Explorer l’extrême

 

Par Benjamin LISAN, le 21/03/2021.

1         Introduction

 

J’ai toujours été intéressé par les phénomènes extrêmes _ c’est à dire tout ce qui est considéré comme monstrueux, pour la majorité des êtres humains _ et surtout comment les expliquer (du moins, si l’on peut y arriver) :

 

·         Les psychopathes et les tueurs en série, les trolls malfaisants (sur les réseaux sociaux, qui sont juste là pour nuire),

·         Les paranoïaques,

·         L Les gourous, les maître-penseurs, menteurs, manipulateurs et fabulateurs pathologiques extrêmes,

·         Les mégalomanes extrêmes et meurtriers de masses (Mahomet, Tamerlan, Gengis Khan, Hitler …).

·         Les phénomènes d’hystérie et de psychose collectives, surtout religieux,

·         Les phénomènes d’emballements médiatiques et de lynchage, de recherches hystériques de boucs émissaires expiatoires,

·         Les chasses aux sorcières[1] (dont le procès des « sorcières » de Salem, mené, sur fond d’hystérie collective, entre février 1692 et mai 1693, essentiellement, par le révérend Samuel Parris[2], a) les cas des plus grands chasseurs de sorcières, comme Matthew Hopkins (en Angleterre), b) comme les grands inquisiteurs (Torquemada …), des théologiens universitaires, parmi lesquels se trouvaient hauts responsables de l'Inquisition _ comme par exemple, en Hollande, Jacobus Latomus et Ruard Tapper …)[3].

·         Le fanatisme (avec des prédicateurs fanatiques comme Savonarole, des procureurs fanatiques, comme le communiste Andreï Vychinski, le nazi Roland Freisler, le procureur révolutionnaire procureur Antoine Fouquier-Tinville, tous réclamant des têtes et du sang etc.),

·         La montée des totalitarismes (la montée du nazisme, du stalinisme, du terrorisme islamique jusqu’à la création de califats locaux et de l’état islamique), avec les formes ultimes d’oppression, de pouvoir extrême (absolu),

·         Les massacres et génocides (en Vendée, des Arméniens, la Shoah, le génocide rwandais …).

·         La diabolisation, « l’animalisation » et chosification des hommes (pour mieux les invisibiliser ou les exterminer),

·         Les phénomènes « d’overkill », de violence extrême, de capacité de « sur-extermination ». Pour le bourreau, il ne suffit pas de tuer sa victime, il faut encore mutiler son corps et salir et détruire sa mémoire (l’exterminer la façon la plus extrême possible).

 

2         Certains phénomènes psychologiques connus

 

2.1        Le phénomène « d’overkill » chez les animaux

 

On peut l’observer chez les animaux carnivores, sociaux, intelligents, traversés par des conflits de dominance (chez les loups, les chimpanzés).  Faits qu’a observés l’éthologue et anthropologue britannique Jane Goodall, protectrice de chimpanzé. Elle découvre que les chimpanzés s'entretuent parfois[4]. Et alors avec une brutalité inouïe. Un chef chimpanzé (le dominant) peut exciter ses alliés (ses compagnons) pour aller tuer le rival du chef. Et ils peuvent aller, au-delà de le tuer, jusqu’à le mutiler, jusqu’au cannibalisme[5].  Au cours des 426 années d'études accumulées, les éthologues ont observé directement 58 meurtres, en ont déduit 41 autres d'après les blessures retrouvées sur les cadavres et ont recensé 53 disparitions suspectes. Chez les hommes et chimpanzés, on trouve le même goût de la guerre[6].

Chez les bonobos, en revanche, aucun meurtre n'a jamais été observé et seul un cas suspect de disparition est connu. Cela s'explique probablement en grande partie par le fait que ces singes ont un mode de gestion et de résolution des conflits très efficace, qui passe par... le sexe.

 

On peut observer le même phénomène chez les loups.

 

Comment expliquer ce besoin, chez le chef agresseur, de commettre un « overkill » de son ennemi. Une façon de se libérer de son stress ? On sait aussi que le désir de vengeance peut pousser aux pires extrémités (comme l’épisode du « pas de prisonniers », ordonné par le colonel Lawrence, après le massacres d’arabes prisonniers par l’armée turc,  cela en représailles du crime des Turcs, décrit dans le livre « Les sept piliers de la sagesse », du colonel Thomas E. Lawrence).

 

On sait aussi que la désignation d’un bouc émissaire, permet de détourner les tension à l’intérieur du clan vers un objet de focalisation extérieur (voir le livre de René Girard, « La Violence et le Sacré »).

