Court week-end à Istanbul (du 31 janvier au 3 février 2003)

 

Un départ sur le pouce, suite à un annonce à prix massacré, sur Internet.

 

Embarquement dans le respectable MD-22 ONUR AIR, pour quelques jours et quelques folles nuits à Istanbul.

Nous arrivons à Minuit à l’aéroport Mustapha KEMAL Atatürk, le luxueux et immense aéroport d’une métropole de plus 13 millions d’habitants (selon les derniers recensements).

 

Manque à l’appel notre mexicain, mon voisin de siège. Venant de France, il n’avait pas son visa. Après une périlleuse ascension de la hiérarchie douanière turc, il nous est restitué sain et sauf.

 

Le guide de l’agence de voyage turc MAXI, nous accueille. Leçon d’humour local.

 

1) Sur la tolérance islamique turc : « Un Turc fait un scandale dans l’avion à cause du porc offert au repas. L’hôtesse : que voulez-vous ? Surtout pas de porc. Servez-moi plutôt du vin ».

2) Sur la circulation automobile : « en Italie, les feux sont la nuit facultatifs. En Turquie, après minuit : décoratifs … Les stambouliotes, sont les meilleurs conducteurs du monde (… les autres sont déjà morts) ».

3) Petit aperçu de l’inflation en Turquie : Aujourd’hui, un euro égale 1 800 000 livres turcs (la livre étant appelée la Lira). Selon un guide, dans 6 mois, on aura peut-être pour un euros, 1 milliard de liras. Au lieu d’être millionnaire, on sera alors milliardaire. En attendant, il est déjà facile d’être millionnaire en Turquie, avec 3 francs 6 sous !

 

Rapide mise dans le bain : beaucoup de corruption en Turquie, il faut discuter et vérifier les prix (dans les taxis …), hôpitaux en mauvais état … Les Turcs boivent de l’alcool et surtout le raki, le soir, sauf durant le ramadan. Le raki, est au turc, ce qu’est le pastis au français, et l’ouzo au grec.

 

L’Hôtel 3 *, atteint à 1 heure du matin, est correct.

Un interrupteur situé derrière l’oreiller, actionne une lampe, dès que l’on bouge la tête.

 

A la télé satellite BBC News, une vision d’horreur _ l’explosion de la navette spatiale Colombia, lors de sa rentrée dans l’atmosphère _, nous rappelle à la réalité d’une actualité internationale jamais loin de notre esprit. Durant ce séjour, la menace d’une nouvelle guerre US en Irak plane.

 

Samedi, départ à 9h (c’est tôt), pour une excursion, offerte par l’agence turc « MAXI », organisateur de ce tour. Voilà ce qu’en dit cette agence, dans son papier :

 

Nous commençons notre visites avec le tour des remparts byzantins, autrefois impénétrables, LES MURAILLES TERRESTRES qui s’étirent sur 7 km de la mer de Marmara a la Corne d'Or. Ces murs datent du règne de l'empereur Théodose II (Ve siècle) et ont été plusieurs fois restaurés. Ils font partie du patrimoine culturel recensé par l'UNESCO. Puis nous nous rendons à la MOSQUEE D'EYUP, centre de pèlerinage au bord de la Corne d' Or. Cette promenade nous mènera au CAFE DE PIERRE LOTI, dominant l’ancienne ville, où l'écrivain amoureux d'Istanbul venait, près de cette vieille maison en bois, jouir de la vue, loin clameur de la ville. On termine cette demi-journée dans le labyrinthe du GRAND BAZAR, où nous nous laissons nous guider au gré de notre inspiration du moment, en nous enivrant de cette ambiance, venu d'une autre époque.  

 

A la mosquée d’Eyup, je profite pour faire une petite photos d’un petit garçon, dans son costume de fête, habillé ainsi pour sa circoncision (le pauvre).  

Cette mosquée auraient été construite, par Mehmet II, le conquérant de la ville en 1453.

