Retranscription de quelque unes de mes notes prises durant l’évènement "Toujours Charlie"

 

Aux Folies Bergères, le samedi 6 janvier 2017

 

Travail réalisé par Benjamin LISAN, 16 janvier 2018

 

Première partie de ma retranscription :

 

Note : l'association "Printemps républicains" a promis de poster les vidéos qu'elle a prises, durant cet évènement, sous son compte twitter #toujourscharlie et sur son site www.printempsrepublicain.fr/

 

La séance de l'après-midi a commencé par une vidéo humoristique de soutien de l'humoriste Elie Semoun.

 

15h15 : plateau 1 :

 

Les terroristes sont des voyous sous influence.

Il y un danger avec les discours neutralistes, différentialistes, quand la religion (intolérante) infiltre notre société.

 

Véronique Corazza (principale de collège, Saint-Denis) : Saint-Denis est fortement touchée par la ghettoïsation et l'insécurité.

On est confronté à une contestation de l'enseignement, de la loi de 2004 (sur les signes extérieurs).

Il ne faut pas craindre d'agir. Il faut lutter contre le harcèlement (des femmes), le racisme, l'antisémitisme.

J'ai affiché une charte de la laïcité partout, que j'ai fait expliquer dans les classes. J'empêche tous les discours des idéologies anti-républicaines.

J'ai mis en place une journée de l'élégance, pour apprendre aux jeunes la liberté de s'habiller.

J'ai interdit les réunions non mixtes, racisées.

Je fais attention à qui j'embauche.

J'ai constaté le danger des écoles intégristes clandestines, qui agissent sous le couvert de la scolarité à domicile, des cours de soutien (via les petites annonces dans les boutiques, dans l'école), qui en fait sont utilisées pour diffuser le discours intégriste, chez les enfants. Je retire systématiquement ces annonces.

Dans le combat pour la laïcité, il y a un manque de soutien de notre hiérarchie, du rectorat de Créteil.

 

Ghada Hatem (gynécologue accoucheuse, à l'hôpital de Saint-Denis, fondatrice de la maison des femmes) :

Cette maison des femmes, un lieu d'écoute, ouvert, accueillant. Elle essaye que les femmes soient libres, ouvertes, fortes, créatrices.

J'ai connu une femme sénégalaise, excisée (que j'ai opérée pour cela), Depuis qu'elle est passée par la maison, elle s'habille comme elle le désire. Voici ce qu'elle me disait "maintenant, j'ose, je n'ai plus peur de rien, mon mari me respecte, j'ai envie d'aider les femmes à être fières d'elle.

J'ai accueilli une femme bengladeshie (musulmane), car elle voulait se suicider, parce que cela faisait la 3ème fois qu'elle avait une fille (fait relevé à l'échographie). Car étant musulmane, elle a peur de l'avenir, si elle n'a pas un homme.

Ghada l'a empêché de se suicider. Elle lui a parlé du fait d'être fière d'avoir des filles et des graves conséquences du déficit de femmes en Chine.

Pour Ghada, les femmes ont le droit de coucher avec l'homme qui lui plait, avant le mariage, a le droit à l'IVG. Que cela n'est pas un pécher.

 

Marie-Laure Brossier (Elie municipale, Bagnolet) :

L'ancien maire de Bagnolet a ouvert la porte de la mairie, par clientélisme, aux mouvances islamistes ...On y a reçu, los de réunions, Tariq Ramadan, Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des Indigènes de la République (PIR), celle qui déclarait Mohamed Merah, c'est moi.

Il y a eu l'association "le Front de mères", qui faisait un procès en racisme du corps enseignant.

Il y a Anaïs Flores à Montreuil, qui organisait des ateliers interdit aux blancs, diffusant un discours de haine.

La république, ce n'est pas magique. Ce n'est pas le silence et la résignation. C'est au contraire l'émancipation, l'universalisme.

 

Samuel Mayol (Universitaire, directeur de l'IUT, de Paris Saint-Denis) :

L'éducation est essentielle. Rien céder, rien abandonner sur l'égalité homme femme, sur la lutte contre l'homophobie, sur la liberté d'expression.

Il faut une pédagogie sur la liberté d'expression.

Il ne faut pas faire l'amalgame entre le racisme et le racialisme (?). La laïcité protège du racisme, de la suprématie d'une partie de la population sur une autre partie de la population.