 

2.2        La contamination de la haine

 

Les prédicateurs de haine font raisonner la corde sensible du sentiment de victimisation et du ressentiment, chez leurs suiveurs, en manipulant leurs émotions, surtout quand elles sont facilement manipulables. Ils les poussent à s’offenser, à s’insurger en permanence (pour tout et rien), en montant en épingle tout, en « psychodramatisant » tout.

Ce sont souvent des personnes qui font le choix du pire.

 

Ils poussent leur clan, tribu, communauté, à être égoïste par rapport à ceux à l’extérieur de leur communauté.

 

On sait que la paranoïa d’un gourou, chef d’une secte, peut contaminer tous les membres de la secte.

 

Or l’on sait que celles qui se sentent facilement blessées, s’offusquent, s’insurgent, s’indignent, s’offensent ou se sentent humiliées facilement,  sont plus facilement manipulables.

 

3         Les gourous derrière les phénomènes d’hystérie collective

 

Les gourous sont souvent des génies, extrêmement imaginatifs, très narcissiques, mégalomanes, très combatifs, quérulents (extrêmement revendicatifs), ayant une très haute opinion d’eux-mêmes, de leur intelligence et de leur capacité à manipuler l’opinion publique, dénués de tout garde-fous moraux, des funambules du mensonge, capables toujours de rebondir d’un mensonge à l’autre, sans jamais se casser la figure et doué d’un instinct de survie incroyable (ce sont souvent des professionnels de la survie et de redoutables politiciens). Ce sont aussi de personnes charismatiques, magnétiques (tels Mahomet, Hitler, Trump, Erdogan …), qui savent subjuguer, hypnotiser leurs ouailles (dévots, admirateurs, adulateurs).

 

Il y a chez certains d’entre eux, une fuite en avant perpétuelle, qui persistera, tant que l’on ne l’arrête pas (surtout à temps), comme dans le cas d’Hitler, Mahomet, Erdogan …

On peut se demander quel a été milieu familial et contexte social ayant pu être à l’origine de tels personnage ?

On sait que certains dictateurs ont connu en même temps un parent surprotecteur et un autre maltraitant (Hitler, Staline …). Qu’ils ont acquis, suite à des maltraitances, une volonté de fer, une grande dureté et cruauté, en eux.

Que certains, peu pris au sérieux au départ, ont connu les bas-fonds de la société (Hitler, David Koresh …), avant de s’élever, petit à petit, dans la société, animés par une volonté de fert et d’un besoin inextinguible et extrême de revanche sociale.

 

4         Créer une atmosphère de dévotion collective

 

On voit ces phénomènes de dévotion collective, dans les grandes messes nazis, lors des congrès de Nuremberg.

Je pense qu’on a dû l’observer aussi, à Fatima, quand la foule nombreuse, qui priait et attendait l’apparition de la Vierge, le 13 octobre 1917, a cru voir le soleil tourner dans un ciel nuageux, de traîne, pluvieux (le fameux miracle de Fatima).

Les phénomènes de foule, de dévotion collective peuvent abolir l’esprit critique individuel (voir le livre « Psychologie des foules », de Gustave Le Bon, 1895).

 

5         Les lynchages, les phénomènes de désignations de boucs émissaires

 

On observe pressions et intimidations, agrémentées d'un esprit de meute et d'un goût prononcé pour le lynchage virtuel, d'une minorité déterminée, narcissique, intolérante, persuadée de détenir la vérité, d’être une élite éclairée guidant les masses, assoiffée de pouvoir.

 

Comme l’on l’observe actuellement ces cas dans certaines écoles et universités, en France, aux USA, en Belgique.

 

Sous le nazis, il y avait un vrai lynchage des juifs (organisé par le pouvoir nazi, s’aidant de des meutes de nazis excités), tous les arguments étaient utilisés pour les salir, les abattre, sans leur accorder aucun pardon, circonstance atténuante. Même si un juif avait été un héros de guerre, courageux, ayant reçu la croix de fer, rien n’avait grâce, chez lui, aux yeux des nazis. Il ne suffisait pas de l’humilier, il fallait aussi le piller et le pousser au suicide. On est quasiment dans le lynchage, de type « overkill ».

 

6         Mes propres observations sur les phénomènes émotionnels collectifs

 

Dans l’espèce humaine, l’on a déjà vu des phénomes de diffusion collectives d’émotions au sein d’une foule, au point de devenir incontrôlable (comme dans les matchs de foots, dans les procès de Moscou, …).

