« MARKANOU SA
», nouvelle Société de réveil des volcans
par B.
LISAN (article du 8/10/04).
Peut-être vous souvenez-vous des vos anciens n° de
LAVE ? Dans l’un d’eux, nous avons parlé de la Société MARKANOU SA
spécialisée dans le nettoyage et la réhabilitation des volcans actifs (comme au
Kawa Igen, à l’Etna etc …), dirigé par Monsieur Daniel Valet-de-Pic de
Neuilly-Plaisance.
Comme la science et la technique réalisent déjà des miracles
extraordinaires _, tel la réimplantation du noyau sain d’une cellule du pied
d’un Mammouth vieux de 3000 ans [1]
_, il n’y a aucune raison pratique qu’on ne puisse pas aussi réaliser d’autres
miracles, comme le réveil d’un volcan endormi d’Auvergne, événement auquel
chaque volcanologue amateur et professionnel de LAVE a toujours rêvé (et
comme chacun sait, et comme la prose de Monsieur Jourdin, un volcan
endormi peut être un volcan actif qui s’ignore).
Pour l’instant, au Musée des Volcans VULCANIA en Auvergne, on s’est contenté de simuler un volcan, par la production
d’étincelles, grâce à un dispositif caché au milieu d’un cône de scories. Les
étincelles sont obtenues par projection de limaille de fer incandescente, ou
suite au découpage de plaque d’acier avec un scie circulaire. Mais cette
simulation a des limites.
Le président Giscard d’Einstein et le Conseil général
d’Auvergne, eux-même ont tiré la même conclusion : « Simulation
restant assez limitée » (pour ne pas dire décevante !).
C’est pourquoi ils se sont demandés, pour attirer plus de touristes, s’il
ne serait pas possible de réveiller un volcan d’Auvergne récent, avec
l’accords des propriétaires des lieux, puisque la zone de magma sous la
région, reste encore proche de la surface en Auvergne.
Un appel d’offre a donc été lancé au niveau international,
par le Conseil Régional d’Auvergne (http://www.cr-auvergne.fr/fr/index.asp
).
Et la société « MARKANOU SA» y a tout de
suite répondu, afin, selon elle, de « mettre une nouvelle corde à son
arc », dans ses activités volcanologiques.
Finalement, après de longues études théoriques et pratiques,
MARKANOU SA a pu mettre au point un moyen breveté et secret, permettant
de générer de vraies éruptions artificielles contrôlées (procédé ®MARKANOUS
GASP).
Sans entrée dans le détail, MARKANOUS SA effectue,
d’abord, dans un premier temps, un forage profond à plus de 3000 mètres, jusqu’à
la couche de magma. Le secret étant l’utilisation de sodium fondu à 500 °C,
mélangé à du baryum, provoquant de micro-explosions locale dans le trou, à
cause de l’eau résiduelle, dans les roches traversées.
(La vapeur d’eau provoque, elle-même, déjà une forte mise en
pression du sodium du puit).
Le trépan en carbure de tungstène, avance très lentement et
est refroidi par le sodium liquide.
En fait, MARKANOUS SA creuse, 2 forages parallèles et
simultanées, jusqu’à la couche de magma [2].
Cette couche étant atteinte, dans un second temps, on arrête
l’injection du sodium dans un des forages, tandis qu’on augmente à une pression
énorme entre 500 et 1000 bars, la pression du sodium, mélangé à du baryum, dans
l’autre puit de forage (procédé de mise en pression du sodium à autre pression,
tiré du croisement de l’industrie nucléaire des surrégénérateurs NERSA SA
pour la technologie du sodium et de celle des centrales PWR AREVA pour
la technologie de l’eau à très haute pression de 500 bars).
Ce qui a pour effet de provoquée la remontée « naturelle » du magma.
En fonction de la pression plus ou moins forte qu’on
applique sur le sodium, on augmente ou diminue le débit de lave qui remonte. Ainsi,
on obtient une éruption magmatique parfaitement contrôlée !
Nous rajouterons _ et c’est cela le secret principal _ que,
pour faciliter la remontée et ralentir le refroidissement de la lave lors de la
remontée, MARKANOUS SA a ajouté dans le sodium liquide arrivant à la
chambre magmatique, un « fondant pour lave » [3]
appelé ®MARKANOUS GLUPS, dont la composition, tenue secrète …,
permettant d’abaisser le point de fusion de la lave basaltique de ce puy,
normalement à 1200 ° C, à 500 °C (afin de la faire se rapprocher, au plus près,
de la température du sodium liquide [4]
, dans le puit de forage et en faisant attention de ne pas se rapprocher du point
d' ébullition du sodium: 883 °C).
