L’impossible réforme de l’islam ?
Benjamin LISAN, le 13/05/2017. Mise à jour le 28/08/2021
Pourquoi ai-je publié mon texte « Propositions pour la réforme de l’islam »[1] ?
Depuis les récents attentats terroristes en Europe et dans le monde, l’islam est de plus en plus critiqué, certains estimant même que cette religion encouragerait la violence et je souscris aussi à cette idée que l’islam encourage la violence (« la violence est intrinsèque (consubstantielle) à l’islam »).
Note : Personnellement, je n’aime pas la religion « islam », que je considère comme une religion totalitaire, rétrograde et arriérée, inadaptée au monde moderne actuel, du moins dans sa pratique et promotion actuelles.
J’aurais préféré que cette religion _ incompatible, pour moi, avec les droits de l’homme, donc source d’arbitraire et de violence _ soit combattue et disparaisse (ne serait-ce que pour le bonheur global de l’humanité et pour le respect de la survie de l’humanité, pour éviter tout génocide _ certains génocides ayant été justement commis au nom de l’islam, justifiés, par ses adeptes, par la lutte contre les « mécréants », y compris la lutte contre les chrétiens et les juifs).
Pourquoi ai-je cette position sévère envers l’islam ? Pour plusieurs raisons :
1) Le statut inférieur de la femme, en l’islam, la rendant infantilisée et dépendante l’homme. Voir Versets sur les femmes incitant au sexisme et machisme, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/versets_violents_et_intolerants_du_coran_classes_thematiquement.htm#_Toc81022043
2) Plus de 600 versets appelant à la stigmatisation, au rejet, à la violence, à l’intolérance contre les juifs et les chrétiens, dont déjà une centaine appelant à la stigmatisation des juifs et les chrétiens. Voir ce chapitre « Antisémitisme et antichristianisme : Versets appelant à la stigmatisation, au rejet, à la violence, à l’intolérance contre les juifs et les chrétiens », http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/versets_violents_et_intolerants_du_coran_classes_thematiquement.htm#_Toc81022025
3) Des dizaines de versets vous menaçant des pires punitions (de l’enfer etc.) si vous osez douter des enseignements de Mahomet. Voir ce chapitre Versets sur la critique de l’islam, de Mahomet et sur l’esprit critique, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/versets_violents_et_intolerants_du_coran_classes_thematiquement.htm#_Toc81022054
Personnellement, je suis sceptique envers les religions, aussi pour ces raisons. En effet, les religions vous invitent à ne pas douter de leurs allégations, alors qu'a contrario, la science moderne vous montre, à juste titre, qu'il y a lieu d'en douter.
Mais malgré tout, je tente de faire un effort pour tolérer cette religion, à condition qu’elle ne constitue pas une menace pour nos libertés, dont notre liberté de pensée et de croyance, via un processus sectaire.
Le principe de réalité vous incite au pragmatisme. J’ai finalement rédigé ce texte, par réalisme, car je sais qu’il sera impossible d’extirper la croyance en l’islam du cœur de plus 1,3 milliards de musulmans sur terre, d’autant qu’il est très difficile d’ôter la croyance musulmane dès qu’elle est installée, chez un croyant.
Car le conditionnement de la psychologie des musulmans repose sur plusieurs très puissants mécanismes de défense, empêchant tout adepte ou croyant musulmans de quitter l’islam ou de remettre en cause sa croyance, dont :
1) Le conditionnement à la soumission, à la croyance, sans esprit critique, par instillation, continuelle et répétitive, grâce à la crainte et la peur de la punition de l’enfer (le mot enfer étant répété plus de 1000 fois dans le Coran et les hadiths).
2) La peine de mort, pour « blasphème » (la critique de l’islam et de Mahomet), contre tous ceux qui doutent dans l’islam et son prophète, c'est-à-dire les athées et les apostats (cette menace peut être alors très dissuasive pour celui qui voudrait quitter l’islam).
