Arguments pour réfuter le négationnisme (i.e. la négation) de la shoah

 

Par Benjamin Lisan, le 16/03/2019. Document mis à jour le 13/06/2021.

 

1         Introduction sur la négation de la shoah

 

Ma famille et moi avons vécu en Algérie, entre 1973 et 1978. Et ce qui m’avait frappé était la proportion très importante, à mes yeux, d’Algériens qui pensent que la shoah est une imposture historique, inventée par les Juifs pour se faire plaindre et ainsi légitimer leur implantation en Israël et obtenir la reconnaissance de l’état d’Israël, par l’ONU, le 29 novembre 1947[1].

 

Je rencontre souvent des musulmans qui réfutent la shoah. Beaucoup utilisent les arguments de l’extrême-droite antisémite, en particulier française, en particulier ceux de l’historien, Robert Faurisson.

 

Voici, par exemple, ce que je lis et voici leur arguments :

 

1/ Arguments d’un Indonésien[2], M., parlant français :

 

« Robert Faurisson a juste contesté l'existence des chambre à gaz. Il a visité le lieu sensé être la chambre à gaz, et il a constaté que c'était juste une salle comme les autres, avec fenêtres, portes et non isolée hermétiquement. Ce n'est pas possible que ce soit une chambre à gaz.

Robert Faurisson n'est pas un imposteur, mais ce sont les sionistes qui le sont. Il était professeur d'histoire. Je crois plus aux professeurs qu'aux idéologues.

En 1939, il n'y avait que 2 millions de juifs en Europe. Comment Hitler a-t-il pu chercher 6 millions de juifs ?

Il n'y a jamais eu de comptage des 6 millions de juifs soi-disant morts dans les chambres à gaz.

Les témoins pouvaient être complices.

De plus il n'y a pas de preuve matérielle, comme photos, vidéos, ... Même les cadavres ont disparus !!!

Vous croyez que les sionistes sont honnêtes ? Déjà le nombre de 6 millions est fantaisiste. Comment peut-on tuer 6 million en seulement moins de 2 ans ?

Mais il n'y a pas de preuve qu'il ont été exterminés. Il ont peut-être transféré vers la Palestine, la Turquie, la Russie, ...

Le Wikipédia [que tu cites] est souvent écrit par des sionistes. Alors tes sources ne sont pas crédibles.

Tu t'acharnes contre l'Islam, et pas contre les autres religions. Parce que tu es un sioniste sataniste.

Tu continues à soutenir les colonialiste israéliens satanistes.

Les juifs ne sont pas nos ennemis. Par contre les satanistes, oui.

Il faut lire aussi le livre "Holocaust bussiness". C'est un juif qui l'a écrit[3].

Il faut aussi lire la biographie de Hitler, de Steinert, une femme juive[4].

Selon un juif américain, le nombre de juifs en Europe juste avant la seconde guerre mondiale était de 2 millions seulement. Question : où trouver les 4 millions de juifs pour faire 6 millions ?

Hitler est un petit fils naturel d'un juif. Son projet était de faire émigrer les juifs européens en Palestine[5].

Tous les écrits officiels par des sionistes ne sont que des mensonges. ».

 

Une négationniste Algérienne, Amina, réfute les argument de Valérie Igounet[6], en se basant sur le principe qu’elle est juive et que de plus, à partir de 2017, elle travaille avec Rudy Reichstadt, lui-même juif, pour le site Conspiracy Watch, un site de lutte contre les théories complotistes ou conspirationnistes.

Or tous les négationnistes sont complotistes et, en général, antisémites, donc ils détestent ce site.

En plus, s’ils sont juifs, ils ne peuvent qu’être malhonnêtes et mentir sur la shoah, dans l’esprit d’Amina[7] [8] et de M.

 

Mein Kampf et le Protocole des sages de Sion, les thèses antisionistes de Schlomo Sand (historien israélien)[9], celles du complot juif responsable du 9/11 et des négationnistes de la shoah, de la traite négrière inventée par les juifs, etc. … sont des best-sellers dans les pays musulmans. Donc ne pas s'étonner de la viralité des fake news sur ces sujets dans ces pays.

Et les sites antisémites et négationnistes _ tels 1) http://www.panamza.com/, 2) https://reseauinternational.net, 3) https://www.egaliteetreconciliation.fr/,  ... _ sont aussi très fréquentés (consultés) par des Musulmans.

 

Donc nous allons examiner et critiquer les arguments négationnistes, en particulier ceux de Faurisson.

 

2         Le refus de Faurisson de prendre en compte les témoignages des survivants des camps

 

Faurisson réfute les témoignages des survivants et la valeur des témoignages en tant que sources historiques. Y compris de ceux qui ont fait partis des Sonderkommandos ou Arbeitsjuden — pour privilégier le terme utilisé par Cila Cehreli —, qui étaient des unités de travail dans les camps d'extermination, composées de prisonniers, juifs dans leur très grande majorité, forcés à participer au processus de la solution finale[10].

 

3         La méthode « hypercritique » de Faurisson

 

La méthode de Faurisson ne procède pas, d'une façon équitable et équilibrée, à charge et à décharge (pas de méthode thèse, antithèse et synthèse). Faurisson réécrit les faits qui lui conviennent, tout en niant ceux qui iraient à l'encontre de ses présupposés, comme par exemple, l'existence d'une chambre à gaz, qui nous est parvenue intacte au Camp de concentration de Natzweiler-Struthof en Alsace[11].

 

3.1        La méthode « hypercritique »

 

La méthode hypercritique consiste à « monter en épingle » des faits exacts, mais insignifiants ou isolés, pour en tirer des conclusions qui vont à l'encontre de ce que l'examen de l'ensemble des faits connus implique.

S'il est prouvé qu'une personne s'est trompée ou a été peu précise lorsqu'elle témoignait sur les chambres à gaz, certains négationnistes présenteront ce fait comme une preuve que tout le témoignage est mensonger, puis par extension que tous les témoins mentent ou se trompent. C'est la « théorie des dominos ».

Dans le même ordre d'idées, une critique négationniste du Journal d'Anne Frank est basée sur le fait qu'il contient des pages écrites au stylo à bille, alors que les stylos à bille ne se sont répandus qu'après la guerre. Cette critique passe sous silence le fait, bien connu par les experts ayant analysé le journal, qu'Otto Frank, le père d'Anne, avait apporté des corrections au stylo à bille et que des feuilles volantes, écrites au stylo à bille, avaient été insérées postérieurement dans le journal par quelqu'un d'autre qu'Anne. Les textes rédigés par Anne et authentifiés comme tels ne sont cependant jamais écrits au stylo à bille.

 

Les négationnistes écartent ainsi les faits positifs, comme les conclusions des travaux de Jean-Claude Pressac, réfutant objectivement leurs arguments.

 

Les négationnistes affirment que les portes des « prétendues » chambres à gaz étaient trop peu solides et peu étanches pour résister au gaz et à la pression d'une foule essayant de s'échapper. À l'appui de cette thèse, les négationnistes présentent des photos de portes de chambres d'épouillage, c'est-à-dire des locaux qui ne servaient pas à l'assassinat d'êtres humains. En fait, aucune chambre à gaz n'est demeurée dans son état original et il n'y a guère de moyen de déterminer exactement comment ces portes étaient en réalité. Pourtant, une porte découverte dans le dépôt de matériel de Birkenau nous en donne une idée : elle est massive, renforcée de barreaux en fer, et le judas est protégé depuis l'intérieur par une grille de métal (le verre du judas est ainsi protégé de tout coup porté de l'intérieur).

 

3.2        Résumé des méthodes négationnistes selon Pierre Vidal-Naquet

 

Pierre Vidal-Naquet résume ainsi les méthodes employées par les négationnistes27 :

1.     Tout témoignage direct apporté par un juif est un mensonge ou une fabulation.

2.     Tout témoignage, tout document antérieur à la Libération est un faux ou est ignoré ou est traité de « rumeur ».

3.     Tout document, en général, qui nous renseigne de première main sur les méthodes des nazis est un faux ou un document trafiqué.

4.     Tout document nazi apportant un témoignage direct est pris à sa valeur nominale s'il est écrit en langage codé, mais ignoré (ou sous-interprété) s'il est écrit en langage direct.

5.     Tout témoignage nazi postérieur à la fin de la guerre, qu'il soit porté dans un procès à l'Est ou à l'Ouest, à Varsovie ou à Cologne, à Jérusalem ou à Nuremberg, en 1945 ou en 1963, est considéré comme obtenu sous la torture ou par intimidation.

6.     Tout un arsenal pseudo-technique est mobilisé pour montrer l'impossibilité matérielle du gazage massif (voir ci-dessous, section suivante).

7.     Enfin et surtout tout ce qui peut rendre convenable, croyable, cette épouvantable histoire, marquer l'évolution, fournir des termes de comparaison politique, est ignoré ou falsifié.

 

3.3        La supposée absence d’archives

 

Malgré la volonté des SS de détruire toutes les traces de leur crime, à l'arrivée des alliées, beaucoup d'archives SS sont tombées entre les mains des alliés, dont la listes / énumérations des déportés juifs, dans les trains qui emmenaient les déportés vers les six camps de concentration et d'extermination : Chelmno, Belzec, Sobibor, Treblinka, Auschwitz–Birkenau et Majdanek, les deux derniers étant intégrés à des camps de concentration préexistants.

 

Les SS, dont ceux qui participaient à cette entreprise d'extermination (les déportation étant dirigés par Adolf Eichman), archivaient tout. Les autorités des camps disposait de tabulatrices (fournie par la CTR, ancêtre d'IBM), pour la comptabilisation des détenus et des morts (toutes les statistiques et décomptes étaient traités sur des cartes perforées).

 

Il y a, par exemple, tous les documents, plans archives de la construction des chambres à gaz qui nous sont parvenus intacts. Les plans et dossiers complets, les contrats avec les sociétés qui les ont construits existent

 

Il y a les copies (photos) de ces documents, par exemple, exposées dans ce livre :

 Eugen Kogon, Hermann Langbein et Adalbert Ruckerl, Les Chambres à gaz, secret d'État, Coll. Point histoire, Le Seuil.

 

Ce que l’on sait : En novembre 1944, les trois crématoires restant en activité sont dynamités (le crématoire IV était déjà inutilisable depuis octobre à la suite de la révolte du Sonderkommando).

Avant cela, les nazis entreprennent de détruire et d'effacer les traces des crimes commis. Ils prennent soin d'assassiner la plupart des témoins oculaires du génocide et particulièrement les Juifs qui avaient travaillé dans les crématoires. Ils font nettoyer et recouvrir de terre par des déportés les fosses contenant des cendres de victimes. Ils brûlent les listes des Juifs exterminés, une partie des dossiers et de la documentation, en deux temps : d'abord entre juillet et septembre 1944 pour les listes de transports (Zuganglisten-FP) conservées au bureau de la direction politique, puis en janvier 1945 avant l'évacuation du camp. Cette destruction fut partielle : une commission spéciale soviétique a pu retrouver et réunir, après la libération du camp, un important volume de documents épargnés, notamment 90 000 actes de décès émis d'août à décembre 1943 ainsi que les archives de la Bauleitung, l'administration centrale chargée de la construction (ces archives ont été restituées au Musée d'Auschwitz en 1991-1992). Mais de nombreux documents sont manquants : ce sont en particulier les listes de transport des convois d'Europe occidentale, les registres (Totenbücher) à l'exception de ceux du camp des Tziganes, les listes marquées « SB » (pour Sonderbehandlung, « traitement spécial »57) des personnes sélectionnées pour les chambres à gaz, les rapports sur les arrivées et les sélections, les listes de transferts, la plupart des rapports des blocks ainsi que les archives des sous-camps et des entreprises employant les déportés[12].

 

Les originaux de ces documents sont archivés dans le Centre historique et d'archivage d'Auschwitz-Birkenau (consultables sur place)[13].

 

On peut trouver des archives, ainsi que des copies des documents originaux grâce à ces sites :

 

En France :

 

Mémorial de la shoah (Paris), https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9morial_de_la_Shoah

Dont son centre de documentation juive contemporaine[14], https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9morial_de_la_Shoah#Le_Centre_de_documentation_juive_contemporaine 

Archives du mémorial de la shoah : http://www.memorialdelashoah.org/archives-et-documentation/le-centre-de-documentation/les-archives-du-memorial.html

 

http://www.memorialdelashoah.org/archives-et-documentation/le-centre-de-documentation/les-archives-du-memorial/consulter-le-catalogue-en-ligne-des-archives.html

 

Questions fréquentes, http://www.un.org/en/holocaustremembrance/docs/FAQ%20Holocauste%20FR%20Memorial%20de%20la%20Shoah.pdf

 

Inventaire du Fond FJRO,

 http://www.memorialdelashoah.org/wp-content/uploads/2016/05/mshoah_inventaire_archives_fonds_fjro_fr.pdf

 

Rechercher, en ligne, les archives ou le nom d'une personne disparue : http://ressources.memorialdelashoah.org/

 

Aux USA :

 

Le fond de Federation of Jewish Relief Organisations (FJRO)[15] :

Jewish Relief Organisations [Organisations de secours juifs], The Wiener Library's Collections, https://www.wienerlibrary.co.uk/jewish-relief-organisations

 

En Israël :

 

Mémorial de Yad Vashem (dont son bâtiment des archives), a) https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9morial_de_Yad_Vashem, b) http://www.yadvashem.org/

 

3.4        La prétendue impossibilité de calculer le nombre de morts juives dans les camps

 

Les chiffres donnés par les historiens pour les victimes juives pour Birkenau ont toujours varié entre 1 et 2 millions, et se basaient sur les documents et témoignages disponibles (dès 1946, Rudolf Höss, commandant d'Auschwitz, donnait un chiffre de 1,13 million).