Etant donné le coût du procédé (quelques 1 M €), on ne peut réveiller le volcan que lors des périodes de grandes affluences touristiques estivales (par exemple le 15 août) ( !).
Puis MARKANOUS SA a fait une étude pour connaître les
volcans auvergnats les plus récents, qui seraient susceptibles d’être choisis [5]
pour le projet.
Son choix aurait pu se porter sur le maar du lac Pavin
(c’est à dire le volcan le plus récent de la chaîne des Puys, âgé de 5900 ans).
Mais comme celui-ci est occupé par un joli lac, lieu touristique de promenade
et de plaisance estivale, hautement fréquenté, ce site n’a pu être finalement
retenu.
Après une longue étude, le choix de MARKANOUS SA
s’est porté, après coup, sur le Puy de Lemptégy, car son édifice
initial a été récemment daté à 30 000
ans (c’est à dire une durée
« peanuts » à l’échelle des temps géologiques).
La Société du Puy de Lamptégy SARL [6], qui exploite le filon touristique que constitue de Puy à ciel ouvert de Lamptégy, est à priori d’accord.
Cette accord a d’ailleurs été facilité en raison des bonnes relations qu’elle avait avec l’association LAVE (qui lui prête depuis des années une exposition, avec un volcan en carton pâte, produisant de la fumée, grâce à la combustion lente de tabac à pipe, situé sous l’édifice en carton), et en raison des bonnes relations de la société MARKANOUS SA avec l’association LAVE (par l’intermédiaire de Daniel Valet-de-Pic et D. Decobecq).
Toutefois, la SARL Puy de Lamptégy impose 2 conditions, au réveil de son volcan :
1) qu’elle puisse exploiter « touristiquement » la zone entourant
le volcan actif (elle a demandé au Conseil
Général d’Auvergne de définir une zone, d’une
diamètre suffisant, pour recevoir les bombes et lapilli(s) et aussi pour
pouvoir l’exploiter commercialement, cela grâce à l’attribution d’une concession
large, par le Conseil Général, à la SARL, concession accordée pour 99 ans).
2) Qu’on puisse trouver pour la Société du Puy de Lamptégy SARL, une
autre carrière de pouzzolane, afin d’implanter un nouveau musée à ciel ouvert.
Le Conseil Général y a réfléchit avec l’appui
précieux de VGE et a entrepris des démarches nécessaires, variées, diverses,
tout azimut, multiformes et protéiformes.
Cette zone de sécurité et commerciale étant assez large,
finalement, le Conseil Général a exproprié les éleveurs possédant des
prés, inclus dans cette zone. La Confédération Paysanne était contre a
priori, mais quelques repas et passage à table (pour J.B. etc. …), les points
de vue opposés se sont vite harmonisés.
Finalement après discussion avec les propriétaires de la
carrière exploitée du volcan de Thueyts, ces derniers ont accepté
de céder, moyennant finance, leur carrière à la SARL du Puy de
Lamptégy … à condition qu’on leur trouve un autre site à exploiter
(ce qui fut fait [7]). Occultant
toutes les discussions, tractations, maquignonnages, MARKANOUS SA a
annoncé lors d’une conférence de Presse en mars dernier à l’Université de
Clermont-Ferrant (laboratoire de volcanologie), que le Conseil Régional
d’Auvergne a accepté le dossier technique de MARKANOUS SA (grâce, en
grande partie, aux succès d’un test de faisabilité de la nouvelle méthode MARKANOUS
SA, tests effectuées sur le volcan Pic de Dante, volcan US
dont nous déjà parlé dans la fiche volcan de LAVE d’avril 2002).
Le Conseil Régional, suite à l’adoption houleuse d’un
business-plan ardu [8], lors du
dernier conseil, a finalement réuni les fonds financiers (de l’ordre de
quelques M €), pour (re)lancer, le volcan de Lamptégy (cela grâce aux
soutiens de quelques sponsors locaux, dont les Producteurs de
Saint-Nectaire, de Fourme d’Ambert et de saucissons du Mézenc).
Les travaux de forage des 2 puits, commenceront donc le 1er
avril 2005.
Comme par le procédé le forage est très long (pour ne pas
casser et user trop de trépans en carbure de tungstène [9]
(technologie ® MARKANOU FLOC)), nous pouvons espérer que le forage se
terminera en 2006 ou 2007, et que nous aurons enfin, la joie d’observer notre
première éruption volcanique, après 5900 ans de sommeil des volcans d’Auvergne.