Elle agit pour l'égalité des droits de tout le monde.

La demande du droit à la différence (pour une communauté) conduit à la différence des droits.

La laïcité, c'est la neutralité de l'état (mais pas l'indifférence).

Dès que j'ai supprimé la salle de prière, dans l'IUT, j'ai subi une agression physique, des menaces de mort, des comportement électoralistes. J'ai été suspendu, obligé de m'expliquer auprès de mes supérieurs. Heureusement, j'ai été soutenu par tous mes collègues (alors que je n'ai pas été du tout soutenu par ma hiérarchie).

Pour moi, la religion doit être privé et la politique publique. Et les deux n'ont pas à être mélangés.

On ne doit rien éluder, prouver, convaincre.

 

 

Plateau 2 :

 

Emilie Frèche (écrivain) :

Scénariste de "Le ciel attendra", en 2015.

(J'ai traité dans deux livres, de la radicalisation des femmes, je vous sauverais etc.).

 

Je me sens libre. Je suis une enfant gâtée du féminisme, avec le droit de vivre (comme l'ont l'entend), d'avoir un compte en banque, au divorce par consentement mutuel, à l'IVG ...

Bien qu'il reste des luttes à mener pour la parité, contre les féminicides.

Dans beaucoup de cultures, les femmes sont des sous-hommes, des choses, elles sont nées dans leur être pour être mère (OUM). Elles sont des génitrices.

Pourtant, des femmes du prophète ne portaient pas le voile.

J'en parle dans "le ciel peut attendre" (sur le sexe) et "je vous sauverais".

J'ai essayé de savoir pourquoi les jeunes filles se convertissaient, embrassaient le djihad. Elles disent toutes qu'enfin elles ont été traitées comme des princesses. Traitées comme des personnes pures, comme le code de l'amour courtois. "Je me sentais aimé, je n'étais plus sifflée, traité de salope, qu'elle aime cela, plus soumise à la violence à l'encontre des femmes".

Il y avait eu l'association ni pute, ni soumise, qui demandaient de vivre livre.

Puis il y a eu "#balancetonport", sur des violences diffuses, perverses, sournoises, un combat difficile et quotidien (ce mode d'action n'est pas celui que je préfère mais il a des résultats positifs).

Les fou d'Allah leur auront dit qu'elles étaient des frimeuses.

 

Christine Le Doaré (Porte-parole des vigilantEs, avec Arlette Zilberg) : Voir leur charte :

"Les droits et libertés des êtres humains, à fortiori des femmes, ne sont garantis que par des systèmes démocratiques.

Notre République laïque est certes imparfaite, mais elle est indéniablement porteuse de valeurs d’égalité et d’émancipation, quand elle organise la séparation des affaires religieuses et citoyennes.

Les religions, en cimentant le patriarcat, justifient la domination masculine et la répression des minorités sexuelles.  Elles ont évolué différemment à travers les siècles, mais, avec plus ou moins de détermination et de succès, elles induisent une soumission des femmes, leur instrumentalisation et plus encore, le contrôle de leurs corps.

Il est impératif pour la démocratie, que les religions ne s’immiscent pas dans les affaires politiques et sociales de notre République, à fortiori sous leur forme radicale. Tous les intégrismes religieux sont des obscurantismes dangereux pour les femmes et la démocratie.

Les petites et grandes lâchetés, le clientélisme et les calculs électoralistes, le manque de courage et de rigueur intellectuelle n’ont fait que renforcer la montée de l’islamisme et de l’extrême droite.

Les crises économiques et environnementales ont engendré une crise des valeurs, instrumentalisée par des mouvements politico-religieux qui répondent qu’ils sont la solution. Ces mouvements idéologiques engendrent des propagandes fondamentalistes qui font le lit du terrorisme partout dans le monde.

Qui peut encore minimiser les attaques du radicalisme religieux ?

Lorsqu’elles émanent des religions chrétiennes et juives, elles sont dénoncées et combattues par l’ensemble des forces démocratiques, de manière quasi unanime.

 

Lorsqu’elles émanent de courants musulmans, il se trouve des groupes, des politiques, pour les justifier au prétexte que l’Islam serait « la religion des opprimés de la colonisation ». Le salafisme s’est implanté depuis plus de vingt ans en France. Quiétiste ou pas, cet obscurantisme est dangereux pour les femmes et la démocratie.

