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105
km sur la Grande Traversée Jurassienne du 13 au 20 mars 99 |
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J’ai réalisé en 1999, en solitaire,
105 km sur une piste de ski de fond, appelée "la Grande Traversée
Jurassienne" (la GTJ), sans vraiment connaître ce sport, simplement de
m’entraîner, prévoyant de faire une randonnée pour l’hiver 2000 dans l’Arctique
canadien, randonnée qui ne vit pour l'instant jamais le jour.
J’espérais retrouver les célèbres
froids sibériens du Jura, répertoriés dans les statistiques climatologiques.
Mais, à la place du froid attendu, la chaleur, le soleil, l’accueil, la
gastronomie ont été au rendez-vous.
Mon périple débute par un trajet en
TGV allant de Paris à Besançon.
A Besançon, la chaleur est
caniculaire. Une correspondance est assurée avec un train express régional,
omnibus, qui doit m’emmener vers la Suisse. Il n’a d’express que le nom. Je
m'empresse de l’appeler “ Tortillard Express Régional ”.
La
beauté des paysages, que ce train fait découvrir, est remarquable :
panoramas de toute beauté, dans la vallée du Doubs, paysages des puissants
forts verrouillant l’accès de Besançon, contreforts révélant de belle demeures
franc-comtoise récentes ou anciennes, certaines rappelant les maisons suisses.
Le
train s’élève progressivement le longs des pentes raides de la vallée du Doubs.
Il pénètre ensuite dans une vallée alpine encaissée, occupée par une rivière
torrentueuse. Cette vallée elle-même débouche sur une vallée grande vallée
glacière à fond plat, devenue immense lac, par la récente crue de cette rivière.
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De 300 mètres à 900 mètres
d’altitudes, aucune de trace de neige. Seuls les nombreux blocs calcaires
présents dans les champs sous le soleil pourraient donner l’illusion de la
présence de neige. Tout est déjà vert. La luminosité du ciel de cette
journée de début de printemps reste extraordinaire. |
Soudain avant le village suisse du
Locle, surgit une grande plaine immaculée.
Mais
lorsque j’arrive vers 14h à la gare du Locle, la neige n’est toujours pas
là ! J’entreprends donc une randonnée pédestre pour retrouver la neige.
5
km après, au village du Prévoust en Suisse, apparaît enfin la neige tant
attendue.
N’ayant
fait que du ski de piste, mais jamais de fond, je décide de me jeter à
l’eau.
Les
débuts ne sont guère prometteurs. La technique du ski de fond ne me semble pas
très évidente. Dans les descentes verglacées, le freinage soudain et brutal sur
les plaques d’aiguilles de pins, me fait souvent basculer. Après chaque chute,
j’ai quelques difficultés à me relever, avec mon sac de 20 kg. Difficultés, que
je résous à chaque fois, en quittant mon sac puis en le remettant sur le dos,
dès que je suis debout.
Une
suissesse voyant mes chutes, essaye de m’apprendre les bases du sport.
N’étant
pas très convaincue par mes explications, le désir de m’entraîner pour une
randonnée arctique, voyant mon manque entraînement au ski nordique et étonnée
par mon sac de 20 kg, poids choisi pour mon entraînement, elle me conseille
gentiment de faire une partie de la GTJ, allez retour, sur laquelle on peut
trouver de nombreux refuges. Elle gardera mon gros sac chez elle. Je la
remercie de sa gentille proposition, mais ne veut renoncer à mon entraînement
et but.
Mon sac est lourd, préparé comme il
est pour une expédition arctique. Comme dans un inventaire à la Prévert, on y
trouve tout ce qui permet de vivre en autonomie totale, en prévision d’un hiver
sibérien : tente, duvet montagne -20 °C, sur sac de duvet, 6 jours de
nourriture lyophilisée, 2 vestes polaires, 6 paires de gants (en soie, en
polaire, en Gore Tex...), 8 paires de chaussettes de randonnées et montagne, 8
sous vêtements techniques, une grande pelle à neige, des médicaments, un litre
d’alcool pour le réchaud, même un GPS totalement inutile ici, à cause de la
précision de la carte IGN emportée. Ce GPS renforce, dans mon esprit,
l’illusion d’être dans le Grand Nord ! ....
Le
soir, à 17h, après de multiples efforts, j’arrive enfin au gîte d’étape
“ Sur la Roche ”, une jolie ferme restaurée, située au début de la
GTJ, au hameau français du Chauffaud.
Tout
y est miraculeusement préservé, comme dans un musée d’art et de tradition
populaires ou un écomusée. J’aime ce genre de lieu par dessus tout. Les murs de
la minuscule salle à manger sont couverts d’anciennes plaques publicitaires en
fonte émaillée. Les étagères d’un vaisselier regorgent de jolis pichets
fantaisie.
Le refuge est “ envahi ”
d’enfants venus avec leurs parents. Le lit et la chambre sont confortables.
Avec le chauffage trop fort, les cris des enfants et ma fatigue, le sommeil est
difficile à trouver.
Le lendemain le temps n’a pas changé,
il reste toujours aussi beau. Il restera d’ailleurs ainsi exceptionnellement
beau ; pendant 6 jours !
Dans ces beaux paysages enneigés,
sorte de patchwork de prés tout blanc et de sombres forêts de sapins, les rares
bruits s’entendent de loin. Mais ce qui impressionne le plus, quand je
m’arrête, c’est la pureté et la qualité du silence, inimaginable à Paris.