 

Pour obtenir ces chiffres, consultez ces annexes, situées à la fin de ce document :

 

« Annexe : Bilans chiffrés des victimes », « Annexe : Les victimes par pays » et « Annexe : Shoah : d'où vient le chiffre de 6 millions de victimes ? ».

 

3.5        Le témoignage de Rudolf Höss sur le nombre de victimes du génocides des juifs par les nazis

 

Lors de sa déposition au procès de Nuremberg[16], Rudolf Höss[17] estime le nombre de personnes assassinées à Auschwitz à 2 500 000[18]. Signe de la confusion qui règne à l'époque sur le nombre des victimes, Leon Goldensohn demande à Höss si le chiffre ne doit pas être revu à la hausse, vers 3 000 000 ou 4 000 000 morts : Höss maintient son estimation, en précisant qu'il n'y avait pas d'archives ni de noms concernant les personnes gazées, et que les chiffres ne sont que grossièrement estimés[19]. À l'époque, le chiffre avancé par Höss n'est pas perçu comme une exagération, bien au contraire : les estimations effectués par les autorités soviétiques en mai 1945, qui évaluent le nombre de morts à Auschwitz à 4 000 000, sont généralement admises et restent en quelque sorte des « données canoniques » jusqu'à la fin des années 1970[20] ; les attendus du jugement du Tribunal suprême de Pologne reprennent le chiffre de 4 312 000 victimes[21].

L'estimation actuellement retenue par la plupart des historiens est 1 100 000 morts[22], dont 1 000 000 de victimes juives[23].

 

Selon Jean-Claude Pressac, le témoignage de Höss contient également une exagération en ce qui concerne le chiffre des cadavres incinérés à ciel ouvert, de fin septembre à fin novembre 1942, estimé par Höss à 100 000 et ramené par Pressac à la moitié de ce chiffre[24].

 

Les sévices subis par Höss servent d'argument au négationniste Robert Faurisson pour discréditer les confessions écrites de Höss des 14 mars et 5 avril 1946, ses témoignages à Nuremberg et lors de son propre procès, et son autobiographie. Selon Faurisson, tous ces éléments auraient été obtenus sous la contrainte et la torture, ce qui remettrait en cause les aveux de Höss[25].

 

Laurence Rees n'exclut pas que les premiers aveux de Höss datés du 14 mars 1946 aient pu être obtenus sous la contrainte, mais il souligne qu'ils ont été confirmés par la suite à plusieurs reprises, alors que Höss aurait pu les infirmer[26]. Les affirmations de Faurisson sont également réfutées, point par point, par l’universitaire américain John C. Zimmerman : « Or les négationnistes ne révèlent jamais que si nous le savons [le fait que Höss a été sévèrement maltraité], c’est parce que Höss lui-même l’a écrit dans ses mémoires[27]. S’il y avait eu une tentative de ses gardiens polonais pour falsifier ces mémoires ou pour faire mentir Höss, cette information ne serait jamais parue »[28].

 

3.5.1        Les autres témoins clés au procès de Nuremberg

 

1.       Otto Ohlendorf[29], économiste, commandant d'un Einsatzgruppe, il a été le responsable en Ukraine de l'assassinat de dizaines de milliers de Juifs dans le cadre de la Shoah (90.000 selon lui).

2.       Erwin Lahousen von Vivremont[30], un Generalmajor allemand, un important témoin de l’accusation au procès de Nuremberg.

3.       Dieter Wisliceny[31], membre de l'organisation nazie des SS, et un exécutant clé de la « solution finale » durant la phase ultime de la Shoah, en particulier pour les juifs de Hongrie, en 1944, de Grèce et de Slovaquie.

 

3.5.2        Bibliographie partielle sur Rudolf Höss et les minutes du procès de Nuremberg

 

[1] Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle, Paris, Julliard, 1959, p. 176.

[2] Minutes du procès de Nuremberg, https://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/crdfed/nuremberg/sommaire

 

3.6        Le second procès Zündel en 1988

 

Lors du second procès Zündel en 1988 : à une question de la Cour lui demandant d'expliquer les six millions de Juifs disparus, Faurisson se contenta d'esquiver en répondant qu'il ignorait ce qu'il en était advenu.

 

Concernant les victimes : La Shoah est le terme généralement employé pour désigner le génocide d'environ six millions de Juifs européens durant la Seconde Guerre mondiale. L'historien Martin Gilbert estime que 5,7 millions (soit 78 %) des 7,3 millions de Juifs vivant dans les territoires occupés par l'Allemagne ont été victimes de la Shoah9. Les autres estimations vont de 4,9 à 6 millions de juifs.

 

Selon les estimations datant de 1998 de Franciszek Piper, historien du musée national Auschwitz-Birkenau, le bilan d'Auschwitz s'établit ainsi :

 

·         1,3 million de personnes ont été déportées dans les camps d'Auschwitz ;

·         1,1 million de déportés y sont morts dont :

Ø  960 000 Juifs ;

Ø  70 000 à 75 000 Polonais non juifs ;

Ø  21 000 Tziganes ;

Ø  15 000 prisonniers de guerre soviétiques ;

Ø  10 000 à 15 000 détenus d'autres nationalités (Soviétiques, Tchèques, Yougoslaves, Français, Allemands, Autrichiens, Belges, Hollandais).

 

Selon l'institut de la mémoire nationale polonais, 2 830 000 Juifs furent tués dans les camps nazis.

 

Il s'y ajoute un nombre incertain, mais semble-t-il réduit, d'homosexuels qui y furent déportés en tant que tels : 48 noms de déportés à ce titre y ont été répertoriés pour l'ensemble de la période avril 1940-janvier 1945 ; un comptage des effectifs de janvier 1944 fait état de 22 détenus au titre du paragraphe 175 sur 53 000 hommes. Un seul survivant homosexuel (et déporté à ce titre) d'Auschwitz est connu, Karl B.

 

Concernant les massacres en URSS par les Einsatzgruppen[32], Raul Hilberg avance à 1,4 million le nombre de Juifs tués par les groupes mobiles de tuerie.

Morts supplémentaires dans les ghettos de l'Europe occupée : 700 000 selon Raul Hilberg.

 

Sources : a) Camps d’extermination nazis, https://fr.wikipedia.org/wiki/Camps_d%27extermination_nazis

b) Einsatzgruppen, https://fr.wikipedia.org/wiki/Einsatzgruppen

 

4         La prétendue impossibilité de tuer autant de personnes avec le Zyclon B

 

Contre rémunération de Faurisson, Leuchter,  qui se dit lui-même ingénieur et que Faurisson présente comme étant « spécialisé dans l’étude de la fabrication des systèmes d’exécution capitale dans les pénitenciers américains », témoigne au procès Zündel en 1988 et fournit le « rapport Leuchter » où il affirme l’impossibilité du fonctionnement des chambres à gaz sur lesquelles il est allé enquêter à Auschwitz et à Majdanek.

 

Lors du procès, Leuchter s’avère être un imposteur dénué de qualifications scientifiques. Il n’a d’autre part aucune expérience professionnelle réelle en matière de construction de chambres à gaz. Son expertise chimique des résidus laissés par l’utilisation du Zyklon B à Auswchitz est réfutée par une étude menée en 1994 par l’Institut de recherche médico-légale de Cracovie. L’ensemble des considérations techniques et historiques du « rapport Leuchter » est invalidé notamment par Jean-Claude Pressac[33].

 

Tout en exerçant son métier de pharmacien, Pressac poursuit ses recherches au fil d'une quinzaine de séjours successifs en Pologne, à travers les correspondances, plans de construction, devis et comptes-rendus d'entretien des crématoires et des chambres à gaz. Il collabore également avec Serge Klarsfeld et Anne Freyer-Mauthner pour la publication de l'Album d'Auschwitz en 1983, puis celle du Struthof Album en 198528. Grâce à la fondation Beate Klarsfeld, il publie enfin en 1989 son premier ouvrage, Auschwitz. Technique and operation of the gas chambers, qui réfute les thèses négationnistes et présente en détail l'histoire « technique » de la construction et du fonctionnement des chambres à gaz d'Auschwitz. L'ouvrage n'est cependant publié qu'en nombre limité et ne suscite d'écho que dans la littérature spécialisée.

Son second livre Les Crématoires d'Auschwitz. La machinerie du meurtre de masse, paraît en 1993. À la différence du précédent, il suscite un écho médiatique important dû, pour Nicole Lapierre, à la conjonction du parcours atypique de son auteur, du caractère inédit de ses travaux pour le grand public et enfin du contexte de mobilisation contre les campagnes menées par les négationnistes. Jean-Claude Pressac y poursuit l'explication de la conception et du fonctionnement des crématoires d'Auschwitz et montre l'implication d'entreprises allemandes dans la solution finale, telle la firme Topf und Söhne, fournisseur des fours crématoires.

 

En dépit de son invalidation sur tous les plans, le rapport de Fred Leuchter est depuis régulièrement utilisé par Robert Faurisson qui y voit une preuve définitive de l’impossibilité technique des chambres à gaz ; Valérie Igounet conclut qu’« en lui [Leuchter], Robert Faurisson pensait trouver le scientifique pouvant succéder à Jean-Claude Pressac ».

 

5         La soi-disant trop faible capacité des fours crématoires

 

Les négationnistes prétendent que la capacité des crématoires n'était pas suffisante pour faire disparaître les millions de corps. Les preuves du contraire sont les suivantes : les négationnistes se fondent sur la capacité de crématoires commerciaux destinés à un usage individuel. Outre les fosses crématoires25, les fours nazis sont des crématoires militaro-industriels. En 1939, la firme Topf und Söhne a gagné un contrat pour construire un fourneau à Dachau, qui avait une capacité estimée d'un corps par heure et par moufle (fois deux moufles). En augmentant la pression de l'air, en juillet 1940, ils avaient fabriqué un fourneau capable de brûler un peu moins de deux corps par heure et par moufle (fois deux moufles, de nouveau). Il nécessitait trois heures d'entretien par jour. Un calcul théorique montre qu'à Auschwitz, les crématoires – plus nombreux – construits sur ces principes, auraient suffi dans une hypothèse de rendement maximal (c'est-à-dire sans arrêt pour entretien) pour brûler 1,7 million de corps entre avril 1943 et novembre 1944[34].

 

6         L'absence d'ordre donné en haut lieu pour l'extermination des Juifs ?

 

Les négationnistes prétendent qu'aucun ordre ne fut donné en haut lieu pour l'extermination des Juifs. Les preuves du contraire sont cependant jugées abondantes par nombre d'historiens :

 

·         Exemple d'un rapport : Hitler a reçu en décembre 1942 un rapport d'Heinrich Himmler établissant que 363 211 juifs avaient été assassinés d'août à novembre 1942[35].

·         Rudolf Höss, commandant d'Auschwitz : « Selon la volonté d'Himmler, Auschwitz était destiné à devenir le plus grand camp d'extermination de toute l'histoire de l'humanité. Au cours de l'été 1941, lorsqu'il me donna personnellement l'ordre de préparer à Auschwitz une installation destinée à l'extermination de masse et me chargea moi-même de cette opération […] »[36].

 

7         En conclusion

 

Je conseille aux négationnistes, qui se veulent honnêtes[37], de faire comme Jean-Claude Pressac  (au début négationnisme) de procéder à une recherche extrêmement poussée dans les archives dont celle du musée d'Auschwitz et du Mémorial de la Shoah, à Paris. Certaines archives sont disponibles en ligne. Pour être honnête, il faut faire beaucoup d'efforts et ne pas se contenter de ses propres certitudes.

 

Le problème est que ces convictions négationnistes sont de l’ordre de la conviction religieuse. Et même si l’on fournit des preuves irréfutables, les négationnistes y verront un complot (juif …) et s’emparera alors de tout argument, même le moindre petit détail annexe, pour entretenir et alimenter leur suspicion, et afin de ne pas la voir disparaître.

 

Selon Sylvain Fersztman : « De toute façon, chez ces "convaincus", on oscille entre le négationnisme et l'apologie de la Shoah [regrettant alors que la shoah ou Hitler ne les aient pas tous tués]. Souvent, chez ces mêmes personnes, la réalité n'a pas vraiment d'importance ».

 

8         Bibliographie

 

[1] Négation de la Shoah, https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gation_de_la_Shoah

[2] Valérie IgounetHistoire du négationnisme en France, Seuil, 2000, 701 p.

[3] Valérie Igounet, Robert Faurisson : portrait d'un négationniste, Denoël, Paris, 2012, 464 p.

[4] Valérie Igounet, « Vers une internationalisation du négationnisme 1948-2013 : diffusion d'une propagande en France et à l'étranger », dans Olivier Dard (dir.), Supports et vecteurs des droites radicales au xxe siècle (Europe/Amériques), Peter Lang, 2013, 267p.

[5] Martin ImbleauLa Négation du génocide nazi. Liberté d'expression ou crime raciste ? Le négationnisme de la Shoah en droit international et comparé, L'Harmattan, 2003.

[6] Pierre Vidal-NaquetLes Assassins de la mémoire, Paris, La Découvertecoll. « La Découverte Poche / Essais », mai 2005, 238 p.

[7] Collectif, « Antisémitisme et négationnisme dans le monde arabo-musulman : la dérive », Revue d'histoire de la Shoah, no 180,‎ janvier-juin 2014.

[8] Gilles Karmasyn (en collaboration avec Gérard Panczer et Michel Fingerhut), « Le Négationnisme sur Internet : genèse, stratégies, antidotes », Revue d'histoire de la Shoahno 170,‎ septembre-décembre 2000.