3) Par l’isolement de l’adepte de toute pensées, sources et réflexions critiques, par l’instillation de la paranoïa ou du rejet, chez l’adepte, envers tout ce qui est extérieur à l’islam (envers chrétiens, juifs, autres religions, rejet de toute réflexions philosophiques qui ne feraient pas référence ou appel à l’islam …, envers le passé et tout ce qui est antérieur à l’islam (considérés comme des temps barbares), jusqu’au rejet de la démarche scientifique et critique, à qui l’on a interdit toute analyse rationnelle et scientifique de l’islam et du personnage de Mahomet _ eux restant tabous) (ici, nous avons affaire à un mécanisme d’isolement sectaire bien connu, qui contribue à ce que l’adepte ne s’interroge plus et admet tout ce que racontent les propagandistes musulmans pour argent comptant).
4) La « pression sociétale », le « regard de l’autre », le monde musulman étant, en général, très communautariste.
Note : d’autres penseurs expliquent le mécanisme d’enfermement sectaire dans l’islam, par le syndrome de Stockholm[2] [3].
Et il y a aussi l’aspect socioculturel, le bain culturel dans lequel le musulman est, sans cesse, plongé _ via la tradition, le Ramadan, les autres fêtes dont l’Aïd, l’apprentissage par cœur des versets du Coran à la Medersa, les nombreuses références au Coran, dans les livres de classe, à la télévision, les arts, les auteurs, la musique, l’histoire enseignée à l’école et à la télévision, tous faisant référence à l’islam etc. _, depuis la naissance. L’islam n’était pas uniquement une religion, elle est associée à une culture. Or il est difficile au musulman de rejeter sa culture, parce qu’elle fait partie de ses racines.
Ce mécanisme de conditionnement est donc très puissant et il est très difficile à remettre en cause.
Or en France, l’islam cherche, actuellement, sa voie entre statu quo, adaptation ou réforme[4].
J’ai donc imaginé alors qu’il est possible d’inciter à une évolution de l’islam vers plus d’humanisme, de paix, plus de compassion envers autrui _ quelles que soient les possibles « fautes » qu’il aurait commis envers l’islam _, m’engouffrant sur le fait qu’il existe des courants de l’islam, dits libéraux ou républicains _ par exemple, représentés en France, par les imams Hassen Chalgoumi et Hocine Drouiche etc. … _, prônant une réforme de l’islam, pour le rendre compatible avec les lois de la république, dans les pays occidents qui ont accueilli cette religion (lois en général compatibles avec les droits humains). Je souhaite donc qu’on leur donne aussi leur chance.
Voici quelques exemples de propositions existantes pour la réforme de l’islam (voir ci-après) :
Malek Chebel, anthropologue des religions, s'inspirant de la philosophie des lumières, dans son « Manifeste pour un Islam des lumières » met en avant 27 propositions pour une réforme en profondeur de l’islam :
1) Il propose une nouvelle interprétation des textes sacrés et la suprématie de la raison sur la foi. Il écarte toutefois l’athéisme, notant que « rien de très important ne se fait en dehors du cadre de la religion » (laïc mais pas athée). 2) Renoncer à la violence, au djihad et aux châtiments corporels : Il appelle à mettre fin aux actes de violence perpétrés au nom de l’islam et notamment à renoncer au djihad. Il prône l’abolition de toutes les fatwas appelant à la mort ainsi que le renoncement complet aux châtiments corporels (lapidation, couper les mains, coups de fouets …). 3) Intégrité de la personne : contre l’excision, l’esclavage, le trafic d’êtres humains et les crimes d’honneur : Il s’élève contre l’excision, qui doit être détachée de tout contenu religieux, n’ayant aucune base dans le Coran, contre l’esclavage et le trafic d’êtres humains dans des pays musulmans. Il exige en outre des sanctions fermes contre les auteurs des crimes d’honneur. 4) Politique : il appelle à « donner à la justice les moyens de son indépendance » […]. Il suggère de lutter contre le phénomène des assassinats politiques par une démocratisation des régimes. D’autre part, il évoque la nécessité de réformes culturelles : la liberté de pensée et le respect d’autrui devraient pouvoir devenir des valeurs musulmanes. 5) « Dépénaliser le jeu et les divertissements » : « La psychologie moderne ayant montré que les activités ludiques sont un facteur d’équilibre et d’épanouissement pour les individus qui s’y adonnent, il n’est que trop normal que les musulmans s’y intéressent aussi (…). 6) Il rappelle de la suprématie des êtres humains sur la religion.
