Pistes sur le cerveau sexuel

par B. LISAN

Avertissement :

Le point de vue présenté n'engage que la responsabilité de son auteur.

 

1.  Introduction :

 

          Les transsexuels ne se considèrent pas en général malades mentaux et  les psychologues et les psychiatres par contre en général les considèrent ainsi.

 

          Pour les transsexuels, leur sentiment d'appartenir psychiquement au sexe opposé est une constante, inguérissable et irréversible. Ceux-ci reconnaissent avoir eu bien d'autres problèmes psychologiques, souvent guéris, mais affirment n'avoir jamais pu guérir leur transsexualité (Mireille Bonerbiale, psychiatre, Marseille [3]).

          Certains disent avoir tenté de changer de sentiment de genre, et devant l'absence de résultat, on voulu alors changer de corps (témoignage de Frédéric [3]).

          En général, ils ressentent un profond malaise devant les exhortations à changer leur sentiment et leur conviction, et la plupart s'y refusent. Et en général la psychothérapie ne réussit pas sur le point particulier et précis, de la conviction transsexuelle.

          Le courant majoritaire en France, chez les médecins, influencé par la psychanalyse, fait appel uniquement à des causes psychologiques, en particulier pour les transsexuels à vocation féminine, catégorie faisant le plus couler d'encre.

          C'est la position de Patricia Mercader (psychologue) [20], Catherine Millot (psychologue) [7] et Gérard Zwang (docteur sexologue)... Tous ces personnes s'opposent donc au traitement chirurgical de transsexualité et proposent uniquement la psychothérapies de soutiens, d'ailleurs en général sans résultat ...

 

          En général, les jugements des médecins, rencontrés sont du type :

Le transsexuel ... vit dans son rêve de schizophrène, n'arrivant plus à le dissocier de la réalité. [1]

          C'est une affection mentale rare relevant de la psychiatrie.[2]

          Les transsexuels sont bouleversants... [Mais] la transsexualité est engendrée par l'offre médicale (Intervention de Catherine Millot, [3]).

          [Le transsexuel] a l'assurance tranquille d'être dans la vérité... [Sa transsexualité] est la dernière défense [qu'il lui reste] avant la psychose.[4].

 

          Phrases terribles, qui ont conduit beaucoup de transsexuel à se suicider, puisqu'ils n'arrivent pas ou jamais à se guérir et qu'ils ne considèrent pas comme malades mentaux [3][19].

 

          Tout au plus une évolution s'est faite en France, pour admettre qu'il  il pourrait y avoir une cause biologique, pour les transsexuels à vocation masculine, mais pas pour ceux à vocation féminine, restant toujours jusqu'à nouvel ordre encore des cas psychiatriques [4].


2.  La position psychiatrique et psychanalytique française :

 

          En France on a souvent eu une approche théorique du phénomène, qui est une spécificité Française, non retrouvée dans les pays nordiques, ou d'Amérique du Nord, ces derniers n'ayant pas d'hypothèse fixes, restent prudents et situés dans une position oscillant entre causes psychologiques ou/et causes biologiques, et tout en restant surtout pragmatiques.

 

          Comme, certains transsexuels disent avoir un rejet profond ou dégoût de leur organe et rêve de relation sexuelles dans l'autre sexe, on explique en France alors cela par un "complexe de castration".

          Les parents par une éducation rigide et puritaine et par des menaces, auraient accentué un sentiment de culpabilisation et d'angoisse, liés à des préjugés, des interdits relatifs à la masturbation, à l'exploration sexuelle, au point de pousser l'enfant à avoir un dégoût de ses organes et à vouloir s'en débarrasser (ce dégoût des organe aurait pu être renforcé par une mère à revendication virile et détestant ou aimant les rabaisser les hommes).

          Pourtant, on trouve des transsexuels nés dans des familles très libérales (comme l'émission de Mireille Dumas l'a montré, en présentant ces familles  [3]).

          Sinon, suite à la constatations des pédopsychiatres américains, que dans les cas d'intersexualité, les enfants acceptent relativement facilement l'identité de genre/sexuée, que les parents leurs ont donnés, même s'il y a eu une erreur sur la déclaration du sexe réel. On suppose donc que le fait de ne pas accepter son sexe biologique ne peut que relever d'un problème psychiatrique, et on admet  avec Stoller que l'identité de genre n'est pas immuable et peut être changé, si le transsexuel voulait vraiment y mettre de la bonne volonté et avec de la patience.

