Un avis sur la consommation du porc

 

Par Benjamin LISAN, le 17 novembre 2016

 

 

La science c’est le doute systématique et la vérification perpétuelle expérimentale, alors que la religion, c’est la foi, la croyance. Les deux démarches sont incompatibles.

On peut être croyant. Mais on laisse sa croyance au vestiaire, dès qu’on entame une vraie démarche scientifique rigoureuse.

 

Ma préoccupation pour le porc, n’est pas qu’il soit « sale », mais que les animaux tués ne s’en rendent pas compte et ne souffrent pas (ce qui n’est pas le cas avec la longue agonie de l’animal par la tuerie par égorgement).

 

Si j’ai du courage, je serais un jour vegan (même si la nature nous a programmé à être omnivores).

 

Bien qu'ils soient considérés comme des animaux "sales" à cause de leur plaisir à se rouler dans les espaces boueux, il ne faut pas oublier que des raisons leur poussent à aimer la boue. En effet, se trouver dans la boue procure à ces animaux une sensation de fraîcheur. Comme ils ne peuvent pas transpirer via leur peau, c'est ainsi qu'ils trouvent refuge par rapport à la chaleur. Ils combattent d'ailleurs les parasites en se roulant dans la boue.

 

Ce qui compte pour moi, ce ne sont pas les superstitions ou hantises religieuses, des milliers d’années de superstition sur le porc, ce qui compte ce sont des faits concrets :

 

1)      La qualité nutritionnelle de la viande de porc (1) sa traçabilité, 2) la non rupture de la chaîne du froid, 3) son absence de maladie transmissible à l’homme _ dont le parasite, la trichinose … _ (risques que l’on peut éviter quand l’élevage est sain, hygiénique), 4) son caractère gras ou non (car la viande de porc est grasse, mais elle n’est pas plus grasse que celle du chameau _ mais, l’on peut la rendre maigre)

2)      Son caractère gustatif … (et il est vrai que la charcuterie à base de porc est meilleure que la charcuterie à base de bœuf, y compris la charcuterie hallal _ je le confirme).

3)      Le fait que tout est utilisable dans le porc (on peut l’utiliser à 100% et c’est son principal avantage).

4)      La facilité de l’élevage du porc (car il mange de tout, il est assez rustique (résistant sauf à la tuberculose porcine)). Il est très adaptable aux pays du tiers monde et aux paysans pauvres (il peut leur constituer une source de revenus complémentaire non négligeable).  Je vous recommande de lire tous les documents se trouvant dans ce répertoire : http://www.doc-developpement-durable.org/file/Elevages/Cochons_Porcs/

 

Le principal désavantage du porc est que c’est une viande grasse (surtout dans les charcuteries) _ mauvaises graisses _ et qu’une consommation excessive augmente les maladies cardiovasculaires (mais à ce moment-là, ne mangeons pas de viande de chameau, d’oies, de canard …).

 

Les musulmans ont déjà mangé du porc sans s’en rendre compte (il y a de la gélatine de porc (E441) partout) et ils n’en sont pas morts. Cela ne les empêchera pas d’aller au paradis. Je les taquine, là.

Il faut que les musulmans se débarrassent de toutes ces peurs et conditionnements irrationnels (tels le chien de Pavlov), causée la croyance aveugle dans tous les préceptes de l’Islam, qui ne font que leur pourrir la vie.

 

On lit des superstitions telles que "Celui qui mange du porc a tendance à avoir le comportement d'un porc".

Or avez-vous vu un chrétien, un chinois mangeant du porc devenant progressivement bestial ?

(Par exemple, le Père Pedro, à Madagascar, qui est un « saint homme », mange du porc et sa consommation de porc ne change pas le fait qu’il continue à aider les pauvres à Madagascar).