L’affaire du Salon musulman de Pontoise, censé mettre « la femme musulmane à l’honneur », nous a aidé à mesurer la gravité de la situation. Une réunion publique où des prédicateurs, connus pour défendre le statut inférieur des femmes et appeler au viol conjugal, peuvent en toute impunité, tenir des discours moyenâgeux quant au rôle de la femme, n’est pas acceptable sur le territoire de la République. Les coups et menaces de viol et de mort proférés à l’encontre des FEMEN venues exprimer leur colère, révèlent le climat d’une extrême violence de ce type de réunion.

Après les attentats de Charlie Hebdo, de Tunisie, de Paris, Beyrouth, Tel Aviv, Bamako, Bruxelles, Ouagadougou et partout dans le monde, nous ne tolèrerons plus la moindre complaisance.

Nous, féministes laïques et nos alliés, décidons de nous organiser et de créer un réseau pour résister à la montée des intégrismes religieux obscurantistes et misogynes, d’où qu’ils viennent.

Nous refusons la domination masculine, les discriminations et violences de genre de toute nature, l’effacement, l’enfermement des femmes sous une tutelle. Nous revendiquons un féminisme universel et solidaire.

Nous réagirons et mobiliserons à chaque fois et tant que cela sera nécessaire".

Nous voulons une République laïque et féministe.

 

Frédérique Calandra (maire du 20° arrondissement de Paris) :

Il y a le danger des tenants (et représentants) des philosophies relativistes, racialistes, représenté par Rokhaya Diallo.

Le port de l’hidjab est obligatoire en Iran.

Chaque mercredi du blanc, les femmes protestent en parlant un voile blanc. Mais ces représentants ignorent ces femmes iraniennes.

Je ne suis pas Charlie, par racisme islamophobe, sexiste ...

Mais contre le sexisme, contre l'excision, contre le voile et l'apartheid genré. Pour un humanisme, universalisme.

Danger de cette gauche qui abandonne ces combats et qui s'allie aux islamistes xénophobes.

 

Ce n'est pas une attaque des sensibilités.

(On n'a pas le droit à ne pas se sentir offensé (?)).

Beaucoup vous disent que la liberté a des limites, que Charlie dépasse les bornes.

Mais aucun pays ne souffre de la liberté d'expression (bien au contraire). Non, personne ne souffre de cette liberté.

Il faut se souvenir des combats de Mandela, de Rosa Parks etc.

 

Bernard Ravet (Principal de collège à la retraite) : qui a publié le le Livre "Principal de collège ou imam de la république ?".

Il y a eu une mosquée salafiste (proche de mon collège) qui a sévi durant 13 ans et dont la propagande touchait mes élèves.

Est resté sous silence (?), la formation des professeurs. Il faut un discours clair, un état des lieux, sur la formation des enseignants.

J'étais en plein "territoire perdu de la république".

Les islamistes proposent une offre de devoirs du soir, de crèche.

En face, nous devons apporter une offre territoriale de la laïcité.

Quels choix ?

Il faut reconstruire la laïcité.

(L'école de la république ne peut se faire seul (?)).

Il faut une grande mobilisation, à l'intérieur des écoles et à l'extérieur.  Pour obtenir des citoyens de demains éclairés.

J'ai été victime de violence. J'ai subi le lâchage par mon administration et je n'ai eu que peu de soutien.

J'ai été souvent confronté à des parents agressifs.

La situation était à la limite de l'exercice du professeur.

Les professeurs en jupe devaient être raccompagnées par les policiers de la BAC. C'était des hussardes de la république.

Les repas à la cantine sont importants pour le vivre ensemble.

Latifa Ibn Ziaten, elle-même, pourtant une mère très républicaine, donnait les plats voulus par les élèves.

L'école de la république ne donne pas de cours à la maison (recul, maison).

[Quand j'étais à Belleville ?), j'avais organisé une réunion pour réfléchir à la défense de la laïcité. Et nous avons alors subi l'irruption violente d'un syndicat intersectionnel de lutte (qui avait été prévenu par je ne sais qui) [pour défendre le communautarisme, la minorité opprimée (?)].

Il faut dire NON, ne pas avoir peur de dire NON.

Le voile est un signe d'oppression patriarcale. On fait croire aux jeunes filles que si elles ne portent pas le voile, elles sont des tentatrices.

