Voyage à la Réunion du 26/1/01 au 5/2/01

 

26/1/01 et 27/1/01, Saint-Denis, J1 :

 

Toujours une longue attente, comme à chaque départ de l’aéroport de Roissy.

Enfin le départ, vers 19h.

Je voyage à côté de 2 jeunes fillettes non accompagnées, Jessica, 8 ans et Coralie, 11 ans, toutes les deux habitantes de la grande île.

Jessica, très convaincante, me fait la réclame de « l’Hôtel de la Plage » tenu par ses parents, à Saint-Gilles. Cette ville, une jolie station balnéaire, est une des seules de l’île à posséder un lagon.

 

J’arrive au petit matin, à l’aéroport ultra-moderne Rolland-Garos, aéroport de Saint-Denis, la capitale de la Réunion. Il est en cours d’achèvement. La chaleur et l’humidité à la sortie du hall restent supportables à l’arrivée à cet heure, 6h du matin.

 

Mon ami, d’origine chinoise, en tournée familiale de toute la famille de sa fiancée, dont ses nombreux représentants se répartissent également entre Maurice et la Réunion, actuellement à Maurice, doit venir me rejoindre à midi. Les parents de la fiancée de mon ami viennent me chercher à l’aéroport vers 9 heure. Ces derniers, des chinois installés depuis longtemps à Saint-Denis, ayant commencé dans l’électronique, tiennent actuellement une importante imprimerie.

Leur appartement où je pénètre, est situé au dessus de l’imprimerie. Il est très simplement meublé, sans ostentation, ouvert à tout vent, avec comme seul luxe, 2 magnétoscopes, une volumineuse chaîne HI-FI. Un petit hôtel shintoïste est placé dans un angle de la pièce principale, bizarrement placé à côté du portrait de la Vierge de Medugorje (un lieu de culte en Yougoslavie).

Une importante livraison récente de conteneurs de ramettes de papier venant de métropole occupe tout le couloir d’entrée de l’imprimerie, formant une muraille d’au moins 20 mètres de long et de 3 mètres de haut.

La fiancée de mon ami, qui possède deux prénoms, un chinois, un chrétien, considère l’hôtel shintoïste comme le signe d’une religiosité superstitieuse, très répandue chez les asiatiques.

 

Mon ami, sa fiancée, ses parents, la grand-mère, déjeunons ensemble d’un carry de poisson, accompagné d’une « rougail » pimentée. J’ai du mal à suivre la conversation souvent en créole, à la quelle mon ami participe. Seule, la grande-mère de la fiancée ne parle que chinois.

D’après mon ami, le poids de la famille chez les chinois serait très important. Il est de règle de rendre visite régulièrement tous les membres d’une famille chinoise, dès que l’on y a été admis.

Dehors, pas de jardin, juste une petite cours. Des poissons rouges géants, des « koyes », nagent paresseusement sans but, dans un petit bassin cimenté.

Des tortues géantes se réchauffent au soleil ou dépècent à grands coups de becs affirmés de grands choux blancs sphériques.

Je passe l’après midi, à faire le tour des supermarchés ou magasins (Ravate, Continent, Intersport …), pour trouver une cartouche pour mon réchaud à gaz miniature de type Primus. Mais impossible de trouver ce type, qu’on trouve pourtant abondamment en France métropolitaine, Europe et Amérique … Seul existe le type Camping-gaz, que j’adopte finalement.

Le soir à 18h, surprise, le chant d'un muezzin, d’un minaret proche, s'élève au dessus de la ville.

 

Correctement "sapé", je suis gentiment invité par mon ami et sa famille, à la réception d’un membre de la famille ayant réussi dans la quincaillerie, dans le quartier chic de la montagne Montgaï, situé au dessus de Saint-Denis.

 

Après l’apéritif, un repas où sont invités plus de 20 convives, nous attend. La belle porcelaine est de sortie. Les plats chinois et créoles alternent. En entrée, Samoussa, Accras, ensuite soupe d’algues, rouleau de printemps, porcs laqués, bœuf aux champignons, plat constitué de fins alevins fris, « rougail » oignon … A la Réunion, la purée de tomate appelée « rougail » est toujours très pimentée. Je m'en rends compte.

Des grands vins, apportés par les invités, et du Perrier, accompagnent le tout.

Les rapports entre les gens semble polis, policés, aucune élévation de voix, pas de rire.

On parle d'abord de travail, et d'affaires, puis de la famille, toujours en créole. J’apprends, à cet occasion, que les réunionnais sont fous de voitures et de téléphones portables.

La maison, entourée d’un joli jardin, est imposante. Tout l’intérieur est propre (d’une propreté extrême), soigné, dans un style un peu ostentatoire. Un grand aquarium attire le regard dans le salon.

Un grande Sainte-Vierge en plâtre trône dans l’entrée. La « jeune fille de la maison » avec qui je discute, a effectué des études dans une école religieuse, avant d’entreprendre des études commerciales. Les jeunes regroupés dans un coin du jardin, après le repas, ont presque tous fait des études commerciales. Une des jeunes filles est comptable. Ils parlent encore "affaires".

