Stratégie pour instiller le doute chez un fanatique

 

En prenant, ici, l’exemple du fanatisme musulman

 

Suggestions de Seb, le 08/07/2020

 

Il faut éviter, avec le fanatique, d’utiliser l’argumentation directe concernant leurs croyances.

 

Il est préférable, comme le cas de la vidéo sur la médecine ci-dessous (1) _ qui, elle, permet d’instiller le doute (via certains schémas du doute) par rapport à de nouvelles thérapies, car là, les fanatiques pourront accepter ces arguments critiques sur les fausses thérapies (qui ne concernent pas directement leurs croyances) _, plutôt que d’utiliser des schémas incapables de le faire (c'est-à-dire d’instiller le doute) concernant leurs idéologies (ou convictions).

 

(1)    Comment démasquer un CHARLATAN : une technique infaillible. Auteur : Chat Sceptique, https://www.youtube.com/watch?v=i330LQsGfMg

 

Car dès que, dans votre démonstration où vous voulez instiller le doute, vous prononcez le mot « islam », les fanatiques trouveront, dans un premier temps, le texte de la démonstration « curieux », puis rapidement, comme la démonstration ne rentre pas dans leurs vues, elle suscitera, chez eux, la méfiance, enfin déclenchera, une levée de bouclier, avec la perte concomitante de tout esprit critique chez eux (par rapport à leurs croyances et leur idéologie).

 

Une attaque directe de leur religion sera, tout de suite, considérée comme islamophobe.

 

Donc il faut plutôt passer du temps (longuement) à cultiver le doute, éveiller l’esprit critique (l’esprit du doute), chez le fanatique, en abordant, avec lui, des sujets non directement liés à l’islam, quitte à utiliser un jour, cette méthode critique, pour vérifier, à un moment précis et favorable, un point soulevé sur le texte coranique.

 

La stratégie d’attaque directe (de la critique directe) de l’islam ne donnera rien, sauf chez ceux qui sont déjà sur le point de quitter l’islam.

 

Car il y a, chez eux, une telle idéalisation de leur religion, qu’il y aura immédiatement refus de toute critique à son égard. En finale, la stratégie de la critique frontale de l’islam sera la pire que toute. Elle obtiendra même l’effet et le résultat inverses recherchés (en contribuant, bien au contraire, à renforcer, encore plus, la conviction et le fanatisme de l’adepte).

 

Nous sommes, ici, confrontés aux mécanismes du « biais de croyance » (2) et de « l’effet boomerang » (3) :

 

(2) Le biais de croyance se produit quand le jugement sur la logique d'un argument est biaisé par la croyance en la vérité ou la fausseté de la conclusion. Ainsi, des erreurs de logique seront ignorées si la conclusion correspond aux croyances.

(Maintenir certaines croyances peut représenter une motivation très forte : lorsque des croyances sont menacées, le recours à des arguments non vérifiables augmente ; la désinformation, par exemple, mise sur la puissance des croyances : Pourquoi la désinformation fonctionne ?)

 

(3) L'effet boomerang est le phénomène selon lequel les tentatives de persuasion ont l'effet inverse de celui attendu. Les croyances initiales sont renforcées face à des preuves pourtant contradictoires. Différentes hypothèses sont avancées pour expliquer ce phénomène déroutant.

 

On retrouve l’effet boomerang dans ce genre de déclarations :

 

« Crois-moi certaines critiques envers l'islam m'emmène à chercher des réponses. Des réponses qui au finish ne font qu'accroître ma foi. L'Islam n'est pas conforme à votre mode de vie, à vos passions. Du coup il faut le combattre ».

« Tu perds ton temps, à force de combattre l'islam ou une personne comme cet honnête homme musulman, tu accroît la force de l'islam. Tu ne pourras rien contre lui, donc arrête de perdre ton temps avec tes publications insensées ».

« Il y a fort longtemps que je ne lis plus tes écrits, car tu as perdu toute crédibilité à mes yeux[, en critiquant l'islam]. Déverse ta haine de l'islam, alors continue, si cela te fait du bien. Notre religion te fait ce cadeau, blablate à ta guise, l'islam n'a nul besoin d'être défendu. Son accroissement, chaque seconde dans le monde, en est la preuve. Nulle autre religion ne connaît cet essor ».

 

Sinon, d’ailleurs, beaucoup de musulmans imaginent aussi Mahomet comme une sorte de superman (ou un surhomme), comme un être quasiment non humain[1]. Ils sont bien plus souvent dans le merveilleux que dans le camp de la rationalité.

 

Il est donc plus efficace de progresser, dans l’argumentation, d’une manière détournée, afin d’amener la personne à réfléchir.

