Les versions
du Coran et la genèse de la version actuelle du Coran
Histoire
du Coran jusqu’à la recension du calife Uthmân et des autres versions non
othmaniennes
Par Benjamin LISAN
Une recension est : a) la Vérification
d'un texte d'après les manuscrits. b) la Comparaison d’une version du texte
d’un auteur ancien avec les manuscrits antérieurs.
Le Coran est une prédication orale. Reçu fragmentairement […], par voie
auditive ( ?) par Muhammad, considéré comme « parole incréée »
de Dieu, le Coran fût communiquée oralement par celui-ci et mise par écrit, de son vivant, par des
scribes bénévoles sur des omoplates, des morceaux de parchemin, des
tablettes de bois, des débris de poterie. Parmi ces scribes ('Ali b. Abî Talib,
'Uthmân b. Affân, 'Ubayy b. Ka'b, Hassân b. Thâbit, Mu'awiyya b. 'Abî Sufiyân),
il y a lieu de noter surtout Zayd b. Thâbit qui devait jouer ultérieurement un
rôle majeur dans l'établissement définitif du texte sacré.
La tradition et les études islamiques entreprises sur la recension du
Coran sont formelles sur l'ordre des versets à l'intérieur des fragments, ou
sourates, de la révélation, exception
faite de quelques-uns qui furent déplacés sous le règne de 'Uthmân (23-35/644-655)
et dont on ne savait plus à quelle sourate et dans quel ordre les incorporer.
Rappelons seulement que, du vivant du Prophète, la plupart de ses
compagnons (sahâba) savaient par cœur le texte sacré dans son intégralité. Après sa mort, un grand nombre des
"porteurs du Coran en leur mémoire" (hâmilû-l-Qur'ân) furent tués au
cours des sanglantes expéditions ordonnées par son successeur immédiat, le
calife 'Abû Bakr, dès son accession au pouvoir (an 11/632), contre les tribus
bédouines en révolte, les apostats et les faux prophètes, en particulier contre
le plus dangereux de ces derniers, Musaylima, surnommé al-Kazhzâb
(l'imposteur). Il fut aidé par un transfuge de l'Islâm, nommé Naharu-r-Rajjâl
et par la puissante tribu des Banû Hanîfa, solidement retranchée dans les
forteresses de Yamâma. Le besoin se fit sentir alors de fixer d'urgence le
Coran par écrit. Le premier à s'inquiéter de cette situation et de l'avenir du
texte sacré fut 'Omar B. al Khattâb, qui fit part de ses craintes à 'Abû Bakr.
Celui-ci refusa tout d'abord d'entreprendre un travail auquel le Prophète
lui-même n'avait pas songé. Cependant, 'Omar parvint, en insistant à plusieurs
reprises, à persuader le calife de l'utilité d'un tel travail et à dissiper ses
scrupules. Faisant appel, tous deux, au concours du meilleur secrétaire du
Prophète, Zayd b. Thâbit, ils firent établir un premier corpus de la Vulgate de l'Islâm, sous forme d'une
collection de feuillets formant un volume (mushaf).
Il contenait les versets coraniques recueillis de la bouche d'au moins
deux récitateurs, honorablement connus pour leur probité intellectuelle et leur
piété. Zayd qui savait lui-même le Coran par cœur, mais a qui 'Abû Bakr avait
recommandé de ne pas se fier à sa seule mémoire, entreprit sa besogne en toute
indépendance, n'acceptant que les versets indiscutablement établis. C'est ainsi
qu'il refusa d'incorporer un verset relatif à la lapidation des adultères,
rapporté par le seul 'Omar, en dépit de son autorité et de sa notoriété de
musulman intransigeant, et malgré son insistance, faute d'autres récitateurs
témoins.
Ce prototype fut conservé par 'Abû Bakr durant son califat et, à sa
mort, il fut confié par son successeur 'Omar à Hafsa, fille de ce dernier et
veuve du Prophète. Lorsqu'une multitude
de textes coraniques incontrôlables et souvent farcis d'inexactitudes
circulèrent dans les diverses contrées de l'Islam, le troisième calife, 'Uthmân
b. 'Affân, jugea aussi nécessaire qu'urgent de mettre fin à cette anarchie qui
risquait de compromettre la pureté et l'unité du dogme et de diviser les
musulmans. Il emprunta à Hafsa l'exemplaire établi sous 'Abû Bakr et le
remit comme document de base à une commission d'experts qu'il chargea de
procéder à une recension du texte.
