Pour la réouverture des maisons
closes
(pétition pour ...)
On pourrait imaginer une maison où les
prostituées et les clients se sentent bien, un lieu chaleureux, où le client
puisse combler son besoin d’affection et de tendresse.
Un
endroit plein de polissonneries, aux murs couverts de tentures ou de velours
rouges ou couleur cramoisie, de beaux tableaux ou de statues coquines de
naïades, avec un beaux hall d’entrée, disposant d’un majestueux escalier tout
en bois couvert de profonde moquette, avec une belle rampe comme celle du
Titanic, de nombreuses banquettes où se pressent de nombreuses prostitués en
crinolines ou frou-frou ou porte-jarretelles.
On pourrait imaginer un bar, munis de
profonds et vastes fauteuils ou banquettes, bar servi par de tendres play-girls
ou « soubrettes » dans le style boule-de-suif ... ou un cabaret, lieu
de french-cancan et de danses joyeuses.
On
pourrait imaginer des chambres aux profonds et grands lits ronds, droits ou à
matelas d’eaux, ou encore à baldaquins, ou de style Louisiane, couverts de
draps de soies, de broderies, au décors extravagants en style nouilles ou
rococo, aux plafonds couverts de verrières en vitraux et des glaces, éclairées
de lumières tamisées, de lampes en pâtes de verres ou au contraire de lampes
modernes au sodium, cadmium, laser, light-shows ... bercées de douces musiques
classiques _ King Arthur de Purcell _ ou modernes _ Johnny Halliday, musiques
électroniques, technos ...
On peut imaginer de multiples
variantes pour la décoration de ces chambres : le style opérette, Napoléon
III, ou encore des décors tropicaux, balinais, esquimaux ...
Un lieu d’initiation des jeunes
garçons complexés ou peu dégourdis. Un lieu pour revivre une époque, et des
lieux de charme disparus [1].
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Mais peut-on rire d’un sujet
sérieux ? Alors, abordons-le sérieusement.
D’abord, sans hypocrisie, ne nous
voilons pas la face, devant le sort, peu enviable voire « sordide »,
réservé actuellement prostituées en
France [1] [1][2].
Actuellement en France, il y a 10000 à
150000 prostitués, dont 95 % sont dépendant des 15000 proxénètes français
(source Le QUID).
Donc, pour palier au problème, pourquoi ne pourrait-on pas envisager la
réouverture des maisons closes ?
Ainsi, les « belles de
nuits » bénéficieraient de la sécurité de l’emploi, d’un toit, au chaud.
Elles n’auraient plus à vivre dans les lieux glauques et froids, dans des bois,
le long des allées forestières, sous des portes cochères ou dans des
camionnettes ou dans des chambres crasseuses et miteuses.
Elle
seraient salariées, disposant d’une fiche de paye légale, provenant d’une
société commerciale, possédant un statu et une raison sociale légale. Elles
auraient un employeur déclarée. Un contrat de travail clair serait passé entre
cet employeur et les employées, stipulant le salaire, les horaires, le nombre
maximum de clients vus (nombre peut-être défini par la loi), de nombreuses
conditions etc ...
Sinon,
les prostituées pourraient aussi professer en profession libérale. Elles
auraient alors le statu d’artisan, tout comme les psychologues ou les
infirmières.
Pour
assurer la sécurité sanitaire, des visites médicales hebdomadaires, des
prostituées, seraient effectuées par des infirmières diplômées ou des médecins,
habilités par l’inspection sanitaire, sur leur lieu de travail. Si elles le
préfèrent, les prostituées pourraient aussi se rendre au cabinet médical de ces
infirmières et médecins.
Le
renouvellement, par l’inspection sanitaire de l’agrément administratif du lieu
d’exercice de la profession _ la maison close ou l’Eros Center _ , serait
conditionné par le résultat positif du contrôle sanitaire régulier, de toutes
les employées péripatéticiennes de l’établissement.
L’établissement
devra être équipé d’une infirmerie ou au minimum d’une pharmacie.
Les
prostitués en profession libérale devront, elles aussi, se soumettre à un
contrôle médical régulier, pour obtenir le renouvellement régulier de leur
agrément.
Lors de ces contrôles médicaux, les
péripatéticiennes devront être munies de les cartes d’identités ou passeport et
de leur cartes d’agrément _ c’est à dire celle leur donnant autorisation de
professer.
