La psychologie de Trump
Par Benjamin Lisan, le 13 mars 2025
(En cours de rédaction)
1 Introduction
Décrypter sa psychologie est très importante pour appréhender le personnage.
Voici quelques caractéristiques :
2 Cupidité, avidité pour l’argent
On l’a vu avec son chantage aux terres rares ukrainiennes en échanges d’armes.
3 Avidité pour le pouvoir
Lors de son premier mandat, il a passé son temps à virer ses collaborateurs, dès qu’ils le critiquaient.
Concernant Musk, il a dit qu’il ne pourra voler sa place, comme Musk n’est pas né aux USA.
4 Narcissisme, un ego disproportionné
Il est extraordinairement narcissique, il aime être célèbre, sous les feux de la rampe, être photographié.
Il adore être flatté et aime qu’un culte de personnalité se développe sur sa personne.
Son narcissique extrême, son besoin d'être admiré et flatté, d'avoir une foule d'admirateurs subjugués et dénué de tout esprit critique, d'avoir un culte de la personnalité, son besoin d'être entouré de collaborateurs obéissants, loyaux voire flagorneurs, son rappel constant qu'il est un génie.
5 Enorme besoin de reconnaissance et d’être admiré
6 Prédateur sexuel et machiste vulgaire
Il est connu pour ses agressions sexuelles, en collaboration avec le pédocriminel Jeffrey Epstein (contre la journaliste Elisabeth Jean Caroll, la mannequin Stacey William, ses propos vulgaires dans une vidéo sur les femmes...).
Donald Trump a été accusé par plusieurs femmes d'agressions sexuelles et de comportements inappropriés au fil des ans. L'une des affaires les plus médiatisées concerne l'écrivaine et ancienne chroniqueuse Elizabeth Jean Carroll. En 2019, elle a accusé Trump de l'avoir agressée sexuellement dans un grand magasin new-yorkais en 1996. En mai 2023, un tribunal fédéral civil de Manhattan a jugé Trump responsable d'agression sexuelle et de diffamation à son encontre, lui ordonnant de payer 5 millions de dollars en dommages et intérêts. Cette condamnation a été confirmée en appel en décembre 2024.
En octobre 2024, une ancienne mannequin, Stacey Williams, a accusé Trump d'agression sexuelle en 1993, alléguant qu'il avait agi avec la complicité du pédocriminel Jeffrey Epstein.
De plus, en 2016, une vidéo de 2005 a refait surface, dans laquelle Trump tenait des propos vulgaires sur les femmes, suggérant qu'il pouvait les toucher sans leur consentement en raison de sa célébrité. Cette vidéo a suscité une large indignation publique.
Bien que Trump ait nié toutes les accusations portées contre lui, certaines ont conduit à des actions en justice et à des condamnations, comme dans le cas d'E. Jean Carroll[1]. D'autres allégations n'ont pas abouti à des poursuites judiciaires.
7 Egoïste, égocentrique
Il ne pense qu’à ses intérêts immédiates, avant ceux du bien commun et de l’Amérique.
C’est le plus grave reproche que fait John Bolton, son ancien conseiller à la sécurité, dans son ouvrage « La pièce où cela s’est passé ».
8 Menteur pathologique (mythomane) et d’opportunité
Il ment comme il respire. Il n’a aucun scrupule à mentir sans cesse.
Son extraordinaire talent de comédien, de showman, de menteur pathologique, de manipulateur et de manœuvrier exceptionnel _ le fait d'avoir réussi à obtenir une chambre des représentants et un sénat majoritairement républicains (totalement acquis à Trump), le fait d’avoir été capable de placer des hommes liges, loyaux à tous les postes clés, à la cour suprême, au FBI, à la CIA, dans les administrations (plus de 60.000 remplacements de prévus), la suppression de tous les organismes de contrôles anti-fraude (des contrôleurs des impôts, des gendarmes de la bourse), la pression sur les juges hostiles, pour les pousser à la démission, le fait qu’il soit capable d'instrumentaliser la justice pour échapper éternellement à toute condamnation _, son côté gourou et joueur de flûte d'Hamelin, capable de faire rêver et d'hypnotiser son public _ un auditoire souvent totalement acquis à sa « cause » et à celle d’une révolution conservatrice, bigote et libeticide, grâce à des promesses grandioses et irréalisables,
Donald Trump a menti de façon répétée et délibérée durant ses campagnes électorales. Pourquoi ? Une équipe de chercheurs a étudié le rôle de la désinformation dans la stratégie du candidat. Il a été démontré que les « fake news » pénètrent les réseaux plus rapidement et plus profondément que les vraies informations.
