4. Qu'est ce que la transsexualité ? qu'est ce qui n'est pas la transsexualité ?

 

4.0.    Présentation et sommaire du guide

 

4.1. Qu'est ce que la transsexualité ? :      1

4.1.1. L'enfance         1

4.1.2. La phase adulte         2

4.2. Le problème de l'acceptation ou rejet social du problème :      3

4.3. Douleur, détresse et blessure intérieure du transsexuel      4

4.4. Diagnostic du syndrome      4

4.5. Ce que n'est pas la transsexualité ? :      5

4.5.1. Etats intersexuels (hermaphrodismes ....) :         5

4.5.1.1. pseudo-hermaphrodisme féminin            5

4.5.1.2. dysgénies gonadiques            5

4.5.1.3. syndromes de Turner féminin            5

4.5.1.4. syndromes de Turner masculin (ou mâle)            5

4.5.1.5. syndromes de Klinefelter            6

4.5.1.6. hermaphrodisme vrai            6

4.5.1.7. pseudo-hermaphrodisme masculin (PMH)            6

4.5.1.8. PHM par déficit en testostérone            7

4.5.1.9. PHM par déficit en facteur antimullérien_hermaphrodisme interne            7

4.5.1.10.PHM par insensibilité aux hormones sexuelles :            7

4.5.2. Les psychoses         8

4.5.3. Homosexualité         8

4.5.4. Travestissement         8

4.5.5. Crises transsexuelles         9

4.5.6. Equivalents dépressifs         9

4.5.7. Dysmorphobie génitale         9

4.5.8. Impuissance         9

4.5.9. Masochisme         9

4.5.10.Raisons vénales, pécuniaires         10

4.5.11.Faiblesse de caractère, soumission à influences, suggestions, exemples         10

4.5.12.Provocation marginale         10

5.   Notes diverses      11

6.   Témoignages de transsexuels      12

Présentation du document

fichier: DEFTRANS.DOC - Auteur: B.L. - Date création: 4/12/95 - Imprimé le 18/10/04 02:10 - Nombre de pages: 13

 

4.1.    Qu'est ce que la transsexualité ? :

 

          La transsexualité est le sentiment d'être psychologiquement femme (femme de sentiment intérieur), dans un corps d'homme ou réciproquement. C'est avant tout un sentiment intérieur, un état d'être psychologique, global, allant jusqu'à une sexualité inversée, qui influence tout le comportement et ses pensées.

          Ce caractère sexuel secondaire psychique, rencontré chez les transsexuels, n'est le plus souvent pas caricatural.

          Toute la psychologie en moyenne naturellement  féminine ou masculine, du garçon ou de la fille, est en général totalement (en tout cas pour les transsexuels dits "vrais") ou bien très partiellement inversée. Il a en fait un continium entre une inversion psychique très forte, chez certaines rares personnes, et des phases d'inversion psychiques intermitentes, chez d'autres personnes.

 


4.1.1. L'enfance

 

          Enfant le transsexuel à vocation féminine sera un garçon biologique sera d'une féminité extrême, ayant un comportement gracieux, délicat, aimant s'il le peut, et qu'il ne craint pas le ridicule, ou rêvant s'habiller comme une femme ou une fille (garçon de type Sissi Boy).

          Plus tart, il rêvera d'être conquis(e) comme une femme, n'aimera pas le plus souvent son sexe génital externe, et souhaiterait en être débarassé le plus vite possible. Les fantasmes sexuels, qui pourra apparaître stontanéement en lui, vers le début de l'adolescence (11-13 ans), sont et seront ceux d'une femme (être pénètré comme une femme etc ...). Tout cela lui semble naturel au départ, plus tard il a tendance à cacher son jardin secret.

          Il vivra totalement psychologiquement dans un état de petite fille, de jeune fille puis de femme.

          Certains de ces enfants très tôt _ dès 2 à 3 ans _ veulent changer de sexe ou s'imagine être de l'autre sexe, et/ou pensent que leurs organes génitaux vont changer ou tomber, ou plus tard rêve d'une chirurgie corrective.

          Quant aux transsexuels à vocation masculine, enfants ce seront des filles biologiques au comportement de garçons battailleurs, n'hésitant pas à donner du poing, aimant souvent les sport virils ou violents et refusent le plus souvent de porter des vêtements féminins (et refuse surtout tout signe de féminité tel maquillage considéré comme ridicule). L'enfant aura l'impression d'être travesti, grimé. Son malaise sera énorme. Ces jeunes filles biologiques vivent très mal et avec beaucoup d'angoisse l'apparition des règles et des seins, alors qu'il se sentent totalement garçon. C'est pour eux comme un mauvais tour que leur a joué Dieu ou la Nature.