 

          On a aussi supposé un "complot éducationnel", renforcée par l apparence morphologique exceptionnelle de l'autre sexe, de l'enfant, dans son plus tendre age, pouvant renforcer la confusion des parents sur son sexe réel (Intervention de Colette Chiland (psychologue) [5]), [6]. D'après Colette Chilland, il y a toujours un évènement traumatique dans l'enfance du transsexuel (Coccinelle, artiste transsexuelle et chanteuse de music-hall, quant à elle affirme avoir toujours eu une enfance très heureuse et avoir été plutôt heureuse dans sa vie).

          Mais on ne rencontre pas dans la plupart du temps, ce complot éducationnel car très souvent les parents s'opposent très tôt à l'identification vers l'autre sexe de leur enfant, par consultation de pédopsychiatres et par une éducation fortement dans le sens du sexe biologique... [21].

 

          Le psychiatre américain Stoller ayant constaté que certains mères de transsexuels, pour diverses raisons, avaient tenues très, trop longtemps dans la clôture de leur intimité, leur enfant, et le tenant constamment peau contre peau, et étant toujours très présentes, a supposé qu'il y avait une identification de l'enfant trop forte à la mère au point de vivre dans une identification excessive et permanente avec la mère.

          Par la suite, l'enfant de ne plus pouvoir se sortir de cette identification ou relation fusionnelle, qu'on classerait plutôt alors dans une psychose[6]. Dans le cas de femmes à vocation masculine, constatant aussi qu'il y a souvent des pères très présents, tenant très souvent leurs filles contre eux, a supposé une relation fusionnelle du même ordre.

          Comme on a observé, chez certains transsexuels comme une montée fanatiques et "religieuse" vers la féminité, dès qu'on essaye d'avoir une discussion rationnelle avec eux, on a supposé un contribution de plusieurs facteurs réunis : traumatismes graves, abandon.., identification excessive à la mère, par un conditionnement et complot de l'enfant par la mère, avec conditionnement à la haine de la masculinité, avec rejet du père et de tout ce qui est masculin.

          Il y aurait de plus gratification de l'enfant, dans le rejet de sa masculinité, par la mère. L'enfant serait aliéné au désir de la mère (selon Jacques Lacan et Catherine Millot l'enfant est le phallus de la mère (?), ce qui obligerait l'enfant à se féminiser et même à le vouloir avec joie) [7].

          Pourtant, il peut y aussi avoir rejet très violent de l'enfant de son "modèle" mère ou père, par la suite et pourtant l'identification inversée, elle, n'est jamais rejetée et n'évolue pas. Ce qui a ferait conclure des psychanalystes à la présence d'une psychose.

          Par ailleurs, il y a des cas où, l'on ne semble trouver aucune identification, à une mère tout à fait normale et ordinaire et pourtant l'enfant est incontestablement transsexuel à vocation féminine.

          De plus parfois, il y a un unique enfant transsexuel, dans une large famille, où tous les autres enfants filles ou garçons ne sont ni transsexuels, ni homosexuels. Et dans ces cas, la positions dans la fratrie, aîné, cadet etc..., ne suit aucune règle fixe.

          Tout au plus relève t'on dans ces familles, un enfant relaté comme plus fragile par les parents, pour ceux à vocation féminine, ou bien ayant subi un épisode d'abandon parental très précoce (avant 6 ans). Les pédopsychiatres savent à quel point ces épisodes d'abandon peuvent être traumatisants pour les enfants.

          L'enfant reste fragile, et a un besoin permanent de protection. Et si ensuite, il a été trop assisté, il pourrait développer inconsciemment l'idée qu'étant fille, il constinuerait à être protégé. Il serait ensuite difficile de lui déloger cette idée de la tête (il se serait fixé dessus et n'en démordrait pas, pensant que c'est un sentiment spontané et naturel. Sa résistance serait alors de type psychotique).

