Les
problèmes de l’Algérie
Par Benjamin LISAN, 19/05/2007
Table des matières
1 Le
mauvais chemin qu’à pris l’Algérie
2 Les
problèmes essentiels de l’Algérie
3 Boucs
émissaires et mensonges généralisé d’état
4 Mohamed
Boudiaf et son assassinat
6 La
classe politique dirigeante
7 Les
freins à l’entrepreneuriat privé, du fait du dogmatisme idéologique ambiant
8 Problème
d’ouverture culturelle sur le monde de l’Algérie et du monde arabo-musulman
9 Permettre
un recul nécessaire sur l’Islam..
10 Frustrations
sexuelles des jeunes
11 Quelles
perspectives d’avenir pour l’Algérie ?
13 Annexe
: autres problèmes de l’Algérie.
13.1 Inégalités entre hommes et femmes
L'Algérie a
pris, dès son départ en 62 et sous tous ses présidents successifs _ Ben Bella,
Boumediene, Chadli, …_, un très mauvais chemin pour son économie et son peuple.
Ce pays été
touché, dès le départ, par le gâchis des finances publiques _ argents jetés par
la fenêtre à tous les échelons … _, gâchis du pétrole, dérives en partie à
cause d'une doctrine socialiste dogmatique et rigide faisant encore ses ravages
dans la conscience des homme politiques algériens et surtout à cause de la
corruption, de la violence de l'état, du rejet du français et de tout ce qui
est occidental, dans l'enseignement, surtout dans les universités _ surtout
après campagnes d'Arabisation totale ayant débutés en 73 avec Boumediene _,
désintérêt pour des ressources essentielles (comme le tourisme, l’agriculture
...) ... alors que l'Algérie est pourtant potentiellement riche de ressources
essentielles, comme ses ressources touristiques [1] et
agricoles. L'Algérie avant 1962, était exportatrice. Mais depuis 63, elle est
devenue importatrice de biens agricoles. On y délaisse les bonnes terres
arabes. Encore récemment, on continue de construire sur les bonnes terres
arabes de la plaine de la Mitidja ...
Ce mauvais
chemin a d’ailleurs débuté, en 1954, quand l'Algérie a pris le chemin de la
violence aveugle, la plus extrême, et en ne laissant aux pieds-noirs que le
choix entre la valise et le cercueil …
L'Algérie
souffre de plusieurs problèmes importants :
a) la
corruption généralisée (si la corruption existe aussi en Europe, elle est plus
limitée),
b)
l'aveuglement ou dogmatisme idéologique (qu'il soit de gauche socialiste, ou
islamiste ...).
c) le fait
que l'entreprenariat privé n'est toujours pas favorisé, en Algérie, à cause du
dogmatisme idéologique du pouvoir actuel,
d) le manque
d'éducation et de formation à des métiers directement utiles (maçons, etc ...),
des jeunes algérien,
e) le manque
de démocratie (ce qui empêche de dénoncer la corruption, le népotisme, le
privilèges cachés ou non des politiques au pouvoir etc ...).
Bien des pays
dans le passé ont souffert et souffrent encore de l'aveuglement ou dogmatisme
idéologique (en particulier de gauche, en particulier le dogmatisme idéologique
socialiste et anti-capitalisme). Et c'est le cas en Algérie. Les lunettes
idéologiques (communisme, socialisme, marxisme, nazisme, fascisme, islamisme
...) pour expliquer le monde rendent souvent aveugles intellectuellement. Car les idéologies sont des explications trop
simplistes du monde, qui ne rendent pas compte de compte de l'immense
complexité de ce qui nous entoure. Par exemple, à force de vouloir l'égalité et
la justice sociale, on produit malheureusement des conséquences non désirées,
comme le fait de tuer la richesse économique du pays (à force de trop vouloir
taxer les entreprises privées et/ou réduire les horaires de travail).
Au contraire,
c'est en travaillant beaucoup qu'une entreprise et ses employés peuvent devenir
plus riches et qu'alors cette entreprise plus riche peut alors embaucher (ce
qui crée alors une dynamique et une croissance économique, due à l'augmentation
du pouvoir d'achat et de la consommation des ménages, en biens matériels
...). Les Algériens devraient se méfier
des idéologies rigides et dogmatiques, y compris des religions (ces dernières
ne favorisant pas la réflexion critique), ce qui n’est pas le cas.
Par
dogmatique idéologique, le FLN et Bouteflika (qui est lui-même le
"pur" produit du FLN) que cela soit dans le passé ou actuellement,
n'on jamais cru bon de faire appel à l'investissement étranger ou à développer
le tourisme (or pourtant, le potentiel touristique de l'Algérie est énorme !),
probablement par peur de l'invasion de l'étranger et de la culture étrangère.
L’Algérie souffre souvent d’un repli sur elle dramatique. Depuis 62, le
gouvernement Algérien a passé » son temps à nationaliser les entreprises
privées étrangères (ou non) implantées dans le pays (usines Berlier,
Saint-Gobain ...) ... cela pendant longtemps.
