Le loup (en France)

 

Conférence donnée par M. Hervé BOYAC de l’association FERUS

au salon des Randonnées Natures à Marseille, le 1 mai 2005 à 14 h 30.

Retranscrite par Benjamin LISAN

 

 

 

 

Quelques données sur les loups :

 

La louve a une gestation de 63 jours.

Les naissances de 4 à 6 louveteaux, en France, ont lieu vers mai-juin.

 

Comment la tanière est-elle choisie ?

 

La « louvière » est creusée soit par la louve seule ou avec l’aide d’autres membres de la meute. Parfois il s’agit d’un ancien terrier agrandit de renard, de castor ou de blaireau, une cavité naturelle, une souche ou un liteau. Elle est située dans un terrain en pente, suffisamment calme pour élever les louveteaux et suffisamment proche d’un point d’eau.

 

Généralement plusieurs tanières sont creusées à proximité pour transporter la progéniture en cas de danger.

 

Le loup peut faire entre 40 kg et au grand maximum 80 kg.

Les loups français sont plus petits que les loups du grand-nord sibérien, canadien.

 

Le loup se distingue du chien par une longue foulée.

Il se distingue aussi du chien à cause de sa mâchoire plus massive et surtout de ses canines plus longues.

 

Sa trace est parfaitement rectiligne, même dans la neige.

Une meute de loups se suit à la queue leu-leu et laisse une seule trace dans la neige.

Le loup peut sauter un mur de 2 mètre de haut.

Il est très discret. Il a peur de l’homme et le n’attaque jamais.

 

Il peut vivre entre 8 à 12 ans (plutôt 8 ans en moyenne).

La principales causes de sa mortalité sont les combats entre les mâles.

Ils se combattent si une femelle est en chaleur.

 

Il y a en général, un seul couple reproducteur dans la meute, constitué de la femelle alpha dominante (alpha) et du mâle dominant (alpha).

La moitié des louveteaux meurent au bout d’un an.

 

Le loup habite une tanière jamais loin d’un point d’eau.

Il lape dans la flaque.

Il aime l’eau, aime se baigner et nage.

 

Le hurlement du loup est un outil de communication, qui peut se faire entendre à 10 km à la ronde. Il peut hurler le jour comme la nuit.

Il a d’autres outils de communication : les crottes, l’urine, l’attitude, la queue, les oreilles (le grognement, les gémissements etc …).

 

Il hurle :

 

Ø      En cas de dispersion pour se regrouper,

Ø      Pour se congratuler,

Ø      Avant le départ à la chasse.

 

Chaque loup a sa signature sonore.

 

Les loups solitaires (erratiques) sont des loups éjectés par la meutes. Ces derniers ne pouvant plus alors chasser de grandes proies se reportent sur les petites (souris, lapins, mulots, marmottes etc …). Il pêche, mange des charognes.

 

Les loups ont beaucoup d’échecs lors de la chasse, car il cherche à une isoler un animal.

Et certaines proies qu’il chassent fuient dans l’eau, comme le renne ou l’orignal, proie qu’il a alors du mal à rattraper.

Le chamois et le bouquetin sont des proies potentielles l’hiver.

Ils se concertent sur la distance à laquelle il lancent l’attaque.

Il consomme en moyenne 2 kg de viande par jour (mais en un seul jour, quand il a tué une grosse proie, il peut alors avaler jusqu’à 8 à 10 kg de viande dans cette journée. Après, dans ce cas, il ne mange pas pendant 2 à 3 jours). Il peut jeûner plusieurs jours. Il est endurant et résistant.

Il peut parcourir jusqu’à 100 km par jours.

Le loup peut être charognard. S’il a faim il peut manger des baies, d’argousiers, etc …

 

Le loup peut attaquer le renard, le chien et bien sûr les moutons.

 

 

Parades contre les loups (pour les bergers) :

 

Un chien de protection est un grand chien vigoureux qui peut peser de 30 à 70 kg (chien Montagne des Pyrénées, berger de Maremme, Saint-Bernard.

Acquérir un chien de protection (contre loup, lynx, ours …) qui sont redoutables d’efficacité comme :

   Le Montagne des Pyrénées ("le Patou")

   Le chien cantabrique.

   Le berger de Maremme

   Le Saint-Bernard

 

A défaut, on pourrait utiliser un matin de Naples, un dogue tibétain.

 

Collier anti-loup

Pour protéger le patou, des attaques, au cou, des loups (cela pouvait être un collier à clous).

 

 

Le chien Patou

 

Matin de Naples

 

Au contraire du chien de conduite  _ celui qu’on appelle habituellement le « chien de berger » (comme le border-collie ou le labrit) _, le rôle du chien de protection n'est pas de rassembler le troupeau mais de le protéger contre les attaques d'animaux sauvages et/ou chiens errants.

Marchant la plupart du temps en tête de troupeau, le chien inspecte le terrain avant l'arrivée des brebis puis crée, autour du troupeau, une zone de protection qui lui permet d'anticiper l'approche de tout intrus.