 

J'ai vécu dans des pays musulmans (Algérie, Maroc). Or j'ai observé qu'il suffit d'appuyer sur le bon bouton (comme le bon argument fourni par un Ouléma) pour que les foules s'enflamment. En 1979, j'étais en résidence universitaire, à Paris XI Orsay. Et lors de la révolution iranienne, j'ai vu un grand nombre de musulman de musulmans enthousiasmé, persuadé que Khomeiny avait été envoyé par Dieu pour réaliser un grand plan divin. Par exemple, ils étaient persuadés que la veille de l'arrivée de Khomeiny à Téhéran, son visage était apparu dans la lune, unsigne divin selon eux. Ils avaient perdu tout esprit critique envers cet homme et sa révolution. C'était comme si ce religieux avait réveillé un condition caché pour que ces musulmans (même ceux qui avait un niveau d'études élevé), en appuyant sur un "bouton caché", pour qu'ils soient pris comme d'une folie (alors qu'auparavant ils paraissaient modérés, "raisonnable").

 

Certains parlent d'hystérie ou de psychose collective.

 

Dans une école d’ingénieur, j’ai connu un phénomène semblable à l’Expérience de la Troisième Vague, où une expérience, au sein de l’université de Palto Alto, de simulation de la montée du fascisme, organisé par un professeur, dérape[7].

 

En 1973-1973, l’école d’ingénieur INSA de Lyon était noyautée, essentiellement, par deux mouvements communistes d’extrême-gauche : LO (trotskiste) et PCR-ML (maoïste et stalinien).

En 1974, en raison de l’absence d’une direction à la tête de l’INSA, durant 6 mois, les militants d’extrême-gauche, en avaient profité pour lancer une véritable grève insurrectionnelle, afin de prendre le contrôle total de l’INSA. Or le directeur intérimaire n’a jamais osé faire intervenir les CRS au sein du campus.

 

Pour cela, ces militants pratiquaient « l’agit-prop », c’est à dire la mobilisation permanente des étudiants, grâce :

 

1) au recouvrement des bâtiments par des centaines affiches rouges ronéotypés ou non,

2) par les convocations, répétées et très fréquentes, des étudiants à des assemblées générales (AG) interminables et épuisantes,

3) par la façon de conduire les étudiants à l’amphithéâtre, comme des bergers conduisant un troupeau de moutons dociles.

4) d’incessant votes à mains levées, où les résultats du vote étaient déjà connus à l’avance.

 

Dans cette assemblée « révolutionnaire », la parole, à la tribune, était systématiquement accaparée et monopolisée par les orateurs révolutionnaires et les votes à main levée s’y pratiquaient systématiquement.

 

En fait, ces « commissaires politiques » tentaient d’instaurer la « dictature du prolétariat » et les trotskistes d’imposer la « révolution permanente », par le biais de cette agitation soigneusement entretenue, par la propagande et la mobilisations permanentes des élèves, qui les empêchaient de réfléchir, de penser, par eux-mêmes.

 

Quand j’essayais d’intervenir à la tribune, le plus souvent, j’y étais empêché. Ou bien, les rares fois, où j’y accédais, le temps de parole, qui m’était accordé, était alors extrêmement court et l’on me coupait la parole au cours de mon speech. Les orateurs, non communistes, pouvaient subir les critiques et l'hostilité de la foule excitée.

 

Quand l’amphithéâtre était « bourré à bloc », plus de 600 élèves étaient y alors réunis et le décompte des voix à main levé y était alors impossible, d’autant que les mains levées semblent toujours plus nombreuses que celles baissées.

Beaucoup d’étudiants, intimidée par les autres votants et surtout par cette atmosphère d’intimidation rampante, entretenue par les orateurs révolutionnaires, n’osaient plus exprimer, à voix haute, leur opinion et conviction.

 

Grâce à cette expérience, j’ai compris comment un groupe minoritaire suffisamment déterminé, révolutionnaire et fanatique arrive facilement à manipuler des groupes humains plus importants et peut ainsi y instaurer une dictature[8].

Pour cela, il leur faut créer une agitation et mobilisation permanente, favorable aux émotions mais peu propice au calme, à la réflexion sereine et au recul.

 

7         Quelles solutions

 

Ces phénomènes collectifs sont dangereux pour la paix, l’esprit critique, sa propre vie. Que faire ?

 

Que faire face aux personnes aux convictions absolues, extrêmes ?

 

Le fait est qu'apprendre la méthode scientifique à des personnes encore dans la pensée pré-copernicienne, qui voit des miracles, de la magie, des interventions et des signes divins partout, n'est pas facile.

