Le problème de certitudes exempts de doute et de l’intolérance qui en découle

 

Par Benjamin LISAN, le 15/07/2019

 

1         Certitudes, à soumettre au doute, ou certitudes fanatiques ?

 

Nous avons tous, plus ou moins, des croyances et des certitudes. Certains remettent, régulièrement, en cause leurs croyances et certitudes et les soumettent au doute.

Au contraire, d’autres refusent de les soumettre au doute. Ce sont, pour eux, des vérités ou des axiomes absolus, il n’y a rien à discuter.

 

Certains font partir leur raisonnement, à partir d’axiomes, de présupposés, de préjugés, dont ils n’ont pas toujours conscience, qui leur paraissent évidents _ tels que Dieu existe, les miracles existent, les prophètes reçoivent directement les paroles et commandements de Dieu, ma religion est la meilleure, intouchable et incritiquable, ma religion est une religion de paix, l’islamisme n’est pas l’islam ou il n’a rien à voir avec l’islam, les terroristes islamiques ne sont pas de vrais musulmans, la radicalisation islamiste de jeunes est liée à leur conditions socioéconomiques, au racisme, aux discriminations, qu’ils subissent, à la propagande wahabite, financée par l’Arabie Saoudite [mais pas à cause d’une certaine lecture de certains versets du Coran], etc. et ainsi de suite, …

 

Certains s’affirment pour la liberté d'expression, mais uniquement si elle se limite aux idées qui leur conviennent ou qui les arrangent. Ils ne valident systématiquement que ce qui va dans leur sens, celle de leur croyance et conviction.

 

Nous assistons souvent à des combats de convictions souvent intolérantes _ surtout dans les groupes et forums interreligieux … _, dont le but est de faire gagner à tout prix sa conviction, non pas d’entendre l’autre et ses opinions, via des arguments constructifs. Il n’y a pas de dialogue, on n’assiste qu’à deux ou plusieurs monologues (intolérants).

 

Dans le passé, les confrontations des idées ont régulièrement conduit à l’élimination de l’idée, de la pensée, momentanément en position de faiblesse (souvent pour des raisons de rapports de force politiques …. Non nécessairement pour des raisons de pertinence, de validité ou non de l’idée, de l’opinion, mises en cause).

 

Nous sommes plus dans la confrontation d’idées stérile, qui ne fait pas bouger les lignes et va jusqu’au point Godwin, qui souvent renforcent, encore plus les croyants dans leurs certitudes, dans le renforcement des mécanismes de « consonnances » positives, que dans un vrai dialogue.

 

On voit souvent des croyants « taper », sans vergogne, sur la religion des autres (dans ce cas, cela ne les gêne pas), tout en interdisant que ces derniers puissent critiquer ou remettre en cause leur propre religion (dans ce cas, cela les choque violemment).

 

Les raisonnements employés, évoqués ou sous-entendus, seront par exemple :

 

1)      J’ai raison (ou ma religion a raison) parce que Dieu ou son prophète l’ont dit (biais recourant à, ce que l’on appelle, l’argument d’autorité). Ma religion est la Vérité et on ne discute pas cette Vérité (Point !).

2)      J’ai raison parce que des milliards de personnes y croient (biais de la raison par le nombre, encore appelé « argumentum ad populum »). Ma religion a aussi raison parce que des millions de gens sont actuellement en train de se convertir à elle.

3)      Ma religion et mon prophète sont intouchables. Il est interdit de les critiquer (qui a dit cela ? Le prophète. Et comme le prophète a toujours raison …).

4)      Celui qui parle le plus fort, qui intimide le plus, qui est le plus convaincant, a le plus raison.

 

2         La démarche scientifique est tout autre

 

Elle est, avant tout, guidée par une honnêteté intellectuelle scrupuleuse.

Elle pousse à accepter, avec humilité, qu’aucune vérité, même « religieuse », n’est acquise, tant qu’elle n’aura pas été vérifiée d’une façon scrupuleuse et poussée, tant que le moindre doute subsistera en son for intérieur et dans celui des autres. Et cette vérité sera aussi vérifiée, en parallèle, scrupuleusement et honnêtement par ses pairs.