          Adolescents, ils aiment souvent conquérir d'autres femmes, comme si ils étaient des garçons biologiques. Leurs fantasmes sexuels, apparaissant spontanéement, sont ceux de garçons, rêvant d'avoir un pénis pour pénètrer leur partenaire. Elles rêvent le plus souvent d'avoir des muscles, de porter la barbe et avoir une pilosité masculine (fille de type Tom Girl).

 

4.1.2. La phase adulte

 

          Adulte, la tendance ne change pas ou se renforce et conduit à rechercher la conversion sexuelle (par traitement hormonal et chirurgie de conversion sexuelle), souvent désespérément. Certains fait leur démarche dès la majorité légale, et qu'ils ne pourront plus être empêchés par leur famille, de se transformer.

 

          L'itinéraire vers la conversion peut être direct avec un désir de se faire opérer dès accession à la mjorité légale, ou bien complexe. Certains personnes se font opérer vers l'age de 50 ans, souvent à l'âge de la retraite, lorsqu'il n'y a plus de risque de perdre son travail, ou simplement du fait d'avoir regretté de ne pas s'être transformé plus tôt et par désir d'enfin réaliser son rêve.

          Dans ce dernier cas cet itinéraire, passera souvent éventuellement par de nombreuses phases de doute, de non acceptation de soi-même, de refoulement fort ou de rejet de ses propres tendances, accompagnés de désirs de mourrir et de suicide, ou/et d'une recherche constante de la normalité (de se normaliser). Cette acceptation est très liée au regard social et à l'environnement proche et famillial. En général cette recherche de normalité ne débouche pas, car la tendance est souvent trop forte. Elle conduit le plus souvent à augmenter la torture morale du transsexuel (que lui même le plus souvent s'inflige). Il est souvent tendu, et décompense sa tension par des excès de tout alcool, tabac,  et sa tension, par la non résolution du problème, vivant souvent comme dans un mythe de Sisyphe permanent. Le problème transsexuel est en général très profond, très tenace, situé loin en profondeur dans l'inconscient. On ne peut le traiter à la légère, en affirmant par exemple, Monsieur vous vous écoutez beaucoup, vous vous faite un scénario, vous poursuivez une lubie, vous arrangez votre biographie etc ...

 

          Cet état de fait est souvent à toute expérience connue du psychiatre. L'étonnante identification à l'autre sexe est souvent impressionnante et fait souvent se poser des questions sur la possible origine biologique du syndrome.

 

 

Constantes observées (source Dr. Mireille Bonerbiale, Dr. Louis Gooren...) :

 

    Ils n'apparaissent pas comme des malades mentaux, leurs pensée est très cohérente et peuvent ne même temps être des personnes très honnêtes.

    le syndrome est très précoce, en tout cas avant 6 ans (certains transsexuels affirment se souvenir depuis l'âge de 3 ans). Son apparition semble spontané et naturel.

    Dans certains cas on pourrait envisager une psychogénèse du sentiment, dans d'autres il n'y a pas de facteur psychologiques clairs.

    le syndrome ne semble pas guérissable psychologiquement, alors que beaucoup de problèmes associés le sont chez le patient.

    Il a souvent une amélioration de l'état psychologique du malade après chirurgie correctrice et changement d'état civil (en tout cas dans le cas des transsexuels dit vrais, dont la conviction ne varie jamais quelque soit la thérapie entreprise).

    Leur souffrance est en général sincère. Ils sont surtout blessé d'être pris pour des malades mentaux.

 

4.2.    Le problème de l'acceptation ou rejet social du problème :

 

          Les hommes biologiques au comportement totalement féminin _ sont souvent moqués et considérés comme des "gonzesses", "famellette", "pédales" etc ... Les femmes biolgiques sont vues avec une regard suspicieux et les considèrent comme un mauvais genre, et comme des lesbiennes.

          Or ces transsexuels à vocation féminine sont loins d'être des êtres faibles (certaines personnes ont été résistantes, déportés, snas jamais trahir leur camarade, pendant la guerre comme Ovida Delect, ou comme Maud Marin). Mais ils sont souvent considérés comme tels ou bien encore comme des personnes perverses ("paraphile") ou psychologiquement très perturbées, voire schizophrènes.

