Voyage à Vélo en Norvège en mai et juin 2006

 

Voyage pour la paix de Joël en vélo tricycle.

 

« Vivre, c'est être utile aux autres. » Sénèque.

 

Par Benjamin LISAN, le juillet 2006 (mis à jour le 24/06/2021).

 

 

1         Introduction

 

Joël a fait parti des onze Français ayant participé à la marche Transhimalayenne pour le Tibet, un trek, ayant traversé, du Sud vers le Nord, l’Himalaya indien en 2 mois. Il était un de ceux, avec qui j’avais gardé des relations amicales, après cet évènement médiatique.

 

Or en juillet 2014, j’avais appris par son épouse, Jacky, que Joël, lors d’un entraînement en vélo, pour réaliser un tour d’Europe en vélo, avait été renversé par un chauffard ivre, laissé, pour mort, dans un fossé, au bord de la route, du côté des Baux-de-Provence. Heureusement, un cycliste avait découvert son corps et il avait été transporté d’urgence à l’hôpital, polytraumatisé, quasiment en état de mort cérébrale et sauvé in extremis.

 

L’IRM de son cerveau montrait que son lobe frontal avait été touché irrémédiablement et qu’il resterait lourdement handicapé. Le chauffard ayant été retrouvé par la police, Jacky s’était battu pour qu’il soit condamné et que son assurance paye les importants dommages et intérêts, en proportion au grave handicap subi. Finalement, Joël avait touché plus de 4 millions d’Euros. Il était déjà assez riche et il s’était retrouvé encore plus riche. Depuis, il avait vendu son exploitation viticole et ne vivaient plus que de rentes _ du revenu des royalties des actions qu’il avait achetées.

 

Pendant un an, j’avais été tenu au courant par Jacky des progrès et du combat de Joël pour retrouver sa mobilité, vaincre la paralysie de ses jambes. Bien qu’il ait perdu définitivement le sens de l’équilibre, ce qui l’obligeait à marcher avec une canne, sa grande victoire avait été de pouvoir remarcher de nouveau et surtout de redevenir, de nouveau, un sportif de haut niveau. Et tous les amis de Joël, les participants de la marche Transhimalayenne pour le Tibet, en 2002, nous étions tous admiratifs pour cette victoire de Joël, face au malheur, grâce à ses intenses efforts de rééducation durant un an.

 

Jacky ne me cachait pas qu’à cause de son trauma crânien, l’humeur de Joël était devenue instable, qu’il était souvent ingérable, caractériel. Et donc elle s’inquiétait que Joël veule partir seul faire son tour d’Europe. Donc, elle me proposait d’être l’accompagnateur, en vélo, de Joël, afin de le protéger de lui-même et des risques d’accident, moyennant un salaire mensuel, de 900€/mois, versé, durant tout le temps du périple ensemble. Jacky avait lourdement insisté pour que je n’abandonne pas Joël à son sort.

 

Surpris au départ, par cette proposition, je l’avais accepté, vers janvier 2006, surtout par amitié pour Joël et Jacky.

Tout s’était enchaîné assez vite. Joël était monté à Paris, afin de négocier l’achat d’un vélo spécial  « tour du monde », chez le fabricant de vélo, Randocycle (qui construisait les meilleurs vélos du monde)[1]. Normalement, ces vélos, très solides réalisé à la main et à la carte, étaient vendu 1200€ pièces, en 2006, mais Joël, ayant toujours été un négociateur hors pair, avait réussi à l’obtenir à 1000€.

Paul Doméla, le gérant du magasin, me l’avait fait essayer et me l’avait réglé juste à ma taille, dans le joyeux bordel de son atelier. Et effectivement, malgré son poids, 17 kg, il était très confortable et très rapide sur route.

Qu’est-ce qui faisait que ce vélo était un vélo spécial tout du monde ? Il était composé d’un cadre et fourche, en acier, très solide, de la marque Giant ou Reynolds, des roues renforcées comportant 48 rayons, au lieu des 36 habituels, des pneus Marathon plus Schwalbe, renforcés par du Kevlar, des dérailleurs Shimano (avant et arrière), des freins à patin (Joël avait refusé les frein à disque pour raison de solidité) et des porte-bagages et supports de sacoches, avant et arrière. Tubus. Pour des raisons de solidité, face aux nids de poule, ce vélo ne comportait aucun amortisseur.

 

Le plus dur avait été de démissionner e mon emploi, mon employeur du moment ne voulant pas que je parte, sans avoir terminé toutes les tâches en cours et transmis, par des documents que je devais rédiger et de cours que je devais donner, mon savoir faire à mon successeur. Ce qui occasionna une retard de trois mois, par rapport à la date de départ de ma « prestation » d’accompagnement.

 

Pendant tout le périple, je tenais le blog racontant notre aventure. Je n’y ai présenté qu’une version politiquement correcte, à destination de nos partisans et soutiens, mais en cachant les graves problèmes relationnels, survenus, durant le trajet, entre Joël et moi, causés par sa maladie neurologique _ en particulier à cause de la perte totale de toute empathie pour autrui et une tendance pathologique à mentir et à manipuler, constamment, chez lui. Différents que je révélerais ici.

 

2         Présentation de Joël et de son périple

 

2.1        Présentation de Joël par Joël : « Qui suis-je ? »

 

Mon nom est « Joël de Bermond de Vaux ».

J'habite à côté de Narbonne, en Région sud, en France

Je suis un vieux cycliste globe-trotter de presque 60 ans, ancien vigneron, de la région du Corbière.

 

Mes centres d'intérêt sont le vélo, le vin, les voyages, les randonnées alpines et glaciaires, dans les Pyrénées et les Alpes, l'escalade, des voyages en vélo en autonomie (avec déjà, à mon actif, la traversée de la France, en vélo), la traversée pédestre (trek) de l'Himalaya, en 2002 …

 

Mes livres préférés sont les livres d'aventures.

 

2.2        Mes intentions et mon projet

 

Mon projet se nomme (l’une ou l’autre des appellations) :

 

·         Voyage pour la paix de Joël en vélo tricycle. Site : http://voyagejoel.blogspot.com/

·         Périple de Joël pour la paix. Site : http://peripledejoelpourlapaix.blogspot.com/

·         Autre site : http://voyagejoel.blogspot.com/2006/06/des-lofoten-tromso-jusquau-24-juin.html

 

Mon but est de faire le tour de l’Europe en vélo tricycle couché, en 8 mois. Puis de faire le tour du monde.

 

J’ai décidé de dédier mon voyage à ces causes (voir ci-après) :

 

·         Celle des handicapés,

·         Celle du peuple tibétain, pour sa liberté,

·         La libération de Ingrid Betancourt[2]. Contact : varpouringrid@club-internet.fr

 

En 1988, le gouvernement norvégien a invité, sept enfants de 8 à 12 ans, à réaliser une œuvre destinée à transmettre, aux générations futures, un message de joie, de paix, d’amitié et de solidarité. A la fin de ce voyage, je planterais, au Cap Nord, lieu de paix privilégié :

 

1)  Cette œuvre,

2)  Le drapeau de la Paix à la Colombe,

3)  Le drapeau de l’ONU (avec son accord),

4)  Le drapeau olympique (avec l’accord du C.I.O.).

 

Ces drapeaux, représentant l’ensemble des nations et étant le symbole de la terre pacifiée.

 

3         La préparation du voyage

 

La préparation de ce voyage, en particulier du matériel, avait été minutieuse (voir, plus loin, le chapitre annexe sur le matériel). J’avais même réussi à faire fabriquer, deux drapeaux pour la paix, inspiré de la colombe de Picasso, en tissu de store (très solide), par un couturier près de chez moi.

 

4         Voici comment Joël voulait que j’annonce son annonce son défi

 

« Il était une fois un sportif, d'une région de vigne, le Languedoc, Joël,  amoureux de la petite reine et des peuples du monde.

Il rêvait d'être un porteur de Paix aux hommes de bonne volonté, grâce à la réalisation d'un long périple, à travers l'Asie, pour arriver à Pékin, aux moment des JO de 2008. Il s'entraînait dur pour cela.

 

Mais un mauvais coup du sort survint, qui sembla définitivement stopper son beau projet ...

Fauché en plein entraînement, par un chauffard ivre, il fut laissé pour mort sur le bord de la toute, brisé par de multiples fractures, dont plusieurs au crâne.

Devenu handicapé et reconnu comme tel, il avait entrepris une courageuse rééducation de plus d’un an, pour retrouver l'usage de ses jambes.

 

Bien qu’ayant perdu à tout jamais le sens de l'équilibre et ne pouvant plus tenir sur une bicyclette, après cette année d’effort, il acheta un vélo tricycle et s'entraîna toujours aussi durement sur son nouvel engin tricycle.

 

Et ses efforts réussirent : il traversa avec son drôle de véhicule, l'Auvergne, puis toutes les Pyrénées de Narbonne à Hendaye, aller et retour, d'abord par le versant français puis par le versant espagnol pour le retour.

Ainsi, il a voulu montrer qu’il ne jamais baisser les bras et que l’'on doit toujours se battre face à l'adversité.

 

Le « laissé pour mort » est ressuscité et maintenant fin prêt, pour partir pour un long périple de 8 mois, commençant début mars ou avril 2006, partant de Narbonne pour atteindre le Cap Nord à la limite du cercle polaire arctique en Norvège.

 

Modeste ambassadeur de la paix, il part à la rencontre de tous les écoliers d'Europe, pour raconter son histoire et soutenir la Paix ...

 

De notre côté, nous vous demandons de faire bon accueil, à notre ami Joël et ses amis accompagnateurs, dans ce beau projet. Diffusez autour de vous l’information.

 

Soyons le relais médiatique du message d'espoir pour tous les handicapés du monde, en particulier les trauma-crâniens, dont Joël est le porteur et le symbole vivant.

 

Benjamin LISAN

Un accompagnateur ».

 

5         L’annonce par mail du défi de Joël

 

« Je vous informe du DEFI que mon ami Joël handicapé[3] va entreprendre : un périple en vélo tricycle couché, depuis Narbonne jusqu'au Cap Nord ..., pour la cause des Handicapés _ pour l'accroissement de leur rôle dans notre société _ et pour la Paix _ pour les peuples qui n'ont pas la liberté de parole et de déplacement.

 

Mon ami va partir le 12 mars et arrivera au Cap Nord vers le 15 juillet.

 

Si ce premier périple est couronné de succès il entreprendra un nouveau périple dans les nouveaux pays récemment accueillis dans l'Europe[4].

 

Je serai à ses côtés, en vélo, en tant qu'accompagnateur, pour l'aider à résoudre les problèmes pratiques posés par son handicap.

 

Souhaitez lui bonne chance dans cette courageuse entreprise et apportez-lui votre soutien.

 

Vous pouvez recevoir des nouvelles de Joël de Bermond durant son périple ou le CONTACTER ou placer les autocollants de vos associations soutenant notre initiative,  sportives, handisports, pour les droits de l'homme, ... à l'une de ces 2 adresses email : joeldebermond@hotmail.com & benjamin.lisan@free.fr

 

 Adresse du site présentant ce projet :

 

La TRANS-HANDICAP-EUROPE. Le Périple de Joël pour la Paix. Le périple d’un handicapé en tricycle jusqu'au nord du monde. Narbonne – Cap Nord, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/ProjetsHumanDefenseLlibertes/ProjetsDefenseLlibertes/PeripleDeJoelPourLaPaix.htm

 

 En vous remerciant de nous avoir lu et de votre attention.

 

 Cordialement,

 

Benjamin LISAN »

 

6         Le périple de Joël, de Narbonne (12 mars 2006) au Nord du Danemark (30 avril 2006)

 

Du 12 mars au 17 mars

 

Des infos sur Joël, juste pour que vous ne vous inquiétez pas ...

J'ai eu ce soir des nouvelles, par téléphone, de Joël, parti pour le Cap Nord, de chez lui (dans le sud de la France), en vélo tricycle couché.

Il est parti seul, dimanche soir vers 17 h et il a fait, maintenant, 110 km depuis St-Laurent-Cabrerisse, son point de départ.

Aujourd'hui, parti de Narbonne, il est arrivé, gelé, frigorifié, du côté de Frontignan, ralenti par un fort de vent de face, ressemblant au Mistral.

Pour se couvrir, il avait des chaussettes, plus des nues pied et un tee-shirt + une chemise + une polaire.

Seul problème pour sa sécurité, il ne peut pour l'instant, pas prendre de routes secondaires, allant dans le sens de son trajet, et il est obligé d'emprunter les nationales, pour l'instant.

Pour sa sécurité, il porte un gilet fluo. Son vélo est équipé d'un feux rouge, d'un gyrophare et de 2 feux rouges clignotants. Il dispose aussi d'une sirène.

En vous remerciant de nous avoir lu et de votre attention.

Amicalement,

 

Benjamin LISAN,

Futur accompagnateur de Joël à partir du 14 avril,

 

Message de Magalie Turquin (militante pour la cause tibétaine)

 

« [...] Je salue vivement vos actions que je trouve admirable. Nous pourrons peut-être nous aider mutuellement mais je ne sais pas encore de quelle manière. Tashi Delek ! Magali Turquin ».

 

Le samedi 18 mars

 

Avant-hier, il était arrivé à Montélimar, par la N7, puis il est passé par Crest. Hier soir, Joël est arrivé à Roman (capitale de la chaussure).Joël vient de rencontrer un Journaliste de France3 qui l'a interviewé sur la route.

 

Hier il était passé à Crémieux. Il a dormi hier soir dans un gîte, du côté du hameau des Chambarands (à quelques km au nord de la ville Romans-sur-Isère Drôme).

 

Demain, il part sur Prémanon, Pontarlier, Suisse, Montbéliard.

Depuis Montélimar, jusqu'au Chamarands, un cycliste, Michel Le Mée, de l'association CCI _ Cyclo-Tourisme International _ a accompagné Joël. Très bricoleur, Michel a encore amélioré le vélo de Joël.

 

Hier, le temps était magnifique avec un soleil extra. Aujourd'hui, il était nuageux.

Il fait maintenant une moyenne de 10 km/h. Ce matin, il est parti à partie 8 h et est arrivé à 18 h.

Amitiés

 

Benjamin

 

Normalement, Joël devrait s'arrêter à Bâle, puis à Mulhouse le dimanche 26 mars.

 

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Joël dans le Jura du côté de Prémanon

 

Dimanche 19 mars (voir ci-après)

 

Joël va toujours bien. Il a franchi aujourd'hui les très jolies gorges de l'Ain. Sa route monte toujours. Il a bénéficié d'un super beau temps. Il est arrivé ce soir à Dortan, à côté d'Oyonnax, chez des amis. Il pense qu'il va faire une pause demain (une journée de repos). Amitiés

 

Benjamin

 

PS. Sinon, Joël signale que la place du marché de Crémieux est très jolie.

PS2. Ci-joint l'article du Dauphiné Libéré sur Joël et la photo de Joël sur le trajet prise par le photographe du Dauphiné Libéré : Hervé Coste (qu'il soit remercié ici).

 

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Lundi 20 mars

 

Journée de repos de Joël à Dortan chez Gérald Daranchon.

Dortan est situé en zone montagneuse.