 

Tout « scientifique » qui truquera ou déformera les résultats de ses investigations et dans ses publications, pour qu’ils collent à ses convictions, sera banni de la communauté scientifique et par ses pairs.

 

Elle n’accepte aucune pression, aucune propagande, aucun argument d’autorité (même l’autorité de « Dieu », du prophète, du maître spirituel) ou celui du nombre des croyants (même s’il y a 10 milliard de croyants qui y croient).

 

Elle n’accepte que les vérités qui sont prouvées rigoureusement. L’affirmation (religieuse …) doit être vérifiable ou réfutable (à l’inverse de l’affirmation que Dieu ou les miracles existent, affirmation qu’on ne peut pas prouver par la science).

Personne ne fera intervenir Dieu, les miracles divins dans l’explications des phénomènes décrits dans les publications scientifiques. Au risque de ne pas être crédible.

 

Normalement, a priori, il n’y a aucun domaine, dès qu’il peut être vérifiable, qui soit « intouchable », pour la science.

 

La science moderne et la démarche scientifiques ne peuvent se développer sainement que dans un contexte de tolérance religieuse, politique, philosophique, condition en général réunie dans une vraie démocratie, qui garantie la liberté de conscience et d’expression.

 

Elles ne pourront pas bien se développer dans un contexte où règne une chape de plomb religieuse (musulmane, chrétienne, judaïque …).

 

Alhazen [Ibn al-Haytham], mathématicien, philosophe et physicien, dans son « Traité d’optique », résume bien indirectement cette approche : « Celui qui cherche la vérité n'est pas celui qui étudie les écrits des anciens et qui, suivant sa disposition naturelle, place sa confiance en eux, mais plutôt celui qui doute d'eux et qui conteste ce qu'il reçoit d'eux, celui qui se soumet à la discussion et à la démonstration, et non aux dires d'un être humain dont la nature présente toutes sortes d'imperfections et de carences. ».

 

3         La démarche scientifique est-elle incompatible avec la foi religieuse ?

 

Qu’est-ce que la croyance (religieuse ou non) et la foi ?

 

Croyance : Ensemble de représentations ou idées auxquelles une personne adhère parce qu'il est intimement convaincu (qu’il a la certitude) qu'elles existent, sont vraies et/ou conformes au réel.

 

Note : Souvent, certaines personnes préfèrent un monde conforme à leurs désirs et croyances religieuses, que conforme à la vérité scientifique (le miraculeux et le magique sont souvent plus attrayants que la vérité scientifique).

 

Foi : 1) Adhésion du sujet à la croyance, engagement pour celle-ci.

2) Relation personnelle avec Dieu, confiance en Lui, dans les enseignements de son prophète, dans sa religion ...

 

Des musulmans m’ont accusé d’être contre les religions, contre l’islam, comme si, à leurs yeux, je ne critiquais que l’islam (et pas le christianisme, le judaïsme et le bouddhisme).

 

Or la vraie raison de mes critiques est je suis contre tout ce qui inciter à adhérer à des croyances exempts de tout doute [i.e. fanatiques], et donc, en conséquence incitant à l’intolérance (envers toute autre religion, toute pensée critique …).

 

Or actuellement, quelle est la religion qui fournit le plus grand contingent de croyants exempts de doute, dans le monde ?

 

Mais ce qui est pire encore, à mes yeux, est quand les prosélytes d’une religion utilisent (pour prouver leur croyances) des démonstrations reposant sur des contre-vérités scientifiques (nous tombons alors dans l’imposture scientifique, les pseudosciences, comme avec la théorie concordiste des « miracles scientifiques du Coran », « l’ijaz », véhiculé par des auteurs comme Harun Yahya ou Cheikh Zendani dont l’astrophysicien Nidhal Guessoum qualifie leur “méthode” de “bricolage scientifique” [pour ne pas être plus méchant avec eux]).

 

J’ai parfaitement conscience qu’il y a ou bien il y a eu des scientifiques croyants qui sont ou été de bons scientifiques (Pasteur …). J’ai beaucoup d’amis, qui ont l’amour des autres, la compassion, qui font du bien, à cause de leur croyances religieuses. Je ne vais pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Le problème n’est pas là.