Source : http://memri.fr/2016/11/13/feu-malek-chebel-27-propositions-pour-reformer-lislam/ |
Je sais que certains penseurs qui ont quitté l’islam pensent que l’islam n’est pas réformable et qu’il est donc important de faire quitter le maximum de musulmans de cette religion (point de vue des ex-musulmans, dont Hamed Abdel-Samad, politologue et auteur, Waleed Al Husseini, écrivain, Kemal Tahar, écrivain …).
Selon Nacer Amari :
« Réformer un livre considéré " parfait " […] est un plus grand mensonge des soi-disant réformateurs (musulmans libéraux, pacifistes, modérés, etc.). […] je suis ex-musulman et je connais bien l'islam, la mentalité et l'esprit des musulmans ».
« Le mot ISLAM signifie en arabe "SOUMISSION" (à la volonté d'Allah).
Sa racine est la même que celle du mot SALAM, qui signifie paix. Mais ISLAM signifie tout simplement soumission, et n'a rien à voir avec la paix.
En Occident, les musulmans s'efforcent de donner une explication logique à leur pratique religieuse : pourquoi il faut prier cinq fois par jour, pourquoi jeûner durant le mois du Ramadan, pourquoi un homme peut épouser quatre femmes, pourquoi il faut couper la main d'un voleur… C'est un exercice dénué de sens. Sur ce qu'ont ordonné "Allah et ses Messagers", il est inutile de mener un débat ou d'essayer de trouver une certaine logique. "Allah et ses Messagers" servent seulement [dans le cadre d’une] obéissance [absolue]. Ils connaissaient tout mieux que quiconque.
La relation entre un croyant et Allah est du même acabit qu'entre un esclave et son maître. Les musulmans s'appellent eux-mêmes esclaves de Allah, ou Abd Allah. Beaucoup de garçons sont appelés Abd (esclave) suivi de l'un des 99 noms ou caractéristiques d'Allah, par exemple Abd-al-karim qui signifie "esclave du magnanime" (= Al-Karim = Allah). Un esclave doit se contenter d'exécuter ce qu’ordonne son maître, sans se répandre en commentaires ».
[Sous-entendu, l’islam est une religion de soumission, d’obéissance, pas de réflexion, et encore moins de réflexions critiques ou non envers l’islam].
« Mahomet a résolu tous ses problèmes par la violence – adversaires politiques, poètes insolents, peuples rétifs – tous ont été soumis à force de tueries. Jamais cet homme n’a résolu ses conflits par la conciliation autrement que pour se préparer à rompre ses engagements dès que les circonstances lui étaient à nouveau favorables. C’est le cas de nombreux souverains médiévaux, certes, mais Mahomet est le seul qui ait fondé une religion sur cette base. Les Musulmans qui étudient leurs textes originaux avec foi, et ils sont de plus en plus nombreux de nos jours, sont irrésistiblement attirés vers la manière expéditive du prophète de résoudre ses problèmes. Et, évidemment, [ils doivent] mentir aux non-Musulmans à leur propos lorsque cela est judicieux, comme l’a autorisé le prophète ».
[Et donc, comme Mahomet est considéré comme « le beau modèle » et comme il a employé la violence, donc le musulman peut prendre exemple sur les actes violents de Mahomet »].
Selon "Y", l'islam est ségrégationniste.
Selon Hamed Abdel-Samad « le problème est pour les musulmans, l'islam est le dernier message de Dieu [la dernière religion, la religion parfaite, au-dessus des autres].
[Sinon, aussi, aucun musulman] ne sait ce qu'est-ce que le "vrai islam", le "bon musulman" ».
(Ceux qui ne veulent pas qu’on touche d’un iota au texte sacré).