 

Sa famille: les moutons

 

Né en bergerie, le chien entre très tôt en contact avec les moutons. La relation avec les brebis se fait ainsi de façon progressive et réciproque jusqu'à une totale acceptation.

Le chien de protection dort, vit et mange avec le troupeau.

 

Son arme: la dissuasion

 

Ces chiens ne sont pas des chiens d'attaque mais de dissuasion. De part leur présence et leur grande taille, ils décourage déjà de nombreuses agressions de prédateurs.

La première réaction du chien de protection est d'aboyer (pour avertir l'étranger de sa présence, pour alerter son berger et son troupeau). Dans le même temps, il s'interpose entre le troupeau et le ou les intrus.

Si ceux-ci ne tiennent pas compte de cet avertissement ou si le prédateur est réellement agressif, le chien peut alors aller jusqu'au contact physique.

 

Si vous rencontrez des patous

 

Un bon chien de protection, surveillant son troupeau, prévient le berger de chaque intrusion dans un périmètre proche des moutons. Un tel chien aboyant et dévalant la pente peut vous impressionner. Si tel est le cas,

gardez un comportement calme

ne criez pas

ne jetez pas de pierre

ne menacez pas de votre bâton

Le chien prendrait cela comme une agression.

Arrêtez-vous ou continuez à contourner le troupeau. Le chien vous flairera, reconnaîtra un humain puis après parfois vous avoir accompagné un moment pour s'assurer de vos intentions, repartira vers son troupeau.

 

En général,

 

 

Populations

 

Espagne          : 2000 loups dans les monts Cantabriques.

Italie                 : 800/700 loups.

Roumanie        : 3000 loups.

France            : ~ 50 loups.

Suisse, Allemagne : retour du loup.

 

Question : à quoi sert le loups, sur le plan touristique ?

Puisqu’on ne le voit jamais.

 

 

Le mythe et tout ce qui a renforcé le mythe :

 

Le loup n’attaque pas l’homme (sauf s’il était très affamé).

Par contre, après la bataille, on voyaient beaucoup de loups manger des cadavres (par exemple au Siège de Nancy, le cadavre de Charles le Téméraire fut dévoré un loup).

Le mythe a été entretenu par le cas de « la bête du Gévaudan ».

Le film « le Docteur Jivago » à entretenu aussi le mythe.

 

Le seul cas de loup mangeur d’homme, est le cas de nourrissons abandonnées en Inde et mangés par des loups.

 

En général, le loup est plus accepté en Italie et Roumanie.

 

 

Associations et actions de défense et de protection des loups :

 

1) Association FERUS / GLF – FERUS Groupe Loup France / Artus

Ours-Loup-Lynx Conservation, BP 114 13718 ALLAUCH CEDEX. Tél. : 04 91 05 05 46

e-mail : ferus@ours-loup-lynx.info , site : http://www.ours-loup-lynx.info/plan.php3

 

2) Ecovolontariat « Pastoraloup » : 06.84.75.05.13, e-mail : pastoraloup@ours-Loup-Lynx.info

 

Au niveau associatif, FERUS en partenariat avec le WWF et la SPA propose une aide complémentaire au travers de ses actions d’écovolontariat.

 

Depuis 1999, l’association sélectionne, parmi ses adhérents et le grand public, des candidats sensibilisés à la problématique pastoralisme/ loup afin de seconder des éleveurs et bergers en zone à loup.

 

Les volontaires pastoraLoup apportent ainsi un soutien bénévole aux éleveurs et bergers partenaires dans la mise en place des moyens de protection des troupeaux.

 

Conférence donnée par M. Hervé BOYAC de l’association FERUS

Retranscrite par Benjamin LISAN

 

Bibliographie :

 

   Du chien de protection au patou pyrénéen. Analyse comparative de ces deux systèmes domesticatoires. Éleveurs et animaux domestiques (fin XVIII°-XX° siècle). S. Bobbé. Rolande Bonnain, Bernadette Lizet, Jean-Luc Mayaud, Jacques Rémy (eds), Paris, Éd. l’ARF, 2003 (sous presse).

   La Bête du Gévaudan, l'innocence des loups, Michel LOUIS, éd. Perrin, 2001.

   http://perso.wanadoo.fr/bts-animation-nature/btsanim_pedagogique/gestion/pastoraloup/stage_pastoraloup.htm

  http://www.wild.unizh.ch/wolf/f/wp_sh_f1.htm

  http://www.loup.org/

 « La bête du Gévaudan, plaidoyer pour le loup », Hervé Boyac (ouvrage tiré à compte d’auteur). Pour le commander : Hervé Boyac,Quartier Clos d’Aron, 83780 Flayosc, e-mail : Boyac.Herve@wanadoo.fr, site : http://www.plaidoyerpourleloup.com/

 "Clan des loups d'Amérique du Nord" premier et seul organisme au Québec voué à la protection du loup, http://www.clanloups.com/