Le Tibet rend-il fou ?

 

            Avant de connaître la cause du Tibet, je dormais bien, je m’occupais de mon club de volcanologie, je randonnais, je m’intéressais à la nature, à l’aviation …, je lisais de tout.

 

            Et puis, j’ai découvert la cause du Tibet, par l’intermédiaire d’une superbe marche pour la cause. Cette marche me semblait une idée super-méga-archi-extra chouette !

 

            Tout le monde était gentil durant cette marche. Jean-Claude prenait, dans un gymnase, une corde à grimper, dont il avait préalablement étêté la partie métallique, pour en faire une corde à sauter. Le comité d’organisation de la marche, sympa, remboursait tous les frais, dont le gymnase fournisseur de la corde.

 

A autre moment, Jean-Claude commandait à Toyota, une super 4x4, qu’il faisait livrer, devant le domicile de notre responsable de communication, pour le lui offrir. Mais Jean-Claude n’avait pas le moindre sous. (Entre parenthèse, Jean-Claude avait tenté de faire incendier un monastère Tibétain du côté de Bordeaux, pour qu’il puisse toucher l’assurance. Selon Jean-Claude cela devait renflouer ce monastère. Explication qui n’avait pas convaincu le juge, un homme malheureusement dénué de tout sens de l’humour).

             

            Il y avait aussi un jeu qui s’appelait le « Réseau ». C’est comme un casse tête en bois, c’est comme un puzzle avec des pièces qu’il faut assembler. C’est un jeu particulièrement super balaise, car au bout de 10 ans, personne n’a réussi à le reconstituer. C’est un peu comme le théorème de Fermat. On offre un séjour dans les « Clubs Med » de Drapshi ou de Gupta au Tibet, à celui qui réussira.

 

            Un autre, jeu consister à réconcilier des « frères ennemis ». Croyez-moi, c’est méga dur. La conclusion de ce jeu méga-dur, est qu’il faut dans tous les cas s’occuper de ses oignons ou de son jardin.

 

            Attention, quand on vous demande de l’aide pour tel problème au sein du réseau. Soyez méfiant. Même fuyez loin aux Bahamas, en Patagonie, ou dans une vallée perdue de l’Himalaya, voire un monastère caché, là-bas … Vous ne savez pas où vous mettez les pieds.

 

            La cause du Tibet c’est un peu comme « l’ouverture de la chasse ». Les règles du jeu changent tout le temps, question de saison, de temps. Par exemple, quelqu’un dit « L’an prochain à Lhassa ». Vous organisez alors une marche dans l’esprit « l’an prochain à Lhassa ». Mais, on change alors la règle du jeu et on vous déclare alors que la saison des marches est terminée et qu’après la marche super-méga-archi-extra chouette, il n’y en aura plus d’autre. Donc plus de marche.

Allez comprendre.

 

            Tout le monde est gentil, mais personne ne s’aide, car telle responsable d’association serait un agent secret des chinois ou tel autre aurait fait une vacherie à l’autre association.

 

            On fait une fusion entre 2 associations, mais au dernier moment, on annule la fusion, sans excuse, ni explication.

            Chacun défend son pré carré. Chacun est très gentil mais a peur d’être dépossédé.

Chacun est très gentil, mais est en même temps plein de frustrations.

 

            Une association a le droit d’avoir des délégations régionales (CSDPT), mais pas l’autre (FTT).

 

Au sein du monde pro-Tibétain, je rencontre sans cesse, plein de trucs fous fous, …

etc… etc… et ainsi de suite. Et tout le monde est content.

 

C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à prendre du Tranxène, du Xanax, du Valium, à ne plus dormir.

 

            Maintenant, je vais mieux, je suis dans une maison où tout le monde est très gentil avec moi et où l’on me donne des jolies pilules colorées et où, tous les jours, je peux chanter sans cesse « Vive la cause éternelle du Tibet ».