Pour un théologien d’origine turque _ loin d’être le seul sur cette ligne _, « toutes les solutions sont dans nos textes [dans le Coran] : il nous faut simplement bien les comprendre » [sous-entendu, il n’y a pas à l’adapter au monde moderne. Le Coran répond intégralement à tous les problématiques du monde moderne].
Selon Adrien Candiard, spécialiste de l’islam, dans son ouvrage « Comprendre l’islam. Ou plutôt pourquoi on n’y comprend rien[5] » :
« Des mouvements de réforme sont nés, qui voulaient moderniser l'islam : certains, qui voyaient en lui la cause du retard, entendaient le moderniser en le laïcisant, en l'occidentalisant, pour qu'il cesse d'entraver la marche vers le progrès ; d'autres, qui jugeaient au contraire que c'était un dévoiement de l'islam qui avait mis le monde musulman en si fâcheuse posture, souhaitaient le moderniser en revenant à l'origine, en retrouvant sa vitalité des premiers temps.
C'est dans ce dernier mouvement qu'apparaît le salafisme. Les salaf, ce sont les pieux anciens, les trois premières générations musulmanes, formées par l'exemple ou le souvenir encore frais de la vie du Prophète et considérées à ce titre comme un modèle indépassable, encore préservé de la dégradation progressive de la tradition. En ce temps-là, l'islam était encore pur ; et il était puissant, capable de conquérir en quelques décennies, face aux plus puissants empires, des territoires gigantesques. Ce qui s'est construit par la suite — système juridique, élaborations théologiques, organisation politique et sociale — n'était que l'amorce d'une décadence devant conduire à la catastrophe présente. Le modèle n'était pas l'empire des grands califes abbassides, considérés comme les premiers symptômes du désastre, mais la communauté primitive de Médine, seule dépositaire d'un âge d'or certes indépassable mais, Dieu merci, pas inimitable […]
Le salafisme entretient un rapport complexe à la violence et à la politique. Il est sectaire, considérant que ce qui n'est pas salafiste se place du même coup hors de l'islam, mais il serait faux d'en conclure qu'il est toujours violent. La majorité des salafistes sont au contraire quiétistes, se désintéressent de la politique et prônent la soumission aux autorités, quelles qu'elles soient. […] Car le salafisme, mouvement moderne, né en réaction à la modernité, a quant à lui des réponses claires à proposer dans tous ces domaines. La démocratie ? C'est non. Une déclaration universelle des droits de l'homme ? C'est non. Des droits des femmes égaux à ceux des hommes ? C'est encore non. […] ».
Certains islamistes jouent sur les mots Nahda (qui veut dire « Renaissance » (ou réveil) en arabe) et Ennahdha (signifiant « Mouvement de la Renaissance » en arabe).
Au XIXe siècle, la Nahda, que l’on peut traduire par « essor » ou « force », était un mouvement transversal [plutôt intellectuel] de « renaissance » culturelle arabe moderne, à la fois littéraire, politique, culturel et religieux, se rapprochant des idées de la philosophie des lumières, prônant a) la raison, b) la démocratie, c) une ouverture vers la modernité occidentale[6].
Alors que la Nahda de l’islam politique et des islamistes consiste dans a) le rejet des valeurs de la philosophie des lumières et des valeurs de l’Occident et b) un retour à l’islam des origines, quitte à instaurer un islam rigoriste, conservateur, intolérant (et bigot). Le mouvement de « réforme » voulu par les islamistes est de rendre l’islam plus rigoriste, intégriste.
Pour Soheib Bencheikh el Hocine, intellectuel et chercheur en sciences religieuses, l'un des musulmans libéraux les plus connus en France et en Europe : « le principe de la laïcité garantit la liberté religieuse. Personne ne doit imposer sa propre vérité". […] Même si tu es athée, je ferais tout pour que ta voix passe. Celui qui fuit la critique doute de sa propre vérité. Beaucoup de musulmans sont pétrifiés dans leurs propres croyances[7]. Mahomet est un personnage historique. Avec le royaume de Grenade, il y a le mythe de la coexistence pacifique entre juifs, chrétiens et musulmans.
La science islamique est en fait une œuvre collective. Il y a une époque où les musulmans ont été curieux de tout »[8].