L’équipe de Trump semble avoir parfaitement compris cette dynamique, et Donald Trump a tiré parti de cet effet également lors de sa campagne de 2024. C’est ce que souligne la célèbre déclaration « They are eating the dogs » (ils mangent les chiens) lors du débat télévisé avec Kamala Harris[2].
9 Un gourou ? Une personnalité paranoïaque ?
Il verse continuellement dans les théories du complot. Et il communique, contamine ses admirateurs et adeptes, avec son complotisme et sa paranoïa.
Le président est un tyran riche qui se venge de ceux qui, selon lui, lui ont fait du tort.
Son désir de se venger se concentre sur tous ceux qui le critiquent ou qui refusent de lui obéir quand il leur donne un ordre illégal (cas de John Bolton, Liz Chesnay, Mike Pence …), qu’il considère comme des traitres, et contre ceux qui se sont moqués de lui ou qui l’on menacé (Obama, Nancy Pelosi, tous ceux qui ont lancé une procédure de destitution contre lui _ procédure « d’empeachment » ...).
Le fait qu’il ne supporte pas qu’on se moque de lui _ comme l’a fait Obama _ et qu’il cherche à se venger de tous ceux qui se sont moqué de lui (comme avec Obama. Le fait qu’il est devenu président et qu’il détruit, détricote toutes mesures sociales d’Obama _ Obamacare etc. _ est une façon de se venger d’Obama.
Son besoin de contrôler constamment son image, avec la multiplication de procès baillons contre les médias d'opposition ou critique, sa quérulence (son besoin de chercher querelle à tout le monde, ses menaces et sa mise au pas de toutes les voix critiques au sein du camp républicain...).
Il n’a cessé de lancer des plaintes, pour diffamation, et des procès bâillons contre tous les médias qui le critiquent (CBS, Des Moines Register, Disney channel …), réclamant alors des condamnations et des sommes aux montants exorbitants (à chaque fois, plusieurs dizaines de millions de dollars).
Mais selon mon ami psychologue, Gérard Vignaux : "Trump n'est pas un paranoïaque, il présente de grands signes d'hystérie avec un cynisme et surtout un égo disproportionné.
Le problème est qu'il est aimé par la moitié des USA".
Mais je ne suis pas d’accord avec cet avis.
9.1 Donald Trump et la Providence
Pour des millions d'Américains, le 45e et 47e président des États-Unis fait désormais figure d'homme providentiel, surtout suite au fait qu’il a échappé à deux attentats de suite[3].
Selon un admirateur de Trump, Christian P., "Après 3 ans de guerre je persiste et je signe que Donald Trump est l'homme providentiel, avec une pensée aux centaines de milliers de morts des deux côtés 🙏🙏".
Depuis son élection, Donald Trump est présenté comme un sauveur, un homme providentiel censé renverser l’ordre mondial et ramener la paix.
Nov 2016 : Elu mardi 45e président des Etats-Unis face à Hillary Clinton, le magnat de l’immobilier Donald Trump s’est présenté comme un homme providentiel, chantre de l’Age d’or d’une Amérique WASP, industrielle.
Trump aime cultiver son image d’homme providentiel, favorisé par Dieu et la providence[4].
Et il est tellement narcissique qu’il finit par le croire. Et c’est en ce sens qu’il est dangereux.
10 Victimisation constante
Comme tous les paranoïaques, il a tendance à se victimiser en permanence. Par exemple :
Selon Trump, “Le Canada est très injuste avec nous ; le Mexique est très injuste avec nous; tous les pays du monde sont très injustes avec nous. L’Europe est horrible, horrible!”
“Nous” c’est à dire moi, Donald Trump.
Déni de réalité, narcissisme, paranoïa, projection : cet homme semble malade.
11 Cynique, cruel. Ne croit qu’aux rapport de force. Ne respecte que la force.
Il ne voit le monde qu’en terme de rapport de force. Il divise le monde entre winners et looser.
Son cynisme, son absence de scrupule, son insensibilité pathologique, capable de jouer avec le vie de tout un peuple en échange de richesses (terres rares ...) ou de le laisser tomber sous le joug du criminel Poutine, s'il ne reçoit pas ces richesses.