 

Image satellite du trajet fourni par Christophe, le fils de Joël :

 

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Lundi 21 mars 2005

 

Gérald Daranchon, du CCI, a accompagné avant hier Joël et l'accompagné aujourd'hui en vélo. Ils sont partis sous la pluie. Heureusement, Joël est bien protégé et bien couvert. De Dortan, ils ont d'abord descendu vers Saint-Claude, puis ils ont remonté, par des côtes assez dures, jusqu'à Prémanon à 1240 m d'altitude, une station de ski de fond, en plein Jura. Ils ont peut-être fait plus de 1000 mètres de dénivelés aujourd'hui. La neige était rejetée sur les bas-côté, le long de la route, et ne les a pas gênés. La journée de repos d'hier n'était pas inutile.

Ce soir, ils logent chez Laurence et Gilles Danicker, du CCI.

 

Amitiés

 

Benjamin

 

PS. De mon côté, j'ai acheté le vélo, aujourd'hui, qui me permettra d'accompagner Joël.

 

PS2. Gérald suggère que se crée une chaîne de l'amitié et de l'espoir de cyclistes, accompagnant continuellement, Joël, tout le long de son périple, jusqu'à sa destination finale, afin qu'il ne soit pas seul ... Il a envoyé ce message :

« Vous roulerez pour Ingrid Betancourt et pour la Paix, pour les personnes dans la difficultés (peuples souffrants, handicapés ...) ... et aussi pour soutenir Joël. Venez aux côtés de Joël, nombreux en vélo ! ».

PS2. Gilles Dannecker a un projet, comme Joël, pour les écoles d'Oslo, d'Helsinki et il pourrait aider Joël pour ce projet.

 

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Nouvelles de Joël entre le 22 mars et le 5 avril

 

Joël a longé, aujourd'hui, un très joli lac ... après Pontarlier, puis vue des gorges et une très jolie chapelle. Mais à cause de la pluie, le risque de laisser seul son vélo et le risque du pépin d'une crevaison ... il n'a pu s'arrêter.

Hier soir, il a logé chez François Dubaye au village de Pfedtterhouse (proche de Chaudefond, côté français, sur la frontière Franco-Suisse).

Et hier soir aussi, je ne l'ai pas pu l'avoir au téléphone à cause d'un défaut de couverture téléphonique.

 

Demain soir, il sera peut-être Montbéliard.

 

Depuis 2 jours, mauvais temps avec des averses froides (d'une durée moyenne de 5 à 10 mn).

Joël déclare « Je n'ai pas chaud ! ». Il lui arrive de s'arrêter dans des cafés, pour les besoins courant et se tenir au chaud et se protéger de la pluie.

Pendant qu'il pédale, pour ne pas avoir trop chaud et transpirer, il est toujours en short.

Il porte, aux pieds, 3 ou 4 paires de chaussettes aux pieds et des sandales.

Il porte toujours 1 paire de gants normaux.

Son vélo Optima est maintenant au point (grâce à l'aide mécanique de Michel Lemey, de Romans-sur-Isère).

 

Sur la route, Joël a rencontré une femme dont le fils est aussi un traumatisé crânien ...

Inspiré par l'exemple de Joël, elle veut maintenant acheter à son fils, un tricycle.

Elle a conservé l'adresse de Joël, pour le contacter pour avoir des conseils pour l'achat d'un tel vélo tricycle.

Son fils a des tremblements du côté gauche et est en fauteuil roulant.

Il a moins d'autonomie que Joël et plus de tremblement que lui.

 

Joël, à cause de son handicap, craint le pépin (à cause de la paralysie d'une de ses mains). Sinon à cause de cela, il lui faudrait une journée seul juste pour changer une seule roue. Car il sera seul, à la merci de ce pépin, s'il survient ...

 

Joël à Mulhouse, vers le 27 mars 2006.

 

 

Un message de Simone Chrétien du 6 avril 2006

 

« Je voulais vous transmettre tous mes vœux de réussite pour le long périple qu'a entrepris ton ami Joël depuis le mois dernier... et que tu devais accompagner... Amicalement, Simone ».

 


 

Nouvelles de Joël du vendredi 6 avril 2006

 

Depuis sa traversée de la Forêt noire en début de cette semaine, il ne rencontre que des paysages plats et que de la pluie bien froide. Il a toujours aussi froid. Il a été un peu malade, surtout depuis que ses amis allemands de Frankfort, qui l'on hébergé, lui ont offert une belle quantité de chocolat ... un présent de Pâques avant l'heure ... Il s'est arrêté hier à Ravensbourg, pour tenter de changer son dérailleur externe, par un dérailleur situé dans le moyen arrière (par un dérailleur de type "rolloff" ou de type anglais) ... je ne sais pas si l'opération a réussi.

J'ai pour l'instant quelque mal à obtenir une "vacation téléphonique" longue de Joël.

Je vous donnerais plus de nouvelles si j'en ais.

Benjamin

 

Un message de Christophe, le fils de Joël

 

Aux dernières nouvelles, Papa serai près de la ville de Dresde, après avoir traversé une partie de la république Tchèque. Cette traversée a été pénible pour lui car les routes sont très mauvaises (pavés etc. ...).Son moral est très bon. Il continu en direction de la côte Baltique ou il doit aller chez des amis près de Rostock. Ci-joint le tracé (très approximatif, car il ne donne pas de détails) de son itinéraire... Déjà plus de 1000 km au compteur. Je pense qu'a cette allure il sera en avance pour votre rendez-vous au Danemark. Bon week-end, à bientôt.

Christophe

 

PS. Actuellement, ce dimanche soir 9 avril, il est entre Dresde et Leipzig, évitant les montagnes des Tatras Tchèques.

 

Ci-avant, le trajet de Joël, aux dernières nouvelles (il "trace" sa route, toujours aussi vite) :

 

http://perso.wanadoo.fr/jardin.secret/images/imagesWebBlog/CarteEurope1.jpg

 

Mardi 11/04/2006

 

(Dernières nouvelles de Joël, transmises de la part de son fils Christophe et de son épouse Jacky)

 

Plusieurs choses. D'abord vous informer que le téléphone de papa est "restreint" et il ne peut plus appeler depuis l'étranger, mais il peut recevoir des appels. Il me demande de faire le nécessaire auprès d'Orange pour modifier son contrat. C'est pour cette raison qu'il n’appelle pas.

Ensuite, concernant son trajet, en ce moment il est à Lokauch (Sud de Berlin) et il pense éviter la capitale Allemande, en la contournant par l'Est. Il pense arriver chez ses amis, le 13 au soir (côte Baltique).

Il te fait dire que la "fraîcheur" qu'il ressentait jusqu'à présent s'est transformée en "froideur", mais que malgré tout, il continue à porter short et tee-shirt!!

On va s'en occuper demain, en espérant qu'ils rétablissent sa ligne rapidement ...

Bonne soirée, à bientôt.

Christophe et Jackie D. B.

 

PS. Aux dernières nouvelles, aujourd’hui, mercredi, sa ligne téléphonique a été rétablie, on va tester cela ce soir, 20h.

PS2. Hier, le mercredi 11 avril, Joël était à Berlin-Est, ce soir, il devrait être chez une amie de la famille et professeur de français, Cornélia, vivant à 40 km de la frontière polonaise.

 

Samedi 15 avril 2006

 

Il est possible que Bientôt Jackie et Christophe aillent rejoindre Joël du côté de Berlin.

Voici ci-dessous les dernières images de Joël :

 

Lundi 17 avril 2006

 

(D'après un mail de Jackie et Christophe).

 

Joël a rejoint le Mecklenbourg, par Viereck, où la famille KATTNER l'attendait. A leur grande surprise, ils virent venir à eux un "viking" barbu, en short, à 20h, par 9°C. Joël s'est habitué aux plats locaux de Pâques, accompagnés de bière. C'était le jeudi 13. Quelle vitesse ! le 15, tous sont allés voir le "Mur de la Liberté" et la porte de Brandenburg à Berlin. C'était l'anniversaire du père Peter, avancé de quelques jours, afin qu'il reçoive son cadeau : un camescope afin de filmer Joël, et Alex, leur fils, arrivé exprès de Pologne, où il suit ses études. On ne peut retenir l'oiseau qui s'est à nouveau envolé,  le dimanche pascal, à midi. Vélo révisé, mais il y a eu crevaison à 30mn de là ! Heureusement vite réparée... OUF ! Dimanche soir, il arrivé à la Jugendenberge, très content et impatient de voir la Baltique. Nous le reverrons donc à son retour en octobre. Le temps là-bas : frais et fonte des neiges.

Bonne semaine, @+

Christophe et Jackie.

 

Jeudi 20 avril 2006

 

Aujourd'hui, Joel dort a WESTENSEE (entre Hambourg et Kiel). Et demain, il pédalera jusqu'à la frontière Danoise.

Ci-joint le résumé du récit de Joël, depuis qu'il a quitté Viereck :

 

20 avril 2006

 

Après la panne (crevaison) Jo, barbu et tout de même amaigri (visible sur les photos envoyées depuis Teterow) poursuit sa route le long du fleuve Veckier, villes de Torgelow, Pasewalk avec sapins et érables très hauts. Cette région est peu développée. Puis Strazburg, Woldogk, Kalt, Kabelitch, Dervitz, Ouf… ! 78/80 km par jour!

 

Voici son récit qu’il nous a livré le 20/04 :

 

« Accueil chaleureux à la Jugendenberge Bungstargarde et repas copieux ; un « clac-clac » au vélo ? non, ce n’est rien. Je passe près de Neubrandenburg (ville jumelée avec Nevers et lycées « entrecroisés » avec séjours linguistiques).

 

C’est la région de Vorpomme qui longe la Baltique au Nord-Est.Straslund est une ville côtière face à l’île de Rügen. Mais le vélo veut aller vers Rostock, cité industrielle, habitée par beaucoup d’émigrès turcs. Je la contourne par le Sud-Ouest, direction Kiel.Les villes portent les noms de STEVENHAGEN, MALCHIV, au bord de petits lacs, (froids !)Ciel bas et gris, il fait froid… frais !Tenue : short, sandalettes et chemise de toile avec le sigle « handicap ».Hôtel à Reinstorf, Lussow, Bitzow, Gogelow, Klutz. Ah ! Klutz : le beau point de vue sur la mer !

 

Beaucoup d’endroits se ressemblent, pas celui-ci. Je suis passé à quelques km de Lübeck, à 10 km de la Lubeckersee c.a.d. la Baltique. Les pistes sont cyclables, oui, mais pas trop entretenues, on sent l’empreinte de l’ex-RDA. Mais les gens sont si souriants et aiment se faire prendre en photo. Bord de l’eau et panorama de Klütz dans le golfe de Mecklenburger. L’île de Fehmann est en face. Le touriste est accueilli en de confortables hôtels. C’est la région du Schleswig Holstein.

 

Neuhenthaggen, à Priwal, je prends le Ferry longeant la côte allemande. Il y a l’arrêt à Schwarbeutz et la belle auberge de jeunesse sur le bord de mer. Je vois des nids de cigognes donc, elles sont de retour peu à peu présage de la douceur du temps ? Elles se réinstallent ! des écriteaux indiquent : « élevages de chiens St-Bernard » : c’est vrai, ici, ils sont indispensables pour la neige et pour tirer les traîneaux. Je roule (ciel bas et gris).Eutin, Aschberg, Flintzberg, Rumor, Scherensee et Westensee, car après Lübeck et Kiel, je suis revenu dessus de Hambourg.

Demain, 21 avril : frontière Danoise à gauche, les îles Frisonnes. Benjamin me rejoindra dans 8 jours. »

 

Le vendredi 21 avril 2006

 

Ce soir il est à la frontière entre l'Allemagne et le Danemark.

 

Samedi 22 avril 2006

 

Ce soir, il est à Ribe.

 

Dimanche 23 avril 2006

 

Ce soir, il a la presqu'ile de de Sahndenburg sur la Baltique. Il a franchi la frontière Danoise. Depuis qu'il au Danemark, il ne peut plus recevoir de message dans sa messagerie vocale (big problème puisque dans la journée, il éteint son portable).

 

Note de Benjamin : Joël nous a envoyé des photos mais je ne peux plus vous les présenter. Le site blog de Joël devient de plus en plus lent à modifier : La simple mise à jour d'une phrase, sur le site, met maintenant plus de 15 mn.

Bientôt, je vais être obligé de restreindre les photos et n'y mettre que du texte, si je ne trouve plus de solution (seule solution envisagée : changer de site, pour un site plus performant).

Mon email pour m'écrire : benjamin.lisan@free.fr

 

Mardi 24 avril 2006

 

Voici ce que j'ai trouvé, en relation avec Ingrid Betancourt, dans le journal gratuit Métro de Paris, du mardi 24 avril, en page 4 :

 

Reporter d'espoirs : La guérilla des ondes

 

En Colombie, de sont plus de 3000 personnes, connues ou anonymes, qui sont retenues en otage par les FARC ou d'autres groupements terroristes. Pour maintenir le lien entre les victimes et le monde extérieur, une fois par semaine, Radio Caracol ouvre son antenne aux familles des séquestrés. A l'initiative de cette émission humanitaire : Herbin Hoyos, reporter de guerre colombien, qui pour avoir été lui-même otage, connaît la valeur d'un message de soutien, d'encouragement et d'affection.

D'après un article de Cécile Raimbaud (Télérama), mention spéciale dans la catégorie Paix-Humanitaire, à retrouver dans le magazine Reporters d'Espoirs, en kiosque et sur le site www.reportersdespoirs.org[5].

 

Pour information, Laurence Curto et Laure Moreau participent au rallye des Gazelles, pour Ingrid Betancourt. Voici le lien vers le rallye : http://www.rallyeaichadesgazelles.com

Leur véhicule porte le numéro 128.

 

 

Un catamaran pour la route du Rhum sera mis à l'eau vendredi avec le nom Libertad et courra pour Ingrid.

 

Dimanche 30 avril (voir ci-après)

 

Joël est à Hirtshals (Nord du Danemark), depuis vendredi, ou il attend Benjamin qui doit l'accompagner pour la suite de son périple en Norvège. Il profite de ces trois jours pour se reposer et se retaper car il beaucoup souffert du froid et de la pluie.

 

Benjamin est donc parti, Samedi, en train, de Paris et devrait arriver au lieu de rendez-vous, après un voyage de 2 jours, soit le lundi 1er mai.

 

Ensemble ils traverseront la Mer du Nord jusqu'à Kristiansand (126 km de traversée), puis reprendront leur voyage à vélo en terre scandinave.

 

Voici un texte écris par Joël :

 

« Je remercie pour l’accueil de Francoise à Alès (elle ne le sait pas car elle n´a pas ordinateur, Michel a Crest (qui est mon mécano attitré), à la famille de Gérald et leurs bons gâteaux (Fanny a-t-elle réussi ?), à la famille Danneker et à "papinou", à la famille Dubail, à la familles Hilbert et Kattner. J´ai apprécié votre accueils et vos succulentes attentions qui m´ont beaucoup touchées et servies.

 

Merci à tous pour votre soutien.

 

Christophe (fils de Joël) ».