Le dégel est amorcé partout. Déjà les
fréquents chants d’oiseaux annoncent le printemps.
La piste de la Grande Traversée
Jurassienne (GTJ), que je suivrais pendant 100 km, longe souvent les bordures
de grandes forêts. Le matin, des zones verglacées s’installent dans les
descentes à l’ombre. Echaudé, je préfère alors souvent déchausser dans ces descentes.
Cet après-midi comme chaque
après-midi, sous l’effet du soleil intense, la neige se transforme en
“ sucre ” puis en soupe. Elle ralentit la progression. Mais connaître
tous les états de la neige est aussi utile pour mon entraînement.
L’après-midi, sous le soleil de plomb,
la soif me tiraille, heureusement étanchée par ma gourde de ceinture ou par les
sources ou fontaines nombreuses sur le trajet. La plupart du temps je suis en
simple sous-vêtement.
Ce dimanche 14 mars, à l’approche
d’une station de ski, plusieurs personnes s’étonnent de l’importance de mon sac
à dos. “ Comme vous êtes bien chargé ”. “ C’est un entraînement
pour une expédition arctique ” aurais-je envie de répondre. Si je
répondais cela, ces skieurs se diraient sûrement “ qu’il doit être bien
fada pour se crever ainsi, sous ce soleil et ce poids ”.
Après avoir avancé sur une GTJ fort
fréquentée, vers 16h enfin, je me retrouve de nouveau seul dans le silence,
vivant les vrais instants de solitude, du coureur de fond. Contrairement à ce
dernier, je n’ai pas de chrono, je prends donc le temps d’apprécier la nature.
De plus je crains l’entorse, à cause de ma lourde charge.
Ce genre de longue randonnée, avec
fort portage, reste assez sportif. Je m’aperçois que chaque étape se mérite.
Mais, je suis heureux, car quel entraînement et quelle bouffée d’oxygène, pour
le parisien sédentaire que je suis.
La GTJ chemine constamment sur la
frontière ou la franchit régulièrement, mais rien la matérialise, contrairement
aux pointillés de la carte. Au lieu dit du Gachot, un panneau indique
simplement “ à 200 mètres la suisse ”.
Vers 14h je m’arrête au refuge du
“ Vieux Châteleux ”, rempli de vieux objets et souvenirs. Je regrette
de ne pouvoir y dormir. L’intérieur, tout en bois, date de plus d’un
siècle !
Une
agence de voyage locale d’Air France de Mulhouse l’a malheureusement
entièrement accaparé, pour son personnel. Ces derniers effectuent un stage de
“ ressourcement ” comportant
des courses de traîneaux, des sorties en raquettes etc... Cette aire de jeux
est vraiment bien choisie, en raison de la qualité de son environnement et pour
son cadre.
Une
plaque sur la façade, nous apprend que le chalet a servi au réseau
“ AGIR ”. Ce réseau de l’ombre a transmis, à Londres, par la Suisse,
les plans des V1.
Au prochain gîte du Cerneux où
j’arrive le soir, un énorme bouvier bernois, aux allures de Saint Bernard,
m’accueille et me fait la fête. J’aime bien ce genre de gros chien,
malheureusement difficile à acclimater en ville.
Le bouvier me donne un avant-goût de
l’accueil des gérants de ce gîte, que je n’avais pourtant pas choisi, car
trouvant cette bâtisse trop restaurée à mon goût.
Je ne regrette pourtant pas cette
seconde halte, en raison de la chaleur humaine de ses gérants, d’anciens
sportifs et randonneurs, reconvertis juste avant leur retraite en hôtelier. Ils
me gâtent vraiment, comme il le font avec tous les sportifs et randonneurs de
la GTJ [1].
Ce soir là je mangerais une des meilleures fondues de ma vie.
Le prix de la demi-pension dans ce
refuge comme dans tous les autres, est raisonnables, environ 170 F par
personne.
Le lendemain matin j’ai du mal à
m’arracher du lit dans ma chambre trop chauffée. Le temps, au dernier moment,
de m’atteler à cette “ foutue ” corvée de la feuille d’impôt à
remplir, je pars enfin vers 11h30 !
Les colonnes de lumières, rencontrée
ce matin là, entre les sapins, constituent une véritable féerie.
L’état de la neige reste variable.
Parfois, elle éclate bruyamment comme les cellules des films d’emballages que
l’on presse sous les doigts. La quarantaine de mots inuits évoquant les
différents états de neige me reviennent alors en mémoire : neige compact
humide, neige mouillée fondante, neige à demi fondue, neige cristalline comme
du gros sel, neige recouverte d’une croûte dure cédant sous les pas etc ... Ici
dans le Jura, il y a en a vraiment pour tous les goûts.
Par moment, l’épaisseur de neige
dépasse 1 mètre, preuve de l’abondance des chutes de neiges des mois
précédents, en cette année 1999.
Ce lundi, je n’ai pas rencontré âme
qui vive sur la GTJ. Cette solitude est propice à l’imagination. Le frottement
et le chuintement bizarre, des écailles de mes skis, pratiques pour remonter
les pentes, se transforme par moment, en doux couinement des bébés crocodiles
appelant leur mère ! Les rires plaintifs de quelques oiseaux, deviennent
les hennissements de zèbres de la savane Tanzanienne où je suis transporté dans
une sorte de demi rêve.