Capable d'accepter le renflouement de ses sociétés (d'échapper à la faillite) grâce au blanchiment d'argent russe (avec Felix Sater, Aras Agalarov, Dmitry Rybolovlev, etc.).
Il ne respecte, voire adule que les personnes qu’il considère comme forte, comme Poutine qu’il admire et qu’il considère à tort comme un ami. Or Poutine n’a jamais d’ami et instrumentalise tout le monde pour ses propres intérêts. Il ne fait pas le poids face à Poutine (qui le manipule).
Il dit être pour la peine de mort pour les meurtriers des policiers, mais il a gracié tous les émeutiers du Capitole, du 6 janvier 2021, à l’origine de la mort de 4 policiers.
Trump menace la Russie et d'autres pays de taxes douanières si l'accord avec l'Ukraine n'est pas conclu,
Mais en même temps, il fait tout pour que l’Ukraine perde la guerre, en interdisant aux renseignements US d’aider l’armée ukrainienne. A chaque fois, lors des ses deux mandats, il refuse de livrer des armes à l’Ukraine pour se défendre.
12 Un pervers narcissique ?
Avis de Danièle Delacour Martin, une amie :
Un pervers narcissique est une personne qui présente un trouble de la personnalité narcissique, caractérisé par un ego surdimensionné, une grande estime de soi, un besoin constant d'admiration et d'attention, et un manque d'empathie envers les autres. Le pervers narcissique utilise souvent des tactiques de manipulation pour contrôler les autres, les faire se sentir inférieurs et les maintenir sous son emprise. Cette manipulation peut prendre différentes formes, comme le gaslighting, le mensonge, la flatterie excessive, la culpabilisation, l'isolement, la violence physique ou psychologique, etc.
...je cite .../...Trump ne respecte que les gens qu'il craint. Le concept de respect mutuel basé sur la bravoure, la dignité et le fait de faire ce qui est juste lui est totalement incompréhensible. Son trouble de la personnalité le conduit à percevoir le monde d'une manière complètement illusoire alors qu'il a soif de soutien narcissique.../…
En fait le pervers narcissique est un trouillard !le point faible d'un PN est sa peur de la ""solitude"", Le pervers narcissique n'existe qu'à travers ses victimes. Sans elles, il ne peut pas exister.
13 Son racisme pathologique
Plus jeune, il avait été condamné pour avoir refusé de louer ses appartements à des noirs.
Il a toujours été pour une Amérique blanche. Il a toujours exprimé son mépris pour les noirs et les latino, par exemple, lors des manifestation « Black lives matter », pour protester contre l’assassinat de George Floyd.
Il rêve au retour de l’Amérique blanche où les noirs et les minorités n’avaient pas autant de droits (voire expurgée des noirs et latinos).
Lors de l’attentat d’extrême-droite de Charlottesville, contre des manifestants pacifiques du mouvement « Black lives matter », il a clairement pris parti pour les blancs suprémacistes d’extrême-droite.
Le fait qu’il retire l’espagnol comme seconde langue des USA est significatif.
Selon certaines rumeurs, Trump Donald Trump devrait envisager de gracier Derek Chauvin, le policier à l'origine de la mort de George Floyd en 2020.
14 Inculture scientifique et historique
Il n’est pas un intellectuel. Il n’a que très peu de culture et est inculte au niveau scientifique. Il ne respecte pas l’expertise scientifique. On l’a vu, lors de la crise du Covid, avec son opposition au docteur Fauci.
Il est antiscience.
15 L’alignement de Trump sur les intérêts de Poutine
Comment l’expliquer ?
Quel était l'intérêt de la très longue opération "opération Trump", débutant en 1987, consistant à mettre Trump, le pion de Poutine, à la tête des USA, afin de faire cesser l'aider US à l'Ukraine, la faire capituler et ôter toute protection militaire américaine, qui protégeait l'Europe face à la Russie ?
Le but est de mettre en place le maximum de régimes inféodés à Moscou (Orban, Fico, bientôt la Roumanie ?), afin de diviser l'UE, la faire tomber comme un fruit mûr. Alors il sera facile la Russie de reconquérir les anciens pays du blocs soviétiques en commençant par les pays baltes et la Moldavie, face à ses conquêtes ne rencontrant à chaque fois, une opposition désunie ou molle (comme Hitler en 1939).
