Volcanisme et base ultra-secrète russe de Yeramine au Kamchatka

 

Par Benjamin LISAN, le 1 avril 2008, à Paris.

 

Depuis l’arrivée du président Vladimir Poutine, à la tête de la Russie, les forces navales russes [1] se sont déplacées vers les bases de la flotte du pacifique, situées dans la baie Kracheninnikov [2], elle-même dans la baie d’Avatcha [3], au sud est de la péninsule du Kamchatka [4], autour de la ville fermée de Vilioutchinsk [5] [6].

 

Carte de la baie d’Avatcha

(Kamchatka, Russie).

Base de Yeramine (nord baie de Kracheninnikov,  ~ Sovietki. Dessin réalisé d’après les observations du groupe de LAVE).

0. Baie de Kracheninnikov.

1. port militaire.

2. base de sous-marins (bunker).

3. radar.

4. Z-machine.

5. accélérateur + canon à particules.

6. pistes d’envol.

7. hangars à aérodynes.

8. centrale nucléaire.

9. Coulée et tunnel de lave.

10. vers le volcan sans nom.

 

La base secrète de Yeramine, a été créée en 83, après le déménagement de la base d’Ootomar (Sakhaline), suite à la destruction, par un missile russe, du vol  Korean Air Lines 007, le 1/9/83.

Son existence n’est pas reconnue officiellement [7].

En août 2007, des membres de LAVE [8], emmenés par l’agence locale russe « Lost World » ont visité les volcans Avatcha, Vilyuchinsky,  ainsi que le « volcan sans nom » (Вулкан без названия) [9]. Ils ont constaté la présence d’un important coffrage en plomb recouvrant le volcan, lui-même recouvert d’un filet de camouflage. Ensuite, en explorant un tunnel de lave de plusieurs kms, provenant du volcan sans nom, ils ont eu la surprise, en sortant d’une faille, dissimulée par des bouleaux et des épilobes arctiques, de tomber au beau milieu d’installations militaires [10]. Le terrain, qu’ils avaient découvert, était couvert de bouleaux nains et de champs de rhododendrons roses et les installations n’étaient pas visibles.

Ils ont eu la surprise d’être arrêtés par des militaires présents sur la base. Puis ces derniers, rassurés par la présence de leur guide et accompagnateur russe, Yenadi, lui-même ancien militaire (et l’alcool aidant), les ont alors expulsés hors de la base, une heure après, en les priant de ne plus revenir.

De retour en France, Alain C. en a parlé à l’auteur, qui lui même en a parlé à un de ses amis militaires retraité, Xavier C., ancien capitaine de frégate du sous-marin le Redoutable. Ce dernier a prévenu alors son ami, le général Jacquier, ancien directeur du SDECE [11].

C’est ainsi que le groupe s’est retrouvé finalement, un jour de septembre 2007, en débriefing, dans une salle sécurisée de la caserne des Tourelles, siège de la DGSE, avec des agents de ce service [12].

Suite à cette réunion et grâce aux indiscrétions de son ami, Xavier C., l’auteur a pu savoir que la base de Yeramine [13], essentiellement souterraine _ couverte de saules et de bouleaux nains, pour dissimuler des antennes destinées à un projet d’ionisation de l’ionosphère _ n’est pas, du tout, désaffectée, contrairement à l’impression qu’elle donne.  En effet, régulièrement, elle sert aux essais d’aérodynes MHD et elle est alors dissimulée par une couverture de brouillard artificiel.

Grâce aux informations du groupe, la DGSE a pu déterminer, en fait, que ce qui apparaissaient être des cônes volcaniques 4 et 8 (voir dessin ci-avant), étaient le sommet émergé de grandes salles souterraines _ a) l’une pour une Z-machine, b) l’autre pour une centrale nucléaire EPR de 100 MW [14] _, la colline volcanique 3, elle, était le siège d’un grand radar (sur le modèle du radar Qabala en Azerbaïdjan), la colline 7 était un immense hangar en béton, où sont développés et entreposés des aérodynes à propulsion MHD, mise au point par le professeur Evgeny Velikhov [15] [16], le bunker 7 où sont amarrés les nouveaux SNLE Russes de la classe Borei [17] et les sous-marins nucléaires de poche multi-mission Borat. La zone Z51 constituant actuellement une vraie pépinière de chercheurs.

Depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir, des recherches militaires précédemment abandonnées, faute de moyens à l’époque Gorbatchev, ont été reprises à Yeramine, comme :

 

1.      Le KA-56-C, 2nd version de l’hélicoptère de poche tactique, créé par l’hélicoptériste russe Kamov en 1998 (transportable dans un tube de torpille de 533mm) [18].

2.      Le sous-marin de poche tactique Borat-1, équipé d’un réacteur thermonucléaire de type Z-machine embarqué, avec un dispositif de suppression de la vague d'étrave, par champ de forces MHD, autorisant une vitesse de pointe de 70 nœuds, pendant une durée limitée de 30 mn.

3.      Le nouvelle version « supercav » du missile-torpille Tolstushka type 65-99, propulsée par réaction, allant à plus de 200 noeuds (~ 370 km/h) [19].

4.      Un laser megajoule à rayons x[20] destiné à détruire les satellites, participant à la « guerre des étoiles ».

5.      Un canon électromagnétique à faisceau de particules dirigées, nommée « fer de lance » (Копья, Режиссер луча оружия), dont les principes reposent sur les idées du chercheur Nicolas Tesla [21].

6.      L’arme multimode de Tesla, tirant des boules de feu électrique, destinée à étourdir ou à annihiler.

7.      L’aérodyne MHD « chariot de feu », « f-chariot » (Колесница огня), volant sans bang supersonique.

8.      La voiture volante KA2000, inspiré de la voiture Moller (quasi-instable en vol, elle fut un échec).

9.      Un dispositif à perturbation des ondes radio, faisant le pendant au projet HAARP en Alaska [22].

10.  Et surtout le développement de Z-machines _ des génératrices à fusion thermonucléaire [23] [24].

 

Kamov KA56

___Kamov KA56-C____

 

Canon de Tesla (expér.)

 

Photo satellite du dispositif « Fer de lance » à Yeramine (84).

<= z-machine de Yeramine (3.109 °K, 20.106 Ampères)

Secret de la Z-machine russe : des fils d’acier creux remplis de lithium.

 

Fer de lance (guerre des étoiles).

Torpille Tolstushka type 65-99.

Chambre à fusion du f-chariot

Générateur de J.P. Petit.

 

Accélérateur pour canon Tesla, utilisant un générateur de Marx.

 

Armes multimodes de Tesla (Sig1 & 2).

Une piscine de décontamination et de stockage pour des années, de déchets hautes-activités de réacteurs militaires, a été construite, dans les couches basaltiques imperméables du volcan sans nom. En 95, la région a été soumise à un fort séisme, avec ouverture d’une faille dans le volcan, ce qui a provoqué une explosion de produits de fissions concentrés [25]. D’où la présence de plaques de plombs couvrant le cône volcanique, pour empêcher la dissémination de la radioactivité élevée, sourdant en continue du volcan.

 

Parfois la réalité dépasse la fiction. Avec la révélation de tels formidables développements militaires, nous pourrions devenir paranoïaques et croire aux théories du complot. Sachons, au contraire, garder notre raison et ne pas croire en tout.

 

1ère version de 1990, de l’aérodyne MHD « chariot de feu », développé par Velikhov, à Yeramine.

 



[1] Les autres bases navales russes sont situées la dans la péninsule de Kola, à 156 km au sud de Mourmansk (bases de la flotte du Nord, d’Andreeva, Nerpa, Snezhnogorsk, Polyarmy, Gremikha, en cours de démantèlement), sur l’île Sakhaline (Ootomari, démantelée), à Sébastopol (base de flotte de la mer Noire, partagée depuis 1997 entre la Russie et l'Ukraine), à Balaklava (Ukraine, base de  sous-marins d'attaque creusée sous la montagne, aujourd'hui abandonnée), à Eshera en Abkhazie (base sous-marine secrète russe), à Saint-Pétersbourg.