Cette commission très restreinte était composée de Zayd b. Thâbit,
'Abdallah b. Zubayr, Sa'd b. Al'As, 'Abdû-r-Ramhân b. Al Harith. leur
connaissance en la matière et leur autorité - Zayd b. Thâbit excepté - étaient
loin d'égaler celles des compagnons que le calife avait, pour des mobiles
personnels, injustement écartés, en particulier 'Ali b. Abi Tâlib, Ibn 'Abbâs,
'Abdallah b. Mas'ûd et 'Abû Mûsâ-l-Ash'ari. Un autre récitateur témoin non moins réputé, qui avait servi de
secrétaire au Prophète, 'Ubayy b. Ka'b, n'en faisait pas partie, étant mort
deux ans auparavant.
Elle prit sa tâche à cœur et dut faire appel, en une sorte de
consultation générale, à tous les musulmans dépositaires de la prédication
révélée (huffâdh). Son appel fut entendu et les bonnes volontés ne manquèrent
pas. Les matériaux qu'elle put ainsi réunir furent soumis à une critique
externe des plus sévères. Pour qu'un verset récité fût retenu et pour qu'une
lecture fût préférée à une autre, il fallait, pour en garantir l'authenticité,
la concordance des témoignages, le critère de forme étant, a priori, la
primauté du parler de Quraysh, langue du Prophète, sur les autres parlers
arabes. Elle put, par cette méthode, compléter et réviser le corpus d'Abû Bakr
et de 'Omar et procéder à une mise en ordre des sourates et des versets.
C'est dans de telles conditions qu'elle put donner un corpus intégral et
définitif, connu sous le nom de Mushaf 'Uthrnân (Corpus de 'Uthmân), devenu la Vulgate officielle de l'lslâm, sunnites et
shj'ites compris. Il contient aussi bien
des versets abrogés (mansûkh), maintenus par un souci de probité et de
fidélité, que les versets modificatifs (nâsjkh).
Ce corpus fut reproduit en plusieurs autres exemplaires qui furent envoyés
dans les diverses provinces de l'Empire musulman. Les versions coraniques, incomplètes ou mal établies, furent
considérées de plano comme sans valeur et déclarées nulles [et elles furent
détruites].
Quelques années plus tard, un des plus dévoués soutiens de la dynastie
omeyyade à ses débuts, Al Hajjâj b.
Yûsuf le Thaqîfit, entreprit de donner une meilleure présentation au Corpus de
'Uthmân, pour l'imposer au détriment des autres versions, par une fixation plus
sûre du texte et par la réduction des variantes au minimum.
Source : http://saintcoran.free.fr/Coran/hist/1recension.html
Voir aussi :
a) https://ifpo.hypotheses.org/files/2011/02/Histoire-du-Coran-Diapo.pdf,
b) Histoire de la formation du Coran, Ralph
Stehly, Professeur d’histoire des religions, Université Marc Bloch, Strasbourg,
http://stehly.chez-alice.fr/histoire1.htm
c) Les origines du Coran, par Ibn Warraq, Prometheus Books,
1998,
411 pages, http://wikiislam.net/wiki/The_Origins_of_the_Quran
d) http://wikiislam.net/wiki/Uthman_and_the_Recension_of_the_Quran
Données
complémentaires :
Uthman a produit une
version standardisée du Coran en 652. Il a envoyé une copie à chaque province et
a ordonné que tous les autres matériaux
Coraniques "qu'elles soient écrites dans les manuscrits fragmentaires ou
des copies entières," doivent être brûlés[1].
Après qu’Othman a détruit toutes les variantes du Coran, le seul Coran qui
est resté est le Coran d'Othman, c’est celui que les musulmans connaissent.