Le plan du
ministère de l'économie algérienne (basé sur le modèle des plans quinquennaux
socialistes) peut être utile s'il est indicatif. Mais il avait été appliqué
d'une façon trop rigide. Et le plus souvent, ses résultats était truqué afin de
tenir, en apparence, les objectifs irréalistes du plan), avec des conséquences
catastrophiques pour l'économie algérienne (beaucoup de présidents algériens,
par démagogie, ont préféré d’ailleurs se voiler la face, face aux propres
internes du système d’état).
En Algérie,
la coutume est, quand il y a des problèmes intérieurs à l’Algérie, de trouver
systématiquement des "boucs émissaires, extérieurs et étrangers à Algérie,
pour expliquer les problèmes algériens. Ces boucs émissaires faciles seront,
par exemple, l’impérialisme US ou français, la France, la guerre d'Algérie qui
"aurait détruit le pays", son "1 million de morts"
algériens, du fait de la France, durant la guerre d’Algérie ... (chiffre faux,
en particulier sur le 1 million de morts, voir ci-après), la prétendue « omerta
internationale » dont serait victime le peuple algérien etc. ...
En fait, en
62, la France a laissé une économie très saine en Algérie _ le pays était
exportateur en particulier de produits agricoles _ céréales (blés ...), agrumes
(oranges ...). Et avec le plan de Constantine
[2] qu'a
laissé la France à l'Algérie en 62-63, le pays aurait pu devenir un pays
développé ... mais, malheureusement, les promesses que laissaient entrevoir ce
plan n’ont pas été tenues. Au lieu de
s'occuper à résoudre avec persévérance, pragmatisme et sérieux, les problèmes
du pays et de travailler (le pays a souffert des incompétences et des
mensonges), le pouvoir algérien a préféré mentir en permanence à son peuple et
détourner les richesses du pays a son profit.
Pendant plus
de 40 ans, on n'a pas arrêté de répéter à la télévision algérienne, que les
français avaient causé « 1 million de morts », sur 8 à 9 millions
d'Algériens présents à l’époque de la guerre d’Algérie (de 1954 à 1962).
Affirmation constituant un énorme mensonge historique (en fait selon les historiens
les plus sérieux, comme Benjamin Stora, on peut estimer "tout au
plus" à 500 000 ou 600 000 morts, le nombres de victimes algériennes de la
guerre d’Algérie, ce qui est déjà beaucoup). On peut chercher à vérifier
partout ce chiffre de 1 million de morts, y compris à la bibliothèque centrale
d'Alger, mais on ne trouve aucun élément permettant de le vérifier. On a sinon
toujours caché à cette télévision algérienne, que le FLN a toujours été bien
plus cruel et barbare que les autorités et l’armée françaises, lors de la
guerre d'Algérie (même si l’armé française a pu commettre plusieurs mini
Oradour-sur-Glane dans les Aurès …). Et pour justifier leurs crimes et
barbaries, les Algériens ont voulu faire le parallèle entre la résistance
française face à l'occupant nazi, et la résistance algérienne face à l'occupant
français, en « oubliant » alors que la résistance française n'a
jamais tué des enfants (en tout cas intentionnellement), comme à Skikda (ex-Philippeville) etc … Elle n'a tué
que des soldats allemands d'occupation et des collaborateurs franchement
déclarés des autorités d’occupations (la résistance française n'a pas tué des
gens modérées, comme le FLN l'a fait avec certains démocrates algériens modérés
après 1953).
Le fait de
vivre dans une atmosphère de mensonges permanents dans un pays donné, déteint
toujours sur la psychologie des gens qui y vivent. Et s'il s'est créé un
mouvement islamiste, violent, cruel en Algérie … ce n'est par hasard.
Le seul homme
d’état incorruptible, qui aurait pu remettre en cause ce système, était Mohamed
Boudiaf. Mais celui-ci a été éliminé (la thèse officielle affirmant qu'il a été
éliminé par un islamiste, reste sujette à caution., sa veuve affirmant que ce
sont quelques généraux corrompus du FLN qui ont commandé son élimination, du
fait que Boudiaf voulait même en place un système de juges non corrompus et
faire démissionner les juges corrompus (lire l'article sur Mohamed Boudiaf, sur
l'encyclopédie Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mohammed_Boudiaf).
Même si le
président Bouteflika n'est peut-être pas le plus mauvais président Algérie ( ?), il reste qu’il est un vieux routier de la
politique algérienne, un apparatchik, un pur produit du système FLN. Et donc,
il ne remettra jamais en cause la nomenklatura mafieuse FLN régnant toujours à
la tête de l'Algérie et qui est totalement corrompue. Lui-même dans le passé
n'a pas donné l'exemple quand il était à la tête du ministère des affaires
étrangères du gouvernement algérien. Ce dernier a aussi détourné des sommes
très importantes d’argent de ce ministère pour le mettre sur ses comptes
bancaires en Suisse [3].