On n'a pas le droit d'imposer sa croyance aux autres.

Chez moi (?), il y a eu 180 incidents scolaires. 550 procédures pénales pour apologie du terrorisme. On est confronté sans cesse à des contestations et à des provocations.

On est dans le déni, il y a une absence de reprise (?) ou de réponse (?) par la hiérarchie, par les politiques, par les médias.

On t'accuse "tu ne sais pas gérer ton service, ton agence. Tu ne serais pas islamophobe" (on parle d'ensauvagement des jeunes).

On ne devient pas terroriste ou propagandiste de l'apologie du terrorisme. Il y a eu des années de travail de sape pour en arriver là. Si ces jeunes vont en procès, c'est parce que leurs propos ou actes ne sont pas anodins (il faut que cela soit grave pour aller en procès).

Pour le ministère de la ville, il ne faut pas d'amalgame, il ne faut pas stigmatiser. Lors d'une réunion, un élu a déclaré "il n'y a pas eu 17 victimes, lors de l'attentat contre le journal Charlie Hebdo et contre l'Hyper-cacher, mais 20 victimes (citant alors les frères Chérif et Saïd Kouachi et Amedy Coulibaly) (!). Et cet élu a très bien réussi puisqu'il est conseiller régional Ile de France.

 

Intervention de l'artiste graffeur C215 (à l'origine du logo de l'évènement "toujours Charlie).

 

Seconde partie de ma retranscription :

 

Le Printemps républicain est considéré comme sioniste, islamophobe, par certains.

 

L’humour rira des puissants, en luttant contre les despotismes.

 

Le retour du sacré en politique, c'est la mort de la démocratie”, Vincent Delecroix, auteur d'"Apocalypse du politique".

 

« « Dieu a dit » est un moyen de faire taire les gens », David Vallat.

 

Le blasphème n’existe que pour ceux qui croit.

 

Les hooligans sacralisent leur propre équipe (voire leurs propres partisans) mais s’attaquent aux supporters de l’équipe adverse.

 

Maryam Namazie (femme politique, Iran) (voir cette page web : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maryam_Namazie )

 

113 pays ont des lois contre le blasphème.

 

Correction :

 

  1. En fait, dans 71 pays, le blasphème est puni par la loi. Source : https://www.la-croix.com/Religion/71-pays-blaspheme-puni-loi-2017-10-18-1200885272
  2. UE: le délit de blasphème existe dans le droit de huit États membres. Source : https://www.rtbf.be/info/dossier/euranetplus/detail_ue-le-delit-de-blaspheme-existe-dans-le-droit-de-huit-etats-membres?id=8773532
  3. Blasphème et liberté d'expression aux Etats-Unis | Revue des droits et libertés fondamentaux. Source : http://www.revuedlf.com/droit-constitutionnel/blaspheme-et-liberte-dexpression-aux-etats-unis/
  4. Étude de législation comparée n° 262 - janvier 2016 - La répression du blasphème, http://www.senat.fr/lc/lc262/lc262_mono.html
  5. Blasphème, https://fr.wikipedia.org/wiki/Blasph%C3%A8me
  6. Apostasie dans l’Islam, https://fr.wikipedia.org/wiki/Apostasie_dans_l%27islam

 

30 tuent pour (délit de) blasphème (correctif : Personnellement, j’en ai relevé potentiellement 12 : Arabie saoudite, Iran, Soudan ?, Pakistan, Mauritanie, Afghanistan ?, Brunei, Koweit, Malaisie ( ?), Maldives, Somalie, Yémen). Tous sont musulmans.

L'apostasie est passible de mort dans de nombreuses traditions musulmanes27.

Au Maroc par exemple, le conseil des oulémas, présidé par le Roi, a réaffirmé la peine de mort pour les apostats. Mais la fatwa (décret religieux) n'a pas été confirmé par le droit civil.

 

Evangiles : 1° Matth., XII, 31-32. - « Tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera pas remis. Et quiconque parlera contre le Fils de l'homme, cela lui sera remis ; mais celui qui parlera contre l'Esprit-Saint, cela ne lui sera pas remis, ni dans ce siècle, ni dans le (siècle) à venir.»

 

Citation du cardinal Robert Bellarmin. Je ne l’ai pas notée.