 

Je connais les raisons pour lesquelles les musulmans n’en mangent pas. Ils considèrent le porc « vil et sale », ils ne peuvent donc le consommer et le mettre dans la bouche ;… car c’est avec la bouche qu’ils parlent à Allah. C’est donc un problème de garder la bouche propre pour parler à Allah. C’est pour la même raison ailleurs et encore moins connue, qu’un musulman ne peut pratiquer le cunnilingus sur une femme.

 

En 1973, dans l'avion qui m'emmenait à Alger, un diplômé de l'école de commerce de Paris, rentrait au pays pour aller travailler au ministère du Plan. Il m'a exposé son plan d'introduire l'élevage du porc. Je pensais qu'il plaisantait. Mais non, il m'a exposé une série de chiffres qui m'ont convaincu du faible coût à la production de cet animal pouvant se nourrir de tous les déchets agricoles. Le préjugé de son pays ne l'arrêtait pas et cela ne lui faisait pas peur, d'exposer cette idée au ministère.

Je ne crois pas qu'il ait réussi, car un mois plus tard, un décret apparaissant au journal El Moudjahid interdisait l'élevage du porc dans toute l'Algérie.

 

Le porc est un facteur de développement de petites fermes dans les pays en voie de développement (facile à nourrir, facile à élever). Pour moi, le porc a plein d'avantages : Le faible coût à la production de cet animal pouvant se nourrir de tous les déchets agricoles. L'élevage du porc, dans les pays pauvres, rend les familles pauvres, qui les élèvent, plus riches, comme c'est le cas à Madagascar. En fait, tout est récupérable dans le porc, y compris ses os. Cet interdit du porc est lié à des superstitions elles-mêmes liées : 1) aux maladies du porc qui existaient à l’époque, à cause du manque d’hygiène, à l’époque de l’Hégire _ en particulier, à la trichinose … _, 2) au fait que le porc paraît sale parce qu’il aime se baigner dans la boue (c’est sa propre hygiène pour lutter contre ses parasite), 3) au fait qu’il laboure la terre, pour y trouver sa nourriture (La Nature l’a fait comme cela. Dans un écosystème équilibré, le cochon a un rôle utile, il laboure où il peut, il aère le sol, le fume, il déterre et mange les racines des fougères mâles, des ronces, bref, il prépare un milieu ignifuge, sur lequel la forêt originelle, ici principalement des châtaigniers, des chênes verts, des variétés d'érable, cerisier et pommier, pourra se développer. Voir cet article : http://crueize.com/doc/LesCochonsDansLaForet.htm

 

Ce qui me gêne surtout (ce ne sont pas les interdits religieux mais c’) est la souffrance animale, des vaches, ovins, porcs dans les transports et abattoirs, comme décrite dans l’article ci-dessous :

 

« Le cochon est le type même de l'animal souffrant énormément du « modernisme ».

Dans l'hexagone, environ 15 000, exploitations produisent en moyenne 2600 porcs chacune par an, avec un nombre moyen de 144 truies. L'Union européenne a produit un peu plus de 210 millions de porcs en 1999 (28 millions en France), 'mais surtout avec des petites unités… ; faisant du « hors-sol» quand même ! Le caractère intensif d'une exploitation n'est pas forcément lié à sa taille.

Après l'insémination, la truie attend environ trois mois et demi enfermée ou sanglée dans une stalle individuelle en pleine obscurité. Elle ne peut que se lever ou se coucher, ce qui permet des économies de nourriture.
Une semaine avant la naissance des porcelets, la truie est bloquée dans une cage de mise bas, l'empêchant tout autant de bouger. Ses petits peuvent téter « sans qu'elle les écrase en se couchant » (ce qui n'arrive jamais dans la nature). Ses instincts maternels sont totalement niés : elle ne peut pas faire un « nid » pour la mise bas, ni approcher ses petits. Quand elle se débat, elle se blesse. Mordre les barreaux est sa seule occupation possible. Les anxiolytiques et les antibiotiques aident à survivre à ce stress intense.