Majoritairement,
la classe politique algérienne, qui se dit socialiste, est corrompue. Elle
possède tellement de privilèges qu’elle ne semble plus du tout consciente de ce
qu’il se passe dans le pays. Elle est coupée de la réalité du pays et son
peuple. Lors des dernières élections législatives de 2007, il est significatif
qu’aucun candidat ne soit venu dans les bidonvilles qui ceinturent Alger (de la
cité Ben Boulaïd _ d’où provient un des trois
kamikazes des attentats d’Alger du 11 avril 2007, de la butte Oued Ouchayah,
dans le quartier de Kouba, tous sans eau, électricité et égouts) pour parler
aux gens.
C’est cette
classe qu’on verra au Yacht Club sur le port Alger, qui possédera un yacht à la
marina de Sidi Fredj (centre touristique gardé et non accessible à tout le
monde), c’est la jeunesse dorée de cette classe privilégiée qu’on verra dans
les boîtes de nuit de Sidi Fredj. Ce sont les membres de cette classe qui
possèderont une propriété de 500 hectares, en bord de mer, du côté de Tipasa ou
un palais des milles et unes nuits aux coupoles argentées, entourés d’un beau
jardin et de hauts murs, qu’on verra sur la droite de la route reliant Boussahada à Biskra, avant d’arriver à Biskra … qui
possèdera des villas, gardées, dans le quartier chic que l'on surnomme
"Dallas" et dans les hauteurs d’Hydra, à Alger …
Les défis
pour l’Algérie sont tellement énormes [4], que
cette classe préfère démissionner face aux enjeux gigantesques et se servir au
passage sur toute richesse du pays (pétrole, droits de douanes …). Cette classe
qui ne produit pas de richesses utiles pour le pays, vit en parasite sur le dos
du pays.
Sinon tout
dans le système politique algérien est belliqueux. On soupçonne aussi que
certains assassinats politiques (le ministre Menegri,
Mohamed Boudiaf …) et assassinats de chanteurs engagés (Lounes
Matoub …), attribués aux islamistes, auraient été, en
fait, commandités par certains dirigeants et militaires du FLN.
Le président
Bouteflika, par dogmatisme idéologique, ne favorise toujours pas l'entreprenariat
privé en Algérie. Avec plus de richesse par personne, en réduisant le chômage,
en augmentant la consommation des ménages, même pour les plus pauvres, on
réduirait pourtant le désespoir, l'extrémisme de certains, qui alimente le
terrorisme islamiste algérien (GIA, GSPC, Al Qaïda
...) _ réduction du terrorisme islamiste qui profiterait à l'économie
algérienne, etc.
Si l'économie
marocaine est plus prospère que l'économie algérienne, c'est parce que son
économie est plus pragmatique et plus capitaliste que l’économie algérienne (et
pourtant au départ les potentiels des deux pays, étaient équivalents, à
l'époque des indépendances vers 1962).
Par exemple,
à cause d'une construction anarchique d'habitations, des terres extrêmement
fertiles de la plaine de la Mitidja (à l'ouest d'Alger) sont en train d'être
définitivement perdues (ce qui est grave pour votre économie). On privilégie
les profits à cours terme.
Sinon, depuis
longtemps, Alger a besoin d'urgence d'un métro (la circulation a Alger est anarchique, congestionnée en permanence par de
terribles embouteillages et cette circulation automobile pléthorique ne cesse
de s'accroître, avec son cortège de nuisance dont la pollution ...). Ce métro
devrait être planifié et budgétisé ! Et plus tard, il faudra prévoir le métro
d'Oran, de Constantine ... Et si l'Algérie n'a pas l'argent pour construire ce
métro, alors elle devrait faire appel au financement international (avec
remboursement de la dette, par les tickets de ce futur métro, comme cela est en
train de se faire pour le métro du Caire).
Depuis 1999,
l'Algérie profite d'une conjoncture économique très favorable due à la hausse
du prix du pétrole, ce qui a permet de lancer une politique de grands travaux.
Mais la politique économique de Bouteflika, n'encourage pas l'entrepreneuriat
privé. Et donc, cette impression de mieux en Algérie n'est qu'artificielle (dû
au boum du pétrole). Tout cela cache l'énorme corruption endémique encouragé par
le système FLN, qui est l’énorme fléau pour ce pays et qui grève, handicape
totalement son développement économique. Et comme Bouteflika, est un pur
produit du sérail FLN (qu'il a été plus ou moins mis en avant, sur la scène
politique algérienne, pour être président ... par le FLN), ce n'est sûrement
pas lui qui remettra en cause la corruption dont souffre le pays et son peuple.
Tout le monde le sait et personne ne fait rien.
Tout semble
désespérément bloqué dans ce pays. C’est la raison pour laquelle tant de
jeunes veulent émigrer en Europe ou en Amérique [5].
