Randonnée à travers le parc de Katannilik (île de Baffin, Canada arctique)

 

12/13 jours de marche et d’affût (durée totale du voyage : 15/16 jours).

En juillet, août.

 

Présentation et préparation

 

Ce trek, pour 5 à 10 personnes, a pour but de découvrir la faune de l’Arctique (Ours blancs, caribous, loups arctiques, renards polaires …).

Le trajet choisi est la traversée en 12 jours du parc arctique de Katannilik, situé près d’Iqaluit, capitale inuit du nouvel état du Nunavut, sur la Terre de Baffin, une île canadienne grande comme la France. Le second but de ce voyage est aussi de s’informer sur l’état autonome inuit du Nunavut.

 

Le parc “ Katannilik ”, littéralement “ le lieu des cascades ou chutes ” est situé au sud de l’île de Baffin, sur la péninsule “ Terra Incognita ”. On y rencontre d’énormes troupeaux de caribous. Le parc comporte peu de dénivelés et se compose de 3 parties (voir carte ci-après) :

 

1.      un ensemble de vallées et de gorges, entre le rivage sud de Frobisher Bay et un plateau culminant à 670 m.

2.      un plateau inhospitalier, couvert de roches, percées de vallées glacières superficielles,

3.      enfin une vallée plus verte, celle de la rivière Soper, serpentant sur 110 km, terminé par une grande lagune.

 

            Le trajet choisi est une piste inuit de 120 km, nommée la « Itijjagiaq trail », encore utilisée l’hiver, allant de Frobisher Bay, jusqu’à Kimmirut, un village inuit de 400 habitants (on se fait déposer en bateau sur le parc, par un pourvoyeur local).

 

Le long de cette piste existent des 7 petits refuges (Emmergency shelter) en bois, auprès desquels nous dormirons sous tente, chaque soir. Celui au centre du parc, est le plus important et est normalement chauffé.

 

aéroport d’Iqaluit.

 

Jour 1 :  vol de Paris - Montréal, par British Airway (déjeuner dans l’avion). Dîner et nuitée dans un hôtel de Montréal. Achat de bombes anti-ours au Magasin « La Cordée ».

 

Jour 2 : vol First Air de Montréal à Iqaluit (petit déjeuner et déjeuner dans l’avion).

Courte escale à Kujjuack, « la grande rivière », dans le Nunavick québécois (territoire inuit. Si nous avons le temps petit tour de 30 mn autour de l’aéroport de Kujjuack). Arrivée à Iqaluit. Déjeuné, dîner et nuit sous la tente au camping municipal d’Iqaluit.

 

Epilobes arctiques

 

Jour 3 : visite d’Iqaluit : visite de la grande cathédrale anglicane d’Iqualuit St. Jude's

Visite du musée inuit “Unikkaarvik Visitors Center ” consacré à la culture inuit. Tous les explications y sont en trois langues : en anglais, en français et en inuktituts.

 Cours sur la culture inuit et apprentissage de quelques mots de la langue inuit « l’inuktitut ».

L’après-midi, ballade en « quad », séance de pêche à l’omble arctique, avec les inuits au bord de l’océan glacial arctique.   Le soir, dernier ravitaillement aux supermarchés “ Arctic Venture ” et “ Nothern ” et dîner et veillée de discussion avec les inuits sur la culture inuit. Retour au camping dans la nuit (situé à 3 km de la ville).

 

Les petits enfants inuits sont de bons pêcheurs.

 

Jour 4 :  Lever tôt. Une demi heure de traversée, en bateau de pêche, de la baie de Frobisher, dépôt vers 7h, dans un crique, au départ du parc. Visite d’une mine de stéatite verte _ ou "saltchalk", "soap stone", ou "pierre à savon" _, une roche de consistance très tendre, servant aux sculptures inuits et d’un cimetière inuit, plus proche, à Tunrgatalik (voire d’un gîte fossilifère à ammonites, si nous avons le temps). Nuitée à proximité du 1er refuge, situé à 1 h de marche de la crique.

 

Jour 5 :  contournement de l’immense et magnifique lac “ Tasiq ”, d’un beau bleu profond. Traversée du gué de la rivière “ Rumbling river ” (peu profond).

Puis vallée glacière peu profonde, la Tasiu Kounga, envahie par un immense chaos de rochers _ un pierrier de gros blocs de 1 à 5 mètres _ à escalader sans fin. Croisement de deux vallées glacières à angle droit.

 

Jour 6 : jour de repos. Affût pour observer les animaux dans le dédale rocheur (observation de lièvres variables, arctiques, de renards arctiques, de bruants des neiges …).

 

Jour 7 : vallée de la Rocky Creek (dédale rocheux), contournement d’un lac. Découverte de la salade arctique pleine de vitamine C.

Contournement l’immensité bleu du lac Tasialu. Puis, le lac Welcome (le lac bienvenu). On longe les boucles de la Tasalui Kounga, dans un paysage presque totalement plat. Arrivée le soir au le refuge de Sanguqiak Igluralak (.