Le soir, même alors que nous sortons tard du repas, nous nous préparons pour rouler de nuit vers Cilaos, d’où nous effectuerons à cinq l’ascension du Piton des Neiges. Tous espèrent attendre le sommet dans la journée du lendemain, … Fatigué avec mes 11 heures de vol dans la nuit et mon activité professionnelle effrénée dans l’informatique, je ne sens pas autant d’attaque, que mes amis.

Le fait que l’ascension sera dure, voire impossible en une journée _ je le leur ai répété plusieurs fois _, ne les dissuade pourtant pas de vouloir atteindre le sommet du Piton à 3070 m dans l’après-midi.

 

28/1/01, Cilaos => Caverne Dufour, J2

 

Nous nous mettons finalement en route, à minuit et demi. Et encore, devons-nous récupérer un cinquième compagnon, dans un village lointain.

La route de montagne, étroite et sinueuse, de Cilaos, est épuisante pour le chauffeur. Notre but Cilaos, pourtant à 30 km selon un panneau indicateur, semble introuvable. Finalement, notre conducteur s’arrête sur la bas côté, pour dormir. Il est 4 heure du matin.

A 5 heure, nous redémarrons dans le crachin, pour nous apercevoir que le Cilaos n’était qu’à ¼ d’heure de route. Je suis trop fatigué. Malgré la déception de mon ami souhaitant une ascension de nuit, je préfère me reposer, deux heures, dans le joli refuge « Case bleu », une authentique case créole, à la véranda en bois ouvragé.

Nous débutons finalement notre ascension à 9h, à partir du parking de la Roche Merveilleuse situé à 1400 m duquel nous pouvons contempler l’immense paroi verticale de plus de 1000 mètres de haut, que nous devons escalader et qui je l’avoue m’effraie. Mais, je préfère ne rien dire pour ne pas décourager mes compagnons.

Nous partons d’une jolie forêt de cryptomérias, sorte de sapins au bois rouge comme les séquoias. Je m’amuse à imaginer ces immenses forêts de cryptomérias à l’époque secondaire, broutés par d’immenses dinosaures, avant que le souffle du à l’impact d’une gigantesque météorite, il y a 65 millions d’années, ne les fauchent et les tuent.

Un ciel d’un bleu azur resplendissant, illuminant le cirque de Cilaos nous apparaît de bon augure. Le moral de tous, au départ, est excellant. De nombreuses gouttes de sang vermillon des fleurs de lianes aurores parsèment le bas-côté de la route, conduisant au parking.

Le sentier, un escalier aux marches constitués de rondins de hauteurs inégales, est assez raide.

On rencontre régulièrement les clochettes rouges de fleurs tombantes d’un arbre, ressemblant à des fleurs de datura rouges, des troènes retournés à l’état sauvage, atteignant ici des hauteurs inconnus en France, des fuchsias, des pâquerettes, des sortes de fraises des bois insipides, au milieu d’une la forêt de genêts géants de 4 mètres de haut, appelés branles, aux branches couvertes des barchiches filamenteuses de lichens vert-de-gris, semblables aux mousses espagnoles de Floride, qu’on appelle ici Barbe de Saint-Antoine.

Ici tout pousse. Les troènes conquièrent et remplacent progressivement la forêt de bois-couleur, une certaine catégorie d’arbres endémiques. Certaines espèces végétales introduites sont devenues ici de véritables pestes végétales, comme les troènes, les goyaviers, la vigne marronne …

Pour les réunionnais,  les goyaviers sont appréciés, pour les confitures faites avec leur fruit.

Vers 11h, le temps change, de grandes écharpes de nuages montent le long des parois. Le brouillard s’installe et rend la forêt fantomatique. Il fait soudainement froid.

Vers 1800 m, nous traversons de nouveau une forêt de cryptomérias. Un certain nombre de randonneurs se reposent à l’entrée de la forêt au refuge de Petit Matarum situé à 1981 m.

Notre halte est l’occasion d’une nouvelle photo de groupe avec la caméra numérique de Jérôme, malgré le brouillard et la faible luminosité sous les sapins.

Les moins entraînés s’essoufflent à franchir les marches inégales de ce sentier fort raides. Un vrai sentier de pèlerinage, aussi dur si non plus, que ceux accédant à certains sites sacrés (comme celui de l’église Saint-Michel du Puys …).

Justement, à la fête d’Ascension, se déroule une messe au sommet du Piton des Neiges. Un bon nombre d’officiants se rendre à cet office religieux par ce chemin, mais le curé, peut-être un peu moins sportif, a l’habitude d’y arriver en hélicoptère.

Parfois, le long du sentier, des effluves variées d’œufs pourris s’exhalent du sous-bois. Mais ici nul signe du réveil possible du volcan éteint depuis 30000 ans que nous escaladons. Simple odeur de troncs d’arbres en décomposition.

