Les frères fraternels

Par Benjamin LISAN, le 29/12/2022

Je ne sais pas qui a écrit, soit Martin Luther King, soit Charles Chincholle, “Que tous les hommes soient frères, c'est le rêve des gens qui n'ont pas de frères.”

Nous rêvons toujours qu’entre frères et sœurs, nous soyons comme les doigts de la main, fraternels, affectueux, amicaux, charitables, généreux, secourables, solidaires, tendres, les uns envers les autres …

« L'amitié c'est être frère et sœur, deux âmes qui se touchent sans se confondre, les deux doigts de la main. L'amour c'est être deux et n'être qu'un. Un homme et une femme qui se fondent en un ange. C'est le ciel », dit Victor Hugo.

Que nos liens indéfectibles font que nous partagions la joie ou la souffrance de l’autre.

Que si l’autre disparaît, que nous souffrons alors d’une énorme absence ou vide (douloureux). Mais que nous restons frères éternellement, par-delà la mort.

« Les frères et sœurs sont les petits cailloux blancs de la tendresse », écrivait la biochimiste et poétesse Kheira Chakor.

Il n'y a pas de meilleur exercice pour le cœur que de se pencher pour aider autrui à se relever, qu’il soit ton frère, ton ami … Quand l’un est à terre, l’autre devrait toujours lui tendre sa main pour qu’il se relève.

« Mon frère passe par des moments difficiles ces derniers temps. J'aimerais pouvoir faire plus pour l'aider. Le fait, qu'on s'entende bien c'est nouveau pour nous. Mais je suppose que c'est comme ça que se comportent des frères », prononce un héros dans la série Les frères Scott.

Normalement, « la gentillesse est le langage que le sourd peut entendre et l'aveugle peut voir » (Mark Twain).

La tendresse, l’affection … devraient être un langage commun entre frères qu’ils devraient ressentir mutuellement aussi sûrement que l’étoile polaire est visible dans le ciel étoilé (et non dans un ciel étiolé).

« Un frère est un ami donné par la nature », affirme le poète Gabriel-Marie Legouvé.

« Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis », dit Antoine de Saint-Exupéry.

Même différents, nous devrions regarder ensemble vers les mêmes idéaux de fraternité, de solidarité, de tolérance, nous battre pour eux … Que nous soyons deux voyageurs montant vers le même sommet de la montagne sacrée.

« Ah ! Frère, compagnon, voyageur, comme nous étions persuadés, tous deux, que le bonheur était proche, et qu'il allait suffire de se mettre en chemin pour l'atteindre ! », écrivait Alain-Fournier (écrivain).

“Quand tous les hommes se décideront à se traiter en frères, car nous sommes tous frères, […], nous n'aurons plus rien à craindre les uns des autres.”, écrivait Jeanne Desjardins-Rivest (écrivaine).

Normalement, même si les frères sont momentanément comme chiens et chats, ils se réconcilient toujours.

Ou le devraient. « Fâchés pour un jour mais frères pour toujours », affirme l’ascète Koumari.

On parle de relations fraternelles, celles très amicales, comme entre frères. De personnes fraternelles comme celles qui se comportent à l'égard d'autrui comme à l'égard d'un frère.

Dans un monde idéal, la relation forte entre frères devraient être exemplaires, comme celles entre (voir ci-après) :

· Jean-François Champollion (égyptologue) et son frère Jacques-Joseph Champollion (archéologue),

· Alfred, Immanuel et Ludvig Nobel,

· Orville et Wilbur Wright,

· Auguste et Louis Lumière,

· Robert Kennedy, Edward 'Ted' Kennedy et John F.Kennedy,

· Serena et Venus Williams (tenniswomen),

· Anne, Emily et Charlotte Brontë (écrivaines),

· Chico, Zeppo, Groucho et Harpo Marx (acteurs),

· Helena et Stefania Podgórski (justes parmi les nations),

· Vincent et Théo Van Gogh,

· William et Henry James (écrivains),

· Les peintres Chang Dai-chien et Chang Shan-tzu (Zhang Shanzi),

Mais malheureusement, “Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère.”

Il arrive que l’avidité pour l’argent, les biens matériels, le pouvoir supplantent l’amour pour sa propre famille.

On le constate dans ces guerres de succession, comme entre Caïn et Abel, comme le Dieu égytien Seth, qui tua son frère, comme entre Cléopâtre et son frère cadet, Ptolémée XIII, comme Marie-Madeleine Anne Dreux d'Aubray, marquise de Brinvilliers, dite la Brinvilliers, comme dans le cas de Thomas Bartlett Whitaker, surnommé « Bart » Whitaker, un enfant gâté qui voulait tuer toute sa famille (qui a réussi à faire exécuter, par un tueur à gage, sa mère, son frère, et blessé son père ...), parce qu'il pensait pouvoir hériter "d'environ 1,5 million de dollars" après la mort de ses parents et de son frère ou parce qu'il avait voulu capitaliser sur un million de dollars versement d'une assurance-vie[1] etc.

A priori, « L'être humain est né pour être aimé [ou pour aimer] et les biens matériels, fabriqués pour être utilisés. Si le monde est à l'envers, c'est parce que les biens matériels sont aimés et les humains, utilisés ».

Quand l’on ne peut avoir un frère tendre et aimant _ parce qu’il souffre d’un handicap émotionnel grave _, il reste alors à se constituer une autre famille, parce que l’“On peut vivre sans frère mais non pas sans ami.”

Un ami écrivait « On ne peut malheureusement pas demander aux autres des choses qu'ils ne peuvent pas donner ». Je lui ai répondu « Quant à [lui], il est incapable d'aimer. Il ne donnera jamais ce qu'il ne peut donner ». Il faut accepter que certaines êtres humains resteront des handicapés émotionnels.

William James écrivait « N'ayez pas peur de la vie. Croyez que la vie vaut la peine d'être vécue, et votre croyance aidera à créer le fait ».

Il ne faut pas rester dans sa douleur et le passé, il faut rebondir, positiver, et mettre de la joie et du bonheur dans sa vie et de celle des autres. La joie et l’amitié sont de bonnes médecines pour tous.

Selon le conseil l'ONG JFA UNIjuntos, « Ne restez pas enfermé dans le passé. Il doit servir de leçon, pas de prison ».

L'amitié est comme un livre. Il y a des amis (des frères) juste pour une page, d'autres pour un chapitre entier, et puis il y a les vrais présents tout le long de l'histoire. Des amis (frères) fidèles, qui ne vous juge pas et ne vous enfoncent pas, même quand vous allez mal[2].

[2] Par exemple, quand vous être énervé, irritable ou agacé par un rien, que vous être dans le désintérêt pour tout.