 

Il ne fait pas bien chaud à Istanbul et il fait encore moins chaud dans toutes les mosquées visitées. Comment les croyants peuvent-ils trouver le courage d’aller prier dans la froidure de caverne de ces grands édifices ? Comme on se déchausse tout le temps en entrant dans les mosquées, mieux vaut alors avoir de bonnes chaussettes.

 

Envolée de Pigeons devant la mosquée, comme à Saint-Marc à Venise. Remake du « film les oiseaux » d’Hitchcock.

Les platanes dans la cours et à l’extérieurs sur l’esplanade, véritables baobabs, nous contemplent de leurs 300 à 500 ans bien amortis.

 

Autour de la mosquée, une vaste citée de mort, romantique, pas triste du tout, construite pour les dignitaires et les personnes importants de l’empire ottoman. L’étiquette importante dans cet empire, semble encore se refléter dans l’ordonnancement des tombes.

 

J’ai aimé le café de Pierre Loti, avec son atmosphère surannée de début de siècle, son côté cocon sympa, la petitesse, l’étroitesse des dimensions du lieu. Sa chaleur en franchissait ses portes, après le froid extérieur, y est peut-être pour quelque chose dans l’impression de bien-être ressenti à l’intérieur de ce café.

 

Vers midi, arrêt dans un magasin de tapis. Les tapis, les Kilims, souvent réversibles, sont hors de prix. En tout cas tous ceux qui nous intéressent. Un tapis de 30 cm sur 70 cm, taille timbre poste, ou carpette de lit, il est vrai au motif fort complexe, nous est « offert » pour 2100 € (plus de 12000 FF !). Une « affaire » dit donc ! Ils nous prennent vraiment pour des « occidentaux » (ce que nous sommes, d’ailleurs …).

 

Lors de ces voyages à tarifs réduit, on n’y coupe pas. Mais personne n’a acheté. Contre mauvaise fortune, on a le droit à un thé, un café, même un raki, si on le demande. En attendant, chers marchands de tapis, Chéréfé, « Şerefe », « Santé ! ». « Merci ! », « Téşékkür édérim » pour la collation !

 

Un petit déjeuner de boulettes de viande, dans un boui-boui bon marché.

Puis montée au Bazard, grand marché centenaire. Dans ce grand souk, une ambiance merveilleuse, orientale. On s'y amuse, y compris, durant les marchandages, que ce soit en Euros, en Dollars, ou en Livres turcs. Les bêtises qu’on y achète, ne sont faits que pour conserver de façon palpable, des souvenirs de nos visites.

Que de couleurs chamarrées, scintillantes, dans ses belles rues couvertes et voûtées.

 

Un inventaire à la Prévert : tapis, stylos, briquets, ceintures, canifs, coutelas, pistolets, babouches, fez, narghilés, pipes en « écume de mer » (en fait, une pierre légère et poreuse, la sépiolite, qu’on trouve et fabrique essentiellement à 200 km d’Ankara à Eshişehir, qui n’a rien à voir avec la mer (¹)), onyx, ors, bijoux, antiquités, poteries, céramiques, cuirs, instruments de musique, costumes de danseuses orientales, tasses à café turc, matriochkas …

Vaste caverne d’Ali Baba de souvenirs de pacotille.

 

Le guide de ce matin, fort honnête sur son pays, n’hésite pas à déclarer, qu’il touche une commission, chaque fois qu’il nous amène dans un magasin. Il ajoute qu’aucun turc ne consomme pas du thé à la pomme, ou porte des chapeaux à miroir, « ce ne sont que des bricoles pour touristes » ajoute-t-il.

 

Cet après-midi : CROISIERE SUR LE BOSPHORE (20 €).

