Homosexualité, science et religions

 

Par Benjamin LISAN, le 14/04/2021

 

1         L’homosexualité est-elle contre nature ? Que dit la science

 

1.1        Le non libre choix d’être homosexuel

 

Un grand nombre d’études scientifiques, en particulier celles des endocrinologues, montre que l’homosexualité n’est ni un choix, ni une perversion et n’est pas contre-nature. Plusieurs études montreraient le rôle probable des perturbateurs endocriniens  [10] [11] [12].

 

Selon l’endocrinologue Jacques Balthazart, qui s'appuie principalement dans Biologie de l'homosexualité sur des études portant sur l'homosexualité animale et masculine, celle-ci est soit innée, soit apparaît très tôt dans la vie, et est immuable (bien que la compréhension de son orientation sexuelle puisse évoluer au cours de sa vie) mais aucun facteur biologique ne suffit encore à lui seul à en donner une explication et le débat entre facteurs psycho-sociaux acquis et facteurs biologiques innés n'est pas tranché[1].

 

Il est largement admis, au niveau du consensus scientifique, qu’il n'y a pas de preuve que l'éducation peut rendre quelqu'un gay ou transgenre, thèse qui a été pourtant défendue par certains psychanalystes et psychologues, mettant l’homosexualité sur le compte, par exemple, a) d’une relation [trop] fusionnelle de l’homosexuel avec une mère éventuellement dominante et « castratrice »[2], b) d’un manque d’un parent du sexe opposé, à qui s’identifier, durant l’enfance de l’homosexuel [3].

 

Il y a beaucoup de préjugés sur l’homosexualité, souvent confondue avec la pédophilie, la zoophilie, les homosexuels étant perçues comme pervers, cherchant à faire de la propagande homosexuelle envers les enfants (rhétorique de Poutine etc.).

 

 

1.2        L’échec généralisé de toutes les thérapies de conversion ou d’aversion

 

Peut-on « soigner » l’homosexualité ?

 

Les thérapies de conversion des personnes homosexuelles se basent sur la prémisse qu'être homosexuel est un choix[4], ce qui est une contre-vérité scientifique et ont conduit des homosexuels et transsexuels au suicide. La plupart des organismes de santé ont rejeté la validité d'une telle thérapie, concluant qu'elle peut causer de graves torts physiques et psychologiques [30] [31] [32]. 

 

Selon l’idée que l’homosexualité est une pathologie, une association de médecins catholiques allemands proposait, en juin 2011, de soigner l’homosexualité par l’homéopathie pour aider « les personnes qui se sentent homosexuelles et qui se trouvent dans une situation de détresse ». Aux Etats-Unis, certains groupes religieux radicaux proposent des médicaments, mais aussi des traitements par électrochocs, entre autres.

 

Depuis 1998, la Société américaine de psychologie est d’ailleurs positionnée contre les thérapies de conversion. Les thérapies de conversion ont lieu lorsqu’un thérapeute essaie de « réorienter ou de changer » l’orientation sexuelle d’une personne afin qu’elle devienne hétérosexuelle. En 2009, cette même association a publié une mise à jour d’un rapport contre ces thérapies en mentionnant qu’elles risquaient de faire beaucoup plus de mal que de bien (voir pages suivants, l’exposé de l’échec de ces thérapies).  Ceux qui les pratiquent commettent donc un grand manquement éthique.

 

En résumé, aucune organisation psychiatrique ou psychologique majeure de l’Occident ne considère l’homosexualité comme étant une maladie ou un sujet d’intervention en tant que tel. Au contraire, tout essai de changement d’orientation sexuelle est, aujourd’hui, souvent dénoncé fermement comme étant dangereux, non nécessaire ou inefficace[5].

 

La thérapie de conversion, la pratique des « cures » de l’homosexualité, à travers une variété de méthodes, a été interdite, pour la première fois au Brésil. 

Bien qu’elle reste largement répandue en Chine, un tribunal de Pékin s’est officiellement prononcé contre cette pratique, en 2014[6].

Elle n’est appliquée en France, depuis les années 70.

La plupart des pays respectant l’état de droit bannissent ou condamnent ces pratiques traumatisantes.

 

La thérapie de conversion est d’autant plus controversée qu’il n’existe aucune preuve scientifique de son efficacité. Le Royal College of Psychiatrists, l’organisation professionnelle des psychiatres du Royaume-Uni, a publié un rapport en 2007 affirmant que « des preuves montrent que des personnes LGBT cherchent de l’aide pour des problèmes de santé mentale. Cependant, elles pourraient être incomprises par des thérapeutes qui considèrent l’homosexualité comme la racine des problèmes telles que la dépression ou l’anxiété. Malheureusement, les thérapeutes qui agissent ainsi risquent de causer une détresse considérable. Une petite minorité de thérapeutes va même tellement loin dans leur tentative de changer l’orientation sexuelle de leurs patients que cela peut avoir des conséquences très graves. Bien qu’il y ait aujourd’hui de nombreux thérapeutes et organisations aux Etats-Unis et au Royaume-Uni qui déclarent que la thérapie peut aider les homosexuels à devenir hétérosexuels, il n’y a aucune preuve qu’un tel changement est possible »[7].

 

Il est largement admis qu’il n'y a pas de preuves que l'éducation peut rendre quelqu'un gay ou transgenre (voir ci-après) :

 

       « L'identité de genre (la conviction d'appartenir au sexe masculin ou de sexe féminin) [et] l'orientation sexuelle (hétéro, homo ou la bisexualité) ... sont programmés dans notre cerveau au cours du développement précoce. Il n'y a aucune preuve que l'environnement social postnatale a un effet crucial sur l'identité de genre ou l'orientation sexuelle ». Source : Dick Swaab et Ai-Min Bao, neurobiologistes, 2013 textbook Neuroscience in the 21st Century: From Basic to Clinical.

       « Il est tout à fait inexact de supposer que quelqu'un "devient" transgenre parce qu'il a eu un environnement familial instable, fait l'expérience ou a été témoin de la violence domestique ou qu’il a été maltraité », Michele Angello, une psychologue clinique (doctoresse), qui s’est spécialisé dans les jeunes transgenres.

       L'Institut Williams a également constaté que « les personnes homosexuelles qui ont subi des conseils religieux étaient plus susceptibles de tenter de se suicider que celles ne recevant pas de traitement du tout ».

       « Tenter de forcer les jeunes, au genre divers et transgenres, à modifier leur comportement, pour tenir compte des normes sociales, peuvent le traumatiser et étouffer leur développement en des adultes en bonne santé ». Selon, la fiche de l’APA « Gender Diversity and Transgender Identity in Adolescents »[8].

       Les « thérapies de conversion » sont des thérapies faites pour remettre les jeunes gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels « dans le droit chemin », conçues pour qu'une personne change d'orientation sexuelle ou de genre (ou, selon ses défenseurs, pour qu'elle redevienne « ce qu'elle est censée être »), régulièrement soutenues par des organisations conservatrices et des médecins religieux.  Dans ces thérapies les "patients" peuvent être conditionnés (par des électrochocs par exemple) pour finir par être dégoûtés par l'homosexualité. Plusieurs formes de thérapies existent, comportementales, cognitives, psychanalytiques (par la culpabilisation …) ... 

       Dans le communiqué de la Maison Blanche, Valerie Jarrett, conseillère du président, souligne que « les preuves scientifiques écrasantes démontrent que les thérapies de conversion, surtout pratiquées sur de jeunes gens, ne sont ni médicalement ni éthiquement appropriées et peuvent causer des torts considérables ». Elle ajoute que la Maison Blanche fait part de ses « inquiétudes à propos des potentiels effets dévastateurs sur les vies des personnes transgenres mais aussi des gays, lesbiennes, bisexuels et jeunes 'queer ».  

       Le 28 décembre 2014, une jeune adolescente transgenre de 17 ans, Leelah Alcorn, s'était suicidée après avoir posté sur Tumblr un message expliquant que ses parents l'avaient forcée à suivre une thérapie de conversion pour qu'elle "redevienne" un garçon. Elle aurait arrêté d'aller à l'école et été isolée dans cette perspective. 

       Pour Human Rights Campaign, il s'agit sans aucun doute de « pratiques dangereuses et discréditées ».

       Elles ont été interdites dans certains Etats: la Californie, le New Jersey, Washington D.C. mais sont loin d'avoir disparues de la carte des USA.

       Selon le gouverneur de Californie « Les thérapies non-scientifiques, qui ont conduit des jeunes gens à la dépression et au suicide, n'ont aucun fondement scientifique ou médical, et elles seront désormais reléguées au statut d'actes de charlatans »[9].

 

Exodus International, la plus grande organisation regroupant des « ex-homosexuels », ayant jamais existée, s'est dissoute en 2013, après 35 ans d’existence, en annonçant que la thérapie ne pouvait changer l'orientation sexuelle de quelqu'un[10].

 

Certains groupes d'ex-gays ou certaines personnalités ex-gay ont été mêlés à des scandales qui mettent en doute la volonté de mineurs à changer d'orientation. Une adolescente américaine de 15 ans a porté plainte contre sa mère qui souhaitait lui faire changer d'orientation sexuelle(a). Un jeune de 16 ans avait aussi été forcé d'intégrer un camp de réorientation de Love In Action(b). D'autres scandales contredisent le succès des thérapies sur des ex-homosexuels proclamés. On parle même aux États-Unis d'"ex-ex-gay". En 1986, le fondateur de Homosexuals Anonymous est surpris alors qu'il a un rapport sexuel avec un homme©. En 2000, un porte-parole d'Exodus International est vu dans un bar gay où il croyait être entré incognito(d). Un ex-homosexuel membre de NARTH a été condamné à dix ans de prison pour avoir violé un homme en 2007[11].

 

En 1966, le psychologue Martin Seligman rapporta qu'alors que l'emploi de thérapie aversive pour changer l'orientation sexuelle des hommes gays était controversé, dans certains cas, le procédé « marchait étonnamment bien », avec jusqu'à 50 % des hommes soumis à une telle thérapie ne suivant plus de désir homosexuel(2). Ces résultats produisirent ce que Seligman décrit comme « un grand accès d'enthousiasme au sujet du changement de l'homosexualité [qui] emporta la communauté thérapeutique » après l'énoncé des résultats en 1966. (Seligman, p. 156) Cependant, Seligman remarque que ces découvertes se révélèrent plus tard fausses : la plupart des hommes traités avec la thérapie par aversion qui avaient arrêté d'avoir un comportement homosexuel étaient en fait bisexuels. Parmi les hommes ayant une orientation homosexuelle exclusive ou presque exclusive, la thérapie par aversion était loin d'être couronnée de succès (Seligman, p. 157)[12].

 

1.3        L’homosexualité animale

 

Très peu connue du grand public, l'homosexualité des animaux a pourtant été observée chez près de 500 espèces [20] [21] [22] [33] [24] [25].

 

« Les scientifiques et éthologues ont longtemps utilisé des termes ‘détournés ‘tels que « pseudo-copulation », « comportement sexuel aberrant » ou même « contre nature »… pour qualifier tout simplement l’homosexualité qui se donne à voir naturellement dans le monde animal.

 

Encore tabou dans la communauté, savante ou civile, de certains pays du monde, le sujet ne peut toujours pas y être abordé avec une totale sérénité, comme Fleur Daugey, auteur du livre « Animaux homos » (paru chez Albin Michel) en a fait l’expérience.  Et pourtant, l’homosexualité animale offre de multiples facettes que l’on ne peut plus ignorer et représente une des options possibles pour s’adapter aux variations de l’environnement »[13].

 

Voir l’annexe : Homosexualité dans la nature, à la fin de ce document.

 

1.4        Les possibles causes de l’homophobie

 

L'homophobie peut être de différentes origines : issue de positions religieuses, de considérations cliniques (en médecine, en particulier en psychiatrie, et en psychologie), anthropologiques (au nom de la différenciation des sexes) ou issue de désirs homosexuels refoulés[14].


 

 

1.4.1        L'homophobie comme non-acceptation de sa propre bisexualité

 

L'explication psychanalyste de l'homophobie comme peur inavouée de ses propres penchants homosexuels a été proposée dès 1914. L'homosexualité est ainsi estimée provoquer de l'angoisse chez de nombreux hommes, car cela « déclenche une prise de conscience de leurs propres caractéristiques féminines, telles la passivité ou la sensibilité, qu'ils considèrent comme des signes de faiblesse. » Cette explication permet aussi d'expliquer pourquoi les hommes sont plus homophobes que les femmes. Élisabeth Badinter parle de l'homophobie comme un « mécanisme de défense psychique » ainsi que de « stratégie pour éviter la reconnaissance d'une part inacceptable de soi ». Les États-Unis ont connu plusieurs cas très médiatisés de divulgation de penchants homosexuels de personnalités se déclarant publiquement violemment opposées à l'homosexualité ; c'est notamment le cas du pasteur télévangéliste Ted Haggard (en), qui reconnaîtra quelque temps plus tard sa propre bisexualité. Ces affaires ont attiré l'attention sur la part de l'homosexualité refoulée dans l'homophobie, et, parallèlement, ont contribué à une meilleure acceptation des homosexuels[15].

 

1.4.2        L’homophobie intériorisée

 

Les conséquences de l'homophobie incluent l'homophobie intériorisée, la violence et la discrimination. Plus l’on se hait, plus l’on hait les autres.

Daniel Borrillo estime, dans son Que sais-je ? consacré à l'homophobie, que les personnes homosexuelles qui grandissent dans un monde plutôt hostile à l'homosexualité, et où il n'en existe pas de modèles valorisés, intériorisent la violence homophobe qui les entoure (injures, propos méprisants, condamnations morales, attitudes compassionnelles…). Cette intériorisation de l'homophobie peut entraîner un sentiment de culpabilité, de honte ; elle peut même être cause de dépression ou de suicide (l'homophobie est l'une des principales causes de suicide chez les adolescents homosexuels)[16].

 

1.4.3        Les influences fortes culturelles et du groupe

 

Quand un membre d’un groupe est sous l’influence d’une religion ou d’idéologie totalitaire, menaçante, prosélyte, cette personne (sous influence) aura tendance à « rentrer dans le rang », « à faire profil bas » (pour ne pas s’attirer d’ennui), voire à « hurler avec les loups » (à faire du zèle), pour se faire bien vous, voire à faire preuve aussi de lâcheté. Puis à force d’écouter un discours de haine répétitif, l’on s’en approprie progressivement. Il y a l’effet de l’entraînement du groupe.

Vincent Tiberj, chercheur en sociologie, dans son enquête Français comme les autres ? (2005, coécrite avec Sylvain Brouard) montre que l'homophobie est deux fois plus répandue chez les citoyens musulmans de la seconde génération d'origine maghrébine, africaine et turque en comparaison des jeunes Français européens. Cette étude serait controversée. Pour Christophe Gentaz, l'homophobie masculine renvoie à des mécanismes de défense psychique mis en place pour protéger le sentiment de virilité, valeur qui nettement mise en avant dans certaines sociétés (traditionnelles …)[17].

 

1.4.4        L'ancienneté des traditions culturelles, psychothérapiques et religieuses

 

« Ce sont aussi bien l’Église catholique que les psychanalystes qui ont expliqué qu’il était vital de défendre la « différence des sexes », les hommes politiques et les intellectuels de droite comme de gauche qui ont osé dire que des dangers pesaient sur les enfants élevés par des couples de même sexe […] expliquant qu’ils [les homosexuels] sont incapables d’élever des enfants, ou que ceux-ci seront nécessairement déséquilibrés. […] La droite a instrumentalisé la problématique à des fins politiques […] La lutte menée par les catholiques, les conservateurs, appuyée par certains partis politiques, a été de naturaliser [de défendre] ce qu’ils considèrent comme étant un ordre social et sexuel nature, de le faire passer pour quelque chose d’intangible, de fondamental, dont la modification conduirait à l’effondrement de notre civilisation »[18].