Voici ce que j’ai trouvé comme texte de ce cardinal, sur le blasphème, sur Internet :

 

"D. Qu'est-ce que la louange de Dieu et le blasphème ?

R. Dieu défend [que l'on commette] le blasphème, et ordonne qu'on loue et bénisse son saint Nom. Il est très-juste qu'on loue Dieu, puisque c'est de lui que nous vient tout bien, et que toutes ses œuvres sont pleines de sagesse, de justice et de miséricorde.

Le blasphème est une parole qui injurie Dieu en lui-même ou en ses Saints. II y en a de six espèces : 1° quand on attribue à Dieu une chose qui ne lui convient pas ;

quand on refuse à Dieu ce qui lui convient, comme la puissance, la justice, etc., en disant, par exemple, que Dieu ne voit pas, ou qu'il n'est pas juste ;

3° quand on attribue aux créatures ce qui n'appartient qu'à Dieu, comme si l'on disait que le démon sait l'avenir, ou qu'il peut faire de vrais miracles ;

quand on parle de Jésus-Christ ou des Saints d'une manière qui leur est injurieuse ;

6° quand on en parle en plaisanteries déshonnêtes, et autres semblables choses inventées par la haine du démon ou par la méchanceté de l'homme.

D. Le blasphème est-il un grand péché ?

R. C'est un des plus grands ; on le voit par les punitions qu'il mérite. En effet, dans l'ancien Testament Dieu ordonnait que les blasphémateurs fussent aussitôt lapidés par tout le peuple, les lois civiles portent aussi contr'eux la peine de mort. Saint Grégoire dit qu'un enfant de cinq ans qui avait appris à blasphémer, sans en être empêché par son père, mourut dans les bras de ce père, et que des démons visibles emportèrent son âme en enfer, châtiment que l'on ne sait pas avoir eu lieu pour d'autres péchés. ll tata donc se bien garder d'un si grand crime, et c'est d'autant plus facile qu'il ne procure aucune utilité ou plaisir, comme le font quelques autres péchés, on n'en recueille que le seul mal produit par le péché. Du reste on ne doit jamais pécher, quand même on pourrait y gagner les plus grands avantages".

Source : Abrégé de la doctrine chrétienne composé d'après l'ordre de S. S. Clément VIII, Par le Vénérable cardinal Robert Bellarmin, Bruxelles, 1834

 

L’Islam utilise la peine de mort contre le blasphème pour réduire les gens au silence.

 

Si vous êtes Charlie, alors vous êtes pro-occidental (ce qui est un péché en Iran).

 

La liberté d’expression n’est pas un luxe.

 

En 1909 : Un siècle avant que des hommes armés islamistes attaquent le magazine satirique français Charlie Hebdo, un magazine similaire était lu par les musulmans dans l'empire russe, en Azerbaïdjan, avec l'hebdomadaire azerbaïdjanais Molla Nasreddin. Ce magazine s'est clairement opposé à l'intervention de la religion dans les libertés individuelles d'un Etat laïc.

Le rédacteur en chef du magazine était Jalil Mammadguluzadeh (connu sous le nom de Mirza Jalil), un célèbre écrivain azerbaïdjanais, qui était aussi un romancier connu.

Mais se moquer des clercs et faire campagne pour les droits des femmes était à ses risques et périls.

Les mollahs en Perse ont émis une fatwa appelant à la mort de Mirza Jalil. Il a été attaqué dans la capitale géorgienne, Tbilissi, où le magazine a été publié, et constamment menacé. La ville était alors la capitale culturelle du Caucase du Sud de la Russie.

Dans une édition de 1929, un dessin humoristique a été publié du prophète Mohammad, bien que dépeignant son visage.

Après le magazine a disparu à cause de la censure soviétique.

Source : http://www.bbc.com/news/world-europe-31640643

 

Un dessin qui a provoqué la condamnation à mort des mollah iraniens.

 

François Zimeray (Ambassadeur de France, au Royaume du Danemark), intervenant via une vidéo.

Il nous a relaté les fusillades de Copenhague, des attaques terroristes islamistes perpétrées dans la capitale du Danemark les 14 et 15 février 2015.

La première a lieu le 14 février, à 15 h 33. Elle se produit lors d'une conférence publique dont le thème est « Art, blasphème et liberté d'expression », organisée pour rendre hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo du 7 janvier 2015.