Quant aux traces laissées par les
plantés des bâtons, ce ne sont que des traces de grands palmipèdes inconnus et
fabuleux.
Les pattes des chiens dans la neige
deviennent celles des gloutons ou des ours. Je suis dans l’Alaska. Toutefois,
l’illusion ne résiste pas longtemps, à l’absence du froid vif de l’Alaska.
Au début, je trouve remarquable le
balisage de la GTJ ! ... Mais dès le hameau du Cernets en Suisse, avant la
Verrière de Joux, les panneaux de la GTI disparaissent sur un km et ne
reprennent qu’après la frontière franchie.
Après le hameau, je découvre une
grotte, non signalée par la carte IGN.
Souvent, les skis des skieurs, vous
précédant, ont creusé des rails doubles ou simples dans la neige. Parfois
aussi, ces rails sont aussi recreusés artificiellement par une dameuse, comme
au Cernet et dans d’autres stations que je traverserai. Le ski y est alors très
facile.
Juste au-dessus de la Vallée de
Verrière de Joux, la piste descend une pente non damée, fort raide et
dangereuse. Obligé de planter continuellement mes bâtons devant moi pour me
retenir dans la pente, opération à la longue fatiguante, je décide enfin de
déchausser. Dans cette neige profonde, je regrette de ne pas avoir emporté de
raquettes.
Heureusement
la neige disparaît progressivement. Enneigée, la descente, pour un skieur même
confirmé, serait vraiment infernale. Des panneaux à l’intention des skieurs
signalent d’ailleurs le danger de cette pente. Quelqu’un, à l’office du
tourisme de Franche-Comté, m’avait affirmé que la GTJ était d’un niveau facile.
En bas, le village de Verrière de Joux
pourrait être joli, si une importante nationale rejoignant la Suisse ne le
traversait.
Le soir, je dors dans un hôtel sans
caractère, le seul situé sur ma route et à la fin de mon étape d’aujourd’hui.
Il est heureusement d’un calme absolu. J’y dormirais 9 heures d’affilée !
Le
lendemain, dans la grande plaine dégagée de la vallée de Verrière, les balises
de la GTJ ont disparu. L’entrée du chemin dans la forêt demeure un bon moment
introuvable.
Au niveau d’une ferme isolée “ La
Grange de Largillat ”, les balises étant placée dans une mauvaise
direction, je dois explorer d’autres voies possibles avant de repérer la bonne
trace.
Juste
après la jolie fontaine abreuvoir de la ferme, mon ski gauche s’enfonce
soudainement. Il est coincé sous un mètre de neige, entre une pile d’énormes
troncs d’arbres couchés et dissimulés sous la neige. Avec d’infinies
précautions, je finis par sortir ma jambe et mon ski. Je ne peux m’empêcher de
ressentir une certaine émotion respective à l’idée que j’aurais pu me fracturer
une jambe, loin de tout (j’avais mon portable. Mais après vérification, la
constatation est que ce dernier ne fonctionne pas, dans cette vallée
encaissée).
Avec 5 kilomètres de montée raide, la
traversée de la forêt de Verrière de Joux est éprouvante. Elle me vident de mes
forces. Je suis obligé continuellement d’enjamber de nombreux sapins couchés,
le chemin n’étant plus entretenu. Je dois aussi déchausser régulièrement, le
chemin étant aussi souvent déneigé.
Un couple de montpelliérains très
sportifs, peu bavards à cause de l’effort et de la concentration,
m’accompagnent un instant. Ils ont débuté la GTJ au niveau de Verrière de Joux.
“ Quelle Galère ” m’avoue à moment la femme. Puis ils me distancent
rapidement. Je ne les ai plus jamais revu.
Au sommet de la montée, je m’arrête à
l’auberge gastronomique du Thillau, pour reprendre des forces, avec à un solide
déjeuner à base de jambon cru et de salaisons du pays.
3 papys suisses du pays de Joux, de
plus de 70 ans, sortant du restaurant, me distancent très rapidement! M’étant
fait doublé par les montpelliérains puis par les papys, je me sens, un moment,
un peu découragé !
Dans l’après-midi, mon rythme devient
régulier. Par mon échauffement, je ne sens plus ma fatigue. Oubliant le danger
de cet état, je vais présumer de mes forces, durant l’après-midi.
Si j’avais été raisonnable, je me
serais arrêté le soir dans l’accueillant gîte traditionnel de la Grange Bailly,
situé à 10 km de Verrière de Joux. Mais inconscient de ma fatigue, j’ai préféré
le dépasser Métabief, tentant d’atteindre, avant la nuit, le refuge du Club
Alpin Français, construit au sommet du Gros Morond, à 1310 mètres. Sans m’en
rendre compte, je réalise 28 km, dans la même journée !
De fait, après une longue randonnée à
pieds, causée par le manque de neige entre Hôpitaux Vieux et Métabief, je
n’arrive qu’à 19h30, au pied des pistes de ski alpin de Métabief.
Une personne de l’école de ski me
conseille plutôt de monter sur la piste située sous le télésiège du Grand
Morond, afin que je ne perde pas dans la nuit dans la forêt.
L’escalade sur la piste de descente
raide et verglacée se révèle vite épuisante. Mes skis sans carre, n’accrochent
pas. Ils dérapent constamment. La neige sous la croûte superficielle de glace
est trop profonde et je ne peux donc pas déchausser.