 

2         La vision religieuses et les versets religieux sur l’homosexualité

 

2.1        Dans la Bible et la Torah

 

« Ils appelèrent Loth et lui dirent: « Où sont les hommes qui sont venus chez toi cette nuit ? Fais-les sortir vers nous pour que nous les connaissions. ». Loth sortit vers eux sur le pas de sa porte, il la ferma derrière lui et dit : « De grâce, mes frères, ne faites pas de malheur. J'ai à votre disposition deux filles qui n'ont pas connu d'homme, je puis les faire sortir vers vous et vous en ferez ce que bon vous semblera. Mais ne faites rien à ces hommes puisqu'ils sont venus à l'ombre de mon toit. ». Bible. Genèse 19, 5-11 (voir aussi Juges 19, 22-24).

« Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux. ». Lévitique 20, 13.

« Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination », la Bible, Lévitique, chapitre 18, verset 22.

« Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les fornicateurs, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés[19], ni ceux qui couchent avec des hommes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu. ». Corinthiens 6, 9-10.

« Aussi Dieu les a-t-il livrés à des passions avilissantes : car leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature ; pareillement les hommes, délaissant l’usage naturel de la femme, ont brûlé de désir les uns pour les autres, perpétrant l’infamie d’homme à homme et recevant en leurs personnes l’inévitable salaire de leur égarement », Épître aux Romains, I, 26-27 (La Bible de Jérusalem).

« La loi, nous le savons en effet, est bonne, dans la mesure où on la prend comme loi. En effet, comprenons bien ceci : la loi n'est pas là pour le juste, mais pour les gens insoumis et rebelles, impies et pécheurs, sacrilèges et profanateurs, parricides et matricides, meurtriers, débauchés, pédérastes, marchands d'esclaves, menteurs, parjures, et pour tout ce qui s'oppose à la saine doctrine. Voilà ce qui est conforme à l'Evangile de gloire du Dieu bienheureux, qui m'a été confié ». Timothée 1, 8-11.

 

2.2        Selon le judaïsme

 

Comme dans les religions monothéistes ultérieures, l'homosexualité masculine est interdite dans le judaïsme (Lévitique 18:22, Lévitique 20:13, Genèse 38:9, Genèse 19:5).

 

2.3        Selon les penseurs chrétiens et autorités ecclésiastiques

 

2.3.1        Attitudes hostiles

 

Selon Tertullien, les passions qui conduisent aux actes homosexuels ne sont pas seulement des péchés, c'est-à-dire des actes volontaires et délibérés contredisant la loi divine, mais des caractéristiques qui n'appartiennent pas à la nature humaine et par conséquent excluent de toute communauté ecclésiale.

 Selon Ambroise de Milan, le viol des filles de Loth est moins grave que le viol de ses hôtes masculins.

 Selon Jean Chrysostome, la sodomie est un acte infâme qui fait souffrir l'âme plus que le corps, qui fait sortir l'homme de sa nature humaine et le place, dans la hiérarchie des êtres, en dessous des animaux sans intelligences (les brutes). C'est enfin une promesse d'enfer à l'image de celui suscité par la punition de Sodome et de Gomorrhe. Son origine est la recherche du plaisir et l'oubli de la crainte de Dieu.

 Selon Grégoire Ier, dit le Grand, la punition de Sodome par le soufre et le feu montre par analogie la puanteur et la souillure de la chair et de ses désirs pervers.

 Selon Thomas d'Aquin, la sodomie est le plus grave des péchés dans le genre de la luxure qui « concerne, par définition, ce qui viole l'ordre et la mesure de la raison dans le domaine sexuel », plus grave que le péché de bestialité.

 Lors du troisième concile du Latran, à Rome, en Italie, en 1179, on rencontre pour la première fois la phrase qui désignera, dans les documents ultérieurs, l'homosexualité, en lien avec la destruction de Sodome : Canon 11 : « (...) Ceux que l'on reconnaîtra souffrir de cette incontinence qui est contre nature, à cause de laquelle la colère de Dieu vient sur les fils de la défiance et a consumé les villes par le feu, seront, s'ils étaient clercs, chassés du clergé et réduits à faire pénitence dans les monastères; S'ils sont laïcs, qu'ils soient soumis à l'excommunication, et qu'ils soient retranchés de l'assemblée des fidèles »[20].

 

« L’homosexualité risque d'ébranler les ressorts profonds de la société démocratique », « l’homosexualité encourage les jeunes à se désintéresser de la transmission de la vie » (Mgr Léon-Arthur Elchinger).

« Les politiques qui portent atteinte à la famille menacent la dignité humaine et l’avenir même de l’humanité », Benoît XVI.

 « Après, ça a des quantités de conséquences qui sont innombrables. Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera », Philippe Barbarin, archevêque de Lyon.

« Après, ça a des quantités de conséquences qui sont innombrables. Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera » (Cardinal Barbarin, 2012).

Le numéro 2 du Vatican, le cardinal Pietro Parolin estime que l'approbation du mariage gay par les Irlandais n'est pas « seulement une défaite des principes chrétiens, mais une défaite pour l'humanité »  (mai 2015).

« Toutes les civilisations qui ont reconnu et justifié l’homosexualité comme un mode de vie normal ont connu la décadence », Christine Boutin.

« Qu’on le veuille ou non deux hommes ou deux femmes ne symbolisent ni le sens de la vie conjugale, ni le sens de la paternité ni celle de de la maternité [...] [Le mariage pour tous / homosexuel] repose sur une fiction juridique qui affirme que deux personnes de sexe différent et de même sexe peuvent devenir parents […] on en vient au déni de la transmission familiale au bénéfice de situations affectives narcissiques, éphémères [...] De quoi préparer des générations d’enfants désorientés [...] à partir du moment où nous nous installons dans la vision délirante d’un « couple » et d’une « famille » de personnes de même sexe, il ne faudra pas s’étonner de l’apparition de nouvelles pathologies de la filiation qui altèrent le sens des réalités […] Il est d’ailleurs faux de prétendre [...] que toutes les études confirment que les enfants, éduqués entre deux personnes de même sexe, se portent bien.

 

D’autres études scientifiques très nombreuses dont on ne veut pas parler, prouvent le contraire[21].

 

Le discours de propagande de ces dernières années a consisté à culpabiliser la société qui serait à l’origine des difficultés des personnes homosexuelles, voire même de suicides, ce qui procède d’une interprétation inauthentique. Ces difficultés sont intrinsèques à ce type de psychologie et à la problématique psychique de l’homosexualité. […] Nous entrons de plus en plus dans une « société perverse » c’est-à-dire une société qui détourne le sens des choses et qui se perd dans des discours infondés et inauthentiques en matière sexuelle et conjugale. Tout n’est pas dans tout mais l’art des pervers est de faire prendre une chose pour une autre. [...] l’une des sources de la délinquance juvénile est là lorsque des enfants ne rencontrent dans le milieu social que des femmes pour s’occuper d’eux (enseignement, médecine, justice, services sociaux et police) [...] . Le priver de cette différence au bénéfice d’une sexualité scopique [pulsionnelle] et narcissique, aura des conséquences sur le long terme dans son rapport à la réalité [...] » … « Ne faire dépendre la filiation que d’une « volonté » désincarnée à être parent seul ou au pluriel et de sexe indéterminé, sera lourd de conséquences psychologiques pour l’enfant dans le processus de l’intériorisation du corps sexué [...] sans se préoccuper de la maltraitance qu’il représente et de la transgression incestuelle qu’il inaugure. […] un duo de personnes de même sexe ne sera jamais d’égale valeur à l’union d’un homme et d’une femme, et n’aura pas les compétences psychiques pour transmettre aux enfants les matériaux dont ils auront besoin pour recevoir de la masculinité et de la féminité issus de la conjugalité parentale. Cette carence se constate déjà chez les enfants du divorce, elle est pire chez des enfants vivants dans un contexte empreint d’homosexualité [...] on viendra ensuite se plaindre de la montée de l’individualisme, des incivilités et de l’augmentation des délits. Une loi inique qui viole le sens de la différence sexuelle ne peut qu’encourager la transgression [...] Seuls les hommes et les femmes sont sujets de droits et de devoirs, et non pas une inclination psychique des plus singulière et partielle. […] L’amour impliquant toujours l’altérité sexuelle alors que dans le cadre d’un attrait homosexuel on confond « l’amour » avec une préférence narcissique [...] les actes homosexuels [...] sont considérés comme « désordonnés » (Catéchisme, n. 2357-2358) [...] ils sont considérés comme des péchés [...] que le Pacs est contracté entre 95 à 96 % par des hommes et des femmes et qu’il n’a pas eu les succès escomptés mise à part le plaisir de dévaloriser le mariage et d’essayer de le détruire […] Les occidentaux agissent ainsi au nom d’un nouveau sens de la « démocratie » qui n’est plus le respect du droit, du bien commun et des réalités nécessaires, mais la démocratie des mœurs et des mœurs les plus immatures que l’on doit imposer à tous […]  la démocratie n’est ni le règne d’une majorité sur une minorité, ni le règne des lobbies de minorités actives […] », Mgr Tony Anatrella[22].

 

Marcos Ceara, qui a baptisé Blaise Matuidi actuel milieu de terrain des Bleus, déclare : « Je ne suis pas vraiment pour l’homosexualité. Cela sort un petit peu du projet de Dieu ».

« Silence des élites devant les déviances des mœurs et légalisation des déviances ».

« Silence des parents devant leurs enfants et panne de la transmission des valeurs communes », Déclarations du Cardinal Vingt-trois sur twitter, fin juillet 2016.

L’évêque suisse de Coire, Mgr Vitus Huonder, rappelant le Lévitique 18, 22 : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme; ce serait une abomination […] Quand les saintes écritures disent que quelque chose est une abomination devant le Seigneur, nous devons, nous les Hommes, ne pas laisser croire que cela arrive par amour, que c’est une bonne chose et que cela pourrait faire l’objet d’une soi-disant bénédiction. ». A Fulda, en Allemagne, ce 31 juillet, Mgr Huonder a rappelé le Lévitique 20, 13 : « Quand un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ce qu’ils font tous les deux est une abomination : ils seront mis à mort, leur sang retombe sur eux »[23].

 

2.3.2        Attitudes réceptives

 

L’Abbé Pierre suggère de parler d'"alliance" homosexuelle plutôt que de "mariage" car cela "créerait un traumatisme et une déstabilisation sociale forte". Sur l'adoption d'enfants par des homosexuels, l'abbé Pierre souhaite s'assurer que les enfants ne subissent pas de préjudice psychologique ou social :  «  ce serait à mes yeux la meilleure raison qui pourrait interdire l'homoparentalité. Car pour le reste, on sait tous qu'un modèle parental classique n'est pas nécessairement gage de bonheur et d'équilibre pour l'enfant »[24].

« Si une personne est homosexuelle, qui suis-je pour la juger ? Nous devons être frères », le pape François, dans l'avion qui le ramène de Rio, le 29 juillet 2013.  

« Je refuserais d'aller à un paradis homophobe. Non, je dirais, désolé. Je veux dire que je préférerais de beaucoup aller à l'autre endroit. Je ne voudrais pas adorer un Dieu qui est homophobe et alors à quel point je me sens concerné à ce sujet. Je suis aussi passionné de cette campagne que je ne l'étais à propos de celle contre l'apartheid ». Desmond Tutu, 81 ans, évêque retraité, Afrique du Sud.

« Jésus n'a jamais dit un mot à propos de l'homosexualité. Dans tous ses enseignements sur plusieurs choses, il n'a jamais dit que les homosexuels doivent être condamnés. Personnellement, je pense qu'il serait très bien pour les homosexuels de se marier lors de cérémonies civiles », Jimmy Carter[25].

«Par le raisonnement de [Richard] Hays[26], la pénétration d’un pénis dans un rectum est une violation de la façon dont Dieu a voulu l'homme fonctionne. Cependant, la pénétration d'un corps humain avec une épée, une voie commune pour tuer des gens dans les temps bibliques, est acceptable. Apparemment, les corps humains ont été conçus pour être pénétrés par des objets en métal, mais pas par la chair » Hector Avalos, professeur d'études religieuses à l'Université de l'Iowa (in The End of Biblical Studies, Prometheus Books, 2007).

 

2.3.3        Selon l’église catholique romaine

 

Avec l'aggiornamento souhaité par le pape Jean XXIII, l'Église latine a reformulé son magistère à la lumière de la constitution Lumen Gentium.

Un premier document de la Congrégation pour la doctrine de la foi daté de 1975 trace une limite claire entre ce qui est appelé « tendances homosexuelle » et « pratique homosexuelle actives ». Les tendances sont reconnues comme étant un élément intrinsèque de la personne et indépendante de sa volonté. À ce titre elles ne peuvent être condamnées. Dans la mesure où le ministère presbytéral ou épiscopal appelle à une continence sexuelle absolue, il n'y a pas d'empêchement à ordonner une personne homosexuelle.

Un deuxième document de 1986, est publié par la Congrégation pour la doctrine de la foi sous forme de lettre aux évêques catholiques et signé par son préfet, alors le cardinal Ratzinger, avec mention de l'approbation explicite du pape Jean-Paul II.

Ce texte est nettement en recul par rapport à celui de 1975 puisqu'il est écrit : « l'inclination particulière de la personne homosexuelle constitue une tendance, plus ou moins forte, vers un comportement intrinsèquement mauvais du point de vue moral. » Il n'est donc plus admis que la tendance homosexuelle est indépendante de la volonté de la personne. La fin du document donne des instructions assez précises concernant le refus d'accès aux locaux appartenant à l'Église des groupes de demande de droits pour les homosexuels [1].

 

2.4        Dans le Coran

 

Il est indiqué, dans le Coran, que les membres du peuple de Loth, prophète et neveu d'Abraham, étaient les premiers parmi les mondes à avoir commis l'homosexualité. Toutefois, plusieurs islamologues estiment que la notion de "turpitude" ne renvoie absolument pas à l'homosexualité, si on la place dans le contexte historique considéré. Mais d'autres pensent que ce serait une des raisons pour laquelle la cité de (Sodome) aurait été détruite par Dieu. Les autres raisons seraient que ses habitants avaient traité leur prophète de menteur, et qu'ils commettaient d'autres tyrannies.

 « Accomplissez-vous l'acte charnel avec les mâles de ce monde ? Et délaissez-vous les épouses que votre Seigneur a créées pour vous ? Mais vous n'êtes que des gens transgresseurs ». Ils dirent : «Si tu ne cesses pas, Lot, tu seras certainement du nombre des expulsés». Il dit : «Je déteste vraiment ce que vous faites » (Le Coran [26:165-166]).

 [Et rappelle-leur] Lot, quand il dit à son peuple : «Vous livrez-vous à la turpitude [I'homosexualité] alors que vous voyez clair». « Vous allez aux hommes au lieu de femmes pour assouvir vos désirs ? Vous êtes plutôt un peuple ignorant (Le Coran [27:54-55]).

 Et Lot, quand il dit à son peuple : «Vous livrez vous à cette turpitude que nul, parmi les mondes, n'a commise avant vous ? Certes, vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes ! Vous êtes bien un peuple outrancier » (Le Coran [7:80-81]).

 Et Lot, quand il dit à son peuple : «Vraiment, vous commettez la turpitude où nul dans l'univers ne vous a précédés. Aurez-vous commerce charnel avec des mâles ? Pratiquerez-vous le brigandage ? Commettrez-vous le blâmable dans votre assemblée ? » Mais son peuple ne fit d'autre réponse que : «Fait que le châtiment de Dieu nous vienne, si tu es du nombre des véridiques». Il dit : «Seigneur, donne-moi victoire sur ce peuple de corrupteurs ! » (Le Coran [29:28-30]).