Au
moins une fois par an, elle devront se rendre seules, munies de les cartes
d’identités ou passeport, auprès d’une assistance de l’inspection sociale, pour
un entretien individuel, pour aborder le sujet de leurs conditions de travail.
Cela se déroulerait hors du lieu d’exercice de leur profession (elles ne
devraient être accompagnées d’aucune personne de l’établissement, pouvant faire
pression sur elle).
Il y aura obligation pour la société
employeur et gestionnaire de l’établissement hôtelier, de respecter, toutes les
normes les plus récentes au niveau hôtelier, en manière d’issue de secours
(libres avec signaux d’alarmes), de sécurité anti-incendie _ détecteurs de
fumée, Sprinklers ..._.
Les fenêtres sur l’extérieur et la
porte d’entrée devront pouvoir être ouvertes sans restriction, par la
« professionnelle de l’Amour », utilisant la chambre.
Cette dernière doit pouvoir sortir
sans restriction de l’établissement, même pendant les heures de travail, si
nécessité médicale, familiale, policière...
La sécurité des femmes, face à tout
« déséquilibré », doit pouvoir être assuré par la présence de
vigiles dans l’hôtel. Ces vigiles doivent faire partis de sociétés privées de
gardiennage habilitées par la police. Ces gardes doivent pouvoir être appelées,
sur simple appel de la prostituée _ par bip porté au poignée, sur appel par Interphone
présent dans la chambre, par une télécommande etc...
Le respect de la vie privée doit être
respectée, pour tous que cela soit pour le client et pour la péripatéticienne.
Tout fichier des prostitués auprès de
l’inspection sanitaire et sociale doit être soumis à la loi sur l’informatique
et la liberté.
Si une caméra vidéo est placée dans la
chambre, elle doit être placée à l’entrée et aucun enregistrement ne doit être
effectué.
Si
la loi autorise des enregistrements de contrôle des clients, le support
d’enregistrement doit être effacée chaque soir. L’effacement doit effectuée, de
façon automatique, par les équipements utilisés pour effectuer les
enregistrements. Cette fonction d’effacement doit se déclencher de façon
quotidienne et ne peut être débrayée, par un employé de l’établissement.
Sinon, les équipements
d’enregistrement seront alors fournis par la Police (et uniquement par elle).
Ces dispositifs seront « plombés » comme certains équipements
professionnels, ne pouvant être ouverts que par les techniciens de la Police.
Les enregistrements ne pourront être utilisés que sur commission rogatoire. Les
« plombages » des appareils seront régulièrement vérifiés par ces
techniciens.
Un portail magnétique, contrôle en
permanence par les vigiles, devra être placé à toutes les issus vers
l’extérieur de l’établissement.
Aucun instrument contondant ne doivent
circuler à l’intérieur de l’établissement (les couteaux, tout ce qui peut
servir d’arme _ tournevis .... _ doivent être remis au vestiaire). Si un
restaurant existe, les couteaux doivent être aux bord ronds, à dents, non
aiguisés. Les dents des fourchettes devront être très courtes, faire moins d’un
1 cm.
Tous les locaux techniques, cuisines,
infirmerie, ... devront être accessibles uniquement par les personnes de
l’établissement habilités et verrouillés. La liste des personnes habilités et
des clés devra être remis aux services de Police.
Le financement de l’établissement doit
être transparent et pouvoir être régulièrement contrôlé par l’inspection des
impôts. Les prix des prestations doivent être fixes, affichés à l’entrée de
l’établissement.
Ce ne sont que des propositions.
D’autres propositions pourraient venir
d’états généraux, réunis pour discuter de ces questions, rassemblant des
professionnelles du plus vieux métier du monde, (à défaut des clients), des
juristes, médecins, députés, policiers de la mondaine et autres.
On pourrait aussi consulter les pays
d’Europe du Nord, concernant les solutions ou/et lois ayant été retenues ou
promulgués, chez eux.
Benjamin LISAN
[1] Les Ritals, de Cavanna, Belfont.
[2] La Dérobade, Jeannine Cordelier, Livre de Poche, 1975.
[3] La Punition, Xavière,Christian Bourgeois, 1971, publié en
collection Librio.
[1] Etat d’esclavage, de violences, de brutalités du fait des proxénètes, risques d’agressions, voire de meurtres de la part des clients ou de proxénètes, ramassages réguliers par les paniers à salades, multiples amendes rendant leur réinsertion encore plus difficiles. Cet état de fait reste encore inchangé en l’an 2000.