Dans le documentaire d’ARTE, un des intervenant, un musulman tolérant, indiquait qu'il faudrait un islam européen qui prône :
1) les droits de l'homme, individuels,
2) la tolérance selon la philosophie des lumières,
3) que l'islam soit une religion parmi d'autres (qui ne s’estime pas supérieure aux autres) pour la liberté des religions,
4) la séparation de l'église et de l'état,
Selon lui, ce qui est dans le coran doit être replacé dans son contexte historique (point de vue incitant à replacer l’islam dans son contexte].
Selon "Z", il ne faut pas de conseil musulman unique [tant que l'islam ne sera pas réformé].
« Que pourrait changer l’inscription de l’islam en Europe, dans un cadre de pensée cartésien ? N’est-ce pas une chance de pouvoir penser librement ? ».
Pour certains musulmans libéraux, il est nécessaire de placer les actes de Mahomet, dans leur contexte. En Arabie, au 6° siècle, la situation était instable, les guerres et razzias étaient fréquentes. Donc, Mahomet n’avait pas d’autres choix que pour imposer ses idées, de piller, de faire la guerre. Dans un autre contexte, il aurait été pacifique (il n’aurait pas eu à recourir à la violence). C’est le point de vue « situationniste » ou « contextuel ». Ce point de vue pense que ce qu’a fait Mahomet est relatif au contexte. Le contexte ayant changé, certaines actions ne sont plus nécessaires, dans le monde actuel (comme faire le djihad guerrier, lapider la femme adultère, fouetter un couple « illégitime », couper la main du voleur).
Suite, à la publication de mon texte, j’ai eu cette unique réaction :
« [Le statut du] dhimmi […] est une invention des califes et non divine, via les hadiths, de surcroit ...cet impôt est discriminatoire. Le statut de la femme est bafoué par le système islamiste et non directement par l’islam, mais certains hadiths inventés par les hommes, les califes, les théologiens … sont cruellement misogynes [et pourraient être abrogés].
L’égorgement par exemple ne peut être abrogé, car il remonte à une tradition abrahamique (juive). Certaines pratiques peuvent s’adapter, en occident d’autres non. Un autre problème qu’il y a plusieurs islams (= plusieurs sectes) [et donc jamais aucune ne s’accorderont sur une éventuelle réforme commune] ».
Personnellement, j’ai beaucoup de mal à croire que l’islam est réformable, car beaucoup de musulmans enfermés dans leurs certitudes et croyances, ne voient pas le problème (ils refusent de le voir et sont toujours dans le déni. Ils ne voient toujours pas le lien entre le terrorisme de DAECH, de l’Etat islamique, et les textes du Coran, les hadiths et le modèle de Mahomet, tel que présenté dans la Sira).
Ils réagissent souvent violemment quand on critique l’islam (au sujet de sa violence latente, du fait qu’elle est la seule religion sur terre, légitimant et prescrivant la guerre sainte) et son prophète Mahomet (au sujet de ses nombreux recours à la violence), vous accusant souvent alors d’être « islamophobes » (ou/et, par exemple, alors ils bloquent votre compte sur Facebook, vis-à-vis de leur propre compte).
Par exemple, déjà, il est totalement impossible d’aborder avec eux les sujets sensibles suivants, posant pourtant problématiques :
1) Le fait que Mahomet, à plus de 50 ans, ait une relation sexuelle avec une enfant de 9 ans (considéré comme un viol, selon les critères pénaux occidentaux) (un musulman m’a écrit que « pour un musulman, cette relation avec une enfant de 9 ans n’est pas un viol »).
2) Que Mahomet a eu 11 épouses. Et qu’entre ses esclaves, concubines et épouses, il a eu des relations sexuelles avec 19 femmes, alors qu’il n’autorise que 4 épouses pour les musulmans.
3) Le Fait que Mahomet, avec ses troupes, n’hésitait pas à piller des caravanes. Qu’il s’attribuait 1/5° du butin du pillage.