 

Voici ce qu’en dit l’agence turc « MAXI » dans son papier :

 

Promenade au MARCHE AUX EPICES ou vous serez fascinés par mille et une odeurs d'épices et par le charme oriental d'une foule cosmopolite circulant d'une porte a l'autre. L'air y est rempli du parfum séduisant de la cannelle, du cumin, de la menthe, du thym et de toutes les autres herbes et épices imaginables. Puis vous embarquiez pour la CROISIERE SUR LE BOSPHORE, depuis la Corne d'Or faisant zigzag entre les deux rives : la rive Européennes et la rive Asiatique ou vous contemplerez les divers palais ottomanes et yalis. Cette promenade fait se succéder les palais du fin du siècle, kiosques noyés dans la végétations et des petits pavillons rococos réservés aux plaisirs de l'élite.  

      

           Le temps est gris, pluvieux et froid, à ne pas mettre un clampin moyen, ou un chat dehors, pourtant fort nombreux, le plus souvent déambulant nonchalamment dans les rues d’Istanbul. Des chats, des chats, des pigeons, mais pas de chien errants, dans cette grande capitale, pleine de richesses, mais manquant de moyens (combien de vestiges vénérables s’y dégradent, comme les murailles byzantines, ou l’aqueduc de Valens …).

Sous le crachin, du bateau, nous avons le temps de voir ou d’entrevoir, des palais en pierre, les 2 ponts suspendus traversant le Bosphore, et les quelques maisons de bois, bien moins nombreuses, que dans notre imagination, auparavant, influencée par l’effet d’annonce des guides enthousiastes le laissait penser.

Le Bosphore et la mer de Marmara, seraient très pollués, une affirmation difficile à vérifier par ce temps de chien et de spleen, aux couleurs de grisaille sale.

La densité des bateaux dans ce détroit est, en tout cas, impressionnante.

Les passagers restent frileusement blottis à l’intérieur de la cabine.

 

Petite visite du Marché aux Epices. On y vend de tout : des machines à rouler les feuilles vignes, d’excellents fromages cuits et poivrés, des saucissons, … et des épices.

 

Le soir de nouveau retour au grand Bazard. Ce lieu béni nous fascine tant. Ma consœur de voyage recherche l’introuvable bol hypnotique, à l’œil bleu magique de Gorgone grand ouvert, sorte d’œil de la Fatma, lové en son fond, prêt à vous jeter un sort.

 

A le fermeture, des grilles du Bazard à 19h, nous sortons parmi les derniers touristes, accompagnant notre dernier marchand rencontré. Celui-ci nous invite au restaurant.

A l’entrée, un batterie d’une centaine de poulets tournent lentement sur leur broche. Le foyer est alimenté régulièrement en charbon de bois, par un aide-cuisinier.

Après ce repas copieux de tendre poulet (on trouve du pain français dans la plupart des restaurants), nous terminons la soirée, par une glace, dans un établissement branché, type Häagen-Dazs.

 

Notre sympathique commerçant, nous déclare tout de go, qu’il n’y a que très peu de femmes marchandes au grand bazar (6 en tout), car l’on ne peut leur faire confiance, toujours prêtes à se maquiller et à se pomponner (elles peuvent travailler dans les hôpitaux et les banques, car là elles sont contrôlées !).

Il avance l’air désespéré : « Jamais la Turquie n’entrera dans l’Europe. Nous sommes 65 millions, et il y a 10 % de riches et 90 % de pauvres. A cause de cela nous pouvons y entrer ». Je lui explique péniblement que tout est affaire de négociation. Il y a de multiples barrières à franchir, que la Turquie se doit de faire sauter.

Visiblement, je pense que quelques efforts sont encore à faire au niveau mentalités, pour que la grande majorité des Turcs, surtout mâles et machos, puissent entrer dans l’Europe.