 

En général, les fidèles fanatiques de l’islam sont « fans » des vidéos sensationnelles et sensationnalistes.

Alors qu’au contraire, plus un texte est long et profond, moins ils s’y intéresseront (en fait, ils ne le regarderont pas).

Avec une texte supérieur à 10 pages, il n’y a aucune chance qu’ils le lisent. Ils vont juste lire son titre de 3 lignes puis le cataloguer (dans la catégorie « islamophobe » ou pas). Il ne faut donc pas rêver et attendre, d’eux, un haut niveau de discernement et de lucidité envers leur religion.

 

Le risque de les voir cataloguer immédiatement votre texte comme « islamophobe » est bien l’ennui, et c’est pourquoi ils est parfois préférable de passer par des voies détournées.

 

Si vous demandez franchement à un musulman s’il peut haïr sa famille, il vous dira que « non ». Sa conscience normalement le lui interdit. Or pourtant, le Coran dit bien qu’il faut rejeter ses parents (voire même ses frères et sœurs) s’ils ne croient pas dans l’islam.

Mais même si tu leur mets le verset concerné (9.23[2]) sous le nez, ils vont le nier, parce qu’ils idéalisent l’islam.

 

Mais malgré tout, certains vont renier leur sentiment naturel d’attachement à leur parent pour se soumettre intégralement à un principe transcendant strict (voire impitoyable) _ comme décrit dans le dialogue ci-après :

 

 

- « Es-tu favorable à la charia oui ou non ? ».

- « Oui »

- « Et oui et oui et oui »

- « Super je pose la question suivante dans une hypothèse que ta mère alors mariée à ton père ai été prise en plein flagrant délire d'adultère, serais-tu favorable à ce que ta mère soit lapidée à mort conformément aux prescriptions de l'islam ? »

- « Bien sûr que oui, parce que la religion vient avant mes parents ».

 

Une grande partie des adeptes de l’islam est bien plus prisonnière de cette idéologie, que les adeptes des autres religions.

 

Le livre 1984 de George Orwell et le film, qui en a été tiré, montrent bien comme l’on peut faire obéir toute une société, en en leur faisant croire à l’existence d’un ennemi permanent. Or on fait croire à beaucoup de musulmans qu’il y a des ennemis de l’islam partout et que les mécréants sont justement ces ennemis. C’est bien sûr une vision caricaturale du monde … mais, malheureusement, elle marche.

 

Si nous pouvions supprimer les parties haineuses du Coran et des hadiths, cela serait parfait. Mais dans les faits, c’est très difficile (4). Et c’est pourquoi la réforme de l’islam n’a toujours pas débouchée sur un résultat concret (opérationnel).

 

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(4) Par exemple, peut-on rendre obsolètes les versets, ci-dessous, qui condamnent les mécréants à l’enfer ?

 

2.39. Et ceux qui ne croient pas (à nos messagers) et traitent de mensonge Nos révélations, ceux-là sont les gens du Feu où ils demeureront éternellement.

 

2.161-162. « 161. Ceux qui ne croient pas et meurent mécréants, recevront la malédiction d'Allah, des Anges et de tous les hommes.

162. Ils y demeureront éternellement; le châtiment ne leur sera pas allégé, et on ne leur accordera pas le répit. ».

 

6.12. Dis: ‹A qui appartient ce qui est dans les cieux et la terre?› Dis: ‹A Allah!› Il S'est à Lui-même prescrit la miséricorde. Il vous rassemblera, certainement, au Jour de la Résurrection: il n'y a pas de doute là-dessus. Ceux qui font leur propre perte sont ceux qui ne croient pas.

 

8.13-14. « 13. Ce, parce qu'ils ont désobéi à Allah et à Son messager.” Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager... Allah est certainement dur en punition !

14. Voilà (votre sort); goûtez-le donc ! Et aux mécréants le châtiment du Feu (sera réservé) ».

 

98.6. Ceux qui ont mécru, parmi les gens du Livre et les associâtres [associateurs], seront livrés au feu de la Géhenne, où ils demeureront pour l’éternité. Car ce sont les pires des créatures.

 

 



[1] Un peu à la manière dont les Chrétiens voient Jésus, c’est à dire comme un être divin, un surhomme capable de ressusciter d’entre les morts, de ressusciter son ami Lazare, de marcher sur les eaux et de réaliser bien d’autres miracles encore.

[2] 9.23. Ô vous qui croyez! Ne prenez pas pour alliés, vos pères et vos frères s’ils préfèrent la mécréance à la foi. Et quiconque parmi vous les prend pour alliés... ceux-là sont les injustes.