          Si le transsexuel érudit en psychologie, essaye de contrer les arguments psychologiques du psychiatre, il sera alors considéré, par ce dernier, comme un "brillant  schizophrène" et tout le système de pensée du transsexuel comme un délire particulièrement bien organisé. Pour le psychiatre, ces arguments ne sont que l'expression de mécanismes de défenses, pour protéger son sentiment de genre inversé et afin de ne pas se remettre en cause, le poussant à chercher à imposer à autrui des impostures ou escroqueries scientifiques.

          De fait le transsexuel, peut difficilement discuter rationnellement avec les psychiatres des causes de son problème.

          Le psychiatre veut guérir le patient, et le patient veut son opération le plus vite possible et accentue parfois certains aspect de sa biographie (augmentant sans s'en rendre compte la méfiance et la résistance à ne pas céder, du psychiatre).

          On a voulu voir dans les mécanisme de transsexualisation, du masochisme, des causes vénales (pour augmenter les marges de la prostitution), un rêve éveillé, un effet publicitaire pervers des médias, des perversions _ goûts pour l'automutilation ... _, des peurs de certains organes _ dysmorphophobie ... _, des cécités traumatiques momentanés (scotomisation psychiques) avec révélations "aveuglantes" subites, des légères mythomanies (style comte de Münschausen), des décompensation psychotiques suite à des frustrations intenses (suite à des échecs répétés causés par des impuissances à répétition, identification excessive avec les personnes aimées inaccessibles qu'on ne peut conquérir...), le deuil impossible d'un enfant décèdé, le refus d'une homosexualité cachée pour raison morale (en effet être du sexe opposé serait plus acceptable), le désir par la soeur de la position favorisée du frère, auprès du père (surtout dans la culture musulmane), un côté provocateur, ou "No Futur", et pour faire "chier" les parents, une blessure intérieure mal cicatrisée qui s'infecte" (et pousse à un fanatisme anti sexe très particulier) etc...

          Et il y a peut-être aussi une part de vrai, pour certains transsexuels.

          A cause de toutes ces facteurs possibles, certains ont avancé que les scientifiques comme Harry Benjamin _ inventeur de l'entité médicale "transsexualité" _ ont mis des causes très diverses dans le "même panier" et ont commis par ce fait une importante erreur scientifique en créant une catégorie nosographique inexistante et illusoire [20].

          Mais ce qui étonne l'auteur, et d'autres psychiatres, qui ont suivi de près longtemps les transsexuels (plus de 2 ans), c'est souvent l'esprit critique, la lucidité, voire l'humilité, un fort comportement spontanée et apparemment sincère, dans le sens du sexe revendiqué et l'aspect cohérent et non caricatural du discours, la souffrance réelle, de certains transsexuels (Mireille Bonerbiale [5], L. Gooren, A. Hofman [8], Henke Aschman (université libre d'Amsterdam) [5], Pr. Gilbert-Dreyfus etc...) Ce qui étonne c'est la rareté du syndrome (peut-être 1/35 000 de la population). Où se trouve donc l'effet pervers des médias ?.

 

 

3.  Causes biologiques ?

 

          Ce n'est qu'une hypothèse, difficile à prouver, car dans la psychologie humaine, on a toujours constaté une interaction entre causes biologiques et  éducationnelles. Et on ne peut éliminer honnêtement dans certains cas les causes psychologiques de transsexualisation.

          Une première recherche sur la piste du cerveau sexuel a été faite par S. LeVay, sur le cerveau de 19 homosexuels et de 16 hommes considérés comme hétérosexuels décédés [9]. Mais cette recherche, qui a montré des différence de taille d'une zone du cerveau appelé noyau interstitiel INAH-3 de l'hypothalamus a été contestée, car la biographie des personnes avancées comme hétérosexuelles, n'a pas été suffisamment vérifiée avec soin, et parce que Simon LeVay est homosexuel (donc a priori non neutre dans l'affaire).

          Le professeur Swaab (de l'université libre d'Amsterdam) a pu montrer que chez l'homme une zone de l'hypothalamus _ en anglais : "central subdivision of the bed nucleus of the stria terminalis (BSTc)" _ faisait en moyenne 2 mm³ chez l'homme contre 1 mm³ chez la femme [8][9].

          Or l'équipe du professeur Gooren en disséquant le cerveau de 6 transsexuels à vocation féminine, suivis depuis longtemps par cette équipe jusqu'à leur décès, a pu constaté que pour tous, cette zone avait comme taille, celle de la zone BSTc d'une femme (concordance à 95% suivant les calculs d'erreurs) [8].