 

Par contre, quand un croyant me déclare « on ne touche pas à ma religion, au prophète », « lorsqu'on touche à [...] ma religion, je me révolte », j, je pense que sa pensée  _ sous-entendant que sa religion est intouchable _ tombe alors dans l’intolérance. Le problème est là.

 

Car sur quelle base, la critique d’une religion donnée devrait-elle être interdite ? Sur la base du « délit de blasphème » ? Sur quoi repose ce délit, sur des textes sacrés, sur les dits d’un prophète ? Qu’est ce qui prouve que ce prophète est fiable ? Qu’est-ce qui prouve, d’une façon sûre et certaine, qu’il reçoit bien parole de Dieu [qui lui commande de ne pas le critiquer] ?

 

Comme le dit Thomas Szasz, psychiatre américain : « Quand un homme parle à Dieu, on dit qu'il prie. Quand Dieu parle à un homme, on dit de ce dernier qu'il est schizophrène ». Je pense qu’il ne faut pas toujours écouter les voix qu'on a dans la tête ou faire confiance dans les voix dans la tête des autres.

 

Hier soir, un certain « Léon … Idriss » m’a accusé à plusieurs reprises, d’être un xénophobe (or je sais que je ne suis pas xénophobe, même en me mettant en cause).

Or j’ai compris qu’en fait, ce qu’il me reprochait est que je critique l’islam. Dans son esprit, critiquer l’islam, c’est toucher aux musulmans et à leur foi, et donc c’est critiquer les musulmans (c’est donc les essentialiser). C’est aussi, pour lui, être contre « Dieu ». En fait, il est dans un sophisme.

 

On ma critique n’est pas négative, bien au contraire. Elle est ce que j’appelle une correction fraternelle.

 

En fait, je tentais de lui expliquer que l’islam, si l’on l’applique avec rigueur ou on l’interprète littéralement, conduit logiquement à une attitude intolérante envers les juifs et les chrétiens, à cause des versets les concernant [1].

 

Un ami qui vit au Maroc m’expliquait ce problème : « Ayant vécu au Maghreb plus de six ans, dans les trois pays, j'ai rencontré chez mes amis un "islam bienveillant" à l'ancienne, fondé sur...l'ignorance des textes. A l'époque, la plupart des personnes ne comprenaient pas l'arabe littéraire, encore moins celui du coran. La religion était une morale collective, simple, avec cependant cette problématique ambiguë des relations hommes-femmes, où le femme "dirigeait" le foyer, et était inférieure et mineure en termes de droits et d'accès à l'éducation. Beaucoup l'acceptaient [...]. Mais nous vivions de façon parfaitement amicale et équilibrée avec les couples de nos amis de culture musulmans. Le voile, dans les années 60, n'était pas un étendard identitaire, mais une tradition urbaine, comme la mantille des portugaises de cette époque. ».

 

Je lui ai répondu alors : « Le problème est que beaucoup de musulmans, qui défendent les droits de l'homme, la laïcité, etc. n'ont jamais lu, dans son intégralité, le Coran et n'en ont qu'une vision "light" [peut-être liée à une présentation tronquée enseignée par certains imams, dans les cours ou avis théologiques, disponibles sur le web et dans certaines applications]. De plus, quand ils le lisent, ils le lisent dans sa traduction française. Elle-même est souvent une version light de sa version originelle arabe. Or quand ils lisent ses presque 600 pages, ses 114 sourates et 6236 versets, ils sont souvent surpris par son contenu. ».

 

Sa dernière réponse était : « Hélas, lorsqu'ils les connaissent, ils sont tentés de les prendre comme étant la « parole de Dieu », parce que c'est ce qu'on leur dit. Et c'est une catastrophe. Alors que ce n'est que la parole de mâles plus ou moins éclairés ».

 

4         Le besoin de concilier foi et science

 

Concernant l'Islam, en plus d'être une croyance, c'est aussi une identité [j’en ai conscience], c'est un lien affectif très fort, puissant, du croyant avec ses racines religieux, envers les enseignements religieux et l’adoration, qui lui ont été inculqués.

D'autant qu'en tant que musulman, il a été fortement conditionné à croire dans sa religion et en sa véracité, depuis le berceau. Être musulman, dans une famille ou un pays musulman, n'est pas un choix. Il nait musulman et doit mourir musulman.

