Le Tibet entre réalisme, idéalisme et naïveté

 

Par Benjamin LISAN, le 13/11/04

(version draft V0)

 

1      Introduction. 1

2      L’image du Tibet chez le militant et l’effet Dalaï-lama : 2

2.1       L’image d’une terre et d’un peuple mystérieux. 2

2.2       L’image d’une terre parfaite, paisible. 3

2.3       L’image de la gentillesse exceptionnelle des Tibétains. 3

2.4       L’image de militants idéalistes et bien intentionnés. 4

3      La confrontation à la réalité. 5

3.1       Les militants pro-Tibétains. 5

3.1.1        Attitudes positives ou négatives selon les militants rencontrés. 5

3.2       Les Tibétains eux-même. 7

4      Conclusion. 8

4.1       Sur les mystères du Tibet 8

4.2       Sur les Tibétains. 8

4.3       En ce qui concerne les militants Tibétains. 8

5      Bibliographie utilisée pour cet article. 9

6      Liste des explorateurs du Tibet 9

7      Liste des livres sur les explorateurs du Tibet 10

8      Résultats du moteur de recherche Google, sur la « gentillesse des Tibétains ». 11

 

1       Introduction

 

Ce texte est un peu autobiographique. Il décrit mon évolution, concernant mon idéalisme, et ma naïveté, face à la cause Tibétaine.

 

            La « cause du Tibet » semblait pour moi, le modèle de la cause idéale ou l’exemple idéal de la « bonne cause », ce qu’on pourrait appeler le paradigme de la cause[l’exemple de la cause  idéale]. C’était dans mon esprit, le peuple petit David, luttant pacifiquement pour sa liberté, contre un Goliath, totalitaire et sans scrupule.

Je pensais que su je devais contribuer à une action ou une lutte très positive, avant de quitter la planète, cela serait bien celle de la cause du Tibet.

(Et je me suis parfois demandé aussi ce qu’il en était des autres militants de la cause du Tibet : avaient-ils aussi cette même préoccupation  ?).

 

Sinon, je sais pourquoi, j’ai toujours aimé, depuis mon enfance, la non violence (peut-être par mon éducation chrétienne), qui c’est pour moi la forme de lutte la plus pure, la plus idéale d’action pour une cause donnée et pour une certaine justice entre les homme. C’est peut-être pourquoi j’avais été attiré par le bouddhisme.

S’il y avait un échelon ultime dans « l’échelle de la chaleur humaine », qui serait de se préoccuper plus des autres que soi-même, cela serait bien la cause du Tibet.

 

Et par contre, pour ces même raisons, j’ai toujours à m’engager dans la cause palestinienne, malgré l’injustice et la spoliation que ce peuple a subi, à cause de l’aspect ultra-violent de cette lutte pour la Palestine (et aussi par ce que peuple juif a subi, lui aussi, une terrible injustice). Je réprouve cet aspect violent, malgré l’injustice causée par la partie adverse. Quand les 2 parties ne sont pas des saints, je suis plus circonspect.

 

J’ai toujours détesté les gens en conflit qui se disputent (comme Palestine-Israël). Si jel ‘avais pu, j’aurais aimé être un négociateur ou un médiateur de la paix.

 

Et pourtant moins-même, je suis aussi rentré, un jour, dans un conflit entre associations pro-Tibétaines. Comment, en suis-je arrivé là ? C’est aussi ce que je vais aussi expliquer.

 

2       L’image du Tibet chez le militant et l’effet Dalaï-lama :

 

2.1      L’image d’une terre et d’un peuple mystérieux.

 

Pendant longtemps, peut-être à cause de la fermeture du Tibet aux étrangers, les Tibétains ont conservé longtemps l’image d’un peuple mystérieux, voire magique. Les récits des explorateurs du Tibet confirmaient et renforçaient l’aura entourant le Tibet (voir chapitre 7).