[9] Robert Faurisson, https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Faurisson

[10] Jean-Claude Pressac, Les Crématoires d'Auschwitz. La machinerie du meurtre de masse, CNRS Edition, 1993, 153 pages.

[11] Shlomo Venezia, Béatrice Prasquier, Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres à gaz, Simone Veil (Préface), LeClub, 2007, Livre du Poche, 2009, 250 pages.

[12] Des voix sous la cendre : Manuscrits des Sonderkommandos d'Auschwitz-Birkenau, Collectif, Le Livre de Poche, 2006, 601 pages.

[13] Zalmen Gradowski, Au coeur de l'enfer : Témoignage d'un Sonderkommando d'Auschwitz, 1944, Editions Tallandier, 2009, 239 pages.

[14] Les Chambres à gaz ont existé : Des documents, des témoignages, des chiffres, Georges Wellers[38], Collection Témoins, Gallimard, 1981, 227 pages.

[15] Eugen Kogon, Hermann Langbein, Adalbert Ruckerl, Les chambres à gaz, secret d'Etat,  Henry Rollet (Traduction), Les Editions de Minuit, 1984, puis coll. Point histoire, le Seuil, 1987, 2000, 313 pages.

[16] Filip Muller, Trois ans dans une chambre à gaz d'Auschwitz, Pygmalion Editions, 1995, 1997, 242 pages.

[17] Claude Lanzmann, Shoah, Simone de Beauvoir (Préface), Poche, 1986, Gallimard, Folio, 1997, 288 pages.

[19] Auschwitz, https://fr.wikipedia.org/wiki/Auschwitz

[18] Annette Wieviorka, Auschwitz. La mémoire d'un lieu, Hachette, coll. « Pluriel », Paris, 2005, 286 p.

[19] Laurence Rees, Auschwitz. Les nazis et la « Solution finale », Albin Michel, coll. « Le livre de poche », Paris, 2005, 475 p.

[20] Saul Friedländer, Les Années d'extermination. L’Allemagne nazie et les Juifs. 1939-1945, Seuil, Paris, 2008, 1028 p.

[21] Rudolf Höss, https://fr.wikipedia.org/wiki/Rudolf_H%C3%B6ss

[22] Networks of Nazi Persecution: Bureaucracy, Business and the Organization of the Holocaust (War and Genocide Book 7) (English Edition) 1st Edition, Gerald D. Feldman (Auteur), Wolfgang Seibel (Auteur, Sous la direction de), Gerald D. Feldman† (Sous la direction de), Berghahn Books, 2004, 390 pages.

[23] Shoah, https://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah

[24] Holocauste et shoah, https://fr.wikipedia.org/wiki/Holocauste#Les_termes_%C2%AB_Holocauste_%C2%BB_et_%C2%AB_Shoah_%C2%BB

[25] Déportation, https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9portation

[26] Convois de la déportation des Juifs de France, https://fr.wikipedia.org/wiki/Convois_de_la_d%C3%A9portation_des_Juifs_de_France

[27] Convois de la déportation des Juifs de Belgique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Convois_de_la_d%C3%A9portation_des_Juifs_de_Belgique

 

Sur le testament d’Hitler (politique et privé) d’avril 1945 (texte en allemand et facsimilé)

 

[28] a) Politisches Testament 1945, https://www.ns-archiv.de/personen/hitler/testament/politisches-testament.php

b) Adolf Hitler, Politisches Testament 1945 - Faksimile, https://www.ns-archiv.de/personen/hitler/testament/faksimile-1945-2/

 

[28] a) NS-Archiv. Dokumente zum Nationalsozialismus, Privates Testament 1945, https://www.ns-archiv.de/personen/hitler/testament/testament-1945.php

b) Adolf Hitler, Testament 1945 - Faksimile, https://www.ns-archiv.de/personen/hitler/testament/faksimile-1945-1/

 

Sur le nombre de victimes

 

[30] L’identification des victimes de la Shoah, 23 mars 2020, https://www.yadvashem.org/fr/blog/identification-des-victimes-de-la-shoah.html

[31] Documenter le nombre de victimes de l'Holocauste et des persécutions nazies, https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/documenting-numbers-of-victims-of-the-holocaust-and-nazi-persecution

[32] Questions fréquentes sur la shoah. Mémorial de la shoah. Paris, https://www.un.org/sites/un2.un.org/files/faq_memorialshoah.pdf

 

 

8.1        Films, vidéos et documentaires

 

[40] Shoah, Claude Lanzmann, 566 minutes, environ 10 h (version française), 1985, https://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah_(film) (interview de nombreux témoins, dont celle de 12 survivants).

[41] Les Convois de la honte, documentaire réalisé par Raphaël Delpard et sorti en 2010, https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Convois_de_la_honte

[42] Nuremberg, les nazis face à leurs crimes, réalisé par l'historien et réalisateur français Christian Delage et coproduit par La Compagnie des Phares et Balises et ARTE France 2006, 1h 30m, https://en.wikipedia.org/wiki/Nuremberg:_The_Nazis_Facing_their_Crimes

[43] Shoah : d'où vient le chiffre de 6 millions de victimes ? 8 avr. 2021, https://www.youtube.com/watch?v=uqafLn_WYbk

 

9         Annexe : Bilans chiffrés des victimes

 

Les estimations du nombre de Juifs tués lors de l'Holocauste varient pour les spécialistes entre 5,1 millions (l'historien Raul Hilberg) et 6 millions (l'économiste et statisticien Jacob Lestchinsky). L'historien allemand Wolfgang Benz donne comme chiffres, au minimum 5,29 millions de morts et au maximum « un peu plus de 6 millions de morts »221. On parle de 6 millions de victimes en référence au chiffre cité dès le procès de Nuremberg, justifié dans Le Bréviaire de la Haine de Léon Poliakov222 et repris au procès d'Adolf Eichmann. Le Yad Vashem a pu retrouver le nom d'un peu plus de 4 millions d'entre elles223, selon ses propres estimations.

 

À la fin de son ouvrage La Destruction des Juifs d'Europe, Raul Hilberg tente de chiffrer globalement les victimes. Il répartit les chiffres en trois catégories5 :

 

1.     Morts consécutives aux privations, en particulier, la faim et la maladie dans les ghettos ;

2.     Morts par fusillades ;

3.     Morts consécutives aux déportations vers les camps d'extermination.

 

Les estimations proviennent de rapports émanant notamment des services allemands, des autorités satellites et des conseils juifs. Ils ont ensuite été affinés grâce aux comparaisons entre les statistiques d'avant-guerre et celles d'après-guerre. Hilberg s'efforce de faire des corrections pour ne prendre en compte que les Juifs victimes de la Shoah et écarter ceux dont la mort peut être imputée à la guerre[39].

 

Cette dissociation est souvent délicate. Ainsi, lorsque l'Allemagne envahit l'URSS, un million et demi de Juifs quittent leur domicile, au même titre qu'un nombre plus important de non-juifs parmi lesquels la mortalité est supérieure à la normale. Un autre problème dans l'estimation du nombre de victimes tient au fait que 70 % des victimes proviennent de la Pologne et de l'URSS et que les frontières de ces deux pays ne cessent d'évoluer tout au long de la guerre si bien que les statistiques de la bureaucratie nazie se réfèrent souvent à des territoires dont les frontières sont mouvantes224.

En résumé, l'ampleur du génocide lui-même, les circonstances de la persécution et de la guerre, l'ambiguïté même de la qualité de Juif rendent impossible de chiffrer précisément le nombre de victimes, encore moins de les catégoriser : Hilberg donne finalement l'estimation de 5,1 millions de victimes juives[40].

 

9.1        Les victimes par pays

 

Les chiffres du tableau de Lucy Dawidowicz montrent le nombre de victimes comparé à la population d'avant-guerre de chaque pays, et le pourcentage de tués par pays225:

 

Pays

Population juive estimée avant guerre

Population juive exterminée

Pourcentage de tués

Pologne

3 300 000

3 000 000

90 %

Pays baltes

253 000

228 000

90 %

Allemagne et Autriche

240 000

210 000

90 %

Bohême et Moravie

90 000

80 000

89 %

Slovaquie

90 000

75 000

83 %

Grèce

70 000

54 000

77 %

Pays-Bas

140 000

105 000

75 %

Hongrie

650 000

450 000

70 %

RSS de Biélorussie

375 000

245 000

65 %

RSS d'Ukraine

1 500 000

900 000

60 %

Belgique

65 000

40 000

60 %

Yougoslavie

43 000

26 000

60 %

Roumanie

850 000

340 000

40 %

Norvège

2 173

890

41 %

France

350 000

90 000

26 %

Bulgarie

64 000

14 000

22 %

Italie

40 000

8 000

20 %

Luxembourg

5 000

1 000

20 %

RSFS de Russie

975 000

107 000

11 %

Finlande

2 000

22

1 %

Danemark

8 000

52

< 1 %

Total

8 861 800

5 933 900

67 %


D'autres sources existent, avec des nombres de victimes différents. Les pourcentages ci-dessous sont copiés du site du CCLJ
226, qui les a tirés de l'Histoire universelle des Juifs par Élie Barnavi (2002) et de Jacob Robinson :

 

Selon l'Histoire universelle des Juifs par Élie Barnavi (2002)

Selon Jacob Robinson227 :

·         Pologne : 3 000 000 (moins de 8 % de survivants)

·         URSS : 1 200 000

·         Roumanie : 350 000

·         Tchécoslovaquie : 270 000

·         Hongrie : plus de 300 000

·         Lituanie : jusqu'à 135 000

·         Allemagne : 180 000

·         Pays-Bas : 105 000 (25 % de survivants)

·         France : 90 000

·         Lettonie : 85 000

·         Yougoslavie : 60 000

·         Grèce : 65 000

·         Autriche : plus de 65 000

·         Belgique : 25 400

·         Bulgarie : 11 000

·         Italie : 7 500

·         Norvège : 800

·         Luxembourg : 700

 

Total : Environ 5 950 400

·         Pologne et URSS : 4 565 000

·         Allemagne : 125 000

·         Autriche : 65 000

·         Tchécoslovaquie (dans les frontières de 1937) : 277 000

·         Hongrie (dans les frontières de 1942) : 402 000

·         France : 83 000

·         Belgique : 24 000

·         Luxembourg : 700

·         Italie : 7 500

·         Pays-Bas : 106 000

·         Norvège : 760

·         Roumanie : 40 000

·         Yougoslavie : 60 000

·         Grèce : 65 000

Total : 5 820 960

 

9.2        Les victimes par année

 

D'après Hilberg228 :

 

·         1933-1940 : < 100 000

·         1941 : 1 100 000

·         1942 : 2 600 000

·         1943 : 600 000

·         1944 : 600 000

·         1945 : > 100 000

Total : 5 100 000

 

9.3        Nombre de victimes selon la cause du décès

 

D'après Hilberg229 :

 

·         Constitution de ghettos et privations : plus de 800 000

·         Ghettos de l'Europe de l’Est sous occupation allemande : plus de 600 000

·         Theresienstadt et privations à l'extérieur des ghettos : 100 000

·         Colonies de Transnistrie (Juifs roumains et soviétiques) : 100 000

 

·         Fusillades à ciel ouvert : 1 300 000

·         Camps : 3 000 000

·         Camps d'extermination créés par l'Allemagne

·         Auschwitz : jusqu'à 1 000 000

·         Treblinka : jusqu'à 750 000

·         Bełżec : 550 000

·         Sobibor : plus de 200 000

·         Chełmno (Kulmhof) : 150 000

·         Majdanek (Lublin) : 50 000

·         Camps responsables de quelques dizaines de milliers de victimes ou moins : 150 000

·         Camps créés par la Roumanie : 100 000

·         Camps créés par la Croatie et autres : moins de 50 000

 

Total : 5 100 000, dont 2 700 000 dans les chambres à gaz[41].

 

10    Annexe : Shoah : d'où vient le chiffre de 6 millions de victimes ?

 

« Aujourd’hui, les historiens s’étant penchés sur la question estiment le nombre de victimes juives entre 5 et 6 millions. Il n’est pas possible d’établir un bilan détaillé, les Nazis n’ayant pas tenu de comptabilité systématique des assassinats et gazages qu’ils ont commis. C’est en effet le cas en Pologne et en Russie qui regroupaient, avant guerre, les plus grandes communautés juives d’Europe où les Juifs moururent, soit dans les ghettos, soit exécutés par des Einsatzgruppen ou encore dans les centres de mise à mort. Toutefois, pour certains pays, des calculs plus précis sont possibles. Ainsi, en France, le calcul est permis grâce aux listes de déportation laissées dans les archives par les Nazis. Ainsi, près de 76 000 juifs de France ont été déportés dans les centres de mise à mort, auxquels il faut ajouter les Juifs morts pour fait de résistance sur le sol national ou en camp de concentration, abattus comme otages , ou encore morts dans des camps d’internement français, soit près de 80 000.

Ainsi, selon l’historien américain Raul Hilberg, 5 100 000 victimes juives sont mortes durant la Shoah. Il affine son calcul en détaillant comme suit la répartition des victimes:

 

- Morts dans les ghettos : 800 000

- Morts par exécutions (Einsatzgruppen) : 1 300 000

- Morts dans les camps d’extermination : 2 700 000

- Morts dans les camps de concentration : 300 000

 

Le Museum Holocaust de Washington indique que les victimes juives furent plus de 5 860 000. Quoiqu’il en soit, le chiffre d’environ 6 millions de personnes est avancé et accepté par la plupart des autorités compétentes sur la question. De fait, 50 % des Juifs d’Europe furent assassinés et 40 % du judaïsme mondial, alors très majoritairement européen ».