 

Note : cela peut être aussi le cas pour d’autres religions « fortes », comme le christianisme, je judaïsme …

 

Même quand il a appris la démarche scientifique,  le croyant aime son identité, ses racines, sa culture, liées à sa religion. Difficile, ensuite, pour lui, de jeter le bébé (sa religion) avec l'eau du bain, de se couper radicalement de ses racines. Sinon, il se sentira probablement orphelin de celle-ci (et mal).

 

S’il le fait (s’il apostasie), peut-il remplacer la morale liée à sa religion, par une autre ?

 

Être constamment dans le doute rationnel est moins sécurisant intellectuellement que d’être dans des convictions ?

 

Peut-on baser, par exemple, sa morale sur la rationalité, hors de toute foi religieuse, alors que, probablement, cette foi rassure, apporte du bien être ? Peut-il choisir d’être dans la "raison pure" (sans être scientiste) ? Ou bien l'homme a-t-il nécessairement besoin d'une foi et croyance (religieuses …), pour vivre ? (Qui lui seraient alors nécessaire comme une béquille mentale ou un doudou, pour se rassurer …).

 

Pour différentes raisons, dont celle-ci-avant, le croyant scientifique préférera concilier foi et raison (i.e. science).

 

Certains croyants pensent qu’on ne peut pas moral, sans une croyance religieuse.

 

C’est effectivement à cause de leur croyance (chrétienne, musulmane …), que certains croyants (pas tous) ont sauvé des Juifs, au péril de leur vie [et sont devenus « justes parmi les nations »].

Mais il a eu aussi des athées, des libres penseurs qui ont aussi sauvé des Juifs, durant la seconde guerre mondiale.

 

Un athée écrivait à ce propos « Vous n'avez pas besoin de religion pour avoir une morale. Si vous êtes incapable de discerner le bien du mal, c'est juste parce que vous êtes con, pas que vous devez vous convertir ».

 

5         Face à un contexte intolérant

 

Face à une société intolérante, il faut souvent ruser. Au 16° et 17°, tout le travail de ceux qui ont élaboré la démarche scientifique, était de ruser avec l'église catholique, les églises protestantes, et leur hiérarchie et aussi avec la censure de ces institutions. Je pense que c'est ainsi qu'ont agi Descartes, Spinoza ...

 

D’autres affichent des convictions « politiquement ou religieusement correctes » ou font des compromis avec leurs convictions cachées, afin d’éviter de se faire persécuter ou cloué au pilori.

Ou encore d’autres appliquent la tactique de l’apaisement diplomatique, face à des croyants agressifs.

 

Mais est-ce la meilleure tactique pour la sortie de la « vérité [scientifique] du puits » ?

 

6         L’importance d’aborder tous les sujets, pour le développement de la tolérance et des sciences

 

Même si le sujet n’est pas scientifique, tout doit ou devrait être sujet au doute. Et ce doute n’est pas une scepticisme destructeur et négatif, mais un doute cartésien constructif, positif, honnête, rigoureux.

 

Rien ne doit être admis pour argent comptant, sans avoir été préalablement vérifié.

 

Cette démarche est la meilleure façon de lutter contre les préjugés et idées reçues (source de beaucoup de conflits et de persécutions injustifiés ultérieures).

 

Par exemple, la remise en cause de la théorie des tourbillons de Descartes (pour expliquer les orbites elliptiques des planètes) a conduit à la théorie newtonienne de l’attraction gravitationnelle universelle à distance.

 

La remise en cause de la théorie de l’éther (liée à la théorie électromagnétique de Maxwell) a conduit à la remise en cause de la théorie newtonienne et l’élaboration de la théorie de la relativité d’Einstein.

 

Par exemple, il ne faut pas voir peur d’aborder tous les sujets, avec honnêteté, rigueur, objectivité, comme ces sujets :

 

Questions à poser aux musulmans :

 

1)      Quelles certitudes rigoureuses avons-nous que Satan, les anges (Gabriel …) et les djinns existent ?

2)      L’islam est-elle une religion de paix ?