Mon ami est de plus en plus malade : maux de tête, nausées … Il prétends des problèmes de digestion liés au copieux repas d’hier. Je soupçonne plutôt un mal des montagne. Il prétendra ensuite avoir attrapé un coup de froid, lié à la fatigue accumulée en raison de son activité professionnelle intense.

            A 14h30, n’étant toujours parvenu au refuge de la Caverne Dufour situé à 2400 mètres, tout le monde étant très fatigué, nous  nous séparons. Je sens le regret de n’avoir pas pu escalader le piton percer chez mes compagnons et surtout chez mon ami. De mon côté, il me semble dur d’être sans mon ami durant une semaine. Mais, il veut que je continue sans lui ne serait-ce que pour lui.

Je monte au refuge seul avec mon sac léger (9 kg), que j’atteindrais 20 minutes après. Je ne rencontrerais aucun randonneur en route, les derniers croisés par notre groupe, ayant tous commencés à redescendre dès midi. Nous étions montés trop tard dans la journée, à cause de mon repos tardif.

Restauré récemment,  le refuge, proche d’un col à la végétation rase, est extérieurement avenant avec son toit bleu-vert. Mais l’intérieur y est austère, sombre, sans aucune décoration ou presque.

D’après son gérant, tout les matériaux pour sa construction ont été apportés en hélicoptère, alors que j’imaginais de longues norias de mules apportant patiemment les matériaux.

Au dessus du refuge, une caverne dans le basalte, à l’intérieur sale, sert de gîte de secours. Son sol est jonché de vieilles couvertures de survie et de détritus.

Dans les douches, il n’y a pratiquement pas d’eau, juste un filet d’eau glaciale (fort heureusement, on m’avait d’ailleurs prévenu du manque d’eau de ce gîte avant de venir).

J’imagine le gîte cerné dans le futur de panneaux récolteurs de bruine, comme il en existe dans certains villages du désert d’Atacama, au Pérou. J’en parle au gardien. Sa réponse est claire : c’est prévu. Des panneaux solaires équipent déjà le gîte.

Autour du refuge des buissons bas clairsemés, vert de gris. On se croirait dans une région désertique, mais en fait, on est ici dans une des zones les plus arrosées de la Réunion, en raison des nuages accrochés en permanence au pic. Le sol volcanique très poreux, ne retient aucune eau pluviale.

Le soir, sur la terrasse et dans le refuge, il fait froid. Le pull est de rigueur.

Le gardien, rivé sur un match de football au petit écran, m’indique qu’il peut faire jusqu’à – 10 °C, durant l’hiver austral en août, la montagne se couvrant alors de givre. Mais, il y a ici aucune de possibilité de faire du ski, le manteau neigeux étant toujours trop mince.

Un tec-tec ou traquet de la Réunion, un oiseau semblable à un moineau gris mais insectivore,  sautille sur l’antenne du refuge. Mais, il ne l’intéresse pas aux miettes que je lui offre.

Que fais-tu là à si haute altitude ? (je vois ici nul insecte). Il ne me répond pas et s’envole.

A table, des sportifs de haut niveau, six en tout, autour d’un cabris boucané simple et goûteux, ayant mijoté la journée entière. Mes voisins de droite ont fait l’ascension du sentier Cilaos - le Piton des Neiges, dans la même journée ! Ils sont partis ce matin à 4 heures.

Une jeune couple, déjà fait l’ascension du Kilimandjaro et visité la Baie de James au Canada, des fonctionnaires vivant à Mayotte, nous relatent des anecdotes sur leur vie dans les Comores. D’après eux, le taux de natalité de Mayotte y est de 6 enfants par personnes ! Les anjouanais s’enfuyant de l’île voisine Anjouan, sont souvent exploités par la communauté indienne mayoraise. Ils nous racontent qu’un patron indien ayant fait construire sa maison par des clandestins d’Anjouan, la maison terminé et au moment de les payer, les a dénoncé aux autorités. Ce fait serait courant là-bas.

Lié aux réticences du gouvernement français, en raison de son le taux démographique et de chômage élevé et  du coût du RMI, Mayotte est resté pour l’instant une communauté départementale.

 

Extinction des feux à 21h. Ah ! le délice de la porte du dortoir, qui grince quand on veut dormir et se lever tôt !

 

Lundi 29/1/01, Caverne Dufour => Forêt de Bébourg => Bourg-Murat

 

Levée à 4h du matin, afin de profiter du lever du soleil à 6h au sommet. Pour l’instant, nous progressons difficilement dans un terrain chaotique, pierreux, sur une forte pente, dans le noir, la pluie et le brouillard. La piste est heureusement bien balisée.

Au sommet, un autre monde … spectaculaire, minéral, caillouteux, comme si les éruptions s’étaient arrêtées la veille, avec de vertigineux ravins vers l’ouest et le nord, tout en teinte ferrugineuses ou sienne et d’imposantes bombes encore intactes au sommet.