 

          Quand aux femmes biologique au comportement hypermasculin, pour les même raisons sont plus ou moins rejettés ou craints. On les considère comme des lesbiennes, ayant mauvais genre _ à cause de leur apparence vestimentaire _  et ayant une influence pernicieuse, sur les autres jeunes filles qu'elles séduisent (et les débuachant). On les suppose malhonnêtes, méchantes, agressives etc ...

 

          En général la société porte un regard suspicieux, critique et non constructif (et sans analyse approfondie sérieuse du phénomène) sur ces personnes, en tout cas très rarement honnête et objectif. C'est souvent une affaire d'opinion épidermique. Le procès d'intention a priori est fréquent. La plupart du temps la détresse du transsexuel (ou l'impression d'injustice qu'il ressent) paraît suspect, n'est pas prise au sérieux.

          On ne croit pas qu'un tel syndrome puisse exister et que la nature puisse jouer un tel vilain tour.

          Les transsexuels en général reçoivent des avis du style tu es compliquée, tu t'écoute beaucoup, tu fais trop d'introspection, tu aurais une vie saine si tu ne técoutais pas, n'aurais tu pas eu des perturbations ou des traumatismes lors de ton enfance? Es tu sûr que tu n'a pas une lubie, un blocage ?, tu manque de caractère et en fait tu ne cherche seulement qu'à te faire protèger ou voulant être une femme, tu gamberges trop, tu devrais aller voir un psy ...

          Souvent les transsexuels sont rejettés par la famille, qui les considère des personnes perverties ou dépravées par leur fréquentation, ou comme des fous/folles malades mentales devant consulter un psychiatre.

 

4.3.    Douleur, détresse et blessure intérieure du transsexuel

 

          Le transsexuel est souvent rejetté, humilié, moqué. Le fait qu'il n'arrive pas à résoudre son problème en même temps qu'il rejetté, et qu'une psychanalyse lui donne l'impression d'être de plus en plus schizophrène au lieu de le guérir, renforce son malaise et son sentiment d'inconfort intérieur et surtout sa blessure, qui peuvent le conduire au suicide.

          Culpabilisé, il se culpabilise lui-même et doit vivre dans la dissimulation.

          Sous l'effet de la blessure croissante, sa conviction que la conversion est l'unique solution se renforce. Il ne voit plus que cette solution à son problème.

          En général, quand le transsexuel trouve un milieu ou il est bien accepté, sa problèmatique diminue le plus souvent, son bien être diminue et peut évoluer vers la disparition de sa blessure. Il ne se focalise plus dessus, alors.

 

4.4.    Diagnostic du syndrome

 

          Il est très dur de faire un diagnostic de transsexualisme vrai et difficile de savoir si ce sentiment est spontané ou bien s'est cristallisé progressivement selon divers épisodes et aléas psychologiques.

          En effet l'histoire du transsexuel est souvent complexe, complexité renforcée par les humilations, rejets, oppositions sociales et familliales rencontrées, liées aux préjugés sociaux, hontes culpabilisations induites et ressentis par le transsexuels.

          L'histoire développé ou élaboré par le patient est souvent sujette à caution ou difficilement vérifiable auprès des parents (ces derniers en général ne sont pas au courants, ou rejettent toute colaboration, ou colaborent avec réticence).

          L'acceptation ou non de l'histoire du patient et de la légitimité de sa revendication dépend souvent du psychiatre traitant et de ses conceptions, soit :

    position sceptique, considérant avoir affaire à un délirant ou à une personne vivant dans un rêve illusoire (vivant par exemple une aspiration religieuse vers l'autre sexe, selon le modèle sexuel qu'il aura vu lors de son enfance). En général le psychiatre ne voudra pas rentrer dans le "jeux" du transsexuel (ou ce qu'il considère une construction mentale et intellectuelle élaborée).

    position d'acceptation, essayant surtout de répondre à la souffrance du patient, et allant éventuellement dans le sens de sa transformation si cela peut l'aider. Si le résultat est un mieux-être indéniable, il sera rassuré.

    position entre les deux.

 

          A cause des problèmes moraux et des doutes, concernant le diagnostic et le bien fondé de la conversion, les médecins évaluent en général avec beaucoup de prudence la revendication du patient, en d'aménageant une longue période d'observation, pour n'éliminer aucune autre explication que le diagnostic et verdic de "transsexualité vrai".