4) Qu’il n’hésitait pas à se réserver de nouvelles esclaves issues d’un pillage (par exemple, Marie la chrétienne), à faire prisonnières des femmes et à se les attribuer (par exemple, Safiya bint Houyay[9]).
5) Qu’il n’hésitait pas à mettre en esclavage (et à autoriser ses troupes à faire de même).
Si certains musulmans légitiment les faits précédents, alors ils n’ont pas les mêmes valeurs morales que celles qui ont cours en Occident.
Dans la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur.
Or j’ai connu des croyants qui affirme que le but de notre vie n’est pas la recherche du bonheur[10] mais uniquement de sauver son âme (par rapport à Dieu) ou/et de contenter à chaque instant Dieu et ses « attentes » (en étant, à chaque instant, vertueux).
Mais a-t-on le droit de forcer une personne[11], contre son gré, à être « vertueux » (en forçant, par exemple, les femmes à porter le voile, le hidjab, le niqab …), à les terroriser par des lois très dures et des menaces permanentes ?
Que doit-on penser de tout cela ?
Y-a-t-il une lueur d’espoir ? (Pour instaurer un monde où l’on convainc, par la raison ou la douceur, mais où l’on ne force pas ou/et l’on ne violente pas les gens).
Ou bien cette religion est condamnée à commettre éternellement des violences et à imposer _ d’une façon conquérante, arrogante, violente ou culpabilisatrice _ ses mœurs aux pays qui l’a accueillie et à être intolérante envers les mœurs même de ces pays _ par exemple, sur la nudité, l’alcool, le porc, la liberté de mœurs, de parole, de critiquer les religions y compris l’islam, sur les homosexuels …
Pour réussir le pari d’un islam de Belgique, Ismaël Saïdi (comédien, auteur de la pièce "Djihad"), Zehra Günaydin (doctoresse, membre du précédent EMB), Michael privot (islamologue) font les propositions suivantes :
1) Arrêt de l’ouverture et de la construction de toute nouvelle mosquée préalablement à l’établissement d’un « plan urbanistique-mosquée » au sein de chaque commune avec une population musulmane suffisamment importante. 2) Obligation imposée à toutes les mosquées d’être reconnues par l’Etat endéans les 5 prochaines années sur base d’un cahier des charges précis énumérant leurs droits et devoirs. Chaque mosquée devra procéder à l’établissement d’une « communauté islamique locale » (équivalent de la fabrique d’église) avec un statut juridique indépendant, et soumise, comme toute organisation, au dépôt des comptes et à leur audit indépendant. Elles veilleront à ce que leurs conseils d’administration soient paritaires entre hommes et femmes. Toute mosquée qui ne sera pas en règle sera fermée par les autorités. 3) [...] Les mosquées devront obligatoirement être ouvertes aux femmes, en leur offrant les mêmes conditions de confort matériel que pour les hommes. Devenues ainsi lieux publics, les mosquées devront être ouvertes à toute personne musulmane ou non qui souhaiterait assister à l’office ou visiter les lieux. 4) Obligation pour les imâms de délivrer les prêches du vendredi dans la langue de la région où ils se trouvent. Pour les imâms déjà nommés qui ne pourraient démontrer un tel parcours, une période de transition sera instaurée pour permettre leur mise à niveau, en coordination avec l’EMB. En attendant la publication et la mise en œuvre des recommandations de la Commission Marcourt, un moratoire sera appliqué quant à la nomination de tout nouvel imâm, en particulier des imâms « importés », et ce tant qu’un tableau d’équivalence des diplômes, un système efficace de test linguistique et un module de formation aux réalités politico-sociales de la Belgique ne seront pas mis sur pied. Les nouveaux imâms seront désignés par l’EMB en fonction des spécificités de chaque communauté islamique locale. 