Le soleil d’abord un peu poussif, explose en colonnes de lumières transperçant les nuages, dans un tableau fantastique à la gloire de la Création. Le flamboiement de pics terminaux fait reculer rapidement les lambeaux de la nuit.

Une personne atteinte du mal de montagne redescend rapidement au refuge où je la retrouverais alitée. Après le petit déjeuner en commun, je quitte mes compagnons et reprend mon périple de « poor lonesome cow-boys ». Dommage que mon ami pour des raisons familiales et à cause de son « refroidissement » ne soit pas venu. Je me sens vraiment seul sur le sentier.

Je progresse en permanence le long d’une crête rocheuse, bordée de branles, offrant régulièrement des beaux points de vues sur Cilaos et son cirque, 1000 m en contrebas.

 En une matinée, je ne rencontrerais qu’une seule famille un couple et ses deux enfants. Sur les sentiers, à cet époque, la pression, touristique reste faible. Je n’y rencontrerais qu’une dizaine de marcheurs, en général enseignants ou grands sportifs, durant ma randonnée.

Après une zone désertique ou marécageuse, je suis maintenant sur un ligne de crête en plein milieu de la forêt primaire du Bébourg, une magnifique forêt pluviale, le royaume des fougères arborescentes.

Sur certaines crêtes, des mains courantes en filins d’acier sécurisent les randonneurs, et une succession d’échelles métalliques, permettent de franchir les passages les plus délicats. Je suis admiratif sur la qualité du balisage et les travaux d’aménagement des 1000 km de sentiers de l’île. Par contre les durées des ballades indiquées sur les panneaux ou sur le topo guide de la Fédération Française de randonnée pédestre que j’utilise, sont franchement optimistes. Mieux vaut multiplier les chiffres par 1,5.

A midi, je pique-nique sur le surplomb d’une grotte volcanique, la caverne du Bras Chansons, traversée par une cascade.

 

Maintenant, il est déjà 15h, je suis parti du gîte à 9h, et je ne vois toujours pas le bout de cette randonnée, et pourtant je marche vite. A présent, la forêt a fait place à de verte pâtures. C’est maintenant la Plaine des Cafres.

Certaines prairies mal entretenues sont envahies d’ajoncs, sortes de genêts épineux formant des fourrés impénétrables. Plus remarquable des hortensias bleues retournées à l’état sauvage parsèment certaines prairies. Le ciel devenant soudainement noir, menaçant, je me hâte de plus en plus. Mais la menace d’un grain violent n’accouchera que d’une douce et chaude pluie fine et agréable, séchant rapidement sur mes vêtements.

Sur la route nationale N3 que je suis après avoir quitté le GR R2, la chaussée humide et surchauffée dégage des volutes de fumées blanches.

J’ai rendez-vous le soir, au gîte de « l’Auberge des Cratères ». Sur la N3, à l’intersection du sentier GR R2 et de la N3, un panneau signale, sans indication de kilométrage, la bonne direction du gîte.

Comme j’avais demandé à l’organisme de la « Maison de la Montagne de la Réunion », qui m’a aidé à organiser ma randonnée, de me réserver les gîtes à proximité du GR R2, je pense être bientôt au bout de mes peines. Mais déjà 4 km, sur cette nationale, sans résultat. Je passe devant un gîte, celui de Bellevue, à 2 km du GR R2 sur la N3. Mais, ce n’est pas le bon gîte.

Puis, j’arrive au hameau nommé « le kilomètre 25 », hameau principal de la vaste commune de Bourg-Murat.

A un carrefour, près d’un musée nommé Maison des Volcans, plus aucun panneau ! Je me dirige vers le syndicat d’initiative encore ouvert, qui me renseigne succinctement.

Je traverse une succession de rues, retrouvant un nouveau panneau indiquant l’Auberge, en direction cette fois-ci d’un chemin bétonné allant vers un cône volcanique couvert de cryptomérias. 

Tout ici, les prairies vertes et grasses, les vaches normandes, les nombreux cônes volcaniques boisés aux alentours, les fermes, rappellent l’Auvergne.

Après 2 km sur ce chemin sans résultats, je suis obligé de faire demi-tour, le panneau étant mal placé et indiquant en fait une route départementale droite interminable.

Je suis claqué. Après 3 km sur la département, puis 1 km sur une autre route, dite route des volcans, je parviens au gîte (l’Auberge des Cratères) !  Je comprendrais pourquoi, l’organisme de la « Maison de la Montagne de la Réunion », à qui j’avais confié mon itinéraire, avait choisi ce gîte excentré, … ce gîte appartient à cet organisme. 

 

Finalement, je ne regrette rien, car pour 85 F, le gîte est remarquable. Il y a un dortoir avec douche chaude gratuite, des draps et des taies d’oreillers. Il y a même une radiateur électrique. J’apprécie le plaisir de la douche chaude !