 

Au début du siècle, Jacques Bacot affirmait « Les Tibétains sont un peuple étrange qui vit à part des autres et ne fait rien comme eux. » (1, 103).

 

Au début du 20ème siècle, Helena Petrovna Blavatsky (1831-1891), fondatrice de la Société Théosophique, dans son livre « La Soctrine Secrète » [13] , puis les membres influents de celle-ci (Rudolf Steiner (1861-1925) fondateur du mouvement Anthroposophique …) ont identifié le Tibet comme une source de grande connaissance spirituelle. Pour certains il est devenu associé à Shambala, une place de perfection dans des textes de Bouddhiste. La publication du Livre tibétain des Morts en 1927 et, dans les années 1930, de livres par Alexandra David-Neel sur ses voyages précédents (dont « mystiques et magiciens du Tibet ») ont encore contribué à renforcer, volontairement ou volontairement, cette image et ce mythe.

Un certain nombre d’aventuriers « nébuleux » ou occultistes ont encore renforcé l’aura de  mystère autour du Tibet et l’attrait sur ce pays, comme Georgii Ivanovich Gurdjiev [14], Petyr ou Peter Demianovich Ouspensky (1878-1947) mathématicien et mystique [15], ou encore par exemple :

Le marquis Alexandre Saint-Yves d'Alveydre (1842-1909) dans son livre  « Mission de l'Inde », ([4],[5], [6]) révèle comment, sous la conduite de son Guide (et par « voyage astral »), qu’il a pu lui même pénétrer dans la Terre Creuse, en Agartha, où règne le "pouvoir central" du Roi du Monde. Il donne des détails sur ce royaume souterrain éclairé par un soleil intérieur, sur ses habitants, où, comme sur la Terre, poussent des arbres et des fleurs, où vivraient des animaux et des hommes, son gouvernement « synarchique » dirigé par un collège de « grands initiés » et son mystérieux souverain pontife, faiseur de miracle et que personne ne peut rencontrer et ses bibliothèques et d’archives s’étendant sur des kilomètres, contenant de grands secrets et toute l’histoire de l’humanité, écrits par de grands Initiés.

  Ferdinand Ossendowski, docteur, explorateur et écrivain russe d'origine polonaise, mena, au début du XXème siècle, une périlleuse expédition en Asie Centrale, qu'il relate dans son livre ''Bêtes, Hommes et Dieux'' (1924) ([6],[7]). Au cours de son long périple à travers les montagnes désolées de la Mongolie et au Tibet, des lamas lui dévoilèrent peu à peu l'existence du royaume souterrain de l'Agartha. Selon l’un deux le lama Turgut, « La capitale de l'Agartha est entourée de villas où habitent les grands prêtres et sages. Elle rappelle Lhassa, où le palais du Dalaï Lama se dresse au sommet d'une montagne avec tout autour des temples et des monastères. Le palais du Roi du Monde est donc entouré de temples où siègent les Gourous ». Selon l’auteur, le roi du monde règnerait dans le sud de la Mongolie.

Russe d'origine, indien d'adoption, peintre mystique, rosicrucien, ethnologue, Nicolas Roerich (1874 -1947) mena des expéditions, en Asie Centrale, à la fin des années 1920, ayant pour principal objectif la découverte de l'Agartha et de Shambhalla. Sa plus longue expédition se deroulant en 1928, dans les Himalayas, à travers le désert du Gobi, puis seul sur un poney, vers un point du Nord Tibet, où il pensait découvrir l'entrée de l'Agartha et le Royaume de Shambhalla.

Dans son ''Himalayas-Abode of Light'' (1947) [8], Roerich, indique que l’entrée de l’Agartha se situerait après la passe de Karakorum et près de Khotan.

 

Accueil d'une délégation de pontifes de l'Agartha - Tableau de N. Roerich (Musée Nicolas Roerich New-York).