 

Le début du témoignage de Benjamin

 

J’aurais dû partir trois mois plus tôt. Mais mon employeur, mon chef chez SAFRAN, ne veut pas me laisser partir, avant d’avoir fait le transfert de compétence à mon successeur et d’avoir rédigé les manuels techniques nécessaires pour ce processus. Il m’a demandé respecter la règle des trois mois de préavis.

Je dois rejoindre, en train, avec mon vélo, le port de ferries danois, Hirtshals, situé à l’extrême-Nord du Danemark, où je dois retrouver Joël.

Je constate que la SNCF n’a rien prévu pour que je puisse réserver tous les billets de trains du parcours, à partir de la France. En Allemagne et au Danemark, je dois acheter les billets et trouver les bons trains sur place. Finalement, je prends un train, partant de Paris jusqu’à Francfort-sur-le-Main [Frankfurt am Main], qui accepte mon vélo.

Mais surprise à Francfort, seul des trains à grandes villes, ICE, vont vers Copenhague. Et aucun n’accepte de vélo à bord.

Finalement,  un contrôleur allemand accepte mon vélo, à bord de son train, en le cachant dans des toilettes, qu’il condamne. J’arrive, au petit matin, à Copenhague [Copenhagen], où je peux obtenir un billet, pour un train (de type TER), allant de Copenhague à Hirtshals, acceptant les vélos. Finalement, j’arrive à Hirtshals, vers midi, le 30 juin 2006.

Je retrouve Joël et son vélo tricycle couché, en début d’après-midi.

 

Je pensais que nos retrouvailles allaient être chaleureuses, entre nous (en tant qu’ami). Alors que tout le temps, où il a tenté de me convaincre d’être son accompagnateur, il était très amical et chaleureux (se réclamant de notre vieil amitié), maintenant son accueil était froid et immédiatement, il me traitait comme si j’étais son domestique. Et durant, tout le périple en Norvège, il me traitera comme un maître ou un noble envers un domestique et non envers un ami. Découvrir son total changement d’attitude à mon égard, dès le départ du périple, a été un choc. Mais au départ, j’ai mis ce mauvais accueil sur le compte d’un mécontentement lié à mon retard de deux mois.

 

Nous embarquons, avec nos vélos, dans un ferry à destination de la Norvège.

 

Nous arrivons à Kristiansand, ville la plus au Sud de la Norvège. Alors qu’il n’y avait pas de neige au Danemark, en ce début de mai, la neige est encore très présente, en Norvège. Nous logeons, le soir, l’Auberge de Jeunesse de Kristiansand.

 

Le lendemain, Joël décide de partir immédiatement, sous une bruine (pluie fine), permanente.

 

Je constate très vite que toute la Norvège est très montagneuse. Or ayant plus de 40 kg entre mon vélo et mes bagages, je suis très vite épuisé, dans les montées, alors que Joël est toujours en pleine forme (il le sera toujours durant notre voyage).

 

Finalement, Joël fait le tri dans mes affaires (dans mes bagages), entre ce qui est absolument nécessaire et ce qui ne l’est pas. A un bureau de poste local, Joël range, dans un gros colis postal, plus de 11 kg d’affaires « inutiles ». Et le tout est renvoyé en France, chez ma concierge, qui a la consigne de garder, chez elle, tout le courrier que je recevrais durant mon périple. En repartant du bureau de poste, je me sens nettement plus léger.

Cette initiative de Joël sera heureuse et je pourrais enfin trouver les ressources physiques pour le suivre.

 

6.1        Le périple, de Kristiansand (1 mai 2006) au Cap Nord (le 30 juin 2006)

 

Ça y est ! La traversée de la Norvège a débuté pour nos deux pédaleurs que même la pluie glaciale ne peut arrêter...

 

Voici le récit de cette première semaine Scandinave livré par les intéressés eux même en direct :

 

Compte-rendu du voyage depuis l'Allemagne jusqu’à la Norvège :

 

Du 30 mars au 4 mai 2006

 

Ce qui frappe, sur notre route, depuis l’Allemagne, c’est la propreté, presque maniaque, en particulier en Norvège. Est-ce la persistance de la Neige, encore présente en mai, qui renforce cette impression de propreté (en Norvège).

Ici, dans ce pays scandinave, toutes les maisons ici sont en bois, peintes de couleurs gaies.

Au Danemark, comme en Allemagne, les maisons étaient souvent cossues, mais froides.

Au Danemark, ce qui frappe ce sont les champs d’éoliennes, a perte de vue. Comparativement, la France semble encore en retard, sur cette question.

Au Danemark, comme en Norvège, beaucoup de maisons arborent fièrement le drapeau national, dans leur jardin. Dans ces 2 pays, le réseau des pistes cyclables est très développé.

Au Danemark, tous les fils électriques et téléphoniques sont enterrés.

En Allemagne, une écologiste, fondatrice du parti des verts (avec Oskar Fisher), nous souhaite bonne route.

 

Nous (Benjamin et Joël) nous rejoignons au ferry, dans la commune de Hirtshals au Danemark (Benjamin a fait 2 jours de train avec son vélo, pour rejoindre Joël, à la pointe Nord du Danemark).

Après 3 heures de traversée, nous arrivons à Kristiansand, sous la pluie et le crachin.

Il fait déjà plus froid qu’au Danemark (où il faisait déjà froid).

 

Nous avons écrit, le soir, dans l’Auberge de Jeunesse de Kristiansand (très bien d’ailleurs). Dans notre carnet de route, les mots suivants : « Nous irons au bout du monde (de l’Europe) pour aller au bout de nous-mêmes et de nos idées ».

Le lendemain, nous faisons 65 km, jusqu’à Evje. Route relativement plate, mais avec du vent variable.

Le soir, repos dans un bungalow ou petit chalet de bois, qu’on appelle ici, en Norvège, « hytte » (cabane).

 

Benjamin est fatigué, il a trop voulu prévoir, il transporte plus de 40 kg, au total.

Le surlendemain, Joel fera le tri dans ses bagages (affaires), et il réexpédiera plus de 11,4 kg, d’affaires en trop (i.e. en surpoids, en surcharge) par la poste (retour de toutes ces affaires à Paris).

 

Peu de personnes, sur la route, sont curieuses de s’informer sur notre équipée originale de cyclistes. Mais, il est vrai qu’ici personne ne connait Ingrid Betancourt … (Peut-être les Norvégiens sont-ils trop tournés vers les nouvelles locales de leurs vallées plutôt que vers les nouvelles du monde).

 

Les paysages traversés sont merveilleux, paysages de montagnes, de fjords, de lacs allongés sur plusieurs dizaines de kms, bordés de profondes forêts de conifères. Il fait froid, la neige est partout. On est juste au début du dégel et les torrents et rivières sont en crues. Puis, nous traversons le très beau parc national de Setesdal.

 

Malgré la pluie et la grisaille, tout est beau. Même les abribus, en bois couverts d’une toiture végétalisée, sont jolis.

A Risstad, à 65 km / 70 km après Evje, nous dormons dans un ”hytte”, très luxueux. L’ensemble des chalets ”hytte”, de ce camping, ressemblent à un musée (ou écomusée) des arts et traditions populaires.

(Notre moyenne : 8 à 10 heures de vélo par jour, à environ 10 km / heure, à cause du caractère montagneux de notre route).

 

Quand on a froid, on s’arrête alors dans les stations-services, toujours chauffées (toutes possèdent un coin cafétéria et épicerie). Certaines semblent être l’unique centre de vie de certains villages (comme en islande).

 

Partout on trouve des maisons à toits végétalisés.

 

Apres Risstad, la route monte, nous sommes maintenant en plein e montagne. Les montées sont dures, surtout celle avant d’arriver à Bykle un (village de montagne). La route en travaux, sur plusieurs km, sans chaussée, à cet endroit.

Sinon, les routes norvégiennes sont bonnes. Nous avons franchi plusieurs tunnels bien éclairés (mais cela ne sera pas toujours le cas). Malgré le froid, la vie se manifeste par quelques oiseaux (semblables à des étourneaux).

 

Aujourd’hui, le soleil est revenu. Nous avons déjà plus chaud. Nous arrivons à la station de sport d’hiver de Høvden (HOVDEN). La jeune femme du syndicat d’initiative local, Mademoiselle Sabine Bello, francophile, nous réserve un superbe accueil. Utilisant sa connexion Internet, nous écrivons ce mail, ce jeudi 4 mai 2006. Plus tard, elle écrira un article, sur nous, dans le journal local de la station de sport d’hiver.

 

Voici ce qu'elle a écrit à un ami Pascal :

 

« Je suis la personne qui a été en contact avec Joël et Benjamin a Hovden, si vous vous avez l’occasion de les joindre, dites leurs qu’un journaliste de la région de Setesdal va écrire un article et va utiliser les photos que j’ai prises [d’eux]. Pour l’instant ce n’est qu’un journal régional mais j’espère que d’autres journalistes vont être intéressés ! Je pense que se serai bien s’il [Joël] devenait connu de toute la Norvège, de façon à ce qu’ils [Joël et Benjamin] soient aidés le mieux possible, à chaque fois qu’ils stopperont dans une ville.

 

Passez-leur le bonjour de ma part et souhaitez leur bonne chance !! Sabine Bello ».

 

Photo de nous, prise par Sabine Bello.

 

Article de journal que nous a envoyé Sabine Bello.

 

Plus tard, elle nous a écrit :

 

« Voilà l’article qui a été édité, aujourd’hui, dans le journal de Setesdal.

 

Le titre est « Le tour, en vélo, d’un Français avec un handicap moteur jusqu’au Cap Nord ».

 

« Un Français avec un handicap, avec une énorme volonté, était de passage à Hovden, la semaine dernière, avec son tricycle, pour un voyage jusqu’au Cap Nord.

Après un accident qui aurait pu être mortel, après avoir été fauche par un chauffard ivre, il a mené un combat pour remonter sur un vélo.

Joel… 58 ans rêvait d'être un porteur de Paix aux hommes de bonne volonté, grâce à la réalisation d'un long périple, à travers l'Asie, pour arriver à Pékin, aux moment des JO de 2008. Il s'entraînait dur pour cela.

Mais un mauvais coup du sort survint qui sembla définitivement stopper son beau projet ...

Fauché en plein entraînement, par un chauffard ivre, il fut laissé pour mort sur le bord de la toute, brisé par de multiples fractures, dont plusieurs au crâne ».

 

La suite vous la connaissez. J’ai seulement traduit en Norvégien, le texte que j’ai lu sur le site. Bien le bonjour.

Vennlig hilsen, Sabine Bello »

 

Amitiés

 

Benjamin & Joel"

 

... L'aventure continue !

 

L'église en bois debout de Torpo, situé le long de la route nationale norvégienne 7.

 

Vendredi 5 et samedi 6 mai

 

Nous redescendons en altitude et faisons un détour par Vemork, située dans une vallée très encaissée. Visite très intéressant. Vemork est le nom d'une centrale électrique située près de Rjukan dans la vallée du Tinn en Norvège. Vemork fut utilisé pour la fabrication de l'eau lourde, lequel était un sous-produit obtenu lors de l'électrolyse de l'eau. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la centrale fut attaquée par des commandos dans le but de saboter le programme atomique allemand, épisode rendue célèbre par le film « La Bataille de l'eau lourde ». La production d'eau lourde fut arrêtée en 1971. En 1988, le site est maintenant le Norwegian Industrial Workers Museum, surtout connu pour ses installations intacte de production d’eau lourde, qui se visitent.

 

Dimanche 7 et lundi 8 mai

 

Le 7 mai, arrivée à Rjukag au Sud-Ouest de Lillehammer (ville olympique). Benjamin est épuisé et se repose. Il fait un magnifique soleil depuis 3 jours, mais qui tape très fort, malgré la latitude élevée.

 

Joël est en pleine forme, il respire et articule magnifiquement.

 

Le 8 mai, après une étape de 50 km, ils débouchent sur un plateau à 1500m d'altitude (région du Telemark), avec des pentes à 20%. Tous les lacs sont encore couverts de glace.

Cette journée a été très dure physiquement, surtout avec le soleil qui tape de plus en plus fort et sans protection solaire.

 

Seule satisfaction, le vent dans le dos !

 

Ils prévoient de prendre contact avec le consulat Français afin d'aller visiter une base "polaire" Française, située dans le Sud de la Norvège.

Kristiansand => Evje => Hovden => Rjukan => Lom

 

Samedi 13 mai

 

La traversée de la Norvège se poursuit, malgré un soleil aveuglant qui cuit les mollets de nos deux pédaleurs.

 

Joël, et c'est un comble pour ceux qui le connaisse, est obligé de porter un pantalon pour se protéger des coups de soleil.

 

Le jeudi 11 mai, ils sont arrivés à Lom (voir sur la carte, ci-avant), connue pour son église en bois, après plusieurs étapes de "montagne", éprouvantes pour Benjamin.

 

Des journalistes Norvégiens sont intéressés par leur parcours et vont faire un article sur eux, avec photos.

 

Ils ont pris contact avec le consulat qui est intéressé, mais ce dernier ne peut pas trop médiatiser leur trajet, car ils passent par trop de petits villages de montagne isolés.

 

Ils ont le projet d'aller visiter la base polaire Française d'Ålesund (voir carte) dans les prochains jours.

 

Nous leur souhaitons bonne route!

Christophe

Eglise en bois de Lom (© B. Lisan).

 

Dimanche 14 mai

 

Samedi 13, Joël et Benjamin prenne une journée de repos bien méritée dans un hôtel dans une station de ski entre FAGERNES et LOM (BeitostØlen).

 

Benjamin, profite de cette journée de temps libre pour nous livrer ses impressions de voyage :

 

"Tout est bien organisé en Norvège. Dans chaque village, il y a un ou deux superettes bien achalandées en produits ... norvégiens, c'est à dire tous pasteurisés et, en général, plutôt fades, comme les fromages, les plats cuisines ...

Il y a des cabanons en bois, appelés hyttes, dans chaque village, que nous pouvons louer pour des prix entre 200 kr (25€) et 600 kr (~76€), la nuitée, selon leur luxe (en général, disposant d'un coin cuisine, d'une douche, d’une télévision ...) _ taux 7,8 kr = 1 euro.

 

Au cours de mes conversations avec les Norvégiens ou lors de mes lectures sur place, j'apprends par exemple, d'un postier rencontré en route, qu’il est passionné de deltaplane et de deltaplane motorisé, qu'un parasite, la douve du saumon (Gyrodactylus salaris)[6], infeste les saumons de certaines rivières en Norvège, que Madame Eva Joly, ancien juge en France, semble avoir un rôle politique, ici, depuis qu'elle est revenue en Norvège.

Observant souvent des chapelets contiguës de lacs, dans les vallées glacières, j’avais émis l’idée de les relier par des canaux à écluses. Mais ce postier m’avait indiqué que c’était une mauvaise idée, car elle contribuerait à répandre ce parasite dans tous les lacs.

 

Certaines odeurs sont fortes comme les balles de foin d'ensilage (boules de foins enroulées de bandes plastiques blanches : ce que l'on appelle l'ensilage). Un certain type de papier toilette local sent le soufre et le phosphore, comme les allumettes phosphorées (norvégiennes).