 

Je ne regrette plus que mon ami ne m’a pas suivi. Déjà malade, il n’aurait pas tenu sur les 40 kms de routes et de sentiers et les 1200 mètres de dénivelés cumulés raides de ce matin.

 

Mon compagnon de chambrée, un véritable athlète marathonien d’un mètre quatre vingt, le prototype de l’athlète aryen, est militaire sur la base aérienne de Bordeaux.

Ce véritable mystique de la pureté morale et du dépassement de soi, ancien mécanicien sur Mirage est maintenant enquêteur militaire (une sorte d’inspecteur de police).

Il a une compagne, mais la plupart du temps, elle ne l’accompagne pas lors de ses randonnées. Il réalise actuellement la traversée solitaire de toute l’île de la Réunion, dans le sens Est-Ouest.

Cet athlète a déjà réalisé la traversé à pied de l’Islande avec un sac à dos de 30 kg. Ayant souffert la faim, il avait perdu 10 kg. Il me décrit alors le détachement du corps, lié à la faim.

Son prochain rêve, la traversée du désert le plus chaud du globe, celui de l’Eryta Alé, en Ethiopie.

Petite entorse à sa morale, mieux informé que moi, il a fait aujourd’hui du stop sur la route nationale, au moment de quitter le GR R2, pour rejoindre ce gîte, ce que j’aurais du faire aussi.

 

Ensemble, nous apprécions un bon repas à base de curry. On nous a offert avant en digestif, un excellant « rhum arrangé » _ un rhum où macère habituellement des fruits tropicaux.

Nous nous quittons bons amis. Nous devons être aussi fous l’un que l’autre pour entreprendre de telles traversées en solitaire.

 

Mardi 30/1/01, Bourg-Murat => Piton de la Fournaise => Refuge du volcan

 

Le lendemain, le poids de la fatigue se ressent au niveau des jambes.

Devant la fatigue, je me résous à faire une petite entorse à mon éthique, en faisant du stop sur « la route du volcan », plus courte et conduisant au refuge du volcan du Piton de la Fournaise ma prochaine étape.

Le ciel est radieux. La route sinueuse monte régulièrement, d’abord à travers de jolis paysages auvergnats, puis à travers une forêt domaniale de crytomérias, apportant une ombre et une fraîcheur agréables. Durant cette randonnée, je bois beaucoup. Mes 2 gourdes ne sont pas de trop.

Une bonne âme en Twingo verte neuve, s’arrête. Timothée, un homme de plus de 60 ans, m’accueille à bord. Cet ancien proviseur, a pris sa retraite à la Réunion, au Tampon, une ville au climat agréable située à 700 mètres.

J’ai appris que Réunion est le lieu idéal des retraités, à cause de son climat et de « soleil Provençal ».  Les retraités de l’éducation nationale bénéficient, quant à eux, d’une majoration de 20% de leur pension pour tenir compte du coût de la vie locale !

 

Je suis heureux de traverser en voiture la grande plaine désertique et sableuse « La Plaine des sables », sous un soleil d’enfer. Ce Timothée est la providence, sur cette route peu fréquentée.

Timothée est veuf, sa femme étant morte d’une tumeur au cerveau, il y a plus de 30 ans. Il a deux filles, dont une enfant ivoirienne adoptée. Une de ses fille est rédactrice en chef d’un journal important et son autre fille directrice d’une entreprise de câblage informatique. Belles réussites.

Il a vécu longtemps en Guyane et en a gardé un goût pour les pays sauvages.

Nous découvrons ensuite le spectacle lunaire de la plaine des sables et de l’Enclos.

Nous nous dirigeons vers l’Enclos, une immense caldéra en fer à cheval, dont un des côtés est ouvert vers la mer, entourant le volcan actif du Piton de la Fournaise. Ce volcan, un des plus actifs du monde, est inactif au moment de notre visite.

Pour descendre dans l’enclos, il faut franchir la falaise, appelée « la Muraille », de presque 200 mètres de haut, entourant la caldéra.

L’escalier du pas de Bellecombe (dont j’ai compté les 611 marches) permet d’atteindre le plancher de la caldéra en contre-bas, fait essentiellement de lave panhoehoe lisse ou cordée.

Nous avons commencé ce périple vers le sommet du piton à une heure déjà très avancée, midi. Déjà les nuages grignotent le sommet. Après être passé à côté du vieux cône éteint de Formica Léo datant du XVII° siècle, nous découvrons une structure sortie d’un film d’épouvante, la chapelle de l’Enfer, nommée la chapelle de Rosemont, un édifice volcanique de laves rouges formant une grotte, construit à partir de fontaines de laves solidifiées (appelées hornitos par les volcanologues).

Nous grimpons rapidement les flancs du point culminant du volcan le Piton Dolomieu situé à 2631 mètres.

Pour quelqu’un qui souffre de problèmes cardiaques, Timothée marche plutôt bien et vite sur le sentier fort bien balisé de points blancs. Difficile de se perdre, même par temps de brouillard, fréquent ici. Et pourtant des personnes se sont perdues dans le dédale volcanique de coulées de laves souvent scoriacées pénibles pour la progression, entourant les sommets terminaux. Certaines sont même mortes de froid. Malgré les consignes de prudences, des personnes se perdent et parfois encore meurent !