L'artiste Lars Vilks serait la principale cible de la fusillade. Les autres personnalités présentes sont la cofondatrice du mouvement féministe Femen, Inna Shevchenko, le député Jette Plesner Dali du Parti populaire danois et François Zimeray, l'ambassadeur de France au Danemark. Le réalisateur Finn Nørgaard est tué et trois policiers sont blessés. Le même assassin tue une personne et blesse deux policiers devant la grande synagogue de Copenhague.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fusillades_de_Copenhague

 

Pour lui, il faut se garder du politiquement correct.

 

(Chevenenko ?).

 

Sondage IFOP exclusif « que signifie toujours être Charlie, aujourd’hui ? », présenté par François Dabi (directeur du département opinion de l’IFOP).

62% des Français sont toujours Charlie, même si ce pourcentage s’est érodé, depuis 2015. Pour eux, Charlie est la défense de la liberté d’expression.

La liberté de caricaturer est une liberté essentielle.

Ce sont les Français qui vont bien qui sont plutôt Charlie.

Ce qui ne le sont pas sont les jeunes péri-urbains, les personnes rurales, les pauvres (ouvriers …).

Les Français de gauche sont plus « Charlie ».

 

Peut-on être encore Charlie dans le débat public ? Débat, animé par Jocelyn Munoz (membre du Printemps républicain).

 

Pour les Anti-Charlie :

 

Charlie va trop loin, blasphème, est islamophobe.

 

Dans les médias traditionnels, la liberté diminue et on ne peut plus tout dire.  Voire l’épisode Antoine Griezmann.

 

Les réseaux sociaux peuvent être malveillants (ou propager la malveillance ?).

 

Récitation du poème de Victor Hugo, la Bouche de la Vérité de Venise (?) :

(Note : Désolé, je n’ai pas noté ces vers et je ne les retrouve sur Internet).

 

« Depuis dix ans, il y a un recul apparent de civilisation : Venise enchaînée, la Hongrie garrottée, la Pologne torturée ; partout la peine de mort ».

« La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder ».

Victor Hugo.

 

Elisabeth Badinter (philosophe) :

Peut-on être encore solidaire avec Charlie ?

Ne pas leur laisser le dernier mot.

(Charlie est ?) une bouffée d’oxygène (par rapport aux) manque de solidarité avec les caricaturistes danois.

 

Je réalise qu’il y a un état de … guerre idéologique (sans qu’on ne trouve rien à redire).

Il y a des complices actifs de ceux qui veulent détruire la laïcité.

Ceux-ci parle de laïcité ouverte, positive, apaisée, repoussoir, intolérante, hystérique, revancharde, intégriste, religieuse (!).

 

Le féminisme est le combat pour l’égalité des sexes.

Le féminisme qui admet une inégalité des sexes est une escroquerie intellectuelle.

L’accusation d’islamophobie est une escroquerie intellectuelle. Cette accusation a surtout pour but de vous faire taire. Ils travaillent par l’intimidation.

La gauche laisse le FN reprendre le combat pour la laïcité (à cause de la peur de se faire passer pour islamophobe).

Il y a la culpabilisation gauchiste. On fait mine de défendre la liberté d’expression. Mais on défend de s’attaquer au sacré.

Concernant Charlie, on dit un « oui mais » hypocrite.

Charlie est un combat. On est au milieu du gué. Tout dépend de nos forces et de nos convictions.

Les journaux qui défendent bien la laïcité : Marianne et Le Figaro.

 

Delphine Horviller (rabbin, courant du judaïsme libéral) :

Lorsque j’ai été à l’enterrement de Elsa Cayat, psychiatre et psychanalyste française, morte assassinée le 7 janvier 2015 à Paris lors de l'attentat perpétré contre Charlie Hebdo, pour rassurer sa famille, les gens de l’assistance ont déclaré que j’étais un rabbin laïque.

 

Il faut éviter la fidélité aveugle et inconditionnelle a son clan. Par exemple, que seul un juif peut comprendre un juif. Il faut avoir de l’esprit critique, jusqu’à rire de soi-même.

 

Caroline Fourest (journaliste, essayiste, documentariste) :

 

Les intellectuels ne veulent pas comprendre. Mais ils veulent interdire de penser.

[Les terroristes, il faudrait les pleurer comme des martyrs (!) ( ?)].