 

A Rjukan, j'ai visité le musée de la Bataille de l'eau lourde _ ancienne fabrique d'eau lourde, située dans un endroit imprenable, sur un nid d'aigle, reconvertie en musée _ une visite très intéressante : je vous enverrais les photos si j'ai le temps et la possibilité. Deux films célèbres retracent les hauts faits de guerres lies à cette usine.

 

Dans l'usine, on voit des turbine hautes chutes Pelton, semblables aux roues à aubes (il existe peu de turbines basses chutes Franklin, ici en Norvège, en raison des nombreuses conduites forcées, ici). La Norvège regorge d'énergie hydroélectrique, à cause de ses nombreuses montagnes, vallées glacières, torrents furieux et sa forte pluviométrie ...

La vie est chère (les prix sont presque le double de ceux pratiqués en France), mais pas l'électricité.

 

A Rjukan, lors de la cérémonie de confirmation des enfants à l'église (temple), toutes les femmes étaient vêtues de très beaux costumes traditionnels brodés. Ces costumes, très luxueux, hors de prix, se transmettent de génération en génération.

Une femme, dans un tel costume, m'affirme que cela marquait l'identité nationale du pays (d'autant que la Norvège a été colonisée pendant plusieurs siècles par le Danemark).

 

 

Tous les enfants, ici, possède VTT et un trampoline, dans leur jardin (peut-être, ce dernier sert à l'entrainement au ski ?). Les jeunes commencent tôt le ski, ici, y compris le saut à ski (on trouve de nombreux tremplins de saut, petits et grands).

 

Beaucoup de voiture portent des plaques vertes comme si elles faisaient parties des corps diplomatiques. En fait, ce sont des véhicules à usages professionnel, pour des raisons fiscales.

Ici, on rencontre beaucoup de grosses voitures américaines, dont de gros 4x4 Hummer, Dodge RAM 1500 ou 2020, des monstres, preuve du niveau de vie élevé des Norvégiens.

 

Depuis le 4 mai jusqu'à aujourd'hui, samedi 13 mai, nous bénéficions d'un très beau temps. Le soleil tape dur, même si le fond de l'air reste frais (il fait souvent en dessous de zéro, la nuit).

Actuellement le temps se refroidit, de plus en plus.

 

A Torpo, à côté de Gol, nous avons contemplé une église, du 11ème siècle, construite avec de très épaisses planches de bois debout[7].

 

Nous nous arrêtons la pour l'instant. On pourrait encore parler des oiseaux étranges et inconnus pour nous, en France, comme des corneilles noires et grises (des Corneilles mantelées), des courlis corlieu (un limicole) etc. ...

 

La suite au prochain numéro ... si Benjamin tient le coup.

 

Amitiés

Benjamin

& Joel"

 

Du 17 au 19 mai 2006

 

Chers Amis,

 

Voici la suite de notre compte-rendu de notre périple à vélo en Norvège, pour les journées du 17 au 19 mai :

 

Nous reprenons sa rédaction, dans un café et cybercafé, ce récit inachevé, dans le cyber d’une bibliothèque, dont les portes fermaient à 17 h !!! Tout ferme tôt en Norvège.

 

Ce matin, à l'hôtel « Pollfoss Guesthouse and Hotel », un grand chalet du 19° siècle et monument historique, nous bénéficions d'un déjeuner très copieux ... Nous avons même le droit, sur la table, à un petit drapeau français … charmante attention (!).

L'hôtel date de 1890. Il a reçu sa première voiture automobile en 1926.

 

Je me rends compte que la carte de visite que nous avons spécialement fait imprimer, pour notre « service de presse »,  que nous distribuons durant notre périple ; est un véritable sésame, nous ouvrant des portes, comme ceux de cet hôtel.

Le vélo tricycle de Joël est souvent photographie. Il ne laisse pas indifférent.

 

Nous avons eu du nez, en nous arrêtant, à 17h, devant cet hôtel cosy, pour y discuter les prix ... car comme nous nous en apercevrons le lendemain, sur plus de 30 km après, nous ne rencontrons pas un seul hôtel ou hytte ouvert (tous les hyttes étaient fermés). A 10 km de là, il y avait aussi le luxueux hôtel de Grottli ... fermé lui aussi.

 

A force de monter une nouvelle vallée, nous débouchons de nouveaux dans les paysages vierges et enneigés, qui nous brûlent les yeux. La neige bordant la route fait souvent plusieurs mètres de haut. La vallée est devenue encaissée et nous sommes environnées de hautes falaises et des champs de neiges verticaux.

Avec le soleil intense et la chaleur, je crains l'avalanche.

 

De temps en temps des pierres dévalent les parois de la vallée encaissée, le long de laquelle nous roulons ... La route est constellée de petites pierres ... Nous donnons de forts coups de pédales dans cette montée, afin de ne pas nous y attarder ... outre mesure ... On ne sait jamais.

 

Dans une côte, nous nous crions mutuellement, « Allez Eddy Merckx !!!! », « Allez Fausto Coppi !!! ».

Puis nous passons par un col à 1030 m. L’hôtel du col est lui aussi fermé ...

Rien d’ouvert jusqu'au site grandiose du fjord Geiranger (ou Geirangerfjord) ... atteint en milieu de l'après-midi ...

 

Ici, dans les montagnes norvégienne, il n'y a pas de pin cembro, comme dans les Alpes. Pourtant, j’ai l’impression qu’il s'y plairait (?).

 

Après ce col à 1030 m, nous nous engageons dans un descente vertigineuse, à plus de 10 % (nous avons même eu, à un moment, une courte descente à 15 % !). Oh! que nos freins souffrent ...

Nous passons rapidement de 1030 m à 0 mètre au-dessus du niveau de la mer !

Lors de cette descente vertigineuse, vers le Geiranger, mes freins soudainement lâchent. Je suis obligé de freiner constamment avec mes chaussures.

 

J'ai appris que cette route a été ouverte en 1889. Au printemps, avant l'arrivée des machines à déblayer la neige, il fallait plus de 100 hommes pour déblayer la neige (parfois ils utilisaient du sable noir pour faire fondre la neige).

 

On a résolu un autre mystère : comme conserver de la terre couverte d'herbe sur les toits des maisons en bois, sans que le toit ne prenne l'humidité ... pour cela, on pose sur le toit, des bandes d'écorces de bouleau, qui forme alors une couverture étanche.

 

Je ne comprends rien toujours rien au temps norvégien. Nous sommes le 17 et depuis le 4, il fait toujours beau. J'ai renoncé à décrypter le ciel norvégien, si changeant ... (ici l'arrivée de cirrus à haute altitude ne veut rien dire).

 

Arrivés à Geiranger, nous découvrons le plus beau paysage du monde, un paysage de fjord, entoure de falaises abruptes immenses et de montagnes tout aussi immenses, un site d'ailleurs classe au patrimoine mondial de l'humanité.

 

Personnellement, j'ai connu beaucoup de très beaux sites dans le monde (Yosemite, Saint-Guilhem-le-Désert, en France, le glacier d’Argentière …), mais c'est réellement le plus beau que j'ai vu dans mon existence (!). En plus, nous le voyons sous un soleil éclatant.

 

Aujourd'hui, le 17 mai, jour de la fête nationale norvégienne, encore appelée « Jour de la Constitution » (commémorant son indépendance face au Danemark eu 1814[8]), tous les magasins, administrations ... sont fermées _ sauf l'hôtel Pollfoss _ (mais nous l'avions prévu) et tout le monde est en costume national dans les rues. Et les Norvégiens se réunissent lors de grandes "parties".

 

Certains de ces costumes ressemblent au costume de l'Amiral Nelson à Trafalgar.

 

Sur notre trajet, nous sommes invites à une de ces fêtes ... On nous sert un très bon gâteau (les Norvégiens en sont semblent-ils des spécialistes) et de la charcuterie (une de leur spécialise étant le saucisson à base de sang, comme un boudin noir, qui aurait été fumé), accompagne d'un "rosé" ..., en fait, une boisson sucrée (les Norvégiens sont assez prohibitionnistes. Il est difficile de se procurer des boissons fortes, ici, et sûrement pas du rhum ou de l'absinthe à 55 degrés).

 

L'eau du fjord est d'un beau vert émeraude ... sûrement en raison de la présence d'algues (?). Ces eaux sont profondes,  plus de 200 m. L'eau y est salée et on y trouve des algues, des kelps (laminaires, algues brunes …), comme sur nos côtes bretonnes.

 

Ici la taille des communes ("Kommunes") est gigantesque (faisant souvent plus de 50 km sur leur plus grande longueur. Entre le panneau annonçant la commune et le village portant le même nom, il y a souvent plusieurs dizaines de km).

 

Après avoir négocié le voyage à moitié prix, sur notre bonne mine, nous nous offrons une belle croisière touristique en ferry, sur le Geiranger fjord. Joël est vraiment doué pour les négociations d’argent (il s’en charge à chaque fois).

 

Croisière inoubliable !!!! Nous sommes vraiment gâtés, avec ce temps radieux !!!

 

Sur le ferry, on nous relate l'histoire de certaines fermes perchées sur des nids d'aigle du fjord : une des fermes n’était accessible que par des échelles et quand le collecteur d'impôt arrivait, le fermier retirait l'échelle.

Pour une autre, les prés étaient tellement en pente, que les enfants étaient attachées par des cordes pour qu'ils ne tombent pas dans le ravin ...

 

Le soir nous logeons à l'auberge de jeunesse d'Helletsyg, d'où nous avons une très belle vue sur le fjord ...

 

Le 18 mai au matin, comme une charmante jeune fille, du TouristKontor de Geiranger, nous l'avait annoncé, il pleut ...

 

La route est très longue, avec de très belles côtes ... passant de la verdure vert printemps du bord du fjord (c'est la vraiment le printemps) à des paysages de montagnes neiges ou de tourbières marécageuses, en fond de vallée.

 

Nous franchissons le soir (à 18 h) un second ferry a Kikilven.

 

Nous avons décidé de rejoindre, le jour même, la ville d'Ålesund.

Après le ferry, la pluie redouble, encore 22 km (pour ce jour : 26 + 35 + 22 kms, soit environ 80 kms), ... nous sommes trempés « jusqu’aux os ». Nous arrivons à l'Auberge de jeunesse (que nous avons prévenu avant, vers 20 h) vers 21h.

Une sacre journée.

 

Aujourd'hui, le jeudi 18, visite de la ville, vacation sur Internet pour tenir au courant nos soutiens, de nos aventures, réglage de mes freins, qui ont vraiment souffert, à cause des nombreuses descentes, chez un marchand de vélo (A Ålesund, nous avons visité deux marchands de vélos ..., le vélo … une passion commune à Joël et Benjamin) ...

 

Les pieds de Joël vont mieux, depuis leur passage chez une podologue a Fagernes, qui lui a rabotés le corps, qu'il avait au pied, à l'aide d'un scalpel ...

 

Demain, visite du navire océanographique français le Pourquoi-pas, qui mouille dans le port d'Ålesund, jusqu'à dimanche, jour de notre départ vers Trondheim.

 

La suite dans un prochain numéro (dans une semaine peut-être (?)).

 

Amitiés

 

Benjamin & Joël.

 

PS0. Notre photo a été publiée dans le petit journal local, le Setesdal, du 16 mai, en page 4.

PS1. Je vous cite quelques observations "norvégiennes" :

1) ce qui est très bien dans ces pays nordiques, comme la Norvège, un pays assez avance socialement, prévoyant, c'est qu'il a toujours un avertisseur sonore pour les mal-voyants aux passages piétons aux feux rouges ...

 

2) Les douches ont souvent un plan incline d'évacuation des eaux usées, totalement plat ... ce qui explique que la plupart sont équipée d'un balais-raclette en caoutchouc, pour repousser l'eau non évacuée vers le trou d'évacuation d'eau, ... étrange logique ... auquel personne ne pense remédier ....

3) Ces villes où tout est déjà fermé et tout semble mort, après 17h, nous semblent étranges (à part quelques cafés et restaurants toujours ouverts). Nous nous posons la question de savoir ce que font les Norvégiens de leurs longues soirées.

Mais il est vrai qu’ils dînent tôt vers 17h.

 

Aucun d'eux ne nous ayant encore invite chez eux le soir, je ne peux toujours pas répondre à cette lancinante interrogation.

Le fait que malgré le froid, Joël, avec sa longue barbe, qu’il ne taille pas, pédale toujours en short et en tee-shirt, n’est pas fait pour rassurer les Norvégiens.

Ces derniers semblent très polis, mais réservés, peu expansifs, peu communicants … le contraire des latins.

 

PS2. Joël n'est jamais fatigué : il est toujours en forme, il dors toujours bien, profondément, ronfle bien, comme un loir (il n'a pas besoin de bcp de sommeil en plus !), il mange comme un ogre ... et ainsi il a du mal à comprendre que l'on ne peut pas toujours avoir la même forme olympique que lui.

 

Vendredi 19 mai : visite du navire océanographique, le "Pourquoi pas ?"

 

Chers Amis,

 

Voici la suite de nos aventures dans cette très jolie ville d'Ålesund (nous avions oublie de préciser qu'elle était très jolie, pleine de monuments Art Nouveau). Dommage que nous partions déjà, demain matin.

 

Nous avons visité, ce matin, le navire océanographique de l'IFREMER & de la Marine nationale, le "Pourquoi-pas ?".

 

C'est le capitaine en personne, Monsieur P. Guillemet, qui nous a fait visite le navire, d'abord le pont de commandement ... ou se trouvent regroupés tous les écrans électroniques high-tech, pour la navigation ... écran avec cartes marines du monde entier et de tous les ports (ce qui n'empêche pas qu'on conserve à bord les cartes marines papiers), des écrans sondeurs (de marque Kinke ? - Hugues), des écrans de contrôles de tous les systèmes et les machines à bord, des écrans GPS, dont des écrans de positionnements satellitaires et de toutes sortes (avec mesure vitesse par rapport une couche d'eau superficielle, vitesse du vent ...).

Il y a 4 groupes diesels-électriques de 12 KWatts et 2 moteurs électriques principaux ... Il a aussi des hélices d'étraves (latérales ...) pour le positionnement dynamique du navire sur zone. Avec un vent de 35 nœuds de face, il peut rester immobile. Je crois qu'il possède 6 hélices en tout.

 

Ce navire bénéficie d'une faible signature acoustique, ce qui peut être bénéfique pour les mesures de profondeur, par exemple avec l'un de ses sondeurs acoustique multifaisceau, un des plus perfectionne du monde.

 

Note : il est possible que je fasse des erreurs de retranscription sur le clavier, des souvenirs de ce que j'ai entendu du capitaine, qu'il m'en excuse par avance ... Je corrigerais toutes erreurs, dans mes notes, consignes sur ce blog.

 

Le navire possède tout l'équipement de communication satellite le plus récent : système type IMARSAT ... permettant à chaque membre de l'équipage ou équipe scientifique de communiquer, en temps réel, a tout instant, avec Internet ...

La passerelle de commandement est a plus de 30 m au-dessus du niveau de la mer.

C'est le rôle du gros radome situe au sommet du navire.

Il peut envoyer de très gros fichiers vers les labos en France ...

 

Il a, bien sûr, les équipements de télécommunications analogiques anciens : VHF-BLU ...