Il y a une
richesse dans toutes les cultures du monde, y compris dans la culture
arabo-musulmane. Mais de son côté, le monde arabo-musulman est trop (en)fermé
sur lui-même, sur le monde arabo-musulman et pas assez ouvert sur les autres
cultures du monde (asiatiques, bouddhistes, occidentales, latino, chrétiennes,
athées, noires, etc ...). Le déficit important des traductions des ouvrages
occidentaux vers le monde arabo-musulman est dramatique et connu. Pour pouvoir
vraiment évoluer vers la modernité (pour plus de démocratie, de tolérance ...),
l’Algérie devrait s’ouvrir aux autres cultures (y compris française) [6].
En Algérie,
la culture est mal diffusée. A part les librairies d'état de la rue Didouche Mourad, Alger manque de librairies et de livres
sur toutes cultures du monde (difficile, par exemple, de trouver un livre sur
le bouddhisme à Alger, ...). Il y a peu de distractions (peu de cinéma, de
théâtres etc ...) à Alger.
Il serait
nécessaire que les Algérie comme tout musulman ait un recul prudent par rapport
à l'Islam, son prophète et son idéologie ... Le problème est que Mahomet a
"inscrit dans le marbre" (a rendu sacré "infaillible",
religieux, inchangeable ...) des préceptes pratiques qui auraient dû rester
pratiques et non transformés en préceptes religieux (et qu'on ne peut plus
alors remettre en cause) _ par exemple, pour les préceptes :
a) sur le porc (un animal très utile, très
rentable (car tout est utilisable dans le porc), pour les pays en voie de
développements ... Or si à l'époque de Mahomet à cause d'un parasite, la trichinose,
son interdiction se justifiait ... à notre époque cette interdiction ne se
justifie plus si les conditions d'hygiène et sanitaires, dans son élevage, sont
respectées ...,
b) sur l'inégalité de traitement entre
l'homme et la femme, sur l'héritage, sur la valeur du témoignage de l'une par
rapport à l'autre etc. ...
On sait que
le dogmatisme et le fanatisme tuent le raisonnement, la lucidité, le bon sens,
l'esprit critique ...
Mahomet
n'était pas un intellectuel, et n'était pas très cultivé, c'est le problème, et
il a commis beaucoup d'erreurs (a) les pillages dont les razzias, sur lesquels
il prélevait un 1/5 du butin, b) les 15 à 21 femmes des chefs ennemis tués et
vaincus qu'il se réservaient pour lui, c) les nombreuses morts arbitraires
qu'il a commises, dont celles d'intellectuels et de poètes (au moins 16 cités
dans les Hadiths) ...). Et ce sont vraiment de grosses fautes politiques (en
plus que d'être des crimes), qu'aucune personne honnête et objective actuelle
ne peut défendre raisonnablement, même en jouant à l'avocat du diable, à moins
d'être totalement fanatique (et malhonnête intellectuellement).
Si sa
personnalité avait été tout autre, s'il avait été un vrai intellectuel, le
visage de l'islam aurait été complètement modifié. Cela aura changé le cours de
l'histoire. Mais malheureusement, on ne peut pas réécrire l'histoire.
Le problème
avec les islamistes, c'est qu'on ne peut pas appliquer le "libre examen
des idées" (c'est à dire la méthode scientifique) à l'Islam, alors que
celle-ci en aurait pourtant besoin, d'urgence, pour évoluer et se remettre en
cause (en particulier sur ses points les plus problématiques : par ex., a)
l'inégalité de traitement entre homme et femme une profonde injustice qu'on ne
peut plus admettre, dans le monde actuel, b) la violence légitimée pouvant être
cause d'injustice et d'arbitraire etc ...).
La seule
distraction des étudiants à l'université d'Alger est d'aller de bar en bar et
boire de la bière ... et leur seul sujet de conversation est souvent les femmes
algériennes et leurs (supposés) exploits amoureux ... En fait, leur vie (dans
tous les sens du terme, qu'elle soit culturelle, sociale, amoureuse etc ...)
est très "pauvre" (du fait de ne pas pouvoir rencontrer de femmes
facilement), les rend frustrés malheureux. Cela ne peut créer à la longue que
déséquilibres et obsessions chez ces jeunes.
La misère
sociale est y gravissime : on manque de logements, mais aussi de travail,
d'eau, parfois de nourriture. 30% de la population est y au chômage. Le
problème de la résorption des bidonvilles sans eau, électricité, égouts et gaz
(bidonville de l’Oued Ouchayah, de la cité Ben Boulaïd à Alger etc…), n’est toujours pas résolu, alors que
le pays [7], par
sa manne pétrolière, a pourtant de l’argent. Mais la plupart des députés, au
lieu de courir et agir pour le bien public, courent plutôt après les privilèges
de la fonction de député, obtenus quand on est du côté de Bouteflika et des
partis au pouvoir. Il y a souvent au sein de la classe politique algérienne un
détachement coupable face aux réalités dramatiques du pays. Règne au sein de
cette classe, la politique du « après moi le déluge ». Les jeunes
algériens ne voient aucune perspective d'avenir pour eux et se désintéressent
donc actuellement pour les élections.
Beaucoup de
réformes devraient être menées en Algérie. Réforme de la constitution, réforme
du système pénal et judiciaire, réforme du plan …
Le plan
algérien devrait être souple, changeable à tout moment ... prévoyant/incluant
les problèmes du moment.