 

Par ailleurs, il n'est facile de passionner des personnes, s'enthousiasmant le plus souvent pour le sensationnel, les grands secrets et mystères cachés (sur le mystère des pyramides, les OVNI, la parapsychologie ...), le miraculeux, les théories du complot, que pour la démarche scientifique moderne (la méthode scientifique), en apparence plus "rébarbative" (pour certains), moins "sexy" (surtout à cause de son côté méthodique, contraignant, ses vérifications minutieuses, exigeantes, avec l'étape de nouvelles vérifications des résultats obtenus, ensuite, par des pairs experts (dans le domaine concerné), avec élaboration de modèles, avec validation ou non avec des résultats correspondant ou non aux prévisions du modèle.

Or dans le monde, de vrais vulgarisateurs, rigoureux sur les faits qu'ils exposent et, en même temps, intéressant des personnes, curieuses mais n'ayant pas le bagage intellectuel, ces derniers ne sont pas nombreux (on peut citer Etienne Klein, Carl Sagan, Hubert Reeve, Neil deGrasse Tyson ...). Quant aux livres qui soient faciles à lire (et soient tout public), qui intéressent, passionnent et qui, en même temps, permettent de mettre en garde contre toute forme de crédulité (de rendre prudent face au sensationnel, au miraculeux, aux théories du complots, aux grands secrets réservés seulement à quelques initiés plus "intelligents", ils ne sont pas si nombreux, non plus.

 

Le sociologue Gérard Bronner avait affirmé dans une interview qu'on ne peut changer une conviction religieuse. On ne pourrait apporter au croyant très convaincu de l'esprit critique que sur des sujets connexes, mais jamais concernant conviction principale. D'après ma propre expérience de longues échanges avec des croyants très convaincus, je crois que c'est très dur, mais pas impossible. L'on peut obtenir quelques petits succès mais, pour cela, 

 

1) il faut déjà créer une empathie avec votre interlocuteur,

2) Il faut éveiller la curiosité de votre interlocuteur sur les connaissances/savoirs exacts, en particulier scientifique (plus une personne est curieuse, plus le terreau est favorable).

3) il faut être très patient. Il ne faut pas brûler les étapes. Il ne faut pas, si possible, s'agacer, même si votre interlocuteur vous semble de mauvais fois. Il faut semer des petites graines jusqu'à ce qu'elles germent longtemps après ... alors que pendant longtemps vous allez peut-être désespérer du blocage mental de votre interlocuteur (que vous n'arrivez pas à "débloquer"). Et lors de ce long processus, l'on peut passer par des hauts et des bas et des réussites et des échecs.  Une suggestion serait d'organiser des ateliers de découvertes et d'expérimentations pratiques, pour en fournissant des résultats (un peu spectaculaire, étonnant, qui "émerveillent), en profiter pour faire passer le message de la méthode scientifique. C'est dans ce sens-là, que je parlais d'émerveillement apportée par la démarche scientifique et par le constat des résultats (stupéfiants ou non) obtenus.

 

(à compléter et/ou corriger).


 

 

8         Peut-on pardonner des crimes effroyables ?

 

Eva Mozes Kor, née le 31 janvier 1934 à Porț (Roumanie) et morte le 4 juillet 2019 à Cracovie (Pologne), est une Roumaine naturalisée Américaine, survivante de la Shoah. Elle a été victime des expérimentations médicales de Josef Mengele. Et pourtant, elle a pardonné aux nazis[9].

 

Ayant décidé de pardonner aux nazis, elle rencontre Hans Wilhelm Münch, un ancien médecin d'Auschwitz en 1993, après qu'il a été acquitté des accusations de crimes de guerre. Elle l'invite à venir à Auschwitz avec elle et lui fait signer un document où il admet reconnaître l’existence des chambres à gaz. Elle serre la main d'Oskar Gröning, le comptable d'Auschwitz lors du procès de celui-ci en 2015, bien qu'elle soit parmi la partie civile du procès. Elle demande que sa condamnation à la prison soit transformée en service civique, sous forme de conférences données auprès des plus jeunes. La même année, elle adopte Rainer Höss, le petit fils de Rudolf Höss, membre de la SS. En 2017, elle publie une vidéo avec l'aide du site BuzzFeed où elle annonce avoir pardonné à Josef Mengel.

En 1985, elle fonde avec sa sœur le Candles Holocaust Museum and Education Center pour réunir et retrouver les enfants ayant survécu aux expériences nazies pendant la guerre.

 

Elle avoue qu'elle a décidé de pardonner aux nazis pour « neutraliser » le pouvoir qu'ils pouvaient avoir sur sa vie. Aux accusations de traîtrise émises par d'anciens déportés, Eva Mozes Kor répond : « Ils me traitent de traîtresse et m'accuse de parler en leur nom. Je n'ai jamais fait ça. Je le fais pour moi-même. Je le fais non parce qu'ils le méritent, mais parce que je le mérite. ». Elle considère que les préjugés contre les Juifs sont « une des raisons de l'Holocauste ».