Ce navire comporte plus de 250 détecteurs de fumées et des systèmes d'aspersion des incendies par brumisations ... et des écrans de contrôles de ces dispositifs, dans la salle de commandement.

 

Je passe sur tous les autres équipements, compas ... écran pour voir sa route, quand on balaye une zone de recherche en mer, écran pour la remonté d'informations scientifiques, de la part de l'équipe scientifique, dont la salle est juste en-dessous ...

 

Il y a 3 endroits d'où l'on peut prendre la barre … Afin de voir toutes les manœuvres que l'on fait : accostage à quai, descente d'équipements scientifiques dans la mer, toujours à droite, à tribord ...

 

On a même une barre vers l'arrière, de la salle de commandement, pour contrôler la descente et la remontée du robot sous-marin, appelé le R.O.V. ou le VICTOR.

 

Ce navire est entièrement informatisé ... Sa salle informatique est impressionnante :

 

On y trouve presque 20 serveurs Windows2000 (HP, DELL PowerEdge 3xxx), 1 ou 2 serveur SUN (Solaris peut-être pour des applications graphiques), des routeurs & hub par vingtaine, du câblage partout ... des tables traçantes HP multi-couleurs énormes, les plus grosses que j'ai jamais vues ...

 

On trouve des ordinateurs partout à tous les étages (dans des petites salles, dans la salle de conférence avec tout l'équipement : vidéoprojecteur etc. ...).

 

Chaque personne (ou membre d'équipage ? ...) dispose d'une cabine individuelle avec téléphone, plusieurs prises électriques et informatiques ...

 

Le capitaine me dit que c'est le vaisseau le plus agréable à piloter, durant ses 26 ans de carrière ... (il en a connu d'autres ... comme, je crois, le Marion-Dufresne ... ce dernier étant "basé" sur les routes antarctiques ... et d'autres qui avaient aussi leurs qualité respective).

 

Je rencontre, Marie Pierre, une scientifique de l'équipe, qui part faire des recherches avec ses collègues scientifiques, sur le dégazage de méthanes, et autres fluides et d'un volcan de boue ... au large des côtes norvégiennes ...

 

Ils vont se rendre sur 2 sites d'exploration principaux ... avec "structures de glissements" (géologiques).

 

La plus connue est celle de Storegga[9], une structure d'effondrement comme une caldera, dite en "Popmark" (?), au large de la Norvège (Mme Marie Pierre nous a parlé d'un site nommé, comme « Storea Lansoid » ou « Lanfloid » (?)).

 

Cette structure bénéficie, depuis 5 à 6 ans, de nombreuses études géophysiques, géologiques...

... Elle est liée la sortie de fluides, dont essentiellement du méthane, qui provient de la déstabilisation d'hydrate de gaz (d'hydrate de méthane …), présent en subsurface.

 

Pour cette mission, les scientifiques vont plus, en avant, au niveau des études géologiques, chimiques, géophysiques, ... Ils ont identifié les fluides ... Ils feront des prélèvements qu'ils analyseront. Ils étudieront la biologie liée à la sortie des fluides, au niveau micro et macro-organismes ...

 

Puis le navire se déplacera au large de Tromsø, pour étudier un volcan de boue... d'une dizaine de kms de diamètres. Ils en ont déjà fait la cartographie détaillée, il y a 2 ans. Ils viennent de l'explorer avec une approche multidisciplinaire ... car toute plongée en submersible est très locale (il est impossible de visiter en totalité une structure aussi immense avec un petit submersible ...). Ils seront à Tromsø, le 11 juin.

 

Puis ils reviendront sur la 1ere structure dans 2 semaines, pour y effectuer des carottages sur zones, de 30 m de profondeur max.

 

La structure (extrusive) centrale ressemble à la caldera d'un volcan, avec une zone d'effondrement, où les sédiments sont plus compacts ... Elle a la même morphologie que les chambres magmatiques des volcans (mais la comparaison s'arrêtant là).

 

Elle m’explique :

 

« L’on va étudier la boue qui jailli ou un fluide avec gaz. Sa température peut atteindre les 50 à 60 degrés °C (alors que la température de l'eau environnante n'est que de quelques degrés °C).

En effet, plus on va profond, plus il y a un gradient géothermique (et plus le gaz vient des profondeurs, plus il bénéficie de ce gradient).

 

On a la possibilité de connaître la profondeur d'où cela vient, suivant certains composés, tels que gaz rares et par la composition des hydrocarbures ... On voit si c'est du gaz peu profond (biogénique) ou d'origine profonde (thermogénique), ces derniers provenant souvent de la dégradation calorigène (?) de gaz ... Car si la majorité du gaz est du méthane, il peut y avoir aussi de l'éthane, du propane, du butane, et tous les autres isocarbures ... voire mêmes des hydrocarbures liquides ou solides ...

 

Il y q des composés soufrés ... provenant de réaction (d’oxydoréduction) anaérobies, tels que le sulfate et le méthane donnent des sulfures ... (lors de la diffusion d'eau en subsurface ...). Des bactéries en vivent ... elles-mêmes en symbiose avec des macro-organismes _ ce sont des écosystèmes très particuliers _ ... d'où la multiplicité des expertises prévues ....

Cela intéresse les exo biologistes, pour comprendre comment était la vie, au début de notre planète ... (vie avec méthane ...).

 

Il n'y a pas de moules géante en Norvège, mais il y a de nombreux vers (poly-gonophore (?)), mais peu de bivalves (mais sur les gisement du golfe de Guinée, il a au contraire beaucoup de moules géantes).

 

Tout dépend des conditions initiales, pourquoi il y a ou pas tels organismes ... si l'on a affaire à un système peu évolué.

Le schéma d'évolution de ces structures (en cratère, au fond de la mer de Norvège) semble être :

 

Epaisse couche d'hydrate de méthane, fluidification des sédiments & dépressurisation du gaz (puis épaisse couche de sédiment restante ?).

 

On constate qu'en période climatiques récentes, les hydrates étaient stables, durant les périodes glacières …

Et il semblerait que les eaux intermédiaires ont un plus grand volant thermique que les eaux profondes ...

Cette structure Storegga est un bel exemple décrit dans la littérature scientifique (mais on en connaît d'autres ...).

 

On pourrait expliquer le maximum thermique du paléocène[10] (tertiaire récent) par une augmentation de ces dégazages (?). Et y aurait plusieurs épisode comme celui-ci (au crétacée _ au Cénomanien (?)) ... ».

 

Mais Mme Marie Pierre ne pensent pas que la cause des grandes extinctions de la faune et flore soient dues à cette seule hypothèse ... Selon elle :

 

«  Depuis le premier papier sur le sujet, il y a un emballement et on met les hydrates de gaz à toutes les sauces ...

Les changements climatiques peuvent être aussi liés aux changements des circulations océaniques ...

Cela fait moins de 10 ans que l'on connaît tout cela et on n'en connaît que quelques bribes et il reste encore beaucoup d'inconnus ...

Et c'est pourquoi c'est aussi passionnant ! ».

 

Amitiés,

 

Benjamin

 

Voyage de Joel et Benjamin, du 21 au 27 mai

 

Cher Amis,

 

Nous voilà de nouveau de retour, sur Internet, dans une bibliothèque municipale, ce samedi 27 mai, à Trondheim ... qui, je crois, est la 3eme plus grande ville de Norvège.

Avant d’arriver à Trondheim, nous avons traversé, pendant une semaine, des régions plutôt isolées (et exemptes de possibilités de connexions Internet).

 

Dimanche 21 mai 2006

 

Le beau navire flambant neuf "Le Pourquoi-pas ?" est parti ce matin à 9 h. A l'Auberge de Jeunesse, nous avons rencontré un québécois, faisant le tour de la Norvège, en bus et en train. Comme il se doit, on a parlé, ensemble, de la défense du français dans le monde.

Nous sommes partis, tard ce matin.

 

Nous n'avons pu rencontrer le consul honoraire d'Ålesund, parti pour le WE ... dommage.

 

Nous avons grimpé une longue montée, d’une dizaine de km, à la pente faible. Nous grimpons insensiblement de 300 à 400 m, d'altitude. Et comme on peut le prévoir, après chaque montée, suit une descente, à moins que cela soit le contraire.

A la fin d'une montée, on est heureux, car l'on sait que va suivre une descente. Mais à la fin d'une descente, on sait que malheureusement, va suivre une montée ... Et ainsi de suite.

 

Pourquoi pédale-t-on ? Parce que l'on sa bien que cela fait du bien chaque soir, quand on s'arrête ...

Bref la Norvège, n'est jamais plate ... Et cela va, peut-être, être certainement ainsi jusqu'au Cap Nord ... vive la Puszta hongroise, la Beauce ou la Camargue (sans vent ... bien entendu).

Mêmes les routes, longeant les fjords, comportent des montées et des descentes ...

Maintenant, au bord des fjords, le printemps explose ... tout est vert, plein de vie ... les lupins, les anémones, les myosotis ... sont en fleurs (j'ai même vue des variétés, normalement cultivés, de narcisses, retournées à l'état sauvage, des de sceaux de Salomon, tous en fleur ...). Même les clochettes des muguets font une timide apparition ... très en retard par rapport à leurs homologues français.

 

Hier soir, nous avons trouvé un hytte, à côté d'un club hippique et d'un petit hippodrome, du côté de Vestnes[11], au bord de la mer (en fait, d'un fjord). En arrivant, nous n'avions trouvé que 2 très jeunes cavalières, pas très rassurées par nos allures de routards ou de clochards des routes, surtout Joel avec sa longue barbe, non taillée ...

 

Au risque ce me répéter, je précise qu’ici, on aime les grosses américaines, camionnettes, fourgonnettes puissantes, tels les 4x4 Chevrolet, les vans G.M., les très gros 4x4 Hummer ...

Dans ce pays, par certains côté assez américanisé, on y trouve, partout, des fast-foods locaux, en particulier dans chaque station-service Shell, Hydro Texaco, Statoil … Beaucoup de revues d'automobiles sont vendus dans les kiosques à journaux dont une nommée "AMCAR" pour American cars, dédiée aux véhicules américains ...

 

Sur les routes, on rencontre beaucoup de camions à doubles remorques. Par exemple, un camion transportant du gaz, sa citerne située derrière la cabine, solidaire du tracteur, et « trainant », derrière lui, une remorque avec une seconde citerne.

 

J'admire ces chauffeurs, lorsque je les vois reculer sur les parkings, de tels engins. On voit souvent des camions avec des doubles citernes de laits de marque TINE ... TINE étant l'équivalent ici de DANONE en France. Et Diplom-Is l'équivalent de Miko en France.

 

Lundi 22 mai

 

Nous sommes arrivés à la jolie auberge de jeunesse d'Andalsnes, au toit couvert d'herbe (ayant un toit végétalisé). Le secret de ce genre de toit est la présence de longues bandes d'écorces de bouleau, servant d'isolant imputrescible, placé sous la terre du toit végétalisé.

 

Cette étape a été éprouvante, en raison d'un fort vent de face.

 

Ce mardi 23 mai

 

Nous longeons des fjords semblables à de grandes mers intérieures.

 

On voit de nombreux élevages de saumons dans ces fjords ...

Les quelques sociétés d'élevages d'alevins de saumons sont sévèrement gardées et leurs entrées ne sont pas autorisées.

Le temps est exécrable, pluvieux et froid en permanence.

 

Nous décidons pour gagner du temps de changer de route, de ne pas prendre une jolie route, longeant les fjords, et, à la place, d’embarquer dans un ferry ...

 

Joel espère être a Tromsø, le 11 juin, pour être là, quand le "Pourquoi pas ?" y sera.

Avant Molde, nous avons franchi, un long tunnel sous-marin ... interdit aux vélos. En y pénétrant, nous ne sommes pas très rassurés ... car ce tunnel est sombre, enfumé, comportant une double pente de 9 %, à la descente et à la montée !).

Joel n'a pas voulu s'arrêter à Molde, car le camping et ses hyttes, ne lui convenant pas ....

 

Nous avons fait plus de 30 km, sans trouver une seule chambre, hytte (cabane ...). Et la pluie redouble, il est bientôt 9 h du soir ... Finalement, je tape à la porte de plusieurs maisons au bord d'un fjord, pour demander l'hospitalité, moyennant une rémunération ... Un couple de femmes âgées, prétextent qu'elles partent ce soir pour Oslo, et qu'elles ne peuvent pas nous recevoir dans leur grande maison ... Pourtant, nous les retrouverons au même endroit, en repassant devant leur maison, le lendemain ...

 

Finalement, un homme jeune, nous emmène à une maison, siège d'un club de jeune le "Houba club" (lié au fameux marsupilami), dépendant d'une église réformée (et propriété d'un particulier). Ce jeune homme pense que le propriétaire nous le fera à un prix pas trop élevé.

 

Mais finalement, il nous propose l'hébergement à 500 Krones (64€) ! Bref, nous avons le sentiment de s'être fait légèrement avoir ... Ce propriétaire est un chrétien, qui ne perd pas le nord ...

Nous n’avons pas discuté le prix ... tellement nous étions contents de trouver, enfin, un lieu chaud.

Cette maison était, quand même, la bienvenue, après ce si long trajet contre le vent, pendant plus de 70 km ...

On avait mal préparé cette étape .... Cela nous servira de leçon ...

Toutefois, indiquons, par honnêteté, que ce monsieur nous a transféré nos photos sur un CD-ROM et nous a offert un CD-ROM contenant ses plus belles photos de la région.

 

Mercredi 24 mai

 

Nous avons franchis de grands ponts, dont l’un suspendu, très élancé, de 2 km de long.

Tous ces ponts et certains tunnels sont à péages ... mais sont gratuits pour les 2 roues.

Tant mieux pour nous ...

Sur un long pont métallique, nous rencontrons un couple de français retraités, pêchant de ce pont des espèces marines ... Le mari est justement en train de tirer de l'eau un lieu noir (il en a déjà attrape trois ...).

Le mari est retraité de la SNCF, parti à la retraite à 50 ans ... Il est déjà la retraite depuis 25 ans ...

Le couple passe trois mois de l'année au Maroc et 2 mois en Norvège.

 

Amitiés

 

Benjamin & Joel

 

La bibliothèque de Trondheim fermant à 15 h ce samedi, nous reprendrons notre vacation Internet, plus tard ... dès que possible ....

 

Chers Amis,

 

Nous reprenons notre vacation ... ce dimanche, 28 mai (Voici la suite de notre récit ci-dessous).

 

Mercredi 24 mai

 

Nous avons traversée, encore et toujours de très jolies régions ...

 

Nous avons dû attendre à un ferry, durant 2 h, car ce dernier était en panne d'essence ...

Un camion-citerne, spécialement affrété, est arrivé en trombe, pour faire le plein du navire.

Encore une fois, j’entame une petite discussion avec une Norvégienne, mais comme d'habitude si nous ne poussons pas la conversation un peu plus en avant, cette dernière s'arrête-là. D'où la réputation de froideur des Norvégiens et tout particulièrement des Norvégiennes (préjugés).

Sur cette route E39, pas beaucoup de hyttes.