 

2.5        Dans les hadiths

 

D'après Ibn Abbas, le Prophète Mohamed a dit: « Celui que vous trouvez qui pratique l'acte du peuple de Lot, alors tuez celui qui pratique l'acte et celui sur qui il est pratiqué » (Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan n°4462 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Abi Daoud)[27].

 

(...) Jàbir Ibn 'Abd Allah dit : Le Prophète a dit « Ce que je crains le plus pour ma Communauté, c'est la pratique du Peuple de Lùt ». (Sahih Ibn Màjah, 2093).

 

« Ces hadith nous enseignent que la sodomie et l'homosexualité étaient le pratique du peuple du Lùt mais que même les Musulmans commettront de tel méfaits. Et le Prophète dit vrai car, en effet, certains Musulmans sont tombés dans d'aussi graves péchés ». « L'Islam est 100% contre l'Homosexualité, contre le Lesbianisme et la Transsexualité, car cette religion fait tout pour que la famille soit protégée ».

 

Note : Le « peuple de Lùt » est en fait le « peuple de Loth » (référence à Sodome et Gomorrhe et au « pécher de sodomie »).

 

2.6        Selon les penseurs musulmans et autorités musulmanes

 

L'islam traditionnel, sunnite ou chiite, condamne l'homosexualité par le biais de la charia [1]

Si le Coran, le livre sacré de l'islam, ne la condamne pas explicitement, les écoles traditionnelles de loi islamique décrivent l'homosexualité comme une turpitude condamnée moralement et socialement dans sa pratique publique ou dans l'incitation à sa pratique. Dans des pays appliquant la charia, la sodomie est un crime qui peut être puni par la lapidation [6].

 

Souleymane, l'un des notables de Louga, dans le nord du Sénégal, s'indigne: «Mais il n'y a pas d'homosexuels dans notre ville. L'Islam nous protège de ce genre de perversion. C'est uniquement à Dakar que cela peut exister. A cause des contacts répétés avec l'Occident ». A la question: «Quelle pourrait être la réaction de la ville, si jamais l'on découvrait des homosexuels», il répond: « l'homosexuel serait tout simplement mis au banc de la communauté. Il n'existerait plus pour les autres. Il serait hors de l'Islam »[28].

 

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que « Les valeurs occidentales qui ont débouché sur l'immoralité, la promiscuité, la violence, la légalisation de l'homosexualité et autres choses honteuses, ne peuvent pas être imitées »[29].

 

« Les savants en jurisprudence ne furent pas d’accord sur le châtiment que l’on doit infliger à l’auteur de cette immoralité (l’homosexualité). Est-ce que les deux partenaires reçoivent le châtiment du fornicateur ? Est-ce que l’on tue l’actif et le passif ? Par quel moyen les tuer, est-ce avec un sabre ou le feu, en les jetant du haut d’un mur ? Cette sévérité qui semblerait inhumaine n’est qu’un moyen pour épurer la société islamique de ces êtres nocifs qui ne conduisent qu’à la perte de l’humanité. ».  Réponses : […]

« L’Envoyé de Dieu dépêcha une troupe de guerriers en leur disant, si vous trouvez un tel et un tel brûlez-les par le feu, puis lorsque les émissaires furent sur le point de partir, il leur dit « je vous ai ordonné de brûler un tel et un tel mais le feu, c’est Dieu seul qui a le droit de punir par lui, aussi si vous trouvez les deux coupables en question, tuez-les simplement ».  […]

« Quiconque que vous trouvez coupable de sodomie, tuez-le, aussi bien que celui qui se laisse sodomiser ».

Ce qui veut dire que la peine capitale s’applique à l’un comme à l’autre (le passif et l’actif). […] il faille non pas flageller mais mettre à mort l’actif et le passif », Youssef Qaradawi[30].

 

  « Malheureusement, nos hommes politiques ont perdu tout courage pour préserver la société de ces déviances et de ces comportements contre-nature »[31].

 

« Les hommes sans barbe causent des "pensées indécentes" chez d'autres hommes du fait qu'ils ressemblent aux femmes », Murat Bayaral, prêcheur islamiste d'origine turque.

 

2.7        Les penseurs tolérants du monde musulman

 

Abû Nuwâs (~747-~815), l'un des plus grands poètes arabes, aime, dans ses poèmes, aborder l'amour du vin, des garçons et de la chasse, le libertinage[32].

 

2.8        Assassinats célèbres d’homosexuels dans le monde musulmans

 

« Le Grec Ibrahim, d’une grande beauté, est le favori du Sultan [Soliman le magnifique] qui ne le quitte pas un moment, de jour comme de nuit, et le comble de faveurs, écrit ainsi l’ambassadeur de Venise. Soliman partage sa couche, on le nomme “Has oda basi” c’est- à-dire ”esclave de la chambre” ».

 

Le 15 mars 1536, dans sa chambre au palais de Topkapi, Ibrahim est assassiné pendant son sommeil, étranglé avec un lacet. Consciente qu’Ibrahim vivant, elle ne régnerait jamais complètement sur le cœur, l’esprit et les sens de Soliman, Roxelane est l’instigatrice du crime. La chambre où dormait Ibrahim était voisine de celle de Soliman, qui était donc forcément complice de l’assassin de son amant. Roxelane [l’épouse favorite de Soliman] avait réussi à persuader son époux qu’Ibrahim, devenu trop puissant, rêvait de le détrôner. Elle fit état d’une conspiration qu’aurait ourdie Ibrahim avec l’aide des Perses.

 

3         Contradiction entre la science et les affirmations religieuses sur l’homosexualité

 

Si l’homosexualité n’est pas un choix, comment se fait-il que le « Dieu » des livres sacrés (Bible, Coran), en fait les religions abrahamiques condamnent l’homosexualité, y compris par la peine de mort ?  Comment ce « Dieu » crée des homosexuels, qui ne peuvent changer d’orientation sexuel, pour les condamner et persécuter ensuite ?

 

En fait, pour comprendre cette contradiction, je crois qu’il faudrait alors admettre, comme le pense les psychiatres et neuropsychiatres spécialistes des psychoses et des schizophrènes [40][41][42], que les « prophètes », créateurs des religions, ne sont nullement en « communication avec Dieu ». Leurs convictions, en particulier religieuses _ renforcées par leurs expériences vécues de leurs « transes » et de leurs hallucinations visuelles et auditives, dont ils sont l’objet _ ne feraient qu’épouser les convictions dans les lesquels, eux-mêmes, ont baigné. Et certains, souffrant de narcissisme extrême _ de troubles de la personnalité narcissique (TPN) _, peuvent être facilement des menteurs pathologiques, des imposteurs, car s’estimant missionnés par Dieu et au-dessus de tous les mortels, ils s’estiment avoir tous les droits, y compris de mentir à leur fidèle, afin de faire réussir leur cause. Ce sont souvent de très grands manipulateurs[33].

Ces « prophètes » ou gourous, dans leur condamnation de l’homosexualité, ne font que refléter leur propres préjugés et deux de leur époque.

 

Nous savons que notre cerveau, avec ses 120 milliards de neurones (qui sont autant « d’unités de traitement analytiques de l’information ») peut créer des « réalités virtuelles » (des rêves et des hallucinations, extrêmement cohérents), beaucoup plus « puissantes » que les réalités virtuelles, crées par les plus puissants ordinateurs actuels (certains utilisés pour créer les effets spéciaux et images de synthèses, comme dans le film ou jeu vidéo « Game of Throne » etc.).

 

Après tout, des comportements « moraux » ont été programmés chez d’autres espèces animales par des mécanismes plus simples et directs : l’attachement, l’instinct maternel, l’altruisme, la peur, la hiérarchie.

Pour comprendre comment les humains en sont venus à croire à l’existence d’entités invisibles auxquelles ils vouent un culte, les psychologues évolutionnistes avancent une autre hypothèse. Selon le psychologue Paul Bloom, la croyance en l’existence des « âmes » est un fait universel, qui apparaît très tôt dans l’enfance. Cette croyance est un dérivé accidentel d’un mécanisme simple : nous nous percevons nous-mêmes comme des êtres dotés d’un esprit – c’est-à-dire d’une volonté, de désirs, de pensées – indépendants de notre corps. Et nous attribuons volontiers à d’autres humains ces mêmes caractères (4). Il est donc naturel de transposer à d’autres humains ces caractéristiques, mais aussi à des animaux ou des forces invisibles. Penser que le Soleil, le tonnerre, les étoiles sont des êtres vivants animés d’une volonté propre est une croyance spontanée des enfants. Deborah Keleman s’appuie sur ce constat de P. Bloom (que Jean Piaget avait fait bien avant lui avec son « animisme infantile ») pour soutenir que les enfants sont spontanément « théistes » (5).
Les croyances religieuses s’expliqueraient donc comme le sous-produit d’un mécanisme mental courant (6). De même, quand il nous arrive malheur (une maladie, un échec), ce mécanisme causal nous fait attribuer ce qui nous arrive à une volonté extérieure. Ce serait aussi une tendance spontanée que de se tourner vers cette cause invisible pour lui demander de l’aide ou de demander pardon lorsque l’on souffre. A la cause naturelle, on superpose une cause surnaturelle. Sur ce point, la psychologie évolutionniste rejoint une hypothèse avancée par Sigmund Freud. Dans L’Avenir d’une illusion, l’inventeur de la psychanalyse ramène le besoin de croire à une régression psychologique de l’adulte vers les émotions de l’enfance. La soumission des hommes vis-à-vis de Dieu est comparable à l’attitude du petit enfant vis-à-vis de ses parents. Face aux épreuves de la vie, il se sent démuni et en appelle à une figure paternelle idéale, censée lui apporter soutien et affection.

 

4         Quelles solutions ?

 

4.1        Lutter contre l’homophobie religieuse

 

Les religions peuvent apporter du bien (valeurs morales …) comme elles peuvent faire beaucoup de mal (intolérance, …) et peuvent être aussi criminelles (provoquant des guerres saintes pour la promotion de la religion, des appels au meurtre).

Il est important de ne pas croire, sur parole, tous les enseignements religieux, mais de les soumettre la validation scientifique et donc de mettre la science (l’approche critique) au-dessous de la religion (la foi, l’absence aveuglante de doute …).

 

4.1.1        L’approche scientifique du sentiment religieux et des croyances

 

4.1.1.1         Le sentiment religieux (la croyance en Dieu) perçu comme un mécanisme de défense évolutif

 

Depuis les années 1990, avec le développement de la neurothéologie, des recherches sont menées pour montrer que le cerveau humain serait « programmé pour croire ». Pour l’anthropologue David Sloan Wilson, il faut chercher des racines psychologiques de la religion dans une autre direction. La tendance irrépressible des humains à se coaliser autour de divinités correspond à un comportement sélectionné par l’évolution dans un but adaptatif. Dans Darwin’s Cathedral (3), cet auteur considère la religion comme un mécanisme de « sélection de groupe », c’est-à-dire comme un comportement sélectionné au cours de l’évolution pour favoriser la coopération entre individus et rendre le groupe plus viable. Comparant plusieurs religions de par le monde – du calvinisme au judaïsme, du christianisme des origines aux cultes traditionnels de Bali –, il en déduit que plus les communautés – et davantage les communautés que les systèmes religieux – encouragent les valeurs communes, la fraternité, les comportements moraux, plus grande est la chance de survie de la communauté. Le comportement religieux serait donc un mécanisme de survie de groupe, au même titre que les comportements parentaux ou la défense du territoire. Cependant, la théorie de D.S. Wilson n’explique pas pourquoi il faudrait passer par des croyances et des rites si bizarres – l’existence d’esprits invisibles, de mythologies souvent abracadabrantes, des rituels, prières et messes collectives – afin de créer de la solidarité.

 

Le psychologue américain William James soutenait quant à lui qu’on ne pouvait réduire le sentiment religieux à une expérience unique. Dans son livre La Variété des expériences religieuses (1902), il s’appuie sur de nombreux témoignages de croyants pour montrer que le rapport à Dieu n’est pas le même pour tous. Le mystique, en quête d’absolu, noue une relation avec le sacré qui n’est pas la même que celle de celui qui recherche un réconfort moral, ou encore de celui qui est en demande de valeurs et de modèles de conduite. Et ceux-là se distinguent aussi du bigot, dont la croyance relève du simple dogme.

 

4.1.1.2         La force d’attraction du religieux

 

On retrouve dans les religions d’aujourd’hui tout un spectre d’attitudes. Les « religions de guérison » – de l’évangélisme au Bwiti – connaissent aujourd’hui un fort regain (8). Dans les prisons, la conversion à l’islam apporte un cadre moral à des individus à la dérive (9). Le bouddhisme occidental offre un schéma de pensée et de médiation pour nombre d’individus en quête d’épanouissement personnel. Pour d’autres encore, la religion permet de nouer des liens avec une communauté : c’est aussi l’une des raisons du succès des cultes charismatiques contemporains. D’autres enfin adhèrent à un prophétisme politico-religieux en mettant leurs espoirs dans le changement de la société. C’est peut-être l’une des recettes principale de ce succès : la force d’attraction ne se réduit pas à un insaisissable « sentiment religieux », mais s’étend à toute une gamme d’émotions et de représentations mentales capables de capter de nombreux esprits aux attentes diverses.

 

Note : Un débat existe au sein du darwinisme pour savoir si la sélection naturelle fait porter ses effets sur les individus (en sélectionnant leurs traits avantageux) ou sur le groupe. L’idée d’une « sélection de groupe », bien que rejetée par un grand nombre de spécialistes depuis les années 1960, retrouve aujourd’hui des défenseurs, pour lesquels un caractère peut se développer s’il avantage le groupe plutôt que l’individu isolé. Source  : http://www.scienceshumaines.com/d-ou-vient-le-besoin-de-croire_fr_15110.html

 

4.1.1.3         En conclusion partielle sur le mécanisme de défense évolutif de la croyance en Dieu

 

Le mécanisme cérébral de la « croyance religieuse » en « Dieu ou en des divinités » est un puissance mécanisme mise en place par l’évolution, au cours de milliers d’années, favorisant la capacité ou l’instinct de survie de chaque individu. En effet, quand on croit à un Dieu qui va vous sauver ou vous protéger, l’on peut alors mieux résister aux pires conditions, à la prison, à la torture, au désespoir. En plus lorsqu’on croit à un Dieu ou des entités « spirituelles » interventionnistes, cela pousse le chasseur-cueilleur, de la préhistoire, a refuser de se confronter à un inconnu peu sûr, et cela augmente sa prudence et donc le protège contre les risques inconnus (cela peut augmenter son taux de survie, dans un environnement hostile). C’est pourquoi le succès évolutif de ce mécanisme fait qu’il est si généralisé chez l’être humain et que l’on est programmé à croire dès la prime enfance (on peut déjà mettre des enfants à prier très jeune). En un mot, les êtres humains sont programmés à croire et naturellement prédisposés à croire en des divinités invisibles (même si ne pas apporter aucune preuve définitive (scientifique) à leur existence). Ce qui est affirmé, ci-avant, n’est pas prouvé scientifiquement. Ces affirmations sont, pour l’instant, juste en rapport avec la conviction de l’auteur de ce document.

 

4.1.1.4         Bibliographie partielle

 

(1) A. Newberg, E. d’Aquili et V. Rause, Pourquoi « Dieu » ne disparaîtra pas. Quand la science explique la religion, Sully, 2003
(2) M. Beauregard et V. Paquette, « Neural correlates of a mystical experience in carmelite nuns », Neuroscience Letters, n° 405, 2006.
(3) D.S. Wilson, Darwin's Cathedral: Evolution, religion, and the nature of Society, University of Chicago Press, 2002.
(4) P. Bloom, « Is God an accident? », The Atlantic, décembre 2005.
(5) D. Keleman, « Are children intuitive theist? », Psychological science, vol.
XV, n° 5, 2004.
(6) P. Boyer, Et l’homme créa les dieux, 2001, rééd. Gallimard, 2003 ; S. Atran, In God we Trust, Oxford University Press, 2002.
(7) J.-F. Dortier, « Pourquoi croit-on en Dieu ? », Sciences Humaines, n° 172, juin 2006.
(8) «  La montée en puissance des cultes de guérison. Entretien avec André M. Corten », inJ.-F. Dortier et L. Testot (dir.), La Religion. Unité et diversité, Éditions Sciences Humaines, 2005.
(9) F. Khosrokhavar, L’Islam des prisons, Balland, 2005.

