesch, Editions Albin Michel, 1999.
[580] Laurent Puech, L’astrologie,
Ed. Book-e-book, 2003.
[581] Mesha, Vrishabha, Mithuna, Karka, Simha, Kanya, Tula, Vrishchika, Dhanus, Makara, Kumbha, Meena. Le zodiaque sidéral est utilisée dans l'astrologie indienne (hindoue/védique). Connaître son signe en astrologie indienne revient plus ou moins à connaître la constellation traversée par la Lune au moment précis de sa naissance.
[582] REDSHIFT IV, logiciel de calcul astronomique & Le guide du ciel 2004-2005, G. Cannat, Ed. Nathan. Pour l’année 1900, les dates sont avancées d’un jour.
[583] Les astrologues, dont Jean Rignac, en riposte aux astronomes, ont inventé le terme de « Serpentaire » représentant une partie la plus basse de la constellation d’Ophicus, entrant dans le zodiaque. L’autre partie d’Ophicus n’intéresse pas les astrologues.
[584] La Profession d'astrologue,
thèse française EHESS de Daniel Gros, soutenue en 1984 en sociologie et sous la
direction d'Edgar Morin., p 185 à 188.
[585] Cet ascendant a un sens différent de celui cité, par rapport à un signe du zodiaque.
[586] Christine de Saint Pierre, Guide d’astrologie
conditionaliste, Ed. St-Michel, 1999.
[587] nom donné à l'hypothétique corrélation _ dont l'existence a été affirmée dans les années 1950 par Michel Gauquelin _ entre la position de la planète Mars par rapport à l'horizon au moment de la naissance et la destinée de certains sportifs.
[588] Michel Gauquelin, L'Influence des Astres, étude Critique et experimentale, Ed. Le Dauphin, Paris, 1955.
[589] Paul Couderc, L’astrologie, plusieurs éditions de 1950 à 1969. Collection Que sais je, PUF.
[590] Joseph Needham, Science et
civilisationen en Chine, Traduction française, Ed. Piquier, 1978.
[591] Natacha Raphael , L’astrologie chinoise, Ed. Pardes, 2002.
[592] Marcel Granet, La religion des chinois, Préface de Georges Dumézil, Réédition Albin Michel 1998.
[593] Natacha Raphaël, L’astrologie chinoise, Ed. Pardes, 2002.
[594] Chuang Li , L’astrologie chinoise, Editions Konemann, 1999, Hong Kong.
[595] Divination et société dans la Chine méridionale, Ouvrage collectif sous la direction Marc Kalowski, Bibliothèque nationale de France, 2004.
[596] Note : il y a 28 "mansions" ou nakshatras, en astrologie hindoue.
[597] Astrologie indienne, Jean Dethier, Ed. Pardès, 1999.
[598] Du Calendrier naturel à l'Astrologie (Quelques observations sur la prévision du temps dans la littérature arabe du Moyen Age), Giuseppe Bezza, Congrès de l'Unesco, Scienza e natura nel Mediterraneo durante il Medioevo (Cosenza, mars 1999).
[599] Le Atharvaveda a été composé par le sage Atharvana, 4ème partie et partie la plus récente des Vedas. Il est constitué de 20 livres et comprenant 731 hymnes. Il contient des formules magiques utilisées par les brahmanes.
[600] Gérard Chauvin, Le soufisme, Ed. Puiseaux Pardes, 2001.
[601]
** René Guénon, Aperçu sur l’ésotérisme islamique et le taoïsme,
Gallimard, Paris, 1973.
[602] Dictionnaire critique à l’usage des incrédules, Albert Memmi, Editions du Félin, 2004.
[603] Drosnin Michael , la bible décodée I, 1999. La bible décodée II, 2002, Traduction française Ed. Robert Laffont.
[604] Morgane.Miel, Article de la revue Management, mars 2002, pages 48 à 51.
[605] Graphotypes, Sheila Kurtz, Marilyn Lester, Crown Publishers, 1983.
[606] Illusory Correlations in
Graphological Inference, R.N. King, D.J. Koehler (2000). Journal of Experimental Psychology :
Applied, 6 (4), 336-348.
[607] Alfred Binet, Les révélations de l'écriture d'après un contrôle scientifique., Paris, Felix Alcan, 1906. & Alfred Binet, La graphologie, Editions Harmattan, réédition 2004.
[608] Alfred Binet, Une expérience cruciale en graphologie, Revue philosophique, 1907.
· Recherches expérimentales sur la physiologie des mouvements chez les hystériques, Archives de physiologie N° 7, 1er octobre 1887, pp. 320-373, et spécifiquement 337-341.
· Avec Courtier, Revue philosophique, Sur la vitesse des mouvements graphiques (1893).
· La graphologie et ses révélations sur le sexe, l'âge et l'intelligence, L'année psychologique, 10, 1904.
· Les révélations de l'écriture d'après un contrôle scientifique, 1906, ouvrage de 257 pp.
[609] La thixotropie est la propriété d’un liquide non newtonnien dont la viscosité diminue, sous l’influence d’un mouvement ou d’une agitation.
[610] D’après Le livre des superstitions, mythes, croyances, et légendes, Eloise Mozzani, avec collaboration d’Annie Lajus Mozzani, Ed. Robert Laffont, 1995.
[611] Remy.Alexandre, Votre.maison vous-même, secret de la maison moderne, Ed. AlbinMichel1, 1992.
[612] Brochure de l’IMEV, Monteren (Gard).
[613] Anne Jaeger Nosal, les chercheurs d’eau p 91 ; éditions Georg Genève 1999.
[614] La paténe est l’assiette qui reçoit l’hostie lors des offices.
[615] Jean-Bruno Renard, L’apparence de la science, Sciences humaines, numéro 53, août-septembre 1995.