 

Mes freins à force d'être utilisés, commencent à me lâcher (dire qu'ils étaient neufs au départ, en France). Je suis obligé, dans certaines descentes fortes, de descendre du vélo, pour éviter l'accident. J'ai failli rentrer en collision avec un camion, au niveau d'un pont trop étroit, en bas d'une descente. Heureusement, la camion, arrivant à vive allure, sur le pont s'est arrêté à temps.

Ce soir-là, après le ferry, nous avons débouché sur l'unique hôtel, trouvé sur la route, une Guest house, dans la petite ville d'Halsa et nous avons rencontré aussi de vrais chrétiens.

Lorsque nous avons raconté notre périple aux hôteliers de cet hôtel, il nous ont sérieusement réduit le prix de la chambre et nous offert, le lendemain matin, un "petit" déjeuner pantagruélique.

Ils ont été constamment aux petits soins pour nous ... nous offrant encore plus à manger, avant notre départ (pour compléter nos provisions ...).

Nous avons vu, avec eux, de vrais chrétiens ...

 

  

Nos bienfaiteurs de la Guest house d'Halsa.

 

 

Jeudi 25 mai

 

A notre départ, ils nous ont embrassés, comme si nous étions leur fils ...

Ils m'ont posé des questions sur mes autocollants sur mon vélo, sur Ingrid Betancourt et je leur ai expliqué sa condition actuelle : cela fait 4 ans maintenant (presque 1000 jours) qu'elle a été capturée par les FARC en Colombie (et la date anniversaire de ce triste évènement était justement ce jeudi).

L'épouse m'a dit que son petit hôtel a reçu Lance Armstrong ... et qu'elle l'a embrassée ( !).

Ce couple a 5 enfants, mais aucun ne veut reprendre l'hôtel, à cause des horaires, allant de 6 h du matin à 9 h du soir. Ils nous disent être fans du Mexique.

Je les ai pris en photos et leur ai promis de leur envoyer une image photo d'eux.

De la fenêtre de notre chambre, nous voyons les huitriers-pie, petite "cigogne" miniature, retourner la terre d'un champ fraichement semé, de son long bec rouge. Cet oiseau n'est pas rare ici.

Nous avons vu quelques peupliers (trembles) sur la route, mais il sont rares en Norvège et encore en bourgeons.

Il y a aussi de petite presles fort grêles ...

 

Joel est fort amusé par les panneau signalant des lieux de baignade au bord des fjords ... surtout quand nous savons que l'eau de ces fjords ne dépasse que rarement la température de 12°C (degrés centigrade). A glagla ! Brrrrr ! ...

 

Nous croisons soudainement, au détour d'un virage, une dizaines de voitures décapotables, la plupart des automobiles de collection. Les conducteurs et leurs passagères sont fortement couverts. Ils ne doivent pas avoir chaud. Hier dans la journée, il faisait 9 degrés.

 

Lorsque nous roulons nous avons le temps de penser à pleins de choses ... par exemple a des inventions, tels un hydravion pour les fjords, avec des flotteurs gonflables ou dégonflables sur commande (pour éviter la trainée des flotteurs en vol).

 

Chaque village possède sa superette, assez bien achalandée, relativement à la taille de la commune. Ici l'habitat est assez dispersé ... Certaines superettes servent de bureau de poste et de tabac (et de lieu de vie du village).

Il suffit de présenter le colis ou la lettre à envoyer à la caissière [de la supérette], pour qu’elle s’occupe de son expédition.

 

Nous avons vu, à plusieurs reprises, de jeunes chevreuils (daguets ...), guère farouches, traverser la route, devant nous. D'après un Norvégien, les chevreuils pullulent dans le pays, au point de constituer un fléau.

 

Le tourisme est bien organisé. Chaque village ou presque possède son panneau indicateur ou son point d'information pour les touristes.

Dans les plaines marécageuses et tourbières, les linaigrettes arborent leur houppe cotonneuse.

Souvent à cause des côtes, nous avons l’impression d’avoir fait 10 km, alors que la vrai distance parcourue est souvent plus courte (par exemple de l'ordre de 5 km). A chaque jour, son petit exploit, son petit col ...

Nous mettons toujours beaucoup de temps pour partir (décoller), le matin, et, souvent, pas avant 11 h du matin. Ce qui nous fait arriver, plus tard, le soir, au but quotidien que nous nous sommes fixés, la veille.

 

Comme nous l'avons signalé, les boules orange, fixés sur un tige ferraille, dans le paysage, sont des limites de propriétés et elles portent toutes l'indication "GRENSE", signifiant, en norvégien, "Limite". Le sens de la propriété semble assez développé ici ( ?).

Il y a des clôtures surtout dans les villages et aucune dans les grands espaces vierges entourant les villages.

 

Jeudi 25 mai

 

Nous avons roule 2 jours sous une pluie incessante ...

Nous avons longe un grand lac tout rond, en forme de lac de cratère, avec en son centre, une ile conique pointue, couverte de sapin ... Nous aurions presque pu croire à un lac de cratère volcanique ... Mais il n'existe aucun volcan historique en Norvège.

 

Après une longue route montante jusqu'à un immense lac de barrage, aux berges inhabitées, nous avons enfin trouve un hébergement (du côté d'Okdal), un appartement ... le plus grand que nous aurons jamais trouvé, sur notre route. Son gérant nous a offert un petit déjeuner très complet et bienvenu. Car ce jour-là, nous avions fait 80 km.

 

Vendredi 26 mai

 

Ce jour nous devons arriver à Trondheim suffisamment tôt, pour y trouver un hébergement, car l'auberge de jeunesse de cette grande, que nous espérions réserver, est complète.

Nous prenons un tunnel, au milieu d’un dense trafic automobile. Et nous nous faisons attraper par un policier. Mais aucune route alternative n'était indiquée avant que l'on pénètre dans ce tunnel.

Heureusement, notre policier est compréhensif. Il sera d'ailleurs notre "ange gardien", venant, à plusieurs reprises, nous retrouver, le long de notre route, d'autant que Benjamin prenant de l'avance, Joel perdra son chemin (Joël, qui avait un bon sens de l’orientation, avant son accident de 2004, l’a depuis totalement perdu et donc perd souvent son chemin).

 

Nous devons prendre la jolie route du bord de mer.

Et nous avons de la chance, un fort vent dans notre dos nous pousse littéralement vers Trondheim.

 

L'accès au centre de Trondheim est compliqué, en raison des nombreux échangeurs routiers, situés à l'entrée de la ville.

Nous chercherons désespérément un hébergement. Mais tous les vingt-cinq hôtels de la ville sont complets, du fait d'un festivals de chorales.

C'est, seulement, à 21h que nous trouverons une chambre d'étudiant.

 

Samedi 27 et dimanche 28 mai

 

Le temps est magnifique durant 2 jours et Trondheim, sous le soleil, se révèle une très belle ville.

Nous profitons du festival, pour assister au concert de musique classique d’une chorale.

Et nous en profitons pour réparer les vélos et changer les freins.

 

La suite à un autre jour ...

 

Amitiés,

 

Joel & Benjamin

 

En fait, le public du concert est extrêmement élégant, la majorité des hommes, portant des smokings, et des femmes, des robes de soirée, très élégantes. Joël ayant refuser de remplacer son short par un pantalon, a été refoulé, alors que, comme je porte un pantalon (enfilé pour l’occasion), j’ai l’autorisation d’assister au concert. Nous nous retrouverons plus tard à la chambre.

 

WE du 27 au 28 mai à Trondheim

 

Ce WE, nous sommes à Trondheim, une jolie ville, bénéficiant actuellement d'un ciel bleu radieux (mais normalement ce beau temps ne durera pas).

 

Nous nous y reposons deux jours _ histoire de reposer nos jambes et donner un coup de neuf à nos vélos (quelques révisions et réparations sont nécessaires, qui nous feront peut-être rester plusieurs jours dans la ville).

 

Nous avons constaté, au compteur du vélo de Joël, que depuis le 1 mai et depuis Kristiansand, nous avons accumulé 1388 km de routes parcourues. Et donc il nous reste encore 2500 à 3000 km à faire encore.

 

Sinon, nous découvrons qu'il est toujours aussi difficile d'établir des contacts ouverts et chaleureux avec les Norvégiens.

 

De prime abord, les contacts, avec eux, sont très froids, certains donnant l'impression d'être fort méfiants, avec les étrangers et d'autres de se sentir supérieur a ces derniers ... Bien sûr, nos impressions, tirées de nos contacts avec les Norvégiens, peuvent nous tromper). D'une manière générale, ils sont et restent très distants.

Sinon, très peu de Norvégiens s'intéressent à la langue de Molière.

 

A l’inverse, les francophones, rencontrés dans les rues, sont heureux d'entendre parler français et c'est eux-mêmes qui viennent souvent à notre rencontre et discuter avec nous.

Quel contrastes avec les Norvégiens.

 

Nous sommes de plus en plus persuadés, sans trop d'illusion, que nous traverserons la Norvège, sans jamais être invite au domicile d'un seul Norvégien, durant notre route, dans ce beau pays.

 

Les seuls étrangers à nous avoir contactes, sont :

 

- un Allemand, professeur d'Allemand et de musique, et membre de « Médecin sans frontière ».

- un Hollandais ingénieur informaticien.

 

Le professeur d'allemand nous confirme que les contacts dans ce pays sont difficiles, même pour lui qui parle bien norvégien. Il affirme que pour établir un contact amical avec un Norvégien, il faut souvent plus d'un an. Et c’est ainsi même entre Norvégiens.

Il trouve que les Norvégiens sont terriblement nationalistes, au point d'avoir, contrairement aux autres européens (qui ont adopté, dans toute l'Europe, le « West Europa time »), leur propre système d'heure, le « Norvegian time ».

 

Il pense que le modèle norvégien pourrait être un modèle, au niveau social, pour le monde entier (en particulier, en raison de son système de santé et son système d'aide sociale. Ici, s'il n'y a pas de pauvres ou de SDF, dans le rue, même devant les églises,  à cause d’un système social très performant).

Si, selon lui, l'économie norvégienne n'était pas artificielle, reposant trop, selon lui, sur la rente pétrolière de la Mer du Nord, qui a beaucoup enrichi ce pays, en 10-15 ans, il n’y aurait pas une telle protection sociale. Il croit que les Norvégiens n’investissent pas assez dans l'avenir, c'est-à-dire en réinvestissant dans des entreprises autres que pétrolières.

 

L'informaticien hollandais parle français. Il a vécu à Toulouse, en tant qu'étudiant. Il travaille à Trondheim, car il y touche un très (ou trop) bon salaire, même si la vie est très chère ici. Mais revers de la médaille, il vit seul.

 

Lui aussi parle de sa difficulté à nouer des amitiés avec les Norvégiens. Il préfère la vie à Toulouse, où il aimait le goût des discussions philosophiques, politiques ou autres, avec les Français. Il affirme qu'il existe des sujets plus ou moins tabous, à ne pas aborder avec les Norvégiens, comme l'implication de la Norvège dans la coalition en Irak ou simplement sur le sujet de la guerre en Irak.

Il semble que cela soit aussi le cas pour la chasse à la baleine, encore pratiquée par la Norvège et sur son rôle et influence dans la Commission Baleinière Internationale.

 

Il parle des énormes réserves d'argents, obtenues avec les revenus du pétrole, dans les banques norvégiennes et du fait que le pays est très riche.

 

Nous rencontrons, ce matin, un Congolais, du Congo Kinshasa, et un Rwandais ... heureux d'entendre parler français.

Eux nous disent "carrément" que les Norvégiens sont assez racistes, se sentant, en général, supérieurs aux étrangers, dans leurs pays.

Ce qui n'a pas empêché ces deux Africains de bénéficier d'un statut de réfugié politique, raison de leur accueil par la Norvège.

 

Nous souhaitons être détrompés sur cette première impression sur les Norvégiens.

 

Le consul honoraire de france à Trondheim, un Norvégien avocat pénaliste (un des seuls de Norvège), possédant son propre cabine, parlant un fort bon français, nous a reçu, au début de la matinée, après notre coup de fil, ce matin.

Mais il était assez débordé et nous a reçu que durant peu de temps.

Nous aurions dû prévoir cela et nous y prendre longtemps à l'avance pour le rencontrer.

Sinon au demeurant, c'est un homme fort affable.

 

Il nous a promis de nous recontacter, s'il arrive à contacter les quelques francophones et membres de l'Alliance Française de Trondheim, qui seraient intéressés à nous rencontrer (ces derniers devant être au maximum environ cinquante dans cette ville).

 

La suite au prochain épisode.

 

Benjamin & Joel

 

 

Suite de notre séjour à Trondheim, les 29 et 30 mai

 

Chers Amis,

 

En fait, nous devions nous reposer et nous ne nous sommes pas vraiment reposés. Parce que nous avons rencontré beaucoup de monde, lors de nos promenades dans la ville.

 

Hier dans un magasin d'infographie, nous avons gravé un CD de photos pour Christophe, le fils de Joël, afin qu'il puisse mettre à jour le site web de Joël. Dans ce magasin, un jeune vendeur a discuté, durant un moment, avec moi. Il pense, d'après lui, que les Norvégiens ont évolué, depuis l'afflux d'étrangers, il y a quinze ans _ lie au boum du pétrole (il y a 15 ans, il n'y avait pratiquement pas d'étrangers, hormis quelques Allemands) _ et que selon lui c'est une bonne chose et devrait permettre d'ouvrir plus les Norvégiens sur le monde.

 

Ce matin, nous avons enfin eu un contact avec un membre de l'Alliance Française. Il nous indique que nous présenterons notre voyage, dont le diaporama de nos photos (celles déjà sur le CD gravées, hier), ce soir à 19h, dans un café littéraire et artistique, le « Ni Muser », aux membres de l'Alliance Française de Trondheim … du moins ceux qui voudront être bien présent au café.

 

Nous avons rencontré un Algérien, Djamel, possédant un grand magasin de vêtements d'enfants, dans le centre de la ville (il est arrivé, ici, il y a plus de 20 ans). Il nous a transporté dans sa belle et récente voiture allemande.

Il nous dit être très partage sur ce pays, où il a pourtant réussi matériellement.

Pour les conditions économiques et pour les salaires, c'est un très bon pays, un pays très agréable.

Par contre, il confirme la froideur des Norvégiens (lui qui a été marié à une Norvégienne), même s'il reconnait qu'ils sont très corrects, serviables et polis. Il confirme aussi un certain "racisme ambiant", y compris au niveau des journaux (les journaux parlant toujours des délits des étrangers et jamais ceux des Norvégiens de souche).

Comme il a un look arabe et qu'il possède une belle voiture, il se fait régulièrement arrêter par la police ... mais il dit comprendre cela.

Les lois, en relation avec le code de la route, en Norvège sont très dures et strictes. Un dépassement de 10 km/h et c'est immédiatement 4500 Kr (environ 577€) et 1 point de moins sur son permis (le permis aurait 3 ou 4 points).

Mais d'un autre côté, il reconnait que les Norvégiens sont très doux et corrects, au volant ... et donc, pour lui, il est agréable de rouler sur les routes norvégiennes. Par certains côtés, ce n'est pas un mal.

Les Norvégiens parle d'eux-mêmes comme des montagnards (sous-entendu rudes, un peu comme des paysans).

La vie des Norvégiens est très réglementée.