 

Ce mythe a même pousser l’Abwehr, Service secret de renseignement et de contre-espionnage de l'État-major allemand, sous l’Allemagne nazi, a commanditer une expédition au Tibet pour découvrir ce « centre du monde ».

Un mystificateur de génie,  un irlandais de Dublin, Cyril Henry Hoskins, publiait sous le nom de « Tuesday Lobsang Rampa » (T. Lobsang Rampa), en 1958, "le 3° oeil" [17], puis "la caverne des anciens" [18], « les secrets de l’aura » ... qui eurent un grand succès de librairie, et qui accréditait l’existence de pouvoir des grands maîtres Tibétains, et d’une grande « caverne des anciens », lieu où sont réunis toutes les connaissances de l’humanité [9]. Le Dalaï-lama réfuta par une lettre du 13 octobre 1972 les affirmations de cet auteur [9].

2.2      L’image d’une terre parfaite, paisible

 

Le film de 1937,  « l'Horizon perdu », basé sur le roman de 1933 de James Hilton, a probablement fait plus que n'importe quelles écrits précédents pour associer le Tibet avec l'idée de Shambala ou Shangri-la, une terre parfaite, paisible.

 

2.3      L’image de la gentillesse exceptionnelle des Tibétains

 

Surtout, l’image actuelle des Tibétains dans l’opinion d’un bon nombres de militants de la cause, est celle d’un peuple d’une très grande « gentillesse », comme on me l’a encore affirmé en septembre dernier, lors du festival de l’Himalaya (à la fin de cet article, j’ai extrait d’ailleurs, avec le moteur de recherche Internet « google », un bon nom de sites, où l’on parle de la gentillesse mémorable des Tibétains). Bref, l’image d’un peuple pacifique et gentil.

 

Opinion renforcée par des écrits, comme ceux de Samuel Turner, représentant de la couronne britannique au 18° siècle, où il décrivait ainsi les Tibétains « L’humanité et une très naturelle disposition à la gentillesse constituent l’héritage habituel du Tibétain. Je n’ai jamais vu personne posséder ces qualités à un tel degré » [10][11].

 

            Ce qui domine la scène Tibétaine, c’est la haute stature morale et politique du Dalaï-lama, Prix Nobel, grand chef spirituel et grande figure du pacifiste. Cette image a tendance a occulter l’image qu’on pourrait avoir du reste du Tibet des Tibétains (c’est ce que j’appelle l’effet Dalaï-lama). Personnellement, en me gardant de toute dévotion béate, j’ai toujours inconsciemment un profond respect pour cette grande personnalité.

 

Quand je me suis lancé dans le militantisme pro-Tibétain, il y a probablement 10 ans, j’avais cette image.

Et peut-être lié à cette image, je rêvais d’un Tibet écologique, un pays pacifique accueillant, chaleureux, le « Pays des Neiges » et celui des maîtres spirituels bouddhistes, calmes, sereins.

J’avais une image d’Epinal du Tibet, comme celle dans « Tintin au Tibet ». Je rêvais d’un Tibet, écologique, lieu de retraite ou refuge ultime. Un lieu qui permettrait aux occidentaux de se ressourcer spirituellement au contact de très beaux paysages de montagnes enneigés et des grands maîtres Tibétains, face au monde, surtout à un monde actuellement de  zombis moraux, où l'on gagne bien sa vie mais où la on perd,  en même temps. Face à un monde où l’on perd son âme, où le stress, la pression  n'ont cesser d'augmenter dans les entreprises, tandis que les échéances, les délais, les effectifs n'ont cesser de diminuer ou de se raccourcir. Un monde complètement presse-citron où l'on travaille 10 h par jour. Un monde sans vie affective ou de possibilité de se consacrer à ses passions. Un monde de survie matérielle, sans respect des hommes. Un monde, où tout devient « marchandise », y compris les hommes.