[616] L’homme est rythmé par deux cycles : l e circadien (24 heures), et celui du sommeil.
[617] Jean Jacques Aulas, revue Sciences extrêmes Octobre 2003
[618] Jean Jacques aulas ,les médecines douces .Des illusions qui guérissent ,Odile Jacob 1993.
[619] Michel Rouzé, Mieux comprendre l’homéopathie, La découverte, 1985.
[620] La Recherche, Numéro spécial sur l’homéopathie, Juin 1998.
[621] Christian Boiron, L’avenir de l’homéopathie, Albin Michel, 2004
[622] Sources : Documentaire « Homéopathie, l'heure de la vérité » (Royaume Uni , 2002, 49mn) Réalisateur: Nathan Williams.
[623] Ont fait parti de l’équipe : le professeur Martin Bland, statisticien, du Saint-Georges Hospital de Londres, le professeur Marion Macey hématologue, du Royal London Hospital / College, Rachel Pearson de l’University College London, hématologue, qui a pratiquée les dilutions, Wayne Turnbull, Immunobiologiste du Guys Hospital de Londres.
[624] Rachel Pearson est parvenue à une solution de 5.4 millimoles et à une dilution de 18CH.
[625] Source : Actions traitements, 190 Bd de Charonne -75020 PARIS - Tél: 01 43 67 66 00 - fax: 01 43 67 37 00.
[626] "Urine Therapy", J.
Plesch, Medical Press-London. "Urea Crystals in Cancer",
Journ. A. M. A., W. M. Millar."Auto Urine Therapy", Society of
Pediatricians-Leipzig, M. Krebs."Auto Urine Therapy", J. B.
Archaraja, Bombay Publications. "The Miracles of Urine Therapy",
Water of Live Institute-Hollywood, Dr. B. Barnett.
[627] Certaines de ces techniques sont détaillées sur le site "être bien autrement" ou la "santé par la radiesthésie".
[628] Cf. site charlatans.info.
[629] M Rouzé, cahiers de l’AFIS, n° 131 et 132, mars et avril 1983.
[630] G. JAUSAS, Traité pratique d'iridologie médicale, Editions Dangles, 1983.
[631] Nouvel Observateur, numéro du 4 juillet 2002, pages 12
à 20, Les étonnantes réussites de la médecine orientale, article
d’Ursula Gauthier et Marie Lemonnier.
[632]
. En 2002, chacun de
ces produits était vendu 400 yuans soit environ 60 euros pour une dose mensuelle.
[633] Médecine tibétaine, Sangye Menla Shamar Rinpoché, Éditions
Dzambala, Landrevie, 24290 Saint Léon sur Vézère.
[634] Fondation pour la Préservation de la Tradition Mahayana (FPMT). Centre
Kalachakra, Centre de bouddhisme tibétain,
Paris.
[635] La moxibustion désigne le traitement des points d'acupuncture par la chaleur, utilisant pour cela, de petits cônes d'armoise séchée appelés moxas (terme japonais, Kao étant le terme chinois). Cette combustion est sencé, selon la médecine chinoise, faire circuler l'énergie vitale, le Qi.
[636] par le Centre bouddhique français de Médecine tibétaine Sangye Menla Shamar Rinpoché, Landrevie, 24290 Saint Léon sur Vézère.
[637] Site Internet des sceptiques québécois.
[638] Jacques Boulet, Dictionnaire de l’homéopathie, Ed. du Rocher, 1999.
[639]
Cf. site des Editions Jan van Baarle, Amsterdam, Pays Bas.
[640]
Cf. site des Editions Jan van Baarle, Amsterdam, Pays Bas.
[641] l’effet Kirlian ou Effluviographie: observé en 1939 par le Russe Semyon Kirlian lors la photo de sa main accidente placée dans un champ électrique, obtient par un artéfact une photo comportant une auréole autour de la main. Certains médiums utilisent l’effet Kirlian pour des interprétations ésotériques sur des auras qu’auraient crées des chakras d’une personne, sous l’effet d’un rayonnement.
[642] Ce discours est indigne d’un médecin et correspond à aucune notion scientifique authentifiée.
[643] Pierre Bayle (1647-1706) indique qu’il vaut mieux s’assurer d’un fait, avant d’en rechercher une explication (Pierre Bayle, Pensées diverses sur la comète, 1682, Stfm / Société des Textes, 2000).
[644] Bernard Le Bouyer de Fontenelle (1657-1757 précurseur de la pensée scientifique, indique qu’il faut vérifier tout (Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes, 1686).
[645]
Henri Boch, Au cœur de l’extraordinaire, Ed. L'Horizon Chimérique, 1994,
Réed. Book-e-Book.
[646] Henri Broch, Gourous, sorciers ,savants, Préface de Georges Charpak, Odile Jacob, 2006
& « essais et défis », Science et pseudo sciences, N° ???, 2004.
[647] version francophone du défi zététique du Million Dollar Challenge ($US), lancé aux USA par l’illusionniste américain James Randi et qui n’a jamais été décerné.
[648] Affaire où 12 personnes ont été accusées, entre 2001 et novembre 2005, de pédophilie sur la base de fabulations d’enfants, que des psychologues ont interprétées à la légère.
[649] Elie Volf , « Marie Besnard, Innocente ou coupable », Historia numéro d’octobre 2006.
[650] La main à la pâte, _ Association fondée par Georges Charpak (Prix Nobel de Physique), visant à promouvoir au sein de l'école primaire une démarche d'investigation scientifique _, CRED, Domaine du Deffend, 86550 Mignaloux-Beauvoir,
[651] Les petits débroillards, _ association d’éveil des enfants, par des expériences, jeux, constructions ... _, 37/39 boulevard Anatole France, 93300 Aubervilliers,