4 heures de marche sont annoncés pour faire le tour du volcan. En fait, il faut prévoir une heure de plus.

Sur les pentes, on découvre des tags et des graffitis, des déclarations d’amour, de la même peinture blanche,  que celle employée pour les balises. Peut-être, est-ce là les marques laissées par les « TUCs » ou les jeunes en contrats de qualification chargés de baliser le volcan ( ?). 

Au bord de la falaise entourant le cratère du Dolomieu, les nuages nous ont vite rejoints et nous plonge dans le brouillard. La forte température due au soleil a brusquement chuté et nous grelottons.

Des panneaux au Pas de Bellecombe recommandent d’ailleurs de prendre des vêtements chaud, un vêtement de pluies, de l’eau, de la nourriture et de bonnes chaussures.

Finalement, nous décidons d’achever prématurément notre tour et de redescendre rapidement.

Timothée me donne des conseils pour supporter la chaleur en pays chaud comme en Guyane, par exemple en laissant passer l’air dans la maison, en ne bougeant pas dans son lit …

 Nous nous quittons sur une consommation pris à la terrasse du ravissant gîte du volcan, gîte de Bellecombe. Nous devons nous revoir. Le gîte est une sorte de chalet de montagne au toit en bardot, entouré d’un remarquable jardin tropical en pente, où tous les arbustes et haies sont taillées. L’endroit est merveilleux, avec son ensemble d’habitations en bois avec vérandas, posé  sur un belvédère, dominant une vallée sauvage bordée de vertigineux « remparts », souvent recouverte d’une mer de nuage.

Le soir à 2200 mètres, il fait froid, d’où certainement la présence d’une cheminée dans la salle de restaurant. J’apprends que l’eau du gîte provient soit de la récolte de l’eau de pluie, stockés pendant plusieurs mois dans de grandes citernes, ou de camions citernes en période de sécheresse (solution plus onéreuses _ 800 F par voyage).

Une serveuse généreuse, nous offre un verre de rhum arrangé au goût de bois de santal et en entrée, puis en entrée, un ananas coupé, rempli d’un mélange d’ananas et de crabe lié par une sauce aurore.

 

Mercredi 31/1/01, repos au refuge de Bellecombe :

 

Toute la journée de mercredi, je resterais à me reposer au refuge Bellecombe. De nombreux refuges de la Réunion dont celui-ci, sont tenus par une seule famille, la famille Picard.

 

Jeudi 1/2/01, refuge de Bellecombe => refuge de la Basse Vallée

 

Aujourd’hui, ce jeudi 1/2/01, parti à 9h, j’arriverais à 16h, après une descente de 2200 mètres à 620 mètres, soit un dénivelé de plus de 1580 mètres.

Le sentier après avoir traversé le désert de la Plaine des Sables, et longé le rempart Est de l’Enclot, s’engage progressivement dans un forêt de tamariniers des hauts, aux troncs torturés, une espèce d’acacia endémique.

Le soleil tape fort. Dans cette forêt, je rencontre Cécile, une jolie jeune fille blonde et Karim, un jeune grand, à la peau foncée et au type arabe prononcé, au crane chauve couvert d’un béret basque. Karim ancien éducateur social est au chômage actuellement. Il me dit préférer abandonner son job plutôt que de continuer à discuter avec les hommes politiques bordelais. C’est un adepte du Cannabis. Il en cultive.

Tous les deux n’ont pratiquement pas d’argent. Ici ils vivent sous la tente. Ils sont malgré tout parti ayant trouvé un billet à moins de 3000 F (comparativement, j’ai eu le miens, pour plus de 6000 F !).

Le sentier est de plus en plus raide, boueux, glissant, coupé de nombreuses racines ramifiées, traversant une impénétrable forêt pluviale, riche en essences rares.

Je perds de vue mes deux marcheurs, allant plus vite qu’eux. Deux belles glissades me font avancer encore plus vite. Je suis en plein milieu de la forêt de bois couleurs, essences la plupart endémiques souvent menacés par les espèces importés _ bois de fer, bois de corail, bois d’osto ... _ certaines servant de plantes médicinales.

Les curieuses inflorescences du bois de corail, de couleur blanche ou mauve claire, ressemblent à ces jeux de construction utilisés par les chimistes pour représenter les molécules complexes de protéines, ou à ces structures métalliques soutenant les dômes géodésiques.

Des Tec-tecs ou de magnifiques oiseaux de la Vierge, au beau plumage roux, aux longues rémiges rousses et au ventre bleu gris, assez familiers comme tous les oiseaux de la Réunion, me suivent régulièrement. Les lantanas aux petites fleurs oranges et les goyaviers, petits arbustes aux petits fruits rouges, une peste végétale, pullulent.