La visibilité restant bonne avec le
ciel étoilé, je n’allume pas ma frontale.
Réalisant au bout d’une heure, à
moitié du parcourt, au sommet des pistes vertes, l’inanité de mes efforts, je
décide enfin d’installer mon bivouac. Je m’enfouis rapidement dans mon duvet,
de montagne, trop chaud. Je dors sans vêtement, enveloppé de mon sur-sac de
duvet, le tout posé sur un matelas autogonflant et une couverture de survie
isolante, posée à même sur le sol. (Je suis trop fatigué pour monter ma tente).
Je dors mal, mais pas à cause du froid
ou du vent soufflant à la tempête, à cause seulement du manque de confort du
matelas de 2 cm d’épaisseur et de la dureté du sol gelé.
La
nuit je rêve alors d’un matelas gonflant épais et léger, en mylar, pour la
randonnée.
Finalement le lendemain, j’atteins le
refuge du CAF, situé à 800 m de la GTJ, à midi, après une lente montée sur un
sentier raide, glacé, dépourvu de neige. La fin de la progression s’achève dans
la neige profonde.
Je dois encore me “ battre ”
encore pour trouver le coffre-fort, fort bien caché, contenant la clé du
refuge.
Toutes ces difficultés ne font que
renforcer mon plaisir de découvrir un refuge neuf, moderne, clair, spacieux, à
la propreté suisse, bien équipé, fonctionnel, où l’usage chaque ustensile est décrit
par une petite affichette réalisée sur ordinateur. Des “ sabots
d’intérieur ” sont fournis à l’entrée pour circuler dans les pièces. Ce
genre de refuge non gardé devrait servir de modèle à bien des refuges dans le
monde.
Impressionné, je me demande quel peut
être le montant d’un tel investissement ? 3 MF ?.
J’éprouve une étrange béatitude à se
retrouver aussi sous la douche chaude, à faire disparaître mon odeur de chien
mouillé. La douche et le chauffage du chalet sont déclenchés à distance par le gardien
du refuge, logeant à Métabief ! La douche malheureusement contingentée ne
dure pas longtemps.
Une bouteille d’Arbois trouvée dans la
neige, permet d’améliorer mon ordinaire.
Je reste seul dans le refuge toute
l’après-midi.
Consultant le livre d’or, le
“ livre de cabane ”, j’apprends que certains se sont aussi cassé le
nez dans la recherche du coffre-fort et que d’autres ont rencontré un
brouillard à couper au couteau ou même la tempête.
Le soir je ne suis plus seul : 4
“ cafistes ” (membres du CAF) effectuant la GTJ en sens inverse,
viennent de pénétrer dans le refuge. J’avais été prévenu de leur arrivée par un
coup de fil du gardien.
Ils sont assez bien équipés :
skis de randonnée avec carres avec fixations adaptées aux chaussures de
montagnes, raquettes légères, sac à dos de 40 litres ( !), limité à 10 kg
par personne. Il est vrai qu'ils ont pesé chacun de leur équipement et sac,
afin de limiter leurs poids. Ils ont même une corde d’alpinisme.
Il y a là Jean-Yves géomètre, Annie sa
femme, Dominique Ingénieur thermicien et Michèle.
Ils se sont lancés dans un autre
projet fou : faire construire par le fabriquant Janneau, un voilier de 10
mètres pour traverser l’Atlantique, rejoignant successivement les îles Lofoten,
l’Islande, le Québec, le fleuve Saint-Laurent, les grands lacs nord-américain,
puis après un transport du bateau par camion à Vancouver, remonter la côte du
Canada et de l’Alaska.
L’un
d’eux semble-t-il vendra son entreprise
pour financer cette expédition !
La GTJ leur sert d’entraînement pour
préparer des randonnées à ski, l’hiver, rayonnant autour de leur bateau,
lorsqu’ils auront atteint les côtes du Québec et de l’Alaska.
Je passe la soirée à écouter leur
récit, fasciné par la minutie de la préparation de ce voyage. Il vont jusqu’à
discuter du choix du poêle à bois à installer dans leur bateau, pour économiser
le mazout. Ils me présentent leurs innovations tel un traîneau de fortune, tiré
par un bâton de ski ou une corde d’alpinisme ; constitué par 2 skis
solidarisés ensemble par des pièces en Téflon et des vis papillons.
Le lendemain matin, je quitte mes
compagnons d’un jour, à regret, en leur souhaitant bonne chance pour leur beau
projet, qui est le leur, mais auquel j’aurais tant rêvé de participer.
Ce matin le mouvement élastique du pas
de ski provoque à la longue quelques douleurs dans les cuisses, traitées
régulièrement à la crème anti-inflammatoire.
L’expérience des 2 ascensions de
l’avant veille me font comprendre que je dois vraiment ménager mes forces. Mon
corps, tout comme une batterie énergétique ne se rechargeant lentement, je dois
en user qu’avec parcimonie. Ma fatigue est cause d’une belle et nouvelle chute,
heureusement sans gravité, dans une pente étroite et verglacée.
Je repense à des hommes de la trempe
d’Ernest Shackleton, capable de renoncer au but, à seulement une centaine de
kilomètres au pôle sud, pour ne pas mettre en péril l’expédition. Et je me
demande un instant si je ne devrais pas faire de même.