Pour
l’instant, il n’existe pas d’homme politique providentiel ou d'alternative
politique crédible à Bouteflika, car la plupart des hommes politiques algériens
de l’opposition sont encore et toujours trop dogmatique, voulant encore réappliquer
les vieilles recettes socialistes pour l'Algérie qui pourtant n'ont pas
fonctionné (on le sait, du moins, chez les Algériens cultivés). Un homme
politique algérien, Hocine Aït Ahmed dirigeant du FFS, pourtant considéré comme
honnête tombe lui-même dans le dogmatisme idéologique. C’est lui-même qui a
avancé une prétendue « omerta internationale » de faire du peuple algérien une
victime.
Peut-être
faudrait-il un nouvel Atatürk instaurant une laïcité stricte en Algérie
(comme en Turquie), remettant et cantonnant l’Islam aux mosquées, et empêchant
son immixtion dans les affaires politiques.
Pour limiter
la démographie galopante, alors que les terres ne sont pas illimitées en
Algérie, il faudrait instaurer une politique de planning familial très
fortement volontariste (comme en Chine ou Inde), ce qui va souvent à l’encontre
des mentalités.
L’urgence
serait d’éliminer le système de corruption du FLN. Mais on peut penser que ce
combat, comme tout combat contre la corruption, sera très long et très dur.
Bouteflika lui-même n'est pas un démocrate : il muselle fortement la
presse algérienne démocratique et indépendante, en l'empêchant de s'exprimer
par des procès, par des embargos sélectifs sur le papier (selon le journal
visé) [8]. Il
n’a libéralisé provisoirement la presse, que dans sa lutte contre les
islamistes dans les années 90. De plus, Bouteflika aime jouer sur la fibre
nationaliste, en rejouant la vieille ritournelle des demandes d’excuses à la
France pour les massacres qu’elle a commis en Algérie. Or comme chacun le sait,
recourir sans cesse à la fibre nationaliste ou religieuse, pour détourner le
peuple des vrais problèmes, peut être dangereux à la longue. Là on joue avec le
feu (comme l’a fait le président Chadli, quand il a favorisé les islamistes).
On peut
penser qu’avec Bouteflika, le retour des anciens pieds-noirs _ qui auraient la
compétence pour développer le pays (cette fois-ci, dans le respect des
Algériens) _ et qui pourraient aider au développement du pays n’est toujours
strictement pas envisageable actuellement.
Il serait
urgent pour l'Algérie, de découvrir un homme politique si possible honnête,
volontaire, pragmatique, bon économiste, une sorte de Tony Blair algérien, qui
pourrait redresser et remonter l'économie de l'Algérie et qui surtout la
sortira de la dépendance absolue du pétrole et du gaz (ces ressources
naturelles étant non éternelles). Or tant qu'elle ne sortira pas de cette
dépendance, son économie restera artificielle et fragile, toujours dépendante
des cours mondiaux du gaz et du pétrole.
Mais trouver
un vrai démocrate (qui favorise la liberté de la presse et le pluralisme des
partis politiques), un pragmatique, réaliste, non aveuglé par une idéologie
quelconque (qu'elle soit socialisme ou islamisme ...), bon économiste, qui
puisse prendre les reines de l'Algérie, n'est pas encore pour demain,
malheureusement.
La seule
façon dont l'Algérie pourrait sortir de son cercle vicieux serait que la frange
des démocrates se renforce. Il faudrait que les magistrats (juges, avocats
...), les journalistes, les vrais démocrates laïques, républicains,
pluralistes, descendent dans les rues _ comme au Pakistan actuellement contre Pervez Moucharraf ou comme en
Allemagne de l'est avant 1989, où les pasteurs de l'église protestante de RDA
avaient lancé des manifestations pacifiques silencieuses, pour les droits
civiques _ chaque manifestant portant une bougie allumée à la main _ ... cela
afin d’éviter toute provocation violente de la part du gouvernement en place,
qui discréditeraient les manifestation_
pour exiger le retour du pouvoir civil au peuple et la vraie liberté _
c’est à dire la liberté de presse sans censure, y compris celle du droit de
critiquer Bouteflika et le F.L.N. ....
Pour cela
aussi, il faudrait développer et augmenter nettement le niveau de l'éducation
en Algérie. Déjà à l'époque de Boumediene, on truquait les statistiques de
réussites au BAC, pour donner l'impression que les objectifs du plan étaient
bien atteints. Or on peut penser que cet état de fait n’a pas encore changé
actuellement.
Sinon, la
conjoncture reste toujours peu favorable aux investisseurs étrangers. Difficile
encore de s'y installer, surtout pour un Français (qu'il soit marié à une
Algérienne ou non). Des agences de voyages comme "Voyageurs du monde"
ont tenté s'implanter en Algérie en 2005, mais on du y renoncer aussi à cause
du terrorisme islamisme encore présent dans certaines régions. D’autres
entreprises y renoncé simplement à cause de la corruption généralisée qui
gangrène toujours le pays.