 

4.1.2        L’approche scientifique des prophètes et du prophétisme

 

Pour le croyant, le « prophète » est un « saint » et un « beau modèle ». L’approche du scientifique est tout autre.

Lorsqu’on étudie l’enfance de certains prophètes (en particulier Mahomet et Moïse), qui ont été orphelins, l’on peut supposer qu’ils ont subi de force carences affectives, beaucoup d’épreuves dans leur enfances, on peut même supposer qu’ils ont été maltraités, qu’ils ont subi le rejet ou les quolibets de leurs camarades ou d’une partie de leur familles. Ils ont pu développer en eux une forte paranoïa, et du fait d’un énorme besoin de reconnaissances (à cause d’une image abîmée d’eux-mêmes) et le sentiment d’être appelé à un destin extraordinaire, une façon de prendre une revanche sur une enfance perturbante, instable. Quand on subit régulièrement des chocs psychiques forts, il peut se créer, en soi, des « visions hypnagogiques » (des rêves éveillés ou hallucinatoires), en rapport à vos préoccupations ou sentiments du moment, qui renforceront le « prophète » dans son sentiment ou sa conviction inébranlable d’être appelé à une « mission prophétique ».  En fait, il est enfermé dans une vision délirante de lui-même qu’il arrive à faire partager aux autres (comme les « grands paranoïaques » avec leurs « théories du complot »). N’oublions pas qu’ils ont fait mettre à mort des hommes (pour l’un, les adorateurs du veau d’or, pour l’autre, 600 hommes de la tribu des Banu Qurayzah).

Si le Dieu _ avec lequel le « prophète » se déclare en « communication directe » _ est juste et bon, comment se fait-il qu’il créée des personnes qui ne peuvent choisir leur homosexualité _ les thérapie de conversion religieuse étant impuissantes à les « guérir »_ et, en même temps, les condamnent à mort pour fait d’homosexualité (Lév. 20, 13, Hadith Sounan n°4462). C’est donc un Dieu bien cruel alors avec les homosexuels.

En fait, pour comprendre cette contradiction, il faudrait alors admettre que ces « prophètes » ne sont nullement en « communication avec Dieu ». Leurs convictions (au travers de leur « transe ») ne feraient qu’épouser les convictions dans les lesquels, eux-mêmes, ont baigné. Note : Ce qui est affirmé, ci-avant, n’est, pour l’instant, avant tout, que l’intime conviction de l’auteur de ce document.

Selon L'historien Maxime Rodinson « Et pourtant, derrière toute cette façade, il y a un tempérament nerveux, passionné, insatisfait, inquiet, fiévreux, plein d'aspirations impatientes » pouvant aller « jusqu'à des crises nerveuses d'une nature tout à fait pathologique »[34].  

 

Il existe beaucoup d’épisodes psychiatriques ou psychiques _ état de rêves proches de l’éveil, états hypnagogiques, états de transes, impression de sortie de l’esprit du corps …_ pouvant donner au malade, sans formation scientifique ou à l’esprit critique insuffisant, l’impression qu’il reçoit la « voix de Dieu » ou bien « celle du diable ».

Quelqu’un, sans formation scientifique poussée, devant le réalisme époustouflant du « voyage dans les airs », qu’il vit intensément dans un état hypnagogique ou état second, pensera que le « voyage qu’il a effectué dans les airs » est bien réel.

 

4.1.2.1         Développer l’esprit critique face aux affirmations religieuses : Vérifier la véracité historique des faits bibliques.

 

Le problème de la chronologie biblique était qu'elle soulevait de sérieuses questions [par ses incohérences], dont la moindre n'était pas la fabuleuse longévité d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, qui auraient vécu bien au-delà de cent ans.

De nouvelles théories [et données archéologiques] apparurent, qui suggéraient que, contrairement à ce qu'affirme le livre de Josué, la conquête israélite de Canaan ne résultait pas d'une seule campagne militaire, planifiée et systématique.

Vers les années 1970, la science finit par changer d'orientation, par remettre en question la relation traditionnelle entre l'objet [archéologique, historique …] découvert et le texte biblique[35].

La Bible (la Torah) apparaissait de plus en plus comme servant d’étendard de bataille, pour les Juifs, dans leur marche vers la « Terre promise » et pour légitimer leur entreprise de conquête guerrière de ce territoire (déjà occupé par d’autres peuples. Tout comme actuellement d’ailleurs).

Et donc, on pouvait se poser légitimement la question si la Bible (et sa composition) n’aurait pas servi politiquement pour justifier les actions, bonnes ou mauvaises, de certains rois ou dirigeants (mégalomanes ou non), comme David, Josuah (ou Josias), Moïse etc. [justement grâce à l’appel mobilisateur, au peuple, via l’appel au « sacré », à la « cause sacré »]  …

La légitimité des données bibliques, donc toute la légitimité des religions abrahamiques, pourraient être remises en cause[36].

 

4.1.3        Les cas de « lévitation » ou de « suspension des lois de la nature, par la force la pensée »

 

Selon l’illusionniste Gérard Majax : « L’histoire religieuse traditionnelle fait de la lévitation un prodige divin, ou un artifice démoniaque, mais elle émet généralement de sages réserves quant à l’origine des lévitations profanes […] A ma connaissance, aucun gourou contemporain n’a pu léviter, sans trucage évident pour un spécialiste. Ces trucages sont de deux sortes : des systèmes simples qui, la plupart du temps, ont été bricolés par un gourou, mais aussi des appareils très complexes fabriqués spécialement […]. » Source : Gérard Majax, Gare aux gourous, Ed. Arlea, 1996.

Depuis la survenue de la pensée scientifique, au 17° siècle, plus aucun cas de « lévitation » (ou de « suspension des lois de la nature, par la force la pensée ») n’a été observé et attesté scientifiquement, malgré la promesse de fortes récompense.

On met maintenant la plupart des témoignages de lévitation des saints sur le compte de phénomènes d’illusion ou d’hallucinations collectives ou sur le compte de légendes dorées (comme la marche sur les eaux, l’ascension de Jésus, le voyage céleste de Mahomet)[37].

 

4.1.4        L’interprétation religieuse de phénomènes naturels

 

Le grand public n’a pas toujours le temps ou le niveau culturel pour vérifier les informations qu’il reçoit. A Bandah Aceh, sur l’île de Sumatra, lors du tsunami de 2004, les membres du Parti de la justice et de la prospérité (parti islamiste) ont expliqué aux victimes que cette catastrophe était liée à la colère de Dieu en raison de la dégradation et de la corruption des mœurs passées des victimes. Ce genre de propos permet à ces organisations de profiter des catastrophes pour renforcer leur emprise idéologique sur les populations, en état de détresse et fragilisées, d’autant plus facilement qu’elles n’ont pas les connaissances scientifiques pour comprendre les vraies causes du tsunami (liées à la tectonique des plaques)[38].

 

4.1.5        Discussions / En conclusion

 

Les principaux éléments de doute face aux affirmations religieuses sont:

  1. L’historicité (la véracité des récits historiques) de la Bible est douteuse, au regard de l’Archéologie … Sources : a) https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bible_d%C3%A9voil%C3%A9e, b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Donn%C3%A9es_arch%C3%A9ologiques_sur_les_premiers_Isra%C3%A9lites, c) Bible et archéologie : un rapport conflictuel ?, Jacques Briend, http://www.clio.fr/bibliotheque/bible_et_archeologie_un_rapport_conflictuel_.asp  
  2. La croyance est en Dieu est issu d’un mécanisme évolutif, aidant à la survie de l’individu, n’est pour l’instant qu’une conviction personnelle partagée par certains scientifiques comme Richard Dawkins … _ mais il est difficile de le prouver.
  3. Le fait que le Tsunami du 26 décembre 2004, est bien lié à la tectonique des plaques (et non à la « corruption des mœurs » des populations musulmanes de Banda Ashe, qui n’est pas plus élevé qu’ailleurs dans le monde).
  4. Les « prophètes » soient des personnes « perturbées » voire des psychopathes (comme dans le cas de Mahomet[39] ou de Moïse … [40]) _ mais l’auteur ne peut pas le prouver … car l’histoire est souvent réécrite par les vainqueurs.

 

Suite sur les éléments de psychopathies de certains « prophètes » : Moïse, Mahomet[41], le Roi Josuah, le Roi David, Elie …

Suite sur les éléments de psychopathies de certains « prophètes » : l’exemple de Mahomet (suite et fin)[42].

 

5         Bibliographie

 

5.1        Articles généraux

 

[1] Homosexualité, https://fr.wikipedia.org/wiki/Homosexualit%C3%A9

[2] Homosexuality, https://en.wikipedia.org/wiki/Homosexuality

[3] Gay, https://en.wikipedia.org/wiki/Gay

[4] Homosexualité dans le christianisme, https://fr.wikipedia.org/wiki/Homosexualit%C3%A9_dans_le_christianisme

[5] Homosexualité dans le judaïsme, https://fr.wikipedia.org/wiki/Homosexualit%C3%A9_dans_le_juda%C3%AFsme

[6] Homosexualité dans l'islam, https://fr.wikipedia.org/wiki/Homosexualit%C3%A9_dans_l%27islam

[7] Gay (homosexualité), https://fr.wikipedia.org/wiki/Gay_(homosexualit%C3%A9)

[8] Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, https://fr.wikipedia.org/wiki/Lesbiennes,_gays,_bisexuels_et_transgenres

 

5.2        Sur l’éventuel rôle des perturbateurs endocriniens 

 

Plusieurs études montrent le rôle probable des perturbateurs endocriniens (voir ci-après) :

 

[10] Biologie de l'homosexualité: On naît homosexuel, on ne choisit pas de l'être (PSY. Théories, débats, synthèses), Pr. Jacques Balthazart[43], Ed. Mardaga, 2013, 304 pages.

[11] La Bisexualité et l'ordre de la nature, Claude Aron[44], Odile Jacob, 1996.

[12] La sexualité, phéromones et désir, Claude Aron, Odile Jacob, 2000.

 

5.3        Homosexualité animale

 

[20] Comportement homosexuel chez les animaux, https://fr.wikipedia.org/wiki/Comportement_homosexuel_chez_les_animaux

[21] Animal homosexuality : A Biosocial Perspective, Aldo Poiani, Cambridge, Cambridge University Press, 2010, 576 p. (ISBN 978-0-521-19675-8).

[22] Homosexual behaviour in animals : an evolutionary perspective, Volker Sommer, Paul L. Vasey (éd.), Cambridge, Cambridge University Press, 2006, 382 p.

[23] Biological exuberance : animal homosexuality and natural diversity, Bruce Bagemihl, Stonewall Inn Editions, 1999.

[24] Animaux homos: Histoire naturelle de l'homosexualité, Fleur Daugey, Albin Michel, 2018.

[25] Homosexual behavior in animals, https://en.wikipedia.org/wiki/Homosexual_behavior_in_animals

 

5.4        Sur les thérapies de conversion ou d’aversion

 

[30] Seligman, Martin E.P., What You Can Change and What You Can't: The Complete Guide to Self Improvement, Knopf, 1993, p. 156; ISBN 0-679-41024-4.

[31] "The Aversion Project: Human rights abuses of gays and lesbians in the SADF by health workers during the apartheid era" [archive] par Mikki van Zyl, Jeanelle de Gruchy, Sheila Lapinsky, Simon Lewin, and Graeme Reid, Simply Said and Done, Cape Town, October 1999.

[32] "L'homosexualité n'est pas un choix". "L'homosexualité est-elle héréditaire ?", s'interroge un internaute, Philippe Brenot, psychiatre et thérapeute de couple, directeur des enseignements de sexologie et sexualité humaine à l'université Paris-Descartes, 08 avril 2011, https://www.lemonde.fr/week-end/article/2011/04/08/l-homosexualite-n-est-pas-un-choix_1504178_1477893.html

 

5.5        Critique du concept de prophète, des religions et de l’athéisme

 

[40] a) The Role of Psychotic Disorders in Religious History Considered, Evan D. Murray, M.D., Miles G. Cunningham, MD, Ph.D., Bruce H. Price ,M.D., http://neuro.psychiatryonline.org/doi/full/10.1176/appi.neuropsych.11090214 (version pdf)

b) Le rôle des troubles psychotiques dans l'histoire religieuse, Evan D. Murray, MARYLAND, Miles G. Cunningham, MD, Ph.D.Et Bruce H. Price, MARYLAND, Traduit par Google Translator (à l’aide de Benjamin LISAN), 23/01/2019, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/le-role-des-troubles-psychotiques-dans-l-histoire-religieuse.htm

[41] Criticism of atheism [Critique de l'athéisme], https://en.wikipedia.org/wiki/Criticism_of_atheism

[42] Le grand livre des imposteurs, Histoire et Psychologie des Gourous, Prophètes, Escrocs, Mystificateurs, Menteurs, Imposteurs et Mythomanes, Benjamin LISAN, Amazon KDP, 2020, 310 pages.

 

6         Annexe : Les chercheurs sur l’endocrinologie

 

6.1        Jacques Balthazart (endocrinologue)

 

Jacques Balthazart est un biologiste belge. Spécialisé en neuroendocrinologie du comportement, il est actuellement directeur émérite d'un groupe de recherche dans ce domaine au GIGA Neurosciences de l'université de Liège (ULiège). Il a publié en 2010 l'ouvrage Biologie de l'homosexualité. On naît homosexuel, on ne choisit pas de l'être, qui a relancé le débat sur la question de l'inné ou de l'acquis de l'homosexualité.

Les recherches menées par Jacques Balthazart et son groupe abordent différents sujets de neuroendocrinologie du comportement, mais se concentrent principalement sur la différenciation sexuelle du cerveau et du comportement et sur le rôle de l'aromatase cérébrale (œstrogène synthase) dans l'activation du comportement sexuel mâle. Il travaille notamment sur les changements rapides de l'activité de l'aromatase cérébrale et les actions rapides des œstrogènes sur le comportement sexuel, la grande plasticité dépendant des stéroïdes observée dans le cerveau des oiseaux chanteurs ou encore le rôle de l'olfaction dans le contrôle de la reproduction chez les oiseaux.

Il a publié en 2010 Biologie de l'homosexualité. On naît homosexuel, on ne choisit pas de l'être résumant les connaissances actuelles sur les mécanismes biologiques contrôlant l'orientation sexuelle chez les animaux et les humains. L’ouvrage va à l'encontre des psychanalystes ou encore des théologiens qui soutiennent que l’orientation sexuelle résulte essentiellement de l’éducation et de l’environnement, Balthazart estimant que l’homosexualité innée est la théorie « la plus plausible » et qu'elle dépendrait d'influences prénatales de trois types : principalement hormonales, mais aussi génétiques et peut-être immunologiques. Il mentionne qu'il n'existe aucune preuve formelle que l'homosexualité humaine soit conditionnée par le milieu hormonal auquel est exposé l'embryon, mais qu'il y aurait des éléments concordants en faveur de cette explication. Jacques Balthazart pense que son ouvrage devrait favoriser l'acceptation de l'homosexualité : « Si l'homosexualité n'est pas un vice ou une perversion, et quelque part même pas un choix, il n'y a aucune raison de persécuter les homosexuels ».

En 2019 paraît son livre Quand le cerveau devient masculin.