Je rencontre 2 braconniers portant en sac à dos une grande cage grillagées où s’agitent une trentaine de « tangues », sorte d’hérissons, ne pouvant se rouler en boule et protégés à la Réunion. Les hommes sont accompagnés de deux petits chiens ratiers, destinés à déloger les tangues de leurs terriers.

Les animaux sont destinés à être mangés. J’ai mal pour ces créatures adorables, aux petits yeux presque aveugles. Sachant que ce qu’ils font est illégal, il refusent se faire photographier mais me permettent de photographier leur butin.

Juste avant d’arriver vers 15h30, la pluie se met à tomber drue. Elle tombera sans discontinuer et fortement, jusqu’au lendemain matin 9h. Cette région est la plus pluvieuse de l’île. Le gîte de la Basse Vallée, où je vais dormir est normalement fermé en cette saison, mais a été exceptionnellement ouvert pour moi.  Ce soir, pour la première fois, aucun repas n’étant proposé par le refuge, je me fait cuire un plat lyophilisé, sur le camping-gaz acheté à Saint-Denis. Dîner solitaire, alors que le déluge se renforce dehors. Cécile et Karim, par manque de moyens, avaient l’intention de faire du camping sauvage.

 

Vendredi 2/2/01, refuge de la Basse Vallée => Saint Philippe

 

Je me demande comment leur vieille tente va résister sous un tel déluge. Le lendemain, je rencontre finalement Cécile et Karim sortant d’une maison forestière. Dans la nuit, les deux campeurs trempés ont demandé l’hospitalité au gardien du refuge, et devant leur situation financière précaire, ce dernier leur a offert le refuge. Ce gardien bourru avait bon cœur.

Reprenant la marche ensemble, nous achèverons notre traversée pédestre de la Réunion, à Saint-Joseph à 10h. Nous sommes très heureux de notre exploit.

Nous prendrons encore un taxi jusqu’à Saint-Pierre la seconde ville et au sud de l’île. Le chauffeur qui nous a embarqué, en même temps qu’un marchand de plantes utilisées en médecine traditionnelle, nous apprends qu’il a été un grand marathonien de montagne. Il était même arrivé 42eme d’un célèbre course marathonienne réunionnaise se déroulant du 19 au 21 Octobre, « le Grand Raid ». (encore nommé, par certains, la « Diagonale du Fou »). En effet, cette course de fond consiste à traverser à pied en un minimum de temps toute l’île, sur le GR R2 de Saint Philippe à Saint-Denis. Des réunionnais adeptes de cette course sont ainsi devenus champions du monde de courses de marathon de montagne. Les meilleurs, toujours des réunionnais, courant jour et nuit, la traverse en 3 jours.

A Saint-Pierre, nous déjeunerons encore ensemble, mais nous devons nous quitter, Timothée devant venir me chercher. Après avoir échangé nos adresses, nous nous quittons.

Timothée et moi arriverons à nous retrouver, bien que le lieu de rendez-vous, une église de la ville, soit imprécis. En fait, il y a deux églises dans la ville.

Timothée et moi passons l’après-midi, à visiter la côte sauvage du sud-est, aux falaises basaltiques couvertes de filaos et de vacoas, du côté du Cap Maudit. Nous découvrons ainsi les coulées récentes de 1986 du piton Takamaka, qu’on croiraient sculptées par un gigantesque bulldozer. Près cette coulée, en sous-bois, des lianes de vanilles cultivées montent le long d’arbustes de 4 à 5 mètres de hauts.

Le soir, nous nous approvisionnons en gousses de vanilles chez un primeur, au bord de la route littorale. Elles sont moins chères ici.

La route littorale, à 2 ou 4 voies, faisant le tour de l’île, est régulièrement embouteillée. Lors de la visite de notre premier ministre Jospin, durant mon séjour, les embouteillages ont durées plus de deux heures ! Mieux vaut donc les éviter.

Le soir, devant un repas créole, Timothée me démontre que la situation dans cette belle île n’est pas aussi paradisiaque qu’on pourrait  l’imaginer. L’île souffrirait de racisme inter-communautaire et du népotisme de quelques familles. De plus, l’assistanat perpétuel de l’île par la métropole induit un climat délétère, faisant le lit à un mouvement indépendantisme pour l’instant limité.

Timothée a la bougeotte. Il a beaucoup voyagé et déménagé. Il voudrait repartir maintenant à Madagascar ou retourner en Guyane. Jeune, il rêvait d’être marinier pour voyager.

 

Sa culture est immense et ses sujets d’intérêts nombreux. On peut presque regretter pour lui qu’il n’ait pas été chercheur. Il fut l’un des créateur de la télévision scolaire de Côte d’Ivoire. Ce beau projet fut malheureusement un échec, à cause d’une ambition technologique trop élevée pour les moyens du pays.  Ses recherches ou sujets d’intérêt vont du philosophe Georges Bataille, à l’écrivain oublié Robert Nizan. Il m’explique selon lui, la raison du faible taux actuel de la populations noire à la Réunion par rapport à celle blanche, par une gigantesque épidémie de choléras au XIX° siècle. 