Je skie très lentement, seulement 8
kms en 3h, prenant mon temps, me disant constamment “ demain sera un autre
jour ”. Je m’arrête pour écouter deux oiseaux au chant mouillé se
répondant sans cesse, ou bien un drôle d’oiseau inconnu au chant composé d’un
ton haut en sifflet et d’un ton bas en crécelle.
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Quelques km avant le village des
Fourgs, je traverse une grande plaine couverte de neige à perte de vue où la
réverbération intense m’oblige au port permanent des lunettes de ski, pour
éviter l’ophtalmie. Cette réverbération est aussi un spectacle inoubliable. |
Après une jolie descente verglacée, je
rencontre une vieille ferme La Vannode sur la façade de laquelle des fleurs en
soies sont accrochées. Une décoration de conte de fée.
5
ou 7 kilomètres avant Mouthe, la neige sur le chemin se fait rare. Plusieurs km
sont à accomplir à pieds : “ tenir ! encore 6 km, entre 5,5 km,
encore 5 km ...” sera durant une heure mon refrain ou leitmotiv.
Je constate que si la GTJ est bien
balisée dans les domaines skiables des stations, en dehors de ces zones, la GTJ
l’est moins, devenant alors un jeu de piste scout. Contrairement aux sentiers
de grandes randonnées (G.R.), les repères ne sont pas toujours à porté de
regard, surtout lors des changements de direction !
Juste après, le lieu-dit la
“ Vieille Grange ” un panneau de la GTJ semble indiquer un changement
de direction. Je me méfie. En effet, à plusieurs reprises, les panneaux qui
semblaient indiquer un changement de direction, ne montraient en fait que la
direction en face de soi. Sur la carte, la GTJ longe, sans contestation
possible, la piste bleu “ des Sapeaux ”. Je décide de l’emprunter.
Mais progressivement la piste monte et va trop au sud-est, par rapport à ce qui
est figuré sur la carte, une direction sud-ouest et sur la même ligne de
niveau. Une erreur a du se glisser sur la carte IGN.
Après avoir rencontré un renard, je
coupe à travers forêt, et arrive dans un grand pré en pente, couvert d’un océan
de vagues de neige figée, soufflées par la tempête de la nuit d’avant hier.
J’ai alors l’impression, plutôt agréable, de skier sur un matelas ou des
coussinets.
L’indication
d’un nom d’un lieu-dit “ le Gros Sapeau ” sur le linteau de l’entrée
d’une grosse ferme abandonnée, me permet de me situer enfin et de retrouver
rapidement la GTJ.
Juste avant Mouthe, je croise un
musher (conducteur de traîneau) poussant à fond ses chiens. Il doit
certainement s’entraîner pour une course de chiens de traîneau.
Arrivé à Mouthe, j’atteins, à la
tombée de la nuit, le refuge d’étape “ Art et Randonnée ”, où je loge
dans le grand dortoir. Des randonneurs de la GTJ y sont déjà installé. Il ont
choisis d‘être conduits par une agence touristique “ Etape Jura ”,
leur bagages étant transportés en camionnette d’un gîte à l’autre.
Une vieille poutre située à un mètre
au-dessus de mon lit rencontre souvent ma tête (ou le contraire).
Dans la plupart des refuges et gîtes,
il y a un séchoir. Quel plaisir alors de retrouver, le lendemain, ses vêtements
secs, un luxe qu’on ne pourrait retrouver, dans l’Arctique ou l’Alaska.
Le village de Mouthe est rempli de
monuments historiques, que je n’ai malheureusement pas le temps de visiter.
Le soir je m’offre un restaurant
gastronomique et mondain “ L’oeil de Bœuf ”, situé dans la rue
principale. Un serveur compassé en complet et noeud papillon noirs est à ma
disposition. Non rasé, avec mes vêtements Gore Tex, je me sens aussi en accord
avec le cadre, qu’un sauvage papou chez Maxim’s. Mais en même temps, je m’y
sens bien à cause de la bonne cuisine, de la musique d’ambiance douce bien
choisie.
J’apprécie
particulièrement la saucisse de Morteau accompagnée d’une galette de pomme de
terre à la crème.
Je ne me plaints pas : jusqu’à
maintenant, dans le jura, j’ai toujours bien mangé, entre les copieux rösties
(pomme de terre avec des lardons semblable à au gratin dauphinois lorsqu’il est
crémeux), les fondues, les nombreux plats à bases de fromages dont le comté ...
Ce n’est pas vraiment ici que je ferais un régime minceur. Par ces copieux
repas, je reconstitue facilement mes forces, pour le lendemain. Mes bonnes
résolutions, de vivre à la dure, durant cette randonnée, fondent comme neige au
soleil ou comme fondue dans son poêlon.
Le refuge “ Art et
Randonnée ” propose une prestation intéressante l’été : des cours
itinérants d’aquarelles, dans la nature, une fort bonne idée à exporter.
Le lendemain, ne voyageant pas en
haute montagne, je décide de faire la grâce matinée. Mais la gérante, me
prenant sûrement pour un paresseux, ne l’entend pas ainsi. Je suis obligé de
partir plus tôt que je ne le voudrais.
Ce vendredi est mon premier jour de
mauvais temps. Il pleuvine et “ neigeotte ”. Le temps s’est beaucoup
refroidi. Je porte maintenant ma veste Gore Tex doublé d’une polaire.