3)      Le prophète Mahomet est-il parfait moralement ? (C'est-à-dire sans tâche, sans défaut).

4)      Qu’est-ce que l’on entend par perfection morale ?

5)      Toutes les religions prônent-elles les mêmes valeurs morales ? Sont-elles compatibles ?

6)      Qui vous confirme, scientifiquement, que Dieu (Allah), l’ange Gabriel (Djibril) ont bien parlé directement à Mahomet ? (De même dans le cas de tous les prophètes du monde). Faut-il toujours écouter les voix qu'on a dans sa tête ou/et faire confiance dans les voix dans la tête des autres ?

7)      Si l’islam a conduit à l’intolérance envers les non-musulmans et leurs croyances, pourquoi ? Son origine est-elle dans le Coran ?

8)      Le Coran est-il incréé ? Ou bien est-il issu d’une rédaction, réalisée par plusieurs scribes, sur plusieurs siècles ?

9)      Le Coran est-il parfait ? Ou bien peut-il contenir des contre-vérités, historiques et scientifiques ?

10)   L’antisémitisme musulman existe-t-il ? SI oui, est-il lié aux textes coraniques ? A l’histoire de l’islam ? Ou bien à la création d’Israël ?

11)   La dhimma a-t-elle toujours protégé les dhimmis ?  Le statut de dhimmis était-il, majoritairement, enviable et désirable par eux ? Peut-on faire une analyse de la dhimma, sans être dans l’apologie et le politiquement correct ? En étant juste dans la rigueur scientifique ?

12)   Peut-on faire une analyse scientifique et historique de la conquête musulmane, sans être dans l’apologie et le politiquement correct ?

13)   L’islam est-il vraiment l’héritier (en droite ligne) du christianisme ? L’islam et le christianisme prônent-ils les mêmes valeurs morales ?

14)   Les juifs et les chrétiens ont-ils sciemment falsifié la Bible et la Torah pour dissimuler l’annonce de la venue du prophète Mahomet, comme l’affirme Mahomet, dans le Coran ? Quelles certitudes scientifiques avons-nous pour l’affirmer ? Dans les textes anciens …

15)   Paul de Tarse a-t-il a corrompu le message de Jésus ? Leurs enseignements sont-ils incompatibles ? Comme l’affirment certains musulmans.

16)   Pourquoi les athées et apostats sont obligés de se cacher, dans la majorité des pays musulmans ?

17)   Pourquoi, dans la majorité des pays musulmans, les non-musulmans ne peuvent pas construire de temples ou de monastères ? Ou créer officiellement des loges maçonniques, des associations athées / libre-penseuses ? Ou créer et de diffuser les revues correspondantes ?

18)   Pourquoi certains musulmans considèrent les athées comme immoraux ? (Ou bien pervers ?).

19)   La guerre est-elle une bonne chose ? Est-elle « purificatrice » (moralement, source d’endurance et d’endurcissement …) ? Ou bien cause de dégâts (matériels, physiques, psychiques, en pertes financières, humaines, énormes …), souvent irréversibles, de haines, de désir de revanche, vengeance et de douleurs morales / psychiques tenaces ? de troubles comportementaux de guerre, de traumatismes psychiques, de troubles post-traumatiques ?

20)   Y a-t-il, actuellement, un retard au niveau de la production intellectuelle et scientifique, dans les pays musulmans, par rapport aux pays occidentaux ? Si oui, pourquoi ? Cet état de fait est-il lié ? Aux séquelles de la colonisation ? A des régimes autoritaires (dictatoriaux) et corrompu ? A l’éducation religieuse ?

21)   Qu’est-ce qui est plus important ? L’éducation religieuse ? Ou l’éducation rationnelle et scientifique ?

22)   Peut-on rédiger une biographie du prophète, qui analyse rationnellement son profil psychologique, sans être dans l’apologie et le politiquement correct ? (A publier si possible dans les pays musulmans).