Les mêmes
causes produisant les mêmes effets, le terrorisme islamiste a encore de beaux
jours en Algérie.
a) Sur la
Guerre d’Algérie :
[1] La guerre d'Algérie,
3 vol, Henri
Alleg (dir), Temps
Actuel, 1981.
Histoire
de la Guerre d'Algérie, 1954-1962,
Benjamin
Stora, la Découverte, 1993
[2] La guerre d'Algérie (1954-1994). La fin de l'amnésie, Mohammed
Harbi et Benjamin
Stora, Robert Laffont, 2004.
[3] La Guerre d'Algérie, Yves Courrière, 4 tomes parus chez
Fayard et réédités en deux volumes en 2001.
[4] La guerre d'Algérie,
Collectif, Librio-Document, 2004.
[5] La guerre d'Algérie
sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d'Alg%C3%A9rie
[6] Le massacre des Harkis, https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacres_de_harkis
[7] Massacres d'août 1955 dans le
Constantinois, https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacres_d%27août_1955_dans_le_Constantinois
[8] Massacre d'Oran (5 juillet 1962), https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_d%27Oran
[9] Massacre de Sétif, Guelma et Kherrata (8 au 22 mai 1945), https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Sétif,_Guelma_et_Kherrata
b) sur la
situation en Algérie depuis les années 1964 jusqu’à maintenant (en 2007) :
[10] Où va l'algérie ? par
Mohamed Boudiaf, Éditions de l'Étoile, Paris,1964.
[11] Omar
Aktouf, Algérie : entre l'exil et la curée, L'Harmattan, 2000.
[12] Le film Omar
Gatlato de Merzak Allouache, 1976, offrant une vue juste des réalités vécues
par les jeunes Algérois en 1976 et de leur rapport impossible avec la femme
désirée.
OMAR
GATLATO de Merzak ALLOUACHE, Un nouveau regard sur
l'Algérie, Roy Armes, 2000 (Diffusion l’Harmattan).
[13] Amnesty International rapport 2006 :
http://web.amnesty.org/report2006/dza-summary-fra
[14] Human Rights Watch Algérie : http://hrw.org/doc?t=french_africa&c=algeri
[15] Algeria-Watch
rapport 2001: http://www.algeria-watch.org/mrv/mrvrap/ai_rapport2001.htm
[16] Algeria-Watch
rapport 2002: http://www.algeria-watch.org/fr/mrv/mrvrap/ai_2002.htm
c) sur
Bouteflika :
[17] Khaled Nezzar, Algérie, le Sultanat de Bouteflika , L'Arganier, 2003.
[18] Mohamed Benchicou, Bouteflika : Une imposture algérienne , Picollec, 2004
[19] Sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdelaziz_Bouteflika
d) sur le
Front de libération nationale (FLN), le MNA etc. et la politique de
l’Algérie :
[20] Le FLN sur
Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_lib%C3%A9ration_nationale_%28Alg%C3%A9rie%29
[21] MNA
(Mouvement national algérien, ancien parti politique algérien dirigé par Messali Hadj), https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_national_alg%C3%A9rien_(Guerre_d%27Alg%C3%A9rie)
[22] ANP (Armée
nationale populaire, Mouvement Algérien des Officiers Libres), http://www.anp.org/fr/
[23] Algerie 2013: Le
"Mouvement Algérien des Officiers Libres", https://www.youtube.com/watch?v=jb2KkXRf1I0
[24] Armée
nationale populaire (Algérie), https://fr.wikipedia.org/wiki/Armée_nationale_populaire_(Algérie)
[25] La politique
de l’Algérie sur Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_de_l%27Alg%C3%A9rie
Des rapports
inégalitaires, dues aux blocages et à l'immobilisme, de la société civile
algérienne, persistent entre les hommes et les femmes, entre frères et sœurs,
en Algérie, empêchant l’émancipation des femmes. La femme est infantilisée par
rapport à l'homme, elle n'a pas le droit de faire ce qu'elle veut. On les
empêche de se réaliser et de s'épanouir (dans leurs aspirations, leurs rêves).
On décide ce qui est "bon" pour elles (elles n'ont pas de réelle
liberté de décider ce qu'elles veulent pour leur vie). Ou bien, on en fait des
"servantes" des hommes. Souvent, ceux qui rendent ces femmes
malheureusement, sont des membres (masculins) de la famille de ces femmes qui
s'en chargent (les "persécuteurs" sont issus des rangs même de cette
famille). Dans certaines familles, elle n'a pas le droit d'être totalement
autonomes par rapport aux hommes (et par rapport leur famille), d'être
"libérée", de se promener seule dans la rue, de ne pas porter de
foulard (sinon, elle risque de se faire agresser), d'avoir leur propre voiture,
leur propre appartement, de vivre libre, non mariée, d'avoir les relations
qu'elles veulent avec les hommes (sinon, on les traitera de
« putes », de prostituées, de femmes corrompues, de mauvaises mœurs
ou de mauvaise vie ...). Les femmes ne sont pas libres, "libérées",
autonomes. Elles ne peuvent souvent pas s'en sortir seules, sans l'homme.