5) Mise en place rapide d’un projet de « mosquée pilote » par région, qui serviront de centres de diffusion du renouveau d’un islam pacifique, inclusif, égalitaire et œcuménique. Adoption par l’EMB d’une charte interne quant au respect de toutes les tendances et options théologiques et juridiques, passées ou contemporaines, existant au sein des communautés, sans jugement de valeur, dans le cadre de la reconnaissance de mosquées, des imâms (hommes et femmes), des aumôniers ainsi que du contenu des cours de religion islamique. L’EMB n’est pas l’Exécutif des sunnites malékites ou hanéfites de Belgique, mais des musulmans dans l’ensemble de leur diversité, qui doivent être également respectés dans le cadre de la gestion du temporel de leur culte. 6) Mise sur pied par le Ministère des Cultes d’un fonds dédié à la production de traductions et de vulgarisations de qualité de traités en sciences islamiques classiques et contemporaines pour renforcer l’offre disponible sur le marché belge, présentement extrêmement limitée et d’un niveau déplorable. Le fonds serait géré conjointement par l’EMB, le Ministère des Cultes et des universitaires spécialistes de l’islam en provenance des trois communautés linguistiques de notre pays. Mise sur pied et financement de programmes d’échange internationaux entre mosquées et instituts universitaires islamiques promouvant activement le développement de pensées islamiques contemporaines, ancrées dans leurs contextes nationaux respectifs (par exemple : Bayan Claremont de l’Université Claremont Lincoln et le Zaytuna College (USA), Université d’Etat Islamique Syarif Hidayatullah (Indonésie)). Mise en place d'un volet général d’histoire des religions au sein du nouveau cours de citoyenneté proposé dans les écoles. Il montrera la contribution effective de toutes les grandes religions et philosophies à notre héritage désormais commun. Cela participera au renforcement d’un sentiment d'appartenance à une identité européenne commune à tous les jeunes élèves, comme fondation nécessaire au développement de politiques de « faire-ensemble » favorisant l’inclusion au lieu de l’exclusion.
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[1] Misère(s) de l’islam de France, Didier Leschi, ancien chef du bureau des cultes, Cerf, 2017.
Table des matières
2 La recherche de la réforme de l’islam en France
3 Selon les ex-musulmans, l’islam n’est pas réformable
4 Le point de vue des traditionnalistes ou salafistes.
5 Pour les musulmans libéraux, l’islam est réformable
8 Annexe : Autres propositions sur la réforme du culte musulman en Belgique
[1] http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/PROPOSITIONS_POUR_LA_REFORME_DE_L-ISLAM.htm
[2] Le syndrome de Stockholm désigne un phénomène psychologique où des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers développent une empathie, voire une sympathie, ou une contagion émotionnelle avec leurs bourreaux et geôliers. C’est un mécanisme de défense psychologique de survie (lié à l’instinct de survie). Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Stockholm
[3] Syndrome of Iranians’ Submission to Islam, www.faithfreedom.org/syndrome-of-iranians-submission-to-islam/
[4] L’idée d’une « réforme » de l’islam suscite des réactions contrastées parmi les musulmans. Les uns, adoptant une position « un peu crispée, craintive, souvent littéraliste », se contentent de « reproduire ce qui a déjà été fait » ; d’autres souhaitent « introduire la réforme à tous les niveaux », quitte à « dénaturer la religion » et à entraîner des « réactions négatives » ; d’autres enfin, « réformistes modérés », acceptent de « s’ouvrir aux questions nouvelles » mais souhaitent y répondre avec les méthodes traditionnelles. Source : http://www.la-croix.com/Religion/Islam/Lislam-France-cherche-voie-entre-statu-adaptation-reforme-2017-02-06-1200822794
[5] Flammarion, 2016.
[7] Je dirais qu’ils sont dans la psychorigidité.
[8] Sources : Les musulmans d’Europe, ARTE, 2017, enquête en compagnie de la journaliste Nazan Gökdemir et du politologue Hamed Abdel-Samad. https://www.youtube.com/watch?v=4YVy9gEdSsw
(http://www.arte.tv/guide/fr/068423-001-A/les-musulmans-d-europe-1-2)
[9] Kinana et Safiya, https://www.exmusulman.org/kinana-et-safiya.html
[10] Surtout dans le sens : festoyer, profiter de la vie, bien manger, etc.
[11] Tout comme Jean-Jacques Rousseau qui voulaient forcer les citoyens à être libres, même s’ils ne le voulaient pas.