 

Dans un livre (1, p 2009) je constatais que le Dalaï-lama partageait mon point de vue : « je vois le Tibet en ce que j’ai déjà appelé une « zone de paix » : un sanctuaire neutre, démilitarisé, où les armes seraient bannies et les gens vivront en harmonie avec la nature. Ce n’est pas seulement un rêve – c’est précisément cela que les Tibétains se sont efforcés de vivre un millier d’années durant, avant que notre pays ne soit envahi. ».

 

Propos encore confirmé dans sa conférence à Paris en 2003 : « Au Tibet, la vie sauvage était respectée selon les principes bouddhistes. Au XVIIe siècle déjà, nous avons commencé à promulguer des décrets en vue de protéger l'environnement, si bien que nous avons été parmi les premiers à nous heurter à des difficultés pour les faire appliquer. Dans l'ensemble cependant, notre environnement a été protégé essentiellement grâce aux croyances qui nous étaient inculquées dès l'enfance. Par ailleurs, au cours des trois cents dernières années au moins, nous n'avions pratiquement pas d'armée. Le Tibet a renoncé à la guerre en tant qu'instrument de sa politique nationale dès les sixième et septième siècles. » (2).

 

 

2.4      L’image de militants idéalistes et bien intentionnés

 

            Je pensais qu’avec cette cause paradigmique (cause idéale), les militants de cette cause seraient tous des personnes idéalistes, bien intentionnées, respectueuse du monde qui nous entoure, de toute vie et tout être humain, des personnes solidaires, généreuses, dévouées, toujours prêtes à aider et à soutenir toute bonne initiative. Des personnes étant ou non religieuses, avait un profond respect pour le message du Tibet, en tout cas celui du Dalaï-lama.

 

            Pourtant, depuis mon opinion sur la cause Tibétaine et le militantisme pro-Tibétains, a évolué.

 

            Quelques membres de ma famille m’avaient pourtant prévenu « Le Tibet est une ‘’cause mode’’ » (sous-entendu, bien des gens viennent militer et rejoindre la cause Tibétaine, non par compassion, mais surtout par opportunisme, pour se faire connaître, pour recueillir une certaine gloire et notoriété, parce que la cause à du succès, contrairement à d’autres causes _ Tchétchènes, Uighurs, Kurdes, Kabyles …).

 

            Or je ne voyais comment on pouvait utiliser cette cause, pour un besoin de pouvoir, de reconnaissance, parce que, malgré l’image positive de cette cause dans l’opinion, les monde pro-Tibétain a un nombre de militants assez faible, peut-être quelques milliers tout au plus en France.

 

3       La confrontation à la réalité

3.1      Les militants pro-Tibétains

3.1.1    Attitudes positives ou négatives selon les militants rencontrés

 

La confrontation avec la réalité s’est parfois révélée dure. J’ai trouvé des militants toujours prêts à aider les autres. Par contre, d’autres incapables réellement d’aider autrui.

 

Ceux qui veulent être sous les spots et n’aiment pas qu’on leur fasse de l’ombre

 

Comme je l’écrivais récemment « Quelques personnes parmi les français des ONG pro-Tibétaines sont très égoïstes [ou narcissiques]. Ils ont leur chasse gardée et n'aiment pas qu’on puisse rentrer en concurrence avec eux [cela peut être dans le domaine des concerts, des marches etc … ].  Quand vous lancez une nouvelle action, Ils ne vous aident pas. ».

 

Certains ne comprennent pas l’utilité de l’entraide et les vertus de la « saine émulation » (quand elle est amicale) ou tout simplement de la démocratie où toutes les expressions peuvent être favorisées (connaissent-ils la phrase de Voltaire « je ne suis d’accord avec vous mais je me battrais pour que vous puissiez exprimer vos opinions » ?).

 

La difficulté à résoudre les conflits, à faire des trêves ou la paix

 

Certains aiment les conflits et ne peuvent exister que par les conflits.