Le brouillard s’installe et la
visibilité ne dépasse pas 20 mètres, accroissant les problèmes d’orientation.
En
général, même si les panneaux oranges de la GTJ ne sont pas visibles, je peux
facilement retrouver la piste, car elle suit souvent la trace du G.R.5 (balises
rouges et blanches) ou celle d’un sentier “ pays ” aux balises
jaunes et bleues (peut-être un rare sentier balisé par un organisation ou
association locale, ou par la Fédération Française de Randonnée Pédestre).
Je
perds les repères de la GTJ dès l’entrée de la forêt. Je suis donc les balises
jaunes et bleues, dans une sente étroite et non damée. Les balises de la GTJ se
retrouvent à la sortie de la forêt, sur une piste de ski de fond récente qui
n’est pas sur ma carte. La GTJ semblerait donc avoir modifié son itinéraire,
après l’ouverture de la nouvelle piste.
Après une descente étroite ondulée, à
l’allure d’un toboggan d’enfants, maculée de crottes de chiens , facile à
suivre, je débouche sur un important centre “ européen ” de dressage
et d’élevage de chiens de traîneaux.
Le responsable du centre est fier de
me parler des conditions de vies de ses chiens, qui n’ont rien à voir avec ceux
vivant au Canada. Nous parlons un moment de courses de traîneaux auxquelles il
aimerait participer s’il en avait le temps, telle la “ Yukon Quest ”,
course de plus de 1000 km, gagnée pendant longtemps par la même canadienne.
J’arrive, à 17h, une bonne moyenne, à
la Chapelle des Bois, un important centre de ski de fond dans le Jura.
Je
loge à la Maison des Montagnons, une énorme bâtisse moderne, sorte de pension
de famille, pour de nombreuses familles, une grande colonie de vacances ,
pour moi.
Bien
que non retenue dans mon itinéraire, au départ, je m’y arrête, car elle me
permet de réaliser une étape plus raisonnable, aujourd’hui.
Affalé sur le lit, je m’endors gardant
à l’esprit la phrase de circonstance “ les héros sont fatigués ”,
quand entrent dans la chambre deux espagnols, l‘un de Barcelone, l’autre de
Guernica. Nous discutons longtemps et tard.
Ils
sont partis de la station des Rousses pour la GTJ. C’est leur première journée
et sont très fatigués.
Leur
équipement est lourd et leur vêtements trop chauds, pas assez transpirants, à
humble mon avis. Ils sont couverts 1) d’un sous vêtements thermolactyl, 2)
d’une veste duvet et 3) d’une veste Gore Tex.
Le basque s’est rendu à deux reprises
dans le musée Gugenheim de Bilbao. Il partage comme moi son admiration pour sa
légèreté, son avant-gardisme et sa structure en titane.
Le lendemain, fuyant la foule de ce
refuge surpeuplé, je me lève tôt. Je quitte le joli village de Chapelle des
Bois, sous un soleil resplendissant. C’est mon dernier jour sur la GTJ. Le
trajet vers Morbier sera facile, car toujours en pente douce.
Je franchis enfin, ce samedi 20 mars
99 matin, à 11H12 la borne du 101 km de la GTJ. Je la quitte ensuite, 4 km plus
loin. Malheureusement, il n’y a personne, pour m’immortaliser.
A midi, dans le restaurant
gastronomique des Combettes, je déjeune d’une délicieuse omelette au comté. Il
n’y a vraiment rien de comparable entre cette omelette et celle d’un bistro
parisien !
Après avoir essayé d’avancer encore
sur une piste descendant sur Morbier, n’existant pratiquement plus, j’arrive à
14h, à la gare, au terminus de la GTJ.
Sur le quai, un quinquagénaire skieur,
effectuant, chaque WE, l’aller retour l’Yonne - Morbier, se lie d’amitié avec
moi. Il connaît la ligne par cœur, et durant le trajet, me signale à l’avance
la gare où l’on fait demi-tour, celle où l’on attend 10 mn, les points de vue à
ne pas louper etc...
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Le paysage, au retour, sur la ligne
de train de Dôle, réserve quelques surprises, comme la découverte la très
jolie vallée d’Arbois, puis les extraordinaires salines royales 18° d’Arc et
Sénan ... ou même un héron aperçu
posé au beau milieu d’un grand champ loin de tout. J’arrive enfin à
Paris vers 18 h. |
Lors de cette randonnée, je découvre
que la Nature est vraiment mon “ opium ”. Dans la Nature, je retrouve
une forme de sérénité disparue, abolie par le stress de la vie moderne. J’y
redécouvre le sens perdu de quelques valeurs nomades : la patience, le
fait de prendre son temps, d’admirer la beauté d’un ciel étoilé, d’écouter le
chant d’un oiseau ...
la
GTJ est une merveilleuse invention. Elle offre le plaisir d’être constamment
dans la nature, loin de la “ civilisation ”. J’espère donc qu’elle continuera d’exister
et d’être régulièrement entretenue. Je
l’emprunterais de nouveau d’ailleurs l’hiver prochain, afin de réaliser sa
seconde partie, entre Morez et La Pesse.