 

Le Printemps républicain (mouvement de défense de la laïcité) n’a rien à voir avec le Printemps français (un mouvement très à droite).

 

La laïcité n’est pas l’œcuménisme, le dialogue des religions.

La République est une morale. Mais il y a la réalité (?) que le gouvernement ne soit pas à la hauteur (renfermement ?).

Quel espoir ?

La politique économique, la maîtrise de la technicité, l’efficacité ne doivent pas être notre unique ligne d’horizon.

 

Intervention de Stéphane Rozès, un sondeur d’opinion, président du CAP (mais je ne sais plus pourquoi ?).

 

Certains veulent la normalisation avec les fanatiques et les islamo-gauchistes (avec ce qu’ils voient comme « l’opprimé »).

L’islam n’est pas une religion comme les autres (elle piétine les autres (?)).

 

Quelqu’un a voulu une statue « A Charlie, la patrie reconnaissante ».

 

Etre Charlie, c’est combattre pour les nuances…

L’islamophobie est une arnaque.

 

Le blasphème n’est pas du racisme.

Les caricatures ne sont pas de l’irrespect.

La foi n’est pas le fanatisme.

L’huile n’est pas le feu.

 

(Personne ne croit moins en Dieu, que celui qui a besoin d’un coup de main ???).

 

Ce que Charlie représente… un côté libertaire.

 

Jean-Luc Petithuguenin (Président de la société Paprec Group) : (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_Petithuguenin ).

 

Certains font différentes formes de chantages, avec ces raisonnements :

Il y a le chantage à l’huile sur le feu : « On ne peut jeter l’huile sur le feu, surtout en ce moment ».

Il vaut mieux la non-mixité, tant qu’il y aura du racisme. Mais alors quand il n’y aura plus de racisme ?

Il y a plein de formes de discriminations : jeunes – vieux (pour les emplois), par les diplômes, par le handicap,

 

On a organisé différents débats, avec les employés (2 dans chaque usine) au sein de Paprec, concernant le vivre ensemble.

 

La laïcité protège les croyants modérés, les modérés face aux fanatiques.

Elle combat les fanatismes.

 

Finalement, à la fin de ces débats, tous (100% des gens) étaient pour le respect de la laïcité au sein de Paprec.

 

Catherine Kintzler (philosophe) :

 

Le retournement victimaire :

 

La mission du coupable est de culpabiliser les innocents.

 

(R)Appel (les) prof. (?) ne capitalise(nt) pas les ségrégationnistes (en leur sein ?).

 

Se souvenir des affaires : Robert Redeker, professeur de philosophie et essayiste, menacé de mort, Salman Rushdie, Theo van Gogh, réalisateur néerlandais, mort assassiné par un islamiste.

 

Contentement intérieur ?

 

Se souvenir d’Euripide de Racine

De Phèdre de Racine : où Phèdre s’empresse de reconnaître sa propre turpitude, mais laisse aux autres le soins de l’assumer.

 

Il y a un problème de respect.

Le blasphème n’est que pour ceux qui y croient.

Il y a un retournement subjectif au nom du respect, d’avoir blessé la sensibilité du croyant. Il y a la judiciarisation d’un instant psychologique.

La croyance est indissociée de la personne (comme si la personne est nécessairement porteuse de cette croyance), ce qui est grave (comme avec les catholiques intégristes).

 

La laïcité c’est :

La liberté de pouvoir changer de conviction.

Liberté de non-appartenance.

Liberté de non-conviction.

 

Aucun contrat social n’est acceptable s’il ne permet le promeneur solitaire.

 

>>>>> 

 

Il faut éviter la « plenelisation » des esprit (néologisme construit à partir du nom d’Edwy Plenel).

 

18H00 : DEBAT QU'EST-CE QUE JE SUIS CHARLIE A CHANGÉ DANS LES MÉDIAS ?

Animé par Françoise Laborde (journaliste) Plateau avec :

·              Brice Couturier (chroniqueur à France Culture)

·              Christophe Deloire (secrétaire général de Reporters Sans Frontières)

·              Renaud Dély (directeur de la rédaction de Marianne)

·              Ruth Elkrief (BFM TV)

·              Alexis Lacroix (directeur de la rédaction de L’Express)

·              Sonia Mabrouk (CNewsXen vidéo)

·              Valérie Toranian (directrice de la rédaction de La Revue des Deux Mondes)

·              Nathalie Saint-Cricq (France 2)

·              Anne Sinclair (di rectrice du Huffington Post) (en vidéo)

 

Donner la parole à des rôles (?) modèles.