          Ces scrupules sont d'autant plus renforcés qu'il n'y a aucune preuve scienfique de ce qu'affirme le patient, on doit se baser uniquement sur le renforcement de l'impression de bonne foi à la longue des entretiens, sur la permanence et persistance, de la cohérence non caricatural du discours, sur la constatation que le sujet n'est atteint d'aucune maladie mentale.

          Le diagnostic de "transexualité vrai" étant difficile à établir, il conviendra toujours de rester prudent, et donc d'aménager une longue période d'observation.


4.5.    Ce que n'est pas la transsexualité ? :

 

4.5.1. Etats intersexuels (hermaphrodismes ....) :

 

          Le plus souvent dans le cas d'ambiguïtés sexuelles, l'identité de genre correspond au rôle sexuel appris au cours de l'éducation, même s'il y a eu une erreur sur l'identification du sexe réel, à la naissance.

          Dans certains cas, la force de l'éducation ne suffit pas, et une force biologique importante pourrait apparaître, pouvant contrecarrer l'éducation. Mais ces cas sont marginaux et on peut douter de leur authenticité.

          En général les états intersexuels (états d'ambiguités sexuelles) sont facile à diagnostiquer médicalement, par un bilan hormonal et une analyse du caryotype _ qui souvent révelle des anomalies chromosomiques _ mosaïques....

          Il sont à distinguer de la transsexualité vraie, où l'on ne diagnostique pas de façon franche, ces anomalies. Tous au plus on rencontre plus chez les transsexuels, des légères anomalies _ testicules crytorchides... _ ou atrophies d'organes génitaux _ pénis minuscules, clitoris péniforme... _ qu'on rencontrent aussi chez des personnes non transsexuelles.

 

 

4.5.1.1.            pseudo-hermaphrodisme féminin

 

            Leur morphologie souvent masculine ou très masculine, avec barbe et pilosité, moustache et souvent hirsuitisme.

            Elles ont souvent une forte musculature. Leur voix est masculine.

Leur poitrine est peu développée ou pas développée.

Elles sont souvent de petite taille, souvent confiant au nanisme (après eu un développement un peu trop rapide dans l'enfance jusqu'à 10 ans).

Leur clitoris est souvent un méga-clitoris, ou un clitoris penniforme, ou un pseudo-pénis avec prépuce ou un canal urétral dans ce "pénis".

            Leur vagin peut être normal jusqu'à n'être qu'un conduit génital caché débouchant très haut dans l'urètre. Les petites lèvres sont développées à lisses ou atrophiées. Les grandes lèvres sont épaisses et séparées, ou jusqu'à selon les cas à fusionner et à former une poche scrotale vide.

            La fécondité de ces femmes dépend de l'état de leurs ovaires.

 

 

4.5.1.2.            dysgénies gonadiques

 

            C'est une anomalie caractérisée par l' anomalie ou l'absence de gonades, le plus souvent liées à une aberration chromosomique créant souvent des stérilités irrémédiables. Les formes les plus fréquentes classées dans ce groupe sont les syndromes de Turner et de Klinefelter.

 

4.5.1.3.            syndromes de Turner féminin

 

            Le phénotype est féminin mais d'aspect impubère. L'identité psycho-sexuelle est toujours féminine. Dans la quasitotalité des cas, le caryotype est 45 XO (et voire selon certains auteurs aussi XX ??), correspondant à un type neutre, asexué. Le vagin est presque inexistant, les gonades sont remplacées par des bandes fibreuses (ou ovaires atrophiés) et la personne est stérile.

 

 

4.5.1.4.            syndromes de Turner masculin (ou mâle)

 

            Sa formule chromosomique est de type XO-XY (et voire selon certains auteurs aussi XY) et a un test de Barr négatif (c'est à dire à celui de l'homme). Le sujet a une taille moyenne oscillant entre le masculin et le féminin, les glandes mammaires et la gynécomastie, peuvent être importantes. La verge est petite (en génral très petite), les testicules, sont réduits _ chryptorchides..._ et il a souvent une azoospermie. Très rare (douzaines de cas ?? dans le monde).