 

Source : Questions fréquentes sur la shoah. Mémorial de la shoah. Paris, https://www.un.org/sites/un2.un.org/files/faq_memorialshoah.pdf

 

Alexander Avram, directeur de la Salle des noms de Yad Vashem, explique d'où vient le chiffre connu de six millions de Juifs assassinés durant la Shoah et souligne qu'à ce jour, un million de noms de victimes demeurent encore méconnus. 4 millions huit cent milles victimes ont été identifiées.

 

Source : Shoah : d'où vient le chiffre de 6 millions de victimes ? 8 avr. 2021, https://www.youtube.com/watch?v=uqafLn_WYbk

 

Début 2020, la base de données [de Yad Vashem] compte 5.7 millions de noms (ou entrées), dont 2.7 proviennent de Feuilles de témoignages, et 3 millions sont issus d’autres sources, fonds d’archives, listes des camps, listes des ghettos, listes des déportations, livres Yzkor.

 

Source : L’identification des victimes de la Shoah, Mémorial Yad Vashem, 23 mars 2020, https://www.yadvashem.org/fr/blog/identification-des-victimes-de-la-shoah.html

 

L'Holocauste est le cas de génocide le mieux documenté. Malgré cela, calculer le nombre d'individus tués en conséquence des politiques nazies est une tâche impossible. Il n'existe pas de document unique qui détaille le nombre de gens assassinés. Et dans certains cas, contrairement aux idées reçues, il n'existait pas non plus de registre officiel.

Source : Documenter le nombre de victimes de l'Holocauste et des persécutions nazies, https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/documenting-numbers-of-victims-of-the-holocaust-and-nazi-persecution

 

11    Annexe : La base de données centrale des noms des victimes de la Shoah

 

Yad Vashem, avec ses partenaires, a recueilli et enregistré les noms et les détails biographiques de millions de victimes des persécutions systématiques anti-juives menées pendant la Shoah. Quatre millions huit cent mille des six millions de Juifs assassinés par les nazis et leurs complices sont commémorés ici.

Cette base de données comprend des informations concernant les victimes de la Shoah, ceux qui ont été assassinés et certains dont le sort n'a pas encore été déterminé.

 

La base de données centrale des noms des victimes de la Shoah, https://yvng.yadvashem.org/index.html?language=fr

 

12    Annexe : l’accord Haavara

 

Les islamistes ont une très forte appétence pour les thèses antisémites de l’extrême-droite, en provenance de l’Occident. Or certains militants, dans milieux d’extrême-droite antisémites, n’hésitent pas à falsifier des faits, à réaliser intentionnellement des faux (comme les « Protocoles des Sages de Sion ») ou à désinformer / déformer les faits, pour déclencher la haine contre les juifs. En voici un exemple (voir ci-après) :

 

1) Amina n’avait envoyé cette photo de ces médailles (photo à droite) accompagnées de ce commentaire : « Voyons un peu la liaison tabou entre le gouvernement sioniste d'Israël et le parti NAZI d'Hitler. Une liaison qui semble contre nature et pourtant... non seulement, les NAZIS ont ouvertement collaboré avec les sionistes mais il ont encouragé la migration de nombreux juifs allemands avec leurs biens vers la Palestine pendant plusieurs années (comme on le sait, les juifs non-sionistes ne connaitront pas le même sort). Cet accord a été scellé par ce qu'on appelle l'accord Haavara (ou "accord de transfert") signé le 25 Août 1933, soit à peine quelques mois après l'ascension d'Hitler au pouvoir. Comment ne pas voir que l'un et l'autre des partis savaient précisément ce qui allait advenir par la suite?

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Cette personne de culture musulmane, plutôt antisémite et complotiste, m'a envoyé cette image, comme preuve de la collaboration entre nazis et juifs.

La photo d'illustration, ci-avant, représente la Médaille commémorative de la visite de Goebbels en Palestine ».

 

Cette présentation « orientée » de ces accord est un argument classique des antisémites complotistes. En fait :

 

1) Goebbels ne s'est jamais rendu en Palestine. Mais Adolf Eichmann, un des exécutants de la solution finale, a tenté de s’y rendre en 1937[42]. Ne pouvant accéder à la Palestine, il aurait rencontré un membre de la Haganah au Caire.

 

2) Sur l’accord de  Haavara (littéralement « accord de transfert ») : C’est « un accord signé le 25 août 1933 après trois mois de négociations entre la Fédération sioniste d'Allemagne, la Banque Leumi (sous les ordres de l'Agence juive, structure de liaison entre les sionistes établis en Palestine et les autorités britanniques, ayant conquis la Palestine dès 1918 et ayant ensuite reçu mandat de la Société des Nations de l'administrer et de la gérer) et les autorités de l'Allemagne nazie d'Hitler, arrivé au pouvoir le 30 janvier 1933. L'accord a été conçu pour faciliter l'émigration des Juifs allemands vers la Palestine. Aidant les Juifs à émigrer, il les force à abandonner la plupart de leurs possessions à l'État allemand avant le départ. Ces actifs, selon l'accord, pouvaient être obtenus plus tard, en les transférant en Palestine comme biens d'exportation allemands. Les accords fonctionneront jusqu'en 1939. Seuls 20 000 juifs émigrent en Palestine conformément à cet accord ». « Mars 1933 ; toutefois, la même année, le congrès juif mondial se déclara en lutte totale contre le système nazi ». « En avril 2016, l'ancien maire de Londres Ken Livingstone crée une polémique en affirmant qu'Hitler avait soutenu le sionisme, décrivant de façon erronée et déformée le cadre de l'accord Haavara [..] pour l'historien Roger Moorhouse, dire qu'Hitler a soutenu le sionisme « est non seulement historiquement inexact, mais c’est également historiquement inculte »".  Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Accord_Haavara 

 

En conclusion, des juifs allemands ont juste voulu négocier leur liberté avant la guerre (en négociant avec le diable)[43].

Avant la seconde guerre mondiale, les nazis faisaient tout pour les pousser au départ de l'Allemagne, en les dépouillant de tout, en les ruinant, tout en continuant à les persécuter persécutés (voir les lois de Nuremberg[44], puis la nuit de cristal[45]), cela avant leur éventuel départ ou non.

 

13    Annexe : Elie Wiesel ne serait jamais passé par les camps de concentration

 

Selon certains musulmans « Elie Wiesel est quelqu'un qui a menti au monde entier en disant avoir subi l'holocauste » (en m’envoyant un certain nombre d’articles et de vidéo, pour me le prouver).

 

La polémique à propos de l'absence de tatouage d'Elie Wiesel, ne vient pas que de l'extrême droite et de musulmans. Lanzmann l'a largement alimentée. Elle s'appuie notamment sur l'absence de photo de son tatouage et sur ce qu'aurait déclaré Imre Kertész, dans “Être sans destin” : « Elie Wiesel a passé à Auschwitz en tout et pour tout trois ou quatre nuits et jours, le reste du temps il était à Buchenwald. Il n’était pas à Auschwitz ». Ce n'est donc qu'une rumeur sans fondement et à visée négationniste, même si Lanzmann a fait l'énorme faute de la reprendre à son compte[46] [47].

 

Sinon, certains penseurs et écrivains de gauche _ Isaac Asimov, Norman G. Finkelstein, l'ONG pacifiste israélienne "Fondation de la Cité de David" ... _, en reprochant à Elie Wiesel d'instrumentaliser l'Holocauste nazi (la shoah), pour défendre, notamment, la politique israélienne, et de soutenir le « nettoyage ethnique de la Palestine », ont pu contribuer à déclencher, indirectement, cette rumeur malveillante.

 

14    Annexe : Le testament politique d’Hitler (29 avril 1945)

 

14.1    Le testament, tel qu’il se présente

 

Dans le testament qu'Adolf Hitler aurait été dicté, à sa secrétaire Traudl Junge, dans son Führerbunker, à Berlin, le 29 avril 1945, la veille de son suicide, il y aurait exprimé tout son antisémitisme et y aurait reconnu sa volonté d’exterminer les juifs (voir ci-après) :

 

« [début de 1941] L’Angleterre traditionnelle eût fait la paix. Mais les Juifs ne l’ont pas toléré. Ses hommes de main, Churchill et Roosevelt, étaient là pour l’empêcher.

Cette paix pourtant eût permis de tenir les Américains à l’écart des affaires de l’Europe. Celle-ci, sous la direction du Reich, se serait rapidement unifiée. Le poison juif éliminé, cela devenait chose facile. [...]

Il va sans dire que les Polonais, s'ils n'avaient été poussés par les bellicistes anglais et français, eux-mêmes excités par les Juifs, ne se seraient pas senti la vocation du suicide [...].

Les Juifs ont toujours suscité l'antisémitisme. Les peuples non juifs, au cours des siècles - et des Egyptiens jusqu'à nous - ont tous réagi de la même manière. Un moment arrive où ils sont las d'être exploités par le Juif abusif. Alors ils s'ébrouent comme l'animal qui secoue sa vermine. [...].

Le Juif est par définition l'étranger inassimilable et qui refuse de s'assimiler. C'est ce qui distingue le Juif des autres étrangers : Il prétend avoir chez vous les droits d'un membre de la communauté tout en demeurant Juif. Il considère comme un dû cette possibilité de jouer simultanément sur deux tableaux, et il est seul dans le monde à revendiquer un aussi exorbitant privilège.  [...]. Le National-Socialisme a posé le problème juif sur le plan des faits : En dénonçant la volonté de domination mondiale des Juifs, en s'attaquant à eux systématiquement, dans tous les domaines, en les éliminant de toutes les positions usurpées par eux, en les traquant partout avec la volonté bien établie de laver le monde allemand du poison juif. Il s'est agi pour nous d'une cure de désintoxication indispensable, entreprise à la dernière limite, sans quoi nous eussions été asphyxiés et submergés. [...]

J'aurai ouvert les yeux du monde sur la réalité du péril juif. [...].

Une des conséquences de notre attitude, c'est que nous avons rendu le Juif agressif. Or il est moins dangereux sous cette forme qu'à l'état sournois. Mieux vaut cent fois le Juif qui avoue sa race que le Juif honteux qui prétend ne différer de vous que par la religion. [...]

Ils continueraient, bien entendu, de miser sur les deux tableaux, de revendiquer dans tous les pays les avantages des nationaux, et sans renoncer à l'orgueil de demeurer de surcroît les membres de la race élue. Ce serait la fin du Juif honteux, remplacé par le Juif glorieux - aussi puant que l'autre, sinon plus. En sorte que l'antisémitisme ne saurait disparaître, les Juifs eux-mêmes l'alimentant et le ranimant sans cesse. Il faudrait que la cause disparût pour que disparût la réaction de défense. L'on peut faire confiance aux Juifs. L'antisémitisme ne disparaîtra qu'avec eux. [...]

Notre racisme n'est agressif qu'à l'égard de la race juive. [...]

Anthropologiquement, les Juifs ne réunissent pas les caractères qui feraient d'eux une race unique. Il est pourtant indubitable que chaque Juif recèle dans ses veines quelques gouttes de sang spécifiquement juif. Il serait impossible autrement d'expliquer la permanence, chez eux, de certains caractères physiques qui leur appartiennent en propre et qu'on retrouve invariablement chez des Juifs aussi différents, par exemple, que le Pollack et le Juif marocain - leur nez indécent, leur narine vicieuse, etc. [...] Le Juif, où qu'il aille, demeure un Juif. C'est un être par nature inassimilable. [...]

Je me suis montré loyal envers les Juifs[48]. Je leur ai donné, à la veille de la guerre, un ultime avertissement. Je les ai prévenus que, s'ils précipitaient à nouveau le monde dans la guerre, ils ne seraient cette fois-ci pas épargnés - que la vermine serait définitivement exterminée en Europe. [...]

L'abcès juif, nous l'avons crevé comme les autres. Le monde futur nous en sera éternellement reconnaissant ».

Adolf HITLER - Testament politique 14 février 1945[49] [28].

 

14.2    Les objections de Mikael Nilsson sur l’authenticité du testament politique d’Hitler

 

Le testament d'Adolf Hitler se compose de deux documents distincts, une volonté politique et un testament d'ordre privé (ses dernières volontés). Il s'agit de deux courts documents, de trois pages pour le testament privé et de dix pages pour le testament politique, signés tous deux en date du 29 avril 1945 à 4 h du matin.

 

L’historien militaire suédois, Mikael Nilsson[50], met en cause l’authenticité de ce testament.

 

« En novembre 2018, Mikael Nilsson, doctorant en Histoire suédois a effectué la première analyse scientifique approfondie des testaments politiques d'Hitler (ceux rapportés par Bormann et non ceux dictés à sa secrétaire). Selon Nilsson, l'histoire des documents utilisés n'est pas fiable, la datation de plusieurs des notes a été clairement manipulée, et le texte publié contient des déclarations ne pouvant être authentiques. Les notes originales auraient été détruites, ce qui signifie que l'exactitude des versions publiées ne peut être vérifiée. Il conclut en expliquant que les historiens devraient s'abstenir d'utiliser cette source et la traiter comme s'il s'agissait d'une contrefaçon »[51].

 

Selon Mikael Nilsson, il n'y aurait qu'une seule source, François Genoud _ un sympathisant suisse nazi _, pour authentifier ce document, qui dit l'avoir reçu de Funk. Hitler avait plusieurs secrétaires, qui ont toutes survécu. Or la seule qui a été consultée, pour valider ce document, n'a pas pu l'authentifier.

 

Ce qui peut étonner le lecteur est qu'il n'y ait eu que cet historien pour réaliser ce travail minutieux de vérification et que cette démarche n’ai été effectuée que si tardivement, pour un document pourtant aussi important (en 2018).

