Les joies de la randonnée
Qui n’a pas rêvé d’un retour à la
nature, d’une vie simple dans de beaux paysages remplis de trésors
naturels ? Alors si vous aviez ces
idées, lisez alors cet écrit. Il vous fera partager les plaisirs inattendus de
la vie en pleine nature !
Supposez qu’un jour, Météo France nous
annonce un beau temps général sur toute la France. ... Vous décidez alors de faire une randonnée.
Et comme c’est plus drôle, vous choisissez de dormir à belle étoile. Ah !
le frisson de l’aventure !
Le soir, vous constatez, inquiet,
qu’une légère couche nuageuse se forme, après le beau temps resplendissant de
la journée. Mais vous décidez malgré tout, de ne pas vous faire de mauvais
sang.
Première goutte de pluie ! Vous
vous s’inquiétez ? malgré la couche nuageuse peu épaisse ?
N’êtes-vous pas trop pessimiste ? Malheureusement vous aviez eu raison de
vous inquiéter.
Une
belle pluie orageuse se met à tomber drue toute la nuit, douchant votre
enthousiasme, tout comme votre délicat duvet d’oie.
Malgré le ballet incessant des
escadrilles de moustiques venus sucer votre sang, Bzzi, Bzzi et les sangliers,
agitant les fourrés tout proches et les poches de vos sacs à dos, venus mettre
de l’animation, vous décidez pourtant de rester Zen, durant cette nuit blanche.
Votre
inénarrable bonne humeur au petit matin ne sera pas entamée, même par les
taons, petites mouches voraces, se rappelant à votre bon souvenir.
Vous éternuez, grelottez ? Ce
n’est pas grave. Vous êtes blindé, tel l’homme de marbre que vous êtes
imperturbablement.
Mais
surprise pendant la marche, votre main a doublé de volume, sous l’effet d’une
piqûre, celle d’une tout autre petite bébête invisible cachée dans l’herbe où
vous vous êtes reposé un instant.
Sinon, quel frisson respectif au souvenir
du tique aperçu un instant se promenant calmement sur votre jambe ce matin.
Heureusement, avec le retour du beau
temps, votre moral revient. Vous oubliez votre nuit blanche, les Atchoums, les
grattements qui vous démangent ...
Vous
êtes de nouveau serein, contemplant et buvant, émerveillé, les beautés de la
nature.
Sous le Soleil, le Waterloo des duvets
mouillés se transforme rapidement en Austerlitz de la douceur sèche procurée
par le tendre soleil matinal.
Puis,
le soleil tape fort. Une bonne gorgée d‘eau de votre gourde suffit à étancher
votre soif de tantale. Vous remettez la gourde, comme vous pouvez,
horizontalement, dans votre sac bondé.
Tiens comme c’est étrange, vous sentez
de nouveau des gouttes sur vos jambes, et pourtant le ciel reste désespérément
bleu. Tiens, plus bizarre, le bas du sac à dos est aussi mouillé.
Un
incontournable petit arrêt suivi d’un contrôle technique s’imposent alors.
Vérification faite, votre gourde
suisse, mal refermée, a mouillé votre nourriture, vos vêtements et votre
fragile duvet en plume.
Après de multiples péripéties dont je
vous ferai grâce, comme les pieds et les épaules douloureuses, les ampoules, la
survenue d’une nouvelle pluie, alors que votre ponchos de secours est déchiré
et que vous n’avez pas protégé vos affaires avec des sacs plastiques, enfin
votre randonnée se termine à peu près bien ... les sangsues, les guêpes, les
scorpions ne s’étant pas mis de la partie.
A
ce moment, vous êtes bien content de rentrer, de retrouver les bonnes bouffées
de Gasoil dans les classiques embouteillages de Paris du dimanche soir. Vous
vous dites « heureusement, qu’un corps gras ne s’est pas, en plus, répandu
dans le sac ! ».
« Vivement
de pouvoir retrouver son doux foyer parisien ».
Plus tard, vous garderez, au
contraire, un souvenir émus et nostalgique de votre randonnée.
« Quels
bons moments, j’ai passé » direz-vous alors. Et vous aurez envie de
remettre cela.
Cette fois-ci, vous
serez prévoyant, équipé de tout ce qui existe : crème anti-moustique, Aspi-Venin contre les piqûres, écran total,
pansements variés, tente ...
Et
vous repartirez encore plus lourdement chargé.
Bonne rando.
Benjamin