Personnellement, je déteste les conflits. Malheureusement, je sais pour m’être brûlé les doigts, qu’il est difficile d’intervenir dans un conflit et de le résoudre (sinon, le conflit Israélo-palestinien serait résolu depuis longtemps). Et j’ai souvent l’impression qu’il y a un instinct inné chez l’homme, de désirer le pouvoir, désir qui ne peut se résoudre que dans le conflit et auquel il est souvent difficile de résister, comme au chant des sirènes.

            Il est aussi dur de rester neutre, totalement objectif, de ne jamais prendre parti (car  l’on a tendance « naturellement » à approuver plus intérieurement une partie qu’une autre, même si l’on veut se garder de tomber dans ce piège).

 

            Souvent on voudrait dire « qui a menti, qui a fait preuve de dureté de cœur », ce n’est pas le problème mais le problème est de résoudre le conflit et d’avoir la volonté de Paix.

            Mais difficile d’amener les gens à la trêve des hostilités, voire à la paix des braves …

            J’en ai fait la douloureuse expérience à 2 ou 3 reprises, en particulier sur une tournée de Tibétains en France que j’organisais.

            C’était mission impossible dans ce dernier cas.

 

Certains ne peuvent exister que par le Tibet  (et je me demande ce que deviendrait leur vie sans cette motivation ou cette « justification » à leur vie).

 

Dureté de coeur

 

            On utilise souvent les arguments de la raison, et on montre à la personne adverse en état de faiblesse, qu’on n’est plus crédible qu’elle, pour ainsi faire preuve de dureté de cœur (à son égard et en général). (Je me suis souvent demandé quelles frustrations, blessures cachées, douleurs, ont poussé certains responsables d’ONG Tibétaines a s’endurcir voire à devenir sans pitié ?).

 

Parfois quand une personne est a terre, et ne constitue pas un danger, on s’acharne encore plus sur elle qui est à terre. Et on « hurle avec les loups » avec ceux qui s’acharnent comme des moutons de Panurge sans discernement.

 

On est là parfois très loin de la « sainteté » et la motivation pure et désintéressée, concernant ces cas, dans le monde pro-Tibétain.

 

            Certains personnes ont de grands arguments sur « le sérieux » et la « crédibilité » mais on se demande si ce n’est pas eux qui se prennent pas trop aux sérieux, s’écoutant comme si leurs paroles étaient une source de vérité à laquelle eux-même s’abreuvent.

 

            L’argument « d’agir avec prudence » et « de ne pas faire n’importe quoi » peut être utilisé pour couler tout projet et ne jamais rien entreprendre (ou avancer pour la cause).

Parfois, le dénigrement ou la « critique » peuvent ressembler à une certaine forme de terrorisme intellectuel.

 

Bref, quand on ne fait rien, on ne fait pas d’erreur et il peut de risque alors de se tromper.

 

 

Des gens très critiques (trop)

 

Lancer projet réel, qui demande toute une organisation (comme une marche d’importance) est toujours difficile et on a besoin d’être soutenu.

 

Mais beaucoup  gens très critiques et négatifs, qui n’apportent jamais rien de positif. Telle affirmations : « Cela ne marchera jamais ton truc » (sans bien sûr expliquer pourquoi, et sans donner des outils, des conseils pour que cela marche, surtout quand ils ont la compétence pour le faire).

 

Exemple d’une façon d’aborder les choses de façon positive ou négative par l’exemple de 2 réactions diamétralement opposées à un récit, que j’ai envoyé à des amis et relations.

 

a) 1ère réaction :

 

« La première fois je me suis arrêtée au bout de 10 lignes  environ. Je trouvais qu'il y avait une foule de détails  [ …] et tout ce genre de  choses dont je me suis dit "cela n'intéresse personne". [ … ]

J'ai trouvé que ça  ressemblait un peu à une dissertation, comme on en faisait à l'école.