Selon lui les Norvégiens ne savent pas manger ... Ils ne connaissent pas les légumes (on ne trouve souvent que des pommes de terre et des tomates dans les supermarchés) et la plupart des fruits du sud (ce n'est que très récemment que l'on en trouve ici).

 

Il reconnait que la Norvège, hors de la rente pétrolière, a une économie semblant bien se porter au niveau de l'électronique, de la pêche, et même concernant son agriculture (mais je crois que cette dernière est très subventionnée).

 

Il pense, que quoique ce qui se passe en France, la France est plus agréable au niveau humain qu'en Norvège. Si la situation économique était meilleure en Algérie et si la corruption y était moindre, il aimerait y investir ...

 

En tout cas, il nous a fait bénéficier, dans sa voiture, d'un tour dans tous les plus beaux endroits des environs de la ville. Puis nous avons été cherchés son enfant, sortant à 15 h de son école.

Il était heureux d'avoir pu parler avec nous. Nous le rencontrerons de nouveau ce soir.

 

Nous avons encore un problème de tente à régler, pour prévoir les risques de manque d'hébergement dans l'arctique norvégien. Or ici tout est excessivement cher (y compris les tentes).

 

Amitiés

 

Benjamin & Joel

 

Note : impossible de trouver une "couverture de survie" ici. Aucun magasin de sport (plus de cinq visités) ne connait cet article pourtant si utile, en cas d'accident, et si peu cher en France.

Il existe des articles existants en France et dans le reste de l'Europe, totalement inconnus en Norvège.

 

Du 31 mai au 4 juin, fin du séjour à Trondheim et suite du voyage, après

 

Chers Amis,

 

Voici la suite de nos aventures. Finalement juste le dernier jour à Trondheim, nous avons été reçus, chez eux, par Anne Gonord Wingum, la présidente de l'alliance Français de Trondheim, et son mari norvégien, Stig. Ils habitude une belle maison spacieuse en bois, sur les hauteurs de la ville (d'où l'on a une très belle vue sur celle-ci). Anne l'a meublé avec, en partie, des meubles rustiques français (de diverses régions de notre pays). Cela nous a fait chaud au cœur, sachant la difficulté à se faire inviter ici par des Norvégiens. Au repas de la bière (nous n'en avions pas bu depuis longtemps) et même après le repas, un cognac français (dont la bouteille est en norvégien, venant d'une propriété dans le Cognac, appartenant à un Norvégien).

 

Stig et anne se sont rencontrés à Grenoble, lors d'un échange Erasmus dont Stig a bénéficié.

Son mari, Stig, se rend maintenant régulièrement, en France, pour raison professionnelle, et parle un excellent français.

 

Mercredi 31 mai

 

Départ de la ville à 12h. Nous avons dû suivre un véritable jeu de piste pour éviter les tunnels de la route E1 du nord. On s'est battu contre la pluie et le vent.

Durant cette "bataille" contre les éléments, Joel a perdu son beau drapeau de la paix, cousu main, qui flottait au vent derrière son vélo couché, avec un drapeau français (lui aussi perdu). Seul le drapeau norvégien a été conservé (il ne reste plus que l'exemplaire du drapeau de la paix de Benjamin pour le planter a Cap Nord avec le drapeau du Tibet).

 

Jeudi 1 juin

 

On était tellement épuisé de cette lutte contre le vent, que nous sommes seulement aperçus, ce matin, de la perte des 2 drapeaux. Notre "hytte" était à proximité de la nationale E1, très passante et nous avons été réveillés, par les nombreux camions, passant la nuit. Le camping était situé sur l'emplacement d'un Camp nazi, lui-même situé au fond de la rade d'un Fjord ou le cuirasse Graf Spitz venait de refugier avant sa mise, par le fond, par les Anglais je crois en 1942.

Nous avons toujours un fort vent de face, mais un peu plus de beau temps en fin d'après-midi.

La E1 est toujours dangereuse, à cause de son trafic, nous slalomons toujours entre les pistes cyclables et les anciennes routes pour éviter les portions interdites aux vélos de la E6 (des sections de type autoroutier), ce qui nous occasionne de gros détours.

 

Un couple de Français de Colmar, en camping-car, s'arrête au bord de la route pour nous offrir un bon café bien chaud. Ils sont très impressionnés par l'exploit de Joël.

Le soir, nous rencontrons une femme, dont la profession semble être péripatéticienne, possédant une belle maison, qui nous embrasse et nous souhaite bonne route.

Le soir en cherchant le chemin de l'Auberge de jeunesse d'Indeøy, une femme, au look d’Angelica de la famille Adams, avec un gros doberman en laisse, qui pourrait nous faire de nous qu'une bouchée, nous met sur une mauvaise direction. Finalement, après un long chemin de terre, nous découvrons une magnifique auberge de jeunesse, une immense ancienne ferme blanche, située entre la mer et un lac (sur une sorte de "cordon lagunaire"), devenue une école du peuple (ou école pour tous) : Folkehøgskole (www.sund.fhs.no). Un site étonnant.

Un professeur de cette école, visiblement de gauche, nous dit à quel point il était content que Jacques Chirac et Dominique de Villepin se soient opposés la guerre en Irak (il pense que Bush est fou).

 

Son école reçoit des écoliers boursiers du monde entier (Nicaragua, Zambie, Colombie etc. ...).

Ils reçoivent des cours humanitaires, d'assistants sociaux, de danse, d'art dramatique, selon la filière choisie. Ce sont les écoliers eux-mêmes qui s'occupent de la cuisine. Une ambiance assez libre et non conformiste (cela me fait penser aux libres enfants de Sommerhill en Angleterre).

Il parait que les Norvégiens agissent beaucoup pour la paix dans le monde et l'humanitaire.

 

Vendredi 2 juin

 

Pluie et vent. Difficile traversée de Steinkjer, petite ville (à 100 km de Trondheim).

 

Début des incidents mécaniques pour Joël :

On répare le tube guide chaine, qui s'est mis de travers et bloque la chaine.

Puis c'est le pneu arrière qui crève. Long changement du pneu (le moyeu Rolloff est difficile à enlever).

On s'arrête au 1er hytte.

 

Samedi 3 juin

 

La chaîne casse et un morceau d'adhésif épais (qui tenait le tube) bloque l'entrée du tube guide chaîne. C’est en fait le maillon rapide de la chaîne qui est cassé. Un Norvégien, agriculteur à la retraite, Lars Vågan, s’arrête pour nous aider. Puis, voyant nos efforts vains, en l’absence de maillon rapide de remplacement, il prend en stop Benjamin afin qu’il puisse chercher un nouveau maillon rapide dans un magasin de vélo à Steinkjer. Benjamin trouve ce maillon.

 

Après une longue attente de 2h, en stop dans le froid et la pluie, à la sortie de Steinkjer, afin de pouvoir retourner au vélo, quel n’est pas sa surprise de retrouver le même bienfaiteur du matin qui le reprend de nouveau dans sa voiture.

Manque de chance les chaînes ont différentes largeurs et ce maillon n'est pas le bon.

 

Notre bon samaritain décide alors de retourner avec Benjamin au magasin de vélo à Steinkjer ... Par malchance, on est à la veille d'un WE de Pentecôte prolongé et l'unique magasin de vélo et tous les autres magasins sont fermés. Il est 13h.

Nous sommes donc bloqués dans les environs de Steinkjer, à cause de la panne du vélo de Joël. Et nous risquons d’y être bloqué trois jours,  jusqu’à la réouverture du magasin de vélo, mardi prochain !! C’est un coup dur pour notre planning.

 

Finalement, notre agriculteur fait appel à un voisin, lui aussi agriculteur. Ce dernier avec ses outils arrive à modifier le maillon du mauvais modèle afin qu’il deviennent celui du bon modèle (à force de rabotage et de petit coups de marteau, un véritable travail d'orfèvre ou de maréchal ferrant).

 

Et la réparation tient ! Cela tient du miracle !!! Nous pouvons repartir ...Nos bienfaiteurs ne veulent pas de remerciement.

 

Pendant tout le temps de la réparation, notre bienfaiteur nous à accueille, chez lui, dans une maison confortable. Il m'a parlé de sa passion pour les oiseaux et l'ornithologie. Il possède une lunette monoculaire d'observation braquée, depuis son salon, sur le sixième plus grand lac de Norvège, visible du salon de sa maison (ayant plus de 50 km de long). Sa femme, Edny, est passionnée de tricot. Elle nous offre des gaufres, en attendant.

 

C'est fou ce que la solidarité et la gentillesse peuvent produire comme miracles, dans la vie. Nous espérons bien pouvoir les remercier un jour. Leurs noms : Edny & Lars Vaugan.

 

Nouveau départ dans la pluie et le vent (mais on un bon vent de dos).

 

 

Dimanche 4 juin

 

Le propriétaire du hytte, où nous avons logé, samedi soir, a visité Strasbourg récemment, pour voir un de ses amis juges norvégien, à la Cours européenne des droits de l'homme.

 

Ce propriétaire s'intéresse beaucoup au système judiciaire français (je sais pourquoi). Il est un chef d'une administration locale. Il veut apprendre le français ... à 52 ans.

Il veut maintenant visiter Paris.

 

Tous les Norvégiens semblent beaucoup voyager (notre bienfaiteur de la veille était, par exemple, à Londres récemment).

Pluie et vent ... mais maintenant de face.

 

Nous avons enfin terminé de longer ce très long lac de plus de 50 km de long.

Nous sommes ce soir maintenant dans la très belle Auberge de jeunesse de Grong, un manoir du 19ème siècle, qui est aussi un Folkehøgskole (durant ce WE prolongé, on n’y a rencontré aucun étudiant).

Comme dans l'autre, nous sommes les seuls clients.

Sur la route E6, qui, après Steinkjer, est devenue moins fréquentée, nous voyons un défilé d'une centaine de motos revenant d'un moto show à Trondheim et une Aston Martin DBS bleu métallisé (un joyau de collection).

 

That all folk !! C'est tout pour ce soir.

 

Amitiés

 

Benjamin

& Joel.

 

6.2        Annexe : Matériel

 

Cette liste a été établie par Joël.

 

6.2.1        Sommaire

 

1)      Vélo couché,

2)      Outils vélo 

3)      Affaires de toilette 

4)      Pharmacie 

5)      Tente, cuisine …

6)      Vêtements

7)      Papiers

8)      Centres hébergements.

 

6.2.2        Le vélo

 

1.   Cadre : épaisseur minimum 7/10, pour taille de 1,75 taille du cadre 19 pouces soit une longueur du tube supérieur de 570, pour 14,85 taille du cadre. 20 pouces soit une longueur du tube supérieur de 585.

2.   Pneu : 2 pouces minimum, Schwalbe marathon, tringle souple, kevlar, roulant sur le dessus « cramponnable » ; sur les côtés, section ETRTO supérieur (      ) à 45.

3.   Couvres rayons excellents.

4.   Fourche.

5.   Roues, jantes : à 36 ou 40 rayons, large pour emboîter 2 pneus, pleines, patins creusent la jante, jante de tandem.

6.   Rayons 2,2 inoxydable, longueur identique avant et arrière.

7.   Vis rayon : laiton.

8.   Chambre à air : Sté STORB 18 rue Leipnitz (bd Nez) 75018, Tel 01 42 52 04 94, en latex.

9.   Chaîne.

10. Pédalier : étanche sable, eau, sel.

11. Plateau : double, dont un très petit.

12. Pignons, dont un très gros.

13. Moyeux : Shimano XTR, ou Maxi-Car.

14. Roulement : à grands flasques pour ne pas à avoir démonter la roue libre, s’il faut changer rayons. Soit intégré, soit annulaire, soit à cartouche, remplaçable.

15. Axe : serrage par écrou, clé spéciale anti-vol comme pour selle.

16. Cales pieds

17. Rétroviseurs

18. Guidon, fixer gants comme les motards (pas commode pour freiner changer de vitesse), guidon de course à l’envers.

19. (Compteur).

20. GPS (type Garmin …)

21. Tige de selle, écrou anti-vol.

22. Selle, écrou anti-vol ?

23. Manettes freins, plateau et dérailleurs, souples.

24. Portes bidons ?

25. Freins : à disque, ou (et) cantilever, étanche (au sable, eau et sel).

26. Portes bagages avant et arrière et sacoche guidon.

2)  Outils vélo.

27. Film : léger et résistant pour le couvrir + œillets et sardines (scotcher chaîne et pignons et plateaux pour éviter de salir), peut servir de housse transport et tapis de sol.

28. Trousse crevaison (MVV p ? 22-23), rustines chambre à air et pneu, sans colle (voir catalogue Parktool 97, p. 8-9 ; chaleur et humidité décollent les rustines (Claude Marthaler, Chant des roues, p. 255).

29. Trousse couture : pneus chambres à air (alène, corde de lin).

30. Quelque chose de plus solide que des clés minutes pour emboîter2 pneus, l’un dans l’autre.

31. Dérive chaîne.

32. Rayons.

33. Scotch sur rayon neuf, pour le repérer et le desserrer ou le resserrer, après quelques tours.

34. Huile : excellente face à l’eau, le sable et le sel.

35. Graisse silicone pour chaîne ( ?).

36. Nettoyant : chaîne, plateaux, pignons MVV p 22.

37. Pompe réversible, manomètre.

38. Jeu de clés, pinces tenailles multiprises universelle, lime.

39. Arrache moyeu pédalier.

40. Intercaler sous forme de rondelles caoutchouc des « silent blocs » entre le porte bagage surbaissé et la fourche.

41. Penser à percer les tubes avant chromage.

42. Antivol cadenas (2 ex. avec petit cadenas et chaîne à maillons …).

43. Patins, câble dérailleurs, freins arrière-avant, rayons et ses vis.

44. Ampoules de rechange dans du coton + scotch dans le phare.

44B. Poulie joints.

 

6.2.3        Affaires de toilette

 

45. Gant.

46. Serviette.

47. Savon, shampoing, lessive.

48. Dentifrice, brosse à dents.

49. Papier hygiénique.

50. Fil étendoir ( ?).

51. Crème solaire peau, lèvres.

52. Bonnet de bain (pluie, poussière, poux, puces …) (à voir).

53. Bouchons à oreille en cas de bruit, poussière.

54. Echarpe en coton large, longue, peut servir de serviette.

55. Trousse couture, ciseaux (mieux que coupe ongles, épingle de sûreté.

56. Lingettes.

57. Brosse à cheveux.

 

6.2.4        Pharmacie

 

58. Réparer brûlures, gelures (Hémoclar).

59. Infection de la peau : Bétadine

60. Infection organisme : penglobe, furoncle infecté : Orbénine.

61. Diarrhée : Intétrix, Immodium, Sacolène, Ercéfuryl.

62. Déshydratation : solution de réhydratation, selsun bouteille, pastilles de sel, permanganate de potassium

63. Piqûres insectes : petits (aoûtas …),  gros : Mousti-click, crèmes …

64. Morsures : serpents : Calciparine (anticoagulant), une bande velcro autour de la tente repousse les serpents.

65. Piqué ou mordu : Glifanan et inciser plaie, faire saigner, puis permanganate de potassium.

65B. soin des yeux.