            Après avoir dormi chez lui, le lendemain, nous roulons sur la route littorale vers Saint-Denis. Plusieurs magnifiques oiseaux blancs à la longue queue, des pailles en queue, survolent l’impressionnante falaise, au pied de laquelle se trouve la route, du côté de la Possession. Cette route, dominé sur 12 km par cette haute falaise fragile, comporte d’impressionnants aménagements, d’énormes grillages, pour empêcher les fréquentes chutes de pierre.

Le midi, nous nous quittons. Je déjeune dans un restaurant indien réputé après avoir visité plusieurs librairies.

L’après midi, j’effectue encore un dernier grand tour de la ville. Celle-ci avec ses rues à angles droits, ses vieux et petits immeubles blancs à deux étages, ses rares cases créoles en bois ouvragées, ressemble fortement à Fort-de-France, pourtant situé à des milliers de km de là en Martinique.

Mon ami chinois, m’a trouvé une chambre d’hôtel bon marché en centre ville « l’hôtel du centre », mais est de nouveau reparti faire le tour de sa gigantesque future belle-famille !

Le soir, je tente de vérifier une affirmation de Timothée. Selon lui, le tourbillon de l’eau dans le lavabo, du aux forces de Coriolis, tourne dans le sens inverse de celui observé dans l’hémisphère nord. Mais, quelque soit mes essais, l’eau refuse de tourner ! On doit être sûrement trop proche de l’équateur.

 

la fin de mon périple se termine, le dimanche 5 février 2001. Obligation de rentrer.

A l’arrivée à Roissy, j’ai la déception de retrouver un temps bouché et pluvieux, le temps habituel de Paris actuellement. Peut-être comme Timothée, prendrais-je ma retraite dans cette belle île … qui sait.

 

Benjamin LISAN, Paris le 29/3/00.

 

 

Quelques informations pour préparer sa randonnée à la Réunion :

 

Je n'ai pas fait le GR-R2 traversant entièrement la Réunion (celui que je comptais faire), en entier.

 

Je l'ai fait juste de Cilaos à Saint-Philipe, en 5 jours (en passant, par le Piton des Neiges, la Plaine des Cafres, le Piton de la Fournaise).

 

Personnellement :

 

1) j'ai préparé mon itinéraire à partir du topo-guide FFRP GRR2.

 

2) J'ai réservé les gîtes grâce à "La Maison de la Montagne de la Réunion",

en réservant par avance par téléphone, d'abord, puis en confirmant par fax :

 

1) Maison de la Montagne de la Réunion,
2) Loisirs Accueil Nature et Campagne Ile de La Réunion
3) Gîtes de France
Ces 3 organismes à la même adresse:
Palais Rontaunay, 5 rue Rontaunay, 97400 Saint Denis - Ile de la Réunion
Tél. : 02 62 90 78 78 - 02 62 90 78 90 Fax : 02 62 41 84 29
E-Mail : resa@reunion-nature.com Sites
Site : www.reunion-nature.com ou
       www.gites-de-france-reunion.fr
Horaires d’ouverture : Du lundi au jeudi de 9h à 17h
Le vendredi de 9h à 16h, Le samedi de 9h à 12h

 

Ensuite, en arrivant sur place à Saint-Denis, je suis passé au Palais Rontaunay

(pour m'assurer que tout était OK. Mais normalement étape non nécessaire).

 

Tous les autres renseignements sur ma randonnée,

sont dans le récit de randonnée, ci-avant.

 

Il y a 1000 km de randonnée à faire sur l'île, toutes très belles, toutes très sportives.

Les dénivelés étant important (c'est une montagne), mieux vaut être très entraîné à la randonnée (trek) en montagne.

 

Pour le reste, il n'y a pas de problèmes particulier à la Réunion (on est malgré tout dans un petit coin de France, pour ce qui est des bonnes conditions sanitaires, du bon secours en montagne (PGHM), pour le téléphone _ cartes téléphonique France-Télécom etc. ...). Il n’y a pas de paludisme.

On mange bien dans les gîtes (donc pas besoin alors d'apporter beaucoup de provisions).

Si on n’a pas réservé ses gîtes, il faut alors emporter une petite tente de randonnée, double toit 2 kg. (dans le cas contraire, un sac de 9 kg suffit).

Avec l'altitude, il peut faire très froid, même geler (donc duvet chaud). Il peut pleuvoir des cordes (comme du côté est, côté Saint-Philippe).

Donc prévoir des vêtements chauds, et pour la pluie (un Gore tex avec en plus, à mon avis, à prévoir une cape de pluie, et une bonne protection contre la pluie et l'humidité, dans le sac à dos _ toute enveloppé dans des sacs plastiques),  en plus des vêtements pour pays chaud, à prévoir sur la côte.

 

En vous souhaitant une bonne randonnée sur l'île.