Pourtant, l’on a
retrouvé récemment deux autres versions du Coran :
a)
Les manuscrits de Sanaa[2] :
« Les manuscrits
de Sanaa retrouvés en 1972 au Yémen sont parmi les plus anciennes versions existantes
du Coran. Le texte est daté des deux premières décennies du viiie siècle1, certains remontant même à la deuxième moitié du viie siècle. Ces manuscrits proviennent de 926 Corans2. Les manuscrits sont des palimpsestes comportant deux
couches. La couche supérieure est conforme au modèle standard du Coran, tandis
que la couche inférieure effacée comporte
de légères variantes ».
b)
Le Codex Parisino-petropolitanus[3] :
Le Codex Parisino-petropolitanus est
l'un des plus anciens manuscrits du Coran qui subsistent aujourd'hui. Il est
conservé au Département des Manuscrits de la
Bibliothèque nationale de France, où il est inventorié sous la cote Arabe 328[1]. Selon François Déroche, orientaliste et islamologue, la production du manuscrit peut être datée de la fin du viie siècle ap. J.-C. (3e quart du ier siècle après
l'Hégire)2. D'autres
la datent plutôt du début du viiie siècle,
position que Déroche avait également défendue dans certains de ses travaux plus
anciens3. D'autres
auteurs encore suggèrent des dates significativement différentes4. Quoi
qu'il en soit, le manuscrit est largement reconnu comme l'un des plus anciens
manuscrits du Coran existants5.
Dans l'ensemble,
le texte du manuscrit n'est pas très différent du texte coranique standard
actuel6. Déroche
souligne les nombreuses différences orthographiques7, mais
l'orthographe ne permet pas d'expliquer toutes les différences8 :
certaines sont des erreurs des copistes9, tandis
que quelques autres sont, selon Déroche, plus substantielles, incluant notamment des variantes
non-canoniques10.
Sources : a) La Transmission Ecrite
Du Coran. Dans Le Début De L'islam : Le
Codex Parisino-Petropolitanus, François Déroche, 15 avril 2008. 342 €, http://www.amazon.fr/Transmission-Ecrite-Debuts-Lislam-Parisino-Petropolitanus/dp/9004172726/ref=pd_sim_sbs_14_3?ie=UTF8&dpID=41FczGeuVTL&dpSrc=sims&preST=_AC_UL160_SR106%2C160_&refRID=03153NP54TV7E420J657,
b) http://free-downloads-mp3.com/wiki/Codex_Parisino-petropolitanus,
c) https://books.google.fr/books?isbn=9004172726 (avec
ce lien, on peut lire, en ligne, le livre de François Déroche, sans l’avoir à l’acheter, étant donné son prix élevé,
342 €).
Voici quelques différences entre le texte effacé des
manuscrits de Sanaa et le Coran :
Verset |
Coran |
Traduction |
Manuscrits de Sanaa |
Traduction |
2:191 |
حَتَّىٰ يُقَـٰتِلُوكُمْ فِيهِ |
Jusqu'à ce qu'ils vous y combattent |
حَتّی يُقـٰتِلوکُم |
Jusqu'à ce qu'ils vous combattent |
2:191 |
كـذَٰلِكَ جَزَآءُ ٱلْكَـٰفِرِينَ |
Tel est la récompense des infidèles |
ذَٰلِکَ جَزاءُ الکـٰفِرينَ |
Cela est la récompense des
réfutateurs |
2:193 |
وَيَكُونَ ٱلدِّينُ لِلَّـهِ |
Et destinant le crédo à Dieu |
و يَكُونَ الدِّينُ كُلُّهُ لِلَّـهِ |
Et destinant le crédo tout à Dieu |
2:196 |
فَـفِديَةٌ |
(Ajout d'un outil de liaison) |
فِديَةٌ |
|
2:213 |
فَـــبَعَثَ ٱللَّـهُ |
(Remplacement d'un mot par un
synonyme) |
فَــأَرسَلَ اللهُ |
Emit Allah |
2:213 |
لِــيَحْكُمَ بَيْنَ ٱلنَّاسِ |
Pour qu'il juge parmi les gens |