Puis un bon moment plus tard, revenant sur ma boite, j'ai  relu plus attentivement. J'ai trouvé qu'il y a avait aussi un aspect récit de guide de voyage. Bien documenté. J'y ai  retrouvé pas mal de choses. Des erreurs et des oublis aussi, tant dans les informations que dans le déroulement  des choses. Pas mal de fautes d'orthographe. Mais assez bien documenté.»

 

Réponse de la 2ème personne (journaliste) :

 

« Bravo pour le texte sur l'Aubrac, c’est très bien écrit! Peut-être une vocation  de journaliste ;-) »

 

Bien sûr, il a aussi beaucoup de gens bien dans le milieu pro-Tibétain.

 

3.2      Les Tibétains eux-même

 

J’ai eu des exemple de dévouements mémorables de Tibétains, comme mon ami Sonam D. qui m’a aidé considérablement pour la marche Transhimalayenne 2002. Ou des exemple de grandes gentillesses, des Tibétains participant à nos marches et s’évertuant chaque jour à nos toucher de multiples attentions. Il y a le cas plus extraordinaire, de norbu wangyal g … un responsable du TYC, de Delhi qui a pris 2 jours sur ses cours et était venu en bus, pour venir nous rapporter dans les contreforts de l’Himalaya, un sac à dos d’une marcheuse, qui avait été égaré à l’aéroport de Delhi.

 

Mais les Tibétains sont souvent aussi de très bons commerçants. Et par expérience, j’ai vu qu’ils peuvent être très durs en affaire (que cela soit dans l’organisation des 2 marches Transhimalayenne, ou même avec certaines ONG Tibétaines avec lesquelles j’ai traitée).

Ils ne sont pas toujours aussi tendre qu’on le crois.

Ils peuvent être très durs entre eux, surtout commercialement. Et parfois, au contraire de faire preuve d’une superbe solidarité pour aider une personne à payer son hôpital.

 

Certains peuvent profiter des occidentaux et de la manne financière cadeaux sans contrepartie des occidentaux. Certains rient même de ces derniers (pour leur naïveté ;..).

 

L’administration Tibétaine est souvent lourde, et parfois bornée et obtuse. Quelques Tibétains ayant des responsabilités se conduisent comme des potentats locaux et on est loin de la démocratie rêvée par le Dalaï-lama (en cela, ces potentats peuvent ressembler aux potentats chinois).

 

Des Tibétains parfois vont jusqu’à adorer des démons de type « satanique », comme Dorje Sugden (et pour ce culte, des Tibétains ont été jusqu’à  tuer en 96) [12].

 

Bref, tous les Tibétains ne sont pas gentils, contrairement à l’image qu’en a laissé Samuel Turner au 18° Siècle (Alexandra David Neel décrivait lors de ses voyages dans les années 20, des bandits d’honneur, parmi les bandits de grands chemins du Kham).

 

Le 13° Dalaï-lama fit tirer au canon, sur le monastère de Serah, dans les années 30.

 

Il y des Tibétains adorables, mais il y a aussi toute sorte de Tibétains.

 

4       Conclusion

 

4.1      Sur les mystères du Tibet

 

Sauf preuves du contraire, je considérerais tous ces mystères comme des mythes et des légendes dorées.

 

4.2      Sur les Tibétains

 

 

Nicolas Tournade, écrivait dans la préface du livre www.tibet.chin.com, de Kadir Van Lohuizen, photographe de l'agence VU (Pays-Bas) paru en 1999 [16], « le Tibet n’est ni un paradis, ni un enfer ».

Cessons d’encenser les Tibétains. Les Tibétains sont des gens comme vous et moi.

 

Je crois que si l’on doit se battre pour les Tibétains, c’est pour l’injustice qu’il leur a été fait, parce que c’est un peuple bien faible face aux chinois, que leur culture et langue sont riches et valent le coup d’être défendu, et peut-être aussi pour les meilleurs d’entre eux.