 

Source : Jacques Balthazart, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Balthazart

 

6.2        Claude Aron (endocrinologue)

 

Le professeur Claude Aron (1917-2009) était un chercheur et spécialiste de physiologie de la reproduction et était Directeur de l'Institut d'Histologie de Strasbourg.

 

Il est l’auteur de ces deux livres qui fait un lien entre homosexualité et perturbateurs endocriniens :

 

La sexualité. Phéromones et désir, Claude Aron, Odile Jacob, 17/02/2000.

La bisexualité et l'ordre de la nature, Claude Aron, Odile Jacob, 27/01/1996.

 

Présentation de ce dernier livre :

Notre sexe définit notre identité bien avant notre nom. "C'est une fille!" ou "C'est un garçon!" acclame la venue au monde de tout petit d'homme avant d'orienter le choix du prénom, C'est ainsi que, tout au long de notre vie, notre sexe détermine nos divers rôles sociaux. Et pourtant, ce livre montre comment des expériences captivantes ont établi que la nature, économe, n'avait conçu qu'un seul modèle, bisexuel. Et comment son développement dans une voie, par inhibition de l'autre, n'était jamais irréversible. C'est une pièce essentielle dans le débat actuel sur le caractère génétique ou non de l'homosexualité.

 

 

 

6.3        Bruce Bagemihl (biologiste et sexologue)

 

Bruce Bagemihl est un biologistesexologue et linguiste canadien né en 1962. Il est principalement connu pour la publication en 1999 de son livre Biological exuberance : animal homosexuality and natural diversity, acclamé par la critique mais aussi controversé puisque parlant de l'homosexualité animale et de la bisexualité animale, alors que l'homosexualité a longtemps été considérée « contre-nature ».

Bagemihl a travaillé pendant neuf ans sur l'homosexualité animale avant de publier ce livre, considéré à sa sortie comme l'ouvrage le plus complet sur l'homosexualité dans le monde animal2. Bien que lui-même homosexuel, il dit ne pas avoir écrit cet ouvrage à cause de ses propres orientations homosexuelles mais parce que les implications humaines étaient énormes. Cela semble s'être vérifié lorsque la cour suprême américaine a mentionné ce livre, en 2003, dans le célèbre cas Lawrence v. Texas qui a conduit à un résultat judiciaire important : les lois anti-sodomie sont depuis considérées dans ce pays comme inconstitutionnelles.

 

7         Annexe : Statistiques

 

D'après un sondage de l'IFOP pour Têtu en 2011 (questions auto-administrées en ligne, enquête portant sur 7 800 Français de la population générale), il apparaît que 3 % des sondés se définissent comme homosexuels et 3,5 % comme bisexuels (mais toujours moins de femmes que d'hommes).

En 2013, une autre étude menée cette fois auprès d'une population jeune montre que 10 % des hommes âgés de 15 à 24 ans ont déjà été attirés sexuellement par d'autres hommes, et 18 % des femmes de cette tranche d'âge. Plus précisément, l'enquête estime que 2 % des filles de 15 à 18 ans sont lesbiennes, et 3 % des femmes de 18 à 24 ans ; les hommes homosexuels sont estimés à 2 % des 15−18 ans, et à 4 % pour les 18−24 ans.

En 2014, une étude de l'IFOP propose les chiffres suivants : à l'échelle nationale, 7 % des hommes et 1 % des femmes interrogés se définissent comme homosexuels. Dans une étude de 2015 centrée sur la ville de Paris, réalisée par le même organisme, 13 % des hommes et 1 % des femmes interrogés se déclarent homosexuels [1].

 

8         Annexe : Homosexualité dans la nature

 

Le comportement homosexuel chez les animaux se réfère à la preuve documentée de comportements et de pratiques homosexuelles et bisexuelles dans les espèces non humaines du monde animal. L'homosexualité au sens large (ou comportementaliste) se définit par des rapports sexuels et/ou amoureux entre individus de même sexe et implique la sexualité animale, la parade nuptiale, l'affection, la vie en couple et l'éducation familiale.

Selon Bruce Bagemihl, « le règne animal [le fait] avec une beaucoup plus grande diversité sexuelle _ y compris homosexuelle, les bisexuelle et avec des relations sexuelles non reproductives _, fait que la communauté scientifique et la société en général sont déjà disposés à accepter ». Bagemihl ajoute cependant que ce soit « nécessairement pris compte les interprétations humaines de ces phénomènes ». Simon LeVay introduit une mise en garde car « bien que le comportement homosexuel est très commun dans le monde animal, il semble être très rare que des animaux individuels avoir une prédisposition, de longue durée, à se livrer à un tel comportement, à l'exclusion des activités hétérosexuelles. Ainsi, une orientation purement homosexuelle, si on peut parler d'une telle chose chez les animaux, semble être une rareté. Une espèce dont l'orientation homosexuelle exclusive se produit, cependant, avec les moutons domestiques (Béliers du genre Ovis) ». « Environ 10% des béliers (mâles) refuser de coopérer avec les brebis (femelles), mais on peut les faire facilement s’accoupler avec d'autres béliers »[45].

 

Les girafes mâles ont été observées se livrer à des fréquences remarquablement élevées de comportement homosexuel. Après un « étranglement » agressif, il est fréquent que deux girafes mâles se caressent, se courent, l’une après l'autre, se chevauchent, ce qui les mènent à l‘orgasme. Ces interactions entre les mâles ont été trouvées plus fréquentes que les accouplements hétérosexuels. Dans une étude, jusqu'à 94% des incidents de chevauchement ont été observés entre deux mâles[46].

 

Le comportement homosexuel du Canard colvert (Anas platyrhynchos) est bien documenté, notamment le mâle pouvant se livrer à de la nécrophilie homosexuelle ou à des viols homosexuels[47].

 

L'observation du comportement homosexuel chez les animaux peut être vu à la fois comme un argument pour et contre l'acceptation de l'homosexualité chez les humains, et a été utilisée notamment contre l'affirmation selon laquelle l’homosexualité est un peccatum contre nature («péché contre la nature"). Par exemple, l'homosexualité chez les animaux a été cité par l'AmericanPsychiatric Association et d'autres groupes dans leur  mémoire Amici curiae à la Cour suprême des États-Unis dans l'affaire Lawrence c. Texas, qui a finalement invalidé les lois sur la sodomie de 14 États[48].

 

Des cas de préférence homosexuelle et des paires exclusives homosexuelles sont connues[49].

 

Le chercheur Bruce Bagemihl a observé des dauphins mâles qui frottaient leur pénis l'un contre l'autre, pratiquaient le sexe anal et nasal (intromission du pénis dans l'évent)[50]. Les orques, les lamantins ainsi que les girafes se livreraient à des rapports sexuels entre mâles. Selon Thierry Lodé, il apparaît également que de nombreuses espèces (lionsputois) montrent des pratiques largement bisexuelles. Plusieurs chercheurs ont aussi observé des préférences homosexuelles chez les moutons[51]. La sexualité exclusive reste rare dans la nature et la diversité des comportements seraient largement privilégiée par l'évolution biologique et le conflit sexuel. Un autre scientifique, Paul Vasey, a également identifié des comportements lesbiens chez les macaques[52].

 

Chez certaines espèces de lézards se reproduisant par parthénogenèse, une homosexualité exclusive des femelles a été observée (les mâles ayant disparu chez cette espèce). Ce comportement est nécessaire à la réalisation de l'ovulation. Aucun cas d'homosexualité exclusive des femelles n'a été décrit chez les espèces animales où les mâles sont présents26,27.

 Il existe des jeux homosexuels chez le chien qu'il ne faut pas confondre avec le comportement de dominance de « chevauchement hiérarchique ».

 Le bonobo est une espèce dont la bisexualité est un fait d'observation, partie prenante de ce qu'on appelle chez cette espèce la « pansexualité ». Les mâles comme les femelles s'adonnent fréquemment à des relations avec le même sexe ou avec le sexe opposé, avec des individus matures et immatures sexuellement, et y compris entre descendants. Le sexe a une fonction d'apaisement des tensions très importantes chez les bonobos ainsi que d'apprentissage.

 Se faire la cour, se chevaucher et la pénétration anale complète entre mâles ont été remarqués chez le Bison Américain. Aussi, le chevauchement d’une femelle par une autre (aussi connu comme de l’intimidation) est très fréquent dans les troupeaux. Ce comportement est hormonal et se synchronise avec les montée d’estrogène, particulièrement en la présence d’un mâle.

 En 2005, six manchots de Humboldt mâles du zoo de Bremerhaven (Allemagne) avaient défrayé les chroniques en formant trois couples homosexuels[53] et en "adoptant" des cailloux comme œufs. Les instances du zoo avaient essayé d'introduire des manchots femelles pour qu'ils s'accouplent mais les couples homosexuels se sont maintenus[54].

Deux manchots nommées Wendell et Cass sont un cas similaire, au zoo de New York.

 On observe des comportements sexuels agressifs entre les femelles de la hyène tachetée, y compris par un chevauchement entre elles. La structure de la famille de l'hyène tachetée est matriarcale. Le comportement agressif chez la hyène femelle a conduit à la compréhension que les femelles plus agressives sont mieux en mesure de rivaliser pour les ressources, y compris pour la nourriture et les partenaires d'accouplement.

 

Chez le macaque japonais, les relations homosexuelles sont fréquentes, mais leurs taux varient entre les troupes. Les femelles forment des « clans d’épouses » ("consortships") caractérisés par des activités sociales et sexuelles affectueuses. Souvent, des amitiés solides et durables résultent de ces accouplement. Les mâles ont aussi des relations de même sexe, généralement avec des partenaires multiples du même âge. Des activités affectueuses et enjouées sont associées à ces relations[55].

 

Les lions mâles et femelles ont été vus avoir des interactions homosexuelles.  Environ 8% des chevauchements, ont été observés, avec d’autres mâles. Ils s’accouplent, se caressent du museau affectueusement, pour un certain nombre de jours. Les accouplements de femelles n‘ont pas été observés à l'état sauvage[56].

 

Les colverts ont des taux d'activité sexuelle mâle-mâle qui sont inhabituellement élevés pour les oiseaux, dans certains cas, jusqu’à 19% de toutes les paires / couples, dans la population[57].

 

Des études ont montré que 10 à 15 pour cent des mouettes occidentales  femelles, dans certaines populations sauvage, ont des comportements homosexuels[58].

 

On estime qu'un quart de tous les accouplements de cygnes noirs mâles sont homosexuels. Ils volent les nids, ou forment triplettes temporaires avec des femelles afin d'obtenir des œufs, puis chassent les femelles après qu’elles ont pondu leurs œufs. Ce comportement a été aussi observé chez les flamands[59].

 

Les éléphants mâles africains et asiatiques mâles se livrent à des liaisons et à des chevauchements de même sexe. Ces rencontres sont souvent associés à des interactions affectueuses, comme des baisers, des entrelacement des trompes, ces dernières placées dans la bouche de l'autre. Les éléphants mâles, qui vivent souvent à l'écart du troupeau général, forment souvent des « camaraderies », constitué d'un aîné individu et un ou parfois deux jeunes mâles avec un comportement sexuel constituant un élément important de cette dynamique sociale. Contrairement aux relations hétérosexuelles, qui sont toujours de nature éphémère, les relations entre les mâles peuvent durer des années. Les relations homosexuelles sont fréquentes et fréquentes dans les deux sexes, avec des éléphants asiatiques en captivité consacrant environ 45% des rencontres sexuelles à l'activité de même sexe[60].

En 2007, les scientifiques qui étudient les albatros de Laysan d'Oahu remarqué que 60% des oiseaux présents étaient des femelles, et que 31% de tous les couples d'albatros étaient lesbiens. Ces couples d'oiseaux femelles présentent tous les comportements de couples, accouplements, participation à la nidification, parades amoureuses, et une variété d'autres comportements de reproduction des albatros[61].

 

On a observé des Putois européens (Mustela putorius) engager des relations homosexuelles avec des congénères non frères et sœurs. L'homosexualité exclusive, avec chevauchement et pénétration anale, chez cette espèce solitaire, n'a pas de fonction adaptative apparente[62].

 

En 1998, deux vautours fauves mâles nommés Dashik et Yehuda, au zoo biblique de Jérusalem, se sont engagés dans une relation « sexuelle énergique » et ont construit un nid. Les gardiens ont fournis au couple avec un oeuf artificiel, dont les deux parents ont pris tour à tour l'incubation; et 45 jours plus tard, le zoo a remplacé l'œuf par un bébé vautour. Les deux vautours mâles ont élevé le poussin ensemble. Quelques années plus tard, cependant, Yehuda est devenu intéressé par un vautour femelle qui avait été apporté dans la volière. Dashik est devenu dépressif, et a finalement été déplacé au jardin zoologique de recherche à l'Université de Tel Aviv où il a mis en place un nid avec un vautour femelle. Deux vautours mâles homosexuels  construit un nid ensemble, au Zoo Allwetter à Muenster[63].

 

Deux pigeons  mâles et femelles présentent parfois un comportement homosexuel. En plus du comportement (homo)sexuel, les couples de pigeons de même sexe construiront des nids, et les femelles pondent des œufs (infertiles) et tentent de les incuber[64].

 

L'homosexualité masculine a été découverte dans plusieurs espèces de libellules (de l'ordre Odonata). Les pinces cloacales des mâles de libellules demoiselles infligent des dégâts caractéristiques à la tête des femelles, lors de rapports sexuels. Une enquête, sur 11 espèces de libellules et demoiselles, a révélé de tels dommages d'accouplement dans 20 à 80% des mâles aussi, indiquant un phénomène assez élevé d’accouplements sexuels entre mâles[65].

 

Seuls les oiseaux mâles de l’espèce coq de roche péruvien cherchent rencontres homosexuelles. Jusqu'à quarante pour cent des mâles s’engagent dans des activités homosexuelles. Il est possible que le comportement homosexuel provient de fortes densités de population et d’une forte concurrence pour les femelles. Des rencontres homosexuelles satisfont aussi le désir de l'oiseau d’avoir des occasions de s’entraîner à des accouplement de promiscuité et très développé, augmentant ainsi la stabilité sociale parmi les oiseaux normalement excités[66].

 

Pour les punaises de lit (Cimex lectularius), très actives sexuellement, on estime que 20% des rapports ont lieux avec d’autres insectes, 50% des rapports sont homosexuels. Seuls 30% des accouplements sont mâle-femelle ! Malgré tout, les mâles produisent des phéromones d’alerte pour réduire ces accouplements homosexuels[67].

 

Il a été rapporté que le dauphin de l'Amazone ou Boto forme des bandes de 3-5 individus appréciant le sexe de groupe. Les groupes comprennent habituellement les jeunes mâles et parfois une ou deux femelles. Le sexe est souvent effectué de manière non-reproductive, en utilisant le museau, les nageoires et le frottement génital, sans égard au sexe[68].

 

Dans l'État du Tennessee aux États-Unis, le propriétaire d'un chien a envoyé son animal à l'euthanasie parce qu'il le suspectait d'être "gay". C'est quand il a vu son chien "monter" un de ses congénères mâles que le propriétaire a commencé à s'inquiéter. Certes, de nombreuses espèces peuvent avoir des comportements "homosexuels", mais quand un chien "monte" sur un autre, il s'agit le plus souvent d'affirmer une domination, d'exprimer son excitation ou sa nervosité, ou simplement de jouer, note Psychology Today[69].

 

Dans son livre Biological Exuberance: Animal Homosexuality and Natural Diversity paru en 1999, le chercheur Bruce Bagemihl affirme que des comportements homosexuels animaux ont été observés chez près de 450 espèces animales (essentiellement des espèces qui ont peu de dimorphisme sexuel), dans chaque grande zone géographique et chaque groupe animal, et qu'ils peuvent être séparés en 5 groupes distincts : parade amoureuse, affection, relation sexuelle, vie en couple et comportement parental[70].