 

 

4.5.1.5.            syndromes de Klinefelter

 

            Le phénotype est masculin. Mais la morphologie est nettement gynoïde _ avec une répartition féminine des graisses,et une gynécomastie fréquente (35% des cas) _, avec une stature supérieure à la moyenne _ type échassier _ et os importants. La pilosité faciale est rare ou absente et celle pubienne triangulaire de type féminin. L'appareil génital est d'aspect masculin avec une verge normale, mais généralement des testicules petits et durs, avec atrophie testiculaire et parfois cryptorchidie. L'aspect est celui des hermaphrodites de la statuaire grecque. Le caryotype est souvent 47 XXY ou beaucoup plus rarement XXXY etc... L'identité sexuelle est masculine mais des syndromes transsexuels peuvent être rencontrés. Les troubles du comportements sont nombreux chez eux (violence) et on observe une débilité mentale plus ou moins grave dans 15 à 25% des cas (proportionnellement nombreux dans les prisons et services psychiatriques). Leur morphologie peut ressembler à celle des travestis ou transexuels non opérés et hormonés, mais leurs morphogénèse pour l'un provient d'une évolution naturelle avec absence d'un quelconque traitement hormonal. Le test de Barr est positif comme pour une femme. Ces personnes ont une stérilité totale.

 

 

4.5.1.6.            hermaphrodisme vrai

 

            Chez ces personnes y a coexistance des 2 types de gonades (ovaires et testicules) indivualisés ou associés dans une glande mixte, l'ovotestis. L'appareil général est plus ou moins de type féminin avec parfois coéxistance d'un vagin situé derrière le pénis. Le caroytype est le plus souvent XX, mais parfois XXY et d'autres cas mosaïques etc ... La morphologie adulte est au 3/4 féminine, mais peut se viriliser avec l'age (ou plus rarement le contraire), les seins développés 8 fois sur 10. Il existe des manifestation menstruelles dans la moitiés des cas et ces personnes peuvent avoir des érections avec éjaculation. L'identité de genre est souvent ambigüe mais souvent s'oriente vers l'identité féminine. L'attribution d'un sexe à la naissance est souvent difficile.

          La stature est plutôt grande. La musculature est plutôt forte. La voix estmasculine ou variable.

            La répartition des graisses est plutôt féminine. Il a parfois quelques poils sur le visage.

Leur clitoris est soit hypertrophié avec un aspect féminin, ou soit un clitoris penniforme avec bourrelets labio-scrotaux, ousoit verge courte avec scrotum bifide mal soudé, ou soit jusqu'à un aspect franchement masculin avec phallus, scrotum; urètre jusqu'au gland avec vagin caché et débouchant dans la voie urinaire. Le canal urétral est dans le pénis.

            L'orifice vulvaire va du vagin, jusqu'à un conduit génital débouchant très haut dans l'urètre

Les petites lèvres sont développées à lisses ou atrophiées.

Les grandes lèvres sont épaisses et séparées, ou jusqu'à selon les cas à fusionner et à former une poche scrotale vide.

            Leur stérilité est absolue, selon la littérature (mais il peut y avoir possibilité dans certains cas de spermatogenèse et d'éjaculation et il existe au moins un cas de fécondité dans les 2 sens).

 

4.5.1.7.            pseudo-hermaphrodisme masculin (PMH)

 

          Il en existe 3 types : ceux par déficit en testostérone, ceux par déficit en en facteur antimullérien, ceux par insensibilité périphérique aux angrogènes (syndrome du testicule féminisant).

 

            Leur verge soit peut être une verge courte, mince et incurvée, avec gland normal mais prépuce incomplet, ou un organe péno-clitoridien, avec prépuce sur le dos du pénis, ou un clitoris penniforme, ou il peut y avoir absence de pénis (ou eunuchoïdisme) (cas du syndrome de Reinfenstein).

            Les bourses peuvent être petites, vides, imparfaitement soudées, ou

 former des bourrelets labio-scrotaux fusionnées ou former de sortes de grandes lèvres.

L'orifice uro-génitale est un orifice unique (urètre), ou un canal urétral débouchant dans une vulve, avec une cavité vaginale peu importante.

            Dans ces cas, souvent des malformations associées apparaissent : rétinite pigmentaires (oeil), microcéphalies, débilité, diabète, petite taille, cécité ou surdité et diverses malformations des oreilles, du coeurs, des poumons, des mains, des os, des mâchoires, des voies urinaires, odorat inexistant

            Il y a souvent azoospermie absolue (dans certains cas de syndrome de Reifenstein)

La pilosité est souvent féminine (cas du syndrome de Reifenstein)

Il y a souvent gynécomastie (poitrine) importante (syndrome de Reifenstein).