 

Jour 8 : longue vallée de Sanguqiak. A un coude de la rivière, montée dans une basse vallée glacière, tapissée d’un immense pierrier plat et faisant plusieurs S prononcés, en s’élevant. Le long d’une grande falaise près du lac “ Falcon lak ” (lac des faucons), on trouve souvent planant des faucons pèlerins.

Dîner et nuitée à proximité, du refuge de Twin Lake (les lac jumeaux), à 600 mètres d’altitude, le point culminant de la randonnée (et l’endroit normalement le plus froid).

Refuge à mi-chemin d’Iqaluit et de Kimmirut.

 

Jour 9 : Plusieurs grands lacs perpendiculaires rectilignes. Vers 12 h, pique-nique au bord des jolies “ lacs ronds ” (Round lake), logés au creux d’un cirque glacière.

“ Panorama Creek ”, bordé de parois rocheuses. Sa partie plate finit sur une grande cascade, plongeant dans une grande faille. Grand grand détour, pour éviter le précipice. En bas, on retrouve l’herbe élastique de la toundra et la vallée de la grande rivière Soper, au cours de plus de 100 km de long, le plus grand cours d'eau du parc. Nous nous engageons dans la partie la plus verte du parc.

Arrivée le soir au refuge n°6.

 

Jour 9 : Vers midi, arrivé au plus gros refuge du parc : le “ Grouped Shelter ”, le refuge groupé ( ?). Après-midi de repos et d’affût. Dîner et nuitée au refuge.

 

Jour 10 : Journée d’affût. Montée au Mont Joy, tout proche. Dîner et nuitée au refuge.

 

Jour 11 : terrains variés plats : toundra couvert de mousses servant d’amortisseur, tapis de blocs rocheux, présents même dans cette vallée verdoyante, marécages, des buttes plates des quelques km couvertes une fine couche de gravier propice à la marche, et enfin des nombreux cours d’eau. L'eau n'est jamais très loin.

Arrivée au refuge au bord de la rivière Soper et du terrain d’aviation (de fortune).

 

Rivière Soper appelée rivière Kudjjuak par les Inuits.

 

Il est possible de faire du canoë sur 100 km, sur la rivière Soper.

 

 

Jour 12 : Journée d’affût, pour observer les oiseaux dont les bernaches (selon les impératifs de temps du groupe, cette journée peut être ôtée du programme).

 

Jour 13 : 10 km de traversée d’une plaine marécageuses, celle de la toundra navale (c’est à dire celle du bord de mer). A la fin de cette plaine, tapis de “ bruyères ” et une grande colonie de grands corbeaux, habitant une falaise de blocs de marbre blanc. Retour le long de la rivière Soper. Vers 12 h, arrivée aux rapides de la Soper, aux magnifiques eaux verte claire, infranchissable pour tout bateau. Au delà des rapides, un spectacle inoubliable : celui d’une grande lagune d’eau saumâtre, s’étendant à perdue de vue et constellée d’îlots de bancs de sable, fermée du côté de la mer, par une passe. Elle est considérée comme la plus belle partie du parc.

Puis nous franchirons un moutonnement de petites collines rectilignes désertiques. Nombreuses plaques de micas de la taille d’une main à ramasser.

Cette partie du parc est très riche en gîtes minéraux (apatites, quartz ...).

 

 

Rapides de la rivière Soper

 

Arrivée le soir, au village de Kimmirut (autrefois appelé « Lake Harbourg »), une communauté paisible de 400 âmes, se loge dans un joli site, un fjord, de la taille d’un petit ria de Bretagne. A l’entrée du village, du marbre est extrait à l’explosif.

Nous logerons chez l’habitants (des Inuits). Veillée inuit le soir (si on a le temps visite d’un sculpteur inuit). Nous goûterons le ragoût de Caribou.

Possibilité de se ravitailler auprès de deux supermarché, une coopérative inuit et un Nothern, bien achalandés. On y trouve des très belles  sculptures inuits moins chères qu’à Iqaluit.

 

Jour 14 :  Retour de Kimmirut à Iqaluit, par un avion Twin Oter de Air Inuit. Après-midi libre à Iqaluit (derniers achats).

 

Les familles inuits sont souvent nombreuse.

 

Jour 15 :  Retour par First Air, à Montréal, où nous déjeunerons, dînerons et dormirons.

 

Jour 16 : Retour par British Arway à Paris.

 

Prix tout compris (avions, nourritures, hébergements)

de Paris à Paris (sans les équipements) : 3000 € pour 15 jours / personne

3100 € pour 16 jours / personne.

 

 

Sécurité / Difficultés :

 

Comme vous serez en autonomie totale, nous avons privilégié la sécurité :

votre accompagnateur emportera beaucoup de médicaments et des moyens de défense contre les ours blancs (fusil calibre 12, avec 20 cartouches de chasse, et bombe aérosol anti-ours, portée à la ceinture par l’accompagnateur et les accompagnés). 

Néanmoins, les ours sont rares dans le parc.