 

Les organisateurs de l'exposition Against Nature? affirmaient que des comportements homosexuels étaient retrouvés chez la plupart des groupes de vertébrés, mais aussi parmi les insectes, les araignées, les crustacés, les octopodes et les vers parasites, le phénomène étant reporté chez près de 1500 espèces animales et bien documenté chez 500 d'entre elles[71].

 

Pour le professeur Thierry Lodé, de l'université de Rennes 1, « toutes les conduites sexuelles existent dans la nature » bien que les comportements exclusifs homosexuels restent plutôt rares, l'évolution privilégiant toujours la reproduction. Toutefois, les chercheurs pensent que le qualificatif « d'homosexualité » ne peut pas être appliqué au règne animal car bien que le comportement « homo-érotique » occasionnel soit présent chez certains, « l'homosexualité » au sens humain contemporain d'« attirance sexuelle exclusivement dirigée vers des partenaires de même sexe au détriment de la reproduction sexuée » n'est presque jamais observée, et ne constitue en aucun cas un acte « conscient »[72].

 

9         Annexe : Causes possibles de « l’homosexualité » animale et humaine

 

9.1        Causes hormonales ?

 

Des études relatives à la participation de l'hormone dans le comportement homosexuel indiquent que lors de l'administration des traitements de testostérone et d’estradiol aux animaux hétérosexuels femelles et les niveaux d'hormones élevées augmentent la probabilité de comportement homosexuel. En outre, stimuler les niveaux d'hormones sexuelles pendant la grossesse de l'animal semble augmenter la probabilité de l'accouchement d'une progéniture homosexuel[73].

 

Kay Larkin et ses collègues de l'Oregon Health and Science University ont trouvé de petites différences mais distincts dans une partie du cerveau appelée l'hypothalamus, dans une région particulière de l'hypothalamus - le noyau préoptique, entre les béliers qui préfèrent partenaires sexuels masculins avec les béliers qui préféraient à coopérer avec les brebis. La région est généralement presque deux fois plus grande chez les béliers que chez les brebis. Mais chez le bélier gay, sa taille était presque identique à celui chez les femelles « normales ». L'hypothalamus est connu pour contrôler la libération d'hormones sexuelles et de nombreux types de comportements sexuels. Plusieurs autres régions de l'hypothalamus ont montré des différences de sexe cohérentes au niveau de leur taille, mais seulement cette région spécifique a montré des différences corrélées avec une préférence (orientation) sexuelle[74].

 

9.2        Biais de raisonnement

 

La présence d'un comportement sexuel de même sexe n'avait pas été « officiellement » observé, sur une grande échelle jusqu'à une époque récente, probablement en raison de biais de l'observateur causés par les attitudes sociales de rejet face aux comportement « homosexuels » ou d'une crainte « d’être ridiculisés par leurs collègues ».

Bien que des études ont démontré un comportement homosexuel dans un certain nombre d'espèces, Petter Bockman, le conseiller scientifique de l'exposition? Against Nature en 2007, a spéculé que l'ampleur réelle du phénomène peut être beaucoup plus grande qu’on veut bien le reconnaître. En outre, une partie du règne animal est hermaphrodite, vraiment bisexuelle (escargots, mérous …) Pour ces espèces, l'homosexualité n’est pas un problème.

Certains chercheurs croient que ce comportement ait son origine dans l'organisation sociale et la domination masculines sociale, similaires aux traits de dominance, comme dans la sexualité en prison. D'autres, en particulier Bagemihl, Joan Roughgarden, Thierry Lodé et Paul Vasey suggèrent la fonction sociale du sexe (à la fois homosexuel et hétérosexuel) ne faitpas intervenir nécessairement à la domination, mais sert à renforcer les alliances et des liens sociaux au sein d'un troupeau. D'autres ont soutenu que la théorie de l'organisation sociale est insuffisante parce qu'elle ne peut pas tenir compte de certains comportements homosexuels, comme, par exemple, chez les espèces de manchots où des individus mâles ont un compagnon mâle pour la vie et refusent de d’accoupler avec des femelles, quand la chance leur en est donnée.  Alors que les rapports sur de nombreux ces scénarios d'accouplement sont encore anecdotiques, un nombre croissant de travaux scientifiques confirme que l'homosexualité permanente se produit non seulement en espèces avec des liens de couple permanent, mais aussi chez les espèces non monogames comme des moutons[75].

 

De nombreux chercheurs sont d'avis que différents taux (supérieur ou inférieur) des hormones sexuelles chez l'animal, en plus de la taille des gonades de l'animal,  jouent un rôle direct dans le comportement et la préférence sexuelle de cet animal.

 D'autres soutiennent fermement qu’aucune preuve existe, pour étayer ces allégations, lorsque l'on compare les animaux d'une espèce spécifiques présentant un comportement homosexuel exclusivement et ceux qui ne le font pas. En fin de compte, un soutien empirique, à partir d’études complets endocrinologiques, existent pour les deux interprétations. Les chercheurs n'a trouvé aucune preuve de différences dans les mesures des gonades, ou les niveaux des hormones sexuelles des mouettes occidentales et des goélands à bec cerclé, exclusivement homosexuels. Cependant, l'analyse de ces différences dans les béliers bisexuels, il a été trouvé  des niveaux de testostérone et l'estradiol dans le sang, ainsi que des gonades plus petites, chez ces mâles, que leurs homologues hétérosexuels (voir plus haut)[76].

 

Les chercheurs ont constaté que la désactivation du gène  fucose mutarotase  (FucM) chez les souris de laboratoire _  qui influe sur les niveaux d'oestrogène à laquelle le cerveau est exposé _ a conduit des souris femelles à se comporter comme si elles étaient des mâles, quand elles ont grandi. « La souris femelle mutante a subi un programme de développement légèrement modifié dans le cerveau pour ressembler au cerveau des mâles en termes de préférence sexuelle » a déclaré le professeur Chankyu Parc de l'Institut supérieur coréen de science et de technologie à Daejon, en Corée du Sud, qui a dirigé la recherche. Ses plus récents résultats ont été publiés dans la revue BMC Genetics le 7 Juillet, 2010. [Une autre étude a révélé qu'en manipulant un gène dans les mouches des fruits (Drosophila), le comportement homosexuel semble avoir été induite. Cependant, en plus d'un comportement homosexuel, plusieurs comportements anormaux sont également survenus, apparemment dus à cette mutation[77].

 

En Mars 2011, une recherche a montré que la sérotonine était aussi impliquée dans le mécanisme de l'orientation sexuelle de la souris. Une étude menée sur les mouches des fruits ont constaté que l'inhibition du neurotransmetteur de la dopamine inhibait le comportement homosexuel induit en laboratoire[78].

 

Note : Depuis longtemps on a la présomption (ou le soupçon) de la localisation de la source du comportement dans l'hypothalamus, centre de rôle encore très peu connu situé à la base et au milieu du cerveau. Certaines zones sont de couleurs et de structure spéciale au nombre de 4 appelés noyaux interstitiels INAH 1, INAH 2, INAH 3 et INAH 4. Simon LeVay du Salk Institute de San Diego avait fait une étude sur 47 cadavres de personnes décédées entre 26 et 59 ans, composés de : a) 19 personnes reconnues comme homosexuels (morte du Sida), b) 16 hommes présumées hétérosexuels (aucune indication d'homosexualité dans leur dossier). C) 9 femmes présumées hétérosexuelles (aucune indication d'homosexualité dans leur dossier). Ce chercheur semblait avoir constaté, en effectuant la découpe histologique (en lame mince) de l'hypothalamus, que le cerveau INAH 3 est plus gros chez les hommes que chez les femmes et les homosexuels. Mais la présomption d'hétérosexualité des hommes et des femmes dites hétérosexuelles peut être invalidée, car 1) une personne peut cacher son homosexualité et surtout  les femmes homosexuelles, 2) la fragilité de la matière cérébrale, et sa difficile découpe, 3) orientation de la fonction d'un organe n'est pas toujours lié à sa taille.

 

Un grand nombre d’études et travaux de recherche se sont déroulées à des époques où l’homosexualité était perçue comme étant soit contre nature, un péché mortel, une maladie mentale ou encore un crime.

Certains homosexuels cherchent à prouver le caractère inné de l’homosexualité.

Plusieurs des recherches menées pour trouver des causes à l’homosexualité comportaient des biais méthodologiques importants. Les résultats de celles-ci peuvent donc être remis en cause[79].

 

       Des écrits tels que les Métamorphoses  d’Ovide et le Physiologos (un bestiaire d’un auteur inconnu) ont suggéré que la hyène changeait continuellement de sexe et de nature du masculin au féminin, et inversement. Dans Pédagogue, Clément d'Alexandrie a noté que la hyène (avec le lièvre) était « assez obsédée par les rapports sexuels ». Beaucoup d'Européens ont associé la hyène avec la difformité sexuelle, la prostitution, le comportement sexuel déviant, et même la sorcellerie.

        Encore, considérés comme déviants et rares, au début du xxe siècle, les zoologues castraient ou lobotomisaient les babouins ou manchots papous homosexuels.

        Il avait été observé un comportement homosexuel chez les manchots, depuis 1911. George Murray Levick, qui a documenté ce comportement chez les manchots Adélie du Cap Adare, l'a décrit comme "dépravé". Le rapport a été jugé trop choquant pour une diffusion publique, à l'époque, et avait été supprimée. Les seules copies qui avaient été mis à la disposition des chercheurs privés avaient été traduits en grec, pour empêcher cette connaissance soit plus largement répendue. Le rapport a été déterré seulement un siècle plus tard, et publié dans Polar Record en Juin 2012. Source :  ABC News, 10 June 2012

        Un bref chapitre sur l'homosexualité animale figure dans l'ouvrage "Die Homosexualität des Mannes und des Weibes" écrit par le sexologue Magnus Hirschfeld en 1914. Hirschfeld souligne que l'homosexualité est largement répandue dans le règne animal, encore qu'il faille distinguer les comportements sexuels résultant des circonstances (p. ex. aucun partenaire de l'autre sexe à disposition, erreur) des cas où un "instinct homosexuel" doit être admis chez un animal. L'auteur évoque divers cas documentés d'homosexualité animale, ainsi que d'hermaphrodisme et d'adoption par un sexe de comportements typiquement rattachés à l'autre sexe. Ses travaux ont été rejetés juste parce qu’il était homosexuel et juifs (voir le chapitre « 4.1. L’acceptation ou non de l’homosexualité au fil de l’histoire » et le paragraphe « Persécutions nazies de l’homosexualité  »)[80].

 

9.3        L’homosexualité serait-elle héréditaire ?

 

Il n’y a aucune preuve de l’existence d’un gène responsable de l’homosexualité d’un individu. De nombreuses études ont tenté d’identifier plusieurs aspects d’ordre biologique et physiologique pour expliquer l’homosexualité.

 

Par exemple :

 

  1. Les gènes
  2. Les hormones
  3. La structure du cerveau
  4. L’anatomie (les parties du corps).

 

Aucune hypothèse n’a permis avec certitude de déterminer ce qui pourrait causer l’homosexualité. De ce fait, plusieurs des études s’intéressant à ce sujet démontrent de sérieuses lacunes au niveau méthodologique (par exemple, des échantillons trop restreints de participants, des méthodes de recrutement douteuses, des manquements au plan éthique, des pressions provenant des différentes sources de financement, de groupes religieux, politiques[81] etc.

 

 

 

9.4        Conclusions partielles

 

Pour l’instant, aucune explication, sûre et certaine, n’existe pour l’homosexualité. Comme nous en avons déjà fait mention, principalement depuis le début du 20e siècle, un grand nombre de spécialistes s’intéressent à la question. À ce jour, aucune conclusion définitive permettant d’expliquer l’homosexualité n’en est ressortie.

 

La plupart des théories explorant cette thématique ont tendance à être peu fiables à cause d’importants biais méthodologiques. Aussi, peu de ces théories explorent ou expliquent la bisexualité.

 

Ne faut-il pas voir les choses autrement?

 

Nous pouvons nous poser la question : n’est-il pas un peu étrange de se demander ce qui peut causer l’homosexualité, mais pas ce qui peut causer l’hétérosexualité ? Pratiquement aucune recherche scientifique ne s’intéresse réellement aux causes de l’hétérosexualité. Pourquoi devrait-il en être autrement avec l’homosexualité[82] ?

 

Table des matières

1       L’homosexualité est-elle contre nature ? Que dit la science. 1

1.1         Le non libre choix d’être homosexuel 1

1.2         L’échec généralisé de toutes les thérapies de conversion ou d’aversion. 2

1.3         L’homosexualité animale. 4

1.4         Les possibles causes de l’homophobie. 4

1.4.1          L'homophobie comme non-acceptation de sa propre bisexualité. 5

1.4.2          L’homophobie intériorisée. 5

1.4.3          Les influences fortes culturelles et du groupe. 5

1.4.4          L'ancienneté des traditions culturelles, psychothérapiques et religieuses. 5

2       La vision religieuses et les versets religieux sur l’homosexualité. 6

2.1         Dans la Bible et la Torah. 6

2.2         Selon le judaïsme. 6

2.3         Selon les penseurs chrétiens et autorités ecclésiastiques. 6

2.3.1          Attitudes hostiles. 6

2.3.2          Attitudes réceptives. 8

2.3.3          Selon l’église catholique romaine. 9

2.4         Dans le Coran. 9

2.5         Dans les hadiths. 10

2.6         Selon les penseurs musulmans et autorités musulmanes. 10

2.7         Les penseurs tolérants du monde musulman. 11

2.8         Assassinats célèbres d’homosexuels dans le monde musulmans. 11

3       Contradiction entre la science et les affirmations religieuses sur l’homosexualité. 11

4       Quelles solutions ?. 12

4.1         Lutter contre l’homophobie religieuse. 12

4.1.1          L’approche scientifique du sentiment religieux et des croyances. 12

4.1.2          L’approche scientifique des prophètes et du prophétisme. 14

4.1.3          Les cas de « lévitation » ou de « suspension des lois de la nature, par la force la pensée ». 15

4.1.4          L’interprétation religieuse de phénomènes naturels. 15

4.1.5          Discussions / En conclusion. 15

5       Bibliographie. 17

5.1         Articles généraux. 18

5.2         Sur l’éventuel rôle des perturbateurs endocriniens. 18

5.3         Homosexualité animale. 18

5.4         Sur les thérapies de conversion ou d’aversion. 18

5.5         Critique du concept de prophète, des religions et de l’athéisme. 19

6       Annexe : Les chercheurs sur l’endocrinologie. 19

6.1         Jacques Balthazart (endocrinologue). 19

6.2         Claude Aron (endocrinologue). 19

6.3         Bruce Bagemihl (biologiste et sexologue). 20

7       Annexe : Statistiques. 20

8       Annexe : Homosexualité dans la nature. 20

9       Annexe : Causes possibles de « l’homosexualité » animale et humaine. 24

9.1         Causes hormonales ?. 24

9.2         Biais de raisonnement. 25

9.3         L’homosexualité serait-elle héréditaire ?. 27

9.4         Conclusions partielles. 28

 

 

 

 



[1]a) Jacques Balthazart, Biologie de l'homosexualité : on naît homosexuel, on ne choisit pas de l'être, Wavre, Editions Mardaga, 2010, 299 p.(ISBN 978-2-8047-0037-9 et 2804700372lire en ligne [archive]), https://books.google.com/books?id=XcqVlAkmsnAC&printsec=frontcover

b) Peter Hegarty et Danny Wedding, « Can Biology Make You Gay (Friendly)? »PsycCRITIQUES, Portico, vol. 57, no 38,‎ 2012 (ISSN 1554-0138DOI 10.1037/a0030073lire en ligne [archive]), https://dx.doi.org/10.1037/a0030073

c) Olivier Lemeire et Andreas De Block, « Philosophy and the Biology of Male Homosexuality »Philosophy Compass, Wiley, vol. 10, no 7,‎ juillet 2015, p. 479-488 (ISSN 1747-9991DOI 10.1111/phc3.12233lire en ligne [archive]), https://dx.doi.org/10.1111/phc3.12233

[2] La théorie du Complexe d’Œdipe place l'homexualité du côté de la perversion (anale, phallique ...).