 

Si le code civil accorde l’égalité Homme-Femme, dans la réalité, la femme est encore infériorisée. Le test de virginité a encore une grande valeur ici. Le test de virginité a été rétablie, pour toute femme désirant poursuivre ses études de médecines ! Le frein mis par l’Europe à l’adhésion de la Turquie n’est pas du uniquement à la pauvreté, ou à la grave crise économique actuelle, mais aussi à la situation des droits de l’homme (au Kurdistan) et à celle de la femme.

 

Dimanche :

 

LA VIEILLE DAME...CONSTANTINOPLE (30 €).

Voici quelque mots extraits de notre papier «MAXI » sur cette journée :

 

Destination pour la ville ancienne en débutant par L 'HIPPODROME datant du IIIe Vie siècle dont subsistent aujourd'hui la colonne de Constantin, la colonne et l'Obélisque de Théodose. Votre imagination vous conduira peut-être vers les courses de chars, attelés de 2 ou 4 chevaux l'objet d'un engouement partagé a l'époque... nous nous dirigerons ensuite vers la plus célèbre mosquée d'Istanbul, la MOSQUÉE BLEUE, la dernière grande construction impériale   et l'ultime grandiose témoignage d'un Empire déjà déclinant, dotée de six minarets pour être l'égale du sanctuaire de la Mecque.

Après la pause de déjeuner, nous débutons la journée par le PALAIS DE TOPKAPI, sur l'ancienne acropole de

Byzance, qui abrite des kiosques en belvédère sur le Bosphore, des pavillons remplis d'horloges, d'armes, de miniatures, de porcelaines chinois, de reliques du Prophète et de bijoux comme jamais vous n'en rêverez. L'après midi, visite du chef d’œuvre de Sinan, la MOSQUEE de SOLIMAN le MAGNIFIQUE " la splendeur et la beauté " d'Istanbul, selon les poètes turcs, une féerie de marbre blanc et de luminosité dispensée par de chatoyants vitraux fleuris.

         La mosquée bleu, la plus lumineuse à l’intérieur, est à la plus belle à mes yeux, en raison de son décor en carreau de faïences bleus. Toute l’immense voûte de ces grandes mosquées repose sur 4 énormes piliers, énormes cylindres ou tambours, appelée Eléphant, de plus de 5 mètres de diamètres. 

Notre guide s’emberlificote dans des explications architectoniques, pour expliquer les tensions et les forces, mises en jeux, dans un tel édifice et pour prévenir les tremblements de terre.

J’apprends que l’architecte arménien Sinan aurait été le génie de la construction des mosquée en Turquie (il en aurait construit plus de 300 !).

 

A midi, visite d’un magasin de cuir. On a droit à un défilé de mode avec de vrais mannequins. Tout est hors de prix. On nous prends vraiment, nous voyageurs économiques aux petites économies, pour des Américains.

Déjeuner correct.

 

Le café chic du palais de Topkapi, avec des grands braseros au charbon de bois, est un havre de chaleur et un refuge, dans la tempête de neige, se déchaînant à l’extérieur.

Visite du trésor de Topkapi : que de belles émeraudes merveilleuses, les plus volumineuses du globes, au vert sombre mystérieux, bien tentantes.

 

Mais avec les dispositifs de sécurité actuels renforcés, on ne pourra renouveler l’exploit, décrit dans le film américain de 1964, de Jules Dassin, avec Peter Ustinov, Melina Mercouri …, celui de dérober le diamant Pigot de 86 carats avec 58 facettes, qui occupe à lui seul une vitrine, et ce poignard oriental aux trois émeraudes, le « Kancar », star du scénario de « Topkapi ».

 

Ce soir, moment magique au Bain Turc, le « Cağaloğlu Hamami », le plus vieux hammam d’Istanbul, construit il y a 3 siècles par un sultan. Atmosphère d’une autre époque, avec ses confortables cabines de déshabillage en bois vernis, début de siècle, sa grande salle octogonale supportées par des colonnes monolithiques en marbre, comme une grotte, ses masseurs, ses bassins et ses sébiles pour se verser de l’eau chaude sur le corps, son ambiance d’étuve (toute photo à cause de la forte buée est virtuellement impossible), comme si l’on était retourné à l’époque ottomane, ou même à l’époque byzantine ou à celle des bains romains.