De cette expérience de skieur de fond
solitaire, je tirerais, quand même, quelques leçons de prudence, que je vous
transmets :
1. ne plus enchaîner deux violents efforts de suite, dans la
même journée. Ménager au moins une période de repos entre chacun d’entre eux,
2. ne pas monter au sommet d’une montagne, même de seulement
1300 mètres, par le chemin le plus raide,
3. ne pas trop charger si c’est possible son sac à dos. S’il
n’est déjà pas facile de porter un sac de 20 kg, quand on fait 60 kg, ne
serait-ce que pour le soulever ou pour le monter dans une pente, de plus, au
delà d’un certain poids, les épaules sont le pus souvent endolories, quelque
soit la qualité du sac ou de son équilibrage. Les voyageurs des pôles préfèrent
en général tirer un traîneau (une pulka) derrière eux, que de porter un lourd
sac à dos.
Pour en savoir plus
sur la GTJ :
GTJ / ESPACE NORDIQUE
JURASSIEN, B.P.132, 39304 CHAMPAGNOLE CEDEX,
Tel :
03.84.52.58.10, Fax : 03.84.52.35.56
Pour connaître
l’enneigement :
ALLO NEIGE :
03.81.53.55.88 ou Minitel : 3615 FCT
|
Gastronomie Jurassienne Les fromages sont les représentants
les plus renommés de la gastronomie Jurassienne. Les plus connus sont le
Comté, fromage à pâte cuite et pressée, le Morbier avec sa ligne cendrée le
traversant en son milieu, le bleu de Gex, le bleu de Septmoncel, la Cancoillotte,
à la pâte coulante à tartiner, élaboré à partir d’un autre fromage le Metton, |
|
le
Vacherin du Haut-Doubs ou Mont-d’or, fromage d’hiver à pâte coulante à
l’arôme d’épicéa, obtenue au contact de la “sangle ”, faite dans ce
bois, garnissant l’intérieur de la boîte. Le Comté, le Morbier, le Mont-d’or
entrent dans la composition de nombreuses recettes _ galette de pomme de
terre au Comté (dite en patois franc-comtois “ galette au
coùté ”), fondues, soufflés, poules aux morilles... Les vins sont moins connus mais
pourtant excellents : comme l’Arbois (rouge, blanc, jaune), le
Château-Chalon (jaune), le Poligny (jaune), l’Etoile (Mousseux). Les vins
entourant ces appellations sont nommés Côtes du Jura. Dans le Jura, on élabore le vin de
paille réalisé à partir de grappes séchées sur clayons de paille et le
célèbre vin jaune, vinifié en fût, pendant au moins 6 ans, sous voile de
levure, à l’abris de l’air, sans apport de vin pendant le processus de vieillissement.
Les vin jaunes et blancs du Jura sont connus pour leur fumet, leur goût de
noix caractéristique, de noisette, d’amandes grillées ou de prunes. Ces vins
blancs sont en général secs et fruités, de longue garde. Ils vont en général
bien avec le fois gras, les morilles, et les gâteaux aux noix. On peut aussi mentionner les alcools
anisés du Jura, ceux de Pontarlier (Pernod...). Au niveau charcuterie, la saucisse
de Morteau, de Montbéliard, les jambons crus sont employés dans de nombreux
plats ... La bibliographie et les sites
internet cités ci-dessous permettent de découvrir un certain nombre de
recettes franc-comtoises. |
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|
sites internet : http ://www.jura-France.net http ://members.aol.com/lacremerie Bibliographie : Meilleures
recettes de Franche-Comté, Cilin & Hérard, Ouest-France Cuisine
du Jura et de Franche Comté, S.
Girard, Ed.Time Life |
|
Prévoir
environ 350 FF de train aller / retour, 200 FF par jour pour la demi-pension
dans les refuges ou gîtes d’étapes, pour le matériel, prévoyez au moins 1500 F
pour les skis de fond et les chaussures adaptées. En période scolaire, il est impératif de réserver avant et
conseillé de verser des arrhes aux établissements qui les réclament.
Les
mois de Janvier et Février sont recommandés, car l’enneigement est meilleur.