 

4.3      En ce qui concerne les militants Tibétains

 

Réformer la nature humaine est très dure (Théodore Monod parlait, dans les années 40, de l’échec du Christianisme dans ce domaine).

 

Le courage est une vertu difficile, très difficile à acquérir. J’en sais quelque chose, lorsque j’ai été attrapé par le KGB, en voulant aller aider des dissident en URSS en 82, et avoir ressenti une peur terrifiante au point qu’aurait pu vendre père et mère et « pisser dans ma culotte ». Cela a été une singulière leçon m’apprenant que tout le monde ne peut être un héros.

 

Je sais que si l’on est poussé à bout, à une agressivité (critique) constante pour tous les projets qu’on entreprend, on risque d’être à la longue « contaminée » et de devenir agressif soi-même et l’on peut être aussi manipulé (et j’en sais quelque chose pour avoir pris parti, et j’étais en tord, sur deux « fausses-vraies » histoires de détournements et de malversation financières, cet été).

 

Dans tous mouvement, il y aura toujours des personnes difficiles (narcissiques, paranoïaques, ayant besoin de reconnaissance), voulant le pouvoir, la gloire (même si les gratifications dans monde pro-Tibétains restent assez « pauvres » et limitées )…

 

Le problème comment prévenir les dérives ?

Solutions : a) la démocratie, b) la démocratie etc …

Mais, il y aura toujours des trous dans les mailles du filet.

Et il faut rester vigilant.

 

Le rêve est que l’on soit juste, en toutes circonstance, sur le modèle des « justes des nations », honorés de la « Médaille des Justes », au mémorial de Yad Vashem [3] [4]. Des personnes naturellement juste, et qui trouvent cela et ne s’en glorifie aucunement.

 

Comment y parvenir ? grand mystère … Lire l’imitation du Christ ? Les grands textes du Bouddhistes ? Tenter avec ténacité de les pratiquer chaque jour ?

Je n’ai pas de réponse.

 

5       Bibliographie utilisée pour cet article

 

[1] Tibet envers du décor, Collectif, éd. Olizane Genève, Suisse, 1993.

[2] Texte complet du Dalaï-lama lors de cette conférence en 2003 sur le site : http://www.jutier.net/contenu/dalailam.htm

(le site originel contenant ce texte ayant disparu : http://www.dalailama-paris2003.com )

[3] site du mémorial de Yad Vashem : http://www.yadvashem.org/index.html

[3bis] sur la notion de « juste des nations » : www.col.fr/yadvashem/juste.html

           http://perso.wanadoo.fr/d-d.natanson/justes_definition.htm

[4] "Mission de l'Inde", du marquis Saint-Yves d'Alveydre, 1886, Éd. Dorbon-Aîné, Paris 1910.

[5] "Mission actuelle des Souverains par l'un d'eux", du marquis Alexandre Saint-Yves d'Alveydre, Paris, éd. Dentu, 1882.

[6] http://www.erenouvelle.org/dossagarroid.php

[7] « Bêtes, hommes et Dieux », Ferdinand Ossendowski, , Plon Paris 1924, puis J’ai lu 1969, puis Phébus Libretto 1995 (« Men, Beasts and Gods », éd. E Arnold, Londres 1923).

[8] «Himalayas, Abode of Light», Nicholas Roerich, éd. David Marlowe Ltd, London, 1947

      (Himalaya, domicile de Lumière, Nicolas Roerich).

[8bis] “Altaï-Himalaya”, Nicholas Roerich, ed. Frederick A. Stokes, New York, 1929

[9] Février 1958 - février 1998 : fêtons les 40 ans de la démystification de... Rampa l'imposteur, par Paul-Éric BLANRUE, source : http://www.zetetique.ldh.org/rampa.html

[10] « Les rebelles de l’Himalaya », Philippe Broussard, Denoël, 1996, page 18.