Leur fécondité dépend de l'état des testicules.

 

 

4.5.1.8.      PHM par déficit en testostérone

 

            Il peut être lié à une anomalie de la synthèse de la testostérone ou en l'absence de cellules de Leydig, il n'y a pas de structure féminine mullérienne ou une insensibilité periphérique aux androgènes. L'anomalie va du simple hypospade à la réalisation d'un phénotype féminin.

 

 

4.5.1.9.      PHM par déficit en facteur antimullérien_hermaphrodisme interne

 

            Il existe une anomalie des gonophores, permettant la formation d'organes génitaux internes masculins et féminins (mais sans ovaires).

 

 

4.5.1.10.    PHM par insensibilité aux hormones sexuelles :

 

 syndrome du testicule féminisant ou syndrome de Moris :

 

            Le syndrome du testicule féminisant est une cause constante d'erreur d'assignation du sexe à la naissance. La morphologie est féminine (très). La poitrine a des seins avec aréoles un peu pâles et plates. Les lèvres sont petites menues. Il n'y a aucunes règles (aménorrhée absolue)

La stérilité est absolue. La pilosité est féminine, les aisselles sont  glabres, et toison pubienne est réduite à quelques poils. Le vagin est court terminé en cul-de-sac, au point de gêner les rapport sexuels (dyspaeunie).

 

Formes incomplètes :

 

            Les organes génitaux externes sont ambigües ou franchement féminins (scrotum fendu, pénis incurvé ou atrophié, hypospadias supérieur).

 


4.5.2. Les psychoses

 

          Les délires de changement de sexe qui sont souvent une défense face à une réalité insoutenable, comme des désirs homosexuels fortement refoulés (cas du Président Schreber étudié par Freud). Cette conviction disparaît ou diminue en cas de disparition, de guérison ou de diminution, de la psychose.

          Chez les "vrais" transsexuels ayant eu des phases schizophréniques (à forme paranoïdes...), la conviction reste intacte, même pendant les rémissions de la maladie (induite par un traitement médicamenteux etc...).

          Ces phases de changement de personnalité et de sexe dans l'esprit sont liées aux phases maniaco-dépressives où le malade se sent très mal et cherche confusément et désespérément autre chose (une ailleurs existentiel, une autre existence). La psychose est une contre-indication absolue au traitement chirurgical.

 

 

4.5.3. Homosexualité

 

          Souvent les médecins ont observé que beaucoup d'enfants ayant des troubles de l'identité sexuelle avec refus de leurs organes génitaux et désir ou affirmation d'être de l'autre sexe, qui auraient due évoluer vers le transsexualisme, souvent évolue vers l'homosexualité, à l'âge adulte.

          Même s'il a un comportement "passif" lors de ses rapports sexuels, il ne conteste pas la "légitimité" de son sexe anatomique et utilise leur organe sexuel de façon efficace, avec satisfaction.

          L'acétate de cyprotérone diminue le plaisir sexuel, dont se plaint l'homosexuel mais pas le transsexuel qui lui voit surtout la diminution souhaité de sa pilosité. Chez certains homosexuels, il pourrait conduire à leur transsexualisation, pouvant les pousser ensuite à s'administrer des oestrogènes, contribuant ainsi à achever leur "transsexualisation". Les homosexuels travestis sont souvent agressifs envers les femmes et on souvent une revendication agressive de leur féminité (comme s'il sentaient confusément que celle-ci n'est pas totalement crédible (?)).

          Sinon, aussi certains personnes homosexuelles à causes de tabous très forts véhiculés par leur famille, n'acceptent pas leur homosexualité et veulent le changement de sexe, pour résoudre leur contradiction.

 

 

4.5.4. Travestissement

 

          Il peut correspondre à une mascarade, à un amusement, une mystification (désir de tromper), une usurpation de l'identité de l'être qu'on désire ou convoite parfois sans espoir (un désir d'identification sans jamais attendre cet identification au sexe admiré et convoité)...

          Le travesti ne conteste pas la "légitimité" de son sexe anatomique et ne souhaite pas la conversion (il utilise parfaitement avec satisfaction son organe sexuel). L'habit dans le but de se sentir féminin peut servir à provoquer ou à aider à obtenir l'excitation sexuelle et l'orgasme (il pourrait y avoir un fétichisme ou narcissisme fort à porter des habits affriolants et tout ce qui est parure féminine : bijoux, fard, dentelles.. ?). Certains travestis tendant à ressembler à l'être aimé ou au sexe admiré, se sont administrés des hormones et se sont progressivement "transsexualisés".