Jour |
Hébergement / téléphone |
Lieu / km / dénivelé positif |
altitude |
type |
prix ½ pension / personne, petit
déjeuner, taxe, ... / suggestions |
Sa-medi |
Sur la Roche,
03.81.68.08.94 |
Le Chauffaud, début
de la GTJ |
1150 m |
hôtel |
Taxi de la gare CCF
du Locle, au village du Prévoust (Suisse). 180 FF/per + 4 FF
taxe |
Di-man-che |
ou le Cerneux 03.81.68.81.81 |
3 km des Gras, 800
mètres GTJ / 17 km |
1043 m |
gîte |
175 FF/per (ou le Grand Mont 03.81.68.82.10) |
Lundi |
Le Chalet 03.81.69.48.74 |
à Les Verrières de
Joux, sur GTJ / 20 km |
1084 m |
hôtel |
140 FF la chambre 50 F/pers en
dortoir arrhes obl., 25F/
pdj |
Mardi |
La Grange Bailly 03.81.69.40.62 |
2 km avant les
Fourg sur la GTJ / 10°km / 300 m |
1185 m |
gîte |
|
Mer-credi |
Chalet Refuge Gros
Morond 03.81.39.32.4 |
5km de Métabief
Mont d’Or (800 mètres GTJ !) / 18 km / 350 m |
1320 m |
refu-ge C.A.F. |
40 FF/pers Caf, 80 FF non Caf arrhes obl. |
Jeudi |
Art et Randonnée 03.81.69.21.69 |
Mouthe (1,5 km de
la GTJ) / 20 km |
937 m |
gîte |
175 FF/per, 80
FF/pers en dortoir, 28 FF/ pdj, 2 FF taxe séjour, drap personnel obligatoire |
Ven-dredi |
La Maison du
montagnon 03.81.69.26.30 |
Chapelle des Bois,
sur la GTJ / 17 km |
1090 m |
Au-ber-ge |
172 FF/per cham.4
p. |
Sa-medi |
Les Combettes hôtel restaurant
gastronomique |
2 km avant Morbier,
sur la GTJ / 17 km à Morbier |
1010 m |
Au-ber-ge |
170 FF/per,
75FF/pers en dortoir, 30 FF/ pdj. Arrivée par la piste à la Gare de Morbier
(le billet est à prendre dans le train) |
Jour |
Hébergement / téléphone |
Lieu / km |
altitude |
type |
prix ½ pension / personne, petit
déjeuner, taxe, ... / suggestions |
Sa-medi |
Gîte la Grenotte 03.84.60.54.82 |
Entre Les Rousses
et PREMANON |
1100 m |
Gîte |
Taxi de la gare
SNCF de MOREZ à la station des Rousses |
Di-man-che |
Les Fournets 03.84.41.24.81 |
entre LAMOURA et
Lajoux |
1150 m |
Gîte |
|
Lundi |
Châlet La Trace 03.84.41.27.27 |
LE MANON à 800
mètre de LAJOUX |
1150 m |
Gîte |
|
Mardi |
Gîte La Dalue 03.84.41.69.03 |
à 3,5 km des
Mousières |
1245 m |
Gîte |
ou Chez Verguet
BELLECOMBE tel : 03.84.41.61.32 |
Mer-credi |
Gîte d’étape le
Berbois 03.84.42.72.41 |
à 5 km de la Pesse
près de la Borne au Lion |
1280 m |
Gîte |
Retour taxi vers
Gare SNCF d’Oyonnax |
Il
faut prévoir au minimum pour la randonnée : les skis, les bâtons, les
chaussures de ski de fond, un sac à dos, un duvet, l’équipement d’hiver (veste,
pantalon, bonnet, gants, lunettes...) ...
Comme il y a des gîtes sur la GTJ, il n’est pas nécessaire de se
suréquiper. Partez léger.
Equipement |
informations |
Sac à dos |
léger, volume maximum 35 à 40 litres |
sacs plastiques |
pour protéger toutes les affaires dans le sac à dos. Un sac poubelle ou à grava peut protéger tout le sac à dos |
Couteau suisse ou couteau |
couteau suisse avec ciseaux à couture, pince à épiler, tournevis |
Thermos ou gourde |
1 L, facilement accessible ou gourde de ceinture |
duvet |
pour nuit en gîte ou refuge, il en existe de léger d’environ 500 gr |
Bonnet ou passe montagne |
si possible polaire ou chaud |
chaussettes |
3 paires, montagne chaudes |
Chaussures de ski de fond |
aussi grandes que votre pied équipés de chaussettes de montagne ou bien chaussures de randonnées montagnes avec fixations adaptées sur vos skis |
Chaussures de randonnées |
|
skis de fond (paire) |
avec ses fixations, si possible avec sculptures écailles ou peau de phoque |
housse de transport des skis |
pour le portage sur des sentiers déneigés, dans le train, le bus ... |
bâtons de skis |
|
sous-vêtements techniques |
3 sous vêtements techniques transpirants (au moins 2 chauds, enfilés les uns sur les autres ils peuvent protéger du froid) |
veste Gore Tex |
avec doublure polaire amovible |
Pantalon |
Gore Tex à toile épaisse résistante aux chutes, avec si possible guêtres en bas du pantalon |
guêtre (paire) |
protège chaussure des entrée de neige, si le pantalon n’est pas équipé de guêtres |
gants |
1 paire imperméable, transpirante type Gore Tex + 1 paires en polaires en dessous en cas de grand froid |
boussole |
attachée autour du cou ou au porte carte par une attache solide |
Cartes IGN de la GTJ |
|
lampe |
frontale |
piles neuves électriques |
à conserver dans un sac plastique au sec |
porte carte étanches |
protège la carte de l’humidité |
trousse premiers secours |
avec compresses alcoolisées, pansements variés (anti ampoules...) |
Lunettes de ski |
anti buée condensation, anti UV 100 % |
crème solaire |
protection totale |
affaires de toilettes |
serviette, brosse, papier hygiénique, savon |
forfait ski de fond |
150 F pour une semaine |
carte d’identité ou passeport |
pour le franchissement de la frontière franco suisse |
Facultatif
Equipement |
Informations |
veste polaire
supplémentaire |
en cas de très grand
froid |
sous pantalon
polaire |
en cas de grand
froid |
trousse couture |
|
mouchoirs papier |
papier |
stick anti gerçures |
|
briquet ou allumette |
|
raquettes |
|
sursac de duvet |
|
draps |
ou “ sac à
viande ” pour logement dans dortoir, facultatif |
appareil photo |
|
barres énergétiques |
pour l’effort :
céréales, nougat, pâtes de fruits, pâte d'amande.... à placer dans une banane |
élastiques |
gros, solides |
ficelles |
Nylon 4/5 mm, pour
réparation, haubans de tentes et autres ... |