Ce document testamentaire semble pourtant très crédible, d’autant qu'on s'attend qu’Hitler laisse un message pour la postérité. Si ce testament est un faux, il serait alors un faux remarquable.

 

De plus, il y a le témoignage de sa secrétaire Traudl Junge, toujours vivante jusqu’à en 1982, qui confirme l’authenticité de ce testament. Pourquoi mentirait-elle ?

 

14.3    Le témoignage de Traudl Junge et de Wilhelm Zander, confirmant l’authenticité du testament

 

Le testament d'Adolf Hitler a été dicté par Hitler à sa secrétaire Traudl Junge dans son Führerbunker à Berlin le 29 avril 1945, la veille de son suicide, dont l'authenticité a été confirmée par cette secrétaire, lors de son interrogatoire, par les alliés, et dans son autobiographie.

Le secrétaire d'Hitler, Traudl Junge, a rappelé qu'il lisait des notes alors qu'il dictait le testament, et on pense que Joseph Goebbels l'avait aidé à l'écrire. Dans son testament, Hitler attribue la responsabilité de la guerre à "la communauté juive internationale et ses aides" [4].

 

Dans son livre The Bunker, James O'Donnell, après avoir comparé le libellé du dernier testament d'Hitler aux écrits et aux déclarations d'Hitler et de Joseph Goebbels, a conclu que Goebbels était au moins en partie responsable d'avoir aidé Hitler à l'écrire. Junge a déclaré qu'Hitler lisait des notes lorsqu'il a dicté le testament après minuit le 29 avril [5].

 

Trois messagers ont été chargés de retirer la volonté et le testament politique du Führerbunker assiégé afin d'assurer leur présence pour la postérité. Le premier messager était l'attaché de presse adjoint Heinz Lorenz[52], chef du secrétariat de presse d’Hitler, mort en 198. Il a été arrêté par les Britanniques alors qu'il voyageait sous un pseudonyme de journaliste luxembourgeois. Il a révélé l'existence de deux autres copies et messagers : l’Oberstleutnant Willy Johannmeyer[53], l'adjudant de l'armée d'Hitler (mort en 1970), et l'adjudant SS de Martin Bormann[54] (ce dernier morts par suicide au cyanure), le Standartenführer ou SS-Standartenführer Wilhelm Zander[55], l'officier d'ordonnance de Martin Bormann, mort en 1974. Bormann avait chargé Zander de porter les documents à Karl Doenitz.

 

Après la fin de la guerre, Zander a été découvert par la suite qu'il avait adopté le nom de famille Paustin et travaillé comme jardinier[56]. Il a été capturé sous ce nom dans la zone d'occupation américaine et en conséquence les copies de la volonté et du testament d'Hitler sont tombées entre les mains des forces américaines et britanniques. Par la suite, en janvier 1946, les textes des documents ont été publiés dans la presse américaine et britannique[57].

 

14.4    Bibliographie partielle sur ce testament

 

[1] Constructing a Pseudo-Hitler? The question of the authenticity of Hitlers politisches Testament [Construire un pseudo-hitlérien? La question de l'authenticité de Hitlers politisches Testament: Revue européenne d'histoire: Revue européenne d'histoire: Vol 26, No 5], Mikael Nilsson, 29 Mar 2018, Pages 871-891, https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13507486.2018.1532983?scroll=top&needAccess=true&#_i4

[2] Testament d'Adolf Hitler, https://fr.wikipedia.org/wiki/Testament_d%27Adolf_Hitler

 

[3] Last will and testament of Adolf Hitler [Dernières volontés et testament d'Adolf Hitler], https://en.wikipedia.org/wiki/Last_will_and_testament_of_Adolf_Hitler

 

[4] Traudl Junge et Melissa Müller (avec la collab. de) (trad. Janine Bourlois), Dans la tanière du loup : les confessions de la secrétaire de HitlerBis zur letzten Stunde: Hitlers Sekretärin erzählt ihr Leben »], Paris, JC Lattès, 2005, 307 p.

 

[5] The Bunker (allemand : Die Katakombe), également publié sous le titre The Berlin Bunker, James P. O'Donnell, Uwe Bahnsen, Ed. Deutsche Verlagsanstalt (DVA), 1975, Ed. Houghton Mifflin, 1978, Les Hommes du Bunker, éditions Robert Laffont, 1976,

a) https://en.wikipedia.org/wiki/The_Bunker_(book)

b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Hommes_du_bunker

 

[6] a) Politisches Testament 1945, https://www.ns-archiv.de/personen/hitler/testament/politisches-testament.php

b) Adolf Hitler, Politisches Testament 1945 - Faksimile, https://www.ns-archiv.de/personen/hitler/testament/faksimile-1945-2/

 

15    Annexe : Texte du testament politique d’Hitler (traduit)

 

(Autre traduction par Google translator). Ce testament politique est composé de dix feuillets tapés à la machine.

 

Ma volonté politique.

 

Plus de trente ans se sont écoulés depuis que j'ai offert mes modestes forces dans la première guerre mondiale qui s'est imposée au Reich.

 

Au cours de ces trois décennies, dans toutes mes pensées, mes actions et ma vie, seuls l'amour et la loyauté envers mon peuple m'ont ému. Ils m'ont donné la force de prendre les décisions les plus difficiles comme jamais auparavant pour aucun mortel. J'ai épuisé mon temps, mon travail et ma santé au cours de ces trois décennies.

 

Il est faux que moi ou quelqu'un d'autre en Allemagne ai fait la guerre pendant des années

 

- 2 -

 

Recherché en 1939. Elle était voulue et instiguée exclusivement par les hommes d'État internationaux qui étaient soit d'origine juive, soit qui travaillaient pour des intérêts juifs. J'ai fait trop d'offres de restriction des armements et de limitation des armements que la postérité ne peut nier pour l'éternité pour que la responsabilité du déclenchement de cette guerre repose sur moi. Je n'ai jamais voulu un deuxième contre l'Angleterre ou même l'Amérique après la malheureuse première guerre mondiale. Des siècles passeront, mais des ruines de nos villes et de nos monuments d'art, la haine du peuple ultimement responsable sera renouvelée encore et encore, à qui nous devons tout cela : le judaïsme international et ses aides.

 

Trois jours avant le déclenchement de la guerre germano-polonaise, j'ai proposé à l'ambassadeur britannique à Berlin une solution au problème germano-polonais - similaire à celle de la région de la Sarre sous contrôle international. Cette offre ne peut pas non plus être refusée. Il vient de recevoir

 

- 3 -

 

rejeté parce que les cercles dirigeants de la politique anglaise voulaient la guerre, en partie à cause des affaires espérées, en partie motivées par la propagande organisée par la communauté juive internationale.

 

Mais je n'ai également laissé aucun doute sur le fait que si les peuples d'Europe ne sont à nouveau considérés que comme des mises de fonds de ces conspirateurs internationaux de l'argent et de la finance, alors ce peuple sera également tenu pour responsable de cette lutte meurtrière : le judaïsme ! Je n'ai laissé personne dans l'ignorance du fait que cette fois non seulement des millions d'enfants d'Européens des peuples aryens mourront de faim, non seulement des millions d'hommes adultes périront et non seulement des centaines de milliers de femmes et d'enfants seront brûlés et bombardés à mort dans les villes sans que le coupable ait à expier sa culpabilité, même par des moyens plus humains.

 

Après une lutte de six ans qui, malgré tous les revers, a une fois fait l'histoire aussi glorieuse

 

- 4 -

 

manifestation la plus pleine et la plus courageuse de la volonté de vivre d'un peuple, je ne puis me séparer de la ville qui est la capitale de cet empire. Étant donné que les forces sont trop faibles pour résister encore plus longtemps à l'assaut ennemi à ce stade, mais que ma propre résistance est progressivement dévaluée par des sujets aussi aveugles que sans caractère, j'aimerais partager mon destin avec celui que des millions d'autres ont pris sur eux, en restant dans cette ville D'ailleurs, je ne veux pas tomber entre les mains d'ennemis qui ont besoin d'un nouveau drame arrangé par des Juifs pour amuser leurs masses agitées.

 

J'avais donc décidé de rester à Berlin et d'y choisir la mort de mon plein gré au moment où je crois que le siège de Fiihrer et de chancelier ne peut plus être occupé. Je meurs d'un cœur joyeux devant les actes et les réalisations incommensurables de nos soldats au front, nos femmes au foyer, les réalisations de nos agriculteurs et ouvriers et l'engagement de notre jeunesse qui porte mon nom, qui est unique en l'histoire.

 

- 5 -

 

Il va sans dire que je leur exprime à tous ma plus profonde gratitude, ainsi que mon souhait qu'ils n'abandonnent le combat sous aucun prétexte, mais qu'au contraire, n'importe où, le poursuive contre les ennemis de la patrie, fidèles à les confessions d'un grand Clausewitz. Du sacrifice de nos soldats et de ma propre solidarité avec eux jusqu'à la mort, d'une manière ou d'une autre, les graines germeront à nouveau dans l'histoire allemande pour la renaissance rayonnante du mouvement national-socialiste et donc pour la réalisation d'une véritable communauté nationale. .

 

Beaucoup d'hommes et de femmes parmi les plus courageux ont décidé de lier leur vie à la mienne jusqu'au bout. Je leur ai demandé et je leur ai finalement ordonné de ne pas le faire, mais de participer à la poursuite de la lutte de la nation. Je demande aux chefs des armées, de la marine et de l'aviation d'employer tous les moyens pour renforcer l'esprit de résistance de nos soldats au sens national-socialiste, avec une référence particulière au fait que moi-même, en tant que fondateur et créateur de ce mouvement, tuerait la lâche déposition ou préférait même se rendre.

 

- 6 -

 

Puisse-t-il un jour faire partie de la conception de l'honneur de l'officier allemand - comme c'est déjà le cas dans notre marine - que la remise d'un paysage ou d'une ville est impossible et que, surtout, les dirigeants ici doivent montrer l'exemple en l'accomplissement le plus fidèle du devoir jusqu'à la mort.

 

- 7 -

 

Deuxième volet de la volonté politique.

 

Avant ma mort j'expulse du parti l'ancien Reichsmarschall Hermann Göring et le prive de tous les droits qui pourraient découler du décret du 29 juin 1941 et de ma déclaration du Reichstag du 1er septembre 1939. Au lieu de cela, je nomme le grand amiral Dönitz président du Reich et commandant suprême de la Wehrmacht.

 

Avant ma mort, j'expulse l'ancien Reichsführer-SS et ministre de l'Intérieur du Reich, Heinrich Himmler, du parti et de tous les bureaux de l'État. A sa place, je nomme le Gauleiter Karl Hanke Reichsführer-SS et chef de la police allemande et le Gauleiter Paul Giesler ministre de l'Intérieur du Reich.

 

Göring et Himmler ont acquis le pouvoir grâce à des négociations secrètes avec l'ennemi, qu'ils ont menées à mon insu et contre ma volonté, ainsi qu'en tentant d'aller à l'encontre de la loi.

 

- 8ème -

 

Usurper des États, infliger des dommages incalculables au pays et à tout le peuple, indépendamment de la déloyauté envers ma personne.

 

Afin de donner au peuple allemand un gouvernement composé d'hommes honorables qui rempliront l'obligation de continuer la guerre par tous les moyens, je nomme les membres suivants du nouveau cabinet comme chef de la nation :

 

Président du Reich : D ö nitz

Chancelier du Reich : Dr. G oebbels Ministre du

Parti : B ormann

Ministre des Affaires étrangères : S ey - I nquart

Ministre de l'Intérieur : Gauleiter Giesler

Ministre de la Guerre : D ö nitz

Commandant en chef de l'armée : S chö rner

Commandant en chef de la marine : D ö nitz

Commandant en chef de l'armée de l'air : G reim

Reichsführer-SS et chef de la police allemande :

Gauleiter H anke

 

Économie : F

unk Agriculture : B acke

Justice : T hierack

Culte : Dr. Échec

 

- 9 -

 

Propagande : Dr. N aumann

Finances : S chwerin - C rossigk

Travail : Dr. H upfauer

armements : S aur

Chef du Front allemand du travail et membre du Cabinet

du Reich : Ministre du Reich Dr. L ey.

 

Bien qu'un certain nombre de ces hommes, comme Martin Bormann, Dr. Goebbels etc., y compris leurs femmes, m'ont trouvé de leur plein gré et ne voulaient en aucun cas quitter la capitale de l'empire, mais étaient prêts à sombrer avec moi, je dois leur demander d'obéir à ma demande et dans ce cas l'intérêt de mettre la nation au-dessus de ses propres sentiments. Par leur travail et leur fidélité de compagnons d'après-mort, ils seront tout aussi proches de moi, car j'espère que mon esprit flottera parmi eux et les accompagnera toujours. Qu'ils soient durs mais jamais injustes, et surtout qu'ils n'utilisent jamais la peur comme guide de leurs actions et qu'ils placent l'honneur de la nation au-dessus de tout ce qui est sur terre. Sachez enfin que notre tâche

 

- dix -

 

Chaque individu est obligé de toujours servir l'intérêt commun et de mettre de côté ses propres avantages. J'exige de tous les Allemands, de tous les nationaux-socialistes, hommes et femmes et de tous les soldats de la Wehrmacht, qu'ils soient loyaux et obéissants au nouveau gouvernement et à ses présidents jusqu'à leur mort.

 

Surtout, j'oblige les dirigeants de la nation et les partisans à observer de manière embarrassante les lois raciales et à résister sans relâche à l'empoisonneur mondial de tous les peuples, la communauté juive internationale.

 

Donné à Berlin, le 29 avril 1945, 4 heures du matin.