Comme moyen de communication, nous aurons un téléphone satellite, et comme moyen d’orientation des 4 cartes de l’OTAN du parc, et deux GPS (+ une boussole + une calculette + un rapporteur).

Nous déposons un plan de route, avant notre départ, à l’administration du parc (et nous leur demanderons la déclinaison magnétique de cette année).

 

Pour ce voyage, l’agence s’est adjoint les services d’un un équipementier (pourvoyeur) québécois vivant sur la terre de Baffin, Guy Vachon, QAIRRULIK OUTFITTING LTD.

 

Difficultés ou inconvénients possibles :

Fortes tempêtes, la pluie glaciale, le brouillard blanc total, le “ white out ”, présence à proximité d’ours blancs (rares), moustiques et froid allié à l’humidité (région très humide où l’eau suinte partout. Toundra spongieuse).

Beaucoup de traversées de gués et rivières glacées, où il faut se déchausser.

(le port de bottines de plongées lors de ces traversées peut protéger du froid).

Le ciel peut être parfois gris, blanc, plombé ce qui ne facilite pas alors les photos.

Attention, dans l’arctique canadien, tout est 2 fois plus cher qu’en France.

 

Précautions à prendre de votre côté :

 

La qualité des vêtements et de l’équipement (tente résistant aux grands vents, duvet –10°C ou –20°C en synthétique, sac à dos …) est très importante, à cause du froid et de l’humidité et du poids à transporter, la principale difficulté étant le froid allié à l’humidité.

Nous vous demanderons d’emporter, en particulier, au niveau équipements et des vêtements contre le froid de qualité et d’emporter avec vous, 10 kg de lyophilisés.

La protection anti-moustiques (lotions) est vraiment nécessaire.

La qualité des chaussures est importante, à cause des nombreux marécages à traverser (nous vous recommandons des chaussures de treks en cuirs Gore Tex étanches).

Se tenir à distance des crêtes et gros rochers, ne pas laisser de déchets, enterrer ses besoins (précautions à respecter rigoureusement), pour éviter d'attirer les ours blancs, très sensibles aux odeurs.

           L’eau des torrents et des sources est potables partout. Eviter toutefois, celle de la fonte des neiges et celle coulant à la sortie des glaciers.

Vos vêtements doivent être verts sombres, marrons, gris, noirs, en tout cas peu voyants _ comme ceux des chasseurs _ pour pouvoir observer les animaux de près.

 

 

Carte du parc de Katannilik.

 

 

Pourvoyeur et Pourvoirie

 

            Au Québec on parle de “ pourvoyeur ”  ou d’“ équipementier ”, une personne chez qui il est possible se fournir en matériel de toute sorte (de chasse, de pêche, d’expédition, de survie, essence, en réchaud etc...) . Celle-ci peut aussi fournir des prestations : de guide, de location de matériel (motoneige...), d’hôtellerie. 

            Quant à la “ pourvoirie ”, elle est souvent une sorte de comptoir, éventuellement comportant une hôtellerie, située dans un lieu isolé, où l’on trouve de tout (En anglais, on l’appelle souvent “ lodge” pour ce type d'hôtel).

 

 

Vous êtes ici sur "Baffin Island"

Nunavut et Nunavik

 

            L’état du Nunavut, qui fait 5 fois la France (2,5 millions de km²), ne compte que 24665 habitants dont 83 % d’inuits. Il s’étend sur au Nord de l’état des Territoire du Nord Ouest au Canada, dont il dépendait administrativement avant son autonomie le 1er avril 1999.

            On y parle 3 langues : l'Inuktitut, la langue des inuits, puis l'anglais et le français.

            Sa capitale Iqaluit, 4220 habitants dont 62% d’inuits, est situé sur L’île de Baffin.

            L’état inuit du Nunavik, lui, est situé au Nord du Québec et dépend du Québec.

vue sur Iqaluit.


Bibliographie :

 

Parc de Katannilik : http://www.nunavutparks.com/on_the_land/katannilik_park.cfm

http://www.newparksnorth.org/katann_f.htm

Sur la rivière Soper : http://hannover.park.org/Canada/arctic/soper1/

Sur Kimmirut et Katannilik : http://www.kimmirut.com/katannilik-park.htm

http://pooka.nunanet.com/~mensuel/99jan-fev/doc1.html

 

Sur les ours polaires :

1) Bromley, Marianne. 1996. Safety in Polar Bear Country. Northwest Territories Renewable Resources, Yellowknife, Northwest Territories, 24pp.

2) Bromley, Marianne. 1996. Safety in Grizzly and Black Bear Country. Northwest Territories Renewable Resources, Yellowknife, Northwest Territories, 24pp.

3) Pielou, E.C. 1994. A Naturalist's Guide to the Arctic. University of Chicago Press. Chicago, Illinois. 327 pp.

3) Soubliere, Marion Editor. 1999. The Nunavut Handbook. Nortext. Iqaluit, Nunavut. 413 pp. http://www.arctictravel.com

4) Stirling, Ian. 1998. Polar Bears. University of Michigan Press, Fitzhenry and Whiteside, Markham, Ontario, 220pp.