En Orient
comme en Algérie, une femme devra toujours rester sous la "protection"
de son "mahram" (père, frère,
oncle, et ... mari après le mariage). Elle ne peut jamais être totalement
indépendante, même si elle vit seule, même à plus de 40 ans [9].
Par ailleurs,
le poids du regard social, du conformiste, le poids des traditions, des
préjugés sont encore très importants, dans la société algérienne. Elle est
telle une chape de plomb (ou un couvercle d'oppression morale) sur les esprits
et les consciences … Une femme qui n'est toujours pas mariée ou qui n’a pas eu
d’enfant à plus de 40 ans, elle n'a plus aucune "valeur" en Algérie,
surtout parce qu'elle ne peut plus donner d'enfant à un homme ... Elle est
déconsidérée, dévaluée, dévalorisée (elle se sent, elle-même, d'ailleurs
dévalorisée ou "humiliée" ...).
Les femmes
n’ont pas autant de chances que les hommes (voire aucune chance), pour
l'éducation, les emplois. Et il faut qu'elles se battent pour être reconnue (à
cause de préjugés sociaux, à cause de l'ignorance "crasse" des hommes
pour l'autre sexe).
En Algérie,
les femmes en sont victimes sans t'en rendre compte (car elles n'arrivent pas à
prendre du recul par rapport à leur propre situation sociale et morale, en
Algérie. Et il leur faudrait s'appliquer à elles-même le libre examen des idées
et des préjugés dont elles sont la victime dans leur pays).
La
discrimination pour des millions de femmes se poursuit tout au long de leur
vie.
Des
aspects partiaux de la constitution perpétuent une subordination de la femme en
regard de son environnement familial et public. Des réserves sont toujours en
vigueur en ce qui concerne certaines dispositions de la Convention pour
l'Elimination de toutes formes de Discrimination à l'Egard des Femmes (CEDEF).
Ainsi, la femme n'a pas de droits égaux à ceux de l'homme en matière de
transmission de la nationalité attribuée à leurs enfants. L'état ne reconnaît
pas à la femme le droit de circuler librement et de choisir son domicile. Il
lui retire le droit, également, de contracter un mariage, de choisir son époux
par son plein consentement, de décider des orientations de la vie familiale
incluant celle des enfants, de gérer, d'administrer les biens familiaux et d'en
disposer à égalité avec les hommes. Il n'existe, d'autre part, aucun texte
législatif qui protège les femmes victimes de violence domestique, incluant le
viol marital. Celles qui sont battues doivent faire établir un certificat
médical spécifiant la nature de leurs blessures pour que leur plainte puisse
être recevable par la police ou par la justice. La pression sociale est telle
que les poursuites devant les tribunaux pour cause de mauvais traitements sont
souvent abandonnées par les femmes qui en ont été victimes.
Malgré
tout, parmi les améliorations qu'il faut relever, il y a la suppression du vote
par procuration qui autorisait le mari à voter à la place de sa femme. Mais
aussi, le remaniement de l'ensemble de la magistrature, en novembre 1999, qui a
garanti, depuis, une participation significative des femmes dans ce domaine de
la vie judiciaire. De même, il y a eu quelques avancées spécifiques en matière
d'accès à l'éducation et d'accès aux soins de santé, pour les femmes depuis 99.
Sur la
situation de la femme en Algérie (en 2001) : http://www.fraternet.com/femmes/art5.htm
[1] Les ruines romaines (Tipasa, Cherchell, et l'extraordinaire Timgad ...), sa côte méditerranéenne (le Cap Carbon, ses plages ...), le Djurjura (superbe et peu connu) et la Kabylie, les Aurès (les balcons de Rouffi, Baniane, les gorges d'El Kantara ...), la vallée des singes (avec ses macaques magots), les forêts de cèdres (du côté de Chréa etc. ...), Constantine, Alger (et sa Kasbah), Boussahada, Ghardaïa, El Oued, Tamanrasset, le Hoggar, les Chotts _ dont le chott Melghir etc ... Les complexes touristiques de l'architecte français Fernand Pouillon _ dont celui de Tipasa, Hôtel Gourara à Timimoun, Sidi Fredj ... (voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Pouillon)
[2] Après l'arrivée au pouvoir
du général De Gaulle, le Plan de Constantine
(1959-1963) ou Plan de développement économique et social en Algérie _
un programme économique élaboré par le gouvernement français en 1958 _, visait
à la valorisation de l'ensemble des ressources de l'Algérie (ce plan était
aussi destiné à l'affaiblissement du FLN). Des cités d’habitation destinées aux
Algériens ont notamment été construites sur le modèle des grands ensembles
métropolitains à Alger
et dans d'autres grandes villes. La guerre puis l'indépendance ne permettront
que des réalisations limitées et précipitées du plan initial. (source Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_de_Constantine
).