 


4.5.5. Crises transsexuelles

 

          Suite à des problèmes existentiels pénibles, un stress..., des personnes fragiles à l'identité de genre vulnérable, peuvent s'imaginer que le changement de sexe peut représenter une solution à leur problème et leur difficulté d'être.

          On pourrait dire que cette catégorie des trouve des sujets transgenres à l'identité floue, dont les phases de sentiments de genres féminins ou masculins alternent fréquemment. On en rencontre certains dans les associations transsexuelles.

 

 

4.5.6. Equivalents dépressifs

 

          Chez des personnes cyclothymiques (dont le caractère est instable), les phases dépressives peuvent correspondre à celle d'identification féminine, et la phase thymique à celle masculine.

          Ce sont des personnes fragiles disposées, par moment, à commettre une "grosse bêtise". S'ils se font opérer, ils peuvent ensuite amèrement le regretter et vouloir se suicider.

 

 

4.5.7. Dysmorphobie génitale

 

          Certains hommes peuvent avoir honte ou peur, par une éducation terriblement culpablisatrice, moralisatrice, puritaine et figées, de leur sexe. D'autres, suite aux faibles dimensions "ridicules" de leur pénis, peuvent en avoir constamment honte, jusqu'à l'obsession, jusqu'à un mal-être intense, les conduisant à désirer le changement de sexe (pour éviter la honte).

 

 

4.5.8. Impuissance

 

          Certains impuissances peuvent être d'origine biologiques (tel adénome à prolactine...). Leur non détection par un examen médical, peut conduire à entretenir la culpabilisation et le sentiment d'échec du malade. Et sous l'effet conjugué d'une fragilité" de l'identité de genre, d'un "manque de caractère", et sous l'influence psychique d'hormones féminines qu'il a pris, il peut progressivement se convaincre qu'il est femme, puisqu'il ne peut être homme.

          Le fait de vivre dans une identité flous peut être mal vécu, dans ce monde où l'on doit toujours se déterminer selon 2 catégories sexuelles figées, et cet obligation de détermination peut pousser au changement de sexe.

 

4.5.9. Masochisme

 

          Certaines personnes ressentent le besoin d'être humiliés (pour multiplier leur performances sexuelles etc...) et pensent qu'en étant castrés et étant devenu femme, il parviendront plus aisément à leur fin (par ce que la situation de la femme est inférieure à celle de l'homme et non valorisante etc...).

 


4.5.10.         Raisons vénales, pécuniaires

 

          Certaines personnes d'elle-même ou sous influence de proxénètes, peuvent améliorer leurs rapport par un changement de sexe. En général, ces personnes fonctionnement comme des prostitués et non réellement des personnes de l'autre sexe (comme c'est le cas des "vrais" transsexuels"). Ce sont souvent des personnes bisexuelles et instables, ou éventuellement des homosexuels travestis, au caractère souvent "pervers".

 

 

4.5.11.         Faiblesse de caractère, soumission à influences, suggestions, exemples

 

          Sous l'influence de milieux travestis ou transsexuels, ou sous l'influence d'un proxénète (ou beaucoup plus rarement d'une secte aux rites et idéaux "invertis" : hirja de l'Inde, ...), une personne à l'identité floue peut se laisser séduire par certains arguments (le fait d'essayer pour voir, pour franchir une initiation pour se faire accepter par le groupe et...).

          Sinon certaines personnes suivent l'exemple de personnes qu'elles admirent, et veulent s'identifier. Sinon, ils peuvent être conseillés, de se "débarrasser de leur sexe", par une femme lesbienne haïssant les attributs masculins, dont ils sont amoureux et avec qui ils vivent ou veulent intensement vivre.

 

 

4.5.12.         Provocation marginale

 

          Certaines personnes instables, impulsifs, souvent toxicomanes ou alcooliques, aux traits psychopathiques, ont volontairement un comportement scandaleux et provocateur voire délictueux.

 


5.       Notes diverses

 

          D'après la classification CIM10/ICD-10, classification internationale des troubles mentaux et troubles du comportement, Masson, 1994, F640, page 123, ce syndrome n'est pas :

    une schizophrènie

    une anomalie chromosomique.