Malgré la surproduction et les problèmes de pollution, les élevages intensifs de porcs continuent de se multiplier.

Les cochons sont nourris d'aliments composés de céréales, de farines animales et d'accélérateurs de croissance (les fameux antibiotiques !). Les femelles sont traitées aux hormones et stéroïdes pour augmenter les portées et stabiliser les cycles de fécondité. Tous doivent vivre malgré l'ennui, l'immobilisation forcée, l'entassement, l'obscurité et l'air irrespirable qui provoquent des maladies graves…

Enfin, le transport vers l'abattoir a lieu souvent de nuit, ce qui fait que beaucoup ne verront jamais la lumière du jour.
Certaines truies, incapables de marcher, seront treuillées dans le camion. Leur chair meurtrie finira dans votre assiette
. »
One Voice. Source : http://www.oiseau-libre.net/Animaux/Animaux-ferme/Cochons.html

 

Rôles écologiques du sanglier :

 

Une étude allemande récente (2006) a en effet montré30 que le nombre moyen de graines viables ainsi que le nombre d'espèces de plantes sont plus élevées dans les échantillons de sol étudiés près des arbres où il se frotte que près des autres arbres. Et certaines espèces ne sont pratiquement trouvées qu'au pied des arbres où il se frotte. Sans surprise, les diaspores crochues et hérissées, adaptés à l'épizoochorie sont plus fréquentes, mais de nombreuses espèces à diaspores non spécialisées sont aussi exclusivement trouvées près des arbres de frottement30. Ces diaspores sont celles d'espèces forestières, mais aussi non-forestières de milieux ouverts30. Les scientifiques ont aussi observé une accumulation de graines d'espèces bio-indicatrices de milieux humides plus importante près des arbres de frottement, laissant supposer que les sangliers jouent un rôle important de dispersion directe d'espèces végétales des zones humides30. Ces résultats confirment des études antérieures sur les charges en diaspores du pelage et des sabots de sangliers abattus. Ils démontrent l'efficacité de la dispersion30. Les sangliers jouent donc un rôle dans la résilience écologique de la forêt après les chablis et incendies ou d'autres perturbations30. Un sanglier peut lors de ses déplacements, en quelques heures, transporter et littéralement « semer » des graines jusqu'à des dizaines de kilomètres à la ronde (un sanglier peut parcourir 20 à 30 km en une seule nuit). Ces graines et spores étant entourées de boue et réchauffées au contact de son corps ont plus de chances de germer. De même pour les graines non digérées rejetées avec ses excréments (endozoochorie). Ceci pourrait expliquer certains « patterns » locaux de végétation que la phytosociologie n'explique qu'incomplètement.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sanglier

 

Une réussite de l’évolution :

 

Le cochon et le sanglier, sa version sauvage, sont omnivores. Ils ont une alimentation très polyvalente et variée (ils mangent de tout). Ils sont très prolifiques et adaptables à de nombreux milieux. Ils sont intelligents. Ce sont des animaux sociaux (vivant en hardes). La truie est une bonne mère. Le cochon et le sanglier ont colonisé pratiquement tous les continents (Europe, Afrique, Asie, Amérique …).

 

En conclusion, il faut se méfier des idées simplistes (ou simplificatrices) sur le porc. La vérité est souvent plus complexe que l’on le croit.

 

Bibliographie :

 

·         Vous pouvez regarder cette vidéo si vous le désirez : Pourquoi les Chrétiens mangent du porc ?, https://www.youtube.com/watch?v=q1qVXSJ3i6g

·         Dans le cochon tout est bon !, http://www.healthandfood.fr/article/1155/show

·         Manger du porc est-il mauvais pour la santé ? - Comment maigrir vite, www.regimesmaigrir.com/actualites/article.php?id=1287

·         10 bonnes raisons d’éviter de manger du porc, http://www.infossante.com/10-bonnes-raisons-dviter-de-manger-du-porc/

·         http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=porc_sanglier_nu