          On ne peut que regretter que la statistique soit si faible, et qu'il est difficile de savoir s'il n'y aurait pas eu une influence hormonale par les hormones féminines que ces transsexuels prenaient depuis longtemps qui auraient pu "sexuer" leur cerveau dans le sens féminin. Par ailleurs, on ne connaît pas la fonction de cet organe.

          Alors quel autre piste, on sait universellement qu'il existe une différence, en moyenne entre, le psychisme entre la femme et celui de l'homme, ce qui constitue l'un des caractères sexuels secondaires, connu depuis longtemps, de l'homme et de la femme, et cela quelque soit les cultures [10].

          On a découvert aussi récemment que les cerveaux de l'homme et de la femme sont sexués. La femme est en moyenne plus de capacités pour le langage et l'homme ayant plus facilement le sens de l'orientation spatiale, cela dès le stade du nourrisson  [11][12][13].

          On sait aussi depuis longtemps qu'en lésant certaines parties du cerveau (en particulier l'INAH-3), du cerveau ont obtient des comportement sexuels aberrants : perte du désir pour l'objet du désir sexuelle (femelle...), mais tout en conservant le comportement masturbatoire _ en lésant ce noyau INAH-3 chez le singe _, perte du comportement maternel de la rate, perte du comportement protecteur etc... On sait donc depuis 1930 qu'il existe une zone du cerveau qui commande l'orientation sexuelle, qui serait un des constituant du supposé cerveau sexuel [15].

          En lésant la zone préoptique du cerveau de rat, ou suite à certains chocs comportementaux, on peut provoquer aussi spontanément le comportement de lordose de femelle de la rate, chez un rat mâle [16].

          On dispose de solides arguments en faveur de la similarité des mécanismes hormonaux qui régissent le comportement sexuel et de l'animal et de l'existence d'une organisation semblable de ce comportement déjà chez le foetus humain [16].

          Les statistiques établis sur les jumeaux homozygotes plaident en faveur d'un déterminisme génétique de l'homosexualité féminine et masculine [16].

          On voit souvent l'apparition spontanée de comportement homosexuels chez les animaux : position de lordose femelle chez certains rats... [16].

          Pour quelques cas, on a pu admettre des causes artificielles de transsexualisation d'être humain, par les médicaments pris pendant la grossesse de la mère [17]. On sait par contre depuis longtemps (étude du Pr. Dörner de Berlin...) obtenir un comportement sexuel contraire, transsexuel, des animaux _ rat, mouton ..._, en imprégnant hormonalement le foetus, avec des hormones contraires [16].

 

 

4.  Conclusion :

 

          S'il a un déterminisme génétique, il ne serait certainement pas absolu. Et il serait déraisonnable, selon l'auteur, d'imaginer qu'un seul locus (site) chromosomique puisse gouverner la sexualité. On peut être supposer des causes ou prédispositions biologiques et des causes psychologiques conjugués, pour expliquer la transsexualité. Une transsexualité pure serait peut-être difficile à trouver.

          Dans le cas de l'aphasie et bien d'autre lésion, on s'aperçoit qu'il n'y a souvent pas un seul centre impliqué dans une fonction cérébrale donnée (parole etc...). Il serait donc difficile de penser qu'il puisse exister qu'un seul centre cérébral commandant la sexualité.

          Il serait peut-être intéressant de rechercher aussi les causes possibles de transsexualisation, pour les prévenir et pour éviter la souffrance d'autres transsexuels, sans pour autant prôner l'eugénisme, c'est à dire l'élimination des nourrisson transsexuels.

          Peut-être une voie, serait d'étudier aussi une possible transsexualisation par diffusion d'hormone par le contact peau à peau trop prolongé, sur plusieurs année, entre la mère et l'enfant [18] ou par certains médicaments.

          On a pu observer des comportement abandonniques chez des enfants fragiles sans qu'on ait pu trouver de causes précises _ pas d'épisodes d'abandon, familles heureuses et unies _ et on a donc mis cette fragilité sur une cause constitutionnelle (biologique). Il serait certainement intéressant d'étudier le rapport entre ces enfants et les transsexuels à vocation féminine.


5.  Bibliographie :

[1].     "Lady Boy", de Ph. Dalba et de R. Gendreau, Guy Authier éditeur, 1973.

