Voyage à travers les Professions volcanologiques : « Testeur de volcans »

 

Par B. LISAN, pour la revue LAVE du 1/4/2005.

 

1       Introduction

 

L’association signale qu’on vient de créer l’Ecole Supérieur et Inférieure de Volcanologie de Paris (l’ESIVP) [1]. Qui elle-même lancera une nouvelle filière, celle de « Testeur de volcans», destinée à combler une absence de formation, au niveau des formations en volcanologies [4][5] et au niveau des réglementations volcanologiques en vigueur, souvent trop légères et à l’origine d’une situation, aux conséquences explosives actuellement, concernant l’avenir fort bouchée et compromis, de la profession.

 

En effet, jusqu’à maintenant il n’y avait pas de formation de « testeur de volcans ». Ce métier pratiqué par un nombres très restreints de membres de LAVE, serait classé parmi les métiers les plus dangereux du monde, selon les dernières statistiques de l’INSEE (voir ci-dessous [6]). 

 

Cette profession hors norme était « pratiquée », sans aucun diplôme, hors de toute règles de sécurité, hors de tout cadre légal, le plus souvent dans des associations de volcanologues amateurs que nous ne citerons pas. Il fallait donc rapidement, de ce pas, combler cette terrible lacune.

 

Selon Monsieur Jacques-Marie Bartinzrouf, président de l’ISIVP :

 

« grâce à cette filière et nos efforts, nous ne verrons plus, de jeunes ‘’volcanolophiles’’ risquer inconsidérément leur existence, comme :

 

a)     plonger le pied, dans la carbonatite à 500 °C, pour en mesurer la température.

b)     ou  dans les laves fluides et rouges, d’une coulée du volcan Kilauea, juste pour mesurer la vitesse.

c)     Ou le pieds dans une marmite de boue ou une solfatare.  Ces accidents sont rares, mais cela peut arriver. ».

 

Selon le professeur Broussaille, professeur émérite, de la haute école et œuvre, d’études pratiques, de Volcanologie de l’IST [2] d’Orsay : « Il y a trop d’accidents trop de maladies professionnelles, chez les volcanologues et testeurs, par exemple, trop de pieds desquamés, de maladies des poumons, trop de « poumons que l’on recrache », trop d’asthmes précoces, liés à l’inhalation fréquentes des gaz volcaniques corrosifs, remplis de SO2, d’HCL, etc. … trop d’entorses, liées à la fuite précipitée, face aux bombes, sur des pierriers coupants, trop d’irritation, de cendres et de pouzzolanes dans l’œil et les poumons, trop de silicoses précoces liées aux cendres inhalées etc … ».

 

Pour remédier à ces accidents, incidents et maladies, et autres mauvais désagréments, le cursus de cette nouvelle formation d’un ou 2 ans, très attendue par les professionnels, sera le suivant :

 

1)     Les 7 risques volcaniques _ la lave, les gaz, les avalanches de toutes sortes, les lahars, les bombes chaudes, les bombes glacées  (avec des exemples tirés de la cassette des époux Krafts),

5)     notions de volcanologie et de son dynamisme : trémor, solinor, garcimor, gonflements, dilatation, flatulence volcanique, coulées pyroclastiques, lahars, blasts, tsunamis, tiramisus …

6)     notion d’instrumentation pour les volcans : instrumentation de surveillance géophysique du volcan, d’analyse géochimique des eaux thermales des volcans (comme ceux du Pic de Dante, dont on a déjà consacré un n° dans de LAVE), interféromètres laser, inclinomètres, capteurs infrarouge de mesure de température, cannes de sondage, capteurs de température thermocouple, mono-couples, biroute, anémomètre etc etc …

7)     le test en condition réel des volcans : pose des équipements de surveillance et des panneaux solaires, sur l’Etna, le Mérapi, prélèvement de gaz, de laves et/ou de bombes chaudes etc 

2)     exercices ou techniques de fuite précipitées et pratiques, en conditions réelles (y compris en parapente, deltaplane, VVT, ski, cheval, moto, land-rover,  chaise à porteur,  …),

3)     notions AFPS de secouriste et de réanimation, niveaux 0, 1, 2, 3, pour pallier aux failles dans l’accompagnement de certaines associations et agences de voyages, sur les volcans (plus connaissances en traumatologie, en fabrication d’atèles, et en technique d’oraison …).