لِــيَحْكُمُوا بَيْنَ ٱلنَّاسِ |
Pour qu'ils jugent parmi les gens |
2:217 |
وَصَدٌّ عَن سَبِيلِ ٱللَّـهِ وَكُفْرٌۢ بِهِ |
Et de faire obstacle au sentier de
Dieu et d'en réfuter |
وَصَدٌّ عَن سَبِيلِهِ |
Et de faire obstacle à son sentier |
19:4 |
وَلَمْ أَكُن بِدُعَائِكَ رَبِّ |
Et je ne destine pas par ton
invocation Seigneur ... (Changement
de l'ordre des mots) |
وَلَمْ أَکُنْ رَبِّ بِدُعَاءِكَ |
Et je ne destine pas Seigneur par ton
invocation ... |
19:5 |
وَإِنِّى خِفْتُ ٱلْمَوَٰلِىَ مِن وَرٰاءِى |
(Ajout d'un outil de renforcement du
sens) |
وَ خِفْتُ ٱلْمَوَٰل مِن وَرٰاءِى |
Et, je crains des héritiers que j'ai
laissé derrière moi |
19:11 |
فَــخَرَجَ |
Il sorti |
؛{ثُـ}ـمَّ خَرَجَ |
Puis sorti |
19:12 |
وَآتَيْنَاهُ الْحُكْمَ صَبِيًّا |
Et nous lui avons donné la sagesse
alors qu'il était enfant. |
وَعَلَّمْنٰهُ الْحُكْمَ |
Et nous lui avons appris la sagesse. |
19:15 |
وَسَلَـٰمٌ عَلَيْهِ |
Et paix sur lui. |
وَعَلَيْهِ السَّلٰمُ |
Et sur lui la paix. |
19:22 |
فَحَمَلَتْــهُ |
Et elle l'a porté |
فَحَمَلَتْ |
Et elle a porté |
19:27 |
لَقَدْ جِئْتِ |
Assurément, je suis venu. |
لَقَدْ أَتَيْتِ |
(Remplacement d'un mot par son
synonyme) |
19:28 |
مَا كَانَ أَبُوكِ ٱمْرَأَ سَوْءٍ |
Ton père n'était point un mauvais
homme. |
مَا كَانَ أَبُوكِ أَباً سُوءاً |
Ton père n'était point un mauvais
père. |
12:19 |
قَالَ |
Il a dit |
وَقٰلَ |
Et dit |
12:19 |
وَٱللَّـهُ عَلِيمٌ بِمَا يَعْمَلُونَ |
Et Allah sait ce qu'ils font. |
وَٱللَّـهُ عَلِيمٌ بِمَا يَفْعَلُونَ |
(Remplacement d'un mot par son
synonyme) |
12:30 |
نِسْوَةٌ فِي ٱلْمَدِينَةِ |
Des femmes dans la cité |
نِسْوَةٌ مِن أَهْلِ ٱلْمَدِينَةِ |
Des femmes des gens de la cité |
37:54 |
هَل |
est-ce que |
فَــﻬَﻞ |
(point, début de phrase)
Est-ce que |
37:15 |
وَقالوا إن هـٰذا إِلّا سِحرٌ مُبينٌ |
Et dirent : « Ceci n'est qu'un
charme explicite. » |
وَقٰلوا هذا سِحرٌ مُبينٌ |
Et dirent : « Ceci est un
charme explicite. » |
19:21 |
هُوَ عَلَىَّ هَيِّنٌ |
Il m'est facile |
وَهُوَ عَلَيْهِ هَيِّنٌ |
Et il lui est facile |
Il est à noter qu'aucun verset
complet non présent dans le Coran ne se trouve dans les manuscrits de Sanaa
Le cas du scribe de Mahomet
Abdallah Ibn Abi Sahr, devenu apostat :
« « Abdallah Ibn Abi Sahr était un scribe de Mahomet. Il était plus
éduqué que son prophète. Souvent il jugeait bon de corriger les versets «
révélés » et suggérait de meilleures formulations. Mahomet les acceptait.
Abdallah Ibn Abi Salir comprit que le Coran n'est pas révélé, que Mahomet
fabriquait les versets. Il s'échappa de Médine, gagna La Mecque, et raconta sa
découverte. Quand Mahomet prit La Mecque, alors qu'il avait promis l'amnistie
pour quiconque à condition de se rendre, il
ordonna de couper la tête d'Abdallah. Ce dernier fut sauvé par
l'intercession d'Othman et l'incapacité de Mahomet de communiquer son désir par
des signes. Quand Othman implora la vie sauve pour son frère de lait, Mahomet
resta silencieux. Ses compagnons présents comprirent qu'il acceptait, et Othman
emmena Abdallah. Alors Mahomet exprima son mécontentement : il n'avait pas
voulu personnellement blesser Othman, mais il espérait que quelqu’un
comprendrait et tuerait quand même le félon.
