« J’ai tout essayé »

Livre d’une vie

 

            Jeune homme sage et sans histoire ou presque, j’ai tout essayé, du voyage dans l’Arctique, au parapente, à la retraite spirituelle, aux rollers, … jusqu’à l’écriture.

 

            Mes chaussures m’ont emporté en Algérie, en côte d’Ivoire, aux USA, en Russie, en Norvège, au Maroc, en Egypte, dans l’état du Nunavut (Arctique canadien), en Islande, sur les volcans actifs de Sicile, en Inde sur les contreforts de l'Himalaya, à la Réunion, en Martinique, Madagascar …

            Sinon, je fus femme parmi les lesbiennes et amoureuse d’une « maîtresse » de leçons très particulières, adepte du SM.

 

            J’ai volé dans toute sorte d’avions, essayé tous les moyens de transports …

J’ai effectué des centaines de randonnées pédestres.

 

            Né à Tananarive (Madagascar), dès l’âge de 4 ans, je montais aux arbres, grimpait sur les toits de mon immeuble. A cet âge, je construisais, ou croyais, une fusée avec un emballage de bouteille de Champagne.

            A l’âge de 6 ans, je rentrais en France, avec mes parents, voguant sur un Cargo mixte, effleurant Djibouti et traversant le canal de Suez.

 

            A 11 ans, je voyageais en Caravelle. A 7 ans, je découvrais la sexualité avec ma cousine. A 11 ans , toujours je découvrais seul par hasard, la sexualité solitaire.

            Vers 8 ans, j’aimais sauter d’un mur de 3 mètres de haut dans un bac à sable. Et je souhaitais sauter toujours de plus haut.

            A 11 ans, j’avais lu que Blaise Pascal, le génie, avait redécouvert toute la géométrie d’Euclide. Je faisais donc croire à mon professeur de mathématique, qu’à mon tour, je faisais aussi la même redécouverte. Ce qui me permis d’obtenir considération et bonnes notes pour un temps.

            Les avions furent toujours ma passion. Vers 14 / 15 ans, mes camarades et moi avions l’habitude de fabriquer des avions en papiers expérimentaux et performants, souvent lestés de deux attaches parisiennes, pouvant voler plus haut que les 4 étages de la barre de notre lycée.

            A 14 ans,  j’expérimentais le scoutisme. Scout toujours prêt … à être de toutes les bêtises. A cette même époque, je passais mon temps à collectionner les tracts et affiches, de mai 68, se déroulant à Paris.

 

            Ma curiosité intellectuelle insatiable me poussa à vérifier si les blocs à 6 pans des orgues basaltiques de Saint-Flour, pouvaient rouler. Malheureusement pour moi, ces blocs ne roulaient que trop bien, et l’un d’eux vint perforer le toit d’un poulailler d’un village situé en contrebas. Heureusement, aucune poule ne fut tuée. Notre pauvre moniteur eut le droit à un sermon du paysan victime.

Une autre fois, où voulant voir l’effet du démontage brutal d’un barrage scout barrant une rivière, des moutons de l’agriculteur nous ayant loué le terrain de notre camps, faillirent être emportées par la vague provoqué par la rupture du barrage.

            Adolescent, je plongeais, pied devant, du plongeoir de 10 mètres, pour impressionner les filles. En haut, j’étais plus terrorisé que Mister Bean. Je gardais, toutefois, de cette expérience, un souvenir cuisant pour certaines parties délicates de mon anatomie.

 

            A 22 ans, en 77, je fis le tour du sud de la France, allant de Blois, à Angoulême, Toulouse, Montpellier, Montélimar, Lyon, Paray le monial, au volant de mon vieux Peugeot 102 âgé de 8 ans. Je consommais 6 bougies et 1 plateau. Avant la fin de ce voyage, je fis une retraite d’une semaine à la communauté chrétienne de Taizé en Bourgogne. J’y vécu l’expérience spirituelle inexprimable, de la « conversion » d’un Paul Claudel, au sein d’une crypte discrète de la basilique de l’Arche.

 

            Je fus membre du « Club Débile Intergalactique » (CDI), créé par mon ami Stropho. « Intergalactique » direz-vous ? En fait, le slogan originel du mouvement était « Débiles de tous les pays unissez-vous ! » à l’images des « prolétaires de tous les pays ... ». Puis nous avons trouvez le slogan trop restrictif, trop raciste, trop géocentrique envers les extraterrestres (nos éventuels frères lointains) et nous les avons donc inclus dans notre mouvement.

            Le mouvement n’était pas organisé, ni hiérarchique. Il était doté plutôt une hiérarchie circulaire qui présidait  à la composition de notre bureau, déposé à la préfecture de police de Lyon _ le secrétaire étant le supérieur hiérarchique du président, le président le supérieur du trésorier, ce dernier étant le supérieur du secrétaire.

            Nous avions l’intention d’organiser une « Boom » du CDI, dont les consommations ne seraient d’un flot ininterrompu d’eau minérale, mais cette boom échoua sur un flop mouillé.

            Dans ce club, mes amis étaient Grand Gaga, grand échalas, à la longue barbe de prophète et aux cheveux arrivant au creux des reins, Stropho dont le nom provenant des « strophoïdes analagmatiques » dont mon amis avait fait un exposé passionné, dès le premier cours mathématique de la rentrée à l’INSA de Lyon, devant un professeur et des élèves médusés et Michel gay de son état et assez volage.

            Membre du CDI, nous avions décidé de tester le nouveau service d’accueil des voyageurs à la gare de Lyon Perrache, en nous faisant passer pour des voyageurs particulièrement demeurés, venant de Macon pour apprécier les saucissons de Lyon. Nous réussîmes même à nous faire accompagner, par la main et par l’hôtesse, jusqu’au bon bus de la gare routière située devant la gare SNCF.

            Un autre jour, nous ramenâmes un feux rouge de circulation accidenté, dans le bus nous ramenant à notre école, feux que nous partageâmes et conservâmes longtemps dans notre chambre.

            Nous aimons nous promener la nuit dans les rues bourgeoises de Lyon, vociférant « Il est 3 heure du matin, braves gens, dormez en Paix », tandis que Gaga aimait pousser le cri du singe hurleur, appris dans les forêts de Guyane de son enfance.

            Un autre jour, nous ramenâmes un fauteuil de dentiste dans la deux-chevaux de Stropho, dont les amortisseurs arrivèrent souvent en butée durant le voyage. Le fauteuil, perdant lentement l’huile de son vérin hydraulique, trôna longtemps dans la chambre de Stropho.

           

SUITE DE CETTE HISTOIRE DANS LE PROCHAIN N°

 

 

 

 

 

 

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