4)     les soins hospitaliers et intensifs, aux grands brûlés, à base de vaseline, de tulles gras, de baume du Pérou, d’huile de vison et de coude,

8)     la médecine « zigomatique » : lecture des n° spéciaux d’avril de LAVE, ou de l’IPG [3], les œuvres complètes de C. Allègreux et de N. Guillerette …

 

Le but de cette formation étant d’avoir des capacités de tester les volcans, tester leur potentiel explosif, pyrotechnique … en relation avec ses capacités touristiques et de développements économiques …

 

Cette liste n’est donnée qu’à titre indicatif et n’est pas exhaustive.

 

Plusieurs niveaux de tests et d’approches seront prévus, selon le type des volcans et de leurs approches auxquels ont a donné le nom de : 1) alpha-testeur, 2) bêta-testeur, 3) zéta-testeur, 4) delta-testeur, 5) oméga3-testeurs, …

 

La formation sera aussi très sportives et pratiques, par exemple consistant en :

 

1)     des marches ou courses à pieds, chaque jour, avec 50 km, 2500 m de dénivelé et un sac de 20 kg à porter. Le tout est à faire en 6 h 30. Eventuellement, le temps imparti pourrait être raccourci à chaque renouvellement de l’exercice (fait sous la supervision d’un militaire, formé à la volcanologie, pour plus de professionnalisme).

2)     Descente et remontée d’un pierrier, sur une pente de 50 %, sur des rochers volcaniques de type AA glissants, d’un diamètre d’au moins 3 m chacun, avec un sac de 20 kg, sur 500 m de dénivelé, en moins de 20 minutes.

3)     Courses d’orientation destinée à retrouver des balises et des bombes factices, sur 5 volcans différents. Course à réaliser en moins de 5 heures (le jour de l’examen, on les remplacera par de vrais-fausses balises et bombes).

 

Cette formation peu sélective sera, par ailleurs, excellente pour le souffle et le cœur. On pourra la faire d’un « cœur léger ».

 

Une épreuve d’entrée « le probatoire » sera organisée, avec la DDJS de Clermont-Ferrant en collaboration avec l’association LAVE, en Auvergne en septembre 2005, au Plomb du Cantal.  Une dizaine de bénévoles de l’association LAVE lanceront continuellement en l’air, des bombes factices en plastique, le but étant que les candidats, soumis aux tirs, par une observation scrupuleuse du ciel, et des déplacement adaptés, ne soient pas touchés par les bombes (épreuve tirée des épreuves de paint-balls). Ensuite, les candidats dévaleront un pierrier raide sous le Puys de Sancy, tandis qu’on leur enverras en leur direction une avalanche de gros rochers factices et ainsi de suite. Les membres du jury de la DDJS, placés des points stratégiques du parcourt, noteront les prestations variées de chacun des candidats.

 

            Les admis, après un ou 2 ans de formations, sur le terrain, auront le diplôme de « testeur de volcan, niveau 1 ». Les frais de scolarité seront entièrement à la charge des étudiants _ ce métier n’étant pas une niche d’emploi selon l’ANPE _, et s’élèveront à 30000 Euros.

 

Pour toute information sur le métier de « testeur de volcans », s’adresser à M. Norbert de Choisy, Directeur de la formation « Testeur de Volcans » à l’ESVP [1] et à l’Association LAVE.

 

2       Références

 

(1)  ESIVP, Ecole Supérieure et Inférieure de Volcanologie de Paris, 351 rue Simon Chrétienne, 75001 PARIS,

(2)  Annexe n°1  ESVP :  3 rue des Beaux Lagons coralliens 54231 VENDOEUVRE : Filière « Testeur de Volcans »,

(3)  Annexe n°2 ESVP, 3 rue de la Chasse Gardée, 92500 LILAS FLEURY, Contact : M. Norbert de Choisy.

(4)  IST, Institut des Sciences de la Terre au Ciel, Université d’Orsay Paris 11 : http://geosciences.geol.u-psud.fra/ , Contact : Aline Catéchiste.

(5)  IPG, Institut de Pataphysique du Globe, dirigé par Peter Lavinha : http://www.ipgp.jussieu.fra/index2.html .

(6)  Les statistiques de l’INSEE , concernant les métiers à risque, classées par espérances de vie croissantes, indiquent dans cet ordre : 1) testeurs de volcans, bien avant …. 15) les péripatéticiennes de rue, 16) les chauffeurs des taxis niveau 1, 2 et 3, à Marseille, 17) les testeurs d’hamburgers chez les fast-foods (si l’on se tient à la thèse du dernier film « Super size me », de Morgan Spurlock, 2004, et selon Monsieur C. Allègreux de l’IPG …)