[2] Sylvie Sesé-Léger, Article "Transsexualisme", Encyclopédie Universalis, 1986.

[3] Emission Bas les Masques : Transsexuels, je suis né dans la peau d'un autre, Vendredi 16/2/96 à 22H30 sur France 2.

[4] Daymas, cité dans Psychopathalogie de l'adolescent, D. Marcelli et A. Braconnier, Masson, 1994, p. 205.

[5] Colloque, identité sexuée et société, ALTAIR, 8/2/96, Paris/Bagnolet.

[6] Recherches sur l'identité sexuelle, R. Stoller, Gallimard, 1968.

[7] Horsexe, Catherine Millot, Point Hors Ligne, 1983.

[8] A sexe difference in the human brain and its relation to transsexuality, Jiang-Ning Zhou, Michel A. Hofman, Louis J.G. Gooren & Dick F. Swaab, Nature, vol.378, 2 Novembre 1995.

[9] Sexuality, another important organ, S. Marc Breedlove, Nature, vol.378, 2 Novembre 1995.

[10]    "Le statut de la femme dans les sociétés indigènes", in La vie sexuelle des sauvages, Payot, 1930.

[11]    Sexe différences in the functional organization of the brain for language, Bennet et Sally Shaywitz, Nature, 16/2/95 vol. 373, pp. 607-609.

[12]    Sex differences in the Brain, Doreen Kimura, Scientific american, Sept. 92.

[13]    Sexe differences in mental test scores, variability, and numbers of high-scoring individuals, Larry Hedges, Amy Nowell, Science, 7/7/95, vol.269, pp. 41-45.

[14]    Sexual dismorphism in the preoptic area of the rat, Geoffrey Raisman et Pauline Field, Science, 2 August 73.

[15]    Disturbances of Maternal Behavior in the rat Following Lesions of the Cingulate Cortex, B.M. Slotnick, Bevavior, 1967, 29.

[16]    La bisexualité et l'ordre de la nature, Claude Aron, Odile Jacob, 2/996 (C. Aron est professeur de médecine honoraire à la faculté de Strasbourg).

[17]    Observations de médecins belges de Gand (Gent) : transsexualisation de Caroline X, par l'Humégon et le Pregnyl pris par la mère pendant sa grossesse, (pour combattre une stérilité?) (durant les années 50, il n'y avait aucune contre indication à prendre des hormones féminines pendant la grossesse). (L'auteur connaît personnellement ce cas).

[18]    <<Un professeur de Lyon, Bertrand, a montré une chose très curieuse : que le petit garçon a, de la naissance jusqu'à l'âge de 5 mois, un taux de testostérone plasmatique qui est 50 % celui du chiffre de l'adulte. Et puis tout d'un coup, à 5 mois, ça tombe et la testostérone réapparaît à la puberté. Ces 5 mois de testostérone, à quoi ça sert ? Ça sert peut-être à imprégner le cerveau ou l'hypothalamus en vue du comportement. C'est assez rare que la nature fasse des choses pour rien>>. "Discussion sur les aspect du transsexualisme avec les membres du champ freudien", H.P. Klotz, revue Ornicar, N°22-23.

[19]    "...Je vous supplie de me croire, ,je ne suis pas une malade mentale. C'est sans doute le Seigneur qui m'a joué un mauvais tour en me donnant un corps de femme. Dès ma plus tendre enfance, j'ai l'impression que ce sexe masculin ne m'appartient pas et ce malaise n'a fait que s'accentuer avec l'âge. Aujourd'hui je refuse de vivre un jour de plus dans cet enveloppe de femme. Venez à mon aide sauvez moi !" : lettre d'une jeune américaine de 19 ans envoyée au professeur Xia Taosai du Centre de Recherche en Chirurgie Plastique de l'hôpital n°3 de l'Université de Médecine de Pékin (citée dans CDT, N°2/15 Juillet/Août, 1995, page 22).

     Les spécialistes de la transsexualité reçoivent régulièrement des lettres de ce genre. Un livre sur ces lettres aurait été publié au Danemark par le professeur Hamburger de Copenhague (mais l'auteur n'a pas de références sur ce livre).

[20]    L'illusion transsexuelle, Patricia Mercader, L'Harmattan, 1994.