23)   Les causes du terrorisme islamique sont-elles liées ? A un complot de l’Occident, d’Israël contre les musulmans ? A une création (un faux-nez) des services secrets MOSSAD, CIA, DGSE … ? A la persistance d’une culture victimaire et « ressentimentaire », entretenue dans certains pays musulmans, dont l’Algérie ? A un sentiment d’humiliation, face à l’Occident, conséquence de la colonisation (alors qu’auparavant la civilisation islamique dominait l’Occident), à d’humiliation du sentiment suprématisme (?) de la supériorité de l’islam, de la civilisation musulmane sur les autres confessions / civilisations ? Ou encore à une certaine interprétation des textes coraniques et à de l’exemple de Mahomet, tel que relatée dans la Sira et les hadiths ?

24)   La faute est-elle toujours à reporter sur les autres ? Faut-il entretenir, en soi, une culture victimaire et « ressentimentaire » (face à la colonisation passée) ? Ou bien -on aussi s’autocritiquer ?

25)   Quand les bouddhistes ont persécutés les musulmans : L’ont-ils fait gratuitement, pour détruire leur religion ? Ou parce qu’ils avaient des raisons (historiques, liées à la persécution des bouddhistes par les musulmans, dans le passé, ou à cause de lutte contre le terrorisme islamique dans leur pays ?).

 

Questions à poser aux chrétiens :

 

26)   Les martyrs chrétiens ont-ils toujours été innocents et victimes d’arbitraires ? Ou bien, a contrario, ont-ils aussi fait preuve de fanatisme, d’intolérance, de provocations, face aux Romains et à leurs croyances, appelant à leur persécution ?

27)   Pourquoi le christianisme a été intolérant, jusqu’au 19° siècle ? Est-ce lié aux textes dans l’Ancien testament, à ceux dans le nouveau testament ? A l’histoire du christianisme et à l’influence d’un contexte environnant intolérant (celui de Rome, des Juifs …) ?

28)   Pourquoi il y a eu 3 siècles de croisades ?

29)   Les chrétiens ont-ils organisés les croisades : Juste pour détruire l’islam ? Ou A cause de la persécution des chrétiens en Egypte, Palestine (sous le règne du calife Al-Hakim) et de la destruction du Saint-Sépulcre (contenant le tombeau du Christ) en 1009 (à l’instigation de Al-Hakim), à l’interdiction, pour les chrétiens, d’aller en pèlerinage à Jérusalem ?

30)   Jésus apparaît pacifique dans de nombreux versets. Pourtant Jésus a écrit ces versets Luc 22-36, Mathieu 10-34, qui semblent belliqueux ? :

 

·         Luc 22:36 « Et il leur dit: Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne et que celui qui a un sac le prenne également, que celui qui n'a point d'épée vende son vêtement et achète une épée».

 

·         Matthieu 10:34-36 « 34. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée.

35. Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère;

36. et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison.».

 

"Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre." (Matthieu 5,39).

 

"Alors Jésus lui dit: "Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l‘épée." (Matthieu 26,52)

 

Questions à poser aux communistes, poutinistes … :

 

31)   Peut-on rédiger les biographies de Mao Zedong, de Wang Zhiming, de Lin Zhao, de Karl Marx … objective scientifiquement, sans être dans l’apologie et le politiquement correct ou bien l’inverse ? (Et publiées si possible en Chine communiste).

32)   Peut-on rédiger une biographie de Poutine, objective scientifiquement, sans être dans l’apologie et le politiquement correct ? (Publiée si possible en Russie et qui ne fasse pas l’impasse sur la corruption et l’aspect militariste du système politique, qu’il a mis en place, et sur la dimension « corruption » du président Poutine).

 

Je pense que l’on répond honnêtement et précisément à ces questions, l’on peut faire diminuer tout comportement et pensée arrogants et intolérants (en soi).

 

7         Bibliographie

 

[1] Versets violents, discriminants et intolérants du Coran et/ou à la gloire de Mahomet, classés thématiquement, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/versets_violents_et_intolerants_du_coran_classes_thematiquement.htm

 

Table des matières

1       Certitudes, à soumettre au doute, ou certitudes fanatiques ?. 1

2       La démarche scientifique est tout autre. 1

3       La démarche scientifique est-elle incompatible avec la foi religieuse ?. 2

4       Le besoin de concilier foi et science. 4

5       Face à un contexte intolérant. 4

6       L’importance d’aborder tous les sujets, pour le développement de la tolérance et des sciences. 4

7       Bibliographie. 7