Rien
qu'une vie de chien
Au
fil du temps, la vie trahie, traquée ou détraquée se transperça et se meurtrît.
Des
instants bénis furent ravis à jamais du bercement de nos pensées.
Que
nous resta-t'il alors des béatitudes sereines d'autant ?
L'existence
devint ensuite dantesque et se perdit dans les antres d'Adès.
Une
longue procession s'ébranla vers de multiples chemins de joie et de souffrance.
Tous
certains sonna le glas, le tocsin, l'hallali et le terminus des projets
projetés,
tandis
que d'autres avancèrent au son de quels musiques, clairons ou trompettes
triomphantes.
Les
douceurs nostalgiques de notre enfance se perdirent au contact des aiguilles
aiguisées de la vie..
Nos
âme damnées furent parfois torturées, comme une pâte ou un pain à jamais gâché
et brisé.
Que
demeura-t'il alors de nos innocents et juvéniles élans d'adolescents ?
Tout
fut, dans l'infini firmament, qu'indifférence et silence devant d'humbles
souffrances.
La
sarabande des choses de la vie se déroula devant nos yeux ébahis, jusqu'à leur
terme.
Nous
fûmes spectateurs et acteurs de notre propre pièce,
sur
laquelle tombera, par hasard ou peut-être, le rideau de la mort ou de la vie.
Tantôt
des hommes se tirent la mains et s'entraidèrent.
Tantôt,
d'autres se supplicièrent et supplicièrent ceux qui suppliaient.
D'autres
encore partirent à la recherche des vies et causes perdues,
tandis
que d'autres la leur perdaient sans remords aucun.
Où
se sont alors évanouis nos illusions d'autant, qui soutenaient nos pas décidés
?
Vers
quel horizons lointains disparurent les lendemains radieux et chantants ?
A Corinne, Paris le 14
Septembre 1994