Ibn Ishaq explique : « La raison pour laquelle il avait ordonné de le tuer était qu'il avait
été musulman et chargé de mettre la révélation par écrit. Alors il apostasia,
retourna à La Mecque (...) Il devait
être tué pour apostasie mais fut sauvé par l'intercession d'Othman[4]
» »[5].
Critique de la version du Coran d’Othman par
le scribe Abdallah Ibn Mas'ud :
'Abdallah Ibn Mas'ud ( arabe : عبدالله
بن مسعود ; c.594-c.653) était un compagnon du prophète islamique Muhammad.
Il
était aussi connu par le kunya Abu Abdulrahman.
John Gilchrist dans son livre Jam 'Al-Coran[6] cite quelques rapports
[compte-rendu] qui indiquent ce qui suit :
·
Cet Abdullah était mécontent par le Coran
résultant de la récession demandée par Otman.
·
Il a accusé les scribes de Uthman d'ajouter
trois sourates supplémentaires
(1, 113 et 114) qui n'ont jamais fait partie de l'original et de faire beaucoup
d'autres petits changements au texte. [54]
·
Il a prêché un sermon dans lequel il a informé les gens de Kufa que le Coran standardisé de Uthman était une
« tromperie » : « Et quiconque trompe comme cela apportera sa tromperie sur le
Jour de la Résurrection ... Je
l'aime mieux à lire en fonction
de la récitation celui que j'aime que celui de Zayd ibn Thabit ... Si je
connaissais quelqu'un pour être plus familier avec
le livre d'Allah que je suis, je
serais certainement allé à lui, si
les chameaux pouvaient me mener
là – bas ». Lorsque les
agents de Uthman sont venus à
Kufa pour brûler tous les variantes, Abdullah caché ses copies [de ces
variantes]. [55] [56] Il
a justifié sa propre version de
la prédication [récitation] en rappelant : « Avant, j’ai récité, du Messenger d’AIlah
plus de soixante-dix sourates du
Coran. Ses compagnons savent que j'ai une meilleure
compréhension du livre d'Allah qu'ils ne le font,
et « si je devais savoir que quelqu'un avait une meilleure compréhension que moi, je
serais allé à lui. On a dit que
personne ne pouvait trouver à redire
à la version Abdullah ». [57]
Lorsque Uthman a été appelé à rendre compte de sa mauvaise
gestion comme Calife, un des griefs contre lui était qu'il avait détruit les lectures variantes du Coran. [58] Beaucoup
plus tard, des variantes des
lectures d'Abdullah ibn Masud ont été examinées sur un pied d'égalité avec le texte othmanien,
par al-Farra (d. 207/822). [59]
Cependant, la grande majorité des savants musulmans n'a
jamais accepté ces rapports en raison de leurs faiblesses, ainsi que de
nombreux rapports solides indiquant exactement le contraire pour être vrai.