[3] Le 22 décembre 1981, Bouteflika est poursuivi pour « gestion occulte de devises au niveau du ministère des Affaires étrangères » (entre 1965 et 1978) par la Cour des comptes. Dans son arrêt définitif du 8 août 1983, la Cour des comptes donnait son verdict : « M. Abdelaziz Bouteflika a pratiqué à des fins frauduleuses une opération non conforme aux dispositions légales et réglementaires, commettant de ce fait des infractions prévues et punies par l’ordonnance n° 66-10 du 21 juin 1966 et les articles 424 et 425 du Code pénal. » (El Moudjahid du 9 août 1983.) La Cour des comptes évaluait à « plus de 6 milliards de centimes » (l'équivalent de 100 milliards de centimes actuels) le montant dont Bouteflika restait redevable auprès du Trésor. (El Moudjahid du 9 août 1983.) Bouteflika ne remboursera jamais ses dettes, il sera même acquitté, par contre ses collaborateur Senouci et Boudjakdji seront emprisonnés.
[4] a) une démographie galopante : En novembre 1995, la population de l'Algérie est estimée à 28,2 millions d'habitants ; son taux d'accroissement naturel, quoiqu'en retrait, serait encore de 2,3 % par an, soit un doublement de la population en 30 ans. b) l’encombrement des logements : On appelle « ménage », l’ensemble des personnes vivant dans le même logement (qu’elles soient de la même famille ou non). En 95, elle était de 7 personnes par logement (ou « ménage »). La taille moyenne du ménage algérien est la plus forte du monde. Les moins de 15 ans étaient de 40,4 % en 92 (France : 20%). L'indice de fécondité des femmes algériennes est de 4,4 enfants par femme en 92. L'exode rural était de 130 000 personnes par an, 92, renforcé ensuite par la guerre civile et les massacres des populations dans les campagnes. (Source : Avant la tourmente : la situation de l'Algérie en 1992, Youcef Courbage, Population & Sociétés, Bulletin de l'Institut National des Etudes Démographiques (27 rue du Commandeur, 75014 PARIS), Nov. 1995, n°307).
[5] En 1987, une rumeur courut à Alger : un paquebot énorme allait venir d'Australie pour emmener tous les désœuvrés d'Algérie vers ce pays de rêve pour le peupler. Des milliers de jeunes Algérois envahirent l'Ambassade d'Australie pour se porter volontaire. Le désarroi, le désespoir et la mal vie peuvent amener à croire à n'importe quel canular. La crise du logement, la difficulté à se ravitailler, les tabous innombrables et la pression sociale résultant de ces tabous, le manque d’emplois, les choses les plus simples rendues compliquées par la suspicion généralisée poussent les jeunes à partir. Le spectacle de Fellag « Un bateau pour l'Australie » décrit bien cette histoire et ce désespoir.
[6] Kateb Yacine, grand écrivain algérien de langue française, considérait la langue française comme le « butin de guerre » des Algériens.
[7] Les bidonvilles augmentent en Algérie avec un taux de croissance annuel de 3 %. Source : Alerte aux bidonvilles, Dominique MATAILLET, Jeune Afrique, 13 août 2006.
[8] Avant son élection, le 8 avril 2004, Abdelaziz Bouteflika avait promis de combattre les « mercenaires de la plume (comprendre journalistes) au nom de l'Etat et du peuple ». Le 24 mai 2004, Hafnaoui Ghoul, journaliste à Djelfa (400 km au sud d'Alger) et militant des droits de l'homme, est placé sous mandat de dépôt à la suite d'une cascade de plaintes en diffamation. Il bénéficie finalement d'une liberté provisoire le 25 novembre. Le Matin, le journal le plus en pointe du combat contre la réélection de M.Bouteflika., cesse de paraître, le 23 juillet 2004, ses locaux sont vendus pour payer une dette que le fisc exige brusquement. Son directeur, Mohamed Benchicou, auteur, l'année précédente, d'un pamphlet virulent contre le chef de l'Etat, a été condamné, à deux ans de prison ferme par le tribunal d'El-Harrach, près d'Alger, où il comparaissait sur plainte du ministère des Finances pour « infraction au contrôle des changes ». Et d’autres cas sont présentés dans l’article « Algérie : depuis la réélection de M. Bouteflika, la presse est « uniformément correcte », paru dans l'édition du Monde du 21.04.05.
Déjà durant les années de plombs (1990 à 1998), le pouvoir réprimait les journalistes aux profits des islamistes : Abdel Hamid Benzine, menacé comme beaucoup de journalistes par les terroristes, avait été, de plus, condamné par le tribunal d’Alger, en 1994, à deux ans et demi de prison ferme, suite aux plaintes pour diffamation déposées par des dirigeants intégristes (Source : l’Humanité du 25 août 1994).
[9] Les seules "rares exceptions" étant le Maroc où la femme peut divorcer sans l'accord de son mari et la Turquie (En Turquie, une femme ne peut se remarier qu’après 300 jours comptés à partir de la dissolution du mariage. Si une des parties est fautive, le jugement du divorce détermine la période durant laquelle l’époux fautif ne pourra pas se remarier).