[2] Baie devant son nom à l'explorateur russe Stepan Kracheninnikov. Le Kracheninnikov (en russe: Крашенинников), 1,856 metres, est aussi un strato-volcan situé dans la partie orientale de la péninsule du Kamtchatka (Coordonnées: 54.593° N 160.273° E, Cone nord: 54°37' N, 160°17' E), dont la dernière éruption est inconnue.

[3] Baie d'Avatcha (ou baie davach), 52°56′N 158°36′E / 52.933, 158.6 (en russe Авачинская бухта), devant son nom au volcan Avatcha. Longue de 24 kilomètres, elle est large à son ouverture de 3 km. Sa profondeur maximale est de 26 mètres. L’Avatcha (2741 m), lui, est l’un des volcans les plus actifs du Kamchatka. Sa dernière éruption remonte à 1991. Aujourd’hui, la lave durcie remplit l’énorme bol volcanique qui constitue le cratère, mais les fumerolles permanentes trahissent l’activité souterraine constante qui y règne.

[4] La presqu'île du Kamchatka et sa capitale portuaire Petropavlovsk furent totalement interdites aux étrangers pendant cinquante ans, jusqu'en 1990, en raison de la présence d'infrastructures militaires ultra-secrètes.

[5] du nom du strato-volcan Vilyuchinsky ou Vilyuchik (Вилючинский), 2173m, situé à 40 km au sud-ouest de Petropavlovsk-Kamchatsky. On y observe des fumeroles preuves de son activité (Lat / Long: 52.7° N, 158.3° E).

[6] bases de Rybachy/Rybach, base des sous-marins nucléaires, Primorsky, base de la flotte du Pacifique, Seldevaya, chantier naval de la flotte du Pacifique, et la base portuaire de Yeramine, base ultra-secrète destinée aux développements de futures armes (au sein de la 16° escadrille de sous-marins).

[7] Poutine l’a visité durant l’été 2000, lors d’une rencontre sur le développement du Kamchatka, en juin 2004, puis lors une rencontre traitant des problèmes de la Flotte du Pacifique, enfin le mercredi 5 septembre 2006, pour une rencontre avec l’amiral Viktor Fyodorov, commandant de la Flotte du Pacifique, sur le développement de la base et l’affectation, pour elle, d’une dotation de 9 milliards de roubles (256 millions d’€). Depuis l’enfance, Poutine, passionné par l’art militaire, considérant l’armée comme sa seconde famille et n’ayant pas supporté la chute de l’union soviétique, n’a eu que de cesse d’augmenter les budgets militaires depuis son arrivé au pouvoir.

[8] Norbert C., Alain C., Dominique D., Simone C., tous membres de l’association LAVE.

[9] Volcan bouclier, aux laves basaltiques du pléistocène et holocène, dont la dernière activité n’est pas connue.

[10] celles-ci se révèleront être justement celles de Yeramine.

[11] SDECE : Service de documentation extérieure et de contre-espionnage.

[12] DGSE : Direction Générale de la Sécurité Extérieure, 141 bd Mortier 75020 (qui succède au SDECE, en avril 82).

[13] encore appelée zone Z-51 ou Z, selon une dénomination militaire russe, en référence à la zone ou Aera 51,  une aire de 155 km², du Nevada _ territoire de la Nellis Air Force Range ou NAFR _, à 130 km au nord-ouest de Las Vegas, près du lac Groom, lieu d’une base militaire secrète testant des appareils expérimentaux (coordonnées aux USA : 37°14′0″N 115°49′0″W).

[14] approvisionnant en énergie la base et les SNLE _ l’eau et la vapeur étant livrées aux sous-marins depuis la côte.