[11] Turner, Samuel, An Account of an Embassy to the Court of the Teshoo Lama in Tibet, 1800.

[12] Sur le culte de Dorje Sugden :  http://www.tibet.ca/en/wtnarchive/1997/6/17_1.html

[13] « The secret doctrine », Helena Petrovna Blavatsy, 1888 (« La doctrine secrète », J’ai lu).

[14] « Rencontre avec des hommes remarquables », Georgii Ivanovich Gurdjiev, 1960 (réédité aux éditions du Rocher).

[15] « Fragments d'un enseignement inconnu », Peter Demianovich Ouspensky, éd. Stock.

[16] www.tibet.chin.com, Kadir Van Lohuizen, 1999, (Pays-Bas) .

[17] « Le troisième œil », Tuesday Lobsang Rampa, réédité par « J’ai lu » en 2004.

[18] « La caverne des anciens », Tuesday Lobsang Rampa, réédité par « J’ai lu » en 2000.

6       Liste des explorateurs du Tibet

Source : http://www.brainyencyclopedia.com/encyclopedia/l/li/list_of_explorers.html

 

7       Liste des livres sur les explorateurs du Tibet 

Source  : http://www.routledge-ny.com/ref/travellit/azentriest2.html

 

 

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8       Résultats du moteur de recherche Google, sur la « gentillesse des Tibétains »

Message du 28 mai 2000
... Gentillesse des Tibétains, sourire permanent malgré l’oppression des Chinois, paysages
fabuleux, montagnes sacrées, pèlerinages bouddhistes et bien d ...
pierreandreline.free.fr/Alex/gb/M280500.htm - 8k - En cache - Pages similaires

Index du carnet de route
... peuple. Gentillesse des Tibétains, sourire permanent malgré l’oppression
des Chinois ... 13 juin 2000, Nous l’avons fait. Le ...
pierreandreline.free.fr/Alex/fr/Index1.htm - 30k - Résultat complémentaire - En cache -

... de partir au Tibet était en moi....alors, un jour, j'ai pris un billet et suis parti;
Malgré la beauté des paysages, la gentillesse des Tibétains, il faut ...
denali-sud.chez.tiscali.fr/annexe/tibet.htm - 46k -

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... Xiangjun . Le Toit du monde enchante depuis toujours avec son ciel bleu,
sa culture mystique et la gentillesse des Tibétains. Malgré ...
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étape 39
... trouvé refuge pendant quelques jours. Nous reviendrons pour nous inspirer
de la gentillesse des Tibétains. En partant, les montagnes ...
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... On pensait trouver des saddhus a chaque coin de rue et que l'accueil chaleureux
des Sikhs d'Amritsar et l'incroyable gentillesse des Tibetains de Dharamsala ...
perso.club-internet.fr/ dicquema/zygozef/mails/m020107.htm - 45k -

VISA POUR LE RÊVE
... De la gentillesse des Tibétains à la beauté des paysages grandioses tout est prétexte
à une évasion vers le TIBET. Le dépaysement total est assuré !!! ...
serge.cipriano.free.fr/accueil.htm - 3k -

Home >> Voyages >> Tibet
... Entre les paysages surrealistes et la gentillesse des tibetains, il ya tant
de choses ay decouvrir...
Articles. Tips and bons plans. ...
ederic007.free.fr/labougeotte/voyages/tibet/

Mystery Scene Reviews - [ Traduire cette page ]
... Religious Security officer who wants the power of the lamas for his own purposes,
and Colonel Lin, a dangerous enemy who is overcome by a Tibetan's kindness. ...
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Seattle Center - [ Traduire cette page ]
... 11 am – 6 pm This year’s theme, “Spiritual Music and Dance,” weaves throughout the
festival, conveying the essence of Tibetan kindness and compassion ...
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pics of adora on bang boat - [ Traduire cette page ]
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