 

          D'après le Manuel de psychiatrie de l'enfant, J. de Ajuriaguera, Masson, 1980, il y aurait :

    des cas de sentiments transsexuels liés à des erreurs réelles sur le sexe (G. Routier, 1970, B. Ionescu, 1971).

    il y est souvent rencontré des sentiments transsexuels associés à des hypogonadismes?

    D'après Green, Stoller, Neumann, on a toujours constaté l'inéfficacité de l'aversion faradique, de l'hypnose et de la chirmiothérapie dans les tentatives de traitement du transsexualisme.

    il y aurait une conscience de l'identité de genre inversée plus tardives chez les transsexuels à vocation masculine.

 

          D'après le Précis pratique de psychiatrie, de R. Duguay et H.F. Ellenberger, Ed. Mallouine, 1984, page 205 :

    on pourrait encore changer l'identité de genre avant 3 ans, après 3 ans il serait trop tard.

 

          D'après le DSMIII-R, manuel de diagnostic et de statistique des troubles mentaux, 1992, Masson (page 82, Ref. 302.50) :

    l'anxiété et la dépression accompagneraient souvent le trouble.

    il y aurait toujours une relation parent-enfant perturbée.

    prévalence : concernerait 1/30 000 des hommes biologiques et 1/100 000 des femmes biologiques.

 


6.       Témoignages de transsexuels

 

1) Lettre d'une jeune américaine de 19 ans envoyée au professeur Xia Taosai du Centre de Recherche en Chirurgie Plastique de l'hôpital n°3 de l'Université de Médecine de Pékin :

(citée dans CDT, N°2/15 Juillet/Août, 1995, page 22).

 

"...Je vous supplie de me croire, ,je ne suis pas une malade mentale. C'est sans doute le Seigneur qui m'a joué un mauvais tour en me donnant un corps de femme. Dès ma plus tendre enfance, j'ai l'impression que ce sexe féminin ne m'appartient pas et ce malaise n'a fait que s'accentuer avec l'âge. Aujourd'hui je refuse de vivre un jour de plus dans cet enveloppe de femme. Venez à mon aide sauvez moi !".

 

          Les spécialistes de la transsexualité reçoivent régulièrement des lettres de ce genre. Un livre sur ces lettres aurait été publié au Danemark par le professeur Hamburger de Copenhague.

 

2) Témoignage recueilli par le docteur Gilbert Tordjman (cité dans son livre "Clés pour la sexologie", Ed. Seghers, 1972, page 104).

 

          "Dès ma plus tendre enfance, J'ai souhaité avoir l'existence d'une femme et être reconnue comme telle. Timide et réservé, je ne souhaitais jouer qu'avec des filles. J'ai toujours éprouvé une attirance pour les habits féminins, colorés et délicats.

          Pour aller à l'école, on me mettait un tablier avec une ceinture, je n'oubliais jamais de nouer la ceinture de façon à ce que le tablier se trouve pincé à la taille. Quand je restais seul à la maison, je ligaturais le membre "en question", afin de l'effacer par en dessous... Je me plaisais ainsi et je m'imaginais être une petite fille." ...

          "Je veux des seins féminins, je veux un sexe correspondant à ma mentalité. Si l'on demandait un volontaire pour une transplantation d'ovaire et de matrice, j'y courrais, sans peur des risques... Chaque fois qu'il m'est possible, je vis en femme, habits, maquillage, ongles, coiffure. J'aime faire la cuisine décorer un appartement; je me livre à la couture depuis mon enfance. A présent, je suis tenté de descendre dans la rue travesti en femme, mais le risque est trop grand." ...

          [il veut être transformé en femme par la suppression de son membre viril et être reconnu du sexe opposé par l'état civil.  Seulement il pourrait se marier et adopter des enfants].

          "Sinon je sens que je deviens dément. Il faudrait pour que je guérisse, que l'on transforme mon cerveau radicalement. Tout ce que je fais, tout ce que je vis, tout ce que je rêve est imprégné de féminité. Si vous supprimez cette essence, que reste-t-il ? Rien, le néant, une machine sans esprit, autrement dit, un mort vivant".

 

Note : pour lutter contre sa tendance, ce patient a pratiqué des sports violents, recherché des métiers virils, et s'est laissé même conduire au bordel par ses camarades, malgré sa répulsion. En désespoir de cause il se marie et fonde un foyer. Mais l'échec sur le plan érotique est complet. Son obsession ne lui laisse aucun répit.