66. Bandes, pansements.

67. Crème anti-inflammatoire (foulure, tendinite, hématome …) : Ketum …

68. Anti-poux, puces, araignées, fourmis géantes, sauterelles

69. Anti-moustiques (tsé-tsé …) : peau, vêtements, tente

70. Mal de montagne : Diamox en préventif, Acétazolamide, Nifédipine, Célestène (pour allergie aussi).

71. Lasilix : coup de chaleur, insolation, MAM.

72. Paludisme : Lariam, Nivaquine ( ?).

73. Antiamibien : Flagyl, Fasigyne, infections respiratoires et palu. : Doxycycline.

74. Parasites intestinales : Vermox gélules.

75. Vermifuges : Albendazole, Mébendazole

76. Crème et gélules anti-inflammatoires  (arthrose, tendinite), allergie cutanée.

77. Anti-malaria : Méfloquine, Chloroquine

78. Comprimés de purification eau (micropure …).

79. Coton.

80. Seconde peau (escarres) (coussin anti-escarres Princeps), Compeed.

80B. œdème cérébral (piqure) : Dexaméthasone.

 

Notes :

 

Le corail peut continuer à se développer sous la peau, mais se brise comme du verre. L’urine est un antiseptique.

 

 

6.2.5        Tente et matériels autres (énergie, orientation, cuisine …)

 

Voir une check-list sur le site : www.arktika.org 

 

81. Tente : résistante aux forts rayons solaires (type australien) et au vent, mongolienne, de quoi la faire tenir sur le sable et le dur, moustiquaire, étanchéité, condensation, prendre soin que la fermeture éclair ne puisse geler (exemple : tente tunnel Forclaz T2 ultra light de Décathlon).

82. Tapis de sol couverture de survie

83. Matelas mousse.

84. Duvet, avec isolant type Calofil (- 40 °C).

85. Bougies.

87. Réchaud multi-carburants (Colmann …).

88. Gamelle, poêle, couteau cuillère fourchette gobelet.

89. Ouvre-boîte, décapsuleur.

90. Recharge essence.

91. Allumettes briquet-bac plastique provisions.

92. Hache, scie, machette.

93. Scie à métaux (petite), scie à bois (fil).

94. éponge.

95. produit vaisselle.

96. sel poivre épices.

97. Poche à eau + douchette ( ?).

97. chargeur solaire (+) ou avoir des piles rechargeables sans effet mémoire , en roulant (Antoine Fajardot de Lunel CCI) pour :

-     Frontale

-     Feux rouge arrière.

-     Assistant personnel  (PDA)  (palm ou pocket PC)

-     Photo caméra

-    GPS

-     Lampe clignotante au bras

-     Dictaphone walkman réveil radio (ondes courtes –RFI-, FM et AM)

 

 (+) voir « Milles et une Piles », Paris ou Grenoble (1000 et Une Piles 34 r Delambre 75014 PARIS, tél. : 01 43 27 17 18, mail : aabis@noos.fr ) ou Isun de Asatech, 02.41.40.10.66 e-mail : infos@asatech.net 

 

98. Bassine rigide ( ?).

99. Chaise pliante ( ?).

100. Sacs plastique solides (Ziplock ( ?)).

101. Loup.

102. Filtre à eau Kathadyn mpicopre.

103. Bombe anti-agression gaz lacrymogène (à voir).

104. Bombe anti ours et anti chiens au poivre rouge (voir livre de Claude Marthaler :  « Le chant des roues », page 185)

105. Thermos.

106. Jumelles

107. Téléphone satellite (Iridium dernière technologie, petite dimension, si financement).

 

6.2.6        Vêtements

 

Voir check-list Arktika (ci-après) :

 

108. Chèche (grande écharpe en coton peut servir de serviette), se protéger du sable, vent pluie, froid (bouche, oreilles, yeux , nez, mains, pieds) :   pantalons englobant chaussures ou sur-chaussures.

109. Filtre anti-pollution air et poussière but : protéger yeux et respirer propre.

110. Cagoule imperméable (bonnet de bain) (ou passe-montagne arctique).

111. casque vélo.

112. masque jaune (protège-nez contre le froid).

113. 2 tricots de corps (Duofold et Odlo. Ou polar de Helly Hansen).

114. carlines été hiver

115. polaire

116. serre-tête

117. North Face (?).

117. Maillot de bain, boxer short

118. Poncho : de bons rabats, que le vent ne le soulève pas

120. 2 slips lycra, avec peau de chamois

121. Caleçon.

122. 2 pantalons-shorts, avec pattes anti-moustique ou velcro.

123. pyjamas long anti-moustique

124. moustiquaire de tête

125. chaussettes hiver, été

126. chaussettes étanches

128. sous gants, sous cagoule, sous chaussettes

129. chaussures

130. « nus pied ».

131. sacs plastiques (pour étancher chaussures)

132. 4 bandes fluo velcro bras et chevilles

133. lunettes de vue et solaire

134. gants  (arctique)

135. gants cycliste

136. gants en latex de dentiste (pour éviter cambouis)

137. guêtres

138. pochettes secrètes, bananes

 

6.2.7        Papiers

 

139. matériel divers (encre, lame de rasoir …)

140. Prévoir tous les visas pour les pays à visas

141. passeport

142. lettres de recommandation

143. carte identité

144. carte mondiale assistance

145. carte invalidité.

146. formulaire Sécurité sociale E111 MSA, ou certificat provisoire de remplacement, carte européenne d’assurance maladie (CEAM), et en dehors Europe que faut-il ?

147. photos identité en stock.

148. carnet adresses ambassades et consulats

149. permis de conduire international

150. carnet- vaccinations (groupe sanguin avec photo), certificat international de vaccinations pays zone euros

151. conversion monnaie : calcul équivalence

152. cartes de visite au dos de celles de CCI

153. guides de voyage, cartes routières,

154. dico anglais et autres

155. marc de raisin : Norvège, Finlande (Joël étant viticulteur).

156. boussole

157. stylo

158. cahiers

159. Carte bancaire

159B. Chèques de voyage

160. Carnet de comptabilité : tenir régulièrement budget et- itinéraire, description

161. Facture du vélo avec N° du cadre

162. Drapeaux (de la Paix, de l’ONU, de l’Europe, du Tibet, autant que de bout du monde)

163. Assurance FFCT

164. Equipement de prestidigitation (petite balles, gobelets …).

165. Jeu de cartes (savoir jouer aux), jeux de société des pays d’accueil …

 

6.2.8        Divers et penser à …

 

·         Tente : ancres à neige et sable

·         Hydrater intérieur du nez pour les traversées désertiques (GT N° 95 p 30 sq mai juin 2004)

·         Stick à lèvre avec indice UV

·         Pour les déserts, prendre lunette astronomique

·         Secouer chaussures avant de les enfiler

·         La coca existe en dose homéopathique

·         Si une sangsue suce le sang, la brûler

 

·         « Tiques » : Prévention tendinites (coude et genou G)

·         Crème solaire anti UVB et UVA

·         Stick lèvres haute protection anti UVB et UVA Stick à lèvre avec indice UV.

·         Connaître us et coutume, histoire et géographie du pays, de la région, de la ville, traversées

·         Justifier de la sortie d’un pays : avoir le visa du pays suivant (pourvu que l’on ait besoin de ce visa pour rentrer dans ce pays suivant)

·         Douanes françaises : demander carte libre circulation, avec factures, traduit en plusieurs langues avec cachet officiel de l’ambassade concerné, pour tricycle, palm appareil photo, caméscope, tel portable ,…

·         Serviette de toilette, à nids d’abeille chez Descamps (Dannecker CCI, voir son site //-continents-de-vies.com)

·         Cadenas avec le nécessaire, pour chambres n’ayant pas de fermeture

·         Beurre de cacao pour faire glisser fermeture éclair (si gelée).

·         Tentative de vol la nuit, attacher vélo à la tente, mettre des clochettes

·         Sifflet autour du cou.

·         Arme de défense à décharge électrique : autorisée dans tous les pays contrairement à la bombe lacrymogène.

·         Il existe des lycées internationaux qui font se côtoyer des jeunes de tous pays. Ils apprennent à se connaître, à s’estimer. Cela me rend optimiste, me motive encore plus fort. Suivons cet exemple et pour cela, jouons à saute-frontières sur nos hpv.

·         Housse tricycle étanche / imperméable et solide (voir tissu de parapente),

·         Aoûtat : Eurax crème

 

6.3        Annexe : Itinéraire prévu en Norvège, du 01/05 au 15/07

 

Kristiansand (côte d'Azur de la N, Mandal (Vaude) un des plus jolis villages de N. Prendre la 455. Evje. Byglandsfjord, Bygland, Valle, 5-10 km après tourner à droite : Dalen, Amot, Rjukan+ (résistance norvégienne eau lourde), Austbygd, Dagali, Geilo, Hol, Gol, Leira, Hegge, Bygdin (voir si je vais à Alesund à Svalbard base polaire française "Jean Corbel", si oui prendre la route de : Lom+ (super), Polfoss, Stryn +, Hornindal, Stranda, Sykkylven, bateau, Alesund (office tourisme à la mairie) acheter poisson sur le bateau, Andalsnes (AJ sympa meilleur petit déj de tt le pays), Istfjorden,  Afarnes, Sunndalsora, Kvanne, Surdalsora, Orkanger, Trondheim+ consulat France (Munkegata 17, 73 53 26 00 office tourisme au N° 19), Steinkjer prendre la 763 à droite du lac, voir Bolarein, Grong, Hoylandel, Foldereid, Holm (bateau) Vennesund, Berg, Hommelsto, Tosbotn, Moesjoen, Moirana au-dessus 30 km il y a le cercle polaire, Fauske, Bodo office tourisme Sjogata 21 sur le port horaires prix bateau pour Aa ou Moskenes, Reine, Ramberg, Leknes, Svolvaer, Fiskebol, bateau Melbu, Sortland, Ledingen, Narvik, Andselv voir île de Senja par Finnsnes+, Nordkjosbotn, Alta, Russenes, Repvag, Kafjord bateau ou tunnel 7 km inauguré en 97, Honningsvag (AJ) 4000 chalutiers, Nordkapp+ resto la Boussole, voir par le super vidéographe les 4 saisons, Amphithéâtre du Cap Nord, sur le plâteau en contrebas de l'amphi, les 7 sculptures circulaires qui sont l'oeuvre de 7 enfants de 8 à 12 ans que le gouvernement norvégien a invité à passer une semaine au Cap afin d'y réaliser une oeuvre destinée à transmettre aux générations futures un message de joie, de paiux, d'amitié et de solidarité. Voir aussi village de Starsvaf (est) et Gjesvaer (ouest).

De Trondheim à Narvik : 902km ; narvik - Tromso : 250 ; Tromso – Alta : 290 ; Alta – cap nord : 210 ; cap nord – vardo : 518 ; kristiansand – cap nord : 2437 (par la Nle).

 

Note : Les tunnel en Norvège étant particulièrement dangereux pour les cycliste, à cause des 40 tonnes, du fait qu’il sont souvent à une seule voie et parfois en courbe, nous étudierons leur longueur, leur hauteur (voir si l’on trouver une voiture locale pour mettre le tricycle sur son toit), s'ils montent ou descendent etc.

 

 

 

 



[1] A) Malheureusement, cet excellent fabriquant a fermé en 2018. Cf. Rando-Cycles a fermé, 21 décembre 2018, Isabelle Lesens, https://www.isabelleetlevelo.fr/2018/12/21/rando-cycles-ferme-paris-2018-porte-vincennes/

b) La société, reprenant le flambeau, en France, est "Cycle Itinérances", situé à à Mousson, petit village, dominant Pont-à-Mousson. Cf. http://cycles-itinerances.fr/

[2] Elle est une femme politique colombo-française, candidate à la présidentielle colombienne en 2002, enlevée par la guérilla des FARC et maintenue en captivité pendant plus de six ans dans la jungle amazonienne.

Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Dngrid_Betancourt

[3] Victime d’un grave trauma crânien _ voir document ci-joint : plusieurs traumatismes importants dont celui de la perte définitive de l'équilibre pour la station debout.

[4] Plus tard ... il espère continuer son voyage autour du monde ...

[5] Face à une actualité difficile, L'Association Reporters d'Espoirs souhaite valoriser et favoriser le développement de l'information porteuse de solutions, au cœur des médias, pour encourager l'implication et l'action ... des personnes motivées.

[6] Ce parasite semblable à une sangsue a été impliqué dans la réduction des populations de saumon de l' Atlantique dans les fjords norvégiens. Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Gyrodactylus_salaris

[7] Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Torpo_Stave_Church

[8] Le jour de la Constitution (norvégien : Grunnlovsdagen), plus couramment nommé syttende mai (le « 17 mai ») ou Nasjonaldagen (la « fête nationale ») en Norvège, est la fête nationale norvégienne. Elle est célébrée depuis 1814 le 17 mai, jour de l'adoption de la Constitution de Norvège. Ce jour-là, la Norvège acquit son indépendance par rapport au Danemark, et la Constitution fut signée. Les Norvégiens descendent dans la rue vêtus de costumes traditionnels. Ils font flotter les drapeaux et partagent des repas. Les enfants défilent devant le château du roi et de la reine. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jour_de_la_Constitution_(Norv%C3%A8ge)

[9] a) Storegga Slide, http://en.wikipedia.org/wiki/Storegga_Slide

b) http://de.wikipedia.org/wiki/Storegga-Effekt

[10]a) Maximum thermique du passage Paléocène-Éocène : Le passage du Paléocène à l'Éocène, il y a 56 millions d'années, a été marqué par la plus rapide et importante perturbation climatique du Cénozoïque. Un évènement hyperthermique soudain a provoqué le réchauffement de la planète, conduisant au maximum thermique du Paléocène-Éocène (Paleocene-Eocene Thermal Maximum, ou PETM), connu aussi sous le nom de maximum thermique de l'Éocène 1 (Eocene Thermal Maximum 1, ou ETM1). L'évènement a vu les températures mondiales augmenter d'environ 6 °C en seulement 20 000 ans, avec une hausse correspondante du niveau des mers en même temps que l'ensemble des océans se réchauffaient. Selon l'université de Genève, cet épisode a entraîné un réchauffement de 5 à 8 °C sur 10 000 à 20 000 ans. Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2) ont augmenté, entraînant une élévation de la lysocline. L'anoxie de certaines eaux profondes peut avoir joué un rôle dans les extinctions marines.

Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximum_thermique_du_passage_Pal%C3%A9oc%C3%A8ne-%C3%89oc%C3%A8ne

b) A ne pas confondre avec l'optimum climatique de l'Holocène, une période interglaciaire qui dura d'environ 9000 à 5000 ans BP, avec néanmoins l'intermède de l'événement climatique de 8200 BP. L'optimum varie dans le temps selon les zones, commençant à certains endroits dès 11 000 ans BP et ne se terminant, en d'autres, que vers 4 000 ans BP2. La période est nommée aussi « Hypsithermal » ou « Altithermal ». Mais en 2021, la réalité de cet optimum climatique est contestée par des chercheurs qui y voient un artefact dû à la non prise en compte des variations saisonnières des proxies de paléotempérature.

Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Optimum_climatique_de_l%27Holoc%C3%A8ne

[11] Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Vestnes