 

Adolf Hitler

 

En tant que témoin :

 

Dr. Joseph Goebbels

Wilhelm Burgdorf

Martin Bormann

Hans Krebs

 

Sources : a) https://www.ns-archiv.de/personen/hitler/testament/politisches-testament.php

b) Facsimilés, https://www.ns-archiv.de/personen/hitler/testament/faksimile-1945-2/

 

16    Annexe : Ceux qui ont alerté de l’existence de la shoah durant la seconde guerre mondiale

 

Plusieurs rapports et témoignages ont été rédigés, durant la seconde guerre mondiale, pour décrire l’ampleur de l’extermination des juifs par les nazis et alerter les alliés.

 

16.1    Le rapport et témoignage de Kurt Gerstein

 

Durant la Seconde Guerre mondiale, un officier allemand de la SSchimiste fournissant les camps en Zyklon BKurt Gerstein, cherche à alerter le Vatican du génocide dont les Juifs sont alors victimes.

 

Kurt Gerstein est un ingénieur des mines allemand, militant chrétien anti-nazi, mais membre du parti hitlérien dès 1933, de la SA (1934), puis de la Waffen-SS (1941). Il a été le témoin, en août 1942, d'un gazage homicide dans le camp d'extermination de Bełżec, en Pologne. Il a contacté un diplomate suédois et des personnalités religieuses afin qu'ils alertent les dirigeants politiques et le pape Pie XII sur l'extermination des Juifs d'Europe, mais sans succès. En 1945, il en a fourni un récit qui forme le cœur de son « rapport » aux Alliés. Lors de son incarcération la même année, il est retrouvé pendu.

 

Le témoignage de Kurt Gerstein est constitué de deux séries de documents :

 

1.     Le « rapport » spontané qu'il rédige durant le mois suivant sa constitution en prisonnier dans un « français hésitant », selon les termes de Léon Poliakov63 ;

2.     Les interrogatoires menés à Paris, principalement celui du 19 juillet64. Les explications de Gerstein peuvent être scindées en deux parties : la mission jusqu'au camp d'extermination de Belzec et le séjour à Belzec (ainsi que la visite de Treblinka et Maidanek). L'interrogatoire du 19 juillet est la source principale pour la première partie ; le rapport, celle pour la seconde.

 

Note : Les extraits reprennent tel quel le texte du rapport de Kurt Gerstein, dans la version éditée par Pierre Joffroy en annexe à son ouvrage L'espion de Dieu. La passion de Kurt Gerstein ; on y trouve des fautes de syntaxe, d'orthographe et de style, ainsi que des incohérences typographiques, mais c'est ainsi que Kurt Gerstein s'est exprimé au moment de sa détention par les Alliés.

 

16.1.1    Bibliographie partielle sur Kurt Gerstein

 

[1] (de) Texte du Rapport Gerstein en allemand (version du 4 mai 1945) sur un site d'archives sur le nazisme, http://www.ns-archiv.de/verfolgung/gerstein/gerstein-bericht.php

[2] (en) Texte du Rapport Gerstein traduit en anglais (version du 4 mai 1945), http://www.deathcamps.org/belzec/gerstein.html

[3] (de) Biographie de Kurt Gerstein sur le site saarland-biografien, http://www.saarland-biografien.de/Gerstein-Kurt

(en) Mentions du Rapport Gerstein lors du Procès Eichmann (session du 20 juin 1961), http://www.nizkor.org/hweb/people/e/eichmann-adolf/transcripts/Sessions/Session-075-01.html

[4] Kurt Gerstein, https://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_Gerstein

[5] Saul FriedländerKurt Gerstein ou l'ambiguïté du Bien, Castermann, Tournai, 1967 ; avec une postface de Léon Poliakov. Les textes de Kurt Gerstein sont tirés du Bréviaire de la Haine de Léon Poliakov.

[6] Uwe Dietrich Adam, Les chambres à gaz, in Collectif, L'Allemagne nazie et le génocide juif, Colloque de l'École des hautes études en science sociale, Gallimard-Le Seuil, Paris, 1985.

 

16.2    Le Rapport Raczyński

 

Le rapport Raczyński est une note diplomatique du Gouvernement polonais en exil à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale. Daté du 10 décembre 1942, ce texte d'une quinzaine de pages rédigées en anglais s'intitule The Mass Extermination of Jews in German Occupied Poland.

 

Signé par Edward Bernard Raczyński, le document décrit la réalité de la Shoah en Pologne occupée. Il a pour conséquence, une semaine plus tard, la publication de la Déclaration interalliée du 17 décembre 1942.

 

Ce rapport, intitulé The Mass Extermination of Jews in German Occupied Poland, a pour sous-titre Note addressed to the Governments of the United Nations on December 10th, 1942, and other documents1. Il est adressé par le comte Edward Bernard Raczyński, ministre des Affaires étrangères du Gouvernement polonais en exil, à l'ensemble des Alliés (les United Nations) et des pays neutres, dont le Vatican. Ses renseignements se fondent en partie sur les informations apportées de Pologne, à l'automne 1942, sous forme de microfilms, par le courrier de la Résistance polonaise Jan Karski2.

 

Le texte est publié peu après (le 30 décembre 1942) par le ministère polonais des Affaires étrangères sous la forme d'une brochure destinée au grand public1.

Le rapport indique notamment que, sur trois millions de Juifs polonais, plus d'un tiers ont d'ores et déjà été assassinés par les nazis5.

Raczyński interviendra sans succès auprès des Alliés, au nom du Gouvernement polonais en exil, pour que soient menées des actions concrètes afin de mettre un terme au génocide6,7.

 

16.2.1    Bibliographie partielle sur le Rapport Raczyński

 

[1] Edward Raczyński (ministre des Affaires étrangères), The mass extermination of Jews in German occupied Poland : Note addressed to the Governments of the United Nations on December 10th 1942 [« L'Extermination des Juifs en Pologne sous occupation allemande »] (note), ministère polonais des Affaires étrangères (en), 10 décembre 1942, publiée ensuite, le 30 décembre 1942, par le même Ministère, sous forme d'une brochure à l'attention du grand public (lire en ligne, sur Ministère des affaires étrangères de Pologne), http://www.msz.gov.pl/resource/e7497fea-f446-4f82-80b1-169d609d697a:JCR

[1bis] Transcription, sur Project InPosterum, http://www.projectinposterum.org/docs/mass_extermination.htm

[2] Rapport Raczyński, https://fr.wikipedia.org/wiki/Rapport_Raczy%C5%84ski

[3] Rapports Karski, https://fr.wikipedia.org/wiki/Rapports_Karski

 

16.3    Annexe : Protocoles d'Auschwitz

 

Les Protocoles d'Auschwitz également connus sous le titre de Rapports d'Auschwitz, sont un ensemble de rapports établis par des témoins oculaires entre 1943 et 1944 concernant les meurtres de masse perpétrés par les Nazis au camp de concentration d'Auschwitz durant la Seconde Guerre mondiale[58].

 

Les rapports furent rédigés par des prisonniers qui étaient parvenus à s'évader du camp et présentés dans les protocoles par ordre d'importance du point de vue des Alliés et non selon leur chronologie[59].

 

Ils arrivent au département d'État américain, le 26 juin 1944. Le 28 juin, la BBC en diffuse et commente de larges extraits. Le contenu des protocoles d'Auschwitz est discuté en détail dans le New York Times, le 26 novembre 1944.

 

Ils se composent de (voir ci-dessous) :

 

·         Du  Rapport Vrba-Wetzler[60], un rapport de 32 pages rédigé initialement en slovaque par Rudolf Vrba (Walter Rosenberg) et Alfred Wetzler entre le 25 et le 27 avril 1944, à la suite de l'évasion d'Auschwitz des deux auteurs survenue le 7 avril 1944[61]. Cette section est intitulée dans les protocoles: No 1. The Extermination Camps of Auschwitz (Oswiecim) and Birkenau in Upper Silesia (no 1 Le camp d'extermination d'Auschwitz (Oswiecim) et Birkenau en Haute-Silésie).

·         Du Rapport Rosin Mordowicz, un document de 7 pages écrit par Arnost Rosin et Czesław Mordowicz, également slovaques, qui s'échappèrent d'Auschwitz, le 27 mai 1944. Il était présenté comme un complément du rapport Vrba-Wetzler[62].

·         Du  Rapport du Major polonais, écrit par Jerzy Tabeau, détenu à Auschwitz sous le pseudonyme de George Wesolowski. Il s'évade avec un co-détenu, Roman Cieliczko, le 19 novembre 1943. Il rédige son document comportant 19 pages entre décembre 1943 et janvier 1944. Il est copié à Genève sur une machine stencil en août 1944 et fut distribué par le Gouvernement polonais en exil et des associations juives[63]. Dans les protocoles, il porte le titre: No 2. Transport (The Polish Major's Report) (no 2 Transport (Le rapport du Major polonais) [64].

 

L'ensemble de ces documents fut publié pour la première fois par le War Refugee Board, le 26 novembre 1944 sous le titre de German Extermination Camp-Auschwitz and Birkenau (Le camp d'extermination d'Auschwitz et Birkenau)[65]. Ils furent soumis comme preuves lors du Procès de Nuremberg (document no 022-L) et font désormais partie des archives du War Refugee Board et sont conservés par la Bibliothèque Franklin D. Roosevelt à New York[66].

 

On ignore à quel moment cet ensemble de documents fut appelé "Protocoles d'Auschwitz" (Auschwitz protocols) pour la première fois.

 

16.3.1    Bibliographie partielle sur les protocoles d’Auschwitz

 

[1] Protocoles d'Auschwitz, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Protocoles_d%27Auschwitz

[2] Jan Karski, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jan_Karski

[3] Witold Pilecki, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Witold_Pilecki

[4] Télégramme Riegner, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9gramme_Riegner

[5] Roswell McClelland [en allemand], https://de.m.wikipedia.org/wiki/Roswell_McClelland

[6] Rapport Vrba-Wetzler, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Rapport_Vrba-Wetzler

[7] Rudolf Vrba, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Rudolf_Vrba

[8] Alfred Wetzler, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Alfred_Wetzler

[9] 1944 : il faut bombarder Auschwitz, documentaire de Mark Hayhurst, Allemagne, 2019, 55 mn, https://www.arte.tv/fr/videos/087404-000-A/1944-il-faut-bombarder-auschwitz/

[10] « 1944 : il faut bombarder Auschwitz » : un dilemme moral et technique. La chaîne franco-allemande consacre un documentaire au choix controversé des Alliés de ne pas attaquer le camp de concentration nazi, Alain Constant, 21/01/2020, https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/01/21/1944-il-faut-bombarder-auschwitz-un-dilemme-moral-et-technique_6026745_3246.html

 

17    D’autres témoignages

 

[1] Dr Miklos Nyiszli, Médecin à Auschwitz: souvenirs d'un médecin déporté, Paris, Julliard, 1961, pp. 5.

 

18    Annexe : aucune preuve de l’existence de chambres à gaz ?

 

Les révisionnistes ou négationnistes de la shoah contestent l'extermination systématique des juifs d'Europe, planifiée et froidement perpétrée dans des « chambres à gaz » et contestent les preuves de leur existence.

 

En fait, plusieurs chambres à gaz nous sont parvenues intactes :

 

ð  Celle du camp de Mauthausen, apparaissant comme une grande salle de douche.

ð  Celle expérimentale du camp de Natzweiler-Struthof (Alsace), aménagée dans une petite pièce de 9 m2, en contrebas de la patie KL-Natzweiler du camp.

ð  Celle du Bunker II du camp d’Auschwitz.

 

Ce livre, ci-dessous, mis en ligne, constitue la documentation la plus complète existante sur les chambres à gaz nazis :

 

ð  Les Chambres à gaz secret d'État - version en ligne texte intégral,  Eugen Kogon, Hermmann Langbein, Adalbert Rückerl. Traduit de l'allemand par Henry Rollet. Points Histoire ; Ed. Le Seuil, 1987 (Editions de Minuit, 1984), https://phdn.org/histgen/leschambresagaz/index.html

 

Sinon, ces deux articles de Wikipedia, ci-dessous, sont assez complets :

 

ð  Chambre à gaz, https://fr.wikipedia.org/wiki/Chambre_%C3%A0_gaz

ð  Gas chamber, https://en.wikipedia.org/wiki/Gas_chamber

ð  Les plans de construction d'Auschwitz découverts[67], J.C. (lefigaro.fr) avec AFP, 08/11/2008, https://www.lefigaro.fr/international/2008/11/08/01003-20081108ARTFIG00513-les-plans-de-construction-d-auschwitz-decouverts-.php

 

 

David Olère[68], un détenu franco-polonais qui travailla dans le Sonderkommando de Birkenau donna ce schéma explicatif de la chambre à gaz et du crématorium de Birkenau (détruit pas les SS avant la libération du camp)

© PHDN.

 

Chambre à gaz : 1) D. Portes étanches – K. Chambre à gaz – O Guichets par lesquels on jetait le Zyklon B – W. Portes de sortie des chambres à gaz – T. Voie étroite conduisant aux fosses crématoires – Z. Plaques tournantes.

Le bunker 2 à Auschwitz-Birkenau d'après un plan de Szlama Dragon[69] © PHDN. Source : https://phdn.org/histgen/leschambresagaz/bunker2.html  

& https://moulinjc.pagesperso-orange.fr/Camps/Photos/auschwitz2.jpg

 

Le plan de la chambre à gaz du Krema II à Auschwitz. Le système d'extraction d'air (dont les révisionnistes nient l'existence) est clairement visible: Entlüftungskanal signifie conduite d'extraction d'air et Belüftung signifie ventilation. Des restes du système d'extraction d'air sont encore visibles dans les ruines. Source : https://la-guerre-40-45.skyrock.com/1042353428-plan-des-chambre-a-gaz-d-auschwitz.html

 

Plan de construction du Crematorium d'Auschwitz K2 © Bild. Source : https://www.welt.de/kultur/gallery9000380/Auschwitz-auf-dem-Reissbrett.html

 

Plan de la chambre à gaz du camp principal d'Auschwitz Krema I

Diagramme de la chambre d'inspection. Diagramme de la chambre à gaz.