[15] Ses premiers travaux concernant l'instabilité conduit à la découverte de l'instabilité Magnéto-rotationelle, dite instabilité de Velikhov ou instabilité électrothermique. http://fr.wikipedia.org/wiki/Instabilit%C3%A9_%C3%A9lectrothermique Il occupe actuellement le poste de président de l'Institut Kourtchatov, et premier secrétaire (chef) de la Chambre publique de Russie. Il est membre de l'Académie russe des sciences et a été le vice-président de l'Académie soviétique des sciences. Il a été un ancien président du Conseil d’ITER. Source : http://en.wikipedia.org/wiki/Evgeny_Velikhov . Il est pour la zone Z51, ce que Sergueï Korolyov, à été pour le programme spatial soviétique. Il y a réalisé des travaux en physique des plasmas, en fusion nucléaire contrôlée et en magnétohydrodynamique (MHD).

[16] s’inspirant elle-même du générateur, contrant l’effet Velikhov, du chercheur français astrophysicien & ancien directeur CNRS, Jean-Pierre Petit (Cancellation of the Velikhov instability by magnetic confinment, Jean Pierre Petit, Ovni présence n°29, mars 84, Bulletin AESV, CP 342, CH-1800 Vevey 1).

[17] emportant 12 nouveaux missiles balistiques intercontinental Bulava (SS-NX-30) et une version modifiée de la torpilles Tolstushka (« grosse fille » ou Schkval ou жира девочка) type 65-76, la Tolstushka type 65-99.

[18] La guêpe (Osa / Васп) src: http://airbase.ru/alpha/rus/k/ka/56, http://twistairclub.narod.ru/ka56/indexengl.htm

[19] Le dard rouge, sur la figure ci-avant, est l'extrémité avant l'orifice d'éjection du générateur de gaz à haute température, qui en se mélangeant à l'eau de mer entoure la torpille d'une bulle de vapeur.  L'inflammabilité du gaz propulseur (du peroxyde d'hydrogène, initiant la propulsion des torpilles),responsable du drame du Koursk, par l'explosion accidentelle d'une d'entre elle, a été remplacé par un propergol solide. Plusieurs versions ont été développées, a) l’une terminée par une hélice, d’un dessin spécial, tournant une vitesse supersonique, propulsé par le gaz chaud fusant de l’hélice, à l’exemple des pales de l’hélicoptère français à réaction SO-1221 Djinn, b) l’autre par une torche à plasma (Mg-Al), placée à la pointe de la torpille.

[20] N. A. Vlasov, Annihilation as an energy process, Soviet atomic energy 44 (1978) 40—45.

[21] a) Aviation Week & Space Technology July 28, 1980, p. 48, b) Harnessing the Wheelwork of Nature: Tesla's Science of Energy, By Thomas Valone, PHD, PE, Adventures Unlimited Press, NY, 2002 et c) FER DE LANCE, A Briefing on Soviet Scalar Electromagnetic Weapons, Lt. Col. T.E. Bearden, 1986, www.cheniere.org/books/ferdelance

[22] High frequency active auroral research program (HAARP) : http://www.haarp.alaska.edu  &

http://fr.wikipedia.org/wiki/High_frequency_active_auroral_research_program

[23] http://fr.wikipedia.org/wiki/Z_machine & http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9rateur_de_Marx

[24] Suite à la publication de l’article (a) de Malcom Haines, sur des températures de 2 milliard de °K, atteintes par la Z-machine de Scandia Labs au Nouveau Mexique (température autorisant la fusion thermonucléaire), résultats ayant conduit à leur classification, les Russes menés par Velikhov ont construit, à leur tour, une Z-machine de plus de 20 millions d'ampères à Yeramine ((a) Ion Viscous Heating in a Magnetohydrodynamically Unstable Z Pinch at Over 2 ~ 109 Kelvin, M. G. Haines, P. D. LePell, C. A. Coverdale, B. Jones, C. Deeney & J. P. Apruzese, Physical Review Letters, 24 Feb. 2006).

[25] Explosion de déchets nucléaires semblable à celle qui est survenue pendant l'hiver 1957-1958, à Kychtym, dans l'Oural, à 1500 kilomètres de Moscou. Source : Jaurès Medvedev, Disaster in the Urals, W W Norton & Co Inc, London, 1st edition July 1979.