Selon d'autre, le "problème homosexuel" serait lié à une "mère phallique". Selon Freud dans « Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci » : « Chez tous nos hommes homosexuels il y a eu dans la prime enfance oubliée plus tard par l’individu un lien érotique très intense avec une personne de sexe féminin, en règle générale la mère, suscité ou favorisé par la tendresse excessive de la mère elle-même, conforté en outre par un retrait du père dans la vie de l’enfant. Sadger souligne que les mères de ses patients homosexuels étaient souvent des femmes masculines, avec des traits de caractère énergiques, capables de bousculer le père et de le chasser de sa position qui lui revient ; j’ai vu parfois la même chose, mais la plus forte impression m’a été donnée par les cas où le père était absent dès le début ou disparaissait prématurément, si bien que le jeune garçon était livré à l’influence féminine. On aurait ainsi quasiment l’impression que la présence d’un père fort assure au fils la bonne décision dans le choix d’objet en faveur du sexe opposé ». Cf. a) Sigmund Freud, Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci (1910), Paris, Seuil/Points, coll. Essais, n°658, 2011, p. 97. b) La psychanalyse, est-elle homophobe? Mari Paz Rodríguez Diéguez, Crimino Corpus [Histoire de la justice, des crimes et des peines], https://journals.openedition.org/criminocorpus/3439#ftn5

[3]a) «  […] cette orientation sexuelle [homosexuelle] provient d’un manque paternel ou maternel de son enfance (ou d’une grande déception, d’un dégout du sexe opposé, masculin). [...] Un garçon qui n’a pas connu son père aura un manque paternel qu’il va essayer de combler en recherchant le « partenaire » masculin qu’il n’a jamais eu dans son enfance ». Cf. Comment un personne devient-elle homosexuelle ? Bruno Dobbel, 19 mai 2002, https://dobi.be/homosexualite/

[4] Source : http://www.huffingtonpost.fr/2014/06/06/parti-republicain-texas-therapie-couvertir-homosexuels_n_5460251.html

[5] Source : http://www.monfilsgai.org/savoir/lhomosexualite-cest-une-maladie-ca-se-soigne/

[6] Source : https://www.weforum.org/agenda/2016/03/everything-you-ever-wanted-to-know-about-lgbt-rights-in-11-maps/

[7] Source : Angleterre: les cathos intégristes veulent guérir les homos, 25/12/2013, Saba Agri, http://www.marianne.net/Angleterre-les-cathos-integristes-veulent-guerir-les-homos_a234622.html

[8] Source : Brynn Tannehill, Director of Advocacy, SPARTA, It's Time to Ban 'Reparative Therapy', 01/14/2015, http://www.huffingtonpost.com/brynn-tannehill/its-time-to-ban-reparative-therapy_b_6458224.html

[9] Sources : a) "Thérapies de conversion" des homosexuels et transgenres : Obama appelle à l'interdiction, Le HuffPost, Marine Le Breton, 09/04/2015, http://www.huffingtonpost.fr/2015/04/09/obama-therapies-conversion-homosexuels_n_7031104.html; b) http://www.huffingtonpost.fr/2012/10/01/californie-interdit-therapies-conversion-jeunes-homosexuels_n_1930369.html, c) http://www.huffingtonpost.fr/2014/06/06/parti-republicain-texas-therapie-couvertir-homosexuels_n_5460251.html

[10] Source :  Ian Lovett, « After 37 Years of Trying to Change People’s Sexual Orientation, Group Is to Disband » [archive], sur nytimes.com, The New York Times,‎ 20 juin 2013.

[11] Sources  :  a) Lyn Duff, I Was a Teenage Test Case, CAL. LAW., May 1996. b) Gay Teenager Stirs a Storm [archive], The New York Times, 2005. c) Culver, V. (1995-10-27). "Sessions with gays criticized: Former minister's counseling methods brought reprimands", Denver Post. d) Ex-Gay Leader Disciplined for Gay Bar Visit [archive], Christianity Today. e) Ex-Gay Counselor Convicted of Sexual Assault on Man [archive], Edge Boston. f) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ex-homosexuel

[12] Sources:  1) Seligman, Martin E.P., What You Can Change and What You Can't: The Complete Guide to Self Improvement, Knopf, 1993, p. 156; ISBN 0-679-41024-4.

2) "The Aversion Project: Human rights abuses of gays and lesbians in the SADF by health workers during the apartheid era" [archive] par Mikki van Zyl, Jeanelle de Gruchy, Sheila Lapinsky, Simon Lewin, and Graeme Reid, Simply Said and Done, Cape Town, October 1999.

[13] L'homosexualité animale, la nature au grand jour ! 15/04/2018, https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/lhomosexualite-animale-la-nature-au-grand-jour

[14] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Homophobie

[15] Sources : a) Sandor Ferenczi, « L'homo-érotisme : nosologie de l'homosexualité masculine » in Psychanalyse, 2, Payot, 1978, PP. 117 à 129, repris par Élisabeth Badinter dans XY, De l'identité masculine, p. 175, b) Élisabeth BadinterXY, De l'identité masculineLe livre de poche, p. 175, c) Élisabeth Badinter, ibid, page 176, d) The last temptation of Ted [archive], GQ, c) Gay ? Whatever, Dude [archive], The New York Times.   

[16] Sources : a) Daniel Borrillo, L'Homophobie, PUF, collection Que-sais-je ? no 3563, Paris, 2000, p. 100-104.

[17] Sources : a) En France, des jeunes de plus en plus fidèles à l'islam [archive], Frédéric Joignot, Le Monde.fr,1er novembre 201, b)  « L'homophobie masculine : préservatif psychique de la virilité ? ».

[18] Source : Homophobie : un sociologue se penche sur les raisons de la haine, Antoine Idier, sociologue à l’Université de Picardie-Jules-Verne,

http://television.telerama.fr/television/homophobie-un-sociologue-se-penche-sur-les-raisons-de-la-haine,119914.php

[19] « ni gens de mœurs infâmes » (traduit aussi par « efféminés »).

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Homosexualit%C3%A9_dans_les_sources_chr%C3%A9tiennes_latines

[20] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Homosexualit%C3%A9_dans_les_sources_chr%C3%A9tiennes_latines

[21] Entre autres la plus récente : Étude de Mark Regnerus, sociologue à l’Université du Texas, publié dans la revue Social Science Research sous le titre : En quoi des adultes ayant vécu avec des parents homosexuels sont différents). […]

[22] Source :  "France: mariage et filiation pour tous, le vol des mots et des symboles", Monseigneur Tony Anatrella, http://www.zenit.org/fr/articles/france-mariage-et-filiation-pour-tous-le-vol-des-mots-et-des-symboles

[23] Source : http://www.letemps.ch/suisse/2015/08/02/un-eveque-suisse-rappelle-bible-punit-mort-homosexuels

[24] Source : http://lci.tf1.fr/france/2005-10/abbe-pierre-eglise-sexe-homos-4860833.html

[25] Source : http://www.brainyquote.com/quotes/quotes/j/jimmycarte453555.html

[26] Professeur de Nouveau Testament à la Duke Divinity School à Durham, Caroline du Nord.

[27] Sources : a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Homosexualit%C3%A9_dans_l%27islam,

b) http://www.hadithdujour.com/hadiths/hadith-sur-L-homosexualite_1066.asp

[28] Source  : http://www.slate.fr/story/13611/sida-le-calvaire-des-homosexuels-africains

[29] Source : E-llico.com, 10/01/06, http://v2.e-llico.com/article.htm?rubrique=actu&articleID=12154

[30] Source : Le licite et l’illicite en islam, Youssef Qaradawi [maître spirituel des Frères musulmans], Editions Al Qalam, Paris, 2005 (Troisième partie « Le licite et l’illicite dans le mariage et dans la vie familiale » Chapitre 1 : Dans le domaine de l’instinct. p.174-175), https://thequranblog.files.wordpress.com/2010/06/the-lawful-and-the-prohibited-in-islam.pdf (version anglaise).

[31] Source : http://laparoledujeunemusulman.blogspot.fr/2010/04/quel-regard-sur-lhomosexualite-dans-nos.html

[32] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Abo%C3%BB_Nouw%C3%A2s

[33] Documentaire « La face cachée de Warren Jeffs : le gourou polygame », RMC ?, 2018, https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/programme/la-face-cachee-de-f158097268 & https://www.programme-tv.net/news/tv/272737-la-face-cachee-de-rmc-story-qui-est-warren-jeffs-ce-criminel-americain-surnomme-le-gourou-polygame/

[34] Source : a) Maxime RodinsonMahomet, Essais, Seuil, 1994, p. 73,

b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Aspects_de_la_psychologie_de_Mahomet

[35] Alors qu’u 19° et au début du 20° siècle, les archéologues prenaient trop souvent les récits historiques de la Bible au pied de la lettre.

[36] Sources :  page 26 du livre « La Bible dévoilée »[the Bible unearthed], des archéologues israéliens Israël Finkelstein, Neil Asher Silberman, The Free Press, New-York, USA, 2001. Edition Française, Bayard Editions, 2002, puis Gallimard Folio).

[37] Source : Faut-il croire à tout ?, Elie VOLF, Benjamin LISAN, Antoine THIVEL, Ed. Edilivre, 2008, page 226.

[38] Source : Faut-il croire à tout ?, ibid, page 50.

[39] a) « Ibn Ishaq dit : Puis on les fit descendre. L'Envoyé de Dieu les a enfermés dans le quartier de Bint al-Hârith à al-Madînah ; Bint al-Hârith est une femme de Banû al-Najjar7. Puis l'Envoyé d'Allâh alla au marché d'al-Madînah qui est encore aujourd'hui son marché, et a fait creuser des fossés. Il les fit venir, et les fit décapiter dans ces fossés, on les fit venir à lui par groupes. Parmi eux se trouvèrent l'ennemi de Dieu Huyayy Ibn 'Akhtab, et Ka'b b. 'Asad leur chef. Ils étaient au nombre de six cents, ou de sept cents ; celui qui multiplie leur nombre dit qu'ils étaient entre huit cents et neuf cents. Pendant qu'on les amenait à l'Envoyé d'Allâh par groupes, ils dirent à Ka'b b. Asad : « Ô Ka'b! Qu'est-ce qu'on fera de nous? » Il répondit : « Est-ce que vous êtes incapables de réfléchir?! Ne voyez-vous pas que le crieur ne cesse pas de crier, et que celui d'entre nous qu'on envoie ne retourne pas?! C'est bien sûr le massacre. Cela continua jusqu'à ce que l'Envoyé de Dieu en finît avec eux » (source : Sira édition de référence en arabe p. 689-690, traduction française t.2 p. 192).

b) «  Ibn Ishaq dit : Puis l'Envoyé de Dieu fit le partage des biens des Banû Qurayzah, de leurs femmes et de leurs enfants entre les musulmans. [...] Puis, l'Envoyé d'Allâh envoya Sa'd b. Zayd al-'Ansârî, frère des Banû 'Abd al-'Ashhal, à Najd avec des femmes captives, de Banû Qurayzah, pour les vendre et acheter en échange des chevaux et des armes » (source : Sira édition de référence en arabe p. 692-693, traduction française t.2 p. 196).

c) Tabarî donne le récit suivant : « Sa'd avait été blessé à la main par une flèche, et son sang ne cessait de couler. Les juifs allèrent le chercher, le firent monter sur un cheval et l'amenèrent. Étant en présence du Prophète, Sa'd dit : Il faut les égorger tous, partager leurs biens et réduire en esclavage leurs femmes et leurs enfants. Le Prophète, satisfait de cette sentence, dit à Sa'd : Tu as prononcé selon la volonté de Dieu. En entendant ces paroles, ceux d'entre les juifs qui pouvaient s'enfuir gagnèrent le désert ; les autres restèrent ; ils étaient huit cents hommes. Le Prophète leur fit lier les mains et fit saisir leurs biens. On rentra à Médine à la fin du mois de dsou'l-qa'da. Les juifs restèrent dans les liens pendant trois jours, jusqu'à ce que tous leurs biens fussent transportés à Médine. Ensuite, le Prophète fit creuser une fosse sur la place du marché, s'assit au bord, fit appeler 'Ali fils d'Abou-Tâlib, et Zobaïr fils d'Al-'Awwâm, et leur ordonna de prendre leurs sabres et d'égorger successivement tous les juifs, et de les jeter dans la fosse. Il fit grâce aux femmes et aux enfants ; mais il fit tuer également les jeunes garçons qui portaient les signes de la puberté  » (Source : TabarîLa Chronique t.2, traduit du persan par Hermann Zotenberg, 1260 pages, éditions Actes).

[40] « Moïse se plaça à la porte du camp, et dit : A moi ceux qui sont pour l’Éternel ! Et tous les enfants de Lévi s’assemblèrent auprès de lui. Il leur dit : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Que chacun de vous mette son épée au côté ; traversez et parcourez le camp d’une porte à l’autre, et que chacun tue son frère, son parent. Les enfants de Lévi firent ce qu’ordonnait Moïse ; et environ trois mille hommes parmi le peuple périrent en cette journée. Moïse dit : Consacrez-vous aujourd’hui à l’Éternel, même en sacrifiant votre fils et votre frère, afin qu’il vous accorde aujourd’hui une bénédiction ».

Source : Exode 32, https://fr.wikisource.org/wiki/Bible_Segond_1910/Exode_(complet)#Exode_32

[41] (suite) d) « La suspension de l'immunité permettait donc au Prophète de faire un beau geste ; elle lui permit aussi de se débarrasser de quelques individus particulièrement haïs : il y eut une liste noire. [établie par Mahomet]. Elle contenait le nom de `Abdallâh b. Sa`d b. Abî Sarh, converti, puis apostat; mais `Othman b. `Affân est son frère de lait; il l'accompagne chez le Prophète, qui renonce à sa vengeance, mais qui aussitôt après reproche aux assistants de ne point l'avoir tué. « Que ne nous as-tu fait un signe! — Un prophète ne tue point par signe. » Un beau mot, dont Mohammed aurait pu se souvenir en d'autres circonstances de sa vie. Le rescapé occupa d'ailleurs des fonctions d'État sous Omar et sous `Othmân (567).

`Ikrima b Abî Djahl et Çafwân b. Umayya réussissent à fuir et leurs femmes obtiennent ensuite du Prophète leur pardon. Celui-ci s'acharne spécialement contre les poètes, contre les auteurs de vers injurieux et redoutables lancés contre lui. Ainsi ‘Abdallâh b. Khatal est accusé d'un meurtre stupide et d'apostasie : ce sont ses vers qui le condamnent : des deux chanteuses qui les récitaient, l'une peut s'enfuir, mais l'autre est assassinée (568). Les poètes `Abdallâh b. az-Zab`arà et Hubaïra b. Abî Wahb échappent par la fuite : la première fureur apaisée, Mohammed accepte la protection qu'Umm Hânî, sœur de `Ali, a accordée aux deux fugitifs : Ibn az-Zab`ara, après une retraite à Nedirân, revient et se convertit. Ka`b. Zuhaïr, encouragé par son frère, vient réciter à Mohammed la qaçida qu'il a composée en son honneur, bânat Sii`âd, et se convertit (539) ». Source : Mahomet, Maurice Gaudefroy-Demombynes, Collection l’évolution de l’humanité, Albin Michel, 1969, page 174.

e) Selon les sources religieuses Hadith, Aïcha avait 6 ou 7 ans quand elle s’est mariée à Mahomet et 9 ans lorsque le mariage fut consommé (Sources : 1) Spellberg 1994, p. 40, 2) Armstrong 1992, p. 157, 3) Sahih Muslim8:3309 [archive], 8:3310 [archive], 8:3311 [archive], 41:4915 [archive],Sunnan Abu Dawud41:4917, 4) al-Tabari 1987, p. 7, 5) al-Tabari 1990, p. 131 , 6) Barlas 2002, p. 125–126.