Source : http://194.allo.montes-gutachten.de/gas-chamber-diagram.html & https://www.jewishvirtuallibrary.org/crematoria-and-gas-chambers-at-auschwitz-birkenau

 

 

Cahier des charges de la firme Riedel et Fils du 2 mars 1943. Contient l'expression "Chambre à gaz" (Gaskammer)

© PHDN. Source : https://phdn.org/histgen/leschambresagaz/part-7.html#page200 & https://phdn.org/histgen/leschambresagaz/gaskammer.html

Plan du crématorium II à Auschwitz, exécuté par la direction des bâtiments des Waffen-SS à Auschwitz © PHDN.

Les hottes des cinq fours crématoires débouchent par des tuyaux dans une cheminée commune. Les deux grandes salles se trouvent en sous-sol. La salle dont l'axe est vertical est la chambre à gaz; celle dont l'axe est horizontal la pièce de déshabillage.  Source : https://phdn.org/histgen/leschambresagaz/cremaii.html & https://moulinjc.pagesperso-orange.fr/Camps/Photos/auschwitz3.jpg

 

Voir aussi Note secrète du 5 Juin 1942 émanant du groupe II D de la direction de la sécurlté du Reich, rédigée par le SS-Obersturmbannführer Rauff. Première page, https://phdn.org/histgen/leschambresagaz/lettregrand.html

Page 75-77, https://phdn.org/histgen/leschambresagaz/lettre.html

Page 75, https://phdn.org/histgen/leschambresagaz/part-4.html#page75

 

19    Annexe : La carte de la shoah (Holocauste)

 

La carte de la shoah (Holocauste) (voir ci-dessous) : Carte de la Shoah en Europe lors de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Cette carte montre tous les camps d'extermination (ou « camps de la mort ») et la plupart des principaux camps de concentration, de travail forcé, prisons, itinéraires de déportation et lieux de massacres. Notes Les camps d'extermination étaient des lieux dédiés à la mise à mort, mais de nombreuses vies furent perdues également dans les ghettos et les autres camps. Les camps de concentration montrés ici incluent les camps de travail, les prisons et les lieux de transit. Tous les camps et ghettos ne sont pas indiqués. Les zones colorées montrent la situation géopolitique au maximum de la domination des puissances de l'Axe (1942). Certaines zones sont désignées avec leur nom allemand d'alors (par exemple « Ostmark »), mais leur nom actuel est indiqué dessous entre parenthèses (même exemple « (Autriche) »). Les frontières d'avant la guerre (1920) sont dessinées en pointillés orange.

 

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah#/media/File:WW2_Holocaust_Europe_map-fr.svg

 

 

 

Table des matières

1       Introduction sur la négation de la shoah. 1

2       Le refus de Faurisson de prendre en compte les témoignages des survivants des camps. 2

3       La méthode « hypercritique » de Faurisson. 2

3.1         La méthode « hypercritique ». 3

3.2         Résumé des méthodes négationnistes selon Pierre Vidal-Naquet. 3

3.3         La supposée absence d’archives. 3

3.4         La prétendue impossibilité de calculer le nombre de morts juives dans les camps. 5

3.5         Le témoignage de Rudolf Höss sur le nombre de victimes du génocides des juifs par les nazis. 5

3.5.1          Les autres témoins clés au procès de Nuremberg. 6

3.5.2          Bibliographie partielle sur Rudolf Höss et les minutes du procès de Nuremberg. 6

3.6         Le second procès Zündel en 1988. 7

4       La prétendue impossibilité de tuer autant de personnes avec le Zyclon B. 7

5       La soi-disant trop faible capacité des fours crématoires. 8

6       L'absence d'ordre donné en haut lieu pour l'extermination des Juifs ?. 8

7       En conclusion. 9

8       Bibliographie. 9

8.1         Films, vidéos et documentaires. 10

9       Annexe : Bilans chiffrés des victimes. 11

9.1         Les victimes par pays. 11

9.2         Les victimes par année. 13

9.3         Nombre de victimes selon la cause du décès. 13

10          Annexe : Shoah : d'où vient le chiffre de 6 millions de victimes ?. 13

11          Annexe : La base de données centrale des noms des victimes de la Shoah. 14

12          Annexe : l’accord Haavara. 15

13          Annexe : Elie Wiesel ne serait jamais passé par les camps de concentration. 16

14          Annexe : Le testament politique d’Hitler (29 avril 1945). 16

14.1      Le testament, tel qu’il se présente. 16

14.2      Les objections de Mikael Nilsson sur l’authenticité du testament politique d’Hitler. 17

14.3      Le témoignage de Traudl Junge et de Wilhelm Zander, confirmant l’authenticité du testament. 18

14.4      Bibliographie partielle sur ce testament. 19

15          Annexe : Texte du testament politique d’Hitler (traduit). 19

16          Annexe : Ceux qui ont alerté de l’existence de la shoah durant la seconde guerre mondiale. 22

16.1      Le rapport et témoignage de Kurt Gerstein. 22

16.1.1        Bibliographie partielle sur Kurt Gerstein. 23

16.2      Le Rapport Raczyński 23

16.2.1        Bibliographie partielle sur le Rapport Raczyński 24

16.3      Annexe : Protocoles d'Auschwitz. 24

16.3.1        Bibliographie partielle sur les protocoles d’Auschwitz. 25

17          D’autres témoignages. 25

18          Annexe : aucune preuve de l’existence de chambres à gaz ?. 25

19          Annexe : La carte de la shoah (Holocauste). 30

 

 



[1] Vote du plan de partage de la Palestine le 29 novembre 1947 par l'Organisation des Nations unies (ONU) qui mit fin au mandat britannique et qui prévoyait la création d'un État juif et d'un État arabe.

[2] Qui probablement n’a jamais connu (personnellement) de juifs, tout comme, probablement, Mahathir Mohamad, Premier ministre de Malaisie, ayant tenu des déclarations antisémites, tout au long de sa carrière.

[3] The Holocaust Industry: Reflections on the Exploitation of Jewish Suffering [L'industrie de l'Holocauste: Réflexions sur l'exploitation des souffrances des Juifs ], Norman G. Finkelstein, Reprint edition, 2015, 304 pages.

Note : Norman G. Finkelstein a enseigné la théorie politique et le conflit israélo-palestinien pendant de nombreuses années. Il est l'auteur de huit livres qui ont été traduits dans plus de quarante éditions étrangères, dont Ce que Gandhi a dit; Cette fois, nous sommes allés trop loin; Au-delà de Chutzpah; Image et réalité du conflit israélo-palestinien.

[4] Hitler, Marlis Steinert, Fayard, 1991.

[5] Cf. Accord de Haavara, https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_Haavara

[6] Auteur de a) Valérie IgounetHistoire du négationnisme en France, Seuil, 2000, 701 p.

b) Valérie Igounet, Robert Faurisson : portrait d'un négationniste, Denoël, Paris, 2012, 464 p.

c) Valérie Igounet, https://fr.wikipedia.org/wiki/Val%C3%A9rie_Igounet

[7] Voici l'argumentation d'Amina : « Je pense qu'après votre dernière publication et votre référence à Valérie Igounet, collaboratrice de Rudy Reischstag, vous marquez clairement et définitivement votre appartenance idéologique [le sionisme] et peut être professionnelle. [...] vous avez réussi à faire qualifier de délit la formulation du moindre doute sur la question [de l'existence de la shoah]. L'inquisition a même été déléguée à FB [qui pourchasserait, selon elle, les négationnistes de la shoah. En fait, je ne sais pas si ce qu'elle affirme est vrai]. L'entreprise de haine, de pulvérisation des thèses gênantes [la réfutation de la shoah] n'a pas été dommageable à ses maîtres d'oeuvre [les juifs]. Elle est un élément de promotion par la communauté dominante [les juifs]. Vous répondez systématiquement à côté, dorénavant par diagnostic médical. Le négationnisme et le révisionnisme concernant la Shoah sont t-ils ou pas qualifiés de délit ? ».

Note : Or celui qui a réfuté les arguments négationnistes d’Amina n'a jamais qualifié de "délit" le négationnisme de la shoah, mais d'imposture scientifique, en qualifiant Faurisson d'imposteur scientifique. En plus, il est contre la censure, par la loi, du négationnisme de shoah. Il préfère réfuter les arguments négationnistes par les preuves scientifiques historiques et aider les jeunes et adultes à comprendre en quoi le négationnisme (révisionnisme) est bien une imposture scientifique.

[8] Elle est aussi persuadée que l’auteur de ce texte est lui aussi juif, ce qui n’est pas le cas.

[9] Shlomo Sand, https://fr.wikipedia.org/wiki/Shlomo_Sand auteur du livre polémique, affirmant que le mouvement sioniste a créé le peuple juif moderne : Comment le peuple juif fut inventé, Paris, Fayard, 2008.

[10] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sonderkommando_(camps_d%27extermination

[11] Camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Alsace) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_concentration_de_Natzweiler-Struthof

[12] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Auschwitz

[13]  A) Musée national Auschwitz-Birkenau, https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_national_Auschwitz-Birkenau

b) http://www.auschwitz.org/

c) Musée de l'Histoire des Juifs polonais, https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_de_l%27Histoire_des_Juifs_polonais

[14] Ce centre, situé dans les étages supérieurs du mémorial, conserve un fonds documentaire parmi les plus importants d'Europe : 40 millions de documents d'archives dont 250 photos et 80 000 ouvrages et périodiques. Il est ouvert aux chercheurs comme aux simples citoyens qui peuvent y rechercher des documents concernant leur famille.

[15] Le Fonds FJRO a été déposé au Mémorial de la Shoah en mai 2010 par la Federation of Jewish Relief Organisations (ci-après F.J.R.O.). Il se présente sous la forme de 50 registres et de nombreux documents épars, regroupés dans 3 boites. Il s’agit des documents administratifs, coupures de presse, et publications concernant F.J.R.O. mais également de nombreuses autres organisations d’aide qui lui sont liées (Federation of Ukrainian Jews, United Jewish Relief Appeal, Polish Jewish Refugee Fund). Des organismes avec lesquels F.J.R.O. a collaboré apparaissent également dans les documents (Jewish War Victims Fund, ORT, OSE,…)

[16] a) Procès de Nuremberg, https://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_de_Nuremberg

b) Nuremberg trials (German: Nürnberger Prozesse), https://en.wikipedia.org/wiki/Nuremberg_trials

[17] Cf. Rudolf Höss, https://fr.wikipedia.org/wiki/Rudolf_H%C3%B6ss

[18] Cf. a) Le génocide juif in le procès de Nuremberg, https://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_de_Nuremberg#G%C3%A9nocide_juif

b) Le nombre de victime in Rudolf Höss, https://fr.wikipedia.org/wiki/Rudolf_H%C3%B6ss#Le_nombre_des_victimes

c) Annette Wieviorka, Le procès de Nuremberg, Paris, Liana Levi, coll. « Piccolo Histoire », 2006 (313 p.), p. 183

[19] Leon Goldensohn, Les entretiens de Nuremberg, Paris, Flammarion, coll. « Champs Histoire », 2005 (792 p.), p. 538.

[20] Annette Wieviorka, Le procès de Nuremberg, ibid, p. 32-33.

[21] Rudolf Höss, Le commandant d'Auschwitz parle, Paris, La découverte, 2005, 268 p. / 1ere édition française (traduit de l'allemand par Constantin de Grunwald) 1959, R Juliard, p. 35.

[22] a) Wieviorka, ibid p. 183.

b) Franciszek Piper, Estimating the Number of Deportees to and Victims of the Auschwitz-Birkenau Camp [Estimation du Nombre de Déportés et/ou Victimes du Camp de Auschwitz-Birkenau], in Yad Vashem Studies, vol. XXI, p. 49-103, Jerusalem, 1991

[23] a) Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, 1961 ; éd. Fayard, 1988, et Gallimard, « Folio »-histoire, deux volumes, 1991 ; troisième édition, trois volumes, Gallimard, « Folio »-histoire, 2006, p. 2272. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Raul_Hilberg

b) Jean-Claude Pressac est le seul auteur à estimer le nombre des victimes à 800 000. Cf. Jean-Claude PressacLes Crématoires d'Auschwitz. La machinerie du meurtre de masse., Paris, CNRS, 2007 (1re éd. 1993) (154 p.), , p. 144-148.

[24] Pressac, ibid, p. 58.

[25] Robert FaurissonHow the British Obtained The Confessions Of Rudolf HössThe Journal for Historical Review, 1986, vol. 6, p. 389

[26] Laurence ReesAuschwitz. Les nazis et la « Solution finale », Paris, Albin Michel, coll. « Le livre de poche », 2005 (475 p.), , p. 440-441.

[27] Rudolf Höss, Le commandant d'Auschwitz parle [l'autobiographie de Höss], Paris, La découverte, 2005, 268 p.

[28] John C. Zimmerman, La fiabilité des mémoires de Höss, http://www.phdn.org/negation/fiabilitehoess.html

[29] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Otto_Ohlendorf

[30]a) Erwin Lahousen, https://fr.wikipedia.org/wiki/Erwin_Lahousen

b) Son témoignage permet notamment de donner des preuves de l’assassinat de centaines de milliers de prisonniers de guerre soviétiques et du massacre de plus d’un million de Juifs perpétré par les Einsatzgruppen en Pologne et en Union soviétique.