 

Ce sont des questions très délicates. Car face à l’indicible et à l’extrême, il n’est pas facile de trouver la réponse adéquate, pour remonter la pente, pour surmonter l’épreuve, relativement à l’évènement terriblement traumatique subi.

 

9         Bibliographie

 

[1] Face à l'extrême, Tzvetan Todorov, Seuil, coll. Le point, 1991.

[2] La pensée extrême, Gérald Bronner, PUF, 2016.

 

Table des matières

1       Introduction. 1

2       Certains phénomènes psychologiques connus. 1

2.1         Le phénomène « d’overkill » chez les animaux. 1

2.2         La contamination de la haine. 2

3       Les gourous derrière les phénomènes d’hystérie collective. 2

4       Créer une atmosphère de dévotion collective. 3

5       Les lynchages, les phénomènes de désignations de boucs émissaires. 3

6       Mes propres observations sur les phénomènes émotionnels collectifs. 3

7       Quelles solutions. 5

8       Peut-on pardonner des crimes effroyables ?. 6

9       Bibliographie. 6

 



[1] Liste de victimes de chasses aux sorcières, https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_victimes_de_chasses_aux_sorci%C3%A8res

[2]a) Salem witch trials [Procès des sorcières de Salem], https://en.wikipedia.org/wiki/Salem_witch_trials

b) Plus exactement, lancé par le révérend Samuel Parris, lancé le gouverneur William Phips, mensé par William Stoughton, le nouveau lieutenant-gouverneur et premier magistrat, William Stoughton, en tant que juge en chef, Anthony Checkley, comme procureur général.

[3] Ayant des raisonnements comme « Peu importe que ceux qui meurent à cause de cela soient coupables ou innocents, à condition que nous terrifions les gens par ces exemples; qui réussit généralement le mieux, lorsque des personnes éminentes pour le savoir, la richesse, la noblesse ou les hautes fonctions sont ainsi sacrifiées ». Et le grand géographe Mercator a failli être sacrifié ainsi.

[4] Les chimpanzés s'entretuent-ils sous l'influence de l'homme ? Pierre Barthélémy, 17 septembre 2014, https://www.lemonde.fr/passeurdesciences/article/2014/09/17/les-chimpanzes-s-entretuent-ils-sous-l-influence-de-l-homme_5999108_5470970.html

[5] Un cas très rare de chimpanzés cannibales observé au Sénégal, 01/02/2017, https://www.lexpress.fr/insolite/animaux/un-cas-tres-rare-de-chimpanzes-cannibales-observe-au-senegal_1874571.html

En 2013, un chimpanzé dominant a été tué puis mangé par ses congénères, au Sénégal. Selon des chercheurs spécialisés en primates, c'est seulement le neuvième acte de meurtre cannibale observé chez ces singes.

[6] Hommes et chimpanzés : le même goût de la guerre ! 2019, https://www.dauphinlibre.be/hommes-et-chimpanzes-le-meme-gout-de-la-guerre/ Les meurtres sont souvent rapides et brutaux : les chimpanzés attaquent en nombre et en force pour s’emparer de leur ennemi et le clouer au sol avant que ces dizaines d’assaillants commencent à le mordre, à le rouer de coups de pieds et de poings et à déchirer le corps de leur victime.

[7] L’expérience de la Troisième Vague est une étude expérimentale du fascisme menée par le professeur d’histoire Ron Jones avec des élèves de première du lycée Cubberley à Palo Alto (Californie) pendant la première semaine d’avril 1967, dans le cadre d’un cours sur l’Allemagne nazie. N’arrivant pas à expliquer à ses élèves comment les citoyens allemands avaient pu laisser le parti nazi procéder au génocide de populations entières sans réagir de manière notable, Ron Jones décida d’organiser une mise en situation. Il fonda un mouvement nommé « la Troisième Vague » (the Third Wave), dont l’idéologie vantait les mérites de la discipline et de l’esprit de corps, et qui visait à la destruction de la démocratie, considérée comme un mauvais régime en raison de l’accent qu’elle place sur l’individu plutôt que sur la communauté. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_la_Troisi%C3%A8me_Vague

[8] « Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes [déterminé] peuvent changer le monde. En fait, c'est toujours ainsi que le monde a changé », Margaret Mead, anthropologue. On a observé ce phénomène avec le communisme, le nazisme et l’islam.

[9] A) https://fr.wikipedia.org/wiki/Eva_Mozes_Kor