Poutine est un maître en échec et géostratégie et Trump est un atout russe essentiel dans son combat contre l’Occident terre de liberté (qu’il haït d’une manière totalement pathologique et irrationnel).
Trump est aligné sur Poutine, parce qu’il déteste la démocratie _ le gouvernement par la « popuiace » _ et qu’il aime l’homme fort qu’est Poutine.
16 L’avis de 37 psychiatres sur Trump
En 2017, le livre intitulé « Le cas dangereux de Donald Trump. 37 psychiatres et experts en santé mentale évaluent un président » a été publié. Ils ont conclu que Trump présente une maladie mentale grave qui le rend incapable de remplir ses fonctions de président des États-Unis.
Ils ont demandé sa destitution, conformément à l'article 4 du 25e amendement de la Constitution.
17 L’explication du succès de Trump
Aux États-Unis, il est vu comme un homme qui incarne un leadership tranchant, efficace, sans compromis, dirigeant son pays comme une entreprise, avec une vision claire et une capacité à imposer ses décisions sans se laisser freiner par les lourdeurs administratives.
De Véronique B, "Oh non, Trump est certes cash et extravagant mais il a les pieds sur Terre, lui, contrairement au psychopathe [Macron] qui nous sert de président !".
De Philippe Guibert :
Deux dimensions m’ont frappé dans cette investiture et son discours :
1) D’abord l’extrême religiosité politique. Je sais bien la place importante des religions aux Us et le niveau de pratique plus élevé qu’en Europe. Mais la phrase, qui m’a fait frissonner : « Dieu m’a sauvé pour que je puisse restaurer la grandeur de l’Amérique », en référence à la balle qui a touché son oreille pendant la campagne, ce n’est pas seulement une définition originelle de « l’homme providentiel » : c’est un mélange très élevé de religion et de politique surtout dans un discours où Trump insiste tant sur « l’exceptionnalisme américain ». Donc prééminence de la religion en politique. Comme dans d’autres régions du monde, dans d’autres civilisations… (mais pas du tout en Europe).
2) Ensuite le « nationalisme défensif » de Trump, son « souverainisme », qui ne concernent pas que l’immigration clandestine. Les relations commerciales tout autant, avec le protectionnisme, la bataille de l’énergie, le « pré carré » américain de Panama et du Mexique au Groenland. Avec la Chine comme grand rival. L’Europe, l’Otan, la Russie n’ont pas été évoqués, même par allusion.
Trump a souvent recours à d'énormes mensonges (comme les Haïtiens de Springfield qui mangent les chiens et les chats) dont :
- l'appel à la religion et aux sentiments religieux (ou bien au fait se faire passer pour un croyant vertueux, dévot et afficher cette posture dévote ostensiblement puis ostentatoirement) est un puissant moyen de manipulation. Trump l'a bien compris. Lui qui n'a jamais été à l'église et n'a jamais été un modèle de vertu, maintenant organise systématiquement des prières avant chaque réunion qu'il préside dans le bureau ovale.
Cela marche d'autant mieux que 50 millions d'Américains, de son électorat, sont des chrétiens conservateurs, évangélistes, crédules, qui croient à la providence, aux miracles, à la seconde venue du Christ en Israël.
18 Est-il un dictateur en puissance ?
Quoi qu'il soit lui-même ou non sous kompromat ou sous pression de Poutine, il est fasciné par les dictateurs, en particulier il admire Poutine. Il ne fait que de l’encenser, disant qu’il lui fait tout le temps confiance, même plus confiance que dans la CIA ou le FBI.
Mr Donald Trump supprime les témoins de son élection contestable ou, du moins, les institutions nationales capables de prouver, par les faits, que son élection fut le résultat d’interventions multiformes d’influences étrangères dans le processus électoral des États-Unis d'Amérique.
Il a tout fait pour empêcher les enquêtes sur les ingérences russes lors des élections de 2016.
Toutes les enquêtes sur son compte ont été arrêtées après son élection pour son second mandat.
19 Dangerosité de Trump
Du fait qu’il est antiscience, il est dangereux.
On l’a vu dans la crise du Covid. Le fait qu’il ait refusé les mesures de confinement et la vaccination à grande échelle, il a été l’origine, indirectement, de la mort de 600.0000 à un millions d’Américains. Cela a été une des causes de sa défaite à la fin de son premier mandat).