7) `A'icha a dit: "J'avais six ans lorsque le Prophète m'épousa et neuf ans lorsqu'il eut effectivement des relations conjugales avec moi. Quand nous nous rendîmes à Médine, j'avais eu de la fièvre un mois durant et mes cheveux avaient poussé jusqu'à mes épaules. Ma mère, 'Umm Rûmân, vint me trouver alors que j'étais sur une balançoire, entourée de mes camarades. Quand elle m'eut appelé, je me rendis auprès d'elle sans savoir ce qu'elle voulait de moi. Elle me prit par la main, me fit rester à la porte de la maison jusqu'à ce que j'eusse pris mon souffle. Elle me fit ensuite entrer dans une maison où se trouvaient des femmes des 'Ansâr qui me dirent: "A toi le bien, la bénédiction et la meilleure fortune!". Ma mère m'ayant livrée à ces femmes, celles-ci me lavèrent la tête; et se mirent à me parer. Or, rien ne m'effraya et quand l'Envoyé d'Allah vint dans la matinée; elles me remirent à lui". (Hadith 114, sahïh de Muslim).

8) « J'avais l'habitude jouer avec les poupées en présence du prophète, et mes amies filles jouaient aussi avec moi. Quand l'Apôtre d'Allah entrait (l'endroit où je vivais) elles avaient l'habitude de se cacher, mais le Prophète les appelait pour qu'elles se joignent et jouent avec moi. 
Le jeu avec des poupées et des représentations similaires est interdit, mais il était autorisé pour 'Aisha à ce moment, parce qu'elle n'était qu'une petite fille, n'ayant pas encore atteint l'âge de la puberté
 » Sahih Bukhari Volume 8, Livre 73, Numéro 151

9)  «  l'apôtre d'Allah (que la paix soit sur lui) l'a épousée quand elle avait sept ans, et elle a été conduite à sa maison comme une épouse quand elle avait neuf ans, et ses poupées étaient avec elle, et quand il (le Prophète) est mort, elle avait dix-huit ans », Muslim 8:3311.

[42] Note : l’âge du Mariage d’Aïcha est très discuté : « Selon Tabari (aussi selon Hisham ibn ‘Urwah, Ibn Hunbal ), Aïcha était fiancé à sept ans et a commencé à cohabiter avec le prophète (*) à l'âge de neuf an. Cependant, dans un autre récit, Al-Tabari dit : “Tous les quatre enfants de [Abou Bakr] sont nés de ses deux femmes pendant la période pré islamique” (Tarikhu’l-umam wa’l-mamlu’k, Al-Tabari (sont morts 922), Vol. 4, p. 50, arabe, Dara’l-fikr, le Beyrouth, 1979). Si Aïcha était fiancé en 620 CE (à l'âge de sept ans) et a commencé à vivre avec le prophète (*) en 624 CE (à l'âge de neuf ans), ceci indiquerait qu'elle est née en 613 CE et avait neuf ans quand elle a commencé à vivre avec le prophète (*).

Donc, basé sur le récit d'Al-Tabari, les calculs montrent qu'Aïcha devait être née en 613 CE, trois ans après le début de révélation (610 CE). Tabari déclare aussi qu'Aïcha est née dans l'ère pré islamique (Jahiliya). Si elle est née avant 610 CE, elle aurait eu au moins 14 ans quand elle avait commencé à vivre avec le prophète (*). Essentiellement, Tabari se contredit lui-même ». Source : http://www.mosquee-lyon.org/forum3/index.php?topic=15938.15;wap2

Le statut du butin du pillage des rezzous ou razzias lancés lors des guerres de conquêtes de Mahomet :

« Et sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Allah, au messager, à ses proches parents, aux orphelins, aux pauvres, et aux voyageurs (en détresse) » (Coran, 8:41). Les quatre autres parts sont à distribuer aux soldats ayant participé aux combats, à raison d’une part pour le fantassin et trois pour le cavalier (deux pour le cavalier et une pour le cheval, si des chevaux sont utilisés dans la guerre). « Mangez donc de ce qui vous est échu en butin, tant qu'il est licite et pur » (Coran, 8:69). Par butin, on entend les biens en nature et en espèce et d’autres objets utiles aux combattants musulmans dans leur guerre contre les infidèles. Source : a) Le statut du butin des combats menés par les musulmans de nos jours, http://islamqa.info/fr/7461 , b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Razzia

Le jour de l’anniversaire (?) de Mahomet a sauvé l’ethnie Batombou (ou Baatombu, peuple Bariba) d’une guerre, grâce à l’instauration d’une trêve. Ce peuple a sa fête traditionnelle, la fête de la Gaani, commémorant cette trêve. La Gaani serait le jour commémoratif de l’amnistie des musulmans avec les peuples animistes, en général, et les Baatombu, en particulier. Les musulmans et les Baatombu étaient en guerre les uns contre les autres. Le jour de l’anniversaire du Prophète Mahomet, les armes se sont tues et les Baatombu en auraient profité pour s’échapper définitivement de l’emprise de l’Islam. De ce fait, la Gaani coïncide toujours avec le Mulud ou anniversaire de la naissance du prophète Mahomet. Cette fête a lieu le 12ème jour du 3ème mois de l’année chez les Baatombu. Elle traduit la joie des populations pour avoir passé un an en bonne santé, pour avoir échappé aux malheurs de l’année écoulée, pour s’être libéré des contingences et des mauvais sorts de l’année. Source : La Gaani, évènement culturel, Culture Baatonu, http://www.culturebaatonu.com/?id=awm&w=66

[43] Jacques Balthazart est un biologiste belge. Spécialisé en neuroendocrinologie du comportement, il est actuellement directeur émérite d'un groupe de recherche dans ce domaine au GIGA Neurosciences de l'université de Liège (ULiège).

[44] Le professeur Claude Aron est un spécialiste de physiologie de la reproduction et était Directeur de l'Institut d'Histologie de Strasbourg.

[45] Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Homosexual_behavior_in_animals

[46] "Necking" behavior in the giraffe. Journal of Zoology (London) 151 (3): 313–321.  b) Bagemihl 1999, pp. 391-393.

[47] a) Pierre Barthélémy« L'étrange cas du canard homosexuel nécrophile » [archive], sur Le Monde,‎ 5 juillet 2012.

b) Denis Chavigny, Plumes & pinceaux. Histoires de canards, Éditions Quae,‎ 2011, p. 103.

[48] Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Homosexual_behavior_in_animals

[49] Source : Gailey, DA; Hall, JC « Behavior and Cytogenetics of fruitless in Drosophila melanogaster: Different Courtship Defects Caused by Separate, Closely Linked Lesions ».  Genetics (The Genetics Society of America) 121 (4): 773–785. PMC 1203660 . PMID 2542123 [cas de relations sexuelles infructueuses chez la mouche drosophile].

[50] J.-P. Sylvestre, « Some Observations on Behavior of Two Orinoco Dolphins (Inia geoffrensis humboldtiaba [Pilleri and Gihr 1977]), in Captivity, at Duisburg Zoo », Aquatic mammals, no 11,‎ 1985, p. 58-65.

[51] Endocrinology [archive], 2004. http://endo.endojournals.org/cgi/content/abstract/145/2/478

[52] Paul Vasey, Homosexual behavior in primates: A review of evidence and theory, International Journal of Primatology, 16, 173-204, 1995.

[53] A priori ce sont des couples fidèles, mais ce n'est qu'une hypothèse, car des opposants contestent une telle affirmation.

[54] Cf. http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/06/03/un-couple-de-manchots-gays-adopte-un-petit-avec-succes_1202028_3214.html

[55] Source :  Bagemihl 1999, pp. 302-305.

[56] Srivastav, Suvira (15–31 December 2001). "Lion, Without Lioness" . TerraGreen: News to Save the Earth.

[57] Bagemihl, Bruce (1999). Biological Exuberance: Animal Homosexuality and Natural Diversity, St. Martin's Press.

[58] Smith, Dinitia (February 7, 2004). "Central Park Zoo's gay penguins ignite debate". San Francisco Chronicle, reprinted from New York Times. Retrieved 2007-09-10.

[59]a) Bagemihl 1999, pp. 487-491. b) Oslo gay animal show draws crowds, BBC, 19 october 2006.

[60]a) Bagemihl 1999, pp. 427-430. b) https://www.youtube.com/watch?v=K0UZMX2uNN0

[61] Source : http://listverse.com/2013/04/20/10-animals-that-practice-homosexuality/

[62] Source : Thierry Lodé "La guerre des sexes chez les animaux" Eds O Jacob, Paris, 2006.

[63] Sources : a) Eric Silver (2 August 1999). "Gay vulture couple raise surrogate chicks". London: The Independent News. Retrieved 2009-09-21.

b) Jonathan Lis (21 September 2009). "'Gay' vulture couple split up at Jerusalem zoo, then become fathers"Haaretz. Retrieved 2009-09-21.

c) Dashik et Yehuda. Source :  http://www.thefrisky.com/photos/10-animals-with-bisexual-tendencies/bisexual-animals-griffon-vulture-jpg/

[64] Sources : a) http://www.buzzfeed.com/mjs538/the-25-gayest-animals, b) https://www.youtube.com/watch?v=fV8vwvDosy8

[65] Sources : a) Dunkle S.W. (1991). "Head damage from mating attempts in dragonflies (Odonata:Anisoptera)". Entomological News 102 (1): 37–4, b) Utzeri C., Belfiore C. (1990). "Anomalous tandems in Odonata". Fragmenta Entomologica 22(2): 271–288.

[66] Source : http://listverse.com/2013/04/20/10-animals-that-practice-homosexuality/

[67] Sources : a) https://en.wikipedia.org/wiki/Bed_bug#Reproduction,

b) http://www.la-punaise-de-lit.com/sexualite-et-accouplement-des-punaises-de-lit

[68] Sources : a) Bagemihl 1999, pp 339-348, b) Sylvestre, J.-P. (Some Observations on Behavior of Two Orinoco Dolphins (Inia geoffrensis humboldtiaba [Pilleri and Gihr 1977]), in Captivity, at Duisburg Zoo. Aquatic mammals no 11, pp 58-65 article, http://www.aquaticmammalsjournal.org/share/AquaticMammalsIssueArchives/1985/Aquatic_Mammals_11_2/Sylvestre.pdf

[69] Source : http://www.huffingtonpost.fr/2013/02/01/etats-unis-chien-gay-euthanasie_n_2597191.html

[70] Bruce Bagemihl, Biological Exuberance: Animal Homosexuality and Natural Diversity, St. Martin's Press,‎ 1999.

[71] Sources : a) « Homosexuality in the Animal kingdom » [archive], sur http://www.nhm.uio.no [archive], Université d'Oslo, pour l'exposition Against nature? an exhibition on animal homosexuality,‎ 10 octobre 2006.

b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Comportement_homosexuel_chez_les_animaux

[72] Sources : a) Simon LeVay, Queer Science: The Use and Abuse of Research into Homosexuality (Cambridge, Mass.: MIT Press, 1996),

b) Antonio Pardo, "Aspectos médicos de la homosexualidad", Nuestro Tiempo, Jul.-Aug. 1995, p. 82-89.

c) Thierry Lodé, "La guerre des sexes chez les animaux" Eds Odile Jacob, 2007.

[73] Source : Adler, Tina (4 Jan 1997). "Animal's Fancies". Society For Science And The Public 151 (1): 8–9. JSTOR 3980720

Certains suggèrent que des perturbateurs endocriniens, ou des « traumatismes » susceptibles d’endommager la barrière placentaire, pourraient modifier les taux hormonaux reçus par les fœtus.

[74] a) Source : Homosexuality is biological, suggests gay sheep study, 5 novembre 2002

b) Les différences sont presque identiques à ceux identifiés par le neuroscientifique Simon LeVay dans ses études sur le cerveau des hommes homosexuels. Son travail a toujours été considérée comme controversée, en partie parce que les cerveaux qu'il a étudiés étaient pour la plupart ceux des hommes qui étaient morts du sida. Il était donc difficile de savoir si les différences ont été liés à la maladie ou aux préférences sexuelles.

c) https://www.newscientist.com/article/dn3008-homosexuality-is-biological-suggests-gay-sheep-study/

Discussions : Mais Bruce Bagemihl, auteur du livre Exuberence biologique: homosexualité animale et diversité naturelle, souligne qu'il n'y a pas de différences anatomiques ou endocrinologiques entre paires d'animaux exclusivement homosexuelles et exclusivement hétérosexuelles. Cependant, les différences hormonales ont été documentées, avec les principales hormones sexuelles, telles que la testostérone et l'estradiol des mâles homosexuels, lorsqu'on les compare à ceux qui participent uniquement à l'accouplement hétérosexuel. D’un autre côté, Un comportement [homosexuel] est souvent provoquée et exagérée par le chercheur lors de l'expérimentation par la destruction d'une partie des tissus du cerveau, ou en exposant l'animal à des niveaux élevés d'hormones stéroïdes avant la naissance (voir page suivante). Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Homosexual_behavior_in_animals.

On sait depuis longtemps (étude du Pr. Dörner de Berlin...) obtenir un comportement sexuel contraire, transsexuel, des animaux _ rat, mouton ..._, en imprégnant hormonalement le fœtus, avec des hormones contraires. Source : La bisexualité et l'ordre de la nature, Claude Aron, Odile Jacob, 1996.

[75] a)  "Cold Shoulder for Swedish Seductresses | Germany | Deutsche Welle | 10.02.2005",

b) "Gay penguin couple adopts abandoned egg in German zoo"CBC News. 2009-06-05, c) Roselli, Charles E.; Kay Larkin; John A. Resko; John N. Stellflug; Fred Stormshak (2004)."The Volume of a Sexually Dimorphic Nucleus in the Ovine Medial Preoptic Area/Anterior Hypothalamus Varies with Sexual Partner Preference"Journal of Endocrinology, Endocrine Society, Bethesda, MD 145 (2): 478–483.

[76] Source : Bagemihl, Bruce (1999), ibid, page 164.

[77] Sources : Moore, Matthew (2010-07-08). "Female mice 'can be turned lesbian by deleting gene'". London: Telegraph.co.uk,

b) "Full text | Male-like sexual behavior of female mouse lacking fucose mutarotase". BioMed Central. 2010-07-07,  c) Terry, J. (2000). "'Unnatural Acts' in Nature: The Scientific Fascination with Queer Animals".GLQ: A Journal of Lesbian and Gay Studies 6 (2): 151, 43.

[78] Sources : a) "Sexual preference chemical found in mice". BBC News. 2011-03-23,

b) "Molecular regulation of sexual preference revealed by genetic studies of 5-HT in the brains of male mice". Nature. 2011-03-23, c) Zuk, Marlene (22 November 2011). "Same-sex insects: what do bees-or at least flies-have to tell us about homosexuality?"Natural History 119 (10): 22.

[79] Source : http://www.monfilsgai.org/savoir/on-nait-homosexuel-ou-on-le-devient/

[80] a) Magnus Hirschfeld, Die Homosexualität des Mannes und des Weibes, Louis Marcus, Berlin,‎ 1914 (lire en ligne [archive]), pp. 629-635,

b) Judith Horstman, The Scientific American Book of Love, Sex and the Brain. The Neuroscience of How, When, Why and Who We Love, John Wiley & Sons,‎ 2011, p. 57.

[81] Source : http://www.monfilsgai.org/savoir/est-ce-hereditaire/

[82] Source : http://www.monfilsgai.org/savoir/quelles-sont-les-causes-de-lhomosexualite/