 

Virée du côté de Taksim (le quartier branché et jeune d'Istanbul en Turquie, les Champs Elysée d’Istanbul, selon nos guides).

Au café Ora, rue Imam Adnan Sokak, repas de meze, et de Taluk, poulet épicé, ambiance de musique traditionnelle populaire « Halk » joués en catimini par des jeunes, entonnant des chants accompagnés de saz, un luth à très long manche (que ma compagne de balade me dit être une mandoline Shelo d’Anatolie).

Au sortir du restaurant, une autre source musicale, nous attire, comme un aimant.

 

Nous nous retrouvons dans une autre chaude ambiance, jeune, magique et ensorcelante. De nouveau nous sommes plongés dans la musique traditionnelle « Halk », accompagné d’un guitariste, au sourire serein et énigmatique, et d’un chanteur et joueur de mandoline Shelo, qu’une assemblée de jeunes accompagnent souvent à l’unisson, comme si les paroles étaient connues de tous.

 

Une chanson parle d’un déserteur ne voulant pas partir dans l’est. Quelques chants d’un chanteur connu « Leylim ley » ( ?).

Nous dansons avec 2 femmes, dont l’une est bien en chair, prises, possédées par la transe. Qui étaient-elles, compagnes d’un instant ? Je ne serais jamais.

A cet instant, j’avais l’impression que la danseuse, était elle-même, se retrouvant face à son corps. Elle n’appartenait à personne.

Malheureusement, cet instant a été trop court pour nous, bien que nous soyons rentrés tard.

 

Lundi :

 

Visite de la citerne basilique de Yerebatan, ayant servi de décor à l’un des films de Jame Bond, construite par l’empereur byzantin Justinien, en 6° siècle et située à côté de Sainte-Sophie. Une ambiance musicale (les 4 saisons de Vivaldi), de jolis éclairages, mettent en relief la beauté de sa forêt de 336 colonnes et la bonne acoustique du lieu.

A côté Sainte-Sophie, toute de rose vêtue. Si elle était une pâtisserie orientale, j’aurais du mal à l’ingurgiter.

Il est dommage, à cause de riches mosaïques chrétiennes dont elle regorge, que nous n’avons pu la visiter (elle était fermée le lundi). Je me suis promis de revenir.

Derrière Sainte-Sophie, nous découvrons une jolie rue pavée, bordée de belles et luxueuses demeures en bois. On se croirait dans une des rues en pente de Bergen en Norvège.

 

En guise de conclusion :

 

« As-tu ramené des souvenirs? » Me demande une amie à mon retour.

 

« Oui des bêtises qui font plaisir. Un narguilé, un bol avec des cercles de couleurs en son centre, un poignard doré avec de fausses émeraude (pour se donner l’illusion d’avoir rapporter un souvenir du trésor de Topkapi), un faux pistolet ancien de flibuste _ parce que je l’avais fait tombé dans le magasin et qui donc avait une histoire _, des livres (Comme « La vie sexuelles des Ottomans », ou « Istanbul, le berceau des civilisations », avec des belles photos), des cartes postales en tissu, représentant des dessins de tapis etc. … etc. …

Et bien sûr des photos et des souvenirs plein la tête. »

 

Bibliographie :

 

Palais de Topkapi, https://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_de_Topkap%C4%B1

 

 

 


 

(¹) sépiolite ou argillomurite

     (argiles PhylloSilicates)

 

Système:

Orthorhombique


2MgO.3SiO2.2H2O

 

Densité:

d2,0

 

Propriétés:

Tendre et très légère

 

Couleurs:

Blanche parfois teintée de grisâtre, jaune, rose

 

Transparence:

Opaque

 

Utilisations:

Fabrication de pipe