Exemple
d’une modélisation d’éruption volcanique réalisée
dans le
laboratoire de Marcoussis de la société MARKANOUS
Le prochain
de projet de MARKANOU SA sera le travail de dégazage du Vésuve, avec
vidage du trop plein de la chambre magmatique, par un puit, à plusieurs à
plusieurs kms, de Naples, afin de sécuriser Naples et sa banlieue (et afin
d’éviter et prévenir le probable caractère catastrophique de sa prochaine
éruption, tel qu’il a été prévu par les volcanologues italiens).
En
attendant de voir, de nos yeux, l’éruption tant attendue, déclarons déjà dès
maintenant, longue vie à la nouvelle jeunesse du Puy de Lamptégy.
Article
rédigé, pour LAVE, par son correspondant spécial sur place : Benjamin
LISAN, à Paris, le 23 mars 2005.
[1] Selon le
magazine TV, de Boris et Grishka Bogdanov, « Temps futurs »,
l’ADN aurait été prélevé sur un mammouth,
nommé Jarkov, et implaté dans la cellule énucléé, d’une éléphante d’Asie
(http://igor.bogdanov.free.fr/ et http://www.dinosoria.com/clonage_mammouth.htm
).
[2] Dans la
pratique, c’est beaucoup plus complexe. On effectue d’abord des études
géophysiques (microséismes) avec des camions vibreurs, pour repérer les lignes
de failles sous le volcan. De chaque
côté, à 500 m à 1 km, du volcan, sont enterrés deux immenses silos hermétiques
en béton, remplis d’une atmosphère d’azote et d’hélium, dans lesquels sont
logés, dans chacun d’eux, un derrick, avec ses immenses clapets anti-retour/refoulement
en céramique Titanate de Baryum (technologie ®MARKANOU GLOU), et un
immense réservoir de sodium et un réservoir d’hélium comprimés pour
l’amortissement des à-coups de la pression du sodium du puit mis en pression
par une très puissante pompe à sodium liquide (technologie ®MARKANOU FLOP).
Les ouvriers ne peuvent y pénétrer qu’en scaphandre autonome étanche, ignifugé
à 500 °C (pour éviter les risques de feux de sodium). Deux puits courbes de 3000 m sont forés à partir des silos,
chacun des puits étant tapissés de briques de silicium. Un puits central de 200
m de profondeur est foré au sommet et au centre du volcan. Il rejoindra le puit
latéral, dans lequel remontera la lave. Ce puit sera fermé par une très
puissance vanne (type de celles équipant les « arbres de Noël »
pétroliers) en céramique haute température (en Titane de Baryum, procédé ® MARKANOU
GLOP), pouvant résister à la pression du magma lors de la remontée (c’est à
dire de 200 à 400 bars). Grâce à cette vanne, on pourra contrôler le débit de
l’éruption.
[3] Un fondant
est un produit permettant d’abaisser le point de fusion d’un autre produit,
comme la cryolite du Groenland utilisé
comme fondant, avec l’alumine, dans la technologie de l’électrolyse de
l’aluminium, ou le mélange de Chlorure de Baryum et de sodium utilisé, pour
abaisser le point de fusion du Chlorure de sodium (sel pur) dans la métallurgie
du sodium.
[4] Le sodium
étant lui-même extrait par électrolyse par SOLVAY SA : A) du sel
d’une mine de sel, du Massif Central, découverte récemment lors de ses
prospection par MARKANOU SA et située à proximité du site, et
B) du sel provenant des SALIN du MIDI . Le baryum
provient lui de l’extraction de la barytine des Andrés près de
Busset et de celle de la Côte d'Abot, St-Saturnin, Puy-de-Dôme.
[5] Le réveil des volcans d’Auvergne est un
sujet traité dans :
a) Alain de Goër de Herve : Volcans d’Auvergne : la
menace d’une éruption ?, (Éd. Ouest-France, 1997).
b) et aussi le site de
Dominique Decobecq : http://decobed.club.fr/index.html
[6] SARL du
Volcan de Lemptégy, route D 941 b, 63230 Saint Ours les Roches, tel. : 04
73 62 23 25 / Fax : 04 73 62 23 81, e-mail : info@auvergne-volcan.com site : http://www.auvergne-volcan.com/
[7] Nous ne
rentrerons pas dans le détail précis de ces tractations. Pour résumer, voici le
schéma de celles-ci entre intervenants (SNCF, CRNR, ONU, MLF, CHU, scMS,
apTL, etc …) :
[8] que nous
ne dévoilerons pas.
[9] Et aussi,
pour mesurer constamment, avec précaution, les variations de pression de sodium
dans le puits, et anticiper le risque de dégazage soudain du gaz contenu dans
la chambre magmatique, quand le forage l’atteint (on estime qu’en moyenne la
pression dans les chambres magmatique se situe entre 200
à 400 bars de pression).