Le Coran dit (Verset 15:87) « Nous t'avons certes donné
"les sept versets que l'on répète à chaque prière", ainsi que le
Coran sublime." Les sept
versets souvent répétés fait référence à Al-fatihah, la première sourate du
Coran, qui Abdullah Ibn Masud aurait refusé. Cependant,
citant Ibn Jarir al-Tabari, Ibn adh-Dhurays, Ibn al-Munzar et Ibn Mardwiyah,
as-Suyuti raconté ce qui suit :
Il est rapporté par Abdullah Ibn Masud, en ce
qui concerne la parole d'Allah: «
Nous vous avons donné sept versets souvent répétée », il répond : « [Il est] Fatihatu
al-Kitab ». [60]
Dans une autre
narration, il a été demandé à Abdullah ibn Masud, pourquoi il n'a pas écrit
al-Fatihah dans son mushaf[7]. Il répondit : « Si je devais l'écrire,
je l'écrirais avant chaque sourate. Abu
Bakr al-Anbari explique que cette parole, de chaque raka'ah (dans la prière), commence avec al-Fâtiha, puis
une autre sourate qui est récité ». Il est comme si Ibn Masud dit : « Je
l' ai abandonné pour des raisons
de concision et je confie sa préservation par les musulmans (collectivement) » [61]
Il y a aussi des narrations
de Abdullah où il se réfère explicitement à sourates 113 et 114 comme sourates,
par exemple : « réciter Excessivement deux sourates. Allah vous faire atteindre des rangs
plus élevés dans l'au-delà à cause
d'eux. Elles sont al-Mu'awwidhatayn (i.e. al-Falaq et an-Nas/nos. 113 &
114) ... » [62]
En outre, quatre qira'at [sourates]
du Coran (Qira'at de Hamzah, Assim, Khalaf Al-Kisa'i) présentent des chaînes de transmission (isnad)
passant par Abdullah ibn Masud et ils comprennent tous les 3 sourates ci-dessus. Ce sont chaînes moutawatir et donc les écoles islamiques
donnent la priorité à eux, sans
tenir compte des chaînes beaucoup
plus faibles qui vont contre, considérées comme inauthentiques. [63]
En raison de ce qui précède,
les savants islamiques ont rejeté l'idée d'Abdullah ibn Masud, du
rejet de sourates. An-Nawawi dit
: « Les musulmans ont tous
convenu que al-Mu'awwidhatayn et al-Fâtiha font partie du Coran et celui qui
nie cela devient un mécréant et tout ce qui est
cité Ibn Masud à cet égard n’est pas vrai » [64]
Ibn Hazm [65] a
également rejeté l'idée d'Ibn Masud de nier ces sourates ainsi que la grande
majorité des savants islamiques.
Conflit avec Uthman
:
Finalement Uthman a rappelé
Abdullah à Médine. Il est entré dans la mosquée, où Uthman était
en train de parler ; alors le
Calife a interrompu son discours
pour insulter Abdullah. Aisha a alors interrompu Uthman en
protestant contre cette façon de parler "à un compagnon du Messager
d'Allah". Uthman a ordonné à
Abdullah de ne plus jamais quitter Médine à nouveau
et lui a ordonné de quitter la
mosquée.
Ses serviteurs ont sorti Abdullah si violemment qu'ils lui
ont rompu deux de ses côtes, et,
au milieu des protestations
bruyantes de Aisha. Il a dû être transporté à sa maison. [66]
Uthman n'a pas payé la pension de Abdullah, pour le reste
de sa vie. [67]
Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Abdullah_ibn_Masud
[1] Bukhari
6:61:510.
[4] Sirat, p550.
[5] La psychologie de Mahomet et des musulmans, ibid, pages 345 et 346.
[6] Jam’Al Qur’an _
The Codification of the Qur’an Text, John Gilchrist,
http://radicaltruth.net/uploads/pubs/Jam'Al-Qur'an-Gilchrist.pdf
[7]Mus'haf ( arabe : مصحف , prononciation
arabe: [mʊsˤħaf] avec le S et H comme deux consonnes
séparées, pas *
mʊʃaf) : codex ou d'une collection de feuilles ( Sahifah ,
voir ci - dessous). Le Coran, que les musulmans croient
avoir été révélé à plusieurs reprises et de diverses manières au cours de la période
de 23 ans à la fin de la vie de Muhammad »,
a été recueilli dans un codex en vertu
du troisième calife, Uthman ibn Affan . Sources :
a) https://en.wikipedia.org/wiki/Mus%27haf,
b) Wheller, Brannon
M. Prophets in the Quran: An Introduction
to the Quran and Muslim Exegesis , Continuum Books, 2002, page 5.
"On a nommé "le moushaf" ainsi car il
regroupe, entre les deux extrémité (du Livre d´Allah) l´ensemble des feuillets
qui ont été décrétés, selon Al Azhari. "On le nomme "le Coran"
car il regroupe et rattache l´ensemble des versets (entre eux)" (selon
Abou Oubaydah). Source : http://www.3ilmchar3i.net/article-quelle-est-la-difference-entre-moushaf-et-coran-119153946.html