 

Exemples (?) :

Arlette Zilberg du Printemps républicain, orthophoniste et personnalité politique française, membre d'Europe Ecologie Les Verts depuis 2001, qui a milité dans de nombreuses associations : Fédération des Conseils de Parents d’Elèves, Ras l’Front, elle est également Membre du Conseil d’Administration des Œuvres Sociales de Belleville. D’une sensibilité féministe, elle milite également dans les réseaux féministes tels que le Collectif pour la réouverture du centre IVG de l’hôpital Tenon, fait partie de la Commission Féminisme des Verts (2204 à 2010).

 

On parle qu’il ne faut pas être primaire, qu’il faut respecter les sensibilités (qu’il y l’hypersensibilité de certaines populations), à Sevran, en Iran …

La peur de son ombre favorise les fanatismes.

 

Il faut faire de la pédagogie pour expliquer que le voile n’est pas la même chose qu’un percing.

On peut se faire infiltrer, ( ?) … il faut décrypter … ( ?). Un journaliste ( ?) ne peut présenter quelqu’un (militant islamiste) juste que comme une personne lambda. Quelqu’un peut être encarté (encarté : Qui a sa carte de membre d’un parti politique, un syndicat, une organisation, un club). Il faut le détecter et le dire (et ne plus présenter cette personne juste comme une personne lambda).

Sans tomber dans la paranoïa (?) de Jean-Luc Mélenchon, qui pense que les journalistes sont les serviteurs des forces occultes.

 

Valérie Toranian (directrice de la rédaction de La Revue des Deux Mondes)

 

Dans ma revue, j’ai abordé ELLE, laïque et voilée, avec des signes extérieurs religieux. Cela peut être aussi une question de génération.

Tout le monde oppose l’offense qu’on peut lui faire.

L’universalisme républicain est discrédité.  (On ne sait plus de quels droits l’on parle). On tombe dans le relativisme culturel, peu (?) d’esprit de déconstruction.

 

Il y a la personnalité totémique d’Edwy Plenel.

 

Il faut un esprit de responsabilité, éviter la légèreté, être plus citoyen, plus républicain, c’est une bataille culturelle.

 

Françoise Laborde (?) : Il faut la « buissonnisation » des esprit). De Fernand Buisson, . Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_Buisson

l a été directeur de l'Enseignement primaire en France. En 1905, il préside la commission parlementaire chargée de mettre en œuvre la séparation des Églises et de l'État. Il est également connu pour son combat en faveur d'un enseignement laïque à travers la Ligue de l'enseignement.

 

Brice Couturier (chroniqueur à France Culture) :

Il y a une opposition entre le camp laïque et le camp islamo-gauchiste.

Il y a une guerre culturelle d’infiltration. C’est grave.

On affirme que l’état est racisme alors qu’en fait l’état est antiraciste.

On présente les terroristes comme des résistants.

La culture de l’excuse, on veut la faute de société française car néocolonialiste, raciste. On le voit avec Inrock, Mehdi Meklat, Canta … ces derniers se permettant de transgresser.

 

La laïcité est perçue comme ringarde, c’est un sujet trop clivant. Il y a la secte des laïcards.

 

L’OCI, l’Organisation de la Coopération Islamique, veut introduire le délit de blasphème à l’ONU.

 

Espérons que leur sacrifice ne sera pas inutile.

 

Etre Charlie, c’est aussi ne pas être toujours d’accord avec Charlie (le journal). Mais sans tomber dans des querelles de chiffonniers sur la laïcité, sur l’irresponsabilité, l’huile sur le feu, sur le bon goût et les limites de l’humour, ou que les menaces seraient légitimes (?).

Rappelons que Charlie est un journal satirique, d’opinion.

 

Il faut éviter d’être dans la lâcheté, la médiocrité, l’ignorance, la manipulation, les silences complices.

Un langage pour faire réfléchir (?).

La liberté de conscience inclut la liberté religieuse. L’un inclut l’autre, l’inverse n’est pas vrai.

 

PS. Je rajouterais, personnellement, que la religion peut être une aliénation (qu’elle peut provoquer une soumission paralysante).