[31] a) Dieter Wisliceny, https://fr.wikipedia.org/wiki/Dieter_Wisliceny

b) Visliceny rapporte qu'Eichmann lui avait montré une lettre, signée d'Himmler et datant d'avril 1942, évoquant explicitement la « solution finale » avec comme responsable le chef de la police de sécurité et du SD et l'Inspecteur des camps de concentration. Eichmann lui explique la signification de l'euphémisme, à savoir l'« extermination biologique » des Juifs, et qualifie la consigne en tant qu'« ordre du Führer ». Il évoque aussi dans son témoignage les chambres à gaz comme moyen d'assassiner les Juifs.

[32] De 1940 à 1944, les Einsatzgruppen assassinèrent plus d'un million et demi de personnes, essentiellement des Juifs. Leur action fut la première phase de la Shoah, s'effectuant dans un premier temps au travers de fusillades, appelées « Shoah par balles »3,4, et dans un deuxième temps au moyen de camions à gaz itinérants, avant la mise en place définitive des camps d'extermination à partir de fin 1941.

[33] Jean-Claude Pressac est un pharmacien français connu pour ses publications sur l'histoire des chambres à gaz d'Auschwitz. À partir des années 1960, il s'intéresse aux aspects techniques des chambres à gaz et, face à l'incohérence des données qu'on lui fournissait, se rapproche de Robert Faurisson et des thèses négationnistes. Pressac finit par rompre avec le négationnisme à la fin des années 1980 pour commencer à publier le fruit de ses travaux sur la Shoah. Il devient dès lors reconnu par la communauté historienne pour la précision de ses arguments confirmant l'existence des chambres à gaz, quoique ses méthodes et sa personnalité aient pu être critiquées par certains de ses pairs… Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Pressac

[34] Voir complément et sources dans la réfutation à la 42e question-réponse négationniste tirée de Daniel Keren et Ken McVay, 66 Questions et réponses négationnistes réfutées par Nizkor, traduction Gilles Karmasyn, PHDN, 1997, ainsi que dans la 45e réfutationibib et à la 45e réfutationibib,

Cf. https://phdn.org/negation/66QER/qer45.html & https://phdn.org/negation/66QER/qer44.html

[35]  Extrait d'un rapport d'Himmler à Hitler annonçant l'assassinat de 363211 Juifs d'août à novembre 1942 en Union Soviétique occupée, http://www.phdn.org/histgen/schmitz/report01.html

[36] Rudolf Höss, Le commandant d'Auschwitz parle, Paris, La découverte, 2005 (268 p.), p. 177.

[37] Mais c’est peut-être un oxymore ?

[38] Déporté à Auschwitz et à Buchenwald, Georges Wellers a consacré le reste de sa vie à l'étude des documents qui ont survécu à la destruction des archives des camps et à celle des traces matérielles de l'extermination.  Membre du comité directeur du Centre de documentation juive contemporaine, l'un des plus riches du monde, auteur de deux ouvrages, De Drancy à Auschwitz (1945) et L'Étoile jaune à l'heure de Vichy (1973).

[39] Cf. Shoah, https://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah

[40] Shoah, ibid.

[41] Cf. Shoah, https://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah

[42] « En 1937, il est envoyé avec son supérieur Herbert Hagen en Palestine, alors sous mandat britannique, pour étudier la possibilité d'une émigration massive des Juifs allemands vers cette contrée. Dans ce but, il entre en contact avec une organisation sioniste. Ils débarquent à Haïfa, mais n'obtenant qu'un visa de transit, ils vont jusqu'au Caire où ils rencontrent un membre de la Haganah. Le sujet de la conversation est encore de nos jours mal connu. Les rencontres qu'ils avaient prévues avec les chefs arabes ne peuvent avoir lieu du fait de l'interdiction de territoire palestinien. Dans leur rapport, ils déconseillent une émigration à grande échelle des Juifs allemands autant pour des raisons économiques que pour ne pas contredire la politique du Reich qui préconise de ne pas laisser un État juif se créer en Palestine ». Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolf_Eichmann

[43] Sources : a) De quoi le mythe de la collaboration des sionistes et des nazis est-il le nom ? Joël Kotek, 26 avril 2018, http://www.conspiracywatch.info/de-quoi-le-mythe-de-la-collaboration-des-sionistes-et-des-nazis-est-il-le-nom.html

b) http://www.cclj.be/actu/politique-societe/obsession-antisioniste-accords-haavara

c) https://fr.timesofisrael.com/des-historiens-de-premier-plan-demontent-la-these-de-livingstone-quhitler-avait-soutenu-le-sionisme/

[44] Les lois de Nuremberg, 15 septembre 1935, https://fr.wikipedia.org/wiki/Lois_de_Nuremberg

[45] La nuit de cristal, dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 et dans la journée qui suivit, https://fr.wikipedia.org/wiki/Nuit_de_Cristal

[46] Selon Vincent, c'est une technique courante chez les islamistes antisémites de se référer à des déclarations de juifs gauchistes ou antisionistes pour accréditer leurs mensonges et se dédouaner ainsi de tout antisémitisme ou négationnisme condamnable par la loi... Voir cet article : Islam et nazisme, SITAmnesty, jeudi 11 février 2010, https://sitamnesty.wordpress.com/2010/02/11/islam-et-nazisme/  

[47] Les pages web qui ont lancé la rumeur :

a) Qui vient de décéder: le vrai ou le faux Elie Wiesel ? 03 juillet 2016, https://reseauinternational.net/qui-vient-de-deceder-le-vrai-ou-le-faux-elie-wiesel/

b) Un Prix Nobel escroque La SHOAH (Elie Wiesel), https://m.youtube.com/watch?v=Ms_Ao5u6DQA

c) Shoah Business ou l'Industrie de l'Holocauste, https://m.youtube.com/watch?v=01Whq2f7u04

d) "Elie Wiesel cons the World" ou l'escroquerie mondiale d'Elie Wiesel, https://m.youtube.com/watch?v=thvoxnTNssM

e) Elie Wiesel ou est son tatouage ? https://m.youtube.com/watch?v=vM0Vn8gpHXI

Les pages web réfutant cette rumeur :

1) Élie Wiesel faux déporté ? https://www.arretsurimages.net/articles/wiesel-faux-deporte-un-tube-negationniste-infonde-depuis-des-annees   

2) Mise au point de Daniel Schneidermann, https://www.liberation.fr/debats/2016/07/10/wiesel-lanzmann-et-france-inter_1465325

 

[48] Si ce testament est authentique, alors Hitler aurait mentir sur ce point précis, car :

1) « il existe dès les années 1930 des plans d’aménagement du territoire et de colonisation pour l’est de l’Europe, de la Pologne jusqu’à l’Oural, et de la Baltique jusqu’à la Crimée. On prévoit que les territoires seront colonisés par des paysans germaniques, avec des Slaves réduits en esclavage et des juifs totalement anéantis. Tout est planifié par des institutions de la SS comme l’Office central de la race et de la colonisation ou, plus tard, le Commissariat du Reich pour le renforcement de la race germanique, le RKF ». Cf. a) "On a longtemps cru que les nazis ne réfléchissaient pas", Frédéric Granier, 28/06/2016, https://www.geo.fr/histoire/on-a-longtemps-cru-que-les-nazis-ne-reflechissaient-pas-entretien-de-geo-histoire-avec-johann-chapoutot-161388 ,

2) Ce ne sont pas les juifs qui ont attaqué l'Allemagne, en 1939, mais bien Hitler qui a attaqué la Pologne, sous prétexte de récupérer le couloir de Dantzig. Or quel pays ou peuple aimeraient se faire amputer une partie de son territoire, surtout s'elle est stratégique (ici l'accès à la mer baltique) ?

3) « Le projet d'Hitler était de faire, à nouveau, disparaître toute la Pologne. L'accord entre l'Allemagne et Staline prévoyait le partage entre eux de la Pologne, ce qui sera effectivement réalisé, en novembre 1939, après l'invasion soviétique de l'est du pays, en octobre. Et en fin d'année 1939 commencèrent, des 2 côtés, les exécutions massives et les déportations de populations » (Bruno B.). Cf. "Les protocoles secrets" in Pacte germano-soviétique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_germano-sovi%C3%A9tique#Les_protocoles_secrets

b) La Loi du sang. Penser et agir en nazi, Johann Chapoutot [historien, Professeur à la Sorbonne], Gallimard, 2014.

[49] "Le Testament Politique de Hitler", https://archive.org/stream/LeTestamentPolitiqueDeHitlerFR42P./Le%20Testament%20Politique%20de%20Hitler%20(FR,%2042%20p.)_djvu.txt

[50] Voici comment cet historien se présente et présente ses études sur sa page "inkedin" :

Depuis que j'ai reçu mon doctorat, au début de 2008, j'ai fait des recherches sur les relations entre la Suède et la guerre froide américaine et j'ai enseigné l'histoire militaire au National Swedish Defence College de Stockholm, en Suède. J'y ai été rédacteur en chef du Journal of Military History (Militärhistorisk tidskrift). Je mène actuellement des recherches sur l'histoire du soi-disant Table Talk [discussion au coin de la table] d'Hitler. Le projet étudie sa création, son histoire de publication et analyse les différentes versions en allemand, anglais et français.

Source : https://www.linkedin.com/in/mikael-nilsson-2bb0b241/

[51] a) "Construction d'un pseudo-Hitler ?" in "Testament d'Adolf Hitler", https://fr.wikipedia.org/wiki/Testament_d%27Adolf_Hitler#Construction_d'un_pseudo-Hitler_?

b) Mikael Nilsson, « Constructing a Pseudo-Hitler? The question of the authenticity of Hitlers politisches Testament », 15/11/2018, https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13507486.2018.1532983?scroll=top&needAccess=true

[52] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinz_Lorenz

[53] Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Willy_Johannmeyer

[54] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Bormann

[55] Cf. a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_Zander

b) https://en.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_Zander

[56] WashingtonPost.com : The Death of Hitler: The Full Story with New Evidence from Secret Russian Archives [La mort d'Hitler: L'histoire complète avec de nouvelles preuves des archives russes secrètes], https://www.washingtonpost.com/wp-srv/style/longterm/books/chap1/deathofhitler.htm

[57] Eckert, Astrid M., The Struggle for the Files: The Western Allies and the Return of German Archives After the Second World War [La lutte pour les fichiers / documents : Les alliés occidentaux et le retour des archives allemandes après la Seconde Guerre mondiale], Cambridge University Press, 2012, p. 46

[58] Zoltán Szabó, "The Auschwitz Reports: Who Got Them, and When?" Zoltán Tibori, 2011 in Randolph L. Braham et William vanden HeuvelThe Auschwitz Reports and the Holocaust in Hungary, Social Science Monographs, 2011, 291 p., p. 85-120

[59] « The Auschwitz Reports: Who Got Them, and When”, ibid.

[60] Parfois, le terme protocoles d'Auschwitz ne renvoie qu'à ce document.

[61] Gilbert, Martin (1989). "The Question of Bombing Auschwitz", in Michael Robert Marrus. The Nazi Holocaust: The End of the Holocaust. Part 9. Walter de Gruyter.

[62] "The Question of Bombing Auschwitz", ibid.

[63] « The Auschwitz Reports: Who Got Them, and When”, ibid.

[64] "The Question of Bombing Auschwitz", ibid.

[65] John Conway, "The Significance of the Vrba-Wetzler Report on Auschwitz-Birkenau", in Rudolf Vrba. I Escaped from Auschwitz. Barricade Books, 2002, Appendix I.

[66] "The Significance of the Vrba-Wetzler Report on Auschwitz-Birkenau", ibid.

[67] Ces documents originaux ont été retrouvés en vidant un appartement berlinois. Certains sont signés par le grand chef de la SS, Heinrich Himmler. Il s'agit au total de 28 plans à l'échelle 1/100e, datés entre 1941 et 1943 et estampillés « Direction de la construction des Waffen-SS et de la police ». Cf. https://www.welt.de/kultur/gallery9000380/Auschwitz-auf-dem-Reissbrett.html

[68] David Olère, né Oler, artiste français, né Juif polonais, est déporté au camp d’Auschwitz-Birkenau de 1943 à 1945. Employé dans une équipe de Sonderkommando chargée de traiter les cadavres des chambres à gaz, il parvient à échapper aux purges effectuées pour ne pas laisser de témoin, car ses dessins sont fort appréciés de ses gardiens SS. Il devient donc, après la guerre, un témoin visuel de premier plan de l’expérience concentrationnaire et du procédé d’extermination, qu’il ne cesse de représenter par le dessin et la peinture. Cf. David Olère, https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Ol%C3%A8re

[69] Shlomo Dragon est un écrivain et survivant du camp de concentration d’Auschwitz en Pologne. Le 5 décembre 1942, son frère et lui sont déportés à Auschwitz. En décembre 1942, il devient Sonderkommando. Le 7 octobre 1944, il est impliqué dans le soulèvement du Sonderkommando, qui est écrasé par les SS. Il réussit à se cacher et peut survivre car les enquêtes menées par les Allemands n'ont pas abouti. Après l'évacuation d'Auschwitz en janvier 1945, il réussit à s'échapper avec le détenu Henryk Tauber. Plus tard il est enrôlé dans la commission d'enquête soviétique comme témoin et conduit les membres de la commission en février 1945 au crématoire trois, où les membres du Sonderkommando avaient enterré leurs « manuscrits secrets ».

Cf. a) Shlomo Dragon, https://fr.wikipedia.org/wiki/Shlomo_Dragon,

b) Zitiert bei Ronit Roccas: „Wir erledigten die Schmutzarbeit der Shoah“ – Sonderkommando Auschwitz, Haaretz, 2. Mai 2000.